Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là. Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.
[…] « Les forces armées sont avec l’Ukraine, avec le peuple, avec le commandant en chef suprême [M. Zelensky]. Notre force est dans l’unité », a écrit Oleksandr Syrsky. « Nous continuons à détruire l’occupant et à nous rapprocher de la victoire », a-t-il ajouté.
John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump que le président avait limogé en 2019, a déclaré que le président et le vice-président ont montré qu’ils prenaient parti pour la Russie, une « erreur catastrophique ». […]
Le Danemark est « fier d’être aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien » a écrit vendredi sur X la première ministre danoise, après la vive altercation publique entre les présidents ukrainien et américain à la Maison Blanche. […]
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a promis de rester au côté de Kiev et a remis en question le leadership américain en Occident […] « Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi », a écrit Mme Kallas sur les réseaux sociaux. « L’Ukraine est l’Europe ! Nous sommes aux côtés de l’Ukraine », a-t-elle ajouté.
« Vous ne serez jamais seul. Soyez forts, soyez courageux, n’ayez pas peur », ont écrit les présidents de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du Conseil européen, Antonio Costa, dans une déclaration commune sur les réseaux sociaux […]
[Le premier ministre tchèque] Petr Fiala, à la fois très engagé dans le soutien militaire à l’Ukraine et traditionnellement très pro-américain, a déclaré sur le réseau social X que son pays se tenait « aux côtés de l’Ukraine et du monde libre ».
[…] Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a de sont côté assuré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de son « soutien », après l’altercation de ce dernier avec Donald Trump, et appelé à ne « jamais confondre l’agresseur et la victime dans cette terrible guerre ». […]
Chers @ZelenskyyUa, chers amis ukrainiens, vous n’êtes pas seuls », a assuré le premier ministre polonais, Donald Tusk, dans un message publié sur X peu après la rencontre houleuse entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, et le départ de la Maison Blanche de ce dernier.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a estimé que Donald Trump et son vice-président J. D. Vance avaient fait preuve de « retenue » face à l’« ordure » Volodymyr Zelensky lors de leur vive altercation à la Maison Blanche. […]
Je m’offre ce soir pour les maux de tête, l’angoisse et la pitié. Demain je continuerai de vivre, travailler et me battre pour l’Ukraine. Quelle honte, ce trump et cette maison blanche. Je sais qu’on est ensemble. Merci.
Olga, Viber (texte)
Vendredi 28/2, 20h00
Et sur le front.
Des officiers militaires ukrainiens ont réagi vendredi à la séance de cris qui a éclaté dans le bureau ovale entre le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Un officier militaire, qui se fait appeler Aleks, a déclaré sur Telegram qu’il ne se « souciait pas du tout » du type de paix proposé par Trump.
« Il vaut mieux se battre jusqu’à la mort que de geler la guerre et d’être à nouveau exsangue dans trois ans », a-t-il déclaré.
« Trump comprend l’agressivité des négociations et tente d’écraser Zelensky. Il n’y aurait pas eu de discussions houleuses si Trump avait proposé au moins un cessez-le-feu sur la ligne de contact avec des amendements minimes », a déclaré Stanislav Buniatov, un autre officier militaire ukrainien, dans un message sur Telegram.
« Nous parlons de céder Zaporizhzhia, Kherson et un certain nombre de villes de la région de Donetsk aux Russes », a ajouté M. Buniatov.
« Comment pouvez-vous imaginer donner des villes avec des habitants ? Trump le fait, parce que nous ne sommes pas des personnes pour lui, il négocie au nom des intérêts de Poutine, alors ne vous abaissez pas à cela », a-t-il ajouté.
[Selon le Wall Street Journal,] les soldats nord-coréens, capturés par les forces ukrainiennes, pensaient qu’ils allaient combattre la Corée du Sud. Au lieu de cela, ils ont été envoyés en Ukraine, ignorant tout du conflit avec la Russie jusqu’à ce qu’ils soient capturés par les forces armées ukrainiennes.
[…] Le partenariat avec l’Ukraine est un marché imposé sous la contrainte, même si les conditions ne sont plus aussi léonines qu’au début de la négociation – Donald Trump exigeait que l’Ukraine paie 500 milliards de dollars et reconnaisse une dette pour l’aide gratuite apportée par les Etats-Unis. Car la Russie est dangereuse pour l’Ukraine, qui a besoin d’armes et de dissuasion américaines.
Cette entreprise évoque celle de la Chine, qui fait avancer ses intérêts géopolitiques dans le monde en signant des partenariats pour exploiter les terres ou les autres ressources naturelles de pays africains, avec son initiative des « routes de la Soie ». Pékin est parfois accusée de piller les pays pauvres en exigeant qu’ils remboursent coûte que coûte leur dette.
L’accord avec l’Ukraine « pourrait être le modèle pour toute une série de deals que les Etats-Unis pourraient conclure avec les pays à travers le monde », s’est félicitée Victoria Coates, de la fondation conservatrice Heritage, à l’antenne de Fox News. En Afrique, a-t-elle ajouté, Washington pourrait ainsi établir un « partenariat de prospérité mutuelle », en devenant « l’acheteur de premier ressort » des ressources naturelles locales, « plutôt que de laisser ces pays se commettre avec la Chine communiste ».
Trump : « Sans les États-Unis et nos armes, cette guerre serait terminée en deux semaines ». Zelensky : « J’ai entendu “trois jours” de la part de Poutine. Maintenant, c’est ‘deux semaines’ ».
Dans une scène aussi rare que spectaculaire, le président américain, Donald Trump, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont eu vendredi un échange extrêmement tendu, le premier appelant le second à conclure un accord « ou nous vous laissons tomber ». « Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale (…) et ce que vous faites est très irrespectueux pour le pays, ce pays », a lâché un Donald Trump très en colère, jugeant qu’il sera « très difficile » de négocier avec son homologue ukrainien, et le sommant d’être « reconnaissant » envers les Etats-Unis. […]
La députée [américaine] Jasmine Crockett a directement demandé à Trump :
« La Russie a envahi l’Ukraine. Pouvons-nous au moins nous mettre d’accord sur ce point ? Les faits sont importants. Y a-t-il quelqu’un ici qui a assez de courage pour dire : La Russie a envahi l’Ukraine ? »
Pendant ce temps en Ukraine, Bluesky, traduction Deepl
« Quiconque ne peut admettre que la Russie a attaqué l’Ukraine ne devrait pas participer à la prise de décisions concernant notre sécurité nationale » – Tammy Duckworth, sénatrice américaine [s’adressant à un type de Trump qui s’embrouille]
Pendant ce temps en Ukraine, Bluesky, traduction Deepl
The Kyiv Independent : Récemment, un certain nombre de républicains ont hésité à dire carrément que la Russie avait envahi l’Ukraine. Dans le même temps, Donald Trump a non seulement qualifié le président Volodymyr Zelensky de dictateur, mais il a également parlé du président russe Vladimir Poutine en des termes de plus en plus favorables. Que se passe-t-il avec l’état du GOP en ce moment ?
Bernie Sanders [sénateur américain] : Ce qui est extraordinairement pénible pour la majorité du peuple américain, c’est que nous avons maintenant un président qui a de très fortes tendances autoritaires et qui, à bien des égards, est en train de faire évoluer les États-Unis, la plus ancienne démocratie de la planète, vers une société de type autoritaire.
À bien des égards, Trump aime ce que fait Poutine. Poutine n’autorise pas la liberté de la presse. Poutine tue ses opposants. Poutine n’autorise pas la dissidence – et c’est un modèle qui plaît à Trump.
Pour la première fois dans l’histoire moderne, nous avons un président qui s’aligne sur les gouvernements autoritaires du monde entier, pas seulement la Russie, mais aussi l’Iran, la Biélorussie, plutôt que sur les gouvernements démocratiques d’Europe et d’Ukraine. C’est un moment très pénible.
[…] De toute évidence, tout le monde en Amérique sait que c’est la Russie qui a déclenché cette guerre. Mais vous avez des républicains qui ont tout simplement trop peur de s’élever contre Trump. C’est une triste situation.
[…] The Kyiv Independent : Que peut faire l’Américain moyen dans ces semaines et mois incertains pour montrer son soutien à l’Ukraine ?
Bernie Sanders : Je pense que nous devons nous lever et dénoncer Trump pour le menteur qu’il est. L’idée qu’il puisse, au milieu d’une guerre terrible où vous avez perdu des dizaines et des dizaines de milliers de personnes – des hommes, des femmes et des enfants – proposer des extractions de minéraux rares de l’Ukraine alors qu’elle se bat tellement est tout à fait scandaleuse.
Ce que nous faisons (ici aux États-Unis), c’est parcourir tout le pays. Nous voyons un grand nombre de personnes sortir et dire que le trumpisme, l’autoritarisme et l’oligarchie ne sont pas ce que sont les États-Unis. Nous avons des raisons d’être fiers d’être la plus ancienne démocratie de la planète, et nous avons l’intention de le rester. […]
The Kyiv Independent, Trump aime ce que fait Poutine », déclare Bernie Sanders dans une interview exclusive., traduction Deepl
Vendredi 28/2, 8h10
Ça discute.
Les délégations américaine et russe se sont rencontrées à Istanbul, en Turquie, le 27 février pour continuer à discuter des relations diplomatiques bilatérales entre les États-Unis et la Russie.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré le 27 février que la délégation russe à Istanbul s’efforçait de développer les accords conclus lors des pourparlers américano-russes du 18 février en Arabie saoudite. […]
[…] Le Kremlin continuerait à faire pression sur les États-Unis pour qu’ils acceptent des avantages économiques qui n’ont rien à voir avec la guerre en Ukraine en échange de concessions ukrainiennes et occidentales liées à la guerre.
Bloomberg, citant une source familière avec le sujet, a rapporté le 27 février que le PDG du Fonds russe d’investissement direct (RDIF) et le nouveau représentant présidentiel spécial pour l’investissement et la coopération économique avec les pays étrangers Kirill Dmitriev – qui faisait partie de la délégation russe lors des pourparlers américano-russes du 18 février en Arabie saoudite – ont convaincu Poutine de chercher à négocier avec les États-Unis par le biais d’opportunités commerciales […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26 février, traduction Deepl
La diplomatie ukrainienne a jugé jeudi « risibles » les déclarations de la Russie selon laquelle son annexion des territoires ukrainiens qu’elle occupe était « non négociable ».
« La Russie ne peut revendiquer aucun des territoires ukrainiens », a déclaré le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Heorhii Tykhyi. « Il est risible de voir comment les responsables russes se réfèrent à la Constitution russe » pour justifier la revendication de leur annexion, a-t-il dénoncé.
[…] La dette mondiale a encore augmenté de 7.000 milliards de dollars en 2024 et elle a atteint en fin d’année dernière le niveau record de 318.000 milliards de dollars. La croissance économique ralentissant, la dette totale en proportion du produit intérieur brut (PIB) a également recommencé à augmenter, et ce pour la première fois depuis 2020, année du Covid. Elle représente aujourd’hui 328 % du PIB mondial.
[…] Les marchés émergents, en particulier la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite et la Turquie, ont représenté environ 65 % de la croissance de la dette mondiale l’année dernière. Ils devront renouveler un record de 8.200 milliards de dollars de dette en 2025 – dont 10 % en devises étrangères. […]
Source : INTERNATIONAL INSTITUTE OF FINANCE
Les Echos, La dangereuse escalade de la dette mondiale
Jeudi 27/2, 7h15
Comment ça se passe.
Les responsables russes directement impliqués dans les négociations avec les États-Unis continuent d’insister sur le fait que tout accord de paix visant à résoudre la guerre en Ukraine doit être basé sur les 2021 exigences de la Russie. Ils insistent également sur la cession à la Russie des territoires actuellement détenus par les forces ukrainiennes, qui abritent de grandes villes et plus d’un million d’habitants.
Le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, qui a récemment dirigé la délégation russe lors des négociations américano-russes du 18 février à Riyad, en Arabie saoudite, a déclaré le 26 février que des négociations aboutissant au gel des lignes de front actuelles en Ukraine étaient impossibles parce que la Constitution russe stipule que les frontières de la Russie comprennent toutes les régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhia […]
[…] La Russie exige que l’Ukraine cède plusieurs grandes villes que les forces russes n’occupent pas actuellement et dont elles n’ont aucune chance de s’emparer, remettant ainsi plus d’un million d’Ukrainiens à la Russie.
L’occupation par la Russie du reste des quatre oblasts ukrainiens comprendrait de grandes villes telles que Kherson (environ 275 000 habitants avant la guerre), Kramatorsk (147 000 habitants) et Zaporizhzhia (706 000 habitants), qui restent toutes sous le contrôle de l’Ukraine. L’occupation par la Russie de ces grands centres de population aggraverait considérablement la catastrophe humanitaire en Ukraine. Les autorités russes emploieraient probablement les mêmes tactiques d’oppression, de déplacement et d’assimilation forcée contre les civils ukrainiens vivant dans ces régions que celles qu’elles ont employées contre les millions d’Ukrainiens qui vivent sous l’occupation russe depuis plus de trois ans. […]
ISW, évaluation d ela campagne offensive russe, 26 février, traduction Deepl
Jeudi 27/2, 6h55
Drones.
Un drone FPV à 250 euros [ne comprend pas le prix de la munition] peut faire le travail d’un Javelin à 70 000 euros.
Idée : chacun peut contribuer directement à l'approvisionnement des forces armées ukrainiennes en drones FPV
01 Collecter des fonds pour acheter des pièces détachées pour 1 ou 2 drones
02 Acheter des pièces sur AliExpress sur la base de nos recommandations
03 Assembler et souder le drone en suivant nos instructions détaillées.
04 Envoyez-nous le drone prêt à l'emploi pour le tester et l'ajuster, et après avoir passé le contrôle de qualité, choisissez l'unité militaire qui le recevra.
Des drones pour ~250 euros
Nous aurons des drones de qualité pour environ 250 euros, capables de voler jusqu'à 10-12 km avec une charge utile de 1,5 kg (en fonction de la batterie).
Unifiés et testés
Nous fournissons la liste des pièces nécessaires à la fabrication de drones de spécifications et de types identiques. Nous contrôlons la qualité de l'assemblage et effectuons des vols d'essai avec des charges utiles pour nous assurer de leur disponibilité opérationnelle immédiate.
Pas de frais de dédouanement
Il n'y a pas de frais de dédouanement puisque les pièces ne sont pas dédouanées simultanément. Les droits de douane ne sont applicables que si le coût des marchandises dépasse 150 euros en une seule journée.
Décentralisation
Nous sommes décentralisés [la production est décentralisée], et donc inintéressants pour les ennemis.
[…] pourquoi le Kremlin cherche-t-il à ne pas trop afficher que le pays est en guerre ?
Parler de la guerre, c’est parler des succès, mais aussi des échecs. C’est aussi donner un sens à ce qui est en train de se passer. Et donner un sens, c’est laisser ouverte la possibilité d’un questionnement. Or le discours officiel est, de fait, très contradictoire : les Ukrainiens sont nos frères, mais nous sommes en train de les tuer ; l’Occident nous a attaqués, mais c’est nous qui avons envahi le pays voisin ; nous combattons par patriotisme, mais nous avons besoin de payer des sommes considérables pour trouver des combattants ; et surtout, nous devions vite gagner la guerre, et nous nous y enlisons depuis trois ans.
D’où la volonté du pouvoir de ne pas placer ce sujet au cœur des discussions, de ne pas en parler. C’est ce qui explique en partie le fait que la Russie n’organise pas le retour de ses soldats partis au front. Ceux qui sont sur le front sont censés y rester jusqu’à la fin de la guerre. Il y a à cela des raisons logistiques, militaires, organisationnelles ; mais il y a aussi, je pense, une crainte du pouvoir russe, une crainte justifiée. Car les rares combattants qui reviennent racontent une guerre complètement différente de celle, glorieuse et héroïque, que présentent les médias officiels et les responsables politiques.
[…] Et en Ukraine ? La parole des militaires s’y fait-elle entendre ?
La différence entre la Russie et l’Ukraine, c’est qu’en Ukraine les récits sur ce qui se passe sur la ligne de front circulent en permanence entre le front et l’arrière. Les combattants, y compris des commandants, prennent énormément la parole dans les médias. Pour parler des succès, mais aussi pour dénoncer des dysfonctionnements, pour critiquer le pouvoir et l’organisation de l’institution militaire. Les rotations sont régulières et les soldats rentrent souvent dans leur famille et racontent ce qu’ils ont vécu. Cette parole n’est pas muselée.
[…] Au-delà de ces enquêtes sociologiques indépendantes que vous avez évoquées, comment peut-on savoir ce que les Russes pensent, au vu de la chape de plomb qui pèse sur l’expression publique dans ce pays ?
En parallèle des sondages récurrents menés par exemple par l’Institut Levada, moins pertinents en contexte de guerre, il y a aujourd’hui de nombreux sondeurs et sociologues indépendants qui conduisent des enquêtes régulières en posant des questions de manière, disons, futée pour contourner les biais de loyauté et la peur de la répression. Par exemple, certaines enquêtes ont posé la question : « Si demain, le président Poutine décidait d’arrêter la guerre et de se retirer du territoire de l’Ukraine sans avoir atteint les objectifs de l’opération militaire spéciale, le soutiendriez-vous ? » Près des trois quarts des Russes ont répondu par la positive. Ce qui montre la valeur toute relative de la guerre pour eux.
[…] Si je résume, les Ukrainiens ne veulent pas d’une paix au rabais, tandis que les Russes seraient plutôt prêts à une issue éloignée des objectifs officiels du pouvoir ; mais dans quelle mesure les opinions des populations de chacun des deux pays comptent-elles ?
Sur ce point, il y a un contraste assez saisissant entre la Russie et l’Ukraine.
En Russie, le positionnement de la population est très peu pris en compte. Ne serait-ce que parce que n’importe quelle issue de la guerre pourra être présentée comme une victoire. Le pouvoir sait construire un récit qui lui permettra d’afficher son triomphe. Et ces Russes qui ont envie que la guerre s’arrête seront soulagés et feront semblant d’y croire. La priorité du pouvoir est d’ailleurs de convaincre les élites – plutôt que la population – de continuer à le soutenir.
À l’inverse, dans la société ukrainienne, l’adhésion de la population est absolument centrale. Pas seulement parce que c’est un régime démocratique, mais aussi, et surtout, parce qu’au-delà des forces armées la défense du pays en Ukraine est l’affaire d’un réseau extrêmement large de civils qui sont engagés de diverses manières dans la défense de leur pays.
[…] Ces hommes russes qui partent au front, ce sont surtout des représentants des régions périphériques du pays, n’est-ce pas ?
Oui, même si les soldes élevées vont aussi attirer la petite classe moyenne de ces régions. Et c’est notamment pour cette raison que la guerre, qui en Ukraine a nettement raffermi l’unité du pays et l’identification de ses habitants à identité ukrainienne, a eu en Russie un effet centrifuge. En effet, les régions les plus pauvres paient le plus lourd tribut en termes de combattants.
Cela a fait émerger, d’une manière qui, je pense, n’avait pas été anticipée par le pouvoir, un certain discours des minorités – Caucasiens, Bouriates, Iakoutes… – sur les sacrifices disproportionnés qu’elles font à l’armée russe.
En outre, la logique centrifuge en Russie a été accentuée par la délégation aux régions de la responsabilité de la gestion des questions inconfortables. C’est quelque chose que le Kremlin avait déjà fait durant la pandémie de Covid-19. Les régions avaient alors été responsabilisées : elles étaient libres de mettre en place des restrictions ou pas, de financer des hôpitaux ou non, etc. Quand les choses allaient mal, le Kremlin n’y était donc pour rien : les autorités régionales étaient responsables, pas le centre. Ce système, très confortable pour Moscou, a été en partie reconduit à partir de février 2022. La responsabilité du recrutement a été déléguée aux régions – et cela, sans qu’elles reçoivent de ressources supplémentaires. Il y a de quoi, pour certaines régions, exprimer leur insatisfaction. Le contrat entre le centre et les périphéries ne sortira pas intact de la guerre, c’est certain. […]
The Conversation, Anna Colin-Lebedev, Ce que la guerre a fait aux sociétés ukrainienne et russe
Le gouvernement intérimaire du Bangladesh a salué mercredi l’appui « important » de Moscou à une centrale nucléaire controversée lors de la première visite du directeur de l’entreprise publique russe Rosatom depuis la révolution de Dacca l’an dernier.
La construction de la centrale nucléaire de Rooppur a commencé en 2017, sous le règne de l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina.
[…] L’usine de Rooppur était le projet d’infrastructure le plus coûteux entrepris par Mme Hasina – 12,65 milliards de dollars financés à 90% par un prêt de Moscou – mais a fait l’objet d’allégations de corruption.
Mme Hasina, 77 ans, s’est réfugiée en Inde, son ancien alliée, qui a défié les demandes d’extradition du Bangladesh pour qu’elle puisse répondre à des accusations, y compris des meurtres de masse.
La commission anti-corruption du Bangladesh a lancé une enquête sur Mme Hasina et sa famille en décembre, notamment sur un prétendu détournement de 5 milliards de dollars lié au projet d’usine de Rooppur. […]
L’Iran a augmenté de manière « très préoccupante » ses réserves d’uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire, selon un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté par l’AFP mercredi.
Le total s’élevait à 274,8 kg à la date du 8 février (contre 182,3 kg trois mois auparavant), ce qui marque une nette accélération du rythme de production.
« L’Iran produit maintenant chaque mois quasiment assez d’uranium enrichi à 60% pour construire une arme nucléaire si le taux est porté à 90% », a commenté pour l’AFP Ali Vaez, spécialiste de l’Iran à l’international Crisis Group. […]
Connaissance des énergies, L’Iran a encore accru son stock d’uranium hautement enrichi de façon « très préoccupante »
Les sept réacteurs nucléaires en activité en Espagne – Almaraz I et II, Ascó I et II, Cofrentes, Trillo et Vandellós II – produisent environ 20 % de l’électricité du pays. Selon les plans de sortie du nucléaire du pays, approuvés en 2019, quatre réacteurs devraient fermer d’ici à la fin de 2030, tandis que les trois réacteurs restants fermeront d’ici à 2035.
Le manifeste, signé par 32 entreprises, dont Empresarios Agrupados-GHESA (EAG), Framatome, GDES, GE Vernova, IDOM et Westinghouse, déclare : « Nous demandons instamment l’ouverture d’un dialogue et la renégociation de l’accord de 2019 sur l’arrêt progressif des centrales nucléaires. Cet accord a été conclu dans un contexte industriel, géopolitique, social et économique très différent de la réalité d’aujourd’hui.
« Notre réseau industriel ne doit pas voir sa compétitivité réduite par la décision de fermer les centrales nucléaires à partir de 2027, en commençant par celle d’Almaraz, sans avoir au préalable assuré une alternative viable impliquant toutes les sources d’énergie sans CO2. » […]
World Nuclear News, L’industrie nucléaire espagnole demande que la politique de sortie du nucléaire soit repensée, traduction Deepl
La Slovénie va-t-elle faire confiance à la France ou aux États-Unis pour agrandir sa seule centrale nucléaire ? Si le début de la construction n’est pas envisagé avant 2032, le match a déjà commencé entre Westinghouse et EDF.
Pour poursuivre ses objectifs de décarbonation, la Slovénie étudie depuis 2019 la possibilité d’étendre la capacité de sa centrale nucléaire de Krško. Pour cela, elle a lancé JEK2, un projet d’extension qui porte sur la création d’un ou deux réacteurs d’une puissance comprise entre 1000 MW et 2400 MW. À l’heure actuelle, la centrale, située à la frontière orientale du pays, produit environ 20 % de l’électricité slovène et 15 % de l’électricité croate grâce à son réacteur de 730 MW. Pour mener à bien ce projet, le pays a misé sur des acteurs occidentaux du nucléaire, à savoir Westinghouse, EDF et KHNP. On s’attendait à un match à 3, mais le coréen KHNP s’est finalement retiré, trop occupé par ses contrats récemment remportés en République tchèque et en Roumanie.
[…] EDF propose la construction d’un EPR de 1650 MW, ou d’un EPR1200, d’une puissance de 1200 MW. Ce dernier avait été développé pour répondre aux attentes du projet Dukovany 5 en République tchèque (finalement remporté par KHNP). Dérivé de l’EPR2, l’EPR1200, dispose d’une puissance maximale de 1200 MWe en raison d’une turbine différente et d’un circuit primaire ne disposant que de 3 boucles au lieu de 4. Il pourrait être mis en œuvre au Kazakhstan, pour la première centrale nucléaire du pays.
Le coût de la construction est estimé entre 9 milliards et 15 milliards d’euros en fonction du type de réacteur choisi. […]
Révolution énergétique, Battle de réacteurs nucléaires entre la France et États-Unis pour remporter un chantier en Slovénie
Mercredi 26/2, 17h00
Italie.
« L’objectif d’une paix juste et durable en Ukraine peut être atteint seulement si l’on fournit à Kiev des garanties de sécurité adéquates pour être certains que ce que nous avons vu ces trois dernières années ne se reproduise pas », a affirmé la première ministre italienne, Giorgia Meloni, mercredi, ajoutant que ces garanties « doivent être données dans le cadre de l’Alliance atlantique ».
Gagnée de haute lutte par les citoyens contre les pouvoirs de l’État et de l’Église au XVIIIe siècle, la liberté d’expression est désormais brandie comme un totem par les patrons des réseaux sociaux et par l’extrême droite.
[…] Mettons de côté l’instrumentalisation du principe de liberté d’expression au service de la propagande trumpienne et des Gafam, et prenons au sérieux la défense de ce principe tel qu’il est conçu outre-Atlantique, c’est-à-dire sans limite.
On constate alors un double glissement : moral d’abord, puisque l’invective, la violence verbale, le racisme, l’homophobie, n’auraient pas à être interdits « au nom de la liberté ». On peut se demander évidemment en quoi être homophobe ou raciste est l’expression d’une liberté de pensée, et si cela ne relève pas plutôt de la pulsion.
[…] Mais passons et gageons qu’en démocratie, toute opinion est bonne à dire, bien qu’on puisse juger désolant qu’elle ne soit plus adossée à une forme minimale de réflexion.
Un second glissement est tout aussi inquiétant : il concerne la vérité. Si l’on peut dire n’importe quoi, que « la Terre est plate » et que « les extra-terrestres vont la coloniser », et si ces « opinions » sont relayées par des communautés excitées par l’originalité de la thèse non « officielle », la réalité commune est en danger.
Nous le savons depuis déjà le XXe siècle, comme l’a montré Hannah Arendt, le mensonge total peut finir par se substituer à la vérité du fait d’une indifférence croissante à la différence entre vérité et mensonge. Ce processus, commencé durant les deux totalitarismes du XXe siècle, a perduré avec l’avènement de la démocratie de masse, jusqu’à Kellyane Conway, ancienne conseillère en communication de Trump qui avait mis en avant les « faits alternatifs » ni vrais ni faux pour cautionner les mensonges de son président lors de son investiture de 2017.
[…] Dire n’importe quoi ne devrait d’ailleurs pas relever d’un droit ni d’un principe : c’est tout au plus un fait. Un fait qui pourrait rester privé, et dont on pourrait se demander en quoi il mériterait d’apparaître sur la place publique.
Reste que « dire n’importe quoi » peut avoir des effets de réel, ou plutôt de destruction du réel. Ainsi, l’historien Pierre Vidal-Naquet a mis au jour le fonctionnement du négationnisme dans Un Eichmann de papier, affirmant que le négationnisme (en l’occurence celui de Robert Faurisson niant l’existence des chambres à gaz) repose sur la transformation de la vérité de fait en opinion.
[…] Continuer à parler de liberté d’expression pour désigner la post-vérité produit un brouillage intellectuel particulièrement difficile – et pourtant indispensable – à démêler.
The Conversation, Mazarine Pingeot, professeur agrégée de philosophie, La liberté d’expression, nouveau totem de l’extrême droite
Mercredi 26/2, 9h00
Trumpette du jour.
M. Trump a dévoilé sa « carte d’or », un programme visant à attirer les « personnes fortunées » aux États-Unis, lors d’un entretien avec des journalistes dans le bureau ovale le 25 février.
« Nous allons fixer le prix de cette carte à environ 5 millions de dollars, ce qui vous donnera droit à la carte verte et vous permettra d’accéder à la citoyenneté », a-t-il déclaré.
M. Trump a précisé que les personnes qui demanderaient cette carte seraient soumises à un contrôle rigoureux, mais il n’a cité aucun pays qui serait exclu du programme. Lorsqu’on lui a demandé si les oligarques russes seraient éligibles à la carte d’or, M. Trump a répondu qu’ils pourraient probablement en faire la demande. « Oui, peut-être. Je connais des oligarques russes qui sont très gentils », a-t-il déclaré. […]
The Kyiv Independent, Trump déclare que les oligarques russes pourraient bénéficier d’une « carte d’or » américaine de 5 millions de dollars, traduction Deepl
L’agence de presse Reuters avait écrit samedi que l’administration Trump avait menacé d’interrompre l’accès aux satellites qui forment le réseau internet Starlink, pour forcer le président ukrainien Volodymyr Zelensky à signer un accord sur l’accès aux minerais stratégiques ukrainiens. « C’est faux« , avait répondu Elon Musk samedi, traitant Reuters de « menteurs » sur son compte X.
Le vice-président du Conseil des ministres polonais, Krzysztof Gawkowski, avait annoncé samedi que la Pologne payerait des abonnements Starlink pour l’Ukraine et qu’il n’imaginait « pas que quelqu’un puisse résilier le contrat« .
RTBF, retournement de situation pour Elon Musk, l’Ukraine dit travailler sur une « alternative » à Starlink
Le vice-premier ministre polonais Krzysztof Gawkowski a confirmé le 25 février que la Pologne avait commandé 5 000 terminaux Starlink pour l’Ukraine. […] « Starlink fournit l’internet et la sécurité dans les sphères civiles et militaires. Grâce à cela, le front tient », a-t-il déclaré.
M. Gawkowski a également fait remarquer que la Pologne contribue à financer et à maintenir l’accès à Starlink en Ukraine, en fournissant la moitié de tous les terminaux en Ukraine. « La Pologne l’entretient, elle a acheté Starlink et l’a transféré à l’Ukraine. La Pologne assure la sécurité en payant les frais d’abonnement. Je ne peux pas imaginer qu’une entreprise américaine puisse violer de tels accords.
Plus de 20 000 terminaux Starlink ont été prêtés à l’Ukraine par Varsovie depuis 2022.
Les tensions se sont accrues ces derniers mois entre l’Ukraine et le propriétaire de Starlink, le milliardaire Elon Musk, en raison de ses liens avec la Russie et de ses commentaires sur l’Ukraine. […]
The Kyiv Independent, La Pologne va transférer 5 000 terminaux Starlink supplémentaires à l’Ukraine, traduction Deepl
Mercredi 26/2, 8h50
Slovaquie.
Le Parti national slovaque a demandé au premier ministre Robert Fico de s’excuser immédiatement pour avoir soutenu une résolution de l’ONU condamnant l’agression de la Russie contre l’Ukraine, a rapporté le 25 février le média tchèque Denik N.
Le 24 février, l’Assemblée générale des Nations unies a approuvé une résolution ukrainienne condamnant l’invasion massive de la Russie, avec 93 pays votant pour et 18 contre.
La résolution, rédigée par Kiev et soutenue par tous les États membres de l’UE à l’exception de la Hongrie, réaffirme l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Elle désigne explicitement la Russie comme l’agresseur.
Le Parti national slovaque a déclaré qu’une enquête devrait déterminer qui a autorisé le représentant slovaque à l’ONU à voter de cette manière.
Le parti a également souligné que la Slovaquie devait maintenir une position cohérente et a insisté sur le fait que ses représentants dans les institutions internationales ne devaient pas voter contre les politiques définies par le gouvernement de M. Fico et soutenues par le Parti national slovaque.
« Il est important que la République slovaque maintienne sa position et une position claire, comme le fait la Hongrie, dirigée par Viktor Orban », indique la déclaration.
« Si le gouvernement fait une déclaration, il est impensable que nos représentants dans les institutions internationales votent contre la politique préconisée par le gouvernement dirigé par Robert Fico avec le soutien du Parti national slovaque. […]
The Kyiv Independent, Le Parti national slovaque demande à M. Fico de s’excuser après que la Slovaquie a soutenu la résolution de l’ONU condamnant l’agression russe, traduction Deepl
Mercredi 26/2, 8h40
Journal des deux soeurs.
Sasha : […] Notre fils, Marian, a 4 mois et commence à réagir aux explosions. Il sursaute dans mes bras et me regarde avec ses yeux grands ouverts, mais il ne pleure pas.
Chaque nuit, depuis les frontières russes, au nord et à l’est, des centaines de drones sont lancées. L’attaque dure en moyenne six heures et, vers 3 heures du matin, des missiles balistiques de type sol-sol débarquent à leur tour. Avec Dima, on a mis en place un système de surveillance : lui reste éveillé jusqu’à 3 heures du matin tandis que Marian et moi dormons. Après, je prends le relais. Ainsi, celui qui est debout suit la situation et réveille les autres en cas de danger imminent. Grâce à des chats sur l’application Telegram, nous sommes bien informés : quelles armes, combien, d’où elles sont parties, dans quelle direction. En théorie, on peut savoir si elles arrivent sur nous.
[…] Le trop-plein d’angoisse détruit tout, c’est une arme que la Russie utilise depuis toujours. L’angoisse et la peur de la mort. Je voudrais citer Volodymyr Yermolenko, un philosophe et homme de lettres ukrainien contemporain. Il parle de « thanatocratie » pour décrire les régimes politiques russes successifs, du tsar à poutine, et décrit ainsi ce concept : « La thanatocratie est la gestion d’un pays par la mort et par la peur de la mort. Mais, et c’est le paradoxe, ce système a envie de vivre, il cherche de l’espace pour prospérer, de l’espace où il pourra accomplir sa tâche préférée : détruire pour le plaisir de détruire. Et l’Ukraine est un obstacle dans cet espace. » Dans son histoire, la russie n’a jamais connu de paix ni même envisagé de vivre en paix. Le monde entier le sait et pourtant continue à jouer à ce jeu hypocrite, à chercher à négocier avec ce tueur et ce menteur qu’est poutine. Tout cela à cause de la peur, de la peur de la mort. […]
Olga – […] J’ai été si choquée que Trump déclare que l’Ukraine n’aurait pas dû commencer la guerre il y a trois ans, que Zelensky est un dictateur, que seulement 4 % des Ukrainiens le soutiennent… Comment le président des Etats-Unis peut-il dire des mensonges pareils ? Comment peut-il mener des pourparlers sans l’Ukraine, alors que notre président a bien dit : « Pas de négociation sans nous » ? On a l’impression que, ces dernières années, Trump n’a pas du tout suivi la réalité de la guerre et n’a écouté que des propagandistes russes. D’ailleurs, dire que c’est l’Ukraine qui a commencé la guerre est exactement ce qu’affirmait poutine dans une interview au [très conservateur] commentateur américain Tucker Carlson, il y a tout juste un an. Personnellement, je reste sur mon avis initial : pas de négociation avec un terroriste et donnez-nous plus d’armes pour qu’on le vire du territoire ukrainien ! […]
Le Monde, Les lettres d’Olga et de Sacha : « Si l’Ukraine est abandonnée et que le “monde russe” vient à ma porte (cauchemar), que vont-ils faire de moi ? »
Mardi 25/2, 21h45
Anti-Musk.
[A Londres,] à travers une fausse publicité affichée dans un abribus de Pollard Row, le groupe [d’activistes Everyone Hates Elon] a rebaptisé la célèbre voiture électrique en « Swasticar » avec un slogan provocateur : « Goes From 0 to 1939 In 3 Seconds ». Une référence directe à l’alignement supposé de Musk avec des idées d’extrême droite.
[…] Mais cette campagne ne s’arrête pas là. Le groupe Everyone Hates Elon a également distribué des autocollants « Don’t Buy a Swasticar » qui ont été placardés sur plusieurs Tesla à travers Londres. Objectif : sensibiliser le public à l’influence politique grandissante de Musk et aux accusations de diffusion de discours haineux sur sa plateforme X (anciennement Twitter). […]
Creapills, « De 0 à 1939 en 3 secondes » : cette fausse pub Tesla à Londres étrille Elon Musk
Au Canada, une pétition parlementaire a été lancée pour retirer la nationalité canadienne à Elon Musk. L’initiative avait déjà récolté lundi après-midi plus de 187 000 signatures. Elle devrait être présentée très prochainement à la Chambre des communes.
[…] C’est le député néo-démocrate Charlie Angus qui l’a lancée jeudi dernier, à l’initiative de l’auteur de science-fiction canadien Qualia Reed. Cette pétition accuse Elon Musk d’agir contre les intérêts du Canada. En cause : son alignement avec le président américain Donald Trump.
Les signataires demandent donc au Premier ministre, Justin Trudeau, de retirer à Elon Musk son passeport canadien et de révoquer sa citoyenneté. Car si l’homme le plus riche du monde est né en Afrique du Sud, il possède aussi, grâce à sa mère, la nationalité canadienne. […]
RFI, Canada: une pétition lancée pour retirer la nationalité canadienne à Elon Musk
Mardi 25/2, 19h35
Signe d’équilibre mon cul.
En parallèle de la rencontre entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l’ONU, où les Etats-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.
L’occasion pour le Kremlin de saluer, mardi, par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, la « position beaucoup plus équilibrée » des Etats-Unis, tout en disant ne pas voir de « signe d’équilibre » chez les Européens.
« Mediazona, en collaboration avec la BBC et une équipe de bénévoles, tient à jour une liste des militaires russes décédés, établie à partir de sources ouvertes. Bien entendu, cette liste n’inclut pas tout le monde, car tous les décès ne sont pas connus du public. […]
Mediazona, Liste de ceux qui sont morts en Ukraine
Mardi 25/2, 19h15
Ça sent le printemps. Ça sent le voyage annuel vers Tchernobyl. Mais Tola a dit : » Il y a des drones ». Alors au lieu de se préparer à partir, on écrit dans une espèce de journal des espèces de nouvelles à propos d’une espèce animale fascinante. On utilise cet euphémisme quand on a des enfants.
Mardi 25/2, 7h05
Art nuc.
La verrerie à l’uranium brille sous la lumière noire dans Test of Faith.
Une nouvelle génération d’artistes explore des représentations non littérales et multicouches des blessures et de l’anxiété nucléaires, en incorporant des sculptures multimédias, des totems indigènes, des mascottes nucléaires et des « super rats » taxidermisés.
Malgré l’histoire bien documentée de catastrophes nucléaires comme celle de Three Mile Island, nous assistons aujourd’hui à un nouvel élan en faveur de l’énergie atomique pour alimenter l’intelligence artificielle, au retour de l’extraction d’uranium dans le sud-ouest des États-Unis et à la nomination d’un secrétaire américain à la défense ouvertement cavalier qui, bien que ne faisant pas techniquement partie de la chaîne de commandement nucléaire, conseillera certainement le président sur des questions existentielles concernant la Russie, la Chine et l’Iran. Face à l’émergence de ces causes et d’autres causes de l’anxiété nucléaire du XXIe siècle, les artistes explorent de nouvelles façons de comprendre et d’exprimer les liens persistants entre la technologie, la culture et l’injustice.
[…] Alors que la confiance dans les institutions s’érode, apparemment irrémédiablement, et que le changement climatique anthropique remodèle la vie quotidienne à travers le monde, ces artistes du XXIe siècle embrassent le paradoxe, l’abstraction et, parfois, même le jeu, alors qu’ils contemplent un avenir où les États nucléaires continuent d’accumuler des armes et à se tourner vers l’énergie atomique, malgré l’absence de plans fonctionnels pour traiter les quantités colossales de déchets toxiques, sans même parler d’un conflit nucléaire international.
[…] Le matin du 19 mai 1953, alors que la mère de l’artiste interdisciplinaire et cinéaste Cara Despain avait huit ans et vivait dans la communauté majoritairement mormone de Cedar City, dans l’Utah, l’armée américaine a procédé à un essai (nom de code « Upshot-Knothole Harry ») d’un dispositif d’implosion à noyau creux de 32 kilotonnes au sommet d’une tour de 300 pieds sur Yucca Flat, sur le site d’essai du Nevada. De mauvais calculs et des vents changeants ont entraîné des retombées nucléaires massives sur le sud-ouest de l’Utah, ce qui a valu à l’essai le surnom de « Dirty Harry » (sale Harry). Les essais nucléaires atmosphériques se sont poursuivis à Yucca Flat pendant près de dix ans. Au cours des décennies suivantes, les habitants de Cedar City, St. George et des communautés environnantes se sont vu diagnostiquer des lymphomes, des mélanomes, des tumeurs cérébrales et des cancers des os, du sein et de la thyroïde, à des taux plusieurs fois supérieurs à ceux de populations similaires qui ne se trouvaient pas directement sous le vent du site d’essai du Nevada.
[…] Les visiteurs entrent par une arche viridescente – rappelant à la fois le palais d’Oz et les décors obsessionnellement symétriques de 2001 de Stanley Kubrick – entourée d’objets en verre à l’uranium de l’époque de la dépression qui brillent sous l’éclairage UV des LED. À l’intérieur, une vidéo à trois canaux baigne les murs de bobines déclassifiées d’explosions nucléaires atmosphériques sur le site d’essai du Nevada. Despain a fait miroiter les images le long de son centre vertical, ce qui donne des éclats hypnotiques, démoniaques, semblables à ceux d’un Rorschach, qui rappellent la nouvelle ultra-courte d’Isaac Asimov « Hell-fire », dans laquelle le visage de Satan émerge d’un nuage nucléaire. Un enregistrement en couches de « Love One Another », un hymne des saints des derniers jours, est diffusé par des haut-parleurs surround, en clin d’œil aux liens familiaux de Despain avec Cedar City, l’une des nombreuses villes du sud-ouest de l’Utah où les mormons, désireux de se distancer de la polygamie et de s’assimiler à la normalité américaine, se sont proclamés de fiers patriotes. Lors des essais atmosphériques, la Commission de l’énergie atomique a instrumentalisé ce patriotisme pour éviter de rendre des comptes sur les retombées dans le sud-ouest de l’Utah. […]
[D’autres artistes sont présentés dans la suite de l’article]
Joanna Keane Lopez – Un détail de la courtepointe dans Batter my heart, three-person’d God représente les modèles de retombées du test de la Trinité aux côtés d’images naturelles et spirituelles.
Mallery Quetawki – “Autoimmunity,” 2018.
[...] Les peintures acryliques de Quetawki, à la fois motifs vibrants, illustrations scientifiques et animations surréalistes, utilisent des réseaux de totems et d'animaux de force comme métaphores des systèmes cellulaires défensifs du corps. Ce vocabulaire visuel multilingue s'adresse simultanément aux populations indigènes qui naviguent dans des paysages marqués et contaminés par l'extraction et le broyage de l'uranium, aux médecins, biologistes, chercheurs et travailleurs sociaux qui ne connaissent pas les connaissances indigènes, ainsi qu'aux personnes extérieures qui découvrent l'héritage du racisme environnemental dans le Sud-Ouest américain. [...]
Shanna Merola – « Caesium-137 » (2016), dans le cadre de la série We All Live Downwind [Nous vivons tous sous le vent].
Le césium 137 (Cs-137) est un isotope radioactif du césium produit par fission nucléaire. Il a une longue demi-vie et émet des rayonnements bêta et gamma. L’exposition au césium 137 peut provoquer des brûlures, une maladie aiguë des radiations et la mort.
[…] Les Japonais n’ont manifestement pas la même relation avec l’héritage nucléaire que les Américains. Hiroshima et Nagasaki restent les deux seules cibles d’armes nucléaires en temps de guerre, et ces actes de violence catastrophiques et leurs conséquences se répercutent à travers le temps pour les plus de cent millions d’habitants de l’île-nation. En 2005, un groupe d’artistes de Tokyo a formé Chim↑Pom from Smappa!Group, un collectif connu pour ses performances radicales qui s’attaquent aux héritages des catastrophes naturelles et humaines, y compris la bombe atomique et la radioactivité. Mais là où l’on pourrait s’attendre à de la solennité ou de la sobriété, les Chim↑Pom de Smappa!Group sont irrévérencieux et souvent sensationnels, ce qui leur vaut divers degrés d’éloges et de condamnations. En réponse à l’occidentalisation de Tokyo, qui a engendré de nouvelles habitudes de consommation et des montagnes de déchets, le collectif a capturé des « super rats » qui ont développé une résistance aux pesticides, les a empaillés et peints pour qu’ils ressemblent à Pikachu de Pokémon. Le groupe décrit cette taxidermie provocante comme « une métaphore du peuple japonais vivant au milieu de la contamination radioactive ». […]
Selon une enquête réalisée par l’ONG ukrainienne Rating Group, plus des trois-quarts (77 %) des Ukrainiens disent avoir une opinion positive du président français, soit plus que son homologue polonais Duda ou que la présidente de la Commission européenne von der Leyen. Près des deux tiers (65 %) des Ukrainiens disent également avoir « confiance » en Volodymyr Zelensky, accusé par Donald Trump d’avoir une cote de popularité de 4 %. […]
Le Grand Continent, En Ukraine, Emmanuel Macron est le dirigeant européen le plus populaire avec 77 % d’opinions positives
Mardi 25/2, 5h20
The Kyiv Independent — Vue aérienne d'un rassemblement commémorant la troisième année de l'invasion totale de l'Ukraine par la Russie sur la place de la Vieille Ville, à Prague, en République tchèque, le 23 février 2025. (Michal Cizek / AFP / Getty Images)
Lundi 24/2, 22h00
Lapsus.
Ce 19 février, Vladimir Poutine livrait aux médias sa vision des négociations en cours à Riyad, entre la Russie et les Etats-Unis. Un journaliste lui demande : « Et quand allez-vous rencontrer Poutine… pardon, Trump ? ». Poutine lui répond : « Je le vois tous les jours, quand je me regarde dans la glace. » Ce faux lapsus du président de la Fédération de Russie dit très précisément ce qui se déroule sous nos yeux : l’alliance de deux oligarchies, l’une russe, l’autre américaine, contre l’Europe.
[…] Ce renversement d’alliance américaine [auquel nous assistons] précipite notre continent dans un moment de bascule historique. Le temps est venu pour les dirigeants européens de sortir du somnambulisme. Aucune paix ne saurait être négociée en Ukraine, sans l’Ukraine. En Europe, sans l’Europe. Céder à toutes les demandes du tyran Poutine ne nous apportera ni la paix ni la sécurité. Si nous ne l’arrêtons pas, il ne s’arrêtera pas. Autour de lui, ses conseilleurs affûtent leurs arguments en vue du prochain viol de frontières : la Moldavie et les Etats baltes sont accusés de « maltraiter » leurs populations russophones et cela rendrait « inévitable » l’intervention de la Russie.
[…] Le 24 février 2022, l’invasion totale de l’Ukraine nous avait conduits à abandonner, au pas de course, notre dépendance au gaz et au pétrole russe. Aujourd’hui, le renversement d’alliance des États-Unis, doit nous conduire à sortir de la dépendance militaire au « grand frère » américain. C’est possible.
Plusieurs idées sont déjà sur la table : un emprunt commun de 500 milliards d’euros pour la défense européenne, qu’il faudra dépenser dans des investissements militaires réservés à nos industriels ; la saisie, une bonne fois pour toutes, des 200 milliards d’avoirs russes gelés sur le territoire européen pour financer une partie de cet effort. Mais un éléphant reste dans la pièce : comment offrir à l’Ukraine et aux pays de l’Union européenne menacés par la Russie, des garanties de sécurité alternatives et équivalentes à celle de l’Otan ?
A cette question, il n’y a jamais eu qu’une seule réponse : la même clause de défense mutuelle et la même politique de partage nucléaire, mais entre Européens. La France s’égosille depuis des années pour appeler à une « Europe de la défense ». Mais elle sait que, tant que l’Allemagne, tant que nos amis d’Europe centrale et orientale, n’auront pas la garantie que nous les ferons bénéficier de notre parapluie nucléaire, ils se réfugieront toujours vers le seul parapluie à leur disposition, et, jusqu’à nouvel ordre il est américain, dans l’Otan.
[La récente position allemande] est historique. Le partage de la dissuasion nucléaire française et anglaise dans un nouveau cadre de défense européen serait un symbole politique aussi fort que le fut la mise en commun du charbon et de l’acier dans les années 1950, au lancement de la construction européenne.
Cet instant de bascule offre aux Européens une chance : s’ils se montrent à la hauteur du moment, nous pouvons faire un pas de géant dans la coopération européenne. Nous pouvons nous affirmer et faire entendre une voix singulière auprès des multiples pays qui, à travers le monde, sont déjà retournés par la brutalité de Donald Trump. A commencer par le Canada, le Mexique, ou encore la Corée du Sud.
Pour cela, nous devrons marcher contre la volonté des extrêmes droites européennes qui, ayant été les passoires de la propagande poutinienne, se complaisent aujourd’hui dans la fascination vis-à-vis de l’oligarchie trumpiste. Dans sa prise de parole à la Conférence de Sécurité de Munich, J.D Vance avait raison sur un point : notre pire ennemi est en notre sein. Mais cet ennemi n’était pas celui qu’il croyait. Ne cédons rien.
Le Nouvel Obs, Chloé Ridel, « Le partage de la dissuasion nucléaire en Europe serait un symbole aussi fort que la mise en commun du charbon et de l’acier », par Chloé Ridel
Lundi 24/2, 22h00
Parapluie nuc.
« Nous devons nous préparer au fait que Donald Trump ne respectera plus inconditionnellement l’engagement de défense mutuelle de l’OTAN », a déclaré vendredi Friedrich Merz, candidat conservateur à la chancellerie allemande, à la chaîne de télévision ZDF.
[…] L’Europe doit « maintenant faire tous les efforts possibles pour être au moins capable de défendre le continent européen par elle-même », a-t-il exhorté, alors que l’approche de Donald Trump envers la Russie et la guerre en Ukraine a remis en question les liens de sécurité transatlantiques.
Ce vendredi, Friedrich Merz a donc affirmé que l’Allemagne devrait discuter avec les deux puissances nucléaires européennes — la France et le Royaume-Uni — de l’extension de leur parapluie de dissuasion nucléaire à l’Allemagne.
« Le fait que nous devions discuter avec les Britanniques et les Français pour savoir si leur protection nucléaire pourrait également s’étendre à nous est une question que le gouvernement français a soulevée à plusieurs reprises auprès du gouvernement allemand », a-t-il expliqué, ajoutant que de telles offres étaient « toujours restées sans réponse ».
Se détourner des États-Unis au profit des alliés d’Europe occidentale serait un changement de cap historique pour l’Allemagne et en particulier pour la CDU, fervente partisane depuis toujours de la doctrine de sécurité transatlantique.
[…] Au début de l’année dernière, Emmanuel Macron avait proposé la création d’un nouveau « dialogue stratégique » sur la stratégie nucléaire française avec des partenaires européens clés, et a proposé des exercices de dissuasion communs.
Le président de la République a réitéré cette perspective lors d’un chat en direct sur les réseaux sociaux jeudi soir. Les « intérêts vitaux de la nation, qui pourraient pousser un président à utiliser l’arme nucléaire, ont toujours eu une dimension européenne », a-t-il expliqué. […]
Euractiv, Friedrich Merz préconise l’extension du parapluie nucléaire français et britannique à l’Allemagne
Lundi 24/2, 20h30
Emmanuel Macron est chez Trump.
Le Monde, Live — Emmanuel Macron s’exprime lors d’une réunion avec Donald Trump, dans le bureau Ovale, à la Maison Blanche, à Washington, le 24 février 2025. LUDOVIC MARIN / AFP
Pour celles et ceux qui se sont fatigués en route : le raton laveur fait référence à un pauvre animal capturé par les Russes, l’année dernière je crois, les ânes aux ânes mis en service récemment sur le front, POTUS = Président Of The US et le chancelier fédéral pourrait faire allusion au fait que Scholz, qui vient de perdre les élections en Allemagne, a fini d’être mou.
Des Russes transportent des munitions de mortier à l'aide d'un âne sur la ligne de front.
Les Etats-Unis n’ont pas réussi lundi à faire approuver par l’Assemblée générale de l’ONU leur résolution visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, sans faire mention de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ni de l’invasion russe.
Le très court texte qui demandait « instamment qu’il soit mis fin au conflit dans les plus brefs délais et plaide pour une paix durable » n’a pas été mis aux voix tel quel. Il a été amendé par l’Assemblée, ajoutant un texte précisant que la Russie a envahi son voisin en violation de la charte des Nations unies.
La résolution américaine amendée a été votée par 93 voix pour, 8 contre, 8 et 73 abstentions. L’Ukraine a voté oui, les Etats-Unis se sont abstenus et la Russie a voté non. Cette décision marque un recul pour l’administration Trump au sein de l’organisation mondiale de 193 pays.
Au moins, on sait ce qui gouverne les USA. Foutu anniversaire.
L’Assemblée générale de l’ONU vote lundi sur deux résolutions contradictoires. La première, proposée par l’Ukraine et soutenue par l’Europe a été adoptée : elle exige un retrait immédiat des forces russes du pays. La seconde, d’initiative américaine, ne mentionne jamais l’agression de Moscou et les Etats-Unis ont menacé de mettre leur veto à tout amendement.
Le 23 février, l’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a qualifié les protocoles d’Istanbul du début de l’année 2022 de « balises » pour les négociations entre la Russie et l’Ukraine. Un accord basé sur ces protocoles serait un document de capitulation.
Le président russe Vladimir Poutine et d’autres hauts responsables russes ont à plusieurs reprises indiqué que les négociations de paix de 2022 à Istanbul constituaient le cadre idéal pour de futures négociations de paix visant à mettre fin à la guerre de Poutine en Ukraine, car un tel cadre obligerait l’Occident à céder à toutes les demandes de longue date de la Russie.
Le Wall Street Journal (WSJ) et le New York Times (NYT) ont rapporté en mars et juin 2024 que les deux publications avaient obtenu plusieurs versions des projets de traités issus des négociations de paix ukraino-russes de mars et avril 2022 à Istanbul, qui indiquent que les deux parties ont initialement convenu que l’Ukraine renoncerait à ses aspirations d’adhésion à l’OTAN et serait un « État neutre permanent qui ne participe pas à des blocs militaires ». Les projets de traités interdiraient également à l’Ukraine de recevoir des armes étrangères ou d’accueillir du personnel militaire étranger.
[…] Il est peu probable que l’Ukraine accepte un accord de paix basé sur les négociations d’Istanbul, car de telles conditions sont en fait une capitulation totale de l’Ukraine face aux objectifs de guerre à long terme de la Russie.
Les négociations d’Istanbul ont en effet concédé aux demandes de longue date de la Russie de « dénazifier » — renverser et remplacer le gouvernement ukrainien démocratiquement élu et installer un État fantoche pro-russe — et de « démilitariser » l’Ukraine — contraindre et réduire l’armée ukrainienne au point de ne plus pouvoir se défendre contre une future agression russe.
Les négociations d’Istanbul ont également concédé aux demandes de la Russie que l’Ukraine abandonne ses aspirations à adhérer à l’OTAN ou à tout autre bloc de sécurité à l’avenir. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quitté les négociations d’Istanbul avec le soutien de l’Europe et des États-Unis en 2022 et rejettera très certainement ces conditions en 2025. […]
ISW Evaluation de la campagne offensive russe, 23 février, traduction Deepl
Lundi 24/2, 6h30
Europe.
Le président de la CE, Costa, convoque un sommet spécial de l’UE le 6 mars.
«Nous sommes à un moment décisif pour la sécurité de l’Ukraine et de l’UE. Dans mes consultations avec les dirigeants de l’UE, j’ai entendu un engagement commun à renforcer la défense de l’Europe et à apporter une contribution décisive à la paix et à la sécurité à long terme de l’Ukraine. »
L’écrivain ukrainien Andreï Kourkov, 63 ans, auteur de romans traduits dans le monde entier tels que Le Pingouin ou Les Abeilles grises (Liana Levi, 2000 et 2022), est aussi un commentateur avisé de l’actualité de l’Ukraine (Journal de Maïdan, Liana Levi, 2014) et du conflit russo-ukrainien, qu’il chronique dans un journal de guerre.
[…] Le 24 février 2022, la Russie entamait son invasion militaire de l’Ukraine, un tournant majeur dans ce conflit armé qui dure depuis onze ans. Quel bilan tirez-vous de ces trois dernières années ?
Ce sont les années les plus tragiques de l’Ukraine indépendante. C’est la seconde fois dans son histoire que l’existence même du pays est remise en cause par la Russie, avec la même violence que durant la guerre d’indépendance, de 1917 à 1921. La différence est que, cette fois, l’Ukraine est beaucoup plus unie et plus forte, et que le monde soutient son indépendance.
Comment la guerre a-t-elle changé votre vie ?
Tout a changé. Les choses matérielles n’ont plus de valeur. Je me sens comme un nomade. Je me sens chez moi, ici, à Kiev, mais tout ce que je possède appartient à la guerre, à l’inconnu. Presque tous mes textes sont sur la guerre, presque toutes mes pensées portent sur la guerre. J’ai perdu une partie de mon sens de l’humour. J’ai accepté l’existence des violences envers les êtres humains comme quelque chose de presque naturel. Mon prochain roman contient par exemple une scène qui est si violente que je n’aurais pas pu l’écrire avant la guerre, sans la guerre. J’avais des limites, une autocensure. J’évitais d’utiliser la violence dans mes textes, ne trouvant ça ni agréable ni acceptable. Elle est maintenant acceptable dans la littérature.
[…] Pensez-vous que la Russie puisse accepter un jour l’indépendance de l’Ukraine ?
Poutine, non, mais la Russie de l’après-Poutine, peut-être. C’est la dernière guerre de Poutine, il ne veut pas la perdre. Je pense qu’il souffre beaucoup de l’absence de victoire.
En Ukraine, on parle de la nécessité d’une « victoire » contre la Russie. A vos yeux, que serait une victoire ?
La victoire est que l’Ukraine demeure indépendante. Elle n’a pas les moyens actuellement de libérer tous les territoires occupés et annexés, mais elle ne peut pas accepter, ni légitimer, un changement de frontières. S’il y a un accord de paix ou de cessez-le-feu, ce sera avec des conditions temporaires, il ne marquera pas la fin du conflit.
[…] Craignez-vous une guerre encore très longue ?
Je ne vois pas l’énergie, ni en Russie ni en Ukraine, pour continuer une guerre d’une telle intensité pendant des années. Mais Poutine ne semble pas vouloir y mettre fin. Quant aux Etats-Unis, [le président américain, Donald] Trumpest-il capable de provoquer l’arrêt de la guerre ? Ce n’est pas clair. […]
Le Monde, Andreï Kourkov, écrivain : « Les Ukrainiens ont cessé de croire en un happy end dans cette guerre »
Dimanche 23/2, 21h10
Europe.
Les élections allemandes sont passées, et l’action européenne pourrait désormais s’accélérer sur l’Ukraine et la défense
Quelques minutes après l’annonce des résultats des sorties des urnes, le président du Conseil européen a annoncé la convocation d’un Conseil spécial dédié à l’Ukraine et à la défense, prévu le 6 mars. La Commission européenne aurait déjà envisagé l’utilisation des fonds de relance Covid non dépensés pour la défense. Le total pourrait s’élever à 93 milliards d’euros.
[…] Friedrich Merz, le leader de la CDU et probable futur chancelier, a exprimé un soutien sans faille à la défense de l’Ukraine tout au long de la campagne. Il a déclaré la semaine dernière être « choqué » par le fait que le président américain Trump attribue une partie de la responsabilité de la guerre à Kiev.
Le 21 février il a déclaré « Nous devons nous préparer au fait que Donald Trump n’acceptera plus pleinement la promesse d’assistance dans le cadre du traité de l’Otan » en suggérant que l’Allemagne devrait discuter avec les Britanniques et les Français « pour savoir si le partage nucléaire, ou au moins la sécurité nucléaire du Royaume-Uni et de la France, pourrait également s’appliquer à nous ».
Alice Weidel : « Nous avons atteint notre plus haut résultat historique, alors que notre parti n’a que 12 ans. Nous sommes devenus un parti de masse (Volkspartei). »
La progression de l’AfD ne doit pas être sous-estimée.
Pour la première fois depuis la deuxième guerre mondiale, lors des élections régionales de septembre 2024 un parti d’extrême droite est arrivé en tête dans un Land à l’Est de l’Allemagne. […]
Selon un sondage d’infratest dimap pour l’ARD, les électeurs de la classe d’âge 18-24 ans se sont portés à 25 % sur Die Linke (+ 17 points par rapport à 2021), et 20 % sur l’AfD (+13 points).
L’Union CDU/CSU est à 13 % (+3 points) et le SPD à 12 %. Avec seulement 12 % des votes les Verts perdent 11 points par rapport à 2021. Le FDP avec 6 % perd 15 points.
Selon Guillaume Duval « le fait que l’AfD soit sous les 20 % n’est pas conforme aux sondages. Elon Musk leur a manifestement fait perdre 3 points ces derniers jours, provoquant un regain de mobilisation anti-AfD. Il ne faut pas oublier qu’avec moins de 20 % des voix, l’extrême droite pèse deux fois moins en Allemagne qu’en France. Le vrai pays européen menacé de basculer dans le trumpo-muskisme et de faire se disloquer l’Europe n’est pas l’Allemagne, mais la France. » […]
21 février 2025, Berlin : Alice Weidel, candidate à l'AFD pour le chancelier et chef du groupe parlementaire de l'AFD, attend son apparition dans l'émission matinale du ZDF "Moma Vor der Wahl". Photo : Kay Nietfeld / DPA
Entrée à l’AfD lorsque le parti réunissait un groupe d’économistes conservateurs anti-euro, vivant en couple avec une femme en Suisse alémanique, adepte d’une certaine flexibilité lexicale et tactique et d’un instinct de survie politique indéniable — mais pour autant mal à l’aise face aux questions des journalistes — Alice Weidel accumule les paradoxes.
Elle n’est ni une Giorgia Meloni, ni une Marine Le Pen allemande. Au lieu de présider à une dédiabolisation, elle accompagne son parti dans une radicalité toujours croissante. À la tête d’une formation politique sous observation de l’office fédéral pour la protection de la constitution — le renseignement intérieur allemand — pour risque d’extrémisme de droite, cette étrange « dame de fer », coqueluche insolite des réseaux sociaux en Chine, poursuit consciemment une brutalisation du langage et de la culture politique d’une Allemagne fédérale marquée par la politesse et le compris.
Exemple parmi d’autres des multiples appels du pied au passé national-socialiste de la part de la candidate, le slogan officiel de sa campagne, « Alice für Deutschland », fait écho à une devise de la Sturmabteilung (SA) du parti nazi : « Alles für Deutschland ».
1 — « Comme certains le savent peut-être, je vis avec une femme. Nous élevons ensemble deux enfants. Je suis homosexuelle. Je ne suis pas à l’AfD malgré mon homosexualité mais à cause de mon homosexualité ». (23 septembre 2017)
Comme le soulignait complaisamment Elon Musk dans sa tribune de soutien publiée dans les colonnes du quotidien conservateur Die Welt en janvier 2025, Alice Weidel est lesbienne. Le milliardaire américano-sud-africain comment : « Does it sound like Hitler to you ? Come on ! ».
En 2017, la candidate de l’AfD justifiait encore son engagement dans le parti d’extrême droite par une augmentation des actes homophobes de « bandes de musulmans ». […]
2 — « Hitler n’était pas conservateur, il n’était pas libertarien (…) Hitler était un communiste » (10 janvier 2025)
Cette phrase, prononcée pendant l’appel entre Alice Weidel et Elon Musk diffusé sur la plateforme X (ex. Twitter), s’inscrit dans une série de déclarations incorrectes par la candidate. Cette affirmation personnelle d’Alice Weidel a d’ailleurs été contredite par les poids lourds du parti, notamment par l’ancien dirigeant Alexander Gauland.
Les communistes et les socialistes ont été les premières victimes de la répression nazie […]
[…] 5 — « C’est l’erreur historique de l’Occident : avoir offensé la Russie. C’est la raison pour laquelle cette guerre d’agression a lieu. (…) Le problème c’est l’Ukraine. »
En février 2022, Alice Weidel a certes condamné du bout des lèvres l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, mais elle a aussitôt indiqué que sa cause profonde était la supposée « insulte » faite à la Russie par l’Occident. Par ailleurs l’AfD souhaite l’arrêt du soutien à l’Ukraine, une sortie de l’Allemagne de l’OTAN et une levée des sanctions envers la Russie. […]
6 — « Nous mettrons un terme à la transition énergétique et entamerons la sortie de la politique climatique de l’Union. Nous allons bien sûr reconnecter au réseau les centrales nucléaires en état de fonctionner et investir dans des réacteurs de nouvelle génération adaptés à l’avenir. (…) Nous demandons des durées d’exploitation plus longues pour les centrales à charbon, car l’Allemagne possède les centrales à charbon les plus sûres et les plus modernes du monde — et nous remettrons Nord Stream en service. »
Lors du congrès du parti, Alice Weidel a également déclaré la guerre à la transition énergétique engagée en Allemagne par Angela Merkel après l’accident de Fukushima au Japon en 2011. […]
Le Grand Continent, Qui est Alice Weidel ? L’AfD et la disruption de l’extrême-droite allemande en 10 phrases clefs
Dimanche 23/2, 18h20
OTAN.
Alors que Washington semble s’opposer à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, sur fond de tensions croissantes entre Kiev et Donald Trump, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lancé, au cours d’une conférence de presse qui se tient à Kiev : « Si vous avez vraiment besoin que je quitte mon poste, j’y suis prêt. »« Je peux échanger [la présidence] contre [une adhésion] à l’OTAN », a-t-il ajouté alors que le président Trump l’a qualifié cette semaine de « dictateur ». […]
[…] Dans des déclarations aussi inattendues qu’hallucinantes, Donald Trump accuse Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, d’être un « dictateur » (oubliant au passage qu’il a lui-même participé à une tentative de coup d’Etat aux États-Unis), de n’avoir aucun soutien de sa population (les sondages lui attribuent pourtant plus de 60% de popularité) et même d’être la cause de cette guerre…
[…] Tout ce que Poutine n’avait pas réussi à arracher aux Ukrainiens en trois années de guerre, Trump propose désormais de le lui offrir sur un plateau en argent, sur la table de négociations bilatérales entre les Etats-Unis et la Russie seulement.
[…] Zelensky avait essayé, à l’élection de Trump, d’attirer son attention sur le terrain des affaires, celui que le président américain préfère, en faisant miroiter l’exploitation des « terres rares », ces minerais précieux pour l’industrie comme le titane ou le lithium. Mais cet argument s’est retourné contre lui, et le président ukrainien a vu débarquer à Kiev un émissaire de Trump venir l’obliger à signer un contrat d’exploitation digne de l’époque des empires coloniaux ou de la mafia. Trump avance-t-il sur ce sujet en connivence avec Poutine, dont on oublie trop souvent que celui-ci est aussi un milliardaire aux appétits financiers sans fin et que le tiers de ces gisements sont dans les zones envahies par la Russie ?
[…] Trump joue au golf et décroche ses invectives contre Zelensky et les Européens sur les réseaux sociaux tandis que ces derniers semblent tétanisés, au point de laisser le président Macron partir discuter directement de la sécurité européenne avec Trump, sans l’ombre d’un mandat ou de la présence d’homologues européens pour l’accompagner. Le Premier ministre britannique devait initialement se déplacer avec Macron à Washington, mais leur agenda s’est différencié comme pour mieux afficher l’incapacité de l’Europe à se mettre d’accord et parler d’une seule voix.
L’Union européenne qui a fait la prospérité de ses membres (et de ses voisins) apparaît pour ce qu’elle est en réalité : une association de commerçants qui ne pourra jamais jouer le rôle d’un État « puissance ». Seuls des États-Unis d’Europe permettraient de parler d’une seule voix, celle d’un(e) président(e) élu(e) dont l’armée –en rassemblant simplement les forces actuelles de ses membres – est déjà 3 à 4 fois supérieure à la puissance militaire réelle de la Russie. Paradoxalement, Poutine n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui sur le plan militaire, et il n’est pas étonnant que dealer sur des aspects principalement politiques et économiques avec Trump lui convient d’autant plus.
[…] Plutôt que de courir après la voiture de golf du président américain qui est déjà convaincu de l’intérêt de privilégier la Russie sur l’Ukraine et les Européens, ces derniers gagneraient à organiser eux-mêmes des négociations de sortie de guerre en jouant notamment sur ce terrain de la prospérité économique qui est leur plus grande réussite. Ils disposent en effet de cette carte de l’économie, qui est cruciale pour les Etats-Unis, au même titre par ailleurs que l’aide militaire américaine à l’Ukraine, si décriée par Trump, a d’abord bénéficié à l’industrie américaine.
En fait, les Européens ne sont pas en guerre mais en grande insécurité du fait de ce duo pernicieux constitué d’un chef mafieux et d’un affairiste sans scrupules. Si nous ne faisons rien, nous assisterons au spectacle affligeant de les voir réunis lors de la fête de la grande Victoire du 9 mai à Moscou (80° commémorations de la victoire contre le nazisme), où Poutine et Trump consacreront la domination du monde par « la loi du plus fort ».
Cependant, les Européens disposent de « cartes » fondamentales pour arrêter de se laisser imposer un agenda et pour assumer désormais les destinées de leur propre sécurité. Pour réagir à la peur, ils doivent commencer par s’unir pour construire une nouvelle ère, celle d’une Europe fédérale qui ne serait plus menaçable.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, L’Europe et l’Ukraine vont-elles se faire Trumper ?
Dessinant la neige avec son doigt, Mykola Hrechukha a esquissé l’aspect que pourrait avoir la nouvelle mine de lithium ukrainienne. Elle comporterait un puits central profond, avec une série de tunnels latéraux, a-t-il expliqué. « Le lithium est bon partout. La plus grande concentration se trouve à une profondeur de 200 à 500 mètres », a-t-il déclaré. « Nous devrions pouvoir extraire 4 300 tonnes par jour. Le potentiel est énorme.
[…] Le gisement de lithium est situé dans la région de Kirovohrad, en Ukraine centrale, à environ 350 km au sud de la capitale, Kiev. Des instruments scientifiques alimentés par l’énergie solaire mesurent la température de l’air et l’activité sismique. En 2017, une société ukrainienne, UkrLithiumMining, a acheté une licence gouvernementale pour exploiter le site pendant 20 ans. Cette licence a coûté 5 millions de dollars. Les études géologiques confirment que le minerai, connu sous le nom de pétalite, peut être utilisé pour produire des batteries pour les véhicules électriques et les téléphones portables.
[…] Selon le président américain, Donald Trump, ces réserves souterraines devraient désormais appartenir à l’Amérique. […] Les commentateurs ont qualifié l’ultimatum agressif de M. Trump d’« impérialisme mafieux », d’« accord colonial » et de réminiscence de ce que les Européens ont fait au XVIIIe siècle lorsqu’ils ont découpé l’Afrique.
« C’est comme si nous avions perdu la guerre face à l’Amérique. Cela ressemble à des réparations », a déclaré Volodymyr Landa, économiste principal au Centre for Economic Strategy thinktank à Kiev.
[…] Les habitants de la région de Liodiane se sont déclarés favorables à la construction d’une nouvelle mine de lithium. Ils ne sont toutefois pas prêts à donner les bénéfices à Trump. « Cette idée est exagérée », a déclaré Tetiana Slyvenko, une administratrice locale. « Il veut prendre les ressources d’un pays en temps de guerre. Comment sommes-nous censés vivre ? Nous avons des enfants. C’est comme si les États-Unis cherchaient à nous priver de notre potentiel économique. Cela nous achèverait, comme l’Amérique l’a fait avec les Indiens rouges.
[…] Denys Alyoshin, directeur de la stratégie d’UkrLithiumMining, a déclaré que son entreprise était à la recherche d’investissements étrangers. La construction d’une nouvelle mine moderne, conforme aux normes environnementales de l’UE, coûterait 350 millions de dollars. Il a reconnu que la construction ne pourrait commencer qu’une fois la guerre de la Russie contre l’Ukraine terminée. L’idéal serait que l’Ukraine transforme le minerai dans le pays en un concentré. Ce dernier serait ensuite raffiné en carbonate de lithium de qualité batterie.
M. Trump a déclaré qu’il voulait une part des « terres rares », une catégorie de 17 minéraux. En réalité, l’Ukraine en possède peu. Le président américain semble les avoir confondues avec les métaux rares et les matériaux critiques, tels que le lithium et le graphite. M. Alyoshin a déclaré qu’il existait une autre idée fausse selon laquelle des profits rapides pouvaient être réalisés. « Les gens pensent qu’il suffit d’enfoncer une pelle dans le sol pour trouver de l’argent. Nous travaillons sur ce projet depuis cinq ou six ans. Avec des investissements, nous pouvons commencer la production en 2028 », a-t-il déclaré. […]
Au cours de la quinzième année du règne de Viktor Orbán, son gendre est devenu l’un des hommes les plus riches de Hongrie. István Tiborcz a bâti un empire de propriétés de luxe et de sociétés financières et logistiques. Au fur et à mesure que ses entreprises se développaient, il s’est également hissé sur la liste Forbes des 50 personnes les plus riches du pays. Son épouse, Ráhel Orbán, l’aînée des enfants du Premier ministre, est également impliquée dans la gestion de certains éléments du groupe.
Tiborcz et sa femme prétendent avoir réalisé tout cela par eux-mêmes. Mais la réalité est tout autre. En effet, les activités commerciales de la famille du Premier ministre ont été liées à la carrière politique de Viktor Orbán dès les années 1990, et cela a atteint un nouveau niveau avec la construction de l’empire de Tiborcz.
L’histoire est racontée dans ce film, produit par le centre d’investigation Direkt36 en collaboration avec des cinéastes indépendants.
Youtube, A dinasztia (The Dynasty), traduction Deepl
Samedi 22/2, 17h10
Moi aussi je l’dis.
Le premier ministre slovaque, Robert Fico, a justifié l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en déclarant que celle-ci avait de « sérieuses raisons de sécurité ».
« Personne ne conteste que le recours à la force militaire par la Russie en Ukraine constitue une violation du droit international. Toutefois, la Russie avait de sérieuses raisons de sécurité de le faire parce qu’elle a longtemps été induite en erreur sur la question de l’élargissement de l’OTAN », a déclaré M. Fico lors de la Conservative Political Action Conference (conférence d’action politique conservatrice) aux États-Unis le 21 février.
« Le conflit aurait pu prendre fin peu de temps après son déclenchement », a-t-il ajouté.
Dans son discours de 15 minutes, M. Fico a également soutenu les récentes critiques du président américain Donald Trump à l’encontre du président Volodymyr Zelensky, affirmant que ce dernier « a en fait besoin de cette guerre » pour rester au pouvoir. […]
The Kyiv Independent, Fico déclare que Zelensky « a besoin de cette guerre » et justifie l’invasion totale de la Russie, traduction Deepl
Samedi 22/2, 17h05
Longueur de pénis (suite).
[…] The Kyiv Independent : Des responsables américains ont déclaré en début de semaine que l’Europe devrait assumer une plus grande responsabilité dans le soutien militaire à l’Ukraine. Pensez-vous que l’UE ait la capacité de devenir le principal soutien de l’Ukraine si les Etats-Unis se retirent ou réduisent leur soutien ?
Andrius Kubilius : Tout d’abord, nous devons examiner les chiffres avec précision. Pendant les trois années de la guerre (totale), le soutien de l’UE à l’Ukraine, qui comprend le soutien militaire, le soutien budgétaire et le soutien humanitaire, s’est élevé à environ 134 milliards d’euros (140 milliards de dollars). Si l’on calcule le même soutien de la part des États-Unis, il s’élève à environ 100 milliards de dollars.
L’aide globale de l’Union européenne est donc supérieure de 30 % à celle des États-Unis. En ce qui concerne le soutien militaire, les Américains ont fourni environ 60 milliards de dollars et le soutien européen 48 milliards d’euros (50 milliards de dollars).
Mais si nous regardons l’ampleur du soutien, malheureusement, le soutien de l’UE et des États-Unis à la défense de l’Ukraine par an n’atteint pas 0,1 % du PIB.
Nous devons réfléchir à la manière d’accroître le soutien à l’Ukraine, car nous voulons parvenir à cette formule : « La paix par la force » : « La paix par la force ». La force exige, de notre part, un soutien militaire plus important à l’Ukraine.
The Kyiv Independent : Selon certaines informations, les Américains envisagent que l’Europe achète des armes américaines pour l’Ukraine. Que pensez-vous de cette proposition ?
Andrius Kubilius : Tout d’abord, il serait bon pour nous d’acheter beaucoup plus de production ukrainienne selon le modèle dit danois. Cela nous permettrait d’acheter deux fois plus d’armes, nécessaires à l’armée ukrainienne, avec la même somme d’argent, car l’industrie de défense ukrainienne est très performante et se renforce.
Deuxièmement, nous pouvons examiner ce que nous pouvons fournir aux industries de l’Union européenne. Enfin, il y a peut-être des armes que les Européens ne produisent pas et qui sont produites par les Américains, et nous devons examiner comment ces armes peuvent être livrées à l’Ukraine.
Je ne sais pas si les Américains cesseront de soutenir l’Ukraine. J’espère toujours qu’ils comprennent à quel point il est important de donner à l’Ukraine une force supplémentaire. Pour l’instant, nous ne pouvons pas réagir à ce que disent les Américains, car les déclarations des différents membres de l’administration varient. […]
The Kyiv Independent, L’Europe a fait plus que les États-Unis » : le commissaire européen à la défense s’oppose aux accusations de M. Trump, traduction Deepl
Vendredi 21/2, 22h50
En direct.
Alors que Trump est occupé à « négocier » avec Poutine, les forces spéciales ukrainiennes du groupe « Sharp Caps » de la 2e unité distincte du CSO « Omega » ont capturé des images d’un occupant russe implorant la pitié sur la caméra de leur drone.
Selon un sondage publié le 21 février par l’institut de sondage ukrainien Rating, 91 % des Ukrainiens interrogés s’opposent à des négociations de paix entre les États-Unis et la Russie sans la participation de l’Ukraine.
Ce sondage, réalisé entre le 20 et le 21 février, s’inscrit dans un contexte d’inquiétude croissante à Kiev et parmi les alliés européens quant au changement de position de Washington sur la guerre, en particulier après que les États-Unis ont eu des discussions directes avec la Russie en Arabie saoudite le 18 février.
The Kyiv Independent, Selon un sondage, 91 % des Ukrainiens s’opposent à des pourparlers de paix sans la participation de l’Ukraine, traduction Deepl
Vendredi 21/2, 21h30
RN.
Le président du RN, Jordan Bardella, qui devait prendre la parole vendredi 21 février à Washington lors d’un rassemblement des conservateurs, a «pris la décision d’annuler (son) intervention» après «un geste faisant référence à l’idéologie nazie» commis par Steve Bannon.
Après cette décision du président du RN, Steve Bannon a accusé Bardella d’avoir «annulé à cause de ce que dit la presse mainstream de mon discours». Et de poursuivre : «C’est un petit garçon, il n’est pas digne de diriger la France». […]
Le Figaro, «Indigne de diriger la France»: Bardella annule une prise de parole à Washington après un «geste nazi» de Bannon, qui lui répond
L’administration Trump aurait refusé d’approuver une déclaration du G7 qualifiant la Russie d’«agresseur» dans le conflit avec l’Ukraine, à quelques jours du troisième anniversaire de la guerre entre les deux pays. Selon le quotidien britannique The Telegraph, les États-Unis pourraient abandonner les poursuites contre la Russie pour crimes de guerre après avoir envahi l’Ukraine.
Selon nos confrères, les émissaires américains présents au cours d’une réunion avec des pays occidentaux pour mettre en place «un tribunal de type Nuremberg pour juger Vladimir Poutine pour ses crimes de guerre» ont refusé que le terme «agresseur» soit utilisé pour qualifier le maître du Kremlin.
Le Figaro, Donald Trump pourrait abandonner les poursuites contre la Russie pour crimes de guerre, selon le Telegraph
Donald Trump a affirmé que l’Ukraine n’avait «aucune carte en main» dans de potentielles négociations pour mettre un terme au conflit avec la Russie.
«J’ai eu de très bonnes discussions avec (le président russe Vladimir) Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur», a déclaré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant: «Nous n’allons pas laisser cela continuer».
Le Figaro, Trump affirme que l’Ukraine «n’a aucune carte en main» dans les négociations
Le président américain Donald Trump a déclaré le 21 février que le président Volodymyr Zelensky n’était pas essentiel aux négociations visant à mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine.
« Je ne pense pas qu’il soit très important de participer aux réunions, pour être honnête avec vous », a déclaré M. Trump à Fox News Radio le 21 février. Quand Zelensky a dit : « Oh, il n’a pas été invité à une réunion », je veux dire que ce n’était pas une priorité parce qu’il a fait un si mauvais travail dans les négociations jusqu’à présent. […]
The Kyiv Independent, Trump déclare que Zelensky n’est pas « important » pour les négociations sur la fin de la guerre, traduction Deepl
Vendredi 21/2, 21h25
Le Monde, Derrière les récentes insultes de Donald Trump, le refus de Volodymyr Zelensky de céder l’exploitation de minerais en Ukraine
Vendredi 21/2, 19h00
Drones.
Drone ukrainien Kamikaze avec un design très inhabituel. Il utilise des mines anti-tank TM-62 comme roues
Special Kherson Cat, Bluesky, traduction automatique
Vendredi 21/2, 8h30
Allemagne : élections fédérales ce dimanche.
Selon les dernières enquêtes d’opinion, les chrétiens-démocrates font la course en tête. L’alliage CDU-CSU, emmené par Friedrich Merz, candidat à la Chancellerie, obtiendrait environ 30% des suffrages – en léger recul depuis le début de l’année 2025. La dynamique est tout autre pour l’AfD. Le parti d’extrême droite progresse rapidement et pourrait dépasser les 20% ; il battrait alors son record datant de 2017 (12,6%). Le Parti social-démocrate (SPD) du chef du gouvernement sortant est crédité d’à peine 16% des voix. Autre membre de cette coalition, les Verts arriveraient en quatrième position avec 13%, proches de leur score historique de 2021. […]
Le Figaro, que disent les sondages avant les élections fédérales ?
Jeudi 20/2, 23h05
Fuku.
Alors qu’il n’a pas provoqué le tsunami de 2011, Grossi a déclaré qu’il boirait de l’eau décontaminée de Fukushima jusqu’à la fin de ses jours, qu’il arroserait les légumes (qu’il mangera jusqu’à la fin de ses jours), qu’il imposerait à ses enfants, petits-enfants et descendants divers et variés aussi longtemps que nécessaire de boire exclusivement de l’eau décontaminée de Fukushima, qui a très bon goût par ailleurs, histoire de convaincre les sceptiques (irréductibles, rhalala, foutu métier).
Sur le site de Fukushima Daiichi, l’eau contaminée – en partie utilisée pour refroidir le combustible nucléaire fondu – est traitée par le système de traitement avancé des liquides (ALPS), qui élimine la majeure partie de la contamination radioactive, à l’exception du tritium. Cette eau traitée est actuellement stockée dans des réservoirs sur le site.
Le Japon a annoncé en avril 2021 qu’il prévoyait de rejeter l’eau traitée par l’ALPS dans la mer sur une période d’environ 30 ans. Il a commencé à rejeter l’eau en août 2023 et a jusqu’à présent achevé le rejet de dix lots, soit un total de 78 285 mètres cubes d’eau.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) surveille les rejets d’eau traitée et la collecte d’échantillons d’eau de mer depuis le début. En septembre de l’année dernière, le Japon et la Chine ont conclu un accord qui permet aux parties prenantes, dont la Chine, de procéder à des échantillonnages indépendants, à des contrôles et à des comparaisons interlaboratoires à des étapes clés du processus de déversement.
Le 19 février, M. Grossi s’est joint à des scientifiques du troisième institut océanographique de Chine, de l’institut coréen de sûreté nucléaire de Corée du Sud et du laboratoire Spiez de Suisse, ainsi qu’à des experts de l’AIEA, pour prélever des échantillons d’eau de mer près de la centrale de Fukushima Daiichi.
[…] La veille, le 18 février, M. Grossi a visité la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa de la Tokyo Electric Power Company (Tepco) dans la préfecture de Niigata. Au cours de cette visite, il a vu des équipements de sécurité tels que des digues, des véhicules d’urgence et des générateurs à turbine à gaz refroidis par air, ainsi que certaines mesures de sécurité.
Il a déclaré : « J’ai examiné la gestion et la surveillance de l’usine de Niigata : « J’ai examiné le système de gestion et de contrôle de la sécurité et de l’accès à la centrale et je suis très satisfait des résultats. Toutes les mesures ont été prises au cours des 15 dernières années et je suis convaincu qu’il existe une base solide pour le redémarrage de la centrale. […]
World Nuclear News, Grossi participe à la collecte d’échantillons d’eau de Fukushima, traduction Deepl
Jeudi 20/2, 23h00
Zapo : absolument rien de neuf.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) dépend depuis plus d’une semaine d’une seule ligne électrique hors site après la perte de la seule ligne de secours qui lui restait, ce qui met une fois de plus en évidence l’extrême fragilité de la situation en matière de sûreté nucléaire pendant le conflit militaire, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Rafael Mariano Grossi.
Les centrales nucléaires ont besoin d’un approvisionnement sûr en électricité externe pour refroidir leurs réacteurs et pour d’autres fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires. Or, cela a été un défi majeur au cours des trois dernières années, la centrale de ZNPP ayant temporairement perdu toute alimentation électrique hors site à huit reprises. […]
La postvérité (que pratique Trump) a ceci de pénible qu’il faut lui consacrer de l’énergie et du temps. C’est l’efficacité de la merde : tant que quelqu’un ne l’enlève pas de la table, elle pue et contamine.
En déplacement à Johannesburg où se tient une réunion du G20, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a déclaré qu’elle avait pensé que Donald Trump avait « dû mélanger » Volodymyr Zelensky avec Vladimir Poutine quand il a accusé le chef d’Etat ukrainien d’être un dictateur.
« Quand j’ai entendu ça, je me suis d’abord dit qu’il avait dû mélanger les deux. Parce que c’est clair, Poutine est le dictateur », a affirmé Kaja Kallas lors d’un point presse en Afrique du Sud. […]
Question : « Il y a un argument économique que, sauf erreur, je n’ai jamais lu amplement développé dans les interventions des uns et des autres … les milliards d’aide militaire des États-Unis ont profité avant tout aux États-Unis eux-mêmes : enrichissement des industries US, emplois US, impôts collectés US, profits boursiers US, amélioration des capacités de production US, recherches de l’armement US … De quoi Trump se plaint-il ? De ne pas avoir gagné assez sur le dos des ukrainiens et des européens ? »
Au moins quatre pétroliers ayant visité les eaux territoriales russes dans les semaines précédant les explosions ont été la cible d’explosions depuis le début de l’année, rapporte l’agence de presse Blooomberg. Trois explosions se sont produites en Méditerranée, une en mer Baltique.
Les responsables de l’industrie maritime estiment qu’il est prématuré d’accuser l’Ukraine et personne n’a revendiqué la responsabilité de ces incidents. « Tout porte à croire qu’il s’agit d’attaques délibérées, mais exécutées avec un haut degré de sophistication », explique Munro Anderson, chef des opérations de Vessel Protect, un assureur spécialisé dans les risques de guerre pour les navires. « La grande question qui se pose est donc : “Par qui ?” »
Ces explosions mettent en évidence un risque accru pour les pétroliers transportant du pétrole russe […] Les pétroliers ne sont pas les seuls navires à avoir été pris pour cible. L’Ursa-Major, le plus grand cargo de la flotte logistique militaire russe, a également coulé en Méditerranée le 25 décembre 2024 après une explosion dans sa salle des machines. Moscou a qualifié cet événement d’attaque terroriste.
J’étais outrée, ensuite en colère, ensuite désespérée et ce matin, je me dis que je vais continuer à payer des impôts en Ukraine pour soutenir mon pays.
[…] Selon M. Trump, l’Ukraine connaît actuellement une sorte de crise constitutionnelle, le pays étant dirigé par un « dictateur » extrêmement impopulaire.
« Nous sommes dans une situation où il n’y a pas eu d’élections en Ukraine, où il y a essentiellement la loi martiale en Ukraine, où le dirigeant de l’Ukraine – je veux dire, je déteste le dire, mais il a une cote de popularité de 4 % », a-t-il déclaré le 18 février.
Les commentaires de M. Trump contiennent deux inexactitudes notables.
Tout d’abord, l’Ukraine est soumise à la loi martiale en raison de l’invasion massive de la Russie. Comme indiqué plus haut, la loi ukrainienne exige la suspension des élections, qui ne pourra être levée qu’une fois la guerre terminée.
Les termes de tout accord de paix – dont les États-Unis et la Russie discutent actuellement sans l’Ukraine – seront essentiels pour créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections.
Fedir Venislavskyi, membre de la commission parlementaire de la défense et du parti au pouvoir du président Volodymyr Zelensky, a déclaré le 17 février qu’il « ne pense pas que la loi martiale puisse être levée » sur la seule base d’un cessez-le-feu sans que « les menaces disparaissent ».
Un cessez-le-feu « ne signifie pas que la Russie a retiré ses troupes des territoires occupés ou ses moyens d’attaque qui peuvent frapper l’Ukraine », a déclaré M. Venislavskyi.
« Étant donné l’état d’esprit de Poutine, je pense que nous pouvons nous attendre à tous les développements possibles. Par conséquent, sans garantie que cela conduira à une paix durable, je ne pense pas que la loi martiale puisse être levée », a-t-il ajouté.
Deuxièmement, on ne sait pas très bien où M. Trump a obtenu son information sur les « 4 % d’approbation » de M. Zelensky, un chiffre tout à fait inexact.
Une enquête de l’Institut international de sociologie de Kiev (KIIS) publiée le 19 février a révélé qu’environ 57 % des Ukrainiens faisaient confiance à M. Zelensky en février, ce qui représente une augmentation de cinq points de pourcentage depuis décembre.
Le sondage a été réalisé du 4 au 9 février, selon l’institut de sondage, mais il a été publié le lendemain des déclarations de M. Trump.
Selon le dernier sondage de Reuters publié le 19 février, la cote de popularité de M. Trump est actuellement de 44 %.
Selon le dernier sondage du Levada Center, un organisme de sondage russe indépendant, le taux d’approbation de M. Poutine en janvier était de 87 %, bien que la Russie soit un pays où le fait de participer à un rassemblement anti-guerre avec une feuille de papier vierge peut conduire en prison, et où le dirigeant est au pouvoir depuis 24 ans, soit plus longtemps que de nombreux dictateurs tristement célèbres.
Le 19 février, M. Zelensky lui-même n’a pas hésité à dire d’où, selon lui, M. Trump tenait ce chiffre de 4 %.
« Nous avons vu cette désinformation. Nous comprenons qu’elle vient de Russie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Kiev. […]
The Kyiv Independent, Guide des élections en Ukraine à l’usage des débutants (également adapté aux présidents américains), traduction Deepl
Volodymyr Zelensky, candidat ukrainien à l'élection présidentielle de l'époque, montre son bulletin de vote dans un bureau de vote à Kiev, en Ukraine, le 21 avril 2019 (Sergei Gapon / AFP via Getty Images).
Mercredi 19/2, 23h45
Lu.
Donald prouve que les hommes peuvent effectuer plusieurs tâches. Il est simultanément porte-parole de Kremlin et du président Musk.
Garanties de sécurité : le point de vue de Michel Goya.
En bon homme d’affaires qu’il croit être, y compris quand elles sont étrangères, Donald Trump considère le produit Ukraine comme peu rentable au sein d’un marché, l’Europe, peu porteur. On appelle cela un « poids mort » dans la vieille matrice du Boston Consulting Group, et le conseil est de s’en débarrasser au plus vite pour pouvoir mieux se concentrer sur des marchés plus profitables, comme le Moyen-Orient (qui serait classé comme « dilemme » par le BCG) et surtout l’Asie (« vedette »). Les Américains réduisent donc leurs parts au sein de l’OTAN, tout en conservant une position de contrôle et en obligeant les associés européens à payer plus, notamment pour acheter américain (le BCG parlerait dans ce cas de « vache à lait »), et vendent l’Ukraine à la Russie.
Chacun essaie donc de monnayer le maximum au sein de ce grand marchandage imposé. Du côté ukrainien, où l’on s’efforce de montrer que le poids mort est bien vivant, un des objectifs principaux est d’échanger l’acceptation d’un arrêt des combats, plus ou moins sur les positions actuelles, contre des garanties de sécurité […] [c’est-à-dire] un dispositif militaire national et/ou intégré dans une forme d’alliance suffisamment fort pour persuader la Russie qu’une nouvelle offensive de sa part aboutirait à un désastre pour elle.
La première garantie de sécurité d’un État est sa propre armée. L’armée ukrainienne est déjà la plus importante d’Europe […] Le problème est qu’au contraire de la Russie, qui n’a que modérément mobilisé la nation, l’Ukraine ne peut maintenir après-guerre son énorme effort et sera obligée de réduire ses capacités militaires.
[…] Cela pourrait être l’arme nucléaire, comme Volodymyr Zelensky l’a déjà évoqué. Ce n’est pas impossible techniquement, mais les risques politiques seraient énormes […]
[…] L’« autre chose » privilégié par Kiev est l’adhésion à l’OTAN afin de bénéficier de l’article 5 de la charte de l’Alliance atlantique, engageant ses membres à la solidarité en cas d’agression d’un des leurs, et dans l’immédiat d’une structure militaire spécifique de commandement, d’exercices et de plans communs, de procédures d’interopérabilité, etc. Ce n’est pas forcément si protecteur que cela quand on regarde de près, mais c’est déjà beaucoup mieux que les déclarations d’intentions fumeuses du mémorandum de Budapest de 1994.
L’Ukraine, suffisamment bonne élève pour s’être engagée massivement en Irak aux côtés des Américains de 2003 à 2008, souhaite intégrer l’OTAN depuis vingt ans. La question a été évoquée au sommet de l’Alliance atlantique à Bucarest en 2008 pour décider de la mettre en veilleuse, ce qui a eu le don à la fois de décevoir Kiev et d’effrayer les paranoïaques de Moscou qui ont décidé d’être plus offensifs, en Géorgie d’abord et en Ukraine ensuite.
[…] À défaut, l’Ukraine pourrait se tourner vers l’Union européenne, qui est également en droit une alliance militaire puisque l’article 42 du traité de l’Union impose à ses membres une assistance plus contraignante que l’article 5 de l’Alliance atlantique. Dans les faits, personne n’est dupe sur la valeur d’un tel engagement, mais la perspective d’une entrée dans l’UE est à peine moins incertaine que celle d’une adhésion à l’OTAN.
[…] À défaut d’alliance, l’administration Trump a proposé un lot de consolation à Volodymyr Zelensky sous la forme du déploiement d’une force en Ukraine, sans troupes américaines et sans bannière de l’OTAN, et surtout sans mission claire, comme s’il s’agissait d’une fin en soi. […] Dans les faits, tout le monde ne sera pas d’accord à prendre des risques, et si on parvenait à déployer un corps d’armée de 20 000 combattants européens et canadiens, et peut-être même australiens par solidarité historique avec le Royaume-Uni, ce serait déjà extraordinaire. C’est assez peu quand on compare avec le volume des armées russe et ukrainienne qui s’affrontent actuellement, mais suffisant quand même pour résister en attendant des renforts, notamment aériens. […] Résumons : si une force étrangère doit être déployée un jour en Ukraine, elle ne sera en rien dissuasive face à la Russie et ne servira donc à pas grand-chose, sinon à offrir un « lâche soulagement » à certains et peut-être prodiguer un peu d’aide humanitaire.
[…] Que faire alors ? Outre la continuation de l’aide à l’Ukraine et à son armée sous forme de coopération, les États qui restent encore pour aider vraiment les Ukrainiens n’ont pas d’autres solutions que de proposer une alliance de fait et à distance. Concrètement, il s’agirait d’utiliser les forces aéroterrestres présentes en Pologne et en Roumanie comme force d’action préventive en cas de crise semblable à celle de l’hiver 2021-2022. Dissuader, ce n’est pas simplement déployer des moyens, mais aussi persuader que l’on va les utiliser. Il faudra donc expliquer à tous qu’en cas de nouvelles tensions avec la Russie, comme à l’hiver 2021-2022, et sur la demande du gouvernement ukrainien, cette force serait engagée avec certitude et en quelques jours pour protéger le ciel ukrainien, renforcer les forces terrestres ukrainiennes et placer la Russie devant le fait accompli et le dilemme de l’escalade. Cela demandera quand même quelques moyens supplémentaires, si possible autonomes des Américains peu fiables, une approbation manifeste des opinions publiques, et un peu de courage politique. Pour paraphraser une réplique de La grande vadrouille, c’est là qu’est l’os, hélas !
La voie de l’épée, Michel Goya, Le pacte des flous – Quelles garanties de sécurité pour l’Ukraine ?
L’Europe ne semble pas figurer en bonne place sur la liste des priorités de l’administration américaine, a déclaré Szymon Holownia, président du Sejm, candidat à la présidence et dirigeant de Poland 2050, à Lublin.
[…] Szymon Holownia a été invité à Lublin à commenter les propos de Donald Trump, qui a déclaré que l’Ukraine avait eu trois ans pour négocier la paix avec la Russie, et que l’Ukraine aurait pu conclure un accord avec la Russie il y a de nombreuses années, évitant ainsi la destruction, la perte d’une grande partie du territoire et l’effusion de sang. Ces propos ont été perçus comme tenant l’Ukraine pour responsable du déclenchement de la guerre.
Ces propos ont autant de sens que de dire que c’est la Pologne qui a commencé la guerre avec l’Allemagne en 1939 et qu’elle a eu un mois pour traiter avec les Allemands, et qu’il n’est donc pas nécessaire que les Alliés interviennent dans cette affaire, a estimé Szymon Holownia.
[…] Nous nous réjouissons que personne n’ait l’intention de retirer les troupes américaines de Pologne, que les États-Unis aient l’intention de rester membres de l’OTAN. Mais nous devons nous dire qu’il est clair, d’après ce que nous entendons, que nous devons faire nos devoirs en Europe en ce qui concerne notre propre capacité de défense. Et c’est là le défi auquel nous sommes confrontés », a souligné M. Holownia. […]
Rzeczpospolita, Szymon Holownia critique Donald Trump : manque de connaissance de l’histoire, traduction Deepl
Mercredi 19/2, 19h40
Corée du Sud.
Le président déchu, Yoon Suk Yeol, comparaîtra demain matin à 10h à la Cour centrale du district de Séoul pour la première audience du procès pénal portant sur l’accusation contre lui en tant que chef d’une insurrection et sur la demande d’annulation de sa mise en détention. […]
Yonhap, Yoon comparaîtra demain à la 1ère audience de son procès pénal pour insurrection présumée
Le ministère des Affaires étrangères de Séoul, a déclaré ce mercredi après-midi que «si les soldats nord-coréens capturés par les armées ukrainiennes demandent de faire défection pour rejoindre la Corée du Sud, nous maintiendrons notre principe d’accueil de tous les demandeurs en accord avec la loi et chercherons à leur fournir protection et soutien.»
«Les soldats nord-coréens sont considérés comme des citoyens sud-coréens selon notre Constitution. Le respect du libre arbitre d’un prisonnier de guerre non seulement correspond au droit international et aux usages, mais nous estimons aussi qu’un soldat capturé ne devrait pas être rapatrié contre sa volonté dans un lieu où il risque d’être persécuté», a souligné un officiel du ministère des Affaires étrangères sous couvert de l’anonymat. Il a également détaillé que «cette position de notre gouvernement a été transmise au gouvernement ukrainien et nous poursuivrons le dialogue sur ce sujet». […]
Yonhap, «S’ils demandent la défection, on accueillera tous les soldats nord-coréens capturés»
Je sais que ça sent le printemps, mais ma grotte me fait de l’oeil : y aurait moyen d’hiberner jusqu’à la fin du mandat trumpien ? « Ce ne serait pas une bonne idée, suggère mon ange gardien : dans quatre ans, le monde devant ta grotte pourrait être devenu vraiment brutal. » Bon, je vais voter à gauche alors. Y a bien un genre de gauche, non ? Enfin, ce que l’on appelait la gauche encore assez récemment… Non ? Bon, une sorte de centre alors ? Y a pas de votation prévue ?
Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump étrille, mercredi, Volodymyr Zelensky, qu’il qualifie de « comédien qui a modérément réussi ». Le président ukrainien a, selon lui, « convaincu les Etats-Unis de dépenser 350 milliards de dollars [environ 336 milliards d’euros] pour entrer dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qui n’aurait jamais dû commencer, mais une guerre qu’il, sans les Etats-Unis et “TRUMP”, ne pourra jamais résoudre ». [L’institut économique IfW Kiel chiffre l’aide américaine à 114,2 milliards d’euros depuis 2022 et à 132 milliards d’euros l’aide européenne.]
« Les Etats-Unis ont dépensé 200 milliards de dollars [environ 192 milliards d’euros] de plus que l’Europe, et l’argent de l’Europe est garanti, tandis que les Etats-Unis ne récupéreront rien en retour », continue M. Trump.
« Zelensky (…) refuse d’organiser des élections, (…) et la seule chose à laquelle il était bon, c’était de manipuler Biden. Dictateur sans élection, Zelensky ferait bien de réagir rapidement sans quoi il n’aura plus de pays. En attendant, nous négocions avec succès la fin de la guerre avec la Russie, quelque chose que tous admettent que seul “TRUMP” et l’administration Trump peuvent faire. J’aime l’Ukraine, mais Zelensky a fait un boulot épouvantable, son pays est dévasté, et des MILLIONS de personnes sont mortes inutilement – Et ça continue… »
Le rapport Draghi dressait sans fard un diagnostic très sombre des multiples retards accumulés par l’économie européenne par rapport à ses concurrents américain et chinois dans quasiment tous les domaines d’avenir, qu’il s’agisse de l’intelligence artificielle, des plateformes numériques, de la microélectronique ou encore de l’automobile électrique et des énergies renouvelables. Il mettait en garde contre un risque de déclassement difficilement rattrapable de l’Europe si un effort massif n’était pas engagé très rapidement.
Ce constat n’a pas surpris celles et ceux qui suivent de près ces sujets. Il ne faisait que confirmer des éléments connus et déjà mis en évidence par la plupart des spécialistes de ces différents domaines. Mais parce qu’il rassemblait l’ensemble des dossiers concernés en une seule vue d’ensemble, qu’il rompait avec la langue de bois systématiquement optimiste en usage dans les institutions européennes et qu’il était porté par une personnalité aussi incontestable que Mario Draghi — l’homme qui avait sauvé la zone euro à la tête de la BCE — ce rapport a fait l’effet d’un électrochoc. Il a reçu légitimement un écho très important, devenant aussitôt un élément de référence constant pour les décideurs européens.
Pour engager ce rattrapage technologique urgent, Mario Draghi estimait qu’il fallait dépenser de l’ordre de 800 milliards d’euros supplémentaires chaque année au sein de l’Union. Soit une hausse de l’investissement, matériel et immatériel, correspondant à 5 points de PIB de l’Union. Un bond considérable : Draghi rappelle que le plan Marshall après la Seconde guerre mondiale n’avait représenté qu’1 ou 2 % du PIB européen. Comment réussir un tel bond pour l’investissement dans les technologies innovantes ? Le rapport préconise principalement trois voies : unir les marchés de capitaux, emprunter en commun et déréguler. […] Mario Draghi souligne d’ailleurs qu’un bond d’une telle ampleur de l’investissement dans des domaines très risqués et intenses en capital ne saurait de toute façon se faire sans apport d’argent public.
[…] Dès le jour de la remise du rapport, Ursula von der Leyen avait pourtant tenu à écarter la piste d’une nouvelle émission de dette commune pour enclencher ce bond en avant de l’investissement européen. Malgré l’ampleur du choc subi par l’Union du fait de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, les chefs d’États et de gouvernements ont constamment refusé depuis 2022 de renouveler la démarche entreprise en 2020 avec les 750 milliards d’euros de dette empruntés en commun sur les marchés pour financer le plan Next Generation EU afin de faire face à la pandémie de Covid-19 et à ses conséquences. Pour la coalition dite des « frugaux », comme pour le gouvernement allemand, qui ne jure que par l’équilibre budgétaire, cet épisode devait absolument rester un « one shot » — une exception. Malgré l’ampleur du besoin de financement mis en évidence par le rapport Draghi, la Commission européenne a donc préféré renoncer par avance à réengager ce débat.
[…] Contrairement à ce qui s’était produit en 2020, ni la Commission européenne ni les chefs d’État et de gouvernement ne plaident désormais en faveur d’un endettement commun supplémentaire. La conclusion qui s’impose donc est qu’il n’y aura selon toute vraisemblance pas de moyens financiers publics d’ampleur significative pour alimenter l’investissement en Europe — contrairement à ce que Mario Draghi préconisait.
[…] Reste le dernier pan des recommandations du rapport : la dérégulation. Selon Mario Draghi, la lourdeur des règles européennes serait un obstacle majeur au développement dans les technologies de pointe. […] Mais malgré toutes les précautions oratoires qu’a pu prendre Mario Draghi à ce sujet, son rapport est devenu aujourd’hui un alibi commode pour toutes celles et tous ceux, très nombreux parmi les lobbies économiques, industriels ou agricoles, qui souhaitaient revenir sur le Green Deal, le Digital Services Act et les avancées sociales, notamment la directive sur responsabilité sociale des multinationales, adoptées lors du précédent mandat de la Commission.
Une telle perspective rejoint également les priorités de la nouvelle majorité politique potentielle « vénézuélienne » constituée par les groupes de droite et d’extrême droite au Parlement européen ainsi que les nouveaux équilibres au sein du Conseil Européen qui résultent notamment des élections en Autriche ou aux Pays-Bas. Tout en étant en phase avec l’air du temps impulsé à l’échelle mondiale par la tronçonneuse de Javier Milei ou le D.O.G.E de Donald Trump et Elon Musk.
Loin d’être des obstacles à l’innovation, des règles plus strictes en matière sociale, environnementale ou de protection des consommateurs sont pourtant, et ont toujours été, de puissants moteurs pour inciter les entreprises à innover en inventant des produits moins polluants, des machines capables de se substituer au travail humain, des moyens de se passer d’énergie fossile dans la chimie ou ailleurs…
Contrairement à ce qu’on entend souvent, déréguler sur le social ou la protection de l’environnement ne pourrait en conséquence que ralentir de fait l’innovation technologique. Si le moins disant réglementaire, social et environnemental était une condition sine qua non de l’émergence de technologie de pointe, le Bangladesh serait déjà de longue date devenu un paradis des start-ups.
[…] Alors que le rapport Draghi semblait annoncer à l’automne dernier une ère nouvelle où, rompant avec des décennies de politiques néolibérales, l’Union se doterait enfin, comme les États-Unis, la Corée du Sud ou la Chine, de moyens significatifs pour impulser en commun une politique industrielle volontariste dans les domaines d’avenir, il risque de devenir en pratique au contraire l’alibi d’un tournant libertarien et d’une campagne de dérégulation généralisée qui ferait reculer l’Union de plusieurs décennies tant sur le plan social et environnemental que sur celui de la protection des droits des consommateurs des citoyens européens. […]
Le Grand Continent, Guillaume Duval, Dérégulation plutôt que dette commune : le « tournant libertarien » de la Commission von der Leyen sur le rapport Draghi
Le président américain Donald Trump a déclaré le 18 février qu’il pensait que l’Ukraine devrait organiser de nouvelles élections, en rejetant apparemment la responsabilité de la guerre en cours sur le leadership du président Volodymyr Zelensky en temps de guerre.
Les commentaires de M. Trump interviennent après que des responsables américains et russes se sont réunis plus tôt dans la journée en Arabie saoudite – sans l’Ukraine – pour discuter de stratégies visant à mettre fin à la guerre.
Expliquant pourquoi l’Ukraine n’était pas présente aux discussions, M. Trump a reproché au pays assiégé d’être à l’origine de l’invasion russe et de ne pas avoir « conclu d’accord » pour parvenir à la paix.
» Mais aujourd’hui, j’ai entendu dire : « Oh, eh bien, nous n’avons pas été invités ». Cela fait trois ans que vous êtes là. Vous n’auriez jamais dû commencer. Vous auriez pu conclure un accord « , a déclaré M. Trump lors d’une conférence de presse le 18 février.
Ces commentaires font écho aux déclarations antérieures de M. Trump, qui rendait M. Zelensky et l’administration Biden responsables du conflit déclenché par la Russie. […]
The Kyiv Independent, Trump accuse l’Ukraine d’être responsable de la guerre tout en pressant Zelensky d’organiser des élections, traduction Deepl
Loin de proposer la moindre assistance future à Kiev, Donald Trump a proposé, début février, à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, de compenser à un tarif d’usurier l’aide américaine déjà versée depuis le début de l’invasion russe, en février 2022.
Dans un avant-contrat ressemblant à ce qu’un vainqueur exigerait d’un ennemi vaincu, les Etats-Unis demandent à l’Ukraine des droits exclusifs et « à perpétuité » sur « les ressources minérales, pétrolières et gazières, les ports, les autres infrastructures », selon l’édition du lundi 17 février du quotidien britanniqueThe Telegraph, qui a eu accès au document, marqué « confidentiel ». Une source du Monde, proche de l’administration présidentielle ukrainienne, confirme son authenticité et les paramètres y figurant.
[…] Donald Trump a publiquement fixé à 500 milliards de dollars (478 milliards d’euros) le total de la valeur réclamée à Kiev. Soit l’équivalent de deux ans et demi du produit intérieur brut (PIB) d’un pays quotidiennement bombardé et dont un cinquième du territoire est occupé. […] En réalité, le total des cinq paquets d’aide validés par le Congrès en faveur de l’Ukraine s’établit à 175 milliards de dollars, dont 70 milliards ont été versés à des compagnies d’armement américaines.
[…] D’après les médias ukrainiens, Volodymyr Zelensky a rejeté un accord sur la base de cet avant-contrat, le 12 février, jour de la visite à Kiev du secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent. Selon le Washington Post, le président ukrainien n’a eu que quelques minutes pour lire la proposition de Washington avant sa rencontre avec M. Bessent.
[…] L’initiative consistant à offrir sur un plateau les ressources minérales ukrainiennes aux Etats-Unis revient à Volodymyr Zelensky. Son idée, dévoilée en septembre 2024, était qu’en attirant des compagnies américaines vers des implantations à long terme sur le territoire, assorties de lourds investissements et de juteux profits, Washington étendrait automatiquement son parapluie militaire. Et ainsi dissuaderait Moscou d’envahir à nouveau le pays.
Mais le dirigeant ukrainien ne s’attendait sans doute pas à des conditions si humiliantes qu’elles paraissent destinées à frapper un adversaire à terre et non pas un allié, ce qu’était Washington jusqu’à l’entrée en fonction de Donald Trump, le 20 janvier. Par comparaison, les termes des négociations directes qui ont repris, le 18 février, entre Moscou et Washington n’incluent pas de demandes de réparations et elles envisagent même la levée de sanctions contre la Russie. […]
Le Monde, Le plan Trump pour l’Ukraine : une mise en coupe réglée, mais pas de soutien en contrepartie
Mardi 18/2, 22h50
Tcherno.
The Guardian – Serhii Plokhy, Photograph : Simon Simard
[…] Le livre de l’historien ukrainien Serhii Plokhy intitulé « Roulette de Tchernobyl » relate les 35 jours d’occupation de la centrale nucléaire de Tchernobyl au début de la guerre, en mettant en lumière les expériences quotidiennes éprouvantes que les quelque 300 Ukrainiens – pompiers, opérateurs et membres de la garde nationale – qui y étaient stationnés ont dû endurer.
Les travailleurs de l’usine se souviennent notamment d’avoir dû persuader les soldats russes d’occupation de ne pas perturber le site de la catastrophe de 1986 dans leur quête erronée de « preuves » de l’existence d’armes nucléaires cachées. Ils pensaient qu’il y avait des « laboratoires américains cachés qui travailleraient à la production d’armes nucléaires ukrainiennes », comme l’écrit Plokhy.
Après une première recherche infructueuse, les soldats russes auraient envisagé de creuser dans les monticules érigés sur les débris de la catastrophe nucléaire de 1986. Les travailleurs de la centrale les ont convaincus du contraire, les avertissant que cela ne ferait qu’exposer les soldats russes à un risque de contamination nucléaire. Comme le dit Plokhy, les soldats russes ont réalisé en les écoutant qu’ils « creuseraient leur propre tombe radioactive ».
[…] Dans la guerre la plus documentée de l’histoire moderne, où chaque semaine qui passe dévoile une nouvelle tragédie apparemment inimaginable qui risque d’éclipser la dernière, un livre qui fait la chronique d’un moment décisif de la guerre n’est pas seulement précieux, mais essentiel. L’effacement de l’histoire, après tout, est une force essentielle qui pousse les soldats russes à prendre les armes et à envahir un pays voisin, alimentant les affirmations délirantes du dirigeant russe Vladimir Poutine selon lesquelles la mission de la Russie est de « dénazifier » l’Ukraine.
Cette ignorance a été mise à nu lors de l’occupation de Chornobyl, lorsque les soldats russes, après s’être emparés de la centrale nucléaire, ont exigé des dirigeants qu’ils livrent les « Banderites » et les membres du Secteur droit, une coalition de groupes ultranationalistes que la propagande russe a fini par considérer comme une sorte de croquemitaine ukrainien. Plokhy décrit dans son livre comment Valentyn Heiko, un contremaître de l’équipe de nuit de la station, s’est enquis des critères d’identification de ces personnes et s’est heurté au silence ; il a audacieusement suggéré qu’ils commencent par lui.
Plokhy raconte également que Heiko a fait partie de ceux qui ont traité directement avec les forces russes pendant l’occupation, s’efforçant de négocier des conditions qui permettraient au personnel ukrainien de la centrale de poursuivre son travail sans être dérangé. Défiant mais pragmatique, Heiko a déclaré aux soldats russes au début de l’occupation : « Même si je vous déteste, j’ai juré devant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de maintenir la sécurité nucléaire », et il a souligné que Tchernobyl n’était pas une installation nucléaire comme les autres, mais une centrale post-accidentelle avec des préoccupations uniques et cruciales. […]
The Kyiv Independent, Dans son livre sur l’occupation de Chornobyl, M. Plokhy affirme que le chantage nucléaire de la Russie est un « avertissement pour l’avenir »., traduction Deepl
Mardi 18/2, 22h40
Putler content (suite).
Le 18 février, la Russie a mis fin à des années d’isolement politique provoqué par son invasion massive de l’Ukraine. Une délégation de responsables du Kremlin a rencontré ses homologues américains en Arabie saoudite pour discuter des moyens de mettre fin à la guerre qu’elle a elle-même déclenchée.
Les discussions n’ont pas débouché sur des accords concrets, mais le fait même qu’elles aient eu lieu – sans l’Ukraine – est une grande victoire pour Moscou.
« Même s’il n’en résulte rien, le fait que des hauts fonctionnaires russes et américains se soient assis ensemble à huis clos et aient discuté de cette question sans la présence des Ukrainiens est énorme », a déclaré Jenny Mathers, experte en politique russe et chargée de cours à l’université britannique d’Aberystwyth, à l’hebdomadaire Kyiv Independent.
« C’est absolument énorme et (le président russe Vladimir) Poutine doit être très, très heureux de tout cela. […]
The Kyiv Independent, Pourquoi Poutine sera « très heureux » des négociations entre les États-Unis et la Russie sur la paix en Ukraine qui se déroulent aujourd’hui, traduction Deepl
Mardi 18/2, 19h10
Avance ukrainienne.
Lors d’une conférence de presse en Turquie, M. Zelenskyy a énoncé trois conditions pour une paix juste en Ukraine : un échange de prisonniers, de solides garanties de sécurité et la non-reconnaissance des territoires occupés par la Russie.
Emmanuel Macron a réuni lundi en urgence une dizaine de dirigeants de pays européens, de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN. Le message d’unité a pu être brouillé par des divisions s’agissant de l’éventuel déploiement, à l’avenir, de troupes européennes en Ukraine. Mais selon un résumé obtenu mardi de sources parlementaires et consulté par l’Agence France-Presse, les participants semblent avoir trouvé des points d’accord face à la volonté du président américain, Donald Trump, de négocier rapidement un terme à la guerre en Ukraine avec Vladimir Poutine.
« Il y a eu un accord assez large » autour des « principes-clés suivants » : « rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine », « rien sur la sécurité européenne sans les Européens », « nécessité de soutenir la pleine et entière souveraineté de l’Ukraine » et « nécessité de préserver l’unité » de l’Alliance atlantique entre Etats-Unis et Européens. « Les participants ont également souligné leur soutien à l’approche de “paix par la force” promue par les Etats-Unis », peut-on lire, une manière d’inciter Donald Trump à ne pas relâcher la pression sur Vladimir Poutine. […]
Dans la soirée de mercredi, le porte-avions USS Harry S. Truman de la marine américaine est entré en collision avec un bateau de marchandises. Aucune personne n’a été blessée et les installations nucléaires sont intactes. […]
Paris-Match, Un porte-avions à propulsion nucléaire américain entre en collision avec un navire marchand au large de l’Egypte
L’industrie du transport maritime est en pleine mutation face à la nécessité de réduire son empreinte carbone. Avec environ 90 % des échanges mondiaux assurés par les navires, le secteur est également responsable de près de 3 % des émissions mondiales de CO₂. Face à cette réalité, Hyundai Korea Shipbuilding & Offshore Engineering (HD KSOE) a annoncé un projet révolutionnaire : un porte-conteneurs géant propulsé par un réacteur nucléaire modulaire. Cette initiative pourrait marquer une rupture technologique majeure en proposant une alternative efficace et écologique aux carburants fossiles. […]
Sciencepost, Hyundai prévoit un cargo colossal à propulsion nucléaire d’une capacité de 15 000 conteneurs
Stéphane Séjourné, vice-président de la commission européenne chargé de l’industrie, s’est rendu la semaine dernière dans la centrale nucléaire de Flamanville, en Normandie, mais il espère se faire entendre jusqu’à Bruxelles. Son message : il est temps d’écouter les défenseurs du nucléaire.
“Il y a une partie de l’Europe — qui, je pense, est majoritaire aujourd’hui — qui considère que le nucléaire doit entrer dans notre logique de décarbonation, qui est une logique économique”, a déclaré Stéphane Séjourné à POLITICO, à bord d’un TER qui rentrait à Paris, jeudi soir dernier.
“Le contexte a changé, économique et social. Le contexte politique aussi, et donc il faut pouvoir s’adapter.”
La campagne atomique de Stéphane Séjourné s’inscrit dans le cadre d’une offensive plus large menée par le gouvernement français pour renverser la vapeur en matière d’énergie nucléaire à dans les instances européennes.
L’Union européenne a toujours exclu l’énergie atomique des mesures d’incitation qu’elle accorde aux sources d’énergies renouvelables, comme l’éolien ou le photovoltaïque. Une situation que les défenseurs de l’atome veulent modifier. […]
Politico, Stéphane Séjourné, en mission pour le nucléaire au sommet de l’Europe
La Suisse va se fournir en uranium auprès du Kazakhstan. C’est Kazatomprom, la plus grande entreprise minière d’uranium au monde, qui l’a annoncé ce lundi. Il a indiqué avoir signé avec le groupe énergétique suisse Axpo le « tout premier contrat pour fournir du concentré d’uranium naturel kazakh pour les besoins énergétiques des centrales nucléaires suisses de Beznau et de Leibstadt », situées dans le nord du pays helvétique.
[…] La Suisse exploite au total quatre réacteurs nucléaires vieillissants, produisant environ 29 % de son approvisionnement électrique. Deux se trouvent dans la centrale de Beznau, la plus vieille d’Europe, mise en service en 1969 – elle doit fermer ses portes en 2033. Quant aux deux autres, Gösgen et Leibstadt, ils sont entrés en service respectivement en 1979 et 1984.
[…] Cette annonce intervient alors que le gouvernement fédéral suisse entend faire volte-face sur le nucléaire. Car, pour rappel, ses habitants avaient approuvé par référendum en 2017 la sortie progressive de l’atome en votant une loi interdisant la construction de nouvelles centrales. […] Mais l’exécutif a indiqué en décembre vouloir modifier cette loi afin de permettre à de nouvelles centrales de voir le jour dans le pays. […] « Depuis 2017 la situation sur le marché de l’électricité a radicalement changé », avait justifié quelques mois plus tôt le ministre de l’Environnement, des transports et de l’énergie, Albert Rösti. « On ne dit pas qu’il y aura dans dix ans une nouvelle centrale […] mais nous sommes responsables de laisser » la porte « ouverte à toutes les technologies possibles », avait-il insisté. […]
[L’article ne dit pas auprès de qui la Suisse se procurait de l’uranium auparavant]
La Tribune, La Suisse va se fournir en uranium auprès du Kazakhstan pour relancer son industrie nucléaire
À force de démanteler à vitesse grand V l’appareil étatique, Donald Trump se prend les pieds dans le tapis. Vendredi 14 février, les responsables de la National Nuclear Security Administration (NNSA), l’agence qui gère l’arsenal nucléaire des États-Unis, ont tenté de rappeler certains employés mis à pied la veille afin de les réintégrer. Problème : en les renvoyant, l’administration a supprimé leurs adresses e-mail professionnelles et ne sait donc pas comment les joindre.
Dans un courriel envoyé aux employés de la NNSA et révélé par NBC News, les responsables écrivent ainsi : « Les lettres de licenciement de certains employés de la NNSA sont annulées, mais nous ne disposons pas d’un bon moyen de les contacter. » […]
[L’article ne dit pas ce qui a permis de faire machine arrière]
Reporterre, Trump renvoie des employés de l’agence du nucléaire… puis les rappelle
Mardi 18/2, 6h30
La farandole du nuc.
Le 13 février, le président Volodymyr Zelensky a approuvé la décision du Conseil national de sécurité et de défense (NSDC) d’imposer des sanctions indéfinies à plusieurs personnalités, dont M. Porochenko. L’ex-président [ukrainien, 2014-2019] a dénoncé ces sanctions comme étant inconstitutionnelles et politiquement motivées.
La faction de M. Porochenko s’est opposée à un récent projet de loi visant à acheter deux réacteurs de fabrication russe à la Bulgarie pour la centrale nucléaire de Kiev, une décision que M. Zelensky a qualifiée d’essentielle pour l’indépendance énergétique de l’Ukraine.
« On m’a proposé que si la faction votait pour le projet de loi sur la centrale nucléaire, je n’aurais aucun problème avec les sanctions », a déclaré M. Porochenko dans une interview accordée à la Pravda ukrainienne.
Certains législateurs ont critiqué l’accord, qualifiant les réacteurs de dépassés et de coûteux. Le Parlement a été confronté à des retards répétés dans l’adoption de la loi, ce qui a conduit la Bulgarie à repousser la date limite de l’accord au mois de mars.
Le Parlement ukrainien a adopté mardi une loi autorisant l’opérateur public de l’énergie nucléaire du pays à acheter à la Bulgarie les deux réacteurs nucléaires de conception soviétique VVER-1000 destinés à la centrale ukrainienne de Khmelnitski.
L’Ukraine cherche à compenser la perte de la centrale nucléaire de Zaporijia, dont les Russes ont pris le contrôle. Cette centrale, qui compte six réacteurs, est considérée comme la plus grande centrale nucléaire d’Europe.
La Bulgarie a acheté les réacteurs il y a plus de dix ans pour sa centrale nucléaire de Belene. Un projet qu’elle a abandonné depuis.
La loi ukrainienne ne précise pas le montant du contrat. Les responsables ukrainiens ont déclaré que la Bulgarie avait précédemment estimé le prix des deux réacteurs à 600 millions de dollars. La facture devrait être payée par des fonds occidentaux.
Le Parti socialiste bulgare (BSP) pro-russe, désormais partenaire de la coalition GERB de Boïko Borissov, s’était auparavant fermement opposé à la vente des réacteurs, nourrissant l’espoir de relancer le projet de Belene.
Mais le dirigeant du GERB a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que le Parti socialiste bulgare crée des obstacles à la vente des réacteurs. […]
Euractiv, Bulgarie: le parti principal de la coalition au pouvoir confirme la vente de réacteurs nucléaires à l’Ukraine
Le Kremlin a réitéré ses demandes pour que l’Ukraine cède à la Russie de nouveaux territoires dans l’est et le sud de l’Ukraine et dissolve l’armée ukrainienne à l’avenir, tout en continuant à faire savoir que le Kremlin n’est pas disposé à faire lui-même des concessions territoriales dans le cadre de futures négociations de paix.
Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies (ONU), Vasily Nebenzya, a déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU le 17 février que l’Ukraine avait « irrévocablement perdu » la Crimée, les « républiques populaires de Donetsk et de Louhansk » (en référence aux oblasts occupés de Donetsk et de Louhansk) et les oblasts de Zaporizhia et de Kherson.
Nebenzya a insinué que les négociations de paix devraient « corriger » la situation dans ces oblasts et que l’Ukraine devrait céder les parties restantes des quatre oblasts qu’elle contrôle actuellement. Nebenzya demande à l’Ukraine de céder les quelque 30 % de la superficie totale des oblasts de Donetsk, Zaporizhia et Kherson que la Russie n’occupe pas actuellement.
Nebenzya a également demandé que l’Ukraine devienne un État neutre « démilitarisé » à l’avenir et qu’elle n’adhère à aucune alliance ou bloc de sécurité.
Le 17 février, le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a rejeté la possibilité que la Russie fasse des concessions territoriales lors de futures négociations. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré en juin 2024 que l’Ukraine devrait retirer ses forces et céder tout territoire inoccupé à Louhansk, Donetsk, Zaporizhia, Kherson et Kherson. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 février, traduction Deepl
Lavrov et Nebenzya ont également rejeté catégoriquement l’implication de l’Europe dans de futures négociations de paix et ont accusé les pays européens d’être agressifs à l’égard de la Russie.
Nebenzya a affirmé que les pays de l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sont « incapables » de parvenir à un accord avec la Russie et ne peuvent être parties à aucun accord futur sur la guerre en Ukraine.
Nebenzya a accusé les pays européens d’être « aveuglés » par la russophobie et irréalistes en ce qui concerne les négociations de paix. Lavrov s’est demandé pourquoi les pays européens devraient participer aux négociations et a insinué que les dirigeants européens veulent seulement prolonger la guerre en Ukraine afin de vaincre la Russie et de préparer une future guerre entre la Russie et l’Europe.
Les autorités russes ont précédemment concentré leurs opérations d’information contre l’OTAN, accusant l’alliance de conspirer et de préparer une future guerre avec la Russie. Les accusations russes selon lesquelles les pays européens et plus largement l’UE (implicitement par opposition aux États-Unis) agissent de manière agressive à l’égard de la Russie constituent une inflexion informationnelle notable et indiquent probablement un nouvel effort du Kremlin pour creuser un fossé entre les États-Unis et l’Europe en profitant des tensions manifestes lors de la récente conférence de Munich sur la sécurité. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 février, traduction Deepl
Lundi 17/2, 19h20
Si je me souviens bien.
Si je me souviens bien (et si j’ai bien compris), Reagan a gagné la Guerre froide avec des dollars parce que les Soviétiques ne pouvaient pas en alligner autant dans des dépenses militaro-sécuritaires. En rabibochant les USA avec Putler, Trump rouvre un marché, relache la pression du binôme Russie-Chine et contraint les Européens à se payer de la défense (si possible dans de la caillasse américaine), c’est-à-dire à s’endetter davantage. Tout bénéf. Mais je suis sûr que ce n’est pas aussi simple.
L’administration de Donald Trump a mis fin à l’isolement international du président russe, brisé l’unité occidentale sur le conflit et jeté le doute sur la mesure dans laquelle les États-Unis iraient pour défendre l’Europe, signalant un changement stupéfiant qui s’éloigne des alliés traditionnels de l’Amérique. […]
« Les Etats-Unis sont vraiment l’interlocuteur auquel la Russie veut s’adresser », a déclaré Matthew Karnitschnig, rédacteur en chef d’Euractiv, à Rosemary Church sur CNN lundi.
« Ce n’est pas vraiment dans l’intérêt de l’Europe, car c’est elle qui devra gérer les conséquences de cet accord.
[…] M. Karnitschnig a déclaré qu’en dépit du fait que les Européens ont fourni une aide militaire importante à l’Ukraine, « la réalité est que les États-Unis sont l’acteur clé pour l’Ukraine. Sans l’aide américaine, l’Ukraine ne serait pas en mesure de poursuivre ses activités. […]
Le résultat de Trump « mettant fin à la guerre pour toujours » pourrait être que Xi décide qu’il n’y aura jamais de meilleur moment pour envahir Taïwan qu’avec un crétin désintéressé comme POTUS
L’agent Orange sera déconcerté par l’effet que cela aura sur l’économie mondiale et se demandera comment cela a pu se produire.
Le service d’urgence de l’État ukrainien a signalé que des grimpeurs de toit sont en train d’éteindre trois points d’isolation fumants sur le sarcophage de Tchernobyl. La découverte partielle des structures de l’abri est en cours. Le niveau de radiation sur le site de la centrale nucléaire reste dans les limites de sécurité.
A la veille de pourparlers entre hauts responsables russes et américains à Ryad, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré lundi : « Poutine et Trump se sont entendus sur la nécessité de laisser derrière eux les relations absolument anormales. Les présidents ont décidé que le dialogue devait reprendre » entre les Etats-Unis et la Russie.
M. Lavrov, qui doit aussi participer aux pourparlers à Ryad, demain, a également estimé lundi que l’Europe n’avait pas de place dans les futures négociations impliquant la Russie et les Etats-Unis pour mettre fin au conflit en Ukraine, car elle veut « continuer la guerre ».
Le gouvernement hongrois a critiqué lundi la réunion « proguerre » prévue en France d’une dizaine de dirigeants de pays de l’Union européenne et de l’OTAN pour définir une réponse commune face à l’« accélération » de l’administration américaine au sujet de l’Ukraine.
La Hongrie, dirigée par le premier ministre nationaliste Viktor Orban, un proche de Vladimir Poutine, a fustigé un sommet des « frustrés » qui « ne veulent pas la paix ». « Ceux qui n’ont cessé de jeter de l’huile sur le feu depuis trois ans se réunissent aujourd’hui à Paris » a déclaré, de son côté, le ministre des affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, dénonçant « une stratégie erronée de ceux qui continuent de provoquer une escalade ». « Contrairement à eux, nous soutenons les ambitions de Donald Trump. Contrairement à eux, nous soutenons des négociations entre la Russie et les Etats-Unis », a-t-il ajouté.
Les propagandistes pro-Kremlin avaient du mal à cacher leur joie, dimanche, au lendemain des déclarations américaines qui ont littéralement vitrifié l’auditoire de la Conférence annuelle sur la sécurité à Munich. Comment aurait-il pu en être autrement quand les voix les plus officielles de la nouvelle Administration ont multiplié les discours hostiles envers l’Europe, minant de l’intérieur l’alliance transatlantique, qui constitue un principe intangible des relations internationales depuis huit décennies ? Vladimir Poutine en a sans doute rêvé et en tout cas n’a cessé d’en parler. Donald Trump l’a fait, au détriment du « maillon faible » européen. […]
Le Figaro, «Poutine a raison sur tout» : le Kremlin jubile d’entendre ses diatribes reprises par le rival américain
Commentaire : "Prenez le Corbeau et le Renard, remplacez le Renard par Poutine et le Corbeau par Trump, le calandos étant l´Ukraine."
Lundi 17/2, 9h50
Négo.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio et le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov se sont téléphoné le 16 février pour « ouvrir un canal de communication » en vue de futures discussions sur la guerre en Ukraine.
La porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce, a déclaré que M. Rubio s’était entretenu avec M. Lavrov dans le cadre du suivi de l’appel récent du président américain Donald Trump avec le président russe Vladimir Poutine et que M. Rubio avait réaffirmé l’engagement de M. Trump à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le ministère russe des Affaires étrangères (MAE) a déclaré que Rubio et Lavrov avaient convenu de maintenir un canal de communication pour résoudre les problèmes dans les relations américano-russes, de supprimer les obstacles à la coopération commerciale, économique et en matière d’investissement, de travailler ensemble pour mettre fin à la guerre en Ukraine et résoudre les problèmes au Moyen-Orient, et d’organiser de futures réunions pour améliorer le travail des missions étrangères aux États-Unis et en Russie […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16 février, traduction Deepl
Des délégations américaines, russes et ukrainiennes se réuniraient en Arabie Saoudite en vue de négociations bilatérales américano-russes et américano-ukrainiennes dans les semaines à venir.
L’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré le 16 février que lui-même, le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz et d’autres responsables américains anonymes se rendraient en Arabie saoudite pour des négociations bilatérales avec la Russie.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré à CBS qu’il se rendrait également en Arabie saoudite cette semaine et qu’il profiterait de « toute occasion » pour faire avancer l’objectif du président américain Donald Trump de mettre un terme à la guerre en Ukraine.
On ne sait toujours pas qui représentera la Russie lors de la réunion, bien qu’une source interne russe ait affirmé le 16 février que le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov arriverait en Arabie saoudite le 18 février. Le ministre ukrainien de l’Économie Yulia Svyrydenko a déclaré qu’une délégation ukrainienne était également arrivée en Arabie saoudite dans le cadre d’une visite de travail. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16 février, traduction Deepl
Le Kremlin a officiellement réitéré son affirmation selon laquelle l’Ukraine n’a pas de souveraineté, créant ainsi les conditions pour que Moscou affirme que l’Ukraine n’a pas le droit de négocier avec la Russie ou que tout accord conclu avec l’Ukraine à l’avenir est invalide.
Le 16 février, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie avait modifié son approche des négociations potentielles avec l’Ukraine parce que l’Ukraine aurait un « déficit » de souveraineté […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16 février, traduction Deepl
Vance a dit (suite) : « si les Américains ont survécu à dix ans de Greta Thunberg, vous survivrez bien à quelques mois d’Elon Musk ».
Conférence de Munich sur la sécurité 2025 : James David « JD » Vance, vice-président des États-Unis, prononce un discours Conférence de Munich sur la sécurité 2025, Hôtel Bayerischer Hof, Allemagne - 14 février 2025 - Photo par dts News Agency Germany
À la suite de l’appel téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump de ce mercredi et des déclarations de Pete Hegseth à Bruxelles, et alors que les négociations directes entre Washington et Moscou pour la fin de la guerre ont officiellement commencé en laissant totalement de côté les Européens, J.D. Vance aurait pu parler d’Ukraine.
À la place, il a tenu un discours essentiellement identitaire et politique, confirmant implicitement une ligne qui se dégage de manière de plus en plus évidente : l’Europe — qui a pourtant dépensé nettement plus pour soutenir Kiev que les États-Unis — ne pourra pas avoir son mot à dire dans les discussions sur l’avenir de l’Ukraine.
Pendant vingt minutes, à l’une des tribunes les plus visibles de la diplomatie mondiale et dans un moment particulièrement critique, le vice-président des États-Unis a choisi de se focaliser sur ce qu’il considère comme une dérive des élites européennes : du cas d’un citoyen britannique condamné pour une prière silencieuse à côté d’un centre de soin pratiquant l’avortement à celui des élections en Roumanie, J.D. Vance n’a fait qu’effleurer les priorités stratégiques des États-Unis. Le cœur de son intervention s’est concentré sur la défense des « valeurs communes » qui seraient, selon le vice-président des États-Unis, bafouées par les Européens eux-mêmes.
Une ingérence qui paraît inédite tout en demeurant cohérente avec une tendance que nous analysons depuis plusieurs semaines : le tournant impérial trumpiste s’accompagne d’une tentative de vassalisation européenne.
À quelques jours à peine du scrutin en Allemagne qui se tiendra le 23 février, le vice-président américain a explicitement affirmé la volonté de la Maison-Blanche d’imposer sa ligne, au risque de compliquer les relations avec les gouvernements issus des partis traditionnels de droite et de gauche. Il a défendu à Munich les prises de position d’Elon Musk qui, malgré ses fonctions au sein du D.O.G.E et son omniprésence aux côtés de Trump à la Maison Blanche, n’a pas hésité à interférer directement dans l’élection allemande en offrant une plateforme à la leader de l’AfD Alice Weidel. Selon Vance, pour qui « exprimer ses opinions n’est pas une ingérence électorale, même lorsque les gens expriment des opinions en dehors de votre propre pays, et même lorsque ces personnes sont très influentes » il ne s’agit là que de l’usage de la liberté d’expression par un citoyen particulièrement influent : « si les Américains ont survécu à dix ans de Greta Thunberg, vous survivrez bien à quelques mois d’Elon Musk ».
Le vice-président des États-Unis est allé plus loin. En affirmant qu’il n’y avait « pas de place en démocratie pour les cordons sanitaires », il a clairement fait référence au contexte électoral allemand et à la possibilité d’une entrée de l’AfD au gouvernement avec la CDU — une union des droites qui semble peu probable au niveau fédéral mais qui aurait des conséquences pour tout le paysage politique allemand si elle se concrétisait au niveau des Länder. Sur X, Alice Weidel a salué le clin d’œil de J.D. Vance.
Dans un discours confrontationnel, aux accents éminemment identitaires, il s’en est pris à la principale menace pour l’Europe — le danger de l’intérieur — et critiqué comme « le problème le plus urgent de ce temps » la migration de masse, en faisant directement le lien entre celle-ci et l’attentat ayant eu lieu à Munich la veille de son discours. Du Royaume-Uni à la Suède en passant par l’Écosse, l’Allemagne et la Roumanie, le vice-président américain a attaqué ce qu’il considère comme une dérive systémique du continent : un recul prétendu de la liberté d’expression. Empruntant aux thèmes de ce que l’idéologue poutinien Alexandre Douguine a appelé le « wokisme de droite », il a fustigé une élite européenne considérée comme vieillissante — reprenant l’image d’une forteresse Davos déconnectée des citoyens — et s’appuyant sur « des mots hideux de l’ère soviétique tels que désinformation et mésinformation » — avant de qualifier les Commissaires européens de Commissars. Dans la droite ligne du mouvement MAGA qui a conduit à l’insurrection du 6 janvier 2021, Vance appelle les Européens à respecter leurs peuples et la « démocratie » — en précisant explicitement que celle-ci peut très bien se passer des « grandes institutions que nous avons construites ». […]
[La suite de l’article publie la traduction du discours de Vance]
Les États-Unis ont perdu leur première arme nucléaire il y a exactement 75 ans, lorsqu’un Convair B-36 Peacemaker a largué une seule bombe nucléaire en chute libre avant de s’écraser dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique, au Canada. Il s’agissait du premier d’au moins 32 accidents connus d’armes nucléaires américaines, connus sous le nom de Broken Arrows (flèches brisées), qui se définissent comme le lancement, la mise à feu, la détonation, le vol ou la perte accidentels d’une arme. Aucun de ces accidents ne s’est produit depuis la guerre froide, mais leur héritage reste un rappel brutal des enjeux énormes auxquels sont confrontés les combattants atomiques sous toutes leurs formes.
Le 13 février 1950, juste avant minuit, un B-36B du 7th Bombardment Wing-Heavy du Strategic Air Command a ouvert les portes de sa soute à bombes à environ 8 000 pieds, à environ 55 miles au nord-ouest de Bella Bella, sur la côte nord de la Colombie-Britannique. Une seule bombe nucléaire Mk 4 plongea dans l’océan Pacifique ; il y eut un flash lumineux au moment de l’impact, suivi d’un bruit et d’une onde de choc.
La détonation a été provoquée par le matériau hautement explosif de la bombe, le noyau fissile ayant été retiré et remplacé par un noyau pratique en plomb de même poids. Sinon, avec une puissance de 31 kilotonnes, la bombe aurait eu une puissance destructrice environ deux fois supérieure à celle de la bombe larguée sur Hiroshima.
Dirigé par le capitaine Harold Barry, l’équipage du B-36 a pris la décision de larguer la bombe non armée après avoir rencontré de graves problèmes mécaniques au cours d’une mission d’entraînement. Il s’agissait d’un profil de combat simulé entre la base aérienne d’Eielson en Alaska et la base aérienne de Carswell au Texas (cette dernière étant la base d’attache du 7th Bombardment Wing, Heavy). La cible simulée aurait été San Francisco, au lieu d’une ville soviétique ou chinoise de taille comparable.
À l’époque, le B-36 était à la pointe du Strategic Air Command – le premier bombardier américain véritablement intercontinental. La cellule impliquée dans l’incident était également très récente, avec seulement 186 heures de vol avant sa perte.
[…] Après être entré dans le mauvais temps, de la glace a commencé à se former sur l’extérieur de l’avion. Afin de maintenir l’altitude requise, l’équipage a poussé les moteurs. Environ six heures après le début de la mission d’entraînement et à une altitude d’environ 12 000 pieds, trois des moteurs ont pris feu et ont dû être arrêtés.
[…] Malgré les réglages d’urgence des trois moteurs restants, l’avion perdait de l’altitude. Lorsqu’il est devenu évident que le vol en palier ne pouvait plus être maintenu, la décision a été prise d’abandonner l’avion. Tout d’abord, et conformément au protocole de l’armée de l’air de l’époque, la bombe nucléaire Mk 4 a dû être larguée, sa fusée ayant été réglée pour exploser à environ 4 600 pieds – une fois de plus, l’arme ne contenait pas de matière nucléaire. À cette époque, les bombes américaines en chute libre étaient conçues pour que leurs noyaux fissiles soient insérés en vol, une mesure de protection jugée nécessaire pour ces armes stratégiques de première génération. Ce n’est que sur décision présidentielle qu’un bombardier pouvait décoller avec le noyau fissile à bord.
[…] Cinq membres de l’équipage n’ont jamais été retrouvés. On suppose qu’ils sont tombés à l’eau entre les îles Gil et Princess Royal. Dans des conditions glaciales et sans combinaison, ils n’auraient pas survécu longtemps ; de plus, tous les membres de l’équipage n’avaient pas de gilets de sauvetage gonflables.
Quant au B-36, son épave a été retrouvée en 1953, sur le flanc du mont Kologet, sur l’île de Vancouver, à environ 220 miles au nord de l’endroit où l’équipage s’était extirpé de l’eau. Le bombardier avait été découvert au cours d’une autre opération de recherche de l’Armée de l’air royale canadienne visant à retrouver un prospecteur de pétrole disparu.
[…] Craignant que des équipements sensibles du bombardier ne tombent entre les mains des Soviétiques, l’armée de l’air américaine a envoyé une équipe de récupération, mais celle-ci n’a pas pu accéder au site montagneux du crash. Deux missions de suivi ont été envoyées et, finalement, en 1954, une petite équipe de démolition a réussi à se rendre sur le site du crash et à sécuriser ou détruire des pièces classifiées du bombardier.
[…] tout porte à croire que l’équipage a réussi à faire exploser la bombe, qu’il l’a larguée hors de la soute à bombes et qu’il l’a regardée exploser au-dessus de l’eau. Une enquête plus récente sur le site de l’accident suggère la même chose, la manille de la bombe ne montrant aucune preuve que l’avion s’est écrasé avec une arme à bord.
US Air Force
[…] Un événement du type de celui de la Broken Arrow survenu en février 1950 peut sembler impensable aujourd’hui, mais il y a eu quelques incidents nucléaires préoccupants, même au cours des dernières années.
Notamment, en 2007, le personnel de l’armée de l’air a chargé par erreur six missiles de croisière avancés AGM-129, chacun équipé d’une ogive nucléaire à rendement variable W80-1, d’une puissance maximale estimée à 150 kilotonnes, sur un B-52 de la base aérienne de Minot, dans le Dakota du Nord.
La Stratofortress a ensuite volé avec ces armes à bord, à l’insu de l’équipage, jusqu’à la base aérienne de Barksdale en Louisiane. En fin de compte, l’avion a été armé d’armes nucléaires réelles pendant 36 heures au total, avant que le personnel ne découvre l’erreur et ne prenne les mesures de sécurité et de sûreté qui s’imposaient à Barksdale.
En fin de compte, les êtres humains sont faillibles, tout comme les systèmes qu’ils ont conçus pour contrôler les armes nucléaires. Même si l’armée de l’air n’a pas été impliquée dans un incident de type Broken Arrow depuis 1980 – et que le dernier incident concernait un ICBM plutôt qu’un bombardier avec équipage -, les risques potentiels liés à la lutte contre les armes nucléaires restent tout aussi pertinents aujourd’hui.
The War Zone, Le premier incident de la flèche brisée en Amérique a eu lieu il y a 75 ans, traduction Deepl
Le 12 février 2025, après trois années de guerre déclenchée par la Russie de Poutine contre l’Ukraine, le président américain Donald Trump déclare que la Russie et les Etats-Unis vont commencer immédiatement à négocier sur l’Ukraine. […] Mais que l’annonce de Trump ne nous berce pas d’illusions : s’il déclare que les négociations vont commencer, la réalité est qu’elles sont quasiment terminées pour ce qui concerne les grandes lignes d’un « deal », formule qu’affectionne le nouveau président américain, au détriment de tout le reste.
[…] Ce qu’annonce Trump en réalité est qu’il a décidé « en accord » avec Vladimir Poutine (qui est à l’origine de cette guerre) de mettre fin aux combats dans un cessez-le-feu qui, comme pour celui qu’il a imposé à Gaza, ne constitue en rien une solution de paix. Il est d’ailleurs intéressant d’écouter le maître du Kremlin – qui nous a habitués à tous les mensonges – annoncer aussitôt qu’il recherchait bien sûr une « paix durable » avec l’Ukraine.
[…] Dans la série des illusions distribuées par Donald Trump, il faut rajouter son intention « d’associer Volodomyr Zelensky à cette négociation » : En proclamant qu’il allait l’informer, Trump reconnaissait de fait que le président ukrainien avait été simplement exclu des discussions avec Poutine, tout comme les Européens qui ont regardé tout cela se dérouler sous leurs yeux, avec la sidération d’une bande de lapins pris dans les phares d’une voiture, une Tesla probablement…
En premier lieu, Poutine a besoin de reconstruire son armée qui n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui. Il n’a plus les moyens de défendre ses alliés, comme la chute de Bachar el-Assad en 12 jours seulement l’a montré en Syrie. […] Alors que Poutine, grâce à cette négociation imposée par Trump, apparaît désormais comme le vainqueur de cette guerre, il n’a paradoxalement jamais été aussi fragile. Là où l’Occident aurait pu le faire basculer, le cessez-le-feu de Trump fait de Poutine le gagnant de ce conflit dans lequel il s’était totalement enlisé. Rappelons simplement le bilan désastreux de l’armée russe qui aura conquis en tout et pour tout 0,6% du territoire ukrainien sur toute l’année 2024 dans des combats d’une rare intensité…
Avec ce « deal », Poutine va transformer un enlisement ruineux en une victoire « glorieuse », salvatrice pour son ego et son pouvoir : contrairement à 2024, celui qui se rêve en tsar va pouvoir parader aux 80° commémorations de la grande victoire russe contre le nazisme du 9 mai 1945, grâce à cet accord passé avec Trump. Un retournement de situation qui n’est pas sans laisser penser à la « victoire » de Trump aux élections présidentielles américaines alors qu’il aurait dû logiquement finir en prison, en particulier pour sa tentative de coup d’Etat de janvier 2021.
Vladimir Poutine va même se vanter d’avoir stoppé la progression de l’OTAN, en ayant obtenu de Trump qu’il déclare que l’Ukraine ne pourra pas postuler à rentrer dans ce club de défense. […] Enfin, Poutine a obtenu de Trump qu’il le débarrasse du président Volodomyr Zelensky : le président américain vient d’annoncer à ce dernier qu’il exigeait des élections présidentielles en Ukraine tandis qu’une telle élection ne peut pas se tenir sereinement dans un pays en guerre. Zelensky qui incarnait la résistance ukrainienne va probablement disparaître « grâce » à Trump, Poutine obtiendra ainsi à peu près tout ce que trois années de guerre ne lui avaient pas permis d’arracher.
Au total, le deal de Trump consiste à officialiser que les 20% du territoire ukrainien conquis par la violence reviennent à son agresseur, que les frontières puissent être bafouées et redessinées par la force. Donald Trump remplace ainsi le droit international par « la loi du plus fort », la seule qu’il respecte, mettant en risque toutes les frontières convoitées, du Congo à Taïwan.
[…] Trump nous montre que nous, Européens, sommes dans l’incapacité de résister aux empires menaçants, où les Etas-Unis ont désormais rejoint la Russie de Poutine, aussi longtemps que nous n’aurons pas constitué les Etats-Unis d’Europe.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Trump veut plier la guerre en Ukraine… sur le dos des Ukrainiens et des Européens
Interrogé sur la présence de l’Europe aux pourparlers de paix prévus entre la Russie, les Etats-Unis et l’Ukraine, l’émissaire spécial du président américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a déclaré qu’il appartenait à « l’école du réalisme, et que cela n’arriverait pas », disant être conscient que cela pourrait « faire grincer un peu ».
« A mes amis européens, je dirais : participez au débat, non pas en vous plaignant d’être, oui ou non, à la table, mais en présentant des propositions concrètes, des idées, en augmentant les dépenses [de défense] », a-t-il ajouté à la Conférence de Munich sur la sécurité.
[…] Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié les dommages subis par la NSC [le nouveau sarcophage] d’ » importants “ et a affirmé que le drone volait à une altitude de 85 mètres seulement pour éviter la détection des radars ukrainiens. La NSC a une hauteur d’environ 108 mètres. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a publié des images du site montrant l’épave d’un drone noir étiqueté ” Geran-2 “ – un nom russe courant pour le drone iranien Shahed-136 – et a noté que le drone avait une ogive ” hautement explosive ».
Le chef du Centre ukrainien de lutte contre la désinformation, le lieutenant Andriy Kovalenko, a indiqué que les forces russes faisaient voler des drones au-dessus de la centrale nucléaire de Tchornobyl et expérimentaient constamment les altitudes des drones Shahed afin de voler le plus bas possible, probablement pour éviter d’être détectées et abattues par les défenses aériennes ukrainiennes. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 février, traduction Deepl
« Si je l’ai bien compris, il compare des situations dans certaines parties de l’Europe à celles des régions autoritaires. […] Cela n’est pas acceptable », a dit Boris Pistorius. Un peu plus tôt, l’envoyé de Donald Trump avait notamment fustigé une liberté d’expression « en recul » dans l’Union européenne et au Royaume-Uni.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le vice-président américain JD Vance se sont rencontrés en marge de la conférence de Munich sur la sécurité le 14 février.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre, JD Vance a déclaré que les États-Unis restaient déterminés à mettre fin à la guerre et à instaurer une « paix durable » en Ukraine, et non le « type de paix qui entraînera un conflit en Europe de l’Est dans quelques années ». Vance a souligné l’importance du dialogue entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine, et a refusé de spéculer sur les conditions possibles d’un futur accord de paix afin de « préserver l’optionnalité » pour les délégations. Vance et Zelensky ont tous deux noté que la conversation avait été productive et Zelensky a remercié les États-Unis pour leur soutien militaire continu.
Zelensky a déclaré que les États-Unis et l’Ukraine préparaient un plan pour arrêter l’agression du président russe Vladimir Poutine et terminer la guerre par une paix juste et durable qui offre des garanties de sécurité tangibles à l’Ukraine. Le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes le 14 février que l’Ukraine aurait un siège à la table lors des futures négociations de paix avec la Russie pour mettre fin à la guerre. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 février, traduction Deepl
Samedi 15/2, 14h20
Minéraux rares.
Les États-Unis cherchent à obtenir 50 % des minéraux rares de l’Ukraine et se sont montrés disposés à déployer des troupes américaines pour les garder si un accord est conclu avec la Russie pour mettre fin à la guerre, a rapporté la chaîne NBC le 15 février, citant des responsables américains anonymes.
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a remis un projet d’accord au président Volodymyr Zelensky lors d’une visite à Kiev le 12 février.
M. Zelensky a refusé de signer l’accord après la présentation de M. Bessent, affirmant qu’il devait l’étudier et consulter d’autres personnes, a rapporté la chaîne NBC, citant huit responsables américains informés de la réunion.
Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, M. Zelensky a déclaré le 14 février que ses avocats examineraient le document remis par M. Bessent à Kiev et y apporteraient quelques modifications. Il a qualifié la proposition américaine de « mémorandum » et non d’accord de sécurité. […]
The Kyiv Independent, Les États-Unis veulent obtenir 50 % des minerais ukrainiens et pourraient déployer leurs troupes pour les surveiller, selon NBC, traduction Deepl
Le ministre des affaires étrangères Andrii Sybiha a eu une réunion urgente à Munich. « J’ai parlé avec le chef de l’AIEA, M. Rossi, de l’attaque de drone russe à Tchernobyl. J’ai remis la lettre du ministre ukrainien de l’énergie sur ses conséquences. Nous demandons instamment une action internationale forte contre le chantage nucléaire de la Russie », a-t-il déclaré.
Un drone d’attaque russe a frappé l’abri protecteur du 4e réacteur détruit de la centrale nucléaire de Chornobyl, a rapporté le président Volodymyr Zelensky le 14 février.
La frappe a endommagé le sarcophage, mais le feu a été éteint et les niveaux de radiation sont restés stables, selon le président. Les efforts de surveillance se poursuivent afin d’évaluer tout risque potentiel.
« Il s’agit d’une menace terroriste pour le monde entier », a déclaré M. Zelensky, ajoutant que les dommages subis par l’abri étaient importants.
« Le seul pays au monde qui attaque de tels sites, occupe des centrales nucléaires et fait la guerre sans se soucier des conséquences est la Russie d’aujourd’hui.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé l’explosion. L’organisation a indiqué qu’un drone avait frappé le toit de l’abri. […]
The Kyiv Independent, Le sarcophage de la centrale nucléaire de Tchernobyl touché par un drone russe, Zelensky publie une vidéo de l’explosion, traduction Deepl
Le Kremlin a affirmé vendredi que ses forces ne lançaient pas d’attaques contre des installations nucléaires en Ukraine, après avoir été accusé par Kiev d’avoir frappé avec un drone l’arche de confinement de la centrale accidentée de Tchernobyl.
«Je ne dispose pas d’informations précises. Ce que je sais, c’est qu’il ne peut être question de frappe contre telle ou telle infrastructure nucléaire (..) les militaires russes ne font pas ça», a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. […]
La police allemande enquête sur le sabotage potentiel d’un navire de guerre flambant neuf après que plusieurs dizaines de kilogrammes de copeaux de métal ont été déversés dans son système de moteur, selon un rapport des médias allemands mardi.
Le problème du navire de classe corvette « Emden » a été découvert lors d’une inspection dans un chantier naval de la ville de Hambourg, dans le nord du pays, ont indiqué le quotidien Sueddeutsche Zeitung et les radiodiffuseurs NDR et WDR.
Le navire de guerre, qui devait être déployé en mer Baltique, n’avait pas encore été livré à la marine allemande lorsque la découverte a été faite. La présence des copeaux de métal aurait pu causer des dommages considérables au navire s’ils n’avaient pas été repérés à temps, selon le rapport. […]
The Defense Post, L’Allemagne enquête sur le sabotage présumé d’un nouveau navire de guerre, traduction Deepl
Le président français, Emmanuel Macron, a mis en garde, dans une interview au Financial Times parue vendredi, contre une paix qui reviendrait à une « capitulation » de l’Ukraine et s’est demandé si son homologue russe Vladimir Poutine était « sincèrement » prêt à un cessez-le-feu « durable » […]
Le président américain a également déclaré qu’il « adorerait » voir la Russie réintégrer le G7, estimant que son exclusion du groupe des pays les plus développés en 2014, à l’époque baptisé G8, avait été « une erreur ». […]
Le chancelier allemand a mis en garde contre des négociations menant à une victoire russe et un « effondrement » de l’Ukraine, alors que les craintes s’accumulent en Europe à l’idée d’un règlement scellé entre les Etats-Unis et la Russie aux dépens des Ukrainiens. […]
Le premier ministre polonais Donald Tusk a estimé que l’Ukraine, l’Union européenne et les Etats-Unis devaient être « totalement unis » pour s’engager dans des pourparlers de paix avec la Russie. […]
Les forces ukrainiennes continuent de cibler les infrastructures énergétiques et militaires russes dans le cadre d’une campagne de frappes contre les entreprises industrielles de défense russes.
Le 13 février, la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR) a annoncé que des drones ukrainiens avaient détruit deux complexes radar Valdai à Dolgoprudny, dans l’oblast de Moscou, et a noté que les forces russes utilisaient les complexes radar pour détecter et abattre des drones au-dessus de l’espace aérien près de la ville de Moscou.
Le gouverneur de l’oblast de Lipetsk, Igor Artamonov, a affirmé le 13 février que des drones ukrainiens avaient pris pour cible la station d’aération de Lipetsk, dans la ville de Lipetsk, et une source russe a affirmé que des drones ukrainiens avaient pris pour cible l’usine métallurgique de Novolipetsk, qui est située près de la station et produit environ 20 % de la production d’acier russe.
Le 13 février, le média ukrainien Suspilne, citant des sources du Service de sécurité ukrainien (SBU), a rapporté que le SBU avait frappé la station de pompage de pétrole d’Andreapol dans l’oblast de Tver, provoquant un incendie dans l’entrepôt d’équipement de chaudière et la fermeture d’un appareillage de commutation. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 février, traduction Deepl
Jeudi 13/2, 23h30
Reggane, il y a 65 ans.
Gerboise bleue est le nom de code de l’essai nucléaire français destiné à tester la première arme nucléaire de la France. Il a lieu le 13 février 1960 à 7 h 4 (heure locale) dans la région de Reggane, à l’époque des départements français du Sahara, durant la guerre d’Algérie, au lieu-dit d’Hammoudia.
[…] Le général de Gaulle est le premier stratège de la bombe atomique de la France, se souvenant des conséquences des trois récents conflits impliquant la France (guerre de 1870, Première et Seconde Guerre mondiale). En 1945, il crée le CEA. Si celui-ci a, à l’origine, une finalité militaire non avouée, il faudra attendre les années 1950 pour que se développe en son sein un réel programme militaire.
[…] Quelques journalistes, triés sur le volet, assistent à l’explosion. Ils sont installés à proximité immédiate (à seulement 20 km) de l’hypocentre (le « point zéro »). Des consignes leur demandent de s’asseoir au sol, de tourner le dos à l’hypocentre, de replier les bras devant les yeux et de porter des lunettes de protection.
Une fusée rouge est tirée une minute avant l’explosion. Le 13 février 1960 à 7 h 4 (heure locale)11, la bombe atomique est mise à feu sur le site d’essai nucléaire d’Hammoudia, rattaché au Centre saharien d’expérimentations militaires de Reggane dans le Tanezrouft au centre du Sahara, alors territoire français rattaché à l’Algérie, au point 26° 18′ 42″ N, 0° 03′ 26″ O.
Cette bombe, perchée sur une tour métallique haute de 100 mètres, développe une puissance de 70 kilotonnes. L’explosion est entre quatre et cinq fois plus puissante que celle d’Hiroshima. Alors que les habitations les plus proches se trouvent à seulement 70 km, Gerboise bleue entraîne la projection de retombées radioactives dans une zone de 200 km de large et de 100 km de long. Les journalistes ont certainement été très exposés aux radiations générées par l’explosion aérienne de la bombe.
L’Armée française avait prévu une puissance située entre 60 et 70 kt. L’opération Gerboise bleue a donc été un succès total sur le plan scientifique et militaire. […]
Anya Stasenko et Slava Leontyev sont des artistes céramistes de la ville ukrainienne de Kharkiv, située sur la ligne de front. Ils sont mariés depuis des dizaines d’années et travaillent ensemble à la fabrication de bêtes en porcelaine peintes magnifiquement complexes, pas plus grosses que votre poing. Lorsque les troupes russes ont envahi le pays en 2022, le couple est resté à Kharkiv au lieu de fuir. Leontyev était instructeur en armement dans les forces spéciales ukrainiennes, un instructeur en armement qui formait des volontaires civils. Puis il a pris une caméra et a tourné un documentaire, Porcelain War. Lorsque le film a été présenté à Sundance en janvier 2024, le couple s’est envolé pour les États-Unis, pensant y rester un mois.
[…] Porcelain War nous emmène sur la ligne de front de Bakhmut dans des images tournées par les soldats civils de l’unité de Leontyev, à l’aide de caméras corporelles et de drones expédiés des États-Unis avec du matériel médical par un coiffeur ukrainien du New Jersey. Les drones suivent les bombes tombant sur des cibles russes. Ils sont pilotés par des personnes qui avaient autrefois un emploi normal, mais qui regardent désormais la mort en face tous les jours. Il y a un analyste informatique, un vendeur de meubles, un éleveur de vaches laitières. En regardant ce film, on ne peut s’empêcher de se demander : pourrais-je faire cela ? Ai-je ce qu’il faut pour cela ?
[…] Selon M. Leontyev, le message porte sur la résistance – des gens ordinaires qui défendent la démocratie. Il montre ce que les Ukrainiens ont de meilleur à offrir. « Dans les périodes sombres, les personnes bienveillantes brillent. Tous ces gens se sont engagés en tant que volontaires. Ils ne défendent pas seulement leur famille ; ils sont venus parce qu’ils se sentaient responsables face à l’histoire. Cette bataille est une bataille entre le totalitarisme et la démocratie. Il ne s’agit pas de la ligne de front entre l’Ukraine et la Russie. C’est la ligne de front à travers le monde entier ». […]
The Guardian, La caméra a plus d’impact qu’un fusil » : les artistes ukrainiens mariés qui ont filmé la guerre – et qui sont aujourd’hui en lice pour un Oscar, traduction Deepl
Au milieu de tout le chaos du monde des vieux cons, sachez que Pacha chante quand il dort. C’était la première fois cette nuit. Je n’ai pas compris les paroles (j’ai retenu quelques « hey, hey, hey »), je n’ai pas reconnu la mélodie, mais il a une belle voix. Parfois la vie est belle.
Je garderai le microphone près de moi, au cas où le chanteur continue sa tournée cette nuit.
Olga, Viber (texte)
Jeudi 13/2, 18h45
0-1.
Photographie : Maxim Shipenkov/EPA
« Un appel direct avec Trump était précisément ce que Poutine attendait », a déclaré une source au sein de l’establishment de la politique étrangère russe. « Ce n’est que le début des négociations, mais Poutine a remporté la première manche », a ajouté cette source.
Malgré des revers catastrophiques au début de son invasion, des pertes record et des tensions économiques croissantes, le président russe aura le sentiment que la dynamique a fermement basculé en sa faveur, et Moscou espère de plus en plus que l’administration Trump pourrait aider à atteindre les objectifs de la Russie en Ukraine.
« Poutine est resté patient et n’a pas plié. Au lieu de cela, il a attendu que le monde change autour de lui », a déclaré la source de politique étrangère, faisant référence à l’élection de Trump et aux perspectives de politique étrangère radicalement différentes de son administration. […]
The Guardian, Ce que Poutine attendait : Moscou se réjouit de l’appel de Trump, traduction Deepl
Contrôle russe en Ukraine
Jeudi 13/2, 16h00
Tcherno.
FIRMS signale un feu à l’est de Poliské.
FIRMS, Google Earth & dépôts de césium 137 au sol
Jeudi 13/2, 12h00
Diesel d’été.
Les soldats russes de la région de Koursk se plaignent de la mauvaise qualité du carburant utilisé pour leur équipement : le diesel n’est pas seulement de qualité « été », il est aussi dilué avec de l’eau, ce qui entraîne la formation de glace. Les sanctions des drones [contre la pétroindustrie russe] fonctionnent !
Plusieurs drones russes lancés dans le cadre d’une attaque nocturne massive contre l’Ukraine le 13 février ont pénétré dans l’espace aérien moldave, et au moins un d’entre eux a explosé et un autre s’est écrasé sur le territoire du pays, a rapporté le média moldave NewsMaker.
« Les drones et les bombes russes tombent et explosent dans nos villages. Et nous devons reconnaître que nous ne pouvons pas nous défendre contre eux », a déclaré la présidente moldave Maia Sandu.
Un drone s’est écrasé dans un champ près du village de Chumai, dans le district de Taraclia, tandis qu’un autre a explosé entre la ville de Ceadir-Lunga et le village de Valea Perjei.
Selon l’inspection générale de la police moldave, les fragments trouvés à Ceadir-Lunga ont confirmé que le drone était d’origine russe. […]
The Kyiv Independent, Nous ne pouvons pas nous défendre » – Des drones russes s’écrasent et explosent en Moldavie lors d’une attaque contre l’Ukraine, traduction Deepl
[…] Mâles alpha, gonflés par un ego surdimensionné, les deux hommes ont en commun, d’abord, le goût pour l’autocratie. Tous deux appartiennent à la catégorie des « hommes forts », de plus en plus étoffée sur la scène internationale ; le penchant pour l’autocratie est nettement affirmé chez Trump depuis le début de son deuxième mandat, doublé d’une tendance expansionniste, voire impérialiste, nouvelle chez lui mais qui le rapproche du profil de Poutine. Ils partagent le même mépris pour les valeurs humanistes et s’assoient sur le droit international – et sur le droit en général.
Une autre chose qu’ils ont en commun risque cependant de les opposer : leur profond nationalisme et le désir de puissance. C’est là que leurs chemins divergent, par rapport au premier mandat Trump. La guerre que menait déjà la Russie en Ukraine, depuis 2014, était perçue outre-Atlantique comme une guerre à bas bruit, une affaire européenne. […] Aujourd’hui, Trump veut se débarrasser de ce conflit dans lequel son pays a dépensé trop d’argent. Il veut donc négocier un deal avec Poutine. Or, comme lui, Poutine a évolué, en plus dur. Lui aussi s’est radicalisé. Il est en guerre pour « dénazifier » l’Ukraine et prendre le contrôle de ce pays qu’il ne considère pas comme un pays. […]
Trump, lui, veut préserver la supériorité des Etats-Unis sur la Chine, quitte à faire main basse sur les territoires de pays amis. Si Poutine, 72 ans, et Trump, 78 ans, se comportaient tous les deux en héritiers de la guerre froide, ils travailleraient avec leurs alliés, se référeraient à des règles, s’inscriraient dans un cadre international. Mais chacun, finalement, ne croit qu’en lui-même et en son propre pouvoir. Le rapport de force a remplacé le droit.
[…] Les travaux d’approche ont commencé. C’est là que tente de se glisser un troisième homme, qui n’est pas un autocrate mais un dirigeant habile et surtout acculé car c’est l’existence même de son pays qui est menacée : Volodymyr Zelensky, le président ukrainien. Poutine ne veut plus entendre parler de lui depuis qu’il s’est rebellé lors d’un sommet franco-germano-russo-ukrainien à Paris, en décembre 2019. Alors, Zelensky, lui, appelle ses alliés européens à plus d’audace et propose un deal tentant au président « transactionnel » pour sauver ce qui reste de son pays : mes terres rares contre votre protection. De loin, un « homme fort » ne perd pas une miette du spectacle : le président chinois, Xi Jinping. En silence, pour l’instant.
Le Monde, Sylvie Kauffmann, « Trump et Poutine se jaugent à nouveau. De cette relation empreinte de mystère dépend le sort de l’Ukraine »
Jeudi 13/2, 8h55
Zapo.
La rotation prévue aujourd’hui de l’équipe de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) actuellement basée à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya a été annulée en raison de l’intense activité militaire dans la région, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.
Malgré les assurances écrites reçues des deux parties que la rotation prévue pourrait se dérouler en toute sécurité, la situation s’est avérée trop dangereuse pour que les équipes puissent continuer et la mission a été annulée. […]
[…] Selon le porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères, Heorhii Tykhyi, la Russie a « une fois de plus délibérément perturbé » l’opération. D’après lui, l’armée russe a ouvert le feu près de l’endroit où la rotation était prévue pour forcer l’équipe de l’AIEA à traverser le territoire contrôlé par la Russie.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé l’armée ukrainienne d’avoir attaqué la zone pour empêcher les experts de se rendre au point de rencontre convenu. […]
L’Assemblée nationale arménienne a approuvé en première lecture, le 12 février, un projet de loi visant à entamer le processus d’adhésion à l’Union européenne (UE).
Plusieurs organisations civiles arméniennes ont lancé le projet de loi par le biais d’une pétition qui a recueilli suffisamment de soutien (au moins 50 000 signatures) pour être examinée par le Parlement.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a reconnu le « droit souverain » de l’Arménie à adhérer à l’UE, mais a exhorté les Arméniens à se demander si l’UE partageait cet objectif. M. Peskov a également souligné les « avantages » dont bénéficie l’Arménie en tant que membre de l’Union économique eurasienne (UEE) dirigée par la Russie.
Des responsables russes et des commentateurs de l’espace d’information ont précédemment affirmé que l’évolution de l’Arménie vers l’adhésion à l’UE signalait son retrait de l’UEE. L’Arménie continue de renforcer ses liens avec l’UE et l’Occident au sens large dans un contexte d’escalade des tensions avec la Russie et de préoccupations selon lesquelles la Russie n’est pas un partenaire fiable en matière de sécurité pour l’Arménie.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 février, traduction Deepl
Jeudi 13/2, 8h50
OTAN.
Le Service de renseignement de défense du Danemark (DDIS) a estimé que la Russie pourrait avoir les capacités de lancer une guerre à grande échelle contre l’OTAN dans les cinq prochaines années, ce qui est conforme aux évaluations du SIE concernant les efforts de la Russie pour restructurer et préparer son armée et sa société à un futur conflit avec l’OTAN à moyen et à long terme.
Le 11 février, le DDIS a publié une évaluation déclassifiée des renseignements détaillant la menace croissante que représente la Russie pour le Danemark et les membres de l’OTAN. L’évaluation des renseignements note que la Russie reconstruit son armée pour combattre l’OTAN sur un pied d’égalité, aidée par le soutien financier et matériel de la République populaire de Chine (RPC), de la Corée du Nord et de l’Iran. L’évaluation des renseignements indique que la volonté de la Russie de risquer une guerre avec l’OTAN pourrait s’accroître si les pays européens ne renforcent pas simultanément leurs capacités militaires en réponse aux efforts de renforcement des capacités de la Russie. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 février, traduction Deepl
Jeudi 13/2, 8h45
Le président américain Donald Trump a tenu des appels téléphoniques bilatéraux avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 12 février.
Le 12 février, M. Trump a déclaré qu’il avait discuté de la guerre en Ukraine avec M. Poutine et que ce dernier avait convenu que leurs administrations entameraient « immédiatement “ des négociations[1], ajoutant qu’il prévoyait d” » informer [M. Zelensky] de la conversation « après son appel avec M. Poutine. Le compte-rendu officiel de l’appel par le Kremlin affirme que Poutine a souligné la nécessité d’« éliminer les causes profondes “ de la guerre et qu’il a ” convenu “ avec Trump qu” » un règlement à long terme pourrait être obtenu par des négociations pacifiques « [2] Les responsables russes ont explicitement défini les “ causes profondes ” de la guerre comme la violation présumée par l’OTAN des engagements de ne pas avancer vers l’est dans les zones proches de la frontière russe, ce qui indique que le Kremlin reste déterminé à imposer sa volonté et ses intérêts en matière de sécurité aux États-Unis et à l’Europe et n’est pas intéressé par un compromis sur cette exigence […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 février, traduction Deepl
Le porte-parole de la présidence ukrainienne, Sergii Nykyforov, a confirmé d’un « oui » aux journalistes que l’entretien avec le président américain Donald Trump avait eu lieu. « Il vient de se terminer », a précisé un assistant du président ukrainien, Dmytro Lytvyn.
L’information est donnée quelques minutes après que Donald Trump a fait état d’une « conversation [téléphonique] longue et très productive » avec son homologue russe, Vladimir Poutine, au cours de laquelle tous deux sont convenus de commencer à négocier « immédiatement » sur l’Ukraine.
La conversation a été confirmée par Volodymyr Zelensky, qui fait savoir sur Telegram que le président américain l’« a informé des détails de [sa communication] avec [Vladimir] Poutine », tandis que la discussion entre les dirigeants ukrainien et américain a porté sur « sur les possibilités de parvenir à la paix (…). Nous définissons nos démarches communes avec l’Amérique pour mettre fin à l’agression russe et garantir une paix fiable et durable », a conclu M. Zelensky. […]
On est à KR, on est arrivé hier soir. Aller à Kyiv, voir Maïdan était une erreur, Pacha n’allait pas bien. Trop de photos de héros décédés partout, dans le métro, dans les rues. J’ai dû lui acheter des calmants, puis Pacha est revenu à son moyen vérifié de se détendre – picolade. Mais ça va maintenant.
Olga, Viber (texte)
Mercredi 12/2, 20h30
Irréaliste.
Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a déclaré le 12 février qu’il n’était pas réaliste de s’attendre à ce que l’Ukraine rétablisse ses frontières de 2014 lors des négociations avec Moscou sur la fin de la guerre.
La Russie a envahi la région du Donbas, à l’est de l’Ukraine, et annexé la Crimée en 2014 à la suite de la révolution EuroMaidan qui a chassé le président pro-russe Viktor Yanukovych.
Lors d’un discours au sommet de Ramstein, M. Hegseth a déclaré que les États-Unis souhaitaient également voir l’Ukraine « souveraine et prospère », mais que « nous devons commencer par reconnaître que le retour aux frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste ».
« La poursuite de cet objectif illusoire ne fera que prolonger la guerre et causer davantage de souffrances », a-t-il ajouté.
M. Hegseth a également déclaré que les États-Unis ne pensaient pas que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN soit un « résultat réaliste » des négociations. Le chef du Pentagone a ajouté que toute garantie de sécurité fournie à l’Ukraine devait également être « soutenue par des troupes européennes et non européennes compétentes ». […]
The Kyiv Independent, Le rétablissement des frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste », déclare le chef du Pentagone, traduction Deepl
Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, s'adresse aux journalistes le 30 janvier 2025 à Washington. (Chip Somodevilla/Getty Images)
Mercredi 12/2, 6h55
Échange.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il proposerait d’échanger le territoire contrôlé par les troupes ukrainiennes dans la région russe de Koursk contre la restitution des territoires ukrainiens actuellement occupés par la Russie, si des négociations avaient lieu dans les prochaines semaines. «Nous échangerons un territoire contre un autre», a indiqué le président ukrainien dans une interview accordée au journal britannique The Guardian ce mardi, sans toutefois préciser les territoires ukrainiens qu’il échangerait. «Je ne sais pas, nous verrons. Mais tous nos territoires sont importants, il n’y a pas de priorité», a-t-il balayé. […]
Le Figaro, Zelensky se dit prêt à échanger des terres dans la région russe de Koursk contre des territoires ukrainiens
Mercredi 12/2, 6h50
Concours.
Emmanuel Macron aime les petites phrases. «Plug, baby, plug» («Branche-toi, bébé, branche-toi») : le président de la République a défendu lundi l’énergie nucléaire plutôt que les forages pétroliers à tout-va promis par Donald Trump dans un célèbre slogan de campagne («We will drill, baby, drill» – «On va forer, bébé, forer»).
«Nous sommes de retour dans la course» à l’intelligence artificielle, a lancé le président français au sommet mondial sur l’IA à Paris, mettant en avant pointant notamment une «énergie bas carbone disponible» en France grâce au nucléaire pour alimenter les gigantesques centres de données qui fournissent la puissance de calcul nécessaire à cette révolution technologique. […]
Le Figaro, «Plug, baby, plug» : quand Emmanuel Macron répond à Donald Trump pour défendre l’énergie nucléaire
Commentaire : "Puéril…surtout quand on se souvient qu’il voulait fermer les centrales nucléaires avec sa première ministre Borne."
Au sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, à Paris, la présidente de l’UE, Ursula von der Leyen, a annoncé 200 milliards d’investissements de l’UE. À la tribune, ce sont deux visions du monde et de l’intelligence artificielle qui se sont affrontées.
«Les États-Unis sont les leaders dans l’IA et notre Administration entend qu’ils le restent», a lâché JD Vance, le vice-président américain. «La course à l’IA est loin d’être terminée, lui a répondu Ursula von der Leyen. En réalité, nous n’en sommes qu’aux prémices. Les frontières ne cessent d’être repoussées. Et la première place à l’échelle mondiale est toujours en jeu.» […]
Le Figaro, «La course est loin d’être terminée» : l’Europe veut mobiliser 200 milliards d’euros pour accélérer sur l’IA
Fluidstack, fournisseur britannique de solutions d’IA en nuage, a signé un protocole d’accord avec le gouvernement français en vue de construire en France l’un des plus grands supercalculateurs d’IA décarbonés au monde. Entre-temps, l’entreprise de services publics EDF a identifié quatre sites sur ses propres terres qu’elle proposera pour des centres de données.
« Nous avons un rôle à jouer car notre énergie nucléaire est contrôlable, sûre, stable et décarbonée – idéale pour développer nos capacités de calcul de l’IA », a déclaré M. Macron. « Cet accord de 10 milliards d’euros avec Fluidstack incarne mon ambition. Nous ne devons pas ralentir, car le monde s’accélère et la bataille de l’innovation se joue maintenant. »
« En France, grâce à EDF et à son mix composé principalement de nucléaire et d’énergies renouvelables, notre électricité est abondante, compétitive et bas carbone », a déclaré Stéphane Raison, directeur d’EDF en charge de l’installation des sites de grande consommation. « C’est un atout majeur pour attirer les acteurs de la filière numérique dont les besoins en électricité sont liés au développement de l’Intelligence Artificielle. EDF propose des solutions concrètes aux entreprises qui souhaitent s’implanter en France dans le but d’accélérer les délais de réalisation de leurs projets. » […]
World Nuclear News, La France tente les entreprises d’IA avec son électricité nucléaire, traduction Deepl
Mercredi 12/2, 6h30
Saint Valentin.
« La Russie nous a très bien traités », a déclaré le président américain devant les journalistes à la Maison Blanche, quelques heures après l’annonce de la libération de M. Fogel, détenu en Russie depuis 2021. « J’espère que c’est le début d’une relation où nous pourrons mettre fin à cette guerre », a poursuivi le dirigeant républicain.
Marc Fogel, 63 ans, doit être de retour mardi soir aux Etats-Unis, aux côtés de l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Enseignant dans une école américaine à Moscou, il avait été condamné en juin 2022 par un tribunal de Moscou à quatorze ans de prison pour trafic de cannabis.
Prochainement... Fiasco mondial sans fin - Guide d'assemblage officiel
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(traduction Deepl)
Mardi 11/2, 20h00
Zapo.
Le ministère ukrainien de l’énergie a déclaré que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia était à nouveau au bord de la panne en raison des tirs d’artillerie russes.
L’une des deux lignes électriques reliant la centrale au réseau électrique ukrainien a été coupée.
[…] Comme d’autres orateurs, cependant, Mme Le Pen n’a pas échappé aux contradictions qui ont marqué les discours de plusieurs de ces dirigeants d’extrême droite. Il y a, bien sûr, les points qui les rassemblent, de Viktor Orban à Matteo Salvini, chef de la Ligue italienne, du néerlandais Geert Wilders au tchèque Andrej Babis : le rejet de l’immigration et le discours anti-islamique, l’opposition aux normes environnementales et au Green Deal européen, le combat contre le « wokisme » et le multiculturalisme.
Mais il y a aussi les points de discorde, et ceux que certains d’entre eux ont préféré passer sous silence. Viktor Orban a attaqué les dépenses engagées par l’Europe pour soutenir l’Ukraine dans « une guerre sans espoir », un sujet que les autres ont soigneusement évité. Santiago Abascal, le chef de Vox, a exprimé son soutien à Alice Weidel, la candidate du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), mais n’a pas été suivi par ses amis européens, qui considèrent l’AfD comme toxique au Parlement européen. Aucune mention n’a été faite de l’intention du président Trump d’imposer des droits de douane à l’Europe, ni de sa proposition d’expulser 2 millions de Palestiniens de Gaza, ni de sa demande d’un doublement des dépenses de défense des Européens, ni de la mainmise de l’oligarchie numérique sur l’Etat fédéral américain. […]
Le Monde, L’extrême droite européenne à l’ombre de Trump
Mardi 11/2, 13h20
Comment ça se passe.
L’un des groupes d’assaut russes qui ont tenté d’attaquer les positions ukrainiennes sur le front de Siversk sans aucun véhicule de soutien.
[Le drone explose au visage de l’homme qui n’a pas eu le temps de se relever ; ses deux collègues ont l’air à l’ouest]
Mardi 11/2, 13h15
Les hydrocarbures restent combustibles en général.
Une attaque de drone a visé la raffinerie de pétrole de Saratov, dans l’oblast russe de Saratov, le 11 février, a affirmé Andrii Kovalenko, directeur du Centre ukrainien de lutte contre la désinformation.
« La raffinerie de pétrole de Saratov est l’une des principales installations de l’infrastructure énergétique russe. Sa capacité de raffinage atteint 7 millions de tonnes de pétrole par an », a déclaré M. Kovalenko, ajoutant que la raffinerie est cruciale pour l’approvisionnement en carburant de l’armée russe.
Cette nouvelle intervient alors que l’Ukraine intensifie les frappes de drones à longue portée contre des cibles russes à l’arrière, en se concentrant sur des installations pétrolières cruciales pour l’approvisionnement de l’armée russe et l’alimentation du trésor de guerre de Moscou. […]
The Kyiv Independent, Une attaque de drone aurait visé la principale raffinerie de pétrole russe de Saratov, traduction Deepl
Mardi 11/2, 13h10
America, America.
Le président américain Donald Trump a laissé entendre que l’Ukraine pourrait ou non perdre sa souveraineté au profit de la Russie, ajoutant qu’il voulait une compensation pour l’aide américaine fournie, quelle que soit la façon dont la guerre se termine, a-t-il déclaré dans une interview avec Fox News publiée le 10 février.
« Ils (l’Ukraine) peuvent conclure un accord. Ils peuvent ne pas conclure d’accord. Elle peut devenir russe un jour, ou ne pas devenir russe un jour. Mais nous aurons tout cet argent en Ukraine et je veux le récupérer », a déclaré M. Trump lors d’un entretien avec Bret Baier, animateur de Fox News.
[…] Faisant suite à sa proposition antérieure d’assurer le soutien des États-Unis à l’Ukraine en échange de minéraux de terres rares, M. Trump a affirmé que Kiev avait « essentiellement accepté » de conclure un accord sur des ressources d’une valeur de 500 milliards de dollars.
« Je leur ai dit que je voulais l’équivalent de 500 milliards de dollars en minerais de terres rares, et ils ont essentiellement accepté de le faire », a déclaré le président américain. […]
The Kyiv Independent, L’Ukraine « pourrait être russe un jour », suggère Trump en annonçant un « accord » de 500 milliards de dollars sur les terres rares, traduction Deepl
Le Wall Street Journal a dévoilé, dans une enquête, un « système de torture » des prisonniers de guerre ukrainiens dans les prisons russes, mis en place dans les premières semaines de l’invasion à grande échelle, selon lequel les gardiens n’avaient « aucune restriction en matière de violence ».
[…] « Soyez cruels, n’ayez pas de pitié pour eux », a ainsi ordonné Igor Potapenko, le chef des prisons de Saint-Pétersbourg, lors d’une réunion, dans les premières semaines de la guerre, avec les forces spéciales pour leur présenter le nouveau système de détention des Ukrainiens capturés. « Les règles habituelles ne s’appliquent pas, leur a-t-il dit. Il n’y a aucune restriction concernant la violence. Les caméras piétons, obligatoires dans le système pénitentiaire russe, ne le seront pas ici », rapporte le Wall Street Journal
[…] Parmi les sévices, le journal américain cite des chocs électriques infligés aux organes génitaux « jusqu’à ce que les appareils n’aient plus de batterie », des coups portés pour « infliger le maximum de dommages » ou encore le retardement ou le refus d’administration de traitements médicaux « pour permettre à la gangrène de s’installer, forçant les amputations ». […]
La Russie continue d’exploiter ses partenariats avec les adversaires des États-Unis, y compris la Corée du Nord, pour compenser les pénuries de ressources qui pèsent sur l’économie et l’effort de guerre de la Russie.
L’agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté le 9 février, citant le Service national de renseignement de Corée du Sud (NIS), que des milliers de travailleurs nord-coréens sont arrivés en Russie en 2024 pour occuper des emplois dans le secteur de la construction. Les données officielles russes montrent que 13 221 Nord-Coréens sont entrés en Russie en 2024, soit 12 fois le nombre de personnes entrées en Russie en 2023. De nombreux travailleurs nord-coréens entreraient en Russie avec des visas d’étudiant, 7 887 Nord-Coréens étant entrés en Russie en 2024 à des fins présumées d’éducation. […]
L’arrivée de travailleurs nord-coréens en Russie montre comment la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), viole la résolution 2397 du CSNU.
La Russie a voté en faveur de la résolution 2397 en 2017 en réponse aux essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) de la Corée du Nord. La résolution interdit explicitement à la Corée du Nord d’envoyer ses citoyens à l’étranger pour y travailler et exige que tous les États membres de l’ONU expulsent tous les Nord-Coréens « gagnant un revenu » à l’étranger d’ici décembre 2019. La Russie utilise probablement le prétexte des visas d’étudiants pour dissimuler sa violation de la résolution. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9 février, traduction Deepl
Si vous étiez sur une autre planète la semaine dernière, sachez 1/ qu’une rumeur a suggéré que la Russie aurait lancé un autre missile hypertruc Oreshnik (mais qui serait tombé en Russie, oups) et 2/ que les Russes auraient mis des mules en service sur le front (il y a des photos).
Lundi 10/2, 8h00
TMI.
Face à la centrale nucléaire de Three Mile Island (TMI), en Pennsylvanie (États-Unis), se sont dressés pendant des années d’élégants cerisiers de Yoshino. Un cadeau du Japon, dont les ingénieur·es ont porté assistance aux Américain·es à la suite de l’accident nucléaire du 28 mars 1979. Le pire de l’histoire des États-Unis, trente ans avant Fukushima. Ce jour-là, à 3h56 du matin, un incident d’exploitation a entraîné un manque de refroidissement par le circuit d’eau des générateurs de vapeur, et la fusion partielle du cœur du réacteur numéro 2. Des radiations non contrôlées ont été rejetées hors de l’enceinte de confinement, dans les villes avoisinantes. Avec des conséquences encore mal évaluées aujourd’hui.
En ce mois de janvier 2025, les cerisiers ont disparu. Ils ont été retirés, de même qu’une plaque commémorative qui se trouvait là. «Il faut parfois revenir sur le passé pour sauver l’avenir», aime à dire Eric Epstein, habitant de la ville voisine de Harrisburg, engagé depuis près de 45 ans pour faire la lumière sur les conséquences de l’accident nucléaire, avec son association TMI Alert. Après des années de fonctionnement partiel – l’une des cuves a été détruite lors de l’accident -, le site de Three Mile Island avait été définitivement fermé en 2019, faute de rentabilité économique.
Mais, en septembre 2024, une annonce a pris de court Eric et les habitant·es du comté du Dauphin : le géant Microsoft a signé un contrat avec l’entreprise américaine Constellation pour redémarrer le réacteur numéro 1 de TMI. Un contrat exclusif d’une durée de 20 ans. «Tout cela ne finira donc jamais. C’est un accident sans fin», s’attriste Eric Epstein, debout sur la rive enneigée du fleuve Susquehanna, au milieu duquel la centrale occupe tout un îlot. L’association TMI Alert a initié un recours en justice contre cette reprise, toujours en cours.
Sollicitée par Vert, la compagnie Constellation promet que le Crane clean energy center – le nom du futur réacteur rénové – «répondra aux normes élevées en matière de santé, de sécurité et de gestion de l’environnement exigées par la NRC [la commission de réglementation nucléaire des États-Unis, NDLR], y compris la gestion sûre du combustible usé sur le site.»
L’énergie produite alimentera les centres de données informatiques (ou data centers) de Microsoft et de ses partenaires. «Ce mariage entre Microsoft et une centrale nucléaire zombie profitera aux installations gérées par la société Amazon à Chicago, en Virginie et dans l’Ohio», explique Eric Epstein. […]
Vert, Aux États-Unis, le site nucléaire de la catastrophe de Three Mile Island redémarre pour alimenter l’intelligence artificielle
[Trump a dit qu’il envisageait d’évacuer les Palestiniens de Gaza et d’y reconstruire quelque chose de sympa]
Lundi 10/2, 7h40
La farandole du nuc.
Philippe Boursseaux, un Asseventois de 59 ans, songe à se reconvertir dans le nucléaire après avoir été informé des perspectives d’embauches dans le secteur par France Travail. Peut-être l’aube d’un nouveau cap professionnel pour ce boucher de formation, échaudé par deux reconversions ratées. […]
La voix du Nord, Philippe, 59 ans, demandeur d’emploi : « Le nucléaire ne fait pas peur »
Nouvelle offensive du nucléaire, qui voit son crépuscule approcher en Espagne. En 2019, un calendrier de fermeture de centrales a été signé avec les principaux acteurs par le gouvernement de gauche, aux affaires depuis 2018 à Madrid. Le processus d’extinction du premier réacteur est lancé. Las, depuis quelques semaines, le secteur, appuyé par la droite, a réussi à rouvrir le débat sur la sortie de l’atome dans une société qui l’a globalement bien acceptée.
Le calendrier de sortie prévoit la déconnexion des cinq centrales encore en activité dans le pays entre 2027 et 2035. Ce processus doit débuter par la centrale d’Almaraz, qui compte deux réacteurs dans la région d’Estrémadure. Dans deux ans, certes. Mais le maintien en fonctionnement d’un réacteur nucléaire doit être anticipé deux à trois ans à l’avance. Sinon, il arrive à court de combustible. Si les pronucléaires n’agissent pas maintenant et ne font pas fléchir le gouvernement, le premier réacteur de la centrale sera inexorablement éteint en 2027. […]
Reporterre, En Espagne, la droite tente d’empêcher la sortie du nucléaire
Le budget 2025 de l’Etat prévoit une enveloppe de 240 millions d’euros, apportée essentiellement par EDF, pour le réacteur expérimental du Commissariat à l’énergie atomique. Le coût total de ce chantier, qu’EDF avait cessé de financer l’an dernier, atteint désormais 6 milliards d’euros, selon nos informations. […]
Les Échos, EDF sommé de refinancer le chantier sans fin du réacteur nucléaire Jules Horowitz
Le Premier ministre Keir Starmer a annoncé que les permis de construire du nucléaire civil seraient délivrés plus vite. Il propose aussi d’étendre la liste des sites éligibles pour accueillir de nouveaux réacteurs nucléaires. […]
Les Échos, Nucléaire : Londres veut accélérer la création de mini-réacteurs
Alors que la France a perdu de son influence politique, les entreprises prennent le relais pour sensibiliser la Commission aux enjeux de compétitivité et de souveraineté liés à l’atome.
Les bans sont publiés ! Le 12 février, l’Alliance patronale du nucléaire sera officiellement lancée à Paris, à l’initiative du Medef. Dix-neuf pays européens et les Britanniques ont répondu présents : quinze pays sont signataires et quatre observateurs, dont la Belgique. Cette dernière a d’ailleurs annoncé le 5 février vouloir relancer son programme nucléaire.
«Il y a eu une progression du narratif pronucléaire, les Belges, les Italiens, l’ont rejoint, notamment. Mais nous sommes face à une gouvernance européenne qui pourrait freiner ce développement pas le réglementaire ou par une absence de financements», alerte Garance Pineau, directrice générale du Medef. Les patronats européens sont plus alignés que leurs gouvernements, puisqu’il y a davantage de pays représentés dans cette Alliance que dans celle des gouvernements. […]
Le Figaro, Le patronat européen crée son Alliance du nucléaire pour peser sur les choix de Bruxelles
Trump a repris avant-hier son leitmotiv du premier mandat vis-à-vis de l’Iran : « pression maximale » sur le pays. Il a signé un mémorandum demandant à son gouvernement de prendre de nouvelles sanctions contre Téhéran. Mais… il s’est montré étonnamment conciliant.
Cette stratégie « n’aura presque pas besoin d’être utilisée », espère-t-il. Trump affirme préférer un accord qui « permettra à l’Iran de croître et de prospérer pacifiquement ». Et il conteste l’information selon laquelle les Etats-Unis travaillent avec Israël à d’éventuelles frappes contre Téhéran. C’est « grandement exagéré ».
Mais l’Iran ne doit pas avoir l’arme nucléaire ; c’est la condition posée par Trump. Le président iranien Pezechkian lui répond aujourd’hui : « nous ne cherchons pas à nous doter de l’arme nucléaire ». Une arme, on l’oublie parfois, interdite par les textes religieux en Iran.
En réalité, il ne fait pas de doute que l’Iran élabore un programme nucléaire, mais le pas définitif vers la bombe n’est pas franchi. Et à Téhéran, de plus en plus d’officiels se disent ouverts à de nouvelles discussions avec Washington.
Première explication : l’affaiblissement de l’Iran. Ses alliés, le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza, ont perdu des hommes et de l’influence. Le régime Assad en Syrie est tombé. L’Iran n’a plus la même capacité de dissuasion dans la région. Autre raison : la crise économique. La République islamique est toujours étranglée par les sanctions. Le président Pezechkian, présenté comme un modéré, a clairement pour mission de desserrer cet étau.
Enfin, côté américain, Trump rêve d’un accord qu’il pourrait brandir comme un trophée : « nous avons fait plier l’Iran ». […]
France Inter, Pourquoi un nouvel accord sur le nucléaire iranien est possible
La décision d’investir ou non dans la relance du nucléaire, via la construction de six réacteurs EPR, ne doit pas intervenir tant qu’EDF n’a pas avancé sur le design détaillé de ses centrales et sécurisé le financement d’un tel programme, avertit la Cour des comptes dans un nouveau rapport. Au risque de conduire à un « échec » du projet. […]
La Tribune, Nucléaire : la France est loin d’être prête à construire de nouveaux réacteurs, dit la Cour des Comptes
La Cour des comptes pointe les « risques » et « incertitudes » pesant sur le projet de construction de six nouveaux réacteurs EPR2 en France, dont la facture totale pourrait dépasser 100 milliards d’euros. Elle préconise de ne pas approuver la décision finale d’investissement dans le projet britannique de Sizewell avant d’avoir réduit l’exposition d’EDF sur le projet d’Hinkley Point. […]
Les Échos, « Rentabilité inconnue », « accumulation des risques » : l’alerte de la Cour des comptes sur la relance du nucléaire
Le candidat à la chancellerie Friedrich Merz a conclu qu’une relance de l’énergie nucléaire en Allemagne n’était pas réaliste, bien que son parti critique depuis longtemps l’abandon trop rapide de cette énergie dans le pays.
Friedrich Merz, favori pour devenir le prochain dirigeant de l’Allemagne après les élections du 23 février, est revenu sur l’objectif qu’il s’était fixé de restaurer les réacteurs nucléaires du pays.
« Ils sont démantelés, ils sont décontaminés. Il n’y a très probablement aucun moyen d’y remédier », a déclaré cette semaine le président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de centre droit lors d’une réunion avec un syndicat de travailleurs conservateur.
Les chances de réactivation « diminuent de semaine en semaine », a ajouté Friedrich Merz.
L’Allemagne a mis hors service ses trois dernières centrales nucléaires en activité en avril 2023, à la suite d’une décision prise en 2011 par Angela Merkel, également membre de la CDU, alors chancelière.
Bien qu’il reconnaisse que la sortie du pays du nucléaire est désormais acquise, le président de la CDU a qualifié cette semaine cette décision de « grave erreur stratégique ».
La concession de Friedrich Merz sur la mort probable du nucléaire en Allemagne intervient malgré la promesse faite dans le programme électoral de son parti d’examiner « la possibilité de redémarrer les opérations dans les centrales nucléaires qui ont été récemment fermées ». […]
Euractiv, Le probable futur chancelier allemand fait marche arrière sur le nucléaire
Dimanche 9/2, 21h10
Taïwan.
[…] L’offensive russe en Ukraine, lancée le 24 février 2022, a cependant douché l’optimisme chinois sur une invasion de Taïwan. « La guerre en Ukraine a profondément affecté la vision des planificateurs de l’armée chinoise, qui ont dû revoir leur copie, constate Collin Koh, qui suit les questions de sécurité en Asie à l’école S. Rajaratnam d’études internationales, à Singapour. Ils regardent la Russie avec stupéfaction : son offensive devait être réglée en quarante-huit heures, et elle y est encore. Cela a été une désagréable surprise pour Pékin, tant il s’est inspiré de Moscou. L’Ukraine s’est montrée très résiliente grâce à l’appui occidental. Des pays comme Taïwan ou les Philippines, pour ce qui est des tensions en mer de Chine méridionale, paraissent faibles. Mais s’ils obtiennent un soutien des Etats-Unis et de pays amis dans la région comme le Japon, le conflit devient bien moins prévisible. »
[…] De là à envisager une véritable invasion de Taïwan dans les années à venir… L’opération apparaît extrêmement difficile : la côte ouest, qui fait face à la Chine, offre peu de plages favorables à un débarquement, et les navires chinois pourraient être touchés bien avant de l’approcher. Une implication de l’armée américaine rendrait la tâche encore plus périlleuse. Le coût diplomatique et économique pour la Chine serait incommensurable. […]
« Vous entendez ou voyez le FPV approcher ? – Arrêtez-vous, ne bougez pas, et à cause des interférences et de la caméra économique du drone, ils ne vous verront pas et passeront « – la tactique la plus ridicule et la plus stupide que certains instructeurs russes continuent d’enseigner aux fantassins russes.
[Ces parasites graphiques signalent la dernière image transmise par le drone avant son explosion]
Commentaire : "N'interrompez jamais votre adversaire lorsqu'il commet une erreur." (traduction Deepl)
De Bakhmut à Chasiv-Yar, la Russie construit un couloir spécial pour le transport de matériel, protégé des drones FPV par un filet dense. Selon les rapports russes, environ 2 kilomètres de ce couloir sont déjà achevés.
A droite, Putler, à gauche, Trump (ou inversement si l’on regarde vers le pôle sud).
Il devient de plus en plus évident que les changements prônés par Donald Trump, son entourage, ainsi qu’une grande partie de la high-tech et des banques américaines devraient être qualifiés de révolution ou, pour le moins, d’une démarche révolutionnaire1. Le principe même de MAGA (Make America Great Again) repose non pas sur des valeurs humanistes et morales, des institutions démocratiques, une justice indépendante, la solidarité entre les pays occidentaux, etc., mais sur un système de « deals », à savoir des arrangements, des marchés, des transactions conclus entre des parties. Dans ces deals, la première puissance du monde, les États-Unis, traitera avec d’autres pays uniquement d’une position de force.
Ohé, Canada, vous ne voulez pas devenir le cinquante-et-unième État de notre pays ? On vous écrasera de taxes et pire encore, si vous résistez. Ohé, Danemark, vous ne voulez pas nous céder le Groenland ? On vous le prendra de force, car nous en avons besoin. Ohé, pays de l’OTAN, vous ne voulez pas augmenter votre versement à la caisse commune jusqu’à 5 % de votre PIB respectif ? Eh bien, je ne lèverai pas le petit doigt pour vous défendre. Ohé, la Russie, vous ne voulez pas arrêter cette « guerre stupide » avec l’Ukraine ? Malgré ma sympathie personnelle pour Vladimir Poutine, ce « great guy », ainsi que pour le peuple russe, qui aurait perdu 60 000 000 de personnes (sic !), en aidant les États-Unis à gagner la Seconde Guerre mondiale (sic !), si vous n’arrêtez pas, on renforcera la puissance militaire de l’Ukraine et vous imposera encore plus de taxes !
[…] J’évoque ces idées de Trump pour essayer de comprendre à quoi il faut s’attendre pour son deal concernant l’Ukraine. Le peuple ukrainien a versé et continue de verser son sang, pour ne pas se retrouver sous la domination russe. Il a choisi la voie européenne, se prépare pour intégrer l’UE et l’OTAN, combat la corruption, se débarrasse de l’oligarchie, développe la société civile et la justice indépendante. Péniblement, il avance, malgré la guerre. Et c’est là que le bât blesse. Car Trump n’a ni empathie ni respect pour les valeurs européennes ou pour le droit international. L’agression russe ne peut vraiment gêner celui qui est prêt à s’emparer de force des territoires d’autres pays souverains. Si POTUS ne veut pas que la guerre continue, c’est parce que cela coûte de l’argent à l’Amérique, et puis parce que l’arrêt de la guerre lui permettrait de rétablir une bonne entente avec la Russie et de faire d’ « excellentes affaires », aussi bien avec celle-ci qu’avec l’Ukraine pacifiée qui aura besoin de reconstruction. […]
Desk Russie, Galia Ackermann, La révolution américaine et le conflit en Ukraine
Dimanche 9/2, 15h40
Ça me rappelle quelque chose.
[…] dans la plupart des cas, les causes environnementales du cancer sont au mieux sous-estimées, au pire ignorées. Les cancérologues qui prennent la parole dans l’espace public ne mettent bien souvent en avant que les comportements individuels (tabac, alcool…), la génétique et l’observance du dépistage.
Ces postures sont confortables. Elles sont en réalité le relais d’un narratif néolibéral bien commode, qui réduit la maladie à sa dimension individuelle et la purge de toute sa charge politique. Comme si aucune structure socio-économique n’était in fine déterminante dans la santé des populations, comme si chaque individu était maître et responsable de son destin sanitaire – exception faite des hasards de son génome (mais qui est, là encore, une donnée individuelle).
[…] Une étude d’ampleur publiée en 2024 dans la revue Environmental Health Perspectives estime que plus de 900 substances de synthèse capables de déclencher des cancers de la glande mammaire chez les rongeurs, ou susceptibles d’activer des mécanismes favorisant la maladie chez les femmes, sont en circulation dans notre environnement.
Il n’y a rien de naturel ou d’inéluctable dans cet état de fait, qui est le fruit de choix politiques. Le cancer est une maladie politique, en ce sens qu’il est, ne serait-ce que partiellement, le fruit de ces choix. Adopter des réglementations laxistes, laisser les industriels évaluer leurs propres produits, permettre en connaissance de cause la dissémination de substances cancérogènes pour flatter les capitaines d’industrie, miser sur la découverte de traitements miracles plutôt que sur la prévention, entraver l’information des consommateurs : tout cela n’est pas une fatalité, c’est de la politique.
La responsabilité de l’environnement dans la progression de certains cancers est toutefois contestée. L’un des arguments fréquemment utilisés à cette fin est de nature épistémique : puisqu’il est scientifiquement impossible de quantifier les effets de chacun des milliers de toxiques en circulation, c’est donc que ces effets ne comptent pour rien. C’est, comme l’écrit l’historien des sciences Robert Proctor (Cancer Wars, 1995), « agiter le chiffon rouge devant chaque arbre pour vous faire perdre de vue la forêt ».
La politique est là encore ce qui répond à cet argument trompeur : c’est un principe de gouvernance fondé sur la prudence, mieux connu sous le nom de « principe de précaution », et dont toutes les droites demandent la révocation depuis des années. Lorsque la maladie frappe, le premier réflexe est de s’interroger rétrospectivement sur ses habitudes de vie, son alimentation, les lieux qu’on a fréquentés : à la vérité, il faudrait aussi se demander pour qui on a voté.
Le Monde, Stéphane Foucart, « Le cancer est, au moins partiellement, une maladie politique »
Samedi 8/2, 23h30
Bagnole élec.
[…] S’entretenir avec des propriétaires de Tesla, c’est souvent être pris à témoin d’un conflit intérieur. La marque américaine qui a transformé l’ingrat véhicule électrique en une voiture efficace, chic, moderne et désirable n’inspire plus la fierté, mais une sensation amère où se mêlent culpabilité et ressentiment à l’encontre d’un businessman visionnaire passé du côté obscur pour se transformer en activiste d’extrême droite. C’est un peu comme s’il leur fallait conduire avec Elon Musk installé sur la banquette et occupé à diffuser des infox complotistes sur X. « J’ai acheté une histoire cool – celle d’une marque de voitures pour gens sympas et, c’est vrai, “friqués” –, mais, aujourd’hui, on m’en raconte une toute autre. Celle d’un dangereux extrémiste qui a pété les plombs et dont il faudrait que je finance les délires », s’offusque Raphaël Charton, à la tête d’une société de production et fidèle de la marque depuis sept ans. […]
Le Monde, L’extrême embarras des propriétaires de Tesla face aux dérapages d’Elon Musk
Samedi 8/2, 20h45
De Kharkiv.
Kate from Kharkiv, Bluesky Les artistes sont Hanna Stasenko et Slava Leontyev de Kharkiv.
Samedi 8/2, 20h30
Allemagne.
De nouvelles manifestations massives contre l’extrême droite ont lieu, samedi 8 février, en Allemagne, dont une très grosse mobilisation à Munich, dans le sud du pays, rassemblant plus de 250 000 personnes, selon la police de la capitale bavaroise, plus de 320 000, selon les organisateurs.
A deux semaines des élections législatives anticipées, qui auront lieu le 23 février, les manifestants, réunis sous le mot d’ordre « la démocratie a besoin de toi », mettent en garde contre toute collaboration avec le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), crédité d’environ 20 % des voix.
[…] Jusqu’ici, les partis traditionnels refusaient toute coopération au plan national avec l’extrême droite, au nom du « cordon sanitaire »dressé contre la formation nationaliste et xénophobe. Depuis, la CDU et son parti frère bavarois, la CSU, n’ont eu de cesse de répéter haut et fort qu’ils excluaient toute coopération et tout gouvernement de coalition avec l’AfD, deuxième dans les sondages après les conservateurs.
« Nous trahirions notre pays », a déclaré samedi le président de la CDU, Friedrich Merz, lors d’un congrès de la CSU à Nuremberg, l’autre grande métropole de Bavière, au nord de Munich. « Je trahirais l’âme de la CDU si je tendais ne serait-ce que le petit doigt pour faire une telle politique » de coopération avec l’AfD, a-t-il ajouté. « Celui qui veut vraiment un changement en Allemagne ne doit pas voter pour l’AfD », a-t-il continué. « Nous sommes le cordon sanitaire, nous sommes le pare-feu » contre l’AfD, a renchéri Markus Söder, président de la CSU. […]
Le Monde, « Le racisme ? Pas avec nous » : dans toute l’Allemagne, des dizaines de milliers de personnes mobilisées contre l’extrême droite
Samedi 8/2, 19h30
Le point de vue de Guillaume Ancel.
[…] Comme expliqué précédemment, les négociations sur l’Ukraine de Donald Trump ont débuté dès son élection en novembre dernier (et peut-être même avant ?) mais, au grand dam de ce dernier, elles n’ont pas abouti à temps pour son show d’investiture du 20 janvier 2024.
L’équipe de Trump négocie exclusivement avec la Russie de Poutine, et leurs discussions sont assez avancées pour que les acteurs qui en ont été exclus réagissent vertement, avec plus de désespoir que de cohérence.
Ainsi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est-il contraint par cette négociation de Trump a déclaré subitement qu’il est prêt à discuter avec L’homme qui a déclenché cette guerre d’agression depuis trois ans maintenant, Vladimir Poutine. En souhaitant associer l’Europe à cette discussion, Zelensky nous confirme qu’ils ne font pas partie des discussions actuelles, et que le deal Trump-Poutine s’il se réalise s’imposera sans qu’ils aient même pu donner leur avis sur leur propre avenir.
[…] Concrètement, même avec l’appui des Européens, Zelensky n’a pas les moyens de s’opposer à un deal trumpien. Soit il s’efforce de s’y conformer, soit il disparaît en voulant s’y opposer. Il est très intéressant de noter à ce propos que les négociateurs américains menacent Zelensky en voulant imposer des élections en Ukraine, alors même que le pays est en guerre, rendant impossible une campagne électorale libre et démocratique. Cette idée a été poussée par les négociateurs de Poutine, réélu il est vrai en 2024 avec un score qu’il avait lui-même déterminé… […] D’ici le mois de mai, son armée aura probablement pu conquérir l’essentiel des oblasts (régions) qu’il a rattachées formellement à la fédération de Russie (partiellement pour ceux de Kherson et Zaporijia).
[…] Un « deal » sur l’Ukraine entre Poutine et Trump est tout à fait possible dans les mois qui viennent, et ce sont les Ukrainiens et les Européens qui en supporteront le prix. Le respect des frontières et bien au-delà le respect du droit voleront en éclat tandis que les Européens devront vivre dans la crainte de la prochaine attaque de la Russie en dépensant des sommes considérables – notamment en armement américain – pour une sécurité à jamais incertaine.
[…] Les Européens devront craindre aussi les prochaines revendications Trumpiques, du Groenland à l’exploitation des terres rares, de la remise en cause de toute réglementation sur le commerce comme sur le développement de l’Intelligence Artificielle. Trump nous mène à un chaos dont il faut se protéger au plus vite, avec le seul argument qu’il comprend et qu’il partage d’ailleurs avec Poutine et son ami Netanyahou : il ne respecte que la force. […]
Avec Viktor Orban et Marine Le Pen en têtes d’affiche, de nombreux responsables des droites nationales et souverainistes européennes participent côte à côte ce samedi 8 février à un meeting à Madrid, en Espagne, pour défendre un «virage à 180 degrés» de l’Union européenne, dans le sillage de la vague trumpiste. «Make Europe Great Again» […] que les leaders du groupe parlementaire Patriotes pour l’Europe se rassemblent […]
[…] «L’élection de Donald Trump ne peut s’analyser uniquement comme une simple alternance dans un pays démocratique. Ni même seulement comme le sursaut patriotique d’une nation qui congédierait à juste titre les forces du déclin. Nous sommes en face d’un véritable basculement mondial», a déclaré au pupitre Marine Le Pen. «Tout le monde comprend que quelque chose a changé. De son côté, l’Union européenne semble en état de sidération», a-t-elle ajouté.
L’AfD allemande, qui reçoit régulièrement des marques de soutien d’Elon Musk, et les Frères d’Italie de la première ministre Giorgia Meloni, la seule dirigeante européenne présente à la cérémonie d’investiture du président américain, ne seront en revanche pas présents, faisant partie d’autres groupes parlementaires européens.
[…] Patriotes pour l’Europe souhaite plus largement «profiter de la vague provoquée par la victoire de Trump et du choc que les mesures de Trump provoquent dans l’UE» pour redessiner «les équilibres» au sein de l’Union. Considéré comme l’un des plus proches alliés de Donald Trump en Europe, Viktor Orban a multiplié ces dernières semaines les déclarations enflammées, assurant que l’extrême droite était «le nouveau courant dominant» en Europe. «À notre tour d’occuper Bruxelles!», a-t-il lancé.
Un message relayé par le leader de Vox Santiago Abascal, qui insiste sur la proximité idéologique entre le trumpisme et les partis nationalistes européens, en particulier sur l’immigration. «Un changement est en train de se produire : l’Europe doit choisir», a-t-il récemment plaidé. […]
Les Russes se plaignent des explosifs plastiques plantés dans leurs lunettes de FPV.
Sources russes : « Les lunettes contiennent des engins explosifs improvisés (EEI) contenant 10 à 15 grammes d’explosif plastique. La détonation se produit lorsque les lunettes sont allumées. L’explosion provoque la mort instantanée de l’opérateur. Toutes les boîtes sont emballées, mais présentent des signes subtils d’ouverture. »
NYT – L’Ukraine a mis en place des défenses en fil de rasoir le long de la frontière avec la région de Kursk russe.
Vendredi 7/2, 22h20
Grossi est passé en Ukraine, il se déclare inquiet… depuis trois ans.
Le directeur général Rafael Mariano Grossi a rencontré le président Volodymyr Zelensky et a évalué les dommages aux infrastructures énergétiques vitales pour la sécurité nucléaire lors de sa 11e visite en Ukraine depuis que le conflit militaire a commencé il y a près de trois ans, dans le cadre des efforts en cours de l’agence internationale de l’énergie atomique (IAEA (IAEA ) pour aider à prévenir un accident nucléaire.
[…] Les équipes d’experts de l’IAEA se sont rendus à neuf sous-stations électriques différentes à travers le pays considérées comme essentielles à la sécurité nucléaire et à la sécurité, y compris celle visitée par le directeur général Grossi le 4 février.
[…] «La situation est assez désastreuse. Nous ne devrions pas, je pense, cacher le fait. Et comme vous pouvez le voir derrière nous, cette infrastructure a été dégradée », a déclaré le directeur général Grossi, à côté d’un autotransformateur visiblement endommagé. […]
Les attaques se ressemblent et se répètent. Trois centres chargés de la mobilisation dans l’armée ukrainienne ont été la cible d’attentats rien que dans les premiers jours du mois de février.
[…] Et pour chacune de ces affaires, des profils qui se ressemblent : des jeunes, appâtés par de l’argent proposé par des agents russes, comme dans le cas de l’explosion du centre de recrutement de Pavlograd. C’est en tout cas ce qu’affirme le SBU, qui a annoncé la détention, trois jours après l’attaque, d’un groupe d’hommes de 21 et 22 ans, recrutés à distance sur des chaînes Telegram proposant de « l’argent facile » en échange de leur coopération. Deux d’entre eux auraient ainsi placé un paquet d’explosif bourré de clous et d’écrous à proximité du site de la ville de l’est, ainsi qu’une caméra de surveillance.
Comme dans toutes les guerres, l’Ukraine fait elle aussi face à ses traîtres. Ces derniers agissent par convictions idéologiques, appât du gain ou parfois, dans de plus rares circonstances, sous la pression de menaces sur des proches vivant en territoires occupés, ou prisonniers en Russie. […]
Le Monde, L’Ukraine enregistre une hausse des attaques contre des centres de recrutement
Vendredi 7/2, 13h30
Élec.
[…] Les trois pays baltes, Lituanie, Lettonie et Estonie, s’apprêtent à se déconnecter, demain, du réseau électrique russe et à couper ainsi définitivement leurs liens énergétiques avec la Russie qui datent de l’ère soviétique, une démarche attendue depuis longtemps.
La Lettonie coupera ainsi physiquement un câble électrique la reliant à la Russie, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, est attendue dimanche à Vilnius pour une cérémonie en compagnie des dirigeants baltes. Les États baltes vont ensuite s’intégrer au réseau électrique européen via la Pologne. […]
En plus des avions de chasse du Mirage 2000 français, l'Ukraine a également reçu des avions F-16 du Royaume des Pays-Bas.
Il y a un an, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait catégoriquement écarté l’idée de livrer à Kiev des Mirage 2000. « On cherche à faire de l’utile », avait-il dit, avant de souligner les « défis terriblement compliqués » qu’auraient à relever les Ukrainiens pour assurer le Maintien en condition opérationnelle [MCO] de ces avions.
[…] D’où la surprise quand, le 6 juin 2024, le président Macron fit savoir que des Mirage 2000-5 voleraient bientôt sous les couleurs ukrainiennes, rompant ainsi avec l’approche selon laquelle tout don de matériels militaires à Kiev ne devait pas dégrader « notre modèle de sécurité et de défense ».
« Nous avons toujours la même philosophie : nous aidons les Ukrainiens à résister, mais nous ne voulons pas l’escalade. Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Demain, nous allons annoncer la cession de Mirage 2000-5 qui permettront à l’Ukraine de protéger son espace aérien. Nous lancerons des formations. […] », avait alors justifié le locataire de l’Élysée.
[…] Finalement, exactement huit mois après, les premiers Mirage 2000-5F, prélevés dans la dotation du Groupe de chasse 1/2 Cigognes, ont été livrés à la force aérienne ukrainienne. C’est en effet ce qu’a annoncé M. Lecornu, ce 6 février, via le réseau social X.
Opex360, M. Lecornu annonce la livraison des premiers Mirage 2000-5F à l’Ukraine
Vendredi 7/2, 8h05
Sondage.
Un sondage réalisé par l’État russe suggère que le public russe maintient un niveau élevé de soutien à la guerre en Ukraine malgré les difficultés croissantes.
Le Centre russe de recherche sur l’opinion publique (VCIOM) a publié le 6 février les résultats d’une enquête menée auprès de 1 600 Russes entre le 28 janvier et le 2 février, montrant que 67 % des personnes interrogées soutiennent la guerre de la Russie en Ukraine et que 65 % d’entre elles pensent que la guerre « se passe bien » pour la Russie. Le directeur de la recherche politique du VCIOM, Mikhail Mamonov, a déclaré que le public exige une conclusion rapide et favorable de la guerre et soutient les mesures qui favorisent ces objectifs, tout en s’indignant des revers russes tels que l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk, la lenteur des gains territoriaux et les difficultés économiques.
Les résultats de la VCIOM reflètent probablement les points de vue et les récits du Kremlin et gonflent probablement le niveau de soutien public à la guerre. Ces résultats s’inscrivent dans un contexte d’augmentation des pertes, de controverses au sein du commandement russe et de pressions économiques considérables sur l’économie russe pendant la guerre. La reprise réussie des contre-attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk pourrait également avoir un impact négatif sur la perception de la guerre par l’opinion publique russe dans les semaines à venir. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 février, traduction Deepl
Vendredi 7/2, 8h00
Géorgie.
La Russie construit une nouvelle base navale à Ochamchire, en Abkhazie, ce qui fait craindre que la Géorgie ne soit entraînée dans la guerre en Ukraine, selon le Wall Street Journal (WSJ).
La base fait partie de la stratégie de Moscou pour sauvegarder ses forces navales après avoir subi de lourdes pertes en mer Noire. Depuis le lancement de son invasion à grande échelle en 2022, la Russie a perdu ou endommagé environ un tiers de sa flotte dans la région.
Les images satellites obtenues par le média montrent des améliorations continues au port d’Ochamchira, y compris des points d’accès élargis pour accueillir de plus grands navires. Bien que relativement petites, les installations pourraient accueillir des navires équipés de missiles de croisière, ce qui renforcerait la présence militaire de la Russie en mer Noire.
Ochamchire, situé à plus de 700 kilomètres au sud-est du territoire contrôlé par l’Ukraine le plus proche, pourrait fournir à Moscou une base navale qui reste largement hors de portée des frappes à longue portée de l’Ukraine. […]
The Kyiv Independent, La nouvelle base navale russe fait craindre une implication de la Géorgie dans la guerre en Ukraine, selon le WSJ, traduction Deepl
Ochamchire, Google Earth
Vendredi 7/2, 7h40
Tcherno.
Les 30 000 euros (3871 kg) de médicaments (achetés à prix coûtant directement à l’industrie pharmaceutique !) et de matériel médical, choisis par le personnel soignant des établissements bénéficiaires viennent d’arriver à destination : les hôpitaux régionaux ukrainiens de Narodychi et d’Ivankiv (proches de la Zone d’exclusion de Tchernobyl).
Notre partenaire, la Fondation allemande Action Medeor a financé les frais de transport et d’exportation qui se montent à 3650 euros.
[…] La livraison d’Allemagne jusqu’à la région ukrainienne voisine de la Zone d’exclusion de Tchernobyl et de la frontière avec le Bélarus a nécessité 6 jours à cause des tracasseries douanières et des restrictions de circulation en Ukraine engendrées par les attaques aériennes de la Fédération de Russie.
[…] Plus d’un demi-million d’euros dépensés par l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL pour aider les Ukrainiens depuis le début de la guerre le 24 février 2022, il y a presque 3 années !
Les Enfants de Tchernobyl, mailing
Jeudi 6/2, 22h30
America, America.
Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se disent tous deux intéressés par un accord qui échangerait des armes américaines contre des minerais ukrainiens. L’Ukraine possède des minéraux d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, notamment du lithium et du titane, mais un tel accord devrait tenir compte du fait qu’une grande partie de ces ressources se trouvent sur des territoires capturés par la Russie ou trop proches des lignes de front pour pouvoir être exploitées.
« Je veux assurer la sécurité des terres rares », a déclaré M. Trump aux journalistes dans le bureau ovale en début de semaine. « Nous investissons des centaines de milliards de dollars. Ils ont d’excellentes terres rares. Je veux la sécurité des terres rares, et ils sont prêts à le faire ».
L’intérêt de M. Trump est stimulé par la grande quantité de ressources de ce type que possède la Chine. […]
The War Zone, Les minerais ukrainiens destinés à la vente d’armes sont compliqués par le contrôle russe de territoires clés, traduction Deepl
Jeudi 6/2, 22h25
Un soldat dans la céramique.
Tout va bien, on est à Lviv avec Pacha. Pacha découvre le monde sans sirènes, les musées, la cuisine locale.
Musée d’ethnographie, céramique du 19 siècle
Petite observation du jour : les alertes sont différentes dans les régions différentes. A Lviv, elle était histérique, plus aiguë. L’annulation de l’alerte était presque fêtée, mais une belle voix masculine a répété 5 fois qu’il est nécessaire de descendre à l’abri et d’avoir des moyens de protection individuelle.
Olga, Viber (texte)
Mercredi 5/2, 19h20
La farandole du nuc.
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Tokyo révèle l’impact des radiations nucléaires sur le béton des réacteurs. Cependant, l’étude montre également que les cristaux de quartz qui composent le béton pourraient s’autoréparer. Une découverte qui offre de nouvelles perspectives pour la durée de vie et la sécurité des centrales nucléaires. […]
Geo, Le béton des réacteurs nucléaires pourrait s’auto-réparer grâce aux radiations, selon une étude
Rosatomflot, l’armateur russe du brise-glace 50 Let Pebody, impliqué dans une collision avec le vraquier Yamal Krecht en mer de Kara le 26 février, assure que les réacteurs nucléaires du navire sont intacts.
Les premières images de l’accident, dont on ne connait pas les circonstances exactes et qui n’a été rendu public que plusieurs jours après être arrivé, montre une brèche importante dans la coque du brise-glace. Mais l’armateur assure que, malgré des dégâts à son avant bâbord, le 50 Let Pebody est intègre et peut continuer à naviguer sur son service dans le passage du Nord-Est. Et que les réacteurs nucléaires, situés à l’arrière, n’ont pas été touchés.
Mer et Marine, Accident de brise-glace nucléaire en mer de Kara : les réacteurs seraient intacts
Alors que la Belgique prévoyait sa sortie du nucléaire depuis plus de vingt ans, la nouvelle coalition gouvernementale souhaite désormais prolonger l’exploitation d’au moins deux réacteurs mais aussi favoriser la construction de nouvelles tranches.
[…] L’année dernière, la Belgique a largement profité des exportations françaises d’électricité comme l’ensemble des pays frontaliers de l’Hexagone. Selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, la France affichait un solde positif de 27,2 TWh avec la Belgique et l’Allemagne devant l’Italie (+22,3 TWh), le Royaume-Uni (+21 TWh), la Suisse (+16,7 TWh) ainsi que l’Espagne, dans une moindre proportion (+2,8 TWh).
Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux. Pour sauver son industrie, l’Union européenne doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
BFM TV, le gouvernement belge acte un virage à 180 degrés avec la relance de l’atome
Comment faut-il présenter le nouveau premier ministre de la Belgique ? Il est qualifié à tour de rôle de nationaliste, d’indépendantiste flamand, de conservateur, de confédéraliste, d’anti-monarchiste, voire de politicien d’extrême droite.. Qui est Bart De Wever ?
The Conversation, Avec Bart De Wever, quel avenir pour la Belgique ?
L’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, victime d’un tsunami catastrophique en 2011, a annoncé ce mercredi que le démantèlement de réservoirs d’eau traitée débuterait la semaine prochaine. L’objectif : dégager de l’espace nécessaire au stockage de déchets nucléaires qui doivent être extraits des réacteurs du site.
[…] Tepco conserve quelque 1,3 million de tonnes d’eau – de pluie, souterraine et de mer – sur le site ainsi que de l’eau nécessaire au refroidissement des réacteurs. Le liquide est filtré pour le débarrasser de diverses substances radioactives mais reste entreposé dans plus d’un millier de réservoirs qui occupent l’essentiel du terrain de la centrale.
L’entreprise a abattu d’autres sortes de contenants d’eau par le passé, mais se débarrasser de ceux-ci en particulier – des réservoirs soudés – est considéré comme une étape essentielle à l’avancée du projet général de démantèlement. […] Le démantèlement des réservoirs d’eau est devenu possible avec le début du rejet de liquide dans l’océan Pacifique en août 2023. Le Japon assure que cette eau ne nuit pas à l’environnement, ce qu’a également garanti l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). […]
Sud Ouest, Fukushima : le démantèlement de réservoirs d’eau commencera le 13 février
Le président ukrainien a annoncé, mercredi, le retour de 150 prisonniers de guerre ukrainiens détenus par la Russie. […] De son côté, Moscou a déclaré avoir rapatrié 150 militaires russes […] « A l’heure actuelle, tous les militaires russes se trouvent sur le territoire de la République de la Biélorussie, où ils bénéficient de l’assistance psychologique et médicale nécessaire et ont la possibilité de contacter leurs proches », a précisé le ministère de la défense russe.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, a visité la sous-station électrique de Kyivska dans l’oblast de Kyiv le 4 février pour évaluer les dommages subis par la sous-station alors que les frappes russes à longue portée ciblant l’infrastructure énergétique continuent de menacer les centrales nucléaires ukrainiennes et les capacités de production d’énergie de l’Ukraine.
M. Grossi n’a pas précisé quand les forces russes avaient endommagé la sous-station électrique de Kyviska, mais il a souligné qu’une frappe directe sur la sous-station ou une interruption de l’alimentation électrique pourrait provoquer un accident nucléaire. Le média ukrainien Suspilne a noté que la sous-station électrique de Kyivska est reliée à la centrale nucléaire de Rivne et alimente la ville de Kyiv ainsi que le centre et le nord de l’Ukraine en électricité.
[…] Selon Grossi, les frappes russes de novembre 2024 ont endommagé plusieurs sous-stations électriques non spécifiées reliées aux centrales nucléaires de Khmelnytskyi, Rivne et Pivdennoukrainsk, mais n’ont pas endommagé les centrales elles-mêmes[5]. Les frappes russes contre les sous-stations électriques ukrainiennes – et pas seulement contre les centrales – continuent de menacer les capacités de production d’énergie de l’Ukraine et peuvent causer des dommages à long terme. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 février, traduction Deepl
Plus de dix ans après la révolution pro-démocratique EuroMaidan en Ukraine, l’affirmation fausse – mais persistante – selon laquelle le mouvement était un « coup d’État » soutenu par l’Occident refuse de mourir.
Le 2 février, Elon Musk a envoyé à ses plus de 215 millions d’abonnés un message sur X qui reprenait la désinformation russe, affirmant sans preuve que l’Agence américaine pour le développement international (USAID) avait été impliquée dans le renversement du gouvernement ukrainien.
M. Musk, qui est à la tête d’une initiative du président Donald Trump visant à réduire les dépenses publiques, a discrédité l’agence à plusieurs reprises ces derniers jours et fait pression pour qu’elle soit fermée.
Les recherches menées au fil des ans ont révélé que les propagandistes russes ont travaillé dur pour diffuser le faux récit d’un « coup d’État » en Ukraine depuis 2014. Avec l’arrivée de Musk à un poste important au sein du gouvernement américain, ils semblent désormais avoir une oreille attentive dans les couloirs du pouvoir américain.
Des centaines de milliers de personnes de tout le pays et de tous horizons se sont rassemblées pour passer trois mois sous des températures glaciales afin de protester contre les actions antidémocratiques de leur président et de leur gouvernement.
[…] Au lieu d’être violemment ou illégalement chassé du pouvoir, comme le suggère le terme « coup d’État » utilisé par Musk et les propagandistes, le président ukrainien de l’époque, Viktor Ianoukovitch, a volontairement fui le pays pour se réfugier en Russie après avoir ordonné à ses forces de police d’ouvrir le feu sur des manifestants civils et de les tuer. Le transfert de pouvoir qui s’en est suivi a été effectué démocratiquement par le biais d’élections libres et équitables. […]
The Kyiv Independent, L’EuroMaidan en Ukraine n’était pas un coup d’État, malgré la désinformation russe poussée par Musk, traduction Deepl
Mercredi 5/2, 6h30
Chiffres.
Dans son interview avec le journaliste britannique Piers Morgan, le président ukrainien, Volodymyr Zelebsky, estime que son pays a perdu 45 100 soldats depuis le début du conflit avec la Russie, en février 2022.
Il a également annoncé 390 000 cas de blessures, ce qui n’indique pas le nombre de soldats blessés puisque certains d’entre eux ont pu être blessés plusieurs fois. […]
L’avion de ligne azerbaïdjanais qui s’est écrasé en décembre après avoir été détourné de la Russie vers le Kazakhstan a été abattu par le système de défense aérienne russe Pantsir-S. L’Azerbaïdjan possède un fragment du missile […] qui a été extrait de l’avion et identifié à l’aide d’un examen international […]
Eurointegration, l’Azerbaïdjan a la preuve que le système de défense aérienne russe a abattu l’avion, traduction Deepl
Mardi 4/2, 13h20
Drones (suite…).
Un drone intercepteur FPV ukrainien, déployé à partir d’un « vaisseau mère » [qui filme], a réussi à abattre un drone ISR russe.
La société ukrainienne Robotized Complexes a dévoilé le drone terrestre « Plyushch », doté d’un mât rétractable de 10 mètres. Il peut servir de relais radio ou de station de guerre électronique, opérant à distance et silencieusement. Il a une portée de 40 km, peut atteindre une vitesse de 9 km/h et se déploie en 80 secondes.
Maks 24, Bluesky [récupération d’un quadri avec un grappin]
Le ministère de la défense a codifié et approuvé l’utilisation dans les forces de défense d’une ligne de systèmes robotiques terrestres Gimli. C’est ce qu’a annoncé la Direction principale du soutien du cycle de vie des armes et des équipements militaires.
Le Gimli est une plateforme sans pilote polyvalente conçue pour exécuter un large éventail de tâches dans les conditions difficiles des opérations de combat de haute intensité.
Selon la configuration et les accessoires, les robots effectuent l’évacuation et le déplacement de personnel, le transport de munitions et de biens, ainsi que d’autres tâches importantes de soutien et de logistique. En outre, le Gimli peut être équipé d’armes et agir comme un module de combat mobile, effectuant des dégâts par le feu sur des cibles ennemies. […]
Ministère de la Défense de l’Ukraine, Il livre des munitions et évacue : Le ministère de la défense codifie le système robotique terrestre Gimli, traduction Deepl
Le chef de file de l’opposition conservatrice allemande, Friedrich Merz, dont le parti est largement pressenti pour remporter les élections générales de ce mois-ci, a défendu ses propositions très strictes en matière d’immigration après qu’une vague de protestations l’a accusé d’enfreindre le « pare-feu » traditionnel entre l’extrême droite et les centristes.
Dans un discours sans concession prononcé lors d’un congrès de son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), à Berlin, M. Merz s’est dit convaincu que son parti remporterait le scrutin du 23 février « avec un très bon résultat », loin devant le parti anti-immigration et anti-islam Alternative für Deutschland (AfD), qui arrive régulièrement en deuxième position dans les sondages.
Cinq jours après avoir adopté une résolution non contraignante sur la politique frontalière avec les voix de l’extrême droite – ce qui constitue une violation historique d’un tabou – M. Merz a renouvelé sa promesse d’interdire toute coopération formelle avec l’AfD à l’avenir. « Nous ne travaillerons pas avec l’Alternative für Deutschland – ni avant [les élections], ni après – jamais », a-t-il déclaré sous une longue ovation des délégués. […]
The Guardian, Merz double la mise avec l’extrême droite allemande dans un discours combatif, traduction Deepl
Mardi 4/2, 8h55
A domicile.
La campagne d’assassinats ciblés contre des hauts responsables militaires russes a fait une nouvelle victime près de Moscou : Armen Sarkissian, chef paramilitaire prorusse, fondateur d’un bataillon combattant contre l’armée ukrainienne. […] Considéré comme un baron du crime derrière son titre de président de la fédération locale de boxe, il a formé « Arbat », un « bataillon arménien » qui, dès septembre 2022, sept mois après le début de l’« opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine, a combattu dans l’est de l’Ukraine avant d’être transféré à Koursk, la région russe partiellement passée sous contrôle de Kiev depuis août 2024.
[…] Armen Sarkissian vient s’ajouter à la liste de dizaines de figures russes ou prorusses, militaires ou paramilitaires pour la plupart, qui, depuis le début de l’assaut russe contre l’Ukraine en février 2022, ont été les cibles d’assassinats en Russie et dans les territoires occupés. […] Dernier en date : celui d’Igor Kirillov, 54 ans, le général russe responsable de l’usage d’armes chimiques en Ukraine, tué le 17 décembre 2024 dans un faubourg de l’est de Moscou. […] Avant lui, Sergueï Yevsioukov, directeur de la prison d’Olenivka à Donetsk, connu pour avoir maltraité des prisonniers de guerre ukrainiens rescapés du siège de Marioupol, est mort dans l’explosion d’une voiture piégée, le 9 décembre 2024. Trois jours plus tard, le 12 décembre, Mikhaïl Chatsky, un ingénieur réputé pour avoir amélioré les missiles de croisière Kh-59 et Kh-69 fréquemment utilisés contre des cibles civiles et contre l’infrastructure ukrainienne, avait été éliminé à l’arme à feu dans un faubourg de Moscou.
Le Monde, Armen Sarkissian, nouvelle cible à Moscou d’une campagne d’assassinats contre des personnalités engagées dans la guerre contre l’Ukraine
[…] L’unité paramilitaire russe d’extrême droite « Rusich » Sabotage Assault Reconnaissance Group a réagi à l’assassinat de Sargsyan en affirmant que « la patrie ne perdra rien d’un bandit mort » et que Sargsyan et sa « mafia ethnique » ne causaient que des problèmes à la Russie.
Le chef du groupe « Rusich », Alexei Milchakov, qui se déclare nazi, et le commandant tchétchène de l’Akhmat Spetsnaz, Apty Alaudinov, se sont notamment rencontrés en janvier 2025 à la suite des critiques répétées de Rusich à l’égard des forces de l’Akhmat. Alaudinov et Milchakov ont exprimé leur soutien mutuel et promu un message sur la diversité et l’harmonie ethniques de la Russie. La réaction de Rusich à la mort de Sargsyan met toutefois en lumière les sentiments xénophobes et ultranationalistes persistants du groupe et remet en question la sincérité de la réconciliation de Milchakov avec Alaudinov. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3 février, traduction Deepl
Je vois passer cette photo. C’est celle d’un soldat nord-coréen capturé dans le secteur de Koursk par l’armée ukrainienne et envoyé à Kyiv. Il a été blessé à la mâchoire. Quand je vois passer cette photo, je me souviens que je ne comprends rien.
Lundi 3/2, 21h10
A Lviv, j’irai voir l’ami de maman, une amie de l’université. Je ne l’ai vu qu’une fois, mais ce sont de bonnes copines. Elle vivait à Marioupol avec ses enfants au moment de l’invasion. Avec d’autres, ils vivaient dans la cave, sans eau, sans téléphone, enfin sans électricité, donc sans possibilité de recharger le téléphone. Et un matin, par hasard, elle tombe sur un volontaire dehors. Lui : « Mais qu’est-ce que vous faites là ? Le bus est là, mais je n’ai trouvé personne à évacuer : Il faut partir maintenant ! » Elle : « Je suis chez moi ici, pourquoi je partirais ? Et puis je ne suis pas seule, il y a les enfants et les voisins ». Et en deux minutes tout le monde est parti. Elle est parti à l’ouest, à Lviv. Je crois qu’elle voulait partir toujours plus à l’ouest.
Je n’ai pas encore regardé le film « 20 jours à Marioupol ». Je le ferai un jour, mais là non.
[…] En 2022, les soldats étaient nos héros. En 2025, des Ukrainiens osent demander pourquoi ils devraient payer pour envoyer des voitures, des casques ou des drones, alors qu’ils payent déjà des impôts. Est-ce que ça ne suffit pas nos impôts ? Non, ça ne suffit pas ! Les soldats ne sont pas à l’aise en ville. Ils reviennent de l’enfer, ils ont quelques jours de repos et les gens les regardent comme des choses bizarres. Pas tous, non, bien sûr, pas tous, mais quand même, il y en a.
Tu as vu, des centres de recrutement ont été attaqué… un soldat qui accompagnait des bleus a été tué, quelqu’un est venu sortir un bleu de la file, pour gagner quoi, quatre heures peut-être. Est-ce que la vie de ce soldat ne valait pas plus de quatre heures ? Ce soldat a combattu dans le Dombass, il a été blessé, il a été employé à l’arrière pour s’occuper des recrues, il était armé et ne s’est pas servi de son arme pour ne pas blesser son agresseur et il est mort pour quatre heures d’un bleu.
[…] Je prends le train ce soir. J’ai trouvé une couchette. Il y a 19 heures de voyage. […]
Olga, Viber (vocal)
Lundi 3/2, 21h05
America, America.
Le président américain a dit lundi vouloir négocier un « accord » avec l’Ukraine de manière qu’elle offre une « garantie » sur ses terres rares, c’est-à-dire des matériaux très utilisés dans l’électronique, en échange de l’aide américaine contre la Russie.
« Nous cherchons à trouver un accord avec les Ukrainiens selon lequel ils apporteraient en garantie leurs terres rares et d’autres choses en échange de ce que nous leur donnons », a fait savoir Donald Trump pendant un échange avec des journalistes dans le bureau Ovale.
Je rejoins Pacha à Lviv pour quelques jours. Il a une permission. J’ai été très surprise, mais il a dit qu’il avait envie d’aller au théâtre. […]
Olga, Viber (vocal), dimanche
Lundi 3/2, 6h55
A l’occasion de la conférence sur l’archive sonore que m’a proposé le festival Longueur d’Ondes la semaine dernière à Brest, j’ai évoqué la zone interdite telle que je l’avais captée durant toutes les années de nos résidences en Ukraine.
La Zone que j’ai enregistré et photographié est désormais minée et n’est plus accessible qu’aux militaires. La sanction d’une mine est autrement plus flagrante que celle du césium 137.
J’en ai touché deux mots à Olga : « le drame de Tchernobyl est peu de chose dans votre réalité actuelle ». Elle m’a dit qu’elle avait vu une émission sur Tcherno récemment ; je n’ai pas noté ses mots, mais elle a constaté que les champignons contaminés était en effet le dernier de ses soucis. Il faut bien hiérarchiser les problèmes, il n’y a pas le choix.
Dimanche 2/2, 22h00
Allemagne.
Environ 160.000 personnes ont participé dimanche à Berlin à une manifestation contre l’extrême droite et un début de rapprochement politique entre l’AfD et les conservateurs de la CDU, a indiqué un porte-parole de la police à l’AFP.
[…] La manifestation est dirigée contre le candidat conservateur à la chancellerie, et favori des sondages, Friedrich Merz, qui a opéré un début de rapprochement spectaculaire cette semaine avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), brisant un tabou politique d’après-guerre dans le pays. Jusqu’ici les partis traditionnels refusaient toute coopération au niveau nationale avec l’extrême droite en maintenant ce qu’ils qualifient de «cordon sanitaire». […]
Le Figaro, À Berlin, environ 160.000 personnes ont manifesté contre l’extrême droite ce dimanche, selon la police
Dimanche 2/2, 21h30
Kate from Kharkiv.
Deux bombes guidées, des drones Shahed, un missile S-300… « Je ne connaissais rien aux armes, j’ai appris. » Les missiles, les shrapnels, ces éclats d’obus qui blessent les civils lors des explosions. « A chaque fois qu’une alerte retentit, mon cœur bat à toute vitesse. On ne s’habitue pas. » Kate poste des images, y compris les plus gore, provenant de la mairie ou de médias divers : une jeune fille décapitée sur un banc, une maison en flammes dans laquelle brûlent ses habitants. Les tweets nocturnes s’enchaînent parfois, à la fréquence des frappes, comme pour calmer son angoisse ou partager son insomnie.
[…] L’autre raison qui guide ses tweets : « répondre à la propagande russe », qui prétend que les frappes de Moscou ne touchent que des cibles militaires, «la plus grande entreprise de désinformation au monde ».
[…] Kateryna Bohuslavska commente aussi bien les déclarations de Poutine que les interviews de Zelensky. Avec Trump, elle fait preuve de l’attentisme si partagé dans son pays – un « optimisme prudent », dit-elle, comme si rien ne pouvait être pire que les trois années écoulées. Ces dernières semaines, elle a migré sur Bluesky mais sans délaisser X, le réseau d’Elon Musk : « On ne peut pas l’abandonner à la propagande russe. » […]
Le Monde, Les posts noirs des nuits blanches de « Kate from Kharkiv » : « Ce n’est pas une autre vie, virtuelle, c’est la mienne »
Le nombre de morts à Poltava est passé à 9 après la grève des missiles russes de ce soir sur un immeuble d'appartements dans la ville. [14 morts au final]
Les jours remplis d’anxiété et de danger se sont transformés en un cauchemar de trois ans. Cette ville survit sur la volonté de ceux qui l’aiment. Notre détermination à résister et à sauver notre maison nous fait avancer. Et je suis fier d’être l’un de ses citoyens. Bonjour de Kharkiv !
Le 1er février, Sofia et ses parents ont été tués dans leur maison de Poltava par un missile russe Kh-22. La bibliothèque que Sofia aimait a partagé la nouvelle.
OpenAI a conclu un accord avec le gouvernement américain pour l’utilisation de ses derniers modèles d’IA dans les laboratoires nationaux de recherche scientifique et pour la sécurité des armes nucléaires. Jusqu’à 15 000 chercheurs gouvernementaux auront accès à la dernière série o1 d’OpenAI dans des centres stratégiques, tels que le Laboratoire national de Los Alamos (connu pour la création des trois premières bombes atomiques).
[…] Altman a annoncé le nouvel accord lors de l’événement d’entreprise « Building to Win: AI Economics », qui s’est déroulé récemment à Washington. Il aurait pour objectif de dynamiser les recherches scientifiques du gouvernement à l’aide de l’IA. « Partager notre technologie avec les meilleurs scientifiques du pays s’inscrit dans notre mission de garantir que l’IA générale profite à l’humanité, et nous pensons que le gouvernement américain est un partenaire essentiel pour atteindre cet objectif », explique l’entreprise dans un communiqué. […]
Trust my Science, L’IA d’OpenAI intégrée à la sécurité des armes nucléaires américaines après un accord historique
[…] Concrètement, ce dimanche seront interdites certaines utilisations de l’IA jugées inacceptables par l’AI Act : parmi elles, les logiciels de « notation sociale », privés ou publics, comme ceux utilisés par la Chine, et les IA de « police prédictive individuelle » visant à « profiler » des personnes en estimant leur propension à commettre des infractions. Mais aussi la « reconnaissance des émotions » au travail ou à l’école, pour analyser le comportement d’un employé ou d’un élève.
De même sont bannies « l’exploitation des vulnérabilités des personnes, la manipulation ou les techniques subliminales ». Et, enfin, l’identification des personnes par reconnaissance faciale en temps réel dans l’espace public, ainsi que la catégorisation biométrique des personnes pour déduire « leur race, leurs opinions politiques, religieuses, leur orientation sexuelle ou leur appartenance syndicale »,énumère le site de la Commission européenne. Certaines exceptions sont toutefois prévues pour les forces de l’ordre.
Pour appliquer l’AI Act, Bruxelles disposera d’une nouvelle entité, le Bureau de l’IA, et s’appuiera sur des autorités nationales comme laCommission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Et l’UE pourra prononcer des sanctions en cas d’infraction : jusqu’à 7 % du chiffre d’affaires mondial pour les pratiques prohibées et 3 % pour les autres. […]
Le Monde, Intelligence artificielle : les premières mesures du règlement européen AI Act entrent en vigueur
Dimanche 2/2, 17h15
Première.
[…] Lorsqu’il s’envole, au bout d’une heure et vingt minutes, les deux hommes savent qu’ils ont eu une chance extraordinaire. « C’était incroyable de pouvoir prendre ces photos, assure Hassan Dalil. On savait que c’était un oiseau rare et que cette lagune était l’un des seuls sites où l’on pouvait l’observer. » Ce 2février 1995, ils sont pourtant loin d’imaginer la valeur que prendront ces clichés : depuis, aucun autre courlis à bec grêle n’a pu être photographié. Et, tout juste trente ans plus tard, l’espèce vient d’être déclarée très probablement disparue. […]
Le Monde, Le courlis à bec grêle, échassier des zones humides, n’existe plus : récit de la première extinction d’un oiseau continental depuis cinq siècles
Un spécimen égyptien de courlis à bec grêle, « Numenius tenuirostris Vieillot » de 1817, conservé dans les archives du Muséum national d’histoire naturelle. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Dimanche 2/2, 16h50
Cessez-le-feu.
Un accord de cessez-le-feu pourrait-il être un désastre déguisé pour l’Ukraine ?
Telle est la question urgente qui résonne dans les bunkers de la ligne de front ukrainienne et dans les ruines des villes assiégées, où l’épuisement omniprésent appelle à la paix, mais où règne une méfiance coûteusement apprise à l’égard de la Russie.
Les écrans placés devant Volodymyr Sablyn, commandant de bataillon de la 66e brigade mécanisée, racontent l’histoire déchirante d’un champ de bataille ukrainien à la fois moderne et archaïquement brutal. De minuscules drones bon marché survolent les tranchées marquées et abîmées autour de Lyman – un mélange de boue gelée, de déchets, de bunkers et de « betteraves », terme peu glorieux désignant les restes humains qui ne peuvent être récupérés.
« Sablyn a déclaré cette semaine à CNN : « S’il y a un cessez-le-feu maintenant, la situation ne fera qu’empirer pour nous. « En effet, l’ennemi se reconstituera, formera de nouvelles unités militaires, se regroupera et attaquera à nouveau.
M. Sablyn a rejoint l’armée en février 2015, lorsque les séparatistes russes ont pris la ville de Debaltseve, à Donetsk, en dépit d’une trêve. Aujourd’hui, sur le front oriental, les cessez-le-feu conclus il y a dix ans, qui n’ont servi qu’à couvrir de nouvelles avancées militaires russes, sont la preuve vivante qu’il est urgent de faire preuve de prudence à la table des négociations.
[…] Larysa, 72 ans, avance lentement dans les rues ravagées de Lyman, ses incisives dorées brillant sur le béton poivré par les obus.
« Nous avons été touchés 19 fois aujourd’hui… 19 fois depuis ce matin », a-t-elle déclaré à CNN. « Mon mari compte et je prends des somnifères. Il me réveille et me dit : « Alors, tu as compté ? ».
Elle fond en larmes lorsqu’on lui demande pourquoi elle n’a pas quitté une ville qui a d’abord été prise lors de l’invasion russe de 2022, puis libérée par les forces ukrainiennes plus tard dans l’année, et qui est aujourd’hui de nouveau sous la pression des hommes de Poutine, qui se trouvent à environ 10 kilomètres de sa périphérie.
« Ici, j’ai couru pieds nus ; là, j’ai nagé dans la rivière », dit-elle en désignant les abords de la ville. J’ai 72 ans, je ne veux pas (partir). Mes trois frères sont enterrés ici, toutes mes tantes, tous mes oncles, mon père, ma mère. Je ne peux pas partir.
[…] Larysa a déclaré que M. Trump ne serait pas différent de M. Biden, dont elle a entendu dire à la télévision qu’il avait essayé d’acheter des parties de l’est de l’Ukraine pour son fils, faisant probablement écho à la propagande russe mensongère. Elle espère que c’est le Kremlin qui prendra les décisions. « Personne ne va résoudre ce problème. Seul Poutine le fera s’il dit « ça suffit, j’ai déjà tué tant de gens ». Elle acquiesce lorsqu’on lui demande si la paix par l’intermédiaire de Poutine est la seule voie possible. […]
CNN, Il n’y a pas d’avenir : Même un éventuel cessez-le-feu ne suscite guère d’espoir dans l’est de l’Ukraine, traduction Deepl
Dimanche 2/2, 14h50
Les Ukrainiens cassent la pétro-industrie russe avec des drones à longue portée (suite).
Pendant ce temps en Ukraine, Bluesky Bingo des raffineries de pétrole russes (mis à jour)
Dimanche 2/2, 14h45
C’est dimanche !
L’épouse d’un occupant russe craint de ne pas recevoir de compensation si son mari décède dans la soi-disant «opération militaire spéciale», étant donné qu’elle a déjà reçu un paiement pour son premier mari en 2022.
Commentaire "C'est le modèle économique que je n'ai jamais vu venir."
Dimanche 2/2, 14h35
Petit mystère entre amis.
Le chef de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré qu’il avait des idées sur les futures négociations de paix entre Kiev et Moscou qui sont un « petit secret » mais qui garantiront que le président russe Vladimir Poutine ne « tentera plus jamais » de conquérir l’Ukraine.
Dans une interview accordée au journal allemand Bild et publiée le 1er février, M. Rutte a été interrogé sur la possibilité d’une paix entre les deux pays.
« Nous devons faire en sorte que (Poutine) ne puisse plus jamais conquérir ne serait-ce qu’un kilomètre carré de l’Ukraine », a-t-il répondu, ajoutant que la chose la plus importante à faire pour l’OTAN à l’heure actuelle est de soutenir Kiev en lui fournissant des armes et en entraînant ses soldats.
Il a ajouté que si l’Ukraine décidait d’entamer des pourparlers de paix, elle devrait alors amener Poutine à la table des négociations.
Je ne peux pas vous décrire exactement comment se dérouleront ces pourparlers », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : »J’ai déjà des idées sur la façon dont ces pourparlers se dérouleront : « J’ai déjà des idées sur la forme que pourrait prendre cette composition. Mais nous ne voulons pas rendre Poutine plus intelligent qu’il ne l’est déjà.
« Nous gardons le secret. Seule la fin est certaine : Poutine n’essaiera plus jamais après cela ». […]
The Kyiv Independent, Le chef de l’OTAN a des idées « secrètes » pour les pourparlers de paix en Ukraine, traduction Deepl
Samedi 1/2, 20h55
Moldavie.
Les autorités moldaves ont commencé samedi à livrer à la région séparatiste prorusse de Transnistrie du gaz acquis avec une aide de l’Union européenne de 30 millions d’euros. La commission des situations d’urgence moldave a approuvé « une série de mesures après l’apport européen face au chantage énergétique russe », dit le gouvernement dans un communiqué.
Ce territoire d’un demi-million d’habitants fait face à des coupures de chauffage, d’eau chaude et d’électricité depuis début janvier. « Du gaz européen commence à alimenter la Transnistrie, un moment historique », écrit sur Telegram le ministère de l’énergie de cette ex-République soviétique, pays parmi les plus pauvres d’Europe. […]
[…] Trump n’est pas un stratège rompu à la géopolitique, c’est un promoteur immobilier spécialisé dans l’hôtellerie internationale qui a besoin de passer des « deals » favorables à ses affaires. Les conséquences de ces accords d’opportunité, en particulier pour les autres et pour leur environnement, n’ont aucune importance à ses yeux pourvu qu’ils nourrissent son business. Il ne faut attendre de lui aucun altruisme ou stratégie durable, mais des deals aussi opportunistes que momentanés.
Vladimir Poutine en est le miroir inversé : il n’a aucun scrupules comme Trump, mais il est un chef mafieux qui règne sur la Russie où il se vit comme un tsar régnant pour la plus grande chance de ses concitoyens qui n’ont qu’un seul droit, celui de se féliciter que le Kremlin soit ainsi maîtrisé. Sa guerre contre l’Ukraine n’avait aucune autre justification que d’étendre sa mainmise sur des territoires qu’il estime lui revenir, tout comme il le fait pour la Biélorussie ou la Géorgie.
Poutine est globalement étanche aux arguments économiques et financiers que les négociateurs de Trump ont voulu avancer. Ceux-ci cherchaient à le convaincre qu’il « menait son pays à la ruine » et qu’un deal était tout à son avantage, alors que la situation économique et financière de son pays n’est manifestement pas la préoccupation du maître du Kremlin puisqu’il décide lui-même du niveau de satisfaction de sa population…
Cette négociation est un échec à ce stade, parce que l’affairiste ne pouvait pas se comprendre sur le terrain de l’Ukraine avec le chef mafieux qui se prend pour un joueur d’échecs. […] Malgré les réticences et les coups fourrés égrenés jusqu’à la dernière minute, l’accord de cessez-le-feu sur Gaza est rentré en vigueur comme prévu la veille de l’investiture de Donald Trump, permettant à ce dernier d’afficher sa capacité à stopper un conflit… et à faire oublier qu’il n’y était pas arrivé pour l’Ukraine. Mais cette possibilité de « deal » est-elle perdue pour autant ? Je ne le crois pas, car ces deux protagonistes ont intérêt à « faire affaire ».
Pour Poutine, la question essentielle est de déterminer jusqu’où il peut pousser son avantage. Aujourd’hui, son armée avance sur le terrain – au prix de pertes effrayantes dont il n’a rien à faire – mais à un rythme très lent qui ne peut lui laisser espérer de pouvoir soumettre l’Ukraine dans sa globalité. « Raisonnablement », il pourrait essayer de finir de conquérir les régions (oblasts) ukrainiennes qu’il a formellement rattachées à la Russie. 5…] Probablement aussi que Poutine voudra consacrer sa « victoire » au moment de la commémoration du 9 mai 2025, 80 ans après celle de l’URSS sur l’Allemagne nazie.
[…] [Le] volet que n’a pas poussé Trump jusqu’ici est la puissance militaire. Certes, son équipe – en lien avec la future ex-administration Biden – n’a jamais livré autant de munitions à l’armée ukrainienne qui d’ailleurs n’émet plus aucun critique sur le manque d’approvisionnement depuis novembre 2024. Mais Trump pourrait jouer maintenant sur la puissance aérienne dont ne dispose pas l’Ukraine, en deux étapes.
Dans une première étape, Trump pourrait armer l’Ukraine très rapidement d’une nouvelle capacité, celle d’intercepter des avions russes, y compris au-dessus de leur territoire, quand ceux-ci tirent leurs redoutables bombes planantes qui font des ravages sur la ligne de front mais qui n’ont « que » 80 km de portée. Les États-Unis disposent de missiles air-air, que pourraient emporter les F16 déjà livrés par les Européens, avec une capacité d’interception dépassant les 100 km qui interdiraient de fait ces bombardements cruciaux pour l’avancée de l’armée russe.
[…] Les négociateurs de Trump pourraient aussi jouer en deuxième étape sur une « menace » un peu plus longue a mettre en œuvre, mais qui coûterait cher à l’armée russe, en proposant d’équiper l’Ukraine d’une véritable flotte d’avions de combat. En effet, les États-Unis disposent d’une réserve considérable de F16 opérationnels et de la capacité de recruter massivement des « contractuels » pour les piloter et les entretenir parmi les milliers de pilotes et basiers (ceux qui servent les installations au sol) qui sont déjà en retraite à travers le monde et qui reprendraient volontiers du service moyennant un contrat avantageux.
[…] Si Trump et Poutine ont la possibilité de dealer sur cette guerre, il faut noter dans cette situation l’absence criante de deux acteurs qui devraient pourtant être clefs dans ces discussions, ce sont évidemment l’Ukraine et les Européens… Volodymyr Zelensky a bien compris qu’il n’avait pas les moyens de se révolter contre la volonté et la manière de faire de Donald Trump. Tout au plus, peut-il espérer influencer ces discussions en proposant des arguments que les négociateurs américains pourraient utiliser.
Quant aux Européens, c’est bien évidemment leur avenir qu’ils jouent, bien au-delà du sort de la courageuse résistance ukrainienne face à l’agression de cet empire menaçant qu’est devenu la Russie. Une question essentielle se pose désormais : les pays européens peuvent-ils continuer à avancer en ordre dispersé du fait d’une « Union » inadaptée ou vont-ils enfin franchir le pas pour constituer les « États-Unis d’Europe » et devenir ainsi les acteurs de leur propre destinée ?
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Ukraine : Trump peut-il « dealer » avec Poutine ?
L’Iran est « prêt » à négocier autour de son programme nucléaire si les pays occidentaux font preuve de « sérieux », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne dans un entretien publié jeudi. « Nous avons dit à plusieurs reprises que nous étions prêts à discuter, à condition que l’autre partie soit sérieuse », a indiqué Esmaïl Baghaï, selon le quotidien Iran, publication du gouvernement.
Ces dernières semaines, l’Iran a multiplié les signaux envers les pays occidentaux, affichant sa volonté de conclure un accord autour de son programme nucléaire. Le porte-parole avait émis l’espoir le 20 janvier que le nouveau gouvernement américain du président Donald Trump adopte une « approche réaliste » envers Téhéran, différente de celle menée lors de son premier mandat (2017-2021).
Sous la première présidence de Donald Trump, les Etats-Unis s’étaient retirés en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans auparavant et qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions nucléaires. […]
Europe 1, Nucléaire : l’Iran se dit «prêt» à discuter si les pays occidentaux sont «sérieux»
Dans un contexte de brouille diplomatique avec Paris, Alger vient d’adopter une loi pour obliger la France à décontaminer le Sahara des déchets nucléaires enfouis lors des essais qu’elle y a menés, avant et après l’indépendance. Un vieux contentieux, rappelé dans l’Hexagone à chaque épisode de vent violent déversant jusqu’au nord de Paris des poussières de sable du Sahara : des ONG assurent qu’il s’agit «d’un retour à l’envoyeur» ou d’un «effet boomerang», car ces poussières seraient porteuses de particules radioactives. En mars 2021 puis en mars 2022, l’Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) avait affirmé qu’elles l’étaient à cause des premiers essais de bombes nucléaires françaises, au début des années 1960, dans la région de Reggane, dans le sud de l’Algérie.
Mais une étude publiée dans Science Advances vient démontrer que les bombes nucléaires atmosphériques françaises, baptisées à l’époque Gerboise, ont en réalité laissé peu de traces à la surface du Sahara. Les scientifiques démontrent que les quatre premiers essais français dans le Sahara — sur un total de 500 essais atmosphériques menés dans le monde — jouent un rôle insignifiant sur la radioactivité des poussières de sable en provenance du Sahara. Il faut rechercher la cause surtout dans les essais atmosphériques des bombes américaines, de 1945 jusqu’au début des années 1960, et soviétiques, à partir des années 1950. […]
Le Figaro, Les essais nucléaires français ont eu un impact marginal sur la pollution des sables du Sahara
L’Inde a proposé samedi de modifier sa loi sur la responsabilité nucléaire afin de stimuler les investissements étrangers et privés dans ce secteur très surveillé, avant la visite du Premier ministre Narendra Modi aux États-Unis. Cette annonce faisait partie du budget présenté samedi par la ministre indienne des finances, Nirmala Sitharaman.
Les obligations strictes prévues par la loi indienne de 2010 sur la responsabilité civile pour les dommages nucléaires ont entravé la mise en œuvre de l’accord nucléaire entre l’Inde et les États-Unis, qui prévoyait la participation de fabricants américains de centrales électriques tels que General Electric et Westinghouse.
La semaine dernière, la Maison-Blanche a déclaré que le plan de la visite de M. Modi aux États-Unis avait été discuté lors de son appel au président américain Donald Trump. « Pour un partenariat actif avec le secteur privé en vue d’atteindre cet objectif, des amendements à la loi sur l’énergie atomique et à la loi sur la responsabilité civile pour les dommages nucléaires seront adoptés », a déclaré Mme Sitharaman dans son discours sur le budget, sans donner plus de détails. […]
Zone Bourse, L’Inde propose d’ouvrir le secteur nucléaire surveillé aux entreprises privées
Elle n’a pas caché que Nicolas Sarkozy n’était pas de ses amis. Anne Lauvergeon, l’ex-patronne d’Areva (2001-2011), a expliqué, jeudi 30 janvier, au procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, combien il lui avait paru inquiétant de vendre des réacteurs nucléaires à la Libye, et que Nicolas Sarkozy avait fait preuve d’une hâte qu’elle juge suspecte. L’ancien chef de l’Etat, qui ne rate pas une audience depuis le début du procès, a répondu qu’il n’avait fait que poursuivre une initiative de Jacques Chirac, et que Mme Lauvergeon avait décidément un caractère difficile.
Les infirmières bulgares, incarcérées en Libye pendant huit ans, ont été délivrées par Cécilia Sarkozy le 24 juillet 2007. Le lendemain, le président Sarkozy, en voyage vers l’Afrique, faisait une halte à Tripoli pour remercier Mouammar Kadhafi et signait sept accords de partenariat, dont l’un sur l’énergie nucléaire civile, pour une usine de dessalement de l’eau de mer. […]
Le Monde, Au procès Sarkozy-Kadhafi, la question du nucléaire en débat
L’industriel General Atomics et la Nasa viennent de tester avec succès les composants d’un nouveau moteur de fusée : un moteur nucléaire. Un petit réacteur nucléaire qui repose sur un principe simple : les réactions en chaîne chauffent brutalement de l’hydrogène afin de provoquer une violente éjection. La poussée obtenue avec cette méthode promet d’être beaucoup plus importante que celle des moteurs actuels, surtout alimentés au kérosène.
Pour le moment, les ingénieurs ont seulement testé la résistance du combustible radioactif soumis à des températures de 2300 °C, contre 600°C dans un réacteur classique au sol. Toutefois, lorsque le procédé sera au point, les experts espèrent pouvoir réduire de moitié la durée d’un voyage vers la planète Mars, prévu à l’origine pour durer au moins six mois. Un transfert interminable qui pose tout un tas de problèmes. Certains ingénieurs promettent même d’atteindre la planète rouge en seulement 45 jours, soit six semaines au lieu de six mois.
La question de la sécurité revient bien évidemment sur la table. Personne n’envisage de faire décoller cette fusée depuis le sol. Le réacteur nucléaire serait plutôt emporté à bord d’une fusée classique, avec toutes sortes de précautions pour éviter le moindre emballement du cœur d’uranium en cas d’accident au décollage. Les réactions de fission ne seraient alors enclenchées qu’une fois dans l’espace, en orbite. Une mesure de sécurité qui concerne aussi les astronautes, qui seraient selon eux protégés des radiations. […]
France Info, Des fusées à l’énergie nucléaire, bientôt au service de la conquête de Mars
Conception théorique d'une fusée à propulsion par fusion qui pourrait fournir une accélération efficace et soutenue dans l'espace sans avoir à transporter une grande quantité de carburant. Cette conception nécessite une technologie de propulsion par fusion qui dépasse les capacités actuelles. (VICTOR HABBICK VISIONS/SCIENCE P / VHB)
Samedi 1/2, 15h10
La guerre, non merci.
Un missile russe a frappé un immeuble résidentiel dans la ville de Poltava le matin le 1er février, tuant au moins sept personnes et en blessant 14 autres, dont trois enfants, a rapporté le service d’urgence d’État ukrainien .
L’attaque a détruit les cinq étages de l’une des sections du bâtiment, a provoqué un incendie et endommagé les bâtiments voisins. […]
The Kyiv Independent, Au moins 7 tués, 14 blessés à Poltava après l’attaque des missiles russes sur un bâtiment résidentiel, traduction automatique
L’armée de Kiev, qui manque de soldats et d’équipements, peine à recruter de nouvelles troupes face notamment aux réticences de la population, épuisée après trois ans de combats très meurtriers. Samedi, un soldat a été tué dans la ville de Pyriatyn, dans l’oblast de Poltava, alors qu’il accompagnait un groupe d’hommes mobilisés, ont annoncé les services de recrutement militaire locaux. Selon cette source, le soldat a été attaqué dans une station-service par un homme portant une cagoule, qui l’a abattu avec un fusil de chasse avant de fuir avec l’un des conscrits. Les deux hommes ont ensuite été arrêtés, toujours selon cette source.