2024 : mini-journal de guerre – février

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…

Nous préparions un nouveau voyage en Ukraine, trois semaines en avril 22, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.

2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0


Les infos permanentes :


Vendredi 23/2, 22h00

Flash-back : deux ans plus tôt, la veille de l’invasion.

Mercredi 23/02/22, 22h00 (Skype)

21:56
Comment vous voyez les choses, les amis ?
Des bises

Olga, 21:57
Salut ! j’ai pas vu le message précédent, pardon.
C’est affreux et horrible, mais on garde le sang froid. On essaie de ne pas paniquer et on continue la vie normale si j’ose dire.
L’Ukraine est prête à combattre, il y a des queues près des bureaux de recrutement.
Les réservistes sont appelés par le président, mais il y a beaucoup de bénévoles

22:01
Pacha est réserviste ?

Olga, 22:01
Les gens dans la rue ne parlent plus fort, ils chuchotent quand quelqu’un passe.
Non, Pacha n’est pas réserviste.
Ça va chez vous ?

22:06
Oui, ça va, je te remercie. J’ai parlé aujourd’hui avec les collègues du bureau de la situation, qui est évidemment beaucoup plus lointaine pour eux. Pour nous, c’est comme s’il s’agissait du village d’à côté… Et en même temps, nous sommes encore à l’abri, bien sûr.
Nous avons le sentiment d’être à l’orée de quelque chose qui pourrait changer grandement la vie de pas mal de monde.
Vous avez toujours l’option d’un départ ?
Vous devez savoir que vous êtes les bienvenus ici et chez les amis que vous avez en France : ceux qui vous connaissent vous aiment.
Peut-on faire quelque chose ?

Olga, 22:14
Merci Pascal, merci la famille ! Je sais que nous sommes dans vos pensées. On ne partira pas de l’Ukraine, c’est décidé. Pour l’instant tout fonctionne, les postes, les banques, la police, le transport. 80 pour cent de l’Ukraine n’est pas en danger (les ministres se demandent même comment attirer les touristes, tu imagines ?
)

22:14
Entendu.

Olga, 22:15
Je ne sais pas si vous pouvez faire quoi que ça soit. Ne paniquez pas, on a Valéra de notre coté

22:15
Zuper Valeraaaa !

Olga, 22:16
Ukraina bomba ! Slava Ukraїni !
[…]

2022 : Mini-journal de guerre – février, premier message

Vendredi 23/2, 21h50

Mer.

Dans la famille des énergies renouvelables, l’énergie houlomotrice est à la traîne et se fait même devancer par l’hydrolien. Mais l’entreprise finlandaise AW Energy compte bien faire bouger les choses grâce à son concept baptisé WaveRoller. En effet, il devrait bientôt être implanté en Namibie. 

AW Energy, site commercial

Et si c’était l’entreprise AW Energy, l’heureuse élue qui permettrait la démocratisation de l’énergie houlomotrice ? L’entreprise finlandaise semble, en tout cas, en bonne voie pour faire partie des premières à commercialiser un système efficace de production d’électricité à partir des vagues. Son procédé, appelé WaveRoller, repose sur le phénomène du ressac, ce va-et-vient permanent, et facilement prévisible, que l’on retrouve le long de tous les littoraux du monde. La startup propose ainsi trois types d’unités distincts, aux puissances variant de 350 kW à 1 MW, qui peuvent être connectées pour former des fermes houlomotrices.

Destinées à être positionnées à moins de 2 kilomètres du rivage, à une profondeur comprise entre 8 mètres et 20 mètres, ces unités ont l’avantage d’être, selon ses concepteurs, particulièrement efficaces et surtout faciles à poser. Après de premiers essais concluants au large des côtes portugaises, AW Energy va continuer son développement en Namibie, et y implanter une ferme à vagues sur la côte de Swakopmund qui devrait accompagner le développement de la production d’hydrogène vert dans le pays.

[…] L’énergie houlomotrice a un très grand potentiel puisque l’énergie qu’on pourrait en tirer est estimée à 30 000 TWh par an, d’après les Techniques de l’Ingénieur. À l’échelle du continent, l’Union Européenne espère en tirer 10% de sa production énergétique d’ici à 2050, soit l’équivalent de la consommation de 40 millions de foyers. […]

Révolution énergétique

Vendredi 23/2, 21h45

Solaire européen.

Le fabricant suisse de panneaux solaires Meyer Burger a annoncé vendredi qu’il lançait les préparatifs pour fermer son usine photovoltaïque près de Dresde dans l’Est de Allemagne, en stoppant la production début mars, le groupe préférant se concentrer sur les Etats-Unis.

Le groupe fait « un premier pas » pour fermer cette usine, située à Freiberg, d’ici avril, en stoppant la production dès « la première moitié du mois de mars », a-t-il indiqué dans un communiqué. […]

Connaissance des énergies

La mise à l’arrêt d’une des principales usines photovoltaïques d’Allemagne, annoncée vendredi, est un mauvais signe pour l’ensemble de l’industrie solaire en Europe, qui dit jouer sa survie face à l’afflux de panneaux chinois bon marché.

[…] Le groupe néerlandais Exasun, qui se présente comme le plus ancien fabricant de panneaux solaires des Pays-Bas, a fait déposer le bilan en janvier. « Fin 2022, le marché mondial des panneaux solaires s’est effondré. La quasi-fermeture des frontières pour les panneaux solaires chinois par l’Inde et les États-Unis a créé un important excédent sur le marché européen, entraînant une baisse des prix de vente de plus de 50% », a-t-il expliqué.

Face à ces composants à prix cassés, « personne ne peut rivaliser », a affirmé Erik Løkke-Øwre, directeur général du groupe norvégien NorSun, en annonçant en septembre dernier l’arrêt « temporaire de la production » dans son usine d’Ardal, dans l’ouest de la Norvège.

[…] En Allemagne, le fabricant de panneaux photovoltaïques Heckert Solar, l’un des plus anciens du pays, a « ralenti la production et mis en pause les investissements », selon des déclarations faites début février au quotidien Handelsblatt.

Sans mesures urgentes de soutien, « je suis convaincu qu’il n’y aura pas d’industrie solaire de production significative en Europe », a assuré Detlef Neuhau, patron du groupe Solarwatt, installé dans l’est de l’Allemagne, lors d’un récent débat.

[…] Meyer Burger a d’ailleurs annoncé vendredi qu’il concentrerait ses investissements aux États-Unis, jugés beaucoup plus attractifs. Le groupe y a deux usines en construction.

Une mauvaise nouvelle alors que la Commission européenne souhaite que d’ici 2030, 40% de ses besoins en technologies vertes, dont les panneaux solaires, soient produits en Europe afin de réduire la dépendance aux entreprises chinoises, qui contrôlent 80% des processus industriels du photovoltaïque dans le monde.

[…] Afin de favoriser les fournisseurs européens, le règlement inclut notamment des critères environnementaux et de résilience dans 30% des appels d’offre d’énergies renouvelables comme les champs éoliens ou les installations photovoltaïques, vu par certains comme un embryon de protectionnisme européen. « Pour l’UE, qui s’est construite sur le libre échange, c’est un virage complet », dit à l’AFP Jules Nyssen [président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) en France] […]

Connaissance des énergies

Vendredi 23/2, 21h20

Belarus.

Cette semaine, les autorités ont intensifié leur rhétorique militaire agressive. Le 20 février, Alexandre Loukachenko a appelé les forces de sécurité à « se préparer mentalement et stratégiquement à la guerre ». Deux jours plus tard, le 22 février, le ministre de la Défense Viktor Khrenin a parlé du groupement des forces armées ukrainiennes de 112 à 114 000 personnes à la frontière avec la Biélorussie. Aujourd’hui, félicitant les Biélorusses le 23 février, Loukachenko s’est dit convaincu que les forces armées sont capables de « repousser n’importe quel agresseur ». dans la doctrine militaire de la Biélorussie Rappelons qu’ils souhaitent introduire la possibilité de lancer une frappe préventive.

Alexandre Loukachenko lors d'une réunion avec des responsables de la sécurité. Minsk, 20 février 2024. Photo : président.gov.by

L’analyste politique Alexander Fridman est convaincu que ni Aliaksandr Lukashenko ni son entourage n’ont de raison de vouloir la guerre en ce moment. L’expert fait le lien entre cette rhétorique agressive et l’approche du jour du vote unique, qui aura lieu ce dimanche 25 février.

— Tout d’abord, il s’agit bien sûr d’une aggravation liée aux élections, mais pas seulement. Le fait est que Loukachenko voit le monde comme un théoricien du complot, explique Friedman. – Pour ce qui est de toutes ces déclarations, ce n’est pas de la force, mais de la faiblesse, me semble-t-il. Il se rend compte qu’il n’a pas le dernier mot. Vous pouvez crier autant que vous voulez que vous avez des armes nucléaires et l’armée et l’équipement les plus avancés, cela ne fera pas de l’armée avancée et des armes nucléaires les vôtres. Tous ces cris ne sont donc que de la poudre aux yeux.

Selon l’analyste, si Loukachenko était prêt à la guerre, les forces armées bélarussiennes se seraient jointes depuis longtemps à l’agression russe contre l’Ukraine. D’un autre côté, si cela s’avère nécessaire, la décision à ce sujet ne sera pas prise à Minsk, affirme l’analyste politique :

— Si Moscou juge nécessaire d’utiliser le territoire biélorusse ou les forces armées biélorusses (où que ce soit – contre les pays de l’OTAN ou en Ukraine), il le fera. Loukachenko est tellement dépendant de la Russie, tellement lié à la Russie, que s’ils veulent imposer cette décision, il ne pourra pas dire « non ». Le fait que l’armée biélorusse ne soit pas encore en Ukraine n’est pas le mérite de Loukachenko. Oui, il ne veut pas le faire. Mais si cela ne s’est pas produit, c’est que Moscou a simplement décidé qu’elle n’en avait pas besoin pour le moment.

L’analyste politique Valery Karbalevich affirme également que Loukachenko n’a pas besoin aujourd’hui de la participation de l’armée biélorusse aux hostilités. Tout d’abord parce que le risque est grand que la guerre se termine mal pour le gouvernement biélorusse.

— Loukachenko se positionne comme un garant de la paix en Biélorussie ; ce sont les messages que proposent aux électeurs les candidats du gouvernement qui se rendent aux élections », estime l’analyste. — De plus, Loukachenko comprend l’état d’esprit de la société biélorusse qui a peur de la guerre. Il n’a donc pas besoin d’une véritable guerre. Il lui faut intensifier la tension, ce qu’il fait depuis trois ans maintenant – pas même depuis le début de la guerre, mais après les manifestations de 2020. Il entretient cette tension tout le temps, en parle tout le temps. Il a besoin d’une situation où le pays vit selon le modèle d’une forteresse assiégée : des ennemis autour – à l’extérieur et à l’intérieur. Cela permet d’accompagner la mobilisation des forces de sécurité, de l’appareil d’État et de leurs partisans. Cela donne carte blanche pour persécuter les opposants et tous les dissidents.

Le représentant du Cabinet mixte de transition de Biélorussie pour la défense et la sécurité nationale, Valery Sakhashchik, soutient les orateurs précédents.

— Loukachenko a subi un traumatisme psychologique en 2022 lorsqu’il a soutenu les forces armées russes pour attaquer l’Ukraine, en espérant que les vainqueurs ne seraient pas jugés », [affirme] Sakhachchik. « Il sera beaucoup plus prudent maintenant. » C’est une chose de feindre d’être prêt à la guerre pour soutenir la propagande russe et recevoir de l’argent de la Russie. Et c’en est une autre de s’impliquer réellement dans une guerre, surtout dans une guerre offensive contre un ennemi préparé. Je pense que Loukachenko ne lancera une action militaire contre l’Ukraine que s’il est sûr à 100 % de son succès. Mais il ne peut pas avoir de telles garanties dans la situation actuelle. […]

Zerkalo, traduction automatique

Vendredi 23/2, 21h10

Arménie.

[…] Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, la semaine passée, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a déclaré que son pays ne soutenait pas l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Puis, ce 23 février, il est allé encore plus loin en annonçant le gel de la participation de l’Arménie à l’Organisation du traité de sécurité collective [OTSC], alors qu’elle en est l’un des membres fondateurs, avec la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.

« Le traité de sécurité collective n’a pas atteint ses objectifs en ce qui concerne l’Arménie, en particulier en 2021 et 2022. Nous ne pouvions pas laisser cela se produire sans réagir », a en effet déclaré M. Pachinian, lors d’un entretien accordé à France24. « En pratique, nous avons gelé notre participation à ce traité. Pour ce qui est de la suite, nous verrons bien », a-t-il ajouté. Reste à voir le sort qui sera réservé à la 102e base militaire russe, établie à Gyumri [nord-ouest de l’Arménie]…

Cette prise de distance avec la Russie coïncide avec un rapprochement avec la France [ce qui lui vaut, au passage, d’être vouée aux gémonies par l’Azerbaïdjan]. En octobre dernier, Paris et Erevan ont posé les bases d’une coopération militaire. Ce qui s’est traduit par une commande de trois radars GM200 auprès de Thales. Une lettre d’intention portant sur la livraison de missiles sol-air MISTRAL 3 a été également signée. En outre, il est question de favoriser « l’intimité stratégique » entre les forces françaises et arméniennes, via des formations et des conseils dans des domaines précis, comme la défense aérienne et le combat en montagne.

Depuis, la France a livré des blindés de la gamme « Bastion » [produits par Arquus, ndlr] à l’Arménie… Et M. Lecornu s’est rendu à Erevan pour conforter cette coopération militaire.

« L’Arménie est face à une pression continue y compris sur sa frontière avec une forme de grignotage de son territoire. Elle est dans une logique de défense de son territoire et de sa population et la coopération de défense avec la France se place strictement dans cet objectif de l’aider dans une logique défensive », avait expliqué le ministère des Armées, quelques heures avant le déplacement – inédit – de M. Lecornu à Erevan. […]

Opex 360

Vendredi 23/2, 21h00

Pologne.

« Ça y est, on l’a ! »,s’est exclamé le premier ministre polonais, Donald Tusk. Quelques minutes plus tôt, vendredi 23 février, Ursula von der Leyen, en visite à Varsovie, avait annoncé le déblocage de 137 milliards d’euros de fonds communautaires auxquels la Pologne n’avait plus accès en raison de ses manquements à l’Etat de droit. Ce faisant, la présidente de la Commission européenne a mis fin au bras de fer qui l’a opposée, des mois durant, au précédent gouvernement polonais du parti nationaliste Droit et justice (PiS), évincé du pouvoir lors des élections législatives d’octobre 2023. […]

Le Monde

Le gouvernement polonais a déclaré vendredi à l’Agence France-Presse que Varsovie et Kiev étaient « loin d’un accord » sur les importations des produits agricoles ukrainiens bloqués à la frontière par des agriculteurs polonais en colère.

L’état des discussions « ne nous permet pas de dire que nous avons une solution satisfaisante pour la partie polonaise ou les agriculteurs polonais. On est loin d’un tel accord » , a déclaré le chef de cabinet du premier ministre polonais, Jan Grabiec, après que le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, s’est rendu en vain à un poste-frontière en espérant rencontrer des responsables polonais. « Il n’y a pas de solutions mutuellement satisfaisantes et il est inutile d’organiser une réunion pour confirmer qu’il n’y a pas de compromis » , a confirmé ce dernier.

Le Monde

Vendredi 23/2, 20h55

Pan.

Le commandement de l’armée de l’air ukrainienne a déclaré vendredi avoir abattu un [second] avion radar russe de type Beriev A-50. Sur son compte Telegram , le général Mykola Olechtchouk a assuré : « L’A-50, nom de code “Baïan”, est hors service. »

Le Monde

[…] La Direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense déclare que l’avion abattu est une version modernisée de l’A-50.

« L’A-50U détruit est une nouvelle version russe modernisée de l’avion. Il s’agit d’un poste de commandement aérien que l’État agresseur a utilisé pour la détection radar à longue portée, le contrôle et le guidage des attaques contre l’Ukraine avec des missiles de l’aviation stratégique. La destruction de l’A-50U constitue un autre coup dur porté au potentiel et aux capacités du terroriste Moscou. Une forte baisse de la vitesse et de l’altitude de l’avion A-50 abattu a été enregistrée près de la ville de Yeisk », déclare la Direction principale du renseignement. L’Ukraine a estimé le coût de l’avion à 350 millions de dollars.

Reform, traduction automatique

Vendredi 23/2, 20h40

Drone FPV.

La guerre en Ukraine a produit des vidéos extraordinaires capturées par des drones, en particulier des images enregistrées par des drones d’attaque à vue à la première personne (FPV) — un type de munition errante très maniable utilisée à la fois pour la reconnaissance et l’attaque et actionnée par un utilisateur portant un casque. Ces armes sont devenues si essentielles au combat en Ukraine qu’une course aux armements entre Moscou et Kiev pour obtenir une supériorité numérique sur elles est en cours. Ils ont même été considérés comme étant à égalité avec l’artillerie en termes de leur importance devenue sur le champ de bataille.

Aujourd’hui, des images dramatiques ont été révélées montrant des opérateurs de drones FPV ukrainiens à la recherche de blindés russes à l’intérieur d’un entrepôt, exactement le genre de structure que l’on pourrait penser dissimuler et ainsi protéger les actifs contre de telles attaques. […] Bien que la date précise des attaques reste floue, des comptes de renseignements open source (OSINT) sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, ont géolocalisé les entrepôts à Staromlynivka, dans l’oblast de Donetsk. Le village de Staromlynivka se trouve à environ cinq kilomètres de l’axe Velyka Novosilka de la ligne de front sud.

Premier drone FPV aperçu s’approchant lentement d’une des entrées de l’entrepôt. Via Twitter/X

[…] « En une journée de travail, les combattants de l’unité d’attaque de Bulava… ont utilisé des drones [collectivement] d’une valeur de 200 000 hryvnias [un peu moins de 5 200 dollars] et ont brûlé des dizaines de millions d’équipements ennemis », note une traduction automatique de la légende du Wild Hornet Telegram. « Les Russes récupéraient du matériel pour une offensive dans le sud, mais les pilotes ukrainiens les ont traqués et leur ont tiré dessus avec des drones Wild Hornets comme dans un stand de tir. »

[…] Cependant, plusieurs utilisateurs ont également souligné à quel point les images montrent combien l’Ukraine est devenue dépendante des drones, en particulier des drones FPV, pour effectuer ce type de missions [qui devraient être assurées par de l’artillerie ou des missiles]. […]

War Zone, traduction automatique

Vendredi 23/2, 18h40

Ulf Kristersson (à gauche) et Viktor Orban à Budapest vendredi. Le Premier ministre hongrois a déclaré : « Être membre de l'OTAN signifie que nous sommes prêts à mourir les uns pour les autres. » Photographie : Dénes Erdős/AP [Il a l'air content Orbanovitch]

La Suède et la Hongrie ont déclaré qu’elles étaient « prêtes à mourir l’une pour l’autre » alors que leurs premiers ministres se réunissent à Budapest pour ce qui a été décrit comme la Hongrie se préparant à supprimer le dernier obstacle à l’adhésion du pays nordique à l’OTAN.

Après des mois de querelles diplomatiques, Ulf Kristersson s’est rendu vendredi dans la capitale hongroise à l’invitation du Premier ministre Viktor Orbán pour cette rencontre très attendue. Sa visite a eu lieu quelques jours avant que le parlement hongrois ne vote en faveur de la ratification de l’OTAN par la Suède, à son retour de ses vacances d’hiver lundi.

[…]Avant que les dirigeants ne montent sur leurs podiums, les deux pays ont signé un accord militaire aux termes duquel la Hongrie achètera quatre nouveaux avions Gripen à la Suède, en plus des 14 qu’elle avait déjà achetés.

Même si Orbán a insisté sur le fait qu’il ne considérait pas la vente de l’avion comme un « accord commercial », il a admis qu’elle avait amélioré les relations entre eux. « Je ne suis pas seulement satisfait du résultat », a-t-il déclaré. « J’ai apprécié de rétablir la confiance entre les deux pays. » […]

The Guardian, traduction automatique

Vendredi 23/2, 18h40

Même pas mal !

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Deuxième anniversaire de la guerre en Ukraine

Vendredi 23/2, 18h30

Santé mentale.

[…] La guerre totale que mène la Russie en Ukraine depuis février 2022 a engendré des traumatismes à une échelle sans précédent dans l’histoire récente du pays. Les militaires, en première ligne, ne sont pas les seuls à en subir les effets. Les civils, éprouvés par les bombardements, l’occupation, la perte de leurs proches, la destruction de leur foyer ou leur départ contraint, en sont victimes eux aussi. Toutes les générations sont touchées, quel que soit l’endroit où l’on vit, près du front ou à l’arrière. « Je n’ai pas rencontré une seule personne – homme, femme ou enfant – qui n’ait pas de traumatisme », affirme Ilya Yesiley, psychologue et volontaire au sein de la fondation humanitaire d’Olena Zelenska – la femme du président ukrainien –, consacrée notamment aux problèmes de santé mentale.

[…] Pour l’Ukraine, le défi est d’autant plus colossal que les problèmes de santé mentale sont largement sous-estimés voire négligés par la population, même si les autorités communiquent de plus en plus sur le sujet, et mettent en place des programmes d’aide. Beaucoup banalisent ou préfèrent rester dans le déni et se soigner avec les moyens du bord : l’alcool et les médicaments.

L’héritage soviétique pèse aussi encore lourd : sous l’URSS, ce sont les prisonniers politiques que l’on envoyait dans les hôpitaux psychiatriques. Aujourd’hui, à part les jeunes citadins, il ne viendrait à personne l’idée d’aller consulter, de crainte d’être stigmatisé. « Aller voir un psy ne fait pas partie de notre culture, remarque Anna Tchasovnikova. Quand je propose mon aide aux déplacés de Marioupol, ils me disent : “Vous pensez qu’on est fous ? On n’a pas besoin de vos services, on va très bien !” »

[…] Au sein de la société, beaucoup croient également que le stress post-traumatique (PTSD) ne concerne que les militaires. « Les gens commencent seulement à comprendre, peu à peu, que ça touche tout le monde, reprend Anna Tchasovnikova. Aucune étude nationale n’est encore disponible, mais selon certaines prévisions scientifiques, 30 % à 50 % des Ukrainiens développeront un PTSD. »

[…] Soigner cette population est d’autant plus difficile que la guerre continue de faire rage. « Ce sont des conditions très stressantes, vous pouvez être touché par un missile à tout moment », remarque Viktoria Matiyenko, psychologue et coordinatrice d’un centre d’accueil pour les déplacés à Koblevo, dans larégion de Mykolaïv. Des alertes aériennes et des explosions retentissent régulièrement pendant les séances avec ses patients, dont la plupart viennent de Kherson.

Ukraine, Koblevo, le 4 février 2024. Résidence de vacances transformée en lieux d'accueil pour les déplacés, notamment originaire de Kherson et des alentours. Voici le cahier de Nikita, Laryanovskaya,, 11ans. Il a fuit en famille la ville de Kherson. Il est très marqué et fait des dessins où la mort. est beaucoup représentée. Il a nommé le carnet " Notebook of death"

[…] Nikita Laryanovskyy, 11 ans, fait partie des déplacés de Kherson hébergés dans ce centre. Il y vit depuis près de deux ans avec sa famille. Sur son carnet, le petit garçon a dessiné tous ses monstres. Des silhouettes noires étirées, une faux à la main, des créatures dotées de dizaines d’yeux, des squelettes grimaçants. Tous ceux qui le hantent depuis qu’il a fui l’occupation, en avril 2022. La nuit, dans ses cauchemars, il revoit souvent le soldat russe, grand, maigre et au regard menaçant qu’il avait aperçu à un checkpoint. Ses crises de nerfs sont parfois si fortes qu’il doit prendre des calmants.

[…] A Balakliïa, Olena Pogorelova, secrétaire de 58 ans, parle elle aussi très rarement de ce qu’elle a traversé. Elle préfère calmer ses nerfs en se faisant les ongles. Les rares fois où le sujet est venu dans la discussion, avec ses voisins, tout le monde s’est mis à rire nerveusement. « Les missiles passaient en permanence au-dessus de notre maison, et on n’avait ni électricité, ni eau, ni nourriture. C’était extrêmement difficile », se souvient-elle. Son visage se crispe. Aujourd’hui encore, elle sursaute à chaque bruit et enchaîne les insomnies. La nuit, elle reste aux aguets : « J’écoute attentivement chaque bruit pour essayer de comprendre ce qui se passe. » Une anxiété et une hypervigilance qu’elle tente de soigner avec des pilules à base de plantes. « Ça m’aide, mais pas longtemps. » […]

Le Monde, Faustine Vincent

Vendredi 23/2, 18h20

Tcherno.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement et la centrale nucléaire de Tchernobyl ont signé l’accord de subvention n°2 conçu pour aider à « résoudre les besoins les plus urgents et les plus critiques » sur le site.

L’accord prévoit un soutien à la restauration des infrastructures du site, avec l’achèvement des activités de pré-conception du nouveau confinement sécurisé et le démantèlement en cours des structures instables qui s’y trouvent, ainsi que l’acquisition de véhicules et d’équipements pour  » fonctionnement fiable et sûr du nouveau confinement sûr… il y aura également une inspection de l’étage de dégazage et de la salle des machines dépassant des limites du contour de la clôture du nouveau confinement sûr ».

Andrii Tymchuk, directeur général adjoint de l’Agence d’État d’Ukraine pour la gestion des zones d’exclusion, a déclaré : « Ce programme est destiné à résoudre les problèmes les plus urgents et les plus critiques de la centrale électrique. Le personnel de la ChNPP a acquis une expérience réussie dans la réalisation de projets complexes, et nous pouvons soyez sûr que cet accord sera mis en œuvre de manière experte.

[…] Le NSC est la plus grande structure terrestre mobile jamais construite – avec une portée de 257 mètres, une longueur de 162 mètres, une hauteur de 108 mètres et un poids total de 36 000 tonnes équipée – et avec une durée de vie de 100 ans. permettre le démantèlement éventuel de l’abri de fortune vieillissant de 1986 et la gestion des déchets radioactifs. Il a également été conçu pour résister à des températures allant de -43°C à +45°C, à une tornade de classe trois et à un tremblement de terre d’une magnitude de 6 sur l’échelle de Richter.

[…] Le NSC a été financé par la communauté internationale grâce aux dons de plus de 40 pays à la BERD et a coûté environ 2,1 milliards d’euros (2,5 milliards de dollars).

World Nuclear News, traduction automatique

Vendredi 23/2, 13h20

OTAN.

Faute d’accord entre Alliés sur une nouvelle personnalité, l’actuel secrétaire général avait été reconduit à son poste l’été dernier pour un an de plus. Le Norvégien aura alors dirigé cette organisation pendant dix années, marquées par des tensions toujours plus vives avec la Russie.

Pour lui succéder, le nom du chef du gouvernement néerlandais démissionnaire, [Mark Rutte] qui assure les affaires courantes, circule depuis des mois avec insistance.

Il dispose désormais de l’appui public de trois membres de l’Alliance atlantique, à commencer par la première puissance diplomatique et militaire de l’Otan, les Etats-Unis.

Washington a fait « clairement savoir » à ses alliés que le Premier ministre néerlandais ferait « un excellent secrétaire général », a affirmé jeudi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. […]

La Libre

Vendredi 23/2, 12h25

[Après l’appel angoissant de Pacha, le matin] J’ai senti arriver l’attaque de panique. Alors j’ai attaqué la première, pour ne pas me laisser submerger. Je suis sortie voir des gens, faire des petites courses.
Je suis allée à la boutique qui vend les cigarettes électroniques. Le mari de la cette vendeuse a été convoqué à l’armée. Donc, nous sommes passées de la relation vendeuse-cliente à celle de femmes de soldats. Donc, j’ai fait pleurer deux vendeuses en dix minutes. La deuxième, c’est celle où j’achète les friandises pour Fidèle. Au milieu des sacs de croquettes, elle m’a raconté qu’elle avait réalisé un grand rêve en achetant une maison près de la mer avant la guerre ; aujourd’hui la maison est inaccessible (elle ne m’a pas dit où c’est) et elle ne sait pas si elle est encore debout. Cette femme se souvient de sa visite chez une extralucide il y a des années qui lui avait annoncé une guerre (Mais non, ce n’est pas possible !) avec les Russes (N’importe quoi ! Ce sont nos frères !), que ce serait dur, mais que l’Ukraine gagnerait.

Il faudrait que je sorte davantage Fidèle. Pacha attend que je lui raconte les nouveautés, mais quelles nouveautés ? Je lui raconte les sorties de Fidèle. Normalement, il ne téléphone pas depuis la position zéro, même avec WhatsApp, pour que je n’entende pas le bruit de fond je pense. Pour le deuxième appel hier, il était à côté du groupe électrogène, ça masquait le reste.

Je suis allée à l’église dimanche, avec maman (je lui ai dit : je vais à l’église, tu peux m’accompagner si tu veux) ; elle y allait régulièrement avant la guerre. Nous avons laissé un message à Dieu pour les soldats avec une liste de prénoms. Il y avait une trentaine de personnes, c’est pas mal pour un office ordinaire : des jeunes, même des militaires. […]

Olga, Viber (vocal), ce matin

Des explosions ont été signalées dans le secteur de Pacha sur LiveUAMap.


Vendredi 23/2, 12h20

21h11 — Pacha est à position zéro et il m’a appelé [ce matin]. Normalement on s’écrit, il ne m’appelle jamais de « là-bas ». Il n’a presque rien dit, il me poussait à parler. Je pense qu’il pleurait, difficile à dire, je ne l’entendais presque pas. Ce que j’entendais c’était les explosions (loin) et la radio militaire (tout près). Et le bruit que je n’ai pas identifié, quelqu’un tirait peut-être.
Puis Pacha m’a dit qu’ils resteraient à l’Est jusque septembre, c’est sûr (petite optimiste en moi dit que tout change tous les jours et il reviendra en juillet). C’était son deuxième appel, j’ai entendu ça et le bruit du groupe électrogène. Il a aussi appelé ses parents. J’essaie de faire pousser cette petite optimiste intérieure, qu’elle soit grande, qu’elle chasse de mauvaises idées de ma tête. Parce que là j’ai peur que ça soit son dernier appel.
La bougie brûle, on est ensemble.

22h19 — Pacha vient d’écrire, ça va. La photo comme la preuve.

Olga, Viber (texte), hier

Vendredi 23/2, 9h15

Le deuxième anniversaire de l’invasion russe ouvre la porte aux pronostics.

Il faut d’abord définir les termes. Si l’on appelle victoire de l’Ukraine le rejet des forces russes, y compris hors de Crimée, et l’adhésion du pays à l’Otan, alors la victoire me paraît actuellement peu probable. Si l’on appelle victoire de la Russie la mainmise totale et durable sur l’Ukraine, pareille victoire ne l’est pas davantage. L’issue de cette guerre, dans les mois ou années à venir, serait alors une situation intermédiaire. Cependant, on ne peut pas exclure un dérapage et une montée aux extrêmes, engageant la dissuasion nucléaire. […]

Le Figaro, Thierry de Montbrial, président fondateur de l’Institut français des relations internationales
UKRAINE - 15 FÉVRIER 2024 - un militaire d'un peloton de reconnaissance aérienne de la 108e Brigade indépendante des Forces de défense territoriale ukrainiennes qui défend l'Ukraine contre l'agresseur russe sur l'axe de Zaporizhzhia, prépare un drone Leleka-100 pour le lancement, Ukraine.  //UKRINFORMAGENCY_sipa.49231/Credit:Ukrinform/SIPA/2402191551

Le Grand Continent invite une dizaine d’expertes et d’experts à jauger deux propositions : Le conflit en Ukraine connaîtra une évolution substantielle d’ici la fin de l’année 2024 et Les équilibres du conflit pencheront nettement en faveur de la Russie cette année.

Ce n’est pas parce que la ligne de front devrait rester relativement figée en 2024 que le conflit ne connaîtra pas d’évolution substantielle. Certes, aucun des deux belligérants ne devrait être en situation de rompre l’équilibre de la ligne de front de manière décisive et la guerre ne sera donc pas décidée cette année (sauf accident politique). Mais plusieurs évolutions très importantes devraient (ou pourraient) avoir lieu.

D’une part, la campagne ukrainienne en mer Noire va se poursuivre, avec la neutralisation de la Crimée comme objectif principal. Celle-ci est le centre de gravité de l’effort russe sur le théâtre. […] L’Ukraine est déjà en train de rétablir, par la force, son accès à la mer, ce qui est une victoire importante. La poursuite de la livraison de missiles de croisière modernes par les Occidentaux associée à la production de masse de drones de frappe dans la profondeur peu coûteux (AS-400) sont des enjeux importants pour le succès de cette campagne. D’autre part, l’effort russe va continuer de peser sur la défense aérienne de l’Ukraine. Celle-ci souffre aujourd’hui d’un manque chronique de missiles antiaériens. Les taux d’interception sont à la baisse et l’effort industriel russe, soutenu par l’Iran, permet de générer à nouveau des frappes en moyenne bimensuelles d’une centaine de missiles, et des frappes quotidiennes de drones.

Ce conflit est le premier qui pourrait voir une défense aérienne moderne tomber à court de missiles. C’est tout à fait nouveau et cela pourrait, d’ici fin 2024, ouvrir largement le ciel ukrainien à l’aviation russe, ce qui serait une perspective très problématique. […] À terme, une sanctuarisation du ciel ukrainien permettrait le retour de millions de réfugiés qui manquent à l’économie du pays. Enfin, les évolutions politiques pourraient être assez considérables cette année, selon les succès ou les échecs diplomatiques des uns et des autres : la question de la rotation des effectifs de l’armée ukrainienne, l’attitude européenne et américaine… Le conflit reste, au-delà des affrontements militaires, un duel de volontés politiques.

[…] À bien des égards, la réponse à la question de l’ascendant russe en 2024 repose donc sur les Européens. Pour l’heure, les annonces ne sont pas encore au niveau de ce qu’il faudrait engager. Je veux croire qu’une partie de la prudence politique de nos dirigeants est liée à l’approche des élections européennes : il y a une certaine logique à limiter les annonces en faveur d’une mobilisation industrielle qui pourraient être utilisées par les extrêmes populistes comme un repoussoir pouvant menacer le mode de vie européen. Les élections européennes passées, on peut espérer que l’effort européen sera plus important. J’avais estimé à environ 1 % du PIB de l’Union européenne par an l’effort à fournir pour gagner cette guerre, sans doute pendant trois ou quatre ans. C’est engageant, mais cela ne remettrait pas en cause radicalement notre mode de vie. Et la conséquence d’une capitulation de l’Ukraine serait autrement plus dangereuse (et coûteuse). Ce risque commence à être perçu et compris par les Européens. Souhaitons que les bonnes décisions soient prises à temps, le plus tôt possible. […]

Le Grand Continent, Stéphane Audrand, Consultant indépendant en risques internationaux (armements, nucléaire…), historien, officier de réserve

Si le Congrès américain ne fournit pas d’aide supplémentaire à l’Ukraine, ou si Donald Trump est réélu en novembre, le soutien américain à l’Ukraine est susceptible de diminuer considérablement. Même si tous les autres contributeurs au soutien à l’Ukraine augmentent leurs aides, certains types de soutien fournis par les États-Unis ne peuvent être reproduits par d’autres pays. Il est évident que cela aura un impact sur le conflit. Mais même si le Congrès approuve l’aide, et quel que soit le résultat de l’élection présidentielle américaine, les dirigeants politiques et militaires ukrainiens ont déjà déclaré la nécessité d’une nouvelle stratégie maintenant que le conflit terrestre s’est éloigné de la guerre de manœuvre pour se concentrer sur un front relativement statique et très fortifié.

[…] La guerre de l’information russe continuera à cibler les poches de dissidence aux États-Unis et en Europe afin de saper le soutien à l’Ukraine, ce qui rendra la tâche de l’Ukraine plus difficile sur le champ de bataille, et conduira l’Occident à multiplier les appels à pousser l’Ukraine à négocier. Les Ukrainiens ont accompli un travail impressionnant pour augmenter leur propre production de défense et les pays européens et d’ailleurs s’efforcent de combler le fossé créé par le manque de détermination des Américains. Mais si les États-Unis continuent de faiblir et que l’Europe n’est pas en mesure d’accroître massivement son soutien à l’Ukraine en réponse, l’équilibre des forces penchera clairement en faveur de la Russie cette année.

Le Grand Continent, Ann Dailey, Policy researcher à RAND Corporation

Cela peut paraître paradoxal pour les milliers d’hommes qui tombent chaque mois sur le front, mais la Russie mène la guerre à l’économie. À l’exception des mobilisés de l’automne 2022, ce qui n’est toujours pas baptisé « guerre » est toujours conduit sur le terrain par des volontaires recrutés dans la Russie périphérique ethnique et sociale. Le taux de pertes dans la bourgeoisie grande-russienne est minime. De la même façon, l’effort économique de guerre ne représente encore que 6 % du PIB, ce qui est en réalité très faible pour un pays en guerre. Vladimir Poutine préfère visiblement jouer sur l’endurance que sur un sprint qui pourrait provoquer une crise cardiaque politique par une mobilisation générale et une nationalisation de l’économie de défense.

[…] Ni les Ukrainiens ni les Occidentaux n’ont réellement de prise sur cette politique, d’autant plus que les pays occidentaux ne souhaitent pas non plus une crise cardiaque russe. De l’autre côté, l’attelage à deux entre l’Ukraine et ses alliés indispensables, voire à trois si on distingue Américains et Européens, est à plusieurs vitesses. L’Ukraine est « en sprint », mais sous pression et croit-on sans doute beaucoup plus proche de l’épuisement que la Russie et les Occidentaux semblent manquer de souffle, en particulier les Américains — les plus importants de tous mais aussi les plus versatiles. Il semble donc suffisant pour les Russes de presser, d’influencer et d’attendre. Un des Alliés finira par craquer et il n’y aura plus d’espoir pour les Ukrainiens de reconquérir les territoires occupés. Pour autant, rien n’est sûr et les démocraties se révèlent souvent plus fortes qu’on ne le croit du côté des autocrates. Si la Russie peut bénéficier d’un avantage durant cette année, il paraît là encore peu probable de voir de grands changements avant la suivante.

Le Grand Continent, Michel Goya, Militaire et historien français

[…] Les autorités ukrainiennes n’entameront pas de négociations avec la Russie parce que les autorités russes déclarent officiellement qu’elles sont disposées à négocier pour résoudre le conflit armé russo-ukrainien, mais en réalité, elles ne sont pas intéressées par cette démarche. Elles veulent influencer l’opinion publique internationale afin de réduire le soutien de l’Occident à l’Ukraine.

[…] Les dirigeants russes se préparent à un conflit prolongé avec l’Occident et considèrent la guerre avec l’Ukraine comme sa première étape. La militarisation de la vie sociale et économique en Russie renforce encore le centre de pouvoir présidentiel, mais n’a pas encore provoqué de troubles sociaux. La Russie dispose des ressources nécessaires pour poursuivre son action militaire en Ukraine pendant au moins deux ou trois années supplémentaires. Au cours des derniers mois, la Russie a pris un certain nombre de décisions indiquant qu’elle se préparait à un effort de guerre prolongé. […]

Le Grand Continent, Agnieszka Legucka, Senior fellow à la Polish Institute of International Affairs

Si des évolutions substantielles sont à attendre en 2024, elles pourraient concerner moins la ligne de front que la structuration politique du conflit. Le conflit semble durablement enlisé, et les deux belligérants ont consommé une part importante de leur potentiel offensif en pure pertes à travers leurs assauts respectifs de l’été et de l’automne/hiver 2023.

[…] C’est sur le plan politique que la situation se tend. Les élections américaines à venir aux États-Unis sont un facteur de risque majeur, et le tarissement progressif de l’aide américaine, bloquée par le jeu bipartisan, n’en est qu’un avant-goût. Que Trump remporte la présidentielle, et la situation pourrait devenir critique, notamment si les forces américaines cessent leur appui en termes de renseignement, vital pour les frappes ukrainiennes.

[…] Comparée à la même période en 2023, la situation russe et ses perspectives à court terme semblent meilleures. L’armée russe s’est retranchée dans le sud et dans l’est, au point de résister avec succès à l’offensive ukrainienne, tandis qu’une partie des problèmes de logistique semblent s’être atténués. Mais sa propre offensive dans l’est n’a donné aucun résultat probant en dépit de pertes conséquentes, suggérant une incapacité réciproque des belligérants à prendre le dessus de manière conventionnelle. Les campagnes de frappes et de bombardements russes de l’hiver n’ont toutefois pas donné plus de résultats que celles de 2023, tandis que les capacités ukrainiennes en la matière s’accroissent. D’un point de vue logistique, le recours russe aux munitions nord-coréennes redonne une supériorité de feu temporaire qui peine pourtant à obtenir des résultats tangibles. Il indique en outre que la production de munitions russe est toujours insuffisante pour répondre aux besoins du front, malgré des déclarations triomphantes du Kremlin sur l’établissement d’une économie de guerre performantes.

[…] Si la Russie semble aujourd’hui plus confiante qu’il y a un an, il semble que ce soit davantage en perspective des évolutions possibles liées à l’élection de Donald Trump qu’à une quelconque amélioration de ses propres performances sur le terrain ou de sa situation globale. En l’absence d’évolution prévisible de la situation tactique, l’année 2024 pourrait être à ce conflit ce que 1917 fut à la Première Guerre mondiale : un année de « pause » après plusieurs offensives coûteuses et inutiles, en l’attente d’un moyen de débloquer la situation ou de geler durablement le conflit.

Le Grand Continent, Léo Peria-Peigné, Chercheur au Centre des Études de Sécurité de l’Institut Français des Relations Internationales

[…]


Vendredi 23/2, 9h05

Narratif nuc (suite).

[…] Selon certains marxistes, le capital n’est pas d’abord un ensemble de choses qui seraient possédées par une classe au détriment d’une autre, mais une logique d’accumulation de la valeur économique ; cette valeur prend d’abord la forme d’argent, lequel, une fois investi, s’incarne dans un ensemble de moyens de production ; ceux-ci génèrent une valeur supplémentaire sous forme de profit ; ce profit est à son tour investi dans un agrandissement de l’appareil productif, etc. C’est ainsi que la poursuite d’une valeur immatérielle entraîne l’accroissement indéfini de l’exploitation matérielle des humains, des autres animaux et des milieux naturels.

[…] Ainsi, on va le voir, le projet du capital fissile revient à approprier un ensemble de substances radioactives aux fins de l’accumulation de la valeur économique. Ce faisant, il cherche du même coup à garantir la continuation de l’accumulation économique par-delà les limites matérielles qu’impose la dépendance de l’économie aux combustibles fossiles.

Dans ce qui suit, je vais retracer les liens qui unissent, en France, l’imaginaire associé à l’énergie nucléaire et le capital fissile. On suivra notamment un fil directeur où se jouent de manière particulièrement parlante ces entrelacements du capital et de l’imaginaire : la stratégie dite du « cycle du combustible fermé ».

[…] Depuis les années 1950, de nombreuses personnes au sein de l’industrie soutiennent la chose suivante : le combustible nucléaire irradié, sorti chaud, toxique et critique du réacteur, d’abord exploité pour les besoins de la bombe atomique, contient des biens énergétiques de valeur tant pour le marché actuel que pour la société d’abondance à venir.

Il doit donc être « retraité », « recyclé », « multi-recyclé ». Cette stratégie allie l’imaginaire d’un nucléaire indépendant de tout ancrage terrestre – jusqu’à être capable de trouver dans son propre système technique la ressource future – à l’idée d’un parachèvement de la stratégie du capital fissile, en mesure d’approprier ses propres déchets aux fins de l’accumulation économique.

Et, ainsi, elle légitime et justifie la mise en place d’une infrastructure dangereuse, polluante et controversée. Cette infrastructure se trouve aujourd’hui à une croisée des chemins.

D’un côté, elle se mue en un vaste héritage encombrant qui commence à donner des signes de faiblesse, avec de nombreux déchets radioactifs pour lesquels l’industrie cherche des espaces de stockage, et dont les chantiers de démantèlement vont engager de nombreuses personnes et d’importants moyens matériels durant les décennies à venir.

De l’autre, elle continue à porter les rêves d’une économie nationale indépendante et décarbonée, rêves dans lesquels le thème de la « transition énergétique » retrouve les argumentaires et les imaginaires d’antan pour légitimer la continuation de la croissance économique sur une planète déréglée. L’usine de retraitement de La Hague, dans le Cotentin – lestée à la fois du projet d’un cycle nucléaire indépendant de la Terre et de décennies de traitement chimique de combustibles hautement irradiés –, est un symbole de cette contradiction nucléaire et, par-delà, de la contradiction du capitalisme contemporain.

The Conversation, ange Pottin

Vendredi 23/2, 8h35

Medvedev a dit.

Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré que la Russie devrait probablement s’emparer de Kiev tôt ou tard tout en identifiant d’éventuels autres objectifs territoriaux de la Russie en Ukraine.

Medvedev a répondu dans une interview publiée le 22 février à une question demandant s’il « resterait encore une partie de l’Ukraine que [la Russie] considérerait comme un État légitime, dont les frontières [la Russie] serait prête à reconnaître ».

[…] Medvedev a réitéré l’intention de la Russie de changer le gouvernement en Ukraine, déclarant que le gouvernement ukrainien « doit tomber, il doit être détruit, il ne doit pas rester dans ce monde ». Medvedev a affirmé que la Russie devait créer un « cordon de protection » afin de se protéger contre « les empiètements sur les terres [russes] », y compris les bombardements et les opérations offensives actives. Medvedev a déclaré qu’il ne savait pas où la Russie devait « s’arrêter », mais que la Russie devait « probablement » s’emparer et occuper Kiev « si ce n’est pas maintenant, du moins dans un certain temps ». Medvedev a affirmé que Kiev est historiquement une ville « russe » d’où proviennent actuellement les menaces « internationales » contre l’existence de la Russie. Medvedev a également qualifié Odessa de ville historique « russe ». […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22/2, traduction automatique

La mention par Medvedev des intentions possibles de la Russie d’occuper Odessa mérite peut-être d’être notée à la lumière des récents développements dans la république séparatiste pro-russe de Transnistrie en Moldavie, dont la pointe sud se trouve à environ 50 kilomètres de la ville.

[…] ISW n’a pas observé d’indications claires de préparatifs militaires russes pour intervenir en Transnistrie ou en Moldavie de manière plus générale, et une intervention militaire russe serait un défi pour Moscou puisque la Moldavie et la Transnistrie sont enclavées et accessibles uniquement via le territoire roumain ou ukrainien.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22/2, traduction automatique

Vendredi 23/2, 8h30

Moldavie.

Avertissement : la région séparatiste pro-russe de Transnistrie pourrait appeler ou organiser un référendum sur l’annexion de la Transnistrie à la Russie lors du Congrès des députés de Transnistrie récemment annoncé, prévu pour le 28 février. Le prétexte d’un tel appel serait la prétendue nécessité de protéger les citoyens russes. et les « compatriotes » de Transnistrie contre les menaces de la Moldavie ou de l’OTAN, ou des deux. Le président russe Vladimir Poutine pourrait, dans la ligne de conduite la plus dangereuse, déclarer l’annexion de la Transnistrie par la Russie lors de son discours prévu à l’Assemblée fédérale russe le 29 février, bien que cela semble peu probable. Poutine accueillera probablement favorablement toute action entreprise par le Congrès des députés de Transnistrie et proposera des observations sur la situation. ISW propose cette évaluation comme un avertissement concernant un événement à fort impact et de probabilité indéterminée. Les responsables du gouvernement moldave déclarent qu’il est peu probable que la situation en Moldavie s’aggrave à compter du 22 février. […]

ISW, AVERTISSEMENT : La Transnistrie pourrait organiser un référendum sur l’annexion à la Russie, traduction automatique

Jeudi 22/2, 23h00

Zapo (suite).

[…] Mercredi également, le directeur général [de l’AIEA] a déclaré qu’il y avait eu une perte de connexion de la seule ligne électrique externe de secours restante à 14h04, heure locale, en raison d’un problème survenu de l’autre côté du fleuve Dnipro, à environ 13,5 kilomètres de là. La cause de la déconnexion n’était pas connue dans l’immédiat.

Bien que l’alimentation externe de la centrale n’ait pas été perdue, le manque d’options d’alimentation de secours était une source de sérieuse préoccupation, a-t-il déclaré, ajoutant que « la situation extrêmement vulnérable de l’alimentation hors site continue de poser des défis importants en matière de sûreté et de sécurité pour cette centrale nucléaire majeure ». […]

World Nuclear News, traduction automatique

Jeudi 22/2, 22h55

On n’en veut pas.

Un mois seulement après la formation d’un groupe de travail sur les installations de stockage géologique (GDF), le conseil de l’East Riding of Yorkshire a voté le retrait des négociations sur la possibilité de construire un dépôt de déchets radioactifs au Royaume-Uni à South Holderness.

Le mois dernier, le East Riding of Yorkshire Council a accepté une invitation du Nuclear Waste Services (NWS) à rejoindre le groupe de travail South Holderness GDF. Le rôle du groupe est d’ouvrir l’engagement avec la communauté, de commencer le travail pour comprendre la zone locale et d’identifier une zone de recherche initiale pour un examen plus approfondi.

[…] Cependant, lors d’une réunion le 21 février, les conseillers ont voté 53 contre 1 en faveur d’une motion présentée par le conseiller Sean McMaster, qui demandait au conseil de se retirer du processus de choix d’un emplacement pour l’installation.

[…] « Au cours des dernières semaines, de nombreuses personnes au sein de la communauté ont clairement indiqué qu’elles trouvaient cette idée désagréable et ne voulaient pas que South Holderness fasse partie de la conversation. De nombreuses autres personnes ont assisté aux événements sans rendez-vous, curieuses d’en savoir plus. sur les avantages à long terme qu’un GDF pourrait apporter à sa communauté d’accueil. Les conseillers ont aujourd’hui examiné tous ces points de vue et ont décidé qu’il était juste de se retirer de ce processus.

NWS a déclaré qu’il « respecte pleinement la décision du conseil de se retirer du processus de sélection d’un site GDF. […] La recherche britannique d’un site GDF est basée sur l’idée du consentement de la communauté. Trouver le bon site pour construire le GDF pourrait prendre 10 à 15 ans.

World Nuclear News, traduction automatique

Jeudi 22/2, 22h30

Europe.

Il y a deux ans, Vladimir Poutine lâchait ses forces contre l’Ukraine pour y mener une guerre de trois jours. L’échec fut à la hauteur de sa suffisance. Pourtant, aujourd’hui, si Moscou n’a pas gagné, il n’a pas pour autant été vaincu. Et c’est au fond à cet entre-deux politico-militaire complexe que l’Europe se trouve confrontée.

Ces deux premières années de guerre ont constitué pour l’Europe un choc géopolitique salutaire. Elles ont démenti toutes les hypothèses formulées à son endroit par les producteurs d’euroscepticisme et de souverainisme à l’argumentaire bien rodé : absence d’unité, peur de l’affrontement, carences militaires. Contre toute attente, l’Union européenne (UE) a fait preuve, dans cette affaire, d’unité et de célérité. Malgré le principe de l’unanimité jugé rédhibitoire, l’UE a dégagé 88 milliards d’euros d’aide sous forme d’aide financière, économique et militaire. C’est d’ailleurs l’UE qui a toujours été moteur pour relever le niveau qualitatif de l’aide militaire à l’Ukraine, qu’il s’agisse des chars, des avions de chasse ou des missiles de longue portée.

De surcroît, cette guerre a révélé la qualité exceptionnelle du matériel militaire européen dans tous les segments, sauf celui du renseignement, où la prédominance américaine demeure incontestable. Mais on ne le dira jamais assez : la guerre en Ukraine est le produit d’une coproduction euro-américaine et non d’une stratégie décidée seule par les Etats-Unis. Les Européens ont aujourd’hui compris que la Russie constitue une menace durable et réelle pour leur sécurité. Et quand il faudra un jour composer avec elle, il faudra le faire en position de force.

[…] Au-delà du militaire, il y a trois enjeux politiques que l’UE devra affronter. Le premier tient à la résilience du régime russe, qui parvient à se maintenir tout en s’adaptant, jusqu’à recourir aux techniques mafieuses de protection des barons, de gratification des affidés et d’élimination des tièdes. Le tout sans avoir à se soucier de l’opinion publique, qui a rarement pesé dans l’histoire politique russe. Le sacrifice de Navalny en témoigne. Le résultat fait que Poutine est en bien meilleure posture qu’il y a de cela un an.

Le deuxième élément tient au fait qu’à cause de la guerre à Gaza, la Russie a retrouvé en partie l’espace diplomatique qu’elle avait perdu. Certes, peu de pays la soutiennent, mais de moins en moins de pays sont disposés à prendre des risques pour en faire une paria. Et cela vaut pour l’Arabie saoudite comme pour le Brésil. Le Sud global voit dans cette guerre un conflit entre l’Occident et la Russie, qui lui offre l’occasion d’accroître sa marge de manœuvre. Il lui offre l’opportunité de dénoncer la pratique des doubles standards à laquelle il estime que l’Occident se livre entre la situation en Ukraine et à Gaza. La Russie vaque de nouveau à ses occupations de puissance opportuniste, ce dont Pékin ne peut que se satisfaire.

Mais la véritable déflagration viendra d’une possible défection américaine. Pour battre Biden, Trump est prêt à tout pour priver l’Ukraine d’une victoire. Mais, même en cas de réélection de Biden en novembre, l’UE va devoir admettre qu’elle doit être la garante principale de sa propre sécurité. Pour y parvenir, il lui faudra surmonter des obstacles colossaux et construire sérieusement un second pilier fonctionnel de l’OTAN capable de pallier l’affaissement du premier.

Le Monde, Zaki Laïdi, conseiller spécial du haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Josep Borrell, et professeur à Sciences Po. Il s’exprime ici à titre personnel.

Jeudi 22/2, 19h40

En somme.

Ni Moscou ni Kyiv ne semblent aujourd’hui en mesure de percer nettement la ligne de défense adverse, mais l’armée de terre russe progresse peu à peu, malgré ses pertes. En revanche, l’Ukraine a gagné la bataille de la mer Noire et le ciel ukrainien est quasiment vide d’avions. […]

Les Echos

Bataille navale (1905-2022).

[…] C’est l’un des rares sujets de satisfaction ukrainiens depuis novembre 2022 : Kiev a remporté la « bataille de la mer Noire », les navires russes n’osent plus s’aventurer hors de sa partie orientale. En août dernier, la moitié environ de la flotte russe a quitté le port de Sébastopol, icône navale russe depuis 250 ans et dont, humiliation suprême, le QG a été frappé deux mois plus tard, afin de chercher refuge à Novorossiysk, à 600 km de là. Un navire y a été quand même touché par un missile. Kiev a aussi conçu, sur financement privé et à partir de… jet-skis, des drones suicide, les Magura, d’un rayon d’action de 700 km.

Après que Moscou s’est retiré, en juillet, d’un accord sous parrainage turc sécurisant le transfert de cargos, l’Ukraine a pris la main sur un corridor près de ses côtes par lequel ont transité depuis 700 navires sans incident. Ils ont exporté 22 millions de tonnes de céréales, qui fournissent 40 % des recettes en devises du pays et dont le volume est revenu en janvier presque au niveau d’avant-guerre. Aucun cargo n’a été endommagé, malgré la menace rémanente des mines et les bombardements du port d’Odessa.

Une réussite d’autant plus spectaculaire que l’Ukraine n’a pas de flotte, son seul navire d’envergure ayant été sabordé au début de la guerre. Au total, Kiev prétend avoir détruit 22 navires et endommagé 13 des 80 de tout type et tonnages de la flotte russe locale. Des vidéos et sources indépendantes confirment la mise hors de combat d’un sous-marin sur sept, de deux des cinq frégates, de six ou sept des treize navires d’assaut amphibies, classe Ropucha, déployés au début de la guerre, dont le « Caesar Kounikov » il y a quelques jours. A aussi été coulé le seul croiseur russe de la mer Noire, le « Moskva », navire amiral qui plus est, première perte de ce niveau depuis la déroute navale contre le Japon en 1905. La Russie ne peut en outre pas renforcer sa flotte puisqu’elle aurait besoin du feu vert de la Turquie pour le franchissement par ses navires du détroit du Bosphore. […]

Les Echos

Jeudi 22/2, 19h30

Putler et la mort.

Cartoon Movement, William Brown, Deuxième anniversaire
C'est la deuxième année de ce que l'on appelle « l'opération spéciale » de la Russie : l'invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, que Poutine espérait achever en trois jours. (traduction automatique)

Jeudi 22/2, 19h20

Allemagne : petit cas de schizophrénie ou simple astuce ?

Le 22 février, le parlement allemand a tenu deux votes sur la fourniture d’armes à longue portée à l’Ukraine, rejetant d’abord une motion mentionnant explicitement les missiles Taurus, puis soutenant une motion appelant l’Allemagne à envoyer des armes à longue portée supplémentaires.

[…] Gabriela Heinrich, députée du parti social-démocrate (SPD) d’Olaf Scholz, a déclaré que cette formulation « ne signifie pas nécessairement » les missiles Taurus. « C’est une question d’interprétation. »

Yehor Cherniev, chef de la délégation permanente du parlement ukrainien auprès de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, a déclaré que les « armes à longue portée » mentionnées dans le texte sont des missiles Taurus, l’Allemagne ne possédant pas d’autres missiles de ce type. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 22/2, 19h20

Pologne.

Près de 50 % des Polonais estiment qu’une attaque russe contre la Pologne est « probable », selon une enquête publiée par le média polonais RMF24 le 22 février.

[…] Les 47 % de Polonais interrogés qui ont déclaré qu’une attaque russe contre la Pologne était probable représentaient une augmentation de 16 % par rapport à un sondage similaire réalisé en mai 2023. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 22/2, 18h10

The Kyiv Independent publie une timeline de 10 ans de guerre : premier aperçu des faits saillants qui resteront dans l’Histoire ? Les rapts de Tcherno et Zapo n’y sont pas.

20 février 2014
Annexion de la Crimée

Des soldats russes patrouillent dans les environs de l'unité militaire ukrainienne à Perevalnoye, à l'extérieur de Simferopol, en Crimée, le 20 mars 2014. (Filippo Monteforte/AFP via Getty Images)

12 avril 2014
Début de l’invasion du Donbass

Les séparatistes menés par la Russie occupent le bureau du gouverneur à Louhansk et abaissent le drapeau ukrainien le 29 avril 2014. (Alex Inoy/Agence Anadolu/Getty Images)

13 avril 2014
L’Ukraine lance l’opération antiterroriste

Le président par intérim de l'Ukraine, Olexandr Turchynov, assiste à une réunion avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier (non représenté) à Kiev, en Ukraine, le 13 mai 2014. (Thomas Koehler/Photothek via Getty Images)

Juin-juillet 2014
Libération des villes de l’Est

Des manifestants brandissent le drapeau ukrainien lors d'un rassemblement dans la ville de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, pour appeler à la paix et à une Ukraine unifiée, le 13 juillet 2014. (Soner Kilinc/Agence Anadolu/Getty Images)

Août 2014
Bataille (et massacre) d’Ilovaïsk

Un militaire ukrainien regarde des images de camarades morts alors qu'il assiste à une cérémonie commémorative le 29 août 2015 à Kiev marquant le premier anniversaire de la bataille d'Ilovaïsk, près de Donetsk. (Sergueï Supinsky/AFP via Getty Images)

17 juillet 2014
Abattage du MH17

Des débris du vol 17 de Malaysia Airlines sont montrés en train de couver dans un champ le 17 juillet 2014 à Grabovo, en Ukraine, près de la frontière russe. (Pierre Crom/Getty Images)

Sept. 5, 2014
Protocole de Minsk

De gauche à droite : l'ancien président ukrainien Leonid Koutchma, le représentant des mandataires russes dans l'oblast de Donetsk Alexandre Zakharchenko, l'envoyée de l'OSCE Heidi Tagliavini, l'ambassadeur de Russie en Ukraine Mikhaïl Zurabov et le dirigeant mandataire russe dans l'oblast de Louhansk Igor Plotnitsky font une déclaration officielle sur la signature d'un cessez-le-feu. accord à Minsk, le 5 septembre 2014. (Vasily Maximov/AFP via Getty Images)

21 janvier 2015
Les forces soutenues par la Russie capturent l’aéroport de Donetsk

Vue de l'aéroport international Serhii Prokofiev de Donetsk prise le 9 octobre 2014, après des semaines de bombardements entre les forces de l'armée ukrainienne retranchées à l'intérieur et les troupes soutenues par la Russie. (John Macdougall/AFP via Getty Images)

12 février 2015
Minsk II

De gauche à droite : le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et le président ukrainien Petro Porochenko posent pour une photo lors d'un sommet à Minsk, en Biélorussie, le 11 février 2015. (Sasha Mordovets/Getty Images)

25 novembre 2018
Attaque russe dans le détroit de Kertch

Le président ukrainien Petro Porochenko lors d'une session parlementaire à Kiev, en Ukraine, le 26 novembre 2018. (Danil Shamkin/NurPhoto via Getty Images)
[Des navires russes ont ouvert le feu sur trois bateaux de la marine ukrainienne alors qu'ils tentaient de traverser le détroit de Kertch en direction du port ukrainien de Marioupol, dans la mer d'Azov. C’était la première fois que la Russie attaquait ouvertement l’Ukraine, sous son propre drapeau, sans se cacher derrière ses mandataires.]

7 septembre 2019
Premier échange majeur de prisonniers

De gauche à droite : commandant de la 1ère division des navires de la garde du raid du commandement naval, capitaine de deuxième rang, Denys Hrytsenko, commandant en chef du petit bateau d'artillerie blindé "Berdiansk" Andriy Artemenko et marin, électricien du petit bateau d'artillerie blindé « Nikopol » Andriy Oprysko, libéré lors d'un important échange de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine, assiste à une conférence de presse conjointe à Kiev, en Ukraine, le 12 septembre 2019. (STR/NurPhoto via Getty Images)

9 décembre 2019
Rencontre Normandie Four

De gauche à droite : le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel assistent à leur sommet sur l'Ukraine à l'Elysée à Paris, en France, le 9 décembre 2019. (Christophe Petit Tesson - Pool/Getty Images)

Avril 2021
La Russie déplace davantage de troupes aux frontières de l’Ukraine

Un membre des gardes-frontières de l’État ukrainien surveille le poste frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie à Vilcha, en Ukraine, le 13 février 2022. (Chris McGrath/Getty Images)

21 février 2022
Poutine déclare « l’indépendance » des territoires occupés depuis 2014

Capture d'écran de la vidéo du discours de Vladimir Poutine (avec légendes en anglais), annonçant le début de l'invasion russe de l'Ukraine. (Wikimédia)

24 février 2022
La Russie se lance l’invasion à grande échelle de l’Ukraine

Les habitants de Kiev quittent la ville après les premières frappes de missiles des forces armées russes le 24 février 2022 à Kiev, en Ukraine. (Pierre Crom/Getty Images)

16 mars 2022
Frappe aérienne sur le théâtre de Marioupol

Un homme transporte des bouteilles d'eau potable devant le théâtre dramatique Marioupol partiellement détruit, dans la ville de Marioupol, le 3 juillet 2022. (Stringer/AFP via Getty Images)

2 avril 2022
Libération de l’oblast de Kyiv

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (au centre) s'adresse à la presse dans la ville de Bucha, au nord-ouest de la capitale ukrainienne Kiev, le 4 avril 2022. (Ronaldo Schemidt/AFP via Getty Images)

14 avril 2022
Naufrage du Moskva

Il s'agirait du vaisseau amiral de Moscou le 15 avril 2022, à la suite d'une frappe ukrainienne. (OSINTtechnique/X)

20 mai 2022
Reddition des troupes ukrainiennes à l’aciérie Azovstal à Marioupol

De la fumée s'élève de l'aciérie Azovstal, dans la ville de Marioupol, le 10 mai 2022, au milieu de l'action militaire russe en cours en Ukraine. (Stringer/AFP via Getty Images)

30 juin 2022
Reprise de l’île aux serpents

Une capture d'écran d'une vidéo publiée par le président Volodymyr Zelensky marquant 500 jours de guerre à grande échelle sur l'île aux Serpents. (Volodymyr Zelenski / Facebook)

29 juillet 2022
Attaque du camp de prisonniers de guerre d’Olenivka

Cérémonie d'adieu pour le soldat ukrainien Serhii Pavlichenko, décédé à la suite d'une attaque dans une prison pour prisonniers de guerre de la ville d'Olenivka, dans la région de Donetsk, en juillet 2022, à Kiev, en Ukraine, le 25 mai 2023. (Oleksii Chumachenko/Anadolu Agence via Getty Images)

6 septembre, 2022
Contre-offensive de Kharkiv

Des ouvriers sur les lieux d'une fosse commune dans la ville libérée d'Izium, dans l'oblast de Kharkiv, le 19 septembre 2022. (Kostyantyn Chernichkin/The Kyiv Independent)

21 septembre 2022
Le plus grand échange de prisonniers de guerre depuis le début de l’invasion à grande échelle


Le défenseur d'Azovstal, sergent principal de la 36e brigade des forces armées ukrainiennes Mykhailo Dianov, a été libéré de captivité russe dans le cadre d'un échange de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine le 21 septembre 2022. À gauche : Dianov à l'aciérie d'Azovstal pendant le siège russe. A droite : Dianov après l'échange de prisonniers le 21 septembre. (Azov/Operatyvnyi ZSU via Telegram)

8 octobre 2022
Attaques contre le pont de Kertch

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Des ouvriers restaurent les voies ferrées du pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie, près de Kertch, le 9 octobre 2022, un jour après qu'il ait été endommagé par une explosion. (AFP via Getty Images)

11 novembre 2022
Libération de Kherson

Des civils portant des drapeaux ukrainiens célèbrent sur la place de l'Indépendance après le retrait de l'armée russe de Kherson vers la rive est du fleuve Dniepr, en Ukraine, le 14 novembre 2022. (Narciso Contreras/Agence Anadolu via Getty Images)

12 janvier 2023
Bombardement d’appartements à Dnipro

Un sauveteur grimpe sur l'échelle d'un camion de pompiers jusqu'à l'un des appartements endommagés après une frappe de missile le 14 janvier 2023 à Dnipro, en Ukraine. (Yurii Stefanyak/Global Images Ukraine via Getty Images)

17 mars 2023
La CPI émet un mandat d’arrêt pour le président russe Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors de sa rencontre avec les travailleurs de l'usine d'État d'Obukhov à Saint-Pétersbourg, en Russie. 18 janvier 2023. (Contributeur/Getty Images)

20 mai 2023
Bakhmut tombe aux mains de la Russie

Une vue aérienne de la ville de Bakhmut totalement détruite lors de violents combats le 27 septembre 2023 à Bakhmut, en Ukraine. Les villes détruites dans l’est de l’Ukraine sont à nouveau au centre des efforts de reconstruction des forces ukrainiennes. (Libkos/Getty Images)

6 juin 2023
Destruction du barrage de Kakhovka

Une vue depuis le toit d'un immeuble résidentiel dans une zone inondée de Kherson, le 7 juin 2023. (Yan Dobronosov/Global Images Ukraine via Getty Images)

23-25 ​​juin 2023
Le groupe Wagner soutenu par le Kremlin se rebelle

Capture d'écran d'une vidéo publiée par le service de presse du fondateur de Wagner, Eugène Prigojine, le 24 juin 2023, dans laquelle il affirme avoir pris le contrôle de tous les sites militaires de la ville de Rostov, dans le sud de la Russie.

8 juillet 2023
Les commandants d’Azovstal sont de retour en Ukraine

Le 8 juillet, le président Volodymyr Zelensky et les commandants qui ont défendu l'usine d'Azovstal se tiennent dans un avion avant de rentrer en Ukraine (page Facebook de Zelensky).

17 juillet 2023
La Russie quitte l’Initiative céréalière de la mer Noire

Un navire est aperçu dans le port à son arrivée dans le cadre de l'Initiative céréalière de la mer Noire à Odessa, dans le sud de l'Ukraine, le 12 avril 2023. (Yulii Zozulia/Ukrinform/Future Publishing via Getty Images)

5 octobre 2023
Attaque au missile à Hroza

Dans une vue aérienne, les premiers intervenants nettoient les décombres d'un magasin et d'un café détruits après une frappe de missile russe à Hroza, dans l'oblast de Kharkiv, le 6 octobre 2023. (Yan Dobronosov/Global Images Ukraine via Getty Images)

Novembre 2023
Échec de la contre-offensive et victoires en mer Noire

Extrait d'une vidéo produite par les renseignements militaires ukrainiens (HUR) sur l'opération visant à reprendre le contrôle des plates-formes de forage pétrolier « Boyko Towers », publiée en ligne le 11 septembre 2023. (Renseignements militaires ukrainiens / Facebook)

8 février 2024
Zelensky licencie le commandant en chef Zaluzhnyi

Le président Volodymyr Zelensky, le ministre de la Défense Rustem Umerov et le commandant des forces terrestres Oleksandr Syrskyi lors d'une réunion dans un poste de commandement militaire à Kupiansk, dans l'oblast de Kharkiv, le 30 novembre 2023. (Bureau du Président)

18 février 2024
L’Ukraine se retire d’Avdiïvka

Des soldats ukrainiens sur un véhicule blindé d'infanterie sur la route d'Avdiivka, le 14 février 2024. (Vlada Liberova/Libkos/Getty Images)
The Kyiv Independent, Kateryna Denisova, traduction automatique

Jeudi 22/2, 13h50

Sortie de route.

La retraite de Russie s’est transformée en débâcle pour les entreprises françaises, qui s’enorgueillissaient, avant l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022, d’être les premiers employeurs étrangers du pays.

[…] L’expérience vécue par Renault, qui a échappé à l’expropriation, est tout aussi douloureuse [que celle de Danone]. Le groupe français avait racheté à la fin du XXe siècle, à Moscou, l’usine Moskvitch, alors abandonnée, avant de la réaménager et de l’équiper pour y assembler plus de 100 000 modèles par an à partir de 2010. En 2008, il avait fait une deuxième acquisition, pour 1 milliard d’euros, d’une partie du capital d’AvtoVAZ, le fabricant de la Lada, propriétaire d’une immense usine au cœur de la « vallée de l’automobile » dans la région de Samara, dans le sud-ouest de la Russie.

Renault éponge les dettes, trouve de nouveaux fournisseurs, licencie, réembauche, forme. Il employait sur place 45 000 personnes au moment de l’invasion russe en Ukraine. Le 16 mai 2022, le groupe prend la décision de céder, sans oser en dévoiler le montant, sa première usine à la ville de Moscou et sa participation dans la seconde à l’Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs, un organisme public.

Il fait une croix sur son deuxième plus grand marché, en volume, après la France, avec une perte de 2,3 milliards d’euros sur son résultat 2023. Ultime camouflet : leministre russe de l’industrie et du commerce, Denis Manturov, révèle plus tard que les deux entités de Renault ont été cédées pour… 1 rouble (1 centime d’euro) chacune.

[…] [A l’instar de Total], La famille Mulliez a fait de ces « faux départs » une spécialité. Elle détient Leroy Merlin, première entreprise étrangère de Russie avec ses 115 magasins, ses 45 000 salariés et un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros en 2021. Vilipendée et qualifiée de« Leroy Kremlin » sur les réseaux sociaux, l’enseigne de bricolage décide de céder, en mars 2023, le « contrôle opérationnel » de sa filiale au « management local ».

En fait, selon une enquête de L’Express parue mardi 20 février, la quasi-totalité du capital est contrôlée par une société domiciliée aux Emirats arabes unis et dirigée par Laurent Desfassiaux, le patron de la filiale russe de Leroy Merlin, elle-même contrôlée par une mystérieuse holding financière enregistrée elle aussi aux Emirats. Des « allégations contestées avec la plus grande fermeté » par l’enseigne.

En revanche, la famille a fermé les 60 magasins Decathlon, même si elle continuait à approvisionner l’enseigne russe Desport avec ses marques Kalenji ou Wedze, comme l’a révélé l’enquête du média Disclose en décembre 2023. Une enquête du Monde, en février 2023, a révélé qu’Auchan, l’autre enseigne détenue dans le pays par la famille Mulliez,aurait participé à l’effort de guerre russe. Une information qu’elle a démentie.

[…] Les entreprises qui poursuivent leurs activités sont accusées de contribuer à la machine de guerre russe, par le biais de leurs impôts, la mobilisation de leur personnel ou des réquisitions. D’autres sont contraintes au départ par les sanctions, notamment celles qui visent les marchandises à double usage, civil et militaire, ou par les difficultés d’approvisionnement qui perturbent leurs activités.

[…] Le Kremlin cherche à freiner ces retraits. Toute cession doit recevoir le feu vert de plusieurs ministères. La vente aux équipes dirigeantes de l’entreprise est désormais interdite, car elle est considérée comme une forme de contrôle déguisée, tout comme les options de rachat ultérieur. Il y a ensuite le coût de l’opération, particulièrement dissuasif. Un rabais est imposé sur la valeur de l’actif, qui est passé de 20 % à plus de 50 %, auquel il faut ajouter une « taxe de sortie » de 15 % sur le montant de la vente.

« A la fin, vous vous en sortez souvent en slip, résume un connaisseur de ces procédures, et c’est encore plus dur et coûteux si les activités de la société touchent à la banque, ou de près ou de loin à l’énergie. » Entre 300 et 500 dossiers français – des demandes de rapatriement de dividendes ou de cession d’entreprises, en passant par des ventes de biens immobiliers − attendraient l’agrément de Moscou, selon une source du Monde. Grâce à la vente au rabais de leurs actifs, de nouveaux empires russes se sont formés, avec à leur tête des oligarques proches du Kremlin.

Le Monde

Jeudi 22/2, 13h15

Avdiivka (suite).

Le Monde - Une vue par drone montre l'usine de coke et de produits chimiques d'Avdiivka récemment capturée par les troupes russes dans la ville de première ligne d'Avdiivka, dans le cadre de l'attaque russe contre l'Ukraine, dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 20 février 2024. REUTERS/Inna Varenytsia

Jeudi 22/2, 10h55

Toxicomanie : c’est con, mon dealer est russe.

L’entreprise russe Rosatom, qui échappe toujours aux sanctions européennes, occupe une place clé dans l’approvisionnement de l’UE en uranium enrichi. Même si les européens Orano et Urenco prévoient de gonfler leurs capacités, cette réponse ne suffira pas à remplacer les volumes russes. D’autant que Rosatom exerce également un quasi-monopole sur la fabrication de combustibles nucléaires destinés à une flotte de réacteurs de conception russe déployés en Europe centrale. Là aussi, les évolutions en cours s’annoncent particulièrement lentes.

L’invasion russe de l’Ukraine, il y a quasiment deux ans jour pour jour, a mis sur le devant de la scène la forte dépendance européenne à Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel. A tel point qu’elle a relégué au second plan une autre dépendance énergétique, beaucoup moins connue du grand public : la dépendance européenne à l’industrie nucléaire russe, et en particulier au géant Rosatom, pour faire tourner ses centrales atomiques. « Selon les données d’Euratom (la Communauté européenne de l’énergie atomique, un organisme public européen chargé de coordonner les programmes de recherche sur l’énergie nucléaire, Ndlr), entre 25 et 30% des centrales nucléaires en Europe dépendent de la Russie », rappelle ainsi Teva Meyer, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et spécialiste de la géopolitique du nucléaire civil.

Moins médiatisée, cette vulnérabilité est cependant plus sournoise car extrêmement difficile à compenser à court ou moyen terme. En effet, alors que le Vieux Continent s’est rapidement et largement tourné vers le Gaz naturel liquéfié (GNL) pour amoindrir son exposition au gaz russe acheminé par pipelines, se défaire du poids stratégique que revêt la Russie dans le nucléaire européen sera bien plus long au regard de la complexité de la chaîne de valeur. Résultat : alors qu’elle en est à son treizième paquet de sanctions contre la Russie, Bruxelles a toujours renoncé à sanctionner le nucléaire russe et l’entreprise publique Rosatom continue de commercer avec les Etats membres de l’Union européenne malgré le conflit en cours.

[…] Pourtant, en théorie, une telle dépendance n’aurait pas dû voir le jour. En effet, le droit européen avait mis en place un système de quotas dès 1994. « La déclaration de Corfou stipule qu’un État membre ne doit pas avoir plus de 20% de son combustible nucléaire provenant d’un pays de l’ex-URSS, rappelle Teva Meyer. Mais ce traité n’a jamais été respecté », ajoute-t-il. De quoi laisser toute la place aux ambitions de Rosatom. […]

La Tribune

Jeudi 22/2, 9h25

Zapo.

Répéter le même message impuissant me couvre.

Compte tenu de la situation toujours instable autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP), le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a réitéré aujourd’hui son appel à la plus grande retenue et au strict respect des cinq principes concrets qu’il a établis lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies. le 30 mai 2023.

Le Directeur Général Grossi a particulièrement souligné la nécessité de protéger, à tout moment, l’intégrité physique de la ZNPP et d’éviter toute attaque ou activité militaire qui pourrait avoir un impact sur la sûreté et la sécurité de l’installation.

AIEA, 21/2, traduction automatique

Jeudi 22/2, 9h15

Ne pas perdre ne suffit pas.

A l’approche du deuxième anniversaire de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie ce samedi, posez-vous une question simple : l’Europe est-elle en guerre ? Lorsque j’ai présenté cela dimanche dernier devant une salle remplie de participants à la conférence sur la sécurité de Munich, la plupart d’entre eux ont levé la main pour dire oui, l’Europe est en guerre. Mais j’ai ensuite posé une deuxième question : pensez-vous que la plupart des habitants de votre propre pays en ont pris conscience ? Très peu de mains se sont levées.

C’était un Munich de contrastes douloureux. Ici, lors de la conférence, des soldats ukrainiens grièvement blessés nous racontaient des histoires de l’enfer du front. Yuliia Paievska, médecin militaire chevronnée, nous a raconté qu’elle avait vu « des ruisseaux de sang, des rivières de souffrance » et que « des enfants sont morts dans mes bras ». « Nous sommes les chiens de guerre », a-t-elle déclaré, rappelant comment elle-même a été capturée à Marioupol, emprisonnée pendant trois mois et torturée par les Russes. « Donnez-nous les armes », a-t-elle conclu, « pour tuer cette guerre ».

[…] Lors de la conférence de cette année, les dirigeants occidentaux ont reconnu la réalité d’une longue guerre plus clairement que l’année dernière, mais la plupart ne parviennent toujours pas à communiquer le sentiment d’une menace existentielle pour leur propre société. Ils ne prennent pas non plus les mesures urgentes nécessaires pour sauver l’Ukraine de nouvelles défaites sur le champ de bataille, comme son récent retrait d’Avdiivka.

Il existe des exceptions notables. Kaja Kallas, le Premier ministre estonien récemment inscrit sur une liste de personnes recherchées par le Kremlin, en fait partie depuis longtemps. Mette Frederiksen, la Première ministre danoise, est urgente, directe et associe les actes aux paroles. « Nous avons décidé de faire don de toute notre artillerie », a-t-elle déclaré lors de la réunion au cours de laquelle l’Ukrainienne Yuliia s’est exprimée. Le Danemark a également envoyé des avions de combat F-16.

Ensuite, il y a Petr Pavel, l’ancien général de l’OTAN, aujourd’hui président tchèque. Il nous a dit qu’en collaboration avec les Danois et d’autres, les Tchèques ont identifié sur les marchés mondiaux 500 000 cartouches de 155 mm et 300 000 cartouches supplémentaires de calibre 122 mm qui pourraient être achetées et envoyées aux forces ukrainiennes en difficulté dans les prochaines semaines. Cela permettrait aux Ukrainiens de tenir le coup, a expliqué Pavel, jusqu’à ce qu’une augmentation des approvisionnements de l’industrie de défense occidentale arrive plus tard cette année.

[…] Les dirigeants des grands pays européens devraient donc s’inspirer des petits pays comme le Danemark, la République tchèque et l’Estonie. Compte tenu de la situation critique sur la ligne de front de l’Ukraine, ils doivent être plus audacieux, plus rapides et plus décisifs. Et ils doivent trouver un langage plus direct, plus passionné, plus inspirant – le genre de langage qui aurait certainement été utilisé par le héros personnel de Scholz, l’ancien chancelier Willy Brandt. Les sociétés qui jouissent encore d’un style de vie confortable en temps de paix, et dans lesquelles beaucoup croient apparemment que cette guerre peut bientôt se terminer grâce à un accord de paix négocié, doivent être secouées. Comme l’a dit le président Pavel, le seul sacrifice que nous pouvons tous faire est « la réduction de notre propre confort ». Confort physique, mais aussi psychologique.

L’Europe est en guerre. Elle n’est pas totalement en guerre comme elle l’était il y a 80 ans, lorsque la plupart des pays européens étaient directement engagés dans le combat, mais elle n’est certainement pas en paix comme elle l’était il y a 20 ans, avant que Poutine ne s’engage sur la voie de la confrontation avec les Ouest. Si nous ne faisons pas face à l’urgence de permettre à l’Ukraine de consolider ses positions défensives, de se regrouper et, finalement, de gagner la guerre qu’elle mène au nom de nous tous, alors dans quelques années, nous serons confrontés à une attaque encore plus directe. d’une Russie audacieuse et revancharde. […]

The Guardian, Timothy Garton Cendre, historien, écrivain politique et chroniqueur du Guardian

Jeudi 22/2, 8h55

Gel des avoirs russes.

[…] Pour l’heure, résume l’économiste Agathe Demarais, « les sanctions ne sont pas parfaites, mais elles compliquent la vie de la Russie ».

Malheureusement, la vie de l’Ukraine est encore plus compliquée par la Russie. Face à cette frustration, un nombre croissant de responsables occidentaux pousse pour une autre forme de sanction : la confiscation des avoirs russes gelés et leur utilisation pour financer la défense de l’Ukraine. Les alliés de l’Ukraine sont divisés sur la question de ces actifs d’un montant global de quelque 300 milliards de dollars (environ 277 milliards d’euros), placés en Europe et en Amérique du Nord et auxquels la Russie ne peut plus avoir accès depuis 2022. Washington, où les républicains trumpistes bloquent l’aide budgétaire à l’Ukraine, milite pour la confiscation des avoirs russes et a convaincu David Cameron, le chef de la diplomatie britannique.

Beaucoup plus exposée, l’Union européenne reste réticente : la Belgique, où est basée la société de transactions financières internationales Euroclear, abrite à elle seule 191 milliards d’euros d’avoirs russes. La Commission permet l’utilisation des revenus de ces actifs, mais fait valoir qu’il n’existe pas de base juridique permettant leur confiscation proprement dite. L’Allemagne, la France et la Banque centrale européenne craignent qu’une telle mesure, hors du cadre de l’Etat de droit, ne provoque une fuite des capitaux étrangers et déstabilise l’euro. […]

Le Monde

Une lettre signée par des experts juridiques internationaux affirme que la saisie des avoirs gelés de la banque centrale russe pour aider l’Ukraine serait légale étant donné la « violation continue par la Russie des règles les plus fondamentales du droit international », a rapporté Bloomberg le 21 février.

[…] La lettre , qui a été distribuée aux capitales du Groupe des 7 (G7) et obtenue par Bloomberg, a été signée par 10 experts juridiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de Belgique, de France, d’Allemagne, du Japon et des Pays-Bas.

Les pays du G7 se sont engagés à ce que les avoirs russes détenus dans leurs juridictions resteraient gelés jusqu’à ce que Moscou paie des réparations de guerre à l’Ukraine.

Face à la « violation flagrante » par la Russie de l’ordre juridique de l’après-Seconde Guerre mondiale, le droit international autorise une réponse par des « contre-mesures légales » pour persuader le pays fautif « de mettre fin à sa conduite illégale », ont déclaré les experts.

[…] « Le montant total de l’indemnisation ne dépassera pas le montant dû par la Russie pour les dommages qu’elle a causés », ont indiqué les experts. Le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a déclaré en janvier que le montant total des avoirs russes gelés pourrait financer plus de 80 % du redressement de l’Ukraine.

« Nous recommandons que l’indemnisation soit fournie par le biais d’un mécanisme international, auquel les États concernés transféreraient les actifs de l’État russe actuellement sous leur juridiction. » […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 22/2, 8h35

Lituanie.

Le gouvernement a approuvé la proposition de la Commission de sécurité nationale d’arrêter la circulation des marchandises, des transports et des personnes à travers la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie aux postes frontières de Lavoriškii et de Raigard. La résolution entrera en vigueur le 1er mars.

« La proposition de fermer deux postes frontaliers supplémentaires est opportune et nécessaire. Les États voisins disposent chacun d’un poste de contrôle frontalier fonctionnel, et la Lituanie en compte quatre. En conséquence, 50 pour cent le flux de marchandises, de transports et de personnes passant par les postes frontières entre la Lituanie et la Biélorussie s’est accru. Des ressources importantes sont nécessaires pour contrôler les flux, prévenir la contrebande, garantir des sanctions internationales et réduire les risques pour la sécurité routière. Cette décision a également été déterminée par les risques liés aux activités accrues des services de renseignement et de sécurité biélorusses contre la Lituanie et nos citoyens », a déclaré la ministre de l’Intérieur Agnė Bilotaitė. […]

Gouvernement de la République de Lituanie, traduction automatique

Jeudi 22/2, 8h15

SOB.

Le président des Etats-Unis a insulté, mercredi, le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une rencontre à San Francisco avec des donateurs du Parti démocrate.

« La menace existentielle, c’est le changement climatique. Il y a bien ce salopard cinglé qu’est Poutine, et d’autres, et il faut toujours s’inquiéter d’une guerre nucléaire, mais la menace existentielle pour l’humanité, c’est le changement climatique », a lancé le président américain de 81 ans, candidat à un second mandat, lors d’un bref discours auquel assistait un petit groupe de journalistes.

En anglais, Joe Biden a utilisé les trois lettres « SOB », un raccourci pour « son of a bitch », insulte traduisible en français par « salopard », « connard », voire « fils de pute ». […]

Le Monde

Mercredi 21/2, 22h50

Zapo.

[…] Mon quart de travail s’est terminé le 3 mars 2022 à 8h00. J’ai passé le relais à mon collègue et je suis rentré chez nous. La situation était très tendue. L’ennemi était à 10 km de la ville, des milliers d’habitants se tenaient près de notre barrage routier à l’entrée, mais on nous avait déjà fait comprendre que l’armée russe allait percer. Vers le soir, une longue colonne ennemie, ouverte par plusieurs chars, se dirigea vers les défenseurs d’Energodar. Ils ont tiré au-dessus de nous, les habitants ont été dispersés puis la barricade a été prise. Il y avait des blessés. Les coups de feu, les tirs d’obus et de roquettes retentissaient partout. Au crépuscule, les premiers chars et engins blindés entrèrent dans la ville. […] Il n’y avait aucune communication avec la centrale, les opérateurs de téléphonie mobile étaient réduits au silence. Vers 23 heures, le 3 mars, la fusillade s’est déplacée vers la centrale.

Une route droite de 5 kilomètres entourée d’une petite forêt de pins mène de la ville jusqu’au site nucléaire. Plusieurs groupes de résistance de notre Garde nationale y avaient été installés. Les tirs se sont intensifiés. À une heure du matin, un collègue a réussi à m’appeler et m’a dit que les caméras de surveillance externes de la centrale diffusaient ce qui se passait en ligne.

J’ai réussi à m’y connecter et, en direct, j’ai été témoin d’une attaque qui n’avait pas encore jamais été vue dans l’histoire de l’humanité : le bombardement des bâtiments, des structures et des unités électriques d’une centrale nucléaire civile avec toutes sortes d’armes, y compris des roquettes.

J’ai commencé à envoyer cette vidéo à tous mes proches, mes connaissances, mes amis à l’étranger, les responsables des organismes en charge du nucléaire ukrainien, afin d’alerter le plus de personnes possible via les images enregistrées de ces attaques. Les bombardements se sont poursuivis presque jusqu’à 5 heures du matin, le 4 mars. J’imaginais avec horreur ce que je verrais sur le site, puis j’ai réussi à contacter les cadres et à avoir les premières nouvelles de l’état de la centrale. Le plus important était que tous soient en vie et que les réacteurs soient dans un état contrôlé et sûr.

[…] Je peux le dire avec fierté, les collègues ont accompli un exploit sans précédent : ils ont assuré la sécurité nucléaire et radiologique de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, sous des bombardements de tous types d’armes pendant cinq heures, le 4 mars à l’aube.

Le site lui-même était dans un état épouvantable et le bâtiment du centre d’enseignement et de formation fumait et brûlait encore. La grande place et les parkings étaient jonchés de voitures d’employés calcinées. Le bâtiment administratif n’avait plus une seule fenêtre intacte. Au poste de contrôle de l’entrée se tenaient des hommes masqués et armés de fusils d’assaut. Il y avait des traces de balles et d’obus tout autour. Sous nos pieds il y avait des douilles de cartouches, des monceaux de pierres et de briques éclatées. Je suis monté au deuxième où se trouvent les bureaux de mon unité ; toutes les portes de l’étage étaient défoncées. J’ai découvert que des imprimantes, plusieurs unités centrales, quelques bouilloires et d’autres petites choses, avaient été volées par les envahisseurs.

Toutes les fenêtres à double vitrage, dans tous les bureaux sans exception, présentaient des trous béants et quelques unes étaient tombées suite au souffle des explosions. Les bureaux du directeur général et de l’ingénieur en chef au 4e étage, ont été complètement détruits. Il y avait plusieurs trous traversants provenant de roquettes. Les bâtiments et les viaducs des locaux spéciaux ont été détruits. Il y avait de nombreux impacts sur l’enceinte de plusieurs réacteurs et sur celles des groupes diesel de secours. Heureusement et par hasard, rien d’important pour la sécurité n’a été perdu malgré l’intensité des bombardements ennemis durant la nuit de l’assaut, du 3 au 4 mars.

[…] Il était extrêmement difficile d’accepter qu’un terrible accident puisse se produire. Ma « paranoïa » ne m’a pas lâché pendant des mois. J’ai commencé à alerter mes superviseurs, insistant sur le fait que nous serions bientôt au bord de la panne de courant. La centrale disposait de 4 lignes de sortie d’une puissance de 750 kilovolts et de plusieurs autres lignes qui étaient utilisées pour fournir une alimentation de secours en cas d’accident avec perte totale de l’électricité.

Tous les équipements de commutation sont situés de manière très compacte, à un endroit qui est à proximité de la centrale et qui s’est révélé particulièrement vulnérable lors des bombardements. Il existait donc un grand danger de perdre à la fois la production électrique interne et son approvisionnement externe. Dans ce cas, nous n’aurions été qu’à quelques jours d’un accident radiologique lié à la fusion du « combustible » et au rejet de la matière fondue, le corium, dans l’environnement. Étant donné que les pompes, grâce auxquelles la chaleur est évacuée, doivent fonctionner en continu et qu’elles sont alimentées par des générateurs diesel de secours après la disparition de l’alimentation électrique, le temps jusqu’à l’accident est déterminé par la quantité de carburant diesel qui est dans les réservoirs de ces groupes de secours. Elle est prévue pour 10 jours.

Étant donné que l’Ukraine n’a pas la possibilité de reconstituer les réserves de diesel dans cette centrale, nous franchirions alors la ligne au-delà de laquelle pourrait se produire un accident majeur, en comparaison duquel Tchernobyl et Fukushima pourraient être des jeux d’enfants, tant en termes d’ampleur que de conséquences.

[…] La peur et la compréhension des conséquences catastrophiques possibles m’ont obligé à développer, rédiger et mettre en œuvre une procédure permettant de maintenir en fonctionnement une centrale nucléaire lors d’un effondrement complet du système électrique et en l’absence de toute autre alimentation. Ce mode permet d’alimenter les besoins propres de la centrale à partir d’un seul réacteur qui resterait en fonctionnement. Nous pourrions fournir toute l’énergie nécessaire aux équipements de sécurité sans utiliser de carburant diesel. Ces recherches ont débuté très rapidement, dès le 7 mars, c’est-à-dire trois jours après la prise de la centrale. Et fin mars, nous avons déjà commencé la première formation du personnel sur simulateurs dans ce but. Pendant 6 mois, le personnel était prêt à cent pour cent à un tel évènement, jusqu’à ce que, le 25 août, ma prévision négative se réalise et que la première panne de courant complète de la centrale ait lieu. Et quand ce jour est arrivé, les collègues ne m’ont pas déçu.

Je considère ceci comme le résumé le plus important de tout mon travail dans le domaine de l’énergie nucléaire depuis trente ans. […]

Lundi matin, Interview d’Oleg Dudar, ingénieur en chef de la centrale de Zaporijia, réalisée en mars 2023 et traduite de sa publication originale sur le site R&D Centre [Cet article de Lundi matin est signalé par Paulo].

Mercredi 21/2, 22h15

Tcherno.

Hier, l’accord avec l’Université nationale Taras Shevchenko de Kiev a été signé au bureau de représentation de Kiev de la Réserve des radiations et de la biosphère écologique de Tchernobyl.

L’objectif principal du document est d’élargir la coopération et de renforcer les liens multiformes afin de créer des conditions favorables au développement de la recherche scientifique et des activités écologiques et éducatives, au lancement de nouveaux projets communs dans le domaine de l’étude et de la préservation de la biodiversité.

Les partenaires ont l’intention d’organiser et de mener des activités scientifiques, pratiques, éducatives et communicatives communes qui favoriseront l’échange d’expériences et de connaissances entre les parties.

Réserve écologique de Tchernobyl, Facebook

Mercredi 21/2, 22h10

Enfants de Tcherno.

En deux années, grâce à ses donateurs, membres et à l’opération annuelle de vente d’œufs en bois d’Ukraine, l’association « LES ENFANTS DE TCHERNOBYL » a acheté, livré et offert plus de 300 000 euros d’aides (alimentation, médicaments, matériel médical, produits d’hygiène et fournitures scolaires) aux Ukrainiens qui survivent au voisinage de la Zone d’exclusion de Tchernobyl.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Mercredi 21/2, 19h15

Avdiivka (suite).

Profitant du repli de la garnison ukrainienne qui défendait la zone, l’armée russe a décidé de forcer un peu sa chance en envoyant des avions bombarder les troupes ennemies qui quittaient les ruines. Mais repli ne veut pas dire capitulation. Et l’armée de l’air russe l’a appris à ses dépends, nous raconte le journaliste David Axe pour Forbes.

En l’espace de trois jours, les forces ukrainiennes auraient abattu six avions de combat russes de type Soukhoï : quatre chasseurs-bombardiers Su-34 et deux chasseurs Su-35. Un sacré tableau de chasse et une très lourde perte pour Moscou.

«Les avions russes continuent de tomber !», se félicitait le ministère de la Défense ukrainien, lundi 19 février sur X (anciennement Twitter). Il faut dire qu’il y a de quoi : les Su-34 sont les meilleurs avions de la flotte russe, spécialisés dans le largage de bombes à guidage laser. Escortés par les Su-35, ils effectuaient des passages à une centaine de kilomètres à l’est d’Avdiïvka, samedi 17 février, quand trois d’entre eux (deux Su-34 et un Su-35) ont été interceptés. Un quatrième (un Su-34) aurait été abattu dimanche 18 février, les deux derniers lundi au dessus de la mer d’Azov dans le sud du pays.

Comment l’Ukraine a-t-elle réussi cet exploit ? Sûrement en utilisant les redoutables Patriot, ces missiles antiaériens de fabrication américaine, offerts par les États-Unis et l’Allemagne et qui ont déjà fait leurs preuves, en Ukraine comme en Russie.

L’armée de l’air russe est cependant loin de manquer d’avions militaires Soukhoï. D’après le site spécialisé Oryx, qui recense les pertes matérielles dans les deux camps, la Russie aurait perdu vingt-quatre de ses 150 Su-34 et seulement six de ses 120 Su-35, en près de deux ans de conflit. C’est peu, c’est vrai, mais le taux de perte de ces derniers jours est autrement plus inquiétant pour Moscou, surtout s’il se maintient dans les semaines à venir. […]

Korii

Mercredi 21/2, 19h10

Avdiivka (suite).

Andrey Morozov, un éminent blogueur russe pro-guerre, se serait suicidé suite à l’indignation suscitée par un article dans lequel il affirmait que l’armée russe avait perdu 16 000 soldats lors de la prise de la ville d’Avdiivka, dans l’est de l’Ukraine.

Morozov, qui s’appelait Murz sur Telegram, était un commentateur ultranationaliste qui a combattu aux côtés des séparatistes soutenus par la Russie dans l’est de l’ Ukraine en 2014 et a participé à l’invasion à grande échelle de la Russie en 2022.

Dimanche, Morozov a écrit à ses 120 000 abonnés sur Telegram que la Russie avait perdu 16 000 hommes et 300 pièces de blindés au cours de sa prise d’Avdiivka, qui a duré des mois. Le message a suscité de vives critiques de la part de hauts propagandistes russes, qui ont accusé le blogueur de « calomnier le ministère russe de la Défense ».

Dans ses derniers messages de mardi matin, Morozov a annoncé son suicide et a déclaré avoir subi des pressions de la part de ses supérieurs pour supprimer le message détaillant le nombre de victimes à Avdiivka. Plusieurs proches de Morozov ont confirmé mardi sa mort, certains affirmant qu’il s’était suicidé. […]

The Guardian, traduction automatique

Mercredi 21/2, 19h00

Plouf (20 patates et un poil de discrédit).

Le dernier essai en date de tir de missile nucléaire Trident, réalisé au large de la côte est des États-Unis, se solve par un nouvel échec.

Le nouvel essai par la Royal Navy du missile Trident – la pierre angulaire de la dissuasion nucléaire britannique – a échoué en quelques secondes, ce qui soulève des doutes sur la viabilité de la dissuasion du pays alors que les tensions nucléaires sont au plus haut.

D’après le journal The Sun, le missile Trident de fabrication américaine a été lancé depuis le sous-marin HMS Vanguard au large de la côte est des États-Unis.

Cependant, au lieu de parcourir des milliers de kilomètres avant de s’écraser dans le sud de l’océan Atlantique, comme prévu, il s’est abîmé en mer près du site de lancement.

Il s’agit du deuxième échec consécutif d’un essai Trident. Le précédent remonte à 2016, lorsqu’un autre missile tiré d’un sous-marin près de la Floride a connu un dysfonctionnement en vol et a dévié de sa trajectoire vers le continent américain. L’incident avait déjà entamé la crédibilité de la dissuasion nucléaire britannique. […]

Euronews

[…] Le missile de 58 tonnes aurait été propulsé depuis le sous-marin HMS Vanguard, unité de tête de sa classe, avec succès par un système de gaz comprimé. Mais une fois en vol, les propulseurs de son premier étage ne se seraient pas mis en route, provoquant la chute du missile qui s’est écrasé dans l’océan, à côté du sous-marin. «Il a quitté le sous-marin et il est tombé juste à côté», déclare une source citée par The Sun. Aucun autre détail n’a aujourd’hui été rendu public pour des raisons de «sécurité nationale».

«Pour des raisons de sécurité nationale, nous ne pouvons pas fournir davantage d’informations à ce sujet, mais nous sommes convaincus que l’anomalie était spécifique à un événement et qu’elle n’a donc aucune implication sur la fiabilité des systèmes de missiles Trident et de leur stock plus largement», a déclaré le ministère auprès du journal britannique dans un communiqué. «La dissuasion nucléaire du Royaume-Uni reste sûre, sécurisée et efficace».

Le SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engins) qui évoluait sous la surface n’a toutefois pas été touché. Une enquête a été lancée pour comprendre l’origine de cet échec, et surtout pour récupérer dans les fonds marins les débris du missile dont la technologie est précieusement protégée.

Le missile Trident devait parcourir près de 6000 kilomètres depuis les côtes de Floride jusqu’au milieu de l’Atlantique. Ce «SLBM» («submarine-launched ballistic missile» en anglais) dispose d’une portée d’environ 12.000 kilomètres et peut emporter plusieurs têtes nucléaires Holbrook de 100 kilotonnes chacune (en équivalent TNT, contre 15 kt pour la bombe d’Hiroshima). Il peut atteindre 21.000 km/h et est conçu pour sortir de l’atmosphère. Les missiles de ce type sont entrés en service dans la marine américaine au début des années 1990 avant que la Royal Navy ne les adopte.

Le fabriquant Lockheed Martin les présente comme «les missiles balistiques les plus avancés au monde» et rappelle que les Trident II ont été testés avec succès plus de 191 fois, avec un dernier essai en septembre par un sous-marin américain dans le Pacifique. La Royal Navy, de son côté, limite les tests. Chaque missile coûte près de 20 millions d’euros. […]

Le Figaro

Mercredi 21/2, 18h55

Hors sol.

Dans « Le nucléaire imaginé » (La Découverte), le jeune philosophe Ange Pottin offre un essai à la fois court et fécond qui questionne l’imaginaire technopolitique de la « nucléocratie », cette technocratie liée à l’industrie nucléaire française.

Le nucléaire a une réalité physique, mais correspond d’abord à un fantasme. Cette assertion n’est pas celle d’un excité en croisade contre l’atome, mais d’un jeune chercheur très sérieux qui a passé quatre années à faire une thèse sur le sujet. Réalisée entre 2018 et 2022, autrement dit en pleine relance massive du nucléaire, Matière Fertile. Le résidu radioactif, le capital fissile et l’écologie imaginaire de l’industrie nucléaire sera certainement lu par une poignée de spécialistes. Mais Ange Pottin a eu la bonne idée d’en tirer, avec Le nucléaire imaginé, un essai bref et très lisible. Celui-ci apporte une contribution convaincante à un débat brûlant, tout à la fois politique, sociétal et technologique, sur cette activité passée au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron du statut d’énergie discréditée à pilier de la décarbonation. […]

Marianne

On pourra relire l’article d’Ange Pottin publié par Terrestres, L’utopie nucléaire : le rêve de l’énergie sans la Terre, octobre 2023


Mercredi 21/2, 18h55

EDF s’applique.

Les études de « basic design », c’est-à-dire de conception générale des nouveaux EPR, de type EPR2, destinés à être construits en au moins six exemplaires en France, ont pris du retard.

Elles auraient dû être achevées l’automne dernier, afin que soient commencées les études détaillées (le « detailed design » dans le jargon d’EDF), à partir desquelles on peut réellement construire les bâtiments, lancer la production industrielle des pièces, etc.

Confirmant une information des Échos publiée le 20 février, EDF a indiqué à Ouest-France être « en cours de finalisation du « basic design » afin d’entrer dans la phase de « detailed design » à l’été 2024 ». Soit avec presque un an de retard. […]

Ouest France

Mercredi 21/2, 18h30

Avdiivka (suite).

Lors d’une intervention télévisée, un porte-parole d’une formation de l’armée de terre ukrainienne a fermement démenti une information du New York Times (que nous avons évoquée hier ici) mentionnant « plusieurs centaines » de soldats ukrainiens faits prisonniers à Avdiïvka.

« Nous avons été désagréablement surpris par cet article » s’est exclamé le porte-parole Dmytro Lykhoviy dans son intervention, reprise ensuite par le média en ligne Ukrainska Pravda. « Que ce soit délibérément ou accidentellement, le New York Times a propagé des éléments de propagande russe », a déclaré M. Lykhoviy, raillant le manque de « fiabilité » des sources du quotidien américain, presque toutes anonymes. […]

Le Monde

Mercredi 21/2, 8h35

Venezuela.

La Russie et le Venezuela ont convenu mardi d’élargir leur coopération pétrolière et envisagé une « utilisation pacifique de l’énergie nucléaire » lors d’une visite à Caracas du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Le chef de la diplomatie russe, arrivé au Venezuela lundi soir en provenance de Cuba dans le cadre d’une nouvelle tournée en Amérique latine, a rencontré son homologue vénézuélien Yvan Gil et la vice-présidente Delcy Rodriguez.

« Nous avons défini les domaines importants de notre coopération », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse et selon la traduction officielle, évoquant « l’élargissement de la coopération dans la production de pétrole, le développement des champs de gaz, l’agriculture, la médecine et les produits pharmaceutiques ».

« Nous considérons également comme prometteur le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, nous avons également discuté de cette question aujourd’hui, nous avons convenu d’augmenter le volume de la coopération dans tous ces domaines », a ajouté le ministre russe sans plus de détail. […]

Connaissance des énergies

Mercredi 21/2, 6h35

Avdiivka.

[…] Le New York Times ( NYT ) a rapporté que le retrait ukrainien d’Avdiivka pourrait avoir laissé des centaines de membres du personnel ukrainien « portés disparus ».

Le New York Times a rapporté le 20 février, citant deux soldats ukrainiens, qu’environ 850 à 1 000 soldats ukrainiens « semblent avoir été capturés ou portés disparus » suite au retrait ukrainien d’Avdiivka. Le New York Times a rapporté que de hauts responsables occidentaux non précisés ont déclaré que l’éventail des pertes apparentes de personnel ukrainien « semblait exact ».

Le New York Times a rapporté que certains responsables occidentaux anonymes ont déclaré que les forces ukrainiennes n’étaient pas parvenues à procéder à un retrait ordonné d’Avdiivka les 16 et 17 février, ce qui s’est traduit par un « nombre important de soldats capturés ». Le personnel « porté disparu » comprend les personnes tuées au combat, blessées au combat, disparues au combat et capturées.

ISW n’a pas encore observé de preuves visuelles open source de pertes massives de personnel ukrainien ou de captures russes de prisonniers ukrainiens à une telle échelle, et l’espace informationnel russe affiche habituellement de telles preuves lorsqu’il en dispose. L’absence de preuves open source ne démontre pas que le Le rapport du New York Times est cependant faux et l’ISW continue de surveiller l’espace d’information à la recherche de preuves sur lesquelles fonder une évaluation du résultat du retrait ukrainien.

Le Kyiv Independent a rapporté le 20 février que certaines forces ukrainiennes avaient procédé à un retrait désordonné du point fort de Zenit, au sud d’Avdiivka, et subi de lourdes pertes. ISW a observé que cette position ukrainienne était la seule position tactiquement encerclée identifiée au moment du retrait ukrainien d’Avdiivka. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20/2, traduction automatique

Mercredi 21/2, 6h30

Kherson.

[…] [Le minsitre russe de la défense] Shoigu a […] affirmé que les forces russes s’étaient complètement emparées de Krynky dans l’oblast de Kherson, sur la rive est (gauche), bien que les preuves visuelles de source ouverte disponibles et les rapports ukrainiens et russes suggèrent que les forces ukrainiennes maintiennent leur tête de pont limitée dans la région.

Shoigu a a affirmé lors de son briefing avec Poutine que les forces russes avaient dégagé Krynky, bien que Poutine ait affirmé que les Forces aéroportées russes (VDV) et le commandant du groupement de forces « Dnepr », le colonel général Mikhaïl Teplinsky, lui avaient dit qu’une poignée de personnels ukrainiens restaient dans le village. Shoigu a réfuté l’affirmation de Teplinsky et a présenté les efforts russes pour éliminer la tête de pont comme un effort couronné de succès et a fait l’éloge d’éléments non spécifiés des VDV et de la 810e brigade d’infanterie de marine en tant qu’unités distinguées pour leur rôle dans l’opération, une accolade typique du Kremlin après la prise d’un objectif tactique par les Russes.

Au moment de la publication du présent rapport, ISW n’a pas observé de preuves visuelles d’avancées russes récentes et notables près de la tête de pont ukrainienne limitée dans et près de Krynky, et le porte-parole du commandement opérationnel du sud de l’Ukraine, le colonel Nataliya Humenyuk, a déclaré que les forces ukrainiennes continuaient d’étendre progressivement leur tête de pont dans la région. Les milblogueurs russes ont affirmé que des combats de position réguliers s’étaient poursuivis près de Krynky les 19 et 20 février et n’ont pas noté de succès russe dans la région. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20/2, traduction automatique & Deepl

Mercredi 21/2, 6h20

Anniversaire.

Cela fait dix ans que l’Ukraine se défend contre l’intervention et l’agression militaires illégales de la Russie.

La Russie a violé ses engagements de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et a commencé son intervention militaire en Ukraine, qui dure maintenant depuis dix ans, le 20 février 2014, lorsque des soldats russes sans insignes d’identification (également connus sous le nom familier de « petits hommes verts » et, en vertu du droit international, de combattants illégaux) se sont déployés en Crimée.

Le déploiement de ces soldats russes sans uniforme a fait suite à des mois de manifestations en Ukraine contre le président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, qui refusait de signer un accord d’association avec l’Union européenne (UE) approuvé par la Rada ukrainienne. Le gouvernement de Ianoukovitch a tué et maltraité des manifestants ukrainiens pacifiques, ce qui a conduit à un mouvement de protestation organisé appelant à la démission de Ianoukovitch. Ce mouvement ukrainien – le mouvement Euromaidan – a abouti à la révolution de la dignité en Ukraine, au cours de laquelle la Rada a voté l’éviction de Ianoukovitch, qui s’est ensuite réfugié en Russie avec l’aide du Kremlin.

Le président russe Vladimir Poutine a jugé ces événements intolérables et a lancé une guerre hybride contre l’Ukraine alors que le mouvement Euromaidan était encore en cours, dans le but de rétablir le contrôle russe sur l’ensemble de l’Ukraine.

L’intervention militaire de la Russie en Crimée et dans le Donbas en 2014 a violé de nombreux engagements internationaux de la Russie à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, notamment la reconnaissance par la Russie de l’Ukraine en tant qu’État indépendant en 1991 et le mémorandum de Budapest de 1994 dans lequel la Russie s’est spécifiquement engagée à ne pas porter atteinte à la souveraineté ou à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

[…] La Russie s’est efforcée de dissimuler ses grands objectifs stratégiques de reprise du contrôle de l’Ukraine entre 2014 et le début de l’invasion à grande échelle en 2022.

Le Kremlin a utilisé avec succès la désinformation pour dissimuler les objectifs de la Russie en Ukraine à de nombreux dirigeants occidentaux. Poutine a tiré de précieux enseignements de la manière dont l’Occident a réagi à l’invasion initiale de l’Ukraine par la Russie et a adapté les opérations d’information de la Russie pour masquer ses grandes intentions stratégiques à l’égard de l’Ukraine dans les années précédant l’invasion totale de 2022. Poutine a réussi à convaincre de nombreux dirigeants occidentaux que la Russie avait des objectifs limités en Ukraine : que Moscou ne cherchait qu’à contrôler la Crimée, ou que la Russie ne cherchait qu’à occuper certaines parties de l’Ukraine orientale, par exemple.

La Russie a également dissimulé ses véritables intentions en Ukraine en promulguant le mensonge selon lequel les actions de la Russie en Ukraine visaient à empêcher l’expansion de l’OTAN. Le mouvement Euromaidan et la révolution de la dignité n’ont jamais porté sur l’OTAN, mais sur le désir de l’Ukraine de s’associer à l’UE. Cependant, entre 2014 et 2022, la Russie a réussi à polluer l’espace mondial de l’information en faisant croire que les politiques pro-OTAN en Ukraine lui avaient forcé la main.

Si les mécanismes utilisés par la Russie pour masquer ses intentions en Ukraine se sont adaptés et ont évolué au cours de la dernière décennie, les grands objectifs stratégiques de la Russie, qui consistent à contrôler l’Ukraine et à refuser aux Ukrainiens le droit de choisir leur propre avenir, ont persisté et ne changeront probablement pas tant que la Russie n’aura pas été vaincue. Le Kremlin poursuit ses opérations d’information pour persuader le public et les dirigeants occidentaux que la Russie a des objectifs limités en Ukraine, afin d’alimenter les appels à la négociation sur des conditions qui détruiraient l’indépendance de l’Ukraine et nuiraient à l’Occident. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20/2, traduction Deepl

Mercredi 21/2, 0h20

Caillasse nord-coréenne américano-européano-nord-coréenne.

Les restes d’un missile de fabrication nord-coréenne retrouvé en Ukraine contiennent des composants visiblement fabriqués en Europe et aux Etats-Unis, malgré les sanctions à l’encontre de Pyongyang, affirme mardi dans un rapport de l’ONG Conflict Armament Research (CAR).

Les enquêteurs de l’ONG ont « déterminé qu’un missile balistique produit en [Corée du Nord] et récupéré en Ukraine contient plus de 290 composants électroniques non nationaux ». Les trois quarts d’entre eux sont liés à des entreprises situées aux Etats-Unis et 16 % en Europe, selon l’ONG. Elle estime que le missile étudié, retrouvé le 2 janvier à Kharkiv, a été assemblé en mars 2023 au plus tôt. […]

Le Monde

Mardi 20/2, 22h15

Ukrainien.

Le cours commence sous forme de jeu. Ce dimanche de février, à Kiev, en Ukraine, les quinze participantes se présentent à tour de rôle en ukrainien, en s’efforçant de ne pas faire trop de fautes. L’ambiance est bon enfant, des rires s’échappent de l’assemblée. Mais lorsque la jeune professeure demande ce qui les a poussées à s’inscrire à ce club de langue, le ton devient soudain grave. « J’ai toujours parlé russe avant l’invasion, explique Iryna Savinova, 56 ans, originaire de la capitale. Mais comme les Russes disent qu’ils sont venus ici pour sauver les russophones, j’ai décidé de passer à l’ukrainien. Comme ça, je ne leur laisserai plus ce prétexte. »

Ukraine, Kiev, le 11  février 2024. Club de langue ukrainienne Yedyni. Une dizaine de femmes sont venues participer. Portrait des deux bénévoles, à droite, Ivana Atestanova, 20 ans et à gauche, Marguarita Samoiluk, 19 ans.

[…] Ivanna Arestanova, 20 ans, est volontaire au sein du mouvement Yedyni, lancé en avril 2022 pour aider la population à apprendre l’ukrainien ou à le perfectionner. Elle déteste quand ses cours tournent à l’affrontement. « C’est très stressant. Ceux qui parlent russe sont critiqués par ceux qui parlent ukrainien, et quand il y a une altercation, les premiers ne reviennent pas. » La dernière fois, un homme s’en est pris aux soldats qui s’expriment en russe dans les tranchées. « Une dame, dont le mari est au front, est partie en pleurant. »

Après la chute de l’Union soviétique et l’indépendance de l’Ukraine, en 1991, la population parlait indifféremment les deux langues sans que cela pose problème. Dans l’est et le sud du pays, elle était plutôt russophone et, à l’ouest, ukrainophone. En 2014, l’annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass ont marqué une première rupture : une partie de la population est passée à l’ukrainien par patriotisme, mais elle restait marginale.

Depuis l’invasion russe, en février 2022, ce basculement a pris une ampleur sans précédent. Une façon de rompre avec la Russie mais aussi de résister en affirmant l’identité ukrainienne, que le Kremlin cherche justement à exterminer. Selon le commissaire pour la protection de la langue d’Etat, Taras Kremin, « de 60 % à 80 % de la population parle ukrainien dans la sphère publique aujourd’hui contre moins de 50 % avant l’offensive ».

La consolidation de la nation ukrainienne, qui s’est accélérée sous l’effet de l’invasion, passe aussi par la langue. Le russe n’est pas interdit, mais, à l’école, les cours sont désormais exclusivement en ukrainien. Les sites Internet, dont la majorité étaient en russe avant l’offensive – hormis, parfois, la page d’accueil –, ont eux aussi basculé. « Il faut faire le plus d’efforts possible pour nous dérussifier nous-mêmes. La guerre n’est pas seulement sur la ligne de front, elle est aussi culturelle et linguistique », affirme Yaroslava Vitko-Prysyazhnyuk, représentante de M. Kremin pour le sud de l’Ukraine.

La russification forcée menée sous l’Union soviétique avait fini par instaurer une hiérarchie entre le russe, jugé prestigieux et incontournable pour faire carrière, et l’ukrainien, effacé et relégué au rang de dialecte rural. Aujourd’hui, la langue officielle retrouve de sa superbe. « Le 24 février 2022, les gens se sont réveillés comme des citoyens, fiers de leur pays, poursuit Mme Vitko-Prysyazhnyuk. Cela a brisé leur complexe de parler ukrainien. Cette langue a cessé d’être sous-estimée, tandis que le russe, associé aux crimes de guerre, est devenue celle de l’ennemi. »

Le rejet est parfois si fort qu’il devient épidermique. « Quand j’entends parler russe, aujourd’hui, ça me donne envie de vomir, c’est physiologique », confie Evhen Bal. Cet artiste de 47 ans, installé à Odessa, est passé à l’ukrainien en octobre 2023. « J’ai grandi dans un environnement totalement russophone. Mais puisque la Russie considère tous ceux qui parlent russe comme des Russes, alors qu’elle aille se faire foutre. Je choisis mon camp, pas celui de ces barbares. »

Rompre avec sa langue natale est parfois douloureux. Inquiet à l’idée que le pays « perde son identité », Heorhii Tsurkan, 18 ans, a cessé de parler russe en mai 2022. « C’est très triste, parce que c’était une énorme partie de mon enfance et de mon adolescence. C’est comme si j’avais perdu mes souvenirs, et une part de moi-même », soupire-t-il.

Ukraine, Odessa, le 3 février 2024. Réunion de l'association "We will make you nervous" [On va vous rendre nerveux] qui est en charge de faire respecter l'usage de la langue ukrainienne dans les lieux publics. Voici Heorhii Tsurkan 18 ans, il a switché du russe en ukrainien en mai 2022. Il a rejoint l'association en janvier 2023.

Aujourd’hui, le jeune homme ne s’exprime plus qu’en ukrainien, sauf pour les gros mots, qui lui viennent spontanément en russe. « J’essaie d’arrêter. Cette langue, c’est comme une addiction et une infection dont il faut se débarrasser. »

[…] Ce commerçant [d’Odessa], qui ne lit plus la presse russe depuis qu’elle a qualifié de « mise en scène » les crimes commis à Boutcha, prend des cours d’ukrainien, mais se sent encore incapable de l’utiliser. « C’est très difficile pour moi, il y a beaucoup de mots nouveaux. » Il sait que parler russe est de plus en plus mal perçu en Ukraine, voire suspect. « On nous appelle “ceux qui attendent” »,se désole-t-il. L’expression sous-entend « ceux qui attendent d’être libérés par la Russie ».

[…] Depuis l’invasion, la langue officielle revêt toutefois un usage tactique au sein de l’armée. « Sur la ligne de front et les “checkpoints”, les militaires utilisent des mots de passe en ukrainien, de jour comme de nuit, qui sont imprononçables pour les Russes, explique Taras Kremin. C’est le seul moyen de distinguer les Ukrainiens des occupants, et d’éviter les infiltrations. » […]

Le Monde, Faustine Vincent

Mardi 20/2, 22h10

Avdiivka.

Un panneau routier près d’Avdiivka. 14 février 2024.
Kostiantyn Liberov / Libkos / Getty Images

Deux jours après le retrait des troupes ukrainiennes, les forces russes ont achevé leur prise d’Avdiivka. Selon le ministère russe de la Défense, ses soldats ont pris le « contrôle total » de la cokerie d’Avdiivka le 19 février, éliminant ainsi la dernière poche de résistance de la ville. Située près de la ville de Donetsk, Avdiivka est une ville de première ligne depuis 2014 – et a continué à servir de bastion ukrainien longtemps après que la Russie a commencé son invasion à grande échelle en février 2022. L’armée russe a lancé un assaut général sur Avdiivka la dernière fois. Le mois d’octobre et les efforts visant à encercler la ville se sont prolongés pendant des mois, ce qui aurait coûté à la Russie des dizaines de milliers de victimes et d’importantes pertes de matériel. […]

Meduza, traduction automatique

Mardi 20/2, 21h40

Pacha va bien. Son rythme a changé, mais ça va. C’est ce qu’il me dit. Il a téléphoné, j’entendais une sirène derrière lui (Fidèle aussi l’a entendue) : Pacha a dit que c’était la fin de l’alerte. Comment savoir ? La fin, le début ? Un de ses bons potes a été envoyé là où il y a besoin et il ne téléphone pas…

Pacha m’a envoyé un cadeau par la poste (la poste marche) : un tapis rond au crochet, genre pour mettre sur une chaise, qu’il a trouvé chez un ami ; il n’est pas usé, mais il pue la clope, un vrai cendrier. Pacha a dit qu’il suffisait de le laver — c’est bien mon idée —, et que personne n’avait dû s’asseoir dessus, sauf lui — alors je ne sais pas si je vais le laver.

Je n’en ai rien à faire de Navalny, il ne valait pas mieux que Poutine pour nous les Ukrainiens : la même merde dans un autre costume. Mais je comprends que ça fasse bouger les Européens. J’ai félicité la Première ministre du Danemark — Frederiksen, Mette, je crois —, qui a décidé d’envoyer toute leur artillerie. J’étais trop contente. Les Européens ne comprennent pas que si nous perdons, la vague de réfugiés sera bien pire — 20 millions, je ne sais pas —, de gens en colère parce que l’Europe aura traîné pour les armes. Je comprends tout, mais les soldats manquent d’armes.

Un avion est passé au dessus cette nuit, Fidèle a filé à la salle de bain et puis il est venu me chercher parce que j’étais bloquée. On a passé un temps dans la salle de bain et puis je lui ai proposé de retourner dormir, mais il est resté dans le couloir (toujours au moins deux murs, hein). Au bout de trente minutes, il est allé se coucher sur le canapé. Hier, il a rencontré une chérie, une chienne vagabonde adoptée par une voisine cet hiver. Il était en joie.

Je ne peux pas te dire si ça va bien, mais ça va.

Le grain renversé à la frontière polonaise, ça me fait mal, physiquement.

Il faudra que j’aille voir l’appartement à Irpin, une voisine m’a signalé que le toit fuit à nouveau. Il y avait encore une discussion en ligne entre les habitants de l’immeuble parce que le gérant a parlé de remplacer le carrelage cassé : tout le monde n’était pas d’accord et blablabla. Pacha a posté une photo de ses chaussures dans la boue avec le commentaire : « Vous ne croyez pas qu’il y a d’autres problèmes ? ». Personne n’a répondu : silence. Incroyable. Soit ils ont eu honte, soit ils ont ouvert un autre fil sans nous, c’est ce qu’on s’est dit [elle rit].

Olga, Viber (vocal)

Mardi 20/2, 20h45

Mort en prison.

Un militant de l’opposition biélorusse, Igar Lednik, est décédé dans la prison où il purgeait une peine pour «diffamation» du président Alexandre Loukachenko, ont annoncé mardi 20 février son ancien parti et une ONG spécialisée, dans ce pays qui compte plus d’un millier de prisonniers politiques. «Igar Lednik, ancien membre du Parti social-démocrate biélorusse (Gramada), militant et journaliste, est décédé en prison à l’âge de 64 ans», a indiqué cette organisation politique sur Telegram, une information confirmée par l’ONG de défense des droits humains Viasna. […]

Le Figaro

Mardi 20/2, 20h40

Putler a dit (et s’il l’a dit, hein).

[…] «Nous avons toujours été catégoriquement opposés au déploiement d’armes nucléaires dans l’espace et nous continuons de l’être», a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou, retransmise à la télévision. «Non seulement nous appelons au respect de tous les accords existant dans ce domaine, mais nous avons également proposé à plusieurs reprises de renforcer ce travail commun», a ajouté le président russe, en référence au Traité sur l’espace de 1967, dont les Etats-Unis et la Russie font partie qui interdit le déploiement d’armes nucléaires dans l’espace.

La Maison-Blanche avait indiqué mi-février que la Russie développait une arme nucléaire anti-satellitaire, estimant qu’il s’agissait d’un élément «inquiétant» mais qui ne représentait pas une menace imminente. Moscou avait dénoncé la semaine dernière des informations «malveillantes» et «sans fondement», y voyant une manœuvre de l’exécutif américain pour faire passer de force une enveloppe d’aide à l’Ukraine, bloquée depuis des mois au Congrès. Mais c’est la première fois que Vladimir Poutine s’exprimait sur le sujet.

Le ministre de la Défense a dit devant Vladimir Poutine, selon des images de la télévision, que la Russie «n’a pas» ce type d’armement et que les Etats-Unis «savent que nous n’en avons pas». «En ce qui concerne l’espace, et bien nous ne faisons dans l’espace que ce que d’autres pays y font, y compris les Etats-Unis», a conclu Vladimir Poutine.

Le Figaro
Commentaire : "« Je ne vais pas attaquer l’Ukraine » affirmait poutine 3 semaines avant la lamentable tentative d’annexion. Quand poutine dit quelque chose c’est le contraire qui est vrai."

Mardi 20/2, 7h50

(Résurgence de la) puissance bananière.

L’Équateur refuse d’envoyer du matériel militaire à l’Ukraine, a déclaré la ministre des Affaires étrangères du pays, Gabriela Sommerfeld. « Il existe une directive claire du président de la République de l’Équateur selon laquelle le pays n’enverra aucun matériel militaire à un pays en proie à un conflit armé international », a déclaré Sommerfeld, cité par le journal El Universo. […]

Unian, traduction automatique

Le président équatorien Daniel Noboa avait annoncé en janvier s’être mis d’accord avec Washington pour échanger d’anciens équipements militaires russes contre de nouvelles armes de fabrication américaine pour lutter contre les gangs liés au narcotrafic. Les Etats-Unis avaient précisé que les armes échangées par l’Équateur seraient ensuite envoyées à l’Ukraine pour l’aider sur le champ de bataille contre la Russie.

Cet accord avait suscité la colère de Moscou. La Russie, l’un des principaux consommateurs de bananes équatoriennes, avait annoncé dans la foulée une interdiction des importations de bananes provenant de cinq exportateurs équatoriens, au prétexte de la présence d’un insecte ravageur. Une mesure similaire concernait les fleurs équatoriennes exportées vers la Russie. Moscou était ensuite revenu sur sa décision.

La Russie est la deuxième destination des bananes équatoriennes, avec 21 % de son total d’exportation, derrière l’Union européenne (28 %), selon l’Association des exportateurs de bananes d’Équateur. […]

Le Monde

Sur le plan comptable (28% contre 21%), une menace d’embargo européen sur la banane équatorienne devrait retourner cette décision, non ?


Mardi 20/2, 7h50

On se souviendra du principe de frein à main appliqué à la fourniture des armes qui comptaient.

La Maison Blanche envisagerait de fournir des missiles ATACMS à longue portée à l’Ukraine au cas où le Congrès approuverait une aide à la sécurité pour l’Ukraine.

NBC News a rapporté le 19 février que deux responsables américains ont déclaré que la Maison Blanche s’efforçait de fournir à l’Ukraine des missiles ATACMS à longue portée dans le cadre de l’un des premiers programmes d’aide militaire à l’Ukraine si le Congrès approuve le financement d’une assistance à la sécurité supplémentaire à l’Ukraine. Les États-Unis avaient précédemment fourni à l’Ukraine un nombre limité de missiles ATACMS différents, dotés d’une portée plus courte. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19/2, traduction automatique
Cartoon Movement, Emanuele Del Rosso, Chargement de l’aide

Mardi 20/2, 7h45

Arménie.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a réitéré que l’Arménie ne soutenait pas l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie dans un contexte de détérioration des relations russo-arméniennes.

Pashinyan a déclaré le 19 février lors de la Conférence sur la sécurité de Munich que « l’Arménie n’est pas l’alliée de la Russie dans la question de l’Ukraine ». Pashinyan a souligné la Déclaration d’Alma-Ata de 1991 qui a fondé la Communauté des États indépendants (CEI) et reconnu l’intégrité territoriale de ses 11 signataires, dont la Russie et l’Ukraine. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19/2, traduction automatique

Mardi 20/2, 7h45

Avdiivka.

Des acteurs russes ont mené une cyber-opération concernant la prise d’Avdiivka par la Russie, visant probablement à semer la panique dans l’espace d’information ukrainien et à affaiblir le moral des Ukrainiens.

Le Service spécial de communication de l’État ukrainien a rapporté le 18 février que des acteurs russes avaient piraté des médias ukrainiens bien connus et publié de fausses informations sur leurs réseaux sociaux. Les médias ukrainiens Ukrainska Pravda, Apostrophe, Liga.net et Telegraf ont rapporté le 18 février que leurs comptes sur les réseaux sociaux avaient été piratés et que les pirates avaient publié de la désinformation, en particulier sur la prétendue destruction généralisée des forces ukrainiennes à Avdiivka. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19/2, traduction automatique

Mardi 20/2, 7h40

Suisse.

En mai 2017, le peuple suisse a accepté la Stratégie énergétique 2050, qui prévoit l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires par 58,2% des voix. Pour le lobby du nucléaire, ce fut un choc. Jusqu’ici, il avait le vent en poupe à Berne et devant le peuple. Mais l’accident de Fukushima en 2011 a frappé les esprits. Le Conseil fédéral, Doris Leuthard en particulier, et le Parlement ont changé de cap. L’abandon du nucléaire a été scellé par une alliance entre le PDC (le Centre) et la gauche. 

Avant 2017, le lobby du nucléaire avait remporté quasi tous ses combats, sauf celui contre l’initiative pour un moratoire de 10 ans sur les constructions en 1990. En 2017, ce lobby avait donc perdu une bataille qui semblait être décisive. Mais, comme souvent en Suisse, tout peut être remis sur la table. Faire et défaire, c’est toujours travailler.

Vendredi, un comité bourgeois a déposé à la Chancellerie fédérale une initiative populaire qui veut autoriser à nouveau la construction de nouvelles installations nucléaires. Dans leurs arguments figurent les risques de pénurie, la sécurité de l’approvisionnement indigène en hiver et même la cause climatique récupérée par des élus UDC.

[…] Comme l’initiative des pronucléaires a été déposée, le peuple va très certainement devoir voter dans trois ou quatre ans. D’ici là, son lobby va redéployer toute son énergie pour convaincre le peuple de changer d’avis dix ans après. Il pourra compter sur le conseiller fédéral Albert Rösti, qui a toujours dit ne vouloir fermer la porte à aucune énergie.

[…] Ce qui caractérise le dossier du nucléaire à Berne, c’est la puissance de son lobby et ses moyens financiers. Tout ce qui touche au nucléaire se transforme en or pour les consultants et les élus qui gravitent dans les sphères atomiques. Ce lobbyisme est presque une fin en soi. Il faut se préparer à revivre cet état de siège du Parlement, comme il y a dix ans lors du développement de la Stratégie énergétique 2050. […]

Le Matin

Mardi 20/2, 7h35

Iran.

L’Iran continue d’enrichir de l’uranium bien au-delà des besoins d’une utilisation nucléaire civile malgré les pressions de l’Onu pour y mettre un terme, a déclaré lundi le chef de l’AIEA, Rafael Grossi.

S’adressant à Reuters après avoir informé les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à ce sujet, Rafael Grossi a déclaré que, si le rythme de l’enrichissement de l’uranium avait légèrement ralenti depuis la fin de l’année dernière, l’Iran continuait à produire environ sept kilogrammes (kg) par mois d’uranium enrichi à 60%.

Cet uranium hautement enrichi, au seuil proche des 90% requis pour fabriquer une bombe nucléaire, n’est pas nécessaire pour une utilisation à des fins civiles. Rafael Grossi a dit vouloir se rendre à Téhéran le mois prochain, pour la première fois en un an, pour mettre fin à cette « dérive ».

[…] En fin d’année dernière, l’AIEA a averti que Téhéran disposait déjà de suffisamment de matière pour fabriquer trois bombes nucléaires si l’uranium déjà enrichi à 60% l’était encore plus. Selon les experts, l’enrichissement de l’uranium de 60% à 90% est une procédure technique simple. […]

Zone Bourse

Mardi 20/2, 0h25

A propos de Navalny (suite).

Cartoon Movement, Benjamin Kikkert, Poutine est un poison

Dans les fils de mes réseaux sociaux, ce 16 février, deux mondes. D’un côté, mes contacts russes, abasourdis, endeuillés, écrasés par le chagrin de l’annonce de la mort de l’opposant Alexeï Navalny dans la colonie pénitentiaire où il purgeait une peine infligée par l’appareil répressif russe. Des portraits de Navalny, des photos prises sur les sites de commémoration spontanée où les Russes viennent se recueillir. De l’autre, le fil de mes contacts ukrainiens, écrasés par l’inquiétude et la fatigue, bouillonnants de colère, partageant les nouvelles du front, commémorant les civils et les soldats tués dans les frappes russes, collectant de l’argent pour acheter des drones ou de l’équipement militaire. Aucune trace d’Alexeï Navalny dans ces messages, mis à part, de temps à autre, un commentaire ironique sur sa mort, maniant cet humour noir et cruel qui aide les Ukrainiens à tenir dans la guerre.

[…] D’Alexeï Navalny les Russes retiennent l’indéniable courage, la ténacité dans l’opposition au régime poutinien, la capacité à insuffler une foi dans un avenir meilleur. Si sa personnalité et ses choix politiques n’ont pas toujours fait l’unanimité dans les cercles opposés à Poutine, depuis son retour en Russie, en 2021, Navalny a acquis une stature symbolique qui a gommé les doutes et les clivages. De sa prison, il était devenu le leader de l’opposition russe.

Les Ukrainiens, pourtant, ont bien des choses à reprocher à Navalny. La première d’entre elles est sa position ambiguë sur l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie, en 2014. Tout en reconnaissant une violation flagrante des normes internationales, sur la radio Echo de Moscou, l’opposant avait suggéré aux Ukrainiens de ne pas se faire d’illusions : « La Crimée restera une partie de la Russie et ne ferait plus, dans un avenir prévisible, partie de l’Ukraine. » Aux yeux des Ukrainiens, cette posture revenait à reconnaître de fait l’annexion.

[…] Ce n’est qu’en 2022, déjà derrière les barreaux, que l’opposant russe a radicalement modifié sa position, en condamnant l’agression armée conduite par la Russie, et affirmé son attachement à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières de 1991, incluant donc la Crimée et les républiques autoproclamées du Donbass.

[…] Mais la responsabilité personnelle de l’opposant numéro un est, aux yeux des Ukrainiens, plus lourde encore. L’affiliation passée de Navalny aux mouvements nationalistes est connue, et lui a valu une exclusion du parti politique prodémocratique Iabloko, en 2007.

Entre 2007 et 2011, il a participé à des « Marches russes » – qu’il a parfois coorganisées –, manifestations annuelles de différentes mouvances nationalistes et ultranationalistes du pays. Internet garde la trace de sa violence verbale à l’égard des migrants en général, et des habitants du Caucase en particulier.

On reproche aussi à l’opposant son discours méprisant sur l’Ukraine. Ainsi, dans une vidéo de 2019, tout en reconnaissant l’élection démocratique de Volodymyr Zelensky, Navalny décrit un pays en déliquescence, dirigé par des élites qui sont « une bande de salopards tellement corrompus que nos propres salopards corrompus se sentent complexés ». Difficile de dire, dans ces positionnements, ce qui relève d’une conviction profonde, d’un bon mot lâché à la va-vite ou d’un ajustement stratégique aux préférences des citoyens russes.

[…] Au-delà de la figure de Navalny, le reproche est adressé à ceux que l’on qualifie en Ukraine – les guillemets sont importants – de « bons Russes », ceux qui condamnent la guerre, mais partagent les idées impérialistes du pouvoir, qui s’opposent au Kremlin, mais font le choix de l’exil plutôt que du soulèvement, qui souhaitent la fin de la guerre, mais refusent d’y prendre part, laissant les Ukrainiens combattre le pouvoir russe et mourir à leur place.

Avec ces « bons Russes », pas de discussion possible. La possibilité d’un dialogue entre les deux sociétés repose, aux yeux des Ukrainiens, sur deux préalables : la reconnaissance et l’abandon de la posture impérialiste de la société russe vis-à-vis de ses voisins, d’une part ; l’engagement dans un combat contre le pouvoir poutinien, d’autre part.

Prendre le chemin de ce dialogue demanderait aux opposants russes de se détacher explicitement d’une partie de l’héritage de Navalny – la posture nationaliste grand-russe – pour embrasser l’autre dimension de cet héritage, à savoir le courage, la colère et l’inventivité de l’homme qui a défié le Kremlin.

Le Monde, Anna Colin Lebedev(Maîtresse de conférences en science politique)

Lundi 19/2, 19h05

Résumé.

Il y a deux ans, la décision de Vladimir Poutine de lancer une invasion massive de l’Ukraine a eu un double impact sur la façon dont les pays européens envisageaient leur propre sécurité. D’une part, l’effronterie de Moscou a brisé les illusions de nombreux dirigeants pour qui la perspective de voir la Russie porter la guerre si près des portes de l’OTAN était impensable ; d’autre part, beaucoup espéraient que l’invasion s’avérerait une erreur fatale qui sonnerait rapidement le glas du régime de Poutine.

En 2024, ce résultat semble plus improbable que jamais. Les lignes de front en Ukraine se sont largement solidifiées ; le principal fournisseur d’assistance militaire de Kiev, les États-Unis, semble incapable de faire adopter un nouveau programme d’aide par le Congrès ; et la production d’armes accélérée de la Russie fait croître son économie. Pendant ce temps, les dirigeants européens ont commencé à tirer la sonnette d’alarme sur la possibilité d’une guerre avec la Russie au cours de la prochaine décennie – et Donald Trump, le candidat républicain présumé à la Maison Blanche cette année, a menacé de ne pas honorer l’article 5 du traité de l’OTAN, qui exige que les États membres défendent leurs alliés en cas d’attaque. […]

Meduza, entretien avec le ministre estonien de la Défense Hanno Pevkur, traduction Deepl
Hanno Pevkur, Kiur Kaasik / Delfi Media / Scanpix / LETA

Estonie.

[…] Mediazona a rapporté cette semaine que la Russie avait placé des dizaines de responsables européens sur sa liste de personnes recherchées, dont le premier ministre estonien. Quel message l’Estonie en tire-t-elle et quelles mesures envisage-t-elle de prendre pour y répondre ?

Je pense que le principal message à retenir est très simple : nous faisons ce qu’il faut. D’une certaine manière, c’est un compliment pour notre travail, pour ce que nous avons fait pour soutenir l’Ukraine. Et bien sûr, nous continuerons ce que nous avons fait jusqu’à présent. Ce n’est pas la bonne façon de s’adresser aux dirigeants d’autres pays, mais néanmoins, comme je l’ai dit, le principal message pour moi est que nous faisons ce qu’il faut.

Dans quelle mesure l’aide à l’Ukraine pèse-t-elle sur le budget de l’Estonie et sur ses ressources en matière de défense ? Et comment trouver le juste équilibre entre l’envoi d’armes à l’Ukraine et la conservation d’un nombre suffisant d’armes pour assurer la sécurité de l’Estonie ?

L’aide à l’Ukraine bénéficie d’un très large soutien en Estonie. Il ne fait donc aucun doute que chaque équipement, chaque munition et toute autre assistance militaire que nous envoyons sont fortement soutenus par notre population. Bien entendu, nous examinons les besoins les plus urgents en Ukraine et ce que nous pouvons envoyer. Vous savez probablement que nous avons envoyé tous nos obusiers à l’Ukraine l’année dernière. Nous avons envoyé beaucoup de javelots avant même le début de l’invasion, avant le 24 février [2022]. Nous envoyons donc ce que nous pouvons et, bien entendu, nous sommes conscients du fait que nous devons encore être en mesure de nous protéger et de nous défendre. Nous sommes en contact très étroit avec les Ukrainiens, ils savent ce que nous avons et nous savons ce que nous pouvons envoyer. Nous choisissons ces paquets d’aide avec beaucoup de soin.

Quelle est la probabilité pour l’Estonie que la Russie envahisse son territoire dans les années à venir ? Et comment vous préparez-vous à cette éventualité ?

Une chose est sûre : [dans ce scénario], il ne s’agit pas [seulement] d’une agression contre l’Estonie, mais aussi contre l’OTAN. Car nous croyons fermement que le principe « un pour tous, tous pour un » est très valable – plus valable que jamais. Le Conseil de l’OTAN vient d’envoyer un message clair et très fort : nous sommes unis, et il n’y a aucun doute à ce sujet.

Nous avons déjà dit il y a deux ans, à Madrid, que la Russie était, est et sera la seule menace pour nous. Et tous ensemble, collectivement, nous avons également dit que la Russie était la principale menace pour l’OTAN en tant qu’alliance. Disons donc que nous sommes assez pragmatiques dans ce sens. Nous savons que nous devons nous préparer. Nous prenons très au sérieux l’article 3 du traité de l’OTAN, qui stipule qu’il faut d’abord et avant tout être prêt soi-même, et qu’il faut ensuite compter sur ses alliés. Ce n’est donc pas nouveau pour nous. Nous avons toujours vécu avec la Russie. Et nous savons que nous ne pouvons pas changer notre voisin. Nous devons donc nous adapter. Et nous devons être prêts. C’est pourquoi nous investissons plus de 3 % [de notre PIB] dans la défense.

[…] Après les commentaires de Donald Trump le week-end dernier, l’Estonie et l’Europe dans son ensemble ne doivent-elles pas se préparer à se défendre sans l’aide des États-Unis ? Même si Donald Trump perd les prochaines élections présidentielles, cette tendance au scepticisme à l’égard de l’OTAN pourrait perdurer au sein du parti républicain jusqu’aux prochaines élections.

Je l’ai déjà dit plusieurs fois, mais je suis prêt à le répéter. Il ne sert à rien de sortir la boule de cristal et de commencer à spéculer. Nous devons d’abord attendre les résultats des élections. Mais même sans le résultat des élections, je suis convaincu que les États-Unis resteront membres de l’OTAN. En effet, les États-Unis ont besoin des alliés européens autant que les alliés européens ont besoin des États-Unis. Notre coopération avec les États-Unis est excellente et bénéfique pour les deux parties et pour tous les alliés.

C’est pourquoi, si l’on regarde l’histoire, nous avons vu une empreinte très solide des troupes américaines ici en Europe pendant la dernière présidence de Donald Trump. Je ne pense donc pas qu’il y aura un changement majeur. Bien sûr, il peut y avoir des changements. Il est normal que chaque président ait le droit de faire ses propres choix. Mais avant tout, attendons les élections américaines, et nous pourrons alors commencer à voir quel est leur impact réel.

Mais dans un scénario pessimiste, où, disons, les États-Unis laissent entendre qu’ils ne se porteront pas à la défense de certains pays – même si je sais que l’Estonie paie bien plus que le seuil de deux pour cent [de son PIB] -, quelle confiance avez-vous dans le fait que les autres alliés de l’Estonie au sein de l’OTAN se porteront à sa défense en cas d’invasion russe ?

La réponse est très simple. Nous avons tous, [par consensus], approuvé de nouveaux plans régionaux à Vilnius. Et ces plans régionaux sont déjà exécutables aujourd’hui – avec certains risques, évidemment, [bien que] nous prenions ou éliminions ces risques jour après jour. Mais ces plans sont exécutables, et chaque membre de l’OTAN a donné son avis sur ces plans. [Ma compréhension est claire comme de l’eau de roche : oui, tous les membres de l’OTAN reconnaissent la nécessité de s’entraider. L’Estonie est donc également prête à aider d’autres membres de l’OTAN si le besoin s’en fait sentir. Et c’est là tout l’intérêt du principe « un pour tous, tous pour un ». […]

Meduza, entretien avec le ministre estonien de la Défense Hanno Pevkur, traduction Deepl

Lundi 19/2, 18h40

A propos de la mort de Navalny.

Svetlana Alexievitch, SOPA Images Limited / Alamy / Vida Press

Le monde entier est aujourd’hui en deuil. J’ai regardé le fil d’actualité de Meduza et j’ai vu les réactions des gens du monde entier : des politiciens, des écrivains, des musiciens. Tout le monde est abasourdi. Bien sûr, nous sommes choqués par le niveau de cruauté que nous avons permis au mal d’atteindre. [Le mal] s’est propagé à un tel point qu’il fait des choses que nous ne pouvions même pas imaginer. Même si nous connaissions la nature de ces autorités.

[…] Les dictateurs apprennent les uns des autres. La mort de Navalny a ouvert un abîme d’impunité pour les dictateurs du monde entier (ils sont tous de mèche), notamment en Biélorussie. Maintenant, tout peut arriver. Les autorités ont eu cette marge de manœuvre. Il s’avère qu’ils peuvent tout faire – et le monde sera impuissant. Le pays sera impuissant. Les autorités resteront impunies. C’est ce qui est vraiment effrayant.

Il y a de l’espoir qu’après le meurtre de Navalny, le monde se rende compte que Poutine, comme Hitler, est capable d’entraîner le monde dans une guerre mondiale ; il ne s’arrêtera pas. Nous devons aider l’Ukraine autant que possible, sinon nous devrons payer un prix encore plus élevé. Un nouvel Hitler doté de nouvelles technologies sera plus terrifiant que ce que nous avons vu dans l’histoire.

[…] [Poutine] est une personne cruelle. C’est un homme du KGB, pas un politicien, donc il est capable de tout. Il paraît impensable de tuer son principal adversaire, la principale figure de l’opposition, un homme politique. Une personne puissante n’envisagerait pas une telle chose ; ils apprécieraient un adversaire fort. Une personne faible fait ce que nous avons vu.

Meduza, entretien avec Svetlana Alexievitch, traduction automatique

Lundi 19/2, 13h30

(Lendemain du dimanche). Est-ce que je peux avoir une autre vie ? Y avait du nuc, des pesticides et Putler dans celle-ci ?


Lundi 19/2, 12h10

Hongrie.

La Chine a offert un soutien à long terme à Budapest dans le domaine de la sécurité, élargissant les liens mutuels au-delà de la coopération économique, a rapporté Reuters le 19 février après la visite du ministre chinois de la Sécurité publique Wang Xiaohong en Hongrie.

Wang a rencontré le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 16 février alors que les deux pays visent à approfondir leur amitié et à « renforcer la communication et la coordination dans les affaires internationales et régionales », a déclaré l’agence de presse officielle chinoise Xinhua.

Sous Orban, la Hongrie a noué des liens étroits avec des régimes autoritaires comme la Chine ou la Russie, au grand désarroi de ses partenaires de l’UE et de l’OTAN. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Donald Tusk, le premier ministre polonais, a critiqué la Hongrie pour son blocage de la ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN. « Il est inacceptable, et pas seulement de mon point de vue, qu’un pays puisse bloquer l’autre, surtout dans le contexte de la guerre avec la Russie en Ukraine », a déclaré M. Tusk lors d’une conférence de presse commune avec son homologue suédois, Ulf Kristersson, à Varsovie.

[…] Budapest, qui a accordé son soutien de principe mais traîne des pieds depuis des mois, appelle Stockholm à cesser sa politique de « dénigrement » à l’égard du gouvernement hongrois, accusé de dérive autoritaire. Samedi toutefois, le premier ministre, Viktor Orban, a assuré que le parlement hongrois était « en bonne voie » de ratifier ce mois-ci l’adhésion de la Suède à l’OTAN. « La bonne nouvelle est que notre dispute actuelle avec la Suède s’achemine vers une conclusion », a déclaré M. Orban dans une allocution sur l’état de la nation.

Interrogé sur ces remarques, M. Kristersson a déclaré lundi ne pas savoir « précisément » ce que le premier ministre hongrois voulait dire, précisant seulement avoir eu « quelques conversations ces dernières semaines » avec son homologue hongrois. « Je pense simplement qu’il y a une forte volonté de finaliser ce processus d’adhésion à l’OTAN », a-t-il dit.

Le Monde [edit]

Lundi 19/2, 12h00

Autriche.

Plusieurs Etats, dont la France, considèrent que l’énergie nucléaire aidera à atteindre l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé l’Union européenne d’ici 2050. L’Autriche s’y oppose vivement : le pays a dit non à l’atome par référendum en 1978.

[…] Plus de 85% de l’électricité autrichienne est produite à partir d’énergies renouvelables et le gouvernement écolo-conservateur souhaite atteindre 100% d’ici 2030. Vienne vise aussi la neutralité carbone d’ici 2040, soit dix ans avant l’Union européenne, sans nucléaire. Un modèle que la ministre de l’Environnement, Leonore Gewessler, entend défendre sur la scène européenne : « Nous sommes dans une décennie critique pour la protection du climat, or l’énergie nucléaire est trop lente et trop chère. C’est pourquoi l’Autriche ne se contente pas, au niveau européen, de faire la promotion des énergies renouvelables, mais utilise aussi des moyens juridiques là où il y a des distorsions de concurrence ou du greenwashing au détriment du renouvelable. »

Mais les ONG environnementales doutent que l’Autriche atteigne, en l’état, ses ambitieux objectifs. Elles plaident pour accélérer la transition énergétique, seule manière selon elles de proposer un modèle alternatif crédible au nucléaire. L’opposition à l’atome fait en tout cas largement consensus aujourd’hui en Autriche, tant au sein de la population que des partis politiques.

FranceTV Info
Commentaire : "Pour comprendre la situation de l'Autriche, il suffit d'aller faire un tour sur Electricity Maps.
Oui, il sera facile à l'Autriche d'avoir un mix 100% renouvelable. En ce moment, elle consomme 5GW. Son intensité carbone est 75 geqCO2/kWh (33 pour la France).
- Sa capacité hydroélectrique est de de 8GW et celle de STEP est de 3.5 GW.
- Elle produit 0.6GW d'éolien pour une capacité de 4GW et 0.1GW de photovoltaïque pour une capacité de 6GW.
- Elle produit 0.5GW à partir de gaz naturel.
Pour l'Autriche, produire de l'électricité à partir d'énergie nucléaire n'est donc pas utile.
Il faut noter qu'il y a régulièrement des tremblement de terre (Magnitude 4 à 5.3) en Autriche.
Il existe des pays 100% renouvelables comme l'Islande. Ils bénéficient tous d'une grande capacité hydroélectrique."
Electricity Maps, Autriche, capture d’écran

Lundi 19/2, 11h50

Frontière polonaise.

Il y a un temps, avant que la guerre ne fasse de nouveau irruption sur le sol européen, c’était une route banale, presque charmante, avec plaines et bois alentour. Désormais, le tracé sinueux qui mène jusqu’au poste-frontière de Dorohusk, en Pologne orientale, voisine de l’Ukraine, incarne superbement les contrecoups géopolitiques qu’a provoqués l’agression russe. Là, en bordure de la chaussée, sur des kilomètres et des kilomètres, une interminable file de camions immobilisés, tous ou presque immatriculés en Ukraine. […] Ils sont quelques dizaines d’agriculteurs, en cette fin de journée de février, à tenir cette barricade faite de ballots de foin et d’une poignée de tracteurs, dans une ambiance de confrérie. Mais les pancartes çà et là trahissent vite leur colère : «Arrêtez la destruction de l’agriculture polonaise.»

Parmi leurs remontrances, le Pacte vert européen visant la neutralité climatique, jugé néfaste, «trop contraignant». «Mais le vrai problème, ce sont les produits agricoles ukrainiens qui envahissent le marché polonais», précise Marzena Ilsasz, bonnet enfoncé sur la tête duquel dépassent ses mèches blondes. Elle détient une centaine d’hectares de blé, non loin. Et vise la décision de la Commission européenne, prise dans la foulée de l’invasion russe de février 2022, de dispenser de droits de douane plusieurs produits venant de l’Ukraine privée de son corridor commercial de la mer Noire, à l’instar du blé, du miel, des œufs, des oléagineux. Cette mesure de solidarité envers Kyiv ne fait pas l’affaire d’exploitants agricoles comme Marzena, qui s’estiment victimes de concurrence déloyale. L’afflux de ces denrées, en particulier céréalières, a provoqué une déstabilisation des marchés locaux. «Il n’y a aucun contrôle de qualité. Tout entre en Pologne, et cela fait baisser les prix avec ces produits ukrainiens bon marché, qui ne doivent pas respecter les normes européennes.» Entretemps, le prix des engrais a considérablement augmenté, tandis que celui de la tonne de blé a chuté d’au moins un tiers, depuis avril 2023. «Pendant que nous sommes ici, nous ne travaillons pas aux champs. Mais personne ne nous écoute. Et à Bruxelles, ces bureaucrates qui ne savent rien de l’agriculture interdisent à tout va les pesticides. Nous n’avons pas d’autre choix que de bloquer.»

[…] A Dorohusk, l’attente des camionneurs ukrainiens s’étend sur plusieurs jours. Un véhicule par heure est autorisé à traverser le barrage, de chaque côté, mais «les transports militaires, humanitaires ou de carburant peuvent passer sans restriction», martèle-t-on. Un dispositif policier y a été déployé afin d’éviter de possibles conflits.

[…] Les nerfs sont à vif, le ton a monté. «La situation est pire qu’il y a un an», souligne Marzena. La colère a tourné à l’incident, dimanche 11 février, à Dorohusk, lorsque trois camions ukrainiens ont été pris à partie par des manifestants, qui ont déversé une partie de leur cargaison de blé sur le bitume. Des scènes qui ont provoqué l’indignation en Ukraine, où demeure vivace la mémoire de l’Holodomor, (la grande famine de 1932-1933 causée par les autorités soviétiques. «Inacceptable», a fulminé le chef de la diplomatie ukrainien, Dmytro Kuleba. Le parquet polonais, de son côté, a ouvert une enquête.

[…] Krzysztof s’interrompt, étouffé par le grondement d’un semi-remorque qui passe sous ses yeux, transportant deux camions militaires, direction l’Ukraine. «Il y a la guerre là-bas. Il faut aider, on le comprend, reprend-t-il. Mais pas au détriment des agriculteurs polonais.» Quant à la potentielle entrée de l’Ukraine dans l’UE, Krzysztof grimace. «Ce serait la mort de l’agriculture polonaise, on ne peut pas rivaliser face à l’Ukraine.»

[…] Dans l’enfilade de routiers bloqués, on s’exaspère. Six jours que Volodymyr et Mykola, deux Ukrainiens, patientent dans leur habitacle. «Pas de toilettes, rien à boire», déplore énergiquement le second, qui trouve aussi «insultant de jeter du blé qui a été ramassé sous la menace de missiles dans le ciel ukrainien». Bientôt, ils pourront passer. «Si tout va bien, on sera en Ukraine ce soir», dit Volodymyr, qui transporte chips et sodas dans sa remorque. Lui n’a «aucun doute, ces manifestants servent la cause de Poutine, qui les rémunère». Une accusation sans fondement qui ne correspond pas non plus au discours des paysans polonais, n’affichant aucune sympathie pour Moscou. Originaire d’Odessa, où pleuvent des «roquettes russes presque tous les jours», Mykola dit comprendre le désarroi polonais, au bord de la banqueroute pour certains. «Mais nous n’avons rien à voir là-dedans, c’est à Varsovie et à Bruxelles qu’ils doivent se faire entendre auprès des décideurs.» Et le gaillard au visage rond de lancer, en guise d’avertissement : «Poutine ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. Les Polonais devraient savoir qu’ils sont les prochains sur sa liste.»

Libération

Dimanche 18/2, 21h20

Stockage gravitaire.

Gravitricity, site commercial

Une entreprise écossaise [Gravitricity] souhaite démontrer sa technologie de stockage d’énergie par gravité à grande échelle dans l’une des mines les plus profondes d’Europe, près d’une petite ville du centre de la Finlande.

[…] La société d’Édimbourg a développé un système de stockage d’énergie, connu sous le nom de GraviStore, qui soulève et abaisse des poids lourds dans des puits souterrains, qui, selon elle, offre « certaines des meilleures caractéristiques des batteries lithium-ion et du stockage hydraulique par pompage ».

Gravitricity a déclaré : « La communauté de Pyhäjärvi, avec seulement 5 000 habitants, se trouve à 450 kilomètres au nord de la capitale finlandaise, Helsinki. A proximité se trouve la mine Pyhäsalmi – la mine de zinc et de cuivre la plus profonde d’Europe – appartenant à First Quantum Minerals, une société minière canadienne, et descendant à 1 444 mètres dans la terre.

[…] Gravitricity a noté que sa technologie utilise des poids lourds suspendus dans un puits profond par des câbles attachés à des treuils. Lorsqu’il y a un excès d’électricité, par exemple par temps venteux, le poids est hissé jusqu’au sommet de l’arbre, prêt à produire de l’énergie. Ce poids peut ensuite être libéré lorsque cela est nécessaire – en moins d’une seconde – et les treuils deviennent des générateurs, produisant soit une grande explosion d’électricité rapidement, soit la libérant plus lentement en fonction des besoins.

La communauté locale a créé une société de développement spéciale, appelée Callio Pyhäjärvi, pour promouvoir les projets de régénération de la mine historique, dont fera partie le programme GraviStore, a noté Gravitricity.

La société d’Édimbourg a déclaré : « Les deux organisations ont maintenant signé un accord pour transformer un puits auxiliaire de 530 mètres de profondeur en un prototype à grande échelle de la technologie Gravitricity – et prévoient que cela pourrait devenir le premier déploiement de GraviStore en Europe. […]

The Herald, traduction automatique

Dimanche 18/2, 20h00

Caillasse danoise.

Le Danemark a décidé de livrer tous les obus d’artillerie de ses stocks à l’Ukraine, a déclaré la Première ministre danoise Mette Frederiksen lors du déjeuner ukrainien lors de la Conférence sur la sécurité de Munich le 17 février.

Les obus d’artillerie font partie des fournitures militaires les plus cruciales pour l’Ukraine, car ils sont utilisés quotidiennement en grand nombre sur les champs de bataille ukrainiens.

« Si vous demandez aux Ukrainiens, ils nous demandent des munitions maintenant, de l’artillerie maintenant. Du côté danois, nous avons décidé de faire don de toute notre artillerie », a déclaré Frederiksen .

« Il y a encore des munitions dans les stocks européens. Ce n’est pas seulement une question de production, car nous avons les armes, nous avons les munitions, nous avons une défense aérienne que nous n’avons pas besoin d’utiliser nous-mêmes pour le moment et que nous devons livrer à l’Ukraine.»

[…] « La Russie ne veut pas la paix avec nous. Ils déstabilisent le monde occidental sous de nombreux angles différents – dans la région arctique, dans les Balkans et en Afrique – avec la désinformation, les cyberattaques, la guerre hybride et évidemment en Ukraine », a-t-elle déclaré.

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 18/2, 19h55

Medvedev en remet une couche.

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a menacé le 18 février d’utiliser des armes nucléaires contre les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Ukraine si Moscou perdait tous les territoires ukrainiens occupés.

Medvedev, qui est également un ancien président de la Russie, a menacé à plusieurs reprises d’utiliser des armes nucléaires, mais ces menaces ne se sont jusqu’à présent pas concrétisées. Ses critiques estiment que ses déclarations sont plutôt du bluff que de véritables plans de la Russie et visent à effrayer l’Occident et à lui faire faire des concessions.

[…] « Les tentatives de restauration des frontières russes de 1991 ne mèneront qu’à une seule chose : une guerre mondiale avec les pays occidentaux avec l’utilisation de tout notre arsenal stratégique (nucléaire) contre Kiev, Berlin, Londres et Washington. Et contre tous les autres beaux lieux historiques qui ont été détruits. ont longtemps été inclus dans les cibles de vol de notre triade nucléaire », a déclaré Medvedev en faisant référence à la triade composée de missiles balistiques intercontinentaux, de missiles balistiques lancés depuis des sous-marins et de bombardiers stratégiques dotés d’armes nucléaires. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 18/2, 12h15

Vive la France (suite).

[…] La France, pays des Droits de l’Homme, se doit d’honorer ceux qui se battent pour ces valeurs universelles. C’est pourquoi je propose que la rue où se situe l’Ambassade de Russie à Paris soit renommée « rue Alexeï Navalny ». Cette action symbolique serait un puissant message envoyé au gouvernement russe sur notre engagement indéfectible envers les droits humains. […]

Pétition Renommez la rue de l’ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny

Dimanche 18/2, 12h05

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Marine Le Pen recevant son triptyque avec Poutine et Trump, « au nom du peuple »

[…] Outre l’émotion que suscite l’assassinat prolongé de cet homme courageux, l’événement qui était aussi la chronique d’une exécution annoncée révèle une fois de plus la dangerosité de ce tueur, Vladimir Poutine, et du régime qu’il a mis en place. Un système mafieux et tentaculaire qui s’appuie sur les pires relais pour prospérer, comme l’Iran au Proche-Orient qui a joué un rôle clef pour déclencher cette guerre en Israël en préparant et en armant le Hamas, ou la Corée du Nord qui a « sauvé » son armée en lui fournissant les obus et les missiles qui lui manquaient pour stopper la courageuse contre-offensive des Ukrainiens de l’été 2023.

Poutine a ainsi déployé ses réseaux de relais jusque dans nos démocraties qu’il haït depuis l’effondrement de l’empire soviétique dont il est un des pires produits. Poutine est un tueur qui bénéficie de relais jusqu’au sein de la société française, des relais qu’il soutient pour contribuer à déployer son « ordre » qui s’appuie sur la terreur. Emblématique de ces relais en lien avec le Kremlin, Marine Le Pen peut ainsi « regretter » le décès de Navalny sans faire aucune mention de son assassin qu’elle connaît pourtant si bien. 

[…] L’Ukraine est donc en difficulté militairement et elle a besoin plus que jamais de soutien : en armement et en munitions bien sûr, mais aussi en formation de ses soldats (en particulier pour mener des combats « combinés » de toutes leurs armes) et enfin pour renforcer leur propre industrie de défense. 

Ce sont exactement les domaines sur lesquels portent les accords de défense que vient de signer le président Zelensky avec Londres, Berlin et Paris.

Il y a encore un an, le président ukrainien se serait précipité et concentré sur Washington, mais le puissant allié américain est désormais embourbé par son élection présidentielle que perturbe à dessein cet abruti de Donald Trump qui va jusqu’à menacer la clause de solidarité du pacte atlantique, le principe fondateur de l’OTAN et de sa sécurité collective.

La mobilisation de quelques grands pays européens ne sera cependant pas suffisante pour sauver l’Ukraine et protéger notre propre sécurité si nous ne passons pas à la vitesse supérieure, celle d’une mobilisation complète de l’Europe grâce à l’organisation qui est la plus avancée à ce jour, l’Union européenne elle-même.

Poutine n’est plus seulement une menace, le tyran du Kremlin est désormais un danger : de la même manière qu’il a fait exécuter Navalny, il s’est attaqué depuis deux ans à l’Ukraine et vise en réalité toutes nos sociétés, celles qui pensaient que leur prospérité ne pouvait plus être menacée. Ces sociétés européennes pensaient même qu’elles n’avaient plus d’ennemis, contre lesquels il est désormais urgent de se mobiliser, en commençant par nos débats politiques, pour protéger ce à quoi nous sommes attachés et que ces relais de Poutine ont fini par nous faire oublier.

Ne pas subir, Guillaume Ancel

Dimanche 18/2, 11h55

Post-mortem.

Vitalii était très heureux d'apprendre la nouvelle de la grossesse de sa femme, qui l'a surpris alors qu'il se déplaçait d'un endroit de première ligne à un autre. Natalia Kyrkach-Antonenko

Lorsque Vitalii, le mari de Natalia Kyrkach-Antonenko, a été tué sur les lignes de front en combattant la Russie , elle était enceinte de 13 semaines de leur fille, Vitalina. Malgré sa mort, Kyrkach-Antonenko a trouvé un nouveau sens, un nouvel espoir et un nouveau but avec la naissance de leur enfant. « Mon enfant, c’est toute ma vie maintenant. En prenant soin de ma fille, d’une certaine manière, je continue de prendre soin de mon mari. C’est sa suite. Notre suite .

Le couple avait toujours prévu de fonder une famille nombreuse, même après que Vitalii ait rejoint l’armée à la veille de l’invasion de Poutine en 2022.

Après une grossesse qui n’a pas abouti au début de la guerre – qu’elle attribue au stress de l’invasion – Kyrkach-Antonenko et son mari ont décidé de congeler son sperme. Au cours de ses brefs intermèdes loin de la ligne de front, elle a fini par tomber enceinte de Vitalina avant qu’ils ne parviennent finalement à la cryogénisation.

Après sa mort en novembre 2022, Kyrkach-Antonenko n’a pas hésité à utiliser le sperme congelé de son mari pour un autre enfant. Elle a été choquée de découvrir que légalement, elle n’était pas autorisée à utiliser le sperme après la mort de son mari, malgré son autorisation écrite. Cela devrait bientôt changer.

Le Parlement ukrainien a adopté en février une loi autorisant et finançant l’utilisation du sperme congelé des soldats en cas de décès. Une fois que le président Volodymyr Zelensky aura signé le projet de loi, il permettra pour la première fois aux veuves de soldats ukrainiens d’utiliser les cellules reproductrices de leurs partenaires décédés – à la fois les spermatozoïdes et les ovules – pour avoir des enfants.

Cela permettra également aux soldats blessés d’utiliser leurs cellules reproductrices préservées pour avoir des enfants là où leurs blessures rendraient normalement cela impossible.

De plus, l’État paiera pour conserver ces cellules congelées pendant trois ans après le décès d’un soldat, homme ou femme, avec des clauses reconnaissant spécifiquement le parent biologique décédé sur l’acte de naissance de l’enfant. Actuellement, le gouvernement paiera pour la congélation initiale des cellules reproductrices.

[…] Actuellement, la plupart des clients que Feskova [médecin spécialiste de la fertilité au centre de reproduction « SANA MED » de Kharkiv] consulte sont des hommes, mais elle s’attend à ce que de plus en plus de femmes optent pour la cryoconservation à mesure que la guerre se prolonge.

Le nombre de femmes dans les forces armées ukrainiennes, tant militaires que civiles, a augmenté de 20 % depuis le début de la guerre avec la Russie dans la région orientale du Donbass en 2014, selon le Centre du personnel des forces armées ukrainiennes.

Alors que l’armée ukrainienne a levé toutes les restrictions sur la nomination et le service des femmes soldats à tous les postes (y compris au combat), les femmes courent plus que jamais un risque de mort ou de blessures sur les lignes de front.

Mariia, 25 ans, soldat ukrainien, envisage la cryoconservation de ses ovules maintenant que la loi est votée. Elle est actuellement en congé de maternité et son mari sert également dans les forces armées.

« Nous vivons une époque très incertaine et mon mari et moi envisageons d’avoir un deuxième enfant plus tard. Nous voulons avoir cette option si quelque chose arrive », a-t-elle déclaré à propos de la cryoconservation. « C’est un souvenir, un hommage à ces héros tombés au combat qui défendent le pays. Ils ont le droit et la dignité de renaître dans leurs enfants », a-t-elle déclaré. […]

CNN, traduction automatique

Dimanche 18/2, 11h50

Vive la France (suite).

ue le pouvoir en place bloque la publication d’un rapport d’expertise n’est jamais anodin. En des temps pas si reculés, cette rupture d’une forme de pacte démocratique entre la science et l’expertise, d’une part, et les responsables aux affaires, de l’autre, apparaissait même comme une transgression majeure et inacceptable, au point d’alimenter l’indignation des revues scientifiques internationales. A l’automne 1997, on se souvient que Nature avait consacré une couverture sans concession aux tentatives de Claude Allègre, alors ministre de la recherche, de bloquer la publication du rapport d’expertise de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur l’amiante.

Un quart de siècle s’est écoulé, et les mêmes manœuvres apparaissent désormais si normales et bénignes que leurs auteurs présumés ne prennent même plus la peine de les démentir. Le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, est ainsi, depuis mi-janvier, en possession d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les plantes issues des nouvelles techniques génomiques, autrement appelées « nouveaux OGM ».

[…] Selon nos informations, ce rapport de l’Anses a été bloqué sur pression politique et, à l’heure où ces lignes sont écrites, il n’est toujours pas public. On ignore ce qu’il contient, mais il est fort probable qu’il ne soit pas aussi enthousiaste que l’aurait désiré le gouvernement, favorable au déploiement de ces « nouveaux OGM ». Interrogé le 8 février par Le Monde, le cabinet de M. Fesneau n’a pas démenti le blocage du rapport de l’Anses, se bornant à répondre, deux relances et quarante-huit heures plus tard : « Pas de commentaires pour nous pour l’instant. »

C’est un autre signe que, sur l’environnement, le divorce entre la Macronie et la communauté scientifique est désormais consommé. Il suffit de parcourir les pages « Débats » des journaux pour réaliser l’étendue de ce désamour. Le 7 février, dans Le Monde, près de 80 chercheurs des organismes publics (CNRS, Inrae, Inserm…), spécialistes des impacts des pesticides sur l’environnement et la santé, dénonçaient « une mise au placard des connaissances scientifiques » sur leurs sujets d’expertise.

La veille, dans L’Obs, plus de 500 chercheurs estimaient que les décisions du gouvernement pour sortir du conflit avec les agriculteurs contournent les questions structurelles posées par le mouvement et ne font que « préparer la prochaine crise » du secteur. Deux jours plus tard, dans La Croix, 140 autres contestaient la mise à l’arrêt du plan national de réduction des pesticides, expliquant que « l’impact délétère [de ceux-ci] sur la santé et sur l’environnement n’est pas une opinion mais un fait scientifique ». Un peu plus tôt, près de 1 600 scientifiques demandaient, dans une lettre ouverte, l’abandon du chantier de l’A69, l’autoroute entre Toulouse et Castres (Tarn).

[…] A la seule évolution de son rapport aux sciences de l’environnement, on mesure toute l’amplitude de la trajectoire du macronisme le long du spectre politique. On s’en souvient : en 2017, l’un des gestes forts du premier quinquennat d’Emmanuel Macron fut d’opposer au MAGA (« Make America great again »)de Donald Trump, le Mopga (« Make our planet great again ») du chef de l’Etat français – programme dont le but premier était d’accueillir en France des scientifiques brimés aux Etats-Unis, parce que travaillant sur le climat ou sur la biodiversité. En moins de dix ans, le renversement aura donc été total. Le Mopga, glisse un chercheur désabusé pastichant les codes du marketing politique de la Macronie, est devenu une sorte de Mopdaa (« Make our planet dead after all », « Faire mourir notre planète finalement »).

Le Monde, Stéphane Foucart

Samedi 17/2, 14h30

Vive la France (suite).

Malgré la volonté affichée d’Emmanuel Macron de relancer le nucléaire, les moyens alloués ne suffiront pas pour compenser l’électrification croissante de l’économie, estime Bruno Retailleau. Le sénateur Les Républicains appelle le gouvernement à privilégier l’énergie atomique quitte à moins subventionner le solaire et l’éolien.

« J’assume pleinement d’être à la tête d’un gouvernement pro-énergie nucléaire », a déclaré le Premier ministre. Cinq ans avant, en 2018, le même Gabriel Attal affirmait qu’« un ministre de l’Environnement doit assumer de réduire le nucléaire ». Les plus optimistes y verront une heureuse conversion, la garantie que notre filière nucléaire fournira demain aux Français une électricité abondante, peu chère et décarbonée. Les réalistes – dont je suis – répondront qu’on ne refait pas un parc nucléaire comme d’autres font des châteaux en Espagne : si les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins, tout recommencera. Or en matière de moyens, la trajectoire voulue par Emmanuel Macron ne suffira pas. […]

Les Echos

Samedi 17/2, 14h25

Zapo.

Conformément à son mandat de contrôle du respect des cinq principes concrets de protection de la ZNPP, l’équipe de l’AIEA a demandé l’accès et s’est rendue à Enerhodar hier, quelques heures après que la centrale les a informés que quatre attaques de drones y avaient eu lieu l’après-midi précédent. Aucune victime n’a été signalée.

Les experts ont été escortés sur deux des quatre sites d’attaque présumés. Sur un site, l’hôtel de ville d’Enerhodar, voisin d’un bâtiment administratif du ZNPP utilisé pour les communications, les experts ont observé des dommages importants à la façade de l’hôtel de ville, notamment des fenêtres endommagées, ainsi que des décombres du bâtiment. Cependant, l’équipe n’a observé aucun reste du drone, qui aurait été retiré, et n’a donc pas été en mesure de confirmer si les dégâts observés étaient directement liés à une attaque de drone la veille ou s’ils étaient le résultat de dommages subis précédemment.

Sur l’autre site, un jardin scolaire, les experts de l’AIEA ont constaté une vitre brisée. Il n’y avait aucun reste du drone, dont l’équipe a été informée qu’il avait été retiré avant son arrivée.

Au cours de la semaine dernière, les experts de l’AIEA ont continué d’entendre des explosions à distance de la ZNPP, rappelant constamment les risques potentiels pour la sûreté et la sécurité nucléaires. Conformément aux cinq principes concrets, le directeur général Grossi réitère son appel à toutes les parties à s’abstenir de toute action militaire qui pourrait constituer une menace pour la plus grande centrale nucléaire (NPP) d’Europe. […]

AIEA, mise à jour 211, 16/2, traduction automatique

Samedi 17/2, 14h05

Enfouissement : la cas Stocamine.

Le chantier destiné à enfouir définitivement les déchets toxiques entreposés à Stocamine pourrait débuter prochainement. Le Conseil d’Etat a annulé ce vendredi la décision du tribunal administratif de Strasbourg de les suspendre, datée du mois de novembre.

L’association Alsace Nature et des particuliers, inquiets des pollutions sur la nappe phréatique d’Alsace qu’engendrerait à long terme le confinement des déchets, s’opposent à la décision de l’Etat d’enfouir définitivement les 42.000 tonnes de déchets toxiques (mercure, cyanure, arsenic…) entreposés dans cette ancienne mine de potasse à Wittelsheim (Haut-Rhin), alors qu’ils devaient initialement être ressortis au plus tard en 2027. Ils avaient donc formé un recours en référé devant le tribunal administratif de Strasbourg, qui leur avait donné raison le 7 novembre et ordonné par ordonnance la suspension des travaux.

Le juge administratif s’était appuyé notamment sur les dispositions de la Charte de l’environnement qui énoncent le droit qu’a chacun de « vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » et que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre « la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ».

Mais l’exploitant du site, la société Mines de potasse d’Alsace (MDPA), détenue à 100 % par l’Etat, avait formé un pourvoi. Et dans son arrêt vendredi, le Conseil d’Etat casse l’ordonnance. Il estime que la condition d’urgence, indispensable à la procédure en référé, n’est pas établie : les requérants n’avancent « aucun élément permettant d’établir que le démarrage des travaux présenterait un danger immédiat », indique la plus haute juridiction administrative.

Celle-ci reprend aussi à son compte les conclusions – contestées par Alsace Nature – du Bureau de recherches géologiques et minières selon lesquelles le temps restant avant l’effondrement des galeries souterraines ne permet pas d’envisager un déstockage des déchets dans des conditions de sécurité « suffisantes ». Au contraire, les travaux de confinement « doivent débuter sans délai », calcule le Conseil d’Etat : ils devraient durer «42 mois », et le site ne sera accessible que jusqu’à fin 2027.

La juridiction juge également que la décision d’autoriser pour une durée illimitée le stockage des déchets est « la plus susceptible de préserver l’environnement ». Le Conseil d’Etat affirme enfin que « les déchets contenant du mercure ainsi que ceux, phytosanitaires, contenant du zirame, qui constituaient les déchets présentant le plus haut degré de dangerosité pour la nappe phréatique, ont déjà été extraits ».

[…] Le chantier, dont la maîtrise d’oeuvre est confiée à Bouygues, devrait occuper 150 personnes sur un rythme de travail en 3×8. En attendant, la maintenance du site se poursuit, pour un coût d’environ 80.000 euros par jour ouvrable, payés sur fonds publics. Le site n’est plus exploité depuis qu’un incendie s’est déclaré dans une chambre de stockage des déchets, en septembre 2002. Les déchets stockés étaient pourtant censés être non-inflammables.

Les Echos

Samedi 17/2, 14h00

Cartoon Movement, AGO, Opposition léthale

[…] Il ne faut pas se faire d’illusions quant à l’enquête qui sera menée sur les raisons de la mort de Navalny, subitement « tombé malade » à l’issue de la promenade, selon les responsables de la colonie pénitentiaire. Le fait que la nouvelle ait été livrée aux médias russes sans même que la famille ou les avocats en soient informés traduit bien la nature du message que veut transmettre sa disparition, y compris aux dirigeants occidentaux rassemblés au même moment à Munich pour discuter défense et sécurité : Vladimir Poutine est maître chez lui et il entend le rester, quelles que soient les icônes que se donnent ses détracteurs.

Les dirigeants occidentaux ne s’y sont pas trompés, attribuant directement la responsabilité de la mort du prisonnier à Vladimir Poutine. C’est bien en effet le régime répressif construit depuis maintenant près d’un quart de siècle par l’ancien officier du KGB devenu président à quasi-perpétuité qui a mis fin au défi posé par Alexeï Navalny au système autoritaire russe. En rentrant volontairement dans son pays, le 17 janvier 2021, après avoir survécu par miracle à un empoisonnement destiné à le tuer, Navalny avait commis l’acte suprême d’opposition, un acte d’un courage insensé : refuser le bannissement de l’exil et continuer d’exister politiquement, même derrière des barreaux, même lorsque les condamnations s’accumulaient, allongeant perpétuellement sa peine, même dans une prison de l’Arctique où il avait été relégué à 2 000 km de Moscou.

[…] En 2021, lorsque Alexeï Navalny avait été de nouveau jeté en prison, le président Joe Biden avait averti Moscou que sa mort en détention entraînerait des « conséquences dévastatrices ». Nous y sommes. Les circonstances de la mort de cet adversaire admirablement obstiné du système Poutine, au moment où Moscou s’installe dans la guerre en Ukraine dans la durée et renforce sa posture agressive à l’égard de ses voisins européens, obligent les dirigeants occidentaux à se poser lucidement la question de leur gestion d’une Russie de plus en plus ouvertement hostile et provocatrice. Renoncer à le faire serait, véritablement, dévastateur.

Le Monde, éditorial

Samedi 17/2, 8h05

Avdiivka.

Le commandant en chef Oleksandr Syrskyi a publié une déclaration annonçant sa décision de retirer les unités ukrainiennes de la ville lourdement battue.

« Sur la base de la situation opérationnelle autour d’Avdiivka, afin d’éviter l’encerclement et de préserver la vie et la santé des militaires, j’ai pris la décision de retirer nos unités de la ville et de passer à la défense sur des lignes plus avantageuses », indique le communiqué.

« Nos soldats ont accompli leur devoir militaire avec dignité, ont fait tout leur possible pour détruire les meilleures unités militaires russes et ont infligé à l’ennemi des pertes importantes en termes d’effectifs et d’équipement. »

Avdiivka, située à quelques kilomètres de Donetsk occupée, fait face à des attaques russes intensifiées depuis octobre 2023 alors que les troupes de Moscou visent à encercler et à capturer la ville. Des rapports récents suggèrent que la situation du secteur devient de plus en plus désastreuse. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Samedi 17/2, 7h45

Frapper au porte-monnaie.

Ce qui est en jeu aujourd’hui en Ukraine, ce n’est pas uniquement la terre, ni même la survie d’une nation. C’est bien plus que cela. L’agression russe constitue la phase initiale d’une guerre mondiale des autocraties contre les démocraties visant à remplacer l’ordre fondé sur des règles par celui imposé par la puissance militaire. L’alliance des autocraties, qui comprend la Russie, la Biélorussie, l’Iran, la Corée du Nord et la Chine, teste l’efficacité de nouvelles armes sur le champ de bataille, échange et améliore les technologies militaires, tout en prenant note des craintes de l’Occident et de la sincérité de son engagement à défendre la liberté et la démocratie. Leurs régimes ne cessent de s’enraciner en détruisant l’opposition intérieure, comme vient de l’illustrer l’assassinat d’Alexeï Navalny en Russie. L’impunité engendrant toujours plus de violence.

[…] Le mois de février marque le dixième anniversaire du début de la guerre avec la Russie (depuis « la révolution de la dignité », place Maïdan, à Kiev, en février 2014) et le deuxième anniversaire de l’invasion à grande échelle. Le moment est donc idéal pour évaluer ce qui doit être changé afin de parvenir à une paix véritable et durable en Europe. Compte tenu des obstacles actuels à un important programme d’aide des Etats-Unis de 60 milliards de dollars (près de 55,7 milliards d’euros), les Etats européens doivent intensifier leurs efforts et prendre l’initiative de soutenir la victoire de l’Ukraine.

[…] L’une des options pour alléger le fardeau des contribuables européens, surtout si l’aide américaine cesse complètement, est la confiscation des actifs de la Banque de Russie pour un montant total de 300 milliards de dollars. Les pays du G7 se sont engagés à ce que ces actifs gelés ne soient pas restitués à la Russie tant que celle-ci n’aura pas payé les réparations. Les pertes infligées par la Russie à l’Ukraine lors de la première année de guerre dépassent déjà 410 milliards de dollars et les dégâts continuent à se multiplier.

D’un point de vue juridique, la confiscation sera conforme au droit international et constituera une sanction légale et un acte de défense collective légitime. Exécuté de concert avec les autres Etats du G7, cela ne nuirait pas au système financier européen. Car l’euro, le dollar, la livre sterling et le yen représentent près de 90 % de toutes les réserves monétaires mondiales et il n’existe pas d’autre monnaie viable que les monnaies occidentales, le renminbi chinois ne répondant pas pleinement aux critères des monnaies de réserve.

[…] L’argent confisqué devrait être utilisé pour accroître la production militaire afin de répondre aux besoins immédiats ukrainiens, de renforcer l’arsenal européen de dissuasion stratégique à long terme, mais aussi la stabilité macrofinancière, ainsi que le redressement et l’indemnisation des dommages de l’Ukraine. Alors que les Ukrainiens sont extrêmement reconnaissants pour chaque euro versé par les contribuables occidentaux, au dixième anniversaire de la guerre avec la Russie, il est temps de faire payer également l’agresseur. La confiscation est une question de décision politique dont les bénéfices stratégiques sont actuellement largement sous-estimés. […]

Le Monde, tribune de Olena Halushka, cofondatrice de l’International Center for Ukrainian Victory, et Leonid Litra, chercheur au New Europe Center, à Kiev

Vendredi 16/2, 21h55

Zapo (vu de Moscou).

Le régime de Kiev a fait preuve d’un mépris total à l’égard de la question de l’exploitation sûre des installations nucléaires civiles en attaquant Energodar le 14 février, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Le régime de Kiev poursuit ses dangereuses provocations contre la centrale nucléaire de Zaporozhye et sa ville satellite d’Energodar, où vivent le personnel de la centrale électrique et leurs familles », a déclaré le ministère. « Entre 18h00 et 18h40 [heure de Moscou, 15h00 et 15h30 GMT] le 14 février, les forces armées ukrainiennes ont mené une attaque contre la ville d’Energodar avec des drones de frappe. »

« Le régime de Kiev a une fois de plus fait preuve d’un mépris total à l’égard de la question de l’exploitation sûre des installations nucléaires civiles, ainsi que de sa volonté d’atteindre ses objectifs criminels par tous les moyens nécessaires, notamment en créant des menaces pour la vie et la santé du personnel de la ZNPP,  » a souligné le ministère.

Le ministère a exprimé l’espoir d’une réponse de la part de l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui « pointerait sans équivoque Kiev comme la seule source de menace pour le fonctionnement fiable de la ZNPP ». […]

Agence Tass, traduction automatique

Vendredi 16/2, 21h40

Vive la France (suite).

Photo de Bertrand GUAY / AFP

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est arrivé vendredi en fin d’après-midi à l’aéroport d’Orly, pour signer avec son homologue Emmanuel Macron un accord de sécurité.

Accueilli à sa descente de l’avion par le ministre des armées, Sébastien Lecornu, Il a immédiatement pris la direction de l’Elysée où il est attendu à 18 h 45 pour faire un tour d’horizon de la situation sur le front et des besoins de l’Ukraine avec son homologue français, avant de signer l’accord bilatéral.

Ce texte, « conclu pour une durée de dix ans », « comprend des engagements précis, y compris financiers », dans les domaines militaire et civil, selon la présidence française. Il prévoit un renforcement de la « coopération dans le domaine de l’artillerie », ajoute-t-elle sans précisions chiffrées.

« Le soutien fourni à l’Ukraine doit notamment l’aider dans le processus d’intégration à l’Union européenne et à l’Otan », estime-t-on à Paris.

Volodymyr Zelensky a signé un peu plus tôt un document similaire avec le chancelier allemand, Olaf Scholz.

Le Monde

Vendredi 16/2, 21h30

Vive la France.

L’année 2023 s’achève très bien pour EDF – l’entreprise a vu son bénéfice net grimper à 10 milliards d’euros, un record. Grâce au rebond de sa production et de ses tarifs, elle repasse au vert après une année 2022 catastrophique, marquée par une perte historique de presque 18 milliards d’euros. La faute aux défaillances d’une bonne partie de ses réacteurs, arrêtés pour des problèmes de corrosion, et aux mesures du gouvernement pour limiter la hausse des tarifs de l’électricité, qui avaient obligé le groupe à vendre du nucléaire à bas prix à ses concurrents.

Depuis, 15 réacteurs ont été réparés sur les 16 les plus sensibles et le programme de contrôle des soudures – le point faible des réacteurs nucléaires – est achevé. Résultat, l’an dernier, sa production d’électricité nucléaire est remontée à 320 térawatt-heures (TWh), contre le maigre score de 279 TWh de 2022. Et pour 2024, le nouveau PDG Luc Rémont table sur 315 à 345 TWh. Ce qui reste inférieur aux 361 TWh atteints en 2021, a-t-il reconnu, mais lui permet de confirmer le cap des 400 TWh à l’horizon 2030, l’objectif fixé par l’Elysée.

[…] Cette amélioration des comptes ne sera pas de trop pour permettre à l’énergéticien, encore plombé par une lourde dette – pourtant ramenée de 64 à 54 milliards –, d’affronter les défis gigantesques qui l’attendent. Dont le check-up géant de ses centrales, mais aussi les projets de constructions nouvelles. Le chef de l’Etat avait réclamé en février 2022 la construction de six réacteurs EPR, plus huit en option, ainsi que la prolongation du parc existant. Début 2024, Emmanuel Macron a confirmé que ce seront bien quatorze réacteurs qui devront sortir de terre. Et qu’il faudra financer. […]

Libération

[…] Le groupe d’ingénierie nucléaire Framatome a quant à lui réalisé un chiffre d’affaires de près de 4,1 milliards d’euros en 2023, en croissance organique de 9,1 % par rapport à 2022. Cette croissance est tirée par le développement des projets EPR en France et au Royaume-Uni et par une augmentation du chiffre d’affaires. activités de services pour EDF en France. L’EBITDA s’élève à 598 millions d’euros, en hausse de 4,7% par rapport à 2022.

[…] La société du cycle du combustible Orano a réalisé un chiffre d’affaires de 4,8 milliards d’euros en 2023, en hausse de 13,1 % à données comparables, soutenu par la hausse des prix du marché et l’augmentation de l’activité amont et aval. L’EBITDA s’élève à 1,2 milliard d’euros, en hausse par rapport à 1,0 milliard d’euros l’année précédente.

« Grâce à ses bons résultats et notamment son désendettement continu depuis 6 ans, Orano se met en état de marche pour accompagner les nouvelles perspectives du nucléaire et répondre aux enjeux climatiques et de souveraineté », a déclaré Nicolas Maes, PDG d’Orano. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Vendredi 16/2, 21h25

Des ronds dans l’eau.

Minesto, site commercial

Imaginez que vous êtes debout sur une plage et que vous faites voler un cerf-volant face au vent. Vous ressentez la forte force des cordes du cerf-volant. Lorsque vous faites voler le cerf-volant sur le côté, vous remarquez qu’il vole plus vite – bien plus vite que le vent lui-même ne souffle.

Faire voler un cerf-volant à travers le flux est le même principe qui sous-tend la technologie océanique brevetée et primée de Minesto. Sauf qu’au lieu de voler sur une plage, nous volons dans l’océan, car l’eau est près de mille fois plus dense que l’air et l’énergie est donc beaucoup plus concentrée.

[…] Comment ça fonctionne :

  • La technologie de Minesto génère de l’électricité à partir des courants de marée et des courants océaniques selon un principe unique et breveté similaire à un cerf-volant volant dans le vent.
  • L’aile utilise la force de portance hydrodynamique créée par le courant sous-marin pour déplacer le cerf-volant. Grâce à un système de contrôle embarqué, le cerf-volant est dirigé de manière autonome selon une trajectoire prédéterminée en forme de huit, tirant la turbine dans l’eau à un débit d’eau plusieurs fois supérieur à la vitesse réelle du courant.
  • L’arbre de la turbine fait tourner le générateur qui produit de l’électricité vers le réseau via un câble d’alimentation placé dans l’attache et un ombilical du fond marin jusqu’au rivage.

[…] Minesto a été fondée en 2007 en tant que spin-off du constructeur aérospatial suédois Saab.

[…] La technologie de Minesto a fait l’objet d’un développement approfondi et d’essais en mer depuis 2013. En 2020, Minesto a franchi avec succès l’étape consistant à fournir de l’électricité au réseau électrique des îles Féroé. En 2022, Minesto a mis en service avec succès la première centrale électrique de la gamme Dragon Class à Vetmannasund, dans les îles Féroé. […]

Minesto, traduction automatique

Vendredi 16/2, 19h10

Vodka.

L'une des dernières images de l'opposant russe dans sa prison en Arctique le 11 janvier 2024. VERA SAVINA / AFP

Alors que l’on a appris ce vendredi 16 février la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, sa femme a promptement réagi devant la presse, incriminant notamment Vladimir Poutine.

[…] Présente en Allemagne pour le compte de la Conférence de Munich pour la sécurité, l’épouse d’Alexeï Navalny a déclaré, très émue, tenir «personnellement responsable Poutine», avant d’ajouter qu’il fallait que «tout son personnel, tout son entourage, tout son gouvernement, ses amis, sachent qu’ils seront punis pour ce qu’ils ont fait à notre pays, à ma famille et à mon mari. Ils seront traduits en justice et ce jour viendra bientôt». Ioulia Navalnaïa a ensuite continué, ébranlée mais obstinée : «Je me suis demandé si je devais rester ici devant vous ou si je devais retourner auprès de mes enfants. Je me suis demandé ce qu’aurait fait Alexeï à ma place et je suis sûre qu’il se serait tenu ici sur cette scène», a-t-elle confié en commençant sa courte déclaration, accueillie par de longs applaudissements des participants à cette conférence qui rassemble chaque année l’élite de la diplomatie mondiale. «Je voudrais lancer un appel à la communauté internationale, à tous les peuples du monde, pour qu’ils se rassemblent et luttent contre ce mal, contre ce régime horrible qui sévit aujourd’hui en Russie, et pour que ce régime et Vladimir Poutine soient tenus personnellement responsables de toutes les atrocités qu’ils ont commises dans notre pays au cours des dernières années«, a-t-elle déclaré, exhortant les différents pays présents à demander des comptes au président russe. […]

Le Figaro
Cartoon Movement, Ramses, Mort de Navalny

Vendredi 16/2, 7h30

Starlink : persiste et signe.

Les forces russes en Ukraine utilisent des milliers de terminaux de communication par satellite Starlink fabriqués par SpaceX d’Elon Musk, a déclaré le chef du renseignement militaire ukrainien au Wall Street Journal dans une interview publiée le 15 février.

Starlink, reconnu pour sa sécurité supérieure à celle des signaux cellulaires ou radio, est jugé crucial pour les opérations ukrainiennes. L’année dernière, le Pentagone a conclu un accord avec SpaceX pour soutenir financièrement l’accès de l’armée ukrainienne.

L’Ukraine dépend fortement de Starlink, ayant signalé l’année dernière qu’environ 42 000 terminaux étaient opérationnels dans l’armée, les hôpitaux, les entreprises et les organisations humanitaires. Jusqu’à présent, les forces russes ne disposaient pas d’un système de communication aussi sécurisé.

Le lieutenant-général Kyrylo Budanov a déclaré dans l’interview que des entreprises privées russes acquéraient des terminaux Starlink par l’intermédiaire d’intermédiaires qui présentaient faussement les achats comme étant destinés à un usage personnel. Les équipements sont ensuite livrés à la Russie via les pays voisins, notamment les anciennes républiques soviétiques. Les unités de l’armée russe, jusqu’au niveau des entreprises, cherchent activement à acquérir des terminaux Starlink, souvent en mettant en commun leurs achats, selon le chef du renseignement. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Vendredi 16/2, 7h30

Gros sous.

Cartoon Movement, Ramses, Sauveurs de notre mode de vie…

L’Union européenne (UE) va devoir doubler son aide militaire à l’Ukraine pour pallier la défaillance des Etats-Unis, dont une nouvelle enveloppe est bloquée depuis des mois au Congrès, avertit vendredi l’institut de recherche allemand Kiel Institute.

[…] « L’Europe va devoir au moins doubler son aide militaire actuelle dans l’hypothèse où il n’y aurait pas d’aide supplémentaire des Etats-Unis », prévient Christoph Trebesch, qui dirige l’équipe du Kiel Institute chargée de suivre l’aide à l’Ukraine.

« C’est un défi, mais au bout du compte, c’est une question de volonté politique, ajoute M. Trebesch. Les pays de l’Union européenne sont parmi les plus riches au monde et, à ce jour, ils n’ont même pas dépensé 1 % de leur PIB de 2021 pour soutenir l’Ukraine. »

[…] Au total, 265,1 milliards d’euros ont été promis à l’Ukraine depuis février 2022, dont 141,3 milliards d’aide financière, 107,5 milliards d’aide militaire et 16,3 milliards d’aide humanitaire.

Les premiers donateurs sont l’UE et ses membres (144,1 milliards), les Etats-Unis (67,7) et le Royaume-Uni (15,7). Mais là encore, l’écart est grand entre promesses et sommes effectivement allouées, notamment pour l’Union européenne, qui n’a alloué à ce jour que 77,2 milliards d’euros d’aide. Cet écart s’explique par le fait que les fonds débloqués par l’UE le sont généralement pour plusieurs années.

Le Monde

Les députés Benjamin Haddad (Renaissance) et Julien Bayou (Europe Ecologie-Les Verts) demandent dans une proposition de résolution la confiscation au profit de l’Ukraine des près de 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés au sein de l’Union européenne, à la veille de la venue en France du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

« Suite à l’invasion du 24 février, les économies du G7 et de l’Union européenne ont pris la décision de geler les avoirs souverains de la banque centrale russe sur leur sol. Il est estimé que, sur les 300 milliards d’euros gelés, près de 200 milliards sont au sein de l’Union européenne. Ces avoirs russes gelés représentent une manne financière importante qui doit être mobilisée pour le soutien et la reconstruction de l’Ukraine », écrivent les deux députés, respectivement président et vice-président du groupe d’amitié France-Ukraine.

La France doit, en premier lieu, modifier sa législation pour permettre la confiscation de ces avoirs sur son territoire, notamment la loi Sapin 2 du 9 décembre 2016, font-ils valoir. Elle doit ensuite agir pour promouvoir cette « solution de pragmatisme et de justice au profit de l’Ukraine » au niveau de l’Union européenne et dans l’ensemble des Etats membres, demandent-ils. […]

Le Monde

Vendredi 16/2, 7h25

Narratif russe : quand le fascisme se déclare à la pointe de la lutte contre les nazis.

Le président russe Vladimir Poutine continue d’élaborer une idéologie amorphe selon laquelle la Russie soutient la confrontation géopolitique avec l’Occident en tentant de présenter la Russie comme le leader d’un mouvement anti-nazi international.

Poutine a déclaré au journaliste du Kremlin Pavel Zarubin dans une interview le 14 février que « de nombreux pays » soutiennent une idéologie de « l’exclusivité de certaines nations (народ) sur d’autres » et qu’une telle idéologie est à l’origine du nazisme. Poutine a affirmé que la Russie devrait commencer à promouvoir un travail et une propagande « antifascistes et anti-nazis » au niveau mondial […]

ISW avait précédemment évalué que le Kremlin pourrait intensifier les représentations de un Occident prétendument nazi et fasciste dans une tentative de se présenter au public international, en particulier à ceux qui ne sont pas alignés sur l’Occident. sa position anti-occidentale comme base de sa confrontation idéologique envisagée avec l’Occident. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15/2, traduction automatique

Vendredi 16/2, 7h15

Eau.

L’eau de source Fiée des Lois, embouteillée à Prahecq (Deux-Sèvres) et vendue en France dans les magasins Intermarché, a été retirée du marché, mercredi 14 février, après la mise en évidence de résidus de pesticides.

[…] Selon l’agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, citée par La Nouvelle République, la contamination est due à un « pesticide de la nappe souterraine dans laquelle l’eau est prélevée ». Les analyses de l’eau de source ont détecté la présence de molécules du « chlorothalonil », dépassant « le seuil de vigilance, de qualité ». L’eau reste « potable » et il « n’y a pas de problème de santé », souligne l’ARS.

Interdit d’utilisation depuis 2020, ce fongicide est désormais recherché de manière automatique dans les contrôles sanitaires. Dans un rapport publié en avril 2023, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait confirmé la présence quasi généralisée de métabolites du chlorothalonil dans les eaux de surface et souterraines de métropole. Il avait déjà été décelé dans la nappe qui alimente l’usine d’embouteillage de Prahecq en septembre 2023. […]

Le Monde

Vendredi 16/2, 7h15

IA.

La capitalisation boursière de Nvidia a atteint 1,83 billion de dollars mercredi, dépassant ainsi la capitalisation boursière d’Alphabet de 1,82 billion de dollars.

[…] Nvidia a été le plus grand bénéficiaire de la folie de l’IA qui domine Wall Street. Le titre est en hausse de 49 % cette année après avoir grimpé de 239 % en 2023.

La plupart des Magnificent Seven, le groupe de valeurs technologiques qui ont mené le marché haussier, ont continué à progresser encore plus cette année, avec Nvidia en tête du peloton. Mais certains investisseurs doutent de leur capacité à égaler les gains stupéfiants de l’année dernière.

« La valorisation de cette société repose sur un taux de croissance très rapide. Tout ce qui pourrait potentiellement faire dérailler ce taux de croissance aurait un impact très négatif sur cette valorisation », a écrit Dave Sekera, stratège en chef du marché américain chez Morningstar, dans une note lundi. « Les investisseurs doivent procéder avec prudence. »

Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a récemment déclaré qu’il était important de démocratiser la technologie de l’IA et que le titan de l’IA devrait fournir cette capacité.

« Il y a un mouvement d’IA souveraine qui se produit partout. Chaque pays devrait protéger ses propres données », a déclaré Huang à CNN lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï. « Nous devons permettre à chaque région de créer sa propre intelligence numérique. »

CNN, traduction automatique

Vendredi 16/2, 7h10

Narratif : la science nous sauve d’elle-même.

C’est un héritage radioactif que nous avons en commun. Partout, sur Terre, les nations enfouissent leurs déchets nucléaires sous les pieds des habitants, depuis près de cinquante ans. Un phénomène préoccupant, car ces détritus d’un genre bien particulier pourraient représenter un danger pour notre santé pendant plusieurs milliers d’années.

Qu’il s’agisse de monuments gigantesques, de parchemins ou encore de « chats fluorescents », il nous incombe de trouver les moyens d’en informer les générations futures, observait National Geographic dans une analyse publiée en septembre 2023. Une vingtaine de centres d’enfouissement nucléaire sont en cours de développement ou d’étude à travers le monde.

Bonne nouvelle, la question du stockage des déchets nucléaires pourrait bientôt être résolue grâce à un nouveau type de vitrocéramique, qui est, rappelons-le, un matériau constitué de microcristaux dispersés dans une phase vitreuse inventé en 1954. C’est, en tout cas, ce que suggèrent les conclusions d’une étude parue dans la revue Corrosion Science et citée dimanche 11 février par le magazine Interesting Engineering.

[…] Réalisée par une équipe de chercheurs de l’université de la Saskatchewan (USask), située au Canada, cette étude soutient qu’un composite vitrocéramique innovant posséderait toutes les propriétés requises en matière de stockage sécurisé des déchets nucléaires sur le long terme. Résistant au phénomène de corrosion, ce composite – exposé à l’eau pendant un an – pourrait permettre de fabriquer des récipients de stockage plus grands que les standards industriels.

Les résultats obtenus par ces experts devront être validés. Si tel était le cas, leur découverte pourrait bien s’avérer révolutionnaire aux yeux de l’industrie nucléaire, permettant d’éliminer les déchets nucléaires non réutilisables en toute sécurité.

« En des termes simples, nous avons pour ambition de trouver le meilleur candidat possible pour contenir nos déchets nucléaires », éclaire Mehrnaz Mikhchian, doctorante à l’USask, qui a mené ces travaux en collaboration avec le professeur de chimie Andrew Grosvenor.

[…] « Le plus important, c’est de pouvoir garantir que les déchets ne s’infiltreront pas dans l’environnement », poursuit Mehrnaz Mikhchian.

La capacité de charge du verre, privilégié dans le monde entier pour stocker les déchets nucléaires, este limitée : cela signifie que les conteneurs ne sont en mesure de recevoir qu’un faible pourcentage de déchets. Le nouveau matériau étudié par les experts pourrait, quant à lui, en contenir beaucoup plus.

Voilà pourquoi il constitue une solution particulièrement prometteuse dans ce secteur. Et Andrew Grosvenor de conclure, optimiste : « Ces résultats ouvrent la porte à l’adoption de l’énergie nucléaire et à de nouveaux types de réacteurs. »

Geo

Vendredi 16/2, 7h00

« Contrefaçons, falsifications et suspicions de fraude » (suite).

Tout a démarré lors d’une banale conférence de presse lors des vœux de début d’année de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’ASN y annonçait avoir relevé, en 2023, quarante-trois cas de falsifications, fraudes ou irrégularités dans l’industrie sans en dire plus… Mais le diable se niche toujours dans les détails. Questionnée depuis par Reporterre, l’ASN a fini par publier mercredi 14 février une note sur ces « contrefaçons, falsifications et suspicions de fraude ».

[…] Selon les informations de Reporterre, au moins 1 des 3 cas signalés à la justice concerne un fournisseur du chantier de l’EPR de Flamanville. L’ASN, en pleine instruction de l’autorisation de mise en service de l’EPR, a constaté « des irrégularités dans des attestations de conformité, notamment pour des vannes, des tuyaux… ». Il s’agit de falsifications de documents fournis par une entreprise ayant livré des pièces et matériaux aux trois chantiers de réacteurs actuellement en construction en France : l’EPR à Flamanville, et aussi le projet de réacteur à fusion Iter et le réacteur de recherche Jules Horowitz du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Cadarache.

C’est la première fois que l’ASN fait un signalement à la justice à propos de pièces faisant partie « des équipements sous pression nucléaire (ESPN) », qui sont susceptibles d’être en contact avec un fluide radioactif : des réservoirs, générateurs de vapeur, tuyauteries, pompes, échangeurs, surchauffeurs, accessoires… Un seul cas signalé peut concerner des lots de 50 à 60 vannes d’un coup.

[…] Le dossier étant désormais entre les mains de la justice, personne ne souhaite commenter la nature et le détail des « crimes et délits » signalés. Parmi les quarante-trois falsifications enregistrées par l’ASN, nous n’avons pas connaissance des deux autres cas ayant entraîné un signalement au procureur.

[…] en signalant cette fois des « crimes ou délits », l’ASN souligne les persistantes « irrégularités, fraudes ou falsifications » d’une filière en pleine relance. En se hâtant de publier une note, le gendarme du nucléaire dit l’essentiel — et se couvre juridiquement —, mais sans aller vers la transparence qu’on lui a connue.

L’autorité insiste sur l’importance de cette comptabilité de la falsification qui est une leçon tirée de l’affaire du Creusot, en 2016, qui a traumatisé les inspecteurs de sûreté, tombés alors de leur chaise. Un audit lancé en 2015 par l’ASN avait permis de pointer que la forge du Creusot, véritable morceau de l’histoire de la sidérurgie française, avait fourni plus de 400 pièces non conformes à la réglementation à plusieurs centrales depuis les années 1960. C’est même dans ce lieu mythique du nucléaire français qu’une partie de la cuve du réacteur EPR de Flamanville a été fondue, avec les anomalies que l’on sait.

L’affaire du Creusot a été un révélateur pour pousser les exploitants et tout fournisseur travaillant de près ou de loin avec la filière atomique à se prémunir contre ces fraudes. « Avant 2016, le sujet n’existait pas, on ne l’avait pas imaginé, dit à Reporterre Christophe Quintin, inspecteur en chef de l’ASN, car nous pensions que le monde du nucléaire était un monde de personnes responsables, alors que certaines agissaient un peu comme des enfants ne voulant pas se faire attraper. Ce genre d’irrégularité n’est pas l’apanage du nucléaire, cela arrive également dans les secteurs du pétrole, de la chimie… » […]

Reporterre

Vendredi 16/2, 6h50

Merdatom.

Pour la première fois depuis une dizaine d’années, la centrale nucléaire de Cruas, dans la Drôme, a été chargée de combustibles élaborés à partir d’uranium recyclé, enrichi en Russie. Aujourd’hui, seuls quatre réacteurs tricolores peuvent recevoir ce type de combustibles. L’électricien entend toutefois généraliser cette pratique. Or, pour l’heure, la seule usine au monde capable de convertir cet uranium est aux mains du russe Rosatom.

L’information est presque passée inaperçue, mais le 5 février dernier, le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Cruas, située en Ardèche, a redémarré avec un combustible pour le moins inhabituel. Et pour cause, fin 2023, le réacteur a été partiellement chargé d’uranium de retraitement enrichi en Russie dans l’usine de Tenex, une filiale de l’entreprise publique Rosatom. Une première depuis 2013. Le réacteur fonctionne donc actuellement avec quelque 40 assemblages combustibles de la sorte, en complément d’assemblages combustibles classiques, élaborés, eux, à partir d’uranium naturel enrichi.

[…] « Un travail de longue haleine a (…) été mené ces dix dernières années pour relancer une filière d’uranium de retraitement, suspendue en 2013 et qui vient juste de franchir une étape historique », s’est ainsi félicité, sur LinkedIn, Cédric Lewandowski, directeur exécutif d’EDF en charge du parc nucléaire et thermique, sans toutefois préciser la provenance du combustible. […]

La Tribune

Vendredi 16/2, 6h45


Jeudi 15/2, 19h00

Hongrie, pouf, pouf, pouf.

La Hongrie a bloqué l’approbation du dernier ensemble de sanctions de l’Union européenne contre la Russie en raison de la présence d’entreprises chinoises sur la liste, a rapporté le Financial Times (FT) le 15 février, citant des responsables européens anonymes. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 15/2, 13h50

— Vous avez été attaqués cette nuit ?
— Une arrivée a été signalée, mais soit le missile a changé d’avis, soit il a été détruit. Mais j’ai dormi.

Pacha m’a appris que sa rotation [temps sur le front] ne durerait pas trois mois cette fois, mais six… Je n’ai pas encore digéré cette nouvelle. […] Il m’envoie des annonces de maisons à acheter, qu’il trouve sur internet, pour se projeter dans un avenir, je pense. […]

Echange avec Olga, Viber (vocal)

Jeudi 15/2, 7h20

Troupes.


Le Monde - Un militaire ukrainien inspecte un drone de première personne (FPV) fourni par la fondation Come Back Alive aux Brigades aéroportées ukrainiennes, dans le cadre de l'attaque russe contre l'Ukraine, à Kiev, en Ukraine, le 14 février 2024. REUTERS/Viacheslav Ratynskyi

Jeudi 15/2, 7h15

Délégation (suite) : émoi (post)communiste.

Si EDF se complaît à vanter « la digitalisation à grande vitesse du parc nucléaire français », l’entreprise publique française s’avance rarement à dire à quel prix. Pas plus qu’elle n’a communiqué sur sa surprenante décision, prise en catimini au printemps dernier et révélée ce mercredi 14 février par le Canard enchaîné, de confier à Amazon la planification de la maintenance de ses centrales nucléaires.

À travers un contrat de 860 millions d’euros, le géant américain de l’e-commerce, qui a ces dernières années investi massivement dans les ordinateurs et l’intelligence artificielle au point de devenir le numéro un mondial de l’hébergement de données informatiques, sera à travers sa filiale Amazon Web Services (AWS) chargé d’assurer la « maintenance prédictive » des pièces détachées des centrales d’EDF. En d’autres termes, la mission consiste pour AWS à réaliser, via l’intelligence artificielle, un inventaire des millions de pièces contenues dans les machines, avec leur historique, pour mieux organiser la gestion des stocks, devenue un véritable casse-tête pour EDF.

« Trop souvent, pendant les arrêts de tranche, on découvre au dernier moment qu’une pièce à changer n’est pas disponible et qu’il va falloir retarder le démarrage », déplore ainsi un ingénieur atomicien interrogé par Le Canard enchaîné. Et ces problèmes ont un coût : de l’ordre d’un million d’euros par jour de retard, en plus de la mise au ralenti du parc atomique.

Fallait-il pour autant, sur un secteur aussi sensible, ouvrir le champ à un partenaire outre-Atlantique aussi peu scrupuleux, et dont on connaît les ambitions prédatrices ? La décision d’EDF aurait en tout cas, selon Le Canard enchaîné, suscité des remous au sommet de l’État et au sein de l’entreprise.

« AWS comme partenaire ? Y a pas un problème de cybersécurité, là ? D’espionnage industriel ? Je trouve que cela n’est pas prudent ! », s’est ainsi ému un haut cadre d’EDF sur le réseau professionnel LinkedIn. Un haut fonctionnaire, également cité par le journal satirique, pointe l’incohérence d’une telle démarche « pas du tout en phase avec la stratégie nationale pour un cloud souverain prônée par Bruno le Maire, qui impose aux administrations de recourir à des nuages uniquement sécurisés sur le territoire. » […]

L’Humanité

Jeudi 15/2, 7h10

Caillasse nuc maison.

Katarina Barley, tête de liste du Parti social-démocrate (SPD) allemand aux élections européennes et vice-présidente du Parlement européen, a déclenché un débat en Allemagne sur la construction d’un arsenal nucléaire européen.

Les annonces viennent alors que l’ancien président américain Donald Trump a déclaré le week-end dernier que les alliés de l’OTAN ne méritaient pas d’être protégés s’ils ne respectaient pas leurs engagements en matière de dépenses.

Dans une interview accordée à Der Tagesspiegel mardi (13 février), Mme Barley a mis en doute la fiabilité d’une protection nucléaire américaine : « Au vu des dernières déclarations de Donald Trump, on ne peut plus compter sur [une telle protection] », a-t-elle affirmé.

« Dans la perspective d’une défense européenne, [la nécessité pour l’UE de disposer de capacités nucléaires] pourrait également devenir un enjeu », a-t-elle ajouté.

Actuellement, la politique de dissuasion nucléaire en Europe est entre les mains de l’OTAN, ce qui signifie que l’UE dépend de la protection de l’arsenal nucléaire américain, a-t-elle également déclaré.

Le week-end dernier (11 février), Donald Trump a affirmé qu’il ne viendrait pas en aide aux partenaires de l’OTAN qui ne respectent pas leurs obligations financières si la Russie les attaquait.

Assez pour relancer de plus belle un débat sur une réelle défence européenne.

Cependant, la proposition de Mme Barley de créer de toute pièce un arsenal nucléaire européen, a fait bondir la classe politique allemande.

Le député allemand Ralf Stegner, aussi membre du SPD, a déclaré au Spiegel que l’idée d’un armement nucléaire était « extrêmement dangereuse et irresponsable ».

« Nous ne devrions pas agir comme si Donald Trump avait déjà été élu — le peuple américain n’est pas obligé d’être stupide — et nous d’agir comme si nous pouvions prendre le relais des États-Unis à l’heure actuelle », a-t-il ajouté.

L’un des partenaires de coalition du SPD, les Verts, a également été surpris par cette idée. Anton Hofreiter, président de la commission des Affaires européennes, a remis en question l’ensemble du concept : « À quoi devrait ressembler sa structure de commandement et qui déciderait de son déploiement ? ». […]

Euractiv

Jeudi 15/2, 7h05

Mon Dieu, les SMR aussi devront faire caca.

« Il existe une impulsion considérable pour le développement de conceptions de petits réacteurs modulaires (SMR) et de réacteurs modulaires avancés (AMR) et leur déploiement commercial, à la fois pour la sécurité énergétique et pour des raisons environnementales, en particulier compte tenu des difficultés historiques de déploiement de réacteurs à l’échelle du gigawatt », note [le] CoRWM [Comité britannique sur la gestion des déchets radioactifs] dans un nouveau document de position .

Cependant, il affirme que la question de la gestion du combustible usé et des déchets radioactifs de ces nouveaux réacteurs « semble, à quelques exceptions près (…) avoir été largement ignorée ou du moins minimisée jusqu’à présent ». Il ajoute que cette question « doit être prise en compte lors de la sélection des technologies à investir, à développer, à construire et à exploiter ».

Le document déclare : « Cela doit impliquer d’aborder les incertitudes concernant une telle gestion à un stade précoce, afin d’éviter des erreurs coûteuses qui ont été commises dans le passé, en concevant des réacteurs sans tenir suffisamment compte de la manière dont le combustible usé et les déchets seraient gérés, et également de fournir une certitude financière aux investisseurs concernant les coûts d’exploitation et de déclassement sur toute la durée de vie.

Le CoRWM estime qu’il est essentiel de connaître : la nature et la composition des déchets et notamment du combustible usé ; sa génération probable de chaleur et ses niveaux d’activité ; comment il pourrait être conditionné et quel est son volume ; et quand cela est susceptible de se produire.

[…] Le CoRWM a été créé en 2003 en tant que comité consultatif non statutaire et est classé comme organisme public non départemental. Son objectif est de fournir des conseils indépendants au gouvernement britannique et aux administrations décentralisées, sur la base d’un examen minutieux des preuves disponibles sur la gestion à long terme des déchets radioactifs, issus des programmes nucléaires civils et, le cas échéant, de défense, y compris le stockage et l’élimination. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Jeudi 15/2, 7h00

Nuc dans l’espace ?

De hauts responsables américains ont annoncé, mercredi 14 février, que les Etats-Unis faisaient face à une nouvelle et « grave menace » pour leur sécurité. Selon plusieurs médias américains, elle aurait trait aux capacités militaires de la Russie.

Dans un communiqué sibyllin, le président républicain de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Mike Turner, a déclaré avoir demandé aux membres du Congrès de passer en revue des « informations relatives à une grave menace pour la sécurité nationale » qu’il n’a pas précisée.

NBC et CNN, qui citent des sources non identifiées, évoquent des capacités militaires russes « extrêmement préoccupantes ». ABC a rapporté que Moscou aurait l’intention de placer une arme nucléaire dans l’espace pour servir contre des satellites. […]

Le Monde

La Russie serait en train de développer une arme antisatellite spatiale.

Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis, Michael Turner, a déclaré le 14 février avoir mis à la disposition de tous les membres du Congrès des informations sur une « menace grave à la sécurité nationale » et a appelé le président américain Joe Biden à déclassifier toutes les informations relatives à cette menace.

Les médias occidentaux ont rapporté que deux sources ont déclaré que les renseignements concernaient le désir de la Russie de déployer une arme nucléaire antisatellite dans l’espace pour l’utiliser contre des satellites, et non de lancer une arme nucléaire sur Terre. Le New York Times (NYT) a rapporté que des responsables américains ont déclaré que les nouveaux renseignements étaient sérieux mais que la Russie était encore en train de développer cette capacité et ne l’avait pas encore déployée.

Le NYT a indiqué que l’éventuelle capacité russe ne constitue pas une menace urgente pour les États-Unis, l’Ukraine ou les alliés européens des États-Unis. Le ministère russe de la Défense a annoncé le 9 février que les Forces aérospatiales russes (VKS) avaient lancé un lanceur Soyouz-2.1v depuis le cosmodrome de Plesetsk avec une charge utile classifiée non spécifiée « dans l’intérêt du ministère russe de la Défense ». […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14/1, traduction automatique

Jeudi 15/2, 6h55

Moldavie.

Le Kremlin mène des opérations d’information contre la Moldavie très similaires à celles qu’il a utilisées avant ses invasions de l’Ukraine en 2014 et 2022, susceptibles de poser les conditions justifiant une éventuelle escalade future de la Russie contre la Moldavie.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a répondu à une question après son discours à la Douma d’État russe le 14 février sur le conflit en Transnistrie et a faussement affirmé que les États-Unis et l’Union européenne (UE) contrôlaient le gouvernement moldave.

Lavrov a affirmé que l’Occident avait stoppé le processus de négociation 5+2 dans le conflit en Transnistrie. Le processus 5+2 comprenait la Russie, l’Ukraine, la Transnistrie, la Moldavie et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en tant que médiateurs et l’UE et les États-Unis en tant qu’observateurs. Lavrov a affirmé que la Russie « ferait tout » pour reprendre le processus 5+2. Le vice-Premier ministre moldave Oleg Serebrian a déclaré le 28 janvier que la Moldavie ne reviendrait pas au processus 5+2 tant que les relations russo-ukrainiennes ne s’amélioreraient pas et que la guerre russe en Ukraine se poursuivrait. Lavrov a affirmé qu’il y avait environ 200 000 citoyens russes en Transnistrie et que la Russie était « préoccupée par leur sort » et « ne leur permettrait pas de devenir les victimes d’une autre aventure occidentale ».

Lavrov a en outre allégué que la Moldavie avait décidé de ne pas donner de budget à l’État. des subventions à des régions comme la Gagaouzie qui s’opposent à l’intégration de la Moldavie à l’UE. Lavrov a comparé les actions moldaves concernant la Gagaouzie à la manière dont l’Occident a « refusé » de donner à l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch le temps de revoir l’accord d’association de l’Ukraine avec l’UE en 2013. Lavrov a affirmé que l’Occident lançait des « ultimatums » similaires à Chisinau concernant l’intégration européenne. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14/1, traduction automatique

Jeudi 15/2, 6h25

Quelques années.

Le ministre estonien des Affaires étrangères a souligné le 14 février que l’OTAN disposait d’un délai d’environ trois à quatre ans pour renforcer ses capacités défensives alors que le dirigeant russe Vladimir Poutine intensifie les activités militaires de son pays, rapporte AP .

Lors d’une visite dans la capitale polonaise, Margus Tsahkna a déclaré lors d’une conférence de presse que l’Estonie, tout comme la Lituanie et la Lettonie, ne percevaient pas la Russie comme une menace immédiate, attribuant cette position à la concentration actuelle de Moscou sur son invasion à grande échelle de l’Ukraine.

« Mais nous devons comprendre que la machine de guerre russe a démarré à grande échelle, ainsi que ses capacités de production et sa mentalité, car Poutine contrôle désormais tout », a-t-il déclaré.

L’Estonie, la Lituanie et la Lettonie sont considérées comme des cibles privilégiées si la Russie envisage un jour une attaque contre l’alliance militaire. La Pologne, malgré sa plus grande taille, partage également un sentiment de vulnérabilité. Les quatre pays soutiennent fermement l’Ukraine. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

[…] Les services secrets estoniens analysent en détail les effets des récentes réformes du ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, qui a prévu de porter les effectifs de l’armée de 1,15 à 1,5 million de soldats d’ici à 2026. La refonte de différents centres de commande devrait rendre les opérations aériennes et maritimes russes plus efficaces.

Selon eux, la création de districts militaires à Moscou et à Saint-Pétersbourg viserait spécifiquement la Finlande, nouveau membre de l’Otan, bientôt suivie de la Suède. Ils craignent également de voir les troupes russes doubler à la frontière estonienne, passant de 19.000 à près de 40.000, envisageant le scénario d’une confrontation directe entre Tallinn et Moscou.

[…] Alors que s’ouvre ce jeudi un nouveau sommet de l’Otan et la Conférence sur la sécurité de Munich, les Estoniens veulent pousser les feux sur trois axes. D’abord convaincre les Européens de poursuivre les dirigeants du Kremlin avec des inculpations non seulement pour crime de guerre, mais aussi pour crime d’agression.

Ensuite, être plus efficace pour lutter contre le contournement des sanctions imposées aux Russes. Et, enfin, progresser sur l’établissement de mécanismes pour l’utilisation des actifs russes gelés au profit de la reconstruction en Ukraine. Sur tous ces sujets, différentes alliances sont en gestation avec les Etats membres de l’Otan comme avec les membres de l’Union européenne.

Les Echos

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenburg, a déclaré le 14 février que l’OTAN ne voyait aucune menace immédiate d’attaques militaires contre un membre de l’OTAN, mais a noté qu’il existait un « risque constant » d’attaques hybrides.

Stoltenberg a déclaré que l’OTAN s’efforce d’améliorer le renseignement, le partage de renseignements et la collaboration avec la société civile pour lutter contre les menaces hybrides. ISW a récemment observé des acteurs du Kremlin, dont le président russe Vladimir Poutine, établir des conditions informationnelles pour justifier d’éventuelles attaques hybrides russes contre la Moldavie ainsi que contre les États baltes, le Danemark et la Finlande. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14/1, traduction automatique

Mercredi 14/2, 21h45

Ouzbékistan : tremblement de terre, occupant, idiot.

L’ambassadeur d’Ouzbékistan Botirjon Asadov a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères en raison des déclarations du recteur de l’Université de journalisme Sherzod Kudratkhodzhaev au sujet des « occupants ou idiots » à l’égard de ceux qui n’apprennent pas la langue du pays dans lequel ils vivent. À cet égard, une protestation a été adressée à Asadov.

Sherzod Kudratkhodzhaev est membre du Conseil consultatif pour le développement de la société civile auprès du Président de l’Ouzbékistan, membre de la Commission électorale centrale de l’Ouzbékistan et recteur de l’Université de journalisme et de communication de masse d’Ouzbékistan.

«Quand ils disent qu’en 1966, ils sont venus ici après le tremblement de terre, beaucoup sont venus aider, beaucoup de prisonniers sont venus alors – en URSS, beaucoup de choses ont été faites par les prisonniers, y compris le canal de la mer Blanche, et de nombreux projets de construction. A Tachkent, ils venaient aussi de Biélorussie, d’Ukraine, de Russie. Beaucoup de prisonniers. Mais beaucoup sont restés ici. La population de Tachkent était de 300 à 400 000 habitants avant le tremblement de terre. Ensuite, il y en avait presque un million ici. (…) Beaucoup sont restés ici, tant de maisons (…) les ont construites eux-mêmes, sont restés eux-mêmes, vivent ici eux-mêmes… Mais d’ailleurs, ils n’ont pas appris notre langue depuis 40 ans, 60 ans. Eh bien, comme l’a soutenu Karl Marx – cela semble lui appartenir ou on dit que cela appartient à une autre personne – deux personnes ne connaissent pas la langue du pays où ils vivent. Le premier est l’occupant qui a occupé. Apparemment, dans l’esprit de beaucoup de gens, ils sont des occupants. Le second est un idiot, c’est-à-dire une personne qui ne sait pas penser, penser ou lire. Laissons-les donc tirer eux- mêmes la conclusion : ce sont des occupants ou des idiots. J’ai ceci… ne les laissez pas être offensés », a déclaré Kudratkhodzhaev au projet Alter ego.

Le ministère russe des Affaires étrangères a jugé ces propos « extrêmement offensants et absolument inacceptables » . […]

Reform, traduction automatique

Mercredi 14/2, 18h45

Du jus sans fil.

Le concept SSP de Caltech, consistant en un réseau PV-WPT. Il convertit l’énergie solaire en courant continu, converti à son tour en courant RF, qui est ensuite recueilli sur Terre par une station de capture. Placer un tel dispositif en orbite haute permettrait de se défaire de la limitation due au cycle jour/nuit. © A. Fikes, M. Gal-Karziri, E. Gdoutos, M. Kelzenberg, E. Warmann, R. Madonna, H. Atwater, A. Hajimiri, S. Pellegrino, The caltech space solar power project

La transition énergétique vers des sources plus propres et durables est un enjeu crucial en ces temps climatiquement instables. Dans ce contexte, la capacité de capter l’énergie solaire directement depuis l’espace et de la transmettre vers la Terre représente une piste de recherche appliquée prometteuse. Récemment, une équipe de chercheurs du California Institute of Technology (Caltech) a franchi une étape significative en démontrant avec succès la transmission sans fil d’énergie solaire spatiale.

[…] le dispositif MAPLE (Microwave Array for Power-transfer Low-orbit Experiment, soit « Réseau de micro-ondes pour l’expérience en orbite basse avec transfert de puissance ») a permis le transfert d’énergie sans fil depuis l’espace de façon viable. Utilisant un assemblage de transmetteurs micro-ondes à la fois légers et flexibles, cette technologie a démontré sa capacité à focaliser l’énergie vers des récepteurs terrestres, validant ainsi le concept de transmission d’énergie solaire depuis l’espace.

[…] L’ambition de déployer une constellation de vaisseaux spatiaux modulaires pour la collecte et la transmission de l’énergie solaire ouvre des possibilités d’accès à l’électricité indépendantes de la géographie ou des infrastructures terrestres. Cette vision pourrait en outre transformer radicalement les réseaux énergétiques mondiaux, en rendant l’énergie accessible même dans les régions les plus isolées ou dévastées par des catastrophes naturelles. Cette technologie offre la promesse d’une résilience énergétique accrue, en diversifiant les sources d’énergie et en minimisant les risques associés à la concentration des infrastructures énergétiques. […]

Trust my science

Mercredi 14/2, 18h25

Arctique.

La Russie a décidé de geler ses contributions financières au Conseil de l’Arctique. C’est par un communiqué à l’agence Ria Novosti que le gouvernement a signifié sa volonté de ne plus payer l’addition « tant que le travail ne reprend pas dans de bonnes conditions avec l’intégralité des membres du conseil. » Si le porte-parole du Kremlin a laissé entendre qu’un retrait total de ce forum intergouvernemental par la Russie était possible, le ministère des affaires étrangères a précisé que cette option n’était pas encore envisagée.

En mars 2022, un mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Sergeï Lavrov avait invité les représentants des États membres à un sommet à Salekhard, en Sibérie – aucun n’avait répondu présent. Créé en 1996, le conseil de l’Arctique rassemble les huit états possédant des territoires dans le grand nord : le Canada, le Danemark (et donc le Groenland), la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Russie, la Suède et les États-Unis. La présidence du conseil change tous les deux ans.

Le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre estime «qu’il ne faut pas fermer les portes et jeter les clefs », espérant qu’un jour « nous serons à nouveau tous réunis autour de la table de l’Arctique. » Mais les autres pays occidentaux ne partagent pas cette ouverture et craignent que maintenir la coopération avec la Russie puisse légitimer l’agression de la Russie sur l’Ukraine. […]

Le Figaro

Mercredi 14/2, 18h20

Marine russe (et céréales).

Les Ukrainiens n’ont pas eu grand-chose à célébrer à l’approche du deuxième anniversaire de l’invasion russe, mais les succès continus en mer Noire constituent un point positif surprenant.

Mercredi, les services de renseignement ukrainiens ont annoncé avoir attaqué et détruit un grand navire de débarquement de la flotte russe de la mer Noire – le Caesar Kunikov – avec des drones maritimes au large des côtes de Crimée. Il n’y a eu aucun commentaire officiel de la part de la Russie sur les affirmations de l’Ukraine.

L’Ukraine n’a pratiquement pas de marine propre, mais l’innovation technologique , l’audace et l’incompétence russe lui ont donné le dessus sur une grande partie de la mer Noire. Elle a désormais détruit ou neutralisé plus de 20 navires de guerre russes dans la région, soit un tiers de la flotte russe totale de la mer Noire.

Cela a permis de garantir un corridor maritime qui permet à l’Ukraine d’exporter une grande partie de ses céréales et d’autres produits depuis des ports comme Odessa – une aubaine économique à une époque où l’économie est mise à mal par le conflit.

En juillet de l’année dernière, la Russie a renoncé à l’Initiative de la mer Noire, sous l’égide de l’ONU, qui permettait à l’Ukraine de passer en toute sécurité pour expédier 31,5 millions de tonnes de céréales et d’autres produits alimentaires depuis ses ports vers les marchés mondiaux. L’accord durait un peu moins d’un an.

Plutôt que de plier, les Ukrainiens ont déclaré unilatéralement un « corridor humanitaire de la mer Noire » pour la marine marchande et ont intensifié leur utilisation de drones maritimes et d’attaques de missiles contre la flotte russe de la mer Noire. Le couloir longe la côte ukrainienne avant d’atteindre les eaux de deux États de l’OTAN, la Roumanie et la Bulgarie.

Résultat : l’Ukraine a acheminé 22,6 millions de tonnes de marchandises via le corridor en seulement sept mois, selon les responsables ukrainiens et américains. Plus de 700 navires ont emprunté le passage vers le Bosphore et au-delà vers les marchés mondiaux.

Rien qu’en janvier, selon le ministère de l’Économie, 1,9 milliard de dollars d’exportations ukrainiennes ont été expédiées par voie maritime (sur un total de 3,4 milliards de dollars). C’est moins que les volumes d’avant-guerre, mais cela augmente chaque mois. Certains navires ont compensé le risque en souscrivant à une assurance via un programme appelé UNITY, créé par le gouvernement ukrainien en collaboration avec un pool de compagnies d’assurance. […]

CNN, traduction automatique

 La Russie cherche à nous persuader que sa victoire est inéluctable. Elle cherche notamment à nous persuader que l’Ukraine a déjà perdu. C’est faux pour plusieurs raisons », a déclaré mercredi le ministre des affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

L’armée ukrainienne « est déjà parvenue à reprendre (…) près de la moitié du territoire conquis par la Russie », a-t-il poursuivi. « Contrairement à ce qu’on pense, l’Ukraine a remporté un certain nombre de succès marquants, notamment en Crimée et en mer Noire, en sécurisant un corridor maritime qui est crucial pour les exportations et l’équilibre alimentaire du monde ». […]

Le Monde

Mercredi 14/2, 10h50

Hongrie : se mord la queue.

Une vraie grenade dégoupillée. Après avoir déjà déclenché la démission surprise, samedi 10 février, de la présidente de la République hongroise, Katalin Novak, une proche de Viktor Orban, le scandale de l’amnistie accordée en avril 2023 à un homme condamné dans une affaire de pédocriminalité ne cesse de s’étendre en Hongrie. Ses répercussions font même trembler comme jamais depuis quatorze ans le pouvoir du premier ministre nationaliste, qui aime vanter partout ses valeurs familiales « traditionnelles ».

Tout est parti de la décision contestée de Mme Novak d’accorder, en avril 2023, une grâce présidentielle au vice-directeur d’un foyer pour enfants, condamné en 2022 à plus de trois ans de prison pour avoir couvert les agissements pédophiles de son supérieur. Révélée début février par le site 444.hu, cette grâce, jusqu’ici gardée secrète, aurait été accordée à la demande du chef de l’Eglise calviniste de ce pays d’Europe centrale, un pasteur qui fut, dans le passé, ministre de M. Orban.

Cette révélation a tellement choqué les Hongrois que la présidente, élue en 2022 en vantant ses valeurs familiales conservatrices, a dû renoncer à son poste sans véritable pouvoir, après avoir laborieusement tenté de se justifier pendant quelques jours. Sa démission a été immédiatement suivie du retrait de la vie politique de l’ex-ministre de la justice, Judit Varga, qui avait, elle aussi, apposé sa signature sur l’acte d’amnistie. Principale figure de M. Orban sur la scène européenne, Mme Varga devait en théorie mener la liste de son parti, le Fidesz, aux élections européennes de juin.

Mais plus encore que le retrait des deux seules figures féminines politiques du très masculin pouvoir hongrois, ce sont les confessions de l’ex-mari de Mme Varga qui tiennent désormais les 10 millions de Hongrois en haleine. Depuis dimanche 11 février, cet homme qui a jusqu’ici fait toute sa carrière à la tête d’institutions proches du pouvoir, multiplie les règlements de comptes, sur Facebook et dans une interview donnée à une très populaire webtélé de l’opposition hongroise, déjà vu plus de 800 000 fois mardi soir.

« Je ne veux pas une minute de plus faire partie de ce système », a affirmé Peter Magyar, en prenant la défense de son ex-femme. S’ensuit une longue confession confirmant point par point toutes les dérives kleptocrates et népotiques observées en Hongrie ces dernières années. […] « Comment pouvons-nous vivre dans un pays détenu pour moitié par quelques familles ? », a même ajouté l’ancien haut fonctionnaire devant les caméras, s’en prenant ainsi directement à l’enrichissement spectaculaire et douteux du gendre de M. Orban. « La situation peut changer très rapidement, juste au moment où elle semble la plus désespérée. N’ayez pas peur ! », a-t-il même lancé, cherchant visiblement à se muer en véritable lanceur d’alerte.

[…] Face au scandale, le premier ministre garde, jusqu’ici, le silence après avoir promis de modifier la Constitution pour interdire les grâces dans les dossiers de pédophilie. « Le gouvernement ne commente pas les tentatives désespérées de personnes désespérées », a seulement répondu l’un de ses porte-parole au sujet de Peter Magyar. Les médias à la botte du pouvoir essayent, eux, de circonscrire toute la responsabilité de l’amnistie contestée à la présidente démissionnaire, en saluant son geste. Mais le poison du doute persiste, d’autant plus qu’aucune raison claire n’a jusqu’ici été avancée pour expliquer ce geste.

Le Monde

Mercredi 14/2, 10h40

Délégation.

EDF a décidé de faire appel à Amazon Web Services (AWS), filiale du géant américain du commerce, pour gérer une partie du système d’information consacré aux pièces de son parc nucléaire, a-t-on appris mardi auprès du groupe, confirmant une information du Canard Enchaîné.

[…] Prise au printemps dernier, la décision vise à numériser et sauvegarder les références des pièces des centrales, de manière notamment à mieux gérer le stock de pièces disponibles et ainsi fluidifier la maintenance des réacteurs, dont l’Etat souhaite allonger la durée de vie, explique Le Canard Enchaîné.

[…] Cette démarche a été entreprise « dans le respect des exigences en termes notamment de cybersécurité, enjeu majeur pour le groupe », insiste EDF, alors que Le Canard Enchaîné s’alarme que ces données se trouvent ainsi hébergées par une entreprise américaine – plutôt que, par exemple, par le français Outscale, filiale de Dassault spécialisée dans le cloud. Selon l’hebdomadaire, cette réforme se chiffre à quelque 860 millions d’euros.

EDF indique pour sa part qu’il ne fera « pas de commentaires ni sur le contenu du contrat, ni sur les dimensions financières, ces informations étant couvertes par le secret en matière commerciale et industrielle ».

Connaissance des énergies

Mercredi 14/2, 10h25

Trucs historiques (suite de suite).

Le Kremlin semble revendiquer le droit d’appliquer la loi de la Fédération de Russie aux fonctionnaires des gouvernements des États membres de l’OTAN concernant les actions entreprises dans l’exercice de leurs fonctions officielles sur le territoire de leur propre pays.

Le ministère russe de l’Intérieur (MVD) a inscrit des dizaines de responsables gouvernementaux des pays de l’OTAN sur la liste des personnes recherchées par la Russie en raison de violations présumées de la loi fédérale russe commises en dehors de la juridiction de la Fédération de Russie.

Le 13 février , le média d’opposition russe Mediazona a déclaré avoir eu accès à la liste des personnes recherchées par le MVD et que le MVD russe avait placé le Premier ministre estonien Kaja Kallas, le secrétaire d’État estonien Taimar Peterkop, la ministre lettone de la Justice Inese Libina-Egnere, le ministre letton des Finances Arvils Aseradens, Le ministre letton de l’Agriculture, Armands Krauze, et l’ancienne ministre lettone de l’Intérieur, Marija Golubeva, figurent sur la liste des personnes recherchées pour avoir prétendument détruit des monuments soviétiques en Estonie et en Lettonie, selon l’agence de presse du Kremlin TASS.

[…] La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MAE), Maria Zakharova, a affirmé que Kallas « poursuit activement une politique de démolition de monuments et de moquerie de la mémoire des soldats soviétiques » et qu’elle doit être tenue pour responsable de « blasphème ».

[…] L’article 243 du Code pénal russe dispose que la destruction ou l’endommagement de sites et monuments du patrimoine culturel est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à six ans de prison. [28] La Russie, cependant, n’a pas l’autorité légale pour poursuivre des citoyens étrangers pour avoir prétendument violé les lois russes dans des États étrangers. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13/2, traduction automatique

Mercredi 14/2, 10h15

Marine russe (-1).

Youtube (sur fond de musique hollywoodienne)

Le navire de débarquement russe Caesar Kunikov a été coulé dans la mer Noire dans la matinée du 14 février, a confirmé l’état-major général des forces armées ukrainiennes.

L’état-major a déclaré qu’il s’agissait d’une opération conjointe entre les renseignements militaires ukrainiens et les forces armées.

Les renseignements militaires ukrainiens ont ensuite partagé une vidéo de l’attaque et ont déclaré qu’elle avait été menée au large de la ville d’Alupka en Crimée avec des drones navals Magura V5. Il a affirmé que les opérations russes de recherche et de sauvetage avaient échoué.

Il s’agit du quatrième navire de débarquement de la flotte russe de la mer Noire à être coulé depuis le début de l’invasion à grande échelle en février 2022, selon le ministère britannique de la Défense. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Le compte Twitter de Frederik Van Lokeren, ancien officier de la marine belge, documente les pertes russes dans la mer Noire. Avant le César-Kounikov, la flotte russe a subi une série d’attaques ukrainiennes. Ces attaques ont obligé la marine russe à se repositionner dans la partie orientale de la mer Noire.

  • Le 24 mars 2022 le Saratov est coulé tandis que le Novotcherkassk et le Tsezar Kounikov sont endommagés lors d’une frappe de missiles sur Berdyansk ;
  • Le 13 avril 2022, le croiseur lance-missiles Moskova est coulé par deux missiles Neptune ;
  • Le 17 juin 2022, le Vasily Bekh, un remorqueur, est présumé [atteint] par deux missiles Harpoon. En juin 2023, un monument à la mémoire de son équipage a été inauguré à Sébastopol. Le ministère de la défense russe n’a pas officiellement confirmé la perte de ce navire ;
  • Le 29 octobre 2022, l’Ivan Golubets, un dragueur de mines, est endommagé par des drones navals à Sébastopol ;
  • Le 4 août 2023, l’Olenegorsky Gornyak, un navire de débarquement, est endommagé par des drones navals ;
  • Le 13 septembre 2023, le Minsk, un navire de débarquement et le Rostov-sur-le-Don, un sous-marin, sont détruits par des missiles Storm Shadow ; la Russie a annoncé qu’elle allait réparer le Minsk ;
  • Le 4 novembre 2023, l’Askold, une frégate lance-missiles est détruite par des missiles Storm Shadow ;
  • Le 26 décembre, le Novotcherkassk est détruit par une frappe de missiles à Féodosia ;
  • Le 31 janvier, l’Ivanovets, est coulé par des drones navals, sur le lac Donuzlav.
Le Monde [edit]

Mercredi 14/2, 10h10

Question de faisabilité.

Le bâtiment du réacteur de la centrale nucléaire de Flamanville 3, avec un réacteur à eau pressurisé de type EPR. Sébastien SORIANO/Le Figaro

Peut-on croire le calendrier du nouveau nucléaire français ? Le compte à rebours a été enclenché en février 2022 par le président de la République lors du discours de Belfort, qui a fixé à 2035 la date de mise en service d’un réacteur nucléaire de type EPR 2. Le premier d’une série de six, voire de quatorze. La question se pose alors que des retards de dix ans et plus et des surcoûts se sont accumulés sur les différents chantiers lancés auparavant: Olkiluoto en Finlande, Hinkley Point au Royaume-Uni ou encore Flamanville 3en France.

2024-2035: onze ans nous séparent de l’échéance. Une gageure, alors que le premier béton n’a pas encore été coulé, que le modèle de financement n’est pas arrêté, pas plus que le coût du programme nouveau nucléaire. Initialement estimé à 52 milliards d’euros, il pourrait être substantiellement révisé à la hausse pour s’établir autour de 62 milliards. […]

Le Figaro

EDF ne s’en vante pas. Mais en commission d’enquête du Sénat sur le prix de l’électricité, Xavier Ursat, son directeur exécutif chargé de la direction ingénierie et des projets de nouveau nucléaire, a bien été obligé d’en parler. Comme l’avait prévu un rapport d’expert en 2021, la construction des six premiers EPR2 va bel et bien coûter plus que les 51,7 milliards d’euros, arrondis à 52 milliards par l’Etat, calculés par EDF au moment où Emmanuel Macron devait décider de la relance d’un nouveau programme nucléaire en France. Une relance confirmée dans son discours sur la stratégie énergétique de Belfort le 10 février 2022. «Nous réalisons une nouvelle évaluation économique. Elle a conduit à un chiffre supérieur aux 52 milliards», a déclaré Xavier Ursat aux sénateurs. Ce qui, pour lui, «n’est pas très étonnant». […]

Usine Nouvelle

Mercredi 14/2, 10h05

Estonie : pression à la frontière.

L’Estonie a annoncé qu’elle pourrait être contrainte de fermer ses points de passage frontaliers avec la Russie en raison des pressions migratoires accrues, ont annoncé la police et les gardes-frontières estoniens le 13 février.

« Ces dernières semaines, la Russie a délibérément dirigé vers la frontière estonienne des groupes d’étrangers n’ayant pas le droit légal d’entrer dans l’Union européenne », indique le communiqué. « Si ces activités se poursuivent, nous serons obligés de fermer les points de passage frontaliers pour protéger la sécurité nationale et l’ordre public, comme cela a déjà été fait en Finlande en raison de la pression migratoire. » […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mardi 13/2, 21h05

Chine.

La centrale solaire de Datong Panda en Chine / Image : Airbus.

La Chine continue sa course folle vers la décarbonation en installant à tout-va des éoliennes, des centrales nucléaires, et surtout des panneaux solaires. Rien que sur l’année 2023, le pays a mis en service presque autant que la totalité de la puissance photovoltaïque installée en Europe.

Dans la course aux énergies renouvelables, la Chine marque, chaque année un peu plus, sa domination sans partage, et 2023 ne fait pas exception. Sur l’année, le pays annonce avoir installé un chiffre record de 216,88 GWc de panneaux photovoltaïques. C’est 129 GW de plus que sur l’année 2022.

À titre de comparaison, l’Europe, qui a également réalisé une année record sur le sujet, n’a installé que 55,9 GWc. Plus impressionnant encore, la Chine a réussi à installer, en une seule année, 80 % de la puissance totale dont dispose l’Europe à la fin 2023. Celle-ci s’élève, en effet, à 263 GWc selon SolarPower Europe. Pour parvenir à de tels chiffres, le pays a pu compter sur des investissements massifs atteignant plus de 87 milliards d’euros.

Longtemps critiquée pour ses émissions colossales de CO2, la Chine semble avoir pris la mesure du défi de la décarbonation, et se donne les moyens de le surmonter, malgré une consommation électrique extrêmement élevée (presque 6 millions de GWh en 2016). Les chiffres annoncés par l’Administration nationale de l’énergie chinoise sont le reflet d’une réalité limpide : la Chine est le leader incontesté de la production d’énergie décarbonée dans le monde. Et ce n’est pas près de s’arrêter : dans son rapport prévisionnel s’étendant sur la période 2023-2028, l’Agence internationale de l’énergie rapporte que sur les cinq prochaines années, la Chine devrait installer plus de 2000 GW d’énergies renouvelables. C’est quatre fois plus que l’Europe sur la même période, et cinq fois plus que les États-Unis. […]

Révolution énergétique

Mardi 13/2, 20h55

Fusion : le compte n’y est pas pour alimenter des trucs.

installation de fusion nucléaire, à l’Intérieur du tokamak du JET avec plasma en surimpression. (UKAEA)

Des scientifiques ont établi un nouveau record mondial en matière d’énergie de fusion, en produisant 69 mégajoules au Joint European Torus (JET) au Royaume-Uni.

[…] Lors de son fonctionnement, l’installation JET a utilisé seulement 0,2 milligramme de combustible pour produire 69 mégajoules (12,5 mégawatts), ce qui est suffisant pour alimenter environ 12 000 foyers, mais seulement pendant 5 secondes. En revanche, le record n’a pas permis d’obtenir un bilan énergétique net positif, car il a fallu dépenser beaucoup plus d’énergie pour obtenir ces résultats. Comme le souligne l’Institut Max Planck pour la physique des plasmas (Allemagne), il est « physiquement impossible » d’obtenir un « gain d’énergie » avec « le JET et toutes les autres expériences actuelles de fusion magnétique dans le monde ».

[…] Mais il y a des lueurs d’espoir. La nouvelle arrive la même semaine que la publication d’une série d’études confirmant que le National Ignition Facility (États-Unis) a réalisé un gain net d’énergie en 2022 en utilisant le réacteur alimenté par laser du Laboratoire national Lawrence Livermore (lien ci-dessous). La production était toutefois relativement minuscule, avec 2,5 mégajoules d’énergie, soit environ assez d’électricité pour faire bouillir une bouilloire.

[…] Les États-Unis et l’Europe ne sont pas les seuls à développer des réacteurs de fusion. L’année dernière, le « soleil artificiel » chinois, le tokamak supraconducteur expérimental avancé, aurait battu son propre record en maintenant le plasma à l’intérieur d’un tokamak pendant près de 7 minutes. L’expérience Korea Superconducting Tokamak Advanced Research (KSTAR) a également réussi à maintenir des températures supérieures à 100 millions de degrés Celsius, suffisantes pour fusionner des atomes, pendant 30 secondes en 2022.

[…] Tous les regards sont désormais tournés vers ITER. Les responsables espèrent que si tout se déroule comme prévu, ce qui est loin d’être évident compte tenu des incertitudes qui pèsent sur le projet, un prototype de centrale à fusion pourrait ouvrir ses portes d’ici à 2050. […]

Gurumeditation

Mardi 13/2, 20h45

America, America (trumpette).

Keith Kellogg, lieutenant général à la retraite et ancien chef d’état-major du Conseil de sécurité nationale de l’ancien président, a déclaré dans une interview que si un membre de l’alliance de 31 pays ne parvenait pas à consacrer au moins 2 % de son produit intérieur brut à la défense, alors d’accord, il soutiendrait la suppression des protections de cette nation au titre de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord.

L’article 5 stipule qu’une attaque contre un membre de l’alliance basée en Europe sera considérée comme une attaque contre tous et que les membres de l’alliance doivent réagir de manière appropriée. Sans ces protections, un pays membre n’aurait pas la garantie que d’autres membres de l’OTAN lui viendraient en aide.

« D’où je viens, les alliances comptent », a déclaré Kellogg, qui a également été conseiller à la sécurité nationale de l’ancien vice-président Mike Pence. « Mais si vous voulez faire partie d’une alliance, contribuez à l’alliance, faites partie de l’alliance. »

[…] Kellogg a déclaré que si l’article 3 du Traité de l’Atlantique Nord n’était pas respecté, les protections accordées par l’article 5 ne devraient pas être considérées comme automatiques.

L’article 3 stipule que les pays membres de l’OTAN doivent déployer les efforts appropriés pour développer leurs capacités de défense individuelles. Bien que l’article 3 ne stipule pas que les pays doivent consacrer au moins 2 % de leur PIB à la défense, les pays membres se sont engagés lors d’un sommet au Pays de Galles en 2014 à atteindre ce chiffre d’ici une décennie. […]

CNN, traduction automatique

Mardi 13/2, 20h40

Estonie.

« La Russie a choisi la voie d’une confrontation à long terme avec l’ensemble de l’Occident », a déclaré mardi à la presse Kaupo Rosin, chef des services de renseignement extérieurs estoniens, lors de la présentation d’un rapport annuel.

« Nous pouvons être certains qu’au cours de la prochaine décennie l’OTAN sera confrontée à une armée de masse du type de celle de l’URSS », a-t-il poursuivi. Mettant en garde contre une éventuelle « agression des voisins de la Russie », les services de renseignement estiment toutefois dans leur rapport qu’une attaque directe de l’Estonie est peu probable cette année. […]

Le Monde

Mardi 13/2, 14h15

Narratif russe : trucs historiques (suite).

La Russie a lancé mardi des avis de recherche contre plusieurs responsables des pays baltes ; une nouvelle illustration des tensions entre ces ex-républiques soviétiques et Moscou depuis l’attaque russe contre l’Ukraine.

Le Kremlin a invoqué la vision opposée de l’histoire qu’ont Moscou et ces Etats pour justifier sa décision. « Ces gens sont responsables de décisions qui sont de facto une insulte à l’histoire. Ce sont des gens qui mènent des actions hostiles contre la mémoire historique, contre notre pays », a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Il faut répondre des crimes commis contre la mémoire de ceux qui ont libéré le monde du nazisme et du fascisme ! Et ce n’est que le début », a menacé sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Les Etats baltes considèrent que l’URSS les a occupés, tandis que Moscou dénonce depuis des années le fait qu’ils n’acceptent pas le fait que l’URSS était une libératrice des nazis et non une occupante, et juge toute autre approche comme une « falsification de l’histoire », un crime en Russie. Au cours des dernières années, plusieurs de ces monuments hérités de l’URSS après la victoire contre l’Allemagne nazie ont été démontés dans les pays baltes, en signe de rejet de la période soviétique. […]

Le Monde

Nouvelle illustration des tensions avec les pays baltes depuis l’attaque du Kremlin en Ukraine, la Russie a lancé un avis de recherche contre la première ministre estonienne, Kaja Kallas, selon une notice visible mardi sur le site du ministère de l’intérieur. Mme Kallas est poursuivie en Russie dans « une affaire pénale », explique cette notice, qui ne précise pas de quel crime ou délit la dirigeante est accusée. […]

Le Monde

Mardi 13/2, 14h05

Grande-Bretagne.

Dans sa volonté d’accélérer le développement de l’énergie nucléaire, le Royaume-Uni veut construire de nouvelles centrales. Notamment une à Anglesey, une île au nord du Pays de Galles. L’organisme gouvernemental en charge de la relance du nucléaire dans le pays, Great British Nuclear, est ainsi « en discussions préliminaires avec Hitachi, propriétaire de terres à Wylfa, à Anglesey (…) pour lui acheter le site afin d’y bâtir une centrale » nucléaire avec un nouveau partenaire privé, affirme le quotidien financier FT.

[…] Un précédent projet, gelé depuis 2019 et porté par le géant industriel japonais Hitachi, devait déjà aboutir à la construction d’une centrale à Wylfa. Alors composée de deux réacteurs, elle devait disposer d’une capacité de production de près de 3 gigawatts, assurant 6% des besoins actuels en électricité du pays. Mais ces coûts étant jugés trop importants par l’industriel, décision avait été prise de mettre le projet en stand-by. Un an plus tard, faute d’accord financier avec le gouvernement britannique, le conglomérat industriel japonais y avait même définitivement renoncé. Pour rappel, deux précédentes centrales avaient fonctionné sur l’île à partir des années 1970, avant leur fermeture au milieu des années 2010.

Le projet a cette fois plus de chance d’aboutir. Le gouvernement britannique a en effet lancé en janvier une « feuille de route » en faveur du nucléaire. Objectif : « mettre au point la plus forte expansion du secteur en 70 ans, en simplifiant la réglementation et raccourcissant les processus pour bâtir de nouvelles centrales électriques » nucléaires, a rappelé l’exécutif ce lundi. […]

La Tribune
Sites électronucs anglais, Google Earth, capture d’écran

Mardi 13/2, 14h00

Turquie.

La police antiterroriste turque a arrêté un citoyen russe travaillant dans une centrale nucléaire en construction au cours d’une enquête sur le groupe État islamique (EI), ont déclaré des sources de sécurité mardi.

Le suspect a été surpris en train de travailler sous une fausse identité à la centrale nucléaire d’Akkuyu, construite par le conglomérat russe Rosatom dans la province méditerranéenne de Mersin, ont ajouté les sources.

La police de Mersin a déclaré qu’un tribunal turc avait officiellement arrêté le ressortissant étranger, sans préciser la nationalité du suspect ni donner plus de détails sur l’opération.

Les forces de sécurité turques multiplient leurs opérations contre le groupe État islamique. […] Le mois dernier, un citoyen turc a été tué par deux tireurs de l’État islamique dans l’église catholique Santa Maria à Istanbul. La police turque a arrêté deux suspects.

Boursorama (d’après Reuters)

Mardi 13/2, 13h55

Caillasse (suite).

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Olaf est pressé

Mardi 13/2, 11h20

Arménie.

Au moins quatre soldats arméniens ont été tués et un autre blessé mardi matin dans des affrontements frontaliers avec des militaires azerbaïdjanais, selon un bilan annoncé par le ministère de la Défense d’Arménie. «Des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu (…) sur les positions arméniennes à proximité de Nerkin Hand», un village dans la région sud de Syunik, frontalière à la fois de l’Azerbaïdjan et de l’enclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan, a indiqué le ministère arménien de la Défense dans un communiqué.

[…] Cet incident intervient peu après la réélection à la tête de l’Azerbaïdjan d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies dans ce pays riche en hydrocarbures. L’homme fort de Bakou, âgé de 62 ans, surfe sur sa victoire militaire contre les habitants du Haut-Karabakh. En septembre 2023, l’armée azerbaïdjanaise, à la faveur d’une offensive éclair, a pris entièrement le contrôle de cette enclave montagneuse peuplée d’Arméniens et autoproclamée république, poussant à la fuite des dizaines de milliers d’habitants. […]

Le Figaro

Mardi 13/2, 11h15

Starlink (suite).

L’armée russe commence à utiliser de manière « systémique » le service de communication par satellites Starlink, conçu par la société SpaceX du milliardaire américain Elon Musk, dans les territoires qu’elle occupe en Ukraine, accuse à nouveau la direction du renseignement du ministère de la défense ukrainien (GUR)

« Dans une interception radio récente, les occupants russes discutent des possibilités d’acquisition d’un terminal de communication par satellite Starlink », a déclaré l’agence sur Telegram, ajoutant que, selon l’un des occupants, « les “Arabes” [les terminaux seraient achetés à Dubaï] apportent tout : câbles, Wi-Fi, routeur… », et le coût d’achat d’un appareil Starlink est de 200 000 roubles [2 034 euros].

Le Kremlin et Elon Musk ont formellement démenti les accusations de Kiev. […]

Le Monde

Mardi 13/2, 11h10

Narratif russe : trucs historiques (suites).

Anton Alikhanov, gouverneur de l’enclave russe de Kaliningrad, a déclaré lundi que le philosophe allemand du XVIIIe siècle Emmanuel Kant, qui a passé toute sa vie dans la région, avait un « lien direct » avec la guerre en Ukraine, selon le média local RuGrad.

S’exprimant lors d’une conférence à Svetlogorsk, Alikhanov a déclaré qu’il était impossible de discuter des « idées profondes » à Kaliningrad sans mentionner Kant. « Je veux montrer qu’Emmanuel Kant, né ici il y a près de 300 ans, a un lien presque direct avec le chaos mondial […] auquel nous sommes confrontés aujourd’hui. De plus, il a un lien direct avec le conflit militaire en Ukraine », a déclaré le gouverneur.

Selon Alikhanov, c’est la philosophie allemande, dont « l’impiété et l’absence de valeurs supérieures » ont commencé avec Kant, qui a créé la « situation socioculturelle » qui a conduit, entre autres, à la Première Guerre mondiale. […]

Meduza, traduction automatique

[…] Mais un géographe y verra le signe d’une vieille rancœur. Emmanuel Kant, comme le relève lui-même Alikhanov, est né à Kaliningrad en 1724 et est mort dans cette même ville alors appelée Königsberg en 1804. Car, à l’époque, cette enclave n’était pas russe, mais constituait le versant oriental de la Prusse, région fortifiée par les chevaliers teutoniques dès le 13e siècle. Ce n’est qu’en 1945 que l’Armée rouge conquit ce territoire que l’URSS annexa. Si l’on suivait le raisonnement tenu par Vladimir Poutine lors de son interview face à Tucker Carlson, le caractère russe de l’enclave de Kaliningrad, où la population a été très majoritairement prussienne jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, pourrait être jugé «artificiel», comme il le dit de l’Ukraine.

[…] À moins qu’il s’agisse d’une référence plus ou moins volontaire au roman Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, se hasarde auprès du Figaro une fine connaisseuse de l’écrivain russe ? «Bravo ! Vous venez de répéter exactement l’argument de ce vieil agité d’Emmanuel [Kant]. Il a détruit de fond en comble les cinq preuves [de l’existence de Dieu]», s’exclame «le Professeur», étranger se disant historien, derrière lequel se cache en réalité le diable dans l’œuvre écrite entre 1927 et 1940. «’ Votre Kant, avec ses preuves, je l’enverrais pour trois ans aux îles Solovki, Moi !’ [archipel au nord de la Russie, en mer Blanche, lieu d’emprisonnement et d’exil, ancêtre du Goulag, NDLR] lança soudain Ivan Nikolaïevitch , tout à fait hors de propos. Mais l’idée d’envoyer Kant aux Solovki, loin de choquer l’étranger, le plongea au contraire dans le ravissement.»

[…] Que cette prétention universaliste [de Kant] soit aujourd’hui jugée «impérialiste» ici ou là, sans doute aussi. Mais la guerre en Ukraine n’a certainement rien de kantien. Le philosophe de Königsberg écrivait dans Vers la paix perpétuelle que «la violation du droit en un seul lieu de la terre est partout ressentie». Nous en sommes bien loin, en Ukraine ou ailleurs. Au contraire, plus que jamais, dans chaque région du monde, des récits divergents voire conflictuels émergent. À travers l’espace et même le temps, une vérité à Königsberg devient un mensonge à Kaliningrad, et vice versa. […]

Le Figaro

Lundi 12/2, 18h10

Autriche.

La ministre autrichienne de l'action climatique et de l'énergie, Leonore Gewessler, s'exprime lors d'une conférence de presse à Vienne, en Autriche, le 17 octobre 2023. REUTERS/Leonhard Foeger

Face aux importations de gaz russe qui restent élevées alors que la guerre en Ukraine fait rage, l’Autriche cherche à prendre des mesures plus radicales, notamment en mettant fin au contrat à long terme de la société énergétique OMV pour acheter du gaz à Gazprom, le ministre autrichien de l’Energie. a déclaré lundi.

Ayant longtemps cherché à maintenir des liens étroits avec la Russie voisine, l’Autriche a cherché à mettre fin à sa dépendance de plusieurs décennies à l’égard du gaz russe abordable peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, se démenant pour trouver des fournisseurs alternatifs.

Alors que des dirigeants politiques comme la ministre de l’Energie Leonore Gewessler des Verts répétaient que Moscou n’était plus un partenaire fiable, la compagnie pétrolière en partie publique OMV indique clairement qu’elle continuera à acheter du gaz à Gazprom dans le cadre d’un contrat qui court jusqu’en 2040.

Lors d’une conférence de presse convoquée avec un préavis d’un jour, Gewessler a déclaré que les importations de gaz de l’Autriche ont en fait augmenté en décembre pour atteindre un nouveau record de 98% contre 76% le mois précédent, même si le volume total des importations a légèrement diminué.

« Le marché et les sociétés énergétiques qui en font partie ne remplissent pas suffisamment leur responsabilité de réduire suffisamment la dépendance à l’égard du gaz russe », a déclaré Gewessler. « La diversification de nos importations de gaz progresse beaucoup trop lentement. »

[…] « Nous devons nous préparer à sortir des contrats à long terme d’OMV », a-t-elle déclaré.

OMV a publié un communiqué affirmant que le gaz russe n’est pas soumis à des sanctions dans l’Union européenne et que divers pays l’importent, ajoutant : « Si les législateurs souhaitent abandonner le gaz russe, il faut d’abord créer une base juridique pour cela ». […]

Reuters, traduction automatique

Lundi 12/2, 18h05

Faux sites d’infos.

Fin novembre 2023, un compte X se présentant comme celui d’un journaliste prénommé Jules Vincent, publie sur le réseau social un long message écrit et audio qui accuse l’Ukraine de vendre des terres au fils du milliardaire George Soros pour l’enfouissement de déchets toxiques. En réalité, Jules Vincent ne semble pas exister, s’exprime avec un accent non identifié et prétend à tort appartenir à une association de journalistes pigistes. Mais qu’importe, puisque dans les jours qui suivent, son message est repris par une litanie de sites et acteurs identifiés comme relayant régulièrement la désinformation russe et des théories conspirationnistes.

L’un de ces sites est une publication francophone, Pravda-fr.com, qui fait aujourd’hui l’objet d’une dénonciation par les autorités françaises. Dans un rapport publié lundi 12 février, Viginum, le service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères placé auprès du premier ministre, met au jour un réseau surnommé « Portal Kombat » par les enquêteurs, et constitué de 193 faux sites d’information visant aussi bien les populations ukrainiennes que des Etats européens, dont la France, l’Allemagne et la Pologne. L’existence de ce réseau devait d’ailleurs être discutée lundi après-midi à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), dans le cadre d’une rencontre entre les ministres des affaires étrangères des trois pays.

Le prestataire de services, dont l’identité est en cours de vérification, serait installé en Russie. « Portal Kombat est la petite partie émergée d’un iceberg de désinformation, en lien avec l’expansion des sites numériques et l’explosion des réseaux sociaux », dit une source officielle française.

[…] Ces sites reprennent systématiquement les informations et articles de médias officiels comme l’agence TASS ou encore RT, mais ils amplifient aussi intensivement les messages des autres sites et des chaînes Télégram largement connues comme des canaux relayant au quotidien les narratifs favorables à la Russie. « Les articles diffusés servent principalement à la couverture du conflit en Ukraine, en présentant, d’une part, positivement l’invasion russe aux populations occidentales, et en dénigrant, d’autre part, l’Ukraine et ses dirigeants, régulièrement présentés comme “corrompus”, “nazis” ou “incompétents” », lit-on dans le rapport de Viginum.

[…] Pour quel effet ? Comme le souligne le rapport de Viginum, l’audience de ces sites semble très limitée : « selon l’outil SimilarWeb, la moyenne du trafic sur ces cinq portails [de l’écosystème Pravda] durant le mois de novembre 2023 était d’environ 31 000 visites ; celui ciblant la France étant par ailleurs le moins visité. » Un schéma qui n’est pas sans rappeler la difficulté d’autres sites identifiés dans des campagnes de propagande prorusse en Europe qui peinent à obtenir une réelle visibilité.

Si le réseau « Portal Kombat » ne brille pas par sa viralité, il représente néanmoins un exemple de plus de l’écosystème complexe qui sert aujourd’hui au blanchiment des narratifs prorusses, aussi bien auprès des populations russophones qu’européennes. […]

Le Monde

Lundi 12/2, 18h00

Trumpettes.

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Trump et l’OTAN

[…] Le sénateur républicain Lindsey Graham a défendu les propos de Trump dans une interview accordée au New York Times.

« Tout ce que je peux dire, c’est que lorsque Trump était président, personne n’a envahi qui que ce soit. Je pense que le but ici est, à sa manière, de faire payer les gens », a déclaré Graham.

Graham a exprimé ouvertement son soutien public à l’Ukraine et à l’OTAN, mais a également soutenu sans faille l’ancien président.

« Je n’ai aucune inquiétude, car (Trump) a déjà été président. Je sais exactement ce qu’il a fait et ce qu’il fera avec l’alliance de l’OTAN », a déclaré à CNN le sénateur républicain Marco Rubio.

[…] D’autres défenseurs de Trump ont souligné que la première agression militaire de la Russie contre l’Ukraine en 2014 et l’invasion à grande échelle en 2022 se sont produites sous des présidents démocrates.

« La force, et non la faiblesse, dissuade l’agression. La Russie a envahi l’Ukraine à deux reprises sous (les présidents) Barack Obama et Joe Biden, mais pas sous Donald Trump », a déclaré le sénateur républicain Tom Cotton, connu pour ses positions bellicistes en matière de politique étrangère.

D’autres ont considéré cette déclaration comme un nouvel exemple du penchant de Trump pour l’hyperbole, mais ont déclaré qu’elle ne se traduisait pas nécessairement par de véritables plans politiques.

Trump a autorisé la livraison de missiles antichar Javelin à l’Ukraine alors qu’il était président, une décision qu’Obama a refusé de prendre. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Lundi 12/2, 17h50

Caillasse allemande.

Rheinmetall souhaite développer massivement la production d’obus d’artillerie dans les années à venir. « Nous sommes en train de doubler, voire de tripler, nos capacités de poudre sur certains sites, comme celles nécessaires aux charges propulsives pour les obus d’artillerie », a déclaré Armin Pappberger, PDG de Rheinmetall, au Handelsblatt.

Afin de pouvoir produire davantage d’équipements militaires, Rheinmetall construit actuellement une nouvelle usine de munitions à Unterlüß, en Basse-Saxe. Le projet devrait coûter environ 300 millions d’euros. Le chancelier fédéral Olaf Scholz et le ministre de la Défense Boris Pistorius (tous deux SPD) sont attendus aujourd’hui à l’inauguration symbolique de la centrale.

Des manifestations ont eu lieu dans la matinée devant l’usine projetée à Unterlüß. Selon un porte-parole de la police, de nombreuses personnes ont tenté de bloquer les routes d’accès ; Les agriculteurs équipés de tracteurs sont également en mouvement. La police parle d’environ 300 tracteurs et 400 manifestants.

[…] Selon Papperberger, patron de Rheinmetall, la poudre constitue « actuellement le plus gros goulot d’étranglement » dans la production de grenades. Son entreprise augmente donc considérablement sa production en Allemagne et en Espagne. Une nouvelle usine de poudre en Roumanie devrait également être achevée l’année prochaine. Rheinmetall produira alors des quantités suffisantes pour approvisionner l’Europe, a précisé le dirigeant. « Au total, nous souhaitons produire jusqu’à 700 000 obus d’artillerie par an d’ici 2025. »

[…] Le patron de Rheinmetall, Pappberger, souhaite doubler le chiffre d’affaires de son entreprise pour le porter à 20 milliards d’euros d’ici sept à huit ans. Pour pouvoir jouer sur le marché international et pouvoir rivaliser avec les entreprises de défense américaines, la taille est nécessaire.

[…] Les actions de Rheinmetall ont atteint un niveau record après les commentaires de Pappberger. Il a déjà augmenté d’environ 20 pour cent depuis le début de l’année. D’autres valeurs du secteur de la défense en ont également profité : les actions Hensoldt et Renk sont devenues nettement plus chères. Il y a quelques jours, l’entreprise d’armement Renk s’est introduite avec succès en bourse. […]

Tagesschau, traduction automatique

Lundi 12/2, 17h45

Estonie.

L’Estonie continuera à construire une ligne de défense à sa frontière avec la Russie, malgré les assurances du président russe Vladimir Poutine selon lesquelles il n’a pas l’intention d’attaquer la Pologne ou les États baltes.

C’est ce qu’a déclaré le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, écrit Tagesschau [lien générique]. Pevkur a averti qu’on ne pouvait pas faire confiance aux déclarations de Poutine, rappelant qu’il avait catégoriquement nié une telle intention quelques jours avant l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.

« Nous ne modifierons pas nos plans simplement parce que Poutine a accordé une interview à un journaliste. Croyez-vous Vladimir Poutine après ce qu’il a dit et comment il s’est comporté au fil des années ? », a-t-il demandé.

Le ministre a noté que l’Estonie accroît sa préparation « et c’est ce que tout le monde devrait faire ». […]

Unian, traduction automatique

Lundi 12/2, 17h40

Narratif russe : terres historiques.

Le président de la Mongolie de 2009 à 2017, Tsakhiagiin Elbegdorj, a réagi à l’entretien scandaleux du dirigeant russe Vladimir Poutine avec le propagandiste américain Tucker Carlson. Le président russe a justifié l’agression contre l’Ukraine par les « terres historiques de la Russie » .

Elbegdorj a écrit sur X (Twitter) sur les terres historiques de la Mongolie et a même montré une carte.

photo twitter.com/elbegdorj

« Ne vous inquiétez pas. Nous sommes une nation pacifique et libre », a signé Elbegdorj sur ces cartes. […]

Unian, traduction automatique

Une association de défense de l’esprit du mamouth nous a contacté pour signaler qu’elle revendiquait à peu près tout le continent au titre de terres historiques. Elle manque simplement de membres actifs pour défendre son point de vue.


Lundi 12/2, 16h25

Ca flotte où ça vibre.

Un schéma montrant le couplage de la technologie FSIS avec un SMR (Image : JAEA)

Une équipe dirigée par l’Agence japonaise de l’énergie atomique a conclu une série de tests de démonstration à grande échelle pour un nouveau système d’isolation sismique flottant innovant destiné à être associé à de petits réacteurs modulaires pour permettre la faisabilité d’un site, y compris dans des zones de forte sismicité.

La série de tests, qui s’est déroulée du 29 janvier au 9 février, a utilisé une maquette à l’échelle 1/15 de la structure d’une centrale à petit réacteur modulaire (SMR) (mesurant 9 mètres de longueur, 3 mètres de largeur et 5 mètres de hauteur). flottant dans un réservoir d’eau monté sur la plus grande table vibrante du monde, exploitée par l’Institut national de recherche sur les sciences de la Terre et la résilience aux catastrophes (NIED) à Miki City, préfecture de Hyogo, Japon.

[…] La technologie japonaise du système d’isolation sismique flottant (FSIS) se concentre sur l’utilisation d’une série de cavités d’air pour l’amortissement de la réponse sismique et d’orifices associés pour la dissipation de l’énergie du mouvement sismique en tant qu’isolateurs sismiques dans une plate-forme structurelle couplée à la base d’une centrale SMR qui flotte dans une piscine d’eau. JAEA affirme qu’il s’agit d’un système passif dont la conception s’adapte à un large éventail de conditions sismiques du site et est capable de réduire la réponse sismique du SMR apparié dans les directions horizontale et verticale.

[…] La JAEA affirme que le système offre une isolation sismique si efficace et omnidirectionnelle qu’il devrait entraîner une augmentation de la marge de conception et une meilleure normalisation de la conception pour un SMR, car l’amortissement sismique permettra à une conception de couplage réacteur/isolation sismique unique d’être sûre contre les risques sismiques, même pour sites présentant des conditions de conception sismiques difficiles.

World Nuclear News, traduction automatique

J’imagine que la piscine est elle-même insensible aux séismes.


Lundi 12/2, 12h30

Slavutych.

« INUDECO. L’énergie nucléaire : les défis de sécurité en temps de guerre »

La conférence a pour but d’aborder les problèmes et les perspectives, d’augmenter le niveau d’efficacité de la recherche scientifique et pratique et d’établir une coopération et un échange d’expériences sur le déclassement des installations nucléaires et la restauration de l’environnement. Dans le contexte des catastrophes d’origine humaine à Tchernobyl et Fukushima, les défis d’aujourd’hui sont la réintégration des territoires et l’adaptation sociale des victimes, la restauration de l’environnement.

[…] La conférence de l’INUDECO se tient traditionnellement dans la ville satellite de la centrale nucléaire de Chornobyl, Slavutych, du 24 au 26 avril [cette année].

Inudeco, traduction automatique

Lundi 12/2, 11h20

Echanges de prisonniers : comment ça se passe.

Soldats ukrainiens de retour de captivité russe, immédiatement après l'échange de prisonniers dans la région de Soumy, à la frontière avec la Russie, dans la nuit du 8 février 2024. Sasha Maslov pour la Libération

Les échanges de prisonniers de guerre obéissent tous à la même scénographie. Nuit noire ou premières lueurs du jour. No man’s land ou pont entre deux frontières, l’idée est de trouver un endroit neutre, un entre-deux apte à conforter chaque camp dans sa certitude qu’il est maître de la situation. Uniformes de prisonniers mêlés aux uniformes de soldats et officiers. Colonne de véhicules avançant au pas, il ne s’agirait pas de ruiner, par un coup de frein ou d’accélération intempestif, les efforts de plusieurs jours voire semaines ou mois. Tension maximale, on pourrait entendre un flocon de neige ou une goutte de pluie se poser sur le sol. Et pourtant, chacun de ces échanges est unique. Car l’humain est au centre de l’affaire. On sent presque physiquement la peur, l’excitation, la joie, l’appréhension, la douleur suinter de ces hommes hagards qui s’apprêtent à retrouver la liberté, ou presque, après des jours de privation, d’enfermement et parfois de torture.

Le récit que nous publions d’un échange de prisonniers à la frontière entre Russie et Ukraine est incroyable car ces opérations ne se déroulent jamais sous les yeux des journalistes. Nos envoyés spéciaux ont eu la chance inouïe d’y assister et de parler avec certains détenus. Il y a cet Ukrainien d’Avdiivka qui apprend que sa ville est devenue un champ de ruines, cet autre qui n’a plus personne à appeler, ses proches vivant sous occupation russe dans le Donbass et plusieurs d’entre eux étant morts, ce troisième qui a écrit en captivité un poème, Berceuse pour un ours, s’inspirant de la tragédie du théâtre de Marioupol où plusieurs centaines de civils sont morts sous les bombes russes en 2022. Et puis il y a ces Russes, qui savent qu’à peine rentrés chez eux ils seront renvoyés à la guerre, certains ont déjà été échangés deux ou trois fois. Les Ukrainiens leur expliquent qu’ils peuvent les garder prisonniers s’ils préfèrent. En gros c’est la prison ou la guerre et sans doute la mort. Pour eux, il n’y a pas d’entre deux possible.

Libération

Les cieux sont d’encre, au-dessus de cette petite route mal carrossée qui s’enfonce dans les confins orientaux de la région de Soumy, en direction de la Russie. Le convoi de bus, encadré d’une quinzaine d’ambulances, camionnettes de police et pick-up militaires, avale les bourgades une à une. Dans l’obscurité, les fenêtres des habitations les plus proches réverbèrent la lueur bleue et rouge des gyrophares, alertant les habitants d’un événement sortant de l’ordinaire. A l’approche de la frontière, où plus personne ne s’aventure si ce n’est les soldats, la neige glacée se fait plus épaisse et plus dure. La colonne ralentit et se gare à un élargissement, ressemblant vaguement à une intersection. Le sol crisse sous les pas. Il fait -2°C, pourtant on dirait qu’il fait -20°C. Interdiction absolue de marcher hors du goudron : tout alentour est truffé de mines.

Ici c’est toujours l’Ukraine, mais plus vraiment. Un kilomètre zéro, quelque chose d’indéfinissable. Un non-pays. Deux poteaux électriques dessinés par les phares marquent le début d’un no man’s land que les drones suicides et bombes russes survolent régulièrement pour ensuite se fracasser sur les petites villes de la région de Soumy, pourtant loin des théâtres principaux de la guerre. C’est là, quelque part entre Soumy et Belgorod, que va se dérouler ce jeudi soir un chassé-croisé soigneusement orchestré entre 100 prisonniers de guerre russes, répartis dans quatre autobus, aux fenêtres occultées par des vieux rideaux, et 100 [prisonniers ukrainiens] […]

Libération

Lundi 12/2, 10h45

Moldavie.

Le 11 février, les autorités moldaves ont découvert des fragments d’un drone de type Shahed dans la zone frontalière entre la Moldavie et l’Ukraine, peu de temps après une frappe de drone russe contre l’oblast d’Odessa, a rapporté la police des frontières moldave.

Les forces russes ont lancé trois vagues de drones « kamikaze » contre l’oblast d’Odessa dans la nuit du 9 au 10 février, ciblant les infrastructures portuaires d’Odessa et du Danube dans le district d’Izmail. Quatre personnes auraient été blessées.

Chisinau soupçonne que le drone trouvé sur son territoire a été abattu par les défenses ukrainiennes lors de l’attaque des 9 et 10 février.

[…] Auparavant, des frappes de drones russes contre l’oblast d’Odessa avaient conduit à la découverte de débris de drones également sur le sol roumain à l’automne 2023. En réponse, Bucarest a mis en place des mesures de sécurité supplémentaires dans la région frontalière, notamment la construction d’abris et de systèmes de défense aérienne. Des avions de combat turcs F-16 stationnés en Roumanie ont décollé lors de l’attaque russe sur l’oblast d’Odessa les 9 et 10 février.

The Kyiv Independent, traduction automatique

Lundi 12/2, 10h40

Orbanovitch a dit.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que l’Ukraine devrait rester une « zone tampon » entre la Russie et l’Occident, les alliés donnant au pays des garanties de sécurité mais ne l’acceptant pas dans l’UE ou l’OTAN.

[…] « Que cela nous plaise ou non, que cela plaise ou non aux Ukrainiens, l’Ukraine est sur la carte là où elle se trouve. La meilleure perspective serait de former une zone tampon entre la Russie et l’Occident, avec des garanties de sécurité, bien sûr. » Orban a déclaré lors d’un débat avec l’ancien chancelier autrichien Wolfgang Schussel, selon un extrait de la conversation publié par Die Presse le 11 février.

« Si cela échoue, l’Ukraine perdra son territoire. Les Russes détruiront l’Ukraine encore et encore. La Russie n’acceptera jamais à ses portes un membre de l’UE et de l’OTAN comme l’Ukraine. Jamais. »

Dans le même temps, Orban estime que l’OTAN aurait dû entamer des négociations d’adhésion avec l’Ukraine lors du sommet de Bucarest en 2008, « alors que la Russie était trop faible pour bloquer l’expansion de l’OTAN qui incluait également l’Ukraine ».

« Nous n’avons pas réussi à mener à bien les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Géorgie, perdant ainsi les perspectives de l’Ukraine en tant que futur membre de l’Union européenne et de l’OTAN », a-t-il déclaré.

La Hongrie s’est opposée à plusieurs reprises à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’Union européenne et a bloqué le soutien financier de l’UE à l’Ukraine. Orban a précédemment déclaré que l’Ukraine était un État financièrement « inexistant » et « n’est plus souverain » en raison de sa « dépendance » à l’égard du soutien international. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Lundi 12/2, 10h30

OTAN (suite).

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Trump, ennemi de l’OTAN

[…] A ce stade, Donald Trump ne prône pas un retrait pur et simple de son pays de l’OTAN, qui nécessiterait une législation spécifique du Congrès ou une majorité des deux tiers au Sénat. Mais il prépare l’opinion publique, il affaiblit l’Alliance et met ses membres sous tension, tout en confortant Vladimir Poutine dans sa stratégie : le temps jouerait pour Moscou. Incapables jusqu’à présent d’envisager de façon concrète un nouveau mandat Trump, les Européens sont pourtant les premiers concernés par ces déclarations.

[…] « Les Européens sont dans un état de panique avancée, et c’est justifié, estime Tara Varma, chercheuse invitée à la Brookings Institution. Ils doivent en tirer trois conclusions : Trump ne croit pas aux organisations multilatérales ; ensuite, il ne les protégera pas s’il est élu ; enfin, il encourage Poutine à les envahir, ce qui constitue un changement de paradigme par rapport à 2016. A huit mois de l’élection, il affaiblit déjà l’OTAN. Le niveau de danger dans lequel Trump met les Européens est une vraie escalade. Ils doivent être en mesure de se défendre eux-mêmes et d’aborder sérieusement ce qu’on discute depuis longtemps, l’autonomie stratégique, c’est-à-dire la nécessité de construire des capacités et de diversifier le réseau des partenaires. » […]

Le Monde
Photo AP/Sergei Grits

[…] L’ancien premier ministre conservateur Alexander Stubb a remporté dimanche la présidentielle en Finlande avec 51,6 % des suffrages, dans un scrutin marqué par les tensions avec la Russie voisine depuis l’adhésion du pays à l’OTAN. « Je veux que la Finlande soit au cœur de l’OTAN, a déclaré M. Stubb aux journalistes après sa victoire. Nous sommes un fournisseur de sécurité, pas un consommateur de sécurité. Notre adhésion à l’OTAN n’est pas limitée. Nous avons l’une des défenses les plus solides d’Europe et nous sommes un atout pour la sécurité au sein de l’OTAN. » […]

Le Monde

Dimanche 11/2, 23h55

OTAN.

[…] Depuis des années, Trump décrit de manière inexacte le fonctionnement du financement de l’OTAN. L’OTAN a pour objectif que chaque pays membre consacre au moins 2 % de son produit intérieur brut à la défense, et la plupart des pays n’atteignent pas cet objectif. Mais le chiffre est une ligne directrice et non un contrat contraignant, et il ne crée pas de « factures » ; les pays membres n’ont pas manqué de payer leur part du budget commun de l’OTAN pour faire fonctionner l’organisation. […]

CNN, traduction automatique

Dimanche 11/2, 23h45

Finlande (suite).

Le candidat à la présidence du Parti de la coalition nationale (PCN), Alexander Stubb (à gauche), et le candidat soutenu par le Parti vert, Pekka Haavisto, lors d’une soirée électorale à l’hôtel de ville d’Helsinki, en Finlande, le 11 février 2024. HEIKKI SAUKKOMAA / AP

L’ancien premier ministre conservateur, Alexander Stubb, a remporté, dimanche 11 février, l’élection présidentielle en Finlande face à son rival, Pekka Haavisto, dans un scrutin marqué par les tensions avec la Russie voisine depuis l’adhésion du pays à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN).

[…] La différence entre les candidats, tous deux libéraux, se joue notamment sur la question du stockage et du transport des armes nucléaires en Finlande. M. Haavisto ne veut pas les autoriser, bien que, en tant que membre de l’OTAN, le pays nordique se doit de participer aux exercices relatifs à la politique nucléaire de l’Alliance. M. Stubb a quant à lui estimé que le pays ne devait exclure « aucune partie » de la politique de dissuasion nucléaire de l’OTAN.

Le Monde

Dimanche 11/2, 20h20

Zapo.

Une vue de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, contrôlée par la Russie, dans le sud de l'Ukraine, le 15 juin 2023. Photo par OLGA MALTSEVA/AFP via Getty Image

[…] Après l’annexion illégale de la région de Zaporizhzhia en octobre 2022, le personnel ukrainien travaillant pour Energoatom et qui ne s’était pas aligné sur la Russie a été soumis à une passeportation forcée et à une contrainte constante pour signer des contrats de travail avec Rosatom. Certains ont cédé, d’autres ont fui, d’autres encore ont résisté. Le 25 janvier, dans un rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies, Grossi a déclaré que « nous opérons avec un personnel considérablement réduit, soumis à une pression psychologique sans précédent – ​​qui, malgré l’arrêt des réacteurs, n’est pas durable ».

Le 1er février, l’AIEA a été informée que tous les employés restants du ZNPP qui n’avaient pas accepté la citoyenneté russe et qui étaient toujours des employés d’Energoatom étaient exclus de l’usine. Les occupants russes ont déclaré aux inspecteurs sur place : « Il y a suffisamment de personnel certifié dans l’usine et tous les postes sont entièrement pourvus. »

Selon l’AIEA, l’usine ne dispose que de 39 % de son effectif, avec 4 500 travailleurs et 940 candidatures en cours d’examen. Les occupants russes ont fermé la soi-disant « route de la vie » entre Vasyivka et Kamyanske en décembre 2022 et ne l’ont jamais rouverte. Pour les salariés d’Energoatom et leurs familles, désormais sans emploi et souhaitant quitter les territoires occupés, cela nécessitera un voyage à travers la Russie, où ils risquent d’être filtrés, interrogés et arrêtés. […]

Ukrainska Pravda, traduction automatique

Dimanche 11/2, 19h10

Election présidentielle en Finlande.

L’ancien Premier ministre conservateur Alexander Stubb, arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 27,2% des voix, fait face au second tour à Pekka Haavisto, membre des Verts qui se présente en indépendant (25,8%). Le taux de participation avait atteint 75% le 28 janvier.

Le paysage géopolitique mouvant de l’Europe et le nouveau rôle de la Finlande en tant que 31e membre de l’Otan seront au centre des préoccupations du nouveau président. Ses pouvoirs sont plus limités que le Premier ministre mais il dirige la politique étrangère en étroite coopération avec le gouvernement et est commandant suprême des forces armées.

« Le fait que nous venons d’adhérer à l’Otan revêt une importance considérable » car la façon dont elle va se déployer en Finlande « sera en grande partie une tâche pour le nouveau président », relève Theodora Helimaki, chercheuse en sciences politiques à l’université de Helsinki.

D’autant que les deux candidats en lice « sont les plus expérimentés en termes de politique étrangère », ajoute-t-elle. Un sondage réalisé par le quotidien Helsingin Sanomat, publié lundi, crédite Stubb de 54% des intentions de votes contre 46% pour Haavisto. […]

La Libre

Dimanche 11/2, 13h30

Contrefaçons.

Voilà un constat et des propos qui n’ont rien de rassurant. Le 30 janvier 2024, Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), présentait ses vœux à la presse. L’occasion pour lui de révéler qu’en 2023, 43 situations de falsifications ou de contrefaçons ont été dénombrées au sein du parc nucléaire national.

Un nombre loin d’être négligeable, au-dessus de la moyenne de ce que l’ASN a l’habitude de constater depuis la mise en place de son nouveau processus de contrôle. Bernard Doroszczuk a expliqué que ces fraudes pouvaient être vraiment variées et avaient notamment concerné :

  • des résultats d’essais modifiés dans le but d’être déclarés « conformes » ;
  • la découverte par les exploitants, lors d’essais complémentaires, « que les puces [électroniques] n’étaient pas câblées de façon conforme ». […]

[…] De ce fait, pour Bernard Doroszczuk, « il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, surtout dans un domaine aussi sensible » que l’énergie nucléaire. La crainte du président de l’ASN : que cette course à l’atome désirée par l’exécutif ne provoque une hausse d’actes de falsifications volontaires à l’avenir.

[…] Bernard Doroszczuk a indiqué, avec regret, qu’il existait « un manque de rigueur dans la totalité de la chaîne de sous-traitance ». Cette remarque implique donc que cette « surveillance en cascade » est loin d’être efficace. Avec ce détail pointé du doigt par le patron de l’ASN : certains fournisseurs conçoivent des équipements sans même savoir qu’ils vont être utilisés dans l’industrie nucléaire !

Un rappel s’impose dès lors : il faut que les « exigences à respecter » soient connues et maîtrisées par l’ensemble de la chaîne. Cela paraît quand même être une base indispensable pour ce secteur de pointe comme le nucléaire. Selon Bernard Doroszczuk, « c’est possible, mais il faut se mobiliser ». La sécurité énergétique française, présente et future, en est à ce prix. […]

Choisir

Dimanche 11/2, 11h20

Incendie à la centrale de Chinon.

Avec des flammes de plus de dix mètres, des témoins décrivent un incendie spectaculaire qui s’est produit vers 2 h 40, dans la nuit de vendredi à samedi 10 février 2024, à la centrale nucléaire de Chinon.

« Le transformateur principal de l’unité de production numéro 3, situé hors zone nucléaire, a pris feu », indique EDF dans un communiqué mis en ligne ce samedi matin. L’arrosage automatique de secours s’est mis en route pour éteindre l’incendie et les équipes d’intervention de la centrale ont été alertées. « Elles se sont immédiatement rendues sur place et conformément aux procédures, les secours extérieurs ont été appelés. »

[…] La gendarmerie avance « un problème électrique » à l’origine du sinistre. Elle assure qu’il n’y a pas eu de conséquences pour les habitations alentour. EDF ajoute qu’aucun rejet dans l’environnement n’a été réalisé. « L’eau utilisée pour l’extinction du feu a été collectée par le réseau de collecte des eaux pluviales du site. » Réseau, qui a été isolé « à titre préventif ». […]

La Nouvelle République

Dimanche 11/2, 10h55

Dérive des continents (suite).

Cartoon Movement, Maarten Wolterink, Les petits assistants de Poutine
Les États-Unis aident vraiment Trump en espérant que Poutine attaquera l’Europe et Tucker Carlson donnera à Poutine la possibilité de développer ses horribles idées. (traduction automatique)

L’ancien président américain s’est souvent montré dubitatif, parfois hostile, quant à la poursuite de l’aide américaine à l’Ukraine, et a même menacé de sortir de l’OTAN s’il revenait à la Maison Blanche. Samedi, le candidat à l’élection présidentielle de novembre est allé encore plus loin en déclarant qu’il « encouragerait » la Russie à attaquer tout Etat membre de l’Alliance atlantique qui n’aurait pas respecté ses obligations financières.

Lors d’un meeting en Caroline du Sud, M. Trump a rapporté une conversation avec un des chefs d’Etat de l’OTAN, sans le nommer. « Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : “Si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?” », raconte le milliardaire avant de révéler sa réponse : « Non, je ne vous protégerais pas. En fait je les encouragerais à vous faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes. » […]

Le Monde

Samedi 10/2, 23h30


Samedi 10/2, 23h00

Algorythmes de guerre.

Le constructeur et opérateur de satellites canadien MDA Ltd. (MDA.TO) qui fournit à l’Ukraine des images satellite en temps quasi réel pour suivre les mouvements des troupes russes même la nuit ou à travers la couverture nuageuse, a déclaré mardi le directeur général Mike Greenley.

« Nous pouvons fournir des rapports de renseignement et les gens peuvent déterminer ce qui se passe sur le sol ou en mer à partir de nos images radar », a déclaré Greenley dans une interview sur Zoom. « Il s’agit avant tout de faire ce qu’il faut et d’apporter à l’Ukraine le soutien dont elle a besoin. » […]

Reuters, traduction automatique
Les drones ont joué un rôle crucial pour l’Ukraine dans la lutte contre les chars russes (Anton Petrus/Getty Images)

D’une manière ou d’une autre, la plupart des pays se sont débarrassés de la puissance américaine au cours des trois dernières décennies. La prépondérance de la puissance militaire américaine – qui sous-tendait l’ordre mondial – a produit une hyper-mondialisation. De la garantie des voies maritimes ouvertes et de la liberté de navigation à la protection des câbles sous-marins à fibres optiques et à la conduite d’opérations anti-piraterie, la force navale incontestée de Washington a contribué à créer notre monde interconnecté.

C’est pourquoi l’instabilité actuelle dans la mer Rouge et dans le golfe d’Aden laisse entrevoir une nouvelle réalité. Qu’un acteur « non étatique » puisse mettre en péril de manière imprudente une artère vitale du commerce mondial est surprenant. Il dresse un sombre tableau de la dissuasion dans une sous-région clé adjacente à l’Indo-Pacifique. Le fait que l’Australie participe à l’opération Prosperity Guardian – à des milliers de kilomètres de ses côtes – montre que la sécurité maritime a de vastes connotations. N’oublions pas que l’instabilité se propage rapidement.

Le pénétrant Janan Ganesh souligne l’explosion du nombre d’acteurs « non étatiques » comme un courant réémergeant sur le terrain de jeu mondial. Regardez le groupe Wagner. Laissant de côté l’Afrique, ces mercenaires aidés par la Russie opèrent dans des régions aussi éloignées que l’Amérique latine, entreprenant à plusieurs reprises des opérations clandestines et recourant à la guerre irrégulière.

Ces types de groupes sont énigmatiques, avec leurs activités enveloppées dans le néant du déni. De la Libye à l’Afrique centrale, des groupes comme Wagner ont proliféré. Les vides sécuritaires attirent les acteurs non étatiques comme les vautours vers la viande putride.

Les conflits actuels au Moyen-Orient nous rappellent également l’influence qu’exercent des États fragiles comme l’Iran dans des régions fragmentées. Depuis sa guerre dévastatrice contre l’Irak dans les années 1980, Téhéran a cultivé toute une série de mandataires – depuis les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, le Hamas et les factions chiites en Irak – qui contribuent à renforcer son influence dans la région. Les experts nous rappellent également de ne pas exagérer l’influence de l’Iran ; après tout, sa faiblesse le pousse à repousser les menaces hors de ses frontières. Les mandataires de Téhéran lui ont donc permis d’adopter une approche non interventionniste.

[…] Les avantages asymétriques des acteurs non étatiques prospèrent également dans d’autres domaines. Les entreprises technologiques privées en sont un bon exemple. La constellation Starlink de satellites en orbite terrestre basse d’Elon Musk a permis aux soldats ukrainiens de bénéficier d’une connectivité fiable et de flux de renseignements pour affiner leur guerre de précision.

Et la société canadienne de géo-renseignement MDA fournit à Kiev des images satellite des mouvements des troupes russes sur le territoire ukrainien. Agir avec de telles informations permet de conserver de rares stocks et de réduire les dommages collatéraux. L’essence d’une telle guerre ciblée est de semer le dysfonctionnement de l’autre côté en paralysant les acteurs clés et les nœuds des infrastructures critiques.

Les entreprises axées sur la technologie telles que Palantir ont accéléré le « combat basé sur les données » vers de nouveaux niveaux. Ces sociétés utilisent des modèles d’IA avancés, fonctionnant à partir des données de satellites commerciaux et des réseaux sociaux, pour aider l’Ukraine à neutraliser des cibles difficiles à localiser. Les premiers succès de l’Ukraine dans le ciblage des chars et de l’artillerie russes ont été possibles grâce à Palantir.

Primer AI , une société ukrainienne, a également repensé son service de transcription, de traduction et d’analyse vocale assisté par IA pour intercepter les communications radio russes non cryptées. Compte tenu du rôle croissant de l’intelligence artificielle dans les conflits, certains ont même comparé la guerre en Ukraine à un « laboratoire vivant de guerre par l’IA ».

[…] En termes simples, les théâtres d’Europe et du Moyen-Orient, en proie à des conflits, reflètent la diffusion croissante du pouvoir des acteurs traditionnels vers les acteurs non traditionnels. […]

The Interpreter, traduction automatique
Un soldat de la 110e Brigade de défense territoriale contrôlant un drone de surveillance depuis le sous-sol d'une position non divulguée à Novodarivka, dans la région de Zaporizhzhia. Alex Chan Tsz Yuk-SOPA Images/LightRocket

Il y a un sentiment de malaise lorsque l’écran s’allume. L’enthousiasme, oui, parce qu’on vous montre une nouvelle manière de mener une guerre, en ayant accès à une perspective jusqu’ici fermée à la perception humaine. Mais aussi de la modestie, car l’action se déroule en bas, à des milliers de kilomètres plus bas, et tout le courage et la souffrance du combat sont si lointains qu’ils en perdent presque leur sens humain. Lors d’une récente visite dans les bureaux de Palantir à Londres, j’ai pu constater par moi-même comment fonctionne réellement la technologie de données supérieure de l’entreprise. Depuis, je n’arrête pas de penser à cette expérience.

[…] Palantir, fondée en 2003, a développé ses outils de lutte contre le terrorisme après le 11 septembre et a réalisé un travail considérable pour des agences gouvernementales et des entreprises, même si une grande partie de son travail reste secrète. Elle a été rendue publique en 2020. Mais au cours de ses 20 années d’activité, la question s’est posée de savoir quelle est la capacité de ses systèmes et que pourrait-elle accomplir dans un conflit à grande échelle. Peut-il être efficace dans une guerre entre de grandes armées et avec une plus grande puissance de feu ?

[…] L’écran accroché au mur s’anime avec les images de milliers de satellites en orbite terrestre basse. de Palantir La plateforme MetaConstellation permet à l’utilisateur de charger ces satellites de répondre à une requête spécifique. Imaginez que vous vouliez savoir ce qui se passe à un certain endroit et à une certaine heure dans l’Arctique. Cliquez sur un bouton et MetaConstelation planifiera la bonne combinaison de satellites pour étudier la zone désignée. Remarquablement, le logiciel peut déployer des algorithmes à la source afin que seules les images sur lesquelles les algorithmes trouvent des informations précieuses soient téléchargées, ce qui permet de gagner du temps. C’est un jeu du chat et de la souris : le même logiciel peut vous aider à trouver un intervalle aveugle lorsqu’aucun satellite ne couvre une zone particulière. Ou peut-être pouvez-vous tromper votre adversaire en lui faisant croire qu’il a trouvé un intervalle aveugle en utilisant la technologie des satellites furtifs ou en piratant ses systèmes. De plus en plus, la véritable bataille ne se déroulera pas sur terre ni dans l’espace, mais à l’intérieur du code informatique.

[…] Le cycle de coordination des cibles : trouver, suivre, cibler et poursuivre. À mesure que nous entrons dans l’ère algorithmique, le temps est compressé. Entre le moment où les algorithmes se mettent à détecter leurs cibles et celui où celles-ci sont poursuivies – une terme de l’art en la matière – il ne s’écoule pas plus de deux ou trois minutes. Dans l’ancien monde, le processus pouvait prendre six heures.

[…] Si un résultat particulier échoue, l’ensemble du processus est automatiquement corrigé et amélioré, depuis l’identification de la cible jusqu’à l’appariement des effecteurs, terme faisant référence à la sélection du système d’armes approprié pour une cible et un champ de bataille donnés.

[…] Certaines tranches du processus de ciblage peuvent être considérablement automatisées. Tout comme un algorithme d’apprentissage profond sait reconnaître l’image d’un chien après quelques heures d’apprentissage supervisé, les algorithmes de Palantir peuvent devenir extraordinairement aptes à identifier un centre de commandement et de contrôle ennemi. Vraisemblablement, il existe des centaines, voire des milliers d’indicateurs pour un tel objectif, qui peuvent être classés selon leur pertinence.

[…] Ici, l’Ukraine a réalisé elle-même des avancées remarquables : le logiciel Kropyva permet aux commandants de saisir les coordonnées de la cible dans une tablette, puis la direction du tir et la distance jusqu’à la cible sont calculées automatiquement. Kropyva a été créée en 2014 après la première invasion russe. Le logiciel rappelle Uber dans la mesure où il attribue des cibles à la batterie d’artillerie ou au lanceur de missiles les plus proches.

[…] Alex Karp, PDG de Palantir, a soutenu que « la puissance des systèmes de guerre algorithmiques avancés est désormais si grande qu’elle équivaut à disposer d’armes nucléaires tactiques contre un adversaire avec uniquement des armes conventionnelles ». Palantir n’aurait pas investi des milliards dans le développement de son système s’il ne croyait pas en son pouvoir transformationnel. Karp a été le premier dirigeant d’une grande entreprise occidentale à se rendre à Kiev et à rencontrer Zelensky après l’invasion russe.

[…] L’Ukraine pourrait être la dernière grande guerre menée principalement dans le monde physique. Nous devrions nous préparer au moment où les mondes physique et virtuel changeront de place, où tout ce qui se passe dans le premier pourrait bien sembler tangible et réel uniquement du point de vue de ceux qui ne peuvent pas grimper vers le plan virtuel supérieur. La guerre virtuelle n’est pas une guerre entre soldats, chars ou avions, mais un affrontement entre algorithmes. Ici, la victoire signifie la capacité à construire les règles de base qui déterminent le fonctionnement du monde. […]

Time, traduction automatique

Samedi 10/2, 22h55

Le péché de la fiction.

Andrey Kurkov. Photograph: Isabella De Maddalena/opale.photo

L’écrivain ukrainien Andreï Kourkov dînait avec des amis chez lui à Kiev, le soir du 24 février 2022, lorsque la Russie a lancé son invasion à grande échelle. Quelques heures plus tard, il a été informé que son nom figurait probablement sur une liste russe ciblant des personnalités ukrainiennes de premier plan en vue d’une arrestation, ou pire, et qu’il devait quitter la ville. Alors que Kurkov et son épouse rejoignaient les milliers d’Ukrainiens qui s’emparaient de ce qu’ils pouvaient et se dirigeaient vers l’ouest du pays, il commença une série d’articles, de discours, d’interviews, d’émissions et d’autres interventions – faites dans le pays et à l’étranger – pour expliquer le le sort et la position de ses compatriotes. Il est revenu à Kiev quatre mois après l’invasion, et la ville est restée depuis lors sa base en raison de son rôle continu en tant que l’un des défenseurs les plus connus et les plus assidus d’une Ukraine libre et indépendante.

Kurkov en était à 70 pages d’un nouveau roman lorsque l’invasion a eu lieu, mais il s’est rendu compte que « même si je pouvais produire beaucoup de journalisme, je ne pouvais pas écrire de fiction », dit-il. « L’été dernier, j’ai géré 30 pages supplémentaires, mais j’ai ensuite eu un autre blocage. C’était en quelque sorte un plaisir trop coupable d’écrire de la fiction en temps de guerre. C’était comme quelque chose de péché. Pour écrire un roman, vous devez également vous concentrer sur le monde du roman et non sur votre réalité. Et la réalité ne me laissait pas penser à autre chose. C’était comme être emprisonné par la réalité, vérifier les informations toutes les heures toute la journée, puis se réveiller plusieurs fois par nuit pour les consulter à nouveau. […]

The Guardian, traduction automatique

Samedi 10/2, 22h45

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] Alors que s’achève en février la deuxième année de cette guerre d’agression déclenchée par la Russie de Poutine – dont on se souvient qu’il nous avait déclaré ne pas en avoir l’intention –, le président Zelensky a décidé de remplacer son chef d’état-major des armées, le général Zaloujny.

Rappelons d’abord que le chef des armées ukrainiennes est « constitutionnellement » le président Zelensky. Mais contrairement à Vladimir Poutine, celui-ci ne se targue d’aucune compétence militaire et a confié la quasi-intégralité de la direction des opérations militaires au chef d’état-major des armées, le général Zaloujny, qui est ainsi une forme de directeur général exécutif. 

Très populaire en particulier dans les rangs militaires, le général Zaloujny n’en porte pas moins la responsabilité de l’échec de l’offensive ukrainienne de l’été 2023 et notamment de ne pas avoir écouté les conseils de ses alliés, même si ces derniers ne se battaient pas à leur côté…

Avec l’échec de cette offensive ukrainienne et la forte diminution de l’aide américaine du fait de la guerre déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, au moment où le front aurait pu se retourner contre les armées de Poutine qui étaient menacées de débâcle, c’est désormais la Russie qui a « repris l’initiative ». Sur un front de plus de 1,000 km, les armées de Poutine mènent plusieurs offensives, limitées par leurs moyens mais qui mettent à mal les forces ukrainiennes. 

Le général Syrsky, le nouveau chef d’état-major qui succéde à Zaloujny, a donc comme priorité la défense du territoire ukrainien face à la reprise des offensives russes dans un contexte rendu plus difficile par le manque de munitions mais aussi de bras. Le pouvoir politique ukrainien hésite encore sur la manière de mobiliser de nouveaux soldats afin de remplacer les volontaires durement éprouvés après deux années de guerre.

S’il apparaît toujours « hasardeux » de changer de chef militaire alors que la guerre est en cours, ce remplacement de Zaloujny par le général Syrsky marque ici la volonté du président ukrainien de tourner la page d’un épisode difficile de la guerre où les victoires comme celles de Kherson ou de Kharkiv se sont vues contre balancées par des échecs sanglants, en particulier l’offensive de cet été.  Il est probable que les cinquante pays alliés qui soutiennent l’Ukraine se soient aussi exprimés et qu’ils aient fini de convaincre Zelensky de changer de stratégie militaire, en changeant de stratège.

La question suivante, aussi éloignée que celle du « jour d’après » pour Israël, sera l’opportunité d’une nouvelle offensive ukrainienne alors que les premiers avions de combat occidentaux (F16 et peut-être Mirage 2000) arrivent enfin dans les forces ukrainiennes qui en auront bien besoin.

Terminons ce tour d’horizon avec cette interview de Poutine par un journaliste américain, ancien de Fox News et pro Trump, qui a réussi à ne lui poser aucune question digne de sa profession. Peut-être un futur présentateur vedette de Russia Today si Valeurs Actuelles ne lui propose rien avant ?

Il est intéressant de noter le message de fond de Poutine, « arrêtez de soutenir l’Ukraine » qui nous indique bien ce que nous devons faire si nous ne voulons pas être dominés par son empire menaçant. Il faut remarquer aussi qui relaie ce message de Poutine avec frénésie, pour avoir un aperçu de ses réseaux au sein même de notre société, de Thierry Mariani à Elon Musk…

Ne pas subir, Guillaume Ancel

Samedi 10/2, 22h30

Starlink.

Cette image, annotée pour mettre en évidence un terminal Starlink, a été fournie par une source ukrainienne qui l'a qualifiée de capture d'écran d'une vidéo d'un drone ukrainien participant à une frappe sur une position russe en Ukraine.

Les forces russes semblent utiliser le service de communication Starlink de SpaceX en Ukraine, ce qui suggère qu’une entreprise réputée pour avoir aidé les défenseurs aide désormais également les envahisseurs.

Les troupes ukrainiennes ont détecté pour la première fois l’utilisation par la Russie d’appareils connectés par satellite il y a plusieurs mois, selon une source ukrainienne. Une deuxième source ukrainienne a confirmé l’utilisation de Starlink et a ajouté que son utilisation semblait augmenter.

[…] Dans un tweet du 8 février , les responsables de SpaceX ont déclaré que la société « ne fait aucune affaire avec le gouvernement russe ou son armée. Starlink n’est pas actif en Russie, ce qui signifie que le service ne fonctionnera pas dans ce pays. SpaceX n’a jamais vendu ou commercialisé Starlink en Russie, ni expédié d’équipement vers des sites en Russie.

Plusieurs sociétés russes annoncent la vente de Starlinks, notamment iMiele.ru et DJIRussia .

« Si les magasins russes prétendent vendre Starlink pour un service dans ce pays, ils escroquent leurs clients », indique le tweet. […] « Si SpaceX apprend qu’un terminal Starlink est utilisé par une partie sanctionnée ou non autorisée, nous enquêtons sur la réclamation et prenons des mesures pour désactiver le terminal si elle est confirmée. » SpaceX est capable d’empêcher l’utilisation d’appareils Starlink sur le territoire occupé par la Russie.

[…] Cependant, les troupes russes pourraient masquer leur utilisation de Starlink vers SpaceX, selon Bryan Clark, chercheur principal à l’Hudson Institute. La Russie pourrait simplement « fournir un faux signal GPS au terminal Starlink pour qu’elle pense que l’utilisateur se trouve sur le territoire sous contrôle ukrainien », a déclaré Clark.

[…] SpaceX pourrait également hésiter à contrôler étroitement l’emplacement de Starlinks, a déclaré Todd Humphreys, professeur à l’Université du Texas à Austin. Alors que les forces ukrainiennes poussent parfois des attaques contre la Russie, SpaceX peut « craindre qu’une erreur dans la définition de la ligne de front ne laisse l’Ukraine sans couverture Starlink », a-t-il déclaré.

[…] Les versions disponibles dans le commerce de Starlink, telles que celles utilisées en Ukraine, coûtent seulement 599 $ pour le matériel et 120 $ pour un abonnement mensuel.

Defense One, traduction automatique

Samedi 10/2, 12h15

Changement de chef.

Le général Oleksandr Syrsky prend rapidement ses marques de nouveau commandant des forces armées ukrainiennes. L’extrême popularité de son prédécesseur, le général Valeri Zaloujny, a certes valu des critiques au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour sa décision de changer de chef militaire, mais nettement plus mesurées que Kiev pouvait s’y attendre. En ces temps difficiles pour les soldats, l’Ukraine veille avant tout à préserver son unité.

Les trois hommes ont pris le soin de s’afficher ensemble, vendredi 9 février, au lendemain de la décision présidentielle. M. Zelensky a remis au général Zaloujny le titre de « héros de l’Ukraine », la plus haute distinction du pays, pour ses « mérites personnels exceptionnels dans la protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » du pays ; le militaire a défini la stratégie qui a permis d’infliger à Moscou ses principales défaites lors de l’invasion russe en 2022. Le général Syrsky avait déjà reçu la même distinction pour avoir orchestré la défense de Kiev.

Le président et le commandant déchu se sont chaleureusement étreints, puis les deux généraux Zaloujny et Syrsky se sont affichés ensemble, bons camarades. Lors de la cérémonie, le titre de « héros de l’Ukraine » a également été décerné par M. Zelensky au chef du renseignement militaire, le général Kyrylo Boudanov, deuxième personnalité militaire la plus populaire du pays après le général Zaloujny, un temps pressenti pour prendre le commandement de l’armée. L’affiche, souriante et apaisante, était ainsi au complet.

[…] Conscient des critiques à son encontre, le général Syrsky a, d’un autre côté, insisté sur « la vie et la santé » des soldats, qui sont « la valeur principale de l’armée ukrainienne », et donc sur « l’équilibre entre les missions de combat et l’intensification de l’éducation et de la formation » des militaires. Lors d’une première réunion avec le ministre de la défense, Rustem Umerov, il a déclaré que « la priorité est un système de rotations efficace », destiné à soulager des hommes qui, pour certains, sont épuisés après deux années de combat.

[…] Malgré des critiques parfois violentes dans les rangs de l’opposition ou sur les réseaux sociaux envers le général Syrsky, les médias ukrainiens ont plutôt insisté, vendredi, sur l’impératif d’unité et de confiance dans le pays. Un appel à manifester contre le changement de commandant de l’armée, lancé sur Facebook par un analyste politique, Karl Volokh, a été un échec complet. Ils n’étaient que quelques dizaines, vendredi soir, à se réunir place Maïdan pour protester.

[…] Dans les cercles d’analystes militaires, aussi enthousiastes que la population à l’égard du général Zaloujny, l’heure est à l’apaisement et à la réflexion raisonnée. « Puisque la relation entre Zelensky et Zaloujny était détériorée, le président a eu raison de choisir un officier avec lequel il peut travailler en confiance », estime ainsi Mykola Bielieskov, spécialiste des questions de défense à l’Institut national d’études stratégiques de Kiev. Il note que la cérémonie de vendredi fut une tentative réussie de « limiter les dégâts » et que Valeri Zaloujny, en s’affichant cordialement tant avec le président qu’avec son successeur à la tête de l’armée, « se conduit en homme d’Etat ».

[…] « Si Syrsky échoue sur le front comme Zaloujny a échoué lors de la dernière contre-offensive, il sera lui aussi remplacé. C’est ainsi. » Pour Mykola Bielieskov, « dans la guerre, le plus important est de préserver un consensus national » face à l’ennemi.

Le Monde

Samedi 10/2, 12h10

Dérive des continents.

Bloomberg a rapporté le 9 février que l’Ukraine envisageait des réformes économiques afin d’obtenir un financement du Fonds monétaire international (FMI) au cas où le Congrès américain continuerait de bloquer une aide cruciale.

Bloomberg a rapporté que les responsables ukrainiens proposeraient la semaine prochaine aux responsables du FMI à Kiev un plan visant à accroître les ventes d’obligations intérieures de l’Ukraine, à augmenter les impôts et à réduire les dépenses fédérales. Les responsables ukrainiens espèrent garantir au FMI que l’Ukraine pourra rembourser son prêt de 15,6 milliards de dollars sans aide occidentale supplémentaire. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9/2, traduction automatique

Samedi 10/2, 12h05

Zapo.

Le Directeur général Rafael Mariano Grossi a fait le point cette semaine en personne sur la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP), dans le cadre des efforts continus de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour aider à prévenir un accident nucléaire pendant la conflit actuel.

Lors de sa quatrième visite au ZNPP dans le sud-est de l’Ukraine depuis le début de la guerre il y a près de deux ans, le directeur général Grossi a noté qu’il n’y avait eu aucun bombardement sur cette installation majeure depuis la création en mai de l’année dernière par le Conseil de sécurité des Nations Unies du cinq principes concrets pour la protection de la plante. Ces principes stipulent, entre autres, qu’il ne doit y avoir aucune attaque d’aucune sorte depuis ou contre la centrale, et que la ZNPP ne doit pas être utilisée comme stockage ou base pour des armes lourdes ou du personnel militaire qui pourrait être utilisé pour une attaque depuis la plante.

Mais il a mis en garde contre toute complaisance face aux dangers bien réels auxquels continue de faire face la plus grande centrale nucléaire (NPP) d’Europe. Situé en première ligne, il a été critiqué à plusieurs reprises en 2022. Il a également perdu huit fois toute l’électricité hors site – la dernière en décembre – l’obligeant à s’appuyer temporairement sur des générateurs diesel de secours pour fournir l’énergie dont il a besoin pour le refroidissement des réacteurs et d’autres fonctions importantes en matière de sûreté et de sécurité nucléaires.

[…] « Pour l’instant, avec tous les réacteurs à l’arrêt, la centrale dispose de suffisamment d’eau pour ses besoins. Mais ce n’est pas une solution durable, surtout si et quand on recommence à produire de l’électricité », a-t-il déclaré.

Le directeur général Grossi a également soulevé la question cruciale du personnel au sein de la ZNPP, suite à l’annonce la semaine dernière par l’usine qu’à partir du 1er février, aucun travailleur employé par l’opérateur national ukrainien Energoatom ne serait autorisé sur le site. Le directeur général a été informé sur place que le personnel actuel est suffisant compte tenu de l’état d’arrêt de l’usine et que d’autres recrutements sont en cours.

« Le nombre d’employés avait déjà été considérablement réduit par rapport au niveau d’avant-guerre, soit environ 11 500 employés. Même si les six tranches de réacteurs sont à l’arrêt, la centrale a encore besoin d’un nombre suffisant de personnel qualifié pour mener à bien les tâches opérationnelles et garantir que les équipements importants pour la sûreté et la sécurité nucléaires sont correctement entretenus. Nous continuerons à suivre de près la situation à cet égard », a-t-il déclaré.

[…] « Tant que le conflit ne se terminera pas sans un accident nucléaire ayant des conséquences radiologiques, nous ne pourrons pas dire que notre travail est terminé. Nous continuons et aujourd’hui a constitué une partie importante de cet effort », a-t-il ajouté. […]

AIEA, mise à jour 210, traduction automatique

Samedi 10/2, 11h55

Téloche.

Sur cette photographie distribuée par l'agence d'État russe Spoutnik, le président russe Vladimir Poutine donne une interview à l'animateur de talk-show américain Tucker Carlson au Kremlin de Moscou le 6 février 2024. (Photo de Gavriil GRIGOROV / POOL / AFP)

Tucker Carlson est connu aux États-Unis pour être une figure de la droite conservatrice américaine dans les médias. Entre 2009 et 2023, il a travaillé pour Fox News, avant que la chaîne ne mette brutalement un terme à leur collaboration.

[…] Au sujet de la guerre en Ukraine, Tucker Carlson entretient des positions troubles. Dans un premier temps, en février 2022, il condamne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avant d’expliquer un peu plus tard que les États-Unis participent à la fabrication d’agents pathogènes mortels en Ukraine. Il défend cette thèse dans son émission quotidienne «Tucker Carlson Tonight», sur Fox News, qui comptabilise alors plus de 3 millions de téléspectateurs par numéro.

[…] Cette interview [de Poutine], longue de deux heures, intervient dans un contexte politique bien particulier pour les États-Unis. Donald Trump, qui continue d’avoir une forte influence au sein des Républicains du Congrès, pèse de tout son poids sur la décision des députés de son parti de ne plus accorder la moindre aide financière à l’Ukraine. Selon les élus républicains, les États-Unis ont suffisamment contribué financièrement et militairement.

[…] Volodymyr Zelensky, qui vient tout juste de se séparer de son chef d’État-major Valeri Zaloujny, entre dans une période pleine d’incertitudes. Le soutien des États-Unis et de l’Union européenne, qui était jusqu’à très récemment sans faille, commence à s’éroder. C’est pourquoi l’interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson intervient à un moment crucial, la présidentielle américaine approchant à grands pas.

L’annonce de la tenue de cette interview a eu un effet retentissant. Disponible sur le site de Tucker Carlson, elle offre un tête-à-tête de deux heures entre Vladimir Poutine et de l’ex-star de Fox News. Une première pour un journaliste occidental depuis le début de ce que Vladimir Poutine continue d’appeler une «opération militaire spéciale». Dans une position qu’on lui connaît, Vladimir Poutine s’attache d’abord à retracer les relations historiques qui unissent l’Ukraine et la Russie –de l’établissement de la Rus’ de Kiev en 988, à 1654 avec le traité de Pereïaslav, qui a entraîné une russification de l’Hetmanat cosaque.

Face au long monologue de Vladimir Poutine, Tucker Carlson tente de demander à son interlocuteur ce qui explique la situation actuelle en Ukraine. Rassuré de ne pas voir le journaliste américain ennuyé par sa démonstration historique, le président russe poursuit son propos pendant plusieurs minutes, avec un objectif bien précis: démontrer que l’Ukraine «est un État artificiel» dont l’existence est en réalité le produit d’un concours de circonstances qui s’est perpétué à travers les siècles.

Après avoir détaillé ces éléments, Poutine met en lumière la volonté qui fut la sienne, au moment de son arrivée au pouvoir en 2000, de se rapprocher des États-Unis et de l’OTAN. […] Mais, s’estimant trahi et humilié par les États-Unis et l’OTAN, le chef du Kremlin dit ne plus pouvoir faire confiance à un Occident qu’il juge corrompu. Encore une fois, ce discours n’est pas nouveau chez Vladimir Poutine, qui le met en scène depuis plus de quinze ans. Déjà en 2007, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, il mettait en avant ces éléments, dans un discours qui a marqué un tournant dans sa relation avec l’Ouest.

L’un des points majeurs de l’entretien accordé par Vladimir Poutine reste son état des lieux des objectifs russes dans le cadre de l’«opération militaire spéciale». Il souligne que les objectifs ne sont pas atteints, notamment l’un d’entre eux: la dénazification. À ce sujet, il déclare: «Nous n’avons pas encore atteint nos objectifs, car l’un d’eux est la dénazification.

[…] Un seul élément pourrait éventuellement faire revenir les Russes à la table des négociations: l’arrêt des livraisons d’armes par les États-Unis. […] Pour [Trump], qui est acculé sur le plan judiciaire, cette interview, réalisée par un journaliste acquis à sa cause, devrait lui donner des raisons de croire qu’il est sur la bonne voie. Pour l’ancien président américain –qui compte bien le redevenir–, elle résonne comme une véritable aubaine.

Slate

La communauté russe en ligne a noté que le président russe Vladimir Poutine n’a offert aucune nouvelle information dans son entretien avec la personnalité médiatique américaine Tucker Carlson et a simplement répété au public américain les points de discussion de longue date du Kremlin sur l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.

D’éminents blogueurs russes ont affirmé que Poutine n’avait rien dit de nouveau et ont présenté l’interview comme une tentative russe d’infiltrer les grands médias occidentaux plutôt que de présenter des arguments fondamentalement nouveaux ou de s’adresser au public russe.[1] Un blogueur militaire a affirmé que l’interview de Poutine visait à promouvoir la politique étrangère russe auprès des Américains activement engagés sur les réseaux sociaux et a expliqué la répétition par Poutine des points de discussion fatigués du Kremlin comme un résumé des justifications russes de son invasion de l’Ukraine pour les électeurs américains. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9/2, traduction automatique
Cartoon Movement, Christo Komarnitski, Tucker Carlson est au service de Poutine

Samedi 10/2, 11h45

En même temps.

Dans un entretien à la presse allemande, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, appelle les Européens à accroître leur production d’armes.

Moins d’une semaine avant la réunion des ministres de la défense de l’Alliance atlantique à Bruxelles, les 15 et 16 février, M. Stoltenberg explique au journal Welt am Sonntag : « Nous devons reconstituer et développer plus rapidement notre base industrielle, afin d’augmenter les livraisons à l’Ukraine et reconstituer nos propres stocks ». « Cela signifie qu’il faut passer d’une production lente de temps de paix à une production rapide de période de conflit », ajoute-t-il.

« Il n’y a pas de menace militaire imminente contre un allié [de l’OTAN]. Dans le même temps, le Kremlin profère régulièrement des menaces à l’encontre des pays de l’OTAN », observe M. Stoltenberg.

[…] « L’OTAN ne cherche pas la guerre avec la Russie, mais nous devons nous préparer à une confrontation qui pourrait durer des décennies », prévient-il.

Le Monde

Vendredi 9/2, 19h15

Nous viendrons vous voir avec Irina, en juin ! Nous pensons passer quelques jours à Paris, en Bretagne et à Louvergny, à l’occcasion de l’anniversaire d’Irina. Elle s’est décidée. Si les conditions actuelles se maintiennent.

Pacha est rentré de la zone zéro, toute l’équipe va bien !

Olga, Viber (vocal)

Vendredi 9/2, 19h00

Brésil (suite).

Les présidents de la Commission nationale de l’énergie nucléaire (CNEN), Francisco Rondinelli, et d’Eletronuclear, Raul Lycurgo Leite, ont abordé les perspectives d’achèvement d’Angra 3 d’ici 2029, l’approvisionnement en combustible national, le réacteur polyvalent brésilien et la sélection du site pour le Centre de technologie nucléaire axé sur les déchets radioactifs. (CENTENA) dans leurs entretiens.

[…] Le Brésil dispose actuellement de deux réacteurs – Angra 1 et Angra 2 – qui génèrent environ 3 % de l’électricité du pays. Les travaux sur le projet Angra 3 – qui comprendra un réacteur à eau pressurisée Siemens/KWU de 1 405 MW – ont commencé en 1984 mais ont été suspendus deux ans plus tard, avant le début de la construction. Le projet a été relancé en 2006, avec une première concrétisation en 2010. Mais, au milieu d’une enquête pour corruption sur des contrats gouvernementaux, la construction de l’unité a été interrompue une deuxième fois en 2015, alors qu’elle était achevée à 65 %. Elle a repris en novembre 2022 : au moment de la revitalisation du projet, l’objectif d’Eletronuclear était de démarrer les opérations d’ici fin 2026.

Le Brésil a également lancé un processus visant à identifier des sites pour de nouvelles centrales nucléaires en 2022. Le pays dépend historiquement de l’hydroélectricité pour jusqu’à 80 % de son électricité, mais les changements dans les régimes de précipitations ont provoqué des sécheresses qui ont réduit ce chiffre à 65 % en 2018 . Le Plan énergétique à l’horizon 2050 indique que le pays vise à ajouter 10 GW de capacité nucléaire au cours des 30 prochaines années.

World Nuclear News, traduction automatique
Site électronuc d’Angra, Google Earth, capture d’écran

Vendredi 9/2, 7h10

Chine.

Le 8 février, le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping ont eu un entretien téléphonique de routine qui a souligné l’hésitation de la Chine à soutenir la relation bilatérale russo-chinoise souhaitée par la Russie alors que la Russie forge des partenariats plus profonds avec l’Iran et la Corée du Nord.

Poutine et Xi ont échangé leurs points de vue sur les situations géopolitiques entourant l’Ukraine, Taiwan et le Moyen-Orient et ont réitéré leur engagement à renforcer la coopération bilatérale en matière de commerce et de politique étrangère. Poutine et Xi auraient également critiqué l’ingérence américaine dans les affaires intérieures d’autres pays et la politique américaine visant à contenir la Russie et la Chine.

La couverture médiatique russe de la conversation a poursuivi ses efforts pour présenter les relations russo-chinoises comme étant inébranlables et à leur « meilleure période de l’histoire », malgré les récentes tentatives chinoises d’éviter de s’engager pleinement dans un partenariat « sans limites » avec la Russie face aux sanctions occidentales.

Bloomberg a rapporté le 16 janvier qu’au moins deux banques publiques chinoises avaient ordonné un examen de leurs activités avec des clients russes et rompraient leurs liens avec des entités russes sanctionnées et des entités liées à l’industrie de défense russe après que les États-Unis ont autorisé des sanctions secondaires contre des institutions financières en décembre. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8/2, traduction automatique

Vendredi 9/2, 7h05

Brésil.

La capacité solaire totale installée au Brésil a dépassé 38 GW, y compris les grandes centrales et les systèmes d’autoproduction sur les toits, les façades et les petits terrains, représentant 16,8% du mix électrique du pays, selon l’Association brésilienne de l’énergie solaire photovoltaïque (Absolar). […]

PV Magazine

Vendredi 9/2, 6h30

Porto-Rico.

Porto Rico – officiellement Commonwealth de Porto Rico – est un territoire non constitué en société des États-Unis et est situé dans le nord-est des Caraïbes. Porto Rico produit actuellement 98 % de son électricité à partir de combustibles fossiles importés, et ses centrales électriques, construites à la fin des années 1960, connaissent des taux de pannes 12 fois supérieurs à la moyenne américaine. Au cours de la prochaine décennie, Porto Rico propose de passer d’un système centralisé dépendant des combustibles fossiles à un système distribué centré sur l’énergie propre. Son parlement a adopté en 2018 un projet de loi appelant à une enquête sur la possibilité de construire des centrales nucléaires sur l’île, qui a subi des pannes généralisées à la suite de l’ouragan Maria en 2017. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Jeudi 8/2, 20h30

Vu du Danemark.

[… ) le 1er février, le Forsvarets Efterretningstjeneste [FE], c’est à dire le renseignement militaire danois, a publié une « évaluation actualisée de la menace » dans laquelle il estime que la Russie utilisera « très probablement » la force militaire pour « défier les pays » de l’Alliance atlantique… Ce qui ne veut pas nécessairement dire qu’elle « entrera en guerre contre l’Otan ».

En effet, le FE estime qu’il est actuellement « peu probable » que la Russie veuille lancer un nouveau conflit militaire. En revanche, poursuit-il, elle « continuera à mener des activités militaires en-deçà du seuil de déclenchement de l’article 5 de l’Otan, lequel prévoit une clause de défense collective entre les Alliés.

« Avec l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, la position stratégique de la Russie dans la région de la Baltique s’est affaiblie », a par ailleurs souligné le FE. Même si les Russes ne sont pas pour le moment en mesure d’y rétablir un équilibre militaire [voire d’y reprendre l’avantage], ils finiront par en avoir les moyens. Aussi, « parallèlement à ce renforcement, la volonté du Kremlin de prendre des risques va croître », prévient-il.

Dans les pages du quotidien Politiken, le chef de la Défense danoise, le général Flemming Lentfer, a même estimé que la Russie est « maintenant plus forte que prévu », malgré les pertes subies durant les années de guerre en Ukraine. Elle est en train de basculer vers une économie de guerre », ce qui lui permet de régénérer sa puissance de combat et de reconstituer des stocks beaucoup plus rapidement que nous ne le pensions », a-t-il affirmé.

« Nous pensons que la Russie n’est pas prête à attaquer l’Otan demain, mais le temps dont nous disposons pour améliorer notre dissuasion – afin que personne ne soit tenté de le faire – est bien plus court que nous ne le pensions il y a six mois », a encore admis le général Lentfer. […]

Opex 360

Jeudi 8/2, 19h10

Election russe.

Iouri Kochetkov / EPA / Scanpix / LETA

La Commission électorale centrale (CEC) de Russie a refusé d’enregistrer le candidat à la présidentielle Boris Nadejdin comme candidat aux prochaines élections du pays, invalidant ainsi plus de 9 000 des signatures de partisans requises qu’il avait soumises avec sa candidature. Selon les sources de Meduza, le Kremlin n’aurait jamais vraiment permis à Nadejdin de se présenter contre Poutine – mais la situation est devenue encore plus urgente le mois dernier lorsque des centaines de milliers de Russes ont soutenu sa candidature, dans un élan de soutien qui a pris les autorités au dépourvu. Même si l’administration Poutine ne croit pas que Nadejdin remporterait les élections, elle pense qu’il pourrait obtenir 10 % ou plus des voix, envoyant un signal clair à la société russe et privant potentiellement le président sortant de l’ écrasante majorité qu’il vise. […]

Meduza, traduction automatique

La campagne de Boris Nadejdin a publié des exemples d’erreurs commises par la Commission électorale centrale (CEC) de Russie lors du processus de numérisation des feuilles de signatures manuscrites soumises par Nadejdin dans sa candidature à la présidentielle.

Par exemple, la rue Maïakovski était écrite comme « rue Myakovsky », la ville de Salekhard était orthographiée « Salikhard » et une adresse à Rostov-sur-le-Don était écrite comme « Rostov-on-Dom ». Selon Nadejdin, la CEC a ensuite déclaré ces signatures invalides, invoquant le fait que « l’adresse ne correspond pas ». D’autres erreurs de saisie de données incluent les adresses saisies dans le mauvais champ de données et les fautes d’orthographe des noms communs. […]

Meduza, traduction automatique

Jeudi 8/2, 19h10

Mouvement interne.

Le Monde - Cette photographie prise par le service de presse du commandement opérationnel et stratégique de Khortytsya le 10 septembre 2022 montre le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, photographié dans un lieu tenu secret en Ukraine. AFP / Service de presse du commandement opérationnel et stratégique de Khortytsya"

Le président Volodymyr Zelensky a limogé le commandant en chef Valerii Zaluzhnyi et nommé à sa place le général Oleksandr Syrskyi.

« J’ai nommé le colonel-général Syrskyi commandant en chef des forces armées ukrainiennes », a déclaré Zelensky dans un discours vidéo à la nation. « Il a une expérience réussie en matière de défense : il a dirigé l’opération de défense de Kiev. Il a également une expérience offensive réussie – l’opération de libération de Kharkiv », a déclaré Zelensky à propos de Syrsky.

Zelensky a également déclaré dans son discours vidéo que les généraux Andrii Hnatov, Mykhailo Drapatyi et Ihor Skybiuk, ainsi que les colonels Pavel Palisa et Vadym Sukharevskyi, étaient envisagés pour des postes de direction dans l’armée. »A partir d’aujourd’hui, une nouvelle équipe dirigeante prendra la direction des Forces armées », a-t-il ajouté.

Quelques instants auparavant, Zelensky avait publié un article sur Telegram le montrant aux côtés de Zaluzhnyi. « J’ai rencontré le général Zaluzhnyi et je l’ai remercié pour deux années de service », a déclaré Zelensky dans la déclaration écrite. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Oleksandr Syrsky, âgé de 58 ans, était le commandant en chef de l’armée de terre ukrainienne depuis 2019, après avoir dirigé les opérations militaires dans l’Est ukrainien face à l’offensive de séparatistes prorusses en 2014.

Il est né en 1965 en URSS, dans la région de Vladimir, aujourd’hui en Russie. Comme de nombreux militaires haut gradés de sa génération, il a effectué ses études militaires à l’École supérieure de commandement interarmes de Moscou. Dès les années 1980, il est déployé en Ukraine, à l’époque encore une république de l’URSS.

Mais à la chute de l’empire soviétique, il ne retourne pas en Russie, rejoignant les rangs de la toute nouvelle armée de l’Ukraine fraîchement indépendante et poursuivant des études à université de la défense nationale à Kiev.

[…] Il est considéré comme l’artisan de certaines des principales victoires ukrainiennes face à l’armée russe. Il a notamment supervisé la défense de Kiev au début de l’offensive russe et début avril 2022, quelques jours après la retraite des Russes de la région de Kiev, Volodymyr Zelensky lui a décerné le titre de « héros de l’Ukraine », la plus haute distinction nationale.

Six mois plus tard, à l’automne 2022, c’est encore Oleksandre Syrsky qui est aux commandes quand l’armée ukrainienne inflige une deuxième humiliation à Moscou en chassant l’envahisseur de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine. Pourtant, le général n’est pas devenu une icône nationale. Selon un sondage de décembre 2023, 48 % des sondés disaient même ne pas connaître M. Syrsky, qui ne fait que très rarement la « une », contrairement à MM. Zaloujny et Zelensky. […]

Le Monde

Jeudi 8/2, 9h05

Baisse de jus.

La France a réduit de nouveau sa consommation d’électricité en 2023, retombée au niveau du début des années 2000, résultat d’un effort de sobriété mais aussi en réaction aux tarifs, selon un bilan dévoilé mercredi par RTE, le gestionnaire du réseau.

« En 2023, la consommation d’électricité en France, corrigée des effets météorologiques (indépendamment des variations météo d’une année sur l’autre, NDLR), a représenté 445,4 TWh, soit un recul de 3,2 % par rapport à 2022, où la consommation avait déjà atteint un creux de 460,2 TWh du fait de la crise énergétique », a indiqué RTE dans son « bilan électrique 2023 ».

Le pays a ainsi prolongé « une tendance du quatrième trimestre de l’année 2022 », selon Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE.

La consommation est passée largement en-dessous des niveaux de consommation de 2020, première année de la crise sanitaire (458,7 TWh), et « il faut désormais remonter au début des années 2000 pour trouver des niveaux de consommation comparables à celui de 2023 », souligne RTE.

La baisse « a concerné tous les secteurs » (résidentiel, industriel, tertiaire), souligne RTE. […]

Connaissance des énergies

Jeudi 8/2, 9h00

Narratif russe : plus gros que nous.

Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a poursuivi sa rhétorique nucléaire, probablement destinée en partie à dissuader l’aide occidentale à l’Ukraine.

Medvedev a affirmé le 7 février que la Russie avait « souligné » à plusieurs reprises que ses « plans » n’incluaient aucun conflit « avec les États membres de l’OTAN et de l’UE ». Cependant , les responsables du Kremlin, y compris le président russe Vladimir Poutine, ont récemment et systématiquement menacé les États membres de l’OTAN, et les acteurs affiliés au Kremlin semblent tenter de semer l’instabilité et de créer des conditions d’information pour d’éventuelles actions agressives russes contre divers États européens.

Medvedev a déclaré que le budget militaire et la population de l’OTAN sont nettement plus importants que ceux de la Russie, de sorte que si une guerre devait éclater entre la Russie et l’OTAN, la Russie devrait répondre « de manière asymétrique » en utilisant « des missiles balistiques et de croisière transportant des ogives spéciales » – faisant référence aux ogives nucléaires – entraînant une « apocalypse ». Medvedev a publié ces affirmations sur sa chaîne en anglais X (anciennement Twitter) et sa chaîne Telegram en russe, suggérant que ses déclarations sont destinées à un public international et national.

Les responsables et experts du Kremlin ont constamment menacé d’utiliser des armes nucléaires contre les membres de l’OTAN, et ISW continue d’évaluer que cette rhétorique nucléaire vise à dissuader l’aide occidentale à l’Ukraine. Les déclarations de Medvedev sur la taille plus grande de l’OTAN et son budget militaire par rapport à la Russie visent probablement à promouvoir au niveau national les récits du Kremlin selon lesquels l’OTAN – et l’Occident en général – constituent une menace existentielle pour la Russie – une affirmation que le Kremlin a utilisée pour tenter de justifier sa pleine responsabilité. invasion à grande échelle de l’Ukraine. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7/2, traduction automatique

Jeudi 8/2, 9h00

Saturation.

Les forces russes ont mené la deuxième plus grande frappe combinée de drones et de missiles de 2024 dans la matinée du 7 février. […]

[…] Le programme de frappes du 7 février est emblématique de la course constante à l’innovation et à l’adaptation dans le domaine aérien, dans laquelle la Russie et l’Ukraine sont engagées.

La défense aérienne ukrainienne a réussi à abattre la majorité des missiles de croisière Kh-101/555/55 et des drones Shahed, ce qui peut suggérer que les forces russes ont tiré des missiles de la série Kh-101 et des Shahed afin de distraire la défense aérienne ukrainienne. En revanche, les forces ukrainiennes n’ont abattu aucun des missiles de croisière Kh-22, des missiles balistiques Iskander-M ou des missiles sol-air S-300. Les forces russes ont peut-être spécifiquement conçu ce programme de frappe pour détourner la défense aérienne ukrainienne avec la combinaison Kh-101 et Shahed, dans le but d’aider les autres missiles à atteindre leurs cibles. […]

[…] La Russie a ciblé la ville de Kiev lors de la frappe du 7 février pour la troisième fois en 2024, coïncidant notamment avec la visite du haut-commissaire européen Josep Borrell à Kiev. Borrell est arrivé à Kiev le 6 février pour discuter de l’aide militaire de l’UE et du soutien continu à l’Ukraine. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7/2, traduction automatique

Jeudi 8/2, 8h55

La norme est un truc mobile (pour ne pas dire glissant).

Cartoon Movement, Paolo Lombardi, Manifestations des agriculteurs

[…] Avec le mouvement de contestation des agriculteurs et les mesures prises par les pouvoirs publics pour répondre à leurs revendications – dont il ne s’agit pas ici de discuter la légitimité –, un déplacement de la délimitation entre le normal et le pathologique concernant l’usage des pesticides a été opéré.La dangerosité de ces produits pour l’environnement et la santé humaine, donc leur capacité à entraîner un fonctionnement pathologique du vivant – pourtant soulignée de manière constante par nombre de scientifiques, de rapports d’organismes de recherche ou d’agences de santé – est ainsi invisibilisée dans les discours qui saturent actuellement l’espace communicationnel.

Tout cela au profit d’une mise en lumière de ce que serait l’incapacité, pour les agriculteurs en général, à « produire normalement » sans utiliser de pesticides, c’est-à-dire en sortant des conditions qui se sont structurées depuis la modernisation agricole et l’avènement de l’usage des produits phytosanitaires.

Bien évidemment, ce « produire normalement » est défendu par les tenants de l’agriculture industrielle, qui considèrent que l’artificialisation du milieu par les pratiques agricoles est une contrainte obligée pour être tout simplement efficace. Leur investissement matériel et humain, cognitif et symbolique, et la reconnaissance qu’ils en tirent se jouent autour de leur maîtrise de ce modèle de production. En revanche, ce modèle est considéré comme pathologique par les scientifiques, attentifs aux dégradations irréversibles produites par ces pratiques sur la santé et l’environnement, et par les agriculteurs ou chercheurs agronomes qui proposent et maîtrisent des modèles alternatifs.

En ayant obtenu la suspension du plan Ecophyto ainsi que la mise sous tutelle de l’action de l’Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire (Anses) par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority, EFSA) et des agents de l’Office français de la biodiversité par les préfets, c’est cette délimitation du caractère pathologique de l’usage des pesticides qui vient d’être repoussée.

Cette conquête va se matérialiser non seulement dans les actions mais aussi dans les esprits. Car la victoire que viennent de remporter les tenants d’une agriculture industrielle est une victoire dans la définition de la norme qui dit ce que sont les choses et ce qui doit être fait. Elle réaffirme dans l’esprit de tous les agriculteurs et des consommateurs que l’usage des pesticides est normal. […]

Le Monde, Claude Compagnone, professeur de sociologie à l’Institut Agro Dijon.

Mercredi 7/2, 22h40

Nuc flottant.

La société sud-coréenne HD Korea Shipbuilding & Offshore Engineering (KSOE) prévoit de développer un petit réacteur modulaire (SMR) destiné au transport maritime, en coopération avec la société britannique Core Power et la société américaine Southern Company et TerraPower.

[…] Le réacteur qui sera développé conjointement s’articule autour de la conception du réacteur rapide à chlorure fondu (MCFR) de TerraPower. La technologie utilise du sel de chlorure fondu comme liquide de refroidissement du réacteur et comme combustible, ce qui permet un fonctionnement à spectre rapide qui, selon la société, rend la réaction de fission plus efficace. Il fonctionne à des températures plus élevées que les réacteurs conventionnels, produisant de l’électricité plus efficacement et offre également un potentiel pour les applications de chaleur industrielle et de stockage thermique. Une itération du MCFR – connue sous le nom de m-MSR – destinée à un usage marin est en cours de développement par TerraPower.

[…] L’industrie maritime consomme quelque 350 millions de tonnes de combustibles fossiles par an et représente environ 3 % des émissions mondiales totales de carbone. En juillet de l’année dernière, l’industrie maritime, via l’Organisation maritime internationale, a approuvé de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, visant à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 ou vers 2050.

Wolrd Nuclear News, traduction automatique

Des missiles Patriot seront installés sur le pont pour naviguer pépère en Mer Rouge.


Mercredi 7/2, 22h35

Fuku.

Tepco a déclaré que le 7 février vers 8 h 52, un employé d’une entreprise sous contrat a découvert que de l’eau s’échappait de l’ouverture de ventilation du deuxième dispositif d’adsorption de césium installé sur le mur est du bâtiment de l’incinérateur à haute température et haute pression. L’évent sert à évacuer l’hydrogène généré dans le dispositif d’adsorption. Le deuxième dispositif d’adsorption de césium était actuellement hors service et faisait l’objet de travaux de rinçage à l’eau filtrée pour le contrôle des vannes.

Tepco estime qu’environ 5,5 tonnes d’eau se sont échappées du tuyau, qui pourrait contenir 22 milliards de becquerels de matières radioactives, telles que le césium et le strontium.

« Il est possible que de l’eau se soit infiltrée dans le sol à travers les interstices entre les plaques métalliques situées sous le point de fuite », a déclaré Tepco, ajoutant qu’en tant que mesure d’urgence, elle restreindrait l’accès à la zone et collecterait la terre à l’avenir. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Mercredi 7/2, 22h30

Zapo : un petit tour et puis s’en va.

Le directeur général est arrivé à l’usine mercredi aux côtés des quatre inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui constitueront la 16e rotation d’experts à être stationnés à l’usine.

La centrale nucléaire de Zaporizhzhia, qui compte six tranches et est la plus grande d’Ukraine et d’Europe, est sous contrôle militaire russe depuis début mars 2022 et est située tout près de la ligne de front des forces russes et ukrainiennes. Au cours de sa visite, Grossi a été informé de l’état actuel de l’usine par le directeur Yuri Chernichuk.

Selon les exploitants russes de l’usine, « Chernichuk a noté que la station dispose de suffisamment de personnel qualifié pour assurer un fonctionnement sûr de la station », et a décrit les mesures prises, telles que le forage de 11 nouveaux puits pour assurer un approvisionnement durable en eau après la catastrophe. dégâts causés au réservoir de Kakhovka en juin dernier. Lors de sa promenade sur le site, Grossi a inspecté certains des nouveaux puits. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Mercredi 7/2, 22h25

En avant toute (suite).

[…] le développement de cette filière [de petits réacteurs nucs] entraîne déjà l’apparition de multiples nouveaux acteurs. Habitués à dialoguer depuis des décennies avec les quelques gros opérateurs publics historiques (EDF, Orano…), les organismes de sûreté doivent désormais échanger avec de nombreuses start-up, souvent peu familières du secteur. Devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, en mai 2023, le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, décrivait des acteurs « très ambitieux, qui veulent que ça aille vite ».

« Nous avons devant nous des vendeurs, qui n’ont pas toujours la maturité technologique suffisante et qui ne voient pas le sujet de manière globale,expliquait-il. Nos interlocuteurs n’ont en tête que très rarement ce qui est lié au cycle du combustible : souvent, ils nous présentent des projets avec des combustibles qui n’existent même pas, qui sont à un niveau d’enrichissement extrêmement élevé et pourraient poser problème en matière de prolifération. Et ils ne se préoccupent pas des déchets. »

[…] Si Nuward voit le jour, le réacteur devrait être exploité par EDF, sur le site d’une centrale déjà existante – dont l’emplacement pourrait être annoncé lors du prochain conseil de politique nucléaire. Mais la situation sera totalement différente pour les toutes petites unités : imaginées pour pouvoir fournir en électricité et en chaleur des sites industriels ou pour alimenter des réseaux de chaleur urbains, elles devraient être disséminées sur le territoire et à proximité des populations. « Ce sont des éléments qu’il faut prendre en compte,note Julien Collet. Il faut définir quel niveau de rejets pourrait être acceptable, et avec quelles conséquences. »

« Ces modèles posent des problèmes redoutablement nouveaux en matière de gestion des risques et de gouvernance, estime aussi Yves Marignac, membre du groupe permanent d’experts sur les équipements sous pression nucléaire. Quelles exigences de sûreté pose-t-on sur la gestion du démantèlement, de l’acheminement des combustibles, des déchets, de la sécurité ? Aujourd’hui, chacune de nos centrales est protégée par un peloton de gendarmerie. » […]

Le Monde

Mercredi 7/2, 22H20

SMR.

La Commission européenne a lancé une alliance industrielle dédiée aux petits réacteurs modulaires (SMR), visant à faciliter le développement des SMR en Europe d’ici le début des années 2030. Cette annonce intervient alors que la Commission présente son évaluation d’un objectif climatique pour 2040 pour l’UE.

[…] Selon la commission, cette alliance industrielle élaborera un plan d’action stratégique afin d’identifier, par exemple : les technologies PRM techniquement matures et commercialement viables qui pourraient être soutenues dans le cadre de l’alliance ; les lacunes potentielles et les solutions dans la chaîne d’approvisionnement européenne pour les SMR (y compris le carburant et les matières premières) ; les obstacles à l’investissement, les opportunités de financement et les nouvelles options de financement mixte pour soutenir le développement des PRM ; et les besoins futurs en matière de recherche sur les SMR et les réacteurs modulaires avancés (AMR) et identifier les déficits de compétences existants tout au long de la chaîne d’approvisionnement à combler dans le cadre du programme de recherche et de formation d’Euratom et au niveau national.

[…] « Le déploiement des SMR apportera des avantages significatifs à l’Europe, notamment une plus grande souveraineté énergétique, une réduction des émissions de CO2, de nouveaux emplois et une croissance économique », a déclaré Yves Desbazeille, directeur général de Nucleareurope. « L’industrie nucléaire européenne est à l’avant-garde de l’innovation et de l’excellence industrielle depuis des décennies et cette Alliance industrielle contribuera à maintenir la position de classe mondiale de notre industrie.

« Il reste cependant plusieurs défis à relever pour garantir le déploiement harmonieux des SMR. C’est pourquoi nous sommes ravis que la commission poursuive cette alliance afin de travailler sur des solutions viables pour surmonter ces défis. » […]

World Nuclear News, traduction automatique

Mercredi 7/2, 13h35

IA.

[…] Menée par des chercheurs de l’Institut de Technologie de Géorgie, de l’Université Stanford, de l’Université Northeastern et sous l’égide de l’initiative Hoover Wargaming and Crisis Simulation, une récente étude a exploré les implications de l’utilisation des grands modèles de langage (LLM), tels que GPT-4, dans des simulations de guerre autonomes.

[…] Dans le cadre de l’étude, des scénarios de conflit ont été méticuleusement élaborés pour tester la capacité des intelligences artificielles à agir comme des entités nationales indépendantes, avec pour mission de naviguer à travers des situations complexes nécessitant des décisions stratégiques. Les IA étaient confrontées à un éventail d’actions possibles, allant de la diplomatie et des négociations de paix à des mesures plus agressives, telles que les sanctions économiques et les attaques militaires, y compris l’option ultime : le lancement d’armes nucléaires.

Ces simulations ont révélé une tendance inquiétante des IA, notamment des versions de GPT-4 dépourvues de mécanismes de sécurité spécifiques, à privilégier des actions entraînant une escalade des tensions. Cette préférence pour l’escalade, même en l’absence de provocations directes, souligne les défis inhérents à l’encadrement des décisions prises par les IA dans des contextes hautement volatils.

Plus spécifiquement, les modèles tels que GPT-3.5 et Llama 2 ont démontré une inclination à recommander des attaques nucléaires, illustrant une dynamique de course aux armements et adoptant une logique basée sur la dissuasion nucléaire. Ces recommandations suggèrent non seulement une compréhension algorithmique des stratégies de dissuasion, mais aussi une propension à envisager des solutions extrêmes en réponse à des scénarios conflictuels.

[…] Une justification donnée par le modèle GPT-4 sans garde-fous de sécurité était la possession mutuelle d’armes nucléaires par plusieurs pays, avec l’argument simpliste « Nous l’avons ! Utilisons-le ». L’adoption de dynamiques de course aux armements par des systèmes d’IA, sans la supervision et le jugement critique des humains, pourrait ainsi mener à des situations où la décision de recourir à la force militaire est prise avec une facilité déconcertante, sans considération suffisante pour les implications humanitaires et géopolitiques. […]

Trust my science

Mercredi 7/2, 13h25

NordStream (je me souviens).

Le procureur suédois Mats Ljungqvist a déclaré mercredi que l’enquête sur le sabotage du gazoduc Nord Stream, en septembre 2022, n’était « pas du ressort de la juridiction suédoise » et l’a ainsi clos. « Rien n’indique que la Suède ou des citoyens suédois aient été impliqués dans cette attaque qui s’est déroulée dans les eaux internationales », ajoute-t-il.

M.Ljungqvist a précisé avoir partagé les éléments de son enquête avec les autorités judiciaires allemandes. L’enquête suédoise n’en était qu’une parmi trois ; le Danemark et l’Allemagne enquêtent aussi de leur côté.

[…] M.Ljungqvist a précisé avoir partagé les éléments de son enquête avec les autorités judiciaires allemandes. L’enquête suédoise n’en était qu’une parmi trois ; le Danemark et l’Allemagne enquêtent aussi de leur côté. […]

Le Monde

Mercredi 7/2, 13h15

Caillasse.

Les alliés européens et asiatiques des États-Unis ont considérablement intensifié leurs efforts pour soutenir l’Ukraine.

[…] Le fabricant d’armes allemand Rheinmetall a déclaré le 5 février qu’il prévoyait d’envoyer des dizaines de milliers d’obus d’artillerie de 155 mm, des dizaines de véhicules de combat d’infanterie Marder, 25 chars Leopard 1A5 et un nombre indéterminé de systèmes de défense aérienne Skynex en Ukraine en 2024.

L’Administration sud-coréenne du programme d’acquisition de défense (DAPA) a déclaré le 6 février qu’elle prévoyait de signer un contrat avec le producteur de munitions Poongsan en 2024 pour produire en masse des obus de 155 mm ayant une portée étendue de 60 kilomètres. La Corée du Sud aurait commencé à fournir indirectement des obus d’artillerie à l’Ukraine au début de 2023, et ces obus pourraient être envoyés à des alliés européens pour être indirectement transférés en Ukraine.

L’UE et ses États membres ont mis à disposition 138 milliards d’euros (environ 148,5 milliards de dollars) – y compris son programme de soutien de 50 milliards d’euros (environ 54 milliards de dollars) récemment annoncé – à l’Ukraine depuis l’invasion à grande échelle de la Russie en février 2022.

À titre de comparaison, les États-Unis ont affecté 113 milliards de dollars à l’Ukraine depuis l’invasion à grande échelle, dont plus de 75 milliards de dollars ont été directement alloués à l’Ukraine pour un soutien humanitaire, financier et militaire. Le gouvernement américain a alloué les 38 milliards de dollars restants au financement lié à l’assistance à la sécurité, qu’il a dépensé en grande partie aux États-Unis et en entreprises ou en personnel américains. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6/2, traduction automatique

[…] Les autorités russes paieraient à l’Iran environ 4,5 milliards de dollars par an pour importer des drones iraniens Shahed à utiliser en Ukraine.

Un groupe de pirates informatiques appartenant à une organisation de piratage appelée Prana Network a affirmé avoir piraté les serveurs de la prétendue société écran du Corps des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI), Sahara Thunder, le 4 février, et a publié les coûts par drone que la Russie achète à l’Iran.[13] Les documents divulgués suggèrent que la Russie paie 193 000 dollars par drone Shahed-136 par lots de 6 000 drones, ce qui totaliserait environ 1,1 milliard de dollars pour l’ensemble des 6 000 drones Shahed-136.

La Russie paierait 1,4 million de dollars par unité pour un type de drone Shahed-238 et prévoit d’acheter 677 de ces drones Shahed améliorés par an, ce qui totaliserait environ 947 millions de dollars. Un autre type de Shahed-238 coûterait environ 900 000 dollars par drone, et la Russie aurait l’intention d’en acheter 2 310 par an pour un peu moins de 2,1 milliards de dollars. Les documents affirmaient que les drones de reconnaissance et d’attaque Shahed-107 coûtaient 460 000 dollars chacun et que la Russie envisageait d’en acheter 2 310, ce qui représenterait un total d’environ 1,5 milliard de dollars.

Un blogueur russe a justifié le coût élevé par le risque que l’Iran assume en vendant ces drones à la Russie […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6/2, traduction automatique

Mercredi 7/2, 13h10

Mobilisation en Ukraine (suite).

Le parlement ukrainien, la Verkhovna Rada, a soutenu le projet de loi actualisé sur la mobilisation en première lecture, a rapporté le législateur Yaroslav Jelezniak le 7 février.

Le gouvernement ukrainien espère mettre à jour le cadre juridique autour de la conscription afin d’accélérer la mobilisation en 2024. Pour devenir loi, les projets de loi doivent être adoptés par le Parlement en deux lectures et signés par le président.

[…] Le projet de loi mis à jour définit « des règles transparentes pour le processus de mobilisation, ainsi que la réglementation nécessaire des droits du personnel militaire et des conscrits ».

Le projet de loi précise également des conditions de service claires pour la période de la loi martiale, une exemption de service pour les personnes avec tous les niveaux de handicap, ainsi qu’un sursis de deux mois pour les volontaires avant le début du service afin de « résoudre les problèmes personnels et de se préparer à la mobilisation ».

[…] Le projet de loi propose également d’abolir la conscription obligatoire pour tous les citoyens âgés de 18 à 24 ans et d’introduire à la place une formation militaire de cinq mois. Les citoyens peuvent choisir quand suivre cette formation.

Le médiateur en chef Dmytro Lubinets a déclaré le 6 février que le projet de loi révisé sur la mobilisation contenait toujours des dispositions qui violent la Constitution ukrainienne. Cependant, il a ensuite eu une « réunion urgente » avec le ministre de la Défense Rustem Umerov et a déclaré qu’il concluait que le projet de loi devait être adopté.

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mercredi 7/2, 9h35

Comment ça se passe : Corée du Sud.

L’ambassadeur de Russie en Corée du Sud, Georgy Zinoviev

La Russie ne souhaite pas voir les relations bilatérales avec la Corée du Sud «toucher le fond» et estime qu’il est crucial de maintenir le statu quo pour prévenir une nouvelle escalade, a déclaré son nouvel ambassadeur en Corée du Sud, Georgy Zinoviev.

Le haut représentant diplomatique a tenu ces propos dans un contexte de relations tendues entre les deux pays causé par la guerre en Ukraine et le récent renforcement de la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou.

La Russie a désigné la Corée du Sud comme faisant partie des «nations hostiles» après que Séoul s’est jointe aux sanctions économiques dirigées par les Etats-Unis en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les tensions entre Séoul et Moscou se sont ravivées à la fin du mois passé lorsque Moscou a mis en garde contre une «rupture complète» des relations avec Séoul en faisant référence aux propos du ministère de la Défense Shin Won-sik, qui disait «soutenir personnellement» l’idée d’un soutien total à l’Ukraine qui comprenne une aide militaire. La Russie considère une livraison d’armes à Kyiv comme une «ligne rouge» que Séoul ne doit pas franchir.

Zinoviev a estimé que le maintien de la position actuelle de Séoul qui consiste à fournir seulement de l’aide humanitaire à l’Ukraine est cruciale pour maintenir les liens.

[…] «Cette position de la Corée du Sud est très importante», a-t-il indiqué. «Puisque la Corée est fidèle à cette position, nous sommes en mesure de maintenir les relations bilatérales à ce niveau.»

Yonhap

Mercredi 7/2, 9h30

Comment ça se passe : Pays-Bas.

Un parti clé dans les pourparlers en vue de former une coalition gouvernementale aux Pays-Bas s’est soudainement retiré mardi de la table des négociations, un coup dur pour le dirigeant d’extrême droite Geert Wilders qui aspire à devenir Premier ministre.

Le Nouveau Contrat Social (NSC) de Pieter Omtzigt a annoncé qu’il en avait « terminé » avec ce cycle de négociations à cause d’un différend sur les finances publiques, ce qui rend impossible pour M. Wilders, vainqueur des élections, de former une majorité gouvernementale.

M. Wilders a remporté les législatives en novembre avec un manifeste anti-islam, climato-sceptique et islamophobe, suscitant une onde de choc aux Pays-Bas et au-delà.

Mais, contrairement à ce qui se passe au Royaume-Uni par exemple, le chef du parti victorieux ne prend pas automatiquement les rênes du pays. Dans le système politique néerlandais très fragmenté, où aucun parti n’est assez fort pour gouverner seul, la sortie des urnes marque généralement le début de mois de tractations.

M. Wilders a entamé des négociations avec trois autres partis, mais sans le NSC et ses 20 sièges sur 150 au Parlement, il n’a aucune chance de former un gouvernement majoritaire. […]

La Libre

Mercredi 7/2, 9h15

Comment ça se passe : Argentine, la tronçonneuse du président Milei manque de quelque chose.

C’est un premier revers pour le président ultralibéral argentin, Javier Milei. Son ambitieux programme de réformes économiques, dit « Loi Omnibus », qui était examiné au Parlement, a en effet été envoyé en commission pour réécriture.

Mardi soir, au moment où la Chambre des députés s’apprêtait à des votes très incertains sur le thème polémique des privatisations, le parti présidentiel La Libertad Avanza (LLA) a subitement demandé et obtenu la levée de la session, renvoyant de facto le texte en commission.

Le ministre de l’Intérieur, Guillermo Francos, cheville ouvrière des tractations pour obtenir une majorité ad hoc – une gageure pour le parti LLA du président, troisième force dans l’hémicycle -, a expliqué avoir constaté « un manque de volonté des blocs d’accompagner les réformes ». « Il y a eu des engagements de vote qui n’ont pas été respectés dans la pratique », a-t-il dénoncé.

Depuis Israël, où il est arrivé mardi pour une tournée diplomatique qui le conduira aussi au Vatican et en Italie, le président argentin a rapidement dénoncé sur X « la caste qui s’est mise en travers du changement ». « Notre programme a été voté par 56 % des Argentins et nous ne sommes pas disposés à le négocier avec ceux qui ont détruit le pays », a-t-il encore expliqué, soulignant qu’il entendait bien « poursuivre » le programme « avec ou sans le soutien des dirigeants politiques qui ont détruit notre pays ». Il a cependant reconnu qu’il « ne sera pas facile de changer un système dans lequel les hommes politiques se sont enrichis aux dépens des Argentins ». […]

Les Echos

Mercredi 7/2, 9h10

Belarus-Pologne.

Vues du ciel, les frontières n’existent pas. Green Border, s’ouvre par le survol d’une forêt. Au coeur des bois, s’étirent les barbelés qui séparent la Biélorussie de la Pologne. Brutal, saisissant, le nouveau film d’Agnieszka Holland va suivre un groupe de réfugiés Afghans et Syriens qui tentent de passer en Europe ; des officiers de la police des frontières polonaise, qui ne cessent de les refouler en dépit des droits humains, et une petite ONG, qui tente de les aider. […]

Les Echos

[…] Inspirée de faits réels survenus en 2021, cette fiction suit une famille de Syriens qui décide de quitter son pays et prend l’avion pour Minsk, capitale de la Biélorussie. Le couple, leurs deux enfants, le grand-père paternel, etc. espèrent ensuite poursuivre leur voyage à bord d’une camionnette, pour enfin arriver en Suède, où les attend un oncle.

Mais rien ne se passe comme prévu : le petit groupe est débarqué par des gardes à la frontière avec la Pologne, au milieu des bois, un rouleau de fils barbelés pour seul horizon. Ballottée de part et d’autre de cette ligne, la famille va faire les frais d’une politique qui les dépasse largement, la Biélorussie utilisant les migrants comme arme de déstabilisation à l’égard de l’Europe. […]

Le Monde

Mercredi 7/2, 9h00

Mobilisation en Ukraine : où ça en est.

Le projet de loi révisé du gouvernement sur la mobilisation contient des dispositions qui violent la Constitution ukrainienne, a déclaré le médiateur en chef Dmytro Lubinets sur les réseaux sociaux le 6 février.

Les dirigeants ukrainiens espèrent mettre à jour le cadre juridique autour de la conscription afin d’accélérer la mobilisation en 2024. Le gouvernement a soumis un nouveau projet de loi sur la mobilisation au Parlement le 30 janvier, plus de deux semaines après avoir retiré sa version initiale controversée. Lubinets a déclaré que le projet de loi révisé « contient encore un certain nombre de dispositions contradictoires ».

L’un des articles critiqués par Lubinets indique que le commandement militaire pourrait imposer des restrictions à la capacité des citoyens ukrainiens de quitter le pays. Lubinets a déclaré que cela violait l’article 17 de la Constitution ukrainienne, qui interdit à l’armée de restreindre les libertés des citoyens. […]

The Kyiv Indepdendent, traduction automatique

Mercredi 7/2, 8h45

Sans doute en réponse au World Nuclear Industry Status Report, la SFEN veut documenter la relance du nuc.

La Sfen entend témoigner du dynamisme du secteur nucléaire à l’échelle internationale. Elle publiera désormais chaque année un document recensant les avancées et les défis du secteur. Un rapport à retrouver in extenso sur son site.

La relance du nucléaire dans le monde – édition 2023 », est le nouvel outil de référence proposé par la Société française d’énergie nucléaire (Sfen) à l’usage de la vaste communauté des acteurs du secteur. Le document fera l’objet d’une mise à jour annuelle rendant compte des concrétisations, des défis ou des difficultés rencontrés par le secteur. Après une décennie de ralentissement consécutif à l’accident de Fukushima-Daiichi au Japon, le retour du nucléaire dans les esprits et les stratégies énergétiques est notable. Mais l’engagement politique, le soutien de l’opinion publique ou encore la mise en place de modèles de financement adaptés sont autant de conditions requises pour le passage à la construction. […]

SFEN [Société française d’énergie nucléaire]

Mardi 6/2, 18h50

Armée de drones.

A court de munitions, l’Ukraine tente de compenser en produisant une armée de drones. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé en décembre que l’Ukraine allait produire 1 million de drones en 2024. Aujourd’hui, il annonce la création d’une « force des systèmes sans pilote » au sein des forces armées.

« Les drones ont prouvé leur efficacité lors de combats sur terre, dans les airs et en mer. L’Ukraine a réellement changé la situation sécuritaire en mer Noire grâce aux drones. Repousser les assauts au sol est en grande partie l’œuvre des drones. La destruction à grande échelle des occupants et de leurs équipements est également assurée par des drones », affirme le président.

Le Monde

Mardi 6/2, 17h00

Iran.

Sur le plan du nucléaire, l’Iran ne désarme pas. « Aujourd’hui, on a commencé à couler le béton pour la fondation du réacteur sur le site d’Ispahan », a déclaré Mohammad Eslami, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), cité lundi par l’agence de presse officielle Irna. Dans les faits, ce centre de recherche nucléaire est déjà doté de trois réacteurs.

Le nouveau, d’une puissance de 10 mégawatts, servira de source puissante de neutrons, destinée notamment à des essais de combustibles et de matériaux nucléaires, ainsi qu’à la production de radio-isotopes industriels et de radiopharmaceutiques, indique l’agence Irna.

[…] Téhéran a toujours affirmé que ses activités nucléaires sont pacifiques et nié vouloir fabriquer une bombe atomique. L’Iran restreint « d’une manière sans précédent » la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui est comme « prise en otage », déplorait en janvier son directeur général Rafael Grossi à l’AFP.

Jeudi, le chef de l’OIEA avait annoncé la construction d’un complexe de centrales nucléaires à Sirik, sur le détroit d’Ormuz, composé de quatre centrales individuelles d’une capacité de production combinée de 5.000 mégawatts.

Seuls cinq pays dans le monde dépassent cette capacité : les Etats-Unis, la France, la Chine, la Russie et la Corée du Sud. Les centrales de Sirik devraient être pleinement opérationnelles d’ici 2031, selon l’agence Irna. L’Iran dispose actuellement d’une seule centrale nucléaire opérationnelle à Bouchehr, d’une capacité de production de 3.000 mégawatts. […]

La Tribune

Mardi 6/2, 16h55

America, America.

Donald Trump n’est pas à l’abri de poursuites pour les crimes présumés qu’il aurait commis pendant sa présidence pour annuler les résultats des élections de 2020, a déclaré mardi une cour d’appel fédérale. […]

CNN, traduction automatique

Dans leur avis estimant que Donald Trump n’est pas à l’abri de poursuites, les trois juges de la cour d’appel ont estimé que, si elles étaient prouvées, les efforts de l’ancien président pour usurper l’élection présidentielle de 2020 constituaient une « attaque sans précédent contre la structure de notre gouvernement ».

« Ce serait un paradoxe frappant si le président, qui est seul investi du devoir constitutionnel de « veiller à ce que les lois soient fidèlement exécutées », était le seul officier capable de défier ces lois en toute impunité », ont-ils écrit. […]

CNN, traduction automatique

Mardi 6/2, 12h10

Pesticides-agriculteurs-vote populiste.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé mardi 6 février, le retrait d’un projet législatif visant à réduire de moitié l’usage des pesticides dans l’Union européenne, bloqué par les eurodéputés et fustigé dans les récentes manifestations agricoles. Elément central du « Pacte vert », le projet législatif sur les pesticides proposé, en juin 2022, par Bruxelles prévoyait de réduire de moitié d’ici 2030 l’utilisation et les risques à l’échelle de l’UE des produits phytosanitaires chimiques, par rapport à la période 2015-2017.

[…] Confronté à la crise agricole, l’exécutif européen s’efforce de multiplier les gages : il a proposé la semaine dernière d’accorder une dérogation partielle aux obligations de jachères et de limiter les importations agricoles ukrainiennes, après avoir déjà renoncé l’an dernier à proposer un texte sur l’étiquetage nutritionnel (type Nutriscore). Ursula von der Leyen a encore une fois assuré, mardi, prendre conscience du malaise agricole : face aux effets du changement climatique et de la guerre en Ukraine, « nombre d’agriculteurs se sentent acculés (..) Ils méritent d’être écoutés ». […]

Le Monde

Mardi 6/2, 12h00

America, America.

L’administration du président américain Joe Biden a déclaré le 5 février qu’elle opposerait son veto à un projet de loi autonome sur l’aide à Israël, parrainé par les Républicains de la Chambre, qui n’inclut pas de mesures de sécurité aux frontières ni d’assistance à Kiev. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Lundi 5/2, 22h45

Solaire brûlant.

Depuis quelques mois, l’ambiance devient irrespirable du côté de la Montagne de Lure. Le projet photovoltaïque de Cruis, dans les Alpes-de-Haute-Provence, est l’objet de vives tensions entre Boralex, le porteur de projet, et des opposants écologistes qui y voient une menace directe pour la biodiversité locale. Après de nombreuses manifestations, les revendications sont montées d’un cran, puisque qu’un stock de panneaux solaires aurait été volontairement incendié. 

Dimanche 28 janvier, le chantier du parc photovoltaïque de Cruis a vraisemblablement été la cible d’un incendie d’origine volontaire, entraînant la destruction de 400 panneaux solaires entreposés sur le site, rapporte le média local BFM DICI. Alors qu’une enquête vient d’être ouverte par la gendarmerie pour « destruction par incendie », cet événement ne fait que renforcer les tensions qui entourent ce projet depuis septembre 2022. Vivement contesté par des opposants qui le considèrent comme une atteinte à la biodiversité locale, le projet a fait l’objet d’une importante mobilisation de la part des écologistes. Cette escalade des tensions avait conduit, courant 2023, à l’arrestation de deux militantes.

D’une emprise de 17 hectares pour une puissance de 14,8 MWc, la future centrale photovoltaïque, portée par la société Boralex, est située sur une ancienne parcelle forestière qui avait été victime d’un feu de forêt en 2004. Si l’entreprise et certains élus locaux ont assuré que la parcelle n’avait que peu d’intérêt pour la biosphère du fait d’un sol très caillouteux, celle-ci ne fait pas moins partie d’une zone classée réserve de biosphère par l’Unesco. Elle abriterait près de 88 espèces protégées. Et si la société avait bien reçu, en 2020, une dérogation permettant la construction de la centrale, d’autres espèces protégées ont été découvertes depuis. […]

Révolution énergétique

Lundi 5/2, 22h35

Un peu de techno en plus.

Vue d’artiste du parasol cosmique. © Technion Israel Institute Of Technology

[…] Le prototype de parasol spatial envisagé est un dispositif ambitieux conçu pour moduler l’exposition solaire avec minutie. Avec une superficie projetée équivalente à celle de l’Argentine, ce parasol cosmique vise donc à limiter seulement une partie du rayonnement. L’objectif scientifique derrière cette démarche est de réduire l’irradiation solaire de 1 à 2 %. Un chiffre jugé suffisant pour obtenir un impact significatif sur le rythme actuel du réchauffement planétaire.

Ce concept repose sur une stratégie de géo-ingénierie spatiale qui, bien que complexe, s’inscrit dans une logique d’intervention directe sur le climat terrestre pour en modérer les extrêmes. Les chercheurs envisagent l’utilisation de matériaux légers, mais résistants, capables de supporter les conditions extrêmes de l’espace, telles que les variations de température et le rayonnement solaire intense.

[…] Au-delà des considérations techniques et financières, le projet soulève également des questions sur sa mise en œuvre pratique et ses impacts à long terme. Les partisans de cette initiative, conscients des enjeux, mettent en avant l’urgence d’agir face au changement climatique et la nécessité d’innover pour aboutir à des solutions durables. Ils arguent que malgré les obstacles, l’exploration de solutions de géo-ingénierie aussi extrêmes que le parasol spatial est nécessaire.

Ce projet soulève bien entendu des questions éthiques importantes, notamment sur l’intervention humaine à grande échelle dans le système climatique, les risques imprévus pour les écosystèmes et l’équité dans la distribution des bénéfices et des impacts climatiques globaux.

Trust my science [ou pas]

Un peu de science.

Les effets des traînées de condensation, de jour et de nuit. © blog.google

[…] Les traînées de condensation [des avions de ligne], ou contrails (répertoriées comme « cirrus homogenitus » dans l’Atlas international des nuages de 2017), se forment lorsque les avions volent en haute altitude dans des conditions atmosphériques froides et humides. Ces traînées sont le résultat direct de la condensation de la vapeur d’eau contenue dans les gaz d’échappement des moteurs d’avion, qui se mêle aux particules fines de suie émises lors de la combustion du carburant. Ce phénomène crée des bandes blanches ou grises visibles dans le ciel, qui peuvent persister et s’étendre sur de vastes zones.

Bien que ces formations puissent sembler inoffensives à première vue, elles ont un impact significatif sur l’environnement. En effet, les traînées agissent comme une couverture, piégeant le rayonnement infrarouge émis par la Terre et contribuant ainsi à l’effet de serre. Cette capacité à retenir la chaleur dans l’atmosphère terrestre signifie que l’impact climatique des traînées de condensation pourrait être comparé à celui des émissions de dioxyde de carbone (CO2) produites par l’ensemble du secteur aérien, représentant une part non négligeable du réchauffement global.

[…] La solution proposée par Roosenbrand et son équipe repose sur une idée à la fois simple et ingénieuse : ajuster légèrement l’altitude de vol des avions pour éviter les conditions atmosphériques favorables à la formation des traînées de condensation. Leur étude a révélé que, pour environ la moitié des vols analysés, un changement d’altitude de moins de 609 mètres serait suffisant pour esquiver les zones où les traînées sont susceptibles de se former.

Cette modification relativement mineure pourrait s’intégrer sans difficulté majeure dans les opérations courantes de gestion du trafic aérien, qui ajustent régulièrement les altitudes de vol pour diverses raisons, telles que l’optimisation des itinéraires ou la gestion de l’espacement entre les avions. […] American Airlines et Etihad Airways ont mené des vols tests en ajustant l’altitude de vol en fonction des prévisions de formation de traînées. Les résultats sont prometteurs, avec une réduction de moitié du nombre de traînées de condensation observées. […]

Trust my science

Lundi 5/2, 18h10

Pied de nez hongrois.

Vue générale du Parlement hongrois alors que le Fidesz et le KDNP restent à l'écart du vote sur la ratification de l'adhésion de la Suède à l'OTAN à Budapest, le lundi 5 février 2024.
Alors que la Hongrie reste le dernier allié de l'OTAN à ratifier la candidature de la Suède à l'alliance, le Le Parlement hongrois a tenu une session parlementaire d'urgence lundi 5 février pour voter sur l'adhésion du pays nordique.  Le Premier ministre Viktor Orbán a promis que la Hongrie agirait « à la première occasion possible » pour approuver la candidature de la Suède, mais son parti a boycotté la session.  (Photo AP/Denes Erdos)

[…] Dans un hémicycle quasi vide, l’ambassadeur des Etats-Unis à Budapest, David Pressman, avait pris place au balcon, aux côtés de 14 autres représentants de membres de l’Alliance atlantique, message fort pour faire pression sur la Hongrie, dernière réfractaire à cette adhésion. Après que la Turquie a donné son accord en janvier, la Hongrie est le seul allié à ne pas avoir approuvé l’entrée du pays nordique dans l’OTAN.

[…] Les députés du parti Fidesz, très majoritaires au Parlement, n’ont pas fait le déplacement, laissant seuls les 51 élus de l’opposition présents (sur 199 sièges au total). Faute de quorum, la séance a été ajournée. […]

Le Monde

Lundi 5/2, 14h05

Total.

Le groupe TotalEnergies, géant français de l’énergie, a annoncé le mois dernier son intention d’investir dans le nucléaire en France. Cette décision marque une évolution notable pour la compagnie pétrolière qui pendant longtemps n’est pas venue sur les chasses gardées d’EDF et d’Areva. Mais ce n’est plus le cas. Le groupe a annoncé qu’il souhaitait investir 10 milliards d’euros dans le nucléaire d’ici à 2030 et entend devenir un acteur qui compte dans cette industrie en France et en Europe.

Première étape, une alliance avec EDF. Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné a fait savoir qu’il souhaitait signer des contrats d’approvisionnement en électricité de 15 ou 20 ans avec EDF pour « aider à financer » de nouveaux réacteurs nucléaires.  Et cela pourrait se traduire par des prises de participation directement au capital d’une ou plusieurs centrales nucléaires. […]

Transitions et énergies

Lundi 5/2, 13h50

Billet d’humeur d’un nucléophile plutôt russophile (si je comprends bien).

Monsieur le Président, je vous écris une lettre… Non, trois lettres : EPR (European Pressurized Reactors), que vous lirez peut-être si vous avez le temps.

Trois lettres qui s’inscrivent aujourd’hui comme une épitaphe sur les coupoles de ces réacteurs mastodontes, victimes d’hémorragies technologiques et financières, comme en Finlande, au Royaume Uni, et en France. Trois lettres, fleuron prétendu, affiché, supposé de la technologie nucléaire française qui, en son temps, sut être la plus performante au monde.

Si vous avez, au début de votre premier mandat, affiché votre volonté de sortir du nucléaire, c’est au cours du second que vous avez déclaré exactement le contraire. Il semblerait d’ailleurs que ce deuxième mandat s’affiche de plus en plus en contradiction avec le premier, tous sujets confondus.

[…] Le catastrophique pédigrée de l’EPR est sans commune mesure, ce qui ne manque pas de nous interpeller sur la capacité d’analyse de nos dirigeants. Trois exemples, aussi singuliers que concrets suffisent à illustrer cette déroute (pour vous faire un clin d’œil belliqueux) : l’EPR de Finlande, du Royaume-Uni et de la France (à Flamanville). Mediapart est revenu dans son édition du 25 janvier en détail sur la catastrophe, « le naufrage de l’EPR ». 

Une connaissance plus sommaire mais documentée suffit à pouvoir décrire sans nuance ce désastre : des explosions de budgets, déjà très élevés (5 fois les prévisions), des délais ou plutôt des retards de 5 à 15 ans, enfin une utilisation de 30 à 40 % de béton et acier en plus par rapport à nos concurrents internationaux ; pas étonnant que les Emiratis aient préféré un « new player », les Coréens !

[…] A la fin de la première décennie de notre siècle, je faisais partie professionnellement de ce dernier carré qui, en Europe, voyait encore un salut dans l’énergie nucléaire. Les principaux acteurs mondiaux s’appelaient Areva, Westinghouse, Mitsubishi, Rosatom ; ni les Coréens du Sud, ni les Chinois n’avaient encore affiché une quelconque compétence à faire partie de la cour des grands. Depuis, Rosatom (le Russe) est devenu le premier constructeur mondial et son uranium sert encore 50% des centrales nucléaires américaines, n’en déplaise aux pourfendeurs de sanctions à tout vent. On est loin de Tchernobyl, et la Russie est désormais à la pointe technologique et sécuritaire dans ce domaine.

A l’époque, les Russes poussent pour des réacteurs de moyenne puissance VVER 800/1200 MGW pour répondre à leurs propres besoins, mais aussi pour leur développement à l’international, qu’ils accompagnent de politiques commerciales séduisantes : des mécanismes de financement qui répondent aux attentes des pays optant pour cette énergie décarbonée. On compte déjà de nouvelles centrales russes en Turquie, au Bangladesh, et en Egypte.

Autour de l’année 2010, la Russie et Rosatom avaient tendu la main à Areva. Malheureusement, Anne Lauvergeon, CEO d’Areva, resta campée sur ses aprioris et son option technologique de méga réacteurs. […] Au même moment, des ingénieurs français chez EDF attiraient l’attention sur une technologie russe qui permettait, par induction, de remettre à neuf l’acier fragilisé par le bombardement neutronique de plusieurs décennies de production d’énergie nucléaire. Cela aurait permis de réaliser des économies colossales sur la rénovation du parc nucléaire français. Là encore, l’affaire fut classée sans suite.

Depuis, la Russie perfectionne les mini-centrales en mer, utilisant cette industrie pour ouvrir de nouvelles voies d’approvisionnement dans le cercle polaire, les USA réalisent des projets nucléaires en technologie 3D (sans soudure) et des centrales de moyenne puissance AP 1000, les Coréens et les Chinois sont entrés sur le marché et l’Italie y songe, forte d’un « know how » à l’international et d’une réelle capacité d’innovation, comme par exemple avec New Cleo, « l’énergie d’imaginer ».

[…] La France devrait pouvoir rapidement se remettre en ordre de marche en se positionnant sur le marché mondial et intérieur, forte d’une technologie qui a fait sa gloire avant l’EPR et qui fit d’elle le pays le plus nucléarisé au monde dans son « mix énergétique ». Il faut pour cela que la Présidence ouvre les yeux et écoute ceux qui ont accompagné ces évolutions mondiales, hors des carcans institutionnels. […]

Geopragma, Emmanuel Goût, membre du Conseil d’Orientation Stratégique de Geopragma

Lundi 5/2, 11h40

« De la part de Victoria ».

Olga, Viber (texte)

Lundi 5/2, 11h40

Verre à moitié plein.

Dans un entretien à la chaîne italienne RAI 1, le président ukrainien a reconnu qu’« en ce qui concerne la guerre terrestre, il y a une impasse, c’est un fait ».

Mais l’impasse actuelle vaut aussi pour l’armée russe, relève le président ukrainien : « La chose importante, c’est que nous avons réussi à défendre notre Etat. Environ 26 % du territoire national est encore occupé, mais nous voyons que l’armée russe est incapable de faire des avancées significatives ; nous les avons stoppés. »

D’autant que, pour M. Zelensky, à l’inverse de la guerre terrestre, la guerre navale « a récolté des résultats positifs ». « La Russie a perdu un certain nombre de navires, et nous avons réussi à mettre en place un couloir [pour l’exportation de céréales ukrainiennes] en mer Noire. Donc la partie pragmatique de l’opération qui touche l’économie a été menée avec succès. »

Le Monde

Lundi 5/2, 11h35

Un petit confrère dans l’abri. Pacha vient d’envoyer les photos. La bête s’appelle Edik, Eduard.

OLga, Viber (texte)

Dimanche 4/2, 21h40

Ben voilà.

Les pays du Groupe des Sept (G7) élaborent des stratégies pour émettre de la dette afin de soutenir l’Ukraine, en utilisant les actifs russes comme filet de sécurité pour le remboursement, a rapporté le Financial Times du 3 février.

Selon des responsables du G7 proches des discussions, le plan proposé implique que les alliés de Kiev lèvent de la dette pour fournir un soutien financier à l’Ukraine et exigent que la Russie rembourse la dette. Si la Russie ne rembourse pas sa dette, les pays saisiront alors les avoirs russes gelés.

Structurer le soutien à la dette de cette manière permettrait aux alliés de lever des fonds pour l’Ukraine sans avoir à résoudre immédiatement les questions juridiques sur les motifs pour lesquels les pays pourraient saisir les avoirs russes.

« Cela aurait notamment pour effet de repousser la question de savoir ce qu’il adviendra des actifs souverains russes, même s’ils seraient utilisés comme garantie », a déclaré au Financial Times un responsable connaissant les négociations.

[…] Les pays occidentaux ont immobilisé environ 300 milliards de dollars d’actifs de la banque centrale russe depuis le début de l’invasion à grande échelle. Washington, Bruxelles et Kiev discutent depuis longtemps des moyens légaux de canaliser ces fonds pour aider les efforts de reconstruction de l’Ukraine.

[…] La Banque mondiale a estimé début 2023 que le coût total de la reconstruction de l’Ukraine s’élèverait à 411 milliards de dollars. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré plus tôt ce mois-ci que le montant total des actifs russes pourrait couvrir plus de 80 % des coûts de recouvrement.

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 4/2, 11h15

Narratif : transition énergétique.

[…] Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies.

[…] De manière générale, d’histoire de l’énergie est classiquement divisée en grandes phases : au XVIIIᵉ siècle on utilisait du bois et de l’hydraulique, au XIXᵉ siècle, avec la révolution industrielle, ce serait le charbon et au XXᵉ siècle du pétrole et de l’électricité. […] Prenons l’exemple de la symbiose bois-charbon. En Angleterre, les mines de charbon dans la première moitié du XXe siècle consomment plus de bois que ce pays n’en brûlait au XVIIIᵉ siècle, car il faut entretenir des milliers de kilomètres de galeries souterraines. En Angleterre au XVIIIe siècle, on brûle environ 3,5 millions de mètres cubes de bois. Au début du XXe siècle on utilise 4,5 millions de mètres cubes d’étais.… Ce n’est pas du bois de feu, mais c’est bien du bois qui sert à faire de l’énergie. En outre, comme c’est du bois d’œuvre, cela nécessite des espaces forestiers environ six fois plus vastes.

[…] Une des plus grandes transformations des quarante dernières années, dans l’histoire de l’énergie, c’est l’explosion du charbon de bois en Afrique. C’est la première fois dans l’histoire qu’on a des mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants qui utilisent massivement le charbon de bois pour la cuisson. Par exemple, Kinshasa, ville de 11 millions d’habitants, consomme 2,15 millions de tonnes de charbon de bois par an. Par comparaison, Paris consomme 100 000 tonnes de charbon de bois par an dans les années 1860. […] Grâce au pétrole, on peut aller chercher le charbon de bois beaucoup plus loin avec des camions.

[…] il faut dire qu’au départ, l’idée de transition énergétique est très hétérodoxe. Économistes, ingénieurs, géologues ne pensent pas du tout le système énergétique comme un système en substitution. Pour tout le monde, le charbon reste et va rester longtemps encore le pilier du monde industriel, même si le pétrole et l’hydroélectricité progressent et même si dans les années 1950 y a un battage médiatique autour de l’âge atomique à venir.

Première utilisation d’électricité provenant d’énergie nucléaire. 20 décembre 1951. Source : ANL

[…] Mais il y a un groupe d’intellectuels qui pensent différemment. Ce sont des savants qui sont à la fois atomistes et néo-malthusiens, et c’est important que ce soient les deux à la fois. Ils ont souvent travaillé pendant la guerre au projet Manhattan et plus précisément au Metallurgical Laboratory de l’université de Chicago. Ils ont mis au point la première pile atomique sous l’égide d’Enrico Fermi et ils sont fascinés par les applications civiles, énergétiques de l’atome, en particulier par le surgénérateur nucléaire qui sur le papier a des rendements absolument extraordinaires. Ils se sentent aussi horriblement coupables d’Hiroshima et Nagasaki et veulent expliquer que le nucléaire, c’est aussi la clef de survie de l’humanité.

[…] L’originalité de ces savants est de fabriquer une futurologie nouvelle car ils pensent le très long terme. Est-ce qu’il y aura du charbon en 2050 ? en 2100 ? Et question connexe : que se passe-t-il dans l’atmosphère si on brûle tout le charbon, tout le pétrole ? 

De ce point de vue, ce sont réellement des visionnaires : ce sont les premiers à étudier le réchauffement climatique de manière très nouvelle grâce aux isotopes et au spectromètre de masse. Le nucléaire permet d’éviter à la fois l’épuisement des ressources fossiles et le réchauffement climatique. Cela permettrait aussi de nourrir la population mondiale. Car si l’on dispose du surgénérateur c’est-à-dire d’une énergie illimitée tout devient possible : on pourrait désaliniser l’eau de mer, produire des engrais à foison, rendre fertiles de vastes zones arides de la planète. Donc le nucléaire, disent-ils, va augmenter la capacité de charge de la planète !

[…] C’est Harrison Brown, un savant atomiste, ancien du projet Manhattan et du Met Lab, figure de proue des ligues néo-malthusiennes qui invente l’expression de « transition énergétique » en 1967. Au départ, ce terme est un concept de physique atomique. Il s’agit d’un un électron qui change d’état autour d’un noyau. Brown recycle un terme qui lui est familier. […] Donc, au départ, l’idée de transition est un argument de promotion de l’atome. Elle est portée par un milieu influent certes, mais tout petit en comparaison des économistes, des experts de l’industrie pétrolière, charbonnière, etc. qui sont très sceptiques sur l’intérêt économique de l’atome. Pour les malthusiens atomiques, les économistes n’ont rien compris : le but n’est pas d’être compétitif avec le charbon, mais de faire en sorte que l’atome soit disponible quand il n’y aura plus de charbon, à l’horizon du XXI ou XXIIe siècle. Ces gens-là pensent l’énergie différemment, à très long terme.

[…] Dès la fin des années 1960, l’Atomic Energy Commission et General Electrics commencent à vulgariser l’idée qu’on ferait face à une crise énergétique. […] l’idée de crise énergétique commence à être diffusée de manière subreptice par le lobby atomique qui dit : « Si vous continuez à nous embêter, d’empêcher les procédures d’autorisation des centrales, on va avoir une crise énergétique. » C’est un argument anti-écolo au départ. […] L’idée est de dire que la crise énergétique est urgente alors que la crise environnementale est plus lointaine. Certes, l’environnement c’est très télégénique, on voit des mouettes dans le mazout, c’est choquant, mais le vrai problème, explique le lobby atomique, c’est qu’on va manquer d’énergie. Le but c’est d’obtenir des financements pour le programme nucléaire.

[…] Arrive le choc pétrolier. Cette idée de crise énergétique, évidemment, s’impose dans le débat public et avec elle l’idée de transition énergétique. […] Donc, au départ, ce discours de la crise énergétique et de la transition énergétique n’est pas du tout un discours qui vient d’écologie. C’est un discours qui vient du monde du nucléaire. En fait, ça a été repris ensuite par les associations environnementalistes américaines. […] Primo les écologistes ont repris cette idée que le pétrole était en bout de course ce qui n’était pas vrai. Deuxio, certains ont aussi repris l’idée d’un monde technique malléable, qui au départ vient de l’industrie nucléaire. […] C’est aussi un discours très néolibéral, qui critique le nucléaire comme une technologie étatique, bureaucratique, lente et coûteuse, etc. à l’inverse des renouvelables que chacun peut s’approprier. Chaque ingénieur dans son garage va inventer les nouvelles techniques énergétiques et la transition ira très vite grâce à l’ingéniosité des Américains. C’est une vision du monde de l’énergie très startup nation, disruption et compagnie, où le monde matériel peut basculer très rapidement.

[…] Une autre étape importante de cette histoire est le discours de Jimmy Carter du 18 avril 1977 sur la transition énergétique. Il présente son National Energy Plan qui prévoit un triplement du charbon aux États-Unis, décision qui est liée à la souveraineté énergétique. Pour décrire cela, il utilise le terme de « transition énergétique » ce qui donne un atour futuriste à un retour au charbon… […] présenté comme[une] énergie de transition. […] Chose intéressante, ce futur n’est pas forcément nucléaire puisque Carter n’est pas très enthousiaste de cette technologie, […] il a travaillé dans un des premiers sous-marins nucléaires […] et il sait par expérience que c’est dangereux car il a participé directement à la gestion d’un incident dans un sous-marin américain.

[…] En histoire, récemment, il y a eu cette tendance de présenter le changement climatique comme un complot ourdi par quelques capitalistes. Cela paraît radical. C’est surtout très réconfortant pour la gauche et c’est mésestimer l’ampleur des transformations à opérer, c’est mal comprendre la politique de l’Anthropocène. Sortir du carbone est encore plus difficile que sortir du capitalisme.

[…] On retombe sur la vieille question de la décroissance et le fait qu’il reste très difficile d’en discuter avec la vaste majorité des économistes. Dans le dernier rapport du groupe III du GIEC, 3000 scénarios ont été testés, mais aucun scénario de décroissance n’a été proposé. Il n’y a pas un économiste qui s’est dit « tiens, modélisons des hypothèses de décroissance ! » […] Est-ce que ce serait la catastrophe ? Peut-être pas. Si cela se trouve, plein d’autres choses croîtront pour le mieux. Il pourrait y avoir plein de « co-bénéfices » pour parler comme le GIEC.

[…] Est-ce que ton travail ne met pas en évidence qu’au fond, les sociétés industrielles et productivistes, et avec elles, leur stratification sociale nationale et internationale, sont plus rétives à la lutte contre le changement climatique qu’à s’exposer aux conséquences d’un réchauffement très important ?

Evidemment, c’est pour cela qu’on ne fait rien. La transition énergétique a surtout eu une fonction idéologique dans les pays du Nord. Raconter un futur vert est très utile pour justifier la procrastination présente. D’ailleurs pour les élites américaines, dès la fin des années 1970, la messe est dite, il y aura un réchauffement, la question c’est l’adaptation. Dès 1976 on discute de l’adaptation aux Etats-Unis et on conclut que le pays est finalement bien armé pour faire face au réchauffement.

[…] Et on ne trouve aucun équivalent qui pourrait nous permettre de donner un élan politique en nous disant qu’une bifurcation est possible ?

Non désolé, je ne crois pas que l’histoire ait d’analogie utile à fournir. On pourrait invoquer le New Deal, la mobilisation pour la seconde guerre mondiale, etc. Mais c’est complètement à côté de la plaque. Il faut se passer de l’essentiel de ce qui a fabriqué la seconde nature depuis un siècle. Toute analogie historique courrait le risque de sous-estimer ce qu’il faut faire maintenant. […]

Terrestres, entretien avec Jean-Baptiste Fressoz, mai 2023

Dimanche 4/2, 10h20

Hue, cocotte !

Accélérer la relance du nucléaire « quoi qu’il en coûte », au mépris du Code de la commande publique ? Mercredi 31 janvier, lors de l’examen en commission du projet de loi de fusion entre l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les sénateurs ont adopté plusieurs amendements permettant aux exploitants nucléaires de déroger à certaines règles de la commande publique, rapporte le quotidien Les Échos.

Proposés par le rapporteur du texte, le sénateur Patrick Chaize (Les Républicains), ces amendements visent à assouplir les obligations de publicité lors des appels d’offres, à déroger aux contraintes lors d’allotissements de contrats, à allonger la durée des contrats par rapport aux standards en vigueur ou encore à accroître la valeur des avenants par rapport à la limite de 10 % imposée par le code des marchés publics.

Une victoire pour EDF, qui plaidait pour ces modifications auprès du gouvernement. «Le temps est un facteur clé de succès dans la relance du nucléaire, or certaines dispositions du Code de la commande publique sont très lourdes», a indiqué une source interne au groupe au quotidien économique.

Ces dérogations ne concerneraient pas seulement la construction des 14 nouveaux EPR2. « L’idée, c’est de faciliter la tâche au CEA [Commissariat à l’énergie atomique], à EDF mais aussi de l’Andra [Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs] qui doit mener le projet de construction d’un centre de stockage en souterrain » Cigéo à Bure, a expliqué M. Chaize, qui se défend de tout blanc-seing accordé à la filière.

Reporterre

Dimanche 4/2, 10h10

Tchéquie.

La République tchèque veut désormais construire quatre réacteurs nucléaires au lieu d’un seul prévu initialement, et ce, sur deux sites de centrales nucléaires existantes, a décidé jeudi (1er février) le gouvernement tchèque, tout en confirmant qu’il ne poursuivra pas les négociations avec la société américaine Westinghouse.

La République tchèque a modifié son appel d’offres et invité les entreprises intéressées à soumettre une offre ferme pour la construction d’un maximum de quatre nouveaux réacteurs, dont deux devraient être installés à Dukovany et les deux autres à Temelín, la deuxième centrale nucléaire de la République tchèque.

« La procédure d’appel d’offres menée jusqu’à présent montre que la construction simultanée de plusieurs réacteurs pourrait nous permettre d’obtenir une réduction de prix pouvant aller jusqu’au quart du prix d’un seul réacteur. Nous avons donc décidé de demander aux entreprises candidates de soumettre des offres fermes pour la construction de quatre nouveaux réacteurs nucléaires », a déclaré le Premier ministre tchèque, Petr Fiala (Parti démocratique civique, Conservateurs et réformistes européens).

[…] Les trois entreprises impliquées dans l’appel d’offres ont également fait l’objet de changements, le cabinet s’étant tourné uniquement vers la société française EDF et la société sud-coréenne KHNP, mais ayant pris ses distances avec la société américaine Westinghouse. […] Le fait que Westinghouse n’ait pas rempli les conditions est un choc, car la société figurait parmi les favoris et devrait construire des centrales nucléaires en Pologne.

[…] Alors que ČEZ a déclaré que le prix d’un réacteur pourrait atteindre 6,5 milliards d’euros, il est probablque que le coût soit plus élevé, car le calcul initial date de 2020 et ne reflète pas les prix actuels. Si la République tchèque confirme la construction de quatre réacteurs, il s’agira de l’investissement le plus important de l’histoire du pays.

Euractiv
Sites électronucs tchèques, Google Earth, capture d’écran

Dimanche 4/2, 9h55

Où ça se niche.

Le gouvernement russe a suspendu l’application de la 11e version de la Classification internationale des maladies (CIM-11), écrit RIA Novosti en référence au ministère de la Santé.

Le ministère a indiqué qu’ils auraient été approchés par des citoyens, des organismes publics, des sénateurs et des députés. Ils ont déclaré que la CIM-11 pourrait entrer en conflit avec les valeurs morales et spirituelles traditionnelles.

[…] La CIM est développée par l’Organisation mondiale de la santé pour clarifier les critères de diagnostic conformément aux progrès de la médecine. La 11e version du classificateur a été adoptée en 2019 et est mise en œuvre depuis 2022. En particulier, le transsexualisme y est reconnu comme une « condition liée à la santé sexuelle » et non comme un trouble mental, et la passion excessive pour les jeux informatiques est classée comme une dépendance. La CIM-11 élargit également généralement la liste des troubles mentaux, clarifie la description de l’épuisement professionnel, modifie les critères de dysfonctionnement sexuel et codifie la médecine traditionnelle.

[…] À l’heure actuelle, la version précédente [CIM-10] est en vigueur en Russie.

iStories, tradcution automatique

Dimanche 4/2, 9h20

Comment ça se passe : élection russe.

Boris Nadezhdin s'exprime lors d'une interview avec Associated Press à Moscou le 24 janvier 2024. Alexandre Zemlianichenko / AP / Scanpix / LETA

Jusqu’à récemment, peu de gens en Occident avaient entendu le nom de Boris Nadejdin. Mais au cours des deux dernières semaines, ce vétéran politique au franc-parler a réalisé l’impossible : il a introduit un peu de suspense dans la course à la présidentielle russe. Même si pratiquement personne ne croit qu’il sera le prochain dirigeant de la Russie, le large soutien dont les Russes ont fait preuve pour son message anti-guerre signifie que le Kremlin doit désormais choisir entre l’exclure de la course ou délégitimer davantage l’élection aux yeux du public. ou donner un coup de pied à l’avenir en le laissant enregistrer sa candidature – et en permettant à sa popularité de croître.

[Petit extrait]

Margarita Lyutova : Quand avez-vous décidé de vous présenter à la présidentielle ?

Le 20 juillet, lors de la réunion de la Commission électorale centrale (CEC), au cours de laquelle ils ont refusé mon inscription pour me présenter au poste de gouverneur de la région de Moscou, dans le feu de l’action, j’ai simplement dit : « Eh bien, si vous ne me laissez pas présentez-vous au poste de gouverneur de Moscou, je ferai encore mieux : je me présenterai à la présidence ! C’est dans la transcription — vous pouvez la trouver dès maintenant sur le site Web de la CEC. À l’époque, ils se moquaient tous de moi : « Bien sûr, Boris. »

[…] Le premier miracle a eu lieu lorsque le parti a accepté de me nommer. Après tout, un parti qui désigne une personne ayant un programme comme le mien prend un risque, vous le comprenez. En Russie, il est difficile de créer un nouveau parti, mais il est facile d’en fermer un.

Le deuxième miracle a eu lieu lorsque ces jeunes ont rejoint ma campagne. Ils ont déclaré : « Nous réaliserons votre campagne pour vous, nous vous créerons un site Web gratuitement, vous n’aurez pas besoin de payer, et nous collecterons également des fonds pour vous. » […] Ce ne sont pas des fonds [provenant de gros donateurs], ce ne sont pas des fonds gouvernementaux – cet argent m’a été envoyé par plus de 30 000 personnes de tout le pays. […]

Le troisième miracle, c’est quand ils nous ont permis de recueillir des signatures. Pour être honnête, je pensais que je connaîtrais le même sort que [Ekaterina] Duntsova : ils ne nous permettraient tout simplement pas de recueillir des signatures. Mais pour une raison quelconque, les choses se sont mises en place et ils ont reconnu notre congrès du parti. Nous avons ouvert un compte de campagne et maintenant nous recueillons des signatures.

Le quatrième miracle (et, espérons-le, pas le dernier) a eu lieu lorsque nous avons vu les files d’attente [d’électeurs attendant d’ajouter leur signature]. Dans le monde entier! C’était vraiment un miracle. À chaque étape, la suivante a semblé impossible, voyez-vous ? Mais maintenant, même moi, j’ai peur de spéculer sur la façon dont cela pourrait se terminer.

[…] Lyutova : Donnez-nous un indice [de votre popularité].

Pour l’instant, je dirai que ma cote d’approbation est en forte hausse. Ce qui est important ici, ce n’est pas la note elle-même mais la vitesse à laquelle elle augmente. Et je commence à réaliser que, de manière générale, je dois me préparer au fait que je vais réellement diriger le pays. Pensez-vous que j’ai perdu la tête ? Eh bien, je ne l’ai pas fait.

Dans le même temps, le discours devient tout à fait différent. Par exemple, en ce moment, je réfléchis sérieusement : imaginez que [le ministre russe de la Défense Sergueï] Choïgou et les généraux de l’armée russe tentent de gagner par des moyens militaires, ce qui, à mon avis, est totalement impossible, mais ils y parviennent. leurs emplois. Oui, ce sont des chefs militaires, ils commandent des centaines de milliers de personnes armées et tout le reste. Je deviens le commandant en chef suprême. Tu vois mon problème ? J’ai besoin que ces gens m’obéissent, exécutent mes ordres, qui vont être extrêmement différents de ceux qu’ils reçoivent depuis deux ans. Malgré cela, j’ai besoin qu’ils obéissent à mes ordres, plutôt que de se comporter comme Prigojine, comme vous pouvez l’imaginer.

[…] Pertsev : Si l’on en croit le journal Vedomosti, le bloc politique de l’administration Poutine a discuté de l’idée de présenter un « candidat libéral ».

J’ai entendu tellement d’histoires sur moi-même – que quelqu’un [du Kremlin m’aurait proposé [pour être leur candidat « libéral »], et qu’ensuite ils ont perdu la trace de ceux qui m’avaient soutenu. Si seulement vous pouviez entendre ce que me disent les technologues politiques qui viennent me voir. Toutes sortes de récits sur ce qui s’est passé, des histoires extrêmement inattendues sur ceux qui me soutiennent réellement. J’ai été très surpris en écoutant.

Pertsev : Permettez-moi de m’exprimer ainsi. Est-ce que l’un des stratèges politiques de Kirienko ou des responsables des médias de Gromov [le chef du bloc d’information de l’administration Poutine] est venu vous voir et vous a dit : « Soyez prêts à vous présenter aux élections si nécessaire ?

Certaines fuites à cet effet me sont parvenues, mais je suis sceptique à leur sujet. Je connais bien ce système ; J’y ai moi-même été pendant plusieurs années. Ce n’est pas comme ça que ça marche. […]

Meduza, traduction automatique
Boris Nadejdin soumet des signatures en faveur de sa candidature à la Commission électorale centrale russe à Moscou, en Russie. Mercredi 31 janvier 2024. Dmitri Serebryakov / AP / Scanpix / LETA

Anna, 21 ans

Si une personne veut se présenter aux élections, vous devez lui donner une chance. Ses opinions ressemblent-elles aux miennes ? Oui, on pourrait dire ça. Je ne pense pas qu’il se rendra aux élections étant donné les circonstances actuelles. […]

Kirill, 19 ans

Pourquoi Nadejdine ? N’importe qui sauf Poutine. Il est clair que d’autres candidats soutiennent Poutine et, autant que je sache, ils n’ont pas l’intention de gagner. Ce ne sont pas des candidats. J’aimerais qu’il se rende aux élections, mais parfois je pense qu’il sera soit tué, soit mis en prison. Tout peut arriver. […]

Evsevy, 22 ans

Mon cœur veut faire quelque chose. Et bien sûr, lorsqu’il existe une si belle opportunité de faire quelque chose [ajouter des signatures en faveur d’un candidat de l’opposition], il faut l’utiliser. J’ai même essayé, dans une certaine mesure, d’aider Igor Girkin [ancien officier du FSB, blogueur pro-guerre et criminel de guerre reconnu coupable] à se rendre aux élections, mais il a été mis en prison, contrairement à Nadejdin. […]

Artem, 22 ans

Il est difficile de prendre au sérieux ce qui se passe actuellement, mais je souhaite quand même participer. L’attrait de Nadejdin réside dans sa position contre la guerre et dans le fait qu’il est le seul à s’y opposer – ou un semblant de cela, une illusion. […]

Anastasie, 23 ans

La plupart des gens de mon entourage ont à peu près mon âge ou environ trois ans de plus. Dès le début de la guerre, j’ai suivi l’actualité politique et je me suis senti anxieux. En 2022, j’ai réalisé que je ne pouvais plus vivre ainsi et je me suis déconnecté de la politique, même si certaines nouvelles majeures pénètrent dans ma conscience. J’ai essayé d’être apolitique, mais la course à la présidentielle a commencé et mes amis qui suivent la politique et tentent de quitter la Russie me disent : « Regardez Boris Nadejdine !

J’ai vu quelques vidéos et bobines sur les changements qui auraient lieu si Boris Nadejdin était élu président, et je les ai envoyées à mon petit ami en disant : « Après cela, je croirai à nouveau en la Russie ! J’ai réalisé que je devais exprimer ma position civique et apposer ma signature. J’ai également vu des vidéos sur les autres candidats, à qui on a demandé quels résultats ils attendaient des élections. Toutes leurs réponses étaient du genre : « Le plus important n’est pas que je sois élu, mais que la Russie prospère. » Mais Boris Nadejdine a déclaré : « Le plus important est que je ne sois pas déclaré extrémiste et agent étranger après les élections. » C’est une telle réalité en Russie ! Et j’ai pensé : « Ouais, c’est définitivement notre candidat ! […]

Alexandre, 24 ans

J’ai ajouté ma signature pour Nadejdin parce qu’ils ont éliminé les autres candidats anti-guerre. J’ai lu les réponses des autres candidats pour savoir s’ils voulaient gagner l’élection. J’ai à peu près réalisé qu’il ne fallait pas les considérer comme des candidats. […]

Dmitri, 24 ans

C’est un candidat anti-guerre. J’ai aimé sa position claire, il est capable de dire des choses sensées. Je le vois tout le temps sur TikTok. Je n’avais pas entendu parler de lui avant [son intention de se présenter aux élections a été annoncée]. J’ai lu tout l’article Wikipédia sur lui. Et le reste, eh bien, que dire d’eux ? Leonid Slutsky, ce violeur, et les deux autres qui ont été autorisés [Vladislav Davankov] du parti Peuple Nouveau et [Nikolai Kharitonov] du CPRF [Parti communiste]. J’ai vu qu’ils soutenaient la poursuite de la guerre, alors je les ai ignorés. […]

Meduza, traduction automatique

La télévision d’État russe a évoqué pour la première fois le projet de Boris Nadejdin de se présenter à la présidentielle le 30 janvier. Lors d’un épisode du talk-show du propagandiste Vladimir Soloviev, il a déclaré aux téléspectateurs que Nadejdin « a commencé comme un ardent démocrate, une fois actif au sein du gouvernement, dans les années 90, et il a soudain décidé de se porter candidat à la présidentielle – même si on ne sait pas exactement dans quel intérêt.»

« Boris est juste un malheureux de mon âge qui a apparemment décidé, dans sa vieillesse, de gagner de l’argent sur n’importe quoi. Je me sens mal pour Boris. Cet imbécile n’a pas réalisé qu’il n’est pas destiné à se présenter à la présidence, mais à une affaire pénale pour trahison de la Patrie», a déclaré Soloviev, qualifiant Nadejdine de candidat des «nazis ukrainiens».

[…] Le 31 janvier, Channel One, Russie 1 et la chaîne NTV ont toutes fait un reportage sur Nadejdin, diffusant une vidéo de son équipe portant des cartons de signatures, suivi d’un employé de la Commission électorale centrale pointant du doigt des irrégularités (telles que des documents barrés) mais en disant que ce n’était pas considéré comme une violation pure et simple des règles. Sur Telegram, Russia Today a partagé la vidéo accompagnée de commentaires disant que « des lacunes ont été constatées ». Sur Channel One, l’analyste politique Pavel Danilin a attribué le problème de la « soumission de signatures de qualité » au « manque de soutien de la société » ou au « pseudo-soutien » des « provocateurs à l’étranger ».

[…] Le journaliste indépendant Mikhaïl Fishman a émis l’hypothèse que la campagne de propagande coordonnée contre Nadejdin signifie qu’il sera probablement autorisé à s’inscrire aux élections : « Le Kremlin aurait pu considérer qu’il était plus efficace de discréditer Nadejdin plutôt que de le refuser de se présenter aux élections. Nadejdin contre Poutine ? C’est drôle, n’est-ce pas ? Ils le rôtiront à la télé. Il ne restera plus rien de lui d’ici les élections. Et de toute façon, le Kremlin contrôle le décompte des voix », a raisonné Fishman, arguant que Nadejdin ne sera autorisé à se présenter que pour que le régime Poutine puisse « se mobiliser contre un ennemi intérieur ». […]

Meduza, traduction automatique

Dimanche 4/2, 9h00

Comment ça se passe : machines-outils.

Malgré sa position publiquement pro-ukrainienne, Taïwan est devenu le plus important fournisseur russe de machines de travail des métaux de haute précision, a découvert The Insider dans le cadre d’une enquête conjointe menée avec le média taïwanais The Reporter.

Après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, les fabricants de machines-outils allemands, japonais et suisses ont tous quitté le marché russe, et les substituts chinois se sont révélés de qualité inférieure. Cependant, les centres d’usinage, les tours et les machines à électroérosion taïwanais ont depuis comblé le vide, satisfaisant les besoins du complexe militaro-industriel russe. La technologie taïwanaise s’est révélée indispensable dans la production de fusées, d’armes de précision et d’autres matériels militaires russes. Les sanctions imposées par le gouvernement taïwanais n’ont pas résolu cette situation, car les machines-outils elles-mêmes sont expédiées vers la Russie via des pays tiers, dont la Turquie. Et dans certains cas, les machines critiques ne sont soumises à aucune restriction.

[…] Même si la qualité des machines taïwanaises est encore à la traîne par rapport à celle de leurs concurrentes occidentales, elle représente néanmoins une amélioration par rapport aux options proposées par la Chine. Le Dr Mykola Skrypnyk, docteur en ingénierie et PDG d’Abplanalp Ukraine « La précision et la productivité des machines de tournage et de fraisage de Chine ou de Taiwan sont similaires », a déclaré à The Insider . « Cependant, en ce qui concerne les machines d’électroérosion et les rectifieuses, la qualité, la fonctionnalité et les performances des machines taïwanaises sont supérieures à celles des machines chinoises. »

Cette différence de qualité est essentielle dans la production d’armes modernes. Toujours selon Skrypnyk : « Une grande précision est nécessaire dans la production de fusées, de systèmes de contrôle d’armes de haute précision, d’optiques de haute qualité, dans la production d’électronique et de moteurs, pour le fraisage et le meulage de mono-roues ou d’aubes de turbine. moteurs, lors de l’usinage de chambres de combustion, lors de la fabrication de boîtes de vitesses, lors du polissage de roues dentées, lors de la rectification de châssis d’avions, de vilebrequins, dans la fabrication de pompes hydrauliques, de distributeurs hydrauliques, etc. […]

The Insider, traduction automatique

Dimanche 4/3, 8h30

Mouvement des mères ou des femmes de soldats ?

[…] Le Kremlin a censuré une manifestation des épouses de soldats mobilisés à Moscou le 3 février, ce qui pourrait empêcher toute résurgence éventuelle d’un mouvement social plus large de soutien aux soldats russes et contre le régime.

Des membres du mouvement social russe « Way Home » ont déposé des fleurs sur la Tombe du Soldat inconnu à Moscou avant de manifester sur la place Manezhnaya, située à proximité, pour commémorer le 500e jour depuis que le président russe Vladimir Poutine a commencé la mobilisation partielle en septembre 2022. Les médias d’État russes n’ont largement pas couvert la manifestation, mais ont rapporté que le bureau du procureur de Moscou avait mis en garde contre toute participation à une manifestation non précisée à Moscou le 3 février, faisant très probablement référence à la manifestation Way Home.

[…] Les médias d’opposition russes ont cependant couvert la manifestation en détail, estimant qu’environ 200 personnes y avaient participé et ont rapporté que la police de Moscou avait arrêté 27 personnes, dont la plupart étaient des journalistes russes et étrangers. […] Les forces de l’ordre russes ont probablement délibérément arrêté des journalistes plutôt que des manifestants pour limiter la couverture médiatique de l’événement, tout en privant l’organisation Way Home d’une plateforme sur laquelle se martyriser dans l’espace d’information suite aux arrestations de ses membres. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3/2, traduction automatique

[…] À la fin des années 1980 et au début des années 1990, les dirigeants soviétiques ont été directement confrontés à l’influence qu’exerçaient les mouvements sociaux des proches des soldats russes, et le Kremlin vise probablement à censurer et discréditer de manière préventive des mouvements similaires avant qu’ils ne puissent obtenir une influence similaire.

Le propagandiste du Kremlin, Vladimir Soloviev, a critiqué les manifestations du Chemin du retour le 3 février, accusant les épouses de ne pas avoir l’autorité de défendre les intérêts des soldats russes de première ligne parce qu’elles sont des épouses de soldats, et non des mères de soldats, et a demandé à entendre les « maris » à la place.
L’une des principales préoccupations des proches est que les soldats russes mobilisés n’ont systématiquement pas la capacité de communiquer avec leurs proches restés au pays et disparaissent.
Soloviev a demandé si les « maris » autorisaient leurs femmes à défendre leurs intérêts et si ce mouvement était « un autre Comité des mères de soldats ».

[…] Le Comité des mères de soldats était si efficace qu’il a forcé l’armée soviétique à opérer des changements radicaux dans les années 1990, notamment en limogeant et en poursuivant en justice les commandants militaires corrompus et les fonctionnaires du bureau du procureur militaire.[18] L’héritage du Comité des Mères de Soldats représente la déstabilisation sociétale possible d’une tentative soviétique ratée de censure complète, et l’évocation par Soloviev de cette organisation spécifique indique la profondeur de la peur du Kremlin face à des mouvements similaires seulement quelques décennies plus tard. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3/2, traduction automatique

Poutine a peut-être tiré les leçons de l’échec de l’Union soviétique à censurer complètement les proches des soldats et a changé de tactique, utilisant plutôt une censure et un discrédit limités pour empêcher ces mouvements de prendre de l’ampleur.

Le Kremlin a censuré les mouvements d’autres proches soutenant le personnel russe mobilisé depuis septembre 2022 et a plus récemment ciblé le mouvement Way Home en décembre 2023 et janvier 2024.[20] Les autorités russes ont contraint le Conseil des épouses et des mères, fondé en septembre 2022, à cesser ses activités après l’avoir désigné comme agent étranger en mai 2023 […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3/2, traduction automatique

Samedi 3/2, 22h20

Ukraïner.

Le projet multimédia Ukraïner, dont l’objectif est d’entreprendre des recherches soigneuses pour formuler l’identité de notre société, a publié sa sélection annuelle de 100 photos pour 2023. En voici 3.

Iryna (indicatif Parahraf), tireur d'élite au sein de la 72e brigade Cosaques Noirs. Donetchyna. Le 7 août. Photo : Artem Galkin. Projet spécial "Les femmes dans la guerre".
Un agriculteur avec un détecteur de métaux lors du déminage d'un champ. Slobojanshchyna. Le 4 octobre. Photo : Herman Krieger. Projet spécial "L'agriculture pendant la guerre".
Un soldat ukrainien dans une tranchée. Donetchyna. Le 22 avril. Photo : Valentyn Kuzan. Projet spécial "Unités de la Victoire".

(traductions automatiques)


Samedi 3/2, 20h55

Allemagne (suite).

Ils ont formé une chaîne humaine devant le Reichstag et scandé des slogans antifascistes : près de 150 000 personnes ont manifesté selon la police au centre de Berlin contre l’extrême droite, alors que plus de deux cents rassemblements pacifiques étaient prévus dans le pays. « Nous sommes 300 000 personnes à Berlin et des dizaines de milliers dans les rues de toute l’Allemagne et en livestream. Vous êtes fous ! », ont déclaré pour leur part les organisateurs sur X (ex-Twitter). […]

Le Monde

[…] L’architecture du groupe ID [Identité et Démocratie] au Parlement européen dépendra également de l’évolution des rapports entre le RN et l’AfD, le parti allemand d’extrême droite, en tête dans les sondages outre-Rhin. Le RN surveille les retombées des révélations du média Correctiv sur l’organisation d’une réunion visant à expulser massivement les Allemands d’origine étrangère, à laquelle des cadres de l’AfD ont participé avec la mouvance néonazie. Soit une « remigration » de citoyens vers le pays de leurs parents, concept défendu jadis par le Front national, mais volontiers abandonné depuis à Eric Zemmour.

[…] Cette révélation a ulcéré Marine Le Pen. […] Interrogé sur le sujet le 15 janvier, Jordan Bardella s’était montré très évasif, se contentant d’exiger de ses alliés « une incarnation politique raisonnable ». Ce 25 janvier, Marine Le Pen a été beaucoup plus claire : « Je considère que nous avons une opposition flagrante avec l’AfD et nous serons amenés à discuter ensemble de divergences aussi importantes que celle-là, voir si ces divergences ont ou n’ont pas (…) des conséquences sur la capacité que nous avons à nous allier dans un même groupe. ».

Entre les deux prises de parole du duo, des manifestations contre l’extrême droite avaient réuni 1,4 million de personnes dans les rues allemandes et fait les gros titres de la presse française. La double finaliste de l’élection présidentielle ne serait pas, pour l’heure, satisfaite des explications qu’a pu lui donner la présidente de l’AfD, Alice Weidel. Elle n’entend pas voir la campagne européenne obscurcie par la radicalité de son allié allemand, et encore moins être ramenée à ses accointances extrémistes lors de sa probable candidature à l’élection présidentielle de 2027.

La fin de l’alliance avec l’AfD, si elle était validée par ses alliés, lui permettrait d’espérer briser le cordon sanitaire au Parlement européen, en orientant les projecteurs vers l’extrême droite allemande, de la même manière que le RN bénéficie en France des outrances d’Eric Zemmour. Mais Marine Le Pen est aussi consciente de l’impossibilité de « changer l’Europe de l’intérieur », comme elle le professe désormais, sans l’aide de ses amis allemands.

Le Monde

Samedi 3/2, 19h15

C’est presque dimanche.

Creapills, mamoris.me
Développée par la société japonaise Znug Design, la chaise Mamoris se transforme en casque de protection en cas de tremblement de terre. Cet objet original qui trouvera d’ailleurs facilement sa place au sein de toutes les décorations intérieures ne pèse que 1,4 kg et est fabriqué à partir de matériaux spécialement étudiés pour résister aux chocs. [...]

On échappe de peu au « combo pot de chambre d’urgence ».


Samedi 3/2, 18h45

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] L’aide massive et durable décidée par l’Union européenne est un formidable obstacle à la politique de violence poursuivie par Poutine et une pièce majeure pour contribuer à notre sécurité collective bien au-delà de l’Ukraine. Les réseaux de Poutine en Europe s’en étranglent, mais la neutralisation de Viktor Orban – qui s’est piteusement retiré de la polémique qu’il entretenait – est un message très clair pour les relais du Kremlin dans les pays européens : la nécessité de se défendre contre la Russie de Poutine fait désormais consensus tellement la prise de conscience de sa menace est profonde. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel
Cartoon Movement, Marian Kamensky, Orban au rapport

Samedi 3/2, 11h00

Recyclage et pirouettes.

Les Forces armées canadiennes stockeraient 83 303 roquettes air-sol non guidées CRV7, introduites dans les années 1970 et mises hors service au début des années 2000.

Alors qu’Ottawa a signé il y a trois ans un contrat pour disposer des fusées, les conservateurs estiment qu’elles pourraient encore être utiles en Ukraine. « Il est temps de moins parler et plus d’action », a déclaré Pierre Poilievre, chef de l’opposition et chef du Parti conservateur. « Au lieu de faire payer aux Canadiens des millions de dollars pour démanteler ces armes », a-t-il déclaré, il faudrait les fournir à « l’Ukraine, qui pourra les utiliser pour défendre sa souveraineté ».

[…] Un porte-parole du ministre canadien de la Défense, Bill Blair, a confirmé dans une déclaration aux médias que le gouvernement de Justin Trudeau envisageait ce don. […] « Nous poursuivons les tests pour garantir que cet équipement est opérationnel et peut être transporté en toute sécurité vers l’Ukraine avant tout don potentiel », a déclaré le porte-parole. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

[…] les responsables tchèques affirment qu’ils tentent d’encourager les autres pays européens à acheter environ 450 000 cartouches d’artillerie en dehors du bloc. Les sources possibles pourraient inclure l’Afrique du Sud, la Corée du Sud et la Turquie.

La Corée du Sud aurait été désignée par le plus haut diplomate de l’Union européenne, Josep Borrell, comme une source appropriée. Cela soulèverait la possibilité que Séoul fournisse des munitions à l’Ukraine, tandis que la Russie utilise des munitions d’artillerie acquises auprès de son principal rival , la Corée du Nord. La Corée du Sud a jusqu’à présent résisté aux demandes d’aide militaire meurtrière à l’Ukraine, mais certaines tendances pourraient changer. […]

The War Zone, traduction automatique

[…] le parlement bulgare a accepté le transfert gratuit de 100 véhicules blindés de transport de troupes obsolètes BTR-60 vers l’Ukraine. Les véhicules blindés de transport de troupes figuraient au bilan du ministère local de l’Intérieur, mais pendant plusieurs décennies, ils sont tout simplement restés inutilisés.

Le président bulgare pro-russe a opposé son veto à la décision du Parlement de transférer ces véhicules blindés de transport de troupes en Ukraine, mais les députés ont pu passer outre ce veto.

En outre, le Parlement bulgare a décidé de transférer à l’Ukraine des systèmes de missiles anti-aériens portables et des missiles sol-air de différents types, soit défectueux, soit n’étant plus nécessaires à la Bulgarie elle-même. […]

Unian, traduction automatique

La Russie a décidé d’imposer des « sanctions bananes » contre l’État latino-américain de l’Équateur après que les autorités de ce pays ont promis de transférer leurs anciennes armes de fabrication russe en Ukraine écrit à ce sujet Le Times de Moscou.

[…] Un « ravageur dangereux » a été découvert dans les bananes équatoriennes immédiatement après que le ministère russe des Affaires étrangères a proféré des menaces contre ce pays. La raison du mécontentement de Moscou était la décision de l’Équateur de transférer aux États-Unis d’anciens équipements de fabrication russe. Selon le président équatorien Daniel Noboa, le pays donnera aux États-Unis de la « ferraille » en échange de nouveaux équipements militaires d’une valeur de 200 millions de dollars. […]

Unian, traduction automatique

C’est l’Allemagne qui a été la première à trouver cette astuce. Pour inciter d’autres membres de l’OTAN à envoyer du matériel en Ukraine, elle a transféré des véhicules militaires (chars Leopard 2, blindés Marder, camions lourds…) à la République tchèque, la Grèce, la Slovénie et la Slovaquie, qui ont en retour expédié leurs propres équipements militaires soviétiques à Kiev: chars T-72 et T-55, blindés BMP-1 et BVP-1, etc. Un gain de temps précieux pour les troupes ukrainiennes qui maîtrisaient déjà ces engins.

[…] Côté grec, d’après les informations du quotidien hellène I Kathimeriní, «l’administration Biden a offert au gouvernement d’Athènes trois navires patrouilleurs de classe Protector, deux avions de transport militaire Lockheed Martin C-130 Hercules, dix turbopropulseurs Allison T56 pour les avions de patrouille maritime Lockheed P-3 Orion, soixante véhicules de combat d’infanterie M2 Bradley et un lot de camions de transport», écrit Forbes. Une sacrée pochette-surprise.

En retour, la Grèce pourrait transférer à l’Ukraine des systèmes de missiles sol-air à longue portée S-300 et des missiles antiaériens Hawk, ainsi que des 9K33 Osa et des systèmes de défense antiaérienne à courte portée Tor-M1. […]

Korii

Vendredi 2/2, 23h05

Narratif russe : déclaration de revenus du candidat.

Nexta, Twitter

Vladimir Poutine a dû fournir des informations détaillées sur ses revenus et son patrimoine dans le cadre de son inscription à l’élection présidentielle. Si l’on en croit le document, il a gagné au total 67,59 millions de roubles, soit 694.421 euros, au cours des six dernières années. Ce montant comprend son salaire, une pension militaire et des revenus provenant de la vente de titres et de biens immobiliers.

Il a déclaré posséder un appartement de 77 mètres carrés et un garage de 18 mètres carrés à Saint-Pétersbourg. Il affirme avoir trois voitures – une GAZ M21 (Volga) de 1960, une GAZ M21 (Volga) de 1965 et une Lada Niva de 2009 – et une caravane. Le président russe a également déclaré qu’il disposait de 54,41 millions de roubles (559.663 euros) en banque, répartis sur 10 comptes. Il possède 230 actions de la banque PJSC de Saint-Pétersbourg. La valeur nominale d’une de ces actions est de 11,81 roubles, soit 0,12 euro. Enfin, Poutine cite un appartement de 153,7m² loué par le gouvernement à Moscou ainsi qu’un parking de 18m² que le gouvernement russe lui permet d’utiliser de façon illimitée à Saint-Pétersbourg. […]

7 sur 7

Vendredi 2/2, 12h40

Arménie.

La stratégie de défense de l’Arménie ne peut plus s’appuyer sur la Russie comme auparavant, et Erevan doit examiner de plus près ses relations de sécurité avec les États-Unis, la France, l’Inde et d’autres pays, a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan le 1er février, a rapporté l’agence de presse Armenpress.

Le premier ministre a déjà déclaré que Moscou n’avait pas prouvé qu’elle était un partenaire fiable en matière de sécurité, les « soldats de la paix » russes n’ayant pas réussi à empêcher l’offensive de l’Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh en septembre dernier. Bakou a officiellement dissous la république arménienne non reconnue du Haut-Karabakh le 1er janvier. Plus de 100 000 Arméniens de souche ont fui la région.

« Auparavant, 95 à 97 % de nos relations dans le secteur de la défense se faisaient avec la Fédération de Russie. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, pour des raisons à la fois objectives et subjectives », a déclaré M. Pashinyan à la radio publique arménienne lors d’une discussion sur les réformes militaires de l’Arménie.

Erevan devrait réévaluer le concept de sa stratégie de défense et réfléchir au rôle que des pays comme les États-Unis, la France, l’Inde, l’Iran ou la Géorgie y jouent, a déclaré le premier ministre. Le pays doit également décider s’il reste membre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), dirigée par la Russie, a-t-il ajouté.

Alors que le fossé entre l’Arménie et la Russie s’élargit, Erevan a cherché des alliés plus à l’ouest, obtenant une aide militaire de la France. L’Arménie a également refusé de participer à un sommet de l’OTSC à Minsk le 23 novembre 2023, s’attirant ainsi les critiques des dirigeants biélorusses et russes. La porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, a critiqué les ouvertures d’Erevan vers l’Occident, mettant en garde M. Pashinyan contre le fait d' »essayer de s’asseoir sur deux chaises ».

The Kyiv Independent, traduction automatique & Deepl
Tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Metsamor en Arménie. (Crédit : Adam Jones via Wikimedia Commons. CC BY-SA 2.0)

Le monde est actuellement en train de réévaluer son rejet passé de l’énergie nucléaire et commence de plus en plus à la considérer comme une source d’énergie fiable permettant une plus grande sécurité énergétique. Cela est dû au moins en partie à la crise énergétique qui a frappé l’Europe après l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, confirmant les inquiétudes passées selon lesquelles la dépendance excessive des régimes autocratiques aux combustibles fossiles rendait les pays occidentaux vulnérables au chantage politique. […] Dans ce contexte, l’expérience de l’Arménie – un petit pays qui tire 40 % de son énergie de l’énergie nucléaire – est instructive, montrant comment l’énergie nucléaire peut contribuer à renforcer la confiance sociale et la stabilité politique.

C’est l’hiver 1992-1993. Alors que je monte les escaliers sombres d’un immeuble soviétique glacial d’Erevan, la capitale de l’Arménie, où ma famille et moi vivons, l’eau des deux seaux pleins que je transporte éclabousse mes jambes et gèle sur les marches. Ma sœur Shooshan et moi, 14 et 15 ans, portons de l’eau jusqu’à notre appartement situé au 11e étage. L’eau de notre appartement a été coupée il y a plusieurs semaines et nous n’avons qu’une heure d’électricité par jour. J’estime que nous avons besoin d’exactement sept gallons d’eau, si nous sommes prudents, pour nos besoins quotidiens de base. Nous refaisons donc le trajet tous les jours. Pendant la précieuse heure où nous avons de l’électricité, ma mère se précipite à la cuisine pour préparer la nourriture pour les 24 heures à venir. Je cours à la boulangerie, où je fais une longue queue pour acheter la demi-livre de pain que l’État a rationnée pour chacun d’entre nous.

La routine quotidienne, qui dure tout l’hiver, est épuisante. Mais c’est aussi responsabilisant. En tant qu’adolescents, nous nous sentons plus forts que les conditions désastreuses que nous inflige la combinaison de l’effondrement soviétique, de la guerre du Haut-Karabakh et de la grave crise énergétique qui s’ensuit.

[…] Dans les années 1970 et 1980, l’Union soviétique – dont faisait partie l’Arménie – a rapidement étendu son parc de réacteurs nucléaires pour répondre à ses besoins industriels croissants en énergie. En conséquence, deux réacteurs à eau sous pression (REP) du type soviétique VVER-440 ont été construits dans la ville arménienne de Metsamor, à environ 30 kilomètres à l’ouest d’Erevan. Mis en service respectivement en 1977 et 1980, les deux réacteurs ont rapidement couvert plus de la moitié des besoins énergétiques de la République socialiste soviétique d’Arménie (le reste de l’électricité était produit par les centrales hydroélectriques et les centrales électriques au gaz de l’Arménie). L’Arménie des années 1980 était une république soviétique minuscule mais prospère qui se targuait d’une main-d’œuvre hautement instruite, d’un éventail d’instituts scientifiques et d’un industrie électronique dynamique qui a produit certains des premiers modèles d’ordinateurs centraux soviétiques.

[…] L’accident de Tchernobyl a eu un retentissement mondial, ébranlant considérablement la confiance du public dans l’énergie nucléaire en tant que source d’énergie sûre. […] Du jour au lendemain, les citoyens de toute l’Union soviétique et au-delà sont passés d’une parfaite ignorance des radiations à une peur compréhensible – mais irrationnelle – de tout ce qui touche aux radiations. Les Arméniens, bien qu’ils vivent à plus de 2 000 kilomètres de Tchernobyl, ont commencé à percevoir partout des menaces radioactives, attribuant souvent bon nombre de leurs maladies courantes aux radiations. […] Au cours d’une conversation effrayante à laquelle j’ai assisté lors d’un dîner, l’un des invités a dit à mon père, en plaisantant à moitié, « Vous, les physiciens, vous devriez tous être fusillés ! Pour paraphraser le personnage éponyme de Valery Legasov dans la mini-série en cinq parties de HBO « Chernobyl » : Le danger des mensonges n’est pas que nous les prenions pour la vérité, mais que lorsque suffisamment de mensonges sont racontés, nous perdons espoir en la vérité et commençons à croire aux histoires […]

Un tremblement de terre, l’effondrement de l’Union soviétique et la guerre. En décembre 1988, le tremblement de terre dévastateur de Spitak a tué 50 000 personnes, soit 2 % de la population arménienne, et détruit la plupart des infrastructures du pays. Les deux réacteurs VVER-440 de Metsamor se sont soudainement retrouvés aux yeux du public. Un autre tremblement de terre les déchirerait-il et transformerait-il le cœur de l’Arménie, où vivait la moitié de la population arménienne, en un désert radioactif semblable à celui de Tchernobyl ?

Pour être clair, les réacteurs REP de Metsamor sont plus sûrs que les réacteurs de Tchernobyl, mal conçus et modérés au graphite. La conception du réacteur soviétique de Metsamor est proche des conceptions standard de REP qui restent la technologie de réacteur la plus couramment utilisée dans les pays occidentaux. Et les bâtiments et les structures du réacteur ont été renforcés pour tenir compte de l’activité sismique de l’Arménie. Mais rien de tout cela n’avait d’importance. Après les mensonges grotesques du gouvernement soviétique sur la catastrophe de Tchernobyl, les assurances officielles selon lesquelles les réacteurs Metsamor étaient sûrs n’ont pas convaincu grand monde. L’intuition de Legassov était juste : la quête de la vérité a été remplacée par la croyance aux rumeurs conspiratrices. Un mouvement écologiste s’est formé, appelant à l’arrêt des réacteurs de Metsamor. Les autorités font marche arrière et les deux réacteurs sont arrêtés les 25 février et 18 mars 1989.

Peu de temps après la fermeture, l’Union soviétique a commencé à se fissurer, pour finalement s’effondrer en 1991. Dans l’Azerbaïdjan voisin, une minorité arménienne vivant dans la région montagneuse du Haut-Karabakh, se sentant marginalisée et discriminée, se bat depuis longtemps pour protéger ses droits civiques. Avec l’affaiblissement du pouvoir soviétique, le mouvement de protestation s’est transformé en demandes de sécession d’avec l’Azerbaïdjan.

[…] Un désaccord politique relativement pacifique s’est soudainement transformé en un conflit violent, les pogroms de l’Azerbaïdjan contre les Arméniens dégénérant en une guerre totale contre le peuple arménien du Haut-Karabakh. Alors que le gouvernement arménien soutenait les sécessionnistes du Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan a riposté en fermant certains des gazoducs menant à l’Arménie. D’une certaine manière, les autorités azerbaïdjanaises ont fait à l’Arménie ce que le président russe Vladimir Poutine fait aujourd’hui aux pays d’Europe occidentale qui soutiennent l’effort de guerre de l’Ukraine. Avec la fermeture de ses réacteurs nucléaires et de son approvisionnement en gaz naturel, l’Arménie s’est retrouvée avec une capacité réduite de production d’électricité.

Puis vint l’hiver 1992-1993. Les rivières de montagne ont gelé, les barrages hydroélectriques se sont asséchés et, soudain, l’énergie hydroélectrique a également presque disparu. L’Arménie recevait à peine un filet d’électricité. S’ensuit une période désormais connue en Arménie sous le nom de « tsurt u mut tariner », littéralement les années froides et sombres : de graves pénuries d’électricité, le gel des complexes d’appartements en béton, la fermeture des écoles et bien d’autres perturbations. L’économie s’est effondrée, le produit intérieur brut de l’Arménie ayant diminué d’environ 50 à 80 pour cent entre 1990 et 1993. Puis, un exode massif a suivi, réduisant la population arménienne d’un quart en quelques années seulement.

La renaissance du nucléaire. L’opinion arménienne s’est vite rendu compte qu’en abandonnant l’énergie nucléaire, elle avait perdu l’indépendance énergétique du pays. Cette vulnérabilité a été – et est toujours – exploitée de manière très efficace par son ennemi juré, l’Azerbaïdjan. Était-il trop tard pour restaurer l’énergie nucléaire ?

[…] En fin de compte, le gouvernement a choisi l’option la plus sobre [accepter l’énergie nucléaire comme un moindre mal]. Mais plutôt que de se précipiter pour redémarrer précipitamment la centrale nucléaire de Metsamor, les autorités ont décidé d’apporter des améliorations significatives à la sécurité des réacteurs.

L’un des réacteurs de Metsamor a finalement redémarré le 5 novembre 1995, juste avant la saison hivernale. Les 400 mégawatts dont on avait désespérément besoin ont de nouveau été injectés dans le réseau électrique languissant de ce petit pays. Presque du jour au lendemain, les lumières ont été allumées, les pompes à eau ont fonctionné à nouveau et les industries ont atteint leur pleine capacité. Des enfants comme ma sœur et moi avons mis fin à leur routine épuisante et l’Arménie est devenue un exportateur net d’électricité.

Au cours des 13 années qui ont suivi, l’économie arménienne a connu une croissance sans précédent de 700 pour cent. La décision difficile de restaurer l’énergie nucléaire a sauvé l’Arménie et l’a mise sur la voie du développement.

[…] Malgré sa contribution importante au mix électrique, la centrale nucléaire de Metsamor n’est pas sans problèmes. Principalement, comme la plupart des REP de l’ère soviétique, le réacteur ne dispose pas du bâtiment de confinement externe commun aux conceptions occidentales. C’est aussi une machine vieillissante. En raison des besoins énergétiques croissants de l’Arménie, le réacteur Metsamor a bénéficié de plusieurs prolongations de durée de vie . Sur la base des plans actuels, le réacteur VVER-440 de Metsamor fermera définitivement ses portes d’ici 2036.

Pendant ce temps, le gouvernement arménien s’emploie à explorer des alternatives de remplacement, comme éventuellement des petits réacteurs modulaires (SMR) construits aux États-Unis, considérés comme un remplacement viable. Les responsables arméniens ont également entamé des discussions avec la Russie sur la possibilité de remplacer le réacteur VVER-440 de l’ère soviétique par le réacteur russe VVER-1200, beaucoup plus grand et plus moderne. Si l’option américaine n’est pas facile – principalement en raison du manque de préparation de la plupart des modèles de SMR – l’option russe est particulièrement délicate. L’Arménie est réticente à accroître davantage sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie, compte tenu de la campagne expansionniste néo-soviétique de Poutine. Cette situation est encore exacerbée par la difficulté technique et économique d’héberger une unité électrique VVER-1200 de 1 200 mégawatts sur un réseau qui ne consomme en moyenne qu’environ 1 000 mégawatts.

[…] Malheureusement, il est difficile de dire si les dirigeants européens ont appris quelque chose de la lutte de l’Arménie pour la sécurité énergétique. Dans une déclaration de 2022, désormais très critiquée, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié le dictateur azerbaïdjanais Ilham Aliyev de « partenaire fiable ». On pense désormais que ce geste a, au moins en partie, enhardi la brutalité du régime Aliyev envers la population arménienne du Haut-Karabakh. Au moins pour l’instant, c’est comme si l’Europe changeait simplement de dictateur tout en maintenant la même dépendance aux combustibles fossiles.

Bulletin of the Atomic Scientists, Areg Danagoulian, associate professor of Nuclear Science and Engineering at MIT, traduction automatique & Deepl

Et pour mémoire :

[…] « La partie arménienne ne doit pas oublier que les systèmes de missiles de pointe de notre armée nous permettent de frapper avec précision la centrale nucléaire de Metsamor, ce qui pourrait conduire à une grande catastrophe pour l’Arménie », a déclaré Vagif Dargahli, porte-parole du ministère azerbaïdjanais de la Défense. » a déclaré le 16 juillet, quelques heures après la reprise des hostilités après une accalmie d’une journée.

[…] La centrale nucléaire de Metsamor se trouve à quelques kilomètres seulement de villes comptant des dizaines de milliers d’habitants et à 35 kilomètres de la capitale arménienne, Erevan, et de son million d’habitants.

[…] « La mention d’éventuelles frappes sur Metsamor est en effet alarmante », a déclaré à RFE/RL Laurence Broers, directrice du programme Caucase à Chatham House à Londres. « Cependant, étant donné qu’une telle issue serait une catastrophe pour l’ensemble de la région et au-delà, je ne suis pas sûr que cela doive être pris au pied de la lettre. »

Broers a ajouté : « Cela pourrait plutôt être un moyen d’attirer l’attention sur ce qui est largement considéré comme un point faible de l’économie politique de l’Arménie : une centrale nucléaire qui vieillit et, selon certaines évaluations, est obsolète au point de devenir dangereuse. » […]

Radio Free Europe, 17 juillet 2020, traduction automatique

Et pour conclure (pour le moment) :

[…] « Le Statut de Rome (créant la CPI) est officiellement entré en vigueur pour l’Arménie le 1er février », a annoncé à l’AFP le représentant arménien pour les affaires juridiques, Yegishe Kirakosyan, ce que la Russie avait déjà qualifié de « décision inamicale ». L’Arménie a ainsi formellement rejoint la Cour pénale internationale (CPI). […]

Le Télégramme

Vendredi 2/2, 12h20

Kazakhstan.

Kazatomprom

La société atomique nationale kazakhe a déclaré qu’elle s’attend à une croissance « modeste » de la production en 2024, malgré les ajustements de ses plans de production annoncés précédemment liés à la disponibilité de l’acide sulfurique et aux retards de construction dans les gisements nouvellement développés.

[…] L’acide sulfurique est un réactif clé dans les opérations de lixiviation in situ de Kazatomprom, mais environ 60 % de l’offre mondiale de ce produit est utilisée pour la production d’engrais. La demande croissante du secteur agricole et une combinaison de facteurs tels que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et l’incertitude géopolitique ont conduit à des pénuries nationales et régionales au cours des dernières années. La demande actuelle affecte à la fois la disponibilité et les prix, avec une augmentation de 33,6 % du coût moyen pondéré de l’acide sulfurique de Kazatomprom en 2023.

Kazatomprom a déclaré qu’il était « activement engagé dans des discussions avec les fabricants d’acide sulfurique des pays voisins afin d’augmenter les volumes d’approvisionnement pour 2024 » et qu’il « recherchait activement » des sources alternatives d’approvisionnement. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Vendredi 2/2, 12h05

Ça va ici. Papa travaille de jour, il n’était pas bloqué heureusement. Je n’ai rien entendu cette nuit, mais Fidèle était fou entre 5 et 6 heures du matin, il a réveillé tout le monde.
Pacha va bien, encore à « la maison ». Ils ont beaucoup de repas, j’ai vu leur frigo. Pacha et les confrères ont reçu un colis du village où ils étaient logés il y a un an (région de Chernihiv), il y a 17 habitants dans ce village, et ils ont envoyé un colis avec un canard rôti. C’était le meilleur canard de la vie, dit Pacha.
On a un peu parlé en visio.
Demain on fête l’anniv de papa, il y aura tout le monde. Je travaille. Je n’ai pas passé l’examen de conduite, je ne suis pas allée, le centre était fermé. Bof.

Olga, Viber (texte)

Les 113 mineurs coincés dans deux mines à la suite d’une frappe de drone russe contre Kryvy Rih le 2 février ont été ramenés à la surface, a déclaré Oleksandr Vilkul, chef du conseil de défense de Kryvy Rih. Les forces russes ont lancé une attaque massive de drones dans les oblasts du centre et du sud de l’Ukraine dans la nuit du 2 février. À Kryvy Rih, des drones russes ont également endommagé une sous-station électrique et provoqué des pannes de courant. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Vendredi 2/2, 11h10

[…] Conformément à sa politique interdisant toute spéculation sur les futures actions ukrainiennes, l’ISW ne couvre pas les fuites signalées concernant d’éventuels changements dans la structure de commandement ukrainienne. […]

[…] Les forces armées ukrainiennes ont publié le 1er février un essai [du général] Zaluzhnyi intitulé « Sur la conception moderne des opérations militaires dans la guerre russo-ukrainienne : dans la lutte pour l’initiative », dans lequel Zaluzhnyi affirme que les exigences d’une guerre donnée sont uniques et que ces exigences dictent une stratégie unique pour la victoire.

Zaluzhnyi a identifié des « conditions décisives » pour que l’Ukraine puisse mener des opérations réussies, qui incluent l’obtention d’une supériorité aérienne absolue pour permettre des tirs, une logistique et une reconnaissance ukrainiens efficaces ; prendre l’initiative en refusant aux forces russes la capacité de mener des opérations offensives ou défensives ; accroître la mobilité ukrainienne tout en limitant la mobilité russe ; assurer un accès sûr aux lignes clés non spécifiées et aux terrains importants ; et refuser aux forces russes toute possibilité de reconquérir les positions perdues et d’intensifier les efforts opérationnels russes.

Les conditions décisives soulignées par Zaluzhnyi donneraient effectivement aux forces ukrainiennes l’initiative sur l’ensemble du théâtre et établiraient les conditions permettant à l’Ukraine de mener des opérations défensives et offensives significatives sur le plan opérationnel. Zaluzhnyi a fait valoir que le développement rapide des nouvelles technologies modifie les moyens par lesquels l’Ukraine peut atteindre ces « conditions décisives » et que les forces ukrainiennes ne peuvent pas utiliser des méthodes conventionnelles pour atteindre ces conditions étant donné la capacité supérieure de la Russie à mobiliser des hommes.

Zaluzhnyi a fait valoir que les nouveaux moyens technologiques, tels que les drones, les systèmes sans pilote, l’intégration de systèmes et d’autres systèmes technologiques avancés, peuvent permettre aux forces ukrainiennes de maximiser leur potentiel de combat en utilisant moins de ressources et d’infliger un maximum de dégâts aux forces russes.

[…] Zaluzhnyi a fait valoir que les limites ukrainiennes et les défis géopolitiques incitent l’Ukraine à poursuivre le développement et l’institutionnalisation de ces nouveaux moyens. Zaluzhnyi a déclaré qu’une « situation politique instable autour de l’Ukraine » a conduit à une réduction du soutien militaire international à l’Ukraine, que la Russie tentera probablement de provoquer d’autres conflits pour détourner davantage l’attention de l’Occident de l’Ukraine, et que les partenaires de l’Ukraine ont épuisé leurs missiles et leurs stocks de munitions d’artillerie sans les moyens de produire rapidement ces armes.

Zaluzhnyi a fait valoir que les sanctions inefficaces permettent aux bases industrielles de défense (DIB) de la Russie et de ses partenaires de soutenir une guerre d’usure de position qui profite à la Russie par rapport à l’Ukraine et que la Russie a un avantage significatif sur l’Ukraine dans la mobilisation des ressources humaines.

[…] Zaluzhnyi a déclaré que « la principale option pour obtenir un avantage est de maîtriser l’ensemble de l’arsenal d’actifs relativement bon marché, nouveaux, extrêmement efficaces et en développement rapide ». […] Zaluzhnyi a appelé l’Ukraine à revoir son effort de guerre afin de créer « un tout nouveau système étatique de rééquipement technologique » pour maîtriser les nouveaux actifs et leur fonctionnement. […] Zaluzhnyi a ajouté que l’Ukraine pourrait créer le système qu’il envisage, avec un volume de production suffisant, dans un délai de cinq mois. Zaluzhnyi a conclu que ce nouveau système, parallèlement à une nouvelle approche des opérations militaires, peut permettre à l’Ukraine de mettre fin à l’agression actuelle de la Russie et de protéger l’Ukraine à l’avenir. […]

[…] Les forces ukrainiennes ont réussi à frapper et couler un navire de la flotte russe de la mer Noire (BSF) dans la mer Noire, près de la Crimée occupée, dans la nuit du 31 janvier au 1er février.

La Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR) a publié le 1er février des images montrant des drones maritimes ukrainiens frappant la corvette de classe Ivanovets Tarantul (41e brigade de bateaux lance-missiles) près du lac Donuzlav en Crimée occupée. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 1/2, traduction automatique

[…] La fin de la vidéo, dramatique, montre l’étrave sombrer à la verticale, engloutissant un navire estimé par le renseignement ukrainien entre 60 et 70 millions de dollars (entre 55,2 et 64,4 millions d’euros). Encore un joli coup de cette bataille navale asymétrique entre la flotte russe en mer Noire et les unités ukrainiennes équipées de petits bateaux guidés explosifs, sans pilote mais terriblement efficaces.

Korii

Vendredi 2/2, 11h00

Fin du chantage : enfoncer le clou.

Le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a dit souhaiter que la Hongrie approuve la candidature de son pays à l’OTAN avant d’accepter l’invitation à rencontrer Viktor Orban.

« Le plus naturel est de venir à Budapest après la ratification », a déclaré M. Kristersson aux journalistes en marge du sommet de l’Union européenne à Bruxelles. « Il n’y a rien à négocier, mais il y a beaucoup de choses à discuter », notamment sur la coopération sur les avions de combat Gripen de fabrication suédoise que la Hongrie utilise dans son armée de l’air, a ajouté le premier ministre suédois. […]

Le Monde

De hauts législateurs américains ont demandé le 1er février à la Hongrie d' »approuver immédiatement » la candidature de la Suède à l’OTAN, mettant en garde contre des « dommages permanents » aux relations entre Budapest et Washington, selon Reuters. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 1/2, 21h50

Orbanovitch a plié.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel, le président Emmanuel Macron, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le chancelier allemand Olaf Scholz participent à une réunion en marge du Conseil européen, le 1ᵉʳ février 2024, à Bruxelles
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel, le président Emmanuel Macron, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le chancelier allemand Olaf Scholz participent à une réunion en marge du Conseil européen, le 1ᵉʳ février 2024, à Bruxelles LUDOVIC MARIN / AFP

[…] Le premier ministre hongrois, tout en répétant ses critiques sur le soutien apporté à l’Ukraine, lui qui réclame un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou et des pourparlers de paix, a alors accepté de soutenir les vingt-six autres Etats-membres en échange de débats réguliers, au niveau des dirigeants, sur la mise en œuvre de ces fonds. Tandis que Budapest exigeait ces derniers jours un droit de regard annuel sur cette enveloppe, assorti d’un vote à l’unanimité, il a juste été convenu d’inviter « si nécessaire, dans les deux ans »la Commission à proposer la révision du budget concerné. « Aucun cadeau ne lui a été fait », a assuré le chef de l’Etat français à l’issue des tractations.

[…] Avant d’en arriver là, il a fallu six semaines d’intenses négociations et de vives tensions, où l’exaspération est montée au fil des jours contre le dirigeant illibéral hongrois, le seul des Vingt-Sept à parler encore à Vladimir Poutine. Jeudi matin, le premier ministre polonais, Donald Tusk, a résumé l’état d’esprit de ses homologues en arrivant au sommet : « Il n’y a pas de lassitude vis-à-vis de l’Ukraine, mais une lassitude à propos d’Orban », a-t-il dit, en dénonçant « le jeu étrange et égoïste » de l’homme fort de Budapest. « Si nous sommes ce 1er février à Bruxelles, c’est bien du fait de Viktor Orban, avait rappelé la veille Kaja Kallas, la cheffe du gouvernement estonien, devant la presse. On sent de plus en plus de frustration et d’impatience chez les dirigeants européens. »

[…] Si Viktor Orban est rentré dans le rang sur le soutien à l’Ukraine, il a profité de son passage à Bruxelles pour endosser un autre cheval de bataille : celui des produits agricole ukrainiens, dont la concurrence est pointée du doigt par les agriculteurs de l’Union. Avant même de céder à ses pairs, il s’était présenté, mercredi soir, sur une barricade installée par les manifestants dans le quartier européen de Bruxelles. « La Commission doit représenter les intérêts des fermiers européens à l’égard des Ukrainiens, non l’inverse », a-t-il répété dans un message diffusé par son parti, le Fidesz. « La solution est de changer les responsables bruxellois » lors du scrutin européen prévu du 6 au 9 juin, a-t-il préconisé, comme pour lancer la campagne électorale. Une façon de dire que le soutien à l’Ukraine n’a rien d’une évidence pour lui.

Le Monde

Jeudi 1/2, 19h35

Zapo.

[…] [Lors de sa prochaine visite] le directeur général [de l’AIEA] soulèvera également la question cruciale de la dotation en personnel de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya et demandera des informations complémentaires sur une nouvelle annonce de la centrale selon laquelle, à partir d’aujourd’hui, aucun travailleur employé par l’opérateur national ukrainien Energoatom ne sera autorisé à travailler sur le site. Le personnel travaillant à la centrale nucléaire est désormais composé d’anciens employés d’Energoatom qui ont adopté la citoyenneté russe et signé des contrats de travail avec l’entité d’exploitation russe, ainsi que d’employés qui ont été envoyés à la centrale nucléaire depuis la Fédération de Russie. La centrale nucléaire a déclaré à l’équipe de l’AIEA présente sur le site aujourd’hui qu’il y a suffisamment de personnel certifié dans la centrale et que tous les postes sont pourvus.

« Je discuterai de ce dernier développement lors de ma visite à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya la semaine prochaine. Il est essentiel que la centrale dispose du personnel qualifié et compétent dont elle a besoin pour assurer la sûreté et la sécurité nucléaires. Les effectifs ont déjà été considérablement réduits depuis le début de la guerre, il y a près de deux ans », a déclaré le directeur général Grossi. […]

AIEA, mise à jour 209, traduction Deepl

Jeudi 1/2, 19h25

Taxe et paradis.

Chère cliente, cher client,

Le 21 janvier, le Ministre de l’Economie, désormais également chargé de l’énergie, a annoncé une hausse de 8,6 % à 9,8 % du prix de l’électricité en France pour les Tarifs Réglementés de Vente d’électricité (TRVe) d’EDF.

Cette hausse est liée à l’augmentation de l’accise, anciennement taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité, un impôt indirect collecté par les fournisseurs d’électricité pour le compte de l’État. Elle va donc aussi avoir un effet sur votre facture Enercoop.

Après une baisse de nos tarifs de 10 % début 2023, nous vous annoncions, il y a un mois, une nouvelle diminution de 6 % du prix du kWh au 1er février 2024. Celle-ci permet aujourd’hui d’atténuer l’impact sur vos factures de la forte majoration de cette taxe décidée par le Gouvernement. 

Pour vous client⋅es particuliers, la hausse des tarifs sera limitée en moyenne à +2,3 %, et s’appliquera sur vos factures à compter du 1er février 2024 dans la rubrique « taxes et contributions ». Les tarifs Enercoop resteront inférieurs aux TRVe d’EDF en 2024. Et nous nous engageons à maintenir nos tarifs au même niveau pendant 1 an.

L’évolution de cette taxe, publiée au Journal Officiel moins de 24h  avant son application, semble s’appuyer sur une logique purement comptable et vise à « garantir notre capacité d’investissement dans de nouvelles capacités de production électrique » selon le Ministre de l’Économie. Il semblerait donc que les recettes soient affectées au financement de nouvelles capacités de production nucléaire, trahissant la destination originelle de cette taxe qui était orientée vers le développement des énergies renouvelables.

Enerccop, mailing

Jordan Bardella : «Face à la hausse des prix de l’électricité, nous devons refaire de la France un paradis énergétique»

Alors que les Français voient leur facture énergétique grimper de 10% à compter du mois de février, le président du Rassemblement national appelle à prendre des mesures fortes pour diminuer le prix de l’électricité.

Depuis ce 1er février 2024, les Français vont subir de plein fouet la première décision de Gabriel Attal comme premier ministre : la nouvelle hausse des prix de l’électricité de près 10 %, après plusieurs augmentations en 2022 et en 2023.

Cette nouvelle hausse signe l’échec de la politique énergétique d’Emmanuel Macron, mais aussi l’échec de tous les gouvernements qui ont abandonné un modèle énergétique performant qui aura forgé la puissance économique du pays et assuré la prospérité des Français. Du général de Gaulle au président Nicolas Sarkozy, nous pouvions globalement parler d’un consensus autour de la filière nucléaire française : cette unanimité transpartisane fut brisée par François Hollande et Emmanuel Macron, qui ont choisi de tourner le dos à l’un des principaux avantages compétitifs de la France.

Notre modèle, fondé sur la production d’une énergie abondante et abordable, avait pourtant permis de répondre à plusieurs crises, et il pourrait encore faire de la France le… […]

Le Figaro, tribune de Jordan Bardella, président du parti Rassemblement national
Commentaire : « La France a donc été un paradis, vous ne vous en souvenez pas… Demandez à Bardella, lui s’en souvient… Vu son âge c’était il y a pas très longtemps ! »

Jeudi 1/2, 15h15

Se préparer.

Margerita, 26 ans, est venu s'entrainer au tir et au maniement des armes. En février 2022, elle s'était présentée à un centre de recrutement, mais elle fut réfusée. Si les russes devaient à nouveau tenter de prendre la capitale, elle tentrait de s'engager à nouveau. Kiev, le 20 janvier 2024.

De nouveaux visages se sont ajoutés à la clientèle du stand de tir d’Iryna Tchubaïn. Des groupes de jeunes Ukrainiens, parfois des couples, s’immiscent entre les séances des habitués du local discret, situé sous un centre commercial de la banlieue de Kiev. « Des jeunes avec des visages effrayés », raconte la gérante, une ancienne policière. Stas et Margherita, 30 ans et 26 ans, s’apprêtent à faire leur choix entre plusieurs fusils d’assaut accrochés aux murs, un samedi après-midi. « Ainsi va la vie », s’exclame bruyamment la jeune femme dans un rire teinté de désespoir pour expliquer sa présence en ces lieux. Son ami Stas concède être venu pour sa première expérience de tir en raison des déclarations alarmantes des autorités ukrainiennes appelant les hommes à rejoindre l’armée. Il dit se préparer « au cas où », faute de vouloir se présenter dans un bureau de recrutement. « Il faut se familiariser un minimum avec les armes », explique le jeune homme.« Nous devons être prêts si, soudainement, ça devait être à mon tour d’être mobilisé. »

[…] Mardi 30 janvier, dans la soirée, le gouvernement a soumis au Parlement un projet de loi réactualisé contenant certaines mesures comme le passage de l’âge de la conscription de 27 ans à 25 ans, le renforcement des sanctions pour les réfractaires à la mobilisation ou la possibilité de mettre à jour ses documents militaires sur Internet. Les parties les plus impopulaires du texte précédent ont été retirées. Les soldats pourront également demander à être démobilisés après trente-six mois de guerre, alors que leur service est actuellement illimité. La députée Solomiia Bobrovska, du groupe parlementaire Holos (« Voix »), membre de la commission pour la sécurité nationale et la défense, dit espérer que les échanges à la Rada permettront de limiter la durée de la mobilisation pour les combattants à douze mois. « Servir trente-six mois quand on travaille quelque part à l’arrière est correct, mais ce n’est pas bon quand on est constamment sur le terrain », explique-t-elle.

[…] Le projet de loi sur la mobilisation vise justement à mettre un terme à ces convocations dans les rues et à renforcer la motivation au sein du pays grâce à un cadre « juste et transparent », explique Solomiia Bobrovska : « Quand quelqu’un est kidnappé et jeté dans un centre d’entraînement, évidemment qu’il y a un problème de motivation. »

A l’inverse, des agences de recrutement qui proposent des offres d’emploi dans l’armée ont, elles, le vent en poupe. Ces différentes structures offrent des postes précis et coopèrent étroitement avec le ministère de la défense depuis le mois de novembre 2023. Ces nouvelles méthodes, qui ne représentent qu’une petite partie de l’ensemble des besoins, semblent suffisamment populaires pour que le ministère de la défense annonce se préparer à lancer sa propre plate-forme de recrutement.

[…] Concernant les profils des personnes qui postulent sur Lobby X [l’une de ces agences], Vladyslav Greziev [son fondateur] dit qu’il s’agit de « personnes qui veulent contrôler leur avenir autant que possible ». A l’inverse des recrutements dans le cadre d’une mobilisation « classique », les agences de recrutement s’engagent en effet à ce que les candidats rejoignent les postes pour lesquels ils se sont portés candidats. […]

Le Monde

Jeudi 1/2, 14h30

Eau.

La Catalogne déclare l’état d’urgence pour sécheresse à Barcelone. L’annonce maintes fois repoussée a eu lieu ce jeudi alors que les réserves d’eau sont passées sous la barre des 100 hectomètres cubes, l’extrême limite pour déclencher un plan.

Depuis des mois, l’administration a tout fait pour retarder ce moment, espérant que des pluies providentielles aideraient à tenir alors que la Catalogne subit la plus longue période de sécheresse jamais enregistrée. Mais les lacs de réservoir se sont vidés et le déficit hydrique est impossible à combler.

Si la situation s’apparente à la sécheresse subie côté français, dans les Pyrénées-Orientales, le panorama est plus dramatique car la zone affectée englobe la deuxième plus grande ville d’Espagne et son rayon d’influence. Au total, plus de 6 millions de personnes sont concernées dans plus de 200 communes.

« Ce sera un choc, sans doute, mais les habitants sont avertis depuis longtemps », estime Samuel Reyes, le directeur de l’Agence catalane de l’eau. Dans un premier temps, la déclaration d’urgence impose de limiter la consommation à 200 litres par habitant et par jour, mais ce volume pourra baisser ensuite à 180 litres puis 160 litres, avec possibilité de coupure d’eau dans les communes qui dépassent leur quota. La pression au robinet va être réduite, les douches des gymnases seront fermées et l’arrosage des espaces verts réduit au minimum, uniquement pour sauver les arbres.

Mais le plus gros des efforts vient de l’industrie, avec une baisse de consommation de 25 %, et surtout du monde agricole : les éleveurs doivent réduire leur consommation de moitié et les agriculteurs qui ont déjà dû renoncer à la plupart des récoltes de 80 %.

[…] L’annonce de l’interdiction du remplissage des piscines, y compris pour une simple remise à niveau, a pris de court les campings et les hôtels qui craignent de perdre leurs attraits. Certains se préparent à utiliser de l’eau de mer.

A Barcelone, les visiteurs sont avertis, dès l’aéroport, de la situation critique et appelés à un usage raisonnable. Mais les chiffres indiquent qu’ils sont potentiellement nettement plus gourmands en eau que les habitants. Une étude basée sur des données de 2016 indique que la consommation d’eau moyenne est de 163 litres par jour pour un Barcelonais, de 545 litres pour le client d’un hôtel cinq-étoiles, de 373 litres pour celui d’un quatre-étoiles et de 232 litres pour celui d’un trois-étoiles. […]

Les Echos

Jeudi 1/2, 14h10

Fuku.

Sur le site, l’eau contaminée – en partie utilisée pour refroidir le combustible nucléaire fondu – est traitée par le système de traitement avancé des liquides (ALPS), qui élimine la majeure partie de la contamination radioactive, à l’exception du tritium. Cette eau traitée est actuellement stockée dans un millier de réservoirs sur le site.

Le Japon a annoncé en avril 2021 qu’il prévoyait de rejeter en mer les eaux traitées stockées sur le site sur une période d’environ 30 ans, et a demandé à l’AIEA d’examiner ses plans au regard des normes de sûreté de l’AIEA. Un groupe de travail de l’AIEA a été créé pour mettre en œuvre l’assistance au Japon, qui comprenait les conseils d’un groupe d’experts internationalement reconnus des États membres, y compris des membres de la région, sous l’autorité du secrétariat de l’AIEA.

Le Japon a commencé à déverser l’eau le 24 août 2023 et a jusqu’à présent achevé le déversement de trois lots, soit un total de 23 400 mètres cubes d’eau.

Le dernier rapport couvre la mission d’examen de l’AIEA menée du 24 au 27 octobre de l’année dernière pour donner suite aux conclusions du rapport global de l’AIEA sur l’examen de sûreté, publié en juillet 2023. Ce rapport, publié avant le début du déversement, indiquait que le plan japonais de traitement de l’eau traitée était conforme aux normes de sûreté internationales et que le déversement, tel qu’il était prévu, aurait un impact radiologique négligeable sur la population et l’environnement.

Au cours de sa dernière mission, la Task Force [de l’AIEA] a examiné les installations et les équipements mis en place à la centrale de Fukushima Daiichi pour rejeter l’eau traitée par ALPS. Elle a également rencontré Tokyo Electric Power Company (Tepco), l’exploitant de la centrale, le ministère japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie, ainsi que l’autorité de régulation nucléaire.

Sur la base de leurs évaluations, la Task Force a déclaré que la mission « n’a rien identifié qui soit incompatible avec les exigences des normes de sécurité internationales pertinentes » et a donc « réaffirmé les conclusions du rapport de sécurité complet de l’Agence publié le 4 juillet de l’année dernière ».

L’équipe a également conclu qu’une infrastructure réglementaire solide est en place au Japon pour assurer la supervision de la sûreté opérationnelle du rejet de l’eau traitée par ALPS, que les équipements et les installations de Fukushima Daiichi sont installés et exploités d’une manière conforme au plan japonais de rejet de l’eau et aux normes de sûreté internationales pertinentes, et que l’optimisation de la protection – c’est-à-dire le processus visant à déterminer le niveau de protection et de sûreté pour les individus – doit être envisagée dans le cadre du déclassement global du site de Fukushima Daiichi. Toutefois, la task force reconnaît pleinement que les rejets n’en sont qu’à leurs débuts et qu’il faut encore du temps et de l’expérience opérationnelle avant de pouvoir progresser sur cette question. […]

World Nuclear News, traduction Deepl

Jeudi 1/2, 13h10

UE.

« Les 27 dirigeants se sont mis d’accord sur un programme de soutien supplémentaire de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine dans le cadre du budget de l’Union européenne [UE] », jusqu’alors bloqué par le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a annoncé Charles Michel, le président du Conseil européen dans un message publié sur X. « Cela garantit un financement stable, à long terme et prévisible pour l’Ukraine. L’UE assume le leadership et la responsabilité en matière de soutien à l’Ukraine ; nous savons ce qui est en jeu », a-t-il poursuivi.

Le Monde

L’article ne dit pas comment la levée du véto d’Orban a été obtenue.

[…] A midi, heure locale, Orban n’avait pas réagi à la nouvelle. Quelques heures avant l’annonce, Orban a publié une photo de sa rencontre avec les dirigeants de l’UE, dont Michel, von der Leyen, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré le 30 janvier que l’UE trouverait un moyen de faire adopter le paquet « avec ou sans » le soutien d’Orban. Le même jour, Orban a signalé à contrecœur sa volonté d’abandonner son opposition au programme d’aide. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mini-journal de janvier