2022 : mini journal de guerre – juin

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…

Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.

2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0


Les infos permanentes :

  • La carte Live (liveuamap) est ici
  • La situation militaire au jour le jour (MilitaryLand), ici (Colonel Michel Goya) et (Institute for the Study of War)

La situation radiologique semble normale.


Jeudi 30/6, 21h10

Faux et horrible accent russe, prénom russe (genre Ivan, Boris), scène dans la boîte de nuit, toujours des méchants, l’espionne sexy (mais dès qu’elle couche avec un espion américain sexy, elle devient antirusse et ne peut pas le tuer), filtre gris (sur l’image), hiver éternel et communistes-vodka-Kremlin.


Jeudi 30/6, 20h15

Les combustibles fossiles sont précisément la cause de la crise climatique. Seules les énergies renouvelables constituent une réponse pour limiter les dérèglements climatiques et renforcer la sécurité énergétique. Si nous avions investi plus tôt et massivement dans les énergies renouvelables, nous ne nous retrouverions pas une fois de plus à la merci de l’instabilité des marchés des combustibles fossiles.

Les énergies renouvelables sont les garantes de la paix au XXIe siècle.

Le Monde, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies

Jeudi 30/6, 20h10

Ce serait quand même con de ne pas finir le charbon.

Après la révocation du droit à l’avortement et le droit du port d’arme en dehors de son domicile, la très conservatrice Cour suprême des États-Unis a limité jeudi les moyens de l’État fédéral de lutter contre les gaz à effet de serre, une décision qui pourrait avoir un lourd impact sur le réchauffement climatique. Une décision « dévastatrice », selon la Maison Blanche.

Ses six juges conservateurs ont estimé, contre l’avis de leurs trois collègues progressistes, que l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA) ne pouvait pas édicter de règles générales pour réguler les émissions des centrales à charbon, qui produisent près de 20 % de l’électricité aux États-Unis.

Le Parisien

Jeudi 30/6, 20h05

Pacha va bien. Les bombardements de cette nuit n’ont blessé personne.


Jeudi 30/6, 19h40

Vertu de la pédagogie répétitive : « Essaye encore, tu vas y arriver… »


Jeudi 30/6, 9h10

A répéter 3 fois, matin, midi et soir, avec un grand verre d’eau additionnée d’un peu de lubrifiant.

Le président russe Vladimir Poutine a démenti mercredi que la Russie soit à l’origine d’une frappe contre un centre commercial à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine, qui a fait au moins 18 morts et des dizaines de disparus et de blessés.

« L’armée russe n’attaque aucun site civil. Nous n’en avons pas besoin. Nous avons toutes les capacités pour détecter des emplacements spécifiques ; et grâce à nos armes à longue portée de haute précision, nous atteignons nos objectifs », a déclaré Poutine , lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des dirigeants des « cinq caspiens » – Russie, Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan et Turkménistan – à Achgabat.

CNN
KREMENCHUK, POLTAVA PROVINCE, UKRAINE, JUNE 29 : An aerial view of debris removal works at a destroyed shopping mall targeted by a Russian missile strike in Kremenchuk, Ukraine, June 29th, 2022. (Photo by Metin Aktas/Anadolu Agency via Getty Images)

Jeudi 30/6, 8h55

Quant à ces féroces soldats, je le dis, c’est pas pour cafter, mais y font rien qu’à mugir dans nos campagnes.

Pierre Desproges, Chroniques de la haine ordinaire, diffusées du 3 février au 24 juin 1986 sur France Inter.

Jeudi 30/6, 0h50

Nous avons encore eu des affrontements armés à la frontière [biélorusse, dans la zone de Poliské]. Personne n’en parle, mais c’est le cas.

Anonyme

Jeudi 30/6, 0h25

Rappelons que l’Ukraine a renoncé en 1994 à son stock d’armes nucléaires soviétiques en échange d’une garantie de sécurité territoriale signée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la… Russie.

L’article du BOTAS s’intéresse aux effets de l’invasion russe sur le fragile équilibre de la dissuasion nucléaire et le contrôle de la prolifération des armes nuc. Y sont également évoquées la pression croissante chinoise et la situation intérieure américaine.

[…] L’Ukraine est la seule (à part la Russie, bien sûr) des quatre anciennes républiques soviétiques qui non seulement avait des armes nucléaires soviétiques stationnées sur son sol pendant la guerre froide, mais qui était aussi en possession physique de ces engins. Il ne lui manquait que les codes d’activation nécessaires pour utiliser ces armes ; si elle l’avait voulu, l’Ukraine aurait pu maîtriser les systèmes de déclenchement des armes en quelques mois. Mais en 1994, après de nombreuses pressions extérieures et un examen de conscience intérieur, l’Ukraine a accepté de renoncer à sa précieuse possession nucléaire en échange de « garanties » formelles pour sa sécurité et son intégrité territoriale, ancrées dans le Mémorandum de Budapest, cosigné par les États-Unis, la Russie et le Royaume-Uni.

[…] Considérez maintenant l’impact sur les adversaires des États-Unis comme l’Iran et la Corée du Nord. Ils se sentiront certainement justifiés dans leur réticence à envisager toute concession sérieuse dans leur quête nucléaire. Après tout, ils se sont longtemps concentrés sur le contraste entre les destins de Mouammar Khadafy et de Saddam Hussein, qui ont perdu leurs régimes et leurs têtes au profit d’une « agression » étrangère après avoir renoncé à leurs programmes d’armes nucléaires, et celui de Kim Jung Un (et de ses ancêtres dynastiques), qui ont pu sauver les deux en s’accrochant à leurs précieuses possessions nucléaires. À l’avenir, nous pouvons donc supposer en toute confiance que ni les sanctions sévères ni les « garanties » de sécurité extérieure ne les inciteront à renoncer à leurs actifs nucléaires. En fait, ils pourraient même se sentir obligés, dans les circonstances actuelles, d’accroître leurs avoirs nucléaires, à la fois pour mieux se protéger et pour renforcer leur influence diplomatique.

[…] Les transferts d’armes conventionnelles ont également été fréquemment utilisés par les États-Unis pour endiguer la prolifération en renforçant la confiance et la capacité d’autres États à se défendre par eux-mêmes et, ce faisant, à augmenter le prix que devront payer leurs agresseurs pour les affronter. Comme c’est le cas avec l’Ukraine, de tels transferts sont appelés à rester un outil précieux dans cet arsenal, mais leurs limites sont aussi désormais palpables. Les armes conventionnelles en elles-mêmes n’ont jamais possédé – même dans les rares cas où elles pouvaient être déployées à un coût abordable, en grande quantité et en qualité – la capacité unique de rassurer et de focaliser les esprits comme le font les armes nucléaires.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction Deepl
Le président américain Bill Clinton, le président russe Boris Eltsine et le président ukrainien Leonid Kravtchouk signent l’accord trilatéral sur le transfert d’armes nucléaires de l’Ukraine vers la Russie et les questions connexes à Moscou, janvier 1994. Crédit photo : Joseph P. Harahan, historien de la réduction des menaces pour la défense Agency et la bibliothèque présidentielle Clinton.

Mercredi 29/6, 20h00

A propos du risque d’extension du conflit vers les pays Baltes. D’après l’analyste militaire Igor Raev, colonel de réserve des Forces armées nationales de Lettonie :

Toute réduction des troupes russes en Ukraine se heurte au fait que l’Ukraine obtiendra un répit et la possibilité de passer à la contre-offensive. La seule chose qui puisse changer radicalement le rapport de force est la déclaration officielle de guerre [en Russie] et la mobilisation générale. Mais même dans ce cas, il faut du temps pour créer des formations prêtes au combat. Tant que la Russie mène une guerre en Ukraine sans en déclarer une, il n’y a aucun risque d’attaque contre les États baltes.

Radio Svoboda

Mercredi 29/6, 19h45

L’AIEA ne reçoit plus les données de sécurité de Zaporijia et une partie de celles de Tchernobyl.

L’Agence internationale de l’énergie atomique a une nouvelle fois perdu la connexion à distance de ses systèmes de surveillance des garanties installés à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP), ce qui souligne encore davantage la nécessité pour l’AIEA de se rendre sur place très rapidement, a déclaré aujourd’hui le directeur général Grossi.

L’AIEA est également confrontée à une perte partielle de la transmission à distance des données de contrôle de la centrale nucléaire de Chornobyl, a déclaré le directeur général. Les données relatives aux garanties provenant des systèmes de l’AIEA installés dans deux des installations de la centrale nucléaire ne sont plus transmises. Le problème semble lié aux équipements de contrôle de sécurité du site, auquel cas les techniciens de l’AIEA doivent se rendre sur place pour rétablir la communication, a-t-il ajouté.

AIEA, point du 29 juin, traduction Deepl

Mercredi 29/6, 17h00

Les membres européens de l’OTAN/NATO, auxquels s’ajoutent le Canada et les Etats-Unis, pour rappel.


Mercredi 29/6, 12h30

Energoatom, sur son fil Facebook, alerte sur un risque d’embrouille à Zaporijia.

Les Russes seraient en train de monter une opération de propagande. Prétextant que les Ukrainiens auraient caché des armes dans une piscine de refroidissement (si je comprends bien), les occupants exigeraient de vidanger les bassins. Energoatom pense qu’il leur serait alors facile d’y poser eux-mêmes des armes et d’appeler l’AIEA à venir le constater.


Mercredi 29/6, 12h25

L’AIEA annonce avoir developpé une techno de surveillance radiologique par survol de drone. L’altitude de vol et la précision finale ne sont pas mentionnées.

Le faible coût des drones et l’absence d’exposition de personnes aux rayonnements sont deux avantages significatifs de cette technologie.

AIEA
Photogrammétrie aérienne 3D complète superposée à une carte radiologique obtenue grâce à un seul véhicule aérien sans pilote en deux vols consécutifs. (Image : AIEA et préfecture de Fukushima)

Mercredi 29/6, 8h55

Les Vingt-Sept États membres de l’UE ont approuvé dans la nuit de mardi à mercredi le projet de la Commission de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe à partir de 2035, imposant de facto les motorisations à 100 % électrique.

Le Point

Mercredi 29/6, 8h50

Les maires de France s’engagent pour la reconstruction de la ville d’Irpin [la ville d’Olga]

L’Association des maires de France (AMF) et le maire de la localité ukrainienne, Oleksandr Markouchine, ont signé mardi à Paris une « déclaration d’intention » qui permet aux communes françaises de participer à sa reconstruction.

Selon l’AMF, 75% de la ville d’Irpin ont été endommagés sous les assauts des Russes, « avec plus de 12 000 bâtiments touchés et 885 bâtiments complètement détruits ».

Le Parisien

Mercredi 29/6, 8h45

Derrière l’opposition aux éoliennes, une galaxie influente et pronucléaire

Dans l’ombre des contestations locales et souvent spontanées contre les implantations, s’active un réseau bénéficiant de puissants relais jusqu’au sommet de l’Etat. Avec pour objectif d’imposer une relance massive du nucléaire.

Le Monde, Perrine Mouterde et Stéphane Mandard

Mercredi 29/6, 1h00

Pacha va bien. La famille d’Olga va bien.


Mercredi 29/6, 0h55

La guerre russo-ukrainienne a-t-elle fait exploser l’ordre nucléaire mondial ?

Même si Poutine s’abstient d’utiliser des armes nucléaires en Ukraine, le cours de la guerre a déjà contribué à éroder le tabou nucléaire, ou la tradition de non-utilisation des armes nucléaires. Les menaces nucléaires de la Russie et ses attaques contre des installations nucléaires , y compris la zone d’exclusion de Tchernobyl et la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, représentent des écarts majeurs par rapport aux normes qui ont guidé les conflits précédents. La reconstruction de ces normes sera un défi mondial crucial pour l’avenir.

[…] En attaquant des centrales nucléaires et même en forçant les opérateurs à travailler plusieurs jours sous la menace d’une arme, la Russie a non seulement violé une norme critique contre la guerre dans ou à proximité des installations nucléaires, mais a également souligné la vulnérabilité de ces installations aux terroristes, mercenaires et militaires étrangers.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Mercredi 29/6, 0h50

L’OTAN s’agrandit. Aujourd’hui, la Turquie a levé son veto à l’entrée de la Finlande et de la Suède.


Mercredi 29/6, 0h45

Pour en revenir à l’attaque du supermarché, la BBC a fait le point sur les conneries russes (du pur bruit).

Certaines chaînes Telegram ont affirmé qu’il n’y avait ni femmes ni enfants dans le centre commercial, ce qui implique que le bâtiment avait été transformé en installation militaire. Cette affirmation est fausse, selon plusieurs témoignages oculaires et vidéos en ligne.

[…] L’usine mentionnée par le ministère russe de la Défense est située à environ 300 mètres au nord du centre commercial. Les bâtiments sont séparés par un mur, de la végétation et des voies ferrées, ce qui rend peu probable l’affirmation selon laquelle des « explosions secondaires » ont provoqué un grand incendie faisant plusieurs victimes dans le centre commercial.

[…] C’est le dernier exemple d’une tactique courante utilisée par les partisans du gouvernement russe – lancer de multiples récits contradictoires et sans preuves au lendemain d’une attaque.

BBC, traduction automatique

Les images de cette caméra de surveillance montrent un impact direct sur le supermarché.


Mercredi 29/6, 0h30

[En France,] des baisses de production d’électricité ont eu lieu dans plusieurs centrales nucléaires et thermiques et dans des barrages hydroélectriques. Les syndicats demandent des hausses de salaires très substantielles pour compenser l’inflation.

Les Echos

Mardi 28/6, 18h35

Je me demandais ce que les Russes allaient raconter à propos de leur ciblage du supermarché de Krementchouk.

Eh bien, c’est d’un haut niveau : « le supermarché était vide et il a pris feu parce que les armes occidentales (que les missiles de haute précision ont détruit) l’ont enflammé en explosant ». C’est parfait.

Non seulement les Russes ont foutu en l’air deux missiles sans bénéfice militaire (tant mieux, bravo), mais ils ont tué des gens qui achetaient des carottes, du pq et de la pâtée pour chat (à moins que Zelenski et sa bande ne soient allés glisser dans les décombres vides des cadavres et les blessés qu’ils gardent exprès) parce que leurs « frappes de haute précision » n’ont pas de précision, au mieux. Et au pire, les Russes ont réellement ciblé un supermarché.

Ces missiles sont apparemment destinés à tuer des navires. Quelqu’un a suggéré que « les bateaux de l’OTAN doivent avoir une surface de 2 kilomètres carrés ». Ce n’est évidemment pas très gentil.

Les commentaires vont bon train, ça glose, les trolls se trémoussent, ça convoque les caméras de surveillance, et ça discute — c’est nouveau pour moi — de la capacité satelitaire russe, qui serait merdique (eh bien tant mieux).

Svoboda.org fait le point sur la capacité d’observation russes dans un article intitulé : « Russie aveugle. L’armée de Poutine est en train de perdre la guerre des satellites« .


Mardi 28/6, 10h15

Tepératures plus élevées, opposition au redémarrage des réacteurs nuc, réseau en pleine transformation vers la neutralité carbone, dégats sur des centrales thermiques après le tremblement de terre du 16 mars dernier, le Japon proche du manque d’électricité.

Une telle alerte est émise lorsque la réserve de sécurité des compagnies d’électricité passe sous les 5 %, voire menace de tomber sous les 3 %. Sous cette limite, le risque de coupure devient particulièrement élevé. Lundi 27 juin, la réserve a chuté à 3,7 %, en fin d’après-midi. « La demande reste supérieure aux prévisions, dans un contexte de chaleur anormalement intense », a expliqué le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI). « Nous demandons à la population de réduire sa consommation d’énergie, surtout en début de soirée, lorsque la réserve diminue », a insisté le porte-parole du gouvernement, Yoshihiko Isozaki. Si la température augmente de 1 °C, a calculé la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco), la demande d’électricité croît de 1,5 gigawatt.

Le Monde

Mardi 28/6, 9h15

Bon anniversaire…

Il y a exactement 26 ans, le 28 juin 1996, notre État recevait sa Constitution – la Loi fondamentale, qui définissait la voie indépendante, démocratique et européenne du développement de l’Ukraine. Aujourd’hui, repoussant les attaques des envahisseurs russes, l’Ukraine se bat à nouveau pour ce droit – être un État souverain, indépendant et démocratique.

Energoatom, Facebook, traduction automatique

En 1710, les dirigeants cosaques de l’Ukraine, dirigés par l’hetman Pylyp Orlyk, en exil en territoire ottoman, adoptent un document intitulé « Pactes & Constitutions des lois et libertés de l’Armée Zaporogue » qui se présente à la fois comme un programme de libération et comme un texte normatif. Il témoigne de la pensée politique des élites cosaques de l’époque, de leur patriotisme ukrainien et de leurs aspirations à une monarchie élective parlementaire. Certains auteurs considèrent de ce fait ces « Pactes » comme la première constitution d’Europe et même du monde

Wikipedia

Mardi 28/6, 6h50

L’Ukraine a informé séparément l’AIEA dimanche que la trajectoire de vol d’un missile était à nouveau passée au-dessus de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine (NPP), le dernier incident de ce type pendant le conflit. Le directeur général Grossi a de nouveau exprimé sa profonde inquiétude quant aux risques graves potentiels pour les installations nucléaires si de tels missiles s’égaraient.

AIEA, point du 27 juin, traduction automatique

Lundi 27/6, 21h30

Aujourd’hui, c’est un supermarché qui s’est jeté sur une paire de missiles russes.

Ou bien un abruti sans nom a entré dans le système d’arme d’un avion de chasse les coordonnées GPS d’un magasin rempli de gens qui faisaient leurs courses.


Lundi 27/6, 25

D’abord, une campagne ukrainienne de financement participatif récolte en trois jours de quoi payer 3 drone turcs Bayaktar (4 en fait), soit 600 millions de Grivnias (20 millions de dollars). En trois jours.

Ensuite, la société Baykar, qui produit les drones, annonce qu’elle les offre. Elle souhaite que l’argent soit plutôt dirigé vers d’autres efforts.


Lundi 27/6, 21h20

De l’impact de l’invasion russe sur « la transition vers les technologies bas carbone ».

La Russie n’a pas interrompu ses exportations de métaux nécessaires au secteur de l’énergie verte, mais la Grande-Bretagne a imposé des droits de douane sur les importations de certains métaux russes à la suite de la guerre. Et le spectre de tarifs supplémentaires imposés par l’Union européenne – jusqu’à présent bloqués par l’Allemagne – plane sur un secteur des énergies renouvelables déjà entravé, incapable de répondre à la demande croissante huit mois après que le bloc s’est fixé l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Lundi 27/6, 21h05

Je me disais que les menaces russes concernant Kaliningrad n’avaient pas encore été suivies d’effets. C’est fait.

Le groupe de pirates informatiques russe Killnet a revendiqué la responsabilité des cyberattaques menées contre des sites web lituaniens en réponse à l’interdiction par Vilnius du passage de marchandises sanctionnées par l’Union européenne sur son territoire et dans l’exclave russe de Kaliningrad, un territoire isolé mais d’importance stratégique sur la côte baltique.

« En raison de cyberattaques contre plusieurs institutions publiques, il y a des perturbations temporaires du service. Nos institutions prennent des mesures pour résoudre les problèmes actuels et prévenir d’autres perturbations. Les attaques DDoS les plus graves ont déjà été gérées », a déclaré le département des médias dans un courriel adressé à CNN.

CNN, traduction Deepl

Lundi 27/6, 21h00

À la demande de l’Ukraine, l’Union européenne fournira au pays déchiré par la guerre du matériel médical, des équipements de protection et des équipements spécialisés d’une valeur de 12 millions de dollars pour les risques de santé publique tels que les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN), [indique la Commission européenne dans un communiqué].

L’aide sera livrée à l’Ukraine à partir des stocks d’urgence de l’UE hébergés par la Roumanie, la Hongrie, la Suède, l’Allemagne, la Grèce et le Danemark, a-t-elle ajouté. Pour ces fournitures, l’UE a mobilisé les « réserves stratégiques rescEU.

CNN, traduction Deepl

Lundi 27/6, 19h40

TotalEnergies, EDF et Engie appellaient hier, dimanche, les Français à consommer moins d’énergie. Aujourd’hui, lundi, rentrés de week-end, quelques députés appelent Total (en particulier) à un peu de décence.

« Sur le premier trimestre de 2022, Total a réalisé cinq milliards d’euros de bénéfices, en même temps que les Français, eux, se font braquer à la pompe. C’est quand même incroyable que celui-là nous demande de faire des efforts quand lui n’en fait aucun », a insisté le député de la 20e circonscription du Nord [Fabien Roussel].

Le Monde

Lundi 27/6, 19h35

Une autre attaque de vérole de Poutine, du côté de Lysychansk : la terre est grêlée de milliers d’impacts.


Lundi 27/6, 14h45

Le Kremlin entrevoit un possible retournement des opinions publiques en raison de l’inflation inédite qui frappe l’Europe et les Etats-Unis

Après la phase de l’empathie et de la colère, suscitées par le drame ukrainien, viendrait celle des interrogations sur les effets pervers des sanctions adoptées. Les divisions classiques entre Européens feraient le reste. La société russe, elle, puiserait dans sa résilience et sa soumission traditionnelles pour s’adapter.

Le Monde

Lundi 27/6, 13h00

Etudiants, veuillez considérer la filière nuc.

La campagne d’introduction commence dans les universités ukrainiennes. Il est donc temps de parler du choix d’un futur métier. A cette occasion, le président du NNEGC « Energoatom » Petro Kotin propose de faire attention aux spécialités « nucléaires ».

Compte tenu des objectifs climatiques, de la décarbonisation des économies mondiales et de l’urgente nécessité d’abandonner les ressources énergétiques de la Russie, l’énergie nucléaire est entrée dans une ère de renaissance, elle se développe de manière dynamique, des dizaines de centrales nucléaires sont en construction, et l’Ukraine ne fait pas exception.

Energoatom, Facebook, traduction automatique

Dimanche 26/6, 21h10

Allez, on vous met ça sur l’ardoise, M’sieur Poutine…

La centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, devrait bien redémarrer l’hiver prochain « à titre conservatoire, compte tenu de la situation ukrainienne et des tensions sur le marché de l’énergie », a confirmé dimanche le ministère de la Transition énergétique. « Nous nous gardons la possibilité de faire fonctionner la centrale de Saint-Avold si nous en avons besoin l’hiver prochain. »

Les Echos

Dimanche 26/6, 20h55

Respect pour les secours et les pompiers. Aujourd’hui, un immeuble résidentiel s’est mis en travers de la route d’un missile.


Dimanche 26/6, 20h40

C’est la fête au village. On passe quelques heures dans la salle de bain pour épargner Fidèle [le chien, pour les nouveaux] : il n’a pas l’air de saisir la différence entre les bombes et les feux d’artifices.

Maman est très fière que son potager soit en ligne ; elle a peur d’avoir laissé des mauvaises herbes ; elle demande combien de personnes regardent [je ne sais pas, on ne compte pas].

Pacha aussi a vu la grosse dame, la mangeuse de sucre, sur Radio-Tchernobyl : ça lui a plu.

Il paraît que le fils de Loukachenko était habillé en bleu pour sa cérémonie de fin d’études, et sa bonne amie en jaune. Ca a fait le buzz : son père a été obligé de dire que ça ne voulait rien dire, que c’était seulement… à la mode. Ben oui, l’Ukraine est à la mode [mon gros].

C’est la fête au village. J’y suis allée, j’ai vu… le monde, le monde m’a vu. J’ai bu un verre de champagne. Je ne pourrai plus boire de champagne ukrainien.

Olga

Dimanche 26/6, 15h50

Le site du Ministère français des Affaires Etrangères n’est pas bien à jour ; il en émane une sorte de réalité parallèle.

Le risque nucléaire a sensiblement diminué depuis la mise à l’arrêt définitif, en décembre 2000, du dernier réacteur de type Tchernobyl. Quatre centrales nucléaires sont en activité en Ukraine (à Zaporishshya, Rivne, Sud-Ukraine, Khmelnistsky) équipées de réacteurs de type VVER, proches de ceux existant en France.

France Diplomatie, Conseils aux voyageurs, Ukraine

Dimanche 26/6, 15h25

La dernière fois que nous sommes allés en famille là-haut, dans le quartier de Tchernobyl, c’était en 2011. Maya avait six mois.

En 2012, j’y suis allé tout seul. En 2013, nous sommes allés en Crimée, avec Olga et Pacha. C’était le dernier été de la Crimée ukrainienne (on n’en savait rien évidemment). Et le dernier voyage de Morgan en Ukraine.

En 2014, je suis retourné là-haut tout seul, pour les prises de son de Moyak et les photos de Rudnia. En 2019, c’était avec Jean.

Nous devions repartir en famille en 2020. La pandémie s’y est opposée. L’an dernier pareil. Je devais y être mi avril, on connaît la suite.

On peut clairement dire que la radioactivité est un moindre empêchement. Accessoirement, je me demande si j’y remettrai les pieds.


Dimanche 26/6, 13h40

Petit cauchenard cette nuit.

Un dictateur prouvait par A plus B qu’il avait raison de foutre la merde, au motif que les démocraties, en face, ne savaient pas faire bloc (ou du moins pas tout de suite, en discutant beaucoup, et donc avec un retard systématique). Le dictateur n’avait pas a se soucier des élections, des courants d’opposition, du bien commun. Même pas besoin de déclarer la guerre. Il devait seulement réfléchir à la manière d’empêcher que l’on empoisonne son p’tit-déj.


Dimanche 26/6, 11h50

La Russie transférera des systèmes de missiles à capacité nucléaire Iskander-M à son allié biélorusse au cours des prochains mois, a déclaré samedi le président russe Vladimir Poutine.

Dans une transcription de la réunion, Loukachenko a exprimé à Poutine son « stress » face à ce qu’il prétend être des vols d’avions américains et de l’OTAN « s’entraînant à transporter des ogives nucléaires » près de la frontière biélorusse.

CNN

Dimanche 26/6, 11h30

Nouveau survol de missile au-dessus de la centrale nucléaire du Sud (Konstantinovka).

à 6h00, un missile ennemi a survolé la centrale nucléaire sud-ukrainienne à une altitude critique. Le vol a été enregistré sur vidéo Cette fusée a volé du sud au nord de l’Ukraine. Probablement, sa cible était Kyiv, où des explosions ont été entendues dès le matin même.

Energoatom, Facebook

Dimanche 26/6, 11h25

Nouveau bombardement sur l’Institut de Physique de Kharkiv. Pas d’atteinte radiologique.

Une fois de plus, nous attirons votre attention sur le fait que la « source de neutrons » de l’INS, ainsi que toute autre installation nucléaire, n’est pas conçue pour fonctionner dans des conditions d’opérations de combat. La poursuite des bombardements et/ou bombardements du site peut entraîner de graves conséquences radiologiques et la contamination des territoires environnants.

SNRIU, traduction automatique

Pour rappel :

Toujours d’après SNRIU, « la source NSA est conçue pour la recherche scientifique et appliquée dans le domaine de la physique nucléaire, de la science des matériaux radioactifs, de la biologie, de la chimie et pour la production de radio-isotopes médicaux.
L’installation de recherche comporterait 37 assemblages de combustible nucléaire (uranium faiblement
enrichi), récemment rechargés.

Criirad, communiqué de presse du 7 mars 2022

Dimanche 26/6, 11h10

Un drone ukrainien filme le lâcher de sa grenade sur un soldat russe.


Dimanche 26/6, 11h0

L’avancée russe dans la poche de Lysychansk en un mois (entre le 25 mai et le 25 juin).


Dimanche 26/6, 10h50

TotalEnergies, EDF et Engie appellent les Français à consommer moins d’énergie.

Aux difficultés d’approvisionnement en gaz liées aux conséquences de la guerre en Ukraine, s’ajoutent des « tensions » sur les capacités de production électrique pilotable en Europe, et une production hydraulique « amputée » en raison de la sécheresse, expliquent-ils. « La flambée des prix de l’énergie qui découle de ces difficultés menace notre cohésion sociale et politique et impacte trop lourdement le pouvoir d’achat des familles », relèvent les auteurs.

Le Journal du Dimanche, cité par Le Monde

Samedi 25/6, 12h55

Le front est à soixante bornes ; les parents d’Olga vont bien ; le potager n’a pas entendu parler de la guerre. Cornichons, framboises noires, tomates, patates, aneth… Cinq minutes de visite dans la tendresse vivante des plantes, en compagnie de Mourka (la chatte).


Samedi 25/6, 0h15

Après Medvedev, concours de déclarations fracassantes.

Un proche allié du président russe Vladimir Poutine a averti que Londres serait la première ville à être bombardée en cas de nouvelle guerre mondiale.

S’exprimant sur la chaîne de télévision russe Channel 1, Andrey Gurulyov, un politicien de la Douma d’État, a déclaré que la capitale britannique serait la première touchée si le blocus de l’enclave russe de Kaliningrad conduisait à la guerre.

The Kyiv Independent

Vendredi 24/6, 23h50

L’AIEA est au courant de récents rapports dans les médias et ailleurs faisant état d’une détérioration de la situation du personnel ukrainien dans la plus grande centrale nucléaire du pays, a déclaré le directeur général Grossi.

« La situation dans cette grande centrale nucléaire est clairement intenable. Nous avons été informés que le personnel ukrainien exploite l’installation dans des conditions extrêmement stressantes alors que le site est sous le contrôle des forces armées russes. Les récents rapports sont très troublants et renforcent encore mon inquiétude quant au bien-être du personnel là-bas », a-t-il déclaré.

Plus tôt ce mois-ci, l’AIEA et l’opérateur ZNPP ont travaillé ensemble pour rétablir la transmission à distance des données de garanties de l’installation au siège de l’AIEA après une interruption technique de près de deux semaines. Mais les activités essentielles de vérification des matières nucléaires, telles que les vérifications de l’inventaire physique, ne peuvent pas être effectuées à distance et nécessitent la présence physique des inspecteurs de l’AIEA.

AIEA, point du 24 juin, traduction automatique

Vendredi 24/6, 20h50

Pacha va bien.

Demain il ira dans le village où on peut se laver. Le fameux village des patates à l’aneth.

Olga

Vendredi 24/6, 19h30

Allez, c’est la journée science-fiction & zombies. J’espère que ça ne fera pas trop tache sur une antenne aussi distinguée que Radio-Tchernobyl.

Давай, сьогодні день наукової фантастики та зомбі. Сподіваюся, це не очорнить таку відому інформаційну платформу, як Радіо-Чорнобиль

Cette dame, russe, explique aux Ukrainiens, à quel point elle ne manque de rien, merci pour elle.

Ця жінка, росіянка, пояснює українцям, як їй нічого не бракує, дякую за неї.

Elle engouffre des cuillière de sucre et de… sel (qui se fait rare et cher en Ukraine depuis que les deux usines qui le préparaient, dans l’Est, si j’ai bien compris, sont passées à la casserole). Et fait coulisser le tout avec des lampées de coca. Elle me semble quand même un tantinet plus parcimonieuse avec le sel (elle en a peut-être moins, ou alors, c’est pas dobré-dobré).

Вона ковтає ложками цукор і … сіль (яка стає рідкісним і дорогим товаром в Україні з того часу, як обидва заводи, що її виробляли на Сході, як я зрозумів, накрилися кришкою). І запиває все це кока-колою. Здається, з сіллю вона все ж трошечки бережливіша (може, в неї менше солі, або ж це не добре-добре)

Je trouve cette dame extrèmement sympathique et lui souhaite une longue vie.

Я вважаю цю мадам надзвичайно жалю гідною і бажаю їй довгого життя


Vendredi 24/6, 18h20

D’un côté les bons d’essence, de l’autre le réacteur nuc (à fusion !) de la taille d’un garage… On avance.

[…] la fusion par confinement inertiel, réalisée par laser ou par striction axiale (aussi appelée Z-pinch). C’est sur cette dernière option que repose le réacteur expérimental de Zap Energy.

La start-up américaine Zap Energy, créée en 2017, travaille sur le développement d’un réacteur à fusion nucléaire qui n’utilise pas d’aimants. Son dernier prototype est quasiment prêt pour les premiers tests et l’entreprise affirme que son énergie de fusion pourrait être exploitée dans un an !

[Les réacteurs à Z-pinch] reposent sur un champ électromagnétique généré dans le plasma lui-même. Celui-ci fixe le plasma à l’intérieur d’une colonne relativement courte (d’environ 2 mètres de hauteur) et le « pince » jusqu’à ce qu’il devienne suffisamment chaud et dense pour que la fusion nucléaire se produise. Grâce à cette technique, Zap Energy espère bientôt produire plus d’énergie qu’il n’en faut pour déclencher la réaction de fusion — ce que personne n’a réussi à faire jusqu’à présent de manière fiable et durable, quelle que soit la technique.

Les critiques crient néanmoins au scandale, arguant que nous sommes simplement embarqués dans une autre série de « fièvre de l’énergie de fusion », rapporte le New York Times. « Le fait que ces affirmations soient largement crues est uniquement dû à la propagande efficace des promoteurs et des porte-parole des laboratoires », a déclaré au journal Daniel Jassby, physicien des plasmas de l’Université de Princeton, aujourd’hui à la retraite. Dans tous les cas, Zap Energy a encore du chemin à parcourir et doit notamment développer une alimentation électrique suffisamment puissante pour comprimer le plasma.

Trust my Science

Vendredi 24/6, 16h00

Energoatom distribue des bons d’essence et des accessoires tactiques au 113e bataillon de défense antiterroriste, qui défend les abords de Zaporijia. Un peu comme si EDF ou Orano équipait des groupes de protection.

Energoatom, Facebook, bons de carburant

Vendredi 24/6, 12h15

Parfois, ça part en cacahuète en trois secondes : un missile russe retourne voir s’il n’a pas oublié d’éteindre le gaz.


Vendredi 24/6, 11h50

La réalité du moment.

Ce que des centaines de photos d’armes révèlent sur la stratégie de guerre brutale de la Russie

[…] Les lois et traités humanitaires internationaux coutumiers – y compris les Conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles – exigent que le principe moteur de la guerre soit la nécessité militaire , qui oblige tous les combattants à diriger leurs actions vers des cibles militaires légitimes.

[…] « Je pense que ce que nous voyons ici avec les Russes ressemble un peu à ce que vous verriez pendant la Seconde Guerre mondiale, où ils bombardent tout simplement les gens », a déclaré un haut responsable américain de la défense dans une interview.

The New York Times, traduction automatique, accès via Cathy

Vendredi 24/6, 9h00

Déçu par l’actualité ? Impression de déjà vu ? Les bombes non-guidées vous saoulent ?

La Red Team propose sa Saison 2 : au menu Guerre écosystémique et Nuit carbonique.

Créée en 2019 à l’initiative du ministère des Armées, la Red Team Défense est composée d’auteurs, dessinateurs et designers de science-fiction. Elle est accompagnée d’experts scientifiques et militaires pour nourrir les scénarios. Une partie de ces travaux est strictement confidentielle.

Red Tean, communiqué de presse

Une guerre écosystémique

Les manipulations biologiques aboutissent à des effets incontrôlables et à la création de zones vertes mortifères. Mais qu’est-ce qu’une guerre quand l’ennemi et l’environnement ne font plus qu’un ?

Après la nuit carbonique

La catastrophe écologique de la nuit carbonique a changé le monde et économiser l’énergie est devenu un enjeu autant qu’un impératif… jusque dans la guerre elle-même.


Vendredi 24/6, 8h15

Le processus d’adhésion ne pourra avancer que si la situation en Ukraine se clarifie. Et personne ne voit aujourd’hui ce qu’elle sera dans deux ou cinq ans. Si le pays est partiellement occupé par la Russie, envisager l’adhésion sera impossible. Mais il y a le précédent de Chypre, qui est entrée dans l’Union en 2004 malgré une division de son territoire. Il faudrait au moins que la situation en Ukraine soit validée par un accord international et fasse l’objet d’une reconnaissance par l’Union européenne.

Cette guerre est l’occasion pour l’Union de mettre à jour son logiciel, d’accepter l’idée qu’elle n’arrivera pas à convaincre tous les pays du monde de partager ses valeurs de démocratie, de paix, de multilatéralisme et de coopération pacifique entre les nations. Le monde est un endroit de plus en plus dangereux, où des blocs sont en compétition objective pour les ressources, les matières premières, l’énergie, les marchés, et ont des visions contrastées quant au type de société qu’ils veulent.

L’Union doit défendre les siennes. Et ça passe probablement par plus de fermeté vis-à-vis des autres blocs qui ne respectent pas les règles du jeu les plus basiques – comme la souveraineté des pays voisins.

Le Monde, questions à Olivier Costa, spécialiste des institutions et politiques de l’UE

Jeudi 23/6, 21h20

Pacha va bien.

Ils se sont fait une ventrée de patates à l’aneth et de viande en boîte, c’était trop bon…

Olga

Jeudi 23/6, 21h15

Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’Union européenne, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel, évoquant un « moment historique », en pleine offensive russe. Cette décision très attendue par Kiev, prise lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE à Bruxelles, marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion.

Le Monde

Jeudi 23/6, 8h35

Nucléaire en Allemagne — suite

Toutes les sources d’énergie nationales, y compris l’énergie nucléaire, sont à l’étude alors que l’Allemagne cherche à alimenter son économie et à conjurer une récession considérée comme probable si l’approvisionnement en gaz russe s’arrête complètement.

L’ancienne chancelière Angela Merkel s’est engagée à mettre fin à l’utilisation de l’énergie nucléaire après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 et les dirigeants des services publics se sont préparés à la fermeture des trois réacteurs restants d’ici la fin de 2022.

Ils disent que les contraintes d’approvisionnement en barres de combustible et la dotation en personnel expert rendent impossible leur maintien ouvert. Le gouvernement a également déclaré en mars que les questions juridiques, de sécurité et de responsabilité excluaient le maintien de l’énergie nucléaire.

[…] Les services publics E.ON, RWE et EnBW exploitent respectivement Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2 – au total 4 300 mégawatts (MW) de capacité nucléaire. Le directeur général d’E.ON, Leonhard Birnbaum, a écrit au personnel pour dire que le gouvernement s’était penché sur le nucléaire et avait découvert que cela ne faisait pas partie de la solution. « Nous devons respecter cette décision », a-t-il déclaré dans la lettre, qui a été reprise par le journal Rheinische Post mercredi.

Reuters, traduction automatique

Jeudi 23/6, 8h30

Ils sont occupés à écrire leurs lettres. Des volontaires sont venus tous les quelques jours pour apporter de la nourriture et de l’eau en urgence. Ils collectent les lettres et les transportent à travers le parcours risqué des postes de contrôle, des batteries d’artillerie et même des bombardements, comme des coursiers dans un vieux film de guerre.

Le service Internet à Lysychansk a été coupé il y a plus d’un mois, mais lorsque les volontaires atteignent un endroit où il y a du réseau, ils prennent des photos des lettres et les envoient via Telegram à leurs destinataires. Dans le cas de Danko, il s’agit de son fils et de sa fille, ainsi que de son arrière-petit-fils. Ils répondent de la même manière, et les volontaires montrent à Danko les réponses sur leurs téléphones à leur retour.

Mme Danko dit que ces lettres l’aident à faire face à l’anxiété croissante, même si cette solution numérique ne lui laisse aucune lettre papier à relire les soirs où les bombardements sont particulièrement violents.

The Washington Post, Heidi Levine, traduction Deepl

Mercredi 22/6, 16h30

« La ligne de défense la plus importante est entre les oreilles, comme le prouve la guerre en Ukraine en ce moment », a déclaré [le général] Kivinen [commandant des Forces de défense finlandaises] dans une interview.

« Nous avons systématiquement développé notre défense militaire précisément pour ce type de guerre qui se déroule là-bas (en Ukraine), avec une utilisation massive de la puissance de feu, des forces blindées et aussi des forces aériennes », a déclaré Kivinen.

Quelque 82 % des personnes interrogées lors d’un sondage réalisé le 18 mai par le ministère de la Défense ont déclaré qu’elles seraient prêtes à participer à la défense nationale si la Finlande était attaquée.

Reuters

J’aime mieux les savoir prêts que pas, les Finlandais, mais j’imagine qu’ils ont aussi pensé à leurs centrales nuc (un p’tit casque… ?).

La Finlande compte deux sites nuc actifs. Le chantier du troisième, Pyhajöki (je ne sais pas du tout commet ça se prononce), négocié avec l’opérateur russe Rosatom, s’est arrêté avec la guerre en Ukraine (j’en ai déjà parlé dans ce journal, je ne sais plus quand). Celui d’Olkiluoto, au sud-ouest, acceuille l’EPR d’Areva. Ce site accueille également la fameuse « cave » d’Okalo pour l’enfouissment profond-profond.

Saint-Petersbourg (RU) est à 300 kilomètres d’Helsinki, en ligne droite, et à deux cent et quelques du site de Loviisa.

Capture d’écran Google Earth

Mercredi 22/6, 15h15

Les feux de Rudnia et Radinka n’apparaissent plus sur la FireMap.

Celui que je situe dans le secteur de Rudnia, par commodité, est en réalité sur le secteur de Chevtchenkove et dépend donc de la caserne de pompiers de Poliské. Mais je crois me souvenir que ce service a été transféré à Tchernobyl.


Mercredi 22/6, 12h25

La candidature de l’Ukraine (et de la Moldavie) serait acceptée.

Le Conseil européen devait en discuter jeudi ; en vérité, la décision est déjà prise : l’Ukraine et la Moldavie obtiennent le statut de candidat de l’Union européenne en un temps record ! Les 27 ont abouti à un « consensus total », dixit Clément Beaune, le ministre délégué aux Affaires européennes, à l’issue du Conseil des affaires générales qui s’est tenu mardi, à Luxembourg, en préparation du Conseil européen.

Le Point

Mercredi 22/6, 11h50

Tout est possible.

Selon OSINTtechnical, un drone acheté sur Aliexpress serait à l’origine de l’attaque de la rafinerie russe Novoshakhtinsky dans l’oblast de Rostov (donc assez loin en « profondeur »).

– Ils offrent 4,87€ de réduction !

– Je suis sûr que c’est le meilleur rapport coût-bénéfice que nous ayons vu jusqu’à présent … !

– Les Russes sont probablement à la recherche d’un système de défense aérienne sur Aliexpress maintenant.

– Autre option : le même sans roue (pas besoin)…

Des commentateurs sur Twitter

Mercredi 22/6, 11h45

Nique-nique.

« L’ambassade des Etats-Unis en Russie a une nouvelle adresse officielle », a annoncé, mercredi dans un communiqué, la mairie de Moscou.

La mission diplomatique se situe désormais 1, place de la République-populaire-de-Donetsk, le nom officiel d’un des deux territoires séparatistes du Donbass ukrainien dont la Russie a reconnu l’indépendance en février, juste avant d’attaquer l’Ukraine.

[…] La manœuvre n’est pas sans rappeler une mesure similaire aux Etats-Unis. En 2018, une portion de l’avenue longeant l’ambassade de Russie à Washington DC. a été baptisée « Boris Nemtsov Plaza », du nom de l’opposant russe assassiné en 2015 juste à côté du Kremlin.

Le Monde
Black & Mortimer – La machination Voronov

Mercredi 22/6, 7h30

Je n’avais pas vu passer la destruction du stock de munitions russes de Krasnyi Luch, à l’est de Donestk, le 16 juin, par l’armée ukrainienne. Des fils Twitter s’en font l’echo ce matin avant des vidéos du « pendant » et de l’après. FireMap confirme un gros incendie le 16.


Mercredi 22/6, 7h10

Pour nos opérations de distribution d’aide alimentaire dans le nord de l’Ukraine, nous sommes actuellement confrontés au problème de pénurie de carburant pour les véhicules. Voici un témoignage reçu à l’instant :

« Pour faire le plein d’un camion pour un voyage, les gars devaient faire le tour de 7 stations-service. Quelque part, ils n’ont donné que 10 litres, quelque part 15. Une autre fois, sur l’enseigne il était noté qu’il y avait du carburant, mais quand c’était leur tour, c’était fini. Et dans certaines stations-service, du carburant est réservé pour les forces armées ukrainiennes et pour des véhicules spéciaux… »

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Mercredi 22/6, 7h00

Trou dans la raquette sécuritaire : le kidnaping

Le président du SNRIU, l’autorité de sureté nucléaire ukrainienne, a présenté à ses collègues européens la situation en Ukraine lors d’une conférence organisée par l’autorité de sureté européenne.

Selon lui, la situation avec la saisie des centrales nucléaires en Ukraine est sans précédent et la communauté d’experts doit élaborer de nouvelles normes dans le domaine de la sécurité nucléaire.

SNRIU

Mercredi 22/6, 6h55

Le maire d’Energodar dans la région de Zaporijia, Dmytro Orlov, affirme que les forces d’occupation russes ont commencé à recourir à la répression contre les travailleurs ukrainiens de la centrale nucléaire capturée de Zaporijia.

« Les gens sont emmenés directement de la centrale nucléaire, ils disent que quelqu’un vous a livré là-bas, et ils sont jetés dans les sous-sols. Il y a plus d’une douzaine d’employés de ce type. C’est-à-dire que les gens restent dans la ville pour éviter tout problème nucléaire, faire fonctionner la centrale nucléaire en toute sécurité, sous pression morale et physique. Il reste peu de guérilleros, même les jeunes quittent la ville. On ne sait pas qui exploitera la centrale nucléaire « , a partagé Orlov.

Radiosvoboda (relayé par ISW dans son point du 21 juin)

Mardi 21/6, 23h25

Pacha se dit en sécurité.


Mardi 21/6, 23h05

Une analyse de la situation allemande vis à vis du nuc.

Le 30 mars, le Conseil allemand des experts économiques, un groupe de cinq éminents économistes qui évaluent la politique du gouvernement allemand, a fait une recommandation qui a brisé un tabou culturel et politique de longue date. Pour faire face à la crise énergétique imminente liée à la guerre de la Russie en Ukraine, ont écrit les économistes, l’Allemagne devrait envisager de retarder la sortie de ses trois centrales nucléaires restantes , prévue pour la fin de cette année.

Foreignpolicy
Des militants pacifistes portant des masques du président russe Vladimir Poutine et du président américain Joe Biden posent avec de faux missiles nucléaires devant la porte de Brandebourg à Berlin le 29 janvier 2021, dans un appel à davantage de progrès dans le désarmement nucléaire. JOHN MACDOUGALL/AFP

Mardi 21/6, 19h20

Retour sur la virée du président Macron à Kyiv : gagné, pas gagné ? Des réponses dans l’article de The Conversation.

Pour les opinions publiques d’Europe orientale, il s’agit d’une rupture bienvenue voire d’un revirement car, nous l’avons dit, Emmanuel Macron est souvent présenté comme un partisan de l’accommodement avec la Russie, comme en témoigne la polémique déclenchée par sa déclaration de la semaine précédente : il avait en effet mis en garde contre la volonté d’humilier Moscou, suscitant un véritable tollé dans une région qui vit au rythme des bombardements et de la découverte des crimes de guerre.

Restent donc deux questions : l’image d’Emmanuel Macron, assurément contrastée et même dégradée dans la région, va-t-elle radicalement changer ? Et, surtout, le voyage de Kiev marque-t-il une rupture fondamentale dans la politique russe de la France ? Au tribunal du débat public à l’est de l’Europe, plusieurs plaidoiries seront nécessaires.

[Pêle-mêle : l’inspiration gaulliste promeut un dialogue bilatéral entre membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, le rapport critique à l’OTAN, notamment à travers la désormais célèbre formule sur la « mort cérébrale » de l’Alliance employée par Emmanuel Macron en 2019, les réticences, fin 2021, à adopter la position maximaliste des États-Unis, la politique européenne d’Emmanuel Macron en Europe est apparue comme privilégiant le centre de gravité occidental historique de l’Europe]

The Conversation
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron se donnent une accolade après une conférence de presse au palais Mariinsky à Kiev, le 16 juin 2022. AFP

Mardi 21/6, 18h55

Du sentiment !

Une amie d’Olga, atteinte d’un cancer, s’est réfugiée en Autriche, où elle est soignée. Son mari, bloqué en Ukraine par l’état d’urgence (les hommes entre 18 et 60 ans restent à l’intérieur des frontières), vient de recevoir l’autorisation officielle de la rejoindre.

On n’en sait pas plus, ni pour combien de temps, ni comment une chose comme ça s’organise, mais quand Olga m’a raconté ça, je me suis dit : « Hé, mais c’est pas génial ce pays en guerre capable d’une attention pareille ? »

En y réfléchissant, peut-être que le régime dérogatoire ad hoc existait, que quelqu’un a fermé les yeux ou je ne sais quoi. Mais non, ça me va bien, cette supposition de bienveillance. Allez, quoi !

C’est comme la vidéo d’hier, la chanson pleine d’allant : on verrait ça ici en cas de boom-boom ? Les chasseurs, les banlieues, les bobos, main dans la main, à chanter du sentiment sous une pluie de bouse de fer ?

Non, mais quel con, ce Poutine. J’espère au moins qu’il a pas de gosse…

Anonyme

Mardi 21/6, 9h30

Un point sur la situation politique en Biélorussie.

Pendant 26 ans, Loukachenko a tenté de vendre au peuple biélorusse la promesse de stabilité et de développement économique régulier en échange du respect de son régime autocratique. En 2020, ces tentatives ont cessé de fonctionner.

The Kyiv Independent

Mardi 21/6, 9h25

Un hors-série du Point, dont le pitch est clair.

Les Européens ont cru au « plus jamais ça ». La guerre, ils pensaient qu’ils la feraient désormais aux inégalités, aux injustices ou au réchauffement climatique. Parfois aux terroristes aussi, mais loin de chez eux. Et voilà que le 24 février 2022, la guerre, la vraie, a fait son retour sur le sol européen, en Ukraine, à nos portes. Le conflit provoqué par le « néotsar » Vladimir Poutine a déjà causé des milliers de morts, des millions de réfugiés, des litanies de drames. Il a été le théâtre de crimes innommables, de scènes de tranchées oubliées depuis la Première Guerre mondiale, de batailles d’artillerie qui évoquent la Seconde, de nouveautés tactiques aussi comme l’utilisation intensive de drones.

Au-delà de l’Ukraine, la guerre affecte gravement l’état du monde. Elle ébranle l’ordre international, fait flamber les prix de l’énergie et de l’alimentation, désarticule la mondialisation, menace notre sécurité et notre prospérité. Le bras de fer est engagé entre les démocraties et les régimes autoritaires, dans un monde où la force du droit cède le pas au droit de la force.

Le Point

Mardi 21/6, 9h15

Pied de nez de la presse indépendente russe à M. Poutine.

La médaille du Prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov vendue 98 millions d’euros aux enchères.

Le journaliste russe, rédacteur en chef de « Novaïa Gazeta » et colauréat du prix Nobel de la paix 2021, va reverser la somme récoltée à l’Unicef, au profit des enfants ukrainiens.

[…] Novaïa Gazeta, média indépendant cofondé par M. Mouratov en 1993, est célèbre pour ses enquêtes sur la corruption et les violations des droits humains en Russie. En 2021, ce travail, qui a coûté la vie à six de ses reporters dont Anna Politkovskaïa, assassinée en 2006, a valu à M. Mouratov le prix Nobel de la paix, partagé avec sa consœur philippine, Maria Ressa. Fin mars, quelques semaines après le début de l’offensive russe en Ukraine et à la suite du durcissement du Kremlin à l’encontre des voix dissonantes, Novaïa Gazeta a suspendu ses publications papier et numérique en Russie. Depuis, une partie de la rédaction a pris le chemin de l’exil et créé Novaïa Gazeta. Europe. En mai, M. Mouratov a également été distingué par le magazine Time, qui l’a classé parmi les 100 personnalités les plus influentes de 2022.

Le Monde
Dmitry Muratov, editor-in-chief of the Russian newspaper Novaya Gazeta, poses for photos with his 2021 Nobel Peace Prize at The Times Center on June 20, 2022 in New York CitCity.
Michael M. Santiago/Getty Images/AFP

Mardi 21/6, 8h55

Dans une tribune publiée par Le Monde le 17 juin (je ne l’avais pas vue), 56 parlementaires français invitent le président Macron à assister à la première réunion du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires adopté par l’ONU, qui se tiendra à Vienne, du 21 au 23 juin.

Monsieur le président, le 22 septembre 2020, vous avez affirmé devant l’Assemblée générale des Nations unies que « le multilatéralisme n’est pas seulement un acte de foi, c’est une nécessité opérationnelle ». A l’heure où Vladimir Poutine menace d’utiliser l’arme nucléaire dans la guerre d’agression qu’il mène contre l’Ukraine, vous avez l’occasion d’affirmer votre refus de cette menace.

ICAN France (Campagne Internationale pour Abolir les Armes Nucléaires)

Les organisations partenaires d’ICAN en France appellent les états, les organisations internationales, les organisations de la société civile (ONGs) et tous les acteurs à :

– Reconnaitre que toute utilisation des armes nucléaires auraient des conséquences humanitaires et environnementales catastrophiques

– Reconnaître qu’il existe un impératif humanitaire d’interdire les armes nucléaires, même pour les états qui ne possèdent pas ces armes.

– Reconnaitre que les états dotés d’armes nucléaires ont une obligation de les éliminer complètement

– Agir immédiatement pour soutenir un processus multilatéral de négociations d’un traité interdisant les armes nucléaires

ICAN, objectifs

Mardi 21/6, 8h35

Enercoop, fournisseur français d’électricité 100% verte, communique à ses clients que le recours à l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH), voté en assemblée générale ce 18 juin, vise à « lisser » l’explosion du prix de l’énergie.

Nos sociétaires (clients, salariés, producteurs, partenaires, fondateurs, coopératives du réseau) ont voté à 88% pour le recours à l’ARENH à partir de 2023 et pour une durée limitée de 3 ans.

L’ARENH sera utilisé pour sécuriser notre approvisionnement en électricité en amont de l’achat de l’énergie à nos producteurs, à un prix connu. Les volumes d’électricité d’origine non renouvelable (nucléaire via l’ARENH ou énergie indéterminée via le marché) seront revendus dans un deuxième temps, pour être remplacés par de l’électricité renouvelable, achetée en direct aux producteurs pour être fournie aux consommateurs. Les volumes ARENH ne viendront donc en aucun cas se substituer à nos achats aux producteurs d’énergie renouvelable locaux et citoyens. Enfin, ce recours est bien temporaire et pour une durée maximale de trois ans, le mécanisme devant prendre fin en 2025.

Enercoop

Mardi 21/6, 7h45

Incendie de forêt à nouveau dans le secteur de Rudnia, un tout petit peu à l’ouest du précédent foyer. Le vent vient du sud-ouest : les fumées sont pour la Biélorussie.

Superposition d’une capture Google Earth et de la planche 54 des dépôts de césium de Tchernobyl, carte européenne de 1998. Le point de feu est en bordure d’une tache de la catégorie 3 700 KBq/m2. Krasiatichi est en bas à droite, à 19 kilomètres.

Mardi 21/6, 1h00

Salut les amis…

Pacha

Lundi 20/6, 20h00

Livraison de vêtements de protection aux pompiers de Tchernobyl-ville. Du matériel notamment collecté par HelpUA.ch


Lundi 20/6, 19h45

Allemands, Autrichiens, Hollandais… je vous en prie, ne rallumez pas vos centrales à charbon ! Voici la solution de Radio-Tchernobyl (dégotée sur NoTech) pour cuire la saucisse et tout ça.

Une cuisinière sans feu double l’efficacité de tout appareil de cuisson car elle raccourcit le temps sur le feu et limite les pertes de transfert de chaleur. Une cuisinière sans feu est facile à fabriquer et peut être l’un des appareils low-tech les plus utiles

NoTech (et un article plus complet ici)

Lundi 20/6, 19h35

Une collection de cartes caricaturales (du conflit de 1914). Bien sûr, on n’en est plus là, mais ce n’est pas si dépaysant.


Lundi 20/6, 19h30

Des rats entraînés pour détecter les mines et, bientôt, les survivants dans les gravats.

Il faut savoir que les rats détecteurs de mines terrestres d’APOPO sont trop légers pour faire exploser les mines terrestres et très rapides pour les trouver, ce qui en fait un « outil » parfait pour accélérer la détection et le déminage, en particulier lorsqu’ils sont intégrés aux méthodes de déminage conventionnelles. On les surnomme HeroRATs. L’odorat est le sens le plus développé et le plus utilisé chez les rats, ils ont d’ailleurs un nombre de gènes dévolus à la détection olfactive extraordinairement élevé.

[…] Ces rats ne seront déployés qu’à la suite d’une équipe canine. Ils le seront depuis plusieurs points d’entrée, et les scientifiques estiment qu’ils pourraient s’éloigner entre 10 et 30 m du point initial, ce qui représente une grande surface pour les recherches dans les décombres. Ils auront également un sac à dos comportant un microphone, une lampe et une caméra.

Trust My Science

Lundi 20/6, 19h05

Comment dire… Du coeur, voilà.


Lundi 20/6, 19h00

Au charbon !

L’Allemagne, qui a annoncé un recours accru au charbon pour compenser les baisses de livraisons de gaz russe, promet que cette solution sera temporaire. « La sortie du charbon en 2030 n’est pas du tout vacillante (…) », a assuré, lundi, un porte-parole du ministère de l’économie et du climat. Ce calendrier est même « plus important que jamais », a précisé Stephan Gabriel Haufe.

Le Monde

Les Pays-Bas lèvent leurs restrictions de production électrique pour les centrales électriques au charbon de 2022 à 2024 pour compenser les baisses de livraisons de gaz russe en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé, lundi, le ministre de l’énergie et de l’environnement, Rob Jetten. « Cela signifie que les centrales électriques au charbon peuvent à nouveau fonctionner à pleine capacité au lieu du maximum de 35 % », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.

Le Monde

Lundi 20/6, 16h10

L’incendie de forêt de Yacen a repris.

Un nouveau foyer a démarré au nord-est de Radynka, dans une zone pas ou peu contaminée.


Lundi 20/6, 16h00

Le général en chef de l’armée britannique a dit à ses troupes de se préparer à combattre et à battre les armées de Poutine dans une guerre terrestre européenne, a-t-il révélé ce soir.

Le général Sir Patrick Sanders, qui a pris le commandement général de l’armée britannique cette semaine, a averti les soldats « nous sommes la génération qui doit préparer l’armée à combattre à nouveau en Europe » alors que l’invasion russe de l’Ukraine ébranle la stabilité mondiale

Daily Mail, 18 juin (cité par Le Monde)

Lundi 20/6, 15h15

Tension autour de Kaliningrad, l’enclave russe en Europe. La Russie évoque une menace sur ses intérêts nationaux (sont pas gonflés…).

La diplomatie russe a dénoncé l’introduction de restrictions « hostiles » sur le transit ferroviaire en la Lituanie de marchandises destinées à son enclave de Kaliningrad, du fait des sanctions européennes adoptées après l’invasion russe l’Ukraine. « Nous avons réclamé [à la Lituanie] la levée immédiate de ces restrictions », a dit la diplomatie russe dans un communiqué. Si le transit « n’est pas rétabli en totalité, alors la Russie se réserve le droit d’agir pour défendre ses intérêts nationaux », a-t-elle souligné.

Le Monde

Lundi 20/6, 15h10

Pacha n’est pas en première ligne et les conditions sont meilleures. Le moral est bon.


Lundi 20/6, 12h25

Voilà qui paraît inattendu.

La Biélorussie va de nouveau autoriser l’inspection de son armement par l’OSCE

Le ministère de la défense biélorusse a déclaré lundi que le pays allait de nouveau autoriser l’inspection de ses stocks d’armes dans le cadre des traités internationaux de maîtrise des armements, après une interruption de deux ans provoquée par la pandémie due au coronavirus.

Dans un contexte de tensions accrues entre Bruxelles et Minsk, notamment en raison du rôle de la Biélorussie dans l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont appelé la Biélorussie à relancer l’inspection de ses stocks d’armes.

Le Monde

Composée de 57 États participants d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est la plus grande organisation régionale de sécurité au monde. Elle œuvre en faveur de la stabilité, de la paix et de la démocratie pour plus d’un milliard de personnes par le biais d’un dialogue politique autour de valeurs partagées et par des activités concrètes sur le terrain.

OSCE

La Fédération de Russie en fait partie, tout comme la Biélorussie donc.


Lundi 20/6, 11h55

Le réseau dosimétrique SaveEcoBot de Tchernobyl est à nouveau en ligne, avec les valeurs habituelles. L’incendie de Yacen, au sud de Rahivka, toujours visible sur la carte de SaveEcoBot, est éteint sur la carte de la NASA. Idem pour celui du lac de Dimarka.


Lundi 20/6, 9h50

A propos de microréacteurs nuc à disseminer dans la nature, et particulièrement en contexte militaire, eh ben, c’est parti..

BWX Technologies, Inc. construira le premier microréacteur nucléaire avancé aux États-Unis dans le cadre d’un contrat attribué par le Bureau des capacités stratégiques du département américain de la Défense (DoD)( OCS). Le prototype de microréacteur transportable à grande échelle du projet Pele sera achevé et livré en 2024 pour être testé au laboratoire national de l’Idaho.

[…] Le réacteur à haute température refroidi au gaz (HTGR) fonctionnera à un niveau de puissance compris entre 1 et 5 MWe et sera transportable dans des conteneurs maritimes disponibles dans le commerce. Il sera alimenté par du combustible TRISO, une conception spécifique de combustible d’uranium faiblement enrichi (HALEU) à dosage élevé qui peut résister à une chaleur extrême et présente des risques environnementaux très faibles.

BWXT

Lundi 20/6, 9h00

Dans la perspective des élections législatives françaises, la Société Française d’Energie Nucléaire (SFEN) publiait le 31 mai dernier (mis à jour le 9 juin) un point sur les intentions nucléaires des différents courants politiques.

  • Ensemble (Macron) : construire six réacteurs nucléaires de type EPR 2, ainsi que de mener des études pour huit tranches supplémentaires
  • NUPES (Mélenchon) : sortie du nucléaire et abandon des projets EPR (mais le PCF n’est pas d’accord)
  • Rassemblement National (Le Pen) : construction de cinq paires d’EPR pour une livraison « à partir de 2031 », de cinq paires d’EPR2 pour une livraison « à partir de 2036
  • Reconquête (Zemmour) : quatorze nouveaux réacteurs nucléaires EPR à horizon 2050
  • Les Républicains (qui déjà ?) : la construction d’au moins six EPR

Le point du SFEN est un poil plus nuancé que ce résumé, au sujet notamment des prolongations de centrales existantes ou de la construction de SMR (les centrales de poche).

Sans préjuger du fonctionnement de l’Assemblée Nationale, on ne voit pas bien comment la construction d’au moins quelques EPR ne serait pas mis sur les rails.

J’aime bien l’optimisme de Reconquête « pour une livraison à partir de 2031 ». Sans doute un pari sur la confiance : « Ok, on a vraiment bien merdé sur les premiers EPR, mais on sait pourquoi et on va s’améliorer ».

Le Monde, 20 juin

Lundi 20/6, 8h55

La technique de l’incrustation.

« Le Monde » a participé à un voyage de presse organisé par le ministère de la défense russe dans le Donbass séparatiste et dans les régions du Sud ukrainien investies après le 24 février. Le message envoyé est clair : l’heure est à la russification.

[…] La grande affaire, surtout, c’est la distribution de passeports russes. Les chiffres sont flous : un officiel évoque cinquante-cinq documents remis dans les deux jours suivant la mise en place d’une procédure simplifiée. « Des dizaines de milliers de gens ont fait part de leur intérêt, les rendez-vous sont pris pour un mois »,assure Mme Danyltchenko. Dans la région voisine de Kherson, les choses sont encore plus simples : les enfants nés après le 24 février se verront automatiquement remettre un passeport russe.

Cette stratégie de la « passeportisation » n’est pas nouvelle pour Moscou, qui l’a pratiquée dans tous les conflits gelés où la Russie est impliquée. Elle a souvent précédé l’intervention de l’armée, inévitable pour « protéger » les nouveaux citoyens russes ainsi créés. Dans le cas du Sud ukrainien, la passeportisation intervient après l’arrivée des troupes, mais elle complique grandement toute idée de retour au statu quo ante.

Le Monde, Benoît Vitkine, Avec l’armée russe, dans les territoires conquis de l’Ukraine
A group of foreign journalists walk past a repainted city name in the colors of the Russian flag at the entrance of Mariupol, on the territory which is under the Government of the Donetsk People’s Republic control, eastern Ukraine, Sunday, June 12, 2022. This photo was taken during a trip organized by the Russian Ministry of Defense. (AP Photo)

Lundi 20/6, 0h45

Le gouvernement autrichien, confronté à la diminution des livraisons de gaz russe va redémarrer une centrale à charbon désaffectée, afin de pouvoir pallier une éventuelle pénurie. Avec le groupe Verbund, principal fournisseur d’électricité du pays, « il a été convenu de réactiver la centrale thermique » située à Mellach (sud), actuellement à l’arrêt, a annoncé la chancellerie dans un communiqué publié dimanche soir, à l’issue d’une réunion de crise.

Le Monde

Pour mémoire, l’Autriche a fait le choix d’interdire le nucléaire au niveau constitutionnel et la centrale de Zwentendorf n’a jamais démarré (elle se visite d’ailleurs).

La construction de la première centrale [Zwentendorf] est achevée en 1977 mais les électeurs se prononcent avec une majorité de 50,5 % contre sa mise en service lors du référendum du 5 novembre 1978. […] Le 5 décembre 1978, le parlement autrichien vote la Atomsperrgesetz, loi qui interdit la construction ou la mise en service de centrales nucléaires. […] La même année, l’interdiction de 1978 prend valeur constitutionnelle par la « loi constitutionnelle pour une Autriche sans nucléaire » (Bundesverfassungsgesetz für ein atomfreies Österreich) qui interdit également le transport et le stockage de déchets nucléaires en Autriche.

Wikipedia

« L’Autriche a choisi très clairement depuis quarante ans un chemin sans énergie nucléaire. Et nous suivons ce chemin de manière très cohérente. » Le message a beau être formulé de manière très polie depuis son bureau qui domine Vienne, il est ferme. La ministre (Verts) de l’action pour le climat, Leonore Gewessler, compte bien tout faire pour s’opposer aux partisans du nucléaire dans le débat qui déchire actuellement l’Union européenne (UE) autour de la taxonomie, cette classification des sources d’énergie qui doivent permettre de lutter contre le changement climatique.

Le Monde (3 février 2022)

Dimanche 19/6, 23h15

Valera a répondu.

Salut les amis. La famille, ça va. La connexion téléphonique est pourrie.

Valera, SMS

Dimanche 19/6, 17h00

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.


Dimanche 19/6, 16h40

Incendie ou point chaud à Yacen (village abandonné), au sud de Rahivka. Superposition d’une capture Google Earth et de la planche 54 des dépôts de césium de Tchernobyl, carte européenne de 1998. Le point de feu est dans une tache de la catégorie 555-1 480 KBq/m2. Krasiatichi est en bas à droite, à 13 kilomètres.
Reprise de feu à Shevchenkove (hors zone, au sud), à l’ouest du lac de Dymarka.

Dimanche 19/6, 15h05

Compilation de street art à travers le monde.


Dimanche 19/6, 15h00

Fêter dignement la fin des études et l’obtention des diplômes est une tradition ukrainienne (comme ailleurs).

Depuis 4 mois maintenant, l’offensive russe perdure en Ukraine malgré les nombreux appels au “cessez-le-feu” de la communauté internationale. Afin de dénoncer et d’exposer le destin brisé de la population et en particulier des étudiants ukrainiens, le jeune créatif Stanislav Senyk les a photographiés devant les décombres et ruines de leurs écoles en guise de photo de fin d’étude.

Creapills

Dimanche 19/6, 11h00

A propos des chiffres de militaires ukrainiens tués au front, qui commencent à circuler.

Le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, Oleksiy Danilov, a déclaré dans une interview à Liga news que ceux qui font des annonces sur le nombre de victimes ukrainiennes quotidiennes au front ne sont pas au courant de ces informations. Danilov faisait ostensiblement référence à Mykhailo Podoliak, assistant de l’administration présidentielle, qui avait précédemment rapporté que l’Ukraine perdait jusqu’à 100 à 200 soldats au front chaque jour et au législateur David Arakhamia qui avait précédemment déclaré que les victimes quotidiennes ukrainiennes dans le Donbass s’élevaient à 1 000.

Liga.net, cité par The Kyiv Independent

Dimanche 19/6, 10h50

Les autorités biélorusses ont commencé à retirer les livres de Svetlana Alexievitch, lauréate du prix Nobel de littérature 2015, de l’usage public.

Selon le Conseil biélorusse pour la culture, 27 écrivains faisant partie de l’Union des écrivains biélorusses, une organisation non gouvernementale opposée au régime de Loukachenko et à la guerre de la Russie contre l’Ukraine, ont été interdits d’apparaître dans le programme scolaire.

Les bibliothèques ont également commencé à vider leurs étagères des « écrivains de l’opposition ». Cependant, le ministère de l’Éducation du pays a nié avoir retiré des livres.

The Kyiv Independent, Belarus Weekly

Le 8 juin, les médias biélorusses contrôlés par le gouvernement ont publié un nouveau rapport accusant l’Ukraine d’avoir envoyé un drone armé en Biélorussie le 26 mai. Cela a été suivi d’une accusation supplémentaire le 9 juin selon laquelle l’Ukraine aurait franchi la frontière biélorusse.

Des journalistes indépendants ont analysé le clip vidéo dans le rapport, le jugeant mis en scène. Par exemple, trois drones distincts sont représentés comme étant un seul drone. En outre, il est essentiel de noter que la grenade VOG-17 présentée dans le clip a un fusible standard qui se déverrouille après avoir été tiré depuis un lance-grenades. Les munitions livrées par drone n’auraient pas pu exploser sans un lance-grenades.

The Kyiv Independent, Belarus Weekly

Dimanche 19/6, 10h10

L’association Les Enfants de Tchernobyl relaie sur sa page Facebook la présence de fumée à Hornostaipil’ (au sud de Tchernobyl), signalée par les contacts de l’association sur place. Mais la dernière mention d’incendies dans ce secteur date du 11 juin sur la Fire Map de la Nasa. Ce serait donc éteint.

Pour rappel, les incendies de forêts sont fréquents dans la région et leur fréquence devrait augmenter avec l’été ; l’intervention des pompiers est aujourd’hui compliquée par le minage russe de la région.


Dimanche 19/6, 10h00

Nouveau pépin pour le réacteur EPR finlandais.

C’était trop beau pour être vrai. Déjà repoussée de fin juillet à septembre en raison de réparations sur le générateur, la mise en service normale du réacteur nucléaire EPR d’Olkiluoto 3 en Finlande, est désormais reportée à décembre, a annoncé ce mercredi TVO, l’exploitant de cette centrale construite par le consortium Areva-Siemens.

Ce nouveau report a été décidé après l’observation en mai de « corps étrangers » dans le réchauffeur de vapeur de la turbine, a fait savoir TVO, précisant que cette découverte nécessitait « des inspections et des travaux de réparation » jusque fin juillet. On se dirige donc vers les 13 ans de retard. Pour rappel, ces déboires et dérapages financiers du chantier finlandais, synonymes de milliards d’euros de pertes, ont provoqué la réorganisation complète d’Areva, dont les activités principales ont donné naissance à Orano et Framatome (filiale d’EDF).

La Tribune

Dimanche 19/6, 1h15

Un autre photographe de Magnum, Antoine D’Agata, illustre une interview d’Olena Zelenska pour The Guardian.


Dimanche 19/6, 0h55

Le 6 mars, pour le « dimanche du pardon », [le patriarche] Kirill déclara que la Russie, en Ukraine, non seulement défendait les Russes contre « l’oppression et l’anéantissement », mais encore qu’elle défendait le monde contre l’entreprise démoniaque symbolisée par les gay-parades. Dans l’ « Ukraine nazie », le patriarche de toutes les Russies avait pourtant 12 000 paroisses, qui aujourd’hui se détachent unanimement de lui.

[…] Iline [philosophe russe, 1883-1954 et l’un des maîtres à penser du président russe Vladimir Poutine dans son effort de reconstruction de la grandeur russe] appelait de ses vœux une future « dictature nationale », et proclamait que pour être elle-même, la Russie a toujours besoin d’ennemis : un vœu aujourd’hui réalisé…

[…] La deuxième guerre contre le nazisme est donc « justifiée », et une grande part de la société russe y croit. L’affrontement sera long, et pose deux questions : la Russie va-t-elle longtemps rester hypnotisée ? L’Ukraine soudée dans la résistance tiendra-t-elle dans ce temps long ?

Le Monde, Georges Nivat, historien du monde slave

Dimanche 19/6, 0H40

Monsieur Jean a passé deux jours avec son ami Jérôme Sessini, photographe Magnum, de retour d’Ukraine où il documentait la guerre pour The New-Yorker.


Dimanche 19/6, 0h30

Pas mal d’hypothèses diverses et intéressantes en commentaires du point du 18 juin de Michel Goya sur son blog la Voie de l’épée.

Les lecteurs s’interrogent sur la pertinence, pour les Ukrainiens, de tenir la poche autour de Severodonetsk, sur la capacité temporelle russe (matérielle et humaine), sur l’intérêt américain, sur l’importance de l’île aux Serpents, sur l’idée de casser le pont du détroit de Kertch, sur le risque d’un usage de petites bombes nuc sur les territoires ukrainiens devenus « russes » en cas de contre-offensive ukrainienne, sur l’efficacité du chantage alimentaire et sur celui des engrais, etc.

Roboratif et bienvenu.


Samedi 18/6, 13h30

Les commentaires suggèrent de corréler ces aides au PIB de chaque pays, de noter s’il s’agit d’aide livrée ou… annoncée, d’aucuns y voient une guerre américaine, etc.


Samedi 18/6, 12h15

« Je les hais tous, les dirigeants du monde, Poutine et tous les autres, dit-elle. S’ils envoyaient leurs enfants au front avant d’y envoyer les autres, il n’y aurait pas de guerre sur cette planète. »

[…] Olena sourit. « Dmitro était un garçon joyeux, et il n’a jamais eu peur de rien. Je l’ai vu dans son cercueil : il souriait encore. » Olena fait quelques pas, elle se retourne et lance : « Ici, il n’y a plus de mensonges. Ce cimetière, c’est la vérité de la guerre. »

Le Monde, Rémy Ourdan, Le cimetière de guerre de Dnipro

Samedi 18/6, 11h50

Le réseau dosimétrique SaveEcoBot est à nouveau éteint à Tchernobyl. On se souvient que l’armée ukrainienne a fait annuler les visites de média dans la zone jusqu’au 20 juin. Ça sent le nettoyage.


Samedi 18/6, 10h25

Les virus ne sont pas considérés comme des animaux (un adversaire de moins). Et il me semble que l’on devrait considérer le moustique comme un simple vecteur. Mais bon.

Allez, encore un petit effort, Homo Sapiens, pour le titre de super tueur…

« En moyenne, plus de 11 000 requins sont tués chaque heure. »

Samedi 18/6, 9h20

M. Poutine s’est exprimé hier durant le Forum économique international de Saint-Pétersbourg (une sorte de Davos russe, dit la presse) qui a servi de tribune a sa vision de la réalité : « L’Europe est une colonie américaine, l’opération spéciale libère les Russes de l’est de l’Ukraine, la Russie est en train de mettre fin au paradigme de l’après-guerre froide », etc.

Je suppose que personne ne peut lui enlever le droit de penser les choses de cette manière. C’est le changement de porte-voix qui pose problème et tue du monde. Quand on passe du microphone diplomatique au boom-boom sur le terrain.

Les guerres sont aussi (d’abord ?) des conflits de perception. Et, on le sait bien, la lecture de l’histoire dépend du vainqueur.

Est-ce une bonne idée de doter ces soldats de chapeaux si haut ?


Vendredi 17/6, 23h20

Un brin hors-sujet, mais l’ami Mathieu me signale ce remarquable produit du contorsionnisme politique. Un petit quota de luxe : ça va aider dans les conflits sociaux.

Si le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves (essence, diesel ou hybride) d’ici à 2035, il en a exempté la filière automobile de luxe. Le texte prévoit que ces véhicules (de 1 000 à 10 000 voitures particulières immatriculées par an) bénéficient d’une dérogation leur permettant d’être équipés d’un moteur thermique jusqu’en 2036.

Vie publique

Vendredi 17/6, 21h15

La candidature de l’Ukraine à l’ adhésion à l’Union européenne a reçu un coup de pouce majeur vendredi matin, après que l’exécutif du bloc a déclaré qu’il pensait que le pays devrait être officiellement considéré pour le statut de candidat à la suite de l’invasion de la Russie.

S’exprimant à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la Commission recommandait « d’accorder à l’Ukraine le statut de candidat. Ceci est bien sûr sous réserve que le pays mènera un certain nombre de réformes supplémentaires ». De l’avis de la Commission, l’Ukraine a clairement démontré l’aspiration et la détermination du pays à se conformer aux normes européennes. »

CNN

Vendredi 17/6, 21h10

Le président russe Vladimir Poutine a exhorté vendredi les élites russes à ne pas quitter le pays et à investir en Russie. « Le vrai succès n’est possible que lorsque vous liez votre avenir et celui de vos enfants à la patrie », a-t-il déclaré lors d’un forum économique à Saint-Pétersbourg, ajoutant que « les événements récents ont confirmé ce que j’ai toujours dit auparavant : c’est plus sûr à la maison ». Ceux qui n’ont pas voulu entendre ce message ont perdu des millions de dollars. »

CNN

Vendredi 17/6, 20h50

L’association Les Enfants de Tchernobyl réapparait sur Facebook avec des vidéos de distribution d’aide alimentaire en Ukraine. Les lieux ne sont pas nommés.


Vendredi 17/6, 20h45

Laurent a offert à Radio-Tchernobyl un timbre iconique.

Sur le timbre, on peut voir, au bord de l’eau, un soldat ukrainien (brassard jaune) faire signe à un navire de transport de poissons.


Vendredi 17/6, 9h00

Sasha : Cette nuit, j’ai été ­réveillée par le son de la sirène. J’ai fermé la fenêtre et continué à dormir. Mon esprit est tellement fatigué de ces menaces que j’­arrête de m’inquiéter. Les êtres humains s’adaptent ­vraiment à tout. Nous voyons tous que les armes promises par les pays étrangers ne sont pas livrées. Quand ton pays est envahi, que des villes et des régions subissent un génocide, tu vois très clairement les choses, en l’occurrence : les manœuvres des patrons de ce monde, ce que sont la politique et la diplomatie. L’Union européenne joue un rôle tellement ambigu. Et, j’avoue, j’ai la sensation que toute l’Europe fait fi de ses valeurs. Des responsables européens disent qu’il faut céder quelques territoires pour garder de bonnes relations avec poutine. C’est hallucinant. La France ne veut pas offrir la Guadeloupe, alors ? Ou l’Italie donner la Sicile en cadeau à poutine ? C’est méchant, je deviens presque folle et je me fâche contre tous.

[…] La guerre tue les meilleurs, nos villes sont détruites, occupées par les rachistes [contraction de « russe » et de « fasciste »]. Ils remplacent les ­drapeaux par des drapeaux russes. A Kherson, ils ont changé le supermarché de la marque Silpo pour une enseigne russe ! Avec des nouvelles devantures et de la publicité. Déjà !

C’est comme si ton voisin avait ouvert la porte de ton appartement sans avoir les clés. Qu’il occupait une pièce et qu’il prenait tous tes trucs, ton lit, tes vêtements, ta brosse à dents, tes albums photos et qu’il te disait que c’était lui sur les photos et pas toi. Je pense que j’aurais cette haine toute ma vie et je souffre de ces pensées.

Le Monde, « M », 8 juin

Olga et Sasha sont deux sœurs ukrainiennes. La première a 34 ans et est caviste à Paris, où elle habite depuis sept ans. La seconde, âgée de 33 ans, vit à Kiev, comme sa mère et son compagnon, Viktor. Désormais, elle travaille pour une société française de communication numérique. Les deux sœurs ont accepté, depuis le début du conflit, de tenir leur journal de bord pour “M”. Cette semaine, Sasha finalise son déménagement et voit l’été s’installer à Kiev. Olga répète pour son concert et se réjouit d’une visite prochaine de sa mère.


Vendredi 17/6, 8h15

Je ne saurais pas bien dire l’effet des 6 ou 7 paquets de sanctions économiques mis en oeuvre contre la Russie. Le rouble n’est pas tombé, la solvabilité russe sur les marchés n’a pas l’air menacée, l’armée russe continue de balancer de la vieille munition (encore assez efficace). Peut-être que les citoyens russes tirent la langue, mais ça ne se voit pas (en plus, il paraît qu’ils ont l’habitude) et la société russe n’a pas l’air organisée pour demander des comptes à ses dirigeants.

Un article sur l’évolution du rouble (je ne sais pas ce que ça vaut) :

Les sanctions occidentales ont rendu la monnaie russe plus forte qu’au début de la guerre

Slate, Kirill Shakhnov, Maître de conférences en économie, Université du Surrey

On a fini par se décider à boycotter le pétrole russe (en négociant avec M. Orban), mais pas le gaz et Moscou vient de donner un bon quart de tour au robinet. La dépendance au grain russe ou ukrainien est l’autre volet de la réponse économique de M. Poutine. Ces effets-là me paraissent bien clairs. Nos sociétés sont-elles prêtes à payer le prix d’une vraie résistance aux visées russes ?

Je n’ai pas cherché pendant des heures, je n’y connais rien en céréales : pas sûr que ces chiffres soient représentatifs de la situation globale, mais la tendance est nette. Et je ne sais pas pourquoi une bonne partie du mouvement vers le haut date d’avant la guerre.

Un article du Monde (du 20 mai) pour complèter :

Dans les salles de courtage comme dans les rayons des supermarchés, les prix du blé flambent, et cela se voit déjà sur les tickets de caisse. Le cours du blé tendre a même atteint un sommet, lundi 16 mai, clôturant à 438,25 euros la tonne, avant d’engager une baisse pour s’établir jeudi, à la fermeture, à 422,25 euros. Mais à quoi est dû ce « vent de folie » sur les marchés ?

Le Monde

Dans le même temps, le tourisme à Tchernobyl a pris sa claque : pandémie + guerre. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose (mis à part pour ChernobylX).

Statistiques des clients de ChernobylX servis année par année

Jeudi 16/6, 23h50

A la centrale de Zaporijia.

L’armée russe a pris ses quartiers dans la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe avec ses six réacteurs. Et bien malin qui saura l’en déloger sans provoquer une catastrophe environnementale. « Après l’avoir prise d’assaut le 4 mars, ils ont immédiatement installé des tanks et des dépôts de munitions à l’intérieur de la centrale, de manière à s’assurer que personne n’osera tirer. Ils s’y sentent à l’aise et prennent la population en otage », peste Dmitry Orlov, 37 ans, maire d’Energodar, ville mitoyenne de la centrale.

Le Monde

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, continue à réclamer une visite de la centrale de Zaporijia par des inspecteurs de l’agence « dès que possible, pour effectuer des activités de vérification essentielles des matières nucléaires, qui ne peuvent pas être effectuées à distance ». Mais pour Maksym Soroka [expert environnemental spécialisé dans la veille du secteur nucléaire], « l’AIEA a fait preuve de faiblesse en n’imposant pas des sanctions à la Russie pour ce comportement irresponsable. L’agence semble sous le choc et pas du tout préparée à la situation actuelle ».

Le Monde

Jeudi 16/6, 14h40

Les États-Unis ont surestimé la puissance militaire de la Russie. Sous-estiment-t-ils celle de la Chine ?

L’incapacité des États-Unis à prédire correctement comment les militaires russes et ukrainiens se comporteraient au début de leur guerre en cours alimente les craintes à Washington que l’Amérique puisse avoir des angles morts majeurs en ce qui concerne la force de combat d’un adversaire de plus en plus puissant : la Chine.

Politico, traduction automatique

les États-Unis exhortent discrètement Taïwan à suivre le manuel de l’Ukraine pour contrer la Chine

Les responsables américains poussent leurs homologues taïwanais avec une nouvelle urgence à considérer le succès de l’Ukraine dans la défense des forces russes comme un plan pour contrer une attaque chinoise, ont déclaré à POLITICO d’anciens et actuels responsables américains.

Politico, traduction automatique

Jeudi 15/6, 12h30

Pacha a eu son ordre de mission.

Les gars, les filles, je vous le dis tout net : que celles et ceux qui n’ont pas de problème avec la prière n’hésitent pas à envoyer le gaz, pas de demi-mesure.


Jeudi 15/6, 11h20

Olga ! Tonton Manu visite Irpin…

Anonyme

Jeudi 15/6, 11h00

Si c’est sérieux, voilà qui est enfin clair !

La France veut le rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine

« Nous sommes pour une victoire intégrale avec rétablissement de l’intégrité territoriale sur tous les territoires conquis par les Russes, y compris la Crimée », a déclaré une source diplomatique française au moment où le président, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président du conseil italien, Mario Draghi, sont à Kiev pour afficher leur solidarité avec l’Ukraine.

Le Monde

Pourquoi le président Macron ne le dit pas lui-même, au lieu de danser depuis des semaines, c’est un mystère.


Jeudi 15/6, 10h00

La photo des chefs d’états italien, allemand et français dans le train qui les conduit à Kyiv fait la une de la presse.


Mercredi 15/6, 22h00

Irina et son mari Kola vont bien. Ils travaillent. Il y a des élèves à l’auto-école, donc ça va. Pour la boutique d’Irina, on dirait que les gens ont toujours besoin de lunettes.

La solitude d’Olga ne lui pèse pas. Les voisins français sont sympas; l’invitent, lui rendent service. Le travail pour la plateforme de cours en ligne l’occupe à plein temps. Elle arrive à dormir. Elle se dose en calmant a minima. Karine continue de l’accompagner, avec sa compétence, sa gentillesse.

On l’encourage Olga à passer le permis de conduire. Elle dit qu’en France, il y a des voitures qui peuvent se conduire sans permis, on lui explique avec des termes choisis qu’elle n’est pas dans le public cible. Brice prépare son festival, il y a du monde dans le quartier. Elle a prévu de donner le coup de main. Irina lui envoie des messages pour vérifier si elle mange et tout ça. Une copine est revenue à Irpin : son appartement est toujours là, c’est la ville autour qui a disparu.


Mercredi 15/6, 21h40

Pacha repart vendredi. Le moral est bon.

Il doit donner trois mois au front ; il a donné six semaines jusqu’à présent. Des officiers sont passés faire le point. La destination ne nous regarde pas.

Il ne tousse plus, des injections d’anti-douleur ont été prescrites pour son genou, le scanner du dos a confirmé ses hernies et les disques abimés, mais pas assez pour empêcher le service.


Mercredi 15/6, 17h45

Du côté de la Biélorussie.

il est peu probable que la Biélorussie rejoigne la guerre en Ukraine en raison de la menace de troubles intérieurs à laquelle le président Alexandre Loukachenko est confronté s’il implique des moyens militaires biélorusses déjà limités au combat. Toute entrée biélorusse dans la guerre provoquerait également probablement de nouvelles sanctions paralysantes contre la Biélorussie. Toute attaque biélorusse non soutenue contre le nord de l’Ukraine serait probablement très inefficace, et la qualité des troupes biélorusses reste faible.

ISW, traduction automatique

Mercredi 15/6, 17h40

Les millionnaires quittent la Russie en masse après son invasion de l’Ukraine et les sanctions imposées par l’Occident.

Selon un rapport de Henley & Partners – une société qui aide les riches à s’installer à l’étranger – près de trois fois plus de millionnaires russes devraient quitter le pays cette année qu’en 2019.

Alors que les sanctions occidentales font payer un lourd tribut à son élite, la Russie devrait subir une perte nette d’environ 15 000 personnes fortunées (HNWI) — des personnes disposant de plus d’un million de dollars d’actifs — en 2022, ce qui représente environ 15% de la population millionnaire russe, selon le rapport.

CNN, traduction Deepl

Mercredi 15/6, 7h45

Pacha repart bientôt au combat.


Mercredi 15/6, 7h05

Le Monde publie son récit de l’occupation russe à Tchernobyl et Slavoutich (dans la veine de l’article du Figaro, cité lundi dernier).

L’ingénieur en chef responsable de la sécurité, Valerii Semenov, 47 ans, prévient Valentin Geïko : « Des gens se sont introduits dans le périmètre ! Je ne sais pas qui ils sont, ni ce qu’ils font », lance-t-il. « Oui, je sais, un tank est à l’entrée de mon bureau, le canon pointé vers moi, lui répond M. Geïko. Va les voir et dis-leur que je veux parler à leur chef. » M. Semenov va au-devant des hommes en noir, sans insigne, postés devant l’entrée principale. « Pourriez-vous me dire l’objet de votre visite, s’il vous plaît ? » Pas de réponse.

L’occupation vient de commencer. Elle durera trente-cinq jours. « Un cauchemar », confient aujourd’hui les employés. Tous sont des spécialistes du nucléaire, formés à réagir au moindre incident sur cette centrale toujours sensible malgré sa mise à l’arrêt définitive en 2000. Avec l’arrivée des Russes, pourtant, ils basculent dans l’inconnu. Nul n’a jamais imaginé qu’une installation nucléaire puisse tomber sous le contrôle d’une armée ennemie. C’est une première mondiale. Viendra ensuite celle de Zaporijia, dans le Sud, toujours aux mains de Moscou à ce jour.

Le Monde, Faustine Vincent

On y trouve enfin un débit de dose pour le camping russe en forêt rousse :

M. Geïko finit par baisser les bras en apprenant que les soldats se sont mis à creuser, afin de prévenir une éventuelle contre-offensive ukrainienne, des tranchées dans la « forêt rouge ». Cette zone ultraradioactive doit son surnom à la couleur des pins après l’accident de 1986. A l’approche des tranchées, le dosimètre se met à sonner et grimpe à 1 266 microsieverts par heure (μSv/h), comme l’a constaté Le Monde, alors que la norme est de 0,3 μSv/h.

Le Monde, Faustine Vincent

On se souvient que la norme pour les travailleurs du nuc est de 20 mSv par an. Une dose cumulée en 16h dans ces circonstances. Il n’était donc pas exagéré de s’émouvoir. L’AIEA, à ma connaissance, n’a toujours rien publié à ce sujet après la visite de l’agence en avril.

L’article mentionne quelques nouveautés côté ukrainien : une possible « trahison » (les Russes étaient préparé), une suspicion de « collaboration » par leurs compatriotes au moment de la rotation du personnel ukrainien et un sentiment d’abandon (« Les autorités de l’état étaient absentes »).

Icône religieuse en mémoire à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl dans l’église de Slavoutytch, en Ukraine, le 28 mai 2022. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR «LE MONDE»

Mercredi 15/6, 7h00

On pensait la question pliée (« le nuc et le gaz : énergies vertes en Europe »).

Alors que la Commission européenne a décidé [le 2 février dernier] que gaz et nucléaire pouvaient accompagner la transition écologique, une résolution sera soumise aux eurodéputés, début juillet, pour contrecarrer cette décision.

Le Monde

Avec la guerre à ses portes, je ne vois pas bien comment l’Europe pourrait revenir là-dessus.


Mardi 14/6, 23h20

Pour conclure cette soirée, un mot (du même tonneau) sur Musk.

Si jusque là je trouvais le milliardaire un peu gonflé (du bulbe égotique) à vouloir dissiper son immense fric dans la colonisation de Mars (Earth #2), plutôt que d’oeuvrer à rafistoler la biosphère (Earth #1), la pertinence de son réseau Starlink (au service des Ukrainiens) doit-il laisser penser qu’Elon Musk a simplement une ou deux longueurs d’avance sur nous autres, pauvres cacahouètes (au zoo) ?

Eh bien, peut-être, mais non, arbitrairement non. Voilà.

Que tous ces grands hommes montent au ciel, les uns sur leurs missiles, le Pape vers son bon Dieu, celui-ci vers Mars et sans doute plus loin. Salut. Bon vent, ne revenez pas.

On nous signale que les ogives ont bien décollé, éjaculation réussie, bravo, mais… c’est bizarre… elles ne redescendent pas, elles rebondissent sur l’atmosphère, elles se perdent dans la fraîcheur intersidérale, laissant la Lune indifférente. Bon débarras.

Et à part ça, l’arbre me semble une réussite remarquable, à bien des égards.


Mardi 14/6, 23h02

Tu m’étonnes que l’Iran ne veuille pas lâcher son programme nuc.

Le nombre d’ogives nucléaires dans le monde, divisé par cinq depuis la fin de la Guerre froide, devrait repartir à la hausse dans les années qui viennent sous l’effet du développement de l’arsenal chinois, selon le Sipri, institut de référence sur les questions d’armements. Washington et Pékin consacrent de plus en plus d’argent à la modernisation de leur arsenal.

Les Échos

Le constat n’est pas tombé dans l’oreille de sourds. Si la Russie dotée d’armes nucléaires a décidé si facilement d’envahir son voisin ukrainien, c’est parce que cette dernière n’en avait plus (Kiev avait renoncé en 1995 à l’arsenal hérité de l’URSS en échange de garanties d’intégrité territoriale par, notamment, la Russie).

Les Échos

Un point égal 10 têtes. Une grève générale de l’instinct maternel me semble approprié.


Mardi 14/6, 23h00

Applaudissements nourris.

Rendez-vous dans un an. EDF amorce le sprint final qui doit le conduire au deuxième trimestre 2023 à charger le combustible nucléaire dans la cuve du réacteur EPR à Flamanville. Une étape qui marquerait enfin l’achèvement de ce chantier cauchemardesque démarré en 2007, il y a près de quinze ans.

Les Échos

Mardi 14/6, 22h35

La minute abusive. Quelques extraits d’un texte qui date, veuillez le noter, de 2015.

Mémorial

Le concept de mémorial robotisé mobile (MRM) est issu du mouvement Open Source dans les années 10, et notamment des travaux du groupe SHIFT, spécialiste de l’invention gratuite. En réalité, les activistes de SHIFT sont mus par l’ambition simple de « prototyper les pires nouveautés à seule fin d’en décourager l’usage ».

[…] Mais le marché décolle véritablement avec la seconde guerre de Crimée et le 1% culturel alloué par l’Europe aux hécatombes de 29. Dans les trois mois, l’offre explose. Tous les modes de locomotion sont exploités : les MRM roulent, rampent, volent, bondissent, quelques-uns nagent. Tous témoignent, avec cette santé de processeur qui prétend les animer mille ans, d’une irrévocable faillite et d’un même souci de permanence, l’une et l’autre imbriqués dans un objet mobile, durable et stupide.

[…] À l’aplomb des zones de guerre, le mémorial est plus vif, le message plus claquant. Quelque chose de la tension subie par le sol crispe la plus gracile initiative.
Dans les tout premiers temps pourtant, les attributions de terrains sont encore exclusives et peuvent donner lieu à de belles réalisations. On pense aux Patrouilleurs de Sébastopol, les très beaux sous-marins volants, si tristes, dessinés par le français Stork. Une opération malmenée six ans durant par le manque de jurisprudence : quel droit d’usage pour cette zone rouge administrée par l’ONU ? L’imbroglio politique est inédit.

[…] Le conflit se poursuit dans la remémoration. Les engins se concurrencent dans le décibel. L’épaisseur de silence nécessaire au déploiement d’une authentique parole de recueil se négocie dans un curieux marché de mètres cubes, à New York ou Delhi. Le premier mémorial équipé d’un dispositif de destruction de la concurrence est un mono-roue indépendantiste, doté de la capacité d’époustoufler l’informatique alentour. Les protestations n’y font rien. Et cet apogée du contresens peut rendre le mémorial à sa fonction sous-jacente toute simple : un mémorial de guerre commémore toujours la guerre.

Les MRM sont interdits durant l’été 52 : il n’est plus possible d’en activer nulle part. Un délai d’extinction est accordé au parc existant et les drones jaunes de l’ONU dégomment ceux qui tardent. Les nouvelles zones mortes se taisent. Le mémorial mobile a vécu.

Mémorial I, Pascal Rueff, publié dans la revue Arpentages, 2015

Mardi 14/6, 22h20

Nous v’la bien… Il est con, lui.

Pour moi aujourd’hui, la Troisième guerre mondiale a été déclarée.

Le Pape

Mardi 14/6, 19h15

L’Ukraine prête à vendre de l’énergie à l’Europe. On se souvient du raccordement du réseau électrique ukrainien au réseau européen au début de la guerre.

Le potentiel important de l’énergie nucléaire nationale a été discuté lors du 10e Sommet national de l’énergie à Gdansk. Oleksandr Motsyk, conseiller du président de NNEGC Energoatom, a représenté l’Ukraine à ce forum de l’énergie. Il a informé les participants des possibilités de mise en œuvre de projets communs dans le domaine du transport transfrontalier d’électricité, de la production et de l’utilisation de l’hydrogène, ainsi que de l’introduction de petits réacteurs modulaires.

Selon M. Motsyk, l’électricité produite par les centrales nucléaires ukrainiennes pourrait être une alternative efficace aux sources d’énergie russes pour la Pologne et d’autres pays européens. Après tout, certaines de leurs unités de puissance sont maintenant obligées d’être en réserve en raison d’une réduction significative de la consommation d’énergie pendant la guerre. Alors qu’ils pourraient tous être utilisés au profit de l’Ukraine et de l’Europe.

Energoatom, Facebook

Mardi 14/6, 16h00

Quelques remarques au goûter…

L’Europe, jusque là, c’était essentiellement un laborieux cinéma normatif. Avec les crises, les dissensions changent de gamme. Boycott du pétrole russe, adhésion de l’Ukraine : les décisions soumises à l’unanimité des membres permettent aux voix discordantes d’arrêter la musique. Idem pour l’OTAN avec le blocage par le Turquie des candidatures de la Suède et de la Finlande.

Dans les commentaires, ici ou là, d’aucuns ne voient pas l’impact sur l’économie russe des trains de sanctions (censés remplacer la puissance militaire dans le nouvel ordre économique de l’après-guerre froide) ; la tune rentre à la pelle en Russie, tandis que l’inflation grimpe en Europe et que les pays dépendants du grain, ukrainien ou russe, ne mordront pas la main qui les nourrit. Bref : jusqu’à quel point nos démocraties économico-centrées soutiendront l’Ukraine ?

Coût d’un canon Caesar : 5 millions. Délai standard de fabrication : un an. Durée de vie sur le champ de bataille ? L’autre jour, avec les camarades (rien de communiste), on se demandait quel truc unitaire, dans le civil, pouvait valoir le prix d’un avion Rafale (dans les 70 millions d’euros pièce, mais le prix varie selon les sources).

Alors que toutes nos énergies devraient se concentrer sur l’avenir échauffé de notre espèce, l’économie de la guerre prend la main.

Vous reprendrez une tartine ? Hum, pas facile en se bouchant les oreilles.


Mardi 14/6, 15h45

L’Agence d’état pour la gestion des zones d’exclusions (DAZV) annonce que la zone est momentanément fermée aux visites des médias, y compris pour les visites déjà accréditées, et sans dates, pour les touristes.

Selon les Forces armées, la visite de la zone d’exclusion par les représentants des médias sera impossible du 14.06.22 au 20.06.22 inclus. Les visites des groupes déjà accrédités seront reportées.

DAZV, Facebook

Mardi 14/6, 14h15

The Kyiv Independent publie une newsletter consacrée à la Biélorussie.

Le Kyiv Independent continue de fournir aux lecteurs un résumé hebdomadaire pour aider à expliquer les événements actuels en Biélorussie. Pour recevoir la newsletter Belarus Weekly, abonnez-vous via ce LIEN .

La propagande biélorusse renforce sa représentation de l’Ukraine comme un État ignoble. Pendant ce temps, l’armée mine les frontières du pays avec l’Ukraine et la Pologne.

La répression des syndicats professionnels et des travailleurs de la santé en Biélorussie a entraîné des détentions massives et le suicide d’un militant.

Dans le même temps, l’économie biélorusse se tourne vers la piraterie et la contrebande pour contrer le nombre croissant de sanctions imposées par les pays occidentaux en réponse à la participation de la Biélorussie à la guerre en cours de la Russie contre l’Ukraine.

The Kyiv Independent

Mardi 14/6, 14h10

‘Irpine. Invincible’ : une exposition à Bruxelles met en lumière le coût de la guerre de Russie.

Au cœur du Parlement européen à Bruxelles, un grand piano August Förster gît en morceaux sur le sol, noirci et brûlé. Désormais loin de chez eux, l’instrument se tenait autrefois fièrement à l’intérieur de la Maison centrale de la culture d’Irpin, qui a été détruite par les bombardements lors de l’assaut raté de l’armée russe sur la ville.

Quelques mois seulement avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le piano avait été utilisé dans le cadre de nombreuses performances de musiciens ukrainiens. Aujourd’hui, avec une grande partie du patrimoine culturel de la ville, il est en ruines.

L’organisation ukrainienne Institute for Global Transformation a minutieusement expédié la relique, ainsi que d’autres artefacts de la bataille pour la ville juste à l’ouest de Kyiv, vers l’Europe dans le cadre du « Irpin. Invincible », inaugurée par le maire d’Irpin, Oleksandr Markushyn, le 3 juin.

[…] L’exposition se déplacera à Paris le 8 juin, sous le nom « Ruined but undefeated Irpin ».

The Kyiv Independent, traduction automatique
A car door damaged by shrapnel displayed at the exhibition “Irpin. Invincible” in Brussels on June 3, 2022. (Dylan Carter)

Lundi 13/6, 23h30

Le collectif Stand With Ukraine interpelle les candidats aux élections législatives et les invite à s’engager pour soutenir l’Ukraine.

Stand With Ukraine, Facebook

Lundi 13/6, 22h10

Le blogueur Dmitri Masinski, un Estonien d’origine russo-ukrainienne, décortique les infos russes, les appels interceptés de soldats russes avec leurs proches, les vidéos russes :

WarTranslated est un projet indépendant visant à traduire divers documents sur la guerre en Ukraine en anglais [traduction automatique & Deepl] afin d’améliorer la compréhension du conflit pour un public occidental plus large.

wartranslated

Dans cet extrait, un soldat russe, Viktor Shayga, originaire de Belgorod, et qui a servi en Ukraine sur le front d’Izyum, raconte son expérience sur sa page livejournal.

[…] Il convient de noter que, grâce au fait qu’en Russie, sur les chaînes de télévision fédérales, on dit que tout se passe bien en Ukraine et que l’opération spéciale se déroule conformément au plan, la grande majorité pense que tout se passe bien pour notre armée. Pertes officielles dans notre armée – 1351 soldats. Que peut-on en dire ? Le 19 avril, alors que j’étais à Izyum, une personne a dit que nos pertes s’élevaient à 15 000. Mon avis c’est plus ou moins vrai. Mais presque personne ne veut entendre cela en Russie, et quand à plusieurs reprises j’ai écrit dans des commentaires YouTube que l’opération spéciale s’avérait très difficile pour la Russie, ils m’ont répondu que j’étais un bot ukrainien. Eh bien, qu’il en soit ainsi.

[…] Il faut aussi noter encore une chose. La Russie détruit avec beaucoup de compétence les infrastructures militaires et civiles de l’Ukraine. Depuis environ trois semaines, il y a une très grave pénurie de carburant pour le transport en Ukraine. Si je comprends bien, il y a encore du carburant pour les besoins militaires, mais ce n’est pas suffisant pour les véhicules privés et les entreprises. En fin de compte, cet anéantissement de l’infrastructure menée par l’armée russe à des centaines de kilomètres de la ligne de front conduira l’Ukraine à perdre considérablement ses revenus dans le budget, et elle deviendra entièrement dépendante de l’aide extérieure. Donc, il y aura quelqu’un avec qui se battre, et quelque chose avec qui se battre, mais il y aura très peu d’affaires et de revenus en Ukraine.

Viktor Shayga – ancien volontaire russe sur sa vision de l’avenir de la guerre en Ukraine

Dans cet autre exemple, un soldat russe échange au téléphone avec une femme :

Un soldat russe se plaint de l’intensité des combats tout en parlant à une femme, vraisemblablement son épouse ou sa mère. Certains des envahisseurs perdent littéralement la tête, comme en témoigne cet appel intercepté par le service de renseignement ukrainien GUR.

Intercepted Call: “Guys are losing their shit here!”

(R)=Russian soldier (W)=woman

(W) : Bonjour.

(R) : Hé, bonjour.

(W) : Bonjour ! Comment vas-tu, mon lapin ?

(R) : Baisé. Nous avons 11 personnes en moins.

(W) : Bon sang, prends soin de toi mon lapin, tu m’entends ?

(R) : Bien sûr, mais comment le pourrais-je ? Mon gilet pare-balles a été touché récemment, il a percé la plaque… Tu m’entends ?

(W) : Oui, mon lapin, je t’entends.

(R) : Je pensais que j’étais touché, que j’étais fini – si un éclat avait touché mon estomac. Mais non, j’ai regardé, c’était bien…. « … » On se fait baiser sans arrêt. Putain, on en a tellement marre, on peut devenir fou ici. 152ème, 202ème, putain. On peut littéralement devenir fou. Les gars Les gars pètent les plombs ici. Trois ont été envoyés dans l’aile psychiatrique.


Lundi 13/6, 21h35

Twitter @createstreet

Lundi 13/6, 21h20

Quelques captures d’écran de ces vidéos tournées sur le front avec des téléphones. Les drones filment leurs lâchers de petites grenades dans les tranchées. On voit les types courir dans les boyaux, tard. Les vidéos sont sonorisées avec du gros rock.


Lundi 13/6, 20h55

Anna Episheva, la tante de la diplômée du secondaire Valeriia, partage l’histoire sur sa page Facebook : « Ma nièce était censée obtenir son diplôme cette année de son lycée. Elle et ses amis ont planifié la cérémonie de remise des diplômes, acheté des robes et attendaient avec impatience le grand jour… Puis les Russes sont arrivés. Son école a été directement touchée et détruite le 27 février 2022. Aujourd’hui, elle est revenue sur ce qui reste de son école et sur ses plans pour l’obtention du diplôme.

Heroes

Lundi 13/6, 17h40

Chaque fois que je vois un tir d’artillerie (cette guerre est abondamment filmée), je pense aux oreilles des types qui les déclenchent. On les voit se boucher une oreille en remontant l’épaule, pendant que l’autre bras tire sur la corde de mise à feu, ou rentrer la tête dans les épaules pour encaisser l’onde de choc (pas très efficace pour les oreilles).

Un autre traumatisme à long terme, certes pas le plus grave, mais dont la prise en charge est encore loin d’être satisfaisante aujourd’hui. Et il est bien clair ici que sauver sa peau prime sur la sauvegarde de son audition.


Lundi 13/6, 16H30

Extrait d’un article du Figaro, publié le 19 mai, transmis par Arnaud. C’est croquignolet.

Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes : le récit de l’envoyée spéciale du Figaro, Clara Marchaud.

[…] Vers 17 heures, un général de division, Sergueï Bourakov et, Andreï, un colonel qui n’a pas donné son nom de famille, arrivent dans son bureau et commencent les négociations. La première question qu’ils posent est «où sont les nazis»? Valentin [Geïco, chef de service], qui a fait son service militaire pendant l’URSS, trouve vite une langue commune avec ceux qu’il appelle les «rachistes», mot-valise combinant russes et fascistes. «J’ai déjà tiré avec votre pistolet et votre tank, en bas, je peux me barrer avec s’il faut !» leur lance-t-il. Valentin noie ses deux «invités» de jargon nucléaire pour leur faire comprendre le danger de leur présence. «Sergueï, je te le dis officiellement, j’ai assez de connaissances et de compétences pour nous assurer une mort lente mais certaine. Fais passer le message à tes chèvres, qu’elles ne tentent rien», lui dit l’ingénieur, très sûr de lui. Finalement les gradés russes acceptent ses règles : pas d’armes dans les zones sensibles.

[…] «On leur disait: “pourquoi vous êtes venus ici ? Pourquoi vous aviez besoin de faire ça ?”», se désole Lioudmila. Face à elle, tantôt le silence, tantôt des soldats qui assurent vouloir les «sauver». Mais surtout, une réponse revient plus que les autres: «Nous faisons un exercice militaire.»

Le Figaro

Lundi 13/6, 16h15

L’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) met à disposition du public un petit outil d’évaluation de l’exposition aux rayonnements ionisants. Il permet de donner un ordre de grandeur (hors exposition professionnelle éventuelle) à partir d’un jeu de questions simples.

Je vois que l’exposition est plus grande à Guingamp qu’à côté des centrales de Golfech ou de Fessenheim. C’est rassurant… La petite part de moi qui a l’esprit mal tourné (…) se demande quel est l’objectif politico-sociétal d’un tel usage de l’information technique.


Lundi 13/6, 7h45

Bonne nouvelle : SaveEcoBot n’affiche plus de points de feu dans la zone de Tchernobyl.

Le système de surveillance de la Nasa, qui alimente la carte SaveEcoBot, ne reportait déjà plus les points de Chevtchenkovo hier. C’est la carte de la Nasa que je consulterai désormais.


Lundi 13/6, 1h35

Ça pique…

La Russie a engrangé 93 milliards d’euros de revenus tirés de l’exportation d’énergies fossiles durant les 100 premiers jours de sa guerre contre l’Ukraine, dont une majorité vers l’Union européenne, selon le rapport d’un centre de recherche indépendant publié lundi 13 juin, et qui épingle particulièrement la France.

Cette publication du Centre for research on energy and clean Air (CREA), basé en Finlande, survient alors que l’Ukraine presse les Occidentaux de rompre tout commerce avec la Russie pour cesser d’alimenter le trésor de guerre du Kremlin.

Le Monde

Lundi 13/6, 1h00

SaveEcoBot signale toujours cinq points de feu en zone d’exclusion dans le massif forestier sous Poliské, 4 kilomètres à l’est de Rudnia, 2 kilomètres au sud de l’ancien village de Chevtchenkovo, c’est-à-dire dans une tache significative, avec un vent de nord. Ce n’est pas une bonne nouvelle. Espérons qu’ils restent de faible ampleur.

SaveEcoBot automatically collects data from NASA’s FIRMS system every hour,
analyzes fires on the territory of Ukraine, calculates their number and plots them on the fire map.

SaveEcoBot
Superposition d’une capture Google Earth et de la planche 54 des dépôts de césium, carte européenne de 1998. Les points de feu sont à cheval sur des taches des catégories 1 480 et 3 700 KBq/m2. Krasiatichi est tout en bas à droite, à 18 kilomètres.

Dimanche 12/6, 22h05

La situation militaire (vue par MilitaryLand), et, pour rappel, celle du 1er juin.

Le président biélorusse Loukachenko a déclaré que la Biélorussie pourrait être forcée d’intervenir dans l’ouest de l’Ukraine pour protéger la population locale de l’invasion polonaise. [Je ne sais pas d’où provient l’information, pas de trace ailleurs]

MilitaryLand, jour d’invasion 108

Dimanche 12/6, 22h00

L’Agence internationale de l’énergie atomique et l’exploitant ukrainien de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) ont travaillé ensemble pour rétablir la transmission à distance des données vitales des garanties de l’installation au siège de l’AIEA après une interruption technique de près de deux semaines, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi. dit aujourd’hui.

Le directeur général s’est félicité de cette évolution comme d’une étape importante et positive pour la mise en œuvre des garanties de l’AIEA dans la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine. Cependant, il a également souligné que les inspecteurs de l’AIEA doivent toujours se rendre à l’installation dès que possible pour effectuer des activités essentielles de vérification des matières nucléaires qui ne peuvent pas être effectuées à distance.

AIEA, point du 12 juin

Dimanche 12/6, 21h40

En pleine guerre en Ukraine, un couple de médecins dirige un hôpital de première ligne

Les enfants de Valentyna et Arkady Glushenko les ont suppliés de faire de même – de fuir, de laisser leur travail derrière eux, « pour rester en vie ». Mais même si les forces russes se rapprochent, avec des positions qui se trouvent maintenant à environ sept miles de cette ville de l’est, les deux médecins refusent de bouger.

The Washington Post, Siobhán O’Grady and Ievgeniia Sivorka,  traduction Deepl

Dimanche 12/6, 15h50

De l’usage des petits drones. D’abord d’origine chinoise, ils sont aussi américains désormais ou même ukrainiens.

La particularité du conflit ukrainien, en comparaison des autres théâtres syrien, libyen et du Haut-Karabakh, réside dans l’utilisation massive de drones commerciaux. Leur emploi a permis une documentation importante du conflit ukrainien, rarement égalée à ce jour. Ainsi, de nombreuses images et vidéos, accessibles en sources ouvertes, témoignent de la mise en oeuvre de drones à des fins de renseignement, d’évaluation des dommages, d’appui/guidage des feux d’artillerie et de frappes contre les positions adverses.

[…] Parmi les principaux drones identifiés en sources ouvertes se trouve notamment le modèle quadrirotor DJI Mavic 3. Ce dernier est employé fréquemment par les forces ukrainiennes. Le vice-Premier ministre ukrainien et chef du ministère de la Transformation numérique, Mykhailo Fedorov, a déclaré en mars 2022 que l’Ukraine aurait fait l’acquisition de 2 372 drones de ce modèle. Ces systèmes ont été financés par la fondation Come Back Alive, comme ce fut, et est encore le cas, d’autres matériels militaires. Le 24 mars, la 58e brigade d’infanterie motorisée recevait ainsi une cargaison de matériels, dont des drones de contact DJI Mavic 3, offerts par la fondation.

[…] Aujourd‘hui, l’emploi de drones commerciaux est remis en question. Début mars, l’utilisation massive de drones de l’industriel SZ DJI Technology avait suscité de vives inquiétudes en Ukraine du fait du pays exportateur, la Chine, notamment suite aux rumeurs relatives à la collecte et à la divulgation de données par l’entreprise.

[…] Dans un contexte désormais défavorable au chinois DJI, les entreprises américaines avancent leurs pions. AeroVironment a ainsi donné 100 drones de reconnaissance Quantix (quadrirotor ; décollage vertical, vol horizontal) au ministère de la Défense ukrainien et aux forces territoriales.

[…] D’autres drones de fabrication ukrainienne, tel le Leleka-100 du droniste Ukrspecsystems, sont également employés dans le cadre d’opérations de reconnaissance. Selon le site de l’entreprise, le Leleka-100 serait l’un des systèmes autonomes les plus répandus au sein de l’armée ukrainienne.

Fondation pour la recherche stratégique

Dimanche 12/6, 15h45

On se souvient de l’initiative Backup Ukraine, qui progresse. On y trouve de tout.


Dimanche 12/6, 12h40

Un renard profite des soins apportés aux chiens de la zone.


Dimanche 12/6, 10h50

Energoatom et Vodafone (opérateur de téléphonie mobile) ont rétabli la transmission vers l’AIEA des données de suivi de la centrale de Zaporijia, interrompue le 30 mai.

Ce défaut contractuel avait déclenché une tension entre Energoatom et l’AIEA, l’Ukraine refusant la visite de l’AIEA sur le site capturé par les Russes pour ne pas « légitimer » une situation de « terrorisme nucléaire ». On suppose qu’avec le rétablissement de la transmission la visite de M. Grossi n’a plus lieu d’être.

Grâce aux efforts conjoints de NNEGC « Energoatom » et de Vodafone, la connexion entre les serveurs de surveillance des matières nucléaires de ZNPP et l’AIEA a été rétablie le vendredi 10 juin 2022.

La connexion avait été perdue le 30 mai 2022, lorsque les occupants russes ont coupé l’opérateur mobile ukrainien Vodafone à Enerhodar avec lequel l’Agence internationale de l’énergie atomique a un contrat de transmission de données.

Cependant, toutes les données relatives à cette période ont été stockées sur les serveurs sécurisés de ZNPP et transférées à l’AIEA immédiatement après le rétablissement de la connexion à propos de laquelle l’Agence a reçu le message correspondant.

C’est l’absence de ces données à l’AIEA et l’impossibilité de les obtenir de la manière habituelle – par l’intermédiaire d’un opérateur mobile – que M. Grossi, directeur général de l’AIEA, a annoncé au Conseil des gouverneurs de l’AIEA comme étant la principale raison de la visite en personne de ZNPP.

Energoatom, traduction Deepl

Samedi 11/6, 23h30

Vous aiderez les forces armées à détruire les ennemis :

  • envoyer 3-4 photos ou une courte vidéo des occupants ou du matériel ennemi au chatbot,
  • indiquer le sens de déplacement des occupants ou du matériel,
  • informer sur les équipements (avec ou sans antennes) et les troupes avec le nombre,
  • parler du quartier général de l’ennemi,
  • décrire les actions des occupants (changement brutal de comportement vis-à-vis des locaux),
  • fournir des informations sur le mouvement et la direction du mouvement des équipements et du personnel,
  • décrire tout autre détail qui semble important pour les Forces armées. Vous n’avez pas la possibilité de photographier des ennemis – envoyez un SMS et décrivez tous les détails.

❗️N’oubliez pas la sécurité. Supprimez la correspondance et les images du téléphone.


Samedi 11/6, 23h15

L’étudiant Mykhailo Kopytko, qui défend l’Ukraine en première ligne, [a passé son diplôme depuis] la zone de combat. Le gars a reçu une note bien méritée de B pour sa performance. Maintenant, il continue de combattre l’ennemi en tant qu’ingénieur certifié.


Samedi 11/6, 22h45

SaveEcoBot signale des points de feu du côté de Rudnia et sur le bord sud-est de la zone d’exclusion, avec un vent de nord, nord-est.

Il n’y a pas d’information dosimétrique au sud-ouest de la zone de Rudnia (sous le vent). La carte du ministère de l’environnement ne reporte pas ces feux.


Samedi 11/6, 22h30

Le modèle ukrainien a permis de freiner et corroder, imposant le repli à cinq armées russes complètes, mais il s’avère beaucoup moins efficace dès lors qu’il s’agit d’attaquer. Les brigades ukrainiennes ont en effet beaucoup de mal également à franchir les écrans de feux russes, des frappes aériennes aux nombreux canons-mitrailleurs, l’arme principale de l’infanterie moderne, en passant par toute la gamme de l’artillerie et les canons de chars. On aboutit ainsi à une forme de neutralisation tactique où il s’avère presque impossible de détruire les grandes unités de l’autre, hors encerclement suivi d’une longue réduction.

[…] Pour l’instant, les Russes ont à nouveau l’initiative des opérations. S’appuyant sur un front continu et non sur des flèches, et proches de leurs bases ferroviaires, ils peuvent organiser des flux logistiques routiers plus courts et mieux protégés que durant la guerre de mouvement.

[…] On sait qu’il y a de nombreux actes de résistance civile dans la zone sud occupée, autrement dit non violents, beaucoup de renseignements donnés par la population aux forces centrales et quelques actes de sabotage, mais on se trouve loin d’une guérilla organisée qui tant d’un point de vue politique, pour signifier l’hostilité à l’occupant, que militaire serait un grand renfort pour l’Ukraine alors que la guerre a tourné au bras de fer.

La voie de l’épée, Michel Goya, L’infanterie, les chars et la guerre en Ukraine (3e partie)

Samedi 11/6, 22H15

Fin de la gratuité des transports, diminutions des allocations, évacuation des réfugiés des hôtels pour les transférer dans des camps nettement moins confortables… Après avoir ouvert grandes leurs portes, les pays d’Europe centrale, en première ligne pour recevoir les réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre, commencent à revoir leur politique d’accueil à la baisse.

Le Monde

Samedi 11/6, 17h00

Pacha répétait qu’il était dans un secteur bien calme ; sa vie semblait monotone dans les rares messages qu’il pouvait envoyer à sa femme. Or il pleuvait du feu.

Que vaut ce mensonge, que vaut le contrat de sincérité des époux dans ces circonstances ahurissantes ?

Notre conversation avec Olga, hier soir, m’a laissé dans la tête une nouveauté, au sujet de la disparition de la normalité.

J’essayais d’écrire, dans la foulée de notre échange, mais l’impossibilité d’en dire les détails clés m’a laissé un peu sec.

La guerre démolit la normalité : les règles courantes sont reléguées à l’avant- ou à l’après-guerre. L’ordre des nécessités change, les vitres, les appuis, les toits disparaissent, les plans personnels arborent le joli ruban de la futilité. Improviser devient le verbe actif.

Les descripteurs de la réalité — les images, la parole — sont des instantanés vrais, mais dont la lecture reste douteuse à plus long terme. Car le fil de cette nouvelle réalité, a-normale, nous n’en avons pas les clés, pas la grille de lecture finale, et c’est normal, puisqu’elle n’existe pas encore. La grille habituelle a sauté.

La demi-douzaine de « chères personnes » que nous connaissons en Ukraine est un échantillon des confrontations improbables que la guerre impose :

  • Pacha, menuisier, régisseur, est soldat sur le front
  • Olga s’est réfugiée en France après l’expérience animale d’un missile au-dessus de sa tête
  • Irina ne voulait pas partir, elle est revenue chez elle
  • Tola est le fonctionnaire attentif, prof de musique, en charge d’une petite famille (dont un gamin handicapé)
  • Valera navigue quelque part, en bordure de forêt ; sa femme est partie avant la guerre, sa fille aînée est en pension quelque part
  • Viera pointait vers Dieu, récemment, et son mari Vassia, première figue à laquelle nous nous sommes attachés, en 2006, est entré dans le territoire des absents

Leurs décisions, leurs trajectoires, dont le détail dépend d’un lien téléphonique, agrègent des personnages « secondaires » : enfants, parents, amis, connaissances. Les figures publiques (Zelenski, Grossi, Tchernobyl) jalonnent l’arrière-plan. Les personnages français — Morgan, Cathy, Anne, Brice, Arnaud, etc. — font un contrepoint : celui de la normalité qui subsiste, presque en parallèle.

L’histoire qui s’écrit dans ces pages est une collection de timbres sur la ligne temporelle d’une alternative à la réalité normale (celle qui coulait jusqu’au 24 février). La guerre a poussé chacun, chacune dans une alternative de lui-même : les bribes téléphoniques qui nous parviennent, que je consigne ici, se liront demain, peut-être, avec des lunettes que nous n’avons pas encore.

Pacha mentait : qui peut dire si ce n’était pas la seule chose raisonnable à sa portée ?


Samedi 11/6, 10h55

On se souvient qu’elle avait promis de revenir.

Sur Twitter, la présidente de la Commission européenne fait état de sa nouvelle visite à Kiev : « Je suis de retour à Kiev pour rencontrer le président Zelensky et le premier ministre Chmyhal. Nous ferons le point sur le travail commun nécessaire à la reconstruction et sur les progrès accomplis par l’Ukraine sur la voie de l’Europe ».

Le Monde
Ukraine’s President Volodymyr Zelenskiy and European Commission President Ursula von der Layen attend a meeting, as Russia’s attack on Ukraine continues, in Kyiv, Ukraine June 11, 2022. Ukrainian Presidential Press Service/Handout via REUTERS

Samedi 11/6, 10h15

Je me demande pourquoi les Russes ont lâché Tchernobyl. Comment déloger d’un site nucléaire des hommes armés ?

Certes celui de Tchernobyl est à l’arrêt, mais le pouvoir de nuisance était réel. La proximité de la frontière biélorusse aurait sans doute même permis de maintenir un couloir. Il n’y avait pas d’intérêt économique ? Les Russes n’ont pas peut-être vu que c’était un site nuc…

Les Russes ont volé la centrale de Zaporijia et prétendent aujourd’hui revendre son électricité à l’Ukraine. C’était dans les plans, dans les hypothèses de ce qu’il peut arriver à un site nuc, M. Grossi ?

Un membre de l’équipe de l’Agence internationale de l’énergie atomique arrive à la centrale nucléaire de Tchernobyl à Tchernobyl, en Ukraine, le 26 avril. Les forces russes se sont retirées de Tchernobyl, le site de la pire catastrophe nucléaire au monde, en mars. Francisco Seco/AP – CNN

Vendredi 10/6, 8h35

Rappelons à tous que les Russes représentent environ 1,5 % de la population mondiale anglophone. Il est extrêmement peu probable que ceux qui épousent la propagande de Poutine soient des posteurs légitimes, surtout si l’on considère que sur ces 1,5 %, une proportion beaucoup, beaucoup plus faible a accès à des sites Web extérieurs… et que s’y risquer signifierait qu’ils sont probablement contre la guerre. En bref, tout message pro-Poutine est très probablement posté [ici] par un orque payé par des terroristes.

MilitaryLand, commentaire de Chris au 106e jour de guerre

Vendredi 10/6, 8h30

De l’usage de l’histoire en politique…

« Nous venons de visiter une exposition consacrée au 350e anniversaire de Pierre le Grand. C’est étonnant, mais presque rien n’a changé. (…) Pierre le Grand a mené la guerre du Nord pendant vingt et un ans. On a l’impression qu’en combattant la Suède il s’emparait de quelque chose. Il ne s’emparait de rien, il reprenait », a affirmé M. Poutine, lors d’une rencontre avec des jeunes entrepreneurs à Moscou.

« Apparemment, il nous incombe aussi de reprendre et de renforcer », a estimé le président de la Fédération de Russie, semblant faire allusion à l’offensive russe en Ukraine.

Le Monde

Vendredi 10/6, 8h20

Irina retourne travailler ; l’opticienne arbore un tee-shirt explicite.

Je vais élever l’économie ukrainienne…

Irina, Viber

Jeudi 9/6, 19h40

Les Atomistes s’amusent (si on veut) à retracer le parcours de Zelenski :

– A ma droite, M. Poutine, patron d’une grosse entreprise d’émiettage

– A ma gauche, M. Zelenski, … heu, comment dire ? On ne sait pas et voilà pourtant, il a gagné : un comédien professionnel défend ce qui nous semble essentiel.


Jeudi 9/6, 19h20

C’est l’été. L’armée ukrainienne mine les plages d’Odessa pour accueillir les Russes.


Jeudi 9/6, 19h00

J’ai envoyé 100 balles pour voter, parce que je croyais qu’en tant que client j’étais de fait sociétaire, mais non (mea culpa, n’avais ka lire le mode d’emploi), mais bon, c’était trop tard avec le temps de traitement et de toutes façons j’ai envoyé mes sous à Enercoop Bretagne et c’est Enerccop National qui décide dans cette histoire d’acheter du nuc ou pas. On verra le 18 juin. Mais bon, si ça passe, c’est chouette, je serai sociétaire (1 part) d’une boite qui achète du nuc. Youpi.

Moi, je dis que si l’électricité verte coûte cher, ben oui, l’énergie coûte cher, faut la payer son prix et j’en consommerai moins : voilà ce qui me paraît raisonnable.

Ça fait marrer Le Point, c’est normal. Les commentaires sont à l’avenant.


Jeudi 9/6, 18h45

Maya adresse également ses vœux de moelleux à tous les chats que les armes empêchent de pioncer pépère.


Jeudi 9/6, 18h40

Maya a organisé un concert de soutien avec une chanteuse blonde que je ne connais pas. Le public est trié sur le volet, la collecte est probablement mirifique. Pour ce concert en plein air, le temps est de la partie, c’est cool.


Jeudi 9/6, 17h50

Distribution de vivres aux « samossiols » (auto-colons) de la zone, dans le village de Kupavate.

Центр організаційно-технічного і інформаційного забезпечення УЗВ – Facebook

Jeudi 9/6, 17h45

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) « travaille activement » à organiser une visite de la centrale nucléaire de Zaporijia (sud), à laquelle l’Ukraine s’est de nouveau opposée, jeudi, tant que le site est occupé par les Russes.

Selon [le directeur de l’AIEA], « la situation actuelle est intenable », alors que des travaux de maintenance essentiels sont sans cesse repoussés, que l’équipement vital n’est pas délivré et que le risque d’un accident augmente. Le chef de l’Agence a également exprimé « sa vive inquiétude quant aux conditions de travail extrêmement stressantes » endurées par le personnel ukrainien.

Kiev a réitéré, jeudi, son opposition à cette visite qui « légitimerait aux yeux de la communauté internationale l’occupation » du site par les forces russes, a écrit sur Telegram l’opérateur ukrainien, Energoatom.

Le Monde

Jeudi 9/6, 13h20

La Corée du Sud fournira 1,2 million de dollars pour soutenir la sécurité des opérations des centrales nucléaires ukrainiennes qui sont menacées militairement dans le cadre de la guerre en cours avec la Russie, a déclaré le ministère des Affaires étrangères du pays dans un communiqué de presse.

Le soutien sera fourni par l’intermédiaire de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour envoyer du personnel de l’AIEA et acheter l’équipement nécessaire pour prendre des mesures de sécurité dans les installations, a-t-il précisé.

CNN

Jeudi 9/6, 12h10

Starlink dans la guerre.

Les terminaux SpaceX Starlink jouent un rôle clé auprès des forces ukrainiennes pour coordonner les tirs d’artillerie, aider les drones à larguer des munitions, aider les commandants à passer des ordres et garder les soldats en contact avec leurs familles.

Twitter, Christopher Miller, traduction automatique

Lire l’article de Christopher Miller, Mark Scott et Bryan Bender dans Politico.

Ce sont des photos que j’ai prises de deux Starlinks sur le front oriental de l’Ukraine. Le commandant Roman m’a montré à quel point un missile russe Uragan s’est approché d’une des paraboles de sa brigade. Les troupes creusent de petits fossés pour que les Starlinks s’assoient juste en dessous du niveau du sol, afin d’éviter les éclats d’obus.

Twitter, Christopher Miller, traduction automatique

Jeudi 9/6, 7h30

Énième casserole pour EDF. Et l’on espère que l’Autorité de Sureté Nucléaire est propre dans cette histoire.

Un cadre du site de la Drôme avait déposé plainte en octobre 2021 contre EDF. Cet ingénieur de 42 ans, qui sollicite le statut de lanceur d’alerte, dénonçait « un certain nombre d’incidents au sein de la centrale » et sa placardisation.

Le Parisien

La procureure de la République de Marseille a ouvert début mai une information judiciaire contre X. Elle fait suite à la plainte déposée en octobre 2021 par un ancien membre de la direction de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) dénonçant une « politique de dissimulation » d’incidents et d’écarts en matière de sûreté. La plainte visait EDF et la direction du Tricastin des chefs de « mise en danger de la vie d’autrui », « infractions au code pénal, au code de l’environnement, au code du travail et à la réglementation relative aux installations nucléaires » et « harcèlement ».

Contacté, EDF dit ne pas souhaiter faire de commentaire sur le sujet. Lors du dépôt de la plainte en octobre 2021, l’ASN avait contesté toute dissimulation de la direction de la centrale du Tricastin à son égard.

Le Monde

Mercredi 8/6, 22h00

« Nous étions assez sûrs qu’il y aurait un cyber-Pearl-Harbor » pour accompagner l’offensive terrestre, a estimé le général Karol Molenda, commandant des forces polonaises de cyberdéfense, lors d’une table ronde au Forum international de la cybersécurité (FIC) de Lille. « Mais l’Ukraine était préparée et a résisté aux cyberattaques de la Russie. Donc la leçon numéro un » de la guerre, « c’est qu’il est possible de se préparer pour un cyberconflit », a-t-il estimé.

Par ailleurs, la Russie est « forte pour attaquer, mais n’est pas si bonne en défense », a relevé le général, en évoquant les multiples cyberattaques qui ont touché le pays, venues notamment de groupes de hackeurs indépendants.

Le Monde

Mercredi 8/6, 21h50

L’Agence d’état pour la gestion des zones d’exclusion publie sur sa page Facebook la liste de travaux en cours à Tchernobyl pour rétablir les services et les projets après l’occupation russe.

On y trouve des choses aussi variées que le rétablissement de la capacité d’imprimer des laissez-passer à Dytyatky, la vérification par le service pyrotechnique de l’enclos aux bisons (recherche de mines), la distribution de pensions aux « samossiols », la remise en service d’une spectrométrie bêta au laboratoire central d’analyse, la réparation de véhicules, serrures, fenêtres. La liste est longue.


Mercredi 8/6, 21h30

Il y a deux hypothèses majeures selon lesquelles les planificateurs de la défense dans les principales capitales de l’OTAN se sont trompés pendant des années, a déclaré l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, dans une interview à Foreign Policy .

Tout d’abord, a déclaré Rasmussen, « nous avons surestimé la force de l’armée russe. Malgré d’énormes investissements dans l’équipement militaire et la réouverture d’anciennes bases soviétiques, nous avons vu une armée russe très faible.

« L’autre erreur de calcul est que nous avons sous-estimé la brutalité et les ambitions du président [Vladimir] Poutine », a ajouté Rasmussen.

[…] « Oui, [la Russie] a fait des suppositions stupides qui se sont enchaînées de nombreuses mauvaises manières, et nous avons fait des suppositions stupides sur leur programme de modernisation militaire », a-t-il déclaré. « Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles nous pourrions nous tromper en ce moment en pensant que les Russes sont vraiment nuls. … Mais nous allons avoir affaire à un ours blessé qui est toujours très dangereux.

Foreign Policy

Mercredi 8/6, 13h00

Sorte de vérole, dite « vérole de Poutine ».

Cratères dans un champ au nord-ouest de Sloviansk.

Twitter, Maxtar

Mercredi 8/6, 8h00

La bonne hiérarchisation ukrainienne des opérations de contre-offensive et défensive a poussé les Russes presque hors de portée de l’artillerie de la ville de Kharkiv et a stoppé les avancées russes depuis Izyum, deux réalisations plus importantes que la défense de Severodonetsk. Les dirigeants ukrainiens ont dû faire des choix incroyablement difficiles dans cette guerre et ont généralement fait les bons, du moins au niveau de la priorisation stratégique et du rythme, de l’ampleur et de l’ambition de ses contre-offensives. C’est pourquoi l’Ukraine a encore de bonnes chances d’arrêter puis d’inverser les gains que la Russie réalise actuellement.

ISW, point du 31 mai, traduction automatique

Le combat pour Severodonetsk est une opération d’information russe sous forme de bataille. L’un de ses principaux objectifs pour Moscou est de donner l’impression que la Russie a retrouvé sa force et va maintenant submerger l’Ukraine. Cette impression est fausse. L’armée russe en Ukraine est de plus en plus une force épuisée qui ne peut remporter une victoire décisive si les Ukrainiens tiennent le coup.

ISW, Frederick W. Kagan, traduction automatique

Mardi 7/6, 23h35

Lundi, l’un des responsables locaux en exil de la ville a déclaré que les responsables russes contrôlant désormais Marioupol envisageaient d’imposer une quarantaine dans la ville, où des cadavres en décomposition et des ordures contaminaient l’eau potable, exposant les résidents restants au risque de choléra et d’autres maladies. « Il y a des discussions sur la quarantaine. La ville est discrètement fermée », a déclaré le conseiller municipal Petro Andriushchenko, une source fiable d’informations auprès des habitants restés dans la ville.

CNN, traduction automatique

Mardi 7/6, 22h50

Le 6 juin, le Centre des incidents et des urgences (IEC) de l’AIEA a commencé à recevoir des mesures de rayonnement de la zone d’exclusion créée après l’accident de Tchernobyl en 1986, marquant l’aboutissement des efforts visant à la fois à restaurer la collecte automatisée de ces données et à reconnecter les stations de surveillance locales avec le Système international d’information sur la surveillance radiologique (IRMIS) [lancé en juin 2016].

La plupart des 39 détecteurs envoyant des données depuis la zone d’exclusion – s’étendant sur 30 kilomètres autour de la centrale nucléaire – sont désormais visibles sur la carte IRMIS et mis à jour comme ils l’étaient avant l’interruption.

[Centrale du Sud] Soulignant les risques potentiels auxquels sont confrontées les installations nucléaires de l’Ukraine, le pays a informé l’AIEA le 5 juin qu’un missile de croisière avait été observé volant au-dessus de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine.

[Zapotijia] L’Ukraine a également déclaré à l’AIEA cette semaine, interrogée sur la situation des pièces de rechange à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) sous contrôle russe, que « les chaînes d’approvisionnement sont perturbées ou perdues, et les stocks de consommables et de pièces de rechange sont réduits dans les processus de réparation et de maintenance ». Selon l’exploitant, cependant, « une réserve de consommables et de pièces détachées a été créée au ZNPP pour maintenir la sûreté nucléaire », a précisé l’Ukraine.

AIEA, point du 7 juin, traduction automatique

Le réseau IRMIS n’est pas accessible au public.

The public has no access to IRMIS. However, a public version of IRMIS is planned for a later stage of development.

AIEA, IRMIS (pdf)

Mardi 7/6, 13h40

L’Ukraine n’a évidemment pas intérêt à ce que l’AIEA « normalise » la prise de la centrale de Zaporijia par les Russes.

Energoatom, l’opérateur ukrainien des centrales nucléaires. « L’Ukraine n’a pas invité [M.] Grossi à visiter la centrale de Zaporijia et lui a refusé par le passé d’effectuer une telle visite. La visite de la centrale ne deviendra possible que quand l’Ukraine reprendra le contrôle sur le site », a écrit mardi sur Telegram Energoatom.

« La perte de communication » entre l’AIEA et la centrale est due au fait que les Russes ont bloqué l’opérateur mobile ukrainien Vodafone sur le site, selon Energoatom. « Les données s’accumulent sur les serveurs et seront transmises à l’AIEA quand l’opérateur sera de nouveau opérationnel », ajoute Energoatom.

Le Monde

Interrogé sur la question de savoir si une visite légitimerait le contrôle de la Russie sur l’usine, Grossi a déclaré : « C’est absolument faux. Quand j’irai là-bas, j’irai là-bas en vertu du même accord que l’Ukraine a conclu avec l’AIEA, et non avec la Fédération de Russie. Ukraine! »

Plus tôt mardi, l’opérateur ukrainien de l’énergie nucléaire a accusé le chef de l’AIEA de légitimer l’occupation russe de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia et de « mentir » en affirmant que l’Ukraine lui avait demandé de se rendre à la centrale.

CNN, traduction automatique
A general view shows the Zaporizhzhia nuclear power plant, situated in the Russian-controlled area of Enerhodar, seen from Nikopol in April 27, 2022. (Photo by ED JONES/AFP via Getty Images)

Mardi 7/6, 6h30

A nouveau, je me fais la réflexion que ces jours tragiques ont — définitivement ? — changé notre perception collective de l’Ukraine. C’était, jusqu’en février, une frange orientale, quasiment le tiers-monde de l’Europe (même si ça ne se dit plus), réputé sous l’emprise endémique de la corruption. C’est aujourd’hui un fer de lance.

A gratter longtemps autour de Tchernobyl, il nous semblait comprendre que la destinée individuelle, dans la mentalité slave soi-disant, devait passer par le drame, la dispersion flamboyante du sentiment de soi dans l’effort collectif et si possible dans le plus simple affrontement possible, du bien contre le mal, de la vie s’arc-boutant contre le néant. Je ne sais pas ce que ça vaut. Un pur con vient de jouer cette carte-là (bombes, viols, exode, chantage alimentaire, confusion générale, gâchis général), un élan vital lui répond.

D’aucuns diront qu’il s’agit de propagande, d’un narratif opérant, d’une habileté. Sans doute. A titre personnel, je préfère croire que cette contre-poussée du bon droit est réelle et qu’elle prévaut sur sa récupération politique.

Est-ce cet élan qui nous mobilise aussi ? Je l’espère.


Lundi 6/6, 12h20

Le marché de l’armement n’a pas de souci à se faire.

Aujourd’hui, des pays du monde entier – dont beaucoup sont plus petits et plus faibles que l’Ukraine – observent le conflit et voient des moyens d’humilier une superpuissance.

Les leçons varient considérablement, mais un thème de base les unit : de Taïwan dans le Pacifique à la Moldavie en Europe de l’Est, les petits États doivent se rendre si épineux qu’ils sont extrêmement douloureux à avaler. Les implications de cette stratégie vont des armes que ces pays achètent à la façon dont ils structurent leurs armées et à l’aide qu’ils recherchent des États-Unis et d’autres.

Bloomberg, Les tactiques de l’Ukraine montrent aux petits pays comment riposter, traduction automatique

Lundi 6/6, 9h15

A propos des visites de Zelensky sur le front. Et comme ça pendant des pages.


Lundi 6/6, 9h10

Un point de vue américain.

Poutine aurait calculé qu’il peut encore gagner la guerre en attendant que la volonté de l’Occident s’érode, et il y en a beaucoup en Occident qui l’ont encouragé. L’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger suggère que l’Ukraine doit céder du territoire pour la paix, et le président français Emmanuel Macron insiste sur le fait que la Russie ne doit pas être « humiliée ». Cela signifie-t-il que Poutine devrait être récompensé pour son agression illégale ?

[…] Biden ferait bien de se souvenir de la doctrine Powell , formulée par feu le secrétaire d’État Colin L. Powell. Il a déconseillé de s’impliquer dans des « demi-guerres sans enthousiasme » et a soutenu que lorsque les États-Unis utilisent la force, ils devraient le faire avec une puissance écrasante pour gagner. La même doctrine devrait s’appliquer à l’assistance militaire : au lieu d’offrir à l’Ukraine juste assez d’aide pour éviter d’être vaincue, nous devrions fournir un soutien si écrasant qu’elle peut gagner la guerre (c’est-à-dire libérer la majeure partie du territoire perdu depuis le 24 février). L’Ukraine ne montre aucun signe de fatigue de la lutte. Nous non plus.

The Washington Post, Ce n’est le moment d’hésiter en Ukraine, traduction automatique

Lundi 6/6, 0h40

La liste du moment.


Lundi 6/6, 0h10

Une vidéo du missile qui a survolé le secteur de la centrale nucléaire ukrainienne du Sud ce dimanche matin vers 5h30. La centrale est à 300 kilomètres au sud de Kyiv.

Energoatom, Facebook

Lundi 6/6, 0h05

L’engagement des conscrits russes à l’étranger ne peut pas se faire même avec une déclaration « officielle » de guerre. Ils ne peuvent être engagés que pour défendre le territoire russe.

Sortir les conscrits n’amènera pas plus de chars, plus d’avions, plus d’hélicoptères, plus de gens spécialistes à l’usage d’équipements complexes, ce seront des types qu’on mettra derrière un camion, faiblement équipé, faiblement soutenu à la manière des armées « séparatistes » du Donbass. Ils seront de faibles valeurs et amèneront des morts en nombre que la société russe n’acceptera pas sur la durée. D’où l’effort russe actuellement pour « sacrifier » des troupes de second rang comme ceux du Donbass, comme les tchétchènes, comme les types sous Wagner etc…

Les contractuels, ça passe encore, ils font leur « métier » mais les conscrits sont des gens forcés à faire la guerre et pour cela il faut que la raison soit vraiment pertinente pour éviter que ça se rebelle, que ça alimente une opposition, que ça déserte, que l’opinion public lâche.

Mourir pour capturer du terrain aux ukrainiens, ce n’est pas comme mourir pour défendre son territoire, cette réalité fait qu’aujourd’hui les ukrainiens ont logiquement un moral et un esprit de sacrifice que les russes n’ont pas sur le terrain. Un ukrainien encaissera bien plus le feu de l’ennemi qu’un russe et ceux qui pensent que les russes défendront ce qu’ils ont conquis de la même façon que les ukrainiens se trompent. Les russes ne feront pas de Kherson ou d’autres lieux des Marioupol bis, ils tiendront et quand ça lâchera, ils fuiront. L’usure n’est pas la même chez le défenseur que chez l’attaquant, gardons le à l’esprit quand on pense aux contre-offensives ukrainiennes ou le point de « rupture » russe est bien plus facilement atteignable.

La voie de l’épée, commentaire anonyme 5 juin 2022 à 13:07

Lundi 6/6, 0h00

D’où provient l’aide militaire à l’Ukraine. On n’est pas dernier, pareil qu’à l’Eurovision.


Dimanche 5/6, 20h30

Irina a envoyé une photo de famille, littéralement pastel. Tout le monde regarde l’objectif, les parents d’Irina, ceux d’Olga, comme si, vraiment, ce rectangle de l’image était une fenêtre sur un autre monde. La table est mise, la pièce est lumineuse, il y a des fleurs près de la fenêtre. Kola est au premier plan, il tient le téléphone, il a l’air de penser :

C’était quoi déjà cette histoire d’expédier ma femme par le train ?


Dimanche 5/6, 20h00

Grâce à Olga, longue conversation avec Tola ce soir via Viber.

Il évoque des départs d’enfants, mis à l’abri en Espagne par bus. Il dit que tous les volontaires pouvaient partir, jusqu’à 16 ans. Le séjour doit durer le temps des vacances, mais pourrait se prolonger si besoin. La rentrée scolaire sera peut-être perturbée (Tola est prof). Il ne connaît pas le nom de l’ONG qui a organisé ce voyage, mais va se renseigner.

Il a vu les petites vidéos publiées par Boudmo ! et félicité Olga et Morgan pour leur duo improvisé. Il dit que lui non plus ne répète pas pour les concerts importants…

Il signale quelques héros :

  • un entrepreneur a fourni un groupe électrogène à la boulangerie d’Ivankiv durant l’occupation pour qu’elle puisse continuer à produire
  • un autre entrepreneur a sorti chaque semaine des poissons de sa pisciculture pour les distribuer gratuitement
  • à Krasiatichi, le propriétaire de la boulangerie a également fourni du pain

Il est content que Tatiana, la préfète élue d’Ivankiv, soit toujours vivante.

Il n’a pas eu de nouvelle de Valera : le téléphone ne passe pas là-bas et Valera n’a sûrement pas les moyens d’acheter du carburant.

Le salaire des fonctionnaires est amputé de 30, voire 50% pour soutenir l’effort de guerre. Le carburant est à 70 gryvnias le litre (plus de 2 euros) ; Morgan dit que c’est un bon début pour se sentir européen.


Dimanche 5/6, 19h55

La guerre m’a fait réaliser une fois de plus à quel point notre vie quotidienne est fragile et à quel point des choses simples comme un appel de sa mère ou un câlin d’un ami sont précieuses.

La guerre m’a aussi appris que, aussi difficile soit-elle, nous devons continuer à vivre car c’est aussi pour cela que nos soldats se battent. Nous devons continuer à flâner dans les parcs et les places de nos villes, à rire et à aimer.

Je n’ai jamais été aussi fier des Ukrainiens, qu’ils soient militaires ou civils. Je ne me suis jamais senti aussi honoré d’être Ukrainien moi-même.

The Kyiv Independent, 100 jours de guerre, Anna Myroniuk

Dimanche 5/6, 11h20

Pacha a dormi dans l’appartement à Irpin ; des voisins sont revenus ; ils lui ont manifesté leur gratitude pour son engagement sur le front, ils lui ont donné des petites fournitures, du dentifrice, des lingettes. Il rejoint la caserne demain. La paix lui paraît délicieuse.

J’ai fait une petite crise de panique vendredi à la maison au passage d’un avion, mon cerveau a switché ; ça va maintenant. Je regarde par la fenêtre et je vois que je suis en France.

Je suis là depuis trois mois : j’ai fait la carte de fidélité chez Carrefour.

Olga, par téléphone

Dimanche 5/6, 9h50

Un compteur GQ connecté (ou reconnecté) à Kyiv.


Samedi 4/6, 23h55

La plus jeune ville d’Ukraine fête ses 35 ans.

Conçue en deux mois, construite en un an…

Energoatom, Facebook

La ville [de Slavoutych] a été construite après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986. Elle a été fondée par Erik Pozdychev afin d’accueillir la population ayant quitté Tchernobyl et les alentours en raison de la contamination. Elle a remplacé la ville de Prypiat, qui est devenue une ville fantôme. La ville devient habitable en octobre 1988. Elle est la plus récente d’Ukraine et la dernière de l’ère soviétique.

Wikipedia

Samedi 4/6, 23h30

Radio-Tchernobyl vous recommande Radio Bayraktar. C’est dire si le drone turc est devenu emblématique en Ukraine.

Байрактар це безпілотник якого бояться рашисти (Bayraktar est un drone dont les rashistes ont peur).


Samedi 4/6, 19h00

Alors que plus de 6,6 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l’invasion par l’armée russe le 24 février, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a estimé, vendredi, à 2,1 millions le nombre d’Ukrainiens qui seraient rentrés chez eux.

A noter qu’en plus des 6,6 millions de réfugiés, il y a plus de 8 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays par le conflit en Ukraine, selon l’ONU. Au total, quelque 15 millions de personnes, soit environ un tiers de la population nationale de l’Ukraine, ont été contraintes de quitter leur foyer à cause de la guerre, ce qui constitue la pire crise de réfugiés en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Nations Unies

Samedi 4/6, 16h50

La Légion Internationale de Défense de l’Ukraine (ILDU), qui vient de rendre hommage à quatre volontaires tués au combat, appelle aux dons pour renouveler ses voitures.

ILDU Facebook

Samedi 4/6, 12h00

Poussée de réacteurs. Comment ça, ce ne sont pas des EPR français ?!

Energoatom et Westinghouse étendent leur coopération. Le 2 juin 2022 en présence du ministre ukrainien de l’Énergie Herman Galushchenko et de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Suède en Ukraine Tobias Tiberg président de NNEGC « Energoatom » Petro Kotin, président et chef de la direction de Westinghouse Electric Company Patrick Fregman et vice-président et Directeur Général de Westinghouse A trois deals :

🔹 sur l’approvisionnement en combustible nucléaire de toutes les centrales nucléaires d’Ukraine,

🔹 sur l’intention de construire 9 centrales nucléaires selon la technologie américaine AP1000,

🔹 sur la création du Centre technique et d’ingénierie Westinghouse en Ukraine.

Energoatom, Facebook, traduction automatique

Ce type de réacteur [AP1000] présente une conception organisée autour d’une sûreté ne présentant pas d’appel à des équipements actifs (pompes, vannes, etc.) et donc ne nécessitant pas d’alimentation électrique de secours pendant les 72 premières heures suivant un éventuel accident.

Ce réacteur a un design qui le rend beaucoup plus compact que les autres REP, et qui permet de n’utiliser pour sa construction qu’un cinquième du béton et des ferraillages structurels utilisés pour d’autres modèles de REP.

Wikipedia

Samedi 4/6, 11h30

Boudmo ! vient de virer 2 500 euros à l’association Les Enfants de Tchernobyl pour participer aux opérations d’aide humanitaire dans le secteur de Tchernobyl. Cet argent a été collecté en Côtes d’Armor via des concerts de soutien. Un grand merci aux donateurs.

La collecte destinée à Olga et Irina a été soldée. Olga a préféré que sa dernière part (700 euros) soit attribué à d’autres ukrainiens, ce qui sera fait. 1 600 euros vont être envoyés par un autre canal directement là-haut.


Samedi 4/6, 1h55

Il y a toujours un peu de soldats ennemis dans le secteur de Poliské, des infiltrés ; les militaires ukrainiens trouvent leurs campements dans les villages vides ou dans la forêt ; il y a des escarmouches.

Anonyme

Vendredi 3/6, 19h45

La France lance son nouveau sous-marin nucléaire d’attaque (SNA).

Présenté comme plus rapide, plus discret et pouvant naviguer plus longtemps, il est aussi plus armé que ses prédécesseurs. Il peut avoir à son bord jusqu’à 20 torpilles et missiles – notamment des missiles antinavires –, le double de la charge portée par les Rubis. Le Suffren est aussi le premier sous-marin français à pouvoir disposer demissiles de croisière, des missiles à longue portée, capables d’atteindre, dans son cas, des infrastructures terrestres situées à 1 000 km.

Le Monde

Vendredi 3/6, 19h00

Le régulateur nucléaire ukrainien relaye l’affiche des 100 jours.

Aujourd’hui, c’est 100 jours de guerre à grande échelle de la Russie contre l’Ukraine. 100 jours de protection des valeurs européennes contre le terrorisme et le fascisme russes. 100 jours que chacun, à sa place, à petits pas, fait tout son possible. 100 jours de combats héroïques du peuple ukrainien pour sa liberté, son indépendance et sa vie.

SNRIU

Et l’autosatisfecit de l’AIEA, qui ne nous apprend pas grand chose.

Au cours de leur séjour de trois jours à la centrale nucléaire de Tchernobyl et dans la zone d’exclusion créée après l’accident de 1986, les experts de l’AIEA ont apporté un soutien à leurs homologues ukrainiens en matière de radioprotection, de sûreté de la gestion des déchets et de sécurité nucléaire, a déclaré le directeur général Grossi.

AIEA, point du 3 juin

Le remise des diplômes et médailles à Tchernobyl (je n’ai pas vu Igor, le fils de Viera, sur les photos) s’est accompagnée d’une petite visite du camping russe dans la zone.

Energoatom a signé un contrat avec l’américain Westinghouse.

Dans le cadre du refus d’acheter du combustible nucléaire russe, Energoatom a convenu avec son partenaire stratégique – Westinghouse Westinghouse – d’augmenter l’approvisionnement en combustible nucléaire américain pour toutes les centrales nucléaires ukrainiennes.

Dans le cadre de la coopération sur la construction de nouvelles tranches de centrales nucléaires en Ukraine utilisant la technologie AP1000®, Energoatom et Westinghouse ont convenu d’augmenter leur nombre de 5 à 9 tranches. L’AP1000® est un réacteur de génération III + éprouvé avec des systèmes de sécurité entièrement passifs uniques, une conception standard modulaire, des performances et une maniabilité à la pointe de l’industrie.

« Nous moderniserons notre parc de centrales nucléaires, qui produiront une énergie propre, sûre et fiable sans aucune influence russe. À l’avenir, l’Ukraine pourrait devenir l’un des principaux fournisseurs d’électricité de l’Europe […] a déclaré Herman Galushchenko [le ministre ukrainien de l’énergie].

Energoatom, Facebook, traduction automatique

Vendredi 3/6, 9h20

La bénévole s’est avancée vers eux : « Vous allez où, les enfants ? » « On retourne dans la région de Donetsk ». « Oh, mais il y a encore des tirs, là-bas, vous savez ? » La petite fille a opiné. « Elle m’a dit qu’elle savait, mais que l’Ukraine, c’était chez eux, et qu’ils voulaient y retourner. Je n’ai rien répondu, je leur ai juste donné des bonbons », raconte Jenny Peysin, l’une des volontaires déployés dans la gare [de Przemysl, en Pologne] pour accueillir les Ukrainiens fuyant les combats.

[…] Toutes trois ont pris la route de l’exode le 8 mars, après une remarque de la benjamine. Les avions russes survolaient la maison. La petite fille, terrorisée, a attrapé sa grand-mère : « Mamie, s’ils nous bombardent, tu voudras bien te mettre sur moi ? » Quelques semaines plus tard, en Pologne, c’est une banale sirène de pompiers qui l’a fait paniquer : « Est-ce que les Russes sont arrivés ici, aussi ? » Nadia, elle, s’est débattue des nuits entières avec des « hallucinations sonores ». « Je me jetais par terre et j’attendais. Puis j’ai compris que c’était dans ma tête. »

Le Monde, Ces réfugiés ukrainiens qui repartent malgré la guerre

Vendredi 3/6, 9h15

Distribution de médailles à Tchernobyl.

Chauffeurs, électriciens, machinistes, chefs de quart, cuisiniers, agents de sécurité, ingénieurs…. les travailleurs de la zone d’exclusion, qui ont continué à exercer leurs fonctions pendant 600 heures sous le regard des militaires russes.

Ministère ukrainien de la protection de l’environnement et des ressources naturelles, Facebook

35 jours – c’est la durée pendant laquelle la zone d’exclusion a été occupée. Il est peu probable que les barbares aient réalisé qu’ils mettaient en danger toute l’humanité. Ils ont à peine compris ce qu’ils faisaient lorsqu’ils ont détruit près de 100 unités d’équipements analytiques précieux, qui n’ont pas d’analogues en Europe. Lorsque 133 sources de rayonnement ont été endommagées, il est peu probable qu’ils aient compris comment ils utiliseraient le matériel pillé », a commenté Ruslan Strelets [ministre de l’environnement].

mepr.gov.ua, traduction automatique

Vendredi 3/6, 9h00

Est-ce que le scénario d’une capture par l’ennemi d’une (grosse) centrale nucléaire est intégré dans les plans ?

Aujourd’hui, des informations sur les scénarios possibles d’arrêt de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya sont apparues dans l’espace d’information.

À cet égard, Energoatom déclare officiellement qu’aujourd’hui, il n’y a qu’un seul scénario – un fonctionnement stable et fiable de ZNPP dans le système énergétique de l’Ukraine. Sa déconnexion n’est possible ni d’un point de vue technique, ni sécuritaire, ni économique, ni politique.

Nous vous rappelons que seul NNEGC Energoatom peut fournir des informations objectives et professionnelles sur ces questions.

Energoatom, Facebook, traduction automatique

Vendredi 3/6, 8h55

Une analyse sur CNN, après 100 jours de guerre

Le facteur décisif en Ukraine pourrait être de savoir qui a le temps : un dictateur russe susceptible de garder le pouvoir jusqu’à sa mort, ou un peuple ukrainien qui se bat pour sa survie nationale.

CNN, traduction Deepl

Vendredi 3/6, 8h40

La situation militaire (vue par MilitaryLand), et, pour rappel, celle du 23 mai.


Vendredi 3/6, 1h00

Six cent quatre-vingt-dix-huit ordinateurs. 344 véhicules. 1 500 dosimètres de rayonnement. Logiciel irremplaçable. Presque tous les équipements de lutte contre les incendies.

La liste de ce que les forces d’occupation russes ont volé, fait exploser ou criblé de balles dans et autour des laboratoires de Tchernobyl est toujours en cours de compilation.

Alors que la catastrophe que beaucoup craignaient a été évitée – la guerre libérant des radiations dans toute la région à partir du site de la pire catastrophe nucléaire au monde en 1986 – les responsables de la défunte usine de Tchernobyl font le bilan du mois capricieux et chaotique de la Russie ici, au cours duquel neuf de leurs collègues ont été tués et cinq ont été enlevés.

The Washington Post, traduction automatique

Jeudi 2/6, 23h30

Irina est arrivée à Kryvyi Rih, elle a rejoint sa famille.


Jeudi 2/6, 20h00

Pacha va bien. A la fin de sa permission, il sera caserné encore dix jours, le temps que l’autre moitié de son groupe aille prendre l’air à son tour.


Jeudi 2/6, 19h35

Il y a une sorte de superstition en Ukraine : tant que la personne qui vient de partir n’a pas signalé qu’elle est arrivée, tu ne fais pas le ménage ou la vaisselle. On ne balaie pas sa présence, on n’enlève pas son attache.

Olga n’a pas fait le ménage depuis le départ d’Irina.


Jeudi 2/6, 19h10

Une analyse relayée par Michel Goya.

[…] Le dilemme occidental – doubler son soutien à l’Ukraine parce que Poutine est en train de perdre ou apaiser Poutine parce qu’il est désespéré et dangereux – est fondamentalement erroné. Il ne peut y avoir que deux issues possibles. Soit l’Occident change son approche de la Russie et commence à prendre au sérieux les préoccupations russes qui ont conduit à cette guerre, soit le régime de Poutine s’effondre et la Russie révise ses ambitions géopolitiques.

Pour le moment, la Russie et l’Occident semblent croire que leur homologue est condamné et que le temps est de leur côté. Poutine rêve que l’Occident souffre de bouleversements politiques, tandis que l’Occident rêve que Poutine soit destitué, renversé ou mort de l’une des nombreuses maladies dont il souffre régulièrement. Personne n’a raison. En fin de compte, un accord entre la Russie et l’Ukraine n’est possible que dans le prolongement d’un accord entre la Russie et l’Occident ou à la suite de l’effondrement du régime de Poutine. Et cela vous donne une idée de combien de temps la guerre pourrait durer : des années, au mieux.

Tatiana Stanovaya est chercheuse non résidente au Carnegie Endowment for International Peace et fondatrice et PDG de la société d’analyse politique R.Politik. Traduction automatique

Jeudi 2/6, 18h50

On est en train de remixer L’Examen Moyak, un spectacle de 2016, nourri de nos collectages ukrainiens en 2014 ; en préface du texte, j’avais cité ce poème de Wislawa Szymborska ; je l’avais oublié.

Femme comment tu t’appelles ? – je ne sais pas
Où et quand es-tu née ? – je ne sais pas
Pourquoi as-tu creusé ce trou ? – je ne sais pas
Combien de temps tu t’es cachée ? – je ne sais pas
Pourquoi tu as mordu la main que je te tendais ? – je ne sais pas
Sais-tu que nous sommes là pour t’aider ? – je ne sais pas
De quel côté es-tu ? – je ne sais pas
Dans une guerre il faut être d’un côté ou de l’autre. – je ne sais pas
Est-ce que ton village existe encore ? – je ne sais pas

Ce sont tes enfants ? – Oui.

Vietnam, traduit du polonais par Aaron de Najran

Jeudi 2/6, 18h45

Une guerre coloniale sous protection nucléaire, disait récemment Thomas Gomart.

« Aujourd’hui [jeudi], le chef de l’administration militaro-civile de la région de Zaporijia, Evgueni Balitski, a signé un décret de nationalisation des biens appartenant à l’Ukraine à la date du 24 février 2022 », a abondé Andreï Trofimov, chef adjoint de cette administration, cité par les agences russes.

Selon ce responsable, cette mesure concerne les « terrains, les ressources naturelles, les infrastructures de secteurs stratégiques de l’économie ». Il n’a pas précisé si la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Ukraine et d’Europe, et occupée par les forces russes, était concernée.

Le Monde

Jeudi 2/6, 14h30

Irina a quitté la frontière vers 7 heures ce matin ; elle roule en Ukraine. Arrivée prévue aux alentours de 19h ce soir.


Jeudi 2/6, 13h30

Les forces russes continuent de saper la viabilité économique des zones qu’elles tentent de conquérir. Les forces russes auraient frappé l’usine de production d’engrais « Azot » à Severodonetsk le 31 mai et provoqué la diffusion de fumées toxiques d’acide nitrique. L’usine de production était une ressource économiquement significative pour Severodonetsk et la région de Louhansk et il aurait été prudent pour les forces russes de maintenir et de prendre le contrôle des capacités de production de l’usine.

ISW, point du 1er juin, traduction automatique

Jeudi 2/6, 9h30

Petit message d’Irina depuis la frontière vers 3 heures cette nuit.


Jeudi 2/6, 0h05

L’administration Biden prévoit de vendre à l’Ukraine quatre drones MQ-1C Grey Eagle pouvant être armés de missiles Hellfire pour une utilisation sur le champ de bataille contre la Russie, ont déclaré trois personnes proches du dossier.

[…] Le Grey Eagle représente un saut technologique car il peut voler jusqu’à 30 heures ou plus selon sa mission et peut collecter d’énormes quantités de données à des fins de renseignement. Grey Eagles, la version militaire du drone Predator plus connu, peut également transporter jusqu’à huit puissants missiles Hellfire.

[…] La vente est importante car elle met pour la première fois sur le champ de bataille contre la Russie un système américain réutilisable avancé capable de multiples frappes en profondeur.

Reuters

Jeudi 2/6, 0h00

Le Danemark rejoint la politique de défense de l’UE. Une majorité écrasante de Danois, presque 67 %, ont voté mercredi en faveur d’une intégration à la politique de défense de l’UE. « Le Danemark a envoyé un signal important. A nos alliés en Europe et l’Otan, et au (Président Vladimir) Poutine. Nous montrons que, quand Poutine envahit un pays libre et menace la stabilité en Europe, nous autres nous nous rassemblons », a déclaré la Première ministre Mette Frederiksen. « Il y a eu une Europe avant le 24 février, avant l’invasion russe et il y a une Europe après », a-t-elle ajouté.

Le Monde

Mercredi 1/6, 23h20

Le point du colonel Michel Goya sur la situation militaire.

C’est bien évidemment dans le secteur de Severodonetsk que les choses les plus importantes se déroulent actuellement. Le problème majeur pour la défense de la ville est sa coupure avec Lysychansk et donc le reste de l’Ukraine par la rivière Donets et concrètement par un seul pont intact. Même si la décision politique est douloureuse, il apparaît donc préférable de replier les forces ukrainiennes de Severodonetsk – peut-être 8 000 Gardes nationaux, miliciens et territoriaux – avant qu’ils ne soient enfermés dans la ville comme à Marioupol et à reporter la défense ferme sur Lysychansk.

La voie de l’épée, point du 1er juin

Mercredi 1/6, 22h20

Extrait d’un très bel article du Monde.

Il est 16 heures, le lendemain, lorsque le père de Maxim et Youri entend un fracas de vitres à travers la porte du cellier. Il passe une tête. Un officier et deux soldats armés de mitrailleuses se trouvent dans la cour. « Qui est caché dans la cave ? », interroge le premier, la trentaine environ. La famille monte une à une les neuf marches du cellier. Sans comprendre ce qui se joue, la fille de Maxim, 5 ans, agite le paquet de fruits secs quasi vide : « Si j’avais su, j’en aurais gardé pour vous… » L’officier russe exige les téléphones de chacun. Maxim les a prudemment détruits au petit matin, après le départ de sa belle-sœur, et évidemment le sien : il a filmé les premières colonnes de chars entrées le 27 février dans Andriïvka, et envoyé la vidéo à son député.

Le militaire l’accuse d’être membre de la réserve territoriale nationale. « Faux !, répond-il. C’est alors que sa mère se jette à genoux dans la cour givrée (elle nous rejoue la scène).

Vous avez tué mon fils qui n’avait rien fait, ne tuez pas le second, ou alors tuez-moi à sa place !

Ma troupe à perdu 40 personnes à cause de ce qu’il a fait, rétorque l’officier russe, suggérant que Youri a renseigné les forces ukrainiennes qui ont ensuite bombardé le village.

Je vous parle comme une mère, lui enjoint la babouchka, fichu fleuri sur la tête. Vous aussi avez aussi une mère qui vous attend quelque part… »

Est-ce à cause de sa supplique ? Parce que Maxim avait eu la prudence de détruire son portable ? Ou encore, qui sait, à cause des mots de la petite fille du défunt désolée de ne pas avoir gardé de fruits secs « pour les messieurs » ? L’officier flanche. « Bon, lance le soldat russe à Maxim, fais attention à ce que tu fais. Et préparez des réserves de nourriture pour six jours, car vous allez bientôt être bombardés par les Ukrainiens… »

Le Monde, Ariane Chemin, Andriyvka (Ukraine), envoyée spéciale

Mercredi 1/6, 22h00

Petite munition contre la connerie (ou bien pilules de courage, selon le patient)

Mercredi 1/6, 21h55

“L’objectif numéro un, c’est de faire émerger en France, d’ici 2030, des réacteurs nucléaires de petite taille innovants, avec une meilleure gestion des déchets”, a déclaré Emmanuel Macron lors de la présentation du plan d’investissement “France 2030” en octobre 2021. Ces petits réacteurs, dits SMR, sont censés produire à terme moins de déchets radioactifs, selon les exploitants. Mais des recherches menées par Stanford et l’Université de Colombie-Britannique, publiées ce mardi 31 mai dans la revue scientifique PNAS, parviennent à la conclusion inverse.

HuffingtonPost

Les petits réacteurs modulaires, longtemps présentés comme l’avenir de l’énergie nucléaire, produiront en fait plus de déchets radioactifs que les centrales nucléaires conventionnelles, selon une étude de Stanford et de l’Université de la Colombie-Britannique.

« Nos résultats montrent que la plupart des petites conceptions de réacteurs modulaires augmenteront en fait le volume de déchets nucléaires nécessitant une gestion et une élimination, par des facteurs de 2 à 30 pour les réacteurs de notre étude de cas ».

Standford University, traduction automatique

Mercredi 1/6, 19h25

La chasse aux drones est ouverte.

OSINTtechnical, Ukranian soldiers with the Lithuanian donated anti-drone jammer EDM4S « Sky Wiper »

Il s’agit d’un brouilleur à large bande, avec la capacité de brouiller les fréquences de signaux de drones commerciaux comme 2,4/5,8 GHz, tout en ayant également la capacité d’atteindre des fréquences mil[itaires] courantes comme 1,5/10 GHz GLONASS/GPS et 433/900 MHz SATCOM.

OSINTtechnical

Mercredi 1/6, 18h00

Olga va bien ; le travail lui occupe la tête. Fidèle a croisé deux bandes de sangliers des Ardennes, il s’est senti petit.

Pacha va bien ; il arrive à dormir. On ne peut dire grand chose d’autre ici.


Mercredi 1er juin, 17h00

Irina quitte Varsovie cette nuit. Elle devrait être chez elle demain soir. Elle a confiance et nous embrasse.


Mini journal de guerre de mai