2024 : mini-journal de guerre – janvier

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…

Nous préparions un nouveau voyage en Ukraine, trois semaines en avril 22, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.

2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0


Les infos permanentes :

La situation radiologique semble normale

Mercredi 31/1, 20h45

Les échanges de prisonniers continuent.

Le président Volodymyr Zelensky a déclaré que 207 prisonniers ukrainiens étaient rentrés chez eux, après avoir été détenus par les Russes, le 31 janvier et que « près de la moitié d’entre eux étaient des défenseurs de Mariupol ».

Le groupe était composé de 180 soldats et sergents, ainsi que de 27 officiers des forces armées, de la garde nationale, des gardes-frontières et de la police nationale, a indiqué M. Zelensky dans une mise à jour ultérieure.

Au début du mois de janvier, 230 prisonniers de guerre ukrainiens ont été ramenés chez eux dans le cadre de l’échange de prisonniers le plus important depuis février 2022.

[…] Les soldats « recevront un dîner chaud, des vêtements propres, un examen médical, la restitution des documents, des cartes bancaires et la réadaptation », a déclaré M. Lubinets sur Telegram.

[…] Aucune des personnes échangées le 31 janvier ne figurait sur une liste dont les propagandistes russes affirmaient qu’elles se trouvaient à bord de l’avion Il-76 qui s’est écrasé le 24 janvier, a déclaré Andrii Yusov, porte-parole des services de renseignement militaire (HUR), à Ukrainska Pravda.

M. Lubinets a déclaré à Sky News le 25 janvier que la liste des prisonniers comprenait certains de ceux qui avaient déjà été échangés auparavant. Le média ukrainien Suspilne a analysé la liste et confirmé que la plupart des noms avaient déjà été mentionnés comme étant des prisonniers de guerre ou des personnes disparues et que certains d’entre eux étaient apparus en captivité dans des vidéos de propagande russe.

The Kyiv Independent, traduction Deepl

Mercredi 31/1 20h30

ASN / IRSN : prêts pour le rebond.

Le Sénat a adopté mercredi en commission un projet de loi contesté de réforme de la sûreté nucléaire pour l’adapter à la relance de l’atome, qui prévoit de fusionner en une seule entité l’ASN, gendarme du nucléaire, avec l’IRSN, expert de la sûreté. 

Avant son examen en séance publique à partir du 7 février, le texte du gouvernement a été retravaillé par la Commission de l’Aménagement du territoire de la chambre haute, dominée majoritairement par la droite et le centre.

Les sénateurs ont validé les grandes lignes de cette réforme qui prévoit la création d’une grande « Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection » (ASNR) au 1er janvier 2025. Seront fusionnés l’Institut de radioprotection et de sûreté Nucléaire (IRSN) et l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), avec un objectif pour l’exécutif: « Fluidifier » la prise de décisions dans un contexte de rebond de la filière.

[…] Les rapporteurs du Sénat, issus de la droite et du centre, ont fait adopter une cinquantaine d’amendements en Commission, où le texte a été adopté avec le soutien du camp présidentiel.

Sans succès, les groupes socialiste et écologiste avaient déposé une motion de rejet préalable de cette réforme qui remettrait selon eux « gravement en cause notre système de gouvernance » et « conduirait à une baisse du niveau de protection de la population et de l’environnement ».

« Cette réforme d’un système dual à un système unique me paraît pertinente » et « participera à l’attractivité des métiers du nucléaire », a expliqué à l’AFP le rapporteur Pascal Martin (groupe centriste). […]

Connaissance des énergies

Mercredi 31/1, 20h15

Putler a dit la vérité, hugh.

L’avion militaire Il-76 qui s’est crashé la semaine dernière en Russie avec, selon Moscou, des prisonniers ukrainiens à bord, a été abattu «avec certitude» à l’aide d’«un système Patriot américain», a affirmé mercredi 31 janvier le président Vladimir Poutine.

«L’avion a été abattu, cela a déjà été établi avec certitude, par un système Patriot américain» tiré depuis «le territoire contrôlé par les forces ukrainiennes», a déclaré Vladimir Poutine lors d’un événement organisé à Moscou. «Le fait qu’ils aient abattu un avion où se trouvaient leurs militaires nous permet de supposer qu’ils l’ont fait accidentellement. Mais c’est tout de même un crime», a-t-il poursuivi, estimant que Kiev voulait «provoquer» la Russie «à répondre».

Les interrogations restent nombreuses une semaine après le crash d’un avion militaire russe près de la frontière avec l’Ukraine. La Russie assure que l’armée ukrainienne a abattu l’appareil transportant 74 personnes, dont, selon Moscou, 65 prisonniers de guerre ukrainiens qui allaient être échangés.

Mais à ce stade, les autorités russes n’ont pas apporté de preuves établissant avec certitude que des prisonniers de guerre ukrainiens s’y trouvaient et que Kiev le savait, comme Moscou l’affirme. L’Ukraine, pour sa part, n’a pas directement commenté sa potentielle implication dans l’incident et a exprimé des doutes sur la présence de ses soldats à bord. […]

Le Figaro
Commentaire : « Mais non, c’est juste un ricochet du missile qui a abattu l’avion de Prigojine. »

Mercredi 31/1, 16h35

Enfants de Tcherno.

Après 3 années d’interruption à cause de la pandémie de Covid-19 durant deux années puis de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL avait accueilli un nouveau groupe d’enfants ukrainiens l’été dernier.

Entre 1993 et 2023, ce sont au total 58 groupes d’enfants qui furent accueillis par l’association.

En dépit des conditions très compliquées et totalement incertaines dans un pays en guerre, l’association travaille sur le projet d’un nouvel accueil estival.

L’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL recherche des familles d’accueil bénévoles pour des enfants ukrainiens invités durant 3 semaines en juillet 2024 dont ce sera la première invitation.

Les enfants invités qui survivent dans le nord de l’Ukraine au voisinage de la zone d’exclusion de Tchernobyl et de la frontière avec le Bélarus sont victimes d’une double peine : les conséquences de la guerre de la Russie et d’un environnement qui reste radioactif.

L’arrivée en France du 59ème groupe d’enfants invités est espérée le samedi 6 juillet 2024 à Horbourg-Wihr (Haut-Rhin), le retour des Ukrainiens se fera après un séjour de 3 semaines le dimanche 28 juillet.

Le projet est limité aux accueillants dont la résidence principale est située dans l’un des départements : 67, 68, 88, 90, 70 et 25.

L’association finance la totalité des frais qui suivent : ceux liés à l’obtention des autorisations, des documents administratifs et d’identité pour l’Ukrainien invité, assurance santé-maladie (MAE), transports en bus, alimentation et hébergement durant les voyages aller-retour entre l’Ukraine et la France. […]

Association Les Enfants de Tchernobyl, mailing

Mercredi 31/1, 16h15

Pacha est revenu du hachoir [il passe un temps en zone zéro puis retourne un peu en arrière], il va bien physiquement. Les russes ont commencé une offensive dans le secteur de Pacha.
J’ai passé une nuit blanche, il y avait beaucoup de bruit – les sirènes, les avions (en tout cas je pense que c’était des avions). On a même passé un moment dans la salle de bains, Fidèle a beaucoup insisté. Les parents dormaient, fatigués. Sinon ça va. J’espère que vous allez bien, on vous embrasse.

Olga, Viber (texte)

Mardi 30/1, 6h00

Coup lointain ?

Les pirates informatiques « patriotes volontaires » de l’équipe BO ont lancé une cyberattaque contre le Centre russe de recherche en hydrométéorologie spatiale d’Extrême-Orient « Planeta », détruisant sa base de données et ses équipements coûteux, a annoncé le 24 janvier l’agence de renseignement militaire ukrainienne (HUR).

[…] Certaines des données météorologiques et satellitaires perdues ont été activement utilisées par les ministères russes de la Défense et des Situations d’urgence, l’agence spatiale Roscosmos et d’autres départements gouvernementaux, selon l’agence de renseignement militaire. Le centre fournirait des données à plus de 50 entités étatiques.

Le centre a également perdu un ensemble numérique d’une valeur d’au moins 10 millions de dollars, a indiqué l’agence. L’attaque a en outre détruit les logiciels des superordinateurs du centre, d’une valeur de 350 000 dollars chacun, les rendant ainsi irréparables.

Outre les données et les équipements perdus, les pirates auraient également désactivé les systèmes de climatisation et d’humidification de la station, ainsi que la régulation de l’alimentation électrique de secours.

[…] « En résumé, des dizaines d’entreprises stratégiques de la Fédération de Russie, travaillant dans le domaine de la « défense » et jouant un rôle clé dans le soutien des forces d’occupation russes, resteront longtemps privées d’informations et de services d’une importance cruciale », a déclaré l’agence de renseignement militaire.

Le centre de recherche se trouve à Khabarovsk, ville de l’Extrême-Orient russe, à environ 30 kilomètres de la frontière sino-russe. […] Les principales activités du centre comprennent « la réception et le traitement des données des satellites russes et étrangers », selon son site Internet. Le site Web ne fait aucune mention de la cyberattaque signalée.

The Kyiv Indepdendent, traduction automatique

Mardi 30/1, 6h00

Rumeurs.

Le commandant en chef de l’Ukraine, Valérii Zaluzhnyi, pourrait avoir été démis de ses fonctions le 29 janvier, selon des sources du Kyiv Independent et de plusieurs autres médias ukrainiens.

Aucun décret officiel n’a encore été publié sur le site Internet du président Volodymyr Zelensky.

Une source indépendante de Kiev au sein de l’état-major général des forces armées ukrainiennes a confirmé que Zaluzhnyi avait été renvoyé. La source n’était pas autorisée à parler à la presse.

Ni Zaluzhnyi ni Zelensky n’ont encore fait de commentaires publics.

Le porte-parole de Zelensky, Sergii Nykyforov, a déclaré au Kyiv Independent le 29 janvier à 19h50 que Zaluzhnyi n’avait pas été licencié.

[…] La nouvelle a été rapportée pour la première fois en début de soirée du 29 janvier par un groupe de chaînes Telegram anonymes, dont certaines avaient déjà rapporté des informations privilégiées provenant du bureau présidentiel ukrainien. Dans le même temps, les chaînes Telegram sont connues pour rapporter des histoires trompeuses et diffuser des informations erronées.

Les médias ukrainiens, dont le Kyiv Independent, ont tenté de confirmer la nouvelle du licenciement du plus haut commandant ukrainien. Les sources, toutes s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont fourni des réponses contradictoires. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mardi 30/1, 5h45

Nouveau nuc.

Otrera, Hexana, Newcleo, Renaissance Fusion, Jimmy Energy, Naarea, Blue Capsule, Calogena. Rendez-vous dans cinq ans ?

(de g. à dr.) Frédéric Varaine, président d’Otrera; Paul Gauthé, directeur technique d’Hexana; Ludovic Vandendriesche, directeur général de Newcleo; Sylvain Nizou, président d’Hexana; Simon Belka, directeur des projets de Renaissance Fusion; Antoine Guyot, président de Jimmy Energy; David Briggs, directeur général adjoint de Naarea; Elisabeth Rizzotti, directrice des opérations de Newcleo; Alexey Lokhov, directeur commercial de Blue Capsule; Alexis Burdeau, cofondateur de Blue Capsule ; Raphaël Gorgé, fondateur de Calogena; Edouard Hourcade, président de Blue Capsule. ©Stéphane Grangier pour Capital

Un cadre de travail design et coloré, des collaborateurs en jeans et baskets affichant la petite trentaine : en pénétrant dans les locaux parisiens de Jimmy Energy, on se croirait chez une start-up du Web. A la différence près qu’ici, au lieu de plan marketing ou de protection des données personnelles, on parle plutôt de «cœur de réacteur» et d’«uranium enrichi». Et que, malgré une décontraction à toute épreuve, ce n’est pas à Google ni à Facebook qu’Antoine Guyot et Mathilde Grivet, les deux dirigeants de l’entreprise, entendent faire de l’ombre, mais à notre électricien national, EDF. Ils ne visent en effet rien de moins que de faire sortir de terre la première centrale nucléaire privée, dès 2026.

Jimmy Energy et Newcleo, acteurs du « nouveau nucléaire ». Aux côtés de 10 autres talents prometteurs, des ingénieurs et physiciens souvent passés par les grandes écoles (et en majorité très masculins…), que nous avons réunis pour une photo exclusive, ce tandem constitue l’avant-garde du «nouveau nucléaire». Celle-là même qui, depuis un discours prononcé par Emmanuel Macron à Belfort en février 2022, doit aider la France à en finir avec les énergies émettrices de gaz à effet de serre, mais aussi permettre d’approvisionner entreprises et ménages en électricité bon marché. […]

Capital

Lundi 29/1, 22h25

C’est comme s’ils voulaient construire une voiture qui roule assez vite pour échapper à son propre pot d’échappement.

En tant qu’humaniste qui écrit sur l’impact de la technologie numérique sur nos vies, je suis souvent pris pour un futuriste. Les personnes les plus intéressées à m’embaucher pour mes opinions sur la technologie sont généralement moins préoccupées par la création d’outils qui aident les gens à vivre une vie meilleure dans le présent que par l’identification de la prochaine grande chose grâce à laquelle les dominer dans le futur. Je ne réponds généralement pas à leurs demandes. Pourquoi aider ces types à ruiner ce qui reste d’Internet, et encore moins la civilisation ?

Pourtant, parfois, une combinaison de curiosité morbide et d’argent sonnant et trébuchant suffit à me faire monter sur scène devant l’élite technologique, où j’essaie de leur donner un sens sur la façon dont leurs entreprises affectent nos vies ici, dans le monde réel. . C’est ainsi que je me suis retrouvé à accepter une invitation à m’adresser à un groupe mystérieusement décrit comme des « acteurs ultra-riches », au milieu du désert.

[…] Ils ont commencé de manière inoffensive et assez prévisible. Bitcoin ou Ethereum ? Réalité virtuelle ou réalité augmentée ? Qui bénéficiera en premier de l’informatique quantique, la Chine ou Google ? Finalement, ils ont abordé leur véritable sujet de préoccupation : la Nouvelle-Zélande ou l’Alaska ? Quelle région serait la moins touchée par la crise climatique à venir ? À partir de là, ça n’a fait qu’empirer. Quelle était la plus grande menace : le réchauffement climatique ou la guerre biologique ? Combien de temps faut-il prévoir pour pouvoir survivre sans aide extérieure ? Un abri doit-il avoir sa propre alimentation en air ? Quelle était la probabilité d’une contamination des eaux souterraines ? Enfin, le PDG d’une maison de courtage a expliqué qu’il avait presque terminé la construction de son propre système de bunkers souterrains et a demandé : « Comment puis-je maintenir l’autorité sur mes forces de sécurité après l’événement ? L’événement. C’était leur euphémisme pour désigner l’effondrement environnemental, les troubles sociaux, l’explosion nucléaire, la tempête solaire, un virus imparable ou un piratage informatique malveillant qui détruit tout.

Cette seule question nous occupa pendant le reste de l’heure. Ils savaient que des gardes armés seraient nécessaires pour protéger leurs complexes des pillards ainsi que des foules en colère. L’un d’entre eux avait déjà obtenu qu’une douzaine de Navy Seals se dirigent vers son complexe s’il leur donnait le bon signal. Mais comment paierait-il les gardes une fois que même sa crypto ne valait plus rien ? Qu’est-ce qui empêcherait les gardes de choisir éventuellement leur propre chef ?

Les milliardaires ont envisagé d’utiliser des serrures à combinaison spéciales sur l’approvisionnement alimentaire qu’eux seuls connaissaient. Ou obliger les gardes à porter des colliers disciplinaires en échange de leur survie. Ou peut-être construire des robots pour servir de gardes et d’ouvriers – si cette technologie pouvait être développée « à temps ».

J’ai essayé de les raisonner. J’ai présenté des arguments prosociaux en faveur du partenariat et de la solidarité comme étant les meilleures approches pour relever nos défis collectifs à long terme. La façon d’amener vos gardes à faire preuve de loyauté à l’avenir était de les traiter comme des amis dès maintenant, expliquai-je. N’investissez pas seulement dans des munitions et des clôtures électriques, investissez dans les personnes et les relations. Ils roulèrent des yeux devant ce qui devait leur ressembler à une philosophie hippie.

C’était probablement le groupe le plus riche et le plus puissant que j’aie jamais rencontré. Pourtant, ils étaient là, demandant conseil à un théoricien marxiste des médias sur où et comment configurer leurs bunkers apocalyptiques. […] Leur extrême richesse et leurs privilèges n’ont servi qu’à les rendre obsédés par l’idée de se protéger du danger très réel et actuel du changement climatique, de l’élévation du niveau de la mer, des migrations massives, des pandémies mondiales, de la panique nativiste et de l’épuisement des ressources. Pour eux, l’avenir de la technologie ne concerne qu’une seule chose : s’échapper du reste d’entre nous.

[…] Ce que j’ai réalisé, c’est que ces hommes sont en fait les perdants. Les milliardaires qui m’ont appelé dans le désert pour évaluer leurs stratégies de bunker ne sont pas tant les vainqueurs du jeu économique que les victimes de ses règles perversement limitées. Plus que tout, ils ont succombé à une mentalité selon laquelle « gagner » signifie gagner suffisamment d’argent pour se protéger des dommages qu’ils créent en gagnant de cette manière. C’est comme s’ils voulaient construire une voiture qui roule assez vite pour s’échapper de son propre pot d’échappement.

Rising S Bunkers, Youtube, Nous ne vendons pas la peur, nous vendons la préparation.

[…] [Lors de mon vol de retour], avant même d’atterrir, j’ai publié un article sur mon étrange rencontre – avec un effet surprenant. Presque immédiatement, j’ai commencé à recevoir des demandes de renseignements d’entreprises s’adressant au préparateur milliardaire, toutes espérant que je ferais quelques présentations en leur nom aux cinq hommes sur lesquels j’avais écrit.

[…] Mais le message qui a retenu mon attention est venu d’un ancien président de la chambre de commerce américaine en Lettonie. JC Cole a été témoin de la chute de l’empire soviétique, ainsi que de ce qu’il a fallu pour reconstruire une société ouvrière presque à partir de zéro. Il a également été propriétaire des ambassades américaine et européenne et a beaucoup appris sur les systèmes de sécurité et les plans d’évacuation. « Vous avez certainement remué un nid d’abeilles », a-t-il commencé son premier e-mail. « C’est tout à fait exact : les riches qui se cachent dans leurs bunkers auront des problèmes avec leurs équipes de sécurité… Je pense que vous avez raison de donner votre conseil de ‘traiter très bien ces gens, dès maintenant’, mais le concept pourrait également être élargi et je crois il existe un meilleur système qui donnerait de bien meilleurs résultats.

[…] Il s’agissait d’un préparateur doté d’une habilitation de sécurité, d’une expérience sur le terrain et d’une expertise en matière de durabilité alimentaire. Il pensait que la meilleure façon de faire face au désastre imminent était de changer la façon dont nous nous traitons les uns les autres, ainsi que l’économie et la planète – tout en développant un réseau de communautés agricoles résidentielles secrètes et totalement autosuffisantes pour millionnaires, gardées par des hommes. Des Navy Seals armés jusqu’aux dents.

[…] JC m’a invité dans le New Jersey pour voir en vrai. « Portez des bottes », dit-il. « Le sol est encore humide. » Puis il a demandé : « Est-ce que vous tirez ?

[…] Sur le chemin du retour vers le bâtiment principal, JC m’a montré les protocoles de « sécurité à plusieurs niveaux » qu’il avait appris lors de la conception des propriétés de l’ambassade : une clôture, des panneaux « interdiction d’entrer », des chiens de garde, des caméras de surveillance… tous destinés à décourager les affrontements violents. Il s’arrêta une minute alors qu’il regardait l’allée. « Honnêtement, je suis moins préoccupé par les gangs armés que par la femme au bout de l’allée tenant un bébé et demandant à manger. » Il fit une pause et soupira : « Je ne veux pas me retrouver confronté à ce dilemme moral. »

[…] JC n’est pas un écologiste hippie, mais son modèle économique est basé sur le même esprit communautaire que j’ai essayé de transmettre aux milliardaires : le moyen d’empêcher les hordes affamées de prendre d’assaut les portes est de leur assurer la sécurité alimentaire dès maintenant. Ainsi, pour 3 millions de dollars, les investisseurs bénéficient non seulement d’un complexe à sécurité maximale dans lequel ils pourront affronter la peste, la tempête solaire ou l’effondrement du réseau électrique à venir. Ils obtiennent également une participation dans un réseau potentiellement rentable de franchises agricoles locales, ce qui pourrait réduire la probabilité d’un événement catastrophique. Son entreprise ferait de son mieux pour s’assurer qu’il y ait le moins d’enfants affamés possible à la porte au moment du confinement. […]

[Tout l’article est rigolo]

The Guardian, Douglas Rushkoff, 4 septembre 2022, traduction automatique

Lundi 29/1, 18h40

Hongrie : sous le cul de la grenouille (suite). La Hongrie d’Orban et l’Europe commune : une vraie série.

Des responsables bruxellois auraient élaboré un plan secret visant à saboter l’économie hongroise si Viktor Orbán décidait cette semaine de bloquer à nouveau un plan de soutien de 50 milliards d’euros à l’Ukraine.

Ce plan, rapporté par le Financial Times, reflète la fureur croissante dans les capitales européennes face à ce qu’un diplomate a appelé la « politique de chantage » menée par le Premier ministre hongrois, qui dirige l’État le plus pro-russe du bloc.

Le FT a déclaré que la stratégie impliquait de cibler l’économie hongroise, d’affaiblir sa monnaie et de réduire la confiance des investisseurs.

[…] L’économie hongroise dépend fortement du marché unique, la quasi-totalité de ses exportations traversant la frontière vers les pays voisins. Selon les données de la Commission européenne, le commerce intra-UE représente 78 % des exportations de la Hongrie (l’Allemagne 28 %, la Roumanie, la Slovaquie, l’Autriche et l’Italie 5 %), tandis que 3 % sont destinés aux États-Unis et 3 % au Royaume-Uni.

[…] Lundi, [János Bóka, le ministre hongrois de l’UE] a écrit sur X : « Le document rédigé par des bureaucrates bruxellois ne fait que confirmer ce que le gouvernement hongrois dit depuis longtemps : l’accès aux fonds européens est utilisé à des fins de chantage politique par Bruxelles. »

[…] Il semblerait qu’il s’agisse d’une note d’information rédigée par le secrétariat du Conseil sous sa propre responsabilité et qu’elle pourrait avoir été divulguée pour accroître la pression sur Orbán avant la réunion de jeudi. […]

The Guardian, traduction automatique

Lundi 29/1, 18h25

Le poids des petits drones.

Depuis quatre mois, les troupes russes tentent de s’emparer du village de Synkivka, dans l’est de l’Ukraine . Sur une carte, cela semble facile. Leur position avancée est à la lisière d’une forêt. Il se trouve à seulement 500 mètres de la ligne de front ukrainienne et d’un ensemble de maisons détruites.

Tous les quelques jours, les Russes attaquent. Leurs incursions en terrain découvert se terminent de la même manière : un désastre complet. Des véhicules blindés surmontés d’hommes traversent à toute vitesse un paysage de cratères lunaires et d’arbres éclatés. Bientôt, ça tourne mal. Certains explosent sur des mines ; d’autres paniquent et font marche arrière. Les Ukrainiens repoussent l’infanterie en fuite avec des drones et de l’artillerie. Généralement, tous les Russes meurent.

« C’est vraiment la merde là-bas », a déclaré Gleb Molchanov, un opérateur de drone ukrainien, montrant une vidéo qu’il a prise au-dessus du champ de bataille à six kilomètres au nord-est de la ville de Koupiansk. Les images sont horribles. On peut voir des corps gisant dans une tranchée en zigzag et des creux gelés. A proximité se trouvent les carcasses calcinées de véhicules de combat BMP-1, au moins 10 d’entre elles. Malgré cela, les Russes continuent d’essayer.

[…] Les difficultés rencontrées par la Russie à Synkivka révèlent un problème plus vaste auquel sont confrontées les deux armées. « C’est une guerre de blindés contre des projectiles. Pour le moment, les projectiles gagnent », a déclaré Molchanov. Les Russes ont connu un certain succès tactique, chassant les soldats ukrainiens de la forêt et de quelques villages. Mais une avancée significative était presque impossible, a-t-il déclaré, à l’ère des drones bon marché et d’une précision mortelle.

Le résultat de l’utilisation massive de véhicules aériens sans pilote (UAV) par l’Ukraine et la Russie est une sorte de guerre qui rend la doctrine traditionnelle de l’OTAN « à peu près obsolète », a déclaré Molchanov. Les drones kamikaze à vue à la première personne coûtent 400 $ [environ 370 €] chacun. Ils sont achetés sur le marché en ligne chinois Alibaba, a-t-il déclaré. « Personne ne sait vraiment comment progresser en ce moment. Tout est détruit par les drones et l’artillerie », a-t-il déclaré. […]

The Guardian

Lundi 29/1, 18h15

Effet de levier ?

Avec un potentiel retour aux affaires de Donald Trump, l’Ukraine craint de voir le soutien occidental encore se réduire. Mais il ne faut pas céder à la fatalité, selon Indrek Kannik, directeur du Centre international pour la défense et la sécurité, une organisation estonienne, qui estime que les choix de l’ex-président américain sont très imprévisibles, et surtout que l’Europe pourrait en profiter pour accélérer sa défense commune. […]

Libération

Lundi 29/1, 16h50

Barils de nuc.

La société allemande Nukem Technologies Engineering Services GmbH – une filiale de la société russe Atomstroyexport – a annoncé que la configuration expérimentale de son installation de cimentation en baril de pointe a été achevée avec succès.

L’entreprise a déclaré que les installations de cimentation qu’elle a mises au point peuvent traiter une large gamme de déchets radioactifs, notamment des concentrés de vaporisateurs à haute teneur en sel, des cendres radioactives provenant d’installations d’incinération, des résines échangeuses d’ions, des matériaux absorbants et filtrants, des boues radioactives, ainsi que des déchets de matières radioactives naturelles (MRN) et des déchets dangereux provenant d’installations de production de pétrole et de gaz, de raffineries et de l’industrie chimique ou médicale.

Lors de la cimentation des fûts, les déchets radioactifs liquides sont enfermés dans un fût de 200 litres. Les produits finaux sont des fûts en acier non contaminés à l’extérieur, contenant des déchets immobilisés dans une matrice de ciment. Le système comprend : le mélangeur dans le fût ; tous les systèmes de manutention des fûts nécessaires, tels que les pinces et les convoyeurs à rouleaux ; les systèmes de transfert et de capsulage/décapsulage des fûts ; le système de dosage des additifs liquides et des déchets liquides radioactifs ; un système de caméras ; une station de remplissage pour les matières sèches ; un système de suivi ; la surveillance de la radioactivité ; un test d’essuyage ; un système de pesage pour les fûts ; et un capteur de débordement.

L’ensemble du processus est conçu pour fonctionner automatiquement, ce qui minimise le besoin d’intervention de l’opérateur. Un code QR unique est généré pour chaque fût, contenant des informations importantes sur les déchets et garantissant la transparence et la traçabilité tout au long du processus. […]

World Nuclear News, traduction Deepl

Lundi 29/1, 16h35

Comment ça se passe.

En pleine répression de toute critique, le tribunal de la ville de Chakhty, dans la région de Rostov, a condamné lundi à 5 ans et demi de prison Evguenia Maïboroda, une retraitée de 72 ans. Elle a été reconnue coupable de « diffusion de fausses informations » sur l’armée et d’appel à « des actes extrémistes ». Elle devra purger sa peine dans une colonie pénitentiaire à « régime ordinaire » pour « avoir publié des contenus sur sa page VKontakte », l’équivalent russe de Facebook.

Selon l’ONG spécialisée Setevye Svobodi (Liberté des réseaux) qui vient en aide aux prisonniers politiques, l’accusée avait partagé des « informations sur le nombre de soldats russes tués » et une « vidéo émotionnelle » sur le conflit. Mme Maïboroda a expliqué avoir publié ces messages, car « son frère s’est retrouvé sous les décombres d’un bâtiment détruit par des tirs à Dnipro », dans le centre-est de l’Ukraine, a déclaré Setevye Svobodi sur Telegram.

Elle a plaidé coupable, mais a refusé de reconnaître avoir agi par « haine » comme le lui reprochait l’accusation, a précisé l’ONG. […]

Le Monde

Lundi 29/1, 10h25

Allemagne (suite).

L’extrême droite allemande a essuyé, dimanche 28 janvier, un revers électoral dans le sillage de manifestations d’une ampleur inédite dans le pays contre son programme, alors qu’elle semblait depuis des mois sur une dynamique ascendante inarrêtable.

Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) a perdu son pari de remporter une deuxième présidence de canton, lors d’élections locales du district de Saale-Orla, dans la région est-allemande de Thuringe. Son candidat, Uwe Thrume, n’a obtenu que 47,6 % des voix au second tour du scrutin dimanche, améliorant d’à peine 1,9 point son score de premier tour, alors que son rival conservateur a profité d’un fort report de voix pour terminer à 52,4 %. La défaite de l’AfD, qui partait favorite, a été obtenue « grâce à la mobilisation de la société civile », a jugé le numéro deux de la région de Thuringe, le social-démocrate Georg Maier.

[…] Cette mobilisation de la société civile a été déclenchée par des révélations de presse qui ont créé un séisme en Allemagne : des membres de l’AfD, parti antimigrants et antisystème, ont discuté en fin d’année 2023 d’un plan d’expulsion massive du pays d’étrangers et de « citoyens non assimilés ».

[…] « Nous devons nous rendre à l’évidence : le mauvais génie est sorti de sa bouteille », a d’ailleurs déploré cette semaine, au quotidien Die Zeit, le chancelier Olaf Scholz, qui jusqu’ici cherchait plutôt à minimiser l’essor du parti [AfD]. […]

Le Monde

Le parti d’extrême droite allemand Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland, AfD) a annoncé, lundi 29 janvier, qu’il tiendrait prochainement des discussions avec Marine Le Pen, alors que la figure de proue du Rassemblement national (RN) a récemment pris ses distances avec ce parti auquel elle est alliée au niveau européen.

[…] Selon une enquête publiée mercredi 10 janvier par le site d’investigation allemand Correctiv, plusieurs responsables du parti d’extrême droite allemand se sont retrouvés, en présence de donateurs du parti et de membres de la mouvance néonazie, dans un hôtel de Potsdam, le 25 novembre 2023, pour discuter d’unprojet d’expulsion à grande échelle visant des Allemands d’origine étrangère.

Après ces révélations, Marine Le Pen s’était dite prête, lors de ses vœux à la presse, à rompre avec l’AfD, en se disant « en total désaccord avec la proposition qui aurait été discutée ou aurait été décidée dans le cadre » de cette réunion secrète. […]

Le Monde [edit]

Lundi 29/1, 9h25

Finlande (suite).

[…] Les bureaux de vote ont fermé à 20H00 locales (18H00 GMT) et 44,5% des électeurs avaient voté par anticipation avant dimanche, selon la chaine de télévision publique Yle, laissant augurer d’une forte participation.

Sur le décompte de ces seuls bulletins, l’ancien premier ministre conservateur Alexander Stubb arrive en tête avec 27,1%%, devant l’ancien ministre des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, issu du parti des Verts mais qui se présente en indépendant, avec 25,8%, selon Yle. Le candidat d’extrême droite du Parti des Finlandais, Jussi Halla-aho, est crédité de 16,1%. […]

Le Figaro

Dimanche 28/1, 19h05

Hongrie (suite et l’on parle d’Orban, ouf).

Cartoon Movement, Rainer Hachfeld, Kristersson, Erdogan, Orbán
Cartoon Movement, Rainer Hachfeld, Kristersson, Erdogan, Orbán (correction)

Il y a un dicton hongrois pour dire quand les choses ne vont pas bien : « C’est sous le cul de la grenouille ».

Et les choses ne se passeront certainement pas bien pour la Hongrie si elle tente de contrecarrer les dirigeants européens lorsqu’ils se réuniront la semaine prochaine pour approuver une bouée de sauvetage vitale de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine alors que ce pays entre dans une troisième année de guerre avec la Russie.

Après des années d’approche douce et douce avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, les diplomates européens donnent cette fois le signal que « l’option nucléaire » – exclure Budapest du processus de vote de l’UE – n’est plus impensable si elle met en péril la sécurité de l’Ukraine. un pays candidat à l’UE.

Si l’UE utilisait ce qu’on appelle l’article 7 – la sanction politique la plus grave contre un pays membre qui implique la suspension de son droit de vote sur les décisions de l’UE – Orbán serait bel et bien sous le cul de la grenouille.

[…] « Si Orbán bloque à nouveau un accord [sur le budget et les 50 milliards d’euros pour l’Ukraine] lors du sommet de février, utiliser l’article 7 pour priver la Hongrie de son droit de vote pourrait devenir une véritable option », a déclaré un diplomate européen.

Le vote de la semaine prochaine sur l’aide à l’Ukraine est essentiel à la fois pour l’Ukraine et pour le message de l’UE au président russe Vladimir Poutine selon lequel l’Ukraine bénéficie du soutien unanime des alliés occidentaux.

[…] Pendant des années, l’Union européenne a tenté de contenir le recul démocratique de la Hongrie, en suspendant son aide alors que le pays s’éloignait des valeurs libérales du bloc. En échange, Orbán a utilisé son veto tactique sur un large éventail de dossiers européens pour obtenir davantage d’argent au cours des années passées.

« Il est clair que les chefs d’État et de gouvernement en ont assez d’Orbán », a déclaré Steven Van Hecke, professeur de politique européenne à la KU Leuven. «Il est temps qu’Orbán se rende compte que la menace de l’article 7 existe désormais.» […]

Politico, traduction automatique

Dimanche 28/1, 18h50

Hongrie (et on ne parle quasiment pas d’Orban, incroyable !).

[…] le chef du parti d’extrême droite hongrois Mi Hazank, Laszlo Torotskoy, a déclaré que si l’Ukraine perdait la guerre, Budapest prendrait la Transcarpatie.

L’homme politique a fait cette déclaration lors d’un discours prononcé à la conférence annuelle du parti à Budapest, samedi 27 janvier. Selon lui, la pression des « financiers internationaux » a conduit à une guerre en Ukraine, qui « détruira l’Europe et enverra l’économie du continent au fond ».

Dans le même temps, il a déclaré que « l’Ukraine aurait été achetée par BlackRock », le plus grand fonds d’investissement au monde avec un « budget » de plus de 10 000 milliards de dollars.

[…] « Si l’État ukrainien cesse d’exister à la suite de la guerre, Mi Hazank revendiquera la Transcarpatie comme seul parti parlementaire », a déclaré Torotskoy, cité par Index.

[…] l’homme politique russe d’opposition et militant des droits de l’homme Mark Feigin a déclaré que le président russe Vladimir Poutine, en échange de son soutien, avait promis à Orban une partie de l’Ukraine , à savoir la Transcarpatie. […]

Unian, traduction automatique
Wikipedia, Oblast de Transcarpatie

[…] L’oblast correspond à la région historique de Ruthénie subcarpatique […] A la suite des accords de Munich, la Ruthénie est annexée en deux étapes en 1938 puis en 1939 par la Hongrie de l’amiral Horthy, non sans avoir tenté une seconde fois de s’émanciper le 15 mars 1939 en mommant Augustin Volochyne comme président. Rendue peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale à la Tchécoslovaquie, elle est aussitôt annexée par l’Union soviétique et attribuée en 1945 à l’Ukraine soviétique devenue indépendante en 1991. […]


Dimanche 28/1, 18h45

Inde.

L’Inde cherche à se distancer de son plus grand fournisseur d’armes après que la capacité de la Russie à fournir des munitions et des pièces détachées a été entravée par la guerre en Ukraine, mais elle doit agir avec prudence pour éviter de pousser Moscou à se rapprocher de la Chine, ont déclaré des sources indiennes.

Le plus grand importateur d’armes au monde se tourne lentement vers l’Ouest, les États-Unis cherchant à renforcer leurs liens dans la région indo-pacifique, dans l’espoir de contenir l’ascension de la Chine en amenant la nation d’Asie du Sud à se défaire de sa dépendance traditionnelle à l’égard de la Russie.

Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, la Russie a fourni 65 % des achats d’armes de l’Inde, qui se sont élevés à plus de 60 milliards de dollars au cours des deux dernières décennies, mais la guerre en Ukraine l’a incitée à diversifier sa base d’armes. « Il est peu probable que nous signions un accord militaire majeur avec la Russie », a déclaré Nandan Unnikrishnan, spécialiste de la Russie à l’Observer Research Foundation, un groupe de réflexion de New Delhi. « Ce serait une ligne rouge pour Washington.

[…] L’Inde prévoit de dépenser près de 100 milliards de dollars en commandes de défense au cours de la prochaine décennie, a déclaré son ministre de la Défense. […]

Reuters, traduction automatique & Deepl

Dimanche 28/1, 13h00

America, America.


Dimanche 28/1, 13h00

Medevedev a dit.

[…] Les responsables ukrainiens restent persuadés que les problèmes liés à l’aide seront résolus et affirment qu’en tout état de cause, l’Ukraine se battra aussi longtemps qu’il le faudra. Ils pourraient toutefois être plus nerveux qu’ils ne le prétendent, comme l’indique la récente remarque de Dmytro Kouleba (ministre des Affaires étrangères) : « Si nous n’avons plus d’armes, nous nous battrons avec des pelles. » On peut se demander s’il s’agit là d’une expression de confiance en soi ou plutôt de désespoir.

L’ironie du sort veut qu’un encouragement vienne d’un autre endroit, tout à fait inattendu. Dmitri Medvedev, éminent belliciste russe et détracteur de l’Ukraine, ancien président et premier ministre de la Fédération de Russie et actuel chef adjoint du Conseil de sécurité nationale, a récemment écrit sur Telegram que l’Ukraine indépendante ne sera jamais un État légitime, quel que soit son dirigeant, car la présence même d’un État ukrainien indépendant sur ce qu’il appelle les « territoires historiques russes » est une « raison constante pour la reprise des hostilités » — que ce soit dans dix ou cinquante ans, et peu importe si l’Ukraine (« cet État artificiel ») rejoint ou non l’UE ou même l’OTAN. Ainsi, conclut-il, les Ukrainiens seront terrorisés par Moscou aussi longtemps qu’il le faudra, jusqu’à ce qu’ils reconnaissent que l’existence même de l’Ukraine en tant qu’État indépendant est « mortellement dangereuse » pour eux. Ils seront tués et torturés jusqu’à ce qu’ils comprennent que « la vie [avec la Russie] dans un grand État commun, dont ils ne veulent pas aujourd’hui, vaut mieux que la mort. Leur mort et celle de leurs proches. Et plus vite les Ukrainiens comprendront cela, mieux ce sera. »

La plupart des commentateurs se sont concentrés sur l’essence génocidaire du message de Medvedev, mais celui-ci n’est guère nouveau, car Medvedev et toute l’élite du Kremlin expriment les mêmes idées depuis au moins deux ans : Les Ukrainiens sont des Russes et ils peuvent survivre seulement s’ils l’acceptent. Ceux qui refusent sont assurément des nazis et doivent être exterminés. Ce qui est étonnamment passé inaperçu dans la déclaration de Medvedev, c’est son apparente incertitude quant à l’actuelle « opération militaire spéciale ». Son hypothèse selon laquelle la guerre avec l’Ukraine pourrait durer dix, voire cinquante ans, et que l’Ukraine pourrait encore devenir membre de l’UE et de l’OTAN ne témoigne pas d’une confiance ferme dans la victoire immédiate, comme l’affirme fermement Poutine. […]

Desk Russie, Mykola Riabtchouk

Dimanche 28/1, 12h45

C’est dimanche.

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Cette image illustre un article publié par Desk Russie, intitulé « Préparer la chute de l’empire russe ».

[…] L’ancienne Première ministre finlandaise, Sanna Marin, affirmait que nous ne pourrions plus jamais avoir avec la Russie les relations que nous entretenions avec elle auparavant. Nous devons en tirer les conséquences à long terme. Il ne doit plus jamais y avoir, en tout cas pas avant que la Russie ne devienne démocratique, de relations normales avec elle. Or la plupart des Alliés refusent de se fixer comme objectif, fût-ce de manière implicite, sa défaite totale. Ils ne considèrent que l’Ukraine dans une perspective de court terme. […]

Desk Russie, Nicolas Tenzer

Dimanche 28/1, 11h25

Narratif russe : Fais comme je te dis, ne fais pas comme je fais.

Le président russe Vladimir Poutine, le président biélorusse Alexandre Loukachenko et les responsables du Kremlin ont affirmé que la Russie se trouvait dans un conflit géopolitique existentiel avec un prétendu mouvement nazi moderne qui s’étend au-delà de l’Ukraine, tout en marquant le 80e anniversaire de la levée du siège de Leningrad.

Poutine a assisté à l’ouverture d’un mémorial aux victimes soviétiques du génocide nazi dans l’oblast de Léningrad le 27 janvier et s’est fortement concentré sur les affirmations de longue date selon lesquelles la Russie combat les « nazis » en Ukraine. Poutine a également affirmé que certains pays avaient adopté l’idéologie et les méthodes nazies et a lié cette affirmation à un certain nombre d’États européens promouvant « la russophobie en tant que politique d’État ». Poutine a déclaré que la Russie « ferait tout pour supprimer et finalement exterminer le nazisme » et a présenté la Russie comme poursuivant « les aspirations de millions de personnes… sur toute la planète pour une véritable liberté, justice, paix et sécurité. »

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a également assisté à la cérémonie et a déclaré que la Biélorussie et la Russie « sont à nouveau confronté à la question du droit à la vie de notre civilisation et de la préservation des valeurs ancestrales… [et] culturelles. contre les partisans nazis actuels, et le président de la Douma d’État russe Viatcheslav Volodine a explicitement déclaré que « l’idéologie fasciste est en train de devenir la norme… pour les dirigeants des États de l’OTAN » et a spécifiquement accusé le président américain Joe Biden, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Royaume-Uni (UK) Le Premier ministre Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont parrainé le génocide en Ukraine. Volodine a présenté ce prétendu mouvement fasciste croissant comme une « voie dangereuse qui pourrait conduire à une nouvelle guerre mondiale ». […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27/1, traduction automatique

Dimanche 28/1, 10h40

Finlande.

Les neuf candidats à la présidence finlandaise lors d’un débat à Helsinki mi-décembre. (Vesa Moilanen/Lehtikuva/SIPA)

Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, qui va diriger la politique étrangère de l’autre pays européen partageant une grande frontière avec le voisin russe ? Le très populaire président finlandais Sauli Niinistö, qui avait été réélu il y a six ans dès le premier tour avec près de 63 % des suffrages, s’apprête à céder sa place alors que s’achève son deuxième mandat, le maximum autorisé par la Constitution finlandaise.

Les résultats s’annoncent très serrés à l’occasion du premier tour de l’élection, ce dimanche, un moment clé de la vie politique finlandaise. Car paradoxalement, ce scrutin mobilise davantage les électeurs que les législatives, alors que les pouvoirs du président de la République sont plus limités que ceux du Premier ministre, élu par le Parlement. Au premier, la seule politique étrangère (et quelques prérogatives comme le droit de grâce et certaines nominations), au second toute la gestion de la politique intérieure et européenne.

Le pré carré du président a gagné en importance depuis que le Kremlin s’est lancé à la conquête de l’Ukraine. Restée neutre tout au long de la Guerre froide, la Finlande a finalement rejoint l’OTAN l’an dernier. Puis elle a fermé ses 1.300 kilomètres defrontière avec la Russie pour prévenir une crise migratoire orchestrée depuis Moscou.

« Depuis deux ans, la sécurité nationale est devenue un sujet plus important, donc le rôle du président de la République a gagné en importance aux yeux des Finlandais », explique Teivo Teivainen, professeur de sciences politiques à l’université d’Helsinki. « C’est lui qui participe aux réunions de l’Otan. Et si quelqu’un devait parler avec Poutine, ce serait lui. »

Dans ce contexte, les candidats de tous bords à la présidence finlandaise ont tous affiché leur hostilité au président russe, quelle que soit leur position sur l’échiquier politique. « Ce n’est pas comme dans d’autres pays européens où l’extrême droite et l’extrême gauche montrent des sympathies avec la Russie. En Finlande, tout le monde est anti-russe ! », résume Teivo Teivainen. A quelques nuances près, quasiment tous les candidats soutiennent ainsi la fermeture de la frontière aux demandeurs d’asile au nom de la sécurité nationale. […]

Les Echos

Dimanche 28/1, 10h25

L’arme nuc, une forme de bien public mondial.

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Menace nucléaire [19 juin 2023]

Le 16 janvier, la Biélorussie a annoncé une modification de sa doctrine militaire visant à placer sous son propre commandement les armes nucléaires tactiques russes censées avoir été déployées sur son territoire. Quels sont les enjeux de cette décision ?

D’abord, on ne sait pas si les armes nucléaires russes sont effectivement présentesen Biélorussie. Il y a des installations pour les accueillir, mais je ne dispose pas d’éléments en source ouverte qui permettraient de confirmer qu’elles sont bien arrivées.

Cela nous renvoie au fait que la dissuasion est en partie un monde virtuel :le simple fait de penser que cet arsenal puisse se trouver sur le sol biélorussea déjà des répercussions politiques et stratégiques.

Pourtant, même en admettant qu’elles aient bien été transférées, il s’agirait davantage d’un retour en arrière que d’une nouveauté, puisque les dernières ogives nucléaires soviétiques avaient été retirées de ce pays en 1996. Cela ne représenterait pas non plus un changement majeur pour l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord [OTAN], puisque de telles armes sont déjà présentes dans l’enclave russe de Kaliningrad [dont la mutation en bastion nucléaire a débuté avant même l’annexion, en 2014, de la Crimée par la Russie]. Par ailleurs, je ne pense pas un instant que ces armes puissent être sous le contrôle des autorités biélorusses. Sur le plan militaire, [si elle est avérée] leur présence n’a donc aucune conséquence particulière.

[…] L’annonce biélorusse intervient à un moment où l’on assiste, en Russie, à une banalisation des propos sur l’emploi du nucléaire dans le débat public. Comment l’analysez-vous ?

C’est là le cœur du sujet, à savoir le décalage qu’il existe, selon moi, entre la perception répandue d’une Russie agressive sur le plan nucléaire, et la réalité d’un discours – tenu par les trois ou quatre responsables compétents – qui n’a rien d’inquiétant.

Comme je le répète depuis le 24 février 2022 [date de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine], les propos officiels sont conformes à un discours de dissuasion et à la doctrine de la Russie. A mon sens, Vladimir Poutine veut encore être considéré comme un dirigeant nucléaire responsable, ou du moins que la Russie soit perçue comme un pays nucléaire responsable.

La preuve, c’est l’absence totale, à ma connaissance, de modification substantielle de la posture nucléaire russe ou de mouvements d’armes nucléaires vers l’Ouest. […] Le problème, c’est le laisser-faire, voire l’encouragement de propos incendiaires tenus par des responsables de second plan – tel l’ancien président russe Dmitri Medvedev – par les médias ou par certains commentateurs qui normalisent un discours badin sur l’emploi de l’arme nucléaire.

[…] Alors que la guerre en Ukraine va entrer dans sa troisième année, la Russie se sert de la dissuasion de façon offensive pour préserver ses gains territoriaux. Partagez-vous ce constat ?

Chaque détenteur d’armes nucléaires étend autour de lui une ombre, un parapluie qui accroît sa liberté d’action. Ce qui est nouveau avec l’Ukraine, c’est qu’il s’agit d’une guerre de conquête territoriale dans l’espace européen. Les combats se déroulent donc à proximité du territoire des pays de l’OTAN, c’est-à-dire à l’abri du nucléaire. Mais la « sanctuarisation agressive » [expression apparue au début des années 1990 ; dans le contexte actuel, elle se réfère aux opérations offensives majeures menées par la Russie, en s’abritant derrière sa capacité nucléaire] n’est pas une notion nouvelle.

Et, du côté de l’OTAN, on a ce qu’on pourrait appeler une « sanctuarisation défensive » : la dissuasion joue dans les deux sens. Si la Russie peut se permettre cette guerre d’agression, c’est en partie parce qu’elle est une puissance nucléaire. Si elle s’abstient d’étendre le conflit aux pays de l’OTAN, c’est en partie parce que certains des membres de l’Alliance sont des puissances nucléaires. Enfin, si l’Occident s’abstient d’intervenir directement en Ukraine, voire au-delà, c’est aussi parce que la Russie est une puissance nucléaire.

[…] Dans votre dernier livre, « Pax atomica ? », vous écrivez que la dissuasion nucléaire est « une forme de bien public mondial ». Qu’entendez-vous par là ?

A mon sens, l’arme nucléaire continue de jouer – de manière risquée, certes – un rôle stabilisateur en rendant extrêmement improbable, car trop coûteux, l’affrontement militaire à grande échelle entre les Etats qui en sont dotés. C’est ce que signifie le titre de mon livre.

Nous ne sommes pas dans une période pacifique, mais dans une période de non-affrontement direct entre grandes puissances – ce qui est assez exceptionnel, si l’on se réfère aux siècles passés. Après examen, j’attribue largement cet acquis à l’existence des armes nucléaires.

Le Monde, entretien de Marie Jégo et Elise Vincent avec Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique

Samedi 27/1, 21h50

Glissement géographique.

Ouvriers de la nouvelle usine Centravis à Oujhorod (service de presse Centravis)

Lorsque la Russie a intensifié ses bombardements sur Nikopol, dans la région de Dnipropetrovsk, en juillet 2022, Yuriy Atanasov savait qu’il devait mettre son entreprise à l’abri. Son entreprise de fabrication de tuyaux en acier, Centravis, située à seulement 20 kilomètres des troupes russes stationnées de l’autre côté de la rivière Dnipro, dans la centrale nucléaire occupée de Zaporizhzhia, se trouvait en plein dans le collimateur.

Des clients inquiets ont appelé Centravis, craignant que la production ne s’arrête. « Pour certains modèles de voitures, nous étions le seul fournisseur », a déclaré M. Atanasov au Kyiv Independent. L’entreprise produit une variété de tuyaux et de tubes principalement pour les secteurs de l’automobile et de l’énergie en Europe et dans le monde. « Une voiture sur quatre en Europe est équipée de nos tubes.

Avec l’aide du programme gouvernemental de relocalisation des entreprises, M. Antasov a transféré 10 % de la production de Centravis à Uzhhorod, dans l’ouest de l’Ukraine. La nouvelle usine ne produit que les petits tubes d’acier et les pièces nécessaires aux moteurs de voiture.

D’octobre 2022 à février 2023, Centravis a transporté des équipements de Nikopol dans 15 camions vers une ancienne usine à Uzhhorod. Le gouvernement a fourni 500 000 Hr (13 300 $) pour les coûts de transport, mais Centravis a dû puiser dans ses propres poches pour couvrir la rénovation de l’usine, d’une valeur d’un million de dollars.

Depuis le début de l’invasion russe, des milliers d’entreprises ont été contraintes de déménager. Le programme d’État a permis de déplacer 840 entreprises entre mars 2022 et octobre 2023, avec un pic au printemps et à l’été 2022.

Le fait de s’éloigner des régions de la ligne de front et des territoires occupés par la Russie a permis à de nombreuses entreprises de ne pas faire faillite. Il a également contribué à développer les économies des régions d’accueil qui ont connu moins de développement dans le passé, comme les régions occidentales de l’Ukraine, et qui sont désireuses d’attirer de nouvelles entreprises.

La délocalisation d’entreprises de l’est vers l’ouest modifie également l’équilibre économique du pays. Les investissements futurs pourraient favoriser de manière disproportionnée une partie de l’Ukraine et risquer de laisser les régions de la ligne de front à l’est, lourdement marquées par l’invasion, à la traîne de l’après-guerre.

[…] « Si nous parlons des futurs flux d’investissements vers l’Ukraine après la guerre, je pense qu’ils seront concentrés dans l’ouest de l’Ukraine », a déclaré Serhii Fursa, directeur général adjoint de la société d’investissement Dragon Capital, au Kyiv Independent.

[…] De nombreux PDG n’imaginent pas encore retourner dans [leur] ville [d’origine]. Seules 19 % des entreprises ont déclaré à KNEU qu’elles envisageaient de revenir. Des problèmes tels que les infrastructures endommagées et les mines persistent. Environ un tiers du pays est miné à cause de la guerre, selon les autorités ukrainiennes. Il faudra peut-être des décennies pour en débarrasser l’Ukraine.

Fursa prédit que les investisseurs et les entreprises hésiteront à faire des affaires à proximité de la frontière russe. Il prévient que cela pourrait conduire à une dépression dans les régions de l’Est.

[…] Lorsque les explosions ont éclaté à Marioupol le 24 février 2022, les pires craintes de Maria Boubnova se sont réalisées. Beaucoup avaient déjà quitté la ville portuaire de l’oblast de Donetsk à la veille de l’invasion russe à grande échelle. Mais Boubnova et son entreprise culinaire, Nova Kukhnya, ont commis l’erreur de rester. Elle a distribué des tonnes de légumes et 300 kilos de soupe restés dans son usine aux volontaires et défenseurs de la ville. Mais le 15 mars, Boubnova a dit au revoir aux entreprises qu’elle avait développées avec son mari pendant dix ans. Seul un réfrigérateur a été sauvé.

Bubnova et son mari ont reconstruit Nova Kukhnya de toutes pièces à Slavutych [à l’est de Tcherno], à 150 kilomètres au nord de Kiev, sans l’aide du gouvernement. Cela lui fait mal de penser à la quantité d’équipement qu’elle a perdu. Heureusement, l’entreprise a reçu 400 000 $ de subventions internationales et locales.

Six mois après avoir déménagé, Bubnova est ravie d’annoncer que Nova Kukhnya vient de préparer le premier lot de soupe dans ses nouvelles installations. Elle et sa famille adoreraient rouvrir un bureau à Marioupol. Cependant, avec la ville presque rasée, elle ne prévoit pas que cela se produise avant au moins 15 ans.

« Les enfants ont besoin d’un environnement sûr et d’un état psychologique sûr. Marioupol ne le permet pas encore.»

The Kyiv Independent, Dominic Culverwell, traduction automatique & Deepl

Slavutych, construite à proximité de Tcherno après la catastrophe pour remplacer Prypiat, offre un environnement plus sûr qu’une ville de guerre.


Samedi 27/1, 21h40

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] Les services de renseignement occidentaux ne divergent que sur la durée nécessaire avant que l’armée russe ne puisse s’attaquer à cette frontière ouest qu’elle méprise : 5 à 8 ans d’après le ministre de la défense allemand, seulement à 3 à 5 ans pour d’autres que je rejoins suffiraient à Poutine pour reconstituer un outil de guerre puissant.

[…] Si en 2026, la Russie que Poutine continuera à présider, lançait par exemple une opération militaire spéciale contre la Lituanie « pour protéger ses compatriotes russes et dénazifier un pays sous influence de l’OTAN », les 32 membres de l’alliance atlantique (Suède inclue) seront tenus de réagir… avec les moyens qu’ils voudront bien y consacrer, car l’OTAN ne dispose pas d’armée.

Et c’est là que « le bât blesse », l’exemple de l’armée française est emblématique de la situation de l’essentiel des membres de l’OTAN. Celle-ci constitue actuellement l’armée la plus puissante de l’Union européenne avec un effort financier marqué puisque son budget aura été doublé en quelques années par le président Macron. Mais pour s’engager dans un combat contre une armée russe renouvelée, il lui faudrait des chars et des canons, qui constituent le cœur des affrontements actuels en Ukraine. 

Or, la France a prévu de disposer de seulement 200 chars de combat (des Leclerc rénovés à prix d’or) et d’une centaine de canons d’artillerie quand la Russie en déploie aujourd’hui plusieurs milliers de chaque… L’armée de Poutine a tiré plus de 7 millions d’obus d’artillerie en Ukraine durant l’année 2023 quand la France prévoit d’en fabriquer 30,000 pour l’année à venir.

[…] Outre le fait que près de 20% de ma promotion de Saint-Cyr est acquise aux idées d’extrême-droite, de souverainisme anti-européen et d’admiration pour l’autoritarisme de Poutine, le reste est convaincu qu’il ne leur appartient pas de débattre du sujet, ni de dialoguer avec la société qu’ils affichent pourtant vouloir protéger. En fait, des conséquences de la guerre en Ukraine, ils reconnaissent (dans l’intimité seulement) avoir été dépossédés du débat par des dirigeants politiques qui n’ont pas su plus qu’eux réfléchir et adapter leur pensée stratégique. Quant à y associer la société, son absence entretenue de culture militaire et l’impensé de la guerre ne permettent pas d’alimenter un débat pourtant crucial.

[…] Heureusement, dans notre esprit, il reste l’armée américaine, celle dont l’échelle industrielle nous a sauvés lors de deux guerres mondiales. Dans la réalité, sa puissance blindée en Europe a largement diminué depuis la guerre en Irak, et son engagement à nos côtés serait parfaitement illusoire si un timbré comme Trump revenait au pouvoir.

Alors il ne nous resterait plus que l’illusion de la dissuasion nucléaire pour s’opposer à une offensive blindée russe. Une illusion, car qui peut penser que les États-Unis (ou la France) risqueraient une confrontation nucléaire avec la Russie alors que leurs « intérêts vitaux » ne seraient pas immédiatement menacés ? De fait, notre protection par l’OTAN est fragile face à une menace blindée renouvelée par quelques années de mobilisation d’une industrie russe de l’armement qui reste redoutable et manifestement peu affectée par nos sanctions économiques et technologiques.

A ce scénario pessimiste qui verrait Poutine disloquer l’ordre mondial pour imposer celui de la domination et de l’arbitraire, il existe une alternative qui demande de la clairvoyance et de la détermination : si l’Union européenne est capable de se mobiliser – comme elle l’a fait remarquablement pendant la crise sanitaire du Covid – et constitue enfin un système de défense à la hauteur de ses moyens, alors Poutine pourrait être arrêté en Ukraine et donc partout. Il n’aurait plus l’opportunité de nous menacer et il perdrait vraisemblablement le pouvoir qui repose d’abord sur la peur qu’il inspire.

Cette possibilité de garantir une paix durable nécessite en premier lieu que nous nous mobilisions pour les élections législatives européennes : nous devons nous concentrer sur les candidats comme Raphaël Glucksmann qui sont capables de porter une politique forte de défense de l’Europe et écarter les relais de Poutine, comme les prétendants du « rassemblement national » qui évitent soigneusement la question de l’Ukraine parce que leur patriotisme affiché camoufle mal leur relation nauséabonde avec Poutine, un des pires dictateurs de notre époque.

Ne pas subir, Guillaume Ancel

Samedi 27/1, 10h15

America, America.

L’administration Biden travaillerait sur un plan à long terme pour soutenir Kiev qui ne prévoit pas de gains territoriaux significatifs de l’armée ukrainienne par rapport à la Russie en 2024, a rapporté le Washington Post le 26 janvier, citant des sources anonymes. Le nouveau plan cherchera à minimiser la reconquête du territoire et à se concentrer plutôt sur la prévention des nouvelles avancées russes tout en renforçant la défense et l’économie du pays.

« Il est clair qu’il leur sera difficile d’essayer de lancer le même type d’effort majeur sur tous les fronts que celui qu’ils ont tenté de faire l’année dernière », a déclaré un haut responsable de l’administration.

L’espoir est désormais d’aider l’Ukraine à conserver sa position sur le champ de bataille, mais « de la mettre sur une trajectoire différente pour être beaucoup plus forte d’ici la fin 2024… et de la mettre sur une voie plus durable », a déclaré le haut responsable, l’un des nombreux sources anonymes anonymes impliquées dans cette histoire. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Samedi 27/1, 8h35

Inde : jus privé.

En plein désert, des milliers d’ouvriers sont à l’oeuvre. Dans la ville de Khavda, dans l’Etat du Gujarat, en Inde, ce qui doit devenir le plus grand parc d’énergie renouvelable au monde sort peu à peu de terre.

Des panneaux solaires et des éoliennes sont installés à la chaîne sur ce site qui, à terme, s’étendra sur une superficie de 726 kilomètres carrés, soit presque la superficie de la ville de New York, aux Etats-Unis. Les travaux doivent s’achever en 2027.

Le projet a été entrepris par Gautam Adani, l’homme le plus riche d’Asie , avec sa société Adani Green Energy Limited, dont TotalEnergies a acquis 20 % du capital pour 2,5 milliards de dollars en 2021.

Le parc d’énergie renouvelable de Khavda doit générer à terme 30 gigawatts d’énergie renouvelable, de quoi alimenter 18 millions de personnes en électricité.

[…] Néanmoins, New Delhi compte poursuivre dans le même temps la production d’énergie au charbon pour satisfaire ses besoins. La neutralité carbone n’est prévue qu’en 2070.

Les Echos

Samedi 27/1, 8h30

UE.

John Thys / AFP

Le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé qu’il renonce finalement à se présenter aux élections européennes de début juin, prenant acte des réactions très négatives que sa candidature au siège d’eurodéputé provoque depuis trois semaines.

[…] Il y a moins de trois semaines, le responsable belge de 48 ans, qui préside depuis quatre ans les réunions des chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’UE, avait provoqué la stupeur en annonçant qu’il entendait prendre la tête de la liste de son parti, le Mouvement réformateur (libéral), pour le scrutin européen. Sûr d’être élu au Parlement, il prévoyait de quitter prématurément ses fonctions, dès le mois de juillet.

Plusieurs eurodéputés avaient critiqué publiquement sa démarche (inédite pour un président du Conseil européen). « Le capitaine quitte le navire au milieu d’une tempête », avait par exemple lancé l’élue néerlandaise Sophie in’t Veld, pourtant de la même famille politique (Renew Europe, centristes et libéraux). De nombreux diplomates n’avaient pas manqué de déplorer, en privé, une atteinte au prestige et à l’autorité de la fonction.

Sans oublier que selon les règles, dans un tel cas de figure, l’intérim est assuré par le chef de gouvernement de l’Etat membre assurant la présidence tournante de l’UE. Soit, en juillet, Viktor Orban. Le Premier ministre hongrois horripile depuis des mois ses homologues en prenant toutes les décisions à l’unanimité de l’UE en otage pour obtenir des concessions.

« Les attaques personnelles prennent de plus en plus le pas sur les arguments factuels », a regretté Charles Michel dans un texte publié sur Facebook vendredi, affirmant désormais sa volonté de mener à bien ses responsabilités actuelles « avec détermination » jusqu’à leur terme, le 30 novembre. Sur les réseaux sociaux, les comptes humoristiques liés à l’actualité de l’UE commentaient cette volte-face avec délices. […]

Les Echos

Vendredi 26/1, 21h40

90 secondes avant.

«90 secondes de minuit» : l’«horloge de l’apocalypse» renouvelle sa mise en garde face aux menaces nucléaire et climatique

[…] En 2023, déjà sur fond de guerre en Ukraine et de craintes relatives à l’usage d’armes nucléaires tactiques, l’horloge avait été avancée à une minute et demi, établissant un triste record depuis 1947.

[…] Les débats autour de la valeur épistémique de cette horloge sont nombreux et souvent enflammés. Une majorité de politistes et de stratégistes spécialistes du nucléaire lui dénient toute valeur scientifique. «C’est un exercice grotesque fait au doigt mouillé», s’offusque auprès du Figaro Bruno Tertais, le directeur-adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et auteur de l’essai L’Apocalypse n’est pas pour demain (2011). «À l’époque reine du désarmement, ils avaient choisi d’ajouter le changement climatique car ce n’était plus assez effrayant», tacle ce spécialiste de la dissuasion nucléaire, passé par la RAND Corporation. Plus qu’un outil scientifique, la «Doomsday Clock» serait surtout l’une des manifestations les plus criantes d’une grande peur de l’effondrement qui agiterait la planète et une partie de la communauté scientifique, versée dans la «collapsologie».

[…] Le plus important, au fond, est moins l’«horloge de l’Apocalypse» elle-même que la façon dont on lit l’heure qu’elle nous donne désormais chaque année. Le plus dangereux serait de croire que les scientifiques du «Bulletin» lisent dans l’avenir et parviendraient à établir une prédiction scientifique de la fin des temps. Telle n’est pas la vocation de la «Doomsday Clock». Y croire mènerait tout droit à la panique collective. Mais, ne faire de l’horloge qu’une simple «métaphore» ou un coup «marketing» visant à alerter le grand public serait en revanche une lecture trop minimaliste. La «Doomsday Clock» est ce que les philosophes logiciens comme Jean-Pierre Dupuy nomment une «prophétie de malheur auto-invalidante» : elle consiste à déterminer un avenir que l’on souhaite éviter pour que cette image projetée au-devant de nous sous la forme d’une convention collectivement admise nous dissuade de la voir advenir. C’est un jeu hautement paradoxal avec les boucles du temps qui consiste, pour les vivants d’aujourd’hui, à faire parler un avenir qui n’existe pas encore afin qu’il n’advienne jamais.

Le Figaro

Vendredi 26/1, 21h35

Riverains, riveraines.

Les associations d’information des riverains des centrales nucléaires [françaises] ont appelé jeudi à inclure la société civile dans le projet gouvernemental de réforme de la sûreté, alertant sur les conséquences d’un projet jugé « précipité ».

L’Association nationale des commissions locales d’information (Anccli), installées autour de chaque centrale en France, a été auditionnée au Sénat, où le nouveau projet de loi, présenté en décembre, entame son parcours législatif.

[…] L’Anccli « craint qu’accélération et réorganisation du nucléaire se conjuguent avec une baisse de vigilance et de performance sur la sûreté qui sont les prémices d’un éventuel accident nucléaire », dit-elle jeudi dans un communiqué, relevant que « les 4 piliers de la sûreté nucléaire sont: un exploitant responsable, une autorité de contrôle indépendante, un expert indépendant et nourri par la recherche, une société civile partie prenante et avertie ».

[…] La fédération s’étonne d’être exclue de la réforme, alors qu’avec les 35 CLI, « la France dispose du seul dispositif au monde d’organisation et d’expression de la société civile sur les questions nucléaires ».

[…] Le projet doit être examiné par le Sénat en séance publique les 7, 8 et 13 février. […]

Connaissance des énergies

Vendredi 26/1, 21h30

Le Monde - Un militaire ukrainien de la 80e Brigade d'assaut aérien galicienne séparée fait un ange de neige dans un cratère de bombe, au milieu de l'attaque russe contre l'Ukraine, à une position près de Bakhmut, dans la région de Donetsk, en Ukraine le 25 janvier 2024. REUTERS/Inna Varenytsia

Vendredi 26/1, 21h30

L’uranium grimpe.

Le prix de l’uranium est au plus haut depuis près de 17 ans. Cette escalade des cours est le résultat d’un rebond de la demande, couplé à des incertitudes liées à l’approvisionnement en pétrole et en gaz.

[…] Cette augmentation du prix de l’uranium n’est pas à l’origine de la hausse importante de nos factures d’électricité. Ce qui coûte le plus cher dans l’énergie nucléaire, c’est la construction des centrales, et leur maintenance. Le combustible, en l’occurrence l’uranium enrichi, représente seulement de 5 et 10% du coût de production total de l’électricité. Les factures augmentent, oui, mais c’est à cause des taxes, pas de l’uranium. De plus, la plupart des contrats sont conclus sur plusieurs années ce qui évite les secousses dans les prix. Il n’y a d’ailleurs pas de risque de pénurie, car l’uranium se stocke beaucoup plus facilement que le pétrole. La France dispose, par exemple, de réserves d’uranium pour alimenter les centrales pendant plus de deux ans. À titre de comparaison, les stocks stratégiques de pétrole représentent seulement 60 jours de consommation. 

FranceInfo

Vendredi 26/1, 21h25

Brise-glace.

La Russie poursuit sa conquête de l’Arctique. Le président russe Vladimir Poutine a donné ce vendredi le feu vert pour la construction d’un nouveau brise-glace à propulsion nucléaire. Le navire peut opérer en continu et traverser des voies maritimes gelées. Un enjeu crucial pour les ambitions polaires de Moscou qui veut faire des eaux de l’Arctique une route commerciale indispensable vers l’Asie.

« Il devra opérer sur la route maritime du Nord, participer aux programmes les plus importants d’exploration et de recherche dans l’Arctique et assurer la livraison de marchandises », a déclaré Vladimir Poutine dans un discours prononcé sur le site des chantiers navals de la Baltique, à Saint-Pétersbourg (nord-ouest).

Ce nouveau navire à propulsion nucléaire construit par le géant atomique Rosatom, de plus de 170 mètres de long, pourra ainsi briser la glace jusqu’à trois mètres de profondeur. Le navire s’appellera « Leningrad », le nom soviétique de Saint-Pétersbourg, « un nouvel hommage » au « courage » des habitants de l’ancienne capitale impériale face aux nazis, a souligné Vladimir Poutine vendredi, à la veille des célébrations commémorant le 80e anniversaire de la fin du siège de Leningrad pendant la Deuxième Guerre mondiale.

[…] La conquête de l’Arctique est d’autant plus intéressante pour Moscou qu’elle lui offre une alternative aux sanctions faisant suite à l’offensive en Ukraine qui ont privé la Russie d’une grande partie des marchés européens. La région devient ainsi un enjeu essentiel pour Moscou afin d’exporter vers l’Asie ses hydrocarbures. D’où le besoin urgent d’augmenter et moderniser sa flotte de brise-glaces nucléaires, qui permettent de tracer la route aux tankers pétroliers et autres méthaniers transportant les hydrocarbures extraits principalement en Sibérie. […]

La Tribune

Vendredi 26/1, 8h20

Hongrie.

Lors de la réunion des ambassadeurs de l’Union européenne mercredi 24 janvier, la partie hongroise a déclaré qu’elle n’interférerait pas avec la recherche d’un consensus, a appris Bloomberg à Bruxelles. La création d’un nouveau fonds est devenue urgente car l’UE tarde à livrer 1 million d’obus d’artillerie à l’Ukraine. Il a jusqu’en mars pour le faire, et le financement américain reste bloqué au Congrès. Dans le même temps, la Russie, en plus de sa propre production, a reçu environ 1 million de missiles de la Corée du Nord.

La décision de la Hongrie signifie un changement de position, car auparavant le gouvernement pro-russe de Viktor Orbán s’était opposé à la mise à jour du Fonds européen pour la paix, par le biais duquel les pays membres remboursent les armes envoyées en Ukraine.

La Hongrie bloque toujours le transfert de la huitième tranche d’aide d’un montant de 500 millions d’euros à l’Ukraine pour l’achat d’armes. Cependant, même ici, il y a une fissure. Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó a déclaré que son pays pourrait soutenir le déblocage de cet argent après une réunion le 29 janvier avec son homologue ukrainien Dmitry Kuleba. 

On ne peut que deviner quel sera le prix de la concession hongroise. Budapest souhaite que Kiev permette également le transit du gaz russe en 2025, c’est-à-dire après l’expiration de l’accord de transit. Les autorités ukrainiennes ont confirmé à plusieurs reprises qu’elles ne prolongeraient pas l’accord avec l’agresseur russe.

Rzeczpospolita, traduction automatique

Vendredi 26/1, 8h15

Espagne.

Photo: Lluis Gene Agence France-Presse. Ces vagues de chaleur surviennent dans un contexte de forte sécheresse, notamment en Andalousie et en Catalogne (en photo), où les autorités ont mis en place des mesures de restriction pour la consommation d’eau, après trois ans de faible pluviométrie.

Des températures avoisinant les 30 °C degrés ont été enregistrées jeudi en Espagne, touchée par une vague de chaleur digne du début de l’été en plein mois de janvier, selon l’agence météorologique (Aemet), inquiète face à cette « anomalie ».

D’après l’Aemet, le thermomètre est monté à 29,5 °C jeudi après-midi dans la région de Valence (est), 28,5 °C dans celle de Murcie (sud-est) et 27,8 °C près de Malaga, dans le sud de l’Andalousie.

[…] Ces vagues de chaleur surviennent dans un contexte de forte sécheresse, notamment en Andalousie et en Catalogne (est), où les autorités ont mis en place des mesures de restriction pour la consommation d’eau, après trois ans de faible pluviométrie.

En Catalogne, le niveau des réservoirs, qui stockent l’eau de pluie pour l’utiliser durant les mois plus secs, est tombé mi-janvier à 17 % de leurs capacités. S’il passe en dessous des 16 %, ce qui semble imminent, les autorités n’auront pas d’autre choix que de décréter l’état d’urgence, avec des restrictions supplémentaires.

Le Devoir

Vendredi 26/1, 8h10

Zapo.

Des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le directeur général Rafael Mariano Grossi, se rendront dans les prochains jours à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP), occupée par la Russie, ainsi qu’à Kiev et à Moscou, a déclaré Grossi aux journalistes après un briefing pour l’ Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le directeur général Rafael Mariano Grossi. Conseil de sécurité de l’ONU le 25 janvier.

[…] Grossi s’est adressé au Conseil de sécurité lors d’une séance à huis clos avant la réunion d’urgence sur le crash de l’avion militaire russe Il-76.

[…] « Le plus important, ce que je ferai, c’est de parler avec la direction là-bas, la direction russe de l’usine. Je verrai comment la question de l’eau est traitée », a déclaré Gross.

L’approvisionnement en eau pour refroidir les réacteurs de la centrale est devenu une préoccupation majeure depuis que les forces russes ont détruit la centrale hydroélectrique de Kakhovka le 6 juin 2023. La ZNPP dépendait de l’eau du réservoir voisin de Kakhovka, qui a été épuisé par l’attaque. Le personnel du ZNPP fore actuellement des puits souterrains autour du périmètre de l’usine pour trouver de l’eau.

« Je dois également connaître les projets à long terme de la centrale. Vont-ils tenter de redémarrer un ou plusieurs réacteurs, et pourquoi et comment ? Ce sont des questions qui ont de profondes implications en matière de sécurité nucléaire », a déclaré Grossi.

Après son inspection de l’usine de Zaporizhzhia, Grossi a déclaré qu’il se rendrait en Russie pour engager un dialogue politique et technique avec les responsables locaux.

Grossi a déclaré que la position du ZNPP dans le territoire occupé par la Russie, sur la ligne de front de la guerre, signifie que le risque en matière de sécurité nucléaire persiste.

« Dans cette situation, on ne peut pas dire qu’il y a une tendance, que les choses se stabilisent d’une manière ou d’une autre, que les choses s’améliorent. Je veux dire, vous pouvez passer une bonne semaine, puis vous avez une panne d’électricité. Vous pouvez passer une bonne semaine, et puis un drone vise l’usine. »

[…] Lorsqu’on lui a demandé d’évaluer le niveau de danger de la centrale nucléaire sur une échelle de 10 points, Grossi a répondu que les risques étaient en constante évolution.

« Il y a des jours où vous êtes proche de 10, et des jours où rien ne semble se passer. Et le problème est le suivant : l’incertitude est totale, car c’est une guerre. »

The Kyiv Independent, traduction automatique

Vendredi 26/1, 8h00

Calendrier.

Oleksandr ‘Teren’ Budko - Ancien combattant volontaire du bataillon "Carpathian Sich".
"Chaque individu est conçu pour évoluer. Soyez toujours curieux de ce qui vous entoure, sinon vous risquez de devenir une décoration dans ce monde au lieu de le changer pour le mieux. Une vie épanouie vous attend, même en l'absence de membres." (traduction Deepl)

« Fury » est un projet photo qui met en lumière 12 légendes contemporaines de l’armée ukrainienne.

Toutes les photos sont présentées dans un calendrier, chaque soldat symbolisant un mois de résilience et de bravoure en 2024. Le projet implique à la fois les anciens combattants et ceux encore en service.

Initié par le Fonds de 1991, le projet vise à récolter des fonds pour 500 drones FPV (vue à la première personne) qui seront déployés auprès des troupes ukrainiennes en première ligne.

« Répondre aux besoins de nos camarades au front est l’une des tâches les plus cruciales », a déclaré Sashko Teren, un ancien combattant et l’un des participants au projet. « Une société civile unie est la seule force qui nous donnera une chance de gagner dans cette guerre. Que ce calendrier, créé grâce à la collaboration des civils et des militaires, serve de rappel poignant.

L’auteur des photos est Vitalii Yurasov, qui s’est fait connaître pendant la guerre et est connu pour son travail pour les forces armées ukrainiennes, les renseignements militaires, les forces d’opérations spéciales et le bureau du président. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Vendredi 26/1, 7h55

Compta.
L’Etat-major ukrainien publie régulièrement les chiffres — invérifiables — des pertes russes.

La Russie a perdu 380 600 soldats en Ukraine depuis le début de son invasion à grande échelle le 24 février 2022, a indiqué l’état-major général des forces armées ukrainiennes le 26 janvier.

Ce chiffre inclut les 990 pertes subies par les forces russes au cours de la journée écoulée.

Selon le rapport, la Russie a également perdu 6 265 chars, 11 637 véhicules blindés de combat, 12 064 véhicules et réservoirs, 9 082 systèmes d’artillerie, 972 systèmes de roquettes à lanceurs multiples, 660 systèmes de défense aérienne, 331 avions, 324 hélicoptères, 7 033 drones, 1 845 missiles de croisière, 1 425 pièces d’équipement spécial, 23 navires et embarcations et un sous-marin.

The Kyiv Independent, traduction Deepl

Jeudi 25/1, 22h25

Je l’ai déjà cité je crois, je ne sais plus — l’empilement de l’information finit par être étrange.

Un militaire russe traverse des tranchées à un endroit au cours de l'opération militaire russe en Ukraine, à un endroit inconnu.  RIA Novosti / Spoutnik

Le texte ci-dessous constitue l’un des rares témoignages d’un volontaire russe ayant décidé de revenir sur son expérience après presque une année passée sur le front en Ukraine. Son identité est inconnue, tout comme l’unité dans laquelle il a servi — bien que certains éléments, notamment concernant les théâtres sur lesquels il a été déployé, indiquent qu’il se trouvait au plus près de la ligne de front. Ces propos ont été recueillis par le média en ligne russe indépendant iStories (Важные истории), créé en 2020 par d’anciens journalistes de Novaïa Gazeta, dont les bureaux se trouvent actuellement en Lettonie.

[…] Je savais que cette guerre avait commencé parce qu’un type botoxé se prenait pour un empereur. Vous vous demandez peut-être comment je peux me considérer comme un libéral et aller à la guerre, comment cela correspond à mes opinions, mais 99 % de ceux qui étaient avec moi étaient des volontaires, et ils n’hésitaient pas à traiter Poutine de connard. Les sentiments patriotiques aveugles ne sont vraiment présents que quelque part à l’arrière. Sur la ligne de front, ils ne durent que jusqu’à ce que le premier obus tombe. Ceux qui ont passé des mois au front ont tous souhaité en sortir et ne jamais y retourner.

[…] Le 2 septembre, nous avons franchi la frontière et sommes immédiatement arrivés près de Kherson. Lorsque nous sommes arrivés, le commandant nous a demandé : « Avez-vous des sacs de couchage ? » Nous avons répondu : « Non ». « Pourquoi ? Vous ne saviez pas où vous alliez ? » « Aurions-nous dû apporter nos propres armes ? », j’ai demandé. Au début, ils ont ri. Mais lorsqu’ils nous ont remis des vestes, elles étaient presque de taille 60 [XXL], assez larges pour que nous entrions à deux dedans. Cinq d’entre nous ont passé la première nuit blottis les uns contre les autres à l’intérieur de ces vestes, dans le froid. J’ai vu tout cela de mes propres yeux et j’ai été horrifié. Je n’arrive pas à comprendre comment cela peut être la deuxième plus grande armée du monde. À quoi ressemble la troisième plus grande armée du monde alors ? Est-ce qu’ils utilisent des arcs et des lances et se jettent des pierres en courant en survêtement ?

[…] Il y avait aussi un gars avec nous qui demandait tout le temps : « Comment tire-t-on avec un lance-grenades ? » Finalement, il a tiré, le souffle lui a arraché le bras et il est mort. À un moment donné, nos camarades ont lancé des grenades à proximité et les fragments ont volé jusqu’à notre abri, dans notre poste d’observation.

[…] Aujourd’hui, bien sûr, je ne retournerais pas [à la guerre]. Au début, je me disais : « Je devrais y retourner ». Surtout quand les choses sont difficiles dans un nouveau pays — ne pas savoir où vivre, où travailler —, vous restez assis et vous pensez : « Tout est facile [à la guerre]. On vous donne une pelle, vous creusez une tranchée et vous restez là ». Et puis vous avez cette image en tête : le premier obus de mortier qui arrive. Vous savez, il y a des entraîneurs qui vous apprennent la vie. Eh bien, l’obus de mortier est le meilleur des entraîneurs.

Le Grand Continent, citant iStories

Jeudi 25/1, 18h55

Coupe-faim hongrois.

Cartoon Movement, Gatis Sluka, Sweden and NATO

Jeudi 25/1, 18h50

Nuc ukrainien.

Kiev prévoit d’entamer la construction de quatre nouveaux réacteurs nucléaires cet été ou cet automne, afin de compenser les pertes de capacités énergétiques dues à la guerre contre la Russie, a déclaré jeudi à Reuters le ministren de l’énergie ukrainie, German Galushchenko.

Deux de ces réacteurs s’appuieront sur des équipements de conception soviétique que l’Ukraine souhaite importer de Bulgarie, les deux autres utiliseront la technologie de l’entreprise américaine Westinghouse. Les quatre unités seront implantées sur la centrale Khmelnytsky, dans l’ouest de l’Ukraine, a ajouté M. Galuchtchenko. […]

Le Monde

Jeudi 25/1, 9h05

Slovaquie.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico et le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal à Oujhorod, en Ukraine, le 24 janvier 2024.

Le gouvernement slovaque soutiendra l’initiative de la Facilité pour l’Ukraine de l’UE, qui permettra à l’Union de fournir une aide de 50 milliards d’euros (54 milliards de dollars) à l’Ukraine sur quatre ans, a annoncé le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal après une réunion avec le premier ministre slovaque Robert Fico mercredi.

La Slovaquie se serait également engagée à ne pas empêcher l’Ukraine d’acheter des armes et des équipements à des entreprises slovaques. Selon Denys Shmyhal, M. Fico a assuré l’Ukraine du « soutien total de la Slovaquie à ses aspirations d’intégration européenne ».

M. Fico a précédemment exprimé son soutien à la position adoptée par la Hongrie, qui s’est opposée à la proposition de facilité en faveur de l’Ukraine. Lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre hongrois Viktor Orbán au début du mois, M. Fico a déclaré que dans trois ans, les dirigeants européens « se tiendront à nouveau ici, constatant que 50 milliards d’euros ont disparu et que, des deux côtés du conflit, 100 000 soldats de plus sont morts ». Il a ajouté que le conflit « n’a pas de solution militaire ».

La rencontre entre Shmyhal et Fico a eu lieu dans la ville d’Uzhhorod, dans la région ukrainienne de Zakarpattia. La veille, lorsqu’on lui a demandé pourquoi il n’allait pas rencontrer Shmyhal à Kiev, M. Fico a répondu qu’il n’y avait pas de guerre dans la capitale ukrainienne. « Vous pensez vraiment qu’il y a une guerre à Kiev ? J’espère que vous n’êtes pas sérieux. La vie y est tout à fait normale », a répondu le dirigeant slovaque. Le même jour, 18 habitants de Kiev auraient été tués par une attaque de missiles russes sur la ville.

Meduza, traduction Deepl

Jeudi 25/1, 9h00

OTAN (suite).

Le président américain Joe Biden a envoyé une lettre aux commissions du Congrès le 24 janvier, affirmant qu’il avait l’intention de lancer le processus de vente d’avions de combat F-16 à la Turquie une fois qu’Ankara aurait finalisé le processus d’admission de la Suède à l’OTAN, a rapporté Reuters, citant des sources non divulguées.

La nouvelle est intervenue après que le parlement turc a voté en faveur de l’adhésion de la Suède à l’alliance le 23 janvier, laissant l’approbation finale du président turc comme dernière étape restante. La Turquie a traîné le processus d’adhésion de la Suède à l’OTAN pendant plus d’un an depuis la première demande de Stockholm en mai 2022. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 25/1, 8h50

We Need You.

Quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine, la Russie a déjà subi une « défaite stratégique ». Tel est l’avis exprimé par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] lors de la conférence inaugurale de la chaire « Grands enjeux stratégiques contemporains » de la Sorbonne, le 22 janvier, selon des propos rapportés par Le Figaro.

« Si le conflit s’arrête aujourd’hui, quel serait le bilan? L’Ukraine a résisté contre toute attente. La Suède et la Finlande ont rejoint […] l’Otan [du moins, Stockholm est sur le point de le faire, ndlr]. L’armée de terre russe est dans un état critique. Elle ne constitue plus une menace pour l’Otan. La Russie a installé un lien de vassalisation avec la Chine. Elle s’est placée dans une situation de défaite stratégique », a en effet expliqué le CEMA.

Cependant, Grant Shapps, le ministre britannique de la Défense, n’est pas exactement sur la même ligne. « Un autre facteur inquiétant apparaît désormais : nos adversaires sont davantage liés les uns aux autres », a-t-il récemment estimé, dans un discours prononcé le 15 janvier à Lancaster House. « La Russie entretient […] un ‘partenariat sans limites’ avec la Chine » et « compte sur les drones iraniens et les missiles balistiques nord-coréens pour bombarder l’Ukraine », a-t-il ajouté.

[…] lors d’une conférence organisée à Twickenham [dont le stade pourrait réunir tous les soldats de l’armée britannique], [le général Sir Patrick Sanders, le chef de la British Army] a estimé que la société d’outre-Manche devait se préparer à l’éventualité d’une guerre.

Il est « essentiel et non seulement désirable » de « prendre les mesures préparatoires en vue de placer nos sociétés sur le pied de guerre si besoin. C’est une action qui doit mobiliser toute la nation », a en effet déclaré le général Sanders. « L’Ukraine illustre le fait que les armées professionnelles commencent les guerres et que les armées de citoyens les gagnent », a-t-il ajouté.

Opex360

Jeudi 25/1, 8h45

Chine.

Les projets dans les énergies propres ont été les principaux moteurs de la croissance économique de la Chine en 2023, le pays réalisant des investissements massifs dans la décarbonation, selon une étude publiée jeudi.

Les investissements dans les secteurs des « énergies propres » ont contribué l’an passé à 40% de la croissance du PIB chinois, selon un rapport du Centre for Research on Energy and Clean Air (Crea), un institut de recherche basé en Finlande.

La Chine est en valeur absolue le principal émetteur mondial de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Mais elle est aussi le premier producteur d’énergie éolienne et solaire. […]

Connaissance des énergies

Jeudi 25/1, 8h40

Ecole française.

L'Anticapitaliste - Le « business model » du président Macron repose sur le développement de l’énergie nucléaire et de la voiture électrique. En dépit de l’évidence et des mises en garde des professionnelLEs sur le danger que cela réprésente.

S’associant à un courrier adressé à Bruno Le Maire par des élus du Cher, de la Nièvre et du Loiret, trois parlementaires et un conseiller régional nivernais demandent la construction de deux nouveaux réacteurs à la centrale de Belleville. Au nom du mix énergétique décarboné et du soutien à l’économie locale. […]

Le Journal du Centre

Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires depuis juillet 2022, confirmé dans ses fonctions lors du dernier remaniement le 11 janvier dernier, Christophe Béchu va devoir faire de la place sur sa carte de visite. Le voilà désormais nanti des prérogatives maritimes, de l’efficacité énergétique et de la… sûreté nucléaire. Des compétences attribuées ce mercredi 24 janvier en conseil des ministres et qui sont le fruit de la partition de l’ex-ministère de la Transition écologique, celui que détenait Agnès Pannier-Runacher, entre les ministères de l’Écologie et de l’Économie et des Finances. […]

Ouest-France

Jeudi 25/1, 8h35

EDF en Angleterre (suite).

[…] La facture finale de ce chantier pharaonique devrait, de ce fait, se monter à 34 milliards de livres sterling en valeur 2015, soit, selon le Financial Times, près de 46 milliards de livres sterling (plus de 53 milliards d’euros). C’est à peu près la somme annoncée par EDF pour produire les six réacteurs français d’ici à 2035. Il faudra que la courbe d’expérience soit spectaculaire pour que l’électricien français puisse produire trois fois plus du même produit en deux fois moins de temps pour le même prix. Le cauchemar du nucléaire continue donc.

Cette annonce n’est bonne ni pour EDF, ni pour l’Etat, ni pour le consommateur. Ce dernier, qui va goûter à l’augmentation de 10 % de sa facture d’ici quelques semaines, va encore payer longtemps l’apprentissage d’EDF dans la technologie EPR. Le prix de référence du nucléaire, négocié par l’électricien avec sa tutelle, en novembre 2023, est jugé très avantageux par beaucoup d’observateurs, puisqu’il va au-delà du coût du parc historique et est destiné à financer les investissements futurs. Et aussi à résorber la dette colossale de l’opérateur, qui, pour l’instant, est le seul à supporter les surcoûts extravagants du chantier britannique, le partenaire chinois s’étant retiré du financement. […]

Le Monde

Jeudi 25/1, 1h00

Mégabassines ?

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a donné mercredi soir des consignes de « grande modération » aux préfets, en leur demandant de ne faire intervenir les forces de l’ordre qu’en « dernier recours », alors que les actions des agriculteurs se multiplient. « Je tiens à vous rappeler la consigne de grande modération attendue des forces de l’ordre sous votre autorité », écrit le ministre dans cette instruction.

Les forces de l’ordre déployées « aux abords de bâtiments publics » ne « seront autorisées à intervenir » qu’« en dernier recours », ajoute le ministre, et « dans le seul cas où l’intégrité des personnes serait menacée ou les bâtiments exposés à de graves dégradations ». « Pour mémoire, ces opérations sensibles doivent être filmées, notamment par l’activation systématique de caméras-piétons », écrit encore le ministre.

Cette instruction survient alors que les actions des agriculteurs sont montées d’un cran, en particulier à Agen où la préfecture a été aspergée de lisier et des pneus incendiés devant ses grilles mercredi en fin de journée.

Le Monde

Jeudi 25/1, 0h50

Pacha va bien. Il vient de rentrer de deux-trois jours au feu comme opérateur de mitrailleuse et comme opérateur de… heu, de pelle, pour creuser je ne sais pas quoi. Il a reçu mon paquet avec le nard [sorte de backgammon populaire en Ukraine] et il joue déjà avec ses collègues. Il y a de la boue dans l’abri, mais pas de rats et pas de souris.

Olga, Viber (vocal)
Tir de mortier depuis la tranchée

Mercredi 24/1, 8h40

Caillasse : pour aujourd’hui ou pour demain ?

L’OTAN a conclu le 23 janvier des contrats pour l’achat de plus de 200 000 obus d’artillerie, susceptibles soit de permettre à l’OTAN d’envoyer une aide supplémentaire à l’Ukraine, soit de reconstituer ses stocks.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et la directrice générale de l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition, Stacy Cummings, ont signé des contrats, apparemment avec la société française Nexter et la société allemande Junghans Defence, le 23 janvier pour l’achat d’environ 220 000 obus d’artillerie de 155 mm, d’une valeur de 1,2 milliard de dollars. Stoltenberg a déclaré que la guerre en Ukraine est devenue une « bataille pour les munitions », et qu’il est donc important que l’OTAN reconstitue ses stocks alors que l’alliance continue de soutenir l’Ukraine. Il n’est pas clair si les contrats visent à permettre à l’OTAN d’envoyer des munitions supplémentaires en Ukraine ou à remplir ses propres stocks de munitions. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23/1, traduction automatique

Mercredi 24/1, 8h35

Ça passe crême.

La mise en service du premier réacteur de nouvelle génération de la centrale d’Hinkley Point C, en Angleterre, devrait connaître entre deux et quatre ans de retard et un quasi-doublement de la facture initiale.

Nouveaux revers pour les EPR, fleuron du nucléaire à la française : la mise en service du premier réacteur de nouvelle génération de la centrale d’Hinkley Point C, en Angleterre est désormais repoussée d’au moins deux ans – voire quatre ans –, soit au mieux en 2029, a annoncé, mardi 23 janvier, le constructeur EDF.

[…] Plus long donc plus cher : le projet voit son coût désormais « évalué dans une fourchette entre 31 milliards et 34 milliards de livres en valeur 2015 », a annoncé l’énergéticien, précisant que les coûts en valeur 2023 sont en cours d’estimation. Cela représente un surcoût de 6 milliards à 8 milliards de livres (7 milliards à 9,3 milliards d’euros) par rapport à la dernière révision, qui remonte à 2022.

Ce nouveau retard tombe au moment où EDF annonce son intention de construire « 1 à 1,5 » réacteur par an dans la prochaine décennie. Il arrive également alors que le constructeur n’a toujours pas livré en France Flamanville-3, son tout premier EPR qui accuse douze ans de retard et une facture quadruplée. Il doit être raccordé pour la mi-2024.

« Les équipes d’EDF ont la confiance du gouvernement français aussi bien pour ce projet britannique que pour les nombreuses centrales qui seront bientôt construites en France », a réagi auprès de l’Agence France-Presse le ministère de l’économie qui a aussi la charge de l’énergie. […]

Le Monde

Mardi 23/1, 21h40

OTAN (suite).

Après vingt mois de tractations, le Parlement turc a ratifié, mardi soir, l’adhésion de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). La candidature suédoise, qui ne nécessite plus désormais que le feu vert de la Hongrie de Viktor Orban, a été approuvée par les députés turcs, avec 287 voix pour et 55 contre. […]

Le Monde

Mardi 23/1, 21h40

Egypte.

El Dabaa sera la première centrale nucléaire d’Égypte et la première en Afrique depuis la construction de Koeberg en Afrique du Sud, il y a près de 40 ans. Le projet dirigé par Rosatom se situe à environ 320 kilomètres au nord-ouest du Caire et comprendra quatre unités VVER-1200, comme celles déjà en service dans les centrales nucléaires de Leningrad et de Novovoronezh en Russie, et la centrale nucléaire d’Ostrovets en Biélorussie.

[…] Parmi les participants à la cérémonie en personne ou par liaison vidéo figuraient le président égyptien Abdul Fattah al-Sisi, le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly, le directeur général de Rosatom Alexey Likhachev, le ministre égyptien de l’électricité et des énergies renouvelables Mohamed Shaker et le président de l’Autorité égyptienne des centrales nucléaires Amged El-Wakil. Les présidents ont donné l’autorisation symbolique de couler le premier béton.

Le président Poutine a déclaré qu’il s’agissait d’un « projet phare dans les meilleures traditions de notre coopération bilatérale… L’Egypte est en effet notre ami proche et notre partenaire stratégique. Nous interagissons sur les principes d’égalité, de respect mutuel et de considération des intérêts de chacun ».

Le président al-Sisi a déclaré qu’il s’agissait d’un moment historique pour « réaliser le rêve de tous les Égyptiens : disposer de centrales nucléaires à des fins pacifiques, soulignant la détermination d’avancer sur la voie du développement, de la construction et de façonner un avenir brillant pour l’Égypte ». Il a déclaré que le projet progressait plus rapidement que le calendrier convenu et a ajouté qu’il contribuait aux « réalisations de la coopération conjointe égypto-russe à travers l’histoire ». […]

World Nuclear News, traduction automatique

Mardi 23/1, 10h15

Belarus.

La nouvelle doctrine militaire de la Biélorussie n’est pas qu’un texte de propagande. Rendue publique la semaine dernière, elle marque une nouvelle étape dans le contrôle que la Russie exerce sur ce pays vassal, où elle a assuré en juin dernier être en mesure de transférer des têtes nucléaires. L’usage d’armes «tactiques», ayant vocation à être employées sur un théâtre militaire, à la différence des armes stratégiques intercontinentales, figure désormais parmi les options militaires de la Biélorussie. Rien n’indique toutefois formellement que des têtes nucléaires ont bien été transférées par Moscou. Si la guerre nucléaire n’est pas imminente, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, menée sous le parapluie nucléaire et la menace de frappes tactiques russes, a obligé les Occidentaux, et en premier lieu les États-Unis, à réfléchir aux doctrines de dissuasion.

Le Figaro
Commentaire : "La Biélorussie n'est pas plus vassale de la Russie que la France n'est le caniche zélé des américains, allant aboyer sur ordre là où la Maison Blanche l'ordonne.
Le fantasme occidental qui consiste à se croire l'ordonnateur du monde, est en train de voler en éclat sous la triple impulsion de la Russie, de la Chine et de l'Inde avec en arrière-plan, les désormais 10 pays des BRICS+. C'est ça la réalité !
Par bonheur, la dissuasion nucléaire n'est plus le domaine réservé des ex-puissances coloniales, qui se sont crus les maîtres du monde ad vitam aeternam. La Corée du Nord l'a démontré, l'Iran est sur la trajectoire, l'équilibre du monde s'en trouvera forcément améliorée.
Conscients du basculement en cours et de leur impuissance à changer le cours de choses, les occidentaux tentent de noyer leurs illusions perdues dans de mauvaises propagandes visant à détourner l'opinion sur leur bien triste réalité."

Le projet de doctrine militaire actualisée du Belarus, qui a été examiné aujourd’hui lors de la réunion du Conseil de sécurité, comme l’a expliqué le ministre de la défense Viktor Khrenin, ne nomme pas d’ennemis, mais précise les sources de menaces. Selon M. Khrenin, c’est ce qui la différencie des doctrines des pays de l’OTAN, qui désignent directement les ennemis dans leurs documents militaires. Cependant, il ne faut pas se faire d’illusions : après un examen approfondi, on voit tout de suite où le régime biélorusse a placé ses ennemis potentiels.

[…] D’une manière générale, les thèses exprimées par le ministre Khrenin s’inscrivent parfaitement dans le concept qui a été intensivement promu ces dernières années par la machine de propagande de l’État. En bref, elles peuvent être formulées comme suit : « le régime bélarussien ne menace personne, mais il « aiguise ses dents » de manière intensive, parce que les partisans occidentaux attendent de voir comment détruire notre stabilité et organiser le génocide de la population slave ».

[…] Les ennemis peuvent être non seulement externes, mais aussi internes. Une autre question est de savoir lesquels sont les plus dangereux. Selon M. Khrenin, la doctrine actualisée comporte un chapitre qui définit clairement les engagements des alliés du Belarus. Entre autres choses, « sur la base de l’expérience négative de la tentative de coup d’État au Kazakhstan ». On peut en conclure que le régime biélorusse est prêt à continuer à fournir une assistance militaire à ses alliés pour réprimer les manifestations et autres « menaces internes ».

Dans le cadre de la Doctrine militaire actualisée, comme l’a précisé le ministre de la Défense, les menaces sont divisées en menaces internes et externes. Les menaces internes sont détaillées dans le chapitre cinq du nouveau projet de concept de sécurité nationale, qui a également été examiné aujourd’hui lors d’une réunion du Conseil de sécurité. Les « sources de menaces internes » comprennent, par exemple, des méthodes visant délibérément à déstabiliser la situation dans la République du Belarus, à discréditer ou à perturber les campagnes électorales, à attiser les tensions et les confrontations dans la société et entre la société et l’État, à propager une idéologie extrémiste et bien d’autres choses encore, que l’État entend apparemment combattre en recourant à ses forces armées.

Khrenin a expliqué que la nouvelle version de la doctrine militaire s’éloignait de l’ancienne gradation des conflits militaires en conflits régionaux et locaux. Désormais, les conflits peuvent être interétatiques ou intercoalitionnels. L’allusion est ici plus qu’évidente : si les alliés du régime sont les pays membres de l’OTSC, le rôle de l’adversaire ne peut être joué que par une seule coalition, l’OTAN. Tous les points ont été posés et les accents ont été mis. Les noms spécifiques ne sont pas nécessaires – tout est déjà très clair.

Plus on avance, moins il y a de traces de pacifisme dans la doctrine. Le ministre n’a pas oublié les armes nucléaires. Selon lui, « dans le cadre de notre réponse à d’éventuelles menaces pour la sécurité militaire de notre pays, nous avons clairement défini et communiqué le point de vue du Belarus sur l’utilisation d’armes nucléaires tactiques déployées sur notre territoire ». Il ne s’agit même pas d’un « déploiement », mais d’une « utilisation ». Une question se pose ici : la Russie a toujours insisté sur le fait que les armes nucléaires russes déployées dans notre pays étaient sous le contrôle total de Moscou. Les Russes ont même formulé les conditions dans lesquelles leur retrait du territoire du Belarus est possible. Si cela est vrai, les « opinions sur leur utilisation » ne sont pas déterminées à Minsk. Bien entendu, personne n’interdit au régime bélarussien d’avoir son propre point de vue sur ce problème. La seule question est de savoir dans quelle mesure il sera pris en compte par son principal allié, le Kremlin. Et dans quelle mesure il correspondra à ses vues.

[…] Ainsi, à y regarder de plus près, il est impossible de qualifier cette doctrine de « pacifiste ». Au contraire, elle ne manquera pas d’accroître considérablement le degré de tension dans notre région, car elle obligera nos voisins à réagir en miroir au rôle d’ennemi qui leur est attribué, même si cela n’est pas exprimé à voix haute.

La nouvelle doctrine militaire démontre sans ambiguïté que le régime biélorusse, brandissant l’étendard de la « pacification », a l’intention de continuer à aiguiser les baïonnettes grâce auxquelles il espère conserver le pouvoir. Le Belarus se militarise à un rythme effréné. Ce qui conduit inévitablement à la militarisation de tous les domaines de la vie sans exception. Et l’introduction d’un cours de traduction militaire dans les écoles n’est pas le dernier pas sur cette voie. Bientôt, ce sera l’heure des deux minutes de haine.

Reform, traduction Deepl

Mardi 23/1, 9h50

Théâtre du Soleil.

Dans ma jeunesse, un certain nombre d’intellectuels et d’artistes français étaient très engagés dans le combat contre les méfaits du communisme. On organisait de grandes manifestations en soutien aux dissidents soviétiques et aux refuzniks (Juifs soviétiques souhaitant émigrer en Israël), aux boat-people vietnamiens et laotiens, aux moudjahidine afghans, aux peuples de l’Europe de l’Est, Hongrois, Tchèques, Polonais, et j’en passe.

Tout cela a eu lieu pendant la guerre froide qui servait de cadre aux grandes passions pro- et anti-communistes. Après l’effondrement de l’URSS et de son régime communiste, ces passions ont cessé d’être de mise. […] Ce que beaucoup d’intellectuels n’ont pas compris, c’est que le système communiste, basé bien moins sur l’idéologie que sur un nombre de principes, comme la non-alternance du pouvoir, le culte du chef, l’idée messianique (peu importe laquelle), la répression, la corruption et le conformisme, est vite revenu, comme le montre le cas de la Russie poutinienne. Au fond, Poutine incarne l’intelligence collective et maligne du KGB, son expertise de près d’un siècle de combat contre l’Occident et ses valeurs, son impérialisme rapace.

Le moment est donc venu de changer la perception de ce régime, du mal absolu qu’il inflige au peuple ukrainien, de la menace qu’il représente pour le monde. Il est temps de travailler vraiment au sein de la société pour la réveiller et la mobiliser, ce que les médias ne sont plus capables de faire. Fin septembre 2023, Ariane Mnouchkine, célèbre metteuse en scène, a initié une tribune dans Le Monde cosignée par une dizaine de personnalités, afin de secouer l’opinion publique.

[…] C’est également dans cet esprit que Desk Russie a été créé, en mai 2021. Il est donc tout à fait naturel que notre équipe se soit associée au Théâtre du Soleil afin de mettre en œuvre cette mobilisation citoyenne pour l’Ukraine. Ensemble, nous avons conçu une série de quatre soirées où la parole d’experts de haut niveau, français et ukrainiens, va alterner avec la lecture de textes ukrainiens — prose, poésie, témoignages, réflexions — afin de produire une synergie alliant l’expertise et la passion.

[…] On rêve de plus de mobilisation de notre société en faveur de l’Ukraine, victime de la barbarie russe. Pas seulement pour accueillir ici les Ukrainiens mais pour inciter nos gouvernants à soutenir, militairement, économiquement, humainement, l’Ukraine en sang, en proie aux appétits poutiniens. La société française doit faire entendre sa voix !

Notre démarche est également pratique. Nos rencontres théâtrales serviront à collecter de l’argent pour l’armée ukrainienne. En premier lieu, pour acheter des drones démineurs, car l’Ukraine est actuellement le pays le plus miné au monde, un pays où des enfants sont mutilés par des explosions dans les champs. Soyons solidaires avec le peuple ukrainien en armes ! Face à la lassitude de nos gouvernants, restons infatigables. Ne lâchons pas l’Ukraine !

Desk Russie, Galia Ackerman

Alors que, un ancien président de la République française nous incite à pactiser avec Vladimir Poutine (présumé responsable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale et sous le coup d’un mandat d’arrêt pour déportation illégale de milliers d’enfants ukrainiens), nous poussant, ce faisant, à pratiquer ce que notre code pénal qualifie d’intelligence avec l’ennemi, crime puni de trente ans de prison.

Alors que, le pape exhorte de jeunes Russes à retrouver la « Grande », et « Sainte » « Mère Russie », « celle de Catherine II », devenant ainsi le propagandiste de l’exact programme de Vladimir Poutine. Alors que, la leader actuelle de l’extrême droite française, ancienne et future candidate à la fonction suprême, préconise, par « principe de réalité (…) de se rapprocher du président russe pour ne pas aggraver la guerre » et parce que la Russie « ne va pas déménager ».

Alors que, après avoir furieusement milité pour le refus d’envoi d’armes à l’Ukraine, préconisant ainsi une politique de non-assistance à démocratie en danger, le leader autoproclamé et manipulateur de la gauche française, multiplie maintenant les déclarations ondoyantes évoquant l’obligation de « ramener Poutine à la table des négociations (…) sans que l’Ukraine perde la guerre », mais ne veut toujours pas admettre que, face à un tel adversaire, pour ne pas perdre la guerre, l’Ukraine doit la gagner. Et qu’elle ne peut le faire qu’avec l’aide qu’il veut justement qu’on lui refuse. […]

Le Monde, collectif d’artistes et d’universitaires, 27 septembre 2023

Mardi 23/1, 9h35

Un point sur le prix du jus en France.

Entre 2007, date symbolique en France puisqu’elle marque l’éligibilité de l’ensemble des consommateurs aux tarifs de marché, et 2022, le prix moyen du mégawatt-heure (MWh) de l’électricité pour les ménages est passé de 114 euros à 207 euros, soit 93 euros par MWh d’augmentation. Ce sera encore 20 euros de plus à partir du 1er février.

Malgré une stabilisation des marchés de gros, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé une augmentation à partir de cette date-là entre 8,6% et 9,8% selon les contrats, sur TF1 le dimanche 21 janvier. Cette nouvelle hausse porte l’augmentation totale du tarif de base sur les deux dernières années à 44 % après les révisions de février 2022 (+4%), février 2023 (+15%) et août 2023 (+10%).

La taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) qui avait été limitée à 1 euro par Mwh dans le cadre du bouclier tarifaire passera en effet à 21 euros. Celle-ci retrouvera le niveau qu’elle avait avant la mise en place de ce bouclier au 1er février 2025 (32,44 euros du MWh). Autrement dit, hors retournement politique, on peut s’attendre à une nouvelle annonce d’augmentation de 11 euros/MWh l’année prochaine.

Mais cette envolée des prix est-elle réellement liée à la libéralisation du secteur, qui était justement supposée stimuler la concurrence et donc l’innovation, notamment dans le déploiement des énergies renouvelables (EnR), et la baisse des prix ? En réalité, le constat apparaît plus nuancé.

Tout d’abord, une partie de cette augmentation s’explique par les taxes qui pesaient pour 25 % sur la facture du consommateur en 2007 (soit 31 euros/MWh, en euros 2020), et pour 34 % en 2020 (soit 61,5 euros/MWh). Autrement dit, sur le relèvement des taxes explique à lui seul 31,5 euros/MWh sur les 57 euros/MWh d’augmentation des prix moyens constatée (soit 55,3 % du total).

Une autre partie de l’augmentation repose sur les coûts inhérents aux réseaux de transport qu’il a fallu à plusieurs reprises réévaluer pour tenir compte des nécessaires investissements dans la maintenance, mais aussi la modernisation de ces infrastructures essentielles. Cette modernisation apparaît d’autant plus nécessaire que la production d’électricité se décentralise (notamment avec le déploiement des EnR), et que les nouveaux usages se développent. Ces tarifs d’acheminement de l’électricité (Turpe) sont ainsi passés de 41 euros/MWh en 2007 à 53,5 euros/MWh en 2020, soit 21,9 % de l’augmentation totale constatée.

Un rapide calcul nous permet donc de déduire que les coûts de fourniture, ou dit autrement, les facteurs de marché, n’expliquent en moyenne que 22,8 % (100 %-55,3 %-21,9 %) de l’augmentation des prix constatée sur la période, soit environ 13 euros/MWh.

[…] avec l’électrification à marché forcée de l’économie, et notamment la mobilité électrique, il est illusoire de penser que la facture d’électricité baissera dans les prochaines années. Les raisons sont multiples, entre des besoins en énergies qui augmentent plus vite que nos capacités de production et le vieillissement du parc nucléaire. Sur un plan fiscal, il s’agira également pour l’État de compenser le manque à gagner des taxes sur les énergies fossiles à mesure que le thermique cèdera du terrain.

The Conversation

Mardi 23/1, 9h25

OTAN.

Le parlement turc votera mardi sur l’adhésion de la Suède à l’Otan, a rapporté lundi la chaîne d’information privée CNN Turk, mettant ainsi fin à une attente de plus d’un an de la part des alliés occidentaux d’Ankara sur la ratification de cette adhésion. D’autres médias locaux, comme la chaîne privée NTV, ont évoqué un vote au plus tard cette semaine.

La ratification par la Turquie laisserait la Hongrie comme le dernier obstacle au processus d’adhésion, que la Suède et son voisin finlandais ont entamé en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a près de deux ans. La candidature de la Suède avait été approuvée fin décembre au sein de la commission des Affaires étrangères du parlement turc, mais le vote en séance plénière avait été mis en attente. La Turquie est le dernier membre de l’Alliance atlantique avec la Hongrie à barrer la route à la Suède, multipliant exigences et prétextes pour justifier ses réticences. La Suède avait déposé sa candidature en même temps que la Finlande, admise en avril. […]

Le Figaro
Commentaire : "Qu'on donne la Hongrie à Poutine pour le calmer en échange de l'Ukraine. On va adorer les chars russes à Budapest."

Mardi 23/1, 9h15

Photo.

Du 26 janvier au 23 mars, le Hangar à Bruxelles présente les travaux de 22 photographes ukrainiens à travers l’exposition « Generations of Resilience » (Générations de résilience).

Avant l’invasion du 24 février 2022, l’Ukraine a connu de nombreuses périodes de tensions avec son voisin russe. Face aux mêmes évènements vécus collectivement, trois générations de photographes ont pu transformer ces périodes de crise en périodes de créativité et de travail artistique unique.

Libération
Extrait de la série «Irreversibly Altered» («Altéré Irréversiblement») de Daria Svertilova, 2022-2023. (Daria Svertilova)

Mardi 23/1, 9h05

Photovoltaïque.

[…] Actuellement, les panneaux photovoltaïques disponibles sur le marché sont majoritairement composés de cellules solaires en silicium cristallin. Cependant, « les cellules solaires au silicium sont excellentes, car elles sont très efficaces et peuvent durer très longtemps, mais leur rendement a un coût élevé », indique Xiwen Gong, de l’Université du Michigan. En effet, « pour fabriquer du silicium de haute pureté, il faut des températures supérieures à 1000 °C. Sinon, l’efficacité n’est pas bonne », ajoute-t-il. Cela génère des coûts financiers et environnementaux considérables.

Afin de surmonter ces défis, les matériaux photovoltaïques alternatifs tels que les pérovskites aux halogénures métalliques (un sous-ensemble de pérovskites hybrides organiques-inorganiques contenant des ions halogénures comme l’iodure ou le bromure) sont désormais explorés pour leur meilleur rapport coût/performance. Ces matériaux sont notamment dotés d’excellentes propriétés optiques et électriques, tout en étant environ deux fois moins coûteux à produire que les semi-conducteurs en silicium cristallin. Ils peuvent également être combinés avec des semi-conducteurs à base de silicium et permettraient ainsi de dépasser l’efficacité théorique maximale des cellules solaires en silicium.

Cependant, la durée de vie des matériaux pérovskite actuels est trop limitée pour être commercialement compétitive pour l’application aux panneaux solaires. En effet, ces matériaux sont particulièrement sujets à la dégradation par les conditions environnementales auxquelles les cellules solaires sont généralement exposées (chaleur, humidité, polarisation inverse).

Dans le cadre de leur nouvelle recherche publiée dans la revue Matter, Gong et ses collègues ont tenté de développer des cellules solaires en pérovskite aux halogénures métalliques plus résistantes. Leurs résultats suggèrent que l’ajout de molécules « atténuant les défauts » des pérovskites permettrait d’améliorer leur stabilité et leur durée de vie. En d’autres termes, l’étude fournit des informations clés pour la prévention de la dégradation des semi-conducteurs en pérovskite. Les chercheurs estiment en outre que cela pourrait potentiellement conduire au développement de nouvelles cellules solaires 2 à 4 fois moins coûteuses que celles à couches minces actuelles. […]

Trust my Science

Lundi 22/1, 16h35

Allemagne (suite).

Cartoon Movement, Tjeerd Royaards, Manifestations en Allemagne
Plus de 100 000 personnes ont manifesté samedi dans toute l'Allemagne contre le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui a suscité un tollé après qu'il a été révélé que les membres du parti avaient discuté de projets d'expulsion massive lors d'une réunion d'extrémistes. (traduction automatique)

Lundi 22/1, 16h30

Pologne.

Le premier ministre polonais, Donald Tusk, a martelé lundi à Kiev son soutien à l’Ukraine, engagée selon lui dans un combat « entre le bien et le mal ». M. Tusk a déclaré, lors d’une conférence de presse commune avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, que la Pologne allait « faire tout son possible pour augmenter les chances ukrainiennes d’une victoire ».

De son côté, M. Zelensky a salué « un nouveau paquet de mesures de défense polonaises ». « Nous apprécions cette assistance continue. Il existe une nouvelle forme de coopération permettant d’acheter des armes à plus grande échelle pour répondre aux besoins de l’Ukraine – un prêt polonais pour l’Ukraine », a-t-il dit, sans donner plus de détails. […]

Le Monde

Lundi 22/1, 12h05

Narratif russe : visage bestial.

Le Kremlin a accusé lundi l’Ukraine d’avoir frappé la veille le terminal gazier du port d’Oust-Louga, près de Saint-Pétersbourg, sur la rive russe de la mer Baltique, soit à quelque 900 km de la frontière ukrainienne.

« Le régime de Kiev continue de montrer son visage bestial en frappant des sites d’infrastructure civile », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur un important incendie qui s’est déclaré dimanche dans le terminal gazier géré par l’entreprise Novatek.

Novatek avait annoncé que l’incendie avait été provoqué par un « facteur externe », sans plus de précisions.

« Le ministère russe de la Défense, les systèmes de défense aérienne (…) font tout le nécessaire pour empêcher de telles attaques terroristes », a dit lundi M. Peskov, premier responsable russe à accuser Kiev de l’incident.

L’Ukraine multiplie les frappes en territoire russe en réplique aux bombardements que Moscou mène tous les jours, et qui touchent selon Kiev très régulièrement des infrastructures civiles et des habitations. […]

Connaissance des énergies

Lundi 22/1, 12h00

Perturbations.

Une manifestation d’agriculteurs a lieu près de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), lundi 22 janvier. Ils « bloquent les différents accès à la centrale nucléaire », a indiqué la gendarmerie à l’Agence France presse (AFP). C’est le syndicat des Jeunes agriculteurs du département qui a mobilisé ses adhérents, avec une cinquantaine de tracteurs, depuis 6 heures, selon La Dépêche du Midi. […]

Ouest-France

Le complexe nucléaire de Sellafield au Royaume-Uni, situé près de la ville de Seascale sur la mer d’Irlande au nord-ouest du Royaume-Uni, a suspendu ses activités en raison des conditions météorologiques de la tempête Isha, rapporte la BBC dimanche soir.

[…] Sellafield assure qu’il n’y a aucun problème de sécurité ou de sûreté et que les opérations devraient reprendre lundi normalement. Le complexe est actuellement utilisé pour stocker le stock de plutonium et les déchets hautement radioactifs du Royaume-Uni.

La tempête a causé de nombreux embarras dans le pays, avec des coupures d’électricité pour de nombreux foyers, des routes impraticables à cause d’inondations ou de chutes d’arbre, et des rivières en crue, notamment celle de Kent et Kendal, selon les informations de la BBC.

Le Soir

Dimanche 21/1, 22h00

Persiste, signe.

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire «assume» et «revendique» le retrait du volet climatique et des choix des énergies de l’actuel projet de loi «Souveraineté énergétique», en affirmant vouloir prendre «le temps nécessaire» pour «dialoguer». Le ministre s’est justifié en évoquant le «temps nécessaire pour dialoguer» et «consulter les élus locaux», à l’ouverture du conseil national de la transition écologique (CNTE), dans un discours transmis par Bercy. Le ministère des Finances, désormais chargé de l’Énergie, a confirmé mercredi le retrait de ce volet, suscitant l’incompréhension et la consternation des associations environnementales mais aussi au Sénat.

Le projet, censé fixer le cap pour sortir des énergies fossiles, a en effet été amputé de son titre Ier consacré aux objectifs énergétiques et climatiques, c’est-à-dire : combien d’énergies renouvelables ou nucléaires en 2030 et en 2035, quels objectifs de réduction des gaz à effet de serre et d’économies d’énergie. Devant les membres du CNTE, le ministre a toutefois tenu à rassurer sur son «engagement total pour le climat». «Est-ce qu’il faut une planification énergétique et climatique ? Oui», a-t-il martelé, avant d’ajouter que cela ne se faisait «certainement pas dans la précipitation».

[…] Le ministre a par ailleurs tenu à réaffirmer vouloir s’appuyer sur «toutes les sources d’énergie décarbonées», se disant «totalement convaincu» que le nucléaire et les renouvelables, «c’est complémentaire». Il s’est dit notamment «lucide sur le fait qu’il faut continuer à développer de l’éolien terrestre » dans des conditions qui soient «acceptables par nos concitoyens».

Depuis la nomination d’un nouveau gouvernement, la suppression du ministère de la Transition énergétique occupé par Agnès Pannier-Runacher soulève l’inquiétude des écologistes et de l’industrie des renouvelables. Bruno Le Maire a appelé au contraire à éviter «les débats un peu oiseux sur les questions de périmètre sur Bercy, qui serait une espèce de forteresse hostile à la transition climatique, alors que c’est quand même Bercy qui finance la transition climatique».

Le Figaro
Commentaire : "La France représente environ 15% du bassin énergétique Europe de l'ouest (pays suffisamment proches pour s'échanger de l'électricité y compris la Scandinavie via UK+Benelux), 0.8% de la population mondiale… La politique énergétique française a un impact négligeable sur le climat, infime sur le développement des technologies y compris nucléaire : largement dominées par la Russie et la Chine. Une tendance forte en France est de s'insérer dans l'écosystème technologique sans se faire beaucoup remarquer et je ne vois aucun changement à venir sur cette tendance.
La vraie question qui dérange relève plutôt de l'origine des financements. La politique du "big nucléaire" fait tout reposer sur le contribuable (y compris celui qui paye les factures, l'électricité étant consommée par 100% de la population, c'est un prélèvement obligatoire de fait).
L'autre point fâcheux - catastrophique - est le volume et la rentabilité des investissements. C'est là que le nucléaire rate la marche et fait couler le pays vers un destin argentin de défaut de paiement et de faillite technologique."

Dimanche 21/1, 21h45

America, America.

Le gouverneur de Floride Ron DeSantis tient une réunion publique à Hampton, New Hampshire, le mercredi 17 janvier. Will Lanzoni/CNN

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a soutenu l’ancien président Donald Trump dans la vidéo mettant fin à sa campagne.

« Je suis fier d’avoir tenu 100 % de mes promesses et je ne m’arrêterai pas maintenant. Il est clair pour moi qu’une majorité d’électeurs républicains aux primaires veulent donner une autre chance à Donald Trump. … Même si j’ai eu des désaccords avec Donald Trump, notamment sur la pandémie de coronavirus et sur la promotion d’Anthony Fauci, Trump est supérieur à l’actuel président Joe Biden. C’est clair », a-t-il déclaré dans sa vidéo sur X.

« J’ai signé un engagement à soutenir le candidat républicain et j’honorerai cet engagement. Il a mon soutien, car nous ne pouvons pas revenir à la vieille garde républicaine d’antan ou à la forme reconditionnée du corporatisme réchauffé que représente Nikki Haley.» […]

CNN, traduction automatique

Dimanche 21/1, 21h25

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

L’Ukraine fait face à une situation difficile : sur les 1000 km de front avec l’armée de poutine, l’Ukraine a perdu l’initiative. Sur une dizaine de points, c’est l’armée russe qui a repris désormais l’offensive, dans des opérations limitées mais meurtrières. En réalité, l’armée de Poutine n’a pas en l’état les moyens de conquérir l’intégralité de l’Ukraine, trop abîmée par ces deux années de guerre intense et mal préparée.

[…] Dans ce contexte, les forces ukrainiennes souffrent du manque de munitions et d’approvisionnement militaire, notamment depuis le début du conflit au Proche-Orient le 7 octobre, mais elles manquent aussi tout simplement de bras, car le président Zelensky n’a pas osé imposer une mobilisation générale à sa société, qui permettrait une rotation suffisante des militaires engagés sur le front.

Le Monde [Dans un entretien à la chaîne britannique Channel 4 News résumé par Suspilne, Volodymyr Zelensky a affirmé qu’il ne voyait pas pour l’instant l’intérêt de mobiliser 500 000 Ukrainiens supplémentaires. Ce chiffre avait été évoqué par l’armée ukrainienne quand le Parlement avait examiné une proposition de loi élargissant la conscription dans le pays – le texte a été retiré du Parlement le 11 janvier.
L’une des raisons évoquées par le président est comptable. M. Zelensky a expliqué que le salaire des militaires et le paiement de leur entraînement étaient pris en charge par l’Etat ukrainien, souhaitant insister sur le fait que le renouvellement des forces armées ne serait pas financé par les fonds accordés par les alliés de Kiev.] [...]

Face à une Russie gigantesque qui dispose de quatre fois plus de ressources disponibles, les forces ukrainiennes semblent en mauvaise posture même si leur capacité de résistance est telle que la Russie de Poutine ne peut espérer un jour maîtriser un tel ensemble, plus vaste que la France.

Dans ce contexte aussi, il est fort probable que Vladimir Poutine, tout en poussant les feux sur le front, au prix de quelques milliers de morts supplémentaires, se prépare à proposer un cessez-le-feu, ou plutôt à faire en sorte que les soutiens de l’Ukraine se précipitent pour sortir de cette guerre meurtrière. Ce serait en effet pour Poutine l’opportunité d’une part, de ramasser la mise des conquêtes effectuées (18 % du territoire ukrainien) et d’autre part, de se ménager le temps nécessaire pour remonter son armée en mobilisant l’économie de son pays, comme seul un pays autoritaire peut le faire.

[…] L’inversion du front en Ukraine liée en grande partie à la diminution de l’aide américaine a probablement provoqué un choc salvateur pour l’Union européenne.

Après des décennies d’inconscience de la guerre, où nos sociétés européennes s’étaient convaincues qu’elles n’avaient plus rien à voir avec cette activité épouvantable que seuls les hommes conduisent, l’Union européenne découvre qu’il ne lui appartient pas de décider « qu’elle n’a plus d’ennemi », mais bien au contraire d’ouvrir les yeux et de se préparer à se battre. Si vis pacem, para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre)

[…] De son côté, l’OTAN, qui est un club de défense sans obligation de moyens y compris pour les États-Unis, se mobilise néanmoins […] avec un exercice de mobilisation majeure, de près de 90 000 militaires venant des 31 nations membres plus la Suède qui est sur le point d’y rentrer. L’OTAN joue son rôle d’organisateur et de coordinateur face à une menace qui n’est plus un exercice de style, mais la conséquence d’une politique agressive et déshumanisée de conquête de Vladimir Poutine.

[…] Au passage, notre société, qui n’a malheureusement plus beaucoup de culture militaire, redécouvre que dans un combat blindé, l’artillerie joue un rôle clé alors que l’armée française s’est défaite sans l’ombre d’un débat de ses canons, faute d’utilité dans ses expéditions légères de ces 30 dernières années. […] À ce titre, l’initiative prise par Bruxelles, et portée par le commissaire européen Thierry Breton, est structurante : fournir à l’Ukraine plus d’un million d’obus avant le printemps 2024. C’est bien au niveau de l’Europe que peuvent être répartis ces efforts de production et de financement de chaînes industrielles, capables de produire une telle quantité alors que, pour mémoire, la France toute seule produit avec difficulté 30 000 obus par an.

Enfin, l’Union européenne commence à jouer un rôle clé pour l’organisation d’une défense commune qui seule peut nous protéger des empires menaçants dont la Russie de Vladimir Poutine ne risque pas d’être le dernier. Peut-être qu’avant la fin de son quinquennat, le président Macron arrivera à reconnaître que c’est moins son rôle qui importe que celui qu’il faut confier à cette Union qui nous permettrait d’avoir la taille nécessaire pour assurer notre stabilité et notre sécurité, dans le monde entier. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel
Commentaire : [...] "Je crains autant la bestialité des russes que l’insouciance, l’irresponsabilité et la pusillanimité de nos dirigeants membres de l’OTAN, à de rares exceptions (Estonie , Pologne). poutin’ interprète nos comportements comme étant de la faiblesse, ce qui le conforte dans ses intentions téméraires, génocidaires et colonialistes: on se rapproche donc à grands pas d’une confrontation généralisée. A cause de nos tergiversations et de notre couardise."

Dimanche 21/1, 20h00

Allemagne.

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Démocratie allemande utile
[la flèche incurvée est le logo de l’AfD]

Même si la droite dure est arrivée au pouvoir dans de nombreux pays européens ces dernières années – soit seule, comme en Hongrie, soit au sein de coalitions comme en Italie et en Finlande – les Allemands n’auraient jamais pensé que cela pourrait leur arriver.

[…] Dans les décennies d’après-guerre, les Allemands à l’esprit démocratique se sont mis en quatre pour extraire les toxines qui ont catapulté les nazis au pouvoir et, finalement, permis l’Holocauste.

Mais aujourd’hui, l’Allemagne est confrontée à une montée de l’extrême droite – et les hommes politiques traditionnels et les citoyens démocrates, qui représentent encore de loin la part du lion de la population, sont naturellement secoués.

[…] Au centre du désarroi allemand se trouve l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti né en 2013 de la protestation contre l’abandon du deutsche mark par le pays au profit de l’euro.

Depuis, il a viré progressivement vers l’extrême droite, où ses membres vantent un racisme et une islamophobie à peine voilés . Ils ridiculisent l’UE en la qualifiant de « projet raté ».

[…] La constitution allemande autorise la mise hors-la-loi des ennemis du système démocratique, et son plus haut tribunal l’a fait à deux reprises : en 1952 et 1956, respectivement, un parti fasciste et un parti communiste.

Dans trois Länder allemands, les services de renseignement surveillent déjà les activités de branches particulièrement radicales de l’AfD, qu’ils qualifient d’« extrême droite » pour avoir utilisé la terminologie nazie et attisé le ressentiment contre les étrangers.

S’il s’avère qu’ils constituent une véritable menace pour la démocratie, la Haute Cour pourrait éventuellement les interdire, même si le processus judiciaire prendrait des années.

[…] Ce serait vraiment merveilleux si les partis pernicieux et haineux pouvaient simplement être bannis de l’existence – l’affaire serait classée et ensuite se consacrer à l’amélioration de la société plutôt que de l’empoisonner.

Mais cette voie n’est pas seulement délicate parce qu’elle contredit un postulat démocratique fondamental, à savoir que le peuple choisit ses propres gouverneurs. Les gouvernements illibéraux, comme celui de la Russie de Vladimir Poutine, interdisent également les partis et les personnes dissidentes au nom de la protection de l’État.

[…] L’AfD, comme le font les partis démagogiques, propose aux mécontents et aux angoissés des réponses simples, quoique trompeuses, à l’ensemble des crises auxquelles ils sont confrontés aujourd’hui : la hausse des prix, le changement climatique, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ils expliquent leur insatisfaction en accusant à tort les migrants, les dépenses de développement international, les puissances étrangères et la protection du climat d’en être responsables. Elle prétend offrir un leadership fort, une fierté nationale et une bureaucratie allégée comme solutions à des problèmes complexes et de longue date.

La grande erreur que commettent ses adversaires, comme le font aujourd’hui certains conservateurs allemands – un changement opéré il y a longtemps en Italie, en Suède et en Autriche – est d’essayer de leur voler la vedette en épousant des versions plus douces d’idées fondamentalement erronées. […] Mais des études montrent que, une fois de plus, l’accommodement des positions de la droite radicale profite à la droite dure – et non à ses imitateurs. L’intégration de la xénophobie la rend de plus en plus acceptable pour l’électeur moyen et l’entraîne dans le camp de l’extrême droite.

[…] L’extrême droite montante de l’Allemagne montre que toute l’Europe – et au-delà, y compris les États-Unis – pourrait se trouver à un tournant. La façon de revenir en arrière est de passer à l’offensive, y compris par des mouvements de masse dans les rues, et non de s’accrocher aux vents arrière de l’extrême droite.

CNN, Paul Hockenos, écrivain basé à Berlin., traduction automatique & Deepl

Dimanche 21/1, 18h45

Le Monde - Région de Jytomyr, Ukraine, le 18 janvier 2024 Des soldats ukrainiens du bataillon de soutien Skelya (Roc) essayent des équipements de protection NRBC (Nucléaire, radiologique, bactériologique, chimique) à proximité d’une de leur base arrière.
Mille tenues NRBC de l’OTAN leur ont été fournies. Ils les emmènent de plus en plus fréquemment avec eux sur le front mais ne les portent pas en permanence. Entre autre contraintes comme la buée sur les verres ou la difficulté de viser, l’équipement est complexe à adapter correctement pour être efficace.
Photo Laurent Van der Stockt pour Le Monde

Dimanche 21/1, 12h10

Gras.

Des sources anonymes ont affirmé à des médias ukrainiens, dont la télévision publique Suspilne, que l’incendie du terminal gazier russe était le résultat d’une attaque de drone menée par le Service de sécurité d’Ukraine (SBU).

« Le terminal gazier d’Oust-Louga, dans la région de Leningrad, est une installation importante pour l’ennemi. Le pétrole est transformé là-bas et le carburant est livré aux troupes russes. Une attaque réussie sur un terminal comme celui-ci ne cause pas uniquement des dégâts économiques à l’ennemi, privant les envahisseurs de l’opportunité de gagner de l’argent pour financer sa guerre en Ukraine, mais elle complique aussi la logistique autour du carburant pour l’armée russe », selon la source.

Les autorités ukrainiennes n’ont pas commenté de manière officielle. Les forces ukrainiennes ont déjà revendiqué cette semaine deux attaques contre des dépôts pétroliers sur le sol russe, l’un dans la région de Leningrad – où se trouve Oust-Louga –, et l’autre dans la région de Briansk, frontalière avec l’Ukraine, provoquant un violent incendie.

Si le Kremlin s’efforce de présenter le conflit avec l’Ukraine comme n’ayant pas d’effets sur la vie quotidienne des Russes, Kiev, de son côté, multiple les attaques de drones et de missiles en territoire adverse, à l’approche de la présidentielle en Russie en mars.

Le Monde

Dimanche 21/1, 12h05

Petit rappel.

« Le chantage nucléaire doit être mis hors la loi sinon notre monde ne va pas survivre. » Voici l’avertissement lancé cet automne par l’Ukrainien Myroslav Marynovytch, défenseur des droits de l’homme, ancien dissident soviétique et recteur de l’Université catholique de Lviv. Il poursuivait : « La menace nucléaire ne saurait empêcher la communauté internationale d’appliquer les principes éthiques sinon la communauté internationale se criminalisera. »

C’est en Ukraine que se livre ce combat décisif. C’est là qu’est en jeu l’existence du peuple Ukrainien et, avec elle, la défaite ou la victoire des principes éthiques, garants de la paix depuis près de quatre-vingts ans ans. Céder une partie de l’Ukraine à la Russie par peur de son arme nucléaire serait une défaite éthique qui loin de repousser le danger nucléaire l’accroîtrait gravement.

En effet, l’Ukraine était la 3e puissance nucléaire mondiale avant de renoncer à son arsenal nucléaire en 1994. La Russie qui récupérait cet arsenal s’était engagée à protéger l’Ukraine. Au lieu de cela, vingt ans plus tard, en 2014, elle s’emparait de la Crimée puis, en 2022, elle envahissait l’Ukraine : « Toute concession territoriale à la Russie ne fera que favoriser l’usage de l’arme nucléaire , pense Myroslav Marynovytch. Dans la mesure où aucun pays au monde ne voudra se trouver dans la situation de l’Ukraine : être puni de s’être débarrassé de son arsenal nucléaire. »

Céder au chantage nucléaire conduirait les pays qui possèdent cette arme à abandonner toute idée de désarmement nucléaire. Cela ne manquerait pas non plus de relancer la course aux armes nucléaires : des pays voudront l’acquérir pour se protéger. Sans compter qu’une telle capitulation éthique enhardirait aussi les tyrans de la planète dotés de l’arme nucléaire. Voyant le « succès » du chantage nucléaire de la Russie, certains pourraient se dire : à mon tour maintenant d’agrandir mon domaine ! […]

Ouest-France, éditorial

Dimanche 21/1, 11h55

Appel aux dons.

L’association pronucléaire Les voix du nucléaire affirme s’être mis en sommeil depuis décembre 2023, dans l’attente d’investisseurs pour financer ses activités. Qualifié de « lobby du nucléaire », l’organisme était pourtant financé par de grandes entreprises du secteur.

[…] l’atome a de nouveau le vent en poupe. Ce renversement de situation […] ne s’est pas fait sans l’influence de lobbys de l’énergie nucléaire, parmi lesquels Cérémé, PNC-France ou encore Les voix du nucléaire. Cette dernière a été créée en mars 2018 par Myrto Tripathi, une ingénieure ayant travaillé 10 ans chez AREVA. Cette association a pour but de promouvoir l’atome civil afin de l’intégrer dans la transition énergétique du pays.

[…] Fonctionnant grâce à des dons et l’action de ses 600 bénévoles, dont de nombreux ingénieurs, l’association en appelle désormais aux investisseurs afin de recruter des salariés et disposer de ses propres locaux. En 2021 par exemple, elle avait pu compter sur 123 505 € de dons et cotisations, provenant majoritairement des géants français de l’industrie électronucléaire Framatome (90 500 €) et Orano (10 000 €), d’après lobbyfacts. Selon un membre actif des Voix du nucléaire, aucun acteur ne se serait pour l’instant manifesté pour financer la croissance de l’association. « Le lobby du nucléaire, beaucoup le fantasment, mais nous-mêmes ne savons pas où il se trouve » affirme-t-il.

[…] Dans l’attente de fonds, l’association a suspendu ses activités depuis le 18 décembre 2023. Dans un communiqué de presse du 20 décembre, l’association indique que ses six ans d’existence, appelées « la saison 1 », se clôture avec succès puisque le retour du nucléaire en France a été annoncé. C’est donc une « mission accomplie » pour l’association. […]

Révolution énergétique

Dimanche 21/1, 11h45

Petit retard à l’enterrement.

Un rendu du dépôt souterrain de combustible irradié à Olkiluoto (Image : Posiva)

La société de gestion de déchets radioactifs Posiva a soumis sa demande, accompagnée des informations connexes, au ministère des Affaires économiques et de l’Emploi (TEM) le 30 décembre 2021 pour une autorisation d’exploitation pour l’usine d’encapsulation du combustible usé et l’installation de stockage définitif actuellement en construction à Olkiluoto. Le référentiel devrait commencer ses opérations au milieu des années 2020. Posiva demande une licence d’exploitation pour une période allant de mars 2024 à fin 2070.

Le gouvernement prendra la décision finale concernant la candidature de Posiva, mais un avis positif du STUK [l’autorité finlandaise de sûreté radiologique et nucléaire] est requis au préalable. Le régulateur a commencé son examen en mai 2022 après avoir conclu que Posiva avait fourni suffisamment d’éléments. Le ministère avait demandé l’avis du STUK sur la demande d’ici fin 2023.

[…] Dans son rapport pour les quatre derniers mois de 2023, STUK indique que les travaux « se déroulent sans problèmes majeurs, mais à un rythme légèrement plus lent que prévu ». Il ajoute : « STUK n’a pas toujours été en mesure de procéder à ses appréciations sur la base des premières données soumises par Posiva, Posiva a donc dû mettre à jour ces données. En conséquence, le traitement du dossier a pris plus de temps que prévu [et] STUK a demandé […] de prolonger le délai de déclaration jusqu’à fin 2024 »

Le STUK a noté qu’en plus de préparer l’évaluation de la sûreté, il a également continué à superviser Posiva et le travail qu’elle a effectué. Les éléments supervisés comprennent l’installation d’équipements dans l’usine d’encapsulation en surface du combustible nucléaire usé, les essais d’équipements et les plans d’essais, ainsi que les travaux de construction de roches en cours dans les sites souterrains de stockage définitif. Elle surveille et inspecte également les dispositions de sécurité de l’installation de stockage définitif de Posiva, la culture de sécurité de l’organisation et l’état de préparation de Posiva pour le démarrage des opérations de stockage définitif. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Dimanche 21/1, 0h30

Danemark.

L’ambassadeur de Russie au Danemark, Vladimir Barbin, a menacé le Danemark, membre fondateur de l’OTAN, le 20 janvier, en réponse à un récent accord américano-danois autorisant les forces américaines à accéder aux bases militaires au Danemark.

Barbin a affirmé lors d’un entretien avec le média russe RIA Novosti que l’accord américano-danois de décembre 2023 « crée de nouveaux défis » pour la sécurité de la Russie dans la région de la mer Baltique et a déclaré que la Russie déterminerait les « réponses nécessaires » à de telles actions.

Les États-Unis et le Danemark ont ​​signé un accord de coopération en matière de défense le 21 décembre 2023, autorisant les États-Unis à stationner en permanence des forces et des équipements dans des bases militaires au Danemark.

Barbin a qualifié l’accord de « démarche délibérée vers une nouvelle dégradation de la situation militaro-politique ». dans la région sous le slogan de contenir et d’intimider la Russie. »
Un éminent blogueur russe affilié au Kremlin avait précédemment affirmé que la Finlande était en train de devenir une « seconde Ukraine » en réponse à un accord similaire entre les États-Unis et la Finlande. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20/1, traduction automatique

Dimanche 21/1, 0h25

Ficovitch a dit (ça marche pour Orban, y a pas de raison).

Le nouveau Premier ministre slovaque, Robert Fico, à Prague le 24 novembre 2023. (AP Photo/Petr David Josek)

Le premier ministre slovaque Robert Fico a fait une nouvelle déclaration publique anti-ukrainienne le 20 janvier, déclarant à la radio slovaque qu’il bloquerait l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

M. Fico doit rencontrer le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal le 24 janvier.

Le premier ministre slovaque, qui se joint régulièrement au dirigeant hongrois Viktor Orban pour répéter les discours russes sur l’Ukraine, a ensuite affirmé que Kiev était dominé par Washington.

Il a déclaré que l’Ukraine devrait céder une partie de son territoire à la Russie, ce qu’il a qualifié de « compromis ». « Qu’attendent-ils, que les Russes quittent la Crimée, Donbas et Louhansk ? C’est irréaliste », a-t-il déclaré.

M. Fico a récemment appelé à la stabilisation des relations entre l’UE et la Russie et a ajouté que Moscou « a également besoin de ses garanties de sécurité ». […]

The Kyiv Independent, traduction Deepl

Le premier ministre slovaque, Robert Fico, a estimé samedi que « l’Ukraine n’est pas un pays indépendant et souverain » mais « sous le contrôle total et l’influence des Etats-Unis », et répété que son pays ne lui fournirait pas d’armes. Membre de l’OTAN, la Slovaquie est l’un des pays les plus prorusse au sein de l’Union européenne.

M. Fico doit rencontrer son homologue ukrainien, Denys Chmygal, mercredi, dans une ville située à la frontière entre les deux pays. « Je lui dirai que je suis contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et que j’y mettrai mon veto. Cela déclencherait la troisième guerre mondiale, ni plus ni moins », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision publique RTVS. […]

Le Monde

Et par ailleurs.

La nouvelle ministre slovaque de la Culture, Martina Šimkovičová, sur une photo ajoutée à son compte Facebook en novembre 2023.

La nouvelle ministre slovaque de la Culture, Martina Šimkovičová, a levé l’interdiction de coopérer avec la Biélorussie et la Russie, a rapporté la publication slovaque Pravda en janvier. 20, citant des documents divulgués.

Le ministère a interdit de communiquer et de coopérer avec les deux pays une semaine après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022. […]

L’annulation entre en vigueur le 22 janvier, selon les documents divulgués. Šimkovičová a déclaré aux journalistes qu’il existe des dizaines de conflits militaires dans le monde pour lesquels les artistes et la culture ne devraient pas payer.

Šimkovičová avait été abandonnée par une chaîne de télévision privée slovaque après avoir partagé du contenu anti-réfugiés sur les réseaux sociaux. Depuis, elle a élargi son répertoire aux messages homophobes, pro-russes et contestataires. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 21/1, 0h20

Olga est revenue en juin.

Un sondage mené par la plateforme d’analyse indépendante VoxUkraine a révélé que 63 % des Ukrainiens qui ont quitté le pays en raison de l’invasion russe étaient revenus en juillet-août 2023.

Le sondage a également révélé que 64 % des personnes interrogées qui ne sont pas encore retournées en Ukraine ont l’intention de revenir et que 27 pour cent retourneront en Ukraine. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20/1, traduction automatique

Samedi 20/1, 12h15

Trumpettes.

Cartoon Movement, William Brown, Trump, Make Russia Great Again
Cartoon Movement, Daniel Boris, Uncle Vlad Wants Trump

Samedi 20/1, 12h10

Gras.

Andrew Forrest, un milliardaire australien au style direct qui a fait fortune dans les mines de fer, a profité du grand rendez-vous de Davos pour dénoncer l’immobilisme du secteur des hydrocarbures qui pousse le monde dans « une course à la mort », appelant le monde industriel à passer aux énergies propres.

« Je le dis au monde industriel, si la bonne vieille industrie minière grincheuse et rétrograde peut le faire, tout le monde peut le faire », a exhorté M. Forrest dans un entretien à l’AFP dans la station suisse, au lendemain d’un échange public musclé avec la dirigeante d’une compagnie pétrolière américaine.

[…] Surnommé « l’évangéliste du climat », cet habitué du Forum économique mondial s’efforce de décarboner ses propres activités et de faire pression sur ses confrères industriels pour qu’ils renoncent aux énergies fossiles, responsables des gaz à effet de serre et du dérèglement climatique.

[…] Ses détracteurs soulignent qu’il s’est enrichi grâce à des activités minières qui ont encore émis 2,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre l’année dernière.

M. Forrest plaide lui-même coupable: « Il y a environ 1.000 industriels qui sont responsables de la consommation de pétrole et de gaz dans le monde. Et je suis l’un d’eux. Je brûle un milliard de litres de diesel par an ».

« Mais avant de me clouer au pilori tout seul, regardez les 999 autres, parce qu’au moins j’ai des projets tout à fait économiques pour éliminer tous les carburants fossiles de ma chaîne d’approvisionnement. Et c’est ce que je demande à tous les autres dirigeants ». […]

Connaissance des énergies

Samedi 20/1, 3h30

Zapo.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, a déclaré aujourd’hui que la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) avait perdu son alimentation électrique de secours immédiate pour les réacteurs pendant plusieurs heures cette semaine, ce qui constitue le dernier incident en date soulignant les risques persistants en matière de sûreté et de sécurité nucléaires sur le site.

La défaillance, jeudi, de deux des transformateurs électriques de secours de la centrale nucléaire ZNPP a montré la vulnérabilité persistante de la disponibilité de l’énergie externe, dont la centrale a besoin pour refroidir ses six réacteurs et pour d’autres fonctions essentielles en matière de sûreté et de sécurité nucléaires.

[…] Après avoir obtenu l’accès au hall du réacteur de l’unité 6 en début de semaine, les experts de l’AIEA cherchent toujours à accéder aux autres halls de réacteurs, ainsi qu’aux parties des six halls de turbines qu’ils n’ont pas encore pu visiter, ainsi qu’à certains toits de réacteurs. Cet accès est nécessaire pour contrôler la sûreté et la sécurité nucléaires, ainsi que le respect des cinq principes concrets pour la protection de la centrale nucléaire de Zagreb, a déclaré le directeur général Grossi.

[…] Les mines situées le long du périmètre de la centrale nucléaire de Zagreb, dans une zone tampon entre les clôtures internes et externes de l’installation, qui avaient été identifiées par l’équipe de l’AIEA et enlevées en novembre 2023, sont maintenant de nouveau en place. Il s’agit d’une zone restreinte inaccessible au personnel opérationnel de la centrale. Le directeur général Grossi a rappelé que la présence de mines est incompatible avec les normes de sécurité de l’AIEA. […]

AIEA, mise a jour 207, 19 janvier, traduction automatique

[…] un représentant du renseignement ukrainien a affirmé, selon l’agence de presse officielle ukrainienne, qu’il « n’y a[vait] rien de nouveau dans ces actions ».

« L’année dernière, le renseignement [ukrainien] avait publié des cartes de barrières de mines explosives que les Russes avaient dressées autour du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijia. Ensuite, les experts de l’AIEA n’avaient pas confirmé ces faits : ils n’avaient pas non plus commenté ni même exploré les zones où de telles choses se déroulaient », a affirmé un porte-parole du renseignement, au sein du ministère de la défense, Andri Ioussov. […]

Le Monde

Samedi 20/1, 3h30

Caillasse (suite).

Mieux vaut tard que jamais. A l’approche du deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, et alors qu’aucune issue à cette guerre dévastatrice sur notre continent n’est en vue, la France et plusieurs de ses partenaires européens paraissent décidés à consolider leur soutien militaire à l’Ukraine et à monter en puissance dans les livraisons d’armes.

[…] Au cours de sa conférence de presse à l’Elysée, mardi, le président français, Emmanuel Macron, a identifié la guerre en Ukraine et la menace que fait peser Moscou sur la sécurité de l’Europe comme un sujet prioritaire et affirmé sa détermination à « ne pas laisser la Russie gagner ». Le chef de l’Etat a annoncé, pour sa part, la livraison à venir de 40 missiles Scalp et la signature d’un accord bilatéral de sécurité avec l’Ukraine, du même type que celui signé le 12 janvier à Kiev par le premier ministre britannique, Rishi Sunak.

[…] ces annonces cherchent aussi à contrer l’image de retardataire qui colle à la France dans l’aide militaire à l’Ukraine. Elles interviennent une semaine après un rappel à l’ordre lancé par le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui a regretté que la majorité des pays européens ne contribuent pas suffisamment à l’aide militaire à l’Ukraine.

[…] La France justifie sa mauvaise place dans le classement – contesté – opéré par un institut indépendant, l’Institut Kiel, par sa politique de ne pas publier les chiffres de ses livraisons d’armes. Le type d’équipements livrés traduirait également une priorité accordée à la qualité sur la quantité. La floraison subite de chiffres annoncés cette semaine montre néanmoins que Paris a jugé utile de rectifier cette image.

Il est temps, en effet, de réagir et de mobiliser l’industrie européenne de la défense, en particulier la très performante industrie française. La perspective du retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche ne rend cette priorité que plus urgente.

Le Monde, éditorial

Vendredi 19/1, 19h25

Sanctions à trous.

[…] Le chef de la diplomatie ukrainienne a appelé vendredi l’Occident à faire plus pour «juguler» la production d’armes en Russie, estimant que 95% des «composants critiques étrangers» utilisés dans les armements russes étaient produits par des sociétés occidentales.

«L’Occident doit sérieusement se mettre à juguler la capacité de la Russie à produire des armes», a lancé sur X (ex-Twitter) Dmytro Kouleba, assurant que «selon certaines données, 95% des composants critiques étrangers trouvés dans les armes russes détruites en Ukraine proviennent de pays occidentaux».

Le Figaro

Vendredi 19/1, 19h25

Mur balte.

Les trois pays baltes ont convenu, vendredi, de construire une « ligne de défense » commune à la frontière avec la Russie et la Biélorussie pour parer à d’éventuelles menaces militaires, dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont annoncé les ministères de la défense estonien et letton.

Les ministres baltes ont signé un accord en vertu duquel « l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie construiront des installations défensives antimobilité dans les années à venir afin de dissuader et, si nécessaire, de se défendre contre les menaces militaires », selon un communiqué du ministère estonien.

« La guerre menée par la Russie en Ukraine a montré que, en plus des équipements, des munitions et des hommes, des installations défensives physiques à la frontière sont également nécessaires », a dit Hanno Pevkur, cité dans le communiqué. […]

Le Monde

Vendredi 19/1, 19h20

Gras.

[…] Selon M. Zelensky, l’Ukraine a reçu plus de 1 500 générateurs de la part des Emirats arabes unis, la semaine dernière. « Dans un contexte de terreur aérienne russe, une telle assistance est cruciale », a-t-il estimé. […]

Le Monde

Jeudi 18/1, 22h55

Bientôt deux ans plus tard, pas de changement.

Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a réitéré le 17 janvier que l’élimination de l’État et de l’indépendance de l’Ukraine restait l’un des principaux objectifs de guerre de la Russie.

Medvedev a affirmé que « la présence d’un État indépendant sur les territoires russes historiques » est une « raison constante de la reprise des hostilités » et que l’existence même de l’Ukraine en tant qu’État indépendant est donc « mortellement dangereuse » pour les Ukrainiens. Medvedev a affirmé qu’une Ukraine indépendante ne sera jamais un État légitime, quel que soit celui qui dirige le gouvernement, et qu’un futur conflit pour le territoire ukrainien est inévitable, qu’il s’agisse ou non d’un nouveau conflit ou de la poursuite de la guerre russe actuelle en Ukraine.

La déclaration de Medvedev du 17 janvier est l’un des nombreux signaux récents émis par de hauts responsables russes, y compris le président Vladimir Poutine, selon lesquels Poutine et le Kremlin n’ont aucun intérêt dans des négociations de bonne foi avec l’Ukraine et que les objectifs de guerre maximalistes de Poutine en Ukraine restent inchangés. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17/1, traduction automatique

Jeudi 18/1, 22h45

America, America.

Le président américain Joe Biden a fait des concessions sur la politique d’immigration aux républicains du Sénat pour détourner les critiques et obtenir un soutien à l’aide à l’Ukraine, a rapporté le Wall Street Journal (WSJ) le 18 janvier.

Depuis l’automne 2023, le Congrès est en désaccord sur un projet de loi de financement supplémentaire prévoyant une aide de 61 milliards de dollars à l’Ukraine. Les républicains du Sénat américain ont bloqué une initiative en décembre, insistant sur le fait que toute aide militaire supplémentaire devait inclure des modifications significatives des frontières intérieures.

[…] Dans le cadre des négociations sur l’accord frontalier avec les Républicains, la Maison Blanche a accepté des mesures qui restreindraient le droit de certains migrants de demander l’asile aux États-Unis, a écrit le WSJ.

Le président s’est également récemment montré ouvert à des modifications de la libération conditionnelle humanitaire, qui permet l’entrée aux migrants qui ne remplissent pas les conditions requises pour l’obtention d’un visa. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 18/1, 22h40

Davos.

Cartoon Movement, Thiago Lucas, World Economic Forum
Les riches et les nantis se rencontrent à Davos pour discuter des problèmes du monde, notamment l'IA, les crises mondiales et le changement climatique. (traduction Deepl)

Jeudi 18/1, 22h40

Réfugiés ukrainiens en Pologne.

Le gouvernement polonais a annoncé le 18 janvier une prolongation de la protection temporaire des réfugiés ukrainiens jusqu’en mars 2025.

La Pologne accueille environ un million d’Ukrainiens qui ont fui la guerre russe, soit le nombre le plus élevé de tous les pays. L’ONU recense environ 6 millions de réfugiés résidant à l’étranger à la suite de l’agression russe.

L’UE a initialement activé la directive de protection temporaire pour les réfugiés ukrainiens en mars 2022, peu après le début de l’invasion à grande échelle par la Russie. Le bloc européen a prolongé la mesure à plusieurs reprises depuis, la dernière fois en octobre 2023.

La récente annonce de Varsovie signifie que la protection des réfugiés ukrainiens est prolongée d’un an, du 4 mars de cette année au 4 mars 2025.

Les étrangers qui ont reçu un certificat de protection temporaire n’ont pas besoin d’en demander un nouveau puisque leur validité est prolongée, indique le communiqué du gouvernement polonais. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 18/1, 22h35

OTAN.

L’OTAN a annoncé, jeudi, le lancement la semaine prochaine d’un vaste exercice militaire, le plus important « depuis des décennies », qui s’étalera sur plusieurs mois et impliquera quelque 90 000 soldats.

« Ce sera une démonstration claire de notre unité, de notre force et de notre détermination à nous protéger les uns les autres », a déclaré le commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), le général américain Christopher Cavoli.

Ces manœuvres, qui s’étendront sur plusieurs mois de l’Atlantique au flanc est de l’OTAN, prendront la forme d’un scénario de conflit contre un « adversaire de taille comparable », selon la terminologie de l’Alliance atlantique, qui désigne ainsi, sans la nommer, la Russie, dont l’offensive de grande ampleur en Ukraine a commencé il y a près de deux ans.

Y est prévu le renfort sur le continent européen de troupes « venues d’Amérique du Nord », a précisé le général Cavoli. […]

Le Monde

La France a pris, jeudi, lors d’une cérémonie à Lille le commandement pour un an d’une force terrestre multinationale de l’OTAN pouvant atteindre 120 000 hommes, susceptible d’être déployée en cas d’alerte concernant l’un de ses membres.

[…] « La guerre en Ukraine (…) nous rappelle que nous devons être prêts, prêts à mettre toutes nos forces dans nos efforts collectifs de dissuasion, pour dissuader notre ennemi, notre adversaire, de troubler la paix », a souligné le général Gaulin lors de la cérémonie, avertissant que « tout [était] possible, même l’impensable ». […]

Le Monde

Le Monde entretient sans interruption son Live depuis le début du conflit.


Jeudi 18/1, 20h30

Pacha dit que les bouchons d’oreille sont efficaces. C’est plus pratique qu’un casque anti-bruit avec le casque (de soldat). […]

Olga, Viber (vocal)

Jeudi 18/1, 9h05

Fusion ASN/IRSN (suite).

La fusion envisagée des deux instances intervenant dans la sûreté nucléaire, l’ASN et l’IRSN, a donné lieu à deux exposés parfaitement contradictoires, le 17 janvier au Sénat, par leurs deux dirigeants. Indispensable pour l’ASN, qui doit aspirer l’IRSN, face à l’énorme charge de travail liée à la relance du nucléaire. Que des inconvénients pour l’IRSN. Le sujet reviendra au Parlement dans quelques semaines, avec un début au Sénat le 30 janvier.

[…] On a beaucoup entendu les arguments des opposants, qui suspectent Emmanuel Macron de vouloir rogner sur la transparence et l’indépendance qui seraient mieux garanties par des expertises techniques de l’IRSN indépendantes et toujours rendues publiques avant que l’ASN ne s’en empare.

Une audition organisée au Sénat, le 17 janvier, a permis d’entendre, à l’inverse, un plaidoyer en faveur de l’absorption envisagée d’une partie de l’IRSN par l’ASN. Il a été prononcé par le président de l’ASN lui-même, Bernard Doroszczuk qui, a-t-il pris soin de le préciser, ne présiderait pas la nouvelle entité si elle était créée, puisque son propre mandat « s’arrêtera en novembre 2024 ».

La première motivation, c’est bien « une charge de travail dans la sûreté nucléaire qui va bientôt atteindre un niveau que l’on n’a jamais connu, même au plus fort de la construction du parc dans les années 1980-1990 ».

Ceci en raison des travaux à réaliser « à la fois sur le prolongement du parc existant, sur le démantèlement des réacteurs arrêtés, et la construction des nouveaux réacteurs ». Il ne s’agit pas seulement des gros réacteurs d’EDF de type EPR2, qui sont d’une technologie dite « à eau pressurisée » identique à celle du parc existant, « mais aussi de très nombreux projets de petits réacteurs de type SMR qui sont, eux, basés sur des technologies diversifiées et souvent encore nouvelles ».

Pour y faire face, il faut « gagner en efficacité, supprimer les doublons », entre les deux institutions. Celles-ci doivent également « gagner en attractivité » pour s’attirer de nouvelles compétences… Et garder leurs spécialistes. « Or ceux-ci sont d’ores et déjà chassés par les start-up qui proposent de nouveaux types de réacteurs. Certains se sont vus proposer 90 % de hausse de salaire, voire la reprise de leur crédit immobilier… »

La montée en charge « est déjà là et atteindra un pic en 2027 ». Bernard Doroszczuk estime donc qu’il faut décider de la réforme « dès maintenant » pour qu’elle entre en vigueur « au premier janvier 2025 ».

[…] Des arguments écoutés attentivement par les sénateurs de la commission des Affaires économiques et celle de l’Aménagement du territoire et du développement durable. Ces derniers ont-ils été convaincus ? Tel n’était pas le cas de Sébastien Fagnen, sénateur socialiste de la Manche, « département le plus nucléarisé de France » qui aimerait plutôt que « l’on approfondisse plutôt le dispositif dual actuel, quitte à en augmenter les moyens ». […]

Ouest-France

Jeudi 18/1, 9h00

Plus.

Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a déclaré le mardi 16 janvier qu’une percée énergétique était nécessaire pour l’intelligence artificielle du futur, qui consommera beaucoup plus d’énergie que prévu.

S’exprimant lors d’un événement organisé par Bloomberg en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos, M. Altman a déclaré que le bon côté des choses est que des sources d’énergie plus respectueuses du climat, en particulier la fusion nucléaire ou l’énergie solaire moins chère et le stockage, sont la voie à suivre pour l’intelligence artificielle.

« Il n’y a aucun moyen d’y parvenir sans une percée« , a-t-il déclaré. « Cela nous motive à investir davantage dans la fusion.« 

En 2021, M. Altman a personnellement fourni 375 millions de dollars à la société privée américaine de fusion nucléaire Helion Energy, qui a depuis signé un accord pour fournir de l’énergie à Microsoft dans les années à venir. Microsoft est le principal bailleur de fonds d’OpenAI et lui fournit des ressources informatiques pour l’IA.

Developpez.com
Commentaire : "Leur IA toute puissante a pas trouvé de solution ?"

Mercredi 17/1, 23h50

Tcherno.

Réserve écologique de Tchernobyl, Facebook

Mercredi 17/1, 23h40

Nucléocratie (suite).

A peine présenté, le très attendu projet de loi sur la « souveraineté énergétique » de la France se trouve amputé de tout objectif en matière de climat et de choix des énergies, Bruno Le Maire assurant vouloir « prendre davantage de temps » pour la discussion au moment où il se saisit du portefeuille Energie.

En plein travail sur le texte, mis en consultation début janvier, les représentants des élus, ONG, syndicats, patronat… ont été informés mercredi de ces bouleversements, qui ont suscité l’incompréhension et la consternation des associations environnementales, mais aussi au Sénat.

Désormais le projet, censé fixer le cap de la France pour sortir des énergies fossiles, est privé de son titre Ier consacré à la programmation énergétique, c’est-à-dire : combien d’énergies renouvelables ou nucléaire dans la France de 2030 et de 2035 ? Et quels objectifs de réduction de consommation énergétique ?

[…] « Les ONG sont catastrophées par ce premier effet concret du transfert du ministère de la Transition énergétique à Bercy », a réagi Anne Bringault, du Réseau Action Climat (RAC), membre du Conseil national de la transition écologique (CNTE), consulté obligatoirement pour ce type de projets.

Cette décision « laisse craindre une disparition pure et simple du débat parlementaire sur le cap proposé par le gouvernement pour la transition écologique », ont réagi diverses organisations (RAC, FNE, WWF, CFDT, LPO, Humanité et Biodiversité).

[…] Cette suppression « remet en question la capacité du Parlement à débattre de questions stratégiques pour notre souveraineté et notre transition énergétiques. Cette situation est inacceptable », a réagi par communiqué la Commission des affaires économiques du Sénat, qui a appelé « le gouvernement à réintégrer un volet programmatique substantiel dans ce projet de loi ». […]

Connaissance des énergies

Mercredi 17/1, 23h20

Solaire européen.

L’entreprise suisse Meyer Burger envisage de fermer son usine de modules de panneaux solaires en Allemagne, l’une des plus importantes en Europe, mettant en cause le manque de soutien public face à la concurrence internationale.

« Meyer Burger prépare la fermeture de son usine allemande de modules », basée à Freiberg, près de Dresde (est), dès « le mois d’avril 2024 », a détaillé le groupe dans un communiqué.

L’entreprise se donne jusqu’à « la seconde moitié de février » pour prendre une décision définitive. Plus de 500 emplois sont menacés.

Cette fermeture serait un coup dur pour l’Allemagne alors que ce site, ouvert il y a moins de trois ans, était présenté comme le fer de lance de la reconquête de l’industrie photovoltaïque sur le Vieux continent.

Mais le secteur, malgré la forte demande liée au développement des énergies renouvelables, a les plus grandes difficultés à rivaliser avec la concurrence chinoise à bas prix.

Meyer Burger justifie sa décision par « la détérioration continue de l’environnement de marché en Europe, faisant qu’il n’est pas viable de continuer à produire du solaire à grande échelle » sur le continent.

Le groupe déclare vouloir se concentrer sur sa production aux Etats-Unis, de « loin le marché le plus attractif », selon Gunter Erfurt, son directeur général.

Depuis que l’accès au marché américain leur est fermé, les panneaux solaires chinois envahissent l’Europe, faisant s’effondrer les prix. […]

Connaissance des énergies

La plateforme européenne de technologie et d’innovation pour le photovoltaïque (ETIP PV) a analysé les coûts de production des modules solaires pour la Chine, l’Inde, l’Union européenne et les États-Unis, et a constaté que la production en Chine pourrait actuellement conduire à des coûts de fabrication allant de 0,160 $ (0,15 €)/W à 0,198 $ (0,18 €)/W, en fonction de la technologie du panneau.

[…] En Europe, les prix se situent probablement entre 0,243 $ (0,22 €)/W et 0,300 $ (0,28 €)/W. L’Inde et les États-Unis ont probablement des coûts de production [compris entre] 0,197 $/W (0,18 €)/W et 0,281 $ (0,26 €), [pour l’Inde et] 0,195 $ (0,18 €)/W [et 0,290 $ (0,27 €)/W pour les USA] [selon les technologies]. […]

[Ce qui met le coût de production du panneau chinois de 400W entre 60 et 70 euros, celui de l’Europe entre 88 et 112 euros, celui de l’Inde entre 72 et 104 euros et celui des Etats-Unis entre 72 et 108 euros, selon les technologies évoquées dans l’articles (modules TOPCon, à hétérojonction (HJT) et à contact arrière tunnel (TBC))]

PV Magazine [et sauf erreur dans ma synthèse]

Mercredi 17/1, 23h10

Mauvaises nouvelles.


Mercredi 17/1, 22h50

Caillasse.

Le ministre des Armées annonce au Parisien la production de 78 canons Caesar, fleuron de l’artillerie française, à destination de l’Ukraine. A l’heure où se dessine un essoufflement de l’aide militaire occidentale, il assure que la France s’est mise en configuration d’économie de guerre. […]

Le Parisien

La France et les pays européens ne sont « pas à la hauteur » des attentes de l’Ukraine, qui a un besoin urgent de munitions, ont déploré des sénateurs français, mercredi. « La production nationale et européenne est extrêmement faible, l’économie mise en place n’est pas à la hauteur des attentes » ukrainiennes, a insisté le président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Cédric Perrin (Les Républicains), qui s’est rendu avec une délégation à Varsovie et à Kiev du 19 au 21 décembre.

Les Ukrainiens tirent entre 5 000 et 8 000 fois quotidiennement (contre entre 10 000 et 15 000 côté russe), a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, en rappelant que la France produisait 20 000 obus de 155 mm par an, « soit l’équivalent de trois ou quatre jours de combats en Ukraine… » Concernant l’objectif de 1 million de munitions promises d’ici au printemps 2024 par l’Union européenne, seulement 300 000 obus ont été livrés, a précisé M. Perrin. « C’est maintenant qu’il faut agir, c’est maintenant que l’Ukraine a besoin de notre aide », a-t-il lancé.

« Aujourd’hui, le compte n’y est pas », même si l’aide française, dont les canons Caesar et les missiles de longue portée Scalp, est « appréciée » à Kiev.

Le sénateur a qualifié de « bonne nouvelle » l’annonce faite mardi soir par le président français, Emmanuel Macron, de la livraison de 40 Scalp et « de centaines de bombes », tout en mettant en garde : « Les annonces doivent être concrètes et mises en œuvre. Quant aux centaines de bombes, si on parle d’obus de 155 mm, il en vole environ 25 000 par jour sur l’Ukraine, donc ça ne veut rien dire. Il faut changer d’échelle maintenant sur les munitions », a-t-il répété. […]

Le Monde

Les députés allemands ont rejeté une proposition des partis de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et de l’Union chrétienne-sociale de Bavière (CSU) visant à transférer des missiles à longue portée Taurus vers l’Ukraine, a annoncé le Bundestag le 17 janvier. Les missiles Taurus ont fait l’objet de discussions approfondies depuis que l’Ukraine a soumis une demande pour ces armes, d’une portée allant jusqu’à 500 kilomètres, en mai 2023.

[…] La motion a été rejetée lors d’un vote par appel nominal avec 485 députés contre, 178 pour et trois abstentions. Le leader parlementaire de la CDU, Friedrich Merz, a déclaré que les forces ukrainiennes n’avaient actuellement « aucune chance » de retenir les troupes russes et que les missiles de croisière Taurus pourraient faire une différence substantielle. […]

Commentaire : "Il faut comprendre que l'échec ou l'adoption de la décision correspondante par le parlement allemand est plutôt une étape symbolique. La décision finale concernant la fourniture d’armes revient au pouvoir exécutif (le gouvernement et le chancelier). Le vote du Bundestag ne sera donc pas décisif."
The Kyiv Independent, traduction automatique

Mercredi 17/1, 14h30

Voler la pluie. Les conflits liés à l’eau ne sont pas neufs (les rivières et les fleuves s’affranchissent des frontières politiques), mais il s’agit cette fois de l’eau du ciel.

Tout a commencé avec quelques images devenues virales sur les réseaux sociaux. Depuis deux mois, des photos circulent sur les plateformes montrant des conditions météorologiques contrastées en Turquie et en Iran. Alors que la Turquie présente un ciel nuageux et des sommets enneigés, juste de l’autre côté de la frontière iranienne, il semble n’y avoir que des cieux vides et des montagnes sèches.

Ce qui semble être une différence marquée dans les régimes de précipitations et de chutes de neige entre deux pays voisins a depuis soulevé des questions parmi les Iraniens quant aux raisons de cette différence. Une théorie qui circule suggère que la Turquie vole d’une manière ou d’une autre les nuages ​​de l’Iran. Le « vol de nuages ​​» est un terme faisant référence à la croyance ou à l’accusation selon laquelle les pays utilisent la technologie pour manipuler les conditions météorologiques afin de détourner les nuages ​​de pluie d’une zone spécifique.

Cela pourrait être possible grâce à une pratique appelée ensemencement de nuages, une technique de modification du temps qui consiste à introduire certaines substances dans les nuages ​​pour améliorer leur capacité à produire de la pluie ou de la neige.

[…] « L’effet négatif le plus important est de faire soupçonner qu’un pays voisin essaie de voler sa pluie ou peut-être de mener une guerre environnementale subreptice », explique James Fleming, spécialiste de l’atmosphère et historien des sciences au Colby College dans le Maine. De plus, « les nuages ​​ne restent jamais là où ils sont. Ce sont des entités éphémères qui se forment et se dissipent dans un environnement dynamique », ajoute Fleming. Ainsi, même en l’absence de jeu déloyal, rien ne garantit que le pays qui procédera à la répartition sera celui qui profitera de la pluie tombant des nuages ​​​​à mesure qu’ils se déplacent dans le ciel.

[…] Des gouvernements comme l’Iran, la Turquie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont lancé des programmes de modification du climat, ouvrant la porte à de nouvelles accusations d’hostilités environnementales dans une région déjà en proie à des tensions.

[…] Ce n’est pas la première fois que le sujet du vol de cloud fait la une des journaux en République islamique. Les autorités se méfient depuis longtemps des amis et des ennemis qui manipulent la météo pour provoquer des sécheresses et causer des dégâts. […] Aujourd’hui, une fois de plus, des spéculations sur le vol de nuages ​​ont refait surface, la Turquie étant le coupable présumé. Ajoutant de l’huile sur le feu des soupçons, le plus haut responsable iranien de l’environnement a déclaré le mois dernier aux journalistes qu’une équipe avait été désignée pour enquêter sur les raisons pour lesquelles les « fronts météorologiques » semblent disparaître dans le nord du pays.

[…] « Les images appartiennent à un moment précis », explique Kaveh Madani, directeur de l’Institut de l’Université des Nations Unies pour l’eau, l’environnement et la santé. « Ils ont été délibérément ou naïvement sélectionnés pour promouvoir un récit qui n’a aucun fondement scientifique », ajoute-t-il.

[…] Comme la plupart des pays, l’Iran a une année de l’eau, une période pendant laquelle les niveaux totaux de précipitations sont mesurés. Cela commence vers la mi-septembre et dure 12 mois. Selon l’Organisation météorologique iranienne, la situation pluviométrique cet hiver n’a pas été satisfaisante, affichant une diminution de 62 % par rapport à la moyenne à long terme. Mais les problèmes de l’eau en Iran ne sont ni nouveaux ni le résultat du vol de ses nuages. L’été dernier, de nombreuses provinces du pays ont manqué d’eau et les gens ont dû faire la queue pour obtenir de l’eau potable dans les réservoirs stationnés dans les rues.

En 2021, les pénuries d’eau sont devenues si graves dans le sud-ouest et le centre de l’Iran qu’elles ont conduit à des manifestations à l’échelle nationale, les agents de sécurité ayant utilisé la force meurtrière pour disperser les foules assoiffées exigeant la renaissance des lacs et des rivières asséchés.

[…] Aujourd’hui, « malheureusement, les records de précipitations en Iran depuis le début de l’année sont extrêmement inquiétants et indiquent une sécheresse généralisée et grave », déclare Madani, également ancien chef adjoint du ministère iranien de l’Environnement qui a démissionné de son poste en 2018. et a quitté le pays, accusé d’espionnage au profit de l’Occident. […] En termes simples, la « faillite de l’eau » signifie qu’un pays utilise chaque année plus d’eau qu’il n’en reconstitue. L’Iran est le résultat de décennies de mauvaise gestion des ressources, de construction excessive de barrages et de pratiques agricoles inefficaces exacerbées par le changement climatique.[…]

Pour mieux surveiller les programmes de modification du climat dans lesquels les gouvernements investissent, les experts estiment que les réglementations mondiales en matière d’intervention doivent devenir plus strictes. « Il n’est pas nécessaire de repartir de zéro », déclare Tracy Raczek, experte en politique climatique et ancienne conseillère climatique du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon. « Un accord international existe déjà sur cette question. Pourtant, il est négligé.

La Convention sur l’interdiction de l’utilisation militaire ou de toute autre utilisation hostile des techniques de modification de l’environnement est entrée en vigueur en 1978 et a été ratifiée par 78 pays, dont les États-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Russie. Néanmoins, « les mesures juridiques et les accords internationaux en vigueur sont faibles », déclare Madani. […]

Forbes, Sanam Mahoozi, traduction automatique

Mercredi 17/1, 14h15

Oural russe.

La police russe a dispersé avec du gaz lacrymogène, ce mercredi, plusieurs milliers de manifestants rassemblés à Baïmak, ville de 17 000 habitants, à la suite de la condamnation d’un opposant régional critique de l’assaut en Ukraine, d’après l’organisation non gouvernementale OVD-Info. Une telle explosion de colère est extrêmement rare en Russie, où toute critique du pouvoir peut valoir une peine de prison.

« Des dizaines de personnes ont été blessées et arrêtées », a rapporté sur Telegram l’ONG. « Les autorités ont ouvert une procédure pénale (…) contre les participants à la manifestation non autorisée à Baïmak pour “émeutes de masse” », a déclaré un représentant du ministère régional de l’intérieur, cité par l’agence de presse RIA Novosti. Cette accusation est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison.

Le Monde
Manifestations à Baymak le 17 janvier. Capture d'écran de la vidéo de la chaîne de télégramme RusNews

Dans la ville bachkire de Baymak (Russie), le 17 janvier, plusieurs milliers de personnes ont participé à des manifestations contre la condamnation du militant local Fail Alsynov. Les forces de sécurité ont brutalement dispersé la foule, des personnes ont été arrêtées et un dossier de troubles massifs a été ouvert. La manifestation actuelle à Baymak est déjà considérée comme l’une des plus importantes en Fédération de Russie depuis le début de la guerre en Ukraine.

L’analyste politique russe, ancien chef adjoint de l’administration présidentielle du Bachkortostan Abbas Gallyamov, a expliqué dans un commentaire à Zerkalo quel a été le déclencheur de ce qui s’est passé, pourquoi les autorités ont réagi si brutalement et si cela pourrait se produire dans d’autres régions de la Fédération de Russie. […]

— Les sentiments xénophobes sont forts dans tout le pays. Tout le monde est fatigué de la centralisation excessive, lorsque tout l’argent et les autres plaisirs vont à Moscou, tandis que les problèmes environnementaux et le travail pénible avec de bas salaires restent dans les régions. Dans les régions ethniques, cette situation est aggravée par le sentiment que le centre est en réalité engagé dans une russification, détruisant la culture nationale, les langues nationales et l’identité ethnique. Et tout cela s’accumule et maintenant cela a éclaté », a déclaré Gallyamov.

[…] L’expert s’attend à ce que l’action d’aujourd’hui soit suivie de deux ou trois autres manifestations, mais celles-ci seront également réprimées par les forces de l’ordre. Néanmoins, selon Galliamov, ces événements ne resteront pas sans conséquences.

– Tout cela (la répression brutale des manifestations – NDLR) ne sera pas vain, mais restera gravé dans la mémoire des gens comme un délit très grave. Et à un moment donné, lorsque les autorités montreront à nouveau leur faiblesse, elles ressortiront ces infractions et les revendiqueront. C’est ainsi que l’Union soviétique s’est effondrée, et c’est un grand pas dans cette direction », ajoute-t-il.

[…] Rappelons que le 17 janvier, le tribunal a condamné le militant bachkir Fail Alsynov à quatre ans de prison pour incitation à la haine ethnique. Lors d’un discours public, il aurait humilié la dignité humaine de groupes de personnes avec les mots « résidents du Caucase », « Asie centrale » et « Arméniens ». Le militant lui-même le nie.

Après l’annonce du verdict, que plusieurs milliers de personnes attendaient au palais de justice de Baymak, des manifestations ont commencé et ont été brutalement dispersées par la police anti-émeute.

[…] Fail Alsynov est considéré comme l’un des militants sociaux bachkirs les plus célèbres. Il a participé aux manifestations pour la préservation du mont Kouchtau, a dirigé l’organisation Bachkort, qui prônait la souveraineté du Bachkortostan (liquidé après avoir été reconnu comme extrémiste en 2020). Une affaire d’incitation à la haine ethnique contre le militant a été ouverte à la demande du chef de la région, Radiy Khabirov, et le 17 janvier, il a été condamné à quatre ans de prison dans une colonie du régime général. Les manifestations en son soutien sont devenues les plus importantes en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine.

Zerkalo, traduction automatique & Deepl
Baymak, Republique du Bashkortostan, Google Earth, capture d’écran

Mercredi 17/1, 11h35

UE.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au Forum économique mondial (WEF) à Davos le 16 janvier 2024. (Stefan Wermuth/POOL/AFP)

L’UE approuvera un programme d’aide de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine « avec ou sans » l’approbation de la Hongrie, a déclaré la présidente de l’UE Ursula von der Leyen à Davos le 16 janvier.

« Ma priorité personnelle est de parvenir à un accord à 27. Et si ce n’est pas possible, nous sommes prêts à conclure un accord à 26 [sans la Hongrie]. » […]

The Kyiv Independent, traduction Deepl
Conférence de presse conjointe du Premier ministre slovaque Robert Fico et de Viktor Orbán au monastère de Karmelita le 16 janvier 2024 - Photo : István Huszti / Telex

Il n’y a pas de solution militaire à la situation en Ukraine, a déclaré le Premier ministre slovaque, qui soutient la proposition de la Hongrie selon laquelle le pays déchiré par la guerre ne devrait pas recevoir d’aide financière dans le cadre du budget de l’UE.

Robert Fico a été reçu par Viktor Orbán au Karmelita, où il y avait apparemment un grand accord entre eux sur leurs objections à Bruxelles, sur la gestion de l’immigration clandestine et sur le fait que la Hongrie lutte pour défendre sa souveraineté dans l’UE.

[…] Selon Orbán, les politiques des gouvernements des deux pays « vont dans la même direction 99 pour cent du temps, la souveraineté est importante pour les deux pays, nous ne sommes pas satisfaits des initiatives superétatiques de Bruxelles, des efforts visant à légitimer les activités illégales de migration ».

[…] Ni Orbán ni Fico n’ont dit quoi que ce soit sur la soudaine vague massive de migrants illégaux voyageant de Hongrie vers la Slovaquie avant les élections anticipées en Slovaquie à l’automne, ni sur le fait que ce phénomène a pratiquement cessé après les élections remportées par Fico.

[…] Fico […] a remercié l’armée de l’air hongroise pour sa coopération dans la protection de l’espace aérien slovaque, car auparavant « nos gouvernements très performants ont tout remis à l’Ukraine, nous n’avons donc pas d’avion capable d’accomplir cette tâche spécifique », a-t-il fait remarquer, critiquant son prédécesseurs. Après cela, il s’est prononcé plus spécifiquement contre la manière dont l’UE soutiendrait l’Ukraine.

Il a qualifié de légitime le combat d’Orbán au Conseil européen pour la partie de la révision budgétaire qui donnerait à l’Ukraine 50 milliards d’euros sur les quatre prochaines années. Fico a indiqué que la Slovaquie aimerait recevoir plus d’argent de l’UE pour la protection des frontières contre l’immigration clandestine et pour remédier aux conséquences secondaires de la guerre en Ukraine, mais il s’oppose à ce que l’UE fournisse de l’argent à l’Ukraine de telle manière que les pays membres risquent de perdre des avantages. […]

Telex, traduction automatique

Mercredi 17/1, 11h15

Vagues.

Eco Wave Power […] a commencé à envoyer de l’électricité propre depuis son projet EWP-EDF One dans le port de Jaffa vers le réseau électrique national israélien.

Eco Wave Power a récemment finalisé la construction du projet EWP-EDF One dans le port de Jaffa, en Israël. Le projet EWP-EDF One a été cofinancé par EDF Renewable IL, qui détient 50 % du projet, et par le ministère israélien de l’Énergie, qui a reconnu la technologie Eco Wave Power comme une technologie pionnière. Le projet a une capacité installée de 100 kW et comprend 10 flotteurs.

EWP, How it works
[...] Suite aux difficultés rencontrées par les concurrents offshore dans le secteur de l'énergie houlomotrice, Eco Wave Power a décidé d'adopter une approche différente en installant ses systèmes dans l'environnement terrestre et proche du littoral et en les fixant à des structures marines, telles que des brise-lames.
En eau profonde, les vagues peuvent se déplacer dans presque toutes les directions, ce qui rend difficile l’extraction d’énergie. À mesure qu'ils s'approchent du rivage, ils se tournent vers lui, de sorte que les WEC positionnés à proximité du rivage rencontrent presque toujours des vagues venant de la même direction. Cela augmente considérablement la quantité d’énergie captée. En outre, les profils de vagues sont généralement plus doux à proximité des côtes : les hauteurs maximales des vagues dans les zones proches des côtes sont plus proches des hauteurs moyennes des vagues - ce qui implique que les WEC dans les zones proches des côtes ont tendance à rencontrer des états de mer plus stables - fournissant des ressources d'énergie houlomotrice hautement exploitables par rapport aux emplacements offshore. [...]
Eco Wave Power, site internet, traduction automatique

Mercredi 17/1, 10h45

Révolution énergétique, anticipant peut-être la toute récente disparition du Ministre de la Transition énergétique français (une responsabilité transmise au Ministère de l’économie), interrogeait en avril dernier ChatGPT.

La célèbre intelligence artificielle développée par OpenAI bouleverse de nombreuses professions. Mais saurait-elle remplacer un ministre de l’Énergie et guider un pays vers une transition énergétique réussie ? Nous avons posé quelques questions au robot…

Question : « Si tu étais ministre français de la Transition énergétique, quel plan élaborerais-tu pour exclure totalement les ressources fossiles du mix électrique et énergétique national ? »

Réponse de ChatGPT : « En tant que ministre français de la Transition énergétique, mon objectif principal serait de parvenir à une production d’énergie 100% renouvelable, tout en garantissant un approvisionnement énergétique fiable et abordable pour tous les citoyens.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, voici les mesures que je mettrais en place :

  1. Accélérer le déploiement des énergies renouvelables : Je lancerais un plan ambitieux pour le déploiement massif des énergies renouvelables telles que l’énergie solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, et marine. J’encouragerais également l’innovation dans les technologies de stockage d’énergie pour rendre les énergies renouvelables plus fiables.
  2. Mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles : Je mettrais fin à toutes les subventions aux combustibles fossiles pour favoriser une transition vers des sources d’énergie renouvelables.
  3. Investir dans les réseaux intelligents : je travaillerais à la modernisation du réseau électrique pour permettre l’intégration des sources d’énergie renouvelable de manière plus efficace et stable, notamment grâce aux technologies de stockage d’énergie.
  4. Promouvoir l’efficacité énergétique : Je promouvrais l’efficacité énergétique dans tous les secteurs de l’économie, y compris le bâtiment, l’industrie et les transports, en incitant à l’utilisation de technologies propres et à la réduction de la consommation d’énergie.
  5. Encourager la recherche et le développement : je soutiendrais la recherche et le développement de nouvelles technologies énergétiques et de stockage pour permettre une transition encore plus rapide vers une économie basée sur les énergies renouvelables.

En mettant en place ces mesures, je suis convaincu que nous pourrons exclure totalement les ressources fossiles du mix énergétique national d’ici quelques années, tout en garantissant une production d’énergie fiable et abordable pour tous les citoyens. »

Notre avis : la réponse de l’intelligence artificielle est très conventionnelle et manque cruellement de détails. Elle ne diffère pas beaucoup des discours officiels, parfois critiqués par certains spécialistes de l’énergie. […] Par ailleurs, il ne fait aucune mention de l’énergie nucléaire, qui peut pourtant occuper une place importante dans la transition énergétique. Demandons-lui pourquoi.

Question : « pourquoi n’as-tu pas mentionné l’énergie nucléaire dans ta dernière réponse ? »

Réponse de ChatGPT : « Je m’excuse si ma réponse précédente n’a pas été suffisamment claire. En effet, l’énergie nucléaire est une source d’énergie qui pourrait être considérée dans la transition énergétique, en particulier dans les pays où elle représente une part importante de la production d’électricité.

Cependant, il convient de noter que l’énergie nucléaire présente également des inconvénients tels que la gestion des déchets radioactifs, les risques de sécurité et la prolifération nucléaire. En fin de compte, la décision d’inclure ou non l’énergie nucléaire dans la transition énergétique dépendra des politiques énergétiques nationales et des préférences et priorités des citoyens.

Dans ma réponse précédente, j’ai choisi de mettre l’accent sur les mesures générales qui pourraient être prises pour accélérer la transition vers des sources d’énergie renouvelables, qui sont plus respectueuses de l’environnement et présentent moins de risques pour la santé et la sécurité publiques. Cependant, cela ne signifie pas que l’énergie nucléaire ne doit pas être considérée dans le cadre de la transition énergétique, en fonction des circonstances locales. »

Notre avis : si ChatGPT ne se montre pas particulièrement hostile à l’énergie nucléaire, il ne fait preuve d’aucun enthousiasme. Ministre, il ne considérerait probablement pas cette filière dans un plan de transition énergétique. […]

Révolution énergétique

Mardi 16/1, 20h35

Aline Zalko pour M Le magazine du Monde

Echo. Le journal des deux soeurs.

Olga : […] Dans ma dernière lettre, je parlais d’un copain d’école qui se bat sur le front. Nous avons gardé contact ces dernières semaines. Il a son portable sur lui, il peut se connecter de temps en temps. Il est bien revenu de sa dernière mission. Il m’avait dit qu’il était d’accord pour me parler plus en détail de sa vie au front afin que je partage cela avec vous. Mais, depuis le 6 janvier, je n’ai plus aucune nouvelle. Je ne veux pas croire au pire… Je sais qu’il est au point zéro sur la ligne de front, là où les combats sont les plus effrayants, là où l’on perd énormément de compatriotes. Je demande à l’univers qu’il soit vivant. […]

Sasha : Kyiv, le 10 janvier

Chers lecteurs,

Avant-hier, j’ai été réveillée par le son brusque et strident de mon portable qui signalait une alerte aérienne sur Kyiv. Il était 7 heures, le ciel était gris et sombre encore, il faisait – 15 degrés. J’ai vite fait ­défiler les posts sur les tchats Telegram pour savoir quels engins étaient lancés : des drones, des missiles longue portée, des missiles balistiques, d’autres hypersoniques.

Le 2 janvier, il y avait déjà eu à Kyiv une des plus grandes frappes depuis le début de la guerre. Plus de cent trente armes aériennes lancées. Je n’avais jamais entendu autant d’explosions. Les murs de mon appartement tremblaient. Juste après ça, j’avais refait mon petit sac de secours avec ma carte d’identité et mon passeport. A part mon chien, rien d’autre n’est important. Alors, avant-hier, quand cette autre attaque a commencé, je me suis tout de suite habillée, j’ai mis mon manteau, pris quelques couvertures et me suis installée dans le couloir. J’ai essayé de couvrir avec la couette de mon lit le grand miroir de l’entrée au cas où il explose et j’ai enfilé mes baskets au cas où il faille courir. Après un an et dix mois de grande guerre, cette peur est de retour. Comment vous la décrire ? Tous les muscles se tendent et se figent. C’est la sensation que tout s’arrête à l’intérieur de soi, comme si on ne respirait plus et que le seul sens qui continuait d’exister était l’ouïe. Nos oreilles semblent devenir immenses pour entendre le moindre son, même très lointain, qui va apporter la destruction.

Je suis restée une heure ainsi dans mon couloir à suivre la trajectoire des missiles. Là, assise avec Rom, mon chien, blotti contre moi, j’ai découvert des dizaines de posts sur un combattant tué le 7 janvier : un jeune poète ukrainien du nom de Maksym Kryvtsov. Encore un artiste disparu dans cette guerre…

[…] Je me perds dans ces pensées en lisant le poème que Maksym Kryvtsov a posté sur sa page Facebook deux jours avant de mourir. Je vous l’ai traduit :

« Ma tête virevolte d’un jardin à l’autre, comme un ballon ou comme ces plantes du désert qui roulent avec le vent.

Mes mains attachées feront germer des violettes au printemps.

Mes jambes, les chiens et les chats les démembreront.

Mon sang va peindre le monde d’un nouveau rouge, pantone “sang humain”.

Mes os vont s’enfoncer dans le sol et formeront une carcasse.

Mon fusil de chasse percé de part en part va rouiller, le pauvre.

Mes vêtements et mon barda seront remis aux nouvelles recrues.

Et que le printemps revienne vite pour que je me change en violette. »

Je suis persuadée que, le 24 février 2022, le monde a commencé à découvrir l’Ukraine, comme moi-même, d’ailleurs. Et je veux croire que vous connaîtrez un jour les œuvres de ces magnifiques intellectuels qui étaient aussi des Ukrainiens courageux et amoureux de leur pays. Enfin, je l’espère. Pour que leur sacrifice ne soit pas vain.

Le Monde

Mardi 16/1, 17h20

Plus tard.

Cartoon Movement, Simon Regis, Grand conflit

Mardi 16/1, 17h10

Nucs unis.

Peut-on rendre l’énergie nucléaire plus verte dans le cadre de la transition énergétique ? Deux startups du nucléaire, Naarea et Newcleo, lancent « un partenariat stratégique et industriel » ont annoncé mardi à l’AFP les deux sociétés soutenues par le programme d’investissement France 2030. Objectif affiché, accélérer dans la course au développement des petits réacteurs innovants en Europe, dits de 4e génération.

[…] Plus concrètement, cette alliance aura ainsi vocation à s’étendre à l’ensemble des acteurs travaillant en Europe sur les technologies de réacteurs de 4e génération, aussi appelés les AMR (Advanced modular reactors).

[…] Pour réussir leur pari, les deux sociétés jouent sur deux tableaux : Newcleo table sur un mini-réacteur à neutrons rapides refroidi au plomb. Quant à Naarea, elle s’appuie sur un micro-générateur à neutrons rapides et sels fondus. Ces deux technologies utiliseront des déchets nucléaires comme combustibles, assurent leurs promoteurs, qui visent une première commercialisation de leurs solutions « à l’horizon 2030 ».

Ce partenariat permettra aux deux entreprises et par la suite aux autres acteurs du secteur de « mutualiser leurs efforts » et de « gagner en efficience » en travaillant sur divers terrains de coopération : accès aux combustibles nucléaires usagés, « optimisation » des procédures auprès des autorités de sûreté, développement des installations d’essais mutualisés, constitution d’une plateforme de recherche commune…

[…] Les noms de Naarea et Newcleo ne sont pas inconnus. Début 2023, les sociétés ont intégré le programme d’investissements France 2030 (pour 25 millions d’euros à deux). Elles avaient alors rejoint Nuward (filiale d’EDF créée début 2023). Plus récemment, en novembre dernier, six projets supplémentaires de réacteurs nucléaires « innovants » feront l’objet d’un soutien de l’Etat français, à hauteur de 77,2 millions d’euros, auquel s’ajoute un accompagnement par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour 18,9 millions, avait annoncé le gouvernement l’an dernier.

[…] L’idée est de soutenir des « innovations de rupture » pour l’avenir dans la R&D de la filière nucléaire française, qu’il s’agisse de production combinée d’électricité, chaleur et/ou hydrogène, de favoriser le recyclage des combustibles ou d’améliorer la gestion des déchets, avaient justifié les ministères de l’Industrie et de la Transition énergétique. […]

La Tribune

Mardi 16/1, 15h45

UE.

Les eurodéputés, réunis mardi à Strasbourg, ont prié les Etats membres de l’Union européenne de renforcer de manière significative leur aide militaire à l’Ukraine, jugeant qu’une défaite face à la Russie serait aussi celle de l’Europe tout entière.

[…] Parler d’une « fatigue » de l’Ukraine est « obscène », a estimé l’eurodéputée française Nathalie Loiseau (Renew Europe, libéral), corédactrice de ce texte. « Et moi, si je suis fatiguée c’est par notre lenteur, par nos retards, par notre mollesse à les soutenir dans une guerre qu’il mène pour eux mais aussi pour nous. »

Le niveau de l’aide européenne est « scandaleux », a lancé l’eurodéputé allemand Michael Gahler (PPE, chrétien-démocrate). Il ne sert à rien de dire qu’on soutiendra l’effort de guerre ukrainien « aussi longtemps qu’il le faudra », il faut passer des commandes d’armement à long terme, a-t-il poursuivi, en ajoutant que l’Allemagne devait, de son côté, lever son veto à la livraison de missiles à longue portée Taurus, réclamés par l’Ukraine.

« L’Ukraine a besoin d’armes, elle nous le dit sans cesse », a rappelé l’eurodéputé portugais Pedro Marques (S&D, sociaux-démocrates). […]

Le Monde

Mardi 16/1, 14h15

Jeux.

Alimenter sa map sur Minecraft sans miner de charbon ? C’est ce que propose EDF depuis un an avec Carbon Fighters, le premier datapack (une fonctionnalité qui permet aux joueurs de personnaliser leur expérience dans le jeu), gratuit, permettant de jouer à Minecraft sans miner de charbon… et ainsi, sans émettre de CO2 dans le jeu. Pour marquer des points, le joueur doit donc construire et développer des modes de production d’électricité bas carbone : centrales nucléaires, hydrauliques ou encore parcs éolien et solaire. Les premiers résultats de cette initiative ? 8 millions d’impressions et plus de 53 000 interactions.

Fort de ces résultats, EDF a souhaité poursuivre l’initiative Carbon Fighters. Accompagné par BETC Fullsix, EDF va un cran plus loin et ouvre les portes physiques de ses sites de production découverts virtuellement dans le « premier épisode » de Carbon Fighters. Dans ce deuxième épisode, deux influenceurs sont invités à passer du jeu vidéo à la réalité. EDF a fait vivre cette expérience au streamer Aypierre (1,46 M d’abonnés sur YouTube) et au créateur et vulgarisateur Gaspard G (724 k d’abonnés sur YouTube). Les deux créateurs enfilent la tenue de sécurité pour se rendre au coeur de la centrale nucléaire de Civaux et pour naviguer autour de 80 éoliennes du parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Charlotte S., cheffe de projet à Saint-Nazaire et Maxime G., technicien d’exploitation en centrale nucléaire, les ont guidés et ont présenté en détail le fonctionnement de la production d’électricité bas carbone.

À travers cette opération, EDF dévoile la réalité de ses infrastructures au-delà du jeu vidéo, un concept créatif qui s’incarne également dans la forme. Grâce à l’étroite collaboration avec le studio de production Endorah, la vidéo joue sur des parallèles entre fiction et réalité, valorisant ainsi la fidélité de la représentation de ces sites au sein du Datapack « Carbon Fighters ». […]

e-marketing

Mardi 16/1, 14h00

Trumpettes.

Donald Trump a promis, dans la nuit, de mettre rapidement fin à la guerre russo-ukrainienne s’il est élu à la présidence des Etats-Unis, le 5 novembre.

« Je connais très bien le président [russe, Vladimir] Poutine. Je connais très bien [son homologue ukrainien, Volodymyr] Zelensky. Je peux l’impliquer, nous allons régler cela très rapidement. Cette [guerre] n’aurait jamais dû avoir lieu », a déclaré le favori de la course à l’investiture républicaine, après sa victoire au caucus de l’Iowa.

Le Monde

L’ancien président américain Donald Trump a vanté dimanche les relations personnelles qu’il a bâties avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un au cours de son mandat en soulignant que l’Amérique était «en sécurité» à l’époque.

[…] «Kim Jong-un (est) très intelligent, très dur, mais il m’aimait bien et je m’entendais vraiment bien avec lui et nous étions en sécurité», a déclaré Trump dans un discours diffusé en direct. «Nous allions avoir une guerre avec eux. Ils ont un stock nucléaire massif, peut-être plus grand que n’importe qui, et nous avons donc fait un excellent travail», a-t-il ajouté. […]

Yonhap, traduction automatique

Mardi 16/1, 13h55

Russie-Corée du Nord.

Le Monde - Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à droite, accueille le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Choe Son Hui pour leurs entretiens à Moscou, en Russie, le mardi 16 janvier 2024. (Maxim Schemetov/Pool Photo via AP)

Une délégation nord-coréenne comprenant le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Choi Song Hui est arrivée à Moscou le 14 janvier pour une visite d’État officielle en Russie du 15 au 17 janvier.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MAE), Maria Zakharova, a déclaré que Choi rencontrerait le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le 16 janvier. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie avait l’intention de développer un partenariat avec la Corée du Nord dans « tous les domaines » et que le Kremlin espère que les négociations entre Lavrov et Choi seront fructueuses.

Le général de division adjoint de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), Vadym Skibitskyi, a déclaré que la base industrielle de défense (DIB) de la Russie ne pouvait pas produire suffisamment de munitions d’artillerie pour soutenir le rythme de tir de la Russie et que la Corée du Nord avait livré un million de cartouches d’artillerie à la Russie. en septembre-novembre 2023. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15/1, traduction automatique

Russie-Iran.

La Russie et l’Iran se préparent à signer un grand traité interétatique pour développer davantage la coopération militaro-technologique russo-iranienne.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgu et le ministre de la Défense et de la Logistique des forces armées iraniennes, le général de brigade Mohammad Reza Ashtiani, auraient discuté de la coopération militaire et militaro-technique bilatérale lors d’un appel téléphonique le 15 janvier, et les deux parties se prépareraient à signer le Grand Traité interétatique dans un délai indéterminé. laps de temps.

​​Les deux parties ont souligné leur attachement aux principes fondamentaux des relations russo-iraniennes – notamment le respect inconditionnel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chacun – qui seront confirmés dans le prochain Grand Traité interétatique. Choïgou a noté que Moscou et Téhéran renforcent constamment leur coopération dans l’intérêt de la construction d’un « monde multipolaire véritablement égalitaire ».

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est également entretenu avec son homologue iranien Hossein Amir Abdollahian des progrès du nouvel accord interétatique et d’un certain nombre de sujets de coopération bilatérale liés au commerce, à l’économie, aux transports et à la logistique lors d’un appel téléphonique le 15 janvier.

[…] Le général de division adjoint de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), Vadym Skibitskyi, a déclaré dans une interview publiée le 15 janvier que l’Iran souhaitait accroître la coopération militaro-technique avec la Russie et espérait acquérir des avions de combat Su-34, des avions d’entraînement et des avions d’entraînement. stations radars. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15/1, traduction automatique

Mardi 16/1, 13h40

300 kilotonnes sur New London : ça fait mal.

Outrider.org, Youtube, capture d’écran

J’ai largué la bombe sur mes élèves (au sens figuré, bien sûr). Le champignon atomique s’est étendu à partir du centre de New London, notre petite ville du Connecticut de 27 000 habitants.

L’arme de 300 kilotonnes a vaporisé l’hôtel de ville, la bibliothèque publique et notre palais de justice magnifiquement rénové, construit à l’origine en 1784. Les églises épiscopale, catholique, baptiste, de la première et de la deuxième congrégation ont toutes été réduites en cendres. Le lieu de culte en brique construit par les unitariens en 1909 – où se rassemble aujourd’hui la congrégation adventiste du septième jour haïtienne – a disparu au même instant.

Les centres commerciaux et les autoroutes issus de la rénovation urbaine ont vidé notre centre-ville il y a 30 ou 40 ans ; l’onde de choc de la bombe a rasé les bâtiments historiques restants. Notre port, autrefois un port pour les baleiniers et les négriers et qui abrite aujourd’hui un quai d’assemblage d’éoliennes, de nombreux ferries et le chantier de construction d’un nouveau musée de la Garde côtière, a été réduit à un tas fumant.

Juste à la limite de la ligne de boules de feu se trouvait ma maison, où mes trois enfants, mon mari et moi vivons. À l’intérieur de cet anneau intérieur, presque rien ne survivrait.

Basé sur la populaire Nukemap d’Alex Wellerstein , le site Web de la Fondation Outrider « que se passerait-il si une bombe nucléaire explosait ici » montrait le Connecticut College, le petit campus privé d’arts libéraux où mes étudiants et moi étions assis pour leur première année. Séminaire : dans la zone d’onde de choc plus large autour de New London. La note en marge de l’écran expliquait que dans cette zone « la plupart des bâtiments résidentiels s’effondrent, les blessures sont universelles et les décès sont nombreux ». Aucune émotion dans ces mots, mais j’ai regardé les visages de 18 jeunes prometteurs et j’ai pleuré. Un autre calcul froid est apparu dans le coin supérieur droit de l’écran : 29 498 morts et 24 996 blessés. Plus de la population totale de New London a disparu ; morts, incinérés, ombres sur le mur. Nous sommes restés assis en silence pendant quelques minutes.

Ces pauvres jeunes ! Ils sont soumis à la saturation des médias sociaux, la pandémie de COVID a détruit leur expérience au lycée, ils sont confrontés à une catastrophe climatique imminente et actuelle, à des montagnes de dettes, au nouveau défi du Chat GPT et à une IA accessible qui envahit leur cerveau et érode leur confiance. Ils doivent eux aussi faire face aux dangers nucléaires ?

Je voulais tout faire disparaître, faire comme si ça n’existait pas. Après tout, cela semble être l’approche que la plupart des Américains adoptent à l’égard des armes nucléaires : une bonne dose de « la, la, la ». Selon un sondage récent, près de 60 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas en savoir suffisamment sur les armes nucléaires pour évaluer leurs « avantages ou inconvénients ».

[…] La génération Z est accusée d’avoir peur de passer de simples appels téléphoniques, mais mes étudiants se sont engagés avec courage et réflexion sur ce sujet difficile.

Quelques étudiants avaient déjà expliqué comment et pourquoi une catastrophe nucléaire ne se produirait jamais ici. Ils ont dit des choses comme : « les États-Unis ont tiré les leçons de leurs erreurs passées », « des garde-fous sont en place », « ce ne sont que des postures ».

Les psychologues ont qualifié cette impulsion de « déni motivé ». Face à la menace d’un péril existentiel, l’esprit invente des politiques, des technologies ou d’autres justifications pour expliquer pourquoi le pire ne se produira pas. Mes élèves ne sont pas seuls dans cet exercice ; ça arrive assez souvent. Un déni motivé se déploie également face aux preuves irréfutables du péril climatique. Les gens font face à la nouvelle d’une catastrophe climatique d’origine humaine et d’un effondrement du système en imaginant que des prouesses technologiques résoudront la crise, comme des dômes personnels, ou d’immenses digues pour protéger les villes côtières ou les colonies martiennes.

L’alternative, face à la menace existentielle posée par les armes nucléaires ou le changement climatique, est un changement de système dans son ensemble. Afin d’éliminer la menace des armes nucléaires, nous avons besoin d’un désarmement total ; cela changerait tellement la société américaine que cela commencerait à paraître accablant. Il en va de même avec le changement climatique : tout devrait changer pour inverser ou atténuer ses pires effets et renforcer la résilience de tous nos systèmes. Changer tout un système semble bien plus difficile que de simplement vivre dans la terreur et s’attacher à des nœuds logiques. […]

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique [l’article est accessible en totalité]

Mardi 16/1, 13h30

Réquisition d’Albert.

Lorsque les aiguilles de l’horloge se sont déplacées pour la première fois vers minuit, c’était en 1949, et la raison était entièrement centrée sur la guerre nucléaire. L’Union soviétique venait de tester sa première bombe atomique, des années plus tôt que ne l’avaient prédit de nombreux observateurs du gouvernement américain. Aujourd’hui, le Conseil des sciences et de la sécurité du Bulletin considère non seulement les armes nucléaires, mais également toute une série d’autres risques existentiels – en particulier le changement climatique, mais aussi les menaces découlant d’une multitude de technologies perturbatrices émergentes – lorsqu’il décide à quel point le monde est proche de la catastrophe. .

Chaque année, après le réglage de l’horloge, les employés du Bulletin reçoivent généralement un flot de correspondance de lecteurs qui posent une version de la même question : « Mais que puis- je faire pour faire reculer les aiguilles de l’horloge ?

[…] Pour offrir une gamme de choix, nous avons recherché des personnes qui ont travaillé pour apporter des changements positifs, que ce soit sur la scène locale, étatique ou nationale.

Par exemple, à l’âge de 15 ans, Sneha Revanur a entendu parler de l’utilisation d’algorithmes biaisés générés par l’IA qui menaçaient le processus judiciaire dans son État d’origine, la Californie. Elle a demandé à ses pairs – tous au lycée ou tout juste entrant à l’université – de contacter les électeurs, de créer du contenu informatif, de nouer des partenariats avec des organismes communautaires et de gérer des banques téléphoniques. Ensemble, ils ont contribué à faire échouer une proposition électorale qui aurait consacré l’utilisation de tels algorithmes dans le système juridique de l’État. Revanur a ensuite fondé une organisation, Encode Justice, pour mener des travaux liés à la limitation des effets négatifs de l’intelligence artificielle, comme elle l’explique dans « Entretien avec Sneha Revanur, « la Greta Thunberg de l’IA ». »

[…] Les voies pour agir individuellement vers un monde plus sûr sont nombreuses et variées. Mais tous nécessitent un certain degré d’espoir et de persévérance.

Comme le souligne Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (et acteur clé de l’accord de Paris sur le climat de 2015), le monde a connu des progrès spectaculaires dans la technologie de l’énergie solaire et éolienne, une augmentation considérable de l’adoption des véhicules électriques et les pompes à chaleur et des améliorations significatives dans le stockage par batterie – des évolutions positives qui ont souvent été négligées au milieu d’un flux quasi constant de mauvaises nouvelles climatiques. « Les histoires de ce que les êtres humains ont accompli en appliquant un optimisme obstiné face à des défis apparemment impossibles ne cessent de m’étonner », écrit-elle dans son essai, « Pourquoi un état d’esprit d’optimisme obstiné face à la crise climatique est nécessaire, maintenant plus que jamais. » […]

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Mardi 16/1, 13h30

Scénario allemand (suite).

[…] La réflexion de l’Allemagne sur les voies menant à un éventuel conflit futur avec la Russie n’est pas injustifiée compte tenu des récentes menaces russes envers l’OTAN et de la possibilité d’un affaiblissement de l’aide occidentale à l’Ukraine.

Les responsables russes et les blogueurs militaires ont largement rejeté le rapport BILD en le qualifiant de rumeurs. Cependant , des responsables russes, y compris le président russe Vladimir Poutine, ont récemment et systématiquement menacé l’OTAN, et les acteurs affiliés au Kremlin semblent tenter de semer l’instabilité et de créer des conditions d’information pour d’éventuelles actions agressives russes contre les États membres de l’OTAN et leurs voisins, mais pas sur la chronologie suggérée par le scénario décrit par BILD.

ISW continue d’évaluer que l’aide occidentale à l’Ukraine reste cruciale, car l’incapacité de l’Ukraine à retenir l’armée russe pourrait permettre aux forces russes de pousser jusqu’à l’ouest de l’Ukraine le long de la frontière avec les États de l’OTAN, ce qui poserait très probablement un défi à l’OTAN et de nouvelles exigences de défense coûteuses. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15/1, traduction automatique

Mardi 16/1, 13h25

Canard.

[…] L’espace d’information russe a largement nié que les forces ukrainiennes aient frappé l’avion A-50 et a étrangement affirmé que l’avion avait été détruit par des tirs amis des défenses aériennes russes. L’A-50 est utilisé pour coordonner les activités aériennes russes et éventuellement de défense aérienne, et l’affirmation selon laquelle les défenses aériennes russes ont abattu l’A-50 équivaudrait à un échec catastrophique de la part des forces russes, si elle était vraie.

Une source russe spécialisée dans l’aviation russe a blâmé les commandants russes qui n’ont pas les connaissances requises pour occuper leur poste. L’actuel commandant des forces aérospatiales russes, le colonel-général Viktor Afzalov, possède une vaste expérience des opérations de défense aérienne russes. Que son manque d’expérience en tant que pilote pose des problèmes aux opérations aériennes russes, ce qui est discutable, son expérience en tant que défenseur aérien aurait dû être appropriée pour garantir que les forces russes n’abattent pas leur propre avion de contrôle aéroporté.

Une source interne russe prétendant être un employé d’une structure de sécurité russe non précisée a affirmé que des acteurs russes non précisés avaient créé un « canard » (un terme russe désignant une fausse déclaration) sur la façon dont les forces russes ont abattu l’A-50 pour rassurer les pilotes russes sur le fait que les missions au-dessus de la mer Noire et de la mer d’Azov sont toujours en sécurité et c’est une erreur humaine qui est à l’origine de l’incident. On ne sait pas pourquoi les pilotes russes devraient être plus à l’aise avec l’idée que leurs défenseurs aériens au sol sont si incompétents. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15/1, traduction automatique

Mardi 16/1, 13h20

Ouf.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire (d) et le PDG d'EDF, Luc Rémont, lors d'une visite à la centrale nucléaire de Gravelines, le 15 janvier 2024 dans le Nord (AFP/François Lo Presti)

Bruno Le Maire, en visite dans une centrale nucléaire pour son premier déplacement depuis que le ministre de l’Économie a aussi la charge de l’Énergie, a exprimé lundi son soutien aux énergies renouvelables.

« Bien entendu que je crois aux énergies renouvelables », a-t-il déclaré, citant le solaire et l’éolien marin, mais pas l’éolien terrestre.

Le ministre s’est rendu lundi à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), première d’Europe avec six réacteurs construits en 1980-1985. Le site doit en accueillir deux nouveaux, attendus en 2038-2039 dans le cadre du programme de relance de l’atome porté par Emmanuel Macron.

« Il faut réaliser six EPR », prévus pour les premiers d’ici 2035, « le plus gros défi industriel de notre temps pour la France », a dit M. Le Maire.

« Le 2e défi est d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables. Je veux couper court aux polémiques vaines et inutiles que notre pays adore: ce n’est pas parce qu’on défend le nucléaire, que j’ai toujours défendu, que je ne suis pas résolument engagé pour la réalisation de nos programmes en matière d’énergies renouvelables. Bien entendu que je crois aux énergies renouvelables, que je considère que les champs d’éoliennes offshore, les panneaux photovoltaïques, tout ce qui doit permettre de diversifier notre approvisionnement d’électricité décarbonée est le bienvenu et bénéficiera de mon soutien ».

[…] « Il faut des centrales nucléaires, des énergies renouvelables, de l’hydro-électricité, de la sobriété et de l’efficacité énergétiques et c’est tout ce sur quoi je compte m’engager totalement, résolument, quotidiennement », a-t-il ajouté, soulignant que « le sujet [le] passionnait ». […]

ABC Bourse

Mardi 16/1, 13h15

Fuku.

La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power Company (Tepco) prévoit de procéder à un quatrième rejet d’eau radioactive traitée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi à la fin du mois de février, a déclaré un responsable mardi, poursuivant ainsi une démarche critiquée par la Chine.

La mise en scène des rejets d’eau a commencé en août dernier dans ce que le Japon considère comme une étape clé du démantèlement de la centrale frappée par un tremblement de terre et un tsunami en 2011 dans la pire catastrophe nucléaire au monde depuis Tchernobyl.

La Chine et la Russie ont interdit les importations de produits de la mer en provenance du Japon en raison de préoccupations liées à la sécurité, que Tokyo a déclarées scientifiquement injustifiées.

Lors du quatrième rejet, environ 7 800 mètres cubes (275 454 pieds cubes) d’eau traitée seront envoyés dans l’océan Pacifique, comme lors des trois rejets précédents, a déclaré Junichi Matsumoto, le responsable de Tepco chargé de superviser l’opération, lors d’une présentation aux médias.

Dans le cadre du plan de rejet de l’eau sur plusieurs décennies, les cinquième et sixième rejets auront lieu au cours de l’année fiscale se terminant en mars 2025, a indiqué Matsumoto dans sa présentation.

Le Japon affirme que l’eau est traitée de manière à éliminer la plupart des éléments radioactifs, à l’exception du tritium, un isotope de l’hydrogène qui doit être dilué parce qu’il est difficile à filtrer.

Zone Bourse

Lundi 15/1, 23h55

C’était dimanche aussi pour les Russes.

J’ai rendu visite à nos gars à l’hôpital et je leur ai souhaité une bonne année.

J’ai dégelé mon âme dans ce dialogue, où l’on vous comprend à demi-mot. Il est plus facile de parler de sujets politiques avec les combattants.

Ceux qui ont traversé la version ukrainienne du Donbass avec une mitrailleuse à la main comprennent très bien ce pour quoi nous nous battons.

Ceux qui ont vu des toilettes dans des écoles où, au lieu de deux pièces – pour les filles et les garçons – il y a trois pièces – pour les filles, les garçons et sans distinction de sexe, n’ont pas besoin qu’on leur explique les valeurs que nous défendons.

— Gouverneur de Saint-Petersbourg, Alexander Beglov

Meduza, traduction Deepl

Lundi 15/1, 21h15

Raout à Davos.

Le Monde - Andriy Yermak, sixième à gauche, chef du cabinet du président ukrainien, le conseiller fédéral suisse Ignazio Cassis, septième à droite, et d'autres participants posent pour une photo lors de la 4e réunion des conseillers à la sécurité nationale (NSA) sur la formule de paix pour l'Ukraine, à Davos, Suisse, dimanche 14 janvier 2024. (Gian Ehrenzeller/Keystone via AP, Pool)

Le Kremlin a déclaré que les négociations à Davos concernant les propositions de paix de l’Ukraine n’aboutiraient à rien, puisque la Russie ne participe pas aux discussions, écrit Reuters .

« Ce ne sont que des paroles pour le plaisir de parler », a déclaré le président du Kremlin, Dmitri Peskov, répondant à une question sur les discussions sur l’Ukraine à Davos. « Ce processus ne peut pas viser à obtenir des résultats spécifiques pour la raison évidente : nous n’y participons pas. Sans notre participation, toute discussion est dépourvue de toute perspective, de tout résultat », a-t-il déclaré. […]

Unian, traduction automatique

Plus de quatre-vingts pays étaient réunis dimanche en Suisse pour chercher un terrain d’entente sur la formule de paix en Ukraine proposée par son président, Volodymyr Zelensky. Les co-organisateurs suisses ont admis qu’ils étaient encore loin d’être prêts à inclure la Russie.

Les conseillers à la sécurité nationale de 83 Etats ont participé à un quatrième cycle de discussions sur la base des propositions en dix points de M. Zelensky pour une paix juste et durable en Ukraine, près de deux ans après le déclenchement par la Russie de son offensive militaire de grande ampleur […]

Le Monde

[…] Selon Andriy Yermak, le chef du cabinet de M. Zelensky, les cinq premiers points de la formule de paix ont été examinés – sécurité nucléaire, sécurité alimentaire et énergétique, libération des prisonniers de guerre et des déportés, y compris les enfants, et rétablissement de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine. […]

Le Monde

Des représentants de 83 pays se sont réunis pour discuter de la mise en œuvre de la formule de paix ukrainienne en marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 14 janvier.

Le chef de cabinet de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, a également rencontré le secrétaire d’État roumain, Julian Fota, pour discuter garanties de sécurité bilatérales conformément à la déclaration commune de soutien à l’Ukraine du G7 de juillet 2023, faisant de la Roumanie le 9e pays à entamer des négociations bilatérales de sécurité avec l’Ukraine.

Le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, et Yermak ont ​​souligné l’importance d’impliquer la Chine dans les négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine. Cassis a soutenu que l’Occident « doit trouver un moyen d’inclure la Russie » dans le processus de paix et a déclaré qu’« il n’y aura pas de paix si la Russie n’a pas son mot à dire. » On ne sait pas très bien ce que Cassis entendait par cet appel à la Russie pour « avoir son mot à dire ». ISW estime depuis longtemps que Poutine n’a pas l’intention de négocier de bonne foi avec l’Ukraine et que les objectifs de la Russie en Ukraine – qui équivalent à une capitulation totale de l’Ukraine et de l’Occident – ​​restent inchangés. […]

ISW, évaluation d ela campagne offensive russe, 14/1, traduction automatique

Lundi 15/1, 20h55

Transport maritime.

Depuis des mois, une sécheresse dévastatrice crée d’importants embouteillages sur le canal de Panama. La sécheresse, qui pourrait avoir été exacerbée par le changement climatique, a laissé les niveaux d’eau du canal plus bas que jamais, obligeant le Panama à laisser passer moins de navires. Les restrictions ont entraîné des retards , une augmentation des coûts d’expédition et une incertitude quant à l’avenir de l’un des points d’étranglement commerciaux les plus critiques au monde. […]

Foreign Policy, traduction automatique

[…] Les missiles et drones lancés par les Houthis ont poussé de nombreux armateurs à délaisser le couloir de la mer Rouge entre Europe et Asie. Le dernier en date étant la compagnie de transport maritime danoise Torm qui a annoncé qu’elle y stoppait ses activités. Pour faire face aux Houthis, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale qui lutte pour protéger le trafic maritime dans cette zone où transite 12 % du commerce mondial. […]

Libération

Lundi 15/1, 20h50

Scénario allemand.

En règle générale, il est rare que les événements se déroulent tels qu’on les a imaginés. Pour autant, l’une des tâches qui incombent à un état-major est de parer toute éventualité en élaborant des scénarios d’engagement possibles. D’ordinaire, de tels travaux sont confidentiels… Aussi, le fait que le quotidien Bild ait révélé un document « classé secret » décrivant une hypothèse de travail de la Bundeswehr [forces fédérales allemandes] peut étonner… À moins que cette « fuite » soit volontaire.

Quoi qu’il en soit, ce scénario imaginé par l’état-major allemand décrit l’enchaînement qui pourrait mener à une confrontation entre l’Otan et la Russie si jamais les forces ukrainiennes venaient à être défaites, faute d’un soutien occidental insuffisant, ce qui est une hypothèse crédible, les États-Unis ayant pour le moment épuisé les fonds destinés à l’aide militaire fournie à Kiev.

Mais avant d’en arriver là, le document de la Bundeswehr, intitulé « Alliance Defence 2025 », estime qu’une escalade entre l’Otan et la Russie pourrait commencer dès février 2024, avec une nouvelle vague de mobilisation décidée par Moscou afin d’enrôler 200’000 soldats supplémentaires pour lancer une grande offensive de printemps.

Si cette dernière est victorieuse, alors le Kremlin aurait les mains libres pour se tourner, comme ils le redoutent d’ailleurs, vers les États baltes. D’abord, il s’agirait de mener des actions relevant de la guerre hybride et de susciter des tensions ethniques en s’appuyant sur les minorités russes établies en Lituanie, en Estonie et en Lettonie. Puis, en septembre, la Russie et la Biélorussie lanceront d’importantes manoeuvres militaires appelées Zapad 2024. À noter que l’exercice Zapad est organisé tous les quatre ans… Et la dernière fois qu’il a été remonte à 2021, soit quelques semaines avant le début de la guerre en Ukraine.

D’après le scénario décrit dans le document de l’état-major allemand, la Russie profitera de l’occasion pour transférer des troupes – environ 50’000 soldats – en Biélorussie. Le mois suivant, elle pourrait renforcer ses forces présentes dans l’enclave de Kaliningrad, en y déployant des missiles balistiques tactiques Iskander afin d’être en mesure d’attaquer le passage de Suwalki, seule voie d’accès entre les pays baltes et le reste de l’Otan.

Visiblement, la Bundeswehr fait l’hypothèse que l’élection présidentielle aux États-Unis aboutira à une situation politique incertaine à Washington et que la Russie cherchera à profiter de l’occasion en suscitant des « émeutes » dans la région du passage de Suwalki. Le scénario prédit ensuite que la Pologne et les États baltes convoqueront une réunion du Conseil de l’Otan en invoquant le risque d’une attaque imminente, ce qui conduira le Kremlin à renforcer ses troupes en Biélorussie et à ses frontières occidentales.

Les semaines suivantes, l’Otan se résoudra à prendre des « mesures de dissuasion crédible » afin d’empêcher une attaque contre le corridor de Suwalki, ce qui pourrait se traduire par le déploiement de 300’000 militaires, dont 30’000 de la Bundeswehr.

Le scénario ne va pas jusqu’à imaginer une confrontation ouverte… seulement une situation bloquée, avec 500’000 soldats occidentaux et russes se faisant face autour du passage de Suwalki.

[…] Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, avait livré quasiment la même analyse, lors d’un entretien accordé au Welt am Sonntag. « Les menaces [de M. Poutine] envers les États baltes, la Géorgie et la Moldavie doivent être prises très au sérieux. Il ne s’agit pas de simples menaces dans le vent. Nous pourrions être confrontés à des dangers d’ici la fin de la décennie », avait-il dit. Et d’ajouter : « Il faudra du temps à l’industrie de la défense pour augmenter ses capacités. Nous avons maintenant cinq à huit ans pour rattraper notre retard, tant en ce qui concerne les forces armées que l’industrie et la société  ».

Opex 360

Lundi 15/1, 20h35

Zapo : sept pilliers, cinq principes, un refus.

Les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) n’ont pas encore eu accès aux halls des réacteurs des unités 1, 2 et 6, ce qui entrave leur capacité à surveiller la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires dans la centrale, ainsi que les cinq principes concrets établis au Conseil de sécurité des Nations Unies, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

Après une rotation réussie des experts de l’AIEA hier – la quinzième équipe d’experts à arriver sur la centrale depuis la création de la Mission de soutien et d’assistance de l’AIEA à la ZNPP (ISAMZ) en septembre 2022 – la nouvelle équipe a réitéré sa demande d’accès au hall du réacteur. de l’unité 6.

Le ZNPP n’a pas autorisé cet accès aujourd’hui, affirmant que le hall du réacteur était « scellé ». Le ZNPP a informé l’équipe qu’il ne refusait pas l’accès et a plutôt proposé que l’équipe accède à la zone dans environ une semaine.

[…] « La situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires reste très précaire, et je réitère ma demande d’accès sans entrave afin que l’AIEA puisse évaluer les sept piliers de la sûreté et de la sécurité nucléaires et contrôler le respect des cinq principes concrets pour contribuer à garantir la sûreté et la sécurité nucléaires au niveau mondial. ZNPP afin de prévenir un accident nucléaire et d’assurer l’intégrité de la centrale », a ajouté le directeur général Grossi.

[…] Alors que le temps hivernal se refroidit, les experts de l’AIEA ont signalé que la température ambiante à la ZNPP était descendue jusqu’à -10°C le matin. L’équipe a indiqué que cette baisse de température n’avait aucun impact sur le fonctionnement des 11 puits fournissant l’eau de refroidissement des bassins d’arrosage utilisés pour le refroidissement du réacteur et d’autres fonctions de sûreté et de sécurité nucléaires. Le niveau d’écoulement de l’eau est resté constant.

Cinq des six réacteurs de la ZNPP restent à l’arrêt à froid, tandis que l’unité 4 est à l’arrêt à chaud pour produire de la vapeur et de la chaleur, notamment pour la ville voisine d’Enerhodar, où vit la plupart du personnel de la centrale.

[…] Le directeur général Grossi a réitéré que tout devait être fait pour éviter un accident nucléaire pendant cette guerre. « Il est essentiel que les centrales nucléaires et leurs infrastructures associées ne soient pas impactées. Personne ne gagnerait à un accident nucléaire et il faut l’éviter », a-t-il déclaré. [Oui, c’est sûr].

AIEA, mise à jour 205, traduction automatique
Energoatom, Telegram

Lundi 15/1, 19h15

Tribunes.

Pif-

En cherchant à relancer quoi qu’il en coûte le nucléaire, la France ne rate pas seulement une occasion historique d’une transition rapide et moins coûteuse vers les énergies renouvelables et la décarbonation. Elle affaiblit l’ambition climatique de l’Union européenne (UE).

La réintégration de la production nucléaire actuelle en Europe – 6 % de son énergie finale – dans l’objectif de 42,5 % d’énergies renouvelables fixé par la directive RED III [Renewable Energy Directive III] créerait un artifice comptable et entraînerait un flou stratégique dans un domaine qui a pourtant besoin de vision à long terme.

Le gouvernement français mène une croisade pour réhabiliter le nucléaire : c’est selon lui la seule énergie décarbonée « pilotable », une caractéristique qu’il juge indispensable pour gérer les réseaux électriques. Cela en omettant que la décarbonation peut être obtenue, comme la majorité des pays de l’UE l’envisagent, par la combinaison de plusieurs énergies renouvelables et de moyens de flexibilité et de stockage. Il réclame que l’UE assigne aux pays membres des objectifs d’énergie bas carbone, et non des objectifs d’énergies renouvelables comme elle l’a fait jusqu’à maintenant.

Quoi qu’on pense du nucléaire, le dossier paraît plaidable. Et le gouvernement français a même obtenu un premier succès, limité à la production d’hydrogène, dont il s’est bruyamment félicité. Il voudrait maintenant voir ce succès généralisé à l’ensemble des vecteurs énergétiques. Cependant, la méthode qu’il emploie pour parvenir à ses fins risque à la fois d’indisposer fortement nos partenaires, de nuire aux acteurs français des filières du renouvelable et du stockage, et d’affaiblir la lutte contre le dérèglement climatique.

Le gouvernement n’ouvre pas un questionnement pour l’avenir, il le fait à chaud, au milieu du gué, et par la manière forte et sans transparence. A croire que le nucléaire vaut bien d’affaiblir encore le consensus européen, dont le président de la République affirme pourtant qu’il constitue son ADN. […]

Le Monde, tribune de Clément Bayard, expert énergie renouvelable et stockage, Ghislain Dubois, directeur de Just for Climate, trésorier de l’association, Stéphane His, consultant énergie et climat, président de l’association, Corinne Lepage, avocate, ancienne ministre de l’environnement et Cédric Philibert, expert énergie et climat

-Paf

Une tribune, parue ce week-end dans le journal Le Monde a fait réagir Emmanuelle Ducros. Elle souligne selon elle une hypocrisie. Celui de ces écologistes français qui, entre deux luttes, la lutte pour le climat et la lutte contre le nucléaire, choisissent finalement la seconde.

Cette tribune est intéressante parce que la tête de gondole de l’obscure association Energies renouvelables pour tous, qui la signe, c’est l’ex-ministre de l’Environnement et ex-député européenne verte Corinne Lepage. Dès le titre, un truc ne va pas : « La défense du nucléaire comme énergie bas carbone affaiblit l’action de l’Union européenne contre le changement climatique » . Le nucléaire est factuellement une énergie qui émet une quantité infinitésimale de Co2. Dire qu’il nuit au climat, c’est paraphraser Orwell : la paix, c’est la guerre. Et la liberté, c’est l’esclavage.

Officiellement, la tribune parle de la politique énergétique européenne. Sujet en fait totalement secondaire. Pour les auteurs, une politique énergétique, ça se résume à imposer des pourcentages d’énergies renouvelables dans le mix électrique. C’est un peu léger.

La vraie cible, c’est le gouvernement français. Il veut développer le nucléaire, parce que (je cite la tribune) “selon lui, c’est la seule énergie décarbonée « pilotable », une caractéristique qu’il juge indispensable pour gérer les réseaux électriques.”

Selon lui ! Ça mérite qu’on s’y arrête : le fait que le nucléaire soit la seule énergie décarbonée pilotable qu’on puisse actuellement développer ( le développement de l’hydroélectricité étant limité) n’est pas une fable politique : c’est un fait scientifique et technique. Tordre la réalité à ce point, c’est inquiétant.

La France a l’outrecuidance de “ réclamer que l’UE assigne aux pays membres des objectifs d’énergie bas carbone, et non des objectifs d’énergies renouvelables comme elle l’a fait jusqu’à maintenant.” Je vous laisse méditer : les auteurs de la tribune avouent tranquillement que ce qui compte, pour eux, qui se revendiquent de l’écologie, ce n’est pas la baisse des émissions de carbone. C’est le pourcentage d’électricité obtenu avec des énergies renouvelables. Peu importe le résultat. Quitte à ce que, comme l’Allemagne, on complète avec du charbon. […]

L’opinion, Emmanuelle Ducros

Lundi 15/1, 19h10

Polynésie.

Tir d’un essai nucléaire en Polynésie • ©Polynésie La 1ère

Il y a 60 ans, en janvier 1963, la Polynésie apprenait officiellement qu’elle allait abriter un Centre d’Expérimentation du Pacifique. Les premiers essais commenceront trois ans plus tard, en 1966. Un choix politique qui a changé le cours de l’histoire ce territoire français.

Moruroa, nom prédestiné, signifie l’atoll du grand secret. Il a été le chef-lieu des essais nucléaires pendant trente ans. C’est ici que dans les années 60 s’est installé le CEP, le Centre d’Expérimentation du Pacifique. Un atoll intéressant en raison de sa large passe, qui peut être franchie par des navires de tonnage important.

La première bombe est tirée un 2 juillet 1966. Elle fait alors entrer la Polynésie française dans l’ère nucléaire. « Je tiens à dire à la Polynésie française combien la France apprécie le service qu’elle lui rend en étant le siège de cette organisation, qui doit assurer la paix à coup sûr à notre ensemble français« , lance alors le général De Gaulle devant les Polynésiens. Il est alors en voyage à Tahit, c’était le 6 septembre 1966.

Mais l’installation du CEP ne s’est pas faite sans protestation de la part des élus polynésiens. John Teariki puis Francis Sanford et le sénateur Pouvanaa O Oopa ne cessent de protester. Mais ils ne réussissent pas à faire fléchir la raison d’un État qui s’affirme chez lui et dans son bon droit.

Au total, 193 tirs seront tirés à Moruroa et Fangataufa. Tout d’abord avec 46 essais atmosphériques soit entre 510 et 720 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. Mais la poursuite de ce programme n’est plus possible tant la contrainte internationale est forte et le débat national vif. En 1972, l’État décide de passer aux essais souterrains. 137 au total jusqu’en 1991.

Après trois ans de répits, la France annonce la reprise des essais. Les manifestations sont nombreuses mais l’État persiste. Le dernier essai a lieu le 27 janvier 1996. Les installations des deux atolls sont rapidement démantelées. Mais en 2003 se posent des questions sur l’incidence des tirs sur la santé.

Une bataille se joue alors entre deux camps. Celui des autorités qui affirment que les essais ont été conduits dans des conditions optimales et qu’ils sont sans répercussion sur la santé. Et celui des vétérans, des anciens travailleurs et de la population qui apportent des témoignages accablants en pleine contradiction avec les propos des autorités.

Polynésie 1 (France Info)

Lundi 15/1, 18h35

Avions russes.

Un avion russe A-50 Mainstay d’alerte avancée et de contrôle (AEW&C) et un avion à relais radio Il-22M ont été engagés avec succès par la défense aérienne ukrainienne au-dessus de la mer d’Azov dimanche, selon un législateur ukrainien qui dirige un important comité de défense, ainsi que les médias ukrainiens.

[…] Si ces avions étaient [réellement] perdus, et au-delà de la possibilité très réelle qu’il s’agisse d’un cas de tir ami, ce qui s’est déjà produit, l’Ukraine abattant des avions dans la partie occidentale de la mer d’Azov constituerait un développement majeur

[…] Valeriy Zaluzhnyi, le chef des forces armées ukrainiennes, a publié la déclaration suivante sur l’application de messagerie Telegram :

« L’armée de l’air ukrainienne a détruit un avion de détection radar à longue portée A-50 et un centre de contrôle aérien Il-22. Je suis reconnaissant à l’armée de l’air pour cette opération parfaitement planifiée et exécutée dans la région de la mer d’Azov ».

Toujours sur Telegram, Zaluzhnyi a posté une vidéo qui prétend montrer les trajectoires de vol des deux avions (avec leurs escortes apparentes) au-dessus de la mer d’Azov. Les points où les trajectoires disparaissent soudainement suggèrent que le contact a été perdu, dans un cas, près de Prymors’k, sur la côte ukrainienne, tandis que l’autre trajectoire disparaît alors que l’avion se dirige apparemment vers la Russie.

D’autres indices indiquant que l’A-50, au moins, a été abattu continuent d’émaner de la communauté des blogueurs militaires russes. Sur Telegram, la chaîne Russian Fighterbomber, habituellement bien informée, a publié une déclaration suggérant que l’A-50 a été perdu et a critiqué l’incident auprès des plus hautes autorités. La déclaration conclut : « Cela ne peut certainement pas être pire ».

War Zone, traduction Deepl

Lundi 15/1, 12h10

Cartoon Movement, Marian Kamensky, La situation précaire de l’Europe
Les victoires de Trump et de Poutine auraient des conséquences dévastatrices pour l’Europe.
Cartoon Movement, Tjeerd Royaards, Une Europe complaisante
Une victoire potentielle de Poutine aurait des conséquences dévastatrices non seulement pour l’Ukraine mais pour l’Europe dans son ensemble.

Lundi 15/1, 12h00

La France, fille aînée du nuc : le retour.

« On attendait une loi de programmation énergie-climat, on a finalement une loi qui traite uniquement d’énergie et principalement de nucléaire. Ce n’est pas ce qui était attendu et ce n’est pas à la hauteur. » Anne Bringault, directrice des programmes au Réseau action climat, résume un avis largement partagé sur le « projet de loi relatif à la souveraineté énergétique », transmis le 8 janvier par l’exécutif aux instances de consultation obligatoire, avant une soumission au Parlement annoncée pour fin janvier-début février. […]

Alternatives économiques

Lundi 15/1, 11h50

Radio-Tchernobyl est ravi de collaborer.

« Quelques outils simples pour vendre du poison » : petit bréviaire (sarcastique) pour entreprises polluantes.

Gagner sa vie en vendant du poison n’est pas chose facile. Cela peut même devenir périlleux quand des activistes, associations, et même juges de tout poil se mêlent de vos petites affaires lucratives, car il reste dans la loi quelques qualifications fâcheuses qui peuvent parfois compliquer votre tâche. Amis producteurs de pesticides dangereux, de produits chimiques toxiques, de médicaments inutiles et nocifs, de polluants éternels, d’aliments obésogènes, d’additifs et d’édulcorants cancérigènes, ne tremblez plus : des années d’expertise ont permis de développer une panoplie de discours et d’actions simples à l’efficacité éprouvée.

Afin de démocratiser l’accès à ces recettes habituellement vendues leur pesant d’or par des agences de communication, les voici en « open source ». A vous ensuite de les adapter au poison qui vous concerne et de les faire porter par des experts dans les arènes médiatiques à fort audimat et les cénacles qui légiféreront sur le maintien de vos produits sur le marché.

Prônez la complexité

Pouvez-vous imaginer une situation, un objet, un concept dont on ne pourrait dire qu’il est complexe ? La complexité a l’avantage de placer un seuil distinguant les choses simples des choses complexes. La bonne nouvelle, c’est qu’on ne sait pas mesurer la complexité et qu’il n’y a pas de consensus sur la valeur du seuil. Vous pourrez donc affirmer sans risque que la situation qui vous est reprochée est complexe, et que ne pas le reconnaître, c’est être simpliste, voire manichéen. Ça n’a l’air de rien, mais c’est une excellente manière de semer le doute dans l’esprit de vos opposants, ce qui nous amène au deuxième argument.

Semez le doute

De quoi peut-on être absolument certain ? Popularisée par la présidence Trump, la post-vérité ouvre des perspectives fantastiques pour défendre vos activités. Certes, la science élabore des connaissances. Mais elle revendique aussi les limites et les imperfections de ses savoirs, et même, tenez-vous bien, qu’ils seront un jour dépassés. Faites valoir que la preuve définitive démontrant la dangerosité de votre produit n’a pas été obtenue. Plus de recherches sont nécessaires. Les scientifiques se sentent toujours concernés par la causalité et la preuve et vous sèmerez le doute dans leurs rangs. Soyez relativistes, évoquez sans réserve l’équivoque, le controversé, le débattu. La science devenant une opinion comme une autre, les études épidémiologiques et toxicologiques prouvant la nocivité de votre juteux business ne seront qu’une assertion parmi d’autres tout aussi fondées. Et voici venir le troisième argument.

Soulignez l’intentionnalité cachée

S’il n’y a plus de faits mais des opinions, alors soulignez à grands traits les intentions politiques de vos adversaires. N’hésitez pas à les accuser d’être moralisateurs : par un merveilleux renversement des valeurs, c’est un moyen infaillible de jeter le discrédit sur les enquiquineurs. Ils justifient leurs attaques par la science, vous soulignerez qu’ils agissent en militants, en idéologues liberticides, voire en terroristes si vous êtes d’humeur outrancière. Ça fait toujours son petit effet. Le débat sera opportunément déplacé : il ne sera plus question de preuve mais de conviction, et il vous sera facile de saturer l’espace médiatique pour l’emporter sur ce terrain. Pour cela, vous mobiliserez avantageusement les quatrième et cinquième arguments.

Exposez la finalité

Bien entendu, la fin réelle de votre activité, votre enrichissement, ne justifiera pas grand-chose aux yeux de vos détracteurs. Vous serez toutefois assez habiles pour présenter une autre finalité : lutter contre la faim dans le monde (si vous vendez des pesticides ou des aliments malsains peu chers), lutter contre un fléau sanitaire (si vous vendez de la nourriture « light » ou des additifs alimentaires), connecter les peuples du monde (si vous vendez des jets privés), etc. Au-delà de ces fins spécifiques, ne dédaignez jamais l’argument massue auquel sont toujours sensibles les élus : il faut sauvegarder l’emploi de ceux qui produisent vos poisons pour soutenir la croissance du territoire dont ils ont reçu les suffrages. Et hop, vous voici patriote soucieux de la question sociale !

Plaidez la responsabilité individuelle

En même temps que vous inventerez des finalités indiscutables qui vous feront passer pour une belle âme, vous rappellerez que le problème n’est pas le poison, mais la manière dont il est consommé. Si vous vendez de la malbouffe, faites la promotion de l’activité physique et des légumes, et blâmez les consommateurs qui n’auraient pas suivi vos recommandations. Si vous vendez des pesticides ou des produits chimiques toxiques, vous insisterez sur le non-respect coupable du port des équipements personnels de protection. Dans cette même veine, promouvez la résilience : pourquoi les victimes de vos poisons ne saisiraient-elles pas cette chance que vous leur offrez de rebondir ? Vous serez surpris de la facilité avec laquelle ce retournement de la relation causale sera accepté, encouragé et même financé par les pouvoirs publics. Que cela ne vous empêche pas de transformer l’essai en affirmant à tout bout de champ votre attachement à la responsabilité individuelle, vous serez bientôt intronisé défenseur de la liberté. Et vous devrez faire connaître cet engagement, c’est là que le sixième point devient essentiel.

Recourez au mécénat

N’hésitez pas à financer des recherches sur vos propres poisons. Créez des associations spécialisées et des comités ad hoc où vous recruterez pêle-mêle, industriels, représentants de l’Etat et scientifiques qui établiront des priorités sur les sujets à étudier, multiplieront réunions et colloques, orienteront des programmes de recherche. Plutôt que de fastidieuses études toxicologiques, proposez de creuser la piste de la susceptibilité génétique des individus exposés. Publiez dans des revues à comité de lecture, faites signer par des auteurs renommés des articles scientifiques que vous aurez écrits et éditez des fascicules élégants sur votre utilité sociale. Sensibilisez les enfants, soutenez les collectivités locales, en restant discrets pour plus d’efficacité encore. Ne soyez jamais sur la défensive, mais ouverts, sincères et prêts au dialogue. Soyez le chantre roublard de la transparence. Jusqu’à ce qu’il soit nécessaire d’utiliser la septième arme.

Utilisez l’intimidation

Faites-vous craindre. Entourez-vous d’une ribambelle d’avocats qui menaceront de plaintes pour diffamation tous les empêcheurs d’empoisonner en rond. Que ce soit clair : aucun paratonnerre de données scientifiques ne les protégera des foudres judiciaires. Et puisque le rapport de force économique est en votre faveur, utilisez-le en justice pour réclamer de lourdes sanctions financières. Agitez aussi une bardée de trolls pour saturer les réseaux sociaux. N’ayez aucun scrupule à ternir la réputation scientifique de vos adversaires. Visez bas, calomniez tous azimuts.

Dénoncez le tribunal médiatique

Préparons-nous tout de même au pire : si votre activité est particulièrement nocive, il est possible que les sept premiers points soient insuffisants. Pas de panique, cependant, nous avons une solution même pour ces cas extrêmes ! Convoquez la présomption d’innocence, dénoncez le tribunal médiatique, les officines (si si !), laissez l’incendie s’éteindre dans la lenteur judiciaire en promettant que vous contribuerez activement à l’investigation pour mettre fin à d’insupportables insinuations. Vous pourrez compter sur la prescription, l’absence de preuve de votre intentionnalité ou de vos connaissances des effets toxiques de vos poisons. Quand bien même vous seriez condamné, les procédures d’appel, lorsqu’elles sont suspensives, vous permettront de gagner de précieuses années. Et si le jugement s’avère définitif, vous laverez votre honneur en prétextant qu’on ne peut évaluer avec les critères actuels ce qui a été fait dans le passé, et réutiliserez alors en boucle les arguments précédents.

Voici donc la boîte à outils que nous vous offrons. Des armes simples et complémentaires que vous adapterez facilement au poison que vous voulez continuer à vendre. Le poison doit apparaître pour ce qu’il est, une marchandise comme une autre avec ses circuits de production, de distribution et de marketing. Il n’y a rien de déshonorant à faire du commerce et à protéger avant tout ses intérêts. Au royaume du libre-échange, le poison est une valeur sûre, la santé publique, une utopie contre-productive.

Le Monde, Marc Billaud, directeur de recherche au CNRS ; Julie Noirot, enseignante-chercheuse à l’université Lyon-II ; Pierre Sujobert, professeur d’hématologie à l’université Lyon-I et aux Hospices Civils de Lyon.

Dimanche 14/1, 11h20

Estonie.

Kaja Kallas, Premier ministre d’Estonie (capture d’écran de l’interview vidéo)

L’Estonie est l’un des alliés les plus fiables de l’Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle de la Russie. Petit pays balte de seulement 1,3 million d’habitants partageant également une frontière avec la Russie, l’Estonie a fourni à l’Ukraine une aide d’une valeur de près de 500 millions d’euros, soit plus de 1,4 % de son PIB, ce qui en fait l’un des principaux soutiens en termes de part du PIB.

[…] Le Kyiv Independent s’est entretenu avec [la Premier ministre Kaja Kallas, une fervente partisan de l’Ukraine] via un appel vidéo le 12 janvier pour discuter de la récente visite de Zelensky, de l’idée de mobiliser les Ukrainiens vivant en Estonie et de la question de savoir si l’Occident est prêt au retour de plus en plus probable de Donald Trump à la Maison Blanche.

The Kyiv Independent : Nous parlons juste un jour après la visite du président Zelensky en Estonie dans le cadre de sa plus grande tournée dans les pays baltes. Quel a été son message principal pour vous ?

Kaja Kallas : Tout d’abord, le message était de remercier le peuple estonien, car nous avons été de grands soutiens de l’Ukraine, non seulement militairement et politiquement, mais aussi en termes d’accueil de réfugiés et d’aide humanitaire. Nous sommes donc un petit pays avec un grand cœur.

La deuxième chose était de dire qu’il existe une volonté de défendre l’Ukraine, mais que nous avons également besoin de croire en la victoire, car l’Occident doit aider l’Ukraine à gagner la guerre. Nous devons vraiment croire que l’Ukraine est capable de gagner. Et cela dépend de l’aide, de l’aide militaire, du soutien politique que nous apportons à l’Ukraine.

The Kyiv Independent : L’Estonie a accueilli environ 36 000 réfugiés ukrainiens. Avez-vous discuté avec le président Zelensky de l’idée de mobiliser les Ukrainiens en Estonie et soutenez-vous personnellement cette idée ?

Kaja Kallas : Oui, nous avons discuté de la question des réfugiés ukrainiens, en particulier des hommes en âge de mobilisation. […] Pour nous, ils ont le droit d’être ici s’ils respectent les règles, s’ils nous parviennent, alors l’UE leur accorde une protection temporaire. Nous ne ferons donc certainement rien de notre côté pour trahir ces gens. Il appartient à l’Ukraine de se tourner vers les gens qui sont ici et de leur demander de revenir pour aider leur patrie.

The Kyiv Independent : L’UE acceptera-t-elle la demande de la Hongrie de réviser chaque année l’aide à l’Ukraine afin de pouvoir débloquer le plan de 50 milliards d’euros ?

Kaja Kallas : Nous devons parvenir à une conclusion et décider le 1er février concernant cette aide. Ce que je peux vous assurer, c’est que 26 pays soutiennent fermement l’octroi de ces 50 milliards à l’Ukraine. Maintenant, la question est de savoir ce que nous pouvons faire pour que 27 personnes soutiennent cette décision. Et je suis toujours optimiste que nous y parviendrons. Il existe différentes options pour que tout le monde soit à bord. Parce que je pense qu’il ne s’agit pas seulement d’envoyer ces 50 milliards à l’Ukraine – que nous ferons d’une manière ou d’une autre – mais aussi du type de message que nous envoyons au Kremlin. Nous sommes unis, c’est un seul message, et c’est un message très fort. Et cela a été une surprise négative pour Poutine et le Kremlin que nous soyons si unis. Je pense donc que c’est notre force et que nous devons la conserver.

The Kyiv Independent : Certains pensent que l’Ukraine doit désormais se concentrer sur les attaques contre la Crimée occupée et la flotte russe de la mer Noire pour accroître la pression sur Moscou. […]

Kaja Kallas : En termes de stratégie militaire, je laisserais aux experts militaires le soin de décider de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. Ce que je peux dire d’un point de vue politique, c’est que nous devons aider l’Ukraine avec tous les moyens et équipements dont nous disposons, car c’est ainsi que l’Ukraine peut réellement repousser l’agresseur.

De notre côté, nous avons pris la décision d’aider l’Ukraine à hauteur d’au moins 0,25 % de notre PIB au cours des quatre prochaines années. Et nous avons lancé un appel aux autres pays européens et à leurs alliés pour qu’ils fassent de même, car si l’on pense aux budgets de défense combinés de la coalition Ramstein, ils sont bien plus importants que celui de la Russie, fortement gonflé. Et si l’on calcule simplement combien d’argent la Russie consacre chaque mois à la guerre, cela représente environ 5,3 milliards d’euros. Mais si vous prenez les budgets combinés et ces 0,25 % du PIB de tous les pays de la coalition Ramstein, cela représenterait 120 milliards. Cela renverserait définitivement la tendance en faveur de l’Ukraine. […]

The Kyiv Independent : Beaucoup considèrent la question de la fourniture de missiles à longue portée comme une question politique et pensent qu’il n’y a aucune volonté politique de la part de Washington et de Berlin. Êtes-vous d’accord avec cela?

Kaja Kallas : Bien sûr, c’est une décision politique. Donc je suis d’accord avec ça. Si l’Ukraine ne dispose pas d’armes à longue portée, alors l’agresseur a l’avantage d’attaquer l’Ukraine et de prendre davantage de territoires, car il sait que l’Ukraine ne peut pas les atteindre. Donc, pour faire la différence, il faut disposer d’armes à longue portée, de sorte que du côté russe également, il y ait un calcul selon lequel elles pourraient également nous faire du mal, ce qui signifie que nous n’accepterons peut-être pas cette attaque. S’ils pensent qu’ils ne peuvent que gagner, alors bien sûr, ils ne comptent pas sur leur propre peuple et continuent simplement.

The Kyiv Independent : La Russie sait également que l’Occident s’oppose à l’utilisation par l’Ukraine d’armes occidentales contre le territoire russe. Pensez-vous que cela devrait également changer ?

Kaja Kallas : Hier, en Estonie, il a déclaré qu’il avait le sentiment que certains pays occidentaux craignaient une défaite de la Russie. Et cela vient peut-être de l’histoire, en pensant à ce qui se passera après l’humiliation de la Russie. Mais j’ai souligné à maintes reprises qu’il ne faut pas s’inquiéter du visage de la Russie ni de son humiliation. Prenons soin de mettre réellement fin à cette guerre, car c’est là l’enjeu. Et on peut s’inquiéter de ce qui se passera plus tard, mais le problème en ce moment, c’est que la guerre est sur le sol ukrainien. Un pays a attaqué un autre pays. Il y a clairement un agresseur et une victime. Il n’y a pas de zones grises là-dedans.

[…] The Kyiv Independent : Si Donald Trump remporte l’élection présidentielle américaine, pensez-vous que vous seriez en mesure de fournir une aide suffisante à l’Ukraine en cas de diminution du soutien américain ?

Kaja Kallas : L’Europe a fait sa part et a soutenu l’Ukraine plus que les États-Unis. Mais bien entendu, les États-Unis ont beaucoup soutenu l’Ukraine, et il est très important qu’ils continuent à le faire. Si vous parlez aux Républicains et aux Démocrates du Congrès américain – j’ai eu des réunions avec beaucoup d’entre eux – vous constaterez qu’ils soutiennent fortement l’aide à l’Ukraine. Mais bien sûr, des élections approchent et le candidat à la présidentielle Donald Trump a exprimé très clairement ce qu’il pensait de la guerre en Ukraine. Les élections sont donc certainement une période mouvementée, mais je crois, et je suis optimiste, qu’il existe une forte volonté politique de l’autre côté des partis, tant démocrates que républicains, de continuer à soutenir l’Ukraine.

[…] The Kyiv Independent : Si Donald Trump devient président des États-Unis, l’Estonie se sentira-t-elle en sécurité en tant que membre de l’OTAN en cas d’agression de la Russie ?

Kaja Kallas : L’Occident adhère parfois aux discours que la Russie tente de développer. Et l’un de ces discours est que l’Occident est faible, l’OTAN est faible, mais en réalité nous ne devrions pas sous-estimer notre propre puissance. La Russie a définitivement peur d’un conflit avec l’OTAN. Et comme nous faisons partie de l’OTAN, nous n’avons pas de guerre ici. Je ne pense donc pas qu’il s’agisse d’une menace réelle, mais comme je l’ai dit, il est clair que les pays européens doivent augmenter leurs propres dépenses de défense. Il y a l’article 5 de l’OTAN que nous connaissons tous, mais il y a aussi l’article 3, qui signifie que chaque pays doit faire tout son possible pour accroître sa propre défense. Et la défense collective.

L’OTAN, ce n’est pas seulement les États-Unis, mais aussi la Grande-Bretagne et la France, deux pays nucléaires, et c’est aussi l’Allemagne. Nous avons les nouveaux plans de l’OTAN prêts. Nous disposons du matériel pré-positionné. Nous devons également montrer au Kremlin que nous sommes prêts. Nous sommes prêts à nous défendre et il n’aura pas de succès ici et cela les amènerait, espérons-le, à calculer autrement.

The Kyiv Independent : Vous ne pensez donc pas que la Russie pourrait oser attaquer l’Estonie ou tout autre territoire de l’OTAN ?

Kaja Kallas : Eh bien, pour le moment, ils n’entrent pas en conflit avec l’OTAN, mais il est très important de savoir comment nous réagirons dans la guerre en Ukraine et si cette agression portera ses fruits. Lorsqu’ils ont annexé la Crimée, c’étaient les « petits hommes verts ». Ils étaient gênés qu’il s’agisse de soldats russes. Ils ont essayé de le cacher, ils avaient peur de la réaction occidentale. Parce que la réaction occidentale était faible à l’époque, ils ont noté mentalement qu’ils pouvaient le faire parce que rien ne se passait. Donc, s’ils peuvent attaquer l’Ukraine sans aucune punition ni responsabilité, alors la prochaine étape pourrait être l’OTAN. C’est pourquoi il est très important que nous restions unis derrière l’Ukraine, que nous aidions militairement l’Ukraine pour qu’elle puisse gagner cette guerre et repousser la Russie jusqu’à ses frontières.

[…] The Kyiv Independent : Concernant les avoirs russes gelés, une commission du Parlement estonien vient de lancer en novembre ce processus de transfert effectif de ces avoirs à titre d’aide à l’Ukraine. Pensez-vous qu’elle sera largement soutenue par le Parlement et le président ?

Kaja Kallas : On estime que les avoirs gelés couvrent 80 % du redressement de l’Ukraine. Il y a donc beaucoup d’intérêt de la part d’autres pays concernant nos lois et nous les distribuons également. Nous espérons que cela se passera bien au Parlement et que le président soutiendra également la loi.

L’argument contre cela est que nous violons les droits de propriété, mais que les droits de propriété ne sont pas absolus. Et les droits de propriété ont déjà été violés par le gel des avoirs. La Russie peut donc avoir des revendications à notre égard, mais il existe également des revendications légitimes de l’Ukraine à l’égard de la Russie. Je pense donc que nous avons essayé de rendre la loi aussi résistante que possible. Puis-je, en tant qu’avocat, dire qu’il est totalement à l’épreuve des balles ? Je ne peux pas, mais c’est mieux que rien. Et je pense que les politiciens des autres pays se rendent compte que nos contribuables ne devraient pas payer pour les dommages causés par la Russie. […]

The Kyiv Independent, Toma Istomina, traduction automatique

Dimanche 14/1, 11h15

Drones du peuple.

Le 13 janvier Le ministre de la Transformation numérique [ukrainien], Mykhailo Fedorov, a exhorté les Ukrainiens à créer des drones pour l’armée nationale dans le cadre du projet « Drone du peuple ».

Selon Fedorov, l’ONG Victory Drones est à l’origine du projet « People’s Drone ». Les participants peuvent suivre un cours d’ingénierie gratuit pour apprendre par eux-mêmes à assembler chez eux un drone FPV (vue à la première personne) de 7 pouces.

Les drones FPV sont peu coûteux à fabriquer et peuvent être pilotés avec précision vers des cibles. Ils ont la capacité de détruire des équipements militaires beaucoup plus coûteux. Les drones « changent la donne » dans la guerre , selon Fedorov.

Le cours propose des sessions Zoom avec des instructeurs, une liste de composants et des outils et matériaux indispensables à acheter pour construire un drone FPV, ainsi que l’accès à une communauté d’ingénieurs qui offrent des conseils et des réponses à toutes les questions. Le drone assemblé est remis aux instructeurs de Victory Drones pour des tests de qualité, et s’ils réussissent, ils sont transférés à l’armée. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 14/1, 10h55

America, America.

Donald Trump, Ron DeSantis et Nikki Haley

L’ancien président Donald Trump semble être sur le point de remporter une victoire historique dans les caucus de l’Iowa. Le sondage final réalisé par la première sondeuse de l’Iowa, Ann Selzer, donne Trump à 48 %, suivi de l’ancien gouverneur de Caroline du Sud Nikki Haley à 20 % et du gouverneur de Floride Ron DeSantis à 16 %. […]

CNN, traduction automatique

[…] Lors des élections présidentielles américaines, le terme « caucus » désigne le rassemblement de militants politiques locaux d’un parti pour choisir les délégués qui désigneront le candidat à l’investiture de ce parti dans la course à la présidence lors de la convention fédérale de leur parti. Le système du caucus pour la désignation des délégués n’existe que dans une douzaine d’États des États-Unis. Traditionnellement, le premier à désigner ses délégués par caucus est l’Iowa au début de l’année au cours de laquelle a lieu l’élection présidentielle.

Une fois les délégués élus au niveau des bureaux, ces derniers vont se réunir au niveau de chaque comté. Ces réunions permettent à leur tour de désigner des délégués aux conventions de l’État. Ces conventions sélectionnent ensuite les délégués à la convention nationale du parti, laquelle désignera le candidat officiel. […]

Wikipedia, Caucus

Dimanche 14/1, 10h50

Renouvelable (chinois).

Anecdotiques au début des années 2000, les énergies renouvelables entrent enfin dans l’histoire. Un peu agacée que certains politiques n’aient pas compris cette transformation majeure du monde, la patronne d’Engie, Catherine MacGregor, rappelle une réalité indéniable : en 2023, la moitié de l’électricité produite en Allemagne provenait des énergies renouvelables. C’est le cas de plus de 60 % de l’électricité au Portugal et plus de 40 % au Royaume-Uni. Le monde entier se convertit massivement à l’éolien et surtout au solaire.

Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié ce jeudi 11 janvier, raconte cette accélération formidable. Les capacités de renouvelables ont progressé de 50 % sur la seule année 2023 à 510 gigawatts (GW). Les trois quarts de cette augmentation proviennent du solaire. A ce train-là, d’ici un an la production d’électricité d’origine renouvelable dépassera celle produite par le charbon. Les capacités devraient doubler en Europe, aux Etats-Unis, au Brésil et en Inde dans les cinq ans qui viennent.

[…] L’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque sont aujourd’hui moins chers que les nouvelles centrales à combustibles fossiles dans la plupart des pays. Et bien souvent, moins chers que les centrales existantes.

[La Chine] est de loin celui qui installe le plus de renouvelables sur son territoire. Mais il est aussi le fournisseur du monde. Il contrôle 80 % de la filière photovoltaïque. C’est grâce à lui et ses usines géantes que les prix s’effondrent. La dépendance du reste du monde est totale. Il est devenu indispensable à la réalisation des objectifs 2030. Fermer ses frontières à la Chine, c’est renoncer à ses ambitions climatiques. […]

Le Monde

Dimanche 14/1, 10h45

Mobilisation (à la russe).

Un incendie a détruit un grand entrepôt à Saint-Pétersbourg appartenant au plus grand détaillant en ligne russe Wildberries le 12 janvier.

Des sources russes ont affirmé que dans la nuit du 10 au 11 janvier, une bagarre massive avait éclaté entre les travailleurs migrants dans l’établissement et que cela a incité les autorités russes à mener une descente dans l’entrepôt, au cours de laquelle plusieurs migrants ont reçu des convocations militaires. Les forces de l’ordre russes ont récemment arrêté 700 migrants dans un entrepôt de Wildberries dans l’oblast de Moscou et ont émis des convocations militaires en novembre 2023. Les autorités russes ont régulièrement mené des raids dans les communautés de migrants pour délivrer des convocations militaires aux migrants naturalisés et contraindre d’autres migrants à faire leur service militaire. Wildberries semble être une cible notable pour ces raids de mobilisation, et la société a déjà admis que de tels raids avaient interrompu ses opérations.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13/1, traduction automatique

Dimanche 14/1, 0h35

Depuis son compte Mastodon, Cédric Mas continue de faire le point sur la situation en Ukraine.

Mastodon, capture d’écran
[Un gamin ukrainien court après le camion qui emmène son père]

[…] les jours les plus durs commencent sur le front.
Le moral est primordial pour tenir et chaque action de soutien de notre part compte.
Souvenons-nous que les UKR ont accès (contrairement aux RUS) aux médias occidentaux.

[…] Les Ukrainiens tiendront et vaincront si nous tenons et nous ne leur refusons pas cette victoire qu’ils méritent et qui réouvrirait le champ des possibles pour le Monde entier. […]

Cécric Mas, Mastodon

Dimanche 14/1, 0h15

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] Pendant que nos regards sont rivés sur le Proche-Orient et le risque d’embrasement, nous oublions d’agir efficacement pour l’Ukraine que Poutine agresse quotidiennement avec une sauvagerie comparable à celle du Hamas. Le front qui fait plus de 1,000 km est sous la pression de forces russes de qualité médiocre mais renouvelées par de nouvelles recrues tandis que l’Ukraine peine à « régénérer » ses forces faute d’avoir décrété une mobilisation générale.

Là où l’économie russe est mobilisée par Vladimir Poutine au profit de son ambition dévastatrice, les Américains ont considérablement diminué leur aide militaire, gelée par « l’hiver électoral » aux Etats-Unis autant que par le doute sur la capacité des forces ukrainiennes à renverser le front.

Pourtant, l’armée russe est trop affaiblie par ces deux années de guerre pendant lesquelles elle a perdu probablement plus de 200,000 tués et une large partie de son matériel moderne. Elle ne peut espérer conquérir en l’état le vaste territoire de l’Ukraine qui est plus grand que la France et dont les habitants résisteront jusqu’à leur dernier souffle. Elle a besoin de temps pour se reconstituer alors qu’elle a beaucoup appris aussi de ses erreurs pendant ces deux années de guerre.

Bien que limitée par le manque d’ambition collective de ses membres, l’UE prend des initiatives « structurantes » pour fournir notamment des obus d’artillerie à l’Ukraine. A l’instar de ce qu’elle avait remarquablement organisé pendant la crise sanitaire du Covid, le commissaire européen Thierry Breton propose de répartir la production de ces précieuses munitions pour être capable d’en fournir en nombre à l’Ukraine d’ici le printemps 2024.

[…] De fait, nous ne sommes pas seulement confrontés au risque de subir les répercussions de ces deux guerres au Proche-Orient et en Ukraine, mais nous sommes réellement menacés par un « axe » de dislocation du monde que nous avons construit, celui basé sur le droit et la démocratie. La Russie, l’Iran et la Corée du Nord en sont des acteurs inquiétants, tandis que la Chine se tient aux aguets…

Nous avons besoin, plus que jamais, de reprendre l’initiative, au niveau de puissance nécessaire pour être entendu et crédible (c’est-à-dire celui de l’Union européenne), pour aider Israël – y compris par la contrainte – à sortir enfin de cette politique de carnage et pour défendre l’Ukraine contre ceux qui de fait nous menacent gravement.

Ne pas subir, Guillaume Ancel

Dimanche 14/1, 0h10

Cartoon Movement, Pete Kreiner, After Midnight
Les scientifiques se préparent à la mise à jour annuelle de « l’horloge de la fin du monde », symbole de la proximité du monde avec une catastrophe mettant fin à la civilisation. L'horloge sera mise à jour le 23 janvier. (traduction automatique)

L’ horloge de la fin du monde est une conception qui avertit le public de la façon dont nous sommes sur le point de détruire notre monde avec des technologies dangereuses de notre propre fabrication. C’est une métaphore, un rappel des périls auxquels nous devons faire face si nous voulons survivre sur la planète.  

Chaque année, l’horloge est fixée par le Bulletin du Conseil scientifique et de sécurité, un groupe d’experts de renommée internationale en matière de risque nucléaire, de changement climatique, de technologies de rupture et de biosécurité.  

À l’heure actuelle, l’horloge est à son point le plus proche, soit 90 secondes avant minuit.   À quelle heure vont-ils régler l’horloge cette année ? Rejoignez-nous le 23 janvier à 10 h HE pour le découvrir.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Samedi 13/1, 13h50

Taïwan.

Le candidat présidentiel du Parti démocrate progressiste, Lai Ching-te, de centre gauche, également appelé William, arrive dans un bureau de vote de la ville de Tainan, dans le sud de Taiwan, le samedi 13 janvier 2024. (AP Photo/Ng Han Guan)

Un homme «secret», mais «extrêmement rigoureux». C’est par ces termes que beaucoup de ceux qui l’ont côtoyé décrivent le nouveau chef de l’Etat taïwanais, William Lai, 63 ans, sorti en tête de la présidentielle de l’archipel de 23 millions d’habitants, avec 41,6% des voix selon les premiers résultats provisoires. Candidat du Parti démocrate progressiste (PDP) honni par la Chine, sa victoire ce samedi est avant tout celle de la ligne politique de la présidente sortante, Tsai Ing-Wen, qui a imposé une direction devenue consensuelle parmi les Taïwanais, entre défense ferme de la souveraineté de Taiwan, augmentation du budget de la défense nationale et pragmatisme face aux revendications de Pékin. […]

Libération

Certaines phrases collent pour toujours à leur auteur. Pour Lai Ching-te, ce sont les mots qu’il a eus devant le Parlement taïwanais alors qu’il était premier ministre, en 2017 : « Je suis un travailleur pragmatique pour l’indépendance. » Rien d’une gaffe, ils reflètent sa pensée, il les a toujours assumés : « Je ne dévierai jamais de cette position, quel que soit le poste que j’occupe. »

M. Lai a été élu à la présidence de Taïwan, samedi 13 janvier, avec 40,2 % des voix selon des résultats encore partiels. Les deux candidats d’opposition ont concédé leur défaite en début de soirée. Hou Yu-ih du Kuomintang obtient 33,4 % des voix et Kou Wen-je du Parti du Peuple de Taïwan 26,4 %. Lai Ching-te dirigera ces quatre prochaines années l’île que le chef de l’Etat chinois, Xi Jinping, entend réunifier à la Chine continentale, une « mission historique » qui doit cesser de se transmettre « de génération en génération », par des moyens pacifiques si possible, par la voie militaire si nécessaire. Vendredi, à la veille du vote, l’Armée populaire de libération avait prévenu qu’elle écraserait « toute forme de tentative de sécession de Taïwan que ce soit ». […]

Le Monde

[…] « Nous ne soutenons pas l’indépendance », a déclaré de son côté le président américain, Joe Biden, à la presse en sortant de la Maison Blanche. Les Etats-Unis ne reconnaissent pas Taïwan comme un Etat et considèrent la République populaire de Chine comme seul gouvernement légitime, mais apportent néanmoins à l’île une aide militaire importante.

[…] « L’UE reste préoccupée par les tensions croissantes dans le détroit de Taïwan et s’oppose à toute tentative unilatérale visant à modifier le statu quo », précise le communiqué du porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

La Russie a rappelé de son côté qu’elle considère que Taïwan fait partie de la Chine, réaffirmant « l’invariabilité de sa position de principe sur la question »,selon une déclaration de la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, citée par l’agence russe Tass. […]

Le Monde [edit]

Samedi 13/1, 12h05

Batterie nuc miniature.

Betavolt, site internet

Les batteries à énergie atomique Betavolt peuvent produire de l’électricité de manière stable et autonome pendant 50 ans sans avoir besoin de recharge ni de maintenance. Elles sont entrées dans la phase pilote et seront mises en production de masse sur le marché. Les batteries à énergie atomique Betavolt peuvent répondre aux besoins d’alimentation électrique de longue durée dans de multiples scénarios tels que l’aérospatiale, les équipements d’IA , les équipements médicaux, les systèmes MEMS , les capteurs avancés, les petits drones et les micro-robots.

[…] On rapporte que la batterie à énergie atomique est une batterie physique, et non une batterie électrochimique, que la densité énergétique est plus de 10 fois supérieure à celle de la batterie ternaire au lithium, qu’un gramme de batterie peut être stocké en 3300 ho wattheures, qu’il n’y a pas d’incendie ni d’explosion en cas de piqûre d’épingle ou de coup de feu. En raison de 50 ans d’autoproduction, il n’existe aucune notion du nombre de cycles des batteries électrochimiques (2000 fois la charge et la décharge). La puissance générée par la batterie à énergie atomique est stable et ne varie pas en fonction de l’environnement difficile et des charges, et peut fonctionner correctement dans une plage de 120 degrés au-dessus de zéro et de -60 degrés au-dessous de zéro, et il n’y a pas d’autodécharge. Les piles à énergie atomique développées par Betavolt sont absolument sûres, sans rayonnement externe, et peuvent être utilisées dans des dispositifs médicaux tels que les stimulateurs cardiaques, les cœurs artificiels et les implants cochléaires à l’intérieur du corps humain. Les piles à énergie atomique sont respectueuses de l’environnement dans la mesure où, après la période de désintégration, l’isotope de nickel 63, qui est la source de radioactivité, se transforme en un isotope stable de cuivre, qui n’est pas radioactif et ne constitue pas une menace ou une pollution pour l’environnement. Par conséquent, contrairement aux piles chimiques existantes, les piles nucléaires ne nécessitent pas de processus de recyclage coûteux.

Betavolt, News, traduction automatique & Deepl

[…] Tous les isotopes radioactifs du nickel sont d’origine artificielle. Le 63Ni est un produit d’activation ; la source potentielle de 63Ni dans l’environnement se trouve dans les déchets à faible niveau de radioactivité générés par le cycle du combustible. Un réacteur de 900 MWe ayant fonctionné pendant 40 ans à 80 % de sa puissance comporte dans sa structure au moment du démantèlement environ 4 × 1016 Bq de 63Ni (Beasley, 1986). […] Il est un émetteur β pur et sa demi-vie est de 100,1 ans. [Il] donne naissance au 63Cu stable […] Il est produit par bombardement neutronique du 62Ni des structures en acier des centrales nucléaires. […]

IRSN, Fiches radionucléides, pdf

Samedi 13/1, 11h50

MAF français à Kyiv (suite).

Le ministre des affaires étrangères Stephane Séjourné vient d'arriver en gare de Kiev. A gauche du ministre, l'ambassadeur français en Ukraine, Gaël Veyssière, et à droite, l'ambassadeur ukrainien en France, Vadym Omelchenko. Kiev, le 13 janvier 2024. [Ça caille à Kyiv]

Le nouveau ministre des affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, est arrivé samedi à Kiev pour réaffirmer le soutien de Paris à l’Ukraine à l’approche, le mois prochain, du deuxième anniversaire du début de la guerre qui oppose le pays à la Russie.

[…] Nommé jeudi à la tête de la diplomatie française, M. Séjourné « est arrivé à Kiev pour son premier déplacement sur le terrain, afin d’y poursuivre l’action diplomatique française et de réitérer l’engagement de la France auprès de ses alliés et aux côtés des populations civiles », a expliqué son ministère sur X. […]

Le Monde

Le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, se rend samedi en Ukraine pour son premier déplacement à l’étranger. « Il s’agit de participer au renforcement de notre action commune, dans le cadre d’une plus grande intimité stratégique afin de mettre en œuvre un élargissement qui soit au service de notre puissance géopolitique et d’approfondir l’Europe de la défense, qui, en complémentarité avec l’OTAN, contribuera à notre sécurité collective, est-il écrit dans un communiqué. C’est le sens de ce premier déplacement qui rappelle notre soutien durable à l’Ukraine en Européens. » […]

Le Monde

Samedi 13/1, 11h30

Rétropédalage français.

[…] La filière des énergies renouvelables a exprimé sa préoccupation vendredi de voir disparaître le ministère jusqu’ici pleinement consacré à l’énergie, sujet stratégique et de forte actualité désormais rattaché au ministère de l’Economie de Bruno Le Maire, connu pour son soutien marqué à l’énergie nucléaire.

La France a disposé pendant 18 mois d’un ministère dédié, une première depuis 15 ans liée aux enjeux de la transition énergétique: climat, sécurité d’approvisionnement, souveraineté… Et cette organisation a porté des fruits, soulignent de nombreux acteurs.

« On peut être surpris de l’absence d’un ministère de l’Energie de plein droit, notamment après qu’on ait connu en 2022 une crise énergie historique, qui n’est pas un sujet derrière nous », souligne Michel Gioria, délégué général de France Renouvelables.

[…] Sur le fond, Bruno Le Maire a souvent exprimé son vif soutien à l’énergie nucléaire. Quid des renouvelables?

« Il y a une réalité: l’énorme travail de RTE (le gestionnaire du réseau électrique, NDLR) sur les différents scénarios énergétiques montre que les seuls leviers de production disponibles d’ici 2035 sont les énergies renouvelables », solaire et éolien en premier, relève M. Gioria.

[…] Cette réorganisation arrive quelques jours après la publication d’un avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique qui a suscité bien des réactions, car il fixe des objectifs chiffrés pour la relance du nucléaire mais aucun pour les renouvelables électriques (solaire et éolien). […]

Connaissance des énergies

[…] « Avoir la responsabilité de l’énergie, c’est se donner les meilleures chances d’accélérer la réindustrialisation du pays et la réalisation du programme nucléaire français », a réagi Bruno Le Maire dans un entretien accordé au Figaro. Ce programme, décrit dans l’avant-projet de loi pour la souveraineté énergétique dévoilé par Contexte, consiste à prolonger les 56 réacteurs nucléaires existants au-delà de soixante ans, à construire 14 EPR2 et à remettre en état l’usine de retraitement des combustibles usés de La Hague et l’usine de fabrication de combustible Mox Melox.

Le ministre de l’Économie devrait s’acquitter de cette tâche avec enthousiasme : il a déjà défendu bec et ongles le financement du nucléaire à l’échelon européen et orchestré la renationalisation d’EDF. C’est aussi lui qui a accompagné le nouveau PDG d’EDF, Luc Rémont, pour sa première sortie publique à la centrale nucléaire de Penly, où doit être construite la première paire d’EPR2.

« Nous avons un atout maître : l’énergie nucléaire. Que diable sommes-nous allés critiquer cet atout maître ? Mais que diable sommes-nous allés remettre en cause ce qui est notre atout décisif pour notre économie, pour notre compétitivité, pour la lutte contre le changement climatique au XXIᵉ siècle ? », avait-il alors déclaré, dans une vibrante déclaration d’amour à l’atome et à l’électricien français.

[…] C’est surtout pour les autres secteurs énergétiques que le changement risque d’être difficile. « Le budget de l’énergie sert aussi au soutien aux énergies renouvelables, aux mesures de maîtrise de la demande, à la rénovation thermique des bâtiments. Jusqu’à présent, ces choix faisaient l’objet d’arbitrages et parfois de tensions entre le ministère de l’Écologie et celui de l’Économie. Si ces arbitrages sont internalisés dans les administrations de Bercy, cela risque de favoriser encore plus le nucléaire au détriment des autres options », redoute Yves Marignac, expert énergie et nucléaire et porte-parole de l’association négaWatt interrogé par Reporterre.

[…] Les leviers de la transition énergétique qui risquent réellement de passer à la trappe sont la sobriété et les économies d’énergie. « Bercy ne voit pas ces sujets d’un bon œil, considérant que ça va faire perdre de l’activité », observe Anne Bringault [directrice des programmes du Réseau Action Climat]

[…] Par ce transfert, Emmanuel Macron cherche aussi à draguer l’électorat de droite à l’approche des élections européennes. Son idée est de gommer au maximum les questions écologiques entourant la production énergétique, et de mettre en avant les enjeux de souveraineté. Un glissement qu’a déjà opéré l’exécutif en remplaçant la loi « énergie climat », qui n’a jamais vu le jour, par un avant-projet de loi « pour la souveraineté énergétique ».

« La planification écologique n’a pas du tout été évoquée par Gabriel Attal depuis sa prise de fonction, commente Anne Bringault. Emmanuel Macron ne l’évoque quasiment plus. Le gouvernement préfère mettre l’accent sur la souveraineté industrielle et ce qui est présenté comme la souveraineté énergétique. » Ceci, « alors qu’il est absolument faux de dire que le nucléaire contribue à la souveraineté de la France. L’uranium n’est pas extrait à Vesoul », ironise Me Arnaud Gossement [avocat en droit de l’environnement et de l’énergie].

Reporterre

Samedi 13/1, 0h15

Exercice comparatif.

[…] les 26 autres États membres de l’UE ont décidé d’ignorer les protestations d’Orban et ont formellement accepté le début des négociations d’adhésion avec l’Ukraine. C’était absolument la bonne chose à faire.

La Hongrie a elle-même reçu le feu vert pour entamer les négociations d’adhésion à l’UE en 1998, aux côtés d’un groupe d’anciens États communistes. Son adhésion finale en 2004, aux côtés de la République tchèque, de l’Estonie, de Chypre, de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la Slovaquie et de la Slovénie, a fourni un point d’ancrage puissant pour la réforme et un développement économique rapide – le même élan dont l’Ukraine a tant besoin aujourd’hui.

[…] Il convient de noter qu’entre 1989 et 1991, les membres du groupe de 2004 avaient tous des points de départ très similaires. L’Ukraine aurait très bien pu les rejoindre avec le même point d’ancrage pour l’adhésion à l’UE. Les Ukrainiens le savaient, c’est pourquoi ils se sont révoltés à deux reprises, lors de la révolution orange et de l’Euromaïdan, et se battent aujourd’hui pour s’accrocher à cet objectif européen.

[…] Quelle était la situation macroéconomique de la Hongrie à l’époque par rapport à celle de l’Ukraine en 2021, avant l’invasion à grande échelle de la Russie ?

Le PIB par habitant de la Hongrie en 1994 s’élevait à 4 170 dollars, passant à 4 591 dollars [en 1998], selon les données du Fonds monétaire international (FMI). En parité de pouvoir d’achat (PPA) aux prix en dollars de 2017, les chiffres étaient de 16 368 dollars, puis de 18 125 dollars.

Pour l’Ukraine en 2021, le PIB par habitant au taux de change s’élève à environ 4 874 dollars, passant à 5 224 dollars cette année. En PPA [2017 ?], sur la même base de comparaison, les chiffres pour les deux années étaient respectivement légèrement supérieurs à 13 075 $ et 11 684 $. Ainsi, au taux de change, l’Ukraine est aujourd’hui plus riche que la Hongrie de 1994 à 1998, mais plus pauvre en termes de PPA. Nous pouvons discuter quelle est la meilleure mesure.

L’inflation en Hongrie était en moyenne de 18,9 % en 1994, pour tomber à 14,2 % en 1998. En Ukraine, l’inflation s’élevait à environ 10 % en 2021, juste avant l’invasion à grande échelle, et à seulement 5,1 % en octobre 2023. L’Ukraine est mieux placée sur le front de l’inflation.

La Hongrie a enregistré un déficit budgétaire de près de 9 % en 1994, qui s’est modéré à 7,4 % en 1998, après avoir été elle-même contrainte de participer à un programme du FMI en 1996. L’Ukraine a enregistré un déficit budgétaire inférieur à 4 % du PIB en 2021, et bien qu’il soit désormais proche à 20 % du PIB, cela est en grande partie dû à une augmentation massive des dépenses de défense et, par conséquent, ce n’est pas de sa faute.

[Etc.]

[…] Comme mentionné ci-dessus, il est difficile pour Orban d’étayer ses affirmations selon lesquelles l’Ukraine est moins préparée aujourd’hui que la Hongrie ne l’était en 1998 en termes de performances macroéconomiques pour entamer les négociations d’adhésion. En fait, à bien des égards, l’Ukraine obtient de meilleurs résultats.

Et la corruption ?

Eh bien, l’Ukraine se classe au 116e rang sur 180 pays selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International. La Hongrie se classe certes au 77ème rang, mais c’est le pire de l’UE – malgré les énormes dons de fonds de l’UE comme ci-dessus. Et tandis que l’Ukraine a suivi une trajectoire d’amélioration au cours de la dernière décennie en matière de corruption (les scores se sont améliorés de 10 points), la Hongrie a suivi une tendance à la détérioration (les scores se sont détériorés d’autant). La Hongrie est de plus en plus corrompue et l’Ukraine, de moins en moins. […]

The Kyiv Independent, Timothée Cendre, chercheur associé à Chatham House, traduction automatique

Vendredi 12/1, 22h25

Actifs russes.

[…] Les pays occidentaux ont immobilisé environ 300 milliards de dollars d’actifs de la Banque centrale russe depuis le début de l’invasion à grande échelle. Washington, Bruxelles et Kiev discutent depuis longtemps des moyens légaux de canaliser ces fonds pour aider les efforts de reconstruction de l’Ukraine.

[…] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu à l’information, qualifiant la saisie potentielle d’actifs d’« illégale » et d’action qui aura de « profondes conséquences », a rapporté le média d’État russe Ria Novosti le 11 janvier.

Les autorités russes estiment toujours que la saisie des fonds est finalement peu probable, mais des sources ont indiqué que la Banque centrale russe avait néanmoins pris des dispositions avec des cabinets d’avocats internationaux au cas où l’affaire serait portée devant les tribunaux.

On ne sait pas exactement où se déroulerait une telle bataille juridique dans le cas où les fonds seraient effectivement saisis.

Un analyste juridique russe a déclaré à Bloomberg que certains des forums possibles pourraient être la Cour internationale de justice de La Haye, le tribunal du district sud de New York (l’un des tribunaux fédéraux les plus influents du pays) ou la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg.

L’analyste a déclaré que toute tentative de saisie des avoirs entraînerait des querelles juridiques qui pourraient durer des années, ainsi qu’une confiscation du tac au tac des avoirs occidentaux situés en Russie.

The Kyiv Independent, traduction automatique & Deepl

Vendredi 12/1, 21h45

Medvedev resurgit : même chanson.

[…] « Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, est arrivé à Kiev pour signer un “accord de sécurité historique”. Comment l’opinion publique occidentale réagirait-elle au fait que la délégation britannique soit la cible de tirs d’armes à sous-munitions dans le centre de Kiev, comme ce fut le cas pour les civils de Belgorod ?
Et encore une chose : j’espère que nos éternels ennemis, les arrogants Britanniques, comprendront que le déploiement de leur contingent militaire officiel en Ukraine signifiera une déclaration de guerre à notre pays »
, écrit l’ancien chef de l’Etat [Medvedev] sur Telegram. […]

Le Monde

Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, est une fois de plus revenu sur le thème de l’utilisation des armes nucléaires dans la guerre avec l’Ukraine, rapporte The Moscow Times sur Telegram. Il a prévenu que Moscou pourrait prendre une telle mesure si Kiev commençait à tirer des missiles occidentaux à longue portée sur des sites de lancement de missiles en territoire russe. Et de citer la doctrine, à savoir « le paragraphe 19 des Fondements de la politique d’Etat russe dans le domaine de la dissuasion nucléaire : “d) agression contre la Fédération de Russie au moyen d’armes conventionnelles lorsque l’existence même de l’Etat est menacée” ». […]

Le Monde

Vendredi 12/1, 21h40

Sunak à Kyiv.

The Kyiv Independent, photo Stefan Rousseau /POOL/AFP

Le premier ministre britannique Rishi Sunak, en déplacement à Kiev, a annoncé vendredi la signature d’un accord de sécurité d’une durée de dix ans entre son pays et l’Ukraine, salué comme «sans précédent» par le président Volodymyr Zelensky. Rishi Sunak, qui voulait envoyer un «message» avec cette visite surprise, a plaidé pour un maintien de l’aide occidentale, essentielle pour Kiev. Tout affaiblissement de ce soutien «encouragerait» non seulement le président russe Vladimir Poutine mais aussi «ses alliés en Corée du Nord, en Iran et ailleurs», a-t-il assuré. «Si Poutine gagne en Ukraine, il ne s’arrêtera pas là», a affirmé le premier ministre, promettant que le pays n’était «pas seul» et ne le serait «jamais».

[…] Rishi Sunak a également annoncé une augmentation de l’aide militaire et la livraison de milliers de drones. «Nous sommes l’un des soutiens les plus importants de l’Ukraine, particulièrement en ce qui concerne l’aide militaire», a-t-il déclaré. L’aide militaire britannique pour l’année 2024/2025 s’élèvera à 2,5 milliards de livres sterling, en augmentation de 200 millions de livres sterling par rapport aux deux années précédentes. Elle portera au total à près de 12 milliards de livres sterling (14 milliards d’euros) le montant de l’aide britannique à l’Ukraine.

L’enveloppe britannique doit servir à fournir missiles longue portée, défense aérienne, munitions d’artillerie et instruments de sécurité maritime. Au moins 200 millions de livres s’inscrivent dans une démarche visant à «fournir et produire rapidement des milliers de drones militaires», notamment des «drones de surveillance, de frappe à longue portée et des drones maritimes», selon Downing Street. […]

Le Figaro

Le nouveau MAF français à Kyiv.

Le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, «est en route pour Kiev» où il doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour témoigner du soutien français à l’Ukraine, en guerre contre la Russie, a indiqué vendredi son entourage. La rencontre avait été calée initialement avec la ministre sortante Catherine Colonna mais le remaniement est intervenu jeudi soir, avec la nomination de Stéphane Séjourné au Quai d’Orsay. CAtherine Colonna devait commencer son voyage par un stop à Varsovie en Pologne. […]

Le Figaro

Vendredi 12/1, 11h50

Kenya.

Le Kenya poursuit le développement du premier réacteur de recherche du pays, tremplin vers un futur programme électronucléaire, et a invité une mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour examiner le développement de son infrastructure nucléaire nationale.

[Le responsable technique de la Section des réacteurs de recherche de l’AIEA] Andrey Sitnikov, qui a dirigé la mission d’examen intégré de l’infrastructure nucléaire pour les réacteurs de recherche a déclaré : « Le Kenya a fait preuve d’une approche soutenue et très professionnelle dans le développement de son programme de réacteurs de recherche. Avant de prendre la décision finale, le Kenya a fait un excellent travail en élaborant et en préparant des lois et des documents réglementaires, en impliquant activement les parties prenantes intéressées dans le programme et en développant les ressources humaines du futur opérateur et du régulateur.

[…] La mission fournit des recommandations et des suggestions pour le développement ultérieur de l’infrastructure nucléaire. Le Kenya prévoit de mettre en service son premier réacteur de recherche au début des années 2030. En septembre 2023, l’Agence pour l’énergie et l’énergie nucléaires (NuPEA) a annoncé un projet potentiel de centrale nucléaire de 1 000 MWe située à Kilifi ou à Kwale. […]

World Nuclear News, traduction automatique
Sites électronucs potentiels du Kenya, Google Earth, capture d’écran

Vendredi 12/1, 11h45

Mobilisation en Ukraine.

[…] Le président de la Verkhovna Rada ukrainienne, Ruslan Stefanchuk, a annoncé le 11 janvier que la Verkhovna Rada avait retiré un projet de loi sur la mobilisation en vue de révisions après des discussions entre les législateurs ukrainiens et les dirigeants politiques et militaires.

Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, a déclaré que le ministère ukrainien de la Défense (MoD) était prêt à introduire une nouvelle version du projet de loi qui tient compte de diverses propositions non précisées et a souligné l’importance des rotations et des congés pour les militaires ukrainiens. ISW a déjà fait état de plusieurs dispositions contenues dans le projet de loi maintenant renvoyé, et on ne sait pas encore quelles dispositions seront contenues dans la nouvelle version. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11/1, traduction automatique

Vendredi 12/1, 11h45

Lettonie.

[…] Le Parlement letton a adopté le 11 janvier un projet de loi visant à transférer le centre commercial et culturel « Maison de Moscou » à Riga, propriété du gouvernement russe, à la propriété de l’État letton afin de « garantir la sécurité de la Lettonie ». Le parlement letton a rapporté que le gouvernement russe utilisait la « Maison de Moscou » pour soutenir les opérations d’influence russe en Lettonie.

L’ambassade de Russie en Lettonie a répondu au transfert en affirmant que cette « hostilité » entraînerait de « graves conséquences ». L’ambassade de Russie en Lettonie a également accusé le gouvernement letton d’opprimer systématiquement les « russophones » en Lettonie en raison d’une récente loi lettone exigeant que les citoyens russes titulaires d’un permis de séjour letton passent un examen de langue lettone. L’accusation russe assimile probablement délibérément tous les russophones de Lettonie aux citoyens russes résidant en Lettonie dans le but d’exacerber les tensions entre les russophones locaux et les Russes de souche et les locuteurs de letton. Les responsables russes affirment de plus en plus le droit de la Russie à protéger ses « compatriotes à l’étranger », intentionnellement définis de manière vague comme les Russes de souche et les russophones, et non limités aux citoyens russes […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11/1, traduction automatique

Vendredi 12/1, 11h40

Gel (au sens propre).

[…] Les températures glaciales en Ukraine limiteront probablement les opérations le long du front, mais créeront probablement un terrain plus favorable à la guerre de manœuvre mécanisée à mesure que le sol gèle dans les semaines à venir.

Le commandant adjoint de la brigade ukrainienne opérant dans la direction de Koupiansk a déclaré que les forces russes utilisaient moins de munitions errantes dans la direction de Koupiansk en raison du temps froid. La ​​porte-parole du Commandement opérationnel sud de l’Ukraine, le capitaine de premier rang Nataliya Humenyuk, a déclaré le 11 janvier que les forces russes n’avaient pas lancé autant de drones contre l’Ukraine au cours des deux dernières nuits parce que la glace pouvait geler les drones. Un officier ukrainien d’une brigade opérant près de Bakhmut a déclaré le 10 janvier que la température descendait à -18 degrés Celsius (environ -1 degré Fahrenheit) la nuit, ce qui rendait « impossible » pour le personnel de rester aux postes d’observation pendant plus de quelques heures. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11/1, traduction automatique

Vendredi 12/1, 10h35

Mines en Mer Noire.

La décision prise par la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie ne devrait pas ravir Vladimir Poutine. Les trois pays, membres de l’Alliance atlantique (OTAN), ont annoncé, jeudi, la création d’une coalition maritime pour éliminer les mines flottantes dérivant dans la mer Noire. Une initiative destinée à sécuriser le transport maritime dans la région, notamment les exportations ukrainiennes de céréales le long des côtes roumaines et bulgares, que la Russie tente d’entraver depuis le lancement de son « opération militaire spéciale », il y a près de deux ans.

[…] Pour le moment, seuls les navires des trois pays riverains de la mer Noire participeront aux opérations de déminage, expliquent les signataires de l’accord MCM Black Sea, qui assurent n’avoir pas d’intentions hostiles vis-à-vis de la Russie.

La Turquie, qui dispose d’une flotte de quinze bâtiments de lutte contre les mines navales, sera principalement à la manœuvre, la Bulgarie et la Roumanie ne disposant pas d’un tel arsenal. Le Royaume-Uni a néanmoins cédé à Bucarest, en décembre 2023, un de ses dragueurs de mines, l’ancien HMS Blyth de la Royal Navy. Un autre bâtiment britannique doit être livré à la Roumanie dans les prochains mois.

« Cette initiative ne sera ouverte qu’aux navires des trois pays alliés côtiers », a confirmé M. Güler, expliquant qu’il n’était pas question que d’autres membres de l’OTAN y prennent part. Depuis le 28 février 2022, la Turquie interdit aux bâtiments militaires l’accès aux détroits des Dardanelles et du Bosphore, qui relient la mer Egée à la mer Noire. Signée en 1936, la convention de Montreux octroie à Ankara le contrôle de ces détroits et l’autorise à les fermer en cas de conflit, pour éviter une escalade militaire. La Turquie, qui considère la mer Noire comme son pré carré, veille jalousement sur cette convention et n’entend pas laisser d’autres pays, en particulier les Etats-Unis, s’immiscer dans ses affaires régionales.

L’accord prévoit néanmoins la possibilité pour des pays non riverains de la mer Noire de rejoindre la coalition, à une date non déterminée. « Les partenaires littoraux de l’OTAN, ainsi que les groupes navals permanents de l’OTAN et les alliés non littoraux pourront participer aux activités [de la task force] », a ainsi précisé le ministère de la défense roumain dans un communiqué. « Les contributions d’autres acteurs dans certains domaines seront possibles au fil du temps, lorsque les conditions seront remplies », a concédé M. Güler, renvoyant toutefois l’hypothèse à la fin des hostilités. […]

Le Monde

Vendredi 12/1, 10h30

Viber, 5 janvier

Coucou tout le monde !
Nouvelles : pas d’électricité, toujours pas d’électricité. La température est un peu montée, papa s’inquiète que toute la viande et fruits/légumes congelés qu’on a mis dans le garage pourrissent. Mais on attend moins 18 cette nuit, ça doit aller.
Je viens travailler chez Irina qui a l’électricité chez elle. C’est utile aussi pour charger les powerbanks et une lanterne.
Irina va mieux, elle va travailler dans une autre boutique du réseau, mais c’est temporaire. […]
Pacha travaille. Il a du réseau, il peut m’écrire de temps en temps.
Maman travaille aussi, elle coud pour l’armée. C’est bien de la voir satisfaite, elle sait que son travail est important. Toute la production que les femmes font en une journée part le soir même. Le front a beaucoup de demandes.
Je vais bien. Bisous

Olga, Viber (texte)

Vendredi 12/1, 9h50

Budanov a dit.

Dans l’Ukraine en guerre, Kyrylo Boudanov, 38 ans, chef du service de renseignement militaire ukrainien (GUR), s’est imposé comme une figure majeure du conflit. Il est l’un des seuls officiels du pays à avoir prédit l’invasion russe, le 24 février 2022, précisant qu’elle aurait lieu « à 5 heures du matin ». […]

…] Dans un entretien à « The Economist », le 1er janvier, le président, Volodymyr Zelensky, a souligné que le conflit allait se recentrer sur la mer Noire. Quelle est votre analyse ?

Regardons les faits : la partie nord de la mer Noire est sous contrôle ukrainien, avec les plates-formes d’extraction de gaz. Très importants pour notre économie, les corridors maritimes d’exportation de céréales sont à nouveau opérationnels, même s’il y a des risques dus à la guerre.

De notre côté, nous attaquons régulièrement la flotte et les installations portuaires de notre ennemi. Les Russes ont dû tout déplacer en catastrophe au sud-est. Ils essaient d’aménager une base navale à Otchamtchirasur le territoire occupé de la Géorgie [l’Abkhazie]au bord de la mer Noire. En 2023, les premières incursions ukrainiennes ont eu lieu en Crimée temporairement occupée, alors que certains les pensaient impossibles. Et ce n’est que le début. Cela donne de l’espoir, notamment aux Ukrainiens de Crimée qui vivent depuis dix ans sous occupation russe et dont beaucoup commençaient à se décourager.

Vous donnez l’impression de jauger la situation avec beaucoup d’assurance. Rien ne vous a surpris dans cette guerre ?

Un certain paradoxe russe m’a étonné. Tout le monde considérait que Moscou possédait une armée forte et une économie fragile. Il s’avère que c’est l’inverse. L’armée est nulle. En revanche, l’économie est, certes, amoindrie, mais le pays ne meurt pas de faim, loin de là. Il peut même tenir assez longtemps à ce rythme.

Les sanctions occidentales actuelles ne suffisent pas, ou alors à très long terme. Il faudrait toucher leurs principaux secteurs économiques jusque-là épargnés, l’énergie, la métallurgie, le système financier dans son ensemble.

[…] Ressentez-vous aussi une lassitude chez vos partenaires occidentaux ?

Si la question est : ces lassitudes vont-elles affecter le front, la réponse est non. Ceux qui pensent être fatigués de l’Ukraine à l’étranger vont devoir courtiser les Russes quand ils viendront occuper leurs propres territoires. La Russie ne fait pas seulement la guerre contre l’Ukraine, elle la fait contre l’OTAN, leur propagande le répète depuis le début.

Tous les jours, je lis des rapports [secrets] russes, reçus par différents biais. Chacun d’eux mentionne des frappes contre des bases de l’OTAN, précisant qu’il y avait cinquante Polonais, trente Français, etc. C’est faux, ils le savent, mais c’est l’information qu’ils font remonter. D’ailleurs, les prisonniers de guerre russes nous disent leur surprise de n’avoir rencontré aucun soldat de l’OTAN. Dans leur tête, ils viennent faire la guerre contre eux, l’Ukraine ne représente que la première étape.

Certaines voix commencent à appeler aux négociations. Est-ce une option pour vous aujourd’hui ?

Ce n’est pas le bon moment. Les négociations commencent quand une partie au minimum, voire les deux, y a intérêt. Tel n’est pas le cas.

Le Monde

Jeudi 11/11, 23h35

Hop.

Le ministère de l’Économie va récupérer l’énergie à la faveur du remaniement gouvernemental, un mouvement qui doit selon Bruno Le Maire favoriser la bonne « réalisation du programme nucléaire français » mais qui suscite l’inquiétude de défenseurs de l’environnement.

« Avoir la responsabilité de l’énergie, c’est se donner les meilleures chances d’accélérer la réindustrialisation du pays et la réalisation du programme nucléaire français », s’est félicité dans Le Figaro Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, confirmé jeudi à Bercy. […]

Connaissance des énergies

Jeudi 11/1, 19h45

Petite musique.

[…] « Il y a une petite musique qui monte, en effet, en faveur, par exemple, d’un gel du conflit, – à la coréenne – en quelque sorte », explique Yurri Clavilier, analyste indépendant en géostratégie, « mais quand on regarde dans le détail cela ne se traduit pas concrètement dans la politique des pays occidentaux. Ils investissent dans la production de munitions et pièces détachées, donc dans la durée, parfois en Ukraine même ». Le président Zelensky a d’ailleurs admis jeudi ne pas subir de pression de ses partenaires « pour geler le conflit » , à la coréenne.

Tatiana Kastoueva-Jean, spécialiste de la région à l’Institut français des relations internationales note que « la fatigue est là, partout, en Ukraine, ainsi qu’en Russie, mais aussi dans le soutien occidental, logique après deux ans de guerre, avec des questions sur l’inflation, le coût, la perspective de victoire ou pas. En revanche, s’il s’agit d’évoquer un effritement, il faudrait être plus nuancé, car le soutien occidental demeure solide dans l’opinion publique, hormis parmi les électeurs républicains aux Etats-Unis, où ce sujet est happé par celui de la crise migratoire sur la frontière mexicaine ». […]

Les Echos

Jeudi 11/1, 19h15

Corée du Nord : tremblements.

Un séisme de magnitude 2,4 est survenu jeudi 11 janvier dans la région de Kilchu, dans le nord-est de la Corée du Nord, près d’un site d’essais nucléaires, ont rapporté les services de météorologie sud-coréens, selon qui cette secousse est d’origine naturelle.

Le tremblement de terre a eu lieu à 19 heures (11 heures à Paris) à 41 kilomètres au nord-ouest de la ville de Kilchu et à une profondeur de 20 kilomètres, selon l’administration météorologique de Corée du Sud.

La Corée du Nord a procédé à six essais nucléaires entre 2006 et 2017, dont les premiers signes détectés hors du pays avaient été de puissants séismes survenus à une faible profondeur près du site d’essais de Punggye-ri, dans le même secteur au nord-ouest de Kilchu.

Le dernier essai en date, en 2017, avait ainsi provoqué un tremblement de terre d’une magnitude de 6,3 qui avait été ressenti jusqu’en Chine. Selon les experts, la bombe atomique employée à cette occasion avait une puissance d’environ 250 kilotonnes, soit seize fois celle de l’engin lancé sur Hiroshima en 1945.

Ces derniers mois, plusieurs séismes légers ont été enregistrés dans les environs de Kilchu, selon les services météorologiques sud-coréens. Selon des experts cités par l’agence de presse Yonhap, il est probable que le sol granitique de cette région ait été rendu instable par les essais nucléaires passés. […]

Le Monde
Site de Punggye-ri, Google Earth, capture d’écran

Jeudi 11/1, 19h15

Frontière.

[…] Les livraisons routières jusqu’en Ukraine des médicaments achetés et offerts en décembre 2023 furent compliquées et beaucoup plus onéreuses à cause des blocages de la frontière polono-ukrainienne par les routiers et agriculteurs polonais.

Depuis le 1er janvier 2024, il se confirme que de nouveaux obstacles vont entraver et complexifier plusieurs de nos projets humanitaires au profit des Ukrainiens.

Dans le cadre des négociations pour sa candidature à l’entrée espérée dans l’Union européenne, les autorités ukrainiennes sont en train de mettre en place de nombreuses dispositions pour tenter de limiter la corruption endémique qui gangrène le pays depuis son indépendance. Cela concerne, en particulier, les transferts de fonds et de marchandises depuis et vers l’Ukraine. […]

Les Enfants de Tchernobyl, mailing

Jeudi 11/1, 8h45

Quand les analogies s’emmêlent les pinceaux.

Les efforts du Kremlin visant à utiliser le mythe de la Grande Guerre patriotique (Seconde Guerre mondiale) pour préparer l’opinion publique russe à une longue guerre en Ukraine sont en contradiction avec le niveau actuel de mobilisation de la Russie et avec les tentatives rhétoriques du président russe Vladimir Poutine pour rassurer les Russes sur le fait que la guerre n’aura pas d’impacts nationaux durables.

Le 9 janvier , le média de Saint-Pétersbourg Fontanka a publié une interview avec Andrei Kartapolov, président du comité de défense de la Douma d’État russe, dans laquelle Kartapolov a déclaré que même dans les « années victorieuses de 1944 à 1945 », les forces soviétiques étaient confrontées à des difficultés, incitant l’intervieweur à demander à Kartapolov si la Russie était maintenant au sens figuré en 1944-1945 (c’est-à-dire vers la fin de la guerre en Ukraine).

Kartapolov a tenté d’élargir l’analogie erronée entre la lutte des Soviétiques contre l’Allemagne nazie et l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie en affirmant que la Russie se trouve actuellement, au sens figuré, quelque part en décembre 1943 et se dirige vers 1944. L’armée soviétique a lancé une série d’opérations offensives réussies après sa victoire défensive à la bataille de Koursk en juillet 1943 et, en décembre 1943, elle avait atteint les rives du fleuve Dnipro et de Kiev en Ukraine. Kartapolov a expliqué sa logique en affirmant que les forces ukrainiennes ont échoué lors de la contre-offensive de l’été 2023 dans l’oblast de Zaporizhia d’une manière similaire aux pertes de l’Allemagne nazie lors des batailles de 1943.

L’analogie de Kartapolov n’a guère de sens, d’autant plus que les forces russes n’ont pas gagné de terrain notable ces derniers mois comme les forces soviétiques l’ont fait au cours des mois précédant décembre 1943. L’intervieweur a demandé à Kartapolov si son analogie suggérait que la guerre russe en Ukraine se terminerait en 2024, forçant Kartapolov à admettre que la guerre russe en Ukraine et la Seconde Guerre mondiale ne peuvent être littéralement comparées. Kartapolov a néanmoins continué à utiliser des allusions à la Seconde Guerre mondiale pour affirmer que l’armée russe poursuivrait la guerre en Ukraine jusqu’à ce qu’elle installe une « bannière sur le Reichstag » (c’est-à-dire une victoire complète en Ukraine qui atteint tous les objectifs maximalistes de Poutine). […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10/1, traduction automatique

Mercredi 10/1, 23h55

Chine : de l’eau dans le gaz, paraît-il.

Les missiles remplis d’eau au lieu de carburant et les couvercles des silos qui ne fonctionnent pas correctement comptent parmi les facteurs qui ont conduit au limogeage du ministre chinois de la Défense et d’un grand nombre d’autres hauts responsables l’année dernière, selon un rapport récent. Ces problèmes, imputés principalement à la corruption, auraient à leur tour ébranlé la confiance du président chinois Xi Jinping dans les forces armées de son pays, notamment dans sa capacité à mener des opérations majeures, comme une invasion de Taiwan. Cela soulève également des questions sur l’état de préparation de l’armée chinoise et sur ses efforts de modernisation plus larges. […]

War Zone

Mercredi 10/1, 23h45

Trou.

Hranitne, Google Earth, capture d’écran

Les Ukrainiens auraient joué un drôle de tour à l’occupant russe le week-end des 6 et 7 janvier 2024, si l’on en croit un article de Forbes. Des roquettes apparemment ukrainiennes auraient fait sauter un pont ferroviaire en construction au sud de Hranitne (oblast de Donetsk, dans le sud-est de l’Ukraine), à 80 kilomètres de la ligne de front.

Cette action remarquable en tout point est un coup dur pour la Russie: le pont traversant le fleuve Kalmious, sur lequel travaillaient les ouvriers depuis septembre 2023 et qui était a priori quasiment terminé, devait permettre la création d’une nouvelle ligne d’approvisionnement, notamment dédiée aux forces du Kremlin assiégées en Crimée et dans les environs. Cinq mois d’efforts partis en fumée.

«Les Ukrainiens viennent de mettre à mal une importante initiative logistique russe et de retarder de près de six mois une planification sérieuse d’approvisionnement», écrit Stefan Korshak, journaliste pour le quotidien ukrainien Kyiv Post, sur son blog. Et ils l’ont fait au pire moment possible.

Depuis février 2022, pour ravitailler ses hommes disséminés dans le sud de l’Ukraine, la Russie pouvait acheminer matériel et marchandises en Crimée par bateau; par les routes et par rail via le pont du détroit de Kertch; ou par la voie ferrée qui traverse le sud-est du pays. Trois axes qui ont prioritairement été ciblés par les forces de Kiev.

Moscou a donc lancé la construction d’une quatrième voie d’approvisionnement: un chemin de fer côtier qui devait franchir la rivière Kalmious grâce au fameux pont dont les travaux avaient été entamés en septembre dernier. Il semblerait que l’armée ukrainienne ait patiemment attendu qu’ils touchent à leur fin pour réduire ces efforts à néant : selon le journaliste du Kyiv Post Stefan Korshak, rien ne l’aurait empêchée d’attaquer plus tôt.

Pour ce faire, l’armée ukrainienne aurait envoyé sur le pont des roquettes guidées par GPS et d’une portée de 80 kilomètres, tirées par es systèmes Himars américains, détruisant à la fois l’ouvrage et les espoirs russes de voir les troupes du Kremlin rapidement ravitaillées. […]

Korii

Mercredi 10/1, 23h30

Slovaquie : Ficovitch a dit.

Robert Fico au palais présidentiel de Bratislava, en Slovaquie, le 2 octobre 2023. (Vladimir Simicek/AFP)

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a largement critiqué l’approche occidentale à l’égard de la guerre entre la Russie et l’Ukraine dans une tribune du journal Pravda publiée le 9 janvier.

Élu en septembre sur un programme populiste et sceptique à l’égard de l’Ukraine, Fico a interrompu les livraisons d’armes provenant des stocks militaires slovaques et a critiqué à plusieurs reprises l’aide à la défense de l’Ukraine et les sanctions contre la Russie. Le chef du gouvernement slovaque est également considéré comme proche du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui est, à son tour, largement considéré comme le dirigeant européen le plus proche du Kremlin.

Dans sa chronique, Fico affirme que la stratégie occidentale a « échoué », affirmant qu’elle n’a pas réussi à faire s’effondrer l’économie russe et que Moscou continue de contrôler certaines parties du territoire ukrainien. Tout en reconnaissant que la Russie a violé le droit international en lançant son invasion à grande échelle en 2022, Fico a rejeté ce qu’il a appelé une « perspective en noir et blanc » de la guerre.

« La guerre trouve ses racines en 2014 et dans la situation politique de l’Ukraine par rapport à ses citoyens de nationalité russe », a écrit Fico.

Le Kremlin a utilisé de fausses accusations de discrimination contre la population russophone d’Ukraine pour occuper la Crimée et déclencher la guerre dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk en 2014.

[…] Plusieurs experts ont souligné qu’en dépit de ses discours enflammés, il est peu probable que Fico s’oppose directement au consensus occidental par des mesures pratiques. L’aide de l’UE reste bloquée en raison de la seule opposition de la Hongrie. Fico a également écrit qu’il ne s’opposerait pas à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE si Kiev remplissait tous les critères d’adhésion. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mercredi 10/1, 23h20

Corée du Nord : tu veux te battre ?

Nouvelle sortie agressive du dirigeant nord-coréen en ce début d’année. Après avoir appelé à une dissuasion nucléaire renforcée, Kim Jong Un a répété qu’il n’hésiterait pas à « anéantir » la Corée du Sud, le « principal ennemi » du pays. Des propos rapporté ce mercredi par l’agence de presse officielle du pays KCNA.

Dans le détail, le dirigeant nord-coréen a déclaré […] que la priorité de Pyongyang doit être de « renforcer les capacités militaires d’autodéfense et la dissuasion nucléaire en premier lieu », d’après l’agence.

[…]  « Le moment historique est enfin venu où nous devrions définir la Corée du Sud comme l’État le plus hostile à la Corée du Nord  », a encore assuré Kim Jong Un, qualifiant la Corée du Sud de « principal ennemi ». Mais la Corée du Nord ne déclenchera pas « unilatéralement » un conflit, a un peu nuancé le numéro un nord-coréen selon KCNA. Le pays n’a « pas non plus l’intention d’éviter une guerre », a-t-il ajouté à ce sujet.

[…] Ces mots ont été prononcés lundi par le leader nord-coréen à l’occasion d’une visite de plusieurs usines de munitions, en compagnie de hauts responsables du parti et de l’armée. Des images diffusées par les médias d’Etat montrent le dirigeant vêtu d’une longue veste en cuir noir, debout devant ce que les analystes ont considéré être des lanceurs de missiles balistiques à courte portée, censés être à capacité nucléaire.

[…] Pour rappel, les deux pays sont toujours techniquement en guerre depuis la fin du conflit en 1953 qui s’est conclu sur un armistice et non un traité de paix. Depuis plus de 70 ans, la péninsule connaît une alternance de périodes d’aggravation des tensions et de relative détente. Leurs relations sont actuellement au plus bas depuis des décennies.

La Tribune

Mercredi 10/1, 23h15

Contre-terrorisme nucléaire.

Photo Sirpa-G, GND B. Lapointe

Les PSPG (Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie), créés en 2009, sont les unités d’intervention spécialisée dans le contre-terrorisme nucléaire de l’État. Il existe désormais 22 pelotons de ce type répartis sur les 20 sites nucléaires du pays, dont 2 sont à haute sensibilité.

En-dehors de cette mission première, les PSPG sont intégrés dans le haut du spectre de l’intervention intermédiaire. Ils peuvent être sollicité par le commandant de groupement de gendarmerie départementale (CGGD) en cas de procédure d’urgence absolue (tuerie de masse, prise d’otages massive avec péril imminent pour les otages).

Pour conserver leur haut niveau d’expertise, les militaires du PSPG, sélectionnés et formés par le GIGN, réalisent régulièrement des exercices de haute intensité. C’est dans ce contexte-là, qu’il y a quelques semaines, les militaires du PSPG de Cattenom, chargé d’assurer la sécurité du Centre Nucléaire de Production d’Électricité (CNPE), se sont entraînés.

Gendinfo, Toute l’actualité de la gendarmerie nationale

Mercredi 10/1, 23h05

Une fuite de pétrole dans une centrale nuc, c’est ballot.

La compagnie japonaise Hokuriku Electric Power a signalé mercredi une deuxième fuite de pétrole dans sa centrale nucléaire de Shika, qui a été secouée par un puissant tremblement de terre le jour du Nouvel An. Les niveaux de radiation externes n’ont pas été affectés, a déclaré la compagnie.

Le tremblement de terre de magnitude 7,6, qui a tué plus de 200 personnes dans la région de Hokuriku, a secoué la centrale de Shika, qui est située à environ 65 kilomètres de l’épicentre du séisme.Après une première fuite de pétrole détectée dimanche, une pellicule de pétrole a été détectée mercredi dans plusieurs gouttières entourant le transformateur principal du réacteur n°2, a indiqué la compagnie.

[…] Les principales sources d’alimentation externes, les installations de surveillance et les systèmes de refroidissement de la centrale fonctionnent normalement.

Cependant, lors d’une réunion régulière de l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) mercredi, son secrétariat a signalé que l’accélération des secousses observée à la centrale de Shika lors du tremblement de terre du 1er janvier dépassait légèrement les hypothèses de conception dans certaines parties, selon l’agence de presse Kyodo.

Zone Bourse

Mercredi 10/1, 20h20

Confiance.

Un sondage d’opinion sur les attitudes des Ukrainiens à l’égard du gouvernement et de l’armée ukrainiens indique que la société ukrainienne soutient massivement l’armée ukrainienne et ses dirigeants, tout en connaissant des tensions typiques d’une société engagée dans une guerre défensive existentielle.

L’Institut international de sociologie de Kiev (KMIS) a publié le 18 décembre 2023 une enquête menée entre le 29 novembre et le 9 décembre 2023, qui montre que 96 % des personnes interrogées soutiennent les forces armées ukrainiennes, 88 % font confiance au commandant en chef ukrainien, le général Valerii Zaluzhnyi, et 66 % au président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Dans un précédent sondage KMIS réalisé en décembre 2022, 84 % des personnes interrogées ont exprimé leur confiance en Zelensky, et la confiance dans de nombreuses institutions ukrainiennes a connu une baisse similaire entre décembre 2022 et 2023 – une évolution peu surprenante compte tenu de la guerre prolongée. Les forces armées ukrainiennes, le service de sécurité ukrainien (SBU), la police nationale ukrainienne et les volontaires ukrainiens n’ont pas connu de baisse similaire de la confiance du public sondé au cours de cette période. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9/1, traduction Deepl

Mercredi 10/1, 19h20

Minute légère.

Iceberg turquoise dans Scoresby Sound, Groenland (Photo de Raphaël Sane / Biosphoto)

Une margarita aux glaçons du Groenland, ça vous tente ? Une start-up groenlandaise a la folie des grandeurs et vend désormais de la glace millénaire, extraite des fjords de l’île à des bars à cocktails émiratis, rapporte le Guardian mardi 9 janvier. La glace, comprimée au fil des millénaires, est totalement dépourvue de bulles et fond plus lentement que des glaçons ordinaires, explique Malik V Rasmussen, le cofondateur de la start-up Arctic Ice à l’origine de cette idée aux relents dystopiques. «La glace arctique provient directement des glaciers naturels de l’Arctique qui sont gelés depuis plus de cent mille ans, vante le site internet de l’entreprise. Ces parties des calottes glaciaires n’ont été en contact avec aucun sol ni contaminées par des polluants produits par les activités humaines. Cela fait d’Arctic Ice le H20 le plus propre sur Terre.»

[…] La start-up a été lancée en 2022, mais n’a expédié ses 20 premières tonnes de glace que récemment, provoquant une vague de critiques. «Ne devriez-vous pas vous inquiéter des effets du réchauffement climatique plutôt que de vendre l’eau des glaciers ?» ont fustigé les internautes.

[…] Dans un exercice de communication bien rodé, Arctic Ice assure que la première étape du transport maritime, du Groenland au Danemark, est à faible intensité carbone. La plupart des conteneurs maritimes réfrigérés quittant le Groenland auraient été vides, affirme la start-up, car le pays importe plus de produits congelés qu’il n’en exporte. L’entreprise s’est aussi engagée à devenir totalement neutre en carbone : une fois la chaîne d’approvisionnement établie et l’empreinte carbone d’Arctic Ice calculée, toutes les émissions excédentaires seront calculées et compensées. Soit par la méthode très controversée de capture et de stockage de carbone, soit par des technologies émergentes et très immatures d’aspiration du CO2 dans l’air. De belles promesses pour un glaçon. […]

Libération

Mercredi 10/1, 18h45

Italie.

Le temps est venu pour la diplomatie d’ouvrir la voie à la paix entre la Russie et l’Ukraine, a déclaré mercredi le ministre de la défense italien. La contre-offensive ukrainienne lancée l’année dernière n’a pas eu le résultat attendu, a déclaré Guido Crosetto au Parlement italien, en ajoutant qu’il fallait considérer la situation militaire avec réalisme. « De ce point de vue, il semblerait que le temps soit venu pour mettre en place une diplomatie incisive, parallèlement à un soutien militaire, car les deux parties envoient un certain nombre de signaux importants. » Selon Guido Crosetto, la Russie montre de plus en plus sa volonté de négocier et de sauvegarder son économie, tandis que la position de l’Ukraine semble moins intransigeante qu’auparavant. « Tout cela doit être pris en considération dans le cadre des négociations visant à mettre un terme au conflit et dans le processus ultérieur de normalisation des relations, non seulement entre la Russie et l’Ukraine, mais aussi avec les pays occidentaux », a-t-il dit.

[…] Guido Crosetto, fervent partisan de Kiev et membre du parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, a réaffirmé que toute négociation de paix devait reconnaître clairement l’agression de la Russie contre l’Ukraine en février 2022. « L’intégrité territoriale totale et les frontières reconnues de l’Ukraine restent l’objectif de l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il déclaré. L’Italie a adopté un décret lui permettant de continuer à envoyer du matériel de guerre à l’Ukraine jusqu’à la fin de l’année 2024. Le gouvernement de la présidente du conseil, Giorgia Meloni, a également accepté d’envoyer à Kiev davantage de matériel pour renforcer sa défense.

Le Monde

Mardi 9/1, 19h40

Leningrad 7 & 8.

Le régulateur nucléaire russe Rostekhnadzor a délivré des licences à Rosatom pour la construction d’installations nucléaires pour les unités 7 et 8 proposées de la centrale nucléaire de Leningrad.

[…] La centrale nucléaire de Léningrad est l’une des plus grandes de Russie, avec une capacité installée de 4 400 MWe, et fournit plus de 55 % de la demande en électricité de Saint-Pétersbourg et de la région de Léningrad, soit 30 % de toute l’électricité du nord-ouest de la Russie.

Léningrad 1 a fermé ses portes en 2018 après 45 ans d’exploitation. Leningrad 2, également une unité RBMK de 1 000 MWe, a démarré en 1975 et a été définitivement arrêtée en novembre 2020. Alors que les deux premières des quatre unités RBMK-1000 de la centrale ont été arrêtées, de nouvelles unités VVER-1200 ont démarré dans la centrale voisine de Leningrad II. . La durée de vie de 60 ans de ces cinquième et sixième unités (également connues sous le nom de Leningrad II-1 et Leningrad II-2) garantit l’alimentation électrique jusque dans les années 2080. Les unités 7 et 8 remplaceront les unités 3 et 4 au fur et à mesure de leur fermeture dans les années à venir.

Rosatom affirme que les nouvelles unités remplaceront non seulement la capacité existante, mais seront également en mesure de répondre à la demande croissante et de soutenir de grands projets d’investissement régionaux. Les VVER-1200 sont capables de suivre la charge, contrairement aux unités RBMK qui fonctionnent uniquement en mode charge de base, ce qui signifie fonctionner uniquement à pleine puissance entre les arrêts de ravitaillement et de maintenance. […]

World Nuclear News, traduction automatique
Sites électronucs du nord-ouest de la Russie, Google Earth, capture d’écran
Site électronuc de Leningrad, Google Earth, capture d’écran

Mardi 9/1, 19h35

Zapo. Ça baigne.

Energoatom, site internet
Même si les occupants russes ont fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, la situation reste stable et sous contrôle. Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia est de 15,63 m. Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la TPP de Zaporizhzhia, à partir duquel le bassin de la ZNPP est alimenté si nécessaire, est de 16,76 m. canal "froid" de la ZaTPP, le niveau d'eau atteint la barre des 10,55 m.
(traduction automatique)

Mardi 9/1, 18h40

PM.

[…] [Gabriel] Attal devient le plus jeune Premier ministre français de l’histoire, une marque précédemment détenue par Laurent Fabius, nommé Premier ministre français à l’âge de 37 ans en 1984.

Attal est né à Clamart, commune de la banlieue sud-ouest de Paris, le 16 mars 1989, de son père Yves Attal, avocat et producteur de films d’origine juive tunisienne, et de sa mère Marie de Couriss, issue d’une famille de chrétiens orthodoxes. qui a émigré en France depuis Odessa.

[…] Il est diplômé de l’Institut des sciences politiques de Paris, également connu sous le nom de Sciences Po. Il est également diplômé en droit de l’Université Paris-Panthéon-Assas.

Agence Tass, traduction automatique

Mardi 9/1, 18h30

Record.

[…] Ponctuée par des mois de sécheresse en Afrique et des incendies de forêt dévastateurs en Europe et au Canada, « 2023 a été une année exceptionnelle où les records climatiques sont tombés comme des dominos, a réagi dans un communiqué Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S [le programme européen Copernicus sur le changement climatique]. Non seulement 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais c’est aussi la première année où tous les jours dépassent de plus de 1 °C la température de la période préindustrielle. »
Selon elle, les températures de 2023 « dépassent probablement celles de n’importe quelle période au cours des 100 000 dernières années au moins. » Une estimation réalisée en comparant les observations récentes aux données paléoclimatiques citées dans les rapports du Giec, qui s’appuient sur les archives contenues dans les couches sédimentaires profondes, les squelettes de coraux ou les carottes de glace afin de « reconstruire » le climat passé. […]

Le Figaro

Mardi 9/1, 18h25

Les arbres sont chargés de glace

Coucou. Toujours pas d’électricité, la température descend. Pacha va bien. Ça va.

Olga, Viber (texte)

Mardi 9/1, 12h15

Nouvelle mission pour les drones : miner derrière les lignes.

[…] «Maintenant, les drones sont utilisés non seulement pour l’identification et l’engagement des cibles, la reconnaissance aérienne […] et le largage de grenades, mais aussi pour la pose de mines, remarque la Conflict Intelligence Team, organisation d’enquête indépendante d’origine russe, dans un rapport publié le 29 décembre 2023. Les munitions larguées au sol n’explosent pas à l’impact et deviennent des mines terrestres.»

Toujours selon la Conflict Intelligence Team, les troupes de Kiev privilégieraient pour ce genre de missions des mines antichars PTM-3 de fabrication soviétique légèrement modifiées. Les fusibles d’origines seraient remplacés par des versions plus abouties, «munies d’un gyroscope, d’un accéléromètre et d’un magnétomètre qui activent la mine lorsqu’elle est touchée ou déplacée».

«Les mines peuvent également se déclencher lorsque des véhicules blindés, voire des soldats portant des armes ou des gilets pare-balles, passent à proximité», précise le rapport de l’organisation indépendante russe. Un atout certain qui explique sûrement pourquoi l’armée ukrainienne multiplie les largages de ces charges explosives ces dernières semaines.

C’est sûrement ainsi qu’ont procédé les brigades ukrainiennes défendant le village de Synkivka (oblast de Kharkiv), situé près de Koupiansk dans le nord-est de l’Ukraine, à la fin du mois de décembre 2023. Elles ont su profiter des courts répits entre les vagues d’assauts des chars russes pour replanter un champ de mines stratégique. Une tactique rapide, discrète et très efficace. […]

Korii
Cat Uxo, PTM-3, capture d’écran

Mardi 9/1, 12h00

Véto hongrois reconductible : la bonne idée que voilà.

[…] La Commission européenne a proposé en juin dernier d’augmenter le budget de l’UE pour la période 2021-2027 de 66 milliards d’euros de paiements supplémentaires. Sur ce montant, 17 milliards d’euros, ainsi que 33 milliards d’euros de prêts seraient utilisés pour continuer à soutenir l’Ukraine. Une partie des fonds restants couvrirait les frais d’intérêts de l’UE, qui ont augmenté dans le contexte d’incertitude provoquée par l’invasion russe, et une partie serait utilisée à de nouvelles fins. Le gouvernement hongrois n’a pas tardé à attaquer la proposition, invoquant diverses distorsions, et lors du sommet européen de décembre, Viktor Orbán a opposé son veto au programme d’aide de 50 milliards d’euros destiné à soutenir le budget de l’Ukraine au cours des quatre prochaines années.

Politico cite trois diplomates de l’UE qui ont déclaré que le gouvernement hongrois pourrait être disposé à lever son veto si le Conseil européen réexaminait la décision chaque année et que le financement était approuvé à l’unanimité. En pratique, cela signifierait que l’Ukraine recevrait les fonds par tranches annuelles de 12,5 milliards d’euros, et que le gouvernement hongrois aurait la possibilité de faire chanter l’UE en opposant son veto chaque année. En d’autres termes, Viktor Orbán aurait la possibilité de bloquer chaque année le financement européen pour l’Ukraine ou d’obtenir des concessions de Bruxelles en échange du refus de son veto.

Politico note que même si ce n’est pas la première fois que la Hongrie lance cette idée, il s’agit d’un pas en arrière significatif par rapport à la rhétorique de Viktor Orbán ces dernières semaines, lorsqu’il s’était farouchement opposé à l’octroi d’une aide à l’Ukraine sur le budget de l’UE. […]

Telex, traduction automatique

Mardi 9/1, 11h50

Le poète et soldat ukrainien Maksym Kryvtsov, 33 ans, a été tué sur la ligne de front, a annoncé l’association d’écrivains PEN Ukraine dans un communiqué du 7 janvier.

[…] Kryvtsov faisait partie des participants à la révolution EuroMaidan – l’un des événements les plus cruciaux de l’histoire moderne de l’Ukraine qui a mis fin au pouvoir du président pro-Kremlin Viktor Ianoukovitch – en 2013-2014, a rapporté PEN Ukraine. Il a ensuite rejoint les forces armées ukrainiennes en tant que volontaire après le déclenchement de la guerre par la Russie dans le Donbass ukrainien.

En 2022, lorsque la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine, Kryvtsov « est revenu sur la ligne de front, où il a publié son livre « Poèmes de la faille » », a écrit PEN Ukraine. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mardi 9/1, 11h45

UE.

Le chancelier allemand Olaf Scholz lors du congrès du parti SPD, le 9 décembre 2023 à Berlin (Florian Gaertner/Getty Images)

Le soutien militaire de l’Allemagne à l’Ukraine ne suffit pas à combler le déficit des autres pays de l’UE, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une conférence de presse à Berlin le 8 janvier.

L’Allemagne a été largement critiquée immédiatement après l’invasion russe à grande échelle pour son approche lente et excessivement prudente de l’aide à l’Ukraine, compte tenu de son statut de première économie de l’UE. Depuis, elle a considérablement accru son soutien militaire à l’Ukraine, devenant ainsi le deuxième fournisseur d’aide militaire derrière les États-Unis.

« Aussi importante que soit la contribution allemande, elle ne suffira pas à assurer la sécurité de l’Ukraine à long terme », a déclaré Scholz. « C’est pourquoi j’appelle les alliés de l’Union européenne à renforcer leurs efforts concernant l’Ukraine. Les livraisons d’armes prévues à l’Ukraine par la plupart des États membres de l’UE ne suffisent pas. » […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mardi 9/1, 11h25

Eau de boisson : comment dire ?

Selon une étude publiée lundi 8 janvier dans la revue scientifique PNAS, l’eau des bouteilles en plastique contient jusqu’à 100 fois plus de minuscules particules de plastique qu’estimé jusque-là.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont eu recours à une toute nouvelle technique utilisant des lasers, et ont comptabilisé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d’eau.

[…] Les nanoplastiques attirent de plus en plus l’attention ces dernières années, et sont présents partout sur la planète. Les microplastiques font moins de 5 000 micromètres (soit 5 millimètres), tandis que les nanoplastiques font eux moins d’un micromètre. Ils sont si petits qu’ils peuvent entrer dans le système sanguin et donc jusque dans les organes, dont le cerveau et le cœur.

Les résultats ont montré que chaque litre contenait entre 110 000 et 370 000 particules par litre, dont 90 % de nanoplastiques, le reste étant des microplastiques. Le type le plus communément retrouvé était le nylon – provenant probablement de filtres en plastique utilisés pour purifier l’eau –, suivi du polytéréphtalate d’éthylène (PET), dont les bouteilles sont faites.

Cette étude soulève des questions sur les conséquences potentielles pour la santé. « Si les gens sont inquiets à propos des nanoplastiques dans l’eau en bouteille, il est raisonnable de considérer des alternatives, comme l’eau du robinet », avance Beizhan Yan [coauteur de l’étude]. Mais il ajoute : « Nous ne recommandons pas de ne pas boire d’eau en bouteille quand nécessaire, car le risque de déshydratation peut être plus grand que les conséquences potentielles de l’exposition aux nanoplastiques. »

[…] Les chercheurs espèrent à l’avenir tester l’eau du robinet, qui contient elle aussi des microplastiques, mais a priori en moindre quantité.

Le Monde

Mardi 9/1, 11h20

HALEU.

Ce dimanche, le Royaume-Uni a annoncé le lancement d’un programme de production de combustible à base d’uranium faiblement enrichi à teneur élevée (HALEU). Une première en Europe. Il est peut-être temps de s’y mettre : il s’agit du combustible de la prochaine génération de réacteurs nucléaires… et seule la Russie en produit commercialement actuellement. […]

Business AM

Le gouvernement britannique a annoncé qu’il investirait 300 millions de livres sterling (381 millions de dollars) pour lancer un programme d’uranium faiblement enrichi à haute teneur (HALEU), faisant du Royaume-Uni le premier pays d’Europe à lancer un tel programme de combustible nucléaire.

Le ministère britannique de la Sécurité énergétique et du Net Zero (DESNZ) a déclaré que cet investissement soutiendra la production nationale de HALEU et fait partie des plans visant à fournir jusqu’à 24 GW d’énergie nucléaire d’ici 2050, fournissant environ 25 % des besoins en électricité du Royaume-Uni.

En outre, 10 millions de livres sterling seront allouées pour développer les compétences et les sites nécessaires à la production d’autres combustibles nucléaires avancés au Royaume-Uni, « contribuant à garantir l’approvisionnement national en combustible nucléaire à long terme et à soutenir les alliés internationaux ».

[…] HALEU – de l’uranium enrichi entre 5 et 20 % d’uranium 235 – sera utilisé dans le combustible nucléaire avancé requis pour la plupart des modèles de réacteurs de nouvelle génération actuellement en cours de développement. À l’heure actuelle, seules la Russie et la Chine disposent de l’infrastructure nécessaire pour produire du HALEU à grande échelle.

Alors que le premier réacteur avancé devrait être opérationnel au début des années 2030, DESNZ a déclaré que le financement renforcerait le centre de production de combustible nucléaire existant, soutenant l’industrie locale dans le nord-ouest de l’Angleterre tout en contribuant à étendre la renaissance du nucléaire au Royaume-Uni et à l’étranger.

[…] Les États-Unis développent également un approvisionnement national en HALEU. En novembre de l’année dernière, Centrus Energy a livré le premier HALEU produit dans son usine américaine de centrifugation de Piketon, Ohio, au Département américain de l’énergie (DOE). La construction de l’usine de démonstration en cascade de 16 centrifugeuses a débuté en 2019, dans le cadre d’un contrat avec le DOE. La livraison par Centrus de plus de 20 kilogrammes de HALEU au DOE signifie que la première phase du contrat est désormais terminée et Centrus peut passer à la deuxième phase : une année complète de production de HALEU dans l’usine de 900 kilogrammes par an.

[…] En septembre, Orano a révélé son intention d’étendre la capacité d’enrichissement de son usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse II (GB-II) en France et a annoncé avoir entamé le processus réglementaire pour y produire du HALEU.

World Nuclear News, traduction automatique
Pastilles combustibles HALEU produites au laboratoire national de l’Idaho aux États-Unis (Image : INL)

Mardi 9/1, 11h10

En avant nuc.

Attendu pour ce début d’année, le projet de loi consacré à la souveraineté énergétique de la France devrait confirmer le virage pro-nucléaire amorcée l’année dernière, avec huit réacteurs supplémentaires. Au Sénat, si la place accordée au nucléaire dans les modes de production reste un point de discussion, les principales inquiétudes se portent sur les moyens financiers à mobiliser pour sortir des énergies fossiles.

[…] Pour les sénateurs, au-delà des divergences qui peuvent exister sur le mix énergétique et la place du nucléaire, le principal point de vigilance concernera l’épineuse question des financements. « C’est notre plus gros sujet », glisse Daniel Gremillet. « Dans quelles conditions sera-t-on en capacité de relancer les investissements nécessaires ? Aujourd’hui encore, nous nous reposons toujours sur ce qui a été fait sous les présidences de de Gaulle et Pompidou », pointe l’élu des Vosges.

Sur les énergies renouvelables, communistes et écologistes ne souhaitent pas laisser les acteurs privés accaparer le secteur. « Nous pensons qu’il faut un grand service public de l’énergie, sans cela on n’y arrivera pas », estime Fabien Gay. « Nous n’avons pas les yeux de Chimène pour le privé. Un vrai service public permettrait un pilotage étatique et une meilleure implication des citoyens », abonde Daniel Salmon.

De son côté, EDF, déjà endettée à hauteur de 65 milliards d’euros, va devoir mobiliser un peu plus de 100 milliards d’euros dans les dix prochaines années : 50 milliards d’euros pour la relance du programme nucléaire, et 65 milliards pour la pérennisation des installations existantes. « Ce sont des montagnes d’investissements. Le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz préconise 70 milliards d’investissements annuels jusqu’en 2030 pour la transition climatique. Nous en sommes loin. Surtout, personne ne parle de la dimension sociale derrière l’enjeu financier », pointe Franck Montaugé. « Car comment tout cela va-t-il atterrir en termes de tarifs pour le consommateur ? » […]

Public Sénat

Mardi 9/1, 11h05

Gras.

Les cours du pétrole ont fléchi, lundi, entraînés par l’offensive de l’Arabie saoudite, qui a abaissé brutalement ses tarifs pour se repositionner face à la concurrence, sur un marché sans certitude.

[…] « Cela ressemble à un coup de semonce, probablement à destination des autres producteurs, que ce soit la Russie, les Etats-Unis, mais aussi ceux qui ont refusé des coupes de production (lors de la dernière réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) ou qui ne tiennent pas leurs engagements de réductions », a commenté Robert Yawger, de Mizuho.

Jusqu’ici, le Royaume avait fait preuve d’une discipline sans faille, contractant sa production d’environ deux millions de barils par jour depuis l’automne 2022 pour soutenir les cours, quand d’autres rechignaient.

[…] Ces développements interviennent sur fond de détérioration de la conjoncture économique mondiale. Selon les analystes de JPMorgan, la demande a crû en décembre à son plus faible rythme depuis neuf mois.

Outre la défection de l’Angola, le cartel doit composer avec l’afflux de barils iraniens, le désir de l’Irak d’augmenter sa production et « la Russie qui arrose tous ceux qu’elle peut, en particulier l’Inde et la Chine », selon Robert Yawger, pour qui l’Opep+ « se fissure ».

Connaissance des énergies

Lundi 8/1, 23h35

Tcherno.

Réserve écologique de Tcherno, Facebook
[...] La réserve de Tchernobyl, c'est l'amour de la nature, la préservation de la biodiversité et des images réelles de la vie de ses habitants. [...] [Les accidents nucs font de belles réserves sur Terre, c'est cool]

Lundi 8/1, 23h30

Kinjal.

Les sapeurs ukrainiens ont été très occupés durant ce conflit et se sont retrouvés vendredi à travailler au désarmement de l’ogive d’un missile balistique Kh-47 Kinzhal lancé par avion. Il s’agit de l’un des dix missiles qui auraient été abattus au-dessus de Kiev le 2 janvier.

[…] la découverte d’une ogive Kinzhal intacte représente une nouvelle occasion d’exploiter le matériel russe à l’étranger. Il est presque certain que l’ogive sera démontée et examinée afin d’obtenir des informations sur ses capacités, ses processus de fabrication et son origine, ainsi que des indices sur la manière d’améliorer les efforts déployés pour la vaincre. La plupart des données découvertes seront probablement partagées avec les États-Unis et leurs alliés, si ces pays ne sont pas déjà à la pointe de l’effort. […]

War Zone, traduction Deepl

Lundi 8/1, 23h15

La minute demie-minute chaussette.

Un participant à la soirée « nue » de Nastya Ivleeva, le rappeur Vacio (Nikolai Vasiliev), 25 ans, a été convoqué au bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire avant d’être de nouveau arrêté pour petit hooliganisme. Le rappeur s’est repenti de son comportement et, pour sa défense, a déclaré qu’il voulait attirer l’attention dans le style de Sergei Shnurov et trouver une fille. Selon lui, il « nie être LGBT » et impute l’incident aux fêtards qui ont tenté de lui arracher une chaussette de son pénis. Pour se faire pardonner, Vacio est même prêt à entrer en guerre contre l’Ukraine, « s’il y est utile ». […]

Holod, traduction automatique

La demie-minute poulet.

Pendant les vacances du Nouvel An, les habitants de différentes villes russes ont commencé à se plaindre du manque de poulet dans les magasins. Au lieu de pilons, de cuisses et de filets, les rayons des supermarchés étaient vides. Les représentants de la grande distribution et les autorités russes assurent qu’il n’y a aucune raison de paniquer : en raison de l’augmentation de la demande pendant les vacances, les produits n’ont tout simplement pas eu le temps d’arriver dans les rayons. Cependant, les conditions préalables à la crise actuelle du poulet étaient connues dès l’automne – les restaurants parlaient alors de la pénurie . Il s’agit de la deuxième crise du marché alimentaire ces derniers mois : les Russes se sont récemment plaints d’une pénurie d’œufs et d’une forte hausse de leurs prix. […]

Holod, traduction automatique

Lundi 8/1, 23h00

Tout le monde autour de moi est un zombie.

Les lecteurs russes de Meduza expliquent comment deux années de guerre à grande échelle les ont changés.

Ivan

A vécu à Khabarovsk avant la guerre, vit maintenant à l’étranger

Durant toute ma vie consciente, j’ai compris que notre pays allait dans la mauvaise direction. Je considérais beaucoup de choses comme un cirque, le reflet d’un régime mourant. Aujourd’hui encore, je me souviens à quel point le premier jour de la guerre a été horrible : nous étions assis en cours de philosophie et discutions d’humanisme lorsque j’ai vu les informations annonçant que la guerre avait commencé. […]

Vladimir

Batoumi

Au début, j’ai ressenti une horreur dévorante. Ensuite, c’était l’horreur et l’attente d’une sorte de résolution. Après le début de la mobilisation, j’ai quitté la Russie. […] Maintenant, j’ai déménagé ma femme et ma fille ici. […] J’ai commencé à lire moins de nouvelles […] Je les lis une fois par jour, pas plus. Parfois, je me distrait en regardant la nature, comme la mer ou les montagnes. Si l’on y regarde assez longtemps, on ne comprend plus comment quelqu’un peut faire la guerre dans un monde aussi beau.

Catherine

Novorossiisk

Cette guerre est la pire chose que j’ai jamais vécue. Mes tragédies personnelles ne sont rien en comparaison de ce cauchemar sans fin. Et cela malgré le fait que la guerre n’a pratiquement pas affecté ma vie directement. La première année, j’ai été tourmenté par la honte pour mon pays. […] Je ne peux pas imaginer ce que vivent les Ukrainiens, ce qu’ils ont perdu et ce qu’ils perdront d’autre. Je suis gêné même de parler de moi. La deuxième année, je me sentais déprimée et désespérée, comme si je tombais dans le vide. Surtout parce que la personne la plus proche de moi, mon mari, vit dans un autre pays. […]

Youri

Saint-Pétersbourg

C’est un cauchemar. Tout le monde autour de moi est un zombie. Les gens ne veulent croire qu’à leurs chaînes de télévision zombies. Et plus leur vie est mauvaise, plus ils croient fermement que tout est de la faute de l’Amérique. Je suis contre la guerre. J’ai désespérément envie de partir. Mais je suis déjà trop vieux. J’ai arrêté de parler à 80 % de mes amis parce qu’ils soutiennent notre nain du Kremlin. J’ai l’impression de vivre sous occupation. […]

Valentin

Kyiv, déménagé en Ukraine depuis Novossibirsk

Dès le premier jour [de la guerre], moi, citoyen russe, j’ai souhaité la reddition complète et inconditionnelle de ma patrie. Je veux qu’elle subisse une perte totale et totale. La défaite totale est la seule chose capable de ramener mes compatriotes à la raison. Je soutiens les forces armées ukrainiennes et j’essaie de travailler pour soutenir leur victoire autant que je le peux. […]

Édouard

Poudre

Mon attitude envers la guerre n’a pas changé. La Russie commet un crime monstrueux. La seule chose qui a changé, ce sont mes attentes quant à la fin de la guerre. Il semblait [au départ] que cela ne durerait pas longtemps. Que les sanctions commenceraient à fonctionner et obligeraient la Russie à mettre fin à la guerre. […] Je n’ai pas compris comment vivre avec la guerre. […]

Meduza, traduction automatique

Lundi 8/1, 22h40

Céréales.

Le Grand Continent, Les prix des céréales ont baissé de 15,4 % en 2023

Lundi 8/1, 22h35

Belarus.

Le Ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski a rencontré aujourd’hui Svetlana Tikhanovskaya et sa délégation. Elle fait une visite à Varsovie. « Au cours de l’entretien, le ministre Sikorski a souligné l’engagement de la Pologne à soutenir la société civile en Biélorussie.
[…] « La Pologne continue d’appeler les hommes politiques biélorusses à libérer tous les prisonniers politiques, y compris Andrzej Poczobut , détenu depuis mars 2021, et à mettre fin à la répression contre la société biélorusse « , a souligné le ministère polonais des Affaires étrangères.

Reform, traduction automatique

La Biélorussie n’invitera pas d’observateurs de l’OSCE à la Journée du vote unifié, que les autorités organisent le 25 février. C’est ce qu’a annoncé le représentant permanent auprès des organisations internationales à Vienne Andrei Dapkiunas.
[…] « Sur instructions du ministère des Affaires étrangères, j’ai informé le directeur du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme que la Biélorussie s’abstiendrait de la mission de l’OSCE pour les élections législatives du 25 février « , a-t-il déclaré.
« Nous serons prêts à reconsidérer nos approches si l’Occident abandonne sa politique de sanctions illégales et tente de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Biélorussie « , a-t-il ajouté.

Reform, traduction automatique

Lundi 8/1, 21h55

La sélection de Maya.

Le Figaro, Un soldat ukrainien, le 25 décembre 2023. THOMAS PETER / REUTERS

Lundi 8/1, 21h45

La France va changer de PM.

Libération, Dessins de Coco

Lundi 8/1, 21h30

OTAN.

La Suède n’est pas encore formellement entrée dans l’OTAN. Pourtant, Ulf Kristersson, le premier ministre suédois, a annoncé que la Suède va envoyer des troupes en Lettonie dans le cadre d’une force dirigée par le Canada pour dissuader la Russie d’attaquer ce pays membre de l’Alliance atlantique. « Nous et nos voisins vivons dans l’ombre immédiate de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine. Mais les menaces, la désinformation et les cyberattaques russes tentent de déstabiliser l’Europe tout entière », a-t-il déclaré lundi lors d’une conférence consacrée à la défense. Il a appelé à « persévérer dans le soutien de la Suède, de l’UE et des Etats-Unis à l’Ukraine ». Et d’ajouter : « En Ukraine se joue notre destin (…). L’Ukraine vit sous une menace existentielle, menace que nous partageons. » Selon le premier ministre, « le réarmement de la Suède doit avoir lieu à grande échelle ».

Le Monde

Lundi 8/1, 19h45

Le missile est tombé sur la ligne de tramway ; le centre commercial est à quelques centaines de mètres… [ne sait pas trop dire]. Les vitrines du magasin d’Irina sont cassées, mais peut-être pas toutes les lunettes [Irina est opticienne]. Il n’y a pas eu de blessés, il était trop tôt pour qu’il y ait du monde dans les boutiques. […]

Olga, Viber (vocal)

Je suis très en colère. Peut-être que je suis sans travail.

Irina, Viber (texte)

Lundi 8/1, 19h40

Irina, Kola et papa sont allés au travail d’Irina, la partie où se trouve sa boutique est moins détruite que l’autre. Il n’y avait pas d’incendie. Irina va mieux, au début elle était sous un choc grave. On n’a pas parlé, les mamans l’attaquent de deux côtés, je reste discrète. Pacha va bien, on a parlé.

Olga, Viber (texte)

Lundi 8/1, 8h10

Coucou. On est vivants, Irina n’a plus de travail, l’arrivée d’un putain de missile russe dans son centre commercial. Elle est intacte, elle n’était pas au travail. On n’a pas d’électricité depuis hier soir, mais il y a le chauffage. Les arbres gelés cassent les câbles et les voitures. Ça glisse. Maman pouvait avoir son premier jour de travail aujourd’hui, elle voulait coudre l’uniforme et les pare-balles pour l’armée. Putain poutine et putain météo. Pacha a écrit hier, il a loué un appart avec ses confrères. Pas beaucoup de nouvelles, pas beaucoup de batterie. Portez vous bien

Olga, Viber (texte)

Lundi 8/1, 0h30

Kinjal.

Soixante-trois missiles russes « hypersoniques » Kinjal ont été tirés en Ukraine depuis le début de l’offensive, en février 2022, et 25 ont été détruits en vol depuis le 4 mai, date à laquelle les forces ukrainiennes ont pris livraison des missiles antiaériens Patriot, a annoncé dimanche Iouri Ihnat, porte-parole de l’armée de l’air […]

La Russie affirme qu’ils volent « à une vitesse supérieure à Mach 10 » etsont « capables de modifier leur trajectoire en cours de route dans les plans à la fois verticaux et horizontaux », ce qui les mettrait à l’abri de toute interception. Selon Dominika Kunertova, chercheuse au centre des études de sécurité de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, « il s’agit d’un missile balistique légèrement modifié qui vole un peu plus vite parce qu’il est lancé par un jet supersonique. » Selon elle, le Kinjal est une arme de propagande, sans utilité militaire à valeur ajoutée.

Le Monde

Dimanche 7/1, 14h15

Surveillance.

Plusieurs articles ont révélé le caractère intensif des moyens de surveillance et de répression déployés par l’État pour punir certaines actions militantes écologistes. Si cela avait déjà été documenté pour le mouvement de résistance nucléaire à Bure, c’est dernièrement le cas de l’affaire Lafarge pour laquelle un article paru sur Rebellyon a détaillé les outils mis en œuvre par la police afin d’identifier les personnes ayant participé à une action ciblant une usine du cimentier.

Vidéosurveillance, analyse des données téléphoniques, réquisitions aux réseaux sociaux, relevés ADN, virements bancaires, traceurs GPS… La liste paraît infinie. Elle donne une idée de la puissance que peut déployer l’État à des fins de surveillance, « dans un dossier visant avant tout des militants politiques » – comme le souligne Médiapart dans son article.

Pour avoir une idée de l’étendue complète de ces moyens, il faut y ajouter la création des cellules spécialisées du ministère de l’Intérieur (la cellule Démeter, créée en 2019 pour lutter contre « la délinquance dans le monde agricole » et la cellule « anti-ZAD », mise en place en 2023 à la suite de Sainte-Soline) ainsi que l’alerte donnée par la CNCTR (l’autorité de contrôle des services de renseignement) qui en 2023 a souligné son malaise sur l’utilisation accrue des services de renseignement à des fins de surveillance des organisations écologistes.

Les forces de sécurité semblent continuer de perfectionner et expérimenter sur les organisations écologistes leurs nouveaux outils de surveillance : drones, caméras nomades, reconnaissance faciale, produits de marquages codés… Parce que ces organisations leur opposent une résistance nouvelle, souvent massive, déployée sur un ensemble de terrains différents (manifestations en milieu urbain, ZAD, méga-bassines…), les forces de police semblent trouver nécessaire l’utilisation de ces outils de surveillance particulièrement invasifs. […]

Dijoncter

Dimanche 7/1, 14h10

C’est dimanche.

Chaque 31 décembre, c’est la même rengaine : le Président récapitule les 365 derniers jours, avec un affaissement contrit des sourcils pour dire que bon Dieu, on en a chié, mais l’année qui vient, c’est notre année à nous/l’année de la détermination/l’année des possibles/de tous les espoirs… que le lecteur insère ici la formule la plus vague et la plus éculée que son imagination puisse lui souffler.

J’ignore qui allume la télé pour voir des portes ouvertes se faire si gaillardement enfoncer, mais personne, de toute façon, ne peut y échapper. […] À croire qu’en cette période, le Français moyen n’a pas assez du post-coïtum débilitant de Noël.

Moi Président, il n’est pas garanti que je prendrais vingt minutes entre le foie gras et le chapon pour dresser un bilan pitoyable, je pense que je me ferais discrète. Mais s’il faut absolument parler, je dirais en substance, cette année a été rude, et attendez, celle qui arrive risque fort de nous faire perdre nos derniers cheveux.

Comme ça, le 31 décembre prochain, en cas de bonne surprise (pas de guerre nucléaire, le prix des cerises à la baisse, ou Depardieu soudain aveugle et muet), je pourrais m’extirper un vrai sourire pour vous dire que finalement, on s’en est plutôt bien tirés, non ? On a serré les miches, mais ça ne s’est pas si mal passé ! Déjà, on est vivants. […]

La Montagne, Emma Becker

Dimanche 7/1, 14h00

Séisme au Japon.

Xinhua/Zhang Xiaoyu

En début de semaine, la Hokuriku Electric Power Company a déclaré qu’en raison de l’impact du tremblement de terre, deux transformateurs d’alimentation électrique externes pour les unités 1 et 2 de la centrale de Shika ont été endommagés. Plus précisément, l’un des transformateurs de l’unité 2 aurait laissé échapper environ 3.500 litres d’huile, ce qui a rendu une partie du système d’alimentation électrique externe inutilisable.

Cependant, la compagnie a admis lors d’une conférence de presse vendredi que la fuite réelle d’huile s’élevait à 19.800 litres, et que le calendrier de réparation du système d’alimentation électrique externe restait incertain.

[…] En outre, des affaissements de terrain ont été signalés autour du bâtiment du réacteur de l’unité 1, bien que la compagnie ait assuré que ces conditions n’auraient pas d’impact sur la sécurité de la centrale de Shika. […]

Xinhua Net

[…] La compagnie japonaise Hokuriku Electric Power a signalé dimanche une petite fuite d’huile dans sa centrale nucléaire de Shika, qui a été secouée par un puissant tremblement de terre le jour du Nouvel An.

Les niveaux de radiation externes n’ont pas été affectés et il n’y a pas eu d’impact négatif sur l’environnement ou la santé humaine, a déclaré la compagnie.

[…] La compagnie d’électricité avait déjà signalé des coupures de courant temporaires, des fuites d’huile au niveau des transformateurs et des déversements d’eau des piscines de combustible nucléaire usé à la suite de la secousse de lundi, mais aucune fuite de radiation. […]

Zone Bourse

Dimanche 7/1, 13h45

Corée du Sud.

Depuis plusieurs années, les autorités sud-coréennes évoquent, de manière de plus en plus insistante, la possibilité de doter la Marine sud-coréenne de sous-marins nucléaires d’attaque, afin de contenir la menace croissante liées aux nouvelles performances des vecteurs nucléaires nord-coréens, mais aussi chinois et russes.

Jusque-là, cependant, les allusions faites semblaient relativement lointaines, et sans emphases. En effet, Séoul est tenu, dans ce domaine, par un accord de puissance très restrictif négocié avec les États-Unis qui assurent, depuis la fin de la guerre de Corée, la protection du pays, notamment avec son parapluie nucléaire et anti-missile.

En contrepartie, la Corée du Sud et ses armées ont interdiction stricte de se doter de capacités nucléaires, les États-Unis redoutant que cela ne viennent de trop déséquilibrer le théâtre sud-est asiatique face à Pyongyang, mais surtout face à Pékin et Moscou. Si cet accord couvre naturellement les armes nucléaires, il s’étend aussi, par capillarité, aux navires à propulsion nucléaire, et plus particulièrement aux sous-marins.

[…] [Mais] il y a tout juste deux ans, la Marine nord-coréenne testait pour la première fois le missile balistique à changement de milieu Pukguksong-3, un vecteur balistique de moyenne portée (2 500 km de portée estimée), capable d’emporter une charge nucléaire, et d’être lancé par un sous-marin en plongée.

La menace empira pour Séoul en septembre 2023, avec le lancement du nouveau sous-marin nord-coréen « Hero Kim Gun-ok », un submersible dérivé de la classe Romeo Soviétique des années 50, mais armé de quatre de ces missiles balistiques à changement de milieu et capacités nucléaires, ainsi que de six missiles de croisière, eux aussi à changement de milieu, et potentiellement armés d’une tête nucléaire.

Ce nouveau navire, bien qu’à propulsion conventionnelle, pourra bientôt mener des patrouilles stratégiques dans le nord du golfe de Corée, ou de la mer du Japon, le mettant potentiellement hors de portée des sous-marins d’attaque à propulsion conventionnelle et AIP sud-coréens, y compris les très performants Dosan Anh Changho de facture locale.

L’arrivée de ce nouveau binôme stratégique nord-coréen, formé des sous-marins Senpo-C de la classe Hero Kim Gun-ok, et du missile Pukguksong-3 SLBM (Submarine Launched Ballistic Missile), constitue de fait une grave menace pour la Corée du Sud, et neutralise en grande partie, l’efficacité de sa doctrine « 3 axes », conçue pour contenir la menace nucléaire nord-coréenne à l’aide des seules capacités conventionnelles aux mains des armées de Séoul.

C’est précisément pour tenter de rétablir l’équilibre que le programme K-SSN (Korean-Ship Submersible Nuclear ou Sous-marin nucléaire d’attaque Coréen), prend de l’ampleur en Corée du Sud, au point qu’interrogé par un député du PPP, le Parti conservateur au pouvoir, dans le cadre des auditions pour sélectionner le futur chef d’état-major interarmées sud-coréen, l’amiral Kim Myung-soo en a fait l’apologie, soulignant son caractère désormais indispensable, nonobstant les accords limitants avec Washington.

[…] Reste que convaincre Washington de laisser la Corée du Sud s’équiper de sous-marins à propulsion nucléaire, sera tout sauf une mince affaire. Comme exposé précédemment, les États-Unis, qui assurent la protection stratégique de la Corée du Sud comme du Japon, craignaient jusque-là que la nucléarisation des armées de ces deux pays engendrent une réponse incontrôlable de leurs belliqueux voisins.

Pour autant, la situation stratégique a sensiblement évolué ces dernières années. […] En septembre 2021, les États-Unis, accompagnés de la Grande-Bretagne, annonçaient le développement du programme SSN-AUKUS visant à doter l’Australie de sous-marins nucléaires d’attaque américains et britanniques, en lieu et place des sous-marins à propulsion conventionnelle français commandés jusque-là par Canberra. De son côté, la France accompagne depuis 2012 le Brésil dans le développement de son propre sous-marin nucléaire d’attaque, le Álvaro Albert, dont la construction a débuté il y a quelques semaines.

De fait, alors que le sujet de l’exportation directe et l’accompagnement technologique concernant les sous-marins à propulsion nucléaire était tabou jusqu’il y a peu, les nouveaux développements géostratégiques ont, de toute évidence, profondément altérer ce paradigme tacite entre les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, rendant l’hypothèse bien plus probable pour Séoul qu’elle ne pouvait l’être il y a tout juste 3 ans.

[…] En bien des aspects, la Corée du Sud a suivi une trajectoire opposée à celle de la plupart des pays européens qui, partant d’une situation autrement favorable, n’ont fait, ces 30 dernières années depuis la chute du bloc soviétique, qu’accroitre leur dépendance à la protection américaine, alors même que deux pays européens disposent, eux aussi, d’une dissuasion plus que crédible.

Reste à voir, désormais, quelle forme prendra cette recomposition stratégique dans la péninsule coréenne, comment répondront les États-Unis à l’insistance de Séoul pour se doter d’une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire, et comment la Chine, et la Russie, y répondront à leur tour, le cas échéant ?

Meta Defense, Fabrice Wolf

Dimanche 7/1, 12h15

UE.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, s’entretient avec le Kiev Independent à Kiev, le 21 novembre 2023. (Anna Yakutenko/Kyiv Independent)

Le président du Conseil européen, Charles Michel, se présentera comme candidat aux élections européennes de 2024, ce qui pourrait déclencher une crise pour occuper un poste diplomatique de haut niveau, ont rapporté les médias belges le 6 janvier.

« J’ai décidé de me présenter aux élections européennes de 2024 », a déclaré Michel au journal.

Michel prendrait son siège au Parlement européen à la mi-juillet. Les dirigeants de l’UE devront alors rapidement nommer un successeur à son poste vacant au Conseil. Étant donné que la Hongrie assumera la présidence tournante du Conseil en juillet, le Premier ministre hongrois Viktor Orban pourrait assumer le rôle de président du Conseil si les membres de l’UE ne se mettent pas rapidement d’accord sur un candidat.

Les tensions entre l’UE et la Hongrie concernant le soutien à l’Ukraine se sont intensifiées au cours de l’année écoulée. Orban, en tant que successeur suppléant de Michel, provoquerait probablement de nouveaux conflits entre les membres de la Commission. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 7/1, 11h55

Cercle vicié.

Climatiseurs dans un magasin de New Delhi, en Inde, le lundi 8 mai 2023.

Cet été, lorsque la chaleur extrême s’est abattue sur la capitale indienne, Ramesh dit qu’il s’est senti faible mais qu’il n’avait pas d’autre choix que de continuer à travailler sous un soleil brûlant pour subvenir aux besoins de sa famille.

« La chaleur devient insupportable », a déclaré le maçon de 34 ans à CNN. « Mais nous n’avons pas le choix, nous devons travailler. » [ …] Ramesh, qui porte un seul nom, dit avoir emprunté 35 dollars – près de la moitié de son salaire mensuel – à des proches pour acheter un climatiseur d’occasion pour sa maison.

[…] D’ici 2050, l’Inde sera l’un des premiers endroits où les températures dépasseront les limites de survie, selon les experts climatiques. Et dans ce laps de temps, la demande de climatiseurs (AC) dans le pays devrait également être multipliée par neuf, dépassant tous les autres appareils, selon un récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La situation difficile de Ramesh résume le paradoxe auquel est confronté le pays le plus peuplé du monde (1,4 milliard d’habitants) : plus l’Inde devient chaude et riche, plus les Indiens utiliseront la climatisation. Et plus ils utilisent le courant alternatif, plus le pays deviendra chaud.

L’Inde émet près de 2,4 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an, selon les données collectées par l’Union européenne, ce qui représente environ 7 % des émissions mondiales. En comparaison, les États-Unis sont responsables de 13 % des émissions de CO2, alors qu’ils comptent un quart de la population indienne.

[…] Au cours des cinq dernières décennies, le pays a connu plus de 700 vagues de chaleur faisant plus de 17 000 morts, selon une étude de 2021 sur les conditions météorologiques extrêmes publiée dans la revue Weather and Climate Extremes. Rien qu’en juin, les températures dans certaines régions du pays ont grimpé jusqu’à 47 degrés Celsius, tuant au moins 44 personnes et rendant des centaines de personnes malades à cause de maladies liées à la chaleur.

[…] Comme les réfrigérateurs, de nombreux climatiseurs utilisent aujourd’hui une classe de liquides de refroidissement appelés hydrofluorocarbures, ou HFC, qui sont des gaz à effet de serre nocifs. Et ce qui est encore plus problématique, c’est que les climatiseurs ont tendance à consommer de grandes quantités d’électricité, générées par la combustion de combustibles fossiles.

[…] L’Inde est toujours aux prises avec une pauvreté généralisée, tout en dépensant des milliards pour moderniser ses transports et ses infrastructures urbaines, alors qu’elle est confrontée à des défis de longue date pour améliorer son niveau de vie.

Et limiter les émissions liées au refroidissement pourrait être considéré comme un éventuel obstacle à la croissance économique du pays, estiment les experts. […] « Le refroidissement est désormais à l’ordre du jour mondial », a-t-elle déclaré. « Mais il faut commencer à travailler dur pour garantir que tout le monde puisse rester au frais sans réchauffer davantage la planète. » [selon Radhika Khosla, professeur agrégé à la Smith School of Enterprise and Environment de l’Université d’Oxford.]
Planter des arbres pour absorber la lumière du soleil, des plans d’eau, des cours favorisant le refroidissement et une ventilation intelligente font partie des « stratégies de refroidissement passif » les plus durables suggérées par Khosla.

[…] L’Inde a également promis de réduire sa demande d’électricité à des fins de refroidissement de 20 à 25 % d’ici 2038 dans le cadre de son propre plan d’action pour le refroidissement annoncé en 2019, tout en continuant à se concentrer sur le développement et la mise en œuvre de solutions rentables qui correspondent à ses objectifs économiques.

[…] Les énergies renouvelables connaissent également une croissance plus rapide en Inde que dans toute autre grande économie, et les données montrent qu’elles sont en passe d’atteindre leurs objectifs de réduction des émissions, selon Leena Nandan, secrétaire indienne du ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique. L’Inde reste proactive dans la recherche de solutions climatiques, même si elle n’est pas un contributeur majeur à la crise, a-t-elle déclaré aux journalistes lors du sommet COP28.

[…] Penta Anil Kumar, un homme d’affaires qui vit à Lajpat Nagar, un quartier animé du sud de Delhi, a déclaré qu’il était conscient des émissions nocives émises par son climatiseur et qu’il avait délibérément acheté un modèle économe en énergie, capable de répondre à ses besoins de refroidissement. « Même si je sais que l’utilisation de climatiseurs contribue à des températures plus élevées, je sais aussi que je ne peux pas faire grand-chose d’autre », a-t-il déclaré. Mais Kumar fait partie des plus chanceux qui peuvent se permettre un modèle AC plus cher.

CNN, traduction automatique

Dimanche 7/1, 11h50

De la caillasse nord-coréenne utilisée par les Russes en Ukraine et des exercices à la frontière entre les Corées

Cartoon Movement, Maarten Wolterink, Un terrain de jeu pour les missiles

La Corée du Nord procède, dimanche 7 janvier, pour le troisième jour d’affilée, à de nouveaux exercices d’artillerie à munitions réelles sur sa côte ouest, près de la frontière maritime avec la Corée du Sud, a annoncé Yonhap.

L’agence de presse sud-coréenne, citant une source militaire, a annoncé que l’armée nord-coréenne avait tiré des obus qui sont tombés juste au nord de la frontière maritime entre les deux pays près de Yeonpyeong, une île sud-coréenne isolée en mer Jaune près de la côte nord-coréenne.

Les autorités locales d’îles sud-coréennes isolées en mer Jaune ont dit à l’Agence France-Presse avoir envoyé des messages sur les téléphones mobiles des habitants pour les prier de rester chez eux. « Des coups de canons nord-coréens sont actuellement entendus », disent ces messages, qui déconseillent aux résidents les « activités à l’extérieur » et évoquent la possibilité d’une riposte des forces sud-coréennes.

[…] Vendredi, les habitants de Yeonpyeong et de Baengnyeong, une autre île sud-coréenne située tout près de la Corée du Nord, avaient reçu l’ordre d’évacuer vers les abris en raison de tirs d’artillerie nord-coréens dans les eaux environnantes. Plus de 200 obus ont été tirés, selon Séoul, dont l’armée a riposté au moyen d’un exercice de tirs à munitions réelles quelques heures plus tard à Yeonpyeong.

[…] La Corée du Nord a toutefois apporté une autre version pour les tirs de samedi. Selon Kim Yo-jong, la puissante sœur du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, il s’agissait en fait de charges explosives simulant le son d’un canon, que les forces nord-coréennes ont fait sauter pour tester la réaction sud-coréenne. « Notre armée n’a pas tiré un seul obus dans l’eau. Les militaires voyous de la République de Corée ont mordu au leurre que nous avons lancé », a-t-elle affirmé, avant d’ironiser : « A l’avenir, ils prendront même le grondement du tonnerre dans le ciel du nord pour un tir d’artillerie de notre armée. » […]

Le Monde

Dimanche 7/1, 10h05

Job.

Il ne s’agit ni d’humour britannique, ni d’humour de marin, mais bien d’une vraie annonce publiée par la Royal Navy sur le réseau professionnel LinkedIn. L’affaire serait anecdotique si le poste recherché n’était pas des plus sensibles : la marine britannique recherche un «vice-amiral» pour le poste de «directeur des sous-marins». Des sous-marins qui, comme en France, sont tous à propulsion nucléaire et sont les vecteurs, pour certains d’entre eux, d’armes atomiques.

L’officier général choisi sera de facto l’un des principaux artisans de la force de dissuasion [nuc] britannique. […] «Aucun marin en service n’est apte à remplacer le vice-amiral Simon Asquith», commente, circonspect, le quotidien Telegraph, évoquant un «contexte de crise de recrutement croissante». La Royal Navy «espère attirer un officier à la retraite qui aurait commandé un sous-marin au cours de sa carrière navale», explique le journal citant des sources au sein de la défense et évoquant une rémunération de 150.000 livres sterling par an. […]

Le Figaro

Dimanche 7/1, 10h00

Mon soldat n’est pas inconnu.

[…] Samedi, elles étaient une quinzaine malgré le froid à déposer des fleurs rouges sur cet important symbole [la flamme du soldat inconnu] en plein cœur de Moscou. «Nous voulons attirer l’attention des autorités et du public sur notre appel. Nous avons essayé plusieurs moyens. Nous avons lancé un appel écrit aux députés, aux responsables, aux administrations, mais nous n’avons pas été entendues», a expliqué à l’AFP Maria, directrice des ventes de 47 ans. Son mari a été mobilisé en novembre 2022, il y a plus d’un an. «Ce n’est pas juste. Ce sont des civils, ce ne sont pas des militaires», plaide-t-elle, avant d’ajouter : «Nos hommes ne peuvent pas rester là-bas aussi longtemps.»

Maria Semionova, assistance juridique, appelle pour sa part les autorités à «négocier la paix» en Ukraine, après deux ans de conflit. La police n’a pas jugé bon de se mêler de l’action de ces femmes de mobilisés samedi, bien que tout début de contestation soit d’ordinaire sévèrement réprimé en Russie, signe que la question est délicate pour le Kremlin.

Paulina, mère d’un enfant d’un an, souligne que leur action est «la seule action pacifique qui n’a pas encore été interdite par la loi». «J’ai l’impression que nous les dérangeons. Mais personne ne restera silencieux. Nous sortirons tous les jours, tous les samedis, nous déposerons des fleurs» pour attirer l’attention sur leur situation, poursuit-elle.

«À un moment donné, il sera impossible de nous ignorer», lance celle qui veut «retrouver (s)on mari, le père de (s)on enfant.» […]

Le Figaro

Dimanche 7/1, 9h45

En avant nuc.

C’est une petite bombe qui confirme l’amour inconditionnel que porte l’exécutif au nucléaire, devenu l’alpha et l’oméga de la politique énergétique française. Dans l’avant-projet de loi «relatif à la souveraineté énergétique» soumis ces derniers jours au Conseil national de la transition écologique (CNTE) et au Conseil économique social et environnemental (Cese), le gouvernement supprime tout objectif chiffré de développement des énergies renouvelables électriques (solaire photovoltaïque et éolien en particulier).

L’article 1er de ce texte prévoit en effet de supprimer au sein du code de l’énergie les objectifs chiffrés actuels de développement de la production et de la consommation d’énergies renouvelables électriques en métropole. Ce même article consacre en revanche le «choix durable du recours à l’énergie nucléaire»pour produire de l’électricité.

Sans doute peu confiant dans la capacité de l’atome à diminuer la dépendance du pays aux hydrocarbures, l’exécutif affaiblit aussi l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrit dans le code de l’énergie : il ne s’agirait désormais plus de «réduire» mais de «tendre vers une réduction de» ces émissions. Soit une vague obligation de moyens et non de résultats.

A la veille des élections européennes de juin 2024, le gouvernement souhaite ainsi certainement imposer sa vision d’une «électricité décarbonée»majoritairement constituée de nucléaire, en lieu et place de l’objectif d’une «électricité renouvelable» défendu jusqu’ici par l’Union européenne. Un mantra pro-nucléaire sans cesse répété par Emmanuel Macron et ses ministres, du discours de Belfort de février 2022 à la COP28 de Dubaï fin décembre 2023. Et désormais pleinement assumé, sans même plus faire semblant de laisser une place aux énergies renouvelables électriques.

Libération

Samedi 6/1, 14h00

Orbanovitch salue Delors.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban arrive pour un déjeuner à l'Elysée après une cérémonie en l'honneur du défunt président de la Commission européenne Jacques Delors, le vendredi 5 janvier 2024 à Paris. Jacques Delors, fils d'un messager d'une banque parisienne devenu visionnaire et bâtisseur d'une Europe plus unifiée au cours de sa décennie mémorable en tant que directeur général de l'Union européenne, est décédé à Paris la semaine dernière. Il avait 98 ans. (Photo AP/Michel Euler)

Sa présence, parmi une douzaine de chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, a surpris. Le premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, a participé à l’hommage national rendu vendredi 5 janvier à la mémoire de Jacques Delors, l’ancien président de la Commission européenne (1985-1995), mort le 27 décembre 2023. Invité comme l’ensemble de ses homologues à se joindre à la cérémonie organisée aux Invalides, à Paris, le dirigeant illibéral a délaissé pour l’occasion son rôle de trublion européen, en conflit ouvert avec la Commission pour violation de l’Etat de droit : il s’est incliné devant la dépouille du principal architecte d’un édifice communautaire dont il ne cesse d’entraver le bon fonctionnement au fil de ses chantages et de ses menaces de veto.

Tandis que les uns et les autres, Emmanuel Macron en tête, revendiquent une part de l’héritage de M. Delors, le dirigeant hongrois a justifié sa présence pour des raisons plus historiques, liées à la chute du rideau de fer. Il était alors jeune opposant au régime communiste et garde le souvenir de la visite dans son pays de feu le président de la Commission, fin 1989, « quand on préparait la transition », a-t-il expliqué. « Nous le remercions pour son implication en tant que leader européen, qui a lutté pour la liberté et la souveraineté des pays occupés par l’Union soviétique. » […]

Le Monde

Samedi 6/1, 13h55

Taurus allemand.

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Scholz l’effarouché

[…] « La livraison de missiles Taurus à l’Ukraine aurait dû avoir lieu depuis longtemps », juge samedi Sara Nanni, une porte-parole du groupe parlementaire des Verts, parti membre de la coalition gouvernementale du social-démocrate Olaf Scholz, dans un entretien au quotidien Rheinische Post. « La protection la plus efficace contre les attaques aériennes russes consiste à atteindre des cibles situées sur le territoire russe et dans les territoires occupés de l’est de l’Ukraine, à partir desquelles la Russie lance ses attaques », a-t-elle estimé. Or l’Ukraine n’en a jusqu’à présent pas les moyens, notamment parce que Berlin lui refuse ces missiles que Kiev lui réclame depuis des mois, selon elle.

Promettre d’aider l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire « paraît cynique quand l’Europe » lui livre « certes suffisamment pour qu’elle ne perde pas, mais pas assez pour qu’elle libère l’ensemble de son territoire », a critiqué dans le même journal la députée Marie-Agnes Strack-Zimmermann, membre des libéraux du FDP, également allié du gouvernement, qui réclame depuis plusieurs mois l’envoi de Taurus en Ukraine. […]

Le Monde

Samedi 6/1, 12h30

Déchets nucs en mer.

Dans les années 1960, la France décide d’immerger une partie de ses déchets radioactifs dans l’Atlantique. INA, Youtube, capture d’écran

La gestion des déchets radioactifs est l’une des faces sombres du recours à l’énergie nucléaire. La NASA avait un temps envisagé de les envoyer en orbite autour du Soleil, avant de renoncer à ce projet dispendieux et risqué.

Les États nucléarisés ont vite opté pour la solution la plus simple et la moins coûteuse, en immergeant ces déchets en mer. Le principe de dilution justifiait cette pratique : on considérait la mer si vaste que les déchets radioactifs allaient se diluer sans conséquence notable pour la faune et la flore marines. Les campagnes de Greenpeace ont toutefois marqué l’opinion dans les années 1970, en mettant des images sur une réalité qui n’était pas secrète, mais que l’on pouvait avoir du mal à se représenter.

Rien qu’en Atlantique nord-est, près de 200 000 fûts de 200 litres de ces déchets ont ainsi été immergés, et n’ont pour l’heure toujours pas été récupérés. Nombre d’entre eux sont désormais en état de détérioration avancé, ce qui rend cette récupération presque impossible.

[…] Rapidement imitée par d’autres pays, la première immersion a été réalisée par les États-Unis, à 80 km des côtes californiennes, en 1946. […] Les pratiques étrangères d’immersion ont eu un impact réel en France, comme l’attestent les témoignages de marins-pêcheurs en Atlantique de l’époque, au large de La Rochelle, de Guilvinec ou de Concarneau, déplorant remonter dans leurs filets des déchets radioactifs immergés dans leurs lieux de pêche.

Dans l’Atlantique nord-est, la France a elle aussi participé à deux campagnes d’immersions coordonnées par l’agence nucléaire de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), avec l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. En 1967, 11 000 tonnes de déchets radioactifs sont ainsi immergés au large de la Galice, et deux ans plus tard, 9 000 nouvelles tonnes le sont à 900 km des côtes bretonnes.

La construction du centre de traitement de la Hague dans la Manche a mis un terme à la pratique française de l’immersion en Atlantique, tandis que d’autres États nucléarisés l’ont poursuivie plusieurs années durant. Toutefois, dans son inventaire national publié en 2018, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (l’Andra) indique que la France a continué à immerger 3200 tonnes de déchets radioactifs produits par ses essais nucléaires dans le Pacifique, en Polynésie, jusqu’en 1982, au large des atolls de Hao et Mururoa.

En 1958, la Convention sur la haute mer commence par préciser en son article 25 que « tout État est tenu de prendre des mesures pour éviter la pollution des mers due à l’immersion de déchets radioactifs ». Mais cette convention ne concerne alors que la haute mer, et aucune définition de la notion de « pollution des mers » n’y est précisée. […] L’adoption d’une résolution, en 1993, a rendu pérenne l’interdiction de toute immersion, devenue ainsi totale et définitive.

[…] L’une des interrogations qui subsistent réside toutefois dans la pratique de l’immersion réalisée par la Russie, l’un des États nucléarisés les plus pollueurs qui semble plus réticent à suivre le mouvement d’interdiction des immersions. Le peu de données disponibles laisse augurer le pire scénario, notamment en mer de Kara, en mer de Barent et en mer Blanche. L’eau y est peu profonde, et il s’agit de zones géographiques très sensibles au réchauffement climatique. Outre les fûts et conteneurs que l’on retrouve ailleurs, elles abriteraient aussi plusieurs sous-marins et réacteurs nucléaires.

[…] Les missions scientifiques prévues dans l’océan Atlantique détermineront si ces déchets radioactifs sont en l’état dangereux ou non. Quoi qu’il en soit, l’interdiction de leur immersion en mer est essentielle à la construction d’une éthique en la matière. Celle-ci reste incomplète, tant qu’une solution n’aura pas été trouvée pour le devenir des déchets immergés en état d’être repêchés. Cela serait cohérent avec la préoccupation émergente dans notre droit contemporain de ne pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins. […]

The Conversation

Samedi 6/1, 12h20

Taïwan : des ballons.

Le ministère de la défense taïwanais a condamné la Chine, samedi 6 janvier, pour l’envoi de ballons au-dessus de la ligne médiane qui sépare l’île autonome de la Chine continentale. Pour Taïwan, il s’agit d’une « menace sérieuse » pour les liaisons aériennes et une forme de harcèlement.

[…] En décembre, le ministère de la défense taïwanais a commencé à signaler l’apparition de ballons chinois autour de Taïwan, notant au moins quatre incidents au cours desquels ils ont directement survolé l’île.

[…] Le ministère de la défense taïwanais a également publié, samedi, une illustration montrant deux ballons chinois qui, selon lui, avaient franchi la ligne médiane la veille, dont un directement au-dessus de l’île. « [Le] principal objectif de la récente détection de ballons est un harcèlement de [type] “zone grise” dans le but d’utiliser la guerre cognitive pour affecter le moral de notre peuple », ajoute le communiqué.

Les tactiques de la « zone grise » font référence aux actions agressives déployées par un Etat qui s’abstient d’une guerre ouverte. De nombreux experts estiment que c’est ce que fait la Chine à Taïwan avec ses démonstrations de force militaire quasi quotidiennes autour de l’île.

[…] Cette déclaration intervient une semaine avant l’élection présidentielle à Taïwan, déterminante pour l’avenir des relations de l’île avec Pékin en fonction du choix des électeurs. Depuis l’élection de la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, en 2016, la Chine a rompu toute communication de haut niveau avec son gouvernement, car Mme Tsai ne reconnaît pas la souveraineté de Pékin sur l’île.

Le Monde

Samedi 6/1, 12h05

Arabie Saoudite.

Avec le défilé quotidien des calamités de Gaza, les responsables américains, saoudiens et israéliens ont discrètement mis de côté la normalisation des relations israélo-saoudiennes. Mais un accord de « paix » financé par la banque saoudienne et un généreux accord nucléaire civil américain pour amener Riyad à reconnaître Israël n’est en fait qu’une question de temps. Pour ceux qui se trouvent à l’intérieur du Beltway, l’accord est trop audacieux pour qu’on le laisse mourir.

Le vrai problème, c’est le volet nucléaire, qui lève le voile sur une bombe saoudienne et sur une future bataille de produits nucléaires au Moyen-Orient. Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman veut que Washington donne son feu vert aux efforts saoudiens pour enrichir de l’uranium, ce qui pourrait mettre le royaume à quelques semaines d’acquérir une bombe – tout comme les capacités d’enrichissement l’ont déjà fait pour l’Iran. Le prince héritier saoudien, connu sous le nom de MBS, a été brutalement franc : il n’hésitera pas à se débarrasser du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) s’il pense que l’Iran fabrique des bombes. Bien entendu, tout ce que Washington permettra à MBS de faire avec son programme nucléaire incitera d’autres États du Moyen-Orient avec lesquels Washington a conclu des accords de coopération nucléaire – les Émirats arabes unis, la Turquie et l’Égypte – à exiger la même chose, créant ainsi non pas un, mais potentiellement plusieurs États prêts à se doter d’armes nucléaires.

Toujours désireux de conclure un accord avec Riyad, les adeptes du nucléaire s’empresseront de faire remarquer que toute coopération serait garantie par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ils suggèrent en outre que l’enrichissement de l’uranium en Arabie saoudite pourrait se faire sous la surveillance non seulement de l’AIEA, mais aussi des Américains, et que des parties essentielles de l’usine pourraient être placées dans une « boîte noire » afin d’empêcher les Saoudiens de détourner toute technologie sensible. D’autres ont suggéré d’introduire des mécanismes d’arrêt à distance pour l’usine.

[…] Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? Si l’Iran est le modèle nucléaire de MBS, pas mal de choses. La République islamique a exploité son réacteur de puissance « pacifique » de Bushehr, soumis aux garanties de l’AIEA, comme façade d’approvisionnement pour se procurer illicitement des produits destinés à la fabrication de bombes. Lorsque les agences de renseignement américaines et occidentales ont repéré ce commerce, il était trop tard pour le bloquer. Les Saoudiens l’ont bien compris.

[…] Nos renseignements sur l’Arabie saoudite, notre alliée, ne seraient-ils pas meilleurs que ceux dont nous disposons sur l’Iran ? Peut-être, mais jusqu’à présent, ils ont été plutôt médiocres. En 1988, la Central Intelligence Agency a bien découvert que Riyad avait acheté des missiles SS-2 de moyenne portée à la Chine, mais seulement après que l’accord ait été scellé. En 2003, lorsque la Chine a exporté des missiles balistiques DF-21 vers le Royaume, la CIA l’a de nouveau découvert et a même été autorisée à vérifier que les missiles n’étaient pas à capacité nucléaire, mais seulement après la livraison des missiles.

Plusieurs années plus tard, lorsque des renseignements ont finalement révélé que la Chine avait secrètement construit des usines de missiles pour les Saoudiens, l’administration Trump est restée muette sur la question de savoir s’il y avait eu une défaillance des services de renseignement et a laissé entendre qu’elle avait donné son aval à la transaction. Puis, en 2020, lorsque les services de renseignement américains ont confirmé que la Chine aidait le Royaume à broyer de l’uranium sur son territoire, elle l’a fait, une fois de plus, seulement après que l’extraction et le broyage aient été bien avancés.

[…] Le temps que l’on détecte quoi que ce soit de suspect, il est trop tard pour bloquer les dernières étapes nécessaires à la fabrication de bombes [nucs]. La partie la plus difficile du processus, à savoir l’acquisition d’une quantité suffisante de matières fissiles pour la fabrication d’une bombe, sera terminée. L’armement est à la fois plus rapide et plus facile à dissimuler. La mise en place d’une boîte noire pour certaines parties importantes de cette activité et l’emploi d’opérateurs et d’observateurs américains dans le domaine de l’enrichissement ne changeraient rien à ce calcul. Sur le sol saoudien, les opérateurs étrangers peuvent être contraints de partir. C’est précisément ce que le Royaume a fait dans les années 1970 lorsqu’il a expulsé les compagnies pétrolières étrangères.

[…] Ce qui peut être fait ? […] Actuellement, la loi sur l’énergie atomique exige seulement que la Maison Blanche annonce les accords nucléaires et attende 90 jours législatifs pour qu’ils entrent en vigueur. C’est une formule d’inattention du Congrès. Au lieu de cela, le Congrès devrait amender la loi sur l’énergie atomique pour obliger les deux chambres à approuver les accords nucléaires avec les pays qui souhaitent enrichir l’uranium ou séparer le plutonium du combustible usé ou qui annoncent publiquement leur volonté de violer le TNP. Cela couvrirait l’Arabie Saoudite mais aussi d’autres cas futurs inquiétants.

Deuxièmement, le Congrès devrait exiger que la communauté du renseignement certifie qu’elle peut détecter de manière fiable un éventuel détournement nucléaire militaire suffisamment tôt pour que les autorités extérieures au Royaume puissent intervenir et empêcher la construction d’une bombe. Dans le domaine nucléaire, cela s’appelle « l’alerte rapide ». La communauté du renseignement devrait expliquer publiquement comment une telle alerte peut être réalisée et quelles actions empêcheraient l’Arabie saoudite d’acquérir une bombe.

Ces efforts peuvent sembler considérables, mais faire moins risque de ne pas bloquer la propagation de la bombe.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique & Deepl

Samedi 6/1, 11h30

Lithium.

Une femme passe à côté d'un soldat en attendant l'arrivée du président Luis Arce pour l'inauguration de l'usine industrielle de carbonate de lithium, dans le Salar de Uyuni, à Potosi, en Bolivie, le 15 décembre 2023. REUTERS/Claudia Morales

Avec le Chili et l’Argentine, la Bolivie constitue l’un des sommets du «triangle du lithium». La saumure de leurs déserts de sel, sur le plateau des Andes centrales, concentre plus de la moitié des réserves mondiales de ce métal, essentiel à la transition énergétique pour ses propriétés de stockage de l’électricité. Alors que les besoins mondiaux en lithium pourraient être multipliés par 42 d’ici 2040, selon l’Agence internationale de l’énergie, les richesses non exploitées de la Bolivie attisent l’intérêt d’entreprises étrangères pour ce petit pays enclavé, l’un des plus pauvres d’Amérique du Sud.

[…] Si la Bolivie détient les plus importantes ressources en lithium du monde, son potentiel reste largement inexploité. En 2022, le pays a produit 110 tonnes du métal blanc, quand le leader du secteur, l’Australie, en produisait 61 000 tonnes, ou le voisin chilien, 39 000 tonnes. «Nous disposons de suffisamment de réserves pour que plusieurs entreprises puissent opérer simultanément sans se cogner les unes aux autres», vantait en septembre le président Luis Arce, conscient de la nécessité d’attirer savoir-faire et capitaux étrangers.

[…] La Chine et la Russie, elles, ont plusieurs longueurs d’avance. Les deux piliers des Brics, groupe de pays du Sud dont la Bolivie cherche à se rapprocher, ont récemment intensifié leurs investissements dans le lithium du pays : plus de 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) rien qu’en 2023. En janvier dernier, La Paz a annoncé la création d’une entreprise commune avec Contemporary Amperex Technology, un géant chinois des batteries.

Libération

Samedi 6/1, 11h15

iStories compile quelques carabistouilles de 2023.

Poutine s’agenouille devant Xi Jinping

En mars, le dirigeant chinois Xi Jinping est venu à Moscou en visite officielle pour la première fois depuis 2019. Sa rencontre avec Poutine a eu lieu quelques jours seulement après que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre le président russe.

Photo créée par un réseau de neurones – Poutine agenouillé devant Xi Jinping

Selon Xi Jinping, la réunion était censée montrer le renforcement du partenariat entre la Chine et la Russie. Pourtant, dès ses premières heures, de nombreuses blagues sur les « vraies » relations entre les pays sont apparues sur les réseaux sociaux. Tout cela à cause d’une photographie sur laquelle Poutine s’agenouille devant Xi Jinping et semble lui baiser les mains.

[…] la photo a été analysée à l’aide du programme Hugging Face, qui calcule si l’IA a été impliquée dans la création de l’image. Le programme a déterminé que 57 % de l’image avait été créée à l’aide de l’IA.

VPN dangereux

En 2023, les autorités russes ont poursuivi leur lutte contre le contournement des blocages : il y a eu deux grandes vagues de blocages de VPN utilisant les protocoles WireGuard, OpenVPN et IPSec. Par ailleurs, les autorités ont poursuivi leur campagne d’information contre les VPN. Si en 2022 les blogueurs parlaient des dangers des services, toute une série de vidéos avec des acteurs professionnels ont été diffusées à ce sujet.

Dans l’une des vidéos, le barman connaît les détails de la carte du visiteur avant même qu’elle ne la sorte pour payer ; dans une autre, le serveur exige qu’un homme paie deux millions de roubles pour un café parce qu’il connaît à la fois l’adresse de sa femme et celle de sa maîtresse. Après la publication des vidéos, Roskomnadzor s’est empressé de dire qu’il est vraiment préférable de ne pas utiliser les services VPN, car leurs propriétaires étrangers ont accès à toutes les données des Russes. […]

Carte sans Ukraine

Les interlocuteurs de Poutine aiment lui montrer différentes cartes. En mars 2022, Alexandre Loukachenko a promis de montrer d’où se préparait l’attaque contre la Biélorussie, et en mai 2023, le chef de la Cour constitutionnelle Valéry Zorkine a apporté au Kremlin une copie d’une carte française du XVIIe siècle. Zorkine a déclaré au président qu’il avait fait une découverte : il n’y avait pas d’Ukraine sur la carte dressée par « les Français eux-mêmes ». Poutine a répondu en répétant sa thèse favorite selon laquelle avant le pouvoir soviétique, « il n’y avait pas d’Ukraine dans l’histoire de l’humanité ». […]

[Etc]

iStories, traduction automatique

Samedi 6/1, 11h10

Kadyrov veut libérer ses chevaux.

Le chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a proposé de libérer les prisonniers de guerre ukrainiens en échange d’un allègement des sanctions contre les membres de sa famille, selon l’agence de presse officielle russe TASS .

« Nous avons des prisonniers de guerre que nous avons capturés à Donetsk et Luhansk. […] S’ils lèvent les sanctions contre ma mère, mes filles, des personnes totalement innocentes, des chevaux […] alors nous livrerons ces personnes », a déclaré Kadyrov, cité par l’agence TASS, lors de la visite de l’écrivain américain Scott Ritter dans la ville tchétchène de Grozny.

Selon TASS, Kadyrov a montré à Ritter, ancien inspecteur des armes de l’ONU et délinquant sexuel reconnu coupable, une vidéo des soldats ukrainiens, dans laquelle ils disaient que 20 militaires rentreraient chez eux si les sanctions étaient levées contre les associés, les avions et les chevaux de Kadyrov. […]

iStories, traduction automatique

Vendredi 5/1, 23h55

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

L’Iran, principal allié du Hamas ainsi que de la Russie de Poutine, met consciencieusement en danger le trafic maritime en Mer rouge à travers les « rebelles » houthis qui lui sont affiliés. Il fait ainsi peser une menace internationale aussi bien sous forme de tensions économiques liées à cette perturbation du trafic commercial qu’avec le risque d’attentats dont l’Iran ne s’est jamais privé. 

Plus encore, ce conflit, qui a été déclenché par le Hamas le 7 octobre, a détourné l’essentiel de notre attention d’un autre conflit qui menace pourtant directement l’Est de notre monde européen : la guerre en Ukraine. Vu l’implication de l’Iran dans la préparation du Hamas et le bénéfice pour Vladimir Poutine sur la scène internationale dont il devenait un paria, il est fort probable que la Russie ait joué un rôle clef pour déclencher cette guerre en Israël au moment où le front en Ukraine pouvait basculer.

[…] Poutine laisse entendre désormais qu’il souhaiterait un cessez-le-feu : celui-ci serait tout à son avantage pour avoir le temps de se réarmer et ainsi reprendre son offensive avec une puissance redoublée, tandis que l’Ukraine verrait le soutien de ses alliés décliner d’autant plus que ces derniers s’empresseraient d’estimer que la situation ne nécessiterait plus d’efforts particuliers…

Et nous serions confrontés à nos propres contradictions, vouloir à tout prix une trêve et une sortie de guerre en Israël, mais la refuser en Ukraine après deux années de confrontation sans vainqueur ?

[…] Ce serait une nouvelle tentation dans l’esprit de Munich : bénéficier d’une trêve immédiate plutôt que d’une paix durable. De la lâcheté et de l’inconscience pour se rassurer, plutôt que du courage et de la clairvoyance pour garantir notre avenir.

[…] Ces deux conflits, en Ukraine et en Israël, sont liés par leurs conséquences sur nos sociétés. Sommes-nous capables de nous mobiliser pour contraindre Israël à accepter une solution de paix durable avec les Palestiniens et prêts à intervenir avec la force nécessaire en Ukraine pour ôter à Poutine ou ses successeurs toute tentation de continuer à nous menacer ?

Ne pas subir, Guillaume Ancel

Vendredi 5/1, 23h00

Sans ciel.

Un village sans ciel, une guerre silencieuse, des hommes bi-dimensionnels. Dans une parabole aussi captivante que glaçante écrite en 2014, l’idéologue de Poutine Vladislav Sourkov se faisait étrangement prophétique sur le monde qui s’est ouvert avec l’invasion de l’Ukraine. Un commentaire signé Giuliano da Empoli, auteur du succès planétaire Le Mage du Kremlin qui ressort cette semaine en poche chez Gallimard.

Parmi les rangs plutôt gris des personnages qui ont contribué à l’édification du pouvoir de Poutine, Vladislav Sourkov détonne. Ancien élève de l’académie d’art dramatique de Moscou, celui qui a été pendant presque vingt ans le principal spin doctor du Kremlin a importé en politique les méthodes du théâtre d’avant-garde, en façonnant sa propre réalité, au lieu de se limiter à communiquer la réalité existante.

Dés le début des années 2000, Sourkov donne vie à de faux partis d’opposition, crées pour enrayer la colère de parties de l’opinion publique tout en décrédibilisant les adversaires du régime, ainsi qu’à de vraies formations pro-Poutine comme Nachi (Les Nôtres), un mouvement ultra-nationaliste fondé à la suite de la « révolution Orange » ukrainienne pour intercepter l’énergie de la jeunesse russe avant qu’elle ne se retourne contre le maitre du Kremlin.

Surnommé tour à tour « le cardinal gris », « le Machiavel russe » ou « le Raspoutine de Poutine » en raison de son goût pour l’intrigue et la manipulation, Sourkov a vu sa carrière de conseiller du Président prendre fin au printemps 2021, quand il a été subitement démis de ses fonctions. À propos de cet épisode, il a déclaré au Financial Times qu’il lui avait enseigné « la vraie signification du mot sérénité ».

Le présent texte a été publié en mai 2014 sous le nom de plume de Natan Dubovitsky, pseudonyme que Sourkov emploie pour signer ses textes de fiction, parmi lesquels le roman de « gangsta-fiction » Okolonolya (« Proche de zéro ») et plusieurs chansons du groupe rock gothique Agata Kristi.


Natan Dubovitsky (Vladislav Sourkov) — Il n’y avait pas de ciel au-dessus de notre village. C’est pourquoi nous sommes allés voir la lune et les oiseaux en ville, sur l’autre rive du fleuve. Les gens de la ville ne nous portaient pas dans leur cœur, mais ils ne nous ont pas fait obstacle. Ils nous ont même dressé une tour d’observation sur l’une des collines, là où se trouvait l’église de briques.

[…] À vrai dire, tout le monde voyait bien que ce n’était pas de notre faute si nous nous étions retrouvés privés du ciel. Bien au contraire, il y avait là un grand honneur pour nous, d’une certaine manière. Après tout, c’était notre ciel que les maréchaux des quatre coalitions avaient choisi pour mener leur combat décisif, parce que notre ciel était tout simplement le meilleur au monde. Régulier, sans nuages, le soleil s’y coulait amplement en une rivière douce. Je m’en rappelle très bien, du soleil, du ciel. Sans surprise, les maréchaux avaient trouvé là le lieu idéal pour leur bataille finale.

[…] Tout cela a été parfaitement établi et analysé par la suite, par les historiens et les économistes. Après quoi survint la guerre. La Cinquième Guerre mondiale, quelque chose d’assez terrifiant… J’avais six ans. Nous avions tous six ans. Tous ceux qui constituent aujourd’hui la Société, nous avons trente-six ans. Nous avons gardé en mémoire le souvenir des quatre armadas affluant des quatre coins de notre ciel. Ce n’était pas là des machines volantes qui hurlaient, sifflaient et rugissaient comme dans l’ancien temps, celles que nous avions l’habitude de voir en vidéo dans les archives. Pour la première fois, on avait recours à une technologie de pointe, absolument silencieuse, dotée de systèmes encore jamais vus d’absorption totale du bruit. Toute la journée, des centaines de milliers d’avions, d’hélicoptères, de roquettes se sont jetés l’un sur l’autre dans un silence de mort. Même dans leur chute, ils restaient silencieux. De temps en temps, on entendait les cris de pilotes mourants, mais c’était bien rare, vu que la plupart de ces machines étaient dépourvues de pilote. Il faut dire qu’à l’époque, l’automatisation était à la mode dans tous les domaines. Pas seulement dans les transports : on avait vu surgir des hôtels sans gérants, des magasins sans vendeurs, des maisons sans propriétaires, des entreprises financières et industrielles sans directeurs. Des révolutions démocratiques avaient même conduit à la formation de quelques États sans gouvernement. Qu’était-ce donc de plus que des avions sans pilote ?

[…] Ils ont été tués. Pas moi. La mort a sombré dans leur corps sans pénétrer le mien. Mon cerveau a été simplement balayé par sa puanteur noire. Quelque chose a jailli hors de lui, s’en est évaporé. C’était la troisième dimension, la hauteur. 

Au petit matin, on m’a déterré. J’étais transi de froid parce que mes parents s’étaient brutalement glacés, devenant pareils au sable. Alors le monde m’est apparu, en deux dimensions. Un monde infini en longueur, en largeur, mais sans hauteur. Un monde sans ciel. «  Où est-il passé  ?  » ai-je demandé. «  Eh bien  : il est là  », me répondait-on. «  Je ne le vois pas, je ne le vois pas  !  ». J’étais saisi de frayeur. 

On m’a soigné, mais on ne m’a jamais guéri. Cette commotion, terrible, n’a pas de remède. La queue de l’avion a écrasé ma conscience comme une crêpe. Elle est devenue plate, simple. Qu’est-ce que je vois à la place du ciel au-dessus du village  ? Rien. Quelle tête ça a  ? À quoi ça ressemble  ? À rien. Non pas au sens où ce serait quelque chose d’indicible, d’incommunicable. Non, c’est juste qu’il n’y a rien, rien de rien. […]

Le Grand Continent, La prémonition du mage du Kremlin [le texte intégral est accessible]

Vendredi 5/1, 22h50

Pacha, ses parents, son frère et sa belle-soeur, Kyiv, aujourd’hui, Viber

Pacha passera par Irpin récupérer des pistaches et des boissons énergisantes, un cadeau de son pote Sacha, l’épicier. Il ira voir son frère et ses parents, qui y sont encore.
Il paraît qu’il a tout ce qu’il faut. La nourriture, les ustensiles… Il part avec sa voiture — il a le filet pour masquer la voiture.
Au nord, la neige est mouillée et les routes sont glissantes. Je m’inquiète de la route.
Il n’aura pas la possibilité de communiquer quand il sera à l’est. Il s’attend à sa pire rotation [retour au front].

Les drones achetés avec la collecte d’Irpin sont allés à Avdiivka. Les soldats ont envoyé une vidéo. Tout est détruit. Il reste quelques arbres détruits. C’est la routine pour les soldats.

On attend la neige. Le chauffage est rétabli maintenant.
Je travaille. Je me barricade derrière l’ordinateur.

Olga, Viber (vocal)

Vendredi 5/1, 22h30

Fuku : une série sur Netflix.

Les employés dans la tourmente, dans The Days, une série Netflix, une production Lyonesse, Netflix Studios, Warner Bros. – 1 juin 2023

Certaines images ont tourné en boucle sur les télévisions et les réseaux sociaux du monde entier. Les caméras ont capté, à distance et en direct, les grands panaches blanc de vapeur d’hydrogène et de débris provoqués par les explosions. Elles ont suivi les hélicoptères larguant des tonnes d’eau de mer sur les réacteurs en fusion. Mais rien de ce qui se passait ni dans les cellules de crise et surtout ni dans les installations dans la centrale.

La série comble ce vide d’images. L’approche n’est pas hollywoodienne ou à grand spectacle, elle est à hauteur d’hommes. Le suspens est créé par le passage du temps et la menace constante d’une catastrophe à venir, qu’il faut à tout prix empêcher. On se concentre sur « les trois jours qui ont tout changé », comme le revendique une des accroches choisies par Netflix.

Il s’agit aussi de montrer le mélange de savoir-faire, de science et d’improvisation nécessaire pour résoudre la crise, au moins en partie, dans ce contexte de haute technologie. L’action se situe bien au Japon, donc on observe également les rapports hiérarchiques, le lien à l’ancienneté, l’honneur lié au travail, la retenue dans les sentiments même quand ils vous envahissent.

La série n’est pas un documentaire, mais la mise en scène détaillée constitue un témoignage précieux sur le déroulement d’un accident nucléaire de grande ampleur. Et elle réussit à nous tenir en haleine en révélant les combats, les peurs, les doutes, les sacrifices, les frustrations, les lourdes responsabilités et les actes héroïques des acteurs de ce drame.

[…] Le livre cité par le scénariste de la série est On the Brink: The Inside Story of Fukushima Daiichi, traduction anglaise de Shi-no-fuchi-wo-mita-otoko, 死の淵を見た男, du journaliste japonais Ryûsho KADOTA. Dans cet ouvrage (non traduit en français), l’auteur retrace les événements à partir d’entretiens menés avec le personnel de la centrale présent lors de l’accident. Il aurait interviewé plus de 90 personnes, ce qui donne un éclairage très vivant, très proche des gens et au plus près de l’action.

La deuxième source s’appelle The Yoshida Testimony. Il s’agit de la retranscription des 28 heures de témoignage du directeur de la centrale, Masao YOSHIDA, dans le cadre du comité d’enquête gouvernemental mené sur l’accident. Celui-ci a interrogé au total 772 personnes. Ce témoignage de Yoshida, d’une valeur inestimable pour comprendre la crise, a été compilé au cours de ce processus. Une version française réunit l’essentiel de ce témoignage aux éditions PUF : ​​Un récit de Fukushima. 
La version intégrale est également disponible gratuitement en PDF, éditée par les Presses des Mines, introduite par Franck Guarnieri, qui dirige le Centre de recherche sur les Risques et les Crises de MINES ParisTech, et, par Aurélien Portelli, chercheur dans ce même centre de recherche. 

Enfin, la troisième source principale qui a nourri le scénario est le rapport produit par l’entreprise TEPCO (Tokyo Electric Power Company), elle-même. TEPCO est la holding propriétaire de la centrale de Fukushima.

[…] “Est-ce là l’avenir radieux du Japon ?
Voici la question posée sur l’affiche japonaise de la série et qui fait directement allusion au fameux slogan  “L’énergie nucléaire, l’énergie pour un avenir radieux”, qui, inscrit sur une grande arche de bienvenue, marquait l’entrée dans la petite ville de Futaba, ville la plus proche de la centrale de Fukushima Daiichi.

Yûji ÔNUMA avait 12 ans quand son slogan a été choisi lors d’un concours organisé dans les écoles primaires de la ville. La majorité des habitants travaillaient dans le nucléaire. Dans la série, on voit à deux reprises cet arche : une première fois debout, fièrement dressé à l’entrée de la ville ; puis une seconde fois, chancelant, en partie détruit par le tsunami.

[…] Grâce à cette série, nous sommes spectateurs de forces plus grandes que nous. Forces de la nature, d’abord, avec le séisme et le tsunami. Forces de l’atome, ensuite, avec l’énergie nucléaire que l’on croit maîtriser parfaitement…jusqu’au moment où l’on ne maîtrise plus rien du tout.

La tension, qui parcourt la série et qui s’incarne dans le personnage central du directeur, se situe sur la ligne de crête entre le souci de protéger tous les travailleurs de la centrale, et, la quête d’une solution pour empêcher une explosion majeure et la débâcle qui s’en suivrait dans tout le pays. Pour réaliser ce dernier objectif, il faut mettre en danger les salariés. […]

Journal du Japon
Netflix, The Days, teaser, capture d’écran

Vendredi 5/1, 22h25

Canada : du plutonium pour l’espace.

Le Conseil canadien des isotopes nucléaires (CNIC) et la société d’innovation nucléaire Nuclear Promise X (NPX) exploreront la faisabilité d’utiliser des réacteurs nucléaires canadiens pour produire du plutonium 238 (Pu-238) destiné à l’exploration de l’espace lointain.

L’étude pour l’Agence spatiale canadienne examinera comment les réacteurs existants du Canada peuvent être utilisés pour irradier le neptunium-237 afin de produire du Pu-238, ainsi que tous les coûts associés à la production, à l’expédition et à l’extraction de la source d’énergie. L’objectif sera de comprendre s’il est économiquement réalisable pour les réacteurs canadiens d’ajouter le Pu-238 à leur portefeuille de production d’isotopes existant, en tirant parti de l’infrastructure de production d’isotopes médicaux déjà en place.

[…] Les systèmes électriques à radio-isotopes alimentés au Pu-238 sont utilisés dans les missions spatiales depuis le début des années 1960, utilisant la chaleur provenant de la désintégration radioactive de l’isotope pour fournir de l’énergie et de la chaleur en continu au cours de missions spatiales longues et lointaines. […] Cependant, les approvisionnements en Pu-238 sont limités. Le ministère américain de l’Énergie a relancé la production de cet isotope en 2015 après une interruption d’environ 30 ans, mais la Russie – qui fournissait également l’isotope – a cessé sa production en 2009. L’Agence spatiale européenne envisage d’utiliser l’américium 241 dérivé de les stocks civils de plutonium comme alternative. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Vendredi 5/1, 21h55

Roumanie : garer du tritium, avec un prêt de la Banque Européenne d’Investissement.

À mesure que les réacteurs à eau lourde sous pression Candu vieillissent, le tritium – un isotope de l’hydrogène – s’accumule dans son modérateur et dans ses systèmes de transport de chaleur. Des niveaux accrus de tritium peuvent contribuer de manière significative aux débits de dose du personnel et aux niveaux d’émissions dans l’environnement. La technologie d’élimination du tritium est conçue pour capturer et traiter le tritium afin qu’il puisse être correctement stocké et recyclé, réduisant ainsi l’impact environnemental, les niveaux d’exposition du personnel et améliorant la sécurité sur le lieu de travail.

L’installation d’élimination du tritium de Cernavoda – la troisième au monde et la première en Europe – utilisera la technologie développée par l’Institut national roumain de recherche et de développement pour les technologies cryogéniques et isotopiques, une unité de recherche scientifique et de développement technologique sous la coordination du ministère de la Recherche, Innovation et numérisation.

L’installation d’élimination du tritium comprendra plusieurs domaines de haute technologie : séparation isotopique en phase liquide, distillation cryogénique et fonctionnement sous vide poussé. Le tritium extrait sera stocké dans des conteneurs spécialisés sécurisés et sécurisés, prêts pour une utilisation future.

L’accord de prêt a été annoncé le 22 décembre. Cosmin Ghiță, PDG de Nuclearelectrica, a déclaré : « L’installation d’élimination du tritium de Cernavoda sera la troisième installation d’élimination du tritium au monde et la première en Europe et donnera à la Roumanie l’opportunité de devenir une plaque tournante européenne pour la production et l’exportation de tritium – le combustible candidat des futurs réacteurs à fusion propre. Nous sommes heureux de mettre en œuvre une technologie roumaine innovante, basée sur des années de recherche et de développement, véritable déclaration du leadership de la Roumanie dans l’industrie nucléaire.

[…] La BEI est l’institution de prêt à long terme de l’Union européenne et met à disposition des financements à long terme pour des projets poursuivant les objectifs politiques de l’UE. Son approche des projets nucléaires a été définie dans ses critères de prêt énergétique 2013, décrivant une approche technologiquement neutre « conforme à l’objectif de décarbonation de l’Union européenne et aux objectifs visant à garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique et la compétitivité dans un environnement durable, rentable, efficace, manière sûre et socialement acceptable ». […]

World Nuclear News, traduction automatique
Centre de Cernavoda à 45 km de la Mer Noire, Google Earth, capture d’écran

Comme l’hydrogène, le tritium gazeux est difficile à stocker à température ambiante. De nombreux matériaux apparemment étanches, dont la plupart des aciers, sont poreux pour le tritium.

Wikipedia, Tritium

Vendredi 5/1, 21h25

Sabotage.

Youtube, capture d’écran

lors que la flotte d’avions tactiques russes a notamment été la cible des forces ukrainiennes ces dernières semaines, entraînant une série de pertes revendiquées, la dernière action de ce type est peut-être la plus effrontée à ce jour.

Un chasseur-bombardier Su-34 Fullback a apparemment été incendié la nuit dernière [4 janvier] par un raid des forces spéciales ukrainiennes, alors qu’il se trouvait sur sa base aérienne, au cœur de la Russie. L’incident démontre une fois de plus à quel point les avions russes sont non seulement menacés lorsqu’ils sont dans les airs et face aux attaques de drones et de missiles sur leurs bases , mais aussi face aux saboteurs qui semblent pouvoir infiltrer ces installations.

[…] Une vidéo publiée par la direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense – GUR, le service de renseignement militaire du gouvernement – ​​montre ce qui serait le raid en cours. Un Su-34, partiellement recouvert de neige, est aperçu dans l’obscurité d’un tablier enneigé, avec initialement un petit feu visible sous son fuselage.

On ne sait pas exactement comment l’incendie a été allumé, mais il semble avoir été déclenché sous l’entrée du moteur tribord et à proximité de l’énorme réservoir de carburant externe situé sous le ventre. L’individu qui filme la vidéo recule alors que le feu s’étend, éclairant l’intérieur de la prise d’air du moteur. Tout au long du film, le même individu lève trois doigts devant la caméra, dans un geste de « cornes du diable » – ou peut-être en référence au trident , le symbole national de l’Ukraine.

L’emplacement approximatif de la base aérienne de Chelyabinsk-Shagol en Russie. Google Maps
War Zone, traduction automatique

[…] C’était l’anniversaire de notre capricorne préféré, Budanov, tu as vu ? Il y avait des messages vidéo sur Telegram depuis le front pour lui fêter. Et aussi depuis la Place Rouge ! On voit le Kremlin, la voix est modifiée : « bon anniversaire Kyrylo Oleksiïovytch ! Nous travaillons… » Et un quartier de Moscou est resté sans chauffage par moins vingt sept… […]

Olga, Viber (vocal)

S’il est bien question de panne de chauffage dans la banlieue de Moscou ces jours-ci et de températures de moins vingt degrés, iStories évoque « des accidents survenus dans le service public ».


Vendredi 5/1, 19h40

COP 29 : haha…

Pour la seconde année consécutive, un homme du pétrole présidera la conférence de l’ONU sur le climat, l’Azerbaïdjan ayant nommé son ministre de l’Ecologie et des Ressources naturelles Mukhtar Babayev, ancien de la compagnie pétrolière Socar, comme président de la COP29 qui se tiendra en novembre à Bakou.

« Son Excellence Mukhtar Babayev a été nommé président désigné de la 29e session de la conférence des parties », a écrit à l’AFP vendredi Rashad Allahverdiyev, un responsable du ministère, dans un courriel. […]

Connaissance des énergies

Vendredi 5/1, 19h35

Fusion chinoise.

La Chine, déterminée à consolider sa position de leader mondial dans la course à la fusion nucléaire, vient de franchir une étape majeure en érigeant une super-structure dédiée à cette technologie innovante. Annoncé récemment, le Controllable Nuclear Fusion Innovation Consortium incarne le rassemblement exceptionnel des acteurs les plus éminents de la Chine dans le domaine de la fusion nucléaire. Sous la gouvernance de la China National Nuclear Corporation, ce consortium ambitieux réunit une cohorte impressionnante d’entreprises et d’institutions académiques, reflétant ainsi la détermination de la Chine à jouer un rôle prépondérant dans cette révolution énergétique. […]

La Nouvelle Tribune

Vendredi 5/1, 19h20

Zapo : une petite promenade ?

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a pas eu accès récemment aux salles de réacteurs de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (Sud) pour des raisons de « sécurité », a affirmé vendredi Moscou qui occupe le site depuis près de deux ans.

[…] Vendredi, un responsable de l’agence atomique russe Rosenergoatom, Renat Kartchaa, a justifié une telle décision, invoquant des mesures de « sécurité ».

« Lorsqu’un compartiment de réacteur est scellé et confiné, le personnel de la centrale ne peut être présent que dans les situations d’urgence ou pour effectuer des travaux de routine », a-t-il affirmé, cité par le quotidien russe RBK.

« Une enceinte de confinement, et en particulier une enceinte scellée, n’est pas un musée ou une zone de promenade libre », a-t-il encore lâché. […]

Connaissance des énergies

Vendredi 5/1, 8h50

Pub : un drone russe invulnérable au brouillage.

Zala, site commercial, Produit 55, traduction automatique

Le fabricant des terribles drones kamikazes Lancet, dont l’armée russe est particulièrement friande, revient avec une mauvaise nouvelle (pour l’Ukraine): un nouveau mini-drone d’attaque baptisé «Izdeliye 55» (ou «Article 55» en français).

L’entreprise russe Zala Aero –dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que le groupe Kalachnikov (celui-là même qui est à l’origine du mondialement connu fusil d’assaut AK-47)– a planché sur un drone bon marché, qui pourrait être produit en assez grande quantité pour absorber la demande chaque jour croissante des troupes russes sur le front, détaille Forbes.

[…] coup de bluff total ou vraie révolution? «Je pense que c’est un mode d’autonomie optimal, a déclaré Zachary Kallenborn, analyste en sécurité et en technologie militaire pour le groupe de réflexion américain Center for Strategic and International Studies (CSIS). Le drone est capable de naviguer, et peut-être de sélectionner et de toucher des cibles sans contrôle humain. Pour être invulnérable à la guerre électronique de manière significative, le drone doit avoir une dépendance minimale ou nulle à une commande externe pour mener des attaques.» […]

Korii

[…] Le nouveau drone est clairement un quadricoptère, mais il possède exceptionnellement une aérodynamique X-wing similaire à celle du précédent Lancet. Cet arrangement a été observé dans certains petits drones précédents et même dans certains FPV improvisés déployés en Ukraine. La portance fournie par les ailes devrait offrir une portée plus longue que celle des autres petits FPV.

Contrairement à d’autres petits drones, l’Item-55 dispose d’un lancement de conteneur à distance pour assurer la sécurité de l’opérateur, comme le Switchblade 300 américain, sauf que le conteneur de lancement peut être positionné loin de l’opérateur. Comme indiqué précédemment, certains groupes russes privilégient de plus en plus le lancement à distance pour éviter que les opérateurs ne soient ciblés.

[…] ZALA s’est peut-être appuyé sur l’une des fonctionnalités les plus remarquables du Lancet, une intelligence artificielle embarquée capable de classer et de suivre des cibles, alimentée par un processeur fabriqué aux États-Unis . Cela placerait la Russie au niveau de l’Ukraine, qui a déjà déployé des drones intelligents capables de trouver et d’attaquer des cibles sans intervention d’un opérateur, bien qu’il s’agisse de bombardiers plutôt que de kamikazes. […]

Forbes

Vendredi 5/1, 8h40

Bure.

Le projet de poubelle nucléaire CIGEO s’accélère avec les récentes annonces de fouilles archéologiques et d’expropriations à partir de janvier 2024 (permises par la validation de la Déclaration d’Utilité Publique).

L’enfouissement des déchets sert surtout à maintenir et accroître la production nucléaire en france. Vote de la « relance », projets de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires, allongement de la durée d’exploitation des réacteurs déjà en « fin de vie », formation d’ingénieurs du nucléaire dans les écoles, « taxonomie européenne », etc…

À quoi s’ajoute le fait que nous n’avons jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire depuis la fin de la guerre froide, et la france est le dernier pays de l’Union européenne à produire et détenir la bombe atomique.

Dans ce contexte militaro-industriel, la course à la productivité ne semble pas prête de s’interrompre d’elle même. Bure et ses alentours, territoire rural que le projet CIGEO veut détruire, devient un lieu stratégique pour construire nos luttes, car en s’opposant à sa poubelle, on s’oppose à l’industrie nucléaire dans son ensemble.

Depuis Bure, on pense qu’un temps de rencontres antinucléaires sur des bases anti-autoritaires et anti-capitalistes doit avoir lieu pour accompagner cette volonté de structuration des oppositions et donner de la force aux résistances.

Ces rencontres auront lieu du mercredi 17 au mardi 23 avril 2024. Nous travaillons encore sur la programmation. Nous savons d’ores et déjà que voulons des transmissions d’expériences et de pratiques de luttes, des balades, des discussions stratégiques, et des moments joyeux ! Si vous vous reconnaissez de près ou de loin dans ces termes, vous êtes convié·es à ces rencontres. N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions pour la programmation. […]

Paris Luttes

Vendredi 5/1, 8h35

Belgique. Commencer à regarder tout doucement.

Nous entrons dans un lieu hautement sécurisé. Pour pénétrer dans ce centre de recherche nucléaire, il faut montrer patte blanche : on étudie ici des technologies stratégiques et potentiellement dangereuses. 

C’est ici qu’on développe les SMR, small modular reactor, petit réacteur modulaire en français. Ils sont présentés comme la technologie atomique de l’avenir. Dans une machine, chaque élément du futur réacteur est testé. « La température jusqu’à laquelle on peut aller, c’est 1.600 degrés, donc on a une réserve relativement importante », indique Marc Shyns, responsable du projet SMR au SCK-Cen de Mol.

Dans une centrale nucléaire classique, le combustible, l’uranium, est plongé dans l’eau. Lorsque la réaction est stoppée, des pompes, alimentée en électricité, font circuler cette eau pour refroidir le cœur du réacteur. Ici, c’est du plomb liquide qui est utilisé. Un gage de sécurité. « Cela veut dire surtout lorsqu’il n’y a plus d’électricité pour quelque raison que ce soit, le système s’auto-régule d’une certaine manière pour avoir ce refroidissement qui doit toujours être assuré même après l’arrêt de la réaction », explique Marc Shyns.

En clair, une catastrophe comme celle de Fukushima, au Japon, n’est pas possible. Les SMR au plomb n’ont pas besoin d’apport électrique extérieur pour se refroidir, après l’arrêt du réacteur.

Aujourd’hui, la production d’électricité nucléaire est concentrée dans deux endroits hautement sécurisés en Belgique : Doel et Tihange. L’arrivée des SMR pourrait changer la donne. « Il va falloir commencer à regarder tout doucement à d’autres sites, d’autres endroits intelligents où mettre ces petits réacteurs, en particulier là où on a de grands besoins d’électricité », souligne Thomas Pardoen, professeur à l’école polytechnique de l’UCLouvain – spécialiste nucléaire.

Autrement dit, le nombre de sites nucléaires pourrait se multiplier un peu partout dans le pays. Des zones qu’il faudra aussi protéger contre un attentat ou d’autres types d’événements extérieurs. […]

RTL Infos

vendredi 5/1, 7h00

Allemagne.

Dans ses efforts pour atteindre la neutralité climatique d’ici à 2045, l’Allemagne a enregistré en 2023 une importante victoire d’étape. Selon les chiffres provisoires pour l’année écoulée, publiés jeudi 4 janvier par le centre de recherche Agora, spécialiste de la transition énergétique, le pays a émis 673 millions de tonnes équivalent CO2, soit une chute de 46 % par rapport à son niveau de 1990. C’est le niveau d’émissions le plus faible depuis les années 1950, notent les experts […]

[…] D’abord, la production d’électricité à partir de charbon est tombée à son plus bas niveau depuis les années 1960. […] Il s’explique par une baisse exceptionnelle de la demande d’électricité outre-Rhin en 2023 (– 3,9 %), par la progression des renouvelables ainsi que par une diminution des exportations d’électricité. Les importations ont elles aussi augmenté, au risque de la contradiction : seule la moitié des électrons achetés par l’Allemagne à ses voisins provenaient de sources renouvelables, et un quart du nucléaire, notamment français… l’année même où Berlin a fermé les dernières centrales atomiques du pays.

Le second effet tient au niveau élevé des prix de l’énergie en 2023 […] La production des spécialités à forte consommation d’énergie (chimie et sidérurgie essentiellement, mais aussi verre, papier et céramique) s’est contractée de 11 % en 2023, alors que l’économie dans son ensemble n’a fléchi que de 0,3 %. La chimie, grande spécialité allemande, a joué un grand rôle dans ce recul : du fait de l’arrêt des importations de gaz russe bon marché, de nombreuses installations, devenues non rentables, ont cessé leur production.

[…] il n’est pas certain que cette évolution soit durable. Selon leurs calculs, seules 15 % des réductions d’émissions sont effectivement liées au développement des renouvelables ou à d’autres mesures durables, le reste s’expliquant par la conjoncture. Dans le bâtiment et les transports, les objectifs de décarbonation ont ainsi été largement manqués.

[…] L’Allemagne affiche en revanche un bilan encourageant en matière de progression des énergies renouvelables, au vu de ses objectifs. Pour la première fois en 2023, plus de la moitié de l’électricité produite par le pays provenait de sources renouvelables : 56 %, contre 47,4 % en 2022, a rapporté l’agence fédérale des réseaux, mercredi 3 janvier.

[…] Reste que la stabilité du système n’est pas assurée à terme : pour garantir un approvisionnement d’électricité stable, sans nucléaire ni charbon, l’Allemagne a prévu de se doter de centrales à gaz compatibles à l’hydrogène dans la décennie. Selon une analyse de l’institut d’économie énergétique de l’université de Cologne, 60 milliards d’euros d’investissement manquent pour réaliser cet objectif. […]

Le Monde

Vendredi 5/1, 0h55

Inde.

Le Premier ministre Narendra Modi […] a inauguré au Centre Indira Gandhi pour la recherche atomique (IGCAR) à Kalpakkam, […] une usine de démonstration de retraitement du combustible des réacteurs rapides (DFRP), le 2 janvier.

[…] L’installation – dont le développement a coûté 400 crores INR (environ 48 millions de dollars – 1 crore équivaut à 10 millions) – est la première usine à l’échelle industrielle au monde capable de traiter à la fois les combustibles usés au carbure et aux oxydes provenant de réacteurs rapides, selon le Département de l’énergie atomique de l’Inde. L’installation de conception indienne servira de précurseur aux usines commerciales de retraitement du combustible des réacteurs rapides à grande échelle.

Les réacteurs à neutrons rapides s’inscrivent dans la vision indienne d’un cycle fermé du combustible nucléaire et de l’utilisation de ses abondantes réserves de thorium. […]

World Nuclear News, traduction automatique & Deepl

Les grandes sommes d’argent en Inde, au Pakistan, au Bangladesh et au Népal sont souvent écrites en termes de crore. Par exemple, 150 000 000 (cent cinquante millions) s’écrit « quinze crore roupies » […] Dans la forme abrégée, des usages tels que « ₹15cr » (toujours pour la même somme) sont utilisés […]

Wikipedia, Crore

La centrale nucléaire de Madras est […] un site de recherche sur le nucléaire civil, de traitement du combustible usé, de traitement des déchets nucléaires et de fabrication du combustible pour les réacteurs à neutrons rapides (RNR). C’est le premier site entièrement construit par l’ingénierie indienne. […]

Wikipedia, Centrale nucléaire de Madras
Sites électronucs de l’Inde et centrale de Madras, Google Earth, captures d’écran

Vendredi 5/1, 0h45

Espagne.

Selon Red Eléctrica Española (REE), la production d’électricité renouvelable a atteint en 2023 près de 135.000 gigawatts/heure, soit 50,4% du bouquet électrique national.

Ce pourcentage, supérieur de huit points à celui de 2022 (42,2%), représente un record « historique » pour l’Espagne, qui a dépassé pour la première fois le cap des 50% d’électricité d’origine renouvelable, a précisé REE dans un communiqué.

Selon le groupe espagnol, la première source d’électricité a été pour la deuxième année de suite l’énergie éolienne, avec une production de plus de 63.000 gigawatts/heure, soit 23,3% du total de l’électricité produite en Espagne.

Les installations photovoltaïques ont quant à elles produit 37.000 gigawatts/heure, soit 14% du bouquet électrique national. Ce chiffre est supérieur à celui des centrales hydrauliques, qui ont généré 9,5% de l’électricité espagnole.

La production d’électricité d’origine nucléaire est pour sa part restée stable (20,3% du bouquet total), tandis que celle des centrales à gaz a reculé de sept points de pourcentage, à 17,2%.

Ces chiffres « sont la preuve irréfutable que la transition écologique avance d’un pas solide dans notre pays », a souligné la présidente de REE, Beatriz Corredor.

Le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez s’est engagé à porter la part des renouvelables dans la production électrique espagnole à 74% d’ici 2030, grâce au fort ensoleillement et aux nombreuses zones venteuses dont bénéficie le pays. […]

Connaissance des énergies

Eolien 23,3 + solaire 14 + hydraulique 9,5 + nuc 20,3 + gaz 17,2 : j’arrive à un total de 84,3 %. Il en manque un bout.


Jeudi 4/1, 21h15

Les trente secondes de sport de Radio-Tchernobyl.

La ministre française des Sports, des Jeux Olympiques et paralympiques, Amélie Oudea-Castera, part après la réunion hebdomadaire du cabinet à l'Elysée à Paris, France, le 22 novembre 2023. REUTERS/Sarah Meyssonnier

Mi-décembre, Vladimir Poutine n’y était pas allé de main morte. Pour le président de la Russie, faire concourir ses athlètes et ceux de Biélorussie sous bannière neutre lors des Jeux olympiques de Paris, à l’été 2024, revient à «enterrer le mouvement olympique».

«On se moque de ce qu’il pense, lui a indirectement répondu la ministre française de Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ce mercredi 3 janvier. Il y a des règles qui sont posées par le [Comité international olympique, CIO], c’est le CIO qui a l’autorité pour décider qui participe ou qui ne participe pas.»

«Ce qu’essaie de faire Poutine, c’est d’instrumentaliser le sport pour la gloire de son propre pays. Ce sont des messages provocateurs, on l’a également entendu parler de discriminations ethniques, tout cela est du n’importe quoi», a insisté la ministre sur France 2. […]

Libération

Jeudi 4/1, 20h15

Balance des eaux.

Le lac de Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, connaît une sécheresse exceptionnelle depuis presque deux années consécutives. Ici le 9 décembre. (Ed Jones/AFP)

Jusqu’où ira l’aridification des Pyrénées-Orientales ? 2023 s’est achevée avec encore moins d’eau qu’en 2022, déjà année de sécheresse historique. Perpignan n’a cumulé que 245 millimètres de pluie en un an, soit moitié moins que la normale. Même la ville de Tunis, en Tunisie, a connu mieux…

Alors que la majorité de la métropole a été arrosée ces derniers mois, le sort s’acharne sur les Pyrénées-Orientales assoiffées. «En octobre, novembre, décembre, il n’est presque pas tombé une goutte», se désole Nicolas Garcia, président du syndicat mixte pour la protection et la gestion des nappes de la plaine du Roussillon. Saison après saison, la sécheresse se poursuit. Y compris en automne et hiver, des périodes cruciales pour renouveler les ressources en eau. Quelques flocons saupoudreront enfin les hauteurs et des gouttes pourraient atteindre la plaine ces prochains jours, mais «des précipitations sur trois jours n’effacent pas une sécheresse de trois ans», rappelle Jérôme Lecou, prévisionniste à Météo France. […]

Libération
La place de l'hôtel de ville inondée avec le Monument commémoratif de guerre alors que la rivière Aa déborde à Arques près de Saint-Omer, le 4 janvier 2024. REUTERS/Pascal Rossignol

Dans une agglomération durement touchée par les crues successives de l’Aa, François Decoster, maire Modem de Saint-Omer (Pas-de-Calais), est en première ligne sur le front des inondations. Saint-Omer est situé à la pointe du polder qui va de Calais à Dunkerque, des terres gagnées sur la mer grâce à un réseau de canaux appelé wateringues, aujourd’hui débordé. En novembre, Emmanuel Macron a missionné l’édile pour passer la frontière et aller voir les modèles belges et néerlandais de gestion de la montée des eaux. […]

Libération

«Qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse de plus», demande Sylvie sur le pas de sa porte, dans le centre-ville d’Arques (Pas-de-Calais), sans vraiment attendre de réponse. Juste en face de la maison de la jeune femme en pyjama et doudoune, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, rencontre le maire Benoît Roussel. «On n’attend plus rien d’eux», lance sèchement Sylvie dont la cave a été complètement inondée par le débordement de l’Aa mercredi. En déplacement dans le département pour évaluer les dégâts de ces nouvelles inondations après celles – historiques – de novembre, le ministre promet «des réponses exceptionnelles» dans les prochains jours, le tout annoncé devant la cour d’une école transformée en étang.

[…] Mais pour Sylvie, quoi que disent Béchu et son collège Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, lors de leur visite du jour, ce sont des «belles paroles», et c’est tout. «Ce qu’on vit, ce n’est pas dans le manuel. Nous devons changer nos pratiques et nos conceptions face aux catastrophes naturelles, qui s’accélèrent avec le dérèglement climatique», délaie Béchu. […]

Libération

Jeudi 4/1, 20h00

Belarus : service à la personne.

Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko assiste à une réunion avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, en Russie, le 15 septembre 2023. (Mikhail Metzel/Pool/AFP via Getty Images)

Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a approuvé le 3 janvier des amendements à la loi sur la présidence biélorusse, garantissant l’immunité à tout ancien président de Biélorussie et introduisant des règles plus strictes sur l’éligibilité à la présidence.

Loukachenko est le seul président de Biélorussie depuis son arrivée au pouvoir en 1994, dans ce qui est largement considéré comme la première et la dernière fois que des élections libres ont eu lieu dans le pays depuis la dissolution de l’Union soviétique.

Il s’est déclaré vainqueur des élections présidentielles d’août 2020, auxquelles aucun observateur indépendant n’a pu assister et qui ont été suivies d’une répression brutale contre les manifestants pro-démocratie. Les résultats ont été déclarés frauduleux par les États-Unis et l’UE.

[…] La loi accorde […] l’immunité de poursuites au président biélorusse après son départ de ses fonctions. L’immunité est en outre accordée aux membres de la famille d’un ancien président. Le président et sa famille conserveront l’accès au même niveau de soins médicaux, de sécurité de l’État et de transport même après le départ du président de ses fonctions.

L’ancien président recevra une allocation mensuelle égale à 100 % de son salaire, une pension d’État à vie, une assurance et une couverture médicale, ainsi qu’une option lui permettant d’acquérir la propriété d’une résidence publique de son choix. Après avoir quitté la présidence, un ancien président se voit également accorder un siège à vie à la chambre haute du Parlement. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 4/1, 19h55

F16.

Le ministre norvégien de la Défense, Bjørn Arild Gram (à gauche), est assis dans un avion F16 à l'aéroport de Bodø, en Norvège, le 3 janvier 2024, où les derniers préparatifs sont en cours avant que deux avions F-16 norvégiens ne soient envoyés au Danemark pour être utilisés. dans la formation des pilotes ukrainiens. Photo de Jan Langhaug / NTB / AFP

Oslo va envoyer deux F-16 au Danemark pour contribuer à la formation de pilotes ukrainiens sur ces appareils très attendus par Kiev. « L’appui apporté à l’Ukraine en vue de constituer une armée de l’air moderne est une tâche ambitieuse et de longue haleine à laquelle une série d’alliés et de partenaires participent », souligne le ministre de la défense norvégien, Bjorn Arild Gram, dans un communiqué. […]

Le Monde

La Belgique enverra deux avions de combat F-16 et 50 formateurs au Danemark de mars à septembre pour soutenir la formation des pilotes ukrainiens, a rapporté la chaîne de télévision belge RTBF le 4 janvier, citant des commentaires du ministère belge de la Défense.

[…] Les Pays-Bas livreront 18 avions F-16 à l’Ukraine, a annoncé le président Volodymyr Zelensky le 22 décembre, à la suite d’un appel avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Le Danemark s’est engagé à fournir 19 de ses avions.

On ne sait pas exactement quand les premiers F-16 arriveront réellement en Ukraine, et certains législateurs ukrainiens ont suggéré qu’ils ne seraient pas opérationnels avant la fin du printemps, dans le meilleur des cas. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 4/1, 19h50

Caillasse.

[…] « Nos informations indiquent que la Corée du Nord a récemment fourni à la Russie des systèmes de lancement de missiles balistiques et plusieurs missiles balistiques », dont certains ont ensuite été utilisés, le 30 décembre puis le 2 janvier, dans des frappes contre l’Ukraine, a détaillé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby.

Le Monde

[…] « Les Etats-Unis sont préoccupés par le fait que les négociations menées par la Russie en vue d’acquérir des missiles balistiques à courte portée auprès de l’Iran progressent activement », a déclaré l’un d’eux, dont le nom n’est pas cité. « Nous pensons que la Russie a l’intention d’acheter des systèmes de missiles à l’Iran. »

La livraison pourrait avoir lieu dès le printemps si un accord est conclu, écrit le quotidien, selon lequel les autorités américaines ne pensent pas qu’il le soit à ce stade. La Russie a déjà reçu plusieurs dizaines de missiles balistiques en provenance de Corée du Nord, souligne-t-il. […]

Le Monde

Jeudi 4/1, 19h35

Japon.

La centrale de Kashiwazaki-Kariwa à Kashiwazaki, dans la préfecture de Niigata, au nord du Japon, en avril 2021. AP

[29 décembre 2023] Le Japon s’apprête à relancer la plus grande centrale nucléaire du monde, celle de Kashiwazaki-Kariwa, située dans le centre de l’archipel. Si l’ensemble du parc nucléaire japonais avait été arrêté après l’accident de Fukushima pour renforcer les normes de sécurité, l’Autorité de régulation nucléaire a décidé de lever une ordonnance interdisant l’exploitation de la centrale. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le Japon veut accélérer la relance de ses réacteurs. […]

RFI

[4 janvier 2024] Le puissant tremblement de terre qui a frappé la côte occidentale du Japon le jour du Nouvel An a mis en évidence [tiens donc] l’exposition du pays aux catastrophes naturelles, jetant un nouveau doute sur les efforts déployés pour remettre en service sa capacité nucléaire.

Les centrales nucléaires parsèment la côte du Japon montagneux, qui est sujet aux tremblements de terre et aux tsunamis en raison de sa situation sur la « Ceinture de feu », une zone sismique active autour de l’océan Pacifique.

Le tremblement de terre de magnitude 7,6 survenu lundi, qui a tué plus de 80 personnes dans la région de Hokuriku, détruit des infrastructures et privé des foyers d’électricité, s’est produit quelques jours après que les autorités de régulation ont levé l’interdiction d’exploitation de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa de Tokyo Electric.

Tepco espère obtenir l’autorisation locale de redémarrer la centrale, qui se trouve à environ 120 kilomètres de l’épicentre du séisme et qui est à l’arrêt depuis 2012. En 2021, il a été interdit à la compagnie d’électricité d’exploiter la centrale en raison de manquements à la sécurité, notamment en ce qui concerne la protection des matières nucléaires.

« Le public japonais reste généralement moins favorable à l’énergie nucléaire qu’il ne l’était avant la catastrophe de Fukushima », ont écrit les analystes de Rystad Energy dans une note à l’intention des clients.

[…] Le Japon avait prévu d’abandonner progressivement l’énergie nucléaire après le tsunami de mars 2011 et la fusion de Fukushima, mais la hausse des prix de l’énergie et les pénuries d’électricité répétées ont incité à redémarrer les capacités inutilisées et à développer des réacteurs de nouvelle génération.

Après le séisme du 1er janvier, Tepco a signalé que de l’eau s’était écoulée des piscines de combustible nucléaire de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande au monde, mais a déclaré que les niveaux de radiation étaient normaux.

[…] Hokuriku Electric, dont la centrale de Shika, mise à l’arrêt, est située à environ 65 kilomètres de l’épicentre du tremblement de terre, a chuté de 8 % avant de limiter ses pertes pour terminer en baisse de 2,2 %. La société, qui a signalé des fuites d’eau des piscines de combustible nucléaire usé et des fuites d’huile à la centrale après le tremblement de terre, espère redémarrer le réacteur n° 2 de la centrale après avril 2026, comme elle l’a déclaré en octobre. […]

Zone Bourse

Jeudi 4/1, 9h05

Des courts-circuits.


Jeudi 4/1, 9h00

Bateaux nucs.

Un protocole d’accord a été signé entre Lloyd’s Register, Zodiac Maritime, HD Korea Shipbuilding & Offshore Engineering (KSOE) et Kepco Engineering & Construction pour le développement de modèles de navires à propulsion nucléaire, notamment des vraquiers et des porte-conteneurs.

Dans le cadre du projet de développement commun, HD KSOE et Kepco E&C fourniront des conceptions pour les futurs navires et réacteurs tandis que Lloyd’s Register évaluera les exigences des règles pour un fonctionnement sûr et des modèles de conformité réglementaire.

[…] L’industrie maritime consomme quelque 350 millions de tonnes de combustibles fossiles par an et représente environ 3 % des émissions mondiales totales de carbone. En juillet de l’année dernière, l’industrie maritime, via l’Organisation maritime internationale, a approuvé de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, visant à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 ou vers 2050. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Mercredi 3/1, 21h30

Échange de prisonniers.

Le Monde - Cette photographie prise et publiée par le service de presse présidentiel ukrainien le 3 janvier 2024 montre des soldats ukrainiens libérés lors d'un échange de prisonniers de guerre avec la Russie. Photo AFP / Service de presse présidentielle ukrainienne

L’Ukraine et la Russie ont annoncé le plus grand échange de prisonniers depuis le début de la guerre, impliquant le retour de plus de 200 soldats de chaque camp dans le cadre d’un accord négocié par les Émirats arabes unis.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskiy, a déclaré mercredi dans un message sur les réseaux sociaux, accompagné d’images de certains prisonniers de guerre libérés : « 230 de nos citoyens. Aujourd’hui, 213 soldats et sergents, 11 officiers et six civils sont rentrés chez eux.

Zelenskiy a déclaré que certains des soldats revenus avaient « combattu à Marioupol et à Azovstal », faisant référence au siège de l’usine sidérurgique d’Azovstal lors de la défense ukrainienne de Marioupol, une ville portuaire du sud de l’Ukraine aujourd’hui occupée par la Russie.

Le ministère russe de la Défense a déclaré dans un communiqué que 248 prisonniers de guerre russes avaient été renvoyés d’Ukraine à la suite de négociations « complexes » impliquant une « médiation humanitaire » de la part des Émirats arabes unis. […]

The Guardian, traduction automatique

[…] Le précédent échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie a eu lieu en août de l’année dernière, après quoi, selon les responsables ukrainiens, Moscou a refusé de poursuivre ces pratiques dans le but présumé de retourner les familles ukrainiennes de prisonniers de guerre contre leurs propres autorités.

[…] L’une des femmes rapatriées est une médecin de combat de la 36e brigade de marine ukrainienne. « Pendant sa captivité, elle parlait ukrainien par principe. Les Russes l’ont emmenée à plusieurs reprises comme pour un échange, mais l’ont finalement ramenée au lieu de détention », a ajouté l’organisation.

Parmi les prisonniers de guerre libérés figurent également sept défenseurs de l’île de Zmiinyi (Serpent), un musicien d’un orchestre militaire, une militaire capturée par les Russes alors qu’elle était en congé de maternité, et des gardes nationaux capturés alors qu’ils exerçaient leurs fonctions à la centrale nucléaire de Tchernobyl. un enseignant civil de Louhansk et défenseurs de Marioupol. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mercredi 3/1, 21h20

Grande-Bretagne.

Les centrales électriques au gaz du Royaume-Uni ont produit l’année dernière 31 % de l’électricité du Royaume-Uni, soit 98 térawattheures (TWh), selon un rapport de la revue industrielle Carbon Brief, tandis que la dernière centrale au charbon du Royaume-Uni a produit suffisamment d’électricité pour répondre à seulement 1 % de la demande d’électricité du Royaume-Uni, soit 4 TWh.

Les combustibles fossiles ont été évincés du système électrique en raison d’une augmentation de la production d’énergies renouvelables combinée à une augmentation des importations d’électricité en provenance de France et de Norvège et à une tendance à long terme à la baisse de la demande.

L’augmentation des importations d’électricité l’année dernière était due à une augmentation de l’énergie nucléaire en provenance de France et de l’hydroélectricité en Norvège en 2023. Cela a marqué un renversement par rapport à 2022, lorsqu’une série de pannes nucléaires en France a contribué à faire du Royaume-Uni un exportateur net d’électricité pour la première fois.

[…] L’énergie renouvelable a été multipliée par six depuis 2008, le Royaume-Uni ayant construit davantage de parcs éoliens et solaires et la grande centrale au charbon de Drax ayant converti certaines de ses unités de production pour brûler des pellets de biomasse.

[…] La demande d’électricité a chuté de 22 % depuis son pic de 2005, selon les données, dans le cadre d’une tendance à long terme entraînée par des maisons et des appareils électroménagers plus économes en énergie ainsi que par un déclin du secteur manufacturier britannique. […]

The Guardian, traduction autoamtique

Mercredi 3/1, 20h35

Zapo.

[…] L’équipe de l’AIEA a continué à effectuer des visites sur le site dans le cadre des activités de suivi de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaire à la ZNPP, ainsi que du respect des cinq principes concrets de protection de cette installation majeure.

Toutefois, les experts de l’AIEA ne peuvent toujours pas accéder à toutes les parties du site et, depuis deux semaines, ils n’ont pas accès aux halls des réacteurs des tranches 1, 2 et 6. C’est la première fois que des experts de l’AIEA n’a pas eu accès à un hall réacteur d’une tranche en arrêt à froid. C’est là que se trouvent le cœur du réacteur et le combustible usé. L’équipe continuera de demander cet accès.

Par ailleurs, l’accès à certaines parties des salles des machines du ZNPP continue d’être restreint, notamment aux zones des tranches 3, 4 et 6, depuis une semaine. Par ailleurs, les experts de l’AIEA attendent toujours l’accès aux toits des réacteurs prévu le 19 décembre, qui n’a pas eu lieu en raison des préoccupations de sécurité exprimées. […]

AIEA, mis à jour 204, traduction automatique

Curieusement (connotation pernicieuse), les 7 pilliers indispensables de 2023 sont devenus les 5 principes concrets. Principe de réalité ? Ou bien les uns ne découlent pas des autres ?

Comme vous vous en souviendrez, j’ai élaboré il y a déjà un an les Sept piliers indispensables pour assurer la sûreté et la sécurité nucléaires pendant un conflit armé. Ceux-ci sont:

  1. L’intégrité physique des installations – qu’il s’agisse des réacteurs, des bassins de combustible ou des entrepôts de déchets radioactifs – doit être préservée.
  2. Tous les systèmes et équipements de sûreté et de sécurité doivent être entièrement fonctionnels à tout moment.
  3. Le personnel d’exploitation doit être en mesure de remplir ses fonctions de sûreté et de sécurité et avoir la capacité de prendre des décisions sans pression excessive.
  4. Il doit y avoir une alimentation électrique hors site sécurisée à partir du réseau pour tous les sites nucléaires.
  5. Il doit y avoir des chaînes d’approvisionnement logistique et de transport ininterrompues vers et depuis les sites.
  6. Il doit y avoir des systèmes efficaces de surveillance des rayonnements sur site et hors site, ainsi que des mesures de préparation et d’intervention en cas d’urgence.
  7. Il doit y avoir une communication fiable avec le régulateur et d’autres.
AIEA, Déclaration du Directeur général de l’AIEA au Conseil de sécurité des Nations Unies, 30 mai 2023, traduction automatique

Rivne.

[…] Les experts de l’AIEA de la centrale nucléaire de Rivne ont été informés qu’un missile de croisière avait volé à proximité de la centrale le 29 décembre, et leurs collègues de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine ont été informés que des missiles et des drones avaient traversé la région où se trouve la centrale. […]

AIEA, mis à jour 204, traduction automatique

Mercredi 3/1, 15h15

America, America.

Les États-Unis ont discrètement conclu un accord qui prolonge de 10 ans leur présence militaire dans une base tentaculaire au Qatar, ont déclaré à CNN trois responsables américains de la défense et un autre responsable familier avec l’accord.

L’accord, qui n’a pas été annoncé publiquement, met en évidence la dépendance de Washington à l’égard du petit pays du Golfe qui a récemment joué un rôle central dans la médiation pour la libération des Américains captifs à Gaza et au Venezuela.

[…] La base a été une plaque tournante pour les opérations aériennes du Commandement central américain en Afghanistan, en Iran et au Moyen-Orient ou dans ses environs. Les forces aériennes qatariennes et britanniques opèrent également depuis la base. Cette prolongation intervient alors que les États-Unis ont renforcé leur présence dans la région face à l’escalade des menaces émanant de groupes militants soutenus par l’Iran en Irak, en Syrie et au Yémen.

[…] La base aérienne d’Al Udeid, située dans le désert au sud-ouest de Doha, est la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient et peut accueillir plus de 10 000 soldats américains. […] Le Qatar a engagé des milliards de ses fonds propres pour moderniser les installations destinées aux aviateurs américains de la base. […]

CNN, traduction automatique
Base américaine d’Al Udeid, Qatar, Google Earth, captures d’écran

La dette du gouvernement américain a dépassé les 34 000 milliards de dollars pour la première fois, quelques semaines seulement avant la date limite fixée par le Congrès pour approuver de nouveaux plans de financement fédéraux.

Les données publiées par le Département du Trésor ont montré que « l’encours total de la dette publique » s’élevait à 34 001 milliards de dollars le 29 décembre. Ce chiffre, également connu sous le nom de dette nationale, représente le montant total des emprunts en cours du gouvernement fédéral américain accumulés au cours de l’histoire du pays.

Cette étape importante survient trois mois seulement après que la dette nationale américaine a dépassé les 33 000 milliards de dollars , alors que le déficit budgétaire – la différence entre ce que le gouvernement dépense et ce qu’il reçoit en impôts – a explosé.

Maya MacGuineas, présidente du Comité pour un budget fédéral responsable, un organisme de surveillance budgétaire, a qualifié ce chiffre record de « réalisation » vraiment déprimante ».

« Bien que notre niveau d’endettement soit dangereux à la fois pour notre économie et pour la sécurité nationale, l’Amérique ne peut tout simplement pas arrêter d’emprunter », a-t-elle déclaré mardi dans un communiqué. […]

CNN, traduction automatique

Mercredi 3/1, 9h30

Jumeau numérique d’un réacteur pédagogique.

Des chercheurs de l’Idaho National Laboratory et des étudiants en génie nucléaire de l’Idaho State University ont développé le premier jumeau numérique de réacteur nucléaire au monde — une réplique virtuelle du réacteur AGN-201 de l’ISU — dans le cadre d’une collaboration sur le campus en août dernier.

Les jumeaux numériques sont des modèles virtuels d’actifs réels, tels que des infrastructures, des machines ou des bâtiments complexes.

En modélisant les réacteurs nucléaires, les jumeaux numériques permettent aux chercheurs de comprendre comment certains changements affectent l’ensemble du système, sans apporter de modification irréversible au réacteur physique lui-même. Les jumeaux numériques pourraient faire gagner du temps et de l’argent aux chercheurs en énergie nucléaire, en particulier à mesure que de nouveaux réacteurs innovants sont mis en service.

Le jumeau numérique AGN-201 reçoit les données en temps réel du réacteur lui-même, puis utilise l’apprentissage automatique pour anticiper ses performances. Grâce au jumeau numérique, les chercheurs peuvent interagir avec le réacteur du monde réel en réalité mixte en surveillant les données. Un jour, des jumeaux numériques des réacteurs nucléaires pourraient permettre aux opérateurs de contrôler le réacteur à distance.

Le réacteur AGN-201, qui a commencé à fonctionner en 1965, produit moins de cinq watts de chaleur et ne nécessite aucun refroidissement actif. Le réacteur physique a une conception simple et sûre destinée à mener des activités de recherche et à enseigner aux étudiants les aspects pratiques du fonctionnement d’un réacteur nucléaire. […]

East Idaho News, traduction automatique

Mercredi 3/1, 9h25

In Her Car.

In Her Car, Teaser, Youtube, capture d’écran

Au lendemain de la déclaration de guerre en Ukraine, Lydia, psychologue, aide les personnes divisées par les hostilités à se rencontrer. Sa voiture agit comme un abri temporaire, un lieu de confession pour les passagers qui souhaitent retrouver un être cher. En aidant les autres, elle essaie de surmonter le traumatisme de la mort de sa sœur qu’elle n’a pu empêcher. 

Basée sur des histoires vraies d’Ukrainiens, il s’agit d’une série de 10 épisondes de 25 minutes réalisés par Eugen Tunick. […] La production avait commencé le 17 mars dernier notamment à Kiev, en Ukraine et dans les environs.

[…] « C’était très important pour moi de ne pas créer une série sur la guerre mais sur comment la guerre affecte le destin des gens, leurs vues sur le monde. Quand la guerre a commencé, j’ai moi-même compris que tous les problèmes que je pouvais avoir avant le 24 février n’avaient absolument plus la même importance », explique à l’AFP Eugen Tunik, 31 ans.

[…] « C’est le bon moment », estime Veronika Kovacova, de Beta film, en charge des ventes internationales. « Je ne dirais pas que les gens ont tendance à oublier l’Ukraine mais le choc initial est passé », ajoute-t-elle, visant un lancement vers février 2024.

France3

Un projet inattendu et ambitieux. Gaumont vient d’annoncer que le tournage d’une série intitulée « In Her Car » venait de démarrer en Ukraine, à Kiev et dans ses environs, dans des lieux tenus secrets. Ce sont les équipes berlinoises du groupe qui ont réuni et conclu une alliance entre un diffuseur privé et huit diffuseurs publics européens pour financer et coproduire cette fiction conçue par le showrunner ukrainien Eugen Tunik et produite par la société Starlight Media, basée à Kiev. Pour le moment, aucun diffuseur français n’est impliqué.

Selon le communiqué de Gaumont, « In Her Car » « s’inspire d’événements réels, tels que les ont vécus des Ukrainiens pendant les premiers jours et semaines de l’invasion russe. Elle raconte l’histoire de Lydia (Anastasia Karpenko, récompensée à Locarno), une psychologue ukrainienne, qui conduit les réfugiés loin des combats dans sa voiture. Chacun des dix épisodes traite, en vingt-cinq minutes, d’un trajet spécifique, au cours duquel les passagers de Lydia lui racontent leur émouvant parcours. » […]

Le Parisien, 22 mars 2023

Mercredi 3/1, 9h05

Portugal.

La production d’énergies renouvelables au Portugal a atteint en 2023 un nouveau record historique, et fourni 61% de l’électricité consommée dans le pays ibérique, a indiqué mardi le gestionnaire des réseaux énergétiques nationaux (REN).

Pour un total de 31,2 térawatt-heures (TWh) en énergies renouvelables, l’éolien a produit 25% de l’électricité consommée au Portugal l’an dernier, devant l’hydroélectrique (23%), l’énergie photovoltaïque (7%) et la biomasse (6%), a précisé REN dans un communiqué.

C’est la production d’énergie d’origine hydroélectrique qui a connu la plus forte hausse (+70%), après une année 2022 marquée par la sécheresse, suivie de la production photovoltaïque (+43%), qui a bénéficié d’une augmentation progressive de la capacité installée.

[…] La consommation de gaz naturel, importé par la mer essentiellement du Nigeria (42%) et des Etats-unis (40%), a en revanche chuté de 21% sur un an, tombant à son plus bas niveau depuis 2014.

Connaissance des énergies

Mercredi 3/1, 8h55

Bonnes résolutions (suite).

Zapo

Energoatom, site internet
Le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement du ZNPP est stable.

Même si les occupants russes ont fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, la situation reste stable et sous contrôle. Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia est de 15,63 m. Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la TPP de Zaporizhzhia, à partir duquel le bassin de la ZNPP est alimenté si nécessaire, est de 16,80 m. Dans le " canal "froid" du ZaTPP, le niveau d'eau atteint la barre des 10,62 m.

‼️ Suivez l'information uniquement sur les ressources officielles !

(traduction automatique)

Mercredi 3/1, 8h45

C’est bon, le gras.

Les cinq plus grandes sociétés pétrolières cotées au monde – BP, Shell, Chevron, ExxonMobil et TotalEnergies – devraient récompenser leurs investisseurs avec des versements records de plus de 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros) pour l’année 2023, a rapporté le Guardian lundi 1er janvier.

«Au rythme actuel des distributions via des rachats d’actions et des dividendes, ces cinq supermajors pourraient établir un record de distributions aux actionnaires en 2023, dépassant les 104 milliards de dollars dépensés au cours de l’année civile 2022», explique Trey Cowan, analyste à l’Institut d’économie de l’énergie et d’analyse financière (IEEFA). Des versements exceptionnels rendus possibles grâce à une année historique de superprofits, notamment liés à la guerre en Ukraine et au bouleversement des marchés mondiaux de l’énergie.

Shell avait déjà provoqué la colère des écologistes en novembre 2023 en annonçant son intention de verser à ses actionnaires au moins 23 milliards de dollars de récompense. Une somme six fois supérieure au montant que la major prévoyait de consacrer aux énergies renouvelables en 2022, malgré ses bénéfices de 40 milliards de dollars cette même année.

De son côté, BP a avisé ses actionnaires d’une augmentation du dividende de 10 % en 2023, bien au-dessus de ses prévisions initiales. Les investisseurs, eux, s’inquiétaient du projet de l’ancien directeur général Bernard Looney de «réimaginer» BP pour en faire une entreprise à consommation énergétique nette zéro d’ici à 2050.

Les compagnies pétrolières offrent des récompenses de plus en plus généreuses à leurs actionnaires alors que ceux-ci font face à une pression croissante pour se désengager. Les manifestations visant les assemblées générales et les conférences des entreprises pétrolières sont désormais fréquemment perturbées, les militants exigeant une action climatique plus ambitieuse. L’hostilité à leur égard grandit également, puisque les industries fossiles sont accusées de profiter de la guerre en Ukraine alors que des millions de ménages ont plongé dans la crise, provoquée par les coûts élevés de l’énergie. […]

Libération

Mercredi 3/1, 8h45

Vu d’ici.


Mercredi 3/1, 8h35

Israël.

Hamas, Iran, Syrie : les intérêts très divergents d’Israël et de la Russie ont entraîné depuis des années une lente dégradation de leurs relations qui s’est brusquement accélérée après l’attaque sans précédent des terroristes du Hamas sur le sol israélien, estiment des experts et observateurs.

[…] Israël déconseille désormais les voyages dans certaines régions russes, en raison d’une nouvelle flambée soudaine de haine contre les Juifs. […] « Israël s’est leurré, comme toutes les démocraties occidentales », tranche [le linguiste israélien] Cyril Aslanov. Et pourtant, à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, le pays n’avait participé ni aux sanctions contre Moscou ni à la livraison d’armes à Kiev, ce qui a changé depuis.

Il voulait conserver sa liberté d’action en Syrie, où les Russes « contrôlent l’espace aérien, autorisant Israël » à frapper les combattants pro-iraniens et à empêcher le transfert d’armes fournies par l’Iran, analyse l’ancien ambassadeur israélien à Moscou Arcady Milman. Or depuis l’invasion russe de l’Ukraine début 2022, un axe Iran-Russie s’est clairement formé, Téhéran livrant des drones explosifs à Moscou. « Il est clair qu’en échange, l’Iran veut que la Russie neutralise Israël en Syrie, et ça, c’est inacceptable pour Israël », avance Edward Waysband, chercheur associé au New Europe College.

Signe que l’heure est grave, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a critiqué « la coopération dangereuse entre la Russie et l’Iran » et exprimé son mécontentement au sujet des positions adoptées par le Kremlin à l’ONU. A cela vient s’ajouter la crainte toujours plus vive de voir dans un avenir proche la République islamique, qui prône ouvertement et presque quotidiennement la destruction d’Israël, dotée de la bombe atomique. […]

The Times of Israel

Mercredi 3/1, 7h50

Mer Noire.

Un cargo dans les eaux territoriales de l'Ukraine le 18 décembre 2023. Photo d'Anatolii Stepanov / AFP

En septembre, 6 bateaux avaient bravé le blocus. Et puis, en octobre, 52 vraquiers avaient traversé la mer Noire vers et depuis les ports ukrainiens. En novembre, c’était plus du double. En tout et depuis août, 400 navires ont acheminé 13 millions de tonnes de marchandises ukrainiennes vers 24 pays, s’est félicité samedi sur X le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandr Kubrakov, grâce à ce corridor maritime mis en place par Kyiv à la fin de l’été pour relier ses ports du sud au détroit du Bosphore. Cette route d’exportation, qui fait fi de l’aval du Kremlin, est une source de devises indispensable à Kyiv pour financer l’économie de guerre de l’Ukraine. […]

Libération

Mercredi 3/1, 0h05

Caméras IP.

Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a déclaré avoir démantelé à Kiev deux caméras de surveillance en ligne que la Russie avait piratées et utilisées pour enregistrer le fonctionnement des défenses aériennes de la ville ainsi que l’emplacement des infrastructures critiques lors d’une attaque massive le 2 janvier.

[…] L’un des appareils, situé sur le balcon d’un immeuble, aurait été utilisé par les habitants pour surveiller les environs. Après le piratage, les services spéciaux russes ont obtenu un accès à distance pour contrôler la caméra, ont modifié l’angle de vue et l’ont connectée à la plateforme de streaming YouTube, a expliqué le SBU. L’autre caméra de surveillance a été installée par les habitants d’un des complexes résidentiels de Kiev pour surveiller son parking, selon le SBU.

[…] Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine à grande échelle en février de l’année dernière, le SBU a bloqué le fonctionnement d’environ 10 000 caméras IP que la Russie aurait pu utiliser pour coordonner les attaques de missiles contre l’Ukraine. […] Les caméras vidéo utilisant le logiciel russe Trassir fonctionnent dans les secteurs public et privé ukrainiens et sont utilisées par les Ukrainiens ordinaires à des fins de sécurité personnelle. Le système de vidéosurveillance Trassir enregistre non seulement les mouvements des personnes et des véhicules, mais reconnaît également les visages et les plaques d’immatriculation. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mardi 2/1, 23h50

Italie.

Bien que l’Italie ait eu de grandes ambitions pour l’énergie atomique, le nucléaire a disparu de son mix électrique en 1990 quand les quatre réacteurs du parc italien ont été fermés à la suite d’un référendum abrogatif organisé au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl (URSS, 1986). Pour autant, le pays a poursuivi des activités de recherche et l’industrie a conservé des capacités industrielles importantes. Dans un contexte énergétique soumis à de fortes turbulences et alors que les projets nucléaires se multiplient en Europe, l’Italie réfléchit à relancer un programme nucléaire.

[…] En réponse à l’accident de Tchernobyl en 1986, le gouvernement consulte les Italiens à travers une série de référendums abrogatifs sur les thèmes du nucléaire et de la justice. Le « oui » l’emporte largement sur tous les sujets avec une abstention de 35 %. L’un des référendums met fin aux taxes dont bénéficiaient les municipalités situées à proximité des centrales, empêche Enel d’investir dans des projets à l’étranger et transfert le choix de la localisation des centrales au Parlement. Les chantiers de Montalto et d’un prototype national, dénommé Cirene à la centrale de Latina sont arrêtés. Les dernières unités ferment en 1990. Mais 2008 marque un premier sursaut en faveur du nucléaire : le gouvernement de Silvio Berlusconi souhaite mettre en service une première unité à l’horizon 2020 et atteindre 13 GW de capacité de production en 2030. Une relance avortée après l’accident de Fukushima.

Aujourd’hui, le gouvernement italien regarde attentivement la relance du nucléaire en Europe et a participé – témoignage d’un intérêt réel – aux réunions de l’Alliance du nucléaire, créée à l’initiative de la France, en tant qu’observateur. Ce statut indiquant que le pays n’a pas pris part aux discussions ou à la rédaction des conclusions. La Chambre des députés a approuvé en mai 2023 une motion qui engage le gouvernement à « évaluer l’opportunité d’inclure le nucléaire comme source alternative et propre pour la production d’énergie » dans le mix national. Une motion votée par des députés de la majorité (Forza Italia, Lega et Fratelli d’Italia) et soutenue par deux partis de l’opposition (Azione et Italia Viva). Le Parti démocrate (centre gauche), parti d’opposition le plus important au Parlement, s’est abstenu sur cet engagement spécifique sans exprimer pour autant de vote contraire. La motion rappelle par ailleurs le contexte énergétique national et international et en particulier la dépendance de l’Italie pour son approvisionnement énergétique. Le taux de dépendance énergétique était de 73 % en 2020 contre 58 % en moyenne dans l’Union européenne, le gaz représentant en 2021 près de 50 % de la production d’électricité.

[…] Le retour du nucléaire en Italie est marqué par la levée d’un tabou alors que le sujet a longtemps été soigneusement évité par les décideurs politiques. Ceux-ci se montrent aujourd’hui intéressés par les réacteurs avancés (AMR) et les petits réacteurs modulaires (SMR), mais restent un peu plus réservés sur la forte puissance GenIII+, compte tenu des temps de construction.[…] L’acceptabilité, le financement, la gestion des déchets nucléaires (une décision reste à prendre sur la localisation d’un centre de stockage en surface pour les déchets TFA-FMA-VC existants [Très faible activité & Faible et moyenne activité à vie courte]), l’attractivité et les compétences sont autant de défis à relever. […]

Société Française d’Énergie Nucléaire

Mardi 2/1, 23h30

RN.

Ce coup-ci, l’attaque est venue de l’étranger. Samedi 30 décembre, quelques heures avant l’enregistrement des «vœux aux Français» de Marine Le Pen, une enquête du Washington Post est venue rappeler dans le débat français les liens entre le Rassemblement national et la Russie. Comme plusieurs médias – dont Libération – l’ont déjà documenté [voir ci-dessous], le quotidien américain accuse la formation française d’extrême droite de liens avec le régime de Vladimir Poutine et s’appuie sur des «documents du Kremlin obtenus par un service de sécurité européen».

Une «cabale», a riposté ce mardi 2 janvier l’un des porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, sur Sud Radio. «Il y a un agresseur qui s’appelle la Russie, et l’agressé s’appelle l’Ukraine, a-t-il ajouté. Si la Russie nous avait donné nos éléments de langage, je ne crois pas que nous dirions cela.» Pour le député de Moselle, «on reproche [au RN] d’avoir condamné le fait que certains embargos sont inutiles». «Les faits nous ont donné raison», a-t-il assuré, reprenant justement un des éléments de langage porté par Moscou : «La Russie est en croissance, continue d’exporter de l’énergie, et ces énergies arrivent en France par des moyens détournés. La seule différence, c’est que les Français les payent plus cher. On ne peut pas nous reprocher d’avoir dit la vérité.» […]

Libération

Le Rassemblement national pensait «laver son honneur». Finalement, l’opération s’est retournée contre lui. Jeudi à l’Assemblée, la commission d’enquête parlementaire relative aux ingérences étrangères a voté le rapport de la députée Renaissance Constance Le Grip et remis les projecteurs sur les liens du parti d’extrême droite avec la Russie. Issu de mois de travaux et d’une cinquantaine d’auditions, ce texte, dont Libération a obtenu une copie, rappelle la relation «privilégiée» entre le mouvement de Marine Le Pen et la Russie, comme c’est le cas pour de nombreux partis d’extrême droite en Europe. […]

Libération, 1er juin 2023

Mardi 2/1, 19h00

Japon.

Libération - Cette photo aérienne fournie par Jiji Press montre un véhicule de secours garé à côté d'un immeuble de sept étages qui s'est effondré à Wajima, préfecture d'Ishikawa, le 2 janvier 2024, un jour après qu'un séisme majeur de magnitude 7,5 ait frappé la région de Noto à Ishikawa. [...] Photo par JIJI PRESS / AFP

L’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré qu’elle était en contact avec l’Autorité japonaise de régulation nucléaire et qu’elle avait été informée qu’il n’y avait « aucune anomalie dans les centrales nucléaires de la zone touchée », ajoutant que l’agence continuerait à surveiller la situation.

Mardi à 13h00 GMT, le séisme, le plus important depuis 2011, aurait causé la mort de 48 personnes, les sauveteurs continuant de fouiller les décombres à la recherche de survivants.

La centrale nucléaire la plus proche de l’épicentre du séisme était celle de Shika, de la Hokuriku Electric Power Company, qui est fermée depuis l’accident de Fukushima Daiichi en 2011. Les répliques se poursuivant, des inspections régulières ont lieu dans la centrale, mais aucun dommage majeur n’a été constaté. a rapporté, les systèmes de refroidissement et de surveillance étant tous opérationnels, a indiqué la société.

Une fuite a été identifiée et est en cours d’investigation dans un réservoir d’eau qui alimente les bassins de refroidissement, même si l’exploitant affirme que cela n’affecte pas les fonctions de refroidissement de l’usine. Il y a également eu une inclinaison de plusieurs centimètres d’une partie de la digue en acier de quatre mètres de haut, mais le reste serait « sain et il n’y a aucun risque d’effondrement ». Le système d’extinction automatique d’incendie a été activé dans la zone d’un transformateur à proximité de l’unité 2, mais aucun incendie n’a été détecté.

Le Japan Times a rapporté que les responsables de la centrale nucléaire de Kashiwazaki Kariwa de Tokyo Electric Power Company Holdings (Tepco) « ont confirmé lundi que l’eau d’une piscine de combustible usé s’était déversée à cause du tremblement de terre, mais qu’aucune anomalie de fonctionnement n’avait été détectée ». Dans une mise à jour publiée mardi, Tepco a déclaré : « À la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, les relevés des moniteurs de cheminée et des postes de surveillance installés aux limites du site de la centrale se situent dans les plages de fluctuation normales et il n’y a aucun impact de radioactivité sur le monde extérieur. Le système de refroidissement de la piscine de combustible usé est en fonctionnement dans toutes les unités et il n’y a aucune anomalie dans le refroidissement du combustible. Le 2 janvier à 12h25, toutes les patrouilles étaient terminées et aucune anomalie provoquée par ce séisme n’était confirmée. » […]

World Nuclear News, traduction automatique
Sites électronucs japonais, Google Earth, capture d’écran
Centrales de Shika et Kashiwazaki Kariwa, Google Earth, capture d’écran

Mardi 2/1, 18h45

Missiles russes.

Une frappe russe à Kiev le 2 janvier. STRINGER / REUTERS

Le feu russe se déchaîne de nouveau sur tout le territoire ukrainien, le long de la ligne de front bien sûr, mais aussi jusque dans l’extrême-ouest du pays, dans la région de Lviv, en passant par la capitale, Kiev. Les missiles et drones russes parcourent parfois plus d’un millier de kilomètres, en décrivant des trajectoires sinueuses pour tenter d’échapper aux systèmes d’interception ukrainiens. Ces derniers connaissent des succès, mais risquent chaque jour de se faire dépasser par le nombre des engins téléguidés qui tentent de saturer le dispositif de défense. Comme au sol, la bataille qui se déroule dans les airs est aussi une longue guerre d’usure. […]

Le Figaro

L’Ukraine a affirmé avoir abattu les dix missiles russes Kinjal tirés mardi, «un record», à l’aide d’un système de défense antiaérienne américain Patriot, alors que ces projectiles hypersoniques avaient été présentés comme «invincibles» par le président russe Vladimir Poutine. «C’est un record», a déclaré le commandant en chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny sur X (ex-Twitter).

[…] Depuis qu’elle a déclenché l’invasion de l’Ukraine, il y a bientôt deux ans, la Russie réserve ces ogives à «ce qu’elle considère comme étant des cibles de grande valeur et bien défendues» mais leurs «débuts au combat (…) ont certainement été mitigés», a analysé le ministère britannique [de la Défense]. «Un grand nombre» de ces tirs «ont probablement manqué leurs cibles, tandis que l’Ukraine a également réussi à intercepter» ces attaques, a-t-il conclu.

Le Figaro

Selon des données préliminaires, dans la nuit et la matinée du 2 janvier, l’ennemi a utilisé 99 moyens d’attaque aérienne contre l’Ukraine : des missiles de divers types et des drones d’attaque.

Lors de la première vague, l’ennemi a attaqué avec des « shaheds ». Les 35 drones d’attaque « Shahed-136/131 » ont été détruits. Dans la matinée, l’ennemi a utilisé l’aviation stratégique – les bombardiers Tu-95MS. 16 avions ont lancé au moins 70 missiles de croisière Kh-101/Kh-555/Kh-55.

Ont été enregistrés les lancements de dix missiles aérobalistiques Kh-47M2 « Kinzhal » depuis des chasseurs MiG-31K.

L’ennemi a également attaqué depuis la mer avec trois missiles de croisière Kalibr et depuis le nord avec 12 missiles Iskander-M/S-300/S-400. Quatre missiles antiradar Kh-31P ont été utilisés depuis l’avion tactique Su-35.

Comme l’a rapporté le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaluzhnyi, les défenseurs ukrainiens ont détruit 10 des 10 missiles aérobalistiques Kh-47M2 « Kinzhal », 59 des 70 missiles de croisière Kh-101/Kh-555/Kh-55 et trois missiles de croisière « Kalibr » sur trois.

Étant donné que la répartition exacte des missiles par type reste inconnue, Forbes estime leur valeur à environ 620 millions de dollars.

Pour calculer le coût de ces missiles, Forbes a utilisé les estimations suivantes : le coût du missile X-101 – 13 millions de dollars, « Kalibr » – 6,5 millions de dollars, « Iskander » – 3 millions de dollars, « Onyx » – 1,25 million de dollars, X-22. – 1 million de dollars, « Point-U » – 0,3 million de dollars, X-55 – 2 millions de dollars, X-555 – 4 millions de dollars, X-47 « Dagger » – 15 millions de dollars, Shahed-136 – 50 000 dollars. […]

Forbes Ukraine, traduction automatique

Dans la foulée des tirs russes, la Pologne s’est mise en alerte. L’armée de ce pays limitrophe de l’Ukraine a annoncé avoir fait décoller « deux paires de chasseurs F-16 et un avion ravitailleur allié », afin d’« assurer la sécurité de l’espace aérien polonais », a indiqué le commandement opérationnel. Vendredi, Varsovie avait assuré qu’un missile russe était entré dans son espace , avant de le quitter en direction de l’Ukraine.

Les Échos

Mardi 2/1, 15h10

Bonnes résolutions (suite).

ISW

Une Ukraine suffisamment forte pour dissuader et vaincre toute future agression russe, avec une économie suffisamment forte pour prospérer sans aide étrangère massive, est la seule issue de la guerre russe que les États-Unis et l’Occident devraient accepter. Se fier aux promesses russes de bonne conduite serait insensé.

[…] Le président russe Vladimir Poutine et de nombreux responsables du Kremlin ont profondément ancré dans la conscience politique russe l’idée selon laquelle l’Ukraine n’a pas d’identité indépendante et n’a aucune base pour continuer à exister en tant qu’État indépendant ; que tout gouvernement ukrainien qui n’est pas totalement inféodé à Moscou est un pion de l’Occident et une menace pour la Russie ; que les opposants ukrainiens à la domination russe sont des nazis déterminés à commettre un génocide contre les Russes en Ukraine ; et que la Russie a l’obligation juridique, morale et religieuse d’extirper ces prétendues menaces et de redonner à l’Ukraine la place qui lui revient en tant que terre historiquement russe. […] La tâche qui attend l’Ukraine et l’Occident est donc de se préparer, après la fin de ce conflit, à affronter une Russie toujours déterminée à atteindre ses objectifs initiaux, probablement renforcée dans cette détermination par le désir de venger ses échecs au cours de cette guerre.

[…] Les lignes les plus avantageuses que l’Ukraine pourrait conserver militairement et économiquement sont ses frontières internationalement reconnues de 1991. Toute discussion sur la reconnaissance des modifications de ces frontières comme des concessions visant à persuader la Russie de mettre fin à son invasion non provoquée et illégale doit tenir compte du coup dur que de telles concessions porteraient aux principes fondamentaux du droit international interdisant les guerres de conquête, le nettoyage ethnique, les crimes contre l’humanité, et bien d’autres principes moraux et éthiques qui sont essentiels à un monde en paix. […]

ISW, Institut for the Study of War, Les terres que l’Ukraine doit libérer, traduction automatique

Mardi 2/1, 12h55

Bonnes résolutions (suite).

COP 28

[…] Brice Lalonde, président d’Équilibre des énergies, ancien ministre de l’environnement et ancien ambassadeur des négociations internationales sur le climat, dresse le bilan de la COP28, qui s’est tenue aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 13 décembre 2023.

Le Monde de l’Énergie — La COP28 s’est achevé le 12 décembre 2023. Quel bilan général peut-on en tirer ?

Brice Lalonde — D’abord que c’était une COP des excès, avec 100 000 participants, j’allais dire visiteurs. On aurait dit l’exposition universelle avec une centaine de bâtiments, des attractions, beaucoup d’argent dépensé. Elle s’est achevée sur un accord. C’est déjà ça. Les participants ont applaudi pendant une longue minute le texte final, considérant que c’était une réussite. Il fait 23 pages dans lesquelles on annonce le triplement des renouvelables, le doublement de l’efficacité énergétique, le recours aux techniques bas-carbone, la réduction des émissions de méthane, j’en passe, le tout en rappelant que, pour rester en-deça d’une augmentation de température de 1,5°C, les émissions devaient être réduites de 43% en 2030 et 60% en 2035 par rapport à 2019 pour atteindre la neutralité carbone autour de 2050. […]

Le Monde de l’Énergie — La mention des énergies fossiles dans la déclaration finale vous semble-t-elle « historique », comme affirmé par certains (dont le gouvernement français), ou « insuffisante », comme défendu par d’autres ?

Brice Lalonde — C’est une première, la communauté internationale affirme qu’il faut engager une transition hors du pétrole. Ce qu’on savait déjà, mais que les conférences précédentes n’avaient jamais dit, se contentant de prôner la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En ce sens c’est historique, mais symbolique, car la seule contrainte de l’accord de Paris, c’est l’obligation faite aux États d’avoir un programme de lutte contre le changement climatique et de renforcer ce programme tous les 5 ans. Ce qu’ils doivent faire en 2025, à Belem pour la COP 30. Il faudra alors vérifier qu’ils auront mis en œuvre cette transition dans leurs nouveaux programmes.

Le Monde de l’Énergie — La présidence émiraties a-t-elle justifié les craintes qu’elle avait fait naître ?

Brice Lalonde — Le président Al Jaber a fait un excellent travail de président, il a couru le monde, il a mis de l’argent sur la table le premier jour de la COP, il a bien mené les débats, il a fait accepter à son collègue saoudien le texte final. Et le lendemain de l’accord il a annoncé que son entreprise allait continuer à investir dans le pétrole.

[…] Le Monde de l’Énergie — Plus globalement, estimez-vous que cette COP28 a répondu à l’urgence climatique actuelle, dont de plus en plus d’États et d’organisation semblent prendre conscience ? L’objectif des 1,5°C vous semble-t-il encore atteignable ?

Brice Lalonde — Je crains qu’il y ait un fossé entre les discours et la réalité. Nous sommes déjà à 1,5°C d’augmentation de la température dans certains endroits du monde. La croissance des émissions, notamment du méthane, et la durée de résidence du CO2 dans l’atmosphère m’inclinent à penser que nous dépasserons momentanément cette limite des 1,5°C. Il va falloir aller plus vite, sortir des guerres qui détournent l’attention et les financements, accélérer aussi les mesures d’adaptation.

Le Monde de l’énergie

Mardi 2/1, 12h50

Bagnoles.

Une voiture sur quatre vendue en France en 2023 se branche sur une prise, soit en 100% électrique, soit en hybride rechargeable, un record, selon le bilan publié lundi par la Plateforme automobile (PFA), qui représente constructeurs et équipementiers.

Les véhicules tout électrique ont représenté 16,8% des nouvelles immatriculations, tandis que les hybrides rechargeables, ces véhicules qui peuvent rouler en mode électrique, ont représenté 9,2% des voitures mises en circulation.

Plus de 1,5 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables roulent déjà sur les routes françaises, selon l’association des professionnels des mobilités électriques, l’Avere.

[…] Les voitures électriques restent bien plus chères à l’achat que leurs équivalents thermiques ou hybrides. Et la plupart des modèles visaient jusqu’ici des acheteurs aisés. […] L’explosion de la concurrence pousse les constructeurs à baisser leurs prix.

[…] Le bonus à l’achat a été resserré fin 2023: après avoir dopé les ventes d’hybrides et d’électriques, Tesla et voitures chinoises comprises, cette subvention est désormais réservée aux électriques. Les nouveaux critères environnementaux favorisent de facto les véhicules les moins lourds et produits en Europe.

[…] Si la plupart des conducteurs rechargent à la maison, et que l’autonomie des voitures continue à progresser au-delà des 400 kilomètres, les bornes électriques au bord des routes sont essentielles pour faire de longs trajets. Avec un peu de retard, la France a passé en 2023 le cap des 100.000 bornes de recharge, dont près de 15% à recharge rapide (plus de 50 kW), selon les chiffres de l’Avere. […]

Connaissance des énergies

Mardi 2/1, 11h45

L’Ukraine célèbre le Nouvel An au milieu d’une attaque de drone russe.

Des personnes vêtues de costumes folkloriques traditionnels ukrainiens interprètent des chants de Noël pour célébrer le Nouvel An dans une station de métro lors d'un raid aérien à Kiev, en Ukraine, le 31 décembre 2023. (Danylo Antoniuk/Anadolu/Getty Images)
Un soldat ukrainien sur une position ukrainienne sur la ligne de front près d'Avdiivka, en Ukraine, le 31 décembre 2023. (Ozge Elif Kizil/Anadolu/Getty Images)
Une femme se dirige vers l'Université nationale Ivan Franko de Lviv, qui a été endommagée après une attaque russe contre Lviv, en Ukraine, le 1er janvier 2024. (Yuriy Dyachyshyn/AFP/Getty Images)

[…] La veille du Nouvel An et les premières heures du jour de l’An ont déclenché une nouvelle vague d’agression russe contre les villes ukrainiennes. La Russie a lancé dans la nuit 90 drones Shahed contre l’Ukraine, dont 87 ont été interceptés avec succès par la défense aérienne ukrainienne, selon l’armée de l’air. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique
Le Monde - Un pompier éteint un incendie dans un immeuble à plusieurs étages détruit par une attaque de missile dans le centre de Kiev, le 2 janvier 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo d'Anatolii STEPANOV / AFP)

Mardi 2/1, 11h35

Japon.

Le calme n’était pas revenu au petit matin du mardi 2 janvier sur la côte de la mer du Japon, où s’enchaînent les répliques – plus de 150 depuis le puissant séisme de magnitude 7,6 […] et dont le dernier bilan faisait état de quarante-huit morts et de dizaines de blessés dans plusieurs départements, Ishikawa, Niigata ou encore Fukui et Gifu. […] Les alertes aux tsunamis ont été levées dans la nuit de lundi à mardi, ceux-ci n’ayant pas provoqué de dégâts […]

[…] L’efficacité des systèmes d’alerte aux séismes et au tsunami, conjuguée à la sévérité des normes antisismiques, semble avoir limité le bilan d’un tremblement de terre mesuré au niveau 7 sur l’échelle japonaise d’intensité des secousses. A ce niveau, explique la JMA, « il est impossible de rester debout ou de se déplacer sans ramper. Les personnes peuvent être projetées dans les airs. Les murs en béton armé peuvent s’effondrer. De violents glissements de terrain peuvent survenir ».

Depuis 2007, la JMA développe un système d’alerte au séisme annonçant quelques secondes à l’avance les intensités sismiques estimées et le moment du tremblement de terre. Ces estimations sont fondées sur une analyse de données collectées par près de 2 000 sismographes.

Certes imprécise en raison de la complexité des mouvements sismiques, cette alerte à l’avance « vise à atténuer les dégâts en déclenchant automatiquement des contre-mesures comme l’arrêt des trains ou celui des ascenseurs », mais aussi à « permettre à la population de se protéger rapidement ». La JMA est également capable de déclencher des alertes au tsunami dans les secondes suivant un tremblement de terre. Ces alertes sont envoyées sur les téléphones portables.

A chaque catastrophe importante, les chaînes de télévision interrompent leurs programmes. La NHK, obligée par la loi de transmettre les informations sur les catastrophes, relaie en temps réel les données collectées par la JMA : intensité, hypocentre – l’origine du tremblement de terre, différent de l’épicentre qui se situe à sa verticale, en surface –, lieu du séisme et alertes aux tsunamis. Depuis 2011, elle a renforcé ses services d’information sur les téléphones portables, notamment avec une messagerie en plusieurs langues, dont l’anglais, le vietnamien et le français. Dès l’annonce des risques de tsunami du 1er janvier, ses présentateurs n’ont pas hésité à crier « évacuez ! gagnez un lieu en hauteur » à destination des auditeurs.

A cela s’ajoutent des normes antisismiques très strictes dans la construction, qui réduisent les risques d’effondrement des bâtiments, et un réseau dense de lieux d’évacuation. Après la catastrophe de 2011, le Japon a revu ses cartes des risques naturels. Un site a été créé pour que chacun puisse vérifier les risques menaçant son lieu de résidence et les lieux d’évacuation.

Le Monde

Mardi 2/1, 11h20

Bonnes résolutions (suite).

Bretagne.

L’équipe de la centrale nucléaire des monts d’Arrée, en Finistère, à l’arrêt depuis 1985, a détaillé jeudi 7 décembre 2023 le calendrier de l’ultime étape qui consistera, entre autres, au démantèlement du réacteur. […] La centrale nucléaire des monts d’Arrée, à l’arrêt depuis 1985, a reçu l’autorisation (décret ministériel) permettant le démantèlement complet du site en septembre 2023.

Jeudi 7 décembre 2023, à l’occasion de la réunion annuelle de la Commission locale d’Information (Cli) des monts d’Arrée, la directrice du site exploité par EDF, Marianne Fajeau, a précisé le calendrier de cette ultime étape qui consistera, entre autres, au démantèlement du réacteur (partie la plus sensible et radioactive du site industriel).
Le «retour à l’herbe» est désormais prévu pour 2041. Un chantier pharaonique évalué en 2020 à 850 millions d’euros.

De 2024 à 2027, il s’agira de libérer de l’espace autour et dans la cuve qui contenait le combustible.
Les années 2028 et 2029 seront consacrées à l’installation des ateliers blindés permettant sur les sept années suivantes, de 2030 à 2036, de démanteler la cuve et les structures activées.
Les années 2037 et 2038 seront consacrées à l’assainissement de l’enceinte et des sols. Les années 2039 et 2040 verront la démolition de l’enceinte.
La fin du chantier est à ce jour annoncée pour le 31 décembre 2041.

Ouest France, 8 décembre 2023

Mardi 2/1, 0h25

Norvège.

Le gouvernement a décidé d’autoriser la vente directe de matériel de défense par des entreprises norvégiennes aux autorités de défense ukrainiennes. Le changement entre en vigueur le 1er janvier 2024.

[…] Dans la situation politique sécuritaire extraordinaire résultant de la guerre d’agression de la Russie, il est crucial que nous continuions à soutenir l’Ukraine. Le soutien à l’Ukraine est important pour la sécurité norvégienne et européenne. Nous devons planifier la prolongation de la guerre d’agression illégale. Le gouvernement a donc décidé d’ouvrir les ventes directes de matériel de défense des entreprises norvégiennes à l’Ukraine, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Espen Barth Eide (Ap). […]

Gouvernement de Norvège, traduction automatique

Cibles légales.

Les conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères pour l’Ukraine déconseillent tout voyage en Ukraine et encouragent les citoyens norvégiens à quitter le pays.

Les civils qui entrent en Ukraine dans le cadre d’une éventuelle livraison de marchandises ou pour des services tels que des formations, des réparations, etc., peuvent également risquer de devenir des cibles légales pour des attaques militaires.

Lorsque le voyage est néanmoins nécessaire, il est important que chacun fasse sa propre évaluation de la sécurité avant un voyage en Ukraine. Vous devez également vous assurer que vous disposez d’une assurance valide couvrant les voyages dans des zones à risque telles que l’Ukraine. Les autorités norvégiennes disposent de possibilités très limitées pour aider les citoyens norvégiens en Ukraine.

Op. Cit.

Mardi 2/1, 0h05

400 ans. A propos du comportement de l’Ukraine vis à vis du Belarus et de la fin de la guerre.

Ancienne vice-ministre de la Défense de l’Ukraine Anna Malyar, 2022. Photo Facebook

Anna Malyar a été vice-ministre de la Défense de l’Ukraine d’août 2021 à septembre 2023. Elle était responsable de la politique stratégique de communication et d’information du département. […]

[…] — En octobre 2023, le chef du GUR, Kirill Budanov, a déclaré : « Loukachenko, après les terribles événements de l’hiver et du printemps 2022, n’a pas permis la moindre tentative d’invasion — c’est vrai. Nous devons lui rendre hommage ». Plus tard, le chef de la faction « Serviteur du peuple », David Arahamia, a déclaré : « Loukachenko a garanti qu’aucun soldat biélorusse ne franchirait la frontière ukrainienne. Il tient toujours sa parole ». Mikhail Podoliak, conseiller du chef du bureau de Zelenski, a également déclaré : « Regardons les actes : les Biélorusses ne sont pas impliqués dans la guerre. » Pourquoi de telles déclarations ? De l’extérieur, on a l’impression que les événements de février 2022 sont oubliés.

— En effet, les troupes biélorusses ne participent pas actuellement à la guerre, le territoire de la Biélorussie est utilisé. Pour autant que je sache, les Biélorusses eux-mêmes ne veulent pas y participer. Nous devons rendre hommage au peuple et ne pas aggraver sa situation par nos actions, car c’est une position plutôt audacieuse : les Biélorusses vivent dans un pays dictatorial.

C’est pourquoi les déclarations qui concernent le peuple biélorusse sont absolument objectives. Quant aux autorités biélorusses, il faut comprendre qu’une certaine politique étrangère de l’Ukraine se forme vis-à-vis de certains États. Ce n’est pas le ministère de la Défense qui détermine cette politique, mais le Président, son cabinet et le ministère des Affaires étrangères. La manière dont ils décident dépend de la manière dont cette politique est menée.

— Est-ce une politique de confinement ?

— Il me semble que c’est l’occasion de laisser à la Biélorussie une certaine marge de choix dans ses actions.

— Pour vous personnellement, la Biélorussie est-elle un ennemi ?

— Je ne dirais jamais cela du peuple biélorusse. Et le fait que le gouvernement ait fourni son territoire pour mener une guerre constitue une action absolument destructrice pour la Biélorussie.

— Séparez-vous le peuple et le gouvernement ?

« J’ai longtemps cru que celui qui est au pouvoir est celui que le peuple mérite. Mais il existe une expérience de Philip Zimbardo (des volontaires jouaient le rôle de gardiens et de prisonniers, ils se sont rapidement adaptés, des tendances sadiques ont été découvertes chez un gardien sur trois et les prisonniers ont été gravement traumatisés moralement. – NDLR), qui a montré que si un dictateur est au pouvoir, alors d’autres peuvent être influencés. J’ai étudié ces questions et je suis devenu moins catégorique. Le peuple peut avoir une position différente de celle d’une personne au pouvoir depuis de nombreuses années.

[…] — Vous avez été formé comme négociateur dans les conflits armés. Quand et comment la guerre se terminera-t-elle ?

— C’est très difficile à prévoir. Je pense que personne ne sait quand et comment cela va se produire. Mais je peux parler du point de vue des tendances : notre guerre n’est pas la première et le monde a déjà accumulé des connaissances qui nous permettent d’analyser le déroulement des opérations militaires.

Notre guerre avec la Russie dure depuis 400 ans. C’est toute la période où elle tente de conquérir l’Ukraine et d’en prendre le contrôle.

Aujourd’hui, pour la première fois, l’Ukraine a une chance de mettre enfin un terme à cette longue guerre. Une chance non pas au sens philosophique du terme, mais au sens concret. Trois facteurs importants convergent. Pour la première fois dans l’histoire, nous disposons d’une armée très puissante, d’une unité sans précédent du peuple et d’une unité des élites au pouvoir. Lorsque ces trois facteurs sont réunis, nous n’avons tout simplement pas le droit, en tant que nation, de laisser passer cette chance et de perdre devant nos ancêtres qui ont sacrifié leur vie dans cette lutte.

Du point de vue de la science militaire, ces guerres se terminent par le progrès technologique des armes. Quoi qu’il en soit, la guerre stimule le développement de l’industrie militaire et l’invention de nouveaux types d’armes. Notre guerre le montre très clairement, car dans un premier temps, les Russes et nous-mêmes avons épuisé les stocks d’armes soviétiques.

La troisième étape est celle de la victoire. L’émergence d’armes plus high-tech devrait devenir un avantage. Lorsque cette avancée se produira, nous pourrons alors parler d’une éventuelle fin technique de la guerre. Mais il y a aussi une fin politique – la guerre avec la Russie telle qu’elle se présente actuellement ne peut pas se terminer. Pour qu’elle ne soit pas une pause, il faut qu’il y ait un changement en Russie. Il peut s’agir soit d’une transformation complète de cet État, c’est-à-dire de son effondrement, soit d’un changement de régime, par exemple s’il devient un pays démocratique. Nous pourrons alors parler de la fin politique de la guerre.

Zerkalo, traduction automatique & Deepl

Lundi 1/1, 23h25

Bonnes résolutions (suite).

Belarus.

La chef des forces démocratiques de Biélorussie, la présidente du Cabinet unifié de transition, Sviatlana Tsikhanovskaya, s’est adressée aux Biélorusses avec un discours du Nouvel An.

Svetlana Tikhanovskaya dans son discours du Nouvel An. Capture d’écran vidéo

[…] Tsikhanovskaya a souligné que le monde se souvient des Biélorusses, qu’ils sont soutenus et prêts à aider, mais que nous ne devons pas penser que quelqu’un peut résoudre nos problèmes à notre place.

« Nous seuls pouvons le faire nous-mêmes. La manière dont ils traiteront la Biélorussie ne dépend que de vous et de moi. Nous ne serons aidés que lorsque nous nous entraiderons. Et nous ne faisons pas tout cela pour quelque chose d’abstrait, nous voulons des choses très claires et simples, et nous les voulons à juste titre. Nous voulons récupérer notre maison et en devenir propriétaires. Nous voulons nous sentir en sécurité. Vivre dans un pays où le gouvernement respecte les gens et ne les méprise pas. »

[…] Mais maintenant, alors que nous terminons cette année difficile, faites une petite pause. Soufflez.

Pensez à la personne qu’il est la plus facile d’oublier dans tout ce qui arrive : vous-même. Après tout, chacun de nous est une personne vivante qui mérite amour, respect et attention. Trouvez quelque chose pour lequel vous êtes fier de vous – je suis sûr qu’il y en a un. Dites-vous merci. Parce qu’ils ont persévéré et ne se sont pas endurcis. Je sais que cela peut ressembler à un chaos partout. Il est facile de se perdre et de se perdre. Nous sommes tous différents. Mais rappelez-vous, nous avons toujours quelque chose qui nous unit. […]

Zerkalo, traduction automatique

En Biélorussie, de nombreux utilisateurs n’ont pas pu accéder à Youtube entre 23h30 et 00h10 du 31 décembre au 1er janvier. Comme l’ont rapporté les lecteurs de Reform.by, des problèmes ont notamment été observés chez les clients des opérateurs mobiles A1 et MTS.

[…] Beaucoup ont associé le blocage à la diffusion des vœux du Nouvel An de la présidente élue de Biélorussie Svetlana Tikhanovskaya , contrainte de vivre à l’étranger. Malgré les obstacles, l’appel avait déjà été consulté par plus de 56 000 personnes au moment de la rédaction de cet article [111 000 à l’instant ; le Belarus compte environ 9,5 millions d’habitants]. […]

Reform, traduction automatique
Marat Markov au Editors’ Club le 30 décembre 2023. Capture d’écran de la vidéo « Biélorussie 1 »

Le patron de la chaîne de télévision d’État ONT, Marat Markov, à l’antenne de l’émission « Editors Club » sur « Belarus 1 » le 30 décembre, consacrée aux résultats de 2023, a menacé l’Europe d’armes nucléaires. […]

[…] Selon Markov, la décision de déployer des armes nucléaires était la bonne pour la Biélorussie. « Si cette décision n’avait pas été prise, il n’y aurait aucune garantie que nous vivrions en paix, et nous n’aurions a priori aucune perspective d’une telle vie », a-t-il déclaré.

Selon lui, ce n’est qu’une première étape. « J’aimerais tellement que nous allions plus loin. Car quoi qu’il en soit, personne ne va nous laisser tranquilles, ils vont essayer de nous bousculer le plus possible par tous les moyens depuis l’étranger. Le bien doit être fait à coups de poing », a déclaré le chef de l’ONT.

Il a réitéré la thèse constante de la propagande selon laquelle l’Occident « rêve » de détruire la Biélorussie et la Russie, et a exprimé le désir de se venger de cela. «Je voudrais vraiment, puisqu’ils rêvent tellement de nous détruire tous et, sans hésiter, ils en parlent déjà, que le résultat de cette destruction soit que nous, entourés de Wagner et de 3214 [?], buvions calmement du café quelque part sur le Champs Elysées », a déclaré Markov.

Zerkalo, traduction automatique & Deepl

Lundi 1/1, 23h10

Fortunes.

L’année 2023 a souri au portefeuille des plus grandes fortunes de la planète. Les 500 personnes les plus riches du monde ont vu leur fortune cumulée bondir de 1.500 milliards de dollars, selon les calculs du « Billionaires Index » de Bloomberg. Un bilan qui compense les 1.400 milliards de dollars perdus en 2022 par les 500 milliardaires les plus riches.

Les gains enregistrés en 2023 sont étroitement liés à la performance des valeurs technologiques , qui ont atteint de nouveaux records malgré les craintes de récession, l’inflation persistante, des taux d’intérêt élevés et les troubles géopolitiques. Notamment propulsés par l’intelligence artificielle, les patrons de la tech ont vu leur richesse augmenter de 48 %, soit de 658 milliards de dollars.

Elon Musk est celui qui a le plus profité de cet emballement des marchés. Le PDG de Tesla a gagné 95,4 milliards de dollars supplémentaires [PIB du Guatemala, 95,00], soutenu par le succès de Tesla et SpaceX, après avoir perdu 138 milliards de dollars en 2022 [un peu plus que le PIB du Maroc, 134,18]. Il conforte ainsi son statut d’homme le plus riche du monde, devant le patron de LVMH Bernard Arnault (propriétaire des « Échos »).

Mark Zuckerberg enregistre le deuxième plus gros gain de l’année. Le PDG de Meta a gagné plus 80 milliards de dollars [PIB de l’Ouzbekistan, 80,39], tandis que la fortune du fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a bondi de 70 milliards de dollars. [PIB de la Côte d’Ivoire, 70,02, de la Lituanie, 70,33 ou de la Croatie, 70,96] […]

Les Échos

Les PIB que je cite émanent de Wikipedia, d’après les données de la Banque mondiale, pour l’année 2022.


Lundi 1/1, 23h00

Perturbations du signal GPS en Finlande.

GPSJam, 31/12/23, capture d’écran

Un niveau élevé d’interférence avec le réseau de positionnement par satellite, ou GPS, a été observé au-dessus de la Finlande.

La semaine dernière, HS a fait état d’interférences dans le sud de la mer Baltique, qui ont également été détectées par Finnair, entre autres. Selon le site web GPS Jam, qui collecte les données GPS, les interférences se sont produites dimanche dans le golfe de Finlande et dans les parties orientales de la Finlande continentale. Au cours des dernières 24 heures, des interférences ont également été observées au-dessus des pays baltes.

John Wiseman, qui suit la situation, a également commenté la situation sur le service de messagerie X. Il décrit les dernières interférences comme étant sans précédent, compte tenu de l’étendue de la zone et de la mesure dans laquelle le trafic aérien est affecté. Wiseman pense qu’il s’agit d’un acte délibéré de harcèlement ou d’un exercice militaire. Il a déclaré qu’il était largement admis que la source du harcèlement se trouvait en Russie. […]

Helsingin Sanomat, traduction Deepl

Lundi 1/1, 22h40

Indemnité pré-électorale ?

Les proches des civils tués samedi lors des bombardements sur Belgorod percevront 3 millions de roubles (environ 30 000 euros) et 500 000 roubles (5 000 euros) seront versés aux blessés, a annoncé lundi Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région russe, sur Telegram, à l’issue d’une réunion des membres de son administration.

Selon le dernier bilan, qu’il avait communiqué quelques heures plus tôt, ces bombardements sans précédent imputés à l’arme ukrainienne ont fait vingt-cinq morts, dont cinq enfants, et 109 blessés.

Le Monde

Lundi 1/1, 12h15

Bonnes résolutions (suite).

OTAN.

Le sommet de l’OTAN qui se tiendra à Washington en 2024 n’aura probablement pas de résultats positifs significatifs pour l’Ukraine, car il n’y a pas un « niveau d’énergie suffisant » au sein de l’alliance sur la question de l’adhésion de l’Ukraine. Cette opinion a été exprimée par l’ancien commandant des forces américaines en Europe, le général de corps d’armée à la retraite Ben Hodges, lors d’un téléthon.

« Franchement, je ne suis pas optimiste. Je n’entends pas de déclarations ou de discours indiquant que le résultat de Washington en 2024 pourrait être plus fructueux que le sommet de 2023 à Vilnius. Je regarde Orban en Hongrie, Fitzo en Slovaquie. Ils font tous deux le travail du Kremlin de différentes manières au sein de l’Union européenne. La Hongrie a même empêché la Suède de rejoindre l’OTAN. Je ne ressens pas un niveau d’énergie suffisant sur la question de l’adhésion de l’Ukraine. Espérons que je me trompe complètement », a déclaré M. Hodges.

Unian, traduction Deepl

Lundi 1/1, 12h10

Inde.

La Russie et l’Inde ont signé des accords concernant la construction des futures unités de production d’électricité de la centrale nucléaire de Kudankulam (NPP), a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar.

« Aujourd’hui, nous avons signé des accords importants concernant les futures unités du projet nucléaire de Kudankulam », a déclaré le ministre.

« La Russie est un partenaire privilégié dans certains domaines », a déclaré Jaishankar, citant parmi les principaux secteurs la défense, l’énergie nucléaire et l’espace. « Des collaborations se font dans les domaines de l’espace et de l’énergie nucléaire avec des pays avec lesquels vous avez un haut degré de confiance », a-t-il ajouté

Agence Tass, traduction automatique
Rencontre de Jaishankar avec Maturov (Image : X/@DrSJaishankar)

[…] Kudankulam, à environ 100 kilomètres de la ville portuaire de Tuticorin, dans l’État du Tamil Nadu, à la pointe sud de l’Inde, abrite déjà deux réacteurs à eau sous pression russes VVER 1000 en activité : Kudankulam 1 est en exploitation commerciale depuis 2014 et Kudankulam 2. depuis 2017. Quatre autres unités VVER sont actuellement en construction en deux phases : la construction des unités 3 et 4 a commencé en 2017, les travaux sur les unités 5 et 6 commençant en 2021. Deux autres unités – Kudankulam 7 et 8, unités AES-2006 avec Les réacteurs VVER-1200 – ont été proposés comme quatrième phase de la centrale. […]

World Nuclear News, traduction automatique

[…] Dans une interview accordée à Nezavissimaïa Gazeta, Alexeï Kupriyanov, président du groupe Asie du Sud à l’Institut Primakov de l’économie mondiale et des relations internationales (IMEMO RAS) de l’Académie des sciences de Russie, a déclaré : « La centrale nucléaire de Kudankulam est l’histoire à succès de Moscou. . La Russie reste la seule puissance étrangère qui construit des centrales nucléaires industrielles [NPP] en ​​Inde. <..> L’Inde souffre d’une pénurie régulière de ressources énergétiques, c’est donc une grande aide. L’Inde a été impliquée dans les travaux de construction et d’installation, et il sera responsable du service de maintenance à la centrale nucléaire, c’est donc également une expérience très précieuse pour les Indiens.

Les États-Unis et la France, rivaux de la Russie qui cherchent également à construire des centrales nucléaires en Inde, ont tenté d’entraver le projet de Kudankulam avec l’aide de plusieurs médias qui ont publié des articles négatifs à son sujet. Même si l’Inde, tout comme l’Europe, a peur des centrales nucléaires, New Delhi a continué à faire avancer ce projet de centrale nucléaire, a expliqué l’expert. […]

Agence Tass, traduction automatique
Sites électronucs indiens et centrale de Kudankulam, Google Earth, cpature d’écran

Lundi 1/1, 11h55

Le président russe Vladimir Poutine a profité de son discours annuel du Nouvel An du 31 décembre pour concrétiser les priorités idéologiques russes pour 2024, en omettant notamment toute mention de la guerre en Ukraine et en se concentrant plutôt sur la définition des conditions idéologiques pour l’année à venir.

Contrairement au discours du Nouvel An de l’année dernière, dans lequel Poutine s’est adressé à la nation au quartier général de la Région militaire Sud, entouré de militaires en uniforme et a parlé explicitement des objectifs de la Russie en Ukraine, le discours de Poutine de 2023 le montre seul avec en toile de fond le Kremlin, sans une seule mention de « l’opération militaire spéciale ».

[…] Poutine a fréquemment évoqué ces dernières semaines les intentions maximalistes persistantes de la Russie dans la guerre en Ukraine, et Poutine a probablement cherché à établir des conditions idéologiques plus orientées vers le pays lors de son discours du Nouvel An. L’invocation par Poutine de 2024 comme « Année de la famille », ainsi que l’accent mis sur le « multinationalisme » russe, servent en outre à délimiter clairement la ligne idéologique du Kremlin à l’horizon 2024, orientant la politique intérieure autour de la préservation des valeurs familiales russes traditionnelles et de la protection du multinationalisme russe, qui s’inscrivent tous deux dans l’idéologie plus large de Poutine d’un monde russe ( Russkiy Mir ) incluant des groupes à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 31/12, traduction automatique

Lundi 1/1, 11h50

Obligation de moyens (pas forcément de résultats).

L’année 2023 a été riche en temps forts pour l’AIEA : l’énergie nucléaire a gagné une reconnaissance historique à la COP28, de nouveaux programmes en matière de sécurité alimentaire et de gestion des ressources en eau ont été établis, des garanties ont été appliquées dans des zones de guerre, les principes relatifs à la sûreté et à la sécurité ont été promus dans le monde entier – y compris aux fins de la prévention d’un accident nucléaire en Ukraine – et l’accès à la technologie nucléaire a été amélioré.

[…] Au cours de l’année écoulée, plusieurs événements importants ont souligné l’engagement de l’AIEA en faveur de la sûreté et de la sécurité nucléaires.

La communauté internationale a reçu des assurances scientifiques garantissant le caractère négligeable de l’impact environnemental des rejets d’eau traitée depuis la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Au cours des premiers prélèvements d’échantillons indépendants effectués depuis le début des rejets d’eau traitée à la centrale, l’AIEA a trouvé des niveaux de tritium bien inférieurs aux limites fixées par le Japon. Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par l’AIEA depuis une dizaine d’années et visant à aider le Japon à assurer une surveillance crédible et transparente du milieu marin à la suite de l’accident nucléaire de 2011.

L’AIEA a poursuivi son important travail en Ukraine, en menant de multiples missions au cours desquelles des experts se sont rendus en personne dans les centrales nucléaires de production d’électricité du pays, y compris à la centrale de Zaporizhzhia, dans le but de réduire le risque d’accident nucléaire malgré la situation de conflit actif.

Le Directeur général a lui-même conduit un certain nombre de missions en personne et a défendu les principes clés de la sûreté aux plus hauts niveaux internationaux. […]

AIEA, en 2023 – temps forts et réalisations marquantes, traduction automatique

Lundi 1/1, 11h45

Japon.

Une série de 21 séismes, d’une magnitude supérieure ou égale à 4, ont touché lundi 1er janvier le centre du Japon en un peu plus de quatre-vingt-dix minutes, poussant les autorités à déclencher une alerte au tsunami et à ordonner à la population de la zone concernée de se réfugier sur les hauteurs.

Le Monde

Aucune anomalie n’a été signalée, à ce stade, dans les centrales nucléaires japonaises après une série de puissants séismes dans le département d’Ishikawa, dans le centre du pays, lundi après 16h00 (07h00 GMT) qui ont provoqué un tsunami, selon le porte-parole du gouvernement.

«Il a été confirmé qu’il n’y avait pas d’anomalies dans la centrale nucléaire de Shika (située dans le département d’Ishikawa, NDLR) et sur d’autres sites pour le moment», a déclaré le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi. Quelque 33.500 foyers sont toutefois privés d’électricité, selon les fournisseurs. Les départements de Toyama, Ishikawa et Niigata situés sur l’île de Honshu, qui donnent sur la mer du Japon, sont touchés par ces coupures d’électricité. […]

Le Figaro
Commentaire : "Où mène la peur irraisonnée du nucléaire :
En 2019, évaluant les conséquences du tsunami de Fukushima survenu au Japon après le tsunami du 11 mars 2011, Matthew Neidell, professeur spécialiste de l'environnement à l'université de Columbia et une équipe publient une analyse au titre sibyllin : « Soyez prudent avec le principe de précaution. Preuve tirée de l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi » ; son contenu s'éclaire dans The Economist du 9 novembre 2019 qui, résumant cette étude, demande, à propos de Fukushima : « Est-ce que les mesures de sécurité ont plus tué que le désastre qui les a déclenchées ? ». La réponse est clairement oui ; la précaution peut-être mortelle !
21 000 résidents de la zone de Fukushima furent évacués de force, sur décision des pouvoirs publics, 2 000 sont morts du seul fait de cette évacuation, pour diverses raisons : stress, suicide, arrêt de traitements médicaux…
En outre, l'accident sur la centrale a entraîné une forte hausse du coût de l'électricité, toutes les autres centrales nucléaires ayant été fermées au Japon. Entre 2011 et 2014, 1 280 personnes d'après un recensement sont mortes de froid faute d'accès économique à l’électricité. Absolument aucun décès n'a été comptabilisé du fait de l'exposition aux rayonnements ionisants. Les 21 000 décès de Fukushima viennent de la noyade par le tsunami. La prétendue « catastrophe nucléaire de Fukushima » a fait zéro mort du nucléaire."
Commentaire : "En espérant que maintenant toutes les pompes de refroidissement des réacteurs nucléaires japonais pour les centrales situées en bord de mer ne soient plus au sous-sol comme à Fukushima avant sinon on va encore entendre les écolos hurler.
Bon là-dessus, en effet, on ne peut pas leur donner tort aux écolos, car installer des équipements super critiques de sécurité au sous-sol d’une installation à risque située dans une zone inondable ; hmm c’était pas un peu léger, non !? Sans doute trop lourdes à soulever les pompes pour les installer au 1er étage… ?
Et en conséquence de ce choix très judicieux et pertinent de génie civil, depuis, l’Allemagne nous enfume (surtout au sens littéral, mais aussi pas mal au sens figuré) à coup de lignite, la lignite étant le super bas de gamme du charbon, mais pas chère non plus (et encore pas mal de mines en exploitation en Rhénanie)."

Lundi 1/1, 2h30

Cartoon Movement, Osama Hajjaj, Une année d’espoir

Lundi 1/1, 2h25

Schengen.

La Bulgarie et la Roumanie vont partiellement intégrer l’espace Schengen de libre circulation dans l’Union européenne, à partir du 31 mars, ont annoncé les 27 dans la nuit de samedi à dimanche. Cette date a été choisie car elle correspond au passage des horaires d’hiver à ceux prévus pour l’été par l’Association internationale du transport aérien (IATA), selon ce texte.

Les 27 devront prendre une nouvelle décision pour choisir la date de levée des contrôles aux frontières terrestres, internes à l’UE, de la Roumanie et de la Bulgarie, a ajouté ce communiqué du Conseil de l’UE, institution qui représente les États membres.

[…] Vienne avait mis son veto l’année dernière pour protester contre une arrivée trop importante de clandestins sur son territoire, avant d’accepter de le lever en échange de garanties. Sofia et Bucarest ont accepté de lutter davantage contre l’immigration clandestine dans une déclaration commune signée samedi avec Vienne. La Bulgarie et la Roumanie s’engagent aussi à appliquer pleinement le droit européen, qui prévoit que les demandes d’asiles soient prises chargé dans le pays d’arrivée des migrants.

La Roumanie et la Bulgarie, membres de l’UE depuis 2007, avaient été recalées par l’Autriche fin 2022 de l’espace Schengen au sein duquel plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures. Créé en 1985, il comprend 23 des 27 pays membres de l’UE ainsi que leurs voisins associés que sont la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.

Les Échos

Lundi 1/1, 2h20

Bonnes résolutions (suite).

Ukraine.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a promis dimanche, dans ses vœux de Nouvel An, de « ravager » les forces russes qui ont envahi son pays il y a bientôt deux ans. « L’année prochaine, l’ennemi va subir les ravages de notre production domestique », a lancé M. Zelensky, assurant que l’Ukraine aurait en 2024 un million de drones dans son arsenal. Son allocution télévisée était illustrée par des images de l’artillerie et des avions de chasse ukrainiens.

Ce message de Nouvel An intervient moins de soixante-douze heures après que Moscou a lancé de nombreux missiles et des drones sur les villes ukrainiennes, tuant 39 personnes dans l’une des plus grandes attaques aériennes depuis le début de la guerre. […]

Le Monde

Mini-journal de décembre