2022 : mini journal de guerre – mai

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…

Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0


Les infos permanentes :

  • La carte Live (liveuamap) est ici
  • La situation militaire au jour le jour (MilitaryLand) et ici (Colonel Michel Goya)
  • Trois réseaux fournissent nos informations dosimétriques : GMC, SaveEcoBot et JRC
  • La situation des installations nucléaires ukrainiennes est suivie par ces entités : SNRIU, AIEA et CRIIRAD, avec des communiqués plus ou moins réguliers.
  • Le tableau de bord des menaces environnementales du ministère ukrainien de la protection de l’environnement : Ecozagroza

La situation radiologique semble normale.


Mardi 31/5, 23h50

Irina a donné de ses nouvelles ce matin via Viber.

Elle va bien, elle a vu des proches et s’est reposée. Elle devait prendre les billets de bus suivants dans la journée pour poursuivre son voyage ce mercredi.

Je n’ai pas vu d’attaque ou d’alerte aujourd’hui sur Kryvyi Rih.


Mardi 31/5, 23h20

Dans son point d’aujourd’hui, l’AIEA communique sur une mission d’inspection à Tchernobyl, mais rien à propos du litige évoqué lundi par le SNRIU suite aux déclarations de M. Grossi à Davos.

Au cours de leur séjour de trois jours à la centrale nucléaire de Tchernobyl et dans la zone d’exclusion autour de l’installation, l’équipe de spécialistes de l’AIEA fournira un soutien en matière de radioprotection, de sûreté de la gestion des déchets et de sécurité nucléaire, a déclaré le directeur général Grossi. Ils mèneront également des activités de vérification sur le site, où se trouvent diverses installations de gestion des déchets radioactifs après l’accident de 1986

AIEA, point du 31 mai, traduction automatique

Mardi 31/5, 9h25

Le point sur les incendies de forêt en zone d’exclusion.

À ce jour, des travaux d’extinction des déchets forestiers et des incendies séparés dans les forêts de Dytyatkivsky, Opachytsky et Kotovsky sont en cours dans la zone d’exclusion. À Opachytsky, l’incendie est en cours d’extinction sur une superficie de 65 hectares, à Opachytsky, la zone de liquidation est de 85 hectares. À Kotovsky, environ 200 hectares ont été touchés par des incendies. La protection contre les incendies est interdite dans la forêt de Kotovsky en raison des mines. Il n’y a aucune menace de propagation du feu.

Agence d’État pour la gestion des zones d’exclusion, traduction automatique

Lundi 30/5, 19h45

La suite des Chroniques d’Ukraine de Romain Huet

[…] Non loin de là, les tanks ukrainiens sont planqués. On ne les voit pas mais on les entend tirer régulièrement. Leur présence me contrarie un peu. Elle fait de la base une cible potentielle. Cette inquiétude n’est pas partagée. Les volontaires paraissent indifférents vis-à-vis de la réalité des fronts, des positions militaires et de la situation générale. Usés par la saturation des informations changeantes, ils composent avec cette réalité, un point c’est tout. Ils ne parlent de la situation militaire qu’en des termes extrêmement généraux.

[…] Arrivés à l’usine, nous sortons du véhicule. Comme toujours, on se serre les mains en attendant notre tour pour le ravitaillement d’essence. J’allume une cigarette. Au même moment, une énorme explosion nous secoue. Le son déchire le ciel. La détonation soudaine produit en nous un mouvement de réflexe : baisser la tête. Le missile a explosé à 200 mètres de nous, sur la route bosselée que nous avons traversée il y a trois minutes. Un gigantesque nuage noir mélangé de débris s’élève dans le ciel. Nous sommes effarés. « Putain, c’est pas passé loin », dit l’un des volontaires. Nous continuons à scruter le ciel, des fois que l’on verrait un autre missile nous tomber dessus. À la vitesse où ces bombes tombent, on a juste le temps de se voir mourir.

[…] Ce jour-là, une seule personne a accepté l’évacuation. La théorie du choix rationnel qui voudrait qu’une décision se prenne en faisant le rapport entre les risques encourus et les bénéfices escomptés d’une telle action est hors de propos. La voiture quitte le village à une vitesse folle.

The Conversation, #7, Romain Huet

Lundi 30/5, 15h30

Je ne savais pas qu’une ONG s’occupait des descendants des chiens abandonnés au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, avec un programme de stérilisation, de vaccination et de nourrissage. Cet organisme vient de répondre à la demande du gestionnaire de la zone en offrant deux drones de surveillance des incendies.

Les chiens de Tchernobyl sont les ancêtres des chiens qui ont été abandonnés lors de l’évacuation de la ville ouvrière de Pripyat en avril 1986, pendant la catastrophe. Hormis une première tentative des autorités soviétiques de tuer les chiens abandonnés, la population a augmenté et la reproduction est devenue incontrôlable. Depuis notre implication en 2017, aucun chat ou chien de la zone d’exclusion n’a été abattu. Nous organisons des cliniques de stérilisation pour réduire la population ; nous fournissons des vaccins et des soins médicaux aux chiens errants ; et nous fournissons de la nourriture aux chiens de Tchernobyl.

Clean Futures Found, traduction Deepl

Un autre programme aide les les enfants de Slavoutich.

Nous apportons notre soutien aux enfants qui vivent à l’orphelinat de Slavutych. Agés de quelques mois à dix-huit ans, ils ont été abandonnés par leurs parents ou sauvés de la maltraitance et de la négligence. Nous leur fournissons des fournitures scolaires, des articles ménagers, de la nourriture et des médicaments. Nous soutenons également le centre de réhabilitation pour enfants, qui propose une thérapie physique et des activités de rattrapage aux enfants souffrant de problèmes physiques et de développement.

Clean Futures Found, traduction Deepl

Lundi 30/5, 13h15

Irina est bien arrivée à Varsovie, où elle a retrouvé sa cousine.


Lundi 30/5, 11h30

Le SNRIU interpelle la communauté internationale à propos du comportement de l’AIEA :

Dans la nuit du 4 mars 2022, la première saisie forcée de l’histoire mondiale de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia a eu lieu, à la suite d’un bombardement dont les forces armées de la fédération de russie ont tué trois défenseurs ukrainiens et créé des menaces sans précédent pour la sécurité nucléaire du centrale, ce qui pourrait conduire à une catastrophe à l’échelle planétaire.

[…] Ces actes de terrorisme nucléaire russe se produisent en l’absence d’une position claire et d’une réponse efficace de l’AIEA aux nombreux appels de l’Ukraine sur cette question, c’est pourquoi les représentants russes sont convaincus de leur impunité et prennent des actions et des déclarations encore plus audacieuses.

[…] De plus, la direction de l’AIEA encourage non seulement une nouvelle escalade de l’occupation du ZNPP, mais retransmet également les thèses de la propagande du Kremlin. En particulier, le 25 mai 2022, dans son discours à l’audience du Forum économique de Davos, le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a déclaré que prétendument « 30 000 kg de plutonium et 40 000 kg d’uranium enrichi convenant à la fabrication d’armes nucléaires » seraient stockés dans la centrale nucléaire de Zaporizhzhia occupée par la Russie. C’est la preuve évidente que l’AIEA, représentée par son directeur général, est sous l’emprise de la propagande russe et ne dispose pas d’informations fiables.

[…] Ni le plutonium ni l’uranium enrichi, qui peuvent être utilisés à des fins militaires, n’ont été et ne sont stockés à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia. De plus, il est techniquement et politiquement impossible pour l’Ukraine de fabriquer et de stocker du plutonium ou de l’uranium de qualité militaire, même en quantités de quelques grammes, en raison du manque de technologie et d’une interdiction politique de sa production. Il est très triste que les mensonges odieux de la propagande russe soient diffusés à haut niveau par un haut responsable de l’AIEA.

SNRIU, appel public, traduction automatique

L’intervention de M. Grossi à Davos fait l’objet d’une note publiée le 25 mai :

M. Grossi a ajouté que l’AIEA cherchait à visiter la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia, occupée par les forces russes, pour vérifier que les 30 000 kg de plutonium et 40 000 kg d’uranium enrichi qui y sont stockés n’ont pas été détournés vers d’autres usages.

AIEA

Lundi 30/5, 3h00

L’Ukraine signale une contre-attaque au sud de Kryvyi Rih.

Les forces ukrainiennes ont lancé une « contre-attaque réussie au sud de Kryvyi Rih », selon Oleksandr Vilkul, chef de l’administration militaire de Kryvyi Rih dans le sud de l’Ukraine.

CNN

Dimanche 29/5, 18h25

Dans un communiqué publié dimanche sur le site du ministère russe de la défense, Moscou revendique la destruction d’un « vaste dépôt d’armes et de munitions » à Kryvy Rih, la ville natale du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans la région de Dnipropetrovsk.

Le Monde

Dimanche 29/5, 18h00

Irina est partie.


Dimanche 29/5, 15h00

Les Lituaniens ont collecté plus de 5 millions d’euros lors d’une collecte de fonds destinée à acheter un drone militaire pour l’Ukraine. L’argent nécessaire à l’achat d’un drone turc Bayraktar TB2 a été réuni en trois jours et demi.

« C’est probablement la première fois de l’histoire que les citoyens d’un État peuvent acheter et donner des armes aussi lourdes à un autre État », a déclaré Andrius Tapinas, fondateur de la chaîne locale de télévision en ligne Laisves TV, à l’origine de l’initiative.

Le Monde

Samedi 28/5, 23h20

Irina s’est décidée : elle repart demain vers Kryvyi Rih, où des missiles sont tombés aujourd’hui. Elle prend le risque.

Karine leur rend visite encore demain matin et Olga l’emmène à Reims prendre le bus pour Varsovie, où l’attendra une cousine. Un autre bus fera la liaison vers sa ville. Au mieux, elle peut être chez elle et retrouver les siens mercredi prochain. Les conditions de voyage ont l’air correct. Elle nous tiendra au courant dans la mesure du possible.

Elle remercie pour l’aide reçue et l’attention dont elle a été entourée.

Bon voyage, Irina.


Samedi 28/5, 8h30

Pacha bénéficie d’un congé de dix jours. Il est à Irpin et fait le ménage dans l’appartement. Ses parents le rejoindront à Kyiv dimanche.


Vendredi 27/5, 23h30

Livraison réussie de médicaments et de matériel médical à l’hôpital d’Ivankiv (au sud-ouest de Tchernobyl), opérée par Les Enfants de Tchernobyl.

Après plusieurs semaines de préparation, avec une logistique compliquée à cause de la guerre en UKRAINE, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a réussi à offrir ce 27 mai 2022 un total de 283 kg de médicaments achetés aux sociétés pharmaceutiques à prix coûtant et de matériels médicaux neufs à l’Hôpital d’IVANKIV.

[Les] conditionnements en gros destinés exclusivement aux structures hospitalières (boîtes avec des centaines voire parfois des milliers de comprimés) réduisent de manière considérable les risques importants liés aux trafics locaux voire internationaux (reventes identifiées en Afrique, en Inde et en Chine).

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Vendredi 27/5, 1h00

[Village du nord-ouest de Kiev] Nove Zalissia, « Zalissia la nouvelle », a poussé comme un champignon, durant l’été 1986, pour héberger avant la rentrée scolaire les « déplacés » de l’ancien village de la « zone », ce périmètre de sécurité dressé autour de l’ex-centrale soviétique.

[…] C’est seule, dans le cellier du potager, avec son berger allemand Elsa, « affolé par toutes ces salves », que cette mère divorcée a passé sa « guerre ». Quarante-trois jours dans 6 mètres carrés, recroquevillée entre les bocaux de cerises, de choux et de cornichons maison, les sardines de Riga et quelques bouts de lard ukrainien, à la lumière de deux pauvres cierges d’église bien incapables de réchauffer l’air glacé jusqu’à − 10 °C.

[…] Un jour, au téléphone, son fils lui propose un rendez-vous à la sortie du village. Refus net : « Et je fais quoi d’Elsa ? » Impossible d’imaginer un double « déplacement ». Impensable d’abandonner de nouveau ses animaux derrière elle. Comme dans La Supplication (JC Lattès, 1998), le livre de Svetlana Alexievitch sur Tchernobyl, Irina Volochina n’a jamais oublié les pleurs du chien qui, en 1986, « courait derrière la voiture quand mon père – il est mort deux ans après – a décidé de nous évacuer de Zalissia bien avant le reste du kolkhoze. On n’avait pas le droit d’emmener nos animaux. A Tchernobyl, j’ai vu des vaches qui pleuraient. Même les maisons souffraient. »

[…] Nove Zalissia n’a pourtant connu ni tueries ni tortures. Irina Volochina, qui a retrouvé son bureau et le cadastre de la mairie, avance une hypothèse : « Des cartes de l’occupant ont été retrouvées. Elles dataient d’avant Tchernobyl. Le nom de notre village n’y figurait pas. »

Le Monde, A Nove Zalissia, la « double peine » des anciens déplacés de Tchernobyl

Jeudi 26/5, 8h00

Livraison réussie de médicaments et de matériel médical à l’hôpital de Narodychi (à l’ouest de Tchernobyl), opérée par Les Enfants de Tchernobyl.

Pour réussir à livrer les médicaments et les matériels choisis par le Docteur PASHCHUK Mariia Ivanivna, Médecin en chef de l’Hôpital de NARODYCHI, l’association a signé une nouvelle fois un contrat de partenariat d’aide humanitaire avec la Fondation allemande ACTION MEDEOR.

Nos amis allemands qui bénéficient des autorisations nécessaires pour ces exportations et livraisons particulières (médicaments et matériels achetés, non collectés !) se sont chargés du transport jusqu’à NARODYCHI.

Les Enfants de Tchernobyl

Jeudi 26/5, 0h15

Jean, les reporters de guerre sont en l’air et pèsent un kilo.


Mercredi 25/5, 19h50

La situation militaire (vue par MilitaryLand), et, pour rappel, celle du 14 mai. Mise à part la fin de la poche de Marioupol, l’évolution est minime sur la carte.


Mercredi 25/5, 8h15

Un militaire ukrainien se tient sous un faisceau de lumière dans le sous-sol de l’usine sidérurgique d’Azovstal à Marioupol assiégée au milieu de l’assaut de la Russie sur la ville. L’image a été publiée le 10 mai 2022 par son auteur Dmytro Kozatskyi, un soldat d’Azov Balaton, qui est maintenant en captivité. The Kyiv Independent

Mardi 24/5, 22h30

La chambre de Pacha durant son service sous les bouleaux.


Mardi 24/3, 22h00

Longue conversation avec Tola à Krasyatychi, via Viber et grâce à la traduction d’Olga. Internet fonctionne. Quel bonheur de revoir sa bouille, ses gosses et Aliona.

Quand il a pu quitter la cave familiale à Ivankiv, tout début avril après le départ des Russes, il est parti avec sa mère vers Krasyatychi : des épaves de chars, des maisons détruites, des trous partout, comme dans les films, dit-il.

Bizarrement à K, seule l’église était détruite, et la banque, pillée par les Russes. Pendant l’occupation, ils ont pété le pylône téléphonique et la centrale électrique. Une des trois épiceries fonctionne maintenant. A Volodarka, il ne sait pas. Il est allé voir Viera à vélo, l’essence est trop chère. Genia est avec elle.

Il confirme que les ponts principaux ont été détruits et que les Russes ont laissé des mines partout. Il est strictement interdit de quitter les routes. Le pont d’Ivankiv est déjà réparé, dit-il.

La famille doit bouger cet été pour emmener le petit dernier au centre de rééducation dans les Carpates. Il veut bien un peu d’aide pour ça. Pour le reste, ça va, ils vont bien et comptent sur le jardin dans l’immédiat.

Merci à tous ceux qui nous aident, parce que maintenant c’est la période difficile : on avait un peu de stabilité, avec la guerre, tout a volé en éclat. Savoir que les gens au calme pensent à nous est un encouragement.

Tola

Mardi 24/5, 9h15

Trois mois de guerre.

L’Assemblée panrusse des officiers, une association indépendante d’anciens combattants pro-russes qui cherche à réformer la stratégie militaire russe, a appelé le président russe Vladimir Poutine et le Kremlin à déclarer la guerre à l’Ukraine et à introduire une mobilisation partielle en Russie le 19 mai.

L’Assemblée a déclaré que « l’opération militaire spéciale » de la Russie n’avait pas atteint ses objectifs en trois mois, en particulier après l’échec de la traversée de la rivière Siverskyi Donets. L’ISW avait précédemment évalué que la destruction de la quasi-totalité d’un groupe tactique de bataillon russe (BTG) lors d’une traversée ratée d’une rivière le 11 mai avait choqué les observateurs militaires russes et les avait incités à remettre en question la compétence russe.

[Pour rappel] L’Assemblée panrusse des officiers a appelé Poutine à reconnaître l’indépendance de la DNR et de la LNR trois semaines avant l’invasion russe de l’Ukraine, établissant les conditions de l' »opération militaire spéciale » russe.

ISW

Lundi 23/5, 23h50

Encore deux victoires russes.


Lundi 23/5, 21h30

La Russie livre une guerre coloniale sous protection nucléaire. Le déclenchement de « l’opération militaire spéciale » s’est accompagné d’une rhétorique nucléaire explicite. Vladimir Poutine est passé à l’acte pour assujettir l’Ukraine et inhiber les Occidentaux. Le tournant stratégique, c’est moins l’agression russe, qui ne fait que prolonger celle de 2014, que la capacité ukrainienne à la mettre en échec.

[…] Il faut distinguer la phase au cours de laquelle la Russie a conduit des opérations hybrides, qui lui permettaient d’exercer une pression directe sur l’Ukraine et des pressions indirectes sur l’Occident. Elle savait opérer sous le niveau de la guerre. En franchissant ce seuil, elle est pour ainsi dire entraînée par son propre poids militaire, celui d’une armée disparate, mal commandée, incapable d’emporter la décision rapidement, car elle avait tout misé sur la chute de Zelensky. Dès lors, la Russie bascule dans une guerre d’attrition et de destruction, qui donne lieu à de nombreuses exactions.

Le Monde, Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales

Lundi 23/5, 18h00

Rotation de personnel : après 38 jours, Pacha quitte le front !

Boudmo !!!

J’espère que tu vas trouver un sauna et une bière fraîche…

[correction] Ah oui, l’alcool est interdit


Lundi 23/5, 17h40

Du côté de l’Asie, message à la Chine :

Joe Biden réitère l’engagement américain à défendre Taïwan en cas d’agression chinoise. […] Dans le cas contraire, a-t-il dit, « quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d’une tentative de prise de Taïwan par la force ? »

Le Monde

Et message à la Corée du Nord :

L’ère de l’apaisement de la Corée du Nord est révolue et toute nouvelle négociation entre Séoul et Pyongyang doit être initiée par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a déclaré lundi le nouveau président conservateur de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol.

CNN, traduction Deepl

Lundi 23/5, 16h40

Destinations des réfugiés ukrainiens (et pour rappel la situation début mai).


Lundi 23/5, 16h20

C’est fête…

Les règles de discipline budgétaire imposées aux Etats membres de l’UE, qui ne sont plus appliquées depuis mars 2020 [pour cause de pandémie], resteront suspendues en 2023 en raison du choc économique provoqué par la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la Commission européenne.

Le Monde

Lundi 23/5, 15h30

Pour résister à la flambée du prix de l’énergie, le conseil d’administration d’Enercoop envisage pour la première fois de recourir à l’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) en 2023. Un bien mauvais signal, même si la décision reste à valider en assemblée générale.

Les quelques fournisseurs d’électricité qui ne recouraient pas à l’ARENH en 2021 – mécanisme qui permet aux fournisseurs d’acheter à EDF de l’électricité nucléaire à bas coût –  se sont tous résolus à y adhérer pour survivre à cette crise. Enercoop est resté le seul fournisseur à s’y refuser. Ce choix en cohérence avec nos convictions nous a contraints à acheter sur les marchés à un prix très élevé. C’est pourquoi le Conseil d’Administration d’Enercoop s’est prononcé en faveur du recours à l’ARENH en 2023 et propose aux sociétaires de valider ce choix lors de l’Assemblée générale du 18 juin. Ce recours est une solution temporaire, visant à traverser la crise énergétique.

Enercoop, +9% au 1er juillet, par mail

Lundi 23/5, 15h00

Distribution de nourriture aux samossiols (« auto-colons ») de la zone d’exclusion de Tchernobyl par le gestionnaire de la zone.


Lundi 23/5, 10h00

Week-end de concerts pour l’association Boudmo !


Dimanche 22/5, 21h20

Suite des Chroniques d’Ukraine de Romain Huet.

[…] Lever à 7h du matin. Après un café et quelques cigarettes, nous chargeons la voiture, une Honda électrique qui a été prêtée par un habitant en exil à l’étranger. Les groupes de volontaires possèdent une carte accordée par l’État ukrainien qui leur assure la gratuité des recharges électriques. Une cinquantaine de colis alimentaires sont empilés dans le coffre.

[…] Face au monde qui croule, l’enchantement d’une relation amoureuse aide à s’accrocher et à faire face à la vie bloquée. Il me l’assure, après la guerre, avec Olena, ils formeront une famille. Dans le naufrage d’une guerre, le temps n’est pas annulé pour tout le monde.

[…] Au bout de 10 minutes de trajet, je m’aperçois que j’ai oublié mon passeport et mon accréditation. Moment gênant. Par ma faute, nous retournons au QG. En réalité, cette étourderie a été tout à fait heureuse. Une roquette a explosé quelques minutes avant notre arrivée sur notre lieu de livraison. Elle n’a fait aucune victime. Je n’ai jamais autant été félicité pour ma légèreté.

The Conversation, Romain Huet, #6

Dimanche 22/5, 21h15

Plusieurs jours sans nouvelle de Pacha. Un coup de fil ce soir.

Pacha vient d’appeler pour dire qu’il va bien, rien n’a changé. Il n’y a pas de réseau, il avait 5 minutes pour appeler à tout le monde

Olga, Viber

Dimanche 22/5, 18h00

Olga et Irina ont repris le train pour les Ardennes.

Pour Olga, qu’un missile a poussé sur la route de l’exil, attendre en France la fin des combats est la meilleure option : elle parle français, connait des amis et vient de signer un contrat de travail dans son domaine de compétence. Irpin, sa ville, est dévastée, son mari est au combat.

Pour Irina, qui désire des enfants et ne voulait pas partir, attendre n’a pas de sens. Sans formation militaire, son mari n’est pas mobilisé, les parents ne sont pas partis, alors tant pis pour le risque de bombes sur Krvyi Rih. Elle a tracé l’itinéraire de son retour en bus, via Varsovie.

Et, bien entendu, ce petit résumé ne dit rien de leurs nuits de cogitation.

Irina fait le compte au libre-service des fruits et légumes, le 20 mai à la ferme de Kermellou

Samedi 21/5, 8h25

M. Poutine, réalisateur de « 1984 » ?

Avant le lancement de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine, Dmitri Siline n’avait jamais eu le moindre engagement politique, jamais participé à la moindre manifestation. Et puis il y eut ce 24 février, un choc, le basculement de son pays dans une autre dimension, un monde de violence euphémisée et de « réalités alternatives », de propagande et de répression.

Dmitri Siline, entrepreneur et père de famille de 53 ans, s’est mué en un activiste d’un genre bien particulier – libraire itinérant spécialisé dans la distribution d’un seul livre, 1984, de George Orwell.

Le Monde, « 1984 », de George Orwell, érigé en instrument de résistance et d’opposition en Russie

Samedi 21/5, 8h20

L’association Les Enfants de Tchernobyl montre sur sa page Facebook les fenêtres détruites de l’école de Marianivka, au sud-est de Poliské.


Vendredi 20/5, 15h45

Fin de la résistance à Marioupol.

Le commandant du régiment Azov, le lieutenant-colonel Denis Prokopenko, a diffusé un court message vidéo depuis l’intérieur de l’usine sidérurgique Azovstal à Marioupol.

Prokopenko a déclaré que les hauts dirigeants militaires avaient « donné l’ordre de préserver la vie et la santé des soldats de la garnison et de cesser de défendre la ville ».

Le message implique que ceux qui restent à Azovstal prévoient de quitter l’usine dans un proche avenir. On pense qu’il reste plusieurs centaines de combattants à l’intérieur du complexe tentaculaire.

CNN
A satellite image shows an overview of the Azovstal steel plant, in Mariupol, Ukraine May 12, 2022. Satellite image 2022 Maxar Technologies/Handout via REUTERS

Vendredi 20/5, 11h50

Quel autre secteur économico-industriel bénéficie des mêmes tolérances dans l’inefficacité ?

Le coût des deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération à Hinkley Point était de 18 milliards de livres au départ. Mais EDF accuse un nouveau retard qui fait encore flamber la facture.

« Le démarrage de la production d’électricité de l’unité 1 est désormais prévu en juin 2027. Le risque de report de la livraison des deux unités est évalué à 15 mois, en supposant l’absence de nouvelle pandémie et d’effet additionnel de la guerre en Ukraine », explique le groupe dans un communiqué.

EDF estime désormais le coût du projet « entre 25 et 26 milliards de livres sterling » de 2015, contre 18 milliards en 2016, lors du feu vert du gouvernement britannique et du début du chantier.

Les Échos

Vendredi 20 mai, 8h50

Irina et Olga sont arrivées en Bretagne pour quelques jours.

Grâce à Julian, petite virée en mer devant le port du Diben : une première pour elles.


Vendredi 20/5, 1h12

Informant l’AIEA de la survenue des incendies de forêt, l’Ukraine a déclaré que les niveaux de débit de dose gamma à proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl « ne dépassaient pas les niveaux de référence ».

AIEA, point du 19 mai, traduction automatique

Jeudi 19/5, 9h50

Petit drone, petit drone…


Jeudi 19/5, 9h25

Dans son évaluation du 18 mai, l’ISW relaie :

Les autorités d’occupation russes ont annoncé leur intention de détruire l’aciérie d’Azovstal et de transformer Marioupol en une station balnéaire, privant la Russie de certains des avantages économiques les plus importants qu’elle espérait récolter en prenant la ville.

Le Kremlin peut espérer compenser la perte de revenus d’Azovstal et d’autres infrastructures détruites en Ukraine en profitant de la centrale nucléaire de Zaporizhia. La centrale nucléaire de Zaporijia fonctionnera exclusivement pour la Russie et vendra de l’électricité à l’Ukraine [déclaration du vice-Premier ministre russe Marat Khusnullin].

Cette déclaration est une reconnaissance claire de la part de la Russie qu’il y aura une Ukraine indépendante à la fin de cette guerre

Institute for the Study of War, traduction automatique

Jeudi 19/5, 9h10

Un site internet du ministère ukrainien de la protection de l’environnement compile les données sur les menaces environnementales.

La dosimétrie est intégrée ; les données des stations du secteur de Tchernobyl restent obsolètes.


Jeudi 19/5, 9h00

Reprise des feux à Tchernobyl. Le gestionnaire de la zone appelle aux dons de matériel : caméras de surveillance, drones, intercoms et carburants.

À l’heure actuelle, nous avons le plus grand incendie de plus de 1 500 hectares cette année dans la zone du poste de contrôle du cap vert dans la forêt d’Opachychsky. L’extinction est compliquée par le vent, les ressources techniques limitées en raison des conséquences de l’occupation – le vol et la destruction de grandes quantités de matériel et de carburant, ainsi que la menace d’explosion de mines.

Agence d’État ukrainienne pour la gestion des zones d’exclusion, Facebook

Mercredi 18/5, 17h20

Les deux compteurs du secteur de Kyiv de la GMC map semblent à nouveau fonctionner.

Pour rappel, cette carte traduit la collecte de données autorisée par les propriétaires de dosimètres de la marque américaine GQ Electronics.


Mercredi 18/5, 12h20

Même genre d’arbitrage que pour la température de l’eau de refroidissement des centrales (réglementée pour des questions écologiques).

[…] La sécurité électrique n’est pas sans impact sur la sûreté : prendre la décision d’arrêter un ou plusieurs réacteurs peut s’avérer plus difficile lorsque cela met en péril l’approvisionnement des Français.

Le Monde, France : un nombre record de réacteurs à l’arrêt

Mercredi 18/5, 9h50

Il m’a fallu seulement cinq heures pour rejoindre Kharkiv depuis Kiev. En dépit de l’intensité des combats, les trains fonctionnent toujours. Face à la gare, je me repose du trajet en buvant un café. J’entends alors les premiers sons d’explosions à quelques kilomètres de là. Comme toutes les personnes qui se trouvent autour de moi, je feins de n’avoir rien entendu, comme si tout cet acier dans le ciel n’avait aucune existence.

The Conversation, Romain Huët, Chroniques d’Ukraine #5
La statue de Taras Chevtchenko, dans le centre de Kharkiv. Romain Huet

Mercredi 18/5, 0h45

Petite tentative de résumé, après bientôt trois mois de guerre.

  • Pacha a connu ses premières 24 heures de combat ; son groupe n’a pas bougé (on ne sait pas où) ; Olga a éprouvé l’absence de nouvelles 4-5 jours et puis le téléphone a crachouillé, marche encore ;
  • Olga a signé un contrat de 5 mois avec une plateforme de cours en ligne ; télétravail qui la laisse libre de se tenir en France ou de rentrer ; Irpin est trop sinistrée pour rentrer ; électricité sporadique, pas d’eau courante ; un pote a vidé le frigo, mais n’a pas pu le laver ;
  • Irina ronge son frein, voudrait être à Kryvyi Rih pour son anniversaire de mariage le 5 juin ; la famille là-bas l’assure qu’il est trop tôt, que ça bombarde, qu’il pleut de la crotte en fer pas loin ;
  • Tola a remis le potager en route à Krasyatychi et planté des poulets pour le barbecue de la victoire ; Valera serait d’aplomb ; Viera est veuve ; on espère un redémarrage bancaire pour envoyer du brouzouf ; les Enfants de Tchernobyl ont pu télécommander une livraison de subsides dans les villages du sud-ouest de la zone de Tcherno ;
  • Le président Poutine a enfin obtenu que la Finlande demande à coller l’écusson de OTAN sur les poteaux de leurs 1300 kilomètres de frontière commune ;
  • L’armée ukrainienne canonne plus loin que les Russes avec des tubes américains ; les civils de Marioupol sont sortis, les soldats blessés aussi ; l’armée russe bousille tout ce qu’elle peut ; totale perte de prestige du métier de tankiste ; Kharkiv, à deux pas de la frontière russe, a tenu ;
  • L’économie internationale s’organise vite-vite pour gagner du flouze avec la révision des flux et le mot-clé pénurie ; le public européen a voté pour l’Ukraine à l’Eurovision ;
  • Les centrales nuc ukrainiennes ne semblent plus des cibles ;
  • J’aimerais bien vider un verre de vodka sur la tombe de Vassia, né le 11 avril 1952, parti aux alentours de ses 70 ans, ce qui est un exploit compte tenu de l’espérance de vie masculine dans le quartier de Tchernobyl.

Mardi 17/5, 19h15

L’Autorité de la Sureté Nucléaire (ASN) a rendu son rapport annuel.

Concernant le bilan global de 2021, le président du gendarme du nucléaire, autorité administrative indépendante, fait état d’une « appréciation générale positive », tout en soulignant des « points de vigilance ». Il a notamment insisté, comme il l’avait déjà fait en janvier, sur la « double fragilité » du parc, qui « résulte de l’absence de marge en termes d’approvisionnement électrique et d’un déficit d’anticipation ».

Le Monde

Ça rappelle l’exercice de style des bulletins scolaires, genre « élève qui fait de son mieux, sans étincelle, à surveiller ».

On peut lire la version intégrale (avant de dormir).


Mardi 17/5, 18h25

La Turquie adhère à l’OTAN en 1952.

Il reste l’ex-Yougoslavie (Bosnie, Serbie, Montenegro), Chypre, la Suisse, l’Autriche, un peu bizarrement. Et bien sûr, la Moldavie et l’Ukraine.

L’Écosse n’est pas encore indépendante, mais a déjà annoncé qu’elle demanderait son adhésion. Ça, c’est de l’anticipation. Elon Musk y réfléchirait pour Mars.

1949 – NATO/OTAN

Bruxelles, 24 mars 2022 – Nous, chefs d’État et de gouvernement des 30 pays membres de l’OTAN, nous sommes réunis aujourd’hui pour faire le point sur ce qui constitue la plus grave menace pour la sécurité euro-atlantique depuis des décennies : l’agression de l’Ukraine par la Russie. Cette guerre a fait voler en éclats la paix qui régnait en Europe et occasionne d’immenses souffrances et d’énormes dégâts matériels.

Déclaration des chefs d’État et de gouvernement des pays de l’OTAN

Mardi 17/5, 14h20

Encore une collection de fléchettes, sorte de degré zéro de la sous-munition, ramassée au sud-est de Kramatorsk.

Ça fera peut-être des clous valables lors de la reconstruction.


Mardi 17/5, 10h50

Une analyse sur les options occidentales en cas d’usage de la force nucléaire par les Russes.

Répondre en nature à une attaque nucléaire russe et céder à la coercition nucléaire sont manifestement peu judicieux, mais les autres options comportent des risques et des incertitudes qui rendent une chose évidente : l’utilisation par la Russie d’une ou plusieurs armes nucléaires en Ukraine augmenterait considérablement la probabilité d’un conflit direct entre l’OTAN et la Russie.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction Deepl

Lundi 16/5, 7h30

Vassia, repose en paix mon ami.


Lundi 16/5, 7h00

LiveUaMap affiche désormais les territoires libérés.

Le 227e bataillon de la 127e brigade des forces de défense territoriales des forces armées ukrainiennes à Kharkiv a chassé les Russes et est arrivé à la frontière de l’État. Twitter

Lundi 16/5, 6h50

Tola est à nouveau en mesure d’accéder au réseau téléphonique. Il a répondu à Morgan cette nuit, en français automatique.

Salut les amis ! Merci pour vos prières et votre soutien. Nous avons traversé un véritable enfer ici et maintenant la vie s’améliore lentement mais sûrement. Après la défaite près de Kiev, les soldats ennemis ont fui, faisant sauter des ponts et détruisant des infrastructures. Après la retraite, il n’y a pas eu de lumière pendant plusieurs semaines et les ouvriers ont fait exploser des mines laissées par les occupants.

Ma famille et moi sommes à Krasyatychi, nous avons déjà planté un jardin et acheté des poulets (nous les ferons frire après notre victoire dans la guerre). En voyant Viera, elle a transmis ses salutations. Malheureusement, Vassia est décédé, il était gravement malade d’un cancer du cerveau. Il survécut à l’occupation et mourut. Igor travaille comme pompier à la centrale nucléaire de Tchernobyl pendant l’occupation, il était en captivité. Maintenant tout va bien, il est allé dans sa famille à Dimarka. Alors Viera est restée avec le fils cadet de Zhenya.

J’ai vu Valera de Horodeshchyna dans son tout bon.

Je vous suis reconnaissant d’avoir organisé une œuvre caritative pour les victimes de la guerre. Je vous suis reconnaissant de prendre soin de moi et de tous mes amis d’Ukraine. Je suis sûr qu’après la victoire sur ces barbares, nous nous rencontrerons et chanterons ensemble et nous saluerons « Soyons » plus d’une fois. Krasyatychi a déjà une connexion mobile et Internet, je vais certainement essayer de regarder votre concert sur Internet. Gloire à l’Ukraine !

Tola, par SMS

Dimanche 15/5, 22h00

Ambiance ukrainienne au combat : des vidéos sonorisées avec de la techno, des types souriants dégommant des chars Z, des « slava ukraïni » en veux-tu en voilà, des concours de sauts de tourelle (de chars Z), des chanteurs de l’opéra d’Odessa en tournée dans les abris, des commentaires pleins de sentiments.


Dimanche 15/5, 21h15

Pacha vient d’appeler. Il a eu une grande bataille. Il est intact. Il reste sur les mêmes positions. Merci pour vos prières.

Olga, par SMS

Dimanche 15/5, 19h45

Allez, j’aime bien celle-là aussi (qui fait référence à la Guerre d’Hiver de 1939).


Dimanche 15/5, 19h20

Bonjour les amis. J’ai reçu un message de mon beau-frère. Il a eu un appel d’un soldat-copain de Pacha. Pacha va bien. Des bises.

Olga, par SMS

Dimanche 15/5, 19h00

La Suède et la Finlande officialisent leur demande d’adhésion à l’OTAN.

La Suède, qui met ainsi fin à deux siècles de neutralité, précise qu’elle n’accueillera ni bases permanentes ni bombes nuc sur son territoire.


Dimanche 15/5, 10h35

Obus à fléchettes utilisés à Irpin.

Appelées fléchettes – en français « petites flèches » – ces projectiles tranchants comme des rasoirs et longs d’un pouce sont une invention brutale de la Première Guerre mondiale lorsque les Alliés les ont utilisés pour frapper autant de soldats ennemis que possible. Ils sont emballés dans des obus qui sont tirés par des chars. Lorsque l’obus explose, plusieurs milliers de projectiles sont pulvérisés sur une grande surface.

CNN

Dimanche 15/5, 10h15

C’est dimanche. On en profite pour réviser ses éléments (positifs) de langage.

Les rayonnements permettent de produire de l’électricité à l’aide de l’énergie solaire et de l’énergie nucléaire.

AIEA, Qu’est-ce que le rayonnement ?
(Infographie : Adriana Vargas/AIEA)

L’américium 241 est un type d’atome qui se désintègre en libérant des particules alpha. Il est utilisé dans les détecteurs de fumée du monde entier.

Les atomes instables qui émettent un rayonnement bêta sont notamment l’hydrogène 3 (tritium) et le carbone 14. Le tritium est utilisé notamment dans l’éclairage de secours qui signale les sorties en cas de panne de courant. Le carbone 14 est utilisé notamment pour dater des objets historiques.

Les rayons gamma sont des rayonnements électromagnétiques, comme les rayons X. Ils ont diverses applications, notamment le traitement du cancer.


Dimanche 15/5, 10h00

La situation militaire (vue par MilitaryLand), et, pour rappel, celle du 7 mai.


Dimanche 15/5, 9h55

[…] Tant vanté pour sa stabilité et son caractère pilotable, le nucléaire pourrait verser dans l’intermittence bien plus tôt qu’on ne le pense. D’ailleurs, entre les arrêts programmés pour maintenance et ceux dus à des soupçons de corrosion ou de fissures dans les tuyauteries, près de la moitié des réacteurs français avaient stoppé leur activité fin avril, selon EDF.

[…] La conception et le dimensionnement de telles installations reposent sur de délicats calculs évaluant la probabilité que surviennent certains événements (séismes, tsunamis, inondations, sécheresses ou canicules sévères, etc.). Mais pour conduire ces calculs, le recul historique est nécessaire… Comment évaluer ces risques dans un monde qui n’est pas encore advenu ?

[…] Quoi qu’il arrive, les prochaines décennies promettent les montagnes russes au thermomètre et à l’eau. Deux variables capricieuses dont les prochains jours nous rappelleront qu’elles seront au nucléaire ce que le vent est à l’éolien et le soleil au photovoltaïque.

Le Monde, la chronique de Stéphane Foucart

Dimanche 15/5, 1h10

Urbs, Le Monde

Samedi 14/5, 22h30

Urbs, Le Monde

Samedi 14/5, 21h30

Ils ont ramené quatre citernes de diesel le premier jour, rapporte l’ingénieur [Valeriy Semionov, ingénieur chargé de la sûreté à Tchernobyl]. Sauf qu’on leur a précisé qu’on avait besoin de 27 tonnes par jour.

Valeriy se dit persuadé que le diesel fourni par les Russes est celui qui a manqué à leurs chars pour envahir Kiev et que Tchernobyl a indirectement sauvé la capitale ukrainienne.

France Info, 13 avril

Samedi 14/5, 19h40

Le président russe Vladimir Poutine a probablement l’intention d’annexer directement le sud et l’est de l’Ukraine occupée à la Fédération de Russie dans les mois à venir. Il déclarera alors probablement, directement ou indirectement, que la doctrine russe autorisant l’utilisation d’armes nucléaires pour défendre le territoire russe s’applique à ces territoires nouvellement annexés. De telles actions menaceraient l’Ukraine et ses partenaires d’une attaque nucléaire si les contre-offensives ukrainiennes pour libérer le territoire occupé par la Russie se poursuivent. Poutine pense peut-être que la menace ou l’utilisation d’armes nucléaires rétablirait la dissuasion russe après que son invasion désastreuse a fait voler en éclats les capacités de dissuasion conventionnelles de la Russie.

Si Poutine comprend sa faiblesse militaire, il précipitera probablement l’annexion et introduira rapidement la dissuasion nucléaire pour tenter de conserver le contrôle du territoire ukrainien que la Russie occupe actuellement. Si Poutine pense que les forces russes sont capables d’avances supplémentaires, il retardera probablement l’annexion dans l’espoir de couvrir plus de territoire avec.

Institute for the study of war, traduction Deepl

Samedi 14/5, 17h50

La Turquie semble vouloir négocier son avis favorable à l’adhésion de la Finlande et de la Suède, pays qui serviraient de base arrière au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), selon Erdogan.

L’armée ukrainienne a repoussé les Russes assez loin de Kharkiv pour que la ville ne soit plus pilonnée par l’artillerie. Cette contre-offensive ukrainienne est perçue comme un nouvel échec russe.

Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, se plaint : « l’Occident a déclaré une guerre hybride totale contre nous« . Ben voyons.

Un bastion ukrainien tient toujours à Marioupol.

Une image de drone montre quelques-uns des dizaines de véhicules blindés incendiés sur les rives de la rivière Siverskyi Donets près de Bilohorivka, en Ukraine, le 12 mai. CNN

Vendredi 13/5, 20h00

La maman de Pacha a reçu hier un sms d’un numéro inconnu disant simplement que son fils allait bien. Olga pense qu’il a été émis de l’arrière du front par un camarade ou l’encadrement. Il n’y a pas d’autres nouvelles.

Olga et Irina seront avec nous en Bretagne pour le concert de soutien du 20 mai.

Olga vient de signer un contrat de travail de quelques mois avec une plateforme d’enseignement en ligne.

Irina projette de retourner en Ukraine début juin.


Vendredi 13/5, 8h45

Connaissance des énergies : « Énergies renouvelables : un record d’installations électriques attendu en 2022 dans le monde »

Vendredi 13/5, 1h00

J’en veux un. Vivant ou mort.


Vendredi 13/5, 0h50

Du choix des mots…

Le refus de Dmitri de combattre met en lumière certaines des difficultés militaires auxquelles l’armée russe est confrontée en raison de la décision politique du Kremlin de ne pas déclarer officiellement la guerre à l’Ukraine – préférant décrire l’invasion, qui entrera bientôt dans son quatrième mois, comme une « opération militaire spéciale ».

Selon les règles militaires russes, les troupes qui refusent de combattre en Ukraine peuvent être renvoyées mais ne peuvent pas être poursuivies, a déclaré Mikhail Benyash, un avocat qui a conseillé les soldats qui ont choisi cette option.

Mikhail Benyash a déclaré que des « centaines et des centaines » de soldats avaient pris contact avec son équipe pour obtenir des conseils sur la manière d’éviter d’être envoyés au combat.

The Guardian, traduction Deepl

Jeudi 12/5, 21h55

A la date du 11 mai, 6 029 705 Ukrainiens avaient cherché refuge d’abord dans les pays limitrophes avant de souvent poursuivre leur odyssée, selon le site dédié du HCR. La Pologne accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés, soit 3 272 943 Ukrainiens au 11 mai.

Le Monde

Pour donner une équivalence, c’est comme si l’on avait vidé tout le Danemark.


Jeudi 12/5, 21h30

Le Parlement biélorusse a approuvé le 4 mai un projet de loi visant à modifier le code pénal du pays, introduisant la peine capitale pour les actes de « tentative de terrorisme ». Auparavant, la peine de mort était infligée à ceux qui avaient commis des actes terroristes ayant fait des victimes.

[…] Les « guérillas des chemins de fer » ont incendié des panneaux relais, ralentissant la circulation des trains chargés d’armes, voire les arrêtant totalement. Oleksandr Kamyshin, chef de la compagnie ferroviaire ukrainienne Ukrzaliznytsia, a reconnu ces actes comme des contributions importantes à l’inhibition de l’offensive russe depuis le nord.

The Kyiv Independent, traduction automatique

Jeudi 12/5, 19h20

M. Jean-Bernard Lévy, patron d’EDF, n’a pas la télé ? Il n’a pas vu le trou dans sa raquette ?

EDF est maintenant bien placé pour répondre à ces nouveaux besoins que la guerre en Ukraine accélère, l’électricité est à la fois la solution contre le changement climatique et source de progrès, nous allons donc jouer un rôle essentiel dans les décennies qui viennent», a lancé tout sourire le PDG de l’électricien

Libération

Jeudi 12/5, 11h25

A propos de l’impact du réchauffement climatique sur la production électro-nucléaire du parc français.

« Le réchauffement climatique va accroître le risque d’indisponibilité des réacteurs lors de canicules ou de sécheresses qui seront plus intenses, pour les centrales actuelles en bord de fleuve », relève Thomas Veyrenc, directeur de la stratégie et de la prospective à RTE.

Les pertes dues au réchauffement pourraient aller jusqu’à plus de 10 térawattheures – soit environ 3 % de la production attendue pour 2022.

Le Monde

Jeudi 12/5, 1h40

Entre le moment où la Suède et la Finlande prendraient la décision de demander leur adhésion à l’OTAN et la mise en œuvre effective de cette adhésion, les deux pays ont besoin d’une garantie. Ils viennent de prendre une assurance auprès de la Grande-Bretagne.

Alors que la Suède et la Finlande devraient officialiser leur demande d’adhésion à l’OTAN dans les prochains jours, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a fait le déplacement à Harpsund – la résidence d’été de la première ministre suédoise, à l’ouest de Stockholm – et Helsinki, mercredi 11 mai, pour y signer un accord de défense et de protection mutuelle avec les deux pays nordiques. Une initiative vue comme une assurance par la Suède et la Finlande, inquiètes des réactions de la Russie.

Boris Johnson n’a exclu ni l’envoi de troupes britanniques, ni même l’assistance de la dissuasion nucléaire. « Nous avons pour habitude de ne pas commenter ce sujet [de la dissuasion nucléaire], mais c’est à chacun des deux partenaires de formuler sa demande [d’aide] et nous prenons [cet engagement d’aide] très au sérieux », a-t-il souligné lors de la conférence de presse avec la première ministre suédoise, Magdalena Andersson.

Le Monde

Mercredi 11/5, 22h00

Pas de nouvelles de Pacha depuis le 9. On pense que les antennes téléphoniques sont détruites (les appels ne passent pas).

On engueule les parents : ma mère est au marché, celle d’Irina est a l’église et elles ne réagissent plus assez aux sirènes.

Irina veut repartir. Le cœur veut.

Olga, par téléphone

Mercredi 11/5, 21h05

Je n’ai entendu ni plaintes désespérées ni regrets de la vie d’autrefois. J’ai plutôt en souvenir une phrase qu’un volontaire me lâcha au cours d’une conversation. Elle m’était suffisamment inattendue pour que je ne puisse l’oublier de sitôt : « Je vis une meilleure vie qu’avant. »

Ces mots n’indiquent pas qu’il fait profit de la guerre. Il a simplement la sensation de faire quelque chose dans la vie. Non qu’auparavant, il ne faisait rien. Mais il n’agissait pas avec d’autres camarades d’infortune et sa contribution dans le monde n’avait pas l’évidence d’aujourd’hui.

The Conversation, Romain Huet, Chroniques d’Ukraine, #4

Mercredi 11/5, 20h50

Dans son point d’aujourd’hui, l’AIEA annonce un rétablissement complet de la surveillance à distance de Tchernobyl.

Cela résulte du déploiement de nouveaux canaux de transmission basés sur les technologies satellitaires et d’autres travaux techniques menés par l’Agence depuis la visite d’inspecteurs et de techniciens des garanties à la centrale nucléaire de Tchernobyl, les 26 et 27 avril 2022.

AIEA, point du 11 mai, traduction automatique

Mercredi 11/5, 13h35

Pour rappel, en attendant la décision de la Suède et de la Finlande au sujet de leur éventuelle candidature à rejoindre l’OTAN.

Je ne savais pas que l’Irlande n’en faisait pas partie.


Mercredi 11/5, 10h10

En avril 2019, nous participions à Slavoutich à la Conférence internationale sur le déclassement nucléaire et le rétablissement de l’environnement (INUDECO).

La Conférence 2022, sans surprise, porte sur la fragilité des installations face à la guerre. La résolution adoptée à cette occasion est en ligne et change l’éclairage sur la communication de l’AIEA.

Les actes de terrorisme nucléaire ont été commis non seulement par des militaires, mais aussi par des experts de haut niveau et des dirigeants de l’industrie nucléaire de l’État agresseur […]

Les participants à la Conférence déclarent que dans cette situation, les actions de l’AIEA ont été tout à fait insuffisantes par rapport à la situation actuelle. […] L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique n’a pas eu le courage de déclarer une menace globale pour la sécurité nucléaire, la violation de la non-prolifération nucléaire, ni même de qualifier les actions de l’État agresseur comme des actes de terrorisme nucléaire.

L’AIEA, en tant que l’une des organisations du système des Nations Unies, a violé son statut et n’a pas exigé la convocation du Conseil de sécurité de l’ONU en relation avec les actes de terrorisme nucléaire et la menace pour le régime de non-prolifération nucléaire.

[…] La situation actuelle peut également affecter les perspectives d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.

[…] La Conférence appelle à interdire l’accès de la Russie aux technologies nucléaires les plus récentes ; l’arrêt complet de la coopération avec la Russie dans le domaine nucléaire ; d’exclure la Fédération de Russie, ainsi que tous les représentants de la Fédération de Russie, des organes directeurs.

INUDECO, 28 avril 2022, traduction Deepl

Mercredi 11/5, 1h00

Le début d’un engagement biélorusse et un nouveau risque pour la région de Tchernobyl ?

Les forces armées du Bélarus vont déployer des forces spéciales à la frontière de l’Ukraine car « les États-Unis et leurs alliés continuent d’accroître leur présence militaire aux frontières de l’État », selon le chef d’état-major général des forces armées Viktor Gulevich. « Afin d’assurer la sécurité de la République du Bélarus en direction du sud, les forces des unités des forces d’opérations spéciales sont déployées dans trois directions tactiques », selon un communiqué publié mardi. Il a déclaré que les Ukrainiens avaient créé une force de 20 000 hommes près de la frontière biélorusse, ce qui « exige une réponse de notre part. »

CNN, traduction Deepl

Mardi 10/5, 19h40

La directrice du renseignement national [américain], Avril Haines, a brossé un tableau sombre et incertain de la prochaine phase de l’invasion menée par Poutine depuis deux mois. Elle a déclaré à la commission sénatoriale des forces armées qu’il sera difficile de la prévoir, notamment parce que « Poutine est confronté à un décalage entre ses ambitions et les capacités militaires conventionnelles actuelles de la Russie ».

Pourtant, a déclaré M. Haines aux législateurs, la communauté du renseignement ne pense pas que M. Poutine se tournerait vers l’utilisation d’armes nucléaires s’il ne sentait pas qu’il y avait une menace existentielle pour la Russie.

CNN, traduction Deepl

Mardi 10/5, 19h35

Au total, l’Organisation internationale pour les migrations estime que 13,686 millions de personnes ont été forcées de fuir leur lieu de résidence à cause de l’attaque ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février, dont 8,029 millions ont été s’installer ailleurs en Ukraine, le restant ayant fui le pays.

Le Monde

Mardi 10/5, 19h30

Je pense que les poissons peuvent se faire du souci pour leur progéniture dans les années à venir.

S’il est désormais courant de voir EDF réduire la puissance de ses réacteurs nucléaires au cours des étés caniculaires – pour limiter l’échauffement des cours d’eau-, il est beaucoup plus inhabituel de voir l’énergéticien procéder à ce type d’opérations dès le printemps. C’est pourtant ce qui vient de survenir dans la centrale du Blayais (Nouvelle-Aquitaine) dans la nuit de lundi à mardi.

Les centrales nucléaires utilisent l’eau des fleuves (ou de la mer) pour refroidir leurs unités de production, et doivent respecter des seuils de températures maximales pour ne pas nuire à la reproduction des poissons et éviter la prolifération des algues.

Les Échos

Lundi 9/5, 22h20

Ressentez ce que nous ressentons tous les jours.

feelwhatwefeel.com

Lundi 9/5, 22h15

Le site RusMir (un faux Airbnb pour informer les Russes sur la situation en Ukraine)


Lundi 9/5, 21h00

Le conflit les a fait changer d’avis. Alors qu’ils étaient moins de 30 % avant la guerre en Ukraine, plus des trois quarts des Finlandais soutiennent désormais une candidature à l’Otan, selon un nouveau sondage publié ce lundi, à quelques jours de la décision attendue d’Helsinki.

Le Parisien

Lundi 9/5, 13h00

Des impacts de balles sont visibles partout sur un buste de Taras Shevchenko à Borodianka, en Ukraine, le 6 avril. (Celestino Arce/NurPhoto via Getty Images) – CNN

Lundi 9/5, 12h50

Le journal indépendant russe Novaya Gazeta s’est exilé à Riga, d’où il continue de publier en russe et anglais.

— Combien de temps pensez-vous que la Russie pourra cacher ses propres pertes ?

— La société russe est très tolérante aux pertes. En outre, les soldats enrôlés sont souvent recrutés dans les provinces. Un centre de district reçoit un message indiquant que deux, trois ou même dix personnes ont été tuées, et les habitants se contentent de secouer la tête : « Eh bien, c’est la guerre ». Lorsque les chiffres sont présentés comme ça, ces pertes se diluent et ne font pas forte impression. Si mille personnes d’un seul centre mouraient en même temps, cela aurait eu un impact et aurait affecté la perception de la guerre par les habitants. Mais comme ce n’est pas le cas, il est possible de couvrir les pertes pendant assez longtemps.

novayagazeta.eu, extrait d’un article du 24 avril, traduction automatique

Lundi 9/5, 11h00

Aux dernières nouvelles, Pacha va bien.

Aucune nouveauté concernant nos amis de la région de Poliské.


Lundi 9/5, 10h45

Discours de Poutine pour les commémorations du 9 mai. Pas de déclaration de guerre, pas de mobilisation générale.

Apparemment, c’est l’option 2… « Encore un effort camarades ! »

Fil Twitter de Miche Goya, 17 avril

Lundi 9/5, 10h00

Après le récent test d’ICBM opéré par la Corée du Nord

Ce que la Corée du Nord a appris de l’Ukraine : que l’un des rares pays à avoir volontairement renoncé à un arsenal nucléaire soit maintenant attaqué par le même pays auquel il a donné ses ogives ne sera pas perdu pour Pyongyang.

CNN, traduction automatique

Dimanche 8/5, 2h15

La situation militaire (vue par MilitaryLand), et, pour rappel, celle du 1er mai.


Dimanche 8/5, 0h35

Le directeur de la CIA, Bill Burns, lors d’une audience au Sénat le 10 mars à Washington

Burns a également déclaré que le risque que la guerre dégénère en conflit nucléaire ne doit pas être sous-estimé au cours de la deuxième phase, même si la communauté du renseignement américain ne voit pas « de preuves pratiques à ce stade de la planification russe du déploiement… d’armes nucléaires tactiques ».

CNN

Samedi 7/5, 22h35

A propos du face à face USA-Russie en Ukraine : l’éclairage de Michel Goya. Et un bon résumé de la guerre, au passage.

Les moyens civils utilisables dans ce genre de situation sont bien connus, depuis les ruptures ou les interpellations diplomatiques jusqu’aux sanctions économiques en passant par les cyberattaques, les sabotages, le terrorisme, les jeux d’influence politique interne, la désinformation ou les boycotts symboliques d’évènements. Les seules limites sont les moyens, la volonté et l’imagination. Ce qui nous intéressera ici ce sont plutôt les moyens militaires, car c’est avec eux que l’on peut éventuellement franchir le seuil et basculer dans une autre dimension, éventuellement apocalyptique lorsqu’il y des armes thermonucléaires dans le paysage.

La voie de l’épée

Samedi 7/5, 22h30

Les Enfants de Tchernobyl, en écho à sa lettre aux adhérents du 4 mai, a publié sur sa page Facebook deux photos et des remerciements aux autorités militaires et aux médecins qui ont accompagné la récente délégation de l’asso.

Les urgences sont médicales et alimentaires.

Pour rappel, l’association Les Enfants de Tchernobyl travaille depuis plus de trente ans dans la région de Poliské.

Les Enfants de Tchernobyl, photo non créditée – Peut-être bien la tour d’incendie de Zelena Polyana

Samedi 7/5, 13h00

Le média en ligne LVSL (Le Vent Se Lève) « part d’un constat : celui d’une défaite historique des forces de progrès ». Un article sur l’affrontement des deux blocs en Ukraine.

Vladimir Poutine est entièrement responsable de la guerre qu’il a déclenchée en Ukraine et devra répondre d’accusations de crimes de guerre. Mais l’approche américaine n’ouvre aucune perspective de sortie de crise – bien au contraire.

LVSL, Ukraine : les États-Unis comptent faire la guerre « jusqu’au dernier ukrainien »

Samedi 7/5, 12h45

Cinq semaines après le retrait des forces russes de la centrale nucléaire de Tchernobyl, l’Ukraine a déclaré que plusieurs installations du site ne pouvaient toujours pas fonctionner normalement en raison, par exemple, de la perturbation des voies logistiques pour l’approvisionnement en équipements et pièces de rechange, et du manque d’accès sûr pour le nombre nécessaire de personnel pour garantir un fonctionnement en toute sécurité.

AIEA, point du 6 mai

Vendredi 6/5, 17h30

L’autorité de régulation ukrainienne a dû annuler les licences de prestataires du nucléaire, empêchés d’honnorer leurs contrats du fait de la guerre. Les prestations concernent notamment le démantèlement des réacteurs 1-2-3 de Tchernobyl.

Dans le même temps, il a été souligné que la perte de capacités n’était pas imputable aux titulaires de licences, mais à des circonstances de force majeure liées à l’occupation et à la saisie de la zone d’exclusion par les unités militaires de la Fédération de Russie.

SNRIU

Vendredi 6/5, 15h00

L’approche finlandaise.

En cas de crise majeure ou de guerre, la Finlande dispose d’immenses réserves, financées par une petite taxe sur l’énergie, qui doivent lui permettre de tenir pendant des mois sans aides extérieures.

Pierre angulaire de ce modèle [finlandais], où tous les acteurs de la société sont mobilisés : les cours de défense nationale, organisés quatre fois par an, par l’Université nationale de défense. Chaque promotion compte une cinquantaine de participants, triés sur le volet. On ne peut pas s’inscrire. Il faut être invité. « C’est vu comme un grand honneur ».

Par ailleurs, une myriade d’organisations, dont certaines plus que centenaires, proposent des activités pour se préparer au pire scénario [et] renforcer les compétences en matière de sécurité : techniques de survie en forêt, résilience mentale, lutte contre la désinformation…

Le Monde

Vendredi 6/5, 14h25

Pourquoi le père d’Olga est retourné à la mine, alors que Kryvyï Rih, 650 000 habitants, s’attend à un assaut russe.

L’aciérie Kryvorizhstal, propriété du groupe ArcelorMittal, s’est arrêtée durant les premiers jours de l’offensive russe, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. L’activité redémarre depuis le 9 avril et un second haut-fourneau devrait se rallumer dans le courant du mois de mai. Il faut dire que Kyiv n’a pas vraiment le choix : le bassin industriel de Kryvyï Rih, dont l’aciérie est un poumon essentiel, représentait avant la guerre 7 à 10 % du produit intérieur brut (PIB) ukrainien, selon les autorités de la ville, et certainement plus de 20 % après les destructions de Kharkiv et de Marioupol.

Mediapart (merci Cathy)

Vendredi 6/5, 12h00

Boudmo ! organise un concert de soutien le vendredi 20 mai. A suivre sur boudmo.fr


Jeudi 5/5, 22h00

On dort mal. On attend le 9 mai…

Les parents sont épuisés par le printemps (le potager), le boulot à la mine (qui a repris pour sortir du minerai de fer), les peurs. Les sirènes ont sonné pendant la conversation téléphonique.

Le réseau est très faible avec Pacha, qui tâche de rester optimiste ; la vie d’avant lui manque.

Olga, par téléphone

Jeudi 5/5, 19h05

Sans blague ?

« Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (…), ces actions ne permettent pas d’achever rapidement l’opération », a déclaré le porte-parole [du Kremlin], en réagissant à une publication parue mercredi dans le New York Times.

Le Parisien

Jeudi 5/5, 19h00

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko – allié fidèle de la Russie – a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que la guerre en Ukraine « s’éternise ».

Loukachenko a déclaré jeudi à l’Associated Press qu’il faisait « tout ce qu’il pouvait » pour arrêter le conflit de 10 semaines et que les exercices soudains de sa propre armée cette semaine ne représentaient aucune menace pour les autres pays.

« Je tiens à souligner une fois de plus : j’ai l’impression que cette opération traîne en longueur », a-t-il déclaré dans une interview à Minsk, accusant l’Ukraine et les États-Unis d’alimenter la guerre.

Loukachenko a qualifié l’utilisation d’armes nucléaires d' »inacceptable », mais a ajouté qu’il ne pouvait pas dire si le Kremlin avait de tels plans.

« Non seulement l’utilisation d’armes nucléaires est inacceptable parce qu’elle est juste à côté de nous, mais nous ne sommes pas de l’autre côté de l’océan comme les États-Unis. C’est également inacceptable car cela pourrait faire voler notre boule terrestre hors de l’orbite vers qui sait où », a déclaré le rapport de l’AP. « Que la Russie en soit capable, c’est une question que vous devez poser aux dirigeants russes. »

The Washington Post, traduction automatique

Jeudi 5/5, 9h35

« La Russie cherchera probablement à gonfler la menace posée à l’Ukraine par ces exercices [de l’armée biélorusse] afin de fixer les forces ukrainiennes dans le Nord, les empêchant de s’engager dans la bataille pour le Donbass », a déclaré le ministère [britannique de la Défense].

Ukrinform

Jeudi 5/5, 9h30

Dans le cas où la Finlande et la Suède rejoignent l’alliance, il y aurait alors une situation tendue avec la Russie, et toutes les conséquences qui peuvent en découler. Est-ce que c’est ce que les peuples suédois et finlandais recherchent ? a demandé la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova

Le Monde

Jeudi 5/5, 2h40

Pacha va bien. Pas de changement. Les soldats attendent le 9 mai. les parents vont bien aussi.

Olga, par SMS (le téléphone ne marchait pas ce mercredi)

Jeudi 5/5, 2h30

«Si la Finlande et la Suède étaient candidates, la question clé est d’avoir un processus de ratification le plus court possible», a déclaré [la première ministre finlandaise] Sanna Marin lors d’une conférence de presse des dirigeants nordiques à Copenhague. «Ce serait la meilleure garantie de sécurité que nous pourrions avoir», a-t-elle plaidé.

Le Figaro

Jeudi 5/5, 0h30

à la suite de la visite la semaine dernière d’inspecteurs et de techniciens de l’AIEA à la centrale nucléaire de Tchernobyl, les données de tous les systèmes de surveillance sans surveillance installés sur le site ont maintenant été entièrement récupérées.

AIEA, point du 4 mai

Les capteurs de la centrale de Tchernobyl sont à nouveau accessibles. Valeurs à diviser par mille pour lire des µSv/h.


Mercredi 4/5, 23h50

Le gouvernement biélorusse a annoncé le début d’un exercice militaire « surprise, qui ne doit pas être perçu comme une menace pour ses voisins ». On est content de l’apprendre. Que faut-il en penser ? M. Loukachenko veut-il mesurer l’efficience de sa capacité militaire, après le choc de réalité éprouvé par l’armée russe ?

Et en effet :

Le ministère de la Défense [biélorusse] a noté que « le but de l’inspection est d’évaluer l’état de préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle situation de crise ».

« Les Forces armées de la République de Biélorussie renforcent certaines unités à la frontière biélorusse-ukrainienne dans les régions de Brest et de Gomel. Des actions démonstratives et provocatrices le long de la frontière d’État avec l’Ukraine ne sont pas exclues à l’avenir », [a déclaré mercredi Oleksandr Motuzyanyk, porte-parole du ministère ukrainien de la Défense.]

CNN, traduction automatique

Dans un registre nettement plus local, réunion ce soir de l’association Boudmo!. Au vu des informations transmises par l’association Les Enfants de Tchernobyl à ses adhérents (Boudmo! n’en fait pas encore partie) sur la situation dans la région de Poliské, il est bien évident que le besoin est grand, y répondre difficile et que l’on s’inscrit à la fois dans l’urgence et la durée.

LiveUaMap signale à nouveau que les véhicules lourds civils ne sont pas compatibles avec les mines ; en témoigne cette fois un camion de pompier du côté de Dytiatky, en zone d’exclusion (de la compagnie de pompier de Tchernobyl donc) et un tracteur dans le secteur de Kyiv.

Autre tentative de représentation pour cette compilation des tirs de missiles (631 en 70 jours) depuis le territoire biélorusse depuis le début de la guerre. L’équivalent d’un missile toutes les deux heures et quelques, 24h sur 24.

Presque tous les obusiers que les États-Unis ont promis à l’Ukraine sont désormais « entre les mains des Ukrainiens », selon un haut responsable américain de la défense.

Près de 90 000 des 144 000 munitions de projectiles promises pour les associer se trouvent désormais également en Ukraine, selon le responsable.

CNN, traduction automatique

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré mercredi qu’il n’y avait aucune chance que le président russe Vladimir Poutine déclare la guerre à l’Ukraine le 9 mai, jour de la victoire , qualifiant ces informations de « non-sens ».

CNN, traduction automatique

Tant mieux, on verra.


Mercredi 4/5, 23h45

Un point sur la disponibilité du parc électronucléaire français (environ la moitié des réacteurs d’EDF sont à l’arrêt)

[…] Plus de six mois après avoir identifié ce problème inédit [de corrosion] sur ses réacteurs, EDF ne parvient pas à dissiper le brouillard sur sa capacité à relancer sa flotte de réacteurs nucléaire à pleine puissance. Le sujet est crucial car les mises à l’arrêt de réacteurs liées à des problèmes de corrosion viennent s’ajouter à un programme de maintenance déjà très chargé. Désormais, environ la moitié des réacteurs d’EDF sont à l’arrêt.

Les Échos

Mercredi 4/5, 14h00

Petit rappel très graphique sur les effets des armes nuc. dans cette vidéo publiée par le The Norwegian Nobel Institute


Mercredi 4/5, 10h00

L’association Les Enfants de Tchernobyl communique auprès de ses adhérents sur la situation dans la région de Poliské, désormais « zone militaire d’accès réglementée » (du fait, notamment, du minage laissé par l’occupant russe).

L’association a pu apporter une aide concrète à 140 familles. Les conditions d’accès et de distribution restent très délicates.


Mardi 3/5, 23h45

Au cours de son discours, M. Biden a déclaré qu’il y a une « bataille permanente dans le monde entre l’autocratie et la démocratie » et a mentionné une histoire de parents ukrainiens qui ont appelé leurs enfants Javelin ou Javelina.

The Washington Post, [lors d’une visite d’une usine de production de Javelin de Lockheed-Martin en Alabama]

Mardi 3/5, 23h40

Le journaliste russe et Prix Nobel de la paix 2021 Dmitri Mouratov a dénoncé mardi la propagande russe évoquant l’usage de l’arme nucléaire en Ukraine. « Je n’exclurais pas la possibilité que des armes nucléaires soient utilisées », a déclaré M. Mouratov à des journalistes à Genève.

Le Monde
Dmitri Muratov à Genève, mardi 3 mai 2022. FABRICE COFFRINI / AFP

Mardi 3/5, 20h30

La réplique occidentale à l’agression voulue par le président russe Vladimir Poutine a été tout aussi frontale et a conduit à isoler l’économie russe, à un point où il sera difficile de retourner au statu quo ante. Nous avons quitté l’ancien monde dans lequel l’économie a, pendant trente ans, dominé le politique. Désormais, le politique est prioritaire.

Le Monde, interview de Fareed Zakaria, journaliste américain

Mardi 3/5, 19h50

Un manuel de survie numérique pour s’informer et éviter la censure en Russie.

  1. Porter un nouveau regard sur ses amis en ligne et nettoyer la liste de ses contacts. Sergueï Smirnov souligne que « la sécurité est plus importante que l’amitié passée pour un camarade d’école. »
  2. Cesser de publier des informations inutiles ou superflues sur soi et ses proches. Les photos de personnes, les projets, les localisations peuvent être utilisés contre vous si vous êtes engagés dans des activités publiques.
  3. Vérifier que vos mots de passe et vos dispositifs de double authentification fonctionnent sur vos appareils. Dans un contexte de guerre, des intrus peuvent s’intéresser à vos comptes et à vos données.
  4. Ne pas parler des thèmes importants, liés à la guerre, sur des messageries à la fiabilité douteuse. Il vaut mieux éviter le Messenger de Facebook et passer sur Signal.
  5. Éviter les services qui peuvent facilement transmettre vos données sous la pression de l’État. Cela concerne surtout les mails et le cloud, il vaut mieux éviter mail.ru et Yandex.disk.
  6. Nettoyer les ordinateurs et les téléphones pour supprimer les contenus inutiles, faire une copie de sauvegarde des données importantes et les chiffrer. Une augmentation des perquisitions et des saisies de matériel informatique est à prévoir.
  7. Utiliser des VPN (il renvoie vers un lien pour les trouver), s’habituer à utiliser Tor. Nous nous acheminons vers un contexte où les informations sur les droits de l’homme ne pourront être publiées qu’anonymement, comme en Chine.
  8. Vérifier les informations et ne pas les reposter trop vite.

The Conversation


Mardi 3/5, 19h45

La suite des Chroniques d’Ukraine de Romain Huët.

L’expérience de la guerre incite à focaliser l’attention sur la résistance armée. Ce n’est là qu’un aspect du problème. Elle engendre aussi des résistances non violentes. Il existe une économie ordinaire de la guerre, faite de débrouilles et d’arrangements collectifs. À l’arrière, on ravitaille le front, on accueille les réfugiés, on tisse des réseaux internationaux, on cherche des fonds. C’est le maintien d’une économie de paix dans un temps de guerre.

[…] Il a vécu l’invasion russe comme un véritable choc moral. Envahi par le stress et les « sentiments négatifs », il s’en est allé acheter du matériel pour peindre. Chaque jour, on le retrouve sur les toits de Lviv pour peindre la ville, les maisons, les rues.

[…] Il est assez remarquable de constater que l’art n’est pas déployé comme on peut l’envisager en temps de paix. Il ne s’agit pas de rendre intelligible la guerre ou de forger une pause où le monde, dans sa cruauté, vient se déployer. Il est plutôt question d’accompagner la guerre. L’art console ceux dont l’âme est anxieuse et les nerfs rongés à vif. Il encourage le soulèvement et le refus de toute résignation pour ceux qui ont encore quelques forces. Enfin, il fixe la mémoire.

[…] « On n’attend pas les instructions du gouvernement pour sauver ces œuvres. Depuis le Maïdan, on s’est habitués à s’organiser par nous-mêmes. Depuis, nous avons organisé tellement de relations avec tout le pays qu’on est en contact avec des volontaires partout. Depuis le Maïdan, on a compris nos capacités collectives. »

The Conversation, Romain Huët

Mardi 3/5, 9h00

Pourquoi la mobilisation est-elle nécessaire pour la Russie, dont ils disent qu’elle est la première ou la deuxième armée du monde, alors que, selon leurs rapports officiels, tout se déroule comme prévu et que l’Ukraine, en tant que machine militaire, n’a rien de tel ? Je peux émettre des hypothèses, sur la base de certains faits, selon lesquelles la mobilisation se fera en partant du principe que la Russie n’est pas en guerre contre l’Ukraine, mais contre le monde anglo-saxon. C’est le paradigme par lequel il sera expliqué au public russe.

[…] La possibilité d’utiliser des armes nucléaires tactiques a toujours été. Il ne sert à rien d’utiliser des armes nucléaires stratégiques, car nous sommes suffisamment proches les uns des autres. Mais les armes nucléaires tactiques et leur utilisation ne feront que précipiter la fin de la Russie. Cette guerre est finie.

nv.ua, interview de Kyrylo Budanov, chef de la Direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense, traduction Deepl
Le chef du GUR, Kirill Budanov, a déclaré que Poutine lui-même n’avait pas encore décidé quoi faire ensuite avec le Donbass (Photo : Alexander Medvedev / NV)

Mardi 3/5, 2h50

Le colonel Michel Goya avait évoqué ces hypothèses le 18 avril.

Le président russe Vladimir Poutine pourrait déclarer officiellement la guerre à l’Ukraine dès le 9 mai, ce qui permettrait la pleine mobilisation des forces de réserve russes alors qu’elles tentent de conquérir l’est et le sud de l’Ukraine, estiment des responsables américains et occidentaux.

[…] D’autres options pour le 9 mai incluent l’annexion des territoires séparatistes de Luhansk et de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, une poussée majeure vers Odessa dans le sud ou la déclaration du contrôle total de la ville portuaire méridionale de Marioupol.

[…] Les États-Unis disposent de rapports de renseignement « hautement crédibles » selon lesquels la Russie tentera d’annexer Lougansk et Donetsk « à la mi-mai », a déclaré lundi l’ambassadeur américain auprès de l’OSCE, Michael Carpenter. Il y a aussi des indications que la Russie pourrait envisager de déclarer et d’annexer une « république populaire » dans la ville de Kherson, dans le sud-est du pays.

CNN, traduction automatique

Lundi 2/5, 16h15

Tchat sur Le Monde avec le reporter Emmanuel Grynszpan de retour du Dombass. Extraits.

Qu’est-ce qui vous a le plus étonné cette fois-ci sur le terrain ?

Emmanuel Grynszpan. L’imprécision des tirs de missiles russes. Particulièrement les missiles de croisière, qui frappent souvent des lieux éloignés des cibles militaires habituelles. Loin des rails, des axes routiers, des bases militaires. Comme si le renseignement russe était de mauvaise qualité ou bien le système de guidage de piètre qualité.

Avez-vous été témoin de déchirures entre pro-Ukrainiens et pro-Russes au sein des familles et amis du Donbass ?

Emmanuel Grynszpan. Oui, pratiquement toutes les personnes avec lesquelles j’ai discuté me disent qu’elles ont cessé de parler avec l’autre camp.

Quel est l’état psychologique et de santé des troupes ukrainiennes du front ?

Emmanuel Grynszpan. […] Dans l’ensemble, leur courage est admirable, parce qu’ils sont soumis en permanence à un feu très nourri, ils font face à une armée plus nombreuse et supérieure en armement, disposant d’armes que les Ukrainiens n’ont pas : des missiles longue portée et systèmes de brouillage électroniques très performants et une aviation très menaçante.

Pourquoi des civils restent-ils dans les zones de combat ?

Emmanuel Grynszpan. On les surnomme en Ukraine les « gens-buissons ». Indéracinables. Ils refusent absolument de quitter leur logement, au péril de leur vie. Ils ont peur d’être pillés, de ne jamais pouvoir revenir. Les personnes âgées sont terrifiées de quitter un lieu pour un ailleurs inconnu. Une proportion importante de la population du Donbass ne s’est jamais aventurée hors de la région et se représente le reste du pays comme hostile, en dépit de l’infrastructure mise en place par l’État et les volontaires pour accueillir les déplacés. […]

Le Monde

Lundi 2/5, 14h00

Compte tenu du niveau des exportations actuelles et des prix élevés des différents combustibles fossiles, les revenus de la Russie liés à ces exportations sont « très supérieurs » au niveau des dernières années selon le CREA [Centre for Research on Energy and Clean Air].

La poursuite des importations de combustibles fossiles provenant de Russie constitue ainsi « la principale lacune des sanctions imposées » à ce pays, souligne Lauri Myllyvirta, analyste du CREA qui juge les pays importateurs « complices » de l’intervention russe en Ukraine.

Connaissances des énergies

Lundi 2/5, 13h55

La situation militaire (vue par MilitaryLand), et, pour rappel, celle du 24 avril.


Lundi 2/5, 13h50

Destinations des réfugiés ukrainiens.


Lundi 2/5, 13h00

Lavrov révise la formulation sanguine d’Hitler.

Pour étayer sa thèse d’une Ukraine nazie malgré un président juif, le ministre russe des Affaires étrangères a expliqué dimanche qu’«Hitler avait aussi du sang juif». De quoi provoquer la colère des autorités israéliennes qui condamnent des «propos impardonnables».

Libération

Lundi 2/5, 11h40

En Finlande, un contrat avec le russe Rosatom pour construire une centrale nucléaire a été annulé

Il s’agissait de l’un des principaux chantiers industriels comprenant la participation d’une entreprise russe dans l’Union européenne. Le contrat avec le groupe russe Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord de la Finlande a été annulé, a annoncé lundi le consortium à majorité finlandaise pilotant le projet. « La guerre en Ukraine a aggravé les risques du projet », situé au bord de la mer Baltique, justifie le consortium Fennovoima, soulignant que la filiale de Rosatom participant au projet, RAOS Project, « a été incapable d’atténuer ces risques ».

Le Monde
Le chantier de Pyhajöki, capture d’écran Google Earth (image 08/2019) – 64°31’39.76″N 24°15’47.82″E

Lundi 2/5, 10h50

Pacha va bien ; son secteur reste calme ; internet est tombé, mais il parvient toujours à passer un coup de fil.

Rien de neuf chez les parents. On s’attend à l’offensive, mais la ligne de front est encore entre 50 et 100 kilomètres. Ça n’a pas empêché Kola de faire les brochettes pour la fête du 1er mai… Bon, c’est calme, mais ne revenez pas, dit maman.

Le travail continue utilement avec Karine (la psy). Ça se ressent sur le sommeil après la séance.

On envisage de venir vous voir en Bretagne mi-mai… avec le train.

Olga, par téléphone

Lundi 2/5, 9h50

L’AFP a pu visiter la centrale de Zaporijia, occupée par les Russes depuis le début mars.

« Nous sommes prêts à vendre de l’électricité à l’Europe. Tout acheteur est bienvenu. C’est très bon marché ! », ajoute [le nouveau maire pro-Moscou d’Energodar, Andreï Chevtchik], avant de repartir à bord d’un SUV rutilant et bardé de drapeaux russes. Un grand flou entoure cependant le fonctionnement de la centrale, qui continue d’être assuré par les équipes ukrainiennes.

Le Parisien

Lundi 2/5, 2h30

 Quel pourrait être le succès stratégique de la Russie dans cette guerre ? », s’interroge M. Zelensky. « Honnêtement, je ne sais pas. Les vies ruinées des gens et les biens brûlés ou volés ne donneront rien à la Russie. Cela ne fera qu’augmenter la toxicité de l’État russe et le nombre de personnes dans le monde qui travailleront à isoler la Russie. »

Le Monde

Dimanche 1/5, 23h45

L’AIEA a déclaré que le transfert à distance des données de garanties de la centrale nucléaire de Tchernobyl au siège de l’Agence à Vienne est progressivement rétabli après que ses techniciens ont mis à niveau cette semaine les systèmes de surveillance sans surveillance installés sur le site et déployé de nouveaux canaux de transmission basés sur le satellite.

AIEA, point du 1er mai

Dimanche 1/5, 18h00

Allez, je tente une p’tite synthèse, après plus de deux mois de guerre.

C’est la guerre

Pour nous autres, le domaine de la guerre couvrait 1/ des théâtres lointains, inextricables, interminables, et 2/ sur le sol national, des actions coups de poing, terroristes.

La bombe de l’attentat explosait et l’on pouvait retourner s’intéresser au prix de l’essence. Les conflits lointains nous envoyaient des réfugiés.

Quand les bombes explosent en continu, c’est donc la guerre. Des bidons d’explosifs de 500 kilos jetés du ciel, l’abri des caves, l’occupation, les viols, l’exode (plus de 5 millions de personnes), le pillage, les déportations, les audaces aussi, les changements de comportement, les espoirs. Cette grammaire ne s’utilisait au présent que pour les lointains conflits, et pour l’Europe, au passé.

C’est fini, l’Ukraine, c’est à côté, l’identification marche à plein. Les bombes ne tombent pas dans mon jardin, mais jusqu’à quand ?

Nous ne sommes pas en guerre

Non.

Nous sommes en guerre

Oui, probablement, vu la quantité d’armes et d’eurodollars qui filent comme des savonnettes vers le front ukrainien.

Apparemment, la décision de considérer les alliés de l’Ukraine comme des adversaires à part entière flotte quelque part entre le droit international, l’utilité politique et les besoins de la stratégie militaire. Personne ne veut d’une guerre mondiale, mais les limites à ne pas franchir ne sont pas écrites.

Eruption du volcan de la guerre froide

En 1994, l’Ukraine refile ses bombes nucléaires à la Russie.

En échange, l’Ukraine reçoit des deux Blocs la garantie de l’intégrité nationale que les bombes nuc servent à défendre normalement. On voit que la garantie territoriale n’est pas là (la Russie grignote depuis 2014), mais qu’elle arrive, notamment sous la forme de petits missiles d’épaule anti-tanks.

Ce conflit est enraciné dans la Guerre Froide : nous n’avons pas su nous en débarrasser. Le mal référentiel (Hitler) est celui de la deuxième guerre mondiale. Recyclage dont on se passerait. L’arme nucléaire sort la tête de son prépuce.

Ne tirez pas sur la centrale

Le nucléaire civil est soluble dans la guerre.

Le paradigme de l’énergie nuc, sûre, bon marché est-il en mesure de survivre à l’équation du moment : moins de pétrole, moins de carbone, la guerre à domicile ?

Une charnière hors de prix

L’ampleur du conflit est déjà telle que le commerce mondial doit se réorganiser : le secteur de l’énergie est particulièrement concerné, mais celui des céréales également, avec des risques sociaux importants dans les pays dépendants pour l’alimentation humaine de la Russie ou de l’Ukraine.

L’impact croissant du changement climatique va rebattre un jeu de cartes complexe dans un contexte redoutable (on s’attend désormais plus ou moins à l’annonce d’un pétard nuc).

Le monde d’avant l’invasion russe du 24 février 2022 m’a l’air tout à fait raide mort.

Sur un plan personnel

Il faut mettre des bouchons d’oreille et des tranquillisants dans les sacs de survie.

Il faut une cave. La cave est le premier pilier de la survie quand il pleut de la ferraille.

Il peut être utile d’avoir des amis à l’étranger.

Constat : en Bretagne, on ne peut pas tellement reculer vers l’ouest.

Pour le risque de bombe nuc, rien de neuf. Il ne resterait que les Suisses, les seuls à disposer, paraît-il, d’assez d’abris.

C’est le printemps

Les amis sont vivants. Le téléphone marche à peu près.

Six blaireautins sont nés.


Dimanche 1/5, 12h00

Pour Lawrence Freedman, professeur émérite au King’s College de Londres, les diverses menaces de la Russie« sont prises moins au sérieux qu’avant ». « C’est déjà une puissance diminuée », ajoute-t-il sur son blog. Des conclusions partagées par Gideon Rose, du Council on Foreign Relations à New York. « Moscou n’utilisera pas d’armes nucléaires pendant le conflit », affirme-t-il dans la revue Foreign Affairs. Vladimir Poutine « sait que des représailles extraordinaires et un opprobre universel suivraient, sans qu’un avantage stratégique puisse les justifier, sans compter que les effets radioactifs que cela provoquerait pourraient facilement retomber sur la Russie », ajoute-t-il.

Le Monde

Mini journal de guerre d’avril