2023 : mini-journal de guerre – nov

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…

Nous préparions un nouveau voyage en Ukraine, trois semaines en avril 22, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.

2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0


Les infos permanentes :

La situation radiologique semble normale

Jeudi 30/11, 22h45

Projection.

Des agents des services secrets ukrainiens (SBU) ont fait sauter une voie ferrée sibérienne que la Russie utilise pour se fournir en armes auprès de la Chine et de la Corée du Nord, ont déclaré, jeudi 30 novembre, des sources ukrainiennes à l’agence Reuters et à des médias ukrainiens comme Suspilne ou le site Ukrainska Pravda.

Quatre charges explosives avaient été activées dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu’un train de marchandises circulait dans le tunnel de Severomouïsk, d’une longueur de 15,3 kilomètres, dans la région de Bouriatie, au nord de la Mongolie. Une telle attaque, à plus de 4 000 kilomètres de l’Ukraine, constituerait un nouveau coup d’éclat de la part du SBU et une démonstration de sa capacité à mener des opérations n’importe où en Russie. Il est impossible de vérifier cette information de manière indépendante. […]

Le Monde
Tunnel de Severomouïsk, Google Earth, capture d’écran

Jeudi 30/11, 18h20

Tirer du jus des trous noirs.

La transition énergétique met une telle pression que même les sources d’énergie les plus inattendues et hors de portée sont envisagées dans la recherche théorique. Récemment, des physiciens ont étudié la possibilité d’utiliser des « trous noirs miniatures » comme batteries nucléaires. Selon eux, en les alimentant avec des particules chargées, ils pourraient théoriquement convertir une partie significative de leur masse en énergie électrique.

[…] Bien entendu, une telle technologie relève davantage de la science-fiction pour le moment, mais cela n’a pas empêché les auteurs de l’étude d’effectuer des estimations précises. Selon eux, un trou noir pourrait convertir jusqu’à 25% de la masse absorbée en énergie. À titre de comparaison, le rendement des panneaux solaires commerciaux est généralement inférieur à 23%. […]

Trust my science

Selon Zhan-Feng Mai et Run-Qiu Yang, de l’université de Tianjin, en Chine, de minuscules trous noirs pourraient théoriquement être utilisés comme source d’énergie.

D’après leurs calculs, ces objets ultradenses pourraient faire office de batteries rechargeables et de réacteurs nucléaires, en fournissant de l’énergie à l’échelle du gigaélectronvolt. En fait, l’énergie extraite ne provient pas de l’intérieur du trou noir, mais de l’extérieur : les plus fortes concentrations de gravité connues dans l’Univers.

[…] Une batterie convertit l’énergie non électrique en énergie électrique. Un réacteur nucléaire exploite la puissance des réactions nucléaires pour produire de l’énergie. Selon Mai et Yang, un minuscule trou noir pourrait théoriquement faire les deux, ils précisent : « En partant du fait que le trou noir possède une force gravitationnelle extrêmement forte, une question intéressante se pose : pourrions-nous, du moins en théorie, utiliser la force gravitationnelle des trous noirs pour produire de l’énergie électrique, c’est-à-dire utiliser les trous noirs comme des batteries ? Dans cette étude, nous soutenons théoriquement que nous pouvons utiliser un trou noir de Schwarzschild comme une batterie rechargeable.« 

[…] Ce n’est pas vraiment testable… Même si nous étions sûrs de leur existence, nous ne pourrions pas capturer un trou noir primordial, encore moins le contenir et le contrôler.

Gurumediation

Jeudi 30/11, 15h45

Fin du monde et petits fours.

Fin du monde et petits fours du sociologue Edouard Morena propose une description lucide et incisive, parfois drôle et globalement désespérante de la « jet set climatique ».

On apprend comment un petit groupe de milliardaires philanthropes a investi la question du réchauffement pour en tirer des profits symboliques — se poser en sauveurs de la planète — mais aussi matériels, via les forêts et la compensation carbone. On y découvre aussi le rôle clé de certains experts et leaders d’opinion : en échange de quelques gratifications—diriger tel ou tel institut bien doté— ils expliquent à qui veut l’entendre que le marché, soumis aux bonnes incitations économiques, est tout à fait capable de faire advenir un capitalisme décarboné grâce aux « innovations vertes » et tout cela en trois ou quatre décennies seulement. L’enrichissement extravagant de certains n’est donc pas incompatible avec la préservation de la planète, bien au contraire.

Morena analyse le discours climatique des très riches comme émanant d’une classe consciente d’elle-même, défendant ses intérêts de long terme et son image, cherchant à apparaître comme étant du bon côté de l’histoire. Cela prêterait à rire si cet assemblage de milliardaires et d’experts, de politiciens et de bureaucrates internationaux n’avait pas défini, en même temps que sa bonne conscience écologique, le cadre dominant de la discussion climatique.

[…] «  Le fondateur d’Amazon utilise sa fortune pour financer des associations de défense du climat : « accepter l’argent de son ennemi, c’est l’ultime humiliation, la preuve de son incapacité de s’extraire d’un système qu’on prétend renverser « . Edouard Morena

[…] Fin du monde et petits fours offre une description sans concession du discours climatique dominant et de ceux qui le portent, il montre le danger politique et climatique de l’union sacrée autour du capitalisme vert : l’urgence est là, il faut agir immédiatement et donc agir avec les riches et les pollueurs ; accepter leurs conditions, leurs solutions et leurs intérêts, un discours qui conjugue bizarrement catastrophisme climatique et optimisme technologique débridé.

Le problème de ce discours est qu’il ne mène nulle part : nous n’avons pas, loin s’en faut, toutes les cartes technologiques en main. Des pans entiers de l’économie ne seront pas décarbonés, même dans un futur assez lointain. Or, négliger les obstacles technologiques empêche de poser deux questions clé pour le climat à savoir : le niveau de production et la répartition de la production. Remarquons aussi que ce discours est basé sur une vision naïve de la dynamique matérielle du capitalisme, qui pourrait soudainement passer du noir au vert. […]

Terrestres, Jean-Baptiste Fressoz, historien, chercheur au CNRS (Centre Alexandre Koyré de l’EHESS), ses travaux portent sur l’histoire environnementale, l’histoire des techniques et des savoirs climatiques ainsi que sur l’Anthropocène.

Jeudi 30/11, 12h30

COP28.

La COP 28 sonne d’ores et déjà comme une occasion manquée pour certains observateurs, dénonçant l’intrication des intérêts pétroliers dans les négociations climatiques entre États. Au moins 70 000 personnes sont attendues à Dubaï à partir de demain, jeudi 30 septembre, y compris des lobbyistes de diverses industries, dont l’industrie pétrolière : d’après un collectif d’ONG, au moins 7 200 accréditations auraient été délivrées à des représentants de l’industrie pétrolière pour assister aux COP sur les vingt dernières années.

Si la présence de lobbyistes n’est pas une nouveauté, l’accession de Sultan Ahmed Al-Jaber, [PDG de la première compagnie pétrolière émiratie et] représentant de l’industrie pétrolière, au poste de président de la COP est inédite. Amnesty International a pointé du doigt « l’impossibilité » pour Al-Jaber de mener des négociations « en toute bonne foi ». Cette nomination met ainsi en danger les négociations à l’heure où « nous ne pouvons nous permettre une pause dans l’action climatique, ou une mauvaise COP », comme le résume l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson. […]

Le Grand Continent

Un grand flou entoure les intentions du président de la COP28, également président d’Adnoc, principale compagnie pétrolière émiratie, fondateur de Masdar, entreprise d’énergies renouvelables, négociateur climat pour son pays depuis plusieurs années. Il a trop de casquettes différentes pour que les choses soient simples à analyser. Marqué par les critiques après sa nomination, il a tenté de rassurer tout le monde pendant des mois en évoquant la baisse des émissions, la sortie des fossiles, mais aussi l’importance du captage de carbone, une technologie qui donne de l’espoir aux pays producteurs et aux multinationales. Il sera jugé pour son action lors de cette COP. Et ma conviction est que cela dépend de ce que veut en faire son pays : un succès d’image avec quelques annonces éparpillées, mais sans conséquences, ou un lieu de réflexion et d’action pour créer le système énergétique du futur où les Emirats veulent avoir leur place ? Nous verrons bien.

Le Monde, Mathieu Goar

La 28e conférence sur le climat de l’ONU s’est ouverte jeudi à Dubaï sur des appels à inclure les énergies fossiles, responsables du réchauffement planétaire, dans tout accord final, […] par le président émirati et le chef de l’ONU Climat.

Sultan Al Jaber, président de la COP28, a demandé aux délégués réunis lors d’une cérémonie d’ouverture de n’omettre « aucun sujet » dans les textes que négocieront pendant deux semaines les délégués de près de 200 pays.

[…] Quelques minutes plus tard, le secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Simon Stiell, est allé bien au-delà en appelant à la sortie des fossiles, suivant les recommandations de multiples rapports de l’ONU.

« Si nous ne donnons pas le signal de la phase terminale de l’ère fossile telle que nous la connaissons, nous préparons notre propre déclin terminal », a-t-il lancé devant l’ensemble des délégués. « Et le prix payé le sera vies humaines ». […]

Connaissance des énergies

Jeudi 30/11, 9h45

Pays-Bas : un peu plus haut ?

Le leader d’extrême droite Geert Wilders, vainqueur des élections législatives aux Pays-Bas il y a une semaine, a vu ses espoirs de gouverner se réduire avec le refus mercredi 29 novembre d’un partenaire potentiel d’entrer dans sa coalition en raison de ses positions extrémistes.

Le Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders a décroché 37 sièges à la chambre basse, bien plus que ce que les sondages envisageaient. Geert Wilders a besoin du soutien de 76 députés sur les 150 de l’assemblée pour gouverner, et cherche dès lors des partenaires pour bâtir une coalition majoritaire, comme il est de coutume aux Pays-Bas.

Le Nouveau Contrat social (NSC, 20 sièges) était considéré comme un partenaire possible, mais son chef de file Pieter Omtzigt a écrit, dans une lettre adressée au négociateur chargé d’explorer d’éventuels accords, que «le groupe NSC ne voit aucune base pour entamer des discussions avec le PVV sur un gouvernement majoritaire ou minoritaire».

La profession de foi du PVV «contient des positions qui à notre avis sont contraires à la Constitution (…) nous traçons une ligne rouge», explique Pieter Omtzigt. Ce manifeste prône l’interdiction des mosquées, du Coran et du port du foulard par les musulmanes, ainsi que l’organisation d’un référendum sur la sortie des Pays-Bas de l’Union européenne («Nexit»).

[…] Le dirigeant [du NSC] a également mentionné «plusieurs obstacles» pour travailler avec le PVV, comme l’Ukraine, le «Nexit» et la politique fiscale. Pieter Omtzigt a suggéré, en cas d’échec des négociations à la formation d’une coalition, la nomination d’un «gouvernement d’experts». […]

Le Figaro
Commentaire : "[...] Une spécificité des Pays-Bas c'est qu'il n'y a pas d'ultimatum pour former un gouvernement avant la constitution de nouvelles élections (c'est la même chose en Belgique) ce qui fait que le pays peut se retrouver sans gouvernement durant quasiment un an, les partis n'ayant aucune pression pour accélérer le processus."

Jeudi 30/11, 9h35

OSCE.

Le Monde - Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov débarque d'un avion à son arrivée à un aéroport en prévision d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Skopje, en Macédoine du Nord, le 30 novembre 2023. Ministère russe des Affaires étrangères/REUTERS

« En état de mort cérébrale. » La formule d’Emmanuel Macron à l’encontre de l’Otan, en 2019, au demeurant spectaculairement démentie trois ans plus tard, pourrait aujourd’hui s’appliquer à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont la réunion ministérielle annuelle se tient ce jeudi et vendredi sous présidence de la Macédoine du Nord dans la capitale du pays, Skopje.

Cette formule a d’ailleurs été reprise par Gabrielius Landsbergis, le ministre lituanien des Affaires étrangères, dont le pays boycotte cette réunion, tout comme la Lettonie, l’Estonie et l’Ukraine. Ils estiment que cette [réunion] ministérielle « constituera juste une opportunité de plus pour la Russie de dérouler sa propagande » et « risque de légitimer l’agresseur russe […] en banalisant les crimes atroces que la Russie a commis ». […]

Il est vrai que l’OSCE est paralysée en raison de l’obstruction pratiquée par une Russie mise à l’index pour son invasion de l’Ukraine. Mais Moscou étant membre de droit de l’OSCE, il ne peut être expulsé de cette organisation de 57 membres (tous les pays européens, d’Amérique du Nord, du Caucase et d’Asie centrale) créée en pleine guerre froide, en 1973, pour trouver des consensus sur les questions de sécurité.

C’est d’ailleurs parce que les décisions se prennent par consensus, c’est-à-dire à l’unanimité, que le Kremlin dispose en fait d’un droit de veto. Dont il use et abuse pour empêcher la désignation de la présidence tournante en 2024, qui devait être l’Estonie, ou le vote d’un budget.

La présence annoncée de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, embarrasse donc les Etats membres, sauf peut-être les pays n’ayant pas osé, ou voulu critiquer l’invasion russe. Une liste réduite à la Hongrie, à la Serbie et aux pays d’Asie centrale. D’ailleurs, personne ne veut être vu sur une photo en train de serrer la main du chef de la diplomatie russe.

[…] Evidemment, cette paralysie de l’OSCE depuis presque deux ans pose désormais la question de son utilité. Sachant que même en temps normal, elle ne peut pas grand-chose. Il ne s’agit pas d’une force d’interposition, de type casques bleus, dans les zones de tensions de sa zone d’action, actuellement essentiellement Kosovo/Serbie, Arménie/Azerbaïdjan ou Moldavie, mais d’observation. Elle envoie seulement du personnel non armé enregistrer des incidents et violations de cessez-le-feu ou la bonne tenue d’élections.

Une source diplomatique reconnaît que l’OSCE n’est dans le contexte actuel « pas en mesure d’assurer sa raison d’être et ne fonctionne pas vraiment », mais « il n’y a actuellement aucune autre enceinte au monde où la Russie et les Occidentaux se rencontrent, il faut donc la préserver ». Ne serait-ce que pour ne pas insulter l’avenir : en clair, être prêts à réactiver ce cercle de dialogue après la fin de la guerre. Cette même source ajoute que, lors de la réunion de Skopje, « on n’obtiendra rien de concret, soyons lucides ».

Les Echos

Jeudi 30/11, 9h30

Civilisation mercantile : de l’usage des mots.

Les ordinateurs quantiques, comme celui développé par IBM, font peser une menace sur les systèmes de chiffrement. (Shutterstock)

[…] Cette start-up développe des solutions logicielles de cryptographie post-quantique. Elle lève 11 millions d’euros pour évangéliser ce nouveau marché et conquérir des clients aux Etats-Unis. […]

Les Echos

Jeudi 30/11, 9h15

Russie-Japon : c’est fait.

Le ministère russe des Affaires étrangères (MAE) a officiellement annoncé la fin de l’accord de réduction nucléaire avec le Japon le 28 novembre.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que l’accord bilatéral avec le Japon sur la coopération en matière de réduction des armes nucléaires, initialement signé en 1993, prendra fin le 28 novembre. Le 21 mai 2024, six mois après la notification officielle de la résiliation par la Russie. Le fil de presse du Kremlin, TASS, a rapporté le 9 novembre que le Premier ministre russe Mikhaïl Mishustin avait signé un décret approuvant la résiliation par la Russie de l’accord bilatéral avec le Japon. Le journal japonais Japan Times a rapporté que l’accord permettait au Japon de soutenir le déclassement des armes, y compris des sous-marins nucléaires russes.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29/11, traduction automatique

Jeudi 30/12, 9h10

Nouveau NUC.

Le Conseil OTAN-Ukraine (NUC) [NATO–Ukraine Council] s’est réuni pour la première fois au niveau des ministres des Affaires étrangères le 29 novembre et a discuté des mesures visant à accroître la production d’armes et de munitions.

L’OTAN a indiqué qu’elle élaborait une feuille de route pour une interopérabilité totale de l’Ukraine avec l’OTAN et a réaffirmé son soutien aux réformes du secteur de la démocratie et de la sécurité de l’Ukraine « sur la voie d’une future adhésion à l’OTAN ». Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que le NUC avait discuté d’une augmentation la production d’armes et de munitions et a noté en marge du NUC que l’Union européenne (UE) avait fourni à l’Ukraine 300 000 cartouches sur le million promis. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29/11, traduction automatique

Jeudi 30/11, 9h05

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Une sorte de Père Noël veut aller en Finlande.

Mercredi 29/11, 22h30

Intérêt supérieur.

Et non, le nucléaire n’est pas concerné par l’embargo. Dans l’émission Complément d’enquête, l’ONG Greenpeace assure que la France continue à faire réenrichir son uranium de retraitement en Russie. Et ce, malgré la guerre en Ukraine. L’Hexagone a reçu en particulier une livraison en novembre 2022 de plusieurs dizaines de fûts d’uranium réenrichi. Comme l’explique Franceinfo, ce combustible usé est envoyé par EDF en Russie pour y être réenrichi avant de revenir en France pour alimenter une centrale nucléaire.

En effet, il n’existe pas de solution sur le territoire pour le recyclage d’une partie de l’uranium. Il est isolé dans l’usine de La Hague (Manche), mais ne peut être utilisé dans les centrales qu’à condition d’être converti et réenrichi. De fait, EDF et Orano (ex-Areva) envoient le combustible en Russie, au sein de l’entreprise Rosatom, située à Seversk en Sibérie.

Cela ne date pas d’hier. Comme le rappelle Franceinfo, la collaboration entre les deux pays remonte aux années 1990. En 2013, EDF avait suspendu sa collaboration en raison de fortes inquiétudes environnementales, mais en 2018, après une mise aux normes, un nouveau contrat est signé. Cependant, aucun contrôle indépendant n’est possible à Seversk. […] Par ailleurs, selon Andrey Ozharovski, un physicien russe et militant antinucléaire, EDF profite du réenrichissement de l’uranium de retraitement pour se débarrasser d’une partie de ses déchets en Russie. «Rosatom propose un service unique au monde : le stockage et l’enterrement de déchets en Sibérie», explique-t-il. […]

Capital

Mercredi 29/11, 22h15

Non.

Non, en cette fin novembre 2023, ne se dessine pas une Europe cédant peu à peu aux bruits de cailloux des lurons de droite, pour croire endiguer le rebattage des cartes de la fin de la guerre froide.

Non, le nuc n’est pas l’avenir de la playstation des gosses, ramonés pour dix ans de plus au glyphosate. Non, la crise climatique n’est pas une méga opportunité commerciale. Non, l’IA n’est pas le palliatif à notre part de bétise crasse.

Et oui, ma chère Olga, Putler est périssable.


Mercredi 29/11, 22h15

Estonie.

L’Estonie a assuré mercredi qu’elle était « prête » à fermer sa frontière avec la Russie à la suite d’une mesure similaire prise par la Finlande, Tallinn évoquant une menace potentielle de la part de son voisin russe. Le ministre des affaires étrangères estonien, Margus Tsahkna, a déclaré que la situation à la frontière finlandaise, qui a connu un accroissement du nombre de migrants sans papiers au cours des dernières semaines, était « une attaque hybride flagrante menée par la Russie ». […]

Le Monde

Mercredi 29/11, 20h50

IA.

Le véhicule aérien de combat sans pilote XQ-58A Valkyrie « ailier fidèle », vu ici déployant un petit système d'avion sans pilote Altius-600, est propulsé par l'intelligence artificielle et peut identifier, suivre et poursuivre des cibles sans surveillance humaine. (Photo : US Air Force. Conception : François Diaz-Maurin/Erik English)

Les experts s’accordent sur le fait que les guerres futures seront caractérisées par l’utilisation de technologies renforcées par l’intelligence artificielle (IA), en particulier de systèmes d’armes entièrement autonomes. Ces capacités, telles que le « Loyal Wingman véhicule aérien sans pilote ou le drone » de l’US Air Force, sont capables d’identifier, de suivre et de poursuivre des cibles sans surveillance humaine. L’utilisation récente de ces systèmes d’armes autonomes létales dans des conflits – notamment à Gaza, en Libye, au Haut-Karabakh et en Ukraine – pose d’importantes questions juridiques , éthiques et morales.

Malgré leur utilisation, on ne sait toujours pas clairement comment les technologies militaires améliorées par l’IA pourraient modifier la nature et la dynamique de la guerre. Les plus préoccupés par l’utilisation de l’IA à des fins militaires prévoient un avenir dystopique ou « apocalypse de l’IA », dans lequel les machines atteindront suffisamment de maturité pour dominer le monde. Un analyste politique prédit même que les systèmes d’armes létales autonomes « conduiront à un changement sismique dans l’ordre mondial bien plus important que celui qui s’est produit avec l’introduction des armes nucléaires ». D’autres observateurs se demandent dans quelle mesure les systèmes d’IA pourraient de manière réaliste prendre le dessus sur les humains, étant donné la complexité de la modélisation de l’intelligence biologique par le biais d’algorithmes. En supposant qu’une telle extension de l’IA soit possible, les armées qui en dépendent sont confrontées à des coûts de données et de jugement qui, sans doute, « rendent l’élément humain dans la guerre encore plus important, et non pas moins ». […]

Le MQ-9 Reaper, vu ici tirant un missile air-sol-114 Hellfire, est un avion sans pilote télécommandé qui peut être utilisé pour le renseignement, la reconnaissance et les frappes. (Photo : US Air Force. Conception : François Diaz-Maurin)
Bulletin of the Atomic Scientists, Paul Lushenko est lieutenant-colonel de l’armée américaine, directeur des opérations spéciales et instructeur au US Army War College, traduction automatique [la suite de l’article examine différentes hypothèses d’implication d’IA dans la guerre]

Mercredi 29/11, 20h50

Eau bénite sur Bure.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, s’est dit « rassuré » lors d’une visite mercredi du laboratoire de l’Andra à Bure (Meuse), sur le site visant à accueillir un centre d’enfouissement des déchets hautement radioactifs.

« Je suis très rassuré par ce que je vois, je le savais, mais en tant que directeur général de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) il fallait que je vienne et que je puisse me faire ma propre idée », a-t-il déclaré lors d’un point presse.

« C’est un endroit évidemment impressionnant et c’est une démonstration claire de l’engagement, du sérieux, du travail du secteur nucléaire en France », a salué M. Grossi, précisant avoir déjà eu l’occasion de visiter des sites « similaires » en Finlande ou en Suède.

Pour Rafael Grossi, la technique du laboratoire situé dans l’est de la France constitue « la méthode prédominante ». Le site, baptisé Cigéo, « devient déjà une référence globale, mondiale ». […]

Connaissance des énergies

Mercredi 29/11, 20h35

Nécrologie.

Paris, le 25 mars 2019. Conférence de presse de Yannick Jadot, député Europe Écologie Les Verts (EELV) européen, tête de liste EELV aux élections européennes, pour présenter son plan d'action pour la campagne pour les élection européennes 2019, en présence de Michèle Rivasi (sur la photo), députée EELV européenne.

Les lobbys nucléaire, pharmaceutique et agrochimique ont perdu une de leurs plus féroces ennemies. Michèle Rivasi est morte soudainement ce mercredi 29 novembre à l’âge de 70 ans, à Bruxelles, victime d’un arrêt cardiaque. C’était une figure attachante, remuante et parfois controversée de l’écologie. Son sourire permanent dans la voix, son regard brillant, ses emballements parfois excessifs vont manquer à nombre de ceux qui l’ont côtoyée. Et à la cause environnementale. […]

Libération

L’élue européenne, âgée de 70 ans, s’était imposée comme une figure de l’écologie en 1986 en dénonçant le « mensonge de l’État » sur les conséquences du nuage radioactif après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Elle avait créé à cette occasion la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), afin d’informer la population des risques de la radioactivité sur le vivant.

The Huffington Post

[…] Avant qu’elle ne s’engage dans la politique pour devenir la députée européenne qu’elle était aujourd’hui, son nom a été intimement associé à celui de la CRIIRAD, dont elle a été une des fondatrices et qu’elle a présidée de 1986 à 1997.

[…] C’est la catastrophe de Tchernobyl le 26 avril 1986 et la manière dont la désinformation s’est organisée au plus haut niveau de l’État en France qui l’ont amenées à porter fermement une parole scientifique contradictoire et indépendante dans les médias dès juin 1986. Ses interventions dans l’émission de Michel Polac « Droit de réponse » où elle a appelé à la création d’un laboratoire indépendant de mesure de la radioactivité dans notre pays ont été déterminantes. C’est grâce aux dons reçus que le laboratoire de la CRIIRAD a été créé. […]

Criirad

Outre les énergies fossiles, l’industrie nucléaire russe est un outil important au service de la stratégie géopolitique de Poutine. De nombreux pays en Europe sont dépendants de la Russie pour construire ou prolonger des réacteurs nucléaires : la Biélorussie, la Bulgarie, la Finlande, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la France, dont les interdépendances entre les filières nucléaires françaises et russes sont nombreuses, allant de l’exploitation de l’uranium au traitement des déchets radioactifs.

L’invasion militaire de l’Ukraine, pays fortement nucléarisé, crée un danger sans précédent : 15 réacteurs nucléaires en exploitation sont désormais exposés à de potentiels dommages. Des lignes électriques importantes permettant d’assurer une capacité de refroidissement constante ont été détériorées par l’armée russe. La chaîne logistique pour l’arrivée des pièces de rechange sur les sites nucléaires ukrainiens est, quant à elle, mise à mal. Les employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle des forces russes, doivent travailler sous la pression et dans le stress. À Tchernobyl, la communication n’est possible que par mail et les membres du personnel technique n’ont pas pu faire de rotation depuis le 23 février, lors de sa prise par les forces russes.

Cela ne semble pas poser de problèmes pour le lobby du nucléaire, en particulier en France, qui a réussi à maintenir cette industrie à l’écart des discussions sur l’embargo concernant les sources d’énergies russes. L’ancien patron d’EDF, Henri Proglio, assure qu’il ne quittera pas son siège au sein du conseil international de Rosatom, géant public russe du secteur nucléaire. L’État français s’apprête à céder 20 % du capital de GEAST (fabricant des turbines Arabelle pour les centrales nucléaires) à Rosatom. En matière de business atomique, la France ignore la guerre.

L’énergie nucléaire échappe ainsi aux sanctions européennes contre la Russie. Or, un embargo sur l’atome civil pourrait se révéler fatal pour Rosatom, cette société d’État créée par le président russe Vladimir Poutine en 2007 et qui représente une source importante de revenus pour le gouvernement de Moscou. […] Un embargo sur le nucléaire ferait probablement perdre tous les contrats en cours de Rosatom.

Le nucléaire fait partie des grands absents du plan « REPowerEU », la nouvelle stratégie de la Commission européenne pour sortir l’Europe de la dépendance au gaz russe. La présidence française du Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne doivent entendre l’appel du Parlement européen qui, dans sa résolution du 1er mars sur la guerre en Ukraine, invite « les États membres à cesser toute collaboration avec la Russie dans le domaine nucléaire, en particulier la coopération avec Rosatom et ses filiales ».

De surcroît, pour être cohérent, « REPower EU » doit retirer l’acte délégué sur la taxonomie qui inclut le nucléaire et le gaz comme investissements verts. La guerre en Ukraine montre le caractère non durable de ces énergies et nous rappelle l’importance d’assurer notre indépendance énergétique. Il faut mettre fin aux importations de gaz, charbon, pétrole et services nucléaires, qu’ils viennent de Russie ou d’ailleurs. Un seul scénario nous sortira des crises: la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. »

Le JDD, Michelle Rivasi, 19 mars 2022

Mercredi 29/11, 20h30

Le nuc n’a surtout pas besoin d’une catastrophe maintenant. Mais l’AIEA n’y peut pas grand chose.

Les dangers se multiplient autour des centrales nucléaires ukrainiennes du fait de la proximité des combats et des coupures d’électricité, s’est inquiété mercredi le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. « Il y a un tas de dangers qui se multiplient et qui sont là jusqu’à la fin du conflit », a déclaré M. Grossi devant la presse, en marge d’une visite du site prévu pour l’enfouissement de déchets radioactifs à Bure (Meuse), dans l’est de la France. […]

Le Monde

Mercredi 29/11, 7h25

Zapo.

La principale ligne électrique fournissant de l’électricité à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a été rétablie après une coupure soudaine de la connexion au cours du week-end, dernier rappel de la situation fragile en matière de sûreté et de sécurité nucléaire sur le site pendant le conflit militaire en cours, a déclaré le directeur. » a déclaré aujourd’hui le général Rafael Mariano Grossi.

Soulignant les dangers potentiels auxquels continue de faire face la plus grande centrale nucléaire d’Europe, les experts de l’AIEA présents sur place ont entendu – pour la deuxième fois ces derniers jours – le bruit distinctif de plusieurs roquettes qui semblaient avoir été tirées à proximité de la centrale. . Aujourd’hui également, l’équipe a entendu plusieurs obus d’artillerie qui semblaient également avoir été tirés à proximité de la ZNPP.

AIEA, mise à jour 198, 28/11, traduction automatique

Mercredi 29/11, 7h20

Putler a dit.

[…] Le président russe Vladimir Poutine a réitéré une conception en deux parties de l’identité russe dans un discours du 28 novembre : une « nation russe » – prétendument inclure les Russes, les Ukrainiens et les Biélorusses – au centre de l’identité russe ; et un « monde russe » plus large comprenant d’autres ethnies non slaves orientales dans la Russie moderne et dans l’ancien territoire de l’Union soviétique et de l’Empire russe.

Poutine a prononcé un long discours sur l’identité russe au Conseil populaire mondial russe le 28 novembre. Poutine a réitéré ses fausses affirmations précédentes selon lesquelles la « nation russe » et son peuple sont composés de Russes de souche, de Biélorusses et d’Ukrainiens qui ont été artificiellement et violemment divisés par des politiques. erreurs de calcul pendant et après la chute de l’Union soviétique, arguant que la Russie (l’État) devrait unifier cette « nation russe ». […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28/11, traduction automatique

Mercredi 29/11, 7h10

Mer Baltique.

Dix pays du nord de l’Europe, membres de la Force expéditionnaire conjointe (JEF), ont décidé mardi d’activer une « clause de défense », prévoyant le déploiement de moyens militaires supplémentaires pour protéger les infrastructures sous-marines en mer Baltique, après plusieurs incidents. La JEF est une coalition de dix pays menée par le Royaume-Uni, qui comprend le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Islande, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède, associés autour des questions opérationnelles de défense dans le nord de l’Europe.

« C’est la première fois qu’une clause de défense est activée par la JEF », ont souligné les ministres de la défense des dix pays dans un communiqué, précisant que « des capacités maritimes et aériennes » allaient être déployées à partir de « début décembre » afin d’assurer « la protection d’infrastructures sous-marines cruciales ». […]

Le Monde

Mercredi 29/11, 7h05

Eolien.

Ministère de la Transition Energétique, Eoliennes en mer

Mercredi 29/11, 6h50

Narratif nuc : go, go, Jimmy, fais-nous chaud dans le dos.

Jimmy conçoit et exploite des générateurs thermiques pour fournir à ses clients de la chaleur décarbonée moins chère que celle obtenue avec des énergies fossiles.

[…] Le générateur fonctionne jusqu’à 20 ans sans recharge de combustible, garantissant un prix stable indépendant du cours des matières premières.

[…] Les générateurs thermiques de Jimmy sont fondés sur des micro-réacteurs nucléaires à haute température (HTR) qui créent la chaleur désirée. Ces réacteurs sont bien connus, très chauds et très sûrs.

[…] La physique du réacteur le rend inoffensif :

  • Le modérateur graphite permet le stockage puis l’évacuation passive de la chaleur résiduelle en cas d’arrêt
  • Le combustible du réacteur est sous forme de millions de particules composées d’un noyau d’uranium et de quatre gaines très résistantes. Ces particules confinent les produits de fission à 99.99 %, y compris en cas d’accident‍
  • Toute augmentation significative de la température étouffe le réacteur

Ces propriétés fondamentales permettent aux générateur de résister à toute perturbation interne ou externe.

[…] Jimmy utilise un combustible à particules dites « Triso »  (pour « Tri-structural Isotropic ») dans ses générateurs. Elles sont formées d’un noyau en oxyde d’uranium revêtues de couches qui servent de première barrière de confinement pour retenir les produits de fission. Les particules ont ainsi l’aspect de billes de 1 millimètre d’épaisseur environ. Elles sont ensuite compactées dans une poudre de graphite, formant ainsi des « compacts » de particules de 2,5 centimètres de hauteur et 1,2 centimètre de diamètre.

[…] Jimmy minimise la quantité de déchets créée: 200 générateurs Jimmy augmentent de ~1% la quantité de déchets radioactifs produite en France. […]

Jimmy Energy

La start-up Jimmy est bien partie pour tenir son objectif de mettre en service une première chaudière nucléaire industrielle en France en 2026. Après avoir levé 15 millions d’euros auprès de fonds d’investissement en 2022, Jimmy a décroché une subvention de 32 millions d’euros de France 2030 dans le cadre de l’appel à projets «petits réacteurs nucléaires innovants». De quoi lancer des commandes fermes à ses sous-traitants pour construire sa première chaudière graphite-gaz de 10 mégawatts (MW).

«Nous avons déjà le devis pour la cuve et nous sommes en train de négocier le contrat. Le bloc de graphite et le combustible sont déjà commandés», explique Antoine Guyot, cofondateur et directeur général de Jimmy. Pour aller si vite, Jimmy a dès le départ misé sur une approche industrielle. «Quand un ingénieur à besoin de quelque chose, il appelle un fournisseur pour savoir si c’est possible ou pas. Et si la pièce existe déjà, il en reprend le design, explique le dirigeant de Jimmy. Cela nous est arrivé de reprendre le dessin, du graphite notamment, pour que cela réponde au savoir-faire du fournisseur.» Selon lui, le secret de la rapidité tient au fait que dans l’entreprise de 60 personnes «tout le monde code» et travaille sur une même «bibliothèque python».

[…] La tête de série de Jimmy ne sera néanmoins pas made in France, ni même totalement en Europe. «Certains fournisseurs ne sont pas en Europe, reconnait Antoine Guyot. Mais pour le graphite, il y a des gens en Europe qui savent le faire. Il faut aller les dénicher.» Le combustible lui non plus n’est pas fourni par un français. L’assemblage et les tests de la chaudière seront en revanche bien réalisés en France, dans une usine Jimmy. La start-up a déjà trouvé le site, mais attend une signature ferme pour le dévoiler.

[…] Jimmy, qui finit le design détaillé du réacteur et de l’installation, doit encore obtenir le feu vert de l’Autorité de sureté du nucléaire (ASN). Le dépôt du dossier d’autorisation de construction est prévu en mars. C’est à ce moment-là que la start-up dévoilera son premier client industriel et le site sur lequel il installera la première chaudière nucléaire civile. Il devra aussi régler le problème de l’acceptabilité. Car si Jimmy est confiant sur la sureté intrinsèque de son installation, encore faut-il le faire savoir. «Au pire du pire, on est en dessous de 5 millisieverts à la clôture. Au pire, vous prenez [l’équivalent d’une] radio si vous êtes sur le toit du réacteur. On ne met en danger personne», explique Antoine Guyot. Pour faire accepter l’idée, l’entrepreneur mise sur la transparence. Et regrette le manque de culture du nucléaire en France.

Usine Nouvelle

Pour rappel, parler de millisieverts sans le relier à une durée ne veut rien dire : c’ets un débit horaire, ou une dose annuelle ? Quant à l’équivalent d’une radio, doux Jésus…


Mercredi 29/11, 6h45

Salon du nuc (suite) : opportunité, opportunisme, profiter, profits, engagement des Etats.

L ‘industrie nucléaire mondiale est en pleine renaissance mais reste confrontée au défi du financement et à un besoin de soutiens gouvernementaux pour concrétiser ses projets, a déclaré mardi Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Lors de la cérémonie d’ouverture du cinquième Salon international du nucléaire civil (World nuclear exhibition), près de Paris, Fatih Birol a estimé que le secteur devrait profiter de la crise énergétique mondiale, ainsi que de la crise climatique, pour lancer une « deuxième vague » de constructions de centrales après celles réalisées dans les années 1970 en réponse à la crise pétrolière.

[…] « J’espère vivement que les investissements seront également facilités par les banques multilatérales de développement. Je ne sais pas pourquoi les banques multilatérales de développement n’ont pas manifesté jusqu’à présent un intérêt suffisant pour les investissements nucléaires, en particulier pour les prolongations et les SMR », a ajouté Fatih Birol.

Le directeur général de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), Rafael Grossi, a pour sa part déclaré que les statuts des institutions financières internationales empêchaient encore souvent le financement de projets nucléaires. […]

Zone bourse

Mercredi 29/11, 6h40

Afrique.

Dessin de Ramsès

Le Mali et le Burkina Faso ont récemment signé des accords avec la Russie pour la construction de centrales nucléaires. Cela signifie que ces deux pays vont probablement devoir s’endetter pour se doter d’une source d’énergie sur laquelle ils n’ont pas d’expertise et produire de l’électricité dont ils ne peuvent assurer la distribution efficace. Alors que tous les deux présentent un réel potentiel pour développer de solides industries solaires. […]

Le courrier international

Mercredi 29/11, 6h30

OTAN.

[…] Alors que la Finlande a annoncé qu’elle fermait son dernier point de passage avec la Russie pour se défendre de l’envoi de migrants depuis la Russie, [le secrétaire général de l’OTAN] Jens Stoltenberg a dénoncé la manière dont Moscou utilise tous les outils pour faire pression sur ses voisins. Histoire d’éviter toute escalade, il a précisé que la Finlande n’avait pas demandé d’aide à l’Otan, et que la gestion des frontières était du ressort des Etats, avec l’aide de l’agence européenne Frontex.


Mercredi 29/11, 6h20

Tous les points de vue sont les bienvenus et tous les points de vue sont nécessaires » à la COP28 qui s’ouvre jeudi à Dubaï, affirme son président Sultan Al Jaber, aussi patron de la compagnie pétrolière nationale des Emirats. Et cela inclut lobbys et grands pétroliers, jusque dans les délégations nationales.

Les lobbys sont-ils autorisés aux COP ? Les COP réunissent des « dirigeants, experts et personnes d’influence » dans la « zone bleue », dédiée aux négociations, affirme l’ONU Climat sans faire mention explicite des lobbys. De fait, les groupes de pression peuvent obtenir une accréditation en intégrant une délégation nationale ou l’une des plus de 2.000 organisations « observatrices » (ONG, organisations professionnelles).

[…] « Quand on pense au lobbyisme, on pense à des réunions à huis clos entre entreprises et décideurs », explique à l’AFP Faye Holder, du think tank InfluenceMap. Mais cela peut aussi inclure « des publications sur les réseaux sociaux, de la publicité, du sponsoring ou l’utilisation du poids d’organisations professionnelles ou d’organisations de façade ».

Jusqu’à cette année, l’ONU ne rendait pas obligatoire de renseigner son « affiliation », en premier lieu son employeur, et la relation précise, y compris financière, avec l’organisation grâce à laquelle l’accréditation était demandée, rendant la détection des lobbyistes ardue.

Dans une lettre aux dirigeants de l’ONU, une soixantaine de membres du Congrès américain et du Parlement européen ont réitéré fin novembre leur « profonde inquiétude quant aux règles actuelles de l’ONU Climat qui permettent aux pollueurs du secteur privé d’exercer une influence indue » sur les négociations.

[…] La COP27 en Egypte, en novembre 2022, avait établi un record, selon Global Witness qui a méticuleusement analysé les CV des participants accrédités, avec 636 lobbyistes des énergies fossiles accrédités, soit 25% de plus que l’année précédente. L’ONG dit à l’AFP s’attendre à un nouveau record cette année.

[…] A Dubaï, les lobbys pourraient peser à nouveau sur « le vocabulaire » des textes, selon Faye Holder, qui souligne l’arrivée fracassante dans les débats des solutions de captage et de stockage du CO2 ou encore de l’hydrogène vert et des « gaz bas carbone ».

La question sera de savoir si le terme « réduction des énergies fossiles » sera retenu, et si oui, si les parties ajouteront juste derrière le mot « unabated », c’est-à-dire sans captage ou stockage du CO2. Un terme « sournois », selon Faye Holder, qui fera « toute la différence » en créant une potentielle échappatoire pour l’industrie pétrogazière. […]

Connaissance des énergies

Mardi 28/11, 22h15

Épidémie (suite).

À Pékin et dans d’autres mégapoles chinoises, les hôpitaux regorgent d’enfants souffrant de pneumonie ou de maladies graves similaires. Cependant, le gouvernement chinois affirme qu’aucun nouvel agent pathogène n’a été trouvé et que la recrudescence des infections pulmonaires est simplement due aux toux et rhumes hivernaux habituels, aggravés par la levée des restrictions strictes liées au COVID-19 en décembre 2022. L’Organisation mondiale de la santé ( L’OMS) a consciencieusement répété cette assurance, comme si elle n’avait rien appris de la désastreuse dissimulation par Pékin de l’épidémie de COVID-19.

Il y a une part de vérité dans l’affirmation de Pékin, mais ce n’est qu’une partie de l’histoire. L’acceptation générale selon laquelle la Chine ne dissimule pas cette fois un nouveau pathogène semble rassurante. En réalité, cependant, la Chine pourrait abriter une menace encore plus grande : la culture de souches résistantes aux antibiotiques d’une bactérie courante et potentiellement mortelle.

Les craintes d’un autre nouveau pathogène respiratoire émergeant de Chine sont compréhensibles après les pandémies de SRAS et de COVID-19, toutes deux dissimulées par Pékin. Les inquiétudes sont amplifiées par l’obstruction continue de Pékin à toute enquête indépendante sur les origines du SRAS-CoV-2, le virus à l’origine du COVID-19, qu’il ait fui accidentellement du laboratoire de Wuhan effectuant des recherches dangereuses sur le gain de fonction ou qu’il soit issu d’activités illégales. commerce de chiens viverrins et d’autres animaux sauvages au désormais tristement célèbre marché humide de Wuhan.

Il y a quatre ans, au cours des premières semaines de l’épidémie de COVID-19, Pékin n’a pas signalé l’apparition du nouveau virus et a ensuite nié sa propagation par voie aérienne. […]

Foreign Policy, traduction automatique [la suite de l’article détaille l’hypothèse d’une infection à Mycoplasma pneumoniae, une bactérie atypique « ou à une souche résistante aux macrolides, la seule classe d’antibiotiques sans danger pour les enfants de moins de huit ans. »]

Mardi 28/11, 22h05

Echo.

Un soldat ukrainien dans une tranchée sur la ligne de front près de Bakhmut dans la région de Donetsk, en Ukraine, le samedi 27 mai 2023. (AP Photo/Libkos)

Les peuples d’Europe qui se défendent ne nous demandent pas de mener leur combat. Ils nous demandent le matériel de guerre, les avions, les chars, les canons, les cargos qui leur permettront de lutter pour leur liberté et pour notre sécurité. Nous devons absolument leur fournir ces armes, en quantité suffisante et assez rapidement, afin que nous et nos enfants puissions être épargnés de l’agonie et des souffrances de la guerre que d’autres ont dû endurer. (…) À mesure que des avions, des navires, des canons et des obus sont produits, notre gouvernement, avec ses experts en défense, peut alors déterminer la meilleure façon de les utiliser pour défendre cet hémisphère. La décision quant à la quantité qui sera envoyée à l’étranger et à la quantité qui restera au pays doit être prise sur la base de nos besoins militaires globaux. (…) Nous devons être le grand arsenal de la démocratie.

— Franklin Roosevelt, 29 décembre 1940.

[…] Au total, pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis fournirent à Londres environ 7,2 % de leur propre effort de guerre, sans inclure l’aide accordée à d’autres nations (pour un total de 14,2 %). En 2022 et 2023, l’assistance militaire de Washington à Kiev représente approximativement 5,4 % du budget militaire annuel américain. Cependant, en appliquant le même mode de calcul utilisé durant la Seconde Guerre mondiale, ce chiffre doit être divisé au moins par deux : plus de 50 % de l’aide américaine à l’Ukraine était et est destinée au remplacement d’équipements, d’armes et de munitions qui se trouvaient dans les arsenaux américains.

[…] Ce ne sont pas seulement les chiffres, mais aussi la volonté et la détermination qui font la différence. À l’heure actuelle, toute livraison d’armes à l’Ukraine suit un cycle en quatre phases, décrit de manière exhaustive par Oleksiy Reznikov, ancien ministre de la Défense ukrainienne : initialement, c’est « non », puis « nous allons réfléchir », suivi de « commençons par l’entraînement des Ukrainiens », pour finalement aboutir à la quatrième et dernière phase : « accordons aux Ukrainiens ce qu’ils demandent ».

Cependant, les Américains continuent d’imposer des restrictions : canons M777 sans GPS, chars ABRAMS sans armure moderne, lances-roquettes HIMARS sans ATACMS, etc. Pour comprendre la valeur de ces munitions et équipements, prenons un exemple : le 17 octobre, les forces ukrainiennes ont pour la première fois utilisé des missiles à longue portée (ATACMS) récemment fournis par les États-Unis en petite quantité (une vingtaine), après que Joe Biden a finalement surmonté sa réticence de longue date. Après une attaque des forces armées ukrainiennes contre les aérodromes de Berdiansk et de Lougansk (villes ukrainiennes occupées), vingt-quatre hélicoptères russes ont été détruits ou fortement endommagés, représentant plus de 10 % des pertes en hélicoptères de l’armée russe depuis le 24 février 2022.

[…] Selon le New York Times, « Biden s’inquiète de provoquer le président Vladimir Poutine, redoutant qu’il ne fasse escalader le conflit au-delà des frontières de l’Ukraine ou qu’il ne le transforme en un conflit nucléaire ». Ainsi, Washington établit continuellement de nouvelles lignes rouges pour lui-même, tandis que Poutine ne cesse de franchir ses propres Rubicons. Après plus de 600 jours de guerre, il est peut-être temps de prendre conscience que Poutine est peut-être davantage un simple joueur de roulette qu’un joueur de « roulette russe ». La « roulette poutinienne », profitant de la faiblesse occidentale, a élaboré une stratégie gagnante : doubler la mise à chaque perte.

[…] Dans cette guerre, il y a un aspect sur lequel on peut parier : Poutine n’aura jamais recours aux armes nucléaires pour plusieurs raisons. 

  1. Même si l’utilisation d’armes nucléaires tactiques est envisagée dans la doctrine russe, elle ne répond pas aux conditions nécessaires : l’absence de concentration significative des troupes ukrainiennes ou des sites de l’industrie militaire. Ainsi, Poutine sait que l’utilisation d’armes tactiques ne changerait en rien la situation sur le champ de bataille.
  2. Avant d’envisager l’usage d’armes nucléaires, Poutine n’a pas épuisé tous les moyens militaires conventionnels pour faire escalader le conflit. Depuis mars 2022, par exemple, il s’est par exemple abstenu d’attaquer « les centres de décision » ukrainiens avec des armes conventionnelles.
  3. Poutine est conscient que l’utilisation d’armes nucléaires serait suicidaire pour lui : les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont ainsi envoyé un message conjoint à la Russie promettant de riposter avec des armes conventionnelles si Poutine décidait d’utiliser des armes nucléaires en Ukraine.
  4. Il est important de rappeler qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale un tabou sur l’utilisation d’armes chimiques existait : tant les Alliés que les puissances de l’Axe possédaient des armes chimiques. Hitler disposait de 2 900 tonnes de gaz toxique et Staline en possédait encore plus, mais la crainte des représailles a joué un rôle majeur dans la réticence des deux camps à utiliser ces armes sur le champ de bataille. De plus, un accord commun entre Washington et Londres stipulait que la première utilisation devait être convenue entre les deux puissances, bien que l’une ou l’autre puisse riposter sans la permission de l’autre.

Ainsi, après 600 jours, il est peut-être temps de comprendre que si Poutine adopte une attitude de mafieux, cela ne signifie pas nécessairement que nous devons en avoir peur…

[…] Poutine agit sans objectifs militaires clairs — quelle est la ligne finale que l’armée russe cherche à atteindre ? — ni politiques définies. Le président russe n’est pas un révisionniste mais un revanchard : plutôt que de chercher à instaurer une nouvelle architecture internationale, il veut simplement échanger de place avec les vainqueurs de la guerre froide.

[…] Cependant, l’hémorragie ukrainienne ne peut perdurer indéfiniment, de même que l’assistance américaine au compte-gouttes qui conduit à une impasse. Ajoutons à cela que depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les autorités américaines ont réduit de plus de 30 % la fourniture d’obus d’artillerie (munitions de 155mm) à l’Ukraine. L’Ukraine ne peut réussir que si la guerre ne « s’éternise » pas en guerre de position. Pour que cela soit possible au printemps prochain, l’Ukraine doit recevoir les armes modernes en grande quantité. Sans une aide à la Roosevelt, c’est-à-dire sans un approvisionnement massif en armement moderne et en munitions, il est difficile d’imaginer comment la défense russe pourra un jour s’effondrer…

Le Grand Continent, Lasha Otkhmezuri, historien, spécialisé dans l’histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale.

Mardi 28/11, 22h00

Clopes pour drones.

L’affiche de propagande soviétique anti-alcool qui a inspiré la campagne de don de vape. URSS

L’Université de Samara, dans le sud-ouest de la Russie, a exhorté ses étudiants à collecter et à rapporter les cigarettes électroniques usagées pour soutenir l’invasion de l’Ukraine par la Russie , selon un article paru dans la publication indépendante russe Novaya Gazeta Europe (NGE).

La collecte a été organisée et est menée par des bénévoles du « Club militaire patriotique Falcon » de l’université. Les instructions ont été publiées dans un dépliant distribué sur le campus et également publié sur le site de médias sociaux VKontakte (l’équivalent russe de Facebook).

Le dépliant est basé sur une célèbre affiche anti-alcool de l’ère soviétique, mais remplace le verre de vodka par une e-cigarette avec la légende « 1 e-cigarette = 1 attaque de drone sur l’ennemi ! »

Il explique ensuite que ce ne sont pas les cigarettes électroniques elles-mêmes qui sont nécessaires en première ligne, mais leurs composants – microcircuits et batteries – qui sont réutilisés pour faire fonctionner les systèmes de largage de munitions des drones de combat. […]

The Kyiv Post, traduction automatique

[…] Le club militaro-patriotique « Falcon » – organisateur de l’action – a été créé sur la base du département militaire de l’Université de Samara en 2008. Il résulte de l’arrêté que le but du club est l’éducation patriotique des étudiants. Après que le club ait été transformé en une association militaro-patriotique, il comprenait cinq autres clubs d’orientation similaire, dont « Volontaires en uniforme ».

En plus des leçons de courage et d’éducation patriotique, « Sokol » collecte de l’aide humanitaire pour l’armée russe. Cette fois, les volontaires ont réussi à collecter 214 cigarettes électroniques, 5 batteries, 4 systèmes de chauffage pour sticks et 1 power bank avec fonction de recharge sans fil. Et début novembre, des militants ont fait don d’une aide humanitaire et d’équipements supplémentaires à la 15e brigade séparée de fusiliers motorisés d’Alexandrie. […]

Novaya Gazeta Europe, traduction automatique

Mardi 28/11, 21h15

Empoisonnement.

L’Ukraine soupçonne la Russie de l’empoisonnement de l’épouse du chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kyrylo Boudanov, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) un porte-parole de cette structure, Andriï Ioussov. « C’est l’hypothèse principale », a-t-il dit, indiquant qu’il s’agissait d’un empoisonnement délibéré aux métaux lourds, « notamment mercure et arsenic », et non d’un accident. Selon M. Ioussov, c’est bien Marianna Boudanova, et non son mari, qui « était la cible [de cet empoisonnement] ». « Il est tout simplement impossible d’atteindre directement le commandant [Boudanov] de cette manière », a estimé le porte-parole.

Marianna Boudanova a été hospitalisée « il y a plus d’une semaine », a ajouté M. Ioussov. Il est en revanche impossible pour l’instant d’établir la date exacte de l’empoisonnement, car « l’attentat a peut-être été prolongé dans le temps », a fait valoir le porte-parole. Il a confirmé les informations de presse selon lesquelles les traces de métaux lourds avaient été découvertes par ailleurs chez « plusieurs » collaborateurs du renseignement militaire, sans donner de détails. […]

Le Monde

[…] Le traitement est maintenant terminé et il y aura ensuite un examen médical par les médecins », a indiqué la source de Babel.

« Ces substances ne sont en aucun cas utilisées dans la vie quotidienne et dans les affaires militaires. Leur présence peut indiquer une tentative délibérée d’empoisonner une personne spécifique. »

[…] Boudanov a déclaré dans une interview accordée en août à Radio Free Europe/Radio Liberty que sa femme Marianna vivait avec lui dans son bureau et que le couple était constamment ensemble pour des raisons de sécurité. […]

The Kyiv Independent, traduction automatique

Mardi 28/11, 21h15

Fin du tabou.

L’énergie nucléaire a encore du chemin à faire pour concrétiser sa renaissance, même si elle n’est plus « tabou » en particulier dans l’arène des négociations climatiques, a déclaré mardi le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

« À la fin de cette semaine, la COP28 commence. Nous revenons de loin dans ces importantes réunions internationales », a dit Rafael Mariano Grossi devant responsables et professionnels du nucléaire réunis au World Nuclear Exhibition (WNE), le salon du nucléaire civil organisé près de Paris. « Avant, jamais les pays qui recourent à l’énergie nucléaire n’auraient été prêts à le dire. C’était un tabou aux COP, le nucléaire n’était pas considéré comme faisant partie de la solution. Et cette fois, tous les pays qui utilisent le nucléaire vont fièrement s’unir et dire à la COP que pour eux le nucléaire fait partie de la solution » face au réchauffement climatique. […]

Connaissance des énergies

Mardi 28/11, 21h10

Seniors du nuc.

Alors que le programme nucléaire français est en phase de relance, environ 3 000 anciens ingénieurs ou techniciens du nucléaire partagent avec les plus jeunes un savoir-faire crucial. Un cabinet spécialisé dans leur recrutement sera présent au Salon mondial du nucléaire, qui ouvre mardi 28 novembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis). […]

La Croix

Mardi 28/11, 21h05

Finlande : c’est fait.

Le dernier des postes-frontières avec la Russie encore ouvert sera fermé jeudi pour deux semaines, afin d’enrayer l’afflux de demandeurs d’asile, annonce le gouvernement finlandais, qui accuse la Russie d’instrumentaliser les demandeurs d’asile. Seules les marchandises pourront y transiter, précise-t-il.

Tous les autres postes ont été fermés la semaine dernière. Seul le plus septentrional restait ouvert. Près d’un millier de
demandeurs d’asile originaires du Kenya, du Maroc, du Pakistan, de Somalie ou de Syrie sont entrés en Finlande via la Russie en novembre. […]

Le Monde

Mardi 28/11, 9h15

Lavrov a dit.

[…] Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et plusieurs blogueurs militaires russes ont déclaré que la Russie devait maintenir des opérations actives en Ukraine et ont exprimé leur inquiétude quant à la perspective d’un soutien militaire occidental supplémentaire à l’Ukraine, bien que certains blogueurs militaires aient en outre exprimé un mécontentement accru face au manque perçu d’objectifs de guerre russes articulés et ont déclaré La Russie doit clarifier ses objectifs de guerre avant de discuter d’une pause ou d’une fin de la guerre. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27/11, traduction automatique

Mardi 28/11, 9h10

OTAN.

La scène remonte au mois de juillet, quelques heures à peine avant l’ouverture du sommet annuel de l’OTAN, à Vilnius, en Lituanie. Tout sourire, le secrétaire général, le Norvégien Jens Stoltenberg, annonce à la surprise générale que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, vient d’accepter de lever son opposition à la candidature de la Suède à l’Alliance atlantique. Le diplomate norvégien se félicite d’un jour « historique », immédiatement applaudi par le président américain, Joe Biden, qui salue « la diplomatie, le courage et le leadership » de son homologue d’Ankara.

[…] Les mois ont passé et le constat s’impose : la Turquie n’a toujours pas ratifié l’accession de la Suède, et l’heure est au grand flou quant à la possibilité qu’Ankara tienne sa promesse. Le président turc a bien envoyé le protocole d’accord au Parlement, fin octobre. Mais la commission des affaires étrangères, largement dominée par la formation du chef de l’Etat, le Parti de la justice et du développement (AKP), a ajourné, le 16 novembre, les débats sur le texte, sans plus de précisions.

[…] Etrange situation que celle de la Turquie, un pays de l’OTAN parmi d’autres, en principe, mais qui semble délibérément vouloir rappeler, à chaque occasion, qu’il est un allié difficile et indocile, soucieux de maximiser indéfiniment ses intérêts ou ses gains, quitte à faire apparaître ses propres contradictions et à épuiser la « patience stratégique » de ses alliés.

[…] « Erdogan est un joueur qui essaie toujours d’obtenir quelque chose en plus, affirme Henri Barkey, ancien membre du département d’Etat américain, né à Istanbul, spécialiste de la Turquie et expert au sein du Council on Foreign Relations. A l’international, il cherche à se positionner à la fois comme faiseur de rois et comme perturbateur. Mais attention à ne pas se tirer trop de balles dans le pied, le risque de voir se transformer un opportunisme stratégique en vulnérabilité critique est élevé. Ses récents propos sur le Hamas [qualifié, le 25 octobre, de “groupe de libérateurs” par le président turc] ont été très mal perçus et l’ont de facto exclu de toute négociation. »

Le spécialiste rappelle que la Turquie est importante dans le monde parce qu’elle fait précisément partie de l’OTAN. Il conclut : « La Suède deviendra membre de l’Alliance d’une manière ou d’une autre et Erdogan devra l’accepter, parce que le prix à payer en cas d’échec est trop élevé. » Lundi 27 novembre, à Bruxelles, Jens Stoltenberg a simplement rappelé que « le temps [était] venu pour la Turquie de finaliser le processus d’adhésion ».

Le Monde, Nicolas Bourcier

Mardi 28/11, 9h05

Bravo Chloé.

Chloé Duthoit, 26 ans, imagine les réacteurs nucléaires modulaires du futur au sein de la start-up Naarea.

La vie est parfois faite de déclics. Pour Chloé Dutoit, il est intervenu en visitant, encore lycéenne, l’accélérateur de particules de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire. L’adolescente s’imagine alors travailler dans ce secteur.

[…] Après une première expérience chez Assystem, Chloé rejoint en octobre 2022 Naarea, une start-up française qui ambitionne de créer des mini-réacteurs nucléaires modulaires (SMR). Un projet de souveraineté énergétique dans lequel l’État a déjà injecté 10 millions d’euros. «Ce réacteur répondra aux enjeux liés au réchauffement climatique, c’est très important d’apporter ma pierre à cet édifice», se réjouit Chloé. Affiliée à l’équipe neutronique, Chloé effectue et analyse des calculs pour un cœur de réacteur le plus performant possible. Des informations partagées ensuite avec les 70 autres ingénieurs du projet.

En dehors du travail, cette fille d’ingénieur aime détailler à ses proches les coulisses d’une filière qu’elle estime méconnue du grand public et en proie à de nombreux stéréotypes. «Je leur explique que, tout comme l’industrie nucléaire classique, nous développons des procédures très strictes en termes de sûreté. Le travail de vulgarisation et de pédagogie est très important pour faire évoluer la perception sur le sujet.»

Usine Nouvelle

Mardi 28/11, 9h00

Salon du nuc : vas-y Jimmy !

Ministres, start-ups et innovations… Le World Nuclear Exhibition (WNE), le grand salon du nucléaire qui se tient tous les deux ans près de Paris, ouvre ses portes mardi, porté par un retour en grâce de l’atome.

Le plus grand salon du genre au monde, selon ses organisateurs, attend sur trois jours 20.000 visiteurs et un record de 750 exposants, avec une attention inédite portée aux start-up au moment où le secteur fait la course pour mettre au point des « petits réacteurs » (dits « SMR » ou « AMR »).

La Russie, qui en 2021 avait un immense pavillon, sera en revanche la grande absente. […] Mais « compte-tenu du contexte géopolitique, personne n’aurait compris que les Russes soient présents comme d’habitude », explique à l’AFP Sylvie Bermann, la présidente de ce salon organisé par le Gifen, le syndicat professionnel de l’industrie nucléaire française. « Bien sûr, la Russie reste un grand pays nucléaire, et il n’y a pas de sanctions sur le nucléaire. Mais c’est une chose d’avoir des contacts commerciaux, c’est autre chose de les avoir sur un salon », ajoute cette ambassadrice de carrière.

La Chine sera là. Le pays est aujourd’hui celui qui construit le plus de réacteurs à domicile (une vingtaine en cours), mêlant technologies russe, américaine, française…

[…] Lundi soir, la France a annoncé un investissement de près de 100 millions d’euros en faveur de six projets innovants, qui s’ajoutent à trois autres dont le « Nuward » d’EDF. Aujourd’hui à des niveaux de maturité variables, ces « objets » doivent permettre de « nouveaux usages » (décarbonation des sites industriels, des réseaux de chaleur…).

A horizon 2030-35, « l’objectif est de développer une filière française pour l’Europe, il y a un enjeu de souveraineté industrielle et de création de chaîne de valeur en Europe », dit à l’AFP Philippe Stohr, directeur des Energies au Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

[…] « Pendant longtemps, le WNE a été un salon d’affaires, le salon de l’entre-soi des acteurs du nucléaire, qui ne voulaient pas faire parler d’eux, par peur des réactions d’activistes (les militants anti-nucléaires, NDLR) », souligne Sylvie Bermann.

Puis, « le nucléaire a commencé à rentrer en grâce, les opinions évoluent, et aujourd’hui le salon est l’occasion de communiquer ».

Il sera ouvert par la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, les patrons de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi. […]

BFM TV

Six nouveaux projets de réacteurs innovants vont bénéficier d’une enveloppe de 77 millions d’euros de fonds publics. La start-up Jimmy, qui veut décarboner l’industrie avec des réacteurs à haute température, se taille la part du lion de ces financements. […]

Les Echos

Mardi 28/11, 8h50

Zapo.

Energoatom, site internet
Le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement du ZNPP est stable.
Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est de 15,67 m. Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la TPP de Zaporizhzhya, d'où l'étang de la ZNPP est alimenté si nécessaire, est de 16,69 m. Dans le canal « froid » de ZaTPP, le niveau d'eau atteint la barre des 10, 62 m. (traduction automatique)

Lundi 27/11, 22h35

Pologne.

Après les céréales, le transport routier : depuis près de 3 semaines, des transporteurs routiers polonais sont en grève et bloquent une partie des postes-frontières à la frontière polono-ukrainienne pour protester contre la concurrence des transporteurs ukrainiens. Malgré son soutien à l’Ukraine, la Pologne voit plusieurs de ses secteurs économiques se mobiliser contre ce qu’ils désignent comme une concurrence de l’Ukraine depuis le début de la guerre.

A l’heure actuelle, il faut parfois 14 jours pour passer la frontière avec un camion ! Nous sommes directement impactés par ce blocage sur 2 projets en cours, à savoir :

– l’exportation vers les hôpitaux ukrainiens de 30 000 euros de médicaments et de matériel médical achetés auprès de notre partenaire allemand, la fondation Action Medeor

– l’importation des œufs en bois peints depuis l’Ukraine pour la 30ème édition de notre opération annuelle « 10 000 œufs pour les Enfants de Tchernobyl ».

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Pour rappel, l’association Les Enfants de Tchernobyl n’est pas subventionnée et financent en grande partie ses actions par la vente directe au public d’oeufs artisanaux en bois fabriqués en Ukraine.


Lundi 27/11, 22h15

Prochaine étape ?

[…] Répétant qu’elle a contrecarré la contre-offensive ukrainienne, la Russie a lancé des attaques dans plusieurs secteurs du front, notamment près des villes d’Avdiivka et de Vuhledar. Alors qu’elles imposent un lourd tribut aux vies et aux ressources militaires russes – octobre a été le mois le plus sanglant pour la Russie depuis février 2022 – les avancées russes portent leurs fruits. La valeur stratégique des petites victoires territoriales de la Russie est discutable, mais les avantages dans le domaine de l’information sont clairs : ils donnent à de nombreux observateurs l’impression que l’initiative militaire est de nouveau entre les mains de Moscou. Parallèlement à la contre-offensive ukrainienne terne, la crainte que la situation ne tourne en faveur de la Russie ajoute à la lassitude de la guerre parmi les nations occidentales et suscite des appels à des négociations.

L’Occident a en effet atteint les limites de sa stratégie actuelle. En pratique, sinon en paroles, cette stratégie s’est concentrée sur la survie de l’Ukraine sans lui permettre de remporter une victoire décisive. Les partisans occidentaux de l’Ukraine se trouvent désormais à la croisée des chemins.

Foreign Policy, traduction automatique

Le scandaleux Premier ministre hongrois Viktor Orban a de nouveau déclaré que l’Ukraine ne serait pas en mesure de vaincre la Russie sur le champ de bataille, et que l’Occident et l’Union européenne ont commis une « erreur stratégique » en décidant d’aider Kiev.

[…] Dans son discours, Orbán a souligné que de sérieuses batailles politiques en Europe sur cette question et sur d’autres se poursuivraient dans les mois à venir. Récemment, Budapest a multiplié ses menaces de bloquer le début des négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.

Unian, traduction automatique

Lundi 27/11, 17h20

L’UE n’est pas en mesure de fournir l’Ukraine selon ses promesses, mais contiuerait de livrer des munitions ailleurs.

L’Europe peut augmenter ses livraisons de munitions à l’Ukraine si elle suspend temporairement les expéditions de ces produits vers des pays tiers qui ne se trouvent pas dans la même situation que l’Ukraine. Cette opinion a été exprimée par le président letton Edgars Rinkevichs dans une interview accordée à Suspilna.

[…] « Je sais qu’il y a des pays dits tiers qui achètent encore des munitions aux usines européennes. Et si nous pouvons retarder, par exemple, leurs achats parce qu’ils n’ont pas de situation militaire active, alors c’est probablement ce que nous devrions faire », suggère Rinkēvičs.

Comme l’a écrit UNIAN, les dirigeants de l’UE ont admis qu’avant mars, même avec des efforts conjoints, l’Europe n’aurait probablement pas le temps de fournir à l’Ukraine le million d’obus d’artillerie promis. L’industrie européenne n’a pas la capacité de produire autant de cartouches et les membres de l’UE sont donc invités à faire de la satisfaction des besoins de l’Ukraine une priorité. […]

Unian, traduction automatique

Lundi 27/11, 17h15

Finlande.

La semaine dernière déjà, le gouvernement avait une forte volonté politique de fermer complètement la frontière orientale aux demandeurs d’asile. Le gouvernement estime toujours que l’opération d’influence de la Russie doit donner lieu à des mesures strictes.

Le gouvernement a fini par fermer tous les autres postes frontières, à l’exception de Raja-Joosepin, qui est le poste frontière le plus au nord de la frontière orientale. 55 personnes de Russie sont venues samedi, quelques personnes dimanche.

Le Premier ministre Petteri Orpo (KOK) a assuré dimanche lors de l’entretien avec le Premier ministre que le gouvernement serait en mesure de fermer toute la frontière orientale si nécessaire. […]

Helsingin Sanomat, traduction automatique

Lundi 27/11, 17h10

Solaire en France.

Nouveaux raccordements solaire en France sur les trois premiers trimestres 2023

Au 30 septembre 2023, la puissance du parc solaire photovoltaïque a atteint 19 GW, dont 18,3 GW en France continentale. A l’heure actuelle, 21,4 GW de projets se trouvent dans la file d’attente, dont 5,4 GW bénéficient d’une convention de raccordement signée.

Le Service des données et études statistiques (SDES) du Ministère de la transition énergétique a publié le tableau de bord “solaire photovoltaïque” du troisième trimestre 2023. Il ressort qu’entre début juillet et fin septembre, un peu plus de 800 MW de puissance a été nouvellement installée sur le réseau. Cela porte donc à 2,2 GW la capacité supplémentaire raccordée sur les trois premiers trimestres 2023, à comparer aux 1,9 GW au cours de la même période de 2022. […]

PV magazine

Lundi 27/11, 17h05

Froid.

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Blizzard sur le front Est

Près de deux millions de personnes sont actuellement privées d’électricité en Russie, en Crimée et dans des régions occupées de l’Ukraine en raison de violentes intempéries qualifiées de « méga-tempête », a rapporté lundi le ministère de l’énergie russe.

Près de deux millions de personnes sont actuellement privées d’électricité en Russie, en Crimée et dans des régions occupées de l’Ukraine en raison de violentes intempéries qualifiées de « méga-tempête », a rapporté lundi le ministère de l’énergie russe. […]

Le Monde

Baptisé « tempête du siècle » ou « méga-tempête », le phénomène météorologique en cours depuis dimanche a affecté le plus durement la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, le sud-ouest de la Russie et les régions partiellement occupées de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson en Ukraine, selon le ministère de l’énergie russe. Elle a fait huit morts en Russie, en Crimée annexée, dans d’autres régions occupées de l’Ukraine et en Moldavie, selon les autorités et des médias lundi. […]

Le Monde [edit]

Lundi 27/11, 17h00

Pétrole américain.

Les compagnies pétrolières américaines peuvent dire un grand merci à l’Arabie Saoudite et à la Russie. Les deux pays leaders du cartel baptisé Opep+ ont réussi pendant une bonne partie de l’année, au printemps et en été, à faire monter régulièrement les cours du baril de pétrole en réduisant l’offre. Une stratégie qui a fait le bonheur des producteurs américains de pétrole, notamment de pétrole de schiste, qui vont battre cette année leur record de production. Au total, les Etats-Unis devraient avoir produit en moyenne cette année environ 13 millions de barils par jour, un million de plus que l’an dernier, ce qui correspond exactement à la baisse de production de l’Arabie Saoudite depuis le printemps. […]

Transition & énergies

Lundi 27/11, 10h45

Eau.

Un policier garde près des tuyaux, qui font partie du système Cutzamala, qui transporte l'eau pour la distribuer à Mexico et aux zones métropolitaines, à San Jose Villa de Allende, Mexique le 19 avril 2023. REUTERS/Henry Romero

Cette année encore, une grande partie du Mexique manque d’eau. Après trois étés de forte chaleur, le pays a reçu un quart de précipitations en moins par rapport à la moyenne des trente dernières années. Un pic de sécheresse a été atteint en septembre. Actuellement, plus de 71 % de la surface du pays est« anormalement sèche »,19 % du territoire se trouve en « sécheresse extrême », et huit municipalités sur dix affrontent un « stress hydrique ». Et la saison des pluies touche à sa fin.

[…] La situation est « critique », a reconnu Marti Batres, le maire de Mexico, qui pour la quatrième fois en dix-sept mois a annoncé la réduction du débit d’eau provenant du système Cutzamala. Au moins jusqu’au mois d’avril 2024, son approvisionnement sera réduit à 9 200 litres d’eau par seconde, soit 40 % de sa capacité, affectant l’arrivée d’eau dans vingt-huit municipalités et leurs millions d’habitants.

La baisse du débit du système Cutzamala exerce une pression supplémentaire sur le gouvernement dans l’épineuse question de la gestion de l’eau dans la capitale, où un tiers des habitants en reçoit déjà trop peu, et où des quartiers entiers dépendent des va-et-vient de flottes de camions-citernes – connues sous le nom de « pipas » – pour se ravitailler.

Pour compenser la réduction du système Cutzamala, le gouvernement a intensifié ses forages, déjà surexploités : selon les données officielles, la mégalopole extrait un excès de 18 000 litres d’eau par seconde de son sous-sol. Résultat : les niveaux des nappes souterraines descendent d’un mètre tous les ans, les sols argileux asséchés se compactent sous le poids de Mexico, et celle-ci s’affaisse de 30 centimètres par an.

[…] Pour l’heure, la ville exploite des réserves souterraines toujours plus profondes, d’où sort un liquide chargé de métaux qui le rendent difficile à assainir. Beaucoup n’osent déjà pas boire l’eau du robinet et lui préfèrent sa version en bouteille, dont les Mexicains sont les premiers consommateurs au monde, avec 286 litres par personne en 2020. Les multinationales Coca-Cola, PepsiCo, Nestlé et Danone commercialisent plus de 80 % de l’eau en bouteille au Mexique, qui représente un marché de trois milliards d’euros.

Le Monde

Dimanche 26/11, 22h45

Sous le soleil du Niger.

La société nigérienne d’électricité (Nigelec) a mis en service une centrale photovoltaïque de 30 mégawatts pour compenser d’importantes pénuries depuis que le Nigeria a arrêté de fournir de l’électricité au Niger en réaction au coup d’Etat de juillet, a annoncé dimanche le ministre de l’Energie.

Equipée de plus de 55.000 panneaux solaires, cette centrale est la plus grande infrastructure énergétique solaire jamais réalisée au Niger.

[…] La centrale a coûté 20 milliards de francs CFA (30,4 millions d’euros) et a été financée notamment grâce à un prêt de 15,5 milliards de francs CFA (23,6 millions d’euros) auprès de l’Agence française de développement (AFD) et un don de 3,5 milliards de francs CFA (5,3 millions d’euros) de l’Union européenne (UE).

Connaissance des énergies

Et pour notre uranium ?


Dimanche 26/11, 22h40

Tour de chars.

[…] À la fin des années 1980, la confédération helvétique a acquis 380 chars PZ 87 [allemands], une version légèrement modifiée du Leopard 2A4. Dans les années 2010, elle a modernisé 134 de ces PZ 87, qu’elle a intégrés à son armée. Mais elle en a aussi vendu 150 et en a stocké 96 autres dans des hangars, juste au cas où.

L’Ukraine s’est évidemment montrée plus qu’intéressée par ces véhicules blindés parfaitement conservés, mais le pays s’est heurté à un obstacle majeur: la stricte neutralité du gouvernement suisse. C’était sans compter sur l’obstination des diplomates allemands, qui ont mis au point une petite combine.

Pendant un an, l’Allemagne a négocié pour trouver un accord qui conviendrait aux législateurs et aux responsables politiques suisses. Et ce mercredi 22 novembre, le Conseil fédéral helvétique a finalement approuvé, comme l’avait déjà fait le Parlement, l’exportation de vingt-cinq de ses PZ 87 vers Rheinmetall, un conglomérat industriel allemand spécialisé dans l’armement et l’équipement automobile.

La condition principale était, évidemment, que les fameux blindés ne finissent pas en Ukraine. «Le fait que l’Allemagne ait assuré les chars resteront en Allemagne, auprès de l’OTAN ou de ses partenaires de l’Union européenne, afin de combler les lacunes existantes, est d’une importance cruciale», a ainsi déclaré le gouvernement suisse.

En quoi cela avance-t-il Kiev, nous demanderez-vous? Eh bien, figurez-vous qu’il y a une faille: Rheinmetall peut très bien vendre les anciens blindés helvétiques à un pays qui exploite déjà des Leopard 2A4, pays qui pourra ensuite faire don de ses propres chars allemands à l’Ukraine et les remplacer par les véhicules suisses. […]

Korii

Dimanche 26/11, 22h30

Narratif nuc : les dépôts géologiques profonds sont la réponse aux déchets et voilà.

Entrée d’ONKALO, le dépôt géologique profond de la Finlande pour le combustible nucléaire usé. (Photo : Posiva Oy)

Alors que dans le monde entier, on cherche des alternatives aux combustibles fossiles pour lutter contre le changement climatique, plusieurs pays élaborent des programmes électronucléaires capables de leur fournir une source d’énergie durable à faible émission de carbone. Il incombe aux pays qui exploitent des réacteurs nucléaires de mettre en place une capacité de stockage géologique pour les déchets radioactifs de haute activité. L’approche bien établie au niveau international pour ce type de stockage définitif est celle des mines de dépôt géologique profond. Les pays qui ont les programmes de dépôt géologique profond les plus avancés sont le Canada, la Finlande, la France, la Suède et la Suisse. […]

AIEA

Et trucs techniques.

[…] En utilisant des systèmes de télésurveillance pour observer l’emplacement des matières nucléaires, l’AIEA peut réduire le nombre d’inspections sur le terrain et, par conséquent, les émissions de carbone liées aux déplacements pour se rendre aux installations et en revenir. Des techniques comme la surveillance sismique et les enveloppes de confinement à laser pourraient également contribuer à réduire le nombre d’inspections. La surveillance sismique permet de détecter toute pénétration non déclarée dans la roche aux alentours du dépôt géologique profond, tandis que les enveloppes de confinement à laser analysent le profil de soudage du couvercle du conteneur pour enregistrer sa « signature » naturelle unique qui, en cas de modification, indiquerait que le conteneur a été ouvert. […]

Op. cit.

Dimanche 26/11, 22h20

Zapo.

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a perdu aujourd’hui la connexion à sa principale ligne électrique hors site, la forçant à recourir à l’électricité de secours pour le refroidissement du réacteur lors du dernier incident soulignant la situation précaire en matière de sûreté et de sécurité nucléaires sur le site pendant la conflit militaire en cours, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.

Par ailleurs, aujourd’hui, les experts de l’AIEA présents au ZNPP ont entendu plusieurs roquettes qui semblaient avoir été tirées à proximité de la centrale. L’équipe de l’AIEA n’a pas vu les projectiles à cause des nuages, mais le son distinctif a indiqué qu’ils avaient été tirés depuis un système de fusées à lancement multiple (MLRS) à proximité.

[…] Le ZNPP a déclaré qu’un court-circuit survenu à environ 100 kilomètres au nord de la centrale avait provoqué la coupure de la connexion à sa seule ligne électrique restante de 750 kilovolts (kV) – sur les quatre qui existaient avant le conflit – vers 10h30, heure locale. .

La centrale continue de recevoir une alimentation externe provenant de sa seule ligne électrique de secours disponible de 330 kV. Cependant, un générateur diesel de secours a également commencé à fonctionner pour alimenter le réacteur 4 après la panne de courant, indiquant un problème possible avec sa configuration électrique. Le générateur diesel a été arrêté manuellement après dix minutes.

AIEA, mise à jour 197, 26/11, traduction automatique

Dans la déclaration de l’UE prononcée lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire, les membres du Conseil ont appelé la Fédération de Russie à retirer tout son personnel militaire, son équipement, ses équipements militaires et son personnel russe de la ZNPP et à retirer pleinement respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues.

[…] L’Union européenne a exhorté à ne pas inviter de hauts responsables russes aux événements organisés sous les auspices de l’AIEA, compte tenu de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine.

Energoatom, Telegran, traduction automatique

Déclaration de l’UE au Conseil des gouverneurs de l’AIEA sur la sûreté, la sécurité et les garanties nucléaires en Ukraine, prononcée le 23 novembre 2023

Comme le montre le dernier rapport du directeur général de l’AIEA (GOV/2023/59), la situation à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) en Ukraine reste difficile et précaire. Six des sept piliers de la sûreté et de la sécurité nucléaires sont totalement ou partiellement compromis. Les problèmes liés au personnel, à la maintenance, à l’eau de refroidissement et à l’alimentation électrique hors site continuent de poser des risques importants en matière de sûreté et de sécurité nucléaires. Rien de tout cela n’existait avant la guerre d’agression non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine et sa saisie illégale de la ZNPP, que l’UE condamne dans les termes les plus fermes.

La présence de troupes russes à la ZNPP et la présence de véhicules appartenant aux troupes de la Fédération de Russie dans les salles des turbines, comme l’a signalé l’AIEA, sont inacceptables. L’UE est profondément préoccupée par les conditions de vie du personnel ukrainien et appelle au retour immédiat des travailleurs qui ont fait l’objet de disparitions forcées. Le nombre insuffisant de personnels au ZNPP, dont 70 % ne possèdent pas de licences ukrainiennes valides et ne connaissent pas les informations techniques essentielles et les procédures des salles de contrôle, constitue un risque sérieux. Nous insistons pour que le contrôle total soit immédiatement restitué à un personnel ukrainien compétent et autorisé.

[…] Nous rappelons la position claire de l’Agence, conformément à la résolution 11/4 de l’Assemblée générale des Nations Unies du 12 octobre 2022, selon laquelle la tentative d’annexion illégale de quatre régions de l’Ukraine n’a aucune validité au regard du droit international. Une fois de plus, nous exhortons la Russie à tenir compte des résolutions de ce Conseil et, plus récemment, de la Conférence générale de l’AIEA. Nous ne reconnaîtrons jamais les tentatives illégales de la Russie de s’approprier la centrale nucléaire d’un autre pays. La Russie doit retirer toutes ses troupes, véhicules militaires, équipements et autres personnels de la ZNPP et respecter pleinement la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues. […]

Délégation de l’Union européenne auprès des organisations internationales à Vienne

Dimanche 26/11, 15h25

Une panne sur le réseau de transport électrique de Tahiti, vendredi en début de matinée, a privé l’île d’électricité à l’ouverture du « Black Friday », mais le courant a été rétabli peu après midi.

De nombreux commerces n’ont pu ouvrir pendant toute la matinée. D’autres ont accueilli les clients à la lumière de leur smartphone, sans possibilité de paiement par carte bleue et avec une simple calculette, faute de caisse enregistreuse. En ce début de saison chaude, l’absence de climatisation a aussi ralenti l’activité commerciale de l’île, où les distributeurs de billets ne fonctionnaient plus.

[…] « Il y a eu un défaut sur le réseau de transport, plus particulièrement sur le poste 90.000 volts de la Punaruu qui est le coeur du réseau. Avec un gros défaut à cet endroit, c’est le blackout assuré, comme ça a été le cas en 2019 », a déclaré à l’AFP Yann Wolff, le directeur d’exploitation d’EDT (Electricité de Tahiti).

[…] « On pense ouvrir dans une heure, on attend le réseau informatique pour pouvoir faire les ventes par carte bleue », a déclaré à l’AFP Heimanu Dubois, vendeuse dans une boutique de prêt-à-porter du centre de Papeete, à la mi-journée. « On va perdre un gros chiffre, une demi-journée de Black Friday: avec Noël, c’est d’habitude notre chiffre d’affaires le plus important », a-t-elle déploré.

Connaissance des énergies

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a jugé jeudi «maladroite» la campagne de l’Ademe visant à inciter les consommateurs à ne plus acheter de neuf, au profit du recyclé, mais le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a dit ensuite refuser de retirer les spots litigieux.

La campagne de l’agence de la transition écologique, qui met en scène des «dévendeurs» au lieu de vendeurs, a été très critiquée par de très nombreux acteurs du commerce à la veille du Black Friday et qui craignent un impact sur leurs ventes lors de la période cruciale de fin d’année. «Nous demandons à l’Ademe son retrait immédiat, faute de quoi nous envisagerons une action en justice pour dénigrement commercial», ont annoncé l’Alliance du Commerce, l’Union des Industries Textiles (UIT) et l’Union française des industries Mode et Habillement (UFIMH).

[…] De son côté, Christophe Béchu a dit «assumer» cette campagne : «Aucun des spots ne sera retiré», a-t-il prévenu jeudi sur France Inter. «Que 0,2% du temps d’antenne publicitaire soit consacré à se demander si tous les achats sont utiles, franchement, vu les enjeux de transition écologique, ça ne semble pas déraisonnable», a justifié le ministre de la Transition écologique. Il a toutefois concédé «une maladresse» : «On aurait dû cibler avec le même message plutôt les plateformes de vente en ligne que les commerces physiques.» […]

Capital

Dimanche 26/11, 15h15

Le vert brunit.

Le patient détricotage, puis le rejet surprise par le Parlement de Strasbourg du règlement européen sur les pesticides (SUR) marquent probablement la fin d’une époque, la conclusion de ce qui a constitué, au cours des trois dernières décennies, une sorte d’évidence. Tout au long de cette période qui prend fin, l’Union européenne a généralement été garante d’une amélioration à peu près constante de la préservation de l’environnement et de la santé, à travers la construction de normes communautaires et l’introduction dans les droits nationaux de nombreux instruments de protection de la nature et de la santé publique.

Les esprits chagrins peuvent estimer que certains dossiers restent encalminés, que ce mouvement a été lent, pusillanime et parfois chaotique, qu’il a été contradictoire avec d’autres politiques mises en œuvre par l’Union (que l’on songe à la politique agricole commune ou aux accords de libre-échange) : il n’en reste pas moins que le cap a jusqu’ici été globalement fixé par l’état de la connaissance scientifique et la recherche de l’intérêt général. Il est aussi remarquable de constater qu’en dépit des luttes internes à la technocratie bruxelloise, de la volonté souvent vacillante des Etats et de la couleur politique changeante du Parlement, l’objectif de protection de l’environnement a toujours plus ou moins prévalu.

Ce temps est révolu. Le torpillage du projet sur la restauration de la nature, le report sine die de la réforme de la réglementation sur les produits chimiques, la réautorisation pour une décennie du glyphosate, le vote d’un règlement sur les emballages perclus d’exemptions et, enfin, le rejet du règlement SUR sont d’autant plus signifiants qu’ils surviennent au terme d’une législature dont le Green Deal (le Pacte vert) devait être le pilier, comme l’avait promis en 2019 la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Les planètes se sont alignées suivant un autre axe : au sein de la Commission, les directions générales les plus hostiles à l’environnement ont pris la main, la majorité des Etats-membres ont freiné des quatre fers et le Parlement s’est laissé dominer par les droites extrêmes. Pour la première fois, toute l’Union européenne – institutions et Etats membres – a enclenché la marche arrière sur l’environnement.

[…] Comble de l’ironie : la semaine précédente, Bayer était coup sur coup condamné par des juridictions américaines à verser respectivement 175 millions et 332 millions de dollars (158 millions et 303 millions d’euros) à deux utilisateurs de glyphosate touchés par un lymphome. Et la semaine suivant la réautorisation, l’agrochimiste allemand était à nouveau condamné à verser un total de 1,56 milliard de dollars à trois autres Américains, pour de semblables raisons.

[…] Bien plus qu’une simple évolution des choix politiques, il y a sans doute là quelque chose qui relève d’une révolution anthropologique, la victoire d’un individualisme radical qui va de pair avec une lente altération de ce que George Orwell appelait notre « décence commune » (common decency). […]

Le Monde, Stéphane Foucart

Samedi 25/11, 22h00

Arménie.

Les critiques de l’Arménie à l’égard de son proche allié, la Russie, s’intensifient. Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré vendredi que la Russie n’avait pas réussi à livrer les armes que l’Arménie avait déjà payées et a accusé les médias russes de déstabiliser la situation politique dans son pays.

L’Arménie a déjà critiqué la Russie dans le passé parce que, selon elle, elle n’a pas assumé suffisamment de responsabilité en matière de défense commune dans les combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Helsingin Sanomat, traduction automatique

Samedi 25/11, 21h55

Gazoduc finlandais.

Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur , a informé la société de radiodiffusion publique suédoise SVT de l’état d’avancement de l’enquête sur le navire chinois Newnew Polar Bear. Le navire est soupçonné d’être lié à la rupture du gazoduc BalticConnector dans le golfe de Finlande.

Selon Pevkur, les traces de l’ancre photographiées sur le fond marin relient le navire à plusieurs cas où des canalisations ou des câbles ont été endommagés. Selon lui, l’enquête a révélé que le navire avait traîné son ancre sur des centaines de kilomètres le long du fond marin. Plus tôt, nous parlions de « plusieurs kilomètres ».

Selon Pevkur, l’intentionnalité de l’acte est claire : « Soyons honnêtes : si l’ancre du navire pend librement sur plus de 185 kilomètres, il est difficile de croire qu’il s’agit d’un accident », décrit Pevkur à SVT. Il a déjà été dit précédemment qu’il est pratiquement impossible d’abaisser l’ancre par accident ou sans s’en apercevoir. […]

Helsingin Sanomat, traduction automatique

Samedi 25/11, 21h30

Fuite vers Mars (et ailleurs).

Une récente étude sur des rats menée par des chercheurs financés par la NASA a révélé que les voyages dans les profondeurs de l’espace pourraient infliger aux astronautes masculins des symptômes durables de dysfonctionnement érectile, un problème qui pourrait même persister après leur retour sur Terre.

[…] le rayonnement cosmique galactique (GCR pour galactic cosmic radiation) auquel les astronautes seraient exposés au cours d’un voyage spatial de longue durée pourrait endommager les tissus érectiles des astronautes, entraînant des problèmes génitaux pouvant durer des décennies. Comme l’écrivent les chercheurs dans leur étude, cette découverte « met en évidence un nouveau risque sanitaire à prendre en compte dans le cadre de l’exploration de l’espace lointain ».

[…] Les chercheurs ont constaté que même de très faibles niveaux d’exposition provoquaient un stress oxydatif qui, à son tour, endommageait l’artère permettant l’irrigation sanguine du pénis et du tissu érectile. Et même à ces faibles niveaux, les effets des radiations se sont avérés persistants plus d’un an plus tard.

[…] Bien entendu, comme le veut l’éternelle mise en garde concernant les études de ce type, il s’agit de rats et non d’êtres humains.

Gurumediation

Samedi 25/11, 18h35

Elections en Hollande.

Cartoon Movement, Paolo Lombardi, Elections en Hollande

Anti-islam, climatosceptique, pro-Poutine… Geert Wilders, le leader d’extrême droite vainqueur des législatives aux Pays-Bas. Dépeint comme un Donald Trump néerlandais, le chef du PVV, qui a remporté mercredi les élections, va devoir négocier pour former une coalition. Son succès a été salué par Marine Le Pen, avec laquelle il partage plusieurs combats.

[…] A quelques mois des élections européennes de juin 2024, la percée du parti populiste et anti-immigration néerlandais, un an après l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni en Italie et quelques semaines après celle de Robert Fico en Slovaquie, a été saluée à l’unisson par les leaders d’extrême droite du Vieux Continent. « Le vent du changement est là », s’est réjoui le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban.

[…] en plus d’une haine de l’islam véhémente, Geert Wilders souhaite faire passer un programme politique climatosceptique et antieuropéen. Le manifeste du PVV appelle notamment à davantage d’extraction de pétrole et de gaz de la mer du Nord et au maintien des centrales électriques au charbon et au gaz ouvertes : « Cela fait des décennies qu’on nous fait craindre le changement climatique […] Nous devons arrêter d’avoir peur. »

Au niveau du Vieux Continent, Geert Wilders pourfend les « diktats » de l’Union européenne et a promis pendant sa campagne un référendum sur le « Nexit », une sortie de l’Union européenne, pour retrouver « des Pays-Bas souverains ». Enfin, toujours sur le plan international, le leader du PVV se présente comme un proche de Vladimir Poutine et souhaite que les Pays-Bas cessent leurs livraisons d’armes à l’Ukraine.

[…] Dans un rapport publié début novembre l’Ordre des Avocats néerlandais (NOvA) a dressé une longue liste de projets du PVV qui ne sont pas conformes à l’Etat de droit, peut-on lire sur le site du média belge « Nieuwsblad ».

L’Obs

Le Néerlandais Frans Timmermans, tête de liste de l’alliance de gauche-écologistes, et ancien commissaire européen, a souligné qu’il continuerait à défendre la démocratie et l’État de droit aux Pays-Bas, après la victoire électorale mercredi du parti d’extrême droite PVV (Parti de la liberté). Il balaie l’idée que son alliance GroenLinks-PvdA, seconde selon les résultats préliminaires, puisse former une coalition avec le parti de Geert Wilders.

« La démocratie a parlé. L’heure est venue de défendre la démocratie« , a commenté le soir du scrutin celui qui était encore récemment vice-président de la Commission européenne. […]

RTBF

Samedi 25/11, 14h30

Hacking.

[…] SiegeSec a encore frappé, et non sans humour. Des hackers se présentant ironiquement comme des «gay furries» ont infiltré avec succès l’Idaho National Laboratory le 21 novembre dernier, l’un des principaux laboratoires nucléaires américains. Comme l’explique Numerama, un «furry» est quelqu’un qui sexualise les personnages qui ont des caractéristiques à la fois humaines et animales. Sur un forum illégal, le groupe de hackers en question s’est moqué du laboratoire américain après l’avoir infiltré : «Tant de données croquantes, si vous tentez de créer des femmes chats, on le saura

Un humour de niche, commentent nos confrères, qui cache une affaire sérieuse. En infiltrant le labo, les «gay furries» ont dérobé puis exposé des données confidentielles et personnelles de milliers d’employés. Si visiblement, ils n’en ont rien fait par la suite, cela révèle la facilité déconcertante qu’ont certains à violer la sécurité d’institutions d’ampleur. […]

Capital

Samedi 25/11, 14h25

Shaed sur Kyiv. Tout le monde s’est habitué à voir les Russes cibler des civils.

Des policiers inspectent l'enceinte d'un jardin d'enfants endommagé lors de frappes de drones russes, dans le cadre de l'attaque russe contre l'Ukraine, à Kiev, en Ukraine, le 25 novembre 2023. REUTERS/Valentin Ogirenko

« La Russie a lancé environ 70 drones Shahed sur l’Ukraine précisément à la veille de la journée de commémoration du génocide de l’Holodomor. Les dirigeants russes semblent fiers de leur capacité à tuer des gens », a déclaré le président Volodymyr Zelensky surX, en réaction aux attaques de drones qui ont touché l’Ukraine durant la nuit, et principalement Kiev, comme confirmé par le maire de la capitale et l’armée de l’air plus tôt. […]

Le Monde

[…] Kiev a été visée dans la nuit par la plus vaste attaque de drones russes qu’elle ait subie depuis le début de l’offensive russe, en février 2022, faisant cinq blessés et déconnectant du réseau électrique des dizaines d’immeubles d’habitation. Cette attaque « confirme le cynisme et la violence sans bornes de la Russie », estime le Quai d’Orsay.

« Ces attaques ciblant à dessein la population et les infrastructures civiles de l’Ukraine constituent des crimes de guerre dont la Russie devra rendre compte », selon le communiqué de la France, qui assure qu’elle « continuera de se tenir aux côtés de l’Ukraine, de manière déterminée et aussi longtemps qu’il le faudra ».

Le Monde [edit]

Samedi 25/11, 14h20

Coup de vent, code jaune.

Branle-bas de combat, dans la nuit de mardi 21 à mercredi 22 novembre, pour le personnel de la centrale et les gendarmes du PSPG de Saint-Alban, peloton spécialisé de protection de la gendarmerie.

[…] Peu après 1 h 30 du matin, le poste central du site active le code jaune, le premier seuil d’alerte. Une alarme vient de se déclencher dans le local du turbo alternateur de secours. Aussitôt, le personnel de sécurité découvre qu’une porte est ouverte. En quelques minutes, les gendarmes du PSPG s’équipent pour procéder aux reconnaissances dans l’ensemble des locaux du réacteur concerné. Pour lever tout doute. Parallèlement, les images captées par la vidéosurveillance sont visionnées. Et très rapidement, toute éventuelle intrusion est évacuée. Reste à savoir comment cette porte a pu ainsi s’ouvrir. Selon une source interne à la centrale, l’hypothèse la plus probable est celle d’un fort coup de vent.

Peu avant 3 h 30, le code jaune était levé. La vie au sein de la centrale reprenait son cours ordinaire.

Le Dauphiné libéré

Samedi 25/11, 14h15

Trinity.

Le premier test de bombe atomique, dénommé Trinity par Oppenheimer, a laissé dans le désert environnant une nouvelle roche.

Dans les conditions de pression et de température infernales de cette explosion est née une roche encore inconnue de l’humanité, la tritinite.

[…] [L’explosion] a produit une bulle de plasma à plusieurs milliers de degrés, faisant fondre la tour métallique portant la bombe atomique, le cuivre des câbles présents et le sable du désert sous la bombe.

Une partie de la matière vaporisée s’est mélangée avant de se condenser en goutte chaude pleuvant sur le site et donnant en fin de refroidissement la roche nouvelle appelée trinitite. Si l’on ne peut plus récolter librement cette roche depuis des décennies sur le site d’Alamogordo, on peut toutefois encore acheter à bas prix des échantillons de trinitite […]

Futura Sciences
Trinitrite
Loc : Alamogordo, Nouveau Mexique, USA
Dim: 3,5x3x0,5 cm
Prix: 200€
Carion Minéraux

Samedi 25/11, 14h05

Canada.

Le ministre responsable de la société des investissements de la Couronne, Dustin Duncan, participera à l’Exposition mondiale du nucléaire, qui se tiendra à Paris du 27 novembre au 1er décembre prochain. Il y présentera les atouts de la province dans le secteur nucléaire pour le marché international.

La Saskatchewan est un producteur d’uranium de premier plan. Nous avons ce dont le monde a besoin pour alimenter un parc mondial de réacteurs aujourd’hui et à l’avenir, a déclaré M. Duncan dans un communiqué.

L’Association nucléaire canadienne (ANC) a également souligné l’apport crucial de la province dans l’industrie nucléaire mondiale.

Depuis des générations, la Saskatchewan est la clé de voûte du leadership mondial du Canada en matière d’énergie et de technologie nucléaires, a assuré le président-directeur général de l’ANC, John Gorman. Elle fournit du combustible, de la recherche et du développement, ainsi qu’une main-d’œuvre hautement qualifiée.

Radio-Canada
La Société de gestion des déchets nucléaires du Canada pourrait installer son prochain tombeau nucléaire dans ce secteur près d’Ignace, dans le Nord-Ouest de l’Ontario.

Des groupes opposés au projet de tombeau nucléaire dans le Nord-Ouest de l’Ontario sont déçus de la réponse du gouvernement provincial à une pétition qui réclamait un changement d’approche qui éviterait de transporter ces déchets vers la région pour les conserver sous terre.

La pétition lancée par l’organisme We the Nuclear Free North réclamait notamment que l’Ontario adopte le principe de proximité dans sa gestion des déchets.

Ce principe ferait en sorte que les résidus des centrales nucléaires seraient conservés à proximité plutôt que transportés ailleurs pour ensuite être enfouis

[…] Ce qu’on demande c’est qu’Ontario Power Generation demande aux compagnies de construire des bassins sécuritaires à longue durée et accessibles près des centrales nucléaires pour y conserver les déchets nucléaires, explique Charles Faust, porte-parole pour We the Nuclear Free North.

[…] Le ministère affirme que l’évaluation des solutions pour la gestion des déchets nucléaires doit inclure plusieurs critères et que le stockage sous terre comme ce qui pourrait être construit dans la région d’Ignace fait partie des meilleures pratiques à l’international. […]

Radio-Canada

Samedi 25/11, 14h00

Petit, mignon.

Ce n’est pas parce qu’un réacteur nucléaire est plus petit ou moins puissant, qu’il présente moins de risques.

C’est ce qu’a déclaré, Philippe Dupuy, responsable de la mission réacteurs innovants à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 23 novembre devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst).

Dans le cadre du plan de relance France 2030, le président Emmanuel Macron veut en effet soutenir des projets de petits réacteurs modulaires (PRM, SMR) dans l’Hexagone. « Ce n’est pas la puissance qui fait l’enjeu intrinsèque de sûreté, ne restez pas uniquement sur le fait que c’est petit, donc il n’y a pas d’enjeux, a prévenu Philippe Dupuy. Les exigences de sûreté doivent être nécessairement fortes pour la protection des populations et de l’environnement ».

Actuenvironnement

Samedi 25/11, 0h45

Tcherno.

Réserve écologique de Tchernobyl, Facebook
Ces magnifiques cristaux à grain fin sont des brouillards gelés qui, au lieu des gouttes de rosée habituelles, recouvrent tout autour d'un éclat glacial - branches, herbe, vieilles feuilles, toiles d'araignées non encore déchirées par le vent. [...] (traduction automatique)

Dans l’Examen Moyak, en 2016, Sasha Olganovna se réfugiait dans la Zone pour échapper à la guerre. C’était l’endroit où l’homme ne va plus parce que le compteur Geiger indique plus de 0,30 µSv/h.
C’était bien naïf. Cette hypothèse narrative oubliait que la zone s’adosse à la frontière biélorusse.
Durant la guerre, la zone produit des photos d’animaux sauvages et des paysages en couleur, toute l’année. Les mines ne se voient pas tellement plus que la radioactivité, mais leur pouvoir de nuisance est immédiat si l’on s’y risque.


Vendredi 24/11, 21h30

Tunnel de Kertch.

Des dirigeants d’entreprises russes et chinoises ayant des liens avec le gouvernement ont eu des discussions secrètes sur les projets de construction d’un tunnel sous-marin reliant la Russie à la Crimée dans l’espoir d’établir une voie de transport qui serait protégée des attaques de l’Ukraine, selon des communications interceptées par les services de sécurité ukrainiens.

Les pourparlers, qui comprenaient des réunions fin octobre, ont été déclenchés par les inquiétudes croissantes de la Russie concernant la sécurité d’un pont de 18 kilomètres traversant le détroit de Kertch, qui a servi de ligne logistique clé pour l’armée russe mais qui a été bombardé à deux reprises par l’Ukraine et qui reste toujours en place. une cible de guerre vulnérable.

Les négociations soulignent la détermination de la Russie à maintenir son emprise sur la Crimée, une péninsule qu’elle a annexée illégalement en 2014, ainsi que la dépendance croissante de Moscou à l’égard de la Chine en tant que source de soutien mondial.

La construction d’un tunnel à proximité du pont existant se heurterait à d’énormes obstacles, selon des responsables américains et des experts en ingénierie qui ont déclaré que des travaux d’une telle ampleur, coûtant probablement des milliards de dollars et prenant des années, n’ont jamais été tentés dans une zone de guerre.

[…] Le projet présenterait également des risques politiques et financiers pour la Chine, qui n’a jamais officiellement reconnu l’annexion de la Crimée par la Russie, et dont les entreprises pourraient se retrouver prises au piège des sanctions économiques que les États-Unis et l’Union européenne ont imposées à Moscou.

Néanmoins, des courriels interceptés indiquent que l’une des plus grandes entreprises de construction chinoises a signalé sa volonté de participer. Les messages ont été fournis au Washington Post par des responsables ukrainiens dans l’espoir de révéler le projet et l’implication potentielle de la Chine. L’authenticité des messages a été corroborée par d’autres informations obtenues séparément par The Post, notamment des dossiers d’enregistrement d’entreprises montrant qu’un consortium russo-chinois impliquant des personnes nommées dans les courriels a été récemment formé en Crimée.

[…] « Ce serait très difficile à saboter à moins d’attaquer les entrées », a déclaré un ingénieur qui a travaillé sur plusieurs des plus grands projets de tunnels au monde. La construction d’un tunnel à travers le détroit de Kertch coûterait probablement au moins 5 milliards de dollars et nécessiterait que l’armée russe protège « non seulement le détroit mais aussi les sites de production dont vous avez besoin » à terre, a-t-il déclaré. « C’est une opération à haut risque. »

The Washington Post, traduction automatique

Vendredi 24/11, 20h40

Allumé du nuc.

The European Scientist : Pouvez-vous nous rappeler lhistorique de lARENH ? Pourquoi fallait-il remplacer ce dispositif ?

André Pellen : On ne répètera jamais assez que l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique est la spoliation d’une entreprise partiellement privée par un État français l’ayant de surcroît légitimée par un mensonge : prétendre que le Nucléaire Historique a été financé par un alourdissement des factures du consommateur et par ses impôts. […]

[…] TES. : Que pensez-vous du nouveau prix de référence de l’électricité nucléaire à 70 euros par mégawatt-heure (MWh) ? Pouvez-vous nous expliquer sur quoi repose le calcul de ce prix ?

AP : Aborder sous cet angle le problème de la sauvegarde simultanée des intérêts du producteur d’électricité et de ceux de sa clientèle quasi captive revient à admettre qu’un cavalier puisse décider en toute inconscience le partage léonin d’une eau puisée dans la même gourde, entre lui et sa monture, lors de leur traversée d’un redoutable désert. […]

[…] TES. : Sachant quEDF est endetté à hauteur de 65 milliards et quil y a un programme dinvestissement dans les nouveaux EPR, que faudrait-il faire selon vous pour être à la hauteur de ces ambitions ?

AP : Comme en 1973, l’État peut commencer par confier à un authentique capitaine d’industrie le perfectionnement et l’agrandissement de notre parc électronucléaire, au sein dun programme énergétique global visant à rendre aux Français un approvisionnement électrique relativement abondant et bon marché dans les plus brefs délais.
Pour s’acquitter d’une telle mission, ce capitaine doit hériter d’une carte blanche explicitement mentionnée sur un cahier des charges précisant le calendrier du programme, mais aussi les technologies de production à construire transitoirement pour alléger au plus tôt la facture énergétique des Français. On se débarrasserait de loin en loin de ces productions, jusqu’à l’atteinte de la dominante nucléaire. Ne nous voilons pas la face : les hydrocarbures auraient à reprendre du service durant cette phase transitoire ne pouvant être inférieure à la vingtaine d’années.
Le pays ne tardera pas à vérifier que tout autre scénario de production relève d’une irresponsable démagogie économique.

Pour être complet sur le volet pratique d’une telle économie énergétique administrée, il va de soi que, comme en 1973, ce vaste programme énergétique devrait être majoritairement financé par un emprunt que l’homologue de Marcel Boiteux [directeur d’EDF de 1967 à 1987] aurait à cœur (et la mission) de rembourser le plus rationnellement possible.

Quant au volet social de cette économie, il ne pourrait que consister en une assistance massive des consommateurs d’électricité à budgéter tout bonnement par l’État et dont la décroissance, année après année, irait de pair avec la baisse régulière des prix du KWh. Par quoi serait financée une telle assistance ? Ni plus ni moins que par l’abandon des irresponsables subventionnements en tout genre de la soi-disant transition énergétique verte, allant du tonneau des Danaïdes éolien au surréaliste soutien à la voiture électrique, en passant par la promotion hydrogène, le tout pour un montant estimé de pas moins de 10 milliards d’euros annuels

[…] TES. : À quoi ressemblera selon vous l’avenir du marché européen de l’électricité ?

AP :  Je n’ose y penser ! Je n’ose surtout pas penser à ce qu’il adviendra de l’approvisionnement énergétique de la France si, comme c’est probable, notre pays n’aura pas eu la sagesse de prendre le virage [du nuc] […]

[…] TES. : Alors que la France vient de publier sa stratégie pour l’énergie et le climat (SFEC), dans ce plan il est malgré tout question d’une « relance du nucléaire ». Cela vous rend-il confiant pour la capacité de la France à assurer la transition énergétique ?

La France peut s’énorgueillir d’avoir commencé sa salutaire transition énergétique nucléaire à Chinon, il y a 60 ans. Hélas on se rend compte aujourd’hui que les meilleurs prosélytes des funestes impostures éolienne et hydrogène sont, depuis 25 ans, les saboteurs patentés de ladite transition siégeant au sein même des cercles décisionnels d’EDF et de RTE […]

European Scientist

L’article ne précise pas qui est André Pellen ; Google dit « Ingénieur d’exploitation du parc électronucléaire d’EDF en retraite, André Pellen est président du Collectif pour le contrôle des risques radioactifs (CCRR) et membre de Science-Technologies-Actions (STA), groupe d’action pour la promotion des sciences et des technologies. »


Vendredi 24/11, 19h30

Le Parlement a ratifié l’inscription de l’anglais dans la Consitution, comme langue des échanges internationaux, quelque chose comme ça : ça concerne le commerce, mais aussi les enseignants, les services d’ordre, le milieu médical, etc.
Irina a pris sa première leçon hier avec moi : elle est très douée, elle prononce mieux que moi !

Pacha a creusé une tranchée dans un champ pour un poste de jour à la frontière biélorusse ; il dort dans une maison la nuit et ils ont à manger.

Nous avons du chauffage dans l’immeuble, mais les parents de Pacha n’ont pas d’eau à l’évier, et pas de chauffage. Ca dépend des quartiers. La révision annuelle a été perturbée : les ouvriers étaient occupés à trouver des solutions après la destruction [du barrage] de Khakovka. Il fait moins six la nuit et moins deux-trois le jour.

Je te laisse : Pacha m’appelle !

Olga, Viber (vocal)

Vendredi 24/11, 8h50

Submersion (suite).

Dans le premier accord au monde conclu sur la mobilité climatique, l’Australie offre d’accueillir les Tuvaluans menacés par la montée des eaux. Mais en échange, elle aura son mot à dire sur tout partenariat de sécurité et de défense que l’archipel voudra signer avec d’autres pays. […]

Le Monde

Jeudi 23/11, 19h40

Pétrole russe.

Trois grandes compagnies maritimes grecques ont cessé de transporter du pétrole russe au cours des dernières semaines afin d’éviter les sanctions américaines imposées à certaines compagnies maritimes transportant du pétrole russe, ont déclaré quatre négociants à Reuters et les données sur le transport maritime ont montré qu’il s’agissait d’un coup dur pour la Russie.

Cette évolution est un coup dur pour la Russie, car elle réduit le nombre de compagnies maritimes prêtes à transporter le pétrole russe vers les consommateurs d’Asie, de Turquie, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique du Sud – bien que les négociants aient déclaré que Moscou disposait encore de suffisamment de compagnies maritimes pour l’instant. […]

Reuters, traduction Deepl

Jeudi 23/11, 19h25

Submersion.

Les problèmes de Tuvalu ont été portés à l'attention du grand public par le discours du ministre Simon Coffee lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques en 2021. Le ministre tuvalien a enregistré un discours à la communauté internationale alors qu'il se tenait debout, en costume d'affaires, jusqu'aux genoux dans l'eau. « Nous nous noyons. Comme tout le monde", a-t-il déclaré.

Dans les 80 prochaines années, la nation insulaire de Tuvalu sera presque entièrement submergée. […] Malgré le risque de disparition physique des territoires, les autorités tuvaluanes ont affirmé que le pays continuerait d’exister. Cela a même été inscrit dans la constitution : l’État sera considéré comme existant même si son territoire est submergé.

[…] « Chaque fois que nous partons en pique-nique, surtout aux extrémités nord et sud de cette belle île, nous remarquons qu’un morceau de terre a été emporté par la mer. <…> C’est le pire sentiment au monde ; pire que la peur des hauteurs ou du noir. Aujourd’hui, nous avons peur de l’avenir », déclare Lily Teafa, une Tuvalienne de 28 ans. […]

Île Niuoko dans la nation insulaire de Tuvalu depuis l’ISS. Photo : NASA Johnson/Flickr

[…] Les Tuvaliens ne perdent pas espoir de sauver leur territoire. Ils proposent des idées assez radicales – par exemple déplacer le pays vers le métaverse. Si le projet se concrétise, les Tuvaliens pourraient devenir la première nation numérique au monde . Tuvalu a présenté un projet de création d’un État numérique, Future Now, lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique en 2022, selon le plan duquel ils souhaitent transférer l’ensemble du territoire du pays vers un service cloud. […]

Holod, traduction automatique

Jeudi 23/11, 18h50

Cibles énergétiques.

Conséquences d'un incendie suite à une frappe de missile sur une centrale électrique à Kiev, le 18 octobre 2022. Service d'urgence de l'État d'Ukraine

[…] De septembre 2022 à début mars 2023, les forces russes ont régulièrement lancé des attaques massives contre l’Ukraine à l’aide de missiles de croisière et balistiques, ainsi que de drones kamikaze iraniens. Les principales cibles comprenaient les centrales électriques, en particulier les centrales thermiques qui produisaient non seulement de l’électricité mais fournissaient également de la chaleur pour les systèmes de chauffage central. Les sous-stations de transformation, chargées de redistribuer l’électricité sur le réseau électrique, figuraient également parmi les cibles. Par conséquent, de nombreuses zones peuplées d’Ukraine ont connu des périodes prolongées sans électricité ni chauffage, ce qui a conduit à la mise en œuvre de programmes nationaux de coupures d’électricité progressives. En outre, les bombardements intenses ont fait des victimes civiles.

Les talk-shows de propagande russe ont explicitement exposé les objectifs de ces frappes : démoraliser la population ukrainienne, contraindre le gouvernement Zelensky à faire des concessions à la Russie, et inciter une nouvelle vague de réfugiés à venir en Europe. Une stratégie comparable avait déjà été employée par Sergueï Surovikine, l’ancien commandant des forces aérospatiales russes et des forces de défense aérienne et antimissile, en Syrie. […]

[…] Cependant, malgré l’ampleur des attaques (selon Ukrenergo, les Russes ont mené 1 200 frappes, dont 250 ont touché leurs cibles), ils n’ont pas réussi à désactiver complètement le système énergétique ukrainien. Parmi les raisons évoquées, citons un système de défense aérienne puissant et bien organisé, renforcé à la hâte par des complexes occidentaux ; les efforts altruistes des réparateurs qui, souvent au prix de leur vie, ont restauré les installations endommagées après chaque raid ; et le flux continu de fournitures de générateurs électriques, de transformateurs et d’équipements de réparation.

[…] Les autorités ukrainiennes ont récemment affirmé que la Russie amasse des missiles, suggérant une potentielle récurrence de la campagne ciblant les installations énergétiques. […] Étant donné que la campagne de l’année dernière a commencé dès septembre, on peut supposer que le commandement russe attend un temps plus froid pour maximiser l’impact de ses frappes. […] En réponse, l’Ukraine et ses partenaires occidentaux s’efforcent de renforcer le système de défense aérienne ukrainien. […] Les États-Unis et l’Ukraine collaborent sur le projet FrankenSAM, qui vise à convertir les complexes soviétiques Buk pour accueillir des missiles occidentaux. Selon Yuriy Ignat, représentant de l’armée de l’air ukrainienne, malgré la portée plus courte des missiles, l’hybride résultant est adapté à la défense de ressources stratégiques.

En outre, les États-Unis ont acheté à la Jordanie 60 installations antiaériennes automotrices Gepard pour les forces armées ukrainiennes (VSU), qui se sont révélées efficaces dans la lutte contre les drones. Pendant ce temps, en Ukraine, la préparation de groupes mobiles de défense aérienne armés de mitrailleuses et d’artillerie antiaérienne se poursuit. Simultanément, selon les responsables ukrainiens, des efforts sont en cours pour renforcer les installations énergétiques et établir des systèmes d’alimentation de secours. […] Dans le pire des cas, il est prévu d’importer de l’électricité d’Europe, comme cela a été fait l’hiver dernier. Le gouvernement élabore des plans d’urgence en cas de pannes prolongées et prépare un quartier général de coordination.

[…] Des sources au sein du Service de sécurité ukrainien (SBU) promettent à leur tour une « réponse forte » en cas de nouveaux bombardements. […] L’Ukraine semble disposer de certaines capacités pour cela, puisqu’elle produit des « dizaines » de drones par mois, ce qui représente l’équivalent ukrainien du [drone iranien] Shahed [utilisé par les Russes].

Les autotransformateurs achetés par l'Ukraine avec le soutien des alliés. Ukrenergo/TG

[…] Le système énergétique d’un pays comme l’Ukraine est un objet linéaire colossal. Il se compose de dizaines, voire de centaines, d’éléments critiques dispersés sur un vaste territoire. Les sécuriser, que ce soit par des moyens comme la défense aérienne, les radars ou la guerre électronique, nécessite d’énormes ressources et du temps.

Le premier test de résistance, dans des conditions d’attaques massives de missiles à longue portée, y compris de missiles stratégiques, a été réalisé dans un cadre très réaliste. Le système a résisté au test. Il s’agit d’une expérience unique qu’aucun autre pays au monde ne possède. Sur la base de cette expérience, on comprend comment des mesures de représailles peuvent être prises, comme l’a mentionné le président ukrainien dans l’un de ses discours : en cas d’attaques massives de missiles contre l’infrastructure énergétique ukrainienne, il y aura une réponse.

Comment rendre encore plus vulnérable le système énergétique, construit selon des méthodes identiques dans tout l’espace post-soviétique ? Peut-être que la partie ukrainienne le comprend désormais mieux que ceux qui ont organisé la terreur énergétique de l’année dernière. […]

The Insider, traduction automatique [tout l’article est intéressant]

A lire également cet article consacré à l’impact du froid sur le conflit.

[…] Les hivers ukrainiens ne peuvent pas être qualifiés de très rigoureux : la température varie généralement de plus 3 à moins 7 degrés Celsius. Dans la tradition américaine, un tel temps est appelé froid humide et, du point de vue militaire, il s’agit de la pire de toutes les options possibles (à l’exception des températures extrêmes de moins 25 degrés Celsius et moins). Les précipitations prennent la forme de pluie ou de neige, ou les deux à la fois, la boue et la neige fondante sont partout, l’humidité pénètre dans les uniformes, s’accumule dans l’équipement et les armes et crée de la « neige fondante » sur les routes.

[…] En hiver, ce qu’on appelle « l’heure d’or », la période pendant laquelle un soldat grièvement blessé sur le champ de bataille peut être secouru, est réduite de moitié environ. Cela augmente le nombre de victimes et les besoins en équipements des hôpitaux de campagne. De plus, sans végétation (« verdure »), les soldats des deux côtés devront s’enfoncer davantage dans le sol, humide et boueux (à des températures proches de zéro) ou gelé (à des températures négatives prolongées), ce qui signifie qu’il y aura plus de froids et maladies similaires.

[…] Il est impossible de creuser un trou avec des pelles classiques en hiver, et le sol gelé ne cède pas aux outils de creusement. Cela nécessite des équipements de construction et d’ingénierie spéciaux, ainsi que des compétences en matière d’abris de construction (cependant, ces compétences ne peuvent être appliquées sans la livraison de structures en béton armé, de dalles en bois, d’isolation en rouleaux, etc.). La première priorité sera de fournir aux unités du génie des tracteurs, des bulldozers, des manipulateurs et du matériel de construction.

Enfin, les normes hivernales de soutien du personnel. Il s’agit notamment d’uniformes d’hiver (bottes isolantes, gants, sous-vêtements thermiques), d’un régime alimentaire renforcé (4 500 à 6 000 calories par jour), comprenant des vitamines (pour prévenir les épidémies de rhume), et d’un traitement médical contre les engelures (principalement des pieds – le fameux  » pied de tranchée» connu depuis la Première Guerre mondiale), l’hypothermie, ainsi que (aussi surprenant que cela puisse paraître) les coups de soleil de la peau et des yeux (cécité des neiges).

The Insider, traduction automatique

Jeudi 23/11, 16h35

Migrants de guerre (suite).

Le ministre de l’intérieur estonien a accusé mercredi la Russie d’être impliquée dans une « manœuvre d’attaque hybride » visant à faire entrer des migrants sur son territoire. Une trentaine de migrants, principalement originaires de Somalie et de Syrie, ont tenté d’entrer en Estonie par le point de passage de Narva, frontalier avec la Russie, depuis jeudi dernier, selon le ministère. Aucun n’a demandé l’asile et tous ont été refoulés.

L’Estonie se dit prête à fermer ses frontières si « la pression migratoire en provenance de la Russie s’intensifie », a déclaré un porte-parole du ministre Lauri Läänemets à Reuters. « Malheureusement, de nombreux signes indiquent que des agents frontaliers russes et peut-être d’autres agences sont impliqués », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Très franchement, [la] pression migratoire actuelle à la frontière orientale de l’Europe est une manœuvre d’attaque hybride ». Reuters n’a pas été en mesure de joindre des responsables russes dans l’immédiat pour un commentaire.

[…] La Finlande voisine a affirmé mardi que les autorités russes étaient probablement impliquées dans l’arrivée à sa frontière de plus de 500 demandeurs d’asile en deux semaines, originaires pour la plupart du Yémen, de Somalie, de Syrie et d’Irak, via la Russie. Le Kremlin a rejeté ces accusations. […]

Le Monde

Jeudi 23/11, 13h30

Fausse impasse.

RÉGION DE ZAPORIZZHIA, UKRAINE - 4 NOVEMBRE 2023 - un militaire de la 65e Brigade mécanisée se tient au bord d'une tranchée aux positions russes, connues sous le nom de « Xs », prises par la 65e Brigade mécanisée, région de Zaporizhzhia, dans le sud-est de l'Ukraine. La capture des positions russes a permis aux forces armées ukrainiennes de lancer la contre-offensive et a ouvert la voie à Robotyne. Photo : Dmytro Smolienko/UKRINFOR/SIPA

La guerre de position en Ukraine n’est pas une impasse stable. Elle n’est pas le résultat de réalités fondamentales de la guerre moderne qui ne peuvent être modifiées que par une révolution technologique ou tactique, comme ce fut le cas lors de l’impasse de la Première Guerre mondiale. Elle ne repose pas non plus sur une équivalence permanente des capacités militaires entre la Russie et l’Ukraine qui pourrait se maintenir indéfiniment quel que soit le soutien apporté par l’Occident à Kiev.

Elle résulte, au contraire, des limites imposées par l’Occident aux technologies qu’il est disposé à fournir à l’Ukraine et des contraintes imposées à la base industrielle de défense russe, qui découlent en grande partie de la réticence du président russe Vladimir Poutine à engager pleinement la Russie dans cette guerre. L’équilibre actuel est donc, en fait, très instable et pourrait facilement basculer dans l’une ou l’autre direction en fonction des décisions prises à l’Ouest.

[…] L’armée de l’air russe a en principe la capacité de mener des campagnes de bombardement de type Seconde Guerre mondiale contre les centres de population ukrainiens, comme elle l’a montré à une échelle plus limitée pendant la guerre civile syrienne. Afin de détruire de vastes zones d’Alep entre 2015 et 2016, la Russie a utilisé une combinaison de bombardiers Blackjack et Backfire à capacité nucléaire et d’archaïques bombardiers Bear à hélice. Elle dispose toujours de ces plateformes et d’un important stock de bombes non-guidées qu’elle a utilisées en Syrie, mais les Bears ne peuvent absolument pas survivre dans un espace aérien contesté et les Blackjacks et Backfires sont vulnérables aux systèmes sol-air avancés que l’Occident a fournis à l’Ukraine. Étant donné que les Blackjack et les Backfire font partie de la triade nucléaire russe et que l’industrie de défense russe ne peut pas les remplacer facilement, Poutine n’a pas voulu prendre le risque de les perdre. Les systèmes de défense aérienne fournis par l’Occident ont ainsi préservé le ciel des villes ukrainiennes des bombardements dévastateurs. Si l’Occident devait cesser de fournir ces systèmes, il est presque certain que les Russes commenceraient à effectuer de tels raids, ce qui aurait des conséquences catastrophiques pour l’Ukraine.

La capacité de l’Ukraine à empêcher les forces russes de mener une guerre de manœuvre mécanisée à grande échelle dépend de la poursuite de l’aide occidentale, au moins à l’échelle actuelle. La défense aérienne, l’artillerie et les systèmes anti-chars sont des exigences existentielles pour l’Ukraine, qui ne peut pas construire ou acquérir suffisamment de systèmes de ce type pour empêcher l’armée russe de retrouver la capacité de mener des opérations offensives mécanisées à grande échelle, ou de dévaster ses villes.

[…] Le renforcement de la puissance aérienne de l’Ukraine aurait probablement l’impact le plus important sur le champ de bataille, comme l’a suggéré le général Zaloujny. Les limites de la base industrielle de défense occidentale signifient que les pénuries de l’artillerie occidentale et des systèmes de précision à courte portée basés au sol ne seront pas rapidement comblées. Toutefois, les arsenaux occidentaux contiennent un grand nombre de systèmes de précision lancés depuis les airs qui pourraient compenser les limites de l’artillerie.

[…] Les avancées rapides nécessitent des blindés, et la létalité du champ de bataille moderne exige d’en disposer d’une quantité suffisante pour pouvoir se permettre d’essuyer des pertes significatives tout en accomplissant des missions importantes sur le plan opérationnel. L’Occident doit augmenter considérablement la quantité de blindés qu’il fournit à l’Ukraine afin de créer les conditions nécessaires à la réussite des opérations offensives ukrainiennes. […] Les États-Unis disposent de centaines de chars d’assaut stockés en Europe, prépositionnés pour être prêts en cas de guerre de l’OTAN contre la Russie. La mise à disposition rapide de ces chars à l’Ukraine augmenterait considérablement la capacité de l’Ukraine à mener des manœuvres mécanisées.

L’Occident a également été trop parcimonieux dans ses livraisons de matériel de génie, en particulier de matériel de déminage. En réalité, il ne dispose pas de grandes quantités de ces systèmes, ce qui explique en partie cette parcimonie, mais il peut se permettre de prendre plus de risques en réduisant temporairement ses propres stocks car il est difficile de prévoir une guerre majeure dans laquelle les États-Unis ou l’OTAN pourraient être impliqués à court terme et qui nécessiterait la capacité de franchir des champs de mines à grande échelle.

[…] Les décideurs américains doivent avant tout comprendre que la guerre de position actuelle en Ukraine n’est pas une réalité stable ou permanente, inhérente à la nature de la guerre aujourd’hui ou à l’équilibre relatif de la puissance militaire entre la Russie et l’Ukraine. L’arrêt ou la réduction significative du soutien militaire américain à l’Ukraine permettrait à la Russie de gagner cette guerre sur le champ de bataille. Ce serait une catastrophe non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour l’OTAN et pour les États-Unis.

Le Grand Continent, Frederick W. Kagan

Jeudi 23/11, 10h40

Le nuc, une vision politique.

« Ce sont des réalisations comme celles-ci qui permettent de juger ce que vaut un peuple, ce qu’il vaut dans l’époque moderne, ce qu’il veut et ce qu’il sait faire. » C’est en ces termes que, en 1967, le général de Gaulle posait l’enjeu du nucléaire civil à l’occasion d’un déplacement sur les installations nucléaires de Pierrelatte (Drôme) – dont la centrale ne s’appelait pas encore Tricastin. Comme si le destin du pays tout entier résidait dans l’exploitation de cette technologie issue de la recherche militaire, alors maîtrisée par une petite poignée d’Etats.

Un demi-siècle plus tard, l’image de l’atome dans l’imaginaire collectif français n’a guère changé : plus qu’ailleurs, le nucléaire y est associé à la souveraineté et à l’indépendance. Quel autre Parlement aurait pu enquêter sur « les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France », comme l’a fait l’Assemblée nationale, début 2023, sans même devoir préciser le cœur du sujet dans l’intitulé, à savoir l’énergie nucléaire ?

Cette vision des origines est la source de nombreux différends à Bruxelles, où elle se confronte presque quotidiennement à la perception allemande, à peu près en tout point opposée. Difficile de comprendre cette divergence sans remonter à ce que cette énergie incarne dans la culture politique des deux voisins : emblème de la puissance militaire et stratégique en France, symbole d’un danger existentiel et d’une dépossession du citoyen en Allemagne, où elle a fondé la création du mouvement écologiste. Le nucléaire est un parfait concentré du rapport de ces deux pays à leur propre pouvoir politique.

[…] Technologie par nature intégratrice, le nucléaire suppose des autorités de sûreté centralisées, même si les centrales sont réparties sur le territoire. « On ne peut pas avoir de nucléaire dans un pays où l’Etat est faible car l’autorité de sûreté sera elle-même faible »,juge Louis Gallois, ancien président d’EADS (devenu Airbus). Le nucléaire a aussi besoin d’un Etat capable de se projeter à trente ou à cinquante ans, de planifier. « C’est une énergie colbertiste, ce qui n’est pas dans la culture allemande», estime-t-il. Vue d’Allemagne, cette technologie ultrasophistiquée implique au contraire une trop grande dépendance à l’égard d’un Etat dont la fiabilité est discutable, puisqu’il n’a pas été autorisé à en maîtriser la technologie à des fins militaires dans l’après-guerre. L’épisode de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, dans un pays considéré comme aussi avancé technologiquement que le Japon, a achevé de décrédibiliser l’atome.

[…] le choix du nucléaire en France, avec la création du commissariat à l’énergie atomique par ordonnance en 1945, s’est fait « sans l’approbation du Parlement ». « De Gaulle n’en avait pas besoin mais il aurait pu légitimer démocratiquement ce projet. » […] De son côté, l’Allemagne reste méfiante, du fait de son histoire, face à tout ce qui pourrait ressembler à un Etat fort et autoritaire, qui seul maîtriserait une technologie aussi dangereuse. […]

Le Monde

Jeudi 23/11, 10h10

Dons.

Le bénéfice du fest-noz [fête de nuit] organisé le 10 novembre par l’association Boudmo ! [Soyons !] a permis d’envoyer un nouveau don de 2 000 euros à l’association Les Enfants de Tchernobyl, qui assure depuis le début de la guerre des livraisons d’aide alimentaire et médicale régulières dans la région de Tchernobyl. Une autre somme sera directement adressée à des familles dans le besoin.

Si l’empathie du public a sans doute baissé depuis l’an passé, il faut constater que les artistes que Boudmo ! sollicite pour ses actions de collecte continuent de répondre présents et à titre bénévole.

La gratuité de la salle municipale (une fois par an pour les associations locales), le prêt du matériel de sonorisation par des partenaires (Logellou, Feichter Audio, Sonj, L’Agence du Verbe), les facilités habituelles d’approvisionnement du bar (reprise sans frais des invendus) ou encore les efforts de la cuisinière de l’association permettent, en complément de ce geste essentiel des musiciens, de diriger le maximum de l’argent consenti par le public vers les ukrainiens.
Si la somme finale reste modeste au regard des enjeux, elle reste essentielle pour celles et ceux qui en bénéficient dans la fatigue de la guerre. A titre personnel, je me demande souvent qui nous aiderait si nous étions à leur place.


Des bénévoles de l’organisation caritative Frontline Care photographiés avec des trousses de premiers secours qu’ils ont achetées pour les soldats ukrainiens en juin. (Frontline.Care)

Après l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en février 2022, l’armée ukrainienne a eu du mal à approvisionner les milliers de soldats nouvellement mobilisés en équipements vitaux, notamment en matériel de combat, et en véhicules.

Dès les premiers jours de la guerre totale, les militaires ukrainiens se sont appuyés sur des campagnes organisées par des associations caritatives locales et des bénévoles pour obtenir les fournitures dont ils avaient tant besoin.

Au début, les dons ont afflué de toute la planète et de l’Ukraine, permettant à certains défenseurs ukrainiens d’obtenir du matériel plus rapidement que l’aide militaire des alliés occidentaux ne parvenait au pays. Mais alors que la guerre entre dans sa deuxième année, le flux de dons destinés à l’armée ukrainienne s’est considérablement ralenti.

Au cours des dix premiers mois de 2022, le don mensuel moyen à l’organisation caritative Come Back Alive – le plus grand fonds civil ukrainien de collecte de fonds pour l’achat d’articles militaires – s’élevait à environ 4 200 Hr (116 dollars). Au cours de la même période de 2023, il est tombé à Hr 3 000 (83 $), selon un rapport de l’organisme de bienfaisance. […]

The Kyiv Independent, traduction Deepl

Jeudi 23/11, 10h00

On se souvient qu’Orban réclame des avancées pour la minorité hongroise vivant en Ukraine dans le dossier de candidature européenne de l’Ukraine .

L’Ukraine travaille individuellement avec tous les pays dont les minorités vivent sur son territoire afin de remplir ses obligations d’adhésion à l’UE, mais ne fera pas « d’exceptions spéciales » pour sa minorité hongroise, a déclaré le vice-premier ministre pour l’intégration européenne, Olha Stefanishyna, dans une interview accordée à Ukrainska Pravda le 22 novembre.

Bien que Budapest « fasse le plus de bruit » au sujet de la minorité hongroise en Ukraine, cela ne signifie pas que la minorité hongroise soit nécessairement confrontée à des problèmes plus spécifiques que les autres minorités vivant en Ukraine, a déclaré Olha Stefanishyna.

L’Ukraine s’efforce de modifier les lois nationales sur les droits des minorités, en particulier dans le domaine de la politique de l’éducation, afin de mieux s’aligner sur les recommandations européennes, selon la fonctionnaire.

Toutefois, Mme Stefanishyna a fait remarquer que d’autres minorités nationales, en particulier la minorité roumaine beaucoup plus importante en Ukraine, sont soumises aux mêmes lois linguistiques que celles contre lesquelles Budapest a protesté avec tant de véhémence, alors que Bucarest et Kiev ont dialogué « sans faire de bruit ».

The Kyiv Independent, traduction Deepl

Jeudi 23/11, 10h00

Putler a dit.

Le président russe Vladimir Poutine a recadré la position du Kremlin sur la guerre entre Israël et le Hamas en adoptant une position beaucoup plus anti-Israël, dans le but de démontrer l’hypocrisie supposée des condamnations occidentales de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Poutine a déclaré que les participants au sommet du G20 qui se disaient choqués par la poursuite de la guerre russe en Ukraine devraient plutôt être « choqués » par la « sanglante » révolution Euromaidan de 2014 en Ukraine et la guerre subséquente que le « régime de Kiev a menée contre son propre peuple » au Donbas, ainsi que par « l’extermination de la population civile en Palestine, dans le secteur de Gaza ».

« La déclaration de Poutine du 22 novembre sur la guerre entre Israël et le Hamas, qui fait référence à  » l’extermination de la population civile de Palestine « , se démarque des déclarations précédentes du Kremlin, qui se concentraient principalement sur l’appel à la paix et affirmaient que la guerre entre Israël et le Hamas détournerait l’attention de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine.

La façon dont Poutine a présenté la guerre entre Israël et le Hamas le 22 novembre continue d’exploiter cette guerre pour saper le soutien de l’Occident à l’Ukraine, comme l’a précédemment évalué ISW, et signale également un soutien potentiellement croissant aux intérêts iraniens dans la région et une volonté accrue d’antagoniser Israël.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22/11, traduction automatique

Jeudi 23/11, 9h45

Bois de chauffage.

Le bois énergie est la première énergie renouvelable consommée en France, notamment en raison de son faible coût. Son utilisation engendre toutefois des impacts sur l’environnement dont l’Ademe « qualifie les contours en faisant des recommandations pour les réduire » dans un avis publié ce 20 novembre.

En préambule de son avis, l’Ademe rappelle que le bois énergie compte en France pour « 33% de la consommation d’énergie primaire issue de sources renouvelables et pour 66% de la chaleur renouvelable », largement devant les autres énergies renouvelables. […] L’Ademe note également, pour souligner l’importance de la filière bois énergie, que 7 millions de foyers en France, soit un quart des ménages, se chauffent au bois via un appareil domestique individuel : poêle, chaudière, insert, etc.

[…] Malgré ses nombreux atouts (énergie peu chère, contribuant à l’indépendance énergétique avec des emplois non facilement délocalisables, etc.), le bois énergie présente également des impacts négatifs à réduire, en particulier en matière de qualité de l’air : il s’agit en particulier du « principal contributeur (64%) aux émissions annuelles de particules fines (PM2,5), même si ces émissions ont réduit de moitié depuis 1990 ».

À ce titre, l’Ademe recommande de :

  • renforcer l’isolation des bâtiments, ce qui permet de réduire la consommation de bois ;
  • accélérer le remplacement des appareils individuels anciens et des foyers ouverts par des appareils performants ;
  • sensibiliser les utilisateurs à l’importance des bonnes pratiques, notamment au niveau des caractéristiques des bois à brûler (taux d’humidité notamment) et de mieux former les professionnels de l’installation ; 
  • soutenir la recherche sur les émissions d’autres polluants et l’innovation sur les performances des appareils.

[…]

Connaissance des énergies

Jeudi 23/11, 9h40

Simple comme un coup de fil.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a dit mercredi avoir exhorté le président russe à cesser la guerre en Ukraine, lors du premier G20 en ligne auquel participait le président russe depuis le début de la guerre. « Je l’ai appelé à retirer ses troupes du territoire de l’Ukraine afin que cette guerre se termine enfin », a déclaré le dirigeant allemand, lors d’une conférence de presse à Berlin avec la première ministre italienne, Giorgia Meloni.

Le Monde

Mercredi 22/11, 19h00

Black truc (le bien nommé).

"Ce dont nous avons besoin (l'économie verte) - Ce que nous avons (l'économie de la cupidité) : Acheter ! Croissance !"

Mercredi 22/11, 18h55

Zapo : le plus long crash-test de l’histoire du nuc.

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) fait passer l’unité 5 de son réacteur de l’arrêt à chaud à l’arrêt à froid et a l’intention de déterminer la cause du bore détecté dans un circuit de refroidissement, tout en laissant l’un des six réacteurs de la centrale en arrêt à chaud pour produire de la vapeur et du chauffage, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Rafael Mariano Grossi.

[…] La ZNPP a informé les experts de l’AIEA présents sur le site que la concentration de bore dans le circuit de refroidissement concerné restait inférieure aux limites autorisées par ses spécifications techniques. En outre, aucune radioactivité n’a été détectée dans le circuit de refroidissement secondaire. L’eau borée est utilisée dans le circuit de refroidissement primaire pour contribuer au maintien de la sûreté nucléaire.

[…] Par ailleurs, les experts de l’AIEA présents sur place continuent de recueillir des informations pour bien comprendre la cause de l’événement survenu la semaine dernière qui a entraîné une perte de puissance de l’unité 6 et une dépendance à un générateur diesel pendant 90 minutes. […]

AIEA, mise à jour 195, traduction Deepl

Mercredi 22/11, 18h50

Blogueurs russes.

Le ministère russe de la Défense (MoD) et les responsables russes ont du mal à maîtriser l’hystérie russe autour des opérations ukrainiennes sur la rive est (gauche) de l’oblast de Kherson.

Le ministre russe de la Défense, Sergei Choïgou, s’est adressé au Collège du ministère de la Défense russe le 21 novembre et a affirmé que les forces russes avaient empêché toutes les tentatives ukrainiennes de mener avec succès des « opérations amphibies dans la direction de Kherson ».

Choïgou a en outre affirmé que les forces russes infligeaient des pertes « colossales » aux Forces ukrainiennes. La déclaration de Choïgou est probablement une tentative de minimiser les inquiétudes de certains blogueurs russes concernant l’incapacité de la Russie à repousser de manière décisive les attaques ukrainiennes sur la rive est du fleuve Dnipro, mais il est peu probable qu’elle calme les plaintes toujours croissantes dans l’espace d’information russe.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, traduction automatique

L’annonce de la campagne présidentielle d’Igor Girkin, ardent nationaliste et ancien officier russe emprisonné, a suscité un certain débat dans l’espace d’information russe, mais la plupart des blogueurs russes se sont abstenus de discuter de la campagne de Girkin, probablement en raison de l’autocensure.

Un blogueur russe qui avait auparavant fait l’éloge du chef du Service fédéral de sécurité (FSB) russe, Alexander Bortnikov, et du chef du Service de renseignement étranger (FSB), Alexander Bastrykin, a salué la décision de Girkin de se présenter à la campagne présidentielle russe de 2024.

Le blogueur militaire a affirmé que Girkin ne deviendrait pas président mais qu’il pourrait devenir une « [figure énergique et brillante] dans l’arène politique russe » qui, au mieux, pourrait galvaniser une nouvelle opposition politique saine en Russie, mais que la décision de Girkin de se présenter est au minimum intéressante. Un autre blogueur militaire qui a critiqué la conduite de la guerre par la Russie a amplifié l’annonce de campagne de Girkin.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, traduction automatique

Mercredi 22/11, 18h40

Xi a rencontré Biden.

[…] Les diplomates qui ont préparé le sommet entre Xi Jinping et Joe Biden, le 15 novembre à San Francisco (Californie), peuvent s’estimer aussi heureux que ceux qui avaient accompagné le sommet entre Mikhaïl Gorbatchev et George Bush il y a trois décennies : le résultat atteint n’est pas spectaculaire, mais le fait que le rendez-vous ait eu lieu, qui plus est sans drame, est en soi une réussite.

[…] si le challenger a changé [la Chine a remplacé l’Union soviétique / Russie], la première superpuissance, elle, figure toujours en haut du podium. L’annonce de son déclin était prématurée. Sa part du PIB mondial reste stable ; en 2022, les Etats-Unis représentent un peu plus du quart de l’économie mondiale, suivis par la Chine avec 18 %, selon la Banque mondiale, puis par l’Union européenne, qui approche de 17 %. La Russie est désormais très loin derrière, avec un peu plus de 2 %. Depuis plus d’un siècle, la première puissance mondiale est toujours américaine. Le retour de la Chine s’est opéré au détriment de l’Europe et du Japon, pas des Etats-Unis.

[…] Comme Gorbatchev face à Bush [les 2 et 3 décembre 1989 à Malte] , Xi s’est voulu accommodant après sa rencontre avec Biden : « La planète est assez grande pour la réussite des deux pays ; le succès de l’un est une opportunité pour l’autre », a-t-il dit. L’économie explique en grande partie cette bonhomie, comme l’a montré la promesse faite par le président chinois aux trois cents hommes d’affaires américains, dont les grands noms de la Silicon Valley, avec lesquels il a déjeuné : « La porte des relations sino-américaines ne sera jamais refermée. » Entendez : la porte des investissements non plus. Car l’économie chinoise traverse une phase de vents contraires. La croissance ralentit, l’immobilier est en crise, le chômage des jeunes est en hausse et, surtout, les perspectives démographiques du pays sont catastrophiques. La Chine enregistre en 2022 un taux de fécondité de 1,18 enfant par femme, contre 1,66 aux Etats-Unis et 1,49 en Europe.

[…] Les Etats-Unis d’aujourd’hui n’ont pas l’espoir de changer la nature du régime politique chinois comme ils ont pu l’avoir pour l’URSS, d’autant plus qu’eux-mêmes traversent une grave crise démocratique.

[…] La dimension idéologique de cette rivalité-là est beaucoup moins déterminante que la compétition économique et technologique. Il n’y a d’ailleurs pas eu de percée sur ces deux fronts lors du sommet de San Francisco.

[…] Le politiste américain Joseph Nye, l’inventeur du concept de « soft power », réfute l’idée d’un monde postaméricain. Il fait valoir, dans le Financial Times, les avantages géopolitiques considérables dont jouissent les Etats-Unis par rapport à la Chine : bordé par deux océans, à l’est et à l’ouest, le pays a au nord et au sud deux voisins amicaux, alors que la Chine a des conflits territoriaux avec la plupart de ses voisins. Il est indépendant énergétiquement, contrairement à la Chine. Sa situation démographique, en grande partie grâce à l’immigration, est bien meilleure. […]

Le Monde, Sylvie Kauffmann

Mercredi 22/11, 18h25

Ralentir.

Un sondage réalisé en 2022 par l’Ifop pour la revue Polytechnique Insights a mis en lumière qu’au moins 65 % des Français pensent que « l’humanité surmontera le réchauffement climatique seulement à condition de ralentir son rythme d’innovations, de s’orienter vers la sobriété et les “technologies douces” ou “low tech” ». Ce résultat, qui a sûrement provoqué quelques ruptures d’anévrisme chez nos amis technocrates, est pour nous très encourageant.

Le peuple est bien plus lucide que les élites – de gauche comme de droite – sur les causes profondes du désastre environnemental et social contemporain. Dans l’article qui suit, nous analysons en détail les enseignements de ce sondage et les conséquences que cela va avoir dans les tactiques employées par la technocratie pour imposer, toujours contre la volonté de la majorité, le projet transhumaniste – l’intelligence artificielle, la robotique, les biotechnologies, nanotechnologies et autres technologies dites « convergentes ».

[…] Jamais les technocrates n’accepteront ce qu’ils considèrent pour leur caste comme une insupportable régression, une intolérable diminution de leur pouvoir. La technocratie fera absolument tout pour défendre ses intérêts de classe contre la majorité, quitte à collaborer, comme elle l’a déjà fait par le passé, avec les extrémistes de gauche comme de droite. Dans l’Allemagne du XIXe siècle et du début du XXe siècle se développaient « d’intenses sentiments romantiques et anti-industriels » selon l’historien Jeffrey Herf. Les élites techniciennes et intellectuelles ont alors entrepris, notamment sous la république de Weimar (1918-1933), de réconcilier la culture allemande avec la technologie moderne. Un long processus qui s’est concrétisé par la prise de pouvoir du national-socialisme. De la même manière, les techniciens ont littéralement piloté l’URSS sous Staline, car « près de 80 % des membres du bureau politique du parti communiste soviétique appartenaient à l’intelligentsia technique – ingénieurs, agronomes, techniciens et scientifiques ».

[…] La technocratie ne parle plus de « développement » ou de « croissance » mais utilise les mots « transition énergétique », « transition carbone » ou « transition écologique ». Pour s’adresser aux franges plus radicalement anti-tech, les ingénieurs idéologues dégainent les mots « décroissance » et « sobriété ». Sauf que dans le monde réel, cela se traduit par l’électrification totale pour un contrôle total de la société, des investissements massifs dans les technologies convergentes (IA, biotechnologies, nanotechnologies, etc.), l’ouverture de nouvelles mines partout en France et en Europe, la construction de méga-usines, de méga-datacenters, de méga-bassines, de méga-réacteurs nucléaires (EPR), de nouvelles autoroutes et de voies ferrées au nom de la « résilience » du système techno-industriel.

[…] La technocratie tente de faire passer la réindustrialisation pour un projet de société désirable aux yeux d’une bonne partie des techno-sceptiques. L’un des fers de lance de ce mouvement éco-technocratique hautement nuisible est indéniablement l’ingénieur polytechnicien Jean-Marc Jancovici, le père du bilan carbone. Sa popularité grandissante et l’influence croissante de son think tank, le Shift Project, sont extrêmement inquiétantes pour toute personne un tant soit peu attachée à la nature et à la liberté. Devenue l’une des plus vendues en France, sa BD pratique le révisionnisme historique, dissimule habilement le rôle politique de la technocratie dans l’essor du monde-machine et exploite les poncifs débilitants de la religion du Progrès.

[…] Comme l’explique l’historien des techniques et de l’environnement François Jarrige dans un récent entretien, « tout choix technique est un choix politique ». C’est pourquoi depuis les débuts de l’ère industrielle, des résistances populaires tout à fait légitimes émergent face au projet de société industrialiste. Et c’est en contournant et/ou en réduisant au silence les résistants que la technocratie parvient à nous imposer depuis deux siècles sa révolution industrielle, ainsi que son corollaire – un désastre social et écologique d’échelle planétaire.

Green Washing Economy, Philippe Oberlé

Mercredi 22/11, 9h20


Mercredi 22/11, 9h15

Civilisation mercantile : la place des regrets.

« Pourquoi développer de nouveaux actifs » pétrogaziers? La ministre de la Transition énergétique Angès Pannier-Runacher a dit « regretter » la décision de TotalEnergies de produire davantage à horizon 2030.

« C’est un fait et je le regrette : les entreprises pétrolières et gazières veulent poursuivre leurs activités d’exploration et de production », a-t-elle répondu dans une interview publiée mardi par Le Monde, qui l’interrogeait sur le choix du géant français de produire de plus grandes quantités à l’horizon 2030.

Pour la ministre, « le premier sujet est d’obtenir de l’ensemble du secteur des décisions sur les émissions liées à la production. Et pour agir sur les émissions liées à l’utilisation des hydrocarbures, il faut des politiques de baisse de l’utilisation des fossiles ».

« C’est ce que nous mettons en place : à un moment, le pétrole sera mécaniquement absent du [bouquet] énergétique français et ce sera pareil pour tout le continent européen. Alors pourquoi développer de nouveaux actifs? Je le dis sans détour: une entreprise pétro-gazière qui ne sait pas inventer son modèle décaborné est sans avenir », a-t-elle ajouté. […]

Connaissance des énergies

Doubler le rythme de déploiement de l’énergie solaire, déployer très largement l’éolien en mer, relancer le nucléaire : le gouvernement a rendu public mardi soir sa stratégie énergétique, destinée à « sortir la France de sa dépendance aux énergies fossiles ».

Cette « Stratégie française pour l’énergie et le climat » (SFEC), un document de 102 pages, sera soumise à partir de mercredi à la consultation publique, jusqu’au 15 décembre.

Ses grands traits en étaient connus depuis le discours sur l’énergie prononcé en février 2022 à Belfort par Emmanuel Macron.

[…] Sur le front nucléaire, « tous les réacteurs seront maintenus en exploitation tant que les exigences de sûreté seront strictement respectées et en recherchant des gains de puissance là où cela est possible », avec en parallèle le lancement d’un nouveau programme de réacteurs nucléaires (six puis huit EPR2). […]

Connaissance des énergies

La France refuse de payer. Selon les informations du Monde, le gouvernement n’entend pas débourser plusieurs centaines de millions d’euros pour n’avoir pas atteint son objectif européen d’énergies renouvelables en 2020. La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, l’a fait savoir à la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, dans un courrier daté du 20 octobre.

En 2009, la France s’était engagée, dans le cadre d’une directive européenne, à atteindre le seuil de 23 % d’énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique…) dans sa consommation finale brute énergétique en 2020 – contre 10,3 % en 2005. Avec seulement 19,1 %, cette cible contraignante a été manquée. Le pays avait cependant la possibilité de l’atteindre artificiellement, comme la Belgique, les Pays-Bas, la Slovénie, Luxembourg et Malte, en rachetant des « volumes statistiques » d’énergies renouvelables à des Etats ayant dépassé leur propre objectif. Il y a un an, Agnès Pannier-Runacher estimait en public que l’Etat allait devoir payer environ 500 millions d’euros pour ce retard et avait entamé des négociations auprès de la Suède et de l’Italie.

Depuis, la ministre a revu sa stratégie. « Nous avons pris notre part de l’effort politique pour faire atterrir des textes ambitieux sur les renouvelables et nous sommes l’un des pays les plus engagés dans la baisse des émissions de gaz à effet de serre, affirme-t-elle au Monde. Nous ne nous laisserons pas faire pour des raisons juridiques. » […]

Le Monde

Mercredi 22/11, 0h45

Tcherno.

Une nouvelle étude médicale suggère « un risque accru de cancer du côlon, du pancréas et de l’estomac, respectivement, chez les hommes, et de lymphome chez les femmes […] sur la population du nord de la Suède […] après la contamination au césium 137 émis par l’accident de Tchernobyl ».


Mercredi 22/11, 0h30

Tcherno.

Cette semaine, les collaborateurs du département scientifique du CHREBZ ont vérifié les réseaux de photosurveillance des grands mammifères.

Grâce à des pièges photographiques, nous avons pu documenter cette année la présence d’un ours brun sur le territoire de la Réserve – une espèce déjà recensée en 2020 et 2022.
Les informations reçues indiquent que, malgré les troubles de la guerre, le plus grand prédateur d’Europe n’a pas quitté la réserve de Tchernobyl, mais s’y sent chez lui.

Les observations de traces d’ours, régulièrement enregistrées ces derniers mois par les employés des services scientifiques de protection de la nature lors de leurs patrouilles sur le territoire, sont désormais étayées par des preuves photographiques claires. Selon les experts, les photos indiquent un individu adulte.

Cela fait un an et demi que la Réserve a commencé à reprendre ses activités après l’occupation. Nous avons reconstruit l’infrastructure de protection et de recherche sur la base des conditions actuelles.
Et ces preuves provenant des pièges photographiques sont une confirmation directe que la réserve naturelle agit en préservant des complexes naturels et des espèces rares, particulièrement précieuses pour nous.

Réserve écologique de Tchernobyl, Facebook, traduction automatique

Mercredi 22/11, 0h20

Le Monde - Un membre d'équipage de char ukrainien de la 21e Brigade mécanisée se tient dans l'écoutille d'un char de combat Leopard 2A5 de fabrication allemande couvert de neige près de la ligne de front dans un endroit non divulgué dans la direction Lyman de la région de Donetsk, le 21 novembre 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo d'Anatolii Stepanov / AFP)

Mardi 21/11, 22h25

Corée du Nord : tirer les premiers.

[…] Il y a trois raisons pour lesquelles la Corée du Nord utilisera probablement l’arme nucléaire en premier si la guerre éclate dans la péninsule coréenne : sur le plan opérationnel, Pyongyang sera confronté à un dilemme intense : « l’utiliser ou le perdre » concernant ses armes de destruction massive dès que la guerre commence. Stratégiquement, son armée conventionnelle est bien inférieure aux forces qui lui font face. Et d’un point de vue stratégique, tout conflit sérieux entre les deux Corées deviendra rapidement existentiel pour le Nord.

[…] Les incitations pour que la Corée du Nord utilise les armes nucléaires en premier dans un conflit majeur sont puissantes :

Sur le plan opérationnel, la Corée du Nord ne disposera probablement que d’un délai très court pour utiliser ses armes de destruction massive. Les Américains essaieront presque certainement de supprimer immédiatement les missiles nord-coréens. Une frappe de désarmement massive et imminente des États-Unis et de la Corée du Sud crée un dilemme extrême pour Pyongyang. Si Kim Jong-Un n’utilise pas ses armes nucléaires au début des hostilités, la plupart d’entre elles seront détruites peu de temps après par la puissance aérienne alliée, transformant un conflit intercoréen en une guerre conventionnelle que le Nord perdra probablement. Ce qui est effrayant, c’est que cela pourrait encourager Kim à utiliser également ses armes nucléaires stratégiques presque immédiatement après le début des combats.

D’un point de vue stratégique, l’armée conventionnelle de la Corée du Nord est presque certainement insuffisante par rapport à ses capacités. L’armée populaire coréenne (du Nord) est importante, mais son équipement est technologiquement dépassé. Les sanctions limitent la production et les réserves de carburant. La malnutrition chronique du pays affecte probablement la santé et la condition physique de ses soldats. La suprématie aérienne des Alliés exposerait les ressources militaires nord-coréennes à des bombardements intenses et immédiats. La supériorité alliée dans presque tous les domaines – logistique, communications, renseignement, surveillance et armement – serait énorme.[…] Au niveau stratégique global, le recours à l’arme nucléaire en premier constitue la meilleure chance de survie du régime de Kim en cas de guerre. Une défaite entraînerait un changement de régime, et probablement l’anéantissement des Kim. Il s’agit là d’une différence cruciale entre la Corée du Nord, d’une part, et la Chine et la Russie. La Russie n’a probablement pas utilisé l’arme nucléaire en Ukraine parce que la guerre n’est pas existentielle. Une défaite dans ce pays ne constitue pas une menace offensive pour l’État ou le territoire russe, ni pour le régime du président Vladimir Poutine. De même, si la Chine devait être vaincue autour de Taiwan, cela ne conduirait pas à une invasion du continent ou à un effondrement national. Ni l’Ukraine ni Taïwan n’ont d’intentions révisionnistes à l’égard de leurs opposants. La Corée du Sud et son allié américain le font, de sorte que les conséquences d’une défaite pour la Corée du Nord sont bien pires que pour la Russie ou la Chine.

La constitution sud-coréenne revendique la souveraineté sur l’ensemble de la péninsule coréenne. Une deuxième guerre de Corée conventionnelle ouvrirait la possibilité d’une unité nationale si l’Armée populaire de Corée était vaincue sur le champ de bataille et si l’armée sud-coréenne se déplaçait vers le nord. Les espoirs nationalistes de toute la péninsule s’envoleraient. Et pour l’Amérique, l’occasion de se débarrasser enfin de l’un de ses pires adversaires – de pousser à la victoire finale aux conditions du Sud – serait très tentante.

Parce que tout conflit coréen grave deviendrait rapidement existentiel pour le régime de Kim, l’incitation à lancer d’abord des armes nucléaires – pour dissuader ou ralentir la marche des alliés victorieux vers le nord – serait énorme. La Chine pourrait aider militairement le Nord, conformément aux exigences de son alliance, mais cet engagement n’est pas très crédible à l’heure actuelle. La relation sino-nord-coréenne est transactionnelle et non affective. Au lieu de cela, une escalade pour une désescalade – en utilisant des armes nucléaires tactiques, avec des menaces de nouvelles frappes à moins que les alliés ne s’arrêtent – ​​serait probablement la meilleure chance pour les Kim d’éviter une défaite catastrophique.

[…] Les armes nucléaires russes ont empêché l’implication directe de l’OTAN dans la guerre en Ukraine. La Corée du Nord tentera probablement la même chose en Corée en menaçant les bases américaines en Asie de l’Est. Si le chantage nucléaire nord-coréen peut empêcher, ou au moins ralentir, l’aide américaine à la Corée du Sud, alors les chances de victoire de Pyongyang – couplées à l’utilisation tactique d’armes nucléaires contre l’armée sud-coréenne – augmentent.

Si la Corée du Nord frappait des sites régionaux américains, les pertes nucléaires américaines massives qui en résulteraient exerceraient une pression presque irrésistible sur le président américain pour qu’il réponde avec des armes nucléaires. Le Congrès et le public seraient indignés et exigeraient des représailles. La tendance de l’Amérique à réagir géopolitiquement de manière excessive et à recourir à des niveaux de force extraordinaires dans les conflits est bien établie. Plus le nombre de morts aux États-Unis est élevé, plus l’appel national à des représailles massives sera grand.

[…] Si le Nord lance une attaque nucléaire, les États-Unis devraient répondre de manière conventionnelle, et non par des armes nucléaires, aussi longtemps que cela est politiquement possible. La pression politique pour riposter de la même manière, ou avec une force nucléaire encore plus grande, sera bien sûr énorme, en particulier s’il y avait des pertes américaines, ce qui est probable compte tenu de la forte densité de population de la Corée du Sud. Mais il existe de nombreuses raisons pour lesquelles une réponse nucléaire américaine immédiate serait une erreur :

  • Les États-Unis et la Corée du Sud conserveraient dans un premier temps leur supériorité conventionnelle malgré les frappes nucléaires tactiques du Nord. nord-coréennes Les options limitées de guerre nucléaire ne sont pas nécessairement décisives sur le champ de bataille. La nécessité militaire n’exigerait probablement pas de représailles nucléaires, aussi longtemps que l’utilisation du nucléaire nord-coréen resterait limitée à des frappes à faible puissance.
  • Sur le plan opérationnel, les explosions nucléaires irradieraient le champ de bataille, rendant plus difficile pour les forces alliées d’avancer vers le nord et de mettre fin au conflit. Ajouter les zones d’explosion créées par les États-Unis à celles créées par le Nord aggraverait le problème. La péninsule coréenne est à 70 % montagneuse et ne mesure que 150 à 200 milles de large. […]
  • La retenue nucléaire américaine contribuerait à faire basculer l’opinion mondiale – en particulier en Chine et en Russie – du côté des alliés. La Chine et la Russie s’opposent à l’unification de la Corée. Elles seront tentées d’intervenir dans un conflit pour sauver leur précieux trouble-fête, qui distrait depuis longtemps leur concurrent américain. L’utilisation d’une arme nucléaire par le Nord pourrait modifier radicalement ce calcul, en encourageant Pékin et Moscou à rester neutres ou même à contribuer à la victoire des alliés par pure crainte du comportement de la Corée du Nord. Les représailles nucléaires américaines annuleraient toute réévaluation de ce type.
  • À l’inverse, l’utilisation du nucléaire américain en Corée pourrait entraîner la Chine et la Russie dans la guerre. Comme le démontre la guerre en Ukraine , un conflit conventionnel majeur impliquant une puissance nucléaire peut être géographiquement contenu. Il n’est pas nécessaire qu’une seconde guerre de Corée devienne incontrôlable. Mais le recours au nucléaire américain auprès de la Chine et de la Russie ferait pression sur les deux pays pour qu’ils interviennent pour sauver le Nord de l’élimination.
  • Les frappes nucléaires américaines aggraveraient considérablement le fardeau de la reconstruction d’une Corée post-unification dirigée par Séoul. Les zones explosives résultant de frappes nucléaires du Nord seraient coûteuses à réhabiliter ; Les frappes nucléaires américaines ne feraient qu’alourdir la charge. Le fait que la Corée du Sud ait des intentions révisionnistes à l’égard de la Corée du Nord – qu’elle souhaite l’absorber – modifie considérablement le calcul des coûts de l’utilisation du nucléaire américain. […]

[…] Nous approchons d’une masse critique d’armes nucléaires et de vecteurs nord-coréens qui exigera une solution plus radicale – peut-être une solution belliciste, comme la nucléarisation sud-coréenne ; peut-être une solution conciliante, comme la reconnaissance sud-coréenne de la Corée du Nord. Mais le statu quo – des demi-mesures alliées, des sanctions bancales, des coups de pied dans la boîte, en espérant que la Chine contraindra la Corée du Nord, en espérant que la défense antimissile finira par fonctionner suffisamment bien pour fournir un « toit », et ainsi de suite – est de plus en plus insoutenable.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique & Deepl

Mardi 21/11, 21h55

Finlande.

Les forces armées finlandaises aident les gardes-frontières au poste de contrôle de Vartius, près de la frontière russe, en érigeant des clôtures temporaires dans la zone frontalière.

[…] Les gardes-frontières finlandais notent également qu’au moins certains des demandeurs d’asile ont été « poussés à traverser la frontière » contre leur gré.

Kinnunen a déclaré que les personnes qui ont traversé la frontière hier se sont comportées de manière agressive envers les autorités frontalières russes lorsqu’elles ont été « poussées du poste frontière russe vers la Finlande » et que les portes ont ensuite été fermées derrière elles, ce qui a rendu impossible le retour sur le territoire russe.

« Le comportement du dernier groupe de 20 personnes a montré qu’ils ne voulaient pas entrer en Finlande », a déclaré Kinnunen. […]

Timpul, traduction automatique

Mardi 21/11, 21h25

Taïwan.

Corayne Kaiteri, 18 ans, qui utilise également son nom tribal, Away Maya Titiyon, écoute son grand-oncle chez lui à Hsinchu le 21 octobre.

Siyat Taro Titiyon se souvient du moment où le Kuomintang (KMT) l’avait recruté pour lutter contre la Chine sur les îles du détroit de Taiwan. Les obus de l’artillerie « tombaient comme de la pluie ». Loin de leurs terres traditionnelles, Titiyon et ses compatriotes montagnards ont creusé des tranchées dans la boue et ne s’attendaient pas à survivre.

[…] Il ne prête pas beaucoup d’attention à la politique ces jours-ci, mais il comprend qu’une fois de plus, les tribus indigènes de Taiwan sont utilisées dans un conflit entre un groupe de Chinois Han – le groupe ethnique majoritairement dominant à Taiwan – et la RPC. Cette fois, il n’y a pas d’obus d’artillerie. Au lieu de cela, pour la première fois de sa vie, des gens lui rendent visite et lui posent des questions sur son héritage. Il sait que dans l’affirmation de l’identité nationale par le gouvernement, lui et son peuple sont utiles.

[…] Que pensent le vieil homme et la jeune femme de l’affirmation du président chinois Xi Jinping selon laquelle Taiwan est une province séparatiste de la Chine et doit être réabsorbée ? L’aîné Titiyon a déclaré que son peuple n’avait pas auparavant la notion de propriété foncière, mais que c’est ici que lui et sa famille ont toujours été. Alors, comment d’autres peuvent-ils avoir une réclamation ? C’est un bon argument. Environ la moitié du territoire de Taiwan, principalement les montagnes qui forment la colonne vertébrale centrale de l’île, est classée comme terre traditionnelle des peuples autochtones. Cela reste sous leur contrôle au niveau du gouvernement local.

Plus haut dans la montagne, Lahling Yumin, un membre dirigeant de la tribu Atayal dont les terres jouxtent celles des Saisiyat, a expliqué que les premiers colons chinois Han, arrivés au XVIIe siècle, n’ont jamais occupé les montagnes. La revendication de propriété historique de la RPC peut, tout au plus, porter sur les plaines de Taiwan, a-t-il déclaré, ces zones densément peuplées situées loin en contrebas, couvertes de villes, d’entrepôts et d’usines de ce pays manufacturier de haute technologie.

[…] Pendant ce temps, Taiwan vit dans une ambiguïté stratégique et diplomatique. Elle se considère comme une nation, mais n’ose pas déclarer son indépendance de la RPC de peur de provoquer une invasion. Dans cet espace ambivalent, les peuples autochtones occupent une place particulière. Leur occupation continue de saper les revendications de la RPC, et leur renaissance culturelle souligne à la fois la position de Taiwan en tant que démocratie libérale la plus récente de la région et ses relations uniques avec les autres pays de la région […]

Foreign Policy, Les groupes autochtones font valoir leurs propres revendications sur une île contestée, traduction automatique

L’ensemble de l’article est intéressant.


Mardi 21/11, 17h55

Laisser quelqu’un veiller sur le bouton.

Ce n’est désormais plus de la science-fiction : une course a débuté autour de l’application de l’intelligence artificielle aux systèmes d’armements nucléaires – une évolution susceptible d’accentuer la probabilité d’une guerre nucléaire. Les gouvernements à travers le monde agissant toutefois pour que l’IA soit développée et appliquée de manière sûre, une opportunité d’atténuation de ce risque existe.

Mais pour que les dirigeants mondiaux la saisissent, il va néanmoins leur falloir admettre que la menace est sérieuse… Ces dernières semaines, le G7 a convenu du code de conduite du processus d’Hiroshima pour les organisations développant des systèmes d’IA avancés, afin de « promouvoir une IA sûre, sécurisée et fiable à travers le monde ».

Le président américain, Joe Biden, a pris un décret présidentiel établissant de nouvelles normes autour de la « sécurité » de l’IA. Le Royaume-Uni a également organisé le tout premier sommet sur la sécurité de l’IA, avec pour objectif de veiller à ce que cette technologie soit développée de manière « sûre et responsable ». Mais aucune de ces initiatives n’est à la hauteur des risques soulevés par l’application de l’IA aux armes nucléaires. […]

[…] Personne n’ignore les risques existentiels que soulève l’utilisation des armes nucléaires. Leur emploi provoquerait une destruction incommensurable pour l’humanité et la planète. Une guerre nucléaire, même régionale, entraînerait directement la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes, puis un nombre important de décès et de souffrances de manière indirecte.

Les changements climatiques qui en résulteraient menaceraient à eux seuls de famine plusieurs milliards d’individus. L’histoire nucléaire abonde de catastrophes évitées de justesse. Bien souvent, si l’apocalypse n’a pas eu lieu, c’est parce qu’un être humain a choisi de faire confiance à son propre jugement plutôt que de suivre aveuglément les informations fournies par les machines.

En 1983, l’officier soviétique Stanislav Petrov reçoit une alerte du système de satellites de détection précoce qu’il surveille : des missiles nucléaires américains semblent se diriger vers l’Union soviétique. Plutôt que d’en informer immédiatement ses supérieurs, ce qui aurait très certainement déclenché une riposte nucléaire, Petrov détermine intelligemment qu’il s’agit d’une fausse alerte. Aurait-il pris la même décision – aurait-il tout simplement eu la possibilité de le faire – si l’IA était entrée en jeu ?

[…] comme l’a démontré en 2020 un programme de l’université de Princeton relatif aux sciences et à la sécurité mondiale, les processus décisionnels des dirigeants en cas de crise nucléaire se révèlent déjà très expéditifs. Même si l’IA était uniquement utilisée pour la détection et le ciblage – pas dans les décisions de lancement –, elle réduirait le délai déjà extrêmement serré de la décision de frappe.

[…] Comme l’observe le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, un traité juridiquement contraignant d’interdiction des « systèmes d’armes autonomes létales » est indispensable. Un tel traité constituerait une première étape essentielle, même si beaucoup resterait encore à accomplir. En matière d’armements nucléaires, les efforts d’anticipation, d’atténuation ou de régulation des nouveaux risques soulevés par les technologies émergentes ne seront jamais suffisants. Nous devons éliminer totalement ces armes de l’équation.

Cela signifie que tous les gouvernements doivent s’engager à réprouver, interdire et supprimer les armes nucléaires en ratifiant le traité sur l’interdiction des armes nucléaires, qui fixe une trajectoire claire en direction d’un monde sans arme atomique. Cela signifie également que les puissances qui en sont dotées doivent immédiatement cesser d’investir dans la modernisation et l’expansion de leur arsenal nucléaire, y compris sous prétexte de les rendre plus « sûres » ou plus « sécurisées » face aux cyberattaques.

[…] Appliquée aux armes nucléaires, l’IA vient ajouter une couche de risque supplémentaire à un niveau de danger déjà inacceptable. Il est indispensable que les dirigeants politiques et les populations le comprennent et œuvrent non seulement pour éviter que l’IA soit appliquée aux armes nucléaires mais également pour les éliminer définitivement.

Le Monde, Melissa Parke, ancienne ministre australienne du développement international, directrice exécutive de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Prix Nobel de la paix 2017)
Commentaire : "Le postulat de départ de cette tribune (qui, soit dit en passant, est un pamphlet pro désarmement qui ne s’en cache pas) est que l’IA puisse être utilisée comme un moyen d’actionner l’arme nucléaire. C’est impensable, en rupture totale avec les doctrines nucléaires du monde et en définitive cela dénote d’une connaissance superficielle (je pèse mes mots) du fait nucléaire.
C’est bien pour cela qu’on a droit à un paragraphe entier sur les risques de la guerre nucléaire : des milliers de morts, des radiations…. Chère madame, trouvez vous du fond plutôt que de proférer des inepties sur un sujet aussi grave que le nucléaire !"

Mardi 21/11, 17h50

Green nuc.

Le Parlement européen a voté mardi en faveur de l’inclusion du nucléaire parmi les technologies vertes à soutenir pour assurer la compétitivité et la souveraineté de l’Europe face à la Chine et aux Etats-Unis.

Le texte, qui dresse une liste de technologies à « zéro émission » de gaz à effet de serre, constitue la position des eurodéputés sur un projet de règlement visant à défendre la production de ces filières décarbonées dans l’UE.

Il fixe l’objectif à 2030 de produire sur le sol européen 40% des besoins de l’Union sur ces marchés, également convoités par la Chine et les Etats-Unis qui ont mis en place leurs propres mesures de soutien.

L’Union européenne prévoit essentiellement d’octroyer aux filières concernées des assouplissements réglementaires. Sur le fond, le texte n’est pas crucial pour l’industrie nucléaire, largement régulée au niveau national, mais il marque une victoire politique et symbolique importante pour un secteur en plein renouveau.

« Je me réjouis que nous ayons pu intégrer le nucléaire au même niveau que les énergies renouvelables dans les technologies nettes zéro. Toutes ces sources de production d’énergie sont indispensables à la décarbonation de notre économie », a réagi l’eurodéputé Christophe Grudler (Renew, centriste).

La proposition sera encore négociée avec les Etats membres. Ces derniers doivent adopter leur propre position prochainement et pourraient également plaider pour l’inclusion du nucléaire parmi les filières clé de la transition énergétique, au côté des panneaux solaires, des éoliennes, des batteries ou des pompes à chaleur…

Connaissance des énergies

Mardi 21/11, 10h40

Cartoon Movement, Daniel Boris, Des économies de bouts de chandelle
Les Nations unies ont lancé un avertissement avant le sommet crucial sur le climat de la Cop28 qui s'ouvrira la semaine prochaine aux Émirats arabes unis. Selon le rapport, les politiques actuelles de réduction des émissions de carbone sont tellement inadaptées que le réchauffement de 3 °C sera atteint au cours de ce siècle.

Mardi 21/11, 9h40

Économie russe.

On aimerait que le marquis Astolphe de Custine (1790-1857) revienne au pays de Vladimir Poutine et nous livre « La Russie en 2023 », comme il avait décrit La Russie en 1839. Près de deux siècles plus tard, il aurait encore éprouvé « le désir d’aller regarder derrière la coulisse » et « la tentation de lever un coin de la toile de fond », comme quand on lui montrait un pays sous le jour le plus flatteur, là où ne règnait que misère, corruption et terreur policière. Parti de Paris plein d’illusions sur la monarchie absolue de l’inflexible Nicolas Ier, il en était revenu dégrisé avec ce conseil : « C’est un voyage utile à tout étranger ; quiconque aura bien vu ce pays se trouvera content de vivre partout ailleurs. »

[…] Le maître du Kremlin, Janus à deux visages, prend la posture d’un homme d’Etat se montrant soucieux de maintenir son pays dans les échanges mondiaux. Il devrait être présent au sommet virtuel du G20, mercredi 22 novembre, à New Delhi.« La récession est terminée », affirme-t-il en juin dans « Ligne directe », l’émission annuelle d’échanges contrôlés avec les Russes. Dix jours plus tard, au Forum économique de Saint-Pétersbourg, il promet une « économie de l’offre », une « productivité accrue », des « salaires élevés » et un sursaut technologique.

[…] Le président russe croit-il en sa prophétie irénique d’une économie performante et en sa capacité à réaliser, après une réélection assurée en mars 2024, ce qu’il n’a pas su faire en vingt-trois ans de règne sans partage ? Son discours « probusiness » ne trompe personne. Surtout pas les entreprises étrangères menacées d’expropriation ou déjà nationalisées, comme les actifs du français Danone, donnés en gestion au clan du dictateur tchétchène Ramzam Kadyrov, ou le danois Carlsberg, dont deux dirigeants de la filiale Baltika viennent d’être embastillés.

[…] La croissance est, elle, artificiellement gonflée par les efforts de guerre, qui absorberont 30 % du budget 2024, un niveau sans précédent dans l’histoire récente de la Russie. La défense représentera 6 % de la richesse nationale, près de deux fois plus qu’aux Etats-Unis et autant que les dépenses de pensions et d’aide sociale ; et près de 10 % si l’on y ajoute les milliards de roubles non affectés, mais imputables à la guerre, comme les « compensations » versées aux familles des soldats morts au combat.

La Russie a beau se jouer de l’arsenal de rétorsions économiques qui en a fait le pays le plus sanctionné au monde devant l’Iran, elle souffre jusqu’au cœur d’un complexe militaro-industriel incapable de répondre à tous les besoins de l’armée. Moscou achète obus et roquettes à la Corée du Nord, importe des composants électroniques à usage dual (civil et militaire) de Chine, se procure discrètement en Europe les microprocesseurs nécessaires à ses missiles de pointe, malgré le veto de Bruxelles à leur exportation.

Le Kremlin a également demandé à des clients fidèles depuis des lustres, l’Egypte, la Biélorussie, le Pakistan ou le Brésil, de renvoyer des équipements dont elle a un urgent besoin, notamment des moteurs d’hélicoptères de transport et de combat abattus en nombre au début de son offensive, révèle le Wall Street Journal. Quant aux exportations de matériels annulées, elles vont lui faire perdre des marchés au profit des Occidentaux et des Chinois. Le danger immédiat vient de la faiblesse du rouble, de l’inflation (+ 6,69 %) et du marché du travail : les marchands de canons siphonnent les emplois et privent de main-d’œuvre les industries et les sociétés de services déjà fragilisées par la mobilisation et l’exode à l’étranger de salariés qualifiés.

[…] Depuis l’époque des tsars, l’Ukraine a toujours coûté cher à la Russie. Ses handicaps structurels vont s’amplifier : retard technologique, déclin démographique et désormais dépendance à la Chine. Ils ne présagent pas d’un avenir aussi radieux que le voudrait M. Poutine.

Le Monde, Jean-Michel Bezat

Mardi 21/11, 9h20

Novembre, le mois noir (en breton).

Et si l’Ukraine perdait la guerre contre la Russie? La question est taboue, chez les Ukrainiens comme chez leurs alliés occidentaux, tant elle est lourde d’implications. Mais après vingt et un mois de guerre, alors que depuis l’échec de la contre-offensive les fronts militaires sont gelés, certains se posent discrètement la question. On n’en est pas encore là. Mais depuis plusieurs semaines, les mauvaises nouvelles s’accumulent sur l’Ukraine, contre laquelle tous les vents noirs de la politique et de la diplomatie se sont mis à souffler. […]

Le Figaro, L’Ukraine face au spectre de la défaite militaire
Commentaire : "L'ambition d'une reconquête sans support aérien massif était illusoire malgré les déficiences très apparentes de l'armée russe. La dictature poutinienne tient grâce à un efficace système répressif et au pétrole, mais la Russie s'enfonce économiquement socialement culturellement, une dangereuse dépendance à la Chine s'installe.
Conquérir à grands frais des territoires ravagés n'a aucun intérêt, ce qui compte pour l'Ukraine c'est de conserver son indépendance et de s'arrimer à l'Occident et pour cela il faut lui fournir enfin des armes à longue portée pour lui permettre de répondre coup pour coup aux bombardements russes et des défenses anti-aériennes solides, la supériorité technologique des armes occidentales dans ces domaines fera la différence.
Ainsi s'établira un équilibre stratégique et un statut quo de type coréen et la Russie ressemblera de plus en plus à la Corée du nord."
Commentaire : "Bravo pour le défaitisme ambiant !!!
La vérité, c'est que l'Occident n'a pas su permettre à l'Ukraine de bouter hors de son territoire la Russie. Que d'hésitations à lui fournir l'armement nécessaire !
La vérité aussi, c'est que nous ne savons plus faire ce type de guerre. Les États Unis n'ont jamais laissé les Ukrainiens bombarder la Russie par peur du nucléaire. Ni l'Europe, ni les États Unis n'ont empêché la Russie d'entrer en Ukraine. Si Biden avait mis les moyens dès le départ, et surtout s'il n'avait pas dit qu'il n'interviendrait pas en Ukraine, on n'en serait pas là !
Bref, on a laissé ce pays se faire détruire à petit feu. Si les États Unis n'ont pas grand chose à craindre de la Russie, il n'en est pas de même pour l'Europe. Je suis très inquiet pour l'Europe. Si l'Ukraine perd cette guerre, je ne donne pas cher de l'Europe, surtout si Trump repasse !

Mardi 21/11, 9h15

ONU (suite).

«Les dirigeants doivent redoubler d’efforts de façon spectaculaire, avec des ambitions records, des actions records, et des réductions d’émissions records. Terminé le greenwashing. Fini de traîner les pieds», tance ce lundi 20 novembre le secrétaire général de l’ONU António Guterres. A quelques jours de la COP 28 à Dubaï, les Nations Unies souhaitent accentuer la pression sur les dirigeants du monde entier et appellent le G20 à faire preuve de plus d’ambition.

Les engagements climatiques pris par les différents pays placent en effet la planète sur une trajectoire de réchauffement allant de 2,5 °C à 2,9°C au cours de ce siècle, bien au-delà des limites fixées par la communauté internationale, selon la dernière mouture du rapport du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) consacré à l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. A ce jour, aucun des pays du G20 ne réduit ses émissions à un rythme compatible avec ses objectifs de neutralité carbone, stipule le document qui, comme chaque année, est publié juste avant le sommet onusien mondial sur le climat.

«Quand on voit que le G20 est responsable de 76 % des émissions mondiales, on sait qui doit prendre la responsabilité fondamentale», fait remarquer la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, enjoignant ces grosses économies (Etats-Unis, UE, Chine, Arabie Saoudite…) à «aller de l’avant». Cette publication fait suite à un autre rapport de l’ONU, publié mi-novembre, qui concluait que les engagements actuels des pays mènent à 2 % de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43 % préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C.

Connu pour ses prises de paroles mordantes sur l’ampleur de la crise environnementale et ses conséquences, António Guterres a une nouvelle fois annoncé la couleur sans détour, appelant à des «mesures spectaculaires, maintenant». «Les énergies renouvelables n’ont jamais été aussi peu coûteuses et accessibles. Nous savons qu’il est encore possible de faire de la limite de 1,5 degré une réalité, a-t-il insisté. Cela nécessite d’arracher les racines empoisonnées de la crise climatique : les énergies fossiles.» […]

Libération

Mardi 21/11, 9h15

ONU.

Notre horizon : deux guerres terribles et destructrices en cours, en Ukraine, en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, avec une troisième en gestation, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Et un constat qui s’impose : l’Organisation des Nations unies, inventée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, et qui devait permettre de tempérer le monde avec quelques règles simples, est paralysée. L’intervention américaine en Irak en 2003, sur la base de mensonges, aura bloqué le système onusien en neutralisant le Conseil de sécurité. Il y a aujourd’hui un accord sur la nécessité de le réformer avec l’entrée de nouveaux membres permanents. Mais cela traîne pour une raison simple : beaucoup d’Etats préfèrent que les Nations unies restent hors jeu. […]

Libération, Serge July, Maintenant tout est permis

Mardi 21/11, 0h15

Baromètre de l’ASN.

Depuis 2005, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) mène chaque année une enquête d’opinion auprès des Français sur leur perception du nucléaire et de son contrôle. Cela lui permet de suivre l’évolution de leur perception vis-à-vis du risque nucléaire, de l’information qu’ils reçoivent, du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

[Qu’en pense le chien ?]

Le baromètre 2022 – 2023 fait état :

  • d’une évolution favorable de la perception du nucléaire par les Français, même si des différences existent en matière de gestion des installations et des activités nucléaires selon qu’il s’agit d’usage médical, industriel ou la gestion des déchets ;
  • d’une amélioration continue de la perception des contrôles et des précautions prises en France ;
  • d’une progression de la notoriété de l’ASN auprès du grand public ;
  • d’un consensus autour de l’attitude que l’on attend des pouvoirs publics face à un accident nucléaire avec le souhait de mettre en œuvre strictement le principe de précautions, mais aussi une demande d’information et de transparence totale.

L’enquête montre que le rapport des Français au nucléaire a évolué quel que soit le jugement porté sur ce type d’énergie : ils sont désormais 46%, contre 43% en 2021, se déclarant favorables au nucléaire : un niveau record jamais atteint.

Toutefois, la gestion des installations et des activités nucléaires fait l’objet d’appréciations différenciées. L’écart de satisfaction est sensiblement différent entre les traitements médicaux qui mettent en œuvre des rayonnements ionisants (satisfaction entre 66 et 76%), les installations nucléaires (satisfaction entre 50 et 63%) et la gestion des déchets (satisfaction entre 31 et 38%).

La protection des installations nucléaires françaises est jugée satisfaisante pour certains risques (incendie, inondations, sismiques), mais reste insuffisante pour d’autres types d’agressions (attentats terroristes, cyber attaques et réchauffement climatique).

[…] Face au à un accident nucléaire, grand public et riverains considèrent que le risque zéro n’existe pas (94 et 92% de personnes interrogées) et qu’il est important de respecter les conduites à tenir (94 et 96% de personnes interrogées). […] En revanche, certains comportements, comme le fait de ne pas aller chercher ses enfants à l’école, ne sont pas assez connus ou restent trop peu appliqués. Cela confirme que la culture de sécurité et de radioprotection en France doit être renforcée.

ASN

Pour rappel, en cas d’alerte nuc, si les enfants sont à l’école, leurs parents ne doivent pas chercher à les récupérer : l’éducation nationale prendra soin des bambins.
Il est bien évident que celui qui a pondu cette consigne n’a pas de gosse.


Mardi 21/11, 0h05

Tester et le faire savoir.

Les images du tir du missile français M51.3 communiquées par la Direction générale de l’armement, le18 novembre 2023. © Direction générale de l’armement @DGA via X

Il pèse 50 tonnes et mesure 12 mètres de haut. Les habitants du sud-ouest de la France l’ont vu percer le ciel, dans la soirée du samedi 18 novembre, s’interrogeant sur ce qui avait provoqué cette longue traînée lumineuse à l’horizon. Certains ont pensé qu’il s’agissait des débris de la mégafusée américaine de Space X, après l’échec de son lancement et se sont inquiétés sur les réseaux sociaux.

En réalité, la France a procédé au tir d’essai, sans charge nucléaire, de son missile balistique dernier cri : le M51.3. Le tir a été conduit par la Direction générale de l’armement (DGA) depuis son site des Landes, selon un communiqué émis par le ministère des Armées après la réussite de cet essai.

« Cette évolution pérennise la crédibilité de notre dissuasion nucléaire et démontre l’excellence de notre filière lanceur », s’est félicité samedi soir sur X, Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

« Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens d’essais de la DGA. La zone de retombées se situe en Atlantique Nord à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte. Cet essai a été effectué sans charge nucléaire et dans le strict respect des engagements internationaux de la France »,a précisé le ministère.

L’armée française testait là pour la première fois une nouvelle version de son M51, conçu pour être lancé depuis un sous-marin. « La version 2 du M51 était déjà en dotation dans les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) depuis une quinzaine d’années. Nous n’avons pas d’éléments précis car c’est très confidentiel. Mais on sait qu’il y a possiblement une augmentation de têtes nucléaires qui peuvent être emportées dans le missile. Elles passeraient à une dizaine de têtes pour le M51.3 », détaille Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri (Institut français des relations internationales) et coordinatrice du programme Dissuasion et prolifération. 

D’une portée de près de 10 000 kilomètres, la capacité de destruction du M51.3, s’il est chargé, pourrait donc atteindre 1 000 fois la puissance de la bombe américaine d’Hiroshima. Même s’il ne s’agit pas du tout du même contexte, étant donné que ce missile a pour but d’appuyer la dissuasion nucléaire.

[…] La dissuasion nucléaire de la France repose sur la doctrine de « stricte suffisance ». Il s’agit de disposer du nombre suffisant de missiles, pour se montrer capable d’infliger – en cas de légitime défense – des dommages inacceptables à un adversaire, afin de le convaincre qu’attaquer la France ne vaut pas le coup.

[…] Des tirs d’essai, sans charge nucléaire, ont régulièrement lieu et la date de l’essai de samedi est avant tout « liée aux impératifs industriel et technologique ». « Mais il y a quelques années, il n’y aurait pas eu autant de communication », remarque Héloïse Fayet.

[…] D’après Guillaume Ancel, « c’est une manière de faire une communication indirecte sur le fait que notre dissuasion nucléaire ne date pas de 20 ans et qu’elle est parfaitement à jour ». Et ce dans un contexte de tensions avec la Russie, depuis que le président Vladimir Poutine a menacé de se servir d’armes nucléaires durant les premiers mois de la guerre en Ukraine en 2022.

[…] Le missile testé samedi a été tiré depuis une « piscine qui reproduit les conditions de tir d’un vrai sous-marin nucléaire lanceurs d’engins » dans une base de l’armée française située à Biscarrosse, pour éviter de mobiliser un sous-marin nucléaire lanceur d’engins qui assure la permanence de la dissuasion nucléaire française dans les mers et les océans du monde, précise François-Xavier Dufer, adjoint auprès de la DGA, interrogé par France Bleu.

La fusée, qui s’est abîmé ensuite dans l’Atlantique Nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte, a été suivie en mer par des navires de marine nationale chargés, une fois l’opération terminée, de récupérer toutes les précieuses retombées du missile dans l’océan. Ces dernières sont en effet des débris « secret défense ». »Absolument tout est récupéré par la Marine nationale et la DGA, car beaucoup de pays seraient très intéressés de savoir ce qu’il y a dans nos missiles », relève Héloïse Fayet.

France24

Mardi 21/11, 0h00

Finlande.

Inquiétude en Finlande. Alors que l’hiver commence, le réacteur nucléaire EPR de conception française Olkiluoto 3 (OL3) mis en service commercial en avril dernier après 13 ans de retard, rencontre encore quelques soucis. Depuis dimanche, il est à l’arrêt en raison d’un nouveau problème technique. Cette fois, il s’agissait d’un défaut détecté dans l’îlot de turbines. Un problème sans trop de conséquences dans la mesure où le réacteur devrait reprendre sa production mardi, selon son exploitant, TVO. […]

La Tribune

Lundi 20/11, 23h55

Le départ de Pacha cette fois m’a détruit, je ne vais pas bien. Ça ira mieux bientôt, dans quelques jours. Il a neigé aujourd’hui, Kryvyi Rih est blanche. Les parents vont bien. Pacha va bien, ils ont réussi à faire une tranchée avant que la température descende.

Olga, Viber (texte)

Lundi 20/11, 23h55

Zapo.

Energoatom, site internet

Lundi 20/11, 23h50

Thermoprout et rétropédalage.

Le ministère de l’intérieur russe, dans une décision datée du 15 novembre et publiée sur Telegram par le député Evgueni Stoupine, considère que les propos de la propagandiste d’Etat Margarita Simonian, qui avait suggéré de faire exploser une bombe nucléaire au-dessus de la Sibérie pour obtenir une victoire de l’« opération militaire spéciale », ne sont pas constitutifs d’un délit.

Le 2 octobre, dans son émission de télévision, la directrice de RT, après s’être insurgée contre le fait que l’Occident tente, par l’intermédiaire de l’Ukraine, d’« étrangler la Russie », proposait de déclencher une explosion thermonucléaire « quelque part au-dessus de la Sibérie », pour « envoyer un signal » à l’Occident, se disant convaincue que les conséquences d’une telle explosion n’auraient « rien de si terrible ». […]

Des propos qui n’auront pas été du goût du député de la Douma de la ville de Moscou Evgueni Stoupine (étiqueté comme « agent de l’étranger » par les autorités de son pays), lequel demandait, dès le 4 octobre, l’ouverture d’une enquête contre Mme Simonian. Dans sa plainte, publiée sur son compte Telegram, M. Stoupine écrivait : « Les actions de la propagandiste d’Etat contiennent des signes des crimes prévus aux articles 354 et 356 du code pénal de la Fédération de Russie (appels publics au déclenchement d’une guerre d’agression et à l’utilisation d’armes de destruction massive). » Et de conclure : « Si ces cannibales des chaînes d’Etat ne sont pas arrêtés, ils pourraient en réalité provoquer une catastrophe d’une ampleur sans précédent. »

Le Monde

Lundi 20/11, 7h25

Argentine.

[…] Javier Milei, 53 ans, député de la coalition La Libertad Avanza (« la liberté avance »), investi en politique depuis seulement trois ans, a été élu président de l’Argentine, lors du second tour du scrutin présidentiel. Une victoire inédite et fracassante.

[…] « Aujourd’hui commence la fin de la décadence », a promis le président élu pour quatre ans, lors de son discours de victoire, prophétisant « la reconstruction de l’Argentine » : « C’en est fini du modèle appauvrissant de la “caste”. Aujourd’hui, nous adoptons le modèle de la liberté, pour redevenir une puissance mondiale. »

Son avertissement a été clair, alors que ses propositions économiques sont radicales : « Il n’y a pas de place pour le gradualisme, la tiédeur ou les demi-mesures, a-t-il tonné. Si nous ne procédons pas rapidement à des changements structurels, nous nous dirigeons tout droit vers la pire crise de notre histoire. »

Dans des déclarations aussi polémiques qu’extrêmes figurent le remplacement de la monnaie nationale par le dollar, la réduction drastique des dépenses publiques, l’interdiction de l’avortement, la libéralisation de la vente d’armes, la rupture des relations diplomatiques avec le Brésil et la Chine…

Délaissant son habituel ton vindicatif, il a aussi pour la première fois émis une invitation à « tous ceux qui veulent se joindre à la nouvelle Argentine », politiques compris, avant de conclure son discours d’une salve de « vive la liberté, bordel ! », son slogan préféré, crié d’une voix rocailleuse de rockeur.

[…] Le ras-le-bol face à l’enlisement économique du pays (143 % d’inflation sur un an, 40 % de pauvreté…) après les gouvernements de Mauricio Macri puis du président sortant, Alberto Fernandez (centre gauche), a motivé la majorité des électeurs à se tourner vers un outsider sans guère d’expérience politique. « Justement, il va pouvoir tout changer ! », croit Maria Candia, une lycéenne de 19 ans. […] « Il va arrêter l’inflation. » […]

[…] Javier Milei a immédiatement reçu les félicitations de ses modèles, les anciens présidents américain et brésilien, Donald Trump et Jair Bolsonaro. « L’espoir brille à nouveau en Amérique du Sud, a publié M. Bolsonaro sur X. Que ces bons vents atteignent les Etats-Unis et le Brésil (…). […]

Le Monde

Dimanche 19/11, 21h55

Slovaquie.

Le ministre slovaque des affaires étrangères Juraj Blanar a déclaré que Bratislava ne soutiendrait pas le 12ème paquet de sanctions de l’UE contre la Russie s’il interdisait l’importation de combustible nucléaire russe, a rapporté l’agence de presse slovaque Tasr le 18 novembre.

« Une ligne rouge pour nous est que les sanctions ne doivent pas inclure le combustible nucléaire parce que les centrales nucléaires (slovaques) n’ont pas encore été suffisamment transformées pour pouvoir fonctionner avec des combustibles alternatifs », a déclaré le ministre.

The Kyiv Independent, traduction Deepl

Dimanche 19/11, 21h30

Et l’on entend reparler de Girkin.

L’ancien blogueur russe proguerre Igor Girkin, emprisonné depuis plusieurs mois pour « extrémisme », s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle russe qui doit avoir lieu en mars 2024. L’ancien officier du FSB et commandant séparatiste du Donbass, connu sous le nom de « Strelkov » (littéralement « tireur »), a fait cette déclaration à travers une lettre, lue en public par Oleg Nelzin, le codirigeant du Mouvement russe pour Strelkov (RDS) et relayée par le média russe Sota sur Telegram.

Avant son arrestation en juillet 2023, Igor Girkin ciblait la hiérarchie militaire et donc, de facto, politique, accusée de ne pas mener l’offensive russe en Ukraine de manière efficace. Alors que le moindre opposant « libéral » risque une peine de prison pour un anodin message antiguerre, il semblait néanmoins intouchable. Il bénéficiait d’une grande liberté de parole sur les réseaux sociaux, où il comptait près de 875 000 abonnés. Il a été arrêté le 21 juillet 2023.

Le Monde

Pour mémoire, Girkin a été condamné en 2022 par un tribunal néerlandais pour la destruction en vol de l’avion MH17 en 2014 au dessus de la région de Donetsk.


Dimanche 19/11, 15h10

Poulet.

Un poulet âgé de cinq semaines, à côté de son ancêtre (la poule rouge « de jungle ») âgée de six semaines. Bennett et al / Royal Society, Author provided

Nous habitons une planète de poulets. Ces animaux élevés pour leur viande pèsent à eux seuls trois fois plus que l’ensemble des oiseaux sauvages réunis. Et, au-delà même des oiseaux, il s’agit de l’espèce vertébrée la plus répandue sur Terre : elle compte 23 milliards d’individus vivants et constitue la viande la plus consommée dans le monde.

Elle est ainsi devenue un symbole frappant de l’anthropocène – cette nouvelle ère géologique caractérisée par l’impact écrasant des humains sur les processus géologiques terrestres. Le poulet tel que nous le connaissons a tellement évolué au regard de ses ancêtres, que ses os deviendront sans doute des fossiles de ce temps où les humains régnaient sur la planète.

[…] Nos poulets actuels apparaissent radicalement différents : ils sont dotés d’un squelette surdimensionné, leur chimie cérébrale reflète l’homogénéité de leur régime alimentaire et la diversité génétique de l’espèce a significativement diminué. Le poulet actuel apparaît ainsi deux fois plus grand que le poulet médiéval. Le but de son élevage n’est autre qu’une prise de poids rapide.

La vitesse de sa croissance s’est accélérée durant la seconde moitié du XXᵉ siècle : aujourd’hui, le poulet dit de chair grossit cinq fois plus vite que les poulets des années 1950. Ils sont par conséquent mûrs pour l’abattage à seulement cinq ou six semaines. La preuve de cette croissance extraordinaire est inscrite dans leurs os, qui apparaissent moins denses et souvent déformés. Il est poignant de constater que ces oiseaux ne survivraient pas s’ils sortaient de l’élevage industriel. Du fait de leur corps énorme, beaucoup d’oiseaux meurent de problèmes cardiaques ou respiratoires lorsqu’ils vivent un mois de plus.

Le poulet moderne n’existe sous sa forme actuelle que par l’intervention humaine. Nous avons altéré leurs gènes pour faire muter le récepteur qui régule leur métabolisme : ces oiseaux ont ainsi faim en permanence, mangeant et grossissant plus rapidement. Leur cycle de vie est d’autre part entièrement contrôlé par la technologie humaine. Les poulets voient le jour dans des élevages à l’humidité et la température commandés par ordinateur.

[…] Mais quelles que soient les orientations que nous prendront dans les décennies à venir, la trace de ce poulet conçu par l’homme demeurera gravé dans l’histoire. Les espèces intelligentes qui surgiront dans un lointain futur – des rats ou des méduses hyper-évolués, qui sait ? – auront entre les mains (ou les tentacules) un puzzle à reconstruire pour tenter de comprendre comment et pourquoi des millions de squelettes à croissance rapide reposent au milieu des débris technofossiles, issus des immenses décharges pétrifiées que nous auront laissé derrière nous…

The Conversation

Dimanche 19/11, 14h30

Plastoc.

Une sculpture d'art géante montrant un robinet déversant des bouteilles en plastique, dont chacune a été récupérée dans le quartier de Kibera, lors de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement (UNEA) qui s'est tenue au siège du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à Nairobi, Kenya, le 2 mars 2022. (Photo AP/Brian Inganga)

Serait-ce le début de la fin pour le septième continent du monde, composé de milliards de morceaux de plastique ? L’accord conclu par l’Union européenne ce jeudi 16 novembre autour des exportations de déchets s’attaque à cette problématique environnementale, au cœur des négociations mondiales en cours à Nairobi (Kenya). « L’Union européenne va enfin endosser la responsabilité de ses déchets, a déclaré la députée danoise Pernille Weiss, en charge du texte, dans un communiqué. Les déchets sont une ressource lorsqu’ils sont correctement gérés, mais ne doivent en aucun cas nuire à l’environnement ou à la santé humaine. »

[…] Les législateurs européens et les Etats membres se sont accordés sur un arrêt total des exportations de déchets plastiques vers les pays n’appartenant pas à l’OCDE, groupe d’une trentaine de pays riches et industrialisés. Au bout de cinq ans, les Etats qui souhaiteraient à nouveau importer des déchets plastiques de l’UE pourront demander à la Commission de lever cette interdiction.

[…] Les déchets dits «non dangereux» ainsi que les combinaisons de « déchets dangereux destinés à être valorisés » bénéficieront par ailleurs d’une réglementation plus souple. Leurs exportations vers des pays non membres de l’OCDE resteront possibles, à condition que ces derniers consentent à les traiter d’une manière «écologiquement rationnelle». Le « respect des droits internationaux des travailleurs» sera également pris en compte, indique la Commission. Une liste de ces pays bénéficiaires sera émise par l’UE et mise à jour «au moins tous les deux ans ».

Ces dérogations suscitent l’inquiétude de Sedat Gündogdu, chercheur sur les microplastiques à l’université de Çukurova en Turquie, cité par l’ONG environnementale Rethink Plastic : « L’interdiction des exportations de déchets plastiques vers les pays non membres de l’OCDE est une décision importante. Cependant, il est décevant de ne pas voir une interdiction totale d’exportation des transferts – et même pas une interdiction des déchets plastiques dangereux et mixtes – vers la Turquie, qui est à la fois le plus grand importateur de déchets plastiques de l’UE et un membre de l’OCDE. » En somme, le transfert de pollution de l’UE vers le reste du monde est loin d’être totalement banni.

Libération

Dimanche 19/11, 14h25

Enfin !

Cannes le 21/06/2021 le bateau publicitaire BoatCom effectue le trajet Mandelieu- Antibes le long du littoral.

L’Etat se met à la page et bannit les publicités lumineuses des plages. Le gouvernement a fixé dans un décret publié ce dimanche 19 novembre au Journal officiel les mesures s’appliquant à la publicité en mer, jusqu’alors non réglementée, y interdisant la publicité lumineuse mais autorisant les publicités non lumineuses allant jusqu’à 4 mètres carrés.

Libération

Dimanche 19/11, 14h20

Sanctions.

Et de douze. Ce vendredi 17 novembre, un nouveau paquet de sanctions liées à la guerre en Ukraine sera discuté par les Etats membres de la Commission européenne. Le texte de la proposition, qui doit être approuvé à l’unanimité par les 27, prévoit, entre autres, d’interdire les importations de diamants en provenance de Russie et d’inclure des mesures pour améliorer l’efficacité des sanctions concernant le pétrole russe.

Grâce au commerce lucratif de diamants, qui représente un chiffre d’affaires d’environ 4 à 5 milliards de dollars par an, Moscou est accusé de financer une partie de sa guerre contre l’Ukraine. L’interdiction de l’Union européenne concernera les diamants naturels ou synthétiques, les bijoux – dès janvier – et les diamants russes taillés dans d’autres pays – à partir de septembre de la même année.

La Belgique a levé ses réticences sur ces sanctions, décidées par les pays du G7. Elle a en outre proposé un système de traçage pour les rendre efficaces, tout en veillant à ne pas pénaliser sa propre industrie, florissante à Anvers.

La Commission européenne cherche également à améliorer l’efficacité des sanctions prises à l’encontre du pétrole russe, en proposant de les étendre au gaz de pétrole liquéfié (GPL), au butane et au propane, notamment utilisés pour le chauffage. Elle n’a toutefois pas repris à son compte une demande du Parlement européen, qui appelait de ses vœux une interdiction totale des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), beaucoup plus répandu dans l’Union européenne.

Selon un rapport publié fin août par l’ONG Global Witness, celle-ci a augmenté de 40 % ses importations de GNL au cours des sept premiers mois, par rapport à la même période en 2021, pour une valeur de quelque 5,29 milliards d’euros. Au bénéfice, dénoncent certains Etats membres, de la machine de guerre russe. D’autres pays européens s’y montrent toutefois plus réticents, en raison du déséquilibre qu’une telle mesure pourrait provoquer sur le marché européen du gaz. […]

Libération

Dimanche 19/11, 13h30

X.

La guerre entre Israël et le Hamas se joue aussi sur les réseaux sociaux. Et depuis le début du conflit, le 7 octobre, la plateforme X (ex-Twitter), est accusée de toutes parts d’être un vecteur majeur de désinformation et le lieu de propagation de contenus violents et appelant à la haine.

En conséquence, de nombreuses entreprises ont décidé de suspendre la diffusion de contenus publicitaires sur la plateforme. C’est le cas du géant de l’informatique IBM. « IBM applique une tolérance zéro pour les discours de haine et les discriminations, et nous avons suspendu immédiatement toutes nos publicités sur X pendant que l’on enquête sur cette situation totalement inacceptable », a déclaré l’entreprise à l’AFP.

Selon la presse américaine, Apple, l’un des plus grands annonceurs sur X, a également décidé de faire une pause dans la diffusion d’annonces sur le site. Tout comme Oracle, Disney, Comcast ou encore les studios Paramount, Warner Bros Discovery et Lionsgate.

Vendredi, la Commission européenne, organe exécutif de l’UE, a, elle aussi, demandé à ses différents services de suspendre leurs campagnes publicitaires sur le réseau social. « Nous avons constaté une hausse alarmante de la désinformation et des discours de haine sur plusieurs réseaux sociaux ces dernières semaines, et cela concerne bien entendu X », a expliqué Johannes Bahrke, porte-parole de la Commission.

[…] Autrefois, la publicité constituait la moitié des revenus de Twitter. Insider Intelligence estime que les revenus publicitaires s’élèveront à 1,9 milliard de dollars cette année, contre plus de 4 milliards en 2022.

Face à ce constat, Elon Musk a décidé de passer à l’offensive. Il annonce ce samedi son intention de porter plainte contre l’ONG spécialisée dans la lutte contre la désinformation, Media Matters for America, qui avait dénoncé la présence de messages publicitaires de grandes marques accolées à des contenus pro-nazis.

« X Corp va déposer une plainte thermonucléaire contre Media Matters et tous ceux qui ont conspiré dans cette attaque frauduleuse contre notre société », a promis le milliardaire sur X, sans identifier d’autres parties concernées. « Cette semaine, Media Matters for America a publié une histoire qui dénature complètement la véritable expérience sur X, dans une nouvelle tentative visant à saper la liberté d’expression et à tromper les annonceurs », a-t-il dénoncé.

Les Echos

Dimanche 19/11, 12h20

Combat d’oeuvres.

On se souvient de la modernisation par le photographe français Emeric Lhuisset « du tableau d’Ilia Répine, œuvre célèbre revendiquée par la Russie et l’Ukraine ».

C’est l’histoire d’une photographie célèbre avant même d’être exposée. Prise le 1er septembre, elle montre un groupe de soldats en plein air, réunis autour d’une table, avec leurs uniformes, leurs casques, leurs armes et un molosse noir. A un drapeau jaune et bleu roulé autour d’une hampe, on comprend que la scène est en Ukraine.

[…] Non seulement elle ne relève pas du photoreportage, mais elle est née d’une mise en scène calculée d’après le grand tableau d’Ilia Répine (1844-1930) Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie (1891). Il montre un groupe d’hommes hilares aux costumes chamarrés et aux grands sabres ornés. L’épisode a lieu vers 1676. L’hetman (chef de guerre) cosaque Ivan Sirko dicte à un scribe sa réponse à la lettre du sultan ottoman Mehmed IV, qui exige sa reddition. Il le traite de « plus grand imbécile malotru du monde et des enfers et devant notre Dieu, crétin, groin de porc, cul d’une jument, sabot de boucher, front pas baptisé ! » Pour finir, il l’invite à lui « baiser le cul ».

Ce texte, publié en 1872 dans une revue, tombe sous les yeux de Répine, lui-même fils d’un ancien Cosaque et né près de la ville ukrainienne de Kharkiv. Sa première esquisse date de 1878 et le travail dure jusqu’en 1891. Répine accumule documents et croquis, fait poser des amis et modifie plusieurs fois la composition. Le succès est immense, et la toile exposée de Russie jusqu’à Chicago (Illinois). Le tsar Alexandre III l’achète pour ses collections. En 1917, elle est transférée au Musée russe de Saint-Pétersbourg, où elle se trouve toujours.

Or les Zaporogues vivaient dans un territoire au centre-est de l’actuelle Ukraine, en amont des rapides du fleuve Dniepr. Nommé « Zaporoguie » sur les cartes anciennes et Zaporijia aujourd’hui, il se situe à l’ouest de la Moscovie. Autrement dit, il s’agit d’un épisode de l’histoire ukrainienne peint par un peintre né en Ukraine.

« Cette peinture, pour les Ukrainiens, c’est l’équivalent de La Liberté guidant le peuple (1830) d’Eugène Delacroix en France, expliqueLhuisset. Or elle est détenue par le Musée russe de Saint Pétersbourg, en pays ennemi. Il y a donc le sentiment très fort d’une dépossession coloniale. […] Quand, en 2014, Lhuisset assiste aux manifestations sur la place de l’Indépendance (Maïdan), à Kiev, il y voit brandir des reproductions du Répine.

[…] Transposer la peinture d’histoire en photographie n’est pas une nouveauté pour Lhuisset. Il l’a déjà fait en 2011-2012 avec un groupe de combattants kurdes en Irak qui rejouaient des tableaux de bataille du XIXe siècle orientalistes, avec leurs stéréotypes et leur dramaturgie grandiloquente. La série se nomme Théâtre de guerre, puisque la mise en scène de l’histoire en est le sujet. Son travail d’après Répine s’inscrit dans ce processus.

Des soldats ukrainiens, pendant la séance photo, le 1ᵉʳ septembre 2023, en Ukraine. OLEG PALCHYK

[…] Il fallait un lieu, proche du Dniepr. Le premier que Lhuisset a choisi est refusé : trop exposé aux regards et aux tirs russes. Celui qui a servi est à couvert d’arbres, avec une tranchée non loin, « un lieu magnifique où on aurait envie d’aller camper l’été ».Le matin du 1er septembre, il apprend que ce sera ce jour-là. « Je n’avais pas le choix. Le temps était assez clair, un peu nuageux. Bien pour la lumière. »

[…] Les militaires acteurs sont « tous volontaires, tous convaincus par le projet ». Ils font eux-mêmes les vidéos du making of, diffusées depuis par l’armée ukrainienne. La mise en place n’a pas été aisée : « Il fallait les mêmes postures et les mêmes expressions que dans le tableau. Pour obtenir l’éclat de rire, ça a été très compliqué. » A 17 h 14 – on lit l’heure sur la montre d’un des guerriers – Lhuisset prend la photo, en très haute définition. Depuis, elle circule partout, relayée par des ministères ukrainiens (défense, affaires étrangères, culture) mais aussi dans les pays baltes, qui savent ce que l’emprise russe signifie.

[…] La réception n’est assurément pas la même en Russie, où Lhuisset se fait traiter – au mieux – d’ignorant. D’autant que son œuvre vient percuter une autre reprise du Répine, d’un nationalisme russe extrême, celle-ci. En mai, à Moscou, la salle du Manège a présenté une exposition du peintre Vassili Igorevich Nesterenko, intitulée « Nous sommes Russes, Dieu est avec nous ». Nesterenko, né en 1967, est l’un des artistes préférés de Poutine et se signale par ses scènes de bataille exaltant la toute-puissance de l’armée russe dans de vastes spectacles de style réaliste socialiste.

[…] [En 2017] il peint sa Lettre aux ennemis de la Russie, reprise littérale du Répine à laquelle ne manquent ni les soldats suréquipés, ni l’ardeur patriotique. On se trouve ainsi devant le cas rare d’un affrontement œuvre contre œuvre à partir de la même image, devenue objet de lutte en raison de la puissance de sa charge symbolique.

Quand la guerre aura enfin cessé, Lhuisset prévoit d’offrir un tirage de l’œuvre au format du Répine au musée ukrainien de Kherson, pillé par les armées russes et qui est vide. […]

Le Monde

Dimanche 19/11, 11h50

Zapo.

Energoatom a changé de design pour montrer la quasi stabilité des niveaux d’eau de refroidissement sur le site de Zapo.

Le discours, simplifié, véhicule un signal identique : « Même si les occupants russes ont fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, la situation reste stable et sous contrôle. »

Energoatom, site internet de la société

Dimanche 19/11, 0h45

Céréales.

Le cargo Georgia S, un navire marchand battant pavillon libérien, a été légèrement endommagé au large des côtes de l’Ukraine après avoir probablement été touché par une mine flottante, rapporte l’agence Reuters. Quatre sources ont précisé que le cargo, transportant une cargaison de blé, naviguait en provenance du port Pivdenny lorsqu’il a été touché en pleine mer, jeudi.

La dernière position du navire, samedi, le montrait aux abords du détroit du Bosphore, selon les données de suivi des navires et du fournisseur d’analyse maritime MarineTraffic. […]

Le Monde

Dimanche 19/11, 0h40

Le nuc et voilà tout.

[…] Bernard Accoyer, président de l’Association de défense du patrimoine nucléaire et du climat (PNC-France), était à la salle des fêtes de Châteauvillain.

[…] Deux heures durant, le conférencier a livré un plaidoyer convaincu pour la filière nucléaire française. […] Bernard Accoyer a inscrit son intervention dans un plan rigoureux. Après avoir planté le décor en retraçant l’histoire du nucléaire civil et militaire et mis en perspective le réchauffement climatique avec les révolutions industrielles, il déroulait une démonstration bien rodée : « Le nucléaire est le moyen de produire de l’énergie qui génère le moins de CO2. » On savait donc très vite où on allait. On y allait : « Un gramme d’uranium produit autant d’énergie que 1,7 tonne de pétrole […] Le nucléaire, lui, est décarboné […] Le niveau de sûreté est maximal […] Il faut relativiser la question des déchets. » Les arguments s’articulaient logiquement, tandis que Fukushima et Tchernobyl étaient évacués rapidement du paysage. Bref, chacun comprenait que pour sauver le climat, il faut décarboner l’électricité et que « le renouvelable, par définition non pilotable, n’est pas une solution ».

Las, l’évidence de la démonstration ne s’est pas imposée dans les strates du pouvoir, car des intérêts ennemis ont saboté la filière française : en vrac, les Verts, les lobbys industriels du renouvelable, ceux du gaz, les ONG « pompes à fric aux financements sulfureux qui ne cherchent qu’à faire des coups médiatiques », etc.

Décrivant un monde manichéen, la conférence de mardi soir a atteint les limites de l’exercice : en passant directement de thèse à synthèse, on pouvait avoir le sentiment d’avoir sauté un épisode. Un propos, aussi intelligent et fondé est-il, ne gagne pas en crédibilité en se déployant hors de toute contradiction. […]

Le Journal de la Haute-Marne

Dimanche 19/11, 0h35

Belgique : si la démocratie change d’avis, tu payes.

Si en fin de compte, les réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 ne sont pas prolongés de dix ans, des dédommagements qui pourraient atteindre des centaines de millions d'euros sont prévus. ©AFP

L’État belge et Electrabel auraient dû signer, le 31 octobre, la version finale de leur accord autour de la prolongation de Doel 4 et Tihange 3, qui traduit en documents de transaction contraignants les accords conclus en juin et juillet derniers. Un accord qui prévoit notamment un plafonnement de la responsabilité d’Engie sur la gestion des déchets nucléaires, ainsi qu’une garantie sur la rentabilité de l’investissement dans la prolongation. Mais les discussions se poursuivent, avec l’intention d’atterrir « dans les meilleurs délais ».

Le principal obstacle qui subsiste est qu’Electrabel et sa maison mère Engie veulent des garanties en béton contre un revirement politique de ce gouvernement ou d’un de ceux qui lui succédera, sous forme, par exemple, d’une nouvelle taxe nucléaire ou d’une réduction de la durée de vie des réacteurs prolongés. Le passé tumultueux entre les autorités belges et l’énergéticien français a laissé des traces.

Les accords déjà signés prévoient des dédommagements en cas de « force majeure politique », de changement de la loi ou d’événement qui empêche temporairement ou définitivement la prolongation des deux réacteurs. Le mécanisme de rémunération, qui garantit la rentabilité de la prolongation à Electrabel, pourra alors être revu.

Et si cela ne permet pas de compenser entièrement les pertes encourues par Electrabel, des indemnités seront dues. Des indemnités qui pourraient atteindre des centaines de millions d’euros, puisqu’elles garantissent à l’entreprise la récupération de l’intégralité de son investissement, plus un rendement annuel de 7% sur le capital investi. Des indemnités de résiliation s’y ajouteront s’il est mis fin aux garanties en matière de rémunération des deux réacteurs prolongés.

Cela vaut en cas de changement fiscal ou législatif décidé par un gouvernement ou le Parlement au Fédéral, mais aussi dans les Régions, si le Fédéral a poussé à ce changement – sauf si les changements législatifs ou fiscaux relèvent de la transposition obligatoire d’une directive européenne ou d’une loi internationale. Cela vaut aussi en cas de décision de toute autorité publique, comme l’AFCN, le gendarme en matière de sûreté nucléaire, ou l’Ondraf, l’organisme public chargé de la gestion des déchets nucléaires, sauf si cette décision résulte d’une réponse à une urgence nucléaire ou une catastrophe.

[…] Il est également prévu que la responsabilité de l’État sera engagée si l’étude d’impact environnementale s’avère déficiente, et que cela suspend ou annule la prolongation.

[…] Engie veut que le principe de ces garanties soit inscrit dans la loi. La ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten (Groen) y est favorable: elle a annoncé au Parlement qu’il faudrait non seulement modifier la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire et celle de 2022 sur les provisions nucléaires, mais aussi faire voter une nouvelle loi, la loi « Phoenix » avant la dissolution de la Chambre, prévue le 8 mai prochain.

Mais même cette promesse ne semble pas tranquiliser suffisamment Engie. En coulisses, on explique qu’une inscription dans la loi ne dissipe pas tous les doutes. « Une loi peut être modifiée. Il faudrait presque que ce soit inscrit dans la Constitution », entend-on. Engie voudrait, par exemple, pouvoir se couvrir contre un scénario où les compétences en matière d’énergie seraient entièrement transférées aux Régions, et où la Wallonie déciderait de taxer le nucléaire. […]

L’Echo

Dimanche 19/11, 0h30

Debout les seniors.

La situation géopolitique mondiale et les risques de coupure d’électricité à l’hiver dernier ont rappelé notre dépendance énergétique à l’égard de pays tiers, mettant en danger notre économie. L’industrie nucléaire joue un rôle déterminant dans l’atteinte de cette souveraineté et constitue un facteur clé de la transition vers une société décarbonée. La performance globale du nucléaire, mise en avant en 2022 par le gouvernement, est cependant conditionnée à la disponibilité des compétences.

En effet, la relance de l’industrie nucléaire suppose de bénéficier d’une main-d’oeuvre qualifiée, expérimentée et mobilisable immédiatement. Or, avec un taux d’emploi de 36,2 % chez les 60-64 ans, la France ne capitalise pas sur les profils seniors dont l’expertise est pourtant nécessaire au rétablissement de la filière. […]

Les Echos

Dimanche 19/11, 0h25

Zapo.

En réponse au risque d’une contamination majeure et catastrophique provenant des centrales nucléaires ukrainiennes, les bureaux de Greenpeace Allemagne et de Greenpeace Europe de l’Est et Europe centrale, en partenariat avec l’ONG environnementale locale SaveDnipro, ont installé de nombreux capteurs pour surveiller les niveaux de radioactivité et fournir des informations essentielles en cas de rejet important. La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine augmente le risque de catastrophe nucléaire. Après une visite à Tchernobyl, Zaporijia et dans d’autres régions du sud de l’Ukraine, Greenpeace demande donc instamment que l’Union européenne prenne des sanctions immédiates contre l’entreprise nucléaire russe Rosatom.

[…] « À l’approche de l’hiver, le risque de catastrophe nucléaire augmente chaque jour. Il est scandaleux que Rosatom soit encore traité par certains États de l’UE comme un partenaire commercial respecté plutôt que comme un maître chanteur criminel, a déclaré Shaun Burnie, spécialiste du nucléaire chez Greenpeace et présent en Ukraine. Il est grand temps d’imposer à l’industrie nucléaire russe des sanctions globales. Les entreprises européennes, telles que Framatome et Siemens, et les gouvernements qui entretiennent des liens commerciaux étroits avec Rosatom, comme la France et la Hongrie, alimentent directement la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine et son peuple. Des sanctions doivent être imposées pour mettre fin au commerce nucléaire avec la Russie », a ajouté M. Burnie.

[…] Les capteurs de radioactivité installés par Greenpeace et SaveDnipro ont pour but d’alerter précocement en cas d’augmentation du rayonnement gamma, dans l’éventualité d’une nouvelle catastrophe nucléaire en Ukraine. Les capteurs indiquent les niveaux de radiation en temps réel via une carte en ligne disponible sur le site SaveEcoBot. Ils ont été placés stratégiquement dans les villes de Zaporijia, Youjnooukraïnsk, Odessa, Taroutyne, Youjné et Ouman. Ils ont été installés après discussion et approbation par les autorités régionales responsables de la planification des urgences nucléaires.

[…] SaveDnipro est une organisation ukrainienne non gouvernementale qui défend les droits des citoyens à un environnement propre et sûr depuis 2017. SaveDnipro promeut activement la mise en œuvre de réformes environnementales et la diffusion d’informations écologiques socialement importantes. Le projet, SaveEcoBot, est une start-up technologique à but non lucratif qui vise à protéger la population contre la pollution de l’air, à l’informer sur la radioactivité, à la sensibiliser à l’environnement et à lui donner des outils pour protéger ses droits constitutionnels en Ukraine.

Greenpeace

Dimanche 19/11, 0h25

Du nuc sur Mars.

Chemin parcouru par Curiosity entre les mois de mai et de juillet 2023 ©NASA/JPL-Caltech/USGS-Flagstaff/University of Arizona

Équipé d’une batterie nucléaire, Curiosity explore la planète Mars depuis le 6 août 2012. Le rover a récemment fêté ses 4 000 jours sur la planète rouge et ses travaux se poursuivent pour mieux comprendre les conditions environnementales passées de la quatrième planète du système solaire.

[…] Curiosity arpente le cratère de Gale et le mont Sharp muni d’un générateur thermoélectrique à radio-isotope (RTG) qui lui donne une importante autonomie en énergie.

Les RTG transforment la chaleur émise par la décroissance radioactive du plutonium 238 [1]. Ils permettent d’explorer les zones d’ombres et de s’affranchir des panneaux solaires dont la fourniture d’énergie faiblit lorsque la couche de poussière s’épaissit. Ils peuvent par ailleurs fournir une chaleur utile pour le bon fonctionnement de certains composants, sur une planète dont la température moyenne est de -63°C. […]

SFEN

Dimanche 19/11, 0h20

Fuku.

Le rejet des eaux usées de la centrale nucléaire de Fukushima affecte la « santé de toute l'humanité », a déclaré le président chinois lors de sa rencontre avec le Premier ministre japonais. (Crédits : Reuters)

Le sujet brouille les relations entre la Chine et le Japon depuis plusieurs mois. Lors d’une rencontre au Sommet de la coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec) à San Francisco, le président chinois Xi Jinping a déclaré au Premier ministre japonais, Fumio Kishida, que le rejet des eaux usées de la centrale nucléaire de Fukushima affectait la « santé de toute l’humanité ». Une déclaration rapportée par le ministère chinois des Affaires étrangères ce vendredi.

Pour rappel, la Chine a interdit les importations de produits de la mer japonais après que le Japon a commencé, en août, à déverser dans l’océan Pacifique les eaux traitées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Pékin accuse Tokyo de traiter la mer comme un « égout ». La Russie a suivi l’exemple. Moscou a également interdit les importations japonaises.

Le Japon insiste sur le fait que les rejets sont sans danger. Un point de vue soutenu par l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’organe de surveillance des Nations unies. Jugeant ces mesures inappropriées, lors de sa rencontre avec le président chinois, le Premier ministre japonais a demandé « avec insistance une réponse calme fondée sur des preuves scientifiques et la levée immédiate des restrictions sur les importations de produits alimentaires japonais ».

Fumio Kishida a toutefois ajouté que le président Xi Jinping et lui-même « s’étaient entendus pour rechercher des solutions par le dialogue et des discussions sur la base d’une attitude constructive ». Il par ailleurs ajouté : « Le Japon et la Chine sont deux superpuissances qui ont la responsabilité de coexister et de prospérer ensemble, de diriger la région et la société internationale et de contribuer à la paix et à la stabilité dans le monde. » […]

La Tribune

Dimanche 19/11, 0h10

Eau.

Dix-sept millions de litres d’eau en bouteille vont être distribués gratuitement, à partir de lundi 20 novembre, chaque mois à Mayotte, où l’eau coule au robinet à peine deux jours par semaine. Dans ce département français de l’océan Indien frappé par une sécheresse exceptionnelle, les packs d’eau serrés dans des containers arrivent massivement par bateau, en provenance de la métropole et des îles voisines de La Réunion et Maurice.

[…] Les services de l’Etat reconnaissent que Mayotte va devoir gérer « un volume d’emballages plastiques sans précédent ». Avec la généralisation de la distribution d’eau gratuite à toute la population, il faudra collecter jusqu’à 11,6 tonnes de déchets plastiques par jour. « L’équivalent de ce qui est ordinairement collecté en trois mois dans les bornes de tri », observe Jérôme Josserand, responsable de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer à Mayotte. En 2022, seulement 45 tonnes de plastiques ont été recyclées.

Pour récupérer les bouteilles vides, la préfecture va lancer, lors de la deuxième distribution des bouteilles d’eau, le principe du « 1 pour 1 ». Une bouteille d’eau donnée pour une bouteille d’eau récupérée. Chacun devra rapporter ses bouteilles vides pour en toucher des pleines. « Nous ferons de la pédagogie, nous ne sommes pas des brutes », nuance-t-on à la préfecture de Mayotte. Les containers qui ont acheminé les bouteilles pleines seront remplis avec celles qui sont vides. […]

Le Monde

Samedi 18/11, 8h00

Le Monde - Un militaire ukrainien saute du bateau sur la rive du fleuve Dnipro, sur la ligne de front près de Kherson, en Ukraine, le dimanche 15 octobre 2023. (AP Photo/Mstyslav Chernov) [image d'en-tête du Live aujourd'hui]

Dans une vidéo humoristique, l’Ukraine rappelle que la Grande-Bretagne et la France ne se sont pas toujours entendues, en faisant référence à la guerre de Cent Ans. « Mais quand les deux pays se sont entendus, ils ont réalisé des prouesses » : suivent des images de Churchill et de Gaulle, du Concorde, du tunnel sous la Manche. La vidéo se poursuit et affirme que l’Ukraine est extrêmement friande des missiles Storm Shadow/Scalp développés conjointement par Londres et Paris qui ont servi notamment lors de l’attaque contre le quartier général du commandement de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol.

Le Monde

Le Monde poursuit sa couverture Live, ininterrompue, de la guerre de Putler en Ukraine.


Vendredi 17/11, 23h15

Sur l’eau.

Il existe pourtant un domaine qui doit redonner du baume au cœur aux troupes ukrainiennes, et c’est la guerre navale qu’elles sont en train de livrer à la flotte russe postée en mer Noire. Missiles, drones navals de surface, jet-skis: tout l’arsenal ukrainien y passe et souvent avec succès. Et l’Ukraine a encore frappé ces derniers jours, comme le rapporte Forbes.

Les ultimes cibles en date sont deux embarcations de débarquement, attaquées jeudi 9 novembre dans l’ouest de la Crimée, avec un objectif précis: isoler les forces russes dans la région et rendre compliqué le ravitaillement des troupes situées dans l’oblast de Kherson (dans le sud de l’Ukraine, frontalier avec la Crimée).

Ces engins de débarquements, très lourds et difficilement manœuvrables, ne sont pas des machines de guerre aussi impressionnantes que la corvette porte-missiles attaquée au début du mois de novembre, sur les bords de la Crimée. Mais leur rôle est crucial et l’armée ukrainienne n’a pas envoyé ses drones navals de surface les frapper au hasard.

Dans une vidéo mise en ligne par la direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien (HUR MOU), deux drones navals se dirigent vers deux barges de débarquement russes […] stationnées dans le port de Tchornomorské, tout à l’ouest de la péninsule de Crimée et à environ 120 kilomètres à vol d’oiseau au sud de la ville de Kherson.

«L’équipage et des véhicules blindés chargés, y compris des BTR-82 [des véhicules blindés de transport de troupes, ndlr], étaient à bord des navires», lorsque les drones navals de surface ont frappé, a déclaré la direction du renseignement ukrainien.

[…] C’est un nouveau coup dur pour la Russie qui, face à un ennemi dépourvu d’une flotte digne de ce nom (détruite et sabordée lors de l’invasion de février 2022), continue pourtant de subir d’humiliants revers. En près de vingt-et-un mois de combats, Forbes liste que la flotte russe de la mer Noire a perdu au moins le croiseur lance-missiles Moskva, une corvette porte-missiles de classe Karakourt, trois navires amphibies, un sous-marin, un navire de ravitaillement, ainsi que plusieurs vedettes, navires patrouilleurs et autres navires de débarquement, dont les deux en question la semaine dernière. […]

Korii

Vendredi 17/11, 22h05

Gaza.

[…] Vladimir Poutine est le seul vrai gagnant du conflit du Proche-Orient. L’attaque du Hamas a permis à Moscou de trouver le fameux «second front» qu’il cherchait, de détourner l’attention des médias occidentaux du conflit ukrainien, de compromettre l’aide militaire américaine à l’Ukraine, de relancer des opérations de déstabilisation en Europe de l’Ouest (épisode des étoiles de David, montée de l’antisémitisme et de l’extrême droite un peu partout), d’accroître la tension sur les marchés pétroliers, de torpiller l’accord entre Israël et l’Arabie saoudite, et la liste continue… […]

Slate

Vendredi 17/11, 7h00

Hollywood.

Le 20 novembre 1983, plus de 100 millions d’Américains ont regardé The Day After , un événement télévisé révolutionnaire qui allait changer le monde. Le film décrivait l’escalade et les conséquences d’un échange apocalyptique entre les États-Unis et l’Union soviétique d’une manière qui a transformé John W. Vessey Jr., alors président des chefs d’état-major interarmées, « en pierre ». Les mémoires du président Reagan, An American Life , révèlent que le film a changé d’avis sur la politique nucléaire, ce qui l’a amené à signer le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, réduisant considérablement les arsenaux de la guerre froide.

La même année voit la sortie du thriller techno à succès WarGames , avec Matthew Broderick et Ally Sheedy. Dans ce document, un lycéen pirate accidentellement un superordinateur du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, ou NORAD, active une simulation et déclenche presque une guerre nucléaire. Après l’avoir regardé, Reagan (qui était un ami de la famille de l’écrivain de WarGames Larry Lasker) a demandé à Vessey si un tel événement pouvait réellement se produire. « Le problème », Vessey répondit gravement , « est bien pire que vous ne le pensez. » Dix-huit mois plus tard, Reagan publiait la toute première directive présidentielle sur la sécurité informatique et ordonnait le renforcement des défenses contre ces systèmes critiques. Cela a considérablement réduit la vulnérabilité aux cyberattaques et aux risques d’escalade nucléaire qui les accompagnent.

Ces incidents révèlent comment les conteurs et les artistes peuvent non seulement divertir, mais aussi modifier les récits et contribuer à changer les politiques. L’art joue un rôle important dans la société : il peut informer, sensibiliser aux problèmes sociétaux et approfondir le discours, à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement. […] Pour atteindre l’objectif recherché, chaque œuvre d’art utilise des moyens uniques. Cela se voit dans les approches contrastées des deux films qui ont affecté le président Reagan . En se concentrant sur les histoires humaines des Américains ordinaires, The Day After met à nu les réalités de la vie et de la mort à travers l’apocalypse nucléaire d’une manière déchirante, presque inregardable. Le long métrage se concentre sur les gens plutôt que sur les politiciens et résonne donc et hante le public de manière personnelle. WarGames, au contraire, utilise le rythme et la tension pour exciter et engager, en utilisant l’humour, l’action et la romance pour ouvrir le public à la leçon plus sérieuse et plus prudente du film.

[…] Les deux films reflétaient une anxiété croissante face à l’escalade des tensions nucléaires et aux changements technologiques en cours. « Le timing est primordial », a déclaré le réalisateur Nicholas Meyer dans un e-mail. « The Day After est arrivé à la confluence de la culture, de la politique et de la technologie, le plaçant dans une position unique pour exercer une influence démesurée, ce qui lui a permis de concentrer l’attention du monde pendant un instant sur le sujet le plus urgent : la survie de la Terre. Une telle confluence ne se reproduira peut-être plus jamais », a-t-il ajouté.

[…] Les créateurs de The Day After ont délibérément laissé l’ambiguïté sur la superpuissance qui se lance en premier et, ce faisant, ont veillé à ce que les horreurs de la guerre nucléaire restent le principal antagoniste du film, résistant à la tentation d’exploiter les sentiments antisoviétiques qui sévissaient à l’époque. Cette décision a joué un rôle déterminant dans le succès du film, mais a eu un coût pour ses créateurs, qui ont fait face à des réactions négatives importantes.

[…] Le don des cinéastes dans ce domaine s’accompagne d’une énorme responsabilité. Le cinéma et la télévision sont l’un des principaux mécanismes par lesquels le public internalise les domaines à risque catastrophique comme l’intelligence artificielle et la guerre nucléaire. Toute conversation sur l’IA mentionnera probablement The Terminator tôt ou tard (plus probablement plus tôt) de James Cameron. Il est essentiel que les écrivains, réalisateurs, acteurs, producteurs et autres artistes apprécient l’impact que leur production peut avoir et traitent donc leurs sujets avec le sérieux qu’ils méritent. Ils devraient réfléchir non seulement à la manière dont ils peuvent divertir, mais aussi à la manière dont ils peuvent explorer ces menaces mondiales de manière factuelle et nuancée, afin de faire progresser le discours.

La récente installation artistique Amnesia Atomica et le jeu vidéo The Nuclear Biscuit [15 minutes pour sauver le monde] , à titre d’exemple, utilisent la réalité virtuelle pour impliquer le public dans la guerre nucléaire. De la même manière, la fiction a influencé les politiques en illustrant les menaces et les opportunités des technologies émergentes. L’ouvrage de George Orwell, 1984 , prévenait si puissamment le recours à la surveillance pour permettre l’autoritarisme que « orwellien » est un terme couramment utilisé pour décrire de telles pratiques gouvernementales invasives, tandis que The Minority Report de Philip K. Dick est fréquemment cité dans les débats universitaires et politiques comme une mise en garde sur le recours à la surveillance pour permettre l’autoritarisme. les dangers potentiels d’une dépendance excessive à l’égard de la technologie dans l’application de la loi.

Ces influences doivent être comprises et reconnues publiquement afin qu’elles puissent inspirer la prochaine génération d’artistes. Les écrivains de WarGames Walter F. Parkes et Lawrence Lasker, ainsi que Brandon Stoddard, visionnaire derrière The Day After, ainsi que l’écrivain Edward Hume et le réalisateur Nicholas Meyer, tous lauréats du Future of Life Award 2023 , n’ont pas reçu suffisamment de reconnaissance au moment de leurs réalisations. . Mais leur travail et son impact tangible démontrent comment les conteurs et les artistes peuvent façonner la conscience collective et fournir des exemples instructifs pour atténuer les menaces mondiales insolubles.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Il est devenu clair que les choses avaient terriblement mal tourné ce jour-là lorsque j’ai vu que l’option la plus modérée sur le bureau devant moi impliquait de tuer au moins cinq millions de personnes.

Je pourrais tuer jusqu’à 45 millions de personnes si je choisissais la plus complète des alternatives présentées sur trois morceaux de papier, mais il était difficile de se concentrer sur les détails car il y avait des gens qui me criaient dessus à travers mon oreillette et depuis les écrans devant mon ordinateur. moi.

Je faisais l’expérience de ce qu’un président américain devrait faire en cas de crise nucléaire : prendre une décision qui mettrait fin à plusieurs millions de vies – et très probablement à la vie sur la planète – avec des informations incomplètes et en moins de 15 minutes. […]

The Guardian, « 15 minutes pour sauver le monde » : un terrifiant voyage en réalité virtuelle dans le bunker nucléaire

Vendredi 17/11, 6h45

Ultra Safe.

Le plus grand service public de distribution d’électricité des Philippines, la Manila Electric Company (Meralco), a signé un accord de coopération avec l’Ultra Safe Nuclear Corporation (USNC) des États-Unis pour étudier le déploiement potentiel d’un ou plusieurs systèmes énergétiques à réacteur micro-modulaire (MMR). dans les Philippines.

[…] Le MMR est un réacteur thermique à haute température de 15 MW et électrique de 5 MW, refroidi au gaz, utilisant du combustible TRISO (isotrope tristructural) dans des blocs de graphite prismatiques et avec un cœur scellé et transportable. Les blocs de graphite contiennent des piles de pastilles de combustible FCM. Le réacteur refroidi à l’hélium est alimenté une fois pendant sa durée de vie de 20 ans.

[…] En réponse à la crise pétrolière de 1973, les Philippines ont décidé de construire l’usine de Bataan à deux unités. La construction de Bataan 1 – un REP Westinghouse de 621 MWe – a commencé en 1976 et s’est achevée en 1984 pour un coût de 460 millions de dollars. Cependant, en raison de problèmes financiers et de problèmes de sécurité liés aux tremblements de terre, la centrale n’a jamais été chargée en combustible ni exploitée. L’usine a été entretenue.

En mars 2022, le président de l’époque, Rodrigo Duterte, a signé un décret décrivant la position du gouvernement concernant l’inclusion de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique des Philippines, en tenant compte des objectifs économiques, politiques, sociaux et environnementaux. Le président Marcos avait inclus le nouveau nucléaire parmi ses promesses de campagne avant de remporter les élections en mai de l’année dernière.

[…] « Cet accord fournira la base juridique pour les exportations américaines d’équipements et de matières nucléaires vers les Philippines, ce qui soutiendra les travailleurs et les entreprises américains », a déclaré la Maison Blanche.

World Nuclear News, traduction automatique
Site électronuc de Bataan, à 70 km de Manille, Google Earth, captures d’écran

Vendredi 17/11, 6h30

Bonnes pratiques.

Il fut un temps où la France produisait beaucoup d’électricité. Ses centrales nucléaires paraissaient même surdimensionnées par rapport aux besoins en énergie du pays. Cette époque semble bel et bien révolue. L’an dernier, le niveau de production d’électricité d’origine nucléaire est tombé à 279 térawattheures (TWh), le pire résultat depuis 1988. Et la remontée promet d’être poussive.

« La situation s’améliore », assure pourtant Etienne Dutheil, directeur du parc nucléaire chez EDF. Le problème de corrosion sous contrainte devrait être définitivement résolu en 2025. Et le programme START, qui vise à augmenter l’efficacité des arrêts de tranche, commence à porter ses fruits. « On a reconstruit les plannings, travaillé les bonnes pratiques, donné plus d’autonomie aux équipes sur le terrain », précise le responsable. Résultat : la durée de préparation à un changement de combustible est passée de 18 à 11 semaines et EDF vise désormais 9 semaines. Autre bonne nouvelle : les prolongations d’arrêts ont été réduites d’un tiers en 2023 par rapport à 2022. Et les sites les plus en difficulté affichent de bien meilleures performances. Ainsi, la dernière visite partielle sur le réacteur numéro 3 de la centrale de Paluel, comprenant le rechargement en combustible et un important programme de maintenance, n’a pris que 100 jours. Le meilleur résultat depuis au moins 12 ans. A Saint-Laurent, l’arrêt simple pour rechargement effectué l’an dernier n’a pris que 40 jours. La durée la plus courte des 8 dernières années.

[…] Mais pour certains experts, quelque chose cloche. « Comment se fait-il que l’on ne revienne pas, même en 2030, aux niveaux de production que l’on a connus dans le passé ? », interroge Jean-Jacques Nieuviaert, président de la Société d’études et de prospective énergétique. Selon les données publiées par RTE, la France produisait sans problème 430 TWh en 2005. Et que dire de la productivité de nos centrales comparée à celle des autres pays ? « Les taux normaux d’utilisation oscillent entre 78 % et 93 %. En fonctionnement normal, 1 GW de capacité nucléaire produit entre 7 et 8 TWh, alors qu’en France on atteignait péniblement 6 TWh en 2021. Avec les installations que nous possédons, nous devrions normalement produire 480 TWh », assure l’expert [auteur du « Cauchemar nucléaire français« ].

« Le revirement récent de stratégie du gouvernement français en matière de nucléaire a chamboulé l’agenda d’EDF, qui investissait surtout ses ressources dans le décommissionnement (NDLR : l’arrêt progressif) des réacteurs. Cela a entraîné une perte d’efficacité indéniable », analyse Franck Gbaguidi, directeur du développement durable chez Eurasia Group. Face aux critiques, EDF se défend. « On ne met plus en œuvre le même programme industriel qu’il y a dix ou quinze ans. Fukushima est passé par là. Ainsi, les 4e visites décennales représentent, en volume d’opérations, six fois celui des 3e visites décennales. Et les travaux de préparation démarrent dix-huit mois en amont. Les exigences de sûreté se sont aussi renforcées. Il y a plus de contrôles à faire par rapport à ce qui se fait dans d’autres pays. Tout cela a un impact sur la disponibilité des centrales », assure Etienne Dutheil.

[…] Même s’il ne met pas le réseau en grande difficulté, le déficit de production d’EDF fait quand même grincer des dents. « Beaucoup de spécialistes se disent que la France, avec un parc mieux géré, pourrait se passer complément d’énergies renouvelables (ENR) », constate Franck Gbaguidi. « Il y a derrière ce raisonnement l’idée que les ENR constituent un obstacle car elles empêcheraient le nucléaire de fonctionner correctement. En effet, selon les règles en vigueur en Europe, l’énergie éolienne est appelée en premier sur le marché, obligeant les centrales nucléaires françaises à lever le pied », rappelle un expert.

Les ENR ont pourtant un avantage : celui de permettre à la France de ne pas mettre tous ses œufs dans un même panier. « La crise en Ukraine nous a montré qu’il valait mieux ne pas être dépendant d’une seule source d’énergie, quelle qu’elle soit, confirme Franck Gbaguidi. En outre, le développement d’une nouvelle filière peut être intéressant sur le plan économique ». L’expert en reste donc persuadé : il y a de la place en France pour le nucléaire et les renouvelables.

L’Express, EDF et le mystère de l’électricité perdue

Vendredi 17/11, 6h30

Flammanville.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’année dernière, EDF a produit 279 térawattheures (TWh) d’électricité nucléaire. Très loin de ses niveaux records supérieurs à 400 TWh. Désormais, le groupe espère atteindre ce seuil en 2030. Pour ce faire, il mise sur deux vecteurs: d’un côté l’amélioration de sa performance industrielle, fondée sur la réduction des temps d’arrêt des réacteurs et de l’autre, l’augmentation de ses capacités de production, essentiellement avec la mise en service de l’EPR de Flamanville.

Cette installation est (enfin) dans sa dernière ligne droite avant sa mise en service. Oubliées les douze années de retard, les 13,2 milliards de dépenses (19 milliards selon la Cour des comptes), alors que l’estimation initiale était de 3,4 milliards d’euros. Les équipes voient le bout du tunnel. «Nous ne sommes plus sur un chantier, prévient Alain Morvan, directeur de projet Flamanville 3. Nous menons la dernière phase des essais d’ensemble avant le chargement du combustible… […]

Le Figaro

Vendredi 17/11, 6h25

Suède.

Le gouvernement suédois a annoncé ce jeudi vouloir produire « massivement » de l’énergie nucléaire pour réussir la transition énergétique et répondre à la demande croissante en électricité dans le pays.

La nouvelle feuille de route présentée par le gouvernement conservateur prévoit une production d’énergie nucléaire équivalente à deux réacteurs nucléaires au plus tard en 2035. Une « expansion massive » suivra d’ici à 2045.

Il s’agit là d’une étape supplémentaire pour « redevenir une nation nucléaire forte », a déclaré lors d’une conférence de presse la ministre de l’Energie, Ebba Busch. Mais aussi pour réussir la transition énergétique, assure l’exécutif suédois.

« Dans les 25 ans, nous devons doubler la production d’électricité en Suède », a ajouté la ministre.

La Suède exploite actuellement, dans trois centrales différentes, six réacteurs nucléaires mis en service au cours de la décennie 1975-1985.

[…] Avec l’expansion de l’énergie nucléaire, le risque « est plutôt d’accumuler une montagne massive de dettes sur le (dos) du contribuable suédois », a réagi Rolf Lindahl, porte-parole de Greenpeace.

« Tous les projets nucléaires comparables lancés en Europe, en France, en Finlande et au Royaume-Uni, ont souffert d’importantes augmentations des coûts et de retards », a-t-il exposé. « Rien n’indique que cela ne se produira pas également ici. » […]

BFM TV

Vendredi 17/11, 6h15

Franco-suisse.

Des militants et élus écologistes suisses et français se sont rassemblés, mercredi, au barrage du Seujet, à Genève. Ils s'opposent à une hausse du débit du Rhône en faveur de l'industrie nucléaire française. F.Choffat / Réseau Sortir du Nucléaire

« Le Rhône est pris en otage par le nucléaire ». À grand renfort de pancartes et de banderoles, des manifestants anti-nucléaires franco-suisses se sont rassemblés mercredi 15 novembre au pied du barrage du Seujet, au cœur de Genève, alors qu’au même moment, Emmanuel Macron entamait sa visite d’État dans le pays. Au menu de cette visite, il y a la question du débit du Rhône que la France souhaite augmenter pour répondre à ses besoins, et notamment pour refroidir ses centrales nucléaires existantes et à venir.

Ce que l’on sait peu, c’est que nos voisins helvétiques ont la main sur le robinet. Ils gèrent en amont, et notamment via le barrage du Seujet, son débit. Car le Rhône, le plus puissant fleuve français, prend sa source dans le glacier éponyme situé dans les Alpes suisses. Mais ce n’est pas la première fois que Paris demande à Berne de revoir cette gestion. Déjà en 2015, l’ancien président François Hollande avait fait part à son homologue de sa volonté d’accélérer les discussions autour d’un accord-cadre dans la gestion des eaux du fleuve.

Huit ans plus tard, ce dossier est toujours d’actualité, et est même devenu incontournable. Emmanuel Macron veut accélérer les discussions car cette mainmise sur les vannes n’arrange pas la France et son économie. À onze reprises cette année, le pays a demandé aux Services industriels de Genève (SIG) de libérer davantage d’eau afin de satisfaire ses besoins.

Et ils sont nombreux. La France a notamment besoin de l’eau du Rhône pour refroidir ses quatre centrales nucléaires présentes le long du fleuve, mais aussi pour alimenter ses vingt centrales hydroélectriques, irriguer ses cultures, fournir en eau potable des millions d’habitants ou encore ralentir la salinisation du delta camarguais. Des besoins qui risquent encore d’augmenter avec l’implantation de deux nouveaux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) sur le site de Bugey dans l’Ain, le long du Rhône.

Or, comme le souligne auprès de Novethic Thibault Laconde, ingénieur spécialiste des risques climatiques, « les centrales situées sur ce fleuve ont des besoins très importants en eau pour leur refroidissement, et le problème c’est que c’est le débit historique du Rhône qui a été pris en compte dans leur conception ». Mais d’année en année, ce dernier baisse, faisant ainsi courir un risque sur la production d’énergie, le Rhône générant près d’un quart de la production électrique du pays.

Dans un contexte de changement climatique, le fleuve le plus puissant de France est fragilisé. En mars 2023, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a tiré la sonnette d’alarme. Entre 1960 et 2020, le débit du Rhône a baissé de 7% à la sortie du Lac Léman, et de 13% en Camargue. Et cela n’ira pas en s’arrangeant, malgré un effet d’aubaine avec la fonte accélérée du glacier. Selon les prévisions, les débits d’étiage du fleuve (période de l’année où les cours d’eau sont les plus bas, NDLR) pourraient encore perdre 20% dans les 30 prochaines années.

[…] Un accord sur le sujet est sur le point d’être finalisé entre la France et la Suisse. Au grand dam des associations environnementales. « Les sécheresses à venir doivent nous faire prioriser l’irrigation et les réseaux d’eau potable sur le nucléaire dangereux, remplaçable et incompatible avec un climat plus sec et des débits de rivières réduits », lance Delphine Klopfenstein-Broggini, conseillère nationale genevoise, auteure d’une question au Conseil fédéral sur le sujet.

Novethic

Vendredi 17/11, 6h00

Moscou tient.

Moscou tient. C’est l’analyse que font, quasi unanimes, observateurs russes et étrangers en cette fin d’année 2023. En Russie, le constat prend même une tonalité volontiers triomphaliste. « L’Ukraine a maintenant le choix : capituler ou cesser d’exister », prévient le président de la Douma, Viatcheslav Volodine. […] Le contraste avec le ton parfois apocalyptique qui émanait de certains commentaires durant la première partie de l’année est frappant. […] Le revirement a été amorcé au mois de juillet : M. Poutine devient intarissable, évoquant fréquemment, souvent de manière guillerette, l’« échec » de la grande contre-offensive ukrainienne de l’été. On devine à cette évolution le soulagement du chef de l’Etat russe.

[…] Les faits donnent désormais raison à Vladimir Poutine : l’armée russe, retranchée derrière la « ligne Sourovikine » (champs de mines, tranchées, obstacles antiblindés), a tenu.

[…] Moscou tient. Le constat est le même dans à peu près tous les domaines. Certes, il reste peu glorieux, au regard des objectifs affichés par le pouvoir au moment de lancer sa guerre à grande échelle contre l’Ukraine : « dénazifier » et démilitariser le pays, juger ses dirigeants, repousser l’OTAN, prendre Kiev et Odessa, mettre fin à l’« hégémonie » occidentale dans le monde… Le seul succès ferme est celuiqui avait été exclu dès le début par Vladimir Poutine : l’annexion de nouveaux territoires.

Mais la Russie a encaissé tous les chocs provoqués par la guerre, y compris ceux qui n’avaient pas été anticipés. Surtout, les dirigeants russes considèrent désormais que le temps joue pour eux dans la confrontation avec l’Ukraine et avec l’Occident. Le pays s’est mis en ordre de bataille, il se retranche dans sa posture favorite de la citadelle assiégée.

[…] Sur le plan économique, la catastrophe attendue par les experts, Russes inclus, ne s’est pas produite. […] Après le choc initial, elle a su adapter ses circuits logistiques et de production pour résister aux sanctions occidentales, grâce au soutien de pays tiers. […] Moscou prévoit d’augmenter son budget militaire de 70 % en 2024 par rapport à 2023, année déjà marquée par une forte hausse. En octobre, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, estimait que l’économie russe était capable de soutenir l’effort de guerre « sans difficultés particulières au moins jusqu’à 2025 ».

[…] Socialement, la situation paraît stable. La mobilisation décrétée en septembre 2022 a provoqué de fortes crispations, retombées depuis. Selon les sondages, les Russes ne témoignent guère d’enthousiasme pour la poursuite de la guerre, mais ils ne s’y opposent pas non plus. […] Dans les régions les plus pourvoyeuses de troupes, l’argent permet d’acheter la paix sociale : la famille d’un soldat tué reçoit en général 5 millions de roubles (environ 50 000 euros), une somme que peu de Russes peuvent espérer gagner en une vie de labeur. La répression fait le reste.

[…] Sur le plan diplomatique aussi, le Kremlin a démenti l’isolement dans lequel les Occidentaux espéraient le cantonner. Certes, seule une poignée d’Etats affiche un soutien résolu à Moscou, et l’inculpation de Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale a nui à l’image du président et à sa capacité de mouvement. Mais la neutralité, bienveillante ou intéressée, d’une grande partie du Sud global laisse à Moscou de grandes marges de manœuvre, diplomatiques comme économiques.

Le début de la guerre entre Israël et le Hamas, après l’attaque terroriste du 7 octobre, a même constitué une divine surprise, en affaiblissant le discours de l’Occident sur l’Ukraine. Le Kremlin a tout fait pour exploiter au mieux cette nouvelle donne et attend désormais un autre cadeau du ciel : un éventuel retour à la Maison Blanche de Donald Trump, synonyme de retrait des Etats-Unis du théâtre européen.

Le Monde, Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)

Vendredi 17/11, 5h45

Zapo.

L’Ukraine a déclaré que la poursuite de l’occupation russe de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) a entraîné des pannes d’équipement et de maintenance qui menacent la sécurité de la centrale.

L’opérateur ukrainien d’énergie nucléaire Energoatom a rapporté le 16 novembre que les autorités russes de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia ont transféré le réacteur no. 5 à un état d’arrêt à chaud à partir d’un état d’arrêt à froid, en violation des ordres de régulation nucléaire de l’Ukraine, ce qui a entraîné une fuite d’une solution d’acide borique qui a pénétré dans tous les générateurs de vapeur du réacteur.

Energoatom a signalé que l' »incompétence » des autorités russes de la ZNPP à faire passer les réacteurs d’un état d’arrêt à froid à un état d’arrêt à chaud a entraîné une fuite de liquide de refroidissement radioactif entre le premier et le deuxième circuit du réacteur n° 4 et une situation similaire concernant le réacteur n° 3 de la ZNPP. 4 et le réacteur n°6. Energoatom a également signalé que des actions russes  » incompétentes  » non spécifiées ont entraîné une panne temporaire du réacteur no. 6 le 14 novembre, obligeant le réacteur à recourir à des générateurs diesel de secours.

Energoatom a déclaré que les équipements de la centrale nucléaire de Zapo se dégradent constamment et que la fréquence de ces incidents dangereux augmente.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16/11, traduction automatique

Jeudi 16/11, 23h05

Iran.

L’Iran a nettement accru ces derniers mois son stock d’uranium enrichi, poursuivant son escalade nucléaire même s’il nie vouloir se doter de la bombe, selon un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté mercredi 15 novembre par l’AFP.

Les stocks s’élevaient à 4486,8 kg à la date du 28 octobre (contre 3795,5 kg mi-août), soit plus de 22 fois la limite autorisée par l’accord international de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran en échange d’une levée des sanctions internationales.

La décision en septembre de l’Iran d’interdire l’accès à plusieurs inspecteurs de l’AIEA a «directement et gravement affecté» la capacité à contrôler le programme nucléaire, selon l’instance onusienne. Ce geste, qui concerne huit experts, Français et Allemands, est «extrême et injustifié», condamne l’Agence dans le rapport confidentiel. […]

Le Figaro

[…] L’Iran enrichit en outre à des niveaux élevés, loin du plafond fixé à 3,67 % équivalant à ce qui est utilisé dans les centrales nucléaires pour la production d’électricité : il dispose désormais de 567,1 kg (contre 535,8 kg auparavant) enrichis à 20 % et de 128,3 kg à 60 % (contre 121,6 kg).

Dans le cas du seuil de 60 %, proche des 90 % nécessaires pour fabriquer une arme atomique, Téhéran a cependant ralenti depuis le printemps le rythme de production.

Des experts y voient le possible signe de la volonté de l’Iran de désamorcer la situation, alors que des pourparlers informels avaient repris avec les États-Unis. […]

Ouest France

Jeudi 16/11, 9h30

Cartoon Movement, Pepsch Gottscheber, Ukraine on the road

Jeudi 16/11, 9h25

Journal des deux soeurs.

Olga — […] Cette année, je n’ai pas participé à la « dictée de l’union nationale », cette dictée que les Ukrainiens font le 27 octobre pour célébrer notre langue maternelle ! C’était un texte de la poétesse ukrainienne contemporaine Kateryna Kalytko.
Ça m’émeut de voir sur Insta le nombre de copains qui l’ont faite, que c’est beau ! J’ai lu dans un article que les combattants de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie l’avaient faite sur le champ de bataille… quand la connexion le permettait.
Pour vous donner une idée, voici quelques lignes : « Le printemps est à nos portes dans les villages détruits/Les grains calcinés ont couvé tout l’hiver/Des pousses tenaces sortent partout du grenier en ruine/Les ponts détruits gisent à plat ventre dans leurs rivières et les rivières les embrassent/La poussière et la lumière bleue du soir recouvrent les champs récoltés/Les routes de l’Ukraine sont des fils d’amour emmêlés : coupés à certains endroits mais à nouveau noués pour être encore plus forts. »
L’année dernière, je me souviens très bien de ce jour-là, on était dans le train entre la Pologne et l’Ukraine avec ma Sasha, on essayait d’écrire mais on ne captait pas suffisamment bien. C’est bizarre de se sentir nostalgique de ces moments qui étaient difficiles. Est-ce cela, s’habituer à la guerre ? […]

Sasha — […] Depuis un bon moment, je perçois dans les médias étrangers une fatigue ou plutôt une sorte d’adaptation sur tout ce qui concerne l’Ukraine, et c’est aussi le cas des médias ukrainiens.
Début octobre, Olga a participé sur France Culture à une émission aux côtés d’Andreï Kourkov, un écrivain ukrainien connu en France, et de Tetyana Ogarkova, une philosophe et ­journaliste ­ukrainienne. […] Elle a formulé une idée qui me paraît aussi affreuse que limpide pour exprimer cette fatigue, elle a dit : « La guerre devient la banalité. » Voilà, tout le monde s’habitue à l’existence de la guerre en Ukraine. L’idée est simple, ­terrible et vraie. Surtout maintenant que le monde entier a été bouleversé par les actes de terreur du Hamas en Israël et l’attaque consécutive sur Gaza.
Où peut-on être totalement en sécurité ? Notre époque sera-t-elle la plus inhumaine de toutes, pire encore que les guerres du XXe siècle ?
[…] Si Kyiv n’est pas bombardée, la mobilisation, elle, est bien présente. A droite à gauche, il y a des histoires d’hommes appelés du jour au lendemain, pris chez eux ou même dans la rue, et emmenés sur le front sans aucune préparation. Zelensky a fait certaines choses pour éliminer la corruption, mais aujourd’hui encore, dans le chaos de notre système, il me semble que si tu ne connais pas de gens influents, tu as bien plus de risques de vivre des drames et des injustices. Cette putain de guerre est si longue.
La question de la mobilisation obligatoire des femmes est toujours en suspens, sans qu’il y ait de réponse claire. Personnellement, j’envisage d’abord d’apprendre les bases de la médecine tactique pour soigner les blessés de guerre, mais aussi d’autres disciplines que je trouve indispensables à mon avenir, peut-être le tir, par exemple. J’aimerais bien vivre dans l’illusion que quelqu’un d’autre va faire la guerre pour ma liberté, mais la réalité est plus forte. Comment ­réfléchir autrement ? […]

Le Monde

Jeudi 16/11, 9h05

Tempête parfaite.

Welt – Der Außenminister der Ukraine Dmytro Kuleba

Si l’Occident ne peut pas gagner la guerre en Ukraine, alors quelle guerre peut-il gagner ? Bonne question ! C’est le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, qui la pose dans une interview au journal allemand Die Welt, publiée vendredi 10 novembre. L’intérêt de la question, en fait, ne réside pas tant dans la réponse qu’elle devrait susciter que dans le fait qu’elle soit posée aujourd’hui, au bout de vingt mois de guerre. Elle implique que l’hypothèse d’une défaite de l’Ukraine, malgré le soutien occidental, est non seulement envisagée, mais plausible.

Destructrice et meurtrière, cette guerre, lancée par la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022, est géographiquement circonscrite, mais elle a remis en cause l’ordre de sécurité du continent ; la défense du pays envahi est donc présentée comme existentielle par les dirigeants européens. Pourtant, le conflit est aujourd’hui dans l’impasse et les nuages s’accumulent, au point que se profile ce que les Américains appellent « une tempête parfaite » (perfect storm) : une crise particulièrement grave, causée par la convergence de plusieurs phénomènes défavorables.

[…] Sur le terrain militaire, le front est figé. Dans une interview au magazine britannique The Economist qui a fait grand bruit, le chef d’état-major de l’armée ukrainienne, le général Valeri Zaloujny, a reconnu que la contre-offensive menée par ses forces depuis cinq mois « ne se solderait pas par une belle et profonde percée ».

[…] Or, si la Russie a apparemment renoncé à mobiliser des civils en raison de l’impopularité de la mesure en septembre 2022, elle parvient à régénérer ses forces en recrutant massivement pour son armée de métier et concentre l’essentiel de l’effort humain sur la guerre en Ukraine.

[…] Compenser la faiblesse du nombre par la puissance de l’armement est un autre défi, en quantité et en qualité. Toutes les capacités industrielles de la Russie sont appelées à contribuer à l’industrie de la défense pour produire des munitions vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

[…] Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, souligne que l’industrie de l’armement européenne produit, certes, mais pas assez et d’abord pour ses clients à l’exportation. On ne réquisitionne pas les grands groupes privés de l’armement en Europe, comme le fait le Kremlin avec l’industrie de la défense russe. Quant au « saut technologique » que le général Zaloujny appelle de ses vœux, il relève, là, d’une décision stratégique : depuis le début de la guerre, les Occidentaux, obsédés par l’idée d’éviter une escalade qui les entraînerait trop loin, calibrent soigneusement chaque palier dans le niveau de sophistication de l’aide qu’ils fournissent, tardivement,à l’armée ukrainienne.

[…] Sur le front diplomatique, l’irruption de la guerre entre Israël et le Hamas a accaparé l’attention des Etats-Unis, forcésde se réinvestir au Moyen-Orient après avoir été contraints de se réinvestir en Europe par l’agression russe : l’Ukraine craint de se trouver en compétition avec Israël pour la fourniture d’armement américain et de munitions.

[…] Enfin, l’inefficacité de la décision du G7 et de l’UE, prise il y a près d’un an, de plafonner le prix du baril de pétrole russe transporté par la mer à 60 dollars (55 euros) afin de réduire les revenus de la Russie est aujourd’hui évidente […] grâce notamment à l’organisation de « flottes fantômes » de pétroliers.

[…] L’affaire Prigojine et le défi lancé à Poutine par l’ex-chef de Wagner ne sont qu’un mauvais souvenir, enfoui dans les ruines fumantes de son avion : Poutine sera triomphalement réélu en mars 2024. Qui en douterait ?

Il ne manque plus que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pour faire éclater « la tempête parfaite ». Le moment est venu pour les Européens, au lieu de se prendre la tête dans les mains à cette pensée, de colmater les fuites et de fortifier sérieusement leur maison, qu’ils s’apprêtent à ouvrir à l’Ukraine et à la Moldavie : quelques solidespoutres supplémentaires ne seront pas de trop.

Le Monde, Sylvie Kauffmann, éditorialiste

« La tentation existe au sein des Etats membres de l’Union européenne de délaisser le front israélo-palestinien pour privilégier la guerre en Ukraine ».

Parmi les Vingt-Sept, certains sont enclins à laisser les Etats-Unis assumer leurs responsabilités aux côtés d’Israël, pour tenter, de leur côté, de se concentrer sur leur engagement en faveur de Kiev […]

[…] Choisir entre les deux fronts est cependant difficile, voire impossible, tant ils s’entrecroisent, au moins sur le terrain diplomatique. Vladimir Poutine l’a bien compris : le président russe tente de tirer profit du conflit israélo-palestinien, susceptible, selon lui, d’illustrer le « double standard » des Occidentaux. Il y voit l’occasion d’enfoncer un coin entre l’« Ouest » et le « reste du monde », ces Etats en développement et émergents qui se gardent de choisir leur camp entre Kiev et Moscou, et leurs principaux partenaires, Washington et Pékin. […]

Le Monde, Philippe Ricard

Mercredi 15/11, 21h00

Finlande.

A nouveau (après les épisodes à la frontière entre le Belarus et la Pologne), les Russes instrumentalisent la migration d’humains.

« Nous regrettons profondément que les autorités finlandaises aient choisi le chemin d’une distanciation délibérée du bon caractère des relations qu’on avait avant », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, mercredi. Il était interrogé sur le fait que la Finlande ait déclaré, mardi, envisager de restreindre le trafic frontalier, voire de fermer ses points de passage, avec la Russie.

Le premier ministre finlandais, Petteri Orpo, a accusé la Russie de laisser délibérément les migrants franchir la frontière alors même qu’ils n’ont pas de documents valides, suggérant qu’il s’agissait d’une tentative pour déstabiliser son pays. Après le début de l’offensive russe en Ukraine, en février 2022, la Finlande a assisté à une hausse des arrivées à sa frontière avec la Russie de personnes sans visa, essentiellement des Russes et des Ukrainiens. […]

Le Monde

Mercredi 15/11, 19h15

Analyse-risque.

Faut-il craindre une guerre nucléaire? La question est revenue au-devant de la scène avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui laisse planer le doute quant à ses intentions en matière d’usage d’armement nucléaire. L’académie américaine des sciences a mené récemment une analyse-risque à ce sujet.

[…] Il y a, en réalité, six causes possibles susceptibles de déclencher une guerre nucléaire, rappelle l’académie :

  • la guerre préventive qui voit un pays A attaquer un pays B avant que ce dernier ne lance lui-même une attaque ;
  • la guerre de préemption implique qu’un pays A tire le premier, ce qui lui conférerait un avantage irrattrapable ;
  • les guerres d’escalade interviennent lorsqu’un conflit conventionnel évolue vers le nucléaire, par crainte de perdre ;
  • la guerre nucléaire catalytique survient, elle, quand un pays B non-nucléaire a conclu une alliance avec un pays A qui possède la bombe ;
  • la guerre accidentelle se produit, elle, suite à une erreur technique
  • et la guerre non-autorisée viendra d’un subordonné qui la déclenche sans accord (depuis un sous-marin coupé du monde, par exemple). Mais une guerre peut aussi commencer sur base d’une mauvaise information (ou mal interprétée).

[…] Ceci étant dit, en matière de menace nucléaire, le terrorisme nucléaire apparait aujourd’hui clairement sous-estimé car, croit-on, la difficulté à se procurer du matériel nucléaire constitue un obstacle quasi infranchissable. Las, tous les pays ne protègent pas, tant s’en faut, leur matériel nucléaire. On sous-estime ainsi la menace venue de l’intérieur, à savoir des employés qui changeraient de bord ou qui agiraient sous influence. De fait, à côté des possibles bombes artisanales ou des sabotages potentiels de réacteurs nucléaires, c’est surtout le vol de substance radioactive qui devrait inquiéter. Tous les vols d’uranium enrichi et de plutonium ont, chaque fois que l’enquête a pu aboutir, trouvé leur origine dans des complicités internes.

Se pose ensuite la question de savoir si des États peuvent soutenir le terrorisme nucléaire? Pour d’aucuns, c’est plus qu’improbable. Ces États, des dictatures le plus souvent, rechigneraient à livrer à des terroristes une arme qui risquerait de se retourner contre eux. Il y a, en effet, une grande différence entre vendre des armes nucléaires à un autre pays (comme le fait la Corée du Nord à la Syrie) et à des groupes terroristes hébergés sur son sol. En revanche, l’idée de proposer des matières radiologiques à des groupes terroristes installés ailleurs dans le monde relève d’un scénario tout à fait plausible.

De fait, la dispersion radiologique est bien plus facile à mettre en œuvre qu’une attaque terroriste nucléaire. On trouve des sources radioactives partout, en médecine, en agriculture, dans l’industrie. La panique ainsi créée dans le public aurait des effets dévastateurs, sans compter le lourd et couteux processus de décontamination qui suivrait. Quant au sabotage d’installations nucléaire, l’impact serait équivalent — car inédit — aux attentats contre les Twin Towers de New York.

La logistique pour mettre au point de tels attentats demeure toutefois un frein puissant. Une fois le matériel nucléaire volé, comment organiser son recel? Comment entrer en contact avec les acheteurs? Comment transporter ce matériel nucléaire? Comment le transformer en bombe artisanale? Comment lancer cette bombe sur le site visé? À moins bien sûr que le groupe terroriste ne décide de faire chanter les autorités…

Autre inconnue: l’impact à venir lié à l’émergence des nouvelles technologies. Une cyberintrusion ou une cyberattaque visant, par exemple, les capacités de surveillance spatiales d’un pays pourrait laisser croire qu’on en veut à la capacité nucléaire du pays ciblé, surtout en période de fortes tensions…

Les usages commerciaux et l’accessibilité croissante de la technologie cyber sont aussi de nature à accroître l’instabilité. De fait, les armes cyber ne peuvent pas être contrôlées. Pas question, en effet, de signer un traité en la matière. L’unique moyen de se défendre est d’augmenter sa résilience contre ces attaques; une défense qui passe de plus en plus par le fait de mener soi-même des attaques…

L’Echo, Charles Cuvelliez, École Polytechnique de Bruxelles, ULB

Mercredi 15/11, 18h55

Krsko (suite).

L’unique centrale nucléaire de Slovénie, Krsko (NEK), se prépare à redémarrer sa production dans le courant de la semaine, après avoir été arrêtée début octobre en raison d’une fuite dans un pipeline, a déclaré la société mardi.

[…] La centrale, détenue conjointement avec la Croatie, a été fermée après que la fuite se soit produite sur le système de connexion du circuit primaire le 6 octobre.

L’administration slovène de la sûreté nucléaire (SNSA) a confirmé que la centrale a mis en œuvre toutes les mesures nécessaires et attendues, y compris le remplacement de deux pipelines exposés à des impacts similaires, répondant ainsi aux conditions préalables à une exploitation sûre, a déclaré la NEK.

Le démarrage aura lieu lorsque les organisations autorisées par la SNSA émettront un avis positif à l’issue d’un contrôle indépendant des activités, a indiqué la centrale. […]

Zone Bourse

Mercredi 15/11, 7h10

La ligne de front selon MIlitaryLand.

628e jour, MilitaryLand
11/11/2022, MilitaryLand

Mercredi 15/11, 7h10

Arménie.

L’Arménie continue de prendre ses distances avec la Russie dans un contexte de détérioration des relations russo-arméniennes.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a informé le président biélorusse Alexandre Loukachenko le 14 novembre qu’il ne participerait pas à la réunion de l’Organisation du traité collectif de sécurité (OTSC) dirigée par la Russie à Minsk le 23 novembre.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu à l’annonce de Pashinyan en déclarant que le Kremlin comprend que les chefs d’État ont leurs propres événements dans leur calendrier de travail, mais que cela est regrettable, car des réunions comme celle de l’OTSC sont une « très bonne occasion pour échanger des opinions » et coordonner des idées. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14/11, traduction automatique

Mercredi 15/11, 7h05

Dnipro.

Le chef du bureau du président ukrainien, Andriy Yermak, a déclaré le 13 novembre que les forces ukrainiennes avaient pris pied sur la rive est (gauche) de l’oblast de Kherson.

Dans un discours prononcé à l’Institut Hudson à Washington, DC, Yermak a souligné qu’en dépit de la situation difficile du champ de bataille, les forces ukrainiennes ont « pris pied sur la rive gauche du Dnipro » et poursuivent leurs opérations de contre-offensive dans des secteurs non spécifiés du front.

L’ISW continue d’évaluer que les forces ukrainiennes mènent des opérations terrestres plus importantes que d’habitude sur la rive est de l’oblast de Kherson depuis la mi-octobre 2023 et que les forces ukrainiennes semblent être en mesure de maintenir et de ravitailler leurs positions actuelles du côté sous contrôle russe. de l’oblast de Kherson. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14/11, traduction automatique

« Environ unecompagnieet demie [de soldats ukrainiens], répartie en petits groupes, se trouve sur un tronçon allant du pont ferroviaire [au village de] Krynky », a déclaré mercredi dans un long post Telegram Vladimir Saldo, le chef des autorités installées par Moscou dans la partie occupée de la région de Kherson. Il est le premier responsable russe à admettre que les forces ukrainiennes ont réussi à traverser le Dniepr pour rejoindre la rive gauche.

« L’ennemi a pu traverser complètement la frontière, envoyant pendant un certain temps plus de main-d’œuvre que nos moyens de destruction n’étaient capables d’en détruire », écrit-il dans son rapport, ajoutant qu’« au passage et sur la rive gauche l’ennemi avait déjà perdu au moins un à deux bataillons à part entière et que la durée de vie moyenne d’un soldat ukrainien sur la rive gauche est d’un peu plus de deux jours ».

Le Monde [edit]

Mardi 14/11, 22h00

Wunderwaffen [armes miraculeuses].

Dans sa guerre contre l’Ukraine, la Russie utilise des armes de toutes les époques, depuis les tout nouveaux chars T-90M et les missiles Kinzhal jusqu’aux obusiers de l’ère stalinienne. Cependant, près de deux ans après le début de l’invasion à grande échelle, l’armée russe n’a pas encore déployé bon nombre des armes que la propagande du Kremlin vantait depuis des années avant l’invasion (Poutine en avait même pompeusement exposé certaines dans ses célèbres « dessins animés » inclus dans son discours à l’Assemblée fédérale). […]

The Insider, traduction automatique

Mardi 14/11, 20h30

Ça paye.

Un journaliste allemand payé en sous-main par un oligarque russe pour ses livres pro-Poutine.

Des documents confidentiels issus de l’enquête « Cyprus Confidential » révèlent qu’Hubert Seipel, connu pour ses positions pro-Kremlin, a reçu 600 000 euros de la part d’une société offshore liée au milliardaire russe Alexeï Mordachov. […]

Le Monde

Mardi 14/11, 8h50

Feuilles mortes.

Des sources ukrainiennes et russes ont noté que les conditions météorologiques ont un impact sur l’espace de combat mais n’interrompent pas les opérations.

Le porte-parole des forces terrestres ukrainiennes, le lieutenant-colonel Volodymyr Fityo, a souligné le 13 novembre que la pluie et la boue dans le Donbass entravent la vitesse des manœuvres terrestres. La ​​porte-parole de la 14e brigade mécanisée ukrainienne, Nadiya Zamryha, a déclaré le 12 novembre que le brouillard et la pluie compliquent les efforts de reconnaissance aérienne russes et ukrainiens et conduisent à une réduction du nombre d’attaques. Zamryha a ajouté que les feuilles qui tombent compliquent les efforts visant à cacher l’équipement et le personnel. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13/11, traduction automatique

Mardi 14/11, 8h35

Polynésie.

Depuis 1998, les fruits, les légumes et les produits marins consommés par la population sont régulièrement passés à la loupe pour en mesurer les traces en radioactivité. En 2021 et 2022, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a aussi effectué des prélèvements à Rapa et Moorea.

Résultat : sur l’ensemble des îles étudiées, la radioactivité artificielle dans les denrées alimentaires a diminué depuis les derniers essais atmosphériques du CEP [Centre d’expérimentation du Pacifique]. Le Cesium 137 est le seul radionucléide encore décelable. Et il contribue faiblement à l’exposition radiologique de la population.

[…] Entre 1966 et 1996, 193 expérimentations nucléaires ont été effectuées à Moruroa et Fangataufa. Dans certaines zones de Morurora, les vibrations des essais ont laissé des fractures. Dans le pire des scénarios, elles pourraient conduire à l’effondrement d’un bloc de la falaise corallienne ou d’un glissement de loupe de carbonates avec un volume plus important. Mais selon les forces armées, les mesures sont rassurantes.

« Depuis 26 ans, on reste au niveau zéro du risque de glissement de loupe, rappelle le Dr Anne Marie, Médecin chef au département de suivi des centres d’expérimentations nucléaires. On constate qu’il n’y a pas, dans nos résultats de mesures qui ne sont pas des estimations, de nieau de risque au-dessus de zéro ». […]

TNTV

Loupe de glissement : Partie aval du glissement de terrain qui forme une protubérance dans la topographie localisée.


Mardi 14/11, 8h20

Je ne vois guère que le manque d’argent pour empêcher l’appétance actuelle pour le nuc d’ouvrir des chantiers en veux-tu-en-voilà. Ou un nouveau gros accident, qui refroidirait l’opinion publique, mais surtout les investisseurs : on a déjà vu que c’était la principale conséquence de ces drames.

Mais l’argent a l’air d’être une entité magique. Je suppose donc, à 20 ans d’ici, que l’anthropocène piquera sa grosse crise sur une Terre plus nucléarisée qu’aujourd’hui. Ce qui me semble le pire scénario. Dans les discours sur la relance du nuc, la perte de stabilité sociétale n’est jamais évoquée.


Mardi 14/11, 8h15

Corée du Nord.

[…] Dans une déclaration publiée la semaine dernière, les ministres des Affaires étrangères du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de l’Union européenne ont réitéré leur appel à la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ».

Les chefs de la diplomatie du G7 ont exigé que Pyongyang abandonne ses armes nucléaires et fermement condamné les récents transferts d’armes de la Corée du Nord vers la Russie, demandant aux deux pays de « cesser immédiatement toutes ces activités ».

Jo Chol Su, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères de Pyongyang, a déclaré mardi qu’il rejetait « résolument » et condamnait « très fermement » la récente déclaration du G7.

Les pays membres du G7, en particulier les États-Unis, ont « un bilan honteux, causant des dommages considérables à la paix et à la sécurité internationales », a souligné le haut responsable nord-coréen estimant que l’existence du groupe n’était plus justifiée.

Il a accusé le groupe d’être un « étrangleur de la paix, un maniaque de la confrontation et un marchand de guerre nucléaire ». La Russie et la Corée du Nord, alliées historiques, sont toutes deux soumises à des sanctions internationales: la première pour son invasion de l’Ukraine et la seconde pour ses programmes d’armes nucléaires et de missiles. […]

BFM TV

Mardi 14/11, 8h10

Crowdfunding nuc.

Le 31 octobre dernier, à Amsterdam, a été lancé la toute première coopérative de financement du nucléaire. Un mouvement de la société civile inédit et concomitant à une volonté de relance du nucléaire au Pays-Bas depuis 2021.

De Atoomcoöperatie, c’est-à-dire, « la coopérative atomique » en néerlandais, est une initiative unique au monde. Mus par un enthousiasme et une conviction que les Pays-Bas ont fait un bon choix en s’engageant dans une relance du nucléaire, ses membres, tous bénévoles, aspirent à ce que cette relance, qui correspond aujourd’hui à l’étude de construction de deux réacteurs et le déploiement de SMRs, implique de multiples parties prenantes : financiers, citoyens, industriels, etc.

L’initiative est d’autant plus significative que le nucléaire a souvent été pointé du doigt comme une énergie dont la gouvernance était centralisée, aux mains d’un pouvoir technocratique, au contraire des renouvelables : « il existe déjà de nombreuses coopératives énergétiques aux Pays-Bas où les gens peuvent devenir copropriétaires d’un parc éolien ou d’un champ solaire », explique Patrick Bauduin, son cofondateur. « Nous voulons que cela soit également possible pour les centrales nucléaires et nous espérons que les citoyens et les entreprises auront leur mot à dire et bénéficieront de la construction d’une centrale nucléaire ».

Bien sûr, les montants nominaux à investir dans des technologies nucléaires, même de petite taille, rendent a priori inenvisageable son financement unilatéral par la coopérative. D’autres acteurs devront être mobilisés. L’initiative pourrait alors indirectement attiser l’intérêt d’intermédiaires de marchés plus traditionnels (banques, fonds d’investissement, etc.) rassurés par ce mouvement de soutien au nucléaire. […]

Société française d’énergie nucléaire

Mardi 14/11, 8h05

Pause.


Mardi 14/11, 7h50

Prix de l’électricité nuc française.

Quel est le «juste prix» pour le MWh d’électricité nucléaire produit par EDF ?
Celui supportable par le consommateur qui s’apprête à subir une nouvelle augmentation de 10 % sur sa facture d’électricité début 2024, après déjà 25 % de hausse cette année ?
Ou celui qui permettra à l’électricien de financer le mur d’investissement à venir pour entretenir son parc de centrales nucléaires et construire les six nouveaux réacteurs EPR commandés Emmanuel Macron pour 2035-2040 ?

Après des mois de négociations difficiles, de coups de pression et de portes claquées, l’Etat actionnaire et EDF sont sur le point d’annoncer un accord à l’arrache, qui relevait de la quadrature du cercle mais s’imposait à tous avec l’extinction programmée du dispositif actuel de l’Arenh (pour «Accès régulé à l’électricité nucléaire historique») prévue fin 2025.

Selon le compromis trouvé entre le gouvernement et EDF, le prix de référence de l’électricité produite par les 56 réacteurs de l’exploitant nucléaire s’établirait désormais à 70 euros le MWh, comme le souhaitait l’Etat, a indiqué un membre de l’exécutif ce lundi après-midi à l’agence Reuters.

[…] Pour EDF, c’est un net progrès par rapport au prix jusqu’ici prévu par l’Arenh qui contraignait le groupe à revendre son électricité à ses concurrents à 42 euros le MWh seulement. Loin, très loin, des coûts de production réels de ses centrales nucléaires et le plus souvent à perte.
C’est un mieux aussi par rapport au prix de 60 euros qu’avait estimé la CRE, la Commission de régulation des prix de l’énergie.
Mais on est vraiment loin de ce qu’espérait l’électricien qui chiffrait à au moins 100 euros, voire 120 euros, le seuil lui permettant d’assurer le financement de ses grands projets nucléaires pour les années à venir.

Le compromis tarifaire auquel sont arrivés les négociateurs des ministères de l’Economie et de la Transition écologique et la direction d’EDF se rapproche toutefois du prix auquel s’échangeait ce lundi midi l’électricité en France sur le marché Epex Spot, 77 euros le MWh, soit bien moins qu’en Allemagne (121 euros), en Italie (114 euros) ou au Royaume-Uni (98 euros).
Mais les prix de l’électricité en Europe, qui ont dramatiquement flambé depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022 du fait de leur alignement sur ceux du gaz, ont connu depuis d’énormes fluctuations. Ils ont atteint jusqu’à 1 200 euros l’année dernière et ont largement contribué à l’inflation, contraignant le gouvernement français à recourir à de coûteux boucliers tarifaires sur le gaz et l’électricité.

Paris a décidé de mettre fin progressivement à ce «quoi qu’il en coûte» tout en cherchant à continuer à limiter la casse pour le consommateur en revoyant les règles de fixation des prix au niveau européen.
Une étape décisive a été franchie dans cette direction avec l’accord complexe auquel les 27 pays de l’Union européenne sont parvenus le 17 octobre pour «rendre les prix de l’électricité moins dépendants de la volatilité des prix des combustibles fossiles et protéger les consommateurs des flambées des prix».
Depuis, la France avait la voie libre pour fixer le prix de référence auquel EDF doit revendre son électricité nucléaire, ce dernier ayant l’assurance d’être remboursé par l’Etat de la différence si le cours du marché de gros de l’électricité s’avère en deçà.
Ce sera le cas si les prix de l’électricité retombent en dessous du seuil des 70 euros prévus par l’accord. A contrario, si les prix de l’électricité se négocient au-dessus de ce seuil, l’Etat procédera à une taxation par paliers des revenus du groupe issus du nucléaire, afin de redistribuer ensuite les montants collectés aux consommateurs et empêcher que leur facture flambe.

[…] Le compromis trouvé ce lundi entre EDF et son actionnaire public ne fera toutefois pas bondir de joie l’électricien dont la trajectoire financière reste des plus incertaines avec un endettement abyssal de 65 milliards d’euros et une falaise d’investissements sans précédent depuis le grand programme lancé dans les années 70 par le Premier ministre de l’époque, Pierre Messmer, pour faire de la France un pays nucléarisé comme peu d’autres dans le monde.

Le groupe va ainsi devoir payer non seulement les intérêts de sa dette avec des taux qui repartent à la hausse, mais débourser au bas mot 60 milliards pour construire les six EPR dont la première paire sera édifiée sur la centrale normande de Penly (Seine-Maritime), en attendant deux autres paires à Gravelines (Nord) et au Bugey (Ain).
EDF devra dans le même temps continuer à financer son «grand carénage» à hauteur de 65 milliards d’euros pour prolonger de quarante à cinquante ans la durée de vie de ses réacteurs actuels, mais aussi provisionner plusieurs milliards pour arrêter et démanteler ses réacteurs les plus anciens, construire une nouvelle piscine à La Hague pour accueillir le combustible usé et financer l’enfouissement des déchets radioactifs les plus dangereux sur le site Cigéo de Bure (Haute-Marne)… N’en jetez plus.

[…] «Le temps où le nucléaire est capable de payer pour l’ensemble de la collectivité doit venir à sa fin. Le nucléaire doit être en mesure d’investir dans son propre avenir […], nous avons besoin d’une prise de conscience collective», avait prévenu le PDG d’EDF, Luc Rémont, lors de son audition devant la commission d’enquête du Parlement sur les causes de la perte de souveraineté énergétique de la France.
«Ce qui préoccupe le gouvernement, c’est l’intérêt du consommateur et la compétitivité de notre économie et de nos industries», lui avait répondu sèchement la Première ministre, Elisabeth Borne, témoignant de la schizophrénie de l’Etat qui veut tout et son contraire : des prix durablement bas pour les consommateurs et une relance à marche forcée du nucléaire français d’ici 2050… que l’électricien ne pourra pas financer à n’importe quelles conditions.
L’avenir dira si EDF est en mesure d’assurer la souveraineté énergétique du pays entre ces deux injonctions contradictoires.

Libération

Dans le cadre d’une lettre de mission, le Gouvernement a demandé aux services de la CRE de déterminer le coût du nucléaire existant. Une synthèse de ce rapport a été publiée sur le site du Ministère de la Transition écologique le 19 septembre 2023. Elle est disponible sur ce lien.

La CRE a calculé un coût complet du parc nucléaire existant prenant en compte un empilement des composantes de coûts comptables et des briques de rémunération extracomptables identifiées, sur la période 2026-2040. Ce coût complet représente, une vision solide et robuste du coût de production du parc nucléaire existant. Le coût complet du nucléaire existant calculé par la CRE s’élève à respectivement 60,7 €/MWh sur la période 2026-2030, 59,1 €/MWh sur 2031-2035, et 57,3 €/MWh sur 2036-2040. Ces valeurs sont exprimées en euros de l’année 2022. […]

Commission de régulation de l’énergie

Mardi 14/11, 7h30

Tcherno.

L’association Les Enfants de Tchernobyl organise depuis trente ans des séjours d’été en famille d’accueil dans l’est de la France pour les enfants de la région de Tchernobyl.

L’enfant est rentrée à la maison et, comme toujours, elle a beaucoup d’émoitions.
On peut regarder ses yeux brillants pendant des heures et elle a suffisamment d’histoires pour remplir un livre. Je vous remercie tous de lui avoir donné l’occasion de se changer les idées loin de la guerre. […]

Famille Kirichenko

Je voudrais exprimer ma sincère gratitude aux Enfants de Tchernobyl pour leur travail extraoridnaire et leur soutien aux enfants affectés par les conséquences de l’accident de Tchernobyl et maintenant de la guerre. Votre organisation remplit une mission extrêmement importante en apportant une assistance aux enfants touchés […]

Famille Karas

Cela fait quatre ans que l’enfant attend ce voyage qu’il chérit tant. Et il s’est réalisé. Ni le Covid, ni la guerre n’ont fait obstacle.
[…] Vous donnez à nos enfants des souvenirs inoubliables et vous les distrayez de la dure vie quotidienne de la guerre […]

Famille Khlupyanets

Témoignages publiés dans Le Dniepr, la revue de l’association.


Lundi 13/11, 22h10

Armée française.

Si elle a connu d’importants progrès au cours de ces années, la protection balistique du combattant doit toujours s’adapter aux nouvelles menaces. Aux États-Unis, des recherches ont été menées sur la soie d’araignée, trois fois plus résistante que le Kevlar utilisé pour les gilets pare-balles, ainsi que sur la nacre, dont l’étude de la structure a permis la mise au point d’une matière plastique qui, quatorze fois plus résistante et huit fois plus légère que l’acier, serait « idéale » pour absorber l’impact de balles et limiter ce que l’on appelle les « effets arrière ».

Dans le même registre, en France, l’Institut de recherche biomédicale des armées [IRBA] a travaillé sur le gilet de protection « Air Shock Absorber », en partenariat avec l’entreprise française RxR Protect. Son principe repose sur un dispositif de bulles d’air à pression réglable devant absorber et répartir l’énergie des impacts. […]

Zone militaire

Au regard des difficultés de certaines petites et moyennes entreprises [PME] de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] pour se financer auprès des établissements bancaires car leurs activités ne sont pas conformes aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance [ESG], le Sénat avait défendu un amendement visant à créer un « livret d’épargne souveraineté » lors de l’examen du projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, en juin dernier.

[…] la commission mixte paritaire [CMP] abandonna ce projet de « livret d’épargne souveraineté » mais accepta l’idée [proposée par le député Christophe Plassard et rejetée par ses collègues quelques semaines plus tôt] d’affecter une partie des ressources collectées au titre du Livret A au financement de la BITD.

[…] « Les encours du livret A et du livret de développement durable et solidaire ont atteint quelque 510 milliards d’euros à la fin de l’année 2022. Il est de la responsabilité de l’État de faire converger l’épargne privée disponible avec ses priorités stratégiques », avait estimé [le député Horizons] M. Plassard, dans un rapport sur le financement de l’économie de guerre publié en mars dernier. […] à la faveur de l’examen du projet de loi de finances [PLF] 2024, ils ont proposé un amendement visant à affecter une partie de l’épargne collectée au titre des Livrets A et de développement durable et solidaire au financement de la BITD. Finalement, la disposition […] a été intégrée par le gouvernement au PLF 2024. Celui-ci ayant fait l’objet d’un recours à l’article 49-3 de la Constitution, elle devrait entrer en vigueur dès l’an prochain… […]

Zone militaire

Lundi 13/11, 21h05

Horloge de la fin du monde.

Fondé en 1945 par Albert Einstein et des scientifiques de l'Université de Chicago qui ont contribué au développement des premières armes atomiques dans le cadre du projet Manhattan, le Bulletin of the Atomic Scientists a créé l'horloge de la fin du monde deux ans plus tard, en utilisant l'imagerie de l'apocalypse (minuit) et l'idiome contemporain de explosion nucléaire (compte à rebours jusqu'à zéro) pour véhiculer des menaces pour l'humanité et la planète.
L'horloge de la fin du monde est fixée chaque année par le Conseil scientifique et de sécurité du Bulletin, en consultation avec son Conseil des sponsors, qui comprend 10 lauréats du prix Nobel. L'Horloge est devenue un indicateur universellement reconnu de la vulnérabilité du monde aux catastrophes mondiales causées par les technologies artificielles.

Il y a une bonne raison pour laquelle l’horloge de la fin du monde indique minuit moins 90 secondes. Au cours des dernières années, les aiguilles de l’horloge ont consciencieusement enregistré la détérioration constante de l’environnement de sécurité internationale, l’érosion des processus de contrôle des armements et la montée des tensions dans diverses régions du monde. L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a porté le risque nucléaire à un tout autre niveau. Dès le premier jour de la guerre, la Russie n’a pas caché qu’elle comptait sur ses armes nucléaires pour s’assurer que personne ne viendrait au secours de l’Ukraine. Les pays occidentaux ont néanmoins proposé une aide massive à l’Ukraine, rendant la perspective d’une confrontation directe avec la Russie plus réelle qu’elle ne l’a été depuis des décennies. L’Horloge devait refléter cette évolution. Et c’est sûrement ce qui s’est produit en avançant de 10 secondes en janvier 2023. Mais maintenant, un an plus tard, il existe de bonnes raisons de reculer les aiguilles de l’horloge.

[…] La réponse forte et unie de la communauté internationale contre les menaces nucléaires, sans parler de l’éventuel recours aux armes nucléaires, a été au moins aussi significative – bien que beaucoup moins commentée. La force de l’opposition aux menaces nucléaires n’était pas pleinement évidente au cours des premiers jours, voire des premières semaines, de la guerre en Ukraine, alors que les dirigeants et les experts du monde étaient encore aux prises avec le choc de l’agression russe. Alors que de nombreux pays ont exprimé leurs inquiétudes quant aux actions de la Russie et à la rhétorique nucléaire qui les entourait, personne ne savait vraiment où se situait la frontière entre les menaces et le danger réel, et encore moins comment y répondre. Il n’était pas clair, probablement même pour le Kremlin, dans quelle mesure la Russie était prête à intensifier le conflit pour empêcher l’aide étrangère à l’Ukraine et comment les pays occidentaux réagiraient à cette escalade.

Pour la première fois depuis des décennies, les armes nucléaires sont devenues un sujet de débat public important. Et face à la perspective de l’utilisation d’armes nucléaires, le public ne l’a pas apprécié. Les pays dotés de l’arme nucléaire ont tenté de tempérer leur rhétorique en réaffirmant leur déclaration selon laquelle la guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit donc pas être menée. Mais aucun d’entre eux n’irait jusqu’à exclure purement et simplement la possibilité d’un recours au nucléaire. […] Les pays occidentaux ont qualifié les menaces nucléaires russes d’irresponsables – ce qui était sans aucun doute le cas – mais cela suggère qu’il existe une manière responsable de menacer d’utiliser des armes nucléaires. Rien de tout cela n’a été particulièrement utile.

Ce qui s’est avéré plus utile, c’est la déclaration ferme issue des premières réunions des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TPNW), également connu sous le nom de traité d’interdiction, qui s’est tenue à Vienne fin juin 2022. La déclaration de la réunion « a condamné sans équivoque toute menace nucléaire, qu’elle soit explicite ou implicite et quelles que soient les circonstances ». Bien entendu, la Déclaration de Vienne a été critiquée pour ne pas mentionner explicitement la Russie, mais cette omission constitue probablement son point fort. En s’éloignant du langage « menaces responsables contre menaces irresponsables », les 49 membres du traité d’interdiction ont formulé la question des menaces nucléaires de manière universelle. Ils ont montré, entre autres choses, que l’opposition à l’emploi – ou même à la menace de recours – des armes nucléaires ne doit nécessairement suivre aucune allégeance idéologique ou géopolitique.

[…] Même si l’opposition à l’introduction des armes nucléaires dans le conflit a mis du temps à se manifester, dans les semaines qui ont suivi l’annexion, il est devenu clair que l’opposition à leur utilisation était universelle. Dans un épisode remarquable, le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, a déclaré à son homologue russe Sergei Shoigu, lors d’un très bref appel téléphonique, que « la perspective de l’utilisation d’armes nucléaires ou radiologiques va à l’encontre des principes fondamentaux de l’humanité ». Des déclarations communes condamnant les menaces nucléaires ont été publiées par le président chinois Xi Jingping avec le chancelier allemand Olaf Scholtz puis avec le président américain Joe Biden. À cette époque, même le ministère russe des Affaires étrangères s’est senti obligé de publier une déclaration officielle confirmant que la doctrine nucléaire russe « poursuit uniquement des objectifs défensifs et n’admet pas d’interprétation large ».

[…] Le facteur le plus important pour mobiliser l’opposition aux armes nucléaires et pour atténuer le discours nucléaire a probablement été la compréhension du fait que les armes nucléaires n’ont pas vraiment d’autre rôle que de tuer un grand nombre de personnes ou, si elles sont utilisées à des fins de démonstration ou à petite échelle, pour démontrer sa détermination à le faire. Cela signifie que le seuil pour décider d’utiliser (n’importe quelle) arme nucléaire est donc assez élevé, et à juste titre. Il se peut qu’il ne soit pas élevé dans toutes les circonstances et certains dirigeants peuvent être plus disposés que d’autres à franchir le seuil nucléaire. Mais il existe et nous avons vu qu’il peut et doit être augmenté.

Pour garantir que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées, les dirigeants du monde et le public devraient d’abord reconnaître le rôle de l’opposition consolidée et universelle aux menaces nucléaires, reconnaître cette opposition et veiller à ce qu’elle perdure. […]

Bulletin of the Atomic Scientists, Pavel Podvig, traduction automatique
Physicien formé à l’Institut de physique et de technologie de Moscou, Podvig travaille sur l’arsenal nucléaire russe, les relations américano-russes et la non-prolifération. En 1995, il a dirigé le projet de recherche sur les forces nucléaires stratégiques russes, éditant le livre éponyme du projet, qui donne un aperçu des forces stratégiques soviétiques et russes et des capacités techniques des systèmes d'armes stratégiques russes. Son blog, « Forces nucléaires stratégiques russes », met à jour ces informations en temps réel.
[Rien n'indique que ce physicien ne soit pas en Russie, mais sa liberté de ton pose question].

Lundi 13/11, 21h00

Illinois (suite).

[…] Onze réacteurs nucléaires fournissent actuellement plus de la moitié de l’électricité de l’Illinois. La législation énergétique adoptée par les législateurs de l’Illinois et signée par [le gourverneur] Pritzker en 2021 garantissait le fonctionnement continu du parc de production nucléaire à grande échelle existant de l’État, mais l’État a imposé un moratoire sur la construction de nouvelles capacités nucléaires depuis 1987.

Le Sénat et la Chambre des représentants de l’Illinois avaient auparavant cette année, un projet de loi visant à annuler l’interdiction a été adopté, mais Pritzker a opposé son veto au projet de loi précédent, SB76, en août, affirmant que les définitions du projet de loi étaient trop vagues et qu’il manquait de protections réglementaires suffisantes.

Le nouveau projet de loi, entre autres choses, charge l’Illinois Emergency Management et l’Office of Homeland Security d’adopter des règles pour la réglementation des petits réacteurs modulaires, y compris des règles concernant le déclassement et la préparation aux situations d’urgence.

World Nuclear News, traduction automatique
Sites électronucs de l’Illinois, Google Earth, capture d’écran

Lundi 13/11, 20h55

Zapo : le retour.

Energoatom, Telegram, 13/11, 9h00

Lundi 13/11, 19h35

Avec son attestation de combattant, Pacha peut voyager dans le bus gratuitement. Il bénéficie aussi de quelques billets de train. Si nous avions des enfants scolarisés, ils pourraient manger gratuitement à la cantine. Pour les familles déplacées, dont le mari est au front, toute aide est la bienvenue.

Nous sommes encore à Irpin. Le congé de Pacha se termine vendredi. Ça va.

Olga, Viber (vocal)

Lundi 13/11, 19h35

Dnipro.

Interrogé sur les informations selon lesquelles l’Ukraine serait en train de consolider des positions sur la rive gauche du fleuve Dniepr, occupée par la Russie, dans l’espoir de percer les lignes russes, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’a pas souhaité se prononcer, estimant que c’était à l’armée russe de commenter la situation.

Selon des blogueurs russes et ukrainiens et des experts ayant analysé des renseignements de sources ouvertes, l’armée ukrainienne a réussi à ancrer depuis fin octobre des forces sur la rive occupée du Dniepr, en particulier dans le village de Krynky, dans la région méridionale de Kherson. D’autant qu’un peu plus tôt, les deux agences de presse d’Etat, RIA Novosti et TASS, avaient annoncé en des termes quasi-identiques un repli russe dans la région du Dniepr, avant d’annuler ces informations en invoquant une « erreur ». […]

Le Monde

Lundi 13/11, 7h45

Soleil chinois.

Pour tenter de sauver l’industrie photovoltaïque du Vieux Continent, trois ministres vont écrire à la Commission européenne pour lui demander de fermer en urgence le marché aux importations chinoises.

La Chine est l’usine photovoltaïque du monde, et l’Europe, son entrepôt. Son stock sur le Vieux Continent, estimé à plus de 200 millions de panneaux solaires, n’en finit pas de grossir et de déstabiliser le marché européen. Et pour cause : il représente deux fois sa taille en 2022. D’un potentiel énergétique équivalent à celui de 20 centrales nucléaires, cette réserve « dépasserait actuellement 80 GW de puissance électrique », selon le cabinet de conseil norvégien Rystad Energy, et « atteindra les 100 GW fin décembre ». Des chiffres à comparer avec 40 GW de puissance installés en 2022 et 60 GW de prévus cette année. […]

Le Figaro

Lundi 13/11, 7h30

Armement de l’Ukraine.

Alors que la guerre s’éternise, les fonds américains destinés à l’Ukraine se sont presque taris et l’aide militaire, en particulier, est désormais rationnée. Cela s’explique par le fait que le Congrès n’a pas réussi à adopter un programme d’aide supplémentaire, a déclaré jeudi à la presse Sabrina Singh, secrétaire de presse adjointe du Pentagone.

[…] L’Ukraine est également confrontée à une pénurie potentielle d’aide de la part de l’Union européenne, la Hongrie menaçant d’opposer son veto à un nouveau programme de 50 milliards d’euros (53,4 milliards de dollars). Une alternative est envisagée, a rapporté Bloomberg jeudi, citant des personnes anonymes au fait du dossier.

Ce plan impliquerait des garanties nationales de la part des États membres pour lever des fonds sur les marchés si Budapest bloque la révision du budget à long terme de l’UE, qui comprend le programme d’aide à l’Ukraine, ont déclaré ces personnes.

[…] L’Ukraine a également été touchée par le nouveau gouvernement slovaque, qui a annulé un programme d’aide à l’Ukraine estimé à 40,3 millions d’euros (environ 43 millions de dollars). […]

War Zone, traduction Deepl

Le ministre de la défense allemand a annoncé dimanche soir un doublement de l’aide militaire prévue initialement pour l’Ukraine en 2024, qui sera portée à 8 milliards d’euros.

« Cela constitue un signal fort à l’Ukraine montrant que nous ne la laissons pas tomber » au moment notamment où « l’attention internationale » est focalisée sur la bande de Gaza, a déclaré Boris Pistorius sur la chaîne de télévision publique ARD. […]

Le Monde
War Zone - Septembre 2023. L'artilleur "Molfar", 39 ans, membre de l'équipage d'un VFI Bradley de la 47e brigade mécanisée de Magura qui a participé aux combats pour libérer le village de Robotyne des envahisseurs russes, se tient dans l'écoutille du véhicule, dans la direction de Zaporizhzhia, dans le sud-est de l'Ukraine. (Photo par Ukrinform/NurPhoto via Getty Images)

Lundi 13/11, 7h20

Petite nouveauté de vocabulaire : la neutralité technologique.

Le conflit russo-ukrainien a remis au cœur de l’agenda politique européen les questions de la sécurité des approvisionnements énergétiques et de l’autonomie stratégique, que la CFE Énergies n’a eu de cesse de défendre depuis de très nombreuses années. Aujourd’hui, le défi aussi colossal que vital de la neutralité carbone impose d’utiliser tous les leviers de décarbonation, sans dogme ni exclusive, en respectant la neutralité technologique. A la veille d’une nouvelle édition de la COP, la 28ème, le nucléaire n’est peut-être pas la seule solution à tous ces défis, mais il n’en est pas moins une des solutions les plus efficaces techniquement.

Son recours à un combustible abondant et réparti dans de nombreux pays, sa sobriété en matériaux (acier, béton, métaux et terres rares) et en occupation de l’espace en font économiquement, socialement et écologiquement un outil de souveraineté et un précieux allié de la préservation de la biodiversité, sans oublier qu’il est un fort pourvoyeur d’emplois à haute valeur ajoutée.

Après l’inclusion du nucléaire, quoiqu’assortie de conditions restrictives, dans la taxonomie européenne, […] la porte est restée verrouillée sur les questions de financement. Mais aujourd’hui, une possible inclusion du nucléaire, en cours de discussion à Bruxelles, […] témoignent d’un début d’évolution positive.

[…] Pour autant, la promotion des SMR à l’échelle européenne ne doit pas conduire les dirigeants européens à procrastiner en matière de réacteurs de plus forte puissance, ni à croire naïvement qu’il suffit de financer des projets nord-américains de SMR en Europe pour faire une stratégie industrielle européenne créatrice d’emplois durables et qualifiés pour les citoyens européens.

En effet, les milliards d’euros financés par l’Europe en matière d’infrastructures énergétiques ne créeront d’emplois pour les Européens que s’ils reposent sur de véritables écosystèmes industriels, et non sur des importations d’équipements ou de technologies extra-européennes […]

[…] Pour la CFE Énergies, seule une relance du nucléaire qui crée des emplois industriels pour les Européens fait sens ! […] Une question essentielle reste cependant encore sans réponse : tous ces projets ne verront le jour que s’ils sont financés. Nous sommes donc encore loin des ambitions et des moyens de l’Inflation Reduction Act américain et nos nations européennes risquent d’en payer le prix en termes de futures dépendances.

CFE énergies [une sorte de syndicat des industries électriques et gazières]

Lundi 13/11, 7h15

J’en veux, j’en veux, j’en veux !

Aux rendez-vous Nuclear Valley, Laurent Wauquiez s’est posé en défenseur du nucléaire régional […] Insistant sur les emplois offerts par le secteur, ainsi que son innovation, il a également annoncé l’adhésion de la Région à Vive l’Atome, initiative ayant pour but la promotion des métiers du nucléaire. Le communiqué de la région rappelle également que la région Auvergne-Rhône-Alpes est « la première région française et européenne productrice d’énergie nucléaire », mais également la première en termes d’emplois, avec environ 48000 dans la région sur les 220 000 dans le pays.

« Dans un pays où on a fait beaucoup d’erreurs en termes industriels, vous avez à écrire et on a tous à écrire ensemble, une aventure industrielle qui soit l’incarnation de ce que peut être la renaissance de notre pays. » déclare-t-il dans un élan fédérateur avant d’ajouter « c’est notre région qui doit être en pointe […] nous devons ouvrir la trace pour l’ensemble de la filière nucléaire française ». […]

Lyon Mag

Lundi 13/11, 7h05

Suisse.

Une initiative lancée par le Club Energie Suisse, intitulée «Stop au blackout», qui vise à lever l’interdiction de construire des centrales nucléaires en Suisse, a recueilli 120 00 signatures.

[…] L’initiative a été lancée par les milieux bourgeois dans le but de pouvoir à nouveau construire des centrales nucléaires en Suisse. La société et l’économie seraient à l’arrêt sans électricité, écrivait le comité d’initiative lors de son lancement en août 2022. Et d’ajouter que la Suisse doit maintenant veiller de toute urgence à un approvisionnement en électricité sûr, autonome et respectueux de l’environnement et du climat. Pour ce faire, il est notamment prévu d’inscrire dans la Constitution que «toute forme de production d’électricité respectueuse du climat est autorisée».

Ainsi, la construction de nouvelles centrales nucléaires serait à nouveau possible en Suisse. Le fait que cela soit actuellement interdit est critiqué par le comité comme étant une «interdiction technologique absurde». […]

Le Temps

Le texte de présentation de l’initiative ne parle pas du nuc.


Lundi 13/11, 7h00

Plafond de verre.

[…] Le parcours accompli depuis la profanation du cimetière juif de Carpentras, en 1990, est tout simplement vertigineux : l’immense manifestation qui avait suivi la profanation était un défilé contre le Front national [FN] et se revendiquait comme tel – c’était d’ailleurs la première fois, depuis 1945, qu’un président de la République en exercice, François Mitterrand, se joignait à un cortège.

La présence sidérante du Rassemblement national à la manifestation de dimanche contre l’antisémitisme est le signe d’une profonde recomposition du jeu politique. Dès que Marine Le Pen s’est installée dans l’appareil frontiste, dans les années 2000, elle a compris qu’il fallait mettre le vieil antisémitisme du Front national au rebut : son compagnon de l’époque, Louis Aliot, estimait d’ailleurs en 2013 que l’antisémitisme était la seule chose qui « empêchait les gens de voter »pour le FN, avant d’ajouter : « A partir du moment où vous faites sauter ce verrou idéologique, vous libérez le reste. »

Nous y sommes : le travail de normalisation de Marine Le Pen a permis au Rassemblement national de se débarrasser de ce lourd passé. La manifestation de dimanche restera un moment essentiel dans l’histoire du parti d’extrême droite : un plafond de verre a explosé. Emmanuel Macron et les forces politiques du pays ont participé, à leur manière, à ce mouvement en pratiquant le mimétisme rhétorique, en reprenant les éléments de langage du Front national, en l’intégrant dans la famille républicaine et en soulignant, pendant les débats parlementaires, le comportement responsable des députés RN face à la dissipation et à la violence verbale de ceux de La France insoumise [LFI].

[…] Je ne crois cependant pas que Jean-Luc Mélenchon ait quelque chose à voir avec cette tradition antisémite de gauche – même si certains des militants de LFI pourraient la revendiquer. Le calcul politique du leader de LFI est limpide : il est opportuniste et électoral. Ses déclarations ambiguës sur le conflit entre Israël et le Hamas ont pour but, cyniquement, de capter le vote des jeunes d’origine arabo-musulmane. […]

Le Monde, entretien avec l’historien Grégoire Kauffmann

Lundi 13/11, 6h50

Vision militaire.

[…] Le maréchal Joffre disait que ce n’était pas la peine d’entamer des recherches sur un masque à gaz, car la guerre serait finie avant qu’on ait le temps d’en concevoir un. […]

Le Monde, interview de Jacques Tardi, auteur de BD [à propos de la Première guerre mondiale]

Dimanche 12/11, 22h50

Civilisation mercantile & changement climatique : fuck l’inflation.

[…] En plus de subir une crise du logement et de voir le taux de chômage atteindre des sommets, l’Angleterre voit également le prix de ses produits de première nécessité tout simplement s’envoler. Une situation économique compliquée qui a récemment tristement inspiré le duo de Youtubeurs britanniques, Josh&Archie, à démontrer la réalité du pays.

[…] Dès le début de leur vidéo postée sur leur chaîne YouTube, nous pouvons les voir sortir d’un magasin de l’enseigne Lidl situé à Clapham dans le sud de Londres et annoncer que leur caddie contenant 135 produits leur a coûté environ 189 euros. Avec cette même liste de courses, ils se sont ensuite envolés pour Poznan en Pologne où ils en ont cette fois eu pour 175 euros, vol, bagages et logement compris. Soit une économie de 14 euros !

Youtube, capture d’écran

Si la démarche est évidemment une aberration écologique dans le contexte actuel, l’ambition des YouTubeurs était avant tout d’illustrer le quotidien des anglais et d’alerter le gouvernement sur leur rôle à jouer pour venir en aide à la population. […] [Ouf]

Creapils

Dimanche 12/11, 22h40

Nouveau concept éolien.

Prototype du nouveau parc éolien d’Airloom Energy. © Airloom Energy

[…] Airloom Energy, une start-up du Wyoming, défie les conventions avec un concept de turbine éolienne qui pourrait redéfinir les paramètres économiques de la production d’énergie éolienne.

Soutenue par des investisseurs de la trempe de Breakthrough Energy Ventures de Bill Gates, cette innovation promet de réduire considérablement les coûts de cette énergie tout en offrant une alternative plus adaptable et moins intrusive dans le paysage et les écosystèmes souffrant lors de (et après) l’implantation d’éoliennes classiques, les oiseaux étant les principales victimes des pales.

[…] L’approche d’Airloom est plus compacte et économique. Des ailes de 10 mètres parcourent une piste ovale, portées par des structures de 25 mètres de haut. La capacité totale du système est de 2,5 MW.

[…] À l’instar des voiliers, captant l’énergie du vent sous presque tous les angles, sauf directement à l’avant ou à l’arrière, ces pales récoltent l’énergie éolienne en parcourant le rail, conçu pour que ses côtés les plus longs capturent efficacement le vent. Aux extrémités plus courtes, les pales pivotent pour continuer leur mouvement, portées par la dynamique du reste de la structure.

Les mécanismes de capture transforment le déplacement linéaire des câbles en énergie mécanique pour actionner les générateurs. Contrairement aux éoliennes classiques, qui tirent leur force principalement des extrémités des pales, la conception d’Airloom permet à l’intégralité de la pale de contribuer à la génération d’énergie sur toute la circonférence de la piste, avec une légère interruption lorsqu’elle change de direction aux points de pivot.

Illustration conceptuelle du parc éolien (version de 2,5 MW) d’Airloom Energy. © Airloom Energy

[…] La structure de ce nouveau système permettrait son déploiement dans des environnements où les turbines classiques ne peuvent pas être installées, ouvrant ainsi le champ à une exploitation éolienne dans des zones auparavant inexploitées. Cette polyvalence pourrait accélérer l’adoption de l’énergie éolienne.

[…] Ainsi, Airloom Energy, après avoir levé 4 millions de dollars en fonds d’amorçage avec le soutien de Breakthrough Energy Ventures de Bill Gates, s’apprête à démontrer l’efficacité de sa technologie éolienne innovante avec un dispositif de test de 50 kW. Ce prototype est le prélude à une commercialisation à plus grande échelle. La promesse de la start-up est audacieuse : réduire le coût de l’énergie éolienne à environ un tiers du prix actuel par kilowattheure. […]

Trust my science

Dimanche 12/11, 19h35

Exercice de la démocratie.

Les élections présidentielles ukrainiennes étaient prévues pour mars 2024, simultanément à la campagne présidentielle russe. Cependant, les dirigeants politiques ukrainiens sont susceptibles de les abandonner en raison de la loi martiale : Vladimir Zelensky a initialement autorisé la tenue d’élections, mais s’est récemment rétracté. Zelensky n’a actuellement aucun adversaire digne de ce nom, ou bien ils sont occupés à repousser l’invasion russe. Toutefois, le refus des élections donnera à la propagande russe une raison de remettre en question le statut d’État ukrainien. Un nouveau défi pour la démocratie ukrainienne […]

Tranchées des forces armées ukrainiennes dans la région de Donetsk, photo : Oleg Petrasyuk / EPA / Scanpix

[…] Début octobre, M. Zelensky a admis la possibilité d’élections en Ukraine et, si le scrutin était annoncé, il était prêt à se présenter. « En 2024, si la guerre continue et si des élections sont organisées, je n’abandonnerai jamais de ma vie mon État. Parce que je suis le garant de la Constitution et que je la défendrai dans tous les cas », a déclaré le président ukrainien. Si la guerre est terminée d’ici là, M. Zelensky a promis de ne pas se présenter aux élections. Cela est conforme à sa promesse électorale : en 2019, M. Zelensky a déclaré qu’il ne resterait au pouvoir que le temps d’un seul mandat.

Les pouvoirs de M. Zelenskyy devraient être étendus légalement et sans élections, comme le permettent les lois ukrainiennes. Les Ukrainiens ne s’y opposeraient guère, car Zelenskyy jouit d’une excellente réputation : la majorité absolue des personnes interrogées (86 %) le considèrent comme un commandant en chef digne de ce nom. 82 % des citoyens approuvent sa politique en tant que président. Toutefois, le niveau d’approbation diminue progressivement : en avril 2022, 94 % des Ukrainiens approuvaient son travail. Récemment, Zelensky a été davantage critiqué. Les Ukrainiens se souviennent de ses promesses de restituer la Crimée dans un délai de cinq à sept mois, de l’absence de succès significatifs lors de la contre-offensive et de la corruption au sein de l’armée ukrainienne, dont les médias se font souvent l’écho.

Jusqu’à présent, il n’y a qu’un seul candidat de l’opposition en Ukraine. Un ancien conseiller du cabinet du président, Oleksiy Arestovych, a annoncé sa candidature à la présidence et a même publié son programme électoral. Il a notamment proposé de ne pas reprendre les territoires occupés de l’Ukraine en échange de l’adhésion du pays à l’OTAN. Arestovitch a également décidé de ne pas poursuivre la contre-offensive, mais au contraire de passer à la « défense stratégique ». Selon les propositions d’Arestovitch, toutes les entreprises devraient être réorganisées sur des rails militaires. […]

[…] Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeriy Zaluzhnyy, pourrait se présenter à l’élection présidentielle. De telles rumeurs circulent depuis plusieurs années, mais elles n’ont pas été confirmées jusqu’à présent. À en juger par le sondage de septembre, les Ukrainiens font encore plus confiance aux forces armées ukrainiennes qu’au président (93,1 % contre 71,7 % respectivement). En février-mars 2023, un an après le début de la guerre, les forces armées ukrainiennes jouissaient également d’un niveau de confiance élevé. À l’époque, 96 % des citoyens déclaraient faire confiance à l’armée ukrainienne, tandis que 83 % des personnes interrogées soutenaient Zelensky. En février 2023, Zaluzhny a pris la quatrième place dans le classement des hommes politiques les plus populaires en Ukraine. La première place revient alors à Zelensky. En septembre, Zelensky a conservé sa position de leader, tandis que Zaluzhny n’a pris que la 13e place.

Récemment, la rhétorique de M. Zaluzhny s’est écartée de la position du président ukrainien, et les médias occidentaux parlent de leur conflit ouvert. Par exemple, ils se sont publiquement opposés sur la progression de la contre-offensive ukrainienne. Le commandant en chef de l’armée ukrainienne a qualifié la situation sur le front d’impasse. Zelensky n’est pas d’accord avec l’évaluation du général et rappelle que l’Ukraine s’est déjà trouvée dans d’autres situations d’impasse. « La Russie contrôle le ciel. Nous prenons soin de notre armée. Personne ne veut jeter les gens en pâture, comme le fait la Russie », a déclaré M. Zelenskyy à l’époque.

Un autre candidat possible issu de l’armée est le chef de la Direction principale des renseignements (GUR), Kirill Budanov. Même le président du Belarus, Alexandre Loukachenko, considère Budanov comme l’un des candidats évidents au poste de chef de l’État : « Si les élections ont lieu dans un avenir proche, un militaire, Budanov ou quelqu’un d’autre, deviendra président », a-t-il déclaré.

Des candidats moins attendus – par exemple, l’acteur Sergei Pritula – pourraient également se présenter aux élections. Il suit actuellement le même chemin que Zelensky : Pritula est venu à la politique après avoir travaillé dans le show-business. Il a été présentateur de télévision et comédien jusqu’en 2019, est arrivé troisième aux élections municipales de Kiev en 2020 et dirige aujourd’hui une fondation caritative qui aide les soldats de l’AFU. D’après les sondages, Pritula figure régulièrement dans le top 3 des hommes politiques auxquels les Ukrainiens font confiance. Cependant, il est peu probable qu’il veuille participer aux élections maintenant : selon lui, il faut d’abord gagner la guerre.

Même si les élections en Ukraine sont convoquées, il ne sera pas facile de les organiser. Il faudra au moins un an pour préparer la procédure de vote après la fin de la guerre, a déclaré Andriy Gevko, membre de la Commission électorale centrale (CEC). L’Ukraine est confrontée à un certain nombre de problèmes non résolus en temps de guerre : le manque de financement, l’observation des procédures en cas de conflit militaire et l’égalité d’accès aux élections pour tous.

Des élections organisées sous la loi martiale – sans liberté de concurrence politique, sans liberté des médias – auront un faible niveau de légitimité et de démocratie et intensifieront les critiques de la Fédération de Russie « sur la prise illégale du pouvoir en Ukraine » », estime l’Institut ukrainien de la politique.

[…] Des millions d’électeurs ukrainiens se trouvent désormais à l’étranger. Selon l’ONU, plus de six millions d’Ukrainiens ont fui le pays depuis le début de la guerre. Mikhaïl Podolyak ajoute : ceux qui ne sont pas allés en Europe se déplacent à travers le pays, c’est-à-dire que nous parlons de 14 millions de personnes qui ne sont pas à leur lieu de résidence. « Comment pouvons-nous réinscrire les listes électorales en si peu de temps ? […]

Holod

Oleksii Arestovych, qui est devenu l’un des hommes politiques ukrainiens les plus connus depuis le début de la guerre, a récemment annoncé son intention de participer aux prochaines élections présidentielles.

Oleksii Arestovych, photo : Dmitri Oleynik / Apostrophe

En janvier 2023, Arestovych, alors qu’il était conseiller auprès du cabinet du président ukrainien, a quitté l’administration de Zelensky. Arestovych a démissionné au milieu d’une avalanche de critiques suscitées par une déclaration selon laquelle un missile russe aurait pu toucher un immeuble résidentiel à Dnipro uniquement parce qu’il avait été abattu par la défense aérienne ukrainienne (la propagande russe a volontiers repris cette déclaration […]
Au cours de l’année écoulée, Arestovych a critiqué de plus en plus ouvertement Zelensky et son entourage, adoptant des positions que beaucoup en Ukraine considèrent comme pro-russes. Arestovych propose désormais aux Ukrainiens de participer aux négociations de paix avec Moscou.

Vous avez annoncé votre intention de vous présenter à la présidence de l’Ukraine. Selon vous, quelle est la probabilité que l’Ukraine organise des élections en mars 2024, comme cela était prévu avant l’invasion à grande échelle de la Russie ?

Cela dépend de nombreux facteurs qu’il n’est pas possible d’analyser actuellement : ils ne peuvent être ni prédits ni calculés. Nous pouvons dire que le mandat [du président ukrainien Volodymyr Zelensky] expire le 31 mars. Et des élections régulières doivent avoir lieu. On ne sait pas s’ils auront lieu ou non. Mais cela arrivera certainement – ​​tôt ou tard. Et je pense que ce sera le plus tôt possible.

[…] À quel moment précis tout a-t-il changé ?

Au début de la guerre, ma cote de popularité était très élevée, juste derrière celle du président. Donc déjà à l’époque, [le président Zelensky et moi] étions en compétition, même si j’étais membre de l’équipe. Je me suis tenu honnêtement aux côtés du président et des hautes autorités militaro-politiques. J’ai travaillé pendant un an et demi avec ces gens, sachant qu’ils me poignardaient dans le dos à chaque occasion. J’ai travaillé dans l’intérêt de l’Ukraine.

[…] Êtes-vous en Ukraine maintenant?

Non bien sûr que non. J’ai un certain nombre de forums internationaux où je suis un intervenant clé. Autrement dit, j’ai une raison formelle d’être à l’étranger. Mais comme vous l’avez compris, lorsque le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense et les députés du parti au pouvoir vous accusent d’être un espion russe et promettent de vous emprisonner, cela n’incite en aucun cas au retour.

Par conséquent, je crains de devoir rester un homme politique de l’opposition en exil et même de devoir participer à des élections depuis l’étranger. Tout cela peut facilement être qualifié de persécution politique directe. Eh bien, nous jouerons à ce jeu d’ici, depuis l’étranger.

[…] Allez-vous créer un parti pour les élections ?

Bien sûr.

Avez-vous pensé à un nom ?

Le parti Arestovych. Seuls les partis fondés sur la personnalité fonctionnent en Ukraine. Il y a une marque et nous allons travailler dessus.

[…] si des élections avaient lieu en mars 2024, quelle part des voix pensez-vous que vous obtiendriez ?

C’est très difficile à dire, honnêtement. Mon approche actuelle est la suivante : je n’utilise pas de stratégie politique. Je suis ma conscience, je suis organique, tel que je suis. Des stratèges politiques m’ont proposé de m’aider à plusieurs reprises, mais j’ai systématiquement refusé. Les citoyens ukrainiens décideront s’ils ont besoin de moi ou non, et dans quelle mesure, en termes de pourcentage.

[…] Inviterez-vous des personnalités publiques ukrainiennes connues à s’associer à vous ?

Je ne nommerai personne pour le moment car cela les exposerait immédiatement à la persécution. C’est assez que je sois persécuté. Le jour où les élections seront annoncées et où le processus de campagne commencera, ils bénéficieront de l’immunité appropriée et je révélerai qui fait partie de mon équipe. Cela surprendra tout le monde. Il y a des gens dont les noms en choqueront beaucoup.

[…] il n’y a personne proche du Président ou du Parti du Serviteur du Peuple dans mon équipe.

[…] Y aura-t-il quelque chose sur l’utilisation de la langue russe ? Au niveau de l’État ?

[…] Nous devons cesser de persécuter la langue russe. La persécution pour l’utilisation d’une langue sur notre territoire doit être fermement arrêtée. […] personne ne sera persécuté, par exemple, pour avoir publié un livre en langue russe. Les livres russes seront publiés à titre privé, pour ceux qui le souhaitent. [Tout comme] en langue azérie, arménien, biélorusse, selon. Et l’Ukrainien bénéficiera du soutien de l’État. La culture ukrainienne a beaucoup souffert au cours des derniers siècles. Elle a été délibérément persécutée et notre devoir historique est d’y remédier.

[…] Dans votre programme, vous dites que vous êtes prêt à « l’option Kissinger ». Cela signifierait-il que la Crimée et le Donbass resteraient occupés par la Russie ?

C’est une décision temporaire. Nous attendrons que Poutine quitte le pouvoir, puis nous reviendrons sur ces questions des territoires occupés lorsqu’il y aura un nouveau dirigeant russe. Je suis sûr que ce leadership serait plus raisonnable que Poutine.

Pourquoi pensez-vous que les dirigeants russes après Poutine accepteraient de céder des territoires ?

J’ai le sentiment très fort que seuls Poutine, [le ministre de la Défense Sergey] Shoigu et d’autres personnes qui leur sont associées en Russie veulent vraiment des guerres. Tout le monde est assez raisonnable pour comprendre que la Russie fait partie de l’Occident civilisé et veut revenir à une vie normale afin que les Russes cessent de constituer une menace et qu’ils ne soient pas dépossédés de leurs biens ni soumis à des sanctions.

Des enquêtes indiquent que les Ukrainiens souhaitent que le pays revienne à ses frontières de 1991.

C’est vrai. Mais je leur expliquerai, la vie leur expliquera. Notre armée n’a pas pu prendre Tokmak. Il est fort possible que le pays perde bientôt Avdiivka. On ne parle définitivement plus des frontières de 1991. De plus, quand ils [les Ukrainiens] endureront l’hiver, qui verra des coups portés aux infrastructures énergétiques du pays, je pense qu’il y aura moins de gens qui souhaitent que la guerre continue jusqu’à une fin victorieuse.

Mais ce n’est pas là l’argument le plus important. Même si nous atteignions les frontières de 1991, ce qui est hautement improbable, qui peut garantir que la guerre s’arrêtera là ? La guerre pourrait continuer. Nous devons mettre fin à la guerre. Et nous pouvons parler des frontières.

Parmi les alternatives, je propose non seulement de céder les territoires occupés à la Russie, mais d’adhérer à l’OTAN, de recevoir des garanties politiques et militaires du bloc, l’opportunité d’un développement pacifique, économique et culturel. Et puis attendre patiemment un changement de régime en Russie. Cela s’est déjà produit dans l’histoire, et nous pouvons le refaire.

Vous avez vous-même mentionné que vous étiez appelé un agent du Kremlin. Que diriez-vous en réponse à ces accusations ?

Ouais, tout est très simple. Je suis un officier ukrainien qui a prêté allégeance au peuple ukrainien pour le protéger sans épargner aucun effort. J’exercerai fidèlement mon allégeance. Toutes les spéculations doivent être étayées par des preuves.

Ma défense de la langue et de la culture russes est avant tout la défense des droits de l’homme et de la liberté. Et si nous construisons un pays où la langue russe est persécutée, en quoi sommes-nous différents de Poutine, qui persécute l’ukrainien ? Nous ne le sommes pas. Je ne veux pas qu’ils transforment l’Ukraine en la Russie de Poutine. Nous luttons pour la liberté. Cela signifie que nous devons respecter tous les critères de liberté.

Y aura-t-il autre chose dans votre plateforme en rapport avec la Russie ?

La Russie est notre voisin, elle ne mène nulle part. Les Poutines vont et viennent, mais la Russie y restera. Nous sommes tous intéressés par deux choses. Premièrement, il faut que la Russie devienne un pays fort, libre et démocratique. Deuxièmement, l’intégration de la Russie à l’Occident. Et en l’empêchant de dériver vers la Chine et de devenir l’État satellite nucléaire de la Chine. Il se pourrait bien que nous puissions devenir, sinon neutres, du moins des alliés, avec une future Russie, dans le cadre d’une position occidentale unie, par exemple. C’est pourquoi tous les éléments visant à déshumaniser les Russes constituent une erreur stratégique fondamentale. […]

Meduza, Entretien avec Elizaveta Antonova, traduction automatique

Dimanche 12/11, 19h30

Tcherno.

Un Mi-24P ukrainien en plein vol. | Oleg V. Belyakov – AirTeamImages

[…] Les forces de Kiev auraient ressorti du hangar un modèle [d’hélicoptère] bien particulier, qui a servi à relever la radioactivité de la zone de Tchernobyl après la catastrophe du 26 avril 1986, note Forbes.

[…] L’Ukraine disposait d’environ trente-cinq hélicoptères d’attaque Mi-24 au début de l’invasion russe de février 2022. Au moins quatre de ces appareils ont été détruits, mais les alliés en ont livré vingt-huit supplémentaires, selon Forbes. Visiblement, ce n’était pas suffisant, puisque l’armée ukrainienne est allée fouiller dans ses hangars pour en ressortir une des variantes les plus rares de l’hélicoptère du constructeur Mil : l’appareil soviétique de reconnaissance radiologique Mi-24RKhR (aussi appelé Hind-G1).

Une vidéo montrant ce qui semble être l’un de ces hélicoptères (selon l’expert de Forbes), aux couleurs ukrainiennes, a été postée sur X (ex-Twitter) le 4 novembre dernier. Et son apparition a fait réagir, tant le Hind-G1 est rarissime sur le terrain depuis sa première utilisation dans le cadre de la réponse soviétique à la catastrophe nucléaire.

Le Hind-G1 est en fait un Mi-24V (ou Hind-E), un hélicoptère utilisé par l’Armée rouge à partir de 1976, mais équipé d’appareils supplémentaires lui permettant de détecter la radioactivité dans l’air et au sol. Si les systèmes de missiles antichars du Mi-24V ont été supprimés pour laisser un peu de place à ces outils de reconnaissance, ce bimoteur conserve une mitrailleuse sur son nez et des paniers à roquettes sous ses ailes.

En quittant l’Ukraine en 1991, l’armée soviétique manquait visiblement de place dans ses valises et a donc laissé derrière elle quelques hélicos sniffeurs de radioactivité. Pas sûr, cependant, qu’ils s’avèrent redoutables au combat, compte tenu de leurs modifications. Il est tout à fait possible que les techniciens ukrainiens aient de nouveau bidouillé les Hind-G1 pour leur redonner un peu de mordant (notamment en installant un système de missiles guidés), mais le peu d’images disponibles ne permettent pas de le confirmer. Quoi qu’il en soit, on ne crache pas sur un hélico gratuit. Surtout quand il nous a été offert par l’ennemi.

Korii

Dimanche 12/11, 19h15

Belarus.

Svetlana Tikhanovskaya au Congrès des Socialistes et Démocrates européens les 10 et 11 novembre 2023 à Malaga, Espagne. Photo : tsikhanouskaya.org

Svetlana Tikhanovskaya a participé au Congrès des Socialistes et Démocrates européens à Malaga, en Espagne. Elle s’est entretenue avec des chefs d’État et de gouvernement, des dirigeants politiques et des militants de toute l’Europe.

[…] « Je suis convaincu qu’un jour mon pays fera partie de la famille libre des nations européennes. Car sans la Biélorussie, l’Ukraine ou la Moldavie, le projet européen ne sera jamais achevé. L’Union européenne devrait s’étendre de Malaga à Minsk, de Lisbonne à Tbilissi. Aujourd’hui, cela peut sembler un rêve lointain. Mais pour nous, ce n’est pas qu’un rêve. C’est le but. Notre objectif est de construire un pays dans lequel les droits sociaux sont garantis et pas seulement déclarés. L’objectif est de ramener notre pays à la démocratie. Parce que sous la tyrannie, il n’y a pas de syndicats indépendants, pas de sensibilisation au climat, pas de droits LGBTQ, pas d’égalité des sexes. Et bien sûr, il n’y a pas d’élections », a-t-elle souligné.

Reform, traduction automatique

[…] Aujourd’hui, un travail systématique est en cours pour remplacer à la fois les plans des lignes du métro de Minsk et les panneaux d’information (dans les gares, aux passages à niveau et dans les trains) en utilisant l’écriture des noms géographiques dans les langues officielles de la République de Biélorussie », indique [l’administration du métro de Minsk].

[…] Rappelons que la question de l’abolition de l’alphabet latin dans les noms de villes et de rues a été soulevée en décembre 2022 suite à des « appels de citoyens ». L’annulation de l’alphabet latin a été préconisée notamment par l’odieuse activiste pro-russe Olga Bondareva. Le chef de l’administration présidentielle, Igor Sergeenko, a déclaré que l’utilisation de l’alphabet latin dans les toponymes biélorusses imposait « les valeurs libérales et les traditions culturelles occidentales ». Selon lui, seules les langues nationales seront utilisées dans les noms de rues et d’autres objets topographiques, et l’alphabet latin sera abandonné. […]

Reform, traduction automatique

Dimanche 12/11, 19h00

Aubaine.

[…] Pour la stratégie russe en Europe, cette crise [de Gaza] constitue une occasion inespérée. Elle intervient en effet à un moment où la Fédération de Russie a besoin d’une pause dans la mobilisation internationale contre son opération militaire en Ukraine. Le relatif passage au second plan du conflit russo-ukrainien lui profite directement et massivement. Ne serait-ce que parce que Washington a envoyé à Israël des armes initialement destinées à l’Ukraine…

En cet automne 2023, les efforts de reconquête ukrainiens peinent à produire des effets stratégiques. Les territoires repris depuis début juin par les armées de Kiev sont conséquents, mais restent sans commune mesure avec les 20% du territoire national occupés et annexés illégalement par la Russie. Pour Moscou, la crise au Moyen-Orient permet de tourner encore plus rapidement la page de la contre-offensive ukrainienne, afin d’achever de la faire passer pour un non-événement.

De plus, la guerre au Proche-Orient absorbe l’attention et les activités des chancelleries mondiales, au moment où se manifestent certains fléchissements dans le soutien à l’Ukraine: en Pologne du fait du conflit lié à l’importation en Europe des céréales ukrainiennes, aux États-Unis dans un contexte de crise institutionnelle au Congrès ou encore en Europe centrale, comme en Slovaquie, où la victoire du nouveau Premier ministre Robert Fico affaiblit l’unité de l’Union européenne dans son bras de fer avec la Russie.

Au-delà des dirigeants, ce sont aussi les médias et les opinions publiques à travers le monde qui, actuellement, s’intéressent un peu moins au théâtre ukrainien et aux féroces combats qui se déroulent dans le Donbass, pour se focaliser sur le conflit au Proche-Orient, ce qui offre à la Russie une forme de répit.

La façon dont la Russie va exploiter cette période de relatif répit médiatique et diplomatique ne se manifestera pas immédiatement. Les repositionnements de troupes au sol, les campagnes diplomatiques bilatérales, la mobilisation des amis du Kremlin dans les organisations multilatérales, l’élaboration d’un nouveau narratif sur la guerre en Ukraine, etc.: tout cela est en préparation à Moscou. Mais les effets ne se verront que vers la fin de l’année, notamment à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse du président Vladimir Poutine.

[…] la Russie a beaucoup à perdre avec Israël. Ses relais d’influence y sont multiples: plus d’un million d’habitants (sur 9 millions) sont issus de l’ex-URSS. Ils constituent la première communauté immigrée en Israël et disposent de figures publiques influentes dans les domaines politiques, économiques, financiers, médiatiques ou technologiques. La Russie est-elle condamnée par sa position actuelle à dilapider son capital en Israël? Nombreux sont les observateurs à estimer que les relations bilatérales entre Moscou et Tel-Aviv sont à un plus bas historique.

En somme, la position russe au Moyen-Orient se trouve à un croisement. Soit elle se contente de traiter la crise actuelle comme une diversion: elle profitera alors du répit médiatique et de la baisse de pression diplomatique pour renforcer encore ses positions en Ukraine. Soit elle endosse le rôle de ciment des acteurs anti-Israël au Moyen-Orient: elle rompra encore davantage avec des Occidentaux mobilisés en faveur de la sécurité d’Israël. Soit, enfin, la Russie choisit la voie étroite de médiateur potentiel: il lui faudra alors, pour être acceptée comme tel par les Israéliens, remédier aux nombreuses tensions de la relation bilatérale Moscou-Tel-Aviv.

The Conversation, Cyrille Bret, géopolitologue, Sciences Po.

Dimanche 12/11, 16h10

Défendre jusqu’à quand ?

Le Monde - Manifestation en soutient aux soldats mobilisés sur la place de L'Indépendance (Maïdan). Une centaine de femmes, pour la plupart mariées a des soldats, souhaitent une mobilisation limitée dans le temps pour les combatants. Kiev, le 12 novembre 2023. «
Il est parti défendre un pays libre et est devenu un serf pendant la guerre, nous exigeons des conditions de démobilisation »

Dimanche 12/11, 11h25

Des limites de la Terre-mère.

Photo Balaji Srinivasan

[…] avec la prise de conscience du changement climatique anthropique, un très grand objet est devenu un sujet de préoccupation commun : la Terre elle-même, la planète que nous partageons à la fois en tant que sol sur lequel nous vivons et en tant que condition même de notre existence. Je ne parle pas de la Terre en tant que corps planétaire et astronomique abstrait, mais de la Terre en tant que condition de notre vie et de notre existence, et pas seulement de la vie humaine, mais de la condition de possibilité de toutes les formes de vie qui restent interconnectées.

[…] Il y a encore quelques décennies, vous et moi, comme la plupart des autres humains, aurions simplement considéré le système de maintien de la vie de la planète comme allant de soi. Combien d’entre nous s’arrêteraient normalement pour réfléchir à l’origine de l’oxygène dans l’atmosphère ? Pourtant, sans cet oxygène, nous mourrions d’étouffement. Nous considérions simplement cet oxygène ou d’autres caractéristiques de la planète qui contribuent à maintenir la vie comme faisant partie de la façon dont le monde nous est donné. Et nous supposions que, quoi que nous fassions, la Terre, « la mère de toutes les mères », comme Tagore l’a un jour célébrée, resterait inchangée avec toute l’affection indulgente d’une mère, nous permettant de continuer à faire ce que les humains font. Nous pensions que la planète était une entité trop grande pour être changée par les humains. C’est pourquoi la plupart d’entre nous ne se sont jamais demandé d’où venaient les montagnes, les rivières ou l’oxygène de l’air.

[…] Les climatologues affirment qu’avec notre nombre croissant, la ruée vers l’urbanisation et la mobilité mondiale, l’augmentation sans précédent de la richesse disponible — malgré de nombreuses inégalités et plus de deux milliards de personnes sans accès à l’eau potable —, l’allongement de la durée de vie, les changements révolutionnaires dans les technologies scientifiques, militaires et médicales, et la mondialisation intense des modes de vie et de consommation, les humains sont devenus une force géologique qui a un impact négatif — bien qu’inégal — sur l’ensemble de la planète : sa surface terrestre, ses mers, son atmosphère et la vie qui s’y trouve. Certes, grâce à quelques inventions marquantes telles que la machine à vapeur, l’électricité, l’agriculture moderne aidée par les engrais et les pesticides artificiels, les antibiotiques et d’autres moyens de traiter les infections bactériennes et virales, l’homme a vécu collectivement ces dernières décennies comme il ne l’avait jamais fait dans le passé. En 1950, l’espérance de vie moyenne dans le monde était inférieure à cinquante ans ; aujourd’hui, elle dépasse largement soixante-dix ans.

Comme l’a souligné l’historien John McNeill, l’essor de l’industrialisation a fait du vingtième siècle « une période de changements extraordinaires » dans l’histoire de l’humanité. « La population humaine est passée de 1,5 à 6 milliards d’habitants (elle est aujourd’hui de huit milliards, mais elle est prête à augmenter avant de décliner), l’économie mondiale a été multipliée par quinze, la consommation d’énergie a été multipliée par treize ou quatorze, l’utilisation de l’eau douce a été multipliée par neuf et les zones irriguées par cinq ».

[…] En l’espace d’une vie humaine, de 1945 à 2015, la population humaine mondiale a triplé, passant d’environ 2,3 milliards à 7,2 milliards. Cet étrange intermède, avec une croissance démographique soutenue de plus de 1 % par an, est bien sûr ce que presque tout le monde sur Terre considère aujourd’hui comme normal. C’est tout sauf normal ». La technologie et la disponibilité d’une énergie abondante et bon marché ont été la clef de ce « succès ».

[…] il me semble que la leçon qu’il est crucial de tirer, mais qui paraît très difficile à retenir en termes pratiques, est la suivante : les aspects du monde que nous prenons pour acquis comme constituant simplement un arrière-plan muet des affaires humaines — les glaciers, les pluies, les saisons, la mer, les côtes, les montagnes, les continents — ne peuvent plus être traités de la sorte, précisément à cause du changement climatique anthropogénique. Pourtant, c’est l’hypothèse inverse qui semble régner sur nos actions. Qu’il s’agisse de la récente pandémie ou des guerres, nous agissons toujours sur la base de l’hypothèse d’un monde stable que nous pouvons toujours retrouver après une période de mauvais comportement désastreux de la part de l’homme. Quel meilleur exemple puis-je donner de cette ironie que les deux guerres contemporaines sous l’ombre douloureuse desquelles nous nous rencontrons ?

[…] Comme la pandémie nous l’a appris, nous ne revenons pas au même monde qu’avant la pandémie ; au contraire, la déforestation et d’autres problèmes environnementaux nous ont fait entrer dans un monde différent, un monde pris, comme le disent les spécialistes des maladies infectieuses, dans une ère de pandémies. De même, si la planète est sur une trajectoire de réchauffement actuellement irréversible, nous ne contribuons à ce processus que par les émissions de gaz à effet de serre que les guerres entraînent. Ce réchauffement, comme je l’ai déjà mentionné, rend la planète inhospitalière, certains endroits devenant même inhabitables au fil du temps. Ce phénomène contribue déjà à l’apparition de crises alimentaires, de migrations et de conflits. Consciemment ou non, les guerres d’aujourd’hui ne peuvent qu’accélérer ce processus.

[…] La lenteur de la réponse humaine à la crise climatique contraste avec la rapidité avec laquelle les sociétés se mobilisent pour les guerres. Je n’ai ni la place ni le temps d’en discuter les raisons. Mais il est clair que, même si les scientifiques ou le Secrétaire général des Nations unies parlent d’« urgence climatique » ou d’« ébullition mondiale », pour la plupart de nos dirigeants, le changement climatique planétaire semble être un problème d’une nature très différente de celle des guerres. Ce n’est pas un problème qui galvanise l’affectivité et l’action humaines de la même manière qu’une guerre ou que nos divisions.

[…] Malgré toute l’unité attribuée au système terrestre par les scientifiques, les humains vivent le changement climatique comme un phénomène épisodique, non pas comme autant de batailles individuelles dans un récit totalisant d’une guerre, mais comme autant d’épisodes liés mais localisés, faisant passer différents groupes d’humains d’un « événement météorologique extrême » à l’autre. Les épisodes individuels d’une guerre se fondent dans un récit totalisant. Il se passe quelque chose de similaire pour les climatologues lorsqu’ils relient les points de leurs graphiques et voient les différents événements climatiques extrêmes dans le monde non pas comme des cas distincts et isolés de réchauffement, mais comme appartenant à et exprimant le récit plus large et unique du réchauffement qui se produit sur la planète dans son ensemble. Mais la planète « entière », une abstraction scientifique, existe en tant que site politique pour l’humanité. Il est vrai que la planète est devenue un sujet de préoccupation commun, mais il n’y a pas d’humanité planétaire pour y répondre en tant qu’Un. Et il se peut qu’il n’y en ait pas.

Photo Balaji Srinivasan

[…] Si l’on part du principe que les guerres ne cesseront pas, même si elles sont fondées sur des hypothèses concernant la planète qui ne tiennent plus à l’ère du changement climatique anthropique, et si l’on part également du principe que les guerres modernes ne peuvent pas, par définition, être bénéfiques pour une planète de plus en plus chaude et inhospitalière, comment pouvons-nous mettre en commun nos préoccupations communes concernant la planète pour faire face aux guerres, qui sont un exemple extrême de division humaine ?

[…] Je prendrai l’exemple des glaciers de l’Himalaya qui jouent un rôle à la fois planétaire et local. Je me tourne vers l’Himalaya en particulier parce que je connais relativement mieux son histoire, parce que je suis né et que j’ai passé les vingt-sept premières années de ma vie dans le sous-continent indien. […] En théorie, j’aurais pu, comme je l’ai dit, travailler avec un autre exemple, la forêt amazonienne, par exemple, qui est considérée comme un patrimoine mondial. Cette forêt s’étend sur le Brésil et sept autres pays. Elle est à la fois un bien commun et un élément de la « propriété » de différentes nations. L’Himalaya soulève une question similaire. Les montagnes sont géopolitiquement divisées. Mais elles constituent aussi un bien commun.

[…] Lorsque j’avais une douzaine d’années, l’Inde et la Chine se sont fait la guerre dans l’Himalaya, une guerre dont les conséquences ont eu une influence profondément formatrice sur ma génération. À l’époque, alors que la géopolitique de la guerre suscitait un vif intérêt dans tous les foyers — nous, les enfants, étions avidement suspendus à chaque mot d’analyse prononcé par nos aînés […] Notre sens sacré de la géographie nationale était informé par la présence de l’Himalaya au nord et de l’océan Indien au sud, une présence qui, à toutes fins utiles, semblait éternelle. Aujourd’hui, grâce à la construction de barrages et d’infrastructures, à la croissance démographique et urbaine, à la déforestation, tant civile que militaire, entreprises par l’Inde, la Chine et, de manière relativement mineure, par le Pakistan, l’Himalaya est l’une des chaînes de montagnes les plus affectées par l’homme dans le monde. […] C’est un site où la géopolitique et l’écologie ne peuvent plus être séparées.

[…] Comment, alors, faire converger nos préoccupations communes sur l’état de la planète — l’urgence climatique — et les intérêts géopolitiques qui peuvent nous diviser ? Partant du constat que la guerre moderne est mauvaise pour l’environnement et que plus la puissance de feu d’une armée est grande, plus son impact et sa responsabilité le sont peut-être aussi, voici quelques réflexions sur les actions possibles.

[…] Tout d’abord, il me semble qu’il devrait y avoir une autorité régionale et multilatérale à laquelle adhéreraient toutes les nations desservies par les rivières et les glaciers de l’Himalaya. Cet organisme régional et multilatéral pourrait être chargé de veiller à ce que les glaciers et les rivières restent aussi protégés que possible, même au milieu des conflits géopolitiques et des initiatives de développement qui affectent l’Himalaya. Le point le plus important est, bien sûr, que cela ne peut se produire sans que les États-nations ne cèdent —ou ne partagent— une partie de leur autorité et de leur souveraineté à un tel organisme multilatéral et régional. Comme l’ont montré la politique et l’expérience de la pandémie, plus nous devenons mobiles et enchevêtrés à l’échelle mondiale, plus les questions de gouvernance mondiale —au moins sur certaines questions environnementales critiques— prennent de l’importance. Je ne nie ni la réalité ni la nécessité des États-nations, mais leurs limites dans certains domaines deviennent de plus en plus difficiles à ignorer dans un monde connecté à l’échelle planétaire. Si le changement climatique finit par faire de millions d’êtres humains des réfugiés à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays, nous devrons tous apprendre à partager les biens communs avec des personnes d’autres religions, d’autres langues, d’autres cultures, d’autres habitudes alimentaires, etc.

[…] De la même manière que nous disposons aujourd’hui d’un droit de la guerre qui oblige les belligérants à protéger les civils innocents, et en particulier les enfants, des dommages collatéraux d’une guerre, nous pourrions imaginer une exigence similaire qui ferait de la protection des écologies planétaires et locales une partie du droit de la guerre. Les guerres modernes et le changement climatique ont une relation à double sens : les guerres contribuent au réchauffement de la planète, et le réchauffement à son tour étend et redistribue les impacts négatifs des guerres.

[…] Bien sûr, cela ne se fera pas en un jour. […] La fragmentation est peut-être une chose à laquelle les humains ne peuvent échapper complètement, car elle est profondément liée à notre sens très développé de l’équité et de la justice (bien que nous soyons très mauvais pour les mettre en œuvre), mais la crise environnementale planétaire nous appelle à essayer d’empêcher d’autres dommages écologiques sur cette belle planète que nous partageons non seulement avec les humains et les non-humains, mais qui est aussi la condition de notre existence. Nous ne pouvons plus partir du principe — comme semblent encore le faire les nations combattantes — que si nous mettons le monde entre parenthèses pendant que nous combattons nos ennemis « mortels », nous le récupérerons entièrement une fois la paix rétablie. Malheureusement, à notre époque, à la fin de chaque guerre, nous ne récupérons qu’une planète plus pauvre, écologiquement parlant, pour la violente capacité humaine de destruction que la guerre a déclenchée.

Le Grand Continent, Dipesh Chakrabarty [le texte complet est en accès libre]
Sur une terre en ébullition, comment ne pas s’affronter sur ce que nous partageons ?
Le Grand Continent a invité l'historien Dipesh Chakrabarty à prononcer la leçon inaugurale de la conférence biannuelle de l’UNESCO.

Dimanche 12/11, 11h25

Routiers.

Après les céréales, le transport routier : depuis près d’une semaine, des transporteurs routiers polonais sont en grève et bloquent une partie des postes-frontières à la frontière polono-ukrainienne pour protester contre la concurrence des transporteurs ukrainiens. Malgré son soutien à l’Ukraine, la Pologne voit plusieurs de ses secteurs économiques se mobiliser contre ce qu’ils désignent comme une concurrence de l’Ukraine depuis le début de la guerre.

Le Grand Continent

Dimanche 12/11, 10h40

Dans la série « la civilisation mercantile face à ses responsabilités » : plastoc, de la difficulté de s’entendre.

Le plastique est partout. Et ses déchets inondent la planète : sur terre, mers et jusque dans les nuages désormais. Près de 450 millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde, soit quarante fois plus que dans les années 1960, selon les chiffres de l’OCDE. Et plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques pénètrent chaque année dans l’océan à partir des fleuves et des rivières.

Ce constat alarmant est partagé par bien des pays, mais la manière de lutter contre cette pollution ne fait pas consensus. C’est tout l’objet du traité contre la pollution plastique que l’ONU tente d’ébaucher avec les 175 pays réunis à partir du 11 novembre à Nairobi, au Kenya. Il s’agit du 3eround de négociation sur le sujet, le précédent s’étant tenu à Paris en juin dernier.

L’objectif de cette session, qui s’échelonne sur une semaine, est de parvenir à un « draft zero ». En clair : une version initiale du traité, dont la ratification doit intervenir d’ici à fin 2024.

Les négociations précédentes, notamment à Paris, s’étaient embourbées dans les questions de procédure qui avaient empêché les parties en présence de véritablement aborder les questions de fond. A savoir : faut-il insister sur le recyclage avant tout ou agir dès l’amont sur la réduction de la production de plastique ? Quel est le montant de réduction à fixer pour enrayer la pollution plastique ? Le traité doit-il être contraignant ou laisser à chaque pays le soin d’élaborer ses propres plans d’actions ? Enfin comment financer le traitement des déchets dans les pays qui n’en ont pas les moyens ?

Au sein des pays en présence, deux blocs s’affrontent. D’abord celui des pays pétroliers, Arabie saoudite et Etats-Unis en tête, rejoint par une partie des BRICS, notamment le Brésil, l’Inde et la Chine. Pour ce premier bloc, l’effort doit essentiellement porter sur le recyclage des matières plastiques, et non sur la réduction de la production qui met en péril les débouchés des pétroliers.

En face, l’Europe, mais aussi certains pays du Sud, poussent pour un texte beaucoup plus ambitieux, juridiquement contraignant et avec une réduction à la source de la production. Le Rwanda par exemple est déjà très avancé dans cette lutte puisqu’il a interdit tout usage des plastiques uniques depuis 2008, ainsi que toute importation ou exportation.

« Le plastique est déjà un problème avant même d’être un déchet », plaide Henri Bourgeois-Costa de la Fondation Tara Océan, notamment du fait des polluants contenus dans les matières plastiques. « Et ne croyons pas qu’il existe des bons ou des mauvais plastiques. Tout plastique dans l’environnement est dangereux car il n’y a pas sa place », insiste-t-il.

[…] Un des points durs de la discussion devrait porter sur la responsabilité étendue des producteurs (REP) de manière à faire contribuer les industriels du plastique au financement des activités de recyclage ou de réemploi. « C’est la notion d’empreinte plastique que nous aimerions voir reconnue pour que les externalités négatives de la fabrication du plastique soient davantage prises en charge par les producteurs », résume Sabine Roux de Bézieux [présidente de la Fondation de la Mer].

Les Echos

Dimanche 12/11, 10h30

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Je déteste le Kazatchok [danse traditionnelle]
Cartoon Movement, Marian Kamensky, Négociations d’adhésion à l’UE

Dimanche 12/11, 9h50

Dans le feuilleton de la fusion en une seule entité les deux acteurs de la sureté nucléaire française, l’IRSN et l’ASN, c’est maintenant les salariés de l’ASN qui montent au créneau. Pour rappel, l’état français veut réformer la sureté pour « mieux accompagner le renouveau nuc ».

Les représentants du personnel de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont interpellé son président, déplorant de ne pas être associés au projet de réforme de la sûreté nucléaire en cours, que le personnel « ne comprend toujours pas ». « Nous déplorons le manque d’information et de transparence lié au projet de réforme », dit l’UNSP-FO (seul syndicat représentatif), dans une déclaration lue à la direction jeudi en ouverture d’un conseil social d’administration, et consulté samedi par l’AFP.

[…] Dans un contexte de relance du nucléaire en France, le gouvernement souhaite fusionner le gendarme des centrales avec l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), l’expert du sujet. Ce projet controversé, objet d’un nouveau projet de loi, est fortement soutenu par le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk.

« Monsieur le président, l’adhésion des agents à ce projet et des échanges transparents sont des prérequis fondamentaux pour continuer à travailler dans la confiance, » soulignent les représentants du personnel, qui évoquent une enquête lancée récemment auprès des 500 salariés de l’Autorité.

Les premières réponses, couvrant plus d’un tiers de l’effectif, montrent « 54% d’agents défavorables » au projet de réforme. « Les motifs principaux invoqués sont l’incompréhension du bien-fondé de la réforme (…) De nombreuses inquiétudes ont été exprimées par les agents et elles portent notamment sur les risques de désorganisation, de perte d’agilité et de lourdeur de la future autorité », ajoute la déclaration.

[…] L’intersyndicale de l’IRSN (près de 1.800 salariés) est pour sa part très remontée contre ce projet, tout comme des experts ou des élus, au nom de l’indépendance de l’expertise qu’incarne le système dual ASN/IRSN, né dans les années 2000 des leçons de Tchernobyl.

Connaissance des énergies

Dimanche 12/11, 9h45

Gazoducs Nord Stream (suite).

Un commandant des forces spéciales ukrainiennes aurait joué un rôle-clé dans le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en septembre 2022 en mer Baltique, selon une enquête conjointe du Washington Post et du Spiegel diffusée samedi [qui] citent des responsables en Ukraine et ailleurs en Europe, ainsi que d’autres personnes ayant connaissance de l’opération, qui ont parlé sous couvert de l’anonymat.

M. Tchervinsky aurait supervisé la logistique et encadré une équipe de six personnes qui a loué un voilier sous de fausses identités et utilisé du matériel de plongée pour placer des charges explosives sur les pipelines, a détaillé le journal américain. Il n’a ni planifié l’opération ni agi seul, recevant ses ordres de responsables ukrainiens plus haut placés, a ajouté le Washington Post.

[…] Le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, le 16 septembre 2022, avait coupé une route majeure pour les exportations de gaz russe vers l’Europe et accru les tensions après l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

[…] Selon le Washington Post, l’opération de sabotage aurait été conçue en maintenant M. Zelensky dans l’ignorance. Le journal américain et le Spiegel disent avoir sollicité la réaction du gouvernement ukrainien à leur enquête, mais celui-ci n’a pas donné suite.

Roman Tchervinsky est actuellement jugé à Kiev, où il est accusé d’avoir abusé de son pouvoir à l’occasion d’une tentative de pousser un pilote russe à faire défection. Il affirme que ces poursuites constituent des représailles politiques pour le fait d’avoir critiqué le président Zelensky, selon les médias.

[…] Par l’intermédiaire de son avocat, M. Tchervinsky a nié tout rôle auprès des deux journaux : « Toutes les spéculations sur mon implication dans l’attaque de Nord Stream sont répandues par la propagande russe sans aucun fondement. » […]

Le Monde

Dimanche 12/11, 9h30

Quand déclassement signifie retour au normal.

La Commission américaine de réglementation nucléaire (NRC) a autorisé une utilisation sans restriction de la majeure partie du site de l’ancienne centrale nucléaire de Zion, dans l’Illinois, marquant ainsi l’achèvement du déclassement du site.

[…] Zion, sur les rives du lac Michigan, abritait deux unités d’eau sous pression : l’unité 1 a fonctionné de 1973 à 1997 ; l’unité 2 de 1974 à 1996. Toutes deux ont été déclarées définitivement fermées en 1998 par l’exploitant de l’usine de l’époque, Commonwealth Edison (qui fait partie d’Exelon). En 2010, les licences du réacteur ont été transférées à ZionSolutions, filiale d’EnergySolutions, dans le cadre d’un accord unique en son genre pour un déclassement accéléré. Les unités de Zion font désormais partie du portefeuille de Constellation Energy depuis la séparation des activités énergétiques réglementées et compétitives d’Exelon Generation.

[…] La libération du site pour une utilisation sans restriction signifie que tout rayonnement résiduel est inférieur aux limites du CNRC et ne sera plus soumis aux contrôles réglementaires du CNRC, a déclaré le régulateur.

[…] Selon Constellation, le projet de démantèlement de la centrale nucléaire de Zion, d’un montant d’un milliard de dollars sur 10 ans, est le plus grand démantèlement de centrale nucléaire commerciale jamais entrepris aux États-Unis.

[…] Une installation de stockage du combustible irradié de l’usine restera sous licence et sous la surveillance du CNRC. […] ZionSolutions [pourra] transférer la licence de l’installation de stockage de combustible usé à Constellation Energy Generation, qui sera responsable de la sécurité et protection de l’installation de combustible usé de Zion jusqu’à ce qu’une installation de stockage hors site ou un site d’élimination permanent soit disponible.

World Nuclear News, traduction automatique
Site électronuc de Zion, région des Grands Lacs, Google Earth, captures d’écran

Samedi 11/11, 14h45

Dans l’attente de connaître la prochaine affectation de Pacha, désormais qualifié comme mitrailleur après sa formation en Angleterre.

L’opération Interflex dirigée par le Royaume-Uni a atteint son objectif de former 30 000 soldats ukrainiens entre juin 2022 et décembre 2023.

L’état-major général ukrainien a rapporté que l’opération Interflex, qui incluait initialement le Royaume-Uni mais a ajouté l’Australie, le Canada, le Danemark, la Finlande et la Lituanie , les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Roumanie et la Suède, partenaires depuis son lancement à l’été 2022, ont atteint leur objectif de 30 000 militaires ukrainiens formés à l’avance le 10 novembre. L’état-major ukrainien et le gouvernement britannique ont déclaré que le Royaume-Uni avait formé plus de 52 000 soldats ukrainiens depuis 2014. Le gouvernement britannique a déclaré que l’Opération Interflex est le plus grand programme de formation militaire sur le territoire britannique depuis la Seconde Guerre mondiale. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10 novembre, traduction automatique

Samedi 11/11, 14h40

Sur la Lune, pas de concurrence de l’éolien et pas d’écologistes, of course.

[…] Le programme Artemis vise à retourner sur la Lune vers 2030 pour y installer une présence humaine permanente afin, notamment, d’y préparer des vols habités vers Mars à horizon 2040.«Or, sur la Lune se pose un problème de fourniture de l’énergie avec une nuit de 14 jours terrestres avec des températures de -130 °C. Il s’agit aussi de raccourcir la durée du voyage vers Mars qui peut durer de 6 à 9 mois, rappelle Grégoire Lambert. Une fois que l’on a dit ça, comme sur terre, dans l’espace on a aussi besoin d’une énergie en continu, efficace et fiable. C’est là où se place Framatome Space.» La propulsion nucléaire promet de réduire le temps nécessaire pour atteindre la planète Mars ce qui diminuerait les temps d’exposition des astronautes à l’intense rayonnement spatial. L’énergie nucléaire permettrait elle d’’établir une présence humaine durable sur la Lune.

[…] Concrètement, aux États-Unis, en janvier 2023, Framatome et Ultra Safe Nuclear Corporation (USNC) ont annoncé la création d’une coentreprise, «financée par DOE (ministère de l’Énergie) et la Nasa, ce qui est une première», note Grégoire Lambert [vice-président de la stratégie de Framatome et responsable de Framatome Space]. Elle va travailler sur la fabricabilité d’un combustible pour les micro-réacteurs et développer une unité de fabrication en quantités commerciales du combustible à particules TRISO (Tri-structural Isotropic) et du combustible entièrement micro-encapsulé en céramique FCM®, une technologie brevetée par Ultra Safe Nuclear aux États-Unis sur le site Framatome de Richland dans l’état de Washington.

[…] Alors que les piles à combustible nucléaire embarquées aujourd’hui dans les sondes spatiales n’ont une puissance que de quelques centaines de watts, «pour rester sur la Lune et aller sur Mars il faut plus d’énergie. On passe aux petits réacteurs à fission de 40 kW à 1 MW». Mais, cet accord «n’est pas spécifique “space” et heureusement. Le spatial va avoir besoin de briques communes avec le terrestre», observe le VP de Framatome. […]

L’Usine Nouvelle

Samedi 11/11, 14h30

Gazoduc finlandais.

La police finlandaise a déclaré que les examens techniques avaient renforcé les soupçons selon lesquels une ancre provenant du Newnew-Polar-Bear, navire battant pavillon d’Hongkong aurait causé des dommages à un gazoduc sous-marin en octobre. Après la fuite ayant entraîné la fermeture du pipeline entre la Finlande et l’Estonie le 8 octobre, les autorités finlandaises ont enquêté sur les dommages dont elles affirmaient qu’ils avaient été causés par une activité « externe », soulevant des spéculations sur un possible sabotage.

« L’enquête sur les lieux est terminée, mais les examens techniques sont toujours en cours. A ce stade, nous pouvons affirmer que l’ancre ramenée de la mer le 24 octobre 2023 peut, selon certains détails techniques, être considérée comme appartenant au Newnew-Polar-Bear », a déclaré le commissaire de la police finlandaise Risto Lohi dans un communiqué. Selon lui, « le même type de peinture a également été détecté dans le gazoduc endommagé ». […]

Le Monde

Vendredi 10/11, 12h50

SMR : le petit cheval mort.

Le Monde - Une représentation artistique du projet de centrale nucléaire NuScale, dont la construction était prévue dans l’Idaho. NUSCALE POWER / VIA AP

L’inflation des coûts a eu raison d’un projet de NuScale lancé avec des municipalités. […]

Coup de froid sur le nouveau nucléaire américain. NuScale a annoncé mercredi l’abandon de son premier projet de construction d’un petit réacteur modulaire (SMR), lancé avec un collectif de municipalités de l’Ouest des Etats-Unis. […]

Les Echos

Emoi sur la planète nucléaire. Alors qu’une bonne partie de l’avenir de cette technologie très peu carbonée repose sur le développement d’une nouvelle génération de petits réacteurs modulaires, ou SMR (small modular reactors), moins chers et plus sûrs, le champion américain du domaine vient de trébucher sérieusement. La société NuScale Power a annoncé, jeudi 9 novembre, l’abandon du projet d’installation dans l’Idaho de sa première centrale électrique de taille industrielle. Pourtant, la firme est la seule à avoir obtenu l’agrément des autorités pour le design de ses machines, et l’Etat fédéral a largement subventionné ses recherches.

Mais les clients manquent à l’appel. NuScale Power s’était entendu avec un syndicat qui rassemble une cinquantaine de fournisseurs d’électricité et de municipalités dans l’Ouest américain. Au total, les contrats d’approvisionnement en électricité devaient couvrir 80 % des coûts pour lancer l’opération d’ici à la fin de l’année. Las, les collectivités locales ne se sont pas bousculées et le projet est très loin d’être financé, en dépit d’une garantie de 1,4 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) sur dix ans de la part du département fédéral de l’énergie.

Les futurs clients ont été refroidis par l’annonce récente d’une augmentation des coûts, et donc des prix de vente de l’électricité, de plus de 50 % par rapport à ce qui leur avait été promis en 2021. Trop long, trop cher, ils ont préféré aller voir ailleurs. L’entreprise a donc décidé de jeter l’éponge.

« Quand votre cheval est mort, il faut en descendre rapidement », a reconnu, stoïque, le PDG de NuScale Power, John Hopkins. […]

Le Monde

Vendredi 10/11, 12h50

Zapo.

Energoatom n’a pas publié les hauteurs d’eau disponibles pour le refroidissement des installations de Zapo. Je ne vois rien qui annonce la fin de cette information. Tout fout le camp.


Vendredi 10/11, 12h45

Pipi russe.

Moscou a suspendu un accord de coopération avec le Japon sur le démantèlement des armes nucléaires russes. Un document publié jeudi sur le portail officiel en ligne du gouvernement russe indique que le premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, a signé le 7 novembre un décret suspendant cet accord datant de 1993. Le document n’explicite pas la raison de cette décision, mais précise que le ministère des affaires étrangères russe en informera le Japon.

En 1993, la Russie a accepté que sa flotte du Pacifique, basée à Vladivostok, cesse de déverser des déchets radioactifs liquides dans la mer du Japon, en échange d’une aide au traitement des déchets en vue de leur enfouissement sous terre. Dans le cadre de cet accord, Tokyo a contribué au déclassement des armes, y compris au démantèlement des sous-marins nucléaires. Les médias japonais ont cependant rapporté que les travaux sont au point mort, Moscou ayant cessé d’envoyer les données nécessaires à Tokyo. […]

Le Monde

Jeudi 10/11, 16h15

Tcherno.

Fest-noz de l’association Boudmo ! demain à Plouec du Trieux en soutien aux populations du secteur de Tchernobyl. La recette sera transférée à l’association Les Enfants de Tchernobyl, qui fournit régulièrement de l’aide alimentaire à 250 familles de la région et des fournitures médicales aux hôpitaux du secteur.


Jeudi 10/11, 16h10

Gaz.

Le Parlement européen a réclamé jeudi une application plus stricte des sanctions contre Moscou et un embargo total sur les importations de gaz liquéfié et de GPL russe, qui représentent un gain de plusieurs milliards d’euros pour la Russie. Dans une résolution adoptée jeudi, les eurodéputés ont exprimé leur inquiétude face aux lacunes existantes dans les paquets de sanctions déjà adoptés par l’UE après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Ils estiment ainsi nécessaire que l’Union européenne collabore avec les pays du G7 pour imposer une interdiction totale des importations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) et de GPL.

Selon un rapport publié à la fin d’août par l’ONG Global Witness, l’Union européenne (UE) a augmenté de 40 % ses importations de GNL au cours des sept premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2021, pour une valeur de quelque 5,29 milliards d’euros, au bénéfice, dénoncent certains Etats membres, de la machine de guerre russe. […]

Le Monde

Jeudi 10/11, 9h35

Ouf.

A la même époque l’an dernier, on avait vu les mines sombres des dirigeants de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité. Ils nous expliquaient que l’hiver allait être tendu, que des coupures de courant étaient possibles. Un an plus tard, c’est un tout autre discours. «Les perspectives pour la sécurité d’approvisionnement en électricité lors de l’hiver 2023-2024 sont beaucoup plus favorables que l’an passé. Le risque de déséquilibre entre l’offre et la demande en électricité est estimé à «faible», écrit la filiale d’EDF dans sa note d’analyse ce mercredi 8 novembre.

Les raisons de cet optimisme tiennent à plusieurs paramètres. Certains sont le prolongement de ce qui a été observé l’hiver dernier, en particulier la consommation plus faible en France (de l’ordre de -8 %). Dans une étude Ipsos pour RTE, 79 % des Français qui avaient baissé leur consommation d’électricité ont cité des arguments financiers, quand le «civisme» ou la limitation du réchauffement climatique arrivaient nettement plus loin. Or, si les prix ont baissé depuis l’an dernier, ils restent bien plus haut qu’avant la crise énergétique. En janvier, le gouvernement devrait d’ailleurs annoncer une nouvelle hausse des tarifs régulés, pouvant aller jusqu’à 10 %. Pas de quoi faire passer l’envie des Français d’économiser leur énergie.

D’autres données sont apparues au fil de l’année. A commencer par la capacité de production nucléaire, qui continue de progresser. En novembre 2022, RTE prévoyait 40 GW de puissance nucléaire disponibles début janvier 2023. Grâce au bon rythme des réparations et des maintenances, les centrales devraient passer 45 GW en décembre 2023 et possiblement 50 GW en janvier. Un volume toujours inférieur à ce qui était la norme au début des années 2010, mais la poursuite des travaux de réparation des corrosions sous contrainte ou l’arrivée à terme de l’EPR Flamanville devraient changer la donne.

Les autres énergies sont elles aussi au beau fixe. «Les stocks hydrauliques se situent, à l’heure actuelle, à des niveaux supérieurs à la moyenne des années passées», précise RTE, en raison de pluies abondantes qui ont compensé les périodes de sécheresse observées dans l’année. Là aussi, cette source indispensable au réseau avait été mise à mal en 2023 : les barrages français n’avaient jamais produit aussi peu d’électricité depuis la sécheresse de 1976.

Le rythme d’installation des énergies renouvelables poursuit quant à lui sa route. Deux nouveaux parcs d’éoliennes en mer ont commencé à produire de l’électricité à Fécamp et à Saint-Brieuc (1 GW de puissance supplémentaire au total) et leur production «devrait augmenter progressivement» au cours de l’hiver. Toute une série de faisceaux qui contribue au sourire retrouvé sur les visages des représentants du gestionnaire du réseau.

Libération

Jeudi 10/11, 9h30

On arrête tout et on réfléchit !

En moins de 100 pages, Stephen Kerckhove se livre à une salutaire dénonciation de la « Jancovicisation des esprits ». Il prend l’exact contre-pied de l’entreprise de réhabilitation du nucléaire qui sévit actuellement, du gouvernement Macron aux médias, dont l’emblème est la BD Un monde sans fin (Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici).

Méthodiquement, S. Kerckhove démolit un à un les arguments des nucléophiles tardifs de ce début de 21e siècle : non le nucléaire n’est pas une énergie propre, sûre, décarbonée, non le nucléaire ne sauvera pas le climat, n’assurera pas l’indépendance énergétique de la France. Par contre, assurément, la société nucléarisée sera antidémocratique, contribuera à mettre en péril les fleuves déjà bien abîmés, nous exposera à d’éventuels accidents majeurs, et lèguera bel et bien à notre descendance l’insoluble problème des déchets !

Moins convaincant est le dernier chapitre qui renvoie un peu trop exclusivement aux solutions individuelles… mais le débat est ouvert !

L’Anticapitaliste, Énergie nucléaire : On arrête tout et on réfléchit !, de Stephen Kerckhove, Éditions Rue de l’échiquier

Jeudi 10/11, 0h20

Élections russes : l’île de la tranquillité.

Service de presse du ministère russe de la Défense / AP / Scanpix / LETA

[…] La campagne de Vladimir Poutine pour son cinquième mandat n’attirera pas l’attention sur la guerre en Ukraine. Au lieu de cela, il « se concentrera sur les affaires étrangères » en critiquant les pays occidentaux dans les discours et les documents de propagande de Poutine. Le Kremlin espère que cette approche présentera Poutine comme l’homme responsable de la transformation de la Russie en une « île de tranquillité », a appris Meduza de deux personnes proches de son administration.

[…] Selon une autre source proche de l’administration Poutine, à mesure que les élections approchent, les informations des médias de propagande russes sur les « difficultés » auxquelles sont confrontés les pays occidentaux vont « s’intensifier ». les nombreux articles parus dans les médias pro-Kremlin sur « l’infestation de punaises de lit » à Paris. La source a cité comme exemple

«Les Etats-Unis sont sur le point de s’effondrer parce qu’ils vont devoir soutenir non seulement l’Ukraine mais aussi Israël. Leur fin est inévitable », a déclaré la source, résumant le principal discours que la propagande russe cherchera à promouvoir.

[…] Une source a souligné que le risque que la contre-offensive ukrainienne se transforme en un « événement du cygne noir » est désormais « extrêmement faible ». « Mais pour impliquer [la guerre] dans la campagne, nous aurions besoin de succès sérieux [sur le front], et non d’une guerre de tranchées », a-t-il déclaré.

Meduza, traduction automatique

Mercredi 8/11, 23h55

UE : nos pratiques.

« Dans le contexte de guerre, il est très difficile de se prononcer sur ce sujet car on vous accuse tout de suite de ne pas soutenir l’Ukraine. Mais du seul point de vue agricole, une entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne serait une catastrophe pour l’agriculture européenne », a déclaré Arnaud Rousseau [président de la FNSEA] aux quotidiens du groupe Ebra, ce mercredi. La Commission européenne a recommandé l’ouverture de négociations d’adhésion à l’Union européenne avec l’Ukraine et la Moldavie, et l’octroi du statut de candidat à la Géorgie.

Selon Arnaud Rousseau, l’agriculture ukrainienne « ne joue pas avec les mêmes règles », ajoutant qu’elle pèse « l’équivalent d’un quart de l’agriculture européenne, en volailles et grandes cultures essentiellement, avec des normes environnementales et des standards de production très en deçà de nos pratiques ». […]

Le Monde

Mercredi 8/11, 19h45

Tempête.

Six jours après le passage de la tempête Ciaran en Bretagne, 36 000 foyers restaient privés d’électricité selon Enedis, ce mercredi matin. Un chiffre certes encore conséquent, mais qui rappelle que du chemin a été parcouru depuis jeudi 2 novembre : 780 000 clients bretons n’étaient alors plus alimentés. Pour ça, Enedis a mis les moyens : 3 400 techniciens étaient encore à pied d’œuvre mardi, bien aidés par d’autres opérateurs. EDF, entre autres, a envoyé des agents de sa Force d’action rapide nucléaire (FARN).

[…] La FARN a été créée en 2013, dans le sillage de l’accident nucléaire de Fukushima, survenu deux ans avant au Japon. Objectif : mobiliser rapidement des renforts humains et matériels en cas de problème sur une centrale, par exemple si l’une d’elles venait à perdre sa source d’eau ou son alimentation électrique. Forte de plus de 300 agents recrutés sur la base du volontariat, elle peut intervenir, selon EDF, « dans les domaines de la conduite (pilotage des réacteurs, NDLR), de la maintenance et de la logistique sur un site en situation d’accident pour retrouver eau et électricité en moins de 24 heures, avec un début d’intervention en 12 heures ».

Mais que fait-elle donc en Bretagne ? Qu’on se rassure, nul besoin de réalimenter en urgence la centrale de Brennilis (29), dont le réacteur est à l’arrêt depuis 38 ans. Selon Enedis, les quatre équipes de huit « équipiers » ont été dépêchées dans les secteurs de Carhaix, Morlaix et Quimper dans un principe « de solidarité ». Leur mission ? « Des opérations de dégagement d’arbres [pour] faciliter l’accès aux lignes électriques et pylônes endommagés ».

Sa rapidité d’action lors d’une situation de crise est un atout dans le contexte actuel, où il faut agir vite pour réalimenter en électricité les foyers bretons. Elle dispose aussi, selon Enedis, « de moyens matériels et mobiles conséquents, [ainsi que] d’équipements de pointe (camions, véhicules 4×4, grues, moyens héliportés, drones…) ».

Le Télégramme

Mercredi 8/11, 19h35

Reconnaissance.

Aujourd’hui je vous prie de boire un-deux-trois coups de vodka parce que la justification que Pacha avait pris part aux batailles est finalement prête !!! Il a déposé ses documents à la fin de novembre 2022, et aujourd’hui, le 8 novembre 2023, le papier est arrivé à la caserne. C’est une petite victoire de tous les petits soldats.

Olga, Viber (texte)

Pour rappel, Pacha est garde-frontière, au bas de l’échelle. Il a été engagé trois fois trois mois sur le front depuis le début du conflit. La reconnaissance officielle de ces engagements ne va pas de soi.


Mercredi 8/11, 19h35

Zapo.

Energoatom n’a pas publié les hauteurs d’eau disponibles pour le refroidissement des installations de Zapo. Est-ce la fin de cette opération d’info-comm. qui dure depuis 5 mois ?


Mercredi 8/11, 8h25

UE.

Ursula von der Leyen a vendu la mèche, à Kyiv, samedi : la Commission européenne va rendre ce mercredi un avis positif au lancement de négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne (UE). Il en sera de même pour la Moldavie. Certes, la décision finale revient aux vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront les 14 et 15 décembre et une surprise ne peut être exclue, l’unanimité étant requise.

[…] la Géorgie se verra accorder le statut de candidat, mais à condition que le gouvernement actuel cesse de contourner les sanctions européennes contre la Russie et respecte l’Etat de droit. La procédure de destitution lancée contre la présidente de la République, Salomé Zourabichvili, qui s’est opposée à une loi sur les «agents étrangers» inspirée d’une loi russe, reste en travers de la gorge des Vingt-Sept. […]

[…] Personne n’aurait pu imaginer, il y a encore deux ans, que l’Ukraine et la Moldavie seraient un jour membres de l’UE. Mais l’agression russe a changé la donne : quelques jours après le début de l’invasion, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déposait une demande d’adhésion, le 28 février 2022, suivi, en mars, par la Moldavie. Et le 23 juin de la même année, le Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement leur a accordé le statut de candidat et, dans le même temps, a reconnu la vocation européenne de la Géorgie. Une décision expresse commandée par le contexte géopolitique : il s’agissait d’affirmer la solidarité de l’UE avec des pays attaqués ou menacés par la Russie. Mais la célérité mise par Kyiv et Chisinau à remplir les conditions préalables au lancement des négociations, notamment en matière d’Etat de droit et de lutte contre la corruption, a surpris tout le monde à Bruxelles.

Cela étant, il ne s’agit que d’un premier pas. Une fois ouvertes, les négociations vont prendre du temps, tant pour la Moldavie que pour l’Ukraine, les réformes politiques et économiques à accomplir étant particulièrement nombreuses. Elles devront, en effet, adopter l’ensemble des lois européennes en vigueur, ce qu’on appelle à Bruxelles «l’acquis communautaire», regroupées en 33 chapitres (concurrence, libre circulation des biens, services financiers, agriculture, etc.). Des pays, comme le Monténégro et la Serbie, qui négocient respectivement depuis 2012 et 2014, peuvent témoigner de l’immensité de la tâche à accomplir.

Surtout, même si cela n’est pas précisé dans l’avis de la Commission européenne afin de ne pas donner un moyen de pression supplémentaire à Moscou, l’Ukraine ne pourra adhérer qu’une fois la guerre terminée. D’une part, parce qu’il est difficile de réformer un pays en plein conflit et, d’autre part, parce que cela obligerait l’UE à entrer en guerre à ses côtés en vertu de la clause d’assistance mutuelle contenue dans les traités.

[…] Dans le même temps, il faudra que les Etats membres actuels réforment l’UE afin qu’elle puisse supporter le poids de ce grand élargissement, l’Ukraine et la Moldavie prenant leur place dans une file d’attente qui compte la Serbie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine du Nord, le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine, et à terme, la Géorgie. Soit une Union européenne qui passera de 27 à 36… […]

[…] Reste à savoir si tout ce processus ne risque pas de dérailler en décembre. En effet, la Hongrie, dirigée par le populiste Viktor Orbán, pourrait bloquer l’ouverture des négociations avec l’Ukraine en invoquant l’absence de protection de la minorité hongroise. […]

Libération

Mardi 7/11, 22h45

Chine.

Dans le but de dynamiser son économie, la Chine a récemment publié un avis encourageant les experts en robots humanoïdes à accélérer les innovations, de sorte à assurer la production de masse d’ici 2025 et faire du pays l’un des leaders mondiaux de la technologie d’ici 2027. Les robots devraient être déployés non seulement dans l’industrie, mais également dans des secteurs divers et variés allant de la santé à la logistique, en passant par les services à domicile et l’agriculture.

[…] L’objectif du déploiement des robots sera principalement de dynamiser le secteur manufacturier, dans le but de renforcer l’autonomie du pays face au vieillissement de la population.

[…] Par ailleurs, le MIIT [ministère chinois de l’Industrie et des Technologies d’Information] exhorte les professionnels du secteur à se concentrer sur le « cerveau » (ordinateur embarqué) des robots ainsi que sur l’optimisation de la mobilité des membres, en s’appuyant notamment sur les dernières avancées en matière d’IA et d’ingénierie. En effet, ils devront être capables de travailler dans des conditions difficiles et dangereuses. À noter que des initiatives de robotisation ont déjà vu le jour dans le pays, notamment au sein des services de lutte contre les incendies et le secteur policier. Le but étant encore et toujours l’augmentation de l’autonomie et de l’efficacité. […]

Trust my science
Une femme et deux filles arborent des drapeaux chinois alors qu'elles posent dans un champ de fleurs à l'occasion de la 74e fête nationale du pays à Hangzhou, en Chine, le dimanche 1er octobre 2023. (AP Photo/Aijaz Rahi) ARX106 (traduction Deepl)

La Chine est confrontée à une crise démographique : la nation vieillit à un rythme record et les nouvelles générations ne sont pas prêtes à donner naissance à des enfants, car elles ne disposent pas de revenus suffisants pour fonder une famille. Les autorités chinoises veulent résoudre le problème en s’appuyant sur les valeurs traditionnelles et en « remettant les femmes à la cuisine ». Le dirigeant chinois Xi Jinping fait reposer sur les femmes la tâche ambitieuse de construire le socialisme, pour lequel elles doivent donner naissance à davantage d’enfants. Cette rhétorique, familière aux Russes, est activement promue par les autorités chinoises, qui ont intensifié la lutte contre le féminisme et la promotion de la « famille traditionnelle ». Cependant, les experts avertissent que le taux de natalité ne sera pas augmenté par de tels moyens et que les Chinois eux-mêmes réagissent mollement à ces idées.

[…] « Il est nécessaire de cultiver le sens de la famille et de la patrie, d’avoir une vision correcte du mariage, de l’amour, de la procréation et de la famille, d’encourager les membres de la famille à être de bons citoyens de la société, de bons travailleurs, de bons membres de la famille, d’aider les enfants à boutonner leur premier bouton et d’inculquer le patriotisme. La nouvelle idée de la suprématie de la famille, de l’amour mutuel et du bien a inspiré des milliers de familles », a déclaré M. Xuexiang [première vice-première du Conseil d’État].

[…] Les experts voient dans le nouveau discours des autorités une tentative de résoudre deux problèmes à la fois : le taux de natalité et la prise en charge d’une population vieillissante. « Les femmes ont toujours été perçues, d’une manière ou d’une autre, comme un instrument de l’État. Mais nous devons maintenant réfléchir à l’économie politique de la Chine. Le parti gagne à se concentrer sur le retour des femmes chez elles, où elles peuvent s’occuper des enfants et des personnes âgées », a commenté Minlu Chen, maître de conférences à l’Université de Sydney.

[…] Dans le classement mondial de l’égalité des sexes, la Chine n’occupe que la 107e place sur 146, juste devant le Tadjikistan et le Burkina Faso. […]

Holod, traduction automatique & Deepl

Mardi 7/11, 22h35

Orques : friser l’humain.

Les interactions entre orques et embarcations dans le détroit de Gibraltar s’intensifient, dépassant les comportements connus de ces cétacés. Ces assauts répétés contre des voiliers, culminant avec le naufrage d’un yacht polonais, mettent en évidence un comportement appris et potentiellement enseigné parmi les orques, posant un défi pour la sécurité maritime et la conservation marine.

[…] Le dernier incident en date illustre une escalade inquiétante dans l’agressivité des orques. Le 31 octobre, le yacht « Grazie Mamma », appartenant à la compagnie polonaise Morskie Mile, a été pris pour cible par un groupe d’orques qui ont assailli le navire avec une détermination et une coordination qui frisent l’humain. […]

Trust my science

Mardi 7/11, 22h25

Stocamine : l’écho de Bure.

Un nouveau revers pour le gouvernement et une « grande victoire pour les générations futures ». La décision rendue mardi 7 novembre par le tribunal administratif de Strasbourg dans le dossier Stocamine a été saluée par les opposants au confinement définitif des 42 000 tonnes de déchets hautement toxiques (arsenic, amiante, chrome, résidus d’incinération…) sur le site d’enfouissement des anciennes mines de potasse d’Alsace à Wittelsheim, dans le Haut-Rhin. Dans son ordonnance publiée, le juge administratif suspend provisoirement (dans l’attente de la décision sur le fond dans les prochains mois) l’arrêté préfectoral du 28 septembre qui prolongeait pour une durée illimitée ce stockage à la demande du gouvernement et contre la volonté des élus locaux.

Le tribunal administratif considère qu’il y a « un doute sérieux sur la légalité de la décision » de confinement définitif des déchets. Il estime ainsi que ce choix de l’irréversibilité « méconnaît l’article 1er de la Charte de l’environnement, éclairé par le septième alinéa de son préambule ». Ce dernier stipule « qu’afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ».

Ce principe, nouveau dans le droit français, a été consacré par le Conseil Constitutionnel dans une décision rendue le 27 octobre dans le cadre d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) concernant un autre projet de stockage contesté : le centre d’enfouissement Cigéo des déchets hautement radioactifs à Bure, dans la Meuse.

[…] Le droit des générations futures commence à être invoqué dans les contentieux climatiques. Dans une décision historique rendue en avril 2021, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, en Allemagne, a obligé Berlin à revoir ses objectifs climatiques à la hausse, au motif que les libertés des « générations futures » – et en particulier leurs droits fondamentaux à la vie et à la santé – étaient menacées par le « fardeau écrasant » de la réduction des émissions de gaz à effet de serre envisagée après 2030. Les juges avaient retoqué la loi climat allemande de 2019, estimant qu’elle reportait sur les épaules des générations à venir le gros des efforts à fournir pour freiner le changement climatique et leur imposerait par conséquent des « restrictions encore plus sévères ».

Le Monde

Mardi 7/11, 22h15

Progrès.

Cartoon Movement, Kirk Anderson, Progrès en matière de réchauffement climatique
"Progrès". Alors que le réchauffement climatique se poursuit tout autour de lui, qu'il y a des incendies de forêt et des terres arides, un propriétaire de bateau optimiste fixe un nouveau panneau solaire sur son bateau, qui repose sur le lit d'un lac sec comme un os. (traduction Deepl)

Le gouvernement britannique a dévoilé mardi ses projets pour combattre la criminalité et relancer la croissance économique, tout en faisant marche arrière sur des mesures visant à lutter contre le changement climatique, un programme clairement destiné à le remettre en selle en vue des élections prévues en 2024.

[…] Sur le plan environnemental, sujet particulièrement cher à Charles III, Rishi Sunak a présenté dans un discours introductif des mesures qui risquent de compromettre les engagements du pays en matière de climat, comme le report de l’interdiction de la vente des véhicules à moteur thermique, ou la possibilité de délivrer chaque année de nouvelles licences d’exploitation de gisements de pétrole et de gaz en mer du Nord.

Les conservateurs assurent que ces mesures ne remettent nullement en cause l’objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050, tout en évitant de peser davantage sur les finances des ménages.

« Ces priorités immédiates ne doivent pas brider notre ambition », a conclu Rishi Sunak. « Elles ne sont que les fondations de notre programme visant à bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants, et à apporter le changement dont le pays a besoin. »

Investing
Pour la première fois en tant que roi, Charles III a prononcé mardi le « discours du trône » au Parlement britannique. (Kirsty Wigglesworth/POOL/AFP)

[…] Le roi d’Angleterre a beau vouloir alléger le cérémonial autour de la monarchie britannique, son premier « discours du trône » n’a pas échappé aux rituels centenaires qui lui sont propres. Avant l’arrivée du monarque au palais de Westminster, les gardes du roi fouillent les caves à la recherche d’explosifs, pour commémorer le « complot des poudres » de 1605 contre le roi Jacques Ier.

[…] Comme le veut l’usage, le discours est entièrement écrit par Downing Street, mais lu par le roi. Le gouvernement y expose ses priorités pour l’année à venir. Quelque 21 textes législatifs ont été annoncés, regroupés en trois thématiques, de la croissance économique à la sécurité, en passant par la cohésion de la société.

[…] Sous ses airs d’« inventaire à la Prévert », ce discours est en réalité un acte politique analysé de près en Grande-Bretagne. A quelques mois des prochaines élections législatives, prévues au plus tard pour janvier 2025, le Premier ministre, Rishi Sunak, prépare ainsi le terrain pour son affrontement avec les travaillistes . D’où le choix de la question clivante qu’est l’écologie, nouvelle ligne de fracture dans la politique britannique. […]

Les Echos

Mardi 7/11, 22h10

Focus.

Cartoon Movement, Ramses, le détournement de l’attention
La guerre entre Israël et Gaza "détourne l'attention" du conflit en Ukraine, a admis le président du pays, Volodymyr Zelensky. (traduction Deepl)

Mardi 7/11, 22h05

FCE.

Les pays de l’OTAN ont annoncé leur intention de suspendre leur participation au traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE) limitant les arsenaux conventionnels en Europe aussi longtemps que nécessaire, en réaction à la décision de la Russie de se retirer du pacte, annoncée en mai dernier par le président Vladimir Poutine et entrée en vigueur officiellement ce mardi. « Les pays membres de l’Alliance condamnent la décision prise par la Russie de se retirer du traité sur les forces armées conventionnelles en Europe, ainsi que sa guerre d’agression contre l’Ukraine, qui est contraire aux objectifs du traité. Le retrait de la Russie de ce traité est le dernier épisode en date d’une série d’actions portant systématiquement atteinte à la sécurité euro-atlantique », déclarent-ils dans un communiqué. « Par conséquent, les alliés signataires du traité FCE ont l’intention d’en suspendre l’application aussi longtemps que nécessaire, conformément aux prérogatives que leur confère le droit international. Cette décision bénéficie du plein soutien de tous les pays membres de l’OTAN », ajoutent-ils.

La Russie s’est formellement retirée mardi du traité FCE en rejetant la responsabilité de cette décision sur les Etats-Unis, Moscou accusant Washington d’avoir sapé l’architecture de sécurité mise en place en Europe après la guerre froide en favorisant l’expansion de l’Alliance atlantique. Le ministère des affaires étrangères russe a estimé que l’entrée de la Finlande dans l’OTAN et la candidature de la Suède signifiaient la mort du traité et accusé les pays de l’Alliance d’avoir contourné ouvertement les restrictions fixées par le pacte.

Signé en 1990, le traité FCE fixe des limites vérifiables aux différents types d’armements et équipements militaires conventionnels déployés à la fois par l’OTAN et les pays de l’ex-Pacte de Varsovie sur le continent. L’Union soviétique disposait alors de l’arsenal conventionnel le plus important.

Le Monde

Mardi 7/11, 22h00

Fuku.

Le Japon a commencé à rejeter un troisième lot d'eau radioactive traitée provenant de la centrale nucléaire n°1 de Fukushima, alors que les tensions persistent entre les pays voisins, comme la Chine et la Russie, qui s'opposent à cette décision. Les rejets d'eaux usées ont suscité une vive opposition de la part des groupes de pêcheurs et ont motivé de violentes protestations en Corée du Sud. (traduction automatique)

Mardi 7/11, 21h40

Marché européen de l’élec.

Après des mois de négociations, le Conseil européen est parvenu à un accord sur une proposition visant à modifier la conception du marché de l’électricité de l’UE, acceptant d’inclure les centrales nucléaires existantes dans la réforme. Cet accord pourrait amener la France à abandonner un système obligeant le service public EDF à vendre une partie de sa production d’énergie nucléaire à des concurrents à des prix inférieurs à ceux du marché.

Le Conseil européen a déclaré que la réforme vise à « rendre les prix de l’électricité moins dépendants de la volatilité des prix des combustibles fossiles, à protéger les consommateurs des flambées des prix, à accélérer le déploiement des énergies renouvelables et à améliorer la protection des consommateurs ». La proposition fait partie d’une réforme plus large de la conception du marché de l’électricité de l’UE qui comprend également un règlement visant à améliorer la protection de l’UE contre la manipulation du marché grâce à une meilleure surveillance et une meilleure transparence.

[…] Le Conseil européen, composé de représentants des gouvernements des États membres de l’UE, a convenu que les CfD bidirectionnels seraient le modèle obligatoire utilisé lorsque le financement public est impliqué dans des contrats à long terme, à quelques exceptions près. Elles s’appliqueraient aux investissements dans de nouvelles installations de production d’électricité basées sur l’énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie géothermique, l’énergie hydroélectrique sans réservoir et l’énergie nucléaire.

[…] Aux termes de l’accord, la France pourra désormais financer l’extension de l’exploitation de son parc de réacteurs existant avec des CFD bidirectionnels, conformément à la proposition initiale de la Commission. […] Selon l’accord trouvé par le Conseil européen, le mécanisme ARENH – qui a entraîné un manque à gagner pour EDF – pourrait être remplacé par des CfD à son expiration fin 2025.

[…] L’accord du Conseil servira désormais de mandat pour les négociations avec le Parlement européen sur la forme finale de la législation. Le résultat des négociations devra être formellement adopté par le Conseil et le Parlement.

World Nuclear News, traduction automatique

Un CFD (en anglais: contract for difference) signifie contrat sur la différence en français. Sur les marchés financiers, c’est un accord juridiquement exécutoire qui crée, définit et régit les droits et les obligations mutuels entre deux parties, généralement décrites comme « acheteuse » et « vendeuse », stipulant que l’acheteur paiera pour le vendeur la différence entre la valeur actuelle d’un actif et sa valeur au moment du contrat. Si le cours de clôture est supérieur au cours d’ouverture, le vendeur paiera à l’acheteur la différence, et ce sera le profit de l’acheteur. L’inverse est également vrai. Autrement dit, si le prix actuel de l’actif est inférieur au prix de sortie à la valeur à l’ouverture du contrat, alors le vendeur, plutôt que l’acheteur, bénéficiera de la différence […]

Wikipedia, Contrat de difference

Vous pensez qu’une action cotée (action A) est sous-évaluée et que son cours va monter. Vous décidez alors d’acheter 4 000 CFD de l’action A à 10 € le contrat. Votre « position » est donc de 40 000 € (4 000 x 10 €). En réalité, vous ne payez pas 40 000 € : le montant que vous payez dépend en effet de la marge exigée par le fournisseur du CFD.
Si le fournisseur demande une marge de 5 %, par exemple, cela signifie que votre investissement initial minimum s’élève à 2 000 € (40 000 € x 5 %). Le retour obtenu sur votre investissement initial dépend du cours auquel l’action A s’échange lorsque vous décidez de solder votre position (c’est-à-dire lorsque vous vendez le CFD).

Si le cours de l’action A baisse de 5 % (passant de 10 € à 9,5 €) et si l’effet de levier est égal à 20, vous perdez la totalité du montant de la marge initiale versée, soit 2 000 €. Si le cours de l’action A baisse de 10 % (passant de 10 € à 9 €) et si l’effet de levier est égal à 20, vous perdez votre investissement initial de 2 000 € et le fournisseur du CFD vous demandera 2 000 € supplémentaires (appel de marge) si vous souhaitez maintenir votre position ouverte sur le contrat.
Cela signifie que vos pertes peuvent être supérieures à la marge initiale que vous avez versée.

ESMA, investor warning, CFD

En tant que citoyen français, micro propriétaire du parc électronuc, je suis dans l’incapacité de percevoir les implications de telles décisions.


Mardi 7/11, 21h35

SMR européens.

En réponse aux appels de l’industrie nucléaire, de la communauté de la recherche et des régulateurs de la sûreté nucléaire, la Commission européenne établira une alliance industrielle dédiée aux petits réacteurs modulaires (SMR) début 2024, a annoncé la commissaire européenne à l’énergie Kadri Simson.

[…] « Un déploiement réussi des SMR au cours de la prochaine décennie constituera une étape importante et opportune sur notre chemin vers la neutralité climatique d’ici 2050. Je suis convaincu que l’UE peut jouer un rôle de premier plan pour atteindre la maturité technologique des SMR. Les premiers SMR doivent être connectés au réseau électrique européen d’ici dix ans au plus tard. Tel doit être notre objectif.» […]

World Nuclear News, traduction automatique

Mardi 7/11, 20h35

Radio Pravda.

Reporters sans frontières (RSF) va lancer en Russie un bouquet satellitaire diffusant des « informations indépendantes », afin d’« inverser la logique de la propagande », a annoncé l’ONG dans un communiqué.

Baptisé Svoboda (« Liberté »), ce bouquet en langue russe sera diffusé par l’opérateur Eutelsat, avec lequel RSF a signé un contrat, précise l’ONG de défense de la presse. « Le bouquet permettra aux téléspectateurs russophones d’accéder à une large offre d’informations issues de médias indépendants russes en exil et internationaux, afin de favoriser un paysage médiatique plus diversifié », espère RSF.

Le Monde

Mardi 7/11, 20h30

Zapo.

Energoatom n’a pas communiqué aujourd’hui les hauteurs d’eau disponibles à Zapo.


Lundi 6/11, 22h10

Eh ouais…

Que serait une soirée jeux vidéo sans grignotage… et le bruit de mastication aussi incessant que désagréable des joueurs adverses dans votre casque. Pour apporter une solution concrète et jouer sereinement à ces jeux vidéos favoris, la marque de chips Doritos a développé un outil insolite basé sur l’intelligence artificielle qui élimine les bruits de bouche parasites. […]

Creapils
Music of Sound, Detritus 719

Lundi 6/11, 21h45

Nous allons bien, il n’y a pas de nouvelles, je travaille, Pacha se fait soigner. Je vais chez le dentiste demain, juste pour savoir que tout va bien.
Maman ne va pas très bien – elle a parlé avec sa sœur [russe]. D’après elle, je suis une sale nationaliste qui a coupé tous les contacts avec les cousines (ce qui est vrai) et qui a interdit d’appeler et de communiquer (ce qui n’est pas tout à fait vrai). Maman est malade après cette conversation et prête à couper les contacts de son côté.

Olga, Viber (texte)

Lundi 6/11, 21h35

Dimona (dans un contexte de dédiabolisation, c’est un peu con comme nom : ça fait démon féminin).

[…] Le réacteur de Dimona a une puissance maximale de 150 mégawatts. Il est situé à 80 km de Gaza et à 40 km de la Cisjordanie. C’est une installation nucléaire militaire. Le réacteur est couplé à un atelier de retraitement des combustibles irradiés et d’extraction du plutonium, une sorte d’usine de La Hague (France) miniaturisée construite par une filiale de Saint-Gobain. Le plutonium n’est pas réutilisé pour faire du Mox (combustible mixte uranium-plutonium utilisé dans des centrales nucléaires à usage civil). Le plutonium de Dimona est utilisé pour faire des armes atomiques dont le nombre, la puissance et la gamme sont secrets, assez de toute façon pour jeter l’épouvante dans tout le Moyen-Orient et au-delà en cas de mise à feu volontaire ou accidentelle. La population du Moyen-Orient est estimée à 361 millions d’habitants.

Rafael Grossi, actuel directeur général de l’AIEA, préfère pour l’heure envoyer ses troupes au Japon pour mesurer le tritium et le césium-137 après les premiers lâchers d’eaux d’extinction des réacteurs de Fukushima dans l’océan Pacifique.

L’AIEA d’aujourd’hui n’est hélas plus celle de 2004, quand son directeur Mohamed El Baradei (prix Nobel de la paix en 2005) prônait à Jérusalem et dans le monde entier la création d’une ZEAN (Zone Exempte d’Armes Nucléaires) au Moyen-Orient. Il déclarait alors : “A mon avis, il y a 2 options au Moyen-Orient. Soit nous aurons, dans les 10 ou 20 prochaines années, 3 ou 4 pays qui essaieront d’acquérir des armes nucléaires et, pire encore, des groupes extrémistes qui essaieront de mettre la main sur des engins nucléaires. Soit nous essayons de mettre en place un système de sécurité fondé sur la confiance et la coopération.” (Sydney Morning Herald, 9 novembre 2004).

Aujourd’hui en effet, le profil nucléaire du Moyen-Orient a bien changé. Une centrale nucléaire est en exploitation aux Emirats-Arabes Unis. Les Emirats-Arabes Unis n’ont pas signé le TIAN (Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires). Deux réacteurs nucléaires sont en construction en Egypte à El-Dabaa. L’Egypte n’a pas signé le TIAN. Une centrale nucléaire est en construction en Turquie. La Turquie n’a pas signé le TIAN. L’Iran a lancé la construction d’une deuxième centrale nucléaire dans la province du Khouzestan. L’Iran a adopté le TIAN le 7 juillet 2017 mais ne l’a pas signé ni ratifié. L’Arabie Saoudite souhaite se doter de l’énergie nucléaire civile. La Chine, les Etats-Unis, la Corée du Sud et la France sont en concurrence pour obtenir le marché. La Jordanie entend se doter de centrales nucléaires flottantes dans le Golfe d’Aqaba. Ni l’Arabie Saoudite ni la Jordanie n’ont signé le TIAN. Pour se défaire de la dépendance au charbon et au gaz naturel, Israël envisagerait la construction d’une centrale nucléaire à usage civil. […]

Robin des Bois
Site nuc de Dimona, Google Earth, capture d’écran

Lundi 6/11, 21h30

Narratif nuc : dé-dia-bo-li-ser.

Bien sûr, comparé à l’énergie nucléaire, l’énergie solaire est beaucoup moins chère et plus facile à installer, ce qui permet d’éviter le capitalisme de connivence et les interventions gouvernementales qui faussent la donne et qui sont typiques de la fourniture d’énergie dans le monde entier. Toutefois, jusqu’à présent, l’énergie solaire et l’énergie éolienne ne sont pas suffisamment fiables pour servir de base à l’approvisionnement en énergie, étant donné que le vent ne souffle pas toujours et que le soleil ne brille pas toujours. Les batteries et d’autres solutions comme l’hydrogène pourront peut-être contribuer à combler ces lacunes à l’avenir, mais nous n’en sommes pas encore là. En revanche, l’énergie nucléaire peut servir de colonne vertébrale stable à un réseau électrique.

Cette question sera au cœur des discussions lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat, la COP28, qui se tiendra à Dubaï. Sultan Al Jaber, ministre de l’industrie des Émirats arabes unis et hôte de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat COP28 à Dubaï, a souligné que nous ne pouvions pas simplement débrancher le système énergétique existant sans disposer d’une solution de remplacement viable, en précisant que le pétrole et le gaz seront présents pendant des décennies, même s’il considère leur déclin comme « inévitable ». […] Il considère donc que la capture du carbone est essentielle pour garantir l’élimination des émissions dues à la poursuite de la production de pétrole et de gaz.

[…] Depuis un an ou deux, nous assistons à une véritable renaissance du nucléaire. La France, les Pays-Bas et la République tchèque ont décidé de construire de nouvelles centrales nucléaires. Le Parlement suédois a adopté un nouvel objectif en matière d’énergie, ouvrant la voie à de nouvelles centrales nucléaires – un revirement 40 ans après que le pays ait décidé d’abandonner le nucléaire. L’Italie envisage elle aussi de suivre une voie similaire, tandis qu’une toute nouvelle centrale nucléaire a été inaugurée en Finlande au début de l’année. […]

[…] La décision de l’Allemagne d’abandonner l’énergie nucléaire a fait suite à la catastrophe de Fukushima au Japon, mais même le Japon se lance à nouveau dans l’énergie nucléaire. C’est logique. Comme l’a écrit George Monbiot, célèbre défenseur britannique de l’environnement, à l’époque de la catastrophe, « Fukushima m’a fait arrêter de penser à l’énergie nucléaire » : « Fukushima m’a fait cesser de m’inquiéter et m’a fait aimer l’énergie nucléaire. (…) Une vieille centrale minable dotée de dispositifs de sécurité inadéquats a été frappée par un tremblement de terre monstrueux et un énorme tsunami. L’alimentation en électricité a été interrompue, ce qui a mis hors service le système de refroidissement. Les réacteurs ont commencé à exploser et à fondre. La catastrophe a mis en évidence un héritage familier de mauvaise conception et de coupes sombres. Pourtant, pour autant que nous le sachions, personne n’a encore reçu de dose mortelle de radiations ».

Ce point de vue a été justifié. À ce jour, il n’y a qu’un seul décès par cancer officiellement confirmé et attribué à l’exposition aux radiations par le gouvernement à des fins d’indemnisation, après avis d’un groupe de radiologues et d’autres experts. Si l’on considère les « taux de mortalité par unité de production d’électricité », l’énergie nucléaire est encore plus sûre que l’énergie éolienne et à peine moins sûre que la source d’énergie la plus sûre, l’énergie solaire.

Tout cela concerne la génération actuelle de réacteurs nucléaires. Actuellement, de nouveaux petits réacteurs modulaires sont en cours de développement. Ils offrent un investissement initial plus faible, une plus grande évolutivité et une plus grande souplesse d’implantation pour les sites qui ne peuvent pas accueillir les réacteurs plus traditionnels de plus grande taille. De plus, le combustible nucléaire usé peut être recyclé pour fabriquer du nouveau combustible et des sous-produits, ce qui se fait déjà en France. L’énergie nucléaire s’inscrit donc véritablement dans l’économie circulaire.

Forbes

Lundi 6/11, 21h25

Message submersible.

Le Commandement central des États-Unis a annoncé qu’un sous-marin de classe Ohio est arrivé dans sa zone de responsabilité, qui inclut la Méditerranée orientale, la mer Rouge, le golfe Persique et le golfe d’Oman. Les sous-marins de classe Ohio sont à la fois propulsés par énergie nucléaire et capables de porter des ogives nucléaires. L’armée n’a pas précisé où le sous-marin a été déployé, mais son arrivée dans la région pourrait faire partie de la même stratégie qui a vu les États-Unis déployer deux groupes de frappe de porte-avions afin de dissuader l’Iran et ses mandataires d’attaquer Israël.

La « publicité » faite par les États-Unis liée à la localisation d’un sous-marin de classe Ohio est extrêmement rare car ils représentent une partie de la « triade nucléaire » américaine — qui inclut également des missiles balistiques intercontinentaux basés au sol et des bombes nucléaires à bord de bombardiers stratégiques. L’annonce américaine n’a fourni aucun autre détail dans son communiqué en ligne de dimanche, mais elle a posté une image qui semblait montrer un sous-marin dans le canal de Suez en Égypte […].

i24

Lundi 6/11, 21h20

Engage-toi : viens construire les catastrophes de demain ! (allez, je blague).

Carole Grandjean en visite Fives Nordon à Nancy, l’une des sociétés qui assure la maintenance du parc nucléaire français. © France 3 Lorraine

Le nucléaire a besoin de bras et l’Etat le fait savoir. Ce lundi 06 novembre, Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, était justement en visite chez Fives Nordon. Elle évoque les grands besoins imminents de cette filière en souffrance.

Et si travailler dans le nucléaire pouvait assurer vos arrières ? La filière recrute en nombre pour ces prochaines années. Rien qu’à Nancy chez Fives Nordon, l’une des sociétés qui assure la maintenance du parc nucléaire, 600 postes sont à pourvoir d’ici 2029.

La raison ? Les métiers qui composent la filière sont de moins en moins attractifs chez les jeunes générations. Une situation que la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnelle est venue décrire aux micros des journalistes présents sur place ce mercredi 06 novembre. Selon elle, la filière souffre d’une mauvaise image.

Ce sont souvent des métiers méconnus ou malconnus. Il faut déconstruire les stéréotypes : il y a des parcours professionnels réussis pour les hommes tout comme pour les femmes  » [dit] Carole Grandjean.

Elle ajoute que plus de 100 000 personnes seront recrutées d’ici 2033 dans le nucléaire en France de niveau CAP à Bac+5. Leur mission sera principalement d’assurer la maintenance du parc nucléaire français et de construire les six EPR, les réacteurs nucléaires de 3ᵉ génération, promis par Emmanuel Macron en début de mandat. 

France3

Lundi 6/11, 21h15

Chapeau chinois.

Le dôme de confinement en acier a été mis en place avec succès dans le cadre du projet de démonstration du petit réacteur modulaire (SMR) ACP100 sur le site de Changjiang, dans la province insulaire chinoise de Hainan, a annoncé la China National Nuclear Corporation (CNNC).

[…] Le premier béton de l’ACP100 a été coulé le 13 juillet 2021, pour une durée totale de construction prévue de 58 mois. Les travaux d’installation des équipements ont débuté en décembre 2022 et la principale structure interne du bâtiment réacteur a été achevée en mars de cette année.

En développement depuis 2010, la conception préliminaire du REP intégré ACP100 de 125 MWe a été achevée en 2014. En 2016, la conception est devenue le premier SMR à passer avec succès un examen de sécurité par l’Agence internationale de l’énergie atomique. […]

World Nuclear News, traduction automatique

Lundi 6/11, 16h45

Je me souviens du Covid : une expérience collective de l’anormalité.

Le doctorant en sociologie Théo Boulakia et l’historien Nicolas Mariot reviennent sur l’expérience du premier confinement en France, qui a eu lieu du 17 mars au 11 mai 2020 dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, dans L’Attestation. Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020 (Anamosa) […]

« Je soussigné(e) certifie que mon déplacement est lié au motif suivant… » Chacun d’entre nous se souvient de ces auto-attestations à remplir comme du confinement qui les accompagnait. Cet ouvrage a pour ambition de revenir sur ce moment littéralement extra-ordinaire au regard des questions qu’il a soulevées en matière de suspension des libertés et d’obéissance collective. [...]

Théo Boulakia : L’existence même d’un confinement distingue la France de nombreux autres pays. Si on entend par ce terme l’interdiction générale de sortir de chez soi, sauf motifs exceptionnels contrôlés par la police, rares sont les pays d’Europe du Nord qui y ont eu recours.

Nicolas Mariot : L’aspect le plus marquant de l’expérience française est ce que nous avons appelé la « police pour tous ». En l’espace de 55 jours, 28 % de la population a été contrôlée au moins une fois, dont des personnes peu ou pas concernées par les contrôles d’identité ordinaires, comme les femmes, les cadres ou les personnes de plus de 30 ans.

N. M. : Initialement, elle a été présentée comme un dispositif de responsabilisation, similaire à une attestation sur l’honneur : la remplir était censé faire prendre conscience aux gens que toute sortie était un acte lourd de conséquences, qui engageait chacun. Mais, dès le 23 mars, quand l’horodatage des sorties devient obligatoire, elle est devenue un dispositif de contrôle.

T. B. : Avec l’attestation, en France, la lutte contre le virus s’est transformée en
une lutte contre les réfractaires du confinement. […] Cet « inquiètement » du dehors a été un ingrédient décisif de la claustration, et notamment de celle des femmes, qui sont nettement moins sorties que les hommes.

[…] N. M. : Dès la mise en place du confinement, je me suis naturellement dit qu’il y avait là une occasion d’observer de tels phénomènes dans le moment même où ils prenaient place. Car l’obéissance n’est pas une évidence […] j’ai appelé des collègues sociologues, et nous avons mis en place une enquête, « La vie en confinement » (Vico), à laquelle ont participé plus de 16 000 personnes.

[…] T. B. : En prenant en compte à la fois les réponses au questionnaire, les données « objectives » (les chiffres des contrôles et des amendes) et des témoignages que nous avons récoltés, nous avons pu dresser une cartographie des différentes lignes de conduite adoptées par les Français. Cette classification – entre « exemplaires », « insouciants », « réfractaires », « légalistes », « protestataires » et « claustrés » – nous a permis de dépasser l’opposition binaire entre « ceux qui obéissent » et « ceux qui n’obéissent pas ». Prenons par exemple le cas des personnes qui ne sont jamais sorties durant les deux mois qu’a duré le premier confinement – ces « claustrés » représentent environ 20 % de la population française. Ces personnes se sont cloîtrées parce que ce nouvel univers leur paraissait à la fois étranger et inquiétant, et parce qu’elles ne se sentaient ni avoir la capacité ni avoir assez confiance en elles pour investir les nouvelles dérogations qu’on leur octroyait.

N. M. : Il serait tentant de penser que ces « claustrées » sont les personnes les plus obéissantes de toutes, puisqu’elles ne sortent pas. Or, c’est ce que notre étude permet de nuancer, s’enfermer chez soi ne va pas nécessairement de pair avec une acceptation des règles. Au contraire, beaucoup d’entre elles les rejettent violemment, les décrivent comme aberrantes et absurdes – et elles préfèrent donc ne pas sortir du tout. […]

N. M. : On peut en effet parler d’une forme de suivisme : peu de personnes parmi les autorités publiques ont discuté le bien-fondé, la proportionnalité des règles mises en place par le gouvernement, leur adéquation avec les libertés individuelles. Les choses furent différentes pour les confinements et couvre-feux qui ont suivi, mais, lors du premier confinement, on peut parler d’une forme d’union sacrée. Il y a bien sûr l’idée qu’il s’agit d’une situation grave, exceptionnelle, et que ce n’est pas le moment de discuter, mais plutôt de se serrer les coudes pour sauver des vies. Mais l’état d’urgence et l’enfermement dans les frontières nationales jouent beaucoup : on discute peu, on regarde peu à l’extérieur, et on pense que tous les pays dans le monde font rigoureusement la même chose, restreignant tout simplement le champ des possibles.

Le Monde
Du printemps 2020, chacun d’entre nous garde le souvenir des attestations à remplir, des limites qu’elles imposaient et des vérifications policières qu’elles autorisaient. Pourtant, rares sont les bilans consacrés à ce versant coercitif de l’enfermement national. C’est tout l’enjeu de cette enquête.

Pendant 55 jours, les forces de l’ordre firent en effet le vide sur l’ensemble du territoire, notamment dans les espaces naturels que survolaient des drones et des hélicoptères. Assistées par d’improbables auxiliaires et de nombreuses délations, elles procédèrent à 21 millions de contrôles et infligèrent 1,1 million d’amendes.

Cette situation où tout le monde, aisé ou pauvre, habitué à donner des ordres ou à en recevoir, était soumis aux mêmes interdits et aux mêmes vérifications, apparaît historiquement singulière. Elle offre l’opportunité d’étudier grandeur nature la production du conformisme (qu’est-ce qu’obéir à l’État ?) et son ancrage social.
De la claustration totale au refus des règles, cet ouvrage suit les lignes de conduite qu’empruntèrent les confinés, soumis à une surveillance massive dont on trouvait alors, en Europe et dans le monde, bien peu d’équivalents.

Les sources et les méthodes mobilisées dans le livre, ainsi que l’ensemble du code nécessaire à la production des analyses statistiques et d’autres ressources complémentaires, sont présentés et commentés sur le site : https://l-attestation.github.io/

Lundi 6/11, 12h45

Allez, y a pas que le nuc dans le même sabot.

La diplomatie bénéficie aussi à l’industrie solaire. Lors de sa visite officielle en Ouzbékistan les 1er et 2 novembre 2023, Emmanuel Macron était accompagné de plusieurs dirigeant·e·s d’entreprise pour signer des accords économiques et notamment des partenariats publics privés au bénéfice des entreprises françaises.

A cette occasion, Voltalia a annoncé avoir signé deux accords de coopération pour deux grands projets d’énergies renouvelables.

Le premier protocole concerne le projet hybride solaire + éolien + stockage, signé en 2022 lors d’une visite diplomatique du président ouzbec Shavkat Mirziyoyev en France. Le groupe EnR de la famille Mulliez (Auchan, Leroy Merlin, Decathlon, …) avait alors décroché un accord de co-développement avec le gouvernement ouzbek pour la mise en place de 200 MW de solaire, 200 MW d’éolien et 60 mégawatts / 240 mégawattheures de stockage par batteries. Aujourd’hui le site a été défini puisque le projet sera implanté dans la localité de Shurkul, dans la région de Navoi. La capacité totale pourrait atteindre jusqu’à 500 MW.

Le second protocole entérine l’extension du projet solaire de Sarimay, remporté en janvier 2023 par Voltalia […]. Dans le détail, le site de la région de Khorezm sera hybridé avec une capacité de 100 MW d’éolien et des solutions de stockage par batteries dont la capacité n’a pas encore été déterminée. […]

PV magazine

Lundi 6/11, 11h35

UE.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est arrivée samedi 4 novembre pour une visite inopinée à Kiev. Cela a été rapporté dans sa chaîne de télégramme par le député de la Verkhovna Rada Iaroslav Jelezniak.

Le chef de la Commission européenne prononcera un discours au parlement ukrainien. La visite d’Ursula von der Leyen à Kiev précède la présentation du rapport de l’UE sur les progrès de l’Ukraine dans ses préparatifs à l’adhésion à l’UE. Ce rapport est attendu le 9 novembre.

[…] Von der Leyen a déclaré que sa visite à Kiev devrait être un signe « d’encouragement et d’approbation » pour l’Ukraine, qui veut devenir membre de l’UE et se défendre contre l’agression russe, et montrer que l’Europe « la soutient sans réserve ». Selon l’agence de presse dpa, le chef de la Commission européenne a l’intention de discuter avec la partie ukrainienne de l’aide financière et militaire de l’UE, ainsi que des sanctions contre la Russie.

Timpul, traduction automatique

Lundi 6/11, 11h00

Depuis le début de la guerre de Putler en Ukraine, on interroge les spécialistes pour pronostiquer quelque chose de la suite / fin du conflit. C’est d’autant plus vrai dans le moment.

Le chercheur militaire Kirill Mikhailov explique comment se terminent les guerres d’usure (et ce que l’histoire peut enseigner à la Russie et à l’Ukraine)

[…] Les théoriciens militaires des années 1920, s’appuyant sur la Première Guerre mondiale, ont identifié deux options pour mener des opérations de combat : l’écrasement de l’ennemi ou l’attrition. Le plus souvent, personne ne veut s’engager dans une guerre d’usure : tout le monde veut gagner rapidement.

[…] La guerre actuelle en Ukraine constitue à bien des égards un cas sans précédent. Cela ne s’est jamais produit dans l’histoire récente, alors que des pays sont en guerre depuis si longtemps, l’un d’entre eux étant trois fois plus grand que l’autre en termes de population et de production industrielle. Par exemple, la Finlande a résisté à l’URSS pendant moins de six mois et a fait des concessions. Il n’existe pratiquement aucun autre exemple d’un pays manifestement plus faible qui a tenu plus d’un an et demi dans une confrontation conventionnelle (plutôt que partisane) et a repoussé une telle rebuffade.

[…] Parfois, la stratégie de la guerre d’usure est choisie consciemment et cela conduit réellement au succès. Par exemple, cela s’est produit pendant la guerre civile américaine, dont nous avons déjà parlé. Au début, les partis ont essayé de se vaincre, mais à un moment donné, le président Lincoln, le chef des nordistes, a eu des généraux qui ont compris qu’ils n’avaient qu’à battre constamment les confédérés et que le résultat n’avait pas d’importance. La population du Nord était deux fois et demie plus nombreuse que celle de la Confédération – les États du Nord étaient beaucoup plus industrialisés, ce qui signifie qu’ils pouvaient compenser la perte d’armes. En outre, le Nord a établi un blocus naval. Les Confédérés eurent de grandes difficultés à compenser leurs pertes ; Après avoir dépensé des ressources et perdu la volonté de poursuivre le combat, le Sud a commencé à perdre sur le champ de bataille. Après l’une des défaites, les confédérés durent capituler.

L’avantage ici, en règle générale, est du côté de ceux qui disposent de plus de ressources – cela peut être comparé à l’aide des indicateurs du PIB. De toute évidence, les pays qui peuvent produire plus d’armes et mobiliser davantage de personnes gagnent plus souvent les guerres d’usure.
Le pays qui a un tel potentiel est désormais la Russie, et nous pouvons donc voir des discussions selon lesquelles elle bénéficierait de la prolongation de la guerre. Mais ces propos doivent être interprétés avec prudence. Il convient de rappeler que les premiers jours de la guerre ont montré que la Russie s’attendait à une victoire rapide, et que l’échec des plans offensifs est souvent justifié plus tard par le fait qu’ils essayaient d’épuiser l’ennemi (dans l’environnement Z, ils appellent cela  » broyage» ).

[…] La bataille pour le Bakhmut ukrainien est désormais comparée à la bataille de Verdun, où les Russes, bien qu’ils se soient emparés des ruines de la ville, n’ont pas non plus réussi à percer le front et à capitaliser sur leur succès. Ici, Eugène Prigojine a déjà affirmé l’existence d’un plan visant à épuiser les forces armées ukrainiennes du « Hachoir à viande Bakhmut ».

[…] Mais il existe aussi des exemples où le camp manifestement le plus faible a épuisé l’ennemi jusqu’à ce qu’il perde la volonté de gagner. Un tel exemple est la guerre américaine au Vietnam ou celle des États-Unis et de l’URSS en Afghanistan. Mais le gros problème de ce type de guerre est qu’il en résulte des pertes disproportionnées pour le camp en défense.

[…] Outre la production d’armes et de munitions, il ne faut pas oublier l’importance de produire des biens de consommation en quantité. Pendant la Première Guerre mondiale, les autorités allemandes ont convaincu la population que le rutabaga ressemblait à un ananas européen. Mais les Allemands ne voulaient pas vivre du même rutabaga pendant le troisième hiver, et c’est l’un des facteurs qui ont influencé le fait que l’Allemagne a accepté de se rendre.

Dans ce sens, la Russie non démocratique peut faire bien plus que l’Europe et les États-Unis, qui soutiennent l’Ukraine. Les démocraties qui ne sont pas directement impliquées dans la guerre ne peuvent pas remodeler aussi rapidement leurs budgets et réorienter leur production à des fins militaires.

[…] Mais l’Ukraine présente également certains avantages. Par exemple, le potentiel d’innovation. Souvenez-vous du ministère de la Transformation numérique, qui milite pour la production de drones. Il existe de nombreux moteurs innovants de ce type en Ukraine. En outre, la Russie présente un inconvénient majeur : un élément de corruption, qu’il convient de toujours garder à l’esprit. En réalité, les plans de production à grande échelle ne correspondent souvent pas tout à fait au plan.

[…] De plus, plus la guerre dure longtemps, plus le risque que les pays occidentaux commencent à abandonner leur soutien militaire et financier à l’Ukraine est grand. Cela peut notamment se produire à la suite des élections de nouveaux présidents et gouvernements. Espérer longtemps une guerre d’usure est donc une mauvaise stratégie pour l’Ukraine, même si cette phase joue désormais contre l’armée russe. Je pense que c’est pour cela que Zaloujny dit que nous devons nous efforcer de passer à la guerre de manœuvre.

Des soldats ukrainiens se dirigent vers la région de Bakhmut, le 1er novembre 2023. Photo : Diego Herrera Carcedo / Anadolu / Vida Press

[…] J’aime la conclusion de Michael Kofman, je veux être d’accord avec lui. Il a déclaré que ce qui s’est réellement passé en Ukraine après le 24 février peut être divisé en deux guerres. La première guerre a eu lieu en février, mars et avril 2022, et il s’agissait d’une guerre visant à préserver l’État ukrainien. Autrement dit, la question était de savoir si l’Ukraine existerait en tant qu’État indépendant, et l’Ukraine a gagné cette guerre. Il n’est désormais plus possible d’imaginer que la Russie puisse s’emparer de Kiev.

La deuxième guerre qui se déroule actuellement consiste à déterminer les frontières de l’État ukrainien. Et ici, grosso modo, des options sont possibles. La guerre pourrait se terminer par la désoccupation de la Crimée et du Donbass, ou elle pourrait se terminer par le rétablissement de la situation du 23 février 2022, et elle pourrait se consolider dans le cadre des positions qu’occupent actuellement les parties.

Soit la guerre arrivera à sa fin logique, lorsque les deux parties décideront, merci, cela suffit, soit elle conduira à la défaite de l’une des parties. Je veux vraiment que l’Ukraine gagne et rétablisse son intégrité territoriale. Mais je ne suis pas prêt à faire des prédictions.

Holod, traduction automatique

Lundi 6/11, 10h50

Service militaire.

Depuis que le Service national a été suspendu – et non supprimé, ce qui aurait dû inciter à une certaine prudence au moment de réformer la carte militaire en 2008 -, nombreux ont été les responsables politiques à s’interroger sur son éventuel rétablissement. Il faut dire qu’une telle idée est plutôt populaire au sein de l’opinion puisque, selon les sondages, entre 60 et 75% des personnes interrogées y sont favorables.

[…] lors d’un entretien diffusé ce 5 novembre par Radio J, [l’ancien Premier ministre] Édouard Philippe, à qui l’on prête des ambitions présidentielles, s’interroge à son tour sur le rétablissement du service militaire et non sur la pertinence du SNU.

« Le président Chirac a considéré [en 1996, ndlr] qu’il fallait passer à une armée complètement professionnelle pour défendre les intérêts de la France, et je pense qu’il avait raison à ce moment-là. Est-ce que ce sera toujours le cas? Est-ce qu’un jour, pour préserver les intérêts de la France, sa sécurité, il ne faudra pas former – et former militairement, sinon ça n’a aucun sens – une partie de la jeunesse, voire toute la jeunesse? », a demandé l’ancien Premier ministre. « Ce service militaire pourrait-il concerner tous les jeunes ou une partie d’entre-eux? Une telle question pourrait se poser ‘bientôt’ » car « nous vivons dans un monde dangereux », a-t-il poursuivi.

Cela étant, avant sa suspension, et avec une dissuasion nucléaire censée sanctuariser le territoire national, le service militaire prit une dimension plus sociale et éducative, le besoin d’une levée en masse comme autrefois n’étant plus envisagé. Mais, cela n’empêche pas que la question de la « masse » se pose actuellement aux armées, notamment dans l’hypothèse d’un « engagement de haute intensité » [autrement dit, de guerre] en Europe.

Or, M. Philippe a dit ne pas croire à la nécessité de rétablir un service militaire pour « régler des questions sociales ». Mais « je veux bien entendre ceux qui disent : il faudra réinstaller un service militaire parce que les exigences de la défense du territoire l’imposent », a-t-il ensuite précisé. […]

Zone militaire

Lundi 6/11, 10h45

F###ing terroriste Poutine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accordé une interview à NBC et a répété que la guerre n’était pas dans une impasse.

[…] Zelensky a souligné que la situation sur le champ de bataille reste très difficile, mais a noté qu’il ne pensait pas que la guerre soit dans une « impasse ». Il l’a décrit plutôt comme un « contrôle de la part de l’armée russe », suggérant que l’Ukraine pourra recommencer à faire des progrès significatifs lorsqu’elle aura atteint la parité militaire avec les forces russes décrite par le commandant en chef ukrainien, le général Valerii Zaluzhnyi.

Zelensky a noté que l’Ukraine continue de détruire les ressources de la flotte russe de la mer Noire et a continué de réitérer le besoin urgent de l’Ukraine de recevoir des systèmes de défense aérienne des partenaires occidentaux. Zelensky a en outre noté que l’Ukraine ne négocierait pas avec la Russie tant que la Russie ne se serait pas entièrement retirée des territoires ukrainiens, concluant que l’Ukraine n’était pas prête à concéder sa liberté au « f###ing terroriste Poutine ».

ISW continue d’évaluer que la pression extérieure visant à forcer l’Ukraine à négocier avec la Russie est néfaste et contreproductive tant que Poutine maintient ses objectifs maximalistes et croit qu’il peut les atteindre sur le champ de bataille. […]

[…] Les tribunaux de la République du Daghestan auraient inculpé les participants aux émeutes antisémites du 29 octobre de délits mineurs et leur auraient infligé des peines limitées.

Les autorités russes auraient accusé de nombreux participants antisémites aux émeutes d’avoir utilisé un langage obscène, de désobéissance aux ordres de la police, de petit hooliganisme et de violation des procédures d’organisation d’un rassemblement. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 5/11, traduction automatique

Lundi 6/11, 9h30

Empreinte historique.

Illustration de la politique étrangère / Getty Images

La Fédération de Russie est le produit de l’effondrement de l’empire soviétique, tout comme l’Union soviétique est le produit de l’effondrement de la Russie impériale. Si l’on considère la longue histoire des empires, il n’est pas du tout surprenant que la Russie d’aujourd’hui se soit lancée dans un projet de ré-impérialisation – la tentative de recréer autant que possible son ancien empire. Il n’est pas non plus surprenant que les efforts de la Russie échouent.

La grande majorité des empires apparemment stables se dégradent avec le temps jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le centre impérial. Les empires byzantin et ottoman sont de parfaits exemples de cette dynamique : chacun a perdu de plus en plus de territoires jusqu’à ce qu’il ne reste plus du premier que la grande Constantinople et du second les terres qui sont devenues la Turquie. Aucun des deux États croupions n’a tenté de se ré-impérialiser. Il en va de même pour les empires coloniaux européens d’outre-mer : les Britanniques se retirent de la plupart de leurs possessions plus ou moins volontairement et sans trop tirer de coups de feu, tandis que les Néerlandais, les Français, les Portugais et les Espagnols s’efforcent de s’accrocher mais perdent face à la libération nationale. mouvements. Par la suite, tous se sont abstenus de toute ré-impérialisation.

La Russie tombe dans une catégorie différente, plus volatile, de déclin impérial. Au sommet de leur puissance, certains empires s’effondrent soudainement et complètement, généralement à la suite de cataclysmes qui déchirent les liens formels entre le centre et la périphérie. La Russie impériale, l’Allemagne wilhelmienne et l’Union soviétique ont toutes connu ce sort. Jusqu’au moment de l’effondrement soudain, les liens structurels et institutionnels entre le centre et la périphérie étaient encore vigoureux. Plus important encore, l’idéologie impériale est restée bien vivante après l’effondrement, conduisant les élites du centre impérial à tenter de recréer tout ou partie de leurs anciens empires.

[…] Ici, la trajectoire de la Russie post-soviétique est très similaire à celle de l’Allemagne de l’entre-deux-guerres : l’effondrement de l’Allemagne en 1918 et l’effondrement de l’Union soviétique en 1991 ont été suivis dans chaque cas par le chaos économique, la délégitimation d’une nouvelle démocratie et la mobilisation de forces radicales, qui à leur tour a donné naissance à un dirigeant fort qui a revitalisé l’idéologie impériale, promis de restaurer l’empire et procédé à l’annexion de fragments de l’ancien empire avant de lancer une guerre à grande échelle.

[…] La carrière de la Russie en tant qu’empire – sous les formes de la Russie impériale, de l’Union soviétique et de la Fédération de Russie – a commencé au 14ème siècle avec l’expansion incessante du Grand-Duché de Moscou, pour atteindre son apogée totalitaire au 20ème siècle avec l’assujettissement de Elle a connu un déclin brutal vers 1990, lorsque les États satellites d’Europe de l’Est se sont libérés et que les républiques soviétiques non russes sont devenues indépendantes. Même sous sa forme réduite, la Fédération de Russie – d’abord quasi-démocratique, puis autoritaire, aujourd’hui fasciste – est l’héritière d’un vaste empire intérieur, avec des dizaines de peuples non russes conquis et colonisés toujours emprisonnés à l’intérieur de ses frontières.

[…] La Russie impériale s’est effondrée vers la fin de la Première Guerre mondiale, pour être rapidement relancée par les bolcheviks. À son tour, l’Union soviétique a connu sa fin en 1991 et n’a pas encore été ressuscitée – même si ce n’est pas faute d’avoir essayé. Les troupes russes occupent certaines parties de la Moldavie, de la Géorgie et, bien sûr, de l’Ukraine. La Biélorussie, quant à elle, a été progressivement aspirée par la Russie au point qu’elle existe encore nominalement, mais est en grande partie dépourvue de souveraineté, ayant été réduite à un croisement entre un État vassal et une colonie.

[…] Les conditions nécessaires à la ré-impérialisation sont une armée puissante, une économie forte et un gouvernement efficace. Les conditions propices incluent des liens institutionnels préexistants entre le noyau impérial et la périphérie, des puissances extérieures indifférentes ou réceptives à l’expansion impériale et un régime autoritaire au sein du noyau. La dernière impulsion à l’action est une idéologie impériale qui stimule le désir d’empire.

[…] Comme l’Allemagne nazie, la Fédération de Russie ne parviendra pas à se ré-impérialiser. Son armée est manifestement médiocre, son économie est à peu près aussi grande que celle de l’Italie ou du Texas, et sa gouvernance est devenue de plus en plus inefficace et instable à mesure que les élites commencent à se disputer le pouvoir dans ce qu’elles considèrent comme l’ère post-Poutine qui approche à grands pas. L’avenir immédiat pourrait être encore pire, surtout si le régime reste guidé par les caprices d’un seul autocrate et continue de décourager l’innovation technologique et la croissance économique.

En un mot, les aspirations impériales de la Russie sont mortes, même si le Kremlin pense le contraire. Et l’homme qui a présidé à leur destruction est Poutine. Les choses auraient-elles pu se passer différemment pour la Russie ? La Russie aurait-elle pu résister à la tentation de la ré-impérialisation ? Compte tenu de la vitalité de son idéologie impériale et de la force de ses liens institutionnels et économiques avec les anciennes républiques soviétiques et, du moins jusqu’à récemment, avec les anciens États du bloc de l’Est, la réponse est probablement non.

Un habitant local agite un drapeau ukrainien à un ancien poste de contrôle russe à l'entrée de Kherson, en Ukraine, alors que les habitants célèbrent la libération de la ville le 13 novembre 2022. Bulent Kilic/AFP via Getty Images

[…] Heureusement pour l’Occident, dont l’attention est actuellement accaparée par la crise au Moyen-Orient, les États-Unis et leurs alliés n’ont qu’à faire un peu plus que ce qu’ils font déjà : aider l’Ukraine à libérer ses territoires de l’occupation russe en fournissant avec les armes dont il a besoin – plutôt tôt que tard. […] Puisque Poutine a consacré toutes ses ressources et son capital politique à la guerre contre l’Ukraine, l’arrêter là-bas signifie l’arrêter, lui et son projet de ré-impérialisation, partout.

[…] La Russie ne deviendra un État-nation plus ou moins normal et non impérial que si elle continue de perdre les territoires qu’elle a occupés, et pas seulement en Ukraine – une perspective qui semble parfaitement possible si la Russie perd en Ukraine, si le régime de Poutine s’effondre et si le régime de Poutine s’effondre. La Géorgie, la Moldavie, la Biélorussie et même certains peuples non russes de la Fédération de Russie décident d’échapper au chaos qui en résulte en reprenant leurs territoires occupés ou en rompant d’une autre manière les liens avec Moscou. En l’absence de défaite, une Russie militairement et économiquement faible et mal gouvernée restera sous l’emprise de l’idéologie et tentera, une fois de plus, de se ré-impérialiser – avec certainement les mêmes résultats : l’échec, la mort et la destruction.

Foreign Policy, Alexander J. Motyl est professeur de sciences politiques à l’Université Rutgers de Newark., traduction automatique

Lundi 6/11, 8h55

Narratif nuc : acter par avance, faire croire que c’est joué.

Jusqu’à une date récente, il existait deux endroits où il ne fallait pas parler d’énergie nucléaire : dans une assemblée d’écologistes et devant un parterre d’investisseurs. Désormais, les écologistes restent le dernier bastion antinucléaire : les investisseurs rejoignent la lame de fond de l’opinion publique en faveur du développement de nouveaux projets nucléaires (+ 7 % d’opinions favorables entre 2021 et 2022 soit un total de 46 % de la population dans trente pays interrogés par Ipsos). Non qu’ils aient été de virulents pourfendeurs de l’énergie nucléaire. La réalité était plus prosaïque : ils l’ignoraient. La raison en était très simple : c’était trop risqué. Et le risque qu’avait le marché dans sa ligne de mire n’était pas le risque d’accident mais celui lié aux retards et dépassements de budget qui ont marqué l’histoire récente de l’énergie nucléaire en France, en Finlande ou encore aux Etats-Unis. Un risque industriel qui était largement lié au contexte politique : dès lors qu’on construisait peu, on construisait mal et lentement, sur fond de perte des compétences.

Aujourd’hui, le risque politique n’existe plus, tant s’en faut : les projets nucléaires se développent dans toute l’Europe comme en Asie et aux Etats-Unis. Et la Chine est là pour rappeler que, quand on construit beaucoup, on construit de plus en plus vite. Elle annonce une durée de construction de quatre ans pour sa technologie de réacteur la plus récente. La disparition du risque politique a une conséquence directe sur le coût des projets : la moitié du coût d’un réacteur provenant du coût du capital, la prime de risque très élevée associée au nucléaire rare s’en trouve singulièrement réduite dès lors que les nouveaux projets bénéficient non seulement du soutien politique mais également de garanties financières. C’est tout l’objet des négociations très dures à Bruxelles sur la réforme du marché de l’électricité ou encore sur le projet législatif sur l’industrie, le Net Zero Industry Act, qui vise à permettre aux projets nucléaires européens des soutiens similaires à ceux dont bénéficient les projets américains.

[…] Reste un protagoniste : l’industrie. C’est elle qui détient la clé de la sécurité énergétique des pays qui décident de jouer en priorité l’option nucléaire car c’est elle qui a la main sur une inconnue importante de l’équation : le temps. Dans la concurrence qui se joue aujourd’hui entre les principaux pourvoyeurs de technologie, le sujet est en effet moins le coût des projets que le temps de leur déploiement. Historiquement, 80 % des réacteurs nucléaires ont été construits en une décennie ou moins, 40 % l’ayant été en six ans maximum. L’industrie a su le faire. Saura-t-elle réitérer cet exploit ? La réponse est positive à deux conditions : d’abord, si elle peut construire en série, c’est-à-dire non pas un réacteur ici et là mais plusieurs à la suite ; ensuite, si les délais des procédures administratives sont massivement réduits, voire harmonisés. Très concrètement, cela signifie qu’il n’y a pas un marché français, un marché suédois, un marché polonais, un marché bulgare ou un marché tchèque… Mais que la bonne échelle spatiale pour que l’industrie maîtrise le temps de construction des projets est l’échelle européenne. […]

L’express, Cécile Maisonneuve

Lundi 6/11, 8h50

Zapo.

Energoatom, Telegram, 6/11, 8h50

Dimanche 5/11, 23h05

Tempête.

Environ 247 000 foyers français ont perdu l’électricité en raison de fortes pluies et de conditions météorologiques extrêmes.

Telex, traduction automatique

Untel a des volets roulants électriques et passe la journée dans le noir. Untel a un portail électrique et ne peut pas sortir la voiture. Untel n’a plus d’eau, plus d’électricité, plus de téléphone. Tel magasin de bricolage a vendu tous ses groupes électrogènes, ses chauffages à gaz ou pétrole en trente minutes, sans parler des lampes de poche. Untel n’a rien pour cuisiner (des plaques à induction). Untel se chauffe avec un poêle à pellets (à pilotage électrique). Etc.

Va falloir enterrer les lignes pour que le nuc irrigue tout ça.


Dimanche 5/11, 23h00

Tendance.


Dimanche 5/11, 22h55

America, America.

[…] Le président ukrainien a […] invité l’ancien président américain Donald Trump à se rendre en Ukraine pour qu’il puisse évaluer de lui-même la situation sur place. « S’il peut venir ici, j’aurais besoin (…) de vingt-quatre minutes pour expliquer au président Trump qu’il ne peut pas gérer cette guerre », a-t-il déclaré. « Il ne peut pas apporter la paix, à cause de Poutine », a-t-il aussi ajouté.

L’ancien locataire de la Maion Blanche, candidat pour la prochaine présidentielle de 2024, est un fervent critique de l’aide américaine apportée à l’Ukraine et a affirmé qu’il pourrait mettre fin à la guerre en vingt-quatre heures s’il était réélu.

Le Monde

Dimanche 5/11, 12h45

SMR.

Douze États membres de l’Union européenne, dont la France, ont appelé la Commission à créer une alliance industrielle pour les petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR), dans une lettre commune obtenue et publiée vendredi par le site Contexte, et confirmée par l’AFP.

Dans la lettre commune, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède ont demandé à la Commission européenne la création d’une « alliance industrielle à l’échelle de l’UE », ajoutant que l’initiative devrait « stimuler les investissements dans les capacités SMR européennes et le développement d’une chaîne de valeur européenne ». L’UE compte 27 États membres.

Cette alliance permettrait de renforcer « notre souveraineté énergétique et la compétitivité de notre industrie », ont estimé les représentants des États membres.

Ces derniers ont également jugé que le soutien de la Commission était « nécessaire » pour « s’assurer que ces projets innovants bénéficient de la législation européenne existante et future ». […]

Connaissance des énergies

Dimanche 5/11, 12h40

Option nuc à Gaza.

Le ministre de l’Héritage israélien, Amichay Eliyahu, a affirmé dans une interview à une radio qu’il n’était pas entièrement satisfait de l’ampleur des représailles israéliennes dans le territoire palestinien après l’attaque meurtrière menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Au journaliste qui lui demandait à la lumière de ses propos si la solution serait à ses yeux de larguer « une sorte de bombe nucléaire sur toute la bande de Gaza, la raser et tuer tout le monde », le ministre à répondu : « c’est une option ».

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a promptement réagi, dénonçant dans un communiqué des déclarations « déconnectées de la réalité » et ajoutant que l’armée israélienne s’efforçait d’épargner « les non-combattants » à Gaza. M. Netanyahu a en outre suspendu la participation du ministre aux réunions du gouvernement « jusqu’à nouvel ordre ».

Face au tollé suscité par ses propos, le ministre a publié un message sur X affirmant que sa « déclaration concernant l’arme atomique est métaphorique ». « Mais nous avons absolument besoin d’une réponse puissante et disproportionnée au terrorisme », a-t-il ajouté. […]

La voix du Nord

[…] L’interview radiophonique d’Eliyahu a été dénoncée dans tout le monde arabe, a rapporté le service d’information Reuters , la Ligue des États arabes déclarant : « Les déclarations racistes du ministre israélien Eliyahu sont révélatrices. Non seulement il admet qu’ils possèdent une arme nucléaire, mais il confirme également la réalité du point de vue raciste odieux des Israéliens à l’égard du peuple palestinien.»

[…] Israël maintient une politique consistant à ne ni confirmer ni nier qu’il possède un arsenal nucléaire. Dans leur chronique de longue date Nuclear Notebook, les experts de la Fédération des scientifiques américains Hans Kristensen et Matt Korda ont estimé en 2022 qu’Israël disposait d’un stock nucléaire d’environ 90 ogives nucléaires. […]

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique [edit]

Dimanche 5/11, 12h35

Concours.

Lancement d’un Minuteman, image USAF

La Russie a annoncé dimanche avoir testé avec succès un missile balistique intercontinental capable de porter des ogives nucléaires, depuis un sous-marin nucléaire de 4e génération. Le lancement du missile Boulava, le premier depuis environ un an, intervient peu après la révocation par la Russie de sa ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).

«Le nouveau sous-marin nucléaire stratégique Empereur Alexandre III a effectué avec succès le tir du missile balistique intercontinental Boulava» depuis la mer Blanche, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Le missile a frappé «à l’heure prévue» sa cible située sur un terrain d’essai sur la péninsule de Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe, a-t-il précisé.

Le Figaro

L’US Air Force affirme qu’un LGM-30G Minuteman III missile balistique intercontinental (ICBM) non armé a été « terminé en toute sécurité » au-dessus de l’océan Pacifique après qu’une « anomalie » non précisée s’est produite lors d’un lancement d’essai de routine pendant la nuit. Une délégation sud-coréenne a également observé ce test particulier, conformément à un nouvel accord de coopération stratégique bilatérale que le pays a signé avec les États-Unis plus tôt cette année.

[…] L’échec d’hier soir est préoccupant, mais l’identification de problèmes avec le Minuteman III et l’entreprise de commandement et de contrôle nucléaire est la raison pour laquelle ces tests ont lieu. […]

War Zone, traduction automatique

Dimanche 5/11, 12h25

Narratif nuc : Déchets nucléaires : un atout et non un fardeau

Et si les déchets nucléaires de haute activité issus des centrales nucléaires pouvaient alimenter une économie circulaire dans le secteur de l’énergie ? Les réacteurs à neutrons rapides qui fonctionnent dans un cycle fermé de combustible permettraient d’atteindre cet objectif.

Les réacteurs à neutrons rapides, qui utilisent des neutrons non ralentis par un modérateur tel que l’eau pour maintenir la réaction de fission en chaîne, présentent des avantages par rapport aux réacteurs nucléaires à neutrons thermiques existants. Lorsqu’ils fonctionnent dans un cycle du combustible entièrement fermé, dans lequel le combustible nucléaire est recyclé et réutilisé, les réacteurs à neutrons rapides peuvent extraire 60 à 70 fois plus d’énergie que les réacteurs à neutrons thermiques à partir de la même quantité d’uranium naturel, ce qui réduit considérablement la quantité de déchets radioactifs de haute activité.

« Lorsque l’on utilise des réacteurs à neutrons rapides dans un cycle fermé du combustible nucléaire, il est possible de recycler plusieurs fois un kilogramme de déchets nucléaires jusqu’à ce que tout l’uranium soit utilisé et que les actinides – qui restent radioactifs pendant des milliers d’années – soient consumés. Il subsiste alors une trentaine de grammes de déchets qui resteront radioactifs pendant 200 à 300 ans », explique Mikhail Chudakov, Directeur général adjoint de l’AIEA chargé de l’énergie nucléaire. […]

AIEA, traduction automatique

Samedi 4/11, 23h55

Zapo.

Energoatom n’a pas publié les chiffres de hauteur d’eau aujourd’hui.

Une nouvelle équipe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique a traversé la ligne de front cette semaine pour remplacer leurs collègues chargés de surveiller la sûreté et la sécurité nucléaires à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine, la treizième mission de ce type depuis que l’AIEA a établi l’année dernière une présence permanente à le site pour aider à prévenir un accident nucléaire pendant le conflit militaire, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi.

Jeudi également – ​​lors de la rotation des experts de l’AIEA – des rapports russes ont fait état d’attaques de drones dans la ville d’Enerhodar, où vivent de nombreux employés de la centrale.

Presque chaque jour au cours des dernières semaines et des derniers mois, les experts de l’AIEA ont continué d’entendre des explosions à une certaine distance de la plus grande centrale nucléaire (NPP) d’Europe, soulignant les dangers toujours présents pour la sûreté et la sécurité nucléaires. […]

AIEA, mise à jour 192, 3/11, traduction automatique

Samedi 4/11, 10h00

Triade.

A l’échelle du temps et de l’espace, Ukraine, Haut-Karabakh et Gaza constituent trois guerres de proximité. Elles s’appellent et se répondent sur trois petites années (2020-2023) dans un périmètre euroméditerranéen restreint, enjeu d’une nouvelle compétition de puissances. […]

[…] Ukrainiens, Arméniens et Israéliens s’interrogent sur les faillites de la sécurité nationale et sont pris de vertige : plus l’Etat est bousculé, plus les tragédies du passé remontent, plus la guerre devient existentielle et plus elle ébranle les fondements de l’Etat. L’image est également sombre s’agissant des Palestiniens, otages pour la majorité d’entre eux des terroristes du Hamas et dépourvus de toute couverture institutionnelle crédible. Pour la Russie et l’Azerbaïdjan, la question ne relève pas de leur survie en tant qu’Etat, mais d’une (ré) affirmation de puissance au cœur d’un monde déréglé.

Car ces trois guerres voisines révèlent l’atonie du système international, où la concertation multilatérale est à son plus bas niveau et où le droit international et son versant humanitaire sont violés : agression russe contre l’Ukraine, nettoyage ethnique dans le Haut-Karabakh, attaque terroriste contre des populations israéliennes et bombardements frappant des civils palestiniens. Crimes de guerre et contre l’humanité s’additionnent : l’agenda de la justice pénale internationale se remplit, alors que l’ordre mondial est de plus en plus incertain.

Cette remise en question de l’architecture de la paix post-1945, avec un Occident qui doute de lui-même et le reste du monde qui croît en ses chances, place aux premières loges de ces trois conflits un triangle néo-impérial – Turquie, Russie, Iran – dont la vocation est d’étendre son influence jusqu’à réactualiser la guerre territoriale. […]

[…] Alors qu’au XXIe siècle l’humanité est confrontée à des défis globaux bien plus préoccupants, les puissances néo-impériales tentent de l’enfermer dans des logiques meurtrières propres aux XIXe et XXe siècles, accusant les Occidentaux de tous les maux.

Or, cet Occident contesté, qui n’a pas dit son dernier mot, affiche un fort soutien à l’Ukraine, de nets progrès dans le Caucase et déploie ses efforts diplomatiques au Proche-Orient. Encore faut-il que ce regain de volonté politique s’inscrive sur le long terme et partout, car, si Américains et Européens ne parviennent pas à se réinventer pour sauver la démocratie, les conflits d’Ukraine, du Haut-Karabakh et de Gaza pourraient sortir plus vite qu’on ne le pense de leur lit euroméditerranéen et mettre la paix mondiale en péril.

Le Monde, Gaïdz Minassian

Vendredi 3/11, 21h45

Vive la France (et quelques autres) !

[…] Une sorte de magie diplomatique s’est produite vendredi soir dernier [à l’ONU]. Votant sur une série de résolutions dans ce que l’on appelle le « groupe des armes nucléaires » de la Première Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies (qui s’occupe du désarmement et de la sécurité internationale), les diplomates ont examiné pour la première fois une résolution intitulée : « Aborder l’héritage des armes nucléaires  : fournir une assistance aux victimes et des mesures correctives environnementales aux États membres touchés par l’utilisation ou les essais d’armes nucléaires. »

Les premières victimes de ce type ont eu lieu lorsque les États-Unis ont effectué leur premier essai d’armes nucléaires au Nouveau-Mexique, puis ont utilisé des armes nucléaires lors d’attaques sur Hiroshima et Nagasaki au cours de l’été 1945. Mais les explosions nucléaires se sont poursuivies au fil des décennies et dans le monde entier, sous la forme d’essais d’armes nucléaires. Le nombre de victimes se compte facilement en millions.

Deux des pays touchés par les essais d’armes nucléaires, les Républiques du Kazakhstan et de Kiribati (respectivement des essais de l’Union soviétique et du Royaume-Uni/États-Unis), ont présenté la résolution et ont largement plaidé en faveur de son adoption. […] Ce fut une victoire que de voir 171 pays voter en faveur de cette résolution, avec seulement quatre voix contre et six abstentions. Ce fut non seulement un triomphe pour ceux qui sont touchés par l’utilisation et les essais d’armes nucléaires, mais aussi pour la coopération internationale. Surtout à l’heure où les résolutions de l’ONU semblent être soutenues sur la base de qui aime qui (ou peut-être plus encore, qui n’aime pas qui), le fait que 171 États représentent ceux qui ont été blessés par les armes nucléaires et dont l’environnement peut être encore contaminé est bienvenu et attendu depuis longtemps.

Wikipedia, République des Kiribati

Dans le cadre d’une alliance improbable dans la plupart des autres circonstances, la République populaire démocratique de Corée (c’est-à-dire la Corée du Nord), la France, la Russie et le Royaume-Uni ont tous voté non. Leur position est honteuse, compte tenu du contexte de colonialisme nucléaire incarné par le programme d’essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie française et par les essais du Royaume-Uni en Australie et à Kiribati . Mieux que de voter non, les autres détenteurs d’armes nucléaires – la Chine, l’Inde, Israël, le Pakistan et les États-Unis – se sont tous abstenus. (Tout comme la République démocratique du Congo, un pays non doté d’armes nucléaires qui soutient le traité d’interdiction nucléaire.) Il était encourageant de voir que les États-Unis se sont abstenus plutôt que de voter non aux côtés de la France et du Royaume-Uni.

Aucun des neuf pays dotés d’armes nucléaires n’a voté en faveur de la résolution, les laissant isolés. Puisqu’ils ont causé le mal et la contamination qui font l’objet de la résolution, voter oui à cette résolution dans les plus brefs délais pourrait devenir le premier pas vers leur rachat et la réparation de ces torts historiques. Lorsque la résolution sera soumise au vote de l’Assemblée générale en décembre, ils devraient tous annuler leur vote et voter oui. Ils le doivent aux victimes et à leurs descendants.

Dès son adoption par l’Assemblée générale en décembre, cette résolution ouvrira la voie au processus long et difficile de collecte d’informations et d’évaluation des besoins dans les États touchés, suivi de mesures concrètes pour aider les victimes et évaluer et assainir les environnements contaminés. […]

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Vendredi 3/11, 21h40

Tcherno.

Feu de forêt au nord de Poliské. Je croyais qu’il avait commencé à pleuvoir.

Dépôts de césium selon la carte européenne sur fond Google Earth, capture d’écran

Vendredi 3/11, 20h00

Narratif nuc : l’argumentaire pour les réacteurs à neutrons rapides (1+1=100), magique.

Étant donné que

L’énergie est le sang des sociétés humaines, quelles qu’elles soient. Or, la consommation d’énergie des 8 milliards d’êtres humains qui vivent sur notre planète provient très majoritairement de combustibles fossiles carbonés, donc émetteurs de gaz à effet de serre : pétrole (32 %), gaz (27 %), et charbon (23 %), soit au total 82 % (statistiques mondiales de juin 2023). Le reste provient des énergies non carbonées que sont les énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire) pour 7 %, l’énergie hydraulique (barrages) pour 7 % et énergie nucléaire pour 4 %.

En conséquence

sauf mutations radicales de nos sociétés énergivores, ou rupture technologique majeure, cette équation ne changera pas fondamentalement à échéance prévisible. Affirmer le contraire est une utopie.
Une autre utopie est de vouloir développer frénétiquement le solaire et l’éolien pour résoudre le problème, d’autant plus que ces énergies sont intermittentes (et aléatoires pour le vent) et que le stockage massif de l’électricité est totalement illusoire. Reste donc l’hydraulique, dont le potentiel de développement est limité, et le nucléaire.

Or

Les opposants au nucléaire (ils sont de moins en moins nombreux !) brandissent comme argument (parmi d’autres) que cette énergie n‘est pas durable du fait de l’épuisement rapide des ressources en uranium naturel. Ils n’ont pas totalement tort. En effet, selon les estimations des grands organismes internationaux, validées par tous les spécialistes du secteur minier, les ressources assurées ou présumées en uranium naturel exploitables à des coûts raisonnables sont de l’ordre de 12 millions de tonnes. Or, avec un tel potentiel de ressources, une grave pénurie en uranium se profile à la fin de ce siècle […]

Donc (alleluia !)

La solution ? Se passer d’uranium naturel. Rêve de savant fou ? Non, c’est parfaitement réalisable. Il s’agit des réacteurs nucléaires à neutrons rapides (RNR) régénérateurs de matières fissiles. Ce processus est basé sur la fabrication dans le réacteur lui-même de plutonium fissile, Pu (donc du carburant nucléaire) à partir d’uranium appauvri, Uapp, en quantité au moins équivalente à celle que consomme le réacteur pour produire de l’électricité. Cette spécificité exceptionnelle des RNR permet de s’affranchir à terme de toutes nos importations en uranium naturel tout en multipliant par un facteur 100 le potentiel énergétique de l’uranium naturel : 1 (Pu) + 1 (Uapp) = 100.

Conclusion : vive la France (fille aînée de l’atome, etc.)

C’est une réalité scientifique et technique validée par l’expérience internationale acquise sur ces réacteurs nucléaires. Or nous sommes le seul pays au monde qui rassemble tous les atouts pour déployer ces RNR à grande échelle. En, effet, notre pays possède une expérience unique au monde sur cette technologie, grâce à notre vaste programme passé de R & D couronné par la construction et l’exploitation des RNR Phénix et Superphénix. De plus, la France bénéfice d’un savoir-faire industriel inégalé sur le traitement de combustibles usés et le recyclage du plutonium qui est évidemment nécessaire au fonctionnement des RNR.

Mais attention…

Enfin, nous avons accumulé sur notre territoire national d’énormes quantités d’uranium appauvri (330 000 tonnes à ce jour) qui sécurisent l’alimentation d’un parc ce RNR pendant plusieurs milliers d‘années et qui élimine ainsi tous nos besoins d’importation d‘uranium naturel. Ajoutons à cela le fait que les grands pays industriels tels que la Russie, la Chine et l’Inde ont d’ores et déjà construit (ou achèvent la construction) de prototypes industriels de RNR. Etant donné l’inertie qui caractérise la réalisation de nouveaux de projets dans le secteur nucléaire, et compte tenu des réalités industrielles, il faut s’y prendre dès maintenant. Faute de quoi nous n’aurons plus qu’à méditer la phrase de Douglas MacArthur : « Les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard. »

L’Express, Dominique Grenêche est docteur en physique nucléaire et membre de l’ONG PNC- France (Patrimoine Nucléaire et Climat)

Vendredi 3/11, 19h55

Heu, je fais quoi de mon jus ?

Au passage de la tempête Ciaran, les rafales ont soufflé à plus de 150 km/heure sur les côtes de la Manche ce jeudi, juste à côté de la centrale de Flamanville. En début d’après-midi, les lignes hautes tensions qui transportent l’électricité produite par Flamanville ont ainsi été touchées de plein fouet, et se sont retrouvées dans l’incapacité de fonctionner.

Les deux réacteurs nucléaires de Flamanville ont ainsi dû être déconnectés du réseau. Déconnectés, mais pas arrêtés. Ils ont été « îlotés » comme le veut le terme technique, comme placés en mode veille.

[…] Le réacteur numéro 2, quant à lui, dû être finalement complètement arrêté car sa ligne électrique a subi une forte avarie et nécessite une importante réparation. Il ne redémarrera que dans une semaine, précisément jeudi 9 novembre à 23 heures.

BFMTV

Vendredi 3/11, 19h50

TICEN (suite).

Après avoir révoqué sa ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Ticen), jeudi, la Russie fait savoir, vendredi qu’elle allait néanmoins continuer à respecter le moratoire sur les essais nucléaires. « Nous comptons continuer à respecter le moratoire sur les essais nucléaires instauré il y a plus de trente ans », écrit le ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué, ajoutant : « Nous nous attendions à ce que tous les Etats dotés d’un potentiel nucléaire fassent de même et que le document entre en vigueur. Cependant, cela ne s’est pas produit. »

Le ministère ajoute que « les Etats-Unis se sont [soustraits] à sa ratification pendant près d’un quart de siècle sous des motifs fallacieux. Cette situation ne pouvait plus durer éternellement ». Le communiqué est accompagné d’une mise en garde : « Les Etats-Unis doivent comprendre que si des essais réels ont lieu de leur part, pour lesquels, selon les informations disponibles, l’infrastructure du site du Nevada est préparée, cela nous obligera à réagir de manière symétrique. » […]

Le Monde

Vendredi 3/11, 9h00

Arménie.

L’Arménie a annoncé jeudi 2 novembre avoir arrêté cinq personnes accusées d’avoir planifié un attentat à la bombe et des attaques visant des civils et des bâtiments gouvernementaux dans ce pays du Caucase traversé par des tensions depuis la perte du Haut-Karabakh. Les services de sécurité arméniens ont affirmé avoir déjoué les «préparations en vue d’une attaque terroriste (…) planifiée dans le but d’entraver le fonctionnement des organes du gouvernement».

Cette attaque prévoyait «un attentat à la bombe», «d’autres actes socialement dangereux» et «la saisie de bâtiments gouvernementaux», selon la même source, qui a ajouté avoir saisi des armes et des munitions aux domiciles des suspects. […]

Le Figaro

Vendredi 3/11, 8h50

Gaz.

Les méthaniers en provenance de Russie, comme celui-ci dans la région de Sakhaline, continuent d’alimenter la demande européenne. (Sergei Krasnoukhov/Tass/SIPA Usa)

Les pays de l’Union européenne (UE) dépendent encore du gaz russe dans sa version liquéfiée. Cette dépendance s’est même renforcée à la lumière de l’étude réalisée par l’ONG Global Witness , à partir des données du cabinet Kpler.

Entre janvier et juillet 2023, les pays de l’UE ont acheté 22 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL), en provenance de Russie, contre 15 millions au cours de la même période en 2021, soit un bond de 40 %. Selon les chiffres détaillés, ce sont surtout l’Espagne et la Belgique qui sont responsables de cette progression.

Le voisin ibérique a vu passer ses importations russes de 3,7 millions de mètres cubes à 7,5 millions sur la période. Pour la Belgique, les chiffres s’inscrivent respectivement à 2,7 et 7,1 millions. Ces deux pays sont de peu battus par la Chine en tant que principaux acheteurs. La France, si elle a réduit ses achats, voit passer son volume de 5,2 millions de mètres cubes pour les sept premiers mois de 2021 à 4,5 pour la même période cette année. […]

[…] En l’état, l’Europe ne peut pas se passer du GNL russe. « Les pays de l’Union ont réduit de 40 % en 2019 à 15 % aujourd’hui leur dépendance au gaz russe, dont la moitié est constituée de GNL », observe Thierry Bros, spécialiste des questions d’énergie et professeur à Sciences Po. Si l’Europe peut se permettre de mettre un embargo sur les achats de pétrole et de charbon russe, elle ne pourra le faire qu’à partir de 2027 environ pour le GNL, selon les récentes estimations de la Commission européenne. Le temps que les projets de production de GNL aux Etats-Unis, au Qatar et en Australie soient achevés pour que l’Europe puisse en bénéficier.

Les achats européens participent-ils au financement de l’effort de guerre russe contre l’Ukraine ? « Ce serait une erreur de jugement. Ce sont plutôt les sociétés privées qui bénéficient des revenus plus que le Trésor russe. Le GNL russe est nettement moins taxé et rapporte environ quatre fois moins que le gaz classique transporté par gazoduc », explique Thierry Bros.

[…] Total est le plus grand acquéreur non russe de GNL russe, ayant acheté près de 4,2 millions de mètres cubes depuis le début de l’année. Auditionné par les parlementaires français , à l’automne 2022, Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergie avait alors indiqué l’impossibilité de cesser dans l’immédiat toute activité en Russie sur le GNL et que son groupe servait avant tout le « bien-être » des Européens. […]

Les Échos

Vendredi 3/11, 8h45

Corée du Nord.

Des responsables sud-coréens ont rapporté que la Corée du Nord augmenterait ses transferts d’armes et de munitions vers la Russie et aurait livré plus d’un million de cartouches d’artillerie à ce jour.

Le législateur sud-coréen Yoo Sang-bum a déclaré aux journalistes que le service national de renseignement sud-coréen a déclaré qu’il y avait eu environ 10 expéditions d’armes de la Corée du Nord vers la Russie depuis août 2023, totalisant environ un million de cartouches d’artillerie. Yoo a ajouté que la Corée du Nord avait également envoyé des conseillers en Russie pour guider les Russes sur l’utilisation des munitions.

L’agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté que les chefs d’état-major interarmées sud-coréens (JCS) ont estimé que la Corée du Nord avait expédié environ 2 000 conteneurs d’équipement militaire et de munitions depuis son port de Rajin, au nord-est, vers Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe. Yonhap estime que ces conteneurs peuvent transporter 200 000 obus d’artillerie de 122 mm ou plus d’un million d’obus de 152 mm. Yonhap a rapporté que la Corée du Nord pourrait également avoir fourni d’autres armes à la Russie, notamment des munitions de char de série T, des missiles guidés antichar, des lance-roquettes, des fusils et des mitrailleuses, et éventuellement des missiles balistiques à courte portée.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 2/11, traduction automatique

Vendredi 3/11, 8h40

Zaloujny a dit (suite).

La réaction de l’espace d’information russe à l’interview et à l’essai du commandant en chef ukrainien, le général Valerii Zaluzhnyi, du 1er novembre sur l’environnement opérationnel actuel en Ukraine, a été relativement discrète.

Plusieurs sources russes ont simplement résumé les arguments de Zaluzhnyi, tandis que d’autres ont suggéré que Zaluzhnyi reconnaissait principalement la supériorité de la stratégie militaire de l’ère soviétique sur la doctrine de l’OTAN. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a exprimé son désaccord avec les conclusions de Zaluzhnyi et a déclaré que la guerre n’était pas dans une « impasse ».

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 2/11, traduction automatique

Vendredi 3/11, 8h35

Zapo.

Energoatom, Telegram, 3/11, 8h00

Jeudi 2/11, 21h30

Ennemis ?

Illustration : Lerch Julcsi / Télex

Viktor Orbán est premier ministre depuis treize ans, mais il a été si malchanceux qu’il n’a pratiquement pas connu d’années de paix. À la porte de son gouvernement national, les ennemis se renvoient la poignée de la porte, allant même jusqu’à envoyer des troupes ici et là. Mais comme le Premier ministre est un combattant de rue, et un Hongrois de surcroît, il ne cède pas aux quarante-huitards : il remet sans cesse son chapeau de guerre.

Depuis qu’il est au pouvoir, Viktor Orbán n’a cessé de construire sa politique sur des images de l’ennemi : il a toujours présenté de nouveaux groupes sociaux comme l’ennemi. Et ces images de l’ennemi apparaissent souvent lorsque le gouvernement est confronté à une situation difficile, comme une inflation record, une mort de Covid dans le livre des records ou même des soupçons de corruption.

Pendant ce temps, Viktor Orbán construit depuis des années le récit selon lequel tout le monde est contre les Hongrois, mais qu’un gouvernement national fort protégera tout le monde et montrera qu’ils ne sont pas faits de bois comme cela, par exemple, qu’ils ne dansent pas comme les sifflets de Bruxelles.

Le dernier exemple en date d’autodéfense est le projet de loi sur la protection de la souveraineté, récemment introduit, avec lequel le gouvernement s’en prend désormais ouvertement aux médias critiques. Máté Kocsis, chef du groupe parlementaire du Fidesz, a annoncé en septembre que ce paquet de lois était destiné à « mettre le nez dans la figure » des « journalistes de gauche, des pseudo-citoyens et des politiciens en dollars » qui, selon lui, sont financés par les États-Unis et « Bruxelles », et ainsi, a-t-il dit, à « rendre la tâche plus difficile à ceux qui vendent notre pays à l’étranger pour des dollars ».

Le Fidesz est donc en lutte permanente. Examinons les personnes, les groupes et les sphères qu’il a dû combattre depuis 2010 (la numérotation n’est pas dans l’ordre) : [s’en suit une liste de 70 noms].

Telex, traduction Deepl

Jeudi 2/11, 21h25

Copains ?

Khaled Meshal, l’un des dirigeants du Hamas, a déclaré qu’il espérait un soutien continu de la Russie dans la guerre contre Israël.

« Moscou est l’un des principaux alliés du Hamas », a déclaré Khaled Mashal sur une chaîne de télévision égyptienne. Il a également remercié Moscou pour son aide.

« Les Russes ont bénéficié de ce que nous avons fait, parce que nous avons détourné l’attention américaine de l’Ukraine… Les Russes nous ont dit que ce qui s’est passé le 7 octobre serait étudié dans les académies militaires », a déclaré le chef du Hamas.

Il continue d’espérer le soutien de la Fédération de Russie et de la Chine et, selon lui, Pékin peut profiter de l’instabilité pour occuper le territoire de Taiwan. […]

Timpul, traduction automatique

Jeudi 2/11, 19h35

Photo : chaîne Telegram de Valery Zaloujny

Jeudi 2/11, 19h30

Adieu l’Afrique, salut l’Asie.

Emmanuel Macron a affiché jeudi sa « confiance » dans la politique d’ouverture de son homologue ouzbek Chavkat Mirzioïev, appelant à renforcer le partenariat et les échanges économiques avec ce pays d’Asie centrale aux réflexes toujours autoritaires malgré les réformes engagées.

« L’Ouzbékistan est en train de se transformer. Nous devons être au rendez-vous. Nous serons au rendez-vous! », a-t-il assuré à Samarcande, joyau architectural sur l’ancienne Route de la soie.

[…] L’Ouzbékistan mise depuis 2016 sur l’ouverture et les réformes pour attirer les investisseurs étrangers et sur la diversification de ses partenaires pour asseoir son indépendance, notamment vis-à-vis de l’ancienne puissance tutélaire russe.

[…] Emmanuel Macron n’a fait aucune référence publique à la situation de l’Etat de droit dans ce pays, au régime qualifié d’autoritaire par des ONG, mais il a assuré que les investissements français l’aideraient sur la voie des réformes.

[…] Emmanuel Macron, arrivé mercredi soir en Ouzbékistan en provenance du Kazakhstan voisin, achève ainsi une visite de deux jours en Asie centrale destinée à renforcer la présence française dans un ancien pré-carré russe de plus en plus courtisé par la Chine, la Turquie et l’Europe.

[…] La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a fustigé une « tentative de l’Occident de mettre en oeuvre une politique anti-russe en Asie centrale, pour rompre les liens forts et de longue date avec cette région ».

Le spécialiste français de l’uranium Orano a annoncé de premières activités d’extraction en Ouzbékistan, important producteur, qu’il ambitionne de développer. […]

Connaissance des énergies

Jeudi 2/11, 19h25

Belarus.

L’usine de Biélorussie [Ostrovets], photographiée en mai (Image : Rosatom)

La deuxième tranche de la centrale nucléaire biélorusse a été mise en service commerciale le 1er novembre. Avec la première tranche, la nouvelle centrale nucléaire fournira environ 40 % des besoins électriques du pays.

[…] En réponse [à la demande biélorusse d’une indemnisation pour le retard de mise en production], Rosatom a déclaré dans un communiqué qu’elle entretenait un « partenariat étroit et collaboratif avec nos homologues biélorusses, abordant conjointement tous les défis » et « actuellement, nous sommes heureux d’annoncer qu’il n’y a aucun problème non résolu ».

Il ajoute : « Lors de l’examen d’éventuels ajustements du calendrier du projet, il est impératif de tenir compte des circonstances uniques entourant la construction de la centrale nucléaire de Biélorussie. Ces circonstances incluent les défis sans précédent posés par la pandémie mondiale et l’environnement géopolitique complexe, avec risques de sanctions accrus. Il convient de noter que ce projet a marqué l’aventure inaugurale de la Biélorussie dans l’énergie nucléaire. Tout au long du processus, notre priorité absolue a été d’assurer la sécurité, et nous n’avons jamais faibli dans notre engagement à respecter les normes de sécurité les plus élevées.

[…] La centrale nucléaire biélorusse est située à Ostrovet, dans la région de Grodno. Un contrat général pour la construction a été signé en 2011, avec un premier bétonnage en novembre 2013. La construction de l’unité 2 a débuté en mai 2014.

World Nuclear News, traduction automatique

Jeudi 2/11, 13h20

Pauvre EDF.

C’est une histoire sans fin. Celle de la façon dont depuis près de deux décennies les gouvernements successifs sacrifient les moyens financiers et humains d’EDF à des gains politiques immédiats. Après avoir contraint l’an dernier EDF, dans une situation financière pourtant très dégradée, à prendre à sa charge une bonne partie du coût du bouclier tarifaire sur l’énergie pour les particuliers, cette fois le gouvernement fait pression sur l’énergéticien public pour abaisser le plus possible le prix de long terme de l’électricité. Si cela vise à satisfaire les consommateurs, c’est au détriment des capacités financières et des moyens humains et techniques d’EDF indispensables pour entretenir, prolongera la durée de vie et développer son parc nucléaire. L’entreprise publique va devoir pendant plusieurs années investir 25 milliards d’euros par an et recruter 10.000 techniciens et ingénieurs par an. Avec quels moyens ? […]

Transitions & énergies

Jeudi 2/11, 13h05

Pussy Riot is not dead.

Swan Lake, Youtube, capture d’écran

Les Pussy Riot ont sorti un nouveau clip intitulé « Swan Lake ». La chanson a été interprétée par Maria Alyokhina, Olga Borisova, Diana Burkot et Lucy Shtein. Il a été réalisé par Anna Aristarkhova. Des œuvres de l’artiste russe Alisa Gorshenina apparaissent dans la vidéo. Le leitmotiv principal de l’œuvre est le « Lac des Cygnes » de Piotr Tchaïkovski (ce ballet, comme le dit le groupe, « a été diffusé à la télévision en URSS lorsqu’il fallait cacher la vérité »).

[…] Les écoles russes ont introduit des cours de patriotisme forcé appelés « Conversations sur ce qui est important ». Au début de la guerre, les enseignants ont forcé les écoliers à s’aligner avec la lettre Z pour montrer leur soutien à la guerre. Partout en Russie, des enfants sont obligés d’écrire des « lettres aimables » aux soldats d’occupation. À Ekaterinbourg, Timofey, élève de cinquième année, a écrit dans une lettre qu’il souhaitait que les militaires « rentrent chez eux, ne tuent pas de personnes sur le sol étranger et ne causent pas de mal ». L’enseignant a condamné l’enfant et ses camarades de classe ont commencé à se moquer de lui pour son « patriotisme insuffisant ». « Soldat, ne tuez pas les gens », a écrit le garçon, et cela nous a inspiré à écrire une chanson.

[…] Les autorités russes détiennent en otage des milliers d’enfants ukrainiens. Les enfants sont détenus dans des « sanatoriums » où on leur apprend à aimer la Russie, et s’ils disent que l’Ukraine leur manque ou qu’ils parlent ukrainien, ils sont battus. Les enfants enlevés sont souvent reconnus comme orphelins et proposés à l’adoption, même si la plupart d’entre eux ont des parents en Ukraine qui tentent de les retrouver et de les récupérer. Les enfants sont les plus vulnérables dans cette guerre. […]

Meduza, traduction automatique

Jeudi 2/11, 12h55

Drones : la vulnérabilité des pilotes.

[…] Depuis le printemps, le champ de bataille en Ukraine est de plus en plus jonché de drones FPV pilotés par des contrôleurs qui manipulent les véhicules en temps réel tout en portant des lunettes de jeu vidéo et en opérant derrière les lignes de front.

Les drones sont peu coûteux à fabriquer, mais ils sont puissants. L’Ukraine a accumulé des succès en faisant voler des drones bon marché au-dessus d’équipements russes tels que des chars et de l’artillerie et en larguant des explosifs qui entraînent des millions de dollars de dégâts et de pertes de soldats.

Un pilote de drone ukrainien a établi en octobre un record de 22 km de distance pour détruire un char russe, selon The Economist, opérant à 18 km derrière la ligne de front. Le commandant du pilote a déclaré au média que les Russes ont mis en place une « zone sans char » de 10 km derrière le front pour mieux protéger l’équipement.

Alors que l’Ukraine avait autrefois l’avantage en matière de supériorité en matière de drones, la Russie a commencé à rattraper son retard, en produisant des drones plus sophistiqués et plus nombreux , ainsi qu’en renforçant ses systèmes de guerre électronique, qui se défendent contre les attaques ukrainiennes.

[…] « Beaucoup de gens veulent devenir pilotes de drones parce qu’ils pensent que le travail est plus ancien et plus sûr », a déclaré un commandant de première ligne au média. « La réalité est qu’il est extrêmement dangereux de piloter des drones sur le champ de bataille. »

« Hummer », un commandant de la 47e brigade ukrainienne opérant le long du front de Zaporizhia, a déclaré à The Economist que les Russes tiraient avec tout ce qu’ils ont dès qu’ils identifient une cible.

[…] The Economist a rapporté que les drones russes FPV ont détruit plusieurs véhicules de combat Bradley et même un char Leopard. Un fantassin combattant entre Robotyne et Verbove a déclaré au média que les pertes ukrainiennes ont considérablement augmenté, en partie à cause de l’utilisation de drones par la Russie.

Insider, traduction automatique

Jeudi 2/11, 12h45

Eau : un litre par jour et par personne.

La distribution des bouteilles d’eau sera étendue à partir du 20 novembre à toute la population de l’archipel de Mayotte, confronté à son pire épisode de sécheresse depuis un quart de siècle, a annoncé le ministre des outre-mer, Philippe Vigier, jeudi 2 novembre.

« L’ensemble des Mahoraises et des Mahorais aura la possibilité d’avoir des bouteilles d’eau » minérale à raison d’un litre par personne et par jour, a assuré M. Vigier devant la presse lors d’un déplacement sur le port de Longoni où sont remplis les camions chargés de la distribution. […]

Le Monde

Jeudi 2/11, 11h25

TICEN : poubelle !

Le président russe, Vladimir Poutine, a signé jeudi la loi sur la révocation de la ratification du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Ticen), sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux. Le Ticen a été ouvert à la signature en 1996, mais il n’est jamais entré en vigueur car il n’a pas été ratifié – étape nécessaire pour son entrée en vigueur – par un nombre suffisant d’Etats parmi les quarante-quatre pays qui détenaient des installations nucléaires au moment de sa création.

Le Monde

Jeudi 2/11, 10h35

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] La grande offensive déclenchée par l’Ukraine le 6 juin 2023 n’a pas atteint son objectif initial de percer la digue russe avant les pluies d’automne, il aurait fallu pour cela qu’elle débouche avant fin septembre.

Mais les forces ukrainiennes ont changé de tactique durant l’été, estimant que l’offensive massive conseillée par les Occidentaux provoquait des pertes trop importantes. Elles ont donc changé de rythme et décidé de transformer leur opération en « longue offensive », n’hésitant pas à enjamber l’automne et l’hiver si nécessaire.

[…] la Russie dispose fondamentalement de moyens plus importants que l’Ukraine, notamment une population quatre fois supérieure qui lui permet de recruter, de former (hâtivement) et d’envoyer sur le front de la « chair fraîche en abondance », ce qui a surpris jusque dans les rangs ukrainiens. 

Ces derniers espéraient avoir épuisé les unités russes de première ligne, mais à leur grande consternation, de nouvelles recrues ont pris la relève début octobre notamment, peu expérimentées mais suffisamment nombreuses pour les empêcher de passer.

[…] les Ukrainiens souffrent déjà de la crise au Proche-Orient. D’un point de vue médiatique – dans cette impitoyable « guerre de la communication » – le conflit en Ukraine n’intéresse quasiment plus les opinions publiques, partagées entre la lassitude pour cette dernière et l’hypnotisation sur la guerre qui ébranle maintenant Israël. 

Face au risque d’escalade régionale du conflit israélo-palestinien et à la tension internationale que celui-ci crée, l’Ukraine passe au second plan et ne bénéficie plus de la même attention de ses alliés. Il est très frappant de constater que les Américains, qui sont les principaux détenteurs de stocks militaires du côté des alliés, doivent maintenant opérer des choix drastiques dans la livraison d’armements tandis qu’ils ne disposent finalement que d’une ressource limitée. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel

Jeudi 2/11, 10h15

Zaloujny a dit (suite).

[…] Zaloujny a spécifiquement appelé l’Ukraine à introduire un registre d’État unifié pour les recrues, les réservistes et les personnes astreintes au service militaire afin de préparer une réserve nécessaire pour les forces ukrainiennes. Zaloujny a plus largement appelé les responsables ukrainiens à inciter les citoyens ukrainiens à rejoindre la réserve militaire et à augmenter le nombre de citoyens que les forces ukrainiennes sont autorisées à former. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 1/11, traduction automatique

Jeudi 2/11, 10h00

Zapo.

Energoatom, Telegram, 2/11, 8h00

Mercredi 1/11, 22h45

Z-World. Un chercheur se farcit la prose pro-guerre russe.

Après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, un vaste réseau de chaînes est apparu sur Telegram, dirigé par des propagandistes, des personnes se faisant appeler « correspondants de guerre » et d’autres partisans sincères de l’agression russe. Certaines de ces chaînes sont apparues en 2014, dans le contexte de l’annexion de la Crimée et de la guerre dans le Donbass (provoquée par la Russie elle-même).

Ensemble, ils forment une image déformée d’une réalité dans laquelle la Russie mène une guerre juste et remporte des victoires historiques (ou subit temporairement des défaites dues aux machinations de ses ennemis et à la trahison de ses dirigeants individuels), et où la grande majorité des Russes soutiennent Poutine. Les chercheurs et les médias appellent ce réseau de chaînes « chaînes Z » : des symboles de l’agression russe sont apparus dans les noms de nombre d’entre elles après février 2022.

Meduza a demandé au chercheur Ivan Filippov, auteur de la chaîne Telegram « Sur le front occidental sans changement » ( Na Zzzzzаpadnom fronte bez peremen), qui analyse les chaînes Z, de nous dire ce que nous devons savoir sur le monde de Z-Telegram.

Tout est calme sur le front occidental, Zzzz..
Telegram, traduction automatique

Quels types de canaux pouvons-nous appeler des canaux Z ?

Il y a deux critères évidents : 1) les auteurs doivent soutenir l’invasion russe de l’Ukraine et 2) ils doivent écrire régulièrement sur la guerre.

Que représente Z-world ?

De manière très schématique, Z-world peut être divisé en plusieurs groupes :

  • Propagandistes télévisés
  • Les « experts » au service des propagandistes télévisés, qui apparaissent régulièrement dans divers programmes
  • « Correspondants de guerre de cour » : les propagandistes de second rang qui sont assis à la même table que Poutine
  • Chaînes liées au ministère russe de la Défense, y compris celles associées au commandement de l’armée
  • Des agrégateurs qui collectent principalement du contenu « patriotique » plutôt que de le créer
  • Un réseau de chaînes qui, semble-t-il, n’a qu’une seule tâche : faire l’éloge du chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, et vilipender les « correspondants de guerre » qui lui sont indésirables.
  • Un groupe de chaînes directement ou indirectement liées au groupe Wagner, ou qui sympathisent avec lui (et qui sont toujours actives après la mort d’Evgueni Prigozhin et de Dmitry Utkin)
  • Groupes de natsbols (une combinaison d’ultranationalisme et de communisme), Cent-Noirs , monarchistes, etc… Ces groupes soutiennent pour la plupart l’invasion à grande échelle
  • Chaînes de militaires ou de personnes proches du front : « Philologue dans la zone grise »

Sont-ils idéologiques ?

Il est impossible de répondre à cette question avec une précision scientifique. Beaucoup d’entre eux croient sincèrement au « monde russe », à la « mission libératrice » de la Russie et à d’autres mythes justifiant la guerre.

Ces chaînes constituent une lecture intéressante. Leurs auteurs ont souvent des doutes sur ce qui se passe (quoique minimes). Mais comme on le dit souvent, les auteurs s’arrêtent à un pas de la bonne réponse, c’est-à-dire qu’ils n’admettent jamais que l’invasion de l’Ukraine était une erreur.

Néanmoins, les questions qui tourmentent la partie idéologique de la communauté Z sont assez révélatrices d’un point de vue sociologique. Pourquoi y a-t-il une telle corruption en Russie ? Pourquoi une partie de la société russe refuse-t-elle catégoriquement non seulement de soutenir, mais même de remarquer la guerre ? Pourquoi les dirigeants du pays mènent-ils la guerre comme si la victoire n’en valait pas la peine ? Et pourquoi pratiquement aucun problème en première ligne n’est-il résolu ?

Pourquoi étudier de telles absurdités ?

C’est une sorte de chronique de la guerre. Oui, reflété à travers le miroir tordu de la propagande, mais néanmoins une chronique – et un document très inhabituel de l’époque.

Et que ressort-on de cette chronique ?

Ce n’est que dans les chaînes Z que l’on peut trouver, par exemple, une grande variété d’histoires sur les difficultés réelles des Russes au front. Il y en a beaucoup. Du fait que certains auteurs s’adressent directement aux soldats russes, et parfois même se battent eux-mêmes, ils disposent d’informations que les médias anti-guerre n’ont souvent pas (et qui, bien entendu, ne sera pas diffusé à la télévision russe).

[…] De nombreux auteurs de Z fournissent diverses aides à l’armée russe et reçoivent en retour du contenu […] En plus, on peut voir la dynamique de l’humeur de la partie de la société russe qui soutient la guerre : comment ses points de vue changent, à quelles conclusions les auteurs Z sont arrivés (le cas échéant) au cours de la deuxième année de la guerre.

Arrivent-ils à des conclusions indépendantes ? Leur position ne coïncide-t-elle pas avec la rhétorique officielle du Kremlin ?

Pas nécessairement. Le monde Z est incroyablement fragmenté – et c’est peut-être la chose la plus intéressante dans son étude. Igor Strelkov, par exemple, est peut-être favorable à la guerre, mais il est plus susceptible d’être contre le Kremlin, car selon lui, le Kremlin et Poutine ne font aucun effort pour gagner. Cela dit, Strelkov s’est également opposé au groupe Wagner et au groupe Wagner au ministère de la Défense.

La seule chose sur laquelle les chaînes Z s’accordent est peut-être que leurs auteurs ne prennent pas le risque de critiquer directement Poutine. L’arrestation de Strelkov a fait forte impression, c’est pourquoi le concept « le tsar est bon, mais les boyards sont mauvais et ne lui disent pas tout » fonctionne le mieux. Seuls les auteurs Z qui écrivent depuis l’étranger, à bonne distance, se permettent de critiquer le président.

Z-world ne ment-il pas à propos de la guerre ? Est-ce que cela vaut la peine d’être lu ?

La situation est plus compliquée que cela : oui, les chaînes Z peuvent manipuler l’opinion publique dans l’intérêt du Kremlin, mais leur travail est loin d’être là, et pas nécessairement toujours de la propagande. Même une horloge cassée donne raison deux fois par jour – tout comme les chaînes Z : elles publient parfois la vérité. Par exemple, les photos et vidéos susmentionnées de la ligne de front.

Pourquoi les chaînes Z sont-elles devenues si populaires en premier lieu ?

Leur revendication s’explique par deux phénomènes : la censure totale à la télévision et dans d’autres médias russes, et les mensonges incessants du ministère de la Défense. Les gens qui soutiennent la guerre veulent aussi avoir accès à l’information, c’est un désir tout à fait naturel – et quand il y a une demande, il y a inévitablement une offre.

On peut supposer que la censure dans un avenir proche se tournera vers Z-world : Telegram, avec son audience mensuelle de 76 millions de Russes, est un phénomène grave.

En plus de soutenir la guerre, les auteurs Z ont-ils quelque chose en commun ?

Une émotion importante qui unit une partie significative du monde Z […] : une haine aiguë de tout « autre ». (y compris certains résidents de Russie) : Tchétchènes, Arméniens, Azerbaïdjanais, Israéliens, Kazakhs, etc. La liste est interminable.

Comment éviter de se laisser influencer par tous ces discours déshumanisants ?

Bien entendu, la solution idéale est de ne pas le lire du tout. Déshumanisation est un mot très juste pour décrire leur « travail ». Une telle soif de sang est particulièrement prononcée lorsque les chaînes Z parlent de victimes civiles, de soldats ukrainiens morts, etc. Après un crime de guerre, il faut lire des dizaines de textes avec une rhétorique allant du « ils l’ont fait eux-mêmes » au « il fallait » […]

Dans le même temps, les chaînes Z ont une fonction importante, dans la mesure où elles ont accès à un contenu unique, comme nous l’avons mentionné ci-dessus, donc si vous souhaitez obtenir des informations sur la guerre de tous les côtés, la lecture des chaînes Z devrait inévitablement faire partie de votre « régime » d’actualités. Mais assurez-vous de les équilibrer avec les médias et les blogueurs anti-guerre – afin que le tableau d’ensemble ne soit pas biaisé en faveur de la communauté Z. […]

Meduza, traduction automatique

Mercredi 1/11, 22h30

Contre-offensive ukrainienne : le point de vue (public) du général Zaloujny.

Le Monde – Un soldat ukrainien vise une position russe près d’Andriïvka, dans la région de Donetsk, le 27 août 2023. AP/SIPA

Cinq mois après le début de sa contre-offensive, l’Ukraine n’a réussi à avancer que de 17 kilomètres. La Russie s’est battue pendant dix mois autour de Bakhmut, à l’est, « pour prendre une ville de six kilomètres sur six ». Partageant sa première évaluation complète de la campagne avec The Economist dans une interview cette semaine, le commandant en chef de l’Ukraine, le général Valery Zaluzhny, affirme que le champ de bataille lui rappelle le grand conflit d’il y a un siècle. « Tout comme lors de la Première Guerre mondiale, nous avons atteint un niveau technologique qui nous met dans une impasse », dit-il. Le général conclut qu’il faudrait un saut technologique massif pour sortir de l’impasse. « Il n’y aura probablement pas de percée profonde et belle. » […]

The Economist, traduction automatique

Le général Valeri Zaloujny, le chef d’état-major de l’armée ukrainienne, livre à l’hebdomadaire britannique The Economist son analyse sur la contre-offensive. […]

[…] Il explique ce qu’il pense être nécessaire pour sortir de cette guerre « de position ». Pour lui, la « supériorité aérienne » est la clé des opérations au sol. Il met aussi l’accent sur les nouvelles technologies : drones, guerre électronique, nouvelles technologies de déminage et de contrebatterie.

[…] Il évoque aussi son plan selon lequel il pourrait arrêter la Russie en saignant ses troupes. « C’était mon erreur. La Russie a eu au moins 150 000 morts. Dans n’importe quel autre pays, de telles pertes auraient arrêté la guerre. » Mais pas en Russie, où la vie a peu de valeur et où les points de référence de M. Poutine se trouvent dans les première et deuxième guerres mondiales, au cours desquelles la Russie a perdu des dizaines de millions de personnes. […]

Le Monde

« La Russie n’a pas pu capitaliser sur son énorme avantage en matière de main-d’œuvre parce que Vladimir Poutine craint qu’une mobilisation générale ne déclenche une crise politique et parce que la Russie ne peut pas former et équiper suffisamment de personnel. Cependant, notre capacité à former des réserves sur notre propre territoire est également limitée », a noté le général ukrainien.

Il a ajouté que la Fédération de Russie peut frapper des centres de formation sur le territoire ukrainien et que dans la législation du pays, « il existe des lacunes qui permettent aux citoyens de se soustraire à leurs responsabilités ».

Pour éviter le piège de la guerre des tranchées, a-t-il déclaré, les forces ukrainiennes ont besoin de ces capacités : supériorité aérienne, capacités de guerre électronique et de contre-batterie considérablement améliorées, nouvelles technologies de déminage et capacité de mobiliser et de former davantage de réserves.

« Nous devons également nous concentrer sur un commandement et un contrôle modernes (afin de pouvoir visualiser le champ de bataille plus efficacement que la Russie et prendre des décisions plus rapidement), ainsi que rationaliser notre logistique tout en perturbant le système russe avec des missiles à plus longue portée. De nouvelles approches innovantes peuvent à nouveau transformer cette guerre de tranchées en une guerre de manœuvre », a conclu Zaloujny.

Reform, traduction automatique

Mercredi 1/11, 19h15

America, America.

Compte X @POTUS

Desk Russie publie la traduction de l’allocution télévisée historique du président américain Joe Biden prononcée le 20 octobre. Dans leur compte-rendu de cette prise de parole, les médias ont généralement mis l’accent sur le montant de l’aide que Joe Biden s’apprêtait à demander au Congrès pour Israël et pour l’Ukraine. Mais l’aspect le plus important se trouvait sans doute dans la manière dont Joe Biden a cherché à montrer le lien entre ces deux conflits, ainsi que les enjeux qu’ils impliquent pour les États-Unis et leurs alliés à l’échelle mondiale. […]

[…] Je sais que ces conflits peuvent sembler lointains. Et il est naturel de se demander : pourquoi est-ce important pour l’Amérique ?

Permettez-moi donc de vous expliquer pourquoi il est vital pour la sécurité nationale des États-Unis de veiller à la réussite d’Israël et de l’Ukraine. Vous savez, l’histoire nous a appris que lorsque les terroristes ne paient pas le prix de leur terreur, lorsque les dictateurs ne paient pas le prix de leur agression, ils provoquent encore plus de chaos, de morts et de destructions. Ils continuent, et le coût et les menaces pour l’Amérique et le monde ne cessent d’augmenter. 

Donc, si nous n’arrêtons pas l’appétit de Poutine pour le pouvoir et le contrôle en Ukraine, il ne se limitera pas seulement à l’Ukraine. Poutine a déjà menacé de « rappeler » — je cite — « rappeler » à la Pologne que son territoire occidental était un cadeau de la Russie.

L’un de ses principaux conseillers, un ancien président russe, a qualifié l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie de « provinces baltes » de la Russie. Ces États sont tous des alliés de l’OTAN.

Depuis 75 ans, l’OTAN maintient la paix en Europe et constitue la pierre angulaire de la sécurité américaine. Et si Poutine attaque un allié de l’OTAN, nous défendrons chaque centimètre carré de l’OTAN, comme l’exige et le demande le traité.

Nous aurons quelque chose que nous ne cherchons pas — soyons clairs : nous ne cherchons pas —, nous ne cherchons pas à ce que des troupes américaines se battent en Russie ou contre la Russie.

Au-delà de l’Europe, nous savons que nos alliés et, peut-être plus important encore, nos adversaires et nos concurrents nous observent. Ils observent également notre réaction en Ukraine.

Et si nous nous détournons et laissons Poutine effacer l’indépendance de l’Ukraine, des agresseurs potentiels à travers le monde seront encouragés à essayer de faire de même. Le risque de conflit et de chaos pourrait s’étendre à d’autres parties du monde — dans l’Indo-Pacifique, au Moyen-Orient… en particulier au Moyen-Orient.

L’Iran soutient la Russie en Ukraine, ainsi que le Hamas et d’autres groupes terroristes dans la région. Et nous continuerons à tenir ce pays pour responsable.

[…] Dès le départ, j’ai dit que je n’enverrais pas de troupes américaines combattre en Ukraine.

Tout ce que l’Ukraine demande, c’est de l’aide — des armes, des munitions, la capacité de repousser les forces d’invasion russes hors de son territoire et des systèmes de défense aérienne pour abattre les missiles russes avant qu’ils ne détruisent les villes ukrainiennes.

Que les choses soient claires : nous envoyons à l’Ukraine des équipements qui se trouvent dans nos stocks. Et lorsque nous utilisons l’argent alloué par le Congrès, nous l’utilisons pour réapprovisionner nos propres magasins — nos propres stocks — avec de nouveaux équipements — des équipements qui défendent l’Amérique et qui sont fabriqués en Amérique : les missiles Patriot pour les batteries de défense aérienne sont fabriqués en Arizona ; les obus d’artillerie sont fabriqués dans 12 États du pays — en Pennsylvanie, dans l’Ohio, au Texas — et bien d’autres choses encore. 

Vous savez, tout comme pendant la Seconde Guerre mondiale, aujourd’hui, des travailleurs américains patriotes construisent l’arsenal de la démocratie et servent la cause de la liberté.

Permettez-moi de conclure par ceci. Au début de cette année, j’ai embarqué à bord d’Air Force One pour un vol secret à destination de la Pologne. Là, j’ai pris un train aux vitres occultées pour un trajet de 10 heures aller-retour jusqu’à Kyïv afin de me tenir aux côtés du peuple ukrainien à l’approche du premier anniversaire de son courageux combat contre Poutine.

On m’a dit que j’étais le premier président américain, depuis le président Lincoln, à entrer dans une zone de guerre non contrôlée par l’armée des États-Unis.

Je n’étais accompagné que d’un petit groupe de personnel de sécurité et de quelques conseillers.

Mais lorsque je suis sorti du train et que j’ai rencontré Zelensky, le président Zelensky, je ne me suis pas senti seul. J’apportais avec moi l’idée de l’Amérique, la promesse de l’Amérique aux personnes qui se battent aujourd’hui pour les mêmes choses que celles pour lesquelles nous nous sommes battus il y a 250 ans : la liberté, l’indépendance, l’autodétermination.

[…] Nous ne pouvons pas laisser des terroristes comme le Hamas et des tyrans comme Poutine gagner, et nous ne le ferons pas. Je refuse que cela se produise. […]

Desk Russie

Mercredi 1/11, 19h10

IA : pas de législation mondiale.

Le sommet international sur l’intelligence artificielle s’est ouvert mercredi à Bletchley Park (Royaume-Uni). (Leon Neal/Ap/SIPA)

Pour le premier jour du sommet international sur l’intelligence artificielle (IA) réunissant responsables politiques, géants de la tech et experts à Bletchley Park, à 80 kilomètres au nord-ouest de Londres, la Chine, les Etats-Unis, l’Union européenne et une vingtaine de pays ont signé une déclaration pour un développement « sûr » de cette technologie qui promet de révolutionner l’économie mondiale, mais qui pose aussi des risques majeurs.

L’Union européenne et les 28 pays réunis à Bletchley Park – un lieu chargé d’histoire, car c’est dans ce manoir que le mathématicien Alan Turing a décrypté le code utilisé par les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale – se sont mis d’accord sur « le besoin urgent de comprendre et gérer collectivement les risques potentiels » de l’IA. Lancé il y a environ un an, ChatGPT a révélé le potentiel de l’IA dite générative, c’est-à-dire capable de dialoguer en langage humain.

La déclaration de Bletchley « montre que pour la première fois, le monde se réunit pour identifier le problème et mettre en avant ses opportunités » a indiqué la ministre britannique de la Technologie Michelle Donelan, dont les propos ont été recueillis par l’AFP. Selon elle, la réunion « n’a pas pour objectif de poser les bases d’une législation mondiale, elle doit servir à tracer une voie à suivre ».

Si les robots d’IA générative suscitent d’immenses espoirs pour la médecine ou l’éducation, ils pourraient aussi déstabiliser les sociétés, permettre de fabriquer des armes ou échapper au contrôle des humains, a averti le gouvernement britannique. Après une première journée consacrée aux dangers des IA les plus avancées, ce jeudi à Bletchley sont attendus des dirigeants politiques de premier plan comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. […]

Les Échos

Mercredi 1/11, 17h55

Chine.

Alors que le président Xi Jinping se prépare à participer au sommet de l’APEC à San Francisco le mois prochain, une série d’échanges diplomatiques constitue une bonne nouvelle pour les relations entre les États-Unis et la Chine. Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a reçu un accueil chaleureux à Pékin, tandis que le haut diplomate chinois Wang Yi a effectué une visite réussie à Washington – la première d’un ministre chinois des Affaires étrangères depuis 2018 – et que le chef de la majorité au Sénat américain, Chuck Schumer, a parlé d’un « engagement sérieux » avec Xi, lors de sa propre visite en Chine.

[…] Malgré tous les propos relativement agréables tenus à huis clos, les autorités chinoises et les médias d’État restent farouchement anti-occidentaux, dans une bien plus grande mesure qu’avant la pandémie de COVID-19. Le récent sommet de la Ceinture et de la Route à Pékin a vu adhérer sans réserve Moscou , renforcée cette semaine lors d’une réunion des dirigeants militaires russes et chinois , au cours de laquelle les deux parties ont également dénoncé Washington.

La guerre entre Israël et le Hamas a provoqué non seulement davantage d’attaques contre les États-Unis, mais aussi une énorme augmentation des commentaires antisémites en ligne (et l’assassinat d’un diplomate israélien), y compris la suppression littérale d’Israël des cartes de grandes entreprises telles que Baidu, tacitement approuvé par les censeurs alors même que les commentaires pro-israéliens sont supprimés en masse. Les affrontements constants contre Taïwan se poursuivent, le lieutenant-général He Lei affirmant que la guerre serait « juste et légitime ».

[…] Le problème fondamental de Xi est qu’il a besoin d’une relation plus stable avec le monde occidental, de Canberra à Washington, afin de revitaliser une économie en déclin et de lui donner la stabilité nécessaire pour redresser la fortune nationale après plusieurs années de trébuchements. Mais à mesure que le mécontentement et la colère intérieures grandissent, il a également besoin d’un bouc émissaire pour tous les problèmes de la Chine : les États-Unis. La désignation de boucs émissaires n’est pas une technique nouvelle en Chine, mais l’intensité et la régularité des propos anti-américains de la part des responsables gouvernementaux et des médias d’État ont augmenté. Il y a de fortes chances que tout affrontement, même minime, se transforme en manifestations de colère à l’échelle nationale qui font à nouveau exploser les relations.

[…] La crise la plus susceptible de se produire à court terme concerne l’impasse actuelle sur le banc Second Thomas, un récif submergé proche des Philippines. La Chine revendique ce territoire comme faisant partie de sa ligne de démarcation à neuf tirets, fortement contestée, qui s’étend bien au-delà des côtes chinoises. Les Philippines ont échoué un transport de troupes datant de la Seconde Guerre mondiale, créant ainsi un poste un petit groupe de marines philippins. La Chine harcèle les tentatives de réapprovisionnement depuis des semaines.
La Chine harcèle depuis des semaines les tentatives de réapprovisionnement de la position, au risque d’une collision dangereuse avec un allié des États-Unis. La Chine harcèle les tentatives de réapprovisionnement depuis des semaines, au risque d’une collision dangereuse avec un allié conventionnel des États-Unis, tandis que les États-Unis ont fait plusieurs déclarations affirmant leur volonté de défendre le territoire philippin.

[…]

À la suite du décès inattendu de l’ancien Premier ministre Li Keqiang vendredi dernier, les autorités chinoises ont pris des mesures pour s’assurer que le deuil ne devienne pas un déclencheur de mécontentement. […] Au moins une ville exigeait que la vente de chrysanthèmes , une fleur de deuil traditionnelle, soit enregistrée auprès de la police.

[…] Li Shangfu, le ministre de la Défense mystérieusement disparu il y a deux mois, a été officiellement démis de ses fonctions et de ses fonctions de conseiller d’État. On ne sait toujours pas pourquoi Li a été licencié, bien que les États-Unis affirment qu’il fait l’objet d’une enquête pour corruption liée aux marchés publics de défense. Il est étrange qu’il n’ait pas encore été complètement exclu du parti si tel est le cas ; normalement, cela se produirait peu de temps après sa disparition, suivi d’accusations criminelles formelles entre six et 12 mois plus tard.

Le gouvernement n’a pas encore annoncé de remplaçant, comme pour le ministre des Affaires étrangères Qin Gang, également purgé, dont le rôle a simplement été repris par son ancien patron Wang Yi. […]

Foreign Policy, traduction automatique
Banc Second Thomas, Google Earth, capture d’écran

Mercredi 1/11, 17h45

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Après que tous les hommes sont tombés
Cartoon Movement, Schot, Loi humanitaire internationale
Cartoon Movement, Alan Moir, Des fuites dans le barrage

Mercredi 1/11, 17h35

Nous avons rencontré le médecin pour le dos de Pacha [qui souffre de hernie discale]. Il a pris tout le temps nécessaire et il a organisé les soins dans le congé de Pacha. Je sentais qu’il était content de nous aider.
Il nous a raconté qu’il était invité à un mariage ces temps-ci et que ça lui paraissait bizarre de dépenser de l’argent pour louer une salle, acheter la robe, nourrir les gens, etc. quand l’armée ukrainienne a tant besoin d’argent. Il a dit « à ce mariage, tout le monde souriait, mais personne n’a ri ».

Olga, Viber (vocal)

Mercredi 1/11, 17h30

America, America, les actionnaires veulent des résultats.

Dans une lettre adressée au président des Etats-Unis, Joe Biden, Mike Garcia, un élu républicain à la Chambre des représentants, et sept de ses collègues républicains posent des conditions pour étudier la demande d’aide supplémentaire à Israël et l’Ukraine, formulée par Joe Biden le 20 octobre. Ils demandent au président des Etats-Unis de dissocier le financement de l’aide à Israël – qualifié de « plus grand allié de l’Amérique » – de celle octroyée à l’Ukraine, mettant en cause ce qu’ils appellent « la stratégie du chèque en blanc du président Biden en Ukraine, qui continue d’alimenter l’impasse actuelle ».

Dans leur lettre, ils soulignent que l’objectif est qu’Israël et l’Ukraine l’emportent. Cependant, selon eux, « les contribuables américains en ont assez de financer un statu quo interminable en Ukraine sans vision de la victoire ». Ces élus déclarent avoir identifié douze « conditions raisonnables et rationnelles » qui doivent être remplies avant qu’« un seul dollar ne soit envoyé à l’Ukraine ». Ils demandent aux présidents Joe Biden et Volodymyr Zelensky de fournir au Congrès américain « une stratégie pour une victoire ukrainienne », et veulent savoir comment les armes américaines envoyées à l’Ukraine aideront le pays à gagner la guerre, et non seulement à la prolonger.

Le Monde

Mercredi 1/11, 9h25

Hroza.

Les Nations unies ont trouvé des « motifs raisonnables » de conclure que le missile qui a tué 59 civils à Hroza, un petit village de l’est de l’Ukraine, le 5 octobre, en marge de funérailles, a été lancé par l’armée russe, selon un rapport de l’organisation internationale publié mardi. « Rien ne suggérait la présence de personnel militaire ou d’autres cibles militaires légitimes dans le café [touché par cette frappe] ou à proximité au moment de l’attaque », a également précisé Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, à la presse, à Genève.

« Soit les forces armées russes n’ont pas fait tout ce qui était en leur pouvoir pour vérifier que la cible était un objectif militaire (…), soit elles ont délibérément pris pour cible des civils », a-t-elle résumé, ajoutant : « Dans les deux cas, il s’agirait d’une violation du droit humanitaire international. »

[…] Le missile avait entièrement détruit l’épicerie-café du village où une soixantaine de personnes s’étaient rassemblées pour une réception organisée après l’enterrement d’un des leurs, avait détaillé le ministre de l’intérieur ukrainien, Ihor Klymenko, à la télévision nationale. Selon le parquet régional, ces funérailles étaient celles d’un soldat mort au combat, dont le fils, également militaire, et la femme ont péri dans le bombardement du 5 octobre. […]

Le Monde

Mercredi 1/11, 9h15

Zapo.

Energoatom, Telegram, 1/11, 8h00

L’exploitant légitime du site électronuc de Zaporijia, en Ukraine, publie tous les jours depuis le mois de juin dernier un relevé des niveaux d’eau autour de son installation.
Il s’agit de dénoncer la destruction par la Russie du barrage de Kakhovka, la disparition du réservoir du même nom, la menace que ces actes terroristes font peser sur l’approvisionnement en eau de l’installation et, à la fois, d’afficher la résilience de celle-ci depuis bientôt cinq mois.

Le message est le suivant : la situation, totalement anormale, n’est pas si grave.


Mercredi 1/11, 9h00

Je n’ai évidemment rien contre le principe nucléaire. Le Soleil fusionne des atomes, avec les conséquences que l’on sait. Quant à la fission, la découverte de réacteurs naturels a pu donner à la filière électronuc une genèse bio. Parfait.

Mon argumentaire de nucléophobe est plutôt simple.

La technologie nucléaire est sans aucun doute une manifestation du génie humain. Mais de mon point de vue, notre espèce n’est pas assez évoluée pour jouer avec.
Nous sommes incapables d’envisager tous les aléas, d’anticiper tous les risques, nous sommes seulement capables de prétendre le contraire et d’agir dans un cadre raisonnable.
Quand un accident survient, nous ne sommes pas capables d’en effacer les conséquences, nous sommes seulement capables d’y mettre des pansements, de prétendre que ce n’est pas si grave et de rehausser les seuils de sureté, dans le cadre raisonnable d’une exploitation fondamentalement économique.


Mercredi 1/11, 0h35

Les tendances des signes vitaux de la planète, basées sur la série chronologique des activités humaines liées au climat. © William J. Ripple

Dans le cadre d’une nouvelle étude, 15 000 scientifiques issus de 161 pays différents alertent que les signes vitaux indiquant l’habitabilité de notre planète se sont dramatiquement détériorés. Parmi les 35 principaux signes vitaux, 20 se situent désormais à des niveaux de non-viabilité extrêmes et inédits pour l’humanité. Sans actions urgentes contre la surconsommation des ressources et les émissions de gaz à effet de serre, la plupart de nos écosystèmes naturels et socio-économiques pourraient s’effondrer d’ici la fin du siècle.

Malgré les avertissements des scientifiques depuis plusieurs décennies sur les conséquences du changement climatique, les efforts de lutte n’ont toujours pas l’ampleur qu’il faudrait. « Malheureusement, le temps est écoulé », ont écrit les chercheurs dans la nouvelle étude, publiée dans la revue BioScience. Nous assistons à la manifestation des prédictions de catastrophes, avec une fréquence et une rapidité alarmante. Nous nous aventurons désormais en territoire inexploré en assistant notamment à des situations climatiques dont nous n’avons jamais été témoins au cours de notre histoire. […]

Trust my science

Mercredi 1/11, 0h05

Belarus.

La seule centrale nucléaire de Biélorussie devait entrer en service en 2020, mais la date limite a été reportée à plusieurs reprises en raison de travaux de réparation.

Unian, traduction automatique
Photo Belta

La construction de la centrale nucléaire biélorusse [d’Ostrovets] (BelNPP) est achevée et les questions de sécurité liées à l’exploitation de la centrale restent une priorité, a déclaré le président biélorusse Aleksandr Lukashenko en recevant un rapport sur l’achèvement de la construction de la BelNPP et les mesures visant à accroître la disponibilité de l’électricité pour le chauffage des habitations, a appris BelTA.

[…] Aleksandr Lukashenko a souligné que même les plus petits détails doivent être pris en compte dans leur intégralité. Le Belarus a toujours fait preuve d’un grand sérieux en la matière. Rosatom devrait le comprendre parfaitement. Nous sommes un pays qui a souffert de l’accident nucléaire de Tchernobyl. La moindre complaisance dans la construction d’une centrale nucléaire est inacceptable pour nous. Les gens ne nous pardonneront jamais de telles erreurs. C’est pourquoi nous avons des exigences aussi strictes sur différents détails », a déclaré le chef de l’État.

[…] Pour autant que je sache, les principaux nœuds, y compris cette « île nucléaire », sont en bon état. Il fonctionne, il marche. Le reste doit être peaufiné et mis en conformité », a indiqué le président.

Belta [organe de presse officiel], traduction Deepl

[…] « Nous avons un délai légèrement retardé pour la mise en service de la centrale nucléaire à cause de la partie russe. Naturellement, dans le cadre du contrat, nous avons soulevé la question de l’indemnisation. Il n’y a pas lieu de le cacher. Il n’y a rien d’extraordinaire à cela. Mais ces questions ont été soulevées parce que les délais de mise en service de la centrale n’ont pas été respectés, et c’est la partie russe qui en est responsable. Ils nous ont proposé des options pour le prix du combustible nucléaire neuf – pour les Russes comme pour leurs centrales. Et la période de garantie est de cinq ans (pour les unités principales – note de BELTA) », a déclaré le chef de l’État.

[…] « C’est vous qui me direz aujourd’hui s’il satisfait la partie bélarussienne (bien sûr, nous ne devrions pas mettre les Russes à rude épreuve : nous avions et avons suffisamment d’électricité, mais un contrat est un contrat) et si les concessions faites par les Russes, Rosatom, sont suffisantes pour la partie bélarussienne », a ajouté le dirigeant biélorusse.

Belta [organe de presse officiel], traduction Deepl

Mini-journal d’octobre