2023 : mini-journal de guerre - déc

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola...

Nous préparions un nouveau voyage en Ukraine, trois semaines en avril 22, quelques français de retour dans la Zone. L'armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l'endroit où l'on parle du nuc comme d'un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd'hui la guerre.

2014 - Secteur de Poliské - Rudnia 2.0


Les infos permanentes :

La situation radiologique semble normale

Lundi 11/12, 12h35

Mathématique de l'assurance.

La COP 28 est cernée entre le proclamé abandon des fossiles et une prétendue impossibilité de s’en remettre aux renouvelables. Le président Macron estime que ces derniers souffrent de leur caractère aléatoire et que, dès lors, il faudra bien revenir au nucléaire. Ce qui en passant conforte la situation dominante de la France, championne à 70% de cette technique.

Que représente l’invocation rituelle du nucléaire dans cette conjoncture sinon une illusion technique ? Pour l’instant il ne fournit que 10% de l’électricité au niveau mondial. L’Allemagne et la Suisse y ont renoncé en principe, mais vacillent dans leur détermination. Cette hésitation est l’indice d’une décision bien moins technique que politique, bien moins rationnelle que chimérique.

On peut plaider la cause de la diversification des sources. [...] On en aurait encore pour un siècle d’uranium. Et après? Après avoir inévitablement épuisé le capital planétaire, il faudra bien subsister sur le revenu solaire.

Et en attendant ? D’une part, les déchets radioactifs sont inévitables. Où qu’on les enfouisse, ils constituent une pollution qui perdurera sur des millénaires, pratiquement perpétuelle à l’échelle de notre espèce. D’autre part, on ne peut pas exclure des accidents majeurs, sauf à développer par magie une technologie totalement sûre, qui n’existe pas pour l’instant. Les trois accidents majeurs connus ont été provoqués soit par des erreurs humaines, soit par un phénomène naturel. Rien ne permet d’exclure ces deux facteurs à coups de millions.

[...] Dans l’argumentation des partisans du nucléaire, survient toujours l’étape où une opération mathématique douteuse masque le véritable enjeu. D’une part, la probabilité de l’accident est tellement faible, qu’elle vaudrait presque zéro. D’autre part, le risque couru est très grand au point qu’on puisse le considérer comme infini. En multipliant cet infini par ce presque zéro, on laisse entendre que le résultat serait zéro.
[Mais] il y a une vraie valeur au risque couru. Dans la réalité, cette valeur est tellement élevée qu’aucune compagnie d’assurances ne peut la prendre en charge, car l’ordre de grandeur des dégâts peut compter davantage que le budget d’un pays. Si les centrales nucléaires étaient assurées de façon réaliste, la charge supplémentaire renchérirait le courant au-delà du supportable.

Et donc quel que soit l’investissement dans des mesures de sécurité, nous courons un danger insupportable avec un risque non nul de le voir se matérialiser.

AGEFI (l'information suisse politique), Jacques Neirynck

Lundi 11/12, 12h25

Mise à jour des intentions russes en Ukraine : rien de neuf.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a souligné que les objectifs maximalistes de la Russie en Ukraine n'ont pas changé, réitérant l'exigence du Kremlin d'une capitulation politique totale de l'Ukraine et l'acceptation par Kiev des exigences militaires et territoriales de la Russie, plutôt que de suggérer une quelconque volonté de négocier sérieusement.

Dans un entretien écrit avec l'AFP le 9 décembre, Zakharova a affirmé qu'une « résolution globale, durable et juste » en Ukraine ne peut avoir lieu que si l'Occident cesse de « doter les forces armées ukrainiennes d'armes » et que l'Ukraine abandonne le territoire ukrainien revendiqué par la Russie. territoire ukrainien et « retire ses troupes », vraisemblablement du territoire ukrainien que la Russie prétend avoir annexé.

Zakharova a souligné l'affirmation de longue date du Kremlin selon laquelle la Russie a envahi l'Ukraine à des fins de « démilitarisation », de « dénazification » et de « garantie des droits des citoyens russophones » en Ukraine.
Le Kremlin a toujours utilisé le terme « dénazification » comme code pour le renversement du gouvernement élu d’Ukraine et son remplacement par un gouvernement qu’il considère comme acceptable – c’est-à-dire un changement de régime. La « démilitarisation » laisserait évidemment l’Ukraine pour toujours à la merci de la Russie.

Les commentaires de Zakharova mettent clairement en évidence le fait que les objectifs initiaux de l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine, tels qu'énoncés par le président russe Vladimir Poutine le 24 février 2022, n'ont pas changé, et que Poutine n'a pas l'intention de mettre fin à la guerre à moins que son approche maximaliste les objectifs ont été atteints.
L'ISW continue d'évaluer que la Russie n'a pas l'intention de s'engager de bonne foi dans des négociations sérieuses avec l'Ukraine et que des négociations aux conditions russes équivaut à une capitulation totale de l'Ukraine et de l'Occident. [...]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10/12, traduction automatique

Amérique du Sud (Zelenski était en Argentine pour l'investiture de Milei).

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu en Amérique latine le 10 décembre, probablement pour obtenir le soutien de l'Amérique latine à l'Ukraine.

Zelensky a rencontré le président paraguayen Santiago Peña Palacios, le président uruguayen Luis Lacalle Pou et le président équatorien Daniel Noboa pour discuter de l'implication de l'Amérique latine dans la formule de paix ukrainienne et d'un futur sommet Ukraine-Amérique latine.
Zelensky a remercié tous les présidents pour leur soutien vocal à l'Ukraine et leur condamnation de l'invasion à grande échelle de la Russie. [...] Zelensky a déclaré qu'il était important que l'Ukraine bénéficie du soutien de l'Amérique latine dans sa lutte pour la liberté et la démocratie. [...]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10/12, traduction automatique

Lundi 11/12, 12h20

Bourse nuc.

Ce mercredi 6 décembre, au lycée Blaise-Pascal [Saint-Dizier], des élèves de Bac pro se sont vu confirmer l’obtention d’une bourse annuelle attribuée par l’Université des métiers du Nucléaire. [...] Concrètement, pendant un an, les douze bénéficiaires seront suivis par un parrain, professionnel du secteur, qui aura la charge de les accompagner, notamment dans la recherche de stage et d’emploi. En parallèle, ils recevront également la somme de 5 400 euros. [...]

Le journal de la Haute-Marne

Le lycée technique Blaise-Pascal se spécialise petit à petit dans le nucléaire. Des formations reconnues et qui attirent en raison des débouchés professionnels.

C'est l'un des axes d'accompagnement du futur Cigéo. La mise en place d'une filière de formation dans le domaine nucléaire bénéficie directement depuis 2015 au lycée général, technologique et professionnel Blaise-Pascal. Pas moins de 70 élèves dont 24 en BTS suivent ainsi des apprentissages pour travailler dans ce domaine. Aux deux bacs pro et deux BTS, il faut ajouter un CAP réalisation industrielle chaudronnerie soudage et un chantier école qui délivre des habilitations pour travailler dans le nucléaire. "Nous formons aussi des salariés qui travaillent pour des entreprises qui doivent se positionner pour obtenir des marchés dans le nucléaire", explique Catherine Kos, proviseure du lycée. [...]

La voix de la Haute-Marne

Lundi 11/12, 12h00

La Russie n'a jamais faibli sur le nuc.

Les dirigeants des États-Unis, du Canada, de la France, du Japon et du Royaume-Uni ont annoncé aujourd'hui leur intention de mobiliser 4,2 milliards de dollars d'investissements gouvernementaux pour développer une chaîne d'approvisionnement mondiale en énergie nucléaire sûre et fiable. Ces investissements renforceront la capacité d’enrichissement et de conversion de l’uranium au cours des trois prochaines années et établiront un marché mondial d’approvisionnement en uranium résilient, libre de l’influence russe. [...]

US Department of Energy, traduction automatique
Energoatom, Telegraph [Allumer le nuc, éteindre Poutine]

Lundi 11/12, 11h55

Zapo : stabilité du discours.

Energoatom, site internet

Même si les occupants russes ont fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, la situation reste stable et sous contrôle.
Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est de 15,67 m. Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la TPP de Zaporizhzhya, d'où l'étang de la ZNPP est alimenté si nécessaire, est de 16,70 m. Dans le canal « froid » de Zat TPP, le niveau d'eau atteint la barre des 10, 67 m.

(traduction automatique)

Lundi 11/12, 11h50

Argentine, en deux mots.

Sous les vivats de la foule, le nouveau président de l’Argentine a annoncé des mois de sacrifice et de souffrance. [...]

Le Monde

Lundi 11/12, 11h40

De l'art des prévisions.

Il faut être très prudent avec les modèles de prévisions des évolutions énergétiques. La grande majorité des modèles et scénarios que nous assènent jour après jour les institutions et organismes nationaux et internationaux et les ONG et universités en mal de notoriété ont souvent assez peu de valeur. Ces simulations reposent trop souvent sur des hypothèses contestables visant avant tout à conforter la thèse développée par les auteurs des études. C’est ce que met en avant une étude publiée dans la revue scientifique Risk Analysis et réalisée par des chercheurs de l’Université de Reading au Royaume-Uni. Elle remonte jusqu’aux études qui dans les années 1980 annonçaient l’ascension irrésistible de l’énergie nucléaire. Il n’en a rien été… sauf en France. Pour que les études en question soient à la fois plus honnêtes et plus fiables, il faut qu’elles soient beaucoup plus transparentes sur la façon dont sont déterminées les hypothèses et qu’elles admettent d’emblée leurs limites.

A en croire de multiples prévisions d’experts faites dans les années 1980, l’industrie nucléaire devait conquérir le monde, dominer la production électrique et supplanter en quelques décennies les centrales à charbon. Il n’en a rien été. Une étude publiée dans la revue scientifique Risk Analysis et réalisée par des chercheurs de l’Université de Reading au Royaume-Uni analyse les causes de cette gigantesque erreur de prévision et en tire des conclusions applicables aux modèles théoriques actuels qui annoncent le développement presque exponentiel de certaines sources d’énergie et technologies. [...]

Transitions & Energies

Dimanche 10/12, 21h35

Couverture (à trous) du GPS.

GPSJam, interférences affectant le fonctionnement du système GPS, 8/12/23

Dimanche 10/12, 21h05

Autonomie du soldat.

Je n'ai sans doute pas suffisamment noté que les soldats ukrainiens (et russes, à une échelle peut-être différente) complètent leur équipement de campagne sur leurs propres deniers ou via d'innombrables collectes.
Pour ce que j'en vois, il ne s'agit pas tellement d'améliorer l'armement, mais les aspects vitaux de sa présence au front : se garder au chaud, à l'abri de l'eau, manger en quantité et qualité suffisante, disposer de médicaments et d'accessoires de soins, assurer le fonctionnement des équipements qui nécessitent de l'énergie (éclairage, communication).
Pacha utilise sa voiture lors de ses affectations au front.


Dimanche 10/12, 19h50

Guerre Froide 2.0

[Photo d'illustration de l'article, © CHINA NEWS/SIPA]

Il y a une grande différence entre la bipolarité de la Guerre froide et la confrontation à double sens avec la Chine et la Russie dans laquelle les États-Unis et leurs alliés sont actuellement engagés. Les formes de cette confrontation sont cependant similaires : espionnage, représailles diplomatiques, propagande, arrestations de journalistes et d’hommes d’affaires, concurrence pour les ressources dans les pays tiers, censure des dissidents, critiques de Washington, Pékin et Moscou pour délégitimer les systèmes politiques et les choix diplomatiques de leurs adversaires.

La première différence cruciale tient au fait que la confrontation n’oppose pas le capitalisme et le communisme, comme c’était le cas pendant la Guerre froide. Les soi-disant « grandes puissances » et les puissances intermédiaires opèrent au sein du même système capitaliste. Sur le plan politique, l’administration de Joe Biden indique qu’il existe une lutte existentielle entre la démocratie et l’autoritarisme, dans le cadre d’un ordre international fondé sur des règles. Mais il existe de nombreuses zones d’ombre. 

La démocratie affronte de graves problèmes : les dirigeants autoritaires accèdent au pouvoir par la voie électorale (Italie, Suède, Hongrie, États-Unis, entre autres) et les gouvernements semi-démocratiques (Inde et Turquie) ou répressifs (Chine et Russie) bénéficient d’un large soutien au sein de leurs propres sociétés. Quant à l’ordre libéral international, il est en partie délégitimé pour avoir servi les intérêts des pays du Nord pendant des décennies, tandis que les pays du Sud, ainsi que la Chine et la Russie, multipliaient les critiques et les propositions de réformes et d’alternatives.

a deuxième différence est que, pendant la Guerre froide, les États-Unis étaient à l’apogée de leur puissance mondiale. Aujourd’hui, ils traversent une grave crise interne, leur influence a diminué et la Chine leur conteste en partie leur hégémonie. Parmi les exemples récents : malgré le soutien diplomatique et militaire massif de Joe Biden à l’offensive israélienne sur Gaza en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a rejeté les demandes de la Maison Blanche d’autoriser un plus grand accès humanitaire et de cesser les attaques contre des cibles civiles.

La troisième différence est que la bipolarité a été remplacée par un monde composé de multiples acteurs étatiques, dotés de pouvoirs et de capacités différents, mais dans lequel aucun n’est en mesure d’imposer pleinement sa volonté aux autres. Les alignements, les loyautés et les pactes ne sont pas idéologiques mais pragmatiques, fluides et flexibles. D’autres acteurs non étatiques exercent aussi une plus grande influence qu’à l’époque de la Guerre froide.

[...] S’affronter mais éviter la guerre : tel était en substance le comportement des grandes puissances au cours de la Guerre froide. Son expression ultime a été la diplomatie de maîtrise des armements concernant les arsenaux nucléaires, chimiques-bactériologiques et conventionnels. Contrairement au désarmement, la maîtrise des armements englobe « toutes les formes de coopération militaire entre des adversaires militaires potentiels dans le but de réduire la possibilité d’une guerre, son ampleur et sa violence si elle se produisait, ainsi que les coûts politiques et économiques de la préparation à cette guerre ». Les périodes de baisse de tension pendant la Guerre froide, qui survenaient grâce à des négociations, étaient appelées détente ou dégel, des concepts qui reviennent en force.

Aujourd’hui, les traités sur la réduction des arsenaux nucléaires stratégiques et sur les missiles antibalistiques (ABM) ont été gelés par Washington et Moscou. La Chine n’est partie prenante à aucune négociation sur les armements, ce qui s’explique par le fait que tous les traités ont été conclus pendant la Guerre froide. Quant au traité de non-prolifération nucléaire (TNP), il est au point mort. 

Cette absence de négociations, associée à l’innovation technologique en matière d’armes conventionnelles et nucléaires et à la guerre en Ukraine, a ravivé les craintes d’une guerre nucléaire. « La Guerre froide est de retour, mais avec une différence », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres : « Les mécanismes et les garanties qui existaient dans le passé pour gérer les risques d’escalade n’existent plus ».

L’adjectif « froide » décrit donc un état de tensions diffus dans de multiples domaines dans lesquels il faut maintenir un équilibre délicat, malgré les incertitudes. [...] Dans le cas de l’Ukraine, Washington et les alliés de l’OTAN tentent de trouver un équilibre entre l’armement de Kiev, qui demande des armes de plus en plus sophistiquées, la prévention de leur utilisation contre la Russie (comme c’est déjà le cas depuis le début de la guerre) et l’assurance que Moscou ne considère pas que l’OTAN l’attaque. Il n’est guère  surprenant que le débat se développe aux États-Unis et au sein de l’OTAN sur la nécessité de négociations et que l’on spécule sur la manière dont cette guerre pourrait être « gelée ».

[...] Le système international est en proie à de graves tensions, qui se déploient à toutes les échelles : qu’elles soient mondiales, régionales ou locales, les puissances ne cessent de se préparer à l’affrontement. Si l’époque actuelle présente des différences substantielles par rapport à l’organisation de la Guerre froide, nombre de ses formes présentent des similitudes d’autant plus dangereuses que les instruments qui permettaient de limiter l’escalade sont aujourd’hui enrayés.

Le Grand Continent, Mariano Aguirre [l'article complet est librement accessible]

Dimanche 10/12, 19h40

Humaniser la Lune (suite) : les enfants, envoyez mes cendres là-haut.

Le 24 décembre 2023, un évènement historique aura lieu dans le ciel nocturne de Cape Canaveral : le lancement de l’atterrisseur lunaire Peregrine. Cette mission est le fruit d’une collaboration entre Astrobotic et la NASA. Elle incarne une fusion de technologies avancées et d’efforts internationaux, visant à enrichir nos connaissances de la Lune.

[L'article détaille les systèmes innovants mis en oeuvre sur l'atterisseur et son instrumentation scientifique]

[...] Les données recueillies par Peregrine auront des implications pour les recherches futures. Elles permettront de mieux comprendre les ressources lunaires, essentielles pour les missions habitées, et de répondre à des questions fondamentales sur la formation de notre satellite naturel.

La mission de Peregrine transcende les frontières nationales, incarnant un modèle de coopération internationale dans le domaine spatial. [...] Cette diversité d’apports enrichit la mission, non seulement sur le plan scientifique, mais aussi culturel.

Un exemple notable de cette collaboration est le Lunar Dream Capsule du Japon. Ce projet, porté par Astroscale, est une capsule temporelle contenant des messages de plus de 80 000 enfants du monde entier. Ces messages, symbolisant les espoirs et les rêves de la jeune génération, seront transportés sur la Lune à bord de Peregrine.

En outre, un projet de mémorial lunaire de l’Elysium Space Center des États-Unis ajoute une dimension humaine à la mission. Il vise à envoyer symboliquement sur la Lune les cendres de personnes décédées, offrant une nouvelle forme de commémoration qui relie les souvenirs des êtres chers à l’immensité de l’espace. [...]

Trust my science

Dimanche 10/12, 19h20

Documenter la colonisation de la Lune.

Une sélection d’objets et d’impacts laissés par les humains sur la Lune. (Holcomb et col./ Nature Geosciences/ Université du Kansas)

L‘impact humain sur la Lune devrait être officiellement déclaré, selon un groupe de géologues et d’anthropologues américains, alors que les activités se multiplient en vue de créer des bases permanentes sur la surface lunaire.

[...] Qu’il s’agisse d’atterrissages sûrs et d’explorations avec des astromobiles (rovers), de collisions, d’échantillonnage du sol à distance ou de ramener des personnes sur le régolithe de la Lune, l’impact de l’humanité sur la plus proche voisine de notre planète est indéniable [...] au lieu que la Lune soit façonnée par des processus cosmiques tels que les impacts de météorites ou ses propres changements géologiques [...]

[...] Selon le Dr Justin Holcomb, chercheur postdoctoral au Kansas Geological Survey (Université du Kansas) : "Les processus culturels commencent à dépasser le contexte naturel des processus géologiques sur la lune. L’impact des rovers, des atterrisseurs et des mouvements humains perturbe considérablement le régolithe. Dans le contexte de la nouvelle course à l’espace, le paysage lunaire sera totalement différent dans 50 ans. De nombreux pays seront présents, ce qui entraînera de nombreux défis. En tant qu’archéologues, nous percevons les empreintes de pas sur la Lune comme un prolongement du voyage de l’humanité hors d’Afrique, une étape charnière dans l’existence de notre espèce. Ces empreintes sont intimement liées au récit global de l’évolution. C’est dans ce cadre que nous cherchons à capter l’intérêt non seulement des planétologues, mais aussi des archéologues et des anthropologues qui n’ont pas l’habitude de s’engager dans des discussions sur les sciences planétaires."

Gurumeditation, citant une étude publiée par Nature

Dimanche 10/12, 19h10

Gaz.

Le Conseil et le Parlement européens se sont mis d'accord sur un texte qui permettra aux Etats membres d'interdire l'entrée du gaz russe sur leurs marchés. Le texte vise en particulier le gaz liquéfié, qui représente encore 12 % des importations européennes, et près de 16 % de celles de la France.

Bientôt deux ans après le début de la guerre en Ukraine , les Européens n'ont pas encore réussi à se passer totalement du gaz russe. Contrairement au pétrole et aux produits raffinés, qui font l'objet d'un embargo, le gaz naturel russe peut toujours entrer sur le territoire de l'Union européenne. Même si les volumes ont drastiquement chuté du fait des décisions prises par Vladimir Poutine, pour punir les Vingt-Sept de leur soutien à Kiev, en faisant monter les prix. [...]

Les Echos

Dimanche 10/12, 15h00

Narratif nuc : lunatisme, maltraitrance, jeunesse

Il y a un an, la moitié du parc nucléaire français était à l’arrêt, faisant peser la menace d’une panne d’électricité pendant l’hiver. [...] Les conséquences de la maltraitance de nos centrales avaient conduit à la mobilisation de 600 travailleurs étrangers, essentiellement américains et canadiens, pour venir à leur secours.

Le lunatisme avec lequel le nucléaire a été traité par les différents gouvernements mène au pire des résultats. Il y a urgence à former une nouvelle génération de travailleurs dans cette industrie, que la France est un des pays à maîtriser le mieux, afin d’être à la hauteur des enjeux climatiques et sociaux qu’il faudra, quoi qu’il arrive, surmonter demain.

[...] Les carences de nos centrales s’expriment avec le plus d’intensité dans le manque de main-d’œuvre. Cette donnée est à prendre très au sérieux si l’on veut garantir la sûreté des installations et éviter d’avoir à faire appel à des travailleurs étrangers.

[...] L’annonce d’Emmanuel Macron de la construction de six nouveaux EPR affronte une réalité peu rassurante. [...] La construction de six EPR, en parallèle des chantiers de rénovations des centrales plus anciennes, exige la création de 100 000 emplois. Le meilleur choix que pourrait faire le gouvernement serait de miser sur la jeunesse. Elle est la solution pour garantir au nucléaire français une plus grande longévité et des travailleurs qualifiés sur le long-terme.

Métallurgistes, forgerons, mais surtout soudeurs : les débouchés sont nombreux et les formations professionnelles à destination des jeunes se multiplient. Avec les perspectives d’embauche qu’ouvrent les annonces de construction d’EPR, il est devenu indispensable de valoriser ces métiers industriels de pointe qui ont pratiquement disparu.

Ces emplois sont utiles pour la transition énergétique, à la fois en assurant une production continue d’électricité décarbonée et en permettant de maintenir les faibles coûts de notre énergie atomique. [...] Si cette ambition se réalisait, il se pourrait que les conditions soient finalement réunies pour qu’enfin le sujet de la production d’électricité ne soit plus un sujet de discorde… du moins si l’on omet de s’infliger les opinions anti-science.

[...] Il est impossible de mener la bataille de la transition écologique en négligeant l’emploi dans le nucléaire. Nos voisins d’outre-Rhin en sont l’exemple le plus scandaleux, l’abandon de l’atome les ayant conduits à se reposer sur le charbon. À l’inverse, la Chine innove en ouvrant cette semaine la toute première centrale nucléaire de quatrième génération dans le monde.

Le futur du nucléaire repose sur la jeunesse. Ces emplois utiles représentent le moyen le plus sûr d’assurer la pérennité des exploitations et de ne pas réitérer les erreurs commises dans le passé : ils seront à l’avant-poste des combats sociaux et environnementaux de demain.

L'Avant-garde, journal des jeunes communistes

Dimanche 10/12, 14h30

Haut-Karabakh

Après des mois d’impasse et d’extrêmes tensions, les discussions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en conflit pendant plus de trente ans pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh, ont fait une percée remarquée. Dans une déclaration commune, jeudi 7 décembre, les deux pays ont promis « des mesures concrètes » pour normaliser leurs relations, et réaffirmé leur intention de « signer un accord de paix ». Ils se sont également entendus sur la libération de trente-deux prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais.

[...] Selon Richard Giragosian, directeur du centre de recherche Regional Studies Center, à Erevan, la déclaration commune de Bakou et Erevan, inhabituelle, représente une « réelle percée » car elle est le résultat de « négociations secrètes réussies, sans l’assistance de Washington ou Bruxelles ». [...]

Le Monde

Dimanche 10/12, 12h50

Documenter les crimes de guerre.

Oleksandra Matviichuk au Forum de Paris pour la Paix, 11 novembre 2023. Joel Saget / AFP / Scanpix / LETA

L'avocate ukrainienne spécialiste des droits de l'homme Oleksandra Matviichuk et ses collègues du Centre pour les libertés civiles, lauréat du prix Nobel de la paix, documentent les atrocités commises par la Russie en Ukraine depuis 2014, ce qui est devenu l'axe principal de leur travail après que la Russie a commencé son invasion à grande échelle. Avec d'autres groupes de défense des droits ukrainiens, ils ont fondé l'initiative "Tribunal pour Poutine", qui héberge aujourd'hui une importante base de données sur les crimes de guerre présumés. À l'heure actuelle, elle comprend plus de 58 900 cas. [...] En novembre, le procureur général ukrainien Andriy Kostin a déclaré que les autorités ukrainiennes avaient rassemblé des preuves d'environ 109 000 crimes de guerre russes présumés.

Eilish Hart : Vous surveillez les violations des droits humains par la Russie et les crimes de guerre en Ukraine depuis près de 10 ans maintenant , et je sais que vous avez personnellement recueilli des témoignages de victimes de ces crimes. Quelle est l’importance de ces témoignages pour poursuivre les crimes de guerre devant un tribunal ?

[...] Oleksandra Matviichuk : La documentation a plusieurs objectifs. Premièrement, pour nous, en tant qu'avocats des droits de l'homme, il est important de documenter les histoires des personnes touchées par cette guerre, à des fins de justice [...] Mais la documentation a d’autres objectifs, dont celui de rendre la vérité. Car cette guerre a aussi une dimension informationnelle et la propagande russe est extrêmement puissante. [...] Le troisième objectif est de préserver la mémoire historique. Selon les scientifiques, [l’histoire orale] n’existe qu’entre trois générations et disparaît ensuite. Seuls les sens et les histoires préservés de manière particulière peuvent être transmis aux autres générations. [...] Ce sentiment de ce que signifie être un être humain en temps de guerre, lorsque l'on risque sa vie pour sauver d'autres personnes que l'on n'a jamais rencontrées auparavant, c'est quelque chose que nous devons transmettre aux générations qui nous succéderont.

[...] La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre Vladimir Poutine et la commissaire russe aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova, pour leur complicité présumée dans les expulsions illégales d'enfants des territoires occupés d'Ukraine. Pourquoi pensez-vous que la CPI a choisi cette affaire comme première affaire liée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie ? Et pensez-vous que Poutine et d’autres responsables russes pourraient un jour être tenus responsables de crimes comme ceux-ci ?

Oleksandra Matviichuk : Je n’ai aucun doute qu’ils [seront tenus responsables] parce que je pense qu’il est de notre responsabilité historique de briser le cycle de l’impunité dont jouit la Russie depuis des décennies. Il faut ruiner ce fondement de la culture russe : encore une fois, c'est une tradition de longue date.

Après la Seconde Guerre mondiale, les criminels de guerre nazis ont été jugés pour les crimes qu'ils avaient commis. Mais [le totalitarisme] soviétique n’a jamais été condamné et [personne n’a été] jugé pour les atrocités commises contre ses propres citoyens. Il n’est donc pas surprenant que, tandis que de nombreux pays qui ont souffert ou ont été impliqués dans la Seconde Guerre mondiale commémorent le jour où elle s’est terminée avec le slogan « Plus jamais ça », la Russie la commémore avec le slogan « Nous pouvons [le refaire] ». Si vous ne brisez pas le cycle de l’impunité, cette histoire se répétera encore et encore. La seule question est : quelle sera la prochaine cible de la Russie ? Quel pays et quelle nation ?

[Pour ce qui est de la raison pour laquelle la CPI a choisi cette affaire comme première, je pense qu'il y a probablement un certain nombre de facteurs. Tout d'abord, il s'agit d'un crime très grave et de très grande ampleur. Les autorités ukrainiennes ont identifié [plus de] 19 000 enfants, mais les autorités russes ont déclaré qu'environ 700 000 enfants [avaient été enlevés en Ukraine]. Il est évident qu'il s'agit d'un crime à grande échelle, commis à l'encontre du groupe le plus vulnérable : les enfants. Mais je pense aussi que c'est parce que, pour ce crime, il était beaucoup plus facile d'établir la chaîne de commandement depuis les exécutants jusqu'aux plus hauts dirigeants politiques de l'État russe, parce que Poutine a publiquement avoué son implication dans ce crime, avec sa commissaire à l'enfance Maria Lvova-Belova, qui a "adopté" un garçon ukrainien, Filipp.

[...] Une affaire comme celle-ci constitue-t-elle une base pour poursuivre le crime de génocide ?

Oleksandra Matviichuk : La Cour pénale internationale a qualifié [l’expulsion illégale d’enfants ukrainiens] de crime de guerre. Mais je suis sûr qu’il ne s’agit pas seulement d’un crime de guerre : c’est un élément de la politique génocidaire de la Russie. Le crime de génocide a un niveau de preuve très élevé et il est très difficile de [poursuivre] parce qu'il faut prouver l'intention génocidaire (que toutes ces actions ont été commises dans l'intention de détruire partiellement ou complètement un groupe national), mais je pense que nous avons des preuves qui peuvent le démontrer.

[...] Mais je pense que ce n'est pas le principal problème pour le moment car, pendant que nous débattons du crime de génocide, nous oublions la leçon historique selon laquelle le génocide ne se produit pas en un jour. Il y a beaucoup de signes qui apparaissent en amont, comme dans le cas du Rwanda . Et je crains que, [si] nous ne parvenons pas à arrêter la Russie et les atrocités qu'elle commet en Ukraine, nous pourrions atteindre un point où même les critiques les plus sévères n'auront aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'un génocide - et Je ne veux pas en arriver là.

Vue plongeante des inondations à Kherson suite à la destruction du barrage de Kakhovka . 7 juin 2023. George Ivanchenko / EPA / Scanpix / LETA

[...] Vous avez soutenu que les alliés occidentaux de l’Ukraine devaient redéfinir leurs objectifs en termes de soutien à la victoire ukrainienne. Pensez-vous qu'on peut en dire autant de l'implication de la communauté internationale dans les enquêtes et les poursuites contre les crimes de guerre russes et d'autres violations du droit international ?

Oleksandra Matviichuk : Je pense que cela fait partie de mon [argument] selon lequel nous devons redéfinir l'objectif et aider l'Ukraine à gagner. Parce que cette guerre a aussi une dimension de valeur. Poutine a essayé de convaincre [les gens] que la démocratie, l'État de droit et les droits de l'homme sont de fausses valeurs parce qu'ils ne pouvaient protéger personne pendant la guerre. Nous devons donc gagner cette dimension de valeur et prouver que Poutine avait tort. Et pour ce faire, nous ne pouvons pas nous contenter de citer les normes de la Convention de Genève et de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Nous devons montrer quelque chose d’essentiel, c’est la justice.

Meduza, traduction automatique & Deepl

Dimanche 10/12, 12h40

Archiver la glace.

Grotte C, zone de Chatzulecher, en bas de Alte Stafel, glacier d’Aletsch

Requiem pour les glaciers : j’aurais pu donner ce titre à mon livre, un titre accrocheur aux yeux de ceux pour qui le drame fait vendre. Mais la fonte des glaciers n’est pas le thème de cet ouvrage, ni son prétexte, ni même son urgence, ou seulement par la bande. Mon livre s’apparente avant tout à ce qu’en littérature on appelle un exercice d’admiration. Ce n’est pas un panégyrique même si c’est déjà une archive, car la plupart des grottes que j’ai photographiées ont disparu ou se sont métamorphosées ; c’est de leur nature d’être éphémères.

[...] Certains amoureux de la nature voudraient qu’on la protège par le secret. « Vous allez amener la foule avec vos publications » disent ces amateurs d’exclusivité. Je leur donnerais presque raison. Moi non plus je n’aime guère la foule – ni les privilèges. Comment trancher ? À vrai dire, le temps a déjà tranché. Si vous vous rendez sur les zones que j’ai photographiées, vous n’y verrez plus que de la caillasse, le glacier s’est retiré. Plus de grotte, plus de moule. Je pourrais indiquer les coordonnées GPS de la plupart des entrées de cavités afin que vous alliez mettre des fleurs sur les tombes des glaces disparues. Si l’on veut me reprocher de stimuler le tourisme, ne vous attendez pas à autre chose qu’à un tourisme funéraire.

[...] je ne suis pas attiré par les sommets et les belvédères. Je ne m’intéresse pas aux panoramas, situations panoptiques où le point-de-vue est le même pour tous ceux qui viennent occuper ce centre, quelques fois standardisé par une table d’orientation, ou marqué du symbole « protecteur » du drapeau ou de la croix. Je m’intéresse à cette aptitude qu’est le regard, lequel requiert tantôt que l’on s’approche, tantôt que l’on prenne du recul, rarement que l’on surplombe. [...]

Glacier du Val Roseg, réseau supérieur, Grisons.
Terrestres, Jean-François Delhom, La chair des glaciers [l'article présente un grand nombre de photos]

Dimanche 10/12, 1h50

Relégation (de la place publique au musée).

Les gens et les journalistes voient et prennent des photos du monument à Mykola Schors, un commandant de terrain soviétique pendant la guerre civile russe, après son démontage, dans le contexte de l'invasion russe en cours, à Kiev, en Ukraine, le 9 décembre 2023. REUTERS/Gleb Garanich

L’Ukraine poursuit sa campagne visant à retirer les monuments de l’ère soviétique avec le démantèlement, samedi, à Kiev, de la statue de Nikolaï Chtchors, un commandant de l’Armée rouge né à Snovsk, en 1895, et mort en 1919 à Biloshytsi.

[...] Un conseiller municipal de Kiev, Leonid Yemets, a déclaré à l’agence Reuters que la statue serait transférée dans un musée. [...}

Le Monde

Dimanche 10/12, 0h35

Zapo.

Avant la guerre à grande échelle, notre Gardien de la Lumière d'aujourd'hui [dans un contexte de série journalistique], appelons-le Atom, vivait une vie brillante et bien remplie dans son Energodar natal. Il avait une femme, un fils adolescent, un bon poste à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, des perspectives de carrière et une confiance en l'avenir. Et puis la Russie est arrivée sur le territoire ukrainien...

Capturer

[...] J'étais à la maison et je n'en croyais pas mes oreilles, et en même temps je me préparais pour un changement [prendre son quart]. Il n’y avait aucune idée de rester à la maison et de ne pas aller travailler. Le travail doit être fait malgré tout. La direction de l'usine a tenu des réunions, est restée en contact avec Energoatom [l'exploitant national] et a développé un plan d'actions pour le pire scénario.

Plus près du 28 février, des informations sont apparues selon lesquelles les envahisseurs avaient dépassé Chongar et qu'une partie de la horde se dirigeait de la Crimée vers Energodar. On ne croyait pas qu'ils nous parviendraient : nous étions tous sûrs que les ennemis seraient arrêtés en chemin."

[...] « Ce jour-là, le 3 mars, raconte Vartovyi, c'était mon quart de travail et je suis resté longtemps coincé au travail. Selon les informations, les forces spéciales ossètes étaient arrivées chez nous. Les combats et les escarmouches se sont poursuivis, nous n'avons pas été autorisés à quitter la centrale en raison des menaces de bombardements. Nous nous sommes cachés dans une pièce de protection spéciale et nous préparions à dormir, car nous avions compris que nous resterions ici jusqu'au matin, et nous espérions vraiment que des bairaktars [drones turcs] arriveraient et détruiraient ce mal.

Des combats actifs ont commencé vers 22 heures. La horde se dirigea vers le passage n°1. Après le premier affrontement, il y a eu une accalmie de 40 minutes, pendant laquelle nous avons contacté des proches et pris connaissance de la situation dans la ville [qui fut prise]. Au même moment, sur le réseau radio de la station, on a entendu les chefs d'équipe crier à l'ennemi de cesser de tirer sur l'installation nucléaire, mais en vain. Les combats ont duré environ quatre heures, puis il y a eu un silence – et nous avons réalisé que quelque chose de grave se passait.

A huit heures du matin, [...] la réponse à la question sur ce qui s'était passé était que nous avions été capturés... [...] Arrivés à [l'endroit indiqué par notre direction], nous avons réalisé que nous ne pourrions pas partir, alors nous sommes retournés au refuge. A ce moment-là, le char Rashist se dirigeait vers le deuxième passage, et comme la porte était fermée, les orcs l'ont "ouverte" d'un coup de feu du char. On ne parlait plus de sûreté nucléaire et radiologique...".

[...] "Nous avons été choqués ", admet Atom [...] La centrale a été sauvée grâce au fait que les occupants n'ont pas tiré de rafales. Probablement, d’une manière ou d’une autre, ils ont simplement compris où ils se trouvaient. » [...]

Telegraph, traduction automatique

Samedi 9/12, 22h45

Regarde, me dis-je, comme dans deux ans, ces personnes et ces déclarations seront les indices, les prémices d'un monde que nous ne pouvons pas, bien sûr, dessiner d'une main sûre aujourd'hui. Comme toujours avec les faits qui ponctuent, dans l'écriture de l'histoire, le petit chemin des crises.


Samedi 9/12, 22h35

Allemagne.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz (SPD) est photographié lors du congrès du parti SPD le 9 décembre 2023 à Berlin, en Allemagne. (Florian Gaertner/Photothèque via Getty Images)

L'Allemagne devrait être prête à accroître son soutien à l'Ukraine "lorsque d'autres vacillent", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz le 9 décembre, faisant apparemment référence à l'incertitude des États-Unis quant à une aide supplémentaire à l'Ukraine.

S'exprimant lors d'une conférence de son parti social-démocrate, Scholz a promis que des décisions seraient prises pour garantir la poursuite de l'aide militaire et financière de l'Allemagne à l'Ukraine, selon Deutsche Welle. La guerre de la Russie contre l'Ukraine "ne se terminera probablement pas de sitôt", a-t-il déclaré, ce qui rend important que l'Allemagne continue d'être en mesure de "continuer à soutenir l'Ukraine dans sa lutte pour se défendre". L’Allemagne est le deuxième contributeur d’aide militaire à l’Ukraine après les États-Unis.

La déclaration de Scholz intervient au milieu d'une crise budgétaire en Allemagne provoquée par un arrêt de la Cour constitutionnelle à la mi-novembre qui a créé un trou dans les dépenses prévues à Berlin pour 2024.

The Kyiv Independent, traduction automatique

[...] Le chancelier a déclaré que la Russie avait abandonné tout consensus antérieur concernant la paix et la sécurité en Europe lorsqu'elle avait envahi l'Ukraine en 2022 et qu'il fallait clairement préciser que "les frontières en Europe ne peuvent plus être déplacées par la force". C'est pour cette raison, a-t-il dit, que l'Allemagne doit être prête à faire davantage « quand les autres vacillent » – une référence apparente aux incertitudes politiques aux États-Unis à l'approche de l'élection présidentielle du nouvel an dans ce pays.

Scholz a déclaré que le président russe Vladimir Poutine ne devrait pas et ne doit pas s’attendre à une diminution de l’aide allemande. Après des hésitations initiales, l'Allemagne a livré de grandes quantités d'armes à l'Ukraine, notamment des chars et de l'artillerie lourde, et est désormais considérée comme le deuxième contributeur à l'effort de guerre de Kiev, après les États-Unis.

[...] S'exprimant sur les affaires intérieures, Scholz a déclaré que son parti n'autoriserait pas de réductions importantes de l'aide sociale malgré les problèmes budgétaires. [...] Le chaos budgétaire de l'Allemagne a été largement causé par un arrêt de la Cour constitutionnelle à la mi-novembre selon lequel la décision de rediriger 60 milliards d'euros (65 milliards de dollars) de dette inutilisée de l'ère de la pandémie vers un fonds climatique était inconstitutionnelle. Cela laisse un vide considérable dans les dépenses prévues par le gouvernement allemand pour lutter contre le changement climatique.

Deutsche Welle, traduction automatique

Samedi 9/12, 22h30

Argentine.

Dans un post sur X, le président ukrainien annonce qu’il est en route vers l’Argentine pour l’investiture du nouveau président argentin, Javier Milei, dimanche. Le Kyiv Independent rappelle que Javier Milei a fait campagne en déclarant qu’il chercherait à réduire les liens avec la Russie et la Chine. Il a également exprimé son soutien à l’Ukraine en déclarant : « Ceux d’entre nous qui défendent les idées de liberté ne peuvent pas tolérer ou accepter une invasion comme la Russie l’a fait en Ukraine. » [...]

Le Monde
Le président élu argentin Javier Milei à Buenos Aires, Argentine, le 18 octobre 2023. (Tomas Cuesta/Getty Images)

[...] Milei a attiré l'attention internationale pour ses commentaires incendiaires et ses opinions radicales, telles que la légalisation de la vente d'organes humains et la suppression complète de toutes les lois sur les armes à feu. Il a été comparé à l’ancien président américain Donald Trump.

Milei a également exprimé son soutien à l’Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle. Il portait une épinglette du drapeau ukrainien au Parlement en mars 2022 et a déclaré : « Ceux d'entre nous qui défendent les idées de liberté ne peuvent pas tolérer ou accepter une invasion comme la Russie l'a fait en Ukraine. »

Milei a également critiqué le gouvernement argentin, qualifiant sa position à l'égard de la guerre de « faible » et affirmant qu'il est « complice des pires dictatures du pays ». [...}

The Kyiv Independent, traduction automatique

Samedi 9/12, 18h55

OTAN.

[...] En juin 2022, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait promis qu’il lèverait son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan après avoir trouvé un accord avec les deux pays nordiques dans le domaine de la lutte contre le PKK [Parti des travailleurs kurdes] et le Fetö, deux organisations considérées comme terroristes à Ankara. Depuis, si Helsinki a pu devenir le 31e membre de l’Alliance, Stockholm attend toujours d’être le suivant.

Si des considérations diplomatiques [voire aussi culturelles] peuvent l’expliquer, cette position à l’égard de la Suède passait alors pour être aussi un moyen pour Ankara d’obtenir enfin ces 40 F-16 Viper [sans oublier les 79 kits de modernisation pour les F-16 déjà exploités par ses forces aériennes]. Il faut dire que le président américain, Joe Biden, avait lié ce dossier à celui de l’adhésion de Stockholm à l’Otan.

[...] Seulement, le Congrès est toujours opposé à la vente de F-16 Viper à la Turquie, les élus américains reprochant à cette dernière son attitude « belliqueuse » à l’égard de la Grèce ainsi que ses opérations militaires contre les Kurdes syriens. Ce qui, visiblement, agace M. Erdogan, alors que la Turquie a récemment donné l’assurance qu’elle ratifierait l’adhésion de la Suède à l’Otan « dans quelques semaines »… après déjà plus de dix-sept mois de blocage.

[...] Étant donné que le Congrès campe toujours [du moins pour le moment] sur ses positions, on voit mal comment cette affaire pourrait se dénouer à plus ou moins brève échéance… À moins que les élus américains prennent note de la « nouvelle ère » que viennent d’annoncer Ankara et Athènes [où vient de se rendre Erdogan] dans leurs relations, jusqu’ici marquées par des différends territoriaux exacerbés par les perspectives d’exploitation de gaz naturel en Méditerranée orientale.

Opex360

Samedi 9/12, 16h05

Ausculter l'éolien.

D’une puissance installée de 480 MW, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire a été mis en service en novembre 2022. Il est censé fournir l’équivalent de la consommation électrique de 20 % de la population de la Loire-Atlantique, soit environ 700 000 personnes.
Cependant, lors des contrôles de maintenance réguliers, des anomalies ont été repérées au sein de la sous-station électrique, entraînant une suspension temporaire de l’activité depuis le 1ᵉʳ décembre à 22 h. Cette interruption affecte la totalité des 80 turbines du parc, puisqu’elles ne peuvent plus exporter leur production.

[...] La sous-station électrique – appelée S34 – est un élément indispensable. Installée en pleine mer, au centre du parc, elle sert à transformer la tension électrique générée par les éoliennes à un niveau plus bas vers un niveau plus élevé, adapté pour le transport sur de longues distances. Via les deux transformateurs qu’elle abrite, la sous-station permet de porter la tension de 33 à 225 kV. Elle agit entre autres comme un point de connexion entre le parc éolien et le réseau de distribution d’électricité plus large, raison pour laquelle l’ensemble du parc ne peut plus tourner.

Cette infrastructure sert également de hub pour le transfert d’informations et de données relatives au fonctionnement du parc éolien. Ces données sont transférées à un centre de contrôle à terre situé à Turballe. Les équipes techniques prévoient une période d’arrêt d’au moins deux semaines, le temps nécessaire pour effectuer les vérifications et réparations éventuelles. Il sera normalement possible d’observer la remise en service du parc éolien sur la courbe d’Energygraph.

Révolution énergétique
Energygraph

Samedi 9/12, 15h45

Enfants de Tcherno.

Regarde, me dis-je, l'association Les Enfants de Tchernobyl agit depuis 30 ans.
Durant trois décennies, le peu d'intérêt pour la région de Tcherno ne l'a pas empêchée. La guerre de Putler n'a pas interrompu son action, qui s'est transformée, certes, mais reste solide et précieuse.
Le désintérêt occidental actuel l'empêchera-t-il de poursuivre ? Non, je ne vois pas pourquoi. La nouvelle génération, le renouveau nuc l'empêcheront-ils de poursuivre ? Je ne crois pas.
Les familles de l'association qui accueillent un gamin ukrainien pour le mettre au vert quelques semaines en été ne font qu'étendre un peu leur famille. C'est à cette famille étendue que s'adressent les sacs de courses et les colis médicaux.


Samedi 9/12, 13h55

Hongrie (suite).

Le Parlement ukrainien a adopté la loi qui rétablit les droits linguistiques des nationalités ukrainiennes, notamment des Hongrois de Transcarpatie, rapportent Népszava et Ukrinform.

[...] Comme nous l'avons écrit précédemment, la loi élimine les passages qui, selon le gouvernement hongrois, empêchent la communauté hongroise de Transcarpatie d'apprendre dans sa langue maternelle, et même d'utiliser sa langue maternelle en général.

[...] Les raisons invoquées par le Premier ministre Viktor Orbán pour ne pas soutenir l'adhésion de l'Ukraine [à l'Union Européenne] ont jusqu'à présent été principalement la corruption et les droits des minorités, mais il a récemment avancé des arguments économiques. On peut se demander si l'amendement actuel apaisera les tensions entre Kiev et Budapest. [...]

Telex, traduction automatique

Samedi 9/12, 13h40

La fin de l'aide américaine à l'Ukraine ?

Volodymyr Zelensky et Joe Biden lors de leur rencontre à Washington, le 21 septembre 2023. | Jim Watson / AFP

[...] Au total, en dix-huit mois, les États-Unis auront déboursé plus de 100 milliards de dollars, soit 92,6 milliards d'euros –les estimations varient. C'est plus de 5% du budget total de l'armée américaine, soit un chiffre historique. Mais, à moins d'un coup de théâtre, la source s'est tarie. Dans un contexte de paralysie du système politique américain, l'Ukraine va devoir changer de stratégie.

Le 3 octobre, deux semaines après la visite en demi-teinte du président ukrainien, Kevin McCarthy est évincé par la frange extrême de son parti; quatre jours plus tard, le Hamas attaque le sud d'Israël; le 13, les Russes lancent leur première offensive majeure contre Avdiïvka ; et enfin, le 25, après trois semaines d'incertitude, Mike Johnson, un Louisianais ultraconservateur, est élu speaker de la Chambre des représentants.

[...] En dépit des rengaines sur le «déclin de l'Amérique», les États-Unis représentent 39% des dépenses militaires mondiales, un chiffre astronomique qui permet à Washington d'intervenir simultanément sur trois fronts: Ukraine, Israël, Taïwan, trois «têtes de pont» censées barrer la route respectivement à la Russie, l'Iran et la Chine.

Après vingt ans de guerres ruineuses en Irak et en Afghanistan, la doctrine américaine est en effet en train d'évoluer. [...] L'Ukraine, Israël et Taïwan ont tous trois besoin de missiles Patriot, de Stinger, de Javelin; or, depuis le début du conflit ukrainien, les États-Unis auraient livré jusqu'à un tiers de tous leurs stocks existants. Mais ce n'est pas tout: les stocks d'obus de 155 mm sont également bas, de même que les missiles de croisière antinavires, et la liste continue.

[...] Historiquement soutenu par les Démocrates, Israël trouve maintenant ses appuis les plus puissants au sein du Parti républicain (à l'instar des partis de gauche européens, la frange «progressiste» du Parti démocrate est de plus en plus critique vis-à-vis de l'État hébreu). Le soutien à Israël reste toutefois «bipartisan», c'est-à-dire qu'il fait l'unanimité.

Plus loin, dans le Pacifique, Républicains comme Démocrates sont convaincus que le principal enjeu stratégique des vingt dernières années est la concurrence hégémonique de la Chine. Aider Taïwan à repousser toute tentative d'invasion de Pékin s'inscrit donc dans cette logique. Reste l'Ukraine; si Kiev jouit toujours d'un soutien sans failles des Démocrates, une bonne partie des Républicains y sont hostiles.

Pourquoi? Si on interroge nos sources, les réponses varient entre le fait que «l'Ukraine est un nid de corruption» (également l'argumentation sous-jacente dans l'enquête en destitution de Joe Biden), que «ce n'est pas une démocratie» (car Volodymyr Zelensky veut repousser les élections de mars 2024), et plus prosaïquement que «l'aide militaire doit bien finir par s'arrêter».

Mais derrière ces arguments rationnels se profile une réalité électoraliste: Donald Trump contrôle plus de la moitié de l'électorat républicain, isolationniste, religieux et rétif à toute forme de rationalité; sans ces votes, pas de victoire à la Maison-Blanche, à la Chambre des représentants ou au Sénat. Or, Donald Trump a une longue histoire avec l'Ukraine et Volodymyr Zelensky. Il lui doit son premier procès en destitution et, s'il n'aime pas le président ukrainien, il reste un fan de Vladimir Poutine.

Ainsi, avec une majorité républicaine à la Chambre des représentants, une situation d'impasse budgétaire, et la campagne électorale qui bat déjà son plein, il n'y aura pas de consensus sur l'Ukraine. L'aide est terminée. Kiev va devoir compter davantage sur ses propres ressources. Dans un monde normal, ce serait l'opportunité pour les Européens de prendre en main leur destin en se substituant à Washington... Mais vit-on dans un monde normal?

Slate, Phoenix

Samedi 9/12, 13h20

Le chemin le plus court vers la victoire en Ukraine passe par la Crimée.

Une stratégie américaine réussie dans la guerre en Ukraine devrait commencer par reconnaître que Moscou n’est pas intéressée par une véritable cessation des hostilités. Nous savons déjà que Poutine considère les cessez-le-feu comme des instruments de guerre. De 2014 à 2022, comme l’a souligné le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, la Russie a accepté 20 cessez-le-feu en Ukraine et a rapidement violé chacun d’entre eux. Poutine pourrait proposer un autre accord de ce type dans les mois à venir, mais il ne servirait qu’un seul objectif : donner un répit à ses forces avant de reprendre les hostilités.

Il est également irréaliste de penser que Poutine se contenterait de contrôler les cinq régions de l’Ukraine qu’il a déjà annexées : la Crimée, Donetsk, Kherson, Luhansk et Zaporizhzhia, dont il contrôle entièrement la première seulement. Bien sûr, l’Occident pourrait tenter de faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle cède de vastes territoires et des millions d’Ukrainiens à la Russie dans l’espoir d’apaiser Poutine, même si Kiev résisterait farouchement et à juste titre à une telle décision. Cela détruirait les relations avec Kiev, affaiblirait le moral de toute l’Ukraine et soulèverait des doutes sur les engagements américains dans le monde. Cela encouragerait Poutine à empocher ses gains et à aller de l’avant.

Un tel pari pourrait avoir du sens si l’Ukraine était au bord de l’effondrement et aveugle à ses propres périls, mais on est loin d’en être là. [...] En 2022, l’Ukraine a remporté des victoires majeures, libérant près de la moitié du territoire occupé par la Russie depuis le début de son invasion à grande échelle. Si l’offensive terrestre de cette année s’est avérée moins réussie que prévu, cela est dû en grande partie aux hésitations américaines dans la fourniture d’armes clés [...] De plus, l'interdiction par Washington de l'utilisation par l'Ukraine d'armes fournies par l'Occident pour frapper le territoire russe a encore davantage menotté Kiev.

[...] Plutôt que de rechercher des voies de sortie qui n'existent pas, [l'Occident] devrait concentrer ses efforts sur le rapprochement de l'Ukraine de la victoire, en se concentrant de manière soutenue sur la Crimée, que le lieutenant-général à la retraite de l'armée américaine Ben Hodges a décrit à juste titre comme le « terrain décisif » de la guerre. .» [...] L’Ukraine a la volonté politique et la créativité nécessaires pour lancer une campagne majeure contre la Crimée, mais il appartient aux États-Unis d’en assurer le succès.

[...] La première phase consisterait à isoler la péninsule. À cette fin, l’Occident devrait donner la priorité à l’armement de l’Ukraine avec les armes dont elle a besoin pour détruire, ou au moins neutraliser, le pont de Kertch.
Rendre inopérante la seule connexion directe entre la Russie et la Crimée exercerait une pression énorme sur l'autre route de la Russie vers la Crimée, qui passe par ce qu'on appelle le pont terrestre, la longue partie de l'Ukraine occupée le long de la côte de la mer Noire. Cela signifie que Washington devrait également aider l’Ukraine à cibler les principaux nœuds de transit le long de cette route [...]

[...] La deuxième phase de la campagne de Crimée consiste à rendre les bases navales et aériennes de la péninsule inutilisables pour les forces russes. Cela nécessite des livraisons urgentes et abondantes d’ATACMS [...] [et de Taurus allemands]
[...] Jusqu’à présent, l’Ukraine a réussi à frapper des navires russes, des batteries de défense aérienne, des plates-formes de guerre électronique, des aérodromes et des quartiers généraux en Crimée en utilisant des missiles de défense aérienne S-200 reconvertis de l’ère soviétique, ainsi que des missiles de défense aérienne britanniques Storm Shadow et français SCALP-EG. [...] [Mais] la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ne disposent que de petits stocks de ces armes. C’est pourquoi il est si important de fournir des ATACMS, qui existent en grand nombre.

[...] La troisième phase d’une campagne en Crimée consiste à frapper des installations clés à l’intérieur de la Fédération de Russie. Les forces russes chassées de Crimée doivent se voir refuser un refuge sûr de l’autre côté de la frontière, où elles se regrouperaient autrement pour lancer leur prochaine attaque.
Les États-Unis ont limité l’utilisation des armes fournies par les États-Unis à des cibles situées en Ukraine occupée ; au lieu de cela, Washington devrait aider Kiev à développer et à fabriquer ses propres capacités pour frapper les bases navales et aériennes russes dans l’oblast de Rostov, dans le kraï de Krasnodar et dans d’autres régions de Russie situées de l’autre côté de la mer par rapport à la Crimée ou à la frontière de l’Ukraine occupée. [...]

[...] Les décideurs américains devraient reconnaître que le chemin le plus court et le plus direct vers la victoire de l’Ukraine passe par la Crimée. L’Ukraine doit être armée, entraînée et équipée en pensant à la campagne pour la péninsule. Tout comme la guerre de la Russie contre l’Ukraine a commencé avec l’invasion de la Crimée en 2014, elle ne prendra fin que lorsque l’Ukraine en reprendra le contrôle. [...]

Foreign Policy, traduction automatique

Samedi 9/12, 10h30

Cartoon Movement, Amorim, Aide à l'Ukraine

Samedi 9/12, 10h30

IA.

Après trois jours de négociations intenses, les États membres et le Parlement européen sont parvenus à un accord sur des règles régissant les systèmes d’intelligence artificielle.

Ce nouveau règlement, nommé Artificial Intelligence Act, pourrait faire référence dans le monde, alors qu’émergent notamment à grande vitesse des services d’intelligence artificielle générative capable d’élaborer, selon les requêtes formulées par les utilisateurs, des textes en langage naturel, mais aussi des images, des vidéos, des chansons… Ceux-là mêmes qui n’existaient pas au début des discussions, preuve de la rapidité des mutations technologiques.

Sur ces IA génératives, le compromis prévoit une approche à deux vitesses. Des règles s’imposeront à tous afin de s’assurer de la qualité des données utilisées pour nourrir les algorithmes et du bon respect des droits d’auteur. Les développeurs devront par ailleurs garantir que les sons, images et textes produits seront bien identifiés comme artificiels.

Des contraintes renforcées s’appliqueront aux systèmes jugés à « haut risque », essentiellement ceux utilisés dans des domaines sensibles comme les infrastructures critiques, l’éducation, les ressources humaines, le maintien de l’ordre. Une série d’obligations leur seront imposées, comme celles de prévoir un contrôle humain sur la machine, l’établissement d’une documentation technique, ou encore la mise en place d’un système de gestion du risque.

Les interdictions seront rares. Elles concerneront les applications contraires aux valeurs européennes comme les systèmes de notation citoyenne, de manipulation du comportement ou de surveillance de masse, ou encore l’identification biométrique à distance des personnes dans les lieux publics, sauf exceptions liées à la sécurité, comme pour la lutte contre le terrorisme.

Ce texte, qui entrera en vigueur au plus tôt en 2025, sera accompagné de la création d’un office européen de l’IA, et permettra de sanctionner financièrement les entreprises qui y contreviendraient, jusqu’à 7 % du chiffre d’affaires, plafonné à 35 millions d’euros. Les citoyens européens auront la capacité eux-mêmes de porter plainte.

Le Monde

Samedi 9/12, 10h25

COP28 : sauvez le gras.

Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a demandé « en urgence » à ses membres de « rejeter proactivement » tout accord ciblant les énergies fossiles dans les négociations climatiques à la Conférences des parties (COP28) de Dubaï, dans un courrier consulté vendredi 8 décembre par l’Agence France-Presse (AFP).

« Il semble que la pression excessive et disproportionnée exercée sur les combustibles fossiles pourrait atteindre un point de basculement aux conséquences irréversibles, car le projet de décision contient encore des dispositions sur l’élimination progressive des combustibles fossiles », affirme le secrétaire général de l’organisation, Haitham Al-Ghais, disant écrire « avec un sentiment d’extrême urgence ».

« Bien que les pays membres » et leurs associés « prennent au sérieux le changement climatique (…), il serait inacceptable que des campagnes aux motivations politiques mettent en danger la prospérité et l’avenir de nos peuples », poursuit le courrier.

[...] La ministre de la transition écologique espagnole, Teresa Ribera, a dénoncé, samedi 9 décembre, la position « répugnante » de l’OPEP. « Je pense que c’est une chose assez répugnante de la part des pays de l’OPEP de s’opposer à ce qu’on mette la barre là où elle doit être » sur le climat, a-t-elle déclaré à Dubaï.

« L’Union européenne va s’aligner avec (…) une grande majorité de parties à cette conférence pour s’assurer que [soit obtenu] un résultat significatif et productif sur la sortie des énergies fossiles, la transition énergétique, tout en assurant l’accès à l’énergie pour tous », a affirmé devant plusieurs journalistes Mme Ribera, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. [...]

Le Monde

Samedi 9/12, 10h15

Sauvez quelque chose, c'est tellement fun.

Toodays.me

Cette capsule temporelle va vous permettre de marquer votre vie à travers des petits objets à forte valeur émotionnelle. Vous allez pouvoir les regrouper dans ce tube ultra résistant, le verrouiller puis l’enterrer dans un endroit important pour vous ou le conserver à l’abri des regards, pour fixer le temps. Un peu comme une photographie d’un instant, voici un moyen de marquer votre vie et de placer un repère sur l’échelle de votre existence.

[...] Le temps passe puis un jour vous recevez un message sur votre téléphone qui vous rappelle ce beau souvenir… C’est le moment de redécouvrir votre passé. “Ah, oui ! La Capsule temporelle enterrée, il y a 20 ans !” Bien sûr, toutes les personnes présentes au verrouillage de la capsule recevront également un rappel ! Les retrouvailles vont être dingues ! Émotions garanties ! [...]

Toodays.me ("vos souvenirs ont de l'avenir")

Samedi 9/12, 10h05

A la demande des militaires.

Youtube

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2024 le 8 décembre, dans un effort manifestement mis en scène pour donner l'impression qu'il se présentait à la demande des militaires russes.

Poutine a annoncé qu'il se présenterait aux élections présidentielles de 2024 lors d'une conversation avec des militaires russes après la remise des médailles de l'Étoile d'or au Grand Palais du Kremlin le 8 décembre. Poutine a discrètement annoncé sa campagne présidentielle après qu'Artem Zhoga, commandant du bataillon « Sparte » de la République populaire de Donetsk (DNR), ait affirmé que la population du Donbass voulait qu'il se présente aux élections. [...]

[...] Igor Girkin, ardent nationaliste et ancien officier russe emprisonné, a prédit le 7 décembre qu'il n'y aurait « aucun accord » entre la Russie et l'Ukraine pour mettre fin à la guerre et « pas de gel » des lignes de front en Ukraine, marquant un changement notable par rapport aux affirmations antérieures de Girkin selon lesquelles le L’armée russe avait l’intention de « geler la ligne de front » jusqu’après les élections présidentielles russes.

Girkin a déclaré lors d'une interview avec le média russe Baza publiée le 7 décembre que la situation en Ukraine s'est « radicalement détériorée » et que la Russie est entrée dans une période « d'instabilité aiguë ». Girkin a ajouté que les succès tactiques de la Russie au cours de l'été et de l'automne 2023 n’« éliminent ni n’équilibrent » le fait que la guerre entre dans son 21e mois et qu’il n’y a pas de fin en vue. L'entretien de Girkin avec Baza a presque certainement été approuvé par le Kremlin, et le Kremlin a donc probablement imposé des contraintes sur ce que Girkin pouvait ou ne pouvait pas dire sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie et sur d'autres sujets tels que son affaire pénale [...]

Les partenaires de l'Ukraine ont récemment continué d'annoncer des programmes d'aide militaire et financière à l'Ukraine.

L'Allemagne a annoncé le 7 décembre qu'elle avait livré une aide à l'Ukraine, notamment 1 750 obus d'artillerie de 155 mm, 10 drones de reconnaissance, 70 lance-grenades et 100 000 kits de premiers secours.[35] Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a également promis 4,5 milliards de dollars à l'Ukraine, dont 1 milliard de dollars d'aide humanitaire pour soutenir les efforts de redressement de l'Ukraine et 3,5 milliards de dollars pour financer les garanties de crédit des prêts de la Banque mondiale à l'Ukraine.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8/12, traduction automatique

Samedi 9/12, 10h00

Thorium.

Un chantier naval chinois a dévoilé la conception d’un nouveau porte-conteneurs géant innovant propulsé par un réacteur qui, selon un journal industriel, pourrait offrir une véritable alternative « zéro émission ».

S'il est construit, ce sera l'un des plus grands porte-conteneurs océaniques que le monde ait jamais vu – avec une capacité de chargement commençant à 24 000 conteneurs standard – et le premier alimenté par un réacteur nucléaire à sels fondus. Contrairement aux réacteurs nucléaires présents sur les navires de guerre propulsés à l'uranium, ce nouveau réacteur utilisera probablement un métal radioactif appelé thorium, abondant et peu coûteux en Chine.

[...] La conception du nouveau porte-conteneurs – connu sous le nom de KUN-24AP – a été dévoilée par le chantier naval Jiangnan, basé à Shanghai, lors de l'exposition Marintec China de la ville. [...]

South China Morning Post, traduction automatique

Samedi 9/12, 9h50

Si j'étais... un acteur de cinéma, on oublierait mes frasques.

Le nucléaire est en déclin, c’est incontestable, cela fait des années que la tendance est amorcée. Si le nucléaire était un acteur de cinéma, il donnerait l'impression d'être applaudi par le public, récompensé pour sa carrière, et poussé vers une retraite imminente.

[...] Mais s’il faut pousser les curseurs de toutes les énergies bas carbone au maximum, nous ne pouvons sans doute pas nous permettre de choisir entre nucléaire et renouvelables – nous aurons besoin des deux. En fait, si le nucléaire était un acteur de cinéma, il pourrait très bien connaître une deuxième carrière, encore plus florissante que la première.

L'écho

Vendredi 8/12, 20h55

Vive la consigne !

Le Monde de l’Énergie —Les emballages en verre ont une image de produits écologiques, car le verre se recycle bien. Quel est l’impact carbone d’une bouteille ou d’un pot en verre, neuf, recyclé ou en moyenne ? Est-il plus important qu’un équivalent en plastique, en métal, en carton ?

Benjamin Keltjens —Notre analyse inclut bien la légère amélioration apportée par le recyclage : le facteur d’émission de 0,83 kgCO2 par kg de verre correspond à l’hypothèse que 88% du verre est recyclé (c’est le taux de recyclage du verre en Europe d’après l’étude de Citeo). Le verre est donc un matériau très énergivore et émetteur en co2, qu’il soit recyclé ou non. L’énergie nécessaire pour le recycler n’est pas éloignée de celle nécessaire pour le fabriquer. Les chiffres de l’association Zero Waste vont bien dans ce sens : une tonne de verre recyclé génère 71% des émissions de CO2 d’une tonne de verre ‘neuf’ (360 kg vs 510 kg)

Eloi Courau —Un autre aspect du verre est à prendre en compte : le poids de son emballage. Si ses émissions de CO2 par kg de matériau sont équivalentes voire inférieures aux alternatives comme le carton ou le plastique, l’énorme poids des emballages en verre en font finalement l’emballage le plus polluant. En prenant à nouveau l’exemple du vin, une bouteille de 75cl vide pèse 370g, alors qu’un emballage d’un cubi de 3L pèse 189g. Cela fait 493g par litre emballé pour la bouteille contre 63g pour le cubi, soit un facteur de 8 ! Ce grand écart de poids fait qu’un matériau peu émetteur par kg de matière d’emballage devient très émetteur par volume de matière emballée.

Le Monde de l’Énergie —Pourquoi le verre conserve-t-il une image d’emballage sobre et circulaire ? Pensez-vous nécessaire de davantage communiquer sur ce manque de sobriété carbone ? 

Eloi Courau —L’image du verre a bénéficié des intenses efforts de communication publique et d’investissement dans la filière du recyclage lors de son déploiement en France dès 1974. Ce changement volontariste partait d’une vraie prise de conscience et touchait des questions importantes, notamment autour des risques environnementaux associés au plastique et au modèle de consommation linéaire. Il a cependant promu le recyclage comme solution parfaite de manière parfois excessive. Cette nouvelle solution a d’ailleurs remplacé la consigne des bouteilles, pratique satisfaisante et sensée écologiquement, malheureusement disparue au cours des années 90. On parle beaucoup du besoin de nous diriger vers une économie circulaire, mais on oublie souvent que le meilleur levier de sobriété environnementale est le réemploi, quand le recyclage devrait seulement concerner les résidus non réutilisables en dernier recours.

[...] Le Monde de l’Énergie —Le développement du vrac ou le retour des consignes pourrait-il limiter cet impact écologique ?

Benjamin Keltjens —Oui, ce sont des solutions vertueuses écologiquement et relativement simples à mettre en place. Une bouteille pourrait être réutilisée jusque 50 fois, et l’impact environnemental total serait 5 fois inférieur à celui d’une bouteille recyclé d’après les défenseurs de la consigne.
Le véritable obstacle est psychologique et culturel : il faut sortir de la logique linéaire et se rendre compte de l’importance des emballages et de la nécessité de les réduire. Si nos grands-parents y arrivaient, on devrait pouvoir s’y habituer nous aussi. [...]

Le monde de l'énergie

Vendredi 8/12, 20h30

Tcherno : le confinement du confinement.

L'abri d'origine se trouve désormais dans le nouveau confinement sécurisé
(Image : BERD)

L'autorisation de stockage de déchets radioactifs à l'intérieur de l'abri a été prolongée de 2023 à 2029, avec une date limite à 2025 pour l'élaboration d'un nouveau projet de démantèlement des "structures instables présentant une probabilité d'effondrement inacceptablement élevée", et une date limite au 31 octobre. Date limite 2029 pour l’achèvement du démantèlement.

L'objet abri - également connu sous le nom de « sarcophage » - contient toujours le cœur fondu du réacteur et environ 200 tonnes de matières hautement radioactives. La stabilité de la structure est devenue l'un des principaux facteurs de risque sur le site.

[...] Selon l'exploitant du site, "le rythme rapide de sa construction et la charge radioactive extrême exercée sur le personnel du bâtiment ont causé des défauts de construction... en fait, au moment de l'acceptation de la mise en service du Shelter, il était clair que l'installation nouvellement construite n'était qu'un solution de fortune... et la tâche principale était le développement d'une nouvelle conception d'installation (ce qui a été réalisé avec le nouveau confinement sûr) qui isolerait de manière fiable l'épicentre de la catastrophe de Tchernobyl de l'environnement et permettrait le démontage de l'abri précaire. .

La date limite initiale était d'achever les travaux d'ici la fin octobre 2023, mais une série de problèmes ont été cités pour expliquer ce retard, notamment les retards de financement, l'impact du COVID-19 et la guerre russo-ukrainienne qui a vu les forces russes occuper le territoire. chantier pendant deux mois en 2022. [...]

World Nuclear News, traduction automatique
SiteVolume et type de déchets
Centrale de TchernobylSarcophage du réacteur n°4 : 400 000 m3 (activité totale : 410 pétabecquerels) de déchets dans le sarcophage, dont 200 tonnes de déchets contenant du combustible. 15 000 m3 dans la zone proche du sarcophage (sol, béton, métal, débris).
Sur le site de la centrale : Dépôts au fond des bassins de refroidissement (activité totale: 0,2 pétabecquerel). 500 000 m3  de déchets de faible et moyenne activités (sol, béton, métal, équipements). 2 500 m3 de déchets solides et 19 800 m3 d’effluents liquides provenant de la liquidation de l’accident et du fonctionnement des réacteurs avant leur arrêt​​.
Site de stockage ouvert de Buryakova606 000 m3 de déchets de faible ou moyenne activités (activité totale de 2,45 pétabecquerels) situés dans trente tranchées. Site ouvert et quasi saturé (capacité de 690 000 m3), nécessitant une extension.
Sites d’entreposage fermésEntreposage de Podlosny : 11 000 m3 de déchets pratiquement tous à vie longue (activité estimée à 2,6 pétabecquerels) entreposés dans des modules en béton sans conteneurs. Site fermé (opérationnel de décembre 1986 à novembre 1988) posant des problèmes de sûreté (fissures dans les fondations et dans les parois des modules).
Entreposage de ChNPP – stage III : 13 400 m3 de déchets en conteneurs et 12 800 m3 sans  conteneurs de faible ou moyenne activités, incluant des éléments à vie longue (activité estimée à 0,34 pétabecquerels) entreposés dans des structures prévues à l’origine pour les réacteurs n°5 et n°6 de la centrale. Site fermé (opérationnel entre octobre 1986 et décembre 1988) posant des problèmes de sûreté (défauts d’étanchéité)​.​
Aire de dépôts provisoires de déchets1,3 million de m3 déchets principalement de faible activité, avec la présence d’éléments à vie longue. 9 zones de stockage sur une surface de 10 km2 comprenant environ 1 000 tranchées et tumulus (activité estimée à 1,8 pétabecquerels). Déficiences en termes de sûreté (100 tranchés inondées de façon permanente ou périodique), de caractérisation des déchets (moitié de la surface concernée), et de localisation et de conception des sites.
IRSN, état du site de la centrale depuis l'accident

Vendredi 8/12, 20h00

Hongrie (suite).

Les ministres des finances de l’Union européenne (UE) ont approuvé vendredi le versement à la Hongrie de 920 millions d’euros dans le cadre d’une révision de son plan de relance, qui est pour le reste toujours gelé dans l’attente de progrès en matière d’État de droit.

Cette décision, annoncée par le Conseil de l’UE, survient dans un contexte toujours tendu entre les dirigeants de l’Union et le premier ministre hongrois nationaliste, Viktor Orban. Ce dernier menace de faire dérailler un sommet prévu à Bruxelles les 14 et 15 décembre en s’opposant à deux décisions importantes pour l’Ukraine : une aide européenne de 50 milliards d’euros et l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE.

Le Monde

Vendredi 8/12, 9h20

Personne de l'année.

Cartoon Movement, Gatis Sluka, The Person of the Year

Le magazine Time a déclaré la chanteuse Taylor Swift personne de l'année, et le président russe Vladimir Poutine figurait sur [la] liste [des candidats].

Unian, traduction automatique

Outre « Barbie » et Charles III, les suivants [rivalisaient] avec Poutine « pour le titre » : le dirigeant chinois Xi Jinping, le fondateur de la société de développement d'intelligence artificielle OpenAI Samuel Altman, les procureurs qui ont porté plainte contre l'ancien dirigeant américain Donald Trump [et] l'actuel président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell. En 2022, le Time a choisi Zelensky comme « Personne de l’année ».

Unian, traduction automatique

Vendredi 8/12, 9h15

Hongrie.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán , ne peut pas être autorisé à « faire chanter » le reste de l'UE en menaçant de bloquer les négociations d'adhésion de l'Ukraine à moins qu'il ne débloque les fonds retenus pour la Hongrie, ont déclaré des députés de centre-gauche.

"C'est un moment décisif pour l'UE", a déclaré Pedro Marques, vice-président du groupe socialiste et démocrate au Parlement européen.

"C'est un signal d'alarme pour les dirigeants : nous ne pouvons pas continuer à nous laisser faire chanter par un dirigeant autoritaire", a-t-il ajouté.

Au moment où le Congrès américain vient de rejeter une proposition de Joe Biden visant à continuer à soutenir l’Ukraine, nous ne pouvons pas nous mettre dans une situation où les Ukrainiens voient que nous ne sommes pas non plus capables de continuer à les aider.

Il est également inacceptable, de mon point de vue, que quiconque ait l’impression qu’à la fin de la semaine prochaine, Orbán a obtenu ce qu’il voulait et a obtenu ses 30 milliards d’euros en échange de l’autorisation de l’UE de continuer à aider l’Ukraine. [...]

The Guardian, traduction automatique

Vendredi 8/12, 9h10

America, America.

L'administration Biden envisage de soutenir de nouvelles restrictions sur les personnes pouvant demander l'asile et un processus d'expulsion élargi pour garantir une nouvelle aide à l'Ukraine et à Israël dans le cadre d'un projet de loi de financement supplémentaire, a déclaré une source proche des discussions.

La Maison Blanche et le Congrès américain s'efforcent de conclure un accord qui fournirait une aide militaire aux deux pays alliés tout en décourageant l'immigration illégale à travers la frontière américano-mexicaine, à seulement une semaine du départ des législateurs pour les vacances de Noël.

Les Républicains ont refusé d’approuver davantage de financement pour l’Ukraine sans mesures supplémentaires visant à réduire le nombre record de migrants tentant de traverser illégalement la frontière américaine, ce qui a conduit à des négociations complexes associant des questions largement indépendantes [...]

Reuters, traduction automatique

Vendredi 8/12, 8h00

Belarus : Louka est-il allé en Chine "dormir paisiblement" ?

Alexandre Loukachenko et Xi Jinping. Collage Reform

Alexandre Loukachenko s'est rendu inopinément en Chine. Les négociations à venir avec Xi Jinping sont restées secrètes jusqu’au bout. Quelle est la raison d’un tel mystère et pourquoi le dirigeant biélorusse a-t-il pu se rendre à Pékin en contournant le territoire russe ?

Le 29 novembre, Alexandre Loukachenko s'est rendu aux Émirats arabes unis pour participer au Sommet mondial sur le changement climatique sous les auspices de l'ONU. [...] Directement de Dubaï, il s'est rendu inopinément en Chine pour des négociations avec le président chinois Xi Jinping. [...] Pourquoi la visite a-t-elle été gardée secrète jusqu'au dernier moment, alors que d'habitude les réunions de ce niveau sont connues bien avant qu'elles aient lieu ? Essayons de chercher une explication.

De nombreuses versions peuvent être avancées.

Tout d'abord, les problèmes accumulés dans les projets [économiques] communs pourraient être discutés. Malgré les déclarations réjouissantes des deux côtés, de nombreuses questions se sont accumulées. [Les sanctions imposées à la Biélorussie de Loukachenko pèsent sur les investissements chinois dans le pays].
[...] On sait que la Chine s’efforce toujours de tirer profit des investissements réalisés. Ainsi, dans les conditions actuelles, de nombreux projets chinois dans notre pays pourraient être suspendus. Et après la visite de Loukachenko en Chine en mars, les progrès attendus par le responsable de Minsk dans la coopération biélorusse-chinoise ne se sont pas produits.

[...] Ou bien la nécessité de cette réunion est-elle due à la coopération le long de la ligne Pékin-Moscou-Téhéran-Minsk ? [...] Y compris dans le complexe militaro-industriel ? Ou de la fourniture, avec l’aide des autorités biélorusses, de certains produits sanctionnés dont la Russie a un besoin urgent ?
La Chine n’est pas intéressée par la défaite de Moscou dans la guerre en cours avec l’Ukraine, mais ne veut pas non plus l’aider directement, afin de ne pas tomber sous le coup de sanctions secondaires. Organiser des approvisionnements « gris » par l’intermédiaire des alliés les plus proches de la Russie, la Biélorussie et l’Iran, est une approche tout à fait raisonnable.
Mais cette version particulière n'explique ni l'urgence de la visite ni son statut - de tels problèmes peuvent être résolus à des niveaux d'interaction inférieurs, sans attirer de hauts responsables et, surtout, une attention excessive.

[...] Un autre problème qui ne peut qu’inquiéter la Chine est le transit de ses marchandises vers les pays de l’UE. Et la position officielle de Minsk et les conflits avec les voisins ont mis en danger l'approvisionnement ininterrompu de ces fournitures. En conséquence, Alexandre Loukachenko n’a pas été invité au récent sommet anniversaire « One Belt, One Road ».
Il est possible que cela ait été considéré comme le dernier avertissement chinois. Minsk a bien compris l'allusion, une réunion était donc nécessaire pour expliquer la situation aux responsables de Pékin.
[...] Mais il est impossible de réconcilier la situation avec les seules promesses, et pour résoudre le problème, Minsk devra inévitablement prendre des mesures pour améliorer les relations avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.

[...] Cependant, il peut y avoir une autre explication au fait que la visite de Loukachenko en Chine soit restée secrète jusqu’au bout. Et il y est allé via les Émirats arabes unis et non depuis Minsk. Des mesures de sécurité auraient pu être prises pour garantir que la Russie ne soit pas informée à l'avance du prochain voyage.
[...] Récemment, la thèse sur la nécessité de négociations russo-ukrainiennes pour mettre fin à la guerre est devenue de plus en plus forte. L'incertitude quant aux prochaines élections aux États-Unis, la lassitude de plus en plus évidente des alliés européens de l'Ukraine face au conflit, les problèmes économiques et énergétiques auxquels l'Europe est confrontée : tous ces éléments peuvent affecter la position de Kiev. Les circonstances peuvent le pousser à la nécessité de négociations. Si les États-Unis ne fournissent pas prochainement à l’Ukraine la tranche d’assistance militaire demandée par l’administration Biden, ils risquent de se retrouver dans une situation assez difficile sur les fronts.
[...] Les négociations avec la Russie ne peuvent donc pas être considérées comme totalement irréalistes. De plus, ils pourraient commencer dans un avenir proche. Mais la paix entre l’Ukraine et la Russie, quelles qu’en soient les conditions, menace de laisser Loukachenko seul avec Moscou. Cela ne lui convient pas, alors il cherche du soutien en Chine. Peut-être que seul Pékin est aujourd’hui capable de lui donner au moins quelques garanties.

[...] Ce n’est peut-être pas un hasard si Xi a parlé du sommeil paisible du dirigeant biélorusse . « Ici, vous pouvez toujours dormir paisiblement », a déclaré le dirigeant chinois au début des négociations. « Heureusement, oui », a répondu Loukachenko. Eh bien, Xi est peut-être la seule personne au monde à pouvoir offrir au dirigeant biélorusse un sommeil réparateur. [...] Tout ce qui précède peut expliquer l’urgence de la réunion, car le temps presse, et son caractère secret : il n’appartenait clairement pas à Loukachenko d’informer Moscou à l’avance de négociations séparées avec Xi.

Oui, ce n'est qu'une version. Mais cela s’inscrit dans le cadre des dernières tentatives de Minsk de mener à nouveau une sorte de politique étrangère indépendante. [...]

Reform, traduction automatique

Lors de sa récente visite à Astravets, Loukachenka a reconnu qu'il était positif quant à la possibilité de rétablir des relations normales avec les pays voisins. Reform.by interroge le PDG d'iSANS, Vlad Kobets, sur les raisons d'une telle confiance.

[...] On peut voir que Loukachenka a eu recours à ses manières caractéristiques ; depuis plusieurs mois, il envoie des signaux selon lesquels il serait bon d’ouvrir à nouveau le vecteur occidental. Selon lui, cela devrait se faire selon ses conditions. Il est clair que la situation dans laquelle la Biélorussie s'est retrouvée enfermée dans le même pot que la Russie – en raison de la politique menée par celle-ci – aura des conséquences désastreuses à long terme, tant pour le pays dans son ensemble que pour la participation de Loukachenka pouvoir.
Il se rend compte que son jeu habituel (mettre en prison les militants de l’opposition, les emprisonner pendant un an ou deux, puis revenir à une politique de bascule et faire le commerce des prisonniers politiques) n’a pas fonctionné. Les multiples crimes commis sont trop graves. Les méthodes utilisées pour réprimer les manifestations biélorusses et les répressions qui ont suivi sont considérées comme des crimes contre l'humanité ; et son consentement à l'utilisation du territoire de la Biélorussie dans l'agression armée de la Russie contre l'Ukraine l'a pratiquement privé de la possibilité de dialoguer avec au moins certains représentants du monde civilisé. Cette guerre a déjà abouti à l'émission d'un mandat d'arrêt contre Poutine.

Nous n'avons pas encore vu si un mandat d'arrêt contre Loukachenka a été émis, mais ce n'est probablement qu'une question de temps, car il est considéré comme un co-agresseur. Dans ces contextes, il ne peut certainement pas se sentir à l’aise. Ce qui est peut-être encore plus important est que dans ces conditions, la Biélorussie ne peut plus être un pays de transit à part entière pour diverses marchandises, y compris celles en provenance de Chine. [...] Bien entendu, il aimerait revenir au commerce des prisonniers politiques, comme cela s’est produit les années précédentes. Dans le même temps, sa capacité à négocier suscite d’énormes doutes. Il est tout à fait clair qu’il ne proposera pas la libération de tous les prisonniers politiques, ni même de certaines des personnalités emprisonnées qui, à son avis, représentent le plus grand danger. [...] Premièrement, ses propres forces de sécurité, qui mettent ces personnes en prison avec diligence et dont il dépend désormais directement, ne lui féliciteront pas une telle décision. Deuxièmement, il recevra immédiatement un appel du Kremlin et on lui demandera ce qu'il fait, car la répression en Biélorussie n'est pas seulement l'affaire de Loukachenka, mais aussi une sorte d'obligation envers le Kremlin [...]

[...] Dès que la situation en Ukraine sera d'une manière ou d'une autre résolue et deviendra plus ou moins claire, sa position, au contraire, sera encore plus précaire, car le Kremlin a besoin de la Biélorussie en tant que pays théoriquement indépendant, avec Loukachenko à sa tête pendant la guerre, pour pouvoir contourner les sanctions, produire des biens de défense, déployer et entraîner du personnel militaire, lancer des frappes depuis une tête de pont située dans l'emplacement le plus défavorable du point de vue de l'Ukraine.
Autrement dit, il n'est nécessaire en tant que parti conditionnellement indépendant que pendant un conflit armé, et il souhaite qu'il se poursuive le plus longtemps possible. Ce qui lui arrivera après la fin de la phase chaude du conflit et la prétendue normalisation est une question ouverte.

iSANS, traduction automatique

Vendredi 8/12, 7h55

Retour d'enfants ukrainiens.

Le Monde - Le cheikh Ahmed bin Nasser Al Thani, ambassadeur du Qatar en Russie, offre des cadeaux à des enfants ukrainiens avant leur départ de Russie pour l’Ukraine, dans le cadre d’un accord négocié par le Qatar, au milieu de l’attaque russe contre l’Ukraine, à l’ambassade du Qatar à Moscou, en Russie, le 5 décembre 2023. MAXIM SHEMETOV / REUTERSLe Monde - 

Vendredi 8/12, 7h50

COP28 : le sport des déclarations d'intentions.

[...] Sur scène, Emmanuel Macron, président de la République, a fixé son ambition : tripler la capacité de production mondiale d’énergie nucléaire entre 2020 et 2050. Ce qui porterait à environ 1 200 GW la puissance totale du parc au mitan du siècle. Le tout a été décliné dans une déclaration dont la forme singe une décision de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Pratiquement au même moment, la présidente de la Commission européenne participait, elle aussi, à un événement parallèle. Cette fois, il n’était pas question d’énergie nucléaire. Ursula von der Leyen a proposé que le monde triple la capacité de production d’électricité d’origine renouvelable d’ici à 2030, éolien et solaire en tête. Avec pour objectif de porter ladite capacité installée à 11 000 GW.

[...] La démarche française interroge. La déclaration affirme s’appuyer sur l’analyse du Giec pour fixer sa trajectoire. L’argument est biaisé. Son rapport sur la stabilisation du réchauffement à 1,5 °C mentionne de nombreux scénarios énergétiques possibles, dont un seul table sur un triplement de la capacité nucléaire d’ici à 2050. Comme à leur habitude, les auteurs du réseau mondial de scientifiques ne font aucune proposition ni recommandation.

[...] Rédigés par l’Agence internationale de l’énergie, soutenus par la présidence émiratie de la COP28, les objectifs portés par la Commission européenne figureront à coup sûr dans la déclaration finale. Ce qui n’est pas du tout certain pour le programme français. Le 2 décembre, au cours d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a souhaité qu’il soit « annexé » au futur accord de Dubaï. L’ambition faiblit déjà.

Reporterre

Vendredi 8/12, 7h45

Au Canada, le nuc sort du panier honteux : ouf...

Le gouvernement du Canada a révisé en novembre 2023 son cadre des obligations vertes afin d’y inclure les projets d’énergie nucléaire, annulant ainsi l’exclusion sans fondement technique ou scientifique de cette technologie. Auparavant l’atome était exclu tout comme le transport, l’exploration et la production de combustibles fossiles, la fabrication d’armes, les jeux d’argent, la fabrication et la production d’alcool et de tabac…

Parcourir cette liste conduit à se demander rétrospectivement dans quel genre d’imaginaire socioculturel évoluait les personnes chargées de concevoir la taxonomie canadienne. On soulignera à la faveur de ce revirement, la pression politique exercée par l’association « Les Canadiens pour l’énergie nucléaire » (C4NE) via une pétition signée par plus de 10 000 personnes. [...]

SFEN (Société française d’énergie nucléaire)

Vendredi 8/12, 1h30

Pacha part du côté de Bakhmut.

Olga, Viber (vocal)

Jeudi 7/12, 23h30

Perce-glace.

Les astrobiologistes soupçonnent l’existence d’une vie extraterrestre juste à portée de main dans notre système solaire, dans les océans cachés sous les croûtes glacées des lunes qui tournent autour de Jupiter et de Saturne. Mais contrairement à la surface de Mars, qui peut être explorée par des astromobiles (rovers) et des atterrisseurs, ces mystérieux océans nous sont actuellement inaccessibles. Afin de remédier à cette situation, des chercheurs se sont réunis cette année pour concevoir une nouvelle mission qui pourrait enfin révéler ce que renferment ces lointains mondes aquatiques.

[...] Cette audacieuse entreprise, qui pourrait redéfinir notre conception de la vie dans l’univers, est centrée sur la mise au point d’un cryobot. Ce dernier a pour objectif de pénétrer dans les croûtes glacées d’Europe, une lune de Jupiter, et d’Encelade, une lune de Saturne, afin de s’enfoncer dans les profondeurs de ces océans extraterrestres à la recherche de la vie.

[...] Ce type de mission présente un immense potentiel. Il existe des dizaines de lunes gelées dans les parties extérieures de notre système solaire, et certaines d’entre elles sont prometteuses en matière d’eau liquide. En fait, certaines de ces lunes contiennent plus d’eau que les océans de la Terre. Ajoutez à cela le fait que la glace les protège des radiations, et vous obtenez des conditions prometteuses pour l’existence de la vie.

[...] Le cryobot est une sonde principalement cylindrique. Son principal objectif est de faire fondre la glace à l’aide de chaleur. Celle-ci débarrasse la glace devant la sonde, qui s’écoule ensuite sur ses côtés avant d’être recongelée. Cette méthode a déjà fonctionné sur Terre et elle est devenue un moyen essentiel d’étudier les glaciers.

[...] Pour que cela fonctionne, la NASA indique que quatre systèmes sont essentiels :

  • Le système d’alimentation. La fonte de la glace nécessite de l’énergie et, en l’état actuel de la technologie, seul un système d’énergie nucléaire peut permettre d’atteindre cet objectif. Plusieurs systèmes d’énergie nucléaire ont été testés. Cette technologie est déjà à notre portée, comme l’ont démontré les missions précédentes.
  • Le système de gestion de la chaleur. Vous générez beaucoup de chaleur, mais vous devez vous assurer qu’elle n’affecte pas la sonde elle-même. Il faut donc un système capable de pomper efficacement la chaleur. [...]
  • Un système pour contourner les blocs de matière. Des recherches suggèrent que la sonde ne devra pas seulement pénétrer la glace d’eau. Ces enveloppes glacées contiennent des blocs de poussière ou de sel, qui peuvent être plus difficiles à percer avec la chaleur, d’où la nécessité d’un système différent. [...]
  • Un système de communication. Il ne sera pas facile de communiquer avec la Terre sous une épaisse couche de glace. Pour ce faire, le cryobot doit être attaché à l’atterrisseur de surface

[...] La découverte potentielle de la vie, même sous sa forme la plus simple, sur Europe ou Encelade nous obligerait à revoir notre façon d’appréhender l’univers. Aujourd’hui, cet objectif est peut-être à portée.

Gurumeditation
Concept d’un atterrisseur cryobot pénétrant dans la glace et insérant une sonde dans un océan souterrain. (NASA/ JPL-Caltech)

Au delà de l’imagerie phallique, du virus injectant notre puissance colonisatrice sous le prétexte acceptable du moment (la science), personne n’est donc gêné qu’il soit envisagé d’aller perdre une source nuc dans un milieu potentiellement biologique ? Nous sommes une espèce extraordinaire.


Jeudi 7/12, 23h20

Ours (suite).

Des ours errant dans un état second ont été aperçus dans la région d’Amour, en Sibérie. Cet étrange comportement serait dû à une perturbation de leur cycle d’hibernation provoquée par un hiver anormalement chaud. Alors que l’hibernation aurait dû débuter il y a environ un mois, ils se promènent à moitié endormis hors de leurs tanières, leur métabolisme ayant déjà enclenché la transition en prévision de l’hiver. [...]

Trust my science

Jeudi 7/12, 19h55

Narratif nuc : récupérer des noms.

Elle s’appelle Fermi et est née de l’union du Groupe M et du Groupe Ortec. « Cette entité permettra d’unir les forces des deux groupes pour contribuer à la construction des nouvelles centrales nucléaires de type EPR2 et relever les défis du nucléaire civil français », annoncent les deux acteurs de la filiale nucléaire, basés respectivement dans la Drôme et les Bouches-du-Rhône.

[...] « En créant la société Fermi, nous allions l’expertise du soudage à haute technicité du Groupe M au savoir-faire en ingénierie et gestion de grands projets d’Ortec. Nous avons à cœur de réussir ensemble pour accompagner au mieux notre client EDF dans les grands enjeux du programme électronucléaire français des prochaines décennies », a commenté Julien Einaudi, directeur général délégué du Groupe Ortec. […]

Mes infos
Wikipedia, Los Alamos wartime badge

Enrico Fermi est un physicien italien naturalisé américain, né le 29 septembre 1901 à Rome et mort le 28 novembre 1954 à Chicago.

Ardant défenseur de l'encore jeune physique quantique, sa première découverte majeure concerne la distribution statistique d'un certain type de particules (qu'on nommera fermions en son honneur) selon leur énergie : la statistique de Fermi-Dirac.
Il oriente par la suite ses recherches vers la physique nucléaire et, en soutenant l'existence du neutrino (auquel il donne son nom), il propose une théorie pour expliquer la désintégration β, qui sera un précurseur de la théorie de l'interaction faible.
Émigré aux États-Unis pour échapper aux lois antijuives touchant sa femme, il travaille au projet Manhattan et construit la première pile atomique, Chicago Pile-1. Ses recherches servirent de socle à l'exploitation militaire et civile de l'énergie nucléaire.

Wikipedia, Enrico Fermi

Jeudi 7/12, 19h45

Anti-nuc, ma parole.

Les supporters de l’atome se sont félicités le 21 novembre de voir le Parlement européen inclure le nucléaire parmi les technologies dites « vertes », ou « propres », permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Passons vite sur le caractère ridicule de ce vote : il ne suffit pas qu’une énergie émette peu de CO2 pour être « verte » ou « écologique ».

Le nucléaire est en effet l’une des énergies les plus dangereuses et polluantes qui soient : mines d’uranium, production de déchets radioactifs, rejets continus radioactifs et chimiques des centrales dans l’air et l’eau, etc.

[...] Mais ce qu’il est important de préciser, c’est que les députés européens ne vont ni financer ni construire des centrales nucléaires. Il en est de même des divers chefs d’État ou de gouvernement qui rivalisent ces derniers temps, à celui qui annoncera plus de futurs réacteurs que son voisin. Tous ces beaux parleurs prétendent « sauver le climat » — quand ce n’est pas carrément « la planète » — avec :

  • de puissantes machines comme l’EPR français — ou du moins son successeur l’EPR2, prétendument « moins cher, plus sûr, plus facile à construire » —, ou l’AP1000 américain ;
  • une multitude de petits réacteurs modulaires, les fameux SMR, qui doivent pulluler sur Terre aussi sûrement qu’un virus du Covid.

Or, il y a quelques semaines, le 9 novembre, on apprenait par l’agence Reuters que l’entreprise américaine NuScale Power avait renoncé à son projet de petit réacteur modulaire, « portant un coup aux ambitions américaines d’une vague d’énergie nucléaire pour lutter contre le changement climatique ».

Il faut dire que le projet devait être préfinancé par les futurs clients — des entreprises et des collectivités locales — qui ont fini par se retirer en dépit d’une garantie de 1,4 milliard de dollars sur dix ans et d’une subvention de 600 millions de la part du département américain de l’énergie. En effet, le projet promis en 2020 annonçait fièrement une puissance de 720 MW pour un coût de 3,6 milliards… avant de passer à 462 MW pour 9,3 milliards, c’est-à-dire quatre fois plus cher que prévu.

Aux dernières nouvelles, l’électricité ainsi engendrée était projetée aux environs de 120 dollars par mégawattheure, probablement beaucoup plus en réalité, mais dans tous les cas, ce serait un tarif totalement rédhibitoire : les énergies renouvelables produisent aujourd’hui une électricité abondante à un tarif 2 à 3 fois moins cher, et l’écart ne fait que s’agrandir.

[...] Sauf à s’adresser aux Russes ou aux Chinois — ce qui est exclu pour la plupart des clients potentiels, pour la plupart situés en Europe —, il ne reste donc plus à l’industrie nucléaire et ses supporters que la piste des gros réacteurs comme l’EPR français ou l’AP1000 américain.

L’un comme l’autre sont d’ores et déjà des désastres industriels et financiers. Annoncé à des dizaines d’exemplaires aux États-Unis, l’AP1000 a été annulé presque partout, sauf en Caroline du Sud… où le chantier a finalement été stoppé et abandonné, et en Géorgie, où un seul réacteur a pu démarrer, avec sept ans de retard et un coût multiplié par deux.

Quant à l’EPR, le suspens demeure à Flamanville, où le réacteur est supposé démarrer en 2024 avec douze ans de retard et un coût multiplié par cinq (selon les estimations de la Cour des comptes). Les EPR de Finlande et de Chine, mis en service également avec de longues années de retard, sont régulièrement arrêtés pour d’inquiétants dysfonctionnements. Quant au chantier d’Hinkley Point, en Angleterre, il suit la voie de son frère français avec de lourds retards et surcoûts.

Bien sûr, EDF et les autorités françaises annoncent désormais des EPR2, « plus faciles et moins chers à construire », mais qui peut encore croire à ces belles paroles ?

[...] Des macroniens aux communistes en passant par le RN, l’essentiel pour les adeptes de l’atome est de clamer qu’ils vont « sauver le climat », alors qu’ils veulent juste gaspiller dans le nucléaire les milliards qui permettraient justement de prendre les mesures nécessaires (plans d’économies d’énergie et de développement des renouvelables).

Voilà qui nous ramène aux députés européens : après leur vote ubuesque, ils s’affairent déjà à d’autres questions, incapables d’expliquer comment les industriels européens vont bien pouvoir trouver les ressources humaines et financières pour construire les nombreux réacteurs annoncés : en France même, malgré la propagande du VRP de l’atome, Jean-Marc Jancovici, les jeunes ingénieurs et techniciens manquent à l’appel et, d’autre part, EDF et l’État français sont dans des situations financières catastrophiques. Il est impossible de savoir si quelqu’un ou quelque chose va « sauver le climat », mais une chose est sûre, ce ne sera pas le nucléaire…

Reporterre, Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire

Beaucoup moins connu que l'EPR, le RJH (Réacteur Jules Horowitz) n'est pas destiné à produire des électrons mais à fournir des données scientifiques sur le comportement des matériaux et des combustibles nucléaires.
"Ce réacteur permettra à la fois d'appuyer la recherche sur la prolongation de la durée de vie du parc existant, sur les EPR2, mais aussi pour les petits réacteurs modulaires (SMR)", a indiqué l'Elysée après le Conseil de politique nucléaire organisé par Macron le 19 juillet.
Petit problème : si les nucléocrates français arrivent un jour à finir ce machin, ce sera bien trop tard pour les objectifs affichés. En effet, alors qu'il devait fonctionner dès 2014, le RJH est désormais annoncé pour 2032/34 : 20 ans de retard… au moins !
Les réacteurs actuels, pourtant déjà largement délabrés, sont priés de tenir jusqu'à 2040 pour bénéficier des retours du RJH… sur la prolongation de la vie des vieux réacteurs ! Défense de rire…
Comme toujours dans le nucléaire, le coût global du projet avait été volontairement et lourdement sous-estimé, à un peu plus de 500 millions d'euros, le temps d'obtenir l'aval des décideurs. A ce jour, on dépasse les 2 milliards, en attendant la facture finale, inévitablement astronomique…

L'Observatoire du nucléaire, Actus de l'automne 2023

Jeudi 7/12, 19h40

Arctique.

La Russie s'impose encore un peu plus dans la région de l'Arctique. Le géant russe de l'énergie atomique Rosatom a dévoilé mardi un nouveau réacteur destiné à équiper son futur brise-glace à propulsion nucléaire, navire qui peut opérer en continu et permet de traverser des voies maritimes gelées.

Un enjeu crucial pour les ambitions polaires de Moscou, qui veut faire des eaux de l'Arctique une route commerciale vers l'Asie. Les brise-glaces à propulsion nucléaire sont mieux adaptés à la « Route maritime du Nord », à cause de la puissance requise et des possibilités limitées de ravitaillement. Pour rappel, la Russie possède la seule flotte de brise-glace à propulsion nucléaire au monde.

[...] Depuis des années, la Russie construit des infrastructures portuaires, des installations de gaz naturel liquéfié et des brise-glaces. Mais naviguer dans les conditions extrêmes de l'Arctique reste un défi de taille et cette route reste, pour le moment très loin de pouvoir supplanter le canal de Suez.

Mais les choses avancent du côté russe, notamment sur le plan militaire. La Russie partageant la région avec ses ennemis occidentaux : États-Unis, Canada et Européens du nord. Ainsi, même en pleine offensive en Ukraine, la Russie muscle sans cesse son dispositif arctique, rouvrant ou modernisant des bases et aérodromes datant de l'époque soviétique.

[...] « La concurrence et la militarisation accrues dans la région arctique, notamment de la part de la Russie et de la Chine, sont préoccupantes », constatait en novembre l'amiral Rob Bauer, chef du comité militaire de l'Otan. « Nous devons rester vigilants et nous préparer à l'inattendu ». [...]

La Tribune

Jeudi 7/12, 19h20

Zapo : rien de nouveau sous l'oeil de l'AIEA.

Energoatom, site internet
Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est de 15,68 m.
Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, à partir duquel le bassin de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est alimenté si nécessaire, est de 16,65 m.
Dans le canal « froid » de ZaTPP, le niveau d'eau atteint la barre des 10, 70 m.
(traduction automatique)

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) dépend depuis plusieurs jours d'une seule ligne électrique pour l'électricité hors site dont elle a besoin pour refroidir ses six réacteurs et pour d'autres fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires, ce qui la rend très vulnérable à toute nouvelle perturbation du réseau pendant le conflit militaire, a déclaré aujourd'hui le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.

La fragilité de l'alimentation électrique du site continue d'être au centre des préoccupations en matière de sûreté et de sécurité nucléaires dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, comme en témoigne la huitième perte totale d'électricité externe du site samedi dernier après les connexions séparées aux deux centrales électriques restantes. des lignes ont été coupées, apparemment causées par des événements externes au réseau en dehors de la ZNPP. En conséquence, l’usine s’est temporairement appuyée sur des générateurs diesel de secours pour son électricité.

[...] Il y a deux jours, une nouvelle équipe d'experts de l'AIEA a franchi la ligne de front pour remplacer leurs collègues qui surveillaient la sûreté et la sécurité nucléaires au ZNPP depuis plusieurs semaines. Il s'agit de la quatorzième équipe de l'AIEA présente sur le site depuis la création de la Mission de soutien et d'assistance de l'AIEA à la ZNPP par le Directeur général en septembre 2022. [...]

AIEA, mise à jour 201, traduction automatique

Jeudi 7/12, 9h05

Le renouveau du nuc ne serait qu'un renouveau du... blabla ?

Dans l’univers très peu transparent de l’industrie nucléaire, le  « World Nuclear Industry Status Report » (WNISR) dont la dernière édition vient de sortir, est la seule source d’information indépendante et critique compilant des données précises et actualisées sur l’atome à l’échelle mondiale.

[...] S’il est explicitement opposé au nucléaire, au moins le WNISR apporte-t-il des chiffres actualisés, pays par pays. Même l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), autre source d’information, mais favorable, elle, à l’atome, et dont les données et les responsables proviennent des États ou des entreprises qui leur sont liées, a dû réviser à la baisse sa présentation de l’activité réelle du parc de réacteurs dans le monde, suite aux données publiées par le WNISR.

L’un des premiers constats du rapport est qu’en dépit de l’effervescence de la France – qui possède le plus fort taux mondial de nucléaire dans sa production électrique – cette source d’énergie est marginalisée au niveau mondial par les énergies renouvelables.

Ainsi, en 2022, les investissements dans les renouvelables (sans compter les barrages hydroélectriques) ont atteint 495 milliards de dollars». Un record historique. Et 14 fois plus que dans le nucléaire», qui a dû se contenter de 35 petits milliards.

La capacité de production électrique supplémentaire installée des renouvelables en 2022 - hydroélectricité incluse cette fois -  a atteint 348 GW, contre seulement 4,3 GW pour les centrales nucléaires .

Si les panneaux solaires et les éoliennes se sentent pousser des ailes, il n’en est pas de même des centrales, dont l’essor, après avoir décollé autour de 1965, a cessé vers 1985. Depuis lors, les mises en service de réacteurs se sont effondrées et leur nombre est rarement plus nombreux que celui des arrêts d’activité.

[...] Si les capitaux se concentrent désormais sur les énergies renouvelables, dont les solutions de stockage (généralement par batteries) compensent de mieux en mieux l’intermittence et ce, à un prix qui baisse», c’est que la production nucléaire est, elle, chère.

[...] Ce surcoût résulte notamment de la durée grandissante et des aléas des chantiers.  Sur les 58 réacteurs en construction dans le monde, 24 subissent un retard, dont 9 ont des retards accrus sur ceux déjà annoncés . En 2022, sur les16 réacteurs qui devaient effectuer leur connexion au réseau,  sept seulement l’ont réellement fait.

[...] Le WNISR estime, pour sa part, que  la couverture médiatique mondiale des SMR est déconnectée de la réalité . En dehors de Chine et de Russie, il n’y a  pas de progrès notable  :  pas de mise en service, ni de lancement de construction, ni même de certification de conception . Au contraire,  le projet le plus avancé, NuScale, a été abandonné, puisque son coût par kilowatt se révélait deux fois plus élevé que celui du plus cher des EPR européens.

[...] Les entreprises qui développent le nucléaire se réduisent finalement à une poignée d’acteurs publics, dont les constructeurs chinois, avec 23 réacteurs en construction en Chine ; le russe Rosatom, avec 24 projets, dont 19 à l’export ; le français EDF, qu’il a fallu renationaliser, et le sud-coréen Kepco, lui aussi en difficulté financière.

Le WNISR n’omet pas d’aborder certains volets délicats. Sur les 212 réacteurs arrêtés dans le monde,  seulement 22 ont été démantelés, sans progression depuis l’an dernier  : 17 aux USA, quatre en Allemagne, un au Japon. Et toujours aucun en France, ni en Russie, au Royaume-Uni, ou au Canada.

L’autre point, ce sont les catastrophes. Douze ans après celle de Fukushima, alors qu’on a à peine commencé à évacuer les débris des quatre réacteurs, on compte encore 27 000 des 165 000 habitants évacués en urgence qui vivent  comme des réfugiés .

Ouest-France
[Illustration de première page du rapport]

Le World Nuclear Industry Status Report 2023 ( WNISR2023 ) évalue sur 549 pages l’état et les tendances de l’industrie nucléaire internationale. Il fournit un aperçu complet des données des centrales nucléaires, y compris des informations sur l'exploitation, la production, l'âge du parc et la construction. Le WNISR évalue l'état des programmes de nouvelle construction dans les pays nucléaires existants ainsi que dans les pays potentiellement nouveaux venus, et examine l'état du développement des petits réacteurs modulaires ( SMR ).

Le WNISR2023 contient un chapitre spécial sur l’économie et la finance de l’énergie nucléaire qui évalue comment les pressions concurrentielles persistantes obligent le secteur nucléaire à s’appuyer sur un soutien croissant de l’État. [...]

WNISR, traduction automatique

Jeudi 7/12, 9h00

America, America.

Le Congrès américain a échoué mercredi à s’accorder sur une grande enveloppe de plus de 106 milliards de dollars réclamée avec insistance par le président Biden, comprenant des fonds pour l’Ukraine et Israël. L’opposition républicaine a refusé de soutenir le texte, exigeant des concessions significatives sur la politique migratoire des États-Unis en échange de leurs voix. [...]

Le Monde

Jeudi 7/12, 8h55

Eau (de France) : suite.

Prévu dans le projet de loi de finances 2024, le relèvement de la redevance pour pollutions diffuses, perçue sur les ventes de pesticides, et de celle sur les prélèvements sur la ressource en eau pour l’irrigation devait permettre de lever respectivement 37 millions d’euros et 10 millions d’euros supplémentaires pour abonder le financement des agences de l’eau et assurer celui du plan « eau » dans un contexte de raréfaction et de contamination généralisée de la ressource en eau en France.

Le gouvernement vient d’y renoncer. [...] Ce revirement intervient après plusieurs semaines de manifestations organisées un peu partout en France à l’appel des deux syndicats [agricoles] sous le slogan « On marche sur la tête » pour dénoncer « l’ineptie d’une fiscalité environnementale punitive ».

[...] « L’abandon de la taxation des pesticides et sur les prélèvements en eau annoncée par la FNSEA sur le perron de Matignon est un scandale, réagit Dan Lert, le président d’Eau de Paris, la régie publique chargée de l’approvisionnement de la capitale. Ce recul revient à un permis de polluer et de gaspiller l’eau pour le lobby de l’agriculture intensive, déjà complètement épargnée par le plan “eau” du gouvernement, déplore-t-il. Ce sont encore une fois les citoyens qui vont payer le prix de la dépollution et le développement de l’irrigation en France dans un contexte de tension sur la ressource en eau. »

[...] Un peu partout en France, collectivités et distributeurs sont confrontés à une flambée des coûts de traitement de dépollution. Il a triplé en un an pour Eau de Paris, passant de 3 millions à 9 millions d’euros entre 2022 et 2023. En cause, une contamination de l’eau potable par un produit de dégradation (métabolite) du chlorothalonil, un pesticide interdit en 2019 mais seulement recherché depuis 2022.

[...] Selon le projet de loi de finances 2024 défendu par le gouvernement, la hausse de la redevance pour pollutions diffuses devait également « favoriser le développement de pratiques culturales plus favorables d’un point de vue environnemental et sanitaire ». Pour l’association de défense de l’environnement Générations futures, en l’abandonnant, « l’Etat se prive d’un levier fiscal capable de rendre plus attractives les agricultures à faible utilisation de pesticides ».

[...] Dans un rapport remis en juillet, les magistrats estiment que la redevance « ne joue pas son rôle en faveur de la sobriété ». D’abord à cause de son « faible montant » (environ 380 millions d’euros sur les 26,4 milliards d’euros de dépenses annuelles consacrées à la politique de l’eau) du fait de son plafonnement ; ensuite parce que la charge des redevances est « injustement répartie entre les ménages et les autres usages ». Celles-ci sont supportées à hauteur de 75 % par les particuliers, qui ne représentent pourtant que 16,4 % des prélèvements.

La Cour propose de revoir cette répartition et de supprimer leur plafonnement pour en faire un « outil de fiscalité environnementale » capable d’encourager les économies d’eau. Le gouvernement a finalement décidé de ne pas suivre la recommandation des magistrats.

Le Monde

Mercredi 6/12, 23h45

America, America.

Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président Donald Trump jette des chapeaux à la foule lors d'un caucus, le samedi 2 décembre 2023, au Kirkwood Community College de Cedar Rapids, Iowa.  (Geoff Stellfox/La Gazette via AP)

Les Européens redoutent un scénario dans lequel l’appui des États-Unis à l’Ukraine diminuerait en 2024, à la veille de l’élection présidentielle américaine. Un second mandat de Donald Trump serait d’autant plus préoccupant à l’aune de sa politique isolationniste et dans un contexte où la multiplicité des crises mondiales demande davantage de ressources de la part des États-Unis. De plus, l’aile radicale du Parti républicain affiche très clairement son opposition au soutien à l’Ukraine. Cela implique une tendance qui perdurera donc en 2024, peu importe quel candidat remporte les élections. Dans ce contexte, les Européens doivent se préparer à un scénario dans lequel la coopération avec les États-Unis sur l’Ukraine et l’OTAN serait fragilisée.

[...] Les décisions du leader Make America Great Again (MAGA) se sont souvent avérées être unilatérales, voire imprévisibles malgré le soutien de 72 % de l’opinion publique républicaine à l’implication des États-Unis dans la sécurité et la défense européennes, selon les Transatlantic Trends du German Marshall Fund of the United States1. Durant son mandat, Trump a constamment menacé de retirer les États-Unis de l’OTAN, et ce malgré les conseils de son entourage. Ses autres déclarations impulsives et provocatrices récentes, telles que le bluff de terminer la guerre en moins de 24 heures, indiquent que cette attitude ambivalente et hostile vis-à-vis de l’Ukraine représentera une situation très instable pour les Européens.

[...] Face à cette menace, des sénateurs ont introduit un amendement à la Loi d’autorisation de la Défense nationale (National Defense Authorization Act, NDAA). L’amendement, adopté en juillet 2023, vise à compliquer le retrait de l’OTAN par le président, devenu impossible sans l’approbation de deux tiers des sénateurs. [...] Quoi qu’il arrive, il reste en mesure de nuire à la crédibilité et aux garanties de sécurité des États-Unis, en projetant une image très affaiblie de l’OTAN aux yeux du monde et de la Russie.

[...] L’obsession de Trump pour la compétition des États-Unis avec la Chine reflète également ce à quoi peuvent s’attendre les Européens dans le cas où il reprendrait la présidence : un désintérêt pour la sécurité du continent [européen]. [...] Même si un républicain ne retournait pas à la Maison-Blanche, ce désintérêt et cette opposition nette au soutien à l’Ukraine est une tendance qui sera menée à perdurer au Congrès. Les divisions du Parti républicain à la Chambre des représentants, notamment le clivage avec les élus trumpistes, le prouvent.

[...] L’équilibre est difficilement trouvé à la Chambre entre l’aide à l’Ukraine, celle à destination d’Israël, et la question de la frontière avec le Mexique. Soutien de l’idéologie MAGA, le nouveau président de la Chambre, Mike Johnson, qui a apporté son soutien officiel à Trump le 15 novembre dernier pour l’élection présidentielle de 2024, maintient un soutien mesuré à l’Ukraine, déclarant même que l’invasion russe de l’Ukraine « constituait une menace de sécurité à l’entièreté de l’Occident6 ». Cependant, ce soutien reste bel et bien mesuré, puisqu’il a récemment voté contre des projets de loi visant à envoyer des fonds à l’Ukraine, soulignant que l’aide, provenant des poches du contribuable, devrait être assortie de conditions.

[...] Le manque de consensus bipartisan, dans un climat de forte polarisation, démontre que même dans un scénario sans diminution de l’aide à l’Ukraine, il y aura, comme on le voit déjà aujourd’hui, un délai dans le passage de législations destinées à soutenir le pays, tandis que les programmes d’aides seront moins conséquents [...]

Si la réduction du soutien demeure une hypothèse, il faut s’attendre à un ralentissement de l’aide fournie et à des envois de paquets d’aide réduits de la part des États-Unis. Cela peut compromettre gravement l’architecture de sécurité européenne et serait catastrophique pour les capacités de l’Ukraine à continuer le combat. Ces risques doivent alors être un moteur pour l’autonomie stratégique européenne. [...]

Le Grand Continent, Alix Frangeul-Alves

Mercredi 6/12, 23h35

Rongeurs.

Les combats en hiver sont déjà assez pénibles, mais après un début d'automne inhabituellement chaud suivi d'un froid brutal, de vastes étendues de champs non récoltées et des milliers de carcasses humaines, les troupes des deux camps sont confrontées à un fléau supplémentaire : les rongeurs.

Ces soldats russes ont découvert l'ampleur du problème lorsqu'ils ont démarré leur obusier automoteur de 120 mm 2S9 Nona-S. Des dizaines de souris qui cherchaient refuge contre le froid ont vomi du pot d'échappement. On voit un soldat leur donner des coups de pied en vain alors que les souris continuaient de sortir du véhicule. Les souris ont également infesté les tranchées russes, rampant sur la literie et dans les magasins de nourriture.

[...] Les infestations de rongeurs ne sont pas bénignes au-delà du facteur beurk. Outre les inquiétudes concernant les maladies qu’ils véhiculent, il y a aussi les conséquences néfastes qu’ils font sur les équipements militaires. L'Agence France Presse a passé du temps avec une unité ukrainienne de première ligne et a rapporté que des souris avaient endommagé leur équipement de communication.

"Le problème, c'est qu'ils rongent les câbles", a déclaré à la publication Volodymyr, commandant d'une unité âgé de 45 ans, en désignant celui utilisé pour se connecter à Internet via le satellite Starlink. [...]

The War Zone, traduction automatique & Deepl

Mercredi 6/12, 23h15

Les optimistes pensent que la techno-science résoudra les problèmes qu'elle a créé. Le cas du nylon-6.

[...] Malgré les importants impacts environnementaux, la production mondiale de plastique ne cesse de croître. La production annuelle mondiale est actuellement estimée à 450 millions de tonnes et devrait doubler d’ici 2045. Parmi les plus utilisés figurent les nylons (ou polyamides), qui représentent une production de plus de 8,9 millions de tonnes par an. Cette catégorie de plastique possède une résistance et ainsi une durée de vie excessive, empêchant sa biodégradabilité. En étant rejetés dans l’environnement, ils peuvent persister pendant des milliers d’années, menaçant la vie marine. Les nylons constituent d’ailleurs les polymères les plus couramment retrouvés dans les estomacs des animaux marins.

Le nylon-6 — composant la plupart des filets de pêche — contribue à 10% de la pollution plastique totale des océans et constitue près de 46% du continent de plastique au large du Pacifique. Cette présence massive s’explique par le fait que les filets de pêche perdent en qualité après quelques années d’utilisation. Lorsqu’ils sont trop gorgés d’eau, il devient si difficile de les remonter que beaucoup de pêcheurs les abandonnent tout simplement — sans compter que les nouveaux filets sont incroyablement bon marché.

[...] Les méthodes actuelles de gestion des déchets de nylon-6 consistent principalement à les enfouir dans les décharges. En effet, la dégradation du nylon-6 par le biais de la combustion induit une émission de polluants toxiques (comme les oxydes d’azote) associés à divers effets néfastes sur la santé humaine (décès prématuré et problèmes respiratoires), ainsi qu’une émission de gaz à effet de serre (dont du dioxyde de carbone). Et bien que différents catalyseurs chimiques aient été abordés pour tenter de le dégrader, les processus nécessitaient souvent des conditions extrêmes (hautes températures pouvant aller jusqu’à 350 °C, vaporisation à haute pression, …) et des solvants toxiques. Cela est à la fois coûteux en matière d’énergie et contribue davantage à la pollution environnementale.

[...] Le catalyseur présenté dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Chem, vise à surmonter ces défis. Il s’agit d’un métallocène composé d’yttrium et d’ions lanthanides, peu coûteux et abondants sur Terre. À une concentration molaire de seulement 0,04 %, le catalyseur permet une dépolymérisation du nylon-6 à une température de 220 °C, sans solvant. Il s’agit des conditions physicochimiques les plus douces à ce jour pour dégrader ce plastique, permettant un rendement impressionnant supérieur à 99%, et ce sans générer sous-produits toxiques. Le caprolactame, résultant du processus, peut être repolymérisé en nylon-6 de meilleure qualité, très demandé pour sa résistance et sa durabilité.

[...] Par ailleurs, le catalyseur est hautement sélectif et dégrade uniquement les polymères de nylon-6 sans détériorer les matériaux environnants. Cela signifie que les industries pourraient l’appliquer à de grands volumes de déchets non triés et économiser des sommes considérables en matière de gestion des déchets. [...]

Trust my Science
Résumé graphique de l’étude. © Liwei Ye et al.
- Rapide, sélectif, processus sans solvant
- Réutilisable, économique, catalyseur abondant
- Mécanisme bien compris

Mercredi 6/12, 23h05

Ours.

[...] Le Japon abrite deux espèces d’ours. Les ours bruns vivent sur la grande île du Nord, Hokkaido, et les ours noirs d’Asie sur l’île principale de Honshu et sur celle de Shikoku (Ouest). Après avoir été longtemps chassés, ces mammifères bénéficient depuis 1990 de mesures de protection.

Ils commencent à hiberner en novembre ou en décembre, jusqu’en avril ou en mai. Il y en aurait près de 15 000 dans tout le Japon, selon des données gouvernementales de 2014, les dernières disponibles.

[...] Pour hiberner, ces animaux doivent avoir accumulé suffisamment de gras à travers la consommation de glands de chêne japonais (mizunara) et de faines, le fruit du hêtre. Or, l’été a étéexceptionnellement chaud et sec dans tout l’Archipel avec des « températures considérablement supérieures » aux normales de saison, d’après l’Agence météorologique du Japon. La moyenne de 2023 a dépassé de 1,76 °C les normales habituelles. Jamais l’écart n’avait été si important.

[...] Ne trouvant pas suffisamment de nourriture, les ours descendent des montagnes à la recherche de kakis et de châtaignes dans les zones habitées. [...] Les « ours des villes », comme ils sont baptisés, se sont habitués à la présence humaine et n’hésitent plus à entrer chez les gens pour fouiller dans leurs poubelles en quête de leur pitance. Les risques d’agression sont dès lors plus élevés. Le 19 octobre, un de ces « ours des villes » a attaqué cinq personnes, dont des lycéens, à un arrêt de bus du centre de la municipalité de Kita-Akita (Nord-Est).

[...] Deux cent douze personnes ont été agressées entre avril et novembre dans 193 attaques de ces puissants mammifères. Six sont mortes, a fait savoir, vendredi 1er décembre, le ministère de l’environnement nippon.

[...] Le réchauffement perturbe aussi le cycle d’hibernation. [...] « Lorsque l’hiver est plus chaud, les ours peuvent éprouver des difficultés à hiberner car leur température corporelle ne baisse pas suffisamment », explique Hiromi Taguchi, spécialiste des questions environnementales à l’université d’art et de design du Tohoku.

« Les ours qui n’ont pas mangé suffisamment et qui n’ont pas pu se préparer à l’hiver peuvent continuer à errer et renoncer à hiberner », ajoute Teruki Oka, directeur de l’Institut de recherche sur la forêt et les produits forestiers, dans la ville de Kochi (île de Shikoku). [...]

Le Monde

Mercredi 6/12, 22h45

Pacha est venu deux jours à Kyiv faire une course pour l'armée ; Olga l'a rejoint en train depuis Kryvyi Rih.

Réflexion du jour : l'amour se manifeste différemment, les uns offrent des bijoux, les autres créent des bébés, certains écrivent des poésies. Pacha m'a écrasé par son amour. Il m'a invité à venir chez le notaire faire un papier qui me rende propriétaire de tous ses biens - l'appartement, l'hirondelle [la voiture], les comptes bancaires. Parce qu'il va dans le cul de l'enfer à l'Est, et tout peut arriver.
Finalement on n'a pas fait le papier, c'est cher et inutile [Olga et Pacha sont mariés], et à mon avis c'est un mauvais signe. Et le notaire n'a pas assez de mouchoirs.
On se sépare demain, il revient à Rivne pour encore une semaine, je reviens à KR [Kryvyi Rih] pour je ne sais pas combien de temps.

Olga, Viber (texte)

Mercredi 6/12, 14h10

SMR chinois.

L’îlot nucléaire du HTR-PM Demo (Image : Université Tsinghua)

La première centrale nucléaire modulaire à haute température refroidie au gaz au monde est entrée en exploitation commerciale, a annoncé l'Administration nationale chinoise de l'énergie.

[...] Le HTR-PM comprend deux petits réacteurs (chacun de 250 MWt) qui entraînent une seule turbine à vapeur de 210 MWe. Il utilise de l'hélium comme liquide de refroidissement et du graphite comme modérateur. Chaque réacteur est chargé de plus de 400 000 éléments combustibles sphériques (« cailloux ») mesurant chacun 60 mm de diamètre et contenant 7 g de combustible enrichi à 8,5 %. Chaque galet possède une couche externe de graphite et contient quelque 12 000 particules de combustible recouvertes de céramique à quatre couches dispersées dans une matrice de graphite. Le combustible présente des caractéristiques de sécurité inhérentes élevées et il a été démontré qu'il reste intact et continue de contenir de la radioactivité à des températures allant jusqu'à 1 620 °C, soit bien plus élevées que les températures qui seraient rencontrées même dans des situations d'accidents extrêmes, selon l'organisme chinois de l'énergie nucléaire.

[...] Le projet est un effort de collaboration impliquant l'Université Tsinghua en tant que leader technique, responsable de la recherche et du développement et de la conception des principaux composants et systèmes, avec China Huaneng Group en tant que propriétaire et exploitant de la centrale, et China National Nuclear Coorporation en tant qu'ingénierie, approvisionnement, et entrepreneur en construction et fabricant de carburant.

[...] « L'objectif principal du HTR-PM est de cogénérer de la vapeur à haute température jusqu'à 500 ℃ et de l'électricité. Il est actuellement rentable sur le marché chinois de fournir de la vapeur et de l'électricité à l'industrie pétrochimique pour remplacer la combustion du gaz naturel et du charbon. [...]

World Nuclear News, traduction automatique

Mercredi 6/12, 14h05

Miss Nuc (suite) : 25 heures d'avion pour défendre le nuc. Ben, elle va pas y aller en ski nautique à voile... et puis le nuc, ça vole pas.

Elle joue du violon, a été élue reine de beauté, est ingénieure et défend l’énergie de l’atome cette semaine à Dubaï à la COP. Grace Stanke fait partie de cette nouvelle génération qui vante l’énergie nucléaire au nom du climat.

[...] L’Américaine de 21 ans, impossible à manquer avec sa longue chevelure blonde, est à Dubaï à partir de ce mercredi. La veille, avant les 25 heures d’avions qui l’emmenait dans le Golfe, elle postait : « Parlons de nucléaire à la COP 28 ! ».

[...] Elle a choisi l’énergie de l’atome en pleine crise d’ado contre son ingénieur de père : « Il ne voyait pas d’avenir dans cette filière, alors comme n’importe quelle fille de 16 ans quand son père lui dit de ne pas aller à un endroit. J’y suis allée », a confié cette pro du storytelling (art de raconter) dans des écoles, des maisons de retraite dans plus de vingt États des USA où elle vantait le nucléaire et même dans un podcast sur le ski nautique.

[...] Dans une vidéo tournée pour ses fans, elle se réjouit par exemple de l’omniprésence de la radioactivité que l’on retrouve à doses infimes dans les bananes, les avions ou les détecteurs de fumée. Dans une autre séquence, elle revient sur l’histoire de son père, qui a surmonté deux cancers grâce au nucléaire, à la radiothérapie. À chaque fois, ses explications déclenchent une avalanche de cœurs et de pouces levés. [...]

Le Parisien

Mercredi 6/12, 9h45

Eau.

Le puissant syndicat agricole FNSEA est ressorti mardi «satisfait» d'une rencontre avec la première ministre, assurant avoir obtenu l'abandon de la hausse de taxes destinées à limiter l'usage des pesticides et les prélèvements d'eau et devant notamment servir à financer les agences de l'eau. Cet entretien intervenait après plusieurs semaines de manifestations organisées un peu partout en France à l'appel du syndicat des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), sous le slogan «On marche sur la tête».

[...] Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, s'est félicité d'avoir obtenu gain de cause sur une «revendication majeure» : le renoncement à la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD), perçue sur les ventes de pesticides, ainsi que celle de la redevance pour prélèvement sur la ressource en eau pour l'irrigation. [...] Ces dispositions, prévues dans le projet de loi de finances 2024, devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d'euros supplémentaires pour abonder notamment les financements des agences de l'eau, qui participent à la gestion de la qualité et de la quantité d'eau sur un territoire. [...]

Le Figaro
Commentaire :"Et la fnsea en est fière ? Les pesticides sont du poison que les agriculteurs utilisent bien mal et le gaspillage de l’eau notamment pour la très contestable maïsoculture dans le sud ouest est une catastrophe. Ce syndicat est une honte et fait avant tout du tort aux agriculteurs qu’elle prétend à tort défendre et qui n’ont cessé de régresser et de souffrir depuis que ce syndicat est majoritaire."

Mercredi 6/12, 8h40

Aide occidentale à l'Ukraine et... à la Russie.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, annoncera une aide de 7,75 millions de livres (9,8 millions de dollars) à l'Ukraine avant son prochain voyage aux États-Unis, portant le total du nouveau programme d'intervention humanitaire d'hiver à 36,8 millions de livres (46,3 millions de dollars), selon un communiqué de presse [du] bureau du ministre des Affaires étrangères le 6 décembre.

The Kyiv Independent, traduction automatique

L'ambassadeur slovène en Ukraine, Mateja Prevolšek, a annoncé que son pays fournirait à l'Ukraine 1,5 million d'euros (1,6 million de dollars) pour les efforts de déminage humanitaire, a annoncé le ministère ukrainien de l'Économie dans un communiqué le 4 décembre.

[...] En octobre, les donateurs internationaux se sont engagés à fournir à l’Ukraine 530 millions de dollars d’aide au déminage. Les détails de l'accord comprenaient le transfert d'expertise technique et d'équipements de sécurité spéciaux, ainsi que des programmes éducatifs pour les civils et le développement des capacités.

The Kyiv Independant, traduction automatique

Les douanes finlandaises ont enquêté sur deux entreprises locales soupçonnées de fournir à la Russie des marchandises sanctionnées, notamment des produits électroniques et des drones. Ceci est rapporté sur le site Web du service.

Le communiqué de presse indique que des sociétés finlandaises anonymes ont effectué plus de 30 livraisons en Russie. Ils ont envoyé dans le pays des microcontrôleurs et des semi-conducteurs d'une valeur de plus de 600 000 euros, ainsi qu'environ 3 500 drones d'une valeur de plus de deux millions d'euros.

[...] L'enquête préliminaire a été menée conjointement avec les autorités des Pays-Bas, de Grande-Bretagne et des États-Unis, ainsi qu'Interpol. L'affaire sera prochainement transférée au parquet.

Auparavant, les autorités ukrainiennes avaient découvert des composants produits par des entreprises européennes dans les drones iraniens avec lesquels la Russie attaque l'Ukraine. [...]

Holod, traduction automatique

Mercredi 6/12, 8h30

Élections russes.

[...] Le fondateur du parti d'opposition russe Yabloko, Grigory Yavlinsky, a plaidé en faveur d'un cessez-le-feu en Ukraine dans le cadre de sa candidature à la présidentielle du 5 décembre, probablement pour tenter de se distinguer du président russe Vladimir Poutine et de donner la parole aux Russes qui soutiennent un cessez-le-feu.

Yavlinsky a déclaré dans une interview accordée au média d'État russe RBK publiée le 5 décembre qu'il estimait qu'il était dans l'intérêt de la Russie de signer le plus rapidement possible un accord de cessez-le-feu avec l'Ukraine.

Yavlinsky a exprimé des doutes sur la véracité des récentes enquêtes russes prétendant montrer que les Russes soutiennent la guerre en Ukraine, étant donné l'ampleur de la propagande russe, qui, selon lui, a créé un sentiment de peur généralisé en Russie au cours de la dernière année et demie.

Yavlinsky a déclaré qu'il recueillait actuellement les signatures nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle de 2024 et a expliqué que son programme présidentiel séquentiel comprend d'abord la signature d'un cessez-le-feu et l'échange de prisonniers de guerre (prisonniers de guerre) avec l'Ukraine, ensuite la libération des prisonniers politiques en Russie [...]

Yavlinsky s'est prononcé contre l'invasion initiale de l'Ukraine par la Russie en 2014 et contre l'invasion à grande échelle en 2022 et a appelé la Russie à se retirer de la guerre en Syrie lors de sa campagne présidentielle de 2018. [...]

[...] Le Kremlin pourrait stratégiquement permettre à Yavlinsky de critiquer le gouvernement russe afin de préserver son apparence de légitimité électorale et de délégitimer un éventuel soutien à un cessez-le-feu entre les factions du Kremlin.

Une source interne russe a affirmé le 4 décembre que Yavlinsky avait conclu un accord avec l’administration présidentielle russe selon lequel, s’il était autorisé à participer aux élections présidentielles de 2024, il critiquerait le gouvernement ukrainien, en particulier le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

La source interne a affirmé que l'administration présidentielle n'est pas opposée aux critiques « modérées » de la guerre russe en Ukraine, car cela peut démontrer qu'il existe un « pluralisme d'opinions » dans les élections présidentielles russes. La source interne a affirmé que le Kremlin permettrait à Yavlinsky de recueillir au maximum 1 à 1,5 % des voix lors de l'élection, ce qui est cohérent avec les résultats de Yavlinsky aux élections présidentielles de 2018.

[...] Yavlinsky a déclaré dans l'interview de RBK que les autorités russes ont condamné ou enquêtent sur d'autres membres du parti Yabloko, mais que cela se produit uniquement au niveau régional et qu'il ne sait pas pourquoi le gouvernement fédéral n'a pas fermé Yabloko.

Le Kremlin s’abstient probablement de punir Yavlinsky et Yabloko au niveau fédéral afin de maintenir sa façade soigneusement conçue d’opposition, de démocratie et de légitimité électorale.

Le Kremlin autorisera probablement également Yavlinsky à promouvoir largement l’idée d’un cessez-le-feu dans un média d’État afin d’associer cette idée à « l’opposition », dissuadant ainsi probablement les factions au sein du Kremlin qui pourraient vouloir geler la ligne de front en Ukraine de publier publiquement. ou exprimer en privé leurs opinions. [...]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 5/11, traduction automatique

Mercredi 6/12, 8h15

Xavier Lissillour

Bien que conscients des enjeux environnementaux, une large partie des jeunes diplômés des grandes écoles intègrent des multinationales, préférant faire passer leurs ambitions professionnelles avant leur utilité sociale et écologique.

« Et votre éthique, comment elle se porte ? » A l’hiver 2022, au pied du siège de TotalEnergies à la Défense, où elle travaille en tant qu’analyste CO2, Léa (qui, comme nos autres interlocuteurs, a requis l’anonymat) est accueillie par un micro et une caméra de journaliste. « Aussi bien que la vôtre », répond calmement l’ingénieure de 25 ans avant de pénétrer dans la tour. Cette scène, décrite par Léa au Monde, n’a jamais été diffusée, les juristes de l’entreprise ayant poussé les employés à faire valoir leur droit à l’image. Pour Léa, le souvenir de l’intérieur de cette tour, si grande qu’on s’y sent « comme hors du temps », est associé à sa première année de jeune diplômée tout juste recrutée.« Depuis mon bureau au vingt-cinquième étage de l’immeuble, l’agitation en bas me faisait un peu sourire », admet-elle. [...] Et si cette dernière a quitté TotalEnergies au bout d’un an pour une grande entreprise autrichienne de traitement de l’eau, c’est pour travailler sur des missions plus stimulantes. « Certainement pas par honte », malgré le regard parfois critique de son entourage sur la grande entreprise du CAC 40.

[...] L’impression selon laquelle le prestige des « big corpos » – les grandes entreprises – serait entamé au point que les jeunes diplômés s’en détourneraient en masse reste donc à relativiser. Comme le résume le sociologue Jean-Baptiste Comby, spécialiste des dynamiques de classes sur le terrain écologique, « il ne s’agit pas de juger, mais de comprendre » : « Quand, chez les classes dominantes, il y a un attachement à un statut social, à des modes de vie, les changements de vie radicaux ne sont pas possibles, ni même envisagés. »

[...] Même constat pour Augustin, diplômé d’une école d’ingénieurs lilloise et en passe de partir en VIE (volontariat international en entreprise) au Mozambique pour TotalEnergies : « Le chemin classique, c’est d’aller dans les grosses boîtes avec lesquelles tu as travaillé pendant les cinq ans de formation. » Un double mouvement s’opère : les multinationales viennent vers les étudiants, incités par leur école à intégrer une grande entreprise.

[...] Pierre, 22 ans et en stage de master dans une grande banque française, le concède : « Il y a beaucoup d’égoïsme aussi. J’ai envie de faire ma vie, de gagner des sous, et je ne vais pas arrêter de faire ce que je fais pour aider la collectivité, il faut être honnête. »

[...] De son côté, Léo, diplômé de Centrale Lille en 2023et engagé chez Bouygues Construction après une alternance dans la même entreprise, avoue ne pas avoir eu le réflexe ou ressenti le besoin de se renseigner sur l’impact environnemental de la boîte qu’il rejoignait : « Nous les ingénieurs, on est un peu surchargés et dans notre monde. Et avec mes camarades de promo, l’environnement faisait rarement partie de nos sujets de discussion. » Comme d’autres, il se contente de la communication interne de son entreprise sur ses engagements RSE [responsabilité sociétale des entreprises]. « Quand je vois qu’on construit des bungalows en bois et qu’on investit dans le béton bas carbone, je me dis que c’est bien », lâche le jeune homme sans grande conviction.

Sans être très engagés, ces jeunes salariés des multinationales n’ont pourtant rien de climatosceptiques. La plupart sont conscients des enjeux environnementaux, ou y ont été formés. Ils sont adeptes des « petits gestes », tendent à faire attention à leurs modes de consommation, de transport, sont adeptes d’une écologie réformatrice. « Une “transition” vers un monde plus écologique qui se veut incrémentale, progressive, sectorisée, et sans toucher aux hiérarchies sociales », définit le sociologue Jean-Baptiste Comby.

[...] Dans les écoles d’où viennent les diplômés en bac + 5, l’écologie est souvent déconflictualisée et dépolitisée. Et tout en étant conscients des enjeux liés au réchauffement climatique, les jeunes cadres s’insèrent dans un système qu’ils n’ont aucun intérêt à véritablement transformer. « On se laisse porter », résume Sarah. On reste optimistes pour l’avenir, on croit au progrès. Et puis sans culpabiliser. Comme le dit Pierre, futur banquier, « c’est aussi marrant d’être dans le gang des méchants ».

Le Monde, Diane Merveilleux

Mercredi 6/12, 8h10

Sellafield (suite).

Niché au bord de la mer d’Irlande, dans la campagne anglo-saxonne, le site nucléaire de Sellafield semble somnoler. En réalité, il est au centre de toutes les attentions puisqu’il pourrait avoir des conséquences dramatiques jusqu’en Europe du Nord. Selon une enquête du Guardian publiée ce mardi, un silo «de déchets radioactifs» aurait une fuite qui «pourrait présenter un risque pour le public» et pour «les nappes phréatiques».

[...] Considéré comme l’un des plus dangereux d’Europe avec le plus grand stock de plutonium au monde [ce site de 6 km2] renferme notamment des silos mais aussi des bassins artificiels, qui contiennent de la boue nucléaire. L’un d’eux aurait des fissures dans sa couche de béton et d’asphalte et pourrait ainsi laisser échapper des déchets radioactifs dans la nature.

[...] Pour les autres pays, ces risques ne sont pas à prendre à la légère. Des responsables américains ont notamment mis en garde contre les craquements de l’infrastructure et le manque de transparence des autorités britanniques. Des tensions persistent également avec les gouvernements irlandais et norvégien. Ces derniers craignent qu’un accident puisse entraîner un panache de particules radioactives transportées par des vents dominants du sud-ouest à travers la mer du Nord. Cela aurait des conséquences sur la production alimentaire ou encore la faune norvégienne.

Le Figaro
Commentaire : "Après l’encensement du nucléaire durant la COP 28 il fallait quand même bien ressortir un peu de « bashing », entretenir la peur. Nous ne sommes pas en URSS de 1986 et je fais confiance à nos experts responsables et autres autorités de contrôles."

Mardi 5/12, 23h55

Avenir.

Votre enfant a moins de 3 ans et son avenir professionnel vous préoccupe (évidemment) : il est temps de lui fournir les bonnes clefs.

Amazon, 0-3 ans, livre cartonné, 9,68 euros

Écrit par des experts de l’industrie, Nuclear Physics for Babies est une introduction simple et colorée à ce qui se passe au centre des atomes. Les bébés (et les adultes !) apprendront tout sur le noyau et l’étonnant processus de désintégration nucléaire. Co-écrit par Cara Florance, titulaire d'un doctorat en biochimie et d'un baccalauréat en chimie avec une expérience professionnelle en astrobiologie et en décontamination radiologique.

Avec une approche ironique que les adultes adoreront, cet épisode de physique pour bébés de la série de livres cartonnés Baby University est le moyen idéal pour présenter les concepts de base, même aux plus jeunes scientifiques. Après tout, il n’est jamais trop tôt pour devenir physicien nucléaire !

Baby University : Il suffit d’une petite étincelle pour enflammer l’esprit d’un enfant.

(traduction automatique)


Tabou comme les cigarettes.

Dans un passé pas si lointain, le nucléaire était devenu tabou comme les cigarettes. Puis la transition écologique est passée par-là et pour une grande majorité de l’opinion française, le nucléaire est l’une des solutions.

Au moment justement d’introduire la conférence sur « Énergie et nucléaire, parlons-en » au petit théâtre de la Verrerie en présence des étudiants du lycée Léon Blum du Creusot en filière nucléaire, David Marti, maire du Creusot et président de la [Communauté Urbaine Creusot Montceau], a rappelé tout l’enjeu de la réindustrialisation liée à la transition énergétique, « de produire de façon décarbonée » a-t-il dit.

« Le nucléaire est une filière d’avenir. Vous avez du travail pour 30 à 40 ans avec des salaires de bon niveau. C’est une filière attrayante » a mentionné David Marti aux étudiants. Indépendamment du nucléaire, au Creusot ou ailleurs, « nous devons vous sensibiliser aux métiers de l’industrie, des métiers de haute qualification dont a besoin la France car nous avons pris énormément de retard qu’il faut combler. Et l’avenir, c’est vous ».

À cette occasion, la Communauté Urbaine Creusot Montceau a accueilli au Château de la Verrerie, trois conférenciers de la Société Française d’Énergie Nucléaire [...] en présence de classes du Lycée Léon Blum et d’industriels de la filière du nucléaire, dans le but d’échanger sur la décarbonisation de la production et les enjeux de la souveraineté énergétique. [...]

L'informateur de Bourgogne

Mardi 5/12, 23h45

COP28 (encore).

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen
Al-Jaber : « aucune science » derrière l'élimination progressive des combustibles fossiles.

La COP – une réunion internationale sous la pression des pairs destinée à éviter un réchauffement climatique désastreux – est censée être un moment de clarté retentissante, où les dirigeants du monde se réunissent pour réaffirmer leurs engagements à abandonner les combustibles fossiles et à promouvoir un avenir qui est, vous savez, habitable.

Le message doit être clair : le monde peut et doit abandonner les combustibles fossiles le plus rapidement possible au profit de sources d’énergie plus propres comme l’éolien et le solaire.

Nous disposons de la technologie et des leviers politiques dont nous avons besoin pour réussir.

Au lieu de cela, les négociations de la COP28 ont été embourbées dans la controverse et la confusion.

Les Émirats arabes unis, un État pétrolier, accueillent les négociations. Le président de la COP est Sultan Al Jaber, à la tête d'une société d'énergie renouvelable et également de la Abu Dhabi National Oil Company.

Nommer un responsable pétrolier pour diriger les négociations mondiales sur le climat n’est pas sans rappeler le fait de laisser la NRA faciliter un symposium sur le contrôle des armes à feu. [...] [La NRA, National Rifle Association of America, défend le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, lequel garantit le droit des individus à détenir et utiliser des armes à feu].

CNN, John D. Sutter

Mardi 5/12, 17h25

Finlande.

Le ministre de la Défense Antti Häkkänen (kok) a déclaré à Iltalehte que dans les prochaines semaines, la Finlande prendra une décision importante concernant l'augmentation de la production de munitions d'artillerie.

[...] Les plans sont prêts. Un plan est désormais annoncé pour augmenter considérablement la production de munitions. L’objectif est de soutenir l’Ukraine encore plus fortement qu’aujourd’hui. Dans le même temps, nous renforçons encore la préparation de la Finlande et de la région nordique en termes de production de munitions, déclare Häkkänen. [...] Cette capacité a été trop abandonnée au cours des 30 dernières années, estime Häkkänen. [...]

Italehti, traduction automatique

Mardi 5/12, 17h20

Hongrie : Paris prépare le terrain.

La rencontre est destinée à trouver un compromis avant le sommet européen, la semaine prochaine, que Budapest menace de saboter. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, sera reçu jeudi à Paris par Emmanuel Macron, « pour un dîner de travail au Palais de l’Elysée », selon l’Elysée.

« A cette occasion, les deux dirigeants évoqueront les différents sujets à l’ordre du jour du Conseil européen des 14 et 15 décembre prochains », parmi lesquels les « volets du soutien européen à l’Ukraine ».

[...] Seul dirigeant de l’Union européenne à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin après l’invasion russe lancée en Ukraine, M. Orban a réclamé l’ajournement de deux décisions-clés pour l’Ukraine, concernant un soutien budgétaire de 50 milliards d’euros et l’ouverture de négociations d’adhésion. [...]

Le Monde

Mardi 5/12, 17h15

Fuku.

Veolia Nuclear Solutions (VNS), spécialiste de la gestion des déchets radioactifs, s'est associé au fournisseur français de solutions logicielles Siteflow pour améliorer la conception, l'exécution et la fonctionnalité de ses systèmes téléopérés au sein de l'industrie nucléaire et d'autres environnements dangereux.

[...] VNS est activement impliqué sur le site de Fukushima Daiichi depuis octobre 2014. Sa mission comprend la conception et la construction de systèmes de manipulation robotisés à longue portée pour inspecter, réparer les fuites et récupérer les débris de combustible de la cuve de confinement de l'unité 2. Après avoir subi des tests rigoureux, le premier bras robotique téléopéré de VNS – d'une portée de plus de 21 mètres – est arrivé sur le site le mois dernier pour déployer des capteurs de rayonnement dans des endroits inaccessibles aux humains à travers des ouvertures étroites. [...]

World Nuclear News, traduction automatique

Mardi 5/12, 17h10

Sellafield : Voldemort.

Le site nucléaire le plus dangereux du Royaume-Uni, Sellafield, a été piraté par des cybergroupes étroitement liés à la Russie et à la Chine, peut révéler le Guardian.

Cette révélation étonnante et ses effets potentiels ont été systématiquement dissimulés par les cadres supérieurs du vaste site de déchets nucléaires et de déclassement, a révélé l'enquête.

Le Guardian a découvert que les autorités ne savent pas exactement quand les systèmes informatiques ont été compromis pour la première fois. Mais des sources affirment que les violations ont été détectées pour la première fois dès 2015, lorsque les experts ont réalisé que des logiciels malveillants dormants – des logiciels qui peuvent se cacher et être utilisés pour espionner ou attaquer des systèmes – avaient été intégrés dans les réseaux informatiques de Sellafield.

On ne sait toujours pas si le malware a été éradiqué. Cela pourrait signifier que certaines des activités les plus sensibles de Sellafield, telles que le déplacement des déchets radioactifs, la surveillance des fuites de matières dangereuses et la détection des incendies, ont été compromises.

[...] L'ampleur des pertes de données et des risques persistants pour les systèmes a été rendue plus difficile à quantifier par l'incapacité de Sellafield à alerter les régulateurs nucléaires pendant plusieurs années, ont indiqué des sources.

[...] Le site possède le plus grand stock de plutonium de la planète et constitue une vaste décharge pour les déchets nucléaires issus de programmes d’armement et de décennies de production d’énergie atomique.

[...] Le Guardian peut également révéler que Sellafield, qui compte plus de 11 000 employés, a été soumise l’année dernière à une forme de « mesures spéciales » pour des manquements constants en matière de cybersécurité, selon des sources de l’Office de réglementation nucléaire (ONR) et des services de sécurité. [...] L'ONR a confirmé que Sellafield ne respectait pas ses normes en matière de cybersécurité, mais a refusé de commenter les violations ou les allégations de « dissimulation ».

[...] Le problème des serveurs non sécurisés à Sellafield a été surnommé Voldemort en hommage au méchant de Harry Potter, selon un responsable gouvernemental familier avec l'enquête de l'ONR et les pannes informatiques du site, car il était très sensible et dangereux. Il s'agissait de données hautement sensibles qui pourraient être exploitées par les ennemis de la Grande-Bretagne. Le réseau de serveurs de Sellafield a été qualifié par le responsable de « fondamentalement non sécurisé ».

L'ampleur du problème n'a été révélée que lorsque le personnel d'un site externe a découvert qu'il pouvait accéder aux serveurs de Sellafield et l'a signalé à l'ONR, selon un initié du chien de garde. [...]

The Guardian, traduction automatique

Mardi 5/12, 7h20

America, America.

Le sombre pari du président russe Vladimir Poutine selon lequel l’Amérique et l’Occident se lasseront de sa guerre brutale avant lui s’améliore de jour en jour.

Près de sept semaines après que le président Joe Biden a demandé au Congrès 60 milliards de dollars pour compléter la bouée de sauvetage en armes et munitions de Kiev – ainsi que 14 milliards de dollars supplémentaires pour Israël – rien ne s'est produit. [...] "Nous manquons d'argent et nous manquons presque de temps", a déclaré aux journalistes le conseiller à la sécurité nationale de Biden, Jake Sullivan.

[...] Le ton alarmiste a soulevé la question de savoir si la frustration de l'administration était une tactique politique destinée à pousser le Congrès à l'action ou si elle reflétait une véritable préoccupation quant au fait que l'acheminement de l'aide militaire américaine qui soutient la résistance ukrainienne soit réellement menacé. Étant donné l’échec du Congrès et, en particulier, de la majorité chaotique du Parti républicain à la Chambre, à remplir même les devoirs les plus élémentaires du gouvernement, une anxiété proche de la panique pourrait être justifiée dans l’aile ouest.

[...] Si la survie de l’Ukraine est en jeu, la réputation des États-Unis en tant que leader mondial l’est également. Il y a à peine deux semaines, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin s’est rendu à Kiev et a déclaré publiquement à Zelensky : « Nous resterons avec vous sur le long terme ». Mais les États-Unis peuvent-ils vraiment honorer cet engagement [?]

L’idée selon laquelle Washington abandonnerait une nation démocratique et souveraine luttant contre une invasion fomentée par le Kremlin aurait été impensable autrefois. Une telle décision ne briserait pas seulement la détermination occidentale en Ukraine ; cela pourrait envoyer le signal à des adversaires comme la Russie et la Chine que les garanties de sécurité américaines envers leurs alliés ne signifient rien ailleurs dans le monde. Mais le changement de vision du monde du Parti Républicain – qui s’éloigne de ses racines internationalistes et se dirige vers une position isolationniste de « l’Amérique d’abord » favorisée par Trump – a modifié les hypothèses sur la puissance américaine. Les forces politiques qui pourraient remodeler le monde lors d’un second mandat de Trump sont déjà à l’œuvre à Washington, notamment à la Chambre, et menacent de transformer la politique étrangère américaine.

[...] Les républicains de droite exigent un ensemble de changements radicaux en matière de politique d'immigration à la frontière sud en échange d'un financement de l'Ukraine qui sont inacceptables pour les démocrates du Sénat. [...] Les cotes de popularité en ruine de Biden limitent sa capacité à vendre une aide massive et continue à l'Ukraine à un public qui devient de plus en plus sceptique au milieu des luttes quotidiennes aux États-Unis, notamment à propos des prix élevés des denrées alimentaires.

[...] Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, va intensifier la pression sur les républicains du Sénat qui sont favorables à une aide accrue à l'Ukraine mais qui sont les otages de la base pro-Trump de leur parti. Il prévoit de soumettre cette semaine un plan d’aide à l’Ukraine et à Israël pour un vote sans mesures d’immigration incluses. Et il a annoncé que Zelensky ferait une apparition à distance mardi lors d’un briefing classifié du Sénat.

"La sécurité nationale américaine est en jeu partout dans le monde, en Europe, au Moyen-Orient, dans l'Indo-Pacifique, les autocrates et les dictateurs mènent la guerre contre la démocratie, contre nos valeurs, contre notre mode de vie", a déclaré le démocrate de New York. dit. "Nous sommes à un moment de l'histoire."

[...] Compte tenu du large soutien accordé à l’Ukraine au Sénat, il semble probable qu’un compromis désordonné émergera. Mais l’imprévisibilité et l’instabilité de la Chambre, contrôlée par le Parti républicain, signifient qu’un programme d’aide est confronté à un sort profondément incertain [...] Et avant même que le résultat des élections de 2024 ne soit connu, il est clair qu’il n’y a plus aucune garantie que les milliards américains seront là aussi longtemps que durera la guerre.

Et pendant tout ce temps à Moscou, Poutine regarde et attend.

CNN, traduction automatique
Cartoon Movement, Dennis Goris, Fin de la démocratie
Je suis d'accord avec le fait de perdre notre démocratie tant que je ne perds pas d'élections.

Mardi 5/12, 0h05

Spécialistes militaires.

Guillaume Ancel (Ne pas subir) consacre son billet du 3 décembre à Gaza. Le dernier article de Michel Goya (La voie de l'épée) date du 12 novembre et s'interroge sur le nombre de morts à Gaza (épisode 2). Le dernier post de Cédric Mas sur Mastodon est bien consacré à l'Ukraine, en date du 10 novembre.


Lundi 4/12, 23h55

ASN + IRSN = ASNR. Oui, mais... dit le HCTISN (que je ne connaissais pas).

Les expertises techniques et scientifiques sur la sûreté des centrales nucléaires doivent être rendues publiques "en amont" de toute décision, dans la perspective de la réforme controversée de la gouvernance de la sûreté, demande un organe consultatif dans un avis publié lundi.

Dans son avis, le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire (HCTISN) demande que "le nombre et la qualité des évaluations de risques scientifiques et techniques en amont des décisions soient maintenus voire confortés".

[...] Cet organe réunit une diversité d'acteurs - parlementaires, représentants d'associations, des commissions locales d'information (CLI), de syndicats, des exploitants (EDF, Framatome) - et son avis se veut un compromis.

Après un avis du Conseil national de la transition écologique (CNTE) rendu mercredi, cette autre instance consultative émet donc à son tour des réserves sur le projet de loi visant à fondre l'Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), l'expert technique du nucléaire, et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui prend les décisions sur les centrales, comme les autorisations de démarrage ou redémarrage de réacteurs.

Le HCTISN estime que "certains points risquent en effet d'être en retrait par rapport au droit en vigueur" et "d'autres sont laissés en suspens ou ont vocation à être précisés ultérieurement par le règlement intérieur" de la nouvelle entité, l'ASNR.

Six mois après avoir échoué à faire adopter au Parlement ce projet alors glissé dans un amendement législatif, le gouvernement a mis à la consultation un nouveau texte, qui réorganise la gouvernance de la sûreté afin de "fluidifier les décisions" en pleine relance du nucléaire.

Ses détracteurs, élus, experts, UFC-Que Choisir... redoutent une moindre indépendance de l'expertise et une perte de transparence. [...]

Connaissance des énergies

Lundi 4/12, 23h50

Quand tu demandes au dealer s'il faut continuer à tirer sur le tarpet, à quoi t'attendre ?

Cartoon Movement, Ramses, "Pas d'études scientifiques"
Dimanche, "The Guardian" a diffusé une vidéo dans laquelle le sultan Al-Jaber affirme qu'il n'existe "aucune étude scientifique" démontrant que l'élimination des énergies fossiles limiterait le réchauffement climatique à 1,5°C. Ces déclarations, apparues en pleine COP, ont provoqué l'indignation des scientifiques. (traduction automatique)

Le ministre saoudien de l'Energie s'est dit "absolument" opposé à un accord portant sur la sortie des énergies fossiles à la COP28, donnant le ton des difficiles négociations qui se déroulent à Dubaï.

"Sortie" ou "réduction" du pétrole, gaz et charbon sont au coeur d'âpres discussions à la COP28, et les deux options figurent pour l'instant dans la première ébauche du texte majeur dont doit accoucher la conférence, sous la forme d'un "bilan mondial" de l'Accord de Paris de 2015.

Mais le prince Abdelaziz ben Salmane a affirmé que son pays, premier exportateur de pétrole au monde, n'était "absolument pas d'accord", dans une interview donnée à Ryad à Bloomerg, diffusée lundi.

"Et je vous assure que personne - je parle des gouvernements - n'y croit".

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a insisté la semaine dernière sur le fait que "la limite de 1,5°C est tenable uniquement si nous finissons par arrêter de brûler tous les combustibles fossiles".

Mais le prince Abdulaziz a déclaré : "Je voudrais lancer un défi à tous ceux qui... disent publiquement que nous devons (sortir des énergies fossiles), je vous donnerai leur nom et leur numéro, appelez-les et demandez-leur comment ils comptent s'y prendre".

"S'ils pensent qu'il s'agit d'une question de morale supérieure, c'est fantastique. Qu'ils le fassent eux-mêmes. Et nous verrons ce qu'ils sont capables de faire".

La Chine et la Russie sont également opposées à toute mention des énergies fossiles dans le texte.

Connaissance des énergies

Lundi 4/12, 23h40

Mesdames...

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Poutine veut que les femmes russes aient plus de bébés

Lundi 4/12, 23h35

America, America.

Un arrêt du flux d’aide militaire à l’Ukraine par les États-Unis laisserait le président russe, Vladimir Poutine, remporter la guerre, a déclaré Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, lundi 4 décembre, exhortant une nouvelle fois le Congrès américain à voter un financement supplémentaire.
« Je suis convaincu que tout membre du Congrès qui n’appuie pas le financement de l’Ukraine vote en faveur d’un résultat qui facilitera la victoire de [Vladimir] Poutine… Un vote contre le soutien à l’Ukraine est un vote visant à améliorer la position stratégique de Poutine. (…) Le Congrès doit décider s’il va continuer à soutenir la lutte pour la liberté en Ukraine au sein de la coalition de cinquante nations… ou s’il va ignorer les leçons que nous avons tirées de l’histoire et laisser Poutine l’emporter. C’est aussi simple que cela », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Le Monde

Lundi 4/12, 16h15

Lettre suprême.

Service de presse du ministère de la Défense de la Fédération de Russie

Une plainte auprès de Poutine est souvent perçue par les Russes comme le dernier espoir d’obtenir justice et de résoudre leur problème. Chaque mois, le Bureau présidentiel chargé des appels des citoyens traite plus de cent mille lettres. Les questions sont réparties entre les ministères responsables, les organisations fédérales, régionales et locales. Avant la guerre, la plupart des plaintes concernaient le travail des huissiers, la gazéification, le paiement des allocations familiales et la hausse des prix.

Dès les premiers mois de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, a fortement augmenté le nombre de questions sur des sujets relevant de la compétence du ministère de la Défense . Dans les années d'avant-guerre, le nombre maximum de plaintes de ce type a eu lieu en 2018, lorsque 2 300 lettres ont été écrites au président, et en 2022, déjà plus de 80 000.

[...] Ce qui préoccupe le plus les Russes, c’est le salaire des travailleurs contractuels. Les premières lettres adressées à Poutine sur ce sujet sont parues en avril 2022. En octobre 2023, le nombre de demandes mensuelles avait été multiplié par 25 et au total, depuis le début de la guerre, l'administration avait reçu plus de 25 000 messages à cet égard.

La mobilisation occupe la deuxième place dans le classement des questions liées au travail du ministère de la Défense. La majeure partie des demandes à ce sujet est arrivée en octobre 2022, lorsque les Russes ont envoyé près de 13 000 lettres au président, soit environ 400 par jour.

[...] En troisième position se trouve le service contractuel. Ce groupe comprend les demandes de prolongation de contrat et de licenciement, y compris le licenciement anticipé. [...] Il peut également y avoir des appels de parents de conscrits souhaitant forcer leurs fils à signer un contrat.

[...] Depuis le début de la guerre, le président a commencé à recevoir des demandes de recherche de prisonniers de guerre et de personnes disparues. Une forte augmentation des demandes sur ce sujet a commencé en septembre 2022, et depuis avril 2023, le nombre de demandes augmente chaque mois. En octobre 2023, l'administration a reçu 827 demandes, soit 13 fois plus qu'en avril 2022. Au total, depuis le début de l’invasion à grande échelle, les Russes ont envoyé au président plus de sept mille lettres concernant les prisonniers de guerre et les disparus au combat.

[...] En 2022, plus de 97 % de tous les appels adressés au président sur des questions fédérales ont été « clarifiés » ("envoyer correctement l'appel aux archives"] et seulement 1,3 % ont été « soutenus » (c'est-à-dire que certaines mesures ont été prises).

[...] Le travail avec les appels des citoyens et des organisations a toujours été à la périphérie de l'attention des responsables, explique Gallyamov [stratège politique, ancien rédacteur de discours du Kremlin et ancien chef adjoint du L'administration présidentielle du Bachkortostan] : « C'est un domaine sans argent et sans signification politique. Elle est totalement inintéressante pour le système politique. Les gens qui viennent avec des appels personnels ne sont pas capables de leur créer des problèmes et de descendre dans la rue. Et comme ils n’en sont pas capables, ils ne sont pas intéressants.

iStories, traduction automatique

Lundi 4/12, 10h55

Quand je lis, à droite et à gauche, que l'Occident devrait avoir honte de se sentir fatigué de la guerre de Poutine en Ukraine et qu'il faut être rationnel (car Putler ne s'arrêtera pas là), je constate que notre solidarité était empathique, émotionnelle : un peuple résistant, un président chevalier blanc, un pur méchant. Les aspects rationnels sont à la charge des politiques, n'est-ce pas ? Et puis, l'effort n'est guère compatible avec l'empathie.

Army Inform, traduction automatique

Les normes sont conçues pour le temps normal.

Grâce aux modifications apportées à la résolution du Cabinet des ministres n° 345 du 25.02.2015, qui ont été présentées lors de la réunion du Cabinet du 21 novembre de cette année à l'initiative du ministre de la Défense de l'Ukraine, il est devenu possible de raccourcir le processus de fourniture de nouveaux échantillons. d'armes et de matériel militaire à 20 jours.

[...] Les tests d'armes, qui ne sont pas liés à la confirmation de leur capacité de combat, ont été annulés, le nombre de contrôles de toutes sortes aux différentes étapes de la production a été réduit et les mécanismes de fourniture d'armes et d'équipements aux troupes ont été simplifiés.

Army Inform, traduction automatique

Lundi 4/12, 10h15

Titan.

Le projet d’exploration de Titan de la NASA vient de passer à la vitesse supérieure. La NASA vient d’autoriser le passage à la Phase C du projet Dragonfly, qui verra un énorme drone nucléaire partir à la conquête de ce corps céleste fascinant.

[...] À l’exception des géantes gazeuses, c’est le seul et unique corps céleste du système solaire qui dispose d’une atmosphère plus dense que celle de la Terre. Sur le papier, cette enveloppe d’azote est suffisamment dense pour permettre à un humain de s’y déplacer sans combinaison pressurisée — même si en pratique l’intéressé(e) aurait tout de même besoin d’un masque à oxygène et d’une protection contre le froid mordant qui y règne (-179 °C en moyenne).

Mais le plus intéressant avec cette atmosphère, c’est qu’elle ouvre permet à différents éléments d’exister sous forme liquide. À part la Terre, Titan est le seul objet du système solaire qui présente des mers, des lacs et des rivières à sa surface. Ces réservoirs majoritairement constitués d’hydrocarbures comme le méthane sont extrêmement dynamiques.

[...] Tous ces éléments font que Titan est une destination particulièrement prometteuse pour la recherche de vie extraterrestre. Son océan souterrain pourrait héberger une activité biologique basée sur le carbone telle qu’on la connaît sur Terre. Les hydrocarbures de surface, de leur côté, pourraient servir de substrat à d’autres formes de vie basées sur une chimie radicalement différente.

[...] Autant dire que la NASA a hâte de pouvoir se rendre sur place pour réaliser un état des lieux. Et c’est précisément à cela que va servir le Dragonfly. Il s’agit d’un drone volant, un peu comme Ingenuity. En revanche, il sera à peu près aussi gros qu’une petite voiture. [...] A cause de sa masse considérable, mais aussi à cause de la distance par rapport au Soleil qui limite considérablement l’efficacité des panneaux photovoltaïques [...] il aura droit à son propre réacteur nucléaire. [...]

Journal du geek

[...] Incapable d'utiliser l'énergie solaire dans l'atmosphère brumeuse de Titan, Dragonfly utilisera un générateur thermoélectrique à radio-isotopes multi-missions (MMRTG), comme le rover durable Curiosity sur Mars. Le vol, la transmission de données et la plupart des opérations scientifiques seront planifiés pendant la journée de Titan (huit jours terrestres), ce qui donnera au giravion suffisamment de temps pendant la nuit de Titan pour se recharger. [...]

NASA, what is Dragonfly ?

Lundi 4/12, 10h10

Suisse.

La «NZZ am Sonntag» relaie un problème auquel la Suisse va devoir rapidement faire face: recruter du personnel formé pour faire fonctionner les centrales nucléaires du pays. La situation est d’autant plus critique que se profile une prolongation de la durée de vie des réacteurs de 50 à 80 ans. Pour les quatre centrales restantes dans les cantons d’Argovie et de Soleure, ce sont 40 postes qualifiés qui sont à repourvoir.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait déjà alerté la Suisse en octobre 2021. Des experts avaient indiqué que la recherche de personnel constituait l’un des plus grands défis pour les centrales nucléaires suisses.

[...] pour faire face à ces pénuries, il faut former des spécialistes. Et seul un cursus d’études suisse est proposé par l’EPFZ et l’institut Paul Scherrer (PSI). L’année dernière, 21 étudiants ont obtenu leur diplôme, cette année ils seront 27. Mais la moyenne annuelle sur le long terme n’est que de 14. Et il n'y aura cependant pas assez de personnel sachant que pour devenir ingénieur de permanence, la formation dure huit ans et que les centrales suisses ont des spécificités particulières, d’autant que ces étudiants sont déjà très courtisés durant leur formation. [...]

20 Minutes
Commentaire : "Mettez un numerus clausus dans toutes les sciences sociales, vous aurez vite plus de talents dans le nucléaire."

Lundi 4/12, 9h55

Pologne.

L’Ukraine et la Pologne ouvriront lundi une voie supplémentaire pour les camions vides venant d’Ukraine et allant en Pologne, ont annoncé dimanche les autorités ukrainiennes, qui espèrent que cette décision aidera à débloquer la frontière, paralysée par un mouvement de protestation des routiers polonais.

[...] Le blocage, lancé début novembre, a créé des files d’attente interminables aux principaux postes frontières entre l’Ukraine et la Pologne et représente un problème économique majeur pour Kiev, qui compte beaucoup sur la route pour ses exportations. Les compagnies de transport polonaises dénoncent la concurrence « déloyale » de leurs voisins. L’assouplissement des règles d’accès à l’Union européenne pour les entreprises ukrainiennes a entraîné une chute de leurs bénéfices, selon les entreprises polonaises. [...]

Le Monde

Lundi 4/12, 9h35

Corée du Sud.

[...] Comme le rapporte Associated Press (AP), la menace croissante de Pyongyang ainsi que les séries de tests de missiles puissants "conçus pour cibler une ville américaine avec une frappe nucléaire" font progressivement chuter la confiance des habitants du sud de la péninsule envers les États-Unis.

La principale crainte, indique AP, est qu'un président américain hésite à déployer l'arme nucléaire pour protéger le Sud en cas d'attaque nord-coréenne. Depuis plusieurs mois, la question de l'atome s'est progressivement immiscée dans le débat public.

Selon le résultat d'une série de sondages, entre 70 et 80 % des Sud-Coréens sont favorables à ce que leur pays se dote de l'arme atomique "ou exhorte Washington à ramener les armes nucléaires tactiques qu'il a retirées du Sud au début des années 1990", souligne l'agence de presse.

"Je pense qu'un jour, ils [les États-Unis] pourront nous abandonner et suivre leur propre chemin si cela sert mieux leurs intérêts nationaux". (...) Si la Corée du Nord nous bombarde, nous devrions la bombarder également en représailles, il serait donc préférable pour nous d’avoir des armes nucléaires", a déclaré Kim Bang-rak, un agent de sécurité de 76 ans à Séoul.

Côté politique, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a, pour la première fois en janvier 2023, évoqué l'idée de construire un arsenal nucléaire national si le voisin du nord venait multiplier ses menaces. Comme l'indiquait le New York Times, de telles déclarations n'avaient jamais été prononcées depuis le retrait des armes nucléaires de la Corée du Sud par les États-Unis en 1991. [...]

Géo

"La Corée du Sud doit également disposer d'armes nucléaires." L’argument selon lequel la Corée devrait se doter de manière indépendante d’armes nucléaires fait l’objet de débats constants dans le domaine des affaires étrangères et de la sécurité.
La position du gouvernement est la suivante : « Nous respectons le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et maintenons une position cohérente sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne ». Cependant, alors que la Corée du Nord a révélé son système d’utilisation d’armes nucléaires et ses ogives nucléaires, augmentant ainsi le niveau des menaces nucléaires et balistiques, la théorie de sa propre possession nucléaire semble être ravivée.

Segye, traduction automatique [la suite de l'article détaille la nature de l'opinion publique sud-coréenne à ce sujet,selon les sondages]

Lundi 4/12, 9h30

Fusion.

FranceTV - Le JT-60SA de Naka (Japon) est le plus grand réacteur expérimental de fusion nucléaire opérationnel dans le monde. (HANDOUT / NATIONAL INSTITUTES FOR QUANTUM / AFP)

Dans une machine haute de cinq étages, sorte de sphère autour d'un tore géant, les chercheurs japonais et européens viennent de réussir à générer, pour la première fois et pendant dix secondes le plasma - un nuage de gaz ionisé - nécessaire à la production, dans le futur, d'une énergie par fusion nucléaire. A une température de plus de 15 millions de degrés Celsius.

[...] Si plusieurs nations ont déjà réussi à créer du plasma , aucune n'avait encore réussi à en produire dans d'aussi grandes quantités. « Nous avons réussi à générer un volume record de 160 mètres cubes, insiste Satoru Higashijima, l'un des cadres du QST. C'est un record et nous allons aller encore plus loin ».

La génération de ce plasma doit permettre d'affiner les technologies utilisées dans Iter, le réacteur de fusion expérimental , deux fois plus grand, en cours de construction à Cadarache, en France, dans le cadre d'un projet de coopération internationale regroupant l'Union européenne et le Japon mais également la Chine, la Corée du Sud ou encore les Etats-Unis.

[...] Le JT-60SA aurait dû, théoriquement, être mis en service en 2016. Mais il a accumulé des problèmes de conception, d'approvisionnement en combustible avant d'être retardé par le grand séisme de 2011 sur la côte nord-est du Japon, dont il est proche. Suite à des essais en 2021, les équipes ont aussi dû revoir la sécurité de l'alimentation des bobines magnétiques supraconductrices.

Tous les autres grands projets de réacteurs à fusion actuellement développés dans le monde, soit par des agences gouvernementales, soit par des entreprises privées, se heurtent à des obstacles techniques similaires. Prévu à l'origine pour 2025, le premier plasma du réacteur Iter ne devrait ainsi pas être généré avant le début des années 2030.

Les Échos

Lundi 4/12, 9h25

Simple.

Il y a plein de combats palpitants dans Baldur’s Gate 3, beaucoup permettant aux joueurs d’abattre de vilains ennemis.

[...] La vidéo en question montre un exploit épique de style bombe nucléaire de barilmancie. Essentiellement, le joueur a réussi à remplir la salle du combat avec Raphaël avec des barils de poudre à canon. Une fois le combat engagé, le joueur a d’abord intelligemment lancé Globe d’Invulnérabilité sur le groupe pour les protéger autant que possible. Ensuite, il a tout simplement tiré sur un des barils. S’est ensuivi une quantité insensée de dommages, de feu et de mort. Les ennemis et la plupart du groupe ont succombé à leurs blessures.

Dexerto

Lundi 4/12, 9h15

Dans les starting-blocks.

Les dirigeants signataires de la déclaration sur le nucléaire, en marge de la COP28, samedi, à Dubaï. LUDOVIC MARIN/AFP

Dès l’ouverture, la COP28, la grand-messe mondiale du climat qui se tient pour quinze jours à Dubaï, a fixé une priorité absolue: en finir au plus vite avec le charbon. Mais aux côtés des engagements classiques en faveur des énergies renouvelables, l’énergie nucléaire s’est ouvertement affichée dans le camp des solutions. Un retour en force et en grâce pour l’atome. Emmanuel Macron a salué un «véritable aggiornamento de discussion sur le sujet nucléaire». «Aucune stratégie crédible, ni nationalement ni mondialement, ne permet de sortir du charbon et des fossiles en reposant uniquement sur les énergies renouvelables. (…) Le bon mix, c’est du renouvelable et du nucléaire», a ajouté le président de la République. [...]

Le Figaro
Commentaire : "Rude journée pour nos amis écolo-éco-anxieux."

Lundi 4/12, 0h45

Stockage dynamique.

Le stockage inertiel d'énergie consiste à mettre en rotation une masse, au moyen d'un moteur électrique, et de restituer cette énergie stockée sous forme cinétique via ce même moteur, mais cette fois exploité comme un générateur. Le temps de stockage est court, de l'ordre de 24h si l'on veut conserver un rendement suffisant : il est donc utile dans des cycles de production alternants, de type jour/nuit, comme le photovoltaïque.

Le procédé n'est pas nouveau, mais une entreprise française propose d'utiliser une masse en béton, moins couteuse (que l'acier ou le carbone habituellement envisagés). Si le béton semble une évidence, en pratique, la force centrifuge est suffisante pour en exploser la masse. Energiestro comprime le béton avec un épais bandage en fibre de verre appliqué sous tension. Il s'agit, au final, de disposer d'une solution plus économique que les batteries au lithium.

Pour stocker de l’électricité, il y a les fameuses batteries, mais aussi les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) ou encore l’air comprimé. Inconnu du grand public et très peu répandu, le volant d’inertie permet également d’accumuler de l’électricité, via l’énergie cinétique.

[...] Le principe du volant d’inertie est très simple : il consiste à mettre une masse en rotation sur elle-même, en réduisant au maximum les frottements. Un moteur électrique couplé sur l’axe permet de « recharger » le dispositif en accélérant la rotation, ou de le « décharger » en produisant de l’électricité, qui ralentit la rotation.

[...] À Essert près de Belfort, un entrepreneur y croit dur comme fer. Ingénieur polytechnicien, André Genesseaux a fondé Energiestro, avec l’objectif de lancer une gamme de volants d’inertie dédiés au stockage d’électricité solaire. Dans notre reportage, il détaille toutes les étapes de fabrication de son premier modèle ainsi que les avantages, inconvénients et perspectives de la technologie. [...]

Youtube, capture d'écran
Révolution énergétique

Dimanche 3/12, 20h00

Seigneur de l'horizon.

Un tireur d'élite des services de sécurité ukrainiens (SBU) a établi un nouveau record après avoir touché un soldat russe à 3,8 kilomètres, ont rapporté les médias locaux le 18 novembre.

Le précédent record du monde était de 3 540 mètres. L'agent spécial du SBU a tiré avec un fusil ukrainien connu sous le nom de Volodar Obriyu, ou « Seigneur de l'horizon ».

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 3/12, 19h55

Belarus.

Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko est arrivé en Chine pour des négociations sur les investissements économiques et commerciaux avec le dirigeant chinois Xi Jinping, a rapporté le bureau de presse de Loukachenko le 3 décembre.

[...] De telles visites témoignent d’une dépendance économique croissante à l’égard de Pékin, qui prétend adopter une position neutre sur la guerre en Ukraine. Cependant, la Chine a noué des liens étroits avec la Russie et n’a pas dénoncé sa guerre contre l’Ukraine ni rejoint les sanctions internationales.

L'Agence nationale ukrainienne pour la prévention de la corruption (NACP) a ajouté début octobre les trois plus grandes sociétés pétrolières et gazières chinoises à sa liste de « sponsors internationaux de guerre ». [...]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Dimanche 3/12, 19h50

Hé les gars, une sorte de SMR qui fonctionne déjà...

Engie a commencé la construction d’une centrale solaire de 400 MW dans l’État indien du Gujarat. Il a obtenu la capacité par le biais d’un appel d’offres concurrentiel dans le cadre d’une vente aux enchères de 750 MW par Gujarat Urja Vikas Nigam Ltd (GUVNL). Le projet nécessite un investissement estimé à environ 200 millions de dollars (182 M€) et bénéficiera d’un accord d’achat d’électricité (PPA) de 25 ans signé avec GUVNL. Il devrait produire 907 GWh d’électricité et contribuer à compenser 774 112 tonnes d’émissions de carbone par an.

Engie a indiqué que la mise en service du projet est prévue pour le deuxième trimestre 2024 [...]

PV magazine

Dimanche 3/12, 19h35

Une batterie dans les nuages (façon de parler).

Mylight Systems, site commercial

L'entreprise française Mylight Systems propose (moyennant un abonnement payant) de "stocker" les surplus d'électricité photovoltaïque produite localement dans un compte/batterie. L'épargne de kilowatts/h est consommable quand le système photovoltaïque ne produit pas suffisamment.

Que vous soyez en réflexion sur votre projet d’installation photovoltaïque ou déjà propriétaire de la vôtre, autoconsommer 100% de votre production solaire est un défi. Ainsi, si vous disposez déjà d’une installation pour votre logement, vous faites des économies grâce à l’autoconsommation de votre production solaire, optimisée par le coffret connecté MyLight Systems. Mais vous perdez votre surplus de production solaire, soit en le vendant au réseau (moins cher que le prix d’achat de l’électricité au réseau), soit en l’injectant gratuitement sur le réseau, faute d’avoir pu le consommer. Alors comment consommer toute sa production solaire et faire encore plus d’économies ? Comment consommer 100% d’électricité verte grâce à votre installation photovoltaïque ?

[...] L’électricité que vous produisez et qui ne peut pas être consommée directement, sera stockée dans votre batterie cloud. Le soir, lorsque votre installation solaire ne produit plus mais que vous consommez, MySmartBattery vous permet de récupérer cette énergie verte et de la consommer en temps réel, lorsque vous en avez besoin ! De la même façon, votre surplus d’été pourra être utilisé l’hiver ! Très simplement, l’énergie solaire produite sera comptabilisée par votre coffret connecté à vos panneaux solaires et vous pourrez la réutiliser sans devoir la racheter.

[...] Et que se passe-t-il si vous n’avez pas assez d’énergie dans votre batterie ? MyLight Systems vous apporte le complément réseau en électricité 100% verte.

Mylight Systems

J'imagine qu'il n'y a pas forcément une batterie derrière ce système, mais plutôt un jeu d'écriture et d'achat/vente d'électricité sur le marché, d'autant que l'entreprise se positionne comme fournisseur d'électricité. Le site fournit peut-être des réponses, mais je n'ai pas tout lu.


Dimanche 3/12, 18h10

Mobiliser les forêts (qui souffrent) pour nous sauver les miches.

En France, la température moyenne a augmenté de 1,7 °C depuis 1900, plus que dans le reste du monde (1,2 °C). Cette augmentation s’est fortement accélérée depuis la fin du XXe siècle, rendant l’adaptation des écosystèmes, en particulier forestiers, difficile. Résultat : la forêt française souffre de la chaleur et des conséquences connexes du réchauffement du climat, comme l’actualité s’en fait régulièrement l’écho. Au point de menacer son rôle de première pompe à carbone du pays.

En juin 2022, le Haut Conseil pour le climat s’alarmait déjà de la « dégradation significative de la capacité des forêts à capter du carbone ». Les chiffres dévoilés en juin 2023 par les ministères de la Transition écologique et énergétique confirment la gravité de la situation : en 2021, la forêt française a absorbé deux fois moins de CO₂ qu’en 2011 (31,2 millions de tonnes (Mt) contre 57,7 Mt). Elles captaient alors 15 % des émissions nationales, elles n’en stockent plus que 7,5 %.

Si les forêts captent moins de carbone, c’est d’abord parce que de nombreux arbres, soumis aux effets du réchauffement climatique, dépérissent. Les épisodes de sécheresse estivale, plus réguliers, plus intenses et plus longs, les fragilisent ; ils résistent alors plus difficilement aux agents pathogènes et aux espèces animales ravageuses. Pour ne rien arranger, les automnes trop doux favorisent la prolifération de nombreux insectes parasites. La forêt paye donc un lourd tribut du changement climatique : la croissance des arbres a chuté de 10 %, et leur mortalité a bondi de 80 % en dix ans – passant, selon l’inventaire forestier national publié en octobre 2023 par l’IGN, de 7,4 millions de mètres cube par an (Mm³/an) entre 2005 et 2013 à 13,1 Mm³/an entre 2013 et 2021.

[...] Alors, faut-il réduire les prélèvements de bois et l’utilisation de ce dernier pour lutter contre le changement climatique ?

Pas si sûr. Le rôle du matériau bois dans la lutte contre le changement climatique est en effet unanimement reconnu, y compris par les plus hautes instances internationales. L’ONU a ainsi récemment publié un rapport sur la décarbonation du secteur de la construction. Elle y propose des leviers pour réduire l’usage du béton, de l’acier et de l’aluminium, trois matériaux dont la production est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales [...] En effet, substituer tout matériau dont la production consomme des hydrocarbures (béton, ciment, acier, aluminium, plastique…) par un équivalent en bois permettra de réduire fortement les émissions de CO₂ directes. La coupe, le transport et la transformation du bois émettent certes du carbone, mais dans des proportions infiniment plus faibles que ces matériaux.

De plus, comme le notent Meriem Fournier, présidente du Centre INRAE Grand-Est-Nancy, et Bruno Clair, chercheur au CNRS, dans une tribune au Monde, « le prélèvement d’arbres pour utiliser leur bois permet de stocker du carbone durablement. Si le bois n’est pas récolté et reste en forêt, en fin de vie l’arbre meurt et se décompose en relâchant dans l’air son carbone. Ainsi, une forêt à maturité ne piège que peu de carbone ».

Au contraire, prélever du bois « libère de l’espace pour de jeunes arbres qui stimulent le stockage [de CO₂] en forêt ». Dans le même temps, le bois conserve sous forme solide le carbone capté durant sa croissance, « pendant quelques mois pour une cagette ou quelques dizaines d’années dans le bâtiment ». De plus, rappellent les deux chercheurs, si la forêt est, comme en France, « gérée durablement, c’est-à-dire en réinvestissant à chaque récolte pour renouveler les arbres coupés et pour maintenir et restaurer tous les services perturbés », alors « l’utilisation du bois ne puise pas dans un stock fini mais participe à un cycle infini ».

[...] Ainsi, le taux de prélèvement est passé, en 10 ans, de 55 % à 65 % du bois produit naturellement par les forêts, ce qui n’empêche pas une croissance forte et régulière de la superficie de nos forêts, aujourd’hui plus de 20 % plus vaste qu’en 1985.

[...] Pour restaurer le rôle de pompe à carbone des forêts françaises, d’autres solutions existent : implanter des essences plus résistantes aux effets du changement climatique, bâtir des écosystèmes mieux adaptés à des automnes chauds, renforcer la prévention des invasions de parasites pour les circonscrire au plus vite. La récolte du bois facilite d’ailleurs ces actions, en offrant l’occasion de renouveler une parcelle de forêt pour mieux l’armer face au changement climatique.

Le monde de l'énergie

Dimanche 3/12, 18h05

Sortir du nuc : la bougie. Sortir du gras : les cavernes.

[L'ancienne présidente irlandaise] Mme Robinson, présidente du groupe des Sages (de hauts responsables, militants pour la paix et défenseurs des droits humains), a interpellé Sultan Al Jaber [le président émirati de la COP28] sur son refus d'appeler à une sortie des énergies fossiles.

"Je ne souscrirai en aucun cas à des discussions alarmistes. Aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d'atteindre 1,5°C. 1,5°C est mon étoile du Nord. Et une réduction et une sortie des énergies fossiles sont, selon moi, inévitables. C'est essentiel. Mais il faut être sérieux et pragmatique".

"Montrez-moi la feuille de route d'une sortie des énergies fossiles qui soit compatible avec le développement socio-économique, sans renvoyer le monde à l'âge des cavernes", a-t-il ajouté ensuite. [...]

Connaissance des énergies

Dimanche 3/12, 15h55

Mines.

Le commandement russe est un peu cachottier. Il refuserait même de partager à ses troupes la localisation de leurs propres champs de mines, affirme l'armée ukrainienne dans un post publié mercredi 29 novembre, dont le contenu a été traduit et relayé par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW) [...]

Des soldats déployés vers Krynky, dans la région de Kherson (sud de l'Ukraine), auraient refusé de mener certaines actions, estimant le danger trop élevé. Citant des responsables ukrainiens, l'ISW précise que des troupes du Kremlin n'ont pas voulu «mener des assauts contre les positions ukrainiennes en raison d'un manque de coordination de l'artillerie, de transmission du renseignement tactique et d'une communication appropriée concernant l'emplacement des champs de mines russes».

«L'état-major ukrainien a signalé que les cartes des champs de mines russes étaient classifiées et que les commandants russes n'ont pas correctement indiqué les emplacements de ces champs de mines aux unités d'assaut, ce qui a causé cinquante victimes au sein de la 810e brigade d'infanterie navale [en octobre dernier]», précise l'ISW.

La région de Kherson, particulièrement disputée de part et d'autre du fleuve Dniepr, a notamment été recouverte d'immenses champs de mines, ce qui empêche les troupes ukrainiennes de progresser efficacement. Mais visiblement, elles entravent aussi les déplacements des soldats russes.

La politique de Moscou concernant le partage d'informations devrait peut-être être repensée: jeudi 30 novembre, le quotidien britannique The Independent relevait qu'un général russe était mort après avoir, lui aussi, marché sur une mine... russe. Un accident confirmé par un journal proche du Kremlin, mais qui n'avait pas été commenté par le ministère russe de la Défense.

Korri

Dimanche 3/12, 15h45

Élections américaines : quand l'on en vient à souhaiter un bon candidat de droite pour oublier Trump.

Le Monde - CHARLESTON, CAROLINE DU SUD - 15 FÉVRIER : la candidate républicaine à la présidentielle Nikki Haley arrive sur scène lors de son premier événement de campagne le 15 février 2023 à Charleston, Caroline du Sud. L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ambassadrice des Nations Unies, Haley, a officiellement annoncé sa candidature hier, faisant d'elle la première opposante républicaine à défier l'ancien président américain Donald Trump. Win McNamee/Getty Images/AFP

Pour remporter l’investiture républicaine de 2024, les grands donateurs semblent dorénavant parier sur l’ex-ambassadrice auprès des Nations unies plutôt que sur le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, dont la campagne a dérivé à l’extrême droite.

[...] A 51 ans, cette conservatrice, fille d’immigrés indiens, a reçu, mardi 28 novembre, le soutien de la famille Koch, qui a fait la pluie et le beau temps dans le camp conservateur pendant des décennies.

Emily Seidel, la présidente de leur association de financement, American for Prosperity (AFP), se dit « fière d’apporter tout son soutien à Nikki Haley, qui offre à l’Amérique l’occasion de tourner la page de l’ère politique actuelle, pour remporter la primaire républicaine et vaincre Joe Biden en novembre 2024 ». Dans une longue note, l’AFP estime qu’« il faut tourner la page du passé. Donald Trump et Joe Biden ne feront que perpétuer davantage la spirale négative de la politique du pays ». L’association déplore que les récentes élections aient été « dominées par le passif négatif de Donald Trump et que de bons candidats ont perdu des élections qui auraient dû être gagnées ». Elle estime enfin que Nikki Haley doperait leur score et, surtout, attirerait « les électeurs indépendants et modérés décisifs que Trump n’a aucune chance de convaincre ».

[...] Les grands donateurs semblent avoir reporté leurs espoirs sur Mme Haley, depuis que la campagne de Ron DeSantis a dérivé à l’extrême droite et montré son inefficacité. [...] Pendant des mois, les milliardaires ne sont pas sortis du bois, ne voyant pas l’intérêt de s’attirer les foudres d’un futur président Trump. Désormais, ils veulent croire que Nikki Haley les sauvera. « Certaines personnes qui pourtant n’aimaient pas du tout Trump étaient très sceptiques quant à la possibilité qu’il puisse être stoppé, a déclaré au New York Times, Eric Levine, collecteurs de fonds républicains. Ils croient maintenant qu’il peut l’être. »

Le Monde
The Washington Post, Anne Tel naes

«Vermines.» En ayant recours à ce qualificatif pour désigner ses adversaires politiques, Trump a, une fois de plus, emprunté le chemin de prédécesseurs de sinistre mémoire. Au-delà du caractère déshonorant d'une telle sortie, ce nouvel esclandre du 45e président des États-Unis ne fait que confirmer la volonté de l'ex-chef d'État de recourir à l'autoritarisme en cas de retour aux affaires le 20 janvier 2025, date de l'investiture du président qui sera élu en novembre 2024.

Celui qui règne en maître au sein du Parti républicain a en effet reconnu vouloir nettement renforcer le pouvoir de l'exécutif et se tient d'ores et déjà prêt à instrumentaliser le département de la Justice pour poursuivre ses adversaires [...] De même, le sentiment d'avoir été trahi par les siens le conduit désormais à recruter une nouvelle armée de juristes prête à le servir sans faillir… Autant de signes qui laissent entrevoir une dérive autoritariste du pouvoir.

[...] Toujours très largement en tête dans les sondages, extrêmement populaire, Donald Trump paraît insensible aux affaires judiciaires auxquelles il est confronté. De même, les nombreux recours visant à le faire déclarer inéligible échouent pour l'instant les uns après les autres.

Dans son propre camp, celui qui était vu comme son plus sérieux challenger, Ron DeSantis, s'est effondré. Seule Nikki Haley, ex-gouverneure de Caroline de Sud, se distingue par une courbe ascendante en raison de ses prestations lors des trois premiers débats de la primaire du «Grand Old Party»… Sans que cela ne puisse inquiéter le moins du monde le maître des lieux.

Slate

Dimanche 3/12, 15h20

Triplette ?

La déclaration indique que les pays reconnaissent la nécessité de tripler la capacité d'énergie nucléaire pour atteindre « une neutralité mondiale nette en matière de gaz à effet de serre et de carbone d'ici ou vers le milieu du siècle et en gardant une limite de 1,5 degrés Celsius sur l'augmentation de la température à portée de main ».
Il reconnaît également que « les nouvelles technologies nucléaires pourraient occuper une faible empreinte terrestre et peuvent être implantées là où cela est nécessaire, s'associer efficacement aux sources d'énergie renouvelables et bénéficier de flexibilités supplémentaires qui soutiennent la décarbonation au-delà du secteur de l'électricité, y compris les secteurs industriels difficiles à réduire ». [Il reconnaît aussi que le nuc est ingérable en cas de conflit armé et que l'on ne sait pas quoi faire des déchets à part les enterrer profond — non, je blague].

World Nuclear News, traduction automatique

À la COP28 sur le climat de Dubaï, un groupe de 22 pays aimerait bien tripler les capacités de production nucléaire mondiales d’ici 2050 par rapport à 2020. Est-ce probable d’y parvenir ? Rien n’est moins sûr.

[...] La Chine et la Russie, les premiers constructeurs de réacteurs nucléaires dans le monde aujourd’hui, n’ont toutefois pas signé la déclaration.

[...] Pour accélérer le marché, ces pays parient notamment sur le développement des petits réacteurs modulaires (SMR, small modular reactors) dans les pays en développement et émergents.

[...] Fin 2020, la capacité nucléaire installée s’élevait à 393 GW, selon l’AIEA. Tripler les capacités nucléaires mondiales reviendrait donc à mettre en service plus de 52 réacteurs de 1.000 MW par an entre 2035 et 2050. C’est beaucoup comparé aux 6 réacteurs qui ont rejoint le réseau en 2021, et aux 6 supplémentaires en 2022.

[...] Pourtant, construire et mettre en service un réacteur nucléaire prend au bas mot entre 10 et 15 ans. Dans cette décennie capitale pour l’urgence climatique, le nucléaire ne peut donc pas être une solution, assurent de nombreux observateurs. Les réacteurs SMR ne seront pas plus une solution à court-terme. Ceux-ci ne sont pas encore sur le marché et ne devraient pas être déployés avant 2030 – 2035, au mieux. Avec une puissance entre 20 et 300 MW par unité, tripler les capacités nucléaires mondiales reviendrait alors à installer entre 175 et 2620 SMR dans le monde.

D’après l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il existe près d’une centaine de projets « candidats » au titre de SMR sur le papier, avec des technologies diverses. Mais « les SMR ne sont pas une réalité aujourd’hui : il n’y a aucun SMR en fonctionnement dans le monde », s’indigne Pauline Boyer, chargée de campagne Transition énergétique à Greenpeace France. De plus, le caractère « modulaire » d’un SMR est obtenu par sa fabrication en série dans une usine dédiée. Il faudrait donc aussi planifier la construction de ces usines en amont pour développer des petits réacteurs en série, souligne la militante.

Pauline Boyer énumère deux autres freins majeurs à un tel déploiement. Premièrement, la multiplication du nombre de réacteurs et la gestion des déchets radioactifs posent un important défi de sûreté nucléaire. Un intérêt particulier devrait être porté au sujet dans une période où l’insécurité géopolitique augmente et où les risques de conflits ne sont pas à exclure. Enfin, le nucléaire n’est pas adapté aux impacts du dérèglement climatique, notamment à cause de ses besoins en eau pour refroidir les réacteurs.

[...] Quoi qu’en pensent les ONG, l’industrie nucléaire travaille dur pour faire entrer la technologie dans les lois de soutien aux énergies dites « vertes ». Car la chose la plus difficile pour construire un réacteur aujourd’hui, c’est de trouver de l’argent nécessaire. [...] Pour supporter le déploiement du nucléaire dans les pays en développement et émergents, lancer de nouveaux programmes nucléaires, et construire de nouveaux réacteurs, il y aura besoin de financements. En ce sens, il faudrait faire évoluer les règles de financement de certaines institutions de crédit internationales, qui excluent le nucléaire. Mais là encore, il y a un problème. La Banque mondiale, par exemple, n’a pas financé de tel projet depuis 1959. « Nous avons besoin que la Banque mondiale, les institutions financières mondiales, les banques multilatérales de développement incluent l’énergie nucléaire dans leur politique énergétique de prêts », insiste Emmanuel Macron. Les principaux intéressés n’ont fait aucune annonce en ce sens pour l’instant.

Le même jour à la COP28, 116 pays s’engageaient de leur côté au triplement des capacités d’énergies renouvelables (ENR) d’ici 2030. L’objectif : atteindre 11.000 gigawatts, contre environ 3.400 aujourd’hui. Cela confirme un intérêt mondial bien supérieur pour les énergies renouvelables que pour le nucléaire. [...]

Natura Science

D'après cet article, le nuc ne fait donc pas partie du renouvelable dont je parlais hier à 18h00.


Dimanche 3/12, 14h35

Le Monde - Un militaire ukrainien marche à côté d'un bâtiment résidentiel fortement endommagé par des frappes militaires russes permanentes dans la ville de première ligne d'Avdiivka, dans le contexte de l'attaque russe contre l'Ukraine, dans la région de Donetsk, en Ukraine le 8 novembre 2023. Radio Free Europe/radio Liberty/Serhii Nuzhnenko

Dimanche 3/12, 9h05

Narratif nuc : les dangereux écolos.

La transition, c'est simple.

La transition énergétique est une entreprise sans précédent et d’une telle ampleur que pour avoir une chance d’être menée à bien, elle doit être définie de la façon la plus simple, la plus claire et la plus compréhensible par tous. En théorie, c’est facile, même si les moyens pour le faire le sont moins. Il s’agit de réduire et d’éliminer les émissions de gaz à effet de serre qui participent au réchauffement climatique. Donc, tout ce qui permet de réduire les émissions et de les éliminer est bon à prendre.

[...] Rappelons que le nucléaire est le moyen permettant de produire de l’électricité en émettant le moins de CO2 et que la capture et le stockage du CO2 sont considérés par toutes les institutions internationales comme sérieuses et indispensables à la transition.

Les écologistes veulent tuer les gens.

L’objectif premier des écologistes, reconnu d’ailleurs parfois par certains d’entre eux, n’est pas de lutter contre le réchauffement mais de déconstruire le système qui y a conduit et de créer pour cela un homme nouveau. On sait où ont mené les expérimentations qui dans l’histoire voulaient aussi créer un homme nouveau. En général, elles se sont traduites par des dizaines de millions de morts, la fin justifiant alors toujours les moyens.

Le discours écologiste nous a contaminé.

Aujourd’hui, [...] nous voyons cette idéologie totalisante et donc totalitaire au sens premier du terme, l’explication de tout par l’écologie, se répandre par de subtils glissements sémantiques répétés et diffusés en permanence, notamment via des médias complaisants, afin de conditionner l’opinion publique. Cela est à l’œuvre depuis des années et a fini par imposer des dogmes quasi religieux allant du catastrophisme et du millénarisme en passant par la collapsologie sans oublier les nécessaires repentances, contritions et châtiments des pécheurs… [...]

Citations tirées de Transition & énergies, Léon Thau, Pour bon nombre d’écologistes, les émissions ont toujours été un prétexte
[le terme "écologiste" n'est pas défini par l'auteur, qui par ailleurs n'est pas présenté ; Google pointe quatre articles publiés sur Causeur, dont un "Nuage de Tchernobyl : la fake news devenue mythe"]

Samedi 2/12, 18h30

Ok, ok, on promet de nettoyer le robinet.

Ces entreprises, dont 29 compagnies nationales parmi lesquelles la saoudienne Aramco et l'émiratie Adnoc, ont signé une charte fixant comme objectifs "la neutralité carbone en 2050 ou avant", des émissions de méthane "proche de zéro" et "aucun torchage de routine" d'ici 2030.

Cinquante compagnies de l'industrie du pétrole et du gaz, représentant 40% de la production mondiale, se sont engagées à décarboner leurs opérations de production d'ici à 2050, a annoncé samedi la présidence émiratie de la COP28, un engagement a minima puisqu'il n'englobe pas le pétrole qu'elles vendent.

Cette "Charte de décarbonation du pétrole et du gaz" (Oil and Gas Decarbonization Charter - OGDC), portée conjointement par les Emirats et l'Arabie saoudite, concerne toutefois seulement les émissions de gaz à effet de serre produites par les opérations d'extraction et de production de ces entreprises.

Elle ne prend pas en compte le CO2 émis lors de l'utilisation du pétrole et du gaz qu'elles vendent - par le transport routier, la construction, pour le chauffage, la fabrication de plastique etc...- et qui représente l'écrasante majorité du bilan carbone du secteur.

[...] Il s'agit toutefois d'engagements volontaires non contraignants, qui n'ont pas l'autorité des décisions de la COP28, prises par consensus entre près de 200 pays sous l'égide des Nations unies. [...]

Connaissance des énergies

Samedi 2/12, 18h00

Non contraignant.

Un engagement non contraignant à tripler les capacités renouvelables dans le monde d'ici à 2030 a été signé par au moins 118 pays, soit plus de la moitié des États représentés à la COP28, a annoncé samedi son président Sultan Al Jaber.

Un communiqué de la présidence avait auparavant annoncé 116 pays, et la liste s'allongeait encore peu après à 118... Quel que soit le nombre final, cette annonce vise à imposer l'inscription de cet objectif dans tout accord final à la COP28, cette fois dans le cadre onusien.

"J'ai besoin de plus, je demande respectueusement à toutes les parties (à la COP) de nous rejoindre dès que possible", a déclaré Sultan Al Jaber à la tribune de l'événement, qui se tient à Dubaï.. "Cela peut aider et aidera le monde à sortir du charbon" sans captage de carbone.

Montrant l'ampleur du chemin qui reste à accomplir, la liste fournie par la présidence de la COP28 n'inclut pas les plus grands pays producteurs ou consommateurs d'énergies fossiles: Russie, Arabie saoudite, Chine, Iran, Irak, Venezuela, Koweït, Qatar...

Les autres pays se sont engagés à "travailler ensemble" en vue de porter les capacités mondiales d'énergies renouvelables (éoliennes, solaires, hydroélectricité...) à 11.000 gigawatts (GW) à cet horizon, contre environ 3.400 GW aujourd'hui, en prenant en compte "les différents points de départ et circonstances nationales" des différentes nations. [...]

Connaissance des énergies

[...] « Avec cet objectif mondial, on envoie un message très fort en direction des investisseurs et des marchés financiers. On montre le sens de la marche. Et c’est pour eux une façon de “dérisquer” leurs investissements, parce qu’ils savent que le monde entier se dirige vers cet objectif », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un entretien à l’Agence France-Presse à Dubaï. [...]

Le Monde

Les articles ne disent pas si le nuc fait partie du renouvelable.


Samedi 2/12, 17h30

Culture générale.

Un test sur la Corée du Nord, après lequel plus rien ne vous surprendra

Cet État est soumis aux sanctions de tous les pays occidentaux, fait régulièrement preuve de force militaire et punit ceux qui ne sont pas d'accord, les États-Unis et l'OTAN sont ses principaux ennemis et le gouvernement n'a pas changé depuis de nombreuses années. Il ne s’agit pas de la Russie, comme on pourrait le penser, mais de la Corée du Nord.

[...]

Holod, traduction automatique

Samedi 2/12, 17h10

Revenir de Sirius (sur le dos d'une prévalence de l'idéal occidental ?).

Au prétexte que les attentes projetées sur la contre-offensive militaire ukrainienne ne sont pas encore satisfaites, un discours défaitiste gagne le champ médiatique occidental, d’autant plus que la guerre dans la bande de Gaza focalise l’attention des dirigeants et de l’opinion publique. Passons sur le fait que, dans des pays qui ne font pas la guerre, parler de « fatigue » est indécent. Plutôt que de prétendre regarder le monde depuis Sirius, la gravité de la situation sur les frontières orientales de l’Europe et, au plan mondial, la convergence des lignes dramaturgiques devraient conduire à un exercice de lucidité quant à l’épreuve de force générale.

Combattants ukrainiens sur la rive gauche du Dniepr // Chaîne Telegram du président ukrainien

Il importe tout d’abord de ne pas mésinterpréter l’entretien accordé par le général Valery Zaloujny à The Economist (4 novembre 2023). Reconnaître la maigreur de la reconquête territoriale menée par les troupes ukrainiennes et l’« impasse stratégique » dans laquelle se trouvent les belligérants ne signifie en rien prendre acte de la défaite ukrainienne. On s’étonne du tour pris par certains débats qui offrent une chambre de résonance au discours triomphaliste de Vladimir Poutine : « Qu’y-a-t-il là ? Stupidité ou trahison ? ».

En fait, le commandant en chef des troupes ukrainiennes souligne le fait que la guerre sera longue, qu’il faudra tenir dans la durée et œuvrer à des innovations technico-militaires pour débloquer la situation stratégique et opérationnelle. [...] Au demeurant, parler d’« impasse stratégique » ne signifie pas que le front serait désormais inactif [...] les Ukrainiens semblent consolider leur tête de pont plus au sud, sur la rive gauche du Dniepr. De façon récurrente, ils montrent aussi leur capacité à faire des coups de main ou frapper en Crimée, cette presqu’île de grande importance sur le plan géostratégique, où se jouera une grande part du conflit.

Surtout, les Ukrainiens ont contrecarré l’entreprise de domination russe de la mer Noire qui, menée à bien, aurait transformé leur pays en un État-croupion, géographiquement enclavé et privé d’accès à la Méditerranée, par là-même à l’océan mondial. En l’état des choses, la partie occidentale de la mer Noire est dégagée ; le refus russe l’été dernier de renouveler l’accord céréalier de juillet 2022, au grand dam de Recep Tayyip Erdoğan, n’a pas eu les effets escomptés au Kremlin.

[...] La situation politique interne de l’Europe, au sein de laquelle le « pantouranien » Viktor Orban et le démagogue Robert Fico ne pèsent guère, inquiète moins que celle des États-Unis, avec en vue l’élection présidentielle de novembre 2024. Pourtant, si tout est possible, rien n’est sûr. D’une part, il y a place encore pour la formation d’un consensus bipartisan autour de l’aide militaire à l’Ukraine [...]

D’autre part, Donald Trump n’est pas encore élu, ni même désigné comme le candidat du Parti républicain. Entre les affaires judiciaires qui le poursuivent et les aléas de la vie politique, bien des surprises sont possibles. Et s’il était élu malgré tout ? Faudrait-il prendre au pied de la lettre le propos et les avertissements de ses adversaires démocrates ?

Sous Trump, un ensemble de sanctions frappant la Russie, sans équivalent dans l’après-guerre froide, avait été mis en place, notamment à l’encontre du Nord Stream 2. Et durant les quatre années de l’administration Trump, les propos malencontreux du président américain n’avaient pas conduit Poutine à franchir de nouveaux seuils dans sa stratégie du chaos.

C’est sous Barack Obama que le maître du Kremlin avait envahi la Crimée et le Donbass, avant d’intervenir directement auprès du régime de Damas, en alliance avec l’Iran. Et c’est sous Joe Biden que ledit personnage, possiblement encouragé par la levée des sanctions contre le Nord Stream 2 et le désastre du retrait américain d’Afghanistan, lança son « opération spéciale » contre l’Ukraine (une guerre de haute intensité).

Depuis, il est vrai que Biden et son secrétaire d’État, Anthony Blinken, ont mis les bouchées doubles. Pourtant, ils peinent à affirmer une stratégie orientée vers la victoire militaire de l’Ukraine, rempart de l’Europe contre la Russie. Au-delà des contingences logistiques, le soutien mesuré vise à empêcher l’effondrement de ce pays, tout en conservant une marge d’action pour négocier un compromis avec Moscou. Comme si le Kremlin ne conduisait pas une guerre à but absolu, point de départ d’une lutte universelle pour l’hégémonie.

Plutôt que de pousser des cris d’orfraie à l’idée d’une nouvelle présidence Trump, il serait préférable de prendre langue avec son entourage, ceux de ses rivaux républicains aussi. D’explorer leur psyché tout en insistant sur le fait que les alliés européens ne sont plus dans les mêmes dispositions d’esprit qu’au mitan des années 2010, lorsque l’illusion de la sécurité à bon compte, financée aux trois quarts par les États-Unis, régnait encore. Bref, faire de la politique, au sens transactionnel du terme, de l’influence et du lobbying [...]

S’il ne faut pas négliger le jeu des forces profondes outre-Atlantique, ce dont Trump est l’expression politique, la montée des dépenses militaires en Europe, l’achat de matériels américains, la part croissante du gaz de schiste nord-américain dans les importations européennes, sont autant d’arguments en faveur d’un engagement continu des États-Unis dans l’Ancien Monde. D’autant qu’un revers en Ukraine aurait des répercussions au Moyen-Orient et dans le détroit de Taïwan, et donc sur l’imperium américain.

[...] Pour donner un ordre de grandeur, il faudrait que les coûts induits par la défense de l’Europe soient pour moitié financés par les pays européens eux-mêmes, contre un quart à ce jour. [...] Outre le fait que cette répartition apaiserait les ressentiments de certains Américains, cela faciliterait le redéploiement d’une partie des moyens des États-Unis sur les deux autres théâtres géopolitiques.

[...] Enfin, rappelons qu’une stratégie d’ensemble et de longue haleine ne peut être mise en œuvre sans une « grande idée », un système ordonné de valeurs, une conception du monde (une Weltanschauung). Pour le dire autrement, pas de grande stratégie sans métapolitique. Cette grande idée, c’est celle de l’Occident [...] cette « civilisation de la personne » dans laquelle l’homme est conçu comme un agent moral, doté de libre-arbitre et capable de trancher entre le bien et le mal. Par-delà les vicissitudes historiques et les affaissements ponctuels, l’Occident est le phare d’un monde qui menace de basculer dans l’abîme.

Desk Russie, Jean-Sylvestre Mongrenier, professeur agrégé d’histoire-géographie et chercheur à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris VIII)

Samedi 2/12, 16h55

Humeur des jeunes.

Dans un contexte difficile, les jeunes sont plus positifs qu’on ne le pense face aux défis de demain, plus matures aussi et se définissent principalement par les causes qu’ils défendent en privilégiant des modes d’action dans la sphère privée plutôt que dans un espace public qui ne les inspire pas.

Tels sont les principaux enseignements de l’enquête exclusive réalisée en octobre auprès des 18-25 ans pour The Conversation France par le cabinet d’études George(s).

Alors que de nombreux sondages montrent les inquiétudes des parents pour leur progéniture, les jeunes interrogés sont majoritairement optimistes en pensant à l’avenir (71 %) et environ un quart d’entre eux se disent « très optimistes » mais ils envisagent leurs leviers d’action dans un cadre familial ou amical plutôt que collectif.

Enquête Jeunes en France réalisée par le cabinet d'études George(s) pour The Conversation

[...] Les jeunes interrogés déclarent se définir en premier lieu à travers les causes qu’ils soutiennent, principalement d’ordre environnemental et sociétal : gaspillage alimentaire, défense de l’environnement, lutte contre les violences faites aux femmes, combat contre le racisme et les discriminations…

Mais cet engagement, qui est donc au cœur de leur identité, est à la fois un engagement personnel et citoyen. [...] L’engagement est à la fois proximal et intime. Il témoigne d’une véritable résilience et prend tout son sens à travers les actions et les gestes du quotidien.

[...] Reste une singularité, même si seulement 16 % d’entre eux estiment que leurs « opinions politiques » contribuent à dire qui ils sont et que l’on connaît les faibles taux de participations des jeunes aux élections, 79 % considèrent toujours le vote comme une preuve d’engagement.

[...] Être autonome financièrement (à 58 %), avoir une situation professionnelle stable (à 46 %), bénéficier d’un logement à soi (à 40 %)… ces trois éléments sont les premiers qui sont pris en considération par les 18-25 ans comme étant constitutifs d’un passage à l’âge adulte.

[...] Parce qu’ils trouvent leurs repères dans cet environnement de proximité, les jeunes interrogés apparaissent très ambigus face au monde renvoyé par les médias. [...] Face à l’actualité, ils se disent à la fois inquiets (41 %) et curieux (36 %), fatigués (33 %) et optimistes (24 %). Mais l’angoisse (25 %) et la méfiance (29 %) n’aboutissent pas forcément à de l’indignation (14 %) ou de la mobilisation (10 %).

[...] Un point à souligner : les jeunes femmes se déclarent en moyenne plus inquiètes que les hommes (48 % vs 33 %), plus fatiguées (39,5 % vs 26 %), angoissées (31,8 % vs 18 %) ou dépassées (29,6 % vs 19,5 %).

The Conversation

Samedi 2/12, 14h45

Armée russe.

La guerre en Ukraine continue et le Kremlin manque de monde. Vladimir Poutine a signé ce vendredi 1er décembre un décret ordonnant d’augmenter de 15 % le nombre de soldats que compte l’armée russe. Une hausse que le président russe explique par «l’augmentation des menaces» liées au conflit en Ukraine. L’armée devra compter 2,2 millions de membres, dont 1,32 million de soldats, selon ce décret publié par le gouvernement. Le précédent décret, datant d’août 2022, fixait le nombre de membres prévus à 2 millions, dont 1,15 million de militaires.

Concrètement, sans compter le personnel civil, cela représente une augmentation de 169 372 militaires, soit quasiment 15 % de la force de combat fixée actuellement. «L’augmentation des effectifs des forces armées est due à une augmentation des menaces visant notre pays et liées à la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine] et la poursuite de l’élargissement de l’Otan, justifie le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Un renforcement des forces armées combinées de l’Alliance près des frontières de la Russie et le déploiement de moyens supplémentaires de défense aérienne et d’armes de frappe sont en cours.»

Le ministère a toutefois déclaré que cette augmentation de ses effectifs se fera «par étapes», sur la base d’engagements volontaires, et qu’aucune «mobilisation [militaire] n’est prévue». En septembre 2022, face à de graves difficultés sur le front, la Russie avait ordonné une mobilisation militaire, poussant des centaines de milliers de jeunes hommes à fuir le pays pour éviter un enrôlement de force et suscitant des mécontentements. [...]

Libération
Les militaires russes font la queue lors d'une répétition du défilé du jour de la victoire, qui marque l'anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie pendant la deuxième Guerre mondiale, sur la place Rouge, dans le centre de Moscou, en Russie, le 7 mai 2021. REUTERS/Maxim Schemetov

Armée ukrainienne.

Dans une allocution vidéo publiée vendredi soir, Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine devait améliorer son système de recrutement militaire. Faisant état d’une réunion avec le commandement militaire, le président ukrainien a fait savoir que plusieurs scénarios quant à la suite du conflit en 2024 ont été étudiés. « Nous analysons tous les scénarios possibles » visant à produire des « résultats concrets » pour 2024, a-t-il déclaré, alors que la contre-offensive ukrainienne est actuellement en échec.

Le président ukrainien a également affirmé qu’il fallait revoir le système de recrutement des soldats : « Tout le monde en Ukraine comprend que des changements sont nécessaires dans ce domaine. Ce n’est pas simplement une question de nombre, de personnes qui peuvent être mobilisées… C’est une question de calendrier pour chaque personne qui est actuellement dans l’armée, pour la démobilisation, et pour ceux qui rejoindront l’armée. » [...]

Le Monde

Samedi 2/12, 12h45

Réalité russe.

[...] Chaque fois que j’écoute des « experts » qui me racontent depuis leurs chaleureux studios aux Pays-Bas ou en Israël combien les gens souffrent sous le joug du régime Poutine et comment ces gens ont tout perdu à cause de la guerre et des sanctions, je pense à cette rue. Je pense à elle même lorsque je regarde un autre débat sur YouTube entre un émigré « libéral » et un autre émigré « libéral ». Eh bien, c’est là qu’ils disent qu’en raison de l’oppression insupportable des sanctions, les gens comprendront bientôt que le « régime Poutine » leur a tout pris. Il comprendra – et, comme ils l’espèrent, il se rebellera. Eh bien, ou bien il ne se rebellera pas, mais au moins il sabotera le régime. Ou quelque chose d'autre comme ça.

[...] Parce que si l’on considère les deux tiers de la population russe comme le « peuple russe », alors le « peuple russe » n’a rien perdu de tout cela. Parce qu'il n'avait rien de tout cela. La dernière fois que lui, le peuple, a tenu des dollars entre ses mains, c'était en 1997 - comme une petite chose amusante, rien de plus. Il n'est jamais allé au théâtre et n'a pas du tout remarqué comment les meilleurs metteurs en scène ont quitté la Russie et l'ont laissé, lui et le peuple, sans rien. Ses enfants vont dans la même école que lui – peut-être même chez le même professeur, qui a déjà soixante-dix ans. Lui, le peuple, ne sait même pas qu’on peut instruire les enfants sans crier et qu’ils peuvent marcher sur les pelouses des écoles. Enfin, si les familles ont été « séparées » de lui, ce n’est qu’à cause de la prison, de la mobilisation et du service contractuel. Lui, le peuple, personne n'est parti pour la Géorgie et le Kazakhstan - tous ses proches ne sont jamais allés plus loin que leur ville.

Et que les prix dans les magasins ont augmenté - ces gens n'ont jamais espéré les magasins. Les gens gardent des pommes de terre et des pots de cornichons sous terre pendant tout l’hiver. Nous survivrons d'une manière ou d'une autre.

Donc le peuple, en général, n’a rien perdu. Il n'a rien de spécial à perdre.

[...] Oui, des dizaines de milliers de soldats russes ne sont pas revenus, mais des centaines de milliers l’ont fait ! Et ils sont revenus avec des millions de roubles auxquels ils ne pouvaient même pas penser auparavant. Dans la ville natale de ma femme (pas aussi grande que la nôtre, mais beaucoup plus industrielle), un homme est rentré chez lui avec trois millions de roubles, qu'il a dépensés avec ses amis en dix jours. Trois cent mille par jour par entreprise – y compris l'alcool à volonté et les prostituées. C'est la vie! Ceux qui ont des familles vont à la mer, achètent des appartements et améliorent leur voiture.

[...] Tout comme nos grands-pères ont vaincu le fascisme, nous sommes en train de vaincre le nazisme (ou qu’est-ce que c’est maintenant ?) en Ukraine. Et en même temps, nous vaincrons les homosexuels, les juifs, l’Occident collectif tout entier, les francs-maçons et en général tout le monde, tout le monde. Les plus âgés se réjouissent de la renaissance des pionniers, de la formation militaire de base, des uniformes scolaires et, en général, de tous les attributs de leur jeunesse. Finalement, sinon la jeunesse d’aujourd’hui a complètement perdu sa ceinture ! Et tout cela - sans aucun effort, le plus souvent - sans même se lever du canapé.

[...] Si nous voulons commencer à parler de repentir public après la fin de la guerre, nous devrons attendre que ces enfants grandissent, donnent naissance à de nouveaux enfants, et maintenant on pourra dire à ces enfants (pas encore nés) que leurs grands-pères ont commis des actes indignes. actes. Il est en quelque sorte plus facile d’entendre parler des grands-pères que des pères. Le repentir interne, plutôt qu’externe, a commencé en Allemagne dans les années 1970 – juste au moment où les enfants des enfants des nationaux-socialistes grandissaient.

[...] Ensuite, d’ici la fin des années 2040, il sera possible de parler au peuple des pertes que la société russe a réellement subies à cause de la guerre actuelle. Au moins certaines personnes écouteront réellement cela. À ce moment-là, d'ailleurs, les enseignants dont la carrière a commencé sous Brejnev cesseront définitivement de travailler dans les écoles.

Сибирь.Реалии, Sergueï Tchernychov, traduction automatique
[Encart publié en tête d'article, traduction automatique]

Samedi 2/12, 12h40

Saint Nuc, sauve le monde (auquel nous sommes habitués).

À la COP28 aujourd’hui, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a affirmé dans une déclaration historique que le monde avait besoin de l’électronucléaire pour lutter contre les changements climatiques et a appelé à agir en faveur d’une plus vaste utilisation de cette source d’énergie propre en vue d’un avenir bas carbone. Des dizaines de pays ont souscrit à la déclaration.

Annoncée par le Directeur général Rafael Mariano Grossi lors d’une manifestation de haut niveau organisée durant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques tenue à Dubaï (COP28), cette déclaration était une première pour l’AIEA. Le large appui qu’elle a recueilli auprès de la communauté internationale montre que de plus en plus de pays envisagent l’électronucléaire comme une solution à l’accélération du réchauffement climatique qui menace la vie sur la planète.

[...] « L’AIEA, ses États Membres producteurs d’énergie d’origine nucléaire et ceux qui s’emploient avec elle à promouvoir les bienfaits de ses applications pacifiques sont d’avis que toutes les technologies bas carbone disponibles devraient être reconnues et activement défendues » a déclaré le Directeur général Grossi dans son allocution.

« La réalisation de l’objectif zéro émission nette passe nécessairement par l’électronucléaire » a-t-il ajouté. « L’énergie d’origine nucléaire n’émet pas de gaz à effet de serre lors de sa production et contribue à la sécurité énergétique et à la stabilité du réseau électrique, tout en facilitant une plus large utilisation de l’énergie solaire et éolienne. »

[...] Le Directeur général a néanmoins fait remarquer que « l’instauration d’un climat d’investissement équitable et favorable aux nouveaux projets nucléaires reste une tâche ardue. Nous ne sommes pas encore sur un pied d’égalité pour ce qui est du financement des projets nucléaires. » [...]

AIEA

Samedi 2/12, 12h35

Zapo.

Dans la soirée du 1er décembre, une rupture s'est produite sur la ligne de transport d'électricité Zaporizhzhya TPP — Ferosplavna d'une tension de 330 kV, par laquelle la station recevait de l'électricité du système électrique ukrainien.

À 02h31, la dernière ligne 750 kV « Centrale nucléaire de Zaporizka — Dniprovska » a été mise hors tension lors d'une alerte aérienne.

Dans le cadre de la panne totale, la ZNPP a commencé à alimenter ses propres besoins à partir de générateurs diesel. Les 20 générateurs diesel se sont mis en marche automatiquement, dont 8 ont ensuite été laissés en fonctionnement. [...]

Energoatom, traduction automatique

[...] La centrale ne produit plus d’électricité mais elle a besoin de courant pour refroidir l’un de ses quatre réacteurs, qui n’est pas complètement à l’arrêt. « Il s’agit de la huitième panne d’électricité survenue à la centrale de Zaporijjia et qui aurait pu conduire à une catastrophe nucléaire », a alerté le ministère dans son communiqué. La centrale ukrainienne s’est trouvée « au bord de l’accident nucléaire » a affirmé Energoatom, le fournisseur d’énergie nucléaire ukrainien. « Les forces d’occupation (russes) ne se soucient pas de la sécurité à la centrale nucléaire de Zaporijjia », a quant à lui accusé le président de l’opérateur, Petro Kotine. [...]

Le Monde

Samedi 2/12, 12h15

COP28.

Cartoon Movement, Amorim, Théâtre de marionnettes

Samedi 2/12, 1h35

Héhé.

La technologie et la fonctionnalité, garantissant leur fonctionnement fiable et sûr, sont depuis longtemps les priorités lors de la conception des centrales nucléaires. Mais pourquoi ne peuvent-ils pas être beaux aussi ? L'architecte et designer néerlandais Erick van Egeraat affirme qu'une partie de la manière de continuer à renforcer le soutien du public à l'énergie nucléaire consiste à donner une belle apparence aux centrales nucléaires, « pour que les gens se sentent bien » lorsqu'ils les voient.

Le professeur primé et directeur du design Erick van Egeraat a exposé sa réflexion lors du World Nuclear Symposium , expliquant le contexte du travail qu'il effectue à la centrale nucléaire d'Akkuyu, en construction en Turquie. [...]

World Nuclear News, traduction automatique

Samedi 2/12, 1h25

Venezuela.

Le Venezuela a confirmé vendredi qu'il oprganisera bien un référendum dimanche sur l'Essequibo, une région riche en pétrole sous administration du Guyana, malgré les injonctions de la plus haute juridiction de l'ONU de s'abstenir de toute modification du statut quo sur cette zone en dispute.

La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, a enjoint à Caracas de "s'abstenir d'entreprendre toute action qui modifierait la situation prévalant dans le territoire en litige", sans mentionner toutefois dans sa mesure urgente le référendum.

Peu après, Caracas a confirmé sa tenue dimanche: "Rien dans le droit international ne permet à la Cour de s'immiscer dans les affaires intérieures du Venezuela, ni de prétendre interdire ou modifier un acte souverain", a déclaré la vice-présidente Delcy Rodriguez, assurant que le Venezuela "poursuivra tous les préparatifs en vue de la tenue du référendum consultatif".

[...] Le Venezuela revendique depuis des décennies cette zone de 160.000 km2 représentant plus des deux tiers du territoire du Guyana et où vit environ un cinquième de sa population, soit quelque 125.000 personnes. Le référendum en 5 questions et dont le résultat ne fait pas de doute, demande notamment aux Vénézueliens s'ils sont d'accord pour ne pas reconnaître la compétence de la CIJ justement, de refuser un accord de 1899 qui leur aurait été "imposé de manière frauduleuse" et pour intégrer le territoire au Venezuela.

Lors d'audiences plus tôt ce mois-ci devant la cour, le Guyana a estimé que le scrutin constituait une "menace existentielle". Le pays a ainsi demandé à la juridiction de contraindre le Venezuela à arrêter "de toute urgence" le référendum "sous sa forme actuelle" et à s'abstenir de toute action visant à prendre le contrôle du territoire. Le président guyanien Irfaan Ali a fait remarquer que pour la CIJ "le Venezuela n'a pas le droit d'annexer ou d'envahir le territoire guyanien ni de prendre d'autres mesures, quelle que soit l'issue du référendum du 3 décembre".

La revendication du Venezuela est devenue encore plus brûlante depuis la découverte de pétrole dans l'Essequibo par ExxonMobil en 2015. [...]

Connaissance des énergies


Samedi 2/12, 1h20

Tcherno.

Réserve écologique de Tchernobyl, Facebook

Vendredi 1/12, 13h50

EPR français en Finlande.

Nouveau couac pour le réacteur nucléaire EPR finlandais, de conception française, Olkiluoto 3 (OL3). Un test de maintien d'activité était en cours ce mercredi 29 novembre, nécessitant la création d'un court-circuit momentané près de la centrale. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu.

« La production d'électricité devait se poursuivre normalement pendant le test », a expliqué Johanna Aho, responsable de la communication de TVO, l'entreprise exploitante. Mais elle « s'est interrompue », a-t-elle ajouté.

De quoi susciter de nouvelles inquiétudes quant au fonctionnement d'Olkiluoto 3. Car seulement 10 jours plus tôt, le dimanche 19 novembre, sa production électrique s'était automatiquement interrompue. TVO avait indiqué le lendemain que la cause de cette panne était « un dysfonctionnement de la mesure de la température dans le système de refroidissement du générateur » qui n'avait pas eu d'impact sur la sûreté nucléaire. La production sur ce réacteur avait ensuite redémarré le mercredi suivant. [...]

La Tribune

Vendredi 1/12, 13h45

Suède.

Le parlement suédois a approuvé un projet de loi qui ouvrira la voie à une nouvelle énergie nucléaire dans le pays en supprimant la limite actuelle du nombre de réacteurs nucléaires en exploitation, ainsi qu'en autorisant la construction de réacteurs sur de nouveaux sites. L'amendement entrera en vigueur le 1er janvier.

[...] "Les modifications législatives permettront la construction de nouveaux réacteurs ailleurs que à Forsmark, Ringhals et Oskarshamn. En outre, plus de 10 réacteurs pourront fonctionner en même temps", a indiqué le Riksdag.

[...] Le gouvernement suédois a récemment dévoilé une feuille de route envisageant la construction d'une nouvelle capacité de production nucléaire équivalente à au moins deux réacteurs à grande échelle d'ici 2035, avec jusqu'à dix nouveaux réacteurs à grande échelle mis en service d'ici 2045. [...]

World Nuclear News, traduction automatique

Vendredi 1/12, 13h35

Slovaquie.

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a déclaré que les intérêts de son pays étaient axés sur les « initiatives de paix » plutôt que sur le soutien à la guerre en Ukraine, et a souligné sa volonté de normaliser ses relations avec la Russie.

Selon un communiqué publié sur le site Internet du gouvernement slovaque, Fico a reçu aujourd'hui l'ambassadeur américain Gautama Rana et l'ambassadeur russe Igor Bratchikov à Bratislava et "leur a expliqué son point de vue sur le développement des relations slovaques-américaines et slovaques-russes".

"La République slovaque est un État membre de l'UE et de l'OTAN, ce qui influence naturellement nos priorités en matière de politique étrangère. D'un autre côté, cela ne peut pas nous limiter dans nos positions souveraines, qui ne sont pas toujours en accord avec la politique d'une opinion unique et correcte promue au sein de l'Union européenne. La priorité de la politique étrangère que j'ai l'intention de mettre en œuvre est la défense et la promotion des intérêts de l'État national slovaque, ce qui inclut le soutien aux initiatives pacifiques, et non la guerre en Ukraine", a déclaré M. Fico.

Il a également déclaré que la stratégie de l'UE et des États-Unis dans la guerre en Ukraine était « clairement un échec ». "La Slovaquie est également obligée de se préparer à l'après-guerre en Ukraine et à la normalisation des relations slovaques-russes", a ajouté Fico. [...]

Unian, traduction automatique & Deepl

Vendredi 1/12, 10h45

Sondage russe.

Un récent sondage d’opinion russe indique que le nombre de Russes qui soutiennent pleinement la guerre en Ukraine a presque diminué de moitié depuis février 2023 et que davantage de Russes sont favorables au retrait des forces russes d’Ukraine.

L'organisme de sondage indépendant d'opposition russe Chronicles a déclaré que les données de son enquête téléphonique du 17 au 22 octobre 2023 indiquent que les personnes interrogées qui sont des partisans « constants » de la guerre – ceux qui ont exprimé leur soutien à la guerre – [et] ne soutiennent pas le retrait des troupes russes de L'Ukraine sans que la Russie ait atteint ses objectifs de guerre et pense que la Russie devrait donner la priorité aux dépenses militaires - a diminué de 22 % à 12 % entre février 2023 et octobre 2023. [...]

[...] Chronicles a déclaré que 40 % des personnes interrogées étaient favorables au retrait des troupes russes d'Ukraine. sans que la Russie ait atteint ses objectifs de guerre, et que ce chiffre est resté stable autour de 39 à 40 pour cent tout au long de 2023. [...]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 30/11, traduction automatique [ISW n'indique pas le nombre de sondés et le lien vers sa source est défectueux]

Le Kremlin s'inquiète probablement de la manière dont l'évolution de la perception russe de la guerre russe en Ukraine affectera le résultat de l'élection présidentielle russe de mars 2024 et met en œuvre des mesures pour garantir que le soutien électoral réel du président russe Vladimir Poutine ne repose pas sur les succès remportés sur le champ de bataille russe.

Le président russe Vladimir Poutine centrerait sa campagne présidentielle sur la prétendue stabilité intérieure de la Russie et sur les critiques croissantes à l'égard de l'Occident, au lieu de se concentrer sur la guerre. Poutine et d’autres responsables du gouvernement russe ont déjà signalé leur intention d’intensifier les efforts de censure en affirmant que certains citoyens russes qui ont quitté la Russie et d’autres encore en Russie ont commencé à s’efforcer de discréditer les prochaines élections présidentielles russes et que la Russie fera « tout ce qui est nécessaire ». » pour empêcher toute ingérence électorale. [...]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 30/11, traduction automatique

Vendredi 1/12, 10h25

EPR français en France.

Un problème de dégradation anormale des assemblages combustibles dans l'EPR d'EDF suscite des interrogations. Il me paraît compatible avec la mise en route d'un processus industriel complexe, mais, comme d'habitude, s'il révèle l'exposition du nuc à ses fragilités technologiques (qui entend jamais parler de problèmes de tuyauterie en pétrochimie, par exemple ?), il signe évidemment le caractère critique d'une anticipation complète en amont du démarrage des réacteurs. Une anticipation peut-elle être complète ?

L’affaire avait été révélée par nos confrères de Ouest France. Dans la nuit du vendredi 20 octobre 2023, un premier semi-remorque avait en effet déjà quitté sous escorte policière le site de Flamanville, en direction de la Drôme, où sont fabriqués les combustibles. Rebelote, une semaine plus tard. En début d’année 2023, EDF avait déjà renvoyé 64 assemblages combustibles.

Le doute s’est rapidement instigué quant à ces intrigants va-et-vient. Parce que, depuis son lancement en 2007, le chantier EPR accumule les difficultés. Parce que, surtout, quelques mois plus tôt à l’EPR de Taishan, des barres de combustible endommagées avaient entraîné une accumulation de gaz rares radioactifs dans le circuit primaire, étanche, de la centrale, conduisant à l’arrêt du réacteur E. [...]

Actu

[...] la cuve des réacteur EPR a été mal conçue : les mouvements de l’eau sont plus violents que prévu. Les assemblages combustible sont trop secoués, ils vibrent et frottent contre la cuve. Ce défaut de conception, EDF l’a identifié depuis longtemps, mais il n’en n’a pas tenu compte. Des faits dénoncés par la Criirad, un laboratoire indépendant de surveillance de la radioactivité dès 2021 et confirmés par l’IRSN en 2022.

Les petits ressorts, qui maintiennent les crayons en place dans un assemblage ont aussi des problèmes : ils cassent. Parce qu’ils rouillent et ne résistent pas aux conditions extrêmes auxquelles ils sont soumis. N’étant plus maintenus par leurs ressorts, les crayons cassent à leur tour, à force d’être secoués contre une structure rigide. Les pastilles d’uranium se retrouvent alors hors de leur enveloppe, dans l’eau de la cuve et libèrent des gaz radioactifs qui se répandent dans les circuits.

Ces ruptures des crayons causent plusieurs problèmes :

  • des difficultés de maîtrise de la réaction nucléaire (puisque du combustible se disperse un peu partout la puissance de la réaction nucléaire n’est plus homogène dans la cuve) ;
  • des surpressions dues à la présence de gaz radioactifs qu’il faudra relâcher dans l’atmosphère à un moment (ce qu’il s’est passé sur l’EPR de Taishan en Chine en 2021) ;
  • des risques de dégradations supplémentaires car les morceaux de crayons cassés sont emportés par l’eau circulant à haute pression dans la cuve et dans le principal circuit de refroidissement. Ces débris peuvent abîmer et boucher les tuyaux dans lesquels circule l’eau, et deviennent de véritables projectiles pour le combustible dans la cuve.

Et puis il y a un phénomène déjà observé sur plusieurs réacteurs en France mais qui s’est aggravé sur le combustible des EPR : la corrosion accélérée. La paroi des crayons, cette gaine en métal dans laquelle sont empilées les pastilles d’uranium, rouille. Et se délite : le métal se détache par petits bouts, comme une peau qui pèle après un coup de soleil. La gaine des crayons devient moins résistante, et finit par casser. Cette corrosion accélérée et ces pelades, EDF les avaient déjà repérées en 2021 sur trois réacteurs français (à Chooz et Cattenom en région Grand Est et à Civaux en Nouvelle-Aquitaine). L’industriel avait fait état de "corrosion atypique des gaines de quelques crayons de certains assemblages", de "traces blanchâtres" et de "particules de couleur blanche". Sans jamais donner d’explication ni esquisser les risques et conséquences de ces phénomènes. Mais grâce au document publié récemment par l’IRSN, on sait que cette corrosion accélérée du combustible s’est aussi produite sur les EPR de Taishan. Et que ces assemblages étaient issus du même lot de fabrication que ceux destinés à l’EPR de Flamanville. Et qu’ils ont un gros problème : ils sont hypersensibles. [...]

Sortir du nucléaire

La mise en service puis l’exploitation des premiers réacteurs EPR a été marquée par des anomalies relatives au comportement du combustible. En particulier, les inspections télévisuelles des assemblages de combustible, réalisées lors des opérations de déchargement du cœur, ont révélé, sur le premier EPR mis en service, un phénomène de corrosion accélérée et de desquamation de la couche de zircone formée à la surface externe de la gaine des crayons en alliage M5 au niveau de la partie supérieure des assemblages. Ce phénomène a également été observé depuis 2021 sur certains réacteurs des différents paliers du parc électronucléaire français et a fait l’objet de la déclaration d’un évènement significatif pour la sûreté à caractère générique.

[...] L’analyse menée par EDF du REX [retour d'expérience] d’exploitation des premiers EPR mis en service, ainsi que l’identification d’une nouvelle coulée de matière M5 hypersensible au regard du phénomène de corrosion accélérée du gainage M5, a conduit EDF à se réinterroger sur le risque d’occurrence et, le cas échéant, l’ampleur de ce phénomène pour le premier cœur de l’EPR FA3 comportant des crayons issus de cette coulée.

EDF a pris en compte de manière satisfaisante le REX disponible, ce qui a permis la sélection des assemblages de combustible et des optimisations du plan de chargement du premier cycle d’irradiation de l’EPR FA3. Ces optimisations associées aux conditions de fonctionnement de l’EPR FA3 a priori plus favorables devraient permettre de limiter l’ampleur du phénomène de corrosion accélérée du gainage M5 pendant le premier cycle d’irradiation de l’EPR FA3.

[...] De plus, le programme de surveillance prévu à l’issue du premier cycle d’irradiation de l’EPR FA3 est acceptable sur le principe. Il devrait permettre de statuer sur la possibilité de recharger des assemblages pour les cycles d’irradiation ultérieurs et d’acquérir des données complémentaires dans la mesure où le REX ne permet pas, à date, une compréhension suffisante du phénomène. [...] Enfin, le phénomène de corrosion accélérée du gainage M5 ne pouvant être exclu à date, EDF prévoit de le prendre en compte dans les études de la démonstration de sûreté de l’EPR FA3 avant son démarrage, ce que l’IRSN estime nécessaire.

IRSN, Corrosion du gainage en alliage M5 des assemblages de combustible

Vendredi 1/12, 9h45

COP28 : glisser l'argent du charbon dans le nuc.

Emmanuel Macron sera présent dès ce vendredi à Dubaï. Il participera à deux événements importants pour la stratégie française : l'un sur la promotion de l'énergie nucléaire, l'autre sur la fin des financements privés pour les exploitations de charbon dans le monde.

[...] Une COP au pays de l'or noir. Paradoxe insurmontable pour certains, occasion inespérée de parler du pétrole pour d'autres. En France, on a choisi un entre-deux : défendre la sortie des énergies fossiles bien sûr, « faire en sorte que les objectifs de l'accord de Paris soient tenus », souligne-t-on à l’Élysée.

Mais il n'est pas question d'aller à l'affrontement avec les pays producteurs de pétrole, surtout quand l'un d'eux est l'hôte de la COP28 : « Il y aura des tensions certainement avec les pays producteurs, y compris la Russie et les États-Unis, mais nous ne devons pas perdre de vue que nous avons un objectif et des défis communs. Il y a aussi une responsabilité des pays consommateurs de pétrole », fait-on remarquer dans l'entourage du chef de l’État.

Dans l'équipe des négociateurs, on sait que les discussions sur le pétrole seront compliquées : « Les pays du Golfe savent que sur le long terme, il faut sortir de l'exploration pétrolière, ils en ont bien conscience, mais à court terme, ils feront tout pour que les objectifs contraignants soient les plus faibles possible », explique un membre de la délégation française.

[...] Faute de pouvoir aller trop loin sur le pétrole, il faut trouver d'autres sujets sur lesquels avancer et cranter des décisions. La France a choisi deux terrains de jeu : le charbon et le nucléaire. [...] D'abord le nucléaire civil, dont la France se veut un champion mondial avec notamment la production de petits réacteurs modulaires. « Le nucléaire est un pilier nécessaire de sortie des énergies fossiles, on ne pourra pas atteindre les 2,5 °C sans s'appuyer dessus », rappelle l’Élysée. [...] la France espère former une coalition de banques au niveau mondial, qui s'engagent à ne plus financer de nouveaux projets d'exploitation de mines de charbon. Une façon de réorienter ces fonds privés vers d'autres projets d'énergie décarbonée. [...]

Les Échos
Cartoon Movement, Marian Kamensky

Vendredi 1/12, 9h35

Maroc.

Le Maroc devrait, dans les prochaines années, faire partie des pays producteurs d’énergie nucléaire. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le 28 novembre à l’agence Reuters le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi. « Une douzaine de pays devraient commencer à produire de l’électricité à partir de sources nucléaires dans les prochaines années », a-t-il encore avancé, citant, outre le Maroc, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, la Namibie, les Philippines, le Kazakhstan ou encore l’Ouzbékistan.

Si les ambitions du royaume concernant le nucléaire ne sont pas nouvelles, le gouvernement actuel entend donner un coup d’accélérateur à certains projets en la matière pour renforcer sa souveraineté énergétique. « Le Maroc accorde une attention particulière aux petits réacteurs modulaires (PRM) du fait de leurs nombreux avantages – notamment leur adaptabilité, qui facilite l’intégration », a déclaré en septembre Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, dans une déclaration adressée au forum scientifique de l’AIEA.

[...] En décembre 2022, l’AIEA a d’ailleurs conclu des « arrangements pratiques » avec l’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) dans le but « d’encourager la collaboration en matière de formation théorique et pratique et de recherche-développement sur les utilisations pacifiques de la technologie nucléaire », indique le dernier rapport annuel de l’agence.

Parmi les pays susceptibles d’aider le royaume à se doter de l’énergie nucléaire figure la Russie. En octobre 2022, Moscou a en effet approuvé un accord de coopération en matière de nucléaire civil au Maroc. Développement de gisements d’uranium, construction de réacteurs nucléaires, amélioration des infrastructures, développement de station de dessalement, formation du personnel… Le texte signé entre les deux pays porte sur pas moins de quatorze domaines. [...]

Jeune Afrique

Mini-journal de novembre.