2024 : mini-journal de guerre – novembre

Avec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…

Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Mini journal de guerre : Tchernobserv


Samedi 30/11, 22h00

Géorgie.

[…] Dans une allocution prononcée samedi 30 novembre, Salomé Zourabichvili, dont les fonctions sont essentiellement honorifiques, a déclaré que le Parlement n’avait aucune légitimité pour désigner son successeur et qu’elle resterait donc en poste à l’issue de son mandat. Elle juge que les élections législatives remportées avec près de 54 % des voix par Rêve géorgien, emmené par l’homme d’affaires Bidzina Ivanichvili, ont été entachées de fraudes. Elle avait participé au rassemblement de jeudi et estimé, vendredi que « Le mouvement de résistance a commencé ».

Pour la troisième soirée consécutive, des milliers de manifestants pro-européens sont descendus, samedi 30 novembre, dans les rues de Tbilissi en Géorgie pour protester contre le gouvernement, accusé par l’opposition de détourner ce pays de ses ambitions d’adhérer à l’UE. […]

Le Monde, En Géorgie, Salomé Zourabichvili déclare qu’elle ne quittera pas son poste à l’issue de son mandat

Samedi 30/11, 18h55

Journée des espèces menacées d’extinction (chacun se reconnaîtra).

LE 30 NOVEMBRE EST LA JOURNÉE DE COMMÉMORATION DES ESPÈCES MENACÉES D’EXTINCTION

Cette journée nous rappelle l’irréversibilité des pertes causées par l’activité humaine et appelle à agir pour préserver la nature pour les générations futures.

Des centaines d’espèces animales ont disparu de la planète au cours de l’histoire de l’humanité. Certaines sont plus connues – le corbeau, le tarpon, le loup marsupial, le pigeon voyageur… D’autres, nous ne les connaissions pas et ne les verrons jamais de nos propres yeux

Chacune de ces pertes illustre la manière dont l’activité humaine, l’utilisation irréfléchie des ressources et le changement climatique affectent l’équilibre délicat de notre planète.

La guerre en Ukraine cause d’énormes dégâts et menace l’existence d’espèces et d’écosystèmes entiers : destruction du sol et du biote par des explosions, pollution chimique, stress sonore et lumineux qui désoriente les animaux et les oblige à changer leur rythme de vie habituel, mort d’animaux due aux mines et aux blessures, destruction des forêts et des zones naturelles pendant les hostilités. L’ampleur de ces pertes ne deviendra évidente qu’après la fin de la guerre, et le rétablissement prendra des décennies et nécessitera des ressources considérables. […]

Réserve de rayonnement et de biosphère écologique de Tchernobyl, Facebook, traduction Deepl

Samedi 30/11, 18h45

Perspectives.

[…] « Si nous voulons mettre un terme à la phase brûlante de la guerre, nous devons rapidement placer sous l’égide de l’OTAN le territoire de l’Ukraine que nous contrôlons. C’est ce que nous devons d’abord faire, et ensuite l’Ukraine pourra récupérer les autres parties de son territoire. territoire de manière diplomatique », a déclaré Zelensky lors de l’interview publiée le 29 novembre.

Selon le président, Kiev n’a jamais envisagé une telle proposition, puisque « personne ne nous l’a jamais proposé officiellement ».

L’élection de Donald Trump a intensifié l’incertitude autour de l’effort de guerre de l’Ukraine. Il a critiqué le soutien militaire américain apporté à l’Ukraine par l’administration de Joe Biden. Certains rapports indiquent également que cela impliquerait de forcer l’Ukraine à céder des territoires et à abandonner au moins temporairement ses projets d’adhésion à l’OTAN.

[…] Les dernières remarques de Zelensky sont quelque peu en contradiction avec ses déclarations précédentes. Il a déclaré que les signaux d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN en partie sont « absurdes » et que l’Ukraine « n’échangera jamais aucun statut contre aucun de nos territoires ».

Les commentaires du président à Sky News impliquent que les territoires actuellement occupés par la Russie ne tomberaient pas sous le « parapluie de l’OTAN » dans ce scénario. […]

The Kyiv Independent, Zelensky suggère de mettre fin à la « phase chaude » de la guerre en échange d’une adhésion à l’OTAN sans territoires occupés, traduction automatique

Samedi 30/11, 18h25

Kosovo.

Reliant le nord du Kosovo, majoritairement peuplé de Serbes, à Pristina, le canal Ibar-Lepenac est essentiel pour les systèmes de refroidissement des deux centrales à charbon qui alimentent le réseau électrique kosovar. Or, dans la nuit du 29 au 30 novembre, cette infrastructure critique a été endommagée par une explosion, survenue au niveau de la localité de Zubin Potok [nord].

Étant donné les relations tendues qu’entretient Pristina avec Belgrade, le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a condamné une « attaque » qu’il a attribuée, sans preuve, à la Serbie.

« C’est une attaque criminelle et terroriste visant à détruire nos infrastructures critiques. […] Elle a été menée par des professionnels. Nous croyons que cela vient de gangs dirigés par la Serbie », a en effet déclaré le responsable kosovar, sans préciser l’étendue des dégâts, lors d’une conférence de presse. […]

Zone militaire, Le Kosovo dénonce le sabotage d’un canal essentiel à son approvisionnement en eau et à ses centrales électriques
Commentaire : "Cette partie du monde regorge d’une âme écologique miraculeuse.
Une espèce de Near Death Experience automobile redonnant une nouvelle vie orientée grosses cylindrées germaniques. Pas cher, pas de papiers, pas de garantie, pas de sav, pas de permis, un peu de mafia, un peu de réseau post-coco… Un chouillat de trafic que ce soit une Merco ou un rein gauche il y a tout dans les Balkans. Et pas de question, « niet » au risque d’être transformé en pièces détachées."

Samedi 30/11, 18h15

Syrie.

[…] Pendant ce temps, la Syrie de Bachar al-Assad, autre ami ou plutôt vassal de Vladimir Poutine tellement son sort dépend de l’aide militaire de ce dernier, voit toutes les oppositions attaquer de nouveau. En effet, l’armée russe a replié une partie de ses forces pour se concentrer sur l’Ukraine qu’elle n’arrive toujours pas à soumettre, après plus de 1,000 jours d’une guerre sans limites.

Remarquons que tous les alliés de la Russie au Proche-Orient sont affaiblis par le manque actuel de moyens militaires de Poutine, ce dernier attendant probablement de pouvoir stopper la guerre en Ukraine pour reconstituer une armée très éprouvée et qui ne peut plus apporter qu’un soutien limité à l’Iran comme à la Syrie, ainsi qu’aux rebelles houthis du Yemen comme au Hamas. Les négociations pour l’Ukraine sont liées aussi à la situation au Proche-Orient, notamment du fait du rôle clef des Etats-Unis et de la Russie.

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Cessez-le-feu au Liban, première étape d’une paix incertaine au Proche-Orient ?

Une coalition de groupes hostiles au régime de Bachar Al-Assad, emmenée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham (Organisation de libération du Levant, HTC), s’est emparée de la majeure partie d’Alep, deuxième ville de Syrie, et de son aéroport, dans le cadre d’une offensive éclair qui a fait plus de 327 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

[…] Les hostilités avaient globalement cessé entre les belligérants soutenus par différentes puissances régionales et internationales aux intérêts divergents dans cette guerre civile qui a éclaté en 2011. Avec l’appui militaire crucial de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, le régime de Bachar Al-Assad a reconquis la majeure partie du pays en 2015 et la totalité d’Alep, dans le Nord-Ouest, l’année suivante, mais de vastes régions lui échappent encore.

[…] Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, qui s’est également entretenu avec Sergueï Lavrov, a, quant à lui, plaidé samedi pour une « coordination » entre Téhéran et Moscou, tous deux alliés de Damas, afin de « neutraliser ce dangereux complot et de contrecarrer les actions des groupes terroristes en Syrie et dans la région ».

[…] La guerre civile complexe qui a éclaté en mars 2011 en Syrie a fait un demi-million de morts et des millions de déplacés.

Le Monde, Syrie : les rebelles islamistes tiennent la majeure partie d’Alep et son aéroport, selon l’OSDH

La Russie a promis à Damas une aide militaire supplémentaire qui devrait arriver dans les prochaines 72 heures, ont déclaré à Reuters deux sources de l’armée syrienne. […]

The Kyiv Independent, Les rebelles syriens prennent le contrôle d’Alep alors que la Russie s’engage à aider le régime d’Assad, traduction automatique

Samedi 30/11, 9h00

America, America.

Cartoon Movement, Qunzo, Reborn (Make My Ego Great Again)

Dans un seul message, le président élu a expliqué au monde à quoi pourrait ressembler la fin de la guerre en Ukraine. Et cela va être une grande demande diplomatique, c’est le moins qu’on puisse dire.

« Je suis très heureux de nommer le général Keith Kellogg au poste d’assistant du président et d’envoyé spécial pour l’Ukraine et la Russie », a écrit Trump sur sa chaîne Truth Social. « Ensemble, nous assurerons la PAIX PAR LA FORCE et rendrons l’Amérique et le monde à nouveau en sécurité ! »

En nommant Keith Kellogg comme envoyé spécial en Ukraine, Donald Trump a également choisi un plan très précis et annoncé à l’avance pour le problème de politique étrangère le plus épineux qu’il ait à résoudre.

Kellogg, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, âgé de 80 ans, a exposé son plan de paix de manière assez détaillée dans un écrit pour l’institut politique America First en avril.

Il commence à qualifier la guerre de « crise évitable qui, en raison de la politique incompétente de l’administration Biden… a entraîné l’Amérique dans une guerre sans fin ».

En bref, un cessez-le-feu gèlerait les lignes de front et les deux camps seraient contraints de se retrouver à la table des négociations. Mais c’est dans les détails que tout devient complexe.

[…] Kellogg affirme que davantage d’armes auraient dû être fournies avant l’invasion russe, et immédiatement après, pour permettre à l’Ukraine de gagner.

Mais c’est à ce moment-là que le projet – que CNN le futur conseiller à la sécurité nationale de Trump envisageait selon – cesse de plaire à l’Ukraine.

Kellogg affirme que les États-Unis n’ont pas besoin d’être impliqués dans un autre conflit et que leurs propres stocks d’armes ont souffert de l’aide à l’Ukraine, laissant le pays potentiellement exposé à tout conflit avec la Chine à propos de Taiwan. Il estime que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN – une perspective en réalité très lointaine, provisoirement offerte à Kiev en signe de solidarité symbolique – devrait être suspendue indéfiniment, « en échange d’un accord de paix global et vérifiable avec des garanties de sécurité ».

[…] Les lignes de front seraient gelées par un cessez-le-feu et une zone démilitarisée imposée. En acceptant cela, la Russie bénéficierait d’un allégement limité des sanctions, et d’un allègement total seulement lorsqu’un accord de paix serait signé, ce qui conviendrait à l’Ukraine. Un prélèvement sur les exportations énergétiques russes permettrait de financer la reconstruction de l’Ukraine. Il ne serait pas demandé à l’Ukraine de renoncer à la reconquête des territoires occupés, mais elle accepterait de la poursuivre par la seule voie diplomatique. Il admet que « cela nécessiterait une avancée diplomatique future qui n’aura probablement pas lieu avant que Poutine ne quitte ses fonctions ». […]

CNN, L’envoyé de Trump en Ukraine a un plan pour mettre fin à la guerre dont Poutine pourrait se réjouir, traduction automatique

Samedi 30/11, 9h00

Banane.

Le 21 novembre 2024, alors qu'une banane scotchée se vend aux enchères pour 6,2 millions de dollars, le coût humain de la guerre en Ukraine ne cesse d'augmenter. (traduction automatique)

Vendredi 29/11, 9h20

Géorgie.

Les forces de l’ordre géorgiennes ont tiré des balles en caoutchouc et ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser des manifestants pro-européens rassemblés devant le Parlement, jeudi soir et vendredi matin.

[…] Le premier ministre, Irakli Kobakhidze, avait annoncé jeudi le report à la fin 2028 des négociations d’adhésion à l’Union européenne (UE). Il a présenté cette décision comme une mesure de rétorsion face à l’adoption, quelques heures plus tôt, d’une résolution non contraignante du Parlement européen rejetant les résultats des élections législatives du 26 octobre, jugées « ni libres ni équitables » et entachées d’« irrégularités importantes ».

Le scrutin, considéré comme un choix entre l’UE et la Russie, a été remporté par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, avec près de 54 % des voix, mais l’opposition et la présidente, Salomé Zourabichvili, dénoncent un « vol » et refusent de reconnaître les résultats. […]

Le Monde, Live

Le gouvernement a annoncé, jeudi, le report à fin 2028 des négociations sur sa demande d’adhésion. Des manifestations ont éclaté, soutenues par la présidente proeuropéenne, Salomé Zourabichvili, qui appelle à résister. […]

Le Monde, La Géorgie stoppe sa demande d’adhésion à l’Union européenne, la population dénonce une trahison

Vendredi 29/11, 9h15

Retour de la boue.


Vendredi 29/11, 8h55

Fragilité des centrales nucs en zones de guerre (suite, interminable suite).

[…] Pour la deuxième fois en moins de deux semaines, les centrales nucléaires de Khmelnytsky, Rivne et du sud de l’Ukraine ont réduit leur puissance par mesure de précaution lors d’activités militaires généralisées dans le pays, tandis que des alarmes aériennes ont été déclenchées sur les trois sites, a déclaré le directeur général Grossi. Deux des équipes de l’AIEA déployées en Ukraine ont été contraintes de chercher refuge.

[…] « L’infrastructure énergétique de l’Ukraine est extrêmement fragile et vulnérable, ce qui met la sécurité nucléaire en grand danger », a déclaré le directeur général Grossi. « Une fois de plus, j’appelle à un maximum de retenue militaire dans les zones dotées d’importantes installations nucléaires et autres sites dont elles dépendent. »

[…] Les centrales nucléaires ont besoin de connexions fiables au réseau, à la fois pour distribuer l’électricité qu’elles produisent et pour obtenir de l’énergie hors site pour le refroidissement des réacteurs. La fragilité croissante du réseau a été l’un des principaux défis pour la sûreté et la sécurité nucléaires tout au long du conflit armé. […]

AIEA, mise à jour 262, traduction automatique

Jeudi 28/11, 23h30

Rappel.

[…] il convient de rappeler l’objectif initial de l’invasion du 22 février 2022 : chasser le gouvernement élu ukrainien du pouvoir, imposer le désarmement du pays et sa neutralité politique, l’intégrer dans le glacis russe aux côtés de la Biélorussie pour devenir un autre dominion de Moscou. Ce plan a été mis en échec : Volodymyr Zelensky est toujours au pouvoir, un quart seulement du territoire ukrainien a été conquis bien que Poutine ait engagé le gros de ses forces armées pour cette conquête. […]

L’express, Derrière le chantage nucléaire de Vladimir Poutine, la Russie va mal

Jeudi 28/11, 23h10

La (copieuse) farandole du nuc.

Avec le tir d’essai de son missile balistique de portée intermédiaire « Orechnik », jeudi dernier sur l’Ukraine, la Russie a montré qu’elle était en mesure de frapper n’importe quel pays européen. S’il prenait l’envie à Vladimir Poutine de charger une telle arme avec une ogive nucléaire et de l’envoyer sur la France, il n’y aurait pas grand-chose d’autre à faire que de regarder notre fin arriver. Crier « tous aux abris » ne servirait à rien, nous n’en avons pas. […]

20 minutes, La France n’a aucun moyen de protéger sa population en cas d’attaque nucléaire

[…] plusieurs nations européennes se préparent à cette éventualité. L’Allemagne, par exemple, a lancé un inventaire national de ses bunkers et infrastructures pouvant servir d’abris. Une fois localisés, ces lieux seront enregistrés dans une base de données numérique accessible aux citoyens via leurs téléphones portables. Actuellement, l’Allemagne dispose de 600 bunkers publics, pouvant accueillir environ 500 000 personnes, soit une capacité dérisoire pour un pays de 83 millions d’habitants. […]

La Dépêche, en cas d’attaque nucléaire, la France dispose-t-elle de bunkers pour se protéger comme l’Allemagne 

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) a choisi la Nation ojibwée de Wabigoon Lake et le canton d’Ignace comme communautés hôtes du futur site du dépôt géologique en profondeur du Canada pour le combustible nucléaire irradié provenant de réacteurs nucléaires au Canada.

Plan du dépôt en profondeur du dépôt géologique en profondeur du Canada pour le combustible nucléaire irradié. Illustration : Société de gestion des déchets nucléaires

La région d’Ignace faisait partie de deux endroits en lice pour accueillir le tombeau nucléaire. L’autre était South Bruce, dans le Sud-Ouest ontarien.

Ces communautés s’étaient montrées majoritairement en faveur d’accueillir le site, après plus d’une décennie de discussions.

[…] Brennain Lloyd, bénévole au sein de l’alliance We the Nuclear Free North (traduction libre : Nous, le Nord libre de nucléaire), ne cache pas sa déception.

Elle se désole que le site soit situé aux lignes de partage des eaux de deux bassins hydrographiques et maintient que la société canadienne n’a exploré que minimalement la géologie du territoire

Sans compter le risque associé au transport, ajoute-t-elle, qu’elle qualifie de recette pour rejets radioactifs. « Les déchets sont en moyenne à 1700 km du site. Ce qui représente deux à trois camions sur les routes du nord de l’Ontario pendant plus de 50 ans. »

[…] L’agence [d’évaluation d’impact du Canada] indique que le projet apportera un large éventail d’avantages aux communautés hôtes au cours des 175 années de sa mise en oeuvre. Cela comprend de nouveaux emplois et des investissements dans les communautés. […]

Radio-Canada, Un site dans le Nord-Ouest ontarien choisi pour le tombeau nucléaire canadien

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’assure pas son rôle de protéger de toute urgence les centrales nucléaires ukrainiennes contre les attaques de missiles russes, a déclaré Greenpeace Europe centrale et de l’Est (CEE) en réaction aux dernières frappes massives de missiles qui ont visé le réseau électrique de l’Ukraine tôt ce matin. En septembre, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait convenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy d’étendre la mission d’inspection de l’Agence aux postes électriques visés par l’armée russe. Une analyse réalisée par Greenpeace Ukraine en octobre a mis en évidence la vulnérabilité des centrales nucléaires ukrainiennes aux défaillances dues à l’instabilité du réseau électrique provoquée par les attaques de missiles et de drones russes.

[…] « L’AIEA est pleinement consciente des risques, mais elle a jusqu’à présent choisi de ne pas agir. L’avenir auquel M. Grossi fait référence se produit aujourd’hui, et il s’agit d’une véritable situation d’urgence dans laquelle chaque jour, chaque heure compte. Les paroles de l’AIEA ne protègent pas les centrales nucléaires ukrainiennes contre les attaques de missiles russes. Où sont les plans d’actions concrètes de l’AIEA pour une protection permanente et complète des postes électriques, dont le bon fonctionnement est essentiel pour éviter l’effondrement du réseau et une catastrophe nucléaire en Europe ? », s’interroge Shaun Burnie, spécialiste du nucléaire auprès de Greenpeace Ukraine à Kiev. […]

Greenpeace, Frappes russes : Greenpeace dénonce l’échec de l’AIEA alors que la sûreté nucléaire de l’Ukraine est gravement menacée

L’Etat français envisage d’accorder à EDF un prêt à taux zéro pour financer une part importante du projet de six réacteurs nucléaires de type EPR2 en phase de construction, ont déclaré deux sources au fait du schéma, qui ouvrirait la voie à l’un des plus grands chantiers industriels du pays. Le financement envisagé serait assorti d’un système de prix garantis à long terme sous forme de contrat pour différence (Contract for difference), ont ajouté les sources. Le coût de construction de six EPR2 a été estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022, un montant dont la presse a indiqué en mars qu’EDF l’avait fortement revu à la hausse, à 67,4 milliards. Le groupe, dont l’Etat détient l’intégralité du capital, a depuis travaillé à une « optimisation » du devis, qu’il prévoit de remettre au gouvernement d’ici à la fin de l’année. […]

BFM TV, l’Etat envisage un prêt à taux zéro à EDF pour financer les nouveaux réacteurs
« Extremement grave […] Aucune action de votre part n’est requise »

Le scénario était le suivant : le crash d’un avion sur le site de la centrale. L’accident a lieu au niveau de la station de pompage, avec un arrêt des réacteurs 3 et 4. Le bâtiment de l’unité de production numéro 4 est fissuré à la suite du crash et le circuit de refroidissement est coupé. Il faut alors confiner puis évacuer tous ceux qui se trouvent dans un rayon de cinq kilomètres du site du Tricastin. […]

France Bleu, Exercice au Tricastin : simulation d’un crash d’avion sur la centrale nucléaire

Les start-up françaises des petits réacteurs nucléaires attendent un nouveau coup de pouce du gouvernement. Ce dernier est nécessaire pour attirer les investisseurs privés, encore frileux face à des technologies de rupture, à l’avenir incertain. […]

Les Echos, l’Etat doit choisir ses champions dans la course aux mini-réacteurs
L'équipage et les passagers à bord du HMS Alert portent des équipements de protection au large de l'île de Malden, à Kiribati, le 31 mai 1957, alors qu'ils attendent d'assister à un essai d'arme nucléaire britannique. Gilbert Carter/Mirrorpix via Getty Images

En 1952, la Grande-Bretagne était au bord de la faillite. L’Inde, sa grande possession impériale, avait déclaré son indépendance et d’autres parties de l’empire étaient lentement démantelées. Pourtant, le pays prétendait toujours au statut de grande puissance. Après tout, elle restait la troisième économie mondiale. « Nous devons avoir ce truc ici, quel qu’en soit le prix. Nous devons avoir ce foutu Union Jack par-dessus », déclarait le ministre britannique des Affaires étrangères Ernest Bevin en 1947. La « chose » en question était la bombe atomique. […]

Foreign Policy, Comment la Grande-Bretagne a empoisonné ses propres soldats, traduction automatique

Le Parlement serbe a levé le moratoire sur le nucléaire civil adopté en 1989, trois ans après la catastrophe de Tchernobyl, ouvrant la voie à la possible construction de centrales nucléaires.

La levée du moratoire a été adopté mercredi parmi des dizaines d’autres amendements.

« Aujourd’hui est un jour très important pour l’énergie en République de Serbie », a posté sur Instagram la ministre des Mines et de l’Energie, Dubravka Dedovic Handanovic: « des amendements à la loi sur l’énergie ont été adoptés, créant les conditions préalables à l’adhésion au marché européen. Après 35 ans, le moratoire sur la construction de centrales nucléaires a été levé ».

[…] La Serbie dépend presque uniquement de son sous-sol pour produire de l’électricité. Près de 70% de la production nationale vient du charbon, un combustible dont le pays regorge.

Avec pour conséquence, chaque hiver, que la capitale, Belgrade, se retrouve dans le top cinq des villes les plus polluées au monde. En 2021, environ 15.000 personnes sont mortes à cause, ou en partie, de la pollution, selon une estimation de l’Agence européenne de l’Environnement. […]

Connaissance des énergies, La Serbie lève son moratoire sur le nucléaire civil

Jeudi 28/11, 12h35

Attaques contre les civils.

Plus de 1 million d’Ukrainiens sont privés d’électricité, jeudi matin, après une nouvelle attaque aérienne « massive » de la Russie contre les infrastructures énergétiques, en pleine escalade des menaces de Moscou contre l’Ukraine et l’Occident.

Alors que les températures avoisinent 0 °C jeudi, il y a des « coupures d’urgences dans tout le pays ». Dans la région occidentale de Lviv, plus de 500 000 foyers étaient plongés dans le noir, selon le gouverneur Maksym Kozytsky, et 215 000 habitants dans celle voisine de Volhynie. Dans la région de Rivné, 280 000 personnes sont, elles, privées d’eau courante selon les autorités régionales. La région de Kiev, les régions d’Ivano-Frankivsk et de Khmelnytsky connaissent elles aussi des coupures de courant, mais les autorités n’ont pas chiffré la population affectée. […]

Le Monde, Live

Le président russe a déclaré que les frappes massives de l’armée russe de jeudi matin contre l’Ukraine étaient sa réponse aux tirs de missiles américains ATACMS contre le territoire russe, malgré sa mise en garde et sa menace d’escalade militaire adressée à l’Occident. […]

Le Monde, Live

Jeudi 28/11, 8h50

Brouzouf (suite).

The Insider, 10 points à retenir des six premiers mois d'Andrei Belousov en tant que ministre russe de la Défense, traduction automatique

Mercredi 27/11, 19h45

Brouzouf.

Le rouble a poursuivi, mercredi, sa chute entamée il y a plusieurs jours, sur fond d’escalade des tensions russo-occidentales autour de l’Ukraine et de nouvelles sanctions américaines, dépassant pour la première fois depuis la mi-mars 2022 le seuil des 110 pour un dollar.

La devise russe, très volatile depuis trois ans, s’échangeait officiellement à 110 roubles contre le billet vert à 11 h 20 (12 h 20 à Paris), selon l’agence de presse RIA Novosti, citant des données du marché. Un euro s’échangeait de son côté mercredi contre 115,7 roubles.

Le Monde, Live

Mercredi 27/11, 19h30

Front.

Olga est quelque part dans le petit rond rouge, Pacha quelque part dans le grand.

La pression des forces russes s’accentue dans le secteur de Vremivka, à la limite entre les oblasts de Donetsk et de Zaporijia, mais elles ne disposent pas des moyens nécessaires pour y lancer une offensive majeure, a estimé mercrediVladyslav Volochyn, porte-parole du commandement sud de l’armée ukrainienne. […]

Le Monde, Live

Mercredi 27/11, 13h50

Meurtres.

Les forces russes continuent d’exécuter des prisonniers de guerre ukrainiens dans le contexte d’une vague de crimes de guerre russes récents.

Le bureau du procureur général de l’Ukraine a signalé le 26 novembre que les responsables ukrainiens des forces de l’ordre avaient ouvert une enquête préliminaire sur l’exécution de cinq prisonniers de guerre ukrainiens par les forces russes à Petrivka (sud de Pokrovsk) le 13 novembre, en violation de la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre. L’ISW a fait état d’une vidéo et d’informations antérieures concernant des membres de service russe exécutant des prisonniers de guerre ukrainiens et a observé une tendance croissante aux abus russes contre les prisonniers de guerre ukrainiens dans divers secteurs du front qui semblent être rendus possibles, sinon explicitement, par des commandants russes et impunis par les commandants russes de terrain et par le système de justice militaire russe. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26 novembre, traduction automatique

Mercredi 27/11, 13h45

Ficovitch (y avait longtemps)

Le premier ministre slovaque, Robert Fico, un des rares dirigeants européens restés proches du Kremlin, a annoncé, mercredi sur Facebook, qu’il se rendrait à Moscou en mai pour assister aux commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. […]

Le Monde, Live

Mercredi 27/11, 8h15

G7.

A l’issue du sommet des ministres des affaires étrangères du G7 près de Rome, Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, a souligné que les partenaires du G7 sont « déterminés » à garantir que l’Ukraine ait les ressources financières et les munitions nécessaires pour combattre efficacement l’agression russe ou négocier la paix en position de force en 2025. L’administration du président américain, Joe Biden, continuera ses efforts pour accroître l’assistance militaire à Kiev, a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse.

[…] Les pays du G7 sont passés à la phase finale de travail sur l’allocation de 50 milliards de dollars à l’Ukraine en utilisant les revenus des actifs russes gelés, a-t-il ajouté. […]

Le Monde, Live

Mercredi 27/11, 8h10

Drones.

L’armée de l’air américaine a déclaré mardi que plusieurs petits drones ont été détectés depuis le 20 novembre, près de quatre bases en Angleterre – à Lakenheath, Mildenhall, Feltwell et Fairford. L’armée de l’air n’a pas identifié qui serait à l’origine de ces incursions, mais a annoncé prendre des mesures, sans préciser lesquelles. « Vous savez probablement que nous avons observé plusieurs (…) petits drones dans la zone des trois bases depuis le 20 novembre. Ils sont activement surveillés et n’ont pas eu d’impact sur les résidents ou les infrastructures de la base », a écrit sur Facebook le commandant de la 48e escadre de chasse basée à Lakenheath. Mildenhall accueille des avions de surveillance électronique. […]

Le Monde, Live

Mardi 26/11, 21h15

Pacha est sorti. Il a trouvé encore une amie dans la tranchée. Elle s’appelle Jessica, elle aime la viande.
Pacha dit que c’est une coronelle lisse.

Olga, Viber (texte)

Mardi 26/11, 19h00

America, America.

Faillite de l’Etat de droit pour les uns, victoire du fait démocratique face à l’instrumentalisation de la justice pour les autres… Qu’ils le saluent ou qu’ils le déplorent, les médias américains n’ont pas été surpris par le classement des poursuites pénales intentées contre Donald Trump. […]

Le Monde, Arrêt des poursuites contre Donald Trump : la victoire d’un président « au-dessus des lois », selon les médias américains

Mardi 26/11, 8h10

Incendie dans une station électrique touchée par un bombardement russe dans la région de Dnipropetrovsk, en Ukraine, lundi 2 septembre 2024. © AP Photo/Evgeniy Maloletka

[…] Le président Biden dirige la réponse occidentale, mais il ne lui reste que deux mois de mandat. Comment pensez-vous que l’administration Trump réagira à cette rhétorique une fois qu’elle aura pris ses fonctions ?

Trump ne sera pas paralysé. Il est imprévisible. Poutine sait qu’il ne joue pas selon les règles habituelles et c’est, à cet égard, une mauvaise nouvelle pour la Russie. C’est une mauvaise nouvelle pour la Chine et pour l’Iran également — au moins à court terme. Trump sera ferme et décisif : c’est ce qui a manqué à l’administration Biden. Est-ce une bonne nouvelle pour l’Ukraine ? Je pense quant à moi que oui — car le statu quo saignait l’Ukraine à blanc.

L’administration américaine est sur le point de changer — de même que, selon toute probabilité, le gouvernement allemand. Ce changement serait-il bénéfique pour l’Ukraine ?

Regardons les récentes actions allemandes : Olaf Scholz a appelé Poutine pour demander une désescalade. Poutine a répondu en tirant 200 missiles et drones sur l’Ukraine. C’est l’équivalent diplomatique d’un doigt d’honneur.

Cet appel était une mauvaise idée : il a fait passer le chancelier allemand pour un faible. Sa position est déjà bien connue : pas de missiles Taurus pour l’Ukraine. Le candidat de la CDU, Friedrich Merz, semble plus optimiste à l’égard de nos capacités — ce qui pourrait être positif. La seule chose que je peux dire, c’est qu’un changement est nécessaire. L’approche actuelle, qui consiste à se battre les deux mains liées dans le dos, ne fonctionne pas. Ni pour l’Ukraine, ni pour Zelensky. Nous entrons dans la troisième année de la guerre, nous sommes au millième jour, et les nouveaux dirigeants auront une approche différente du pouvoir. Je ne dis pas que tous ces changements seront forcément positifs pour l’Ukraine. J’espère qu’ils le seront. Ce qui est sûr, c’est que tout le monde veut du changement.

[…] À quoi ressembleraient ces garanties ? Il n’est pas du tout certain que l’Ukraine recevra une invitation à rejoindre l’OTAN sous Trump…

Un accord de paix est essentiellement une question d’incitations et de dynamique. La bonne question à se poser est : est-ce qu’un tel accord supprime les incitations pour la Russie à attaquer à nouveau l’Ukraine parce que le prix serait trop élevé — ou est-ce qu’il augmente cette incitation parce que le prix ne serait pas assez élevé ?

Tout tourne, d’abord, autour des armes pour l’Ukraine. Nous avons construit une grande armée — probablement la plus forte d’Europe au combat — mais elle doit devenir encore plus forte à l’avenir. Cela implique de la formation, de la technologie, de la production et un véritable financement. Il ne s’agit pas tant de l’inviter à rejoindre l’OTAN que d’envoyer des troupes sur le terrain. Si cela a lieu, alors l’Ukraine sera en sécurité. Si cela ne se produit pas, l’Ukraine ne sera pas en sécurité. Les gens ne sont peut-être pas prêts à le dire parce qu’ils ont peur, mais toute personne saine d’esprit sait et comprend que c’est la solution. Il faut des troupes non-ukrainiennes — que l’on pourrait appeler des forces de maintien de la paix — physiquement situées en Ukraine.

J’imagine un scénario à la Berlin-Ouest : pendant la guerre froide, la Russie savait qu’une attaque contre Berlin-Ouest ne serait pas une attaque contre l’Allemagne mais contre les troupes alliées stationnées dans cette ville — et qu’il s’agirait donc d’une déclaration de guerre. Une telle dissuasion interne est la seule chose qui a empêché l’Union soviétique de s’emparer de Berlin-Ouest.

[…] Y a-t-il quelque chose qui pousserait l’Ukraine à quitter la table des négociations ?

Le désarmement et la reconnaissance formelle et légale des territoires occupés comme étant russes. Cela ferait tout dérailler sur le plan de la procédure pour l’Ukraine. 

Il est très important que tout le monde le comprenne. La Constitution de l’Ukraine proclame la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays et il est impératif qu’elle soit respectée. La seule alternative est de modifier la Constitution. Par conséquent, si un accord était recherché avec des territoires qui ne sont plus considérés comme ukrainiens, cela nécessiterait une modification de la Constitution — au risque d’être considéré sinon comme de la haute trahison. Les personnes responsables de la signature d’une telle ratification seraient sous le coup de cette accusation et il est peu probable que quelqu’un s’en rende responsable — non seulement pour des raisons morales mais aussi parce qu’il sait qu’il sera poursuivi à l’avenir.

[…] Percevez-vous un changement d’état d’esprit chez les Ukrainiens ?

Nous sommes sur un ring de boxe — et c’est le dixième round. Nous sommes couverts de sang, mais nous continuons à nous battre. Nous souffrons beaucoup. Si nous étions abandonnés, nous continuerions à nous battre. Les Ukrainiens ne céderont pas à la Russie.

Mais nous devons aussi penser à ce qui se passera après la fin du combat.

[…] Avec toutes les destructions et les souffrances que cette guerre a entraînées, valait-elle le sacrifice ?

C’est notre guerre d’indépendance. Nous avons tenu tête à la Russie. Si nous ne l’avions pas fait, ils auraient pris Kiev avec leurs chars, renversé le gouvernement, organisé de fausses élections et placé à la tête du pays quelqu’un qui aurait fait les quatre volontés de Poutine. Nous aurions connu des décennies de ténèbres.

Les Lumières, qui ne sont jamais arrivées jusqu’en Russie, auraient disparu de l’Ukraine. La raison de toute cette horreur, cette tragédie, tous ces morts, c’est que nous avons refusé de nous rendre. La Russie veut nous engloutir avec violence, avec brutalité. Nous avons vu ce qui s’est passé en Tchétchénie, où elle a écrasé un peuple ; nous voyons ce que la Russie fait en Géorgie et en Moldavie. Nous avons résisté à une échelle beaucoup plus grande. La Russie a mis tout ce qu’elle pouvait sur le champ de bataille pour détruire la nation ukrainienne. Elle a échoué.

Une génération va émerger qui a été façonnée par la guerre. D’une certaine manière, je l’ai moi-même vécue. Elle peut faire de vous une meilleure personne. Elle peut vous rendre plus empathique envers les autres. Mais elle s’accompagnera aussi d’un stress post-traumatique et de graves problèmes de santé mentale et physique. Nous avons un devoir envers cette génération : faire de l’Ukraine un endroit où elle pourra s’épanouir, dans un pays qui défend les valeurs pour lesquelles nous disons nous battre.

À nos partenaires, je dirais simplement ceci : le nouveau monde sera beaucoup plus militariste que l’ancien, pour au moins les deux ou trois prochaines décennies. Mais n’ayez pas peur des terroristes et des dictateurs — ils ne sont pas aussi puissants que vous le pensez.

Le Grand Continent, « En Ukraine, nous sommes sur un ring de boxe — et c’est le dixième round », une conversation avec Tymofiy Mylovanov [ancien ministre de l’Économie ukrainien]

Lundi 25/11, 23h45

Moins de Russes.

« Une situation catastrophique pour l’avenir de la nation » : le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’a pas mâché ses mots, récemment, pour décrire l’effondrement démographique en Russie. « Nous vivons dans le plus grand pays du monde et nous sommes de moins en moins nombreux chaque année », a également déploré le fidèle communicant de Poutine, avant d’indiquer, sans surprise, la voie à suivre : « La seule façon d’y remédier est d’accroître la natalité. » Ce constat officiel résonne comme un aveu d’échec : les diverses politiques engagées depuis un quart de siècle n’ont pas permis d’inverser les courbes dans un pays toujours davantage en manque d’enfants. […]

Le Figaro, Russie: face à la chute de la natalité, les ratés de l’«opération démographique spéciale»
Commentaire : "Moins de russes moins de guerres."
Commentaire : "Faites l'amour, pas la guerre !"

Lundi 25/11, 23h25

Le point de vue de Michel Goya.

Réunion au Kremlin.

— Bon, il faut répondre absolument à cette autorisation d’emploi des armes à longue portée occidentales sur notre sol.

— Mais, c’est déjà le cas depuis longtemps en Crimée et dans nos nouvelles provinces d’Ukraine…

— Je parlais de notre vrai sol, crétin !

— Dans ce cas, on n’a pas beaucoup d’autre solution que d’agiter la peur nucléaire.

— Oui, mais on l’a déjà fait 20 fois. Il faut augmenter la dose, mais sans aller trop loin. Un dernier avertissement avant l’avertissement terminal qui précédera l’ultime avertissement où on emploiera peut-être un peu de nucléaire pas méchant. Une simple déclaration menaçante ne suffira pas.

— Un exercice de déploiement ?

— Déjà fait !

— Une demi-mise en alerte ?

— Déjà fait !

— Un déploiement d’armes nucléaires chez un vassal ?

— Déjà fait !

— Des essais en Nouvelle-Zemble ?

— C’est prévu, mais c’est déjà employer un peu de nucléaire et il faut surtout quelque chose tout de suite. Ce sera l’étape suivante.

— Il y a toujours l’idée de modifier la doctrine nucléaire que l’on a lancée il y a quelques mois. On peut la publier demain.

— Bonne idée, je prends. Autre chose ?

— J’ai une idée, chef. On utilise depuis longtemps des missiles contre l’Ukraine des missiles conventionnels capables de porter éventuellement des charges nucléaires et si on faisait l’inverse en frappant conventionnellement une ville ukrainienne avec un missile stratégique nucléaire ? Pour le coup, cela foutra la trouille à tout le monde.

— Pas mal, mais c’est peut-être un poil trop.

— On peut refroidir un peu en n’utilisant pas un de nos précieux missiles intercontinentaux, mais un missile intermédiaire toujours en cours de développement depuis 13 ans.

— C’est le truc que l’on avait camouflé en missile intercontinental parce qu’on n’avait pas le droit de construire des missiles intermédiaires à l’époque ?

— Oui, c’est ça, chef, le RS-26.

— Bonne idée. Il faut avertir les Américains au moment du tir, pour qu’il n’y ait pas de mauvaise interprétation, on va l’utiliser dans une zone symbolique – par exemple là où les Ukrainiens fabriquaient les missiles intercontinentaux – et je dirai que c’est juste un essai pour un engin nouveau. […]

— […] Vous êtes génial chef !

— Je sais. Résumons la manœuvre de peur : je fais une ou plusieurs déclarations à la fois méchantes et maîtrisées, on publie la nouvelle doctrine avec l’idée qu’une attaque aérienne conjointe massive sur notre sol pourra justifier de l’emploi de l’arme nucléaire et on lance un missile intermédiaire quelque part. Bien entendu, tous les relais : chefs d’État sympathisants, chefs de partis d’extrême-gauche et d’extrême-droite, influenceurs, faux médias, idiots utiles chanteront en cœur le couplet du « C’est la faute à Joe Biden et à ses vassaux européens qui veulent nous entraîner dans la troisième guerre mondiale ». Cela freinera au moins toutes les initiatives en faveur de l’Ukraine. En avant !

La voie de l’épée, Michel Goya, Mélodie en sous-sol

Lundi 25/11, 21h55

Allemagne.

Dans un contexte de tensions accrues avec la Russie, l’Office fédéral pour la protection des populations et l’assistance en cas de catastrophes (l’équivalent de la protection civile en France) a annoncé, lundi, qu’il lançait un inventaire des bunkers et abris où la population allemande pourrait trouver refuge en cas d’attaque. « Tous les bâtiments – propriétés privées comprises – qui pourraient servir d’abris, tels que les caves, les garages et les stations de métro » sont en train d’être inventoriés, a déclaré un porte-parole du ministère de l’intérieur allemand, lors d’un point de presse régulier à Berlin. « Un répertoire numérique de tous les bunkers sera établi afin que les gens puissent les trouver rapidement à l’aide de leur téléphone portable », a-t-il ajouté.

Les citoyens seront également encouragés à créer des abris à leur domicile, en aménageant leur cave ou leur garage, a-t-il continué. Le quotidien allemand Bild a qualifié ce plan « d’offensive bunker » dans un pays de plus en plus inquiet d’une potentielle menace russe. L’inventaire en cours « prendra du temps », a précisé le porte-parole, qui n’a pas donné de calendrier. […]

Le Monde, Live

Lundi 25/11, 13h35

C’était dimanche.

Mailing

Lundi 25/11, 12h10

Front.

Les récents gains confirmés des forces russes sur le champ de bataille près de Vuhledar et Velyka Novosilka démontrent que la guerre en Ukraine n’est pas dans une impasse. La ligne de front dans l’oblast de Donetsk devient de plus en plus fluide, car les forces russes ont récemment progressé à un rythme beaucoup plus rapide qu’au cours de l’année 2023.

L’observateur militaire ukrainien Kostyantyn Mashovets a déclaré le 24 novembre que les forces russes avaient pris Katerynivka, Yelizavetivka, Illinka, et probablement Romanivka (tout au nord-est de Vuhledar le long de l’autoroute C051104), et des images géolocalisées publiées en novembre 24 indique que les forces russes ont récemment avancé vers la périphérie est d’Elizavetivka. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 24 novembre, traduction automatique

Lundi 25/11, 12h10

COP29.

Cartoon Movement, Glen Le Lievre, How much can a polar bear ?

Lundi 25/11, 12h05

Roumanie.

Le premier tour de l’élection présidentielle roumaine, qui s’est tenu dimanche 24 novembre, a bouleversé les équilibres politiques traditionnels. Parmi les 14 candidats en lice, un outsider inconnu du grand public, Calin Georgescu, admirateur de Vladimir Poutine et contempteur de l’OTAN et de l’Union européenne, a déjoué tous les pronostics en arrivant en tête avec 22,94 % des voix.

« L’insécurité économique s’est transformée en insécurité politique. Ma victoire traduit le réveil d’un peuple fatigué d’être humilié », a déclaré, après l’annonce des résultats, cet ingénieur en pédologie (science étudiant les sols) âgé de 62 ans, ancien rapporteur spécial pour les droits de l’homme à l’Organisation des Nations unies, qui revendique son appartenance à l’Eglise orthodoxe, majoritaire en Roumanie. A l’évidence, son discours antisystème et souverainiste a résonné auprès de nombreux Roumains en quête de changement. Il incarne en tout cas un virage à l’extrême droite dans un pays voisin de l’Ukraine en guerre.

La percée de Calin Georgescu soulève des inquiétudes au sein de l’OTAN, qui considère la Roumanie comme un pilier stratégique pour la défense européenne. Le pays, qui compte 19 millions d’habitants, abrite plusieurs bases de l’Alliance atlantique. Plus d’un millier de militaires français sont déployés sur son territoire, qui abrite un bouclier antimissile américain. […]

Le Monde
Calin Georgescu (Facebook)

Calin Georgescu, un critique d’extrême droite de la politique roumaine pro-OTAN et pro-Ukraine, devrait participer au second tour de l’élection présidentielle après un résultat choc au premier tour le 24 novembre.

Georgescu est en tête des sondages avec 22,94% et environ 99,95% des suffrages dépouillés, suivi d’Elena Lasconi de l’Union Sauvons la Roumanie de centre-droit avec 19,17% et du Premier ministre de centre-gauche Marcel Ciolacu avec 19,15%.

Ce résultat surprise signale un possible changement au sein d’un pays situé à la frontière orientale de l’OTAN et qui a fermement soutenu ses voisins ukrainiens tout au long de la guerre à grande échelle. Le chef de l’État roumain exerce une influence significative dans certains domaines, comme la politique étrangère.

George Simion, le leader de l’Alliance d’extrême droite AUR, qui s’est vu interdire l’entrée en Ukraine en raison de ses « activités anti-ukrainiennes systématiques », devrait arriver en quatrième position avec 13,87 %. Le deuxième tour du scrutin est prévu pour le 8 décembre. […]

The Kyiv Independent, L’extrême droite critique de l’aide à l’Ukraine prend surprise la tête de l’élection présidentielle roumaine, traduction automatique

Dimanche 24/11, 22h55

Yemen.

La Russie a recruté des centaines de mercenaires du Yémen pour combattre dans sa guerre contre l’Ukraine, a rapporté le Financial Times (FT) le 24 novembre.

Les recrues ont déclaré au FT qu’on leur avait promis des emplois lucratifs, des « salaires élevés » et même la citoyenneté russe. Cependant, après leur arrivée en Russie avec l’aide d’une entreprise liée aux Houthis, ils ont été « enrôlés de force dans l’armée russe et envoyés sur les lignes de front en Ukraine », selon le rapport.

Le FT a décrit l’opération comme une « opération de trafic occulte », soulignant l’approfondissement des liens entre le Kremlin et les militants Houthis du Yémen soutenus par l’Iran. […]

The Kyiv Independent, La Russie recrute des centaines de mercenaires yéménites pour combattre en Ukraine, rapporte le FT, traduction automatique

Dimanche 24/11, 22h55

Yemen.

La Russie a recruté des centaines de mercenaires du Yémen pour combattre dans sa guerre contre l’Ukraine, a rapporté le Financial Times (FT) le 24 novembre.

Les recrues ont déclaré au FT qu’on leur avait promis des emplois lucratifs, des « salaires élevés » et même la citoyenneté russe. Cependant, après leur arrivée en Russie avec l’aide d’une entreprise liée aux Houthis, ils ont été « enrôlés de force dans l’armée russe et envoyés sur les lignes de front en Ukraine », selon le rapport.

Le FT a décrit l’opération comme une « opération de trafic occulte », soulignant l’approfondissement des liens entre le Kremlin et les militants Houthis du Yémen soutenus par l’Iran. […]

The Kyiv Independent, La Russie recrute des centaines de mercenaires yéménites pour combattre en Ukraine, rapporte le FT, traduction automatique

Dimanche 24/11, 18h15

Vu.

Après le passage d’un missile russe pendant les funérailles de l’adolescente. A Soumy, en Ukraine, le 20 novembre 2024. ADRIEN VAUTIER / LE PICTORIUM POUR « LE MONDE »

Parti en Ukraine pour « Le Monde », le photographe Adrien Vautier a assisté à la recherche des victimes au sein d’une résidence après une frappe russe à 20 kilomètres de la frontière. Il raconte la douleur des familles et l’effroi des proches d’Anastasia, l’une des enfants tués, lorsqu’un missile de croisière russe est passé juste au-dessus du cimetière durant la cérémonie de mise en terre. […]

Le Monde, Adrien Vautier et Marie Sumalla, « Anastasia, 14 ans, a été tuée dans un bombardement à Soumy. Trois jours plus tard, un missile russe a semé la panique en survolant ses funérailles »

Dimanche 24/11, 18h10

Seuil.

La guerre en Ukraine a fait basculer l’histoire du XXIe siècle jusqu’à en devenir la matrice, comme les conflits de la Révolution française et de l’Empire furent celle du XIXe siècle et la Grande Guerre celle du XXe siècle. Elle a clos le cycle de la mondialisation. Elle a ouvert la grande confrontation entre les empires autoritaires et les démocraties, scellant l’alliance entre la Chine et la Russie tout en rapprochant Moscou de Téhéran et Pyongyang. Elle a jeté une lumière crue sur la nature des tyrannies du XXIe siècle, sur leurs ambitions de puissance et leur recours illimité à la violence. Elle a aligné le Sud sur les autocraties, comme on l’a constaté au sommet du G20 de Rio. À l’inverse, elle a souligné la vulnérabilité et la désunion des démocraties. […]

Le Figaro, Nicolas Baverez, «La guerre en Ukraine vers un moment de vérité»
Commentaire : "Un simple conflit frontalier comme il en existe plein ailleurs. Inutile de dramatiser. Méfions nous des idéologues qui voient tout en noir et blanc. Au nom du « bien », ils entraîneraient le monde dans l’abîme !"
Commentaire : "L’histoire peut s’écrire différemment, la fédération de Russie est soumis à des forces centrifuges, les « nations orientales « pourraient prendre plus de champs libres jusqu’à faire éclater la fédération, le travail en souterrain de la Chine, de la Turquie et de l’Iran peut ébranler tout le pourtour de l’hinterland. Une simple révolution de palais avec la mise en place d’une alternative aux poutiniens, conjuguée à un effondrement économique et des révoltes populaires suffiraient à provoquer le deuxième effondrement russe."

Dimanche 24/11, 12h05

Dimanche sur Terre.

Réduire de seulement 2% le rayonnement solaire qui atteint la terre serait suffisant pour abaisser la température moyenne sur le globe de 1,5 degré Celsius. Voilà pourquoi l’utopie technologique qui consisterait à augmenter très légèrement la capacité de la terre à réfléchir la lumière solaire est considérée de plus en plus sérieusement. Mais est-on capable de mesurer les risques considérables d’une telle entreprise et de ne pas jouer aux apprentis sorciers ? […]

Transitions & énergies, Refroidir la terre en détournant les rayons du soleil est réalisable, faut-il pour autant prendre le risque ?

Dimanche 24/11, 12h00

TMI.

La réouverture prévue de la centrale nucléaire de Three Mile Island [accident nuc, 1979] en Pennsylvanie représente la promesse d’emplois et d’une nouvelle source d’énergie pour ses partisans, mais une menace pour ses détracteurs, qui gardent le souvenir du grave accident de 1979.

« Ca va profiter à de nombreuses collectivités, et même au pays tout entier », s’enthousiasme Robert Bair, président de la confédération syndicale de la construction en Pennsylvanie, longtemps partie de la fameuse région industrielle de la « Rust Belt » dans le nord-est des Etats-Unis.

Une étude de la confédération estime que le redémarrage du réacteur 1 de Three Mile Island (TMI), prévu pour 2028, va générer 3.400 emplois directs et indirects, ainsi que trois milliards de dollars de recettes fiscales pour les comtés environnants.

A l’origine de la résurrection de ce site, fermé en 2019 pour « raisons économiques », un contrat de 20 ans passé par l’opérateur Constellation pour alimenter des centres de données (data centers) de Microsoft.

[…] « Je suis pour, mais c’est surtout parce que mon meilleur ami travaille chez OpenAI », glisse, malicieux, Shay McGarvey, chauffeur de bus et résident de Middletown, à moins de cinq kilomètres de la centrale. […] « Les gens ont une meilleure compréhension aujourd’hui » de l’énergie nucléaire et la craignent moins, considère Richard Jefferies, retraité croisé dans une supérette de Middletown.

[…] « La plupart des habitants préfèreraient qu’elle reste fermée », affirme toutefois Matthew Canzoneri, président du conseil municipal du village de Goldsboro, de l’autre côté de la rivière Susquehanna, sur laquelle se trouve l’île. « L’énergie produite ne va pas bénéficier aux riverains et il y a une inquiétude liée à l’histoire de TMI », ajoute l’édile.

Dans la région, tout le monde a une anecdote ou un souvenir du pire accident de l’histoire du nucléaire civil américain, qui a frappé, en mars 1979, l’autre réacteur du site, l’unité 2, fermée définitivement depuis. Une série de dysfonctionnements matériels et d’erreurs humaines ont provoqué le rejet de matières radioactives dans l’atmosphère, même si le pire, à savoir la rupture de la cuve, a été évité. 45 ans après, des riverains accusent toujours les autorités américaines d’avoir minimisé l’ampleur des émanations.

[…] Pour Eric Epstein, de l’association EFMR, qui contrôle les radiations provenant de Three Mile Island, la réouverture pose plusieurs problèmes, notamment l’alimentation en eau et le stockage des déchets radioactifs. […] « C’est un pacte faustien », clame Eric Esptein. « Vous avez de l’électricité pour un temps, et des déchets radioactifs pour toujours. »

Connaissance des énergies, En Pennsylvanie, la réouverture d’une centrale nucléaire suscite enthousiasme et effroi

Dimanche 24/11, 11h55

Zapo.

La sûreté et la sécurité nucléaires « restent menacées » à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP), a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA de cette semaine, l’installation ayant perdu à deux reprises la connexion à la seule ligne électrique de 750 kilovolts (kV) qui lui restait en l’espace de quelques jours.

Causée par des dommages non spécifiés survenus à environ 17 km de la centrale, la première coupure a duré un peu plus de 30 heures, du samedi matin jusqu’à ce qu’elle soit réparée et rétablie vers midi le lendemain, a déclaré le directeur général Grossi, citant des informations fournies par l’équipe de l’AIEA stationnée sur le site de la centrale nucléaire de Zuid. La ligne a de nouveau été coupée ce matin. […]

AIEA, mise à jour 261, traduction Deepl

Dimanche 24/11, 11h50

Chappatte, Missiles américains pour l’Ukraine

Dimanche 24/11, 11h45

Climat.

Sous l’impulsion de Jordan Bardella, le parti d’extrême droite s’oppose à toutes les mesures visant à lutter contre le réchauffement de la planète, à l’exception du développement du nucléaire. Une manière de « coller » à l’évolution de l’électorat, chez qui le climatoscepticisme augmente. […]

Le Monde, L’inaction climatique, ligne de conduite assumée du Rassemblement national

Samedi 23/11, 16h45

Mines (disperse un poil d’uranium, mais chez toi).

Le Pentagone a annoncé jeudi que l’Ukraine recevrait pour la première fois des mines antipersonnel dans le cadre de la dernière tranche d’armes destinée à ce pays en guerre.

[…] Les obus ADAM de 155 mm sont disponibles en deux versions, le M692 et le M731, qui contiennent tous deux 36 mines individuelles. Les obus fonctionnent également de la même manière, libérant les mines par l’arrière après avoir atteint un point défini dans leur vol.

[…] Les mines en forme de coin elles-mêmes ne diffèrent que par la durée de vie de leurs batteries internes – environ 48 heures pour le M67 et environ 4 heures pour le M72.

Sinon, chaque M67 et M72 « ont huit fils déclencheurs (quatre en haut et quatre en bas) qui se déploient après un impact au sol jusqu’à 12 mètres de la mine », selon le manuel de terrain de l’armée 20-32 . « [Les] fils-pièges ressemblent en apparence à des fils très fins ; ils sont de couleur vert olive et lestés à l’extrémité libre. Une tension de 405 grammes appliquée sur un fil-piège suffit à créer une coupure dans le circuit électrique et à faire exploser la mine.

Chaque M67 et M72 contient une charge explosive semblable à une grenade de la taille d’une balle de golf, conçue pour « tuer les soldats ennemis grâce aux effets combinés de l’explosion et de la fragmentation », selon le manuel de l’armée. « Les éclats d’obus sont propulsés vers le haut et vers l’extérieur de la mine et font des victimes mortelles jusqu’à une distance de 15 mètres. »

Il est intéressant de noter que le boîtier de chaque M67 et M72 contient un peu moins de 0,01 gramme d’uranium appauvri, qui est ajouté au mélange de résine pour l’aider à durcir plus rapidement et de manière plus fiable.

Commandement de la recherche, du développement et de l’ingénierie de l’armée américaine

[…] Les mines en général, et les mines antipersonnel en particulier, sont très controversées, notamment en raison de la menace qu’elles représentent potentiellement pour les civils longtemps après la fin d’un conflit. La durée de vie limitée des batteries des mines M67 et M72, ainsi que des mines Gator, vise à réduire cette menace mais n’inerte pas les explosifs à l’intérieur des mines, qui peuvent toujours présenter un danger sérieux.

[…] La décision de fournir des ADAM à l’Ukraine a été prise pour contrer les soi-disant « attaques de viande » de la Russie – des vagues massives de personnel attaquant des positions. Ces attaques ont lieu depuis des années, mais particulièrement aujourd’hui dans l’est de l’Ukraine et dans la région russe de Koursk. Même si la Russie gagne lentement du terrain de cette manière, cela a un coût incroyablement élevé en termes de pertes de personnel et d’équipement.

[…] [Le secrétaire américain à la Défense] Lloyd Austin a insisté sur le fait que l’Ukraine avait promis d’être « responsable » avec ces armes, qui ne doivent être utilisées que sur le sol ukrainien. […] « Nous leur avons parlé de la manière dont ils pourraient potentiellement utiliser ces armes et s’assurer qu’ils font les choses de manière responsable – en enregistrant l’endroit où ils placent leurs mines et en veillant à ce qu’ils tirent parti des qualités auto-détonantes de ces armes. .» […]

The War Zone, Les mines terrestres antipersonnel incluses pour la première fois dans l’aide américaine à l’Ukraine, traduction automatique

Samedi 23/11, 16h25

Drones.

Lâcher d’un drone FPV (à droite) déployé par un drone porteur, Special Kherson Cat, BlueSky

Serhii Beskrestnov a récemment publié sur sa chaîne Telegram une vidéo, visible ci-dessous, d’un test apparent d’un vaisseau mère T10 transportant deux drones kamikaze FPV, un sous chaque aile.

The War Zone, Regardez un vaisseau mère aérien ukrainien sans équipage lancer des drones Kamikaze, traduction automatique

Samedi 23/11, 15h55

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Depuis que le futur président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé qu’il stopperait la guerre en Ukraine « en 24 heures » – à partir de son investiture le 20 janvier prochain –, nous assistons à une nette accélération des évènements en Ukraine, probablement liée à cette perspective d’arrêt.

Alors que la décision était attendue depuis des mois, le président américain actuel Joe Biden donne enfin l’autorisation aux Ukrainiens d’utiliser leurs armes pour riposter sur le territoire russe contre des cibles militaires : ils ne s’en privent pas, même si leurs tirs restent sous contrôle des États-Unis.

Les Ukrainiens détruisent d’abord un important dépôt de munitions (bombes planantes, missiles et obus d’artillerie) dans la région de Bryansk. Le jour suivant, ils attaquent un poste de commandement réellement important dans la région de Belgorod, un PC nettement plus pertinent que les innombrables « centres de commandement » que Netanyahou voit un peu partout à Gaza pour justifier de bombarder les camps de réfugiés. Enfin, dans la région de Koursk, les Ukrainiens visent un autre poste de commandement avec des missiles britanniques Storm Shadow qui font des dégâts y compris parmi les officiers nord-coréens qui supervisent leur engagement dans la guerre contre l’Ukraine.

Outre le fait que les défenses antiaériennes russes n’ont pas été en mesure de protéger ces cibles, qui sont nombreuses et très dispersées, le président Vladimir Poutine se voit fragilisé quand il aurait voulu faire une démonstration de force avant l’arrêt prévu des combats dans 8 semaines maintenant.

Le maître du Kremlin doit à tout prix réagir pour montrer qu’il reste le « maître »… Il donne l’ordre de tirer un missile balistique normalement destiné à emporter une charge nucléaire contre une petite ville de l’Ukraine, Dnipro, sans utiliser de bombe nucléaire, mais bien plutôt une « charge psychologique » destinée en premier lieu aux alliés de l’Ukraine qui osent lui résister.

Ce n’est pas un avertissement, mais bien évidemment une menace directe dans la mesure où pour la première fois depuis 1000 jours de guerre en Ukraine, le président russe s’est exprimé lui-même et à deux reprises pour « expliquer » cette attaque frontale : il affirme être prêt à attaquer des cibles militaires dans les pays qui fournissent des armes à l’Ukraine et l’aident à se défendre. […] le premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’empresse de nous rappeler avec véhémence « qu’il faut prendre très au sérieux » les propos de Vladimir Poutine dont il est le principal relais dans les dirigeants européens. C’est ensuite le porte-parole du Kremlin qui se charge de réexpliquer, avec l’entourage de Poutine, les propos du président russe : il faut vraiment le prendre au sérieux, parce qu’en effet il est difficile de le croire.

Le missile balistique, appelé « Orechnik », qui a été tiré sur Dnipro n’a en effet rien de révolutionnaire. Par rapport aux missiles balistiques (à capacité nucléaire aussi) utilisés couramment par la Russie contre l’Ukraine (Iskander, Kinjhal, kh101…), la seule différence est sa taille liée au fait qu’il a plusieurs milliers de km de portée. C’est donc un missile lourd, probablement plus d’une dizaine de tonnes, et emportant plusieurs têtes (des bombes séparées) comme la plupart des missiles balistiques nucléaires des arsenaux américains, britanniques (ce sont les mêmes) et français.

Évidement ce missile Orechnik (noisetier en russe) n’emportait pas de charges nucléaires – ce qui se serait immédiatement ressenti – et probablement même pas de charges explosives, les déflagrations observées ressemblant plus à l’impact des têtes qu’à des explosions. Autrement dit, Poutine a fait tirer un missile dix fois plus coûteux que ceux utilisés au quotidien contre l’Ukraine (120 missiles tirés le 17 novembre) et en emportant une charge plus psychologique que militaire.

[…] Cela fait maintenant plus de 110 fois que Vladimir Poutine évoque, ou fait évoquer, la menace nucléaire depuis qu’il a déclenché cette guerre contre l’Ukraine. En 1000 jours de combat, cela lui confère une régularité de métronome qui décrédibilise totalement cette menace.

De fait, les armes nucléaires ne sont pas conçues pour faire la guerre, mais pour détruire massivement, pour suicider les territoires concernés. À titre de comparaison la plus petite arme nucléaire russe est 20 000 fois plus puissante qu’un missile américain ATACMS utilisé pour détruire des cibles militaires en Russie.

[…] L’autre menace, explicite, de Poutine est de bombarder des sites militaires sur les pays qui auraient fourni des armes pour l’Ukraine contre la Russie. Mais sur ce point, Poutine, qui manie les vérités alternatives avec le même brio que Donald Trump, sait pertinemment que son armée est en piteux état. Après 33 mois de combat en Ukraine, le matériel manque, les 500 000 hommes engagés peinent sur le front à avancer autrement qu’à pas de fourmi. Et les soldats russes n’ont pas réussi à conquérir plus de 18 % de l’Ukraine en deux années et demie de guerre. C’est avec cette armée que Vladimir Poutine compte attaquer la Grande-Bretagne, membre de l’OTAN, ou mieux encore les États-Unis ?

Certes, Poutine sait qu’il peut compter sur le désir de désengagement des États-Unis, dont Trump est une manifestation criante. Mais pour autant, compte tenu de l’imprévisibilité de ce dernier, le président russe prendrait de grands risques à vouloir le provoquer. En effet, si Trump a promis de stopper la guerre en 24 heures, il pourrait tout aussi bien être tenté de lui flanquer une raclée mémorable en Ukraine en disloquant son armée d’invasion.

Chappatte

Il reste désormais huit semaines avant l’arrivée au pouvoir du président Donald Trump. […] il faut s’attendre à de nouvelles actions et réactions. […] La balle est désormais dans le camp occidental : le pouvoir de Poutine repose essentiellement sur la peur qu’il inspire […] Concrètement, allons-nous assister dans les jours prochains à de nouveaux tirs de missiles ATACMS, Storm Shadow ou Scalp (car les Français devraient suivre cette même logique) ? Ou allons-nous subir le spectacle affligeant d’une Europe désunie qui n’aurait pas compris qu’ensemble, elle peut largement résister à l’empire menaçant de Poutine ?

[…] Il est probable aussi que Poutine va multiplier contre les alliés de l’Ukraine les attaques « hybrides » qui complètent le champ militaire mais auxquelles il nous a habitués : attaques informatiques, sabotages d’installations comme les câbles sous-marins, tentatives de déstabilisation de nos sociétés…

Du côté américain, Donald Trump réagit le moins possible à des actions qui sont décidées par Joe Biden sans qu’il puisse s’y opposer, et il attend avec plus ou moins de patience d’arriver au pouvoir le 20 janvier. L’équipe présidentielle actuelle agit donc avec une marge de manœuvre beaucoup plus importante qu’elle ne l’avait jusque-là, puisque les conséquences seront finalement pour Trump. Espérons que nous saurons montrer dans cette période charnière notre capacité à résister aux menaces de ce dictateur russe, pour marquer notre détermination face aux futurs empires menaçants qui ne manqueront pas de lui succéder. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Poutine nous menace directement, sommes-nous capables de résister à son offensive plus psychologique que militaire ?

Samedi 23/11, 15h45

Cartoon Movement, Ramses, All murderers are the same

Ce mardi [19 novembre], le président russe Vladimir Poutine a signé un décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire. Est-ce que l’on se rapproche de l’utilisation de cette dernière ?

Poutine fait de la communication de crise. Cela montre la faiblesse de sa position : s’en remettre à l’arme nucléaire est le signe qu’il n’a pas les moyens de résister autrement. Cela ne signifie pas qu’il va l’utiliser, car il risque d’en être empêché par des pays comme la Chine. Ce que l’on constate, c’est qu’après trois ans de guerre la Russie n’a réussi à conquérir que 20 % du territoire ukrainien. Kiev résiste toujours, et Poutine n’a pas les moyens de réaliser ce qu’il envisageait au début de son offensive. Il n’est fort que de nos faiblesses, et nous devons maintenir le rapport de force avec lui.

[…] Ce mardi marque le millième jour de l’invasion russe. Où en sont les combats sur le terrain ?

Les fronts avancent toujours très lentement. Les Russes mettent le paquet dans la région du Donbass, qu’ils ont officiellement annexé en septembre 2022. Il serait du plus mauvais effet pour Poutine de ne pas arriver aux négociations de l’année prochaine sans occuper physiquement les territoires qu’il a décrété être les siens, notamment les quatre oblasts de Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijjia. Dans ces derniers, les situations sont inégales, mais de manière générale les Ukrainiens sont en difficulté. De leur côté, les Russes progressent extrêmement lentement. Ils subissent beaucoup de pertes. Selon les services britanniques, la Russie déplore 600 000 morts et blessés depuis le début de l’invasion en 2022. C’est considérable.

La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine semble avoir accéléré dans les esprits l’idée que 2025 sera l’année des négociations de paix. Que faut-il attendre de ces futurs pourparlers ?

Il ne s’agira pas à mon sens de négociations de paix mais bien de discussions en vue d’un cessez-le-feu. C’est ce que Donald Trump semble vouloir obtenir. Mais il n’est pas certain que la Russie accepte de se plier à cette demande. Ce sera la première épreuve du président élu, qui va devoir montrer qu’il est le patron dans ce dossier. Si la Russie refuse de céder et d’arrêter les combats, Washington devra mettre encore plus de poids dans le rapport de force sur le terrain. En avril 2022, un accord avait été envisagé par la médiation de la Turquie. Il prévoyait une cessation des combats et le lancement de discussions étalées sur plusieurs années pour régler les différends territoriaux. Une telle formule pourrait être remise à l’ordre du jour l’année prochaine.

Public Sénat, Entretien avec le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU

Samedi 23/11, 15h20

La farandole du nuc.

Confidentiel et crucial, un rapport récemment conclu par le Haut-Commissaire à l’énergie atomique, révélé par Le Point et remis dans la plus stricte discrétion à l’Élysée, sème le doute sur la viabilité de la majorité des start-up françaises dans le secteur nucléaire, malgré les subventions importantes qu’elles ont reçues. Au cœur du plan « France 2030 » d’Emmanuel Macron, qui envisageait un foisonnement de petits réacteurs nucléaires innovants pour dynamiser l’autonomie énergétique des sites industriels français, ce document dresse un bilan sombre. Le constat est sans appel : sur la douzaine d’entreprises évaluées, seules deux à quatre pourraient voir leur technologie aboutir à la production d’un réacteur opérationnel dans un avenir prévisible.

Le processus d’audit, orchestré par Vincent Berger, a réuni des experts à l’université Paris-Dauphine pour un examen minutieux des propositions de ces jeunes pousses de l’énergie. Malgré les annonces optimistes et les levées de fonds impressionnantes, comme les 400 millions d’euros amassés par Newcleo, beaucoup se retrouvent confrontées à des défis techniques insurmontables, avec des prévisions de besoin en matériaux, tel que le plutonium, défiant toute possibilité de production actuelle.

[…] Entre promesses irréalistes et plans d’affaires trop ambitieux, l’État se retrouve à un carrefour : continuer à soutenir ces projets à la technologie douteuse, ou redéfinir sa politique nucléaire pour se concentrer sur des recherches à long terme sans attente de bénéfices immédiats. […]

Le Journal du Dimanche, Crise du nucléaire français : un audit révèle l’échec des start-ups subventionnées

Une alerte a été déclenchée à la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime), où un important dispositif de sécurité a été mis en place.

Les sources interrogées par nos confrères, indiquent qu’une « alerte rouge » a été déclenchée en début d’après-midi. L’ensemble des salariés a alors été confiné.

Il y aurait une suspicion d’intrusion sur le site.Toujours selon Actu, c’est une porte restée ouverte dans un lieu où il ne devait pas y avoir d’activité qui a déclenché l’alerte. Alors qu’elle a mis en place un important dispositif de sécurité, la direction de la centrale nucléaire ne rentre pas dans les détails. Elle évoque « une situation non conforme », la mise en œuvre d' »une procédure très stricte » et « secrète ». « L’application de nos procédures sécuritaires a permis de constater qu’il n’y avait pas d’anomalie », conclut-elle. […]

La dépêche, « Alerte rouge » à la centrale nucléaire de Paluel : « agents confinés », « procédure secrète »… y a-t-il eu une intrusion sur le site ?
Chappatte, Extension des autoroutes

L’énergie nucléaire, décriée depuis toujours par les mouvements écologistes, trouve désormais des partisans au sein même de ces mouvements. Une évolution qui s’explique par la priorité accordée au changement climatique, car le nucléaire produit très peu de gaz à effet de serre et ne contribue donc pas au réchauffement de la planète.

Cependant, si on prend en compte des indicateurs liés à l’ensemble de l’environnement plutôt qu’au seul climat, l’énergie nucléaire est loin d’être propre.

[…] pour Philippe Thalmann, professeur d’économie et d’environnement à l’EPFL, il faut aussi tenir compte de la construction d’une centrale, de son futur démantèlement, ainsi que de l’extraction et du transport de l’uranium.

« Si on prend tout cela en compte, on arrive à 24 grammes de CO2 par kilowattheure. C’est le double de l’hydraulique des barrages, mais la moitié de ce que l’on produit avec les panneaux solaires ou avec les éoliennes », relève l’expert dans l’émission On en parle. Cette particularité fait certes du nucléaire un atout majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. « Mais il n’y a pas que cela », nuance l’expert. 

En effet, limiter l’impact environnemental d’une source d’énergie à ses seules émissions de gaz à effet de serre serait réducteur. Pour Philippe Thalmann, « il est essentiel de considérer l’ensemble des impacts environnementaux sur toute la durée de vie des différents composants impliqués ». C’est pourquoi, en Suisse, les écobilans réalisés par l’Office fédéral de l’environnement se calculent en « unités de charge écologique » (UCE), qui permettent une analyse plus large des atteintes à l’environnement.

Cette approche intègre des dizaines de critères allant de la gestion des déchets à l’utilisation des sols, en passant par le risque d’accident et les émissions de microparticules ou encore l’utilisation des ressources. Elle est basée sur les lois et les objectifs que la Suisse s’est fixés dans chacun de ces domaines. Evalué en termes d’UCE, l’impact écologique de l’énergie électrique nucléaire devient considérable, en raison principalement des risques liés à la gestion des déchets nucléaires. […]

RTS, L’électricité nucléaire génère peu de CO2, mais a un gros impact sur lʹenvironnement 

Samedi 23/11, 15h15

Belarus.

Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré qu’il pourrait couper complètement Internet pendant les élections présidentielles de 2025 si des manifestations similaires à celles de 2020 survenaient, a rapporté le média d’État Belta le 22 novembre.

« Si cela (les manifestations) se reproduit, nous couperons complètement Internet », a déclaré Loukachenko , admettant que les coupures d’Internet lors des manifestations de 2020 avaient été effectuées avec son approbation.

S’exprimant à l’Université linguistique d’État de Minsk, il a justifié la panne d’Internet de 2020 en affirmant qu’elle était nécessaire pour protéger la stabilité du pays, car des manifestations auraient été organisées en ligne, notamment depuis l’étranger. […]

The Kyiv Independent, Loukachenko menace de couper Internet lors des élections de 2025 pour empêcher les manifestations, traduction automatique

Vendredi 22/11, 21h20

Rouble.

Le rouble a dévissé vendredi, atteignant son plus bas par rapport au dollar depuis le 24 mars 2022, selon des chiffres officiels de la Banque centrale de Russie (BCR), au lendemain d’un tir de missile expérimental contre l’Ukraine.

La devise russe s’échangeait officiellement à 102,58 roubles contre le billet vert, selon le taux fixé par la BCR, au-dessus du seuil symbolique des 100, sous le poids de nouvelles sanctions américaines visant notamment Gazprombank, le bras financier du géant du gaz Gazprom.

Le Monde, Live

Vendredi 22/11, 8h55

MIRV.

Cartoon Movement, Daniel Boris, Nuclear temptation
Quelle est la probabilité que la Russie utilise des armes nucléaires dans le conflit ukrainien ?

L’utilisation par la Russie d’un missile balistique à capacité nucléaire jeudi constitue la dernière escalade dans la guerre en Ukraine.

Cela marque également un moment décisif, et potentiellement dangereux, dans le conflit entre Moscou et l’Occident.

L’utilisation de ce que Vladimir Poutine a qualifié de missile balistique doté de plusieurs têtes nucléaires dans des combats offensifs constitue une rupture claire avec des décennies de doctrine de dissuasion de la guerre froide.

Les missiles balistiques à ogives multiples, connus sous le nom de « véhicules de rentrée à cibles indépendantes multiples » ou MIRV, n’ont jamais été utilisés pour frapper un ennemi, affirment les experts.

[…] Des vidéos de la frappe russe de jeudi montraient les multiples ogives tombant sous différents angles sur la cible, et chaque ogive devrait être vaincue avec une fusée anti-missile, une perspective intimidante, même pour les meilleurs systèmes de défense aérienne.

Et même si les ogives nucléaires larguées jeudi sur la ville ukrainienne de Dnipro n’étaient pas nucléaires, leur utilisation dans des opérations de combat conventionnelles ne manquera pas de susciter de nouvelles incertitudes dans un monde déjà sous tension. […]

CNN, Analyse : l’utilisation par la Russie d’un missile à capacité nucléaire s’écarte clairement de la doctrine de dissuasion de la Guerre froide, traduction automatique

Vendredi 22/11, 7h50

Lignes rouges.

[…] Je rappelle que le principe même d’une aide militaire directe à l’Ukraine représentait, à l’origine, une « ligne rouge », tout comme les incursions des forces ukrainiennes sur le territoire de la Fédération de Russie, que le Kremlin a aussitôt interprétées comme une manœuvre rendue possible par le renseignement, les instructions et les conseils des Occidentaux. Le recours aux données des services de renseignement occidentaux pour cibler les troupes russes était d’ailleurs, aux yeux de la Russie, une autre limite à ne pas outrepasser.

Or, toutes ces lignes rouges ont été franchies les unes après les autres, puis oubliées, au point que personne ne semble se souvenir qu’elles ont existé il y a peu de temps encore. Toutefois, les frappes directes sur le territoire russe demeuraient perçues par les dirigeants occidentaux comme une limite d’une tout autre nature  : d’où leur véto adressé à l’Ukraine.

[…] Il est tout à fait possible que, d’ici l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, la situation sur le terrain change du tout au tout. Si l’Ukraine persiste à viser le territoire de la Russie avec des missiles ATACMS, la Russie multipliera les attaques contre les infrastructures civiles et énergétiques ukrainiennes. Ainsi, l’escalade militaire, l’intensification des représailles russes et l’augmentation du nombre de victimes civiles rendraient impossible tout revirement du côté de Donald Trump en matière d’aide à l’Ukraine : il se verrait factuellement contraint de poursuivre la ligne Biden.

[…] La Russie avait déjà déclaré qu’elle considérait l’Occident comme pleinement impliqué dans cette guerre, ne serait-ce qu’en raison de son partage de données du renseignement militaire avec l’Ukraine. Je pense que la Russie a les moyens techniques d’aggraver la situation : elle pourrait s’en prendre aux voies d’approvisionnement en armes occidentales entre la Pologne et l’Ukraine, c’est-à-dire réaliser des frappes dans les environs de Lviv. Elle pourrait aussi intensifier ses bombardements sur Kiev, d’autres villes, ou les infrastructures militaires. Elle pourrait décider de viser encore moins précisément qu’aujourd’hui ses différentes cibles ou multiplier les actes de sabotage ou les cyberattaques en Europe. Si la situation continuait à dégénérer, allant jusqu’au seuil de la guerre nucléaire, la Russie pourrait déclencher une catastrophe technologique pour paralyser temporairement l’ensemble des opérations. […]

Le Grand Continent, « Poutine pourrait bombarder le bureau du président Zelensky » : après les ATACMS, les nouvelles « lignes rouges » du Kremlin

Vendredi 22/11, 6h55

Putler a dit [« le conflit en Ukraine a été initié par les États-Unis »].

Le président russe, Vladimir Poutine, lors de son adresse télévisée depuis Moscou, sur une image diffusée par le site officiel du Kremlin, le 21 novembre 2024. KREMLIN.RU / VIA REUTERS

Dans un bref discours depuis le Kremlin diffusé à la télévision, jeudi 21 novembre, Vladimir Poutine a accusé l’Occident d’avoir transformé le conflit en Ukraine en conflit « mondial » et a ainsi justifié le tir sur la ville ukrainienne de Dnipro d’un missile à capacité nucléaire mais non armé. Le président russe a également menacé les Occidentaux de frappes. […]

Le Monde, Live

« Je voudrais informer le personnel des forces armées de la Fédération de Russie, les citoyens de notre pays, nos amis dans le monde entier et ceux qui continuent à se faire des illusions quant à la possibilité d’infliger une défaite stratégique à la Russie, des événements qui se déroulent aujourd’hui dans la zone où se déroule “l’opération militaire spéciale”, à la suite de l’utilisation d’armes de longue portée fabriquées par l’Occident contre notre territoire.

[…] Nous considérons être dans notre droit d’utiliser nos armes contre les installations militaires des pays qui autorisent l’utilisation de leurs armes contre nos installations. Et en cas d’escalade des agressions, nous répondrons de manière tout aussi forte et de façon symétrique. Je recommande aux élites dirigeantes des pays qui envisagent d’utiliser leurs contingents militaires contre la Russie d’y réfléchir sérieusement.

[…] Je voudrais souligner une fois de plus que ce n’est pas la Russie mais les Etats-Unis qui ont détruit le système de sécurité internationale et qui, en continuant à se battre et à s’accrocher à leur hégémonie, poussent le monde entier vers un conflit global. Nous avons toujours été prêts, et nous le sommes toujours, à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques, mais nous sommes également prêts à faire face à tout développement. […]

Le Monde, « Le conflit régional provoqué par l’Occident en Ukraine a pris les éléments d’un caractère mondial » : le verbatim du discours de Vladimir Poutine

Vendredi 22/11, 0h10

Salut ! C’est juste pour dire que nous sommes vivants, ça va.

Les habitants de Dnipro (la ville attaquée par un missile intercontinental – ou pas, l’Occident n’est pas sûr) font des blagues toute la journée. Mes préférées :
1) On a reçu un nouveau badge  » Missile Intercontinental » (tu sais, comme dans les jeux vidéo quand on passe à un niveau suivant)
2) On aurait pu être un pays qui invente quelque chose pour l’humanité, mais on est un pays qui arrive à survivre sous tout ce que l’humanité a inventé pour détruire.

Pacha a travaillé aujourd’hui, il pleut chez lui. Le moral est bon.

Je teste des devoirs [de langue ukrainienne] pour Maya sur Pacha. Je travaille.

Ah, ça y est, j’ai bloqué la sœur de maman sur son téléphone. Elle racontait des bêtises à nouveau, je n’en pouvais plus. Maman n’est pas au courant, je lui dirai plus tard, peut-être

Olga, Viber (texte)

Le président russe a affirmé, jeudi dans un discours diffusé à la télévision, que ses forces ont frappé l’Ukraine avec un nouveau missile balistique à moyenne portée, à la suite d’un tir sur la ville de Dnipro qui ne portait pas de charge nucléaire. « Nos ingénieurs l’ont appelé “Orechnik” », a déclaré Vladimir Poutine. Selon lui, cette frappe a visé « un site du complexe militaro-industriel ukrainien ». […]

Le Monde, Live

Jeudi 21/11, 7h25

Mobilisation.

[… ] Les soldats se battant sur le front depuis trois ans, sans aucune perspective de démobilisation, sont furieux de voir que des millions d’hommes ukrainiens continuent de vivre plus ou moins normalement à l’arrière.
Il existe une catégorie d’hommes qui restent cloîtrés par peur d’être arrêtés dans la rue et envoyés sur le front. Mais la majorité de ceux qui ne se sont pas encore portés volontaires désire, en fait, avoir la possibilité de choisir dans quelle unité et dans quelle spécialité ils pourront servir leur pays. Il existe des commandants prenant soin de leurs troupes et d’autres pas du tout. Peu d’hommes, il est vrai, rêvent de servir dans l’infanterie.
Il ne fait pas de doute que les plus combatifs sont déjà partis sous les drapeaux, mais il serait faux de dire que l’Ukraine ne dispose plus de réserves humaines. Le débat porte aussi sur l’équilibre à trouver entre ceux qui se battent et ceux qui font tourner l’économie de guerre à l’arrière, et qui sont tout aussi indispensables à la survie du pays. […]

Le Monde, Live

Jeudi 21/11, 7h10

Tcherno (si on veut).

Plus de deux ans après que l’invasion russe à grande échelle ait retardé sa sortie et bouleversé la vie de ses développeurs, « STALKER 2 » ukrainien, l’un des jeux vidéo les plus attendus de l’année, est sorti le 20 novembre.

[…] Comme l’original de 2007 de la série, qui a été joué par des millions de personnes, « STALKER 2 »: Heart of Chornobyl est un jeu de tir immersif à la première personne se déroulant dans une version fictive de la zone d’exclusion de Tchernobyl après une catastrophe nucléaire apocalyptique.

La guerre n’a pas seulement affecté le moment de la sortie du jeu. Après l’invasion à grande échelle, le nom du jeu a été modifié pour utiliser l’orthographe ukrainienne de Tchernobyl, au lieu de la version russe « Tchernobyl ». GSC Game World a également supprimé les voix off russes et a refusé de vendre le jeu en Russie.

[…] Dans un documentaire sur la création du jeu sorti en octobre, Anton Kukhtytskyi, l’artiste conceptuel principal du jeu, a décrit ses premières semaines de guerre à grande échelle. Pendant deux semaines, il n’a eu ni électricité, ni internet, ni connexion en dehors de son village. Il ne savait pas si le reste de sa famille avait survécu.

« Assis dans cette cave avec ma femme et mes chats, j’avais l’impression d’être abandonné. Mais comme un ‘harceleur’, il faut apprendre à vivre dans une telle situation », a déclaré Kukhtytskyi. « Je suis passé au dessin sur papier, donc je n’ai pas arrêté de développer. »

[…] En raison du soutien exprimé par les développeurs aux forces armées ukrainiennes et au contenu du jeu, un responsable russe a suggéré ce mois-ci que les achats du jeu en Russie pourraient être criminalisés après sa sortie. (Bien que les produits GSC Game World ne soient pas officiellement disponibles en Russie, les utilisateurs ont signalé des solutions de contournement en ligne.) […]

The Kyiv Independent, Retardé par la guerre, le très attendu « STALKER 2 » ukrainien se hisse en tête des achats de jeux vidéo, traduction automatique

Jeudi 21/11, 7h05

OTAN.

L'ancien procureur général des États-Unis Matthew Whitaker s'exprime lors d'un rassemblement pour le candidat républicain à la présidence, l'ancien président américain Donald Trump, à la Montana State University, le 9 août 2024 à Bozeman, Montana. (Michael Ciaglo/Getty Images)

Le président américain élu Donald Trump a nommé Matthew Whitaker, ancien procureur général par intérim, comme prochain ambassadeur des États-Unis auprès de l’OTAN, selon un communiqué publié le 20 novembre.

[…] La nomination de Whitaker intervient alors que l’on craint qu’une administration Trump ne réduise considérablement les investissements américains dans l’alliance de l’OTAN.

[…] On sait peu de choses sur les positions de Whitaker en matière de politique étrangère. Il a travaillé comme procureur américain pour le district sud de l’Iowa avant de rejoindre le ministère de la Justice en 2017 en tant que chef de cabinet du procureur général Jeff Sessions. Il a ensuite brièvement occupé le poste de procureur général par intérim après la démission de Sessions à la demande de Trump.

Whitaker n’a aucune expérience évidente en matière de sécurité nationale, de diplomatie ou de politique étrangère.

The Kyiv Independent, Trump nomme Matthew Whitaker comme prochain ambassadeur des États-Unis auprès de l’OTAN, traduction automatique

Mercredi 20/11, 6h50

Crise des missiles, suite.

Les forces ukrainiennes ont mené la première frappe de l’ATAMCS sur le territoire russe dans la nuit du 18 au 19 novembre, frappant un dépôt de munitions russe à Karachev, dans l’oblast de Briansk – quelques jours après avoir obtenu l’autorisation de mener de telles frappes.

Des responsables militaires ukrainiens, y compris l’état-major général ukrainien, ont rapporté le 19 novembre que les forces ukrainiennes avaient frappé l’arsenal de la 67e Direction générale de l’armée et de l’artillerie (GRAU) de l’armée russe du 1046e Centre de soutien logistique près de Karachev dans la nuit du 18 au 19 novembre et que le la frappe a provoqué une première détonation et 12 explosions secondaires. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19 novembre, traduction automatique

Doctrine nuc.

Le président russe Vladimir Poutine a signé la doctrine nucléaire russe actualisée le 19 novembre, en réponse claire à la décision de l’administration Biden de donner son feu vert à des frappes à longue portée contre la Russie et dans le cadre des efforts continus de Poutine pour influencer les décideurs occidentaux afin qu’ils évitent de fournir un soutien supplémentaire à l’Ukraine.

Poutine a signé le décret « Sur l’approbation des principes fondamentaux de la politique d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire » après avoir déclaré en septembre 2024 que la Russie ajustait sa doctrine nucléaire pour introduire des « clarifications » sur les conditions préalables nécessaires à l’utilisation du nucléaire russe.

[…] La nouvelle doctrine a ajouté des considérations supplémentaires à la liste des « principaux dangers militaires qui peuvent se transformer en menaces militaires » pour la Russie et contre lesquels la Russie mènera une dissuasion nucléaire, notamment : la création de nouvelles coalitions militaires, ou l’expansion de coalitions, de blocs existants ou d’alliances qui aboutissent à ce que l’infrastructure militaire de la coalition « se rapproche » de la frontière russe ; des actions visant à isoler une partie du territoire russe, notamment en bloquant l’accès aux transports vitaux ; des actions visant à la destruction d’objets écologiquement dangereux en Russie ; et la planification et la conduite d’exercices militaires à grande échelle près de la frontière russe.

La nouvelle doctrine stipule que la Russie conserve la « possibilité » d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression contre la Biélorussie ou si la Russie reçoit des informations fiables sur un lancement ou un décollage « massif » d’armes d’attaque aériennes et spatiales, y compris d’avions stratégiques et tactiques. , des missiles de croisière, des avions sans pilote et des avions hypersoniques, ainsi que leur franchissement de la frontière russe.

[…] La nouvelle doctrine conserve le même langage que la doctrine de 2020 décrivant la réception par la Russie d’informations sur le lancement de missiles balistiques attaquant le territoire russe ou le territoire ou les alliés russes comme une condition « déterminant la possibilité d’un recours à l’arme nucléaire par la Russie », et ce langage concernant les missiles balistiques ne représentent donc pas une inflexion dans la doctrine nucléaire russe, malgré certains rapports suggérant le contraire.

[…] L’adoption par la Russie d’une doctrine nucléaire amendée est la dernière itération des rafales désormais fréquentes de la Russie sur le nucléaire et ne représente pas un changement substantiel dans la posture nucléaire, la doctrine ou la menace d’emploi d’armes nucléaires de la Russie. […]

[…] Les contours du chantage nucléaire du Kremlin restent inchangés malgré les mises à jour de la doctrine nucléaire russe, et des factions au sein du Kremlin se disputeraient sur le manque de clarté sur les « lignes rouges » nucléaires de la Russie.

Une source interne russe a affirmé le 19 novembre que les factions du Kremlin étaient en désaccord sur les changements apportés à la doctrine nucléaire, une faction plaidant pour que la nouvelle doctrine nucléaire définisse des « lignes rouges » claires pour dissuader l’Occident de prendre des mesures spécifiques défavorables au Kremlin et une autre. faction appelant à la création d’une doctrine nucléaire stratégiquement ambiguë « dans le brouillard de la guerre » pour empêcher l’Occident de pouvoir prédire la réponse du Kremlin aux spécifications. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19 novembre, traduction automatique

Mardi 19/11, 21h15

Nord.

Les pays nordiques préparent leur population à une possible guerre avec la Russie. Lundi 18 novembre, les autorités suédoises ont commencé à envoyer plus de cinq millions de brochures encourageant leurs citoyens à se tenir prêt à un possible conflit armé, avec des consignes pratiques. Les Norvégiens ont, eux aussi, reçu un document similaire les exhortant à savoir se débrouiller sans eau ni électricité, notamment, pendant une semaine. En Finlande, le gouvernement a dispensé des conseils sur un site internet consacré à «la préparation aux incidents et aux crises». […]

Le Figaro, Kit de survie, abri anti-aérien, stock de vivres… Ce que contiennent les brochures préparant les pays nordiques à une guerre avec la Russie

Mardi 19/11, 21h10

1 000 jours d’invasion.

The Kyiv Independent publie une rétrospective photographique.

The Kyiv Independent — Le personnel médical (au centre) se tient au milieu des décombres du bâtiment détruit de l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt suite à une attaque de missile russe dans la capitale ukrainienne de Kiev, en Ukraine, le 8 juillet 2024. (Roman Pilipey /AFP via Getty Images)

Mardi 19/11, 21h00

Crises des missiles [bis].

[…] « Si des missiles de longue portée sont utilisés depuis l’Ukraine vers le territoire russe, cela signifie qu’ils sont opérés par des experts militaires américains. Nous considérerons cela comme une nouvelle phase de la guerre occidentale contre la Russie et nous réagirons en conséquence », a déclaré Sergueï Lavrov, représentant à l’ONU, devant la presse à Rio de Janeiro, au Brésil, après le G20, intimant aux Occidentaux de lire « la totalité » de la nouvelle doctrine russe sur le recours à l’arme nucléaire.

Le Monde, Live
Cartoon Movement, Ramses, ATACMS and a red button

« Le sort des Ukrainiens déterminera le destin de l’Union européenne », a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à l’issue d’une réunion des ministres de la défense de l’Union européenne (UE) à Bruxelles.

La menace nucléaire brandie par la Russie est une attitude « irresponsable », a dénoncé M. Borell. « Ce n’est pas la première fois que [les Russes] agitent la menace d’une escalade nucléaire, ce qui est complètement irresponsable », a-t-il déclaré ajoutant que « ce n’est pas la première fois qu’ils utilisent tout ce qu’ils peuvent afin de créer de l’insécurité, comme l’envoi de troupes nord-coréennes sur le sol européen ». M. Borrell doit quitter ses fonctions de chef de la diplomatie européenne le mois prochain. […]

Le Monde, Live

[…] « Aujourd’hui, les pays du G20 se réunissent au Brésil. Ont-ils dit quelque chose ? Rien », a déploré M. Zelensky lors d’une conférence de presse à Kiev, regrettant l’absence de « stratégie forte » de ces pays.

Cette déclaration intervient alors que le président russe, Vladimir Poutine, a signé mardi, au millième jour de son offensive contre l’Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire. M. Poutine avait prévenu à la fin de septembre que son pays pourrait désormais utiliser l’arme nucléaire en cas de « lancement massif » d’attaques aériennes contre la Russie et que tout assaut mené par un pays non nucléaire, comme l’Ukraine, mais soutenu par une puissance disposant de l’arme atomique, comme les Etats-Unis, pourrait être considéré comme une agression « conjointe », nécessitant potentiellement un recours à l’arme nucléaire. […]

Le Monde, Live

Mardi 19/11, 6h20

Hongrie.

La Hongrie soutient l’agression russe en continuant de bloquer l’aide militaire de l’Union européenne, a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles le 18 novembre.

Budapest bloque depuis plus d’un an le versement de l’aide à destination de Kiev au titre de la Facilité européenne de soutien à la paix (FPE), provoquant la frustration des autres États membres.

« J’aimerais comprendre les raisons pour lesquelles la Hongrie ne veut pas aider l’Ukraine, qui lutte pour la liberté, et veut assister l’agresseur dans ce conflit », a déclaré Sikorski aux journalistes.

[…] « Malheureusement, je ne peux pas vous dire aujourd’hui que la Facilité européenne de soutien à la paix a été débloquée, car malheureusement la partie hongroise y oppose toujours son veto, malgré le fait qu’un mécanisme a été créé grâce auquel l’argent hongrois ne serait pas utilisé pour aider Ukraine. » […]

The Kyiv Independent, Le ministre polonais des Affaires étrangères critique la Hongrie pour son soutien à l’agression russe, traduction automatique

Mardi 19/11, 6h05

Russie.

« L’utilisation par Kiev de missiles de longue portée pour attaquer notre territoire signifierait la participation directe des Etats-Unis et de leurs satellites (…), ainsi qu’un changement radical dans l’essence et la nature même du conflit », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. « La réponse de la Russie dans un tel cas sera appropriée et se fera sentir », a-t-elle averti. […]

Le Monde, Live

France

En marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro, Emmanuel Macron a jugé, lundi, « tout à fait bonne » la décision des Etats-Unis d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie.

« La seule puissance qui fait une escalade dans ce conflit aujourd’hui, c’est la Russie, en engageant à ses côtés la Corée du Nord qui est, on le sait, une puissance très agressive qui est engagée sur un programme nucléaire avec des missiles de très longue portée. Donc c’est véritablement une rupture dans cette guerre qui a conduit à ce choix des Américains », a-t-il insisté. […]

Le Monde, Live

Les responsables russes ont continué à utiliser une rhétorique menaçante dans le cadre des efforts visant à dissuader les États-Unis d’autoriser publiquement l’utilisation par l’Ukraine de l’ATACMS fourni par les États-Unis pour des frappes limitées contre des cibles militaires russes et nord-coréennes dans l’oblast de Koursk. Cette autorisation américaine, si elle est officiellement confirmée, constituerait notamment une réponse modérée à l’escalade russe consistant à introduire des troupes nord-coréennes en tant que combattants actifs dans l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le 18 novembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les États-Unis « jettent de l’huile sur le feu » et que l’autorisation américaine des frappes ATACMS ukrainiennes contre des cibles militaires russes constituerait un « nouveau cycle de tensions qualitatives » et un changement « qualitatif » dans la participation des États-Unis à la guerre.

[…] L’introduction par Poutine de la Corée du Nord comme nouveau belligérant dans son invasion de l’Ukraine a constitué une escalade majeure. Permettre à l’Ukraine d’utiliser des missiles américains contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe, conformément à toutes les lois internationales et aux lois relatives aux conflits armés, constitue une réponse très limitée et ne peut raisonnablement être qualifiée d’escalade en soi.

[…] Des sources françaises et britanniques ont précisé le 18 novembre que les autorisations américaines concernant la capacité de l’Ukraine à utiliser l’ATACMS pour des frappes limitées en Russie ne s’étendent pas intrinsèquement à la capacité de l’Ukraine à utiliser les missiles SCALP et Storm Shadow fournis par la France et le Royaume-Uni pour des frappes à longue portée en Russie.

Le journal français Le Figaro , cité par ISW le 17 novembre, a supprimé une phrase de son article du 17 novembre indiquant que l’autorisation ATACMS s’étendrait aux missiles SCALP et Storm Shadow. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a noté le 18 novembre que la France restait ouverte à la possibilité d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée fournis par la France pour frapper en Russie, mais a confirmé que la France n’avait pas encore accordé ces autorisations à l’Ukraine malgré des erreurs initiales […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 18 novembre, traduction automatique

Lundi 18/11, 23h15

Finlande.

Est-ce une coïcidence ? Ce 18 novembre, alors que la Finlande a donné le coup d’envoi à Dynamic Front 25, qui est sans doute le plus grand exercice d’artillerie jamais organisé par l’Otan, C-Lion1, le seul câble sous-marin de fibres optiques reliant le pays à l’Europe centrale via l’Allemagne, a été endommagé par une « force extérieure », selon l’opérateur public finlandais Cinia.

[…] Lors d’une conférence presse, l’opérateur finlandais a expliqué que ce câble de 1 200 km avait été coupé à peu près à sa mi-longueur, dans la zone économique exclusive [ZEE] de la Suède, dans un « secteur éloigné du trafic maritime ». L’hypothèse d’une activité sismique et celle d’un glissement d’un terrain ayant été écartée, la rupture de C-Lion1 n’a donc pu être causée par une « force extérieure », a expliqué Ari-Jussi Knaapila, le PDG de Cinia.

Pour autant, il n’y a pour le moment aucun élément précis indiquant qu’il s’agit d’un sabotage. Toutefois, « la coupure volontaire du câble sous-marin n’est actuellement pas une option exclue », a indiqué Henri Kronlund, le directeur des relations publiques de l’entreprise.

[…] En tout cas, ce n’est pas le premier incident de ce type qui concerne la Finlande. En octobre 2023, le gazoduc Balticconnector avait été endommagé, sans doute intentionnellement, par l’ancre du porte-conteneurs chinois Newnew Polar Bear. La conduite a depuis été remise en état, après des travaux ayant coûté 35 millions d’euros.

Zone militaire, Un câble sous-marin reliant la Finlande à l’Allemagne a été coupé par une « force extérieure »

Lundi 18/11, 23h10

COP29.

Les pays réunis en Azerbaïdjan pour discuter d’un nouveau règlement financier mondial pour lutter contre la crise climatique doivent « cesser de faire du théâtre » et passer aux choses sérieuses, a déclaré l’ONU.

Le Royaume-Uni et le Brésil ont été appelés à tenter de sortir de l’impasse lors du sommet climatique Cop29 , qui est entré lundi dans sa deuxième semaine sans qu’aucun accord ne soit en vue sur la question clé de la manière de canaliser au moins 1 000 milliards de dollars par an vers les pays en développement. […]

The Guardian, Les délégués de la Cop29 doivent « arrêter le théâtre » et lutter contre la crise climatique, traduction automatique

Lundi 18/11, 21h30

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Olaf waits with Taurus

La décision de Joe Biden d’autoriser les Ukrainiens à utiliser des missiles américains contre des cibles militaires en Russie permet surtout aux Occidentaux de se donner bonne conscience.

Les Occidentaux se targuent d’avoir toujours gardé leur cap stratégique en Ukraine. Tactiquement, pourtant, ils n’ont cessé de changer de pied. Tout récemment encore, Joe Biden écartait l’idée d’autoriser les Ukrainiens à frapper des cibles en Russie au moyen de missiles de croisière américains ATACMS, jugeant le risque de représailles russes disproportionné par rapport aux gains militaires pour l’Ukraine. […]

Le Figaro, dernier coup de pouce avant l’ère Trump

Lundi 18/11, 21h25

Micronina #10 : 1 000 jours de pertes

Lundi dernier la russie a tué la mère et ses trois enfants à Kryvyi Rih. L’enterrement était à couper le cœur, avec l’orchestre, la dernière sonnerie de cloche à l’école de l’enfant aîné, avec la dernière berceuse pour les deux petits. Le père a parlé à ses proches dans les cercueils, toute la ville était avec lui, virtuellement ou physiquement. J’ai mis trois jours pour me remettre.
Hier la russie a tué encore deux enfants à Soumy, dans la nuit. Leur ville est en deuil. Hier les russes ont fait une attaque massive combinée sur les centrales de toute l’Ukraine, les coupures d’électricité étaient partout, le pays s’est consolidé encore, une millième fois.
Aujourd’hui, c’est Odessa qui a perdu 10 citoyens, 4 enfants ont été blessés. L’alerte aérienne était allumée presque toute la journée, je restais dans le couloir, un avion est passé au dessus de la maison. C’est la première fois depuis un très long temps.

Aujourd’hui j’ai appris la mort de ma chère copine universitaire, Tania, qui luttait contre le cancer. Elle a perdu, on l’a perdue. Elle est morte en tranquillité, selon son mari, à Innsbruck, en Autriche.
Sa mère, une Ukrainienne, est en russie, son père et son frère sont en Crimée occupée, c’était leur choix conscient. Je ne sais pas pour quelles raisons ils ont choisi le pays qui tue les enfants, et pas leur fille et soeur. Ils ne viendront pas à l’enterrement à Innsbruck, c’est cher et compliqué.
Nous, ses copines, ne viendrons pas non plus, même celles qui sont en Europe. Le mari de Tania a juste demandé de prier pour elle, d’aller à l’église, de commander une messe, de mettre une bougie. Il y a un prêtre ukrainien à Innsbruck, c’est incroyable. Mais il n’y aura pas de famille près de Tania. Je ne comprends plus ce monde.

Pacha a acheté un livre de Charles Hough « Once a warrior, Always a warrior » qui parle de la rééducation psychologique des soldats qui ont subi la guerre, pour qu’ils puissent revenir à la vie civile. Un brin d’espoir dans cette journée sombre.

Olga, Viber (texte)

Lundi 18/11, 17h50

France.

Dans un communiqué diffusé lundi, le secrétaire national du Parti communiste a dénoncé le « risque assumé de généralisation du conflit sur le sol européen », avec l’autorisation américaine donnée à l’Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée. Il réclame que le Parlement français soit « saisi en urgence » pour débattre de ce sujet.

L’ancien député regrette dans ce texte qu’« un bloc de pays bellicistes » fasse « tout » pour empêcher les initiatives diplomatiques de se concrétiser, citant « les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Pologne, les pays baltes et la France, qui annonce la livraison prochaine de premiers Mirage 2000 ». […]

Le Monde, Live

Lundi 18/11, 13h25

Italie.

Le ministre des affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a réaffirmé lundi à Bruxelles la position de l’Italie sur les armes fournies à l’Ukraine. « Notre position sur l’usage des armes par l’Ukraine ne change pas, elles ne peuvent seulement être utilisées qu’à l’intérieur du territoire ukrainien », a déclaré le ministre en marge d’une réunion des chefs de la diplomatie de l’Union européenne. […]

Le Monde, Live

Lundi 18/11, 6h45

Cartoon Movement, Vladimir Kazanevsky, Thousand days of war in Ukraine

Lundi 18/11, 6h30

Longue vue…

[…] Dorénavant, Washington autorise, au cas par cas, l’usage par l’armée ukrainienne de missiles à longue portée pour frapper la Russie en profondeur, soit les Army Tactical Missile Systems (ATACMS), qui peuvent atteindre une cible à près de 300 kilomètres. […] Cette décision essentielle, qui intervient au cours d’un week-end de frappes russes massives en Ukraine, cause une immense amertume chez les partisans de ce pays envahi, en raison de son retard. Elle ne permettra pas de renverser le rapport de force, mais elle offre à Kiev une option militaire attendue. Elle ne dessine pas une victoire possible, mais libère une main attachée dans le dos. La priorité est de conserver des atouts stratégiques – comme un morceau de territoire russe – avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui compte pousser en faveur de négociations.

Jusqu’à présent, le refus américain de permettre les frappes en profondeur s’expliquait par la crainte d’une escalade côté russe, Moscou n’ayant eu de cesse de brandir la menace d’une arme nucléaire. L’escalade a eu lieu pourtant sous une autre forme, si l’on en juge par la présence massive de soldats nord-coréens aux côtés de l’armée russe. Rarement aura-t-on vu une administration américaine se démentir elle-même avec une telle constance sur un grand sujet de sécurité internationale. Comme ce fut le cas avec d’autres équipements militaires, tels les chars ou les avions de chasse, elle cède donc après avoir trop retardé ce moment, au détriment de l’Ukraine.

[…] Dimanche, l’un des plus proches conseillers en politique étrangère de Donald Trump, l’ancien ambassadeur en Allemagne Ric Grenell, critiquait nettement le revirement de l’administration actuelle, sur X. « Personne n’a anticipé le fait que Joe Biden allait causer une escalade dans la guerre en Ukraine pendant la période de transition. C’est comme s’il lançait complètement une nouvelle guerre. Tout a changé à présent. Tous les calculs précédents sont nuls et non avenus. Et tout cela pour de la politique. »

Pourtant, le futur conseiller à la sécurité nationale désigné par Donald Trump, Mike Waltz, cosignait juste avant l’élection présidentielle une tribune dans The Economist, à la tonalité différente. Si Vladimir Poutine refusait de s’engager dans des négociations sérieuses pour arrêter la guerre, écrivait-il, Washington pourrait « fournir plus d’armes à l’Ukraine avec moins de restrictions sur leur utilisation ».

Le Monde, Piotr Smolar, Face à l’irruption de la Corée du Nord et à l’élection de Trump, Joe Biden contraint de céder à Kiev sur les missiles longue portée
Olga, Viber, 6h54, Fête de l’autorisation des frappes aériennes sur le territoire de la fédération russe

Lundi 18/11, 0h30

Les élections sont passées.

Le président américain Joe Biden a autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles ATACMS à longue portée fournis par les États-Unis pour des frappes à l’intérieur de la Russie, marquant un changement important dans la politique américaine, a rapporté le New York Times le 17 novembre.

L’Ukraine utilisera probablement dans un premier temps ces missiles contre les forces russes et nord-coréennes dans l’oblast de Koursk, mais Washington pourrait également autoriser leur utilisation ailleurs, ont indiqué des sources officielles non divulguées au média. […]

The Kyiv Independent, Biden autorise l’Ukraine à cibler la Russie avec des missiles américains à longue portée, traduction automatique

L’autorisation donnée par Washington à Kiev de frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée est « un langage que [le président russe Vladimir] Poutine comprend », a affirmé dimanche soir le chef de la diplomatie polonaise.

« À l’entrée en guerre des troupes nord-coréennes et à l’attaque massive de missiles russes [dimanche matin], le président [américain Joe] Biden a répondu avec un langage que V. Poutine comprend », a estimé Radoslaw Sikorski sur X. […]

Le Monde, Live

Dimanche 17/11, 16h15

Allemagne.

Environ un millier de partisans de l’opposition russe en exil, menés notamment par Ioulia Navalnaïa, la veuve d’Alexeï Navalny, ont commencé à défiler dimanche dans le centre de Berlin contre la guerre en Ukraine et contre Vladimir Poutine.

La marche protestataire, destinée à relancer un mouvement anti-Poutine affaibli, a été commencée par trois figures de l’opposition et a démarré dans un parc du centre de la capitale allemande pour se diriger vers de l’ambassade russe. […]

Le Monde, Live

« Personne n’arrêtera Vladimir Poutine avec des appels téléphoniques », a affirmé le premier ministre polonais, Donald Tusk, dimanche, en référence à l’entretien décrié entre le président russe et le chancelier allemand Olaf Scholz.

« L’attaque de la nuit dernière, l’une des plus importantes de cette guerre, a prouvé que la diplomatie par téléphone ne peut remplacer un véritable soutien de l’ensemble de l’Occident à l’Ukraine »,ajoute M. Tusk sur le réseau social X.

Le Monde, Live

Dimanche 17/11, 12h05

Zapo.

La maintenance de plusieurs systèmes de sécurité des réacteurs est en cours à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine, élément essentiel des efforts plus vastes visant à prévenir un accident nucléaire pendant le conflit militaire, a déclaré le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.

[…] « En plus des nombreux défis quotidiens auxquels la centrale est confrontée – notamment des pannes de courant fréquentes et des activités de combat à proximité – la centrale doit également effectuer des travaux essentiels pour garantir que ses systèmes de sécurité soient pleinement fonctionnels à tout moment », a déclaré le directeur général.

[…] Au cours des deux dernières semaines, les membres de l’équipe ont visité les salles des machines des unités 1 à 4, mais se sont encore une fois vu refuser l’accès aux parties ouest de ces structures. En outre, ils n’ont pas pu visiter l’entrepôt central hors site ni le stockage de carburant diesel, l’usine invoquant des problèmes de sécurité, comme cela s’est également produit auparavant. Le carburant diesel est important pour la prochaine saison hivernale ainsi que pour les générateurs diesel de secours de l’usine.

[…] L’équipe de l’AIEA a continué d’entendre quotidiennement des explosions, même si aucun dommage à la centrale n’a été signalé. L’AIEA a connaissance d’un article de presse selon lequel un habitant de la ville voisine d’Enerhodar, où vit la plupart du personnel de la centrale, a été tué lors d’une frappe militaire. L’AIEA ne dispose pas d’informations indiquant si cette personne était ou non membre du personnel du ZNPP.

AIEA, mise à jour 259, traduction automatique

Tcherno.

[…] Le 7 novembre, le régulateur national ukrainien a informé l’AIEA que l’installation centrale de stockage du combustible usé – située dans la zone d’exclusion de la centrale nucléaire de Tchernobyl – avait été privée d’électricité hors site pendant environ deux heures et qu’elle dépendait de générateurs diesel de secours pour l’électricité pendant cette période. . L’installation, propriété d’Energoatom, est utilisée pour le stockage à sec à long terme du combustible usé ukrainien. […]

AIEA, mise à jour 259, traduction automatique

Dimanche 17/11, 11h50

Ben oui, c’est dimanche.

En apprenant que Citroën va tenter, cent ans après la célèbre Croisière Noire, d’entreprendre une nouvelle traversée de l’Afrique en voiture, on remarque d’abord que l’adjectif qualificatif a changé. En effet, bien que l’académicien Maurice Genevoix soit entré au Panthéon en 2020, sa vision du continent africain (Afrique blanche, Afrique noire, Flammarion 1949) n’est plus retenue. Les organisateurs ont d’ailleurs facilement contourné le débat grâce à la tendance nouvelle du greenwashing. Ce sera donc une Croisière Verte, effectuée exclusivement en véhicules électriques.

[…] On déploie donc les cartes et l’on découvre un parcours 2024 qui non seulement n’a rien à voir avec celui de 1924 mais semble suivre frileusement une sorte de cabotage terrestre. […] Quand on consulte la carte historique de la Croisière Noire, on comprend pourquoi : les pays traversés à l’époque sont presque tous en guerre.

[…] Conscients des risques sécuritaires d’une telle entreprise, les organisateurs indiquent sur leur site que « l’itinéraire précis sera élaboré au jour le jour en fonction de la nature des pistes ou des routes, des conditions climatiques et de certains autres impératifs ». Ils ajoutent en italique : « Cet itinéraire est susceptible d’être modifié et adapté en fonction de l’ouverture de nouvelles centrales d’énergie renouvelable et de la situation politique des différents pays traversés. »

Il y a cent ans, les acteurs de la Croisière Noire semblaient se soucier davantage de l’état des pistes que de l’instabilité politique, même s’ils ont dû faire face à quelques situations tendues. N’oublions pas qu’ils n’allaient traverser que des territoires français et britanniques.

[…] La Croisière Noire comportait […] une dimension scientifique car elle comprenait plusieurs chercheurs de renom (Eugène Bergognier, Charles Brull) qui ont rapporté des planches botaniques et des croquis permettant d’identifier plus de 800 oiseaux, 300 mammifères, et surtout plus de 1 500 insectes, pour beaucoup encore inconnus. Une équipe cinématographique était aussi du voyage et elle rapporta plus de 6 000 photos et 27 kilomètres de films.

[…] La Croisière Verte est beaucoup plus légère, dans tous les sens du terme. C’est surtout un défi technique : démontrer qu’un petit véhicule en plastique fonctionnant à l’énergie solaire peut affronter toutes les difficultés de la géographie africaine. Pour cela, Citroën semble n’avoir modifié que les roues de son AMI, qui sont davantage crantées pour mieux adhérer au sable.

Pour le reste, nulle prétention scientifique chez les participants, qui sont soit des pilotes, soit des mécaniciens soit des communicants. L’ambiance sera probablement celle du Paris-Dakar, à raison de 200 kilomètres par jour, ce qui laisse assez peu de temps pour s’intéresser à autre chose qu’à la mécanique et au bivouac. […]

[Tout l’article est intéressant]

The Conversation, Christian Bouquet (professeur émérite de géographie politique), La Croisière Verte, une traversée de l’Afrique en voiture électrique au tracé très géopolitique…

Dimanche 17/11, 11h45

Morts et blessés russes.

Au 16 novembre 2024, l’État-major général des forces armées ukrainiennes estime que 719 240 combattants russes ont été tués ou blessés en Ukraine depuis le lancement de l’invasion à grande échelle le 24 février 2022. Si ce chiffre paraît élevé, il reflète la tendance dégagée par les diverses estimations indépendantes et gouvernementales réalisées au cours des deux dernières années.

[…] L’évolution du rythme des pertes russes depuis 2022 est quasi-linéaire : de 9 840 pertes par mois en moyenne au cours de la première année d’invasion, ce chiffre est passé à 21 106 l’an dernier. Depuis le début de l’année 2024 (sur la période janvier-octobre), l’armée russe perd environ 32 382 combattants par mois (blessés et morts confondus). […]

Le Grand Continent, La Russie a subi plus de pertes depuis le début de l’année qu’en 2022 et 2023 cumulés

Dimanche 17/11, 10h20

Attaque du réseau électrique.

Au cours de la nuit, la Russie a utilisé environ 120 missiles et 90 drones dans des attaques combinées sur toutes les régions de l’Ukraine, a annoncé dimanche matin le président ukrainien. « Nos forces de défense aérienne ont détruit plus de 140 cibles aériennes », a souligné Volodymyr Zelensky. « A l’heure actuelle, certaines zones sont privées d’électricité et toutes les forces nécessaires sont impliquées dans l’élimination des conséquences et la restauration », a-t-il ajouté. […]

Le Monde, Live

L’armée polonaise a annoncé avoir fait décoller des avions de chasse et mobilisé « toutes les forces et ressources disponibles » pour protéger son territoire pendant une « attaque massive » de missiles et de drones russe contre l’Ukraine.

« En raison d’une attaque massive de la Fédération de Russie qui effectue des frappes à l’aide de missiles de croisière, de missiles balistiques et de drones contre des installations situées, entre autres, dans l’ouest de l’Ukraine, des opérations d’avions polonais et alliés dans notre espace aérien ont commencé », a écrit le commandement central polonais sur le réseau social X.

Le Monde, Live

Dimanche 17/11, 10h15

America, America (vous êtes toujours sur Radio-Tchernobyl…).

La vague de nominations enclenchée par Donald Trump pour sa future administration continue – il entrera à la Maison Blanche le 20 janvier. Le président élu républicain a annoncé, samedi 16 novembre, son intention de placer au poste de secrétaire à l’énergie Chris Wright, PDG de l’entreprise Liberty Energy, spécialisée dans la fracturation hydraulique, avec pour feuille de route la dérégulation du secteur.

« En tant que ministre de l’énergie, Chris [Wright] sera un leader-clé, stimulant l’innovation, réduisant les barrières administratives et inaugurant un nouvel “âge d’or de la prospérité américaine et de la paix mondiale” », a déclaré Donald Trump dans un communiqué.

[…] Chris Wright sera également membre du tout nouveau Conseil national de l’énergie, dont la création a été annoncée vendredi par le président élu, et dont la mission sera de « superviser le chemin vers la domination énergétique des Etats-Unis ».

[…] Climatosceptique, Chris Wright jugeait, dans un post sur son compte LinkedIn il y a un an, qu’« il n’y a pas de crise climatique et qu’[on n’était] pas non plus en pleine transition énergétique ». « Le terme de pollution par le carbone est scandaleux », car toute vie dépend du dioxyde de carbone, avait-il ajouté, refusant également les qualifications « d’énergie propre ou d’énergie sale, toutes les sources d’énergie ayant des impacts à la fois positifs et négatifs ». […]

Le Monde, Donald Trump nomme un magnat de la fracturation hydraulique comme ministre de l’énergie

Samedi 16/11, 23h25

C’est quasiment dimanche (sous-entendu, le dimanche on peut se lâcher un brin).

La photo est pour le moins intrigante. Cinq enseignantes de la région russe de Voronej, à 250 kilomètres de la frontière ukrainienne, posent tout sourire, drapeau russe à la main et avec sur la tête de petits chapeaux en aluminium également décorés des couleurs nationales. Les malheureuses fonctionnaires ont été victimes d’un canular anti-Poutine, raconte le quotidien britannique The Times.

En préambule, il faut rappeler l’histoire des chapeaux en aluminium. Au cours du XXe siècle, des individus conspirationnistes et/ou paranoïaques ont commencé à fabriquer ces couvre-chefs afin de protéger leur cerveau de la surveillance supposément exercée par les services secrets, les extraterrestres ou encore [insérez ici l’entité malfaisante de votre choix]. Le terme anglais «tinfoil hat» est ainsi devenu synonyme de «sévère déni de réalité»

[…] «Les enseignants de la région de Voronej ont tous reçu des messages prétendant provenir du parti au pouvoir du président Poutine, les exhortant à fabriquer des “casques de la patrie”, relate le Times. Ils ont en fait été envoyés par Vladislav Bokhan, un blogueur biélorusse exilé qui s’oppose au Kremlin.»

Selon les messages, les «tinfoil hats» devaient protéger leurs porteurs contre les satellites de l’OTAN qui tentent «d’irradier le peuple russe physiquement et biologiquement». Le plaisantin a même fourni un petit tuto pour la fabrication des chapeaux en aluminium, avec l’intégration du drapeau russe. Il leur a également demandé de réaliser des photos et vidéos de leurs réalisations.

«Fabriquer des chapeaux en papier d’aluminium n’est pas seulement une activité intéressante et créative, mais aussi un acte patriotique important, symbolisant la volonté de défendre sa patrie contre les menaces étrangères», a déclaré une prof dans une vidéo. «Je présente à votre attention un chapeau en aluminium, qui constitue un moyen de protection improvisé contre les menaces radio-électroniques et satellitaires», a indiqué une autre.

L’objectif du plaisantin était de démontrer l’effectivité de la propagande du Kremlin sur la population russe, son obéissance aveugle et le caractère fascisant du régime. Les profs ont été copieusement moquées sur les réseaux sociaux, mais derrière le ridicule de la situation se cache la tragédie du quotidien en Russie. Il est possible que les victimes de cette farce aient en partie agi par peur d’être arrêtées si elles ne se conformaient pas à ces consignes.

Les responsables russes de l’éducation au niveau régional ont quant à eux salué l’esprit «patriotique» des enseignants, mais ont jugé «décevant qu’elles ne sachent pas distinguer une véritable initiative partisane d’une plaisanterie déplacée». Outch.

Korii, Piégés par une farce, des profs russes portent des chapeaux en aluminium contre les satellites de l’OTAN

Samedi 16/11, 23h10

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] L’Ukraine s’inquiète autant que ses partenaires européens qui ont bien compris que l’enjeu dépasse largement les territoires de l’Est de ce pays attaqué par la Russie de Poutine. Après mille jours de combat, des centaines de milliers de morts et des centaines de milliards de dégâts, cette guerre pourrait se figer très rapidement au prix d’une dangereuse défaite qui profitera à un dictateur dont l’armée avançait à pas de fourmi face à une résistance acharnée.

L’Europe se mobilise néanmoins – bien que tardivement – dans ce conflit qui dure depuis 33 mois, et montre des progrès substantiels dont la livraison de plus d’un million d’obus d’artillerie quand elle en produisait dix fois moins l’année précédente. Mais sur un front déjà déséquilibré où les Ukrainiens peinent à recruter – faute de mobilisation générale – quand la Russie aligne de l’ordre de 500,000 soldats qui n’ont pas d’autres choix que d’avancer, une simple diminution de l’aide américaine serait fatale. En effet, aucun autre acteur ne pourrait prendre le relais pour compenser… sauf par un engagement au sol de ses propres troupes, ce qui n’est manifestement pas à l’ordre du jour.

[…] Pourtant, si les Etats-Unis imposaient une ligne de démarcation – concédant de fait une partie du territoire ukrainien à son envahisseur russe – il faudrait probablement déployer une force militaire considérable pour garantir que cette ligne de séparation ne se déplace pas au gré du maître du Kremlin. Cette frontière temporaire et contestée créerait une source de menace permanente pour l’Europe entière qui attendrait avec angoisse que l’armée de Poutine se reconstruise après les pertes gigantesques « subies » en Ukraine.

[…] Du côté russe, puisque la volonté d’arrêter est désormais affichée, Vladimir Poutine met les bouchées doubles pour avancer encore, notamment dans le Donbass. Il veut s’assurer d’un maximum de gains territoriaux par la force avant l’investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain.

Rappelons pour ceux qui en douteraient encore que, faute d’investissement commun dans un système équivalent, seuls les Etats-Unis disposent aujourd’hui d’un système militaire de détection et de renseignement global, tout particulièrement grâce à leur réseau de satellites et de capteurs qui permet de déterminer les cibles et les moyens de les atteindre. Autrement dit, sans les Etats-Unis, les Européens sont démunis face à un empire menaçant comme la Russie.

[…] Cela pourrait cependant changer si les Européens décidaient de se mobiliser car leurs moyens réunis sont à la hauteur de l’enjeu, à condition de dépasser le jeu des nationalismes hérités du passé pour construire une défense commune, à l’image des « Etats-Unis » composés de 50 États mais s’appuyant sur une seule armée…

[…] Seul le sort de l’Iran n’est pas encore scellé par l’arrivée de Donald Trump : soutien et allié régional de la Russie, il est difficile d’imaginer que Trump n’aborde pas la question avec Poutine lorsqu’il dessine sa « résolution » de la guerre en Ukraine.

Netanyahou presse le président Trump de l’autoriser à attaquer beaucoup plus durement l’Iran, car pour cela il a besoin des moyens américains notamment en termes de soutien (munitions spéciales, ravitaillement en vol) et surtout de renseignements (guerre électronique, détection des défenses sol-air, identification précise des cibles, routes pour les missiles).

Biden avait refusé ce soutien à Netanyahou contre l’Iran et il peut techniquement encore le retenir jusqu’à l’investiture officielle de Donald Trump. Mais ensuite ? Trump fera-t-il une entorse à sa volonté de stopper la guerre en donnant les moyens à Netanyahou de frapper en profondeur l’Iran ou préférera-t-il affaiblir le régime des mollahs par d’autres moyens ? Le président élu des États-Unis serait-il prêt à « échanger » le destin de l’Ukraine contre celui de l’Iran que la Russie abandonnerait ainsi ?

[…] Pour l’Iran aussi, l’Europe brille par son absence alors qu’elle avait joué un rôle clef sur les accords de contrôle du nucléaire. Mais quand il s’agit du Proche-Orient, une partie de ses membres sont déchirés à l’idée de contrarier la politique d’Israël, même lorsque Netanyahou mériterait mille fois d’être sanctionné. […] Pendant ce temps, l’immense majorité des nations du monde entier (170 sur 193 membres de l’ONU) a voté une résolution « reconnaissant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination » […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, L’Europe se mobilise pour l’Ukraine, mais personne pour stopper la boucherie de Netanyahou au Proche-Orient ?

Taurus ?

Malgré les appels de plusieurs responsables politiques de premier plan, dont des membres de la coalition gouvernementale qu’il dirige, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est constamment opposé à l’idée de fournir les missiles de croisière Taurus que l’Ukraine demande depuis bientôt deux ans.

Emportant une charge Mephisto [Multi-Effect Penetrator, HIgh Sophisticated and Target Optimised] de 495 kg, le KEPD-350 Taurus est capable de toucher une cible à 500 km de distance, à la vitesse maximale de Mach 0,95. La force aérienne allemande [Luftwaffe] en possède 600 exemplaires depuis 2010, dont 300 devaient être modernisés avant 2020.

[…] Pour autant, il n’est pas exclu que l’Ukraine puisse obtenir des Taurus bientôt… à la faveur de la crise politique provoquée par le départ du FDP de la coalition gouvernementale.

En effet, si de nouvelles élections sont prévues le 23 février prochain, le Bundestag a encore la possibilité d’adopter des textes jusqu’à cette échéance. D’où l’idée du chef des députés libéraux-démocrates, Christian Dürr, de soumettre une proposition sur la livraison de missiles Taurus à Kiev. « Ce serait une opportunité. Et, quand je regarde les déclarations de la CDU et des Verts, elle pourrait aboutir », a-t-il confié à la Neue Osnabrücker Zeitung. « Si la situation en Ukraine est dramatique, alors l’argent n’est pas la priorité », a-t-il ajouté. […]

Zone militaire, Les députés allemands pourraient autoriser la livraison de missiles Taurus à Kiev avant les prochaines élections

Samedi 16/11, 23h10

Thermobarique.

La Russie a récemment commencé à produire des drones thermobariques destinés à être utilisés aux côtés de drones leurres en Ukraine, capables de causer de graves dommages aux civils, a révélé une enquête de l’Associated Press (AP) le 16 novembre.

Alors que des ogives thermobariques auraient déjà été utilisées par la Russie en Ukraine sur des missiles, leur utilisation sur des drones d’attaque marquerait une escalade de l’utilisation de ces ogives.

Les ogives thermobariques créent une vague de haute pression et de chaleur capable de pénétrer des murs épais, a rapporté AP. Les dégâts causés par les drones d’attaque thermobariques provoqueraient des dommages qui seraient « tout simplement terrifiants » pour les populations civiles, notamment des poumons effondrés, des globes oculaires écrasés et des lésions cérébrales, selon une source proche de la production de drones russes. […]

The Kyiv Independent, La Russie produit des drones thermobariques, capables de causer des dommages civils « terrifiants », rapporte AP, traduction automatique

Samedi 16/11, 21h00

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Scholz talks to Putin on the phone

Samedi 16/11, 9h45

Allemagne.

Le Kremlin intensifie sa campagne de contrôle réflexif visant à influencer les décisions occidentales en faveur de la Russie, avant ou à la place d’éventuelles négociations futures sur la résolution de la guerre en Ukraine.

Le président russe Vladimir Poutine a eu un appel téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz le 15 novembre et a réitéré plusieurs opérations d’information du Kremlin visant à influencer le gouvernement allemand et d’autres États occidentaux pour qu’ils fassent pression sur l’Ukraine dans des négociations de paix prématurées au lieu de lui fournir un soutien militaire supplémentaire.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié l’appel de Scholz-Poutine de « boîte de Pandore » et a averti que cet appel aide Poutine à atteindre ses objectifs clés : réduire son isolement au sein de la communauté internationale et amener des négociations sur les conditions préférées de la Russie « qui ne mèneront à rien ».

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 novembre, traduction automatique

[…] Pour Tatiana Kastouéva Jean, directrice du centre Russie Eurasie de l’Institut français des relations internationales (Ifri), « cet appel ne peut que confirmer la conviction de Poutine que l’Allemagne et d’autres pays européens rêvent de reprendre le “business as usual” à la première occasion, notamment les achats de gaz bon marché. Pourquoi devrait-il céder sur l’Ukraine alors que les Européens sont prêts à discuter sans aucune concession de sa part ? Ce comportement du plus grand pays européen ne l’incitera pas à assouplir ses positions. »

[…] La situation politique intérieure en Allemagne explique avant toute chose l’initiative du chancelier. « Rien n’a changé dans la situation de l’Ukraine qui justifie qu’Olaf Scholz prenne l’initiative de cet appel alors qu’il n’a pas échangé avec Vladimir Poutine depuis deux ans, a réagi Jana Puglierin, qui dirige le bureau berlinois de l’European Council on Foreign Relations. Ses motivations sont clairement liées à l’imminence des élections en février 2025. » Candidat à sa propre succession, Olaf Scholz est soucieux d’apparaître comme le « chancelier de la paix »dans un pays divisé sur la question du soutien à l’Ukraine.

Outre-Rhin, les derniers scrutins régionaux ont révélé une percée des partis se présentant comme « pro-paix », favorables, comme l’AfD (extrême droite), à l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine. Le favori des sondages, Friedrich Merz (CDU, droite), se montre plus volontariste sur le dossier ukrainien et serait prêt, à l’inverse de M. Scholz, à livrer des missiles Taurus, réclamés de longue date par M. Zelensky.

Au fond, la position d’Olaf Scholz sur la question ukrainienne a toujours été de promouvoir la voie diplomatique et d’éviter l’escalade, tout en soutenant l’Ukraine financièrement et militairement – l’Allemagne arrive en deuxième position des fournisseurs d’armes à Kiev, loin derrière les Etats-Unis. « Mais le narratif sur la paix a été capté par l’extrême droite et le mouvement de gauche radicale de Sahra Wagenknecht, qui dressent le portrait d’un chancelier belliqueux, livrant des armes et capable d’entraîner le pays dans la guerre, alors qu’historiquement, le SPD est un parti pacifiste », poursuit Jana Puglierin. Les élections ayant été anticipées pour avoir lieu le 23 février 2025, le chef du gouvernement allemand a à cœur de corriger ce récit. Lors de son discours au Bundestag, mercredi 13 novembre, il a rappelé qu’il ne soutiendrait pas l’Ukraine au détriment des citoyens allemands.

[…] « Cet appel est une erreur et aurait dû être beaucoup mieux coordonné avec les autres pays européens, juge Jana Puglierin. L’heure n’est pas aux concours de beauté pour savoir qui appelle Poutine le premier. L’Europe apparaît comme divisée, ce qui n’est souhaitable ni vis-à-vis de Poutine, ni vis-à-vis de la Maison Blanche. Cette initiative n’a servi à rien. » […]

Le Monde, Olaf Scholz reprend contact avec Vladimir Poutine et fâche l’Ukraine

Vendredi 15/11, 21h30

Lermontov disparaît (ça dit « avant » et « après »)

Ça va mieux. C’était difficile après l’attaque et la mort de trois enfants et de leur mère, ça m’a coupé le cœur. J’ai déjà repris le travail (les articles), je dors.
La ville a démonté 2 monuments, à pouchkine et à lermontov, c’est bien, c’est la décolonisation des cerveaux.
Les parents vont bien, Pacha est dans l’appartement cette nuit, demain il reprend le travail. Ça va.

Olga, Viber (texte)

Vendredi 15/11, 21h15

Vu.

Terrestres (en une)
En 25 ans, plus d'un tiers des vers de terre ont disparu des sols anglais… mais le déclin est mondial [...]
Alors que la conquête spatiale est techniquement invraisemblable et moralement obscène, ses promoteurs ne cessent de proclamer son triomphe imminent. [...]
 Un spectacle en forêt qui se poursuit dans un champ, la troupe et son public dans l’herbe jusqu’au ventre, les sens pleins d’oiseaux et d’odeurs de mousse… Vous en rêvez ? [...]
 Les images de déchets à la dérive dans les eaux marines ou de bouts de plastique extraits de ventres d’oiseaux sont emblématiques de la pollution. Le cœur du problème est pourtant absent du tableau : c’est la colonisation [...]

Vendredi 15/11, 19h05

Scholz cause avec Putler.

Le président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz se sont entretenus par téléphone le 15 novembre, leur premier appel direct depuis près de deux ans, selon un communiqué du gouvernement allemand.

[…] Au cours de la conversation, Scholz a condamné la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, appelant Poutine à y mettre fin et à retirer les troupes russes du territoire ukrainien. Il a également exhorté la Russie à négocier avec l’Ukraine pour parvenir à une « paix juste et durable ».

« L’Allemagne a une détermination inébranlable à soutenir l’Ukraine dans sa lutte défensive contre l’agression russe aussi longtemps que nécessaire », peut-on lire dans le communiqué du gouvernement allemand. Avant l’appel avec Poutine, Scholz s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et a indiqué son intention de le faire à nouveau. […]

The Kyiv Independent, Scholz condamne la guerre et exhorte la Russie à négocier avec l’Ukraine lors de son premier appel avec Poutine depuis près de deux ans, traduction automatique
Commentaire : "[...] à l'approche des élections anticipées, il devait montrer aux Allemands à quel point Poutine est totalement immunisé contre tout compromis : les partis vatnik AfD et BSW sont sur le point de gagner une "minorité de blocage" au Bundestag, ce qui leur permettrait d'utiliser la tactique MAGA pour interférer avec la gouvernance."

[…] Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a également confirmé au Monde que Vladimir Poutine s’était entretenu avec le chef du gouvernement allemand.

Le Monde, Live

[…] « De potentiels accords doivent tenir compte des intérêts de la Fédération de Russie concernant la sécurité, se fonder sur les nouvelles réalités territoriales et, surtout, s’attaquer aux causes profondes du conflit », a également déclaré M. Poutine à M. Scholz. Il lui a aussi fait part des « efforts de désescalade » de la part de la Russie en vue de « trouver des solutions pacifiques à la crise en Ukraine ». […]

Le Monde, Live

Le premier ministre polonais s’est félicité vendredi que le chancelier allemand ait dit au président russe, lors d’un appel téléphonique, que rien ne pouvait être décidé au sujet de l’Ukraine sans la participation de ce pays déchiré par la guerre. […]

Le Monde, Live

« C’est exactement ce que Poutine veut depuis longtemps : il est extrêmement important pour lui de réduire son isolement, l’isolement de la Russie, et de mener des négociations ordinaires qui ne mèneront à rien », a déclaré le chef d’Etat ukrainien sur Telegram.

M. Zelensky a confirmé avoir été informé à l’avance par le chancelier allemand qu’il s’apprêtait à parler avec Vladimir Poutine. « A mon avis, l’appel d’Olaf revient à ouvrir la boîte de Pandore. Maintenant, il peut y avoir d’autres conversations, d’autres appels. Beaucoup de mots ».

« Nous voulons vous avertir : il n’y aura pas de “Minsk III”. Nous avons besoin d’une paix véritable », a ajouté M. Zelensky, en référence à un potentiel accord permettant de geler le conflit. […]

Le Monde, Live

Vendredi 15/11, 19h00

Quand je lis ou j’entends ces : « c’est bon, on a déjà assez donné pour l’Ukraine ! », « qu’ils arrêtent cette guerre, ça va, les russes ont gagné ! », « on paye déjà trop d’impôts », « ils n’ont qu’à abandonner leurs territoires aux russes ! », etc, etc. Je n’en peux plus…
Mais je me dis, en même temps, que si il n’y a manifestement pas l’intelligence pour comprendre que l’on ne peut pas dire à son voisin, dont la femme a été violée, les enfants enlevés, et une partie de la maison toujours squattée: « c’est bon, y en a marre du bruit, laisse leur ta maison ! »… Ou tout simplement que les Ukrainiens nous évitent d’envoyer nos enfants se battre contre les russes qui avancent vers l’ouest… Peut-être comprendront-ils, lorsqu’il sera trop tard, et que des gars, bien de chez nous, partiront se battre dans les faubourgs de Kyiv ou de Lviv ?
Hô… peut-être pas cette année ou l’année prochaine, peut-être pas dans cette guerre, mais la suivante, dans 5 ans, 10 ans, lorsque les russes auront retapé leur armée ?
Et si l’Ukraine tombe, c’est aussi leurs garçons, bien de chez nous, qui défendront les tranchées des plaines polonaises, parce que, oui, ils iront… Quoique ce ne sera pas l’envie qui manquera, encore une fois, de laisser tomber la Pologne…
Remarquez, après je m’en tape un peu, moi, je suis trop vieux, et puis j’ai une fille…

Mais en attendant, tout va bien, il y a la télé, nos milliards de dettes, le jemenfoutisme, la lâcheté, les élections où l’on pourra voter un peu plus pour les extrêmes… Pourris ou corrompus, débiles ou incultes, diffusant leurs mensonges de petits collabos poutinolâtres, aucune importance tant que l’on pourra renverser ‘le système’…

Oui, bien sûr que l’occident devrait déjà avoir plusieurs centaines de milliers de soldats, postés à la frontière polonaise…
Bien sûr que le ciel de l’Ukraine devrait être déjà protégé depuis longtemps, par nos avions, et nos systèmes de défense anti aériens qui dorment sur notre sol (et qui servent à quoi ? A nous protéger des russes ? Des belges ?)
Quelle honte.

Tout va bien donc, on s’enfonce, et tous les autocrates et dictateurs, se marrent en nous regardant.

PS: En photo, Adam, 1 an et demi, vient de mourir il y a quelques heures, avec sa maman Sofia, sous une bombe russe dans la ville de Zaporijia.
Les russes sont coupables.
Nous sommes responsables de notre lâcheté et égoïsme collectif.
Les russes eux continuent d’avancer vers l’ouest…

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Vendredi 15/11, 19h00

Electrochoc.

L’électrochoc agit et les choses vont très vite. Une semaine après l’élection de Donald Trump à un second mandat à la présidence des Etats-Unis, un nouvel alignement émerge en Europe face à la menace d’une gestion de la crise russo-ukrainienne dont les Européens seraient exclus. A la manœuvre, la Pologne essaie de constituer un front pro-ukrainien avec les pays les plus motivés.

[…] ’autre Donald, Tusk, le premier ministre polonais, n’a pas perdu de temps. A Budapest, en marge de deux sommets réunis les 7 et 8 novembre, il a pris à part pendant près d’une heure le président Emmanuel Macron. Il a aussi parlé au premier ministre britannique, Keir Starmer, aux dirigeants scandinaves. Leurs conversations, a-t-il expliqué plus tard à la presse, ont porté sur « ce qu’un retrait potentiel des Etats-Unis d’une politique active en Ukraine signifierait pour nous ».

[…] Ils savent qu’au-delà du sort de l’Ukraine c’est celui de la sécurité de l’Europe qui est en jeu. Et personne ne le sait mieux que les Polonais, instruits par l’histoire. Ce sera, avertit leur premier ministre, un « défi sérieux pour chacun d’entre nous ». « Je veux être clair, a renchéri, mardi, M. Macron en recevant le secrétaire général de l’OTAN, le Néerlandais Mark Rutte : rien ne devra se décider sur l’Ukraine sans les Ukrainiens ni en Europe sans les Européens. »

Pour Donald Tusk, le retour d’un Trump relégitimé et plus unilatéraliste que jamais annonce un « nouveau paysage politique ». Les contours en sont déjà perceptibles. Le premier à s’y présenter est Viktor Orban, le premier ministre hongrois, le seul Européen à parler à Vladimir Poutine ; il se présente comme le chef du camp de la paix, appelé selon lui à s’élargir, et comme l’interlocuteur privilégié de Donald Trump, dont il a fêté la victoire à la vodka. […]

Le Monde, Sylvie Kauffmann, « Sous l’effet de l’électrochoc Trump, un nouvel alignement émerge en Europe face à la crise ukrainienne »

Vendredi 15/11, 7h35

Le cinéma s’y met.

La Russie a perdu tellement de chars en Ukraine que le plus grand studio du pays a fait don d’accessoires de cinéma pour renforcer sa force blindée.

« En 2023, nous avons remis aux forces armées 28 chars T-55, 8 chars PT-76, 6 véhicules de combat d’infanterie et 8 camions que nous avions dans notre département militaire », a déclaré le général Karen Shakhnazarov, directeur de Mosfilm, à Vladimir Poutine lors d’une réunion au Kremlin mercredi. « Je savais qu’ils en avaient besoin, j’ai donc contacté le ministère de la défense et ils ont pris ces véhicules.

[…] Jusqu’à présent, la Russie a perdu au moins 3 549 chars, selon le groupe néerlandais Oryx de suivi des sources ouvertes. Ce chiffre comprend 2 484 chars détruits, 158 endommagés, 374 abandonnés et 533 capturés. Le chiffre total est plus élevé car Oryx ne comptabilise que les pertes pour lesquelles il dispose d’une confirmation visuelle.

La donation du studio semble au mieux symbolique.

La petite poignée de chars donnés à l’armée représente un peu plus de 1 % des pertes subies par les chars russes dans les combats contre l’Ukraine. De plus, ces chars sont très anciens. Le premier prototype des T-54/55 est apparu en 1945, tandis que les chars amphibies PT-76 sont en service depuis 1952.

On ne sait pas exactement comment la Russie utilisera ces chars, mais comme nous l’avons indiqué précédemment, les T-54/55 ont commencé à apparaître sur le champ de bataille l’année dernière. […]

The War Zone, Le plus grand studio de cinéma de Russie a fait don de chars anciens à l’armée, traduction Deepl

Vendredi 15/11, 7h30

Corée du Nord.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a ordonné de donner la priorité à la «production massive» de drones explosifs, a rapporté un média d’État vendredi 15 novembre, au moment où son pays est accusé d’envoyer des soldats et des armes en Russie pour l’aider dans sa guerre contre l’Ukraine. Kim Jong-un a assisté jeudi à un test de performance de ce type d’engins dans une usine, selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA. «Il a souligné la nécessité de construire un système de production en série le plus tôt possible et de passer à une production de masse» de drones explosifs, a relaté KCNA. 

Ces drones porteurs d’explosifs, que Pyongyang a dévoilés pour la première fois en août, sont conçus pour s’écraser délibérément sur des cibles ennemies, agissant comme des missiles guidés. Des experts estiment que ces drones peuvent être issus du renforcement de l’alliance du pays avec la Russie. Moscou et Pyongyang, alliés communistes tout au long de la guerre froide, se sont considérablement rapprochés depuis le début de l’attaque russe de l’Ukraine en février 2022. […]

Le Figaro, Kim Jong-un ordonne une «production massive» de drones explosifs

Vendredi 15/11, 7h25

Fric.

Poutine a modifié l’indemnisation promise pour les militaires russes blessés lors des combats en Ukraine – un indicateur clair que le Kremlin tente de réduire les coûts croissants à court et à long terme de la guerre et de rétablir l’équilibre de l’économie russe.

Poutine a modifié de manière controversée la politique russe en garantissant un paiement unique de trois millions de roubles (30 124 dollars) à tous les militaires russes blessés au combat en Ukraine depuis mars 2022. Poutine a signé un décret le 13 novembre limitant le paiement unique de trois millions de roubles aux seuls militaires ayant été grièvement blessés au combat, n’offrant qu’un million de roubles (10 152 dollars) aux militaires légèrement blessés et 100 000 roubles (1 015 dollars) aux militaires qui a subi des blessures mineures sur le champ de bataille.

Le décret de Poutine a suscité une réaction importante de la part de la communauté des blogueurs militaires ultranationalistes russes, et Poutine a tenté d’apaiser cette communauté le 14 novembre en augmentant les paiements uniques à quatre millions de roubles (40 136 dollars), mais toujours uniquement pour les militaires russes qui subissent de graves blessures sur le champ de bataille. en situation de handicap.

Un blogueur russe a noté que l’autorisation de Poutine d’augmenter les indemnisations des militaires handicapés ne change rien au fait que le Kremlin renie ses promesses faites aux milliers de militaires russes qui ont rejoint l’armée russe uniquement en raison d’importantes incitations financières. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 novembre, traduction automatique

Vendredi 15/11, 7h00

La farandole du nuc.

Après dix-huit mois de négociations infructueuses avec EDF, l’Uniden qui rassemble des industriels comme Renault, Air Liquide ou encore Vicat, demande à l’Etat de désigner un médiateur pour sortir de l’impasse les négociations sur le prix de vente de l’énergie nucléaire. […]

Les Echos, Prix du nucléaire : « EDF est dans le déni », estiment les industriels, grands consommateurs d’énergie

La capitale finlandaise pourrait être la première ville au monde à opter pour un chauffage urbain nucléaire. Helsinki a fait le choix d’arrêter ses centrales à combustion, brûlant du gaz ou de la biomasse, pour les remplacer par des petits réacteurs nucléaires (SMR) et ainsi réduire ses émissions de CO2. Ce marché à 1,5 milliard d’euros porterait sur une quinzaine de SMR pour apporter 400 mégawatts de chaleur au deuxième plus grand réseau de chauffage urbain au monde.

Le groupe Gorgé, une pépite industrielle tricolore, y voit une formidable opportunité pour son projet de SMR Calogena. « Les Finlandais nous permettent de démontrer que le marché pour lequel nous développons nos SMR existe », souligne Raphaël Gorgé, patron du groupe éponyme, qui souligne que le montant de l’appel d’offres « ferait rêver n’importe quelle entreprise qui se développe ».

L’option prise par Helsinki vient valider son choix de positionnement. Les choix technologiques de l’entreprise ont, eux, été salués par le Haut- commissariat à l’énergie atomique. Après avoir analysé les douze projets de SMR français, il place Calogena au premier plan pour la maturité de ses options technologiques. Ses réacteurs utilisent la même technologie que les EPR et le même combustible, mais en plus petit ! Un dimensionnement conçu pour répondre aux besoins de production de chaleur des réseaux de chauffage urbain.

Calogena a en outre franchi une étape importante la semaine dernière, avec le dépôt d’un dossier d’option de sûreté (DOS) auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Un nouveau palier qui lui permet de tenir son objectif de construction d’un premier réacteur avant 2030, en France ou en Finlande. Fort de cette reconnaissance et de ses avancées, Calogena se positionne désormais « en porte-drapeau des SMR français ». [un premier truc nuc français en Finlande, ça nous rappelle quelque chose…]

Le Figaro, La ville d’Helsinki prête à se chauffer au nucléaire, le français Calogena en lice

L’industrie et les défenseurs du nucléaire sortent insatisfaits des auditions des commissaires [européens] désignés à la Transition, Teresa Ribera, et à l’Énergie, Dan Jorgensen. Les deux sont accusés de ne pas avoir apporté les garanties suffisantes au soutien financier de l’atome en Europe.

[…] « Nous sommes profondément préoccupés par le fait que le commissaire désigné [Dan Jorgensen] ait l’intention d’exclure les nouvelles centrales nucléaires des possibilités de financement », regrette auprès d’Euractiv le géant finlandais de l’énergie, Fortum. […]

Euractiv, L’industrie nucléaire loin d’être convaincue à l’issue des auditions des commissaires désignés

Le gouvernement américain a enclenché un plan de construction massif de réacteurs nucléaires. D’ici à 2050, les États-Unis prévoient de gonfler fortement ses capacités de production d’énergie issue de l’atome puisque 200GW supplémentaires sont attendues sur le territoire. Le projet table donc a minima sur une multiplication par trois de la puissance du nucléaire américain par rapport au parc en place en 2020.

Ce plan d’action se veut ambitieux puisque les États-Unis espèrent ajouter une capacité de 35GW de puissance nucléaire à son réseau pour 2035. Il s’agira ensuite d’ajouter 15GW supplémentaires chaque année jusqu’en 2040. Les 90GW restants auront ainsi une décennie pour être mis en œuvre avant l’échéance de 2050. […]

Geo, 200GW, le titanesque plan des États-Unis pour tripler leur puissance nucléaire

L’étau se resserre autour de l’Iran et de son programme nucléaire. Ce jeudi 14 novembre, le président iranien a indiqué vouloir lever le voile sur son programme nucléaire, qui comporte des flous aux yeux de la communauté internationale et de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé vouloir lever « doutes et ambiguïtés » sur le programme nucléaire de l’Iran, en recevant mardi à Téhéran le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé crucial que le « travail en commun » avec l’Iran puisse « éviter la guerre ».

[…] Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a néanmoins prévenu que Téhéran ne négocierait pas « sous l’intimidation » sur son programme nucléaire, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, assurant que la République islamique réagirait « immédiatement » en cas de pression étrangère. Les entretiens à Téhéran du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), sont perçus comme une des dernières chances pour la diplomatie avant le retour en janvier à la Maison Blanche de Donald Trump, qui durant son premier mandat (2017-2021), avait été l’artisan d’une politique dite de « pression maximale » à l’encontre de l’Iran, rétablissant de lourdes sanctions contre Téhéran.

« Nous sommes prêts à coopérer (…) avec cette organisation internationale pour résoudre les ambiguïtés et les doutes supposés concernant l’activité nucléaire pacifique de notre pays », a déclaré le président Pezeshkian, cité dans un communiqué. « Nous sommes prêts à négocier sur la base de nos intérêts nationaux et de nos droits inaliénables, mais nous ne sommes PAS prêts à négocier sous la pression et l’intimidation », a cependant souligné sur X Abbas Araghchi, qui était en 2015 le négociateur en chef côté iranien des pourparlers sur le nucléaire avec les grandes puissances.

[…] En 1970, l’Iran a ratifié le Traité de non-prolifération (TNP), qui fait obligation aux Etats signataires de déclarer et placer leurs matières nucléaires sous le contrôle de l’AIEA. Plusieurs responsables iraniens se sont publiquement interrogés ces dernières années sur la question de posséder la bombe atomique comme outil de dissuasion, dans un contexte de tensions exacerbées avec Israël. L’ayatollah Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989 et ultime décideur dans les dossiers sensibles du pays en particulier le nucléaire, a interdit dans un décret religieux tout recours à l’arme atomique.

Europe 1, l’Iran veut lever «doutes et ambiguïtés» sur son programme
«  Bombhead  », de Bruce Conner (2002). © 2017 Bruce Conner / Artists Rights Society (ARS), New York

La bombe atomique et ses répercussions sont au cœur d’une grande exposition à Paris. Des œuvres saisissantes montrent comment le nucléaire a modelé notre vision du monde.

Un grand gouffre noir sur une tache livide, d’où nous observe un unique et menaçant œil rouge. Dès l’entrée de l’exposition « L’Âge atomique — Les artistes à l’épreuve de l’histoire », qui se tient jusqu’au 9 février 2025 au Musée d’art moderne de Paris, l’œuvre Pagan Void (1946) de Barnett Newman donne à voir la bascule qu’a constitué le surgissement du nucléaire dans notre histoire.

Tout l’enjeu de ce vaste et foisonnant parcours de près de 250 œuvres est de montrer à quel point le nucléaire a profondément modelé notre vision du monde. Il est découpé en trois périodes : la désintégration de la matière, la bombe et la nucléarisation du monde. Car le nucléaire a ébranlé les consciences bien avant que s’épanouisse dans l’atmosphère le premier champignon atomique. En février 1886, le physicien Henri Becquerel découvre inopinément la radioactivité de l’uranium, grâce à d’étranges volutes retrouvées sur des plaques photosensibles. Deux ans plus tard, Pierre et Marie Curie isolent le polonium et le radium.

En 1938, Lise Meitner, Otto Hahn et Fritz Strassmann découvrent la fission nucléaire. « On prend conscience que l’atome n’est plus l’élément constitutif de la matière, mais qu’il est constitué essentiellement de vide et peut être divisé en d’autres éléments — électrons, protons, neutrons. Ces découvertes bouleversent de nombreux artistes modernes qui, depuis longtemps déjà, cherchent à se débarrasser de la représentation réaliste de la nature », explique Julia Garimorth, l’historienne de l’art et conservatrice en chef au Musée, commissaire de l’exposition aux côtés de Maria Stavrinaki, l’historienne de l’art contemporain et professeure à l’université de Lausanne.

Parmi eux, le peintre Vassily Kandinsky, dont deux œuvres sont présentées dans l’exposition. « La désintégration de l’atome était la même chose, dans mon âme, que la désintégration du monde entier. Les murs les plus épais s’écroulaient soudain. Tout devenait précaire, instable, mou », écrit-il en 1913 dans Regards sur le passé. […]

Reporterre, Expo « L’Âge atomique », la bombe entre effroi et émerveillement

Vendredi 15/11, 6h55

Trump pousse l'Ukraine sous un bus : les négociations que le président élu Trump tente de mener entre l'Ukraine et la Russie pourraient tenter de forcer la démocratie d'Europe de l'Est à céder des territoires.

Vendredi 15/11, 6h45

Zapo.

Le ministère russe des Affaires étrangères a averti le 14 novembre qu’il pourrait expulser les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire occupée de Zaporizhzhia s’il jugeait leur travail « inapproprié ».

Cette déclaration intervient un jour après que le directeur de l’agence, Rafael Grossi, a déclaré à l’agence de presse allemande DPA que les observateurs de l’AIEA resteraient sur la centrale de Zaporizhzhia jusqu’à ce que la guerre soit « gelée ».

« Nous continuerons d’être là jusqu’à ce que le conflit entre dans une nouvelle phase, au moins avec moins de combats et peut-être un cessez-le-feu – non, un conflit gelé, quelle que soit la phase dans laquelle nous entrons, mais sans cette menace imminente », a déclaré Grossi .

Le ministère russe des Affaires étrangères a publié une déclaration en réponse, avertissant que les experts de l’AIEA ne sont autorisés à se rendre à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) « qu’avec le consentement du gouvernement de la Fédération de Russie ». […]

The Kyiv Independent, La Russie menace d’expulser les observateurs de l’ONU de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, traduction automatique

Jeudi 14/11, 13h15

Iran.

« Les installations nucléaires de l’Iran ne doivent pas être attaquées », a dit le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, interrogé lors d’une conférence de presse dans la capitale iranienne. Son déplacement survient après les déclarations du nouveau ministre de la défense israélien, Israel Katz, qui a prévenu que Téhéran était « plus exposé que jamais à des frappes sur ses installations nucléaires », dans un message posté sur X le 11 novembre. […]

Le Monde, Live (guerre au Proche-Orient)

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, en déplacement en Iran, a annoncé une visite vendredi des sites d’enrichissement d’uranium sur fond d’escalade du programme nucléaire développé par Téhéran.

« Demain marquera une étape très importante de ma visite, puisque je me rendrai dans les importantes installations de Fordo et Natanz », afin de « me faire une idée complète de l’évolution du programme », a-t-il déclaré jeudi aux côtés du chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, selon une vidéo transmise par l’AIEA à l’Agence France-Presse. […]

Le Monde, Live (guerre au Proche-Orient)

Jeudi 14/11, 13h10

Cartoon Movement, Ramses, New order’s Map
Nous assistons à la naissance d’un nouvel ordre mondial. (traduction automatique)

Jeudi 14/11, 12h20

X.

Hier, nous avons annoncé que nous ne publierons plus de messages sur les comptes officiels de la rédaction du Guardian sur le site de médias sociaux X (anciennement Twitter). Nous pensons que les avantages d’être sur X sont maintenant dépassés par les inconvénients et que les ressources pourraient être mieux utilisées pour promouvoir notre contenu ailleurs.

C’est quelque chose que nous envisageons depuis un certain temps, étant donné le contenu souvent dérangeant qui est promu ou trouvé sur la plateforme. La campagne électorale présidentielle américaine n’a fait que souligner ce que nous considérons depuis longtemps : X est une plateforme médiatique toxique et son propriétaire, Elon Musk, a été en mesure d’utiliser son influence pour façonner le discours politique. […]

The Guardian, mailing, traduction Deepl

Jeudi 14/11, 8h15

Nuc.

Le 13 novembre, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a démenti les informations des médias suggérant que Kyiv envisageait de développer des armes de destruction massive.

« L’Ukraine est attachée au TNP (le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) ; nous ne possédons pas, ne développons pas et n’avons pas l’intention d’acquérir d’armes nucléaires », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Heorhii Tykhyi via X .

« L’Ukraine travaille en étroite collaboration avec l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et est totalement transparente dans sa surveillance, qui exclut l’utilisation de matières nucléaires à des fins militaires. »

Le Times a rapporté le 13 novembre que l’Ukraine pourrait développer une bombe nucléaire rudimentaire « d’ici quelques mois » si l’assistance militaire américaine sous le président élu Donald Trump cessait, selon un document d’information préparé pour le ministère ukrainien de la Défense et consulté par le média. […]

The Kyiv Independent, Le ministère des Affaires étrangères répond aux rumeurs selon lesquelles Kiev envisage de construire une bombe nucléaire, traduction automatique

Jeudi 14/11, 7h55

America, America.

Le Monde - Donald Trump et Joe Biden, à la Maison Blanche, à Washington, le 13 novembre 2024. EVAN VUCCI / AP

En juillet, lors de la Convention nationale républicaine qui s’est tenue à Milwaukee, dans le Wisconsin, les délégués du Parti républicain ont adopté un texte clef : la « plateforme » du parti pour l’élection présidentielle de novembre 2024 — un document qui détaille quelles seront les priorités du parti si son candidat entre à la Maison-Blanche. Après avoir laissé de côté l’exercice en 2020, se contentant de reconduire la plateforme de 2016, le programme qui a été préparé pour ce cycle électoral est donc totalement nouveau.

[…] Le style du document lui-même est fortement influencé par celui de Trump. Le candidat, désormais président-élu, avait personnellement contribué à l’édition de la plateforme en dictant ses demandes de modifications par messages vocaux. Ses priorités, traduites ci-dessous, sont intégralement écrites en majuscules. Trump a souhaité doubler le nombre de grands principes du Parti républicain, qui sont passés cette année de 10 à 20.

[…] Programme républicain :

  1. FERMER HERMÉTIQUEMENT LA FRONTIÈRE, ET METTRE FIN À L’INVASION DE MIGRANTS
  2. MENER LA PLUS GRANDE OPÉRATION DE DÉPORTATION DE L’HISTOIRE AMÉRICAINE
  3. METTRE FIN À L’INFLATION ET RENDRE L’AMÉRIQUE À NOUVEAU ABORDABLE
  4. FAIRE DE L’AMÉRIQUE LE PREMIER PRODUCTEUR D’ÉNERGIE AU MONDE, ET DE LOIN !
  5. METTRE FIN À L’EXTERNALISATION (OUTSOURCING) ET FAIRE DES ÉTATS-UNIS UNE SUPERPUISSANCE MANUFACTURIÈRE
  6. D’IMPORTANTES RÉDUCTIONS D’IMPÔTS POUR LES TRAVAILLEURS ET AUCUNE TAXE SUR LES POURBOIRES !
  7. DÉFENDRE NOTRE CONSTITUTION, NOTRE DÉCLARATION DES DROITS ET NOS LIBERTÉS FONDAMENTALES, Y COMPRIS LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, LA LIBERTÉ DE RELIGION ET LE DROIT DE POSSÉDER ET DE PORTER DES ARMES
  8. EMPÊCHER LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE, RÉTABLIR LA PAIX EN EUROPE ET AU MOYEN-ORIENT, ET CONSTRUIRE UN GRAND BOUCLIER DE DÉFENSE ANTIMISSILE (DÔME DE FER) SUR L’ENSEMBLE DE NOTRE PAYS — LE TOUT FABRIQUÉ EN AMÉRIQUE
  9. METTRE FIN À L’INSTRUMENTALISATION DU GOUVERNEMENT CONTRE LE PEUPLE AMÉRICAIN
  10. ARRÊTER L’ÉPIDÉMIE DE CRIMINALITÉ DES MIGRANTS, DÉMOLIR LES CARTELS DE LA DROGUE ÉTRANGERS, ÉCRASER LA VIOLENCE DES GANGS ET ENFERMER LES DÉLINQUANTS VIOLENTS
  11. RECONSTRUIRE NOS VILLES, Y COMPRIS WASHINGTON D.C., EN LES RENDANT SÛRES, PROPRES ET BELLES À NOUVEAU
  12. RENFORCER ET MODERNISER NOTRE ARMÉE POUR EN FAIRE, SANS CONTESTE, LA PLUS FORTE ET LA PLUS PUISSANTE DU MONDE
  13. MAINTENIR LE DOLLAR AMÉRICAIN COMME MONNAIE DE RÉSERVE MONDIALE
  14. DÉFENDRE ET PROTÉGER LA SÉCURITÉ SOCIALE ET L’ASSURANCE-MALADIE EN ÉVITANT TOUTE RÉDUCTION, Y COMPRIS TOUTE MODIFICATION DE L’ÂGE DE LA RETRAITE
  15. METTRE FIN AUX RÉGULATIONS EN FAVEUR DES VÉHICULES ÉLECTRIQUES ET RÉDUIRE LES RÉGLEMENTATIONS LOURDES ET COÛTEUSES
  16. SUPPRIMER LE FINANCEMENT FÉDÉRAL DE TOUTE ÉCOLE QUI IMPOSE À NOS ENFANTS LA THÉORIE CRITIQUE DE LA RACE, L’IDÉOLOGIE RADICALE DU GENRE ET D’AUTRES CONTENUS RACIAUX, SEXUELS OU POLITIQUES INAPPROPRIÉS
  17. EMPÊCHER LES HOMMES DE PARTICIPER AUX SPORTS FÉMININS
  18. DÉPORTER LES RADICAUX PRO-HAMAS ET RENDRE LES CAMPUS UNIVERSITAIRES DE NOUVEAU SÉCURISÉS ET PATRIOTIQUES
  19. SÉCURISER NOS ÉLECTIONS, Y COMPRIS LE VOTE LE JOUR MÊME, L’IDENTIFICATION DES ÉLECTEURS, LES BULLETINS DE VOTE PAPIER ET UNE PREUVE DE CITOYENNETÉ
  20. UNIR NOTRE PAYS EN L’AMENANT À DES NIVEAUX DE RÉUSSITE NOUVEAUX ET SANS PRÉCÉDENT
Le Grand Continent, Le programme de Donald Trump que personne n’a vraiment lu en Europe

« Le président Donald Trump — je ne peux pas imaginer qu’il permette à la Russie de détruire l’Ukraine, dans laquelle les États-Unis, dans laquelle le contribuable américain, pour l’argent duquel le président Donald Trump sera bientôt tenu responsable lorsqu’il prendra ses fonctions, a investi des sommes aussi énormes. « , a déclaré Duda [le président polonais]. […]

The Kyiv Independent, Je ne peux pas imaginer que Trump abandonne l’Ukraine, dit le président polonais, traduction automatique

[…] L’erreur serait d’imaginer un « Trump II » assagi, libéré de ses engagements des semaines passées dès lors qu’il est à la Maison Blanche. Ou d’imaginer un 47ᵉ président n’ayant d’autre ambition que de jouir à plaisir de la contemplation de sa propre personne dans le rôle de l’homme le plus puissant de la planète.

Trump s’est avancé à visage découvert. Commençons par la politique étrangère. Il est contre le libre-échange commercial ; il est unilatéraliste (il n’aime pas les organisations internationales) ; il méprise les pays du Sud (les pauvres) ; il respecte les autocrates puissants (Xi Jinping et Vladimir Poutine) ; il déteste l’Union européenne (parce qu’excédentaire dans son commerce avec les Etats-Unis) ; il n’a jamais paru se soucier de l’expansionnisme russe en Europe ou ailleurs ; il nie les effets du réchauffement climatique ; enfin, il est indifférent à la nature des régimes politiques. Les premiers choix annoncés pour composer son équipe sont compatibles avec cette vision du monde. […]

Le Monde, Alain Frachon, « Persuadé de son propre génie, Donald Trump s’efforcera de réaliser le maximum de ce qu’il a “vendu” en campagne »

Mercredi 13/11, 22h35

COP29.

Après le discours du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, ce mercredi à la COP29, qui a parlé des « crimes de la France dans ces prétendus territoires d’outre-mer », la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a renoncé à se rendre à la COP de Bakou comme elle le prévoyait.

[…] Ce coup de théâtre fait suite au discours du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, ce mercredi à la COP29. […] « Le régime du président Macron a tué 13 personnes et blessé 169 personnes […] pendant les légitimes protestations du peuple kanak en Nouvelle-Calédonie », a-t-il dit, très applaudi au terme de son discours par une partie des représentants des îles. L’Azerbaïdjan a été accusé par la France d’ingérence pendant les récentes émeutes en Nouvelle-Calédonie, des allégations rejetées par Bakou.

[…] La ministre a également critiqué la position de l’Azerbaïdjan vis-à-vis des énergies fossiles. Dans ce même discours, le président azerbaïdjanais a en effet qualifié de « don de Dieu » les ressources en hydrocarbures, dont son pays est fort bien doté. Une expression qualifiée de « provocation » par Agnès Pannier-Runacher, et une façon de « remettre en cause l’accord obtenu à la COP28 » l’an dernier selon elle, qui avait acté « la sortie progressive des énergies fossiles ». […]

Les Echos, La ministre française de la Transition écologique renonce à se rendre à la COP29 à Bakou

Mercredi 13/11, 22h30

RN.

Des «contrats artificiels» d’assistants parlementaires afin de «faire économiser» de l’argent au Rassemblement National : l’accusation a demandé ce mercredi 13 novembre une peine d’inéligibilité de tous les prévenus, à l’issue de son réquisitoire contre le RN et Marine Le Pen. Il est reproché au parti d’entretenir un «système organisé» de détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen.

[…] «Nous ne sommes pas ici aujourd’hui en raison d’un acharnement», ni à cause d’une dénonciation «du Parlement européen», mais au terme «d’une longue information judiciaire», a déclaré l’une des deux représentantes de l’accusation, Louise Neyton. «Vous prendrez votre décision au vu des pièces du dossier», et après «six semaines d’audience» et des «débats particulièrement fournis», a poursuivi la magistrate dans une salle d’audience pleine où Marine Le Pen s’est assise au premier rang au côté de Louis Aliot, actuel numéro 2 du RN. […]

Le Figaro, Procès du RN : une peine d’inéligibilité requise à l’encontre de Marine Le Pen et de l’ensemble des prévenus

Plus de huit heures de réquisitions, et à la fin des peines lourdes. La peine complémentaire d’inéligibilité avec exécution provisoire a été requise contre tous les députés RN, mais c’est à l’encontre de Marine Le Pen que le parquet a demandé les peines les plus sévères : cinq ans d’emprisonnement dont trois avec sursis, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Celle-ci, si elle devait être suivie par le tribunal, s’appliquerait immédiatement dès la condamnation par les juges de première instance, y compris si la triple candidate à la présidentielle fait appel. […]

Les Echos, Assistants parlementaires du RN : le parquet demande 5 ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen

Mercredi 13/11, 7h35

America, America.

Un présentateur de Fox News à la défense, un partenaire de golf désigné envoyé spécial au Moyen-Orient, un ex-pasteur pour qui les colonies n’existent pas nommé ambassadeur en Israël… Sans guère se soucier des compétences, le président élu façonne une équipe choisie avant tout pour sa loyauté.

[…] Les critères de sélection sont classiques dans le monde trumpiste. D’abord, la loyauté au chef. Ensuite, la prestance télévisée et la compatibilité idéologique. Ces trois points ont joué, bien davantage que la compétence, en faveur du nouveau secrétaire à la défense, Pete Hegseth, dont la nomination a été annoncée mardi 12 novembre. Vétéran de l’armée au sein de la Garde nationale, ce diplômé de Princeton est surtout connu comme présentateur d’une émission le week-end sur la chaîne conservatrice Fox News. En mars, ce chrétien passionné, aux bras couverts de tatouages relatifs à sa foi, à l’Amérique et à ses armes, avait organisé une prière en direct. De nombreux cadres républicains au Congrès ont eu le souffle coupé en apprenant ce choix de Donald Trump. […]

Le Monde, Donald Trump effectue une série de nominations explosives, promesse de rupture radicale

Le patron de Tesla et de SpaceX est nommé avec l’ancien candidat à la primaire républicaine Vivek Ramaswamy à la tête d’un nouveau « département de l’efficacité gouvernementale ». L’accent devrait être mis sur la dérégulation.

Donald Trump s’engage dans le démantèlement, ou au moins l’amaigrissement, de l’Etat fédéral, et c’est le milliardaire Elon Musk qui va en être chargé avec le candidat malheureux à la primaire républicaine et homme d’affaires Vivek Ramaswamy. « Le Grand Elon Musk, en collaboration avec le patriote américain Vivek Ramaswamy, dirigera le Département de l’efficacité gouvernementale (« DOGE »). Ensemble, ces deux merveilleux Américains ouvriront la voie à mon administration pour démanteler la bureaucratie gouvernementale, réduire les réglementations excessives, réduire les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales –essentielles au mouvement “Sauver l’Amérique” », se réjouit Donald Trump dans un communiqué publié, mardi 12 novembre dans la soirée. « Ceci deviendra potentiellement le “projet Manhattan” de notre époque », poursuit-il, faisant une comparaison avec le projet secret pour acquérir la bombe atomique pendant la seconde guerre mondiale. […]

Le Monde, Elon Musk chargé par Donald Trump de « démanteler la bureaucratie gouvernementale »

Mercredi 13/11, 7h30

Le Monde - Des Ukrainiens s’abritent dans le métro pendant une attaque de missiles et de drones russes, à Kiev, en Ukraine, le 13 novembre 2024. ALINA SMUTKO / REUTERS

Mercredi 13/11, 7h25

Je me souviens.

Je me souviens qu’au début de l’invasion, la Russie semblait un pays en voie de banalisation, d’où s’échappaient des types riches qui s’en allaient dépenser leurs sous dans diverses décadences. La grande armée russe était entrée en Ukraine les deux pieds dans le même sabot.
Bientôt trois ans plus tard, la Russie est l’alliée objective des extrêmes droites en Occident et la Corée du Nord est sortie de sa tanière. L’armée russe continue de pousser ses morts devant elle en terre ukrainienne. Qu’elle cible les civils est devenu parfaitement banal.


Mercredi 13/11, 7h25

BoJo a dit [que devient-il ?].

L’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a averti que le Royaume-Uni pourrait devoir envoyer des troupes en Ukraine si le soutien ou le financement militaire américain était réduit, a rapporté GB News le 12 novembre.

Johnson a souligné l’importance du soutien britannique à l’Ukraine, notant que « sinon, notre sécurité collective sera réellement dégradée par une Russie renaissante ».

Il a également évoqué les divergences de vues au sein du Parti républicain américain sur l’Ukraine, soulignant que « Donald Trump a de nombreuses voix différentes dans ses oreilles », certains républicains adoptant « une mauvaise ligne sur l’Ukraine ».

Cependant, Johnson a crédité le soutien passé de Trump, rappelant que « la bataille de Kiev aurait pu être très, très différente » sans les missiles américains Javelin. […]

The Kyiv Independent, Le Royaume-Uni pourrait déployer des forces en Ukraine si l’aide américaine diminue, prévient l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, traduction automatique

Mardi 12/11, 20h40

Le Monde Diplo, à rebours.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.

Celles, toujours vertes, du Monde diplomatique tourbillonnent dans votre salon.

Pour ses 70 ans, notre mensuel ouvre son site Internet pendant soixante-dix heures.

Du jeudi 15 novembre à 22 heures au dimanche 17 à 20 heures, le Diplo vous invite à une promenade automnale.

Parcourir sans hâte sept décennies de bouleversements internationaux, de la guerre froide à la guerre d’Ukraine, de l’expédition de Suez aux massacres de Gaza.

Arpenter l’histoire par ses chemins de traverse, ses possibles inaccomplis, ses utopies qui bourgeonnent sous la mousse.

Le Monde Diplomatique, mailing

Mardi 12/11, 20h30

Le dernier job de Biden [au cas où Trump ne serait pas fiable].

Il y a deux ans, Poutine a commis une terrible erreur. Il pensait pouvoir envahir l’Ukraine et renverser son leader, Volodymyr Zelenskyy. Il a complètement échoué. Les forces ukrainiennes l’ont repoussé vers le territoire prétendument pro-russe de son invasion de 2014. Lors des négociations à Istanbul quelques mois après cet échec, les représentants de Poutine auraient pu se contenter d’un cessez-le-feu et de l’acceptation d’une certaine garantie de sécurité occidentale pour Kiev. Les pourparlers ont échoué, l’Occident encourageant l’Ukraine à poursuivre le combat. Dans ce qui équivaut à une guerre par procuration contre Moscou, l’Occident a attaqué la Russie et son peuple avec les sanctions les plus sévères jamais vues, tout en accordant d’énormes sommes d’aide à l’Ukraine.

Depuis lors, la stratégie occidentale a perdu contact avec la réalité. Les places de Kiev sont devenues des théâtres où les hommes politiques occidentaux peuvent afficher leur machisme, exiger une victoire totale et rentrer chez eux. Les villes ukrainiennes ont été dévastées, tandis qu’entre 60 000 et 80 000 jeunes militaires ukrainiens sont morts et que plus de 6 millions de citoyens ont émigré.

Les sanctions occidentales n’ont pas réussi à modifier complètement la politique russe. Ils ont cimenté une nouvelle alliance d’autocraties. Leur impact sur l’inflation occidentale, en particulier sur les prix de l’énergie, n’a fait que saper les gouvernements occidentaux, contribuant ainsi à renverser ceux de Grande-Bretagne, d’Allemagne et maintenant des États-Unis depuis le début de la guerre. Quant à l’utilisation par l’Occident de l’Ukraine comme intermédiaire dans une « guerre de dissuasion » contre la Russie , le succès de telles guerres ne peut être prouvé qu’avec le recul de l’histoire.

Mettre fin à la guerre en Ukraine est un choix qui appartient aux États-Unis, sans le soutien desquels l’Ukraine s’effondre. Mais la fin doit venir par la négociation. Cela doit signifier revenir aux accords ratés de Minsk de 2014 et d’Istanbul de 2022. Il n’existe pas d’alternative réaliste. Cela signifie une frontière tracée quelque part entre l’Ukraine « russe » et l’Ukraine de Kyiv. Kyiv ne peut pas récupérer la Crimée. La Russie doit accepter une certaine garantie extérieure pour la sécurité future de l’Ukraine. Kiev doit accepter que cela s’arrête avant l’adhésion à l’OTAN, tandis que la Russie doit accepter que l’Ukraine conclue un accord avec l’UE.

[…] Trump au pouvoir sera inondé de pressions officielles et alliées pour qu’il tienne bon et continue de se battre. Poutine a actuellement l’Ukraine en retrait et l’OTAN dans une humeur incertaine. Joe Biden doit être impatient de mettre fin à au moins une de ses guerres avant de partir. Il serait peut-être possible de parvenir à un accord avant le début du chaos et de l’incertitude de la deuxième ère Trump.

Les États-Unis devraient saisir ce moment et donner à la Russie la porte de sortie dont elle a besoin. Poutine pourrait présenter l’échec comme du pragmatisme. Qui sait, il pourrait alors accueillir Trump à Moscou.

The Guardian, Simon Jenkins, Que devrait faire Biden du temps qu’il lui reste ? Conclure un accord de paix en Ukraine, traduction automatique

Mardi 12/11, 20h20

Faites l’amour, pas la guerre Faites des gosses et la guerre.

Les députés russes ont adopté mardi une loi bannissant la promotion d’un mode de vie sans enfants, sur fond de crise démographique amplifiée par le conflit en Ukraine et de défense par le Kremlin des «valeurs traditionnelles».

Les personnes physiques accusées de se livrer à cette promotion d’un mode de vie sans enfant, dans des médias, des films, des publicités, risqueraient de fortes amendes

[…] Outre la défense des valeurs dites «traditionnelles», le texte entend remédier à la profonde crise démographique de la Russie, héritée de l’époque soviétique, mais que les autorités ne sont jamais parvenues à enrayer malgré des mesures natalistes qui n’ont pas eu les effets escomptés. Le Kremlin reconnaissait en juillet une situation «catastrophique pour l’avenir de la nation». En 2023, le taux de fécondité en Russie était de 1,41 enfant par femme en âge de procréer, selon de premières estimations de l’agence russe des statistiques (Rosstat), citées par le quotidien économique RBC.

Le Figaro, Russie : les députés adoptent une loi interdisant la promotion d’un mode de vie «sans enfants»

Mardi 12/11, 20h10

Europe.

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Defenseless Europe
Alors que Trump menace l’OTAN, il est temps pour l’Europe de se ressaisir. (traduction automatique)

Mardi 12/11, 13h25

Sondage.

La proportion d’Ukrainiens favorables à des concessions territoriales pour mettre fin à la guerre dans les plus brefs délais est restée de 32 % depuis le printemps dernier et 58 % s’y opposent désormais catégoriquement, soit trois points de plus qu’en mai, selon un sondage de l’Institut international de sociologie de Kiev.

Entre mai 2022 et mai 2023, la part de la population favorable à des concessions est restée stable, entre 8 et 10 %, mais une augmentation progressive a été observée ensuite, rappelle l’institut. Elle est ainsi passée à 19 % à la fin de l’année 2023, puis à 26 % en février, pour atteindre32 % au printemps, après le lancement de l’offensive russe dans l’oblast de Kharkiv.

« Entre mai et début octobre 2024, la situation n’a pas changé : actuellement, 32 % sont prêts à des concessions territoriales », écrit-il. « Début octobre 2024, en dépit de circonstances difficiles, la majorité des Ukrainiens – 58 % – étaient opposés à toute concession territoriale », ajoute l’institut. […]

Le Monde, Live

Lundi 11/11, 19h05

KR.

Un immeuble résidentiel de grande hauteur à Kryvy Rih [la ville où vit Olga] a été touché par un missile russe le 11 novembre, blessant au moins 14 personnes, dont deux enfants, ont indiqué les autorités locales.

[…] « La Russie ne cherche qu’à poursuivre la guerre, et chacune de ses frappes réfute toute déclaration russe sur la diplomatie », a déclaré le président Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. […]

The Kyiv Independent, Un missile russe frappe un immeuble de grande hauteur à Kryvy Rih, traduction automatique

Lundi 11/11, 18h50

Le jour d’après.

Dans son essai La Stratégie du choc (Actes Sud, 2008), [Naomi Klein, journaliste, essayiste, militante écologiste et critique du capitalisme,] analysait la déstabilisation du monde par le capitalisme qui parvient à préserver son emprise sur le monde par l’instrumentalisation de moment de crises. […]

Que vous inspire la victoire de Donald Trump ?

C’est un résultat accablant, pour la planète et pour la paix au Proche-Orient. Mais suis-je surprise par son élection ? Non. Les élections européennes et britanniques [qui se sont respectivement déroulées en juin et en juillet] démontraient déjà qu’il y a une soif de changement. La colère est répandue et nos concitoyens votent pour chasser du pouvoir ceux qui dirigent leur pays, peu importe leur sensibilité politique.

Mais, pour en revenir aux Etats-Unis, je crois que le grand responsable de la victoire de Trump est Joe Biden. Il aurait dû annoncer qu’il renonçait à se présenter dès décembre 2023, et ne pas attendre le mois de juillet comme il l’a fait. En se retirant plus tôt, Joe Biden aurait permis l’organisation d’une primaire. Comme le temps a manqué, Kamala Harris s’est imposée, mais il lui était impossible en tant que vice-présidente de se présenter comme la candidate incarnant le changement. Elle a donc été emportée par la vague de mécontentement qui traverse les démocraties.

[…] Après le retour de Trump à la Maison Blanche, faut-il admettre qu’il y avait une Amérique que nous avons refusé de voir ?

L’élection de Trump ne dévoile pas un phénomène méconnu, le fascisme qu’il incarne traverse l’histoire des Etats-Unis depuis le tout début. La volonté de créer un pays égalitaire, libre, coexiste avec cette réalité, et il y a toujours eu une tension entre ces deux pôles.

[…] Les démocrates n’ont dupé personne en menant une campagne aussi superficielle. Les Américains ont bien conscience des problèmes du monde actuel. Des bombes américaines sont employées contre des enfants palestiniens et libanais alors que de nombreux experts considèrent qu’un génocide est en cours à Gaza, les Etats-Unis sont frappés par de graves ouragans causés par le dérèglement climatique, les injustices sociales s’aggravent. Rien de probant n’a été proposé sur tous ces sujets.

Trump a avancé quelque chose qui s’en rapproche, mais de profondément différent : la haine. Ce sentiment vous donne au moins la satisfaction d’être du bon côté face à ceux que l’on exclut.

[…] Vous vous intéressez également à l’influence grandissante des théories conspirationnistes. Qu’est-ce que ce type de mensonges et leur diffusion disent de la société contemporaine ?

Les théories conspirationnistes se trompent sur les faits, mais elles expriment un sentiment juste, la conviction que le système joue contre vous. C’est le principal enseignement qu’il faut tirer à leur propos. La plupart des gens ne disposent pas de connaissance approfondie sur le fonctionnement du capitalisme. Ils en sont restés à ce que l’on entend le plus souvent : la croissance agit comme la marée soulevant tous les bateaux, petits et grands. […] Et donc, lorsqu’il provoque des crises, cela suscite de profondes incompréhensions. On veut continuer à croire que le système n’est pas en cause, qu’il a simplement été truqué par des personnes ou des groupes malveillants

[…] Pour contrer l’influence de ces théories, cessons de regarder de haut nos concitoyens qui y croient, reconnaissons que les émotions qu’elles expriment sont légitimes et présentons un projet capable de répondre à leurs besoins.

[…] Que pensez-vous de la COP29, qui s’ouvrira le 11 novembre en Azerbaïdjan ? Ce processus de négociation est-il compromis par l’élection de Trump ?

Ces sommets multilatéraux sont devenus une véritable blague au cours des dernières années. Ils sont de plus en plus sous l’emprisedes majors et des Etats pétroliers. La COP s’est déroulée, en 2023, aux Emirats arabes unis, et en 2022 en Egypte. Cette influence des hydrocarbures sur la COP ne cesse de s’étendre. Il me semble donc inutile de crier à la catastrophe après la victoire de Trump, ces négociations étaient déjà en crise. Et puis, aux Etats-Unis, le climat était complètement absent de la campagne de Kamala Harris. Au contraire, elle n’a cessé de répéter qu’elle était en faveur de la fracturation hydraulique [une technique controversée d’extraction des gaz naturels]. La défaite de l’ex-candidate forcera les démocrates à organiser une primaire pour la prochaine présidentielle, d’autres idées pourront alors se faire entendre.

Le Monde, Naomi Klein, essayiste : « Kamala Harris a été emportée par la vague de mécontentement qui traverse les démocraties »

Lundi 11/11, 12h00

Fuku.

Un dispositif de récupération robotique saisit un débris nucléaire du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima le 30 octobre. Crédit image : TEPCO

Un robot a fouillé les ruines radioactives de Fukushima pour récupérer un petit morceau de combustible nucléaire usé. C’est la première fois que des débris de combustibles solides sont retirés de l’usine – mais il leur reste encore un très long chemin à parcourir : 880 tonnes de ces matières pour être précis.

Le bras robotique télécommandé, équipé d’une caméra télescopique, a pu saisir et récupérer une « petite quantité de débris de combustible » sur le sol du réacteur de l’unité 2 le 30 octobre, selon l’exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Company Holdings (TEPCO). .

« Des résultats d’enquêtes internes sur la cuve de confinement primaire, nous avons déduit que les débris accumulés sur la surface du sol à l’intérieur du socle sont des matériaux fondus solidifiés constitués d’éléments combustibles et peuvent également contenir beaucoup de métal », a déclaré TEPCO dans un communiqué.

[…] Treize ans après la tristement célèbre catastrophe, TEPCO travaille toujours au déclassement de la de Fukushima centrale nucléaire Daiichi à Ōkuma, au Japon. La catastrophe s’est produite le 11 mars 2011, lorsqu’un énorme tremblement de terre suivi d’un tsunami a frappé le Japon. Le tsunami a inondé la centrale électrique de Fukushima, provoquant une perte de puissance qui a désactivé les systèmes de refroidissement du réacteur. Sans refroidissement, trois réacteurs ont fondu et ont explosé, rejetant une énorme quantité de matières radioactives dans l’environnement.

On estime que les trois réacteurs concernés contiennent un total de 880 tonnes de débris de combustible fondu, que TEPCO espère éliminer lors de ses efforts de déclassement d’ici 2031. La dernière récupération d’un petit morceau de débris radioactifs n’est que le début de l’exploit gigantesque à venir. […]

IflScience, Un robot enlève les premiers débris de combustible nucléaire de Fukushima – il ne reste plus que 880 tonnes, traduction automatique

Lundi 11/11, 11h45

C’était dimanche.

L’information est probablement à prendre avec des pincettes. «Une source généralement fiable m’a indiqué que les soldats nord-coréens déployés en Russie n’avaient jamais eu un accès illimité à internet auparavant, a tweeté le journaliste du Financial Times Gideon Rachman. Par conséquent, ils se gavent de pornographie.» Il faut dire que l’accès au web en Corée du Nord est pour le moins restreint, rappelle le média en ligne Futurism.

Pour se connecter à internet dans ce pays notoirement fermé, il faut d’abord obtenir une habilitation de sécurité. Si l’on dispose du sésame, on ne peut accéder qu’à… Vingt-huit sites internet, principalement à la gloire de Kim Jong-un et de son gouvernement, selon une découverte faite en 2016 par le chercheur américain en sécurité informatique Matt Bryant. Et, évidemment, aucun d’entre eux n’est pornographique.

[…] Les sites pour adultes sont aussi un champ de bataille informationnel. En 2022, la société ukrainienne de marketing Baydachenko a acheté des espaces publicitaires sur les plateformes de porno russes afin d’y diffuser des informations indépendantes concernant la guerre en Ukraine. Une opération similaire en langue coréenne pourrait-elle pousser les fantassins de Pyongyang à déserter ?

Korii, Les soldats nord-coréens, qui viennent de découvrir l’internet (presque) libre en Russie, seraient déjà accros au porno

Lundi 11/11, 11h25

Guerre Froide 2.0


Lundi 11/11, 10h40

Climat.

Ces derniers mois, les catastrophes climatiques se sont abattues sans relâche sur la planète, des inondations à Valence (Espagne) aux ouragans aux Etats-Unis, convoquant tout une gamme de superlatifs : « hors norme », « dantesque », « monstrueux »… Il faudra ajouter deux records au tableau d’une année exceptionnellesur le plan climatique : 2024 est en passe d’être la plus chaude jamais observée, devant 2023, et elle s’avère la première pour laquelle le réchauffement dépasse de 1,5 °C la période préindustrielle. De sorte que l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sonne « l’alerte maximale face au rythme effréné du changement climatique », dans son rapport provisoire sur l’état du climat en 2024 publié lundi 11 novembre. […]

Le Monde, Climat : 2024, année la plus chaude, va dépasser pour la première fois 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle

Lundi 11/11, 9h00

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s'exprime lors d'une conférence de presse lors du sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à la Puskas Arena de Budapest, en Hongrie, le jeudi 7 novembre 2024. (AP Photo/Denes Erdos)

[…] Nous avons devant nous de nombreux défis. Depuis notre dernière réunion dans ce format, la guerre menée par la Russie est entrée dans une phase considérablement plus intense. Et c’est la Russie seule qui est à l’origine de cette escalade. Désormais, et d’une manière très concrète, la Corée du Nord mène une guerre en Europe.

[…] Depuis le Sommet de la Communauté politique européenne qui s’est tenu en Grande-Bretagne en juillet, on a beaucoup parlé de la nécessité de céder à Poutine, de reculer, de faire des « concessions ». Et certains d’entre vous, ici présents, ont vivement recommandé à l’Ukraine de faire des « concessions » à Poutine. 

Faire des « concessions » à Poutine est inacceptable pour l’Ukraine et suicidaire pour toute l’Europe. Que ferions-nous après ? L’Europe devra-t-elle solliciter la bonne grâce de Kim Jong Un dans l’espoir qu’il laisse, lui aussi, l’Europe en paix ? Aucun grand dirigeant qui a contribué à la construction d’une Europe unie, forte et pacifique n’aurait pu se résoudre à cela. Au contraire, l’idée que l’on doive réaliser « la paix par la force » a prouvé son réalisme et son efficacité plus d’une fois.

Aujourd’hui, cette approche est à nouveau nécessaire.

Pour cela, il faut sortir d’une illusion : ce n’est pas en faisant preuve de faiblesse ou en négociant à la baisse la position européenne, ou celle d’un pays européen, que l’on peut acheter la paix. Cela ne fonctionne tout simplement pas comme cela. La paix n’est une récompense que pour les plus forts. Il n’y a pas d’alternative à une Europe forte. Et l’unité est essentielle à la force.

La Russie a déclenché cette guerre non pas parce qu’elle avait besoin de plus de territoire — elle possède plus de terres que n’importe quel autre pays au monde. 

Ce que la Russie veut, c’est plus de pouvoir sur la scène mondiale. En commençant par contrôler l’Ukraine, puis par vous tous, l’un après l’autre, comme au temps du régime des soviets ou des tsars.

[…] En deuxième lieu, nous avons mis en place un système diplomatique clair, capable de pousser la Russie vers une paix juste. La plupart des nations ici présentes ont participé à cet effort diplomatique efficace.

[…] Je veux insister sur ceci : cette guerre se déroule sur le sol ukrainien. L’Ukraine est reconnaissante de tout le soutien apporté par ses alliés et est ouverte à toute idée constructive visant à instaurer une paix juste pour notre pays. Mais c’est à l’Ukraine de décider ce qui doit, ou pas, figurer à l’ordre du jour pour mettre fin à cette guerre.

La facture de cette guerre devrait être payée par les Russes, pas par les Ukrainiens. C’est seulement ainsi que la Russie comprendra qu’elle ne peut plus faire valoir ses fausses prétentions auprès de tout le monde, des pays baltes jusqu’aux Balkans. Tout pays, tout dirigeant qui respecte le droit international et s’assoit à cette table devrait comprendre qu’un prédateur ne se donne pas de limite tout seul.

[…] Troisièmement, au cours de cette guerre, nous avons constaté l’échec de certaines approches européennes. Par exemple, plus un pays est proche géographiquement de la Russie, plus le concept de neutralité s’affaiblit. L’adhésion rapide de la Finlande et de la Suède à l’OTAN a montré comment les dirigeants européens et de l’Alliance imaginent réellement une structure garantissant la sécurité de ces pays. Pas par des mots, mais par l’OTAN. L’Ukraine en a pris note.

[…] Quatrièmement, les actifs russes. Je tiens à remercier tous les dirigeants qui défendent le droit de l’Ukraine à utiliser des fonds provenant des actifs russes pour se protéger contre l’agression russe. L’État russe n’accorde aucune valeur ni aux personnes, ni à la moralité — il n’accorde de valeur qu’à l’argent. C’est pourquoi le fait que les actifs russes contribuent à l’effort de l’Ukraine est également une leçon pour eux.

[…] Cinquièmement, les fonds de guerre de Poutine. Nous savons tous que la Russie tire encore suffisamment de bénéfices de la vente de pétrole pour poursuivre sa guerre. La Russie échappe toujours aux sanctions et achète des composants de drones et de missiles dans le monde entier.

[…] Ensemble, nous pouvons non seulement mettre fin à la guerre de la Russie contre l’Ukraine, mais aussi relever d’autres défis. Nous pouvons le faire, l’Europe peut le faire—- aucun dirigeant ne peut le faire seul. 

Je vous le demande, soyez solidaires dans la défense des intérêts communs de nos nations. […]

Le Grand Continent, Après la victoire de Trump, Zelensky prend la parole pour la première fois

Dimanche 10/11, 21h55

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Chappatte, Adieu à l’Amérique ?

Avec une victoire nette (même si elle n’est pas massive), Donald Trump est désormais le « président élu » des États-Unis qui prendra la tête de la première puissance mondiale le 20 janvier 2025 pour les quatre prochaines années. Près de 80 % des Français ont une image négative de Donald Trump – j’en fais partie – ce qui explique probablement que notre société a peu anticipé ce scénario qui était pourtant probable à défaut d’être souhaitable.

Les réflexions étaient assez pauvres au sujet des suites de cette élection, au-delà du risque que Donald Trump déclenche une guerre civile s’il en avait contesté les résultats, et il est plus que jamais nécessaire de réfléchir désormais aux conséquences de cette élection américaine.

[…] Depuis l’échec de la contre-offensive ukrainienne en octobre 2023, le président ukrainien Volodymyr Zelensky se doutait bien qu’il n’avait plus les moyens de chasser complètement les forces russes d’Ukraine et, qu’à un moment ou un autre, il serait obligé de négocier. Mais il espérait avoir des cartes en main pour tenir tête au Maître du Kremlin.

[…] Donald Trump annonce d’ailleurs qu’il va bientôt causer avec Poutine, mais en réalité cela est déjà fait depuis longtemps, car il n’a cessé de s’entretenir avec lui comme la révélé le journaliste Bob Woodward aux États-Unis.

Le deal est probablement déjà établi et concèdera à Poutine le gain de ses conquêtes militaires illégales et particulièrement brutales : il officialisera l’annexion de la Crimée et en grande partie ce qui est derrière la ligne de front de 1,100 km2. L’armée russe s’est en effet emparée de 18% du territoire ukrainien au prix de dégâts gigantesques et de pertes considérables qu’elle n’aurait pas pu soutenir plus longtemps.

[…] Une fin rapide de cet épisode de guerre sera tout à l’avantage de Poutine (qui pourra afficher une victoire dans son opération militaire spéciale) et de Trump (qui aura mis fin à un carnage digne de la guerre de tranchée de 14-18). Ce sera pour beaucoup une forme de soulagement, mais qui malheureusement n’apportera pas de paix durable et alimentera au contraire une menace grandissante contre l’Ukraine, comme pour tout l’Est de l’Europe. Les pays scandinaves, baltes et la Pologne ont bien compris la dangerosité de la situation qui les met en première ligne face à la Russie de Poutine.

[…] Finalement Trump incarne aussi la fin d’un autre « deal », celui des Etats-Unis qui protégeaient militairement l’Europe en échange d’une contribution réduite, émiettée et surtout d’une incapacité de peser dans les relations internationales, comme une forme de renoncement, être un non-acteur des conflits. L’Union européenne l’a brillamment démontré aussi bien en Ukraine qu’au Proche-Orient.

La question est désormais moins de savoir si les Européens veulent rester « un troupeau d’herbivores dans un monde de carnivores » comme l’a gentiment raconté le président Macron, mais d’interroger la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, sur notre capacité collective à construire enfin une Europe de la défense et une défense de l’Europe. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Trump élu, les Palestiniens et l’Ukraine perdus ?

Dimanche 10/11, 21h50

Corée du Nord.

Vladimir Poutine a signé le traité de défense mutuelle avec la Corée du Nord. Conclu au cours d’une rare visite de M. Poutine à Pyongyang en juin, ce traité entre deux bêtes noires des Etats-Unis prévoit notamment « une aide militaire immédiate » réciproque en cas d’attaque contre l’un des deux pays.

[…] L’accord officialise des mois d’approfondissement de la coopération en matière de sécurité entre les deux pays, alliés communistes tout au long de la guerre froide. La Russie et la Corée du Nord se sont considérablement rapprochées depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. L’accord engage également les deux pays à coopérer à l’échelle internationale pour s’opposer aux sanctions occidentales et coordonner leurs positions aux Nations unies. Le président Poutine a qualifié en juin cet accord de « document révolutionnaire ». […]

Le Monde, Live

Samedi 9/11, 9h10

Depuis combien de temps la Russie ne se fatigue plus à mentir sur ses attaques contre les civils ?

Des gens regardent des pompiers ukrainiens travaillant pour éteindre un incendie dans un immeuble résidentiel de grande hauteur après avoir été apparemment touchés par un drone, à Kiev, en Ukraine, le 25 octobre 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Oleksii Filippov / AFP via Getty Images)

[…] Alors que la Russie lançait un autre essaim de drones tueurs pour attaquer Kiev un jour du début novembre, l’un d’eux s’est approché dangereusement de Petro, un habitant de 55 ans d’un immeuble de grande hauteur au centre-ville de Kiev.

« J’ai vu cet enfoiré à peut-être 200 mètres au-dessus de ma tête, très bas. Je pouvais voir sa forme et sa couleur. Il était noir, une forme triangulaire du Shahed (drone) », a déclaré Petro au Kyiv Independent.

« Des mitrailleurs essayaient de le frapper depuis l’un des grands immeubles. On pouvait voir les traces rouges des balles… J’ai entendu une explosion quelques secondes après », a-t-il ajouté. […]

The Kyiv Independent, Kyiv frappée par une recrudescence des attaques de drones alors que la Russie adapte ses tactiques et augmente sa production, traduction automatique
Le nombre de missiles et de drones russes lancés par la Russie contre l’Ukraine en 2024. (The Kyiv Independent)

Samedi 9/11, 9h05

C’est presque dimanche.

Russell T Davies vient-il du futur ? Le créateur de la série britannique Years and Years, diffusé en ce moment même sur France TV, avait presque tout anticipé à la perfection. Dans les six saisons du show, il imaginait la mort de la reine Elizabeth II en 2022, l’offensive russe sur l’Ukraine la même année, l’abrogation de l’avortement aux Etats-Unis, une pandémie mondiale qui mettait le monde à l’arrêt et surtout, pour l’actualité, un deuxième mandat pour Donald Trump en tant que président des Etats-Unis. Une performance prédictive plus impressionnante que celle du trader français qui a gagné 50 millions en pariant sur le milliardaire républicain. 

La suite est de nature à effrayer le plus optimiste d’entre nous. Dans Years and Years, Donald Trump balance quelques mois après son élection…. une bombe nucléaire tactique sur une île artificielle créée par la Chine pour prendre possession des eaux territoriales à proximité de Taïwan. La faillite d’une banque d’investissement américaine provoque en 2025 une crise économique majeure et entraine une récession mondiale. La série prévoit l’explosion de l’Union européenne, la rupture définitive des Etats-Unis avec les Nations unies et toute une palanquée de catastrophes. Pour « Le Monde », en 2019, cela frôlait la caricature. Si seulement… […]

Paris-Match, La suite ? Un missile nucléaire lancé par Donald Trump sur une île artificielle chinoise

Samedi 9/11, 8h55

Putler a dit.

Le président russe Vladimir Poutine semble supposer que le président élu américain Donald Trump s’en remettra aux intérêts et aux préférences du Kremlin sans que ce dernier n’offre de concessions ou d’avantages en retour.

Poutine a déclaré lors de son discours au Valdai Club du 7 novembre qu’il était ouvert aux discussions visant à « restaurer » les relations américano-russes, mais que les États-Unis devaient initier ces négociations, et a laissé entendre que la Russie n’envisagerait une réinitialisation des relations américano-russes que si les Les États-Unis abandonnent les sanctions contre la Russie et cessent de soutenir l’Ukraine – des conditions qui profitent exclusivement à la Russie et n’offrent aucun avantage aux États-Unis.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné le 8 novembre que la déclaration de Poutine concernant les négociations avec les États-Unis ne signifiait pas que les objectifs militaires de la Russie en Ukraine avaient changé mais qu’au contraire, les objectifs de la Russie restaient les mêmes. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8 novembre, traduction automatique

Poutine a réitéré une opération d’information existante affirmant à tort que l’Ukraine avait violé son statut de neutralité dans le but de justifier l’invasion illégale et non provoquée de l’Ukraine par la Russie.

Répondant à une question sur les frontières de l’Ukraine reconnues par la Russie, Poutine a affirmé que la Russie avait toujours reconnu les frontières de l’Ukraine telles que définies dans la Déclaration d’indépendance ukrainienne de 1991 tant que l’Ukraine acceptait de rester neutre, mais a déclaré que la Russie n’était pas d’accord lorsque l’Ukraine a annoncé son intention de rejoindre l’OTAN.

Poutine n’a toutefois pas mentionné que le parlement ukrainien n’avait pas voté l’abandon du statut de neutralité de l’Ukraine avant décembre 2014 – des mois après l’invasion illégale et l’annexion de la Crimée par la Russie, en février et mars 2014 respectivement.

La Russie s’est également engagée à respecter l’indépendance, la souveraineté et les frontières existantes de l’Ukraine, y compris la Crimée et le Donbas, dans le mémorandum de Budapest de 1994, en échange de la restitution et du démantèlement des armes nucléaires de l’ère soviétique en Ukraine […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8 novembre, traduction automatique

Vendredi 8/11, 14h10

Orbanovitch a dit.

Cartoon Movement, Pedro Silva, Make  » ME  » Great Again

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a invité vendredi ses partenaires européens à reconnaître la nouvelle situation créée par l’élection de Donald Trump, en acceptant de « passer de la guerre à la paix » en Ukraine.

« La situation sur le champ de bataille est évidente, c’est une défaite militaire » pour Kiev, a-t-il affirmé vendredi avant d’accueillir les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, réunis à Budapest pour un sommet informel. Donald Trump « déteste la guerre » et donc, « pour nous Européens, la situation évolue (…). Adaptons-nous rapidement et passons de la guerre à la paix », a-t-il ajouté au micro d’une radio hongroise. […]

Le Monde, Live

Vendredi 8/11, 9h00

Tcherno.

LE 6 NOVEMBRE EST LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LA PRÉVENTION DE L’EXPLOITATION DE L’ENVIRONNEMENT PENDANT LES GUERRES ET LES CONFLITS ARMÉS.

Cette journée nous rappelle l’importance de protéger l’environnement, même dans les moments les plus difficiles. Pendant les conflits armés, la nature devient une victime silencieuse : les écosystèmes sont détruits, les forêts sont anéanties, l’eau est polluée et les animaux perdent leur habitat. L’impact de la guerre sur l’environnement peut être durable et causer des dommages irréparables auxquels l’humanité doit faire face des années après la fin des hostilités.

La guerre en Ukraine est un autre exemple horrible d’une telle catastrophe environnementale. Le bombardement des installations industrielles et des produits pétroliers a entraîné une pollution importante du sol, de l’air et de l’eau. Les déchets des hostilités, les résidus d’explosifs, les métaux lourds – tout cela se retrouve dans la nature, causant des dommages à l’environnement et à la santé humaine.

Cette journée est donc un appel lancé au monde entier pour qu’il n’ignore pas les conséquences environnementales de la guerre et qu’il unisse ses forces pour restaurer l’environnement. […]

Réserve de rayonnement et de biosphère écologique de Tchernobyl, Facebook, traduction Deepl

Vendredi 8/11, 8h45

Allemagne.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a limogé son ancien ministre des finances Christian Lindner après qu’il ait proposé d’envoyer à l’Ukraine des missiles Taurus au lieu d’une aide financière, a déclaré M. Lindner le 7 novembre, selon le média allemand Berliner Zeitung.

[…] M. Lindner, qui dirige le Parti démocratique libre (FDP), a déclaré que son différend avec M. Scholz portait sur la politique à l’égard de l’Ukraine, a rapporté le Berliner Zeitung. Selon M. Lindner, M. Scholz lui a demandé de transférer 3 milliards d’euros à l’Ukraine, mais M. Lindner n’était pas d’accord en raison des difficultés financières du pays.

[…] « J’ai dit au nom des démocrates libres au sein du comité de coalition : si nous voulons un soutien différent et plus fort pour l’Ukraine […] alors l’Allemagne devrait prendre la décision d’équiper l’Ukraine avec les systèmes d’armes dont les Ukrainiens ont besoin pour défendre leur liberté, en particulier le système d’armes Taurus ».

[…] La décision de M. Scholz de limoger M. Lindner devrait conduire le pays à des élections anticipées à court terme.

Selon les membres de la commission du budget, l’Allemagne sera toujours en mesure de fournir la majeure partie des 4 milliards d’euros (4,3 milliards de dollars) promis à l’Ukraine, même si le budget 2025 n’est pas approuvé à temps en raison de l’effondrement de la coalition. […]

The Kyiv Independent, Scholz a limogé le ministre des Finances à cause de la proposition de missiles Taurus, selon l’ex-ministre des Finances, traduction Deepl

Jeudi 7/11, 23h45

Putler a dit.

Vladimir Poutine à Sochi, dans la région de Krasnodar, en Russie, le 7 novembre 2024. MAXIM SHIPENKOV / VIA REUTERS

Le président russe, Vladimir Poutine, a finalement félicité Donald Trump, jeudi, pour sa victoire à l’élection présidentielle américaine, se disant « prêt » à reprendre le contact avec le républicain, à l’issue d’un discours prononcé lors d’un forum international à Sochi.

Ce que Donald Trump a dit « sur le désir de rétablir les relations avec la Russie, d’aider à mettre fin à la crise ukrainienne, à mon avis, mérite au moins de l’attention », a ajouté M. Poutine. […]

Le Monde, Live

Jeudi 7/11, 23h25

Micronina #9 : aveugle (parce que je n’ai pas vu tout de suite que le mec était cassé et parce que j’avais une conjonctivite)

J’ai rencontré un déserteur. Voilà, il n’y aura pas de préambule cette fois, soyez aussi perturbés que moi.
J’ai pris le bus, il y avait déjà du monde dedans. J’ai remarqué un jeune homme qui ne voulait pas avancer et restait près de la porte. Ce n’est même pas son apparence qui m’a sauté dans l’oeil : un costume sportif trop léger pour la température de novembre, des souliers, pas des baskets. C’est l’odeur du corps pas lavé qui m’a sauté dans le nez. J’ai tout de suite décidé qu’il était un alcoolique ou un SDF, mais peu importe, il a payé son ticket, on avait les mêmes droits d’être dans le bus. Je suis allée au fond du bus, une des passagères s’est collée à mon côté pour s’éloigner de ce type qui parlait à un copain invisible, qui chantonnait.

Quelques minutes plus tard j’ai vu deux hommes en uniforme, deux militaires. Ils étaient assis ensemble, je ne les ai pas remarqués au début, il y avait trop de monde. Ils représentaient un contraste drastique : l’un était un étalon du soldat, l’uniforme sans plis, le visage rasé, la coiffure fraîche, la posture toute droite, il ne s’appuyait pas sur le dossier comme s’il avait avalé un baton. L’autre était la quintessence du désordre: des cheveux clairsemés et épilés au hasard, de la barbe de trois jours, un cou fin et ridé, une veste militaire graissée et un sac à dos étonnamment propre et à moitié vide, les ongles sales. Il téléphonait à quelqu’un pour savoir où descendre. Le type puant faisait des commentaires et j’ai compris que ces deux-là se connaissaient.
Les autres passagers descendaient au fur au mesure, et quand un siège s’est libéré, ma nouvelle copine m’a demandé de m’assoir près d’elle « pour que ce type bizarre ne s’assied pas à côté et ne me parle pas, vous comprenez ? »
Le type bizarre a tout compris, of course, il a récité un petit rap, du genre « occuper les sièges parce qu’il n’y a pas assez de place pour tout le monde ». Il n’était pas méchant, plutôt perdu. Il s’est assis derrière moi, près d’une femme qui avait plus de coeur pour lui que moi. Il ne savait pas que j’avais toutes mes oreilles pour lui.

Voilà ce que j’ai entendu.
Type : Vous me dites où est le quartier numéro 17 ?
Femme : Bien sûr, vous avez au moins 20 minutes de route.
T : Et si je m’endors, vous pouvez me réveiller ?
F : Bien sûr, je vous réveille en avance.
T : Merci. Vous savez, j’ai du mal à dormir (petite pause). Ce n’est pas encore le quartier 17 ?
F : Non, je vous dirai. C’est là que vous descendez ?
T : Oui. Vous savez, je me suis dit : tu y es allé bénévolement, tu as le droit de partir bénévolement aussi. J’ai vu les choses… Je ne dors plus. Quand on voit les parties des corps, on ne peut plus dormir. Et l’entrainement est sévère aussi. Imaginez, une grande tente pour 20 personnes, et il fait froid comme aujourd’hui, et pas de chauffage. Et il faut rester calme dans ton trou quand un char passe par-dessus. C’est un entrainement psychologique. Et quand il passe, il faut se redresser vite et jetter une bouteille avec du sable. Vous comprenez, on imitait… Ce n’est pas encore le quartier 17 ? Et si je m’endors, vous me réveillez ? Il faut que je sorte au quartier 17, on rencontre un mec.
F : Je vous révéille, ne vous inquiétez pas. Dormez.

Il n’a pas dormi, il est sorti au quartier 44 avec le soldat en désordre, ils ont tout de suite allumé les cigarettes. J’ai compris que celui qui puait était déserteur, l’autre, peut-être, aussi. Ils n’étaient pas locaux. Ils n’allaient pas bien. Est-ce que quelqu’un les cherche ?
Je n’ai pas été fachée contre ce(s) déserteur(s), ça m’a étonné. J’espère que Pacha et ses confrères ont encore des forces pour boucher les trous laissés par les hommes cassés. Je me demande où allait le soldat-étalon.

Et oui, certains quartiers à Kryvyi Rih n’ont pas de noms, ils ont des numéros. Fait curieux : on a deux quartiers 9, l’un au sud, l’autre au nord. Personne ne les confond, il y a au moins 80 km entre eux.
Pacha fait du rap quand il dort. Ses confrères le lui ont dit. Et il rigole dans le sommeil, comme un cheval. Je veux avoir des enregistrements.

Olga, Viber (texte)

Jeudi 7/11, 14h00

Europe.

Le président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé son souhait d’un renforcement de l’autonomie stratégique du continent européen après l’élection de Donald Trump, lors d’une prise de parole à la réunion de la Communauté politique européenne (CPE), organisée à Budapest, jeudi. La CPE, dont la liste des membres est plus large que celle de l’Union européenne, a été créée à l’initiative de M. Macron en mai 2022, quelques mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie.

[…] Assis à côté de Mark Rutte, ancien premier ministre néerlandais et désormais secrétaire général de l’OTAN, le président français a demandé une accélération du développement de l’Europe de la défense, compatible avec le cadre de l’alliance atlantique mais aussi autonome de celui-ci. « Il y a eu un réveil stratégique que nous devons assumer : nous, Européens, n’avons pas à déléguer pour l’éternité notre sécurité aux Américains », a dit à ce sujet M. Macron. […]

Le Monde, Live

Jeudi 7/11, 8h15

Perspectives.

[…] The Kyiv Independent : Une fois que Trump aura pris ses fonctions, quelle place occupera, selon vous, l’Ukraine dans son agenda ?

Kurt Volker : Je pense qu’il va téléphoner à Poutine le plus rapidement possible et lui dire qu’il doit arrêter la guerre, que les combats doivent cesser et qu’il doit y avoir la paix. Et cela lancera une discussion sur la manière dont cela se produit réellement. Et ce à quoi je m’attends, c’est que Poutine ait des exigences.

Poutine dira : « J’ai besoin de ça, j’ai besoin de ça, j’ai besoin de ça ». Et je pense que Trump dira « non, arrêtez la guerre ». Mais je pense que cela se produit assez rapidement, je ne pense pas que Trump veuille voir cette guerre se poursuivre une fois qu’il sera au pouvoir.

[…] The Kyiv Independent : Trump se targue évidemment d’être un peu un négociateur. À votre avis, à quel point Poutine sera-t-il un adversaire délicat pour parvenir à un accord ?

Kurt Volker : Je pense que (le président russe Vladimir) Poutine est l’opposant le plus rusé et le plus rusé que l’on puisse avoir, car il n’a aucun problème avec le mensonge, la tromperie, la tricherie, l’attaque, le meurtre – tout ce que vous pouvez imaginer. L’intérêt de Poutine n’est pas un accord. L’intérêt de Poutine est de prendre, il veut prendre toute l’Ukraine.

Et par conséquent, si vous voulez arrêter la guerre, si vous voulez la paix, comme Trump le dit, alors ce que vous devez faire, c’est convaincre Poutine que cela va lui faire du mal, que cela va lui coûter trop cher s’il continue. la guerre. Et cela va nécessiter de faire preuve de beaucoup plus de force.

Et Trump en a parlé. Il parle de Biden comme d’un président très faible.

[…] The Kyiv Independent : Pouvez-vous nous expliquer quelques scénarios possibles sur la manière dont Trump peut montrer cette force ?

Kurt Volker : Je pense que la première chose que fera Trump sera d’augmenter la production américaine de pétrole et de gaz, pour tenter d’inonder les marchés mondiaux avec autant d’énergie bon marché que possible. Ce sera bon pour l’économie américaine, ce sera bon pour l’économie mondiale. Cela sera également mauvais pour le budget de Poutine, et je pense donc que c’est une chose qu’il est presque assuré de faire.

Une deuxième chose, je pense, qu’il fera sera de remodeler le Moyen-Orient dans le sens où il adoptera une approche très dure et directe à l’égard de l’Iran, tentera de se réaligner avec l’Arabie saoudite et de ramener l’Arabie saoudite et Israël vers un objectif commun. Cela va prendre du temps, cela va être très difficile, mais cela fera une différence, et cela montrera à Poutine et (au président chinois Xi Jinping) une façon différente de traiter le monde, par rapport à ce que nous avons vu. jusqu’à maintenant.

Et puis, en ce qui concerne l’Ukraine elle-même, je pense qu’il va chercher du soutien pour un programme de prêt-bail, permettant à l’Ukraine d’emprunter de l’argent pour acheter des armes américaines. C’est quelque chose qui était prévu depuis deux ans et qui n’a jamais été utilisé sous l’administration Biden.

Je ne pense pas que Trump veuille dépenser l’argent des contribuables américains pour l’Ukraine, mais plutôt permettre à l’Ukraine d’emprunter ce dont elle a besoin pour se défendre. Je pense qu’il serait enclin à le faire. Et si vous faites en sorte que ce soit assez grand, si vous faites, disons, 500 milliards de dollars, un chiffre énorme, cela devrait suffire à dire à Poutine qu’il ne peut pas dépenser plus que cela, qu’il ne peut pas gagner, et cela pourrait aussi montrer la voie vers un règlement.

The Kyiv Independent : Si Trump a prouvé quelque chose au cours de son dernier mandat, c’est qu’il était assez imprévisible. Existe-t-il des scénarios courbes que vous pouvez envisager de se produire ?

Kurt Volker : Je suppose que c’est à cela que pense Poutine. Poutine peut-il créer un scénario courbe ? Peut-il jeter sur la table quelque chose de complètement inattendu qui nous fait dérailler ? Peut-être que Poutine présentera une proposition bien plus raisonnable que tout ce que Poutine a proposé jusqu’à présent. Est-ce que cela peut nous distraire ? Je pense que ce serait le scénario courbe. […]

The Kyiv Independent, Trump appellera Poutine et trouvera un accord rapide pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne, déclare Volker, traduction automatique
Volker a été représentant spécial des États-Unis pour les négociations avec l'Ukraine de 2017 à 2019, lors du précédent mandat de Trump. Dans ce rôle, il a mené des négociations entre Kiev et des hauts membres de l'administration du président russe Vladimir Poutine en tant qu'intermédiaire tout en coordonnant avec les alliés européens les efforts visant à mettre fin à l'invasion initiale par la Russie de la région orientale du Donbass en 2014 , après son occupation de la péninsule de Crimée en Ukraine.
Commentaire : "Merci Chris pour cet entretien passionnant avec Volker, qui brosse un tableau très enivrant des capacités de négociation de DJT, avec des idées qui semblent plausibles à première vue, mais qui, lorsqu'on y regarde de plus près, y compris les comptes rendus détaillés des relations de Trump avec les dirigeants étrangers, en particulier Poutine et Kim, trahissent un idiot utile qui se fait passer pour un homme fort bravache. [...]" (traduction Deepl)

Jeudi 7/11, 8h10

Belarus.

Les autorités biélorusses ont lancé une vague d’arrestations avant les élections de janvier, a rapporté le centre des droits de l’homme Viasna le 6 novembre.

Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, utilise la répression pour préparer son septième mandat.

Selon Viasna, plus de 100 personnes ont été arrêtées la semaine dernière. Bon nombre des personnes arrêtées sont liées à des discussions de quartier en ligne, que les autorités ont récemment qualifiées d’« extrémistes » et accusées de faire partie d’un complot.

Ces discussions locales, autrefois utilisées pour coordonner les manifestations de 2020 contre les fraudes électorales présumées, sont désormais considérées comme des menaces. […]

The Kyiv Independent, la Biélorussie sévit avant les élections de janvier, plus de 100 personnes arrêtées, traduction automatique

Mercredi 6/11, 22h40

Journal des deux soeurs.

Olga, Paris — […] On manque d’hommes au front, c’est un fait. Certains journalistes, comme Vitaly Portnikov, dont j’écoute les analyses quotidiennement, parlent d’une vraie crise démographique en Ukraine. Les personnes qui sont parties combattre dès le début de la guerre y sont toujours, il n’y a pas eu de démobilisation. C’est le cas de mon ami d’enfance O., dont je vous parle de temps en temps. Sur Messenger, je lui demande régulièrement comment il va. Il ne me répond rien ou quelques mots. Je le sens si fatigué, désespéré. J’ai le sentiment qu’il est prêt à tout laisser tomber, à « rendre sa vie », selon l’expression ukrainienne.

Il y a une semaine, il m’a appris qu’il était à Selidovo, une petite ville près de Donetsk. Cette ville vient juste d’être prise par les rachistes [contraction de « Russes » et de « fascistes »]. Je lui ai tout de suite écrit mais je n’ai toujours pas de réponse. Je n’ose pas imaginer le pire. Il est au front depuis trente et un mois, presque mille jours. Les gens comme lui ont besoin de repos, d’être relayés. Je connais aussi des personnes qui ont peur de partir au front. Comme je les comprends, elles aussi. A leur place, je serais terrorisée. Chacun est mis face à ses responsabilités. Mais je trouve que c’est au pouvoir de gérer ces situations, d’organiser des systèmes de mobilisation et de démobilisation, de donner envie de servir la patrie. Pour ne pas en arriver à cet enrôlement sauvage.

J’ai eu ma grand-mère au téléphone aujourd’hui. Elle m’a raconté la dernière attaque. Ces jours-ci, à Kyiv, des drones tombent et les sirènes retentissent ­plusieurs fois par nuit. Je l’ai sentie complètement perdue, très confuse, elle ne savait plus quoi faire. Imaginez deux personnes dans un appartement soviétique des années 1960, une vieille dame
de 88 ans et sa fille handicapée de 64 ans, qui ne dorment plus, car les défenses aériennes pulvérisent des drones kamikazes iraniens envoyés par les russes [Olga et Sasha ont décidé de ne pas mettre de majuscule à russie et à russe]. « Lyolya, m’a dit ma grand-mère [Lyolya, est le diminutif d’Olga en ukrainien], je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai perdu la tête pendant l’attaque : dès que ça s’est arrêté de tirer, j’ai commencé à emballer tous mes verres et ma vaisselle dans du coton, pour qu’ils ne se cassent jamais. » J’ai fait un effort pour retenir mes larmes, je ne veux pas lui en rajouter.

Sasha, Kyiv — […] C’est dingue, mais malgré tous les risques à Kyiv, multipliés par mille avec l’arrivée d’un bébé, cela ne me suffit pas pour avoir envie de quitter le pays et de me réfugier ailleurs. Des attaques ont lieu chaque nuit depuis début octobre. A la maternité, quand il y avait des attaques la nuit, une sage-femme venait me demander si je voulais descendre dans l’abri de l’hôpital avec le bébé. Elle ajoutait que si c’était des drones, personne n’y descendait, mais que si c’était des missiles, il fallait y aller. Pourquoi cette distinction ? Je l’ignore. Dans la tête des gens, les drones sont moins dangereux, mais ce n’est pas vrai. Ils font beaucoup de dégâts. Avant-hier, une jeune fille de 15 ans a été tuée dans son lit, dans un quartier à dix minutes de chez moi en voiture. Le drone Shahed a ciblé les fenêtres de sa chambre, explosé les murs, tout détruit. Effrayant. Zelensky a annoncé la semaine dernière, que 560 drones avaient été lancés sur l’Ukraine et 1 100 bombes guidées sur les villes frontalières de Kharkiv et Soumy, ainsi que sur la ligne de front.

Pendant les attaques, je bloque ces pensées pour garder mon sang-froid, réveiller Dima, m’habiller et préparer Marian, ouvrir la porte d’entrée au cas où une vague d’explosions vienne déformer la serrure et nous empêcher de sortir. Ensuite, on se met dans le couloir tous ensemble et on lit les actualités sur Telegram pour savoir où vont les Shahed. On entend des explosions et, après, on retourne au lit. Nous nous rendormons s’il fait encore nuit. Pendant les raids, Marian se réveille seulement si je stresse. Mais en général il dort, alors c’est plus facile de le mettre dans la poussette. Juste, une fois, il y a eu une forte explosion et il a brusquement bougé mais ne s’est pas réveillé. Il est encore tout petit, mais plus tard, il réagira davantage et cette pensée me tue. J’ai vu la peur des enfants pendant les ­bombardements, c’est insupportable.

Puis, quand le jour arrive, nous commençons notre routine comme si cette putain de guerre n’existait pas. Je vais au parc avec Marian, je vois d’autres mères avec leur poussette, le visage fatigué après la nuit d’attaques. Je pense à la femme de mon ami Serguiy, tué au front le mois passé, je vous en parlais dans ma dernière lettre. Elle a accouché d’une fille, Mia, quelques semaines avant moi. Je n’arrête pas de m’imaginer à sa place : être une femme avec un enfant dont le papa est mort à la guerre. Cette idée me coupe la respiration. […]

Le Monde, Le journal de deux soeurs ukrainiennes, Propos recueillis par Elisa Mignot

Mercredi 6/11, 20h30

Le président Joe Biden s’est entretenu aujourd’hui avec le président élu Donald Trump pour le féliciter de sa victoire et l’a invité à la Maison Blanche, selon un responsable de la Maison Blanche.

Le président prévoit également de s’adresser à la nation jeudi, a indiqué le responsable.

« Le président Biden a exprimé son engagement à assurer une transition en douceur et a souligné l’importance d’œuvrer pour rassembler le pays », a déclaré le responsable. «Il a également invité le président élu Trump à le rencontrer à la Maison Blanche. Le personnel coordonnera une date précise dans un avenir proche.

Biden s’est également entretenu avec la vice-présidente Kamala Harris et « a félicité la vice-présidente pour sa campagne historique », a déclaré le responsable. […]

CNN, Live, traduction automatique

Mardi soir, face à une marée enthousiaste de supporteurs trumpistes qui savouraient leur victoire à West Palm Beach, le vice-président JD Vance, debout à côté d’un Donald Trump fatigué mais savourant son moment de triomphe, a noté que le pays assistait « au plus grand come-back de l’histoire politique des États-Unis ». C’était juste. Comme son envolée inattendue vers la présidence en 2016, le retour fracassant de Donald Trump par la grande porte de l’Histoire ce 5 novembre, malgré la fin pitoyable et dramatique de son premier mandat après le 6 janvier 2021 puis des années de confrontation incessante et houleuse avec les élites politiques et médiatiques américaines, sera sans aucun doute étudié dans le futur comme un fait sans précédent des annales de la science politique. […]

Le Figaro, Présidentielle américaine : les surprises électorales de la victoire éclatante de Donald Trump

« L’Europe doit de toute urgence prendre davantage ses responsabilités en matière de sécurité », a déclaré mercredi le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, s’adressant à la presse à Varsovie, après la confirmation de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. […]

Le Monde, Live

[…] Les dirigeants politiques comme les hommes d’affaires russes le rappellent d’une même voix : les espoirs qu’ils avaient nourris avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en 2017 ont vite été douchés ; et ses liens supposément privilégiés avec Vladimir Poutine ne s’étaient pas concrétisés en de meilleures relations bilatérales. Les premières sanctions américaines contre Moscou, prises après l’annexion de la Crimée, en 2014, n’ont pas été levées. Au contraire, elles se sont même multipliées sous la première présidence Trump.

Le Kremlin a rapidement rappelé, mercredi, qu’il jugerait Donald Trump « sur des actes concrets ». Vladimir Poutine ne prévoit pas de l’appeler pour le féliciter, a déclaré son porte-parole Dmitri Peskov. « N’oublions pas que nous parlons d’un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans une guerre contre notre Etat », a-t-il insisté. […]

Le Monde, Le Kremlin dans l’incertitude après la victoire annoncée de Donald Trump

Il était précisément 23h01 (heure du Pacifique) ce mardi soir sur la côte ouest américaine quand un puissant missile balistique intercontinental «Minuteman III», non-armé bien sûr, a décollé de la base Vandenberg de la force spatiale des États-Unis, suivi de près par un avion de commandement aéroporté E-6B Mercury de l’US Air Force chargé de ce que les Américains nomment la mission «TACAMO»«Take Charge And Move Out», soit «prendre en charge et s’en aller» en français. Le lancement a pu être observé à proximité du site. Programmé plusieurs années à l’avance, cet essai a eu lieu alors que les citoyens américains achevaient de se rendre aux urnes pour élire le 47e président des États-Unis.

[…] «L’élection n’a rien à voir avec sa programmation», a précisé l’Air Force Global Strike Command au média californien Lompoc Record. L’objectif du tir était classiquement de «démontrer l’état de préparation des forces nucléaires américaines et donner confiance dans la létalité et l’efficacité de la dissuasion nucléaire du pays». […]

Le Figaro, Nucléaire : le soir de l’élection présidentielle, les États-Unis ont procédé à un test de missile intercontinental

Mercredi 6/11, 7h10

America, America.

Le Figaro - Jour d'élection pour l'élection présidentielle américaine dans un arrondissement de Brooklyn à New York. Maye-E Wong / REUTERS

Les résultats de la nuit ont été largement favorables au candidat républicain, Donald Trump. Il a remporté la Caroline du Nord, probablement la Géorgie, et mène en Pennsylvanie, dans le Michigan et le Wisconsin. Kamala Harris aurait besoin de gagner ces trois États mais cela semble de plus en plus improbable, d’autant plus qu’elle recule par rapport à Biden dans les banlieues aisées. Au Sénat, les républicains obtiennent la majorité avec 51 sièges, tandis que les démocrates pourraient reprendre la Chambre des représentants, ce qui représenterait leur seule victoire majeure. Le Bitcoin atteint un nouveau sommet à 74 000 dollars.

Le Grand Continent, Live

Mercredi 6/11, 7h00

Corée du Nord (suite).

Les premières forces nord-coréennes ont vraisemblablement engagé officiellement le combat contre les troupes ukrainiennes dans l’oblast de Koursk.

Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, a déclaré dans une interview accordée à la chaîne nationale sud-coréenne KBS le 5 novembre que les forces ukrainiennes avaient participé à des affrontements « à petite échelle » avec les troupes nord-coréennes dans l’oblast de Koursk, mais il a souligné qu’il faudrait plus de temps pour que l’ensemble du contingent des forces nord-coréennes se déploie dans l’oblast de Koursk et participe au combat. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 5 novembre, traduction automatique

Mardi 5/11, 7h25

America, America.

Cartoon Movement, Peter Sully, Election Night
Tyrans, dictateurs et milliardaires, tous soutiennent leur homme (traduction automatique)

[…] Ce que j’ai constaté au cours du temps, c’est que Trump est toujours resté la même personne. Il regarde toujours le monde à travers le prisme de la téléréalité, de la célébrité et d’Hollywood. Lorsque je l’ai interviewé après son départ de la Maison-Blanche, j’ai pris conscience d’à quel point il n’était pas une personnalité politique traditionnelle. Il ne s’intéressait pas aux questions de gouvernance ou à la politique mais au show-business, à l’audimat et à la possibilité de continuer à jouer ce personnage inclassable, larger-than-life, qu’il avait forgé dans The Apprentice.

[…] Le plus frappant, avec Trump, c’est cette obsession pour les querelles people. Elles en disent long sur ses priorités et sur sa fixation sur la célébrité. Pour lui, la célébrité n’est pas seulement un intérêt fugace et conjoncturel, c’est un principe directeur : c’est le prisme à travers lequel il gouverne. Elle le préoccupe à un tel point qu’elle en vient à le consumer. La célébrité est constamment dans son esprit, elle influence ses actions et ses décisions.

[…] au long des 14 saisons [de The Apprentice], des dizaines de millions d’Américains ont été biberonnés à cette version de Trump sur leurs télévisions. Grâce au montage et à la façon dont il était présenté, il apparaissait à la fois comme quelqu’un de sympathique et d’autoritaire — jouant le rôle d’un homme d’affaires « intelligent » qui connaît un grand succès. Les caméras ont emmené le public dans ses bureaux, son luxueux appartement au dernier étage de Trump Tower et sa vie privée. Elles ont montré sa petite amie de l’époque, Melania, qui est devenue plus tard sa femme, et également des moments avec ses enfants, Ivanka, Don Jr. et Eric, qui ont tous joué le rôle de juges dans l’émission.

The Apprentice a donné aux téléspectateurs un aperçu de la vie de Donald Trump, mettant en lumière une facette de l’homme qui a touché beaucoup d’Américains parce qu’il était souvent drôle, direct et tranchant dans ses jugements. Ce portrait a contribué à construire l’image publique qui lui a permis d’accéder à la présidence. Lorsqu’il s’est présenté en 2016, Trump évoquait un sentiment de familiarité : les gens avaient l’impression de savoir qui il était et ce qu’il représentait. Ils étaient attirés par l’image qu’il avait soigneusement élaborée grâce à The Apprentice.

[…] Il a appris qu’en faisant des déclarations scandaleuses et en incarnant ce personnage exubérant, les spectateurs auraient par la suite envie de regarder à nouveau l’émission pour voir ce qu’il allait bien pouvoir faire ou dire dans l’épisode suivant. Il utilise la même approche aujourd’hui dans sa campagne, où il parle de sujets qui vont d’Hannibal Lecter aux requins, danse lors de ses rallys et utilise un langage parfois très violent pour s’attaquer à ses adversaires — tout cela en accord avec son personnage à l’écran.

[…] Ce qui est crucial, c’est la façon dont l’émission a été montée pour présenter Trump comme un homme puissant, intelligent, réfléchi et sympathique. Le montage a joué un rôle central dans l’élaboration de son personnage à l’écran. Si Donald Trump prenait la tangente ou faisait des commentaires qui n’avaient pas de sens, les monteurs agissaient comme un filet de sécurité, s’assurant que le final cut le présente comme un magnat des affaires avisé ayant réponse à tout. […]

Le Grand Continent, « Si Trump est réélu, nous devrons à nouveau vivre dans sa réalité alternative », une conversation avec Ramin Setoodeh
L'ancien président républicain Donald Trump, à gauche, utilise une friteuse sous le regard d'un employé lors d'une visite chez McDonald's à Feasterville-Trevose, en Pennsylvanie, le dimanche 20 octobre 2024. (Doug Mills/The New York Times via AP, Piscine)

Mardi 5/11, 7h20

Géorgie.

[…] La société civile géorgienne et l’opposition ont repris leurs manifestations pacifiques le 4 novembre contre les élections législatives géorgiennes très contestées du 26 octobre, appelant à une résistance continue et à des enquêtes plus approfondies sur les irrégularités électorales à grande échelle.

Des milliers de Géorgiens se sont rassemblés dans le centre de Tbilissi et ont réitéré leur refus de reconnaître la victoire du parti du Rêve géorgien, de plus en plus pro-russe, lors d’élections entachées par des preuves à grande échelle d’irrégularités électorales et d’influence russe.[6] L’opposition a défini trois objectifs principaux pour le mouvement de protestation : 1) poursuivre les efforts visant à recueillir des preuves démontrant que les élections n’ont pas été libres et équitables ; 2) exhorter la communauté internationale à s’abstenir de reconnaître les résultats des élections ; et 3) exercer leur droit de se rassembler et de résister aux résultats.

Des entités juridiques géorgiennes, allant du tribunal municipal de Tbilissi au bureau du procureur géorgien, ont rejeté certaines demandes de l’opposition géorgienne et de la société civile et ont mis en doute les allégations de fraude électorale systématique, tout en montrant une certaine volonté de mener des enquêtes sur les allégations de irrégularité. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 novembre, traduction automatique

Mardi 5/11, 7h15

Moldavie (suite).

[…] Les partis d’opposition et les responsables pro-russes ont tenté de discréditer la victoire de Sandu, le parti socialiste moldave la qualifiant de « présidente illégitime » ; L’oligarque moldave affilié au Kremlin, Ilan Shor, a déclaré à la chaîne de télévision publique russe Rossiya-24 que l’opposition moldave disposait de « preuves » de falsifications massives en faveur de Sandu ; et l’ancien président moldave pro-Kremlin, Igor Dodon, a déclaré à l’agence de presse du Kremlin TASS que Sandu n’avait gagné que grâce au vote de la diaspora moldave. L’espace d’information russe, y compris les blogueurs russes, a fait écho aux propos de l’opposition moldave pro-russe affirmant que les élections moldaves étaient contrôlées par des « bureaucrates européens » et que les Moldaves n’avaient aucun pouvoir pour déterminer le résultat des élections. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 novembre, traduction automatique

Lundi 4/11, 22h40

Moldavie (suite).

[…] « Il ne serait pas exagéré de dire qu’il s’agissait de la campagne électorale la moins démocratique depuis l’indépendance de la Moldavie », en 1991, affirme la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, sur Telegram, dénonçant « une répression sans précédent des autorités contre l’opposition et les médias indépendants, notamment russophones ». […]

Le Monde, Live

Lundi 4/11, 8h15

On ferme.

Statuettes du fondateur de l'Union soviétique Vladimir Lénine exposées au Musée Lénine de Tampere, en Finlande, le 20 janvier 2006. (Timo Jaakonaho/AFP via Getty Images)

Le musée Lénine de Tampere, en Finlande, le seul musée hors de Russie dédié au dirigeant soviétique Vladimir Lénine, a officiellement fermé ses portes le 3 novembre.

[…] Le Musée Lénine a été fondé en 1946, devenant ainsi la première exposition permanente sur Lénine située en dehors de la Russie. Il est situé dans le bâtiment où Lénine a rencontré Joseph Staline pour la première fois lors d’une réunion secrète bolchevique.

[…] Le directeur du musée, Kalle Kallio, a déclaré à l’AFP que le nom de l’institution était « devenu un fardeau » après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022. Le nom était rebutant pour les visiteurs, même si Kallio a précisé que le musée n’avait aucun lien avec l’État russe.

Le prochain musée s’appellera « Nootti » (« Note ») et comprendra des informations sur l’évolution des relations entre la Finlande et la Russie au XXIe siècle.

The Kyiv Independent, La Finlande ferme le dernier musée Lénine au monde hors de Russie, traduction automatique

Lundi 4/11, 8h05

Sondage…

Une majorité des personnes interrogées lors d’un sondage mondial ont déclaré qu’elles préféreraient une victoire ukrainienne dans la guerre contre la Russie, a rapporté The Economist le 3 novembre.

Dans une enquête menée conjointement avec la société de sondage Globescan, The Economist a demandé [What the world thinks of Trump, Ukraine and Chinese supremacy] à 30 000 personnes dans 29 pays et un territoire, Hong Kong, si elles préféreraient voir la Russie ou l’Ukraine gagner la guerre.

En moyenne, 54 % des personnes interrogées ont déclaré vouloir une victoire de l’Ukraine, contre seulement 20 % qui soutiennent la Russie . Un plus grand nombre de personnes ont soutenu l’Ukraine plutôt que la Russie dans 25 des 30 pays ou territoires interrogés.

Le soutien populaire à l’Ukraine était fort, même dans les pays qui ne sont pas des alliés traditionnels de Kiev. Les personnes interrogées au Brésil , au Mexique, en Afrique du Sud et à Hong Kong étaient pro-Ukraine, malgré la neutralité de leur gouvernement ou le soutien du Kremlin. […]

The Kyiv Independent, La majorité mondiale soutient la victoire de l’Ukraine sur la Russie, selon un sondage, traduction automatique

Lundi 4/11, 7h50

Moldavie.

Cartoon Movement, William Brown, Uncle Vova’s Election Fixers
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En Moldavie, la candidate proeuropéenne Maia Sandu a été largement réélue présidente, dimanche 3 novembre, pour un second mandat de quatre ans, grâce à la forte mobilisation d’un électorat plutôt jeune, urbain et diplômé, ainsi qu’à l’importante diaspora installée dans l’Union européenne (UE). Le décompte presque définitif du second tour donne 55 % des voix à la présidente sortante face au candidat investi par le Parti socialiste, Alexandru Stoianoglo, considéré comme proche de Moscou, qui récolte 45 % des voix.

[…] Le pays a accueilli la nouvelle dans le calme. Pas de scène de liesse en dehors du QG de campagne de Maia Sandu. Ni coups de klaxon, ni feux d’artifice, comme il y a quatre ans dans les rues du centre-ville de Chisinau, qui a voté à 58,5 % en faveur de la présidente. Sans les voix de la diaspora, Alexandru Stoianoglo aurait gagné de justesse avec 51 % des suffrages.

« Je suis furieux parce qu’il n’y a eu que deux bureaux de vote ouverts en Russie, alors que tout le monde a pu tranquillement voter en Europe ! », explique Vasile Ciobanu, un maçon de 48 ans rentrant chez lui après un dîner avec des amis. « Il fallait dégager Sandu. Depuis qu’elle est au pouvoir, l’inflation a explosé et on a des défilés LGBT dans les rues, protégés par la police. On ne veut pas de ça ici. Nos frères, ce sont les Russes qui sont orthodoxes comme nous », poursuit-il en gesticulant. L’homme, qui se dit très croyant, déclare qu’à l’église, le prêtre a appelé à voter Stoianoglo.

Décidées à contrecarrer les ingérences russes dans le scrutin présidentiel, les autorités moldaves ont pris des mesures strictes pour encadrer le vote de la diaspora vivant en Russie ou dans la région séparatiste de Transnistrie, également sous influence de Moscou.

[…] depuis l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, la Russie multiplie les manœuvres pour faire revenir la Moldavie dans sa sphère d’influence exclusive, dans un mouvement d’encerclement de Kiev. Moscou a augmenté drastiquement les tarifs du gaz (et en corollaire, de l’électricité), dont Chisinau était encore il y a peu dépendant à 100 %. L’objectif était de créer un choc économique pour les Moldaves, dans l’espoir de saper le soutien envers Maia Sandu et l’intégration dans l’UE.

L’opération a pour l’instant échoué, et le résultat des élections rassure à Bruxelles, une semaine après que la Géorgie, un autre ancien Etat soviétique espérant rejoindre l’UE, a reconduit au pouvoir un parti déterminé à remettre Tbilissi dans l’orbite autoritaire de Moscou. […] La réélection de Maia Sandu est aussi une bonne nouvelle pour l’Ukraine, qui voit s’éloigner le risque d’être pris à revers par un nouvel allié de Moscou avec qui il partage une frontière longue de 600 kilomètres. […]

Le Monde

Les autorités moldaves ont fait état d’importantes ingérences russes et d’efforts de sabotage lors du second tour des élections présidentielles qui se sont tenues le 3 novembre 2024, dans le but probable de favoriser Stoianoglo, pro-Kremlin.

Le conseiller à la sécurité nationale de Sandu, Stanislav Secrieru, a mis en garde le 3 novembre contre une ingérence russe significative dans le second tour des élections, soulignant l’organisation du transport des électeurs en Transnistrie (qui est illégale en vertu de la loi moldave) ; l’organisation de bus et de vols charters depuis la Russie vers les bureaux de vote en Azerbaïdjan, en Turquie et en Biélorussie ; la distribution de bons aux électeurs moldaves à Moscou ; et des cyberattaques contre le site d’éducation électorale de la CEC de Moldavie.

[…] Les autorités moldaves ont également informé de nombreux pays occidentaux des efforts russes visant à perturber le vote de la diaspora moldave à l’étranger en créant de fausses alertes à la bombe dans les bureaux de vote.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3 novembre, traduction automatique

Dimanche 3/11, 15h30

COP.

Jhajayra Machoa Mendua, leader de la nationalité A'I Cofan, prend la parole lors d'une conférence de presse au sommet de la Cop16. Photographie : Luisa González/Reuters

Le sommet mondial sur l’arrêt de la destruction de la nature s’est terminé dans le désarroi samedi, avec quelques avancées mais des questions clés restent en suspens.

Les gouvernements se sont réunis à Cali, en Colombie, pour la première fois depuis un accord de 2022 visant à mettre fin à la destruction de la vie sur Terre causée par l’homme. Les pays espéraient réaliser des progrès au cours de ce sommet de deux semaines sur des objectifs cruciaux tels que la protection de 30 % de la Terre pour la nature et la réforme des pans du système financier mondial qui nuisent à l’environnement.

Les négociations devaient s’achever vendredi soir mais se sont terminées dans la confusion samedi matin après près de 12 heures de pourparlers. Les gouvernements n’ont pas réussi à parvenir à un consensus sur des questions clés telles que le financement de la nature et la manière dont les objectifs de cette décennie seraient suivis. Beaucoup ont été forcés de quitter les négociations plus tôt pour prendre l’avion, et les négociations ont été suspendues à 8h30 alors que moins de la moitié des pays étaient présents, et la réunion a perdu le quorum. Les pays devront poursuivre les négociations l’année prochaine lors d’une réunion intérimaire à Bangkok.

[…] Les observateurs ont déclaré qu’en dépit des accords, la Cop16 n’a pas réussi à mettre un terme à la crise du monde naturel, avertissant que de nombreux gouvernements et responsables de l’ONU n’agissaient pas avec l’urgence requise. Ils ont souligné le manque de leadership de la part de l’UE, de la Chine, du Canada et d’autres pays qui avaient joué un rôle de premier plan dans la conclusion d’accords sur les objectifs de cette décennie il y a à peine deux ans.

[…] L’une des priorités de la Cop16 était de mettre en œuvre une stratégie de collecte de fonds pour financer la protection de la nature . En 2022, les pays s’étaient engagés à lever 200 milliards de dollars par an d’ici 2030, dont 20 milliards de dollars seraient donnés par les pays les plus riches aux pays en développement d’ici 2025. Ils n’ont pas réussi à le faire. […]

The Guardian, La Cop16 se termine dans le désarroi et l’indécision malgré les avancées en matière de biodiversité, traduction automatique

Dimanche 3/11, 15h10

Espagne.

[…] De la boue sur le visage et les vêtements, le roi Felipe VI d’Espagne et son épouse, la reine Letizia, ont dû mettre fin, dimanche 3 novembre, à leur visite à Paiporta, près de Valence (Est), l’une des villes les plus endeuillées par les inondations qui ont fait au moins 217 morts dans le sud-est du pays, après des scènes qui ont frisé l’émeute.

[…] « Mazon démission ! », « Combien de morts ? », a également hurlé la foule qui accuse les autorités d’avoir envoyé tardivement mardi un message d’alerte téléphonique aux habitants, alors que les services météorologiques avaient placé la région en alerte rouge dès la matinée. […]

Le Monde, Inondations en Espagne : le roi Felipe VI et Pedro Sanchez accueillis au cri d’« assassins ! » par une foule en colère

Dimanche 3/11, 9h40

America, America (encore un peu).

Si vous êtes un citoyen américain qui attend que l’échéance du jour du scrutin vous pousse à prendre une décision dans la course à la présidence de cette année, j’ai quelques suggestions à vous faire sur la manière dont vous pourriez utilement occuper votre temps d’ici là. Puisque vous lisez le Bulletin of the Atomic Scientists, je suppose que vous êtes probablement quelque peu préoccupé par la nécessité d’éviter les catastrophes mondiales causées par les armes nucléaires et le changement climatique (ainsi que par diverses technologies perturbatrices, notamment l’intelligence artificielle et les avancées potentiellement dangereuses en matière d’édition génétique, qui pourraient également mettre en péril la civilisation dans les décennies à venir).

[L’article liste une demi-douzaine d’articles relatifs à l’élection]

Au cours des derniers mois, les rédacteurs et rédacteurs du Bulletin ont présenté un ensemble de reportages substantiels mais également accessibles qui analysent l’élection en termes de menaces existentielles et comment elles pourraient être diminuées et gérées.

[…] Profitez-en, du jour des élections et de tous les autres avantages et obligations que confère la démocratie. Que cela dure longtemps, aux États-Unis et dans le monde.

Bulletin of the Atomic Scientists, Six lectures de bulletins de qualité, conçues pour l’électeur inquiet du jour de l’élection. Avec une pincée d’humour pour le bien de tous, traduction Deepl

Dimanche 3/11, 9h25

America, America.

Les promesses de campagne de la candidate démocrate Kamala Harris de continuer à soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie feraient apparemment d’elle le choix évident des Ukrainiens des États-Unis pour les élections présidentielles de 2024, mais la diaspora est tout sauf unie dans son choix de président.

Malgré l’hostilité ouverte du candidat républicain Donald Trump à l’égard de l’aide à l’Ukraine et ses relations apparemment étroites avec le président russe Vladimir Poutine, certains électeurs américains d’origine ukrainienne estiment qu’il est celui qui pourrait mettre fin à la guerre rapidement.

« S’il y a un président qui pourrait amener Poutine à négocier un accord avec lequel Poutine serait d’accord parce qu’il pourrait retourner auprès de son peuple et dire qu’il est un vainqueur tout en laissant la majeure partie de l’Ukraine intacte, je pense que c’est Trump », a déclaré l’Américain d’origine ukrainienne Dennis Goldenberg à l’Independent de Kiev.

[…] Eugene Luciw, président de la section de Philadelphie de l’Ukrainian Congress Committee of America, explique qu’en tant qu’habitant de la région, il connaît des Américains d’origine ukrainienne de tous les horizons politiques. […] Selon lui, il n’est pas surprenant que de nombreux Ukrainiens votent pour Trump, mais sur le plan émotionnel, c’est un peu surprenant. En tant que républicain déclaré, il connaît les arguments des Américains d’origine ukrainienne en faveur de Trump.

[…] L’argument – avec lequel il n’est pas d’accord – qu’ils avancent est le suivant : La Russie a illégalement annexé la Crimée alors que les États-Unis étaient sous une administration démocrate, puis sous les quatre années de Trump, la Russie n’a pas envahi l’Ukraine pour ensuite lancer une invasion à grande échelle une fois qu’un démocrate était de retour à la Maison Blanche.

« Ils voient un modèle de faiblesse (avec les démocrates), un modèle de force (avec les républicains), et je pense que cela se traduit par l’espoir et la conviction que Trump, s’il est élu président, fournira ce motif d’homme fort. » Ils croient que Trump réagira fermement et fera reculer l’adversaire en dépit de ce qu’il dit sur la piste », ajoute-t-il.

« Je crois Trump quand il dit qu’il va essayer de résoudre la (guerre) en un jour, et […] la seule façon d’y arriver est de forcer l’Ukraine à abandonner son territoire actuel », dit Luciw. « Je pense que c’est tout à fait stupide pour l’Ukraine. Je vais voter pour la vice-présidente Kamala Harris ». […]

[L’article rapporte d’autres opinions]

The Kyiv Independent, Les Ukrainiens aux États-Unis s’expriment sur les prochaines élections Trump contre Harris, traduction Deepl
Des manifestants se rassemblent à Times Square pour marquer le deuxième anniversaire de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie à New York, aux États-Unis, le 24 février 2024. (Yana Paskova/Getty Images)

Dimanche 3/11, 9h15

Corée(s), suite.

Pékin a rapidement prétendu ne pas être au courant de l’approfondissement du partenariat entre la Russie et la Corée du Nord.

Les États-Unis ont saisi l’occasion, espérant faire pression sur la Chine pour qu’elle dissuade la Corée du Nord de prendre une part active à la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

Les observateurs sont toutefois sceptiques quant aux signaux envoyés par la Chine, estimant que l’accord prévoyant le déploiement de troupes nord-coréennes sur les champs de bataille ukrainiens n’aurait pas pu être conclu sans que Pékin en soit informé.

La Chine, principal allié de la Corée du Nord, maintient à flot le régime totalitaire de Kim Jong Un. Pékin fournit également à la Russie des biens à double usage d’une valeur de plusieurs milliards, jouant un rôle de plus en plus important dans la capacité de Moscou à faire la guerre à l’Ukraine.

« Contrairement à ce que la Chine dit officiellement, je ne pense pas que Pyongyang aurait surpris la Chine en envoyant des troupes sans en avoir discuté auparavant », a déclaré Mathieu Boulegue, membre du groupe de réflexion Center for European Policy Analysis (CEPA), au Kyiv Independent. L’expert a qualifié le message diplomatique de Pékin de « grande mascarade ».

[…] Le dictateur chinois Mao Zedong a déclaré un jour que son pays et la Corée du Nord étaient aussi proches que « les lèvres et les dents ».

La Corée du Nord constitue une zone tampon utile entre la Chine et les alliés des États-Unis en Asie de l’Est. L’effondrement du régime de Kim Jong Un pousserait également des millions de réfugiés à franchir la frontière chinoise, ce qui constituerait un véritable casse-tête socio-économique pour Pékin.

« Sans le consentement de la Chine, il n’y aurait pas de régime nord-coréen », a déclaré M. Boulegue dans des commentaires pour le Kyiv Independent. Plus d’un demi-siècle après les commentaires de Mao, Pékin continue d’être la seule bouée de sauvetage de Pyongyang. […]

The Kyiv Independent, La Chine était bien au courant du déploiement des troupes nord-coréennes, selon un expert, traduction Deepl

Samedi 2/11, 20h10

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

L’actualité internationale est tellement dense que je vais essayer de relier ces différents sujets, montrer d’abord en quoi l’élection présidentielle américaine va jouer un rôle crucial pour la suite de ces conflits et inversement. Explorer pourquoi Poutine recourt à des soldats de la Corée du Nord pour faire la guerre aux Ukrainiens et montrer enfin comment le maître du Kremlin essaye, tout comme le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, d’aider Trump à revenir au pouvoir. En creux, l’absence de l’Union européenne sur ces sujets est plus que « regrettable ».

Il faut malheureusement constater que seuls les Etats-Unis sont aujourd’hui en mesure de jouer un rôle clef dans ces conflits, en Ukraine comme au Proche-Orient : leur puissance militaire, économique et diplomatique est sans égale du côté occidental. Les Etats-Unis ont ainsi empêché la Russie de Poutine de soumettre l’Ukraine, mais ils n’ont pas donné les moyens à l’Ukraine de la vaincre pour autant, tellement les Américains craignent de déstabiliser cet empire menaçant et nucléaire…

Il est pourtant peu probable qu’une paix durable puisse s’instaurer en Europe tant que Poutine sera au pouvoir.

[…] Avec Donald Trump l’Ukraine est perdue, avec Kamala Harris son issue est discutable.

[…] Pourtant le sort militaire de ce pays courageux, l’Ukraine, dépend intégralement du soutien américain tant l’aide des Européens reste morcelée et militairement limitée. Dans les mois qui viennent, les Européens auront ainsi livré péniblement quelques dizaines d’avions de combat F16 et Mirage2000, tandis que les Etats-Unis en possèdent des centaines d’exemplaires en réserve…

Il est possible qu’au mieux Kamala Harris donnerait les moyens aux Ukrainiens de se constituer quelques cartes de négociation en autorisant l’utilisation du matériel américain pour frapper en Russie et obliger Poutine à discuter, sans que ce dernier puisse espérer une capitulation. Quant à défaire le pouvoir russe, il n’est pas du tout évident que cela soit sa priorité.

[…] Empêcher tout cessez-le-feu [à Gaza] avant l’élection est un cadeau de Netanyahou à son ami Trump qui en échange lui évitera (peut-être) la prison, la place pourtant que ces deux hommes mériteraient… dans un monde où le droit primerait encore sur la violence et la brutalité. Et le président russe Vladimir Poutine n’est pas en reste sur ce sujet, loin s’en faut.

[…] Grand bénéficiaire de cette guerre qui ensanglante le Proche-Orient et qui déchire les alliés de l’Ukraine, Poutine a néanmoins besoin de sortir de cette confrontation qu’il a lui-même déclenchée contre l’Ukraine mais que son armée n’est pas en mesure de gagner en l’état. Il est avéré désormais qu’il a fait appel à un important contingent de soldats de la Corée du Nord pour consolider ce front plus fragile qu’il n’y parait.

[…] Ces soldats nord-coréens seront vraisemblablement engagés dans un premier temps sur le territoire russe pour reconquérir la zone dont s’est emparée l’armée ukrainienne dans la région de Koursk. Leur nombre en ferait un « atout » de poids dans cette bataille où les unités russes peinent à repousser les Ukrainiens, essentiellement parce que Poutine a refusé que le front le plus actif, celui du Donbass dans le sud-est de l’Ukraine, se voit retirer des unités pour batailler à Koursk, ce qui était probablement l’intention initiale des Ukrainiens en pénétrant sur le territoire russe : soulager le front du Donbass.

[…] Cet engagement étranger en dit long sur l’état réel de l’armée russe qui a souffert de pertes disproportionnées (entre 200 et 300,000 morts) pour conquérir moins de 20% de l’Ukraine, et une société russe qui feint l’indifférence, mais qui souffre forcément de cette guerre particulièrement meurtrière contre un peuple frère. Cette question du recrutement est d’ailleurs partagée par les Ukrainiens dont les soldats volontaires sont épuisés par la durée de cette guerre. Après plus de deux années d’un conflit intense, la première génération de combattants est « éreintée ».

Par ailleurs, il est peu probable que l’agenda de cette affaire soit fortuit, à quelques jours de l’élection présidentielle américaine. Une manière aussi pour Poutine de montrer que les Démocrates aux Etats-Unis sont incapables de faire cesser un conflit, tandis que Trump serait « l’homme de la situation », et surtout le plus à même de s’entendre avec lui, tout spécialement dans leur curieuse conception partagée de l’Etat de droit.

[…] Si la Corée du Nord participe directement à cette guerre, pourquoi les pays européens qui le souhaitent s’empêcheraient-ils de le faire à leur tour, ne serait-ce que pour soulager les arrières ukrainiens et surveiller à leur place les frontières sensibles avec la Biélorussie ? Cette ligne rouge de l’implication directe, soulevée par le président Macron en 2023 et qui semblait jusqu’alors infranchissable, ne vient-elle pas d’être effacée par la Russie elle-même ?

[…] Tout en observant jusqu’au dernier instant l’aspect imprévisible et inquiétant de cette élection présidentielle américaine, les Européens pourraient aussi se questionner sur leur propre volonté de diminuer leur dépendance à cette puissance américaine en construisant – comme ils l’ont fait remarquablement sur le plan économique et culturel – une « puissance européenne » capable de peser dans un conflit, qu’il soit à nos portes ou au Proche-Orient.

[…] Benyamin Netanyahou comme Vladimir Poutine font de leur mieux pour que Donald Trump soit élu dans une inquiétante conjugaison d’intérêts et une approche assez similaire sur le rôle de la terreur comme instrument politique : terreur dans la manière de faire contre l’Ukraine, terreur dans la dévastation de la bande de Gaza, terreur dans les termes employés par Donald Trump. Le point commun de ces dirigeants politiques est de submerger l’Etat de droit par le règne de l’arbitraire et de la terreur, une menace commune pour l’ensemble de nos sociétés.

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Une élection américaine déterminante pour la suite des conflits en Ukraine et au Proche-Orient. La Corée du Nord à l’aide de la Russie. Les efforts de Netanyahou et de Poutine pour que Trump soit élu

Samedi 2/11, 19h15

Corée(s), suite.

L’envoi de troupes nord-coréennes dans la région de Koursk, en appui des forces russes dans la guerre en Ukraine, a-t-il surpris la Chine ?

Nul ne sait si la Chine a été prévenue en amont de cette décision ni quand elle l’aurait été, mais je doute qu’elle en ait été informée tôt. Des diplomates chinois ont même demandé à leurs confrères étrangers ce qu’ils savaient de la collaboration Moscou-Pyongyang. Il apparaît donc que Pékin n’a pas vraiment été consulté.

[…] Moscou et Pyongyang ne sont-ils pas pourtant dépendants de Pékin ?

La Russie est de plus en plus dépendante de la Chine, du fait de son isolement économique après l’invasion de l’Ukraine. Pékin soutient son industrie de défense, évidemment vitale pour son effort de guerre.De son côté, la Corée du Nord est historiquement extrêmement dépendante de la Chine. Ces dernières années, cependant, Moscou s’est montré plus désireux de renforcer ses liens économiques avec Pyongyang, tandis que Pékin fait preuve d’une certaine retenue.

La très forte dépendance économique de la Corée du Nord à la Chine est en partie liée à la réticence passée de la Russie à l’aider. Pendant longtemps, cette dernière ne lui a prêté que peu d’attention et se satisfaisait de rester au second plan, derrière la Chine, en Asie du Nord-Est. Mais ses besoins liés à la guerre en Ukraine ont changé la donne. En retour du soutien nord-coréen, Moscou augmente l’aide économique qu’elle fournit à Pyongyang : la Russie dispose de capacités importantes et produit quantité de denrées alimentaires et d’hydrocarbures dont l’économie nord-coréenne a besoin. La domination chinoise sur la Corée du Nord s’en trouve diluée.

Quelles sont les implications, pour Pékin, du partenariat renforcé entre Moscou et Pyongyang ?

La Corée du Nord se montre moins disposée à répondre aux demandes de la Chine sur des questions importantes pour la sécurité chinoise. Pékin n’est pas favorable à l’accélération des programmes nucléaire et balistique nord-coréens, mais avec l’aide de Moscou, Pyongyang peut avancer dans le développement de ses missiles. Ses progrès inquiètent la Corée du Sud et le Japon, qui sont ainsi encouragés à renforcer leur coopération avec les Etats-Unis. Du point de vue chinois, les provocations nord-coréennes peuvent servir de prétexte aux Américains pour renforcer leur présence stratégique dans la région. Le triangle Washington-Séoul-Tokyo se trouve consolidé.

La Chine craint aussi que d’autres alliés des Etats-Unis, comme l’Australie, renforcent leurs capacités militaires, ce qui, pour elle, complique encore le tableau.

[…] Si ses inquiétudes sont si fortes, pourquoi Pékin continue-t-il à soutenir Moscou économiquement et diplomatiquement ?

La Chine reste guidée par l’idée qu’elle et la Russie sont les ennemis communs des pays occidentaux menés par les Etats-Unis. C’est là le fondement de leur coopération stratégique. La Chine pourrait un jour se retrouver dans une vaste confrontation avec les Etats-Unis et leurs alliés, notamment autour de Taïwan, où le risque d’un conflit armé est réel. Dans ce scénario, Pékin considère qu’il doit pouvoir s’appuyer sur Moscou pour obtenir un soutien économique et politique crucial. Or, celui-ci dépendra de celui qu’apporte aujourd’hui la Chine à la Russie dans la guerre en Ukraine.

[…] Vladimir Poutine et Xi Jinping ont des points de vue idéologiques similaires : tous deux s’inquiètent de l’influence de la culture politique et du mode de gouvernance démocratique occidentaux. Chacun a pour priorité de sécuriser son régime.

[…] Leurs intérêts sont-ils pour autant alignés ?

Une différence fondamentale est que la Russie a renoncé à sa relation avec les pays occidentaux, tandis que la Chine a pour intérêt de maintenir avec eux des liens stables et relativement positifs. Les dirigeants chinois comprennent que le soutien de la croissance économique à long terme de leur paysdépend de l’accès aux technologies, aux investissements, aux marchés et aux ressources occidentaux.

[…] Une ligne rouge est de ne pas fournir [à la Russie] de soutien militaire létal. Mais les Chinois font tout ce qu’ils peuvent pour travailler avec les Russes en deçà de cette limite.

[…] Ce positionnement de Pékin suscite-t-il des débats en Chine ?

[…] Les dirigeants chinois sont de plus en plus conscients des conséquences négatives pour Pékin de sa coopération avec Moscou. Ils constatent aussi que l’image de la Russie est très dégradée. Ils veulent éviter d’y être pleinement associés, car cela affecterait la Chine, qui veut se présenter comme une puissance responsable. Si Pékin apporte bien à Moscou un soutien substantiel, il tente malgré tout d’éviter les secteurs les plus sensibles.

Quels enseignements la Chine tire-t-elle de la guerre en Ukraine pour ses propres objectifs, dont celui de s’emparer de Taïwan ?

Une conséquence est que la Chine y réfléchira à deux fois avant de lancer une offensive militaire sur Taïwan. La performance russe sur le champ de bataille ukrainien a été moins impressionnante que ce qu’imaginait Pékin. A la place de succès rapides, la Russie a échoué à conquérir l’Ukraine, elle n’est pas parvenue à prendre l’aéroport de Kiev, puis a subi des revers majeurs. Cela a constitué une alerte pour les dirigeants chinois.

Auparavant, la Chine était confiante, convaincue d’avoir bientôt un avantage militaire suffisamment évident sur le théâtre du Pacifique occidental pour dissuader les Etats-Unis d’y intervenir en cas de conflit à Taïwan. Mais, après avoir observé la Russie accumuler les revers [en Ukraine], le système chinois s’interroge en profondeur sur son optimisme passé, ce qui a réduit le risque, à court terme, d’une opération militaire chinoise sur Taïwan.

[…] Vu de Pékin, Moscou n’est pas dans une situation dramatique, notamment parce que les pays en développement se sont montrés indifférents à l’invasion de l’Ukraine et continuent d’échanger avec la Russie. Le reste de la communauté internationale est demeuré plutôt passif, limitant l’isolement russe. La Chine en a tiré une leçon dans l’autre sens : ce qui comptera en cas de guerre à Taïwan est l’état général de la puissance de chaque côté du détroit [de Taïwan]. Taïwan est bien plus faible. La Chine est la plus importante puissance manufacturière au monde, c’est un point qui la rassure. […]

Le Monde, Zhao Tong, chercheur : « La Chine est très inquiète des conséquences de l’engagement de la Corée du Nord auprès de la Russie »
Chappatte, Renforts nord-coréens pour l’armée russe

Samedi 2/11, 9h10

La farandole du nuc.

La Corée du Nord va renforcer son arsenal nucléaire, dans le contexte de la guerre en Ukraine. La ministre des Affaires étrangères du régime dictatorial, Choe Son-hui, l’a assuré à son homologue russe, Sergueï Lavrov, lors d’une rencontre en Russie, jeudi 31 octobre. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jon-un, a « clairement indiqué que la situation actuelle (…) nous oblige plus que jamais à renforcer nos armes nucléaires stratégiques offensives modernes, ainsi qu’à améliorer notre capacité de riposte nucléaire », a détaillé la ministre, selon des propos traduits en russe. […]

France Info, La Corée du Nord assure à la Russie qu’elle va « renforcer son arsenal nucléaire »

[1] […] en juillet dernier, la République tchèque avait annoncé choisir l’offre coréenne pour un projet nucléaire sur la centrale de Dukovany, au détriment de l’offre française avec l’EPR1200 et de l’américain Westinghouse. Le projet de (KHNP) comprenait la construction d’au moins deux réacteurs APR1000, une déclinaison de son APR1400. Le Coréen entrait alors en négociation exclusive avec les autorités tchèques.

Dès cette annonce, Westinghouse, qui détient des droits sur certaines technologies de l’APR1400, avait contesté le droit de KHNP d’exporter son réacteur sans le blanc-seing américain. De son côté, EDF avait fait appel de la décision afin de « s’assurer que la procédure d’appel d’offres respecte les principes du commerce équitable et de la transparence ». Les procédures des deux industriels ont motivé l’autorité de la concurrence tchèque à geler la signature du contrat. « Nous nous sommes conformés aux propositions d’EDF et de Westinghouse et avons pris des décisions préventives« , a expliqué Martin Svanda, porte-parole de l’UOHS. L’opérateur tchèque CEZ ambitionne toujours une signature du contrat en mars 2025. […]

SFEN, La République tchèque gèle l’accord nucléaire avec le Coréen KHNP

[2] Le bureau tchèque pour la concurrence (UOHS) a annoncé mercredi avoir suspendu la signature d’un accord nucléaire entre la République tchèque et le groupe sud-coréen KHNP, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars. La victoire de KHNP dans un appel d’offres pour la construction de deux unités nucléaires en République tchèque a été contestée par deux concurrents non retenus, le français EDF et l’américain Westinghouse.

KHNP avait remporté cet appel d’offres en juillet pour construire deux unités à la centrale de Dukovany, mais le groupe français EDF et l’américain Westinghouse ont déposé des recours contre cette décision

[…] En visite à Prague en septembre, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a suggéré que KHNP pourrait céder une partie du contrat à Westinghouse, comme il l’a fait de par le passé aux Émirats arabes unis. L’EDF avait signalé qu’il cherchait à « s’assurer que le processus d’appel d’offres répond aux principes du commerce équitable et de la transparence, notamment dans un contexte européen ». […]

BFMTV, Prague suspend un accord nucléaire avec le sud-coréen KHNP contesté par EDF et Westinghouse, 30 octobre

[3] L’agence tchèque anti-monopole a rejeté jeudi 31 octobre les plaintes des constructeurs de réacteurs nucléaires EDF et Westinghouse contre le choix de l’énergéticien tchèque CEZ de poursuivre les négociations exclusives pour la construction de deux réacteurs à la centrale électrique de Dukovany avec le constructeur KHNP.

Dans sa décision, l’autorité tchèque note que les deux plaintes sont irrecevables parce que non fondées en droit, l’appel d’offres ayant été mené dans le cadre de la procédure d’exemption de sécurité.

Cette exemption de sécurité prévue par la loi tchèque permet à CEZ de ne pas suivre les règles générales de passation des marchés publics. Les soumissionnaires ont été informés du recours à ce mécanisme dès le début de l’appel d’offres.

Les autorités tchèques invitent désormais le Français EDF et l’Américain Westinghouse à faire appel de cette décision dans les deux mois. En cours d’étude de cette possibilité, aucune des deux sociétés n’a souhaité commenter à ce stade. […]

Euractiv, Nucléaire en Tchéquie : rejet provisoire des plaintes d’EDF et Westinghouse contre la procédure d’appel d’offres, 31 octobre

Kamal Kharrazi, conseiller du guide suprême iranien, a déclaré vendredi à la chaîne de télévision pro-iranienne Al-Mayadeen que Téhéran envisageait probablement d’augmenter la portée de ses missiles balistiques, a rapporté Reuters. 

M. Kharrazi a également indiqué que la doctrine nucléaire de l’Iran pourrait changer si le pays faisait face à une menace existentielle. Ce n’est pas la premiére fois quele conseiller évoque cette option. Il l’avait notamment fait en mai dernier dans une déclaration reprise par le réseau iranien Student News Network et par des médias israéliens.

Cette nouvelle déclaration intervient au lendemain d’un discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui, lors d’une cérémonie de remise de diplômes à des officiers de l’armée israélienne, a esquissé jeudi sa stratégie de guerre à Gaza et au Liban, indiquant également que l’objectif ultime d’Israël était d’empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. […]

L’Orient le jour, L’Iran envisage un changement de doctrine nucléaire, selon le conseiller de Khamenei

Au total, 40 à 50 % des contrats du programme de construction des six nouveaux réacteurs nucléaires prévus en France ont déjà été signés. Faute de visibilité sur le financement de ces centrales et compte tenu de la forte inflation des coûts de construction anticipés, EDF lève néanmoins le pied dans la signature des contrats, au risque de semer le doute chez les dirigeants de PME et d’ETI. […]

Les Echos, Relance du nucléaire : fin prêts pour le « chantier du siècle », les industriels craignent le faux départ

Samedi 2/11, 9h05

America, America.

Les électeurs des élections américaines de 2024 devraient avoir un choix simple.

Samedi 2/11, 8h55

Kirill ramène sa fraise.

Le patriarche Kirill, chef du Patriarcat de Moscou de l’Église orthodoxe russe contrôlé par le Kremlin (ROC MP [?]), a mis en évidence les fractures sociales et idéologiques persistantes au sein de la société russe tout en réitérant les justifications passe-partout de la guerre en Ukraine lors d’un discours prononcé le 31 octobre.

Lors d’une réunion du Bureau du Présidium du Conseil mondial du peuple russe, Kirill a présenté son évaluation des principales menaces externes et internes qui pèsent sur l’État russe, notamment les conflits ethno-religieux, les migrations et l’invasion actuelle de l’Ukraine par la Russie. Kirill a noté que si la guerre en Ukraine est la « menace la plus pressante » pour l’État russe, certaines personnes au sein de la société russe « préfèrent ignorer » ce qui se passe sur la ligne de front en Ukraine et les luttes des personnes qui vivent dans les régions frontalières russes, plus proches de la zone de combat. Kirill a critiqué les Russes qui ne veulent pas « renoncer à leur confort personnel » et qui comptent sur des « divertissements frivoles » pour les distraire de la réalité de la guerre.

La réprimande de Kirill à l’égard des Russes apathiques et désintéressés par la guerre suggère que le Kremlin pourrait être de plus en plus préoccupé par la durabilité du soutien de la société russe à la guerre. De récents sondages d’opinion russes ont suggéré que le soutien aux entités locales du gouvernement russe et à certaines politiques du Kremlin, y compris l’invasion de l’Ukraine, pourrait vaciller, bien que les citoyens russes continuent de soutenir largement le président russe Vladimir Poutine.
D’autres sondages suggèrent que la plupart des Russes, en particulier ceux qui n’ont pas perdu de membres de leur famille en Ukraine, sont largement apathiques face à l’invasion et peuvent éviter d’y penser tant qu’elle ne les affecte pas personnellement.
Le Kremlin peut être préoccupé par le clivage croissant entre les citoyens russes qui ont été immédiatement touchés par l’invasion et les Russes qui ont réussi à s’isoler et à isoler leur famille de l’invasion. Le Kremlin peut également s’inquiéter de l’apathie à l’égard de l’invasion dans le contexte de la réaction possible de la société à une deuxième vague de mobilisation, à laquelle la plupart des Russes restent opposés.
Kirill a déjà joué un rôle clé dans l’injection des récits du Kremlin dans l’espace d’information russe, et le Kremlin pourrait en être aux premières étapes de la justification et de la préparation de la société russe au soutien d’une future vague de mobilisation.

[…] Kirill a également souligné la tendance croissante à la brutalité et à la cruauté dans l’armée russe et a tenté de justifier cette tendance par l’émergence d’un culte « néo-païen »

Kirill a déclaré le 31 octobre que les prédicateurs néo-païens essayaient de faire revivre le paganisme et d’instiller un « culte de la force brute et de la cruauté » en Russie. Kirill a ajouté que les néo-païens introduisent une fausse croyance selon laquelle le christianisme décourage l’héroïsme personnel et la valeur et que les « saints » militaires russes réfutent cette croyance par leur comportement, mais il a ensuite noté que le « néo-paganisme » est présent dans l’armée russe. Kirill a conclu la séquence en critiquant les célébrations d’Halloween en Russie, et Kirill a probablement profité de l’occasion pour lancer une discussion sur les militaires russes qui commettent des actes brutaux et cruels sur les lignes de front ou à leur retour en Russie depuis les lignes de front. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 1 novembre, traduction Deepl

Samedi 2/11, 8h45

Corée(s), suite.

Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, accueille son homologue nord-coréen, Choe Son Hui, à Moscou, en Russie, le 1er novembre 2024. Russian Foreign Ministry / REUTERS

La Corée du Nord sera au côté de la Russie jusqu’à sa «victoire» en Ukraine, a prévenu à Moscou la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, au moment où l’Occident dénonce le déploiement de milliers de soldats nord-coréens près du front.

«Il n’y a pas de doute que (…) l’armée et le peuple russes remporteront une grande victoire» en Ukraine, a déclaré Choe Son Hui, lors d’une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Ce dernier a salué les «contacts très étroits (…) établis entre les militaires et les services de sécurité» des deux pays et exprimé la «gratitude» de Moscou «pour la position de principe» nord-coréenne. «Nous réaffirmons que nous resterons toujours fermement aux côtés de nos camarades russes jusqu’au jour de la victoire», a ajouté la ministre nord-coréenne, selon une traduction en russe de ses propos.

[…] Mais pour Kiev, c’est l’absence de fermeté occidentale qui encourage Vladimir Poutine à une escalade. Jeudi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’en est ainsi pris à la réaction «zéro» des Occidentaux au déploiement des soldats nord-coréens et à l’internationalisation de la guerre.

Vendredi soir, il a à nouveau accusé ses alliés de passivité. «Maintenant nous voyons tous les sites où la Russie rassemble ces soldats nord-coréens sur son territoire, tous leurs camps. Nous pourrions frapper préventivement, si nous avions la capacité de frapper assez loin», a déclaré Volodymyr Zelensky, accusant ses alliés de «se contenter d’attendre que l’armée nord-coréenne commence à frapper les Ukrainiens» au lieu de fournir les armes de longue portée «dont elle a grand besoin». Dans ce contexte, la Corée du Sud, importante exportatrice d’armes, a fait savoir qu’elle étudiait la possibilité d’envoyer de l’armement directement à l’Ukraine en réponse. À quelques jours de la présidentielle américaine, Washington a annoncé vendredi une nouvelle aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 425 millions de dollars.

La rencontre entre Sergueï Lavrov et Choe Son Hui intervient aussi au moment où la Corée du Nord fait monter les tensions avec le tir d’un missile intercontinental. Mme Choe a d’ailleurs dit à Moscou que son pays ne «changera en aucun cas le cours du renforcement de son arsenal nucléaire». […]

Le Figaro, «Nous resterons aux côtés de nos camarades russes jusqu’à la victoire» en Ukraine : Moscou et Pyongyang affichent leur unité

[…] Choe a affirmé que le dictateur nord-coréen Kim Jong Un a ordonné à la Corée du Nord de soutenir la « guerre sainte » de la Russie contre l’Ukraine jusqu’à la victoire de la Russie.[12] L’invocation par Choe du concept de « guerre sainte » contre l’Ukraine est remarquable, dans la mesure où l’Église orthodoxe russe a utilisé un langage parallèle pour justifier rhétoriquement l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie en la qualifiant de lutte existentielle et civilisationnelle – une lutte dans laquelle la Corée du Nord s’est désormais volontairement engagée.

[…] Il est peu probable que les troupes nord-coréennes offrent à la Russie une solution à long terme à ses problèmes de main-d’œuvre, malgré les commentaires de Choe sur l’engagement indéfini de Pyongyang dans l’effort de guerre russe.
Austin a rapporté que les forces russes subissaient plus de 1 200 pertes par jour (soit environ 36 000 pertes par mois), et des estimations américaines récentes ont placé le recrutement russe entre 25 000 et 30 000 nouveaux soldats par mois – ce qui signifie que la Russie est tout juste capable de remplacer son taux actuel de pertes sur la ligne de front dans un rapport de 1 pour 1.
Les 8 000 soldats nord-coréens qui se prépareraient à entrer au combat dans l’oblast de Koursk représentent donc environ une semaine de pertes sur l’ensemble de la ligne de front. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 1 novembre, traduction Deepl

Samedi 2/11, 0h15

Vu, par Cathy B.

« Humanité » de Jakob Grosse-Ophoff, Allemagne [extrait]

Wood Review, Facebook
Commentaire : "C'est stupide. Il n'y a pas de contre-pression sur la scie, elle ne coupe donc pas toute la jambe."

Vendredi 1/11, 21h15

Kharkiv.

Une attaque de missiles russes sur un commissariat du centre de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, a tué, vendredi, au moins un policier, et en a blessé « 26 autres, ainsi que quatre civils », a annoncé la police nationale ukrainienne. […]

Le Monde, Live

Vendredi 1/11, 21h10

Le Conseil d’administration des ENFANTS DE TCHERNOBYL se réunira la semaine prochaine pour préparer ses projets en faveur des enfants ukrainiens qui survivent dans les villages voisins de la Zone d’exclusion de Tchernobyl.

Une quinzaine de points seront à l’ordre du jour, en particulier:
– achats, livraisons et dons de médicaments et de matériel médical aux hôpitaux
– achats, livraisons et dons d’aide alimentaire et de produits d’hygiène
– accueil d’un 60ème groupe d’enfants en France.
– échanges entre écoles françaises et ukrainiennes
– 31ème édition de l’opération « 10 000 oeufs pour les Enfants de Tchernobyl » […]

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Photo transmise par un sympathisant de l’association. Cliché pris ce 31 octobre dans un jardin en Allemagne…

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Vendredi 1/11, 13h40

Chiffres russes (suite).

Des choses étranges se produisent en Russie ces jours-ci. Début octobre, le pays a signé un accord pour vendre des pois chiches au Pakistan en échange de mandarines. Quelques semaines plus tard, le gouvernement russe a conseillé aux participants internationaux se rendant à Kazan, dans le sud-ouest du pays, pour le sommet des BRICS, d’apporter de l’argent liquide en dollars américains ou en euros, car les principales sociétés de cartes de crédit telles que Visa et Mastercard ont suspendu leurs opérations sur le sol russe depuis la fin de l’année. L’invasion à grande échelle de l’Ukraine a commencé en 2022.

Lors du sommet des BRICS, un responsable chinois a mentionné que la Russie était confrontée à de « sérieuses difficultés » pour payer ses cotisations à l’Organisation de coopération de Shanghai ; le responsable a blâmé les sanctions occidentales. Comme si cela ne suffisait pas, le commentaire est parvenu le même jour que le Kremlin avait dû annuler les adjudications d’obligations pour émettre près de 600 milliards de roubles russes (environ 6 milliards de dollars) de dette souveraine, faute d’acheteurs. […]

Foreign Policy, La Russie ne peut pas continuer à dépenser ainsi longtemps, traduction automatique

Si la Russie est parvenue jusqu’ici à éviter l’effondrement de son économie face aux sanctions internationales et au coût de la guerre en Ukraine, les nuages sont en train de s’amonceler. Moscou envisage désormais de piocher davantage dans sa réserve d’urgence, le Fonds de la richesse nationale (RDIF). Mais celui-ci pourrait être épuisé d’ici fin 2025, prévient la spécialiste des sanctions Agathe Desmarais dans le bimestriel américain Foreign Policy.

Premièrement, Moscou dépense sans compter pour limiter l’impact de l’inflation galopante sur la population. Par exemple, même si les banques commerciales russes empruntent désormais à 21% auprès de la banque centrale, les Russes peuvent souscrire des crédits immobiliers à 8%, et c’est le Kremlin qui paie la différence. Coût de la mesure: environ 4,6 milliards d’euros par an.

Mais ce n’est rien en comparaison du coût de la guerre en Ukraine. Dans le budget 2025 de l’État russe, 131 milliards d’euros (40%) seront consacrés aux dépenses militaires et 98 milliards d’euros (30%) à la sécurité nationale et à d’autres activités classifiées. 70% des dépenses et 229 milliards d’euros sont donc tournées vers la confrontation avec Kiev et l’Occident.

«La Russie fait également des folies pour préserver la stabilité sociale, analyse Foreign Policy. Au cours des six prochaines années, le Kremlin prévoit de dépenser [398 milliards d’euros] dans toutes sortes de projets sociaux, notamment l’envoi d’enfants dans des colonies de vacances en Crimée occupée, la construction de nouveaux campus universitaires dans toute la Russie et l’augmentation du salaire minimum d’au moins 10% par an.»

Mais pour financer cette débauche de dépenses, les options sont limitées. Gazprom, qui fournissait jadis 10% du budget de l’État russe, perd des milliards d’euros depuis l’année dernière en raison des sanctions, qui ont notamment mis à l’arrêt l’emblématique projet Arctic LNG 2. Cela devrait s’aggraver avec la fermeture programmée du gazoduc Ourengoï–Pomary–Oujhorod, qui alimente l’Europe de l’Est via… L’Ukraine.

[…] la Russie affiche un déficit fiscal de 2% par an. Ce n’est pas énorme, mais les sanctions l’empêchent de se financer sur les marchés financiers, et les 23 milliards d’euros de bons du trésor proposés aux citoyens russes ont suscité peu d’enthousiasme. Reste donc le Fonds de la richesse nationale (RDIF), dans lequel le Kremlin a déjà abondamment pioché, mais cela n’a rien d’une solution miracle.

[…] En effet, la partie liquide du fonds –qui n’est plus alimenté par Moscou– a diminué de plus de 50% depuis février 2022, pour atteindre 50 milliards d’euros. Le Kremlin vend désormais ses réserves d’or, qui ont été amputées de moitié pour atteindre 262 tonnes, soit 21,3 milliards d’euros. Mais au rythme actuel des dépenses publiques russes, tout cet argent pourrait s’évaporer en l’espace d’un an et demi, et même en moins d’un an en cas de crise économique. […]

Korii, La Russie dépense tellement pour payer sa guerre en Ukraine qu’elle pourrait être à sec dans un an

Vendredi 1/11, 12h10

Ils sont à la nouvelle position. Au niveau du confort, c’est nul. Mais il y a moins de danger. C’est ce qu’il a dit.

Olga, Viber (texte)

Vendredi 1/11, 12h05

Cartoon Movement, Serhiy Kolyada, Trump peace plan
Le plan de paix de Trump ou comment il mettrait fin à la guerre en Russie dans les « 24 heures » s'il gagnait les élections présidentielles.

Sur la ligne de front ukrainienne, les soldats tiennent les forces russes à distance avec des armes et des munitions américaines. Partout dans le pays, les défenses aériennes américaines protègent les civils des missiles et drones de Moscou.

Ainsi, pour les Ukrainiens, le résultat de l’élection présidentielle américaine pourrait être une question de vie ou de mort. Si le transport d’armes ralentit ou s’arrête, les avancées russes sur le front de l’Est au cours des derniers mois pourraient s’accélérer et les hôpitaux, les écoles, les centrales électriques et les habitations deviendraient plus vulnérables.

[…] Donald Trump n’a pas caché sa volonté de « mettre fin à la guerre » et de réduire ces dépenses. Il a tenté à plusieurs reprises de bloquer les programmes d’aide au Congrès et a promis – ou menacé – de forcer Moscou et Kiev à parvenir à un accord avant l’investiture présidentielle américaine en janvier.

Alors que Trump est resté vague sur la forme d’un accord potentiel, son colistier, JD Vance, a présenté un plan que les critiques décrivent comme équivalant à une victoire russe, avec Moscou gardant de facto le contrôle du territoire ukrainien qu’il occupe actuellement et l’Ukraine laissée. en dehors de l’OTAN.

[…] « Tout le monde comprend que Trump ne se soucie pas du tout de l’Ukraine et qu’une présidence Trump serait un voyage au casino pour l’Ukraine : nous pourrions gagner gros ou nous pourrions tout perdre », a déclaré une source des structures de sécurité ukrainiennes.

« Mais à présent, tout le monde est épuisé et certains sont prêts à faire des paris risqués. Trump est utile à Poutine, car il peut créer le chaos, mais il peut aussi être inutile, Poutine n’aime pas que d’autres prennent l’initiative », a déclaré la source.

Une victoire de Kamala Harris serait probablement accueillie à Kiev avec le soulagement que le pays soit désormais confronté à une option « moins mauvaise », plutôt qu’avec un enthousiasme sans faille.

On s’attend à ce qu’elle soit un homologue plus prévisible que Trump, poursuivant globalement l’approche politique de Joe Biden, même si les Ukrainiens tentent encore d’évaluer sa position personnelle sur le conflit. […]

The Guardian, L’Ukraine se prépare aux résultats des élections américaines : « Nous sommes inquiets avec Trump »

Vendredi 1/11, 11h55

Message personnel.

Привіт, Паша. Вийшов каталог моїх дерев’яних виробів 2024 року.


Mini journal d’octobre