2024 : mini-journal de guerre – juin
vec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…
Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.
Mini journal de guerre : Tchernobserv
La situation radiologique semble normale
Dimanche 30/6, 22h35
Beauté du geste.

Dimanche 30/6, 17h25
Chapeau.
[…] EDF prévoit une première divergence (le premier démarrage de la réaction nucléaire, qui devra être autorisée par l’ASN) pour la première quinzaine de ce mois de juillet 2024. Comprenez qu’une toute première réaction de fission nucléaire se produira alors au cœur du réacteur EPR de Flamanville. Il faudra ensuite attendre que le réacteur atteigne une puissance de 25 % pour le connecter au réseau. Cela devrait encore se produire cet été. Les 100 %, quant à eux, sont attendus pour la fin 2024. Le tout après plusieurs points d’arrêt qui devront, une fois de plus, être levés par l’ASN. Le cycle des essais de démarrage de l’EPR de Flamanville sera alors achevé.
Notez que le remplacement du couvercle de la cuve du réacteur demandé par l’ASN sera réalisé au premier arrêt de tranche, vers la fin de l’année 2025. En attendant, le nouveau couvercle est en cours d’achèvement dans les usines de Framatome. […]
Révolution énergétique, la première divergence de l’EPR de Flamanville est imminente
Dimanche 30/6, 17h15
C’est dimanche (chez les Yankees).
À la suite du débat présidentiel de jeudi, de nombreux titres de l’actualité se sont concentrés sur la performance du président Biden – que le New York Times a qualifiée de « fragile » et « hésitante » – et sur le penchant de l’ancien président Trump pour le mensonge et le vitriol. En général, la panique totale dans de nombreux cercles démocrates face au comportement vieillissant de Biden a submergé les reportages sur toutes les questions de politique publique « abordées » dans le débat. Et les discussions sur les menaces existentielles étaient minces, quand elles existaient.
L’histoire principale qui a émergé était simple et unidimensionnelle : Biden devrait-il quitter la course à la présidentielle ?
[…] Le Bulletin, bien entendu, se concentre beaucoup moins sur la politique que sur le fond et, en particulier, sur les efforts de fond visant à réduire les menaces mondiales qui pourraient, si elles ne sont pas correctement gérées, paralyser, voire mettre fin à la civilisation humaine. Jeudi soir, les discussions sur ces menaces – guerre nucléaire, changement climatique et diverses technologies de rupture allant de la biologie synthétique à l’intelligence artificielle – étaient minimes, voire inexistantes.
[…] En fait, au cours de ce débat, deux hommes qui ont été président des États-Unis ont engagé autant, sinon plus, de conversations sur leurs prétendues capacités de golfeur qu’ils n’en ont mené concernant les principales menaces mondiales incluses dans notre tableau de bord du débat, que nous avons marqué ci-dessous avec notre bilan, pour votre (dés)plaisir de lecture.
Bulletin of the Atomic Scientists, Pas de débat : sur les menaces existentielles, Biden, Trump et CNN ont tous largement échoué, traduction automatique
Dimanche 30/6, 17h00
C’est dimanche (chez les Frenchies).
[…] [Cette] vodka est conçue à partir de blé biologique d’origine locale et a connu trois distillations à reflux lent de façon à lui donner une saveur unique. Une fois distillée, elle est ensuite réduite pendant un mois avec l’eau de source du puits situé à 150 mètres en dessous de la distillerie. Enfin, elle vieillit pendant une période minimale d’un an dans une amphore en terre cuite d’Italie dans laquelle est suspendue une météorite, ce qui lui assurera une saveur inégalée.
Une initiative marketing audacieuse qui vise à captiver les consommateurs en leur proposant de vivre une expérience insolite et authentique à chaque gorgée grâce à un savoir-faire singulier. Proposée en édition limitée, la vodka Shooting Star n’est pas seulement une boisson, mais un véritable voyage dans l’espace ! […]
Creapils, Cette distillerie française propose une vodka unique infusée avec… une météorite
Dimanche 30/6, 16h50
Je suis à la gare de KR [chez elle], tout va bien.
Olga, Viber (texte)
[Pour aller à la maison], j’essaierai le bus. Et les parents de Pacha veulent bien m’emmener chez moi. Je suis contre, je ne sais pas encore comment leur parler et quoi raconter. J’ai des restrictions de Pacha (ne pas dire qu’il picole, qu’il est triste, qu’il y a des arrivées, que j’avais une peur bleue).
Dimanche 30/6, 16h45

Dimanche 30/6, 16h40
Alliés objectifs.
Un taux de croissance de plus de 3 %, des opposants morts ou emprisonnés, une alliance avec la Corée du Nord, des provocations nucléaires… En apparence, Vladimir Poutine semble plus fort que jamais en dépit de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales. Une illusion, selon Maksim Samorukov. Pour le chercheur au centre Carnegie Russie-Eurasie, à Berlin, l’ultra-concentration du pouvoir entre les mains d’une seule personne et le goût grandissant pour le « micromanagement » d’un Poutine de plus en plus coupé de la réalité rend le régime très vulnérable à une erreur fatale ou à une incapacité à s’adapter à de nouveaux problèmes. D’autant plus que l’obsession monomaniaque du maître du Kremlin pour l’Ukraine lui fait oublier la surchauffe de l’économie russe ou la menace islamiste qui s’est encore manifestée dans le Caucase.
Maksim Samorukov : La nature même du régime russe le rend vulnérable, car il est totalement dépendant de la décision d’une seule personne. Cette concentration du pouvoir s’est encore renforcée avec la guerre en Ukraine. A tel point que, face à tout nouveau problème, le régime ne réagit qu’en fonction du point de vue – et des biais personnels – d’un autocrate. Avec un tel fonctionnement, impossible de ne pas commettre d’erreurs. D’autant plus que cet homme, Vladimir Poutine, vieillit et se montre de plus en plus détaché de la réalité. Son obsession pour l’Ukraine lui fait ignorer tous les autres sujets.
La menace islamiste en Russie n’a rien de nouveau, elle remonte à la guerre de Tchétchénie, dans les années 1990. Les services de sécurité étaient expérimentés en la matière. Mais du fait de l’obsession de Poutine pour l’Ukraine – et de sa conviction que le principal ennemi de la Russie, c’est l’Occident – personne n’ose le remettre en question et lui rappeler la réalité. Toutes les compétences accumulées en matière d’antiterrorisme contre la menace islamiste ne sont plus valorisées. Au sein de l’appareil de sécurité, vous n’êtes pas promu, vous ne recevez pas de médailles si vous enquêtez sur des groupes religieux extrémistes. […]
L’Express, Maksim Samorukov : « Le régime de Poutine est en permanence au bord de l’effondrement »
Deux éminents responsables russes semblent emprunter des voies divergentes pour lutter contre l’extrémisme religieux en Russie, alors que les tensions ethniques et religieuses continuent de croître en Russie.
Le chef de la commission d’enquête russe, Alexandre Bastrykine, a commenté les attentats terroristes du 23 juin dans la République du Daghestan et a affirmé le 29 juin que les terroristes islamistes étaient « capables de porter l’étendard de la terreur islamique » en Russie et que la Douma d’État devait répondre à la menace de Terroristes islamiques en Russie.[1] L’inculpation des islamistes par Bastrykin a provoqué une réaction de la part du chef de la République tchétchène, Ramzan Kadyrov, qui a exhorté Bastrykin et d’autres responsables russes à choisir leurs mots avec soin et à éviter de qualifier tous les musulmans de terroristes. Kadyrov a averti que de telles déclarations menacent l’unité et la stabilité de la situation sociopolitique de la Russie.
[…] Bastrykin s’est auparavant positionné comme une figure éminente du mouvement ultranationaliste russe et se met en désaccord avec Kadyrov, qui se présente souvent comme un représentant de la minorité musulmane de Russie.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29 juin, traduction automatique
Dimanche 30/6, 16h15
Une femme de Magdalynivka et une femme de Malynivka.
Je me retrouve dans le bus entre deux femmes plus âgées, je vais les appeler Magda et Malyna, selon leurs villages, je ne connais pas leurs vrais prénoms.
Je n’avais pas d’intention d’écouter les gens ou collecter l’info pour le reportage de Micronina. Mais j’etais émue par ce que j’ai entendu.Magda est à ma droite, je vois qu’elle veut parler, mais je fais un visage en béton et en fer, elle n’ose pas.
Magda a un petit sac à main, 3 ou 4 vieux sacs en plastique (je l’ai vue les poser dans le coffre), les cheveux en désordre, une grosse montre en or faux, les ongles courts, peints violet.
Son portable sonne, la mélodie me fait sourire : c’est Miley Syrus, « Flowers », très à la mode il y a un an, une chanson qui encourage les femmes d’aimer elles-mêmes et ne pas dépendre des hommes.
Magda répond et j’entends une voix féminine souffler du soulagement — Tu as répondu, tu es vivante !
Magda raconte qu’elle vient tout juste de partir. Les russes sont déjà dans le village, les nôtres ont du mal à les virer, l’évacuation des civils est difficile, voire impossible. Dans son village, une partie des gens sont déjà emballés par les russes et envoyés à Horlivka. Les russes laissent quand-même récupérer les documents. (Pour une filtration, j’imagine)
Magda va à Dnipro, Oksana (une amie ?) va à Kryvyi Rih. Magda viendra la voir dès qu’Oksana aura loué l’appartement, et en attendant elle dormira, beaucoup. Elle a déjà demandé à Arthur (?) qu’il achète des somnifères. Il n’y avait pas d’électricité pendant 12 jours, tout était déchargé, c’est pourquoi cette copine au téléphone n’avait pas de nouvelles de Magda. Elle cuisinait sur le feu, elle ne dormait pas. La voisine chargeait le portable dans la voiture, mais la voiture a été bombardée.
Magda a détaché son chien, Graf, il était content de courir. Elle ne l’a pas emmené avec elle. Elle espère que les volontaires qui sauvent les animaux des régions bombardées viendront le chercher. Mais au fond elle sait qu’il est peu probable qu’ils viennent. Graf pleurait.La femme de Malynivka a une jambe bandée et a honte de me déranger lorsqu’elle veut prendre une position plus confortable. Je lui dis que c’est ok, elle doit prendre soin d’elle, je ne suis pas dérangée. Une faute tactique : j’ai commencé à parler, je serai obligée d’écouter.
Olga, Viber (texte)
J’apprends que Malyna va de Slovyansk (région de Donetsk )à Nikopol (région de Dnipro, constamment bombardée), parce que sa fille fête ses 35 ans, Malyna veut voir les petits-enfants.
Je lui pose la question, pourquoi elle n’aime pas les villes sans danger mortel. Elle sourit, je m’excuse pour cette blague inappropriée et mal placée.
Elle dit qu’elle ne quittera pas la maison, en plus elle n’est pas encore complètement détruite. 12 km entre elle et le front. Elle vient de temps en temps voir la fille, mais elle retourne toujours chez elle. Elle a encore son « chez elle », elle l’a construit durant toute sa vie. Elle demande pourquoi on doit vivre cette guerre, pour quels péchés ?
Je n’ai pas eu de réponses, j’ai eu beaucoup de larmes, mais je n’ai pas pleuré devant ces femmes. Plus tard.
Dimanche 30/6, 12h50
Je suis en route pour KR.
Olga, Viber (texte)
Hier c’était horrible, 2 arrivées dans la ville. Je suis en compote. Demain j’ai une visio avec Karine [la psychologue].
J’aurai besoin du temps pour peigner (digérer ) mes émotions, le reportage de Micronina sera fait pour mercredi.
Samedi 29/6, 18h15
La farandole du nuc.
Dans cette lettre datée du 2 août 1939, soit un mois avant l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie et le début de la Seconde Guerre mondiale, le célèbre physicien [Albert Einstein] prévient Franklin Roosevelt de l’intérêt du régime d’Adolf Hitler pour les recherches sur le nucléaire. Il pointe ainsi le risque que les nazis finissent par mettre au point une bombe d’une puissance sans commune mesure avec l’arsenal alors à la disposition des grandes puissances.
[…] Le message finira par être entendu par Franklin Roosevelt et son administration. En 1942, le gouvernement américain mettra sur pied le « projet Manhattan » sous la houlette scientifique de Robert Oppenheimer.
[…] Le régime nazi, lui, n’aura pas le temps de développer la bombe atomique avant sa capitulation. « Si j’avais su que les Allemands ne réussiraient pas à fabriquer une bombe atomique, je n’aurais pas levé le petit doigt », regrettera Albert Einstein en 1947 dans un article de Newsweek intitulé « L’homme par qui tout a commencé ».
BFM TV, La célèbre lettre d’Albert Einstein qui alertait sur la bombe nucléaire mise aux enchères
J’ai bien réfléchi : pour sauver l’Ukraine, le seul moyen est de lui fournir la bombe atomique. Depuis le temps qu’on l’a et qu’on ne s’en sert pas. Les frais d’entretien doivent coûter bonbon au contribuable. On ne fait même plus d’essais nucléaires en Polynésie. Franchement, garder pour nous cette arme décisive et ne pas l’utiliser, c’est presque scandaleux. Quand on pense à tous les pays qui en auraient besoin, au premier rang desquels il y a bien sûr l’Ukraine, on se dit que l’Histoire ne marche pas tout le temps dans le bon sens. Avec l’arme nucléaire, la guerre russo-ukrainienne serait pliée en quelques jours. Une bombe sur Moscou, une autre sur Saint-Pétersbourg : ça ferait réfléchir M. Poutine. […]
Le Point, Patrick Besson, Pourquoi il faut doter l’Ukraine de l’arme nucléaire [j’magine que le propos est ironique, le reste de l’article est réservé aux abonnés]
Malgré l’opposition des pêcheurs locaux, des résidents et de la communauté internationale, Tokyo Electric Power Company (TEPCO), l’exploitant de la centrale, a commencé [ce vendredi 28 juin] à rejeter les eaux usées radioactives dans la matinée. Il s’agit de la 3e série de rejets pour l’année fiscale 2024.
Comme pour les cycles précédents, environ 7.800 tonnes d’eaux usées seront déversées à environ un kilomètre des côtes de la préfecture de Fukushima par le biais d’un tunnel sous-marin jusqu’au 16 juillet.
[…] La centrale de Fukushima compte environ 1.000 réservoirs de stockage en raison de sa production continue d’eaux usées. TEPCO prévoit de démanteler 21 de ces réservoirs sur une période d’environ un an à partir de janvier prochain, ce qui libérera un espace d’environ 2.400 m². […]
Le courrier du Vietnam, Le Japon entame son 7e rejet en mer d’eaux contaminées par le nucléaire de Fukushima
Le programme énergétique du RN vise à assurer la souveraineté énergétique de la France en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, en renforçant le nucléaire et en réindustrialisant le pays assure Maxime Amblard, candidat aux législatives dans la première circonscription de la Meuse et ingénieur nucléaire.
L’énergie est le cœur battant de notre économie et de nos sociétés. Bien qu’elle soit souvent invisible, ses effets sont partout et son importance est capitale pour notre existence.
De la maîtrise du feu à la domestication des animaux, des moulins aux machines à vapeur, du pétrole à l’électricité, de la fission à la fusion, l’humanité n’a cessé d’étendre la puissance énergétique dont elle dispose pour vivre mieux.Notre approvisionnement énergétique conditionne notre modèle de société, nos modes de vie et notre rapport au monde. C’est dans cette perspective que le Général de Gaulle a fait le choix, après-guerre, de la souveraineté énergétique, pour arracher la France à sa dépendance aux ressources fossiles et aux matières premières. Une souveraineté énergétique nécessaire, passant par un mix essentiellement hydraulique et nucléaire, bas carbone, pilotable et durable.
La France avait pour ambition de poursuivre cette transition énergétique souveraine avec des programmes révolutionnaires comme Superphénix, assurant à la France une avance technologique de 20 à 30 ans sur le reste du monde et une abondance énergétique nucléaire. Mais tout fut brutalement stoppé par la « gauche plurielle » du gouvernement Jospin, avec la complicité des « écologistes ». Une « gauche plurielle » que nous rappelle aujourd’hui le Nouveau Front Populaire, dont les dogmes environnementaux assombrissent notre avenir énergétique.
Synthèse de tous les maux qui ont frappé le nucléaire français, Emmanuel Macron a joué un rôle considérable dans l’affaiblissement du nucléaire français dans chacune des fonctions politiques qu’il a occupées. La « relance » du nucléaire, que le président a amorcée après 5 ans de sabordage, est insuffisante pour recréer une vraie filière. On assiste en réalité à un saupoudrage d’argent public sur pas moins de 6 filières électriques, ce qui mènera la France à n’en maîtriser aucune ! Le parti présidentiel a perdu toute crédibilité pour donner une souveraineté énergétique au pays.
[…] La France n’a pas le luxe de gaspiller son argent dans une source d’électricité intermittente et inefficace. Les subventions à l’éolien ainsi que tous les projets éoliens en mer ou terrestres, sauf ceux déjà en cours, seront alors stoppés. Plus aucune éolienne ne sera installée sur le territoire, et toutes celles créant des nuisances objectivées seront démantelées. Toutes les autres termineront leur durée de fonctionnement sans être remplacées.
S’agissant des barrages hydroélectriques, un programme de rénovation et d’augmentation de la puissance du parc hydroélectrique sera engagé. En cohérence avec le scénario TerraWater proposé par l’association « Les Voix du Nucléaire », des chantiers de construction de STEP seront lancés dès 2025 pour exploiter au moins un quart de la capacité de stockage d’électricité du territoire métropolitain et ainsi offrir à la production électrique une plus grande flexibilité. […]
Le Journal du Dimanche, Maxime Amblard : « Seul le RN parvient à véritablement comprendre les enjeux énergétiques »
[…] Il n’en reste pas moins que les analyses des pro-nucléaires, uniquement basées sur les avantages en termes d’indépendance énergétique et de réduction des émissions de CO2, sont partielles. Ces atouts, indéniables, semblent suffisants pour impliquer l’enthousiasme quoi qu’il en coûte. Les analyses des anti-nucléaires, tout aussi péremptoires, mettent en avant les coûts élevés. Ces derniers à eux seuls justifieraient l’arrêt du nucléaire et si, de surcroît, on les assortit de risques, mêlant des accidents graves à la Fukushima et des incidents relatifs à la maintenance, la conclusion devient sans appel.
Bien sûr, la taxonomie verte européenne, qui admet le nucléaire, rend plus difficile de combattre le nucléaire uniquement pour des motifs écologiques. Mais les progrès en matière de sûreté ont indéniablement accru les coûts. Les retards accumulés de Flamanville contribuent aussi à rendre cette technologie plus onéreuse. Quoi qu’il en soit, les opposants au nucléaire se contentent, tout comme ses partisans, d’une analyse partielle, avançant des arguments tout aussi valables mais qui ne suffisent pas davantage à prendre une décision éclairée.
Il nous manque donc une analyse coût-bénéfice exhaustive du nucléaire, consistant à mettre ensemble tous les gains et coûts pertinents. Ainsi, les bénéfices en termes de réduction de CO2 (qui peuvent être valorisés à la Valeur de l’Action pour le Climat officielle) devraient-ils certainement être pris en compte. Il en est de même pour la valeur accordée à l’indépendance énergétique, encore plus compliquée à évaluer.
Par ailleurs, les coûts du nucléaire devraient être calculés de façon transparente, en incluant ceux des déchets créés pour une très longue durée, avec donc une attention particulière portée à l’actualisation. Enfin, les risques lors de l’opération des centrales, y compris ceux de devoir arrêter les installations pour réaliser la maintenance, devraient eux-aussi être intégrés à l’analyse.
Si la tâche paraît ardue, elle ne constitue que la première étape pour se prononcer sur la désirabilité du nucléaire. […]
L’Opinion, Tous pronucléaires ? La réponse d’Aude Pommeret, professeur d’économie, Université Savoie Mont Blanc
Samedi 29/6, 18h05
Tête nuc (suite).
[…] En France, le président « règne » sur la dissuasion. Il approuve les caractéristiques des moyens nucléaires, qui lui sont proposées par le directeur des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique (armes) et le délégué général pour l’armement (sous-marins, avions, missiles). Il valide les plans de frappes élaborés par le chef d’état-major des armées selon ses directives, avec la possibilité de les modifier à tout moment, y compris en temps de crise. Il décide des niveaux d’alerte. C’est enfin lui qui engage les forces en personne, même s’il ne manquerait pas de consulter ses proches conseillers quant à l’opportunité de procéder ainsi. Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand en ont témoigné.
L’arme nucléaire est à la fois le symbole et la clé de l’autorité du président de la République sur les institutions. Quelles que soient les crises que traverse le pays, quels que soient les aléas de sa vie publique et de l’adhésion populaire à la personne du chef de l’État, détenteur du feu nucléaire et chef des armées, la prééminence de ce dernier demeure assurée. Même quand l’hôte de l’Élysée s’est trouvé politiquement et durablement affaibli, jamais sa présence ou sa prééminence à la tête de l’État n’ont été sérieusement contestées.
La fonction présidentielle est sacralisée par la capacité à appuyer sur le « bouton rouge ». Toute l’organisation de l’État se trouve fixée par cette fonction exclusive. La Bombe impose le respect envers celui qui en est le maître. La dissuasion est le cœur même du régime politique français.
[…] Le président de la République tire sa qualité de décideur nucléaire suprême à la fois de la nécessité, de la légalité et de la légitimité. La nécessité du décideur unique est peu contestable. Elle découle d’abord de la crédibilité de la dissuasion : il ne faut pas laisser croire que la décision pourrait être prise « par comité ». Mais aussi de la rapidité avec laquelle il faut pouvoir prendre certaines décisions : ce pourrait être une question de secondes si les forces nucléaires ou le gouvernement se trouvaient visés. L’argument est moins pertinent aujourd’hui, mais il avait été utilisé par François Mitterrand pour justifier sa prééminence dans ce domaine en temps de cohabitation.
La légalité de la dissuasion est d’abord assurée par la Constitution. aux termes de l’article 15 : « Le président de la République est le chef des armées. Il préside lesconseils et les comités supérieurs de la défense nationale ». On peut également mentionner l’article 5, qui fait du président le garant notamment de « l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». La prise en mains présidentielle de la force de dissuasion résulte également d’une série de décrets. Celui du 18 juillet 1962 portant sur l’organisation de la défense nationale dessaisit, dans les faits, le Premier ministre d’une partie de ses prérogatives constitutionnelles antérieures. Le pouvoir d’engager les forces nucléaires est explicitement attribué au président de la République par le décret du 14 janvier 1964.
[…] Ce soubassement légal est-il suffisant ? Tel n’est pas l’avis de tous les constitutionnalistes. Certains d’entre eux estiment que la loi fondamentale ne fait pas du président le décideur militaire suprême et qu’à la lettre ce serait plutôt le Premier ministre… C’est là qu’intervient un troisième élément : la légitimité. Celle-ci découle de la réforme de 1962. On ne le remarque pas assez : la France est le seul grand pays occidental dans lequel un chef d’État directement élu par le peuple est le chef des armées. Aux États-Unis, il faut, pour être élu, conquérir des États, et non séduire la majorité de la population. Au Royaume-Uni, ce rôle échoit au roi. En Allemagne, c’est le ministre de la Défense qui se trouve à leur tête — sauf en cas de guerre, où ce pouvoir revient alors au chancelier investi par le Bundestag.
[…] L’autorité présidentielle sur la dissuasion ne peut souffrir de contestation. C’est aussi une question de crédibilité du système. Le « jeu » nucléaire est avant tout un « je » nucléaire, pour reprendre la formule de Jean Lacouture. Dans ce domaine, le Premier ministre est l’obligé naturel du président — mais aussi son successeur potentiel. Une fois nommé, dans une salle protégée au sous-sol de l’hôtel de Matignon, il se voit présenter la posture des forces et la planification, ainsi que les dispositions à prendre au cas où il aurait à se substituer au président.
Son rôle propre est davantage celui d’un exécutant que d’un décideur, même s’il exerce des responsabilités de coordination interministérielle (programmes nucléaires, « contrôle gouvernemental », etc.).
[…] Un Premier ministre a-t-il vraiment intérêt à pousser très loin l’affrontement avec le détenteur du pouvoir nucléaire ? Chirac, Balladur et Jospin ont tout de même dû se souvenir, à un moment ou à un autre, qu’ils n’avaient que de très minces capacités et pas davantage d’intérêt à créer un précédent, au cas où eux-mêmes accéderaient un jour à la magistrature suprême…
Le Grand Continent, Cohabitation nucléaire : le Premier ministre aurait-il le pouvoir sur la bombe ?
Samedi 29/6, 1625
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel : tête nuc.

En Ukraine, la situation sur le front est tendue, avec des combats intenses toujours menés par l’armée russe de Poutine qui cherche à percer sans en avoir les moyens, tandis que les Ukrainiens se renforcent progressivement notamment grâce à l’aide européenne mais aussi à la mise en service imminente des avions F16. Les Ukrainiens concentrent leurs frappes sur la Crimée, point faible pour la Russie qui n’a pas hésité à inciter ses citoyens à prendre des vacances dans cette péninsule qui ne leur appartient pas… Les images de vacanciers affolés par des tirs de missiles ukrainiens et russes viennent en collision avec la volonté du Maître du Kremlin de faire croire qu’il maîtrise la situation.
Dans ce contexte critique, même s’il est probable qu’un résultat incertain émerge du scrutin législatif en France des 30 juin et 7 juillet, il est intéressant de se pencher dans le domaine militaire sur la relation entre le gouvernement et le président de la République si ceux-ci se retrouvaient diamétralement opposés. […] Le président de la République est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire (article 5 de la Constitution). […] Le chef de l’État décide de l’emploi des forces et qu’il lui revient donc, dans le contexte des conflits évoqués plus haut, de l’engagement ou pas de la France et des moyens dont elle dispose.
[…] Et c’est bien sûr le président de la République qui décide de l’engagement de la France dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine : coopération militaire, formation de soldats ukrainiens, livraison de matériels, transmission d’informations, implication de soldats français (ou « d’agents secrets ») sur ce théâtre et autour (des militaires français sont notamment déployés en Roumanie et en Estonie).
[…] Malgré les dénégations actuelles des dirigeants du Rassemblement national, leurs votes à Bruxelles se sont systématiquement opposés à la politique d’aide à l’Ukraine, y compris aux sanctions demandées contre la Russie de Poutine pour l’affaiblir.
S’ils arrivaient au gouvernement, ils pourront faire de même et limiter voire empêcher les aides militaires, financières et économiques fournies jusqu’ici par la France, tout en nous assurant du contraire. Le mensonge et la dissimulation sont un art chez les extrémistes, comme nous avons pu le constater avec l’élection du général Christophe Gomart sur une liste européenne des Républicains qu’il a trahis, aussitôt élu, pour rejoindre le RN.
L’influence de ces extrémistes, s’ils arrivaient au pouvoir, ne se limitera pas au niveau français mais trouvera un écho amplifié au sein de l’Union européenne qui avait réussi jusqu’ici à neutraliser le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, qui ne cherche même pas à camoufler sa proximité avec la Russie de Poutine.
Certes, c’est le président de la République qui siégera au conseil européen, mais il se trouvera très affaibli si les ministres d’un gouvernement qui s’oppose à lui siègent dans les différentes instances européennes qui les rassemblent régulièrement. Imaginons ce que serait un conseil des ministres de la défense où le représentant de la France tiendrait une position diamétralement opposée à celle du président de la République…
[…] Et comment s’assurer que des informations confidentielles ne parviennent pas à la Russie sur ordre de ce gouvernement qui voudrait renouer avec cette dernière un « partenariat » qu’elle affichait encore récemment ?
[…] Peut-être que le contexte politique actuel en France accélère notre myopie, cependant le sujet de l’Ukraine dépasse largement son propre territoire et la défense de son intégrité. L’issue de cette guerre menée par la Russie de Poutine engage toute la sécurité et donc la prospérité de notre société. Ces élections législatives, précipitées par la décision du président Macron, nous placent au bord d’un gouffre : lui redonner notre adhésion, sans conviction, ou sombrer dans un chaos.
PS : je n’ai volontairement pas traité le cas où le nouveau front populaire obtiendrait une majorité, car cette alliance de circonstance ne résisterait pas à l’exercice du pouvoir tant les positions (notamment) sur les engagements militaires sont irréconciliables.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Comment un gouvernement d’extrême-droite pourra faire chuter la politique « militaire » du président de la République ?
Samedi 29/6, 16h15
Pisser moins loin (aussi).
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné le 28 juin la production et le déploiement de missiles à capacité nucléaire à courte et moyenne portée suite au retrait américain du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) en 2019, probablement dans le cadre de la campagne de contrôle réflexif en cours du Kremlin, visant à influencer les décisions occidentales en faveur de la Russie.
Poutine a assisté à une réunion du Conseil de sécurité russe au cours de laquelle il a affirmé que la Russie s’était engagée à respecter les dispositions de l’INF interdisant la production ou le déploiement de missiles terrestres à portée intermédiaire jusqu’à ce que les États-Unis violent ces dispositions et que la Russie devait désormais également produire et déployer de tels systèmes.
Les États-Unis ont suspendu leur participation à l’INF le 1er février 2019 et se sont retirés du traité le 2 août 2019, en raison de violations du traité par la Russie lors du développement, des tests et du déploiement du missiles 9M729 (SSC-8) à portée intermédiaire, et la Russie a suspendu sa participation à l’INF en réponse le 2 février 2019. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28 juin, traduction automatique
Vendredi 28/6, 10h10
America, America.

Si Joe Biden perd les élections de novembre, l’histoire retiendra qu’il n’aura fallu que dix minutes pour détruire une présidence. Il était clair qu’un désastre politique était sur le point de se produire dès que le commandant en chef, âgé de 81 ans, est monté sur scène à Atlanta pour se tenir à deux mètres de l’ex-président Donald Trump lors de ce qui pourrait devenir le débat présidentiel le plus fatidique de l’histoire.
Quelques minutes après le début de la confrontation, organisée par CNN, les démocrates ont commencé à paniquer à l’idée d’aborder l’élection avec une figure aussi réduite en tête de liste.
[…] Aucun signe public n’indique que M. Biden est incapable de remplir les devoirs de la présidence, qui comprennent des décisions difficiles en matière de sécurité nationale. Il vient d’ailleurs de rentrer de deux voyages exténuants à l’étranger. Mais les faits de jeudi montrent que sa capacité à communiquer avec le pays – et même à vendre sa propre vision d’un second mandat – est gravement compromise. […]
CNN, Le débat désastreux de Biden plonge sa candidature à la réélection dans la crise, traduction Deepl
A la seconde où le débat Trump-Biden s’est achevé sur CNN, jeudi 27 juin, les commentateurs de la chaîne d’information ont pris le relais. Le sentiment général était la consternation, avec un diagnostic sans appel, asséné par le spécialiste politique John King : « un désastre » pour Joe Biden. Le vétéran de la politiquen’a jamais autant reçu de messages accablés pendant un débat de la campagne présidentielle. Sur le plateau de CNN, aucun journaliste n’a tenté de défendre le président démocrate. Tous réfléchissaient à la manière de remplacer un candidat trop vieux, conforté dans sa candidature par sa femme, Jill, et son entourage à la Maison Blanche.
[…] Le New York Times commence immédiatement à en tirer les conséquences politiques. « Le président Biden espérait donner un nouvel élan à sa campagne de réélection en acceptant de débattre deux mois avant sa nomination officielle. Au lieu de cela, sa performance hésitante et décousue de jeudi soir a provoqué une vague de panique parmi les démocrates et a relancé le débat sur la question de savoir s’il devrait ou non être le candidat », analyse le journaliste Peter Baker. […]
Le Monde, Aux Etats-Unis, les médias s’interrogent sur le maintien de la candidature Biden
Vendredi 28/6, 16h05
Précision.
Il n’existe actuellement aucune preuve à l’appui des récentes informations selon lesquelles la Corée du Nord pourrait envoyer des forces de génie dans les zones arrière de l’Ukraine occupée, et ISW n’a pas été en mesure de localiser la confirmation nord-coréenne que certains amplificateurs occidentaux prétendent avoir faite.
Les médias occidentaux ont fait circuler des informations selon lesquelles la Corée du Nord prévoyait d’envoyer des forces de génie en Ukraine occupée, en citant principalement une déclaration du 25 juin du porte-parole du Pentagone, le général de division Pat Ryder, qui a déclaré qu’il remettait en question une hypothétique décision de la Corée du Nord d’envoyer des » forces pour servir de chair à canon » dans la guerre de la Russie en Ukraine, et les rapports ont laissé entendre que la déclaration de Ryder confirmait que la Corée du Nord envoyait des forces de génie en Ukraine.
Ryder n’a cependant pas confirmé ces rapports ; Ryder répondait à une question affirmant que la Commission militaire centrale nord-coréenne « confirmait » le rapport, et Ryder lui-même a couvert sa réponse en déclarant que « c’est quelque chose à surveiller ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27 juin, traduction Deepl
Vendredi 28/6, 16h00
Caillasse.
[…] Selon une source au sein de l’état-major de l’armée ukrainienne, l’écart entre le nombre de tirs ukrainiens et russes s’est considérablement réduit au profit de Kiev, grâce à l’arrivée de nouvelles fournitures occidentales. « A ce jour, le ratio d’utilisation de munitions est de 1 à 3 » pour l’Ukraine et la Russie respectivement, contre « 1 à 7 » auparavant, a assuré cette source. « Les approvisionnements ont augmenté chez nous et diminué chez les Russes. »
Le Monde, Live
Vendredi 28/6, 8h40
Tcherno.
Nouvelle distribution organisée par les Enfants de Tchernobyl.
Budget : 17 000 Є
279 familles destinataires, soit environ 1200 personnes : Marianivka (82), Radynka (82), Gornostaypil (49) et Narodytchi (66)
Poids des produits offerts : près de 6 tonnes (11 718 articles offerts)On a battu le record avec 47 articles: pâte, spaghetti, sarasin, riz, bulgur ,couscous, farine, ketchup, petits pois en conserve, maïs en conserve, ananas en conserve, thon en conserve, sel, sucre, huile, vinaigre ,pâte à tartiner, céréales, barres de céréales, pains d’épice, biscuits, bonbons, lait condensé, cacahuète au chocolat, popcorn, thé noir, tisane, halva, lessive en poudre, détergent liquide vaisselle, shampooing, savon, lingettes de nettoyage humide, feuilles de laurier, poivre, couvercles de bocaux (c’est la période de faire des conserves de légumes et de fruits).Les sélectionneuses ont eu du boulot!… » Nataliia le 27 juin 2024
Association Les Enfants de Tchernobyl, mailing
Vendredi 28/6, 8h30
Zapo.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été informée par la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) qu’une station externe de surveillance des radiations a été détruite par des bombardements et des incendies cette semaine, réduisant encore davantage l’efficacité de sa capacité hors site à détecter et mesurer tout rejet radioactif lors d’une situation d’urgence, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi.
Le ZNPP a informé l’équipe d’experts de l’AIEA présente sur place qu’elle avait perdu la connexion avec cette station de surveillance – située à environ 16 kilomètres au sud-ouest de la centrale – lundi après-midi. En raison de la situation sécuritaire, l’équipe n’a pas pu accéder aux lieux pour confirmer les dégâts.
[…]Depuis début 2022, plusieurs stations de surveillance des rayonnements situées dans une zone de 30 kilomètres autour de la ZNPP sont hors service pendant des périodes variables en raison des dommages subis du fait du conflit. Quatre stations, soit plus d’un quart du total de 14 avant le conflit, sont actuellement indisponibles.
[…] « La perte d’une station de surveillance des radiations n’a pas d’impact direct sur la sécurité de la ZNPP, mais elle fait partie d’une érosion continue d’une série de mesures de sécurité pendant la guerre qui reste une profonde source de préoccupation », [a déclaré le directeur général Grossi]. […]
AIEA, mise à jour 235, 27 juin, traduction automatique
Vendredi 28/6, 8h25
Tout un symbole.
Croyez-le ou non, mais les campagnes de prévention pour sauver les rhinocéros et les mesures pour rendre illégal le trafic de leurs cornes ne freinent pas le braconnage. […]
Le projet Rhisotope, mené par le professeur James Larkin et ses collaborateurs de l’université du Witwatersrand, située à Johannesbourg (Afrique du Sud), consiste à introduire de faibles doses de radioisotopes (radioactifs, donc), dans les cornes de rhinocéros vivants. L’objectif de cette expérience, décrite dans un communiqué de presse de l’université du Witwatersrand publié le 25 juin, est de rendre détectable le rayonnement radioactif des cornes volées par les équipements de sécurité, notamment dans les aéroports et les postes-frontières. Cette méthode présente un autre avantage : elle rend les cornes impropres à la consommation, notamment en Asie où elles sont très prisées pour leurs soi-disant vertus thérapeutiques et aphrodisiaques.
[…] Un petit trou dans chaque corne pour y introduire une toute petite quantité de radioisotope suffit à faire réagir les détecteurs du monde entier sans avoir à déployer un dispositif de sécurité dédié.
[…] Dans le cadre de cette expérimentation, les animaux seront étroitement surveillés pendant six mois pour s’assurer que cette opération n’a aucune influence sur leur comportement ou sur leur santé. Si cet essai s’avère concluant, ce dispositif pourrait être étendu à d’autres espèces menacées, telles que les éléphants ou les pangolins, mais aussi à la flore pour lutter contre la déforestation. […]
Korii, Pour empêcher le braconnage, un produit radioactif est injecté directement dans les cornes des rhinocéros
Jeudi 27/6, 23h10
[…] Ça va je pense, je n’ai rien remarqué du côté des oreilles quand je lui parle. C’est plutôt les yeux : il voit double le matin quand il se réveille et puis ça se normalise. C’est à cause des explosions, qui bougent le cerveau.
Moi j’entends tout, j’ai très peur. J’aurai besoin de parler à Karine [la psychologue] la semaine prochaine : il y a des trous dans ma tente de protection… […] Pour lui, c’est normal, c’est calme. Pour moi, pas du tout.
Olga & Pacha, Viber (visio)
Pacha s’est mis hors champs ; Olga nous parle, s’arrête, s’inquiète d’un bruit que la visio ne nous transmet pas, regarde Pacha, attend qu’il identifie la nature du son : un départ, les nôtres, il répète les nôtres pour la rassurer, une arrivée…
La visio se fige, revient, on perd le son, la communication est coupée.
Les Ukrainiens bloquent le signal.
Olga, Viber (texte)
Ça va aller, il faut pas s’inquiéter.
Je le dis à vous et à moi même.
Je vous écrirai ou appellerai demain matin.
Jeudi 27/6, 20h55

La Cour pénale internationale de La Haye a émis un mandat d'arrêt contre l'ancien chef de l'armée russe Sergueï Choïgu pour crimes de guerre en Ukraine.
Jeudi 27/6, 20h50
Prisonniers.
La Russie et l’Ukraine ont échangé chacune 90 prisonniers de guerre (prisonniers de guerre) lors d’un échange individuel de prisonniers de guerre le 25 juin, au milieu des rapports des Nations Unies (ONU) faisant état des abus continus de la Russie à l’égard des prisonniers de guerre.
Le médiateur ukrainien des droits de l’homme de la Verkhovna Rada, Dmytro Lubinets, a déclaré le 25 juin que 90 prisonniers de guerre ukrainiens étaient rentrés en Ukraine lors du 53e échange de prisonniers de guerre jusqu’à présent pendant la guerre.
Le ministère russe de la Défense (MoD) a également signalé que 90 prisonniers de guerre russes étaient retournés en Russie, et le ministère de la Défense a affirmé que les prisonniers de guerre russes étaient en « danger de mort » pendant leur détention en Ukraine. Les Émirats arabes unis (EAU) ont servi de médiateur dans l’échange.
Le 26 juin, Krzysztof Janowski, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), a déclaré que le HCDH avait interrogé plus de 600 civils et prisonniers de guerre ukrainiens libérés depuis 2022, qui ont tous déclaré avoir subi ou observé des actes de torture, des passages à tabac graves, une exposition prolongée à des positions stressantes et avoir été malmenés par des chiens. Les prisonniers de guerre ont également rapporté que les gardes russes les avaient torturés psychologiquement et les avaient forcés à chanter quotidiennement des chants patriotiques russes et ont déclaré avoir souffert d’une faim constante et de soins médicaux médiocres pendant de longues périodes.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26 juin, traduction automatique & Deepl
Jeudi 27/6, 19h50
Welcome.
Le président du Comité d’enquête de la Fédération de Russie, Alexandre Bastrykine, a déclaré lors d’un discours au Forum juridique international de Saint-Pétersbourg que plus de 30 000 personnes ayant récemment obtenu la citoyenneté russe ont été identifiées mais ne se sont pas enregistrées auprès de l’armée, rapporte l’agence russe Interfax. « Nous les avons inscrits et environ 10 000 ont déjà été envoyés dans la zone de l’opération militaire spéciale », où ils creusent des tranchées et créent des fortifications, a-t-il déclaré. Il a ajouté que les forces de l’ordre « ont commencé à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution et de nos lois ». […]
Le Monde, Live
Jeudi 27/6, 6h50
Satellite du peuple.
Plus de 1 500 cibles russes d’une valeur de plusieurs milliards de dollars ont été détruites au cours des deux dernières années grâce aux images d’un satellite financé par le financement participatif, a annoncé mercredi la Direction du renseignement de défense ukrainien (GUR).
[…] Le satellite et plus d’une vingtaine d’autres auxquels l’Ukraine a accès ont permis à ses forces d’observer et de frapper un large éventail de cibles qu’elles n’auraient pas pu voir autrement. « Pendant la période d’utilisation du ‘satellite populaire’ et d’accès à la constellation de satellites ICEYE, nos spécialistes ont pris un total de 4 173 photos d’objets ennemis », a déclaré GUR. Cela comprend 370 aérodromes, 238 positions de défense aérienne et de renseignement technique radio, 153 dépôts pétroliers et entrepôts de carburant, 147 entrepôts de missiles, d’armes et de munitions d’aviation et 17 bases navales.
[…] ICEYE a accepté de « transférer toutes les capacités de l’un de ses satellites SAR [radar à synthèse d’ouverture] déjà en orbite pour une utilisation par le gouvernement ukrainien au-dessus de la région », a déclaré la société dans son communiqué de presse de l’époque. «Le satellite SAR sera exploité par ICEYE. En outre, ICEYE donnera accès à sa constellation de satellites SAR, permettant aux forces armées ukrainiennes de recevoir des images satellite radar sur des emplacements critiques avec une fréquence de revisite élevée.
[…] Contrairement aux satellites optiques qui dépendent des conditions de lumière naturelle, les systèmes SAR peuvent capturer des images malgré la couverture nuageuse, la fumée ou la poussière susceptibles de bloquer la vue, et ce également la nuit. Les objets métalliques en particulier ressortent dans les images créées par le capteur radar actif, ce qui peut contrecarrer les efforts de camouflage. […]
The War Zone, Le « satellite du peuple » a aidé l’Ukraine à atteindre plus de 1 000 cibles, selon une agence d’espionnage, traduction automatique
Jeudi 27/6, 6h40
America, America.

Les discussions médiatiques à l’approche du tout premier débat sur l’élection présidentielle de jeudi entre Joe Biden et Donald Trump ont largement tourné vers les questions de style et d’âge. Biden sera-t-il suffisamment convaincant et vif pour dissiper les inquiétudes concernant son âge ? Trump affichera-t-il ses propres problèmes de présentation, se transformant en un émetteur décousu de salades de mots incompréhensibles qui foule aux pieds les règles du débat (comme il l’a fait lors du débat présidentiel de 2020) ?
[…] lorsqu’il s’agit de questions de politique publique, une grande partie des opinions des médias avant le débat s’est concentrée sur les suspects habituels : l’économie et l’immigration, avec un côté sur l’avortement.
Aussi importants que puissent être ces trois sujets, ils sont, par définition, subordonnés aux préoccupations du Bulletin : les menaces mondiales qui, si elles ne sont pas correctement gérées, pourraient gravement paralyser, voire mettre fin à la civilisation humaine. Les débats présidentiels les plus récents ont évité beaucoup de discussions sur ces menaces existentielles – la guerre nucléaire, le changement climatique et une variété de technologies perturbatrices allant de la biologie synthétique à l’intelligence artificielle – traitant souvent plutôt de conflits politiques concoctés et de questions « pièges ».
Notre tableau de bord pratique des menaces existentielles (ci-dessous) vous aidera à suivre la fréquence à laquelle les candidats à la présidentielle et les modérateurs des débats abordent les menaces technologiques complexes que tout président doit gérer s’il veut prévenir une catastrophe mondiale. Compte tenu des guerres en Ukraine et à Gaza – ainsi que des tensions géopolitiques accrues qui sont parfois assimilées à une nouvelle guerre froide – espérons que nous serons tous surpris et que votre tableau de bord sera rempli de « x » à la fin du débat.
Bulletin of the Atomic Scientists, Y a-t-il un débat ? Tableau de bord des menaces existentielles dont vous avez besoin pour évaluer l’affrontement entre Biden et Trump, traduction automatique
Mercredi 26/6, 23h45
Corée du Nord.
Dans le cadre de son accord d’aide mutuelle récemment signé avec la Russie, la Corée du Nord prévoit d’envoyer des forces en Ukraine dès le mois prochain, selon Reuters.
L’accord prévoit que Pyongyang envoie des forces de construction et d’ingénierie dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie pour des travaux de reconstruction. Le média a cité un responsable du gouvernement sud-coréen cité par le réseau câblé sud-coréen TV Chosun. Aucune indication n’a été donnée sur le nombre de personnes impliquées ni sur la nature exacte de leur travail. […]
The War Zone, la Corée du Nord pourrait envoyer des forces dans les territoires occupés, traduction automatique
Mercredi 26/6, 23h20
Un petit bilan du premier jour dans la ville.
La ville est habitée, on voit beaucoup d’enfants, d’adolescents, de femmes. Il y a énormément de militaires, les sirènes sont nombreuses mais personne ne réagit. On s’est baladé un peu dans la ville, Pacha a trouvé quelques arbustes de cassis et un abricotier derrière la barrière (c’est-à-dire dans la propriété commune), il a ramassé une dizaine de cassis et une vingtaine d’abricots.On était au marché quand un avion est passé au dessus. J’ai flippé comme une chienne. Pacha a calmé la moitié de femmes au marché : c’est le nôtre, c’est bien, il est allé faire chier les russes. Ça ne m’a pas vraiment calmée, mais j’ai apprécié le ton de Pacha.
Pacha dit que c’est calme ici, mais je ne suis pas tranquille.Il m’a raconté toute l’histoire de la mort de Dima. Je te raconterai plus tard si tu veux.
Olga, Viber (texte)
Il m’a raconté vraiment tout, parfois j’avais envie de lui dire stop, arrête, je ne veux plus savoir. Je ne l’ai pas dit.
Mercredi 26/6, 23h20
Sanctions.
Le dictateur russe Vladimir Poutine (à droite) et le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko (à gauche) visitent la cathédrale navale de Saint-Nicolas à Cronstadt, à l'extérieur de Saint-Pétersbourg, le 23 juillet 2023. (Photo d'Alexander Demyanchuk/ Spoutnik/AFP via Getty Images)
Les ambassadeurs de l’Union européenne se sont mis d’accord sur un nouveau paquet de sanctions visant la Biélorussie, a annoncé le 26 juin la présidence belge du Conseil de l’Union européenne.
« Ce paquet renforcera nos mesures en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, y compris la lutte contre le contournement des sanctions », indique le communiqué.
Le Conseil de l’UE a adopté le 24 juin la 14e série de sanctions contre la Russie , visant à lutter contre le contournement des mesures existantes et à restreindre davantage les bénéfices du secteur énergétique russe. […]
The Kyiv Independent, Les États de l’UE conviennent d’un nouveau paquet de sanctions contre la Biélorussie pour « renforcer les mesures » en réponse à la guerre russe, traduction automatique
Mercredi 26/6, 8h20
UA en Europe.
L’Union européenne a officiellement lancé, mardi 25 juin, des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, une étape qualifiée d’« historique » tant à Bruxelles qu’à Kiev. « Une Ukraine forte n’est pas possible sans l’UE, et une UE forte n’est pas non plus possible sans l’Ukraine », a déclaré le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, à l’ouverture des négociations au Luxembourg dans le cadre d’une Conférence intergouvernementale (CIG).
[…] L’ouverture de ces pourparlers est le résultat d’un accord obtenu de haute lutte par vingt-six pays de l’UE, qui ont été contraints de rivaliser d’ingéniosité pour convaincre le 27e, la Hongrie de Viktor Orban, opposé à toute discussion d’adhésion avec l’Ukraine. Il a fallu que le dirigeant hongrois quitte physiquement la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept, en décembre, pour que les autres dirigeants approuvent l’ouverture des négociations avec l’Ukraine et la Moldavie.
[…] « L’Ukraine sera un membre de l’Union européenne, et nous serons capables de tout achever avant 2030 », assure quand même [la vice-première ministre ukrainienne] Olga Stefanishyna. […]
Le Monde, Adhésion de l’Ukraine à l’UE : les négociations d’adhésion sont officiellement ouvertes
Mercredi 26/6, 8h10
La farandole du nuc.
« Même si la France perdait la totalité de l’approvisionnement du Niger – elle exploite encore un site dans la région d’Arlit – on pourrait facilement compenser en faisant venir davantage de combustible depuis l’Ouzbékistan ou le Canada », détaille l’expert [Teva Meyer, géographe et spécialiste en géopolitique du nucléaire].
En apparence donc, la France garde le contrôle et les déboires d’Orano au Niger ne créeront pas beaucoup de vagues. En coulisses pourtant, certains spécialistes tirent la sonnette d’alarme. Car une vraie inquiétude pèse sur les prochaines décennies. Comme l’indique Claire Kerboul, docteur spécialisée en physique nucléaire et auteur de L’Urgence du nucléaire durable (De Boeck supérieur), « de plus en plus de pays vont se tourner vers l’énergie nucléaire. Avec des conséquences concrètes sur l’approvisionnement. Si on prend les engagements de la dernière COP au pied de la lettre et que 20 pays parviennent à tripler rapidement la puissance mondiale, on touchera le « plafond » des ressources identifiées récupérables dès 2040-2050. Dans cette hypothèse, qui prendra le risque de démarrer un EPR dont la durée de vie est d’au moins soixante ans ? »
[…] La Chine se positionne déjà pour rafler l’uranium du Kazakhstan et d’autres pays producteurs, devenus stratégiques. Avis au futur ministre de l’Energie : Il est temps pour la France de regarder au-delà du Niger et de se pencher sérieusement sur les réacteurs à neutrons rapides, capables de fonctionner avec nos déchets radioactifs.
L’Express, Uranium : Orano perd son énorme gisement au Niger, mais le vrai problème n’est pas là
Des armes nucléaires au Sud face à l’arsenal nord-coréen ? Depuis la visite officielle du président russe à Pyongyang les 18 et 19 juin, la tension monte dans la péninsule et au-delà. John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, déchu dès 2019, a déclaré ce mardi 25 juin que le redéploiement d’armes nucléaires américaines en Corée du Sud pourrait dissuader la Corée du Nord et renforcer la stabilité de la région indo-pacifique.
Comme le rapporte le journal sud coréen The Korea times, Bolton considère qu’il faudrait renforcer le parapluie nucléaire à court terme en ramenant des armes nucléaires tactiques dans la péninsule. Cela permettrait d’envoyer un message à Kim Jong-un : «Nous sommes là et prêts si vous tentez quoi que ce soit». Mais l’ancien conseiller à la sécurité nationale, connu pour son interventionnisme virulent, s’oppose à un programme d’armement nucléaire de la Corée du Sud. Comme il l’a affirmé mardi, lors d’un événement organisé à Séoul par la Korea Finance for Construction (FINCO), le fait qu’« un plus grand nombre de pays se dotent d’armes nucléaires, même s’il s’agit d’amis fiables, rend plus risqué un échange nucléaire déclenché par quelqu’un, quelque part». […]
Le Figaro, Corée du Sud : le faucon John Bolton favorable au redéploiement d’armes nucléaires tactiques américaines
[…] Derrière le Premier ministre en campagne, une diapositive sur laquelle on peut lire : «Avec la Nupes : moratoire sur le nucléaire = hausse des prix et dépendance à l’étranger.» Et Attal d’expliquer : «Pour la Nupes, de son côté, le jour d’après tient en deux piliers. Une écologie brutale, faite de contraintes, d’interdits, de sanctions, de taxes, et la fin du nucléaire. […] Dès le jour d’après, la Nupes l’a dit, La France insoumise l’a dit, elle enclencherait la sortie du nucléaire […] C’est nous condamner, comme l’Allemagne, à rouvrir nos centrales à charbon […], c’est détruire des milliers d’emplois, c’est renoncer à notre souveraineté énergétique et nous mettre entre les mains de nations étrangères.»
r, le programme commun du Nouveau Front populaire ne formule pas de proposition autour de la fermeture des centrales nucléaires. Et pour cause : comme récemment détaillé dans les pages de Libération, le nucléaire reste un sujet de division au sein de la gauche, entre un Parti communiste (PCF) pro atome, un Parti socialiste qui voit dans le nucléaire est «une énergie de transition», et LFI et Les Ecologistes qui affichent l’ambition du 100% d’énergies renouvelables en 2045. […]
Libération, Non, le Nouveau Front populaire ne prévoit pas «la fin du nucléaire», comme l’affirme Gabriel Attal
Généralement oubliée dans la campagne, l’écologie a donné lieu à quelques passes d’armes entre les trois débatteurs mardi soir à l’occasion du premier débat organisé sur TF1. Qui se sont limités à l’opposition de toujours entre nucléaire et énergies renouvelables
On parle climat, on s’étripe entre partisans du nucléaire et des énergies renouvelables et on ne prononce pas un mot sur la protection de la nature. […]
Sud Ouest, Débat entre Bardella, Attal et Bompard : de l’électricité dans l’air sur le nucléaire et les éoliennes
Mardi 25/6, 20h05
Allez, c’est presque dimanche et ça va chier.

Un couple allemand, confronté à une catastrophe nucléaire imminente, s'inquiète d'une pénurie de papier toilette.
Mardi 25/6, 20h00
Le chef d’état-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov, et l’ex-ministre de la défense, Sergueï Choïgou, sont désormais dans la ligne de mire de la Cour pénale internationale (CPI). Les juges ont émis, lundi 24 juin, des mandats d’arrêt contre les deux hommes, suspectés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis entre le 10 octobre 2022 et le 9 mars 2023 en Ukraine. Des crimes perpétrés « dans le contexte des actes d’agression commis par les forces militaires russes contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, qui a commencé en 2014 », a précisé le procureur Karim Khan dans un communiqué. […]
Le Monde, Live
Mardi 25/6, 16h00

« Après six mois et dix-neuf jours »
Mardi 25/6, 15h00
Un dernier détail.
C’est ma première visite dans la région de Donetsk depuis 20 ans. Qu’est-ce que c’est beau !
Olga, Viber (texte)
C’est le pays des tournesols.
Et les champs sont énormes ! C’est comme la mer, mais jaune ou vert, ou brun. C’est luxe !
On passe par de petites routes, car la grande route est sous le feu, les russes chassent les voitures.
Deux tiers des fenêtres sont couvertes de bois. C’est dépressif. Et puis d’un coup tu vois un balcon, pas brisé, avec de vraies fenêtres, avec des fleurs dans les pots, on dirait un café à Paris, mais non, c’est Drujkivka, centre ville.
Mardi 25/6, 13h15
Un rapport intermédiaire.
Je suis dans le deuxième bus qui ira chez Pacha. Le bus est plein de militaires, dont une femme. On les devine même sans uniforme. Je les écoute, ils observent les policiers devant la gare à Dnipro qui attrapent des hommes, vérifient les papiers. Mes militaires admirent les gilets pare-balles des policiers : ils sont de classe 6 (les meilleurs, les plus costauds). La femme militaire parle très fort (parce qu’elle est sourde après une blessure ? Parce qu’elle veut être entendue ? Parce que c’est tout simplement son habitude ?), elle dit que les policiers à Dnipro sont chanceux d’avoir la 6e classe, nous, au zéro, avons les gilets de 3e classe ! Les priorités quoi ! Niveau du danger incomparable ! Un de ses confrères rétorque : La 6e classe te cassera les côtes au cas où, calme-toi, sois contente.
Ils parlent des « éviteurs » — les hommes qui se cachent de la guerre, qui prétendent d’être malades, qui partent. « On a 300 députés qui servent à rien, des éviteurs ! Et la police doit attraper les gens dans les rues ! Tyshenko (un des députés) est pédé en botox !..
On regarde ensemble comment les deux beaux policiers emmènent deux hommes civils quelque part.Une autre observation. On est encore à la gare [de Dnipro], le bus se remplit, les gens posent les affaires sur les sièges et sortent pour fumer, téléphoner, picoler. Je remarque une maman et un fils, on voit tout de suite qu’ils partagent les gènes, on peut pas se tromper.
Le fils est tout jeune, 22 ans max, la mère est jeune aussi, à peine 40 ans. Ils sont dehors, je ne les entends pas, j’observe. Maman sourit, raconte quelque chose, essaie de toucher le bras du fils, redresse les plis invisibles sur son T-shirt, jette un coup d’œil dans le bus pour vérifier si son siège est confortable. Une maman, quoi. Le fils est tout sérieux, silencieux, il ne regarde presque pas sa maman.
Le conducteur fait signe qu’on monte, il y a tout un bazar avec deux jeunes femmes avec des bébés (On se met là-bas ? Non, c’est trop loin, Nina, sors. Où mettre la poussette ? On va la laisser entre les sièges. Comment régler les sièges ?).
Le fils est déjà dans le bus, maman détourne le visage, se mord les lèvres, enferme l’horreur dans la gorge, couvre la bouche d’une veste, se retourne vers le fils qui ne la regarde pas. Je pense qu’elle est contente en ce moment. Elle sourit pour la dernière fois, le fils lui fait signe « Paka », le conducteur ferme la porte.Tu imagines, notre conducteur c’est un clone de Valera. Mais il est russophone. Il parle avec des intonations pareilles, il parle fort, sans gêne, tout le monde écoute ses histoires personnelles. Oh, il m’a fait flipper : on est sorti de la gare, il appelle quelqu’un et dit « Est-ce que le bus arrivera jusqu’à X ? Je n’aurai pas de problèmes ? » Les 3 secondes horribles passent, le bus est muet, puis Valera #2 dit : Oui, je mettrai du gazoil à X ». Soulagement total. Mais les intonations sont les mêmes.
Olga, Viber (texte)
Mardi 25/6, 8h00
Repli sur la mer d’Azov.
La Russie a commencé vendredi soir à lancer Kalibr des missiles de croisière à longue portée depuis la mer d’Azov. C’était la première fois que cela se produisait. La marine russe avait auparavant tiré des missiles d’attaque terrestres Kalibr sur l’Ukraine depuis la mer Noire, mais cela est devenu plus dangereux pour elle en raison des attaques répétées des missiles ukrainiens et des tirs aériens et maritimes.
« Cela marque un tournant important car les Russes considèrent qu’il s’agit d’une zone plus sûre que la mer Noire », a déclaré le porte-parole de la marine ukrainienne, Dmytro Pletenchuk, à la télévision nationale le 22 juin.
[…] Le porte-parole de la Marine a noté qu’il y avait désormais trois navires russes dans la mer d’Azov capables de transporter un total de 20 missiles et un sous-marin en mer Noire qui transportait jusqu’à quatre missiles de croisière. Il n’a pas nommé ces navires. Il serait logique que les sous-marins continuent à être lancés depuis la mer Noire, car les bateaux russes de la classe Kilo sont beaucoup moins vulnérables que leurs homologues de guerre de surface lorsqu’ils sont en mer. […]
The War Zone, la Russie lance désormais des missiles de croisière Kalibr depuis la mer d’Azov, traduction automatique
Mardi 25/6, 7h40
Législatives françaises (suite).

Dans les deux blocs dominant les débats, le Nouveau Front populaire et l’extrême droite rassemblée autour du Rassemblement national (RN), le même constat s’impose : la question de l’Ukraine, et partant celle des relations avec la Russie, est quasiment oubliée, cachée sous un unanimisme de façade ou tout simplement mise sous le tapis. […]
Le Monde, Live
[…] C’est à gauche que le revirement est le plus stupéfiant, alors que le désaccord au sujet de l’Ukraine a fait figure, tout au long de la campagne des européennes, de fracture béante. Raphaël Glucksmann et ses soutiens, arrivés en tête à gauche (13,8 %), n’ont cessé de renvoyer le camp de Jean-Luc Mélenchon à ses prises de position passées. Soutien plus ou moins assumé à Bachar Al-Assad, attaques contre l’OTAN, rendue responsable de la guerre en Ukraine, dénigrement des opposants russes morts ou vivants, reprise des thèses russes sur les « néonazis » influençant le pouvoir à Kiev… l’acte d’accusation est connu et ancien.
En face, les « insoumis », et le Rassemblement national avec lui, ont tenté de jeter le soupçon sur les engagements de M. Glucksmann, en faisant de sa collaboration passée avec l’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, aujourd’hui emprisonné par un pouvoir autoritaire prorusse, un épisode trouble. Le candidat de Place publique a aussi été dépeint en « va-t-en-guerre ».
Ces divisions ont été comblées en un temps record avec l’élaboration d’un programme commun au Nouveau Front populaire, qui, sur le sujet ukrainien, s’aligne sur les positions de Place publique, du Parti socialiste et des écologistes.
[…] Si les divergences sont, pour l’heure, mises de côté, le compromis programmatique trouvé ne suffit pas à écarter le soupçon de duplicité qui plane sur les candidats venus de La France insoumise (LFI). Ceux-ci ne se bousculent d’ailleurs pas pour défendre ce point du programme, quand les références à Gaza restent omniprésentes dans les discours et manifestations. Surtout, la législature écoulée laisse un goût amer à ceux qui font du soutien à l’Ukraine un thème central pour la sécurité européenne et un marqueur politique.
Le programme de LFI pour les législatives de 2022 évoquait déjà bien « la défense de la souveraineté et de la liberté de l’Ukraine », « l’intégrité de ses frontières » ou « les crimes de guerre décidés par Vladimir Poutine ». Ces formulations n’ont pas empêché Jean-Luc Mélenchon et les siens de continuer à relativiser l’agression russe, en attribuant une responsabilité dans le déclenchement de la guerre à l’OTAN ou en affirmant que la Crimée a été « offerte » à l’Ukraine, ou de critiquer les sanctions prises contre Moscou.
Au nom du refus d’une « escalade », les élus LFI se sont aussi abstenus ou ont voté contre plusieurs textes de soutien à l’Ukraine soumis au Parlement. Ce fut notamment le cas le 12 mars, deux mois avant les élections européennes : les « insoumis » ont rejeté l’accord bilatéral de sécurité entre Paris et Kiev, un vote décrit comme « contre la guerre » et « contre l’élargissement de l’OTAN et de l’Union européenne ».
Lors de ce même vote du 12 mars, les députés du RN, eux, se sont abstenus, énième rappel de l’embarras que le sujet provoque à l’extrême droite. « Soit on est pro-Macron, soit on est accusés d’être pro-Poutine », s’est plainte, lors du débat, Marine Le Pen, la dirigeante du groupe à l’Assemblée.
Reste que c’est bien l’ambiguïté qui caractérise les positions du RN, résultat d’une volonté d’effacer plus de quinze années d’engagement en faveur du Kremlin. […] même après le déclenchement de la guerre à grande échelle, les votes de son parti à l’Assemblée nationale et au Parlement européen sont systématiquement favorables à Moscou, à l’exception du vote d’une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine, le 1er mars 2022, auquel se joignent les élus RN (un eurodéputé s’abstiendra toutefois, Thierry Mariani).
Qui plus est, le spectre du prêt de 9,4 millions d’euros contracté par le parti en 2014 auprès de la First Czech Russian Bank plane toujours sur ces engagements. La commission d’enquête de l’Assemblée sur les ingérences étrangères dans la vie politique française, réclamée par le RN lui-même, a conclu que ce prêt constituait un « traitement de faveur » de la part des créanciers russes et a désigné le parti comme une « courroie de transmission efficace » du Kremlin en France.
Le déclenchement de l’« opération militaire spéciale » en Ukraine, qui a largement choqué l’opinion française, a dès lors constitué une menace pour un RN obsédé par sa quête de respectabilité. La plupart de ses responsables ont condamné l’invasion, et Jordan Bardella, son président, a été jusqu’à déplorer, dans un entretien accordé en février 2023 à L’Opinion, une « naïveté collective » passée à l’égard de la Russie.
A l’approche des législatives, le même a tenté d’imposer une ligne d’équilibre. Le 19 juin, en marge du salon de la défense Eurosatory à Villepinte (Seine-Saint-Denis), il a assuré vouloir « ne pas remettre en cause les engagements pris par la France sur la scène internationale » (ce qui semble indiquer un abandon de la promesse de quitter le commandement intégré de l’OTAN). […] Hors cette clarification, l’essentiel de la stratégie de la formation d’extrême droite consiste à privilégier la discrétion au sujet de l’Ukraine et de la Russie. Exemple significatif : le livret thématique de son programme consacré à la défense pour l’élection présidentielle de 2022 a disparu récemment du site du RN. La candidate Marine Le Pen y écrivait vouloir « une alliance avec la Russie sur certains sujets de fond », tels que la sécurité européenne.
Un autre signe de cette ambivalence : Thierry Mariani, numéro neuf sur la liste du RN aux européennes, mais aussi l’homme le plus identifié au sein du parti pour ses liens avec Moscou, a reçu des consignes de discrétion et se garde bien de s’exprimer au sujet du conflit ukrainien.
[…] Cette attitude des deux autres blocs rend la situation difficile pour le camp d’Emmanuel Macron, privé d’angle d’attaque sur un sujet qu’il avait tenté de placer en haut de l’agenda. Si le sujet a perdu de sa centralité, il reste pourtant important dans l’opinion : selon un sondage Elabe pour Les Echos et l’Institut Montaigne publié le 13 juin, les trois quarts des Français restent préoccupés par une extension du conflit à d’autres pays. Si le principe d’un soutien militaire à Kiev recule, il reste toutefois majoritaire (55 % des sondés). Avec une nuance : 52 % des sympathisants LFI et 69 % des sympathisants RN estiment que la France doit arrêter ou réduire ses livraisons d’armes.
Le Monde, Benoït Vitkine, Législatives 2024 : la guerre en Ukraine, l’oubliée de la campagne ?
Mardi 25/6, 7h30
Géographie.
Le lieutenant-général Kyrylo Budanov de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR) […] a déclaré dans une interview au Philadelphia Inquirer réalisée les 12 ou 13 juin et publiée le 23 juin que les livraisons d’armes américaines et européennes, y compris des munitions d’artillerie, arrivent en Ukraine à un rythme plus rapide qu’il y a plusieurs mois, […] mais que la situation sur la ligne de front restera difficile pendant au moins un mois.
[…] Boudanov a déclaré qu’une quantité suffisante de missiles ATACMS à longue portée fournis par les États-Unis pourrait permettre aux forces ukrainiennes de frapper le pont du détroit de Kertch, construit par les Russes, en Crimée occupée et de couper une importante ligne de communication terrestre russe (GLOC) entre la Crimée occupée et la Russie.
[…] La politique américaine actuelle concernant l’utilisation par l’Ukraine d’armes fournies par l’Occident permet à l’Ukraine de frapper n’importe où dans l’Ukraine occupée par la Russie, ce qui inclut vraisemblablement l’utilisation d’ATACMS à longue portée pour frapper la partie du pont du détroit de Kertch située à l’intérieur des frontières terrestres et maritimes internationalement reconnues de l’Ukraine.
[…] ISW estime que 13 kilomètres du pont du détroit de Kertch – que les autorités russes ont construit sans l’approbation de l’Ukraine après l’occupation illégale de la péninsule par la Russie en 2014 – se trouvent dans les eaux territoriales ukrainiennes internationalement reconnues. La politique américaine concernant l’utilisation de l’ATACMS ukrainien devrait donc techniquement permettre aux forces ukrainiennes de frapper au moins une section du pont, voire la totalité du pont. Le major Charlie Dietz, porte-parole du Pentagone, a également déclaré le 24 juin que « l’Ukraine prend ses propres décisions de ciblage et mène ses propres opérations militaires. » […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 24 juin, traduction automatique
Détroit de Kertch ; en rouge, la frontière entre l'Ukraine et la Russie telle qu'elle apparaît sur Google Erath, capture d'écran
Mardi 25/6, 7h25
Vu d’en face.
A une semaine du premier tour d’un scrutin dont les conséquences vont se répercuter dans toute l’Europe, [le] pari imprudent [d’Emmanuel Macron] ne montre aucun signe de réussite. Plutôt l’inverse. Selon une enquête, le RN pourrait porter sa part des voix à 36%, soit quelques points de plus que son plus haut historique du 9 juin. Le mouvement centriste Ensemble de M. Macron croupit à une troisième place, loin derrière le Nouveau Front populaire (NPF), une alliance de partis de gauche et progressistes qui devrait être le principal challenger de Mme Le Pen dans de nombreuses élections.
Il reste à voir comment cette dynamique se déroulera. Mais choisir de donner à Mme Le Pen la possibilité immédiate de tirer parti de la dynamique des élections européennes a été une grave erreur. Bien que le RN soit encore en deçà du nombre requis pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale, il semble être à portée de main. C’est en soi remarquable. Lors d’élections équivalentes en 2017, au début du premier mandat présidentiel de M. Macron, le parti de Mme Le Pen avait terminé avec seulement huit députés. Après s’être engagé à stopper la montée de l’extrême droite en politique, la confiance en soi invincible de M. Macron et son penchant pour la prise de risque agressive ont déstabilisé la France.
[…] Une issue plus probable serait une impasse chaotique dans laquelle M. Bardella dirigerait le plus grand parti, mais aucun gouvernement cohérent ne pourrait être formé. Pour Mme Le Pen, qui a les yeux rivés sur le prix des prochaines élections présidentielles, plus la politique française dominante est dysfonctionnelle, mieux c’est. […]
The Guardian, Le point de vue du Guardian sur les élections anticipées de Macron : la France au bord du gouffre, traduction automatique
Mardi 25/6, 7h15
Tunes.
L’UE va bientôt verser à l’Ukraine les premiers intérêts sur les avoirs russes gelés, soit quelque 1,4 milliard d’euros, a annoncé lundi à Luxembourg le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
« Les profits exceptionnels générés par les avoirs russes gelés en Europe, et non les avoirs eux-mêmes, vont être utilisés le plus rapidement possible au bénéfice de l’Ukraine », a promis Josep Borrell à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept.
Quelque « 1,4 milliard d’euros sera disponible le mois prochain, et un autre milliard avant la fin de l’année » afin d’aider l’Ukraine à acheter des armes , a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
La Hongrie a fait part de sa colère après cette décision, estimant qu’elle aurait dû être prise à l’unanimité. Josep Borrell a toutefois expliqué que Budapest ayant choisi de s’abstenir lors des discussions préalables sur l’utilisation de ces avoirs gelés, il ne pouvait s’y opposer.
[…] Quelque 300 milliards d’euros d’avoirs russes ont été gelés dans le monde après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, dont l’essentiel, soit près de 190 milliards d’euros, se trouvent en Belgique.
Les Echos,
Lundi 24/6, 23h00
Je suis en train de faire la valise. Il y a beaucoup de choses à mettre dans la glacière et un sac à dos.
Un bocal de confiture d’abricots, tisane, 26 paquets de cigarettes, le cadeau de Stéphane, une cuillère de Pascal, du comté de France. Beaucoup de chocolat, encore de la tisane, du café soluble, une bouteille de cassis avec du sucre (une sorte de confiture), un ordinateur pour l’armée, deux bouteilles d’anti-moustiques (anti-insectes, en vrai). Et des boules de viande (un peu ovales) qui rentreront demain matin. Et des cornichons (hé hé hé) du jardin.
Olga, Viber (texte)
Lundi 24/6, 22h35
Olesia pose pour une photo dans une couronne qu'elle a confectionnée avec ses amis alors qu'ils célèbrent Ivana Kupala au Musée national de l'architecture populaire et de la vie d'Ukraine à Kiev le 23 juin 2024. (Yurii Stefanyak/ The Kyiv Independent)
Contrairement à la sombre réalité des sirènes de raid aérien et des coupures de courant au milieu de l’invasion à grande échelle de la Russie, les Ukrainiens se sont rassemblés pour célébrer l’un des rituels les plus magiques et les plus anciens de leurs ancêtres qui remonte à l’époque païenne.
Ivana Kupala tombe le 24 juin, lors du solstice d’été, la nuit la plus courte de l’année. Pendant la célébration, les gens portent des vêtements traditionnels ukrainiens , confectionnent et portent des couronnes, sautent par-dessus des feux de joie et se baignent dans les rivières et les lacs. Les rituels honorent le feu, l’eau et la végétation, dans l’espoir de purification, de protection, de santé, de fertilité et de récoltes abondantes.
Cette année, des centaines de personnes se sont rassemblées dans la banlieue de Kiev, sur le territoire du Musée national de l’architecture et de la vie populaires d’Ukraine, pour célébrer Ivana Kupala.
Comme le festival n’a pas pu avoir lieu du jour au lendemain en raison des restrictions du couvre-feu, les rituels ont été célébrés la veille d’Ivana Kupala, le 23 juin.
Avec les efforts continus de la Russie pour effacer la culture ukrainienne lors de son invasion à grande échelle, chérir et préserver les traditions ukrainiennes est devenu de la plus haute importance, incitant de nombreux Ukrainiens à redécouvrir leur héritage culturel et leur histoire.
The Kyiv Independent, Ivana Kupala : Les Ukrainiens célèbrent le solstice d’été en pleine guerre, traduction automatique
À la fin du mois de juin, lorsque la journée commence, les gens cueillent des fleurs et des herbes dans les prairies et les berges des rivières et les façonnent en couronnes. Ils fabriquent des effigies en saule et en paille des anciennes divinités Kupalo et Mara, ouvrant la voie à un rituel nocturne qui honore les forces élémentaires du feu et de l’eau.
À la tombée de la nuit, un grand feu de joie est allumé près de la berge de la rivière. Des couples ou des petits groupes sautent par-dessus ses flammes, les mains jointes. Les effigies sont cérémonieusement brûlées ou noyées, et des couronnes éclairées par des bougies flottent sur la rivière. La nuit culmine avec la recherche de la mythique fleur de fougère alors que les couples s’aventurent ensemble pour explorer les mystères de la nuit.
[…] Kupalo, le dieu païen des fruits terrestres, est associé à la fertilité, aux récoltes et au solstice d’été dans la mythologie slave. La célébration d’Ivana Kupala, enracinée dans d’anciennes traditions païennes, honore le feu, l’eau et la végétation à travers des rituels recherchant la purification, la protection, la santé, la fertilité et une récolte abondante. Le nom « Kupala », dérivé de « kupaty » (se baigner), reflète les rituels de purification de l’eau au cœur de la fête. […]
The Kyiv Independent, Ivana Kupala, la fête de la Saint-Jean en Ukraine, traduction automatique
Lundi 24/6, 22h30
Arménie-Bélarus.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré le 13 juin qu’aucun responsable arménien, y compris lui-même, ne se rendrait en Biélorussie tant que le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko resterait au pouvoir.
Loukachenko dirige la Biélorussie depuis plus de 30 ans.
Le même jour, Minsk et Erevan ont rappelé leurs ambassadeurs pour des consultations, attisant ainsi la crise diplomatique entre la Biélorussie et l’Arménie.
La crise a été déclenchée après que Loukachenko a exprimé son soutien à l’Azerbaïdjan lors de l’offensive azerbaïdjanaise de 2023 au Haut-Karabakh et aurait fourni des armes au rival de l’Arménie. La Biélorussie est officiellement l’alliée de l’Arménie, dans le cadre de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie.
[…] « L’un des dirigeants de l’OTSC a déclaré qu’il avait participé à la préparation de la guerre, encouragé, cru et souhaité la victoire de l’Azerbaïdjan », a déclaré Pashinyan. « Et après cela, je suis censé discuter de quelque chose avec le chef de la Biélorussie dans le cadre de l’OTSC ? » […]
The Kyiv Independent, Belarus Weekly : le Premier ministre arménien déclare qu’aucun responsable arménien ne se rendra en Biélorussie tant que Loukachenko restera au pouvoir, traduction automatique
Lundi 24/6, 22h30
Daghestan.
La Russie est sous le choc d’une autre attaque terroriste majeure, avec au moins 19 personnes tuées et 25 blessées dans ce qui semble être des fusillades coordonnées contre divers lieux de culte dans la république du Daghestan, l’extrême sud de la Russie.
L’attaque est la deuxième au cours des trois derniers mois après que plus de 130 personnes ont été tuées dans une salle de concert près de Moscou lors d’une attaque terroriste revendiquée par ISIS-K en mars, et remet en question la réputation autoproclamée du président Vladimir Poutine en tant que leader capable de garantir l’ordre dans ce vaste pays turbulent.
[…] Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur plusieurs lieux de culte et sur un contrôle routier dans deux villes du Daghestan à majorité musulmane, tuant dimanche au moins 15 policiers et quatre civils, dont un prêtre.
Deux synagogues – une dans la ville de Derbent et une dans la ville de Makhachkala – ont été attaquées, selon un communiqué du Congrès juif russe (RJC). Les assaillants « ont incendié le bâtiment à l’aide de cocktails Molotov » à la synagogue de Derbent tandis que des policiers et des agents de sécurité ont été tués à l’extérieur lors de l’attaque, a indiqué le RJC. […]
CNN, La Russie a connu deux attentats terroristes majeurs en seulement trois mois, traduction automatique
Lundi 24/6, 22h20

Lundi 24/6, 14h35
Je vais chez Pacha demain [ils ne sont pas vus depuis début décembre].
Je dois faire une paire de kilos de boules de viande pour Pacha et organiser une valise. Cette fois je prends une valise-frigo (c’est plus rigolo que glacière).
J’ai pris tous les billets, tout est confirmé. J’ai un peu peur parce que les russes ont avancé dans le coin, mais pas assez pour tout annuler.
Olga, Viber (texte)
Lundi 24/6, 14h15
Législatives françaises.
Interrogé sur le rapport à la Russie, en cas d’arrivée à Matignon, M. Bardella a réaffirmé qu’il n’entendait « pas remettre en cause les engagements qui sont aujourd’hui ceux de la France », notamment vis-à-vis de l’Ukraine. Le président du RN fixe néanmoins une « ligne rouge très claire » dans ce conflit : « l’envoi de troupes sur le sol ukrainien ».
S’il s’est dit « favorable » à ce que le « soutien logistique et en matériel de défense à l’Ukraine se poursuive », M. Bardella trace une autre « ligne rouge », celle de « l’envoi de missiles longue portée ou de matériel militaire qui pourrait avoir les conséquences d’une escalade ». M. Bardella évoque là « du matériel qui pourrait frapper directement les villes russes », alors que M. Macron a donné son accord à Kiev pour bombarder la Russie dans des zones où les Russes ont attaqué les Ukrainiens. « Je crois que cela créerait les conditions d’abord d’une ingérence de la France et les conditions d’une escalade face à une puissance qui est une puissance nucléaire », a déclaré l’eurodéputé d’extrême droite.
Le Monde, Live
Lundi 24/6, 14h00
Des soldats ukrainiens tirent sur une cible avec une photo du président russe Vladimir Poutine lors d'un exercice dans la région de Zaporizhzhya, dans le sud-est de l'Ukraine, le 18 juin 2024 - Photo : Andriy Andrijenko/AP/MTI
Il n’y a pas de changements spectaculaires sur le front de plus de 700 kilomètres à l’intérieur de l’Ukraine – et sur la section frontalière russo-ukrainienne qui s’étend au nord, qui a presque la même taille – et beaucoup comparent encore la situation à la guerre de tranchées de la Première Guerre mondiale.
[…] Mais désormais, les Russes ont sans aucun doute l’avantage en termes de nombre et de puissance de feu. Ils veulent profiter du laps de temps qui s’écoule avant que la prochaine grande livraison militaire occidentale n’arrive aux Ukrainiens et avant que l’Ukraine ne procède à une nouvelle mobilisation – il est vrai que les ressources humaines constituent l’élément le plus sensible du soutien des forces ukrainiennes. […]
Telex, L’attaque russe, qui a perdu de son élan, se fatigue, l’Ukraine attend avec impatience les munitions occidentales, traduction automatique
Lundi 24/6, 11h10
Corée(s).
[…] La Corée du Sud a adopté une approche ferme à l’égard de la Russie à la suite d’une coopération russo-nord-coréenne récemment intensifiée, ce qui suggère que les efforts russes visant à menacer Séoul de suspendre son aide à l’Ukraine ont échoué.
Le directeur de la sécurité nationale sud-coréenne, Chang Ho-jin, a réitéré le 23 juin que le type de soutien militaire que la Corée du Sud apportera à l’Ukraine dépend de la profondeur et de l’évolution de la coopération militaire russe avec la Corée du Nord. Chang avait précédemment déclaré le 20 juin que l’accord de partenariat stratégique entre la Russie et la Corée du Nord du 19 juin avait encouragé la Corée du Sud à modifier sa politique de longue date interdisant le transfert d’armes vers l’Ukraine, et l’agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté le 21 juin que la Corée du Sud envisage maintenant d’envoyer des obus d’artillerie de 155 mm et des systèmes de défense aérienne non spécifiés en Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campgane offensive russe, 23 juin, traduction automatique
Dimanche 23/6, 15h50
Svitlana Kopyshchyk, 24 ans, tient dans ses bras le nouveau-né Marko quelques instants après sa naissance à la maternité de Lutsk, en Ukraine, le 9 août 2023. (Paula Bronstein /Getty Images)
Mon enfant n’avait que quelques jours lorsqu’il a entendu pour la première fois la sirène du raid aérien. Nous étions toujours à la maternité et je profitais d’un moment de repos bien mérité. J’ai jeté un coup d’œil nerveux dans son berceau pour voir si le son allait le réveiller, mais il ne l’a même pas enregistré. Il a dormi pendant toute cette période.
Nous vivons dans l’ouest de l’Ukraine, qui est beaucoup plus sûr que d’autres régions du pays. Notre oblast, comme tous les autres, est confronté à des pannes d’électricité constantes et programmées en raison des attaques russes contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine. Heureusement, on peut compter sur une seule main le nombre de fois où notre région a été la cible d’ attaques de missiles et de drones au cours des deux dernières années et demie. Ici, la sirène des raids aériens est plus gênante qu’autre chose. Pourtant, aucun enfant ne devrait avoir à l’entendre, même sans les bruits d’explosions qui l’accompagnent.
J’ai dû signer une renonciation lors de mon admission à l’hôpital, reconnaissant que je n’étais pas obligé de me rendre au refuge pendant une sirène de raid aérien si je ne le voulais pas et que je comprenais tous les risques potentiels de ne pas le faire.
[…] Le procureur général d’Ukraine a rapporté début juin que plus de 800 enfants avaient été tués depuis le début de la guerre de la Russie contre l’Ukraine en 2014, dont au moins 551 depuis le début de la guerre à grande échelle. Plus de 19 000 enfants ukrainiens auraient été enlevés par la Russie, selon une base de données gouvernementale. Lorsque la guerre prendra fin, ces chiffres risquent de devenir beaucoup plus élevés.
Le poids de cette réalité pèse sur chaque nouveau parent en Ukraine. Dans combien de temps et dans quelle mesure y exposer votre enfant ? De telles décisions feront-elles la différence entre la vie et la mort ?
[…] Le pire sentiment au monde est de regarder votre enfant et de craindre qu’une enfance normale ne soit pour lui un luxe. C’est la peur constante de ne jamais pouvoir vraiment les protéger, quoi que vous fassiez. La peur de perdre l’un ou les deux parents. La peur qu’un jour ils reconnaissent les bruits de la défense aérienne et se mettent à pleurer. La peur que de tels sons deviennent si banals que vous vous surprenez à leur rappeler avec colère la menace qu’ils représentent. La peur que la vie quotidienne devienne si dangereusement invivable que vous deviez fuir le pays…
Il y a trop de peurs à énumérer et il faut les ignorer pour ne pas s’y noyer. Malgré toutes ces peurs, il faut continuer à vivre. Vous devez continuer à vivre en sachant que cette guerre façonnera la vie entière de votre famille d’une manière ou d’une autre.
[…] L’éducation de mon enfant comprendra probablement un jour des cours sur le fonctionnement des drones ou les premiers secours. Le service militaire obligatoire sera probablement également beaucoup plus normalisé – il s’agira autant d’un droit de passage que d’étudier pour obtenir son permis de conduire. Il est impossible de penser autrement, de se consoler de l’illusion qu’une fois la guerre terminée, la vie civile ressemblera à ce qu’elle était avant le début de l’invasion à grande échelle.
[…] L’avenir de l’Ukraine est encore plus incertain en raison de la guerre menée par la Russie. Même s’il y a de nombreuses raisons d’être reconnaissants et de nombreuses raisons d’attendre avec impatience, il y a aussi de nombreuses raisons de s’inquiéter. Beaucoup de choses à pleurer.
[…] Tout cela rend le fait d’avoir un enfant en temps de guerre quelque peu terrifiant, sans parler d’une décision très individuelle. Mais pour moi et pour tant d’autres, ça vaut quand même le coup.
Savoir que les liens familiaux vous guideront à travers un monde qui a toujours été impitoyable et cruel. Savoir que vous laissez derrière vous un héritage. Savoir que malgré les efforts de la Russie pour semer la mort, vous choisissez de répandre la compassion et l’espoir.
The Kyiv Independent, Kate Tsurkan, Avoir un enfant en temps de guerre est terrifiant, mais ça vaut quand même le coup, traduction automatique
Dimanche 23/6, 15h35
Iran.

Sans armes, on ne vivra pas longtemps.
[…] Une enquête récente suggère […] que les citoyens iraniens sont de plus en plus réceptifs aux armes nucléaires.
L’enquête, menée entre le 20 février et le 26 mai, a été conçue et réalisée par l’auteur en collaboration avec l’entreprise torontoise IranPoll. Il a utilisé un panel en ligne de 2 280 citoyens iraniens qui reflète étroitement la structure démographique de la population nationale, avec des quotas ciblés en fonction de la région, de l’âge, du revenu et du sexe.
L’enquête comprenait deux questions sur le programme nucléaire iranien. Premièrement, dans quelle mesure les participants étaient d’accord ou en désaccord avec l’affirmation selon laquelle « l’Iran devrait pouvoir utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques », quatre options leur étant proposées : « tout à fait d’accord », « plutôt d’accord », « plutôt en désaccord ». » et « fortement en désaccord ». Une écrasante majorité des personnes interrogées (92 %) sont fortement ou plutôt d’accord avec cette affirmation, ce qui correspond aux enquêtes précédentes sur le soutien au programme nucléaire civil de l’Iran : 87 % étaient d’accord avec cette affirmation dans une enquête de 2011, et un nombre similaire (90 %) étaient d’accord. en 2020.
Il a ensuite été demandé aux personnes interrogées dans quelle mesure elles étaient d’accord ou non avec l’affirmation selon laquelle « l’Iran devrait posséder des armes nucléaires » et les mêmes options de réponse ont été proposées. Plus de 69 pour cent d’entre eux ont répondu qu’ils soutenaient la poursuite de l’arme nucléaire par l’Iran. Cela marque une rupture avec les sondages d’opinion précédents dans lesquels la plupart des Iraniens rejetaient systématiquement la militarisation du programme nucléaire du pays. Cela contraste également fortement avec la position de l’élite iranienne, notamment avec la fatwa du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei (une décision juridique sur un point de droit islamique) contre le développement et l’utilisation d’armes nucléaires.
[…] même si les résultats de l’enquête suggèrent une certaine influence [des événements récents du conflit Iran-Israël], l’impact semble limité : le soutien moyen aux armes nucléaires s’élevait déjà à 67 % avant l’attaque du 1er avril et a augmenté à 71 % après l’attaque. …une augmentation modérée de quatre points de pourcentage. […] La genèse de l’idée selon laquelle l’Iran devrait acquérir l’arme nucléaire découle principalement de l’échec de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global commun (JCPOA). La désillusion qui a suivi le retrait américain du JCPOA en 2018 et la nouvelle série de sanctions qui a suivi ont conduit les Iraniens à repenser leur politique, même parmi ceux qui soutenaient auparavant l’accord nucléaire, dont le but était de limiter efficacement le programme nucléaire iranien. Un nombre croissant de voix en Iran remettent en question la sagesse de supporter le poids des sanctions économiques sans l’avantage stratégique de posséder des armes nucléaires.
[…] En 2022, un législateur iranien et professeur de sciences politiques a fait remarquer : « il est tout simplement illogique que [les Iraniens] subissent des politiques de pression maximale alors que [leurs] capacités nucléaires ne peuvent même pas produire d’électricité…
[…] Le soutien public à l’armement nucléaire contraste fortement avec la politique nucléaire officielle de l’Iran, qui rejette fermement le développement et l’utilisation d’armes de destruction massive. Ces derniers mois, le guide suprême iranien Khamenei — ainsi que divers hauts responsables du nucléaire et de la sécurité — ont réitéré que les armes nucléaires ne faisaient pas partie de la stratégie de défense de l’Iran. Cependant, malgré ces positions officielles, le concept d’armement nucléaire est en train de passer d’une idée autrefois lointaine à une option viable dans les débats publics.
[…] Les responsables iraniens ont récemment averti que si les installations nucléaires iraniennes étaient attaquées ou si leur existence était menacée, le pays serait contraint de modifier sa stratégie nucléaire. […]
Bulletin of the Atomic Scientists, Une majorité d’Iraniens sont désormais favorables à la possession d’armes nucléaires. Leurs dirigeants en prennent note, traduction automatique
Dimanche 23/6, 12h55
Commerce.
[…] Les pays occidentaux auraient fourni à l’Ukraine environ 800 millions d’euros (855,4 millions de dollars) de munitions produites par la Serbie, malgré les efforts continus du président serbe Aleksandar Vučić pour équilibrer les faveurs entre la Russie et l’Occident.
Le Financial Times (FT) a rapporté le 22 juin avoir obtenu des estimations d’une source non précisée selon lesquelles des pays tiers auraient envoyé en Ukraine pour environ 800 millions d’euros de munitions produites par la Serbie depuis février 2022 et que Vučić avait confirmé que ce chiffre était « dans la bonne fourchette » lors d’un entretien avec FT. Vučić a précisé que la Serbie n’exporte pas de munitions vers l’Ukraine ou la Russie et que les clients de la Serbie aux États-Unis, en Espagne et en Tchéquie peuvent attribuer les munitions comme bon leur semble. Des diplomates et des analystes anonymes ont déclaré au FT que les données officielles du gouvernement serbe dissimulent délibérément le flux de munitions vers l’Ukraine via des pays tiers. […]
ISW, évaluation de la campagne ofensive russe, 22 juin, traduction automatique
Dimanche 23/6, 12h40

China is the true power in Putin and Kim’s budding friendship
Dimanche 23/6, 12h35
Législatives françaises.
Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a affirmé samedi 22 juin qu’il était « bien évidemment » prêt à devenir premier ministre si l’alliance de gauche l’emportait aux législatives, malgré les réticences de plusieurs voix dans son camp. […]
Le Monde, « J’ai l’intention de gouverner ce pays », réaffirme Jean-Luc Mélenchon, faisant le miel des opposants de la gauche
Il faudra bien gouverner Mars. Est-ce qu’on n’aurait pas intérêt à fourrer nos autocrates dans la première fusée ?
Anonyme
Dimanche 23/6, 12h05
La farandole du nuc.

L'uranium est une ressource vitale pour l'industrie nucléaire, sur laquelle s'appuie de nombreux pays dans le monde, dont la France, pour produire leur électricité. Si l'on trouve des gisements d'uranium sur tous les continents, la plupart des réserves découvertes et de la production de ce combustible nucléaire se concentrent dans quelques pays. Comme le montre notre graphique, basé sur le dernier rapport annuel de l'Institut fédéral allemand de géosciences et de ressources naturelles (BGR), dix pays détiennent actuellement plus de 80 % des réserves mondiales d'uranium identifiées et exploitables à un coût d'extraction inférieur à 260 dollars par kilogramme (près de 7 millions de tonnes au total en 2022).
[…] La France, pays le plus nucléarisé par habitant au monde, a des besoins importants de combustible pour alimenter son parc de 56 réacteurs. Elle figurait en 2023 au 3e rang des plus grands consommateurs, avec plus de 13% des besoins mondiaux, derrière les Etats-Unis et la Chine, selon Cyclope. Mais en matière de stocks, « on a de quoi se retourner », assure un expert du secteur.
Le stock actuel d’uranium naturel en France « correspond à deux ans de production d’électricité nucléaire », selon Orano. A cela s’ajoute le stock d’uranium appauvri, propriété du groupe, qui représente plus de 320.000 tonnes d’uranium appauvri, équivalent à environ 60.000 tonnes d’uranium enrichi, « soit sept à huit ans d’approvisionnement pour le fonctionnement du parc nucléaire français », selon Orano.
[…] Les tensions au Niger joueront « probablement sur le marché de l’uranium à court terme, parce que ça fait une source d’uranium en moins, mais ça ne devrait pas jouer sur le prix de l’électricité », a estimé Maxence Cordiez, ingénieur au CEA et expert associé à l’Institut Montaigne. « L’approvisionnement en uranium naturel seul représente de l’ordre de 5% du coût de production » de l’électricité nucléaire, « soit un faible pourcentage », souligne la Société française de l’énergie nucléaire (Sfen), une des structures représentant la filière en France. « Ceci rend le coût de l’électronucléaire quasiment insensible aux fluctuations des cours des matières énergétiques dans le monde », indique-t-elle, contrairement à certaines énergies fossiles.
En outre, « avec l’augmentation du prix de l’uranium, de nombreux projets » d’exploitation de nouveaux gisements « sont en train de voir le jour, aux Etat-Unis, en Australie », notamment, souligne Maxence Cordiez. De quoi permettre à l’avenir à la France d’accentuer la diversification de ses approvisionnements. […]
BFM TV, Niger: le retrait du permis d’exploiter d’Orano aura des conséquences limitées pour la filière nucléaire française
[En Polynésie], comme à chaque scrutin, le nucléaire reste un argument de campagne. Ces deux dernières années, une seule avancée et pas des moindres : celle de la création d’une commission d’enquête parlementaire initiée par Mereana Reid-Arbelot. Mais la dissolution du parlement a stoppé les travaux débutés il y a plus d’un mois. Les associations locales espèrent que les futurs élus poursuivront le travail initié. […]
Polynésie 1, Législatives 2024 : le nucléaire dans les préoccupations locales
La victoire du RN aux élections européennes et la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale, ont créé un vif émoi dans la partie de la population française qui refuse d’être gouvernée par l’extrême droite. Le sursaut unitaire des partis de gauche et écologistes doit être salué et soutenu. Mais on ne doit pas pour autant mettre sous le tapis nos exigences démocratiques notamment sur un choix très lourd de conséquences à tous points de vue : la poursuite ou l’arrêt de l’industrie nucléaire civile et militaire.
[…] Que serait en effet un Nouveau Front populaire qui déciderait de poursuivre la « relance » du nucléaire, à laquelle s’est engagé le Président Macron ? Où seraient la rupture, la bifurcation, la transformation ?
Les entorses à la démocratie, les déficits publics, les dégâts écologiques et sanitaires, la dépendance énergétique, les risques de conflits et de catastrophes, ne feraient que s’aggraver. Et la crise économique, sociale et écologique avec. […]
Médiapart, Billet de blog, François Vallet (ingénieur en génie climatique), Pour un Nouveau Front populaire sans nucléaire
[…] Comme chaque année depuis 40 ans, le cabinet Bisconti Research Inc. réalise une enquête d’opinion portant sur le thème de l’énergie nucléaire aux États-Unis. Selon cette enquête annuelle, pour la quatrième année consécutive, le nucléaire bat des records d’opinion favorable avec près de 77 % des Américains en faveur de l’utilisation de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité dans le pays. D’une manière plus générale, on constate que, malgré des baisses d’opinions ponctuelles, en particulier entre 2011 et 2020, la population américaine s’est peu à peu tournée du côté de l’énergie atomique au fil des décennies. À l’époque du premier sondage, en 1983, on comptait plus d’opposants au nucléaire (49 %) que de personnes favorables (46 %).
[…] En France, la tendance sur les dernières années est assez proche de celle des États-Unis. Selon un sondage commandé par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en 2022, l’opinion favorable est passée de 26 % à 46 % en l’espace de 4 ans, entre 2018 et 2022. À l’inverse, le pourcentage d’opposants a chuté, passant de 27 % à seulement 12 % sur la même période, tandis que la part des personnes hésitantes a peu diminué. Selon les données de l’ASN, on note d’ailleurs que les riverains des centrales nucléaires ont globalement un avis plus favorable sur le nucléaire que la population générale. […]
Révolution énergétique, Le nucléaire n’a jamais été aussi populaire aux États-Unis
« La centrale nous inquiète-t-elle ? Non. De toute façon, si ca pète, on ne sera plus là à des kilomètres à la ronde. » Fathia et Thierry Bernadini habitent à Neuvy-sur-Loire. Ils sont photographiés devant leur maison, située à environ 700 m de la centrale nucléaire de Belleville. Photo © Ed Alcock / MYOP / Grande Commande Photojournalisme 14/6/2022.
En lien avec l’exposition La France sous leurs yeux. 200 regards de photographes sur les années 2020, la BnF propose un cycle de dialogues entre des photographes lauréats de la grande commande et des chercheurs. Au cours de cette séance, Ed Alcock, auteur d’un reportage photo sur les « zones à risque», revient sur les enjeux de ces territoires et le quotidien de leurs habitants. […]
BNF, Habiter le nucléaire
Samedi 22/6, 11h30

Samedi 22/6, 11h25
Vue russe.
Chez les élites russes, les élections européennes ont suscité un réel intérêt, les experts de politique étrangère étant bien conscients des enjeux de court et long terme liés au nouveau visage du Parlement européen. Pour la première fois en français, nous vous proposons la retranscription d’une table ronde organisée dès le lendemain des élections par RIA Novosti, l’agence de presse officielle russe.
Si les panélistes y notent la stabilité du PPE et du centre en général, ils prennent également acte de la montée en puissance des forces d’extrême droite mais tendent à relativiser celle-ci. Les droites radicales européennes n’auraient pas assez de pouvoir pour influencer le cours des choses ou bien seraient trop modérées et partageraient le mainstream sur de nombreux aspects. À les lire, on ne peut donc pas parler d’un soutien exalté aux leaders d’extrême droite — y compris à ceux réputés pour partager beaucoup des positions russes.
Car par rapport aux années clefs de la « lune de miel » — lorsque les voix russes étaient dithyrambiques sur les extrêmes droites européennes — le ton, à Moscou, a changé. Depuis 2022,une plus grande distance s’est installée, fondée sur l’idée que peu de forces en Europe auraient de fait la capacité réelle à s’opposer au conflit entre l’Occident et la Russie — un motif que l’on retrouve dans l’expertise russe sur les élections américaines et la capacité jugée limitée de Trump à potentiellement changer la donne.
Les experts russes notent également que « l’eurosceptisme » s’exprime désormais differemment, non plus par des discours de sortie de l’Union mais par un investissement dans le projet europeen sous une forme plus nationaliste et protectionniste. […]
[Transcription à lire sur le site]
Le Grand Continent, Les élections européennes vues de Russie
Samedi 22/6, 0h05
On verra.
[…] le terme nucléaire ne figue nulle part dans le programme de l’alliance des gauches [pour les législatives françaises]. Celui-ci indique juste, sans en faire une priorité, le vote d’une loi énergie-climat. Une façon de renvoyer le débat sur l’avenir du nucléaire au Parlement, sachant que la dernière loi en vigueur, la loi Climat et énergie de 2019, avait acté la fermeture de 12 réacteurs, les plus vieux ou difficiles à prolonger au-delà de 50 ans, en plus des deux de Fessenheim (Haut-Rhin) arrêtés en 2021 et en cours de démantèlement. Cette même loi prévoyait d’ailleurs qu’une loi de programmation énergie climat soit votéé à l’été 2023.
Or, sous prétexte d’une absence de majorité à l’Assemblée nationale, les gouvernements d’Elisabeth Borne puis de Gabriel Attal ont repoussé le vote de la loi, jusqu’à en abandonner l’idée en février 2024. Lançant EDF dans la construction de six EPR2 en France, et lui en promettant huit supplémentaires, sur décision politique de l’Élysée, sans aucune validation du Parlement.
Après avoir attendu la loi et parlé au conditionnel lors du lancement des travaux préparatoires à la construction de la première paire d’EPR2 à Penly (Seine-Maritime), EDF, confiant dans la décision de l’État, a finalement passé de premières commandes à Framatome pour les plus grosses pièces. Ce dernier avait d’ailleurs déjà commencé à les forger.
Mais aujourd’hui la filière nucléaire tout entière retient son souffle. Les syndicats craignent que tout soit remis en question. D’autant que la promesse de campagne du Rassemblement national (RN) – la construction de 20 réacteurs nucléaires, avec dix nouveaux réacteurs dès 2031 et dix autres à partir de 2036, selon son « plan Marie Curie » – est intenable en l’état des forces industrielles françaises. Pour y parvenir, il faudrait faire appel à des constructeurs étrangers. Un comble ! […]
L’usine Nouvelle, Elections législatives : les non-dits sur le nucléaire, les renouvelables et le prix de l’énergie
Vendredi 21/6, 7h00
Corée(s).

[…] Le président russe Vladimir Poutine a simultanément tenté de minimiser certains aspects de l’accord Russie-Corée du Nord, potentiellement en réponse aux préoccupations de la Corée du Sud, lors d’une conférence de presse le 20 juin au Vietnam.
Poutine a réitéré à plusieurs reprises lors de la conférence de presse que l’accord russo-nord-coréen reflétait le langage d’un précédent accord de sécurité que les deux pays avaient signé en 1961 et que l’accord n’était qu’une « reproduction » des termes de l’accord de 1961.
Poutine a déclaré que la Corée du Sud n’avait « rien à craindre » concernant le nouvel accord tant que la Corée du Sud ne commettrait pas d’actes d’agression contre la Corée du Nord. Poutine a toutefois menacé que ce serait une « très grave erreur » de la part de la Corée du Sud de fournir des armes meurtrières à l’Ukraine et que la Russie prendrait des mesures non précisées en réponse à une telle politique.
Poutine a affirmé que la clause du nouvel accord sur la fourniture d’une assistance mutuelle en matière de sécurité ne s’applique pas à la guerre en Ukraine parce que l’Ukraine a commis des actes d’agression contre les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk (DNR/LNR) avant que la Russie n’annexe illégalement ces territoires et que la Russie espère que cela cet accord constituera un « facteur restrictif » qui empêchera une aggravation de la situation dans la péninsule coréenne.
Poutine a également affirmé que la Russie n’avait demandé à personne « d’utiliser [ses] capacités » en Ukraine et que personne n’avait proposé d’aider la Russie de cette manière, insinuant qu’il n’y avait aucune menace d’implication militaire de tiers en Ukraine. Poutine a peut-être tempéré sa rhétorique sur l’accord du 19 juin avec la Corée du Nord afin d’apaiser les inquiétudes sud-coréennes concernant l’accord et de rassurer la Corée du Sud et de l’empêcher de reconsidérer sa politique d’aide à l’Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20 juin, traduction automatique
Vendredi 21/6, 6h50
Du pointillé des lignes rouges.
Les troupes ukrainiennes peuvent utiliser des armes américaines pour frapper des cibles en Russie partout où les forces russes lancent des attaques transfrontalières sur le territoire ukrainien, et pas seulement près de la frontière de l’oblast de Kharkiv, ont confirmé des responsables américains à Politico le 20 juin.
Les responsables ont nié qu’il s’agisse d’un changement politique substantiel par rapport à la déclaration du président américain Joe Biden autorisant l’Ukraine à utiliser des armes américaines en Russie « uniquement à proximité de la région de Kharkiv ».
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré à PBS News le 17 juin que l’Ukraine était autorisée à frapper « partout où les forces russes traversent la frontière, du côté russe vers le côté ukrainien, pour tenter de s’emparer de territoires ukrainiens supplémentaires ». […]
The Kyiv Independent, Kiev peut frapper en Russie au-delà de la région de Kharkiv si nécessaire, selon les États-Unis, traduction automatique
[…] Ce rapport ne signifie pas un changement dans la politique américaine.
Il précise les contours de la politique américaine actuelle : les forces ukrainiennes peuvent utiliser des HIMARS armés de GMLRS pour frapper les forces russes qui se préparent à attaquer l’Ukraine ou qui l’attaquent activement, mais elles ne peuvent probablement pas frapper toutes les cibles militaires russes légitimes qui se trouvent à portée de tir des HIMARS ukrainiens utilisant des GMLRS dans les oblasts de Belgorod, Koursk et Briansk. […][…] Les États-Unis ont modifié leur politique en donnant la priorité à la livraison d’intercepteurs de défense aérienne Patriot à l’Ukraine, dans un contexte de menace croissante d’utilisation de bombes planantes guidées russes en Ukraine.
Le porte-parole américain en matière de sécurité nationale, John Kirby, a déclaré le 20 juin que les États-Unis allaient « redéfinir les priorités » de l’exportation des missiles Patriot afin que les missiles « sortant de la chaîne de production » soient envoyés directement en Ukraine.[29] Kirby a qualifié la décision de « difficile mais nécessaire » pour garantir que des centaines de munitions Patriot et NASAM produites au cours des 16 prochains mois iront en Ukraine, quel que soit le pays qui les a commandées. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20 juin, traduction automatique
Vendredi 21/6, 6h20
OTAN.
Le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe à Sarajevo, en Bosnie, le mardi 23 janvier 2024. (Photo AP/Armin Durgut, dossier)
L’actuel premier ministre néerlandais, qui doit très rapidement céder son fauteuil à La Haye, sera adoubé officiellement la semaine prochaine par les trente-deux alliés.
[…] Très atlantiste, M. Rutte a comme principale différence avec M. Stoltenberg, sa très bonne connaissance de l’Union européenne (UE), dont il a été pendant quatorze ans l’un des dirigeants les plus expérimentés. En pleine guerre en Ukraine, cela peut faciliter la coopération entre les deux institutions, qui se sont longtemps regardées en chien de faïence sur les sujets de défense. Ces prochaines années, l’UE entend investir d’avantage dans le secteur.
[…] Si en interne, un secrétaire général de l’OTAN doit ménager les attentes de tous les alliés et orienter les débats, tout en gardant un sang froid à toute épreuve, face au grand public, il doit également incarner toute la puissance d’une alliance de défense militaire. Avec son air martial et sa faculté à répéter, en boucle, son soutien à l’Ukraine et son engagement à défendre chaque centimètre du sol européen, M. Stoltenberg s’est largement imposé ces dernières années comme la principale figure médiatique de la défense sur le Vieux Continent.
[…] Les Pays-Bas de Mark Rutte ont activement participé à la coalition internationale pour doter Kiev d’avions de combats occidentaux. Lors du sommet de Washington, du 9 au 11 juillet, les trente-deux alliés devraient réitérer leur intention d’accueillir, un jour, Kiev au sein de l’organisation.
Le Monde, Mark Rutte sera le prochain secrétaire général de l’OTAN
Jeudi 20/6, 22h25
Une nouvelle menace de la part du Kremlin. En visite au Vietnam, le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que la Russie envisageait de changer sa doctrine concernant l’utilisation de ses armes nucléaires, lors d’un point presse. «De nouveaux éléments ont été mis au jour, sur le développement de nouveaux engins nucléaires, et nous savons qu’en Occident, certains experts pensent à les utiliser. Nous devons prendre en compte ces informations, et c’est pour cela que nous envisageons de changer notre doctrine», a-t-il dit. […]
Le Figaro, Vladimir Poutine envisage un changement de doctrine sur l’utilisation des armes nucléaires
Jeudi 20/6, 22h15
Les nouvelles du jour : c’est l’anniversaire d’Irina, 40 ans. En Ukraine il y a une superstition qu’il ne faut pas fêter 40 ans parce que c’est un mauvais signe (le nombre 40 a un sens sacré pour notre culture). Alors Irina n’a invité personne, les parents voulaient venir avec des fleurs, de l’argent et un gâteau, mais elle a coupé court : non !
Olga, Viber (texte)
Elle a un temps difficile, sa mère a des problèmes de santé, demain elle va au centre oncologique pour une consultation et des analyses supplémentaires. Pas facile.
Il y a des changements du côté de Pacha aussi. Il sera déplacé dans quelques jours, sûrement au long de la ligne du front. Alors je vais le voir le 25 juin, pas le 7 juillet. Je travaille de tous mes doigts pour finir le travail avant le 25.
Le moral est comme ci comme ça, mais je reste à 63% optimiste.
Jeudi 20/6, 22h10
Ah, merde, mon… Comment dit-on déjà ?… Ah oui, mon indépendance énergétique.
Coup dur pour Orano. Jeudi 20 juin, le groupe détenu à 90% par l’Etat français a annoncé, par voie de communiqué de presse, «prendre acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce malgré la reprise des activités sur site». Depuis le coup d’État du général Abdourahamane Tiani, en juillet dernier, Orano a des difficultés à opérer dans le pays d’Afrique de l’ouest et avait notamment mis son usine de la Somaïr, près de la ville d’Arlit et à quelque 80km d’Imouraren, à l’arrêt.
[…] Doté de réserves considérables, Imouraren a été découvert en 1966 par le CEA et est régulièrement présenté comme l’un des plus grands gisements d’uranium du monde avec près de 200000 tonnes en réserves. Il avait été repris par Areva en 2006 et mis sous cocon par Orano en 2015, avant d’être relancé en mai 2023 suite à la remontée des cours du combustible nucléaire. Le champion français avait à l’époque annoncé la signature d’un accord avec l’État et le lancement d’un projet pilote à 85 millions d’euros pour tester une technologie d’extraction par pompage in situ (ISL), avant une prise de décision pour 2028.
[…] Manifestement, le gouvernement au pouvoir, qui affiche publiquement sa volonté de reprendre la main sur l’exploitation des matières premières du pays, n’a pas été convaincue. Cette décision intervient par ailleurs dans un contexte de rapprochement entre l’équipe du général Abdourahamane Tiani et la Russie […]
L’Usine Nouvelle, Orano perd l’énorme gisement d’uranium d’Imouraren au Niger
Jeudi 20/6, 18h40

Lors de sa présidence du Conseil de l’Union européenne, la Hongrie a choisi le slogan « Make Europe Great Again ». Ainsi, le pays a fait une analogie avec l’ancien président américain Donald Trump. Orbán et Trump en Amérique ont aujourd’hui de nombreux adeptes dans le monde entier, dans des pays dotés d’un fort mouvement national conservateur : l’Italie, la France, Israël, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne. Au sein de l’UE, cela s’applique toutefois à davantage de pays comme la Bulgarie, l’Autriche, la Slovaquie, la Grèce et la Flandre voisine. Les partis de droite radicale considèrent Poutine beaucoup moins comme une menace. Et c’est chose faite, avec davantage de tâches et de pouvoirs pour l’Europe. (traduction automatique)
Jeudi 20/6, 18h35
Corée.
Après la signature d’un accord de défense entre la Corée du Nord et la Russie mercredi, la Corée du Sud va reconsidérer « la question de la fourniture d’armes à l’Ukraine », a déclaré jeudi à la presse le conseiller à la sécurité nationale du président Yoon Suk Yeol, Chang Ho-jin.
Séoul applique une politique de longue date qui lui interdit de vendre des armes dans des zones de conflit actif, qu’elle respectait à la lettre jusqu’à aujourd’hui, malgré les demandes de Washington et de Kiev de la reconsidérer. Un important contrat d’armement portant sur des chars K2, des obusiers K9 et des avions avait été signé en juillet 2022, cinq mois après l’invasion russe, mais avec la Pologne. […]
Le Monde, Live
Le président russe Vladimir Poutine a averti jeudi que l’envoi direct d’armements par la Corée du Sud à l’Ukraine serait une « très grave erreur », menaçant Séoul de mesures de représailles en cas de décision en ce sens.
« J’espère que cela ne se produira pas. Si c’est le cas, nous devrons alors prendre une décision appropriée, qui ne plaira probablement pas aux dirigeants sud-coréens », a déclaré M. Poutine au cours d’une visite au Vietnam. […]
Le Monde, Live
Jeudi 20/6, 8h30
L’équipe de Pacha est réduite, ils ont perdu un collègue en février. La bombe a explosé à l’entrée de l’abri juste au moment où Pacha s’apprêtait à sortir, juste au moment où Dima rentrait les prévenir. Son corps a protégé Pacha. Je l’ai appris l’autre soir. Il n’avait rien dit. […]
Olga, Viber (vocal)
Jeudi 20/6, 8h20
Drone contre drone.
Capture d'écran de la rencontre entre un drone FPV (First Person-View) de l'unité Signum et un drone russe Lancet.Pour contrer l’omniprésence des drones qui rendent très difficile la manœuvre des troupes, la mise en place de lignes de défense et de systèmes de défense aérienne, l’Ukraine a intensifié ses attaques contre les drones aériens russes en utilisant ses propres drones FPV (First Person-View), rapides et très maniables.
[…] Le dernier exemple de ces attaques a été présenté mardi, lorsque l’unité « Signum » de la 93e brigade mécanisée séparée d’Ukraine a publié une vidéo d’un drone FPV qu’elle utilisait pour repérer puis se rapprocher d’une munition russe Lancet qui rôdait.
[…] la meilleure façon d’abattre un drone est parfois d’en utiliser un autre. Depuis que nous avons discuté pour la première fois de ce concept, un marché pour de tels systèmes a non seulement émergé, mais il est désormais en plein essor. L’idée selon laquelle l’Ukraine recherche ce type de capacité est tout à fait logique et son besoin est extrêmement urgent, d’autant plus qu’aucun drone anti-drone ne lui a été fourni par les pays alliés pour l’instant, du moins à notre connaissance. […]
The War Zone, accélération des engagements aériens drone sur drone, traduction Deepl
Jeudi 20/6, 8h10
Nuc, nuc, nuc.
« Aujourd’hui, on s’est mis en ordre de bataille pour construire de nouveaux réacteurs, pour mener à bien tout un tas de projets et ce serait absolument dévastateur pour l’entreprise que de refaire machine arrière », explique Amélie Henri, secrétaire nationale de la CFE-CGC, le premier syndicat de l’électricien national, qui évoque « l’inquiétude » des salariés.
Si Emmanuel Macron a décidé la construction de six réacteurs de nouvelle génération EPR2, assortis de huit autres par la suite, Amélie Henri souligne que « toutes les décisions structurantes » pour le secteur de l’énergie n’ont aujourd’hui « pas formellement été actées par le gouvernement » dans la loi.
Il en va ainsi de la future programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) : cette feuille de route énergétique du pays, qui doit fixer le cadre pour sortir à terme des énergies fossiles, est censée être adoptée par décret d’ici la fin de l’année. Or, la PPE actuellement en vigueur, adoptée en avril 2020, est un texte qui « annonce toujours la fermeture de 12 réacteurs d’ici 2035 » en plus des deux de la centrale de Fessenheim, déjà mis à l’arrêt, déplore Mme Henri. […]
Sud Ouest, EDF et le programme de nouveaux EPR dans l’inconnu avant les élections législatives
[…] L’Italie veut renouer avec l’atome une fois pour toutes. « Nous sommes convaincus que, compte tenu de la demande et dans l’optique de la décarbonation, nous ne pouvons pas faire à l’avenir sans une part de nucléaire dans notre production d’énergie », expliqueau Monde le ministre italien de l’environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin. Après avoir été à l’avant-garde du nucléaire, l’Italie l’a abandonné à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986.
[…] Pour Rome, il s’agit de retrouver un héritage mis de côté pendant quatre décennies. La patrie du physicien Enrico Fermi (1901-1954), pionnier de l’atome, a construit sa première centrale en 1963 et a été un temps le troisième producteur d’énergie nucléaire derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
[…] Le désastre de Tchernobyl a eu, par la suite, raison de la filière, avec la tenue, en 1987, d’un référendum abrogatif au cours duquel 80,6 % des votants se sont exprimés contre la poursuite de la production d’énergie nucléaire. A la fin des années 2000, les ambitions déjà abouties d’un gouvernement mené par Silvio Berlusconi, très favorable à une réintroduction du nucléaire, se sont brisées sur les effets dans l’opinion d’une nouvelle catastrophe, celle de Fukushima, au Japon. Un deuxième référendum, en 2011, a alors confirmé l’issue du précédent et la renonciation de l’Italie à l’atome. […]
Le Monde, Dans l’Italie de Giorgia Meloni, la tentation du nucléaire
Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s’est rendu en Arabie saoudite ce week-end pour des entretiens qui devraient porter sur un accord de coopération nucléaire civile, l’un des éléments d’un dispositif plus large dont Washington espère qu’il conduira à la normalisation des relations israélo-saoudiennes.
[…] En vertu de l’article 123 de la loi américaine sur l’énergie atomique de 1954, les États-Unis peuvent négocier des accords de coopération nucléaire civile significative avec d’autres nations.
[…] Premier exportateur mondial de pétrole, l’Arabie saoudite n’est pas, à première vue, un candidat évident à un pacte nucléaire visant généralement à construire des centrales pour produire de l’électricité.
Il y a deux raisons pour lesquelles Ryad pourrait souhaiter le faire.
La première est que, dans le cadre de l’ambitieux plan de réforme Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, le royaume vise à produire une quantité importante d’énergie renouvelable et à réduire les émissions. Une partie au moins de ces énergies devrait provenir de l’énergie nucléaire.
Les critiques citent une deuxième raison potentielle : Ryad pourrait vouloir développer une expertise nucléaire au cas où il souhaiterait un jour acquérir des armes nucléaires, malgré les garanties inscrites dans tout accord avec Washington pour empêcher cela.
Le prince héritier saoudien affirme depuis longtemps que si l’Iran mettait au point une arme nucléaire, l’Arabie saoudite ferait de même, une position qui a suscité de vives inquiétudes parmi les défenseurs du contrôle des armements et certains législateurs américains au sujet d’un éventuel accord nucléaire civil entre les États-Unis et l’Arabie saoudite. […]
The Times of Israel, Quels seraient les enjeux d’un accord américano-saoudien sur le nucléaire civil ?
La phase d’instruction technique du projet d’enfouissement technologique Cigéo, structurée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été programmée sur 30 mois. La première phase, qui concernait les « données d’entrée pour la conception et l’évaluation de sûreté » de Cigéo (Centre industriel de stockage géologique), vient de s’achever. Les conclusions des avis de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et du groupe permanent, sollicités par l’ASN, soulignent que toutes les données de base expertisées étaient robustes et suffisantes pour évaluer la sûreté de Cigéo. […]
[Il reste des questions ; exemple :]
[…] Quelles sont les précisions attendues concernant les méthodes de scellement des colis de déchets ?
Cigéo est conçu pour être fermé à la fin de son exploitation. Cela se matérialise par la mise en place notamment de scellements en certains points des galeries, des puits et des descenderies. Les caractéristiques retenues pour le scellement des galeries doivent remplir, entre autres, deux fonctions principales. La première est de limiter les flux d’eau au sein de l’installation grâce à la bentonite (une argile), reconnue pour ses qualités exceptionnelles en tant que bouchon hydraulique. La seconde est de permettre de laisser passer suffisamment les gaz, notamment l’hydrogène issu de la corrosion anoxique des métaux présents dans le stockage après la fermeture de l’installation, pour limiter la pression. […]
SFEN (Société Française pour l’Energie Nucléaire), Déchets nucléaires : la première phase d’instruction technique de Cigéo est achevée, entretien avec Frédéric Plas, directeur du programme Cigéo à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra)
Mercredi 19/6, 21h55
OTAN.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, jusqu’ici opposé à la nomination à la tête de l’Otan de son homologue néerlandais Mark Rutte, a finalement décidé mardi de se rallier à sa candidature après avoir obtenu les garanties nécessaires.
[…] M. Rutte est largement favori pour remplacer le Norvégien Jens Stoltenberg aux fonctions de secrétaire général de cette organisation d’ici à la fin de l’année, après avoir reçu le soutien de la plupart de ses membres, y compris celui des Etats-Unis.
Mais il s’était heurté jusqu’à présent à l’opposition de M. Orban, qui soutenait le seul autre candidat, le président roumain Klaus Iohannis.
Mark Rutte « a confirmé » que s’il obtenait ce poste, la Hongrie ne serait pas obligée de participer aux activités de l’Alliance atlantique en Ukraine et, « au regard de cet engagement, la Hongrie est prête à le soutenir », a déclaré Viktor Orban sur X.
Ce feu vert de Budapest ouvre la voie à Mark Rutte pour succéder à Jens Stoltenberg, dont le mandat s’achève le 1er octobre. La Slovaquie, qui ne s’est pas encore prononcée, devrait également sauter le pas en échange d’une aide des Néerlandais à la sécurisation de sa défense antiaérienne, ont rapporté mardi les médias de ce pays. […]
La Libre, Nomination à la tête de l’Otan: la Hongrie et Viktor Orban font volte-face et apportent leur « soutien » à Mark Rutte
Mercredi 19/6, 21h10

« Aujourd’hui, nous luttons ensemble contre les pratiques hégémoniques et néocolonialistes des Etats-Unis et de leurs satellites », a dit M. Poutine, selon les médias russes, lors du gala organisé en son honneur à l’occasion de sa visite à Pyongyang. […]
Le Monde, Live
Les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU visant la Corée du Nord pour son programme nucléaire doivent être « réexaminées », a plaidé mercredi le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une visite exceptionnelle à Pyongyang. […]
Le Monde, Live
« Le traité pour un partenariat global signé aujourd’hui prévoit, entre autres, une assistance mutuelle en cas d’agression contre une partie du traité », a déclaré Vladimir Poutine à Pyongyang, ajoutant que cet accord était « un document véritablement révolutionnaire » et que la Russie « n’excluait pas une coopération militaro-technique » avec la Corée du Nord. […]
Le Monde, Live
Mardi 18/6, 22h45
Je ne vais pas trop bien parce que Pacha ne va pas trop bien. Mais on en parlera plus tard.
Olga, Viber (texte)
Mardi 18/6, 22h45
Dette ukrainienne.
C’est non. Le premier round de négociations entre l’Ukraine et ses créanciers privés s’est achevé lundi sans qu’un accord n’ait été trouvé. Pour le groupe de porteurs d’obligations, qui détient environ 20 % des 20 milliards de dollars de dette ukrainienne, les sacrifices exigés par Kiev sont beaucoup trop importants. La restructuration proposée leur imposait une réduction de 60 % de la valeur de leurs titres, très au-delà des 20 % qu’ils envisageaient.
Pour le pays, le temps presse. Au lendemain du déclenchement de l’offensive russe, les créanciers avaient consenti à Kiev un moratoire sur le paiement des intérêts et le remboursement des obligations. Celui-ci expirera en août prochain. Plus largement, l’Ukraine a besoin de réduire son endettement pour financer son effort de guerre, préparer sa reconstruction, et dans l’immédiat, bénéficier d’une aide apportée par le Fonds monétaire international. Le FMI devrait préciser ses conditions d’ici à la fin du mois. […]
Les Echos, Kiev et ses créanciers achoppent sur les modalités de restructuration de la dette ukrainienne
Mardi 18/6, 22h30
Main d’oeuvre féminine.
Une ukrainienne participe à une session de formation pour conduite de poids lourds, à Kalynivka, dans la région de Kiev, Ukraine, le 14 juin 2024.
Des secteurs traditionnellement masculins comme la sidérurgie ou les transports tentent de remédier à l’absence de leurs employés, mobilisés dans l’armée ou craignant de l’être, en formant davantage de femmes.
[…] Les effets se ressentent déjà dans certains secteurs. La compagnie publique des transports de la capitale a fini par se résoudre à annoncer, fin mai, des intervalles plus longs entre les métros, en raison d’une « pénurie » de conducteurs de trains électriques et d’électromécaniciens. Même chose à Mykolaïv, ville du Sud, où la circulation des bus et tramways a été réduite pour cause de mobilisation de certains salariés.
« Etre en mesure de conserver et retenir notre personnel est le problème numéro un de toutes les entreprises ukrainiennes », affirme au téléphone Hakan Jyde, directeur général de la branche ukrainienne du constructeur suédois de poids lourds Scania. Aux difficultés liées à la mobilisation pour l’effort de guerre s’ajoute le départ de plusieurs millions d’hommes et de femmes – « la force vive du pays », selon la directrice du magasin Silpo – ayant fui le conflit pour trouver refuge à travers le monde. Selon une étude du ministère ukrainien de l’économie publiée en 2023, le pays manquerait de 4,5 millions de personnes pour reconstruire et faire fonctionner l’économie dans les dix prochaines années.
[…] Les entreprises n’ont d’autre choix que de s’adapter et recruter plus largement. Rien que dans l’un des entrepôts de Fozzy Group, un des grands groupes commerciaux et industriels d’Ukraine, la chargée des ressources humaines, Anastasia Melnikova, décompte deux cent cinq anciens employés devenus soldats sur huit cent vingt salariés. Une grande partie d’entre eux ont été remplacés par des femmes, comme Janna Sedorenko, 32 ans, et Olya Yatsouk, 34 ans. Toutes deux ont quitté leurs emplois respectifs de vendeuse et de comptable dans des entreprises privées pour travailler dans l’entrepôt, où elles préparent des palettes de marchandises à destination des magasins du pays. Elles ont été attirées par les conditions de travail, la flexibilité de l’emploi du temps et de meilleurs salaires.
[…] Les sociétés qui répondent à certains critères économiques et sont considérées comme essentielles peuvent théoriquement demander à « réserver » jusqu’à 50 % de leurs salariés. Mais dans les faits, selon Nastya Liesnick, la chargée des ressources humaines de Silpo, « il arrive que des gens qu’on souhaite “réserver” soient quand même mobilisés ».
[…] « Les gens paniquent », assure encore Hakan Jyde [le patron de Scania]. « Ils ont peur d’aller travailler, ils ont peur de sortir dans la rue », de crainte d’être arrêtés par des officiers recruteurs.« Dans ce contexte, poursuit le patron de Scania, il est extrêmement difficile pour nous, en tant qu’entreprise européenne transparente, de faire travailler qui que ce soit. » D’autant plus que les sociétés sont obligées de déclarer l’ensemble de leurs salariés aux autorités. Résultat, « de nombreuses personnes refusent de venir travailler chez nous et dans des entreprises de notre type parce qu’elles considèrent qu’il vaut mieux aller travailler dans un petit garage quelque part où ils ne paient pas d’impôts et où ils ne se présentent certainement pas aux autorités militaires. L’économie est donc poussée dans une zone grise ou noire, ce qui est vraiment regrettable pour l’Ukraine. »
[…] Dans le même temps, l’économie du pays a besoin de fonds pour financer l’effort de guerre, toujours plus important. Les députés ukrainiens ont donc présenté, mercredi 12 juin, un projet de loi qui permettrait aux entreprises de payer une redevance militaire de 20 000 hryvnias (environ 450 euros) par mois et par employé afin de pouvoir exempter leurs travailleurs de la mobilisation. Le pourcentage de salariés qui pourraient en bénéficier restera à préciser par les ministères. Mais ces mesures, discutées depuis des mois, provoquent de vives tensions au sein de la population, qui accuse les autorités de n’envoyer que les pauvres à la guerre, tandis que les salariés plus aisés et plus généralement les élites en seraient préservés.
Un autre modèle présenté par le chef adjoint du cabinet du président, Rostyslav Shurma, propose d’ailleurs d’éviter la mobilisation aux conscrits dont le salaire mensuel dépasse 35 000 hryvnias. Une telle mesure est justifiée par les impôts et taxes élevés que ces personnes paient. « Nous cherchons une sorte d’équilibre, car il n’y a pas de front sans arrière et il n’y aura pas d’arrière sans front. Sans notre économie, sans impôts, il n’y aura rien pour financer le front », a déclaré Oleksandr Zavitnevych, président du comité parlementaire pour la sécurité nationale, la défense et le renseignement, interrogé par la branche Ukraine de la BBC.
En attendant, et puisque la guerre risque de durer, les entreprises tentent de former de nouveaux salariés le plus vite possible afin de maintenir leur activité. En collaboration avec l’organisation suédoise Reskilling Ukraine, la branche ukrainienne de Scania propose par exemple des formations accélérées à des femmes désireuses de devenir conductrices de poids lourds. Le 14 juin, elles étaient huit à finir une session d’une semaine de pratique, à l’instar d’Olesya Yatsenko, une artiste de 35 ans. « L’Ukraine a besoin de travailleurs comme nous aujourd’hui », explique-t-elle en assurant avoir déjà reçu des offres d’embauche de plusieurs entreprises.
Le Monde, Thomas d’Istria, En Ukraine, les femmes remplacent les hommes pour faire tourner l’économie
Mardi 18/6, 20h35

« Vladimir Poutine a atterri dans la capitale de la Corée du Nord, Pyongyang », a fait savoir la présidence russe dans un message sur Telegram, mardi soirée. La précédente visite officielle du président russe dans ce pays remonte à l’an 2000.
Durant cette visite d’Etat, la Russie envisage de signer un traité de « partenariat stratégique » avec Pyongyang, a fait savoir plus tôt le Kremlin. Avant même son arrivée, le président russe a remercié Pyongyang pour son « ferme soutien » enUkraine, et a assuré en retour que Moscou « soutiendra[it] indéfectiblement » la Corée du Nord dans le futur, dans une tribune publiée par les médias officiels nord-coréens.
Le Monde, Live
Mardi 18/6, 20h10
La faribole du nuc.
C’était « le fait du prince »: le parquet a requis mardi deux ans de prison avec sursis et 200.000 euros d’amende contre Henri Proglio, PDG d’EDF de 2009 à 2014, jugé à Paris pour « favoritisme », pour avoir recruté des consultants en dehors des règles de mise en concurrence.[…]
Le magistrat a également requis un million d’euros d’amende contre EDF, poursuivie en tant que personne morale. Un montant raisonnable, qui ne risque pas de « couler » le géant public, a souligné le procureur. En défense, Me Jean Reinhart, avocat de l’entreprise, a plaidé la relaxe, soulignant qu’une condamnation, même non inscrite au casier judiciaire, empêcherait le groupe industriel de se porter candidat à certains marchés internationaux.
[…] Ce procès porte sur 44 contrats litigieux conclus pour environ 36 millions d’euros au total, avec des communicants, anciens dirigeants d’entreprises, magistrats, avocats ou journalistes. Les consultants, rémunérés chacun de 40.000 à quatre millions d’euros sur plusieurs années, avaient été recrutés pour des missions de « lobbying », « renseignement », « conseil stratégique », en « communication » ou « gestion des risques ». Seuls sont poursuivis – pour « recel de favoritisme » – ceux ayant touché plus de 400.000 euros.
[…] Le magistrat a ainsi ironisé, entre autre exemples, sur le recrutement du physicien et ancien ministre Claude Allègre, payé 336.000 euros (hors taxe) pour exercer du lobbying pro-nucléaire. « Il avait une réputation, une crédibilité et je n’en connaissais pas d’autres », avait expliqué à son propos M. Proglio lors de l’audience, en mai.
[…] Les peines requises à leur encontre – pour chacun, une amende, une peine de prison et une interdiction de candidater à des marchés publics – ont été modulées en fonction du montant des contrats litigieux.
Elles s’étalent ainsi de six mois à 18 mois de prison avec sursis et de 121.000 à un million d’euros d’amende. Seul l’ancien dirigeant de Gaz de France et de la SNCF, Loïk Le Floch-Prigent, a vu le parquet requérir contre lui une peine de prison ferme (un an), en raison de son passé judiciaire – il a été condamné en 2003 dans l’affaire Elf. […]
Connaissance des énergies, Soupçons de favoritisme: deux ans de prison avec sursis requis contre l’ex-PDG d’EDF Henri Proglio
Noyé parmi la quarantaine de listes aux élections européennes, le très récent parti politique Equinoxe part en force pour les législatives anticipées avec 41 candidats un peu partout en France. Entre écologie partisane du nucléaire, économie de la sobriété et encadrement de l’immigration, c’est quoi ce parti d’inspiration Jancovicienne ?
Si vous ne connaissez pas Equinoxe, c’est normal, parce que ce n’est qu’en 2021 qu’une poignée d’ingénieurs « bifurqueurs » ont fondé ce parti. Leur programme a été étrenné une première fois aux législatives de 2022 puis aux dernières européennes sans que cela n’aboutisse, faute de candidats en nombre suffisant et faute de visibilité. Pour le prochain scrutin, Equinoxe va présenter 41 candidats, essentiellement en région parisienne mais aussi, entre autres, dans le Bas-Rhin, la Haute-Garonne, la Manche, le Finistère ou dans les Bouches-du-Rhône.
Le programme, justement, suit une ligne écologiste et de sobriété que les fondateurs assument être inspirée de Jean-Marc Jancovici, le médiatique ingénieur adepte de la décroissance et défenseur du nucléaire.
« Nous rejetons l’idolâtrie de l’argent et du consumérisme, […] la sobriété sépare ce qui nourrit de ce qui pollue », explique le parti sur Internet. Et cette sobriété commence par l’énergie en général, la « sortie des énergies fossiles » et le « développement du nucléaire et des énergies renouvelables ». On note aussi la création d’un « compte carbone individuel » limitant les rejets de CO2 à 10 tonnes par an et par personne. […]
20 minutes, Elections législatives 2024 : Equinoxe, le parti écolo et pro nucléaire qui monte
D&S Groupe, qui accompagne les entreprises dans la maîtrise du risque nucléaire notamment, diversifie et consolide son pôle formation avec deux opérations de croissance externe. […] L’onde de choc provoquée par les résultats des élections européennes suivies de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale remet en question le devenir d’au moins une quarantaine de projets de loi, dont ceux touchant à l’énergie. Le projet portant sur la souveraineté énergétique avait pourtant dessiné une trajectoire ambitieuse pour l’avenir du nucléaire français […]
La Tribune, Pourquoi D&S Groupe se diversifie hors nucléaire
[…] Que reste-t-il de la variété et du nombre des savoir-faire de pointe qui léguèrent au pays un outil industriel parmi les plus sophistiqués du monde, dont on réalise aujourd’hui qu’ils sont vitaux après avoir livré ce dernier aux chiens, 30 années durant ?
Laissons le soin à l’ancien PDG de PSA, Jean-Martin Folz, de répondre à cette question dans son analyse des moyens et des compétences déployées sur le chantier EPR de Flamanville, résumant, à elle seule, ce qu’il nous reste des uns et des autres.
Avec l’extrait suivant du préambule, cette analyse commence fort : « … En 1997 et 1998 interviennent des changements de majorités politiques amenant au pouvoir des gouvernements, l’un très réticent au développement de l’énergie nucléaire en France, l’autre résolument hostile à celle-ci en Allemagne… »
Passant ensuite en revue les motifs de la dérive abyssale du coût d’un chantier qui n’en finit pas, J.M Foltz n’épargne personne, quant aux responsabilités en la matière et surtout pas l’intouchable, inédite et souvent hors sol ASN : « Les impacts réglementaires correspondant à des impositions qui n’étaient pas connues ou ne pouvaient être estimées au moment du lancement du projet et ayant conduit à d’importantes modifications durant sa réalisation (interprétations de l’arrêté ESPN dont l’histoire du couvercle de cuve est une bonne illustration , traitement des agressions externes…) ont eu un coût de l’ordre de 12 % des surcoûts, aggravés par celui de la dérive des dépenses d’ingénierie de l’ordre de 20 %… »
Viennent ensuite les études insuffisamment avancées au lancement du chantier : « Si le basic design de l’EPR était bien achevé en 2006 au lancement du projet, les travaux d’ingénierie de détail étaient à peine entamés et les études de sûreté, d’incendie, d’agressions, de qualification des matériels peu engagées […] l’avancement progressif des études de sûreté et les aléas de chantier ont généré un nombre de modifications qui n’a cessé de croître pour atteindre quelque 4500 !… »
[…] Conclusion sans appel : « Force est de constater que c’est une bonne part du tissu industriel de la filière nucléaire qui a montré de réelles insuffisances au cours de la construction de l’EPR de Flamanville, et un effort de reconstitution et de maintien de ses compétences doit être engagé ; celui-ci doit faire l’objet d’une véritable politique industrielle que seul peut conduire le groupe EDF… »
[…] On apprend que Luc Rémont s’est vu confié le sauvetage du nucléaire français et la mission de l’amener à construire de 6 à 14 EPR. Comment imaginer qu’un tel challenge ait la moindre chance de succès sans commencer par s’atteler à la reconstruction des écoystèmes industriel et intellectuel anéantis par des décennies de clientélisme électoral et de nihilisme idéologique et, surtout, sans jeter les bases d’un nouveau plan Messmer incluant la reconfiguration idoine d’EDF ?
Hélas, on ne l’imagine pas, car les considérables capitaux requis par un projet de cette dimension ont déjà été engloutis dans l’éolien, faisant que les Français n’auront guère à attendre pour constater que, du gouvernement Bérégovoy à celui d’Élisabeth Borne, des politiciens malhonnêtes et incompétents ont financé à prix d’or deux promesses intenables : la transition énergétique verte et la prétention de faire d’un nucléaire très abîmé le nucléaire que les fossoyeurs ne savent pas faire. En définitive, cette double promesse n’est que celle de notre ruine…
Contrepoints, Nucléaire : promettre l’intenable
Mardi 18/6, 9h05

Mardi 18/6, 9h00
Zapo.
[…] Un média d’État russe a manipulé une interview du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, pour accuser l’Ukraine des frappes contre la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) occupée par la Russie, dans le but de légitimer l’occupation illégale de l’Ukraine par la Russie.
Grossi a déclaré le 15 juin qu’il ne participerait pas au Sommet mondial pour la paix des 16 et 17 juin en Suisse afin de ne pas « mélanger des considérations politiques avec le travail technique [de l’AIEA] », mais a accordé une interview au média du Kremlin Izvestia , publié en juin. 17. Grossi a déclaré à Izvestia que des acteurs non précisés ont attaqué des inspecteurs et des experts de l’AIEA à la ZNPP et ont violé ou compromis les piliers de l’AIEA visant à garantir le fonctionnement sûr de la centrale.
Grossi a déclaré qu’il y a eu des frappes de drones non attribuées contre le ZNPP et que l’AIEA est incapable d’identifier les auteurs car il est difficile d’identifier les points de départ des drones ou de déduire l’origine des drones à partir des débris. Grossi a parlé des frappes contre la ZNPP le 7 avril mais n’a notamment pas précisé si l’AIEA avait estimé qu’il s’agissait de frappes ukrainiennes ou russes. Les Izvestia ont cependant inséré une note éditoriale affirmant que les forces ukrainiennes ont mené des frappes « sans précédent » contre le ZNPP le 7 avril pour affirmer directement que Grossi discutait des frappes ukrainiennes contre le ZNPP. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 juin, traduction automatique
Mardi 18/6, 8h55
Exercices nucs.
[…] Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’OTAN pourrait prendre des mesures pour renforcer sa dissuasion nucléaire, suscitant diverses réactions de la part des hauts responsables du Kremlin.
Le Telegraph a rapporté le 16 juin que Stoltenberg avait déclaré que les États de l’OTAN envisageaient de retirer du stockage un nombre indéterminé de missiles nucléaires et de les placer à des niveaux de préparation accrus en raison de la menace croissante de la Russie et de la République populaire de Chine (RPC). Stoltenberg a déclaré que « la transparence aide à communiquer le message direct selon lequel… [l’OTAN] est une alliance nucléaire ».
Le directeur du Service russe de renseignement extérieur (SVR), Sergueï Narychkine, a réagi de manière pondérée et a qualifié les déclarations de Stoltenberg sur le retrait des missiles nucléaires du stockage d’« exercices », déclarant qu’il comprend que la déclaration de Stoltenberg vise à effrayer la Russie, mais « d’un autre côté , les exercices sont effectués régulièrement et devraient être effectués régulièrement. Narychkine a déclaré qu’il n’y avait pas de « signification particulière » à la déclaration de Stoltenberg et que la Russie « devait la prendre avec calme ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a quant à lui affirmé que la déclaration de Stoltenberg n’était « rien de plus qu’une nouvelle escalade des tensions ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 juin, traduction automatique
Lundi 17/6, 18h35

Lundi 17/6, 18h30
Naturlich…
Il aura fallu un dernier coup de théâtre et le déclenchement d’une crise gouvernementale en Autriche pour que la loi sur la restauration de la nature soit sauvée in extremis. A l’issue de l’un des parcours « les plus tumultueux de l’histoire de la législation européenne » – selon les mots d’organisations de protection de la nature –, ce texte majeur du pacte vert a été définitivement adopté, lundi 17 juin, grâce au changement de pied de dernière minute de la ministre autrichienne de l’environnement, Leonore Gewessler (Die Grünen, les Verts).
[…] La ministre écologiste autrichienne a rebattu les cartes en annonçant dimanche, à la surprise générale, qu’elle soutiendrait la loi après avoir précédemment annoncé s’abstenir. Lundi matin, vingt Etats sur vingt-sept, représentant 66,07 % de la population de l’UE, ont voté en faveur du texte – la majorité qualifiée étant d’au moins 15 Etats représentant au moins 65 % de la population. La Suède, la Finlande, la Pologne, les Pays-Bas, l’Italie et la Hongrie s’y sont opposés et la Belgique s’est abstenue.
[…] Les organisations de défense de la nature se sont également réjouies de l’adoption de cette loi, qui marque selon elles un « tournant ». « C’est la première fois depuis des décennies que l’UE adopte un texte avec des objectifs contraignants et ambitieux en faveur de la nature, estime Anouk Puymartin, responsable du plaidoyer de Birdlife Europe. En tant que règlement, il n’a pas à être transposé et doit être appliqué comme tel. » Le vote au conseil de l’environnement était la toute dernière étape avant la publication du texte au Journal officiel et son entrée en vigueur. Les Etats auront ensuite deux ans pour soumettre leurs plans nationaux de restauration.
Alors que plus de 80 % des habitats et 70 % des sols européens sont en mauvais état de conservation, la loi prévoit la restauration d’au moins 20 % des terres et des mers de l’UE d’ici à 2030, et de tous les écosystèmes dégradés d’ici à 2050. Si des mesures devront être prises en priorité dans les zones Natura 2000, l’ensemble des écosystèmes sont concernés. Les Etats devront remettre progressivement en eau les tourbières, améliorer la biodiversité des écosystèmes forestiers en laissant par exemple davantage de bois mort, éviter toute perte d’espaces verts urbains ou encore restaurer l’écoulement naturel de 25 000 kilomètres de rivières.
[…] En décidant de voter pour la loi sur la restauration de la nature, la ministre de l’environnement autrichienne a de son côté provoqué la colère de ses alliés de gouvernement conservateurs. Dénonçant un « abus de pouvoir », le Parti populaire d’Autriche (ÖVP, conservateur) a annoncé vouloir porter plainte contre Leonore Gewessler devant la justice européenne. « Le vote de la ministre ne correspond pas à la volonté nationale et n’était donc pas conforme à la Constitution », a dénoncé une porte-parole du chancelier conservateur Karl Nehammer.
[…] Au niveau international, la France a rappelé, lors du conseil, qu’un rejet du texte aurait été « un signal très négatif » concernant le leadership de l’UE à quelques mois de la prochaine conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), prévue fin octobre en Colombie. […]
Le Monde, La loi sur la restauration de la nature adoptée in extremis après le revirement de l’Autriche
Lundi 17/6, 10h25
Au concert des nations nucs, rentrer dans le rang.
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, indique ce lundi 17 juin 2024, dans une interview publiée par le journal russe Izvestia, souhaiter reprendre contact avec la Corée du Nord pour veiller à la sécurité de ses installations nucléaires.
[…] Les experts de l’AIEA, qui se rendaient régulièrement en Corée du Nord depuis 1992, avaient été expulsés du pays en avril 2009. Le même mois, Pyongyang s’était retiré des négociations internationales entamées en 2003 sur son programme nucléaire, avant de réaliser son deuxième essai de bombe atomique le mois suivant.
« Il est impossible de récrire l’histoire. Les choses ont tourné comme elles ont tourné. Mais j’espère que nous pourrons renouer les liens avec la RPDC, par exemple dans le domaine de la sécurité nucléaire », a déclaré le directeur de l’agence onusienne.
« Le pays a un programme nucléaire très ambitieux qui comprend la production de combustible, le traitement de l’uranium, la régénération et les réacteurs nucléaires. Et je ne parle pas d’armes nucléaires, mais d’un très grand nombre d’installations nucléaires, les seules au monde à ne pas être surveillées », a poursuivi le patron de l’AIEA.
« Et donc personne – ni nous à l’AIEA, ni les pays voisins, y compris la Russie et la Chine – personne ne sait si les normes minimales de sécurité sont respectées », s’est inquiété Rafael Grossi.
[…] Rafael Grossi a aussi appelé à ne pas répéter, dans le dossier du nucléaire iranien, les mêmes erreurs qu’avec la Corée du Nord.
« Nous ne devons pas répéter le scénario avec la RPDC, où tous les efforts et les négociations depuis des décennies ont été vains », a-t-il plaidé. […]
Ouest-France, Le chef de l’AEIA veut « renouer les liens » avec la Corée du Nord
Lundi 17/6, 10h20
Abondance ne peut pas nuire.
Refaire de la France le « paradis énergétique » qu’elle était jadis, avec plus de nucléaire et moins de renouvelables… Le programme énergétique du Rassemblement national (RN) est un vaste pari sur l’avenir de la France, mais surtout un vœu pieux, au dire des experts interrogés sur la question.
A la lecture du programme de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle en 2022, et de celui de Jordan Bardella, le président du RN, pour les élections européennes, c’est un avenir énergétique fait de pénurie et de volatilité du prix de l’électricité qui se dessine. Le parti, qui entendait mettre en place un moratoire sur les énergies renouvelables, compte sur le nucléaire pour assurer la production électrique en France. Quitte à en faire trop. « Le positionnement politique du RN sur le nucléaire a été fluctuant mais ces derniers temps ils veulent montrer qu’ils en font plus que tout le monde », relève Nicolas Goldberg, spécialiste énergie chez Colombus Consulting. […]
L’Express, Nucléaire : pourquoi le programme du Rassemblement national est irréaliste
Lundi 17/6, 10h00
Armes nucs (suite).
[…] Selon un autre rapport publié ce lundi par la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), les dépenses mondiales en matière d’armement nucléaire ont augmenté de 10,8 milliards de dollars en 2023 sur un an, les Etats-Unis représentant 80 % de cette augmentation. […]
Les Echos, Les dépenses en armements nucléaires s’envolent à mesure que le monde s’enfonce dans la guerre
Les puissances nucléaires ont dans leur ensemble dépensé 2898 dollars par seconde l’an dernier pour financer ces armes, selon le rapport. Les sommes consacrées aux armes nucléaires ont bondi de 33% depuis 2018 (qui s’élevaient alors à 68,2 milliards de dollars) lorsque l’ICAN a commencé à collecter ces données. Ces pays ont dépensé pendant toutes ces années quelque 387 milliards pour ces armes, selon le rapport.
[La directrice de l’ICAN,] Melissa Parke a dénoncé une utilisation «inacceptable des fonds publics», qualifiant les montants dépensés d’«obscènes». Elle a souligné que ces fonds représentaient plus que ce que le Programme alimentaire mondial estime nécessaire pour mettre un terme à la faim dans le monde. «Et l’on pourrait planter un million d’arbres pour chaque minute de dépenses consacrées aux armes nucléaires», a-t-elle ajouté. […]
Le Figaro, Les dépenses en armements nucléaires s’envolent depuis cinq ans

[…] De son côté, même si le Pakistan n’a pas augmenté son potentiel nucléaire au cours de l’année écoulée, l’Inde pourrait être tentée de revoir le sien nettement à la hausse, en raison de l’évolution de l’arsenal chinois. Selon le Sipri, les forces indiennes disposeraient de 172 ogives nucléaires actuellement, soit 8 de plus qu’en janvier 2023.
« Même si le Pakistan reste le principal objectif de la dissuasion nucléaire indienne, l’Inde semble mettre de plus en plus l’accent sur les armes à plus longue portée, notamment celles capables d’atteindre des cibles dans toute la Chine », a constaté le SIPRI. […]
Zone militaire, La Chine continue de moderniser et de renforcer son arsenal nucléaire à marche forcée
Lundi 17/6, 1h30
Armes nucs.

L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) lance aujourd’hui son évaluation annuelle de l’état des armements, du désarmement et de la sécurité internationale. Les principales conclusions de l’Annuaire SIPRI 2024 sont que le nombre et les types d’armes nucléaires en cours de développement ont augmenté à mesure que les États s’appuient davantage sur la dissuasion nucléaire.
Les neuf États dotés de l’arme nucléaire – les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord) et Israël – ont continué à moderniser leurs arsenaux nucléaires et plusieurs ont déployé de nouvelles armes nucléaires. systèmes d’armes armés ou à capacité nucléaire en 2023.
Sur l’inventaire mondial total d’environ 12 121 ogives nucléaires en janvier 2024, environ 9 585 se trouvaient dans les stocks militaires en vue d’une utilisation potentielle […] Environ 2 100 ogives déployées ont été maintenues en état d’alerte opérationnelle élevée sur les missiles balistiques. Presque toutes ces ogives appartenaient à la Russie ou aux États-Unis, mais pour la première fois, la Chine disposerait de certaines ogives en état d’alerte opérationnelle élevée.
[…] La Russie et les États-Unis possèdent ensemble près de 90 pour cent de toutes les armes nucléaires. […] La transparence concernant les forces nucléaires a diminué dans les deux pays en à la suite de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, et les débats autour des accords de partage nucléaire ont pris de l’importance. Notamment, plusieurs affirmations publiques ont été faites en 2023 selon lesquelles la Russie avait déployé des armes nucléaires sur le territoire biélorusse, bien qu’il n’existe aucune preuve visuelle concluante que le déploiement réel d’ogives nucléaires a eu lieu.
[…] L’estimation du SIPRI de la taille de l’arsenal nucléaire chinois est passée de 410 ogives nucléaires en janvier 2023 à 500 en janvier 2024, et elle devrait continuer de croître. Pour la première fois, la Chine pourrait également déployer un petit nombre d’ogives nucléaires sur des missiles en temps de paix.
[…] « La Chine développe son arsenal nucléaire plus rapidement que tout autre pays », a déclaré Hans M. Kristensen, chercheur associé au programme d’armes de destruction massive du SIPRI et directeur du projet d’information nucléaire à la Fédération des scientifiques américains (FAS). « Mais dans presque tous les États dotés de l’arme nucléaire, il existe soit des plans, soit une volonté significative d’augmenter les forces nucléaires. »
[…] « Nous n’avons pas vu les armes nucléaires jouer un rôle aussi important dans les relations internationales depuis la guerre froide », a déclaré Wilfred Wan, directeur du programme sur les armes de destruction massive du SIPRI. « Il est difficile de croire que deux ans à peine se sont écoulés depuis que les dirigeants des cinq plus grands États dotés de l’arme nucléaire ont réaffirmé conjointement qu’« une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ».
[…] La 55e édition de l’Annuaire SIPRI analyse la détérioration continue de la sécurité mondiale au cours de l’année écoulée. Les impacts des guerres en Ukraine et à Gaza sont visibles dans presque tous les aspects des questions liées à l’armement, au désarmement et à la sécurité internationale examinées dans l’Annuaire.
[…] « Nous vivons actuellement l’une des périodes les plus dangereuses de l’histoire de l’humanité », a déclaré Dan Smith, directeur du SIPRI. « Il existe de nombreuses sources d’instabilité : rivalités politiques, inégalités économiques, perturbations écologiques, course aux armements qui s’accélère. L’abîme nous fait signe et il est temps pour les grandes puissances de prendre du recul et de réfléchir. De préférence ensemble. […]
SIPRI, Le rôle des armes nucléaires augmente à mesure que les relations géopolitiques se détériorent, traduction automatique
Dimanche 16/6, 22h30
Radio Micronina #04
Micronina, 6 minutes dans le bus.
Je suis allée donner un cours d’anglais aux enfants, pour la première fois. Je me suis fait un maquillage léger, j’ai mis une belle chemise noire avec beaucoup de petits cygnes (merci Morgan) pour me sentir professionnelle. J’ai pris un bus.
J’ai payé le conducteur et j’ai trouvé une place près de la fenêtre presque au milieu du bus.
Un homme d’une quarantaine d’années, qui était déjà dans le bus, est resté collé au conducteur. Il m’a passé la monnaie, avec le sourire et un message bizarre « Vous avez le bonjour du bourdon« . J’ai souri et j’ai dit merci, mais vous connaissez mon visage anti poker face, alors ce monsieur s’est chargé des explications :
« Vous ne comprenez pas ? C’est pas grave. Mais en fait je suis pour la première fois dans cette ville, 2 ans et demi sans rotation, vous imaginez ? (Je fais de grands yeux, ça me choque) Oui-oui, 2 ans et demi. En fait, Bourdon, c’est moi, c’est mon surnom militaire. Parce que je pique et je me barre – frrrrrrr (il sourit avec tout son visage). Je ne prends pas de prisonniers, même s’ils se rendent, je les pique directement (il devient tout sérieux d’un coup, il regarde le fond du bus et s’adresse aux gens là-bas) : Ne détournez pas les yeux ! Je me bats pour vous ! 2 ans et demi, c’est pas facile. Pour que vous puissiez vivre, ici, en tranquillité !Il me regarde à nouveau, je me rends compte que mon sourire est toujours là, sur mon visage anti poker, peut-être un peu tendu, mais je regarde cet homme de tous mes yeux, et je lui dis merci, je le dis fort et il m’entend. Et il continue de parler.
« Et ma femme m’a quitté. Vous imaginez ? Elle concubine déjà avec quelqu’un. C’est pas grave. Elle croyait que j’étais mort, et moi, je suis vivant, à Kryvyi Rih. Et je me bats pour elle, pour vous, et les russes ne pourront pas se rendre à moi, non (il montre le doigt majeur, ça ne plaît pas aux femmes qui sont assises derrière moi, j’entends leurs respirations et chuchotements. Mes yeux sont collés à cet homme, et je dis : Ah non, pas après Irpin et Boutcha ! Il répond tout de suite) Pas après tous les enfants morts et les femmes violées, ah non ! J’ai des yeux vides, vous remarquez ? Avant j’avais des yeux verts brillants, et maintenant ils sont vides. (Je lui dis qu’il a toujours de beaux yeux et qu’ il saura les remplir avec toutes les couleurs. Son sourire est amère, il continue de parler) C’est pourquoi je m’appelle Bourdon, je fais du mal. Mais en réalité je m’appelle Sergueï. Et je suis toujours vivant ! (Une vieille dame devant moi lui dit : « Et restez vivant ! On prie le dieu pour vous ! Vous nous protégez, et nous vous protégeons par nos prières. » Sergueï embrasse sa main et la remercie). Et je vais voir mes confrères, on s’est donné un rendez-vous à l’arrêt « … » Qu’est-ce qu’on va picoler ! (Il fait le geste sur son cou pour nous montrer sa définition. Il sourit normalement).La vieille lui dit de se protéger quand-même, et de prendre soin de lui, et qu’on n’arrêtera pas de prier pour tous les soldats. Sergueï lui serre la main et demande son prénom. C’est son arrêt, il dit au revoir et il descend, je le vois partir et je me dis que rien dans son apparence ne me ferait penser que cet homme tout à fait normal, presque ordinaire, est un titan, un militaire, un homme psychologiquement blessé. Je me dis aussi qu’il nous faut beaucoup de psychologues pour travailler avec les vétérans – pour les soigner, et avec la société — pour nous apprendre à écouter les militaires sans cacher le regard, à leur parler et à réagir sans les trahir. Je suis ravie d’avoir pris ce bus-là. Merci Sergueï.
Tout s’est bien passé avec mes nouveaux enfants. Et Pacha va bien aussi.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 16/6, 22h10
Pacha va bien, il va à la position demain soir.
J’ai eu une leçon avec deux nouveaux élèves et puis on a travaillé des tonnes (ressenti comme des tonnes, mais en réalité il y avait une dizaine de kilos) de cerises et d’abricots. Maman est inlassable, je n’ai plus de dos, on a fait des confitures et des boissons. Dieu merci pour la pluie.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 16/6, 22h05

Dimanche 16/6, 20h00
Pérennité de l’investissement dans un monde changeant.
Les chars, canons et missiles russes sont fabriqués à partir de machines importées. […] Cependant, pour que les machines fonctionnent, il faut non seulement des couteaux, mais aussi des cerveaux, et il s’agit également d’un produit importé. Sans clé du fabricant, la machine ne s’allumera pas et sans logiciel elle ne fonctionnera pas normalement. D’où vient tout cela si les importations sont interdites ?
La machine est allumée à l’aide d’une clé d’activation, qui est délivrée par le fabricant après la vente et la livraison. En raison des sanctions, les entreprises occidentales ne travaillent plus avec des clients russes, de sorte que les usines ne peuvent légalement obtenir ni une machine ni une clé. Dans le même temps, certaines machines disposent d’un système GPS intégré, c’est-à-dire que le fabricant sait où se trouvent ses marchandises. Comment contourner les sanctions dans de telles conditions ? C’est possible si vous choisissez des machines sans GPS (ou désactivez le GPS), et selon les documents, lancez la machine, par exemple en Chine.
Une journaliste de « iStories » a appelé un employé de la société russe « Dalkos », qui a fait de la publicité sur les réseaux sociaux pour des services de fourniture de machines-outils importées, et s’est présentée comme cliente.
Le vendeur a déclaré que son entreprise déclarait une vente d’équipements du fabricant [occidental] à un « pays voisin » : « Nous fournissons le dossier au fabricant. Il vérifie tout et nous donne un retour d’information. Soit ils y croient et nous aidons notre client [russe] à résoudre les problèmes [de mise en route]… soit le fabricant n’y croit pas, et nous [laissons tomber].
Lorsqu’une entreprise d’un « pays voisin » contacte un fabricant occidental, ce dernier lui envoie les spécifications de la machine, qui indiquent si le GPS est intégré ou non. « Si nous savons qu’un GPS a été installé, qu’ils auront la confirmation que la machine entrera dans la Fédération de Russie et que nous ne l’expédiront pas [dans le pays voisin], nous vous dirons simplement que nous ne pouvons pas fournir cet équipement », a expliqué le fournisseur. Et si tout va bien, la machine, ainsi que les clés, seront achetées par la société intermédiaire, puis Dalkos l’importera en Russie et la fera fonctionner sur le site du client.
En cas de problème avec l’ordinateur de la machine, le client le signalera à Dalcos, qui transmettra l’information à l’intermédiaire pour lequel la machine a été commandée, qui contactera le fabricant. Bien entendu, une entreprise russe possédant une machine importée ne doit pas contacter directement le fabricant pour obtenir une assistance technique : « Vous remplacerez simplement notre entité juridique, qui agit comme une organisation qui n’a aucun contact avec la Fédération de Russie. »L’employé de Dalcos affirme que l’entreprise a des « gars sérieux » et qu’elle a réussi à contourner les sanctions : « D’une manière ou d’une autre, nous devons importer et aider les entreprises [russes] dans des moments aussi difficiles ».
[…] Que faire si vous avez besoin d’une machine, mais qu’elle est équipée d’un GPS ? Selon un employé de Dalcos, les clients « multimilliardaires » de l’entreprise ont trouvé des techniciens qui ont éteint le GPS. Ce sujet est abordé sur les forums sur les machines. Un journaliste de « Important Stories » a découvert une entreprise qui propose des services de modernisation des machines ; elle a promis de désactiver le GPS pour un demi-million à un million de roubles [entre 5 et 10 k€].
[…] [Les logiciels de gestion de la machine sont installés dans un] environnement appelé PLM – Product Lifecycle Management, traduit littéralement par « gestion du cycle de vie des produits » – de la conception et de la production jusqu’au démantèlement. Aujourd’hui, rien ne peut se faire correctement sans PLM. En Russie, le marché du PLM est dominé par Siemens (Allemagne), PTC (États-Unis) et Dassault (France). Bien entendu, tous étaient associés au complexe militaro-industriel […]. Bien entendu, tous respectent formellement les sanctions.
Un employé de la société PLM Ural , basée à Ekaterinbourg , qui commercialise PLM Siemens depuis de nombreuses années, a déclaré qu’ils disposaient encore de licences gratuites : « Nous disposons d’un pool de licences perpétuelles que nous sommes prêts à vendre. La seule chose est qu’ils ne seront pas mis à jour vers les versions officielles. […] Selon lui, la fonctionnalité de ces versions durera encore 10 à 15 ans et, en cas de problèmes, l’entreprise dispose de ses propres spécialistes qui les résoudront. « Ils [les employés de Siemens] ne peuvent pas désactiver [PLM], car le fichier fonctionne de manière totalement autonome. Ils ne peuvent pas y avoir accès. De telles solutions PLM en boucle fermée sont installées dans de nombreuses entreprises de défense », a déclaré un employé de PLM Ural. De plus, […] les distributeurs de PLM peuvent utiliser illégalement la même licence pour plusieurs usines si ces usines ne sont pas connectées les unes aux autres dans le processus de production.[…] « Nous pouvons toujours écrire au support technique occidental sur beaucoup de choses, et ils nous répondent […] », a déclaré un employé d’AIG Technologies [associée à Dassault]. Cependant, selon lui, ce n’est pas très demandé, car le PLM fonctionne sur des serveurs sans problème et il est peu probable qu’une mise à jour soit nécessaire : « Le système est si fonctionnel que l’ensemble de Roscosmos peut être automatisé pendant dix ans sans s’arrêter. » […]
iStories, « On peut toujours écrire au support technique occidental », traduction automatique & Deepl
Dimanche 16/6, 19h50
C’est ballot.
Un étrange phénomène s’est produit au cours du mois de mai sur le Vieux Continent. Les parcs solaires espagnols et les éoliennes norvégiennes ont généré tellement d’électricité que l’offre a parfois dépassé la demande, ce qui a amené le prix du marché européen de l’électricité à passer à de multiples reprises en dessous de zéro, rapporte l’agence de presse américaine Bloomberg.
«Les prix négatifs vont ralentir le déploiement de capacités renouvelables pour la plupart des acteurs,s’inquiète Axel Thiemann, directeur général du producteur international d’énergie solaire Sonnedix. Cela affecte la capacité à investir à des niveaux raisonnables.»
Ce n’est pas la première fois que le solaire et l’éolien conduisent à un prix négatif du kilowatt-heure. Mais avec l’accélération de leur développement, le phénomène est de plus en plus fréquent. En 2023, le nombre d’occurrences a été multiplié par douze (!) par rapport à l’année précédente, notamment dans les pays nordiques, selon un rapport publié en mars par l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) de l’Union européenne.
[…] «L’ironie est que la construction de parcs solaires et éoliens favorise des conditions qui peuvent décourager la construction de nouveaux parcs; c’est ce que l’on appelle la cannibalisation des prix de l’électricité, analyse Bloomberg. Les opérateurs peuvent être réticents à réaliser de futurs investissements parce qu’ils ne sont pas suffisamment payés pour l’énergie propre qu’ils produisent actuellement.» […]
Korii, Grâce aux énergies renouvelables, l’électricité est gratuite de plus en plus souvent
Dimanche 16/6, 18h00
Paix en Suisse (suite).
L’immense majorité des quelque 90 pays représentés à la conférence de Bürgenstock, en Suisse, ont apporté leur soutien à la déclaration finale, qui n’a toutefois pas été approuvée par l’Inde, l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis. En voici les principaux points :
« La guerre en cours de la Fédération de Russie contre l’Ukraine continue de provoquer des souffrances humaines et des destructions à grande échelle, ainsi qu’à entraîner des risques et des crises aux répercussions globales », disent les signataires.
Ils « réaffirment leur soutien aux principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les Etats, y compris l’Ukraine, dans leurs frontières internationalement reconnues ».
[…] « Les centrales et sites nucléaires ukrainiens, y compris la centrale nucléaire de Zaporijia, doivent fonctionner de manière sûre sous le plein contrôle de l’Ukraine. Toute menace et tout recours à l’arme nucléaire dans le contexte de la guerre en cours contre l’Ukraine sont inadmissibles. » […]
Le Monde, Live
Dimanche 16/6, 11h00
C’est long.
Le premier vice-ministre ukrainien de la défense, le général de corps d’armée Ivan Havrylyuk, a indiqué que l’aide militaire occidentale a commencé à arriver en Ukraine, mais qu’elle n’arrivera probablement pas à grande échelle et n’aura pas d’impact significatif sur la situation de la ligne de front avant plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Dans un article publié le 15 juin, Ivan Havrylyuk a déclaré à l’Associated Press (AP) que les forces ukrainiennes attendent toujours que la majeure partie de l’aide militaire américaine annoncée fin avril 2024 arrive en Ukraine, mais que la quantité limitée d’aide qui est arrivée réduit déjà les pénuries d’artillerie de l’Ukraine. Ivan Havrylyuk a déclaré que l’avantage des forces russes en matière d’artillerie est récemment passé de sept contre un à cinq contre un en raison de l’arrivée de l’aide américaine. M. Havrylyuk a exprimé l’espoir que l’Ukraine soit en mesure de mieux défendre son espace aérien à l’avenir, suite à l’arrivée d’avions de chasse F-16 et d’autres moyens de défense aérienne fournis par l’Occident. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 juin, traduction automatique
Dimanche 16/6, 10h55
Pacha a rencontré un ancien ami de l’université militaire dans la ville, ils ont passé 90 minutes en bavardant. Cet ami, Maksym, est psychologue militaire, il a proposé à Pacha de joindre son équipe. Pacha a dit oui tout de suite (évidemment) mais c’est au chef de Maksym de jouer sa carte. Pacha n’y croit pas trop, mais c’est une chance à ne pas rater. [Pacha a une formation de psychologue militaire, mais il n’a pas passé le diplôme, raison pour laquelle il est soldat]
[…] Bon, je respire, je travaille, je fais du yoga, je tremble pour évacuer les émotions.
[…] Les parents vont bien, mais ils sont déjà épuisés. Il pleut, ils peuvent se reposer un peu du jardin.
Olga, Viber (texte)
J’ai entendu une preuve que Kryvyi Rih est une ville près du front : les petites filles qui finissent leurs écoles maternelles ne peuvent pas s’acheter de belles robes de princesse – la direction du réseau très populaire des produits pour enfants (jouets, habits, chaussures etc) a refusé de livrer de belles robes près du front. Les parents doivent aller à Kyiv ou à Dnipro (mais il y a plus de chances à Kyiv).
Samedi 15/6, 21h35
Le point de vue (assez peu militaire) de Guillaume Ancel.
Les élections législatives nous arrivent en pleine figure, comme un séisme politique que personne n’aurait vu venir et elles provoquent une forme de panique face au risque de voir arriver au pouvoir en France des extrémistes qui nous plongeront dans le chaos. Stratégie délibérée d’un président Macron qui sait surtout se faire détester ou crise d’une République où le pouvoir est resté monarchique ?
Évidemment que ces extrémistes – de gauche comme de droite – ne vont pas nous le dire, mais moi qui ai eu la « mauvaise chance » de participer à 4 guerres et d’en observer de nombreuses depuis ces temps maudits, j’ai vu ces ultras s’emparer du pouvoir et apporter irrémédiablement la guerre, civile la plupart du temps, parce qu’ils n’ont aucune solution crédible aux problèmes qu’ils dénoncent si ce n’est la haine et la revanche.
[…] Des khmers rouges aux nationalistes serbes, des Hutu-Power aux djihadistes qui se servent d’une religion pour justifier leur haine et la guerre, des patriotes russes de Poutine aux milices que ce dernier essaime en Afrique, ces extrémistes n’ont aucune solution à apporter, ils sont même une large partie des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
[…] En France, l’extrême-droite nous fait croire que l’immigration est LE problème alors que celle-ci fait vivre notre société (vieillissante) depuis des décennies : nous devrions investir sur eux et les remercier, mais nous les fustigeons et les dissuadons.
Cette même extrême-droite, héritière des collabos et de l’antisémitisme nazi, se sent aujourd’hui solidaire de la violence extrême d’un Benyamin Netanyahou et pire encore, elle est fascinée par le fascisme du régime de Poutine, cette Russie gouvernée par la mafia du KGB devenue FSB. Le Rassemblement national aime afficher son patriotisme, mais il oublie de préciser de quelle « patrie » il s’agit, car aujourd’hui le RN est le principal relais, la « Route Nationale » de la Russie de Poutine en France.
[…] Depuis plus de 2 ans maintenant, aux portes de l’Europe, l’Ukraine résiste avec un courage éblouissant à la tentative de soumission de la Russie de Poutine. Depuis plus de 2 ans maintenant, les pays européens essaient de soutenir l’Ukraine, et la France, dans cette mobilisation, a joué un rôle clef pour convaincre nos partenaires européens de s’engager à la hauteur de la menace qu’exerce Poutine contre notre sécurité. Et depuis plus de 2 ans maintenant, le RN mobilise à Bruxelles les pro-poutiniens de chaque pays européen pour torpiller notre aide à l’Ukraine, pour éviter de faire obstacle à Poutine qui est leur maître et leur modèle.
En cela, l’extrême-droite en France converge avec l’extrême-gauche que représente en particulier Jean-Luc Mélenchon, le Fidel Castro version française. Comme Le Pen, comme Bardella, comme Zemmour, Mélenchon n’hésitera pas à livrer l’Ukraine au tyran russe qu’au fond d’eux ils admirent et craignent. S’ils arrivaient au pouvoir en France, ils s’empresseront de réaliser le vœu de Vladimir Poutine : empocher les gains d’une guerre infâme et lui donner du temps pour remonter l’armée russe très abîmée par une opération militaire spéciale qui s’est transformée en une boucherie et dont l’échec pourrait au contraire coûter son pouvoir à Poutine.
Aussi bien au niveau français, qui n’est qu’une puissance moyenne aux possibilités limitées mais à l’expérience militaire développée, qu’au plan de l’Union européenne où son rôle d’entraînement est crucial pour nos voisins dont la culture militaire s’est effacée, ces extrémistes joueront un rôle actif pour abandonner l’Ukraine, la laisser être dépecée par la Russie de Poutine. Et ils se vanteront même d’une paix honteuse, aussi illusoire que provisoire dont le précédent est celle de Munich.
[…] Certes, les troupes de Poutine essayent toujours d’appuyer dans la région de Donetsk, mais elles réduisent l’intensité de leurs combats car elles consomment beaucoup trop de moyens, bien plus que la Russie ne peut en produire actuellement.
En face, les militaires ukrainiens fourbissent leurs armes et intensifient leurs opérations contre la Crimée, probablement le territoire le plus difficile à défendre et à approvisionner pour les Russes, celui dont la mise en insécurité pourrait déstabiliser le pouvoir de Poutine sans même que son armée n’ait été chassée des 18% du territoire ukrainien qu’elle a péniblement envahis jusqu’ici.
[…] En fait, les Américains ont pris des décisions structurantes pour la suite du conflit en Ukraine : ils ont signé un accord bilatéral de défense avec l’Ukraine qui inscrit leur soutien dans un temps long [10 ans], pris des sanctions économiques sévères contre les entreprises russes qui fournissent de l’armement, conclu avec le G7 un accord pour apporter 50 milliards d’aide supplémentaire à l’Ukraine financée par les revenus des avoirs russes gelés. Les livraisons américaines de matériels militaires et de munitions tournent à plein régime et se voient complétées par un effort européen, tardif mais concret, de mobilisation. […]
Ne pas subir, Guillaume Ancel, 15 juin, Le Pen, Bardella ou Melenchon : comment les extrémistes trahiront l’Ukraine et nous trahiront aussi
Commentaire : "Oui mais… Entre la peste et le choléra, on fait quoi ?"
Commentaire : "[...] LFI n’est officiellement pas classée à l’extrême, alors que le RN, si ! (Conseil d’état de mars 2024)"
Même le Conseil d’Etat trouve que le RN est d’extrême droite. La plus haute juridiction administrative du pays a rejeté, ce lundi 11 mars, une requête du Rassemblement national, qui contestait son rattachement à ce camp politique par la classification du ministère de l’Intérieur lors des dernières élections sénatoriales. La haute juridiction, qui se prononçait sur le fond, a confirmé une première décision rendue en référé en septembre.
Le parti présidé par Jordan Bardella, fondé en 1972 par d’anciens Waffen-SS et collaborationnistes français, estimait que la circulaire du ministère de l’Intérieur qui classait les candidats de son parti dans le bloc «extrême droite» portait atteinte à la «sincérité du scrutin». Selon le parti à la flamme, le texte méconnaissait par ailleurs le principe d’égalité «en ce qu’il opère une différence de traitement injustifiée» avec le PCF et LFI, classés dans le bloc «gauche» – Lutte ouvrière ou le NPA étant pour leur part classés à l’«extrême gauche».
[…] Si les candidats peuvent choisir librement leur nuance, en l’occurrence «Rassemblement national», l’attribution des blocs («extrême gauche», «gauche», «autres», «centre», «droite» ou «extrême droite») relève des préfectures, à des fins d’«analyse électorale» et de «lisibilité des résultats des élections pour les citoyens», rappelait le ministère dans sa circulaire. […]
Libération, 19 février 2024, Le Conseil d’Etat est formel : le Rassemblement national est bien d’extrême droite
[Décision du Conseil d’État du 11 mars 2024]
Samedi 15/6, 21h30

Samedi 15/6, 12h25
Élections européennes.
[…] Regardons ces deux tableaux de plus près. Du côté du Parlement européen, pas de vraies surprises. Certes, les partis nationalistes auront environ un quart des élus. Mais malgré cette percée pressentie, ils peinent depuis longtemps à former un bloc solide au niveau européen. Des différends historiques et des méfiances mutuelles – par exemple entre les Polonais nationalistes, résolument anti-russes, et les Hongrois du Fidesz, proches du Kremlin – les ont empêchés de dépasser le stade des déclarations d’intention, au moins jusqu’à présent.
Le centre politique, lui, tient bon. Dans le nouveau Parlement, les trois familles politiques que sont les démocrates-chrétiens (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux (Renew) conservent leur majorité actuelle (environ 400 sièges sur 720). C’est le fait décisif du scrutin, qui va déterminer le fonctionnement du nouveau Parlement ainsi que la présidence et le programme de la prochaine Commission européenne d’ici à 2029.
[…] on voit une différence-clé entre les dynamiques politiques de Bruxelles ou de Berlin et celles de Paris. A mesure que l’extrême droite étend sa base électorale en Europe, rendant de plus en plus difficile l’alternance entre les blocs traditionnels de gauche et de droite, un paysage ternaire se dessine dans de nombreux pays. A gauche, un bloc qui va du rouge écarlate au rose pâle en passant par le vert, un nouveau bloc central qui s’étend des libéraux aux conservateurs et aux chrétiens-démocrates, et enfin les droites nationalistes, radicales et populistes.
Face à cette situation inédite, plusieurs scénarios se présentent. En Allemagne, toute entente avec les nationalistes de l’AfD restant taboue, les majorités parlementaires depuis 2005 supposent des grandes coalitions entre partis du centre gauche, du centre droit et/ou les libéraux. En revanche, dans un Etat comme les Pays-Bas, les digues ont cédé et des partis de centre droit peaufinent, pour la deuxième fois depuis 2010, une coalition avec la droite populiste de Geert Wilders.
Autre dynamique en France, où le scrutin majoritaire à deux tours permet aux trois grands courants d’aspirer, seuls, au pouvoir. Ce modèle suscite dans le paysage ternaire d’aujourd’hui un fort sentiment d’illégitimité au sein de l’électorat. D’autant plus que depuis 2017, les majorités dépendent d’un passage en force au nom de la République pour faire barrage au RN, transformé par Emmanuel Macron en véritable levier d’accès à l’Elysée.
Le système européen – avec son scrutin proportionnel – fonctionne sur le modèle de grande coalition à l’allemande, ce qui explique que l’extrême droite y soit tenue à l’écart. Toutefois, pour voir cette grande coalition à l’œuvre dès à présent, ça n’est pas sur l’hémicycle strasbourgeois mais sur la table des dirigeants européens qu’il faut mettre le projecteur. En effet, c’est lors d’un dîner informel, lundi 17 juin, réunissant les vingt-sept chefs d’Etat ou de gouvernement que sera, de fait, inauguré le nouveau cycle politique post-scrutin. Au menu, la distribution des postes de direction de l’UE.
[…] Dans ce contexte incertain et changeant, tous les esprits seront occupés par une crainte pour la plupart, un souhait pour certains (à commencer par le Hongrois Viktor Orban) : tout d’abord, le bénéfice que la droite populiste chez eux pourrait tirer d’un succès du parti de Marine Le Pen aux législatives françaises. Mais aussi et surtout, l’impact européen qu’aurait un potentiel gouvernement RN sur le travail dans les conseils des ministres à Bruxelles, pour des sujets tels que le budget, l’Ukraine ou la politique d’asile.
En somme, même si, dans un premier temps, le scrutin européen ferme la porte au pouvoir pour la droite radicale, c’est par le truchement de la politique nationale que la famille de Le Pen, Wilders et Salvini risque de forcer l’entrée.
Le Monde, Luuk van Middelaar (historien) & Sébastien Lumet (géopolitiste), « Au Parlement européen, l’extrême droite n’accédera pas au pouvoir même si un rapprochement avec certains partis de droite conservatrice peut avoir lieu »
Samedi 15/6, 12h05
Vu.

Comment les partis et l’idéologie d’extrême droite ont évolué pour devenir plus attrayants et plus populaires en France. (De Jean-Marie Le Pen, à Marine Le Pen, à Jordan Bardella)
Samedi 15/6, 12h00
Lu.
Le président russe Vladimir Poutine a présenté ses exigences intransigeantes en faveur de la capitulation de l’Ukraine comme condition préalable aux négociations de « paix » en Ukraine, y compris la reconnaissance de l’annexion illégale par la Russie des territoires occupés et contrôlés par l’Ukraine dans l’est et le sud de l’Ukraine, dans le but de saper l’accord du 15 juin. -16 Sommet mondial de la paix en Suisse.
[…] Poutine a également réitéré ses conditions antérieures pour la « paix », à savoir que l’Ukraine doit accepter une démilitarisation et une « dénazification » complètes (le renversement de l’actuel gouvernement ukrainien et son remplacement par des mandataires pro-russes) et abandonner ses aspirations à rejoindre tout bloc de sécurité extérieur. Poutine a affirmé que l’Ukraine devait prendre ces décisions de manière indépendante et non sur les ordres de ses « maîtres occidentaux » et a réitéré une série d’affirmations insinuant que l’Occident contrôle l’Ukraine et que l’Ukraine n’est pas un pays souverain. Poutine a affirmé qu’il serait « impossible » de résoudre la guerre en Ukraine sans la participation de la Russie, et que les politiques occidentales et ukrainiennes contre toute négociation avec la Russie sont « idiotes ».
Les exigences de Poutine continuent de refléter ses ultimatums de longue date, fondés sur des présupposés qui nient l’existence d’une Ukraine indépendante et souveraine et qui cherchent à inciter l’Occident à faire des compromis de manière préventive sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
[…] La Russie tente également de saboter le sommet de paix en Suisse par des cyberattaques. Les agences de presse suisses, citant les données du Centre national suisse de cybersécurité, ont signalé une augmentation des cyberattaques le 13 juin contre plusieurs sites Web et organisations du gouvernement suisse qui participeront au sommet de la paix.
[…] Poutine a proposé d’établir un système de sécurité eurasien et mondial alternatif avec le soutien du président de la République populaire de Chine (RPC), Xi Jinping, susceptible de saper l’OTAN.
Poutine a affirmé que le monde assistait à « l’effondrement du système de sécurité euro-atlantique » et que les « projets occidentaux pour la sécurité et la prospérité en Europe » ne fonctionnaient pas. Poutine a présenté une proposition en cinq étapes visant à instituer un nouveau « système de garanties bilatérales et multilatérales de sécurité collective en Eurasie » et a affirmé qu’il avait déjà chargé le ministère russe des Affaires étrangères d’établir un dialogue avec tous les participants potentiels russes à ce nouvel ordre de sécurité. […]
[…] Le président russe Vladimir Poutine et le vice-président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev ont continué à dénoncer le colonialisme occidental tout en ignorant l’histoire impériale de la Russie et les aspirations impérialistes russes contemporaines à dominer les voisins de la Russie en Europe de l’Est, dans le Caucase et en Asie centrale.
Poutine a affirmé lors de son discours au ministère russe des Affaires étrangères (MAE) le 14 juin que les États-Unis s’efforçaient de propager l’idéologie américaine et de « maintenir leur statut impérial » par tous les moyens nécessaires. Medvedev a affirmé dans un éditorial publié dans le journal officiel du gouvernement russe Rossiyskaya Gazeta le 14 juin que le parti au pouvoir en Russie, Russie unie, avait fondé le mouvement anti-néocolonial « Pour la liberté des nations » pour aider à débarrasser le monde du néocolonialisme occidental. Medvedev a affirmé que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Italie perpétuent activement l’héritage du colonialisme, y compris dans les pays situés le long des frontières de la Russie, et que les Nations Unies (ONU) devraient créer une base de données sur les crimes coloniaux et néocoloniaux pour poursuivre les puissances coloniales.
[…] Medvedev a également encouragé les opérations d’information du Kremlin visant à exploiter la politique identitaire moldave afin de perturber l’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne (UE) en déstabilisant la société moldave.
Medvedev a affirmé que les efforts de la présidente moldave Maia Sandu pour amener la Moldavie vers l’adhésion à l’UE conduisaient la Moldavie à « l’esclavage néocolonial », insinuant que l’adhésion à l’UE aurait un impact négatif sur les Moldaves et serait impopulaire parmi les Moldaves. Des sondages récents indiquent toutefois qu’une majorité d’environ 56 à 64 pour cent des Moldaves soutiennent l’intégration de la Moldavie à l’UE. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 juin, traduction automatique
Les ambassadeurs des vingt-sept pays de l’Union européenne ont donné leur « accord de principe » vendredi à l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie, qui débuteront le 25 juin, a annoncé la présidence belge du Conseil de l’UE. « Les ambassadeurs ont donné leur accord de principe sur le cadre pour les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie. La présidence belge convoquera les premières conférences intergouvernementales le 25 juin », a-t-elle rapporté. Cette décision doit être validée formellement lors d’une réunion ministérielle le 21 juin. […]
Le Monde, Live
Vendredi 14/6, 19h10
Héhé.
[…] L’Ukraine doit retirer ses troupes de quatre de ses régions et renoncer à adhérer à l’OTAN, a déclaré Vladimir Poutine, en évoquant de possibles négociations à ces conditions.
« Dès que Kiev (…) entamera le retrait effectif des troupes [des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia] et qu’elle annoncera l’abandon de son projet d’adhésion à l’OTAN, nous donnerons immédiatement, à la minute même, l’ordre de cesser le feu et d’entamer des négociations », a dit le président russe, s’adressant aux cadres du ministère des affaires étrangères russe.
Ces revendications constituent de facto une demande de reddition de l’Ukraine. Le président russe a proclamé en septembre 2022 l’annexion des quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine, que l’armée russe n’occupe que partiellement. […]
Le Monde, Live
Vendredi 14/6, 19h05
Ah, faut voir…

Dans son programme, l’union de gauche ne détaille pas la place qu’elle souhaite donner aux futurs réacteurs EPR dans la production d’électricité. Et pour cause : le nucléaire est un sujet de division entre un PS pas très au clair, un PCF fervent partisan de l’atome, et LFI et les Verts qui priorisent toujours l’objectif 100 % renouvelables.
C’est ce qui s’appelle éviter un sujet qui fâche entre « amis », alors que le pays est confronté à de grands choix énergétiques pour sécuriser son approvisionnement en énergie décarbonée dans les décennies à venir et atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Emmanuel Macron, lui, a déjà tranché en faveur de la construction de six nouveaux réacteurs EPR qui doivent entrer en service à l’horizon 2035-2040. Mercredi lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat a même promis d’annoncer «dès l’été les grands axes pour les huit prochains». Mais le programme du Nouveau Front populaire ne fait aucune référence à l’énergie nucléaire, hormis «revenir sur la fusion entre l’ASN et l’IRSN» jugée dangereuse pour la sûreté des centrales françaises. Il se contente de promettre «une loi énergie climat» qui «permettra de jeter les bases de la planification écologique» sans en dire plus, à ce stade, de la place de l’atome dans le futur mix énergétique. Rien d’étonnant à cela : les lignes de fracture restent très vives sur le sujet entre les différentes composantes de la gauche.
D’un côté, le Parti socialiste (PS) n’en est plus à vouloir fermer de nouveaux réacteurs après l’arrêt de la centrale de Fessenheim décidée par François Hollande. A l’occasion du vote de la loi de relance du nucléaire, le 16 mai 2023, les députés socialistes, qui s’étaient opposés au texte en première lecture, se sont prudemment abstenus, après avoir décrit l’atome comme une «énergie de transition» vers les renouvelables. De l’autre côté, La France insoumise et les Verts, qui militent toujours pour une sortie de l’atome et le passage à 100 % d’énergies renouvelables à partir de 2045, ont voté contre. Ils ont même demandé sans succès la censure du texte par le Conseil constitutionnel en pointant notamment «la suppression de l’objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2035». Seuls les communistes, dont le parti est historiquement pro-nucléaire, ont voté pour.
Depuis, on a rarement entendu le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur ce sujet qui divise les socialistes. Raphaël Glucksmann s’est montré beaucoup plus clair : «La rationalité nous oblige à accepter une part de nucléaire dans le mix énergétique. On ne peut pas aller aujourd’hui au 100 % renouvelable», a-t-il déclaré dans une interview à Reporterre […]
[…] Si la gauche unie emportait une majorité aux législatives, le futur chef de gouvernement aurait bien du mal pour arriver à une synthèse. En revanche, toute la gauche s’accorde sans surprise sur l’objectif de contraindre les banques au «zéro financement pour les énergies fossiles» avecles nouveaux projets pétroliers de TotalEnergies dans le collimateur. Et le soutien aux énergies renouvelables rassemble : le Front populaire veut «faire de la France le leader européen des énergies marines avec l’éolien en mer et le développement des énergies hydroliennes» et «renforcer la structuration de filières françaises et européennes de production d’énergies renouvelables». […]
Libération, Nouveau Front Populaire : les gauches évitent la fission sur le nucléaire
[…] Dans tous les cas, l’accent semble bel et bien mis sur les énergies renouvelables puisque le volet dédié à la planification écologique prévoit de « renforcer la structuration de filières françaises et européennes de production d’énergies renouvelables » ou encore de « faire de la France le leader européen des énergies marines avec l’éolien en mer et le développement des énergies hydroliennes.
Invitée sur le plateau de BFMTV en début d’après-midi, la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a semblé affirmer que la filière nucléaire ne ferait l’objet d’aucune mesure concrète en cas de victoire du Nouveau Front populaire lors des élections législatives. « On s’est mis d’accord sur un programme de gouvernement pour 100 jours, a-t-elle insisté. On ouvre et ne ferme pas de centrales nucléaires ni en 100 jours ni en deux ans. L’argent qu’on ne va pas mettre dans ces EPR qui sont une faillite financière, on va le mettre ailleurs. » […]
BFM TV, Législatives: le nucléaire, grand absent du programme du Nouveau Front populaire
Vendredi 14/6, 19h00

Vendredi 14/6, 7h50
Économie de cerveau.
Cela fait maintenant des décennies que les scientifiques cherchent à reproduire le fonctionnement du cerveau humain afin d’en exploiter les formidables capacités. Toutefois, les systèmes d’IA complexes qui imitent le fonctionnement des neurones humains sont énergivores et relativement limités, par rapport à ce dernier. C’est pourquoi FinalSpark, une start-up basée en Suisse, a adopté une approche différente et vient de dévoiler un processeur innovant constitué de 16 organoïdes cérébraux. Ce bioprocesseur, composé de neurones vivants capables d’apprendre et de traiter l’information comme le font les neurones du cerveau, consomme un million de fois moins d’énergie que les processeurs numériques conventionnels.
Cette nouvelle approche, baptisée Wetware computing, exploite des organoïdes cérébraux développés en laboratoire pour traiter l’information. Le Wetware fait ainsi référence à un mélange de logiciels, de matériel et de dispositifs biologiques pour parvenir à cette fin. […] La start-up de bio-informatique a expliqué que plutôt que de simplement intégrer des concepts biologiques à l’informatique, cette plateforme « exploite » des organoïdes issus des cultures de tissus tridimensionnels dérivées de cellules souches neuronales. Au total, 16 organoïdes sont hébergés dans quatre réseaux connectés chacun à huit électrodes et à un système microfluidique qui fournit de l’eau et des nutriments aux cellules.
[…] D’après FinalSpark, former un grand modèle de langage de ce genre nécessite des dizaines de gigawatts-heures, ce qui équivaut à 6000 fois l’énergie consommée par un citoyen européen en un an. Sans compter que les tendances technologiques actuelles suggèrent que l’industrie de l’IA consommera d’ici 2030 environ 3,5 % de l’électricité mondiale.
L’approche de FinalSpark se présente ainsi comme une solution évidente pour réduire de manière considérable la consommation énergétique. En effet, d’après les chercheurs de la start-up, le cerveau humain fait fonctionner ses 86 milliards de neurones en utilisant seulement une fraction de l’énergie que les LLM utilisent (seulement 0,3 kilowattheure par jour [300 wattheure]). […]
Trust my science, Un bio-ordinateur composé de 16 mini-cerveaux humains à faible consommation d’énergie créé par une start-up suisse

Vendredi 14/6, 7h40
En vrac.
Les États-Unis ont finalement sanctionné la Bourse de Moscou, d’autres institutions financières russes importantes et les fabricants russes de défense, 839 jours après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.
Le Département du Trésor américain a annoncé le 12 juin des sanctions contre plus de 300 individus et entités soutenant l’économie de guerre de la Russie, notamment la Bourse de Moscou et ses filiales ; les grandes banques VTB Bank, Sberbank et Tochka Bank ; et les principales entités de la base industrielle de défense russe (DIB), notamment le conglomérat de défense public Rostec, la société publique d’aérospatiale et de défense United Aircraft Corporation, le fabricant de véhicules et de composants de véhicules Kamaz, le principal fabricant de chars russe Uralvagonzavod et la société de conception et de fabrication d’hélicoptères Russian Helicopters. [dix] Le Royaume-Uni a également annoncé des sanctions similaires visant les institutions financières russes, les entités soutenant le DIB russe et la flotte fantôme de pétroliers russes. […]
[…] Les frappes ukrainiennes soutenues contre des cibles militaires russes en Crimée occupée semblent contraindre l’armée russe à engager des moyens de défense aérienne supplémentaires en Crimée afin de défendre les bases et les infrastructures logistiques existantes, et de nouvelles frappes ukrainiennes contre ces moyens de défense aérienne pourraient rendre la péninsule intenable […].
Le lieutenant-général Kyrylo Budanov, de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), a rapporté le 12 juin que les forces russes avaient placé un système de défense aérienne S-500 (essentiellement une version modernisée du S-300) en Crimée dans le cadre de leurs efforts visant à renforcer le système de défense aérienne russe. parapluie de défense sur la Crimée. Budanov a déclaré que les forces russes n’avaient jamais utilisé de système de défense aérienne S-500 au combat et a qualifié ce système d' »expérimental ». Forbes a rapporté le 12 juin que l’aérodrome de Belbek, en Crimée occupée, est en train de devenir un « piège d’usure » pour les défenses aériennes russes après plusieurs frappes ukrainiennes réussies sur les défenses aériennes à proximité de l’aérodrome. Forbes a déclaré qu’il est possible que les forces ukrainiennes aient détruit des éléments de quatre ou cinq batteries S-400 lors de récentes frappes, mais a noté que l’armée russe possède plus de 50 batteries S-400. […]
[…] Les États-Unis, le Royaume-Uni (Royaume-Uni) et le Canada ont publié le 13 juillet une déclaration commune reconnaissant et condamnant les activités subversives de la Russie et les efforts d’ingérence électorale en Moldavie, ce qui est cohérent avec l’évaluation de longue date de l’ISW sur la campagne hybride en cours du Kremlin pour déstabiliser la Moldavie. démocratie.
La déclaration note que les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada partagent les inquiétudes de la présidente moldave Maia Sandu selon lesquelles le Kremlin cherche à saper les institutions et les pratiques démocratiques moldaves à l’approche de l’élection présidentielle moldave d’octobre 2024 et du référendum d’adhésion à l’Union européenne (UE) […]
ISW, évaluation de la campgne offensive russe, 13 juin, traduction automatique
Vendredi 14/6, 7h30
Avoirs russes.
[…] les dirigeants du G7 ont trouvé un accord de principe pour mettre en place, d’ici à la fin de l’année, un prêt de 50 milliards de dollars (46,56 milliards d’euros) accordé à Kiev. […] L’idée est d’activer cette nouvelle ligne de crédit avant le retour éventuel de Donald Trump à la Maison Blanche, en janvier 2025. […] De façon inédite, ce prêt serait remboursé au fil des années grâce aux intérêts générés par les actifs russes immobilisés à l’étranger.
[…] Sans attendre les détails, Joe Biden a parlé, aux côtés de Volodymyr Zelensky, d’un « accord historique ». « Il est juste que ce soit la Russie qui paye », a souligné le président ukrainien, invité au sommet, tout en demandant à ses alliés d’accélérer leurs livraisons d’armes. « C’est le signal que l’aide financière à l’Ukraine ne coûtera rien aux contribuables européens, puisqu’elle sera financée par les intérêts générés par les avoirs russes », s’est félicitée la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
[…] l’assistance financière est cruciale, non seulement pour soutenir l’effort de guerre mais aussi pour maintenir l’économie à flot et aider à la reconstruction d’un pays où la moitié des infrastructures énergétiques ont été détruites depuis l’hiver dernier.
[…] L’aide a aussi ses contreparties. D’abord, une lutte sans merci contre la corruption. En avril, le ministre de l’agriculture, Mykola Solskyi, a démissionné, accusé d’avoir mis la main sur des terres appartenant à l’Etat d’une valeur de 6,9 millions d’euros. En janvier 2023, les vice-ministres des infrastructures et de la défense, Vasyl Lozinskyi et Vyacheslav Shapovalov, eux aussi soupçonnés de corruption, ont quitté leur poste.
[…] L’Ukraine doit aussi répondre aux exigences des bailleurs de fonds et mener des réformes dans des domaines aussi variés que la fonction publique ou le droit du travail. Elle en a répertorié plus de 400 sur le site « reform matrix », destiné aux bailleurs de fonds.
[…] Ravagée par la guerre, l’économie ukrainienne surprend justement par sa résilience. La hausse du PIB devrait atteindre 3,5 % en 2024, contre 4,6 % prévus initialement, malgré les coupures de courant et une pénurie de main-d’œuvre à cause de la mobilisation sur le front.
La bonne santé de l’agriculture, qui représente 9 % du PIB et la moitié des exportations ukrainiennes, illustre bien cette résilience. En dépit de la destruction des surfaces cultivables et du blocus maritime en mer Noire, le transport des denrées agricoles s’est poursuivi grâce à un corridor le long des côtes ukrainiennes et par les voies terrestres.
[…] Grâce au dynamisme de l’économie, le montant des impôts collectés est revenu à son niveau d’avant-guerre, selon le ministère ukrainien des finances, mais ces ressources sont encore largement insuffisantes pour faire face aux besoins de la guerre.
Le Monde, Les pays du G7 s’accordent sur un renforcement du soutien à l’Ukraine grâce aux avoirs russes gelés
Vendredi 14/6, 7h25
Paix en Suisse (comme disait Brigitte, pas Macron, Fontaine).
C’est sur le papier un premier pas vers la paix, quoique timide, qui sera au menu du sommet diplomatique consacré à l’Ukraine ce week-end en Suisse. Près de 90 Etats et organisations internationales seront représentés lors de la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine au Bürgenstock Resort, une station de luxe dans le canton de Nidwald, au centre de la Suisse, sécurisé par 4.000 militaires.
Aux côtés du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, seront présents certains des principaux dirigeants de la planète, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, ou le Premier ministre japonais Fumio Kishida, mais pas Joe Biden, qui s’est contenté d’envoyer sa vice-présidente, Kamala Harris.
La Chine ne sera pas présente, sauf coup de théâtre de dernière minute, au motif officiel que la Russie n’a pas été conviée. L’Ukraine, comme ses alliés occidentaux, jugeait néfaste que soit représenté l’auteur de l’invasion déclenchée le 24 février 2022, qui aurait perturbé la conférence, à grand renfort de provocations et de fake news.
Cette position de Kiev peut se comprendre, mais force est d’admettre qu’une conférence sur la paix sans la participation d’un des deux belligérants a peu de chance de permettre de dessiner la fin de la guerre.
Tel n’est d’ailleurs pas l’ambition de la conférence qui, en séances plénières, comme dans des discussions thématiques en format réduit, abordera des thèmes annexes, la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la sécurité alimentaire et la liberté de navigation en mer Noire. « Des sujets relativement importants qui concernent en fait tout le monde, bien au-delà des belligérants et leurs alliés », estime Anne de Tinguy, spécialiste de la Russie et de l’Ukraine au Centre d’études des relations internationales (CERI) et auteur du « Géant empêtré » (Perrin, 2022).
Berne plaide néanmoins pour une déclaration finale rappelant la nécessité de parvenir à une « paix juste et durable » s’appuyant sur le plan en dix points de Kiev et fondée sur la Charte de l’ONU. Une position de principe estimable, mais qui ne modifiera sans doute pas substantiellement les perspectives d’issue d’un conflit qui risque fort de dépendre encore longtemps des rapports de force militaire. Comme disait le Prussien, puis Allemand, Otto von Bismarck au XIXe siècle, « la diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments ».
L’enjeu principal de la conférence reste néanmoins de « montrer que Kiev dispose d’un soutien élargi, pas seulement les Occidentaux mais aussi les pays du Sud », note Anne de Tinguy. Force sera de constater que ce soutien sera mitigé, puisque parmi ses poids lourds seule l’Inde a confirmé sa participation. Le Brésil sera juste représenté par son ambassadeur et la présence de l’Afrique du Sud, ou de l’Arabie saoudite, malgré une visite mardi du président ukrainien à Riyad, est incertaine.
En revanche, la Turquie, médiatrice entre Kiev et Moscou, sera présente. Berne n’a pas publié la liste des participants, se bornant à affirmer que 90 pays sur 160 invités seront représentés, généralement au niveau du chef d’Etat ou de gouvernement, dont presque tous les pays européens et la moitié du reste du monde.
Certes, la plupart des pays du Sud désapprouvent l’atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays par un voisin, et ont donc condamné Moscou à l’Assemblée générale de l’ONU à trois reprises en 2022 et 2023, avec près de 145 voix pour et à peine 5 contre. En revanche, la quasi-totalité a refusé de prendre des sanctions contre la Russie et se montre souvent critique des Occidentaux dans cette affaire.
[…] Surtout, Joe Biden et le président ukrainien signeront vendredi un « accord bilatéral de sécurité », comme l’Ukraine en a déjà obtenu d’une quinzaine de ses alliés, dont la France. Une manière d’inscrire dans le marbre l’engagement américain à fournir une assistance militaire à Kiev sans engager de soldats pour autant. Un geste politique fort, sans doute plus important pour Kiev que la déclaration finale du sommet de Bürgenstock.
Les Echos, Ukraine : un sommet minimaliste sur la paix organisé en Suisse
Vendredi 14/6, 7h15
Iran.
L’Iran continue d’accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), une semaine après que le conseil des gouverneurs de l’agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran.
L’AIEA a informé ses membres jeudi que Téhéran lui avait dit qu’il installait davantage de cascades dans les installations d’enrichissement de Natanz et de Fordow, selon un communiqué transmis à l’AFP. Une source diplomatique a jugé cette évolution «modérée». […]
Tribune de Genève, L’Iran accroît encore ses capacités nucléaires
Vendredi 14/6, 7h05
Zapo.

Même si les occupants russes ont fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya [le 6 juin 2023], la situation reste stable et sous contrôle. Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est de 15,19 m. Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la TPP de Zaporizhzhya, à partir duquel l'étang de la ZNPP est alimenté si nécessaire, est de 16,40 m. Dans le canal « froid » du ZaTES, le niveau d'eau atteint 10,60 m. (traduction automatique)
L’Agence internationale de l’énergie atomique a procédé aujourd’hui à une rotation de ses équipes à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP), en Ukraine. Depuis que l’Agence a établi une présence continue sur le site en septembre 2022, 20 équipes d’experts ont traversé la ligne de front du conflit en Ukraine pour atteindre l’usine, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.
[…] Sur le terrain, l’équipe de l’AIEA au ZNPP a signalé avoir entendu des explosions, notamment à proximité de la centrale, plusieurs jours au cours de la semaine dernière. Ils ont confirmé à l’usine que l’une des mines situées à côté de la zone du bassin de refroidissement de la ZNPP avait explosé le 11 juin. L’explosion n’a causé aucun dommage physique ni aucune victime et la cause de l’explosion n’a pas été partagée avec l’équipe de l’AIEA. […]
[La mise à jour détaille les visites et contrôles opérés récemment par l’équipe de l’AIEA : « une des sous-stations électriques situées dans la ville voisine d’Enerhodar », « un des trains de sécurité de l’unité 2 de la centrale », « la station de pompage de l’unité 4 », « le système de surveillance en temps réel des emballages de stockage contenant le combustible usé des six réacteurs »]
AIEA, mise à jour 232, 13 juin, traduction automatique
Jeudi 13/6, 22h15
Lu.
Le commandant du bataillon Dmytro Kukharchuk parle doucement mais fermement. Tenant ses mains tatouées derrière son dos, il raconte aux hommes – tous des condamnés – son expérience de combat pour l’Ukraine à Bakhmut et Avdiivka .
Kukharchuk, 34 ans, est détenu dans une prison du centre de l’Ukraine et tente de recruter des prisonniers physiquement forts, en bonne santé et motivés dans son unité, la 3e brigade d’assaut séparée.
Plus de deux ans après l’invasion à grande échelle de la Russie, l’Ukraine peine à reconstituer ses rangs militaires épuisés. Pour remédier à ce problème, le gouvernement a introduit le mois dernier une nouvelle loi autorisant le recrutement de condamnés. Il permet aux personnes qui remplissent certaines conditions d’obtenir une libération anticipée conditionnelle si elles signent un contrat pour servir dans l’armée.
Kukharchuk ne promet pas grand-chose aux prisonniers. « Ce ne sera pas facile. Mais quand vous venez chez nous, vous venez dans une famille », explique-t-il aux hommes, expliquant que la brigade ne disposera pas d’unités « pénales » spéciales. Au lieu de cela, dit-il, les prisonniers recrutés seront intégrés dans les bataillons existants.
Certains hommes écoutent attentivement, d’autres sourient.
Mais même ceux qui sourient commencent à prêter attention lorsque le collègue de Kukharchuk commence à parler. L’homme, qui a demandé à CNN de l’identifier uniquement par son indicatif d’appel « Dato » pour des raisons de confidentialité, est l’un d’entre eux.
Il a passé une grande partie de sa vie derrière les barreaux. Reconnu coupable de divers crimes, il s’est évadé de prison à trois reprises et a obtenu une libération conditionnelle en février 2022 après avoir purgé 31 ans. Il a rejoint l’armée ukrainienne quelques heures seulement après que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine le 24 février 2022.
Dato, 58 ans, impose le respect de son public. Sa voix traverse la cour et lorsqu’il s’arrête, le silence est pesant. Des dizaines de prisonniers s’accrochent à chacun de ses mots. Certains se tiennent dehors, dans la cour ; d’autres se penchent aux fenêtres de leur cellule. Son discours est parsemé d’argot carcéral. Il parle d’honneur, de devoir et de réputation. « C’est votre chance de vous réhabiliter aux yeux de vos enfants », leur dit-il.
Des recruteurs de plusieurs brigades ont déjà visité cette prison de 700 hommes, et une centaine de détenus ont déjà signé des contrats avec différentes unités.
La nouvelle loi n’autorise pas le recrutement de personnes reconnues coupables de crimes contre les fondements de la sécurité nationale de l’Ukraine ou de délits de corruption particulièrement graves. Ceux qui ont commis les infractions les plus violentes sont également exclus. Les personnes reconnues coupables de deux ou plusieurs meurtres avec préméditation, de crimes commis avec cruauté ou de meurtres combinés à un viol ou à des violences sexuelles n’ont pas le droit de s’inscrire. […]
CNN, De la prison aux tranchées : dans les coulisses de la tentative ukrainienne de transformer les détenus en soldats, traduction automatique, traduction automatique
Des membres de la 3e brigade d'assaut séparée cherchent à recruter des détenus dans une prison du centre de l'Ukraine. Daria Tarasova-Markina/CNN
Jeudi 13/6, 19h05
Vu.
« Nous sommes parvenus à un accord politique pour apporter un soutien financier supplémentaire à l’Ukraine, d’environ 50 milliards de dollars, d’ici la fin de l’année avec un système de prêts : ce n’est pas une confiscation mais des bénéfices qui arrivent à échéance », a annoncé Giorgia Meloni lors d’un point presse. […]
Le Monde, Live
Jamais la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) n’avait infligé une amende aussi lourde à un Etat membre. Jeudi 13 juin, la Hongrie du premier ministre nationaliste Viktor Orban a été condamnée à verser 200 millions d’euros d’amende à la Commission européenne et un million d’euros d’astreinte supplémentaire par jour tant qu’elle refusera d’appliquer un arrêt précédent prononcé en 2020 par la même Cour, et qui appelait ce pays d’Europe centrale à restaurer un droit d’asile effectif sur son territoire.
[…] Dans le collimateur des juges figure notamment une loi hongroise de 2016 qui interdit aux migrants de déposer une demande d’asile s’ils n’ont pas obtenu d’abord l’autorisation des ambassades en Serbie ou en Ukraine avant de pouvoir rentrer sur le territoire hongrois.
[…] A un moment où les solutions migratoires prônées par l’extrême droite ont le vent en poupe dans l’UE, la CJUE rappelle qu’elles ne sont souvent pas conformes au droit européen. Le fait d’imposer aux migrants de déposer leur demande d’asile depuis l’étranger est une revendication de longue date du Rassemblement national de Marine Le Pen.
Le Monde, La Hongrie condamnée par la justice européenne à une amende historique pour sa politique migratoire
L’OTAN peut désormais compter sur la mobilisation rapide de 300 000 militaires mis à disposition par ses membres, au moment où elle doit face à la menace russe en Europe, a assuré jeudi un haut responsable de l’Alliance. […]
Le Monde, Live
Raphaël Glucksmann, tête de liste Parti socialiste-Place publique est […] silencieux depuis sa prise de parole au « 20 heures » de France 2, lundi soir. […] Au cours de son intervention télévisée, l’eurodéputé avait défini cinq points, selon lui incontournables, pour qu’une alliance puisse se faire entre les partis de gauche : un soutien indéfectible à la construction européenne, un soutien indéfectible à la résistance ukrainienne, un rejet ou l’abrogation de la réforme des retraites, de l’assurance-chômage et de la loi « immigration », une accélération de la transition écologique et un rejet de la brutalisation de la vie politique.
Ces éléments n’ont, à ce stade, pas été repris dans les éléments d’accords du « front populaire » en cours de négociation. […]
Le Monde, Live (législatives françaises)
Jeudi 13/6, 8h00
Exercices nucs.
La Russie a entamé la deuxième phase de ses exercices d’utilisation d’armes nucléaires tactiques, manœuvres annoncées le mois dernier en réponse à ce que Moscou considère comme des menaces provocatrices de la part de l’Occident. Ces exercices font également suite aux avertissements antérieurs du Kremlin concernant un risque accru de confrontation nucléaire alors que les alliés occidentaux continuent de soutenir militairement l’Ukraine.
[…] « L’exercice vise à maintenir l’état de préparation du personnel et de l’équipement des unités pour l’utilisation au combat des armes nucléaires non stratégiques de la Russie et de la Biélorussie afin de garantir sans condition la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’État de l’Union », a indiqué le ministère. […]
The War Zone, la Russie reprend ses exercices nucléaires tactiques, traduction automatique
Jeudi 13/6, 7h35
La farandule du noc.
« Nous sommes de ceux qui n’opposent jamais science et écologie ou économie et écologie ». Défendant son projet à un peu plus de deux semaines du premier tour des législatives anticipées, Emmanuel Macron a confirmé ce mercredi vouloir « huit nouveaux réacteurs nucléaires » EPR2. […]
BFM TV, Nucléaire: Emmanuel Macron confirme vouloir « huit nouveaux réacteurs »
[…] «Le programme du gouvernement à venir devra acter des décisions fortes comme, par exemple, huit nouveaux réacteurs nucléaires, indispensables à la transition (écologique)», a-t-il déclaré. D’après lui, il y aurait une sorte d’«écologie à la française»dont la spécificité serait de marier environnement et nucléaire. Ce qui permettrait à la fois de «créer des richesses» et «de réduire les émissions de gaz à effet de serre», tout en accompagnant «les plus vulnérables qui sont légitimement inquiets face à la transition». […]
Capital, Nucléaire : quand Emmanuel Macron nous refait le coup des 8 nouveaux EPR
Dans un mois et demi, l’entreprise Hashlabs devrait lancer un nouveau projet : chauffer « plusieurs bâtiments » avec la chaleur produite par des mines de bitcoins. Concrètement, il s’agit d’un entrepôt remplis de cartes informatiques spécialisées dans cette tâche (des ASICs) refroidit avec un système hydraulique qui permettra lui-même de chauffer le réseau urbain. « Avec l’aide de consommateurs industriels comme les mineurs de bitcoins, la Finlande peut accroître l’utilisation de sa centrale nucléaire massive pour produire de la chaleur », se félicite Jaran Mellerud, co-fondateur et PDG de Hashlabs, sur le réseau social X. […]
Les Échos Investir, Centrale nucléaire et minage de Bitcoin : la Finlande essaie un chauffage d’un nouveau genre
Ce mardi, le lycée Pasteur d’Hénin-Beaumont et l’université des métiers du nucléaire ont signé une convention pour « colorer les diplômes », du BTP notamment, au secteur du nucléaire, qui embauche 10 000 personnes par an.
L’UMN, pour les connaisseurs (université des métiers du nucléaire), n’a d’université que le nom. C’est en fait une association créée en 2021 par plusieurs acteurs du nucléaire français « pour être au rendez-vous des emplois », précise Jean-Claude Quatennens, délégué régional dans les Hauts-de-France. L’objectif est d’attirer, de former et de recruter pour relancer la filière qui a un besoin vital d’emploi.
[…] Le but de cette convention est de renforcer l’employabilité des élèves dans le nucléaire et de leur permettre d’avoir un contact avec le monde économique en faisant des stages où en visitant des chantiers. « Si on est hors sol, ça ne marche pas », estime Jacques Melerowicz.
[…] L’UMN propose aussi des bourses, 200 au niveau national cette année et 400 à la rentrée prochaine. Quatre établissements sont concernés dans les Hauts-de-France, dont le lycée Henri Senez à Hénin-Beaumont. « On a organisé une visite de la centrale de Gravelines avec les parents pour démythifier les choses », explique le proviseur Marc Telliez. « Car il y a des craintes pour les familles de faire un stage là-dedans. »
La Voix du Nord, La filière du nucléaire en opération séduction au lycée Pasteur d’Hénin-Beaumont
Avantages du nucléaire : ce qu’il faut retenir.
Orano (ex-Areva), Avantages du nucléaire : ce qu’il faut retenir
- L’énergie nucléaire : une solution bas carbone ; […] la part importante du nucléaire permet à la France d’avoir l’un des mix électriques les plus décarbonés d’Europe ;
- Nucléaire et souveraineté énergétique ; le nucléaire contribue à l’indépendance énergétique de la France en produisant l’électricité sur le sol national. Elle renforce donc la sécurité énergétique du pays à plus de 50 %. Un atout majeur pour la souveraineté de l’Hexagone ;
- Une électricité constante et pilotable ; le fait d’obtenir un éclairage instantané quand on appuie sur un interrupteur illustre l’électricité en continu d’origine nucléaire ;
- L’uranium : une forte densité énergétique ; parce que l’uranium a une densité énergétique bien supérieure aux hydrocarbures (100 g d’uranium produisent autant d’énergie qu’une tonne de pétrole), il se stocke plus facilement. En France on dispose de plusieurs années de stock avec la réserve d’uranium appauvri ;
- Le nucléaire : une source d’énergie économe en matières premières ; en France, une ampoule sur 10 alimentées par le nucléaire fonctionne grâce à du combustible nucléaire recyclé, le MOX ;
- L’énergie nucléaire, indispensable au mix électrique ; les énergies renouvelables (solaire, éolien) sont par nature intermittentes et ne peuvent répondre seules aux besoins énergétiques, existants et futurs, de 8 milliards de terriens ; Le charbon était l’énergie du 19ème siècle. Le pétrole celle du 20ème siècle. L’électricité bas carbone sera celle du 21ème siècle ;
- Une ressource pour le futur ; La filière nucléaire développe depuis 50 ans des expertises et des technologies uniques au monde permettant non seulement de produire l’énergie de demain mais aussi de faire avancer d’autres secteurs d’activité comme la santé (thérapies contre le cancer), l’économie des ressources (recyclage des métaux/matières stratégiques), la recherche spatiale, etc.
La société californienne Infinity Power affirme avoir développé avec succès une batterie nucléaire très puissante et durable qui utilise la conversion électrochimique de l’énergie.
[…] Les batteries nucléaires – également connues sous le nom de batteries radio-isotopiques – fonctionnent sur le principe de l’utilisation de l’énergie libérée par la désintégration des isotopes nucléaires et de sa conversion en énergie électrique via des convertisseurs à semi-conducteurs. Contrairement aux autres convertisseurs classiques, Infinity Power affirme que sa batterie utilise une nouvelle conversion d’énergie électrochimique.
La société affirme que son « petit appareil de type pile bouton peut fournir des dizaines de milliwatts de puissance pendant plus de 100 ans ». […]
World Nuclear News, Une entreprise américaine revendique une percée dans les batteries nucléaires, traduction automatique
Jeudi 13/6, 7h30

Mercredi 12/6, 19h10
Hongrie.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en visite mercredi à Budapest, a annoncé avoir trouvé un accord avec la Hongrie pour qu’elle n’entrave pas les efforts de l’Alliance atlantique afin de consolider l’aide à l’Ukraine.
[…] En échange de sa non-obstruction, la Hongrie a « obtenu la garantie qu’elle ne serait pas obligée de participer » aux efforts, a précisé M. Orban. Le pays « ne peut pas changer les décisions des 31 autres Etats membres » mais il « ne contribuera pas financièrement et n’enverra aucun homme à cette guerre », a-t-il insisté.
Le Monde, Live
Mercredi 12/6, 19h05
Une arrivée d’un missile à Kryvyi Rih, un immeuble habité, il y a des blessés, peu de détails. Mon statut : 4.5.0, tout va bien. On était dans la salle de bain avec Fidèle, l’explosion était forte. Papa faisait une sieste, tranquillou.
Olga, Viber (texte)
Mercredi 12/6, 8h15
Narratif russe : revoir le passé.
Le Kremlin a eu beau reléguer l’exclusion de la Russie de la commémoration du Débarquement au rang de non-événement, en soulignant que seule comptait la future célébration du 80e anniversaire de la Victoire, cette nouvelle mise au ban symbolique, amplifiée par un accueil chaleureux réservé au président ukrainien en Normandie le 6 juin 2024, n’est pas passée inaperçue à Moscou.
En témoigne un échange entre Vladimir Poutine et les journalistes étrangers, organisé à l’occasion du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, lors duquel le président russe est longuement revenu sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et sur ses commémorations1. La teneur de ses propos et le fait même de se lancer dans des digressions historiques n’avait a priori rien de surprenant. Depuis longtemps déjà et tout particulièrement depuis le début de son agression à grande échelle contre l’Ukraine, le Kremlin n’a de cesse d’instrumentaliser la mémoire du second conflit mondial pour en faire à la fois un outil de mobilisation des populations à l’intérieur du pays, un argument-clé pour légitimer ses ambitions sur la scène internationale et une source inépuisable de dénigrements et d’attaques contre Kiev2. Cette fois-ci cependant, outre l’habituelle affirmation du rôle décisif joué par l’URSS dans la victoire contre l’Allemagne — affirmation érigée en norme légale en Russie — et les invectives contre les « néonazis ukrainiens », Poutine a introduit une idée qui, si elle devait s’affirmer, constituerait une évolution significative de la rhétorique officielle russe. Il a en effet entrepris une mise en équivalence entre l’Union soviétique et la Russie, pour insinuer que c’est à cette dernière que reviendrait la « contribution essentielle à l’écrasement du nazisme » et nier ainsi toute légitimité à la participation ukrainienne aux commémorations. […]
Le Grand Continent, Poutine veut gagner la Deuxième guerre mondiale
Mardi 11/6, 8h30
Enfouissement profond : les toilettes sont peut-être un peu petites.
L’IRSN a publié un premier avis positif sur le projet de stockage en sous-terrain Cigéo. En l’état, ce centre de stockage n’est toutefois pas conçu pour accueillir les déchets issus d’une relance du nucléaire encore plus massive que celle déjà engagée par le gouvernement, rappelle l’institut. […]
Les Echos, Déchets nucléaires : l’IRSN met en garde sur les capacités de stockage de Bure
Pour les annonces déjà actées (allongement de la durée de fonctionnement du parc actuel à 60 ans et mise en service de six EPR2), l’IRSN ne formule pas d’objection à ce stade. En revanche, d’autres questions se poseront si la relance du nucléaire va au-delà, avec la construction des huit EPR2 supplémentaires ou de petits réacteurs (SMR), tels que l’État l’envisage sans l’avoir acté officiellement. Dans cette hypothèse, « la capacité de l’installation à stocker davantage de déchets devra être évaluée sur la base de nouvelles études d’adaptabilité à des horizons temporels qui pourront être définis lorsque les décisions sur le futur parc auront été prises », note l’IRSN. […]
Le Figaro, Nucléaire: des «incertitudes» sur le site de stockage de déchets radioactifs
Lundi 10/6, 18h40

Entendu.
— Si l’extrême-droite gouverne la France, Poutine viendra nous libérer, non ?
Anonyme
— Mais non, y sont amis !
— J’comprends plus rien, moi !
Les résultats des élections européennes ont confirmé la poussée annoncée des partis d’extrême droite. Si beaucoup de ces partis enregistrent des scores à la hausse, cette vague ne constitue pas pour autant une lame de fond. Et elle est d’ampleur variable selon les pays.
Au total, tous groupes confondus, les formations d’extrême droite réunissent désormais 174 sièges, soit 24 % des 720 sièges du Parlement. En 2019, elles avaient totalisé 165 élus, soit un peu plus d’un cinquième de l’ensemble – en tenant compte des 29 sièges du Brexit Party au Royaume-Uni.
Cette nouvelle distribution en sièges ne doit pas masquer d’importants effets de distorsion dus au poids relatif des représentations nationales.
Les gros contingents en sièges de l’extrême droite viennent essentiellement du RN (30 sièges) en France, des Fratelli d’Italia (24), du PiS polonais (20), de l’AfD allemande (15) et du Fidesz de Viktor Orban en Hongrie (11). À eux seuls, ces cinq partis réunissent plus de 57 % de l’ensemble des élus d’extrême droite.
Ces résultats attestent néanmoins de la consolidation des partis d’extrême droite et de leur présence dans la quasi-totalité des États membres de l’UE. Pas moins d’une cinquantaine de partis sont assimilables à cette famille politique et, à ce jour, seules l’Irlande et Malte restent encore épargnées par le phénomène.
[…] Partout en Europe, la popularité des mouvements d’extrême droite prend racine dans la « polycrise » à laquelle les citoyennes et citoyens européens sont exposés depuis 2008, sous forme de couches successives de ressentiment accumulées depuis la crise financière jusqu’à la guerre actuelle en Ukraine, passant par la crise des réfugiés en 2015 et la pandémie de Covid-19. Un mix d’enjeux parfaitement résumé par le slogan électoral du FPÖ autrichien à l’approche du scrutin :
« Stop au chaos européen, à la crise de l’asile, à la terreur climatique, au bellicisme et au chaos du Corona »…
[…] Cette nouvelle vague reflète, enfin, la normalisation croissante de ces partis, parfaitement illustrée par la « dédiabolisation » version Marine Le Pen ou le pragmatisme politique de Giorgia Meloni en Italie. À l’occasion du scrutin européen, la plupart des partis d’extrême droite, à l’image du PVV de Geert Wilders ou du RN en France, ont stratégiquement modéré leurs positions vis-à-vis de l’Europe, délaissant les thématiques les plus radicales autour de leurs projets de sortie de l’UE ou de création d’une nouvelle Europe des nations libres et indépendantes, vieille antienne lepéniste toujours au cœur du projet européen des RN et consorts.
Surtout, l’extrême droite bénéficie dans nombre de cas de l’attitude des grands partis de droite traditionnelle qui, à l’image des Républicains en France ou des libéraux néerlandais du VVD, tentent de reprendre à leur compte les thématiques de l’extrême droite et, ce faisant, donnent une plus grande légitimité à ces formations.
[…] S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’impact du scrutin, la consolidation de l’extrême droite dans un grand nombre d’États membres devait représenter un défi majeur pour l’Union européenne dans les mois et les années à venir, en particulier sur les dossiers clés de l’immigration, de la transition énergétique ou du soutien à l’Ukraine. […]
The Conversation, Aux élections européennes, l’extrême droite progresse moins fortement qu’attendu
Lundi 10/6, 15h25
Je suis chez moi.
Olga, Viber (texte)
Lundi 10/6, 15h25
Élections européennes.
Ces dernières années, rien ne semblait pouvoir arrêter les succès de l’extrême droite en Europe du Nord. En octobre 2022, les Démocrates de Suède, arrivés deuxièmes aux législatives un mois plus tôt, avec 20,5 % des voix, signaient un accord de coalition avec la droite libérale conservatrice. Huit mois plus tard, en juin 2023, les Vrais Finlandais entraient au gouvernement à Helsinki, tandis qu’au Danemark le Parti du peuple a réussi à imposer sa politique migratoire, adoptée jusque par les sociaux-démocrates.
Dimanche soir 9 juin, cet élan s’est interrompu. Alors qu’ailleurs en Europe les formations nationalistes triomphaient, elles ont été mises en échec dans les pays nordiques, balayées par la gauche, qui sort grande gagnante du scrutin en Suède, en Finlande et au Danemark. Un résultat salué par la tête de liste du Parti de gauche suédois, Jonas Sjöstedt, qui veut y voir « une lueur d’espoir » pour l’Europe, tandis que la dirigeante des sociaux-démocrates, Magdalena Andersson, dont le parti remporte l’élection, se réjouissait qu’un « vent de gauche souffle sur la Suède ». […]
Le Monde, Elections européennes : recul de l’extrême droite dans les pays nordiques
Lundi 10/6, 10h20
Lu.
C’est un paradoxe qui passionnera sûrement, un jour, les politistes et les historiens. Pourquoi, alors qu’à peu près tout ce que le mouvement écologiste annonce depuis un demi-siècle est en train d’advenir, l’écologie politique est-elle à ce point en déclin ? En France, il est de bon ton de moquer l’incapacité des Verts à convaincre, mais force est de constater que c’est en réalité toute la thématique environnementale qui a presque disparu de la conversation publique en vue des élections européennes du 9 juin.
Plusieurs facteurs conjoncturels expliquent cet effondrement : le retour de la guerre et l’exigence renouvelée de puissance des Etats, l’inflation, la capture de certains grands médias et leur mise au service d’intérêts idéologiques et-ou industriels, etc.
Une autre cause, plus profonde, est aussi, à l’évidence, la criminalisation du mouvement environnementaliste. Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies (ONU) sur les défenseurs de l’environnement, s’en est ému à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Toute l’Europe est touchée, mais, dans un entretien accordé début juin à Reporterre, M. Forst estime que, en termes de gestion policière des actions écologistes, la France fait figure d’exception – le Royaume-Uni se distinguant par l’extravagante sévérité de sa réponse judiciaire. « La France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux, dit le rapporteur spécial de l’ONU. La violence des forces de l’ordre est hors catégorie. Leurs homologues à l’étranger ne comprennent pas la manière dont les Français répondent aux manifestations, ne comprennent pas qu’on puisse user d’une telle violence. »
[…] Les formes de répression qu’il dénonce sont non seulement une menace pour la démocratie elle-même, comme il le dit en substance, mais elles ont aussi à n’en pas douter un effet politique. De fait, les actions de l’Etat ont sur l’esprit de ses administrés un pouvoir normatif, et la spectaculaire brutalité du traitement réservé aux militants écologistes agit comme une remise en cause « officielle » de la légitimité de leur cause, une relativisation de la gravité des questions qu’ils soulèvent.
[…] Ce stigmate, les militants d’extrême droite, ou ceux de l’agriculture productiviste, y échappent largement. On s’en souvient : le 30 janvier, au moment même où le premier ministre Gabriel Attal prononçait son discours de politique générale assorti d’un martial « Tu casses ? Tu répares ! Tu salis ? Tu nettoies ! » (adressé à la jeunesse), les forces de l’ordre ouvraient poliment le passage aux engins agricoles un peu partout en France, afin que ceux-ci puissent procéder au déversement de dizaines de tonnes de lisier et de déchets sur les bâtiments de l’Etat – avec des perspectives limitées de réparation ou de nettoyage.
[…] Ces asymétries, dont il faut reconnaître qu’elles confinent parfois à l’absurde, sont légion. La journée du 1er juin en offre un remarquable précipité. Ce jour-là, à moins d’une semaine des commémorations du Débarquement, la préfète du Morbihan annonce avoir porté plainte contre Les Soulèvements de la Terre, pour des « dégradations » commises sur le monument aux anciens combattants de Sérent (Morbihan). Curieusement, son communiqué n’apporte aucun détail sur ces « dégradations ». Il faut se reporter aux images de revendication de l’action pour constater que celles-ci consistent essentiellement en un collage aux dimensions de deux rangées de feuilles A4, non sur le monument lui-même, mais sur son parvis, formant la phrase : « Le vivant en résistance. »
[…] Mais le même jour et dans la même région, à Rosporden (Finistère), France Bleu Breizh Izel rapporte qu’un ancien candidat du Rassemblement national se lève au cours d’une réunion publique pour faire le salut nazi, prononçant distinctement « Heil, Hitler ! » Rien, manifestement, qui salisse la mémoire des soldats du 6 juin 1944 : aucun communiqué de la préfecture du Finistère sur une éventuelle plainte – elle sera déposée par la Ligue des droits de l’homme –, aucune déclaration ou émotion particulière du côté du gouvernement. […]
Le Monde, Stéphane Foucart, « Une des raisons du déclin de l’écologie politique est, à l’évidence, la criminalisation du mouvement environnementaliste »
Lundi 10/6, 10h15
Je suis à Dnipro, j’attends le dernier bus. Tout va bien.
Je suis dans le bus, je serai à la maison dans 2h30. Je prendrai un taxi de la gare.
C’est chaud dans tous les sens. Il y avait une alerte quand j’attendais le bus, je ne suis pas descendue car c’était loin et le bus devait arriver bientôt. Je me cachais sous les arbres, je rigolais avec moi-même – ce n’est pas un bon abri.
J’ai vu beaucoup de militaires, partout : à Lviv, dans le train, à Dnipro, dans les rues. Ça ne fait pas peur, ça provoque la fierté. Qu’est-ce qu’ils sont beaux !
Olga, Viber (texte)
Lundi 10/6, 0h10
Élections européennes.

Les premières estimations des résultats ont confirmé une nette progression des droites nationalistes et radicales dans l’Union européenne (UE), et un revers cuisant pour les dirigeants des deux premières puissances, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron, qui a annoncé une dissolution de l’Assemblée. […]
Le Monde, Le premier ministre polonais évoque « la terrible tristesse » à Paris après les résultats des élections
Selon des résultats provisoires représentant 40 % des bulletins dépouillés en Hongrie, Viktor Orban devrait essuyer un revers aux élections européennes, avec 43,8 % des voix, soit près de dix points de moins qu’en 2019 et son score le plus bas jamais obtenu à un tel scrutin depuis qu’il est au pouvoir, en 2010.
Le Monde, En Hongrie, vers un revers du parti de Viktor Orban
Face à lui, le parti Tisza fondé par Peter Magyar, un ancien cadre du pouvoir qui a fait défection en février, obtiendrait 31 % des voix, un niveau record pour un parti d’opposition sous Orban. […] Le Fidesz conserverait onze sièges, contre treize dans le Parlement sortant.
Le parti libéral slovaque d’opposition a créé la surprise dimanche en remportant les élections européennes face à la formation Smer-SD du premier ministre Robert Fico aux penchants pro-Poutine, gravement blessé récemment dans un attentat. […]
Le Monde, En Slovaquie, le parti du premier ministre Robert Fico défait par les libéraux
Dimanche 9/6, 14h40
J’ai passé 2 heures dans la salle d’attente/abri, puis je suis allée voir la ville de Lviv. À 10h j’ai appelé mon oncle, on s’est chaleureusement rencontrés et on s’est baladé dans la ville.
C’est l’oncle qui se battait à Bakhmut, il a été blessé et maintenant il n’est plus bon pour l’armée. Ça le gêne de n’être plus à l’armée. Il a perdu beaucoup de confrères, il va à tous les enterrements. Il a une carte de militaire pour prendre les transports en communs gratuitement, mais ça le gêne de l’utiliser.
On a un peu bu, beaucoup rigolé et assez parlé. J’espère qu’il vient à Kryvyi Rih bientôt, je l’aime beaucoup.
Je suis déjà dans le train, on décolle dans 5 minutes.Pacha va bien, il est emporté par un livre écrit par un des voisins de notre quartier à Irpin. Ce voisin s’appelle Mykola, il est dans l’armée depuis 2014. Il a écrit des mémoires du militaire non-professionnel. Pacha aime bien le style et le contenu. En plus c’est intéressant de connaître l’auteur et de pouvoir lui poser plein de questions.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 9/6, 14h00

Dimanche 9/6, 13h55
Je suis en Ukraine, tout va bien.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 9/6, 13h50
Entendu.
— Depuis que je suis en âge de voter, il est question de faire barrage à l’extrême-droite…
Anonymes
— Bah, on se lave bien les dents tous les jours.
Samedi 8/6, 13h40
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
Le premier lien évident entre le débarquement en Normandie de 1944, dont on on commémore les 80 ans, la guerre en Ukraine et le conflit qui ravage Gaza au Proche-Orient est le rôle clef des États-Unis face à la persistance d’empires aussi monstrueux que menaçants.
A se demander si le nazisme a vraiment disparu tellement ses descendants – à l’origine des partis d’extrême-droite – défendent aujourd’hui la Russie de Poutine qui – dans un revers de l’histoire que seule la collusion des extrêmes permet – ose se prétendre « pourfendeur du nazisme » tout en lui empruntant ses méthodes et en vénérant l’URSS…
[…] Le débarquement a servi de référence lors de la contre-offensive ukrainienne de l’été 2023. Et lorsque les pays alliés qui soutenaient l’Ukraine la conseillaient dans cette opération périlleuse, les Ukrainiens ont répondu à plusieurs reprises que leur situation était quelque peu différente, en posant et reposant cette cruelle question : si les soldats américains (et canadiens) n’avaient pas débarqué en Normandie, mais s’étaient contentés de livrer du matériel et des conseils aux Européens, est-ce que vous auriez pu percer le « mur de l’Atlantique » et mettre en déroute les armées nazies ? Sans leur implication directe, est-ce que vous ne seriez pas encore sur les plages de Normandie ?
Cette contre-offensive ukrainienne a d’ailleurs échoué et elle nous interroge sur notre manque de détermination : pouvons-nous sérieusement espérer gagner cette guerre en Ukraine par procuration ? S’impliquer plus directement est l’objet même des débats actuels et des déclarations politiques au cours de cette commémoration du débarquement, qui marque à la fois la libération par la force armée du nazisme et l’émergence d’une menace grandissante représentée aujourd’hui par Vladimir Poutine.
[…] Le point crucial, sur lequel les relais de Poutine essaient de nous faire dériver, est qu’il n’a jamais été question d’agresser ou d’envahir la Russie, mais de virer ses soldats du sol ukrainien, et de fixer (enfin) des limites que la Russie de Poutine ne pourra pas franchir : cela s’appelle l’arrêter.
Lorsque le président américain accepte enfin que les armes livrées à l’Ukraine puissent être utilisées contre toute cible militaire en Russie qui attaque les Ukrainiens, cela s’appelle de la « légitime défense » et ne constitue pas une agression contre la Russie, d’autant moins que cette dernière bombarde quotidiennement l’Ukraine et pour l’essentiel contre des cibles civiles.
[…] Les commémorations du débarquement en Normandie nous rappellent combien il est nécessaire de s’engager lorsque notre avenir est en jeu, comme ces générations du siècle dernier l’ont fait.
A nous aussi de faire preuve de clairvoyance, quand la propagande cherche à nous aveugler : la guerre est nécessaire quand il s’agit de défendre nos intérêts vitaux et notre sécurité, mais la guerre ne se gagne pas par procuration, ni d’ailleurs par des opérations criminelles comme le fait Netanyahou aujourd’hui à Gaza et en Cisjordanie.
Nous n’avons jamais eu autant besoin de lutter contre les extrémistes, quelle que soit la couleur ou la religion derrière laquelle ils cherchent à se camoufler. Et dans ce contexte, les élections européennes représentent un enjeu majeur pour l’avenir et la sécurité de l’Europe, parce que seule l’Europe a la taille nécessaire pour se défendre efficacement de ces empires menaçants.
Ne pas subir, Débarquement, Ukraine, Gaza, comment ces événements sont reliés

Samedi 8/6, 13h35
Élections européennes.
[…] Quel est […] le socle commun qui pousse les Allemands, les Français, les Néerlandais ou les Italiens à voter pour l’extrême droite ?
Il y a des schémas qu’on retrouve. A l’évidence, bien des électeurs en Europe partagent le sentiment que le risque de déclassement personnel et le déclassement de sa nation ne font qu’un. La lassitude aussi envers la démocratie libérale et ses garde-fous juridiques nourrit une tentation dite « illibérale » que l’on retrouve dans les démocraties ailleurs dans le monde (Etats-Unis, Inde, Israël…).
C’est-à-dire ?
Ce qui lie souvent ces opinions publiques, c’est l’idée que l’Etat libéral n’est plus assez fort pour protéger le groupe ethnique majoritaire de la société. La demande d’autorité s’exprime clairement contre les migrants, mais pas seulement : les polémiques contre les personnes LGBT ou le droit à l’IVG témoignent qu’il y a une vision globale de la nécessité de contrôler les corps par un ordre moral, social, démographique.
Qu’est-ce qui, au niveau européen, rapproche ces formations d’extrême droite, aux histoires différentes ?
Tous ces partis se présentent comme des élites de rechange contre celles qui ont échoué. Pour eux, il s’agit de régénérer la société en lui assurant une forme homogène et unitaire. Cette unité organique qu’ils recherchent n’est possible qu’en révisant les relations internationales qui, à leurs yeux, participent à la désintégration de la nation.
[…] Aujourd’hui, même à l’extrême droite, plus personne ne veut quitter l’UE. Le mot d’ordre, si l’on en croit Viktor Orban et Giorgia Meloni, est en revanche de la changer de l’intérieur. Comment expliquez-vous cette évolution ?
C’est une question de position. Pour un parti en ascension, critiquer l’UE, c’est rassembler les mécontents pour assurer son décollage.S’il est installé, sur la ligne d’arrivée vers le pouvoir – c’est le cas du RN en France – , vouloir quitter l’UE, c’est s’assurer de perdre le second tour des élections – même les seconds tours des départementales et des régionales, comme on l’a vu en 2015. Giorgia Meloni aussi a ajusté son discours sur l’Europe pour se crédibiliser. Plutôt qu’un « Italexit », elle s’est concentrée sur les migrants illégaux, les personnes LGBT, la natalité. Maintenant qu’elle est au pouvoir, elle compose, en compensant l’affaiblissement de son souverainisme par des marqueurs identitaires et sociétaux.
Diriez-vous que l’extrême droite a déjà changé l’UE ?
L’UE lui résiste. Il y a beaucoup de rodomontades. Viktor Orban a ainsi parlé durant la campagne de « marcher sur Bruxelles » dans une métaphore militaire, mais l’impossibilité des extrêmes droites à s’organiser au Parlement européen l’empêche d’avoir la politique de ses ambitions. […]
Vous ne croyez donc pas à l’alliance des extrêmes droites, à laquelle appellent Viktor Orban et Marine Le Pen, au sein du Parlement européen ? Ni à une alliance de la droite à l’extrême droite, comme le souhaite Giorgia Meloni ?
Aujourd’hui cela paraît être une chimère : l’essentiel des forces représentées refuse la construction d’une majorité. Même à l’intérieur d’ECR [Conservateurs et réformistes européens], il y a débat : Jorge Buxadé, tête de liste des Espagnols de Vox, a dit qu’il envisageait plutôt des convergences de votes au cas par cas.
Le Monde, Pour l’historien Nicolas Lebourg, une alliance des extrêmes droites au Parlement européen « paraît une chimère ». Le chercheur, spécialiste de l’extrême droite, revient sur la dynamique de ces partis nationalistes et souverainistes sur le Vieux Continent. Il évoque les racines de la « tentation illibérale » qui touche de plus en plus de citoyens européens.
La recomposition se fera selon ce qui sortira des urnes, mais chacun suivra son intérêt et sa tactique propres, et non une vision et une stratégie communes. Mais c’est la taille de l’assiette de ces alliances opportunistes qui leur permettront ou non de peser réellement. […]
Samedi 8/6, 10h15

La Russie avait l’intention de remplir le Parlement de législateurs sympathiques lors des prochaines élections à l’échelle du bloc en juin. L’objectif est de contribuer à élire davantage de candidats pro-russes au Parlement européen et de renforcer un certain discours pro-russe au sein de cette institution.
Samedi 8/6, 10h05
Dissuadons, dissuadons, il en restera toujours quelque chose.
[…] Pranay Vaddi, directeur principal du Conseil de sécurité nationale des États-Unis pour le contrôle des armements, le désarmement et la non-prolifération, a déclaré que les États-Unis avaient préparé une nouvelle politique en matière d’armes nucléaires spécifiquement pour dissuader la Russie, la République populaire de Chine (RPC), la Corée du Nord et l’Iran.
Vaddi a déclaré lors de la réunion de 2024 de l’Arms Control Association que les États-Unis pourraient devoir déployer davantage d’armes nucléaires stratégiques dans les années à venir et que les États-Unis devraient être prêts si le président américain prenait une telle décision.[54] Vaddi a déclaré que les États-Unis restent attachés aux valeurs et aux accords internationaux de contrôle des armements et de non-prolifération. Vaddi a déclaré que la Russie avait rejeté à plusieurs reprises les négociations avec les États-Unis pour négocier un successeur au pacte de limitation des armements stratégiques New START, qui expire en 2026, et que la RPC avait refusé de discuter de l’expansion de son arsenal nucléaire avec les États-Unis. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 juin, traduction Deepl
Samedi 8/6, 9h45
Zapo.
En avril, le Wall Street Journal a rapporté que la Russie pourrait envisager de redémarrer au moins un des six réacteurs de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia (ZNPP), que la Russie occupe depuis mars 2022. Ces informations ont suscité des inquiétudes quant à la sécurité de la centrale, si une telle décision devait être prise. Le 28 mai, Aleksey Likhachev, directeur de l’entreprise nucléaire publique russe Rosatom, a déclaré que le redémarrage de la centrale nucléaire de Zaporizhia serait subordonné à des garanties de sécurité, ajoutant que « le temps nous dira » comment les conditions de sécurité requises seront remplies et qu’elles pourraient être atteintes par le retrait de la ligne de front « aussi loin que possible » de la centrale nucléaire de Zaporizhia.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a depuis confirmé qu’un accord avait été trouvé pour que les six réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia « restent en arrêt à froid pour le moment ».
Cependant, tant que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia reste sous occupation russe, Moscou pourra continuer à l’utiliser comme source de chantage afin d’empêcher tout effort futur de l’Ukraine pour en reprendre le contrôle. Pour contrer le chantage nucléaire de la Russie, les pays occidentaux doivent intensifier leur soutien à l’Ukraine sur le plan militaire, de la sûreté nucléaire et des interventions d’urgence, et lutter contre la désinformation russe concernant l’état d’exploitation de la centrale et les attaques dont elle fait l’objet. De telles mesures peuvent contribuer à minimiser la valeur coercitive que Moscou peut penser tirer de nouvelles menaces sur la sécurité de la centrale.
La Russie a fait preuve d’un mépris évident pour la sécurité nucléaire depuis le début de son invasion massive de l’Ukraine. Par conséquent, les commentaires de M. Likhachev sur la nécessité de garantir la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia avant de la redémarrer doivent être pris avec des pincettes, et certainement pas comme une quelconque assurance que les réacteurs ne seront pas redémarrés tant que la centrale restera dans une zone de guerre. En outre, tant que la Russie gardera le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, les opérateurs et régulateurs russes voudront dicter le moment où ils considèrent que l’installation peut être exploitée en toute sécurité, même si la sûreté de la centrale reste très précaire.
Bien que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia ne se trouve pas actuellement à proximité des combats les plus violents, elle reste proche de la ligne de front, le personnel de l’AIEA posté sur place signalant régulièrement des bruits d’explosion. Les récentes attaques de drones sur l’installation ne semblent pas avoir causé de dommages significatifs, mais elles rappellent le risque persistant qu’une frappe militaire – intentionnelle ou non – puisse déclencher une situation d’urgence en matière de sécurité.
[…] Si les risques sont évidents, il ne semble pas y avoir actuellement d’avantages évidents à ce que la Russie redémarre la production d’électricité à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, du moins du point de vue de la production d’énergie. La Russie n’a pas réussi à raccorder la centrale aux réseaux électriques alimentant le Donbas et la Crimée occupés. On ne sait donc pas où l’électricité produite par la centrale aurait été acheminée si la décision avait été prise de redémarrer le réacteur.
[…] L’usine de Zaporizhzhia ne se trouve actuellement à proximité d’aucune avancée militaire ukrainienne ou russe majeure, et la Russie ne montre aucun signe de préparation pour quitter l’usine. Toutefois, si cela devait changer, la Russie pourrait chercher à exacerber les risques pour la sécurité de la centrale afin de générer une valeur coercitive. Il est peu probable que Moscou s’engage dans des négociations explicites sur la sécurité de la centrale, car toute menace articulée de provoquer intentionnellement un incident de sécurité nucléaire entraînerait une condamnation internationale, probablement même de la part de pays qui se sont par ailleurs abstenus de critiquer l’agression russe en Ukraine. Au lieu de cela, la Russie pourrait calculer que le fait de dissimuler les activités risquées de la centrale derrière des justifications à peine crédibles et des garanties de sécurité tout aussi douteuses pourrait lui donner l’effet de levier qu’elle recherche.
[…] En fin de compte, tant que la centrale nucléaire ZNPP reste sous le contrôle de la Russie et près de la ligne de front du conflit, l’Ukraine et ses partenaires ne peuvent pas faire grand-chose pour empêcher totalement un incident de sécurité nucléaire dans la centrale. Moscou reste la partie responsable en dernier ressort de la mise en danger de la sécurité de la centrale depuis mars 2022. Les pays occidentaux peuvent contrer la désinformation russe, souligner l’importance de l’engagement de l’AIEA pour garantir la sûreté de la centrale et communiquer clairement leur soutien continu à l’Ukraine en matière de sûreté nucléaire afin de minimiser la valeur coercitive perçue par la Russie pour la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.
Bulletin of the Atomic Scientists, Malgré les risques, la Russie continue d’utiliser la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia comme levier, traduction Deepl
Samedi 8/6, 9h40
Tout va bien, on est en Allemagne. J’ai dormi toute la nuit.
Olga, Viber (texte)
Samedi 8/6, 9h40
A prendre avec des pincettes, comme d’hab.
« Nous voyons ce qu’est le caractère russe. Nous comptons dessus. Et nous n’avons donc pas besoin de l’arme nucléaire… ». Devant l’élite politique et d’affaires russe toute acquise à sa cause, Vladimir Poutine a ce vendredi une nouvelle fois promis la victoire en Ukraine. « Sans brandir l’arme nucléaire », a insisté le chef du Kremlin. Habitué à inverser le narratif dans son bras de fer avec l’ouest, il a assuré ne jamais avoir agité cette menace malgré pourtant ses nombreuses déclarations provocatrices en plus de deux ans d’ « opération militaire spéciale » en Ukraine.
Au forum économique de Saint-Pétersbourg, au contraire, Vladimir Poutine a été clair, une première depuis le début du conflit : « Le recours au nucléaire est possible en cas exceptionnel – menace sur la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Je ne pense pas que ce soit le cas. »
Mais, il a aussi prévenu : « les armes nucléaires tactiques russes sont quatre fois plus puissantes aujourd’hui » que celles lancées par les Etats-Unis sur le Japon à la fin de la seconde guerre mondiale. Une manière d’entretenir toute de même la menace après une heure de discours à la tribune puis près de trois heures de conversation avec Sergueï Karaganov. Cet influent politologue pro-Kremlin, l’an passé, avait suggéré une frappe nucléaire limitée pour forcer l’Occident à reculer en Ukraine et éviter une troisième guerre mondiale. […]
Les Échos, Poutine écarte l’option nucléaire dans le conflit en Ukraine
Poutine a indirectement indiqué que les frappes ukrainiennes sur le territoire russe avec des armes fournies par l’Occident ne franchissent pas une supposée « ligne rouge » russe qui entraînerait une escalade nucléaire de la part de la Russie. Poutine a déclaré que la doctrine nucléaire russe prévoit que la Russie n’utilise les armes nucléaires que dans des « cas exceptionnels » de menaces à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Russie. Poutine a déclaré qu’il ne pense pas qu’un tel cas « exceptionnel » se soit produit et qu’il n’est donc « pas nécessaire » pour la Russie d’utiliser des armes nucléaires.
[…] La déclaration de Poutine du 7 juin constitue un revirement rhétorique significatif, étant donné que Poutine et d’autres responsables du Kremlin avaient précédemment menacé d’utiliser l’arme nucléaire russe si les États occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des armes fournies par l’Occident. Les politiques et les actions occidentales et ukrainiennes ont franchi les prétendues « lignes rouges » de la Russie à plusieurs reprises au cours de la guerre sans susciter de réaction russe significative, ce qui indique que bon nombre des « lignes rouges » de la Russie sont très probablement des opérations d’information conçues pour pousser l’Occident à l’autodestruction. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 juin, traduction Deepl
Vendredi 7/6, 19h30
Pacha est à la position depuis hier soir, il va bien, il cuisinait de la soupe ce matin. Il a mal vécu la nouvelle qu’il resterait à l’Est jusqu’en novembre, donc il a picolé. Mais il m’a dit qu’il avait fini par accepter la nouvelle […]
J’ai à dire que les Ardennes sont un peu trop collantes et ne me laissent pas partir en tranquillité. Le premier TER est tombé en panne, j’ai raté mon train pour Paris. J’irai quand même, j’ai déjà échangé le billet, mais ça me fait attendre pendant 2 heures au milieu de nulle part. J’ai assez de temps pour arriver tranquillement, refaire la valise et prendre le bus Bourak. Mais qu’est-ce que c’est chiant !
Olga, Viber (texte)
Vendredi 7/6, 19h25
Élections européennes.

Si 80 ans plus tard, ils votent nazi ?
Vendredi 7/6, 18h45
Tralala nuc.
Le ministre de l’Économie s’est montré très prudent ce mercredi quant aux objectifs en matière de construction de nouveaux réacteurs nucléaires français. Pour Bruno Le Maire, EDF doit d’abord « apporter la preuve » qu’il est capable de réaliser « dans de bonnes conditions, dans les délais et dans les coûts » les six premiers EPR2 inscrits dans le programme de relance de l’atome, avant d’envisager les huit supplémentaires. […]
La Tribune, Bruno Le Maire s’affiche prudent sur le projet des huit EPR2 supplémentaires
Du 12 au 17 juin 2024, quatre navires de guerre Russe effectueront une visite officielle au port de La Havane à Cuba. Le détachement naval est composé du Kazan, un sous-marin à propulsion nucléaire, de la frégate de la marine russe Gorshkov, du pétrolier Pashin et du remorqueur de sauvetage Nikolay Checker.
Dans un communiqué en date du 6 juin, le ministère cubain des Affaires étrangères précise
Ouest-France, Le Marin, La Russie envoie trois navires de guerre et un sous-marin nucléaire à Cubaqu’aucun de ces navires ne transporte d’armes nucléaires. Leur escale dans notre pays ne représente pas une menace pour la région. Cette visite correspond aux relations amicales historiques entre Cuba et la fédération de Russie et respecte strictement les réglementations internationales. […]
Avec une production électrique de 22 TWh, le pays est le huitième plus gros producteur d’électricité de tout le continent africain bien que loin derrière l’Égypte (n°2) avec une production de 209 TWh et l’Afrique du Sud (n°1) avec 244 TWh en 2021. Cette production de 22 TWh est à destination des 33 millions de Ghanéens, mais aussi des pays voisins interconnectés par le Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain.
[…] La construction de nouvelles capacités pilotables devrait servir une politique d’export et d’industrialisation du pays. Selon Reuters, le Ghana souhaite construire jusqu’à 1 GW de nucléaire d’ici à 2034 et envisage un large panel de partenaires : EDF, le chinois CNNC, l’américain NuScale, ainsi que le russe Rosatom et le coréen Kepco. L’annonce doit intervenir avant la fin de l’année.
[…] Le Ghana s’est intéressé au nucléaire dès les années 1950 avec l’utilisation de radioisotopes dans les secteurs de la recherche et de la défense. C’est en 1963 que le pays créé la Ghana Atomic Energy Commission mais seulement en 1994 que le pays se dote d’un réacteur de recherche : le GHARR-1. Le réacteur de recherche chinois est utilisé pour former des étudiants. Le pays souhaite mettre à profit ses compétences et devenir « le hub africain de l’énergie nucléaire », selon les propos de Samuel Boakye Dampare, directeur général de la Ghana Atomic Energy Commission.
Ces dernières années, le Ghana a accéléré avec la mise en place de son Autorité de sûreté nucléaire en 2016 et l’approbation du président Akufo-Addo, de l’inclusion du nucléaire dans le mix électrique du pays.
Sfen (Société Française d’Energie Nucléaire), Avec qui le Ghana construira-t-il sa première centrale nucléaire ?
Un ancien appelé militaire haut-rhinois poursuivait l’État pour préjudice d’anxiété causé par son exposition aux rayonnements ionisants en 1962 sur le site d’essai nucléaire du Sahara. Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté la demande au motif de la prescription.
Sur la base d’un préjudice d’anxiété – reconnu en janvier 2021 par la cour d’appel de Douai pour plus de 700 mineurs des Charbonnages de Lorraine qui avaient été exposés à des substances toxiques – Guy Sinniger, ancien appelé au Centre d’expérimentation militaire des oasis (Cemo) en Algérie, a engagé des poursuites contre le ministère des Armées pour avoir été « exposé à des rayonnements ionisants sans équipement de protection ». […]
L’Alsace, Essais nucléaires et préjudice d’anxiété : le militaire haut-rhinois débouté
[…] Selon l’AIEA, l’Iran est le seul pays à enrichir de l’uranium jusqu’à 60 % et à accumuler des quantités significatives d’uranium hautement enrichi (UHE). L’Institut pour la science et la sécurité internationale basé à Londres écrit dans une analyse des conclusions de l’agence sur la véracité du projet atomique de l’Iran : « La capacité totale des centrifugeuses pour produire de l’uranium de qualité militaire (UQM) est suffisante, avec 25 kilogrammes (kg) d’UQM, pour environ huit armes nucléaires en un mois, dix en deux mois, douze en trois mois et treize en quatre mois. »
L’institut avertit qu’avec la capacité croissante de l’Iran à enrichir de l’uranium, même en utilisant seulement une partie de son stock d’uranium hautement enrichi, l’Iran pourrait produire ses premiers 25 kg d’uranium de qualité militaire en environ une semaine. Si l’Iran retarde l’accès des inspecteurs, la détection rapide de cette diversion d’uranium pourrait être difficile.
[…] Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), principal mouvement d’opposition qui appelle au renversement du régime islamique, a révélé en 2008 l’existence d’une organisation appelée SPND. Pour rappel, le CNRI était le premier à divulguer, en 2002, l’existence d’un projet nucléaire secret iranien. Tout récemment, le CNRI a révélé que pendant la présidence d’Ebrahim Raïssi, des changements spécifiques ont été apportés au sein de SPND, qui gère la production d’armes nucléaires pour détourner l’attention et empêcher que les véritables objectifs du SPND ne soient exposés à l’Agence internationale de l’énergie atomique.
[…] Dans son dernier discours daté de 1er mai 2024, Ali Khamenei a déclaré que la guerre de Gaza devait rester la nouvelle principale dans le monde. Il ne fait aucun doute que le régime iranien a besoin de crises pour survivre, mais il pourrait aussi utiliser la situation de Gaza comme couverture pour faire le dernier pas vers la fabrication d’une bombe nucléaire.
[…] Le monde ne devrait pas permettre que des négociations nucléaires sans fin soient la réponse de Téhéran à la pression internationale en raison de ses abus des droits de l’homme et de sa politique belliciste. Il ne devrait pas non plus permettre à un tel régime de se doter d’arme nucléaire – l’outil ultime pour les futures tentatives d’extorsion des mollahs.
La Dépêche, Hamid Enayat, Peut-on neutraliser la menace nucléaire de l’Iran ? Les révélations de la résistance iranienne. Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, collabore avec l’opposition démocratique iranienne (CNRI)
[…] 3. Echange de lettres entre Paris et Kiev visant à reprendre la coopération entre les deux pays pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire. […]
Le Monde, Live, Quatre textes signés par la France et l’Ukraine
Vendredi 7/6, 18h40
Mettez-en moi une douzaine.

Jeudi 6/6, 22h25
On commence une petite dernière soirée de Boudmo ! dans les Ardennes.
Olga, Viber (texte)
Jeudi 6/6, 13h40
Karkhiv.
L’offensive lancée par la Russie le 10 mai dans la région de Kharkov est dans une impasse. Les experts militaires estiment que l’armée russe s’est fixé pour objectif de détourner les troupes ukrainiennes de la direction de Donetsk et de former une zone tampon près de la frontière. La Russie n’a réussi à capturer que de petits villages dont la population totale, même avant la guerre, était inférieure à cinq mille personnes. Trois semaines plus tard, l’offensive s’est arrêtée dans des localités légèrement plus grandes : le village de Liptsy et la ville de Volchansk. L’Ukraine a eu recours aux attaques russes dans le cadre de négociations avec ses alliés occidentaux pour obtenir l’autorisation de frapper le territoire russe.
[…] Selon Leviev [fondateur de Conflict Intelligence Team (CIT)], l’attaque dans la région de Kharkov n’a apporté aucun résultat réel : la Russie n’a ni détourné les ressources ukrainiennes d’autres directions ni créé de zone tampon. «En fin de compte, ils se sont distraits et maintenant ils essaient de s’asseoir sur deux chaises. Ils doivent faire quelque chose [dans le contexte d’un manque de ressources] en direction de Donetsk et tenter de poursuivre l’attaque dans la région de Kharkov. Mais ça ne marche ni ici ni là-bas», estime l’expert.
[…] L’Ukraine a pu bénéficier de l’attaque russe contre la région de Kharkov : les autorités du pays ont intensifié les négociations sur la fourniture d’armes et l’autorisation de les utiliser pour des attaques sur le territoire russe. Au cours du mois de mai, ils ont réussi à obtenir un succès significatif. […]
Holod, L’offensive russe près de Kharkiv a échoué
Jeudi 6/6, 13h25
6 juin.
Depuis deux ans, l’Ukraine écrase toutes les réunions internationales. Les commémorations du 80e anniversaire du Débarquementsur les côtes normandes n’ont pas échappé à la règle. Alors qu’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus en Normandie, les cérémonies seront aussi l’occasion de transformer la fin de semaine en grand rendez-vous géopolitique. Avec deux invités stars à l’Élysée, Joe Biden et Volodymyr Zelensky. Au menu des entretiens bilatéraux avec Emmanuel Macron, l’Ukraine bien sûr. À quelques jours des élections européennes, le président français veut afficher la poursuite de son soutien à Kiev et l’unité des alliés. Avec Joe Biden, il abordera aussi les autres grandes crises internationales, notamment la guerre à Gaza et l’instabilité en Afrique.
[…] En 2014, pour les 70 ans du Débarquement, Vladimir Poutine avait été accueilli sur les plages de Normandie, alors même qu’il avait annexé la Crimée quelques semaines plus tôt et allumé l’étincelle de la guerre dans le Donbass. Il avait même été entraîné par François Hollande et Angela Merkel dans une rencontre avec le président ukrainien, Petro Porochenko, tout juste élu après la révolution pro-européenne de Maïdan. Le processus de Normandie, qui avait débouché sur les accords de Minsk, aujourd’hui caducs, n’avait pas empêché l’invasion de février 2022…
[…] Depuis, les eaux de la relation franco-russe sont devenues rouge sang. Après une année vaine passée à essayer d’amadouer Vladimir Poutine et à le ramener « dans le droit chemin », Emmanuel Macron a abandonné ses illusions et durci sa position. Il s’est rangé du côté des plus fervents soutiens de l’Ukraine, ce qui lui vaut l’amitié et la reconnaissance non seulement de Kiev, mais aussi des pays d’Europe de l’Est, dont la parole et la vision géopolitique avaient été longtemps méprisées.
Depuis le « format Normandie », l’Europe s’est aussi unie pour défendre la cause et les valeurs démocratiques du président Volodymyr Zelensky. Vladimir Poutine a fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale et ses troupes se sont rendues coupables de crimes et de massacres contre des civils ukrainiens. Le président russe a déclaré une guerre hybride à plusieurs pays européens, dont la France, et multiplié les menaces, y compris nucléaires, contre l’Occident.
Le Figaro, 80 ans du Débarquement : l’Ukraine et son président s’imposent sur les plages de Normandie aux côtés des leaders occidentaux
Commentaire :"Le gouvernement russe n’est pas invité à juste titre, reproduisant actuellement toute la barbarie et l’expansionnisme façon 20 eme siècle que l’on pensait derrière nous. Par contre, nous aurions dû inviter des vétérans, cela aurait eu du sens même politiquement. La présence de Zelensky à la place de Poutine est bien évidemment une réponse de politique internationale à l’intention de ce dernier. Cependant, elle est également justifiée : l’Ukraine fut des républiques de l’URSS le deuxième état le plus touché en nombre de soldats morts à la guerre contre l’Allemagne vs la taille de sa population. Le premier étant la Biélorussie. La Russie, état des élites, arrivera loin derrière. Pour ceux émettant des réserves sur la duplicité du peuple ukrainien pendant cette guerre, merci dans un premier temps de ne pas oublier nos propres forfaitures et dans un second temps l’histoire particulière de l’Ukraine vis à vis de l’URSS. Effectivement une partie, minime, d’ukrainiens accueilleront et se battront avec les allemands principalement dans une optique de libération de leur oppresseur qui étaient à ce moment là l’URSS."
Jeudi 6/6, 9h00
Gaz.
[…] La société gazière publique russe Gazprom estimerait qu’il est peu probable qu’elle récupère les ventes de gaz perdues après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, illustrant comment les sanctions occidentales ont des effets à long terme sur les flux de revenus russes soutenant l’effort de guerre de la Russie.
Le Financial Times (FT) a rapporté le 5 juin que les dirigeants de Gazprom avaient commandé fin 2023 un rapport sur les perspectives à long terme des ventes de gaz, selon lequel les exportations annuelles de Gazprom vers l’Europe d’ici 2035 atteindraient en moyenne 50 à 75 milliards de mètres cubes. – environ un tiers de ses exportations annuelles vers l’Europe avant l’invasion à grande échelle. Gazprom aurait indiqué qu’un nouveau gazoduc vers la République populaire de Chine (RPC) vise à compenser la perte de volume d’exportation vers l’Europe, mais n’aura la capacité de transporter que 50 milliards de mètres cubes de gaz par an. La Russie s’est appuyée sur les revenus pétroliers pour soutenir les budgets fédéraux dans un contexte d’augmentation des dépenses consacrées à la guerre en Ukraine, et les contraintes à long terme sur d’autres exportations énergétiques limiteront probablement d’autres sources de financement importantes pour le Kremlin. […]
ISW, évaluation de la campagne russe, 5 juin, traduction automatique
On a beaucoup entendu que, puisque les pays occidentaux n’achètent quasiment plus de gaz russe en conséquence de l’invasion de l’Ukraine, la Russie n’aurait qu’à le vendre à quelqu’un d’autre. Mais depuis quelques années, avant même le début de la guerre, le pays de Vladimir Poutine s’est tourné vers la Chine. Or, le projet de gazoduc Power of Siberia 2 (ou «Force de Sibérie» en français), nécessaire pour acheminer le gaz russe vers le marché chinois, a désormais du plomb dans l’aile, dévoile le quotidien britannique Financial Times.
Power of Siberia 2 permettrait de relier les champs de gaz russes, qui quadrillent la moitié ouest de la Russie et qui alimentaient jadis l’Europe, à la Chine en passant par la Mongolie. Mais le président chinois Xi Jinping, en position de force, entend dicter ses conditions. D’une part, il veut payer le gaz russe à un tarif réduit. D’autre part, il n’achèterait qu’une petite partie des 50 milliards de mètres cubes annuels que pourrait livrer le gazoduc.
Ces conditions chinoises seraient inacceptables pour le Kremlin. Les observateurs avisés ont d’ailleurs remarqué l’absence du patron du géant russe Gazprom, Alexeï Miller, dans la délégation présidentielle russe qui s’est rendue en Chine pour une visite officielle, les 15 et 16 mai. Ce signe ne trompe pas. Alors que Power of Siberia 2 était au menu des discussions, rien n’aurait pu être négocié sans lui, ce qui indique que Russes et Chinois n’ont, à ce jour, pas trouvé de terrain d’entente concernant le gazoduc reliant leurs deux pays. […]
Korii, Affaiblie par la guerre, la Russie sera-t-elle contrainte de brader son gaz à la Chine ?
Jeudi 6/6, 8h30
Oulala.
Dans un sévère avertissement adressé à Berlin, le président russe Vladimir Poutine a présenté aujourd’hui d’éventuelles options de représailles si des armes fournies par l’Allemagne étaient utilisées par l’Ukraine contre des cibles en Russie. Si cela se produisait, la Russie pourrait fournir des armes à longue portée à des « régions » du monde où elles pourraient être utilisées pour des frappes contre des cibles occidentales, a-t-il menacé.
[…] Jusqu’à présent, les responsables russes ont critiqué à plusieurs reprises l’utilisation d’armes membres de l’OTAN contre des cibles russes, mais n’ont pris aucune mesure concrète. En tant que tel, il reste incertain dans quelle mesure les commentaires les plus récents de Poutine ne sont que des tactiques de sabre ou représentent une menace plus sérieuse.
The War Zone, Poutine menace de fournir des armes aux « régions » pour des frappes de représailles contre des cibles occidentales, traduction automatique
Commentaire : "L’Allemagne sait qu’elle n’a aucune menace par procuration. Poutine sait que l’Allemagne n’a aucune menace par procuration. Les Allemands savent que Poutine sait qu’ils ne représentent aucune menace par procuration. Il menace quand même."
Commentaire :"En quoi cela peut-il être qualifié de menace ? Depuis la nuit des temps, ils fournissent ouvertement des armes à longue portée aux « régions » du monde où elles pourraient être utilisées pour des frappes contre des cibles occidentales. Honnêtement, je ne comprends pas ce qu'ils essaient de sous-entendre ici."
Commentaire :"Consommation intérieure."
Jeudi 6/6, 8h15
Vu.
Des enfants du village de Bohdanivka, près de Kiev, dans la carcasse calcinée de leur bus scolaire qui a été pris pour cible par l’artillerie russe, comme leur école, juin 2022. MARK NEVILLE
Des enfants de Bohdanivka à l’intérieur de leur bus scolaire incendié ciblé par l’artillerie russe, région de Kiev, juin 2022. Emilia, Ariana, Polina et Vlad ont étudié à l’école secondaire de Bogdanovka, un petit village à quarante kilomètres de Kiev. Bogdanovka fut occupée pendant plus d’un mois. Au cours de ce premier mois du projet Postcode Ukraine, j’ai été témoin du manque de soutien pour les personnes qui avaient tout perdu. On s’est vite rendu compte que de nombreuses personnes ne survivraient pas sans l’aide humanitaire. L’Occident a souvent du mal à utiliser le terme de génocide – non pas parce qu’il est inapproprié lorsqu’il est appliqué à l’invasion russe de l’Ukraine – mais parce qu’il implique l’obligation d’agir. À l’école de Bogdanovka, les enfants sont apparus comme des fantômes, flottant dans les ruines d’une des écoles que l’armée russe a d’abord fait sauter puis minée lors de sa retraite. Les familles m’ont demandé si je reviendrais les photographier lorsqu’elles auront reconstruit leur école. […]
Le Monde, Le photographe Mark Neville dans le tourbillon de la guerre en Ukraine
Basé à Kiev, le Britannique a créé une ONG pour distribuer de l’aide au plus près du front. Avec son livre « Journal d’un travailleur humanitaire », il veut encourager les Ukrainiens à prendre soin de leur santé mentale, mise à rude épreuve par plus de deux ans de guerre.
Jeudi 6/6, 8h05
Inde.
[…] En dix ans, Narendra Modi a certes transformé l’Inde et fait de son pays un incontournable acteur international, mais il a aussi fait souffler un vent nauséabond sur cette nation continent née après l’indépendance, en 1947, sur la promesse de faire vivre ensemble et de traiter également tous les citoyens sans distinction de race, de religion et de caste. Le premier ministre a trahi le vœu des pères fondateurs, dans son obsession d’imposer une suprématie hindoue aux dépens des minorités religieuses, musulmane et chrétienne, devenues les épouvantails du pouvoir.
Narendra Modi espérait que le triomphe électoral auquel il s’attendait lui permette d’aller encore plus loin et de transformer l’Inde laïque en nation hindoue, comme le Pakistan voisin, né d’une partition douloureuse, est devenu une république islamique. Le candidat avait demandé à ces concitoyens de lui offrir quatre cents sièges, afin d’être en mesure de modifier la Constitution, un texte sacré pour une grande partie des Indiens. Leur refus, signifié par leurs bulletins de vote, est sans ambiguïté : il n’en a obtenu qu’un peu plus de la moitié. […]
Le Monde, En Inde, la victoire étriquée de Narendra Modi
Mercredi 5/6, 20h40
Iran.
Le deuxième essai aura été le bon. Depuis mars dernier, la France tentait de mobiliser les énergies pour sanctionner le programme nucléaire iranien, qui ne cesse de se développer alors que les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont devenus de plus en plus difficiles à réaliser.
C’est un succès diplomatique pour Paris, qui est l’auteur de la résolution avec l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les Français n’étaient pas parvenus à déposer un texte lors du précédent conseil des gouverneurs, le 4 mars. Ils se sont finalement décidés avec leurs deux alliés lors de ce nouveau conseil, tard dans la soirée de lundi, alors que les chances de passer étaient très incertaines.
Le travail de lobbying des dernières semaines a payé puisque 20 pays sur les 35 membres de l’AIEA ont voté en sa faveur, obtenant ainsi le nombre de votes suffisants pour faire passer la résolution. Surtout, les Etats-Unis ont accepté de se joindre au vote alors qu’on les disait réticents vu les difficultés géopolitiques du Moyen-Orient. Le texte aurait été très âprement négocié avec les Américains, rapportent les agences.
La dernière résolution sur le nucléaire iranien date de novembre 2022 et avait été votée par 22 voix sur 35. Cette fois-ci, la Russie et la Chine, ainsi que douze autres pays, se sont abstenus. Un pays membre était absent, rapporte l’AFP. […]
Les Échos, Nucléaire : l’Iran rappelé à l’ordre
Cette résolution, la première depuis novembre 2022, élargit les griefs faits à l’Iran. Elle déplore une nouvelle fois l’absence de « réponses techniques crédibles » concernant la présence de traces d’uranium inexpliquées sur deux sites non déclarés. « Il est essentiel et urgent » que Téhéran clarifie la situation et fournisse l’accès aux lieux en question, insiste le texte confidentiel obtenu par l’Agence France-Presse. A ce sujet, « un rapport complet » pourrait être demandé au directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi.
[…] D’une portée symbolique à ce stade, [la résolution] vise à accroître la pression sur l’Iran, qui a fortement restreint sa coopération avec l’instance onusienne, mais elle peut être le prélude à une transmission du litige au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, habilité à sanctionner. En théorie seulement, car deux de ses membres, Moscou et Pékin, se sont nettement rapprochés de Téhéran ces deux dernières années.
[…] Selon l’AIEA, l’Iran est le seul pays non doté de l’arme atomique à enrichir l’uranium au niveau de 60 %, proche des 90 % nécessaires pour élaborer une bombe, et à accumuler des stocks toujours plus importants. « Cette escalade nuit considérablement à la sécurité internationale et compromet l’architecture mondiale de non-prolifération », a noté l’E3 dans une déclaration.
[…] la République islamique s’est affranchie progressivement des engagements pris dans le cadre de l’accord international de 2015 conclu avec les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Ce pacte connu sous l’acronyme JCPOA était censé encadrer ses activités atomiques en échange d’une levée des sanctions internationales. Mais il a volé en éclats après le retrait américain décidé en 2018 par le président d’alors, Donald Trump. Des discussions menées à Vienne pour le ranimer ont échoué à l’été 2022.
Dans une déclaration commune citée mercredi par l’agence iranienne IRNA, Téhéran, Moscou et Pékin ont appelé « les pays occidentaux à faire preuve de volonté politique et à prendre des mesures » pour permettre un retour au JCPOA.
Le Monde, L’Iran frappé d’une résolution à l’AIEA pour son escalade nucléaire
Mercredi 5/6, 20h30
Comparatif.



Mercredi 5/6, 8h20
Héhé.
La Corée du Sud va mettre fin à une longue pause dans ses exercices près de la zone démilitarisée après des incursions de ballons de merde […]
The War Zone, traduction automatique
Mercredi 5/6, 8h15
De la consécration des petits drones.
[…] Un blogueur militaire russe, ancien instructeur de l’unité « Storm-Z », a publié le 4 juin une liste de plaintes détaillant les défis auxquels les forces russes sont confrontées pour repousser les drones ukrainiens et a affirmé que l’utilisation efficace et omniprésente des drones ukrainiens est désormais le « facteur principal ». dans la capacité de l’Ukraine à repousser les actions offensives russes. Le blogueur militaire a souligné six points concernant la disparité entre la Russie et l’Ukraine en matière de drones, affirmant avant tout que les troupes ukrainiennes disposent d’un avantage numérique important en matière de drones à vue à la première personne (FPV) et d’opérateurs de drones FPV. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 juin, traduction automatique
Un effort multinational visant à fournir à Kiev des drones supplémentaires avec vue à la première personne (FPV) a officiellement commencé, grâce au lancement d’un concours industriel. Mené par le Royaume-Uni, le concours distribuera des fonds aux soumissionnaires retenus dans l’espoir de livrer des quantités importantes de drones FPV à l’Ukraine. Ces types de munitions sont devenus essentiels des deux côtés des lignes de front dans la guerre en Ukraine ; à tel point que cela a déclenché une course aux armements pour eux. […]
The War Zone, La concurrence pour fournir à l’Ukraine des drones FPV démarre, traduction automatique
Mardi 4/6, 23h55
Enfants.
Les Ukrainiens se sont recueillis, mardi 4 juin, Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression, à la mémoire des centaines d’enfants tués en deux ans de guerre en Ukraine, quelques heures après une nouvelle attaque qui en a blessé deux à Dnipro, ville située dans le centre-est de l’Ukraine.
Plus de 600 enfants sont morts et 1 420 autres ont été blessés dans le conflit en Ukraine depuis le début de l’invasion de grande ampleur, en février 2022, a assuré la coordinatrice humanitaire des Nations unies en Ukraine, Denise Brown, dans un communiqué. Il ne s’agit que des cas que l’Organisation des Nations unies (ONU) a pu vérifier. Le chiffre réel des victimes de ce conflit armé, le plus important en Europe depuis la seconde guerre mondiale, est probablement beaucoup plus élevé, selon cette même organisation.
[…] Le bilan des enfants tués ne cesse d’augmenter en Ukraine, où mêmes des zones éloignées de la ligne de front sont régulièrement touchées par des bombardements russes. Lundi, une attaque aérienne russe a tué un garçon de 12 ans dans l’oblast de Donetsk. Un enfant d’un mois et un autre de 17 ans ont été blessés par dans une frappe de missiles russes sur Dnipro, grande ville du centre-est du pays, a rapporté l’administration régionale.
« L’invasion russe inflige d’immenses dommages physiques, psychologiques et émotionnels aux enfants, perturbant leur vie et compromettant leur avenir », a dénoncé Mme Brown. La Russie « ne respecte pas de manière flagrante » ses engagements au titre de la convention relative aux droits de l’enfant, a-t-elle accusé.
Le Kremlin s’est défendu, à plusieurs reprises, de cibler les civils, tout en affirmant que la fourniture d’armes occidentales à l’Ukraine ne ferait que prolonger les souffrances de sa population. […]
Le Monde,
Mardi 4/6, 21h15
Zapo.
Rien de neuf : j’agite mon chapeau (souvenez-vous que j’agitais mon chapeau).
« La situation sur le site nucléaire de Zaporijjia demeure précaire », a affirmé le directeur général lors du conseil des gouverneurs de l’AIEA. « Les sept piliers de la sûreté et de la sécurité nucléaires ont été partiellement ou entièrement compromis », a-t-il avancé.
D’après M. Grossi, les attaques et la déconnexion régulière des lignes électriques hors du site dans le cadre d’une « activité militaire » ont causé une situation problématique au sein de la centrale nucléaire.
Les questions liées au personnel, aux inspections de routine et à la maintenance des systèmes de sécurité ou des dispositifs d’urgence sur le site constituent des problèmes qui continuent de poser des risques de sécurité et de sûreté au sein de la centrale nucléaire, estime le directeur général.
La Libre, Guerre en Ukraine : les piliers de la sûreté nucléaire de Zaporijjia sont compromis, indique le chef de l’AIEA
Mardi 4/6, 19h30
Un son de cloche bizarre dans l’ambiance du moment.
Malgré ses faibles émissions de gaz à effet de serre, l’énergie nucléaire doit surmonter d’importants obstacles techniques et financiers pour jouer un rôle significatif dans l’atténuation du réchauffement climatique.
Bien que l’énergie nucléaire soit reconnue pour ses faibles émissions de gaz à effet de serre, elle ne représente actuellement qu’une fraction mineure du mix énergétique mondial. Selon les données disponibles, les centrales nucléaires ne contribuent qu’à hauteur de 10% à la production globale d’électricité et seulement 4% de l’ensemble de la production énergétique. Ce constat souligne les défis auxquels cette filière est confrontée pour jouer un rôle significatif dans l’atténuation du changement climatique.
L’expansion de l’industrie nucléaire se heurte à des obstacles techniques et financiers de taille. La construction d’une centrale nucléaire nécessite un savoir-faire industriel et des capacités de gestion des risques que la majorité des pays ne possèdent pas. De plus, les investissements requis sont colossaux, limitant ainsi l’accessibilité de cette technologie pour de nombreuses nations.
Malgré les projets en cours, principalement en Chine où 22 réacteurs sont actuellement en construction, le rythme de déploiement reste lent. En effet, il faut compter entre 5 et 10 ans en moyenne pour mettre un nouveau réacteur en service. Parallèlement, plus d’une centaine de centrales existantes approchent de leur fin de vie, atténuant l’impact des nouveaux projets.
Face à ces contraintes, les experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estiment que, même en accélérant considérablement les constructions, le nucléaire ne pourra au mieux que maintenir sa part actuelle dans le mix énergétique d’ici 2050. Selon les scénarios de l’AIE, l’essentiel de la production électrique à l’horizon 2050 proviendra des énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien. […]
Le Big Data, Le nucléaire : une source d’énergie limitée dans la lutte contre le changement climatique
Dans le débat actuel à sur les élections européennes, c’est un son de cloche qu’on entend parfois : il suffirait de faire énormément de nucléaire pour régler le problème des émissions de gaz à effet de serre. Malheureusement, pour plusieurs raisons, dire cela est un peu court. Actuellement, le nucléaire représente, à l’échelle planétaire, 10% de la production électrique. L’électricité représente quant à elle environ 20% de l’énergie que mangent toutes nos machines qui servent notre civilisation industrielle.
10% de 20%, cela fait donc 2%. Le nucléaire, aujourd’hui, c’est donc 2% de l’énergie mangée par les camions, les bateaux, les avions, les usines, les machines à laver … Ce n’est pas inintéressant, mais on voit quand même mal comment il pourrait passer de 2% à 100% en l’espace de quelques dizaines d’années.
En France, le nucléaire représente une proportion plus importante. L’enjeu est donc de garder l’actif. Il y existe un certain nombre de choses pour lesquelles faire du nucléaire, cela n’est utile qu’à partir du moment où on électrifie les usages. Nous sommes en train de le faire avec, par exemple, les voitures électriques ou encore les pompes à chaleur.
Le nucléaire est ainsi un enjeu important dans le débat énergétique mais il n’est pas le seul. Il n’est d’ailleurs pas la seule manière de faire de l’électricité décarbonée, il y a aussi les énergies renouvelables, les barrages, et, de nos jours, les éoliennes et les panneaux solaires. Il faut donc arbitrer entre ces différents moyens de production, en fonction du contexte. Il est ainsi logique que le Norvège ait fait plus de barrages que de centrales nucléaires ou alors que les barrages en Belgique soient plus compliqués.
Le nucléaire est une marge de manoeuvre dont il ne faut surtout pas se passer dans un monde qui va chercher à se décarboner. Mais c’est une marge de manoeuvre parmi d’autres. Et on ne doit surtout pas occulter que l’on va devoir devenir beaucoup plus sobres, même si on fait beaucoup de nucléaire. Les réacteurs ne vont pas suffire pour que le monde continue comme aujourd’hui. […]
RTL, Suffit-il de tout miser sur le nucléaire pour sauver la planète ? La réponse de Jean-Marc Jancovici
Mardi 4/6, 19h25
Hongrie.
Alors que Budapest occupera la présidence tournante du Conseil de l’UE à partir du 1er juillet, la ministre des Affaires étrangères belge a demandé la suspension du droit de vote du pays, prévue par l’article 7 du traité sur l’Union européenne. Cette procédure contre Budapest avait été amorcée en 2018. Les médias magyars s’interrogent sur cette menace.
En 2018, en réponse aux dérives antidémocratiques de la Hongrie, le Parlement européen déclenchait la procédure de l’article 7 du traité sur l’Union européenne (TUE) susceptible de priver un État membre de son droit de vote à Bruxelles. À l’aube de la présidence hongroise de l’UE,la ministre des Affaires étrangères belge, Hadja Lahbib, dont le pays cédera la présidence à Budapest le 1er juillet, s’est exprimée dans Politico, dans un article publié le dimanche 2 juin. Elle a sommé les Vingt-Sept de mener le processus à terme compte tenu des nombreuses obstructions magyares.
Souvent surnommée “option nucléaire”, cette sanction “prise à l’encontre d’un pays accusé d’enfreindre les valeurs fondamentales de l’Union” est “également soutenue par l’Autriche”, indique 24.hu, précisant que la procédure prévue par l’article 7 “s’est enlisée” depuis son adoption. […]
Courrier International, L’“option nucléaire” : la Hongrie peut-elle perdre son droit de vote européen ?
Mardi 4/6, 19h20
Pacha a dit qu’il resterait à l’Est jusqu’en novembre.
Olga, Viber (texte)
Mardi 4/6, 0h30
Cartographies alternatives.


Commentaire : "Chérie, j'ai vendu l'empire russe"
L’achat de l’Alaska, en anglais Alaska Purchase, en russe : продажа Аляски, prodaja Aliaski, « vente de l’Alaska », est le traité international par lequel l’Empire russe céda ses territoires nord-américains aux États-Unis en 1867 contre le paiement de sept millions de dollars. Cet achat fut mené par le secrétaire d’État américain William Seward. Le territoire acheté avait une superficie d’environ 1 600 000 km2 (600 000 miles2) et constitue pour l’essentiel l’actuel État américain de l’Alaska.
Wikipedia, Achat de l’Alaska
Mardi 4/6, 0h15
Bim, bam, boum.
Des vidéos et des images sont apparues sur les réseaux sociaux, affirmant montrer la destruction d’un -400 ou S-300 système sol-air (SAM) à Belgorod, en Russie, par un système de roquettes d’artillerie à haute mobilité M142, ou HIMARS. L’attaque contre le SAM, situé à environ 30 miles au nord de la frontière, intervient quelques jours seulement après que l’administration Biden a approuvé l’utilisation d’armes données par les États-Unis, comme le HIMARS, sur le sol russe pour perturber l’offensive en cours vers Kharkiv.
[…] La vidéo et les images ne sont pas datées, mais Spy Dossier a déclaré que l’attaque avait eu lieu dimanche.
[…] « Mes amis, nous avons reçu de mauvaises nouvelles de la région de Belgorod », a rapporté lundi la chaîne russe Kremlin Secrets Telegram. « Il y a un coup ennemi. Deux systèmes de défense aérienne S-400 ont été gravement endommagés. La frappe a été menée avec des armes de type occidental.
[…] Avec l’arrivée prochaine des F-16 en Ukraine, une campagne intégrée encore plus intense de suppression et de destruction des défenses aériennes ennemies sera probablement menée afin que ces avions puissent être aussi efficaces que possible dans le conflit. […]
The War Zone, L’Ukraine frappe un système SAM à longue portée en Russie avec une arme américaine, traduction automatique
Mardi 4/6, 0h05
Guerre des ballons.
[…] Le régime nord-coréen le qualifie d’«ennemi zéro». Il a même été ciblé par deux tentatives d’assassinat, notamment en 2011 quand un faux transfuge a voulu le tuer avec des stylos empoisonnés. Mais après toutes ces années, Park Sang-hak, Coréen du Nord réfugié au Sud depuis plus de 25 ans, poursuit sa guerre particulière contre Pyongyang.
L’activiste de 56 ans et leader des «Combattants pour une Corée du Nord libre» est en effet devenu un spécialiste de la «guerre des ballons». Celle-ci consiste à envoyer en l’air et en direction du Nord, quand le vent est favorable, des tracts contre le régime de Pyongyang, mais aussi du riz, de l’argent ou des clés USB contenant de la K-Pop et des films interdits en Corée du Nord.
[…] En réponse à de nouveaux envois, selon elle, la Corée du Nord a expédié quant à elle cette semaine près de 900 ballons remplis de déchets, allant des mégots de cigarettes à du plastique, qualifiés ironiquement de «cadeaux sincères» par le régime de Kim Jong-un.
[…] Cette «guerre des ballons», véritable bataille psychologique qui a succédé à la guerre de Corée (1950-1953), connaît depuis le siècle dernier des épisodes d’accalmie et de regain de tension. Ces largages sont «l’un des outils de changement les plus efficaces en Corée du Nord, où les informations sur le monde extérieur sont très restreintes», a déjà eu l’occasion d’expliquer dans plusieurs médias Park Sang-hak.
[…] Aujourd’hui, l’activiste poursuit ses actions, notamment avec les nombreux transfuges qui s’engagent depuis la Corée du Sud contre le régime communiste «ermite». Et si l’envoi de ballons peut paraître bien dérisoire face aux provocations nucléaires récurrentes de Kim Jong-un, ces actions ont le mérite d’ulcérer le régime nord-coréen qui a déjà répliqué par le passé en envoyant des missiles au-dessus de la frontière. […]
Le Figaro, Qui est Park Sang-hak, ce transfuge nord-coréen qui mène la «guerre des ballons» contre Pyongyang ?
Lundi 3/6, 23h55
Zapo.
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré le 3 juin qu’il était « difficile d’envisager » le redémarrage de la centrale nucléaire russe de Zaporizhzhia alors que les combats entre la Russie et l’Ukraine se poursuivent.
S’exprimant lors d’une conférence de presse lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA , composé de 35 pays, Rafael Grossi a déclaré que Moscou n’envisageait pas de démanteler l’installation et que « l’idée, bien sûr, est de la redémarrer à un moment donné ».
[…] Grossi a déclaré qu’il était « nécessaire d’avoir une discussion » sur le redémarrage de l’usine, mais a souligné qu’il y avait plusieurs étapes importantes à franchir avant que cela ne soit possible.
« En ce qui concerne ce qui doit se produire… il ne devrait y avoir aucun bombardement ni aucune activité de ce type », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Reuters .
« Ensuite, il devrait y avoir une garantie plus stable de l’approvisionnement en énergie externe. Cela nécessite des réparations, des réparations importantes sur les lignes existantes, qui sont actuellement très difficiles à envisager en raison de l’activité militaire. » […]
The Kyiv Independent, Le redémarrage de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia est « difficile à envisager » en temps de guerre, selon le chef de l’AIEA, traduction automatique
Lundi 3/6, 9h50
Concentrations.

Lundi 3/6, 7h55
La farandole du nuc.
N’étant pas intermittente, contrairement au solaire et à l’éolien, et n’émettant pas de gaz à effet de serre, l’énergie nucléaire paraît être une option séduisante pour l’Afrique, où 600 millions d’habitants n’ont pas encore accès à l’électricité. « L’énergie nucléaire offre l’opportunité de construire un monde plus propre et plus équitable, dans lequel chacun a accès à une énergie propre, abondante et abordable, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et à une qualité de vie élevée. Une énergie nucléaire propre, abordable et fiable peut constituer un élément crucial du mix énergétique de l’Afrique », estime auprès de Jeune Afrique l’Association nucléaire mondiale (World nuclear association, WNA).
[…] Depuis dix ans, de nombreux pays africains ont ainsi fait part de leur souhait de produire de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire. Parmi eux : l’Algérie, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Maroc, le Niger, le Nigeria, la Namibie, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, le Soudan, la Tanzanie, la Tunisie, ou encore la Zambie. Tous, au gré de leurs alliances – et mésalliances –, ont jeté leur dévolu sur le russe Rosatom et, à très moindre échelle, sur la China National Nuclear Corporation (CNNC).
Sur la foi des « plans » annoncés par ces États, l’Association nucléaire mondiale estime que l’Afrique pourrait disposer de 18 gigawatts électriques (GWe) d’énergie nucléaire d’ici « à 2040 ». Mais, à ce jour, à l’exception de l’Afrique du Sud, où deux réacteurs sont en service à la centrale de Koeberg, et de l’Égypte, où quatre réacteurs sont en construction par Rosatom à la centrale d’El Dabaa, aucun projet n’a encore abouti.
Autorité de régulation, taille et qualité du réseau de transport et de distribution électrique, capacité de financement… Il faut dire que de nombreux obstacles – dont certains structurels – se dressent encore devant la réalisation d’un tel projet. En attendant, Moscou – surveillé du coin de l’œil par Pékin – continue d’avancer ses pions pour tenter de remporter cette bataille du futur.
Dans cette série en deux épisodes, Jeune Afrique met le projecteur sur les enjeux autour de ces annonces et leur degré de crédibilité :
Jeune Afrique, L’énergie nucléaire en Afrique, un bluff russe ?
- Nucléaire russe : pourquoi l’atome africain n’est pas pour demain
- Russie et Chine, les deux camps de la bataille du nucléaire africain
Après dix-huit mois d’escalade nucléaire, les Européens ont décidé malgré les réticences américaines de soumettre une résolution condamnant le manque de coopération de l’Iran au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui s’ouvre aujourd’hui à Vienne. Des diplomates interrogés par l’AFP invoquent « l’urgence à réagir devant la gravité de la situation ».
Si officiellement les Etats-Unis nient freiner les efforts de leurs alliés européens, ils craignent qu’une telle action n’envenime les tensions géopolitiques actuelles au Moyen-Orient, qui plus est à l’approche de la présidentielle de novembre. Une politique qui n’est plus tenable au vu de l’escalade, estiment les mêmes sources diplomatiques, ajoutant que « la position américaine pourrait évoluer » d’ici au vote prévu plus tard dans la semaine.
Les Échos, Nucléaire iranien : les Européens vont déposer une résolution au conseil de l’AIEA
Sur le bord de la route, à mi-chemin entre Falmouth à Middletown, dans l’Etat de Pennsylvanie, un panneau rappelle le traumatisme survenu il y a quarante-cinq ans : « Le 28 mars 1979, et pendant plusieurs jours, à la suite de dysfonctionnements techniques et d’erreurs humaines, l’unité 2 de la centrale nucléaire de Three Mile Island a été le théâtre du pire accident nucléaire commercial du pays », est-il indiqué en lettres d’or. Installé en 2009 par les autorités locales, le message réveille la fibre écolo des touristes de passage. Mais, dans les environs, seule une fraction de la population s’oppose encore à l’énergie de l’atome. La plupart des habitants ont tourné la page. Ils se montrent même favorables à un redémarrage des activités sur place.
« Il faut savoir qu’à la fin des années 1970, la centrale de Three Mile Island comptait deux réacteurs, confie Mark Nelson, fondateur et directeur général de Radiant Energy, une société de conseil promouvant l’énergie nucléaire. Celui de l’unité 2 a définitivement fermé après l’accident. L’unité 1, elle, a continué de fonctionner pendant près de quarante ans, après un renforcement de son niveau de sûreté. » Son activité s’est interrompue en 2019 pour des raisons économiques. Mais, aujourd’hui, la question d’une éventuelle remise en service est sur toutes les lèvres. […]
L’Express, Nucléaire : 45 ans après l’accident, le surprenant retour en grâce de Three Mile Island
C’est la fin d’un feuilleton de deux ans.
En février 2022, à l’approche de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron promet qu’EDF, sous contrôle de l’État, va racheter GE Steam Power, la filiale nucléaire du groupe américain General Electric. La cession vient d’être officialisée. Dans un entretien au Dauphiné libéré jeudi 30 mai, le président de la République a en effet annoncé que « ce 31 mai, EDF reprend officiellement les activités nucléaires de General Electric et notamment les activités de maintenance et de fabrication des turbines Arabelle ». Ces dernières sont un maillon essentiel dans la conception des centrales nucléaires.« Cette transaction va nous permettre de reprendre en main la production des turbines, et elle pourra être rentabilisée car nous produirons pour nous-mêmes et pour les autres », a avancé le président. La branche énergie d’Alstom avait été acquise en 2015 par General Electric, alors qu’Emmanuel Macron était ministre de l’Économie. […]
Le Point, Nucléaire : Macron confirme le rachat des turbines Arabelle de General Electric par EDF
Commentaire :"En même temps, je ferme Fessenheim puis je promets de relancer le nucléaire, je mets fin à la recherche prometteuse Astrid et je relance un programme ambitieux du nucléaire, je vends nos turbines puis je les rachète bien plus cher. Ah, ce "en même temps"..."
Lundi 3/6, 7h15
Quand Prigo refait surface.
La destitution d’un ministre de la Défense de longue date n’a rien d’extraordinaire. Cependant, l’arrestation de cinq de ses collaborateurs supérieurs est clairement plus qu’une simple recherche de sang frais – en particulier dans la Russie de Vladimir Poutine.
Après l’éviction surprise, il y a deux semaines, de Sergueï Choïgou de son poste de ministre de la Défense , une vague d’arrestations a vidé les hauts gradés du ministère de la Défense, sous couvert d’une campagne anti-corruption.
[…] Les analystes interrogés par CNN ont décrit le ministère de la Défense comme l’un des plus corrompus du pays. Les médias d’État russes ont divulgué des contrats militaires d’une valeur faramineuse et ont publiquement humilié les hauts fonctionnaires du ministère et leur style de vie somptueux. Mais comme l’a déclaré un analyste à CNN, nous assistons à un « jeu polycentrique très complexe », lié au timing et à la recherche existentielle de victoire de Poutine contre l’Occident.
[…] Au-dessus de ce bouleversement se trouve le fantôme d’Evgueni Prigojine, patron du groupe de mercenaires Wagner, autrefois surnommé « le chef de Poutine ».
Avant sa mort, il avait exprimé sa haine envers Choïgou et le général russe Valery Gerasimov, à travers des tirades chargées de grossièretés, les accusant ainsi que le ministère de corruption et d’incompétence.
[…] Poutine a gardé hors de la vue du public les inefficacités du ministère en matière d’achat d’armes, ainsi que ses erreurs d’invasion de l’Ukraine et ses allégations de corruption, désireux de montrer qu’il ne réagirait pas de manière instinctive à la suite de la mutinerie. Cela pourrait remettre en question son autorité et sa force auprès du peuple russe.
[…] Tatiyana Stanovaya, chercheuse principale au Carnegie Russia Eurasia Center, a déclaré à CNN que ce n’est pas important que Prigozhin ait eu raison au sujet de la corruption des fonctionnaires. En Russie, a-t-elle déclaré, « le bien et le mal n’existent pas en politique – seuls les intérêts comptent ».
CNN, Avec le bouleversement au ministère de la Défense, le « chef de Poutine » réalise son vœu d’outre-tombe, traduction automatique
Des dizaines de sympathisants de l’ancien milliardaire ont été aperçus se rendant devant l’imposante statue de Prigojine, qui le représente debout, certains y déposant des bouquets de fleurs, a constaté une journaliste de l’AFP.
[…] Evguéni Prigojine, qui avait fait fortune au début des années 2000 grâce à des contrats pour les cantines de l’armée russe, avait fondé en 2014 le groupe Wagner, initialement chargé des basses oeuvres du Kremlin en Afrique et au Moyen-Orient avant d’être ensuite mobilisé sur le front en Ukraine à partir de début 2022.
Autrefois considéré comme proche de Vladimir Poutine, Evguéni Prigojine était tombé en disgrâce aux yeux du président russe après avoir ordonné à ses hommes de marcher vers Moscou en juin 2023, prenant notamment sans résistance le contrôle du QG de l’armée à Rostov, dans le Sud.
M. Prigojine accusait le commandement de l’armée russe d’incompétence en Ukraine et de corruption, ainsi que de cacher à Vladimir Poutine la réalité du terrain.
Bien que lui et ses hommes aient finalement renoncé à atteindre la capitale russe après plusieurs heures indécises, cet épisode reste le moment le plus dangereux du quart de siècle de Vladimir Poutine au pouvoir.
Deux mois plus tard, en août 2023, Evguéni Prigojine est décédé lors d’un crash d’avion entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Le Kremlin a nié être responsable de l’accident. […]
La Libre, Russie : une statue en bronze de Prigojine dévoilée sur sa tombe à Saint-Pétersbourg
Lundi 3/6, 0h05

Dimanche 2/6, 14h25
C’est dimanche. Un peu de cynisme, que diable.
Vous vous réveillez d’un long coma. Vos proches ont un peu vieilli, mais vous êtes plutôt contents de vous retrouver. Votre état de santé est jugé staisfaisant et le surlendemain vous commencez à éprouver le besoin de savoir un peu ce qui s’est passé pendant tout ce temps. Vos proches restent flous : « La routine… ». Le médecin leur a conseillé de vous ménager.
Par on ne sait quel hasard, vous tombez sur Radio-Tchernobyl, qui a pensé aux personnes dans votre cas, bien plus nombreuses qu’il n’y paraît.
Tout d’abord, sachez que votre absence n’a pas changé grand-chose. Vous vous en doutiez, c’est confirmé. L’empathie de vos proches n’a pas modifié le taux global d’inquiétude au sein de l’espèce, qui reste très en-deçà des besoins. A vrai dire, ce n’est tant le taux d’inquiétude qui pose question (il est élevé) que ce que l’on en fait.
Ceux qui le peuvent achètent de l’or, tandis que les gros nantis visent Mars et/ou plantent des bunkers de luxe sur des territoires lointains. La fiabilité sur le long terme du personnel à leur service leur procure des insomnies (de légères à modérées). Ceux qui ne peuvent pas s’énervent dans les stades, comme avant. Les glaciers fondent plus vite que prévu. Ici, il a plu plus ou moins toute la semaine. Mais maintenant, il fait beau et c’est déjà oublié.
Le concept de démocratie commerciale reste fonctionnel, mais les fuites augmentent, en quantité et en pression. Il est heureux que vous vous soyez réveillé : votre assistance médicale coûte un bras et l’euthanasie devient une option. Bien entendu, si votre pays est pauvre, ce petit bémol n’est probablement pas pertinent.
Néanmoins, les humains continuent de manger, de boire, de faire des enfants et de vouloir des trucs. Le vieillissement reste la dynamique générale.
Passons à la politique maintenant. Au moins deux types de concurrents s’activent autour des fuites (de la démocratie commerciale) : ceux qui en ont bien profité, mais qui en voudraient plus et ceux qui sont restés un peu sur le bord et voudraient renverser la table. Ces deux espèces peuvent s’allier. En ce moment, le russe Poutine tente un coup de force en Europe centrale et de rebattre les cartes, par la même occasion (ou l’inverse, ce n’est pas clair).
La section Recherche & Développement (de la démocratie commerciale) essaye de voir comment gagner du flouze avec des boites noires logicielles, capables de remâcher des kilotonnes d’infos pour en tirer tout un tas de trucs pratiques. Il suffit de demander. Vous pouvez toutefois opter pour un peu de spiritualité ou de développement personnel.
Voilà. Malgré son dévouement, Radio-Tchernobyl ne voit pas bien comment détailler davantage sans une décharge signée de votre main, mais vous souhaite un excellent rétablissement. D’autant que vous pouvez toujours vous en foutre (après tout, rien ne dit que vous n’avez pas quelques séquelles favorables) et vivre tranquille.
PS. L’alcool est toujours en vente libre ; pour le cannabis, ça vient.
PS (suite). Si, une bonne nouvelle : le nucléaire est voie de disparition. D’ici 100 000 ans, on ne devrait plus en entendre parler.

Commentaire : "Des robots armés, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?"
Dimanche 2/6, 0h35
On est tombé sur un russe aujourd’hui avec Nastia. Il nous a crié « Vive les soldats de Wagner » dans la gueule. Je l’ai maudit.
Sinon tout va bien.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 2/6, 0h20

— Fils, tu fais un excellent travail.
— Que faisons-nous : tuer des civils, des enfants ?
— Non, vous tuez des fascistes.C’est l’une des dizaines de conversations étonnantes entre des soldats russes et leurs proches. Les enregistrements interceptés de leurs appels ont constitué la base du documentaire « Peaceful People », l’un des rares films sur la guerre dans lequel les Russes parlent pour eux-mêmes. Ils parlent tous les jours des pires crimes de guerre.
[…] La réalisatrice et photographe Oksana Karpovych est revenue en Ukraine après 9 ans de vie et d’études au Canada, trois semaines avant l’invasion à grande échelle. En mars 2022, en tant que productrice, elle aide les journalistes internationaux à couvrir la guerre.
Le jour, elle enregistrait les conséquences des attaques, et la nuit, elle écoutait les appels des soldats russes chez eux interceptés par les services spéciaux ukrainiens. L’écart entre ce qu’elle a entendu et la réalité qu’elle a vue est finalement devenu l’idée du film, qui a duré près de deux ans.
[…] Le film est vraiment profondément impressionnant – il semble être une façon complètement nouvelle de voir et de parler de la guerre.
Je ne suis pas sûr de la nouvelle méthode. C’est en fait ma première méthode. Avant cela, je n’avais pas fait de films sur la guerre.
Ce film est une sorte de réaction ou de réponse à la représentation de la guerre russo-ukrainienne dans l’actualité. Je voulais montrer une toute autre dimension de la guerre, pour éviter les images directes de violence. Et peut-être prêter attention à d’autres aspects.
[…] Après avoir passé deux ans seul avec l’interception des conversations brutales des Russes, était-il moralement difficile de supporter le montage ? Au total, combien de ces conversations avez-vous dû écouter et quelle partie d’entre elles a été incluse dans le film ?
Il y avait environ 31 heures de matériel audio dans le travail. En fait, nous avons reçu toutes ces conversations en libre accès, depuis les chaînes YouTube des services spéciaux ukrainiens. À l’exception d’une heure d’audio qui nous a été fournie par le GUR [Golovne upravlinnya rozvidky, le renseignement militaire ukrainien]. J’ai écouté environ 930 conversations distinctes… 76 ont été incluses dans le film.
Pendant que je travaillais, je regardais tout cela en tant que chercheur, je gardais une certaine distance entre moi et cette matière. Dans quelle mesure est-ce possible ? C’est très difficile. Garder ses distances est la tâche la plus difficile dans ce travail. Parce que vous êtes constamment confronté au fait que vous perdez cette distance. Autrement dit, le matériau vous fera toujours du mal. Et c’est une recherche constante d’une distance de sécurité.
[…] Revenons aux conversations des Russes : qu’y avait-il de plus impressionnant ou de plus choquant dans ces interceptions ?
Le niveau de banalité de cette violence, de ce mal, était choquant. Il était choquant de constater que, pour la plupart, le seul intérêt des soldats russes entendu dans ces interceptions était économique. Ils y voient un travail pour lequel ils reçoivent de l’argent, ni plus ni moins.
Et, bien sûr, les femmes russes étaient impressionnantes. Le sentiment qui se dégage de ces conversations est que les épouses et les mères qui sont restées à la maison sont bien supérieures à leurs fils et à leurs maris en termes de haine et d’agressivité.
[…] La plupart des interceptions n’étaient pas incluses dans le film. Mais je sais qu’ils sont devenus un domaine de recherche plus approfondi — ils ont été transférés au projet « Dictionnaire russe ». De quel genre de travail s’agit-il ?
Lorsque je travaillais sur l’audio, j’ai compris que toutes ces dizaines d’heures de conversations ne pouvaient pas être intégrées dans le film. Par conséquent, beaucoup de choses intéressantes sont restées en dehors de lui. Mon projet parallèle « Dictionnaire russe » est ma propre réinterprétation de la langue russe. Sur la façon dont des mots ordinaires – tels que « mère », « terre », « maison », « beauté » – chargés pour la plupart de sens positifs, sont devenus des mots de violence dans le contexte de la propagande russe pendant la guerre. Et ils perdent leur sens premier.
La maison n’est plus une maison où l’on se sent en sécurité. Pour un soldat russe, la maison est un endroit où il peut gagner sa vie, où il peut chier dans le lit de quelqu’un. La beauté n’est pas le fait d’observer la belle nature ; c’est à ce moment-là que vous voyez le phosphore le détruire. Et ainsi de suite… […]
Hromadske, Oksana Ivanytska, Pour entendre les Russes tels qu’ils sont. La réalisatrice de « Peaceful People » Oksana Karpovich sur la banalité du mal russe, traduction automatique & Deepl
Dimanche 2/6, 0h05
À propos des Dakh Daughters.
Solomiya Melnyk est la coach vocale des Dakh Daughters. Elle apporte toujours des corrections musicales et enseigne des chansons. Solia est le commandant. Anna Nikitina est médiatrice. Elle joue de la guitare. Ruslana Khazipova est un grand cœur. Sexe rythmique et tambour. Natalia Zo Zozul est un cosmos à part. Nous sommes tous des univers, et elle est un univers à part. Mais à un moment donné, elle apporte des paroles justes que nous utilisons. Elle écrit beaucoup. Elle est le Sphinx mystérieux.
Natalya Galanevich est notre puissant cœur poétique et chaleureux. Quand Dakh Daughters a commencé, elle nous poussait vraiment à déterrer nos vieux poètes sympas. Elle se noie en nous pour cette histoire, et c’est son super pouvoir. Et elle pleure très bien. Quand c’est nécessaire et quand ce n’est pas nécessaire. Elle a juste ces larmes, elles coulent de manière si esthétique, comme dans un film. Vous vous purifiez avec elle, communiez avec ces larmes.
[…] Il y a un certain sentiment de détachement par rapport à la vie réelle lorsque l’on voit des soldats, en particulier ceux qui ont des membres amputés. Nous n’avons pas encore trouvé d’instructions sur la manière de communiquer avec eux, sur ce qu’il faut dire et ne pas dire. Remercier, ne pas remercier. Si vous les remerciez, vous devez les remercier pour quoi, parce que c’est différent pour chaque personne.
Le choc a été terrible lorsque nous sommes arrivés à Lviv et que de nombreux soldats sont venus nous voir, presque tous en rééducation. Après le concert, nous sommes allés prendre des photos avec eux et signer leurs T-shirts. Ils souriaient, les larmes aux yeux : « Les filles, merci, vous nous avez donné tant de bonheur. Et nous : « Non, nous vous remercions ». Et elles : « Non, nous vous remercions. »
Et nous… Vous vous rendez compte que vous étreignez ce type, et qu’il vous étreint d’un seul bras. Et vous vous perdez, même si vous lui donnez de l’amour. Cette adaptation à de nouvelles réalités est très difficile, mais nous devons tous passer par ce chemin. Nous devons faire de gros efforts pour créer de grandes organisations qui s’occuperont de cette question – de l’adaptation de ces soldats et de l’adaptation des civils, de la manière de la percevoir, de la manière de vivre avec elle. C’est l’une des choses les plus importantes auxquelles nous devons prêter attention aujourd’hui.
[…] Nous avons eu une histoire à Bordeaux. Une Espagnole est venue en France pour se promener et a assisté par hasard à notre concert. Tout au long du concert, nous avons gardé une direction spécifique – le thème de la guerre. Après le concert, nous avons eu une conversation avec le public, et cette jeune fille a pris le micro et a dit : « Je tiens à vous remercier, vous m’avez fait changer d’avis, je suis pacifiste et je n’aurais jamais pensé donner de l’argent pour des armes, mais maintenant je vous en donne ». […]
Hromadske, Dakh Daughters : argent des armes, diplomatie culturelle, féminisme et concerts pour les militaires, traduction automatique & Deepl

Samedi 1/6, 21h40
Le point de vue militaire hebdomadaire de Guillaume Ancel.
[…] Les troupes russes attaquant dans le Nord ne sont pas assez puissantes à ce stade pour tenter de prendre la ville de Kharkiv, deuxième cité la plus importante d’Ukraine. Cependant, ces troupes bénéficient d’un avantage comparatif : elles ne peuvent pas être attaquées par les Ukrainiens avec les armes livrées par ses alliés dès lors qu’elles se trouvent de l’autre côté de la frontière, c’est-à-dire sur le sol Russe, ce dernier devenant ainsi une forme de sanctuaire où l’impunité prévaut.
La question soulevée par cette situation dissymétrique est celle de la capacité donnée à l’Ukraine de se défendre, alors qu’elle fait l’objet depuis février 2022 de cette guerre d’agression par la Russie de Poutine. L’Ukraine est quatre fois moins importante en taille de population, elle résiste courageusement depuis plus de deux ans à un agresseur qui ne respecte aucune règle et elle est bombardée quotidiennement par la Russie, alignant chaque jour plusieurs morts et des dizaines de blessés.
Après des discussions intenses au sein des alliés, qui cherchent une forme de cohérence pour que les Ukrainiens ne se voient pas contraints par des règles qui seraient différentes selon la provenance de chaque armement, le président Joe Biden a enfin décidé (avec application immédiate) que les Ukrainiens pouvaient utiliser les armes américaines contre des cibles militaires en Russie à condition qu’elles menacent directement l’Ukraine (ce qui veut dire qu’elles sont à proximité de la zone de combat frontalière).
La plupart des autres pays se calent sur cette nouvelle « norme » même si certains comme la Grande-Bretagne ou la France laissent entendre qu’ils seraient moins restrictifs que les États-Unis, en oubliant de mentionner que leurs livraisons d’armes sont marginales par rapport aux Américains qui, de fait, donnent le « la ».
[…] La question se pose aussi pour intercepter les bombardiers russes qui tirent à plus de 20 km de la ligne de front leurs bombes planantes – redoutables bombes classiques équipées d’ailerons et d’un kit de guidage – sans pouvoir être interceptés dès lors que les avions volent au-dessus du territoire russe. Les missiles Patriot pourraient le faire ainsi que les F16 qui arrivent en Ukraine avec un armement américain capable d’intercepter à plusieurs dizaines de kilomètres. Ces armes pourraient faire reculer cette menace de bombardement à condition de pouvoir intercepter dans l’espace aérien russe, qui constitue aussi une forme de sanctuaire.
[…] Le président dictateur de la Russie, Vladimir Poutine, menace évidemment tous les alliés de l’Ukraine et en premier lieu ceux qui sont frontaliers comme les pays baltes, tout en évitant de trop nommer les États-Unis… exercices avec des armes nucléaires tactiques (bien trop dévastatrices pour pouvoir être utilisées sans provoquer une réaction équivalente) et menaces de bombarder des « zones très peuplées de petits pays ».
Poutine agite aussi et encore le spectre d’une troisième guerre mondiale que la Russie ne peut que craindre vu son échec contre la seule Ukraine : tout cela manifeste surtout une forme de faiblesse et de crainte de la Russie dans une guerre dont elle est seule responsable et qu’elle ne peut pas perdre sans que Poutine ne perde le pouvoir.
[…] La réaction dans le « monde » politique est très intéressante, surtout à quelques jours des élections européennes. Tandis que le dirigeant d’extrême-droite de la Hongrie, Viktor Orban, essaye à nouveau de bloquer l’aide de l’Union européenne à l’Ukraine, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (au patriotisme dévoué à Poutine), relaie consciencieusement les arguments de son soutien et modèle, le maître du Kremlin.
Cela interroge bien évidemment sur leur soi-disante condamnation de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, et plus encore sur les objectifs réels que poursuivront les députés du RN, comme Jordan Bardella, au parlement européen.
Le Pen-Bardella, c’est le monde à l’envers : pour eux, l’armée française devrait se battre dans les banlieues, mais pas pour faire la guerre. Poutine peut librement tirer sur l’Ukraine, mais il ne faut pas que l’Ukraine puisse se défendre… sinon nous « risquerions la guerre », le problème étant que nous l’avons déjà.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, 1er juin, Ukraine, le droit de se défendre au grand dam de Poutine et du Rassemblement national…
La question se pose dès lors de savoir si le problème du RN n’est pas plutôt que Vladimir Poutine soit mis en échec ?
Samedi 1/6, 21h45

Cette semaine, la Corée du Nord a envoyé des ballons au dessus de la Corée du Sud, porteurs de sacs de déchets et d'excréments.
Samedi 1/6, 21h35
Dons.
[…] Nina va à l’hôpital. Elle sera opérée des yeux, elle était donc très émue et a même pleuré, vous transmettant des mots de gratitude.
Tola, Viber (texte), suite à un virement de l’association Boudmo ! vers des familles en difficulté dans la région de Tchernobyl
Tanya a également demandé de vous faire savoir que votre aide financière est très nécessaire pour le traitement et les soins de sa fille, elle vous en est très reconnaissante.
Valera, Larisa, Vika, Galya et Katya ont dit qu’elles écriraient à Olga.
Au nom de ma famille, je tiens à vous remercier de prendre soin de nous, cette aide est une aide importante pour notre famille, merci beaucoup ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participé à la collecte de ces fonds.
Pour les associations et fondations, c’est la saison des assemblées générales et de la finalisation des comptes 2023. A l’heure du bilan, on pousse globalement un « ouf ! » de soulagement dans les structures recourant aux dons des particuliers : la collecte, hors urgences et libéralités (legs, assurances-vie), a progressé en moyenne de 2,1 %, selon le Baromètre de la générosité 2023 Novos-France Générosités publié le 31 mai.
En comptabilisant les urgences médiatisées (guerre en Ukraine en 2022, séismes en Turquie, en Syrie et au Maroc en 2023), la croissance se limite à 1,8 %. L’étude repose sur les chiffres de 56 des 148 organisations d’intérêt général membres de France Générosités, bénéficiaires de plus de 1 milliard d’euros de dons en 2023.
« La générosité a résisté, on s’attendait à des chiffres bien plus mauvais », réagit Laurence Lepetit, déléguée générale de ce syndicat. Autre bonne nouvelle pour le secteur : la part des dons réguliers par prélèvement automatique – Graal des associations – continue à se renforcer. Ils représentent 45 % de la collecte, contre 16 % en 2004.
[…] Le soulagement du secteur est globalement teinté de craintes pour l’avenir. « Les pressions s’accentuent sur le modèle économique associatif », s’inquiète France Générosités, qui alerte sur l’« effet ciseau » pour nombre de structures. La petite croissance « ne compense pas l’inflation, les besoins exponentiels et la baisse des financements publics. Les Français font que les associations et les fondations tiennent le coup mais pour combien de temps ? », s’interroge Nadège Rodrigues, directrice des études du syndicat. […]
Le Monde, Les dons aux associations sont en hausse de 2,1 % en 2023, en dépit de la conjoncture
Samedi 1/6, 14h40
Fuku.
Treize ans après la catastrophe de Fukushima, le site de la centrale nucléaire est loin d’être inactif. Depuis 2014, le démantèlement du site a débuté. Rendu inopérable après un tsunami ayant provoqué la fonte des cœurs de plusieurs réacteurs, de grandes quantités de combustible irradié doivent être extraites des lieux.
C’est dans ce but que le chantier va accueillir un nouvel outil. À compter du mois d’octobre, un bras robotisé va investir la centrale nucléaire, indique Interesting Engineering. Opéré par l’exploitant de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), il doit extraire le combustible au sein des réacteurs.
Lors d’une démonstration réalisée fin mai, le bras robotique a été en mesure de récolter une pincée de roche sur un chantier naval de Kobe. Cette manœuvre devra désormais être réalisée à l’avenir au sein d’un réacteur fortement irradié de Fukushima. Mais à la place de la roche, il s’agira de capturer un morceau de combustible et de le remonter à la surface de manière sécurisée.
Si, avec seulement quelques grammes récupérés, l’utilité du bras peut paraître minime, il s’agit en réalité d’une étape cruciale. Car pour poursuivre ses travaux de démantèlement, Tepco doit disposer d’informations précises de l’état de la centrale et des débris de combustible. Cela passe donc par des photographies, mais aussi par une analyse d’échantillons.
Mais la trentaine d’années prévues pour ce chantier a déjà pris deux ans de retard, pointe Associated Press. Cela est notamment dû à une série de panne qui a frappé les différents modèles de robots devant intervenir sur le site. Des pannes causées par l’environnement particulièrement rude au sein duquel ils doivent opérer. […] La centrale de Fukushima emprisonne encore 800 tonnes de combustible irradié fondu.
[…] La mise en place de ce bras robot intervient alors que le Japon pourrait redonner une chance à l’énergie nucléaire. Afin de remplir ses objectifs annoncés de mix énergétique, mais surtout de moins dépendre des importations, plusieurs centrales seraient sur le point de redémarrer leur activité.
Geo, Dans la centrale nucléaire détruite de Fukushima, un robot va extraire le combustible irradié des réacteurs
À Namie, à moins de 10 kilomètres de la catastrophe, cet ancien employé de la centrale, Takashi Ando, 60 ans, a pu passer chez lui prier devant l'autel dédié aux ancêtres. Son quartier est en cours de décontamination et les habitants peuvent y revenir en journée. Le reste du temps, Takashi, qui fait partie des 160 000 réfugiés de Fukushima, vit dans un village de préfabriqués.
A Iitate, mille ouvriers ont été déployés pour gratter, laver, poncer les toits, les portes, les jardins. L'entreprise Taisei a embauché des ouvriers de tout le pays pour décontaminer terrains et habitations. Ils sont payés entre 85 et 100 euros par jour.
Les yakuzas, mafieux japonais, oeuvrent activement à la décontamination. Certains des hommes réunis ici, dans un bureau de leur entreprise à Soma, sont des yakuzas ou ex-yakuzas. Comme eux, de nombreux ouvriers qui travaillent dans la zone interdite ont été recrutés par la mafia japonaise selon un système pyramidal financé au sommet... par l'Etat.
Extrait d’un diaporama de Jérémie Souteyrat
Samedi 1/6, 11h50
Olga et Nastia sont parties.
Un jour, c’est avec Pacha que je viendrai chercher Olga à la gare. Il ira à la pêche et boire des bières sur le port. Ou n’importe quoi d’autre, comme il lui plaira.
Samedi 1/6, 11h45
Radar, suite.
[…] Les forces ukrainiennes ont mené une série de frappes de drones et de missiles contre un système radar russe à longue portée en Crimée occupée et un dépôt pétrolier dans le kraï de Krasnodar le 31 mai, à la suite de la frappe ukrainienne du 30 mai contre le ferry du détroit de Kertch.
Les médias ukrainiens, citant des sources non précisées, ont rapporté le 31 mai que le Service de sécurité ukrainien (SBU) avait mené avec succès une frappe de drone contre un système radar russe à longue portée « Nebo-IED » près d’Armiansk occupée, en Crimée, et a estimé que le système valait 100 millions de dollars. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 31 mai, traduction automatique
Samedi 1/6, 11h40
Valera a donné des nouvelles. Il craint le recrutement. S’il est incorporé, qui s’occupera de sa dernière fille ? La maman est partie. S’il doit quitter la maison, elle sera pillée, c’est sûr, dit-il. Il en sait sûrement quelque chose, lui qui, plus jeune, a longtemps parcouru la zone interdite pour en tirer du métal et le revendre. Nous sommes ensemble, dit-il, il n’y a pas de frontières. Tak.
Rappelons que dans les environs de la zone, l’économie restait sinistrée, avant la guerre.
Mini-journal de mai