2025 : mini-journal de guerre – février

Avec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…

Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Mini journal de guerre : Tchernobserv


Samedi 15/2, 22h05

Flêches cassées.

Les États-Unis ont perdu leur première arme nucléaire il y a exactement 75 ans, lorsqu’un Convair B-36 Peacemaker a largué une seule bombe nucléaire en chute libre avant de s’écraser dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique, au Canada. Il s’agissait du premier d’au moins 32 accidents connus d’armes nucléaires américaines, connus sous le nom de Broken Arrows (flèches brisées), qui se définissent comme le lancement, la mise à feu, la détonation, le vol ou la perte accidentels d’une arme. Aucun de ces accidents ne s’est produit depuis la guerre froide, mais leur héritage reste un rappel brutal des enjeux énormes auxquels sont confrontés les combattants atomiques sous toutes leurs formes.

Le 13 février 1950, juste avant minuit, un B-36B du 7th Bombardment Wing-Heavy du Strategic Air Command a ouvert les portes de sa soute à bombes à environ 8 000 pieds, à environ 55 miles au nord-ouest de Bella Bella, sur la côte nord de la Colombie-Britannique. Une seule bombe nucléaire Mk 4 plongea dans l’océan Pacifique ; il y eut un flash lumineux au moment de l’impact, suivi d’un bruit et d’une onde de choc.

La détonation a été provoquée par le matériau hautement explosif de la bombe, le noyau fissile ayant été retiré et remplacé par un noyau pratique en plomb de même poids. Sinon, avec une puissance de 31 kilotonnes, la bombe aurait eu une puissance destructrice environ deux fois supérieure à celle de la bombe larguée sur Hiroshima.

Dirigé par le capitaine Harold Barry, l’équipage du B-36 a pris la décision de larguer la bombe non armée après avoir rencontré de graves problèmes mécaniques au cours d’une mission d’entraînement. Il s’agissait d’un profil de combat simulé entre la base aérienne d’Eielson en Alaska et la base aérienne de Carswell au Texas (cette dernière étant la base d’attache du 7th Bombardment Wing, Heavy). La cible simulée aurait été San Francisco, au lieu d’une ville soviétique ou chinoise de taille comparable.

À l’époque, le B-36 était à la pointe du Strategic Air Command – le premier bombardier américain véritablement intercontinental. La cellule impliquée dans l’incident était également très récente, avec seulement 186 heures de vol avant sa perte.

[…] Après être entré dans le mauvais temps, de la glace a commencé à se former sur l’extérieur de l’avion. Afin de maintenir l’altitude requise, l’équipage a poussé les moteurs. Environ six heures après le début de la mission d’entraînement et à une altitude d’environ 12 000 pieds, trois des moteurs ont pris feu et ont dû être arrêtés.

[…] Malgré les réglages d’urgence des trois moteurs restants, l’avion perdait de l’altitude. Lorsqu’il est devenu évident que le vol en palier ne pouvait plus être maintenu, la décision a été prise d’abandonner l’avion. Tout d’abord, et conformément au protocole de l’armée de l’air de l’époque, la bombe nucléaire Mk 4 a dû être larguée, sa fusée ayant été réglée pour exploser à environ 4 600 pieds – une fois de plus, l’arme ne contenait pas de matière nucléaire. À cette époque, les bombes américaines en chute libre étaient conçues pour que leurs noyaux fissiles soient insérés en vol, une mesure de protection jugée nécessaire pour ces armes stratégiques de première génération. Ce n’est que sur décision présidentielle qu’un bombardier pouvait décoller avec le noyau fissile à bord.

[…] Cinq membres de l’équipage n’ont jamais été retrouvés. On suppose qu’ils sont tombés à l’eau entre les îles Gil et Princess Royal. Dans des conditions glaciales et sans combinaison, ils n’auraient pas survécu longtemps ; de plus, tous les membres de l’équipage n’avaient pas de gilets de sauvetage gonflables.

Quant au B-36, son épave a été retrouvée en 1953, sur le flanc du mont Kologet, sur l’île de Vancouver, à environ 220 miles au nord de l’endroit où l’équipage s’était extirpé de l’eau. Le bombardier avait été découvert au cours d’une autre opération de recherche de l’Armée de l’air royale canadienne visant à retrouver un prospecteur de pétrole disparu.

[…] Craignant que des équipements sensibles du bombardier ne tombent entre les mains des Soviétiques, l’armée de l’air américaine a envoyé une équipe de récupération, mais celle-ci n’a pas pu accéder au site montagneux du crash. Deux missions de suivi ont été envoyées et, finalement, en 1954, une petite équipe de démolition a réussi à se rendre sur le site du crash et à sécuriser ou détruire des pièces classifiées du bombardier.

[…] tout porte à croire que l’équipage a réussi à faire exploser la bombe, qu’il l’a larguée hors de la soute à bombes et qu’il l’a regardée exploser au-dessus de l’eau. Une enquête plus récente sur le site de l’accident suggère la même chose, la manille de la bombe ne montrant aucune preuve que l’avion s’est écrasé avec une arme à bord.

US Air Force

[…] Un événement du type de celui de la Broken Arrow survenu en février 1950 peut sembler impensable aujourd’hui, mais il y a eu quelques incidents nucléaires préoccupants, même au cours des dernières années.

Notamment, en 2007, le personnel de l’armée de l’air a chargé par erreur six missiles de croisière avancés AGM-129, chacun équipé d’une ogive nucléaire à rendement variable W80-1, d’une puissance maximale estimée à 150 kilotonnes, sur un B-52 de la base aérienne de Minot, dans le Dakota du Nord.

La Stratofortress a ensuite volé avec ces armes à bord, à l’insu de l’équipage, jusqu’à la base aérienne de Barksdale en Louisiane. En fin de compte, l’avion a été armé d’armes nucléaires réelles pendant 36 heures au total, avant que le personnel ne découvre l’erreur et ne prenne les mesures de sécurité et de sûreté qui s’imposaient à Barksdale.

En fin de compte, les êtres humains sont faillibles, tout comme les systèmes qu’ils ont conçus pour contrôler les armes nucléaires. Même si l’armée de l’air n’a pas été impliquée dans un incident de type Broken Arrow depuis 1980 – et que le dernier incident concernait un ICBM plutôt qu’un bombardier avec équipage -, les risques potentiels liés à la lutte contre les armes nucléaires restent tout aussi pertinents aujourd’hui.

The War Zone, Le premier incident de la flèche brisée en Amérique a eu lieu il y a 75 ans, traduction Deepl

Samedi 15/2, 19h20

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Cartoon Movement, Burkhard Mohr, Rule of phrases

Le 12 février 2025, après trois années de guerre déclenchée par la Russie de Poutine contre l’Ukraine, le président américain Donald Trump déclare que la Russie et les Etats-Unis vont commencer immédiatement à négocier sur l’Ukraine. […] Mais que l’annonce de Trump ne nous berce pas d’illusions : s’il déclare que les négociations vont commencer, la réalité est qu’elles sont quasiment terminées pour ce qui concerne les grandes lignes d’un « deal », formule qu’affectionne le nouveau président américain, au détriment de tout le reste.

[…] Ce qu’annonce Trump en réalité est qu’il a décidé « en accord » avec Vladimir Poutine (qui est à l’origine de cette guerre) de mettre fin aux combats dans un cessez-le-feu qui, comme pour celui qu’il a imposé à Gaza, ne constitue en rien une solution de paix. Il est d’ailleurs intéressant d’écouter le maître du Kremlin – qui nous a habitués à tous les mensonges – annoncer aussitôt qu’il recherchait bien sûr une « paix durable » avec l’Ukraine.

[…] Dans la série des illusions distribuées par Donald Trump, il faut rajouter son intention « d’associer Volodomyr Zelensky à cette négociation » : En proclamant qu’il allait l’informer, Trump reconnaissait de fait que le président ukrainien avait été simplement exclu des discussions avec Poutine, tout comme les Européens qui ont regardé tout cela se dérouler sous leurs yeux, avec la sidération d’une bande de lapins pris dans les phares d’une voiture, une Tesla probablement…

En premier lieu, Poutine a besoin de reconstruire son armée qui n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui. Il n’a plus les moyens de défendre ses alliés, comme la chute de Bachar el-Assad en 12 jours seulement l’a montré en Syrie. […] Alors que Poutine, grâce à cette négociation imposée par Trump, apparaît désormais comme le vainqueur de cette guerre, il n’a paradoxalement jamais été aussi fragile. Là où l’Occident aurait pu le faire basculer, le cessez-le-feu de Trump fait de Poutine le gagnant de ce conflit dans lequel il s’était totalement enlisé. Rappelons simplement le bilan désastreux de l’armée russe qui aura conquis en tout et pour tout 0,6% du territoire ukrainien sur toute l’année 2024 dans des combats d’une rare intensité…

Avec ce « deal », Poutine va transformer un enlisement ruineux en une victoire « glorieuse », salvatrice pour son ego et son pouvoir : contrairement à 2024, celui qui se rêve en tsar va pouvoir parader aux 80° commémorations de la grande victoire russe contre le nazisme du 9 mai 1945, grâce à cet accord passé avec Trump. Un retournement de situation qui n’est pas sans laisser penser à la « victoire » de Trump aux élections présidentielles américaines alors qu’il aurait dû logiquement finir en prison, en particulier pour sa tentative de coup d’Etat de janvier 2021.

Vladimir Poutine va même se vanter d’avoir stoppé la progression de l’OTAN, en ayant obtenu de Trump qu’il déclare que l’Ukraine ne pourra pas postuler à rentrer dans ce club de défense. […] Enfin, Poutine a obtenu de Trump qu’il le débarrasse du président Volodomyr Zelensky : le président américain vient d’annoncer à ce dernier qu’il exigeait des élections présidentielles en Ukraine tandis qu’une telle élection ne peut pas se tenir sereinement dans un pays en guerre. Zelensky qui incarnait la résistance ukrainienne va probablement disparaître « grâce » à Trump, Poutine obtiendra ainsi à peu près tout ce que trois années de guerre ne lui avaient pas permis d’arracher.

Au total, le deal de Trump consiste à officialiser que les 20% du territoire ukrainien conquis par la violence reviennent à son agresseur, que les frontières puissent être bafouées et redessinées par la force. Donald Trump remplace ainsi le droit international par « la loi du plus fort », la seule qu’il respecte, mettant en risque toutes les frontières convoitées, du Congo à Taïwan.

[…] Trump nous montre que nous, Européens, sommes dans l’incapacité de résister aux empires menaçants, où les Etas-Unis ont désormais rejoint la Russie de Poutine, aussi longtemps que nous n’aurons pas constitué les Etats-Unis d’Europe.

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Trump veut plier la guerre en Ukraine… sur le dos des Ukrainiens et des Européens

Interrogé sur la présence de l’Europe aux pourparlers de paix prévus entre la Russie, les Etats-Unis et l’Ukraine, l’émissaire spécial du président américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a déclaré qu’il appartenait à « l’école du réalisme, et que cela n’arriverait pas », disant être conscient que cela pourrait « faire grincer un peu ».

« A mes amis européens, je dirais : participez au débat, non pas en vous plaignant d’être, oui ou non, à la table, mais en présentant des propositions concrètes, des idées, en augmentant les dépenses [de défense] », a-t-il ajouté à la Conférence de Munich sur la sécurité.

Le Monde, Live

Samedi 15/2, 14h35

Tcherno.

[…] Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié les dommages subis par la NSC [le nouveau sarcophage] d’ » importants “ et a affirmé que le drone volait à une altitude de 85 mètres seulement pour éviter la détection des radars ukrainiens. La NSC a une hauteur d’environ 108 mètres. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a publié des images du site montrant l’épave d’un drone noir étiqueté ” Geran-2 “ – un nom russe courant pour le drone iranien Shahed-136 – et a noté que le drone avait une ogive ” hautement explosive ».

Le chef du Centre ukrainien de lutte contre la désinformation, le lieutenant Andriy Kovalenko, a indiqué que les forces russes faisaient voler des drones au-dessus de la centrale nucléaire de Tchornobyl et expérimentaient constamment les altitudes des drones Shahed afin de voler le plus bas possible, probablement pour éviter d’être détectées et abattues par les défenses aériennes ukrainiennes. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 février, traduction Deepl

Samedi 15/2, 14h25

Vance a dit.

Cartoon Movement, Marian Kamensky, DJ Vance at the Munich Security Conference

Les critiques formulées par le vice-président américain, J. D. Vance, sur la démocratie et la liberté d’expression en Europe ne sont « pas acceptables », a répliqué le ministre de la défense allemand, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

« Si je l’ai bien compris, il compare des situations dans certaines parties de l’Europe à celles des régions autoritaires. […] Cela n’est pas acceptable », a dit Boris Pistorius. Un peu plus tôt, l’envoyé de Donald Trump avait notamment fustigé une liberté d’expression « en recul » dans l’Union européenne et au Royaume-Uni.

Le Monde, Live

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le vice-président américain JD Vance se sont rencontrés en marge de la conférence de Munich sur la sécurité le 14 février.

Lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre, JD Vance a déclaré que les États-Unis restaient déterminés à mettre fin à la guerre et à instaurer une « paix durable » en Ukraine, et non le « type de paix qui entraînera un conflit en Europe de l’Est dans quelques années ». Vance a souligné l’importance du dialogue entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine, et a refusé de spéculer sur les conditions possibles d’un futur accord de paix afin de « préserver l’optionnalité » pour les délégations. Vance et Zelensky ont tous deux noté que la conversation avait été productive et Zelensky a remercié les États-Unis pour leur soutien militaire continu.

Zelensky a déclaré que les États-Unis et l’Ukraine préparaient un plan pour arrêter l’agression du président russe Vladimir Poutine et terminer la guerre par une paix juste et durable qui offre des garanties de sécurité tangibles à l’Ukraine. Le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes le 14 février que l’Ukraine aurait un siège à la table lors des futures négociations de paix avec la Russie pour mettre fin à la guerre. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 février, traduction Deepl

Samedi 15/2, 14h20

Minéraux rares.

Les États-Unis cherchent à obtenir 50 % des minéraux rares de l’Ukraine et se sont montrés disposés à déployer des troupes américaines pour les garder si un accord est conclu avec la Russie pour mettre fin à la guerre, a rapporté la chaîne NBC le 15 février, citant des responsables américains anonymes.

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a remis un projet d’accord au président Volodymyr Zelensky lors d’une visite à Kiev le 12 février.

M. Zelensky a refusé de signer l’accord après la présentation de M. Bessent, affirmant qu’il devait l’étudier et consulter d’autres personnes, a rapporté la chaîne NBC, citant huit responsables américains informés de la réunion.

Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, M. Zelensky a déclaré le 14 février que ses avocats examineraient le document remis par M. Bessent à Kiev et y apporteraient quelques modifications. Il a qualifié la proposition américaine de « mémorandum » et non d’accord de sécurité. […]

The Kyiv Independent, Les États-Unis veulent obtenir 50 % des minerais ukrainiens et pourraient déployer leurs troupes pour les surveiller, selon NBC, traduction Deepl

Vendredi 14/2, 20h40

Tcherno.

Anton Gerashchenko, Bluesky

Le ministre des affaires étrangères Andrii Sybiha a eu une réunion urgente à Munich. « J’ai parlé avec le chef de l’AIEA, M. Rossi, de l’attaque de drone russe à Tchernobyl. J’ai remis la lettre du ministre ukrainien de l’énergie sur ses conséquences. Nous demandons instamment une action internationale forte contre le chantage nucléaire de la Russie », a-t-il déclaré.

Noel Reports, Bluesky, traduction Deepl

Vendredi 14/2, 13h30

Tcherno.

Un drone d’attaque russe a frappé l’abri protecteur du 4e réacteur détruit de la centrale nucléaire de Chornobyl, a rapporté le président Volodymyr Zelensky le 14 février.

La frappe a endommagé le sarcophage, mais le feu a été éteint et les niveaux de radiation sont restés stables, selon le président. Les efforts de surveillance se poursuivent afin d’évaluer tout risque potentiel.

« Il s’agit d’une menace terroriste pour le monde entier », a déclaré M. Zelensky, ajoutant que les dommages subis par l’abri étaient importants.

« Le seul pays au monde qui attaque de tels sites, occupe des centrales nucléaires et fait la guerre sans se soucier des conséquences est la Russie d’aujourd’hui.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé l’explosion. L’organisation a indiqué qu’un drone avait frappé le toit de l’abri. […]

The Kyiv Independent, Le sarcophage de la centrale nucléaire de Tchernobyl touché par un drone russe, Zelensky publie une vidéo de l’explosion, traduction Deepl

Le Kremlin a affirmé vendredi que ses forces ne lançaient pas d’attaques contre des installations nucléaires en Ukraine, après avoir été accusé par Kiev d’avoir frappé avec un drone l’arche de confinement de la centrale accidentée de Tchernobyl.

«Je ne dispose pas d’informations précises. Ce que je sais, c’est qu’il ne peut être question de frappe contre telle ou telle infrastructure nucléaire (..) les militaires russes ne font pas ça», a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. […]

Le Figaro, en direct

Vendredi 14/2, 7h50

Protection aérienne (ne peut pas nuire).

En Russie, des prêtres ont effectué une procession aérienne au-dessus de Riazan pour protéger la ville des attaques de drones ukrainiens.

War Translated, Bluesky, traduction Deepl

Vendredi 14/2, 7h50

Sabotage.

La police allemande enquête sur le sabotage potentiel d’un navire de guerre flambant neuf après que plusieurs dizaines de kilogrammes de copeaux de métal ont été déversés dans son système de moteur, selon un rapport des médias allemands mardi.

Le problème du navire de classe corvette « Emden » a été découvert lors d’une inspection dans un chantier naval de la ville de Hambourg, dans le nord du pays, ont indiqué le quotidien Sueddeutsche Zeitung et les radiodiffuseurs NDR et WDR.

Le navire de guerre, qui devait être déployé en mer Baltique, n’avait pas encore été livré à la marine allemande lorsque la découverte a été faite. La présence des copeaux de métal aurait pu causer des dommages considérables au navire s’ils n’avaient pas été repérés à temps, selon le rapport. […]

The Defense Post, L’Allemagne enquête sur le sabotage présumé d’un nouveau navire de guerre, traduction Deepl

Vendredi 14/2, 7h40

Le président français, Emmanuel Macron, a mis en garde, dans une interview au Financial Times parue vendredi, contre une paix qui reviendrait à une « capitulation » de l’Ukraine et s’est demandé si son homologue russe Vladimir Poutine était « sincèrement » prêt à un cessez-le-feu « durable » […]

Le Monde, Live

Le président américain a également déclaré qu’il « adorerait » voir la Russie réintégrer le G7, estimant que son exclusion du groupe des pays les plus développés en 2014, à l’époque baptisé G8, avait été « une erreur ». […]

Le Monde, Live

Le chancelier allemand a mis en garde contre des négociations menant à une victoire russe et un « effondrement » de l’Ukraine, alors que les craintes s’accumulent en Europe à l’idée d’un règlement scellé entre les Etats-Unis et la Russie aux dépens des Ukrainiens. […]

Le Monde, Live

Le premier ministre polonais Donald Tusk a estimé que l’Ukraine, l’Union européenne et les Etats-Unis devaient être « totalement unis » pour s’engager dans des pourparlers de paix avec la Russie. […]

Le Monde, Live

Vendredi 14/2, 7h30

Les forces ukrainiennes continuent de cibler les infrastructures énergétiques et militaires russes dans le cadre d’une campagne de frappes contre les entreprises industrielles de défense russes.

Le 13 février, la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR) a annoncé que des drones ukrainiens avaient détruit deux complexes radar Valdai à Dolgoprudny, dans l’oblast de Moscou, et a noté que les forces russes utilisaient les complexes radar pour détecter et abattre des drones au-dessus de l’espace aérien près de la ville de Moscou.

Le gouverneur de l’oblast de Lipetsk, Igor Artamonov, a affirmé le 13 février que des drones ukrainiens avaient pris pour cible la station d’aération de Lipetsk, dans la ville de Lipetsk, et une source russe a affirmé que des drones ukrainiens avaient pris pour cible l’usine métallurgique de Novolipetsk, qui est située près de la station et produit environ 20 % de la production d’acier russe.

Le 13 février, le média ukrainien Suspilne, citant des sources du Service de sécurité ukrainien (SBU), a rapporté que le SBU avait frappé la station de pompage de pétrole d’Andreapol dans l’oblast de Tver, provoquant un incendie dans l’entrepôt d’équipement de chaudière et la fermeture d’un appareillage de commutation. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 février, traduction Deepl

Jeudi 13/2, 23h30

Reggane, il y a 65 ans.

Gerboise bleue est le nom de code de l’essai nucléaire français destiné à tester la première arme nucléaire de la France. Il a lieu le 13 février 1960 à 7 h 4 (heure locale) dans la région de Reggane, à l’époque des départements français du Sahara, durant la guerre d’Algérie, au lieu-dit d’Hammoudia.

[…] Le général de Gaulle est le premier stratège de la bombe atomique de la France, se souvenant des conséquences des trois récents conflits impliquant la France (guerre de 1870, Première et Seconde Guerre mondiale). En 1945, il crée le CEA. Si celui-ci a, à l’origine, une finalité militaire non avouée, il faudra attendre les années 1950 pour que se développe en son sein un réel programme militaire.

[…] Quelques journalistes, triés sur le volet, assistent à l’explosion. Ils sont installés à proximité immédiate (à seulement 20 km) de l’hypocentre (le « point zéro »). Des consignes leur demandent de s’asseoir au sol, de tourner le dos à l’hypocentre, de replier les bras devant les yeux et de porter des lunettes de protection.

Une fusée rouge est tirée une minute avant l’explosion. Le 13 février 1960 à 7 h 4 (heure locale)11, la bombe atomique est mise à feu sur le site d’essai nucléaire d’Hammoudia, rattaché au Centre saharien d’expérimentations militaires de Reggane dans le Tanezrouft au centre du Sahara, alors territoire français rattaché à l’Algérie, au point 26° 18′ 42″ N, 0° 03′ 26″ O.

Cette bombe, perchée sur une tour métallique haute de 100 mètres, développe une puissance de 70 kilotonnes. L’explosion est entre quatre et cinq fois plus puissante que celle d’Hiroshima. Alors que les habitations les plus proches se trouvent à seulement 70 km, Gerboise bleue entraîne la projection de retombées radioactives dans une zone de 200 km de large et de 100 km de long. Les journalistes ont certainement été très exposés aux radiations générées par l’explosion aérienne de la bombe.

L’Armée française avait prévu une puissance située entre 60 et 70 kt. L’opération Gerboise bleue a donc été un succès total sur le plan scientifique et militaire. […]

Wikipedia, Gerboise Bleue

Jeudi 13/2, 18h55

Porcelaine War (suite)

Un soldat ukrainien avec l’une des créations des artistes. Photographie: © Picturehouse 2024

Anya Stasenko et Slava Leontyev sont des artistes céramistes de la ville ukrainienne de Kharkiv, située sur la ligne de front. Ils sont mariés depuis des dizaines d’années et travaillent ensemble à la fabrication de bêtes en porcelaine peintes magnifiquement complexes, pas plus grosses que votre poing. Lorsque les troupes russes ont envahi le pays en 2022, le couple est resté à Kharkiv au lieu de fuir. Leontyev était instructeur en armement dans les forces spéciales ukrainiennes, un instructeur en armement qui formait des volontaires civils. Puis il a pris une caméra et a tourné un documentaire, Porcelain War. Lorsque le film a été présenté à Sundance en janvier 2024, le couple s’est envolé pour les États-Unis, pensant y rester un mois.

[…] Porcelain War nous emmène sur la ligne de front de Bakhmut dans des images tournées par les soldats civils de l’unité de Leontyev, à l’aide de caméras corporelles et de drones expédiés des États-Unis avec du matériel médical par un coiffeur ukrainien du New Jersey. Les drones suivent les bombes tombant sur des cibles russes. Ils sont pilotés par des personnes qui avaient autrefois un emploi normal, mais qui regardent désormais la mort en face tous les jours. Il y a un analyste informatique, un vendeur de meubles, un éleveur de vaches laitières. En regardant ce film, on ne peut s’empêcher de se demander : pourrais-je faire cela ? Ai-je ce qu’il faut pour cela ?

[…] Selon M. Leontyev, le message porte sur la résistance – des gens ordinaires qui défendent la démocratie. Il montre ce que les Ukrainiens ont de meilleur à offrir. « Dans les périodes sombres, les personnes bienveillantes brillent. Tous ces gens se sont engagés en tant que volontaires. Ils ne défendent pas seulement leur famille ; ils sont venus parce qu’ils se sentaient responsables face à l’histoire. Cette bataille est une bataille entre le totalitarisme et la démocratie. Il ne s’agit pas de la ligne de front entre l’Ukraine et la Russie. C’est la ligne de front à travers le monde entier ». […]

The Guardian, La caméra a plus d’impact qu’un fusil » : les artistes ukrainiens mariés qui ont filmé la guerre – et qui sont aujourd’hui en lice pour un Oscar, traduction Deepl

Jeudi 13/2, 19h05

Au milieu de tout le chaos du monde des vieux cons, sachez que Pacha chante quand il dort. C’était la première fois cette nuit. Je n’ai pas compris les paroles (j’ai retenu quelques « hey, hey, hey »), je n’ai pas reconnu la mélodie, mais il a une belle voix. Parfois la vie est belle.

Je garderai le microphone près de moi, au cas où le chanteur continue sa tournée cette nuit.

Olga, Viber (texte)

Jeudi 13/2, 18h45

0-1.

Photographie : Maxim Shipenkov/EPA

« Un appel direct avec Trump était précisément ce que Poutine attendait », a déclaré une source au sein de l’establishment de la politique étrangère russe. « Ce n’est que le début des négociations, mais Poutine a remporté la première manche », a ajouté cette source.

Malgré des revers catastrophiques au début de son invasion, des pertes record et des tensions économiques croissantes, le président russe aura le sentiment que la dynamique a fermement basculé en sa faveur, et Moscou espère de plus en plus que l’administration Trump pourrait aider à atteindre les objectifs de la Russie en Ukraine.

« Poutine est resté patient et n’a pas plié. Au lieu de cela, il a attendu que le monde change autour de lui », a déclaré la source de politique étrangère, faisant référence à l’élection de Trump et aux perspectives de politique étrangère radicalement différentes de son administration. […]

The Guardian, Ce que Poutine attendait : Moscou se réjouit de l’appel de Trump, traduction Deepl
Contrôle russe en Ukraine

Jeudi 13/2, 16h00

Tcherno.

FIRMS signale un feu à l’est de Poliské.

FIRMS, Google Earth & dépôts de césium 137 au sol

Jeudi 13/2, 12h00

Diesel d’été.

Les soldats russes de la région de Koursk se plaignent de la mauvaise qualité du carburant utilisé pour leur équipement : le diesel n’est pas seulement de qualité « été », il est aussi dilué avec de l’eau, ce qui entraîne la formation de glace. Les sanctions des drones [contre la pétroindustrie russe] fonctionnent !

War Translated, Bluesky

Jeudi 13/2, 11h55

Moldavie.

Plusieurs drones russes lancés dans le cadre d’une attaque nocturne massive contre l’Ukraine le 13 février ont pénétré dans l’espace aérien moldave, et au moins un d’entre eux a explosé et un autre s’est écrasé sur le territoire du pays, a rapporté le média moldave NewsMaker.

« Les drones et les bombes russes tombent et explosent dans nos villages. Et nous devons reconnaître que nous ne pouvons pas nous défendre contre eux », a déclaré la présidente moldave Maia Sandu.

Un drone s’est écrasé dans un champ près du village de Chumai, dans le district de Taraclia, tandis qu’un autre a explosé entre la ville de Ceadir-Lunga et le village de Valea Perjei.

Selon l’inspection générale de la police moldave, les fragments trouvés à Ceadir-Lunga ont confirmé que le drone était d’origine russe. […]

The Kyiv Independent, Nous ne pouvons pas nous défendre » – Des drones russes s’écrasent et explosent en Moldavie lors d’une attaque contre l’Ukraine, traduction Deepl

Jeudi 13/2, 9h00

Cartoon Movement, Ramses, Let’s do it !

[…] Mâles alpha, gonflés par un ego surdimensionné, les deux hommes ont en commun, d’abord, le goût pour l’autocratie. Tous deux appartiennent à la catégorie des « hommes forts », de plus en plus étoffée sur la scène internationale ; le penchant pour l’autocratie est nettement affirmé chez Trump depuis le début de son deuxième mandat, doublé d’une tendance expansionniste, voire impérialiste, nouvelle chez lui mais qui le rapproche du profil de Poutine. Ils partagent le même mépris pour les valeurs humanistes et s’assoient sur le droit international – et sur le droit en général.

Une autre chose qu’ils ont en commun risque cependant de les opposer : leur profond nationalisme et le désir de puissance. C’est là que leurs chemins divergent, par rapport au premier mandat Trump. La guerre que menait déjà la Russie en Ukraine, depuis 2014, était perçue outre-Atlantique comme une guerre à bas bruit, une affaire européenne. […] Aujourd’hui, Trump veut se débarrasser de ce conflit dans lequel son pays a dépensé trop d’argent. Il veut donc négocier un deal avec Poutine. Or, comme lui, Poutine a évolué, en plus dur. Lui aussi s’est radicalisé. Il est en guerre pour « dénazifier » l’Ukraine et prendre le contrôle de ce pays qu’il ne considère pas comme un pays. […]

Trump, lui, veut préserver la supériorité des Etats-Unis sur la Chine, quitte à faire main basse sur les territoires de pays amis. Si Poutine, 72 ans, et Trump, 78 ans, se comportaient tous les deux en héritiers de la guerre froide, ils travailleraient avec leurs alliés, se référeraient à des règles, s’inscriraient dans un cadre international. Mais chacun, finalement, ne croit qu’en lui-même et en son propre pouvoir. Le rapport de force a remplacé le droit.

[…] Les travaux d’approche ont commencé. C’est là que tente de se glisser un troisième homme, qui n’est pas un autocrate mais un dirigeant habile et surtout acculé car c’est l’existence même de son pays qui est menacée : Volodymyr Zelensky, le président ukrainien. Poutine ne veut plus entendre parler de lui depuis qu’il s’est rebellé lors d’un sommet franco-germano-russo-ukrainien à Paris, en décembre 2019. Alors, Zelensky, lui, appelle ses alliés européens à plus d’audace et propose un deal tentant au président « transactionnel » pour sauver ce qui reste de son pays : mes terres rares contre votre protection. De loin, un « homme fort » ne perd pas une miette du spectacle : le président chinois, Xi Jinping. En silence, pour l’instant.

Le Monde, Sylvie Kauffmann, « Trump et Poutine se jaugent à nouveau. De cette relation empreinte de mystère dépend le sort de l’Ukraine »

Jeudi 13/2, 8h55

Zapo.

La rotation prévue aujourd’hui de l’équipe de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) actuellement basée à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya a été annulée en raison de l’intense activité militaire dans la région, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.

Malgré les assurances écrites reçues des deux parties que la rotation prévue pourrait se dérouler en toute sécurité, la situation s’est avérée trop dangereuse pour que les équipes puissent continuer et la mission a été annulée. […]

AIEA, mise à jour 274, traduction Deepl

[…] Selon le porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères, Heorhii Tykhyi, la Russie a « une fois de plus délibérément perturbé » l’opération. D’après lui, l’armée russe a ouvert le feu près de l’endroit où la rotation était prévue pour forcer l’équipe de l’AIEA à traverser le territoire contrôlé par la Russie.

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé l’armée ukrainienne d’avoir attaqué la zone pour empêcher les experts de se rendre au point de rencontre convenu. […]

Le Monde, Live

Jeudi 13/2, 8h50

Arménie.

L’Assemblée nationale arménienne a approuvé en première lecture, le 12 février, un projet de loi visant à entamer le processus d’adhésion à l’Union européenne (UE).

Plusieurs organisations civiles arméniennes ont lancé le projet de loi par le biais d’une pétition qui a recueilli suffisamment de soutien (au moins 50 000 signatures) pour être examinée par le Parlement.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a reconnu le « droit souverain » de l’Arménie à adhérer à l’UE, mais a exhorté les Arméniens à se demander si l’UE partageait cet objectif. M. Peskov a également souligné les « avantages » dont bénéficie l’Arménie en tant que membre de l’Union économique eurasienne (UEE) dirigée par la Russie.

Des responsables russes et des commentateurs de l’espace d’information ont précédemment affirmé que l’évolution de l’Arménie vers l’adhésion à l’UE signalait son retrait de l’UEE. L’Arménie continue de renforcer ses liens avec l’UE et l’Occident au sens large dans un contexte d’escalade des tensions avec la Russie et de préoccupations selon lesquelles la Russie n’est pas un partenaire fiable en matière de sécurité pour l’Arménie.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 février, traduction Deepl

Jeudi 13/2, 8h50

OTAN.

Le Service de renseignement de défense du Danemark (DDIS) a estimé que la Russie pourrait avoir les capacités de lancer une guerre à grande échelle contre l’OTAN dans les cinq prochaines années, ce qui est conforme aux évaluations du SIE concernant les efforts de la Russie pour restructurer et préparer son armée et sa société à un futur conflit avec l’OTAN à moyen et à long terme.

Le 11 février, le DDIS a publié une évaluation déclassifiée des renseignements détaillant la menace croissante que représente la Russie pour le Danemark et les membres de l’OTAN. L’évaluation des renseignements note que la Russie reconstruit son armée pour combattre l’OTAN sur un pied d’égalité, aidée par le soutien financier et matériel de la République populaire de Chine (RPC), de la Corée du Nord et de l’Iran. L’évaluation des renseignements indique que la volonté de la Russie de risquer une guerre avec l’OTAN pourrait s’accroître si les pays européens ne renforcent pas simultanément leurs capacités militaires en réponse aux efforts de renforcement des capacités de la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 février, traduction Deepl

Jeudi 13/2, 8h45

Le président américain Donald Trump a tenu des appels téléphoniques bilatéraux avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 12 février.

Le 12 février, M. Trump a déclaré qu’il avait discuté de la guerre en Ukraine avec M. Poutine et que ce dernier avait convenu que leurs administrations entameraient « immédiatement “ des négociations[1], ajoutant qu’il prévoyait d” » informer [M. Zelensky] de la conversation « après son appel avec M. Poutine. Le compte-rendu officiel de l’appel par le Kremlin affirme que Poutine a souligné la nécessité d’« éliminer les causes profondes “ de la guerre et qu’il a ” convenu “ avec Trump qu” » un règlement à long terme pourrait être obtenu par des négociations pacifiques « [2] Les responsables russes ont explicitement défini les “ causes profondes ” de la guerre comme la violation présumée par l’OTAN des engagements de ne pas avancer vers l’est dans les zones proches de la frontière russe, ce qui indique que le Kremlin reste déterminé à imposer sa volonté et ses intérêts en matière de sécurité aux États-Unis et à l’Europe et n’est pas intéressé par un compromis sur cette exigence […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 février, traduction Deepl

Mercredi 12/2, 20h45

Cartoon Movement, Piet, Arm wresting on Ukraine

Le porte-parole de la présidence ukrainienne, Sergii Nykyforov, a confirmé d’un « oui » aux journalistes que l’entretien avec le président américain Donald Trump avait eu lieu. « Il vient de se terminer », a précisé un assistant du président ukrainien, Dmytro Lytvyn.

L’information est donnée quelques minutes après que Donald Trump a fait état d’une « conversation [téléphonique] longue et très productive » avec son homologue russe, Vladimir Poutine, au cours de laquelle tous deux sont convenus de commencer à négocier « immédiatement » sur l’Ukraine.

La conversation a été confirmée par Volodymyr Zelensky, qui fait savoir sur Telegram que le président américain l’« a informé des détails de [sa communication] avec [Vladimir] Poutine », tandis que la discussion entre les dirigeants ukrainien et américain a porté sur « sur les possibilités de parvenir à la paix (…). Nous définissons nos démarches communes avec l’Amérique pour mettre fin à l’agression russe et garantir une paix fiable et durable », a conclu M. Zelensky. […]

Le Monde, Live

Mercredi 12/2, 20h40

On est à KR, on est arrivé hier soir. Aller à Kyiv, voir Maïdan était une erreur, Pacha n’allait pas bien. Trop de photos de héros décédés partout, dans le métro, dans les rues. J’ai dû lui acheter des calmants, puis Pacha est revenu à son moyen vérifié de se détendre – picolade. Mais ça va maintenant.

Olga, Viber (texte)

Mercredi 12/2, 20h30

Irréaliste.

Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a déclaré le 12 février qu’il n’était pas réaliste de s’attendre à ce que l’Ukraine rétablisse ses frontières de 2014 lors des négociations avec Moscou sur la fin de la guerre.

La Russie a envahi la région du Donbas, à l’est de l’Ukraine, et annexé la Crimée en 2014 à la suite de la révolution EuroMaidan qui a chassé le président pro-russe Viktor Yanukovych.

Lors d’un discours au sommet de Ramstein, M. Hegseth a déclaré que les États-Unis souhaitaient également voir l’Ukraine « souveraine et prospère », mais que « nous devons commencer par reconnaître que le retour aux frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste ».

« La poursuite de cet objectif illusoire ne fera que prolonger la guerre et causer davantage de souffrances », a-t-il ajouté.

M. Hegseth a également déclaré que les États-Unis ne pensaient pas que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN soit un « résultat réaliste » des négociations. Le chef du Pentagone a ajouté que toute garantie de sécurité fournie à l’Ukraine devait également être « soutenue par des troupes européennes et non européennes compétentes ». […]

The Kyiv Independent, Le rétablissement des frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste », déclare le chef du Pentagone, traduction Deepl
Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, s'adresse aux journalistes le 30 janvier 2025 à Washington. (Chip Somodevilla/Getty Images)

Mercredi 12/2, 6h55

Échange.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il proposerait d’échanger le territoire contrôlé par les troupes ukrainiennes dans la région russe de Koursk contre la restitution des territoires ukrainiens actuellement occupés par la Russie, si des négociations avaient lieu dans les prochaines semaines. «Nous échangerons un territoire contre un autre», a indiqué le président ukrainien dans une interview accordée au journal britannique The Guardian ce mardi, sans toutefois préciser les territoires ukrainiens qu’il échangerait. «Je ne sais pas, nous verrons. Mais tous nos territoires sont importants, il n’y a pas de priorité», a-t-il balayé. […]

Le Figaro, Zelensky se dit prêt à échanger des terres dans la région russe de Koursk contre des territoires ukrainiens

Mercredi 12/2, 6h50

Concours.

Emmanuel Macron aime les petites phrases. «Plug, baby, plug» («Branche-toi, bébé, branche-toi») : le président de la République a défendu lundi l’énergie nucléaire plutôt que les forages pétroliers à tout-va promis par Donald Trump dans un célèbre slogan de campagne («We will drill, baby, drill» «On va forer, bébé, forer»).

«Nous sommes de retour dans la course» à l’intelligence artificielle, a lancé le président français au sommet mondial sur l’IA à Paris, mettant en avant pointant notamment une «énergie bas carbone disponible» en France grâce au nucléaire pour alimenter les gigantesques centres de données qui fournissent la puissance de calcul nécessaire à cette révolution technologique. […]

Le Figaro, «Plug, baby, plug» : quand Emmanuel Macron répond à Donald Trump pour défendre l’énergie nucléaire
Commentaire : "Puéril…surtout quand on se souvient qu’il voulait fermer les centrales nucléaires avec sa première ministre Borne."

Au sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, à Paris, la présidente de l’UE, Ursula von der Leyen, a annoncé 200 milliards d’investissements de l’UE. À la tribune, ce sont deux visions du monde et de l’intelligence artificielle qui se sont affrontées.

« Les États-Unis sont les leaders dans l’IA et notre Administration entend qu’ils le restent », a lâché JD Vance, le vice-président américain. « La course à l’IA est loin d’être terminée, lui a répondu Ursula von der Leyen. En réalité, nous n’en sommes qu’aux prémices. Les frontières ne cessent d’être repoussées. Et la première place à l’échelle mondiale est toujours en jeu. » […]

Le Figaro, «La course est loin d’être terminée» : l’Europe veut mobiliser 200 milliards d’euros pour accélérer sur l’IA

Fluidstack, fournisseur britannique de solutions d’IA en nuage, a signé un protocole d’accord avec le gouvernement français en vue de construire en France l’un des plus grands supercalculateurs d’IA décarbonés au monde. Entre-temps, l’entreprise de services publics EDF a identifié quatre sites sur ses propres terres qu’elle proposera pour des centres de données.

« Nous avons un rôle à jouer car notre énergie nucléaire est contrôlable, sûre, stable et décarbonée – idéale pour développer nos capacités de calcul de l’IA », a déclaré M. Macron. « Cet accord de 10 milliards d’euros avec Fluidstack incarne mon ambition. Nous ne devons pas ralentir, car le monde s’accélère et la bataille de l’innovation se joue maintenant. »

« En France, grâce à EDF et à son mix composé principalement de nucléaire et d’énergies renouvelables, notre électricité est abondante, compétitive et bas carbone », a déclaré Stéphane Raison, directeur d’EDF en charge de l’installation des sites de grande consommation. « C’est un atout majeur pour attirer les acteurs de la filière numérique dont les besoins en électricité sont liés au développement de l’Intelligence Artificielle. EDF propose des solutions concrètes aux entreprises qui souhaitent s’implanter en France dans le but d’accélérer les délais de réalisation de leurs projets. » […]

World Nuclear News, La France tente les entreprises d’IA avec son électricité nucléaire, traduction Deepl

Mercredi 12/2, 6h30

Saint Valentin.

« La Russie nous a très bien traités », a déclaré le président américain devant les journalistes à la Maison Blanche, quelques heures après l’annonce de la libération de M. Fogel, détenu en Russie depuis 2021. « J’espère que c’est le début d’une relation où nous pourrons mettre fin à cette guerre », a poursuivi le dirigeant républicain.

Marc Fogel, 63 ans, doit être de retour mardi soir aux Etats-Unis, aux côtés de l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Enseignant dans une école américaine à Moscou, il avait été condamné en juin 2022 par un tribunal de Moscou à quatorze ans de prison pour trafic de cannabis.

Le Monde, Live

Mardi 11/2, 20h05

Cartoon Movement, Ian David Marsden, Neverending Global Fiasco
Prochainement... Fiasco mondial sans fin - Guide d'assemblage officiel

Inspirant pour tous ceux qui ont déjà rêvé d'être conduits d'une falaise par un chauffeur de bus sans permis, sans carte et avec la conviction inébranlable que la gravité n'est qu'un canular.

Un schéma de précision détaillant les composants internes d'une unité de leadership qui se mythifie, comprenant un noyau de stabilisation de l'ego, un module de distorsion de la réalité défectueux et un processeur d'admiration autoritaire surcadencé, le tout fonctionnant en parfaite disharmonie.

Bientôt disponible sous forme de poster grand format imprimé sur du papier de haute qualité, parfait pour les collectionneurs de manuels d'instructions dystopiques.

(traduction Deepl)

Mardi 11/2, 20h00

Zapo.

Le ministère ukrainien de l’énergie a déclaré que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia était à nouveau au bord de la panne en raison des tirs d’artillerie russes.

L’une des deux lignes électriques reliant la centrale au réseau électrique ukrainien a été coupée.

Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction Deepl

Mardi 11/2, 13h35

Réunion de Madrid.

[…] Comme d’autres orateurs, cependant, Mme Le Pen n’a pas échappé aux contradictions qui ont marqué les discours de plusieurs de ces dirigeants d’extrême droite. Il y a, bien sûr, les points qui les rassemblent, de Viktor Orban à Matteo Salvini, chef de la Ligue italienne, du néerlandais Geert Wilders au tchèque Andrej Babis : le rejet de l’immigration et le discours anti-islamique, l’opposition aux normes environnementales et au Green Deal européen, le combat contre le « wokisme » et le multiculturalisme.

Mais il y a aussi les points de discorde, et ceux que certains d’entre eux ont préféré passer sous silence. Viktor Orban a attaqué les dépenses engagées par l’Europe pour soutenir l’Ukraine dans « une guerre sans espoir », un sujet que les autres ont soigneusement évité. Santiago Abascal, le chef de Vox, a exprimé son soutien à Alice Weidel, la candidate du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), mais n’a pas été suivi par ses amis européens, qui considèrent l’AfD comme toxique au Parlement européen. Aucune mention n’a été faite de l’intention du président Trump d’imposer des droits de douane à l’Europe, ni de sa proposition d’expulser 2 millions de Palestiniens de Gaza, ni de sa demande d’un doublement des dépenses de défense des Européens, ni de la mainmise de l’oligarchie numérique sur l’Etat fédéral américain. […]

Le Monde, L’extrême droite européenne à l’ombre de Trump

Mardi 11/2, 13h20

Comment ça se passe.

L’un des groupes d’assaut russes qui ont tenté d’attaquer les positions ukrainiennes sur le front de Siversk sans aucun véhicule de soutien.

Special Kherson Cat, Bluesky

[Le drone explose au visage de l’homme qui n’a pas eu le temps de se relever ; ses deux collègues ont l’air à l’ouest]


Mardi 11/2, 13h15

Les hydrocarbures restent combustibles en général.

Une attaque de drone a visé la raffinerie de pétrole de Saratov, dans l’oblast russe de Saratov, le 11 février, a affirmé Andrii Kovalenko, directeur du Centre ukrainien de lutte contre la désinformation.

« La raffinerie de pétrole de Saratov est l’une des principales installations de l’infrastructure énergétique russe. Sa capacité de raffinage atteint 7 millions de tonnes de pétrole par an », a déclaré M. Kovalenko, ajoutant que la raffinerie est cruciale pour l’approvisionnement en carburant de l’armée russe.

Cette nouvelle intervient alors que l’Ukraine intensifie les frappes de drones à longue portée contre des cibles russes à l’arrière, en se concentrant sur des installations pétrolières cruciales pour l’approvisionnement de l’armée russe et l’alimentation du trésor de guerre de Moscou. […]

The Kyiv Independent, Une attaque de drone aurait visé la principale raffinerie de pétrole russe de Saratov, traduction Deepl

Mardi 11/2, 13h10

America, America.

Le président américain Donald Trump a laissé entendre que l’Ukraine pourrait ou non perdre sa souveraineté au profit de la Russie, ajoutant qu’il voulait une compensation pour l’aide américaine fournie, quelle que soit la façon dont la guerre se termine, a-t-il déclaré dans une interview avec Fox News publiée le 10 février.

« Ils (l’Ukraine) peuvent conclure un accord. Ils peuvent ne pas conclure d’accord. Elle peut devenir russe un jour, ou ne pas devenir russe un jour. Mais nous aurons tout cet argent en Ukraine et je veux le récupérer », a déclaré M. Trump lors d’un entretien avec Bret Baier, animateur de Fox News.

[…] Faisant suite à sa proposition antérieure d’assurer le soutien des États-Unis à l’Ukraine en échange de minéraux de terres rares, M. Trump a affirmé que Kiev avait « essentiellement accepté » de conclure un accord sur des ressources d’une valeur de 500 milliards de dollars.

« Je leur ai dit que je voulais l’équivalent de 500 milliards de dollars en minerais de terres rares, et ils ont essentiellement accepté de le faire », a déclaré le président américain. […]

The Kyiv Independent, L’Ukraine « pourrait être russe un jour », suggère Trump en annonçant un « accord » de 500 milliards de dollars sur les terres rares, traduction Deepl

Lundi 10/2, 23h30


Lundi 10/2, 13h30

Prisonniers ukrainiens.

Le Wall Street Journal a dévoilé, dans une enquête, un « système de torture » des prisonniers de guerre ukrainiens dans les prisons russes, mis en place dans les premières semaines de l’invasion à grande échelle, selon lequel les gardiens n’avaient « aucune restriction en matière de violence ».

[…] « Soyez cruels, n’ayez pas de pitié pour eux », a ainsi ordonné Igor Potapenko, le chef des prisons de Saint-Pétersbourg, lors d’une réunion, dans les premières semaines de la guerre, avec les forces spéciales pour leur présenter le nouveau système de détention des Ukrainiens capturés. « Les règles habituelles ne s’appliquent pas, leur a-t-il dit. Il n’y a aucune restriction concernant la violence. Les caméras piétons, obligatoires dans le système pénitentiaire russe, ne le seront pas ici », rapporte le Wall Street Journal

[…] Parmi les sévices, le journal américain cite des chocs électriques infligés aux organes génitaux « jusqu’à ce que les appareils n’aient plus de batterie », des coups portés pour « infliger le maximum de dommages » ou encore le retardement ou le refus d’administration de traitements médicaux « pour permettre à la gangrène de s’installer, forçant les amputations ». […]

Le Monde, Live

Lundi 10/2, 8h15

Corée du Nord.

La Russie continue d’exploiter ses partenariats avec les adversaires des États-Unis, y compris la Corée du Nord, pour compenser les pénuries de ressources qui pèsent sur l’économie et l’effort de guerre de la Russie.

L’agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté le 9 février, citant le Service national de renseignement de Corée du Sud (NIS), que des milliers de travailleurs nord-coréens sont arrivés en Russie en 2024 pour occuper des emplois dans le secteur de la construction. Les données officielles russes montrent que 13 221 Nord-Coréens sont entrés en Russie en 2024, soit 12 fois le nombre de personnes entrées en Russie en 2023. De nombreux travailleurs nord-coréens entreraient en Russie avec des visas d’étudiant, 7 887 Nord-Coréens étant entrés en Russie en 2024 à des fins présumées d’éducation. […]

L’arrivée de travailleurs nord-coréens en Russie montre comment la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), viole la résolution 2397 du CSNU.

La Russie a voté en faveur de la résolution 2397 en 2017 en réponse aux essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) de la Corée du Nord. La résolution interdit explicitement à la Corée du Nord d’envoyer ses citoyens à l’étranger pour y travailler et exige que tous les États membres de l’ONU expulsent tous les Nord-Coréens « gagnant un revenu » à l’étranger d’ici décembre 2019. La Russie utilise probablement le prétexte des visas d’étudiants pour dissimuler sa violation de la résolution. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9 février, traduction Deepl

Lundi 10/2, 8h05

Si vous étiez sur une autre planète la semaine dernière, sachez 1/ qu’une rumeur a suggéré que la Russie aurait lancé un autre missile hypertruc Oreshnik (mais qui serait tombé en Russie, oups) et 2/ que les Russes auraient mis des mules en service sur le front (il y a des photos).


Lundi 10/2, 8h00

TMI.

Face à la centrale nucléaire de Three Mile Island (TMI), en Pennsylvanie (États-Unis), se sont dressés pendant des années d’élégants cerisiers de Yoshino. Un cadeau du Japon, dont les ingénieur·es ont porté assistance aux Américain·es à la suite de l’accident nucléaire du 28 mars 1979. Le pire de l’histoire des États-Unis, trente ans avant Fukushima. Ce jour-là, à 3h56 du matin, un incident d’exploitation a entraîné un manque de refroidissement par le circuit d’eau des générateurs de vapeur, et la fusion partielle du cœur du réacteur numéro 2. Des radiations non contrôlées ont été rejetées hors de l’enceinte de confinement, dans les villes avoisinantes. Avec des conséquences encore mal évaluées aujourd’hui.

En ce mois de janvier 2025, les cerisiers ont disparu. Ils ont été retirés, de même qu’une plaque commémorative qui se trouvait là. «Il faut parfois revenir sur le passé pour sauver l’avenir», aime à dire Eric Epstein, habitant de la ville voisine de Harrisburg, engagé depuis près de 45 ans pour faire la lumière sur les conséquences de l’accident nucléaire, avec son association TMI Alert. Après des années de fonctionnement partiel – l’une des cuves a été détruite lors de l’accident -, le site de Three Mile Island avait été définitivement fermé en 2019, faute de rentabilité économique.

Mais, en septembre 2024, une annonce a pris de court Eric et les habitant·es du comté du Dauphin : le géant Microsoft a signé un contrat avec l’entreprise américaine Constellation pour redémarrer le réacteur numéro 1 de TMI. Un contrat exclusif d’une durée de 20 ans. «Tout cela ne finira donc jamais. C’est un accident sans fin», s’attriste Eric Epstein, debout sur la rive enneigée du fleuve Susquehanna, au milieu duquel la centrale occupe tout un îlot. L’association TMI Alert a initié un recours en justice contre cette reprise, toujours en cours.

Sollicitée par Vert, la compagnie Constellation promet que le Crane clean energy center – le nom du futur réacteur rénové – «répondra aux normes élevées en matière de santé, de sécurité et de gestion de l’environnement exigées par la NRC [la commission de réglementation nucléaire des États-Unis, NDLR], y compris la gestion sûre du combustible usé sur le site.»

L’énergie produite alimentera les centres de données informatiques (ou data centers) de Microsoft et de ses partenaires. «Ce mariage entre Microsoft et une centrale nucléaire zombie profitera aux installations gérées par la société Amazon à Chicago, en Virginie et dans l’Ohio», explique Eric Epstein. […]

Vert, Aux États-Unis, le site nucléaire de la catastrophe de Three Mile Island redémarre pour alimenter l’intelligence artificielle

Lundi 10/2, 8h00

Chappatte, Gaza selon Trump

[Trump a dit qu’il envisageait d’évacuer les Palestiniens de Gaza et d’y reconstruire quelque chose de sympa]


Lundi 10/2, 7h40

La farandole du nuc.

Philippe Boursseaux, un Asseventois de 59 ans, songe à se reconvertir dans le nucléaire après avoir été informé des perspectives d’embauches dans le secteur par France Travail. Peut-être l’aube d’un nouveau cap professionnel pour ce boucher de formation, échaudé par deux reconversions ratées. […]

La voix du Nord, Philippe, 59 ans, demandeur d’emploi : « Le nucléaire ne fait pas peur »

Nouvelle offensive du nucléaire, qui voit son crépuscule approcher en Espagne. En 2019, un calendrier de fermeture de centrales a été signé avec les principaux acteurs par le gouvernement de gauche, aux affaires depuis 2018 à Madrid. Le processus d’extinction du premier réacteur est lancé. Las, depuis quelques semaines, le secteur, appuyé par la droite, a réussi à rouvrir le débat sur la sortie de l’atome dans une société qui l’a globalement bien acceptée.

Le calendrier de sortie prévoit la déconnexion des cinq centrales encore en activité dans le pays entre 2027 et 2035. Ce processus doit débuter par la centrale d’Almaraz, qui compte deux réacteurs dans la région d’Estrémadure. Dans deux ans, certes. Mais le maintien en fonctionnement d’un réacteur nucléaire doit être anticipé deux à trois ans à l’avance. Sinon, il arrive à court de combustible. Si les pronucléaires n’agissent pas maintenant et ne font pas fléchir le gouvernement, le premier réacteur de la centrale sera inexorablement éteint en 2027. […]

Reporterre, En Espagne, la droite tente d’empêcher la sortie du nucléaire

Le budget 2025 de l’Etat prévoit une enveloppe de 240 millions d’euros, apportée essentiellement par EDF, pour le réacteur expérimental du Commissariat à l’énergie atomique. Le coût total de ce chantier, qu’EDF avait cessé de financer l’an dernier, atteint désormais 6 milliards d’euros, selon nos informations. […]

Les Échos, EDF sommé de refinancer le chantier sans fin du réacteur nucléaire Jules Horowitz

Le Premier ministre Keir Starmer a annoncé que les permis de construire du nucléaire civil seraient délivrés plus vite. Il propose aussi d’étendre la liste des sites éligibles pour accueillir de nouveaux réacteurs nucléaires. […]

Les Échos, Nucléaire : Londres veut accélérer la création de mini-réacteurs

Alors que la France a perdu de son influence politique, les entreprises prennent le relais pour sensibiliser la Commission aux enjeux de compétitivité et de souveraineté liés à l’atome.

Les bans sont publiés ! Le 12 février, l’Alliance patronale du nucléaire sera officiellement lancée à Paris, à l’initiative du Medef. Dix-neuf pays européens et les Britanniques ont répondu présents : quinze pays sont signataires et quatre observateurs, dont la Belgique. Cette dernière a d’ailleurs annoncé le 5 février vouloir relancer son programme nucléaire.

«Il y a eu une progression du narratif pronucléaire, les Belges, les Italiens, l’ont rejoint, notamment. Mais nous sommes face à une gouvernance européenne qui pourrait freiner ce développement pas le réglementaire ou par une absence de financements», alerte Garance Pineau, directrice générale du Medef. Les patronats européens sont plus alignés que leurs gouvernements, puisqu’il y a davantage de pays représentés dans cette Alliance que dans celle des gouvernements. […]

Le Figaro, Le patronat européen crée son Alliance du nucléaire pour peser sur les choix de Bruxelles

Trump a repris avant-hier son leitmotiv du premier mandat vis-à-vis de l’Iran : « pression maximale » sur le pays. Il a signé un mémorandum demandant à son gouvernement de prendre de nouvelles sanctions contre Téhéran. Mais… il s’est montré étonnamment conciliant.

Cette stratégie « n’aura presque pas besoin d’être utilisée », espère-t-il. Trump affirme préférer un accord qui « permettra à l’Iran de croître et de prospérer pacifiquement ». Et il conteste l’information selon laquelle les Etats-Unis travaillent avec Israël à d’éventuelles frappes contre Téhéran. C’est « grandement exagéré ».

Mais l’Iran ne doit pas avoir l’arme nucléaire ; c’est la condition posée par Trump. Le président iranien Pezechkian lui répond aujourd’hui : « nous ne cherchons pas à nous doter de l’arme nucléaire ». Une arme, on l’oublie parfois, interdite par les textes religieux en Iran.

En réalité, il ne fait pas de doute que l’Iran élabore un programme nucléaire, mais le pas définitif vers la bombe n’est pas franchi. Et à Téhéran, de plus en plus d’officiels se disent ouverts à de nouvelles discussions avec Washington.

Première explication : l’affaiblissement de l’Iran. Ses alliés, le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza, ont perdu des hommes et de l’influence. Le régime Assad en Syrie est tombé. L’Iran n’a plus la même capacité de dissuasion dans la région. Autre raison : la crise économique. La République islamique est toujours étranglée par les sanctions. Le président Pezechkian, présenté comme un modéré, a clairement pour mission de desserrer cet étau.

Enfin, côté américain, Trump rêve d’un accord qu’il pourrait brandir comme un trophée : « nous avons fait plier l’Iran ». […]

France Inter, Pourquoi un nouvel accord sur le nucléaire iranien est possible

La décision d’investir ou non dans la relance du nucléaire, via la construction de six réacteurs EPR, ne doit pas intervenir tant qu’EDF n’a pas avancé sur le design détaillé de ses centrales et sécurisé le financement d’un tel programme, avertit la Cour des comptes dans un nouveau rapport. Au risque de conduire à un « échec » du projet. […]

La Tribune, Nucléaire : la France est loin d’être prête à construire de nouveaux réacteurs, dit la Cour des Comptes

La Cour des comptes pointe les « risques » et « incertitudes » pesant sur le projet de construction de six nouveaux réacteurs EPR2 en France, dont la facture totale pourrait dépasser 100 milliards d’euros. Elle préconise de ne pas approuver la décision finale d’investissement dans le projet britannique de Sizewell avant d’avoir réduit l’exposition d’EDF sur le projet d’Hinkley Point. […]

Les Échos, « Rentabilité inconnue », « accumulation des risques » : l’alerte de la Cour des comptes sur la relance du nucléaire

Le candidat à la chancellerie Friedrich Merz a conclu qu’une relance de l’énergie nucléaire en Allemagne n’était pas réaliste, bien que son parti critique depuis longtemps l’abandon trop rapide de cette énergie dans le pays.

Friedrich Merz, favori pour devenir le prochain dirigeant de l’Allemagne après les élections du 23 février, est revenu sur l’objectif qu’il s’était fixé de restaurer les réacteurs nucléaires du pays.

« Ils sont démantelés, ils sont décontaminés. Il n’y a très probablement aucun moyen d’y remédier », a déclaré cette semaine le président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de centre droit lors d’une réunion avec un syndicat de travailleurs conservateur.

Les chances de réactivation « diminuent de semaine en semaine », a ajouté Friedrich Merz.

L’Allemagne a mis hors service ses trois dernières centrales nucléaires en activité en avril 2023, à la suite d’une décision prise en 2011 par Angela Merkel, également membre de la CDU, alors chancelière.

Bien qu’il reconnaisse que la sortie du pays du nucléaire est désormais acquise, le président de la CDU a qualifié cette semaine cette décision de « grave erreur stratégique ».

La concession de Friedrich Merz sur la mort probable du nucléaire en Allemagne intervient malgré la promesse faite dans le programme électoral de son parti d’examiner « la possibilité de redémarrer les opérations dans les centrales nucléaires qui ont été récemment fermées ». […]

Euractiv, Le probable futur chancelier allemand fait marche arrière sur le nucléaire

Dimanche 9/2, 21h10

Taïwan.

[…] L’offensive russe en Ukraine, lancée le 24 février 2022, a cependant douché l’optimisme chinois sur une invasion de Taïwan. « La guerre en Ukraine a profondément affecté la vision des planificateurs de l’armée chinoise, qui ont dû revoir leur copie, constate Collin Koh, qui suit les questions de sécurité en Asie à l’école S. Rajaratnam d’études internationales, à Singapour. Ils regardent la Russie avec stupéfaction : son offensive devait être réglée en quarante-huit heures, et elle y est encore. Cela a été une désagréable surprise pour Pékin, tant il s’est inspiré de Moscou. L’Ukraine s’est montrée très résiliente grâce à l’appui occidental. Des pays comme Taïwan ou les Philippines, pour ce qui est des tensions en mer de Chine méridionale, paraissent faibles. Mais s’ils obtiennent un soutien des Etats-Unis et de pays amis dans la région comme le Japon, le conflit devient bien moins prévisible. »

[…] De là à envisager une véritable invasion de Taïwan dans les années à venir… L’opération apparaît extrêmement difficile : la côte ouest, qui fait face à la Chine, offre peu de plages favorables à un débarquement, et les navires chinois pourraient être touchés bien avant de l’approcher. Une implication de l’armée américaine rendrait la tâche encore plus périlleuse. Le coût diplomatique et économique pour la Chine serait incommensurable. […]

Le Monde, Chine : comment Xi Jinping a mis l’armée en ordre de bataille

Dimanche 9/2, 20h45

Drones.

« Vous entendez ou voyez le FPV approcher ? – Arrêtez-vous, ne bougez pas, et à cause des interférences et de la caméra économique du drone, ils ne vous verront pas et passeront « – la tactique la plus ridicule et la plus stupide que certains instructeurs russes continuent d’enseigner aux fantassins russes.

Special Kherson Cat, Bluesky
[Ces parasites graphiques signalent la dernière image transmise par le drone avant son explosion]
Commentaire : "N'interrompez jamais votre adversaire lorsqu'il commet une erreur." (traduction Deepl)

De Bakhmut à Chasiv-Yar, la Russie construit un couloir spécial pour le transport de matériel, protégé des drones FPV par un filet dense. Selon les rapports russes, environ 2 kilomètres de ce couloir sont déjà achevés.

Noel Reports, Bluesky


Dimanche 9/2, 16h15

A droite, Putler, à gauche, Trump (ou inversement si l’on regarde vers le pôle sud).

Il devient de plus en plus évident que les changements prônés par Donald Trump, son entourage, ainsi qu’une grande partie de la high-tech et des banques américaines devraient être qualifiés de révolution ou, pour le moins, d’une démarche révolutionnaire1. Le principe même de MAGA (Make America Great Again) repose non pas sur des valeurs humanistes et morales, des institutions démocratiques, une justice indépendante, la solidarité entre les pays occidentaux, etc., mais sur un système de « deals », à savoir des arrangements, des marchés, des transactions conclus entre des parties. Dans ces deals, la première puissance du monde, les États-Unis, traitera avec d’autres pays uniquement d’une position de force.

Ohé, Canada, vous ne voulez pas devenir le cinquante-et-unième État de notre pays ? On vous écrasera de taxes et pire encore, si vous résistez. Ohé, Danemark, vous ne voulez pas nous céder le Groenland ? On vous le prendra de force, car nous en avons besoin. Ohé, pays de l’OTAN, vous ne voulez pas augmenter votre versement à la caisse commune jusqu’à 5 % de votre PIB respectif ? Eh bien, je ne lèverai pas le petit doigt pour vous défendre. Ohé, la Russie, vous ne voulez pas arrêter cette « guerre stupide » avec l’Ukraine ? Malgré ma sympathie personnelle pour Vladimir Poutine, ce « great guy », ainsi que pour le peuple russe, qui aurait perdu 60 000 000 de personnes (sic !), en aidant les États-Unis à gagner la Seconde Guerre mondiale (sic !), si vous n’arrêtez pas, on renforcera la puissance militaire de l’Ukraine et vous imposera encore plus de taxes !

[…] J’évoque ces idées de Trump pour essayer de comprendre à quoi il faut s’attendre pour son deal concernant l’Ukraine. Le peuple ukrainien a versé et continue de verser son sang, pour ne pas se retrouver sous la domination russe. Il a choisi la voie européenne, se prépare pour intégrer l’UE et l’OTAN, combat la corruption, se débarrasse de l’oligarchie, développe la société civile et la justice indépendante. Péniblement, il avance, malgré la guerre. Et c’est là que le bât blesse. Car Trump n’a ni empathie ni respect pour les valeurs européennes ou pour le droit international. L’agression russe ne peut vraiment gêner celui qui est prêt à s’emparer de force des territoires d’autres pays souverains. Si POTUS ne veut pas que la guerre continue, c’est parce que cela coûte de l’argent à l’Amérique, et puis parce que l’arrêt de la guerre lui permettrait de rétablir une bonne entente avec la Russie et de faire d’ « excellentes affaires », aussi bien avec celle-ci qu’avec l’Ukraine pacifiée qui aura besoin de reconstruction. […]

Desk Russie, Galia Ackermann, La révolution américaine et le conflit en Ukraine

Dimanche 9/2, 15h40

Ça me rappelle quelque chose.

[…] dans la plupart des cas, les causes environnementales du cancer sont au mieux sous-estimées, au pire ignorées. Les cancérologues qui prennent la parole dans l’espace public ne mettent bien souvent en avant que les comportements individuels (tabac, alcool…), la génétique et l’observance du dépistage.

Ces postures sont confortables. Elles sont en réalité le relais d’un narratif néolibéral bien commode, qui réduit la maladie à sa dimension individuelle et la purge de toute sa charge politique. Comme si aucune structure socio-économique n’était in fine déterminante dans la santé des populations, comme si chaque individu était maître et responsable de son destin sanitaire – exception faite des hasards de son génome (mais qui est, là encore, une donnée individuelle).

[…] Une étude d’ampleur publiée en 2024 dans la revue Environmental Health Perspectives estime que plus de 900 substances de synthèse capables de déclencher des cancers de la glande mammaire chez les rongeurs, ou susceptibles d’activer des mécanismes favorisant la maladie chez les femmes, sont en circulation dans notre environnement.

Il n’y a rien de naturel ou d’inéluctable dans cet état de fait, qui est le fruit de choix politiques.
Le cancer est une maladie politique, en ce sens qu’il est, ne serait-ce que partiellement, le fruit de ces choix. Adopter des réglementations laxistes, laisser les industriels évaluer leurs propres produits, permettre en connaissance de cause la dissémination de substances cancérogènes pour flatter les capitaines d’industrie, miser sur la découverte de traitements miracles plutôt que sur la prévention, entraver l’information des consommateurs : tout cela n’est pas une fatalité, c’est de la politique.

La responsabilité de l’environnement dans la progression de certains cancers est toutefois contestée. L’un des arguments fréquemment utilisés à cette fin est de nature épistémique : puisqu’il est scientifiquement impossible de quantifier les effets de chacun des milliers de toxiques en circulation, c’est donc que ces effets ne comptent pour rien. C’est, comme l’écrit l’historien des sciences Robert Proctor (Cancer Wars, 1995), « agiter le chiffon rouge devant chaque arbre pour vous faire perdre de vue la forêt ».

La politique est là encore ce qui répond à cet argument trompeur : c’est un principe de gouvernance fondé sur la prudence, mieux connu sous le nom de « principe de précaution », et dont toutes les droites demandent la révocation depuis des années. Lorsque la maladie frappe, le premier réflexe est de s’interroger rétrospectivement sur ses habitudes de vie, son alimentation, les lieux qu’on a fréquentés : à la vérité, il faudrait aussi se demander pour qui on a voté.

Le Monde, Stéphane Foucart, « Le cancer est, au moins partiellement, une maladie politique »

Samedi 8/2, 23h30

Bagnole élec.

[…] S’entretenir avec des propriétaires de Tesla, c’est souvent être pris à témoin d’un conflit intérieur. La marque américaine qui a transformé l’ingrat véhicule électrique en une voiture efficace, chic, moderne et désirable n’inspire plus la fierté, mais une sensation amère où se mêlent culpabilité et ressentiment à l’encontre d’un businessman visionnaire passé du côté obscur pour se transformer en activiste d’extrême droite. C’est un peu comme s’il leur fallait conduire avec Elon Musk installé sur la banquette et occupé à diffuser des infox complotistes sur X. « J’ai acheté une histoire cool – celle d’une marque de voitures pour gens sympas et, c’est vrai, “friqués” –, mais, aujourd’hui, on m’en raconte une toute autre. Celle d’un dangereux extrémiste qui a pété les plombs et dont il faudrait que je finance les délires », s’offusque Raphaël Charton, à la tête d’une société de production et fidèle de la marque depuis sept ans. […]

Le Monde, L’extrême embarras des propriétaires de Tesla face aux dérapages d’Elon Musk

Samedi 8/2, 20h45

De Kharkiv.

Kate from Kharkiv, Bluesky
Les artistes sont Hanna Stasenko et Slava Leontyev de Kharkiv.

Samedi 8/2, 20h30

Allemagne.

De nouvelles manifestations massives contre l’extrême droite ont lieu, samedi 8 février, en Allemagne, dont une très grosse mobilisation à Munich, dans le sud du pays, rassemblant plus de 250 000 personnes, selon la police de la capitale bavaroise, plus de 320 000, selon les organisateurs.

A deux semaines des élections législatives anticipées, qui auront lieu le 23 février, les manifestants, réunis sous le mot d’ordre « la démocratie a besoin de toi », mettent en garde contre toute collaboration avec le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), crédité d’environ 20 % des voix.

[…] Jusqu’ici, les partis traditionnels refusaient toute coopération au plan national avec l’extrême droite, au nom du « cordon sanitaire »dressé contre la formation nationaliste et xénophobe. Depuis, la CDU et son parti frère bavarois, la CSU, n’ont eu de cesse de répéter haut et fort qu’ils excluaient toute coopération et tout gouvernement de coalition avec l’AfD, deuxième dans les sondages après les conservateurs.

« Nous trahirions notre pays », a déclaré samedi le président de la CDU, Friedrich Merz, lors d’un congrès de la CSU à Nuremberg, l’autre grande métropole de Bavière, au nord de Munich. « Je trahirais l’âme de la CDU si je tendais ne serait-ce que le petit doigt pour faire une telle politique » de coopération avec l’AfD, a-t-il ajouté. « Celui qui veut vraiment un changement en Allemagne ne doit pas voter pour l’AfD », a-t-il continué. « Nous sommes le cordon sanitaire, nous sommes le pare-feu » contre l’AfD, a renchéri Markus Söder, président de la CSU. […]

Le Monde, « Le racisme ? Pas avec nous » : dans toute l’Allemagne, des dizaines de milliers de personnes mobilisées contre l’extrême droite

Samedi 8/2, 19h30

Le point de vue de Guillaume Ancel.

[…] Comme expliqué précédemment, les négociations sur l’Ukraine de Donald Trump ont débuté dès son élection en novembre dernier (et peut-être même avant ?) mais, au grand dam de ce dernier, elles n’ont pas abouti à temps pour son show d’investiture du 20 janvier 2024.

L’équipe de Trump négocie exclusivement avec la Russie de Poutine, et leurs discussions sont assez avancées pour que les acteurs qui en ont été exclus réagissent vertement, avec plus de désespoir que de cohérence.

Ainsi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est-il contraint par cette négociation de Trump a déclaré subitement qu’il est prêt à discuter avec L’homme qui a déclenché cette guerre d’agression depuis trois ans maintenant, Vladimir Poutine. En souhaitant associer l’Europe à cette discussion, Zelensky nous confirme qu’ils ne font pas partie des discussions actuelles, et que le deal Trump-Poutine s’il se réalise s’imposera sans qu’ils aient même pu donner leur avis sur leur propre avenir.

[…] Concrètement, même avec l’appui des Européens, Zelensky n’a pas les moyens de s’opposer à un deal trumpien. Soit il s’efforce de s’y conformer, soit il disparaît en voulant s’y opposer. Il est très intéressant de noter à ce propos que les négociateurs américains menacent Zelensky en voulant imposer des élections en Ukraine, alors même que le pays est en guerre, rendant impossible une campagne électorale libre et démocratique. Cette idée a été poussée par les négociateurs de Poutine, réélu il est vrai en 2024 avec un score qu’il avait lui-même déterminé… […] D’ici le mois de mai, son armée aura probablement pu conquérir l’essentiel des oblasts (régions) qu’il a rattachées formellement à la fédération de Russie (partiellement pour ceux de Kherson et Zaporijia).

[…] Un « deal » sur l’Ukraine entre Poutine et Trump est tout à fait possible dans les mois qui viennent, et ce sont les Ukrainiens et les Européens qui en supporteront le prix. Le respect des frontières et bien au-delà le respect du droit voleront en éclat tandis que les Européens devront vivre dans la crainte de la prochaine attaque de la Russie en dépensant des sommes considérables – notamment en armement américain – pour une sécurité à jamais incertaine.

[…] Les Européens devront craindre aussi les prochaines revendications Trumpiques, du Groenland à l’exploitation des terres rares, de la remise en cause de toute réglementation sur le commerce comme sur le développement de l’Intelligence Artificielle. Trump nous mène à un chaos dont il faut se protéger au plus vite, avec le seul argument qu’il comprend et qu’il partage d’ailleurs avec Poutine et son ami Netanyahou : il ne respecte que la force. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Trump le bulldozer ?

Samedi 8/2, 19h15

MEGA.

Avec Viktor Orban et Marine Le Pen en têtes d’affiche, de nombreux responsables des droites nationales et souverainistes européennes participent côte à côte ce samedi 8 février à un meeting à Madrid, en Espagne, pour défendre un «virage à 180 degrés» de l’Union européenne, dans le sillage de la vague trumpiste. «Make Europe Great Again» […] que les leaders du groupe parlementaire Patriotes pour l’Europe se rassemblent […]

[…] «L’élection de Donald Trump ne peut s’analyser uniquement comme une simple alternance dans un pays démocratique. Ni même seulement comme le sursaut patriotique d’une nation qui congédierait à juste titre les forces du déclin. Nous sommes en face d’un véritable basculement mondial», a déclaré au pupitre Marine Le Pen. «Tout le monde comprend que quelque chose a changé. De son côté, l’Union européenne semble en état de sidération», a-t-elle ajouté.

L’AfD allemande, qui reçoit régulièrement des marques de soutien d’Elon Musk, et les Frères d’Italie de la première ministre Giorgia Meloni, la seule dirigeante européenne présente à la cérémonie d’investiture du président américain, ne seront en revanche pas présents, faisant partie d’autres groupes parlementaires européens.

[…] Patriotes pour l’Europe souhaite plus largement «profiter de la vague provoquée par la victoire de Trump et du choc que les mesures de Trump provoquent dans l’UE» pour redessiner «les équilibres» au sein de l’Union. Considéré comme l’un des plus proches alliés de Donald Trump en Europe, Viktor Orban a multiplié ces dernières semaines les déclarations enflammées, assurant que l’extrême droite était «le nouveau courant dominant» en Europe. «À notre tour d’occuper Bruxelles!», a-t-il lancé.

Un message relayé par le leader de Vox Santiago Abascal, qui insiste sur la proximité idéologique entre le trumpisme et les partis nationalistes européens, en particulier sur l’immigration. «Un changement est en train de se produire : l’Europe doit choisir», a-t-il récemment plaidé. […]

Le Figaro,

Samedi 8/2, 11h25

Lunettes piégées.

Les Russes se plaignent des explosifs plastiques plantés dans leurs lunettes de FPV.

Sources russes : « Les lunettes contiennent des engins explosifs improvisés (EEI) contenant 10 à 15 grammes d’explosif plastique. La détonation se produit lorsque les lunettes sont allumées. L’explosion provoque la mort instantanée de l’opérateur. Toutes les boîtes sont emballées, mais présentent des signes subtils d’ouverture. »

Special Kherson Cat, Bluesky, traduction Deepl

Samedi 8/2, 11h20

Sorte d’installation.

NYT – L’Ukraine a mis en place des défenses en fil de rasoir le long de la frontière avec la région de Kursk russe.


Vendredi 7/2, 22h20

Grossi est passé en Ukraine, il se déclare inquiet… depuis trois ans.

Le directeur général Rafael Mariano Grossi a rencontré le président Volodymyr Zelensky et a évalué les dommages aux infrastructures énergétiques vitales pour la sécurité nucléaire lors de sa 11e visite en Ukraine depuis que le conflit militaire a commencé il y a près de trois ans, dans le cadre des efforts en cours de l’agence internationale de l’énergie atomique (IAEA (IAEA ) pour aider à prévenir un accident nucléaire.

[…] Les équipes d’experts de l’IAEA se sont rendus à neuf sous-stations électriques différentes à travers le pays considérées comme essentielles à la sécurité nucléaire et à la sécurité, y compris celle visitée par le directeur général Grossi le 4 février.

[…] «La situation est assez désastreuse. Nous ne devrions pas, je pense, cacher le fait. Et comme vous pouvez le voir derrière nous, cette infrastructure a été dégradée », a déclaré le directeur général Grossi, à côté d’un autotransformateur visiblement endommagé. […]

AIEA, mise à jour 273, traduction automatique

Vendredi 7/2, 22h15

Centres de recrutement.

Les attaques se ressemblent et se répètent. Trois centres chargés de la mobilisation dans l’armée ukrainienne ont été la cible d’attentats rien que dans les premiers jours du mois de février.

[…] Et pour chacune de ces affaires, des profils qui se ressemblent : des jeunes, appâtés par de l’argent proposé par des agents russes, comme dans le cas de l’explosion du centre de recrutement de Pavlograd. C’est en tout cas ce qu’affirme le SBU, qui a annoncé la détention, trois jours après l’attaque, d’un groupe d’hommes de 21 et 22 ans, recrutés à distance sur des chaînes Telegram proposant de « l’argent facile » en échange de leur coopération. Deux d’entre eux auraient ainsi placé un paquet d’explosif bourré de clous et d’écrous à proximité du site de la ville de l’est, ainsi qu’une caméra de surveillance.

Comme dans toutes les guerres, l’Ukraine fait elle aussi face à ses traîtres. Ces derniers agissent par convictions idéologiques, appât du gain ou parfois, dans de plus rares circonstances, sous la pression de menaces sur des proches vivant en territoires occupés, ou prisonniers en Russie. […]

Le Monde, L’Ukraine enregistre une hausse des attaques contre des centres de recrutement

Vendredi 7/2, 13h30

Élec.

[…] Les trois pays baltes, Lituanie, Lettonie et Estonie, s’apprêtent à se déconnecter, demain, du réseau électrique russe et à couper ainsi définitivement leurs liens énergétiques avec la Russie qui datent de l’ère soviétique, une démarche attendue depuis longtemps.

La Lettonie coupera ainsi physiquement un câble électrique la reliant à la Russie, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, est attendue dimanche à Vilnius pour une cérémonie en compagnie des dirigeants baltes. Les États baltes vont ensuite s’intégrer au réseau électrique européen via la Pologne. […]

Le Monde, Live

Vendredi 7/2, 8H25

Compta.

2022 : « Nous prendrons Kiev en 3 jours ! »
2025 : « Nous ne pouvons pas reprendre Kursk en 6 mois »

Dark Poutine, Bluesky
Commentaire : "Dark Trump. 2025 : «Nous pouvons mettre fin à la guerre en une journée»"
Commentaire : "Aujourd'hui (2/6) est le 1078e jour de l'opération militaire spéciale de 3 jours ! Cela prend un peu plus de temps que prévu."
Commentaire : "Est-il possible que les mots « jours » et « années » s'écrivent de la même manière en russe ?"

Vendredi 7/2, 8h15

War Translated, Bluesky
En plus des avions de chasse du Mirage 2000 français, l'Ukraine a également reçu des avions F-16 du Royaume des Pays-Bas.

Il y a un an, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait catégoriquement écarté l’idée de livrer à Kiev des Mirage 2000. « On cherche à faire de l’utile », avait-il dit, avant de souligner les « défis terriblement compliqués » qu’auraient à relever les Ukrainiens pour assurer le Maintien en condition opérationnelle [MCO] de ces avions.

[…] D’où la surprise quand, le 6 juin 2024, le président Macron fit savoir que des Mirage 2000-5 voleraient bientôt sous les couleurs ukrainiennes, rompant ainsi avec l’approche selon laquelle tout don de matériels militaires à Kiev ne devait pas dégrader « notre modèle de sécurité et de défense ».

« Nous avons toujours la même philosophie : nous aidons les Ukrainiens à résister, mais nous ne voulons pas l’escalade. Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Demain, nous allons annoncer la cession de Mirage 2000-5 qui permettront à l’Ukraine de protéger son espace aérien. Nous lancerons des formations. […] », avait alors justifié le locataire de l’Élysée.

[…] Finalement, exactement huit mois après, les premiers Mirage 2000-5F, prélevés dans la dotation du Groupe de chasse 1/2 Cigognes, ont été livrés à la force aérienne ukrainienne. C’est en effet ce qu’a annoncé M. Lecornu, ce 6 février, via le réseau social X.

Opex360, M. Lecornu annonce la livraison des premiers Mirage 2000-5F à l’Ukraine

Vendredi 7/2, 8h05

Sondage.

Un sondage réalisé par l’État russe suggère que le public russe maintient un niveau élevé de soutien à la guerre en Ukraine malgré les difficultés croissantes.

Le Centre russe de recherche sur l’opinion publique (VCIOM) a publié le 6 février les résultats d’une enquête menée auprès de 1 600 Russes entre le 28 janvier et le 2 février, montrant que 67 % des personnes interrogées soutiennent la guerre de la Russie en Ukraine et que 65 % d’entre elles pensent que la guerre « se passe bien » pour la Russie. Le directeur de la recherche politique du VCIOM, Mikhail Mamonov, a déclaré que le public exige une conclusion rapide et favorable de la guerre et soutient les mesures qui favorisent ces objectifs, tout en s’indignant des revers russes tels que l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk, la lenteur des gains territoriaux et les difficultés économiques.

Les résultats de la VCIOM reflètent probablement les points de vue et les récits du Kremlin et gonflent probablement le niveau de soutien public à la guerre. Ces résultats s’inscrivent dans un contexte d’augmentation des pertes, de controverses au sein du commandement russe et de pressions économiques considérables sur l’économie russe pendant la guerre. La reprise réussie des contre-attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk pourrait également avoir un impact négatif sur la perception de la guerre par l’opinion publique russe dans les semaines à venir. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 février, traduction Deepl

Vendredi 7/2, 8h00

Géorgie.

La Russie construit une nouvelle base navale à Ochamchire, en Abkhazie, ce qui fait craindre que la Géorgie ne soit entraînée dans la guerre en Ukraine, selon le Wall Street Journal (WSJ).

La base fait partie de la stratégie de Moscou pour sauvegarder ses forces navales après avoir subi de lourdes pertes en mer Noire. Depuis le lancement de son invasion à grande échelle en 2022, la Russie a perdu ou endommagé environ un tiers de sa flotte dans la région.

Les images satellites obtenues par le média montrent des améliorations continues au port d’Ochamchira, y compris des points d’accès élargis pour accueillir de plus grands navires. Bien que relativement petites, les installations pourraient accueillir des navires équipés de missiles de croisière, ce qui renforcerait la présence militaire de la Russie en mer Noire.

Ochamchire, situé à plus de 700 kilomètres au sud-est du territoire contrôlé par l’Ukraine le plus proche, pourrait fournir à Moscou une base navale qui reste largement hors de portée des frappes à longue portée de l’Ukraine. […]

The Kyiv Independent, La nouvelle base navale russe fait craindre une implication de la Géorgie dans la guerre en Ukraine, selon le WSJ, traduction Deepl
Ochamchire, Google Earth

Vendredi 7/2, 7h40

Tcherno.

Les 30 000 euros (3871 kg) de médicaments (achetés à prix coûtant directement à l’industrie pharmaceutique !) et de matériel médical, choisis par le personnel soignant des établissements bénéficiaires viennent d’arriver à destination : les hôpitaux régionaux ukrainiens de Narodychi et d’Ivankiv (proches de la Zone d’exclusion de Tchernobyl).

Notre partenaire, la Fondation allemande Action Medeor a financé les frais de transport et d’exportation qui se montent à 3650 euros.

[…] La livraison d’Allemagne jusqu’à la région ukrainienne voisine de la Zone d’exclusion de Tchernobyl et de la frontière avec le Bélarus a nécessité 6 jours à cause des tracasseries douanières et des restrictions de circulation en Ukraine engendrées par les attaques aériennes de la Fédération de Russie.

[…] Plus d’un demi-million d’euros dépensés par l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL pour aider les Ukrainiens depuis le début de la guerre le 24 février 2022, il y a presque 3 années !

Les Enfants de Tchernobyl, mailing

Jeudi 6/2, 22h30

America, America.

Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se disent tous deux intéressés par un accord qui échangerait des armes américaines contre des minerais ukrainiens. L’Ukraine possède des minéraux d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, notamment du lithium et du titane, mais un tel accord devrait tenir compte du fait qu’une grande partie de ces ressources se trouvent sur des territoires capturés par la Russie ou trop proches des lignes de front pour pouvoir être exploitées.

« Je veux assurer la sécurité des terres rares », a déclaré M. Trump aux journalistes dans le bureau ovale en début de semaine. « Nous investissons des centaines de milliards de dollars. Ils ont d’excellentes terres rares. Je veux la sécurité des terres rares, et ils sont prêts à le faire ».

L’intérêt de M. Trump est stimulé par la grande quantité de ressources de ce type que possède la Chine. […]

The War Zone, Les minerais ukrainiens destinés à la vente d’armes sont compliqués par le contrôle russe de territoires clés, traduction Deepl

Jeudi 6/2, 22h25

Un soldat dans la céramique.

Tout va bien, on est à Lviv avec Pacha. Pacha découvre le monde sans sirènes, les musées, la cuisine locale.

Musée d’ethnographie, céramique du 19 siècle

Petite observation du jour : les alertes sont différentes dans les régions différentes. A Lviv, elle était histérique, plus aiguë. L’annulation de l’alerte était presque fêtée, mais une belle voix masculine a répété 5 fois qu’il est nécessaire de descendre à l’abri et d’avoir des moyens de protection individuelle.

Olga, Viber (texte)

Mercredi 5/2, 19h20

La farandole du nuc.

Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Tokyo révèle l’impact des radiations nucléaires sur le béton des réacteurs. Cependant, l’étude montre également que les cristaux de quartz qui composent le béton pourraient s’autoréparer. Une découverte qui offre de nouvelles perspectives pour la durée de vie et la sécurité des centrales nucléaires. […]

Geo, Le béton des réacteurs nucléaires pourrait s’auto-réparer grâce aux radiations, selon une étude

Rosatomflot, l’armateur russe du brise-glace 50 Let Pebody, impliqué dans une collision avec le vraquier Yamal Krecht en mer de Kara le 26 février, assure que les réacteurs nucléaires du navire sont intacts. 

Les premières images de l’accident, dont on ne connait pas les circonstances exactes et qui n’a été rendu public que plusieurs jours après être arrivé, montre une brèche importante dans la coque du brise-glace. Mais l’armateur assure que, malgré des dégâts à son avant bâbord, le 50 Let Pebody est intègre et peut continuer à naviguer sur son service dans le passage du Nord-Est. Et que les réacteurs nucléaires, situés à l’arrière, n’ont pas été touchés.

Mer et Marine, Accident de brise-glace nucléaire en mer de Kara : les réacteurs seraient intacts

Alors que la Belgique prévoyait sa sortie du nucléaire depuis plus de vingt ans, la nouvelle coalition gouvernementale souhaite désormais prolonger l’exploitation d’au moins deux réacteurs mais aussi favoriser la construction de nouvelles tranches.

[…] L’année dernière, la Belgique a largement profité des exportations françaises d’électricité comme l’ensemble des pays frontaliers de l’Hexagone. Selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, la France affichait un solde positif de 27,2 TWh avec la Belgique et l’Allemagne devant l’Italie (+22,3 TWh), le Royaume-Uni (+21 TWh), la Suisse (+16,7 TWh) ainsi que l’Espagne, dans une moindre proportion (+2,8 TWh).

Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux. Pour sauver son industrie, l’Union européenne doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles.

BFM TV, le gouvernement belge acte un virage à 180 degrés avec la relance de l’atome
Comment faut-il présenter le nouveau premier ministre de la Belgique ? Il est qualifié à tour de rôle de nationaliste, d’indépendantiste flamand, de conservateur, de confédéraliste, d’anti-monarchiste, voire de politicien d’extrême droite.. Qui est Bart De Wever ?
The Conversation, Avec Bart De Wever, quel avenir pour la Belgique ?

L’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, victime d’un tsunami catastrophique en 2011, a annoncé ce mercredi que le démantèlement de réservoirs d’eau traitée débuterait la semaine prochaine. L’objectif : dégager de l’espace nécessaire au stockage de déchets nucléaires qui doivent être extraits des réacteurs du site.

[…] Tepco conserve quelque 1,3 million de tonnes d’eau – de pluie, souterraine et de mer – sur le site ainsi que de l’eau nécessaire au refroidissement des réacteurs. Le liquide est filtré pour le débarrasser de diverses substances radioactives mais reste entreposé dans plus d’un millier de réservoirs qui occupent l’essentiel du terrain de la centrale.

L’entreprise a abattu d’autres sortes de contenants d’eau par le passé, mais se débarrasser de ceux-ci en particulier – des réservoirs soudés – est considéré comme une étape essentielle à l’avancée du projet général de démantèlement. […] Le démantèlement des réservoirs d’eau est devenu possible avec le début du rejet de liquide dans l’océan Pacifique en août 2023. Le Japon assure que cette eau ne nuit pas à l’environnement, ce qu’a également garanti l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). […]

Sud Ouest, Fukushima : le démantèlement de réservoirs d’eau commencera le 13 février

Mercredi 5/2, 16h20

Prisonniers.

Special Kherson Cat, Bluesky

Le président ukrainien a annoncé, mercredi, le retour de 150 prisonniers de guerre ukrainiens détenus par la Russie. […] De son côté, Moscou a déclaré avoir rapatrié 150 militaires russes […] « A l’heure actuelle, tous les militaires russes se trouvent sur le territoire de la République de la Biélorussie, où ils bénéficient de l’assistance psychologique et médicale nécessaire et ont la possibilité de contacter leurs proches », a précisé le ministère de la défense russe.

Le Monde, Live

Mercredi 5/2, 6h40

Fragilité nuc (toujours).

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, a visité la sous-station électrique de Kyivska dans l’oblast de Kyiv le 4 février pour évaluer les dommages subis par la sous-station alors que les frappes russes à longue portée ciblant l’infrastructure énergétique continuent de menacer les centrales nucléaires ukrainiennes et les capacités de production d’énergie de l’Ukraine.

M. Grossi n’a pas précisé quand les forces russes avaient endommagé la sous-station électrique de Kyviska, mais il a souligné qu’une frappe directe sur la sous-station ou une interruption de l’alimentation électrique pourrait provoquer un accident nucléaire. Le média ukrainien Suspilne a noté que la sous-station électrique de Kyivska est reliée à la centrale nucléaire de Rivne et alimente la ville de Kyiv ainsi que le centre et le nord de l’Ukraine en électricité.

[…] Selon Grossi, les frappes russes de novembre 2024 ont endommagé plusieurs sous-stations électriques non spécifiées reliées aux centrales nucléaires de Khmelnytskyi, Rivne et Pivdennoukrainsk, mais n’ont pas endommagé les centrales elles-mêmes[5]. Les frappes russes contre les sous-stations électriques ukrainiennes – et pas seulement contre les centrales – continuent de menacer les capacités de production d’énergie de l’Ukraine et peuvent causer des dommages à long terme. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 février, traduction Deepl

Mercredi 5/2, 6h35

Écrire le présent, réécrire le passé.

Cartoon Movement, Tjeerd Royaards, The new Tesla model

Plus de dix ans après la révolution pro-démocratique EuroMaidan en Ukraine, l’affirmation fausse – mais persistante – selon laquelle le mouvement était un « coup d’État » soutenu par l’Occident refuse de mourir.

Le 2 février, Elon Musk a envoyé à ses plus de 215 millions d’abonnés un message sur X qui reprenait la désinformation russe, affirmant sans preuve que l’Agence américaine pour le développement international (USAID) avait été impliquée dans le renversement du gouvernement ukrainien.

M. Musk, qui est à la tête d’une initiative du président Donald Trump visant à réduire les dépenses publiques, a discrédité l’agence à plusieurs reprises ces derniers jours et fait pression pour qu’elle soit fermée.

Les recherches menées au fil des ans ont révélé que les propagandistes russes ont travaillé dur pour diffuser le faux récit d’un « coup d’État » en Ukraine depuis 2014. Avec l’arrivée de Musk à un poste important au sein du gouvernement américain, ils semblent désormais avoir une oreille attentive dans les couloirs du pouvoir américain.

Des centaines de milliers de personnes de tout le pays et de tous horizons se sont rassemblées pour passer trois mois sous des températures glaciales afin de protester contre les actions antidémocratiques de leur président et de leur gouvernement.

[…] Au lieu d’être violemment ou illégalement chassé du pouvoir, comme le suggère le terme « coup d’État » utilisé par Musk et les propagandistes, le président ukrainien de l’époque, Viktor Ianoukovitch, a volontairement fui le pays pour se réfugier en Russie après avoir ordonné à ses forces de police d’ouvrir le feu sur des manifestants civils et de les tuer. Le transfert de pouvoir qui s’en est suivi a été effectué démocratiquement par le biais d’élections libres et équitables. […]

The Kyiv Independent, L’EuroMaidan en Ukraine n’était pas un coup d’État, malgré la désinformation russe poussée par Musk, traduction Deepl

Mercredi 5/2, 6h30

Chiffres.

Dans son interview avec le journaliste britannique Piers Morgan, le président ukrainien, Volodymyr Zelebsky, estime que son pays a perdu 45 100 soldats depuis le début du conflit avec la Russie, en février 2022.

Il a également annoncé 390 000 cas de blessures, ce qui n’indique pas le nombre de soldats blessés puisque certains d’entre eux ont pu être blessés plusieurs fois. […]

Le Monde, Live

Mardi 4/2, 19h15

Avion civil, ne passez pas là.

L’avion de ligne azerbaïdjanais qui s’est écrasé en décembre après avoir été détourné de la Russie vers le Kazakhstan a été abattu par le système de défense aérienne russe Pantsir-S. L’Azerbaïdjan possède un fragment du missile […] qui a été extrait de l’avion et identifié à l’aide d’un examen international […]

Eurointegration, l’Azerbaïdjan a la preuve que le système de défense aérienne russe a abattu l’avion, traduction Deepl

Mardi 4/2, 13h20

Drones (suite…).

Un drone intercepteur FPV ukrainien, déployé à partir d’un « vaisseau mère » [qui filme], a réussi à abattre un drone ISR russe.

Pendant ce temps en Ukraine, Bluesky

La société ukrainienne Robotized Complexes a dévoilé le drone terrestre « Plyushch », doté d’un mât rétractable de 10 mètres. Il peut servir de relais radio ou de station de guerre électronique, opérant à distance et silencieusement. Il a une portée de 40 km, peut atteindre une vitesse de 9 km/h et se déploie en 80 secondes.

Noel Reports, Bluesky
Maks 24, Bluesky [récupération d’un quadri avec un grappin]

Le ministère de la défense a codifié et approuvé l’utilisation dans les forces de défense d’une ligne de systèmes robotiques terrestres Gimli. C’est ce qu’a annoncé la Direction principale du soutien du cycle de vie des armes et des équipements militaires.

Le Gimli est une plateforme sans pilote polyvalente conçue pour exécuter un large éventail de tâches dans les conditions difficiles des opérations de combat de haute intensité.

Selon la configuration et les accessoires, les robots effectuent l’évacuation et le déplacement de personnel, le transport de munitions et de biens, ainsi que d’autres tâches importantes de soutien et de logistique. En outre, le Gimli peut être équipé d’armes et agir comme un module de combat mobile, effectuant des dégâts par le feu sur des cibles ennemies. […]

Ministère de la Défense de l’Ukraine, Il livre des munitions et évacue : Le ministère de la défense codifie le système robotique terrestre Gimli, traduction Deepl

Mardi 4/2, 9h00

Cartoon Movement, Paolo Lombardi, Elections in Germany

Le chef de file de l’opposition conservatrice allemande, Friedrich Merz, dont le parti est largement pressenti pour remporter les élections générales de ce mois-ci, a défendu ses propositions très strictes en matière d’immigration après qu’une vague de protestations l’a accusé d’enfreindre le « pare-feu » traditionnel entre l’extrême droite et les centristes.

Dans un discours sans concession prononcé lors d’un congrès de son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), à Berlin, M. Merz s’est dit convaincu que son parti remporterait le scrutin du 23 février « avec un très bon résultat », loin devant le parti anti-immigration et anti-islam Alternative für Deutschland (AfD), qui arrive régulièrement en deuxième position dans les sondages.

Cinq jours après avoir adopté une résolution non contraignante sur la politique frontalière avec les voix de l’extrême droite – ce qui constitue une violation historique d’un tabou – M. Merz a renouvelé sa promesse d’interdire toute coopération formelle avec l’AfD à l’avenir. « Nous ne travaillerons pas avec l’Alternative für Deutschland – ni avant [les élections], ni après – jamais », a-t-il déclaré sous une longue ovation des délégués. […]

The Guardian, Merz double la mise avec l’extrême droite allemande dans un discours combatif, traduction Deepl

Mardi 4/2, 8h55

A domicile.

La campagne d’assassinats ciblés contre des hauts responsables militaires russes a fait une nouvelle victime près de Moscou : Armen Sarkissian, chef paramilitaire prorusse, fondateur d’un bataillon combattant contre l’armée ukrainienne. […] Considéré comme un baron du crime derrière son titre de président de la fédération locale de boxe, il a formé « Arbat », un « bataillon arménien » qui, dès septembre 2022, sept mois après le début de l’« opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine, a combattu dans l’est de l’Ukraine avant d’être transféré à Koursk, la région russe partiellement passée sous contrôle de Kiev depuis août 2024.

[…] Armen Sarkissian vient s’ajouter à la liste de dizaines de figures russes ou prorusses, militaires ou paramilitaires pour la plupart, qui, depuis le début de l’assaut russe contre l’Ukraine en février 2022, ont été les cibles d’assassinats en Russie et dans les territoires occupés. […] Dernier en date : celui d’Igor Kirillov, 54 ans, le général russe responsable de l’usage d’armes chimiques en Ukraine, tué le 17 décembre 2024 dans un faubourg de l’est de Moscou. […] Avant lui, Sergueï Yevsioukov, directeur de la prison d’Olenivka à Donetsk, connu pour avoir maltraité des prisonniers de guerre ukrainiens rescapés du siège de Marioupol, est mort dans l’explosion d’une voiture piégée, le 9 décembre 2024. Trois jours plus tard, le 12 décembre, Mikhaïl Chatsky, un ingénieur réputé pour avoir amélioré les missiles de croisière Kh-59 et Kh-69 fréquemment utilisés contre des cibles civiles et contre l’infrastructure ukrainienne, avait été éliminé à l’arme à feu dans un faubourg de Moscou.

Le Monde, Armen Sarkissian, nouvelle cible à Moscou d’une campagne d’assassinats contre des personnalités engagées dans la guerre contre l’Ukraine

[…] L’unité paramilitaire russe d’extrême droite « Rusich » Sabotage Assault Reconnaissance Group a réagi à l’assassinat de Sargsyan en affirmant que « la patrie ne perdra rien d’un bandit mort » et que Sargsyan et sa « mafia ethnique » ne causaient que des problèmes à la Russie.

Le chef du groupe « Rusich », Alexei Milchakov, qui se déclare nazi, et le commandant tchétchène de l’Akhmat Spetsnaz, Apty Alaudinov, se sont notamment rencontrés en janvier 2025 à la suite des critiques répétées de Rusich à l’égard des forces de l’Akhmat. Alaudinov et Milchakov ont exprimé leur soutien mutuel et promu un message sur la diversité et l’harmonie ethniques de la Russie. La réaction de Rusich à la mort de Sargsyan met toutefois en lumière les sentiments xénophobes et ultranationalistes persistants du groupe et remet en question la sincérité de la réconciliation de Milchakov avec Alaudinov. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3 février, traduction Deepl

Lundi 3/2, 21h30

Koursk (et au delà).

Je vois passer cette photo. C’est celle d’un soldat nord-coréen capturé dans le secteur de Koursk par l’armée ukrainienne et envoyé à Kyiv. Il a été blessé à la mâchoire.
Quand je vois passer cette photo, je me souviens que je ne comprends rien.


Lundi 3/2, 21h10

A Lviv, j’irai voir l’ami de maman, une amie de l’université. Je ne l’ai vu qu’une fois, mais ce sont de bonnes copines.
Elle vivait à Marioupol avec ses enfants au moment de l’invasion. Avec d’autres, ils vivaient dans la cave, sans eau, sans téléphone, enfin sans électricité, donc sans possibilité de recharger le téléphone. Et un matin, par hasard, elle tombe sur un volontaire dehors. Lui : « Mais qu’est-ce que vous faites là ? Le bus est là, mais je n’ai trouvé personne à évacuer : Il faut partir maintenant ! » Elle : « Je suis chez moi ici, pourquoi je partirais ? Et puis je ne suis pas seule, il y a les enfants et les voisins ». Et en deux minutes tout le monde est parti.
Elle est parti à l’ouest, à Lviv. Je crois qu’elle voulait partir toujours plus à l’ouest.

Je n’ai pas encore regardé le film « 20 jours à Marioupol ». Je le ferai un jour, mais là non.

[…] En 2022, les soldats étaient nos héros. En 2025, des Ukrainiens osent demander pourquoi ils devraient payer pour envoyer des voitures, des casques ou des drones, alors qu’ils payent déjà des impôts. Est-ce que ça ne suffit pas nos impôts ? Non, ça ne suffit pas ! Les soldats ne sont pas à l’aise en ville. Ils reviennent de l’enfer, ils ont quelques jours de repos et les gens les regardent comme des choses bizarres. Pas tous, non, bien sûr, pas tous, mais quand même, il y en a.

Tu as vu, des centres de recrutement ont été attaqué… un soldat qui accompagnait des bleus a été tué, quelqu’un est venu sortir un bleu de la file, pour gagner quoi, quatre heures peut-être. Est-ce que la vie de ce soldat ne valait pas plus de quatre heures ? Ce soldat a combattu dans le Dombass, il a été blessé, il a été employé à l’arrière pour s’occuper des recrues, il était armé et ne s’est pas servi de son arme pour ne pas blesser son agresseur et il est mort pour quatre heures d’un bleu.

[…] Je prends le train ce soir. J’ai trouvé une couchette. Il y a 19 heures de voyage. […]

Olga, Viber (vocal)

Lundi 3/2, 21h05

America, America.

Le président américain a dit lundi vouloir négocier un « accord » avec l’Ukraine de manière qu’elle offre une « garantie » sur ses terres rares, c’est-à-dire des matériaux très utilisés dans l’électronique, en échange de l’aide américaine contre la Russie.

« Nous cherchons à trouver un accord avec les Ukrainiens selon lequel ils apporteraient en garantie leurs terres rares et d’autres choses en échange de ce que nous leur donnons », a fait savoir Donald Trump pendant un échange avec des journalistes dans le bureau Ovale.

Le Monde, Live

Lundi 3/2, 7h40

Je rejoins Pacha à Lviv pour quelques jours. Il a une permission. J’ai été très surprise, mais il a dit qu’il avait envie d’aller au théâtre. […]

Olga, Viber (vocal), dimanche

Lundi 3/2, 6h55

A l’occasion de la conférence sur l’archive sonore que m’a proposé le festival Longueur d’Ondes la semaine dernière à Brest, j’ai évoqué la zone interdite telle que je l’avais captée durant toutes les années de nos résidences en Ukraine.

La Zone que j’ai enregistré et photographié est désormais minée et n’est plus accessible qu’aux militaires. La sanction d’une mine est autrement plus flagrante que celle du césium 137.

J’en ai touché deux mots à Olga : « le drame de Tchernobyl est peu de chose dans votre réalité actuelle ». Elle m’a dit qu’elle avait vu une émission sur Tcherno récemment ; je n’ai pas noté ses mots, mais elle a constaté que les champignons contaminés était en effet le dernier de ses soucis.
Il faut bien hiérarchiser les problèmes, il n’y a pas le choix.


Dimanche 2/2, 22h00

Allemagne.

Environ 160.000 personnes ont participé dimanche à Berlin à une manifestation contre l’extrême droite et un début de rapprochement politique entre l’AfD et les conservateurs de la CDU, a indiqué un porte-parole de la police à l’AFP.

[…] La manifestation est dirigée contre le candidat conservateur à la chancellerie, et favori des sondages, Friedrich Merz, qui a opéré un début de rapprochement spectaculaire cette semaine avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), brisant un tabou politique d’après-guerre dans le pays. Jusqu’ici les partis traditionnels refusaient toute coopération au niveau nationale avec l’extrême droite en maintenant ce qu’ils qualifient de «cordon sanitaire». […]

Le Figaro, À Berlin, environ 160.000 personnes ont manifesté contre l’extrême droite ce dimanche, selon la police

Dimanche 2/2, 21h30

Kate from Kharkiv.

Deux bombes guidées, des drones Shahed, un missile S-300… « Je ne connaissais rien aux armes, j’ai appris. » Les missiles, les shrapnels, ces éclats d’obus qui blessent les civils lors des explosions. « A chaque fois qu’une alerte retentit, mon cœur bat à toute vitesse. On ne s’habitue pas. » Kate poste des images, y compris les plus gore, provenant de la mairie ou de médias divers : une jeune fille décapitée sur un banc, une maison en flammes dans laquelle brûlent ses habitants. Les tweets nocturnes s’enchaînent parfois, à la fréquence des frappes, comme pour calmer son angoisse ou partager son insomnie.

[…] L’autre raison qui guide ses tweets : « répondre à la propagande russe », qui prétend que les frappes de Moscou ne touchent que des cibles militaires, « la plus grande entreprise de désinformation au monde ».

[…] Kateryna Bohuslavska commente aussi bien les déclarations de Poutine que les interviews de Zelensky. Avec Trump, elle fait preuve de l’attentisme si partagé dans son pays – un « optimisme prudent », dit-elle, comme si rien ne pouvait être pire que les trois années écoulées. Ces dernières semaines, elle a migré sur Bluesky mais sans délaisser X, le réseau d’Elon Musk : « On ne peut pas l’abandonner à la propagande russe. » […]

Le Monde, Les posts noirs des nuits blanches de « Kate from Kharkiv » : « Ce n’est pas une autre vie, virtuelle, c’est la mienne »
Kate from Kharkiv, Bluesky
Le nombre de morts à Poltava est passé à 9 après la grève des missiles russes de ce soir sur un immeuble d'appartements dans la ville. [14 morts au final]

Les jours remplis d’anxiété et de danger se sont transformés en un cauchemar de trois ans. Cette ville survit sur la volonté de ceux qui l’aiment. Notre détermination à résister et à sauver notre maison nous fait avancer. Et je suis fier d’être l’un de ses citoyens. Bonjour de Kharkiv !

Kate from Kharkiv, Bluesky

Le 1er février, Sofia et ses parents ont été tués dans leur maison de Poltava par un missile russe Kh-22. La bibliothèque que Sofia aimait a partagé la nouvelle.

Kate from Kharkiv, Bluesky

Dimanche 2/2, 17h45

AI.

OpenAI a conclu un accord avec le gouvernement américain pour l’utilisation de ses derniers modèles d’IA dans les laboratoires nationaux de recherche scientifique et pour la sécurité des armes nucléaires. Jusqu’à 15 000 chercheurs gouvernementaux auront accès à la dernière série o1 d’OpenAI dans des centres stratégiques, tels que le Laboratoire national de Los Alamos (connu pour la création des trois premières bombes atomiques).

[…] Altman a annoncé le nouvel accord lors de l’événement d’entreprise « Building to Win: AI Economics », qui s’est déroulé récemment à Washington. Il aurait pour objectif de dynamiser les recherches scientifiques du gouvernement à l’aide de l’IA. « Partager notre technologie avec les meilleurs scientifiques du pays s’inscrit dans notre mission de garantir que l’IA générale profite à l’humanité, et nous pensons que le gouvernement américain est un partenaire essentiel pour atteindre cet objectif », explique l’entreprise dans un communiqué. […]

Trust my Science, L’IA d’OpenAI intégrée à la sécurité des armes nucléaires américaines après un accord historique

[…] Concrètement, ce dimanche seront interdites certaines utilisations de l’IA jugées inacceptables par l’AI Act : parmi elles, les logiciels de « notation sociale », privés ou publics, comme ceux utilisés par la Chine, et les IA de « police prédictive individuelle » visant à « profiler » des personnes en estimant leur propension à commettre des infractions. Mais aussi la « reconnaissance des émotions » au travail ou à l’école, pour analyser le comportement d’un employé ou d’un élève.

De même sont bannies « l’exploitation des vulnérabilités des personnes, la manipulation ou les techniques subliminales ». Et, enfin, l’identification des personnes par reconnaissance faciale en temps réel dans l’espace public, ainsi que la catégorisation biométrique des personnes pour déduire « leur race, leurs opinions politiques, religieuses, leur orientation sexuelle ou leur appartenance syndicale »,énumère le site de la Commission européenne. Certaines exceptions sont toutefois prévues pour les forces de l’ordre.

Pour appliquer l’AI Act, Bruxelles disposera d’une nouvelle entité, le Bureau de l’IA, et s’appuiera sur des autorités nationales comme laCommission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Et l’UE pourra prononcer des sanctions en cas d’infraction : jusqu’à 7 % du chiffre d’affaires mondial pour les pratiques prohibées et 3 % pour les autres. […]

Le Monde, Intelligence artificielle : les premières mesures du règlement européen AI Act entrent en vigueur

Dimanche 2/2, 17h15

Première.

[…] Lorsqu’il s’envole, au bout d’une heure et vingt minutes, les deux hommes savent qu’ils ont eu une chance extraordinaire. « C’était incroyable de pouvoir prendre ces photos, assure Hassan Dalil. On savait que c’était un oiseau rare et que cette lagune était l’un des seuls sites où l’on pouvait l’observer. » Ce 2février 1995, ils sont pourtant loin d’imaginer la valeur que prendront ces clichés : depuis, aucun autre courlis à bec grêle n’a pu être photographié. Et, tout juste trente ans plus tard, l’espèce vient d’être déclarée très probablement disparue. […]

Le Monde, Le courlis à bec grêle, échassier des zones humides, n’existe plus : récit de la première extinction d’un oiseau continental depuis cinq siècles
Un spécimen égyptien de courlis à bec grêle, « Numenius tenuirostris Vieillot » de 1817, conservé dans les archives du Muséum national d’histoire naturelle. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE

Dimanche 2/2, 16h50

Cessez-le-feu.

Un accord de cessez-le-feu pourrait-il être un désastre déguisé pour l’Ukraine ?

Telle est la question urgente qui résonne dans les bunkers de la ligne de front ukrainienne et dans les ruines des villes assiégées, où l’épuisement omniprésent appelle à la paix, mais où règne une méfiance coûteusement apprise à l’égard de la Russie.

Les écrans placés devant Volodymyr Sablyn, commandant de bataillon de la 66e brigade mécanisée, racontent l’histoire déchirante d’un champ de bataille ukrainien à la fois moderne et archaïquement brutal. De minuscules drones bon marché survolent les tranchées marquées et abîmées autour de Lyman – un mélange de boue gelée, de déchets, de bunkers et de « betteraves », terme peu glorieux désignant les restes humains qui ne peuvent être récupérés.

« Sablyn a déclaré cette semaine à CNN : « S’il y a un cessez-le-feu maintenant, la situation ne fera qu’empirer pour nous. « En effet, l’ennemi se reconstituera, formera de nouvelles unités militaires, se regroupera et attaquera à nouveau.

M. Sablyn a rejoint l’armée en février 2015, lorsque les séparatistes russes ont pris la ville de Debaltseve, à Donetsk, en dépit d’une trêve. Aujourd’hui, sur le front oriental, les cessez-le-feu conclus il y a dix ans, qui n’ont servi qu’à couvrir de nouvelles avancées militaires russes, sont la preuve vivante qu’il est urgent de faire preuve de prudence à la table des négociations.

[…] Larysa, 72 ans, avance lentement dans les rues ravagées de Lyman, ses incisives dorées brillant sur le béton poivré par les obus.

« Nous avons été touchés 19 fois aujourd’hui… 19 fois depuis ce matin », a-t-elle déclaré à CNN. « Mon mari compte et je prends des somnifères. Il me réveille et me dit : « Alors, tu as compté ? ».

Elle fond en larmes lorsqu’on lui demande pourquoi elle n’a pas quitté une ville qui a d’abord été prise lors de l’invasion russe de 2022, puis libérée par les forces ukrainiennes plus tard dans l’année, et qui est aujourd’hui de nouveau sous la pression des hommes de Poutine, qui se trouvent à environ 10 kilomètres de sa périphérie.

« Ici, j’ai couru pieds nus ; là, j’ai nagé dans la rivière », dit-elle en désignant les abords de la ville. J’ai 72 ans, je ne veux pas (partir). Mes trois frères sont enterrés ici, toutes mes tantes, tous mes oncles, mon père, ma mère. Je ne peux pas partir.

[…] Larysa a déclaré que M. Trump ne serait pas différent de M. Biden, dont elle a entendu dire à la télévision qu’il avait essayé d’acheter des parties de l’est de l’Ukraine pour son fils, faisant probablement écho à la propagande russe mensongère. Elle espère que c’est le Kremlin qui prendra les décisions.
« Personne ne va résoudre ce problème. Seul Poutine le fera s’il dit « ça suffit, j’ai déjà tué tant de gens ». Elle acquiesce lorsqu’on lui demande si la paix par l’intermédiaire de Poutine est la seule voie possible. […]

CNN, Il n’y a pas d’avenir : Même un éventuel cessez-le-feu ne suscite guère d’espoir dans l’est de l’Ukraine, traduction Deepl

Dimanche 2/2, 14h50

Les Ukrainiens cassent la pétro-industrie russe avec des drones à longue portée (suite).

Pendant ce temps en Ukraine, Bluesky
Bingo des raffineries de pétrole russes (mis à jour)

Dimanche 2/2, 14h45

C’est dimanche !

L’épouse d’un occupant russe craint de ne pas recevoir de compensation si son mari décède dans la soi-disant «opération militaire spéciale», étant donné qu’elle a déjà reçu un paiement pour son premier mari en 2022.

War Translated, Bluesky
Commentaire "C'est le modèle économique que je n'ai jamais vu venir."

Dimanche 2/2, 14h35

Petit mystère entre amis.

Le chef de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré qu’il avait des idées sur les futures négociations de paix entre Kiev et Moscou qui sont un « petit secret » mais qui garantiront que le président russe Vladimir Poutine ne « tentera plus jamais » de conquérir l’Ukraine.

Dans une interview accordée au journal allemand Bild et publiée le 1er février, M. Rutte a été interrogé sur la possibilité d’une paix entre les deux pays.

« Nous devons faire en sorte que (Poutine) ne puisse plus jamais conquérir ne serait-ce qu’un kilomètre carré de l’Ukraine », a-t-il répondu, ajoutant que la chose la plus importante à faire pour l’OTAN à l’heure actuelle est de soutenir Kiev en lui fournissant des armes et en entraînant ses soldats.

Il a ajouté que si l’Ukraine décidait d’entamer des pourparlers de paix, elle devrait alors amener Poutine à la table des négociations.

Je ne peux pas vous décrire exactement comment se dérouleront ces pourparlers », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : »J’ai déjà des idées sur la façon dont ces pourparlers se dérouleront : « J’ai déjà des idées sur la forme que pourrait prendre cette composition. Mais nous ne voulons pas rendre Poutine plus intelligent qu’il ne l’est déjà.

« Nous gardons le secret. Seule la fin est certaine : Poutine n’essaiera plus jamais après cela ». […]

The Kyiv Independent, Le chef de l’OTAN a des idées « secrètes » pour les pourparlers de paix en Ukraine, traduction Deepl

Samedi 1/2, 20h55

Moldavie.

Les autorités moldaves ont commencé samedi à livrer à la région séparatiste prorusse de Transnistrie du gaz acquis avec une aide de l’Union européenne de 30 millions d’euros. La commission des situations d’urgence moldave a approuvé « une série de mesures après l’apport européen face au chantage énergétique russe », dit le gouvernement dans un communiqué.

Ce territoire d’un demi-million d’habitants fait face à des coupures de chauffage, d’eau chaude et d’électricité depuis début janvier. « Du gaz européen commence à alimenter la Transnistrie, un moment historique », écrit sur Telegram le ministère de l’énergie de cette ex-République soviétique, pays parmi les plus pauvres d’Europe. […]

Le Monde, Live

Samedi 1/2, 20h45

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] Trump n’est pas un stratège rompu à la géopolitique, c’est un promoteur immobilier spécialisé dans l’hôtellerie internationale qui a besoin de passer des « deals » favorables à ses affaires. Les conséquences de ces accords d’opportunité, en particulier pour les autres et pour leur environnement, n’ont aucune importance à ses yeux pourvu qu’ils nourrissent son business. Il ne faut attendre de lui aucun altruisme ou stratégie durable, mais des deals aussi opportunistes que momentanés.

Vladimir Poutine en est le miroir inversé : il n’a aucun scrupules comme Trump, mais il est un chef mafieux qui règne sur la Russie où il se vit comme un tsar régnant pour la plus grande chance de ses concitoyens qui n’ont qu’un seul droit, celui de se féliciter que le Kremlin soit ainsi maîtrisé. Sa guerre contre l’Ukraine n’avait aucune autre justification que d’étendre sa mainmise sur des territoires qu’il estime lui revenir, tout comme il le fait pour la Biélorussie ou la Géorgie.

Poutine est globalement étanche aux arguments économiques et financiers que les négociateurs de Trump ont voulu avancer. Ceux-ci cherchaient à le convaincre qu’il « menait son pays à la ruine » et qu’un deal était tout à son avantage, alors que la situation économique et financière de son pays n’est manifestement pas la préoccupation du maître du Kremlin puisqu’il décide lui-même du niveau de satisfaction de sa population…

Cette négociation est un échec à ce stade, parce que l’affairiste ne pouvait pas se comprendre sur le terrain de l’Ukraine avec le chef mafieux qui se prend pour un joueur d’échecs. […] Malgré les réticences et les coups fourrés égrenés jusqu’à la dernière minute, l’accord de cessez-le-feu sur Gaza est rentré en vigueur comme prévu la veille de l’investiture de Donald Trump, permettant à ce dernier d’afficher sa capacité à stopper un conflit… et à faire oublier qu’il n’y était pas arrivé pour l’Ukraine. Mais cette possibilité de « deal » est-elle perdue pour autant ? Je ne le crois pas, car ces deux protagonistes ont intérêt à « faire affaire ».

Pour Poutine, la question essentielle est de déterminer jusqu’où il peut pousser son avantage. Aujourd’hui, son armée avance sur le terrain – au prix de pertes effrayantes dont il n’a rien à faire – mais à un rythme très lent qui ne peut lui laisser espérer de pouvoir soumettre l’Ukraine dans sa globalité. « Raisonnablement », il pourrait essayer de finir de conquérir les régions (oblasts) ukrainiennes qu’il a formellement rattachées à la Russie. 5…] Probablement aussi que Poutine voudra consacrer sa « victoire » au moment de la commémoration du 9 mai 2025, 80 ans après celle de l’URSS sur l’Allemagne nazie.

[…] [Le] volet que n’a pas poussé Trump jusqu’ici est la puissance militaire. Certes, son équipe – en lien avec la future ex-administration Biden – n’a jamais livré autant de munitions à l’armée ukrainienne qui d’ailleurs n’émet plus aucun critique sur le manque d’approvisionnement depuis novembre 2024. Mais Trump pourrait jouer maintenant sur la puissance aérienne dont ne dispose pas l’Ukraine, en deux étapes.

Dans une première étape, Trump pourrait armer l’Ukraine très rapidement d’une nouvelle capacité, celle d’intercepter des avions russes, y compris au-dessus de leur territoire, quand ceux-ci tirent leurs redoutables bombes planantes qui font des ravages sur la ligne de front mais qui n’ont « que » 80 km de portée. Les États-Unis disposent de missiles air-air, que pourraient emporter les F16 déjà livrés par les Européens, avec une capacité d’interception dépassant les 100 km qui interdiraient de fait ces bombardements cruciaux pour l’avancée de l’armée russe.

[…] Les négociateurs de Trump pourraient aussi jouer en deuxième étape sur une « menace » un peu plus longue a mettre en œuvre, mais qui coûterait cher à l’armée russe, en proposant d’équiper l’Ukraine d’une véritable flotte d’avions de combat. En effet, les États-Unis disposent d’une réserve considérable de F16 opérationnels et de la capacité de recruter massivement des « contractuels » pour les piloter et les entretenir parmi les milliers de pilotes et basiers (ceux qui servent les installations au sol) qui sont déjà en retraite à travers le monde et qui reprendraient volontiers du service moyennant un contrat avantageux.

[…] Si Trump et Poutine ont la possibilité de dealer sur cette guerre, il faut noter dans cette situation l’absence criante de deux acteurs qui devraient pourtant être clefs dans ces discussions, ce sont évidemment l’Ukraine et les Européens… Volodymyr Zelensky a bien compris qu’il n’avait pas les moyens de se révolter contre la volonté et la manière de faire de Donald Trump. Tout au plus, peut-il espérer influencer ces discussions en proposant des arguments que les négociateurs américains pourraient utiliser.

Quant aux Européens, c’est bien évidemment leur avenir qu’ils jouent, bien au-delà du sort de la courageuse résistance ukrainienne face à l’agression de cet empire menaçant qu’est devenu la Russie. Une question essentielle se pose désormais : les pays européens peuvent-ils continuer à avancer en ordre dispersé du fait d’une « Union » inadaptée ou vont-ils enfin franchir le pas pour constituer les « États-Unis d’Europe » et devenir ainsi les acteurs de leur propre destinée ?

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Ukraine : Trump peut-il « dealer » avec Poutine ?

Samedi 1/2, 15h15

La farandole du nuc.

Cartoon Movement, Ahmed Falah, The Countdown

L’Iran est « prêt » à négocier autour de son programme nucléaire si les pays occidentaux font preuve de « sérieux », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne dans un entretien publié jeudi. « Nous avons dit à plusieurs reprises que nous étions prêts à discuter, à condition que l’autre partie soit sérieuse », a indiqué Esmaïl Baghaï, selon le quotidien Iran, publication du gouvernement.

Ces dernières semaines, l’Iran a multiplié les signaux envers les pays occidentaux, affichant sa volonté de conclure un accord autour de son programme nucléaire. Le porte-parole avait émis l’espoir le 20 janvier que le nouveau gouvernement américain du président Donald Trump adopte une « approche réaliste » envers Téhéran, différente de celle menée lors de son premier mandat (2017-2021).

Sous la première présidence de Donald Trump, les Etats-Unis s’étaient retirés en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans auparavant et qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions nucléaires. […]

Europe 1, Nucléaire : l’Iran se dit «prêt» à discuter si les pays occidentaux sont «sérieux»

Dans un contexte de brouille diplomatique avec Paris, Alger vient d’adopter une loi pour obliger la France à décontaminer le Sahara des déchets nucléaires enfouis lors des essais qu’elle y a menés, avant et après l’indépendance. Un vieux contentieux, rappelé dans l’Hexagone à chaque épisode de vent violent déversant jusqu’au nord de Paris des poussières de sable du Sahara : des ONG assurent qu’il s’agit « d’un retour à l’envoyeur » ou d’un « effet boomerang », car ces poussières seraient porteuses de particules radioactives. En mars 2021 puis en mars 2022, l’Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) avait affirmé qu’elles l’étaient à cause des premiers essais de bombes nucléaires françaises, au début des années 1960, dans la région de Reggane, dans le sud de l’Algérie.

Mais une étude publiée dans Science Advances vient démontrer que les bombes nucléaires atmosphériques françaises, baptisées à l’époque Gerboise, ont en réalité laissé peu de traces à la surface du Sahara. Les scientifiques démontrent que les quatre premiers essais français dans le Sahara — sur un total de 500 essais atmosphériques menés dans le monde — jouent un rôle insignifiant sur la radioactivité des poussières de sable en provenance du Sahara. Il faut rechercher la cause surtout dans les essais atmosphériques des bombes américaines, de 1945 jusqu’au début des années 1960, et soviétiques, à partir des années 1950. […]

Le Figaro, Les essais nucléaires français ont eu un impact marginal sur la pollution des sables du Sahara

L’Inde a proposé samedi de modifier sa loi sur la responsabilité nucléaire afin de stimuler les investissements étrangers et privés dans ce secteur très surveillé, avant la visite du Premier ministre Narendra Modi aux États-Unis. Cette annonce faisait partie du budget présenté samedi par la ministre indienne des finances, Nirmala Sitharaman.

Les obligations strictes prévues par la loi indienne de 2010 sur la responsabilité civile pour les dommages nucléaires ont entravé la mise en œuvre de l’accord nucléaire entre l’Inde et les États-Unis, qui prévoyait la participation de fabricants américains de centrales électriques tels que General Electric et Westinghouse.

La semaine dernière, la Maison-Blanche a déclaré que le plan de la visite de M. Modi aux États-Unis avait été discuté lors de son appel au président américain Donald Trump. « Pour un partenariat actif avec le secteur privé en vue d’atteindre cet objectif, des amendements à la loi sur l’énergie atomique et à la loi sur la responsabilité civile pour les dommages nucléaires seront adoptés », a déclaré Mme Sitharaman dans son discours sur le budget, sans donner plus de détails. […]

Zone Bourse, L’Inde propose d’ouvrir le secteur nucléaire surveillé aux entreprises privées

Elle n’a pas caché que Nicolas Sarkozy n’était pas de ses amis. Anne Lauvergeon, l’ex-patronne d’Areva (2001-2011), a expliqué, jeudi 30 janvier, au procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, combien il lui avait paru inquiétant de vendre des réacteurs nucléaires à la Libye, et que Nicolas Sarkozy avait fait preuve d’une hâte qu’elle juge suspecte. L’ancien chef de l’Etat, qui ne rate pas une audience depuis le début du procès, a répondu qu’il n’avait fait que poursuivre une initiative de Jacques Chirac, et que Mme Lauvergeon avait décidément un caractère difficile.

Les infirmières bulgares, incarcérées en Libye pendant huit ans, ont été délivrées par Cécilia Sarkozy le 24 juillet 2007. Le lendemain, le président Sarkozy, en voyage vers l’Afrique, faisait une halte à Tripoli pour remercier Mouammar Kadhafi et signait sept accords de partenariat, dont l’un sur l’énergie nucléaire civile, pour une usine de dessalement de l’eau de mer. […]

Le Monde, Au procès Sarkozy-Kadhafi, la question du nucléaire en débat

L’industriel General Atomics et la Nasa viennent de tester avec succès les composants d’un nouveau moteur de fusée : un moteur nucléaire. Un petit réacteur nucléaire qui repose sur un principe simple : les réactions en chaîne chauffent brutalement de l’hydrogène afin de provoquer une violente éjection. La poussée obtenue avec cette méthode promet d’être beaucoup plus importante que celle des moteurs actuels, surtout alimentés au kérosène.

Pour le moment, les ingénieurs ont seulement testé la résistance du combustible radioactif soumis à des températures de 2300 °C, contre 600°C dans un réacteur classique au sol. Toutefois, lorsque le procédé sera au point, les experts espèrent pouvoir réduire de moitié la durée d’un voyage vers la planète Mars, prévu à l’origine pour durer au moins six mois. Un transfert interminable qui pose tout un tas de problèmes. Certains ingénieurs promettent même d’atteindre la planète rouge en seulement 45 jours, soit six semaines au lieu de six mois.

La question de la sécurité revient bien évidemment sur la table. Personne n’envisage de faire décoller cette fusée depuis le sol. Le réacteur nucléaire serait plutôt emporté à bord d’une fusée classique, avec toutes sortes de précautions pour éviter le moindre emballement du cœur d’uranium en cas d’accident au décollage. Les réactions de fission ne seraient alors enclenchées qu’une fois dans l’espace, en orbite. Une mesure de sécurité qui concerne aussi les astronautes, qui seraient selon eux protégés des radiations. […]

France Info, Des fusées à l’énergie nucléaire, bientôt au service de la conquête de Mars
Conception théorique d'une fusée à propulsion par fusion qui pourrait fournir une accélération efficace et soutenue dans l'espace sans avoir à transporter une grande quantité de carburant. Cette conception nécessite une technologie de propulsion par fusion qui dépasse les capacités actuelles. (VICTOR HABBICK VISIONS/SCIENCE P / VHB)

Samedi 1/2, 15h10

La guerre, non merci.

Un missile russe a frappé un immeuble résidentiel dans la ville de Poltava le matin le 1er février, tuant au moins sept personnes et en blessant 14 autres, dont trois enfants, a rapporté le service d’urgence d’État ukrainien .

L’attaque a détruit les cinq étages de l’une des sections du bâtiment, a provoqué un incendie et endommagé les bâtiments voisins. […]

The Kyiv Independent, Au moins 7 tués, 14 blessés à Poltava après l’attaque des missiles russes sur un bâtiment résidentiel, traduction automatique
Noel Reports, Bluesky

Samedi 1/2, 15h05

La guerre, non merci.

L’armée de Kiev, qui manque de soldats et d’équipements, peine à recruter de nouvelles troupes face notamment aux réticences de la population, épuisée après trois ans de combats très meurtriers. Samedi, un soldat a été tué dans la ville de Pyriatyn, dans l’oblast de Poltava, alors qu’il accompagnait un groupe d’hommes mobilisés, ont annoncé les services de recrutement militaire locaux. Selon cette source, le soldat a été attaqué dans une station-service par un homme portant une cagoule, qui l’a abattu avec un fusil de chasse avant de fuir avec l’un des conscrits. Les deux hommes ont ensuite été arrêtés, toujours selon cette source.

Le Monde, Live

Samedi 1/2, 8h30

Tcherno.

FIRMS sur Google Earth et dépôts de césium 137 au sol

Mini journal de janvier