2023 : mini-journal de guerre – oct

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…

Nous préparions un nouveau voyage en Ukraine, trois semaines en avril 22, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.

2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0


Les infos permanentes :

La situation radiologique semble normale

Mardi 31/10, 23h20

100% européen. 100% de retard ?

(Image : ČEZ)

Elektrárna Dukovany II (EDU II), filiale de ČEZ, a reçu les offres finales de trois fournisseurs potentiels pour une nouvelle tranche nucléaire à Dukovany [Tchéquie], ainsi que des offres non contraignantes pour trois futurs réacteurs supplémentaires.

Les offres, émanant de l’américain-canadien Westinghouse, du français EDF et du sud-coréen KHNP, ont été soumises par voie électronique avant la date limite du 31 octobre à 11 heures, heure locale.

EDU II évaluera les offres d’un point de vue économique, commercial et technique en utilisant un modèle basé sur les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Son rapport sera ensuite soumis au gouvernement tchèque « au début de l’année prochaine », avec l’intention de finaliser les contrats au cours de l’année prochaine.

[…] Luc Rémont, Président-directeur général du groupe EDF, a déclaré : « EDF est déterminé à mobiliser ses efforts pour être sélectionné comme partenaire privilégié pour Dukovany 5 et pour poursuivre l’expansion du parc nucléaire de ČEZ avec sa technologie européenne EPR1200. En tant que seul vendeur et constructeur de technologie nucléaire de troisième génération en Europe, nous pensons que le partenariat stratégique à long terme que nous proposons créera un précédent pour notre continent et servira d’épine dorsale à une industrie nucléaire européenne plus résiliente et plus indépendante. En rejoignant la communauté européenne de l’EPR, la République tchèque bénéficiera d’un effet de flotte massif et créera de nombreuses synergies industrielles entre nos programmes nucléaires actuels et futurs en France, au Royaume-Uni et au-delà. Je suis convaincu que le partenariat entre ČEZ et EDF soulignera davantage notre rôle commun en tant que deux opérateurs nucléaires européens de premier plan, engagés à soutenir l’indépendance énergétique de l’Europe et à atteindre le niveau zéro en Europe. »

[…] David Durham, président de Energy Systems, Westinghouse, a déclaré : « Westinghouse a été le premier partenaire de la République tchèque dans le domaine de l’énergie nucléaire il y a trois décennies et nous sommes fiers et enthousiastes de pouvoir honorer cet engagement en fournissant une énergie nucléaire sûre et fiable grâce à notre technologie AP1000 éprouvée. Ensemble, nous pouvons jeter les bases d’un avenir énergétique propre et sûr pour les 80 prochaines années d’exploitation, et au-delà ».
L’ambassadeur des États-Unis en République tchèque, Bijan Sabet, a déclaré : « Du point de vue de la sécurité énergétique, le choix d’une technologie américaine offrirait à la République tchèque une source fiable d’énergie propre qui permettrait non seulement de lutter contre le changement climatique et de réduire les émissions, mais aussi d’investir dans le peuple tchèque en créant des milliers d’emplois verts dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement nucléaire.

[…] Insik Park, vice-président exécutif de la Overseas Business Division de KHNP, a déclaré à cette occasion : « Les industries de l’énergie nucléaire des deux pays coopéreront étroitement pour assurer le succès du projet de nouvelle construction tchèque en dépassant les normes dans tous les domaines, de la sécurité à l’économie, en passant par le calendrier de construction, etc. […]

World Nuclear News, traduction automatique

In extremis, le 31 octobre, EDF a remis à l’opérateur tchèque EZ sa réponse à son appel d’offres du 1er mars 2022 pour la construction d’un nouveau réacteur nucléaire de 1200 MW à la centrale Dukovany (tranche 5), à 30 kilomètres à l’ouest de Brno, avec une mise en service en 2036. À la demande d’un des soumissionnaires, CEZ avait déjà accepté de repousser la date limite d’un mois. Elle était initialement prévue le 30 septembre et devait comprendre également une proposition pour trois autres réacteurs pour l’unité 6 de la centrale de Dukovany et les futures tranches 3 et 4 de la centrale de Temelín, à 100 km au sud de Prague L’opérateur tchèque ayant déjà écarté de l’appel d’offres les groupes russe Rosatom et chinois CGN, ils n’étaient que trois à avoir soumis une offre initiale en novembre 2022 : l’américain Westinghouse, le sud-coréen Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP) et le français EDF.

[…] Face à l’américain Westinghouse, qui va fournir les assemblages de combustible de VVER-440 de Dukovany à partir de 2024 et a été préféré à EDF en Pologne pour son premier SMR, et au sud-coréen KHNP qui a décroché en mars une certification européenne pour son APR1000, EDF met en avant sa «proposition entièrement intégrée» comprenant la conception, l’ingénierie, le soutien à la construction jusqu’à la mise en service (EPC), ainsi qu’une formation approfondie, des licences et une assistance technique pour soutenir la pré-exploitation et la mise en service du réacteur et l’exploitation, et la livraison des combustibles nucléaires. Il propose un «partenariat à long terme entre les industries nucléaires française et tchèque».

[…] Problème, aucun projet d’EPR n’a pour l’instant tenu coûts et délais. Et alors que toute la filière nucléaire occidentale s’interroge sur le financement des nouveaux réacteurs, EDF n’est pas en mesure de participer au financement.

L’Usine nouvelle

Mardi 31/10, 23h15

Népal.

Les glaciers de l’Hindu Kush Himalaya pourraient perdre jusqu’à 75 % de leur volume d’ici la fin du siècle / photo ua.depositphotos.com

Les montagnes enneigées du Népal ont perdu environ un tiers de leur glace en plus de 30 ans à cause du réchauffement climatique, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, après avoir visité la région proche du mont Everest, le plus haut sommet du monde.

Les climatologues affirment que la température de la Terre a augmenté en moyenne de 0,74 degrés Celsius au cours des 100 dernières années, mais que le réchauffement dans l’Himalaya d’Asie du Sud a été supérieur à la moyenne mondiale, écrit Reuters.

Les glaciers du Népal, pris en sandwich entre l’Inde et la Chine, deux des plus grands pollueurs en carbone, ont fondu 65 % plus rapidement au cours de la dernière décennie que la précédente, a déclaré le chef de l’ONU dans un message vidéo après sa visite dans la région de Solukhumbu.

Je suis ici aujourd’hui pour crier sur le toit du monde : arrêtez la folie », a-t-il déclaré, appelant à mettre fin à « l’ère des combustibles fossiles ». Il a appelé à mettre fin à « l’ère des combustibles fossiles »,
avertissant que la fonte des glaciers provoquerait l’expansion des lacs et des rivières, des communautés entières de la surface de la terre, alors que le niveau des mers s’élève à un rythme record. […]

Unian, traduction automatique & Deepl

Mardi 31/10, 21h50

Avis de recherche.

Le service de médecine nucléaire du CHU de la Réunion – Site Félix Guyon, situé à Saint-Denis (974), a déclaré le 14 septembre 2023 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) la perte d’une source radioactive scellée de cobalt-57, d’activité très faible (activité estimée à 1,46 MBq).

La source radioactive scellée est située à l’extrémité d’un objet de la taille d’un crayon, appelé « stylo marqueur », utilisé en médecine nucléaire pour la réalisation de repérage anatomique. La source était entreposée dans une salle d’examen. Sa perte a été constatée par la personne compétente en radioprotection le 12 septembre 2023, lors d’un recensement des sources scellées du service. Les recherches effectuées à ce stade n’ont pas permis de retrouver la source.

[…] Toute personne ayant trouvé ou aperçu cet objet doit contacter les services de secours (numéro de téléphone 18 ou 112), qui contacteront ensuite l’ASN.

[…] L’ASN rappelle aux établissements détenant des sources radioactives leurs obligations de prendre les mesures nécessaires pour protéger ces sources contre les actes de malveillance, et notamment de vérifier régulièrement leur présence et d’alerter au plus vite l’ASN en cas de vol ou de perte.

ASN

Le cobalt possède 29 isotopes connus de nombre de masse variant de 47 à 75, et onze isomères nucléaires. Un seul de ces isotopes, 59Co, est stable et représente la totalité du cobalt naturel, faisant du cobalt un élément monoisotopique et mononucléidique.

Wikipedia, Isotopes du cobalt

En passant, Wikipedia m’apprend qu’il existe une « Commission des Abondances isotopiques » (au sein de Union internationale de chimie pure et appliquée. C’est beau.


Mardi 31/10, 21h35

Rappel (dont la logique finale m’échappe).

[…] La prise de conscience de l’impéritie du pouvoir soviétique est apparue le 26 avril 1986 avec la catastrophe de Tchernobyl. Outre les drames humains et les répercussions écologiques, cet accident gravissime survenu sur un réacteur soviétique, dépourvu d’enceinte de confinement, allait avoir une incidence politique de très grande ampleur. Les Ukrainiens, dont la jeunesse sera sciemment exposée aux rayons ionisants lors du défilé du 1er mai 1986 organisé à Kiev alors que l’incendie faisait encore rage dans la centrale, prennent conscience qu’ils seraient mieux à même de gérer leur pays que l’oligarchie installée à Moscou. Le tribut au nucléaire civil était lourd, mais engendrait paradoxalement de l’espoir, la marche vers l’indépendance. Aujourd’hui, l’hypothèque demeure avec la centrale géante de Zaporijia.

Néanmoins, le plus inique est le tribut payé par Kiev au nucléaire militaire. Le paradoxe vient du fait que l’Ukraine soviétique, lorsqu’elle a revendiqué sa souveraineté le 16 juillet 1990, a exprimé sa volonté d’être dénucléarisée et neutre.

Un énorme arsenal nucléaire, plus de dix fois celui de la France, était entreposé sur son territoire. Or, le seul moyen de voir reconnaître par les Occidentaux son désir d’indépendance était de renoncer officiellement à ces armes. D’ailleurs, le moment venu, en décembre 1991, lors de la proclamation officielle de l’indépendance de l’Ukraine, les puissances nucléaires occidentales ont conditionné cette reconnaissance au transfert effectif de ses quelque 3 600 têtes nucléaires vers la toute nouvelle Fédération de Russie, alors dirigée par Boris Eltsine.

Les autorités ukrainiennes se sont pliées à cette exigence mais comme elles étaient pleinement conscientes déjà des risques de guerre avec leur puissant voisin […], elles ont demandé des garanties de sécurité. Celles-ci lui ont été accordées, de manière passive, dans le cadre du mémorandum de Budapest du 3 décembre 1994. Il ne s’agissait pas d’un traité ratifié par les parlements mais d’un simple mémorandum qui rappelait des engagements moult fois réitérés par le passé par Moscou : respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et non utilisation contre elle d’armes nucléaires.

Les Occidentaux prenaient acte de ces dispositions, mais ne s’engageaient nullement à garantir la souveraineté de l’Ukraine. En fait, il était alors quasi impossible de trouver, tant au Congrès des États-Unis qu’aux parlements des puissances nucléaires occidentales, un consensus sur un texte qui aurait intégré un risque de guerre avec une puissance nucléaire majeure, en l’occurrence la Fédération de Russie. Le problème, non résolu alors, demeure aujourd’hui. Or, il est la clé d’une paix durable.

Comment rechercher une paix intelligente pour mettre fin à une guerre stupide et désastreuse ? Il faut pour cela résoudre cette équation : garantir la sécurité de l’Ukraine, voisine d’un État dont la situation est très profondément dégradée mais qui conserve encore la capacité de détruire plusieurs fois la planète.

[…] une puissance nucléaire est une menace non seulement par sa capacité de destruction externe mais également par sa faiblesse interne.

Ce dernier axiome qui s’est écrit lors du démembrement de l’URSS est toujours d’actualité. Washington, quand bien même il le souhaiterait, ne peut laisser se désintégrer son rival doté de telles capacités nucléaires au risque d’une prolifération incontrôlée. Cela prime encore sur tout.

[…] Le problème de l’Ukraine et de la paix sur le continent tient au fait que la grammaire nucléaire, aussi injuste soit-elle, s’impose dans toute sa rigueur.

[…] La superposition de deux logiques, celle des armes classiques et celle de la dissuasion nucléaire explique le caractère asymétrique et difficilement intelligible de ce conflit dans lequel l’agressé, contrairement à ce qu’on laisse parfois entendre, ne dispose pas de tous les éléments de la paix. Cette juxtaposition avec primauté du nucléaire militaire explique certaines déclarations américaines – aucun soldat américain engagé, limitation de la portée des armes fournies, réticences sur l’envoi d’avions de combat américains, inquiétudes face aux risques de déstabilisation de la société militaire privée (SMP) Wagner, entrée conditionnelle de l’Ukraine dans l’Otan.

La guerre en Ukraine a non seulement déstabilisé l’ordre onusien mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale, mais surtout remis en cause un ordre plus confidentiel mais essentiel, celui institué par les puissances nucléaires reconnues officiellement, les États-Unis, l’URSS puis la Fédération de Russie, la République populaire de Chine, le Royaume-Uni et la France dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire de 1968.

Faute de trouver une solution équitable et durable pour octroyer à l’Ukraine les garanties de sécurité nucléaire, c’est tout ce dispositif essentiel à la sécurité globale déjà battu en brèche par la Corée du Nord, l’Inde, le Pakistan, l’Iran peut-être demain, et d’autres, qui sera radicalement remis en question.

Aussi, l’absence de solution dans ce domaine spécifique constituera-t-elle une incitation forte à la prolifération nucléaire, ce qu’il faut éviter à tout prix…

Revue Défense Nationale, Premier ambassadeur de France en Ukraine (1990-1993), Hugues Pernet analyse la question de la guerre par le prisme du nucléaire.

Mardi 31/10, 21h30

Cartoon Movement, Zehra Ömeroğlu, Les jours passent avec la guerre

Mardi 31/10, 20h15

Un citoyen interpelle la Ministre de la Transition Nuc parce que l’Europe est un peu lente à la détente.

Michel Gay se présente comme un « Citoyen ordinaire, abonné EDF et contribuable, […] pilote de chasse dans une vie antérieure. Il est l’auteur du livre « Vive le nucléaire heureux » et anime le site internet http://www.vive-le-nucleaire-heureux.com. Il a reçu en décembre 2016 le prix Yves Chelet décerné par la Société Française d’Énergie Nucléaire (SFEN / PACA). »

Il voudrait rappeler que « la Commission européenne a l’obligation de favoriser l’industrie nucléaire » et adresse une « Lettre ouverte […] à destination d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, pour appeler la ministre à exiger de la Commission européenne des preuves de la mise en application d’une politique œuvrant à la croissance rapide d’une puissante industrie nucléaire. »

Cette lettre ouverte souhaite attirer votre attention sur la récente attitude en 2023 de la Commission européenne concernant la prise de position favorable à l’atome de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) en 2020.

J’ai interrogé par courrier la présidente de la Commission européenne, madame Van der Leyen, sur sa politique nucléaire le 28 mars 2023 (PJ a812). Cette lettre a été publiée sous forme d’un article sur le site de Contrepoints le 30 mars 2023.

[…] Nous suggérons un communiqué de la Commission afin de « clarifier » sa position sur l’atome en indiquant : qu’elle respecte « pleinement » le Traité Euratom ainsi que sa lecture par la CJUE, et que l’objectif de la Commission est bien une croissance rapide d’une puissante industrie nucléaire en encourageant des investissements dans la construction de centrales nucléaires (PJ a812f).

À ce jour, la présidente n’a pas émis un tel communiqué. […]

Contrepoints, Michel Gay, Lettre ouverte à madame Agnès Pannier-Runacher : la Commission européenne a l’obligation de favoriser l’industrie nucléaire

Madame la Présidente,

En tant que simple citoyen de l’Union européenne (UE), je vous demande de bien vouloir modifier la politique énergétique de la Commission européenne, actuellement fondée sur un parti pris idéologique antinucléaire afin de la recentrer vers deux priorités :

  1. La diminution de la consommation des énergies fossiles pour lutter contre le réchauffement climatique, grâce principalement à un nucléaire durable ;
  2. La sécurité d’approvisionnement des États membres de l’UE.

En effet, alors qu’un consensus s’est établi en Europe pour utiliser l’électricité à la place des énergies fossiles partout où cela est possible afin de décarboner nos sociétés, les actions engagées au niveau européen ne sont pas à la hauteur des enjeux. L’idéologie antinucléaire de quelques organisations et Etats membres l’emporte sur l’efficacité pour maîtriser les émissions de CO2, relancer l’industrie, et prendre en compte l’intérêt du citoyen européen. […]

Contrepoints, Michel Gay, Lettre ouverte d’un simple citoyen d’un État membre de l’Union européenne, à Madame Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

Mardi 31/10, 19h50

Rappel.

Un responsable humanitaire de l’ONU a appelé mardi devant le Conseil de sécurité à « ne pas perdre de vue » d’autres crises comme l’Ukraine malgré la guerre entre Israël et le Hamas, en particulier à l’approche de l’hiver. « Alors que beaucoup de l’attention internationale est concentrée à juste titre sur les graves événements au Moyen-Orient, il est important de ne pas perdre de vue d’autres crises, en particulier une crise aussi brutale et de grande portée que celle provoquée par la guerre en Ukraine », a déclaré Ramesh Rajasingham, au nom du chef du bureau humanitaire de l’ONU (OCHA) Martin Griffiths.

Ce conflit « continue d’infliger des niveaux de souffrance inimaginable », a-t-il ajouté, évoquant le « bilan dévastateur des attaques incessantes contre les civils » et les destructions d’infrastructures-clés pour la fourniture d’électricité, d’eau ou de chauffage. « C’est particulièrement inquiétant, alors que l’hiver approche vite, avec des températures qui vont commencer à tomber au-dessous de – 20 °C », a-t-il précisé.

Le Monde

Mardi 31/10, 9h00

Mais qu’est-ce que le carbone nous a fait ?

Vous êtes soucieux.se de l’émission de CO2 et votre entreprise réalise des projets d’envergure en faveur de la décarbonation.

Infopro Digital lance Décarbonation2030 pour permettre aux entreprises de partager et faire connaitre auprès de leurs cibles, leurs idées et leurs accomplissements sur un tout nouveau media 100% décarbonation, 100% pratique avec des contenus experts exclusifs déclinés dans des formats divers : vidéos, études, livres blancs, rapports… […]

Mailing

Mardi 31/10, 8h55

Zapo.

Energoatom, Telegram, 31/10, 8h00

Lundi 30/10, 23h50

Fruits de mer à la sauce politique.

Les États-Unis ont commencé à acheter en gros des produits de la mer japonais pour approvisionner leurs militaires en réponse à l’interdiction imposée par la Chine sur ces produits après que Tokyo a rejeté dans la mer l’eau traitée de sa centrale nucléaire paralysée de Fukushima.

Dévoilant cette initiative dans une interview accordée lundi à Reuters, l’ambassadeur américain au Japon, Rahm Emanuel, a déclaré que Washington devrait également réfléchir plus largement à la manière dont il pourrait aider à compenser l’interdiction imposée par la Chine, qui, selon lui, fait partie de ses « guerres économiques ».

La Chine, qui était le plus gros acheteur de fruits de mer japonais, affirme que son interdiction est due à des craintes en matière de sécurité alimentaire.

L’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU s’est porté garant de la sécurité du déversement d’eau qui a commencé en août depuis la centrale détruite par un tsunami en 2011. Les ministres du Commerce du G7 ont appelé dimanche à l’abrogation immédiate des interdictions sur les produits alimentaires japonais.

[…] Le premier achat de fruits de mer par les États-Unis dans le cadre de ce programme concerne un peu moins d’une tonne de coquilles Saint-Jacques, une infime fraction des plus de 100 000 tonnes de coquilles Saint-Jacques que le Japon a exportées vers la Chine continentale l’année dernière. […]

Reuters, traduction automatique

Lundi 30/10, 23h40

Putler a dit.

Vladimir Poutine a accusé, lundi, l’Ukraine et les services spéciaux occidentaux d’avoir fomenté, « y compris via les réseaux sociaux », l’assaut la veille d’un aéroport dans la république russe du Daghestan par des protestataires visiblement à la recherche d’Israéliens. « Les événements survenus hier soir à Makhatchkala ont été provoqués, y compris par le biais des réseaux sociaux, notamment depuis l’Ukraine, par des agents des services spéciaux occidentaux », a déclaré M. Poutine lors d’une réunion gouvernementale consacrée à l’incident. […]

Le Monde

Lundi 30/10, 11h20

Autant les Américains ont pu dire que la guerre en Ukraine était un moyen peu couteux de réduire l’armée russe, autant les Chinois peuvent bénéficier du chaos Putlerien sans frais.

S’exprimant en ouverture du Forum Xiangshan, qui réunit militaires et diplomates de quatre-vingt-dix pays, le général Zhang Youxia, vice-président de la commission militaire centrale chinoise, a dit s’inquiéter de l’influence de « certains pays » sur le reste du monde, semblant ainsi adresser une critique voilée aux Etats-Unis.

« Dans le monde d’aujourd’hui, les points chauds se succèdent. La douleur de la guerre, du chaos et de l’agitation, ainsi que la perte de vies humaines se manifestent constamment, a déclaré le général. Certains pays, par crainte que le monde puisse se stabiliser, créent délibérément des problèmes, s’immiscent dans des questions régionales, s’ingèrent dans les affaires internes d’autres pays et fomentent des révolutions de couleur. »« Pour servir leurs intérêts égoïstes, ils enfoncent des clous partout. Ils créent de nombreux conflits géopolitiques artificiels, puis prêchent l’impartialité tout en favorisant en réalité l’une des parties, ce qui rend les situations régionales complexes et insolubles, a-t-il ajouté. En coulisses, ils distribuent des couteaux et n’hésitent pas à provoquer des guerres, s’assurant ainsi que ce sont eux qui profitent du chaos. »

[…] Le général Zhang, qui a échangé une accolade avec le ministre russe, a assuré que Pékin chercherait à « renforcer la coopération et la coordination stratégiques entre les armées chinoise et russe ».

Le Monde

Lundi 30/10, 11h15

Je suis à Irpin !!!

Pacha arrive cet après midi pour réparer le dos. Il a une permission de 15 jours. Qu’est ce que je suis ravie d’être en Ukraine ! Hop – Pacha a quelques jours libres, hop – je prends le train, hop – on est ensemble.

Olga, Viber (texte)
Tu reconnais les pins ?

Lundi 30/10, 9h10

Tuyaux.

[Delcorte] le groupe familial de Maubeuge, spécialiste des raccords forgés, lance la construction d’un bâtiment consacré à l’activité nucléaire. Il vient de se doter d’une division dédiée.

La société Delcorte, qui emploie 200 salariés, réalise 54 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 90 % à l’export. (Delcorte)

[…] Delcorte est un spécialiste des raccords forgés de haute précision, utilisés dans la tuberie. Déjà présent historiquement dans l’univers nucléaire, le groupe avait beaucoup réduit la voilure depuis les années 1990 pour se concentrer davantage sur la maintenance. Delcorte est aujourd’hui très implanté dans le secteur de la pétrochimie , accrédité par la plupart des compagnies pétrolières internationales. Son premier client est Aramco, le leader mondial du secteur. « Nos raccords sont capables de résister à de hautes pressions, mais aussi aux fluides traversés dans des environnements ultra-corrosifs comme les installations pétrolières en mer », explique Marie Delcorte, en charge du développement de l’entreprise.

La relance de la filière nucléaire devrait apporter un vrai relais de croissance, les nouvelles générations d’EPR étant gourmandes en raccords forgés. Delcorte vient pour cela de créer une division nucléaire spécifique, « car le process est vraiment différent de la pétrochimie, il y a une telle exigence documentaire qu’on doit considérer ce secteur à part », estime Marie Delcorte. L’entreprise a déjà lancé un gros travail préparatoire pour décrocher la certification ISO 19443 exigée par EDF pour les futurs projets. Un travail qui devrait prendre près d’un an pour aboutir au premier trimestre 2024, espère l’entreprise.

[…] Delcorte devra encore compter avec une concurrence qui se réveille dans toute l’Europe devant l’ampleur des chantiers en vue, mais avec l’atout d’être français. L’un des grands sujets de préoccupation porte davantage sur les compétences, l’industrie étant déjà à la peine pour recruter […]

Les Echos

Lundi 30/10, 9h05

America, America.

EA : [Joe Biden] a prononcé un discours à son retour aux États-Unis – un rare discours du Bureau Ovale à la nation, dans lequel il a tenté d’établir un lien assez tortueux entre Israël et l’Ukraine, demandant ensuite au Congrès 106 milliards de dollars de dépenses de défense supplémentaires.
Qu’avez-vous pensé du discours ?

MK : En fin de compte, mon évaluation est que cela n’a pas été à la hauteur. Je suis heureux qu’il ait fait valoir son point de vue directement auprès du peuple américain. Après plus de 18 mois de guerre en Ukraine, il n’a pas encore prononcé, aux heures de grande écoute, un discours à la nation expliquant pourquoi le conflit est important pour les États-Unis. C’était grandement attendu.

Il a également eu quelques bonnes phrases qui m’ont interpellé, par exemple sur la façon dont l’engagement américain à l’échelle mondiale est le ciment qui unit le monde. Mais ses tentatives pour relier les deux conflits étaient souvent confuses et difficiles à suivre.

Mais plus important encore, il n’a jamais vraiment expliqué pourquoi l’Américain moyen – comme ma famille et mes amis restés chez nous dans le Missouri – devrait se soucier de ce qui se passe à Gaza ou en Ukraine. Il a déclaré que si le président russe Vladimir Poutine n’était pas arrêté en Ukraine, il continuerait en Pologne. Mais si quelqu’un ne se soucie pas de l’Ukraine, pourquoi se soucierait-il de la Pologne ?

EA : Matt, vous devez être la seule personne n’ayant pas atteint l’âge de la retraite à être d’accord avec Biden sur le fait que les États-Unis restent la nation indispensable. Et je laisserai de côté pour le moment la question de savoir comment Poutine, incapable de conquérir l’est de l’Ukraine, pourrait conquérir la Pologne ou ailleurs.

[…] Et je pense que la question reste ouverte de savoir si le Congrès donnera au président ses 106 milliards de dollars. Même en y ajoutant l’aide d’Israël, le financement des frontières et une certaine aide de Taiwan, cela représente encore près des deux tiers pour l’Ukraine. Les Républicains à la Chambre ne vont pas apprécier ça.

MK : Oui. Biden a tout regroupé pour tenter de forcer les membres du GOP à voter pour le projet de loi. Il est politiquement plus difficile de voter contre Israël que de voter contre l’Ukraine, et les Républicains ont fait valoir que la Chine et la sécurité des frontières devraient être les priorités. Mais nous verrons si cela fonctionne. Certains Républicains insistent pour que les différentes pièces reçoivent des votes séparés. […]

Foreign Policy, 27 octobre, Combien de guerres l’Amérique peut-elle mener en même temps ?
Par Emma Ashford , chroniqueuse à Foreign Policy et chercheuse principale au programme Reimagining US Grand Strategy au Stimson Center, et Matthew Kroenig , chroniqueur à Foreign Policy et vice-président et directeur principal du Scowcroft Center for Strategy and Security de l’Atlantic Council.

Mike Johnson, le président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, a déclaré le 29 octobre que les projets de loi sur l’aide à Israël et à l’Ukraine seraient soumis séparément pour un examen à la Chambre. Il a souligné que les besoins d’Israël sont urgents, qu’il n’y a plus de temps à perdre et que le projet de loi sera soumis aux représentants pour examen cette semaine. «  Nous croyons que c’est un besoin pressant et urgent. Il se passe beaucoup de choses dans le monde que nous devons traiter, et nous le ferons. Mais en ce moment, ce qui se passe en Israël demande une attention immédiate. Je pense que nous devons séparer cela et faire en sorte que cela se concrétise », a-t-il déclaré sur Fox News, dimanche.

Le Monde

Lundi 30/10, 9h00

Bravo Titouan.

[…] Après un bac scientifique, Titouan s’est dirigé vers une école d’ingénieur en 5 ans : l’ESME Sudria à Bordeaux et Paris, avec une spécialité en conversion d’énergie. Il s’est perfectionné dans ce domaine en effectuant un autre diplôme au sein de CentraleSupélec, où il a assisté à des cours passionnants sur le nucléaire. Ce parcours de formation riche et diversifié lui permet aujourd’hui de disposer d’un double diplôme d’ingénieur généraliste avec une spécialisation dans les énergies. Pour assouvir sa curiosité et approfondir ses connaissances, il a souhaité réaliser son stage de fin d’études à la centrale nucléaire de Golfech.

[…] Sa motivation et son professionnalisme ont été grandement appréciés pour que lui soit proposé un recrutement en tant qu’opérateur à l’issue de sa formation. […] Durant 2 ans il sera toujours en formation pour suivre le parcours de professionnalisation du métier d’opérateur. Cela lui permettra d’obtenir toutes les habilitations requises pour assurer son métier ; le nucléaire étant un domaine où la sécurité et la sûreté sont de mise. l en profitera pour accompagner ces nouveaux collègues pour comprendre au mieux les installations de Golfech et il participera à des observations des opérateurs en salle de commande afin d’apprendre le pilotage du réacteur. Une fois qu’il sera habilité, ses missions consisteront principalement au pilotage et à la surveillance en toute sûreté du réacteur nucléaire et des différents matériels de l’installation.

[…] Pour Titouan le nucléaire est un domaine passionnant et d’avenir. EDF propose un large panel d’opportunités dans tous les domaines et à tous les niveaux d’études. Si vous souhaitez rejoindre l’aventure EDF, rendez-vous directement sur le site internet EDF recrute.

La Dépêche

Lundi 30/10, 8h35

Zapo.

Energoatom, Telegram, 30/10, 7h00
Energoatom, Facebook, 9 juin, 8h00

Lundi 30/10, 8h35

Le Monde continue d’entretenir son Live sur la guerre en Ukraine.


Dimanche 29/10, 22h20

Avions russes.

[…] L’an passé, les forces russes ont lancé plus de 1200 missiles et drones « kamikazes » contre les centrales électriques ukrainiennes, ce qui a affecté près de la moitié de la capacité énergétique du pays. Et elles seraient en train de se mettre en ordre de marche pour lancer une campagne contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes encore plus massive que celle menée durant l’hiver 2022.

En effet, Moscou a noué des accords avec Téhéran, afin de se procurer [et produire] des munitions téléopérées Geran-2/Shahed 136 et Shahed 131. Même chose avec Pyongyang, qui aurait récemment expédié en Russie environ un millier de conteneurs pleins de munitions, à en croire le renseignement militaire britannique.

Mais celui-ci vient de faire un autre constat : les bombardiers stratégiques russe [Tu-95 « Bear », Tu-22 « Backfire » et Tu-160 « Blackjack »] n’ont plus été engagés dans des missions de guerre contre l’Ukraine depuis maintenant un mois, alors que, jusqu’alors, ils avaient été régulièrement sollicités pour effectuer des frappes de précision à longue distance, c’est à dire en toute sécurité puisqu’ils n’avaient pas besoin de s’aventurer dans l’espace aérien ukrainien.

[…] « Il est presque certain que la Russie a dû réduire la fréquence de ses attaques pour reconstituer son stock de missiles de croisière AS-23a Kodiak, qui s’amenuise », s’est risqué à avancer le renseignement militaire britannique. Et d’ajouter qu’elle « utilisera probablement toutes les munitions de ses bombardiers lourds à longue portée récemment produites pour frapper les infrastructures énergétiques ukrainiennes au cours de l’hiver ».

Zone militaire, Pourquoi les bombardiers stratégiques russes n’ont-ils plus lancé d’attaques contre l’Ukraine depuis un mois ?

[…] selon les médias locaux, le ministère kazakhe de la Défense a décidé de mettre aux enchères 117 avions de combat d’origine soviétique, dont des MiG-31, des MiG-27, des MiG-29 et des bombardiers tactiques Su-24 « Fencer ». Et cela en soutenant qu’ils ne sont « plus utilisables en raison de leur obsolescence » et qu’il n’est « pas économiquement possible de les moderniser ».

[…] La mise à prix du lot est estimée à 1,9 milliard de tenges [soit un peu moins de quatre millions d’euros]. Évidemment, ces avions dont veut se séparer le Kazakhstan pourraient intéresser les pays qui exploitent encore des MiG-31, des MiG-29 ou encore des Su-24… comme, par exemple, la Russie. Seulement, indique leur avis de mise aux enchères, leur « état technique » ne permettrait pas de les « utiliser comme source de pièces de rechange »… D’où, d’ailleurs, le faible montant de leur mise à prix.

Cependant, on peut toujours trouver cet argument curieux, étant donné que des MiG-31 étaient supposés être encore en service il y a quelques mois à peine. Et, a priori, ils étaient encore exploités puisqu’un appareil de ce type s’est écrasé dans les environs de Karaganda [à 190 km d’Astana] en 2020.

[…] l’annonce de la mise aux enchères de ces 117 avions de combat a été faite quelques jours après que le Kazakhstan a fait savoir qu’il ne livrerait plus de drones et de composants électroniques à la Russie, dont il est un proche allié économique et militaire. Jusqu’alors, ce pays d’Asie centrale était soupçonné d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales prises après l’invasion de l’Ukraine.

Zone militaire, Le Kazakhstan va mettre aux enchères 117 avions de combat d’origine soviétique, dont des MiG-31

Dimanche 29/10, 22h15

Réfugiés ukrainiens.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
Actuellement, plus de 4,1 millions de personnes en provenance d'Ukraine bénéficient du mécanisme de protection temporaire dont (seulement) 67 350 en France. 
Les principaux pays de l'UE accueillant des personnes provenant d'Ukraine bénéficiant d'une protection temporaire sont l'Allemagne (1 153 865 personnes), la Pologne (971 080) et la Tchéquie (357 540).

L’Ukraine est confrontée ces dernières années à une baisse importante de sa population. Elle a ainsi perdu en 30 ans près de 15 millions d’habitants entre 1991 et 2020, en excluant les habitants du Donbass occupé et de la Crimée. Près de 6,3 millions d’Ukrainiens ont émigré du pays entre 2001 et 2020.

Wikipedia, Démographie de l’Ukraine

Dimanche 29/10, 22h00

Eau.

Carte de France de la situation des nappes au 1er octobre 2023
Carte de France de la situation des nappes au 1er octobre 2022

Je n’ai pas trouvé d’infos sur la situation des territoires outre-mer (je n’ai pas cherché des heures).


Dimanche 29/10, 20h00

Centrale nuc de Koursk.

[…] l’AIEA a connaissance de rapports russes faisant état de trois drones identifiés dans une zone proche de la centrale nucléaire de Koursk (KuNPP), dans le sud de la Fédération de Russie, dont l’un a explosé, causant des dommages mineurs à la façade du bâtiment où se trouvait le combustible nucléaire usé. est stocké. Il n’y aurait eu aucune victime et les niveaux de rayonnement sur le site de la KuNPP ne dépasseraient pas les normes établies.

« Les événements de cette semaine montrent que la sûreté et la sécurité nucléaires restent potentiellement précaires, et pas seulement à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. L’AIEA restera présente dans les installations nucléaires ukrainiennes pour surveiller et informer le monde de l’évolution de la situation. Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour contribuer à prévenir un accident nucléaire pendant le conflit militaire », a déclaré le directeur général Grossi. […]

AIEA, mise à jour 191, 27/10, traduction automatique

Dimanche 29/10, 19h50

Le gaz russe destiné à la Hongrie passe par l’Ukraine (c’est con).

Station de pompage du gazoduc Przyjaź à Żułyn, Ukraine

Ce n’est qu’à la fin de l’année prochaine que les clients de l’UE, déjà peu nombreux, recevront du gaz par gazoduc en provenance de Russie [via l’Ukraine]. Le contrat de Naftogaz avec Gazprom expire fin 2024 et Kiev ne le prolongera pas. Il peut également peut le rompre à tout moment.

«Je tiens à souligner une fois de plus qu’il n’y aura pas de continuation de ce transit. Le contrat expirera et le transit cessera », a déclaré [le patron de la société ukrainienne Naftogaz, Alexy Chernyshev], répondant à une question sur le sort du contrat après le début de 2024.

Chernyshev a souligné que la société est prête « à tout moment » à résilier le contrat plus tôt que prévu, mais que dans ce cas, les pays européens perdront le gaz russe.

« Aujourd’hui, nous ne pouvons pas priver certains pays de l’UE qui sont nos partenaires de la possibilité de recevoir du carburant bleu et de se préparer pour l’hiver. Surtout les pays qui n’ont pas accès à la mer », a déclaré Tchernyshev, sans mentionner que cela concerne principalement la Hongrie, dont le gouvernement pro-russe importe la plus grande partie du gaz par gazoduc de Russie, et l’une des voies d’approvisionnement est celle de l’Ukraine. La poursuite du transit est donc un geste de bonne volonté envers le gouvernement hongrois, qui tente de bloquer l’aide militaire de l’UE à l’Ukraine.

[…] Depuis le début de l’année, le gouvernement pro-russe de Hongrie tente de sécuriser l’approvisionnement en gaz russe via le gazoduc Turkish Stream. Elle souhaite également acheter du GNL, par exemple au Qatar. Mais dans ce cas, le contrat pourra être mis en œuvre dans deux ans, car auparavant, toute la capacité d’exportation du Qatar avait déjà été achetée par d’autres destinataires. […]

Energia, traduction automatique & Deepl

Dimanche 29/10, 19h45

Dans l’Union européenne, il y a désormais un dirigeant de plus qui se montre amical envers le pays agresseur — la Russie.
Robert Fico, le Premier ministre slovaque, a annoncé que Bratislava ne fournirait plus d'aide militaire à l'Ukraine. Fico, aux côtés du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, met également des obstacles à une nouvelle aide financière de l'Union européenne à l'Ukraine.

Dimanche 29/10, 13h50

Khmelny.

[…] L’équipe de l’AIEA présente au KhNPP a procédé à une inspection approfondie du site après que les ondes de souffle, tôt mercredi matin, ont brisé les fenêtres de plusieurs de ses bâtiments et coupé brièvement l’alimentation externe de deux stations de surveillance des radiations hors site. L’Ukraine a déclaré avoir abattu deux drones respectivement à cinq et 20 kilomètres de l’usine.

Le KhNPP installe actuellement de fines tôles pour remplacer les fenêtres endommagées jusqu’à ce que des remplacements permanents puissent être achetés. Un réacteur continue de fonctionner, tandis que la deuxième tranche reste en arrêt programmé depuis début août.

AIEA, mise à jour 191, 27/10, traduction automatique

Dimanche 29/10, 13h40

Acceptation sociale : l’économie nuc.

L’insertion d’une centrale nuc dans le tissu local est un sursaut économique. Je me souviens d’un ami m’expliquant la situation autour de la centrale de Golfech, dans le département du Tarn-et-Garonne :  » les cours des fermes sont macadamées et le salon de coiffure est à 100% pour la construction d’une nouvelle tranche ».

En Normandie, avec la présence d’EDF et ses trois centrales de Flamanville, dont l’EPR, du centre de retraitement des déchets nucléaires d’Orano et du centre de stockage de l’Andra, la filière du nucléaire compte près de 28.000 emplois directs et indirects et représente plus de 200 entreprises. « Les recrutements pour les besoins de l’EPR2-Penly sont estimés à plus de 8.500 personnes, dont 2.000 à partir de 2025 et 3.000 en 2026. Au total, ce sont près de 1,5 milliard d’euros de marché par an à conquérir d’ici 2025, dont 800 millions d’euros pour les entreprises normandes », calcule Alban Verbecke [directeur de l’action régionale EDF Normandie et directeur de la coordination Grand chantier EPR2 de Penly]. Les besoins sont énormes. Outre les deux nouveaux EPR, le programme de « grand carénage » (pour la visite décennale) et les prolongations des centrales nucléaires normandes (Flamanville, Paluel et Penly) se profilent dès maintenant, sans oublier la construction par EDF d’une nouvelle piscine d’entreposage de combustibles nucléaires à La Hague (Manche).

Si les échéances paraissent encore lointaines, les premiers réacteurs devant entrer en service en 2035, les premiers travaux vont en réalité démarrer très vite, dès 2024 en Haute-Normandie et en 2026 à Gravelines. Au-delà des grands groupes, les entreprises locales commencent donc elles aussi à fourbir leurs armes en espérant participer à cette renaissance d’une filière qui s’endormait et qui représente un investissement colossal (52 milliards d’euros). Les TPE et les PME ne constituent pas moins de 85 % des entreprises françaises de la filière nucléaire, selon le Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (GIFEN) créé en 2018.

[…] « Il y a dix ans, on parlait de démantèlement. Aujourd’hui, on continue, avec de nouveaux outils. Il faut que les entreprises aient envie d’y aller. Pour cela, tout un travail doit être fait en amont », considère François Lavallée, président de la CCI Littoral Hauts-de-France. Dans les Hauts-de-France, la structure porteuse des entreprises de la filière, Nucléi, revendique à elle seule 260 adhérents et reprend de l’ampleur aujourd’hui. Elle doit d’ailleurs publier un annuaire pour recenser les acteurs et leurs compétences. Le GIPNO (GIP Nord Ouest), de son côté, accompagne 137 entreprises pour leur montée en compétences dans un univers nucléaire aux normes très strictes.

Les Echos, Relance de la filière nucléaire : les territoires sonnent la mobilisation générale

Dimanche 29/10, 13h00

Bricolage nuc.

À la fin des années 50, dans la plus grande discrétion, le Général de Gaulle souhaite lancer un sous-marin nucléaire, qui servirait à montrer la force de frappe française dans les eaux internationales. Il sera l’un des trois vecteurs de la dissuasion nucléaire avec les Mirage IV et les missiles balistiques du plateau d’Albion.

Pour mener à bien ce projet, l’État commande à quelques entreprises – des sous-traitants spécialisés dans les métaux spéciaux – de travailler sur le projet. Basile Kourotchkine, fils d’une famille de Russes blancs, issue de l’élite scientifique du pays et ayant fui la révolution de 1917, travaille depuis 1956 au Centre de recherche sur le nucléaire, basé à Antony (Hauts-de-Seine), pour la société TLH (Tréfileries et laminoirs du Havre).

[…] La société TLH possède en effet une ancienne usine ouverte aux quatre vents, mais avec des salariés au savoir-faire long comme le bras, utilisant un outil de travail vieillissant. « L’usine travaillait les tôles et les boitiers en titane pour les avions. Elle était aussi l’une des rares en France à utiliser le Zirconium, un métal proche de l’inox, qu’on faisait venir en Savoie par sacs entiers d’Australie, sous forme de sable de minerais », renseigne Basile.

Un métal primordial pour l’énergie nucléaire et la fabrication des éléments combustibles en uranium enrichi U 235, dans les cœurs de réacteurs atomiques, car il laisse passer les rayonnements, contrairement à de nombreux autres métaux. L’uranium peut donc donner toutes ses propriétés.

[…] Trois hommes, dont Basile, acceptent de venir encadrer l’usine de Rugles et trouver du personnel pour répondre à la commande. « Nous étions des kamikazes en 1960. On ne savait même pas pour quoi on travaillait exactement. C’était secret défense. Je suis venu avec Jacques Boghen, responsable estafette, en relation avec Paris, qui a accepté de venir avec Fernand Desceliers, technicien supérieur électricien. Nous étions des têtes brûlées, des gens pleins d’esprit d’inventions. »

Une sorte de « commando ingénieux », qui partait de rien. » A cette époque en effet, on ne sait presque rien de l’uranium enrichi. De quoi faire reprendre des risques à toute une équipe. « Mais les risques étaient calculés. Nous avions de l’instinct », rembobine Basile, aujourd’hui âgé de 90 ans.

[…] Même avec des « salaires parisiens », le projet attire peu la population locale, méfiante sur cette technologie nucléaire à la mauvaise réputation. « Seules les femmes ménopausées venaient nous voir, car les plus jeunes avaient peur de devenir stériles. Et les autres mettaient la pression à leur mari pour ne pas venir travailler, si elles voulaient des enfants. » Pour ne rien arranger, les « agitateurs de la CGT », comme les appelle Basile, font peser chaque année le risque de cancers sur la population.

[…] « On savait qu’on travaillait pour la marine nationale nucléaire mais ce n’est que peu de temps avant le lancement du Redoutable, que l’on a su qu’il s’agissait d’un sous-marin. On avait nos idées, mais on ne nous disait rien. » […] « Une fois que le Redoutable a été lancé, tout le monde voulait travailler chez nous, la société qui payait le mieux dans l’Eure. Plus personne n’avait peur du nucléaire à ce moment-là. On faisait venir des ingénieurs de Paris, qui gagnaient très bien leur vie. Tout était plus facile. »

Le 29 mars 1967, le général de Gaulle vient à Cherbourg pour lancer Le Redoutable. Le moment est historique pour le pays, qui rentre dans le club très fermé des nations possédant l’arme atomique. ©Archives DCNS

[…] En 1960, bien avant Tchernobyl et Fukushima, la maitrise de l’uranium est encore rudimentaire. C’est le Moyen-âge du nucléaire. Pour respecter le secret-défense, Basile Kourotchkine, qui reçoit de l’uranium à Rugles, acheté par la France aux USA, fait plusieurs allées et venues de Paris à Rugles pour sa société, entre 1961 et 1964, avec le coffre rempli d’uranium. « J’utilisais ma Simca Aronde, et j’avais un bon de commande avec marqué « inox » en cas de contrôle de gendarmerie. Ma femme et mes enfants n’étaient même pas au courant, je n’avais pas le droit d’en dire un mot. »
Quelques années plus tard, il allait en train de Rugles à Grenoble, en passant par Paris, avec un sac à patates sous le bras, contenant, au choix, de l’uranium enrichi 235 (le plus utilisé dans l’armement), de l’appauvri ou du « naturel ». « J’étais tranquillement assis dans mon compartiment voyageur. Et à la centrale de Grenoble, j’ai transmis le sac à l’entrée en disant « c’est de la part de Rugles », et je suis reparti directement. »

[…] Un métier très à risque qui coutait la vie à certains employés, qui vivaient avec des projections de fines particules de zirconium, une matière alors hautement inflammable. « J’ai vu deux hommes décédés dans l’un comme une torche vivante, qui est mort sur le coup dans l’atelier », se rappelle tristement Basile. Lui-même a vécu un grave accident, près d’un four qui lui a explosé au visage des particules d’uranium, le brûlant au 3e degré. « J’en ai eu dans les cheveux et sur la peau pendant deux ans. » Chaque matin, il contrôlait lui-même sa radioactivité avec un compteur Geiger. « L’aiguille restait bloquée dans le rouge, et mon taux de plaquette avait chuté largement. J’ai du être suivi à Saint-Louis, à Paris, pendant deux ans. Mais je suis toujours en vie. » L’incident sera répertorié officiellement comme « accident ménager » dans l’entreprise. Une autre époque.

Le Réveil normand

Dimanche 29/10, 12h50

A propos de l’Homme suivant.

Pour sauver la planète, il faudrait « décoloniser » ou « déconstruire » nos imaginaires. Combien de fois avons-nous entendu ces sermons prononcés par des idéalistes qui retombent, aussitôt après l’avoir « déconstruit », dans le piège de la religion du Progrès ? Dans cette perspective, stopper le carnage planétaire suppose de refondre totalement notre système de croyances, voire notre nature profonde, afin de faire émerger un homme nouveau. Il faudrait par exemple arrêter de manger des animaux sentients. Il faudrait passer d’une vision anthropocentée à une vision biocentrée (ou d’une vision spéciste à une vision antispéciste). Il faudrait abandonner notre pulsion prétendument instinctive pour la croissance et jubiler à l’idée d’une restriction sans précédent de nos libertés, une transition « pilotée » d’en haut par des technocrates bienveillants. En d’autres termes, il faudrait une reprogrammation complète de l’imaginaire collectif. Reprogrammer l’animal humain au nom du Progrès, on connaît la chanson. Et on sait aussi comment elle se termine.

Cette approche pose plusieurs problèmes. Le premier, c’est sa faisabilité technique. On voit mal comment modifier l’imaginaire de centaines de millions voire de milliards d’humains, à moins peut-être d’employer des méthodes eugénistes et totalitaires (lavage de cerveau via la propagande massive et des camps de rééducation à la chinoise, édition du génome, clonage, etc.). En second lieu, les adeptes de la déconstruction ne remarquent même pas que nous vivons déjà dans une société qui célèbre la nature, ce qui ne l’empêche nullement d’exterminer en masse les espèces vivantes. On ne compte plus les ONG de défense de la nature sauvage, les influenceurs et les auteurs, les documentaires et les films mettant à l’honneur la grande faune, les mammifères marins ou les oiseaux. Plus la société industrielle détruit la nature sauvage, plus elle la sacralise. Troisièmement, l’étude des sociétés tribales montre qu’il n’existe pas de lien ferme entre leur imaginaire et leur capacité à conserver la diversité biologique et les ressources sur leur territoire. C’est avant tout une question de système politique, de sens commun et de technologie. C’est ce dernier point qui est développé ci-après.

Dans un texte intitulé Nature sauvage, nature sauvée ? (2003), l’anthropologue Marcus Colchester, qui travaille depuis plus de 35 ans avec des peuples autochtones, explique pourquoi les sociétés tribales ont un impact écologique généralement faible. Il note que ces groupes humains sont bien plus égalitaires que les sociétés industrielles et étatiques. Ensuite, de nombreux peuples tribaux sont anthropocentristes (ils préservent leurs ressources parce qu’il en va de leur survie à long terme) ; ils respectent rarement les tabous alimentaires et se moquent de « conserver » la nature ; et dans de nombreux cas c’est de façon involontaire qu’ils limitent leur impact (techniques de chasse peu efficaces, nomadisme quand la zone de chasse s’épuise). En revanche, dans d’autres cas, lorsque la densité démographique augmente, il peut exister des systèmes réglementaires plus stricts sur l’utilisation des ressources. Mais dans tous les cas, les croyances relatives à la place de l’humain dans la nature semblent jouer un rôle très secondaire dans la capacité des peuples autochtones à limiter l’exploitation de leurs terres.

Green Washing Economy, Déconstruire notre imaginaire ne sauvera pas la planète

Samedi 28/10, 22h10

Watture.

Les constructeurs devraient multiplier les modèles sous 30 000 euros, signe que l’industrie européenne commence à prendre conscience qu’il faut développer des voitures électriques moins élitistes.

[…] voir apparaître une offre point trop éloignée du prix d’achat moyen (27 000 euros environ) d’un véhicule neuf, quelle que soit l’énergie qu’il utilise, devrait aussi gêner l’instrumentalisation grandissante dont la voiture électrique fait l’objet sur le plan politique. Dans la perspective des élections européennes de 2024, l’extrême droite et la droite populiste cherchent à faire de la « watture » (contraction de Watt et de voiture) un repoussoir dans le débat autour de la transition énergétique.

Plus largement, l’irruption de voitures électriques à 20 000 euros capables d’être utilisées comme le véhicule unique d’un ménage introduirait des changements d’une portée non négligeable dans le rapport à l’automobile. […]

[…] si les voitures électriques sont plus onéreuses − ce qui explique le succès du leasing, qui concerne plus des trois quarts de leurs immatriculations −, elles imposent de moindres dépenses de fonctionnement, surtout lorsque la recharge est effectuée à domicile. Le mode de consommation de la « watture », plus chère à l’achat mais moins coûteuse qu’une thermique à l’usage, s’inscrit, lui aussi, en rupture avec le modèle de l’automobile thermique.

Le Monde, La perspective de la voiture électrique abordable se rapproche

Samedi 28/10, 21h55

Points de basculement.

Un nouveau rapport de l’Université des Nations unies avertit que le monde est sur le point de franchir 6 points de basculement, au-delà desquels nos systèmes mondiaux changeront fondamentalement.

Le rapport « Interconnected Disaster Risks Report 2023 » de l’Institut pour l’environnement et la sécurité humaine de l’Université des Nations unies (UNU-EHS) a identifié ces six points de basculement :

Accélération des extinctions

Le taux d’extinction des espèces est au moins 10 à 100 fois supérieur au taux naturel de la Terre en raison de l’intensité des activités humaines. Le point de basculement du risque est atteint lorsqu’un écosystème perd des espèces clés fortement liées entre elles, ce qui déclenche des extinctions en cascade d’espèces dépendantes, qui peuvent finalement conduire à l’effondrement d’un écosystème entier.

Épuisement des eaux souterraines

Les ressources en eau douce des aquifères fournissent de l’eau potable à plus de 2 milliards de personnes et sont utilisées pour l’agriculture. Cependant, plus de la moitié des principaux aquifères de la planète s’épuisent plus rapidement qu’ils ne peuvent se reconstituer naturellement. Le point de basculement du risque est le moment où la nappe phréatique tombe en dessous d’un niveau auquel les puits existants peuvent accéder, ce qui met en péril des systèmes entiers de production alimentaire.

Fonte des glaciers de montagne

Les glaciers stockent de grandes quantités d’eau douce et leur eau de fonte est utilisée pour boire, l’irrigation, l’hydroélectricité et les écosystèmes. Cependant, les glaciers fondent aujourd’hui plus vite que la glace ne peut être remplacée par de la neige. Le point de basculement du risque est le « pic d’eau », c’est-à-dire le moment où un glacier produit le volume maximal d’eau de ruissellement dû à la fonte. Après ce point, la disponibilité de l’eau douce diminuera régulièrement.

Débris spatiaux

Les débris spatiaux se déplacent à plus de 25 000 km par heure et peuvent causer des dommages importants s’ils entrent en collision avec un objet, créant ainsi d’autres débris. Le point de basculement du risque est atteint lorsque l’orbite terrestre est tellement encombrée de débris qu’une collision déclenche une réaction en chaîne, ce qui menacerait notre capacité à faire fonctionner les satellites.

Une chaleur insupportable

Le changement climatique induit par les humains provoque une hausse des températures à l’échelle mondiale. Le point de basculement est une « température du thermomètre mouillé », une mesure qui combine la température et l’humidité, supérieure à 35°C. Une forte humidité aggrave les effets de la chaleur, car elle empêche l’évaporation de la sueur, qui est nécessaire pour maintenir une température corporelle stable et éviter les défaillances d’organes et les lésions cérébrales.

Un avenir non assurable

Le changement climatique accroît les dommages causés par les catastrophes météorologiques et le nombre et la taille des zones à risque devraient augmenter. Le point de basculement est atteint lorsque l’assurance devient indisponible ou inabordable, privant les populations d’un filet de sécurité économique en cas de catastrophe, ce qui ouvre la voie à des conséquences socio-économiques de plus en plus lourdes.

[...] Le rapport propose un nouveau cadre pour éviter ou atténuer les conséquences des points de basculement de ces risques. Il propose deux catégories de solutions : Les solutions d’évitement et les solutions d’adaptation.
Pour les solutions d’évitement et d’adaptation, deux types d’actions sont possibles. Les actions de retardement s’inscrivent dans le cadre du système existant et visent à ralentir la progression vers les points de basculement des risques ou leurs pires conséquences. L’action idéale, Transformer, consiste à modifier fondamentalement un système pour le rendre plus solide et plus durable.
Gurumediation

Samedi 28/10, 21h05

Points de basculement.

Music of Sound, Detritus 696
[Données, Information, Connaissance, Perspicacité, Sagesse, Théorie du complot]

Samedi 28/10, 12h55

Commentaires militaires.

Guillaume Ancel (Ne pas subir) et Michel Goya (La voie de l’épée) consacrent leur dernier article à Gaza.
Le premier déplore, avec le début de l’offensive terreste israelienne dans Gaza, un bourbier sans nom, le second s’intéresse à la structuration de l’armée israélienne pour cette opération.

La semaine dernière, Guillaume Ancel (qui publie le samedi) avait gardé un oeil en fin d’article sur la situation en Ukraine. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Jeudi, Le Monde publiait un article de Cédric Pietralunga intitulé « Pourquoi la contre-offensive de l’Ukraine est en échec ». C’était la première fois, à ma connaissance, que quelqu’un risquait ce bilan.

Les forces ukrainiennes ont légèrement avancé sur la rive est (gauche) de l’oblast de Kherson et ont poursuivi leurs opérations offensives près de Bakhmut et dans l’ouest de l’oblast de Zaporizhia.

Des images géolocalisées publiées le 27 octobre indiquent que les forces ukrainiennes ont avancé plus au sud, sous le pont routier Antonivsky, au nord d’Oleshky (à 7 km au sud de la ville de Kherson et à 4 km du fleuve Dnipro). L’état-major général ukrainien a rapporté que les forces ukrainiennes poursuivaient leurs opérations offensives près de Bakhmut et dans la direction de Melitopol (ouest de l’oblast de Zaporizhia).

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27/10, traduction automatique

Samedi 28/10, 12h40

Zapo.

Energoatom, Telegram, 28/10, 8h00

Samedi 28/10, 12h35

Fuku.

Une opération de nettoyage qui aurait pu virer au drame. Quatre ouvriers qui travaillaient sur le chantier de démantèlement de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) ont été éclaboussés par de l’eau contenant des substances radioactives et deux d’entre eux ont dû être hospitalisés par précaution, a déclaré ce vendredi un responsable.

Cinq ouvriers au total nettoyaient des canalisations du système de filtration ALPS, utilisé pour traiter les eaux de la centrale accidentée lors de la catastrophe du 11 mars 2011, lorsqu’un tuyau s’est accidentellement détaché, éclaboussant deux personnes, a expliqué à l’AFP un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale. Deux autres ouvriers ont été contaminés alors qu’ils nettoyaient les dégâts, a ajouté le porte-parole.

Les niveaux de radiation relevés sur les deux hommes hospitalisés étaient au-delà du seuil considéré comme inoffensif. […]

Le Parisien

Vendredi 27/10, 22h55

Cartoon Movement, Daniel Boris, La salle de guerre de Poutine

Vendredi 27/10, 22h50

Arménie.

L’Arménie continue de prendre ses distances avec la Russie dans un contexte de détérioration des relations arméno-russes.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré dans une interview au Wall Street Journal (WSJ) publiée le 25 octobre qu’il n’y avait aucun « avantage » à la présence continue de bases militaires russes en Arménie.

Pashinyan a également déclaré que l’Arménie est en train de diversifier ses partenariats en matière de sécurité. Pashinyan avait précédemment déclaré le 11 octobre que les soldats de maintien de la paix russes devraient retourner en Russie plutôt que dans les bases russes en Arménie s’ils quittaient le Haut-Karabakh. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26/10, traduction automatique [edit]

Vendredi 27/10, 22h35

Slovénie : suite de la fuite de Krško.

La centrale nucléaire de Krško a été fermée début octobre après la découverte d’une fuite dans la canalisation du système de raccordement du circuit primaire. L’opérateur Nuklearna elektrarna Krško (NEK) déclare qu’après une enquête et une analyse plus approfondies, la décision a été prise de remplacer l’ensemble du segment de pipeline, depuis la cuve du réacteur jusqu’à la première vanne.

Le réacteur a été arrêté le 6 octobre à 5h30 par précaution suite à des indications d’une fuite dans le système primaire du bâtiment de confinement. Une enquête ultérieure a révélé ce que l’entreprise a décrit comme étant « un trou de la taille d’une aiguille à coudre au niveau de la soudure de la partie réductrice du système de raccordement des canalisations du circuit primaire, à un mètre de la cuve du réacteur ».

Les causes possibles du problème ont été identifiées comme « un vice caché dans le processus de soudage, un défaut du matériau, une fatigue thermique du matériau, une corrosion sous contrainte et une contrainte mécanique ». Les 121 éléments combustibles ont été retirés de la cuve du réacteur et le pipeline a été inspecté par ultrasons pour découvrir la cause de la fuite.

NEK a déclaré que les enquêtes suggéraient qu’une « anomalie supplémentaire dans le matériau du pipeline avait été identifiée dans le tuyau qui fuyait », ce qui a conduit à la décision de remplacer le pipeline concerné. Une décision « prudente » a été prise, en collaboration avec le fournisseur d’équipement d’origine Westinghouse, de remplacer également la canalisation sur l’autre canalisation du système.

[…] Le taux de fuite était environ un facteur 4 inférieur à la limite de fonctionnement, cependant, le personnel de l’usine a décidé d’arrêter l’usine par mesure de précaution.

[…] Krško est un réacteur à eau pressurisée Westinghouse de 696 MWe situé sur la rivière Sava. Il est inhabituel qu’il soit détenu conjointement par deux pays : la Slovénie, où il est situé, et la Croatie, qui faisaient toutes deux partie de l’ex-Yougoslavie lorsque Krško a été créé en 1981 – NEK est détenu conjointement par la société croate Hrvatska elektroprivreda (groupe HEP) et GEN Energija de Slovénie. Il fournit jusqu’à 40 % de l’électricité de la Slovénie et, avec une durée de vie prolongée, devrait fonctionner jusqu’en 2043.

World Nuclear News, traduction automatique

Vendredi 27/10, 14h25

Soutien européen à l’Ukraine.

Les Etats membres de l’Union européenne sont largement favorables au plan de la Commission européenne prévoyant d’accorder une aide de 50 milliards d’euros en quatre ans à l’Ukraine, mais il faudra attendre le mois de décembre pour qu’ils s’entendent sur les modalités, a assuré vendredi le premier ministre irlandais, Leo Varadkar.

« Il y a un fort consensus pour dire que nous avons besoin de plus d’argent pour l’Ukraine. Il y a une quasi-unanimité pour cela, mais il y a très peu d’accord sur la manière dont nous trouverions l’argent, à l’exception des gains d’efficacité. Je pense que nous aurons un accord d’ici décembre », a-t-il déclaré, selon l’agence Reuters.

[…]  Ce que je peux dire, c’est que tous deux [le nouveau premier ministre slovaque, Robert Fico et son homologue hongrois, Viktor Orban] n’ont pas refusé la possibilité d’apporter une aide à l’Ukraine, même pour une longue période », a noté vendredi le premier ministre bulgare, Nikolaï Denkov. « La question est de savoir quel type d’aide et comment elle est utilisée (…), comment l’Union européenne pourrait être sûre que cette aide est utilisée de manière efficace. C’est le type de discussions que nous avons eues hier », a-t-il ajouté.

[…] L’aide globale de l’UE à l’Ukraine s’élève à près de 83 milliards d’euros depuis le début l’invasion russe, en février 2022, a déclaré mardi Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

Le Monde

L’UE serait en retard dans la fourniture de munitions d’artillerie à l’Ukraine. Des sources non précisées ont déclaré à Bloomberg dans un article publié le 25 octobre que l’UE n’avait actuellement livré que 30 % du million d’obus promis et attendu d’ici mars 2024.[20] Bloomberg a également rapporté que certains comtés non précisés ont demandé une prolongation du délai de mise à disposition.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26/10, traduction automatique [edit]

Vendredi 27/10, 13h40

Thorium.

Si le nucléaire n’avait pas été inventé pour bombarder Hiroshima et propulser des flottes militaires, nos centrales fonctionneraient sans doute aujourd’hui avec des réacteurs à sels fondus de thorium. Tchernobyl et Fukushima seraient peut-être restés des points anonymes sur la carte du monde. La surexploitation de l’énergie fossile aurait probablement cessé beaucoup plus tôt, et le changement climatique se révélerait moins alarmant qu’il ne l’est aujourd’hui…

Pour réaliser ce scénario, qui semble aujourd’hui utopique, il aurait peut-être suffi de s’intéresser vraiment aux travaux visionnaires du physicien américain Alvin Weinberg qui, après avoir participé à la fabrication de la bombe atomique, a voulu travailler sur une utilisation civile et pacifique de l’atome. Il s’est acharné de 1945 à sa disparition, en 2006, à inventer les conditions d’une énergie nucléaire propre reposant sur des réacteurs révolutionnaires et sur l’extraction du thorium. Mais les intérêts liés aux lobbies de l’énergie et de la défense en ont décidé autrement. Les États qui ont opté pour l’énergie atomique ont longtemps cherché à étouffer l’éolien et le solaire, et aucun n’a voulu prendre en compte les problèmes bien connus d’enfouissement des matières fissiles. […]

La Tribune
TEDx, l’énergie du thorium, Youtube

Les avantages des réacteurs au thorium sont très nombreux  :

  • le Thorium 232 est plus abondant que l’uranium, on peut l’utiliser à 100% contre quelques pourcents pour l’uranium, et il n’y a pas besoin de l’enrichir.
  • le 232Th étant fertile et non fissile, il ne peut pas produire de réaction en chaîne. Une centrale ne peut pas s’emballer, et elle peut s’arrêter d’elle même en cas de défaut de refroidissement
  • les déchets du 232Th ne sont dangereux que quelques siècles, contre des centaines de milliers d’années pour ceux de l’uranium.
  • les centrales au thorium peuvent « incinérer » les déchets des centrales à uranium, y compris le plutonium.
  • on ne peut pas produire d’armes nucléaires avec une centrale au thorium.
Techniques de l’ingénieur

Dans cet article, moins basique, les avantages sont pondérés. Et dans cet article, les avantages sont à peu près rejetés.


Vendredi 27/10, 13h30

Cigéo (suite).

Après vingt ans de lutte, la décision fera date. Le Conseil constitutionnel a jugé ce vendredi 27 octobre que le stockage de déchets nucléaires à Bure (Lorraine) «ne méconnaît pas» le droit des générations future. Cette décision de la plus haute juridiction française se base sur «les garanties» apportées sur la réversibilité de ces enfouissements. Cependant, l’instance reconnaît explicitement pour la première fois que le législateur, lorsqu’un projet est susceptible de porter une atteinte «grave et durable» à l’environnement, doit veiller à ce que «les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne compromettent pas la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins».

L’association Greenpeace, requérante dans cette affaire, «déplore le refus de contrôle du Conseil constitutionnel sur les questions techniques dans les dossiers nucléaires» mais se dit «satisfait de cette avancée juridique», souligne auprès de Libération Laura Monnier, responsable juridique de Greenpeace.

Cette décision permettra en effet à des associations de s’appuyer sur le droit des générations futures si elles attaquent d’autres projets industriels. Mais la contrainte sera forte, en devant prouver qu’un projet porte une atteinte «grave et durable» à l’environnement. «La charge de la preuve peut être insurmontable dans des projets industriels», considère Laura Monnier. «Le Conseil constitutionnel ouvre une porte, mais avec des conditions drastiques».

Mais si Bure a perdu cette bataille, une nouvelle date d’audience a été annoncée aux riverains et associations opposés à Cigéo : le 8 novembre, le Conseil d’Etat jugera de la déclaration d’utilité publique du projet de stockage. […]

Libération

Vendredi 27/10, 11h00

Rappels.

Mardi 22/02 [2022], 10h40 (mail aux français avec qui il est question de partir en Ukraine en avril)

Bonjour à vous,

A deux mois du voyage envisagé, je ne vois pas bien comment la tension militaire (désormais dans le nord aussi avec le coup de main de Loukachenko en Biélorussie) pourrait disparaître, malheureusement.
Le discours de Poutine d’hier paraît clair (pour ce que j’en lis dans la presse).
Nous allons reparler avec Olga. Elle nous dira peut-être les options qu’elle envisage pour son propre couple, y compris un éventuel départ pour l’Europe. On n’y est pas, je ne veux pas dramatiser, mais je suggère d’envisager pour eux un point de chute, une possibilité d’emploi (?) ; je parle simplement d’ouvrir cette hypothèse dans nos petits univers personnels, au cas où la situation viendrait à partir en couillettes.

Mini-journal de guerre, février 2022

Mercredi 23/02, 22h00 (Skype)

21:56
Comment vous voyez les choses, les amis ?

Olga, 21:57
C’est affreux et horrible, mais on garde le sang froid. On essaie de ne pas paniquer et on continue la vie normale si j’ose dire.
L’Ukraine est prête à combattre, il y a des queues près des bureaux de recrutement.
Les réservistes sont appelés par le président, mais il y a beaucoup de bénévoles.

22:01
Pacha est réserviste ?

Olga, 22:01
Les gens dans la rue ne parlent plus fort, ils chuchotent quand quelqu’un passe.
Non, Pacha n’est pas réserviste.
Ça va chez vous ?

22:06
Oui, ça va, je te remercie. J’ai parlé aujourd’hui avec les collègues du bureau de la situation, qui est évidemment beaucoup plus lointaine pour eux. Pour nous, c’est comme s’il s’agissait du village d’à côté… Et en même temps, nous sommes encore à l’abri, bien sûr.
Nous avons le sentiment d’être à l’orée de quelque chose qui pourrait changer grandement la vie de pas mal de monde.
Vous avez toujours l’option d’un départ ?
Vous devez savoir que vous êtes les bienvenus ici et chez les amis que vous avez en France : ceux qui vous connaissent vous aiment.
Peut-on faire quelque chose ?

Olga, 22:14
Merci Pascal, merci la famille ! Je sais que nous sommes dans vos pensées. On ne partira pas de l’Ukraine, c’est décidé. Pour l’instant tout fonctionne, les postes, les banques, la police, le transport. 80 pour cent de l’Ukraine n’est pas en danger (les ministres se demandent même comment attirer les touristes, tu imagines ?) […]

Mini-journal de guerre, février 2022

Cette chronique a démarré le 22 février 2022, l’avant-veille de l’invasion russe en Ukraine.
Elle oscille entre différents pôles :

  • notre relation personnelle à l’Ukraine et à nos amis là-bas
  • le conflit, ses aspects militaires (un domaine que je ne connaissais pas)
  • son impact sur le système énergétique, la géopolitique et l’industrie nucléaire
  • sur fond, bien sûr, de la crise climatique.

Il est aujourd’hui évident que Putler a modifié le jeu politique mondial. Mais sa guerre en Ukraine a aussi relancé le cinéma nucléaire, qui périclitait gentiment, et ce malgré l’émergence du risque militaire sur les installations nucs civiles, un impensé jusque là.

La guerre de Putler est bien un tournant dans ce siècle, un rebond de la Guerre Froide, dont les toutes intrications idéologiques, de mon point de vue, restent plus ou moins beurk.

Le mini journal de guerre de Radio-Tchernobyl, certes public, est ma lecture personnelle (mes convictions, mes biais, mes (in)compétences) de cette inflexion majeure ; il enfile des perles pour en conserver la trace, je ne lui vois pas d’autres perspectives. C’est au final un échantillonnage aussi fin que le permettent le temps et l’énergie que je peux lui consacrer.

Tchernobyl.fr n’utilise aucun cookie, ne fait aucun suivi de consultation, n’a aucune réalité économique et ne me rémunère pas. Au mieux, ce temps que je consacre au conflit est ma manière d’accompagner nos amis ukrainiens. Je déteste que les Russes nous empêchent de retourner là-bas.


Vendredi 27/10, 11h00

Pouf-pouf.

La Russie a accusé vendredi l’Ukraine d’avoir visé la veille avec des drones une centrale nucléaire dans la région russe frontalière de Koursk, sans faire de dégâts ni provoquer de hausse de la radioactivité.

« Dans la soirée du 26 octobre 2023, une attaque de trois drones ennemis contre la centrale nucléaire de Koursk a été stoppée. Cet événement n’a pas affecté le fonctionnement de la centrale », annonce l’opérateur du site sur Telegram. Le ministère russe de la défense a également rapporté cette attaque sans préciser qu’elle visait cette centrale nucléaire.

Le Monde

Vendredi 27/10, 10h50

Pologne.

Une image générée par ordinateur de la centrale nucléaire prévue en Poméranie […]

La province de Poméranie, dans le nord de la Pologne, a été confirmée comme site de la première centrale nucléaire commerciale du pays après l’obtention de l’autorisation administrative nécessaire au démarrage de la construction.

Polskie Elektrownie Jadrowe (PEJ), l’entreprise publique responsable de la gestion du projet de centrale nucléaire, a déclaré que la Poméranie avait approuvé le site, près des villages de Lubiatowo et Kopalino, au nord-ouest de Gdansk, sur la côte baltique. […]

Nucnet, traduction automatique

C’est propre et joli, mais je me souviens que le site est à 150 bornes de l’enclave russe de Kaliningrad et je ne vois pas les systèmes de défense anti-aérienne sur l’image ; sans doute sont-ils déguisés en sapins. C’est malin.

Site électronuc de Poméranie, Google Earth, capture d’écran

Vendredi 27/10, 10h15

Flammanville : la valse du combustible.

L’industrie nuc est observée de près (c’est son fardeau) ; je n’ai pas connaissance d’une telle attention pour une raffinerie de pétrole, par exemple.

Crayons et assemblages.

[…] Pour mesurer ce qui se joue, il faut tout d’abord comprendre comment est constitué le combustible d’un réacteur d’EPR, proche de celui des autres réacteurs en service en France, mais en plus large et plus long.
Ce qu’on appelle « combustible » est un ensemble cylindrique composé d’une forêt de 64 000 tubes très fins, de 4 mètres de long et moins d’un centimètre de diamètre (0,6 mm), contenant des pastilles d’uranium enrichi.

Ces tubes, qu’on appelle des crayons, sont réunis par groupes de 265. Chaque groupe constitue un assemblage. Dans chaque assemblage, les crayons passent par des grilles, dans lesquelles ils sont maintenus par des ressorts plats. Il y a une grille tous les 50 cm environ et l’ensemble est rigidifié par des barres soudées aux grilles. Un réacteur d’EPR compte 241 de ces assemblages. Un combustible complet compte donc presque 64 000 crayons.

C’est entre les crayons que se produit la réaction nucléaire qui crée de la chaleur. Celle-ci chauffe l’eau du circuit primaire circulant à grande vitesse dans la cuve. C’est cette chaleur, transmise à un deuxième circuit, qui produit la vapeur qui fait ensuite tourner la turbine de la centrale.

Retour à l’envoyeur.

[…] Le réacteur de l’EPR normand est appelé à fonctionner avec 241 assemblages identiques à ceux qui ont mis à l’arrêt depuis janvier dernier son cousin chinois de Taishan. Justement à cause de l’apparition de problèmes sur son combustible. […] Des turbulences du flux hydraulique dans la cuve ont endommagé des ressorts installés en périphérie du dispositif (64 assemblages concernés), « les plus sollicités pendant le fonctionnement » dépeint l’ASN […]

[…] En janvier, Framatome livrait une nouvelle version des 64 éléments incriminés, et Alain Morvan, le directeur du projet EPR, signifiait récemment que les non conformes resteraient stockés sur place pour être injectés plus tard dans le réacteur, hors périphérie du « fagot » d’assemblages, en un emplacement moins sensible.
[Mais] vendredi 20 octobre 2023, à 5 h du matin, un semi-remorque frappé du sigle nucléaire à l’arrière de sa bâche, quittait en effet sous escorte policière le site de Flamanville. Direction : Romans-sur-Isère où sont fabriqués les combustibles.

« C’est bizarre, relève Yannick Rousselet, consultant indépendant en sûreté nucléaire et représentant de Greenpeace France. Les convois normaux partent à partir de 8 h. L’intention serait-elle de garder ça caché ? » […] Questionné précisément, EDF reste évasif. Les silences de l’ASN et de l’IRSN sur le sujet s’expliquent, l’énergéticien n’étant pas tenu de leur déclarer ce type de transport.

Pelage, frottements et autre.

Les problèmes rencontrés à Taishan et qu’on veut éviter de voir se produire à Flamanville sont de trois ordres. Le premier, déjà rencontré sur d’autres réacteurs en service en France […] provient de l’alliage à base de zirconium dont sont constituées les gaines des crayons.

[…] L’irrégularité du taux de fer dans le minerai de zirconium conduit à ce que certains lots de gaines s’oxydent plus vite, amenant à une perte de matière, sous forme de petits copeaux blancs qui se détachent des gaines […] L’IRS et l’ASN ont considéré que cela ne menace pas l’étanchéité des gaines au cours d’un cycle de fonctionnement. Framatome, qui fournit ces gaines, a mis au point un nouvel alliage plus riche en fer, qui résout le problème. Mais celui-ci a été identifié après la fabrication des assemblages destinés à Taishan et Flamanville.

[…] Le deuxième problème, qui est celui qui a provoqué l’arrêt prématuré de Taishan 1, est la rupture de lames de ressorts maintenant les tubes dans certains assemblages situés à la périphérie du combustible. Le problème, causé notamment par une corrosion sous contrainte, a déjà été rencontré sur des réacteurs en France, mais jamais à cette échelle. Cette rupture de ressorts a entraîné le percement de la gaine de nombreux crayons et la diffusion dans le circuit primaire d’un niveau excessif de gaz radioactifs, imposant l’arrêt d’urgence. […] EDF a proposé une solution, acceptée par l’ASN, […] même si l’IRSN estime que « le risque de rupture de ressorts ne peut être exclu ».

[…] Le troisième problème est lié, lui, à un défaut de conception de la cuve de l’EPR. Le mouvement très puissant de l’eau réchauffée par la réaction nucléaire n’est pas conforme à ce qui était espéré et provoque des oscillations anormales des assemblages, dont les grilles frottent contre un réflecteur, une pièce métallique qui protège la paroi de la cuve du bombardement de neutrons. Le problème, identifié dès la conception de la cuve lors d’essais en maquette, sera traité, dans un premier temps en renforçant la rigidité des assemblages. Dans un second temps, il faudra modifier le réflecteur. Mais cela suppose de réaliser de nouveaux et longs tests en maquette.

[…] D’ici là, les solutions palliatives proposées par EDF seront-elles suffisantes pour Flamanville 3, du moins le temps du premier cycle de fonctionnement (à l’issue duquel il faudra aussi changer le couvercle de la cuve, pour cause de défauts dans l’acier) ? […]

Ouest France

Vendredi 27/10, 10h10

Zapo.

Energoatom, Telegram, 27/10, 8h00

Au cours de l’automne et de l’hiver, la Russie pourrait concentrer ses efforts sur les infrastructures critiques, y compris les centrales nucléaires, de sorte que leur protection est vitale.

C’est ce qu’a déclaré Yuriy Ihnat, porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, lors du téléthon de United News, en commentant la capacité de la défense aérienne à protéger les infrastructures critiques des frappes de missiles russes, rapporte un correspondant d’Ukrinform.

Ukrinform, traduction Deepl

Vendredi 27/10, 9h35

Allemagne.

Un peu plus de six mois après l’arrêt de la centrale nucléaire Isar 2 près de Landshut, il est clair que l’installation ne peut plus être redémarrée. C’est ce qu’a déclaré Guido Knott, directeur de l’exploitant PreussenElektra, mercredi soir à Essenbach.

« Les préparatifs pour le démantèlement tournent à plein régime et nous ne disposons tout simplement plus des collègues nécessaires à une exploitation. Le thème de la remise en service est donc définitivement écarté pour nous », a déclaré Knott. Il a ainsi rejeté les spéculations sur un redémarrage de l’installation.

Le 15 avril, peu avant minuit, l’Allemagne est sortie du nucléaire en arrêtant les trois derniers réacteurs encore en service. Outre Isar 2, il s’agissait de la centrale nucléaire d’Emsland en Basse-Saxe et de Neckarwestheim 2 dans le Bade-Wurtemberg.

L’autorisation officielle de démantèlement d’Isar 2 n’a pas encore été délivrée, l’autorité compétente étant le ministère bavarois de l’environnement. […] Un jour seulement après l’arrêt d’Isar 2, le ministre-président Markus Soder (CSU) avait déclaré vouloir continuer à exploiter l’installation sous la responsabilité du Land et avait exigé du gouvernement fédéral une modification de la loi sur l’énergie nucléaire.

Cette décision a été immédiatement critiquée. Le président de l’Office fédéral pour la sécurité de l’élimination des déchets nucléaires (BASE), Wolfram Konig, avait alors déclaré : « Le Bundestag et tous les Länder, y compris la Bavière, se sont non seulement mis d’accord sur l’abandon de l’énergie nucléaire, mais ont également lancé la recherche d’un site de stockage définitif selon des critères scientifiques ».

Zone bourse

Vendredi 27/10, 9h25

Projet d’enfouissement français Cigeo : le droit des générations futures.

Le Conseil constitutionnel se prononce vendredi sur le droit des générations futures invoqué par les opposants au projet de centre Cigéo d’enfouissement des déchets les plus radioactifs à Bure (Meuse) issues des centrales nucléaires, dans une décision qui doit faire date pour la protection de l’environnement.
Validé par le gouvernement qui l’a déclaré d’utilité publique en 2022, le projet Cigéo de stockage géologique à 500 mètres sous terre a déjà franchi de nombreuses étapes, bien que contesté depuis plus de vingt ans.

Dernier recours en date : la déclaration d’utilité publique a été attaquée devant le Conseil d’État par des riverains, 14 organisations locales et 7 nationales comme Attac, France Nature Environnement, Greenpeace ou encore « Sortir du nucléaire ». Ce recours a été l’occasion de poser une Question prioritaire de Constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel pour vérifier si le mode de traitement des déchets prévu dans le sous-sol argileux de Bure respecte les principes constitutionnels, à savoir ceux posés par le préambule de la Charte de l’environnement de 2005.

Antinucléaires, riverains et défenseurs de l’environnement attendent ainsi que les Sages fixent « la teneur de la protection que notre norme suprême accorde aux générations futures », selon leur communiqué.

[…] « Il y a un équilibre subtil à trouver de la part du Conseil constitutionnel », dit [’avocat spécialisé en droit de l’environnement Vincent Brenot], « car on est à la fois dans une période où l’on est très attentif à l’environnement et en plein dans une quête de regain de notre souveraineté industrielle ». En matière d’enfouissement des déchets, le principe imposé par les textes français est d’assurer la réversibilité de la méthode de stockage, pendant au minimum plusieurs décennies au cours desquelles il faut pouvoir changer de méthode ou récupérer les déchets.

Or, soutiennent les requérants, le délai considérable – jusqu’à des centaines de milliers d’années – durant lequel les déchets les plus toxiques doivent être conservés avant que les radiations ne retombent à des niveaux sûrs excède largement cette durée, et hypothèque le droit des générations futures. Les générations futures n’existant pas, le raisonnement s’appuie sur nos obligations de solidarité et de fraternité envers elles. Le Conseil constitutionnel devant dire jusqu’à quel point […]

20 minutes

La question que posent les requérants au Conseil constitutionnel est particulièrement complexe. « Déjà, il faut qu’il y ait une reconnaissance du droit des générations futures, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », explique Lisa Pagani, juriste au réseau Sortir du nucléaire. En effet, seul le préambule de la Charte de l’environnement mentionne que « les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins », et cette partie-là du texte n’est pas contraignante. Mais l’avocat des associations et des riverains, Me Stéphane-Laurent Texier, se montre plutôt confiant. Ce questionnement est dans l’air du temps. « Plusieurs cours constitutionnelles, en Amérique du Sud et en Allemagne, ont commencé à faire émerger des principes de protection des générations futures dans le cadre de contentieux climatiques. Cette question est en suspens à la Cour européenne des droits de l’Homme », rapporte-t-il à Reporterre.

Le Conseil constitutionnel français lui-même a évoqué la protection des générations futures dans une décision d’août 2022 concernant le projet de terminal méthanier au Havre.

Même si le Conseil constitutionnel reconnaît ce droit, la partie ne sera pas gagnée pour les associations et les riverains. Il faudra ensuite que les Sages se prononcent sur la conformité du stockage des déchets en couche géologique profonde tel qu’il est défini dans le Code de l’environnement, au principe de protection de nos descendants. Au cœur du débat, la réversibilité du stockage. Le texte de loi indique qu’elle consiste en la possibilité de récupérer des colis de déchets déjà stockés « selon des modalités et pendant une durée cohérentes avec la stratégie d’exploitation et de fermeture du stockage ». C’est sur ce point que le Conseil constitutionnel va disposer de la plus grande marge d’interprétation, et que sa décision est la plus difficile à prévoir.

[…] « La réversibilité n’est plus obligatoire au-delà de cent ans, alors que les déchets resteront radioactifs des milliers d’années. C’est par cette différence que nous considérons que la loi offre une garantie insuffisante pour les générations futures », explique Lisa Pagani.

Posée plus clairement, la question est : quelle issue de secours pour les humains à venir en cas de problème – incendie souterrain, libération d’éléments radioactifs dans le sous-sol ou dans les nappes phréatiques – si le stockage n’est plus accessible et que les colis ne sont plus récupérables ?

[…] Si le Conseil constitutionnel suivait les requérants et considérait que protection des générations futures et stockage en couche géologique n’étaient pas compatibles, la déclaration d’utilité publique de Cigéo pourrait être censurée. Le Conseil constitutionnel pourrait aussi demander une période de réversibilité plus longue.

Même si cette question prioritaire de constitutionnalité échouait à faire tomber la DUP, la démarche n’aurait pas été vaine, estiment les opposants à Cigéo. Déjà, elle devrait permettre de repolitiser la mobilisation contre l’enfouissement des déchets radioactifs en sortant des débats techniques et en abordant une question de fond, voire de civilisation, espère Antoine [1]. « C’est une question philosophique, éthique, de ce que nos générations laissent derrière elles : les déchets radioactifs, le changement climatique », souligne le militant à Bure et membre du front juridique contre Cigéo. […]

Reporterre

Vendredi 27/10, 9h15

Pratique et proportionné.

Marcel Lips est ingénieur chimiste titulaire d’un doctorat en sciences techniques de l’Ecole polytechnique fédérale. Il est actuellement directeur adjoint de la centrale nucléaire de Gösgen, en Suisse, où il a travaillé pendant 33 ans […] Depuis 2005, Marcel est membre du groupe de travail sur la protection radiologique (RPWG) de l’Association nucléaire mondiale, dont plus de 10 ans en tant que président […]

Marcel, en termes simples, quel est le rôle du RPWG ?

Nous représentons le point de vue de l’industrie sur la radioprotection, promouvons les meilleures pratiques, partageons nos connaissances et nos idées et veillons à ce que l’expertise et les perspectives de l’industrie soient prises en compte dans l’établissement de normes de radioprotection ayant des implications mondiales pour le commerce et les opérations nucléaires. […] Par exemple, la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) a lancé un processus de révision du système de protection radiologique, qui devrait déboucher sur une nouvelle série de recommandations générales. Ce processus façonnera les politiques, les pratiques, les lignes directrices et les réglementations liées aux rayonnements dans le monde entier au cours des décennies à venir. En tant qu’industrie, nous devons nous impliquer dans ce processus.

Pourquoi est-il important que l’industrie nucléaire et les entreprises membres de la World Nuclear Association s’impliquent dans la CIPR ?

Le résultat de ce processus pourrait avoir un impact énorme sur l’industrie nucléaire et d’autres secteurs de la technologie nucléaire. C’est pourquoi il convient de veiller à ce que l’aspect pratique et proportionné soit dûment pris en compte par rapport à tout changement apporté au système de protection radiologique et à ce que l’expertise et les perspectives de l’industrie soient prises en compte lors de l’établissement de normes de protection radiologique […] Actuellement, moins de 1 % des membres des groupes de travail et comités de la CIPR sont issus de l’industrie nucléaire. Si nous, en tant qu’industrie, voulons faire la différence et/ou influencer de manière significative le processus visant à mettre en place une législation pratique, proportionnée et simple en matière de radioprotection, nous devons alors changer cette situation. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Jeudi 26/10, 23h10

Tcherno 360.

[Une caméra Insta360 surmontée d’un microphone ambisonique d’ordre 1 Zoom]

[…] la semaine dernière, le groupe créatif des opérateurs du projet « Tchernobyl en guerre », @Institut Européen de Tchernobyl, a visité la zone d’exclusion.

Filmé avec des caméras 360. Des lieux sans doute populaires de la ville de Pripyat ont été capturés dans les objectifs : le bâtiment où se trouvaient le restaurant et le grand magasin, le port fluvial, la piscine Lazurny, l’école n°3, le jardin d’enfants, la grande roue , et post-militaire : les tranchées de l’armée russe dans la « Forêt Rouge » PTLRV, les laboratoires et les entreprises de la ville de Tchernobyl qui ont été pillés par les envahisseurs, le village de Zalissya.

✔️Les artistes promettent de créer un film au format stéréo 360 à partir des images et de le présenter lors de festivals de films internationaux. Alors, pour tous les intéressés et fans de la zone d’exclusion, il est temps de se préparer pour un rapide voyage virtuel avec des casques VR.

DAZV, Facebook, traduction automatique

Jeudi 26/10, 22h30

Sorte de carte postale, de graine, science du projectile, miracle du matérialisme.

Représentation artistique de la sonde Voyager 1 traversant l’espace interstellaire

L’objet humain le plus éloigné de nous, notre amassadeur le plus lointain est actuellement la sonde américaine Voyager 1.
Si elle est équipée d’un générateur électrique au plutonium, sa communication avec la Terre dépend de sa capacité à maintenir dans le bon axe son antenne radio. Cette orientation est assurée par des propulseurs alimentés à l’hydrazine.

[…} Aujourd’hui, l’hydrazine est utilisée généralement seule comme monergol dans les moteurs à faible poussée (mais de grande précision) permettant le positionnement sur orbite des satellites et des sondes spatiales ; dans ce cas, la poussée est assurée par décomposition catalytique de l’hydrazine et non par combustion. […] Cette décomposition se déclenche en quelques millisecondes et permet de doser la poussée de façon très précise. Ces réactions sont très exothermiques (le catalyseur de la chambre peut atteindre 800 °C en quelques millisecondes), et produisent un gros volume de gaz chauds à partir d’un faible volume d’hydrazine liquide, ce qui en fait un bon propergol pour la propulsion spatiale. […]

Wikipedia, hydrazine

[…] Bien qu’ils disposent encore de suffisamment de propergol pour durer jusqu’en 2037 grâce à la conservation minutieuse effectuée par le contrôle de mission au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena, en Californie, les propulseurs eux-mêmes auraient bien besoin d’un bon nettoyage.

Le problème est qu’au fil du temps, chaque mise à feu de propulseur a laissé des résidus dans le système, qui se sont lentement accumulés. Si l’accumulation est trop importante, les conduites de carburant risquent de se boucher et c’en est fini de l’engin spatial.

Pour éviter cela, les ingénieurs de la NASA travaillent sur un correctif logiciel qui ordonnera aux sondes Voyager de déclencher leurs propulseurs moins souvent mais plus longtemps afin de maintenir leur position. En outre, les sondes devront laisser leur position par rapport à la Terre dériver davantage qu’auparavant avant de passer en mode d’urgence. L’agence spatiale précise que cela entraînera une certaine perte de données, mais qu’elles seront plus nombreuses sur le long terme.

[…] On espère que ces améliorations permettront de prolonger la durée de vie des propulseurs d’au moins 5 ans. Étant donné que les batteries nucléaires à bord de la sonde ne devraient durer que 2 ans, cela laissera une marge d’erreur considérable.

Gurumediation

Dans quarante-deux mille ans, la sonde doit passer à 1,7 al [année-lumière] d’une étoile mineure, AC+79 3888, située dans la constellation de la Girafe et plus connue sous le nom de Gliese 445 et en l’an 40 272 à 1,7 année-lumière d’une étoile obscure dans la constellation de la Petite Ourse.
[…] Les instruments doivent être progressivement arrêtés pour faire face à l’affaiblissement de la source d’énergie électrique fournie par les trois générateurs thermoélectriques à radioisotope.

Wikipedia, Voyager 1
Trajectoire de Voyager 1, actuellement dans Ophiuchus

Jeudi 26/10, 22h25

Slovaquie (suite).

Le nouveau premier ministre slovaque, Robert Fico, a annoncé jeudi l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, limitant le soutien à son voisin à l’« aide humanitaire et civile ».

« Nous considérons l’aide à l’Ukraine uniquement comme une aide humanitaire et civile, nous ne fournirons plus d’armes à l’Ukraine », a déclaré M. Fico, au lendemain de sa nomination à la tête d’un gouvernement de coalition associé à un parti d’extrême droite prorusse. « La guerre en Ukraine n’est pas la nôtre, nous n’avons rien à voir avec cette guerre. L’arrêt immédiat des opérations militaires est la meilleure solution pour l’Ukraine. L’UE devrait passer du statut de fournisseur d’armes à celui d’artisan de la paix », a-t-il ajouté.

Le Monde

Jeudi 26/10, 22h15

Saint Orban.

Viktor Orbán aime l’histoire hongroise. Surtout si elle lui permet de rappeler le lien millénaire de son pays avec le christianisme, tout en exaltant sa singularité et sa vision de la liberté à la hongroise — on pourrait presque dire : à la Orbán. Les commémorations de la révolution de 1956 lui offraient l’occasion de prononcer un discours de ce type. Alors qu’il les célébrait dans la ville de Veszprém, l’une des plus anciennes de Hongrie, le premier ministre hongrois a profité de cet anniversaire pour rappeler trois éléments clefs.

D’abord, la Hongrie entretient un lien particulier avec la culture chrétienne, depuis sa fondation par (Saint) Étienne Ier jusqu’à sa relecture martyrologique du sacrifice de certains révolutionnaires hongrois en 1956. Cette dimension est à la fois culturelle et spirituelle et elle définit la Hongrie moderne.

Ensuite, le pays est un défenseur de la liberté. En 1956, il avait su s’opposer à l’oppression tragique de l’Union soviétique : si la victoire n’avait pas été immédiate, c’est cet esprit qui avait finalement permis d’abattre le bloc communiste en 1989. Dans la logique orbanienne, en 2023, la Hongrie serait toujours capable de s’opposer à l’oppression un peu grotesque de l’Union européenne. Dans la dernière partie de son discours, il revient sur la désillusion qu’a représentée l’ouverture à l’Europe de l’Ouest dans les années 1990 et 2000, la part occidentale du continent ayant abandonné tout ce qui la constituait profondément : ses traditions, ses valeurs, son sens de la liberté. C’est cela, justement, que continuerait de défendre, envers et contre tous, la Hongrie de Viktor Orbán. À huit mois des élections européennes, ce discours fortement anti-bruxellois est une manière d’ouvrir les hostilités et de montrer que, malgré le relatif isolement qui est le sien depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il demeure une des voix les plus importantes du camp néonationaliste en Europe. Alors que le PiS polonais va sans doute perdre le pouvoir, il devrait renforcer ce statut.

Enfin, ce discours est aussi une manière de défendre sa vision illibérale de la liberté. Face à l’Union européenne, il se présente en défenseur de deux structures — la famille et la nation — au sein desquelles la liberté pourrait réellement s’exprimer. À l’individualisme, il oppose donc une vision profondément organiciste de la société. L’analogie qu’il tisse entre l’Union soviétique et l’Union européenne prend ainsi un autre sens : pour lui, le communisme et la démocratie libérale ont en commun de vouloir remodeler l’homme en brisant les solidarités et les ordres traditionnels, faisant le malheur de ceux qu’ils prétendent administrer. De ce point de vue, ce qu’il dit de 1956 serait donc un écho de ses propres combats : dans les deux cas, c’est la Hongrie qui incarnerait la résistance.

Le cadre est posé, la campagne des européennes peut commencer.

[L’article publie la traduction du discours d’Orban]

[…] Chers compagnons de commémoration, 

1956 a triomphé et nous avons rejoint la communauté des peuples européens. C’est aussi une récompense historique. Mais il est également vrai que l’Europe — le lieu dans lequel nous sommes revenus — n’est plus le lieu dont nous avons été arrachés. Et il me semble qu’elle s’en éloigne de plus en plus.
Nous voulions la liberté, nous sommes libres et l’Europe est unie dans la liberté, mais nous devons maintenant faire face au fait que nous avons des conceptions différentes de la liberté, et des conceptions différentes de ce qu’est un monde libre.
À partir de là, il semble que la liberté pour les Occidentaux soit une sorte d’évasion : « Libère-toi de toi-même, libère-toi de ta naissance — ou au moins change ce que tu étais en naissant ! Abandonne ton passé, comme si c’était une maladie infantile ! Change de sexe ! Change de nationalité — ou au moins laisse-la derrière toi et change d’identité ! Change chaque composante de toi-même, réassemble-toi selon la dernière mode, et tu seras libre ! ».
Ici, en Hongrie, nous voulions exactement le contraire. Nous voulions enfin être ce que nous sommes. L’idée de ne pas être un homme, de ne pas être hongrois et de ne pas être chrétien, c’est comme si on m’arrachait le cœur. Pour nous, la liberté n’est pas une fuite de soi, mais le contraire : la liberté est une arrivée, un retour à la maison. Un engagement : sois qui tu es ! Accepte de naître hongrois, de naître chrétien, de naître femme ou homme. Acceptez d’être l’enfant de votre père et de votre mère, l’époux ou l’épouse de votre mari ou de votre femme, le parent de votre fille ou de votre fils. […]

Le Grand Continent
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (à gauche) s'adresse à la presse à côté du porte-parole de la presse hongroise Bertalan Havasi alors qu'il arrive pour un sommet des dirigeants de l'UE au bâtiment du Conseil européen à Bruxelles le 26 octobre 2023.
Les dirigeants de l'UE débattront à partir du 26 octobre 2023 un sommet de deux jours à Bruxelles, pour un appel à des « pauses » humanitaires dans la guerre entre Israël et le Hamas, alors que le bloc est aux prises avec un autre conflit en marge, parallèlement à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.  (Photo de JOHN THYS / AFP)

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’est dit « fier » de « garder ouverte » la communication avec Moscou, malgré la guerre en Ukraine, et de sa « stratégie » en faveur de la paix, à son arrivée jeudi à un sommet européen, à Bruxelles.

« Nous maintenons ouvertes toutes les lignes de communication avec les Russes. Sinon, il n’y aura aucune chance de paix. Il s’agit d’une stratégie. Nous en sommes fiers », a déclaré le dirigeant nationaliste, qui a rencontré le président russe, Vladimir Poutine, le 17 octobre en Chine.

Le Monde

Jeudi 26/10, 17h10

Tcherno.

FIRMS signale un nouvel incendie de forêt au sud de Rudnia.

Dépôt de césium au sol (carte européenne) sur Google Earth, capture d’écran

Jeudi 26/10, 16h25

Tournée de potes.

Une délégation du Hamas effectue actuellement une visite à Moscou, a déclaré jeudi sans plus de détails la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, lors de son point de presse quotidien.

Selon l’agence de presse RIA Novosti, qui cite une source palestinienne, Abou Marzouk, membre du comité politique du mouvement islamiste palestinien, fait partie de cette délégation.

Maria Zakharova a, par ailleurs, annoncé que le vice-ministre des affaires étrangères iranien, Ali Bagheri Kani, chargé des négociations sur le nucléaire, se trouvait, lui aussi, dans la capitale russe et qu’il s’était entretenu avec le vice-ministre des affaires étrangères Mikhaïl Galouzine.

Le Monde

Jeudi 26/10, 13h10

Khmelny.

De puissantes explosions ont secoué pendant la nuit une zone proche de la centrale nucléaire ukrainienne de Khmelnitsky (KhNPP), brisant de nombreuses fenêtres du site et coupant temporairement l’alimentation électrique de certaines stations de surveillance des radiations hors site, soulignant une fois de plus les dangers pour la sûreté et la sécurité nucléaires pendant le conflit militaire en cours. , a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.

Les experts de l’AIEA présents sur place dans l’ouest de l’Ukraine ont déclaré que les sirènes des raids aériens se sont déclenchées à 1h26 du matin, heure locale, suivies plus tard dans la matinée par le bruit de deux fortes explosions. Ils ont ensuite été informés que deux drones avaient été abattus respectivement à environ cinq et vingt kilomètres du site.

[…] « Cet incident souligne une fois de plus la situation extrêmement précaire en matière de sécurité nucléaire en Ukraine, qui perdurera aussi longtemps que cette guerre tragique se poursuivra. Le fait que de nombreuses fenêtres du site aient été détruites montre à quel point le site était proche. La prochaine fois, nous n’aurons peut-être pas cette chance », a déclaré le directeur général Grossi. « Il faut éviter à tout prix de heurter une centrale nucléaire. »

Il n’y a eu aucun impact direct des drones sur le site et les explosions n’ont pas affecté les opérations de la KhNPP ni sa connexion au réseau électrique national. Cependant, les ondes de choc ont endommagé les fenêtres de plusieurs bâtiments du site, dont le passage vers les bâtiments du réacteur, un bâtiment auxiliaire intégré, un bâtiment d’équipements spéciaux, le centre de formation, ainsi que d’autres installations, a indiqué la centrale. Les stations de surveillance sismique installées à proximité de la centrale nucléaire KhNPP ont également enregistré les impacts sismiques des explosions.

[…] La KhNPP dispose de deux réacteurs, dont un est actuellement en exploitation et un autre est en arrêt programmé depuis début août. […]

AIEA, mise à jour 190, 25/10, traduction automatique
Site électronuc de Khmelnitsky dans l’est de l’Ukraine, Google Earth, capture d’écran

Jeudi 26/10, 10h35

Hypnose.

Cartoon Movement, Daniel Boris, Putin Hypnosis
[Vous êtes fatigués, tellement fatigués…]
La stratégie de guerre de Poutine en Ukraine consiste à espérer que le monde libre se lassera de défendre l’Ukraine et permettra simplement à Poutine de détruire une nation européenne pacifique, souveraine et démocratique. (traduction automatique)

Jeudi 26/10, 9h20

Slovaquie.

Robert Fico est un habitué des cérémonies d’intronisations : ce mercredi, il a été nommé pour la quatrième fois depuis 2006 Premier ministre de Slovaquie. Pourtant, jamais son arrivée au pouvoir n’avait été observée aussi près dans toute l’Europe. Les libéraux et les progressistes voient dans ses intentions nationalistes et prorusses une menace pour la cohésion européenne, tandis que la Hongrie de Viktor Orbán cherche en lui un nouvel allié.

[…] La Slovaquie, qui a été parmi les premiers pays à envoyer à Kyiv chars et avions de combat, n’a plus grand-chose dans ses entrepôts à transmettre à l’Ukraine. Mais sous l’impulsion de Fico, Bratislava pourrait s’ingénier à bloquer les paquets d’aide européens à Kyiv, comme Budapest a déjà entrepris de le faire.

«Fico est un homme pragmatique, pas un idéologue. A chacune de ses élections, il a construit le discours nécessaire pour gagner, puis il a tenu un discours à Bratislava et un autre plus complaisant à Bruxelles, rappelait en septembre auprès de Libé Jana Vargovcikova, maîtresse de conférences à l’Inalco. Il faut aussi prendre avec une certaine distance ses critiques de l’Otan et de Washington. La relation avec les Etats-Unis est clé pour tous les pays d’Europe centrale et il aurait beaucoup à perdre en la malmenant.»

De fait, l’une des premières déclarations de Fico après la signature de l’accord de coalition a été très tempérée. «L’orientation de la politique étrangère de la Slovaquie restera inchangée et sera basée sur notre appartenance à l’Union européenne et à l’Alliance de l’Atlantique Nord», a-t-il affirmé le 16 octobre.

[…] La politique étrangère de Fico va rapidement passer un test. Le Premier ministre sera présent au Conseil européen de ce jeudi. L’ordre du jour qui prévoit des discussions sur le soutien à l’Ukraine et sur l’immigration devrait permettre de mesurer son pouvoir de nuisance.

Libération

Les dirigeants des pays de l’Union européenne se réunissent, jeudi, à Bruxelles, pour un sommet de deux jours lors duquel ils discuteront notamment de la situation au Proche-Orient et du maintien du soutien à l’Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’exprimera par vidéo lors du sommet, et le soutien à Kiev occupera la première place dans la déclaration du Conseil européen. […]

Le Monde

Jeudi 26/10, 9h15

Décollage chinois.

(China Daily via REUTERS)

Décollage réussi. La Chine a envoyé ce jeudi dans l’espace son plus jeune équipage d’astronautes vers sa station spatiale Tiangong, avec l’ambition de renforcer ses connaissances en matière de vol habité et de fouler le sol lunaire d’ici 2030.

[…] Le vaisseau doit s’amarrer au module central de la station Tiangong (« Palais céleste » ) « environ six heures et demie » après le décollage, avait indiqué mercredi un porte-parole du programme spatial chinois, Lin Xiqiang. Le séjour des astronautes sur Tiangong doit durer six mois.

Cette expérience est précieuse pour le géant asiatique, qui espère envoyer un Chinois sur la Lune d’ici 2030, alors que le programme spatial chinois progresse avec régularité depuis plusieurs décennies. Tiangong, dont la construction a été achevée l’an dernier, a, depuis, atteint son allure finale en forme de T. Semblable en taille à l’ex-station russe Mir – placée en orbite par l’Union soviétique -, elle est toutefois bien plus petite que la Station spatiale internationale (ISS).

Egalement connue sous le nom de CSS (pour « Chinese Space Station » en anglais), elle doit rester en orbite terrestre au moins dix ans. La Chine a en partie été poussée à construire sa propre station en raison du refus des Etats-Unis de l’autoriser à participer à l’ISS. Une loi américaine de 2011 interdit en effet quasiment toute collaboration entre autorités spatiales américaines et chinoises.

[…] Pékin ne prévoit pas d’utiliser Tiangong à des fins de coopération avec d’autres pays avec la même ampleur que la Station spatiale internationale. Mais se dit ouvert à d’éventuelles collaborations dont on ignore la portée.

Les Echos

Jeudi 26/10, 9h05

Dérive hongroise.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó participera aujourd’hui à la conférence de haut niveau « La sécurité eurasienne : réalité et perspectives dans un monde en transformation ». Elle se tient à Minsk dans le cadre de la présidence biélorusse de l’OTSC.

Szijjártó a enregistré un message vidéo à l’aéroport, annonçant qu’il se rendait à Minsk, où il allait parler de « l’importance de la paix » lors d’une conférence. Après cela, il envisage de se rendre en Géorgie.

Le service de presse du ministère des Affaires étrangères a publié une photographie de Peter Szijjártó et du ministre des Affaires étrangères Sergueï Aleynik à Minsk, affirmant que le diplomate hongrois était arrivé de manière inattendue dans la capitale biélorusse.

La veille, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov , le secrétaire général de l’OTSC Imangali Tasmagambetov , le secrétaire général de la Conférence sur l’interaction et les mesures de confiance en Asie Kairat Sarybai et le secrétaire général adjoint de l’OCS Grigori Logvinov étaient déjà arrivés à Minsk pour participer à la conférence . En outre, selon le ministère des Affaires étrangères, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi est attendu à Minsk et le ministre des Affaires de l’Union du gouvernement de l’Union du Myanmar, Ko Ko Hlaing , devrait y assister . Au total, des représentants de 30 États ont annoncé leur participation.

Reform, traduction automatique

Jeudi 26/10, 9h00

Belarus : manipuler le manipulateur.

Hier, lors de la réunion avec les « jeunes militants », Loukachenko a lancé des discussions sur les réseaux neuronaux et a déclaré qu’ils compliqueraient la vie.

[…] Il a dit qu’il avait vu des deepfakes de lui-même. Son plus jeune fils Nikolai lui a montré.

«Je me suis vu. J’ai aussi un informaticien juste à côté de moi. Regarde toi. Te voilà, dit-il, en train de parler en français », a déclaré Loukachenko.

[…] « Mais [tout le monde] sait que je ne parle pas du tout français. Ils écoutent et peuvent ensuite mettre n’importe quelle infection dans leur bouche. Et les gens regarderont : est-ce notre président ou pas », a déclaré Loukachenko. […]

Reform, traduction automatique

Jeudi 26/10, 8h45

Zapo.

Energoatom, Telegram, 26/10, 8h00
Energoatom, Telegram, 26/10, 8h00
Le niveau de rayonnement à la centrale nuc de Zapo est dans les limites des normes en vigueur [0,11-0,13 µSv/h]

Jeudi 26/10, 1h00

Manchonner ou pas ?

L’expert français de la sûreté nucléaire, l’IRSN, au coeur d’un projet de réforme controversé, a défendu mercredi son travail, mené « sur des bases scientifiques et techniques », face à une députée LR reprochant au système de sûreté d’être « trop pointilleux ».

« Evidemment, tant qu’il n’y a pas d’accident, on peut être suspecté d’en faire trop. D’ailleurs je rappelle qu’avant l’accident de Fukushima, il y avait un tendanciel de ce type: +les systèmes de sûreté sont trop exigeants+ etc », a souligné Jean-Christophe Niel, directeur général de l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire, auditionné avec son équipe à l’Assemblée nationale sur le projet du gouvernement.

[…] Mercredi, la députée LR de Haute-Savoie Christelle Petex-Levet s’est interrogée sur un phénomène de corrosion qui l’hiver dernier avait contraint EDF à arrêter une partie de son parc.

« L’IRSN avait émis publiquement des réserves sur la pertinence d’un maintien en fonctionnement durant les réparations », a-t-elle dit. La parlementaire a fait valoir qu' »une installation peut fonctionner avec deux circuits de secours », et qu’aux Etats-Unis la sûreté permet de « manchonner les tuyaux atteints, c’est-à-dire de les envelopper d’une couche saine ».

« Le système nucléaire français est-il trop pointilleux, ou est-ce les autres qui sont trop laxistes? », a-t-elle demandé.

Au contraire, pour Karine Herviou, directrice adjointe de l’IRSN, les compétences des acteurs (IRSN, ASN, EDF…) « ont permis de régler au mieux et au plus vite ce sujet, compte tenu des doutes et incertitudes associés ».

« On suspectait des fissures sur l’ensemble des lignes d’injection de sécurité (…) ce qui pouvait aller éventuellement jusqu’à l’accident grave puisque ce système permet d’alimenter le circuit de refroidissement en eau », a-t-elle expliqué, relevant que « le manchonnage n’est pas une pratique française car il faut pouvoir contrôler ensuite l’évolution d’un défaut ».

« Le système est-il trop pointilleux ? C’est une question difficile, quand vous l’adressez à un organisme de contrôle », a ajouté M. Niel. « L’exercice est difficile, en tout cas on le fait en notre âme et conscience, sur des bases scientifiques et techniques, et on argumente nos décisions ». […]

Connaissance des énergies

Jeudi 26/10, 0h25

Hors-sujet du jeudi.

Ole Bielfeldt
“Allumette s’enflammant sur la surface de friction de la boîte”
2023 Photomicrography Competition

Mercredi 25/10, 23h45

Comptabilité de la violence.

Ukraine, Haut-Karabakh, vague de coups d’État au Sahel, au Kosovo, au Soudan, en Israël et dans les territoires palestiniens : le consommateur moyen d’informations peut facilement avoir l’impression que nous sommes au milieu d’une sorte de conflagration mondiale, où un nouveau conflit armé éclate chaque semaine.

[…] Le nombre de décès dus aux conflits et à la violence armée organisée montre en effet une tendance à la hausse après deux décennies relativement plus calmes.

[…] la guerre en Ukraine joue un rôle majeur, car elle a détourné l’attention et les ressources de la Russie et des pays occidentaux, créant ainsi une plus grande instabilité dans le monde. Selon une analyse encore plus large, la raison principale en est le déclin de la puissance américaine et l’émergence d’un ordre mondial « multipolaire » : les grandes puissances qui s’opposent les unes aux autres sont de moins en moins capables et désireuses de contrôler ce qui se passe dans le monde.

[…] Selon d’autres, les chiffres relativement faibles des une ou deux dernières décennies ont bercé les politiciens occidentaux et le public dans une illusion : le monde n’est pas devenu moins violent depuis le tournant du millénaire […] En outre, il est également possible que nous ne soyons témoins que d’une des vagues inégales de l’histoire mondiale : l’éclatement, l’escalade et la durée des conflits montrent une très forte incertitude statistique basée sur des exemples historiques, en d’autres termes, il y a des moments où de nombreux conflits éclatent. dans un court laps de temps, sans explication structurelle particulière.

Nombre de morts dans les conflits armés
Violence unilatérale, Conflit non étatique, Conflit intra-étatique, Conflit interétatique
Conflits interétatiques, intraétatiques et non étatiques (par exemple, ethniques, religieux). En 1994, le génocide au Rwanda a été l'événement le plus marquant. Source : Uppsala Conflict Data Program

[…] Dans le cas de plusieurs conflits, l’explication évidente est qu’il s’agit à la fois d’une conséquence de la guerre en Ukraine et de la faiblesse de la Russie, comme […] dans le cas du conflit du Haut-Karabagh.
Au cours des deux dernières décennies, le président russe Vladimir Poutine s’est impliqué dans de nombreux conflits, petits et grands, de l’Afrique au Moyen-Orient en passant par le monde post-soviétique. Cependant, la guerre en Ukraine a retiré des ressources à ces projets : le groupe de mercenaires Wagner, jusqu’ici actif principalement en Afrique, s’est retrouvé ancré sur le front ukrainien ; le soutien militaire apporté au régime syrien par l’intermédiaire de Wagner a également dû être partiellement réduit ; et dans le conflit du Haut-Karabakh entre Arméniens et Azéris, contrairement à avant, Moscou n’est plus en mesure de modérer les parties, de sorte que les Azéris peuvent expulser des centaines de milliers d’Arméniens de la région sans trop de résistance.

[…] D’un autre côté, la guerre en Ukraine mobilise également les capacités du monde occidental, c’est pourquoi le dirigeant azéri Ilham Aliyev ou les putschistes africains devraient avoir moins peur de graves représailles occidentales. Au Niger, au Gabon, au Mali ou au Burkina Faso, cela est également confirmé par le fait que la France, ancienne puissance coloniale, est fatiguée de faire la police sur le continent africain […]

[…] Selon des spéculations similaires, l’impact économique global de la guerre en Ukraine pourrait avoir contribué à l’augmentation du nombre de conflits.
La hausse des prix de l’énergie, la stagnation des exportations de céréales ukrainiennes ou l’augmentation du coût des affaires avec la Russie en Europe ont eu un impact social relativement modeste, étant donné qu’il s’agit de la deuxième région la plus riche du monde, dont les États ont pu éviter de mourir de froid et de faim à un coût relativement élevé. En revanche, dans les pays les plus pauvres, les dommages sociaux causés par la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ont été bien plus importants. Et la privation et la faim conduisent facilement à l’instabilité politique et à la violence.

[…] Une autre explication est que, jusqu’à la guerre en Ukraine, l’opinion publique européenne a pu penser que le monde était devenu plus sûr et moins violent au cours des dernières décennies : les conflits interétatiques classiques et les guerres civiles ont disparu du continent, et avec le déclin d’Al-Qaïda et des organisations terroristes de l’État islamique, le terrorisme qui faisait auparavant des victimes, même modérées, a été réprimé par le monde développé.

[…] Toutefois, selon certains politologues, la formule est plus compliquée que cela. Même si le nombre et le taux de mortalité des conflits entre États ont effectivement diminué de manière significative, le nombre de conflits au sein des États (guerres civiles, violences ethniques et religieuses, séparatisme, etc.) continue d’augmenter. Si l’on compte non seulement les conflits liés au pouvoir de l’État, mais aussi toutes les formes de violence politique organisée, le nombre de conflits actifs et de morts a recommencé à augmenter ces dernières années, selon la base de données de l’université suédoise d’Uppsala, qui fait autorité en la matière.

[…] La guerre du Tigré, en Éthiopie, aurait fait entre 80 000 et 160 000 morts et des centaines de milliers de déplacés entre 2020 et 2022 ; la guerre civile au Yémen, qui se déroule avec l’implication directe de l’Iran et de l’Arabie saoudite depuis 2014 (bien qu’elle tourne à vide depuis le processus de paix entre les deux pays sous médiation chinoise), a fait plus de 300 000 victimes et déclenché une vague de millions de réfugiés en Afrique, selon l’ONU. La guerre en Ukraine n’a pas commencé en 2022, mais dure en fait depuis 2014 (et par des moyens moins sanglants, en fin de compte, la révolution orange de 2004) ; et le conflit israélo-palestinien a commencé bien avant la création officielle de l’État d’Israël. Au moment de la dernière grande flambée, en 2014, lorsque l’enlèvement de trois jeunes Israéliens s’est transformé en conflit majeur, la guerre de Gaza avait coûté la vie à 2 200 Palestiniens et 73 Israéliens en l’espace de quelques semaines.

[…] Tanisha Fazal, professeur à l’université du Minnesota, a conclu dans une étude de 2014 que la réduction statistiquement significative du nombre de morts n’est pas due à l’apaisement des conflits, mais au fait qu’il y a moins de morts aujourd’hui par rapport au nombre de combattants, en grande partie parce que les combattants sont en meilleure condition physique, ont accès à un meilleur équipement de protection, à de meilleures fournitures et soins médicaux, et peuvent être évacués plus rapidement des zones de conflit. En d’autres termes, il n’est pas possible de comparer le nombre de morts d’un conflit aujourd’hui à celui d’un conflit qui s’est déroulé il y a plusieurs décennies, et le nombre de morts à lui seul ne nous dit donc pas grand-chose sur le degré de violence du monde.

[…] L’éminent historien conservateur britannique Niall Ferguson, plus modérément à l’aise avec les chiffres, met fin à cette incertitude statistique en affirmant que c’est un phénomène courant dans l’histoire que les conflits déclenchent des « avalanches » successives, avec une alternance de périodes de paix et de calme. Ou, pour citer un autre grand théoricien de l’histoire mondiale, Vladimir Ilitch Lénine, « il y a des décennies où il ne se passe rien, et d’autres fois, des décennies se décident en quelques semaines ».

Telex, traduction automatique & Deepl
Sous couvert de protection de la souveraineté, le pouvoir [hongrois] en place a déclaré la guerre à la presse critique. Soutenez Telex régulièrement, si nous sommes assez nombreux, cela nous donne de la force et constitue un bouclier contre toutes les attaques. (traduction automatique)

Mercredi 25/10, 22h15

Rotation des drapeaux.

Cartoon Movement, Alen Lauzán, Durée d’attention

Mercredi 25/10, 20h05

Bulgarie.

Après la Pologne, la Bulgarie. Ce mercredi, le gouvernement bulgare a approuvé la construction de deux premiers réacteurs nucléaires américains de type AP1000, une technologie mise au point par le groupe américain Westinghouse.

Ces deux réacteurs, dotés d’une puissance combinée de 2.300 mégawatts (MW), seront bâtis sur le site nucléaire de Kozlodoui (nord), « le premier à horizon 2033, le second deux ou trois ans plus tard », a précisé le Premier ministre Nikolay Denkov. Le gouvernement a octroyé mercredi une tranche de 500 millions de leva (250 millions d’euros) pour débuter le projet.

La centrale dispose actuellement de deux unités russes, les numéros 5 et 6, de type VVER avec une capacité de 1.000 mégawatts chacun. Ils ont une licence jusqu’en 2027 et 2029, reconductible, et fournissent plus d’un tiers de l’énergie du pays. Les quatre réacteurs les plus anciens ont été fermés avant l’adhésion de la Bulgarie à l’UE en 2007 pour des raisons de sécurité.

[…] Ces nouveaux réacteurs visent à remplacer les centrales à charbon qui doivent fermer d’ici à 2038, selon les engagements pris par Sofia sous la pression de Bruxelles pour se désengager de cette industrie polluante. Mais ce projet vise surtout à diminuer la dépendance quasi-totale de la Bulgarie à la Russie en matière d’énergie. En réponse à la dégradation des relations entre les Vingt-Sept et Moscou, la Bulgarie a accéléré ces derniers mois sa stratégie de diversification des ressources. Dans cette optique, fin 2022, la Bulgarie avait déjà signé un contrat de dix ans avec Westinghouse pour approvisionner en combustible sa centrale nucléaire de Kozlodouy et remplacer la Russie qui alimentait jusqu’alors les deux réacteurs VVER de la centrale.

La Tribune
Site électronuc de Kozlodoui à la frontière roumaine, Google Earth, capture d’écran

Kozlo‘ ?


Mercredi 25/10, 20h00

Au mieux, les gosses nous demanderont des comptes.

«Je veux que vous paniquiez», disait la militante suédoise Greta Thunberg en 2019 devant l’ONU, en s’adressant aux dirigeants du monde au sujet de la crise climatique. Quatre ans plus tard, si ces derniers ne semblent toujours pas avoir pris la mesure du danger, des scientifiques crient désormais leur peur. Fini les constats froids et les déclarations avec des pincettes. Dans un rapport sur l’état du climat en 2023 publié dans la revue BioScience lundi 23 octobre, une dizaine de chercheurs internationaux se désolent de l’ampleur actuelle des événements extrêmes et de la hausse des températures, malgré des années d’alerte sur l’impact néfaste des activités humaines sur le climat et la biodiversité. A tel point que «la vie sur la planète Terre est en état de siège». Et que l’existence même de l’humanité est menacée à cause des «progrès minimes» dans la lutte contre le changement climatique. «En tant que scientifiques, on nous demande de plus en plus de dire au public la vérité sur les crises auxquelles nous sommes confrontés, en termes simples et directs. La vérité est que nous sommes choqués par la férocité des événements météorologiques extrêmes de 2023. Nous avons peur du territoire inconnu dans lequel nous sommes désormais entrés», écrivent-ils.

[…] La coalition de scientifiques souligne aussi que pas moins de vingt des 35 «signes vitaux» planétaires (pollution par le CO2, consommation d’énergie et de viande par habitant, déforestation, dépérissement des forêts, jours de chaleur extrême…) ont atteint un niveau record en 2023. Pendant ce temps, les subventions aux combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon, de loin les principaux responsables des émissions mondiales de gaz à effet de serre) continuent à croître pour atteindre des niveaux astronomiques, la consommation de charbon bat de nouveaux records et les émissions poursuivent leur ascension en flèche.

«Les souffrances massives dues au changement climatique sont déjà là, et nous avons désormais dépassé de nombreuses limites du système Terre, mettant en péril la stabilité et les systèmes de survie», poursuivent-ils. Ils recommandent non seulement de réduire les émissions de CO2 en sortant des énergies fossiles, mais aussi d’arrêter la surexploitation de l’ensemble des ressources planétaires (minerais, forêts, eau, etc.) avec «courage» et «détermination».

Sans ces actions, «nous sommes sur la bonne voie vers l’effondrement potentiel des systèmes naturels et socio-économiques et vers un monde avec une chaleur insupportable et des pénuries de nourriture et d’eau douce», avertit Christopher Wolf, de l’Oregon State University, l’un des principaux auteurs. Lui et ses confrères craignent l’atteinte de «points de bascule dommageables plus tôt que prévu» et rappellent que d’ici la fin de ce siècle, le lieu de vie d’au moins un tiers de la population mondiale pourrait devenir inhabitable. «La situation va devenir très pénible et potentiellement ingérable pour de grandes régions du monde, avec le réchauffement de 2,6°C attendu au cours du siècle», si les pays ne revoient pas leurs engagements climatiques à la hausse. […]

Libération

Mercredi 25/10, 19h55

Faudra-t-il retenir un nouveau petit nom, bordel ?

Au cours de la nuit du mardi 24 au mercredi 25 octobre, « des bombardements ennemis » ont endommagé des bâtiments proches de la centrale nucléaire de Khmelnytsky, dans l’ouest du pays, rapporte le ministère de l’énergie ukrainien. « En raison des dommages causés aux lignes de transport d’électricité, 1 860 consommateurs des villes de Slavouta et Netichyn, dans la région de Khmelnytsky, ont été privés d’électricité. »

Le Monde

Khmelny‘ ?


Mercredi 25/10, 19h20

Simulation.

Le président russe Vladimir Poutine a supervisé mercredi 25 octobre des exercices militaires impliquant des tirs de missiles balistiques, le jour même où les députés russes ont approuvé la sortie du pays du traité interdisant les essais nucléaires. «Sous la direction du commandant suprême des forces armées russes, Vladimir Poutine, un exercice d’entraînement a été mené (…). Des tirs d’entraînement de missiles balistiques et de croisière ont eu lieu», a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

[…] Lors de ces exercices, un missile balistique intercontinental Iars a été tiré depuis le cosmodrome de Plessetsk, dans le nord de la Russie, et un autre missile balistique Sineva depuis un sous-marin en mer de Barents, a précisé le Kremlin. Des avions à long rayon d’action Tu-95MS ont également procédé à des tirs de missiles de croisière, selon la même source. La télévision publique russe a diffusé un court extrait montrant Vladimir Poutine écouter le rapport de Sergueï Choïgou et celui du chef d’état-major Valéri Guérassimov après ces manœuvres.

Ces exercices sont rendus publics le jour même où la chambre haute du Parlement russe a approuvé la loi sur la révocation de la ratification du Traité d’interdiction des essais nucléaires (Ticen). […]

Le Figaro
Commentaire : "Exercice traditionnel des forces nucléaires que la Russie organise tous les ans à la même époque depuis 2014 (exercice Grom, càd tonnerre en russe). Rien d'exceptionnel...."

Mercredi 25/10, 8h50

Mer Noire.

Le contrôle russe sur la mer Noire et la présence de la flotte de l’occupant ont créé l’illusion que la domination russe dans la mer Noire était censée être insurmontable. En outre, en raison de la colonisation délibérée de la Crimée par des centaines de milliers de citoyens russes et de la répression à grande échelle menée par l’occupant contre toutes les formes de liberté et de résistance, on pourrait avoir l’impression que la Crimée aurait été soumise. Désormais, les illusions fondent.

C’est ce qu’a souligné le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi lors de son discours au sommet de la plate-forme de Crimée et a rappelé les résultats des travaux de libération de la péninsule.

« La première est que la flotte militaire russe n’est plus capable d’opérer dans la partie occidentale de la mer Noire et fuit progressivement la Crimée. Et c’est une réalisation historique », a déclaré le chef de l’Etat. Il a souligné que récemment, le dirigeant russe a été contraint d’annoncer la création d’une nouvelle base pour la flotte de la mer Noire, plus précisément pour ses restes, sur le territoire occupé de la Géorgie, c’est-à-dire dans la partie sud-est de la mer […]

[…] « Deuxièmement, pour les terroristes russes, il n’existe désormais aucune base sûre ni aucune route logistique totalement fiable en Crimée et dans les parties occupées de la mer Noire et des côtes d’Azov », peut-on lire dans le message. Volodymyr Zelenskyi a souligné que, pour l’instant, l’Ukraine n’a pas encore réussi à contrôler totalement les tirs sur la Crimée et les eaux adjacentes, mais que ce n’est qu’une question de temps.

[…] « Troisièmement, nous constatons que les sentiments pro-ukrainiens en Crimée deviennent de plus en plus ouverts […]

[…] Dans le quatrième point, il a souligné que l’Ukraine était en mesure de redonner à la mer Noire le rôle d’artère de sécurité dont dépend la stabilité alimentaire mondiale. […] Il a ajouté que depuis le début du nouveau corridor d’exportation dans la mer Noire, près de 50 navires sont entrés pour le chargement et plus de 50 autres ont été déclarés en approche […]

Armia Inform, traduction automatique

Mercredi 25/10, 8h25

Zapo.

Energoatom, Telegram, 25/10, 8h00

En raison de l’occupation russe de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, qui produisait plus de 40 % du volume total d’électricité « nucléaire » en Ukraine, Energoatom ne dispose actuellement pas de suffisamment de bénéfices pour garantir le remboursement intégral du PSO [?]. C’est la raison de l’accumulation de dettes pour le paiement du service visant à assurer la disponibilité de l’électricité pour les consommateurs résidentiels à partir de mars 2022. […]

Energoatom, traduction automatique

SE « Energoatom » NAEC a organisé le transfert de l’aide humanitaire de partenaires canadiens – la société SAMESO – aux enfants d’Energodar et d’autres territoires temporairement occupés, qui se sont retrouvés à Slavutych [secteur de Tcherno] en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les enfants de l’orphelinat de type familial des Borodulin ont également reçu des cadeaux. Les enfants ont reçu des friandises de NAEK.

[…] Les personnes présentes ont été incroyablement émues par la sincérité enfantine et la confiance illimitée dans la force de nos défenseurs, qui mèneront certainement l’Ukraine à la victoire.

[…] Les entreprises partenaires d’Energoatom aident notre pays, tout le monde attend que nous vainquions l’ennemi et que la paix règne sur notre terre », a-t- il déclaré.

Le directeur de NAEK a parlé aux enfants de l’entreprise SAMESO, qui contribue à assurer le fonctionnement des centrales nucléaires en Ukraine : « Les cadeaux de nos amis canadiens comprennent des attrape-rêves – ceux-ci étaient utilisés dans l’Antiquité par les Indiens, célèbres pour leur chasse [et] exploits. Et maintenant, leurs descendants exploitent ces terres pour extraire de l’uranium, qui est indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires nationales. »

De plus, une incroyable surprise attendait les garçons et les filles : une rencontre avec un chien robot unique qui accomplit une mission importante à la centrale nucléaire, en aidant les travailleurs nucléaires ukrainiens.

Energoatom, traduction automatique

Mercredi 25/10, 8h00

J’ai commencé à apprendre à conduire !
J’ai pris la première leçon avec Kola [le frère d’Olga est moniteur d’auto-école] et c’est trop bien : il explique très bien, un peu d’humour, les formules bien claires pour les idiots, j’étais trop contente. C’était les généralités, le vocabulaire, l’intersection, le trottoir, la route, l’autoroute…
Ca va durer six semaines, ensuite il y aura l’examen et si ça va, je pourrai commencer l’apprentissage pratique.

Pacha bougera jeudi. Il est possible qu’il ait un congé pour s’occuper de son dos ! C’est l’information fiable à… 60%, donc mieux que 50.

J’ai parlé avec Valera ce week-end, au téléphone, une longue conversation qui m’a fait plaisir.
Il va bien. Ses filles sont avec lui, pas dans la maison durant l’appel, mais aux alentours avec les amis. La grande a un copain. Valera l’appelle mon gendre, il lui plaît parce qu’il a les mains qui ont poussé aux bons endroits — il n’est pas flemmard ; la petite est en première année, elle a quinze ans maintenant, et déjà elle est responsable de son groupe et s’occupe des activités périphériques. Elle veut devenir vétérinaire. Valera trouve qu’elle en fait trop, elle lui dit que ça lui plaît. En fait, il est content.
Maintenant, un ami lui a donné un smartphone, il est sur les réseaux sociaux et il cherche une femme.
Il jure et l’instant suivant il parle de cosmique.
Il m’a félicité pour l’apprentissage de la conduite. Il m’a dit : « regarde toujours droit devant toi ; trouve-toi une voiture petite, un truc où poser le cul, et regarde devant, bien sûr les petits coups d’oeil à gauche et à droite, mais il faut connaitre les gestes les yeux fermés, pour passer les vitesses et tout ça.
Il vous embrasse bien sûr et il remercie Morgane pour le couteau, qui coupe toujours bien.

Il est allé à l’enterrement de Vassia le jeune, les choses étaient bien faites. Il y a quelques morts déjà au village avec la guerre. […]

Olga, Viber (vocal)

Mardi 24/10, 23h05

Chine.

Non contente d’être devenue l’usine du monde de la transition énergétique en dominant la production de panneaux solaires, d’éoliennes, de batteries, de véhicules électriques, de pompes à chaleur et d’électrolyseurs, la Chine sera aussi bientôt dominante dans le nucléaire civil.

Il n’existe pas de grande puissance sans souveraineté énergétique. C’est le cas évidemment des grandes puissances grands producteurs d’énergies fossiles, les Etats-Unis et la Russie. C’était le cas dans le passé des grands pays européens quand ils produisaient beaucoup de charbon, ce que fait encore l’Allemagne. Mais il y a aussi des puissances électriques. C’était le cas de la France, moins aujourd’hui, quand elle était le premier exportateur mondial d’électricité grâce à son parc nucléaire et c’est devenu le cas maintenant de la Chine. Ce n’est pas pour rien si de façon délibérée et stratégique, Beijing a pris ou prend le contrôle des industries clés de la transition énergétique toutes orientées vers la production ou l’usage et la transformation de l’électricité : solaire, éolien, véhicules électriques et batteries, électrolyseur, pompes à chaleur, matériaux critiques et, évidemment, le nucléaire.

La Chine va devenir assez rapidement, ce qui n’est pas forcément présent à l’esprit de tout le monde, la première puissance nucléaire civile du monde. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la Chine a aujourd’hui 23 réacteurs nucléaires en cours de construction, avec une capacité de production de l’ordre de 22 gigawatts (GW), et 55 réacteurs en service. Entre 2017 et 2021, pas moins de 16 nouveaux réacteurs sont entrés en service dont les deux EPR de conception française à Taishan. A la fin de l’année, la capacité installée de production électrique nucléaire en Chine sera de 57 GW. Seuls les Etats-Unis en ont plus avec 96 GW. […]

Transitions et énergies

Mardi 24/10, 22h40

Saint Nuc.

On connaissait la vénération des Russes pour Séraphin de Sarov. Connu pour ses guérisons miraculeuses, son humilité et son dévouement à Dieu, ce saint (1759-1833) a fini son parcours terrestre dans un petit monastère de la région de Nijni Novgorod, auquel il donna son nom. Mais on ignorait jusqu’à présent sa contribution au développement de l’arsenal nucléaire soviétique. «C’est sous la protection de saint Séraphin de Sarov qu’est née l’arme nucléaire russe», a expliqué très solennellement le patriarche Kirill, patron de la puissante Eglise orthodoxe russe, lors de la cérémonie de remise d’une distinction religieuse à Radiï Ilkaïev, le directeur scientifique honoraire du Centre nucléaire fédéral.

C’est, en effet, sur le territoire du monastère de Sarov que fut installé, au milieu du siècle dernier, le bureau d’étude dirigé par Igor Kourtchatov, considéré comme le père de la première bombe nucléaire soviétique, a poursuivi l’ecclésiastique. Et de conclure: «C’est par la volonté inexprimable de Dieu que ces armes ont été créées, et c’est grâce à elles que la Russie est restée indépendante et libre». […]

Le Temps

Mardi 24/10, 19h35

Moldavie.

La Moldavie a bloqué l’accès à plus de 20 sites Web de médias russes en raison de ce qu’elle appelle une guerre de l’information menée contre le pays.

Un décret du Service de renseignement et de sécurité a répertorié 22 sources d’information russes soumises à des restrictions, parmi lesquelles des chaînes bien connues telles que NTV, Russia Today, Ren TV, les médias d’État détenant VGTRK et d’autres.

The Guardian, traduction automatique

Mardi 24/10, 19h30

Gaz.

Les dégâts subis par un gazoduc en mer Baltique le 8 octobre auraient été causés par un navire tirant une large ancre le long des fonds marins, a déclaré le bureau national d’enquête (NBI) finlandais. Les enquêteurs ont dit avoir retrouvé une ancre perdue dans les fonds marins, où le gazoduc ainsi que deux câbles de télécommunications ont été brisés, et cherchent désormais à déterminer si cette ancre appartient bien à un porte-conteneurs chinois, le Newnew-Polar-Bear battant pavillon de Hongkong. De larges traînées ont été constatées le long des fonds marins où le gazoduc a été rompu, et l’ancre se trouvait à côté de la partie endommagée. L’une des deux pointes de l’ancre a été brisée, a précisé la police. […]

Le Monde

Il n’y a (à ma connaissance) pas encore de conclusion officielle à l’enquête sur l’explosion du gazoduc NordStream 2.


Mardi 24/10, 8h50

Matériel produit par un agent étranger.

Youtube, capture d’écran

En février 2022, peu avant l’invasion russe de l’Ukraine, le dictateur russe Vladimir Poutine a signé un accord secret avec la Chine qui aurait prévu le transfert de certains territoires russes à son voisin oriental.

Cette information a été publiée par l’analyste politique russe Valery Solovey sur sa page YouTube , citant des sources.

« Des promesses très désagréables ont été faites à l’égard de la Fédération de Russie (envers la Chine – ndlr). Poutine a signé le 22 février, peu avant les hostilités, un accord avec la Chine qui porte un préjudice colossal aux intérêts nationaux russes. Il s’agit d’un bail de 49 ans sur un certain nombre de territoires russes avec leurs ressources naturelles : des territoires allant de la Sibérie à l’Extrême-Orient, en particulier la Yakoutie. La superficie totale de ces territoires est comparable à celle de l’Ukraine », a déclaré Solovey.

Il assure que l’accord n’entrera en vigueur qu’en 2025. Le document serait apparu pendant quelques heures sur le site Internet de l’une des agences gouvernementales russes, mais il aurait été supprimé très rapidement. […]

Timpul, traduction automatique

Pour résumer : un russe déclare sur Youtube que Putler a refilé un bout de la Russie aux Chinois ; ce russe est qualifié d’agent de l’étranger par Moscou (la mention doit apparaître sur ses publications, si j’ai bien compris) ; Timpul, journal roumain, relaie le truc.

Quelqu’un commente la vidéo du monsieur : « Féliciter les enfants pour la rentrée scolaire revient à féliciter les lièvres pour le début de la saison de chasse ».

La vidéo évoque aussi les soi-disants doubles de Putler ; quelqu’un commente : « Je regarde Poutine lors de sa rencontre avec Erdogan, il ne ressemble pas à un demi-cadavre. Ma mère était en train de mourir d’un cancer, je sais ce que c’est. Même s’il est soigné et que les analgésiques sont meilleurs que tout le monde, les informations sur une maladie mortelle et sur le fait qu’il est sur le point de mourir ne semblent pas crédibles. »

Un autre s’insurge : « Vladimir Vladimirovitch est en parfaite santé, ne nous induisez pas en erreur ! »


Mardi 24/10, 8h35

Il faudrait que les vieux renoncent à leur camping-car (dont l’autorisation remonte à un contrat social d’un autre temps).

Malgré l’essor des technologies propres, la demande d’énergies fossiles devrait rester « trop élevée » pour respecter les objectifs les plus ambitieux de limitation du réchauffement planétaire, souligne l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à un mois de la conférence climatique COP28.

Dans son nouveau rapport annuel publié mardi, l’AIE estime que « dans l’état actuel des choses, la demande de combustibles fossiles devrait rester bien trop élevée » pour maintenir l’objectif climatique le plus ambitieux de l’Accord de Paris de 2015. Il vise à limiter la hausse des températures moyennes mondiales à 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle.

« Malgré la croissance impressionnante des énergies propres » telle qu’observée dans les politiques actuelles, les émissions de gaz à effet de serre resteraient suffisamment importantes pour faire grimper les températures moyennes mondiales d’environ 2,4°au cours de ce siècle. […]

Connaissance des énergies

Mardi 24/10, 8h15

Energoatom, Telegram, 24/10, 8h00

Mardi 24/10, 0h35

C’est donc à ça que ressemble la guerre dans la durée.

Olga ne panique plus dans les alertes. Pacha a suivi la formation de mitrailleur.

Il faut franchir chaque jour par hasard.
Passer sa vie entre les gouttes de fer.
Un seul enterrement peut souffler le village.
Il faut comparer les conflits. Leur durée, la couverture, l’intensité des débats.
L’obus de 155 vole de n’importe quelle gauche vers n’importe quelle droite.
Toutes les opportunités se déploient.
Tel transit est fermé, tel autre s’est cabré, tel sursaut de blé ouvre une alternative (elle n’était pas rentable, ce sera plus cher, voilà).
Telle politique se cognait, telle trouille la hausse, la hisse, la rend passable.
Ce qui doit changer s’amplifie, enfle, les quantités se dépassent. Un meurtre n’est plus rien. Un pied n’est plus rien.
Tandis que les messieurs, que la pauvre compréhension populaire qualifierait volontiers de responsables, le Putler, ses sbires, ses potes, glissent, intacts. Les vieillards consomment des jeunes gens.

Ce n’était pas si mal avant la guerre. Il y avait des aspirations, et toujours un brin de temps. Non ?

Mais tout est vrai.
Conclusion : pour véritablement rebattre les cartes, il ne faut pas lésiner. Casse vraiment les choses si tu veux rebattre les cartes, vieil autocrate. Sois le véritable transformateur. Casse assez les choses, car personne ne veut retourner dans la miette. Le passé est détruit, regardons devant.
Sur le champ de miettes, l’avenir est ouvert à tout (le curseur est descendu de plusieurs crans, mais quelqu’un aura toujours assez faim).

Et puis tu mourras, dictateur. C’est encore une certitude.


Mardi 24/10, 0h30

Martre.

Réserve écologique de Tchernobyl, Facebook
Nous vous parlions récemment de cet intéressant petit prédateur dont l'image a été capturée par l'un des pièges photographiques. Cependant, les observateurs directs ont parfois de la chance. Comme cette fois où une martre des forêts a été remarquée par un photographe, mais elle n'était pas pressée de le fuir.
En général, les martres sont des animaux prudents. Mais ils sont aussi extrêmement curieux. Surtout s'ils se sentent calmes dans la zone protégée. Ils sont à la maison. Par conséquent, ils ont parfaitement le droit de s'arrêter, comme s'ils demandaient : qui est ici ?
(traduction automatique)

Lundi 23/10, 19h55

Nous déposons le dossier de financement cette semaine, nous aurons la réponse début de l’année prochaine, nous aurons quelques mois pour affiner la proposition ; nous tiendrons compte de l’ambiance du moment, en cas de trosième guerre mondiale ou si la situation est un peu moins anxiogène…

Un client potentiel, aujourd’hui

Lundi 23/10, 17h10

OTAN.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a soumis officiellement au Parlement turc la demande d’adhésion de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), après dix-sept mois de blocage, a annoncé la présidence turque. « Le protocole d’adhésion de la Suède à l’OTAN a été signé le 23 octobre 2023 par le président Recep Tayyip Erdogan et renvoyé à la Grande Assemblée nationale de Turquie », a affirmé la présidence dans un message publié sur le réseau social X. […]

Le Monde

Le président Erdogan avait levé en juillet son veto à l’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique, précisant toutefois que la ratification dépendrait du parlement turc qui a repris ses travaux le 1er octobre après leur suspension estivale.

M. Erdogan, qui s’est entretenu samedi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, a continué depuis l’été de mettre la pression sur la Suède pour qu’elle prenne des mesures contre les profanations de Coran qui ont envenimé les relations entre les deux pays.

Le Monde

[…] Fin septembre, Viktor Orban avait estimé devant le parlement hongrois qu’il n’y avait « pas d’urgence » à ratifier l’adhésion de la Suède à l’OTAN. « Je me demande s’il y a quelque chose d’urgent qui nous forcerait à ratifier la candidature de la Suède. Je ne vois pas de telles circonstances ». En outre, Budapest appelle Stockholm à cesser sa politique de « dénigrement » et ses remarques régulières sur les manquements à l’Etat de droit de l’exécutif Orban. […]

Le Monde

Lundi 23/10, 14h45

Tcherno.

Feu de forêt dans le sud de Rudnia.

FIRMS, capture d’écran
Dépôt de césium au sol (carte européenne) sur Google Earth, capture d’écran

Lundi 23/10, 9h50

Putler ne suffira pas à réimposer le nuc si votre campagne de comm est naze (suite).

Fastcompany (traduction automatique)

L’énergie nucléaire connaît depuis longtemps un problème de perception.

Tchernobyl et Three Mile Island occupent toujours une place importante dans la conscience publique, et le seul employé d’une centrale nucléaire que la plupart des Américains peuvent nommer est Homer Simpson.

[…] Fast Company a demandé à l’agence Jones Knowles Ritchie de donner à l’énergie nucléaire une identité de marque qui la cadre pour l’avenir. Le résultat est Neo, dont le nom signale une nouvelle perspective sur le nucléaire. Les doubles o du logo évoquent la division atomique qui alimente les réacteurs nucléaires.

[…] Il s’agit d’un cadre qui « positionne l’énergie nucléaire comme une solution nouvelle mais familière à nos besoins énergétiques », selon Jason Little, directeur exécutif de la création de Jones Knowles Ritchie pour l’Amérique du Nord. […]

Fastcompany, traduction automatique

L’agence JKR produit des images pour le domaine alimentaire, essentiellement.

Agence JKR, campagne Budweiser [pour une bière brassée à l’électricité renouvelable] Better World

Lundi 23/10, 9h40

C’est lundi : Zapo.

Energoatom, Telegram, 23/10, 8h00

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a augmenté le nombre de réacteurs en arrêt chaud à deux unités et a également commencé à faire fonctionner des chaudières diesel mobiles dans le cadre des efforts visant à produire davantage de chauffage pendant l’hiver, notamment dans la ville voisine d’Enerhodar, a déclaré le directeur général. Rafael Mariano Grossi, de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’a déclaré aujourd’hui. […]

AIEA, Mise à jour 189, 20/10, traduction automatique

Dimanche 22/10, 21h40

Protosolaire.

En faisant des recherches sur l’économie de l’innovation en matière d’énergie propre, je suis tombé sur une histoire peu connue : celle de l’inventeur canadien George Cove, l’un des premiers entrepreneurs au monde dans le domaine des énergies renouvelables. George Cove a inventé des panneaux solaires domestiques qui ressemblaient étrangement à ceux qui sont installés sur les toitures aujourd’hui : ils étaient même dotés d’une batterie rudimentaire pour continuer à fonctionner lorsque le soleil ne brillait pas. Sauf que ce n’était pas dans les années 1970. Ni même dans les années 1950. C’était en 1905.

La société de George Cove, Sun Electric Generator Corporation, basée à New York, était capitalisée à hauteur de 5 millions de dollars américains, soit environ 160 millions de dollars américains au cours actuel de la monnaie. En 1909, son idée a attiré l’attention des médias. Le magazine Modern Electric, par exemple, soulignait comment « avec deux jours de soleil… [l’appareil] stocke suffisamment d’énergie électrique pour éclairer une maison ordinaire pendant une semaine ».

Les panneaux solaires de George Cove en 1909. (©Technical World Magazine/wiki)

L’article notait que l’énergie solaire bon marché avait le potentiel de libérer les gens de la pauvreté, « en leur apportant de la lumière, de la chaleur et de l’électricité bon marché, et en libérant les foules de la lutte constante pour acheter du pain ». Il poursuivait en spéculant sur le fait que même les avions pourraient un jour être alimentés par des batteries chargées par le soleil. L’avenir de l’énergie propre semblait être à portée de main.

Puis, selon un article paru dans le New York Herald du 19 octobre 1909, George Cove a été kidnappé. La condition de sa libération ? Renoncer à son brevet solaire et fermer son entreprise, ce que l’entrepreneur a refusé. Il a été libéré plus tard, près du zoo du Bronx. Mais après cet incident, son activité dans le domaine de l’énergie solaire s’est soudainement arrêtée. Ce qui est d’autant plus surprenant que dans les années précédant son enlèvement, il avait développé des améliorations successives de son dispositif solaire.

[L’article évoque les méthodes de voyou des entreprises à l’époque pour imposer leurs technos et écraser les concurrents].

[…] Bien que des efforts dispersés aient été déployés dans le domaine du développement solaire après l’enlèvement de George Cove, il n’y a pas eu d’activités commerciales majeures pendant les quatre décennies suivantes, jusqu’à ce que le concept soit relancé par Bell Labs, la branche de recherche de la compagnie de téléphone Bell aux États-Unis. Entre-temps, le charbon et le pétrole ont pu se développer à un rythme sans précédent et ont été soutenus par l’argent du contribuable et la politique gouvernementale.

[…] En fin de compte, il est impossible de savoir exactement quelle voie l’humanité aurait empruntée, mais je parie qu’en évitant une interruption de 40 ans dans le développement de l’énergie solaire, on aurait pu épargner au monde d’énormes quantités d’émissions de CO₂. […] S’il est douloureux de réfléchir à ce grand « et si » alors que le climat s’effondre sous nos yeux, cela peut nous apporter quelque chose d’utile : savoir que tirer de l’énergie du soleil n’a rien d’une idée radicale, ni même nouvelle. C’est une idée aussi vieille que les entreprises de combustibles fossiles elles-mêmes.

[…] La domination des énergies fossiles, qui s’est poursuivie au XXIe siècle, n’était pas inévitable – c’était un choix, mais un choix sur lequel peu d’entre nous avaient leur mot à dire. Les énergies fossiles ont d’abord été soutenues parce que nous ne comprenions pas leurs effets mortels sur l’environnement, puis parce que le lobby était devenu si puissant qu’il résistait au changement.

[…] Mais il y a de l’espoir : l’énergie solaire fournit aujourd’hui une électricité parmi les moins chères que l’humanité ait jamais connue, et les coûts continuent de chuter au fur et à mesure de son déploiement. Plus nous allons vite, plus nous économisons. Si nous adoptons l’optimisme qui régnait à l’époque de Cove et si nous faisons les bons choix technologiques, ce monde alimenté par le Soleil qu’il a imaginé il y a tant d’années est encore accessible.

Connaissance des énergies, Sugandha Srivastav, British Academy Postdoctoral Fellow, Environmental Economics, University of Oxford.

Dimanche 22/10, 19h35

Cible-militaire-mon-cul-comme-d’hab.

Chaussures fourrées, siège bébé, générateur, couvertures, poussette, tuyau d’arrosage, doudoune… Au milieu de ferrailles grinçant au vent et entre deux flaques de sang gisent des centaines de colis éventrés. Le missile S-300 qui a frappé samedi soir, dans la banlieue de Kharkiv, le plus gros centre régional de Nova Pochta (« nouvelle poste », société privée de poste et de messagerie), a tué six membres du personnel parmi les trente-trois personnes qui y travaillaient. Seize blessés sont à l’hôpital, dont huit dans un état grave, et deux corps n’ont pu être identifiés. Accrochée à la grille de la cour, une femme pleure devant les camions de la Nova Pochta en miettes.

[…] « Ces salauds savaient qu’ils frappaient des civils. Ils s’attaquent aussi à quelque chose de symbolique. Nos colis, c’est souvent le seul moyen pour les familles de communiquer entre elles. Nous avons même livré à Vovtchansk [nord-est de Kharkiv], à 2 kilomètres de la frontière russe, via un canot pneumatique. Nova Pochta, c’est la première chose rétablie dans les villages libérés, avec l’électricité et la 4G. C’est le quotidien des Ukrainiens, et c’est aussi sentimental : à l’approche de l’hiver ou de Noël, une mère sait que son fils va recevoir son paquet le lendemain. »

Le Monde
22 octobre 2023. Karkhiv. Ukraine. Six personnes ont été tuées, et seize blessées, samedi 21 octobre à 22h20 sur les 33 employés présent par un tir de missile S300 russes sur un dépôt postal de l’entreprise Nova Posta de la région de Karkhiv, dans le nord-est de l’Ukraine. Photo Guillaume Herbaut

Dimanche 22/10, 12h20

La situation à Gaza reste encore catalytique cette semaine dans le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Avec la libération de deux otages et l’arrivée d’un début d’aide humanitaire pour les Palestiniens de la bande de Gaza, la situation en Israël dans la guerre déclenchée par le Hamas présente des signes de désescalade, susceptibles de nous sortir d’une spirale de violence et de haines qui présageait du pire.

[…] Le déploiement [américain] de deux groupes aéronavals (ensemble de navires de guerre autour d’un porte-avions) est de nature à montrer aux Etats voisins qu’une tentative d’agir militairement contre Israël les exposerait à des frappes surpuissantes, capables notamment d’affaiblir largement le Hezbollah pro-iranien qui dispose lui d’une véritable armée dans le sud du Liban. Une « cible dure » que les militaires savent bien « traiter » contrairement à la « cible molle » que représente en réalité le Hamas.

La livraison par les USA de munitions (d’artillerie et de bombes guidées) assure Israël de disposer des stocks nécessaires, certes pour continuer leurs bombardements contre Gaza, mais d’abord pour résister à une éventuelle attaque du Hezbollah.

[…] En obtenant que le le gouvernement Nethanyaou, qui seul décide de la poursuite des opérations, prenne un temps de réflexion avant de lancer son armée dans une offensive terrestre contre la bande de Gaza, Joe Biden permet au pouvoir israélien de se ressaisir pour dessiner une véritable stratégie contre le Hamas, au-delà du désir de vengeance d’une partie de la population. Détruire militairement, au prix d’affrontements sanglants en zone urbanisée et de dommages collatéraux considérables, quelques immeubles et souterrains dans Gaza n’éliminera en rien le Hamas.

[…] En retardant l’assaut pourtant déjà annoncé à trois reprises par le premier ministre Nethanyaou, Israël ouvre enfin la possibilité de sortir de cette spirale de provocation et de violence qui nous mènerait tout droit dans une impasse sanglante.

[…] les Ukrainiens s’inquiètent à juste titre de ce conflit extrêmement dangereux au Proche-Orient, pour Israël bien sûr dont elle a toujours cherché le soutien malgré la relation ambiguë entretenue par Nethanyaou avec le président russe Vladimir Poutine, mais aussi pour eux.

Le sort de leur « longue offensive » dépend en effet largement du soutien réel que continuera ou pas à leur accorder le groupe de plus de 50 pays qui s’affichent être leurs alliés. Or, certains d’entre eux pourraient être déstabilisés par cette guerre en Israël si leur société ne pouvait plus accepter le soutien en parallèle des Etats-Unis à une nation qui s’attaquerait aux Palestiniens plus qu’au Hamas.

[…] C’est dans ce contexte tendu que Vladimir Poutine est un des seuls dirigeants à bénéficier réellement de la guerre en Israël, du détournement de l’attention et plus encore du retournement des opinions publiques sidérées par le sentiment d’injustice faite au peuple palestinien. 

Cette semaine, nous sommes probablement passés à côté d’un embrasement aussi majeur que destructeur, les signes de désescalade sont les bienvenus, pourvu qu’ils ne soient pas éphémères.

Ne pas subir, Guillaume Ancel

Dimanche 22/10, 12h10

Putler ne suffira pas à réimposer le nuc si votre campagne de comm est naze.

[…] Chez Full On Communications, nous avons observé cette évolution par nous-mêmes. Les collègues de l’industrie nucléaire commencent à comprendre que la communication ne se limite plus à des communiqués de presse et à un site Web. Un engagement réussi nécessite une planification et une mise en œuvre intégrées pour établir de véritables liens, instaurer la confiance et favoriser la compréhension mutuelle.

Il est essentiel de passer d’une insistance dogmatique appuyée par des données et des diagrammes à un dialogue bidirectionnel, fondé sur l’écoute d’abord puis sur la réponse empathique. Parfois, cela peut se faire en face à face et parfois virtuellement via des webinaires et des canaux tels que les réseaux sociaux.

Le rôle des voix indépendantes de confiance dans ces discussions est également essentiel – qu’il s’agisse d’experts techniques ou de représentants de confiance au sein d’un groupe de parties prenantes. […]

World Nuclear News, traduction automatique
Fulloncom, image commerciale

Dimanche 22/10, 12h00

C’est dimanche, on révise son nuc.

[…] La réaction de fission nucléaire désigne l’absorption d’un neutron par un noyau d’atome propice, dit « fissile ».
Cette absorption amène le noyau dans un état instable, et il va très rapidement se casser approximativement en deux. Par exemple, l’absorption d’un neutron par un atome d’uranium-235 va générer un autre isotope de l’uranium, l’uranium-236 ; ce dernier a autant de protons que l’uranium-235, mais un neutron en plus.

Cette configuration est très instable, il va donc très rapidement se diviser en deux noyaux plus petits, dont la nature est aléatoire, par exemple, le krypton-93 et le baryum-140.
Cette réaction nucléaire, c’est-à-dire « du noyau de l’atome », va produire une grande quantité de chaleur, qui sera déposée dans la matière du combustible lui-même, et qui sera transmise au caloporteur. Cette énergie est incroyablement dense, de l’ordre de 100 000 fois celle des carburants chimiques.

La fission génère par ailleurs entre deux et trois neutrons, lesquels sont susceptibles d’être absorbés par les atomes d’uranium environnants, conduisant à une multiplication du nombre de fissions. Il faut savoir que cette absorption ne va pas de soi, toutefois : la taille, la composition et la géométrie du cœur du réacteur doivent être précisément calibrées pour le permettre. Lorsque c’est le cas, on dit que le cœur est « critique », notion qui est à rapprocher de celle de « masse critique », c’est-à-dire la masse qui, à géométrie et composition donnée, est la masse minimale suffisante de matière fissile pour que les réactions en chaîne puissent se perpétuer.

Il faut savoir que lors de la fission, les neutrons sont éjectés avec une grande vitesse, et il est nécessaire, pour que la fission se produise avec une probabilité suffisante, que cette vitesse soit calibrée dans un domaine favorable.
Par rapport à cela, les réacteurs fonctionnent dans deux principaux régimes : celui des « neutrons rapides », dans lequel la vitesse des neutrons est peu modifiée, et celle des « neutrons thermiques », dans lequel elle a été très significativement réduite par l’interaction avec des matériaux spécifiques, appelés « modérateurs ». […]

Révolution énergétique, Comment fonctionne un réacteur nucléaire ?

Samedi 21/10, 22h10

Mourir dans la pente.

Special Kherson Cat, Telegram
Repousser les attaques russes sur Avdiivka. Vidéo de la 110e brigade d'Ukraine.

Samedi 21/10, 21h40

Hongrie.

[…] Les Etats-Unis sont préoccupés par les relations de la Hongrie avec la Russie », a déclaré l’ambassadeur américain en Hongrie, David Pressman, dans un communiqué.

Plus tôt cette semaine, Pressman – qui s’est souvent heurté au gouvernement de Budapest – a commenté dans un article sur X : « Le dirigeant hongrois choisit de se tenir aux côtés d’un homme dont les forces sont responsables de crimes contre l’humanité en Ukraine. Et il est le seul de nos alliés ».

Le principal conseiller politique d’Orban, Balazs Orban, a rejeté les critiques américaines dans un article sur X plus tôt cette semaine, affirmant que la Hongrie en avait « marre » de « l’hypocrisie » de l’ambassadeur américain.

[…] La Hongrie, qui est membre de l’OTAN, s’est opposée à de nombreuses initiatives de l’UE visant à aider l’Ukraine à résister aux forces de Moscou et obtient la majeure partie de son pétrole et de son gaz de Russie.
Orban a déclaré à Poutine lors de leur rencontre à Pékin que la Hongrie n’avait jamais voulu s’opposer à la Russie et essayait de sauver les contacts bilatéraux.

Les relations entre Budapest et Washington se sont détériorées au cours de l’année écoulée, notamment en raison du retard de la Hongrie à ratifier l’adhésion de la Suède à l’OTAN. […]

Timpul, traduction automatique
Telex / Grigory Sysoyev / Sputnik / AFP

Dans la partie publique de la réunion, le Premier ministre hongrois a déclaré que « nous n’avons jamais été dans une situation aussi difficile auparavant » et que les relations bilatérales ont subi de nombreux dommages « en raison des opérations militaires et des sanctions ». Ceci est plus proche du récit russe, puisque la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine ne peut pas être qualifiée de guerre selon la loi russe, mais seulement d’« opération militaire spéciale », mais Orbán s’est abstenu d’utiliser ce nom officiel.

[…] Plus tard, ATV a demandé à Gergely Gulyás, le ministre en charge du Cabinet du Premier ministre, si Orbán avait évité de qualifier la guerre de guerre lors de la réunion. Au lieu d’une réponse substantielle, Gulyás a déclaré que « le gouvernement hongrois a une opinion claire, nous avons accepté tous les documents condamnant la guerre avec les États membres de l’Union européenne, qui appellent la Russie à respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

L’Italie avait déjà rejoint l’initiative chinoise « One Belt, One Road » et participé au précédent forum en 2019, mais a depuis indiqué son intention de se retirer. La participation actuelle de la Hongrie constitue en soi une aventure particulière, étant donné que l’Occident tente de se retirer de la coopération antérieure en raison de l’expansion économique de la Chine. La rencontre avec Poutine, avec qui le dirigeant d’un pays de l’UE n’a pas négocié à un tel niveau depuis le début de la guerre, en témoigne.

[…] Le fait de cette réunion est une bonne chose pour Poutine, car il peut signaler que l’UE n’est pas unie, et voici le premier ministre de la Hongrie, membre de l’UE et de l’OTAN. Poutine a souligné cela, affirmant que de cette manière, ils pouvaient non seulement discuter des relations bilatérales, mais aussi prendre en compte les contextes européen et mondial.

Les dirigeants de l’UE n’ont pas commenté publiquement la rencontre entre Orbán et Poutine, mais le Premier ministre estonien Kaja Kallas a déclaré : « C’était très, très désagréable de voir les photos sur lesquelles le Premier ministre de la Hongrie, qui appartient à l’Union européenne, secoue Vladimir. La main de Poutine. » Il a ajouté : « Comment serrer la main d’un criminel responsable d’une guerre agressive de conquête ? D’autant plus que vous venez de Hongrie, qui a également souffert des Russes dans un passé pas si lointain. »

Telex, traduction automatique

Samedi 21/10, 16h00

Un homme passe devant des drapeaux ukrainiens sur un site commémoratif des soldats tombés au combat sur la place de l'Indépendance, par un matin brumeux, au milieu de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, à Kiev, en Ukraine, le 21 octobre 2023. REUTERS/Thomas Peter

Samedi 21/10, 10h30

Déchets solaires.

Le panneau solaire, moins vertueux que le bidon d’essence pour l’environnement et la santé humaine ? Les panneaux photovoltaïques, souvent considérés comme une solution propre et durable pour la production d’énergie, sont entourés de légendes urbaines, selon lesquelles ils généreraient de larges quantités de déchets toxiques difficiles à recycler. Ces fausses informations ont la fâcheuse tendance à semer la confusion chez le public, en créant des doutes sur la viabilité des énergies renouvelables.

Pour autant, les panneaux solaires ne sont pas entièrement exempts d’impacts environnementaux. Alors, sont-ils vraiment supérieurs à ceux des sources d’énergie fossile ? Pour le savoir, plusieurs chercheurs américains se sont penchés, dans un commentaire publié par la revue Nature Physics sur quelques uns des mythes tenaces qui entourent les panneaux solaires. Par exemple, le coût environnemental de leur production, le déluge supposé de déchets électroniques ou encore la toxicité des matériaux pour la santé humaine et environnementale.

Combien de déchets la filière du photovoltaïque génère-t-elle ? En 2016, l’IRENA, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (International Renewable Energy Agency), publiait un rapport très commenté, qui attirait l’attention sur le problème que peuvent poser les déchets photovoltaïques. Le rapport estime que le monde pourrait accumuler de 54 (scénario bas) à 160 millions de tonnes (scénario haut) de déchets provenant de panneaux solaires d’ici 2050.

Est-ce beaucoup ? Pour le savoir, on peut comparer à quelques autres chiffres de l’industrie des déchets. A titre de comparaison, plus de 12 000 millions de tonnes de déchets plastiques auront été produits d’ici 2050, pour plus de 1800 millions de tonnes de déchets électroniques. L’industrie fossile, elle, aura produit d’ici 2050 plus de 45 000 millions de tonnes de cendres de charbon et 249 millions de tonnes de boues huileuses – sans même parler des émissions de gaz à effet de serre. Comprendre : même dans l’hypothèse la plus pessimiste, les déchets issus de panneaux solaires ne représentent qu’une fraction du poids de ceux issus de l’industrie fossile.

[La suite de l’article détaille le coût environnemental du cycle de vie du photovoltaïque]

[…] Tout au long de leur cycle de vie, les modules photovoltaïques polluent donc beaucoup moins que le pétrole ou le charbon. Leur adoption à large échelle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le changement climatique s’impose sur le plan économique, comme sur le plan de la santé humaine.

The Conversation, Les panneaux solaires, fer de lance de la transition ou casse-tête pour le recyclage ? Le vrai du faux

Samedi 21/10, 8h45

Pour résumer.

L’article évoque un échange entre spécialistes sur le rôle que devrait jouer le nuc dans la transition énergétique. Je n’en retiens que l’introduction, qui résume le débat actuel.

Au sein de la vaste communauté de scientifiques qui partagent une profonde préoccupation face au changement climatique […], il existe de profondes divergences sur le rôle futur de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique mondial.

[…] Les arguments en faveur de l’énergie nucléaire en tant qu’élément nécessaire de la lutte contre le changement climatique supposent généralement que le soleil, le vent et une efficacité accrue ne peuvent pas répondre aux besoins énergétiques futurs, en particulier à la demande de base. Ceux qui défendent l’opportunité de l’énergie nucléaire soulignent la superficie relativement réduite des terres nécessaires pour obtenir du combustible nucléaire et des réacteurs sur site, ainsi que la quasi-absence de polluants associés à la combustion de combustibles fossiles pendant l’exploitation.

Ceux qui mettent en garde contre les dangers inacceptables associés à la production d’énergie nucléaire soulignent les accidents de Fukushima et de Tchernobyl, la menace croissante d’une guerre nucléaire entre les nations si de plus en plus de nations ont la capacité de produire des isotopes de qualité militaire, et les étapes du cycle du combustible qui pourraient être vulnérables au détournement de matières radioactives par des terroristes et aux fuites potentielles des sites de stockage de combustible usé. Ceux qui soutiennent qu’une utilisation accrue de l’énergie nucléaire n’est pas pratique soulignent principalement son coût relativement élevé, sa longue durée de déploiement et l’absence d’une large acceptation par le public. […]

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Samedi 21/10, 8h15

Zapo.

Energoatom, Telegram, 21/10, 8h00

Samedi 21/10, 8h10

Nuit.

[22h46] La nuit promet d’être difficile, les missiles et les drones arrivent ou sont déjà arrivés. Je n’ai rien entendu (sauf les alertes), mais je suis les médias. Je suis un peu inquiète, mais je suis loin du niveau critique. Toujours habillée.

[23h10] La sirène s’est tue (le téléphone me corrige et conseille d’écrire « s’est tuée »), je regarde mon pyjama avec espoir.

[23h21] Ouais !!!! Le maire a confirmé que c’est bon, on peut pisser et se coucher. […] La nuit n’est pas terminée. J’ai mon sac à dos à côté du lit.

Olga, Viber (texte)

[…] Un tir de missile a […] coûté la vie à deux personnes, vendredi soir, dans la banlieue de Kryvy Rih, selon l’agence de presse Ukrinform.

Le Monde

[…] dans la soirée du 20 octobre, les Russes ont frappé avec une roquette une coopérative de chalets dans la banlieue de Kryvy Rih. Le mari, né en 1963, et sa femme, née en 1967, sont décédés à l’hôpital […]

Ukrinform, traduction automatique

Vendredi 20/10, 21h40

Les dons alimentaires offerts cette semaine à 256 familles ukrainiennes (d’une valeur de 15 000 euros) sont financés par les cotisations des membres de l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL, les dons financiers et les ventes d’oeufs en bois peints d’Ukraine.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

L’association Boudmo ! organise le 10 novembre prochain son fest-noz de soutien à l’Ukraine. L’argent collecté sera versé à l’association Les Enfants de Tchernobyl.


Vendredi 20/10, 21h35

Les militaires ukrainiens bossent et je continue de m’en tenir au mot d’ordre de Budanov : silence.

La couverture récente de la guerre en Ukraine dans les médias occidentaux s’est largement concentrée sur l’offensive terrestre de Kiev, en particulier sur les tentatives de progression vers la côte de la mer Noire. Une grande partie de l’attention, à tort ou à raison, a porté sur l’absence de progrès significatifs à Kiev jusqu’à présent cette année, rien de comparable aux offensives révolutionnaires de l’année dernière à Kharkiv et Kherson.

[…] Mais au cours des derniers mois, l’Ukraine a remporté une série de victoires surprenantes en Crimée et dans ses environs, notamment des frappes de missiles contre le pont du détroit de Kertch et de multiples attaques audacieuses contre la flotte de la mer Noire elle-même, avec des impacts majeurs sur la capacité des Russes à opérer sur le territoire. la péninsule et dans l’ouest de la mer Noire.

Foreign Policy, traduction automatique

Vendredi 20/10, 20h50

Ecocide.

L’Ukraine est « le premier pays de l’histoire » à enquêter sur la destruction massive de l’environnement, également connue sous le nom d’écocide, comme crime de guerre, a déclaré le procureur général Andriy Kostin lors d’une conférence de presse le 20 octobre.

L’Ukraine travaille avec des partenaires internationaux pour aider à former les forces de l’ordre ukrainiennes à enquêter sur l’écocide, a déclaré Kostin.

L’objectif est « de créer un mécanisme et des normes pour traduire en justice ceux qui auraient le désir de commettre les mêmes crimes dans une autre partie du monde », selon Kostin.

En détruisant délibérément l’environnement, la Russie « tente de détruire la vie future des Ukrainiens ».

The Kyiv Independent, traduction automatique

Vendredi 20/10, 20h40


Vendredi 20/10, 19h30

Fuku.

La décontamination des terres autour de Fukushima a eu une efficacité limitée.

Ces derniers mois, le monde entier s’est interrogé sur le risque lié au rejet dans l’océan des milliers de tonnes d’eau contaminée lors de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon, en mars 2011. Commencées fin août, ces opérations devraient durer une trentaine d’années.

La majeure partie de la zone couverte par des retombées de césium radioactif dans la préfecture de Fukushima est couverte de forêts.

Mais la catastrophe a une autre conséquence plus préoccupante : le césium radioactif. Ce radioélément est nocif pour la santé humaine à de plus faibles concentrations que le tritium contenu dans les eaux rejetées : au Japon, les limites admises pour les produits destinés à la consommation humaine sont de 500 becquerels par kilogramme (Bq/kg) pour le césium, contre 10.000 Bq/l pour le tritium (1 becquerel correspond à une désintégration radioactive par seconde).
Que va devenir le césium retombé au sol dans la préfecture de Fukushima après l’accident ? Et en particulier le césium 137, dont la radioactivité est divisée par deux tous les trente ans ? Lors de l’accident, la zone a été aspergée par plus de 2,7 millions de milliards de becquerels émis par ce radioélément.

Une étude publiée le 16 octobre dans les Pnas (Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences) établit que le travail de décontamination des sols pollués lors de l’accident, qui a consisté à enlever quelques centimètres de terre à la surface des rizières et autour des maisons, a eu une efficacité modérée. Localement, l’effet de ce travail titanesque a été bénéfique. Mais ce n’est pas le cas à l’échelle régionale, la plupart des sols n’ayant pas été dépollués. « Il est impossible d’enlever tout le césium des sols, complète Olivier Evrard, directeur de recherche au CEA et coauteur de l’article. Environ 80 % de la préfecture de Fukushima est couverte de forêts », rendant le terrain trop complexe pour mener ce type d’opération.

Les chercheurs ont mesuré la façon dont le césium, qui s’accroche aux particules fines, s’est déplacé des bassins-versants vers les lacs et rivières. « Selon le modèle de ruissellement et d’érosion des sols utilisé sur une zone de 44 km2, il y a eu une décontamination qui a porté sur environ 16 % du territoire étudié. Et on retrouve une diminution des flux de césium dans les sédiments du bassin-versant de 17 % entre juin 2014 et décembre 2019 », explique Rosalie Vandromme, chercheuse au BRGM, spécialiste de l’érosion des sols et premier auteur de l’article.

Le coût de cette dépollution de 1117 km2 de sols, achevée en 2017, a été évalué à quelque 12 milliards d’euros. Mais au total, la facture des opérations dites de « récupération nucléaire » (dont la décontamination) est évaluée à plus de 44 milliards d’euros. Le résultat valait-il ces coûts faramineux ? […] Les chercheurs s’interrogent sur la pertinence de cette décontamination, d’autant plus que la population actuelle dans les zones concernées représente seulement 30 % de celle d’avant l’accident. « Il s’agit surtout de personnes âgées qui sont revenues et de populations qui n’habitaient pas dans cette région avant l’accident. Les plus jeunes sont partis. Ils ont reconstruit leur vie ailleurs », ajoute Rosalie Vandromme.

Pnas - Localisation du bassin versant étudié au Japon et représentation du principal panache radioactif juste après l'accident du FDNPP. ( A ) Localisation de la zone d'étude (rectangle rouge) au Japon. ( B ) Représentation de l'initiale reconstruite 137 Carte des retombées Cs, incluant les principales rivières (ligne bleue) et le bassin versant étudié (rectangle bleu). ( C ) Le type d'utilisation des terres du bassin versant du barrage de Mano en amont, superposé à une carte du relief ombré. (traduction automatique)

[…] « J’aurais fortement envisagé de déclarer la majeure partie de cette zone comme une “réserve naturelle” et de permettre à la nature d’y reprendre ses droits comme cela s’est d’ailleurs produit à Tchernobyl, estime Jim Smith [professeur de sciences environnementales et expert des retombées nucléaires à l’université de Portsmouth (Grande-Bretagne)]. Cela aurait permis d’éviter les doses de radiation aux travailleurs chargés de la décontamination et d’obtenir un soutien financier plus important pour d’autres actions telles que l’aide à la réinstallation des personnes. Mais il s’agit là d’une décision complexe, qui doit prendre en compte les points de vue de nombreuses parties prenantes, y compris les personnes évacuées elles-mêmes. » La superficie limitée du Japon, et sa forte densité de population, a évidemment participé à la décision prise par les gouvernements successifs d’engager la dépollution de la plus grande surface possible des sols pollués.

[…] Les terres contaminées ne peuvent cependant pas être totalement abandonnées à elles-mêmes, car un danger perdure : celui de la vaporisation du césium contenu dans les sols, en cas d’incendie de forêt. Au Japon, 67 % du césium émis lors de l’accident subsiste, majoritairement stocké dans les forêts, et il faudra attendre un siècle pour que sa présence tombe autour de 10 % des rejets initiaux… Plus de trente-cinq ans après l’accident de Tchernobyl en 1986, près de 5000 km2 restent des zones interdites où les feux de forêts sont très surveillés. […]

Le Figaro [merci à TGN]

Vendredi 20/10, 19h25

Fuir plus vite.

Une vision de la propulsion nucléaire thermique utilisée dans l’espace (Image : USNC)

Alors que la technologie nucléaire est sur le point de soutenir les nouveaux développements dans le domaine des voyages spatiaux, la NASA a attribué à Ultra Safe Nuclear Corporation un contrat pour fabriquer et tester du combustible et développer la conception d’un moteur de propulsion nucléaire thermique pour des missions à court terme.

[…] Le contrat de 5 millions de dollars avec la NASA annoncé par l’USNC le 17 octobre permettra à l’entreprise de fabriquer et de tester le carburant avancé et exclusif qu’elle a déjà développé grâce à ses efforts internes de recherche et de développement. Simultanément, la société collaborera avec son partenaire commercial, Blue Origin, pour affiner la conception d’un moteur de propulsion nucléaire thermique optimisé pour les missions scientifiques civiles à court terme et les missions spatiales cislunaires (entre la Terre et la Lune).

Ce dernier contrat verra la propulsion nucléaire thermique « passer de la phase papier au matériel », a déclaré Ultra Safe Nuclear Corporation (USNC). […] L’USNC a livré plus tôt cette année du combustible isotrope tristructural d’oxycarbure d’uranium enrobé de nitrure d’uranium (TRISO) au programme d’énergie nucléaire et de propulsion spatiale de la NASA. Ce dernier contrat s’appuie sur cette livraison, l’USNC fabriquant des assemblages combustibles à tester dans des conditions prototypiques.

[…] Framatome annonce la création de Framatome Space qui met selon elle les 65 années d’expertise nucléaire et industrielle de l’entreprise française au service de l’industrie spatiale. La société soutient déjà le Commissariat aux énergies alternatives et à l’énergie atomique (CEA) et Ariane Group dans le cadre d’une étude de faisabilité sur un moteur de propulsion nucléaire thermique et a annoncé plus tôt cette année son intention avec l’USNC de former une coentreprise pour fabriquer des particules TRISO à l’échelle commerciale.

 » Framatome est fier de s’inscrire dans la nouvelle ère du voyage spatial. Nous fournissons déjà à l’industrie spatiale des dômes pour les réservoirs des lanceurs et du hafnium pour les alliages durcis des engins spatiaux. Avec la création de Framatome Space, nous allons plus loin. niveau », a déclaré le PDG Bernard Fontana.  » L’industrie spatiale se tourne vers le nucléaire pour faciliter des missions plus rapides et plus efficaces. Qui mieux que Framatome, avec plus de six décennies d’expérience et d’expertise dans le domaine de l’énergie nucléaire, pour contribuer au prochain pas de géant de l’humanité ?  » […]

World Nuclear News, traduction automatique

Vendredi 20/10, 19h20

Journée chez les fleurs.

Irina, Viber [Olga, Irina et leur maman respective]

Vendredi 20/10, 19h15

Magic Money.

La Maison Blanche a publié vendredi une vaste série de propositions visant à soutenir l’Ukraine et Israël. Joe Biden demande au Congrès américain une énorme rallonge budgétaire de plus de 105 milliards de dollars pour à la fois aider l’Ukraine et Israël et répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud des Etats-Unis, a annoncé vendredi la Maison Blanche. Le président démocrate, qui aura du mal à trouver un consensus politique avec des républicains en pleine crise, réclame 61,4 milliards de dollars (dont la moitié serait dépensée en armement) pour l’effort de guerre ukrainien, 14,3 milliards (dont 10,6 en armement) pour venir en aide à Israël, un peu plus de 9 milliards pour répondre à des crises humanitaires y compris à Gaza, et un peu plus de 12 milliards pour renforcer la frontière avec le Mexique et lutter contre le trafic de fentanyl. […]

Le Monde

Vendredi 20/10, 19h010

Chine.

Xi Jinping (ici en 2017) veut que son pays dispose d'une armée de « classe mondiale » en 2049, pour le centième anniversaire de la Chine communiste. (Li Tao/Xinhua/REA)

Lancée, sous l’impulsion de Xi Jinping, dans un effort de modernisation sans précédent, l’armée chinoise semble progresser plus vite que ne l’anticipaient les experts de Washington, il y a à peine un an. Notamment dans le domaine nucléaire, selon le dernier rapport du Pentagone qui, chaque année, dresse un état des lieux de l’armée chinoise.

[…] De fait, c’est la rapidité avec laquelle Pékin modernise et équipe son armée d’armes nucléaires qui inquiète désormais les stratèges américains. Selon le Pentagone, au mois de mai dernier, la Chine pouvait aligner pas moins de 500 ogives nucléaires. Soit une centaine de plus que ceux qui avaient été recensés en 2022 dans le précédent rapport.

[…] Et même si cela reste encore bien loin des 5.000 ogives nucléaires que les Etats-Unis et la Fédération de Russie affirment posséder, Pékin ne veut pas s’arrêter là. […] A ce rythme soutenu, elle « disposera probablement de plus de 1.000 ogives nucléaires opérationnelles […] et continuera à accroître ses forces jusqu’en 2035 », indique le rapport en laissant entendre qu’à cette date, Pékin pourrait aligner 1.500 ogives nucléaires.

[…] Tout aussi inquiétant aux yeux de Washington, dans le même temps Pékin oeuvrerait à renforcer ses « capacités de dissuasion stratégique » en développant de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) non nucléaires qui, déployés, lui permettraient de menacer de frappes conventionnelles des cibles sur le sol américain ainsi qu’à Hawaï et en Alaska. […]

Les Echos

Vendredi 20/10, 19h05

Anti-matière.

L’électricité peut se vendre cher sur le marché de gros, celui où les fournisseurs s’approvisionnent du jour au lendemain, à un prix calculé heure par heure. Très cher. Mais il peut aussi arriver, plus rarement, qu’elle s’échange à prix négatif, quand l’offre dépasse la demande. Les clients sont alors payés pour la transaction, et non plus les producteurs. Un comble !

La France a déjà connu cent dix-huit heures de prix négatifs en 2023, principalement entre les mois de mai et de juillet, mais aussi durant l’hiver – décompte arrêté au jeudi 19 octobre. Un record, selon les chiffres communiqués au Monde par la société Epex Spot, Bourse européenne des marchés électriques. Le précédent, en 2020, année de récession de l’activité liée à la crise du Covid-19, était de cent deux heures, soit 1 % d’une année complète. Le sujet est apparu dans le pays il y a une dizaine d’années, après l’Allemagne et l’Autriche.

Ce « phénomène relativement rare sur le marché de gros de l’électricité » reflète surtout l’importance de développer la flexibilité du système électrique, selon Epex Spot. C’est-à-dire de faire en sorte que l’offre s’adapte aux besoins. La question se pose de plus en plus avec le déploiement des énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire, variables selon le moment de la journée.

[…] Le marché suit un ordre de préséance (le merit order, en anglais). Viennent d’abord, sur le réseau, les énergies considérées comme fatales (éolien, solaire, hydraulique au fil de l’eau), perdues si elles ne sont pas consommées à l’instant. Le nucléaire, lui, peut se « piloter ». « Dans les moments de prix très bas ou négatifs », l’exploitant EDF explique « être amené à baisser ou [à] arrêter temporairement la production de certaines de ses centrales nucléaires ».Viennent enfin les centrales thermiques (charbon, gaz), dont les coûts variables peuvent être significatifs – au point de pousser les exploitants à faire tourner à perte leurs installations quelques instants, plutôt qu’à les interrompre. […]

Le Monde

Vendredi 20/10, 19h00

Zapo.


Vendredi 20/10, 9h05

Eau

«Il faut privilégier l’eau en bouteille». Le Canard enchaîné a révélé dans son édition de mercredi 18 octobre un mail envoyé par le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, Didier Jaffre, où il mettait en garde contre l’utilisation de l’eau potable dans la région. Le directeur de l’ARS a envoyé cet avertissement le 23 septembre dans un courriel adressé à ses cadres.

Il y explique qu’il faut «changer d’approche et de discours» car «il y a des PFAS [les per- et polyfluoroalkylées NDLR] et des métabolites partout. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver». Selon le Canard enchaîné, Didier Jaffre affirme que l’eau du robinet «ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste, il faut donc privilégier l’eau en bouteille».

[…] Dans son courrier, le directeur de l’ARS Occitanie précise que le renforcement des contrôles de l’eau va devenir obligatoire en 2026. En attendant, Didier Jaffre conseillerait, selon le Canard enchaîné, «de ne pas faire» les contrôles.

Le Figaro

Vendredi 20/10, 9h00

Slovaquie.

En présentant son accord de coalition conclu lundi 16 octobre avec le parti de gauche HLAS et le Parti national slovaque (SNS), une formation d’extrême droite prorusse, le futur premier ministre slovaque, Robert Fico, se savait attendu sur les questions de politique étrangère. Arrivé en tête des élections du samedi 30 septembre avec 23 % des voix, ce dirigeant du parti national conservateur Smer (« direction ») a voulu rassurer ceux qui ont été effrayés par sa victoire : « L’orientation de la politique étrangère de la Slovaquie restera inchangée et sera basée sur notre appartenance à l’Union européenne et à l’Alliance de l’Atlantique Nord. »

[…] Plutôt que de choisir un diplomate pour le poste stratégique de ministre des affaires étrangères, M. Fico a choisi un de ses fidèles, le vice-président du Smer, Juraj Blanar, qui s’est jusqu’ici surtout fait remarquer pour son alignement total sur les positions prorusses de son chef. « Il est totalement inexpérimenté », estime Grigorij Meseznikov, politologue et président de l’Institut des affaires publiques de Bratislava.

Des signaux encore plus inquiétants ont été envoyés à l’environnement et à la culture. Attribués au SNS, ces portefeuilles ont été confiés à deux personnalités connues pour faire partie de la très prolifique scène de désinformation slovaque. C’est ainsi un adepte de la chasse, climatosceptique et homophobe notoire, qui a été choisi à l’environnement. Maire d’une petite commune de 2 500 habitants, Rudolf Huliak a réussi à se faire élire au Parlement le 30 septembre après s’être fait connaître en propageant des mensonges sur Facebook.

Dans ses interventions, il a notamment pu assurer que les ours, qu’il souhaiterait avoir le droit d’abattre, sont une « arme biologique envoyée par Bruxelles » pour détruire les campagnes slovaques, que le CO2 est une « escroquerie du mondialisme pour imposer le communisme »,quand ce ne sont pas plutôt les personnes LGBT qui « produisent du CO2 en s’adonnant à leurs activités sexuelles ». Ce partisan assumé de la sortie de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN a aussi promis que, s’il devenait ministre un jour, son premier geste serait d’« aller à Moscou pour s’excuser pour ces imbéciles qui ont déclenché tout ce conflit ».

Chargée d’apposer sa signature sur les arrêtés de nomination des ministres, la présidente centriste et proeuropéenne Zuzana Caputova a fait savoir jeudi qu’elle s’opposerait à cette nomination contestée par toutes les associations environnementales. « Le bon fonctionnement du ministère de l’environnement ne peut être assuré par une personne qui, par ses déclarations, nie la politique environnementale à long terme de cet Etat et les obligations internationales auxquelles la République slovaque est tenue », a expliqué son porte-parole, ouvrant un premier conflit institutionnel avec la nouvelle majorité. […]

Le Monde

Jeudi 19/10, 22h30

L’ancienne patronne de Pacha [de la boîte américaine pour laquelle il bossait avant guerre] l’a appelé pour prendre des nouvelles et lui apprendre que l’un de ses deux collègues ukrainiens a été tué à Avdiïvka la semaine dernière ; le second a été blessé.

Olga, Viber (vocal)

Jeudi 19/10, 20h25

Rhaa, j’en veux un.

Nano Nuclear (traduction automatique)

Jeudi 19/10, 20h05

Corée du Nord : un article illustré sur le transfert d’armes nord-coréennes à la Russie.

Des dizaines d’images satellites à haute résolution prises ces derniers mois révèlent que la Russie a probablement commencé à expédier des munitions nord-coréennes à grande échelle, ouvrant ainsi une nouvelle route d’approvisionnement qui pourrait avoir de profondes conséquences sur la guerre en Ukraine et sur la dynamique de la sécurité internationale en Asie de l’Est.

[…] En proie à un conflit d’usure acharné en Ukraine, Moscou a parcouru le monde à la recherche de munitions pour approvisionner ses forces armées, qui tentent actuellement de repousser une contre-offensive ukrainienne déterminée. Mais alors que l’Iran a répondu à l’appel de Moscou , en fournissant au pays des centaines de munitions Shahed, d’autres drones et d’armes, les armes nord-coréennes n’apparaissent pas encore en quantités significatives sur le champ de bataille.

Mais cela est sur le point de changer. Des dizaines d’images haute résolution, révélées ici pour la première fois et capturées ces derniers mois au-dessus de Dunai et du port nord-coréen de Rajin, montrent les deux cargos transportant à plusieurs reprises des centaines de conteneurs probablement remplis d’armes nord-coréennes. […]

Rusi, traduction automatique

Jeudi 19/10, 20h05

Zapo.

Energoatom, Telegram, 19/10, 9h00

Jeudi 19/10, 20h00

Enrichissement.

Orano (ex-Areva) a validé jeudi un investissement de 1,7 milliard d’euros pour augmenter la capacité d’enrichissement d’uranium de son usine au Tricastin (sud), a annoncé le spécialiste français du combustible nucléaire, visant une indépendance accrue vis-à-vis de la Russie.

« Ce projet permettra à Orano d’augmenter ses capacités de production de plus de 30% » dans l’usine Georges-Besse 2, inaugurée en 2011 dans ce complexe nucléaire, le plus grand d’Europe, à la limite de la Drôme et du Vaucluse, a précisé l’entreprise dans un communiqué.

[…] Le marché de l’uranium compte actuellement seulement quatre acteurs « enrichisseurs » dans le monde: le russe Rosatom (43%), premier exportateur, le groupement européen Urenco (31%), le chinois CNNC, et Orano (12%).

Connaissance des énergies

Jeudi 19/10, 19h50

Tcherno.

Le Monde - Yevdokiia Beznoshchenko, 78 ans, est vue à l'intérieur de sa maison dans un village de la zone d'exclusion de Tchernobyl, dont les habitants ont été évacués en 1986 [...] en Ukraine le 18 octobre 2023. Cette région sauvage et envahie par la végétation, où les bâtiments ont disparu sous un enchevêtrement de feuillages, abrite encore une poignée de retraités qui résistent obstinément au départ et dépendent de l'aide militaire de l'Ukraine depuis que les ponts ont été détruits à la suite de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine. REUTERS/Gleb Garanich (traduction Deepl)

Jeudi 19/10, 8h00

80 ans de nuc.

Le mouvement antinuc français dénonce ce 22 octobre « 80 ans » de poison nuc.
L’accent est mis sur la pollution (mines, transport, retraitement, déchets, essais militaires) et la consommation d’eau.
L’origine de l’anniversaire n’est pas explicitée. Le style de la comm reste… fidèle à lui-même.

80 ans de nucléaire, du poison pour l’éternité.
Rassemblés en coordination, face à l’urgence climatique et à la pollution, l’ensemble des organisations, collectifs, associations antinucléaires et environnementales, locales, régionales et nationales se sont données pour mission d’agir ensemble sur tout le territoire pour mettre définitivement fin à la production d’énergie électrique nucléaire.

Coordination anti-nucléaire

Jeudi 19/10, 7h55

Elec européenne.

Une décision européenne semble avoir été prise au sujet de la régulation du prix de l’électricité pour mettre fin à une situation qui désaventageait le nuc français, mais je n’ai pas encore compris de quoi il retourne. J’y reviendrai dès que ce sera clair.


Jeudi 19/10, 7h15

Carpes.

Olga, Viber
Pacha est toujours [là où il est]. Il a mal au dos. Il est allé à la pêche. L'arme, c'est pour donner l'idée de la taille.
Il y a un réservoir d'eau, mais il est presque vide et plein de poissons trop gros.

Jeudi 19/10, 7h00

Putler en Chine, Orban à la prop’.

Durant deux jours, les journalistes intégrés à la délégation russe invitée au Forum des « nouvelles routes de la soie », à Pékin, n’ont cessé de guetter les signes d’attention accordés à leur chef, Vladimir Poutine. […] Pour le président russe, l’essentiel est […] de démentir le statut de paria dans lequel les Etats occidentaux tentent de le cantonner – statut renforcé par l’émission, en mars, d’un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale contre sa personne. Depuis cette date, M. Poutine n’a effectué qu’un seul déplacement à l’étranger, le 12 octobre, à Bichkek (Kirghizistan), dans le cadre d’un sommet de la CEI.

Le président russe Vladimir Poutine serre la main du président chinois Xi Jinping lors d'une réunion au Forum de la Ceinture et de la Route à Pékin, en Chine, le 18 octobre 2023. Spoutnik/Sergei Guneev/Pool via REUTERS

[…] Pékin devait marquer un jalon important de l’agenda international du président russe, qui s’est montré particulièrement actif sur le dossier israélo-palestinien ces derniers jours, en s’entretenant au téléphone avec la plupart des dirigeants régionaux. La séquence précédente avait surtout été marquée par la longue visite sur le territoire russe du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, l’un des très rares Etats dans le monde à assumer un soutien sans réserve à Moscou dans sa guerre en Ukraine.

[…] Les discours de M. Poutine sur la duplicité occidentale, voire sa dévotion au « satanisme », sont devenus un exercice parfaitement routinier en Russie. A Pékin, mercredi, son plaidoyer pour « un monde multipolaire plus juste » et « le droit de chaque Etat à son propre modèle de développement » trouvent un écho dans les déclarations chinoises.

[…] Si la délégation française, emmenée par l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, a quitté la salle durant ce discours, M. Poutine a reçu l’appui, dans son entreprise de reconstruction d’une respectabilité internationale, de Viktor Orban. Le premier ministre hongrois a rencontré le président russe mardi, ce qu’aucun dirigeant de l’Union européenne n’a fait depuis avril 2022. Il a multiplié les égards, en insistant sur le fait que Budapest n’avait « jamais cherché d’affrontement avec la Russie, au contraire ».

[…] Lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, Xi Jinping a aussi multiplié les marques d’amitié pour son hôte, évoquant « la confiance politique mutuelle en croissance constante entre [leurs] deux pays ». Mais la rencontre a été brève, et elle n’efface pas les divergences qui se sont accumulées dans la relation bilatérale, principalement au détriment de Moscou – qu’il s’agisse de l’arrêt de la livraison de drones à la Russie par crainte des sanctions ou des hésitations chinoises face au projet de gazoduc Force de Sibérie 2, censé combler pour Moscou, au moins en partie, la perte du marché européen.

Le Monde
Rencontre entre le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le président russe Vladimir Poutine en Chine - Photo : Grigory Sysoyev/ Spoutnik/ Reuters

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban fait la promotion de la politique du Kremlin à l’échelle internationale. Lors d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, l’homme politique hongrois a qualifié la guerre contre l’Ukraine d’« opération militaire ».

Ces récits de propagande russe ont été portés à l’attention du représentant de l’opposition hongroise, Márton Tompos. Il a publié une vidéo des négociations entre Orban et Poutine, dans laquelle le Premier ministre hongrois prononce l’expression « katona mûveletek », qui signifie « opération militaire ».

[…] Poutine et Orban se sont rencontrés dans le cadre d’une visite à Pékin et ont réaffirmé leur attachement aux relations bilatérales dans le contexte de la guerre contre l’Ukraine.

Unian, traduction automatique

Jeudi 19/10, 6h30

Money.

[…] Hormis le Royaume-Uni, qui est sorti de l’Europe, la Finlande et la France, plus personne n’a construit de centrale nucléaire [en Europe] depuis des décades. La filière fait aussi face à l’opposition farouche de pays comme l’Autriche ou l’Allemagne à cette technologie. Ces derniers bloquent les régulations favorables au développement de l’atome.
Pour relever leurs défis industriels et réglementaires, les Européens nucléophiles ont décidé de s’allier. Le 16 mai 2023, 15 pays européens, dont le Royaume-Uni, ont créé l’Alliance pour le nucléaire. Leur objectif est d’atteindre 150 GW de capacités installées d’ici à 2050, contre 100 GW aujourd’hui. Cela signifie construire 30 à 45 grands réacteurs et développer de petits réacteurs modulaires (SMR).
Dix pays ont des projets de nouveaux réacteurs, dont la Bulgarie, les Pays-Bas, la Pologne et l’Estonie. Cette relance du nucléaire, portée aussi par l’arrivée de petits réacteurs modulaires (SMR), s’opère aussi outre-Atlantique. Aux États-Unis, l’IRA prévoit 6 milliards de dollars pour prolonger le plus possible, voire relancer, des réacteurs nucléaires, tout en construisant des petits réacteurs avancés (AMR), notamment pour l’industrie. Dow Chemical et Microsoft ont déjà fait des annonces.

La dynamique serait même mondiale. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) table sur 870 GW de nucléaire en 2050 dans sa dernière feuille de route Net Zéro. […]
Plus facile à dire qu’à faire. La filière nucléaire européenne est confrontée à des problèmes de compétences et de performance industrielle. « De nombreux acteurs de l’industrie nucléaire ont la réputation de ne pas livrer leurs projets à temps et de coûter plus cher que ce qui était prévu, prévient Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE. […] La balle est dans leur camp. L’industrie nucléaire doit désormais respecter les délais et les coûts ».

[…] Fin septembre, les pays nucléaires de l’OCDE (Japon, Canada, États-Unis, Corée du Sud, Royaume-Uni, et des membres de l’Union européenne ndlr), se sont réuni pour s’accorder sur la relance du nucléaire au niveau mondial. Si les technologies sont là, manque les financements, les investisseurs restant très frileux vis-à-vis du nucléaire.

[…] Par le passé, «le nucléaire était principalement financé par les états sauf rares exceptions comme aux États-Unis, rappelle Ximena Vásquez-Maignan, counsel, White & Case. Or, désormais, les gouvernements n’ont plus autant de moyens qu’auparavant». Les financements des EPR ou des grandes centrales nucléaires étaient alors souvent montés sous forme de crédit-export garanti par les grandes agences d’État. «Mais le modèle de crédit-export, s’il est attractif financièrement compte-tenu de son faible coût, présente l’inconvénient d’être limité en volume du fait des garanties devant être émises par les agences de crédit-export», explique Amaury de Feydeau, associé, White & Case. Problème, aujourd’hui, cette garantie de l’État peut être considérée comme une aide d’État, selon les règles de l’OMC et de l’Union européenne. La filière se tourne vers les banques et les fonds privés. «L‘appel à des investisseurs privés vise aussi à définir les évolutions à apporter aux modalités réglementaires qui permettront un afflux de capitaux privés plus important dans le domaine nucléaire», analyse Jérémie Haddad, associé chez EY.

Un nouveau cadre réglementaire ne suffira pas à attirer les financiers. «Le nucléaire souffre d’une image négative», constate Ximena Vásquez-Maignan, counsel chez White & Case. Les institutions financières s’interrogent sur le risque de construction et les délais et surcoût qui «posent une question de prévisibilité des plans de financement», explique Amaury de Feydeau, associé, White & Case.

[…] Des réflexions sur le financement des SMR sont déjà menées dans le cadre de l’European SMR Pre-Partnership, de la World Nuclear Association, de l’Agence internationale de l’énergie atomique et de l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire. Pour l’instant, rien de précis n’en est encore sorti. «Le modèle finlandais pour l’EPR d’Olkiluoto, une coopérative entre industriels énergivores qui créent une société qui va financer et exploiter une centrale nucléaire est une approche imaginable pour les petits réacteurs, si certains d’entre eux fournissent de l’énergie à plusieurs industriels», explique Ximena Vásquez-Maignan. Il y a pourtant urgence à définir des modèles. Les premiers SMR doivent être construits en Europe d’ici à 2030. Les financements publics d’aide à l’innovation, comme le milliard destiné au nucléaire innovant de France 2030, ne feront pas tout.

Usine Nouvelle

Mercredi 18/10, 23h20

Cartooning for Peace, Environnement, Plassmann

Mercredi 18/10, 23h10

Nous faisons mieux que les Allemands…

La France meilleure que son voisin allemand sur les énergies renouvelables ? C’est ce qu’a affirmé [la ministre de la Transition énergétique] Agnès Pannier-Runacher ce mercredi matin sur Franceinfo […]

[…] Les dernières données sur le sujet dont dispose Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, remontent à 2021. Et elles montrent en effet que Paris fait un tout petit peu mieux que Berlin en la matière. Cette année-là, en France, 19,3% de l’énergie consommée était produite à partir de sources renouvelables (éolien, solaire, hydraulique, bois…). Soit seulement 0,1% de plus qu’en Allemagne (19,2%).

Les données pour l’année 2022 seront publiées par Eurostat vers la mi-décembre. Néanmoins, France comme Allemagne ont déjà publié leurs propres estimations – calculées selon les conventions européennes. Et là encore, très léger avantage à la France. Le ministère de la Transition énergétique français évalue à 20,7% la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie – soit la somme de la consommation finale dans l’industrie, le transport, les services, le résidentiel et l’agriculture-pêche, la production d’électricité et la production de chaleur vendue – en France l’année dernière. Tandis que le Bureau fédéral allemand de l’environnement l’estime à 20,4%.

[…] Par ailleurs, si le gouvernement français peut, factuellement, se féliciter de faire un peu mieux que son partenaire allemand sur les énergies renouvelables, l’Hexagone reste à la traîne en Europe lorsque l’on élargit la focale à l’ensemble du continent. En 2021, selon Eurostat, la moyenne dans l’UE s’établissait en effet à 21,8%. Paris demeure par exemple très loin de la Suède (62,6 %), la Finlande (43,1 %), la Lettonie (42,1 %), l’Estonie (38%) ou l’Autriche (36,4%).

[…] De même, se comparer à l’Allemagne ne doit pas empêcher de constater que la France n’a pas atteint ses objectifs en matière de développement des énergies renouvelables. Elle est même le seul pays de l’UE à avoir manqué l’objectif qu’elle s’était fixé pour 2020, dans le cadre du «paquet énergie-climat 2020» européen, soit 23% de sa consommation finale énergétique. Cette année-là, elle avait atteint seulement 19,1%. Et deux ans plus tard, en 2022, cette part n’est toujours pas atteinte.

[…] Et il va falloir encore accélérer leur déploiement si la France veut être à l’heure à son ambition de 2030, que la loi énergie-climat de 2019 a fixée à 33%. Et qui devrait être prochainement rehaussé pour correspondre au nouvel objectif européen, entériné ce mois-ci, de 42,5% de renouvelables à l’échelle de l’UE d’ici 2030 (contre 32% jusque-là). […]

Le Figaro

Mercredi 18/10, 18h30

Mer Noire.

Vladimir Poutine a déclaré aux journalistes à Pékin qu’il avait ordonné à des avions MiG-31 armés de missiles Kinjal de survoler la mer Noire. « Il ne s’agit pas d’une menace, mais nous exercerons un contrôle visuel, un contrôle avec des armes, sur ce qui se passe en mer Méditerranée », a déclaré M. Poutine. Pour le président russe, ces patrouilles répondent au déploiement par les Etats-Unis de deux porte-avions en Méditerranée orientale après l’attaque du Hamas et à la livraison de missiles à longue portée ATACMS à l’Ukraine. « Tout cela échauffe l’atmosphère », a justifié Vladimir Poutine.

Le Monde

Mercredi 18/10, 11h25

ATACMS.

L’Ukraine a utilisé des missiles à longue portée ATACMS fournis par les États-Unis pour frapper pour la première fois des cibles russes en Ukraine occupée le 17 octobre.

Le Wall Street Journal et d’autres médias occidentaux ont confirmé le 17 octobre que les États-Unis avaient « secrètement » fourni à l’Ukraine des ATACMS avec un portée de 165 km ces derniers jours et a rapporté que les forces ukrainiennes ont déjà utilisé l’ATACMS pour frapper des aérodromes sous contrôle russe dans la région occupée de Berdiansk, de l’oblast de Zaporizhia et de la ville de Luhansk, dans l’oblast de Luhansk.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également déclaré dans son discours du soir du 17 octobre que les ATACMS « ont fait leurs preuves », mais n’a pas directement confirmé que les ATACMS avaient été utilisés dans ces frappes, et plusieurs sources russes ont affirmé que les forces ukrainiennes avaient utilisé des ATACMS lors de la frappe de Berdyansk.

Diverses sources russes ont amplifié les images des sous-munitions à fragmentation ATACMS M74 trouvées sur le site de la frappe à Berdiansk. Les États-Unis ont probablement transféré les systèmes ATACMS en secret pour fournir une surprise opérationnelle aux forces ukrainiennes, et le choc général dans l’espace informationnel russe suggère que l’Ukraine a obtenu l’effet souhaité.

Le commandement des forces d’opérations spéciales ukrainiennes n’a pas précisé que les forces ukrainiennes avaient utilisé l’ATACMS lors des frappes, mais a déclaré que les frappes avaient détruit neuf hélicoptères russes de différents modèles, d’autres équipements spéciaux non spécifiés, un lanceur de missiles anti-aériens, un entrepôt de munitions et endommagé l’infrastructure des pistes. Des images provenant de l’aérodrome de Berdiansk montrent de violents incendies et des explosions dus à la détonation continue de munitions dans un dépôt de munitions

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17/10, traduction automatique

La décision de Washington de fournir à l’Ukraine des missiles longue portée ATACMS est « une grave erreur », a déclaré mercredi l’ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoly Antonov. « Les conséquences de cette mesure, qui a été délibérément cachée au public, seront des plus sérieuses », a-t-il affirmé dans un communiqué.

Le Monde

Vladimir Poutine a estimé mercredi que les livraisons par les Etats-Unis et l’usage par l’Ukraine de missiles longue portée ATACMS n’auraient pas d’influence sur le cours de la guerre et ne feraient que prolonger « l’agonie » de l’Ukraine. « Le principal est que [ces missiles] ne vont pas radicalement changer les choses sur la ligne de contact, c’est impossible », a affirmé le président russe lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite en Chine. « Pour l’Ukraine, il n’y aura rien de bon. L’agonie sera prolongée », a-t-il ajouté. […]

Le Monde [edit]

Mercredi 18/10, 10h40

Il pleut à Kryvyi Rih, le pays du fer.

Olga, Viber
On extrait le minerai de fer à Kryvyi Rih, la poussière de fer est partout. Même les oiseaux sont rouges, roux. Donc, quand il pleut, le fer colorie les flaques.

Mercredi 18/10, 9h40

La belle époque.

Le 1er choc pétrolier débute en octobre 1973. […] Mais une série de pays – dont la Belgique – vont investir massivement dans l’énergie nucléaire. A l’époque, Jean-Pol Poncelet – qui fut ministre de la Défense et ministre de l’Energie dans les années 1990 – venait de terminer ses études d’ingénieur.

Jean-Pol Poncelet : « J’ai décidé de devenir ingénieur dans le secteur nucléaire quand j’avais 15 ou 16 ans. On était au milieu des années 1960, on était encore dans cette période qu’on a appelée « les 30 glorieuses ». La plupart de nos concitoyens ne s’imaginent probablement pas quelle était l‘ambiance de l’époque. Quand j’en parle lorsque je fais des conférences, je rappelle qu’il y a chez nous des timbres-poste à la gloire des réacteurs du centre nucléaire de Mol ! Est-ce que vous imaginez une seule seconde aujourd’hui un timbre-poste à l’effigie d’un réacteur ou d’une installation nucléaires ? […]

[…] Peut-on aller jusqu’à dire qu’à l’époque, le choix du nucléaire allait de soi ?

« Je vais vous raconter une petite anecdote qui vous situera l’atmosphère dans les années 1960-1970 à propos de l’énergie nucléaire. A l’époque, le vice-gouverneur de la Société Générale de Belgique – en résumé le vice-gouverneur de l’économie belge… – s’appelait Jacques Van der Schueren. Il était parti en mission aux Etats-Unis pour commander plusieurs réacteurs nucléaires. En toute simplicité ! En rentrant en Belgique, m’a-t-il dit, il est allé voir le ministre de l’Énergie André Oleffe. La question était de savoir comment ils allaient faire accepter ça. Eh bien, c’est passé comme une lettre à la poste, tellement ça allait de soi ! L’énergie nucléaire devait permettre de répondre aux besoins croissants de l’économie en électricité. Je pense que l’usage de l’énergie nucléaire pose de nombreuses questions et il est légitime de se les poser. Mais, à l’époque, cette source d’énergie incarnait la modernité, la nouvelle technologie, elle était dans l’air du temps. Je n’oserais pas dire qu’il n’y a pas eu de débat. Il est venu plus tard, mais il n’y a pas vraiment eu de grande interrogation politique ou médiatique à l’époque. Et la France a suivi parce que le grand programme français a suivi le nôtre. »

[…] A quel moment cette source d’énergie a-t-elle perdu son aura des années 1960 ? Après l’accident de Tchernobyl ?

« Il y a effectivement eu plusieurs accidents au cours des dernières décennies qui ont sans doute, d’une certaine façon, tué la popularité naissante du nucléaire civil. En fait, l’usage de l’énergie nucléaire civile soulève quatre sujets fondamentaux et ce sont toujours les mêmes.
Le premier, c’est la prolifération, c’est-à-dire l’utilisation de certaines technologies pour faire de l’armement et des bombes. […]
Le deuxième sujet, c’est la sûreté. Et, oui, il y a eu quelques accidents. Le premier a eu lieu aux États-Unis (Three Mile Island en 1979). On oublie qu’il n’y a pas eu le moindre blessé, ni la moindre contamination. Rien. Du point de vue sanitaire, c’est un non-événement. Mais enfin, cet accident a eu beaucoup d’impact sur les médias.
Le troisième sujet, c’est l’économie. On s’est toujours demandé si c’était une énergie rentable.
Et le quatrième sujet, c’est ce qu’on appelle techniquement la fin du cycle, c’est -à-dire, pour faire simple, les déchets nucléaires.
Ces quatre sujets ont accompagné le développement de l’énergie nucléaire, peu ou prou au cours du temps et en fonction de l’intensité que les opposants voulaient mettre sur un sujet ou l’autre. »

Quelle est votre perception aujourd’hui sur ces sujets ?

« La question de la sûreté a pris beaucoup d’ampleur, évidemment, après l’accident de Tchernobyl en URSS (dans l’Ukraine actuelle, ndlr) et celui de Fukushima au Japon. La question économique n’en est plus vraiment une aujourd’hui, il est évident pour tout le monde que les réacteurs actuels, c’est la meilleure manière et la plus économique de faire de l’électricité. Quant à la question des déchets, là, je pense que, collectivement, on ne s’en est pas saisi suffisamment tôt. »

[…] L’ampleur des investissements nécessaires pour construire de nouvelles centrales nucléaires n’explique-t-elle pas aussi pourquoi cette source d’énergie n’est pas très populaire ?

« Construire des centrales nucléaires comme on les faisait dans les années 1970 coûte énormément d’argent, c’est vrai, même si aujourd’hui on prépare d’autres possibilités, notamment les SMR (Small Modular Reactors), des centrales nucléaires de petite taille, modulaires, préfabriquées en atelier, et vraisemblablement moins chères.
Cela dit, globalement, il faut bien se rendre compte que toutes les formes d’énergie que l’on utilise aujourd’hui sont coûteuses. D’ailleurs, elles sont pratiquement toutes subventionnées. Et si vous regardez l’état de santé des grandes entreprises de l’éolien, vous allez voir que Siemens Energy, Vestas et quelques autres sont en très mauvaise posture à la Bourse. Leurs comptes ne sont pas bons. Les matières premières pour construire des éoliennes coûtent cher, l’argent coûte cher, les taux d’intérêt sont élevés. Donc le phénomène n’est pas propre à l’énergie nucléaire.
Il est accentué dans le domaine nucléaire parce qu’il y a une source que j’appelle toujours « inflatoire sans limites », c’est la sûreté. Qui va décider de ne pas dépenser 10 millions d’euros pour éliminer un millième de pourcent de risque? Personne n’oserait faire ça. […] Maintenant, construire une digue de huit mètres au bord de la Meuse à Tihange, est-ce que ce serait bien raisonnable ? Mais qui va s’y opposer ?

[…] C’est donc une industrie qui nécessite des investissements considérables, trop lourds pour le secteur privé ?

« Un réacteur nucléaire mobilise effectivement des capitaux très importants qui ne rapportent rien pendant cinq, six, dix ans. Et, de fait, s’il n’y a pas une intervention publique ou l’autre, plus personne ne veut investir. Ce constat conduit quelque-part à plaider pour le retour de l’Etat ou en tout cas pour une présence forte de l’Etat dans le secteur de l’énergie. […] je pense que, vu la nature de la ressource électricité, il faut impérativement une intervention publique pour réguler. L’électricité est une ressource essentiellement instantanée, sont stockage est très limité, sa production exige des investissements considérables qui peuvent mettre en cause la sûreté. Et donc, mais ça, c’était un point de vue personnel, je pense que l’Etat régulateur est essentiel dans un système électrique. Mais je pense aussi qu’il n’y a pas de politique de l’énergie en Belgique. Pas même au plan européen, d’ailleurs, ce qui existe à ce niveau-là c’est essentiellement une superposition de politiques nationales. »

Cela signifie-t-il qu’on n’a pas vraiment retenu les leçons de ce 1er choc pétrolier ou, au moins, certaines d’entre elles ?

« Je crains qu’au fil des décennies, une partie de nos concitoyens ait un peu oublié certaines de ces leçons, notamment la nécessité d’être économe avec l’énergie. Le monde politique également. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder autour de soi la taille des véhicules, la multiplication des SUV et des énormes pick-ups sur nos routes. J’ai parfois l’impression que ça laisse indifférent le monde des décideurs. Ça me stupéfie. […]

RTBF, entretien avec Jean-Pol Poncelet – qui fut ministre de la Défense et ministre de l’Energie dans les années 1990 en Belgique

Mercredi 18/10, 9h00

Nucléaire durable.

Le nucléaire me semblait déjà particulièrement durable, par son empreinte à très long terme sur la planète, mais le mot n’a pas la même acception ici.

Physicienne nucléaire et ancienne directrice du cabinet du haut-commissaire à l’énergie atomique, Claire Kerboul a démissionné du CEA par opposition à l’arrêt du programme Astrid. Retrouvant sa liberté de parole, elle publie, sous forme de manifeste, L’Urgence du nucléaire durable.

[…] Pourquoi donc cette urgence ? D’abord, nous dit l’auteure, parce que la durabilité est une nécessité morale et politique, ensuite parce que les énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire), nécessitant le recours à des compléments carbonés, n’apparaissent in fine ni renouvelables ni, a fortiori, durables, et enfin parce que le nucléaire actuel n’est pas durable non plus…

En effet, les réacteurs nucléaires actuellement en service en France, tout comme les EPR (Evolutionary Power Reactor) ou les SMR (Small Modular Reactor) évoqués dans l’actualité politique nationale, sont tous des réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP, ou PWR en anglais). Ce sont des réacteurs à « neutrons lents » (ralentis à 2-3 km/s) permettant la fission de l’isotope 235 de l’uranium, soit moins de 1 % de l’uranium naturel. L’isotope 238 (99 % de l’uranium naturel), non fissile, reste dès lors inutilisé et est stocké faute de mieux. Ce « gaspillage » condamne la filière nucléaire à neutrons lents à l’échéance plus ou moins lointaine de l’épuisement de la ressource en uranium naturel, ressource non renouvelable.

L’enjeu des réacteurs à neutrons rapides (RNR, environ 20 000 km/s) est de permettre la fission de l’uranium 238, du plutonium 239 et des transplutoniens, optimisant ainsi la gestion des matières nucléaires, produisant moins de déchets et en réduisant la radiotoxicité. Les milliers de tonnes de sous-produits engendrés par l’exploitation des réacteurs à neutrons lents, patiemment retraités et stockés, deviendraient la matière première des RNR, offrant à la France des millénaires de sécurité énergétique et une solution à la controversée gestion des déchets nucléaires.

Passer au nucléaire durable, nous explique C. Kerboul, suppose un vrai saut technologique : changer de type de réacteur et passer à des RNR pour valoriser l’uranium 238. Les initiateurs du programme électro-nucléaire français avaient cette perspective dès le milieu des années 1950. Les réacteurs français Rapsodie (réacteur expérimental conçu en 1957), Phénix (réacteur de démonstration), puis Superphénix (réacteur tête de série) en sont le témoignage.

Mais l’abandon en 1997 de Superphénix a été un signal politique d’une volonté de démantèlement de la filière nucléaire française. L’arrêt en 2019 de la tentative de relance qu’avait été le projet Astrid a été un énième témoignage de ces décennies de déconstruction. De quoi s’interroger, avec Bernard Accoyer, auteur de la préface, sur l’appréciation qui sera portée demain sur la génération politique qui a orchestré tous ces renoncements. […]

Association Française pour l’Information Scientifique

Mercredi 18/10, 8h15

Iran.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) appelle la communauté internationale à se mobiliser pour empêcher [l’Iran d’obtenir] la bombe atomique. « Nous devons déployer tous nos efforts (…) pour empêcher un pays qui a la capacité de développer des armes nucléaires de passer à l’acte », a déclaré Rafael Grossi dans un message vidéo adressé au James Timbie Forum, conférence sur la non-prolifération, organisée cette semaine par le département d’Etat américain.

L’AIEA met en garde la communauté internationale à ne pas faillir en Iran comme elle l’a fait en Corée du Nord, qui est aujourd’hui dotée de la bombe atomique. Cette situation « a accru les incertitudes et dangers dans la péninsule coréenne et en Asie », rappelle Rafael Grossi. « C’est pour cela que nos efforts actuels en Iran sont si fondamentaux et pourquoi le soutien de la communauté internationale et bien sûr des Etats-Unis est indispensable. »

Depuis 2021, l’instance onusienne peine à contrôler le programme nucléaire iranien, qui ne cesse de monter en puissance, bien que Téhéran nie vouloir fabriquer une bombe. Or, ces derniers temps « un déclin de l’intérêt des Etats membres », une « banalisation » du dossier qui se retrouve éclipsé par un agenda international chargé, déplore Rafael Grossi.

FranceTV Info

Mercredi 18/10, 8h00

Zapo.

Energoatom, Telegram, 18/10, 8h00

Mercredi 18/10, 7h55

Pologne (suite).

La Pologne va changer de cap et c’est, enfin, une bonne nouvelle, pour l’Europe et pour la démocratie. […] le verdict est clair : les trois partis d’opposition susceptibles de gouverner ensemble rassemblent plus de 53,5 % des suffrages exprimés, battant le parti de droite nationaliste Droit et justice (PiS), au pouvoir depuis huit ans, crédité de 35,6 % des voix, un score insuffisant même avec l’éventuel appoint des 7 % d’un petit parti d’extrême droite.

[…] D’abord parce que l’impressionnante mobilisation de l’électorat prouve que l’alternance est possible, y compris dans un pays où le parti dirigeant a fait main basse sur tous les médias publics et commencé à démanteler l’Etat de droit. Le taux de participation, 74,3 % , est le plus élevé jamais enregistré en Pologne depuis la chute du communisme, et, contrairement aux scrutins précédents, les jeunes se sont cette fois déplacés pour aller voter.

[…] Ensuite parce que l’opposition, emmenée par l’ancien premier ministre de centre droit Donald Tusk, également ancien président du Conseil européen à Bruxelles, s’est engagée à remettre la Pologne sur la voie de l’Europe. […] Viktor Orban, le leader hongrois et chantre de l’illibéralisme, sera plus isolé, n’ayant plus que son allié Robert Fico, en Slovaquie, pour s’appuyer dans la région contre Bruxelles – et encore, M. Fico, qui a formé, lundi, un gouvernement de coalition, a dû y inclure un parti centriste, ce qui va réduire sa latitude pour appliquer son agenda.

[…] C’est également une bonne nouvelle pour l’Ukraine, avec laquelle les relations devraient s’apaiser après la crise née du différend sur l’importation de céréales ukrainiennes. La perspective de l’adhésion de ce pays à l’UE présente de gros défis pour la Pologne : mieux vaut pour Kiev pouvoir les affronter avec un gouvernement pro-européen à Varsovie.

[…] Le PiS reste le premier parti du pays et va tout faire pour conserver les postes et l’ossature administrative qu’il a bâtie en huit ans. Le président, Andrzej Duda, élu grâce aux voix du PiS, est en place jusqu’à 2025 et peut bloquer certaines législations par son veto ; nul ne sait s’il restera fidèle à ses alliés ou s’il se montrera coopératif. […]

Le Monde

Mercredi 18/10, 0h40

Miel de champ de mines.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le pays est devenu, littéralement, un champ de mines. Selon le ministère des Affaires étrangères ukrainien, près de huit millions d’hectares de terres ukrainiennes sont désormais minés dans le pays. Six millions d’hectares seraient situés dans des zones occupés par les Russes et deux millions en zone libérée.

Pour sensibiliser sur la question et alerter l’opinion, le ministère des Affaires étrangères ukrainien a annoncé le lancement du projet «Minefields Honey» (ou «Miel de champ de mines»).

Selon le ministère, la superficie totale des terres minées représente 30% du territoire ukrainien, soit plus de 174.000 mètres carrés. Terrains privés, infrastructures essentielles, plans d’eau, forêts, champs… Les Russes n’ont pas fait dans le détail. Pour résoudre ce problème (ou en tout cas aider à le résoudre), l’État ukrainien, l’agence Saatchi & Saatchi Ukraine et l’entreprise agro-industrielle Kernel ont décidé de faire appel aux abeilles.

[…] Le gouvernement ukrainien prévoit de donner des pots de ce miel à ses diplomates qui en apporteront lors de réunions ou de déplacements pour les offrir à leurs homologues du monde entier. Le miel devrait aussi être disponible à la vente et un site est déjà en ligne pour le précommander en attendant l’été prochain.

[…] Le but est donc d’attirer l’attention de partenaires internationaux, de donateurs et de ressources supplémentaires pour aider au déminage de l’Ukraine, qui devrait s’étendre dans le temps, bien après la fin du conflit.

Korii

Mardi 17/10, 23h05

Jeunes mariés.

Slate – Kiev, le 25 février 2022. | Palinchak Mykhaylo

Je n’ai jamais pensé devenir photographe de guerre. Je préfère capturer le quotidien calme de mon pays en faisant de la photographie de rue. Mais lorsque la guerre a éclaté dans mon pays, dans ma ville natale et même dans les rues où je vis, je n’ai eu d’autre choix que de documenter ce qu’il se passait autour de moi.

De nombreux Ukrainiens ont pris les armes. Ils ont été encore plus nombreux à commencer à faire du bénévolat. Je ne savais que prendre des photos, donc la seule option pour moi était de prendre mon appareil et de faire ce que je sais faire de mieux: témoigner et documenter. À partir du 24 février 2022, j’ai été témoin des choses terribles et inimaginables que les Russes ont perpétré dans mon pays, mais aussi du courage incroyable, du soutien mutuel et de l’abnégation des Ukrainiens.

Sur cette photo, il y a Yaryna Arieva, 21 ans, et son compagnon, Sviatoslav Fursin, 24 ans. Ils se sont mariés le premier jour de l’invasion russe et, au lieu d’aller en lune de miel, ils ont immédiatement rejoint la défense territoriale de Kiev. Sur cette photo, ils sont cachés dans un abri antibombe lors d’un raid aérien.»


Mardi 17/10, 16h10

Aculturation au risque nuc.

Pour la deuxième année, la journée nationale de la résilience s’est tenue vendredi sur l’ensemble du territoire, notamment à Castelsarrasin qui accueillait un atelier d’acculturation au risque nucléaire […]

« L’idée de ces journées de résilience est de rendre chaque citoyen utile dans la gestion de la crise, notamment en adoptant les bons gestes », a expliqué Bénédicte Martineau, directrice de cabinet du préfet. Le but de l’atelier était donc de communiquer aux élus locaux l’information nécessaire à cette résilience. En effet, dans le contexte de passage d’une culture du risque à celle de la résilience, les élus locaux sont en première ligne. Il est avéré qu’ils ont la confiance des populations et c’est auprès d’eux que les citoyens viennent prioritairement chercher les conseils et les informations.

Localement, le thème retenu était « La résilience face au risque nucléaire ». Et pour cause, 54 communes du Tarn-et-Garonne sont concernées par le Plan particulier d’intervention (PPI) de la centrale de Golfech, qui s’étend sur un rayon de 20 km autour du centre nucléaire. « Nous souhaitons développer l’acculturation au risque nucléaire. […]

La Dépêche
Site nuc de Golfech, Google Earth, capture d’écran

Mardi 17/10, 16h05

Essais nucs.

Les députés russes ont approuvé mardi en première lecture la révocation de la ratification du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), nouveau recul en matière de non-prolifération sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux. Lors d’un vote à la Douma, la chambre basse du Parlement, 412 députés se sont dits favorables à la révocation de la ratification de ce texte, datant de 2000 pour la Russie et qui est l’un des trois accords de portée universelle en matière de désarmement nucléaire. […]

Le Monde

Mardi 17/10, 16h00

Zapo.

Energoatom, Telegram, 17/10, 8h00

Mardi 17/10, 4h10

Hors-sujet de l’espace.

Vue de l’extérieur du collecteur d’échantillons OSIRIS-REx. Des échantillons “bonus” de l’astéroïde Bennu, qui viennent s’ajouter à ceux contenus, sont visibles au milieu à droite. (NASA/ Erika Blumenfeld & Joseph Aebersold)

La NASA a confirmé cette semaine que l’échantillon prélevé sur l’astéroïde Bennu regorgeait de carbone et d’eau. Cette découverte conforte l’hypothèse dominante selon laquelle la vie sur Terre pourrait avoir des origines extraterrestres.

[…] Lors d’une conférence de presse au centre spatial Johnson à Houston, Bill Nelson, administrateur de la NASA, […] a souligné que le carbone représentait une part importante du poids de l’échantillon et qu’il apparaissait sous forme organique et minérale. Plus intrigant encore, de l’eau a été découverte piégée dans des structures minérales argileuses.

En établissant des liens avec l’histoire de la Terre, les scientifiques supposent que les astéroïdes porteurs d’eau qui ont frappé la Terre il y a environ 4 à 4,5 milliards d’années pourraient avoir donné à notre planète ses vastes étendues d’eau. Par ailleurs, on ne saurait trop insister sur le caractère essentiel du carbone, qui est à la base de la vie sur Terre. […]

Gurumeditation

Lundi 16/10, 22h25

Il y a désormais un compteur GMC à Kryvyi Rih et à Zaporijia (ville).

Carte des compteurs Geiger connectés du réseau GMC en Ukraine

Lundi 16/10, 21h50

Niger.

Si je comprends bien la teneur de l’article, une société canadienne (dont le siège est à Toronto en tout cas) n’est pas gênée dans ses opérations d’extraction d’uranium au Niger, malgré les sanctions américaines après le coup d’état militaire de cet été.

Le Département d’État américain le 10 octobre a officiellement désigné les événements en république africaine fin juillet 2023 en tant que coup d’État. La plupart de l’aide américaine au gouvernement du Niger, à l’exception de l’aide humanitaire, alimentaire et sanitaire, a été suspendue dans l’attente d’une action du Niger pour revenir à une « gouvernance démocratique ». Cela inclut le financement de la Banque américaine de développement.

Global Atomic, dont le siège est à Toronto et qui développe le gisement d’uranium à haute teneur [de Dasa] à 105 km au sud de la ville minière d’Arlit, a déclaré qu’elle était « engagée dans un plan d’urgence avec des parties intéressées par des options de financement non dilutives au niveau de l’exploitation » de la part de groupes intéressés par l’achat d’uranium provenant de la mine. [la signification de ce blabla m’échappe]

Les accords d’achat d’uranium existants avec les services publics ne sont pas affectés par la décision du Département d’État, a déclaré la société, et la société n’a « aucun besoin immédiat de financement » car elle dispose de suffisamment de liquidités pour les 12 prochains mois.

[…] « Le gouvernement du Niger a confirmé son plein soutien au projet Dasa et reconnaît qu’il s’agit d’une nouvelle mine qui profitera à la République du Niger en créant de nouveaux emplois et opportunités pour les entreprises locales et en revitalisant la région nord du pays », a déclaré le président-directeur général de Global Atomic. Stephen Roman a dit. Le gouvernement a offert ses encouragements dans le développement de Dasa et tout le soutien nécessaire pour accélérer la construction et le démarrage des opérations minières..”

Les problèmes logistiques liés à l’importation de marchandises au Niger sont en cours de résolution par le gouvernement, qui a récemment donné son accord complet pour le transport de marchandises via les ports du Ghana et du Togo et par voie terrestre via le Burkina Faso, a ajouté la société. Les vols intérieurs devraient être rétablis prochainement.

World Nuclear News, traduction automatique & Deepl
Global Atomic, Dasa Project
Le projet Dasa est un vaste gisement d'uranium à haute teneur situé dans la zone de licence Adrar Emoles III, à 105 km au sud de la ville minière d'uranium établie d'Arlit, en République du Niger. (traduction automatique)

Du côté d’Orano (ex-Areva), je ne sais pas trop où en est l’exploitation après le départ de l’ambassadeur et des militaires français.

Le M62, une coalition d’organisations de la société civile hostile à la présence militaire française au Niger et qui plaide pour la fin des relations diplomatiques et économiques avec la France, demande au CNSP de retirer au français Orano (ex-Areva) le permis d’exploitation du site d’Imouraren, un gisement d’uranium de la région d’Arlit, dans le nord-ouest du pays. Pour ce mouvement, le permis d’exploitation du site d’Imouraren est détenu « de façon illégale » par Orano. Son coordonateur, Abdoulaye Seydou, estime par ailleurs que l’exploitation de l’uranium du Niger ne profite pas assez au peuple nigérien.

[…] Le français Orano, présent au Niger depuis plus de 50 ans, a obtenu le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren en 2009. En mai dernier, un accord a été trouvé avec le ministère des Mines, pour relancer le projet. Le groupe affirme ne pas avoir de commentaires à apporter sur ces déclarations.

RFI (26 septembre 2023)

Lundi 16/10, 21h35

Brésil.

Ce n’est pas la première fois que nous avons au ministère de la transition écolo truc un VRP du nuc, mais j’ai oublié le nom du précédent.

La France et le Brésil cherchent à « reconstruire leur coopération » dans le secteur énergétique en mettant l’accent sur l’énergie nucléaire, après les discussions des ministres de l’énergie des deux pays à Paris.

Le ministre brésilien des Mines et de l’Énergie Alexandre Silveira et la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher ont discuté des enjeux de la transition énergétique et des opportunités de partenariat stratégique.

Silveira a dit : « On sait que le Brésil et la France entretiennent une relation historique dans le secteur de l’énergie, principalement en raison de la présence traditionnelle des énergéticiens français au Brésil. Malheureusement, ces dernières années, ces relations ont connu une période de stagnation et nous sommes ici pour reconstruire la coopération entre les nations. »

[…] À la suite de la réunion, des représentants d’entreprises françaises du secteur de l’énergie nucléaire, dont EDF et Framatome, ont rencontré Silveira pour discuter de nouvelles affaires en cours et potentielles au Brésil.

BLe Brésil dispose actuellement de deux réacteurs – Angra 1 et Angra 2 – qui génèrent environ 3 % de l’électricité du pays. Les travaux sur le projet Angra 3 – qui comprendra un réacteur à eau pressurisée Siemens/KWU de 1 405 MW – ont commencé en 1984 mais ont été suspendus deux ans plus tard, avant le début de la construction. Le projet a été relancé en 2006, avec une première concrétisation en 2010. Mais, au milieu d’une enquête pour corruption sur des contrats gouvernementaux, la construction de l’unité a été interrompue une deuxième fois en 2015, alors qu’elle était achevée à 65 %. Lors de la revitalisation du projet l’année dernière, l’objectif d’Eletronuclear était de démarrer les opérations d’ici la fin de l’année 2026. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Lundi 16/10, 21h15

Australie.

Une pétition vise à revoir l’interdiction de l’énergie nuc en Australie.

Youtube, capture d’écran

Nous appelons le Premier ministre Anthony Albanese et le gouvernement fédéral travailliste à légaliser l’énergie nucléaire en Australie pour un avenir sûr et sans carbone.

L’énergie nucléaire est unique parmi les sources d’énergie : elle est sûre et sans carbone contrairement aux combustibles fossiles et elle est fiable, distribuable et éprouvée contrairement aux énergies renouvelables dépendantes des conditions météorologiques telles que l’énergie solaire et éolienne. Avec une empreinte terrestre incroyablement faible, l’énergie nucléaire permet également de préserver les habitats naturels et les précieuses terres agricoles et culturellement importantes des Premières Nations.

Il n’est pas surprenant que l’interdiction australienne soit déconnectée du reste du monde. Actuellement, le monde connaît une renaissance nucléaire avec 50 pays qui envisagent, planifient ou démarrent des programmes d’énergie nucléaire et l’Australie est le seul membre du G20 à interdire l’énergie nucléaire.. 

Pour atteindre nos objectifs en matière d’émissions et de sécurité énergétique, nous devons avoir l’esprit ouvert à toutes les solutions, y compris une solution éprouvée comme l’énergie nucléaire..

Cette pétition a été lancée par Will Shackel, 16 ans.

Nuclear for Australia, traduction automatique

Lundi 16/10, 18h30

Fuku.

La Russie a annoncé lundi la suspension de toutes ses importations de produits de la mer en provenance du Japon en réaction au rejet en mer des eaux de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, imitant ainsi la Chine.

L’agence russe de régulation des produits agricoles, Rosselkhoznadzor, rejoint à partir de ce lundi « les mesures restrictives provisoires de la Chine concernant l’importation du poisson et des produits de la mer en provenance du Japon », a-t-elle déclaré dans un communiqué, en précisant qu’il s’agissait d’une « mesure de précaution ».

« Les restrictions resteront en vigueur jusqu’à ce qu’une information exhaustive nécessaire pour confirmer la sécurité des produits de la mer (…) soit fournie », selon la même agence.

Il s’agit toutefois d’une mesure très symbolique puisqu’en 2022 les exportations de la pêche japonaise vers la Russie n’avaient totalisé que 257 millions de yens, soit 1,6 million d’euros au cours actuel, selon les chiffres des douanes nippones.

Les relations entre Moscou et Tokyo sont glaciales à l’heure actuelle, le Japon participant aux sanctions internationales contre la Russie depuis son invasion de l’Ukraine début 2022. […]

Connaissance des énergies

Lundi 16/10, 18h15

Budget militaire russe.

Le budget russe en cours d’examen au Parlement confirme à lui seul que le Kremlin se prépare à un conflit « au long cours » en Ukraine. Telle est la litote désormais utilisée à la fois parmi les officiels russes et les diplomates européens en poste à Moscou.

Au Donbass, le front ne cesse de s’enliser : la Russie contrôle moins de 18 % du territoire ukrainien, situation loin des objectifs initiaux et figée depuis plus de dix mois. Face aux ultranationalistes qui réclament une accélération de l’offensive, le Kremlin avance des chiffes : l’an prochain, le budget militaire atteindra le record de presque 6 % du produit intérieur brut. Contre 3,9 % cette année et 2,7 % en 2021.

2023 a pourtant déjà été une année de budget de guerre, avec des dépenses militaires évaluées à 62 milliards d’euros. En 2024, elles passeront à 106 milliards d’euros. Soit une augmentation de 70 % en un an, et un triplement par rapport à 2021, dernier exercice avant le début de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

Cette hausse s’inscrit dans un budget général 2024 qui augmentera lui-même de 22 % par rapport à 2023. Bien que la production de gaz soit au plus bas depuis la fin de l’URSS, le gouvernement table sur des hausses des revenus gaziers et pétroliers qui permettront de ramener le déficit à 0,9 % du PIB, assure-t-il.

Pour financer ses dépenses militaires en hausse, le gouvernement compte aussi sur des taxes exceptionnelles. Cette année, il a déjà levé près de 3 milliards d’euros grâce à son impôt sur les « bénéfices excessifs » réalisés par les entreprises de matières premières, dans l’énergie ainsi que dans la métallurgie.

Les entreprises occidentales, quant à elles, sont obligées en quittant la Russie de payer une « taxe de sortie » de 15 % au ministère des Finances, sous la houlette duquel se trouve la commission spéciale gérant ces autorisations de départ. La procédure est peu transparente. Elle aurait déjà rapporté plus d’un milliard d’euros au Kremlin.

[…] Au budget fédéral s’ajoute un « budget bis » : des fonds secrets dont les montants augmenteraient fortement l’an prochain pour, selon certaines estimations, représenter près de 30 % du budget officiel. Ils permettent des dépenses discrètes, notamment de fortes primes versées aux familles des soldats tués.

Tous ces chiffres confirment que la Russie est prête à financer une guerre longue. Ses dépenses pour la défense restent très inférieures à celles des Etats-Unis (près de 800 milliards d’euros l’an prochain) mais c’est un fait : en 2024, elle dépensera plus pour la défense que pour la politique sociale. Ce sera pourtant une année d’élection présidentielle.

Les Échos

Lundi 16/10, 18h10

Chine : Putler se promène à l’Est.

Le président russe Vladimir Poutine rencontrera son homologue chinois Xi Jinping mercredi 18 octobre en Chine, a annoncé le Kremlin lundi, sept mois après un sommet à Moscou qui avait scellé l’amitié «sans limites» entre les deux pays.

«Le 18 octobre 2023 à Pékin, en marge du troisième Forum international “La Ceinture et la Route” se tiendront des discussions entre le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine et le président de la République populaire de Chine Xi Jinping», a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

Le Figaro

Lundi 16/10, 14h00

Zapo.

Energoatom, Telegram, 16/10, 8h00

Malgré le travail de sape des occupants russes sur le barrage de la centrale de Kakhovka, la situation reste stable et sous contrôle.

Le 16 octobre à 8 heures, une légère baisse du niveau de l’eau dans le bassin de refroidissement a été enregistrée. Il est actuellement de 15,72 mètres.

Le niveau d’eau dans le canal « chaud » de la centrale de Zaporizhzhya, à partir duquel l’étang de la centrale est rechargé si nécessaire, est de 16,78 mètres. Le niveau d’eau dans le canal froid de la centrale ZNPP atteint 10,77 mètres.

Il convient de noter que le niveau d’eau dans les deux canaux n’a pratiquement pas baissé ces derniers temps et que les indicateurs ne dépendent plus du réservoir de Kakhovka, puisque les Rashistes l’ont détruit.

Nous tenons également à rappeler que les unités de production de la centrale nucléaire de Zuid sont hors service depuis septembre 2022, et qu’il n’y a donc pas eu d’évaporation supplémentaire active de l’eau du bassin de refroidissement depuis cette date.

‼️ Ne suivez les informations que sur les sites officiels !

Energoatom, Telegram, traduction Deepl

Lundi 16/10, 13h50

Pologne.

[…] la relation polono-ukrainienne, très importante dans cette guerre, s’est gravement détériorée ces dernières semaines à l’initiative du PiS. Pour protéger son électorat rural, le PiS a maintenu l’embargo sur les céréales ukrainiennes, et le premier ministre, Mateusz Morawiecki, a annoncé que Varsovie ne livrerait plus d’armes à Kiev. Avec le nouveau gouvernement, la relation va devenir plus raisonnable et dépassionnée. Mais la situation va rester complexe, car le processus d’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne aura beaucoup de conséquences, notamment budgétaires, pour la Pologne, et Donald Tusk devra aussi tenir compte de l’électorat et des agriculteurs polonais.

Le Monde

[…] Cette élection a vu un record absolu de participation électorale dans la Pologne démocratique, avec 72,9 % de votants. C’est davantage qu’aux élections du 4 juin 1989, les premières partiellement libres à la chute du communisme, où 63 % des Polonais s’étaient rendus aux urnes. Toute la journée de dimanche et jusqu’à tard dans la nuit, des files d’attente imposantes se sont formées devant les bureaux de vote, en Pologne comme à l’étranger. De nombreux bureaux ont dû rester ouverts bien au-delà de 21 heures, l’heure de fermeture prévue.

Quant au référendum controversé organisé par le PiS parallèlement au scrutin, qui concernait notamment les questions migratoires et avait pour objectif de mobiliser l’électorat en sa faveur, il s’est soldé par un échec cuisant. Avec seulement 40 % de participation, moins du seuil de 50 % requis, ses résultats ne peuvent pas être officiellement pris en compte.

[…] Pour le politologue Jaroslaw Flis, le PiS a payé sa politique agressive, qui « ne prenait pas en compte le fait que le rôle d’un gouvernement est de régler les problèmes, pas de les créer ». « L’huile sur le feu de la polarisation, la multiplication des abus de pouvoir, une propagande grossière, tout cela a fait perdre patience aux électeurs », souligne-t-il.

Dans ce scrutin, le vote des femmes, qui ont fait l’objet de campagnes ciblées de la part des différents partis, a été déterminant. « Plus de 70 % de femmes ont participé à ces élections, observe Barbara Nowacka, une des dirigeantes de la Coalition civique. C’est un point important pour nos partenaires plus conservateurs [ceux de la Troisième Voie] dans cette coalition : nous avons voté pour nos droits, il est évident qu’il va falloir légaliser l’avortement. » Cette mobilisation répond à l’interdiction quasi totale de l’avortement dans le pays, décidée par le Tribunal constitutionnel sous étroit contrôle de la majorité, en octobre 2020. […]

Le Monde [edit]

Lundi 16/10, 10h05

Mali.

Une délégation malienne a signé avec Rosatom, l’agence russe de l’énergie atomique à Moscou « un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique« , indique l’agence dans un communiqué.

Selon elle, le document porte avant tout sur le « développement de l’infrastructure nucléaire du Mali« , la « formation du personnel, des installations de recherche nucléaire et de l’énergie nucléaire » et la « sensibilisation du public » à cette énergie. La Russie a déjà une présence au Mali notamment via celle de ses « instructeurs » militaires.

Rosatom avait annoncé quelques heures plus tôt avoir signé un accord avec le Burkina Faso pour la construction d’une centrale nucléaire par Moscou dans ce pays. Depuis le début de son offensive en Ukraine en février 2022, la Russie cherche à renforcer ses liens diplomatiques et sécuritaires avec l’Afrique, faisant concurrence dans certains pays à la France.

TV5Monde

Dimanche 15/10, 21h55

Kosovo.

Surarmé, portant des treillis sans insigne, comme les forces russes lors de l’annexion de la péninsule ukrainienne en 2014, un commando serbe a tenté, fin septembre, de prendre d’assaut le nord de ce territoire des Balkans à majorité albanaise.

[…] Surarmé, portant des treillis sans insigne et voyageant dans une trentaine de véhicules dont certains arboraient des faux logos de la KFOR, la force armée de l’OTAN déployée au Kosovo, le commando aurait surgi dans les rues du village dans la nuit du 23 au 24 septembre, et commencé ses opérations à 2 h 34 précises du matin.

C’est à cette heure qu’une simple patrouille de police kosovare venue sur place inspecter deux camions, installés pour bloquer le petit pont qui marque l’entrée du village, est touchée par l’explosion d’une mine déclenchée à distance. L’un des trois agents, Afrim Bunjaku, est tué, un autre, blessé.

Dans la foulée, le groupe armé serbe affronte pendant des heures les forces spéciales kosovares envoyées en urgence depuis Pristina, la capitale du Kosovo, avant de se retrancher dans le monastère où se trouvait un groupe de pèlerins, puis de prendre la fuite par le maquis menant vers la Serbie toute proche.

Bilan de cette journée, la plus violente depuis plus d’une décennie au Kosovo : trois assaillants abattus, trois autres arrêtés, et plusieurs dizaines en fuite. Parmi eux, leur chef est rapidement identifié grâce à des images prises par drone : il s’agit de Milan Radoicic, un puissant responsable politique serbe local, connu de longue date pour ses liens avec la criminalité organisée.

[…] « Ce n’était pas juste un groupe de citoyens mécontents qui a organisé une attaque, c’était clairement une offensive paramilitaire de la Serbie. Un groupe de “petits hommes verts” qui visait une annexion de type Crimée », déclare au Monde la présidente kosovare, Vjosa Osmani, en dressant un parallèle avec l’opération russe menée par des militaires – sans insignes et baptisés alors les « petits hommes verts » – sur la péninsule ukrainienne, en 2014. « Leur principal objectif était de conquérir du territoire dans le Nord, pour essayer de séparer la région du reste du Kosovo », abonde le ministre de la défense, Ejup Maqedonci.

[…] Dans les véhicules abandonnés aux alentours du monastère, les autorités kosovares ont par ailleurs mis la main sur un véritable arsenal de guerre : plus de quarante lance-roquettes antichars RPG, près de 200 lance-grenades, des dizaines de fusils automatiques, des mines, 80 000 munitions… « Je ne pense pas que quelque chose comme cela soit possible sans lien avec le gouvernement serbe », accuse M. Maqedonci. La majeure partie de ces armes sont sorties d’usines d’Etat serbes, parfois quelques mois seulement avant l’opération du 24 septembre. […]

Le Monde

Dimanche 15/10, 21h50

Pologne.

L’opposition centriste pro-européenne a remporté la majorité parlementaire aux législatives de dimanche en Pologne, battant les populistes nationalistes au pouvoir (PiS) et l’extrême droite réunis, selon les sondages à la sortie des urnes. […]

Le Figaro

Dimanche 15/10, 21h35

Nouvelle voix.

Le mouvement d'Ia Aanstoot a pris un tournant juridique, puisqu'elle s'est adressée à la Cour de justice de l'Union européenne. [Capture d'écran sur X / @ia_aanstoot]

Son visage est encore assez méconnu du grand public, pourtant Ia Aanstoot a tout pour devenir la nouvelle incarnation de la lutte écologique. Agée d’à peine 18 ans, cette militante suédoise pro-nucléaire fait parler d’elle, avec ses actions pour le combat contre le réchauffement climatique. 

Elle se démarque notamment grâce à sa lutte contre Greenpeace, qui a décidé de poursuivre la Commission Européenne sur le nucléaire dans les législations de protection du climat. D’où le lancement de sa campagne «Dear Greenpeace».

[…] Depuis trois ans maintenant, Ia Aanstoot participe activement aux actions de «Friday for Future», lancé par Greta Thunberg en 2018. Un mouvement de grève étudiante pour le climat. Mais les convictions de la jeune militante sont quelque peu différentes. Pour elle, les combustibles fossiles sont dangereux et doivent être remplacés par le nucléaire.

Son combat s’est donc tourné vers Greenpeace, dont elle juge que le travail sert plus les intérêts des combustibles fossiles que ceux du climat. Ia Aanstoot a notamment évoqué la situation en Allemagne, pays qui, depuis avril dernier, a arrêté ses derniers réacteurs nucléaires, accroissant ainsi massivement les moyens de production à base de charbon et de gaz. 

En réaction, la jeune femme a décidé de créer sa campagne «Dear Greepeace», accompagnée de cinq autres militants venant de Suède, Pologne, France, Finlande et des Pays-Bas, dont elle fait la promotion sur ses réseaux sociaux. Elle y qualifie le projet de l’organisation de «démodé et non scientifique à l’énergie nucléaire», l’invitant à rejoindre le combat mené contre les combustibles fossiles (gaz, charbon…).

[…] Si Ia Aanstoot est aussi engagée, c’est parce qu’elle a conscience que sa génération sera la première à pâtir des catastrophes écologiques. «Contrairement à certaines personnes qui dirigent Greepeace, c’est ma génération qui devra vivre avec les conséquences du changement climatique. D’après mon expérience, les jeunes ont tendance à être ouverts à toutes les solutions, y compris celle du nucléaire», a-t-elle déclaré.

Cnews

Dimanche 15/10, 21h05

Investir dans le frais.

[…] Appétit du public, masse de données à disposition, progrès de la cartographie en ligne interactive : les simulateurs de risques ont matière à prospérer. Leur source première, Météo-France, s’est adaptée. « Cela fait un moment qu’à l’issue des conférences auxquelles je participe, ou par courrier, les gens me demandent où il faudra s’installer », témoigne Patrick Josse, directeur climat de l’établissement public. Alors, les portails climatiques de Météo-France se sont faits moins techniques, plus précis géographiquement, de Drias (« Les futurs du climat », en 2013) à Climat HD (2015), jusqu’à Climadiag Commune, en 2022 (« A quoi ma commune devra-t-elle s’adapter en 2050 ? »), consultable sur son smartphone. Et, cette année, Drias-Eau, spécialisé dans les projections hydrologiques. Travail mâché pour tous ceux qui, anticipant l’effondrement de la société industrielle, superposaient jusque-là les cartes de calamités pour débusquer leur havre.

Comme Rémi Richart, venu en famille trouver dans le Cantal l’autonomie en énergie, en eau, en légumes. Ses recherches, compilées dans un gros classeur, l’avaient conduit dès 2007 à écarter la vallée du Rhône et le sud de la France, « très noires à partir de 2080 », pour restreindre son choix au trio « Limousin-Corrèze-Creuse-Cantal-Lozère-Nord Aveyron-Nord Lot », « centre Bretagne » et « centre des Pyrénées ». Désormais, il conseille les aspirants à la mise à l’abri : « L’idée se diffuse chez des personnes CSP+ ayant une conscience écologique, et chez beaucoup de jeunes aussi, qu’à certains endroits il sera moins aisé de résister aux coups du dérèglement climatique. Alors, elles adaptent leur habitat ou elles déménagent. »

[…] Après avoir surfé sur VivroVert, Emmanuelle Marnet, 56 ans, thérapeute, a opté pour Juignac, au sud d’Angoulême : « Je vivais en Alsace depuis vingt-six ans. Mais cela changeait tellement ! Les vendanges fin août au lieu d’octobre… Je me suis demandé dans quel endroit la vie serait encore agréable dans quinze ans, dans quelle région il pleuvrait. » Les enfants pourront, l’été, fuir leurs petits appartements lyonnais et parisien, planifie-t-elle : « J’ai un potager, un poulailler, un puits, je sais que je leur offre un refuge. » Simon suit, lui aussi, la piste de l’eau. Sexagénaire, conseiller municipal d’une ville du Gard, il s’angoisse en observant « la nature s’écrouler, l’irrégularité des pluies, la montée des températures ». « Combien de temps les arbres tiendront-ils ? » Pour la retraite, c’est décidé, direction les Pyrénées : « Mon fils effectue le même genre de recherches. Ma fille est partie s’installer à Copenhague, au Danemark… » […]

Le Monde
France, Morbihan, Brocéliande, 12 août 2022 - Incendie dans la forêt de Broceliande qui a éclaté dans la nuit du 11 au 12 août 2022. Guillaume Herbaut / Agence VU

Samedi 14/10, 22h25

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel porte cette semaine sur le conflit à Gaza et ne signale pas de changement significatif sur le front ukrainien, hormis la tentative russe d’une diversion (vaine semble-t-il) autour d’Avdiivka, au sud de Bakhmout.
Concernant Gaza, il note que l’opération du Hamas (dont la finalité serait précisement de pousser Tsahal à fauter dans Gaza), excède les capacités d’organisation du mouvement, et s’interroge sur une éventuelle implication russe.

[…] Une attaque « insensée » du Hamas ?

C’est le terme utilisé par Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne, pour qualifier cette attaque du Hamas contre Israël. Une attaque « insensée » dans la mesure où elle nous a tous sidérés : par sa sauvagerie, par sa violence et sa durée, mais sans qu’à un seul instant nous puissions imaginer que le Hamas soit en mesure d’envahir ou de « détruire » Israël comme il l’affiche.

Le Hamas ne dispose en réalité que de quelques milliers d’assaillants, de moyens somme toute bien limités par rapport à l’armée israélienne, alors pourquoi s’engager dans une opération aussi violente se caractérisant d’abord par son aspect suicidaire ? 

La question de l’objectif, du « sens » de cette attaque est primordiale car elle conditionne la suite et ses conséquences. Elle est probablement à aller chercher du côté de la réaction du gouvernement israélien : celui-ci se met immédiatement en état de guerre – ce qui ne semble pas anormal vu l’importance de l’attaque –, pour lancer évidemment une opération de reprise de contrôle de son territoire, mais aussi une puissante contre-attaque… contre la bande de Gaza.

Le gouvernement Nétanyahou assimile ainsi l’assaillant – le Hamas – au « camp de prisonniers à ciel ouvert » qu’est devenue la bande de Gaza : territoire étroit d’une quarantaine de km de long sur quelques km de large, plus de deux millions de Palestiniens sont enfermés là dans des conditions épouvantables et sans aucun avenir.

[…] Soutien historique d’Israël, les Etats-Unis ont réagi très rapidement en apportant l’assurance et les démonstrations de son appui constant : le plus voyant est bien sûr le déploiement de deux porte-avions au large d’Israël qui n’ont évidemment pas vocation à intervenir contre le Hamas, mais qui sont plutôt là pour dissuader tout acteur extérieur de transformer cette crise israélienne en un conflit régional. Un message adressé en premier lieu à l’Iran et au Hezbollah, son bras armé au Liban, qui dispose de moyens militaires autrement plus importants que ceux du Hamas.

[…] L’attitude de la Russie n’est pas à sous-estimer : le niveau de coordination des moyens et la sauvagerie des comportements des assaillants du Hamas ne sont pas sans rappeler les méthodes russes utilisées dans l’invasion de l’Ukraine et exportées en Afrique notamment par la milice Wagner. Il y a tout juste un an, le ministre russe des affaires étrangères, Lavrov, rencontrait les dirigeants du Hamas… et il a fallu un an pour préparer l’attaque du Hamas.

Est-ce que la déstabilisation de cette partie de la région fait partie de l’ambition affichée de Poutine de « construire un nouvel ordre mondial » ? […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Attaque bestiale du Hamas contre Israël / Riposte dévastatrice contre les Palestiniens de la bande de Gaza

Michel Goya, qui s’était mis en pause, a rouvert son blog La voie de l’épée avec un article, lui aussi, consacré à Gaza ; il s’intéresse aux enseignements de la guerre de 2014, déclenchée dans le contexte de la guerre en Syrie (c’est moi qui résume comme ça).

Le conflit de 2014 survient alors que le Hamas est en grande difficulté après avoir perdu l’appui de ses sponsors syrien et iranien pour avoir condamné le régime d’Assad et surtout égyptien après le départ des Frères musulmans en juillet 2013. La circulation souterraine avec l’Égypte est coupée et le blocus, un temps desserré, est à nouveau hermétique. Les revenus du Hamas dans Gaza sont divisés par deux en quelques mois. Le mouvement tente alors de renouer avec le Fatah avec qui il signe un accord en avril 2014, ce qui déplaît fortement au gouvernement israélien qui décide d’une nouvelle guerre. […]

La voie de l’épée, Michel Goya, Les enseignements militaires de la guerre de Gaza (2014)

Samedi 14/10, 20h05

Paris, 50 degrés.

«Il y a des coupures de courant, la climatisation a sauté dans certains bâtiments», nous annonce-t-on d’emblée. Bienvenue à Paris, en 2032. Un soleil de plomb cogne sur le zinc des toitures. Les organismes surchauffent. Ce 25 juin, alors que la capitale suffoque sous 38 à 42 degrés depuis deux semaines et que la température reste supérieure à 30°C la nuit, la vague de chaleur continue son escalade. Un pic à 50 degrés est en cours, pour la première fois.

L’asphalte fond, les rails des trains se déforment : se déplacer en métro, en RER ou en train, rejoindre ou quitter la ville devient compliqué. La mairie déclenche une opération de mise à l’abri des personnes vulnérables dans des lieux naturellement frais. Des habitants sont transférés vers des parkings, des tunnels, les catacombes ou encore vers d’anciennes carrières sommairement aménagées pour accueillir du public en cas de crise. Voici le scénario qui a été joué, grandeur nature, vendredi 13 octobre à Paris. […]

Libération
Le Monde - Les élèves de deux classes de CM1-CM2 de l’école Providence B du 13e arrondissement participent à un exercice de simulation de canicule à Paris, le 13 octobre 2023.  CLEMENT DORVAL/VILLE DE PARIS

Les tables sont installées à côté d’un vieux train. Quelques néons éclairent le tunnel de la petite ceinture, la voie ferrée désaffectée qui entoure Paris. Les élèves de deux classes de CM1-CM2 de l’école Providence B du 13e arrondissement y potassent des polycopiés. « Même là, on doit travailler », glisse l’un d’entre eux. Soudain, certains se lèvent, la main devant la bouche, comme pris de vomissements. Un autre fait signe qu’il a mal à la tête. Les professeurs, la directrice de l’établissement et le personnel de la Croix-Rouge font sortir tous les élèves à l’air libre. Suspicion d’une intoxication au monoxyde de carbone à cause d’un mauvais fonctionnement du groupe électrogène, il faut attendre les pompiers. « Ils ont quelques minutes de retard à cause de la manifestation, la place d’Italie est juste à côté », informe Pénélope Komitès, adjointe à la mairie de Paris, en charge notamment de la résilience. A quelques centaines de mètres, les syndicats organisent effectivement un défilé contre l’austérité.

[…] Dans une salle à l’écart, une fausse cellule de crise appelle le vrai secrétariat général de la zone de défense et de sécurité pour demander le transport de personnels prioritaires, le RER B étant censé être tombé en panne à cause de la chaleur. L’association Radioamateur France a installé une antenne pour assurer les communications, imaginant une défaillance des infrastructures classiques. Sécurité civile, Enedis, RATP, SAMU social, Ehpad, associations, des habitants volontaires… En tout, 142 personnes sont mobilisées sur ce lieu. « La clé de la gestion de crise, c’est la coordination, tout est scénarisé, mais les participants ne sont pas au courant du déroulé des événements », explique Ziad Touat de Crisotech, le prestataire qui a aidé la mairie de Paris à organiser cette journée dans deux arrondissements (19e et 13e).

[…] Le scénario climatique est réaliste et l’hypothèse d’un pic à 50 °C à Paris semble de plus en plus probable. Même si l’été 2023 a été beaucoup plus tempéré dans la capitale, la ville a déjà connu une température maximale de 42,6 °C le 25 juillet 2019. En juin 2021, des zones situées à peu près à la même latitude ont déjà frisé cette barre symbolique, par exemple la Colombie-Britannique au Canada avec des températures de 49 °C. « Des températures supérieures à 50 degrés sont déjà enregistrées de manière ponctuelle lors des pics de chaleur, aux points les plus chauds de la ville », rappelait le rapport « Paris à 50 °C » rendu en juillet 2023 par une mission d’information du Conseil de Paris. […]

Le Monde

Samedi 14/10, 10h15

Baleine de Rice.

Jusqu’il y a deux ans, les biologistes pensaient que toutes les baleines qui fréquentaient le golfe du Mexique étaient des rorquals de Bryde. Or, des analyses génétiques et l’étude récente d’un squelette ont confirmé l’existence dans cette zone d’une nouvelle espèce de baleine, dénommée d’après le biologiste Dale Rice.

[…] L’aire de répartition du Rorqual de Rice est principalement limitée au nord-est du golfe du Mexique. Plus précisément, les scientifiques ont identifié son habitat principal comme étant une petite zone le long du talus continental entre 150 et 410 m de profondeur, à l’intérieur et à proximité du canyon De Soto, au large des côtes de l’ouest de la Floride, de l’Alabama et de l’est de la Louisiane. Il s’agit d’une espèce non migratoire qui reste généralement dans cette zone toute l’année, ce qui en fait la seule baleine à fanons résidente connue du Golfe du Mexique […]

Wikipedia, Baleine de Rice

[…] Le problème est que cette espèce de baleine est sur le point de disparaître : il ne reste plus que 50 individus sur terre et leur habitat est limité au golfe du Mexique, l’une des principales régions pétrolières et gazières des États-Unis. Pour préserver ces espèces rares et récemment découvertes, les autorités américaines devront accepter des restrictions […]

[…] La Maison Blanche est obligée de trouver un équilibre entre deux positions mutuellement exclusives : augmenter la production pétrolière pour contenir les prix de l’essence et limiter la production pour tenir les promesses environnementales électorales. […] Avant de remporter les élections, [Biden avait] promis de réduire la production pétrolière américaine et d’augmenter la part des sources d’énergie propres. Cependant, il s’est avéré exactement le contraire : la production pétrolière bat des records.

[…] Les prix mondiaux du pétrole, grâce aux actions conjointes de la Russie et de l’OPEP, ont augmenté de plus de 23 %. Le patron de la plus grande société de production de pétrole de schiste aux États-Unis, Continental Resources, Doug Lawler prédit un pétrole à 150 dollars à moins que les États-Unis ne décident d’augmenter leur production.

[…] Résoudre le problème des prix de l’essence permettra au président de rétablir sa cote et de conquérir les électeurs indécis, mais cela nécessitera une augmentation de la production pétrolière, ce qui éloignera les « verts » traditionnellement proches des démocrates.

Holod, traduction automatique

Samedi 14/10, 9h55

Remplacement de combustible sur l’eau.

Image TVEL

[…] Le Académie Lomonossov, qui fournit chaleur et électricité à la ville, repose sur deux réacteurs KLT-40S générant chacun 35 MWe, similaires à ceux utilisés dans une génération précédente de brise-glaces à propulsion nucléaire.

[…] TVEL a déclaré que contrairement aux grands réacteurs terrestres qui nécessitent généralement le remplacement d’une partie de leurs barres de combustible tous les 12 à 18 mois, « dans le cas de ces réacteurs, le ravitaillement a lieu une fois toutes les quelques années et comprend le déchargement de l’ensemble du cœur du réacteur et chargement de combustible neuf dans le réacteur ». Cela signifie qu’il peut s’écouler jusqu’à 3,5 ans entre les ravitaillements.

[…] Académie Lomonossov, mis en service commercial en mai 2020, était décrit à l’époque comme un projet pilote et un « prototype fonctionnel » pour un futur parc de centrales nucléaires flottantes et d’installations terrestres basées sur de petits réacteurs modulaires de fabrication russe destinés à être déployés dans les zones difficiles d’accès du nord et de l’Extrême-Orient de la Russie, ainsi que pour l’exportation.

[…] La ville de Pevek compte environ 4 000 habitants, tandis que la centrale flottante pourrait potentiellement fournir de l’électricité à une ville de 100 000 habitants. Depuis sa mise en service, elle remplace la centrale nucléaire de Bilibino, actuellement hors service, en service depuis 1974, et la centrale thermique de Chaunskaya, en activité depuis plus de 70 ans.

[…] Rosatom est déjà en train de construire quatre centrales flottantes et vise le marché d’exportation de centrales nucléaires flottantes d’une capacité d’au moins 100 MWe et d’une durée de vie assignée allant jusqu’à 60 ans, dotées de réacteurs RITM-200M, dérivés de ceux utilisés. sur les derniers brise-glaces à propulsion nucléaire russes.

World Nuclear News, traduction automatique
Site nuc de Bilibino, Google Earth, capture d’écran

Samedi 14/10, 9h00

Zapo.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé le 13 octobre que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP), occupée par la Russie, avait l’intention de faire passer un deuxième réacteur en arrêt à chaud.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a déclaré que les autorités de la centrale avaient informé l’agence qu’elles commençaient à faire passer le réacteur 5 de l’arrêt à froid à l’arrêt à chaud afin de fournir de l’eau chaude et du chauffage à Enerhodar avant la saison hivernale.

Auparavant, une seule unité, le réacteur 4, était en mode d’arrêt à chaud. L’AIEA a déclaré que, pour des raisons de sécurité, toutes les unités de la centrale nucléaire devraient être maintenues en mode d’arrêt à froid.

L’agence a vivement recommandé à la centrale nucléaire de ZNPP de trouver une source externe de production de vapeur. Les experts de l’AIEA ont appris que la centrale envisageait d’acheter un générateur de vapeur externe, mais que « l’installation de cet équipement n’est pas prévue avant la première partie de l’année 2024, et peut-être pas avant la fin de la saison de chauffage ». […]

The Kyiv Independent, traduction Deepl
Energoatom, Telegram, 14/10, 8h00

Malgré le travail de sape des occupants russes sur le barrage de la centrale de Kakhovka, la situation reste stable et sous contrôle.
A partir de 08h00 le 14 octobre, une légère baisse du niveau d’eau dans le bassin de refroidissement a été enregistrée. Il est actuellement de 15,73 mètres.
Le niveau d’eau dans le canal « chaud » de la centrale de Zaporizhzhya, à partir duquel l’étang de la centrale est rechargé si nécessaire, est de 16,83 mètres. Le niveau d’eau dans le canal froid de la centrale ZNPP atteint 10,68 mètres.
Il convient de noter que le niveau d’eau dans les deux canaux n’a pratiquement pas baissé ces derniers temps et que les indicateurs ne dépendent plus du réservoir de Kakhovka, puisque les Rashistes l’ont détruit.
Nous tenons également à rappeler que les unités de production d’électricité de la centrale nucléaire ZNPP sont hors service depuis septembre 2022, et qu’il n’y a donc pas eu d’évaporation supplémentaire active de l’eau du bassin de refroidissement depuis cette date.
‼️ Ne suivez les informations que sur les sites officiels !


Vendredi 13/10, 18h45

Trop drôle.

Face au risque nucléaire, l’Autorité de sûreté se mobilise pour sensibiliser l’opinion.

Pour la deuxième année consécutive, une journée nationale de la résilience est organisée. Les autorités publiques, sous l’égide de l’ONU, cherchent à «diffuser la culture du risque et de la résilience» dans le grand public. Dans ce cadre, l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) se mobilise. Alors que le nucléaire revient en force dans la politique énergétique du pays, l’autorité veut «sensibiliser les populations à la gestion des situations post-accidentelles». Parce que le risque zéro n’existe pas.

«Il faut développer la culture de précaution pour préparer la population en cas d’accident nucléaire. Ne serait-ce que pour permettre au grand public de comprendre ce qu’est la radioactivité et comment on la mesure», explique Bernard Doroszczuk, président de l’ASN. Il plaide ainsi en faveur de la mise en place de véritables jeux de rôles pour mettre les habitants les plus proches en situation de crise et évaluer les réactions grandeur nature. […]

Le Figaro

Vendredi 13/10, 18h35

Burkina.

Nouvelle illustration de la montée en puissance de la Russie en Afrique. Ce vendredi, le groupe russe nucléaire Rosatom a signé un accord avec le Burkina Faso pour construire une centrale nucléaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest où moins d’un quart de la population a accès à l’électricité. Un accord qui intervient à l’occasion de la Semaine russe de l’énergie à Moscou, à laquelle le ministre de l’Energie du Burkina, Simon-Pierre Boussim, participe. Pour rappel, le continent africain, ne compte qu’une seule centrale nucléaire, en Afrique du Sud, à Koeberg près du Cap. Rosatom a lancé la construction d’une centrale en Egypte.

Burkina Fasso, Google Earth, capture d’écran

Alors que fin 2020, seulement 22,5% des Burkinabè – dont 67,4% en zone urbaine et 5,3% en milieu rural – avaient accès à l’électricité, selon les chiffres de la Banque africaine de développement, le gouvernement burkinabè souhaite doubler sa production d’électricité d’ici à 2030.

« Nous prévoyons, si nous le pouvons, de construire des centrales nucléaires d’ici à 2030, de façon à résoudre le problème du déficit énergétique », a notamment déclaré jeudi le ministre Boussim, cité par l’agence de presse russe TASS. Le but étant de « donner un coup de fouet à l’industrialisation de l’Afrique », a-t-il ajouté.

Le Burkina Faso importe une grande partie de son électricité de la Côte d’Ivoire et du Ghana voisins et en produit une autre partie localement, principalement par énergie hydroélectrique ou solaire.

Gouverné par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022 (le deuxième en huit mois), le Burkina s’est éloigné de la France, son partenaire historique et ancienne puissance coloniale. Le pouvoir en place a dès lors obtenu le départ des soldats français sur son territoire en février. Dans sa recherche de nouveaux alliés, le pays d’Afrique de l’Ouest s’est rapproché de Moscou. Au-delà de cette nouvelle centrale nucléaire, Vladimir Poutine a annoncé en juillet, lors du sommet de Saint-Pétersbourg, la livraison gratuite dans les mois à venir de céréales à six pays africains dont le Burkina. Début septembre, une délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov, s’est également rendue à Ouagadougou pour échanger avec Ibrahim Traoré sur des questions de développement et de coopération militaire. Et le 30 septembre, dans une interview à la télévision nationale, le capitaine Traoré a affirmé que la plupart des équipements de l’armée burkinabè étaient russes.

Le Burkina Faso est confronté depuis plusieurs années à des violences jihadistes meurtrières et récurrentes sur une grande partie de son territoire, qui ont fait plus de 17.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes. […]

La Tribune

Vendredi 13/10, 18h25

Putler n’est pas gêné.

Cartoon Movement, Max Murashko, une diversion pratique

Le président russe Vladimir Poutine a jugé « inacceptable » le siège de la bande de Gaza par l’armée israélienne. Il a déclaré que même si Israël a droit aux garanties et à la sécurité, c’est toute la population de la bande de Gaza qui souffre en fin de compte de la réponse à l’attaque.

[…] Dans la matinée, il avait prévenu qu’un assaut terrestre israélien à Gaza entraînerait « des pertes parmi les civils [palestiniens] absolument inacceptables »« L’essentiel est maintenant d’arrêter l’effusion de sang », a-t-il affirmé, disant que la Russie était « prête à travailler avec les partenaires constructifs ».

[…] Vladimir Poutine a lancé un assaut contre l’Ukraine en février 2022 et son armée bombarde quotidiennement des villes ukrainiennes, entraînant des combats qui ont tué des milliers de civils. Des centres urbains densément peuplés, comme Marioupol ou Bakhmout, ont été le théâtre de combats sanglants et ravagés. Moscou n’a jamais reconnu être responsable de la moindre victime civile en Ukraine et accuse les Occidentaux et l’Ukraine d’être responsables de la guerre. La Russie juge aussi que les crimes dont son armée est accusée sont des mises en scène.

Le Monde

Vendredi 13/10, 9h25

Ce charmant monsieur signe depuis des années des analyses qui grattent les nucléophiles. Il est notamment le coordinateur du World Nuclear Report, qui affiche gentiment le petit chiffre de la production électrique nuc mondiale : 9,8%.

[…] Un retour au nucléaire serait une erreur, selon Mycle Schneider, analyste indépendant et spécialiste des politiques énergétiques et nucléaires […]

L’urgence climatique force le monde à trouver des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). L’énergie nucléaire, qui n’émet pas de GES, semble vouloir faire un grand retour en popularité.

Il faut distinguer les perceptions et la réalité. La perception est que tout le monde construit des réacteurs nucléaires. Dans les faits, la production nucléaire a baissé de 4 % dans le monde l’an dernier. Il y a eu plus de réacteurs arrêtés que de réacteurs mis en service. Le parc nucléaire actuel est vieillissant, son âge moyen est de 31 ans. Les projets en construction sont en Chine ou dans l’industrie russe. Ailleurs, on n’investit plus.

On parle d’urgence climatique, donc du facteur temps. Pour moi, l’échéance vraiment capitale, c’est 2030. Or, en 2030, compte tenu des délais tellement longs, il n’y aura pas un kilowattheure nucléaire de plus. Ce n’est pas une question d’opinion, c’est la réalité.

Le nucléaire est irrelevant [hors de propos]. Si vous connaissez un mot français qui veut dire la même chose, je suis preneur. […]

La Presse

Vendredi 13/10, 9h00

Zapo.

Chaque jour (sauf le dimanche), cette image publiée par l’opérateur légitime de la centrale de Zaporijia, dit deux choses contradictoires :

  • la situation est absolument anormale : depuis l’explosion du barrage de Kakhovka, les conditions d’alimentation en eau du site ne sont plus du tout conformes aux plans d’origine ;
  • l’anormalité est sous contrôle : nous mesurons les niveaux d’eau disponibles, qui restent suffisants, nous creusons des puits, nous ne sommes plus dépendants du bassin disparu, le site est résilient.

Cette image de propagande, cette image chronique (sauf le dimanche) dit la résilience du nuc dans la guerre. Ce dont nous nous réjouissons. Mais le site reste occupé par les militaires d’un autre pays, le gendarme international du nuc y grapille des coups d’oeil et les combats ne sont pas loins. Ce que l’image, illustration technique, ne dit pas.

Energoatom, Telegram, 13/10, 9h00

Jeudi 12/10, 23h10

La coupe est pleine.

[…] Si l’on en croit les industriels de la filière, le combustible de nos centrales nucléaires ne produit que 4% de déchets dits « ultimes ». Sur les 96% de matière valorisable restante, seul 1% est aujourd’hui vraiment réutilisé dans les réacteurs d’EDF. C’est le plutonium, sous forme de MOX (Mélange d’OXyde de plutonium et d’OXyde d’uranium). Le problème, c’est que ce nouveau combustible n’est, lui, pas recyclable… et parfois même inutilisable, car l’usine Orano (ex-Areva) qui le produit connaît quelques ratés.

Ce sont ces déchets et rebuts de MOX qui viennent s’accumuler année après année dans les piscines d’entreposage de l’usine Orano à La Hague. Selon David Boilley, un expert critique du nucléaire interrogé par « Complément d’enquête », « on a frôlé la saturation ».

Ce risque de saturation est pris très au sérieux par les autorités de contrôle du nucléaire. A La Hague, jamais un tel taux de remplissage n’avait été atteint, confirme le directeur adjoint de l’usine, qui cite le chiffre (inédit) de 97%. Face à l’urgence, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a autorisé le site à « densifier » temporairement ses piscines à partir de 2024 – c’est-à-dire à les remplir davantage…

[…] Peut-on vraiment imaginer des centrales nucléaires mises à l’arrêt parce que la place manque pour stocker les combustibles usés et les rebuts de MOX ? Ce scénario noir fait partie des hypothèses de travail de l’ASN, le gendarme du nucléaire. Pierre Bois, son directeur général adjoint, se veut rassurant (« Il y a des parades pour les besoins en entreposage »), mais admet que « dans l’hypothèse la plus contraignante, où les capacités d’accueil des combustibles usés ne seraient plus en mesure de faire face à ce qui est produit par le parc, cela aurait un impact sur la possibilité d’exploiter les centrales nucléaires ». A la Hague, une nouvelle piscine d’entreposage est bien prévue. Mais elle ne sera pas construite avant 2034.

France TV Info

Jeudi 12/10, 22h55

Orano change de climat (du Niger à la Mongolie), mais la démocratie n’est pas oubliée.

Le spécialiste français du combustible nucléaire Orano (ex-Areva) a signé jeudi un accord avec la Mongolie en vue d’exploiter une mine d’uranium dans ce vaste pays enclavé entre la Russie et la Chine, ont annoncé l’Elysée et Orano à l’occasion de la visite d’Etat du président mongol en France. Ce projet d’exploitation de la mine de Zuuvch-Ovoo située dans le sud-ouest de la Mongolie, où Orano est présent depuis 25 ans, « s’inscrit dans une dynamique de renforcement mutuel de l’autonomie stratégique entre la France et la Mongolie », selon la présidence française.

[…] Le protocole, préalable à un accord d’investissement attendu d’ici la fin de l’année, a été signé en présence du président français Emmanuel Macron et du président de la Mongolie Ukhnaa Khurelsukh. Au moment de la signature, le président français a salué « un partenariat privilégié entre nos deux pays fondé sur le renforcement de la souveraineté et un même attachement aux valeurs universelles et à la démocratie ». « Cette nouvelle étape va d’abord se concrétiser par des projets qui visent à exploiter ensemble des ressources identifiées sur le territoire mongol », comprenant l’uranium mais aussi le lithium, a dit Emmanuel Macron.

[…] L’ex-Areva est spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire: mines, enrichissement de l’uranium, recyclage des combustibles usés mais aussi logistique, démantèlement et ingénierie. En 2022, le groupe a produit 7.500 tonnes d’uranium issu de ses sites miniers au Canada, au Kazakhstan et au Niger. Dans ce pays aux mains de putschistes depuis fin juillet, sa filiale de la Somaïr a dû cesser sa production de concentré d’uranium, et basculer en « maintenance anticipée » depuis début septembre. Des sanctions commerciales à l’encontre du pays bloquent son approvisionnement en produits réactifs. […]

BFMTV
Les présidents Khürelsükh et Macron regardent Narantsogt (à gauche) et Imauven signer le protocole (Image : Orano)

[...] Le projet commun franco-mongol s'appuiera sur les normes et bonnes pratiques internationales en matière de sûreté, de sécurité et d'environnement, constituant une référence pour le développement de l'industrie en Mongolie, a ajouté l'entreprise française. Elle s'est également déclarée « engagée dans la durée, aux côtés des communautés, pour une exploitation minière responsable avec un programme de développement et de coopération en faveur des populations locales »." [...]

[…] Une bonne nouvelle pour le groupe nucléaire tricolore, alors que le putsch militaire au Niger cet été, où Orano exploite une mine d’uranium, a rappelé la nécessaire diversification des sources d’approvisionnement de ce minerai indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires. Un processus d’ailleurs engagé depuis des années par les exploitants. Cette mine étant potentiellement l’une des plus importantes au monde, le projet, développé par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l’entreprise publique mongole MonAtomest, est estimé à « plus d’un milliard d’euros », avait indiqué en juin l’AFP, citant une source diplomatique. Ce projet fait suite au pilote industriel déployé « avec succès » par Orano entre 2021 et 2022, selon le groupe français.

[…] Paris s’était engagé à faciliter le financement de la transition écologique de la Mongolie avec des coopérations sur les énergies renouvelables et le nucléaire. Le pays semi-désertique, soumis à des températures extrêmes, est particulièrement vulnérable au changement climatique. Qui plus est, il est dépendant à 90% du charbon pour son électricité et a donc besoin de décarboner son économie. Actuellement, 86% des exportations totales de la Mongolie, toutes marchandises confondues, ont la Chine pour destination. La moitié de ces achats chinois sont du charbon. […]

La Tribune

Jeudi 12/10, 22h50

Arménie.

L’Arménie continue de prendre ses distances avec la Russie après des décennies de relations sécuritaires.

Les forces arméniennes ne participent pas aux exercices d’une semaine de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) « Fraternité Indestructible-2023 » au Kirghizistan qui ont débuté le 6 octobre. L’administration présidentielle kirghize a rapporté le 10 octobre que le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan avait déclaré au président kirghize Sadyr Japarov qu’il ne pourrait pas assister au sommet de la Communauté des États indépendants (CEI) à Bichkek, au Kirghizistan, le 13 octobre. Pashinyan a également déclaré le 11 octobre que les soldats de maintien de la paix russes devraient retourner en Russie plutôt que dans les bases russes en Arménie s’ils quittaient le Haut-Karabakh.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11/10, traduction automatique

Jeudi 12/10, 22h45

Zapo.

Energoatom, Telegram, 12/10, 6h00

Jeudi 12/10, 22h10

Eau.

Après deux années consécutives de manque d’eau dans les nappes phréatiques, le retour à la normale n’est toujours pas d’actualité. Ce jeudi 12 octobre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dévoile que «la situation reste sensible» avec 68 % des nappes présentant encore des niveaux plus bas que la normale à cette saison. Début septembre, ce chiffre était de 62 %. Les stocks continuent donc à se vider. «Les pluies ont été déficitaires en septembre, cela a eu un impact important, pointe Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM. 70 % des niveaux sont en baisse, ils continuent à se dégrader, ce qui n’est pas normal pour la saison.»

Ce constat est inquiétant : l’automne est la saison où les nappes souterraines commencent normalement à se recharger grâce à des pluies plus durables et à des températures fraîches qui limitent l’évaporation en surface. L’humidité gorge alors les sols et gagne les sous-sols. Le phénomène ne s’est pour l’heure pas enclenché cette année. Après un mois de septembre bouillant et record, les deux épisodes successifs de chaleur qui ont marqué le début du mois d’octobre retardent encore la recharge des ressources souterraines. Actuellement, 83 départements sont en situation de sécheresse et une cinquantaine appliquent encore des arrêtés de «crise», le plus haut niveau de restriction d’eau. […]

Liberation

Jeudi 12/10, 0h15

Birmanie.

La détermination des besoins de développement des infrastructures nucléaires du Myanmar et l’identification des domaines de travail prioritaires pour le développement d’un projet de petit réacteur modulaire ont fait l’objet d’un nouveau protocole d’accord (MoU) signé avec la Russie.

[…] Selon la partie russe : « Le document stipule que le développement de l’infrastructure nucléaire sera réalisé conformément aux approches et recommandations de l’AIEA ainsi qu’aux meilleures pratiques de Rosatom.

World Nuclear News, traduction automatique

Jeudi 12/10, 0h05

Le live de CNN sur l’invasion russe en Ukraine semble arrêté depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas en Israël.


Mercredi 11/10, 23h40

Emprise.

Le 11 octobre 2021, la Cour suprême norvégienne avait conclu que deux parcs d’éoliennes construits sur la péninsule de Fosen dans l’ouest du pays, sur des terres utilisées par des Samis (ex-lapons) éleveurs de rennes, violaient les droits, garantis par l’ONU, de cette population autochtone.

Mais deux ans plus tard, les 151 turbines sont toujours en activité. S’ils avaient estimé que les permis accordés n’étaient pas valides, les juges de la plus haute instance judiciaire du pays ne s’étaient pas prononcés sur le sort à réserver à ces turbines.

Mercredi, des centaines de militants, certains vêtus du costume traditionnel sami, ont bloqué l’artère principale de la capitale norvégienne sur laquelle ils ont dressé un « lavvo » (une tente samie) pour réclamer le démantèlement des éoliennes ainsi que la restauration et la restitution des terres.

[…] Le gouvernement norvégien a présenté ses excuses aux familles d’éleveurs samis et initié une médiation pour tenter de concilier élevage et éoliennes.

« Je comprends que le désespoir soit encore plus grand quand cela prend tant de temps pour trouver une bonne solution », a commenté le ministre du Pétrole et de l’Energie, Terje Aasland, dans un courriel à l’AFP. « Je pense qu’une médiation sera la voie la plus rapide vers une solution à cette affaire, en offrant aux parties prenantes (…) la possibilité de garder le contrôle sur la résolution du différend », a-t-il ajouté.

Sur Facebook, il a précisé que « le démantèlement de toutes les éoliennes de Fosen maintenant, comme l’exigent les protestataires, n’est pas envisageable » ni « probable ». […]

Connaissance des énergies

Mercredi 11/10, 23h25

Sécheresse en Amazonie.

Vue aérienne de bateaux échoués et de bateaux flottants au lac Puraquequara à Manaus, dans l'État d'Amazonas, au Brésil, prise le 6 octobre 2023. Le réchauffement climatique causé par l'activité humaine a été le principal moteur de la récente vague de chaleur qui a frappé l'Amérique du Sud, selon un rapport du réseau scientifique World Weather Attribution (WWA) révélé le 10 octobre 2023. (Photo de Michael Dantas / AFP)

[…] Amazone, Purus, Jurua, Madeira, Acre… tous les grands cours d’eau de la forêt sont au plus bas. Un exemple parmi d’autres : celui du rio Negro, au bord duquel est installée la ville de Manaus. Mardi 10 octobre, sa profondeur atteignait quatorze mètres : cinq de moins qu’en 2022.

Chez les rios affluents, la situation est plus préoccupante encore. Beaucoup sont réduits à l’état d’étang boueux ou de bancs de sable, entre lesquels serpentent de minces filets d’eau noirâtre. La biodiversité en est la première victime. Dans plusieurs localités, des crocodiles et des milliers de poissons ont été retrouvés morts. Sur le lac de Tefé, la hausse des températures aurait entraîné le décès d’au moins 141 dauphins d’eau douce.

Les conséquences sont aussi humaines, en particulier dans l’immense Etat d’Amazonas, vaste comme trois fois la France, où se situent Jurucua et Tefé. La quasi-totalité y a été placée en état d’alerte et la sécheresse y frapperait déjà jusqu’à 500 000 habitants. La navigation est perturbée sur 90 % des lignes fluviales, indispensables au transport des biens et des personnes. Vingt mille enfants pourraient se retrouver privés d’école.

[…] La sécheresse affecte également la production hydroélectrique des « mégabarrages » amazoniens. Certains, comme Santo Antonio, sur le rio Madeira, opèrent avec un débit d’eau équivalent à 15 % de la normale.

[…] Face à l’ampleur du phénomène, le gouvernement de Lula, parvenu à réduire de moitié la déforestation sur les neuf premiers mois de l’année, peine à offrir une réponse. « L’impact [de la sécheresse] sur l’environnement est énorme et effrayant », a convenu la ministre de l’environnement, Marina Silva. Plusieurs mesures d’urgence ont été annoncées, comme le versement anticipé de plusieurs aides sociales ou le déblocage de 138 millions de reais (25,7 millions d’euros) dans des opérations de dragage des cours d’eau.

Mais tout cela paraît insuffisant. « Cette sécheresse pourrait se prolonger sur des mois et avoir des conséquences pendant deux années consécutives. Nous avons besoin d’un plan global d’action et à long terme, pas juste d’une réaction », insiste Ane Alencar, directrice scientifique de l’Institut pour les enquêtes environnementales en Amazonie, qui craint que la situation ne se répète régulièrement, du fait du réchauffement climatique. « Si choquante soit-elle, cette sécheresse n’est qu’un début », déplore-t-elle.

Le Monde

Mercredi 11/10, 23h10

Conso de l’IA.

[…] Tout comme une simple recherche sur un moteur de recherche consomme de l’énergie, les interactions avec les IA génératives ont également un coût énergétique. La différence, c’est que ces dernières seraient jusqu’à 10 fois plus énergivores, selon l’étude [du doctorant Alex de Vries publiée dans la revue Joule]. Pour le cas de GPT, le modèle de langage utilisé par le chatbot d’OpenAI, une seule requête nécessiterait 2,9 Wh d’énergie. En se basant sur le nombre de requêtes effectuées quotidiennement en début d’année, l’étude estime que ChatGPT pourrait consommer jusqu’à 564 MWh par jour. Pour contextualiser, cette quantité d’énergie correspond à la consommation annuelle moyenne de 52 foyers américains.

Outre l’interaction avec les utilisateurs, les LLM sont particulièrement énergivores lors de leur phase d’entraînement. Durant cette étape cruciale, ces modèles effectuent une multitude de calculs qui requièrent énormément de puissance. À cela pourrait également s’ajouter l’énergie nécessaire pour traiter l’énorme volume de données de l’opération. Ce ne sont ici que des exemples montrant le coût énergétique élevé des IA. Pour ChatGPT-3, il lui aurait fallu plus de 1,2 TWh d’énergie pour son entraînement. D’autres LLM tels que Gopher et OPT (Open Pre-trained Transformer) auraient respectivement consommé 1 TWh et 324 MWh.

D’après l’étude, d’ici 2027, la consommation énergétique liée à l’IA pourrait être équivalente à celle de certains pays tels que les Pays-Bas, l’Argentine, la Suède ou l’Irlande. Les projections suggèrent une consommation allant de 85 à 134 TWh par an. La raison pour laquelle l’auteur de l’étude se projette en 2027 est qu’il anticipe une résolution des défis actuels liés à la chaîne d’approvisionnement. À l’heure actuelle, l’approvisionnement en serveurs d’IA est confronté à un goulot d’étranglement, la demande surpassant largement l’offre disponible. Par ailleurs, Alex de Vries anticipe une adoption croissante de l’IA. […]

Trust my science

Mercredi 11/10, 22h55

Droit de la guerre : des clous.

C’est un rappel qui en dit long sur l’état du monde. Il émane du président turc, Recep Tayyip Erdogan, commentant, lundi 9 octobre à la télévision, la guerre d’un nouveau type qui fait rage entre Israël et le Hamas. Dans une louable tentative d’exercice d’équilibre, M. Erdogan demandait à « Israël de cesser ses bombardements de territoires palestiniens » et « aux Palestiniens de cesser leur harcèlement d’habitations civiles israéliennes ». Parce que, a-t-il ajouté, « la guerre a aussi ses normes et sa morale. Toutes les parties sont tenues de s’y conformer ».

[…] L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, a affirmé lundi, pour justifier le tir d’un missile balistique sur un café du village de Hroza, qui a tué 52 civils, que des « complices néonazis » y étaient réunis pour assister aux obsèques d’un « important nationaliste ukrainien ». Dans le Haut-Karabakh, violant des engagements pris aux termes d’accords internationaux, l’Azerbaïdjan a imposé un blocus total à la population arménienne pendant neuf mois, prélude à un vaste nettoyage ethnique, sous les yeux des soldats russes.

Le Hamas n’est pas un Etat, les territoires palestiniens non plus – c’est bien le problème. Mais le Hamas, de facto, dirige la bande de Gaza et en assure les fonctions militaires, ce qui l’assimile à un acteur étatique dans l’esprit d’Erdogan et d’autres dirigeants. Ce n’est pas la première guerre entre le Hamas et Israël, mais c’est la première fois que ce mouvement armé attaque directement des civils dans une offensive d’une telle envergure, les massacre par centaines, les kidnappe par dizaines. Israël, de son côté, par la politique d’annexion de l’extrême droite, par la transformation de Gaza en prison à ciel ouvert et par la nature de sa riposte à l’attaque du Hamas, fait également fi du droit : « couper l’eau, l’électricité et la nourriture à une population civile massive est contraire au droit international », a relevé Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, citant l’ONU.

[…] Il n’y a plus de gendarme du monde et, d’ailleurs, quel ordre serait-il chargé d’appliquer ? […]

Le Monde, Sylvie Kauffmann

Mercredi 11/10, 22h15

Espoo (c’est fou).

Seuls quelques spécialistes connaissent la convention d’Espoo, qui, sous l’égide de l’Organisation des nations unies, réunit 45 États dans le monde, dont ceux du Vieux continent. Ce texte, du nom d’une ville finlandaise où elle a été adoptée en 1991, l’Union européenne l’a approuvé en 1997 et la France l’a ratifié en 2001. Mais lorsqu’il s’agit de mener ses projets dans l’industrie nucléaire, la France semble s’en affranchir.

À quoi sert-elle, cette convention d’Espoo ? À éviter qu’un État entreprenne un projet industriel qui porte atteinte à l’environnement au-delà de ses propres frontières. Parmi les projets devant se soumettre à la convention, les constructions de centrales nucléaires, mais aussi l’allongement de leur durée de fonctionnement. Comme celui que le gouvernement et EDF ont décidé pour les 32 réacteurs de 900 megawatts (MW), entrés en service entre 1977 et 1987, et qu’ils veulent pousser au-delà des 40 ans de durée de vie initialement prévus […]

[L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné un accord de principe sur l’ensemble de ces réacteurs, en 2021] Mais les autorisations françaises suffisent-elles ? Non, viennent de dire les juristes internationaux qui, au sein de l’Onu, veillent au respect de la convention de l’Espoo et qui ont été alertés par Greenpeace.

[…] Le comité  a décidé d’ouvrir une procédure contre la France en raison d’une profonde suspicion de non-respect par la France de ses obligations ». L’État français devra donc s’expliquer lors d’une prochaine session du comité entre le 18 et le 21 juin 2024.

Dans une lettre adressée au comité, le gouvernement français avait, lui, estimé que les importants travaux de refonte de ses vieux réacteurs (une cinquantaine de milliards d’euros selon EDF) ne sont pas susceptibles d’avoir un impact transfrontière ».

De plus, le gouvernement français, relève le comité,  a omis de mentionner que l’Italie s’est, dans une lettre du 14 janvier 2021, déclarée concernée  par la prolongation des vieux réacteurs français. Dans la vallée du Rhône, on compte pas moins de 14 réacteurs français situés à moins de 300 km de Turin, dont les plus anciens (Bugey) ont 45 ans et les plus récents (Saint-Alban), 37 ans.

La centrale du Tricastin, qui a commencé à fonctionner il y a 43 ans, est située à moins de 300 kilomètres de Turin. L’Italie veut en savoir plus sur la prolongation de son activité. | AFP

[…] Du côté du gouvernement, le ministère de la Transition écologique assure que la France  respecte pleinement ses engagements au titre de la convention d’Espoo  et qu’elle mène « les consultations et informations obligatoires nécessaires », tout en se tenant « à disposition des parties concernées ». La subtilité juridique sur laquelle s’appuie plus précisément le gouvernement est de considérer que « contrairement à ce que certaines parties prenantes véhiculent à tort », assure le ministère, les réacteurs nucléaires « ne font pas l’objet de prolongation de leur durée de vie » … puisque celle-ci n’est déterminée nulle part en droit français.

Une « consultation juridique » rédigée par un panel de spécialiste du droit de l’environnement […] estime pourtant l’argument fallacieux. Ils relèvent que l’importance de cette prolongation au-delà de 40 ans est soulignée par une annonce spécifique du président de la République lui-même, ainsi que l’allocation d’un budget de 50 milliards par EDF, toute une série de décisions et recommandations spécifiques de l’Autorité de sûreté nucléaire, etc. Autant d’éléments qui vont à l’encontre de la décision du gouvernement de ne pas considérer la prolongation de ses vieux réacteurs ainsi que leur modernisation comme des événements assez importants pour qu’ils doivent informer et consulter les autres États.

[…] Quelles conséquences pour la France ? « Si la procédure au titre de la convention d’Espoo va à son terme, et que les États estiment que la France a bien violé la convention, la France sera exposée à une crise diplomatique et médiatique », indique Michel Prieur […] ancien représentant de la France au sein du comité de la convention d’Espoo.  « J’ai à ce titre participé à la première décision du comité qui, en 2014, a clairement établi que la prolongation de durée de vie d’une centrale nucléaire relève de la convention d’Espoo ».

[…] « Il s’y ajoute le risque d’une condamnation par la cour de justice de l’Union européenne, puisque la convention d’Espoo est incluse dans le droit communautaire », indique Michel Prieur, « si elle était poursuivie par un État membre ou par la Commission européenne ». […]

Ouest France

Mercredi 11/10, 9h40

OTAN.

L’OTAN a adopté en octobre plusieurs résolutions visant à accroître l’aide à l’Ukraine.

L’Assemblée parlementaire de l’OTAN a adopté six résolutions liées à la guerre en Ukraine et a appelé les pays de l’OTAN à accroître et à accélérer leur soutien politique, militaire, en matière de renseignement, financier, de formation et humanitaire à l’Ukraine et à « maintenir ce soutien aussi longtemps qu’il le faudra ». L’Ukraine doit l’emporter. » Les résolutions appelaient également à la livraison accrue et rapide d’équipements militaires à l’Ukraine, notamment des systèmes de défense aérienne, des missiles et des avions de combat.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10/10, traduction automatique
Le Monde - Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, à droite, et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s'adressent à une conférence de presse avant une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN au siège de l'OTAN à Bruxelles, le mercredi 11 octobre 2023. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy est arrivé à l'OTAN pour des réunions avec les ministres de la Défense de l'alliance pour obtenir davantage de soutien à la lutte de l'Ukraine contre la Russie. (Photo AP/Virginie Mayo)

Mercredi 11/10, 9h15

Taïwan.

Les ambitions chinoises sur Taïwan sont une évidence, maintes fois répétée par les responsables de la République populaire de Chine (RPC), pour de nombreuses raisons [politiques et économiques] maintenant bien connues […] Il est toutefois des raisons géostratégiques qui échappent parfois aux observateurs, et qui touchent également à la question de la dissuasion nucléaire océanique chinoise.

[…] Une carte des espaces maritimes autour de la Chine continentale permet de comprendre l’intérêt que représente Taïwan pour le régime chinois. En effet, la RPC est bordée à l’Est et au Sud par des mers intérieures qui sont cernées par la première chaîne d’îles, selon la terminologie chinoise, séparées par quelques détroits […] Pour accéder aux espaces océaniques libres, Pacifique et océan Indien, les bâtiments chinois doivent transiter par des détroits sous étroites surveillance, notamment sous-marine.

Côtes chinoises, Google Earth, capture d’écran

[…] Cela est vrai pour la marine de surface, mais également pour les sous-marins chinois, et notamment les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) […] Il convient dès lors de mettre en lumière les deux options qui s’offrent à la composante nucléaire océanique chinoise : celle du bastion ou celle de la dilution.

L’option du bastion, qui fut essentiellement celle retenue par la doctrine de dissuasion océanique soviétique, repose sur des patrouilles dans des zones situées à proximité des côtes du pays, où les SNLE sont protégés par un déploiement massif de moyens navals et aériens amis. […] Pour la RPC, l’option du bastion est […] problématique. Les deux zones pouvant être retenues sont la mer de Bohai, non loin de Pékin, et la mer de Chine méridionale. La première est peu profonde, 80 mètres maximum, et une moyenne de 20 mètres. Trop peu pour assurer la discrétion ni la sécurité nautique des SNLE. La seconde est plus vaste, plus profonde, mais est très fréquentée par la navigation commerciale (ainsi que par les marines militaires de nombreux pays, dont les Etats-Unis). En outre, cette zone est contestée entre les puissances riveraines qui s’opposent aux prétentions chinoises, ce qui accentue la surveillance active des espaces maritimes de la mer de Chine méridionale. […] Enfin, la portée des missiles tirés par SNLE actuellement en dotation dans la marine chinoise n’est pas suffisante pour atteindre le territoire continental américain depuis cette mer. La dissuasion en est donc négativement impactée.

[…] La dilution désigne la capacité pour un SNLE en patrouille de disparaître de toute capacité de surveillance hostile, rendant le sous-marin indétectable et, par là-même invulnérable. Il devient en mesure de pouvoir effectuer une frappe en second en cas d’attaque ennemie, ce qui est le socle de toute dissuasion nucléaire crédible. Et l’accès au Pacifique est la seule possibilité pour les SNLE chinois de parvenir à cette dilution. […] Or, Taïwan est le seul territoire autorisant cela. C’est ainsi que l’on peut affirmer que la possession de l’île est presque indispensable pour que la RPC dispose d’une dissuasion nucléaire océanique crédible.

[…] Si la RPC devait prendre le contrôle de Taïwan, […] la flotte chinoise ne serait plus limitée dans son accès aux espaces maritimes mondiaux, et pourrait projeter sa puissance vers l’ensemble de la zone pacifique, contournant les anciens verrous américains ou alliés. […] Le deuxième impact serait que les Etats-Unis deviendraient bien plus vulnérables à des frappes nucléaires chinoises potentielles, les SNLE ayant la possibilité de se diluer dans les immenses espaces de l’océan Pacifique, les rendant indétectables aux Américains. Les Etats-Unis continentaux seraient ainsi à portée de tir. […]

Telos, Taïwan, un objectif de la stratégie nucléaire chinoise

Mercredi 11/10, 9h10

Tout va bien ici, trois nuits calmes sans alerte dans la ville. Pacha va bien, il a envoyé une vidéo de son travail [tirs de mortier]. Attention aux oreilles… [en réalité, la vidéo est sonsorisée avec un morceau d’ACDC, si je ne m’abuse]

Olga, Viber (message)

Mercredi 11/10, 9h00

Zapo.

Carte postale de la centrale de Zaporijia, début du 21e siècle.

Energoatom, Telegram, 11/10, 8h00

Chaise musicale (boom-boom).

Des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont eu aujourd’hui accès au toit de la tranche 2 du réacteur de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) et n’y ont observé aucune mine ou explosif, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.

Du haut du bâtiment, l’équipe de l’AIEA a également pu observer l’intégralité du toit de sa salle des machines ainsi que des parties des toits des bâtiments réacteurs et des salles des machines des unités 1 et 3, également sans voir de mines ou d’explosifs, a déclaré le directeur général.

L’équipe poursuivra sa demande de longue date de visiter également les toits des tranches de réacteurs 1, 5 et 6 pour contrôler le respect des cinq principes concrets [blabla], qui déclarent qu’elle ne doit ni être attaquée ni être utilisée comme base pour des armes lourdes.

L’évolution d’aujourd’hui intervient après que les experts de l’AIEA ont été autorisés, le 3 août, à accéder aux toits des unités 3 et 4, suite à des informations selon lesquelles des explosifs pourraient y avoir été placés. À cette époque également, ils n’ont observé aucune mine ou explosif.

[…] Les experts de l’AIEA doivent également avoir accès aux six salles des machines pour pouvoir confirmer l’absence de tout matériel et équipement susceptible de contrevenir aux cinq principes. Cette demande n’a pas encore été approuvée et l’équipe de l’AIEA ne peut confirmer le statut que d’une salle des machines à la fois. […]

AIEA, mise à jour 187, traduction automatique

Mardi 10/10, 21h05

Octobre 2023 – Les forces pro nucs (FPN) sont au taquet. L’état du monde Sapiens se prête à une relance de l’expansion des années 70. Deux problèmes : le temps, la tune.
Questions subsidiaires : le commerce international est-il durable dans la géopolitique et les normes sont-elles durables dans la crise climatique ?

Pour la tune, je ne sais pas : le milliard fictif a l’air encore robuste. Pour le temps, la technologie nuc n’avance pas à coups de pompe dans le train, surtout si de vrais organismes de contrôle s’en occupent.

Vu que tout le cinéma électronuc actuel (faudrait faire le calcul de ce qu’il a coûté jusque là — TTC) ne fournit que 10% de l’élec mondiale (et pas mal de billes géopolitiques il est vrai), on peut se dire que le battage actuel ne vise qu’à gagner des parts de marché alors que les concurrents galopent. Faut se dépêcher.

La compétitivité des énergies renouvelables s’est encore accélérée l’an dernier, renforcée par la crise des prix des combustibles fossiles et ce malgré l’inflation des coûts, indique l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena).

Selon un rapport publié mardi, environ 86% (187 gigawatts) de la capacité renouvelable mise en service en 2022 avait un coût inférieur à celui de l’électricité produite à partir de combustibles fossiles (charbon, gaz).

L’an dernier, le secteur mondial de l’électricité a directement économisé avec les renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité, etc.) 520 milliards de dollars sur le coût des combustibles grâce aux sites de production installés dans le monde depuis 2000.

[…] Pour le directeur général de cette agence intergouvernementale chargée de soutenir la transition énergétique, Francesco La Camera, « l’année 2022 est un tournant dans le déploiement des énergies renouvelables. Leur compétitivité en termes de coûts n’a en effet jamais été aussi grande, malgré l’inflation persistante des coûts des produits de base et équipements ».

[…] Le coût moyen pondéré de l’électricité a baissé en 2022 de 3% pour le photovoltaïque, de 5% pour l’éolien terrestre, 13% pour la bioénergie et 22% pour la géothermie. Seuls ont augmenté les coûts de l’éolien offshore et de l’hydroélectricité, de 2% et 18%, en raison d’une moindre part de la Chine dans le déploiement de l’éolien offshore et de dépassements de coûts dans certains grands projets hydroélectriques. […]

Le monde de l’énergie

Mardi 10/10, 20h25

Zapo.

Rafael Grossi, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, affirme que Volodymyr Zelenskiy lui a promis que l’Ukraine n’attaquerait pas la plus grande centrale nucléaire d’Europe dans le cadre de sa contre-offensive contre la Russie.

Dans une interview accordée au Guardian, le responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré qu’il craignait surtout que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia ne soit engloutie dans les combats entre les deux parties, mais il a insisté sur le fait qu’il avait obtenu un engagement de la part du président ukrainien.

« Le président Zelenskiy m’a personnellement assuré qu’il n’y aurait pas de bombardements ou d’obus directs », a déclaré M. Grossi, tout en ajoutant que M. Zelenskiy lui avait dit que « toutes les autres options étaient sur la table » en ce qui concerne la reprise de la centrale. […]

The Guardian, traduction Deepl

Mardi 10/10, 20h00

Cartoon Movement, Plop & KanKr, bombe climatique

Les scientifiques chinois s’inquiètent de la fonte des glaciers dans la chaîne himalayenne, sous l’effet du réchauffement climatique, qui pourrait libérer plusieurs milliers de virus et de bactéries. (traduction automatique)


Mardi 10/10, 19h40

Nouvelle fuite de gaz.

La fuite qui a provoqué la fermeture dimanche du gazoduc approvisionnant la Finlande depuis l’Estonie n’est pas un accident, a annoncé le président finlandais, Sauli Niinistö. « Il est probable que les dommages causés au gazoduc et au câble de télécommunications résultent d’une activité extérieure », a-t-il annoncé dans un communiqué. La cause de cette fuite n’est pas encore claire et « l’enquête se poursuit, en coopération entre la Finlande et l’Estonie », a-t-il ajouté.

Le gestionnaire du réseau gazier finlandais a annoncé dimanche la fermeture du gazoduc en raison d’une fuite, rendant inopérant le dernier gazoduc en service de la Finlande après l’arrêt des importations russes. Gasgrid, entreprise d’Etat, avait alors dit « soupçonner une fuite »« Les dommages causés à l’infrastructure sous-marine ont été pris au sérieux et les causes font l’objet d’une enquête depuis dimanche », a ajouté M. Niinistö, qui a précisé être en contact avec l’OTAN. […]

Le Monde

Le câble de télécommunication accompagnant le gazoduc entre la Finlande et l’Estonie, endommagé dimanche, a été dégradé dans les eaux estoniennes, ont précisé mardi des responsables de ce pays balte, lors d’un point de presse.

Géographiquement, les deux éléments abîmés « se situent à des endroits très différents, bien que l’horaire (des incidents) soit assez proche », a déclaré Hanno Pevkur, le ministre estonien de la Défense. Selon lui, le gazoduc avait été endommagé à une profondeur de 60 m et le câble à une profondeur de 70 m. Le ministre a indiqué qu’il existe des données sur les navires qui circulaient dans la zone au moment de l’incident.

Selon Margus Tsahkna, le ministre estonien des Affaires étrangères, la défense de l’infrastructure sous-marine « n’est pas seulement le problème de l’Estonie, et tous les pays le comprennent ». « Il s’agit d’une priorité pour l’Otan et au niveau de l’UE », a-t-il souligné.

Kristen Michal, la ministre estonienne du Climat, a assuré pour sa part qu’il n’y avait pas de danger pour l’environnement et que l’effet n’était pas comparable aux dommages causés par la destruction du gazoduc NordStream, il y a un an. […]

Connaissance des énergies

L’institut de sismologie norvégien Norsar a détecté une « explosion probable » dans la nuit de samedi à dimanche dans la zone de la mer Baltique où se situe le gazoduc objet d’une fuite entre la Finlande et l’Estonie, a-t-il annoncé mardi.

« Norsar a détecté une explosion probable au large de la côte finlandaise de la mer Baltique à 01H20 (22H20 GMT, ndlr) le 8 octobre 2023 », écrit l’institut indépendant de recherche sismologique sur son site. […]

Connaissance des énergies

Mardi 10/10, 19h35

Le conseil, tu sais, des droits de l’homme.

La Russie n’a pas réussi à regagner un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dont elle avait été écartée après son invasion de l’Ukraine. Elle a cependant recueilli 83 voix sur les 193 Etats membres des Nations unies.

L’Assemblée générale de l’ONU renouvelait mardi, pour la période 2024-2026, 15 des 47 membres de ce conseil qui siège à Genève. Alors que les Etats sont répartis par grande région, chaque groupe régional présélectionne en général ses candidats, approuvés ensuite sans difficulté par l’Assemblée générale. Mais cette année deux groupes comptaient plus de candidats que de sièges : l’Amérique latine (Brésil, Cuba, République dominicaine et Pérou, candidats pour trois sièges) et l’Europe de l’Est (Albanie, Bulgarie et Russie pour deux sièges).

Quelques jours après la frappe russe sur le village ukrainien de Hroza, où 52 personnes ont été tuées, tous les yeux étaient tournés vers la candidature russe, mais la Bulgarie et l’Albanie ont finalement été élues, avec respectivement 160 et 123 voix. La Russie a recueilli 83 suffrages.

« Les Etats membres de l’ONU ont envoyé un signal fort aux autorités russes : un gouvernement responsable d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité n’a pas sa place au Conseil des droits de l’homme », a commenté Louis Charbonneau, de l’ONG Human Rights Watch. […]

Le Monde

Mardi 10/10, 9h20

Zapo.

Energoatom, Telegram, 10/10, 8h00

Mardi 10/10, 8h05

Narratif nuc : on est tellement bons.

Un retraité de la fonction publique nous explique combien la France a du talent dans le nuc.

« La France, par la stratégie dont elle se dote, fait le choix du progrès, de la confiance en la science et en la technologie, revendiquait le président français en 2022 à Belfort. La France fait le choix du climat, en se donnant les moyens d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effets de serre, et d’être une des plus grandes nations à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles. La France fait le choix de l’industrie et de l’emploi. » Et pour cela, elle réaffirme sa volonté de développer sa filière nucléaire, filière que certains regrettent d’avoir vu s’atrophier ces dernières années.

[…] Si le parc nucléaire français a besoin d’être relancé, la filière sait qu’elle pourra compter un savoir-faire et une expertise que le monde regarde avec envie. Car en France, on sait y faire, tant l’écosystème de la filière nucléaire est vaste : il est constitué de très grands opérateurs comme EDF pour la production d’électricité, mais aussi d’acteurs moins connus du grand public, responsables de la fabrication des matériels, de la construction des installations, de l’enrichissement des combustibles, de leur recyclage, du contrôle de la fabrication… Les domaines sont très nombreux et s’appuient sur l’excellence opérationnelle de ces entreprises.

[…] Dans la constellation d’entreprises et de sous-traitants qui font la réputation du génie nucléaire français, chaque maillon de la chaîne est important. C’est par exemple le cas du groupe Bertin Technologies, fabricant indépendant de systèmes et d’instruments de mesure, d’observation et de détection, dont EDF est client depuis longtemps. Selon Bruno Vallayer, président de Bertin Technologies, « nous visons à fournir à EDF et à la filière française une réponse de souveraineté à la problématique de la mesure du rayonnement nucléaire, qui est concomitante à la technologie de production d’électricité, car on ne fait pas de réacteur nucléaire si on n’est pas capable de mesurer précisément les rayonnements.

[…] les entreprises françaises spécialisées exportent déjà leur savoir-faire. Mais elles pourraient sans nul doute encore gagner des parts de marché en Europe. […] Selon Xavier Ursat, président Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (GIFEN) qui réunit plus de 400 entreprises françaises du secteur, l’industrie nucléaire tricolore a tout pour réussir le pari européen, à condition de bien coordonner les efforts de ses membres et de continuer de recruter les talents de demain : « Nous croyons fermement dans l’avenir de la filière nucléaire française, pour assurer l’indépendance énergétique de la France et de l’Europe.

[…] C’est Bruno Vallayer, le président de Bertin Technologies qui le rappelait encore récemment : « La France, avec EDF en chef de file, fait partie des rares pays à maitriser l’ensemble de la chaine de valeur nucléaire, de l’extraction de l’uranium à la construction et l’exploitation des centrales nucléaires, en passant par la maintenance, la gestion des déchets nucléaires et les technologies de sécurité associées. » En effet, l’industrie nucléaire ne concerne pas que la construction et l’exploitation des centrales, mais aussi leur démantèlement quand cela s’avère nécessaire. […]

Le monde l’énergie, Michel Laurent, L’Europe du nucléaire : Pourquoi la France devrait en prendre le leadership
Une tribune signée Michel Laurent, retraité de la fonction publique, ancien chargé de mission pour des collectivités territoriales d’Ile de France.

Mardi 10/10, 8h00

Essais nucs (suite).

Le gouvernement russe s’apprête à révoquer la ratification par la Russie du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.
Reuters a rapporté le 9 octobre que les dirigeants de la Douma d’État russe ont donné à la Commission des affaires internationales de la Douma jusqu’au 18 octobre pour discuter du processus de révocation de la ratification du traité par la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a commenté pour la première fois la possibilité que la Russie révoque la ratification du traité le 5 octobre.
ISW a précédemment évalué que le Kremlin utilise la rhétorique nucléaire pour inciter les États-Unis et ses alliés à faire pression sur l’Ukraine pour négocier et que l’utilisation nucléaire russe en Ukraine reste improbable.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9/10, traduction Deepl

Lundi 9/10, 19h05

Les Suisses font leurs comptes et l’hiver est froid.

La loi fédérale pour un approvisionnement en électricité sûr et reposant sur les énergies renouvelables est actuellement débattue au Parlement. Elle prévoit de fortement développer les énergies vertes d’ici 2050. Le but de l’étude mandatée par economiesuisse et réalisée par l’Energy Science Center de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) était de calculer si ce sera suffisant, a indiqué la faîtière des grandes entreprises mardi dans un communiqué.

Conclusion: bien que la loi actuellement en discussion est nécessaire, elle ne suffira pas pour atteindre les objectifs ambitieux visés, c’est-à-dire l’augmentation de la production de renouvelables à 45 TWh d’ici à 2050. Et cela spécialement en hiver.

Selon les chercheurs de l’EPFZ, rallonger la durée de vie des centrales nucléaires existantes – de 60 à 65 ans pour Beznau I et II et de 50 à 80 ans pour Gösgen et Leibstadt selon le scénario le plus ambitieux – réduirait les coûts du système électrique de quelque 11 milliards de francs. Cette somme permettrait de payer trois fois les mesures d’encouragement prévues pour la loi sur la protection du climat adoptée par la population, estime economiesuisse. Cela permettrait également d’assurer une production d’électricité entièrement suisse même en hiver, à l’horizon 2050.

Un autre scénario retenu par l’équipe de l’EPFZ est de construire une nouvelle centrale nucléaire à partir de 2024, alors que selon les dispositions actuelles la dernière centrale devrait être débranchée du réseau en 2034. Un nouveau réacteur permettrait de réduire les coûts du système électrique d’environ 12 milliards, selon l’étude.

Les chercheurs précisent toutefois que ce calcul n’inclut pas les coûts d’investissement relatifs à la construction de l’infrastructure, ni ceux liés au traitement des déchets nucléaires. Les risques liés à un éventuel accident nucléaire ne sont pas non plus pris en compte. Des incertitudes demeurent sur les coûts d’investissement et de financement d’un tel projet, reconnaît economiesuisse. […]

RTS

[…] Les 9000 personnes interrogées par l’institut Sotomo, dont l’enquête est relayée lundi [13 mars 2023] par le journal alémanique Blick, privilégient les installations solaires sur les bâtiments (77%) et les centrales hydroélectriques (74%) pour résoudre la crise énergétique.

Le nucléaire arrive en troisième position. Ainsi, 64% sondés s’opposent à la fermeture des centrales nucléaires d’ici à 2037, comme le demandent les Verts. Et 56% sont « pour ou plutôt pour » la construction rapide de nouvelles centrales nucléaires afin de garantir l’approvisionnement en électricité.

Les Suisses et les Suissesses sont 49% à soutenir les aides étatiques aux exploitants de centrales nucléaires lorsque leur exploitation n’est plus rentable, alors que 51% n’y sont pas favorables. Les 18-25 ans sont les plus opposés aux fermetures de centrales nucléaires, à 60%. L’opposition est tout aussi élevée chez les 55 ans.

RTS

Lundi 9/10, 19h00

Zapo (rien de nouveau).

[…] Jan Vande Putte, expert en énergie chez Greenpeace, a exprimé des préoccupations quant à l’accès limité de l’AIEA à la centrale de Zaporijjia. Il souligne que l’AIEA a besoin de l’autorisation du Kremlin pour accéder à la centrale et qu’elle risque l’expulsion si elle adopte une position critique. Bien qu’il salue la présence des inspecteurs sur le site, il souligne que seulement quatre personnes surveillent la plus grande centrale nucléaire d’Europe, ce qui rend difficile une inspection approfondie.

De plus, il fait remarquer que les rapports de l’AIEA sont utilisés par la propagande russe, ce qui rend ces inspections politiquement contre-productives.

Les inspecteurs de l’AIEA se sont vu refuser l’accès à certaines parties de la centrale, ce qui suscite des inquiétudes. L’administration de la centrale a expliqué ces restrictions en soulignant qu’elles sont liées à la sécurité des travailleurs de l’AIEA, compte tenu des éventuelles « provocations » des forces armées ukrainiennes. […]

Euronews

Lundi 9/10, 18h45

La puissance nucléaire, c’est formidable. Dommage qu’elle ne soit pas compatible avec Homo Sapiens.

Anonyme

Lundi 9/10, 18h45

Essais nucs.

La semaine dernière, le président Vladimir Poutine a déclaré que le parlement russe devrait envisager de retirer la ratification par Moscou du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) de 1996, qui interdit les essais impliquant des explosions nucléaires. Les chefs de file du Parlement devaient débattre de la question lundi.

Certains analystes occidentaux de la sécurité estiment qu’il est de plus en plus probable que la Russie procède à un essai, même si M. Poutine a déclaré que l’objectif était uniquement de refléter la position des États-Unis, qui ont signé le traité mais ne l’ont pas ratifié.

[…] « Pour l’instant, je considère qu’un essai nucléaire est peu probable, mais la situation est très tendue et une escalade n’est pas impossible », a déclaré M. Sokov, aujourd’hui chercheur principal au Centre de Vienne pour le désarmement et la non-prolifération.

Il a déclaré qu’il pouvait envisager un essai nucléaire russe dans le cadre d’un scénario où la guerre en Ukraine se passerait très mal pour Poutine.

L’astuce consiste à s’approcher de l’utilisation nucléaire mais à l’éviter – à forcer l’adversaire à faire un pas en arrière pour que les États-Unis et l’OTAN se disent : « Cela en vaut-il vraiment la peine ? Pour modifier le calcul des coûts et des bénéfices », a déclaré M. Sokov lors d’un entretien téléphonique.

[…] La Russie n’a pas effectué d’essai nucléaire depuis 1990, année qui a précédé l’effondrement de l’Union soviétique. Elle a ratifié le TICE en 2000.

Bien que le traité ne soit pas officiellement entré en vigueur parce que d’autres pays, dont les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Pakistan et Israël, ne l’ont pas ratifié, il a effectivement rendu les essais nucléaires tabous. Seule la Corée du Nord a procédé à un essai impliquant une explosion nucléaire au cours de ce siècle. […]

Zone bourse (citant Reuters)

Lundi 9/10, 18h35

Les paris sont ouverts.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) table sur une forte augmentation de la capacité de production nucléaire au cours des trois prochaines décennies sur fond d’urgence climatique, selon un communiqué publié lundi.

« Le changement climatique joue un rôle clé, tout comme la sécurité de l’approvisionnement énergétique », a déclaré le directeur général de l’instance onusienne, Rafael Grossi. Devant « la situation géopolitique et les conflits militaires », « de plus en plus de pays considèrent l’énergie nucléaire comme une source d’énergie résiliente et fiable », explique l’instance onusienne.

[…] Ces nouvelles projections ont été publiées à l’ouverture à Vienne de la deuxième conférence internationale sur le rôle du nucléaire dans la lutte contre le dérèglement climatique. Cette énergie fournit environ 9% de l’électricité mondiale dans 31 pays, loin du charbon dominant, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), basée à Paris.

« Cette part était de 18% il y a 20 ans », a rappelé lundi dans le capitale autrichienne son directeur Fatih Birol. Il a regretté « l’erreur stratégique de nombreux gouvernements européens » qui ont décidé de « tourner le dos à l’atome », alors que « ce peut être une solution en plus du solaire et de l’éolien ». L’économiste turc a ainsi exhorté les pouvoirs publics mais aussi « les institutions internationales » – ce qui n’est pas le cas actuellement – à financer la croissance du nucléaire.

L’AIEA avait augmenté en 2021 ses projections pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, consécutive à un puissant séisme et à un gigantesque tsunami dans le nord-est du Japon. L’accident avait porté un rude coup au secteur, l’Allemagne et la Suisse décidant alors son abandon.

La production nucléaire totale a retrouvé en 2021 son plus haut niveau, mais la suite est incertaine: le parc vieillit et le nombre de chantiers lancés chaque année – 10 en 2022, dont la moitié en Chine – est loin du rythme des années 1970-80. La seule année 1976 avait vu le lancement de 44 constructions.

Connaissance des énergies

Lundi 9/10, 10h25


Lundi 9/10, 9h45

Zapo.

Energoatom, Telegram, 9/10, 8h00

Lundi 9/10, 1h05

Arabie saoudite.

Pour rappel, Ryad veut du nuc (le cycle complet), les Etats-Unis rechignent (ils ne veulent pas donner à l’Arabie saoudite la capacité d’enrichir elle-même l’uranium), mais la Chine pourrait s’y coller, ce qui ne peut fait pas l’affaire des Américains. En fond, l’Iran semble approcher de la bombe tandis qu’Israël ne dit pas qu’elle l’a, mais fait comme si.

[…] Pendant cinquante longues années, les agences de sécurité israéliennes ont ardemment travaillé pour perturber la construction d’infrastructures nucléaires au Moyen-Orient ; aujourd’hui, ils l’acceptent. Ce revirement n’est pas dû à la confiance d’Israël dans les garanties internationales ou dans les intentions saoudiennes. Pour l’instant, Ryad conditionne ses projets d’armes nucléaires à Téhéran. Si l’Iran obtient une bombe, « nous devrons en obtenir une », avait déclaré le prince héritier de facto Mohammed ben Salmane à Fox News le mois dernier. Mais personne en Israël n’a été surpris par l’aveu ni ne croit sérieusement qu’un programme nucléaire saoudien sera rendu définitivement bridé et inoffensif par les exigences américaines ou internationales.

Du point de vue israélien, le Moyen-Orient est déjà bien engagé dans une course aux armements nucléaires. La guerre secrète contre le programme nucléaire iranien a retardé les progrès du programme d’une décennie, voire plus. Mais la guerre secrète a toujours eu ses limites. La communauté internationale n’était guère excitée par une nouvelle guerre au Moyen-Orient, et l’Iran le savait. Malgré les sanctions imposées à l’Iran depuis des années, malgré les échecs constants du programme nucléaire, malgré les efforts de sabotage israéliens qui ont connu un succès limité, le régime iranien est parvenu, à force de détermination (c’est-à-dire avec la volonté d’ignorer les coûts considérables pour la société et l’économie iraniennes), à mettre lentement en place l’infrastructure d’un État au seuil de la nucléarisation.

Aujourd’hui, les Saoudiens veulent lancer leur propre programme, dont l’infrastructure se trouverait sur leur territoire. Peu importe la rigueur des garanties, la détermination de l’Occident à surveiller et à contrôler soigneusement chaque partie du programme, peu importe le nombre de promesses solennelles faites par les grands maîtres des affaires mondiales, les Saoudiens savent qu’ils opèrent dans un monde nouveau, le monde après la nucléarisation de l’Iran, un monde qui ne sera plus jamais ce qu’il était auparavant.

[…] L’Iran a prouvé qu’ils avaient tous tort. On ne peut plus compter sur le TNP pour protéger un pays contre la nucléarisation d’un voisin moins responsable. Pour les voisins de l’Iran, il ne s’agit pas d’un problème théorique.

Ainsi, aucun programme nucléaire civil saoudien ne pourra jamais être considéré comme civil. Le programme iranien a toujours eu des visées militaires, bien qu’il prétend avoir un but civil. Il s’agit d’un mensonge si flagrant et si évident qu’il n’a jamais pu être proféré de bonne foi par ses auteurs. Le programme est beaucoup trop important pour la recherche nucléaire et beaucoup trop petit pour la production d’énergie, mais il a juste la bonne taille pour un programme d’armement. Le programme saoudien commencera à petite échelle, mais ce n’est pas un hasard si toutes les infrastructures se trouveront sur le sol saoudien, ce qui permettra aux Saoudiens de développer lentement l’expertise locale et les machines nécessaires pour le moment où Ryad décidera de faire cavalier seul.

[…] Israël en vient à considérer la capacité de dissuasion nucléaire saoudienne à l’égard de l’Iran comme faisant partie d’une stratégie régionale plus large visant à contenir un ennemi nucléaire.

En d’autres termes, et si la nucléarisation de l’Arabie saoudite n’était pas une concession à contrecœur et irresponsable de la part d’Israël […] ? Et si c’était le but recherché ?

La capacité de dissuasion nucléaire d’Israël, c’est-à-dire la conviction iranienne que l’État juif possède une capacité de seconde frappe, est diminuée par la taille minuscule du pays, qui le rend particulièrement vulnérable à une attaque catastrophique avec seulement une poignée d’armes nucléaires. Élargir le cercle des adversaires nucléaires potentiels d’un Iran pleinement nucléaire est un moyen raisonnable de mettre un terme au rêve iranien d’une première frappe réussie.

La même question se pose dans l’autre sens, en plaçant la réflexion saoudienne sur Israël sous un jour nouveau. Les médias occidentaux ont généralement affirmé que les Saoudiens offraient une normalisation avec Israël comme le prix qu’ils étaient prêts à payer pour que les Américains acceptent une infrastructure nucléaire saoudienne locale. Mais que se passerait-il si cela ne tenait pas compte de l’urgence avec laquelle les Saoudiens considèrent le problème iranien ? Et si l’alliance avec Israël n’était pas un paiement pour une future capacité nucléaire saoudienne, et si elle faisait partie de cette capacité ?

Alors que l’Iran entraîne la région au bord de la course aux armements nucléaires, Israël offre à ses alliés potentiels une proposition de valeur unique. Alors que l’Iran peut probablement produire une seule bombe relativement rapidement, Israël en posséderait des dizaines, voire des centaines, et serait capable de les déployer sur des ogives pouvant être lancées. Pour les Saoudiens, Israël est un parapluie nucléaire, fiable et non menaçant de surcroît. C’est un palliatif utile jusqu’à ce que les Saoudiens prennent la décision, encore lointaine, concernant leur propre programme d’armement. […]

Times of Israel (édition française)

Lundi 9/10, 0h25

Israël.

Selon l’Institute for The Study of War (ISW), la Russie « exploite déjà et probablement continuera d’exploiter les attaques du Hamas en Israël pour réduire le soutien et l’attention des États-Unis et de l’Occident à l’Ukraine ». Selon l’ISW, le Kremlin communique, en accusant l’Occident pour avoir négligé les conflits au Moyen-Orient au profit du soutien à l’Ukraine et en prétendant que la communauté internationale cessera de prêter attention à l’Ukraine en portant son attention sur le Moyen-Orient. Ainsi, le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré que les États-Unis et leurs alliés auraient dû être occupés à travailler sur le « règlement palestino-israélien » plutôt que de « s’ingérer » dans les affaires de la Russie et de fournir une aide militaire à l’Ukraine.

[…] Ces récits de la propagande russe visent les publics occidentaux pour créer une division dans le soutien militaire à l’Ukraine, et cherchent à démoraliser la société ukrainienne en affirmant que l’Ukraine perdra le soutien international, et ont l’intention de rassurer les publics nationaux russes que la société internationale ignorera les efforts de guerre de l’Ukraine.

Le Monde

Dans une interview accordée à Polsat News, le président polonais, Andrzej Duda, a affirmé que le conflit au Moyen-Orient détourne l’attention internationale de l’agression de Moscou contre l’Ukraine et pourrait entraîner une nouvelle pression migratoire sur l’Europe. « Cela profite certainement à la Russie et à l’agression russe contre l’Ukraine. Cela distrait le monde… Mais je crains surtout que cela n’entraîne malheureusement une pression migratoire supplémentaire sur l’Europe, a déclaré M. Duda. Nous aurons probablement une autre vague de migrants en provenance du Moyen-Orient qui frappera l’Europe… Notre sécurité, la protection des frontières de la Pologne, bien sûr, ainsi que de l’Union européenne et de l’espace Schengen deviendront encore plus importantes. »

Le Monde

Lundi 9/10, 0h15

Egypte : ça ne peut pas couler, mais si ça coule, on le récupère.

Des représentants de l’Autorité égyptienne des centrales nucléaires (NPPA) et de l’entreprise russe Rosatom ont organisé une cérémonie pour marquer l’installation du récupérateur de cœur dans la première unité de la centrale nucléaire d’El Dabaa.

Le récupérateur de cœur de 6,1 mètres de diamètre est un élément clé du système de sécurité passive du réacteur VVER-1200. En cas d’urgence, il retient en toute sécurité les fragments du cœur fondu et empêche leur déversement au-delà de l’enceinte de confinement du bâtiment du réacteur.

Il s’agit du premier composant de centrale nucléaire à grande échelle à être installé sur le site de construction de quatre unités, situé à environ 320 kilomètres au nord-ouest du Caire. Il a fallu 14 mois pour le fabriquer en Russie, avant qu’il ne soit transporté en Égypte en mars. […]

World Nuclear News, traduction Deepl
Site temple électronuc d’El Dabaa, Google Earth, captures d’écran

Dimanche 8/10, 23h15

Chélateur.

Pour rappel, la dangerosité radioactive est habituellement liée à deux types d’exposition :

  • l’exposition d’un être vivant à un rayonnement dont la source est située à l’extérieur du corps — on parle d’irradiation externe : l’atteinte dépend du type de rayonnement, de son pouvoir de pénétration (sa capacité à traverser la peau par exemple), de la dose (puissance, durée), des zones touchées, etc. ;
  • l’exposition d’un organe ou de cellules à un rayonnement dont la source a été incorporée, par ingestion, inhalation, blessure, etc. ; on parle d’irradiation interne ; l’atteinte est d’autant plus grave si la source se fixe (sur un poumon, les os) : le contact permament avec les cellules proches augmente mathématiquement la dose reçue.

Ces radiations, que nos sens ne peuvent pas détecter, perturbent le fonctionnement des cellules vivantes. Les molécules comme l’ADN et les protéines constituant les cellules subissent des dégâts (rupture de liaisons chimiques, modifications de la structure, etc.). Face à cette agression, les systèmes de défense dont disposent toutes les cellules vont tenter de réparer les dommages. Dans la plupart des cas, cette réparation sera efficace. Si les dégâts sont trop importants, l’élimination de la cellule est opérée par des processus de mort cellulaire (par apoptose par exemple). Le danger provient des réparations imparfaites qui peuvent aboutir à des cellules déclenchant un cancer des années après l’irradiation. À très forte dose d’irradiation, les systèmes de défense ne peuvent plus faire face à cette importante mortalité des cellules perturbant les fonctions vitales pouvant aller jusqu’au décès.

Wikipedia, Irradiation

La première préoccupation médicale en cas d’exposition (si la victime n’a pas besoin de soins plus urgents) est d’éliminer un maximum de contamination : débarasser la peau souillée d’un produit radioactif, par exemple. Si la contamination est interne (elle sera la source d’une irradiation interne), le nettoyage est plus compliqué : comment nettoyer l’intérieur ?

L’irradiation par les actinides, métaux lourds radioactifs souvent utilisés dans les armes atomiques et les centrales nucléaires, ne pouvait par exemple être traitée qu’avec une substance chimique appelée diéthylène triamine penta acétique (DTPA). Approuvé dans les années 1960 par la Food and Drug Administration, agence fédérale américaine de contrôle des denrées alimentaires et médicaments, le DTPA est un agent chélateur, c’est-à-dire une molécule qui s’empare des métaux toxiques et les transporte jusqu’aux reins qui les évacuent de l’organisme par les urines.

Le DTPA s’accompagne toutefois de sérieuses mises en garde. Tout d’abord, il ne fonctionne que sur trois actinides : le plutonium, l’américium et le curium. Ensuite, le composé doit être administré rapidement, dans les vingt-quatre heures suivant l’exposition, faute de quoi il perd grandement en efficacité à mesure que les substances contaminantes radioactives se logent dans les tissus et les organes. Enfin, c’est un professionnel de santé qui doit injecter celui-ci par voie intraveineuse, ce qui le rend peu pratique à déployer dans des scénarios impliquant de très nombreuses victimes. […]

Pour mettre au point un meilleur agent chélateur pour ces substances radioactives, les scientifiques se sont tournés vers la nature, en particulier vers les bactéries et la manière dont elles transportent le fer.

Ce dernier est un nutriment essentiel pour de nombreux organismes. C’est pourquoi les bactéries ont développé des agents chélateurs très spécifiques pour le capturer. « Lors de l’invasion d’un système hôte-invité, les bactéries envoient des molécules appelées sidérophores, qui capturent le fer, forment avec lui des complexes très stables et le ramènent dans la cellule bactérienne », explique Rebecca Abergel qui est également cofondatrice de HOPO Therapeutics.

[…] L’HOPO 14-1, le médicament en cours d’essais cliniques, est apparu comme un candidat de premier plan, révélant une affinité avec l’uranium, le neptunium, le plutonium, l’américium et le curium. Certains de ces métaux sont de grande taille, il faut donc qu’un chélateur « puisse les envelopper complètement », explique Rebecca Abergel. Avec quatre « griffes » moléculaires et deux sites de liaison par griffe, l’HOPO 14-1 peut saisir un métal radioactif cible en huit endroits, le fixer fermement et l’envoyer dans l’intestin pour qu’il soit éliminé dans les fèces.

Par ailleurs, le médicament ne semble pas capturer le calcium ou d’autres molécules physiologiques importantes, ce qui le rend moins toxique que le DTPA. Contrairement au DPTA, il reste efficace lorsqu’il est administré jusqu’à quarante-huit heures avant ou sept jours après l’exposition aux rayonnements. […] [Enfin] l’HOPO 14-1 se présente sous la forme d’un comprimé. […] Les comprimés pourraient par exemple être largués par avion dans les zones contaminées afin que les gens puissent s’administrer eux-mêmes le médicament sans exposer inutilement les premiers intervenants aux radiations.

[…] Entre-temps, Julian Rees et Rebecca Abergel répertorient d’autres utilisations de l’HOPO 14-1, notamment comme agent chélateur de métaux non radioactifs, mais néanmoins toxiques, tels que le plomb et le cadmium. Un tiers des enfants dans le monde étant touché par le saturnisme, Julian Rees considère ce problème comme « un énorme besoin non satisfait ».

L’élimination du gadolinium, un ingrédient du produit de contraste utilisé dans les IRM, est un autre usage potentiel du HOPO 14-1. Autrefois considéré comme inoffensif, il a été découvert que le gadolinium pouvait subsister dans les os, le cerveau et d’autres organes, pouvant être ainsi à l’origine de douleurs, de pertes de mémoire et d’autres troubles chroniques.

[…] Selon Andrea DiCarlo-Cohen, ce sont ces utilisations plus quotidiennes de l’HOPO 14-1 qui permettront […] de disposer de stocks suffisants en cas de besoin. […]

National Geographic

Reste, naturellement, à récolter les crottes contaminées.


Dimanche 8/10, 11h15

Pacha n’ira peut-être pas à x, mais à y. La conclusion : il faut attendre la décision officielle.
Le matin est marqué par la première pluie d’automne.

Olga, Viber (message)

Dimanche 8/10, 0h45

« Le problème en Ukraine ce n’est pas l’énergie nucléaire, c’est la guerre », selon le chef de l’AIEA.

ONU infos [déjà cité]

Le 24 mars 2022, un mois après le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, Terrestres réfléchissait à la vulnérabilité totale du nuc dans la guerre.

[…] L’horizon d’attente est, avec le champ d’expérience, l’une des deux catégories conceptuelles utilisées par l’historien allemand Reinhart Koselleck pour caractériser l’expérience temporelle de sujets humains […] : le champ d’expérience désigne la mémoire des acteurs, leur rapport à leur passé, et l’horizon d’attente, la manière dont ils se représentent leurs futurs possibles, à partir de ce qui constitue leur passé et leur présent.

[…] Dans cette perspective, construire une centrale quelque part, c’est faire le pari que rien de grave n’arrivera à cet endroit pendant au moins des décennies — et même bien plus s’agissant du stockage des déchets et de l’ensemble des matériaux radioactifs issus de l’exploitation et du démantèlement. Un tel choix implique donc de fabriquer, d’abord à l’échelle du gouvernement puis de la société, un horizon d’attente à la fois futuriste et irénique [en paix perpétuelle].

[…] Comment Brejnev, le Sovmin de 1977 ou le 26ème Congrès du PCUS de 1981 [qui présidèrent à la construction de Tcherno et de Zapo, entres autres] auraient-ils pu anticiper la situation géopolitique contemporaine qui voit — pour parler avec les catégories de l’époque — la République socialiste fédérative soviétique de Russie entrer en guerre et envahir la République socialiste soviétique d’Ukraine ?

[…] Un gouvernement qui décide de construire une centrale, c’est donc un gouvernement dont l’horizon d’attente est fondé sur le déni de la possibilité de sa propre disparition, mais également, de façon plus minimaliste, de toute perte temporaire de contrôle, de toute ingérence qui déstabiliserait son fonctionnement et les infrastructures civiles indispensables à la bonne marche d’une centrale nucléaire, depuis la libre circulation de ses travailleu·ses jusqu’à l’intégrité du réseau électrique externe et des systèmes de refroidissement, en passant par des conditions environnementales stables et adéquates.

C’est un gouvernement qui fait le pari qu’il pourra garder une souveraineté totale, d’abord policière et militaire, sur le territoire où la centrale est construite. Mais surtout, c’est un gouvernement qui présume que son agentivité [sa capacité à agir] demeurera la seule réellement déterminante à l’avenir, que toutes les autres agentivités potentielles resteront marginales et sous contrôle. Et donc, par exemple, que jamais la guerre ne fera irruption sur son territoire, que jamais un char ou un soldat hostile ne passera à l’ombre de ses centrales.

[Tout est dit].

Dessin de Wolinski dans La Gueule Ouverte, n°4, février 1973

[…] Il s’avère que la question de sûreté relative à la présence d’une centrale nucléaire en zone de guerre est, historiquement, un impensé presque total. […] Or, comme le note un rapport de Greenpeace de mars 2022, intitulé La vulnérabilité des centrales nucléaires lors de conflits militaires :

« Il est évident qu’en temps de guerre, le fonctionnement de ces systèmes risque d’être perturbé avec des conséquences potentielles importantes, voire graves. Les centrales nucléaires font partie des installations industrielles les plus complexes et les plus sensibles, qui nécessitent un ensemble très complexe de ressources prêtes à l’emploi à tout moment pour les maintenir opérationnelles. Ces conditions ne peuvent pas être garanties en temps de guerre. »

Cela semble effectivement évident lorsqu’on le lit ainsi, noir sur blanc. Pourtant, avant que l’Ukraine ne fasse effectivement l’expérience de cette vulnérabilité — qui fait désormais partie de notre champ d’expérience commun — la question est restée notablement discrète dans les débats publics sur la sûreté nucléaire, y compris au sein des milieux militants.

Dans les années 1970, l’extrême vulnérabilité des installations nucléaires civiles en cas de guerre sur le territoire français ne fait pas partie des griefs fréquemment adressés au programme énergétique national du « tout nucléaire », lancé officiellement à partir de mars 1974 […] Un des axes fondamentaux de l’opposition au nucléaire civil en France repose sur les risques liés aux émissions radioactives des centrales électronucléaires et des déchets qu’elles produisent.

[…] Premièrement, la possibilité d’une guerre conventionnelle — c’est-à-dire qui n’utilise pas d’armes nucléaires — sur le territoire même des pays occidentaux n’est jamais directement envisagée. Car ce que craignent de nombreu·ses militant·es, c’est plutôt que les centrales et autres installations fassent l’objet de sabotages. Sous ce terme, qui reste vague chez les militant·es, on peut imaginer aussi bien l’action de divers groupuscules politiques radicaux, l’intervention de services secrets, etc.

Ce qui nous amène à la seconde différence majeure entre le futur redouté et notre présent cauchemardesque : il n’est quasiment jamais fait mention de la possibilité que les installations nucléaires civiles révèlent toute leur puissance de feu comme dommage collatéral d’un conflit, par accident. Rétrospectivement, cela peut sembler un trou dans l’horizon d’attente antinucléaire.

[…] [Durant la Guerre Froide] il était difficile d’imaginer que les guerres conventionnelles, les guerres d’avant l’arme atomique, continuent d’avoir cours. En tout cas pas sur les territoires nucléarisés et sous parapluie nucléaire, qui semblaient ainsi hors d’atteinte des conflits conventionnels. Paradoxalement, l’horizon de la guerre nucléaire — l’apocalypse absolue — a empêché de voir le lien trouble qui relie aujourd’hui le nucléaire civil au nucléaire militaire.

[…] Dans les années 80, alors que la prolifération du nucléaire civil se poursuit à travers le monde, dans la continuité du fameux programme Atoms for peace de 1953, l’impasse sur les risques en cas de conflit est toujours presque totale du côté des experts du nucléaire civil, à de très rares exceptions près. En 1980, Bennet Ramberg, spécialiste étatsunien des relations internationales, analyste et consultant du département d’État, publie un ouvrage [introduit comme suit] :

« Malgré la probable multiplication à travers le monde de centrales nucléaires et des installations qui leur sont associées, il n’y a eu que peu d’attention publique sur leur vulnérabilité en temps de guerre. […] Cette situation peut être compréhensible aux États-Unis, où la perspective d’une guerre impliquerait probablement des armes nucléaires, et donc l’irradiation de larges pans du pays. Toutefois, dans d’autres régions du monde — Europe, Moyen-Orient, Corée, Chine, Taïwan, Asie du Sud, Asie occidentale, Afrique du Sud — où des installations d’énergie nucléaire sont prévues ou déjà en place, leur présence offre aux combattants une arme radiologique dans des endroits où la guerre serait autrement demeurée conventionnelle.

[…] En juin 1991, au début des guerres de Yougoslavie, la centrale de Krško a fait l’objet de menaces militaires directes de l’armée yougoslave, suite à la déclaration d’indépendance de la Slovénie, et de menaces indirectes liées au conflit, en particulier le risque d’une déconnexion du réseau électrique assurant le refroidissement des combustibles.

[…] À la suite des attentats du 11 septembre 2001, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) française publie le 13 septembre une note d’information intitulée « Protection des installations nucléaires contre les chutes d’avions ». L’ASN y déclare que, si les centrales sont conçues depuis les années 1970 pour résister à la chute accidentelle de petits avions civils, elles ne sont en revanche pas construites pour résister à la chute d’avions militaires ou d’avions de ligne. […] Et de poursuivre de façon on ne peut plus explicite :

« Ce qui s’est passé aux USA ne relève pas de chutes accidentelles mais de véritables actes de guerre, qui ne sont pas pris en compte dans la construction des installations nucléaires. »

De la même manière, parmi toutes les publications officielles relatives à la sûreté des centrales nucléaires disponibles à ce jour sur le site de l’AIEA, nous n’en avons trouvé qu’une seule qui aborde le risque d’une guerre sur un territoire nucléarisé.

« Le présent Guide de Sécurité ne fournit pas de recommandations relatives aux évènements résultant de l’impact de la guerre ou d’actes de sabotage ou de terrorisme. […]

D’après nos recherches, cette note — qui parle d’un risque pour ne pas en parler — constitue même, avant les évènements récents [de 2022] à Tchernobyl et Zaporijjia, l’unique mention du terme « guerre » dans l’ensemble des publications de l’AIEA sur la sûreté des centrales nucléaires.

Dessin de Wolinski dans La Gueule Ouverte, n°4, février 1973

[…] On l’a dit, l’horizon d’attente que requiert le nucléaire, c’est celui d’un futurisme irénique.
Pour les déchets et le démantèlement, cela s’incarne dans la nécessité de repousser toujours plus loin la solution technique miracle qui finira bien par résoudre le problème. Mais en attendant la technosolution, c’est l’inconséquence chaque jour reconduite.
Pour le fonctionnement normal des centrales, cet horizon d’attente s’incarne dans le refus de considérer autrement que comme des risques vagues — c’est-à-dire des statistiques de probabilité et d’improbabilité — certains possibles aux conséquences pourtant immenses.

[…] L’industrie nucléaire a développé, au fil des accidents, une propension à ajuster légèrement son horizon d’attente au gré des fluctuations du champ d’expérience, sans renoncer pourtant au maintien de son futurisme irénique. Chaque imprévu qui s’actualise et ne peut plus être nié, comme à Tchernobyl ou à Fukushima, s’intègre ainsi aux règles de sûreté, non sous les traits d’une catastrophe qui dénonce l’inconséquence de l’horizon d’attente et donc le danger absolu du nucléaire, mais sous la forme d’un nouveau risque à gérer. Mais en l’occurrence, la possibilité d’un conflit armé conventionnel sur un territoire lourdement nucléarisé n’a même pas fait l’objet de cette analyse en termes de risque. Aussi fou que cela puisse paraître, il s’agit d’un pur imprévu […]

[…] Le nucléaire repose ainsi sur un tragique paradoxe éthique : fabriquer la possibilité matérielle de la catastrophe tout en cherchant à la contenir, par la sûreté, au seuil de l’improbabilité statistique. En somme, éthiquement, le nucléaire, c’est donc le déni a priori des conséquences à la fois effectives (les déchets), probables (l’accident) et imprévues (la catastrophe) d’une action dans le temps et l’espace où celle-ci se déploie.

[…] Comme le montre la présence de chars russes au pied des réacteurs de Tchernobyl et de Zaporijjia, l’avenir contient toujours davantage que de l’improbable, et toute installation atomique est donc perpétuellement sous la menace de l’imprévu.

[…] Pour mettre en regard, sans flancher, la décision de construire une centrale nucléaire avec les incertitudes de l’avenir, les décisionnaires n’ont pas d’autre solution que de surdéterminer les facteurs de stabilité par rapport aux vecteurs d’instabilité. S’ils ne le faisaient pas, il leur serait impossible de croire qu’ils construisent conséquemment une centrale nucléaire.

[…] En ce sens, continuer à parler aujourd’hui de « sécurité énergétique » à propos du nucléaire, comme d’une réponse à la perturbation de nos habitudes énergétiques par le changement climatique et à la possible pénurie de gaz et de pétrole russe, c’est persister dans ce renversement des régimes d’insécurité et de menace, alors même que la situation ukrainienne fait émerger sous nos yeux le péril de l’imprévu.

[…] Or, l’imprévu atomique, ce n’est rien d’autre que la possibilité d’une catastrophe absolue, d’une insécurité totale face à laquelle toute préparation est dérisoire. C’est en cela aussi que l’imprévu ukrainien nous oblige.

Terrestres, Aurélien Gabriel Cohen, Bérangère Bossard, L’improbable et l’imprévu. À propos des centrales nucléaires en temps de guerre [l’article cite ses sources, les liens sont à retrouver dans la publication originale, accessible librement]

Samedi 7/10, 23h15

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Alors que nous sommes rentrés dans le 20° mois de cette guerre russe contre l’Ukraine, l’attention des opinions publiques comme des médias diminue. La grande offensive ukrainienne est en effet devenue une « longue offensive », aussi peu spectaculaire que meurtrière. Les opinions publiques se lassent tandis que les civils ukrainiens sont bombardés au quotidien par des forces russes qui ne font aucune distinction avec les cibles militaires. Poutine devient ainsi un des pires criminels de guerre de notre époque.

[…] Les combats les plus importants se déroulent toujours dans la bataille du « triangle » Robotyne-Novoprokopivka-Verbove où les Ukrainiens progressent, mais lentement. Ils sécurisent et « nettoient » consciencieusement les territoires durement acquis pour éviter tout risque de se faire enfermer plus tard dans une nasse.

Situation du front le 6 octobre (source ISW)

[…] Les troupes de Poutine, qui se concentrent aussi sur cette bataille du triangle pour colmater la brèche, ont réussi à organiser des rotations (remplacements d’unités en première ligne pour leur donner un répit), mais elles sont partagées entre deux comportements lourds de conséquences.
Les commandants d’unité militaire russe les plus expérimentés veulent pouvoir manœuvrer quitte à abandonner du terrain lorsque cela est nécessaire pour lancer des contre-attaques efficaces. Mais ils sont alors durement sanctionnés par le haut commandement russe […]
L’autre possibilité pour leur commandant consiste donc à sacrifier leur unité, renforcée de toutes jeunes recrues inexpérimentées, jusqu’au dernier afin d’être félicité pour leur dévouement, dans le seul intérêt que les forces ukrainiennes ralentissent dans leur progression. […]

[…] Les forces ukrainiennes ont l’initiative dans cette bataille du triangle et exercent une pression fatale à terme pour les troupes de Poutine, mais pour ce faire elles ont besoin de temps.

[…] En organisant une réunion des ministres européens des affaires étrangères à Kiev, Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, réalise un coup de maître : l’Union européenne s’invite en Ukraine et montre ainsi son réel attachement à l’Ukraine et à son avenir. […] Mais si l’Union européenne dispose de moyens financiers considérables et de la capacité de soutenir dans la durée l’Ukraine en guerre, sa faiblesse chronique réside dans son absence de ressources militaires partagées : la puissance militaire de l’Union européenne est inversement proportionnelle à son importance sociale et économique, ce qui est aussi regrettable que dangereux.

Pour ce qui est du soutien militaire, seuls les Etats-Unis disposent des équipements, des stocks et des technologies nécessaires pour aider l’Ukraine contre l’armée russe. Mais la campagne présidentielle brouille la politique, pourtant claire jusqu’alors, de soutien du président Biden à l’Ukraine. […] En réalité, le programme américain actuel permet de continuer à soutenir les forces ukrainiennes pendant plusieurs mois tandis que le camp républicain se déchire autour du sujet. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, La « longue offensive » de l’Ukraine


Samedi 7/10, 23h10

Je ne relaie plus les publications issues du réseau Twitter/X depuis quelques temps.

Merci à Nexta, Rebecca Rambar, Glasnost Gone, OSINTtechnical, Special Kherson Cat, Ukrainian Front, Spoutenik, Dark Poutin, InUAOfficial et certains autres dont j’ai suivi les fils d’actualités avec intérêt. Je n’imagine sans doute pas la variété de motivations des uns et des autres.

Les migrations de quelques uns, vers Mastodon par exemple, annoncées au fil des cabrioles d’Elon Musk, n’offrent pas la même densité de suivi.


Samedi 7/10, 22h25

Bengladesh.

Le Bangladesh a reçu formellement jeudi la première livraison russe d’uranium qui doit alimenter sa centrale nucléaire, un projet financé par la Russie afin de renforcer le réseau énergétique du pays, mais compliqué par les sanctions visant Moscou.

« Aujourd’hui est un jour de fierté et de joie pour le peuple du Bangladesh », a déclaré la Première ministre Sheikh Hasina dans une conférence en ligne avec le président russe Vladimir Poutine pour entériner la livraison. Mme Hasina a remercié M. Poutine pour « ses conseils et son aide dans la mise en œuvre de ce projet ».

La construction de la centrale nucléaire de Rooppur, un village situé sur les rives du Gange à 175 kilomètres à l’ouest de la capitale Dacca, a débuté en 2017. Moscou finance 90% du projet d’un coût de 12,65 milliards de dollars. […]

Connaissance des énergies
Site électronuc de Ruppur (ou Rooppur), Google Earth, capture d’écran

Samedi 7/10, 22h05

Youpi, quelque chose se mord la queue.

Nos émissions de dioxyde de carbone s’accumulent non seulement dans l’atmosphère, mais également dans les océans. Et s’il était possible de récupérer avantageusement ce dioxyde de carbone ? Par exemple pour en faire des carburants pour nos véhicules, et ce, en utilisant une source d’énergie décarbonée, comme le nucléaire ?

[…] Notons tout d’abord que les carburants que nous utilisons, par exemple, pour nos véhicules, sont constitués de molécules ayant la forme de longues chaînes de carbone et d’hydrogène, et appelées à juste titre hydrocarbures.

Or l’eau de mer contient bien de l’hydrogène et du carbone. En effet, l’eau de mer peut être une source d’hydrogène, par électrolyse de l’eau. Les océans constituent un important puits de carbone en pompant le dioxyde de carbone de l’atmosphère. La quantité de CO2 qu’ils absorbent est estimée à environ 2 milliards de tonnes équivalent carbone par an. La concentration du CO2 reste toutefois faible, de l’ordre de 0,1 g/L : il faut donc envisager de traiter des volumes d’eau importants – mais moins importants que si ce CO2 devait être extrait de l’air.

[…] Le système du [laboratoire étasunien Naval Research Laboratory (NRL)] appelé Electrolytic Cation Exchange Module (E-CEM), a été breveté en 2016. [Il] a pu démontrer la faisabilité de ce processus de récupération simultanée du dioxyde de carbone (CO2) et de l’hydrogène (H2) à partir de l’eau de mer, générant les matières premières qui seraient nécessaires à la production de 4 L par jour de carburant de synthèse.

Plus récemment, le NRL a communiqué l’année dernière sur le succès des opérations d’une seconde installation pilote qui constitue le deuxième étage de ce système : un réacteur combinant la réaction du gaz à l’eau inverse (en anglais RWGS) et la réaction de Fischer-Tropsch. La première produit du monoxyde de carbone à partir de l’hydrogène et du dioxyde de carbone, tandis que la seconde peut produire de chaînes de carbone et d’hydrogène, autrement dit des hydrocarbures. Lesquels peuvent être utilisés comme carburant.

Fonctionnement de la production d’hydrocarbures à partir d’eau de mer et d’électricité

[…] Le système est […] développé pour le compte de la Marine américaine, qui y voit un avantage pour de futurs théâtres d’opérations. En effet, elle envisage d’équiper des navires avec ces systèmes, qui permettront de produire sur place des stocks de carburants, ce qui réduit non seulement les contraintes logistiques, mais réduit les vulnérabilités induites par les transports de carburant non protégés.

[…] Une fois ce carburant utilisé, le CO2 est à nouveau capturé par les océans, refermant la boucle.

Révolution énergétique

Voilà, il suffit d’embarquer des réacteurs nucs sur les navires, d’y produire du jus en quantité, d’électrolyser l’eau de mer, de tirer ce celle-ci du C02, de fabriquer des molécules d’hydrocarbures et… de les brûler.


Samedi 7/10, 20h25

Gaz : même schéma.

C’est l’un des effets collatéraux de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022. Afin de réduire sa forte dépendance au gaz russe et de diversifier ses approvisionnements, l’Union européenne (UE) a signé, en juillet 2022, un nouvel accord sur le gaz avec l’Azerbaïdjan. L’objectif est que ce pays, aux marges de l’Europe et de l’Asie, double ses exportations gazières vers l’UE d’ici à 2027. En vue, au moins 20 milliards de mètres cubes par an (contre 8 milliards en 2021). De quoi remplacer une petite partie des livraisons russes, qui pesaient auparavant pour environ 45 % des importations européennes.

Cet accord est aujourd’hui montré du doigt par une partie des Européens après l’offensive de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh qui a conduit à la chute, le 20 septembre, de la République autoproclamée et à l’exode de plus de 100 000 Arméniens de l’enclave, ce que l’Arménie considère comme un « nettoyage ethnique ». Jeudi 5 octobre, le Parlement européen a ainsi adopté, à une large majorité, un texte réclamant la « suspension » de cet accord et appelant à des « sanctions ciblées » contre l’Etat azerbaïdjanais.

[…] Des soupçons pèsent, par ailleurs, sur l’origine du gaz azerbaïdjanais, dont une partie viendrait de la Russie. Dans sa résolution du 5 octobre, le Parlement européen exhorte ainsi la Commission à « enquêter sur les soupçons selon lesquels l’Azerbaïdjan exporterait en réalité du gaz russe vers l’Union européenne ». Le 20 septembre, la Commission européenne a assuré que ce n’était pas le cas. « L’Azerbaïdjan est une plaque tournante pour le contournement des sanctions par la Russie, notamment dans le domaine des hydrocarbures », affirmait pourtant une source diplomatique française à la veille du déplacement en Arménie, le 3 octobre, de la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna. […]

Le Monde

Vladimir Poutine a donné samedi le coup d’envoi de la livraison du gaz russe à l’Ouzbékistan via le Kazakhstan, alors que le secteur gazier russe subit de plein fouet les sanctions occidentales liées à l’offensive en Ukraine.

« Permission accordée », a lancé le président russe, aux côtés de ses homologues ouzbek et kazakh, Chavkat Mirzioïev et Kassym-Jomart Tokaïev, venus dans sa résidence près de Moscou, pour une cérémonie solennelle du lancement de la livraison par visionconférence.

[…] Selon lui, ce projet permettra à l’Ouzbékistan, lui-même riche en hydrocarbures, d’avoir « une source supplémentaire d’énergie », alors que le Kazakhstan pourra régler le problème de gazéification des régions situées dans le nord et dans l’est du pays.

[…] Face à un marché européen qui lui est désormais quasiment fermé, le géant gazier russe Gazprom, qui détient le monopole des exportations de gaz russe via gazoduc, a entamé ces derniers mois un changement stratégique, réorientant une partie de ses exportations vers l’Asie, où la demande énergétique est forte.

Connaissance des énergies

Samedi 7/10, 10h35

Louka a dit.

Le président du Belarus, Alexandre Loukachenko, a déclaré vendredi qu’en armant l’Ukraine, les États-Unis poussent la Russie à utiliser des armes nucléaires.

« J’ai l’impression – je répète que c’est mon opinion – que les Américains poussent les Russes à utiliser l’arme la plus terrifiante. Ils arment Volodymyr Oleksandrovych Zelensky et son armée et leur fournissent des missiles à longue portée. Même des missiles capables de voler sur 300 km », a déclaré M. Loukachenko lors de sa visite d’une installation militaire dans la région de Brest.

M. Loukachenko a ajouté que si un tel missile frappait le territoire russe, Moscou devrait réagir.

« Une attaque de ce type à l’intérieur du territoire russe et la réponse sera colossale. Sinon, pourquoi avons-nous besoin de ces armes (nucléaires) ? », a déclaré M. Lukashenko.

Selon lui, l’exacerbation des tensions entre les deux pays pourrait conduire à une situation où la Russie « sortira le bouton rouge et le mettra sur la table ».

Il a ajouté que les Américains ne craignaient pas pour leur sécurité « parce qu’ils sont de l’autre côté de l’océan ». […]

CNN, traduction Deepl

Samedi 7/10, 10h20

Corée du Nord.

Cette image satellite diffusée par Maxar Technologies montre une une installation de traitement dans le complexe de recherche nucléaire de Yongbyon, en Corée du Nord, le 14 septembre 2021. © AFP/ Maxar Technologie

Des sources du renseignement à Séoul et à Washington ont détecté des signes selon lesquels le réacteur de cinq mégawatts du laboratoire de Yongbyon avait temporairement arrêté ses opérations fin septembre, a rapporté jeudi le quotidien sud-coréen Donga Ilbo. « Les services de renseignement sud-coréens et américains surveillent de près les mouvements à ce sujet », a déclaré aux journalistes le porte-parole du ministère de la Défense, Jeon Ha-kyou, interrogé sur ces informations de presse.

Cette suspension pourrait indiquer que des barres de combustible usé sont retraitées pour extraire du plutonium destiné à être utilisé dans des armes nucléaires, selon le journal, qui cite une source gouvernementale.

Situé à environ 100 kilomètres au nord de Pyongyang, le site de Yongbyon abrite le premier réacteur nucléaire du pays et la seule source connue de plutonium pour le programme d’armement nord-coréen. […]

RFI
Site de Yongbyon, Google Earth, capture d’écran

La cellule Beyond Parallel, créée par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) − un think tank de Washington − et dédiée à la péninsule coréenne, précise dans son étude publiée vendredi que Le trafic ferroviaire entre la Corée du Nord et la Russie a fortement augmenté.

Soixante-dix wagons de marchandises ont été identifiés dans la gare ferroviaire frontalière de Tumangang, à l’aide d’images satellite haute résolution. Un nombre qualifié de « sans précédent », même par rapport au trafic d’avant Covid. Ces cinq dernières années, seulement vingt wagons ont été aperçus dans cette gare de triage, selon la même source.

Ce regain d’activité « indique probablement que la Corée du Nord fournit des armes et des munitions à la Russie », conclut le CSIS, qui n’a toutefois pas pu identifier le contenu des wagons recouverts par des bâches. […]

Le Monde
Zone frontière de Tumangang, Google Earth, captures d’écran

Samedi 7/10, 10h15

État des nappes souterraines en France.


Samedi 7/10, 10h10

Zapo.

Energoatom, Telegram, 7/10, 11h00 (locale)

« L’atome implique la paix absolue, sociale et étrangère, à n’importe quel prix, sur des décennies ou sur des siècles, ce que nous n’avons jamais été capables d’assurer, même en recourant à des moyens extrêmement déplaisants. »
Gérard Klein, « Politique nucléaire et stabilité sociale », Revue Politique et Parlementaire, n°858, novembre 1975, p.35

Terrestres, L’improbable et l’imprévu. À propos des centrales nucléaires en temps de guerre

Samedi 7/10, 10h00

Miss nuc.

Grace Stanke, Miss Amérique 2023, devant un dispositif expérimental de l'Université du Wisconsin, destiné à étudier la fusion nucléaire.

Une synthèse parfaite entre Barbie et Oppenheimer ? En tout cas, Grace Stanke est la première Miss America à avoir suivi des études d’ingénieur et à militer pour l’énergie de l’atome. « Au départ, je me suis surtout intéressée au nucléaire pour contredire mon père qui ne voyait pas d’avenir dans cette filière, confie l’intéressée […] « Pourquoi ne capitalise-t-on pas davantage sur cette technologie ? Elle est sûre, fiable et efficace. » On pourrait même ajouter « cool » et « tendance » depuis que Miss Stanke la promeut sur les réseaux sociaux.

Dans une vidéo adressée à ses fans, elle s’enthousiasme devant l’omniprésence de la radioactivité que l’on retrouve – à petites doses – dans les bananes, les avions, ou les détecteurs de fumée. Dans une autre séquence, elle revient sur l’histoire de son père, qui a surmonté deux cancers grâce à la médecine nucléaire. A chaque fois, ses explications déclenchent une avalanche de messages positifs.

La filière nucléaire ne pouvait espérer meilleur porte-drapeau. Car en dépit des milliards de dollars injectés ces dernières années pour développer des petits réacteurs innovants, et le soutien de personnalités comme Bill Gates ou Elon Musk, les Américains restent partagés sur le sujet. Certes, 57 % d’entre eux se disent aujourd’hui favorables à la construction de nouvelles centrales (contre 43 % en 2020), selon une récente enquête du Pew Research Center. Mais la population reste nettement plus favorable aux énergies éolienne et solaire qu’au nucléaire.

Cette réticence est assez logique. Sur la période récente, la révolution du gaz de schiste a tout emporté, ruinant la rentabilité des centrales atomique. De plus, les Etats-Unis restent marqués par l’accident de la centrale de Three Mile Island, survenu en 1979. Enfin, les péripéties télévisuelles d’Homer Simpson enchaînant les bourdes dans une centrale nucléaire à la sécurité douteuse, n’arrangent rien à l’affaire dans un pays biberonné à la pop culture. « Je passe beaucoup de temps à tenter de dissiper l’image négative de la filière », confie Grace Stanke qui mène sa croisade sur les plateaux de télévision, dans les écoles et les congrès internationaux.

[…] En septembre, Grace Stanke a sillonné l’Europe, prêchant la bonne parole. D’abord à la conférence annuelle de la World Nuclear Association, à Londres ; puis à celle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne et enfin aux « Feuilles de route vers le nouveau nucléaire » à Paris. […] « Grace Stanke, c’est la rock star du nucléaire ! », résume Paul Rodi, l’un des responsables de la centrale de Vogtle aux États-Unis, dans les médias américains. […]

L’Express

Samedi 7/10, 0h05

Hors sol.

Comment [le nuc,] cette énergie controversée, fragile et vieillissante apparaît-elle de nouveau comme une planche de salut technologique ? La manière dont l’image du nucléaire décarboné de l’avenir recouvre aujourd’hui les défaillances et les vulnérabilités de l’infrastructure existante s’inscrit dans une histoire au long cours. C’est là l’un des traits de ce que j’appellerai le projet du capital fissile. Depuis ses débuts, l’industrie nucléaire a été chargée de dépasser les limites terrestres que rencontrent les combustibles fossiles – réserves géologiques, dépendances géopolitiques, aujourd’hui émissions de Co2. Or, ce faisant, ce projet du capital fissile rend invisibles certaines des conditions matérielles de fonctionnement de l’infrastructure nucléaire.

[…] Selon de nombreux acteurs de l’industrie, le combustible nucléaire irradié, sorti chaud, toxique et critique du réacteur, contient des matières énergétiques de valeur tant pour le marché actuel que pour la société abondante et vertueuse à venir ; il faut donc retraiter ce combustible en vue de le réutiliser en réacteurs. C’est le projet du « cycle du combustible fermé ». Il a été dès le début au cœur des projets et des imaginaires de remplacement du fossile par le fissile2 : il serait en mesure de démultiplier les ressources disponibles, d’assurer l’approvisionnement sur des siècles, voire, pour les plus enthousiastes, de rendre l’industrie indépendante de la croûte terrestre – le tout en limitant maximalement les quantités de déchets en circulation.

Mais, en l’absence d’une infrastructure futuriste centrée autour d’un type nouveau de réacteur – les réacteurs à neutrons rapides – dont la faisabilité traverse aujourd’hui une crise de crédibilité, le « cycle fermé » a bien plutôt tendance à démultiplier les résidus. Il repose entre autres sur un point infrastructurel particulièrement fragile, hautement radioactif et souvent invisibilisé : le retraitement chimique du combustible irradié.

Les neutrons émis lors de la fission d'un actinide (comme l'uranium, le thorium ou le plutonium) ont initialement une vitesse élevée qui limite la probabilité qu'ils interagissent avec la matière fissile et conduisent à une réaction en chaîne.
Une première solution est de les ralentir (« thermaliser ») par un modérateur (eau, graphite ou eau lourde) qui leur fait perdre leur énergie cinétique par chocs successifs. Ils sont alors appelés neutrons thermiques, « permettant une réaction en chaîne efficace et donc un meilleur rendement du réacteur pour l’uranium 235 dont la probabilité de fission par neutrons thermiques est élevée ». C'est cette solution qui est utilisée dans les réacteurs actuels (de types REP, REB...).
L'autre solution est de choisir délibérément de ne pas incorporer de modérateur. On a alors des neutrons rapides, dont l'énergie est élevée. Ces neutrons rapides ont l'avantage de faire fissionner tous les noyaux lourds et non les seuls matériaux fissiles. L'utilisation de neutrons rapides limite également les captures stériles (c'est-à-dire les captures ne donnant pas lieu à une nouvelle fission), ce qui tend à améliorer l'efficacité du réacteur.
En revanche, le taux de fuite des neutrons hors du cœur (neutrons qui sont donc perdus pour le réacteur) est alors plus élevé et la probabilité de fission par neutrons rapides plus faible que dans un réacteur à neutrons thermiques. Il est donc nécessaire d'avoir un cœur plus enrichi en matériau fissile.

En 2020, trois réacteurs à neutrons rapides alimentent un réseau électrique : les réacteurs russes Beloyarsk-3 (BN-600) et Beloyarsk-4 (BN-800) et le CEFR chinois. Un réacteur s'approche de la phase opérationnelle, le PFBR (en) à Kalpakkam, en Inde, et un autre est en construction en Chine, le CFR-600. Huit sont à l'arrêt définitif.

Wikipedia, réacteurs à neutrons rapides

[…] Le 5 juillet 1956, Francis Perrin, haut-commissaire du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), pose, devant les députés de l’Assemblée nationale, à l’occasion du vote du traité Euratom, une formidable équivalence : « la fission d’un kilogramme d’atomes lourds, d’uranium par exemple, dégage autant d’énergie que la combustion de 2500 tonnes de charbon » […] On peut comprendre ce genre d’argumentaire dans la lignée de certaines analyses concernant les liens entre les propriétés matérielles des combustibles et l’économie capitaliste. Selon Andreas Malm, la transportabilité du charbon, qui permettait de concentrer la production dans des villes industrielles et de garantir des rythmes de production continus, a servi d’argument pour l’essor des machines à vapeur dans l’Angleterre au milieu du XIXe siècle ; selon Timothy Mitchell, la fluidité du pétrole, qui permettait de contourner les réseaux de distribution du charbon sur laquelle les ouvriers occidentaux détenaient un pouvoir de blocage, a motivé les investissements dans les réseaux pétroliers à partir des années 1930 ; ici, la concentration énergétique, qui permet à l’inverse le rapatriement de la fourniture énergétique, est la propriété matérielle qui se trouve au cœur des argumentaires nucléaires à partir des années 1950.

[…] Bien sûr, il y a l’épineuse question des réacteurs nucléaires susceptibles de libérer cette énergie atomique : ces machines complexes et dangereuses nécessitent de longs et onéreux travaux de métallurgie et des précautions particulières, pour des perspectives de rentabilité incertaines […] Par ailleurs, ces équivalences entre uranium, plutonium, charbon, pétrole, masquent la longue chaîne de transformations nécessaires à la valorisation énergétique de ces matériaux, et la fragile et hautement radioactive infrastructure de traitement qui l’accompagne.

[…] Au cours des années 1950-1970, les propriétés de l’uranium, et la possibilité de valoriser l’intégralité de la ressource via la formation et la récupération du plutonium, vont peu à peu mobiliser l’élite industrielle du pays. […] [En] 1964, [on formalise ainsi la comparaison entre les mérites respectifs du fissile et du fossile, à l’avantage du premier] : l’incidence du prix de la matière première dans le coût du kWh produit ne représente que 10% dans le cas du nucléaire, contre 60% pour le pétrole ; aussi, « il n’est pas à exclure qu’en moins de 15 ans le caractère d’investissement lourd du nucléaire ait été estompé par les économies faites sur le combustible ». Dès lors, il devient possible « d’assimiler l’énergie nucléaire à une énergie autochtone ». Le capital fissile, par différence avec le capital fossile, est moins un matériau importé qu’un investissement technologique réalisé sur le territoire national à même de rapatrier le fondement énergétique de la croissance économique.

[…] La réduction du capital fissile à un capital technologique autochtone trouve un point d’aboutissement dans le projet de réutiliser le combustible irradié produit sur le territoire national à des fins énergétiques, mais aussi commerciales – ce qu’on commence à appeler le « cycle du combustible ». […] Du point de vue technologique, la « surgénération » en réacteurs à neutrons rapides fournit un horizon futuriste qui prend parfois les allures d’un récit de science-fiction. « A [un] stade » que l’on projetait alors à l’an 2000, « la ressource en énergie primaire ne sera plus liée comme aujourd’hui à une répartition géographique, mais apparaîtra comme un simple sous-produit de la production industrielle ». On trouve là la formulation la plus radicale du projet du capital fissile : produire de l’énergie indépendamment des réserves minières, et donc faire entrer l’économie française dans un régime d’autarcie géopolitique et énergétique, tout en donnant aux déchets radioactifs produits par les réacteurs une voie d’utilisation pacifique et propre.

[A travers le cas de l’usine de retraitement de la Hague — qui vise à rendre exploitables les déchets — et des prises de consience des travailleurs de l’atome qui lui sont associées, la suite de l’article oppose à l’abstraction du capital fissile la réalité de sa mise en pratique]

[…] La matière travaillée dans le « cycle » prend un visage fort différent. Ce qui était vanté comme un potentiel énergétique abstrait est arrimé à d’autres propriétés : les rayonnements émis par les éléments générés par la fission en réacteur. Dès lors, l’accroissement de la production liée au projet du capital fissile se traduit directement en accroissement des doses de radioactivité auxquelles les travailleurs seront exposés.

[…] Ce qui réapparaît est aussi le site géographique. Contre l’image d’un nucléaire indépendant des ressources terrestres, les syndicalistes du SNPEA vont travailler à manifester les liens de dépendance qui unissent l’usine et son lieu d’inscription, le Cotentin. L’une des raisons de l’implantation de cette usine au cap de La Hague est la présence sur les côtes du raz Blanchard, courant le plus fort des côtes françaises, susceptibles de mieux disperser les effluents radioactifs de l’usine. Le SNPEA questionne l’influence du programme sur la hausse des rejets : « pour une tonne de combustible irradié, il faudra compter de l’ordre de […] 300 [Curies] de tritium dans les effluents, sans compter les autres radionucléides », ce qui semble impliquer « un changement probable du plafond autorisé de l’activité des rejets en mer ».

[…] C’est enfin la temporalité des matériaux qui fait l’objet d’une représentation adverse. A l’encontre de l’idée d’un potentiel énergétique mobilisable instantanément dans un réacteur nucléaire, le SNPEA va inscrire le capital fissile dans les différents paysages temporels des matériaux irradiés qu’il lègue.

[…] Au sein de l’industrie nucléaire elle-même, tout d’abord, le projet du capital fissile ne va pas sans éveiller certains doutes. […] L’autorité de sûreté nucléaire (ASN) fait valoir, depuis 2020, la nécessité de reclasser certaines substances considérées comme des matières valorisables comme des déchets nécessitant un conditionnement particulier – en pure perte financière pour l’exploitant, Orano. C’est le cas, par exemple, pour 318.000 tonnes d’uranium appauvri pour le moment entreposées sur le site de Bessines, mais le doute est également soulevé pour le MOX irradié, mixte de plutonium et d’uranium, trop chaud pour être traité.

[…] les contradictions du capital fissile continuent à agiter l’usine de retraitement de La Hague, où se dessine un nouveau projet de piscines de refroidissement du combustible irradié. Ce projet est un moyen de juguler les dysfonctionnements du réseau existant – la saturation des piscines actuelles, encombrées par le combustible MOX. L’usine de La Hague, point de bouclage du cycle, s’est muée en ce que le sociologue Martin Denoun nomme une « infrastructure d’attente », qui a à charge de faire patienter les matériaux irradiés en l’attente d’un jour où l’on verrait, peut-être aux alentours de 2100, renaître le capital fissile de l’avenir.

[…] Mais ce qui se joue n’est que la forme actuelle d’une contradiction qui traverse le nucléaire depuis le début : celle qui oppose un imaginaire déterrestré à la fragilité de l’infrastructure dont cet imaginaire motive l’extension continue. En cela, le nucléaire offre un poste d’observation sur certaines des contradictions qui traversent l’ensemble du capitalisme industriel.

Terrestres, Ange Pottin [l’article cite ses sources, les liens sont à retrouver dans la publication originale, accessible librement]

Vendredi 6/10, 23h50

Plouf, mais de la suite dans les idées.

Le paradoxe est saisissant. Alors que les Ukrainiens mobilisent l’essentiel de leurs forces sur le continent, dans le cadre d’une contre-offensive terrestre lancée au début de juin, l’armée de Kiev enregistre ses plus importants succès en mer Noire, où sa marine est pourtant réduite à la portion congrue.

Selon différentes sources, Moscou a retiré l’essentiel de ses navires de la base navale de Sébastopol, quartier général de la flotte russe de la mer Noire, après des attaques de missiles et de drones menées par l’Ukraine. Un retrait qui rend caduc le blocus naval imposé par la Russie aux Ukrainiens depuis le début de la guerre.

Le Monde

[…] « Les images satellitaires publiées les 1er et 3 octobre montrent que les forces russes ont transféré au moins dix navires de Sébastopol à Novorossiïsk », un port militaire situé en territoire russe, sur la côte est de la mer Noire, assure l’Institute for the Study of War, dans une note publiée le 4 octobre. Selon le centre de réflexion américain, « les frégates Amiral-Makarov et Amiral-Essen, trois sous-marins diesel, cinq navires de débarquement et plusieurs petits navires lance-missiles » ont été déplacés. D’autres bâtiments ont également rejoint le port de Feodossia, dans l’est de la Crimée. Il ne resterait à Sébastopol, qui se trouve au sud de la péninsule, que « quatre navires de débarquement (…) et un sous-marin de classe Kilo ». […]

Le Monde

L’Abkhazie est un État situé entre les montagnes du Caucase et les bords de la mer Noire qui a déclaré son indépendance de la Géorgie en 1992. Cette indépendance n’a, à ce jour, été reconnue que par sept États : la Russie, le Nicaragua, le Vénézuéla, Nauru, les Tuvalu, le Vanuatu et la Syrie. Le Vanuatu et les Tuvalu se sont toutefois rétractés par la suite. Pour l’Organisation des Nations unies, l’Abkhazie est située dans les frontières internationalement reconnues de la Géorgie, pour laquelle elle constitue la république autonome d’Abkhazie.

Wikipedia, République d’Abkhazie

La Russie construira une base navale permanente en Abkhazie, mais celle-ci restera probablement de petite taille. Le président abkhaze Aslan Bzhania, soutenu par la Russie, a annoncé le 5 octobre qu’il avait signé un accord avec les autorités russes pour la construction d’une base navale russe permanente près d’Ochamchire, en Abkhazie […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 5/10, traduction Deepl
Ochamchire, Géorgie, Google Earth, captures d’écran

Le porte-parole de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Peter Stano, a exprimé vendredi 6 octobre sa « vive inquiétude » quant au projet d’installation d’une base navale permanente russe sur la côte de la mer Noire, en Abkhazie. M. Stano considère que le projet remet en cause « la souveraineté de la Géorgie ».

Le projet avait été annoncé jeudi par le dirigeant de cette région géorgienne séparatiste, cité par le journal Izvestia, au lendemain de sa rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, a rapporté Reuters. « De tels actes constituent une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » avait jeudi réagi le ministère des affaires étrangères de Géorgie.

Le Monde

Vendredi 6/10, 23h40

Elastoc.

Un éminent blogueur militaire russe a justifié les retraites tactiques russes tout au long de la contre-offensive ukrainienne comme faisant partie d’une défense élastique. Un blogueur russe a amplifié l’affirmation d’un soldat russe de première ligne selon laquelle les commandants russes ont choisi de retirer leurs forces tout au long de la période de contre-offensive à partir de  » positions brisées  » afin de mener une  » défense active et manœuvrable « , faisant probablement référence à une approche de défense élastique […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 5/10, traduction Deepl

Vendredi 6/10, 23h05

ASN-IRSN (suite).

Radio-France s’intéresse aux dessous du projet de fusion des deux entités qui contrôlent le nuc en France. L’article suggère que la disparition de l’IRSN serait la conséquence du fait que l’expert parle trop.

D’ici la fin 2023, le gouvernement doit présenter son projet de réforme du contrôle de la sûreté nucléaire. Il devrait déboucher en 2025 sur la création d’un organisme unique qui fondra l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (l’IRSN), et ses 1 700 salariés de droit privé, dans l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dotée elle de 500 inspecteurs fonctionnaires.

[…] [Avant le début des années 2000] “c’était un petit service au sein du ministère de l’Industrie qui jouait le rôle de l’autorité [de sureté nuc], explique Michaël Mangeon chercheur [à] l’université de Lyon. L’expertise technique était partagée entre le CEA [Commissariat de l’énergie atomique, NDLR] et le ministère de la Santé”. Et au sein du ministère de la Santé, c’était le service du professeur Pierre Pellerin qui était en charge de la mesure de la radioactivité dans l’environnement et de ses effets sanitaires.
[Mais Pellerin se décrédibilise avec l’accident de Tcherno] Cela a provoqué un scandale parce qu’à Strasbourg, on pouvait faire son marché, alors qu’à Kehl, en face en Allemagne, on ne pouvait pas acheter de salade.”

À l’époque, la France construit encore de nouveaux réacteurs. Il faut vite rétablir la confiance dans le nucléaire. En 1998, un rapport intitulé La longue marche vers l’indépendance et la transparence va déboucher sur la création en 2001 de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), puis en 2006 l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) avec la loi sur la transparence du nucléaire.

“Il y a toujours eu des débats houleux entre les experts qui effectuent les contrôles et les opérateurs, notamment EDF. Mais là les débats deviennent publics”, explique Mickael Mangeon, auteur d’une thèse sur l’évolution du contrôle de la sûreté.
Cette tension va éclater au grand jour lorsque la loi de 2006 crée des instances consultatives : des commissions locales d’information (Cli) qui regroupent autorités, experts, élus locaux, représentants d’EDF et associations de riverains autour de chaque centrale. “Nous avons passé une convention avec l’IRSN, pour permettre à des gens qui n’y connaissaient rien, de comprendre les termes techniques du nucléaire”, explique Jean-Claude Delalonde, le président de l’Anccli, l’Association nationale des commissions locales d’information. L’IRSN va alors former des membres de la société civile, y compris des opposants au nucléaire.

Plusieurs affaires vont ainsi mettre EDF dans l’embarras. […]
[…] Un premier projet de réforme avait été envisagé dès la fin des années 2000, lorsque Nicolas Sarkozy prévoit lui aussi de relancer la construction de réacteurs nucléaires. L’IRSN fait déjà l’objet de reproches. “Il avait tendance à vouloir exprimer de façon publique ses avis, alors qu’il aurait dû les garder pour l’ASN”, estime Hervé Machenaud, ancien membre du comité exécutif d’EDF, et militant dans plusieurs groupes de lobbying pro-nucléaire. L’accident de Fukushima fera temporairement taire ces critiques. Mais en 2013, la sortie dans la presse d’une étude de l’IRSN sur la somme faramineuse que coûterait un accident nucléaire remet le feu aux poudres.

[…] Autre source de tensions : la loi de transition énergétique et de croissance verte de Ségolène Royal en 2015 va accorder encore plus d’autonomie à l’IRSN. L’institut peut désormais, sous convention, publier ses avis avant même que l’ASN ait pris une décision. […] L’IRSN pousserait-elle l’ASN à prendre des décisions plus sévères envers l’opérateur ? L’Autorité serait-elle plus faible que son expert technique ? C’est ce que l’on pense chez EDF.
[…] Fait rarissime, l’ASN demande en 2017 à EDF d’arrêter les quatre réacteurs de la centrale du Tricastin, afin de consolider une partie de la digue d’un canal située en amont du site. EDF conteste cette décision dans un communiqué de presse. Pour l’opérateur, les travaux pouvaient être faits sans stopper la production. Un jour d’arrêt de réacteur est un manque à gagner de plus d’un million d’euros.

[…] La tension montera encore d’un cran au sujet de l’EPR de Flamanville. En 2018, l’IRSN émet un avis d’alerte face à la série de problèmes que rencontre le chantier. Après le béton et la cuve, ce sont des soudures qui sont mal faites.

[…] Mais le coup de grâce intervient fin 2021. EDF annonce avoir découvert de la corrosion pouvant créer des fissures sur certains circuits de la centrale nucléaire de Civaux. Le problème peut être commun à plusieurs réacteurs. L’entreprise propose donc de faire des contrôles, mais sans arrêter la production d’électricité pour autant. La situation est d’autant plus tendue que la guerre en Ukraine a éclaté, entrainant une hausse du prix de l’énergie. L’IRSN publie alors une note pour dire qu’elle émet des réserves sur cette option. “Par déduction, on comprend ce qu’il va se passer, explique un expert du secteur énergétique. On va arrêter des réacteurs au moment où on en a le plus besoin. Cet épisode a été très mal vécu dans l’écosystème des cabinets ministériels.” L’arrêt des réacteurs coûtera plus de 30 milliards d’euros.

[…] Une première tentative de réforme du gouvernement Macron échouera faute de majorité au printemps 2023. […] Cette réforme s’inspire d’un rapport rédigé par un responsable du Commissariat de l’énergie atomique (CEA), Daniel Verwaerde pour mettre fin à la “diaphonie” du système. Rapport qui a été classé secret-défense par Emmanuel Macron. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, défend alors un projet destiné, selon elle, à “fluidifier le système” au moment où l’Autorité de sûreté nucléaire va devoir se prononcer sur le vieillissement des centrales et la construction de nouveaux réacteurs. Elle donne deux semaines aux dirigeants de l’ASN et de l’IRSN pour préparer cette fusion. Mais les syndicats sont vent debout, y compris ceux d’EDF et de l’ASN.

Le gouvernement tente alors d’intégrer son projet sous forme d’amendement dans la loi de relance du nucléaire. Mais la levée de boucliers des parlementaires, elle aussi, est immédiate. […] Mais le projet n’est pas abandonné pour autant. Le Sénat commande un rapport à l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur les conséquences de cette fusion. Une cinquantaine de pages, écrites en un temps record par le député Renaissance Jean-Luc Fugit et le sénateur LR Stéphane Piednoir, sont publiées en plein été. Elles prônent, sans réaliser pour autant d’étude d’impact précise, un regroupement.

[…] Le sort de l’IRSN semble donc scellé. Parallèlement, un lobbying se développe. Des groupes de réflexions pro-nucléaires comme PNC Climat et le Cérémé se font entendre en haut lieu. Eux aussi plaident pour que l’Autorité de sûreté prenne mieux en compte la faisabilité industrielle, et ne soit pas gênée par les communications de l’IRSN.

[…] Bouleverser une organisation vieille de 20 ans demande cependant de préciser certains points. Et pas des moindres : comment fusionner deux entités dont le statut des personnels est si différent (les uns relevant du droit privé et les autres du public) ? Et que faire des experts de l’IRSN qui travaillaient jusqu’ici sur les installations nucléaires de défense ? Les rattacher directement au ministère des Armées poserait un problème d’indépendance. […] Il reste donc à voir comment le gouvernement réglera cette question, si le Parlement valide, cette fois-ci, sa réforme.

Cellule investigations de Radio-France, Anne-Laure Barral

Vendredi 6/10, 20h15

Putler a dit des trucs.

Putler a donné sa version officielle de la mort de Prigojine : des éclats de grenade, trouvés dans les corps des victimes, suggèrent que l’explosion de l’avion qui aurait tué Prigo serait venue de l’intérieur de l’appareil. Cette version déclare donc que l’avion n’a pas été abattu.

On s’en fout un peu, on ne sait même pas si Prigo est vraiment dead.

Lors d’une conférence de presse donnée le 5 octobre au club de discussion Valdai, M. Poutine a donné une explication étrange à la mort d’Evgeniy Prigozhin, financier du groupe Wagner, afin de détourner la responsabilité du Kremlin. Poutine a déclaré que le chef du comité d’enquête russe Alexandre Bastrykin l’avait informé que l’enquête avait trouvé des fragments de grenades dans les corps des victimes à bord de l’avion de Prigojine, suggérant que des grenades avaient explosé à l’intérieur de l’avion.
Le comité d’enquête a rapporté publiquement que les 10 personnes à bord de l’avion étaient mortes. Poutine a également souligné que l’enquête excluait les facteurs externes susceptibles d’avoir causé l’accident d’avion et a laissé entendre que les victimes de l’accident avaient peut-être consommé de l’alcool ou des drogues à bord, ce qui aurait pu entraîner une manipulation négligente des grenades (qui se trouvaient probablement à bord pour une raison inexpliquée). M. Poutine a affirmé que, bien que l’enquête n’ait pas testé les corps pour détecter la présence d’alcool ou de stupéfiants, le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a découvert cinq kilogrammes de cocaïne au cours de son enquête sur Wagner – faisant probablement référence aux descentes télévisées du FSB dans le manoir de Prigozhin en juin et juillet 2023. M. Poutine a ajouté qu’à son avis, l’enquête devait permettre de rechercher des substances sur les corps. L’explication bizarre de Poutine concernant l’accident d’avion est probablement une tentative de rendre Prigozhin responsable de sa propre mort et de celle de ses camarades, et de le déshonorer encore plus auprès de ses derniers partisans.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 5/10, traduction Deepl

[…] Ce n’était pas le rapport final », a déclaré Peskov aux journalistes lors d’une conférence de presse vendredi, faisant référence aux commentaires du président russe Vladimir Poutine jeudi, suggérant que ce n’était pas une attaque « externe » qui avait abattu l’avion de Prigojine, mais des grenades à main à l’intérieur de l’avion. […]

CNN, traduction automatique

Par ailleurs, Putler a expliqué que sa guerre en Ukraine n’était pas une guerre de conquête.

Le président russe Vladimir Poutine, qui assiège l’Ukraine de façon sanglante depuis près de 20 mois dans le but de conquérir de larges pans du territoire ukrainien, a affirmé jeudi que la guerre n’était pas un conflit territorial, mais qu’elle portait plutôt sur des « principes ».

« La crise ukrainienne n’est pas un conflit territorial, et je tiens à ce que cela soit clair. La Russie est le plus grand pays du monde en termes de superficie, et nous n’avons aucun intérêt à conquérir de nouveaux territoires », a déclaré M. Poutine lors du forum Valdai à Sotchi.

[…] Mais jeudi, M. Poutine a affirmé que la Russie ne tentait pas « d’établir un équilibre géopolitique régional » en Ukraine. Au contraire, il a déclaré que la question concernait « les principes qui sous-tendent le nouvel ordre international ».

La négation de ces principes, dont l’un est « un équilibre dans le monde où personne ne peut unilatéralement forcer ou contraindre les autres à vivre ou à se comporter comme un hégémon le souhaite », est à l’origine des conflits, a affirmé M. Poutine, en faisant apparemment référence à l’Occident. […]

CNN, traduction Deepl

Vendredi 6/10, 10h30

Slovénie.

Par précaution, la centrale nucléaire de Krsko en Slovénie, unique centrale du pays, a été arrêtée. Une fuite a, en effet, été détectée dans le système primaire de l’enceinte de confinement. L’unique réacteur couvre 20% des besoins en électricité de la Slovénie.

[…]  « La mise à l’arrêt est nécessaire pour déterminer la source de la fuite et les mesures nécessaires pour la résoudre », est-il précisé. Le dernier arrêt préventif de la centrale nucléaire avait été décidé en 2020, après un tremblement de terre en Croatie qui avait fait sept morts.

Cette mesure de précaution est loin d’être anodine. Construit à l’époque yougoslave et entré en service en 1983, l’unique réacteur de type Westinghouse de Krsko couvre 20% des besoins en électricité de la Slovénie et environ 15% de ceux de la Croatie. La centrale est co-administrée par les deux pays depuis l’éclatement de l’ex-Yougoslavie.

La centrale devait initialement cesser son activité en 2023, après 40 ans de fonctionnement. Les deux pays ont toutefois convenu de prolonger sa durée de vie de 30 ans. Ils envisagent même la construction d’un deuxième réacteur malgré les inquiétudes suscitées par son âge et les risques sismiques. […]

La Tribune
Site électronuc de Krsko, Google Earth, capture d’écran

Vendredi 6/10, 10h25

Carbure de silicium.

Première mondiale pour la société française Naarea, qui vient de réaliser une boucle à sels fondus opérationnelle entièrement en carbure de silicium à une température de 700°C. Cette avancée nucléaire devrait permettre la mise au point d’un petit réacteur modulaire, en vue de décarboner l’industrie, principal émetteur de CO2 aujourd’hui.

La société Naarea, lauréate de l’appel à projets « Réacteurs Nucléaires Innovants » du plan d’investissement France 2030, développe un petit réacteur nucléaire innovant : sa technologie repose sur un réacteur à sels fondus produisant de l’énergie à partir de combustibles nucléaires usagés actuellement entreposés et d’uranium appauvri.

[…] « Ces dernières semaines, nous avons franchi des étapes importantes. Nous avons ainsi mis en place en huit mois la première boucle à sels fondus en carbure de silicium au monde. Cette boucle est opérationnelle et tourne quotidiennement à une température de 700 °C. Le sel à cette température est transparent et liquide comme de l’eau, ce qui est assez fascinant. Ces résultats sont cruciaux pour valider à la fois le matériau utilisé et la technologie globale. Nos tests en laboratoire ont confirmé l’absence de corrosion du sel que nous utilisons, qui est en fait un sel de cuisine. » […] [a déclaré Jean-Luc Alexandre, son président-directeur général de Naarea]

[…] « Nous développons un petit réacteur qui permettra la fermeture complète du cycle du combustible nucléaire, le « Graal » absolu ! Fermer ce cycle permet d’accélérer l’élimination des déchets à vie longue. Alors que ces déchets durent plusieurs centaines de milliers d’années, nos produits de fission auront une durée de vie d’environ 250 ans, ce qui est beaucoup plus gérable. Pour cela, nous avons conçu un micro générateur de quatrième génération basé sur l’utilisation de sels fondus et de neutrons rapides. La maîtrise de la fermeture complète du cycle du combustible est fondamentale, car c’est ce qui pourrait rendre le nucléaire durable. » […] [a-t-il ajouté].

Science & Avenir

Vendredi 6/10, 10h15

Hésitation.

En Espagne, où il assistait au troisième sommet de la Communauté politique européenne de Grenade, jeudi 5 octobre, Volodymyr Zelensky était venu chercher de nouveau l’assurance que les Vingt-Sept ne le lâcheraient pas si Washington venait à faiblir. Mais le président ukrainien n’a pu que constater l’inquiétude de ses alliés européens de voir le soutien américain à Kiev flancher. « L’Europe suit la tempête politique qui s’amplifie en Amérique », a-t-il déclaré, précisant que cette crise est « dangereuse pour l’Ukraine ». Avant d’interpeller les Vingt-Sept : « Grâce à l’Ukraine, vos soldats ne combattent pas la Russie. Nous ne doutons pas de la force de l’OTAN. Mais aucun d’entre vous ne veut savoir ce qui se passerait si l’OTAN devait défendre l’un d’entre vous. Nous devons gagner en Ukraine pour que [Vladimir] Poutine ne puisse pas étendre son agression. »

Enchaînant les réunions bilatérales, Volodymyr Zelensky a reçu de son homologue français, Emmanuel Macron, la promesse d’un soutien « sans faille (…) aussi longtemps qu’il le faudra » et de Madrid celle de l’envoi de lance-missiles supplémentaires. Berlin s’est pour sa part engagé à lui livrer un nouveau système de défense antiaérienne Patriot cet hiver.

Mais les doutes s’accumulent sur le Vieux Continent concernant le soutien financier de l’allié américain à l’Ukraine, les Européens redoutant de se trouver seuls en première ligne. « Tout le monde regarde la situation, évidemment, avec beaucoup de vigilance », a confirmé Emmanuel Macron jeudi. Le 30 septembre, alors que le Congrès trouvait in extremis un accord budgétaire à Washington pour éviter un shutdown, soit un gel temporaire de l’activité gouvernementale, les élus décidaient de supprimer une nouvelle tranche d’aide de 6 milliards de dollars (5,69 milliards d’euros) qui devait permettre à Kiev de se voir livrer de nouvelles armes américaines d’ici à la fin de l’année. […]

Le Monde

Vendredi 6/10, 10h10

Zapo.

Energoatom, Telegram, 6/10, 8h00

Un silence de plomb posé comme un voile sur une chape de béton armé. Voilà ce qui masquait le sort des employés de la centrale nucléaire de Zaporijia, depuis l’officialisation le 4 mars 2022 par l’Agence internationale pour l’énergie atomique de la prise de contrôle du site par les forces russes. De temps à autre, des informations inquiétantes en provenance d’Enerhodar, la ville adjacente, traversaient le Dniepr et le front. Il aura néanmoins fallu des mois de travail acharné et discret des enquêteurs de Truth Hounds, une ONG ukrainienne spécialisée dans les enquêtes sur les violations des droits de l’homme et sur les crimes commis en période de conflit, pour prendre la mesure de l’ampleur du drame. Selon un rapport publié le 19 septembre 2023, «[l’agence fédérale de l’énergie atomique russe] Rosatom a transformé la plus grande centrale nucléaire d’Europe en chambre de torture» […]

Libération

Jeudi 5/10, 21h20

Nouveau monde (russe) de merde.

« Nous sommes essentiellement confrontés à la tâche de construire un nouveau monde », a déclaré jeudi Vladimir Poutine en fustigeant « l’hégémonie »occidentale et en présentant son offensive en Ukraine par ce prisme, refusant de la voir comme un « conflit territorial ». […]

Le Monde

Ce ne sont pas des tirs de lance-roquettes Himars ukrainiens qui ont causé la mort de dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens, en juillet 2022, dans la prison d’Olenivka, ville de l’est de l’Ukraine, ont conclu des enquêteurs de l’ONU. Davantage d’informations seront nécessaires pour établir plus précisément les circonstances du bombardement et en attribuer la responsabilité, ajoutent-ils.

Plus de cinquante prisonniers de guerre ukrainiens ont été tués le 29 juillet 2022 dans la destruction de cette prison située dans la région de Donetsk, en territoire séparatiste prorusse. Il s’agissait en majorité de combattants qui s’étaient rendus après le siège de l’usine Azovstal, à Marioupol (Sud-Est), qui avait duré plusieurs semaines. Moscou a imputé le bombardement à l’Ukraine, qui affirme que les détenus ont été massacrés par les forces russes. […]

Le Monde

La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine, Denise Brown, s’est dite « consternée » jeudi par le bombardement meurtrier du village ukrainien de Hroza.

« Les images en provenance de cette localité, où vivent un peu plus de 300 personnes, sont absolument horrifiantes », a-t-elle écrit dans un communiqué. Au moins 51 personnes, selon le dernier bilan du ministère de l’intérieur, ont été tuées dans cette attaque ayant touché une cérémonie en mémoire d’un villageois mort, selon les autorités ukrainiennes. […]

Le Monde

[…] [La frappe] a entièrement détruit un magasin et un café au moment où une soixantaine de personnes s’y trouvaient notamment après un enterrement, a précisé le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko à la télévision nationale. «Il y avait des villageois dans le magasin et des villageois dans le café étaient également réunis» pour un hommage à un défunt, a dit Igor Klymenko, précisant que Groza compte 330 habitants. Les recherches de survivants se sont terminées dans la soirée. «Les opérations de secours et de recherche ont été terminées», a déclaré le service sur Telegram établissant le bilan définitif de cette tragédie à 51 morts dont un enfant et six blessés. […]

Le Figaro

Et si la Russie bombardait… la Russie ? Et pas avec n’importe quelle arme, puisque la proposition suggère d’utiliser une bombe thermonucléaire au-dessus de la Sibérie. Elle a été émise lundi 2 octobre par Margarita Simonian, la reine de la propagande russe et patronne de la chaîne d’information RT. Une idée qui n’a pas manqué d’entraîner depuis lors des réactions plus que mitigées de Moscou à Novossibirsk, la plus importante ville de Sibérie.
Cette sortie controversée intervient alors que la contre-offensive ukrainienne bat son plein. Margarita Simonian avait jugé nécessaire d’envoyer un “signal fort à l’Occident”, accusé par Moscou d’être le véritable maître d’œuvre de l’effort de guerre ukrainien. Pour cette propagandiste, il serait temps d’envisager “de faire exploser une bombe nucléaire sur notre propre territoire, quelque part au-dessus de la Sibérie où il n’y a personne”.

[…] En Russie, ces propos sont loin d’avoir convaincu. Les responsables politiques sibériens ont appelé la patronne de RT à s’excuser “auprès de tous les habitants en Sibérie”. Plus de 33 millions de personnes résident dans cette immense province qui s’étend sur 13 millions de kilomètres carrés, soit 25 fois la France.

“Il n’y a rien de positif à une explosion thermonucléaire, et les effets se feraient ressentir pendant des générations”, a averti Anatoli Lokot, le maire de Novossibirsk qui a une formation de physicien. Même le Kremlin a pris ses distances avec Margarita Simonian, soulignant que la Russie “restait tenue par le moratoire international [signé en 1996] sur les essais nucléaires. […]

France24 (repéré par Olga)
Baudoin

[…] Dans quelques années, quand nous reviendrons à froid sur la réalité quotidienne de la guerre déclarée à l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, nous serons sans doute estomaqués et révulsés par l’ampleur et la réalité des horreurs commises durant ces longs mois dans l’est du continent alors que l’ouest de l’Europe continuait à mener une vie normale.

Liberation, Alexandra Schwartzbrod, Crimes de guerre : en Ukraine, le travail crucial de la société civile contre l’impunité des bourreaux

Jeudi 5/10, 10h00

Zapo.

Energoatom, Telegram, 5/10, 9h00

Jeudi 5/10, 9h25

Missile à moteur nuc.

La Russie pourrait être en train de préparer un nouveau test de missile de croisière à propulsion nucléaire, selon les informations du New York Times . Dans un article publié ce mardi 3 octobre, le quotidien américain évoque des images satellites et prises de vue aériennes d’une base russe de l’Arctique montrant des mouvements d’avions et de véhicules «similaires aux préparations qui ont précédé de précédents tests» en 2017 et 2018. Le test pourrait même déjà avoir été conduit, souligne le journal.

[…] Le Burevestnik [ce serait le nom de ce missile] aurait fait l’objet de 13 tests infructueux entre 2017 et 2019, selon l’ONG Nuclear Threat Initiative, citée par le New York Times. Plusieurs personnes, parmi le personnel de la base participant aux essais, ont même été tuées en 2019 après le crash puis l’explosion d’un missile en test, selon le renseignement américain cité par le quotidien new-yorkais. Selon des officiels américains, ce missile de croisière, dont la portée théorique serait de 22.000 kilomètres, suffisant pour atteindre les États-Unis, n’a jamais volé autant que prévu. Le test le plus réussi n’aurait duré que deux minutes, pour un vol de moins de 40 kilomètres. […]

Le Figaro

Jeudi 5/10, 9h20

Fuku.

À la suite de cet accident nucléaire, de nombreux secouristes japonais, déjà sur place, ont porté assistance aux victimes. En outre, des équipes internationales sont venues leur prêter main forte. Sur les 20.000 secouristes, 5.326 hommes ont participé à une étude menée par des chercheurs de l’Institut national japonais de sécurité et de santé au travail.

[…] Entre mars et décembre 2011, l’exposition aux rayonnements de chaque secouriste a été mesurée à l’aide d’un dosimètre de poche pour l’exposition externe et d’un compteur corporel pour l’exposition interne. Les participants ont également réalisé des examens réguliers évaluant la glycémie, les lipides, les urines, les biomarqueurs d’inflammation, la fonction thyroïdienne et la vue. L’équipe a aussi pris en compte plusieurs facteurs, comme l’âge des volontaires, l’indice de masse corporelle, le tabagisme, la consommation d’alcool, l’activité physique pendant les loisirs, le poste occupé à la centrale nucléaire, la dyslipidémie (taux anormalement élevés de graisses dans le sang) et l’hypertension artérielle.

[…] Entre 2012 et 2021, 392 participants ont développé un diabète. Les résultats ont révélé que le risque de développer un diabète était de 6 % plus élevé chez les secouristes exposés à 5-9 millisieverts (mSv) de rayonnement, et de 47 % et 33 % plus élevé chez ceux exposés à 10-19 mSv et 20-49 mSv, respectivement. « Nos résultats suggèrent un risque accru de diabète chez les secouristes en raison de faibles niveaux de rayonnement. Bien que les mécanismes potentiels demeurent quelque peu incertains, les rapports suggèrent que les rayonnements peuvent avoir des effets néfastes sur les cellules pancréatiques responsables de la production d’insuline, ce qui pourrait contribuer au diabète. […]

Pourquoi Docteur

Tepco (Tokyo Electric Power), l’exploitant de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a commencé jeudi 5 octobre 2023 à déverser davantage d’eau radioactive retraitée de la centrale accidentée dans l’océan Pacifique.

[…] Les opérations de rejet de l’eau devraient durer 17 jours environ. Quelque 7 800 mètres cubes d’eau polluée devraient être déversées dans l’océan Pacifique. […]

Midi Libre
Commentaire : « Ils ont traité l'eau exposée pour retirer les produits pouvant être filtrés, le tritium ne peux pas parce que c'est littéralement filtrer l'eau (³H2O) de l'eau (H2O) (le tritium c'est de l'hydrogène, juste plus lourd que l'hydrogène "classique"). Le tritium à une durée de demi-vie de 12.3 ans, c'est pour ça qu'ils ont attendu 2023 pour relâcher, la moitié du tritium a déjà subit sa désintégration beta-. Aussi la radioactivité du tritium n'est pas la même que celle de l'uranium 235 utilisé dans les centrale qui est une désintégration alpha.
L'électron relâché par le tritium perd son énergie en moins de 6 microns en traversant de l'eau...
En allant vous baigner dans la baie de Fukushima, vous prendrez plus de radiations dans l'avion en y allant que dans l'eau... »

Mercredi 4/10, 23h45

Mauvais choix.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, le nucléaire est un mauvais choix par rapport aux énergies renouvelables et à la rénovation énergétique. Tel est le résultat d’un rapport publié le 4 octobre par Greenpeace France. L’ONG a comparé les effets sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de trois scénarios d’investissements : le développement des énergies renouvelables, la rénovation des passoires énergétiques et la relance du nucléaire avec la construction de six réacteurs de modèle EPR2, annoncé par Emmanuel Macron en février 2022.

Le scénario plus favorable à l’atome, avec investissement de 52 milliards d’euros, permettrait d’éviter les émissions cumulées de 24 millions de tonnes de CO2 d’ici à 2050 pour une production cumulée d’électricité de 530 térawattheures (TWh).

Le même montant d’investissement dans les énergies renouvelables avec un mix éolien/photovoltaïque permettrait d’éviter 102 millions de tonnes de CO2 d’ici à 2050 pour une production cumulée d’électricité de 1 538 TWh.

[…] Dans un autre scénario, l’investissement de 85 milliards d’euros dans la rénovation des logements d’ici à 2033 « permettrait d’éviter six fois plus d’émissions de CO2 d’ici à 2050 que l’investissement de 52 milliards (hors coûts financiers) dans la construction de six EPR 2 ». À savoir, près de 12 millions de personnes sortirait de la précarité énergétique en dix ans grâce à la rénovation de ces passoires énergétiques.

Comme le rappelle Greenpeace, le bâtiment est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France. Il représente à lui seul 27 % des émissions de CO2 et près de 45 % de la consommation d’énergie finale. […]

Reporterre
Blast - Le 8 décembre 2020, le chef de l’Etat en déplacement au Creusot pour visiter l’usine Framatone réaffirme sa foi dans le nucléaire. Image Présidence de la République

Mercredi 4/10, 23h40

Sous-marin chinois.

C’est peut-être la confirmation d’une rumeur qui court depuis plusieurs semaines. Le tabloïd britannique « Daily Mail » a obtenu un rapport des services de renseignements britanniques confirmant qu’un accident aurait coûté la vie à la totalité de l’équipage d’un sous-marin d’attaque nucléaire chinois cet été.

[…] Selon le scénario esquissé dans le rapport, dans un premier temps, le bâtiment de type 093, répertorié par l’Otan sous le nom de classe Shang, n’aurait pas directement été victime d’une défaillance en plongée. Il se serait retrouvé piégé et bloqué par « une chaîne et une barrière d’ancrage utilisées par la marine chinoise pour piéger les sous-marins américains et alliés ». Il serait ainsi resté coincé pendant près de six heures avant de pouvoir être ramené à la surface. Un laps de temps relativement court, mais qui aurait été fatal à l’équipage. […]

Les Échos

Mercredi 4/10, 23h30

Zapo.

Energoatom, Telegram, 4/10, 10h00

Mardi 3/10, 22h15

Pacha repart sur le front fin octobre, pour trois mois. Normalement, il ne sera pas en première ligne, mais bon… Comme il dit : il fallait bien que ça arrive, les réserves de l’armée ukrainienne ne sont pas infinies.

Ils seront cinq dans le faucon [le 4×4 d’Olga et Pacha] ; en Europe, c’était une voiture civile, mais maintenant, elle est repeinte avec une couche anti-reflet, et irrégulière, une sorte de camouflage. Pacha doit s’entraîner encore un moment avec la mitrailleuse.

Je n’ai pas peur, non : je suis inquiète. Je n’arrive pas à travailler. Je suis bloquée. La nuit, je dors ; les fenêtres sont étanches : on n’entend à peine la sirène. Je surveille les alertes sur le téléphone, mais je dors. A Irpin, les voisines m’ont dit : – Mais tu vas à Krivyi Rig ? Ce n’est pas tres calme là-bas… – A Irpin non plus, ce n’est pas très calme… – Oui, mais nous avons la défense anti-aerienne. – Nous aussi nous avons la défense… Et etc.

Olga, Viber (vocal)

Mardi 3/10, 18h30

Mégaplouf.

Deux arrêtés préfectoraux autorisant la création de quinze retenues d’eau destinées à l’irrigation agricole en Nouvelle-Aquitaine — surnommées « mégabassines » par leurs opposants — ont été annulés mardi 3 octobre par le tribunal administratif de Poitiers, dont le jugement pointe leur inadaptation face aux effets du changement climatique.

[…] Concernant le bassin Aume-Couture, la décision épingle des « inexactitudes, omissions et insuffisances » dans l’étude d’impact environnemental des neuf bassines programmées. Ces dernières ont eu « pour effet de nuire à l’information complète de la population ». Le tribunal considère par ailleurs que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau et ne tient pas compte des effets prévisibles du changement climatique ».

[…] Dans la Vienne, les juges pointent un « surdimensionnement du projet » quant aux volumes d’eau à prélever pour remplir les réserves, au regard de ce que le milieu hydrologique local « est capable de fournir dans des conditions écologiques satisfaisantes » et compte tenu des « effets prévisibles du changement climatique ». Le tribunal conclut à « une erreur manifeste d’appréciation » de la préfecture « dans la mise en œuvre du principe de gestion équilibrée et durable de la ressource » définie par le code de l’environnement.

Le Monde

Mardi 3/10, 13h30

Arménie.

Le Parlement arménien a ratifié, mardi 3 octobre, le statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) après de courts débats sur ce projet, qui suscite le courroux de Moscou, allié traditionnel d’Erevan avec lequel les relations se sont considérablement tendues.

[…] Ratifier ce statut garantit qu’une potentielle invasion de l’Arménie « relèvera de la compétence de la CPI », ce qui aura un « effet dissuasif », a déclaré M. Kirakosyan [un responsable arménien chargé des affaires de justice internationale] devant les élus arméniens. […]

Le Monde

Mardi 3/10, 8h25

ASN-IRSN (suite).

Le gouvernement français cogite (toujours) à la fusion des deux organismes de la sureté nuc.

« Alors même que le Parlement avait écarté le principe de fusion de ces deux institutions dans le cadre du vote du projet de loi d’accélération du nucléaire en avril dernier, le Gouvernement prévoit d’en discuter de nouveau dans le cadre d’un projet de loi spécifique cet automne. L’UFC-Que Choisir exprime d’ores et déjà son opposition à cette initiative », a indiqué l’association dans un communiqué.

Depuis le mois de février, les salariés de l’IRSN, soutenus par des élus et des experts du nucléaire, sont vent debout contre ce projet de fusion, craignant que cela n’aboutisse à une perte d’indépendance.

L’UFC-Que Choisir reprend à son compte certaines critiques des salariés de l’IRSN, estimant que le caractère dual du système « a fait ses preuves » et que l’intégration de l’IRSN à l’ASN « reviendrait (…) à faire peser le poids des décisions sur l’Institut en charge de l’expertise, constituant une pression sur les résultats produits ».

[…] [L’association] réclame « le renforcement des effectifs qui doit permettre de faire face à ces évolutions » [et] souligne que les effectifs français sont particulièrement bas, « 550 personnes pour 56 réacteurs nucléaires, quand l’autorité de sûreté canadienne compte par exemple 670 personnes pour 19 réacteurs » […]

« Afin de ne pas mettre à mal un régime institutionnel équilibré dans la perspective des divers défis auxquels sera confrontée la filière nucléaire, l’UFC-Que Choisir demande donc aux autorités publiques d’abandonner ce projet qui constituerait une prise de risque inutile », conclut-elle.

Connaissance des énergies

Mardi 3/10, 8h20

Zapo.

Energoatom, Telegram, 3/10, 8h00

Lundi 2/10, 23h15

De l’idée au front.

Brave1 (traduction automatique)

[…] Le gouvernement encourage les innovateurs à soumettre leurs idées susceptibles d’aider l’armée via Brave1, une plateforme gouvernementale qui fournit un soutien informationnel et financier aux projets de technologie de défense.

La plateforme, lancée en avril 2023 par les cofondateurs parmi lesquels le ministère de la Transformation numérique, le ministère de la Défense et l’état-major général, a vu plus de 500 développements technologiques de défense enregistrés sur sa plateforme, selon Brave1.

Brave1 a déclaré avoir accordé des subventions à environ 40 projets de technologie de défense début septembre, allant de 5 000 à 30 000 dollars.

Selon Nataliia Kushnerska, responsable du projet chez Brave1, les principales priorités de la plateforme sont les systèmes robotiques sans pilote, notamment les UGV [véhicules terrestres sans pilote] et les UAV, ainsi que la guerre radioélectrique.

Kushnerska a expliqué que chaque idée enregistrée est examinée par plus de 500 experts de l’état-major et reçoit une subvention et d’autres formes de soutien si elle obtient des notes moyennes ou élevées.

« Nous devons agir vite car le temps coûte le prix le plus élevé : la vie et la santé de nos défenseurs », a déclaré Kushnerska, expliquant le système « accéléré » de l’organisation pour aider les individus extérieurs au « monde militaire » à passer rapidement à travers le processus bureaucratique.

[…] Pour soutenir plus de 75 inventions enregistrées sur la plateforme, Brave Inventors aide à obtenir des financements auprès d’entreprises privées et d’autres donateurs, selon Babykina [la directrice de Brave Inventors].

Créer le prototype est toujours l’étape la plus difficile, et une idée sans prototype est « presque vouée à l’échec » car il faut vendre quelque chose qui n’existe pas, a-t-elle ajouté.

Il y a toujours un long processus de test et d’amélioration du modèle avant d’essayer d’obtenir l’autorisation des autorités de défense pour livrer le produit en première ligne, ce qui, si on a de la chance, prend des mois, a déclaré Babykina.

Et c’est pourquoi il existe généralement une procédure plus pratique dans laquelle les inventeurs demandent à certaines unités militaires de tester le prototype et de demander des commentaires pour améliorer le modèle, selon Babykina.

Elle a ajouté que la plupart des produits technologiques ukrainiens disponibles en première ligne sont « sans nom » et sont devenus populaires grâce au « bouche à oreille ».

The Kyiv Independant, Asami Terajima, traduction automatique
Prototype d’UGV, SlyLabUA, Youtube, capture d’écran

Lundi 2/10, 21h40

Alors que…

Alors que, un ancien président de la République française nous incite à pactiser avec Vladimir Poutine (présumé responsable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale et sous le coup d’un mandat d’arrêt pour déportation illégale de milliers d’enfants ukrainiens) […]

Alors que, le pape exhorte de jeunes Russes à retrouver la « Grande », et « Sainte » « Mère Russie », « celle de Catherine II », devenant ainsi le propagandiste de l’exact programme de Vladimir Poutine.

Alors que, la leader actuelle de l’extrême droite française, ancienne et future candidate à la fonction suprême, préconise, par « principe de réalité (…) de se rapprocher du président russe pour ne pas aggraver la guerre » et parce que la Russie « ne va pas déménager ».

Alors que, après avoir furieusement milité pour le refus d’envoi d’armes à l’Ukraine, préconisant ainsi une politique de non-assistance à démocratie en danger, le leader autoproclamé et manipulateur de la gauche française, multiplie maintenant les déclarations ondoyantes évoquant l’obligation de « ramener Poutine à la table des négociations (…) sans que l’Ukraine perde la guerre », mais ne veut toujours pas admettre que, face à un tel adversaire, pour ne pas perdre la guerre, l’Ukraine doit la gagner. Et qu’elle ne peut le faire qu’avec l’aide qu’il veut justement qu’on lui refuse.

Alors que le tant espéré président du tant aimé Brésil se range sans équivoque au côté de Poutine. Alors que des intellectuels de tous bords, prophétisant la défaite inéluctable de l’Ukraine, nous appellent à devenir enfin raisonnables en renonçant à une cause perdue d’avance. Une défaite, disent-ils, d’autant plus inéluctable qu’ils nous prédisent la victoire certaine de Donald Trump en 2024, aux États-Unis.

Alors que des journalistes ne cessent de spéculer sur la lassitude des opinions publiques et l’opposition au soutien de l’Ukraine qui deviendrait, sans aucun doute selon eux, majoritaire cet hiver. […]

Alors que, Vladimir Poutine, ayant porté sa guerre jusqu’au cœur de l’Europe, use de tout le pouvoir de nuisance propre à une tyrannie pour détruire les fondements de notre vie sociale et démocratique et que le chaos malfaisant et ruineux que, partout dans le monde, il exporte de mille manières, handicape dramatiquement le travail immense qui nous attend depuis trop longtemps : lutter efficacement contre le réchauffement climatique et ses désastres, accélérer le progrès social, s’opposer à la misère et l’obscurantisme et œuvrer pour la désescalade nucléaire et la paix, partout dans le monde.

Nous, citoyennes et citoyens, adjurons le président de la République et son gouvernement de maintenir et renforcer la position qu’après tant de tergiversations ils ont enfin adoptée : un soutien sans faille, grandissant et rapide à l’Ukraine tant que celle-ci n’aura pas vu la dernière botte du dernier soldat russe quitter son territoire. Il faut pour cela que l’Ukraine reçoive enfin toutes les armes demandées, chars, missiles à longue portée, avions indispensables à sa victoire. Vite. Elle ne doit plus continuer à se battre, une main liée dans le dos et son ciel désarmé. […]

Desk Russie, « Ne trahissons pas l’Ukraine ! Ne nous trahissons pas nous-même ! »
Alors qu’une « sinistre petite musique défaitiste » se fait entendre au sein de la classe politique française, un collectif d’artistes et d’intellectuels appelle, dans une tribune parue le 27 septembre 2023 dans Le Monde, le gouvernement à maintenir et renforcer son soutien à Kyïv.
Desk Russie publie cette tribune et propose à nos lecteurs de la signer sur le site Pétition · Russie hors d’Ukraine ! · Change.org.

Sur la même page, une pétition pour la Sauvegarde des bouquinistes des quais de la Seine, menacés par les Jeux Olympiques, compte 148 000 signatures, certes depuis fin juillet.


Lundi 2/10, 21h35

Corée du Nord.

[…] A la 67e Conférence générale de l’AIEA à Vienne, en Autriche, la semaine dernière, les pays membres de l’agence ont adopté une résolution exhortant le régime nord-coréen à suspendre son programme d’armes nucléaires et à respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

«Nous dénonçons avec véhémence et rejetons le comportement anormal de l’AIEA qui a été complètement réduite en une organisation reptile qui sert les États-Unis bien loin de sa mission première de maintenir l’impartialité en tant qu’organisation internationale», a dit un porte-parole du département nord-coréen en charge du nucléaire dans un communiqué de presse publié par l’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA).

En rappelant que la Corée du Nord a quitté l’agence internationale en 1994, il a ajouté que l’AIEA n’avait «ni les qualifications ni les justifications pour dire ceci ou cela» à propos de l’exercice de souveraineté de Pyongyang. «Tant que les armes nucléaires tyranniques des États-Unis et les forces d’agression impérialistes existeront sur cette terre, la position de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) comme un Etat muni d’armes nucléaires restera inchangée et la RPDC ne tolérera jamais les actes des forces hostiles qui porteront atteinte à sa souveraineté», a-t-il poursuivi.

Le porte-parole nord-coréen a ensuite visé le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, en le critiquant pour avoir «créé une atmosphère de pression sur la RPDC» et «répandu de fausses informations» sur un septième essai nucléaire imminent afin de «flatter les États-Unis et l’Occident».

Yonhap, traduction automatique

Lundi 2/10, 16h30

Starting-blocks.

[le vert domine]
À quoi pourrait ressembler chacun des six modèles (Image composite : Holtec, Rolls-Royce, Nuward, NuScale, GE Hitachi, Westinghouse)

Le gouvernement britannique prévoit de porter la capacité de production d’énergie nucléaire à 24 GW d’ici à 2050, un parc de petits réacteurs modulaires (SMR) constituant un élément clé de cette stratégie. Au début de l’année, le gouvernement et le nouvel organisme indépendant Great British Nuclear (GBN), créé pour contribuer à la mise en place de cette capacité supplémentaire, ont entamé le processus de sélection de la technologie SMR à utiliser.

Il existe dans le monde plus de 70 modèles de SMR à différents stades de développement, et on ne sait pas combien d’entre eux ont été retenus pour la sélection, qui, selon GBN, a été jugée comme étant « la plus apte à fournir des SMR opérationnels d’ici le milieu des années 2030 ». L’objectif est de prendre une décision finale d’investissement en 2029.

Il indique que la prochaine étape du concours sera lancée « dès que possible, où les entreprises retenues pourront prochainement soumissionner pour des contrats gouvernementaux… l’ambition est d’annoncer au printemps 2024 laquelle des six entreprises le gouvernement soutiendra. , avec des contrats attribués d’ici l’été 2024. Ce calendrier vise à faire de cette compétition la plus rapide du genre au monde ». […]

World Nuclear News, traduction Deepl

Lundi 2/10, 16h10

(Assez) vieilles bagnoles.

L’urgence écologique nous impose désormais de repenser nos mobilités, seul secteur pour lequel les émissions n’ont jamais cessé de croître. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics multiplient les directives qui enjoignent les citoyens à abandonner leurs voitures thermiques pour des véhicules électriques. En témoignent les récentes annonces du gouvernement qui entend généraliser leur possession par des subventions massives permettant à de nombreux ménages de s’équiper pour une centaine d’euros par mois.

[…] Dans une large majorité, les propos des usagers de vieilles automobiles expriment une rhétorique du réemploi opposée à la production et la consommation de masse.

[…] « Il n’est pas évident d’expliquer à nos chers écolos que conserver et faire rouler une “vieille” auto à la place d’en fabriquer une neuve permet d’économiser des hectolitres d’eau, des kilos d’acier, de caoutchouc et de plastique, etc. C’est tout le problème de ne s’en tenir qu’à la pollution des gaz qui sortent de l’échappement, plutôt que d’analyser le cycle de vie total, de la fabrication au recyclage en passant par l’usage… » (Richard, s’exprimant dans la revue « Youngtimers » n°79)

[…] Aujourd’hui, un grand nombre de concessions automobiles ne sont plus équipées pour intervenir sur des véhicules dénués de systèmes de diagnostic électronique, et les mécaniciens ne sont plus formés pour intervenir sur une mécanique commercialement dépassée.

[…] Les équipements électroniques et numériques font eux aussi l’objet de méfiance quant à la planification de leur obsolescence. C’est, là aussi, la logique de remplacement précoce qui est critiquée, et avec elle la stratégie consistant à rendre chaque modèle rapidement obsolète en le remplaçant par un autre ou en en proposant une version restylisée.

[…] Parce qu’elles se trouvent à l’opposé des impératifs d’efficacité, de telles voitures deviennent l’outil idéal pour tenir à distance un sentiment d’accélération qui caractérise notre époque, en s’immergeant dans des mobilités « douces » car convoquant un imaginaire du voyage, empreint de lenteur et de contemplation.

« Mes parents, ils sont là-dedans. Ils gagnent du temps, ils ont le petit boîtier pour passer au péage et puis tout est prélevé sur leur compte… Moi, je trouve ça effrayant ! C’est effrayant ! T’as l’impression que c’est simple, mais au final, ça va encore plus vite ! » (Lucas, 22 ans, étudiant en philosophie reconverti en charpentier traditionnel, roule en Renault 4 de 1982)

[…] Cette éthique de la sobriété se trouve bien souvent au fondement d’un mode de vie plus frugal, et suppose une posture réflexive quant à nos actions et leurs conséquences. […] Il exhorte, au contraire, à questionner la banalité de notre recours à la voiture pour penser un automobilisme plus éclairé.

The Conversation, Gaëtan Mangin, Et si l’écologie, c’était plutôt de rouler avec nos vieilles voitures ?
Si cela n'était pas encore le cas il y a encore 50 ans, l'automobile est aujourd'hui un bien d'équipement incontournable pour une majorité de ménages Français.
Pour une majorité d’individus, et dans un contexte d'urbanisation croissante, la mobilité s'impose de fait aux individus amenés à se déplacer ici pour leur travail, là pour leurs loisirs, ou encore sur de multiples lieux de consommation ou de sociabilité.
Partout, dans les villes comme dans les campagnes, l’automobile s’est imposée comme le principal mode de déplacement quotidien. La généralisation de la possession automobile a ainsi modifié le mode de vie des individus ainsi que l'ensemble des étapes de la vie professionnelle et familiale, et pour le dire simplement, la société urbaine contemporaine suppose la généralisation d’une mobilité individuelle reposant à ce jour sur un véritable système automobile.
L'objet automobile est toutefois en train de vivre des mutations majeures. [...]

Youngtimers : une sociologie des rapports contemporains à la voiture ancienne, thèse de doctorat en sociologie, Gaëtan Mangin

Un youngtimer est un type d’automobile de pré-collection en configuration d’origine dont l’âge se situe entre vingt et trente ans, toutes motorisations confondues, trop récent pour être accepté comme un véhicule « de collection » […] En 2023, les youngtimers datent en général du début des années 1990 au début des années 2000. […]

Wikipedia

Lundi 2/10, 12h55

Des armes et de l’argent.

Mavka Slavka, Twitter
Mavka Slavka, Twitter
En part du PIB, ce sont la Norvège et les pays d’Europe de l’Est qui donnent le plus à l’Ukraine.

Lundi 2/10, 11h55

Déminage.

Un bénévole de Postup utilise un drone équipé d'un détecteur de métaux pour rechercher des mines. Photographie : Sergueï Bobok/AFP/Getty Images

Lundi 2/10, 11h35

Lombric, mon ami.

Photo : Steven Fonte/ Université d’État du Colorado

Une nouvelle étude de l’université d’État du Colorado a montré que les vers de terre jouent un rôle essentiel dans la production alimentaire mondiale, représentant environ 6,5 % du rendement des céréales et 2,3 % de la production de légumineuses chaque année. Ces résultats indiquent que les vers de terre pourraient contribuer à la production de 140 millions de tonnes de nourriture chaque année, une quantité comparable à la production annuelle de céréales de la Russie. […]

Gurumediation

Lundi 2/10, 11h30

Kosovo.

Regain de tension à la frontière entre le Kosovo et la Serbie ces derniers temps.

Le déploiement des troupes serbes à la frontière du Kosovo rappelle le comportement de la Russie à l’égard de l’Ukraine avant son invasion, a déclaré le ministre kosovar des Affaires étrangères, appelant l’Union européenne à prendre des mesures contre Belgrade, notamment en gelant son statut de candidature.

Cet avertissement intervient après que les États-Unis ont déclaré vendredi qu’ils surveillaient un renforcement militaire inquiétant de la Serbie le long de la frontière du Kosovo, qui déstabilise la région, et que l’OTAN a déclaré qu’elle autorisait des forces de maintien de la paix supplémentaires pour le Kosovo.

« Il n’y a jamais eu une telle concentration de troupes ces dernières années », a déclaré lundi la ministre kosovar des Affaires étrangères Donika Gervalla-Schwarz à la chaîne de télévision allemande Deutschlandfunk. « L’armement dont ils disposent là-bas, les chars, cela nous donne un mauvais pressentiment car nous ne savons pas comment la communauté internationale va réagir. »

Elle a expliqué qu’il ne s’agissait pas seulement de la concentration de troupes à la limite de son ancienne province du sud, dont Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance, mais aussi de la rhétorique de la Serbie et de ses « méthodes » qui ressemblent au comportement russe envers l’Ukraine.

« C’est pourquoi il est d’autant plus important de prendre les mesures nécessaires », a-t-elle déclaré.

Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré la semaine dernière qu’il n’avait pas l’intention d’ordonner à ses forces de traverser la frontière avec le Kosovo, car une escalade du conflit nuirait aux aspirations de Belgrade à adhérer à l’UE.

Les tensions sont vives entre les deux pays depuis qu’un combat entre la police et des Serbes armés retranchés dans un monastère a transformé il y a dix jours un paisible village du nord du Kosovo en une véritable zone de guerre. […]

Reuters, traduction automatique

Lundi 2/10, 10h25

Slovaquie.

Cartoon Movement, Oliver Schopf, Game changer in Slovakia
Le politicien populiste pro-Poutine Robert Fico est le vainqueur des élections législatives en Slovaquie. (traduction automatique)

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré lundi qu’il « respecte le choix » du peuple slovaque et qu’il est « trop ​​tôt pour juger » de l’impact de la victoire électorale d’une personnalité pro-Kremlin dans le pays sur l’Ukraine.

CNN, traduction automatique

Le ministre slovaque des Affaires étrangères sortant était à Kiev lundi pour exprimer la solidarité européenne avec la lutte de l’Ukraine contre la Russie, quelques jours après la victoire d’un parti pro-Kremlin aux élections législatives de son pays.

Miroslav Wlachovský a déclaré que les responsables de l’Union européenne soutenaient « la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE dans la capitale ukrainienne

CNN, [edit], traduction automatique

Lundi 2/10, 10h20

UE.

[…] La cheffe de la diplomatie française a annoncé son arrivée à Kiev, avec l’ensemble des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE). « Notre Conseil s’y réunit de façon exceptionnelle aujourd’hui, pour marquer notre soutien résolu à l’Ukraine », a-t-elle précisé. […]

Le Monde

La réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Kiev lundi est un « événement historique » qui envoie un « message de soutien » fort à l’Ukraine, a déclaré le ministre des Affaires étrangères de ce pays déchiré par la guerre.

S’exprimant aux côtés du chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que la tenue d’une réunion du Conseil des affaires étrangères de l’UE en dehors des frontières du bloc envoyait pour la première fois « un message en soi ». […]

CNN, traduction automatique

Lundi 2/10, 9h50

Zapo.

Energoatom, Telegram, 2/10, 6h00

Lundi 2/10, 9h40

Bon anniversaire.

1973-2023 : cinquante ans, même combat.

L’investissement initial de la France dans l’énergie nucléaire était une réponse à la crise pétrolière de 1973.

Euractiv, Le secteur français de l’énergie nucléaire ne répond pas à ses promesses

L’offensive coordonnée que lancent les présidents Anouar El-Sadate et Hafez Al-Assad, le 6 octobre 1973, débute par le franchissement du canal de Suez par 100 000 soldats égyptiens, appuyés par un millier de blindés. Au même moment, 35 000 militaires syriens, soutenus par huit cents chars, enfoncent, après des combats acharnés, les lignes israéliennes sur le plateau du Golan.

[…] Dès le 12 octobre, le roi Fayçal d’Arabie presse les Etats-Unis de cesser leur soutien à la contre-offensive israélienne. Nixon est néanmoins persuadé que ce ne sont que paroles en l’air d’un allié trop dépendant de Washington pour sa sécurité.

Le 17 octobre, les ministres arabes du pétrole annoncent une réduction de leur production de 5 % par mois « jusqu’à ce que les territoires occupés en 1967 soient libérés ». Le 18, Fayçal porte cette réduction à 10 %. Le 19, Nixon transmet au Congrès une demande budgétaire de 2,2 milliards de dollars pour couvrir l’aide à Israël. Le 20, l’Arabie saoudite annonce un embargo total à l’égard des Etats-Unis. C’est le « choc pétrolier », avec envol des cours des hydrocarbures. […]

Le Monde

Lundi 2/10, 9h35

Des GAFAM nucléarisés, ça vous dit ?

L’offre d’emploi publiée par Microsoft n’est pas passée inaperçue. En effet, le groupe cherche un responsable de programme qualifié en technologie nucléaire. Cela semble indiquer que l’entreprise envisage d’intégrer des mini-réacteurs nucléaires pour alimenter ses datacenters.

La fiche de poste précise que le ou la candidate « maintiendra une feuille de route claire et adaptable pour l’intégration de la technologie » et aura « une expérience dans l’industrie de l’énergie et une compréhension approfondie des technologies nucléaires et des sujets réglementaires ». L’annonce précise que l’expert sera familier avec les SMR (small modular reactor). Comme leur nom l’indique, ces réacteurs sont beaucoup plus petits que les centrales nucléaires et produisent moins d’énergie. Mais cela peut être suffisant pour alimenter un datacenter. […]

Le monde informatique

Dimanche 1/10, 21h25

Céréales.

Flash News, Twitter
Trois autres cargos, [selon] MarineTraffic, ont quitté les ports d'Odessa. L'un des navires battant pavillon du Libéria se rendra en Turquie, le deuxième, sous pavillon des Palaos, en Bulgarie, et le troisième, également sous pavillon du Libéria, en Espagne. (traduction automatique)

Il est assez insensé de voir à quel point le fait de « paralyser la flotte de la mer Noire et de rouvrir unilatéralement son corridor de transport de céréales » n’est pas largement considéré comme faisant partie de la contre-offensive estivale de l’Ukraine, alors qu’elle l’est très clairement, et qu’elle a très clairement été extrêmement réussie et conséquente.

Oz Katerji, Twitter, traduction automatique

Le ministère roumain de la Défense révèle que la Russie mène une guerre électronique contre la Roumanie. Daniel Petrescu, chef d’état-major de l’armée roumaine, a déclaré que la Russie brouille « activement et constamment » les communications GPS des navires dans les eaux roumaines, augmentant ainsi le risque de collision.

Visegrad24, Twitter, traduction automatique
GPSJam, Mer Noire, 28/9, capture d’écran

Dimanche 1/10, 20h50

Un combattant ukrainien prépare du pain. C’est long. La vidéo est émaillé de messages qui réclament des nouvelles, des avancées, des résultats. Chaque geste du soldat est commenté et critiqué. A la fin le pain est cuit.

Defense of Ukraine, Twitter
Aux sceptiques qui manquent de confiance dans la force et les capacités de nos soldats ukrainiens, nous voulons dire ceci : nous allons de l’avant. Nous vainquons l'ennemi. Nous allons gagner.
Nous souhaitons remercier tous ceux qui sont à nos côtés depuis le premier jour et qui continuent de le faire. Nous chérirons toujours votre amitié. (traduction automatique)

Dimanche 1/10, 19h15

Pologne : élections législatives dans quinze jours.

Vue de la foule et de l'horizon de la ville lors du rassemblement de l'opposition "Marche d'un million de cœurs" (Marsz Miliona Serc), deux semaines avant les élections législatives, à Varsovie, Pologne, le 1er octobre 2023. Agencja Wyborcza.pl/Slawomir Kaminski via REUTERS (traduction Deepl)

« Environ un million de personnes » se sont rassemblées, dimanche 1er octobre, au départ d’une grande marche antigouvernementale dans le centre de Varsovie, a fait savoir la mairie.

[…] En dépit de nombreux conflits avec l’UE et d’accusations d’atteinte à l’Etat de droit, le parti populiste nationaliste de M. Kaczynski conserve une avance confortable dans les sondages, avec environ 35 % des intentions de vote, selon l’institut de sondages IBRiS. La coalition de Donald Tusk est en deuxième position, soutenue par 27 % des électeurs, selon la même étude.

[…] « Nous en avons assez de ce dont nous sommes témoins aujourd’hui. Notre liberté est réduite. Nous voulons la démocratie, pour nos enfants et nos petits-enfants », a déclaré cet homme de 65 ans, brandissant les drapeaux de la Pologne et de l’Union européenne (UE).

[…] Dimanche, les dirigeants du PiS [le parti au pouvoir] organisent leur propre rassemblement dans la ville de Katowice, dans le sud du pays. Bartlomiej Piela, lui, il a fait le chemin à rebours, de Katowice à la capitale, pour participer au rassemblement de l’opposition et protester contre « ce qui se passe en Pologne ». « Briser les droits civiques fondamentaux et la liberté des femmes à choisir leur façon de vivre, monter les Polonais les uns contre les autres… J’espère que la marche mobilisera les gens pour que cela change », souhaite cet homme de 29 ans.

Le Monde

Dimanche 1/10, 19h05

Guerre longue.

La première phase du conflit a été jalonnée de tant de surprises qu’elle a masqué le rythme d’une guerre conventionnelle classique, avec ses rudes batailles mètre par mètre. A Kiev, l’illusion d’une victoire rapide s’est envolée.

[…] L’idée que Russes et Ukrainiens soient engagés dans une guerre longue est pourtant contenue dans quelques données originelles. Si l’ordre d’invasion a été émis le 24 février 2022, l’armée russe s’y préparait depuis des années et les racines du conflit armé remontent à 2014, avec l’annexion de la Crimée et les affrontements dans le Donbass. La guerre aura donc bientôt 10 ans, ce qui en soi est déjà long et témoigne de la détermination russe à conquérir l’Ukraine, pas d’un caprice éphémère. Autant dire qu’il serait difficile pour Moscou de renoncer. L’échec de son assaut contre Kiev, qui visait la tête du pouvoir et le cœur du pays, impliquait un conflit s’inscrivant dans la durée : la guerre longue est simplement le plan B de la Russie.

Côté ukrainien, la logique d’un conflit de longue durée est apparue à la date du 2 avril 2022, jour de la libération de la région de Kiev. A ce moment-là, l’Ukraine prend conscience de deux réalités. D’une part, les atrocités commises par l’armée russe envers la population civile sont telles qu’il devient impossible de négocier avec Vladimir Poutine – qui, par ailleurs, ne le souhaite pas non plus –, de même qu’il devient intolérable d’abandonner d’autres Ukrainiens à la loi de l’occupant. C’est ce qu’on pourrait appeler l’« effet Boutcha », du nom de cette ville en périphérie de la capitale dont le sort des habitants, assassinés, torturés ou violés par les troupes du Kremlin, a choqué les Ukrainiens. D’autre part, l’armée russe, quelle que soit sa puissance théorique, pouvait être défaite sur le champ de bataille, les défenseurs de Kiev venaient de le prouver.

[…] « La bataille de Kiev fut un moment de courage extraordinaire, de moral très haut. Mais, à l’époque, presque tout le monde était encore prêt à négocier avec la Russie. Tout a changé après la libération de la région de Kiev, lorsqu’on a découvert ce que les Russes avaient fait à Boutcha et dans d’autres villes occupées. La guerre a changé de nature », affirme Serhiy Prytula, qui dirige la fondation qui porte son nom. S’il estime que « l’Ukraine n’était pas prête pour une guerre, ni de cette ampleur ni de longue durée », il pense désormais que la prise de conscience a eu lieu : « On sait que la guerre sera longue, et on s’y prépare. »

[…] « La Russie ne peut plus mener une offensive conventionnelle, mais elle peut soutenir le combat pendant des années. Et aucun des deux camps n’est en mesure de l’emporter militairement de manière décisive »,constate Mykola Bielieskov, spécialiste des questions de défense à l’Institut national d’études stratégiques, à Kiev, et à la fondation Come Back Alive. « La Russie n’a pas gagné la guerre, mais on ne peut pas affirmer qu’elle va la perdre. L’Ukraine n’a pas perdu la guerre, mais on ne peut pas affirmer qu’elle va la gagner », résume Taras Chmut.

[…] En Ukraine, la discussion sur la guerre longue concerne tous les domaines de la société, de l’économie au social, de l’éducation à la justice, des infrastructures énergétiques au système de santé publique. Dans ce pays, très dépendant du soutien de ses alliés étrangers, elle revêt aussi un enjeu industriel majeur. « Kiev a commis l’erreur stratégique de ne pas investir dans sa défense de l’indépendance, en 1991, jusqu’au conflit de 2014.

[…] Réfléchir à la guerre longue incite, enfin, à s’interroger sur l’objectif et la finalité du conflit. La victoire militaire tant annoncée, tant désirée, sera-t-elle synonyme de paix durable ?, se demande-t-on à Kiev. […] « L’idée qu’une victoire aux frontières de 1991 serait la fin de la guerre est naïve. La guerre ne se terminera pas par la reconquête de la Crimée si les Russes conservent le même type de régime, car, alors, ils reviendront un jour se venger », redoute le philosophe Volodymyr Yermolenko. « Poutine veut soit conquérir l’Ukraine, soit la détruire », martèle l’analyste stratégique Mykola Bielieskov, qui imagine volontiers l’armée russe, même en cas de retour aux frontières de 1991, continuer à bombarder l’Ukraine.

[…] Tymofii Brik, qui ne se rend plus à l’université ces jours-ci et travaille dans un café, en bas de chez lui, car son épouse doit donner naissance, d’un jour à l’autre, à leur premier enfant, reconnaît que l’idée d’une guerre longue a pu le faire hésiter à devenir père. « Et puis ma femme m’a rappelé ce dicton : “Il va pleuvoir longtemps.” » Les gens l’utilisent à propos de tout et n’importe quoi, quand ils évoquent l’avenir. « Ma femme a raison, et la sagesse populaire aussi », dit le sociologue. Malgré la guerre, l’effroi et les morts, la vie ne doit en aucun cas s’arrêter.

Le Monde

Dimanche 1/10, 18h15

Là-haut.

Chukotka, Evgenia Arbugaeva

Je suis allée rejoindre un biologiste marin qui vivait dans une cabane pour étudier les morses sur la côte Arctique de la Russie. Un jour, 100.000 animaux se sont soudainement entassés devant la porte de la hutte, sur une plage qui quelques minutes auparavant était déserte. Ce phénomène a lieu chaque automne. Alors que la banquise recule, les morses manquent de place et s’agglutinent dans des espaces où ils se montent les uns sur les autres et s’écrasent entre eux. J’ai ouvert la porte, j’ai vu ce morse et je suis restée sidérée par tout ce que sa présence racontait des dérèglements climatiques.»

Slate, Hyperborea

Evgenia Arbugaeva est née dans la ville de Tiksi, située au bord de la mer de Laptev, dans la république de Yakoutie en Sibérie. Dans son travail personnel, elle se penche souvent sur son pays natal, l’Arctique, découvrant et documentant les mondes éloignés et les personnes qui les habitent. Evgenia est boursière en narration de la National Geographic Society et récipiendaire du prix ICP Infinity et du prix Leica Oskar Barnack. Son travail a été exposé à l’échelle internationale et est apparu dans des publications telles que les magazines National Geographic, Time et The New Yorker, entre autres. Elle vit à Londres, au Royaume-Uni.

Evgenia Arbugaeva, à propos
Weather Man, Evgenia Arbugaeva

Dimanche 1/10, 14h50

Arménie.

Comment expliquer la différence entre l’interventionnisme des Occidentaux au Kosovo il y a près de vingt-cinq ans, et leur « passivité » dans le Caucase du Sud aujourd’hui ? Les images sont pourtant les mêmes, à la différence que les réfugiés arméniens du Haut-Karabakh s’entassent dans des bus et des voitures, alors que les réfugiés du Kosovo se pressaient dans des trains.

Photo : Irakli Gedenidze / Reuters

[…] La République auto-proclamée du Haut-Karabakh – non reconnue par la communauté internationale après la guerre qui les opposa aux Azéris de 1988 à 1994 […] a cessé d’exister.

[…] Une fois encore, la force l’a emporté sur tout espoir de solution négociée. Les forces russes étaient soi-disant garantes du maintien de la paix. On peut penser que Moscou a donné un feu vert à Bakou, lorsque le président azéri a décidé, il y a quelques mois, d’imposer un blocus rigoureux à la population du Haut-Karabakh. Avec la guerre en Ukraine, l’Azerbaïdjan est devenu la principale route d’accès de la Russie vers le Sud.

[…] L’Azerbaïdjan en restera-t-il là, ou poussera-t-il son avantage ? Le parti de l’abstention (de l’indifférence ?) l’a emporté dans le monde occidental. Derrière l’Azerbaïdjan, la Russie de Poutine et la Turquie d’Erdogan marquent des points dans le Caucase.

L’Arménie est potentiellement la nouvelle frontière du conflit. Elle n’a d’autre choix que celui de se rapprocher de l’Union européenne. Encore faut-il que l’Europe qui, depuis le début de la guerre en Ukraine, dépend toujours plus de l’Azerbaïdjan en matière de gaz, lui ouvre les bras.

[…] Les populations du Haut-Karabakh sont passées, en l’espace d’un peu plus de trente ans, de l’euphorie de la victoire à l’amertume de la défaite. Trahie par la Russie, abandonnée par les Occidentaux, simple pion dans l’échiquier turc, l’Arménie est la victime des erreurs de calcul multiples de ses dirigeants, nationaux et régionaux, et de la volonté de puissance de son grand voisin azéri.

[…] Le Haut-Karabakh a cessé d’exister, il faut tout faire pour que l’Arménie ne suive pas son sort. La guerre en Ukraine a ouvert tout grand en Europe et dans ses alentours, proches et plus lointains, la boîte de Pandore du recours à la violence, comme la solution qui va presque de soi.

Les Échos, Dominique Moisi

Dimanche 1/10, 14h45

Gaz.

Les Pays-Bas ont mis fin dimanche à l’extraction de gaz naturel du gisement de Groningue (nord), le plus grand d’Europe, son exploitation étant à l’origine de séismes qui ont secoué des riverains durant des décennies, et menacent de persister.

Les autorités maintiennent toutefois onze dernières unités d’extraction opérationnelles une année supplémentaire avant de définitivement fermer les vannes en cas d’hiver « très rigoureux », sur fond de tensions géopolitiques persistantes.

Le gisement était exploité depuis 1963 mais depuis plus de 20 ans, la population subit des séismes de faible magnitude mais proches de la surface, dus aux poches de vide formées lors de l’extraction de gaz, qui ont provoqué de nombreux dégâts. Après s’être réjouis en 2018 de la fermeture annoncée du gisement, les riverains ont déchanté face aux avertissements d’experts selon lesquels les séismes pourraient continuer durant des années.

[…] « Énormément de personnes dans la province souffrent de problèmes psychologiques à cause de l’extraction du gaz », a souligné à l’AFP Jan Wigboldus, président du Conseil du gaz de Groningue, une association locale qui milite pour les victimes des séismes. Nombre d’entre elles se sont également retrouvées face à un bourbier juridique et technique relatif aux indemnisations. […] Dans la région, il y a « des dizaines de milliers d’enfants dans une situation de merde », c’est « terrible », a déclaré le Premier ministre démissionnaire Mark Rutte vendredi lors d’une visite, a rapporté l’agence néerlandaise ANP.

Connaissance des énergies
Groningue, Google Earth, capture d’écran

Dimanche 1/10, 14h30

IA, puis IAG.

Sam Altman, PDG et cofondateur d’OpenAI, projette de développer une intelligence artificielle générale (IAG) qui aurait les mêmes capacités qu’un « humain médian », et pourrait ainsi être embauchée pour n’importe quel emploi. Suscitant à nouveau la controverse, des experts qualifient ce terme (humain médian) d’offensant et de rabaissant pour l’humain. Par cette vision, la tête pensante d’OpenAI semble clairement afficher son intention de nous remplacer par la technologie.

[…] Depuis quelques années, Sam Altman projette de pleinement exploiter les capacités de la technologie avec l’IAG. À la différence de l’IA classique, dite « étroite » (ou faible), il s’agit d’une forme « forte » possédant des facultés que la première ne pourrait jamais atteindre. Comme nous le savons, l’IA étroite se base sur des systèmes d’algorithmes pour assimiler d’énormes quantités de données et effectuer des prédictions. Elle est ainsi spécifique au domaine pour lequel elle est dédiée, et y excelle. Cependant, ces capacités ne peuvent être transférées efficacement à un autre domaine. En revanche, l’IAG fait référence à une forme d’intelligence qui serait presque impossible à distinguer de celle de l’humain. Ainsi, tout comme nous, elle pourrait se consacrer à la résolution de n’importe quel problème et ne se limiterait pas qu’à une seule (ou quelques) spécialité(s).

Trust my science

[…] AGI a le potentiel de donner à chacun de nouvelles capacités incroyables ; nous pouvons imaginer un monde dans lequel nous avons tous accès à une aide pour presque toutes les tâches cognitives, fournissant ainsi un grand multiplicateur de force pour l’ingéniosité et la créativité humaines.

D’un autre côté, l’AGI entraînerait également de sérieux risques d’utilisation abusive, d’accidents graves et de perturbations sociétales. Parce que les avantages de l’AGI sont si importants, nous ne pensons pas qu’il soit possible ou souhaitable que la société arrête définitivement son développement ; au lieu de cela, la société et les développeurs d’AGI doivent trouver comment bien faire les choses.

Même si nous ne pouvons pas prédire exactement ce qui va se passer, et bien sûr, nos progrès actuels pourraient se heurter à un mur, nous pouvons articuler les principes qui nous tiennent le plus à cœur :

  1. Nous voulons qu’AGI permette à l’humanité de s’épanouir au maximum dans l’univers. Nous ne nous attendons pas à ce que l’avenir soit une utopie totale, mais nous voulons maximiser le bien et minimiser le mal, et qu’AGI soit un amplificateur de l’humanité.
  2. Nous souhaitons que les avantages, l’accès et la gouvernance de l’AGI soient largement et équitablement partagés.
  3. Nous voulons faire face avec succès à des risques massifs. Face à ces risques, nous reconnaissons que ce qui semble juste en théorie se révèle souvent plus étrange que prévu dans la pratique. Nous pensons que nous devons continuellement apprendre et nous adapter en déployant des versions moins puissantes de la technologie afin de minimiser les scénarios « une seule tentative pour réussir ». […]
OpenAI, Sam Altman, traduction automatique
OpenAI est une société de recherche et de déploiement d'IA. Notre mission est de faire en sorte que l’intelligence artificielle générale profite à l’ensemble de l’humanité. - A propos d'OpenAI (traduction automatique)

Dimanche 1/10, 14h10

Héhé.

Les images satellite montrent que la Russie est en train de peindre les silhouettes des bombardiers stratégiques Tu-95MS sur les parkings de sa base de bombardiers principale, la base aérienne d’Engels […]

Photo : Planet Labs INC 2023

[…] Ce qui est également intéressant, c’est que le leurre peint fini a des pneus posés sur son aile centrale et sa zone de fuselage, tout comme le vrai Tu-95 à sa gauche. Ceci est clairement ajouté par souci de réalisme dans l’espoir que le leurre se révélera plus convaincant, car les pneus constituent désormais une contre-mesure courante utilisée par certains avions de l’armée de l’air russe lorsqu’ils sont stationnés.

[…] [Ces avions] sont particulièrement précieux et quasiment impossibles à remplacer. La doctrine opérationnelle russe signifie également qu’il y a peu de hangars sur ses bases de bombardiers pour dissimuler ces avions. En tant que tels, ils sont laissés dans les éléments et exposés au ciblage et à la destruction ultérieure via une attaque aérienne.

Il est donc logique que la Russie prenne des mesures supplémentaires, aussi éphémères soient-elles, pour limiter l’exposition potentielle des bombardiers au sol. Le mois dernier, c’était les pneus. Ce mois-ci, elle peint des silhouettes de Tu-95 sur le tarmac.

War Zone, traduction automatique
Commentaire : "Contrairement à d'autres, je ne suggère pas qu'ils peignent des ombres, cela ne fait qu'empirer les choses si les analystes d'imagerie de votre adversaire regardent des images satellite à plusieurs moments de la journée."

Dimanche 1/10, 13h15

Slovaquie.

La capacité de l’Ukraine à compter sur le soutien sans équivoque de l’Union européenne dans sa lutte contre la Russie a subi un coup dur dimanche après la victoire d’une personnalité pro-Kremlin aux élections en Slovaquie voisine.

L’ancien Premier ministre slovaque Robert Fico et son parti SMER sont arrivés en tête des élections législatives du pays après avoir mené une campagne anti-ukrainienne et anti-américaine. Fico s’est engagé à mettre fin immédiatement au soutien militaire slovaque à l’Ukraine et a promis de bloquer les ambitions de l’Ukraine au sein de l’OTAN.

La Slovaquie est membre à la fois de l’OTAN et de l’Union européenne. Si Fico parvient à former un gouvernement et à devenir Premier ministre, il pourrait utiliser son mandat pour tenter d’influencer les politiques de l’UE et de l’OTAN. Il a fait campagne dans le passé contre les sanctions européennes contre la Russie.

Mais on ne sait toujours pas si Fico sera en mesure de former un gouvernement. Avec 22,9% des voix, le SMER ne dispose pas de suffisamment de sièges au Parlement pour gouverner seul. En tant que chef du plus grand parti, Fico aura la première chance de construire une coalition. Cependant, le parti libéral PS, arrivé deuxième avec 17,9% des voix, a déclaré qu’il ferait « tout ce qu’il pourrait » pour empêcher Fico de former un gouvernement. Le PS s’est engagé à continuer de soutenir l’Ukraine. […]

CNN, traduction automatique

Dimanche 1/10, 1h15

Piraterie nuc.

Tcherno, photo : Mykhaylo Palinchak

Le 31 mars 2022, l’armée russe s’est retirée de la centrale nucléaire de Tchernobyl, emmenant avec elle 169 membres de la Garde nationale ukrainienne, probablement toujours emprisonnés en Russie. Le personnel de la centrale nucléaire affirme qu’avant de partir, les troupes russes ont pillé la centrale électrique, emportant tout ce qu’elles considéraient comme précieux : des bouilloires à thé, des cafetières, des ordinateurs et même 200 lits de camp. (traduction automatique)

Meduza, Le photographe ukrainien Mykhaylo Palinchak documente la dévastation qui subsiste après le retrait de la Russie des régions occupées de l’Ukraine.

Dimanche 1/10, 1h05

1er octobre , nous célébrerons tous pour la première fois une nouvelle date : la Journée des Défenseurs. Ceux qui défendent l’Ukraine chaque jour et battent l’ennemi pour le bien de l’avenir de l’État et de chacun de ses citoyens.

A 9 heures du matin, toute l’Ukraine s’arrêtera. Que chacun de vous s’arrête là où il est. À la maison, dans la rue, dans les transports, en voiture, n’importe où.

L’équipe d’Energoatom se joindra à la mémoire de tous ceux qui sont morts au combat et qui ont rapproché la victoire au prix de leur vie, ainsi que de ceux qui défendent courageusement notre État, notre indépendance, nous tous.

Gloire à l’Ukraine et à ses héros !

Energoatom, Telegram

Dimanche 1/10, 1h00

Flash News, Twitter

Mini-journal de septembre