Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là. Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.
Dix-sept chaînes russes réclament une somme astronomique à Google, pour avoir bloqué leurs contenus sur YouTube, selon le journal d’affaires RBK. Selon RBK, « le total des demandes des chaînes de télévision russes (devant la justice russe) envers Google en raison du blocage de comptes sur YouTube a atteint deux undécillions de roubles », le journal évoquant un montant avec 36 zéros. L’undécillion est un terme mathématique du champ des grands nombres.
« Le tribunal oblige la société à restaurer l’accès, et tant qu’elle ne le fera pas, la pénalité augmentera chaque jour », poursuit RBK. Interrogé sur cette somme astronomique, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a insisté sur son caractère « symbolique » : « Je n’arrive même pas à prononcer ce chiffre (…) cette réclamation montre le caractère significatif des revendications de nos chaînes envers Google ». […]
Vue d’un SSN de classe Astute en construction à Barrow-in-Furness. Systèmes BAE
Un incendie a ravagé le chantier naval de sous-marins nucléaires de BAE Systems à Cumbria, en Angleterre, une installation unique d’une importance stratégique majeure où sont construits les sous-marins d’attaque rapides à propulsion nucléaire de la classe Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la classe Dreadnought de la marine royale britannique. La cause de l’incendie n’a pas encore été déterminée, mais il survient à un moment où l’on s’inquiète de plus en plus des activités de sabotage inspirées par la Russie en Europe.
[…] Un porte-parole de BAE Systems a déclaré : « La zone autour du Devonshire Dock Hall a été évacuée et tout le monde a été retrouvé. Deux collègues ont été transportés à l’hôpital après avoir été suspectés d’avoir inhalé de la fumée.
« À l’heure actuelle, il n’y a pas d’autres victimes et toutes les autres personnes ont été évacuées du Devonshire Dock Hall et ont été retrouvées », a déclaré la police.
Bien qu’il ait été demandé aux habitants du quartier de rester à l’intérieur, la police a déclaré qu’il n’y avait pas de risque d’irradiation lié à l’incendie. La police a ensuite indiqué que les habitants devaient garder portes et fenêtres fermées, probablement en raison du risque de particules, notamment de métaux et d’autres matériaux de construction.
[…] À ce stade, la cause de l’incendie n’est pas claire, même si différentes sources navales et enquêteurs ont jusqu’à présent cherché à minimiser la possibilité qu’il ait pu être déclenché délibérément.
[…] À ce stade précoce, rien n’indique que l’incendie ait été déclenché délibérément, mais la situation sécuritaire actuelle en Europe doit également être prise en compte.
Il y a eu récemment une augmentation des rapports faisant état de sabotages dans diverses installations militaires et liées à la défense à travers l’Europe. Certaines d’entre elles ont été confirmées comme étant délibérées, tandis que d’autres se sont finalement révélées être de fausses alertes. […]
The War Zone, La cause de l’incendie sur le chantier naval britannique de sous-marins nucléaires n’est toujours pas claire, traduction Deepl
Ce n’est pas la première fois, cette année, qu’un site de BAE Systems est victime d’un incident. En avril, celui de Glascoed, [Monmouthshire, Pays de Galles], avait été le théâtre d’une explosion, survenue dans un secteur « réservé au démontage des obus ». Une enquête est toujours en cours. […]
Opex 360, Un incendie s’est déclaré sur le chantier naval dédié aux sous-marins nucléaires de la Royal Navy
Jeudi 31/10, 16h40
Lire quelque chose dans les préparations (pseudo)électorales.
Le Kremlin aurait du mal à préparer la campagne électorale de septembre 2026 à la Douma d’État russe en raison de l’incertitude quant au déroulement de la guerre en Ukraine, ce qui suggère que le Kremlin n’est pas convaincu que la Russie sera capable de gagner la guerre au cours des deux prochaines années.
Le journal d’opposition russe Meduza a rapporté le 30 octobre que le premier vice-président de l’administration présidentielle, Sergueï Kirienko, n’avait pas commencé à planifier les « contours » des élections à la Douma de 2026, même si le Kremlin le fait habituellement deux ans avant les élections. Une source proche de l’administration présidentielle a déclaré à Meduza que le cadre politique des élections à la Douma dépendait de la poursuite ou non de la guerre en Ukraine en 2026.
Meduza a rapporté qu’une source au sein de la direction de Russie Unie a déclaré qu’il n’était pas clair si la campagne de Russie Unie pour 2026 devait présenter du personnel militaire ou une personne qui « symbolise le retour à une vie paisible », comme le Premier ministre Mikhail Mishustin. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 30 octobre, traduction automatique & Deepl
Un étudiant a été condamné à seize ans de prison par un tribunal militaire russe, qui l’a reconnu coupable d’avoir projeté d’incendier, pour le compte des Ukrainiens, un bureau de recrutement de l’armée à Moscou, ont annoncé les agences de presse russes jeudi. Ibrahim Oroudjev a été arrêté le 10 novembre 2023 alors qu’il photographiait le bâtiment, ce que le tribunal a estimé être « une reconnaissance des lieux », « avec l’intention de l’incendier par la suite ».
Condamné pour terrorisme, il a plaidé non coupable, expliquant qu’il n’avait pris des photos que pour connaître les horaires d’ouverture et venir s’enrôler. Selon l’accusation, qui l’a décrit comme un « partisan » d’organisations nationalistes ukrainiennes, des « livres et des notes sur la fabrication d’explosifs ont été trouvés chez lui » lors d’une perquisition, « ainsi que des photos de l’accès au bureau d’enrôlement sur son téléphone ». […]
[…] Les études d’opinion montrent toutes une augmentation du climatoscepticisme depuis 2020, défini comme la « réfutation ou mise en doute de l’existence du changement climatique, ou de l’impact des activités humaines comme cause principale de celui-ci ». Les sceptiques atteignent ainsi entre 35 % et 43 % des sondés en 2023, selon les différents baromètres, contre entre 20 % et 32 % en 2020.
Principal fait marquant, ce phénomène touche l’ensemble de la société. Il est toutefois plus fort chez les plus de 65 ans, au sein des classes populaires, chez les personnes moins diplômées et surtout à droite de l’échiquier politique. Les climatosceptiques représentent ainsi 31 % de sondés se déclarant à droite et 42 % de ceux très à droite, contre 13 % parmi ceux se positionnant à gauche. Aucune appartenance politique n’en est exempte : les sceptiques représentent 10 % des individus proches du parti Les Ecologistes. « Mais la variable la plus déterminante est le rejet du sujet environnemental et des mouvements écologistes », indique Amélie Deloffre, cofondatrice de Parlons climat.
Autre enseignement de cette radiographie : le climatoscepticisme ne constitue pas un groupe homogène, mais masque plutôt de nombreuses nuances de doute. En croisant les réponses des climatosceptiques sur la confiance dans les scientifiques et sur la nécessité des territoires à s’adapter au réchauffement, les experts de Parlons climat ont identifié deux grandes familles : 30 % de climatosceptiques « mous » et 24 % de « durs ». Les premiers doutent de la proportion de la responsabilité des activités humainesdans le réchauffement, interrogent certaines politiques publiques (taxe sur les véhicules polluants, obligation de rénovation des logements, etc.), mais sans s’y opposer beaucoup plus que la moyenne des Français. Les seconds, un groupe plus masculin, âgé et situé à l’extrême droite, considèrent le changement climatique comme naturel et rejettent fortement les politiques environnementales. Seule une part marginale de ces derniers nie l’existence même du changement climatique.
[…] Les ressorts du climatoscepticisme, selon l’étude, sont à chercher dans un rejet de l’écologie politique, perçue comme punitive et radicale, dans la défense d’un mode de vie (la colère de voir sa liberté et son libre arbitre restreints et de se sentir culpabilisés, la peur de devoir changer ses habitudes, etc.) ou encore un sentiment d’impuissance face au changement climatique. «En résumé, on rejette l’idée du changement climatique quand il vient remettre en cause nos valeurs. C’est particulièrement sensible chez beaucoup de personnes qui peuvent se dire proches de la nature mais rejettent fortement les écologistes qui sont, selon eux, un danger sur les modes de vie », préciseMélusine Boon-Falleur, chercheuse en sciences cognitives au centre de recherche sur les inégalités sociales de Sciences Po, qui a contribué à l’étude.
[…] Dans une étude publiée en 2023, le scientifique David Chavalarias avait montré que beaucoup de comptes climatosceptiques français sur le réseau social X, dont le nombre a bondi à l’été 2022, étaient antivaccin, proches de l’extrême droite, relayaient la propagande pro-Kremlin dans la guerre en Ukraine et tenaient des propos complotistes. «La grande question pour l’avenir est de savoir si cette frange dure va devenir envahissante et convaincre de plus en plus de monde », s’interroge Daniel Boy [directeur de recherche émérite à Sciences Po, qui supervise le baromètre de l’Ademe publié depuis 2000].
Plus généralement, c’est le « climatoscepticisme ordinaire », selon le terme d’Amélie Deloffre, qui risque de gagner du terrain à mesure que la transition écologique crée des tensions. Face à ces dynamiques délétères, dont dépendra en partie l’avenir des politiques climatiques, elle appelle à « montrer les solutions » et à « trouver d’autres messages et d’autres émetteurs », en clair : que l’écologie soit portée par d’autres que les écologistes. Valérie Masson-Delmotte, elle, invite à parler des bénéfices pour la santé ou pour la souveraineté de la lutte contre le changement climatique. Afin de faire aussi « raisonner les valeurs liées à l’égoïsme ».
Le Monde, Radiographie des climatosceptiques : des Français plutôt de droite, âgés et opposés aux écolos
Mercredi 30/10, 18h35
Suède.
Clore un chapitre pour mieux ouvrir le suivant. A plus de 400 mètres sous terre, Mathias Karlsson ne cache pas une petite émotion à l’idée que les galeries qu’il arpente depuis tant d’années seront délibérément noyées sous les eaux dans deux ans. Mais le site d’Äspö, creusé à partir de 1986 pour tester les technologies qui devront permettre d’enfouir pour des milliers d’années les déchets nucléaires de la Suède , a fait son temps. Et le consortium d’entreprises dont Mathias Karlsson assure la communication, baptisé SKB, s’apprête à passer aux choses sérieuses à quelques centaines de kilomètres plus au nord, sous la commune d’Östhammar. […]
Les Échos, Plongée dans les entrailles de la terre où la Suède se prépare à enfouir ses déchets nucléaires
Svensk Kärnbränslehantering AB (SKB) a déposé une demande en 2011 auprès du tribunal foncier et environnemental du tribunal de district de Nacka pour obtenir l’autorisation d’éliminer [sic] le combustible nucléaire irradié et les déchets radioactifs.
[…] Le permis s’applique aux déchets radioactifs des 12 réacteurs (six réacteurs en exploitation) qui font partie du programme électronucléaire suédois en cours. Le permis ne s’applique pas aux déchets provenant d’un éventuel nouveau programme électronucléaire, a noté le tribunal. SKB peut déposer environ 6 000 conteneurs contenant environ 12 000 tonnes de déchets nucléaires à une profondeur d’environ 500 mètres dans le stockage final. L’activité est estimée à environ 70 ans, mais elle peut durer plus longtemps si, par exemple, la durée d’exploitation des réacteurs existants est prolongée.
[…] Selon une condition du permis environnemental, SKB doit effectuer une surveillance environnementale concernant la préservation des informations pour les générations futures et une surveillance après la fermeture.
[…] SKB a déclaré que la construction du dépôt de combustible nucléaire de Forsmark commencerait deux ans avant celle de l’installation d’encapsulation d’Oskarshamn, car les délais de construction sont de durées différentes. Les deux installations devraient être mises en service au milieu des années 2030. […]
World Nuclear News, Permis environnemental accordé pour un dépôt suédois, traduction automatique
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Guerre en Ukraine : une attaque de drone à Kyiv fait au moins neuf blessés
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Sondage : Emmanuel Macron à son niveau le plus bas depuis 2017 !
Mercredi 30/10, 11h50
Maya a pris ce matin son premier cours d’ukrainien en ligne avec Olga. Au menu, l’alphabet.
Mercredi 30/10, 9h40
J’y crois, j’y crois, je veux y croire (suite).
« Je suis heureux de vous dire qu’il est vivant.Mais il est gravement blessé et gît sans défense dans un sous-sol.Il faut le « protéger » pour qu’il ne meure pas.Il ne lui reste plus beaucoup de temps », m’avertit Maria au téléphone.
Je l’ai trouvée sur Google. Sur son site web, la femme écrit qu’elle pratique la magie depuis plus de 10 ans. Tarot, coulage de cire, boule magique, tout est classique. Elle ne montre pas son visage.
Bien que Maria me propose de me poser une question gratuitement, elle me demande de payer 700 hryvnias pour une prédiction concernant un soldat. En plus de l’argent, je dois lui envoyer sa photo, son nom et sa date de naissance. Ensuite, je dois attendre qu’elle joue ses cartes.
Un coup de fil. D’abord, une bonne nouvelle de Mariia : le soldat est vivant. Puis la mauvaise nouvelle : son mari est à peine conscient et blessé. La femme le convainc que le temps presse, qu’il faut d’urgence le « protéger ». Elle est prête à le faire par vidéo, même si la distance est grande.
« Je ferai la “protection” toute seule.Tu devras te préparer : te laver, te croiser, dire une prière que je te donnerai.Je vous expliquerai tout.Et quand je travaillerai, il vous contactera, vous appellera.Ce travail coûte 44 500 UAH, mais pour les militaires, la réduction est de 21 500 UAH », ajoute Maria.
Elle lui suggère de prendre un autre rendez-vous dès que possible et de lui transférer l’argent. Mais où trouver l’argent ?
« J’ai fait un planning, vous le trouverez.Vous avez l’esprit ouvert pour aider », me rassure Maria.
« La photo que je lui ai envoyée appartient vraiment à un soldat. Il est mort l’année dernière. Je transmets l’information sur la ‘voyante’ à la police.
[…] Soi dit en passant, les activités des diseurs de bonne aventure, des chiromanciens et des astrologues ne sont pas criminalisées en Ukraine. Elles sont même officiellement reconnues dans la classification des professions. Les diseurs de bonne aventure peuvent ouvrir une entreprise privée et payer des impôts pour leurs activités.
[…] « F*cking Fortune Teller » semble éloquent, alors j’appelle. Selon la légende, je suis à la recherche d’une personne disparue. J’ai obtenu une réponse rapide et on m’a même proposé des « services » gratuits. Ils m’ont dit qu’ils ne prenaient pas d’argent des familles de militaires.
Vesta, comme la femme s’est présentée, m’a suggéré de revenir à la nuit tombée. Je devais emporter les photos imprimées. Elle m’a dit de me préparer : un démon pourrait apparaître à la place d’une âme humaine.
Je lui ai demandé si elle avait besoin d’une preuve que l’homme disparu était bien un soldat. « Je lui demanderai moi-même », a-t-elle répondu.
[…] « Nous avons apporté la photo d’un soldat tombé au combat, dont nous savons où et comment il est mort, et qui est enterré depuis longtemps. Vesta pose la photo à côté de lui, sort une planche de Ouija et ouvre un dossier contenant des prières. À plusieurs reprises, elle « appelle » Morena, la déesse des enfers : « Dis-moi, est-il dans ton monde ?Aide-nous. »
[…] mais Vesta n’est pas en mesure de fournir des informations un tant soit peu conformes à la vérité. Elle parle du soldat comme si son corps était encore sur le champ de bataille. Elle a ajouté que le soldat avait reçu une balle dans le dos. Ce n’est pas le cas. Selon elle, les défunts lui ont souvent « dit » que leur mort avait été causée par des actions délibérées de leurs commandants. Après cela, nous nous sommes demandé si Vesta n’était pas un agent russe. Elle n’a pas directement demandé d’argent, elle nous a assuré qu’elle travaillait gratuitement avec des proches des militaires, mais les récits qu’elle mettait en avant étaient purement IPSO. […]
Hromadske, « Il peut mourir, mais je le sauverai pour 21 000. Comment les diseurs de bonne aventure profitent des proches des soldats tombés au combat, traduction Deepl
Mercredi 30/10, 9h35
J’y crois, j’y crois, je veux y croire.
Le retour en grâce de l’énergie nucléaire un peu partout dans le monde tient au fait qu’elle permet de produire l’électricité la plus décarbonée qui soit, en grande quantité et de manière fiable. Mais en-dehors de son acceptabilité politique et de la gestion de la sûreté des installations et du traitement des déchets, le principal obstacle à cette renaissance du nucléaire tient au financement des nouvelles centrales. Car le coût principal de cette source d’énergie n’est pas celui du fonctionnement des réacteurs mais de leur construction sur de nombreuses années. Voilà pourquoi l’engagement de quelques-unes des plus grandes banques au monde de financer le nucléaire peut être important au moment où les obstacles mis par les institutions européennes au financement de cette source d’énergie sont bien loin d’avoir disparu.
Contrairement aux apparences, la bataille à Bruxelles pour obtenir des financements dans des conditions favorables des investissements dans l’énergie nucléaire est encore loin d’être gagnée. La résistance des eurocrates est toujours aussi forte et la composition de la nouvelle Commission dirigée par Ursula von der Leyen problématique. Le nouveau Commissaire européen à l’énergie, le social-démocrate danois Dan Jorgensen, est farouchement anti-nucléaire tout comme l’Espagnole Teresa Ribera, nommée vice-présidente exécutive de la Commission responsable « d’une transition propre, juste et compétitive ».
Mais les financiers privés sont par nature moins idéologues et la relance dans le monde du nucléaire civil semble aujourd’hui devenir pour eux une réalité. Ainsi, 14 banques parmi les plus grandes du monde se sont engagées à financer l’énergie nucléaire, soutenant l’objectif, assez peu réaliste, pris par 22 pays lors de la COP28 de tripler leurs capacités nucléaires d’ici 2050. Les filières et industries nucléaires existantes aujourd’hui sont incapables de le faire. Pour y parvenir, elles doivent se lancer dans des programmes gigantesques de formation d’ingénieurs et de techniciens de haut niveau et de développement de capacités de production des équipements de haute technologie et de haute qualité indispensables au fonctionnement des centrales. Tout cela sans parler des usines d’enrichissement et de retraitement des combustibles et des mines d’uranium… […]
Transitions & énergies, Les plus grandes banques mondiales s’engagent à financer le nucléaire
Mercredi 30/10, 9h25
Tchétchénie (suite).
Le 29 octobre, le dictateur tchétchène Ramzan Kadyrov s’est apparemment vanté d’avoir utilisé des prisonniers ukrainiens comme boucliers humains, affirmant qu’il y avait eu des victimes parmi les captifs après une frappe de drone sur la Tchétchénie.
L’allié de Poutine, Kadyrov , qui a accusé l’Ukraine de l’attaque, a d’abord déclaré que le bâtiment ciblé était vide et qu’il n’y avait eu aucune victime, pour ensuite modifier sa déclaration et affirmer que des prisonniers de guerre ukrainiens (POW) avaient été tués.
Kyiv n’a pas revendiqué la responsabilité de l’attaque ni commenté les affirmations de Kadyrov.
« Jusqu’à 10 prisonniers ukrainiens sont détenus dans chaque installation stratégique de la république (tchétchène), y compris sur le territoire de l’Université des forces spéciales russes », a affirmé Kadyrov sur sa chaîne Telegram.
L’utilisation de prisonniers comme boucliers humains est interdite par la Convention de Genève et classée comme crime de guerre. […]
The Kyiv Independent, Frappe de drone en Tchétchénie : Kadyrov prétend utiliser des prisonniers de guerre ukrainiens comme boucliers humains, traduction automatique
Avec l’une des plus grandes armées permanentes de la planète et un besoin d’argent, d’énergie et de savoir-faire technologique pour le développement d’armes , la Corée du Nord a une offre excédentaire à offrir lorsqu’il s’agit d’exporter des combattants en échange de ce dont elle a besoin et ce qu’elle veut. Ajoutez à cela les garanties de sécurité de la plus grande puissance nucléaire du monde et l’assistance technologique dans la fabrication d’armes avancées et il est clair que Kim Jong Un a toutes les raisons de fournir à la Russie toute la main d’œuvre dont elle estime avoir besoin pour inverser la tendance sur le champ de bataille.
Mais le fait que, grâce à un tel arrangement, la Corée du Nord acquière également une expérience de combat réelle est une offre que la Russie ne pourrait pas offrir au royaume ermite en une période de paix relative. […] La dernière fois que la Corée du Nord a combattu de manière substantielle dans une guerre moderne totale, c’était il y a près de 75 ans, même si depuis lors, elle a pris part sporadiquement à des conflits plus limités à travers le monde, à des titres variés et souvent obscurs.
[…] Et oui, cela signifie que de nombreux Nord-Coréens mourront, et assez rapidement pourrait-on penser, surtout si la Russie les utilise comme elle l’a fait avec certains de ses conscrits et de ses forces sous contrat dans des « assauts de viande » archaïques, mais d’une certaine manière, c’est là le problème. Bien que payée en sang, la courbe d’apprentissage sera très abrupte et probablement bien documentée. Aussi brutal que cela puisse être, les leçons arrivent rapidement lorsqu’elles émanent des pertes massives de vies humaines sur le champ de bataille. Ce que la Corée du Nord apprend à ses dépens et auprès de ses homologues russes qui ont des années d’expérience au combat peut être intégré dans sa doctrine, sa formation et, en particulier, ses efforts de développement d’armes, auxquels la Russie apporte probablement son aide, du moins d’une certaine manière. Une fois de plus, sacrifier un grand nombre de vos compatriotes pour avoir une vision claire des réalités du combat moderne est une entreprise très sombre, mais c’est ce qui se passe dans ce cas. […]
Commentaire :
"A) Les troupes Nork ont besoin d’une formation tactique moderne qu’elles n’obtiendront pas de la hiérarchie militaire désorganisée et attristée de l’ère soviétique, coincée dans une ornière plus lente que la mélasse.
B) Les troupes Nork seront largement sous-équipées au profit des troupes russes, tout en étant confrontées à d’énormes barrières linguistiques et racistes.
C) La Russie utilisera des Norks à la place des Russes dans les vagues de viande.
D) Presque tous, sinon tous, les Norks mourront (horriblement) et ceux qui survivront ne seront probablement pas capables de communiquer efficacement à Cher Leader ce qu'ils ont appris ; Cher Leader et ses courtisans seront réticents à agir sur la base de telles informations, car cela signifierait une force de combat plus efficace en cas de révolte."
Mercredi 30/10, 6h35
Géorgie.
Les responsables russes et les blogueurs militaires mènent des opérations d’information qui présentent faussement les contestations pacifiques et juridiques de l’opposition géorgienne contre les résultats des élections parlementaires du 26 octobre comme un coup d’État illégal parrainé par l’Occident et l’Ukraine.
Les médias d’État russes ont affirmé le 29 octobre que l’Occident soutenait le transfert de tireurs d’élite entraînés par l’Ukraine vers la Géorgie afin d’organiser des provocations sous fausse bannière et de déclencher un coup d’État pro-occidental semblable à la Révolution ukrainienne de la dignité qui a commencé en 2013, et que les acteurs russes ont souvent qualifié de coup d’État illégal fomenté par l’Occident. Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a appelé le 28 octobre à l’arrestation de la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, affirmant faussement qu’elle « avait appelé à un coup d’État ».
[…] La Russie a accusé à plusieurs reprises les politiciens et les partis pro-occidentaux – ou même ceux qui ne soutiennent tout simplement pas pleinement la Russie – d’agir au-delà des limites de leurs cadres juridiques nationaux […] De tels efforts font partie des efforts stratégiques de la Russie visant à affaiblir les ambitions occidentales des pays post-soviétiques et à rétablir par la force les frontières impériales russes. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29 octobre, traduction automatique
Mardi 29/10, 23h10
Tchétchénie.
Le dirigeant tchétchène nommé par le Kremlin, Ramzan Kadyrov, s’est engagé à venger une attaque de drone ukrainienne qui a frappé un centre d’entraînement militaire en Tchétchénie. Ce raid, qui semble être le premier du genre à frapper la république du sud de la Russie, est l’une des frappes de drones à plus longue portée jamais tentées par l’Ukraine. La cible était un centre d’entraînement des forces spéciales, mais l’attaque a également une valeur symbolique importante, en raison du haut niveau de soutien de l’homme fort local Ramzan Kadyrov à la guerre russe en Ukraine. […]
The War Zone, L’Ukraine frappe pour la première fois la Tchétchénie avec des drones à longue portée, traduction automatique
Mardi 29/10, 23h00
America, America : civilisation mercantile (y avait longtemps).
La crise interne qui bouscule le Washington Post depuis vendredi 25 octobre a pris, en l’espace d’un week-end, des allures de tremblement de terre, à moins d’une semaine de l’élection présidentielle qui doit départager, mardi 5 novembre, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump.
A tel point que le trouble qui secoue l’un des plus titres les plus importants des Etats-Unis a déjà des conséquences économiques majeures. Selon la radio publique NPR, le quotidien a perdu plus de 250 000 abonnés entre vendredi 25 et mardi 29 octobre à la mi-journée. Le propriétaire du prestigieux journal, Jeff Bezos, fondateur de l’entreprise Amazon, est en effet suspecté d’avoir forcé la rédaction à choisir, pour la première fois depuis 1988, la neutralité dans le scrutin présidentiel, ce qui a indigné une partie des lecteurs. La vague de désertions représente 10 % de ses 2,5 millions d’abonnés, une chute inédite dans la presse en un temps aussi restreint.
Tout a commencé le 25 octobre, lorsque le directeur général, William Lewis, a annoncé que le quotidien – célèbre pour avoir révélé le scandale du Watergate en 1974 – s’abstiendrait de soutenir un quelconque candidat à la présidentielle 2024 et lors des scrutins futurs. Pourtant, une heure plus tard, deux journalistes du Washington Post ont expliqué, dans un article détaillé à propos de cette décision, qu’une prise de position en faveur de Kamala Harris était en préparation et que le choix d’en bloquer la publication venait de M. Bezos. […]
Le Monde, Le « Washington Post » dans la tourmente après son refus de soutenir Harris ou Trump
Mardi 29/10, 13h45
Orbanovitch a dit.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a félicité le parti Rêve géorgien, favorable à la Russie, pour sa victoire électorale contestée et pour avoir empêché la Géorgie de devenir « une deuxième Ukraine » lors de sa visite à Tbilissi le 29 octobre.
« Je voudrais vous féliciter pour le fait que, dans le contexte du désir d’intégration européenne, vous n’avez pas permis que votre pays se transforme en une deuxième Ukraine », a déclaré Orban lors d’un point de presse avec son homologue géorgien Irakli Kobakhidze. .
Ses propos faisaient écho au slogan de campagne du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, « parti de la paix », présentant la dévastation des villes ukrainiennes causée par les forces d’invasion russes comme quelque chose qu’ils pourraient éviter en se rapprochant de Moscou.
Le parti au pouvoir a également cherché à présenter la possible victoire de l’opposition pro-européenne comme une voie menant à la guerre avec la Russie. Moscou a mené une guerre contre la Géorgie en 2008 et continue d’occuper deux régions géorgiennes, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. […]
Salut, Pacha ! Une bougie brûle toujours sur le bord de la fenêtre.
Mardi 29/10, 7h35
Putler a dit : emploi russe (suite).
Le 28 octobre, le président russe Vladimir Poutine a brièvement reconnu la pénurie de main-d’œuvre en Russie, mais a souligné le faible taux de chômage du pays pour tenter de présenter ce défi sous un jour bénéfique et affirmer que l’économie russe est capable de soutenir une longue guerre en Ukraine.
Poutine a tenu une réunion avec le gouvernement russe sur l’économie le 28 octobre et a souligné la croissance industrielle russe et les faibles taux de chômage. Poutine a affirmé que l’industrie russe avait connu une croissance de 4,5 pour cent au cours des huit premiers mois de 2024 et que les secteurs de la fabrication et de l’ingénierie mécanique russes avaient respectivement augmenté de 8,15 pour cent et de près de 20 pour cent. Poutine a affirmé que le chômage en Russie était à un niveau record pour le troisième mois consécutif, à 2,4 pour cent, et a particulièrement souligné le faible taux de chômage chez les Russes de moins de 25 ans. Poutine a toutefois noté que l’économie russe avait « quelque peu ralenti » au troisième trimestre. de 2024 et que l’économie russe est confrontée à des « difficultés et des déséquilibres », tels que des sanctions internationales contre la Russie et des pénuries de personnel russe, de technologie et de logistique. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28 octobre, traduction automatique
Près de 200 anciens militaires nord-coréens ayant fait défection en Corée du Sud proposent de se rendre en Ukraine pour y mener une campagne de démoralisation de leurs anciens camarades envoyés prêter main-forte à l’armée russe, rapporte le South China Morning Post.
« Nous sommes tous des vétérans de l’armée, qui comprennent mieux que quiconque la culture et la psychologie de l’armée nord-coréenne », a déclaré Ahn Chan-il, un membre du groupe, âgé de 69 ans, qui dirige l’Institut international d’études sur la Corée du Nord, cité par le quotidien chinois en langue anglaise.
« Nous sommes prêts à nous rendre partout où ce sera nécessaire pour travailler comme agents de guerre psychologique – en diffusant des messages par haut-parleur, en distribuant des tracts, et même en jouant le rôle d’interprètes », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a annoncé que des responsables des services de renseignement sud-coréens avaient partagé le 28 octobre avec des responsables de l’OTAN des preuves selon lesquelles des unités nord-coréennes opèrent dans l’oblast de Koursk.
Rutte a déclaré que de hauts représentants du Service national de renseignement de Corée du Sud et du ministère de la Défense nationale ainsi que d’autres alliés occidentaux ont partagé leurs évaluations des renseignements lors d’une réunion le matin du 28 octobre sur l’implication croissante de la Corée du Nord dans l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Rutte a déclaré que le déploiement des forces nord-coréennes représentait une escalade significative de l’implication de la Corée du Nord dans l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une violation des résolutions du Conseil de sécurité nationale des Nations Unies (CSNU) et une « expansion dangereuse » de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28 octobre, traduction automatique
Lundi 28/10, 19h00
La farandole du nuc.
Vers 9 h, des militants de l’ONG environnementale Greenpeace se sont engagés à bord de deux zodiacs sur le canal de rejet de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord). Avec des banderoles « Montée des eaux, nucléaire à l’eau », des cerfs-volants en forme de méduse, de la peinture et des fumigènes bleus pour symboliser l’eau qui monte, ils dénoncent le risque de submersion marine auquel cette centrale est exposée.
Greenpeace entend alerter sur « la dangerosité » du projet d’installation des EPR « au cœur du delta de l’Aa, en proie à des inondations (…) et au bord d’une mer dont le niveau va monter inexorablement », en raison du dérèglement climatique.
[…] Les militants ont été interpellés par les forces de l’ordre. EDF a souligné que la digue où ont débarqué « sept militants » se trouvait « dans le périmètre industriel de la centrale mais en dehors de l’enceinte de protection principale ». Deux enquêtes, une pour « dégradations légères » et l’autre pour « intrusion en bande organisée dans l’enceinte d’une installation civile abritant des matières nucléaires », ont été ouvertes. […]
Le Télégramme, Intrusion de Greenpeace à la centrale nucléaire de Gravelines pour alerter sur le risque de submersion
Les électeurs slovènes devaient approuver par référendum la construction d’un second réacteur à la centrale nucléaire de Krško, mais la consultation, prévue le 24 novembre, n’aura pas lieu. En cause : des considérations légales, mais surtout la crainte des partis de voir l’opinion publique décrocher du projet. […]
Le courrier des Balkans, Slovénie : pas de référendum sur le second réacteur nucléaire de Krško
Tout semblait en place. Le Parlement de Slovénie avait voté pour l’organisation d’un référendum sur la construction d’une nouvelle centrale nucléaire et la date avait été choisie – le 24 novembre. Pourtant, jeudi 24 octobre, trois jours avant le début officiel de la campagne électorale, les députés slovènes ont annulé in extremis la consultation populaire. Si le projet de centrale demeure, la population ne votera pas, du moins dans l’immédiat.
[…] Les sondages, qui donnaient deux tiers d’opinions favorables à cette centrale nucléaire ces dernières années, avaient commencé à chuter, le dernier indiquant 59 % de soutiens. « Ça a joué un rôle », estime M. Vatovec [un député du parti La Gauche, le seul qui appelait à voter non au référendum]. Depuis plusieurs semaines, les partisans du programme ne cachaient pas en privé un certain embarras : « Ce qui aurait dû être une question technique, financière et environnementale était devenu un sujet politique », soupire un haut cadre du secteur nucléaire.
Ce fiasco découle notamment des deux particularités hors normes de ce projet. D’une part, il est gigantesque à l’échelle de ce petit pays des Balkans de 2,1 millions d’habitants. Suivant la puissance qui sera choisie, entre 1 000 et 1 600 mégawatts, son prix de construction est estimé entre 9,5 et 15,4 milliards d’euros, soit jusqu’à 25 % du PIB du pays. Et cela ne prend pas en compte le coût du financement, qui ajoute un bon tiers supplémentaire à l’enveloppe totale. D’autre part, la centrale est construite à Krsko, en lisière d’une frontière, celle de la Croatie, rendant le dossier géopolitiquement très compliqué.
[…] en 1991, le problème est devenu majeur. « Elle est devenue la première centrale nucléaire de l’histoire à être située en zone de conflit », note Tomaz Zagar, le président de la Société nucléaire de Slovénie. Le pays venait de prendre son indépendance et une guerre contre l’armée yougoslave avait débuté. « On a pris des mesures préventives et on a éteint la centrale », se rappelle Stane Rozman, qui en était alors le directeur.
[…] L’enjeu demeure essentiel : la centrale produit 20 % de l’électricité de Slovénie et 15 % de celle de Croatie. Elle arrive en fin de vie en 2043.
La compagnie d’électricité slovène, Gen Energija, mène le projet de son remplacement. Trois technologies sont à l’étude : celle de l’américain Westinghouse, qui a l’avantage d’avoir fourni la centrale actuelle ; celle du coréen Korea Hydro and Nuclear Power ; et celle d’EDF, qui semble la moins bien partie de toutes.
[…] C’est dans ces conditions floues – technologie non décidée, prix seulement indicatif, répartition des investisseurs inconnue – que se préparait le référendum. Les autorités demandaient aux Slovènes de signer un « chèque en blanc », dénonçaient les opposants. […]
Le Monde, En Slovénie, l’étrange annulation d’un référendum sur une nouvelle centrale nucléaire
Le Parlement a approuvé ce mercredi la nomination de Pierre-Marie Abadie à la tête de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Sa candidature a recueilli 44 suffrages, 17 voix contre et 25 bulletins blancs, au terme d’un vote organisé en commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat et du développement durable à l’Assemblée nationale. Il doit donc remplacer Bernard Doroszczuk, dont le mandat s’achève le 12 novembre. […]
Les Échos, Le nouveau patron de l’Autorité de sûreté nucléaire confirmé par le Parlement
[…] De nouvelles images satellites publiées dimanche par l’agence Reuters révèlent l’étendue des dommages causés aux installations iraniennes suspectées d’être liées au programme nucléaire. L’analyse effectuée par l’organisation ISIS met en lumière les frappes sur le site de Parchin, situé à 30 kilomètres à l’est de Téhéran. Le complexe « Taleghan 2 », précédemment soupçonné d’avoir abrité des expérimentations liées au programme d’armement nucléaire iranien, figure parmi les cibles touchées. Les images montrent également la destruction de trois bâtiments liés à la production de moteurs de fusées et au mélange de carburant pour missiles. […]
i24 News, Images satellites : L’ampleur des dégâts sur un site lié au nucléaire iranien dévoilée
Le français Framatome a signé un contrat pour la fourniture à long terme de combustible aux quatre réacteurs VVER-440 en activité de la centrale nucléaire hongroise de Paks, à partir de 2027.
[…] Le ministre hongrois de l’Énergie, Csaba Lantos, a ajouté : « La centrale nucléaire, qui assure la moitié de la production nationale d’électricité et couvre 36 % de la consommation intérieure, joue un rôle indispensable pour assurer la sécurité de l’approvisionnement en électricité des familles et des entreprises hongroises dans le respect des engagements climatiques. Avec cet accord, nous étendrons la diversification énergétique à la production nucléaire, et avec cette décision responsable, nous renforcerons encore la souveraineté énergétique de notre pays.
Ces dernières années, notamment depuis le début de la guerre avec l’Ukraine, les exploitants d’énergie nucléaire des pays de l’UE qui dépendaient auparavant du combustible fourni par la Russie ont cherché d’autres fournisseurs. […]
World Nuclear News, Framatome va approvisionner la centrale hongroise en combustible nucléaire, traduction automatique
Lundi 28/10, 11h55
America, America.
« La Russie n’aurait jamais dû envahir l’Ukraine », a assuré J. D. Vance, le colistier du candidat républicain Donald Trump, lors d’un entretien avec le podcasteur Tim Dillon, samedi. Selon lui, « la paix est dans notre intérêt ». Pour autant, « l’Ukraine n’est pas aussi importante pour nous que d’autres régions du monde », assure-t-il, et notamment Taïwan, en raison de sa place dans l’industrie des semi-conducteurs : « Si la Chine prenait Taïwan, ce serait vraiment une mauvaise nouvelle pour nous. »
Dans une autre interview, J. D. Vance a qualifié Vladimir Poutine d’« adversaire », mais n’a pas voulu le qualifier d’« ennemi » : « Nous ne sommes pas en guerre avec lui et nous ne voulons pas être en guerre avec la Russie. […] Je qualifie aussi la Chine de compétiteur, mais nous ne sommes pas en guerre contre la Chine non plus. Mais je pense que la Chine constitue la plus grande menace pour les Etats-Unis d’Amérique. Mais je pense qu’il faut faire attention au langage utilisé en diplomatie internationale. » Il a également dit que des négociations avec la Russie seraient « nécessaires » pour mettre fin à la guerre en Ukraine : « Ça ne veut pas dire qu’on doit aimer cela. Ça ne veut pas dire que l’on approuve l’invasion russe en Ukraine. Mais parfois il faut parler avec vos adversaires. » […]
L’économie et l’effort de guerre de la Russie sont soumis à des pressions croissantes, ce qui posera des défis de plus en plus graves à la capacité du président russe Vladimir Poutine à soutenir la guerre sur le long terme.
Le Washington Post a rapporté le 27 octobre que l’économie russe est « en danger de surchauffe », soulignant que les dépenses militaires excessivement élevées de la Russie ont alimenté la croissance économique d’une manière qui a forcé les entreprises russes à augmenter artificiellement leurs salaires afin de répondre aux demandes de main-d’œuvre en rester compétitif par rapport aux salaires militaires élevés de la Russie.
Le Washington Post a cité la directrice de la Banque centrale russe, Elvira Nabioullina, qui avait averti en juillet 2024 que la main-d’œuvre et la capacité de production de la Russie étaient « presque épuisées ». Le Washington Post a noté que les entreprises privées russes ont du mal à suivre les salaires des militaires russes et doivent de plus en plus offrir des salaires plusieurs fois supérieurs aux moyennes habituelles du secteur. ISW a récemment rapporté que les autorités régionales russes augmentaient considérablement les primes de signature uniques pour les militaires russes sous contrat afin de soutenir le taux de génération de forces russes (environ 30 000 soldats par mois), ce qui souligne le fait que la Russie ne dispose pas d’un pool indéfini. de main-d’œuvre et doit tenir compte financièrement et socialement des coûts toujours croissants liés à la reconstitution de ses pertes sur la ligne de front via diverses voies de génération de forces. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27 octobre, traduction automatique
Lundi 28/10, 9h25
Lituanie.
En obtenant la première place avec 52 des 141 sièges de la Seimas (le Parlement lituanien), à l’issue du second tour des élections législatives, dimanche 27 octobre, les sociaux-démocrates lituaniens ont remporté une victoire nette. « Les résultats des élections montrent que les Lituaniens, où qu’ils vivent – dans les villes ou les villages – veulent un changement et qu’ils ont besoin d’un gouvernement complètement différent », a déclaré, en fin de soirée, la cheffe de file du Parti social-démocrate, Vilija Blinkeviciute (64 ans).
[…] le futur gouvernement n’aurait donc pas besoin de déprendre du soutien du parti populiste Nemuno Ausra (L’Aube du fleuve Niémen), créé en novembre 2023 et arrivé en troisième position 15 % des voix (20 députés). Exclu du parti Liberté et justice (libéral conservateur) en mai 2023, après avoir tenu des propos antisémites sur les réseaux sociaux, son chef de file, Remigijus Zemaitaitis, est actuellement jugé pour incitation à la haine raciale par un tribunal de Vilnius.
[…] Mais « qu’il s’agisse du soutien à l’Ukraine ou de l’augmentation du budget de la défense », l’arrivée d’un nouveau gouvernement ne devrait avoir aucun impact, car « il y a un très large consensus parmi tous les partis », note Aine Ramonaite, professeure à l’Institut des relations internationales et des sciences politiques de Vilnius, qui précise que « les seuls désaccords portent sur le mode de financement ».
Membre de l’OTAN, la Lituanie, qui partage près de 300 kilomètres de frontières avec l’enclave russe de Kaliningrad, affiche un soutien sans faille à Kiev. En juin, le président, Gitanas Nauseda, a annoncé que son pays allait consacrer 0,25 % de son PIB par an à l’aide militaire à l’Ukraine, soit 190 millions d’euros en 2024. […]
Le Monde, En Lituanie, les sociaux-démocrates remportent les législatives
Le puissant Premier ministre géorgien Bedzina Ivanishvili, proche du Kremlin, se déclare lui-même et son parti Georgian Dream vainqueurs des élections législatives. (traduction automatique)
La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a déclaré le 27 octobre qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats des récentes élections législatives du pays et a appelé les citoyens à la rejoindre dans les manifestations de masse.
[…] « Ces élections ne peuvent pas être reconnues. Cela revient à reconnaître la subordination de la Géorgie à la Russie. (…) Personne ne peut détruire l’avenir européen de la Géorgie. » […]
The Kyiv Independent, La présidente géorgienne ne reconnaît pas les résultats des élections et appelle à manifester, traduction automatique
Les élections législatives géorgiennes ont été entachées d’intimidations et d’irrégularités avant et pendant le vote, ont déclaré les observateurs européens le 27 octobre après que le parti au pouvoir a revendiqué la victoire.
[…] « Lors de notre observation, nous avons constaté des cas d’achat de voix et de double vote avant et pendant les élections, notamment dans les zones rurales », a déclaré Ioan Bulai, chef de la délégation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). […]
The Kyiv Independent, Des élections géorgiennes accompagnées d’achats de voix et d’intimidations, selon les observateurs européens, traduction automatique
[…] L’atmosphère d’instabilité en Géorgie risque de faire dérailler les aspirations euro-atlantiques du peuple géorgien tout en renforçant l’influence russe en Géorgie et dans le Caucase du Sud au sens large.
La société géorgienne reste largement attachée à l’adhésion de la Géorgie à l’UE et à l’OTAN. Une enquête du Baromètre du Caucase menée par les Centres de ressources de recherche du Caucase (CRRC) en avril et mai 2024 a révélé que 70 % des Géorgiens soutiennent l’adhésion à l’UE et 57 % des Géorgiens soutiennent l’adhésion à l’OTAN.
L’incapacité à enquêter correctement sur les allégations d’irrégularités électorales éloignera probablement la Géorgie de l’Occident, compte tenu des avertissements répétés des pays et des responsables occidentaux. Un probable mouvement de protestation de l’opposition à grande échelle contre les résultats des élections démontrerait la volonté continue du peuple géorgien de défendre ses aspirations euro-atlantiques.
Pourtant, la rhétorique du rêve géorgien autour des résultats des élections et sa réponse précédente aux protestations suggèrent qu’un gouvernement du rêve géorgien est plus susceptible de réprimer les manifestations et de redoubler d’éloignement de l’Occident. Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze a célébré les résultats des élections et a déclaré que les allégations de fraude systématique étaient des mensonges infondés de la part de l’opposition et que les irrégularités électorales étaient monnaie courante dans tous les pays. […]
ISW, Gains russes possibles en Géorgie et en Moldavie, traduction automatique
Dimanche 27/10, 19h25
Bulgarie.
Une grande lassitude et le spectre de l’extrême droite prorusse : les Bulgares ont commencé à voter dimanche pour élire le Parlement, leurs septièmes législatives depuis 2021 sans réel espoir de sortir de l’impasse.
Les scrutins se suivent et se ressemblent dans le pays le plus pauvre de l’UE, où le souffle du changement contre les conservateurs de l’été 2020, quand Sofia était secouée par des manifestations anti-corruption, est totalement retombé.
[…] Avec cette crise politique sans précédent depuis 1989, les nationalistes prorusses de Vazrajdane (Renaissance) s’installent durablement dans le paysage politique. Les sondages donnent 13 à 14 % pour cette formation, soit autant que les réformateurs de CC/BD, qui eux perdent du terrain au fil des scrutins.
Très présents pendant la campagne, Vazrajdane peut faire valoir auprès de son électorat l’adoption cet été par le Parlement à son initiative d’une loi contre la « propagande » LGBT + dans les écoles.
Un texte directement inspiré de la Russie, dans ce pays certes membre de l’Otan mais toujours très russophile, où pullulent les sites favorables au Kremlin. […]
La Libre, Les Bulgares aux urnes dans un chaos favorable à l’extrême droite prorusse
Dimanche 27/10, 9h30
Dieu solaire.
Dans un champ de panneaux photovoltaïques, à Al-Dhafra (Emirats arabes unis), le 13 novembre 2023. KARIM SAHIB/AFP
Certains signes ne trompent pas. Surtout s’ils viennent du camp adverse. En août, l’Australie, pays charbonnier, a annoncé le lancement de ce qui doit devenir la plus grande ferme solaire du monde, SunCable. L’Arabie saoudite, temple de l’or noir, fait désormais surgir du désert des projets solaires géants comme celui de Sudair. Au Texas (Etats-Unis), bastion pétrolier et gazier, la multinationale TotalEnergies s’apprête à mettre en service Danish Fields et Cottonwood deux de ses plus grandes centrales solaires.
Que ces régions du monde connues pour leur dépendance aux énergies fossiles se lancent à grande échelle dans cette industrie bas carbone en dit long. Cette ruée ne signifie en rien l’abandon de leur part du charbon, du pétrole ou du gaz, mais plutôt leur volonté de ne pas passer à côté de l’histoire. Ces dix dernières années, l’industrie photovoltaïque a connu une ascension que même les écologistes les plus fervents n’avaient pas imaginée. « Aucune autre source d’électricité n’est passée de 100 TWh [térawattheures] à 1 000 TWh plus rapidement »,soulignent dans un rapport les analystes d’Ember, un cabinet de conseil britannique sur l’énergie. Pour atteindre cet objectif, « le solaire et l’éolien n’ont pris que huit et douze ans respectivement, loin devant le gaz (vingt-huit ans), le charbon (trente-deux ans) et l’hydroélectricité (trente-neuf ans) ».
Cette année encore, le monde est en passe d’installer 29 % de capacités (593 GW) en plus qu’en 2023, après une hausse de 87 % en 2022. Ce qui correspond au développement, tous les deux jours, de ce qui était produit sur une seule année vingt ans plus tôt. « Au total, 593 GW installés en 2024 produisent autant d’énergie qu’environ 40 réacteurs nucléaires comme ceux de Flamanville », estime Alain Grandjean, cofondateur et associé du cabinet d’expertise Carbone 4.
[…] En théorie, le solaire a toutes les vertus pour régner sur les autres énergies. « C’est la source d’énergie primaire la plus abondante sur la planète : la Terre reçoit tous les ans plus de solaire que la totalité des réserves d’uranium, de gaz et de pétrole réunis »,rappelle Xavier Daval, président de la commission solaire du Syndicat des énergies renouvelables.
Adaptables, les panneaux peuvent aussi bien être installés dans des propriétés privées que sur des sites industriels, sur les toits des supermarchés que sur ceux des écoles, sur les façades, les routes, dans certains champs dans le cadre de l’agrivoltaïsme. Ils conquièrent aussi les endroits les plus reculés. Pouvant se dispenser des grands réseaux électriques dans les pays qui n’en ont pas. Ou dans les zones de guerre, comme en Ukraine, où ceux-ci ont été délibérément ciblés et endommagés. « C’est une technologie robuste, simple d’usage et qui peut être mise en œuvre facilement, tout le monde peut se l’approprier », poursuit ce même interlocuteur.
Et surtout le solaire a gagné la bataille de la compétitivité. Au cours de la dernière décennie, il est devenu l’énergie la moins chère, le prix du watt de panneau solaire ayant chuté de 3 euros à 15 centimes environ. « En quinze ans, on a multiplié par quatre l’efficacité énergétique des panneaux », souligne Xavier Daval. Sur cette période, la production d’un panneau est passée de 150 watts à plus de 700. « Cela ne s’est vu nulle part ailleurs, y compris dans l’automobile, où, en l’espace d’un siècle, il n’y a pas eu de tels gains d’efficacité ni de réduction de la consommation de carburant ».
[…] cette révolution ne pourra se poursuivre que si la question de la variablité du solaire parvient à se régler complètement. « La clé sera de s’assurer que les pays disposent d’un réseau suffisant pour transporter l’énergie là où elle est nécessaire, ainsi que de développer une capacité de stockage par batterie pour compléter l’énergie solaire en dehors des heures les plus ensoleillées »,insiste Ember dans un rapport publié en septembre.
Les réseaux électriques, à l’origine très centralisés, vont devoir être redimensionnés pour pouvoir accueillir de l’électricité venant d’une foule de sites différents, ce qui devrait nécessiter rien qu’en France 100 milliards d’euros d’investissements. « Quand le soleil est plus fort entre 10 heures et 16 heures, et que la production est élevée, il est plus difficile de l’écouler sur le réseau à un moment où la consommation est plutôt faible », rappelle l’économiste Christian Gollier. Ce manque de flexibilité engendre des prix négatifs au moment des pics de production, comme cela a été le cas en France, en Suisse ou en Australie durant l’été.
[…] Quelques verrous sont cependant en train de sauter. « La même révolution qui a eu lieu sur les panneaux est en train de se passer sur les batteries à dix ans d’intervalle »,note Raffaele Rossi, stratège chez SolarPower Europe. Au cours de la dernière décennie, le prix du stockage a effectivement été divisé par dix. Quand la densité de stockage dans un conteneur de batteries a été multipliée par trois depuis 2021. « Cela évolue très vite sur les techniques de fabrication, observe Philippe Gauthier. Il y a deux ans, par exemple, tout le monde craignait une pénurie de cobalt, avant que la situation ne s’inverse à l’automne 2023 avec l’arrivée des batteries lithium-fer-phosphate, au lithium mais sans cobalt, et des batteries au sodium, sans lithium et sans cobalt. »
[…] Si l’énergie solaire semble bien partie pour dominer les autres énergies, peu d’experts estiment en revanche qu’elle sera en mesure de les évincer complètement. « A ce stade, l’électricité ne peut pas être stockée de manière fiable, nous avons donc besoin d’une autre source d’énergie lorsque le soleil ne brille pas, surtout en hiver lorsqu’il fait sombre et froid », insiste Loyle Campbell, expert au Conseil allemand des affaires étrangères.
Des changements comportementaux seront également nécessaires pour mieux faire coïncider par la souplesse et la sobriété ces moments de forte production à leur consommation. […] Le pétrole n’a pas encore perdu la bataille contre le solaire, mais ses jours sont comptés.
Le Monde, La ruée vers l’énergie solaire, grande gagnante de la bataille de la compétitivité
Dimanche 27/10, 9h15
Géorgie.
Le parti au pouvoir en Géorgie, le Rêve géorgien, a remporté les législatives face à une coalition d’opposition pro-européenne qui a refusé dans la nuit de concéder sa défaite, a annoncé dimanche matin la commission électorale, au lendemain d’un scrutin jugé crucial pour l’avenir du pays. […]
Le Monde, Législatives en Géorgie : l’opposition refuse de reconnaître des « élections volées », la Commission électorale proclame la victoire du parti prorusse au pouvoir
L'oligarque géorgien et fondateur du parti au pouvoir Rêve géorgien Bidzina Ivanishvili prononce un discours tandis que le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze se tient derrière lors d'un rassemblement au siège du parti Rêve géorgien après l'annonce des sondages à la sortie des urnes lors des élections législatives à Tbilissi le 26 octobre 2024. (Giorgi Ardjevanidzé /AFP via Getty Images)
[…] « C’est un cas rare au monde qu’un même parti obtienne un tel succès dans une situation aussi difficile – c’est un bon indicateur du talent du peuple géorgien », a déclaré l’oligarque Bidzina Ivanishvili, fondateur et président d’honneur du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, après les résultats.
Ivanishvili est l’homme le plus riche de Géorgie, avec une valeur nette estimée à près de 5 milliards de dollars. Il a fait l’essentiel de sa fortune en Russie dans les années 1990 et a cherché à amener la Géorgie vers des relations plus étroites avec la Russie.
[…] « Nous sommes scandalisés par ce que la commission (électorale) centrale a osé écrire. Les résultats ne reflètent pas la volonté du peuple géorgien », a déclaré Anna Dolidze, chef du parti d’opposition « Pour le peuple » . « Nous nous battrons pour chaque vote, utiliserons tous les moyens légaux pour protéger le choix démocratique et européen du peuple géorgien. »
Des sondages à la sortie des urnes commandés par les médias pro-opposition Formula et Mtavari Arkhi ont montré que les partis d’opposition détiendraient suffisamment de sièges pour former la majorité, tandis que la chaîne de télévision Imedi, proche du gouvernement, a déclaré que le parti Rêve géorgien obtiendrait la majorité avec 56 % des voix selon The Guardian. […]
The Kyiv Independent, Le parti au pouvoir en Géorgie obtient la majorité avec presque toutes les circonscriptions comptées, alors que les partis d’opposition refusent de reconnaître les résultats, traduction automatique
Samedi 26/10, 22h00
Micronina #8 : à l’école.
Capture d’écran, les militaires Ukrainiens à l’école de Sudzha.
La journée du 25 octobre était bonne. J’ai bien dormi, le soleil est revenu, surtout j’ai bien dormi. Et j’ai pris la décision de participer au flashmob national consacré à la fête de la langue ukrainienne. J’ai décidé d’écrire la dictée avec des millions d’Ukrainiens à travers le monde. Elle devait être diffusée à la radio, à la télé, sur YouTube à 11h00, la dictée de la réunion nationale.
Ça se passe depuis 25 ans déjà, mais c’était ma première fois. Toutes les étoiles se sont alignées : j’étais libre, j’étais motivée et curieuse, j’avais besoin de sentir que nous sommes nombreux et unis. En plus, mon écrivain préférée, Oksana Zabuzhko, a écrit le texte, et le militaire, poète et musicien Pavlo Vyshebaba devait le lire. Bref, j’ai négocié avec Fidèle, j’ai préparé un stylo et une feuille de papier, et je me suis connectée à la chaine YouTube. D’abord, il y avait une série de mini-reportages d’Odessa, de Kyiv, de Rivne et Lviv, de Dnipro et même de Pokrovsk. Les gens sont venus dans les universités et librairies, dans les abris, dans les tranchées pour écrire une dictée. En fait, je pense que ce n’était jamais l’histoire de montrer des connaissances de l’ukrainien, c’était pour être ensemble et sentir l’épaule (ou le coude) des voisins, réels ou virtuels.
Le texte s’appelait « La Magie de la Voix » et était consacré au centième anniversaire de la radio ukrainienne. Zabuzhko est connue par ces propositions très longues, avec des parenthèses, des tirets, des points virgules, des deux points et des dizaines (je n’exagère pas) de virgules… Je n’étais pas déçue, il y avait de tout, et même des guillemets. Pavlo dictait très bien, en respectant toutes les normes d’orthoépie (phonétique normative qui décrit les prononciations correctes), sa voix était magique. Quand avez-vous écrit une dictée pour la dernière fois ? Vous souvenez-vous comment ça se passe ? Chez nous, le texte est lu trois fois : la première fois, c’est pour faire connaissance avec le texte, trouver les mots difficiles et se rappeler frénétiquement des règles d’orthographe ; la deuxième lecture est pour écrire le texte, proposition par proposition, dont chacune est dictée trois fois – pour mémoriser le dernier mot, pour écrire, pour vérifier l’orthographe et la ponctuation ; et finalement, quand tout s’éternise sur le papier, il y a la troisième lecture du texte entier – histoire de barrer les T et mettre les points sur les I. Ou les points tout court.
Pavlo a mérité nos applaudissements : le débit de la parole, les intonations, la prononciation étaient impeccables, son charisme et son sacrifice (il est militaire et il « travaille » près de Pokrovsk) sont indéniables. Je pourrais envoyer mes feuilles par courriel ou par la poste pour avoir une note (et un cadeau !), mais j’ai décidé de ne pas le faire. J’ai trouvé ce que je cherchais. En plus, je sais que je n’ai pas fait de fautes, je suis un peu grammar nazi (si vous ne savez pas ce que c’est, ça veut dire que vous êtes entourés de bons amis ou des meilleurs élèves).
Pacha avait du travail, il n’a pas écrit la dictée. Les soldats ukrainiens à Sudzha dans la région de Koursk ont aussi participé à cette fête. Maman a écrit la dictée le soir après le dîner, elle était curieuse. Papa a refusé.
Olga, Viber (texte)
Samedi 26/10, 19h20
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel est consacré cette semaine à Israël.
[…] PS : j’avais l’intention d’écrire aussi sur la guerre en Ukraine, l’implication de soldats de la Corée du Nord, le rôle clef de l’élection présidentielle américaine, mais « l’actualité » me rattrape même si je crains toujours son rythme effréné…
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Riposte mesurée d’Israël contre l’Iran, un succès pour le président Biden ?
[…] Après deux ans et demi d’invasion, la mobilisation de nouvelles recrues afin de remplacer les morts, les blessés et les soldats épuisés a atteint un point de rupture dans le pays. Le sujet s’est invité brutalement dans tous les débats à partir du 21 septembre, quand un soldat engagé volontaire dès 2019, Serhiy Hnezdilov, a annoncé publiquement sur les réseaux sociaux sa décision d’« abandonner sans y avoir été autorisé » son unité de la 56e brigade d’infanterie mécanisée. Le jeune homme, connu pour ses entretiens dans les médias, a finalement été arrêté par la police le 9 octobre, soupçonné d’avoir « volontairement quitté une unité militaire dans l’intention de se soustraire au service dans le cadre de la loi martiale ». Un crime passible d’une peine pouvant aller jusqu’à douze ans d’emprisonnement.
L’objectif du geste de Serhiy Hnezdilov ? Attirer l’attention sur l’état d’épuisement des troupes, et demander à légiférer sur les fins de service, alors que le nombre de cas de désertion de militaires désespérés d’être un jour remplacés ne cesse de croître. Rien qu’entre janvier et septembre, selon les chiffres du bureau du procureur général, ils étaient 51 000 à avoir fui leurs unités. Soit plus du double, comparé à l’ensemble de l’année 2023. Signe de la gravité de la situation, les parlementaires ukrainiens ont voté une loi cet été visant à exonérer les déserteurs de toute responsabilité pénale, à condition qu’ils reprennent volontairement du service. […]
Le Monde, Stanislav Asseyev, journaliste ukrainien : « Nous avons une immense armée de déserteurs qui se balade dans le pays »
Samedi 26/10, 9h30
Putler a dit.
Le président russe Vladimir Poutine a indiqué que la « fatigue de l’Ukraine » des Occidentaux encourageait la Russie à poursuivre son invasion à grande échelle de l’Ukraine et à poursuivre sa théorie de la victoire fondée sur le fait que la Russie ne bénéficie plus du soutien de l’Occident à l’égard de l’Ukraine.
Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision publique russe Rossiya 1 le 25 octobre, à l’issue du sommet des BRICS à Kazan (République du Tatarstan), M. Poutine a répondu à la question de savoir si l’épuisement des troupes ukrainiennes, la lassitude de l’Occident face à la guerre ou la puissance de l’armée russe contribuaient au succès des opérations offensives russes sur l’ensemble du théâtre.
M. Poutine a répondu que la Russie devait continuer à redoubler son effort de guerre en Ukraine et ne pas prêter attention aux discussions sur la fatigue de l’ennemi. M. Poutine a ajouté que l’Occident « commence à évaluer de manière réaliste la situation en Ukraine » et à « changer sa rhétorique » sur la nécessité d’une « défaite stratégique » de la Russie, et que la Russie ne peut que « louer » l’Occident pour ce changement rhétorique qui s’éloigne d’une défaite complète de la Russie en Ukraine. Poutine a ensuite déclaré dans l’interview que toute issue de la guerre en Ukraine devait être en faveur de la Russie et se fonder sur les « réalités du champ de bataille », ce qui indique que la Russie reste attachée à son objectif initial de forcer le gouvernement ukrainien à capituler et de détruire l’État et l’armée ukrainiens, et que l’hésitation de l’Occident à soutenir l’Ukraine ne fait qu’encourager l’engagement de la Russie en faveur de cet objectif. ISW continue d’estimer que la théorie de la victoire de Poutine repose sur l’hypothèse cruciale que l’Occident abandonnera l’Ukraine à la victoire russe, soit de son propre chef, soit en réponse aux efforts de la Russie pour persuader l’Occident de le faire, et qu’il est loin d’être évident que l’Occident le fera. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 25 octobre, traduction automatique
Samedi 26/10, 9h25
BRICS (suite).
Le président Volodymyr Zelensky a rejeté la visite du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en Ukraine en raison de sa participation à un sommet en Russie, a rapporté l’AFP le 25 octobre, citant une source anonyme de haut rang proche du bureau présidentiel.
[…] Guterres a assisté au sommet des BRICS organisé à Kazan les 23 et 24 octobre, malgré les critiques de l’Ukraine. Le secrétaire général de l’ONU n’a pas participé cet été au sommet mondial de la paix en Suisse, à l’invitation de Kiev.
« Après Kazan, (Guterres) a voulu venir en Ukraine, mais le président n’a pas confirmé sa visite. Guterres ne sera donc pas là, notamment à cause de l’humiliation de la raison et du droit international à Kazan », a déclaré la source à l’AFP. […]
The Kyiv Independent, Zelensky rejette la visite du secrétaire général de l’ONU en raison de son voyage en Russie, selon une source présidentielle à l’AFP, traduction automatique
Vendredi 25/10, 18h00
Corée(s), suite.
[…] « Si ce dont les médias internationaux parlent existe, je pense que ce serait une chose faite en conformité avec les règles du droit international », a déclaré vendredi Kim Jong-gyu, vice-ministre des affaires étrangères nord-coréen chargé des affaires russes, cité par l’agence de presse officielle KCNA. […]
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a fortement laissé entendre que les forces biélorusses ne se battraient pas en Ukraine et a semblé remettre en question les efforts probables du président russe Vladimir Poutine pour introduire des forces nord-coréennes dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
Le 23 octobre, M. Loukachenko a répondu à une question de la BBC sur les informations selon lesquelles des troupes nord-coréennes allaient combattre aux côtés des forces russes en Ukraine, affirmant que ces informations étaient des « foutaises », que le président russe Vladimir Poutine n’essaierait « jamais de persuader » un autre État d’impliquer son armée dans la guerre de la Russie en Ukraine, et que le déploiement de forces armées de n’importe quel État – y compris de la Biélorussie – sur la ligne de front en Ukraine serait un « pas vers l’escalade » de la guerre. [M. Loukachenko a affirmé que si « nous » (les Biélorusses) nous impliquions dans la guerre, ce serait la « voie de l’escalade » et que l’OTAN déploierait des forces en Ukraine en réponse à l’implication d’un autre pays.
M. Loukachenko a continué à nier que la Biélorussie était impliquée dans le lancement par la Russie de son invasion à grande échelle de l’Ukraine, en partie à partir du territoire biélorusse. Le 23 octobre, Loukachenko a également accordé une interview à la chaîne de télévision publique russe Rossiya 1, dans laquelle il a déclaré qu’il ne pensait pas que les dirigeants ou les militaires russes aient besoin de troupes nord-coréennes, car il y a suffisamment de forces russes sur le front et la Russie dispose d’importantes ressources de mobilisation. Loukachenko a affirmé que Moscou comprenait que le déploiement de forces nord-coréennes dans la guerre serait « indésirable pour la Russie » et que l’Occident réagirait en envoyant des troupes de l’OTAN en Ukraine. L’agence de presse du Kremlin, TASS, n’a notamment pas rapporté les déclarations de Loukachenko sur le fait que l’utilisation de forces nord-coréennes dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine n’est pas dans l’intérêt de la Russie et a seulement rapporté ses affirmations selon lesquelles l’OTAN déploierait des troupes en Ukraine en réponse à la participation des forces nord-coréennes à la guerre. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 24 octobre, traduction automatique
Vendredi 25/10, 8h25
BRICS.
Le président chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi entrent dans une salle pour une photo de famille avant une session plénière du sommet des BRICS 2024 à Kazan, en Russie, le 23 octobre. Maxim Shipenkov/Pool
Vendredi 25/10, 8h20
La farandole du nuc.
Il y a une semaine, Orano annonçait reprendre le projet de construction de piscines nucléaires, dans la Hague (Manche), jusque-là porté par EDF. Et ce n’est plus un mais trois bassins qui devraient voir le jour. Le collectif Piscines nucléaires stop, créé en 2021, reprend donc du service. Les membres comptent bien mener la fronde pour alerter la population et empêcher la concrétisation de ce projet.
Même nom, même logo, même combat. Juste deux petits S ajoutés à l’encre rouge indiquent que la lutte est entrée dans une autre dimension. Le collectif Piscines nucléaires stop relance la bataille une semaine après l’annonce retentissante d’EDF qui abandonne son projet de construction de piscine de stockage de combustibles dans la Hague (Manche) […]
Ouest France, Après les annonces d’Orano, le collectif Piscines nucléaires stop se remobilise
Coup de tonnerre dans le monde du nucléaire. La construction d’une nouvelle piscine d’entreposage de combustibles usés sur le site d’Orano la Hague, près de Cherbourg (Manche) a été abandonnée par EDF et Orano au profit d’un nouveau projet : la création de trois nouvelles piscines d’une capacité de 6 500 t, qui s’ajoutent à la construction d’une nouvelle usine de traitement des combustibles et d’un site de fabrication de Mox.
Ouest France, Nucléaire : il n’y aura pas une mais trois piscines d’entreposage des combustibles dans la Hague
Ni Israël, ni les États-Unis, ne l’ont jamais reconnu publiquement. Cette semaine, deux documents américains « top secret », décrivant une possible riposte de l’État hébreu en Iran, ont été divulgués sur le réseau social Telegram.
Ces rapports, émis par l’Agence nationale pour le renseignement géospatial et la NSA (National Security Agency), indiquent que les services de renseignement américains « n’ont pas observé d’indications selon lesquelles Israël aurait l’intention d’utiliser une arme nucléaire ». Une formulation qui admet indirectement la possession d’un arsenal nucléaire par Israël, un sujet que l’État hébreu n’a jamais confirmé ni démenti officiellement.
Bien qu’Israël cultive cette « ambiguïté atomique », on sait que son programme nucléaire existe bel et bien depuis les années 1950. Il débute d’ailleurs avec le concours de la France, au lendemain de la crise de Suez, lorsque les deux pays unissent leurs efforts pour construire un réacteur dans la région de Dimona, dans le désert du Néguev.
Dans les années 1960, alors que le général de Gaulle se désengage peu à peu de ce programme, les États-Unis, soucieux de freiner la prolifération nucléaire au Proche-Orient, prennent le relais et engagent plusieurs séries d’inspections de sites sensibles. Depuis, Israël maintient une position floue sur cette question, évitant de signer des traités internationaux comme le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et refusant systématiquement les inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
[…] D’après le magazine britannique Jane’s Defence Weekly, Israël produirait chaque année entre 10 et 15 nouvelles bombes nucléaires. Toutefois, en raison de la politique d’ambiguïté adoptée par le pays, le nombre exact d’ogives reste incertain. Plusieurs experts estiment cependant qu’Israël disposerait de 80 à 300 ogives nucléaires, capables d’être lancées par missiles balistiques, sous-marins ou avions. Cela placerait Israël dans le cercle restreint des nations possédant une « triade » nucléaire, c’est-à-dire la capacité de mener une frappe nucléaire depuis les airs, la terre ou la mer.
[…] Pour Guillaume Ancel, chroniqueur de guerre et auteur du blog Ne pas subir, ce scénario semble hautement improbable. « Premièrement, Israël devra toujours obtenir l’aval des États-Unis avant d’envisager des frappes, et pour l’instant, la réponse américaine est non. Deuxièmement, l’usage de l’arme nucléaire provoquerait la condamnation unanime de la communauté internationale, isolant encore davantage Israël sur la scène diplomatique. Enfin, une telle attaque ne ferait qu’intensifier l’hostilité des pays arabes dans la région », analyse l’ancien officier.
La Dépêche, Israël, « une puissance nucléaire non déclarée » ? Ce que l’on sait sur l’arsenal atomique de l’État hébreu
La Slovénie, qui envisage la construction d’un second réacteur dans l’unique centrale nucléaire du pays, a renoncé à soumettre la question aux citoyens par le biais d’un référendum, selon un vote jeudi du Parlement.
Les autorités ont délivré en 2021 un permis pour cette nouvelle unité qui doit venir compléter la centrale de Krsko. Un référendum, à valeur purement consultative, était prévu le 24 novembre pour valider sa construction. Mais 69 députés sur les 90 du Parlement ont approuvé un décret annulant le scrutin. Ce texte soulève «des doutes quant à la capacité des électeurs à se prononcer de manière correcte, indépendante et responsable sur un enjeu national majeur de long terme».
[…] Le soutien de la population a faibli ces derniers mois, tombant à moins de 60% selon un sondage publié par le quotidien Dnevnik, contre 68% en janvier.
Le projet va désormais aller de l’avant avant un possible référendum en 2027 et 2028 une fois tous les détails connus, a précisé le premier ministre libéral Robert Golob. La centrale de Krsko, située en Slovénie près de la frontière avec la Croatie, est co-administrée par les deux pays depuis l’éclatement de l’ex-Yougoslavie, couvrant environ 20% des besoins en électricité de la Slovénie et 17% de ceux de la Croatie. Entré en service en 1983, l’unique réacteur de type Westinghouse devait initialement cesser son activité en 2023 mais il a obtenu les autorisations nécessaires à une prolongation d’activité de vingt ans.
Le Figaro, La Slovénie renonce à un référendum sur un deuxième réacteur nucléaire
Commentaire : "Le non l'aurait emporté. Les lobbys ont donc fait interdire le référendum. Mais ça ne changera rien le "réactueur" ne sera pas construit. L'électricité d'origine nucléaire, déjà largement non rentable face aux renouvelables, depuis des années, (voyez les comptes en rouge vif d'(EDF)ne le deviendra pas dans dix ans, temps minimum de construction de cet engin de mort, de ruine et et de pollution mortelle qu'est un "réactueur" nucléaire."
Commentaire : "Très bien ils iront acheter du gaz russe ou de l’atome allemand. Ooops ben non et non, ils feront du solaire chinois..."
Le droit de la guerre prévoit-il quelque chose à ce sujet? Pas moins de quatre distilleries ont été bombardées ce mardi en Russie dans la plus vaste attaque ukrainienne contre la production d’alcool du pays. Quel intérêt peut bien avoir Volodymyr Zelensky à cibler ainsi spécifiquement ce secteur industriel? Veut-il atteindre l’ennemi au moral, le priver de vodka pour le démoraliser? Pas vraiment. Voyez-vous, ces distilleries ne produisent pas de vodka Russian Standard, mais surtout… Du carburant
[…] Le Kremlin a, comme souvent, affirmé que l’ensemble des drones kamikazes ukrainiens avaient été abattus. Mais il devient visiblement de plus en plus difficile pour Moscou de contrôler l’information et le récit entourant ses attaques. La version officielle a été battue en brèche par les photos, vidéos et témoignages diffusées par des riverains sur les réseaux sociaux, qui montrent qu’au moins une des distilleries a subi des dommages significatifs et a été engloutie par les flammes.
«Ce ne sont pas des usines de vodka», précise Matthew Schmidt, professeur associé au département de sécurité nationale de l’Université de New Haven (Connecticut). [Elles] produisent de l’alcool destiné à des applications industrielles comme le décapage de fils de cuivre pour les missiles hypersoniques.» Plus largement, cet alcool, utilisé comme nettoyant et astringent, est indispensable à la production de toutes sortes de matériels de guerre. Le temps que le Russie reconstruise des usines, ces processus industriels vont être ralentis.
L’explication est donc logique, et devrait forcer Vladimir Poutine à repenser l’organisation défensive de son pays face à des frappes de plus en plus nombreuses sur son territoire. Ces usines étaient situées loin du front ukrainien et n’étaient jusqu’ici pas identifiées par Moscou comme des cibles potentielles pour les drones ukrainiens. […]
Korii, L’Ukraine s’attaque à ce que la Russie a de plus cher : son alcool
Jeudi 24/10, 21h10
Vu.
« La science progresse de façon aveugle, indifférente au véritable bien-être de l’espèce humaine ou à toute autre chose, obéissant seulement aux besoins psychologiques des scientifiques, des représentants gouvernementaux et des dirigeants d’entreprises qui financent la recherche[1]. »
– Théodore Kaczynski, mathématicien déserteur
[…] Dans les sociétés industrialisées, la religion scientiste a éradiqué toutes les religions traditionnelles et s’est imposée comme un nouveau dogme indiscutable. Dans les discours de campagnes électorales comme dans les échanges interpersonnels quotidiens, faire reposer son argumentaire sur l’autorité scientifique est gage de sérieux, de crédibilité. De l’extrême gauche à l’extrême droite, l’ensemble du spectre politique prête allégeance à la Science. Elle est présentée par la propagande du système industriel comme l’institution productrice de la vérité, autrement dit la science serait politiquement « neutre ». Seul l’usage – bénéfique ou délétère – des découvertes scientifiques fait par les gouvernements, les entreprises et les individus déterminerait la trajectoire de la civilisation industrielle. […]
L’adoption de la Déclaration de Kazan le deuxième jour du sommet des BRICS à Kazan, dans la République du Tatarstan, le 23 octobre, a démontré que la Russie n’a pas encore obtenu le soutien international ni créé la structure de sécurité alternative souhaitée par le Kremlin.
La Déclaration de Kazan n’a notamment mentionné qu’une seule fois la guerre menée par la Russie en Ukraine. La déclaration stipule que tous les signataires doivent agir conformément aux principes de la Charte des Nations Unies – y compris la disposition sur le respect de l’intégrité territoriale – et que les États BRICS accueillent favorablement les offres « pertinentes » de médiation visant à assurer un règlement pacifique de la guerre par le dialogue et diplomatie. […]
[…] Le président de la République populaire de Chine (RPC), Xi Jinping, a réitéré la position de longue date de la RPC appelant à la désescalade dans la guerre menée par la Russie en Ukraine et a découragé l’implication de tiers dans la guerre, alors que la Russie se préparait à déployer des troupes nord-coréennes en Ukraine.
Xi a souligné la nécessité de promouvoir « une désescalade rapide » de la guerre russe en Ukraine et d’éviter « d’ajouter de l’huile sur le feu » lors du 16e sommet annuel des BRICS à Kazan le 23 octobre. […]
ISW, évaluation de la campgane offensive russe, 23 octobre, traduction automatique
Le chef de l’Etat russe a démontré pendant trois jours à Kazan qu’il pouvait faire échec aux mesures d’isolement des Occidentaux. Si la déclaration finale du sommet des BRICS est restée sans décision concrète, le rendez-vous a été marqué par des réussites concrètes comme le réchauffement des relations Pékin-New Delhi.
Le compte X du Premier ministre indien a pris pendant trois jours à Kazan les allures d’un album photo diplomatique. Narendra Modi, réputé pour être un des leaders freinant des quatre fers sur l’affichage d’un agenda trop anti-occidental pour les BRICS, ce groupe de pays émergents emmené par la Chine, la Russie et l’Inde, y a célébré ses rencontres, photos à l’appui. Le message publié à la suite de son rendez-vous avec le président chinois est le plus long et s’achève par « la confiance, le respect et la sensibilité mutuels guideront les relations bilatérales ». Il clôt cinq ans où les deux dirigeants des deux pays s’évitaient soigneusement lors des sommets comme les G20, après un affrontement armé à leur frontière commune en 2020. Un accord sur ce sujet avait en amorce du sommet été annoncé par Pékin et New Delhi.
[…] La déclaration finale du sommet publiée mercredi après-midi est en revanche restée à un stade souvent vague. Dans le domaine économique, la Russie n’avait officiellement pas mis la barre très haut et de fait, rien de concret n’a donc été décidé au sujet d’ un système financier alternatif. Le texte de 43 pages au total a notamment listé des engagements sans limites de temps du type : « Nous convenons d’examiner la possibilité de mettre en place un système BRICS de paiement transfrontalier indépendant. » Suivi de cette précision : « Il ne s’agit en aucun cas de prétendre remplacer le système en place, mais de compléter les infrastructures existantes. » […]
Les Echos, Au sommet des Brics, Poutine joue les bons offices entre Pékin et New Delhi
Le président russe Vladimir Poutine, interrogé sur le déploiement supposé de soldats nord-coréens en Russie, n’a pas démenti ces informations de renseignements occidentaux, évitant de répondre directement.
«Nous n’avons jamais douté que les Nord-Coréens prennent nos accords (de coopération, ndlr) au sérieux», a-t-il dit lors d’une conférence de presse durant le sommet des Brics à Kazan, ajoutant que «ce sont nos affaires». […]
Le Figaro, Pas de démenti de Vladimir Poutine sur l’envoi de troupes nord-coréennes en Russie
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré jeudi soir le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres en marge du sommet des Brics à Kazan, en Russie, pour un entretien qui devait être consacré à l’Ukraine.
Tous deux ont été filmés échangeant une poignée de main, et un média d’Etat russe a précisé que leur entretien avait débuté, le premier depuis avril 2022.
Sous les yeux de Vladimir Poutine et avant leur rencontre, Antonio Guterres a réitéré devant les participants son appel à «une paix juste» en Ukraine, «en ligne avec la charte de l’ONU, la loi internationale et les résolutions de l’assemblée générale». «Le secrétaire général a dit que nous devrions tous vivre comme une grande famille», «malheureusement, dans les familles, il y a souvent des disputes, des scandales, des litiges de propriété, et parfois il y a même des bagarres», lui a répondu le président russe. […]
Le Figaro, Poutine rencontre le chef de l’ONU Guterres au sommet des BRICS
La Corée du Sud va étudier la possibilité de fournir des armes à l’Ukraine à la suite des informations faisant état du déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, a annoncé, jeudi, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol. « Bien que nous ayons suivi le principe consistant à ne pas fournir directement d’armes létales, nous pourrions revoir cette question avec plus de souplesse en fonction des actions des forces nord-coréennes », a déclaré M. Yoon lors d’une conférence de presse avec le président polonais, Andrzej Duda, à Séoul.
L’OTAN et les Etats-Unis ont confirmé pour la première fois, mercredi 23 octobre, que des troupes nord-coréennes étaient bien déployées en Russie, faisant craindre une escalade inédite dans la guerre en Ukraine avec l’implication directe d’un pays tiers. […]
Le Monde, les Occidentaux confirment le déploiement de soldats nord-coréens en Russie
Mercredi 23/10, 23h30
Vu.
Le 19 octobre, un groupe d’enfants de maternelle de la région russe de Rostov a visité une base militaire locale, où ils ont été intégrés à l’organisation de jeunesse patriotique Yunarmiya. Selon le bureau régional de Yunarmiya, lors de la visite, un sergent d’état-major nommé Roman K. a offert aux enfants un diorama qu’il avait réalisé, intitulé « La libération de la ville de Bakhmut ». La maquette représente les ruines d’immeubles d’habitation détruits pendant l’offensive russe sur la ville ukrainienne, ainsi que des hommes armés et des véhicules militaires marqués du symbole « Z » pro-guerre. Les autorités russes impliquent fréquemment des enfants dans leurs efforts de propagande en faveur d’une invasion à grande échelle de l’Ukraine.
Meduza, Un officier de l’armée russe donne aux enfants d’écoles maternelles un diorama représentant les ruines de Bakhmut en Ukraine, traduction automatique
Mercredi 23/10, 23h20
Avant la guerre, la soldate ukrainienne Yana Zalevska avait prévu de recourir à la chirurgie plastique pour améliorer son apparence. Mais lorsqu’un drone russe a frappé son abri dans l’est de l’Ukraine en août, lui déchirant le visage et les mains, elle a eu besoin d’une intervention chirurgicale pour des raisons très différentes. « Je n’ai pas peur des cicatrices », a déclaré cette pilote de drone âgée de 23 ans. « Je comprends que cela peut être réparé et que je recevrai de l’aide pour m’en remettre. Zalevska fait partie des plus de 200 soldats et civils blessés qui ont été traités par un réseau de spécialistes en médecine esthétique dans toute l’Ukraine, soignant gratuitement les cicatrices et les brûlures graves.
[…] Les médecins de l’organisation bénévole ukrainienne Unburned ont réussi à retirer les éclats d’obus qui ont parsemé le visage et les mains de Zalevska et soignent actuellement ses cicatrices. Elle a dit qu’elle pourra à nouveau piloter des drones car la sensation est revenue dans ses doigts.
[…] Maksym Turkevych, directeur général d’Unburned, a déclaré que son programme, financé par des fonds privés, offrait plus qu’un simple traitement esthétique en améliorant la qualité de vie globale des patients souffrant de blessures plus graves. Environ la moitié des amputés ont des cicatrices sur leurs moignons, par exemple, ce qui rend le port de prothèses de jambes inconfortable, voire insupportable. « Nous ne parlons pas seulement de l’apparence de la personne », a déclaré M. Turkevych. « Très souvent, nous parlons de la façon dont la personne se déplace », a-t-il ajouté. Oleksandr Chaika, un instructeur d’acrobatie de Kiev qui s’est porté volontaire pour combattre, reçoit un traitement à l’endroit où il a été amputé de la jambe, perdue lorsqu’un obus de char a frappé sa tranchée. Il explique qu’il doit faire face à une douleur « infernale » tous les jours. Il pense que des soins de haute qualité seraient un soutien physique et psychologique important pour nombre de ses anciens compagnons d’armes, y compris ceux qui ont des blessures au visage. « Ils commencent à manquer de confiance en eux, ils ont peur de regarder les gens dans les yeux à cause de leurs blessures », explique Chaika, 35 ans. « Je ne voudrais pas qu’ils se renferment sur eux-mêmes. […]
Reuters, Les Ukrainiens meurtris par la guerre reçoivent gratuitement des soins esthétiques, traduction Deepl
Mercredi 23/10, 8h45
Histoire.
Le projet « Histoire de l’Ukraine : une initiative globale », conçu par les historiens Timothy Snyder, Serhiy Plokhii et Yaroslav Hrytsak, ainsi que l’homme d’affaires et mécène Viktor Pintchouk, vient de démarrer. Y participent 90 historiens, archéologues, anthropologues, psychologues, en majorité ukrainiens. Pendant trois ans, ils vont travailler sur 70 thèmes liés à l’histoire de l’Ukraine, depuis les temps anciens jusqu’à nos jours. […]
Desk Russie, Timothy Snyder : repenser et écrire une nouvelle histoire de l’Ukraine en trois millions de mots
L’Initiative mondiale sur l’histoire de l’Ukraine est un nouveau projet majeur dans les sciences humaines, sociales et scientifiques, dont le but est d’établir une présentation scientifique et accessible de l’histoire profonde des terres de l’Ukraine contemporaine et des peuples qui les ont habitées. Il vise à générer un nouveau modèle d’histoire publique synthétique.
Étant donné que les tendances de l’histoire ukrainienne correspondent aux tendances de l’histoire mondiale, le projet engage ses participants à poursuivre des recherches thématiques plutôt que sur l’histoire nationale au sens traditionnel du terme. […]
Ukrainian History, Objectifs et description de la méthodologie, traduction automatique
Mardi 22/10, 22h25
Moldavie (suite).
La Commission électorale centrale moldave (CEC) a terminé le décompte des voix le 21 octobre et a indiqué que 50,46 pour cent (751 235) ont voté en faveur du référendum européen et que 49,54 pour cent (737 639) ont voté contre, soit une différence de seulement 13 596 voix.
[…] [La présidente] Sandu a déclaré que les autorités moldaves disposaient de preuves selon lesquelles les groupes criminels voulaient acheter 300 000 voix moldaves et que l’ampleur de la fraude était « sans précédent ». La mission internationale d’observation des élections du Réseau européen des organismes de surveillance des élections (ENEMO) a rapporté le 21 octobre qu’elle avait découvert « des tentatives massives d’ingérence étrangère malveillante » avant les élections du 20 octobre, malgré les efforts des autorités moldaves pour contrer la désinformation et les stratagèmes d’achat de voix.
[…] La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que les autorités moldaves avaient utilisé des méthodes « totalitaires » pendant la campagne électorale et que le nombre de voix en faveur du référendum avait « inexplicablement » commencé à augmenter au cours des dernières étapes du dépouillement. Zakharova a affirmé que l’Occident essayait de transformer la Moldavie en un « appendice russophobe de l’OTAN, privé de souveraineté ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé les autorités moldaves de persécuter les forces d’opposition et a affirmé que les autorités russes surveillaient l’augmentation prétendument discutable du nombre de voix pour Sandu et en faveur du référendum. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21 octobre, traduction automatique
Corée(s), suite.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la coopération entre la Russie et la Corée du Nord « ne devrait pas inquiéter » les autres États, et que les informations sur la présence présumée de troupes nord-coréennes en Russie pouvaient être « contradictoires ».
« L ‘apparente volonté du Kremlin d’assurer à la Corée du Sud que sa coopération avec la Corée du Nord ne constitue pas une menace pour Séoul suggère que le Kremlin reste très préoccupé par la perspective d’un pivot potentiel de Séoul vers la fourniture à l’Ukraine du soutien militaire nécessaire, et par les implications d’une détérioration des relations avec Séoul pour les intérêts de sécurité russes dans la région Asie-Pacifique. La Russie a déjà tenté de courtiser Séoul afin d’atténuer les effets de sa dépendance croissante à l’égard de la Corée du Nord, comme l’a noté ISW. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21 octobre, traduction automatique
Mardi 22/10, 22h20
Allemagne.
La Russie a convoqué mardi l’ambassadeur allemand à Moscou pour protester contre l’ouverture d’une nouvelle base de l’OTAN en mer Baltique, dont l’objectif déclaré est de coordonner les forces des Etats membres de la zone face à la Russie. « Washington, Bruxelles et Berlin doivent savoir que l’expansion de l’infrastructure militaire de l’OTAN sur le territoire de l’ancienne RDA aura les conséquences les plus négatives et ne restera pas sans réponse », a mis en garde la diplomatie russe dans un communiqué.
Selon Moscou, cette démarche des autorités allemandes « s’inscrit dans la continuité de la révision rampante des résultats de la seconde guerre mondiale et de la militarisation du pays ». Elle viole aussi, selon la Russie, les dispositions du traité de Moscou de 1990 qui fixe le statut international de l’Allemagne après sa réunification et qui interdit le stationnement et le déploiement de troupes étrangères sur le territoire de l’ancienne RDA. « Nous avons exigé de Berlin des explications immédiates et exhaustives » sur l’ouverture de ce QG de l’OTAN, a encore annoncé le ministère russe.
La diplomatie russe a dressé un parallèle avec la « remilitarisation de la Rhénanie par l’Allemagne en 1936 », un épisode-clé de la marche de l’Allemagne nazie vers la seconde guerre mondiale, accusant les Occidentaux de ne pas avoir tiré les leçons de l’histoire. […]
Le centre de commandement naval en mer Baltique de Rostock, inauguré par l’Allemagne pour coordonner les forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, ne viole aucune disposition du traité régissant le statut international du pays depuis la réunification, a affirmé mardi Berlin en réponse aux accusations de la Russie. […]
Comptant désormais la Suède et la Finlande parmi ses États membres, l’Otan a théoriquement toutes les cartes en main pour contrarier les opérations navales de la Russie en mer Baltique, notamment en cas de conflit. Cela étant, pour le moment, elle ne peut qu’y constater les transits de pétrolier « fantômes » ayant chargé leur cargaison dans des ports russes ou encore les perturbations des signaux de géolocalisation par satellite, dont les unités russes de guerre électronique seraient à l’origine.
Par ailleurs, craignant un possible blocus de ses approches maritimes et d’être coupée de l’enclave de Kaliningrad, la Russie multiplie les exercices navals dans cette région. Enfin, toujours en cas de guerre, elle pourrait être tentée de prendre le contrôle de certaines îles stratégiques, comme celle de Gotland [Suède].
Jusqu’à présent, les opérations maritimes de l’Otan sont conduites par le Commandement maritime allié [MARCOM], dont le quartier général est installé au Royaume-Uni. Or, au regard de la situation en mer Baltique, il est apparu nécessaire d’y améliorer la coordination des forces navales déployées par les alliées.
D’où l’inauguration à Rostock [Allemagne], ce 21 octobre, d’un centre de commandement dédié à la mer Baltique et « à participation multinationale ». Appelé « Commander Task Force Baltic » [CTF Baltic] et commandé par un amiral de la Deutsche Marine, sa mission consistera notamment à coordonner les opérations navales et à établir la situation maritime dans la région.
Treize membres de l’Otan contribueront au CTF Baltic, dont la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni. Cependant, cette nouvelle structure ne relève par de l’Alliance. Elle est le « fruit d’une initiative allemande », explique en effet la radio publique Deutsche Welle. La raison de cette précaution sémantique tient au traité 2 + 4, signé en vue de la réunification allemande, en 1990. Traité qui, en effet, n’autorise pas la présence permanente de forces de l’Otan [autres qu’allemandes] sur le territoire de l’ex-RDA. […]
Zone militaire, L’Allemagne a inauguré un centre de commandement multinational dédié aux opérations en mer Baltique
La taille moyenne des populations d'animaux sauvages a diminué de 73 % en seulement 50 ans, selon le WWF.
Mardi 22/10, 13h25
OTAN.
Après des décennies de combat contre les insurgés plutôt que contre les armées, des forces européennes sous-financées encore en train de se remettre des « années de dividendes de la paix » de l’après-guerre froide et l’ombre du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la préparation de l’OTAN à un tel affrontement reste mise en doute.
« L’OTAN ne pourrait pas vaincre la Russie compte tenu de ses capacités actuelles sans encourir des coûts importants en termes de victimes, de dégâts et de perte temporaire de souveraineté territoriale », a déclaré Gordon B. Davis, chercheur principal au groupe de réflexion CEPA et ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN. a déclaré au Kiev Independent.
Collectivement, les 32 membres de l’OTAN peuvent déployer une force de combat puissante et moderne, mais – du moins son contingent européen – sont confrontés à des pénuries de munitions, à une industrie de défense fragmentée et à une couverture de défense aérienne insuffisante .
Se pose ensuite la question de l’unité et de la volonté des sociétés occidentales de faire des sacrifices dans une guerre coûteuse et prolongée.
[…] À bien des égards, même la partie européenne de l’alliance peut surpasser les forces russes, grâce à un plus grand nombre de personnel en service actif , des capacités avancées à longue portée comme les missiles Taurus ou Storm Shadow/SCALP, et une puissance aérienne plus grande et plus moderne.
Alors que l’OTAN, sans compter les États-Unis, compte environ 1,9 million de soldats actifs, 2 400 avions prêts au combat et 6 650 chars en 2024, la Russie a estimé 1,1 million de soldats actifs, 1 370 avions et 2 000 chars, selon le Centre de recherche stratégique et stratégique. Études internationales (CSIS).
L’OTAN s’est également renforcée avec l’adhésion de deux nouveaux membres – la Suède et la Finlande – ajoutant à l’alliance deux armées bien entraînées et interopérables et une frontière de plus de 1 300 kilomètres de long que la Russie doit défendre .
« L’OTAN dispose toujours d’une capacité écrasante de mort et de destruction en termes de tirs à longue portée, par exemple tout ce qui est lancé depuis la flotte de F-35 (chasseurs à réaction avancés), » a déclaré Ed Arnold, chercheur principal au Royal Air Force. United Services Institute (RUSI), a déclaré dans des commentaires pour le Kyiv Independent.
« S’ils (la Russie) combattaient comme ils se battent actuellement, en Ukraine, contre une force de l’OTAN, ils seraient détruits assez rapidement », a-t-il ajouté, faisant référence à la » tactique du hachoir à viande Storm-Z » de la Russie, à forte mortalité.
Davis convient que l’OTAN aurait le dessus mais n’éviterait pas les pertes.
[…] De nombreux planificateurs de l’OTAN ont désigné les États baltes comme les plus vulnérables aux attaques, car ils se trouvent à côté de la Russie, de son fidèle allié, la Biélorussie, et de l’enclave russe fortement militarisée de Kaliningrad.
[…] Plutôt que de marcher vers Berlin ou Paris, la Russie pourrait tenter de s’emparer d’une partie des pays baltes et de conjurer toute contre-attaque avec la menace d’une escalade massive, voire nucléaire.
[…] « La bonne nouvelle est que depuis 2014, à commencer par la conférence du Pays de Galles et chaque sommet qui a suivi, nous avons véritablement accru l’état de préparation de l’OTAN », a déclaré en 2013 le général américain à la retraite Philip M. Breedlove, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), dans une interview avec le Kiev Independent.
Lorsqu’on lui a demandé si l’OTAN était prête à affronter la Russie aujourd’hui, Breedlove a répondu : « Non, mais nous sommes bien plus prêts qu’en 2014 ».
[…] En fin de compte, la mise en œuvre de ces plans ambitieux repose sur l’unité et la volonté politique de chaque membre, ce qui pourrait bien être le talon d’Achille de l’OTAN.
Le possible retour de Donald Trump à la Maison Blanche accroît les inquiétudes dans les capitales européennes. L’ancien président a déclaré qu’il encouragerait la Russie à faire « tout ce qu’elle veut » envers les membres qui ne respectent pas le critère des dépenses de défense.
De l’autre côté de l’Atlantique, la Hongrie a rompu à plusieurs reprises le consensus allié, et un responsable a même récemment laissé entendre que Budapest ne résisterait pas à une invasion russe . Les forces politiques populistes et radicales se développent en Slovaquie, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et ailleurs.
[…] Une autre grande incertitude concerne l’issue de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les forces russes sont actuellement pleinement engagées et ont subi de lourdes pertes. Leur capacité à se reconstituer dépend du moment et de la manière dont la guerre se terminera. […]
The Kyiv Independent, L’OTAN est-elle prête à entrer en guerre contre la Russie ?, traduction automatique
Mardi 22/10, 13h20
Corée(s), suite.
La Corée du Nord a affirmé que les informations selon lesquelles elle aurait envoyé des soldats combattre aux côtés de la Russie contre l’Ukraine étaient des « rumeurs sans fondement », a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap le 22 octobre, citant un représentant nord-coréen auprès des Nations Unies.
[…] S’exprimant lors de la réunion de l’ONU, le représentant nord-coréen a qualifié les relations entre Pyongyang et Moscou de « légitimes, amicales et coopératives ».
« En ce qui concerne la soi-disant coopération militaire avec la Russie, ma délégation ne ressent aucun besoin de commenter ces rumeurs stéréotypées sans fondement visant à salir l’image de la RPDC », a-t-il déclaré. […]
The Kyiv Independent, La Corée du Nord nie avoir envoyé des troupes pour rejoindre la guerre russe en Ukraine et rejette les « rumeurs infondées », traduction automatique
La Corée du Sud envisage d’envoyer une équipe en Ukraine pour surveiller les troupes nord-coréennes que la Russie pourrait impliquer dans sa guerre à grande échelle, a rapporté l’agence Yonhap le 22 octobre, citant une source gouvernementale anonyme.
« Il est possible que du personnel soit envoyé en Ukraine pour surveiller les tactiques et les capacités de combat des forces spéciales nord-coréennes envoyées en soutien à la Russie », a indiqué la source. […]
The Kyiv Independent, La Corée du Sud envisage d’envoyer du personnel militaire en Ukraine pour surveiller les troupes nord-coréennes, rapporte Yonhap, traduction automatique
Outre l’adhésion à l’OTAN, la seule option pour l’Ukraine serait l’arme nucléaire, a déclaré Volodymyr Zelensky au Conseil européen cette semaine, alors qu’il discutait des mesures à prendre pour protéger le pays d’Europe de l’Est qui résiste encore à l’invasion de Moscou.
« Qui a renoncé aux armes nucléaires ? Toutes ? … L’Ukraine. Qui se bat aujourd’hui ? L’Ukraine », a déclaré M. Zelensky.
Comme on peut l’imaginer, cette déclaration a eu un impact balistique.
Plus tard dans la journée, lors d’une réunion avec Mark Rutte, haut responsable de l’OTAN, M. Zelensky a dû expliquer que l’Ukraine n’avait jamais envisagé de se préparer à produire des armes nucléaires ou à fabriquer une bombe nucléaire.
« Nous ne fabriquons pas d’armes nucléaires. Ce que je voulais dire, c’est qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’autre garantie de sécurité plus forte pour nous que l’adhésion à l’OTAN », a-t-il précisé.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères s’est même fendu d’une déclaration affirmant que Kyiv ne prévoyait pas de développer des armes de destruction massive et qu’elle restait attachée à la non-prolifération nucléaire.
« L’Ukraine est convaincue que le TNP (traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) reste la pierre angulaire de l’architecture mondiale de la sécurité internationale », indique le communiqué du ministère.
« Malgré l’agression russe en cours, l’Ukraine continue de se conformer aux dispositions du TNP et demeure un participant responsable au régime international de non-prolifération nucléaire », lit-on dans ce texte.
M. Zelensky a ensuite dû expliquer qu’il illustrait la situation désastreuse dans laquelle se trouvait Kyiv en faisant référence au mémorandum de Budapest de 1994, en vertu duquel l’Ukraine (ainsi que le Bélarus et le Kazakhstan, dans des mémorandums séparés) avait renoncé à son arsenal nucléaire hérité de l’Union Soviétique en échange de garanties de sécurité de la part des principales puissances nucléaires, dont le Royaume-Uni, les États-Unis et la Russie.
[…] Le chef du cabinet du président ukrainien, Andriy Yermak, a déclaré vendredi que l’Ukraine avait décidé elle-même de se débarrasser de ses armes nucléaires en 1994 et a insisté sur le fait que la déclaration de M. Zelensky avait été mal interprétée.
M. Yermak a déclaré que l’Ukraine souhaitait des garanties de sécurité et non des armes nucléaires.
« Nous voulons recevoir ce à quoi nous avons droit », a-t-il déclaré en faisant référence au mémorandum de Budapest. […]
EuroNews, L’Ukraine veut-elle vraiment devenir une puissance nucléaire ?
Mardi 22/10, 8h35
La farandole du nuc.
(Département d’État/D. Thompson/Shutterstock)
Le terme « énergie propre » évoque souvent l’image de panneaux solaires ou d’éoliennes. Mais saviez-vous que l’énergie nucléaire civile réduit elle aussi les émissions de gaz à effet de serre et la pollution aérienne ?
Aujourd’hui, l’énergie nucléaire répond à environ 20 % des besoins en électricité des États-Unis et fournit près de la moitié de l’énergie décarbonée.
Elle assure déjà 10 % de la production mondiale d’électricité, pointe John Podesta, conseiller principal du président Biden pour la politique climatique internationale. « Il est clair que le monde commence à reconnaître cette importante source d’énergie propre », souligne-t-il.
[…] Les entreprises américaines, qui développent les technologies d’énergie nucléaire les plus avancées et les plus sûres présentes sur le marché, apportent leur concours en aidant les partenaires internationaux à construire de petits réacteurs modulaires (SMR, small modular reactors). […]
Share America, Le nucléaire à l’ère des petits réacteurs modulaires
Pendant des années, Michele Governatori, spécialiste de l’énergie reconnu en Italie, a été régulièrement invité au lycée de sa fille. Il a tenté, et échoué, à capter l’attention des adolescents distraits.
Ensuite, il a débattu avec Avvocato atomico, l’avocat de l’atome, et ça l’a transformé en quelqu’un d’important.
Avvocato atomico, ou Luca Romano dans la vraie vie, est un influenceur qui éveille numériquement une nouvelle génération d’Italiens aux opinions pro-nucléaires, un virage à 180 degrés par rapport à leurs parents et grands-parents, qui ont banni la source d’énergie non pas une fois, mais deux fois.
“Tout le monde dans la classe de ma fille connaissait Avvocato atomico”, raconte Michele Governatori, qui travaille pour le think tank Ecco. “Ma fille a commencé à me demander pourquoi l’Italie n’investissait pas dans l’énergie nucléaire pour résoudre la crise climatique.”
Avec une armée de 186 000 followers sur Instagram et 132 000 sur TikTok, Luca Romano est rapidement devenu l’une des personnes les plus en vue pour réhabiliter le nucléaire en Italie. Son message, distillé dans des milliers de posts et de vidéos, est que s’opposer au nucléaire est un non-sens idéologique et risque d’entraver la transition écologique.
L’argumentaire trouve un écho auprès d’une jeune génération éco-anxieuses, branchée sur les réseaux sociaux et ouverte à une technologie qu’elle n’associe plus aux effondrements et aux guerres apocalyptiques.
[…] “Les jeunes n’ont pas vécu les traumatismes de la guerre froide et de Tchernobyl, mais ils ont très peur du changement climatique”, explique l’influenceur. “C’est pourquoi ils considèrent le nucléaire, qui fait partie du panel de solutions, d’une manière plus favorable.” […]
Politico, Rencontre avec l’influenceur qui tente de réhabiliter l’énergie atomique dans une Italie anti-nucléaire
Lundi 21/10, 18h15
Moldavie.
La présidente moldave sortante, Maia Sandu, s’est félicitée lundi de la victoire du « oui » au référendum sur l’adhésion à l’Union européenne, obtenue de justesse malgré « un combat injuste » et des « ingérences sordides ».
[…] Après une longue course en tête du « non », le « oui » a finalement pris le dessus (50,45 %), à quelques milliers de voix près, grâce au vote de la diaspora, selon les résultats quasi définitifs. D’après la Commission européenne, le scrutin s’est déroulé dans « un contexte d’interférence et d’intimidation sans précédent de la part de la Russie ». […]
D’après le ministère de l’énergie ukrainien, une ligne d’alimentation électrique de la centrale nucléaire de Zaporijia a de nouveau été endommagée, lundi. « Actuellement, la centrale est alimentée par une seule ligne électrique. L’alimentation extérieure de la centrale, nécessaire à son fonctionnement sûr, est de nouveau menacée. En cas de déconnexion de la centrale de l’alimentation extérieure, une nouvelle coupure totale de courant se produira à la centrale nucléaire de Zaporijia, ce qui constitue une menace pour la sécurité radiologique », a précisé le ministère dans un communiqué.
On reçoit l’alerte sur Telegram : « Balistique, KR » ou « Drone, direction Kyiv ». Si le missile est tiré depuis la Crimée, on a une minute, une minute trente pour réagir. Je m’abrite dans le couloir (règle des deux murs), Fidèle aussi, maman nous rejoint. Papa n’a pas entendu. Je suis abonnée à plusieurs fils d’alerte, mais si l’on doit réagir à tous les messages, on ne fait plus rien d’autre.
J’ai parlé avec Pacha. Ca va. Les deux nouveaux tontons [les deux bleux qui ont rejoint Pacha] sont un peu pénibles, surtout celui qui écoute le Tik-Tok russe (sans écouteurs…). Il écoute et ensuite il fait un résumé ! Sur Tik-Tok, les Russes racontent que le sud de l’Ukraine est occupé — pardon, « libéré »… De la propagnade. […]
Olga, Viber (vocal)
Lundi 21/10, 0h05
Hey. Encore une attaque cette nuit. Encore un hôtel à Kryvyi Rih. Cette fois à 2-3 km de chez moi. Fin, l’hôtel a été le cible, mais les russes ont trop bu, ou bien les coréens louchent trop, ils ont détruit le trottoir devant l’hôtel et ont brisé beaucoup de fenêtres. Les mains ne tremblent plus, ça va.
Les troupes nord-coréennes sont équipées en Russie avant un probable déploiement en Ukraine. (traduction automatique)
Dimanche 20/10, 18h55
La nuit était difficile, il y avait deux arrivées dans la ville. Un des hôtels a été détruit, ma copine travaillait là-bas. Tout va bien, elle était à la maison pendant l’arrivée, le destin a bien joué : si c’était vendredi, elle aurait été morte. Pacha est sorti hier, on a parlé. Je pense qu’il est ivre aujourd’hui. Ils ont passé six jours sans sortir de l’abri. Six jours sans soleil. Il y a des nouveaux dans l’équipe, deux tontons sans expérience et avec beaucoup de peur. Il est difficile de travailler sachant qu’il faut gérer le stress ou la panique des confrères. Tout s’est bien passé cette fois. Pacha retourne à la position demain. Les parents vont bien physiquement, ils se sont gravement engueulés hier. A cause de la bouffe, rien de sérieux comme prétexte. Je vais ni bien ni mal, ça va. Morgan [avec qui j’ai longuement discuté au téléphone] m’a offert un peu de bonheur.
Olga, Viber (texte)
[…] A Kryvy Rih, où l’armée russe a lancé des roquettes dans la nuit « des immeubles de grande hauteur, un hôtel, des magasins, un bâtiment administratif, un établissement d’enseignement, une église, une agence bancaire et des voitures ont été endommagés », a précisé dimanche matin le bureau du procureur général ukrainien dans un message posté sur Telegram. […]
Ainsi, Donald Trump et Vladimir Poutine seraient de vieilles connaissances qui se parlent régulièrement au téléphone, jusqu’à sept fois depuis que le premier a quitté la Maison Blanche en 2021, y compris après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022. […] L’information n’a pas été formellement démentie par l’équipe Trump.
[…] Le candidat républicain s’est vanté de pouvoir résoudre la crise ukrainienne en l’espace de vingt-quatre heures, s’il était élu. Personne ne croit sérieusement que cela soit possible, mais on sait suffisamment de choses sur sa vision de la Russie pour imaginer les contours de la solution envisagée. Colistier de Trump et candidat à la vice-présidence, J. D. Vance a d’ailleurs avancé un scénario qui impliquerait la neutralité de l’Ukraine – donc l’impossibilité pour Kiev de rejoindre l’alliance occidentale. C’est, rappelons-le, une des exigences de la Russie.
[…] Logiquement, [Trump] demandera l’abandon de l’aide militaire américaine à Kiev. Elle ne s’arrêtera pas du jour au lendemain, mais une telle annonce bouleversera brutalement le paysage stratégique : les Européens ne sont pas en mesurede compenser la perte de l’aide américaine. […] Trump pourra alors proposer à Vladimir Poutine d’ouvrir des négociations, dans les termes que l’on devine sans peine, puisque les Ukrainiens se trouveraient en position de faiblesse. Ce serait, en réalité, pour l’Ukraine, les pourparlers de la défaite.
[…] Dans ce scénario, une première question s’impose à propos des négociations : les Européens y participeraient-ils ? Leur présence est sans doute le cadet des soucis de l’équipe Trump, qui n’a que mépris pour l’Union européenne et se voit sans scrupule régler le sort de l’Ukraine directement avec Moscou. « Ce sera déjà bien si les Ukrainiens sont invités à la table des négociations », ironise un expert démocrate américain.
[…] Plus grave encore, une défaite de l’Ukraine signifierait la victoire de la force sur le droit et celle du révisionnisme sur l’ordre européen. […] Ce basculement dans l’imprévisible fragiliserait immédiatement deux pays qui aspirent à rejoindre l’Europe mais que la Russie considère comme faisant partie de sa sphère : la Moldavie et la Géorgie. Comment l’Europe pourrait-elle voler à leur secours, alors qu’elle aura renoncé à défendre l’Ukraine ? Et que dire aux pays candidatsdes Balkans occidentaux ?
[…] Si l’Ukraine doit céder la partie de son territoire occupée et accepter un régime de neutralité, comment assurer que le nouveau pays amputé ne sera pas à nouveau menacé par Vladimir Poutine, dont l’objectif initial était de prendre Kiev ? Comment organiser la reconstruction, faire rentrer les réfugiés et relancer l’économie si la menace subsiste ?
[…] Malheureusement, les Européens, eux, n’ont pas de plan. Faute d’avoir défini leurs intérêts stratégiques dans l’éventualité d’un tel scénario, ils ne sont pas prêts. Promettre de soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il faudra » est méritoire, mais laisse à d’autres le soin de décider à quel moment ce soutien ne sera plus nécessaire.
[…] Il reste trois semaines pour se préparer à ce scénario du pire. Ou pour espérer que le 5 novembre, il s’effondrera devant la victoire de Kamala Harris.
Le Monde, Sylvie Kauffmann, « Ne nous leurrons pas. La défaite de l’Ukraine, en cas d’élection de Donald Trump, serait aussi la défaite de l’Europe »
Dimanche 20/10, 7h30
Moldavie.
Maia Sandu, présidente moldave sortante, candidate à sa réelection, en meeting à Magdacesti, en Moldavie, le 17 octobre 2024. VADIM GHIRDA/AP
Convoqués dans les urnes dimanche 20 octobre, 2 millions de Moldaves vont choisir entre une présidente sortante dont le projet politique est d’arrimer le pays à l’Union européenne (UE) et dix candidats, pour la plupart tournés à des degrés divers vers l’ancien suzerain russe. Afin d’attirer les électeurs vers les bureaux de vote, en particulier les 200 000 voix de la diaspora, Maia Sandu, 52 ans, largement favorite, a couplé au scrutin présidentiel un référendum posant la question de l’adhésion ou non du pays à l’UE.
[…] Alexandr Stoianoglo, 57 ans, candidat du Parti des socialistes de la République de Moldavie, s’empare du micro après s’être fait un peu attendre. […] Il commence par se présenter en roumain [la langue officielle en Moldavie] mais, au bout de quelques minutes, cet ancien procureur explique en russe qu’il va s’exprimer dans les deux langues. Puis il cesse complètement de parler en roumain, qui n’est pas sa langue maternelle.
[…] « Nous allons développer le statut de la neutralité [inscrite dans la Constitution moldave de 1994]. Ainsi, nous ne serons jamais entraînés dans une guerre. Pas de bases, pas d’exercices militaires chez nous ! » Murmures d’approbation dans la salle. « Nous ne devons jamais employer de rhétorique militaire. Maia Sandu soutient l’Ukraine, elle va nous entraîner dans la guerre », ajoute M.Stoianoglo. Applaudissements nourris. Quelqu’un dans les premiers rangs hurle : « Nous voulons vivre avec la Russie ! »
[…] En 2022, après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a brutalement réduit de deux tiers ses livraisons de gaz à la Moldavie, qui a été contrainte de trouver en urgence des volumes manquants, mais à des tarifs beaucoup plus élevés, provoquant une inflation de 30 %. Le pouvoir d’achat des Moldaves ne s’en est toujours pas remis, ce qui a coûté des points de popularité à Maia Sandu.
[…] Encouragées par cet aveu favorable à Moscou de la part du candidat d’opposition, des questions fusent, accusatrices envers l’Europe. Une dame crie que « les LGBT vont saisir les églises pour faire leurs orgies dedans », et demande : « Qui va protéger nos familles ? » Un homme dénonce « le satanisme en Europe, où l’on change le sexe des enfants sans le consentement des parents ». M. Stoianoglo répond : « Ce ne sont pas nos valeurs, nous ne soutiendrons pas cela. »
[…] Le travail de sape coordonné à Moscou vise à faire échouer l’intégration européenne de Chisinau. Avec l’Arménie et la Géorgie, la Moldavie fait partie d’un groupe de petits pays aux marges de l’Europe, arpentant une ligne de crête entre un retour dans la sphère d’influence russe et un modèle de développement démocratique tourné vers l’UE. […]
Le Monde, Emmanuel Grynszpan, La Moldavie vote pour confirmer ou non sa trajectoire européenne
Samedi 19/10, 20h15
Drones.
La société chinoise DJI a intenté un procès au ministère américain de la Défense pour avoir ajouté le fabricant de drones à une liste d’entreprises qui collaboreraient avec l’armée de Pékin, affirmant que cette désignation est erronée et a causé un préjudice financier important à l’entreprise.
DJI, le plus grand fabricant de drones au monde, qui vend plus de la moitié des drones commerciaux américains, a demandé à un juge du district de Washington d’ordonner son retrait de la liste du Pentagone le désignant comme une « entreprise militaire chinoise », affirmant qu’il « n’est ni détenu ni contrôlé par l’armée chinoise ».
[…] Le procès de DJI indique qu’en raison de la « décision illégale et malavisée » du ministère de la Défense, l’entreprise a « perdu des accords commerciaux, a été stigmatisée comme une menace à la sécurité nationale et s’est vu interdire de conclure des contrats avec plusieurs agences gouvernementales fédérales ».
[…] Les législateurs américains ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes quant au fait que les drones DJI présentent des risques en matière de transmission de données, de surveillance et de sécurité nationale, ce que l’entreprise rejette. […]
Reuters, Le fabricant de drones DJI poursuit le Pentagone pour inscription sur la liste militaire chinoise, traduction automatique & Deepl
Samedi 19/10, 20h05
AI (aïe).
Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, fondateur de ChatGPT et créateur d'OpenAI, s'exprime à l'University College de Londres, dans le cadre de sa tournée mondiale de conférences à Londres, le mercredi 24 mai 2023. (AP Photo/Alastair Grant)
Imaginez : plus de changement climatique, des colonies dans l’espace ; plus de mystère, plus d’inconnu, plus d’empêchement. Une vie hors de toutes limites — planétaires, climatiques, cognitives. Pour Sam Altman, fondateur d’Open AI, ce n’est pas un rêve mais une prophétie : l’avènement d’une « Ère de l’intelligence » où ce que les sociétés humaines pourront faire relèvent de ce qui est aujourd’hui magique.
La recette est connue. C’est une fonction d’une simplicité confondante : plus l’algorithme est nourri, plus il est précis. Ce qu’explique en substance Sam Altman, c’est que l’Ère de l’intelligence, malgré quelques petits détails à régler, est à portée de main si nous nous donnons les moyens de massifier l’IA.
[…] Le pitch pourrait se résumer comme suit : la technologie pour changer le monde existe ; elle ne pourra améliorer la société que si elle est considérablement améliorée ; mais pour améliorer l’algorithme, il faut un effet d’échelle et des infrastructures ; pour cela, il faut du financement. […]
Des soldats ukrainiens saluent alors qu'ils retrouvent leurs familles après un échange de 190 prisonniers le 18 octobre 2024. (Président Volodymyr Zelensky/Telegram)
L’Ukraine et la Russie ont procédé le 18 octobre à leur 58e échange de prisonniers, impliquant 190 prisonniers de guerre, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.
Le militant ukrainien des droits de l’homme et militaire Maksym Butkevych faisait partie des 95 prisonniers de guerre ukrainiens renvoyés en Ukraine le 18 octobre, a confirmé la famille de Butkevych.
Zelensky a également confirmé que les soldats du régiment Azov – qui ont défendu Marioupol et Azovstal au début de l’invasion russe à grande échelle et ont passé plus de deux ans et demi en captivité – faisaient partie de ceux qui ont été renvoyés le 18 octobre. Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, a confirmé plus tard que 34 soldats d’Azov étaient revenus de captivité. […]
The Kyiv Independent, Les soldats d’Azov et le militant des droits de l’homme Butkevych parmi les rapatriés lors d’un échange de 190 prisonniers, traduction automatique
Samedi 19/10, 9h40
America, America (comment ça se passe).
[…] La scène étrange s’est déroulée lors d’un «town hall», séance publique de questions-réponses avec des électeurs, organisé par le candidat à Oaks, en Pennsylvanie. L’événement, dans une salle apparemment mal climatisée, a été interrompu quand deux spectateurs ont successivement fait un malaise, nécessitant l’intervention de secouristes. «Est-ce que quelqu’un d’autre souhaite tomber dans les pommes? Levez la main s’il vous plaît», a alors ironisé Donald Trump. Puis, alors que la réunion de campagne n’avait commencé qu’une demi-heure auparavant, le septuagénaire a suggéré: «Et si on se faisait un festival de musique? (…) Arrêtons les questions, écoutons de la musique».
Le républicain a demandé que soit diffusée sa «playlist» préférée, avec en premier lieu le ténor Luciano Pavarotti entonnant l’«Ave Maria». Donald Trump est souvent décrit comme très attaché à ses listes de chansons favorites, qu’il aime faire passer dans son avion privé ou à sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Mais, ici, l’étonnement est venu du fait que le candidat n’a pas repris sa séance de questions-réponses. «Qui donc a envie d’entendre des questions?», a-t-il tranché. La soirée électorale a donc pris un tour insolite durant plus de trente minutes en musique, l’ancien président se balançant debout, son micro en main, une scène tournée en dérision par les démocrates. «C’était différent de d’habitude, mais cela a fini par être une EXCELLENTE SOIRÉE !», a défendu Donald Trump sur son réseau Truth Social mardi. Avant d’assurer, lors d’une interview à Chicago, que Kamala Harris serait «incapable de réussir un test cognitif».
[…] Lors de l’événement de campagne du milliardaire lundi, le public a notamment pu écouter «Con Te Partiro» d’Andrea Bocelli et Sarah Brightman, «Hallelujah» interprété par Rufus Wainwright, «Nothing Compares 2 U» de Sinéad O’Connor, «An American Trilogy» d’Elvis Presley, «Rich Men North of Richmond» d’Oliver Anthony, «November Rain» de Guns N’ Roses et, bien sûr, le tube disco incontournable des meetings de Donald Trump: «YMCA» des Village People. D’autres célébrités musicales comme ABBA, Bruce Springsteen, Neil Young, Céline Dion et les Rolling Stones ont demandé au candidat républicain de cesser de diffuser leurs morceaux pendant la campagne. […]
Le Figaro, «J’espère qu’il va bien» : Kamala Harris questionne la santé mentale de Donald Trump après un étrange épisode musical
Samedi 19/10, 9h30
Georgie.
Des panneaux électoraux à Tbilissi, la capitale. Irakli Gedenidze / REUTERS
Les Géorgiens sont appelés samedi aux urnes pour des élections législatives cruciales pour l’avenir de leur pays, un scrutin à valeur de «référendum» entre les formations d’opposition pro-européennes et le parti conservateur au pouvoir, accusé de dérive autoritaire prorusse.
[…] De récents sondages indiquent qu’une alliance d’opposition pourrait rassembler assez de voix pour vaincre le Rêve géorgien, le parti du discret milliardaire Bidzina Ivanichvili, qui tire en sous-main les ficelles du pouvoir depuis une dizaine d’années. La présidente pro-européenne, Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a planté le décor début octobre dans un entretien avec l’AFP: «Nous avons un quasi-référendum sur le choix entre l’Europe ou le retour à un passé incertain russe.» […]
Le Figaro, Géorgie : des législatives à valeur de «référendum» entre l’Europe et la Russie, ce samedi
Samedi 19/10, 9h15
Offre d’emploi.
Sniper De 20 100 à 120 000 UAH [de 500 à 3 000 euros environ]
Le 135e bataillon distinct de défense territoriale de la 114e brigade distincte de défense territoriale est une formation militaire des forces de défense territoriale des forces armées de l’Ukraine dans le district d’Obukhiv de la région de Kiev.
Nous nous distinguons par notre style de gestion démocratique et axé sur la personnalité. Nous avons mis en œuvre les normes de base de l’OTAN. Nous disposons de notre propre centre de formation, nous organisons régulièrement des formations et nous encourageons le développement de notre personnel. Le programme de formation a été élaboré par un instructeur des forces spéciales de l’armée américaine.
Le bataillon a participé et participe directement aux opérations de combat dans l’est et le sud de l’Ukraine. Nous avons défendu Sievierodonetsk, Lysychansk, Bakhmut et la région de Kharkiv.
Principales responsabilités : Effectuer des tâches de tir à longue distance avec une grande précision et une grande efficacité
assurer la précision et l’efficacité du tir
soutenir les unités dans le cadre des opérations de combat et de défense
effectuer la reconnaissance, le ciblage et l’ajustement du tir
maintenir les armes en bon état de fonctionnement
étudier les armes analogues utilisées à l’étranger
se former et améliorer ses propres compétences
Exigences obligatoires :
capacité à tirer avec précision, bonne vue
capacités physiques et psychologiques bien développées
connaissance de la topographie et capacité à se déplacer sur le terrain
caractère calme et équilibré
une expérience de la chasse sera un avantage
désir et volonté de maîtriser la spécialité de tireur d’élite
volonté de travailler dans une zone d’opérations de combat actives
Conditions de travail :
mobilisation officielle jusqu’à la fin de la loi martiale ou service sous contrat
formation dans une spécialité militaire dans notre propre centre de formation, y compris à l’étranger
formation et perfectionnement continus
soutien social aux militaires et à leurs familles
possibilité de transférer les militaires actifs avec l’accord de leur commandant immédiat au sein des forces de l’ORT
possibilité de service pour les militaires en mauvaise condition physique
soutien financier de 20 100 à 120 000 hryvnias, en fonction de l’accomplissement des missions de combat et des ordres.
Le sort de l'Ukraine dépend du résultat des prochaines élections américaines, qui, selon les sondages, sont à égalité. (traduction Deepl)
Samedi 19/10, 8h45
Corée(s), suite.
[…] L’implication possible de troupes nord-coréennes dans le conflit est perçue comme une escalade de la part du Kremlin. Alors même que, de leur côté, les Occidentaux se gardent de franchir certaines « lignes rouges » pour ne pas irriter Moscou. Le débat sur un éventuel déploiement de troupes au sol, comme l’a proposé avec fracas Emmanuel Macron, en février, a ainsi tourné court. Certains pays se sont frontalement opposés à une telle hypothèse, en particulier l’Allemagne, soucieuse d’éviter toute surenchère avec une puissance dotée de l’arme nucléaire.
En Ukraine, ces précautions des Occidentaux – comme l’interdiction faite à Kiev de frapper en profondeur en Russie – suscitent l’incompréhension, voire la colère. « L’escalade a été si bien gérée que des soldats nord-coréens font désormais la guerre sur le sol européen », a ironisé, vendredi, Olena Halouchka, membre du Centre d’action anticorruption et cofondatrice de l’ONG Centre international pour la victoire ukrainienne.
L’implication de soldats nord-coréens dans la guerre en Ukraine confirmerait l’intensification de la coopération entre Moscou et Pyongyang. La Corée du Nord a déjà fourni à la Russie un soutien matériel direct, dont au moins 3 millions d’obus d’artillerie et des dizaines de missiles balistiques, selon un rapport du renseignement américain, paru en mai. Pour l’Ukraine, ce soutien est redoutable. « La Corée du Nord est notre plus gros problème, parce que l’équipement qu’elle livre à la Russie fait vraiment une différence sur le front, a reconnu le général Boudanov, lors d’une conférence à Kiev, le 14 septembre. Les volumes qui proviennent de Corée de Nord ne sont pas comparables à ceux des autres pays. »
[…] Malgré leur manque d’expérience à l’étranger, les soldats nord-coréens sont un atout précieux pour le chef du Kremlin : il renforce ses troupes, qui subissent de lourdes pertes, sans recourir à une nouvelle mobilisation, impopulaire. A Washington, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, y voit « un signe de désespoir de Poutine ». « Si [ce déploiement] est vrai, cela arrive à un moment où la Russie continue de subir des pertes extraordinaires – je dirais même historiques – dans un conflit moderne : plus d’un millier de victimes par jour, ces derniers mois. » […]
Le Monde, Guerre en Ukraine : le déploiement annoncé de soldats nord-coréens, une escalade inédite
Samedi 19/10, 0h50
Zapo (and co).
Les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en poste à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) font état d’une activité militaire quotidienne dans les environs, avec quelques explosions se produisant à proximité de l’installation. Cette situation actuelle souligne la menace persistante à laquelle est confrontée la centrale nucléaire, qui reste au cœur d’une zone de guerre active, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
[…] Cette semaine également, des kits de tests rapides antigéniques combinés ont été livrés aux centrales nucléaires de Khmelnytsky, Rivne et sud de l’Ukraine et au site de Tchernobyl, ainsi qu’à Energoatom et SNRIU, dans le cadre de la 6e livraison dans le cadre du programme d’assistance médicale de l’AIEA et de la 70e dans le cadre du programme global de l’Agence. programme d’assistance visant à aider l’Ukraine à maintenir la sûreté et la sécurité nucléaires. La livraison a été soutenue par une contribution du Japon.
[…] Cette alliance russo-nord-coréenne profite largement à Kim Jong-un. Le pays recevrait une certaine somme d’argent pour l’envoi de troupes sur le front ukrainien: «Des finances dont Pyongyang a besoin pour forger sa force nucléaire», déclare Andreï Lankov, historien russe et directeur de NK News, un site d’information indépendant qui propose des articles et des analyses sur la Corée du Nord. Il explique: «La Corée du Nord serait bien payée et aurait peut-être accès à la technologie militaire russe, que Moscou aurait été réticent à partager.»
Concernant l’envoi des troupes, Andreï Lankov indique que «cela donnerait aux soldats une véritable expérience du combat, mais avec un risque d’exposer les Nord-Coréens au mode de vie à l’Ouest, un endroit considérablement plus prospère». […]
Slate, «C’est le premier pas vers une guerre mondiale», déclare Zelensky sur l’envoi de troupes nord-coréennes en Russie
Vendredi 18/10, 18h30
Hiro-Naga.
[…] L’attribution du prix Nobel de la paix à l’organisation de survivants Nihon Hidankyo, la semaine dernière, a été considérée comme un rappel opportun pour un monde dont beaucoup pensent qu’il n’a jamais été aussi proche d’un conflit nucléaire.
Mais les victimes et les experts sont divisés sur la question de savoir si la reconnaissance internationale de ceux qui ont survécu aux seules attaques à la bombe atomique au monde peut aider à guérir la douleur privée de la discrimination et des préjugés qui, selon eux et leurs familles, perdure.
Près d’un cinquième des hibakusha japonais, comme on appelle les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, ont déclaré avoir été victimes de discrimination, principalement dans la recherche d’un partenaire de mariage, mais aussi dans la recherche d’un emploi, selon une enquête menée en 2005 par le journal Asahi auprès de 13 000 survivants.
[…] On parle [peu] du fait que de nombreux survivants ont été mis à l’écart par leurs pairs et leurs employeurs potentiels en raison de leurs blessures et rejetés par leurs amants potentiels par crainte qu’ils ne leur transmettent des malformations génétiques.
Les survivants exposés à des niveaux élevés de radiation ont développé des cancers et d’autres maladies à des taux plus élevés, mais il n’y a pas de preuve statistiquement significative de malformations congénitales majeures chez les enfants des survivants, selon la Radiation Effects Research Foundation, une organisation de recherche nippo-américaine.
Les quelque 100 000 hibakusha encore en vie ayant aujourd’hui une moyenne d’âge de 86 ans, une grande partie de la discrimination manifeste a disparu, selon les experts. Mais certaines victimes ont encore honte de parler de leur passé.
[…] De nombreux survivants, notamment ceux vivant dans des zones affectées par les explosions, ont eu le droit de demander des livrets d’identité spéciaux qui leur accordaient des avantages, notamment des soins de santé gratuits. Certains parents ont choisi de ne pas présenter de demande pour leurs enfants, craignant que les documents ne deviennent un symbole physique de leur différence.
D’autres encore n’avaient pas droit aux prestations, et nombre de ces survivants vieillissants estiment qu’il s’agit d’une autre forme de discrimination.
Le mois dernier, le Premier ministre Fumio Kishida, originaire d’Hiroshima et représentant de la région au Parlement, a promis une assistance médicale à certaines victimes négligées.
[…] Le survivant Yahata, s’adressant à Reuters au Musée Mémorial de la Paix, dans le centre d’Hiroshima, a déclaré que l’attribution du prix Nobel pourrait contribuer à mettre fin à la discrimination persistante.
« Cela peut amener les gens à comprendre la véritable nature de la bombe atomique, sa cruauté et le chagrin qu’elle a causé », a-t-elle déclaré. « Grâce à cela, les gens pourraient comprendre que les survivants ne sont pas quelque chose à l’égard duquel on peut faire de la discrimination. » […]
Reuters, La discrimination hante toujours les survivants japonais de la bombe atomique, lauréats du prix Nobel, traduction automatique & Deepl
Dans un communiqué publié vendredi, le service de renseignement sud-coréen a annoncé que Pyongyang avait déployé un premier contingent de 1 500 membres de ses forces spéciales à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe, et en enverrait d’autres prochainement.
[…] Dans un communiqué publié sur son site Internet, le Service national de renseignement (NIS) a déclaré que des navires de la marine russe avaient transféré 1 500 membres des forces d’opérations spéciales nord-coréennes vers la ville portuaire de Vladivostok entre le 8 et le 13 octobre et qu’ils suivaient actuellement une formation.
« Les soldats nord-coréens (…) devraient être déployés sur les lignes de front dès qu’ils auront terminé leur formation d’adaptation », a indiqué l’agence, ajoutant que davantage de troupes nord-coréennes devraient être prochainement envoyées en Russie.
Le NIS a déclaré que les soldats nord-coréens avaient reçu des uniformes militaires russes et des armes de fabrication russe, ainsi que de fausses cartes d’identité d’habitants de Yakoutie et de Bouriatie, deux régions de Sibérie.
« Il semble qu’ils se soient déguisés en soldats russes pour cacher le fait qu’ils étaient déployés sur le champ de bataille », a indiqué l’agence.
Le NIS a également publié des photos satellite et d’autres photos montrant ce qu’il appelle les mouvements de navires de la marine russe près d’un port nord-coréen et des rassemblements de masse présumés nord-coréens la semaine dernière dans les villes russes d’Ussuriysk et de Khabarovsk, à l’extrême-est de la Russie. […]
The Guardian, Les troupes nord-coréennes sont arrivées en Russie pour combattre l’Ukraine, selon Séoul, traduction automatique
Vendredi 18/10, 18h05
Extrémité de la logique.
[…] Volodymyr Zelensky a déclaré jeudi à Bruxelles que son pays pourrait chercher à obtenir l’arme nucléaire pour parvenir à une forme de dissuasion, faute d’une adhésion à l’OTAN.
« Soit l’Ukraine dispose d’armes nucléaires qui lui serviront de protection, soit elle doit faire partie d’une sorte d’alliance », a déclaré le président ukrainien. « Nous ne connaissons pas d’alliance aussi efficace » que l’OTAN, a-t-il ajouté.
« Il s’agit d’une dangereuse provocation. Toute mesure dans cette direction entraînera une réaction correspondante », a averti M. Poutine lors d’une rencontre avec des journalistes étrangers. La Russie « ne permettra en aucun cas » à l’Ukraine d’acquérir des armes nucléaires, a-t-il affirmé, selon l’agence de presse TASS. […]
Elon Musk engage 70 millions de dollars pour soutenir Donald Trump. (traduction automatique)
Jeudi 17/10, 5h50
Discord.
En l’absence de systèmes de communication nationaux fiables et de qualité, l’armée russe en Ukraine s’appuie depuis deux ans et demi sur des services civils tels que Telegram et Discord. Grâce à eux, ils donnent des ordres, ajustent les tirs d’artillerie et diffusent depuis les caméras des drones de reconnaissance. En bloquant Discord, Roskomnadzor a essentiellement privé une partie importante des unités militaires d’un moyen éprouvé de coordination des actions. Rien n’a encore été proposé en retour.
[…] Lorsque Discord a été bloqué la semaine dernière, la communauté Z a immédiatement réagi à l’événement. « Aux points de contrôle de dizaines de connexions sont tombées des émissions de drones travaillant dans des salles Discord fermées. Tout le monde est ainsi revenu au niveau de mars 2022. C’est quelque chose que même [les Ukrainiens] et l’Amérique n’ont pas pu faire », a écrit le canal bénévole Troika. […]
Holod, Roskomnadzor, un coup de poignard dans le dos, traduction automatique
Jeudi 17/10, 5h15
Tendance.
Le « plan de victoire » dévoilé mercredi par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sera à l’ordre du jour de la réunion ministérielle de l’OTAN, qui débute jeudi à Bruxelles, a annoncé le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte.
[…] « Le plan contient de nombreux volets, plusieurs questions politiques et militaires dont nous devons discuter avec les Ukrainiens pour voir ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire », a ajouté le secrétaire général, tout en insistant sur l’importance de continuer à fournir une « aide militaire massive » à Kiev.
Le 16 octobre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté à la Verkhovna Rada le plan de victoire en cinq parties de l’Ukraine visant à remporter la guerre d’ici la fin de 2025, qui comprend la promesse de fournir des troupes ukrainiennes expérimentées à la défense du flanc oriental de l’OTAN après la résolution de la guerre en Ukraine.
Zelensky a déclaré que le plan de victoire de l’Ukraine vise à mettre fin à la guerre « au plus tard » en 2025 et se compose de cinq points, dont : une invitation immédiate à rejoindre l’OTAN ; le soutien et l’aide continus de l’Occident, notamment en équipant les brigades ukrainiennes, en soutenant la capacité de l’Ukraine à utiliser les armes fournies par l’Occident pour frapper des cibles militaires en Russie et en augmentant le partage de renseignements avec l’Ukraine ; Dissuasion stratégique non nucléaire occidentale et ukrainienne contre la Russie ; Investissement occidental dans la croissance économique stratégique de l’Ukraine ; et une promesse selon laquelle les forces ukrainiennes « remplaceront » certains contingents militaires occidentaux actuellement stationnés en Europe après la fin de la guerre.
Zelensky a déclaré que les forces ukrainiennes utiliseraient leur expérience de la guerre pour renforcer la défense de l’OTAN et assurer la sécurité en Europe et a noté que des unités ukrainiennes pourraient à l’avenir remplacer des contingents non spécifiés des forces américaines en Europe. Zelensky a souligné qu’il avait partagé plusieurs aspects secrets du plan avec les alliés occidentaux de l’Ukraine. Zelensky a déclaré que le sort de l’Ukraine est lié au sort de ses voisins des pays Baltes, des Balkans, du Caucase et de l’Asie centrale et a averti que l’Ukraine et l’Occident doivent soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine sous peine de risquer une future agression russe. Les responsables ukrainiens et occidentaux ont exprimé leur soutien au plan de Zelensky le 16 octobre, et Zelensky a indiqué qu’il présenterait le plan au Conseil européen le 17 octobre. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16 octobre, traduction automatique
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, « pousse les pays de l’OTAN à entrer en conflit direct avec [la Russie] », a dénoncé, mercredi, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova. « Ce n’est certainement pas un plan, c’est un ensemble de slogans incohérents, c’est de la bave sanglante aux lèvres d’un meurtrier néonazi », a-t-elle asséné lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
L’Estonie est devenue un ardent défenseur de l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie, poussant ses alliés de l’OTAN à intensifier leur aide militaire et à s’engager à long terme dans la défense de Kiev.
Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, a été à l’avant-garde de cet effort, exhortant les partenaires de Kiev non seulement à aider l’Ukraine à poursuivre son combat, mais également à remporter la victoire.
Partageant une frontière avec la Russie, ce pays balte de 1,3 million d’habitants craint qu’en cas de chute de l’Ukraine, Tallinn ne devienne la prochaine cible des ambitions expansionnistes de Moscou.
[…] The Kyiv Independent : L’Estonie a été à l’avant-garde de l’idée selon laquelle les alliés devraient consacrer chaque année 0,25 % de leur PIB à l’aide militaire à l’Ukraine. Cette proposition a-t-elle trouvé un plus large soutien parmi les alliés ?
Hanno Pevkur : C’est effectivement le cas. Tous les alliés ne le font pas, mais beaucoup le font. Les États baltes, la Pologne et la Norvège le font depuis longtemps, et le Danemark en fait beaucoup.
Il y a donc de très nombreux alliés qui font cela, mais c’est un élément déclencheur pour aider davantage l’Ukraine. Nous comprenons tous que peu importe que ce soit 0,25 % ou 1 % ; l’objectif clair est toujours le même : aider l’Ukraine à gagner la guerre.
[…] The Kyiv Independent : Votre pays a consacré plus de 1 % de son PIB à l’aide à l’Ukraine. Craignez-vous que cela puisse nuire à vos propres capacités de défense ?
Hanno Pevkur : Bien sûr, cela nous a affectés. Mais nous comprenons que c’est ce que nous faisons actuellement pour l’Ukraine. C’est le minimum absolu car aider l’Ukraine aujourd’hui l’aide à mener cette guerre… mais pas seulement à se battre.
J’ai toujours dit que notre objectif ne devrait pas être d’aider l’Ukraine à mener cette guerre, mais que notre objectif devrait être que l’Ukraine gagne cette guerre. Nous avons eu la chance que les contribuables estoniens aient été très compréhensifs, que nous ayons collecté de nouveaux impôts et que nous ayons eu des donateurs internationaux.
[…] The Kyiv Independent : Comment l’OTAN peut-elle éviter un affrontement ouvert avec la Russie ?
Hanno Pevkur : Aider l’Ukraine à gagner la guerre et tout faire pour augmenter les dépenses de défense afin d’augmenter les capacités de défense.
Et, bien sûr, nous devons envoyer ce message de dissuasion selon lequel nous sommes unis, que nous ne sommes pas divisés et que nous sommes parfaitement clairs dans nos actions si nécessaire. […]
The Kyiv Independent, La victoire de l’Ukraine peut éviter un affrontement entre l’OTAN et la Russie, déclare le ministre estonien de la Défense dans un entretien exclusif, traduction automatique
Mardi 15/10, 21h30
Une histoire de Belle au bois dormant.
La centrale nucléaire de Three Mile Island, fermée, à Middletown (Pennsylvanie, Etats-Unis), le 10 octobre 2024. CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES VIA AFP
L’hiver nucléaire touche-t-il à sa fin ? Depuis vingt ans, le nombre de nouvelles centrales inaugurées en Europe ou aux Etats-Unis se compte sur les doigts d’une seule main. L’accident de Fukushima en 2011, qui avait ravivé celui de Tchernobyl en 1986, semblait avoir scellé le sort de cette énergie réputée coûteuse et effrayante. Mais le printemps arrive. Et les princes qui vont réveiller la belle endormiesont à la fois inattendus et pleins de potentiel : les géants de la technologie.
Ce lundi 14 octobre, Google a annoncé avoir conclu un accord avec la jeune entreprise Kairos pour l’aider à développer un parc de petits réacteurs nucléaires modulaires (appelés « SMR ») auprès desquels elle se fournira en électricité. L’accord porte sur le développement de six à sept machines d’une capacité de production totale de 500 mégawatts.
De son côté, Microsoft a signé un contrat le 20 septembre avec l’électricien Constellation Energy pour lui acheter pour vingt ans d’électricité dans le cadre de la restauration de la centrale de Three Mile Island. Son concurrent Oracle a annoncé, le 17 septembre, son intention de financer le développement d’un parc de petits réacteurs nucléaires, et Amazon y songe également.
Cet emballement est la conséquence du développement exponentiel de la consommation électrique des grands centres de données informatiques avec le basculement vers l’intelligence artificielle. Désormais, comme au XIXe siècle avec les producteurs d’aluminium qui s’installaient près des barrages, les centres de données se construisent à proximité d’une source d’énergie. Pour compléter le solaire et l’éolien, ils se tournent vers le nucléaire, peu émetteur de carbone et capable de produire de jour comme de nuit.
Mais la route est longue et devra passer par une rupture technologique pour s’affranchir de la malédiction du nucléaire : la sûreté, le coût et les délais de construction des installations. Pour les technos de la Silicon Valley, elle passera par les petits réacteurs modulaires, conçus en usine et rapidement montés sur place. Tout cela reste à démontrer. Si les réacteurs en France et ailleurs sont si gros, si chers et si longs à construire, c’est que la sécurité et leur petit nombre sont une condition de leur acceptabilité par la population. […]
Le Monde, Nucléaire : « Les princes qui vont réveiller la belle endormie sont inattendus et pleins de potentiel : les géants de la technologie »
Le gouvernement kenyan a pour projet la construction d’une centrale nucléaire sur la côte, dans le comté de Kilifi. Mais en plus des risques de radiation, les résidents et les écologistes craignent un impact négatif sur les zones touristiques.
TV5 Monde, Kenya : inquiétudes face au projet de construction d’une centrale nucléaire
Les rares parlementaires qui s’intéressent à l’énergie ont découvert la mesure dans la nuit de jeudi à vendredi, et en sont tombés de leur chaise. À la page 37 de l’épais projet de loi de finances (PLF) pour 2025, apparaît un article que personne ne s’attendait à trouver, instaurant la « mise en place d’un partage avec les consommateurs des revenus du nucléaire historique ».
Suivent treize pages d’un jargon technique quasiment illisible pour les non-initiés, résumées succinctement dans un maigre « exposé des motifs » : en clair, le gouvernement a choisi d’inclure dans le PLF le mécanisme visant à remplacer l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), ce dispositif mis en place en 2011 et qui contraint EDF à vendre 100 TWh du parc nucléaire historique (soit environ un tiers de sa production) au prix cassé de 42 euros/MWh, en dehors des prix du marché.
Particulièrement décrié, ce dispositif a été institué à la suite de la libéralisation du marché de l’électricité, et a permis pendant des années aux concurrents d’EDF, les fameux « opérateurs alternatifs », de revendre à leurs clients une électricité qu’ils ne produisaient pas, achetée à prix cassé. Il a aussi plombé les comptes d’EDF, mais s’est révélé insuffisant quand les prix de l’électricité, indexés en partie sur ceux du gaz, ont explosé au déclenchement de la guerre en Ukraine.
L’Arenh arrivant à son terme fin 2025, il fallait remplacer le mécanisme, en tentant de corriger ses effets pervers. […]
[La suite de l’article détaille le nouveau mécanisme et ce que l’on peut — déjà — lui reprocher]
Le Point, Budget : un mécanisme crucial pour l’avenir d’EDF et du nucléaire imposé en catimini
Google va acheter de l’énergie nucléaire à la start-up américaine Kairos Power, qui sera produite par de petits réacteurs de nouvelle génération, appelés SMR (small modular reactor), a annoncé lundi le géant technologique américain.
Le contrat prévoit une mise en service du premier SMR de Kairos d’ici à 2030, avec une montée en régime jusqu’en 2035, pour apporter une réponse supplémentaire aux énormes besoins en électricité de la filiale d’Alphabet. Google s’est refusé à communiquer un montant pour cette transaction.
[…] Fin 2023, Kairos a reçu le feu vert de la Commission américaine de régulation du nucléaire (NRC) pour mettre en chantier son premier réacteur expérimental, dont il a démarré la construction en juillet, à Oak Ridge (Tennessee). Il vise une mise en service de ce premier SMR en 2027.
Le Figaro, Google va acheter de l’énergie nucléaire à la start-up Kairos
Commentaire : "Les SMR n’ont aucun avenir, pour des raisons de sécurité et de sûreté nucléaire et de rentabilité économique par rapport à l’électricité en réseaux."
Commentaire : "Comment la France évolue et progresse dans la fabrication des SMR ? C’est l’avenir."
Mercredi 25 septembre, lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine a annoncé qu’en raison de « l’évolution de la situation militaire et politique actuelle », la décision avait été prise « d’adapter en conséquence les dispositions du document de planification stratégique aux réalités actuelles » — en d’autres termes, faire évoluer la doctrine nucléaire russe.
Poutine souhaite faire évoluer celle-ci afin d’inclure les attaques directes (drones et armes hypersoniques, avions, missiles de croisière…) sur le sol russe par un « État non nucléaire, mais avec la participation ou le soutien d’un État nucléaire ».
[…] L’annonce de Poutine a été accueillie avec une certaine distance dans les capitales occidentales. Des services français considèrent que parler de « changement » relève d’une « grave erreur d’interprétation ». Le 25 septembre « il n’y a eu aucun élargissement de l’usage de l’arme nucléaire par la Russie ». Si « toute déclaration de Poutine qui concerne la dissuasion [nucléaire] » est analysée et prise au sérieux, l’intégralité des sources conviennent sur un fait : « l’oukase 355 reste le seul document qui permet de faire état de la doctrine russe nucléaire ». […]
Le Grand Continent, Poutine et la bombe : que se passe-t-il vraiment avec la doctrine nucléaire russe ?
Selon une information du Washington Post, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dit à son allié américain envisager de frapper l’armée iranienne, et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires, en représailles à l’attaque de Téhéran sur Israël. Cette promesse demeure toutefois fragile, note la presse américaine.
[…] “La réponse d’Israël, qui devrait intervenir avant l’élection présidentielle du 5 novembre, pourrait ressembler à une précédente attaque [israélienne] menée en avril qui avait frappé une base militaire iranienne”, note le Wall Street Journal.
“Certains analystes estiment toutefois que Biden devrait se méfier des promesses de Nétanyahou”, remarque le quotidien conservateur. “Ce ne serait pas la première fois qu’il dit à Biden ce que celui-ci veut entendre, puis qu’il fait volte-face lorsque la droite [israélienne] s’insurge”, a affirmé Frank Lowenstein, un ancien responsable de l’administration Obama, au Wall Street Journal. Selon lui, les partisans de la ligne dure du gouvernement israélien “continue de faire pression pour qu’une attaque soit menée contre les sites nucléaires, ou au moins contre les installations pétrolières”. […]
Courrier international, Israël a assuré à Washington qu’il ne frappera pas le nucléaire iranien
La ministre de la transition écologique française, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé, lundi 14 octobre, avoir signé un accord de « coopération bilatérale » dans le nucléaire avec son homologue néerlandaise, Sophie Hermans, traduisant un « engagement politique » à travailler de concert sur la relance de l’atome dans les deux pays.
[…] « Cette déclaration d’intention couvre absolument tous les domaines de l’énergie nucléaire », a fait valoir son cabinet en citant la coopération entre les agences de sûreté, la recherche et développement, les déchets, la fin de vie des vieilles centrales, l’approvisionnement en combustible nucléaire, ainsi que « le problème de la formation et des ressources humaines ». « Il va falloir former énormément d’experts, de techniciens et d’ingénieurs pour construire ces nouveaux réacteurs non seulement en France, aux Pays-Bas, mais en Europe de façon générale », a insisté le cabinet.
« Ce n’est pas un accord juridiquement contraignant (…) mais c’est un engagement politique de la France et des Pays-Bas à travailler sur tous les domaines de l’énergie nucléaire, parce que la France comme les Pays-Bas sont en train de relancer leur énergie nucléaire », a-t-on encore expliqué. […]
Le Monde, La France et les Pays-Bas signent un accord de coopération sur le nucléaire
Lundi 14/10, 23h45
Orbanovitch.
[…] mercredi 9 octobre, […] la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est livrée à une attaque d’une virulence sans précédent contre Viktor Orban devant le Parlement européen à Strasbourg, où le premier ministre était venu présenter les priorités de la présidence hongroise. Népotisme, détournement de fonds européens, complaisance de Budapest à l’égard des régimes russe et chinois qui trouvent ainsi une porte d’entrée en Hongrie : en énumérant ces accusations sans fard, Mme von der Leyen a visiblement fait mouche, si l’on en juge par la riposte de M. Orban qui a accusé vendredi l’UE de chercher à « renverser son gouvernement plutôt que de s’attacher à résoudre les problèmes européens ».
[…] Ami de Moscou, Viktor Orban mise sur la victoire de Donald Trump, le 5 novembre, aux Etats-Unis. Il s’est gagné les grâces de l’ex-président américain, qui le reçoit et dont l’entourage considère l’orbanisme comme une inspiration. C’est un avertissement sérieux, que les Européens auraient tort d’ignorer.
Le Monde, Viktor Orban, l’Européen qui mise sur Donald Trump
Lundi 14/10, 23h40
Madame Irma.
La Russie sera « probablement » en mesure d’attaquer l’Alliance nord-atlantique (OTAN) à partir de la fin de l’actuelle décennie, ont averti lundi les services secrets allemands en mettant en garde contre le « niveau inédit » des actes d’ingérence actuels de Moscou.
« D’un point de vue humain et matériel, les forces armées russes seront probablement en mesure de mener une attaque contre l’OTAN dès la fin de cette décennie », a estimé le patron des services d’espionnage et contre-espionnage allemands (BND), Bruno Kahl, lors d’une audition publique à la chambre des députés. Selon lui, « un conflit militaire direct avec l’OTAN devient une option pour la Russie ».
[…] « L’espionnage et le sabotage russes augmentent en Allemagne, tant quantitativement que qualitativement », a abondé le chef du Renseignement intérieur, Thomas Haldenwang. De « tempête », la menace russe est « devenue un véritable ouragan » qui se déplace « d’est en ouest », a-t-il ajouté dans une métaphore avec les Etats baltiques et la Pologne, où les actions russes « sont beaucoup plus brutales qu’elles ne le sont actuellement ici ». […]
Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, dans un commentaire à un journaliste russe, a déclaré que les récents changements dans la politique nucléaire russe étaient attendus depuis longtemps et qu’ils « refroidiraient probablement les ardeurs » des pays occidentaux.
[…] Le 25 septembre, Poutine a élargi les scénarios susceptibles de déclencher une réponse nucléaire russe, y compris des renseignements fiables sur une attaque transfrontalière à grande échelle impliquant des avions, des missiles ou des drones. Il a également souligné que toute attaque contre la Russie soutenue par une puissance nucléaire serait traitée comme une attaque conjointe.
[…] « Cette doctrine aurait dû être renouvelée depuis longtemps », a fait remarquer Loukachenko. […]
The Kyiv Independent, Loukachenko affirme que le réalignement nucléaire russe était attendu depuis longtemps, traduction automatique
[…]Katie Nickolaou, météorologue basée dans le Michigan, a déclaré qu’elle et ses collègues ont fait les frais de la plupart de ces conspirations, ayant reçu des messages affirmant qu’il existe des ouragans de catégorie 6 (ce qui n’est pas le cas), que les météorologues ou le gouvernement créent et dirigent les ouragans (ce qui n’est pas le cas) et même que les scientifiques devraient être tués et les équipements de radar démolis. […]« Des gens m’ont dit que j’avais créé et dirigé l’ouragan, d’autres que nous contrôlions la météo. J’ai dû rappeler qu’un ouragan a l’énergie de 10 000 bombes nucléaires et que nous ne pouvons pas espérer le contrôler. Mais la rhétorique est devenue plus violente, notamment avec des gens qui disent que ceux qui ont créé Milton devraient être tués ».
[…] Plus étrange encore, plusieurs des alliés les plus proches de Trump ont affirmé sans fondement que le gouvernement fédéral contrôlait d’une manière ou d’une autre les ouragans. « L’ouragan Hélène était une ATTAQUE provoquée par une manipulation météorologique », affirme une vidéo partagée par Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump. « Oui, ils peuvent contrôler la météo », a écrit Marjorie Taylor Greene, députée d’extrême droite, sur X la semaine dernière. « C’est ridicule de mentir et de dire que c’est impossible. »
[…] Mais pour les météorologues, les expériences autour d’Hélène et de Milton ne sont qu’une continuation extrême d’une tendance selon laquelle le public obtient de plus en plus ses informations auprès de personnalités extrémistes en ligne plutôt que d’experts, selon Chris Gloninger, ancien météorologue de télévision et climatologue qui a fait face à des menaces pour parler de la crise climatique lors de ses prévisions.
« Le parti républicain moderne dispose d’une armée de personnes présentes sur les réseaux sociaux et très suivies qui ne font que diffuser cette désinformation », a déclaré Gloninger. « Je vois mes anciens collègues recevoir des menaces, je reçois des messages indiquant que nous dirigeons les ouragans vers des États rouges. C’est époustouflant, je n’ai jamais rien vu de pareil lors d’une catastrophe.
Gloninger a déclaré que les météorologues « vont atteindre un point d’épuisement professionnel ». Dans quelle autre profession les gens sont-ils ciblés simplement pour faire leur travail ? Tout ce que nous essayons de faire, c’est de protéger la vie et les biens lors de conditions météorologiques extrêmes.
The Guardian, « C’est époustouflant » : les météorologues américains font face à des menaces de mort alors que les complots autour des ouragans se multiplient, traduction Deepl
Dimanche 13/10, 8h50
Nataliya Gumenyuk / X
La journaliste ukrainienne Viktoriia Roshchyna, 27 ans, était sur le point d’être libérée de captivité russe et de rentrer chez elle, lorsque la nouvelle de sa mort a éclaté le 10 octobre, choquant l’Ukraine et le monde.
Roshchyna a disparu en août 2023 alors qu’elle effectuait un reportage sur le territoire occupé par la Russie. Plus de six mois plus tard, le ministère russe de la Défense a finalement confirmé qu’elle était en captivité.
[…] Au moins 91 professionnels des médias ont été tués par l’invasion à grande échelle de la Russie, y compris ceux en mission et ceux qui avaient rejoint les forces armées ukrainiennes. Trente autres professionnels des médias sont toujours en captivité en Russie. […]
The Kyiv Independent, Ce que l’on sait de la journaliste ukrainienne Viktoriia Roshchyna, décédée en captivité russe, traduction automatique
Dimanche 13/10, 8h30
Viser l’énergie.
L’Ukraine est sur le point de faire face à son hiver le plus rigoureux depuis le début de l’invasion à grande échelle alors que la Russie envisage de couper son énergie nucléaire après avoir déjà bombardé la moitié de sa capacité de production d’électricité lors de frappes aériennes à grande échelle.
Pour l’instant, la Russie ne frappe pas directement les usines avec des missiles et des drones kamikaze . Mais Moscou cible de plus en plus les infrastructures à proximité, telles que les sous-stations contenant des équipements essentiels comme les transformateurs et les lignes électriques reliant les centrales nucléaires au réseau.
« Nous sommes dans un monde où (l’Ukraine) souffre d’un déficit d’infrastructures fonctionnelles . Cela va être l’hiver le plus dur à ce jour », a déclaré Tim Gould, économiste en chef de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), au Kyiv Independent.
Si les attaques russes réussissent à déconnecter toutes les centrales électriques du réseau, alors la seule source d’énergie stable de l’Ukraine disparaîtra, a déclaré Wojciech Jakobik, analyste énergétique basé à Varsovie.
Des employés travaillent dans la salle de contrôle de la centrale nucléaire du sud de l'Ukraine, près de la ville de Pivdennoukrainsk, dans l'oblast de Mykolaïv, en Ukraine, le 7 août 2023, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Roman Pilipey / AFP via Getty Images)
[…] Après l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en 2022, l’Ukraine dépend fortement de trois centrales nucléaires restant sous le contrôle du gouvernement. Ils constituent la bouée de sauvetage du pays, fournissant 60 % de son électricité. La dernière attaque massive du 26 août a contraint l’Ukraine à débrancher trois unités des centrales de Rivne et du sud de l’Ukraine, provoquant des semaines de pannes de courant.
[…] Dans le même temps, les attaques contre les infrastructures nucléaires augmentent considérablement les risques d’accidents, a déclaré le service de presse du ministère de l’Energie. Même si Jakobik estime qu’un scénario semblable à celui de Tchernobyl est peu probable dans la mesure où les réacteurs sont bien protégés, les dommages causés aux sous-stations pourraient empêcher l’approvisionnement en électricité de secours qui assure la sécurité des réacteurs, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
[…] L’UE et l’ambassade américaine à Kiev ont toutes deux déclaré au Kyiv Independent qu’elles s’engageaient à renforcer le secteur énergétique à temps pour l’hiver avec un soutien financier, du matériel de secours et une aide humanitaire. Mais alors que la Russie produit et tire sans relâche ses missiles et ses drones, le seul outil tangible pour la sécurité énergétique est une défense aérienne renforcée , a déclaré le service de presse du ministère de l’Energie.
[…] DTEK, la plus grande société énergétique privée d’Ukraine, détenue par son homme le plus riche Rinat Akhmetov, a perdu 90 % de la capacité de ses centrales thermiques à cause des attaques russes. D’ici l’hiver, l’entreprise espère restaurer 60 à 65 % de sa puissance thermique endommagée au printemps. Mais même cela ne suffirait pas à remplacer l’énergie nucléaire si toutes les centrales étaient déconnectées, a déclaré Oleksiy Povolotskiy, chef du bureau de redressement du DTEK.
Un autre problème, a déclaré Povolotskiy, est que la guerre a amputé une grande partie de la main-d’œuvre ukrainienne alors que l’ampleur des dégâts est énorme. DTEK fait appel à des travailleurs d’autres entreprises, comme des mineurs, pour aider à nettoyer les débris. L’entreprise a demandé aux États européens d’envoyer des ingénieurs et des machines pour effectuer des réparations plus complexes.
[…] « Les partenaires doivent comprendre qu’il est beaucoup moins coûteux et beaucoup plus efficace de protéger (les installations énergétiques) que de les réparer », a-t-il déclaré. […]
The Kyiv Independent, L’Ukraine se prépare au gel hivernal face à d’éventuelles frappes russes ciblant l’énergie nucléaire, traduction automatique
Une infographie montrant les emplacements de la capacité nucléaire de l’Ukraine. (Lisa Kukharska/The Kiev Independent)
Dimanche 13/10, 8h30
Koursk.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé samedi que Kiev « tient bon » face à la tentative de Moscou de repousser les positions ukrainiennes dans la région russe de Koursk, où l’Ukraine tient depuis le mois d’août des pans entiers de territoires.
« En ce qui concerne l’opération de Koursk, la Russie a tenté de faire reculer nos positions, mais nous tenons bon », a déclaré M. Zelensky lors de son allocution du soir. En début de semaine, Moscou avait affirmé avoir repris deux villages dans ce secteur et s’était engagé à poursuivre ses « actions » pour repousser les forces ukrainiennes hors de son territoire. […]
À l’approche de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, le débat s’intensifie sur la question de savoir si l’un des deux vainqueurs potentiels, Donald Trump, agira dans l’intérêt du président russe Vladimir Poutine.
Bien que les discussions sur le sujet aient fait rage depuis la première présidence de Trump, elles se sont accélérées cette semaine après que de nouvelles révélations contenues dans le nouveau livre du journaliste américain Bob Woodward, « War », aient été citées par les médias américains. Le livre sortira dans les rayons la semaine prochaine.
Trump s’est entretenu avec Poutine à sept reprises depuis qu’il a quitté ses fonctions en 2021, selon un assistant anonyme cité par Woodward.
Le livre affirme également que Trump a secrètement envoyé des machines de test Abbott Covid à Poutine au cours de son premier mandat de président, alors que les appareils étaient rares.
Si elles sont vraies, ces nouvelles informations révèlent un aspect plus profond de la relation controversée entre Trump et Poutine, incitant les critiques de l’ex-président cherchant à être réélu cet automne à l’accuser d’avoir vendu les intérêts américains et ukrainiens au Kremlin.
[…] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les tests Covid avaient été envoyés, mais a démenti l’affirmation du livre selon laquelle Trump et Poutine se seraient parlé au téléphone à plusieurs reprises depuis que l’homme politique américain a quitté ses fonctions.
[…] « Cela se situe entre fraterniser avec l’ennemi et être un agent du Kremlin. Pensez-vous que le sujet de la capitulation de l’Ukraine a été abordé lors des appels téléphoniques ? » [a déclaré Reno Domenico, chef des démocrates à l’étranger] […]
The Kyiv Independent, Les révélations de Woodward approfondissent le débat sur la question de savoir si Trump vendra l’Ukraine au Kremlin, traduction automatique
Dimanche 13/10, 8h15
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] Aurions-nous accepté de continuer à soutenir l’Ukraine du président Zelensky si celui-ci s’était permis le dixième de ce qu’a fait Netanyahou au Proche-Orient, sans compter les otages israéliens qu’il a sacrifiés à son engouement pour une guerre sans limites ?
Les Etats-Unis essayent (bien mollement jusqu’ici) d’empêcher une escalade qu’une riposte israélienne du même acabit contre l’Iran pourrait provoquer. Netanyahou semble même un peu freiné par le fait que, plus que jamais, il est dépendant du soutien américain pour conduire des guerres que ceux-ci réprouvent sans prendre les moyens de les stopper. Ce sont en effet les Etats-Unis qui financent, fournissent les armements, la protection réelle d’Israël et les renseignements indispensables dans une telle situation.
Mais nous – Européens – sommes-nous à ce point dépendants des Etats-Unis pour ne même pas tenter d’arrêter le gouvernement d’extrême-droite d’un pays dont nous sommes le premier partenaire commercial ?
[…] Ce qui se passe aujourd’hui au Proche-Orient est un gouffre dans lequel Netanyahou nous précipite et dont seul Vladimir Poutine et Donald Trump peuvent se réjouir.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Netanyahou menace le Liban de destructions « comme à Gaza »
Dimanche 13/10, 1h35
Kola et Irina sont revenus des Carpates, ils ont ramené des champignons. Maman les conserve déjà.
Pacha dit qu’ils resteront sur place jusqu’au mois d’avril [il y est depuis janvier, il devait rester jusqu’en juillet, puis jusqu’en septembre, puis jusqu’en décembre]. Le couvre-feu dans la ville est entre 15h00 et 11h00 [le lendemain], ça laisse seulement 4 heures aux civils pour se déplacer dans la ville, il y a des foules partout. Pacha et Roma ont mis 1h15 pour récupérer un colis. Pacha m’a dit de préparer une valise et de commencer à réfléchir au déménagement en France. Au moins d’accueillir cette idée. Mes longues oreilles [Olga dit qu’elle développe une capacité de grandes oreilles] ont capté la nouvelle que Dnipro (la ville clé de ma région) construisait des tranchées autour de la ville. Pacha a vérifié, c’est vrai. C’est-à-dire, il faut se préparer à perdre la région de Donetsk et qu’on sera obligé de défendre Dnipro. C’est-à-dire, KR sera dans la même situation que la ville de Pacha, sous les attaques quotidiennes des bombes guidées. Ça ne sera pas demain, bien sûr, mais…
C’était très calme à la position de Pacha, ils n’ont lancé aucune mine [mortier]. C’était si calme que les gars ont commencé à s’inquiéter, Pacha gardait sa Kalachnikov près de lui. Personne ne sait ce que ça signifie, ce silence. Nous avons parlé ce soir. Demain il repart à la position.
Je suis perturbée et perdue. Maman est en train de parler avec sa sœur, ça n’aide pas à me calmer, à vrai dire. Plus grand chose à raconter.
Olga, Viber (texte)
Samedi 12/10, 13h00
Vu (en France) : le mouvement conservateur.
[…] Né sous ces fâcheux auspices, le parti Identité-Libertés n’est en fait que le nouveau nom du Mouvement conservateur, microparti néde l’opposition au mariage pour tous et s’adressant à un électorat catholique conservateur et hostile à l’immigration. Marion Maréchal y ajoutera une dimension de libéralisme économique, pour former un tout qui ressemble à Reconquête !, sans Eric Zemmour ni ses soutiens de la première heure. « Je veux porter la voix d’une droite civilisationnelle qui soit à la fois antiwoke, antiassistanat et antiracket fiscal en rompant avec le “socialisme mental” »,dit-elle au Figaro. Et le Mouvement conservateur change donc de présidente : la députée européenne Laurence Trochu cède sa place à la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. […]
Le Monde, Marion Maréchal lance son parti, mais ne récolte que l’indifférence du Rassemblement national
Samedi 12/10, 8h35
Nobel de la Paix (suite).
Shigeaki Mori, qui avait huit ans lorsque la bombe a rasé Hiroshima, a été embrassé par Obama lors de sa visite au site commémoratif de la bombe atomique en 2016, un moment qui est devenu une image déterminante de cette visite.
Contacté par Reuters et lui demandant s’il pensait que le prix Nobel sensibiliserait davantage à la question de la dénucléarisation, l’octogénaire Mori a simplement répondu : « Oui ».
Il a déclaré qu’il était inondé d’appels pour des demandes d’entretien et n’a pas fait de commentaires supplémentaires.
Dans une interview l’année dernière, Mori a déclaré à Reuters qu’il avait perdu connaissance à cause de l’explosion. Lorsqu’il revint à lui, il aperçut une femme se tenant les entrailles et demandant l’hôpital le plus proche.
En tant qu’adulte, il a entamé une quête de plusieurs décennies pour savoir combien de victimes avaient été incinérées dans la cour de récréation de son école.
[…] Obama a évoqué la « responsabilité partagée de regarder directement l’histoire dans les yeux » lors de sa visite à Hiroshima [en 2016], et a salué le travail de Mori dans son discours. Obama a évité toute expression directe d’excuses pour les attentats à la bombe, ce que de nombreux Japonais considèrent comme étant attendu depuis longtemps. […]
Reuters, Pour un survivant d’Hiroshima embrassé par Obama, Nobel met l’accent sur la dénucléarisation, traduction automatique
Samedi 12/10, 8h25
Zapo : la stabilité yoyo.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a rétabli sa connexion à une ligne électrique de 150 kilovolts (kV) qui pourrait être utilisée comme option de secours pour la centrale, même si l’approvisionnement en électricité nécessaire au refroidissement du réacteur et à d’autres fonctions essentielles reste fragile, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
La ligne 150 kV aurait été endommagée lors d’un bombardement à la fin du mois dernier, limitant encore davantage la disponibilité potentielle de l’alimentation électrique de la ZNPP, car cette ligne relie le site au poste de commutation de la centrale thermique de Zaporizhzhya, située à proximité. Cependant, l’équipe de l’AIEA stationnée au ZNPP a été informée cette semaine que les réparations étaient terminées et que la ligne était à nouveau disponible, en cas de besoin.
[…] Au cours de la semaine dernière, l’équipe de l’AIEA a continué d’entendre des explosions, notamment à proximité de la ZNPP, même si aucun dommage à la centrale n’a été signalé. […]
Les équipes de l’AIEA présentes sur les centrales nucléaires de Khmelnytsky, Rivne et du sud de l’Ukraine ainsi que sur le site de Tchernobyl ont indiqué que la sûreté et la sécurité nucléaires étaient maintenues malgré les effets du conflit en cours, notamment les alarmes de raid aérien pendant plusieurs jours au cours de la semaine dernière.
À la centrale nucléaire de Rivne, la tranche 2 a été reconnectée au réseau suite à un arrêt programmé. Suite à une alerte de raid aérien, l’équipe de l’AIEA déployée à la centrale nucléaire de Khmelnytsky s’est [mise à l’abri] dans la matinée du 7 octobre.
Selenskyj se rend en Allemagne et demande de nouvelles livraisons d'armes.
Samedi 12/10, 8h 10
Démenti.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky poursuit ses efforts diplomatiques pour établir et clarifier la vision stratégique de l’Ukraine pour la paix.
Zelensky a démenti le 10 octobre les affirmations selon lesquelles il aurait discuté avec ses alliés occidentaux de la volonté de l’Ukraine d’un cessez-le-feu le long de la ligne de front actuelle et de concessions territoriales à la Russie en échange de garanties de sécurité américaines et d’une adhésion accélérée à l’UE. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères (MAE) a annoncé le 10 octobre qu’il réfute les allégations exprimées dans les médias étrangers selon lesquelles l’Ukraine serait prête à faire des concessions à la Russie au détriment de sa propre souveraineté et de son intégrité territoriale, soulignant l’inadmissibilité de telles concessions ukrainiennes. Le ministère des Affaires étrangères a noté que la seule approche réaliste vers une paix juste et durable en Ukraine est la formule de paix proposée par l’Ukraine, basée sur les principes de la Charte des Nations Unies et la restauration complète de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11 octobre, traduction automatique
Samedi 12/10, 8h10
Corée(s).
Les responsables sud-coréens et ukrainiens continueraient d’identifier le personnel militaire nord-coréen combattant déjà en Ukraine et s’entraînant en Russie en vue d’éventuels futurs déploiements aux côtés de l’armée russe.
Le Washington Post a rapporté le 11 octobre que des responsables sud-coréens et ukrainiens avaient déclaré que des soldats nord-coréens opéraient aux côtés des forces russes en Ukraine. Un responsable du renseignement militaire ukrainien aurait déclaré que des officiers nord-coréens observaient les forces russes et étudiaient le champ de bataille dans les zones d’Ukraine occupées par la Russie, mais que l’Ukraine n’avait pas encore observé d’unités nord-coréennes opérant en Ukraine. Le responsable ukrainien aurait ajouté que « plusieurs milliers » de fantassins nord-coréens s’entraînent en Russie et que le commandement militaire russe pourrait les déployer sur la ligne de front en Ukraine d’ici la fin 2024 ou dans les zones frontalières russes pour libérer des « réserves » russes pour combattre en Ukraine. Des responsables sud-coréens et ukrainiens ont récemment signalé que des militaires nord-coréens opéraient probablement dans l’oblast de Donetsk occupé, et qu’une récente frappe de missile ukrainien près de la ville occupée de Donetsk aurait tué plusieurs responsables militaires nord-coréens. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11 octobre, traduction automatique
La Corée du Nord a accusé la Corée du Sud d’utiliser des drones pour diffuser des tracts de propagande au-dessus de sa capitale, Pyongyang. L’incident d’aujourd’hui survient après des vagues de ballons remplis d’excréments et de déchets lancés par la Corée du Nord vers le Sud, qui ont commencé cet été, et au cours d’une période d’aggravation générale des tensions dans l’ensemble de la péninsule.
[…] Une photo séparée montre un gros plan de ce qui serait l’un des tracts livrés par drone. Les tracts en noir, jaune et blanc comparent la situation économique du Sud à celle du Nord et critiquent également le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
[…] La Corée du Nord a déclaré que les drones sud-coréens étaient responsables de la dispersion d’un « grand nombre » de tracts de propagande anti-nord au-dessus de sa capitale. Les responsables de Pyongyang ont qualifié cette action de « provocation politique et militaire susceptible de conduire à un conflit armé ». […]
The War Zone, Des drones pénètrent les défenses aériennes nord-coréennes pour larguer des tracts de propagande sur Pyongyang, traduction automatique
Vendredi 11/10, 23h50
Nobel de la Paix (suite).
Photoillustration : Thomas Gaulkin ; Portrait du logo Nihon Hidankyo par Niklas Elmehed / Sensibilisation au prix Nobel
[…] Dans une interview avec l’organisation du prix Nobel, Masako Wada, représentant de Nihon Hidankyo et survivant de l’attentat de Nagasaki, a déclaré : « Le monde recule actuellement en matière de désarmement nucléaire. L’invasion russe de l’Ukraine a provoqué d’indicibles souffrances humaines et accru le risque d’une guerre nucléaire. J’ai consacré ma vie à l’abolition du nucléaire. Je ressens à quel point les humains sont pécheurs. Plutôt que de la colère, je ressens du chagrin et j’ai peur de voir les humains sombrer dans les ténèbres. Nous devons continuer à avancer pour exprimer notre souhait, notre espoir de rejeter les armes nucléaires. C’est notre mission en tant qu’Hibakusha.
[…] Nihon Hidankyo (Confédération japonaise des organisations de victimes des bombes A et H) a été fondée en 1956 par des survivants des bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki en 1945, ainsi que par des personnes ayant souffert de l’exposition aux retombées radioactives des essais ultérieurs de la bombe à hydrogène. Au Japon, le refus des États-Unis d’assumer la responsabilité des souffrances de la population japonaise a suscité un profond sentiment d’injustice. « Pendant près de dix ans après le bombardement, les Hibakusha n’ont reçu aucune aide des forces d’occupation américaines, qui ont strictement interdit aux gens d’écrire ou de parler du bombardement et des dommages, y compris la mort misérable de 200 000 personnes, de la part du gouvernement japonais, même après que le pays a retrouvé sa souveraineté en 1952 », explique l’organisation sur son site web.
Depuis plus d’un demi-siècle, Nihon Hidankyo a envoyé des délégations Hibakusha dans de nombreuses régions du monde, témoignant des dommages et des souffrances causés par l’utilisation des armes nucléaires. En 1974, une délégation Hibakusha s’est rendue pour la première fois aux États-Unis et a adressé une pétition aux Nations Unies pour qu’elle soutienne un traité international interdisant totalement les armes nucléaires. « Nous sommes très honorés de travailler aux côtés de Nihon Hidankyo et des Hibakusha pour faire pression en faveur de l’interdiction et de l’élimination totale des armes nucléaires », a déclaré Daniel Högsta, directeur adjoint de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), dans un communiqué partagé avec le Bulletin.
[…] Le prix décerné cette année à Nihon Hidankyo est la quatrième fois que le Comité Nobel reconnaît le travail d’organisations populaires opposées aux armes nucléaires. […] L’attribution du prix Nobel de la paix cette année n’est pas tant une surprise qu’un soulagement pour de nombreux acteurs de la communauté du désarmement nucléaire.
[…] « Je pense que le prix Nobel de la paix est bien mérité, mais il arrive très, très tard », a déclaré Ray Matsumiya, directeur exécutif de l’Initiative Oleander , un groupe qui organise des voyages éducatifs à Hiroshima pour « les bâtisseurs de la paix du monde entier ». » « La majorité des survivants d’Hidankyo ont entre 80 et 90 ans. La reconnaissance et la récompense monétaire auraient été mieux exploitées pour notre cause, il y a 20 ou même 10 ans », a-t-il ajouté.
[…] « Ce prix est attendu depuis longtemps », a déclaré au Bulletin Gregory Kulacki, chef de projet pour l’Asie de l’Est au sein du programme de sécurité mondiale de l’Union of Concerned Scientists . « Alors que nous approchons du 80e anniversaire de l’attentat à la bombe, je suppose que le comité Nobel a estimé qu’il devait faire quelque chose pour reconnaître les efforts de certaines des personnes les plus courageuses que j’aie jamais rencontrées. »
[…] John Wester, archevêque de Santa Fe, a partagé son espoir dans le Bulletin « que ce Prix de la paix décerné à Nihon Hidankyo retienne l’attention des États nucléaires qui n’ont pas encore signé le Traité d’interdiction des armes nucléaires ».
« Ce serait un véritable prix pour les Hibakusha et pour nous tous ! »
Bulletin of the Atomic Scientists, Le groupe Hibakusha reçoit le prix Nobel de la paix pour avoir « démontré par des témoignages que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées », traduction automatique & Deepl
Vendredi 11/10, 13h25
Nobel de la Paix.
Un mouvement populaire de survivants de la bombe atomique d’Hiroshima et de Nagasaki, également connue sous le nom d’Hibakusha, a remporté ce vendredi le prestigieux prix Nobel de la paix.
[…] La saison Nobel a pour l’instant, comme souvent, fait la part belle aux hommes anglo-saxons avec sept Nord-Américains ou Britanniques récompensés, mais aussi à l’intelligence artificielle (IA). […]
Le Figaro, Le prix Nobel de la paix attribué à l’organisation japonaise anti-armes atomiques Nihon Hidankyo
L’organisation japonaise Nihon Hidankyo a été désignée, vendredi 11 octobre, récipiendaire du prix Nobel de la paix 2024 décerné à l’Institut Nobel d’Oslo. Le mouvement, qui rassemble les survivants des bombes nucléaires larguées par les Etats-Unis à Hiroshima et Nagasaki, en 1945, a été récompensé pour ses actions visant à témoigner « du fait que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisée ». « Il est très inquiétant qu’aujourd’hui le tabou de l’utilisation des armes nucléaires soit sous pression », écrit aussi le comité dans le communiqué de presse relayant l’annonce.
« On a dit que, grâce aux armements nucléaires, la paix serait maintenue à travers le monde. Mais les armes nucléaires peuvent être utilisées par des terroristes. Et, par exemple, si la Russie les utilise contre l’Ukraine, et Israël contre Gaza, cela ne s’arrêtera pas là. Les dirigeants politiques doivent en avoir conscience », a déclaré à la presse Toshiyuki Mimaki, coresponsable de Nihon Hidankyo. Le groupe a par ailleurs dressé un parallèle avec la guerre au Proche-Orient en estimant que la situation à Gaza est « comme le Japon il y a quatre-vingts ans ». […]
Le Monde, Le prix Nobel de la paix 2024 est attribué à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo pour son combat contre l’arme atomique
Cette enquête met en images les problèmes soulevés à chaque étape de l’industrie nucléaire : le choix de son implantation, sa dangerosité mésestimée sur l’homme et son écosystème, ainsi que les pollutions à très long terme qu’elle crée. La structure de cet ouvrage est composée de 8 chapitres thématiques : les anciennes mines d’uranium, la transformation de l’uranium, les centrales nucléaires, les travailleurs du nucléaire, les centres de traitement et de stockage de matière nucléaire usée, le démantèlement, une lutte contre son implantation à Plogoff, ou contre le projet d’enfouissement des déchets à Bure.
Chaque chapitre est illustré de photographies d’installations nucléaires, de sites pollués, des différentes modifications du territoire et de portraits de riverains directement concernés par cette industrie.
Territoires dénaturés, Enquête sur la France Nucléaire, Photographies de Nicolas Gallon
Reporterre — Pourquoi avoir entrepris ce grand travail photographique de plus de dix ans sur le nucléaire ?
Nicolas Gallon — J’ai commencé ce travail presque par hasard en 2012, à l’occasion d’un anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Je me suis tout simplement demandé ce qu’était exactement cette énergie. J’étais alors basiquement antinucléaire, sans avoir tellement réfléchi à la question.
J’ai d’abord photographié la centrale nucléaire de Nogent, la plus proche de chez moi. C’est ce qui a déclenché tout le reste. […]
Vous avez poursuivi ce travail en vous intéressant aux autres installations nucléaires en France, notamment l’usine de retraitement de La Hague. Qu’est-ce qui vous a frappé ?
La Hague, c’est le choc de la pollution et du silence. J’ai appris qu’un long tuyau sert à déverser les effluents de traitement dans la mer et qu’on retrouve des traces de cette pollution jusqu’en Norvège. Il est très difficile de parler aux habitants. Personne n’accepte d’être photographié. « Je ne peux pas, mon cousin, mon frère, ma sœur travaillent à l’usine », m’a-t-on répondu. Tout le territoire est imprégné de l’argent du nucléaire, avec des bâtiments municipaux et des centres culturels immenses. Je suis photojournaliste, je me suis dit qu’il y avait matière à creuser.
Petit à petit, le sujet a pris forme. J’ai décidé de suivre tout le cycle du nucléaire en France, des anciennes mines d’uranium au projet de centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure.
À Saint-Priest-la-Prugne dans la Loire, dans une scierie dont le remblai a été construit avec des stériles miniers d’uranium, le compteur Geiger s’est mis à sonner. Je suis sorti immédiatement. Près de Narbonne, j’ai découvert l’histoire de la pollution de l’étang de Bages par l’usine Orano Malvési, qui a provoqué la mort des poissons.
J’ai appris qu’un grave accident s’était produit dans la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux et je me suis aperçu que peu de gens étaient au courant. D’où cet objectif : transmettre aux lecteurs et aux lectrices toutes les informations que j’ai récoltées et qui sont généralement peu accessibles, et ouvrir la discussion sur le nucléaire.
[…] Quel bilan tirez-vous de ce travail ?
L’emprise du nucléaire sur le territoire est immense. Quand on regarde une carte de France, il y a des installations partout : des centrales, d’anciennes mines, des usines de fabrication du combustible, des centres de stockage…
Pourtant, c’est une énergie très méconnue, y compris chez les riverains des installations. La sociologue Françoise Zonabend a réalisé un travail magnifique sur la presqu’île de La Hague. Elle a montré que les travailleurs de l’usine et les habitants sont obligés de cultiver une forme de déni. Car il est tout simplement intolérable de vivre là et d’y élever ses enfants en se disant que c’est dangereux.
Reporterre, Ce photographe a passé 10 ans à photographier le nucléaire en France
Les nouveaux acteurs du nucléaire développant des réacteurs de faible puissance se retrouvent confrontés à une fiscalité écrasante, car pensée pour les grandes centrales exploitées par EDF. Selon nos informations, le gouvernement entend y apporter des adaptations dans le cadre du projet de loi de finances 2025.
« Le régime fiscal des installations nucléaires a été dimensionné pour des réacteurs de grandes puissances, comme les centrales actuelles d’EDF et les futurs EPR, et n’est pas adapté aux SMR [pour Small modular reactors en anglais, ndlr]. En l’état, il peut plomber notre modèle économique », nous confie le dirigeant d’une entreprise développant un de ces petits réacteurs nucléaires modulaires.
[…] Ces futurs objets nucléaires de faible puissance (oscillant entre 10 et 540 mégawatts (MW) thermiques), seront considérés, quand ils verront le jour dans deux ans au plus tôt, comme des Installations nucléaires de base (INB), au même titre que les grands réacteurs d’EDF. Or, ces INB sont soumises à différentes taxes annuelles liées à leur exploitation et à leur fin de vie. Certaines sont reversées au profit de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pour la recherche ou au profit de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).
[…] Les parlementaires s’étaient déjà saisis du sujet l’année dernière et un amendement d’appel avait été déposé en novembre 2023. Comme les autres amendements d’appel, celui-ci n’avait pas vocation à être adopté, mais surtout à attirer l’attention de l’exécutif sur un sujet précis.
« L’exploitant d’un Small modular reactor (SMR) de 10 MW thermiques serait redevable d’environ 6,5 millions d’euros par an (5,2 millions sans la taxe Andra, qui prend fin en principe en 2025) pendant la phase d’exploitation. (…) Cet état de la fiscalité revient de fait à un impôt confiscatoire et une interdiction implicite du développement des SMR », peut-on y lire.
Le texte recommande ainsi l’ajout aux articles régissant la fiscalité des INB « d’un principe de proportionnalité entre le montant des taxes et la puissance des SMR ». Cette disposition permettrait alors à l’exploitant d’un SMR d’une puissance de 500 MW thermiques, par exemple, de payer « 1,9 million d’euros de taxes annuelles d’exploitation, contre les 6,5 millions en l’état du droit actuel ». Ce qui reviendra à 0,56 euros de taxe par mégawattheure thermique, soit « environ 2 fois plus que le niveau de taxation des réacteurs d’EDF », est-il précisé. […]
La Tribune, Le gouvernement prêt à revoir la fiscalité nucléaire pour ne pas asphyxier la filière des petits réacteurs
Recycler les déchets très faiblement radioactifs (TFA) pour en faire des casseroles ou des fourchettes ? Ce n’est pas un scénario de science-fiction, mais le très sérieux projet du « technocentre » de Fessenheim (Haut-Rhin) : une usine destinée à valoriser les métaux faiblement radioactifs issus du démantèlement des installations nucléaires, pour les réutiliser ensuite dans l’industrie conventionnelle. Une première en France.
Jusqu’en 2022, la loi française interdisait la valorisation des déchets TFA, s’appuyant sur le principe de zonage qui considère que tout déchet issu d’une installation nucléaire est radioactif. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) elle-même y était initialement défavorable, craignant que des matières radioactives se retrouvent malencontreusement en contact avec le public, comme l’expliquait Reporterre en 2023.
Ce « principe de précaution » à la française faisait donc figure d’exception en Europe, jusqu’à ce qu’un décret ministériel publié en février 2022 rende possible le recyclage de déchets TFA par dérogation, et sous certaines conditions. La loi française ainsi amendée (et sans aucun débat parlementaire), il est enfin devenu possible d’établir ce fameux technocentre, imaginé par EDF depuis 2018. Et l’emplacement prévu n’est pas anodin : il s’agit de le construire à côté de l’ancienne centrale nucléaire de Fessenheim, à l’arrêt depuis 2020.
Concrètement, ce centre de recyclage consiste en une immense fonderie avec un four à arc électrique pouvant atteindre 1 650 °C. Les métaux issus d’installations nucléaires y seront alors fondus, et les éléments radioactifs migreront vers la surface, formant une couche moins dense appelée « le laitier » qui pourra être facilement retirée, puis renvoyée vers les centres de stockage de déchets radioactifs. Le reste du métal sera ensuite transformé en lingots d’une vingtaine de kilos, destinés à l’industrie métallurgique conventionnelle.
« Cela permettrait de traiter 500 000 tonnes de métaux faiblement radioactifs sur une période de quarante ans », a annoncé Laurent Jarry, ancien directeur du site EDF de Fessenheim, lors d’une présentation du projet en conférence de presse le 8 octobre. […]
Reporterre, Nucléaire : les déchets peu radioactifs pourraient être recyclés en fourchettes ou casseroles
Le samedi 14 octobre à 22 h 45, le site du centre de sismographie de l’université de Téhéran a annoncé qu’un tremblement de terre d’une magnitude de 4,4 sur l’échelle de Richter a frappé Aradan dans la province de Semnan. La secousse souterraine a également été ressentie dans certaines parties de l’est de la province de Téhéran.
Les coordonnées de ce tremblement de terre, qui s’est produit à une profondeur de 12 km de la Terre, ont été enregistrées à 35,42° de latitude nord et 52,78° de longitude est.
Quelques heures après l’annonce de la nouvelle, une vague de spéculations s’est répandue sur les réseaux sociaux selon laquelle la République islamique aurait tenté de réaliser son premier essai atomique sous terre, dans le but de dissuader Israël d’attaquer son territoire en représailles aux récentes frappes.
[…] un groupe d’experts (bien que confirmant que les essais nucléaires souterrains, notamment à une échelle pouvant être enregistrée par des sismographes, sont techniquement possibles) souligne que la profondeur et l’ampleur du mouvement sismique indiquent qu’il n’a pas pu être déclenché par des essais nucléaires en raison de la complexité à contenir les explosions à une telle profondeur sans affecter la surface.
[…] Bien entendu, l’Iran est un pays sujet aux tremblements de terre, et de tels tremblements de terre ne sont ni rares ni étranges, mais les conditions politiques et militaires au Moyen-Orient et la montée sans précédent des tensions entre l’Iran et Israël ont donné lieu à de telles spéculations […]
Euronews, Iran : un tremblement de terre – ou un essai nucléaire ?
Vendredi 11/10, 8h10
Mer Noire.
Les forces russes auraient frappé trois navires civils amarrés dans des ports ukrainiens depuis le 5 octobre, probablement dans le cadre de l’intensification des pressions militaires, politiques et économiques exercées par la Russie pour saper la confiance dans le corridor céréalier de l’Ukraine, le soutien de l’Occident à l’Ukraine et pousser l’Ukraine à des négociations prématurées.
Le chef de l’administration militaire de la région d’Odessa, Oleh Kiper, a déclaré le 9 octobre que des missiles balistiques russes avaient frappé des infrastructures portuaires dans la région d’Odessa et que des missiles russes avaient touché un porte-conteneurs civil battant pavillon panaméen. Kiper a noté qu’il s’agissait de la troisième frappe russe sur un navire civil au cours des quatre derniers jours et a déclaré que ces frappes visaient à perturber le corridor céréalier de l’Ukraine, à tuer des civils et à détruire les infrastructures ukrainiennes. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11 octobre, traduction Deepl
Vendredi 11/10, 8h00
Belarus.
Sviatlana Tsikhanouskaya est coincée entre le marteau et l’enclume.
Malgré le soutien populaire lors des élections de 2020, la chef de l’opposition biélorusse a été expulsée de son pays, ses partisans ont été emprisonnés en masse, tandis que le pays qu’elle voulait diriger est désormais empêtré dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine aux côtés de Moscou.
[…] Et malgré les efforts considérables déployés par Tsikhanouskaya pour diriger l’opposition de son pays et obtenir le soutien de la communauté internationale, son équipe n’a que peu ou pas d’influence sur la politique de son pays, où le dictateur Loukachenko continue de prendre les devants.
Les hauts responsables ukrainiens ont également largement ignoré Tsikhanouskaya, équilibrant leur action entre l’opposition et le régime actuel.
Pourtant, Tikhanovskaïa n’abandonne pas. Tsikhanouskaya affirme que les destins de la Biélorussie et de l’Ukraine sont liés, car les deux pays souffrent sous la botte russe.
[…] Le Kyiv Independent a rencontré le chef de l’opposition biélorusse lors du Forum sur la sécurité de Varsovie le 2 octobre [..]
[…] The Kyiv Independent : Plus tôt cette année, la Biélorussie a déplacé des forces importantes vers la frontière ukrainienne. Plus récemment, Alexandre Loukachenko a déclaré qu’une attaque contre la Biélorussie signifierait une Troisième Guerre mondiale . Considérez-vous cela comme un simple bruit de sabre, ou y a-t-il des menaces plus tangibles derrière cela ?
Sviatlana Tikhanovskaïa : Je suis absolument sûre que les soldats biélorusses ne rejoindront jamais l’armée russe et n’attaqueront jamais l’Ukraine. Et Loukachenko le sait.
Ce qu’il fait, c’est mener des exercices ou concentrer des troupes qui lui sont très fidèles pour faire passer des messages. Lui et le peuple biélorusse savent que personne ne va nous envahir ni nous provoquer. Mais il utilise cette rhétorique pour faire chanter, pour détourner l’attention.
Lorsque l’armée ukrainienne a réussi dans la direction de Koursk , Loukachenko a été accusé par la Russie d’avoir éloigné ses troupes de la frontière. Et il a immédiatement commencé ces exercices, pour montrer à nouveau sa loyauté envers (le président russe Vladimir) Poutine. C’est donc une provocation, rien d’autre.
Bien sûr, nous devons surveiller de près ce que fait Loukachenko, car lorsque cela sera nécessaire pour Poutine, il fournira à nouveau nos territoires et nos installations (biélorusses) (à la Russie).
La chef de l'opposition biélorusse en exil Sviatlana Tsikhanouskaya s'exprime lors du Forum sur la sécurité de Varsovie 2024 à Varsovie, en Pologne, le 2 octobre 2024. (Anton Filanovich / The Kyiv Independent)
[…] The Kyiv Independent : De nombreuses discussions ont eu lieu ici, au Forum sur la sécurité de Varsovie, sur la manière d’aider l’Ukraine à remporter la victoire et de parvenir à une paix juste et durable. L’opposition biélorusse peut-elle jouer un rôle dans ces efforts ?
Sviatlana Tsikhanouskaya : Je pense que la Biélorussie fait partie du problème, mais elle pourrait aussi faire partie de la solution. Nous essayons de sortir la Biélorussie de cette guerre en démantelant le régime de Loukachenko, car une Biélorussie indépendante et libre et démocratique pourrait aider les Ukrainiens à gagner cette guerre.
Bien sûr, il se pourrait aussi, à l’inverse, que la victoire ukrainienne puisse aider la Biélorussie à profiter de cette fenêtre d’opportunité et à démanteler le régime.
Nous ne pouvons apporter aucune aide aux Ukrainiens. Nous ne pouvons pas donner d’équipement militaire ni des millions de dollars. Mais nous pouvons défendre la cause de l’Ukraine sur la scène internationale et expliquer pourquoi il est absolument vital et nécessaire de donner aux Ukrainiens tout ce dont ils ont besoin pour gagner cette guerre.
Nous expliquerons également à quel point les destins de la Biélorussie et de l’Ukraine sont liés et que nous ne pouvons pas résoudre un problème sans un autre, car la Russie ne considère pas la Biélorussie ou l’Ukraine comme des États indépendants. Ils nous considèrent comme leurs colonies.
The Kyiv Independent : Face aux répressions croissantes, face à la présence des troupes russes et même des armes nucléaires en Biélorussie, quelle est selon vous la voie la plus réaliste vers la démocratie, vers l’indépendance de la Russie ?
Sviatlana Tikhanovskaïa : Durant les 30 années de règne de Loukachenko, il a rendu notre pays extrêmement dépendant de la Russie. Et il entraîne notre pays dans une dépendance toujours plus grande. Nous voyons comment la Russie s’immisce dans notre économie, notre éducation et nos médias.
C’est comme une occupation rampante de notre pays. À l’avenir, nous devrons réduire cette dépendance et nous travaillons déjà sur des réformes et une diversification de l’approvisionnement en pétrole et en gaz. Mais il nous faut désormais affaiblir le régime de Loukachenko autant que possible et renforcer le peuple biélorusse.
C’est notre stratégie pour le moment. Et lors des négociations entre la Russie et l’Ukraine, la question biélorusse devrait également être incluse. Nous devons exiger le retrait des troupes russes, non seulement d’Ukraine mais aussi de Biélorussie. […]
The Kyiv Independent, Nous ne pouvons pas résoudre la guerre en Ukraine sans résoudre la Biélorussie, déclare Tsikhanouskaya dans une interview exclusive, traduction automatique
Les partis d’extrême droite européens amoureux de Viktor Orbán. (traduction automatique)
Jeudi 10/10, 23h15
Une (très) petite histoire de lacet.
J’ai vu cette image à midi et — je ne sais pas pourquoi — j’ai tout de suite remarqué l’extrémité du lacet de la chaussure droite de Zelenski : il dépasse. Ce lacet m’a projeté dans l’image en gros plan de Zelenski le nouant, vraisemblablement lui-même, le matin, après un somme (de quelle durée ?). A quoi donc peut penser un ancien comédien comique, après un somme (la réalité est inchangée), au moment de nouer les lacets de ses chaussures quasi-militaires ? Aux armes qu’il va falloir encore quémander ? A quelque détail trivial de l’exercice ordinaire de la vie dans un corps ? Au temps qui passe sur la vie de ses gosses, comme sur celle de tous les gosses du pays ? Au semblant de maîtrise que procure le laçage de deux chaussures, quand tant de choses vous échappent, quand tant de choses partent en pillou, quand tant de choses ne dépendent absolument pas de votre seule dextérité, pourtant remarquable ?
Le premier ministre britannique, Keir Starmer (au centre), le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte (à droite), et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au 10 Downing Street, à Londres, le 10 octobre 2024. KIN CHEUNG / AP
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, jeudi à Londres, lors d’une réunion trilatérale avec le premier ministre britannique, Keir Starmer. Le dirigeant britannique a expliqué que les discussions portaient sur le « plan de victoire » proposé par l’Ukraine face à la Russie. […]
Les autorités ukrainiennes ont annoncé mercredi le placement en détention d’un soldat qui avait annoncé publiquement quitter son unité sans permission pour appeler à la démobilisation des militaires épuisés par bientôt trois ans de guerre contre l’invasion russe. Le Bureau d’enquête de l’Etat (DBR) ukrainien a déclaré avoir placé en détention Serhi Gnezdilov, un militaire de la 56ᵉ brigade de l’armée ukrainienne, qui a confirmé cette information sur Facebook sans autre commentaire.
L’homme est visé par une enquête pour désertion et risque jusqu’à douze ans de prison, a précisé le DBR. « L’abandon démonstratif et public d’une unité militaire en temps de guerre est non seulement immoral » par rapport à ses camarades, mais, en outre, cela « démoralise la société et suscite un faux débat qui fait clairement le jeu de notre ennemi », a accusé le DBR.
Le président français Emmanuel Macron et le ministre de la Défense Sébastien Lecornu s'entretiennent avec des soldats ukrainiens dans un camp militaire dans l'est de la France, le mercredi 9 octobre 2024. Macron rencontre pour la première fois certains des près de 15 000 soldats ukrainiens que la France a formés pour lutter contre l'invasion russe. Thibault Camus/Piscine via REUTERS
Le président ukrainien sera reçu jeudi à 15 heures à l’Elysée par son homologue français pour un « entretien bilatéral », a annoncé la présidence française. « Cet entretien sera l’occasion pour le président de la République de réaffirmer la détermination de la France à continuer d’apporter, dans la durée et avec l’ensemble de ses partenaires, un soutien sans faille à l’Ukraine et au peuple ukrainien », a précisé l’Elysée dans un communiqué.
Le président français, Emmanuel Macron, a échangé mercredi avec des militaires ukrainiens qui suivent une formation dans des conditions proches du front ukrainien dans l’est de la France, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Le chef de l’Etat avait annoncé en juin la formation et l’équipement complet d’une brigade ukrainienne lors de la visite en France du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’occasion du 80ᵉ anniversaire du débarquement allié en Normandie.
« La brigade Anne-de-Kiev sera formée et équipée grâce à la solidarité de la France », a-t-il écrit sur X à son arrivée dans un « camp militaire du Grand-Est » dont la localisation reste confidentielle pour des raisons de sécurité.
[…] L’armée de terre française a commencé à former et entraîner 2 300 soldats de la brigade 155 interarmes ukrainienne. La formation doit s’étaler sur deux mois, jusqu’à la fin de novembre. Les entraînements reposent sur des « retours d’expérience » du champ de bataille ukrainien, avec une « mise sous conditions réelles, stress, bruit, drones », comme en Ukraine. […]
8 octobre 1993 – 8 octobre 2024. L’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a 31 ans. A ce jour, elle est la plus ancienne association française d’aide aux Ukrainiens.
Au printemps 1992, plusieurs Alsaciens répondent à l’appel de l’UNESCO en participant à l’organisation et à l’accueil en France d’un groupe de 300 enfants d’Ukraine présentés comme victimes de Tchernobyl.
A l’automne 1992, fort de cette première expérience, ces mêmes personnes s’engagent dans la construction d’un projet ambitieux en partenariat avec la Fondation » Green-Help » de Kyiv (une organisation non gouvernementale ukrainienne d’aide aux victimes de la catastrophe de Tchernobyl) : accueillir à l’été 1993 de jeunes victimes ukrainiennes de Tchernobyl pour des vacances estivales en France.
Le 19 décembre 1992, Thierry Meyer, coordonnateur de l’initiative alsacienne publie dans » L’Alsace » et » Sundgau week-end » le premier appel dans la presse pour trouver des familles d’accueil. Vendredi 9 juillet 1993 à l’aéroport de Bâle-Mulhouse : après une longue attente, plus de six heures d’angoisse et d’inquiétude, 196 jeunes Ukrainiens et 10 interprètes débarquent d’un improbable Tupolev piloté par des hommes en treillis… Le début d’une aventure.
Le 8 octobre 1993, les 7 membres fondateurs adoptent les statuts de l’association » LES ENFANTS DE TCHERNOBYL » et, Thierry Meyer, Président élu, dépose ceux-ci au Tribunal d’Instance de Mulhouse.
Depuis sa fondation, il y a 31 ans, grâce à ses membres et sympathisants, l’association a organisé, participé ou financé plus de 300 projets en faveur des victimes de Tchernobyl dans les 3 pays les plus touchés par les retombées de Tchernobyl : Ukraine, Bélarus et Fédération de Russie mais également en France.
L’association « Les Enfants de Tchernobyl » poursuit son aide à l’Institut de radioprotection indépendant BELRAD à Minsk (capitale du Bélarus) en lui attribuant une nouvelle aide de 5000 euros pour ses projets en faveur des enfants qui survivent en 2024 sur les territoires contaminés par la radioactivité de Tchernobyl.
Depuis 2009, notre association a versé plus de 150 000 euros à BELRAD.
L’institut de radioprotection BELRAD reste la seule organisation non-gouvernementale du pays à œuvrer pour la prévention et la protection d’une dizaine de milliers de personnes, pour une population d’environ 1,1 million d’habitants établie dans les territoires contaminés, principalement autour de Gomel, Moguilev et Brest.
Cet institut, fondé en 1990 par le physicien Vassili Nesterenko, est le dernier rempart avant l’oubli.
Soutenu financièrement par quelques associations étrangères comme la nôtre, il vient en aide à une dizaine de milliers d’enfants en contrôlant leurs taux de radioactivité dans l’organisme.
La radioactivité est invisible à l’œil, mais reste toujours bien présente dans les sols du Bélarus.
Le césium-137 est l’un des éléments le plus préoccupant, puisqu’ il se retrouve dans des produits alimentaires issus de la cueillette et du fermage, par exemple dans les baies, les champignons ou encore dans le lait. En 2024, une partie de la population, habitant dans ces zones rurales, continue de s’alimenter avec des produits fermiers et forestiers pouvant en conséquence fortement nuire à sa santé.
Aujourd’hui, l’institut compte 26 membres et est dirigé par Alexeï Nesterenko qui poursuit le travail entrepris par son père. L’institut, basé à Minsk, a établi et contrôle onze laboratoires dans les territoires contaminés qui assurent les mesures des taux de nucléides emmagasinés dans les denrées alimentaires. Un autre laboratoire d’anthropogammamétrie permet de mesurer le taux de radioactivité des enfants. De ce fait, BELRAD préconise des programmes de protection pour améliorer la santé et le bien-être d’enfants contaminés.
La préoccupation est celle d’une contamination interne observée depuis une trentaine d’années. En se nourrissant quotidiennement de produits dit « sales », les enfants sont sujet à développer des maladies cardio-vasculaires, des leucémies et autres formes de cancer.
Encore actuellement, le taux de becquerels (Bq) par kilos mesuré dans l’organisme de plusieurs enfants dépasse les doses admissibles. Selon Alexeï Nesterenko, il faudrait moins de 20Bq/kg pour ne pas être inquiet.
Il est observé que dès 50Bq/kg, des lésions peuvent apparaître au niveau des organes.
Cependant, la possibilité d’une contamination interne et de ses effets néfastes sur la santé sont ignorés par l’État du Bélarus qui a stoppé tout support financier depuis 2001, ainsi que par l’OMS qui minimise le danger pour les populations concernées.
Joe Biden a annulé cette semaine un voyage de quatre jours en Allemagne qui devait aboutir à un sommet pour discuter du « plan de victoire » de Volodymyr Zelensky pour l’Ukraine.
La Maison Blanche a déclaré mardi soir que le président resterait chez lui « pour superviser les préparatifs et la réponse » à l’ouragan Milton , qui devrait toucher terre en Floride mercredi.
Il n’était pas clair comment l’absence de Biden affecterait le sommet prévu, la première fois que les dirigeants du monde devaient se réunir sur la base aérienne américaine de Ramstein, lieu normalement d’une réunion régulière des ministres de la Défense pour discuter de l’aide militaire à Kiev.
Olaf Scholz, le chancelier allemand, a promis que le voyage de Biden serait reporté et a déclaré qu’il comprenait les raisons du président pour l’annuler. « Cela aurait été une réunion très importante et nous l’avons préparée de toutes parts », a-t-il déclaré.
[…] Ils devaient entendre Zelensky dévoiler la dernière version de son « plan de victoire » pour mettre fin à la guerre, qui devrait se concentrer fortement sur l’exigence de permettre à l’Ukraine de tirer des Storm Shadow et d’autres missiles occidentaux à longue portée en profondeur vers la Russie.
The Guardian, Le sommet du « plan de victoire » de Zelensky mis en doute après le retrait de Joe Biden, traduction automatique
Mercredi 9/10, 6h30
Pandore.
Il est l’un des pionniers de l’intelligence artificielle, mais cela ne l’empêche pas d’observer avec une certaine anxiété son développement. John Hopfield, scientifique américain tout juste lauréat du Nobel de physique pour ses travaux sur l’IA, a jugé, mardi 8 octobre, les récentes avancées technologiques en la matière « très inquiétantes ».
[…] S’adressant à une assemblée de l’Université du New Jersey par vidéo depuis le Royaume-Uni, le chercheur de 91 ans a déclaré qu’au cours de sa vie, il avait assisté à l’essor de deux technologies puissantes, mais potentiellement dangereuses : le génie biologique et la physique nucléaire. « Nous sommes habitués à des technologies qui ne sont pas uniquement bonnes ou mauvaises, mais qui peuvent aller dans les deux sens », a-t-il déclaré.
« En tant que physicien, je suis très troublé par quelque chose qui n’est pas contrôlé, quelque chose que je ne comprends pas assez bien pour savoir quelles sont les limites que l’on peut imposer à cette technologie », a ajouté le prix Nobel. « C’est la question que pose l’IA », a-t-il poursuivi. Même si les systèmes d’IA modernes semblent être des « merveilles absolues », leur fonctionnement est encore mal compris, ce qui est « très, très inquiétant » selon lui.
[…] Avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle et la course féroce déclenchée entre les entreprises, les critiques pointent que cette technologie évolue plus vite que les scientifiques ne peuvent le comprendre.
[…] « Vous ne savez pas si quelque chose de spontané mais non désiré se cache dans les travaux », a relevé John Hopfield. Il a évoqué l’exemple de la « glace-neuf », un matériau imaginaire inventé par l’auteur de science-fiction Kurt Vonnegut dans son livre de 1963 Le Berceau du chat. Développée pour aider les soldats forcés d’évoluer dans la boue, elle provoque accidentellement la solidification des océans, causant la perte de la civilisation humaine.
« Je m’inquiète de tout ce qui dit “Je suis plus rapide que toi, je suis plus grand que toi” », a déclaré John Hopfield.
Le Monde, John Hopfield, prix Nobel de physique pour ses recherches sur l’intelligence artificielle, met en garde contre les récentes avancées « très inquiétantes » de l’IA
The reaction of Putin on Ukrainian counter-offensive on Kursk.
Mardi 8/10, 16h55
Kertch.
« Ce pont n’a plus d’importance tactique et stratégique », affirmait Dmytro Pletentchouk, porte-parole de la marine ukrainienne, dans un entretien publié le 17 juin. Bien que les autorités russes en aient minimisé l’étendue, les dégâts que lui ont infligés en juillet 2023 les drones navals ukrainiens, ajoutés aux mesures de sécurité adoptées depuis, en ont, selon lui, considérablement réduit l’usage à des fins logistiques.
Le pont avait déjà été endommagé en octobre 2022. « Nous avons non seulement coupé le couloir logistique de l’ennemi pour l’approvisionnement en armes du front, mais nous avons également détruit le mythe de l’extraordinaire sécurité de cette installation », s’est encore félicité mardi Artem Dekhtiarenko, porte-parole du Service de sécurité d’Ukraine (SBU), à la télévision, selon des propos rapportés par l’agence de presse Ukrinform. Il a, en outre, révélé que 21 tonnes d’équivalent TNT avaient été utilisées lors de l’attentat au camion piégé d’octobre 2022.
Les logisticiens russes privilégient désormais les ferries qui assurent la liaison entre les deux rives du détroit de Kertch, d’après l’armée ukrainienne. Plusieurs d’entre eux ont été endommagés par des tirs de missiles ukrainiens.
La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a assuré lundi qu’elle ne rencontrerait pas Vladimir Poutine pour parler de la guerre en Ukraine sans que Kiev soit représenté.
Si elle était élue présidente, une entrevue avec le président russe n’aurait « pas lieu bilatéralement, sans l’Ukraine », a expliqué la candidate démocrate dans un entretien à la chaîne CBS. « L’Ukraine doit avoir son mot à dire dans l’avenir de l’Ukraine. »
Le président Vladimir Poutine aurait cessé de se rendre dans sa résidence à Sotchi en raison d’inquiétudes concernant d’éventuelles attaques de drones, selon le média russe indépendant Proekt.
Bien qu’il passe au moins 30 jours par an à la résidence Bocharov Ruchey depuis sa rénovation pour les Jeux olympiques de Sotchi 2014, Poutine n’y est plus retourné depuis mars.
L’enquête de Proekt suggère que le dirigeant russe « s’est senti menacé pour sa sécurité physique » après de multiples attaques de drones visant Sotchi à l’automne 2023. Une source proche de Poutine a confirmé cette théorie, selon Proekt.
Cette inquiétude a également poussé Poutine à renoncer à sa tradition consistant à célébrer l’anniversaire d’Alina Kabayeva, sa compagne de longue date et la mère présumée de ses deux fils, dans la résidence de la mer Noire.
En outre, le média a révélé que le bâtiment principal de la résidence Bocharov Ruchey avait été démoli plus tôt cette année et que de nouvelles constructions étaient en cours.
Autrefois lieu de villégiature populaire des dirigeants soviétiques, la résidence a été utilisée par Poutine pour des réunions de haut niveau tout au long de sa présidence, notamment un sommet notable avec le président américain George W. Bush en 2008.
The Kyiv Independent, La résidence de Poutine sur la mer Noire démolie pour des raisons de sécurité, rapportent les médias russes, traduction automatique
Sotchi, sur la Mer Noire, Google Earth, capture d’écran
Mardi 8/10, 8h30
Téloche.
[…] Les autorités russes ont annoncé le 7 octobre une cyberattaque « sans précédent » contre l’infrastructure des médias d’État russes.
La Société de radiodiffusion et de télévision d’État de Russie (VGTRK) a rapporté que des acteurs non précisés ont piraté les services en ligne de VGTRK pendant la nuit dans le cadre d’une attaque « sans précédent », et le journal russe pro-Kremlin Gazeta a rapporté que l’attaque avait interrompu les émissions des chaînes de télévision d’État russes Rossiya-1, Rossiya-24, Rossiya Kultura, Karusel et d’environ 80 sociétés de télévision et de radio régionales.
Gazeta a cité une source dans le domaine de la sécurité de l’information russe affirmant que le groupe de hackers « sudo rm -RF », prétendument lié à l’Ukraine, aurait mené la cyberattaque. (Le nom du groupe fait référence à une commande Linux permettant de supprimer des fichiers.) Le média ukrainien Suspilne, citant ses propres sources, a déclaré que « sudo rm -RF » en avait revendiqué la responsabilité et que les employés de VGTRK se sont plaints que l’attaque avait supprimé toutes les informations de sauvegarde. L’expert en sécurité de l’information a affirmé Gazeta que les pirates ont très probablement utilisé un type de virus de cryptage qui supprime les fichiers plutôt que de simplement les crypter et a averti que VGTRK devra désormais fermer la vulnérabilité en plus de récupérer les sauvegardes de ses systèmes.
VGTRK a affirmé que ses systèmes n’avaient pas subi de dommages importants malgré l’attaque et que leurs systèmes fonctionnaient normalement. [13] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a exprimé son soutien au VGTRK et a qualifié la cyberattaque d’attaque contre les infrastructures critiques russes.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 octobre, traduction automatique
Lundi 7/10, 22h40
Micronina #7 : opération « Évacuation ».
Donc, mon père et le père d’Irina ont fait un voyage dans la région de Kherson pour récupérer la tata de la mère d’Irina. C’était dangereux, les russes sont à 18 km du village en question. En plus, les parents d’Irina ne pouvaient pas demander ce service aux copains de moins de 60 ans : il y a toujours le risque d’être convoqué au check-point. Papa était d’accord d’aller. J’ai demandé qu’il autorise la dame, la future réfugiée, à prendre son chien ou chat. Et qu’il ne sorte pas de la route (les mines et autres surprises). On s’est dit que le père d’Irina appelerait sa femme au fur au mesure, et qu’elle nous tiendrait au courant. [Le papa d’Olga n’est pas très à l’aise avec le téléphone]
[Avant de partir] papa a regardé la route sur Google maps, il y avait deux variantes : la route de Nikopol, le long du Dnipro, c’est-à-dire le long de la frontière instable, imaginaire avec les troupes russes. L’autre route avait l’air plus safe, au moins géographiquement. Papa a vérifié les pneus, a pris deux roues de secours, quelques instruments. Pas beaucoup, car la voiture est petite. C’est la vieille Lada de l’année 1976 [Jigouli !] Ils étaient trois dans la voiture : mon père au volant, le père d’Irina et la fille de la dame sans maison [à rapatrier]. Il y avait beaucoup de checkpoints et les papiers ont été vérifiés deux fois. La route était plutôt nominale, c’était des trous cousus ensemble. Il n’y avait pas de panneaux ou de signes routiers. Pas d’Internet, du coup la navigation habituelle avec le portable était impossible. Et personne n’a pensé aux bonnes vieilles cartes imprimées, parce que, bon, c’est le 21e siècle. Il n’y avait pas de voitures , pas de gens sur la route. La fille de la dame à évacuer a appelé son fils qui a pu les guider par téléphone [depuis Kyiv]. Leçon #1 : ne pas négliger les porteurs d’informations qui ont prouvé leur efficacité au cours des siècles (mais soyez sûr que les cartes sont assez modernes. Les russes dans la forêt rouge près de Tchernobyl auraient aimé ce conseil).
Les pères ont finalement trouvé le village ; la mère d’Irina a appelé ma mère pour lui dire. Elles ont passé quelques minutes au téléphone, je partage cette conversation. Maman d’Irina : Les nôtres sont arrivés, ils ont mis 3 heures pour la route. Maman d’Olga : Dieu merci ! Ecoute, il fallait leur redire qu’ils prennent les animaux de compagnie si la tata en a. MI : Elle avait des canards. MO : Ah non, ils ne prendront pas les canards dans la voiture. Pas vivants, en tout cas. Il y a un moyen de les tuer, pour la viande ? MI : Non, il n’y a pas de gaz, d’eau ou d’électricité. On ne pourra pas enlever les plumes tout de suite, et les corps seront trop durs, on ne les enlèvera pas ici non plus. MO : Mince, il fallait leur donner une gazinière portative ! MI : Beh oui, Ivan (le père d’Irina) a une petite bouteille de gaz ! Elle n’aurait pas pris beaucoup de place dans le coffre…
Je suis à côté, j’entends tout et cette conversation m’irrite. Les femmes qui sont restées à la maison, qui n’ont pas pris le temps pour discuter ces détails la veille, qui n’ont même pas contacté la fille de la propriétaire des canards – réfléchissent maintenant à comment avoir de la viande et comment mieux organiser l’opération « Evacuation ». Comme s’il n’y avait pas de danger constant dans la région. Alors, je me suis exprimée, c’est ma mère qui a accueilli mon mécontentement – on essaie tous de ne pas inquiéter la mère d’Irina [Elle sort de chimio, s’inquiète pour Irina, s’inquiète pour Kola, s’inquiète pour son mari].
Mais revenons à nos moutons. Les pères ont trouvé la dame devant sa cour, elle avait récupéré les documents prouvant son droit de propriété et son paletot neuf. Ce dernier avait des trous laissés par les obus, il ne pourrait pas servir, mais elle voulait le garder. Elle était habillée en robe de chambre, toute poussiéreuse et sale, mais elle n’avait pas de vêtements pour se changer. Elle ne voulait rien prendre. Les hommes étaient plus pratiques : le père d’Irina a trouvé un bout de toile qui avait été distribué par les autorités auparavant, pour fermer les fenêtres cassées ou les bouts de toits manquants. Ils l’ont récupéré. Il a aussi récolté quelques conserves enterrées dans la cave détruite. Mon père a ramassé quelques pommes et poires dans le jardin, il les a mises dans un petit panier. La dame ne voulait rien prendre. Donc les hommes ont pris de la toile, quelques boîtes de conserve – l’aide humanitaire – et un panier de fruits. La dame est partie avec un paletot inmettable et les papiers d’une maison qui n’existe plus. Le nouveau frigo, un chauffe-eau, une caisse de vaisselle avec la vierge dessus (Madonna !) — qui était hyperpopulaire dans les années 80 — sont restés dans le village. Leçon #2 : utiliser les choses quand on y trouve du sens, vivre ici et maintenant, se servir des choses qu’on aime et ne pas les garder « pour plus tard ».
Papa dit qu’il n’y a plus de couleurs dans le coin. J’ai beaucoup aimé cette expression poétique, mais c’est pénible d’imaginer la vie sans couleurs. Tout est couvert de poussière et de cendre après les bombardements. Il n’y a pas de gens, il n’y a pas de bruits ruraux habituels. Les canards de la dame sont libérés. Je pense qu’ils seront mangés par ceux qui restent.
Les voyageurs sont bien rentrés, la mère d’Irina a fait du borchtch pour tout le monde, mais les femmes ont voulu rentrer chez elles [l’appartement vide qui appartient à une parente russe]. La mère d’Irina a été sage et n’a pas insisté. Presque tout de suite après le retour, ma mère a reçu un appel de la fille-réfugiée, Vita. Elle voulait payer l’essence et le service de papa. Maman a refusé. Vita a commencé à parler plus fort, maman aussi. C’était un tango de menaces, refus, suppliques. Après ça j’ai dit à maman d’accepter le coût de l’essence. Leçon #3 : laisser les réfugiés payer s’ils insistent, c’est important de se sentir capable de payer, gérer, être autonome, garder une certaine dignité.
C’est mon père qui a gardé le petit panier de fruits, les femmes ne l’ont pas voulu. Personne n’y a touché chez nous non plus.
Olga, Viber (texte)
Lundi 7/10, 7h45
Idéologue.
« Dieu sauve le tsar ! » » était l’un des premiers vœux d’anniversaire publics pour le président Vladimir Poutine, qui aura 72 ans lundi et qui est le leader suprême de la Russie depuis près d’un quart de siècle.
Le salut est venu de l’idéologue ultra-nationaliste russe Alexandre Douguine sur sa chaîne de messagerie Telegram quelques minutes après minuit.
Douguine, 62 ans, prône depuis longtemps l’unification des territoires russophones et autres dans un vaste nouvel empire russe, auquel il souhaite inclure l’Ukraine, où la Russie mène une guerre. La fille de Dugin a été tuée dans une voiture piégée présumée en 2022. […]
Reuters, « Dieu sauve le tsar ! » : Poutine reçoit ses premiers vœux pour son 72e anniversaire, traduction automatique
Lundi 7/10, 7h40
Opposant.
Une photo prise en mars 2017 montre l'opposant russe Ildar Dadin après sa libération. Dadin aurait été tué en combattant aux côtés de l'Ukraine contre l'invasion russe. Photographie : Vasily Maximov/AFP/Getty Images
Le militant anti-Kremlin Ildar Dadin , autrefois emprisonné en Russie pour avoir manifesté contre Vladimir Poutine, a été tué sur la ligne de front alors qu’il combattait du côté ukrainien , ont annoncé dimanche ses proches et les médias russes. « C’est avec un profond regret que je dois vous informer qu’Ildar Dadin – indicatif d’appel Gandhi – est mort hier au combat dans la région de Kharkiv », au nord-est de l’Ukraine, a déclaré son ami et ancien député russe Ilya Ponomarev, en exil. Dadin a été le premier citoyen russe à être condamné en vertu d’une loi de 2014 réprimant les manifestations dans le pays. […]
The Guardian, Briefing de guerre en Ukraine : Ildar Dadin, figure anti-Kremlin, décède en combattant aux côtés de l’Ukraine, traduction automatique
Lundi 7/10, 7h25
Prisonniers.
Les responsables ukrainiens continuent de documenter et de poursuivre en justice les crimes de guerre russes commis contre les forces ukrainiennes.
Le chef du bureau du procureur de la région de Kharkiv, Oleksandr Filchakov, a annoncé le 5 octobre que son bureau avait ouvert une enquête préliminaire sur l’exécution de quatre prisonniers de guerre ukrainiens ordonnée par les commandants russes à l’usine de granulats de Vovchansk à l’été 2024. Filchakov a noté que des prisonniers de guerre russes avaient témoigné sur les exécutions lors d’interrogatoires dans les prisons ukrainiennes. Filchakov a suggéré que les forces ukrainiennes pourraient déjà avoir l’auteur en détention, ce qui permettrait un procès équitable et une condamnation pour le crime. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 octobre, traduction automatique
Dimanche 6/10, 23h35
C’est l’automne, Pacha.
Ces dernières heures, des images montrant la chute d’un aéronef en forme d’aile volante près de Konstantynivka [Donetsk], à une quinzaine de kilomètres des lignes ukrainiennes, ont été diffusées via les réseaux sociaux. Puis, l’examen des photographies de l’épave a permis de déterminer qu’il s’agissait d’un drone de combat [UCAV] russe S-70 « Okhotnik-B ».
Or, cet appareil n’est pas encore entré officiellement en service au sein des forces aérospatiales russes [VKS]. Dévoilé en 2018, à l’occasion de ses premiers essais au sol, le S-70 « Okhotnik-B » a effectué son vol inaugural l’année suivante. Peu après, le ministère russe de la Défense diffusa des images le montrant voler au côté d’un Su-57 « Felon », un chasseur-bombardier de 5e génération développé par Sukhoï.
[…] Pour rappel, selon les données dont on dispose, le S-70 un UCAV imposant, avec une envergure de 20 mètres, une longueur de 14 mètres et une masse au décollage d’une vingtaine de tonnes. Pouvant voler à la vitesse de 1000 km/h, il serait en mesure d’emporter 2,8 tonnes de munitions, réparties dans deux soutes. Son autonomie serait de 6000 km.
[…] Même si sa production en série n’a pas encore débuté [alors qu’elle avait été annoncée pour 2024], le S-70 aurait déjà effectué au moins une mission en Ukraine, les forces russes n’hésitant pas à tester leurs futurs équipements sur les théâtres d’opérations où elles sont déployées.
Aussi, la présence d’un S-70 dans le secteur de Donetsk n’aurait donc rien de surprenant. En revanche, les raisons qui ont provoqué sa chute le sont sans doute davantage. A priori, même si elles ont revendiqué sa perte, les forces ukrainiennes n’y seraient pour rien. Et pour cause : tout laisse à penser [comme la vidéo ci-dessous] qu’il a été abattu par un avion de combat russe.
[…] À ce stade, au moins deux hypothèses peuvent être avancées : soit il s’agit d’un « tir ami », soit d’une perte de contrôle du S-70 qui aurait motivé la décision de l’abattre. Dans ce cas, il n’est pas certain qu’il ait été effectivement engagé dans une mission de combat en Ukraine : il est en effet possible qu’il soit devenu incontrôlable lors d’un vol d’essai. Quoi qu’il en soit, il se trouve que cet UCAV est tombé du côté des forces ukrainiennes… Aussi, son épave constituera, à n’en pas douter, une source précieuse de renseignements.
Zone militaire, Les forces russes ont perdu un drone de combat furtif S-70 Okhotnik-B en Ukraine
Dimanche 6/10, 23h15
Fuku. [Radio-Tchernobyl, le blog qui donne des petits noms aux sites nucs]
Le processus de déclassement du site de Fukushima Daiichi et de ses environs devrait être achevé d’ici 2051. Il nécessitera de nombreuses innovations et une planification minutieuse. Voici quelques-uns des détails présentés lors d’un événement lors de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne.
[C’est l’occasion d’entendre la version du moment]
Le 11 mars 2011, un tremblement de terre majeur a frappé le Japon. Il a été suivi par un tsunami de 15 mètres qui a désactivé l’alimentation électrique et le refroidissement de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et les trois cœurs ont en grande partie fondu au cours des trois premiers jours. Plus de 100 000 personnes ont été évacuées de la zone par mesure de précaution en raison des rejets radioactifs consécutifs à l’accident. Au bout de deux semaines, les trois réacteurs étaient stables et une « condition d’arrêt à froid » officielle a été annoncée à la mi-décembre. Selon l’Association nucléaire mondiale, il n’y a eu aucun décès ni aucun cas de maladie des radiations suite à l’accident nucléaire, mais il y a eu 2 313 décès liés à la catastrophe parmi les évacués de la préfecture de Fukushima, qui s’ajoutent aux 19 500 personnes tuées par le tremblement de terre et le tsunami. Depuis l’accident, des travaux ont été menés pour démanteler en toute sécurité les réacteurs et les zones environnantes, et de vastes zones des zones évacuées sont désormais à nouveau ouvertes aux personnes pouvant y vivre. Le débit de dose dans l’air est désormais similaire, voire inférieur, à celui des grandes villes.
Image Tepco
[…] Le démantèlement de toute centrale nucléaire est un long processus, il n’est donc pas surprenant que les délais de démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi soient longs, l’achèvement étant actuellement prévu jusqu’à 40 ans après l’arrêt à froid, donc d’ici 2051.
[…] La situation dans chaque réacteur est différente. L’évacuation du combustible des piscines de combustibles usés a été achevée pour l’unité 4 en décembre 2014 et pour l’unité 3 en 2021. L’objectif est de démarrer l’évacuation du combustible de l’unité 2 cette année et pour l’unité 1 à partir de 2027/28.
Il y a aussi la tâche extrêmement compliquée d’évacuer les débris de combustible des réacteurs, avec pas mal d’incertitudes sur leur répartition dans chacun des réacteurs […]
[L’article détaille ensuite avec des diapos de la présentation les étapes envisagées en fonction des réacteurs]
[…] Alors qu’en est-il du futur ? De vastes zones de la zone précédemment évacuée étant désormais décontaminées et ouvertes aux personnes et aux entreprises qui peuvent s’y installer ou y revenir, des initiatives ont commencé à les encourager à le faire, avec un plan de « reconstruction créative : pas simplement une reconstruction ». L’objectif est de développer et de capitaliser sur des expertises et des filières spécialisées dans des domaines tels que les robots, les drones et le démantèlement, mais aussi l’agriculture et l’environnement et la recherche et développement.
World Nuclear News, Fukushima Daiichi : Comment va se dérouler le processus de démantèlement ?, traduction automatique
Dimanche 6/10, 23h05
Kazakhstan (suite).
Les Kazakhs ont voté dimanche lors d’un référendum en faveur de la construction de la première centrale nucléaire de ce pays d’Asie centrale, premier producteur mondial d’uranium mais manquant d’électricité.
D’après deux sondages diffusés sur la télévision étatique après la fermeture des bureaux, le « oui » l’a emporté avec environ 70% des voix.
La Commission électorale, qui a annoncé une participation de 63,87%, doit communiquer lundi les résultats définitifs.-
[…] La question de l’atome est sensible au Kazakhstan après les quelque 450 essais nucléaires soviétiques menés entre 1949 à 1989, exposant 1,5 million de personnes aux radiations.
La centrale doit être construire près du village à moitié abandonné d’Ulken (sud), sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d’Asie centrale.
Lac Balkhach, Kazakhstan, Google Earth, capture d’écran
Ville d’Ulken, Google Earth, capture d’écran
Dimanche 6/10, 10h05
La farandole du nuc.
Les Kazakhs sont appelés aux urnes dimanche lors d’un rare référendum sur la construction de la première centrale nucléaire de ce pays d’Asie centrale, premier producteur mondial d’uranium mais déficitaire en électricité. Les bureaux de vote ont ouvert à 6h locales (3h en France) et fermeront à 20h, a annoncé la Commission électorale, tandis que les résultats sont attendus lundi dans la matinée après des sondages à minuit heure locale.
La France, via EDF, est en lice pour construire cette centrale, tout comme la Russie et la Chine, les deux principales puissances de la région, ainsi que la Corée du Sud. Selon le président Kassym-Jomart Tokaïev, il s’agira du «plus grand projet de l’histoire du Kazakhstan indépendant» en cas d’adoption, qui ne fait aucun doute. Car la campagne en faveur du «oui» a été à sens unique dans ce pays qui, malgré une volonté affichée de relâcher la pression sur la société civile depuis l’élection de Kassym-Jomart Tokaïev en 2019, maintient ses réflexes autoritaires.
Et pour s’assurer d’une participation élevée, les autorités ont notamment autorisé les Kazakhs à voter même s’ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales, tandis que les bus des grandes villes sont gratuits dimanche. «Le référendum en lui-même est une autre preuve des énormes changements survenus au Kazakhstan au cours des cinq dernières années, une nouvelle manifestation claire du concept d’État à l’écoute», s’est félicité Kassym-Jomart Tokaïev avant le scrutin. Toutefois les opposants à la construction, qui craignent une catastrophe écologique comme conséquence d’un possible accident, ont du mal à se faire entendre : des dizaines d’entre eux ont été arrêtés dans les semaines précédents le référendum, selon des médias privés locaux. […]
Le Figaro, Nucléaire : le Kazakhstan vote sur un projet de première centrale, EDF en lice pour la construire
En plein conflit au Proche-Orient, la Corée du Nord est venue se rappeler à son bon souvenir. Le régime nord-coréen a menacé d’utiliser « sans hésiter » l’arme atomique en cas d’attaque par la Corée du Sud et les Etats-Unis, a annoncé son dirigeant Kim Jong Un dans des propos rapportés vendredi par l’agence officielle KCNA.
Pyongyang « utilisera sans hésiter tous les moyens offensifs à sa disposition, y compris l’arme nucléaire » si « l’ennemi » attaque le pays au moyen de « forces armées », avait-il déjà souligné mercredi, dans un contexte de grandes tensions avec Séoul, en référence avec l’alliance militaire entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Kim Jong Un a menacé d’une « réponse résolue et écrasante » de son armée et de l’alliance Séoul-Washington, sachant que des dizaines de milliers de militaires américains sont stationnés en Corée du Sud. Les propos du dirigeant nord-coréen interviennent alors que la Corée du Sud a célébré mardi sa Journée des forces armées. A cette occasion, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, avait affirmé que Kim Jong Un s’exposerait à la « fin de son régime » en cas d’utilisation de l’arme nucléaire. […]
20 minutes, Corée du Nord : Pyongyang menace « d’utiliser l’arme nucléaire » en cas d’attaque des Etats-Unis et de la Corée du Sud
La start-up du nucléaire innovant Naaera a annoncé jeudi 3 octobre avoir signé un partenariat stratégique avec EO Concept, la filiale d’Energy Observer en charge du développement d’un premier cargo propulsé à l’hydrogène liquide.
Qu’on ne s’y trompe pas. Energy Observer n’a pas l’intention de propulser au nucléaire son nouveau démonstrateur pour une navigation commerciale décarbonée. Si le 3 octobre, EO Concept et la start-up Naarea ont annoncé un partenariat stratégique, c’est pour travailler ensemble sur la chaine logistique de production de l’hydrogène liquide vert qui va servir à propulser son premier cargo zéro émission, Energy Observer 2 ou EO2.
Le premier Energy Observer, un catamaran propulsé à l’hydrogène gazeux produit à bord à partir d’eau de mer couplé à de l’énergie solaire et des voiles intelligentes, a démontré lors d’un tour du monde de sept ans la viabilité de ces technologies pour une navigation zéro émission en autonomie. Mais aussi leur inadaptation à une marine commerciale, expliquait le capitaine d’Energy Observer, Victorien Erussard à son retour à Saint-Malo le 14 juin.
[…] «L’accord avec Naarea est venu d’une contrainte : pour alimenter EO2, l’hydrogène liquide devra être vert et liquéfié dans les ports», explique Didier Bouix, le directeur général d’EO Concept. Il devra surtout être produit à un cout abordable et en grande quantité. Or aujourd’hui, il n’existe aucune chaine logistique pour produire, transporter et liquéfier cet hydrogène liquide, qui devra de plus être disponible dans les principaux ports européens, où a vocation à naviguer ce cargo.
Or «avec l’électricité et la chaleur fournies par notre mini-réacteur nucléaire, on peut produire de l’hydrogène décarboné au prix de l’hydrogène gris [produit à partir de gaz naturel, ndlr.]», assure Jean-Luc Alexandre, le président-fondateur de Naarea. […]
L’usine nouvelle, Energy Observer mise sur le mini-nucléaire de Naarea pour alimenter en hydrogène son cargo zéro émission
Les Émirats arabes unis, riches en pétrole, ont annoncé le 5 septembre l'achèvement de la première centrale nucléaire du monde arabe, la qualifiant d'étape importante - PHOTO/ Centrale nucléaire de Barakah
Les ambitieux plans Vision 2030 de l’Arabie saoudite visent à réduire la dépendance économique du royaume à l’égard du pétrole et des combustibles fossiles en se tournant vers les énergies renouvelables.
Sur le papier, le projet est irréprochable : un engagement en faveur des énergies renouvelables dans un pays qui compte un grand nombre d’heures d’ensoleillement par an. Pourtant, les chiffres ne sont pas au rendez-vous. La consommation de combustibles fossiles par habitant reste élevée en Arabie saoudite. Bien qu’elle soit la plus faible par rapport aux autres pays du Golfe (86 793 kWh, contre plus de 225 000 kWh au Qatar), elle est beaucoup plus élevée qu’en Allemagne, par exemple (28 554 kWh).
L’expérience de pays voisins comme les Émirats arabes unis a montré à l’Arabie saoudite que, bien que la région du Golfe soit l’une des plus ensoleillées au monde, l’énergie solaire ne suffit pas à remplacer complètement les combustibles fossiles. Selon une étude de l’Agence internationale de l’énergie et de l’OCDE, le nucléaire est la technologie à faible teneur en carbone disponible dont les coûts projetés sont les plus bas d’ici à 2025.
[…] Le royaume s’est déjà engagé dans cette voie : en 2022, l’Arabie saoudite a invité des entreprises de pays tels que la Russie, la Chine et la Corée du Sud à soumettre des offres techniques pour la construction de deux réacteurs nucléaires de 1,4 GW à Khor Al-Duwayhin, une zone située sur la côte est du pays, à proximité des frontières de l’Arabie avec le Qatar et les Émirats arabes unis.
En juillet dernier, les autorités saoudiennes ont indiqué que la Société nationale d’énergie nucléaire de Chine, Électricité de France, la Société coréenne d’énergie électrique (KEPCO) et la société russe Rosatom avaient été retenues comme soumissionnaires.
Cependant, les États-Unis ont intérêt à devenir le partenaire nucléaire de l’Arabie saoudite pour des raisons stratégiques : la sécurité du royaume saoudien pourrait être menacée par des groupes terroristes soutenus par l’Iran, qui pourraient attaquer les installations nucléaires du pays.
L’Arabie saoudite est également favorable à un partenariat avec les États-Unis. En effet, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré en juin 2023 que le royaume « préférait de loin que les États-Unis soient l’un des soumissionnaires » pour son programme.
La pierre d’achoppement qui a empêché la conclusion d’un accord nucléaire entre l’Arabie saoudite et les États-Unis est liée à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’Arabie saoudite est signataire du traité de non-prolifération nucléaire, qui l’oblige à accepter les garanties de l’AIEA sur toutes ses installations nucléaires. […]
Atalayar, L’Arabie saoudite a besoin des Etats-Unis pour développer l’énergie nucléaire comme alternative aux combustibles fossiles
Dimanche 6/10, 9h55
Géorgie.
Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie lors du Forum sur la sécurité de Varsovie 2024, à Varsovie, en Pologne, le 1er octobre 2024. (Foto Olimpik/NurPhoto via Getty Images)
La Géorgie et l’Ukraine sont proches depuis longtemps. Témoins de révolutions qui ont amené des gouvernements démocratiques pro-occidentaux, les deux pays ont ensuite été témoins d’une attaque militaire russe, dans le but du Kremlin de ramener les deux États dans l’orbite de Moscou.
Il semble aujourd’hui qu’en Géorgie, 16 ans après une brève guerre qui a occupé 20 % du pays, Moscou a réussi. Le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, impose méthodiquement des lois répressives, imitant celles adoptées précédemment par Moscou.
[…] La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, personnalité indépendante, est un ardent défenseur des efforts européens et euro-atlantiques de la Géorgie et a cherché à opposer son veto à la législation controversée, sans succès.
[…] The Kyiv Independent : Diriez-vous que Moscou mène désormais la barque à Tbilissi ?
Présidente Salomé Zourabichvili : Il est très difficile de dire si c’est (la Russie) qui mène la barque ou si le parti au pouvoir essaie de plaire aux Russes de sa propre initiative, mais cela n’a pas vraiment d’importance.
C’est quelque chose qu’on ne peut pas savoir de l’extérieur. Ce qui est important, c’est ce parallélisme, cette similitude qui en dit long sur la direction dans laquelle va le parti au pouvoir et qui, j’en suis convaincu, sera dépassée lors des prochaines élections car ce n’est pas ce que le peuple géorgien, ayant deux territoires occupés, peut vouloir pour son propre avenir.
The Kyiv Independent : Pensez-vous que les prochaines élections parlementaires décideront de l’avenir de la Géorgie ?
Présidente Salomé Zourabichvili : Bien sûr. Tout d’abord, il s’agira d’un quasi-référendum, car c’est ainsi que la population le perçoit : nous choisissons maintenant si nous retournons à notre passé européen ou si nous acceptons et nous soumettons à la pression indirecte russe. Et c’est ainsi que la population géorgienne se prépare à ces élections.
C’est ainsi que se préparent les forces politiques, et il existe désormais un terrain d’entente et une plate-forme commune pour les quatre partis d’opposition pro-européens. Et je pense que nous nous dirigeons en bonne condition vers ces élections.
The Kyiv Independent : Que pensez-vous de la déclaration de M. Bidzina Ivanishvili, président honoraire de Georgian Dream [le partie au pouvoir], selon laquelle la Géorgie porte la responsabilité de la guerre de 2008 et qu’elle devrait s’excuser ?
Présidente Salomé Zourabichvili : Il ne s’agit pas d’une seule déclaration, mais d’un ensemble de toutes les déclarations et rhétoriques récentes qui vont dans une seule direction. Il est (conçu) pour plaire à la Russie et pour attaquer nos amis et partenaires.
C’est donc l’image en général qui est très préoccupante en Géorgie. Et c’est ce que la population géorgienne voit, mais ne comprend pas et, j’en suis sûr, ne partage pas. […]
The Kyiv Independent, « Ce n’est pas ce que veut le peuple géorgien » – La présidente Zourabichvili fustige la position pro-russe du parti au pouvoir, traduction automatique
Samedi 5/10, 23h55
Des nouvelles de Tola.
J’ai capté Tola au milieu de l’entraînement avec les enfants de l’école. Il s’est chargé de quelques [cours] facultatifs pour les jeunes, comme on sait. Il avait vraiment une bonne voix, c’était chouette de l’entendre. Il n’y a pas beaucoup de nouvelles, la vie est monotone.
La dernière nouvelle, c’est la lettre de la grande commission des médecins qui traitaient les résultats des analyses de Nazar. Après un an de tests, la commission a décidé que la maladie de son fils était provoquée par la catastrophe de Tchernobyl, il est né avec le système nerveux endommagé. Les médecins ont décrit beaucoup le syndrome sur le papier, mais [n’ont pas donné] beaucoup d’explications. Le chef de la commission a quand-même dit que l’état physique de Nazar ne pourrait pas s’améliorer, il se dégraderait de plus en plus. Mais Tola et Alona n’ont pas d’intention de baisser les bras (je l’ai entendu, il était sérieux). Nazar est dans la maternité à Krassiatychi, Alona y travaille aussi comme assistante du prof, comme ça elle peut prendre soin de son fils. Elle travaillait à l’administration du district avant, elle s’occupait des passeports, des listes des électeurs. L’administration n’a trouvé personne pour le faire, du coup Alona y est revenue à temps partiel. Son travail est important, il y a quand-même des réfugiés dans le coin qui s’installent, achètent des maisons, ils doivent être comptés en cas élections.
Tola m’a demandé si on avait des coupures d’électricité [à KR] (dernièrement, non). Lui non plus, il est presque tout le temps avec l’électricité, mais il y a des coupures dans le village, parfois ça dure 5 heures. Qu’est-ce que l’hiver nous apportera ? J’ai dit que ça faisait peur d’imaginer (c’est un cliché ukrainien qui a perdu son sens initial, personne n’a plus peur), Tola m’a coupé pour dire que les humains s’habituent à tout. Même aux bruits d’explosion, des arrivées et des départs [d’explosifs]. Les enfants ne quittent plus le jeu sur le stade s’il y a du bruit d’origine militaire.
La mère de Tola habite avec lui. La maison à Ivankiv est vide. Par contre Tola a fait quelques travaux dedans. Il va souvent à Ivankiv avec ses fils, Aliocha va à l’école de musique, Nazar va chez les spécialistes (psy, rééducation, massage). Tola ne veut pas déménager à Ivankiv car la maternité locale n’a pas de place pour Nazar, il est trop malade pour être admis à l’école. Et la maternité à Krassiatychi n’est pas contre. Alors tous sont contents. « Nous sommes bien ici », dit Tola. Ils ont aussi un jardin, cette année ils ont pris quelques dindes à élever. Ils auront de la patate et de la viande. Autrement, sans Nazar, ils déménageraient à Ivankiv, Tola pourrait trouver du travail à tout moment. Il y a seulement un bayaniste (accordéoniste) dans le district d’Ivankiv, et il y a beaucoup de chœurs.
Tola a vu Vera récemment. Elle va bien, elle est triste, mais optimiste. Deux de ses fils sont à la guerre, Tola et Génia (le plus petit). Rouslan travaille toujours avec le métal, les militaires locaux viennent chercher des pièces pour les tanks chez lui. Tola pense que Vera se sent seule, elles a des yeux tristes. Pas de nouvelles d’Igor ou d’autres gens qu’on connaît.
Notre conversation est systématiquement interrompue par les enfants : une fille a reçu un coup de ballon, un garçon voulait aller pisser, les grands ne voulaient pas jouer avec les petits… Tola a aussi pris les nouvelles de Pacha, il a utilisé les mêmes mots : que le dieu le protège, que les anges le gardent. […]
Olga, Viber (texte)
Samedi 5/10, 23h50
Des nouvelles de Valera.
La santé de Valera laisse à désirer, il a mal au dos, c’est chronique. Il ne va pas chez le médecin car les recruteurs chassent les hommes dans les villages du coin. On ne trouve presque pas d’hommes, il y a tout le temps des enterrements. Ça fait chier, putain de poutine. Son ami, un autre Valera, est à l’armée. […] Il est opérateur des drones, il a été à Bakhmut, maintenant il est près de Pokrovsk. Il est déjà épuisé, il pense de plus en plus souvent à déserter. Notre Valera est plutôt pour la prison et la vie sauvegardée. Tout le monde est fatigué de la guerre. Le cheval de Valera est mort pendant l’occupation, Valera utilise sa vieille moto pour ramener du bois, elle est tout le temps en panne. Valera travaille toujours à la scierie (s’il y a des clients), il a un jardin, un peu de patates, de tomates. Il a pris des nouvelles de Pacha. On a insulté poutine et les russes à deux voix, c’était thérapeutique. Les occidentaux ont reçu leur dose aussi, Valera n’est pas content de la vitesse avec laquelle les armes sont fournies, les décisions nécessaires sont finalement prises (comme pour F-16), mais les Ukrainiens meurent en attendant. Par contre il y a quelques occidentaux de la Bretagne que Valera adore, on a un peu rêvé de notre réunion à Gorodeschyna après la guerre. Valera croit que la guerre finira à la fin de 2025, il pense que l’Ukraine existera toujours mais qu’elle perdra des territoires. Je lui ai raconté mon cauchemar : j’étais dans les tranchées avec Pacha, et un officier que je croyais le nôtre a dit « Gloire à la russie ». Je me suis réveillée en larmes, en panique, terrorisée comme au début de l’invasion. Je n’ai pas compris si, dans le rêve, on s’était trompés de camp ou bien si on était pour les russes. Les deux variantes sont horribles. Il a souhaité que le dieu protège Pacha, que les anges le gardent. Il m’a dit de descendre à l’abri en cas du danger, il suit les nouvelles de KR, il sait que la ville est souvent attaquée. Et il a transmis les bonjours et les mercis aux amis.
J’ai eu Tola au téléphone aussi. En gros, tout va bien, vous manquez à tout le monde. Nazar [son fils de 6-7 ans] est reconnu victime des conséquences de Tchernobyl. C’est officiel, Tola vient de recevoir la lettre de la commission des médecins. Ça ne change presque rien pour eux, mais ils auront une petite pension de l’État. Tola avait une bonne voix.
OLga, Viber (texte)
Samedi 5/10, 15h30
J’ai parlé à Valera, et tu imagines, le soleil est revenu. Je me prépare pour un voyage à Irpin, je vais appeler Tola tout de suite. Je te ferai un brief ce soir quand je serai dans le train.
Olga, Viber (texte)
Samedi 5/10, 13h30
Perroquets Vs électricité.
Les perroquets se tiennent sur un boîtier de commutation et des câbles dans la ville de Hilario Ascasubi, qu'ils ont envahie en raison de la déforestation dans les collines environnantes, selon les biologistes, en Argentine, le 23 septembre 2024. REUTERS/Agustin Marcaire
Des milliers de ces oiseaux vert-jaune-rouge ont envahi la ville, poussés par la déforestation des collines environnantes, selon les biologistes. Ils mordent les câbles électriques de la ville, provoquant des pannes [les câbles prennent l’eau], et font tourner les habitants en bourrique avec leurs cris incessants et leurs dépôts de caca de perroquet un peu partout. « Les collines disparaissent, ce qui les pousse à se rapprocher des villes pour trouver de la nourriture, un abri et de l’eau », a déclaré la biologiste Daiana Lera, expliquant qu’une grande partie des forêts argentines a été progressivement perdue au fil des ans. […]
Reuters, Une ville argentine lutte contre une invasion de perroquets
Samedi 5/10, 13h25
Tcherno.
[…] cette semaine, le directeur général Grossi s’est rendu en Biélorussie, où il a rencontré le président Alexandre Loukachenko dans la capitale Minsk et visité la centrale nucléaire du pays à Ostrovets. A cette occasion, le Président a confirmé au directeur général Grossi qu’aucune action émanant de la Biélorussie ne compromettrait la sûreté ou la sécurité nucléaire de la centrale nucléaire de Tchernobyl.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a perdu la connexion à sa seule ligne électrique de secours restante pendant 36 heures cette semaine, soulignant la fragilité de l’approvisionnement en électricité dont elle a besoin pour refroidir ses six réacteurs et pour d’autres fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
La déconnexion mardi matin de la ligne électrique de 330 kilovolts (kV) a rendu la ZNPP entièrement dépendante de sa seule ligne de 750 kV. Avant le conflit militaire, elle disposait de quatre lignes à 750 kV et de six lignes à 330 kV, ce qui montre à quel point la sûreté et la sécurité nucléaires ont été gravement dégradées depuis février 2022. La cause du dernier incident n’était pas immédiatement claire, mais la ligne a été rétablie mercredi soir. […]
La proposition du président russe Vladimir Poutine de modifier le cadre légal dans lequel la Russie s’autorise à utiliser l’arme nucléaire vient confirmer qu’un nouveau seuil de tensions a été franchi dans le conflit entre la Russie et l’Occident. La décision russe doit cependant être interprétée non comme une préparation immédiate de passage à l’acte mais comme une mise à jour des mécanismes de dissuasion. Cette évolution a une nature avant tout déclarative et normative, dans un contexte où les autorités russes s’inquiètent des incursions grandissantes des armes occidentales possédées par l’armée ukrainienne en territoire russe.
[…] Sixième défi : se lançant dans une contre-attaque désespérée, d’abord contre la Russie, mais aussi contre la Chine, l’Occident a lancé une campagne de propagande presque sans précédent, d’une ampleur digne d’une guerre, diabolisant ses concurrents, en particulier la Russie, et coupant systématiquement les liens humains, culturels et économiques. Un rideau de fer encore plus tranchant que le précédent est en train de se mettre en place. L’image d’un ennemi total est entretenue. De notre côté et du côté chinois, la guerre idéologique n’a pas le même caractère total et vicieux. Mais la vague de réactions s’amplifie. L’Occident déshumanise les Russes et, dans une moindre mesure, les Chinois (rompre les liens avec eux est plus coûteux), et nous regardons l’Occident avec un mépris toujours plus grand. La déshumanisation ouvre la voie à la guerre. Elle semble faire partie des préparatifs de guerre en Occident.
[…] Enfin, le onzième défi est le plus évident. Ou plutôt : un groupe de défis. Une nouvelle course aux armements est en cours, tant qualitative que quantitative. La stabilité stratégique — indicateur de la probabilité d’une guerre nucléaire — est mise à mal de toutes parts. De nouveaux types d’armes de destruction massive apparaissent ou sont déjà apparus, échappant au système de restrictions et d’interdictions. Cela inclut divers types d’armes biologiques visant non seulement les individus, mais aussi des groupes ethniques spécifiques, des animaux et des plantes. Ces armes peuvent provoquer des famines ou propager des maladies chez les humains, les animaux et les plantes. Les États-Unis ont mis en place un réseau de laboratoires biologiques à travers le monde, et ils ne sont probablement pas les seuls. Certaines armes biologiques sont relativement accessibles.
[…] L’hypersonique, dans lequel nos amis chinois et nous-mêmes sommes en tête jusqu’à présent, grâce à Dieu et à nos concepteurs, se répandra tôt ou tard. Le temps de vol vers les cibles sera réduit au minimum, augmentant fortement la crainte d’une frappe de « décapitation » sur les centres de décision. La stabilité stratégique subira un nouveau coup dur. Les vétérans se souviennent que l’OTAN et nous-mêmes avons paniqué à propos des missiles SS-20 et des missiles Pershing. Aujourd’hui, la situation est bien pire. En cas de crise, de plus en plus de missiles à longue portée, très précis et irrésistibles menaceront les communications maritimes les plus importantes — les canaux de Suez et de Panama, les détroits de Bab-el-Mandeb, d’Ormuz et de Malacca.
[…] Enfin, la solution la plus à la mode est aussi la plus dangereuse : l’intelligence artificielle dans le domaine militaire. Non seulement elle multiplie le danger des armements, mais elle crée aussi de nouveaux risques d’escalade de tout conflit local, ainsi que de perte de contrôle des armes par des individus, des sociétés et des États. Nous voyons déjà des armes autonomes sur le champ de bataille. Ce sujet doit faire l’objet d’une analyse séparée. Jusqu’à présent, dans le domaine militaro-stratégique, l’intelligence artificielle présente davantage de dangers. Mais elle pourrait aussi offrir de nouvelles possibilités pour prévenir ces dangers. Il est insensé et imprudent, de s’en remettre à elle — de même qu’il est imprudent de s’en remettre aux moyens et méthodes traditionnels pour répondre à des défis croissants.
[…] Tout est entre nos mains, mais nous devons comprendre la profondeur, l’acuité et le caractère sans précédent des défis auxquels nous faisons face, et les relever. Il ne s’agit pas seulement de réagir, mais aussi d’agir de manière proactive. Je le répète : nous avons besoin d’une nouvelle politique étrangère, de nouvelles priorités pour le développement interne du pays, de nouvelles priorités pour la société, pour chaque citoyen responsable de la patrie et du monde. Comment y parvenir ? Nous en parlerons dans le prochain article.
Le grand Continent, « La guerre, même nucléaire, n’est plus redoutée » : les 11 prophéties de Karaganov
28.10.202 Des membres de l'organisation de jeunesse militaire et patriotique Yunarmiya (Jeune Armée) participent à un cours sur la protection contre les armes de destruction massive dans le cadre du programme éducatif de l'École des futurs commandants, dispensé par des militaires de la flotte russe de la mer Noire et des cadets. de l'École navale supérieure de la mer Noire de Nakhimov au parc Patriot à Sébastopol, en Crimée, en Russie. Maks Vetrov / Spoutnik
Samedi 5/10, 9h10
OTAN.
Dans un entretien avec le Financial Times, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, revient sur son mandat : « Je pense que nous devons tous admettre que nous aurions dû leur [il parle des Ukrainiens] fournir davantage d’armes avant l’invasion. Et nous aurions dû leur fournir des armes plus perfectionnées, plus rapidement, après l’invasion. J’assume ma part de responsabilité. »
[…] Pour lui, il existe des moyens de résoudre le problème de l’application de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord sur la sécurité collective dans le cas de l’Ukraine, si elle devient membre de l’Alliance avec des territoires occupés. « Il est toujours très dangereux de faire des comparaisons, car aucun parallèle n’est correct à 100 %, mais les Etats-Unis ont des garanties de sécurité envers le Japon. Cependant, elles ne couvrent pas les îles Kouriles, que le Japon considère comme territoire japonais, contrôlé par la Russie », déclare-t-il. […]
[…] Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs assauts terrestres dans le raion Glushkovsky, à l’ouest du principal saillant ukrainien de l’oblast de Koursk, le 4 octobre, mais n’ont pas fait d’avancées confirmées. Des sources russes ont signalé la poursuite des combats près de Veseloye (au sud de Glushkovo), et le ministère russe de la Défense (MoD) a affirmé que les forces russes avaient repoussé les attaques ukrainiennes vers Novy Put (au sud de Veseloye).
Un blogueur russe a affirmé que les forces russes avaient récemment repris leurs positions près de Veseloye mais n’avaient pas entièrement repris Medvezhye (au sud-est de Glushkovo). Des éléments de la 83e brigade aéroportée russe (VDV) auraient continué à combattre dans le raion de Glushkovsky. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 octobre, traduction automatique
Vendredi 4/10, 19h25
Papa est revenu. Il est énervé, très touché, malheureux, détruit moralement. La vieille est sous le choc, mais papa dit qu’il était plus choqué qu’elle.
Elle est à Kryvyi Rih, avec sa fille et son petit-fils qui sont aussi réfugiés de la région de Kherson. Ils habitent dans l’appartement qui appartenait à la tante de ma mère et qui était vide parce que les héritiers sont en russie.
Karma is a bitch (le karma est une pute), comme on dit chez nous.
Papa est saoul. Trop d’émotions.
Olga, Viber (texte)
Vendredi 4/10, 14h30
Kherson : run as a snake. J’avais repéré cet article avavnt de recevoir les nouvelles d’Olga.
Par une chaude soirée de septembre, la journée d’Olha Chernyshova a pris une tournure sombre alors qu’elle rentrait du travail dans le centre de Kherson. En sortant de sa voiture, elle a entendu un fort bourdonnement et a immédiatement su que ce n’était pas un bourdon.
Elle s’est précipitée vers la porte d’entrée de sa maison. Une explosion assourdissante a secoué la cour. Un drone avait largué un explosif sur sa voiture. Le temps s’est figé.
De retour dans la cour, Chernyshova a vu du verre brisé, du plastique et un petit cylindre métallique. Le cœur battant, elle a appelé la police. Une équipe de sapeurs a rapidement récupéré une partie non explosée d’une grenade à fragmentation. Le même jour, d’autres drones ont visé des voitures à proximité, blessant trois voisins de Chernyshova.
Une semaine après l’incident terrifiant, elle a parlé au Kiev Independent près de chez elle, se cachant d’un autre drone sous un grand châtaignier. « Où allons-nous nous cacher une fois que les feuilles auront disparu ? elle a demandé. « Ce sera une chasse ouverte aux gens.
[…] dans la ville ravagée de Kherson, où le territoire sous contrôle ukrainien et les forces russes sont séparés par le fleuve Dnipro au lieu d’un no man’s land entre les tranchées de la région orientale du Donbass, les civils sont régulièrement pris pour cibles. Les habitants terrifiés qualifient la nouvelle stratégie de « safari humain ».
« Les drones volent désormais en groupe et attaquent tout ce qui bouge », a déclaré Serhii, un bénévole devenu chauffeur de taxi. « Notre centre caritatif a dû fermer parce que les camions ne peuvent plus acheminer l’aide humanitaire. Cela a non seulement interrompu les approvisionnements essentiels, mais a également paralysé les entreprises locales qui dépendent des transports. Il est effrayant d’imaginer ce qui se passera en hiver, lorsque les pénuries de nourriture et de carburant pourraient dégénérer en une véritable crise.»
[…] « Les drones sont vraiment pénibles pour Kherson. Tout le monde est une cible », a déclaré Oleksandr Prokudin, chef de l’administration militaire de la région de Kherson. « Les personnes attaquées sont des personnes qui marchent, conduisent, font du vélo, se rendent au travail ou se trouvent à proximité des épiceries. »
Les frappes de drones ont été en moyenne de 100 par jour en juillet et août 2024, a-t-il déclaré. Mais à mesure que l’automne s’installe, les chiffres ont considérablement augmenté. Le programme d’information ukrainien TSN a rapporté qu’un nombre record de 330 frappes de drones et 224 largages d’explosifs ont frappé la région rien que le 9 septembre.
Pour attaquer les femmes qui achètent des pastèques dans les coins des villes et les enfants qui jouent dans les parcs, les forces russes utilisent des drones commerciaux modifiés.
[…] « D’abord, vous voyez un drone de reconnaissance comme un Mavic [un petit drone de la marque chinoise Dji] », a déclaré Svitlana, un médecin vivant au bord de la rivière.
« Vous pouvez à peine l’entendre, et il regarde simplement autour de lui, envoyant une vidéo au pilote russe de l’autre côté du fleuve », a-t-elle déclaré, faisant référence à la rive est du fleuve Dnipro, au sud, où les forces russes contrôlent toujours des pans de l’oblast de Kherson .
«Vient ensuite un drone FPV (vue à la première personne) qui vous lance une grenade. Ou une canette de Coca-Cola avec des explosifs. Parfois, le drone s’écrase et explose. Une femme de 90 ans a été grièvement blessée à côté, dans sa cour », a-t-elle ajouté.
[…] « Je leur tire dessus avec un fusil AK, mais c’est difficile car les drones sont petits et volent à une altitude de 120 mètres. Toute distance inférieure à 30 mètres signifie que le drone est en mode attaque, donc je me cache et j’attends. Une fois parti, je peux neutraliser un drone FPV ou des explosifs s’il n’a pas explosé. Si c’est le cas, j’examine les débris et, souvent, les parties du corps humain pour déterminer le type de drone et d’explosifs utilisés.
Le sapeur a partagé une chaîne Telegram sur laquelle des opérateurs de drones russes publient des vidéos de ces attaques.
« Ils savent que le droit international interdit les attaques délibérées contre des civils, des infrastructures civiles et des missions humanitaires, mais ils pensent que l’anonymat les protège de toute poursuite », a-t-il déclaré. «Ils doivent aussi montrer les résultats de leur travail. Les volontaires russes collectent des fonds pour les drones Mavic et FPV parce que ces modèles commerciaux n’ont pas de certification militaire et ne sont pas fournis par l’armée.
[…] De sa fenêtre, Volodymyr peut voir le fleuve Dnipro qui sépare le territoire sous contrôle ukrainien de la rive gauche occupée par la Russie.
« Ici, la rivière n’a que 800 mètres de large et un tireur d’élite me tirait dessus depuis les buissons. Lorsque nos hommes ont repoussé les Russes l’automne dernier, ils ont essayé de nous anéantir avec des bombes aériennes guidées, mais celles-ci étaient trop coûteuses. Alors maintenant, ce ne sont que des drones », a déclaré Volodymyr au Kyiv Independent.
The Kyiv Independent, « Safari humain » – Des civils de Kherson traqués par des drones russes, traduction automatique
Une affiche d'information destinée aux civils sur la manière de se protéger contre les frappes de drones russes ciblant les civils.
Vendredi 4/10, 14h00
Un petit rapport des nouvelles du jour. Pacha est sorti de la position hier soir, aujourd’hui il déménage dans un autre appartement qui se trouve au rez-de-chaussée [il vivait dans les étages jusque là]. Je ne sais pas si c’est le même quartier, mais je sais qu’il pourra utiliser un garage qui est à côté. C’est bien. Demain soir ils reviennent à la position. Le père d’Irina est allé chez un oncologue ce matin pour une consultation. Heureusement, les soupçons de son généraliste ne se sont pas confirmés. Mais on a passé une soirée difficile hier, avec des lamentations et malédictions du destin. Irina n’était pas au courant, les parents n’ont pas voulu gâcher les vacances des enfants. Mon père et le père d’Irina sont allés dans la région de Kherson en voiture, au village à 18 km des russes. Ils sont partis à 10h00 et doivent rentrer ce soir. Il faut récupérer une tata de la maman d’Irina, une bombe a détruit sa maison et sa cave. La soirée d’hier était vraiment très difficile. Je suis inquiète, on est tous inquiets. Les enfants (Irina et Kola) sont au courant, on leur a dit ce matin.
Olga, Viber (texte)
Vendredi 4/10, 11h35
Kertch.
La représentante ukrainienne Oksana Zolotariova a demandé jeudi, à l’occasion d’une audience à La Haye, que l’autorité compétente en matière d’arbitrages contraigne la Fédération de Russie à démonter le pont de Kertch, rapporte l’office russe de la BBC, lequel relaie une information du média ukrainien Ukrinform.
Selon Mme Zolotariova, la Russie a construit illégalement le pont et doit maintenant le démonter pour garantir le passage par le détroit de Kertch, et ce conformément au droit international. « [Faire disparaître ce] pont est le seul moyen de rétablir le passage pour les navires de tous les pays qui ont emprunté le détroit dans le passé et pour ceux qui l’emprunteront à l’avenir », a déclaré la représentante de l’Ukraine.
Un responsable de la centrale nucléaire de Zaporijia, située dans le sud de l’Ukraine et occupée par les forces russes depuis 2022, a été tué vendredi matin dans un attentat à la voiture piégée, ont annoncé vendredi les deux pays.
Selon la direction générale du renseignement du ministère de la défense de l’Ukraine (HUR) l’explosion d’une voiture piégée a tué vendredi matin Andri Korotky, identifié comme le « responsable de la sécurité » de la centrale nucléaire la plus grande d’Europe. Le service de renseignement militaire ukrainien a mis en ligne une vidéo de mauvaise qualité montrant un SUV blanc qui roule lentement avant d’exploser, répandant des débris alentour. […]
Anecdote (c’est vaste, un ciel) : un dictateur peut-il partager son ciel ?
Un drone kamikaze Shahed 131/136 de fabrication iranienne, un modèle souvent utilisé par les forces russes lors de frappes aériennes contre l'Ukraine sur une photo non datée. À des fins d’illustration. (Commandement opérationnel sud de l'Ukraine/Telegram)
Trois drones Shahed ont survolé l’espace aérien biélorusse le 3 octobre alors que le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko survolait le pays en hélicoptère, selon le groupe de surveillance Belaruski Hajun.
Les drones, qui ont volé depuis l’oblast de Tchernihiv en Ukraine, ont été repérés en train de voler vers l’oblast de Gomel en Biélorussie.
Deux drones ont survolé Novaya Guta, en direction de Gomel, tandis qu’un autre a survolé Loyew, également dans la région de Gomel.
L’hélicoptère de Loukachenko aurait volé vers le sud depuis sa résidence d’Ozerny au même moment. […]
The Kyiv Independent, Trois drones Shahed traversent la Biélorussie alors que Loukachenko est en vol en hélicoptère, traduction automatique
Les craintes d’une guerre plus large au Moyen-Orient se sont accrues depuis que l’Iran a lancé sa plus grande attaque aérienne contre Israël le 1er octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’étant engagé à riposter tout en menant une incursion terrestre au Liban.
Les Ukrainiens suivent avec inquiétude les derniers développements du conflit qui dure depuis des années et qui s’est intensifié après l’attaque du Hamas du 7 octobre de l’année dernière, alors qu’ils évaluent comment la situation pourrait avoir un impact sur l’attention et le soutien du monde à la défense de Kiev contre la Russie. Les États-Unis sont le plus grand fournisseur d’aide militaire à Israël et à l’Ukraine, tandis que l’Iran reste l’un des alliés les plus proches de Moscou.
[…] La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a déclaré le 2 octobre que Téhéran agissait en état de légitime défense et n’avait aucun intérêt dans une guerre plus large au Moyen-Orient, comme cité par CNN. Cependant, les dirigeants militaires iraniens ont mis en garde contre des frappes plus larges si Israël décidait de riposter. […] Pendant ce temps, Israël poursuit ses attaques contre le Liban, Gaza et le Yémen.
Nous avons demandé à des experts ukrainiens et étrangers ce qu’une éventuelle guerre à grande échelle au Moyen-Orient pourrait signifier pour l’Ukraine, si elle pourrait détourner les ressources et l’attention occidentales et aggraver les relations entre Israël et la Russie.
Volodymyr Ohryzko, un diplomate ukrainien, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine (2007-2009)
[…] « La Russie ne peut guère aider l’Iran (dans le conflit) car elle n’a rien à offrir. Elle dépend de l’approvisionnement en armes de la Corée du Nord et de l’Iran lui-même… La Russie a clairement choisi un camp, et ce n’est pas le camp israélien. J’espère qu’Israël en tirera enfin les bonnes conclusions, car Netanyahou a toujours voulu être gentil avec Moscou et, en même temps, n’a pas refusé d’aider Kiev, au moins d’une manière ou d’une autre. Maintenant, je pense qu’il devra choisir son camp. et ne plus prétendre qu’il est possible de « s’asseoir sur deux chaises ».
« Le rôle principal que les Etats-Unis joueront ici dépendra de leur volonté de mettre un terme définitif à la question iranienne. Nous entendons constamment des conversations selon lesquelles l’Iran est sur le point de se rapprocher de la bombe nucléaire… Si la logique américaine prévalait selon laquelle il faut traiter sérieusement les pays de « l’Axe du Mal », et pas seulement en exprimant leur inquiétude… Je pense que la situation dans son ensemble serait bien plus positive, y compris pour l’Ukraine, si l’Iran était exclu de la chaîne d’armes fournie à la Russie, ce serait beaucoup plus facile pour nous. » […]
Iliya Kusa, expert en politique internationale et au Moyen-Orient à l’Institut ukrainien pour l’avenir
[…] « Premièrement, une guerre (à plus grande échelle), surtout si elle se prolonge, pourrait conduire à une augmentation temporaire des prix du pétrole, ce qui jouerait en faveur de la Russie. Deuxièmement, une guerre majeure détournerait les ressources, l’énergie et l’attention des pays de l’UE et de l’OTAN, car ils seront obligés d’utiliser une partie de leurs ressources pour minimiser les risques qui pourraient survenir, y compris ceux liés à une potentielle nouvelle vague de réfugiés en provenance du Moyen-Orient. Troisièmement, du point de vue international. En matière de sécurité et de politique internationale, je ne vois pas de risques critiques pour la Russie car, malgré la vulnérabilité de ses positions en Syrie, une guerre (plus vaste) (au Moyen-Orient) lui serait bénéfique. Elle bénéficierait du chaos et de la déstabilisation qui en résulteraient.
[…] « Du point de vue des intérêts stratégiques de l’Ukraine, il vaudrait mieux qu’il n’y ait pas de guerre au Moyen-Orient et que l’escalade israélo-iranienne se termine par un échange de frappes aériennes, comme ce fut le cas en avril, puis par le gel des le conflit. »
Vitaly Portnikov, un journaliste et commentateur politique ukrainien
« Je ne ferai pas ici de parallèle direct. Le soutien des alliés à l’Ukraine ne dépend certainement pas de ce qui se passe au Moyen-Orient. Une telle guerre peut détourner l’attention des médias, mais il ne faut pas oublier que la guerre russo-ukrainienne (à grande échelle) dure depuis plus de 2,5 ans et les gens se sont habitués aux informations à ce sujet, même si de nouveaux conflits éclatent ou non (une guerre plus large au Moyen-Orient) n’affecterait pas non plus l’aide militaire (occidentale) à Ukraine) car il est financé sur un budget différent. […]
The Kyiv Independent, Nous avons demandé aux experts ce que l’escalade au Moyen-Orient pourrait signifier pour l’Ukraine., traduction automatique
Vendredi 4/10, 9h50
Gains tactiques [sic].
L’offensive russe dans l’est de l’Ukraine, qui a débuté à l’automne 2023, continue de produire des gains tactiques russes progressifs dans des secteurs spécifiques du front, mais des gains opérationnels significatifs continueront probablement d’échapper aux forces russes.
Les forces ukrainiennes mènent une défense efficace en profondeur le long de la ligne de front, infligeant des pertes importantes aux forces russes tout en cédant lentement du terrain, mais empêchant l’armée russe de réaliser des gains plus rapides sur le champ de bataille.
Les forces ukrainiennes sont confrontées à de sérieux défis et contraintes opérationnelles, qui offrent aux forces russes la possibilité de réaliser des gains tactiquement significatifs. Cependant, les forces russes ne disposent pas des effectifs et du matériel nécessaires pour poursuivre indéfiniment leurs efforts offensifs intensifiés, et les opérations offensives russes actuelles dans l’est de l’Ukraine culmineront probablement dans les mois, voire les semaines à venir, comme les responsables ukrainiens et l’ISW l’ont déjà évalué. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3 octobre, traduction automatique
Le monde se dirige vers de plus en plus de guerres, la paix est de plus en plus lointaine et cela se joue un peu comme à la roulette russe.
Jeudi 3/10, 9h00
Drones (suite du matin).
La Russie affirme avoir abattu 113 drones ukrainiens.
La Russie a affirmé jeudi matin avoir intercepté et abattu dans la nuit de mercredi à jeudi 113 drones ukrainiens dans plusieurs territoires frontaliers de l’Ukraine. […]
L’Ukraine affirme avoir abattu 78 drones d’attaque russes.
L’Ukraine a affirmé jeudi matin avoir détecté 105 drones d’attaque russes dans la nuit de mercredi à jeudi. Parmi eux, 78 drones « de type Shahed » ont été abattus par la défense aérienne ukrainienne dans les oblasts de Kiev, Tcherkassy, Vinnytsia, Khmelnytsky, Kirovohrad, Jytomyr, Poltava, Tchernihiv, Kherson, Odessa, Kharkiv, Soumy, Dnipropetrocsk, Rivne et Ivano-Frankivsk, fait savoir l’état-major général des forces armées ukrainiennes dans un communiqué publié sur Telegram. […]
Dans ces écoles, les stagiaires sont placés en conditions réelles d'exploitation d'une centrale nucléaire. (Crédits : DR)
Depuis quelques années, les promesses de l’atome drainent vers le Cotentin un nombre croissant d’intervenants sur toute la chaîne de valeur. Nouvelle illustration avec le groupe Socotec. Le spécialiste du contrôle technique et de la gestion des risques (12.500 collaborateurs dans 27 pays) vient d’ouvrir à Cherbourg son septième chantier pour une école du nucléaire français, après ceux de Dunkerque, Dieppe, Rungis, Chinon, Pierrelatte et Lagnieu.
[…] Son chantier-école est dimensionné pour accueillir une centaine d’apprenants par jour et jusqu’à 1.800 par an. Il abrite, sur environ 1000 m2, la reproduction à l’identique d’une partie de l’intérieur d’une centrale et d’un sous-marin nucléaire. Le tout à l’échelle 1. Soumises à obligation, les formations, qui peuvent être données « en neuf langues », sont centrées sur des exercices pratiques.
Dosimètres, appareils isolants, tenues étanches et ventilées, simulateur de radioactivité, zones chaudes ou froides… Les stagiaires sont placés en conditions réelles d’exploitation. « Notre rôle est de leur apprendre à réagir en mode réflexe dans les domaines dits comportementaux autour de la radioprotection, de la sûreté nucléaire et des règles d’assurance qualité », précise Damien Gousy. […]
La Tribune, Socotec s’implante à Cherbourg pour former les salariés du nucléaire
Centrales nucs, USA, Google Earth, capture d’écran
Holtec, l’entreprise qui souhaite rouvrir le réacteur nucléaire de Palisades dans le Michigan, a constaté que la corrosion des générateurs de vapeur dépassait largement les estimations, a déclaré l’autorité américaine de régulation de l’énergie nucléaire dans un document publié mercredi.
L’administration du président Joe Biden a finalisé cette semaine une garantie de prêt conditionnelle de 1,52 milliard de dollars pour la centrale de Palisades. Cela fait partie des efforts déployés par l’administration pour soutenir l’énergie nucléaire, qui génère de l’électricité pratiquement sans émissions, afin de freiner le changement climatique et d’aider à satisfaire la demande croissante d’électricité liée à l’intelligence artificielle, aux véhicules électriques et à la monnaie numérique.
Un porte-parole de la Nuclear Regulatory Commission a déclaré : « Holtec doit s’assurer que les générateurs répondront aux exigences de la NRC si l’agence autorise la remise en service de la centrale de Palisades. »
[…] Un résumé d’un appel téléphonique début septembre entre la NRC et Holtec, publié mercredi, indique que les indications de fissuration par corrosion sous contrainte dans les tubes des deux générateurs de vapeur de la centrale « dépassent de loin les estimations basées sur les antécédents d’exploitation ». L’étude a révélé que 1 163 tubes de générateurs de vapeur présentaient des signes de fissuration sous contrainte. Il y a plus de 16 000 tubes dans les unités.
Palisades, qui a fermé sous un autre propriétaire en 2022, cherche à devenir la première centrale nucléaire américaine moderne à rouvrir après avoir été complètement fermée. […]
Zone Bourse, Un rapport américain indique que la corrosion dans une centrale nucléaire du Michigan est supérieure aux estimations
Le mystérieux sous-marin chinois qui a apparemment coulé dans un chantier naval plus tôt cette année était le premier d’une nouvelle classe dotée d’un système de propulsion hybride nucléaire/conventionnel, selon un nouveau rapport. Le dernier développement dans la saga du Type 041 Zhou sous-marin de classe semble dissiper une partie des incertitudes précédentes concernant le bateau et indiquer que la Chine travaille sur de nouvelles solutions pour sa flotte sous-marine en croissance rapide .
Dans un récent rapport citant des responsables anonymes de la défense, le Washington Times note que le Type 041 « utilise à la fois une propulsion conventionnelle et nucléaire », plus précisément « un petit réacteur nucléaire » en plus d’une centrale électrique conventionnelle. […]
The War Zone, Le sous-marin chinois coulé possédait une centrale nucléaire hybride exotique : rapport, traduction automatique
Centrales nucs sur la Manche, Google Earth, capture d ‘écran
L’ONG environnementale Greenpeace accuse dans un rapport rendu public jeudi la filière nucléaire française de ne pas prendre la mesure du risque de submersion marine dans le projet de construction de réacteurs EPR2 à Gravelines, sur la côte de la mer du Nord. La centrale de Gravelines, déjà la plus puissante centrale nucléaire d’Europe de l’Ouest avec ses six réacteurs de 900 MW, est installée près de Dunkerque (Nord), dans le delta de l’Aa, un territoire de polder.
[…] Dans son rapport, Greenpeace fustige «une prise en compte relative et obsolète du dérèglement climatique» par EDF dans ce projet, que l’ONG qualifie de «non-sens total au regard de l’aggravation du changement climatique». «En 2100, l’ensemble du site de la centrale peut se retrouver temporairement – au moment des marées hautes (plus hautes marées astronomiques) et dans les conditions d’une surcote centennale – sous le niveau de la mer», pointe le rapport, qui se fonde pour cette projection sur le scénario le plus pessimiste du Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU. Ce scénario envisage l’hypothèse où l’humanité ne prendrait pas de mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le Giec juge «faible» la probabilité qu’il se réalise.
[…] Sollicitée par l’AFP, l’ASN souligne qu’«à ce stade, EDF n’a pas déposé de demande d’autorisation pour ces réacteurs EPR2» et qu’elle n’a donc «pas encore connaissance des hypothèses prises en compte pour dimensionner les ouvrages de protection vis-à-vis du risque de submersion marine». […]
Le Figaro, Nucléaire : Greenpeace dénonce une prise en compte insuffisante du risque de submersion marine à Gravelines
Commentaire : "Article AFP donc à éviter."
Jeudi 3/10, 8h35
Drones.
L’Ukraine poursuit ses efforts pour accroître sa production nationale d’équipements militaires importants et maintenir son avantage en matière de drones sur la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 1er octobre que les entreprises ukrainiennes peuvent actuellement produire quatre millions de drones par an et que l’Ukraine a déjà souscrit à la production nationale de 1,5 million de drones (vraisemblablement en 2024). Le président russe Vladimir Poutine a récemment affirmé que la Russie prévoyait de multiplier par dix la production de drones pour atteindre 1,4 million de drones en 2024, ce qui serait inférieur aux deux millions de drones que l’Ukraine vise à produire en 2024. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 2 octobre, traduction automatique
Les forces lettones ont renforcé leur défense aérienne près de la frontière russe à la suite du récent crash d’un drone russe dans le pays.
Le ministre letton de la Défense, Andris Spruds, a annoncé le 2 octobre que l’armée de l’air lettone avait déployé des groupes de combat mobiles équipés de missiles de défense aérienne à Latgale, près de la frontière russo-lettonne, et installé des radars spécialisés le long de la frontière pour détecter les drones. […] Cette décision fait suite au crash d’un drone russe de type Shahed, le 7 septembre, dans la municipalité lettone de Rezekne, proche de la frontière russe.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 2 octobre, traduction automatique
Jeudi 3/10, 8h25
Pologne.
La Pologne et l’Ukraine ont fait un pas vers le règlement d’un différend historique qui a suscité une nouvelle montée de tensions entre les deux voisins et risque de ralentir l’intégration de Kiev dans l’Union européenne.
Les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi ouvrir la porte à certaines exhumations de victimes des « massacres de Volhynie », drame qui date des années 1940 quand des dizaines de milliers de civils polonais avaient été assassinés par des nationalistes ukrainiens. Varsovie, qui qualifie cette tragédie de « génocide », a salué cette décision mercredi, au lendemain de la première visite dans ce pays du nouveau chef de la diplomatie ukrainienne, qui devait notamment aborder ce sujet épineux.
« Il s’agit d’une bonne information et d’un pas dans la bonne direction », a déclaré à l’agence de presse PAP le porte-parole du ministère des affaires étrangères polonais, Pawel Wronski, commentant la décision ukrainienne. […]
Les forces russes se sont probablement emparées de Vuhledar le 1er octobre à la suite d’un retrait ukrainien de la colonie, même s’il n’est pas clair si les forces russes réaliseront des progrès rapides au-delà de Vuhledar dans un avenir immédiat.
Des images géolocalisées publiées le 30 septembre et le 1er octobre montrent les forces russes plantant des drapeaux russes et opérant librement dans diverses parties de Vuhledar, et des militants russes ont affirmé le 1er octobre que les forces russes avaient pris la colonie
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 1er octobre, traduction automatique
Vouhledar est redevenu Ougledar, se félicitent déjà les nationalistes russes sur les réseaux sociaux, reprenant le patronyme russe de la commune ukrainienne du Donbass dans l’est du pays. Alors que plusieurs sites de cartographie du conflit, fondés sur des vidéos géolocalisées, annoncent la chute de Vouhledar depuis mardi – y compris la carte DeepState Map, proche de l’armée ukrainienne -, cette dernière a reconnu ce mercredi qu’elle se retirait de cette ville lourdement fortifiée, tenue jusqu’à présent par la 72e brigade mécanisée.
«Le haut commandement a donné son autorisation à la manœuvre de retraite de Vouhledar pour permettre de sauver les hommes et l’équipement militaire, et de prendre de nouvelles positions pour la suite des opérations», a indiqué sur Telegram le groupement de forces Khortytsia, en charge des opérations dans la zone.
[…] La ville minière servait de véritable verrou défensif au Sud-Donbass, après avoir résisté depuis le début de la guerre à tous les assauts mécanisés. En janvier et en septembre 2023 notamment, les Russes avaient perdu des dizaines, voire des centaines de blindés et de chars, détruits par l’artillerie ukrainienne et les champs de mine installés depuis des mois.
En deux ans de guerre, la ville dont la silhouette est dessinée par de hauts immeubles dominant la plaine environnante a été ravagée par les bombes planantes larguées par les chasseurs-bombardiers Soukhoï et les munitions thermobariques tirés par les TOS-1A chenillés russes. En ruines, Vouhledar est devenu un amas de béton encore fumant, mais l’issue de cette bataille offre malgré tout aux Russes un avantage opératif important à l’échelle du Sud-Donbass. […]
Le Figaro, Face à la tenaille russe, l’armée ukrainienne annonce se retirer de la ville de Vouhledar, forteresse du sud du Donbass
Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il ne soutenait pas une attaque israélienne contre des sites nucléaires iraniens.
« La réponse est non », a déclaré Biden lorsqu’on l’a interrogé sur la possibilité qu’Israël lance une frappe de représailles sur des sites liés au programme nucléaire iranien.
Il a déclaré que les États-Unis discuteraient avec les Israéliens de la manière dont ils pourraient répondre à l’attaque de missiles iranienne. […]
CNN, Live, Israël promet de répondre à l’attaque de missiles iraniens, traduction automatique
Mercredi 2/10, 8h00
La farandole du nuc.
Le secrétaire d’État allemand à l’Économie Sven Giegold (Les Verts) a présenté, lundi 30 septembre, la position de l’Allemagne sur le futur Pacte de l’Union européenne (UE) pour une industrie propre (Clean Industrial Deal), déclarant qu’il souhaitait que la Commission européenne donne la priorité aux énergies renouvelables. Il a également adopté une rhétorique dure vis-à-vis du nucléaire et des objectifs de la France en matière de renouvelables. […]
Euractiv, Pacte de l’UE pour une industrie propre : Berlin veut exclure les financements au nucléaire
Lors de son discours de politique générale du 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier a détaillé son programme énergétique et climatique, réaffirmant l’ambition du gouvernement de poursuivre le développement du nucléaire.
Alors que la « dette écologique » est une « épée de Damoclès » pour les futures générations, Michel Barnier a assuré que la transition énergétique serait « au coeur » de l’action du gouvernement et le « moteur » des politiques industrielles française et européenne.
[…] À l’échelle française, Michel Barnier a réaffirmé la stratégie nucléaire du gouvernement, appelant à « poursuivre résolument le développement des nouveaux réacteurs ». L’Hexagone vise en effet la construction de six réacteurs nucléaires de grande taille d’ici à 2035-2040.
[…] Le Premier ministre souhaite aussi poursuivre le développement des énergies renouvelables, mais « en mesurant mieux, dans certains cas, leurs impacts », notamment dans le cas de l’énergie éolienne sur laquelle Michel Barnier a tenu à insister dans son prononcé, bien qu’elle n’était pas explicitement inscrite dans le texte.
« Cette partie du discours n’est pas positive », juge ainsi pour Euractiv le président du Syndicat des énergies renouvelables, Jules Nyssen. « On peut s’interroger sur le fait de savoir pourquoi on ne mesurerait les impacts que des renouvelables, et pas du nucléaire, qui n’en est pas dénué ».
[…] Qu’ils soient opposés aux propositions du Premier ministre ou non, la grande majorité des acteurs intéressés aux questions énergétiques appellent cependant à une planification des objectifs français en la matière.
« Les travaux de planification vont reprendre immédiatement », a ainsi confirmé Michel Barnier, qui a souligné qu’il était l’heure de relancer les textes en attente depuis des mois, comme la stratégie française énergie et climat, la programmation pluriannuelle de l’énergie et le plan national d’adaptation au changement climatique. […]
Euractiv, Énergie : Michel Barnier confirme le développement du nucléaire et met l’éolien sous surveillance
Kim Jong-un risquerait la fin de son régime s’il en venait à utiliser l’arme nucléaire contre la Corée du Sud, a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk Yeol. Il s’adressait aux militaires lors d’un événement marquant l’anniversaire de la fondation des forces armées du pays. «Si la Corée du Nord tente d’utiliser des armes nucléaires, elle sera confrontée à une réponse résolue et écrasante de notre armée», a déclaré M. Yoon en s’adressant aux 5300 militaires rassemblés à la base aérienne de Séoul pour la célébration. Une parade militaire aura lieu dans le centre de la capitale plus tard mardi.
«Ce jour marquera la fin du régime nord-coréen», a-t-il ajouté, soulignant la force de l’alliance de sécurité du pays avec les États-Unis, qui y stationnent des dizaines de milliers de soldats. La Corée du Sud a présenté pour la première fois son plus gros missile balistique, le Hyunmoo-5, capable de détruire des bunkers souterrains, a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
[…] Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement sud-coréen organise un défilé militaire sur la place centrale de Séoul, Gwanghwamun, auquel participent 3000 personnes. Avant cela, les derniers défilés militaires pour la Journée des forces armées remontent à 1984, sous le régime dictatorial de Chun Doo-hwan.
Le Figaro, Corée du Sud : le président prévient que Kim Jong-un risque la fin en cas d’utilisation de l’arme nucléaire
Nécessaire outil de dissuasion, conséquences des essais en Polynésie, aide apportée au programme iranien, risques d’accidents radioactifs, idée d’un “consensus français” : quelles sont les réalités de l’histoire du nucléaire en France ?
À l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif Nuclear France (Routledge) cette année, revenons avec le fondateur du programme Nuclear Knowledges, Benoît Pélopidas, chercheur au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, sur les principaux résultats de cette recherche présentés dans l’ouvrage.
[…] Comme je l’expose en détail dans la préface, l’ouvrage entend faire deux interventions principales, dans un contexte où il n’existe pas encore d’histoire non-officielle des rapports entre la France et la technologie nucléaire en anglais, qui dépasse le clivage habituel entre civil et militaire. Dans ce contexte, l’ouvrage propose de nouvelles réponses à de nouvelles questions sur l’histoire globale de la France nucléaire à partir d’archives, d’entretiens et de sondages inédits dans plusieurs pays et, ensuite, il se veut une défense et une illustration de l’ethos, de la méthode et des résultats possibles de la recherche indépendante.
Il propose des réponses aux questions suivantes : quels sont les déterminants de la première génération de l’arsenal nucléaire français ? Est-ce que les preuves disponibles dans les archives des pays alliés et ennemis corroborent le grand récit gaulliste ? Quelles sont les conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires en Polynésie ? Comment peut-on évaluer l’exactitude des mesures officielles de ces essais ? Comment la localisation de ces essais a-t-elle été décidée ? Quelle a été la politique de prolifération et de non-prolifération de la France au-delà de la coopération déjà documentée avec Israël et l’Irak ? Quels sont les déterminants de la politique française vis-à-vis du programme nucléaire iranien ? Comment les modes de régulation des accidents nucléaires ont-ils évolué après la guerre froide ? Est-il correct de parler d’un « consensus » français sur la politique de dissuasion nucléaire ?
[…] Cet effort interdisciplinaire a abouti aux résultats surprenants rassemblés dans cet ouvrage, qui reprend toutes les contributions de l’équipe sur la France et y ajoute une préface qui comprend des archives inédites pour une critique renouvelée de l’idée de consensus nucléaire en France.
Ils montrent que :
La première génération de l’arsenal nucléaire français n’était pas techniquement crédible, malgré une aide étrangère. De nombreux officiels français le savaient, ainsi que leurs alliés et leurs ennemis.
La quête française d’uranium dans les années 1960 a eu lieu à une échelle géographique très large.
Les collaborations stratégiques françaises avec des programmes nucléaires étrangers s’étendent au-delà des cas bien connus d’Israël et de l’Irak. Nous mobilisons des sources primaires françaises, indiennes et sud-africaines pour documenter les contributions françaises aux programmes nucléaires des deux pays.
La saisie du dossier nucléaire iranien par les « stratégistes » au détriment des « régionalistes » au sein de la diplomatie française a conduit à une réécriture des relations franco-iraniennes qui peint un portrait incorrect du rôle de la France dans la genèse de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA – Joint Comprehensive Plan of Action).
Le gouvernement français avait des plans visant à tester des armes nucléaires en Corse en 1960 qui se sont heurtés à une opposition qui a eu gain de cause. Ce chapitre précise aussi les limites des arguments mis en avant par ce collectif et note l’absence de solidarité avec les populations exposées aux essais en Algérie et en Polynésie.
Suite à un essai nucléaire qui ne s’est pas déroulé comme prévu, en juillet 1974, environ 110 000 personnes, soit 90 % de la population de Polynésie française de l’époque, ont été exposés à des doses de radioactivité qui leur donnent droit à compensation dans le droit français.
La règlementation de la sûreté du secteur électro-nucléaire a changé fondamentalement après la guerre froide et a normalisé l’idée qu’un accident nucléaire est gérable.
Plutôt qu’un soutien, les politiques menées ont surtout généré une mise à distance de la population vis-à-vis des politiques liées aux armes nucléaires. Des données d’archives mettent à mal l’idée d’un consensus qui se serait érodé avec le temps. Un consensus suppose que des citoyens soient en mesure de donner leur consentement à un choix politique sur la base de connaissances à tout le moins disponibles et d’alternatives clairement présentées. Aucun de ces critères n’est réuni.
[…] merci aux contributeurs de l’ouvrage : Matthew Adamson, Nabil Ahmed, Valerie Arnhold, Austin Cooper, Anna Konieczna, Sébastien Philippe, Jayita Sarkar, Sonya Schoenberger et Clément Therme. [bravo Valérie]
Science Po, La vraie histoire du nucléaire en France
Mardi 1/10, 21h55
Journal des deux soeurs.
Olga — […] 10 septembre. Je découvre le témoignage d’un rachiste [contraction de « russe » et de « fasciste »] capturé par l’armée ukrainienne. La vidéo a été postée par la chaîne [du gouvernement ukrainien] United 24. Cet homme avoue sans aucun scrupule avoir violé trois filles, deux garçons et six femmes à Avdiivka, avant de les tuer à bout portant contre un mur. Sur ordre de son commandant, dit-il. J’ai reposté cette horreur sur mes réseaux, pour montrer au monde entier de quelle peste les Ukrainiens sont en train de protéger l’Europe.
Je regrette un peu maintenant, mais, sous le coup de l’émotion, de la douleur, de la rage, quand j’ai partagé la vidéo, j’ai ajouté « qu’un tel homme n’avait pas le droit de vivre ». On m’a répondu en commentaires que, en écrivant ça, je ne respectais pas la Déclaration universelle des droits de l’homme. Les droits de l’homme et les droits des Ukrainiens à survivre sont donc deux choses différentes, pour les Occidentaux ? Et quand je dis les droits des Ukrainiens, je pense aussi à tous les autres peuples pris dans les guerres. Le fossé est si profond entre nous et les autres.
Côté ukrainien, voilà ce que j’entends : des viols, des morts, des villes et des villages rasés de la surface de la terre. Et ce que j’entends du côté européen, c’est seulement la « profonde inquiétude » quant à la situation. Des armes sont fournies, certes. Mais les russes [Olga et Sasha ont choisi de ne pas mettre de majuscule à « poutine », « russe » et « russie »] avancent et les Ukrainiens ne peuvent pas correctement défendre notre pays, car ils manquent de tout.
Vous savez, je contacte régulièrement O., mon ami d’école qui est au « point zéro », sur la ligne de front. Quand je lui demande comment il va, il ne répond plus que par un seul mot qui veut dire « on fait la guerre ». C’est tout. Je le sens si épuisé. Il y a plusieurs mois, il m’avait annoncé qu’il allait partir en vacances quelques semaines. Il n’est jamais parti. Il n’y a pas assez d’hommes qui se battent, pas assez pour pouvoir assurer des rotations. Y aura-t-il encore des hommes en Ukraine après cette guerre ? Connaîtrons-nous une crise démographique ? Combien de temps faut-il pour qu’une société se remette démographiquement d’un conflit ? […]
Sasha — […] « Serik a été tué. » Voilà le message qui m’a appris son décès. Serik, c’était son diminutif. J’ai accueilli cette nouvelle sans réagir. J’ai pensé que, après ces années de guerre à ma porte, j’étais devenue dure et détachée. J’aimerais pouvoir vous dire que j’étais triste, que j’avais mal mais, en réalité, je ne ressentais rien. J’ai senti que je ne pensais qu’à moi, à ma vie, à ma famille, à mon conjoint et à mon futur bébé. Serhiy a été le mari d’une très bonne amie, Maria. Pendant des années, on était voisins et je les voyais presque tous les jours. A l’époque, j’étais avec mon ex-mari et je venais de prendre mon chien Rom’. Sept ans plus tard, je vis dans le même quartier, je suis en couple avec Dima et on attend notre enfant qui va naître très bientôt.
[…] Trois jours après la nouvelle de son décès, j’ai commencé à être très irritable et nerveuse. Pendant des jours, il y a eu des bombardements incessants sur Kyiv et toute cette tension m’a fait comprendre que je n’étais devenue ni dure ni détachée : j’étais juste profondément choquée par la mort d’un ami tué par les russes. Réaliser cela m’a fait sortir de ma léthargie. J’ai enfin pu pleurer et j’ai finalement ressenti la perte, la douleur et le deuil. Depuis, je pense à Serhiy presque chaque jour, en essayant de me souvenir du temps passé ensemble. […]
Le Monde, Les lettres d’Olga et de Sasha : « On ne peut pas faire comprendre la guerre, il faut la vivre pour comprendre »
Mardi 1/10, 13h55
OTAN.
Jens Stoltenberg serre la main du nouveau secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, lors d'une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord, au siège de l'Alliance à Bruxelles, Belgique, le 1er octobre 2024. REUTERS/Yves Herman
Mark Rutte, qui a officiellement pris mardi la tête de l’OTAN, a assuré l’Ukraine du soutien de l’Alliance atlantique. M. Rutte a d’ores et déjà détaillé les trois priorités de son mandat de quatre ans : le soutien à l’Ukraine, « la priorité la plus haute », le renforcement « de notre défense collective » et enfin le développement des partenariats internationaux déjà engagés par l’OTAN avec des pays tiers.
Il succède au Norvégien Jens Stoltenberg, resté dix ans à la tête de l’Alliance atlantique. […]
Le président russe Vladimir Poutine « doit réaliser » que l’OTAN ne « cédera pas » dans son soutien à l’Ukraine, a souligné le nouveau patron de l’Alliance atlantique Mark Rutte mardi. « Nous devons nous concentrer sur l’effort de guerre ». « Plus nous aidons l’Ukraine, plus tôt » la guerre « se terminera », a-t-il affirmé.