2025 : mini-journal de guerre – avril
Avec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…
Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.
Mini journal de guerre : Tchernobserv
La situation radiologique semble normale
Mercredi 30/4, 18h45
Comment ça se passe.
Un journaliste ukrainien tient une photo de Viktoria Roshchyna lors d'un événement en sa mémoire, le 11 octobre 2024. Photo : Anatolii STEPANOV / AFP
Avant de renvoyer en Ukraine le corps de la journaliste ukrainienne Viktoriya Roshchyna, décédée dans un centre de détention provisoire russe, certains de ses organes internes ont été prélevés, a découvert Vitaliye Histories dans le cadre d’une enquête internationale. Selon l’expert médico-légal, il est possible que les autorités aient ainsi tenté de dissimuler des traces de violence et de torture – il arrive que la Russie renvoie à l’Ukraine des corps dépourvus d’organes.
Roshchina a été capturée par l’armée russe en août 2023, alors qu’elle enquêtait sur l’implication du FSB dans les enlèvements d’Ukrainiens dans la région de Zaporizhzhya. Elle avait 27 ans à l’époque.
Le ministère ukrainien de l’intérieur a annoncé le 24 avril le rapatriement du corps de Roschina. Comme l’ont appris « Histoires importantes » et ses collègues des médias étrangers, le corps de la journaliste a été remis à l’Ukraine dans le cadre de l’échange qui a eu lieu en février 2025, sous la forme du corps d’un homme non identifié.
À la morgue de Vinnitsa, un colis portant l’inscription « NM SPAS 757 » (homme non identifié, lésion totale des artères du cœur, numéro de série 757) a ensuite été distribué. Ils y ont trouvé le corps congelé d’une femme dans un état d’épuisement profond, portant l’étiquette « 7390 Roshchina V. В. ».
« Le corps de la défunte présentait de nombreux signes de torture et de mauvais traitements, en particulier des abrasions et des hémorragies sur différentes parties du corps, une côte cassée, des lésions au cou et des traces possibles d’électrocution sur les pieds », nous a expliqué Yuriy Belousov, un représentant du bureau du procureur général ukrainien, en décrivant les résultats de l’examen.
Avant d’être envoyé en Ukraine, les globes oculaires, le cerveau et une partie du larynx ont été retirés du corps de Roschina. L’os hyoïde était cassé, nous a dit une source proche de l’enquête sur la mort de Roschina.
« Le larynx peut être une bonne preuve de strangulation. Lorsqu’une personne est étranglée, l’os hyoïde est le plus susceptible de se briser. En cas de strangulation, on peut constater une hémorragie dans le blanc des yeux et un manque d’oxygène dans le cerveau », nous a expliqué l’expert médico-légal que nous avons interrogé. […]
iStories, Le corps de la journaliste ukrainienne Viktoriya Roshchyna, morte en captivité en Russie, a été rendu à sa famille sans une partie de ses organes internes, traduction Deepl
Mercredi 30/4, 18h40
Zapo.
La partie russe est ouverte à la discussion sur la présence de représentants américains à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya lors des négociations sur l’Ukraine, a déclaré le directeur de Rosatom, Alexeï Likhachev. Ses propos sont cités par Interfax.
Le président américain Donald Trump a annoncé pour la première fois à la mi-mars que la question de l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya par la Russie était discutée lors des négociations.
Le journal Financial Times, citant des sources , a rapporté que Trump souhaite inclure la question du transfert du contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya à la partie américaine dans l’accord sur les ressources minérales avec l’Ukraine. La signature de l’accord est attendue dans les prochaines 24 heures, a déclaré le Premier ministre ukrainien Denis Shmyhal. RBC-Ukraine et Bloomberg écrivent que les derniers détails techniques de l’accord sont actuellement en cours d’accord et que la cheffe du ministère ukrainien de l’Économie, Ioulia Sviridenko, se rend déjà à Washington. […]
iStories, La Russie accepte de discuter du transfert du contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya aux États-Unis — Rosatom, traduction automatique […]
Mercredi 30/4, 12h00
Ami ?

Mercredi 30/4, 11h00
Patrushev a dit.
Le 29 avril, le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré que la guerre de la Russie en Ukraine devait se terminer par la « victoire » de la Russie et la « destruction » du gouvernement ukrainien actuel. Les hauts fonctionnaires du Kremlin continuent de signaler que la Russie a des ambitions territoriales plus importantes que les seules régions occupées de l’Ukraine, en particulier dans les régions bordant la mer Noire.
L’assistant présidentiel russe et ancien secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolai Patrushev, a déclaré dans une interview accordée à l’agence de presse du Kremlin TASS et publiée le 29 avril que les civils ukrainiens, en particulier ceux qui vivent dans la région de la mer Noire, doivent « déterminer leur propre avenir ».
Patrushev a spécifiquement noté que la ville d’Odessa a été pendant plus de deux siècles l’avant-poste de l’Empire russe et de l’Union soviétique dans la mer Noire et a affirmé que les habitants d’Odessa n’ont « rien en commun » avec l’actuel gouvernement ukrainien. Ces déclarations font référence à l’affirmation du président russe Vladimir Poutine en 2023 selon laquelle les Ukrainiens vivant dans la région de la mer Noire n’ont rien « à voir avec l’Ukraine » et qu’Odessa est une « ville russe », et font suite à l’affirmation du ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov le 14 avril 2025 selon laquelle le gouvernement ukrainien « ne représente pas » les habitants de la ville d’Odessa et d’autres territoires ukrainiens.
M. Patrushev a affirmé que la Russie « respecte la volonté du peuple [ukrainien] » et a tenté de justifier l’annexion illégale par la Russie de la Crimée occupée, du Donbas et de la “Novorossiya” – une région inventée en Ukraine que le Kremlin a revendiquée comme étant une « ville russe ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29 avril, traduction Deepl
Mercredi 30/4, 8h30
Belarus.
Le président Volodymyr Zelensky a averti le 29 avril que la Russie préparait une potentielle agression militaire sous le couvert d’exercices conjoints avec la Biélorussie cet été.
« Regardez la Biélorussie : cet été, la Russie prépare quelque chose là-bas sous couvert d’exercices militaires. C’est généralement ainsi que ses nouvelles attaques commencent », a déclaré Zelensky lors du sommet des Trois Mers, selon Suspilne .
« Mais où cette fois-ci ? Je ne sais pas. Ukraine ? Lituanie ? Pologne ? Dieu nous en préserve ! Mais nous devons tous être prêts. Toutes nos institutions sont ouvertes à la coopération. »
La Biélorussie accueillera les exercices militaires Zapad 2025 (Ouest 2025) avec les forces russes , qui font partie d’une longue série d’exercices organisés tous les deux ans depuis 2009.
L’itération la plus récente, Zapad-2021, a impliqué plus de 200 000 participants et a servi de prélude à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022. […]
The Kyiv Independent, Zelensky prévient que la Russie « prépare quelque chose » en Biélorussie sous couvert d’exercices militaires, traduction automatique
Mercredi 30/4, 8h20
Pendant ce temps sur Terre.
L’effondrement des arthropodes se poursuit, sans inversion de la tendance. Rendus publics mercredi 30 avril, les derniers résultats de l’étude participative « Bugs Matter » indiquent que la population d’insectes volants au Royaume-Uni aurait chuté de 63 % entre 2021 et 2024. Au total, les données accumulées suggèrent un effondrement de plus de 80 % en deux décennies sur le territoire britannique – des chiffres comparables à ceux produits par d’autres travaux conduits ailleurs en Europe.
[…] La destruction des habitats, le réchauffement mais surtout la présence généralisée de pesticides dans tous les milieux sont en cause, selon les chercheurs interrogés par Le Monde.
[…] Comme le dit Mme Desquilbet [chercheuse (Inrae) à la Toulouse School of Economics, coautrice de travaux de référence sur les mesures de déclin de l’entomofaune], « on sait que les procédures d’autorisation de mise sur le marché des pesticides, qui examinent leur impact sur l’être humain et l’environnement avant autorisation, ne sont pas protectrices pour les insectes ». En effet, précise-t-elle, ces procédures « n’évaluent pas les effets chroniques des pesticides, mais seulement leurs effets aigus, et seulement sur quelques espèces qui ne sont pas nécessairement les plus affectées, comme l’abeille domestique plutôt que les pollinisateurs sauvages ». […]
Le Monde, La rapidité de l’effondrement des populations d’insectes confirmée par une expérience de science participative
Mercredi 30/4, 7h10
Un petit peu trop compliqué.
Les États-Unis quitteront les négociations en l’absence de progrès sur un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré le secrétaire d’État Rubio. Il a exhorté les pays à présenter rapidement des propositions de paix.
Noel Reports, Bluesky, traduction automatique
À ce stade, il serait peut-être préférable pour l’Ukraine de laisser les États-Unis se retirer : mieux vaut ne pas parvenir à un accord qu’en conclure un mauvais.
Commentaire : "« C'est trop dur », se plaignent Rubio et Trump."
Mercredi 30/4, 6h55
Pour marquer les cent premiers jours de règne de l’administration Trump 2, parmi les illustrations disponibles, j’ai choisi celle du costume vide et de la (bien) petite main.

«Nous ne faisons que commencer» a promis Donald Trump mardi 29 avril, en marquant sur un ton triomphaliste et agressif un début de mandat frénétique, qui a ébranlé le monde et déstabilisé l’Amérique. Savourant l’adulation de partisans rassemblés dans le Michigan (région des Grands Lacs, nord), le président, confronté à des sondages difficiles, a vanté les «100 jours les plus réussis» de l’histoire américaine. […]
Le Figaro, «Nous ne faisons que commencer» : Trump affirme que ses 100 premiers jours «sont les plus réussis» de l’histoire des États-Unis
Mercredi 30/4, 2h50
Espagne.
[…] Reste à savoir ce qui a provoqué ces déconnexions. Erreur humaine ? Failles techniques ? Coupures volontaires ? En conférence de presse, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a annoncé la création d’une commission d’enquête présidée par la ministre de la transition écologique, et demandé à l’association européenne des gestionnaires de réseau de transport d’électricité (Entso-e) qu’elle élabore « un rapport indépendant, de Bruxelles ».
Le dirigeant socialiste a dit ne vouloir « écarter aucune hypothèse », pas même celle de la cyberattaque. Cependant, il a balayé plusieurs pistes reprises par la droite et l’extrême droite, qui risqueraient de remettre en cause sa politique énergétique de développement tous azimuts des énergies renouvelables ou de sortie du nucléaire. « Il n’y a pas eu un excès de production d’énergies renouvelables, ni un manque de couverture de la demande »,a ainsi assuré M. Sanchez, mardi, alors que certains experts ont pointé cette possibilité.
A 12 h 30, au moment de la panne, la demande d’électricité était couverte à près de 70 % par l’énergie solaire, moins stable que les technologies conventionnelles. Un tel mix n’est pas inhabituel en Espagne et l’Union espagnole des producteurs d’énergie photovoltaïque (UNEF) a précisé dans un communiqué qu’elle a versé sur le réseau la quantité prévue et programmée la veille. Cependant, dans son rapport annuel 2024, la compagnie Redeia, la maison mère de REE avait alerté d’un « risque à court terme de déconnexions » de l’électricité, pouvant être « graves », lié « à la forte proportion des énergies renouvelables ».
M. Sanchez a aussi fait référence aux critiques de la présidente de la région autonome de Madrid, Isabel Diaz Ayuso (Parti populaire, droite), sur l’abandon du nucléaire, prévu en 2035. « Loin d’être une solution, durant cette crise, les centrales nucléaires ont été un problème. Alors qu’elles étaient éteintes, il a fallu dévier de grandes quantités d’énergie pour maintenir leur cœur stable », a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’elles ont aussi été les « plus lentes » à redémarrer, seulement à partir de mardi après-midi.
Le Monde, Après la panne d’électricité sur le réseau ibérique, les différentes hypothèses
Mardi 29/4, 22h25

Mardi 29/4, 22h25
France.
Piratage de la campagne d’Emmanuel Macron en 2017, cyberattaque de la chaîne TV5Monde en 2015, tentatives contre des entités sportives liées à l’organisation de Jeux olympiques de 2024 à Paris… Les autorités françaises ont, de manière inédite, dénoncé mardi 29 avril l’implication du service de renseignement militaire russe dans une série d’incidents survenus ces dernières années. « Le service de renseignement militaire russe (GRU) déploie depuis plusieurs années contre la France un mode opératoire cyberoffensif appelé APT28, a dénoncé Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française, dans un message posté sur X. Il a ciblé une dizaine d’entités françaises depuis 2021. »
Si les accusations formulées à l’égard d’opérateurs russes ne sont pas nouvelles de la part des autorités françaises, c’est la première fois que le processus d’attribution interne débouche sur une prise de parole publique pointant directement la responsabilité d’un service de renseignement d’un Etat tiers. […]
Le Monde, La France attribue pour la première fois officiellement des cyberattaques à la Russie
Mardi 29/4, 22h25
Malte.
DÉCRYPTAGE – Pour 600.000 euros, des investisseurs peuvent s’offrir la citoyenneté européenne grâce à un dispositif maltais. Des hommes d’affaires russes sous sanctions en ont profité.
Un mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine, en mars 2022, la Commission européenne demandait aux États membres de mettre fin définitivement aux pratiques de « passeports dorés » permettant l’octroi d’une citoyenneté de l’UE à de riches investisseurs étrangers contre de l’argent. De nombreux hommes d’affaires russes, y compris certains visés par des sanctions, ont pu en bénéficier. L’exécutif européen a enfin obtenu gain de cause. La Cour de justice de l’Union européenne a jugé, mardi, illégal le dispositif mis en place par Malte. […]
Le Figaro, Les «passeports dorés» de Malte condamnés par la justice européenne
Mardi 29/4, 22h15
Trust or not.
Le New Europe Center a interrogé 1 000 Ukrainiens entre le 10 et le 24 avril.
Seuls 7,4 % d’entre eux font confiance, ou plutôt confiance, au dirigeant américain, contre 89 % qui ne lui font pas confiance, selon le sondage. En novembre, 47,2% des Ukrainiens ne faisaient pas confiance à Trump, selon le New Europe Center, un chiffre qui a presque doublé au cours des cinq derniers mois. […]
The Kyiv Independent, Près de 90 % des Ukrainiens ne font pas confiance à Trump, selon un sondage, traduction Deepl
Mardi 29/4, 19h30
Hongrie.
La Hongrie quitte la CPI. Péter Szijjártó : Le Parlement a voté pour quitter la Cour pénale internationale « politisée », estimant qu’elle avait perdu son impartialité et sa confiance.
Orban peut maintenant recevoir son copain de Moscou.
Noel Reports, Bluesky, traduction Deepl
Mardi 29/4, 13h20
Corée du Nord.
[…] Sur le plan intérieur nord-coréen, l’aveu et sa confirmation dans la presse officielle témoignent de la confiance du régime dans les réactions de sa population au déploiement de troupes. Le régime l’a fait accepter par un mélange de propagande et de récompenses aux familles des soldats morts au combat. « L’annonce de Pyongyang pourrait aussi empêcher l’Ukraine de transférer des prisonniers de guerre du Nord en Corée du Sud », précise M. Doo.Kiev et Séoul ont évoqué l’envoi au Sud de deux Nord-Coréens capturés en janvier, qui n’avaient pas de statut clair, mais ceux-ci sont désormais protégés par la convention de Genève sur les prisonniers de guerre. […]
Le Monde, Guerre en Ukraine : l’aveu calculé du déploiement de soldats nord-coréen aux côtés des Russes
Mardi 29/4, 9h35
Allemagne.
Le chancelier allemand désigné, Friedrich Merz, a promis de placer le soutien à l’Ukraine au cœur de son gouvernement après avoir annoncé qu’un expert en politique étrangère et ancien soldat pro-Kiev serait le nouveau ministre des affaires étrangères.
[…] M. Wadephul est partisan d’un soutien militaire à l’Ukraine et a récemment déclaré au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) que la guerre en Ukraine « ne concerne pas quelques kilomètres carrés en Ukraine, mais plutôt la question fondamentale de savoir si nous allons autoriser une guerre de conquête classique en Europe ».
[…] Merz a déclaré que malgré les inquiétudes nationales concernant le rôle de l’Allemagne en Ukraine, certains appelant à l’arrêt des livraisons d’armes, il n’y avait « aucun doute » quant à la poursuite de son soutien. L’invasion de Vladimir Poutine, a-t-il déclaré, n’était rien de moins qu’une bataille « contre l’ordre politique tout entier du continent européen ».
[…] Sa déclaration est intervenue quelques heures après que Boris Pistorius, un social-démocrate qui devrait largement conserver son poste de ministre de la Défense, a déclaré que les propositions d’accord de paix de Donald Trump étaient « apparentées à une capitulation ». […]
The Guardian, Friedrich Merz choisit un ministre des affaires étrangères pro-Kiev et promet le soutien de l’Allemagne à l’Ukraine
Johann Wadephul n’a pas encore pris ses fonctions mais il a déjà réalisé un exploit. Cet Allemand venu du Nord, âgé de 62 ans et spécialiste des questions de politiques étrangères et de défense en tant que vice-président du groupe parlementaire de la CDU/CSU, sera le premier chef de la diplomatie allemande issu de l’Union chrétienne démocrate… depuis 60 ans ! Les partenaires de coalition sociaux-démocrates ont en effet cédé le portefeuille des Affaires étrangères pour conserver celui de la Défense, lui aussi hautement stratégique. Cela arrange bien le futur chancelier Friedrich Merz, désireux de faire de la politique étrangère un de ses domaines privilégiés, avec la création d’un Conseil sur la sécurité nationale directement lié à la chancellerie et un ministre des affaires étrangères désormais issu de sa famille politique. « En tant qu’Union chrétienne-démocrate, nous avons visé le ministère des Affaires étrangères afin de pouvoir à nouveau mener une politique étrangère et de sécurité d’un seul tenant », a confirmé Johann Wadephul, la semaine dernière. Décrit comme discret, travailleur, loyal et comme un homme d’équipe, Johann Wadephul a tout du candidat idéal. « Il fait partie du cercle le plus proche de Friedrich Merz. C’est essentiel car Merz veut gagner en compétences en matière de politique étrangère », confirme le politologue Uwe Jun de l’Université de Trêves. […]
La Libre, Qui est Johann Wadephul, le nouveau visage de la diplomatie allemande ?
Mardi 29/4, 8h30
Caillasse nuc.
La situation géopolitique extrêmement perturbée aux marches du continent européen remet sur le devant de la scène l’arme nucléaire. Les menaces explicites ou implicites de son utilisation contre un pays de l’Union européenne (UE) ou contre l’Ukraine, exprimées par Vladimir Poutine, la proposition d’extension de l’arsenal nucléaire français à d’autres États européens, avancée par Emmanuel Macron, et le questionnement sur la crédibilité des armes nucléaires américaines présentes en Europe : le contexte invite à s’interroger sur le risque qu’une arme nucléaire soit employée sur le continent, voire sur la possibilité qu’éclate une guerre nucléaire à grande échelle.
Depuis leur apparition en 1945, depuis Hiroshima et Nagasaki, les armes nucléaires occupent une place à part dans l’arsenal mondial. Si elles sont la quasi représentation du Mal absolu, de la destruction complète de pays, de continents voire de l’humanité entière, elles ne constituent pas des armes d’emploi. En effet, à partir de 1949, quand les Soviétiques ont à leur tour acquis l’arme atomique, cette dernière est devenue une arme dite de non-emploi, une arme politique, symbolique et stratégique. Une arme de dissuasion.
[…] Le fondement de la dissuasion nucléaire est bien connu : un adversaire doté de l’arme nucléaire n’attaquera pas un pays nucléaire ou un pays sous protection nucléaire, car il aura la certitude d’être détruit en retour. Dit de manière plus cynique, l’attaque n’a aucun intérêt, car elle n’engendre aucun gain pour celui qui frappe en premier.
[…] Si cette forme de paix armée a été efficace depuis 1949, elle constitue par construction un équilibre instable, fondé non pas sur l’amour de la paix mais sur la peur et le calcul.
Les caractéristiques de notre continent – sa densité, son urbanisation, ses pays membres stratégiquement et militairement connectés – sont telles qu’une attaque nucléaire de la Russie, même limitée, si tant est que ce mot ait un sens en matière nucléaire, entraînerait des conséquences incalculables au sens premier du terme en matière politique, humanitaire, économique et écologique.
Effet supposé d’un emploi de la Tsar-Bomba russe (57 mégatonnes) [on parle de la plus puissante bombe jamais testée] sur la région parisienne : le cercle rouge (rayon de 35 km) correspond à la zone de destruction complète. Nasa[…] Si l’article 5 n’engendre pas une réponse militaire automatique de la part de l’Otan, contrairement à ce qu’on peut entendre souvent, il est quasiment certain, et le plus important est que cela soit aussi quasiment certain dans l’esprit de la direction russe, qu’une attaque nucléaire entraînerait une riposte nucléaire. Nous sommes ici au cœur du phénomène dissuasif.
[…] Une éventualité parfois évoquée est que la Russie utilise des armes nucléaires dites « du champ de bataille », de faible puissance, calibrées pour détruire des concentrations de forces adverses, afin de pouvoir dégager un espace permettant de développer une offensive. Une telle utilisation « limitée » serait d’une nature telle qu’elle n’engendrerait pas une riposte des pays de l’Otan.
Nous ne croyons pas à un tel scénario. Même tactique, c’est-à-dire de faible puissance, une arme nucléaire provoque de tels effets de souffle, de chaleur, de radiation, d’impulsion électromagnétique, de panique sociale et d’insécurisation des pays voisins qu’une seule frappe de ce type ne pourrait pousser qu’à l’escalade dont le paroxysme serait une confrontation nucléaire.
[…] Le déclenchement d’une escalade nucléaire par la Russie aurait des conséquences majeures sur la distribution du pouvoir sur la planète. Un conflit nucléaire en Europe pourrait être une opportunité majeure pour la Chine, même si son économie mondialisée en pâtirait. En effet, un effondrement de l’Europe couplé à un affaiblissement des États-Unis et de la Russie dans le pire des scénarios pourrait faire de la Chine la seule puissance intacte sans avoir eu à prendre part au conflit. Cette perspective, insoutenable pour les Européens, les Américains, mais également les Russes, est de nature à freiner toute tentation de dérapage nucléaire. […]
The Conversation, Laurent Vilaine, Pourquoi une guerre nucléaire est (presque) impossible en Europe
Mardi 29/4, 8h25
Caillasse mondiale.
En 2024, les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 9,4 %, pour atteindre 2 718 milliards de dollars — soit la hausse annuelle la plus importante depuis au moins la fin de la guerre froide.
Le Grand Continent, Les dépenses militaires européennes sont 2,5 fois plus élevées que celles de la Russie[
En Europe, les dépenses de défense ont presque doublé depuis 2015, augmentant de 83 %, tandis que 18 pays de l’OTAN ont atteint la cible de 2 % du PIB l’année dernière. […]
Mardi 29/4, 7h40
Rappel (c’est assez simple ; c’est toujours aussi simple).

Si la Russie cesse de se battre, il n’y aura plus de guerre.
Si l’Ukraine cesse de se battre, il n’y aura plus d’Ukraine.
Mardi 29/4, 7h35
Ma parade.
L’« opération militaire spéciale de trois jours » de Poutine s’est transformée en un cessez-le-feu de trois jours… juste pour sauver sa parade.
Miska Nuutinen, Bluesky, traduction Deepl
Il refuse une véritable paix, continue de bombarder les civils – mais lorsque les drones ukrainiens risquent de ruiner son petit spectacle à Moscou, il se met soudain à parler de « trêve ».
Un défilé militaire à Moscou est une cible légitime.
Mardi 29/4, 7h20
Espagne & Portugal (suite).

Utilisant leur téléphone portable pour illuminer les allées, plongées dans le noir, d’un grand bazar chinois de la banlieue de Madrid, dans une ambiance digne d’un film apocalyptique, des clients cherchent des lampes torches et des bougies, des piles et des radios portables. Juste en dessous, dans un supermarché Mercadona fonctionnant grâce à un générateur, les rayons de plats préparés, ceux garnis de packs d’eau en bouteilles, de papier toilette ou de sac de charbon de bois, ont été pris d’assaut.
Lundi 28 avril, à 12 h 33, la lumière s’est éteinte dans toute l’Espagne et au Portugal. Cette panne d’électricité géante, d’origine encore inconnue, a rapidement plongé la péninsule Ibérique dans le chaos – trains à l’arrêt, métros fermés, trafic routier paralysé, vols annulés, communications téléphoniques et accès à Internet partiellement coupés, lecteurs de cartes de crédit et distributeurs de billets hors service…
[…] « Durant cinq secondes, 15 gigawatts [GW] ont disparu du système brutalement. Cela équivaut à 60 % de la demande d’électricité à ce moment-là, a expliqué le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, lors d’une allocution à 23 heures, à l’issue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale. Nous n’avons pas encore pu déterminer ce qui a provoqué cette disparition. Toutes les causes possibles sont analysées et aucune n’est écartée. »
[…] A 12 h 33, au moment de l’interruption de service, plus de 110 trains circulaient sur le réseau ferroviaire espagnol. L’opérateur Renfe, le gestionnaire du réseau ferré Adif et l’Unité militaire d’urgence ont réussi à évacuer 35 000 passagers au cours de la journée et dans la soirée. Cependant, au cœur de la nuit, trois rames situées dans des zones difficiles d’accès n’avaient pas encore pu être secourues. […]
Le Monde, Une gigantesque panne d’électricité sème le chaos en Espagne et au Portugal : « C’est dingue de se sentir si vulnérable »
Lundi 28/4, 23h20
La parole à Putler.
1/
Je veux un cessez-le-feu pour pouvoir organiser mon quatrième défilé de la victoire sans avoir à me soucier des drones ukrainiens.
Dark Poutine, Bluesky, traduction automatique
2/
Permettez-moi de présenter ma liste de conditions pour un cessez-le-feu inconditionnel de la Russie.
Dark Poutine, Bluesky, traduction automatique

Lundi 28/4, 19h45
Espagne.
Le Conseil de sécurité nucléaire (CSN) espagnol a annoncé lundi qu’en raison de la panne géante d’électricité, quatre centrales nucléaires se sont automatiquement arrêtées, les réacteurs fonctionnant désormais grâce aux générateurs diesel de sauvegarde.
A la suite de la coupure de l’alimentation en électricité « les réacteurs des centrales qui étaient en service (Almaraz II, Asco I et II, Vandellos II) se sont automatiquement arrêtés – conformément à leur conception – et leurs générateurs diesel de sauvegarde ont démarré et maintiennent les centrales dans un état sûr », a dit le CSN dans un communiqué. […]
Le Monde, En direct, panne d’électricité en Espagne et au Portugal : le premier ministre espagnol espère un rétablissement « rapide » du courant dans tout le pays
Lundi 28/4, 17h15
On en vient à espérer qu’ils finissent par en demander trop pour le logiciel de Trump.
La Russie insiste sur la reconnaissance internationale de son emprise sur la Crimée, ainsi que sur l’ensemble des oblasts ukrainiens de Donetsk, Louhansk, Zaporizhzhia et Kherson, comme condition aux négociations de paix, a déclaré le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans une interview accordée au média brésilien O Globo et publiée le 28 avril.
[…] Interrogé sur les conditions posées par la Russie pour entrer dans les négociations de paix, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a également cité l’interdiction de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, la démilitarisation du pays et des changements dans la législation ukrainienne qui rétabliraient la position de la langue, de la culture et des organisations religieuses russes.
Ces conditions sont en réalité les mêmes que les exigences initiales formulées par Moscou au début de son invasion à grande échelle de l’Ukraine. […]
The Kyiv Independent, La Russie exige la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et d’autres régions ukrainiennes dans tout pourparler de paix, traduction automatique & Deepl
Lundi 28/4, 7h05

Lundi 28/4, 7h00
Zones grises.
Les innovations technologiques et tactiques constantes des forces ukrainiennes et russes sur le champ de bataille continuent de transformer le caractère de la guerre en Ukraine.
Un sous-officier d’un bataillon ukrainien de systèmes sans pilote, opérant probablement dans la direction de Chasiv Yar, a signalé le 27 avril que les innovations technologiques continues et les adaptations du champ de bataille ont de plus en plus transformé le caractère de la guerre conventionnelle moderne en Ukraine en une guerre qui se caractérise principalement par des « combats à distance et à longue distance » plutôt que par des engagements entre l’infanterie et les véhicules blindés.
Le sous-officier a noté que l’intensification de l’utilisation des drones par les forces ukrainiennes et russes a élargi la zone des zones grises contestées et des zones d’abattage à l’avant de la zone de combat. Le sous-officier a noté qu’en 2024, les zones grises contestées avaient une profondeur d’environ 500 mètres à deux kilomètres, mais que l’utilisation plus intensive des drones depuis lors a étendu la zone grise jusqu’à cinq à sept kilomètres dans certaines zones de la ligne de front.
Le sous-officier a indiqué que les forces russes améliorent et développent leurs capacités en matière de systèmes sans pilote et imitent les tactiques des forces ukrainiennes qui utilisent des drones pour intercepter les drones ennemis et mener des opérations de minage à distance. Les forces ukrainiennes ont réussi à tirer parti de leurs capacités supérieures en matière de drones pour défendre des secteurs critiques de la ligne de front tout en atténuant les contraintes en matière de main-d’œuvre et de matériel. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27 avril, traduction Deepl

Dans la région de Sumy, les troupes d'assaut russes se sont heurtées aux champs de mines ukrainiens lors d'une tentative d'avancée à l'ouest de Loknya, subissant des pertes importantes. Un autre exemple qui montre que le minage défensif en couches reste un atout essentiel dans la guerre de position moderne. (traduction Deepl)
Commentaire : " Les Russes aident l'Ukraine à déminer […]"
Lundi 28/4, 6h40
Allemagne.
[…] Les dépenses militaires de l’Allemagne ont, elles, grimpé de 28 %, s’établissant à 88,5 milliards de dollars et détrônant l’Inde au quatrième rang mondial. « Pour la première fois depuis sa réunification, l’Allemagne est devenue le principal contributeur en matière de défense en Europe centrale et occidentale », observe Xiao Liang.
Le Monde, Live
Lundi 28/4, 6h40
Vatican (suite).

Lundi 28/4, 00h45
Corée du Nord.
Pour la première fois, Pyongyang a reconnu avoir envoyé des troupes en Russie, a rapporté, lundi, l’agence d’Etat KCNA. La Corée du Nord affirme que ses soldats ont aidé Moscou à reprendre les zones de la région russe de Koursk sous contrôle ukrainien pendant des mois. […]
Le Monde, Live
Lundi 28/4, 00h45
Après une chute, le bras droit en écharpe, je tape avec deux doigts de la main gauche.
En patientant aux urgences, je pensais aux soldats ukainiens qui pouvaient manquer au même moment d’une prise en charge médicale.
Je me suis demandé s’il fallait vraiment faire le distingo entre soldats UKR et soldats RUS, quand de la ferraille déchire la chair, bien fragile.
Mais finalement, oui, je m’en tiens aux soldats UKR dont le gouvernement n’a pas envahi le voisin — qu’il faille le rappeler dit assez bien où nous en sommes.
Dimanche 27/4, 22h55
Fiction russe.
EXTRAIT
« Au soir du 31 mai, Moscou avait perdu près de neuf millions d’habitants. La ville encore pleine de vie la veille s’était transformée en quelques heures en un champ de bataille postapocalyptique (…). Alexandre Valérievitch Nikitine, gouverneur de la région de Tambov, se révéla bien mal disposé envers Vladimir Poutine et lui dévora la tête alors qu’il faisait son rapport au Kremlin. (…) en quelques bonds, il passa par-dessus la longue table qui le séparait du président permanent de la Fédération de Russie et lui dévora le cou avec délectation. Les agents du FSO, le service de sécurité présidentiel, accoururent aux cris, abattirent bien sûr le gouverneur rebelle, mais il était trop tard. Pour la première fois depuis vingt ans, le pouvoir en Russie avait changé. » […]
Le Monde, Ivan Philippov, l’écrivain qui tue Poutine
Dimanche 27/4, 21h40
Virage.
[…] « Géopolitiquement, il n’y a plus d’alliance entre les Etats-Unis et l’Europe, la coopération politique et militaire s’épuise. Le trumpisme a détruit le consensus [américano-européen] de façon rapide et sûre », constate le quotidien Izvestiia dans son édition du 24 avril. « Trump et son entourage sont des révolutionnaires installés aux manettes du système international pour mieux le détruire. On ne peut que les soutenir car même s’ils échouent, les dommages qu’ils vont causer à l’ordre mondial valent le coup », assurait le quotidien Moskovskii Komsomolets le même jour. […]
Le Monde, L’Europe est désormais considérée comme l’adversaire numéro un de la Russie par le SVR, son service de renseignement extérieur
Dimanche 27/4, 21h35
C’est dimanche.
Si la plateforme Facebook reste autant utilisée au cours des prochaines décennies, le nombre d’utilisateurs décédés devrait dépasser le nombre de ceux qui sont encore en vie entre 2060 et les premières décennies du XXIIe siècle, selon une étude de deux chercheurs de l’université d’Oxford.
Au-delà de l’impact écologique représenté par le stockage sur des serveurs de données sur plusieurs dizaines de milliards d’utilisateurs, cette étude interroge également la confidentialité posthume ainsi que le rapport à la mort en ligne — à l’heure où de nombreux contenus disparaissent chaque année d’Internet.[…]
Le Grand Continent, D’ici cinquante ans, il y aura plus d’utilisateurs morts que vivants sur Facebook
Dimanche 27/4, 9h20
Rappel.
Penser que l’on obtiendra la paix en récompensant les invasions, c’est comme penser que l’on guérira l’alcoolisme avec de la vodka.
Dark Poutine, Bluesky, traduction Deepl

Dimanche 27/4, 9h10
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] [Le] plan [de Trump] pour mettre fin à la guerre repose sur le gel du front, le figeage de la situation des combats et l’acceptation des conquêtes militaires, comme un état de fait qui consacrerait le retour des Empires. Ce plan reconnaît à la Russie les près de 20% (18,5% pour être précis) du territoire ukrainien qu’elle a conquis par la force. Cela est très choquant pour les Ukrainiens et les Européens. Cette conquête par les armées de Poutine représente 8 fois la superficie de l’Alsace-Lorraine, rappelant légion de souvenirs douloureux dans l’histoire des conflits armés.
Le gain territorial pour la Russie comprendrait la Crimée – annexée par la force en 2014 – et quasiment les quatre régions (oblast) désormais de l’autre côté de la ligne de front, au prix de destructions et de pertes humaines massives. Par une rare concession à laquelle serait prêt Poutine, la Russie reculerait uniquement dans la région de Kharkiv et devant la centrale nucléaire de Zaporijia, qu’elle confierait aux Etats-Unis aux fins de son exploitation…
[…] De fait, pour « gagner » cette guerre – ou pour l’éviter quand il en était encore temps – il aurait fallu que des armées s’engagent auprès de l’Ukraine, comme les alliés s’étaient engagés contre Hitler. A ce stade, il est trop tard pour le faire, en particulier maintenant que le repli des Etats-Unis est consommé, car nous Européens sommes en réalité incroyablement dépendants des Américains pour notre propre sécurité, notamment concernant leur système de renseignement dont nous n’avons pas l’équivalent.
Autrement dit, à cet instant, nous n’avons pas d’autre choix que de céder partiellement et de se préparer à éviter un autre conflit avec l’Empire menaçant qu’est devenue la Russie de Poutine. Pour stopper cette guerre sans issue, nous devons concéder aujourd’hui la Crimée et le Donbass. D’une part, l’Ukraine n’a pas les moyens de les reconquérir par les armes et d’autre part, les alliés qui lui restent n’ont pas plus les moyens de compenser le repli des Etats-Unis, dont le soutien était déjà insuffisant.
[…] Malheureusement, comme aime le rappeler Trump, le président Zelensky « n’a pas les cartes en main » dans cette négociation, et l’arrivée tardive des Européens dans la discussion porte essentiellement sur les conséquences d’un accord, bien plus que sur ses principes.
[…] En conséquence de cet accord que Trump veut imposer, les Européens auront à consacrer un effort militaire important – pour une durée indéterminée – s’ils veulent dissuader toute reprise de la guerre en Ukraine par Poutine. Le plan actuel de garantie porte sur 50 000 soldats stationnés en permanence, soit 100 000 par an (les rotations en mission extérieure se faisant tous les 6 mois) jusqu’à ce que ces forces établissent des bases permanentes, avec des unités dédiées, comme ce fut le cas en Allemagne de l’Ouest pendant la guerre froide, pendant presque un demi-siècle.
En parallèle de la sécurisation de cet accord de cessez-le-feu, les pays européens (dont les Ukrainiens) devront consacrer un investissement important à leur défense globale, afin de dissuader Poutine d’attaquer à nouveau. Et pas seulement en Ukraine, mais de la Finlande à la Pologne en passant par les pays baltes, dès que la Russie aura rééquipé son armée.
C’est donc à une nouvelle guerre froide qu’il faut se préparer en considérant désormais que le soutien des Etats-Unis n’est plus acquis. Une lueur d’espoir réside néanmoins dans le fait que Poutine n’est pas éternel (il a 73 ans) et que le bilan de cette guerre – si elle s’arrêtait enfin – vis-à-vis de sa propre société ne sera guère à son avantage. […] Compte tenu de la détermination de Donald Trump et du pouvoir de pression dont celui-ci dispose sur l’Ukraine, seul Poutine peut désormais empêcher qu’un accord soit trouvé, pour mettre fin à cette guerre qu’il a lui-même déclenchée.
[…] Poutine a probablement atteint les limites de ce que sa duplicité pouvait lui rapporter. Trump commence à douter publiquement de la réelle volonté du maître du Kremlin, d’autant qu’il faut se souvenir qu’une échéance importante pour lui arrive déjà, celle du 9 mai, fête de la Grande Victoire contre le nazisme.
[…] En l’état, quoi qu’on en pense et quelles qu’en soient les conséquences, en réalité, nous n’avons pas d’alternative au « plan de paix » de Donald Trump. Les pays européens qui l’ont compris ne disposent que de quelques années pour construire un système de défense dissuasif afin de les protéger des menaces que fait peser contre eux Vladimir Poutine. […]
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Funérailles du Pape et enterrement de la guerre en Ukraine
Dimanche 27/4, 9h00
Tcherno.
En 1986, il ne s’est absolument rien passé à Tchernobyl, si ce n’est un démontage rapide et imprévu qui a permis à la centrale d’atteindre son objectif énergétique de 10 ans en 2 nanosecondes, conformément au plan.
Dark Poutine, Bluesky, traduction Deepl
Samedi 26/4, 16h15
Vatican (suite).
Trump après sa rencontre avec Zelenskyy : « Poutine n’avait aucune raison de bombarder des zones civiles, des villes et des villages ces derniers jours. Cela me fait penser qu’il ne veut peut-être pas arrêter la guerre, mais qu’il joue avec moi. Il est temps de traiter avec lui différemment, avec des ‘banques’ ou des ‘sanctions secondaires’ ? »
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Vas-y, ferme-là, agis et on en reparle.
Samedi 26/4, 14h15
Tcherno.
Lorsque les mots échouent, l’art prend le relais – notamment face aux traumatismes collectifs tels que Tchernobyl.
À l’occasion de cet anniversaire, nous mettons en lumière des œuvres d’artistes ukrainiens qui explorent l’héritage laissé par la catastrophe nucléaire. Leurs créations ne se limitent pas à commémorer le 26 avril 1986 ; elles interrogent l’impact profond et durable de Tchernobyl sur l’environnement, les communautés et l’identité nationale.
À travers l’expression artistique, les Ukrainiens transforment un drame historique en une réflexion sensible, toujours vivante. Plus qu’un simple événement tragique, Tchernobyl est devenu un jalon culturel qui continue d’imprégner la mémoire collective et de façonner une part essentielle de l’imaginaire ukrainien contemporain.Découvrez, à travers les regards de ces artistes, comment Tchernobyl s’est inscrit dans l’histoire – non pas seulement comme une catastrophe, mais comme un marqueur identitaire pour plusieurs générations.
Institut ukrainien, Instagram
[Peu de références en ligne sur ces différentes productions]
Samedi 26/4, 13h10
Corée du Nord.
La Corée du Nord est officiellement impliquée dans la guerre contre l’Ukraine. Pour la première fois, le Kremlin a confirmé que des troupes nord-coréennes étaient engagées dans des combats avec les forces ukrainiennes. Le chef d’état-major général de la Russie, M. Gerasimov, a félicité les soldats nord-coréens pour leur « haut niveau de professionnalisme » au cours des combats.
Noel Reports, Bluesky, traduction Deepl
Commentaire : "Pourquoi ne s'agit-il pas d'une sorte de « ligne rouge » massive pour nous ? Apparemment, nous n'avons pas l'autorisation de la Russie pour envoyer nos troupes défendre l'Ukraine, mais la Russie peut faire ce qu'elle veut."
Samedi 26/4, 10h55
Trumpette.
Lorsque le président Donald Trump s’est vu rappeler dans une interview accordée au magazine Time cette semaine qu’il avait déclaré qu’il mettrait fin à la guerre russe contre l’Ukraine « dès le premier jour », il a affirmé qu’il ne parlait ni littéralement ni sérieusement.
« Eh bien, j’ai dit ça au sens figuré, et j’ai dit ça par exagération, parce que pour faire passer un message, et vous savez, ça devient, bien sûr, inintelligible à cause des fake news. Évidemment, les gens savent que lorsque j’ai dit ça, c’était pour plaisanter, mais il a aussi été dit que ça allait prendre fin », a déclaré Trump, selon la transcription du Time.
[…] Une recherche effectuée vendredi dans la base de données Roll Call Factba.se qui répertorie les remarques publiques de Trump a révélé au moins 53 exemples de Trump faisant de tels commentaires.
Il est parfois difficile de cerner l’intention des improvisations ponctuelles d’un homme politique, mais il ne s’agissait pas d’improvisations joviales. La promesse d’une fin rapide de la guerre était au contraire un élément essentiel des discours de Trump, rédigés à l’avance. Il a présenté cette promesse comme un élément clé de son programme pour son second mandat, et l’a justifiée par des arguments concernant sa « crédibilité » en tant que dirigeant, son passé de « pacificateur » et sa connaissance des présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky.
Trump a parfois insisté sur le fait qu’il parlait au pied de la lettre, se moquant de ses détracteurs qui affirmaient qu’il ne pourrait pas mettre fin à la guerre aussi vite. « Je le ferai en 24 heures. Tout le monde dit : « Oh non, c’est impossible. » Absolument, je peux. Absolument, je peux », a-t-il déclaré lors d’un rassemblement en juillet 2023 dans l’Iowa.
[…] Voici 53 exemples. Il pourrait bien y en avoir d’autres ; cette liste n’est pas exhaustive. [suit la liste, qui compile en réalité la prétention de Trump à régler le conflit, en 24h ou avant d’entrer en fonction ou après] […]
CNN, Vérification des faits : Ce n’était pas une blague. Voici 53 fois où Trump a dit qu’il mettrait fin à la guerre en Ukraine dans les 24 heures ou avant son entrée en fonction., traduction Deepl
Samedi 26/4, 10h40
Europe.
Les députés européens demandent instamment de mettre fin à la « politique d’apaisement » et appellent à une position unie contre le régime terroriste russe.
Dans une déclaration commune, les présidents de sept commissions des affaires étrangères ont déclaré : « Nous ne devons pas répéter les erreurs de Munich en 1938 : « Nous ne devons pas répéter les erreurs de Munich en 1938. Négocier avec le criminel de guerre Poutine est manifestement futile.
Ils ont appelé le président Trump et le Congrès américain « à faire preuve d’un véritable leadership pour faire face à la menace mondiale posée par la Russie en tant qu’État agresseur. »
Les présidents ont également exhorté les États-Unis et les autres membres de l’OTAN à admettre l’Ukraine dans l’OTAN sans délai, ont appelé les États membres de l’UE à accélérer le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, ainsi qu’à confisquer les avoirs russes gelés et à les rediriger vers le soutien à l’Ukraine.
Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction Deepl
Samedi 26/4, 10h40
Vatican.
Peu avant le début de la messe, les chefs d’Etat ont été invités à se recueillir devant le cercueil fermé du pape François. Donald Trump, Emmanuel Macron ou le roi d’Espagne Felipe VI se sont ainsi succédé dans la basilique Saint-Pierre avant de rejoindre le carré réservé aux dignitaires étrangers, sur le parvis.
La foule, qui observait la scène grâce à de multiples écrans géants installés sur la place Saint-Pierre et le long de la via della Conciliazione, a abondamment applaudi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, seul dirigeant étranger à bénéficier de cette faveur.
Le Monde, Live
Samedi 26/4, 9h05
Métaphore.

Je franchirai cette barrière dans 24 heures.
Je franchirai cette barrière dans 100 jours.
Cette barrière n’aurait jamais dû être construite.
Barrière, ARRÊTE !
La métaphore, du latin metaphora, lui-même issu du grec ancien μεταφορά / metaphorá, « transport du sens propre au sens figuré, métaphore », est une figure de style fondée sur l’analogie. Elle désigne une chose par une autre qui lui ressemble ou partage avec elle une qualité essentielle. […] Le contexte est nécessaire à la compréhension de la métaphore. […]
Wikipedia, Métaphore
Samedi 26/4, 8h55
Big badaboum (suite).
Premières images un peu précises du site de stockage russe ayant fait les frais cette semaine d’un petit souci de cigarette mal éteinte. Rhalala.
Images satellite de haute qualité du 51e arsenal GRAU, dans la région de Vladimir, en Russie, après l’explosion des munitions. Une grande partie du site de stockage a été détruite.
Noel Reports, Bluesky, traduction automatique
Samedi 26/4, 8h40
Attaque de militaires.
Alors que le Kremlin balance des missiles sur les habitants de Kyiv, un général russe meurt tout seul en bas de chez lui.
Sur les lieux où le lieutenant-général Iaroslav Moskalik a été tué par un engin explosif placé dans sa voiture à Balachikha, en banlieue de Moscou, en Russie, le vendredi 25 avril 2025. AP
Par une matinée ensoleillée, ce vendredi 25 avril, un officier russe sort de son immeuble, dans la banlieue de Moscou, lorsqu’un véhicule garé en face de l’entrée explose.
[…] Le Comité d’enquête de Russie (SKR) confirme dans la journée l’identité de l’unique personne tuée dans l’explosion. Il s’agit du chef adjoint de la direction opérationnelle principale de l’état-major de l’armée russe, le général de division Iaroslav Moskalik, âgé de 59 ans. La piste de l’explosion accidentelle est écartée par le SKR, qui ouvre une enquête pénale pour homicide.
[…] Son rôle dans l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, depuis 2022, n’est pas attesté officiellement, mais le média indépendant russe IStories note que le département de l’état-major dans lequel travaillait Iaroslav Moskalik est le maillon principal de la planification des opérations en Ukraine. Ironiquement, son nom de famille est formé sur le mot « moskal », qui est l’appellation péjorative des Russes dans la langue ukrainienne.
[…] Vendredi en fin d’après-midi, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, a désigné les « services spéciaux ukrainiens » comme responsables de l’attentat. Le blogueur militaire Alexander Sladkov, qui exprime habituellement la ligne dure du Kremlin, a estimé, dans une publication sur sa chaîne Telegram, qu’il s’agissait de « l’opération de diversion la plus sérieuse contre [la Russie] venant de l’Occident » depuis vingt-cinq ans. Kiev n’a pas commenté l’explosion, qui s’est produite quelques minutes après l’atterrissage à Moscou de l’homme d’affaires américain Steve Witkoff, venu rencontrer Vladimir Poutine pour négocier un accord de paix en Ukraine.
Le Monde, Un général de l’état-major russe meurt dans l’explosion d’une voiture piégée, en banlieue de Moscou
Samedi 26/4, 8h35
Tcherno. Commémorer l’accident de 86 dans le contexte de la guerre russe.
Discours de Petr Kotin, PDG d’Energoatom, à l’occasion du 39e anniversaire de la tragédie de Tchernobyl
39 ans se sont écoulés depuis la tragédie de Tchernobyl. Grâce à l’héroïsme des premiers liquidateurs de l’accident, qui ont sacrifié leur santé et leur vie, il a été possible d’empêcher la propagation des conséquences de la catastrophe à la majeure partie de l’Ukraine et de l’Europe.
Aujourd’hui, dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne, les risques d’accidents radiologiques en Ukraine restent extrêmement élevés. La Russie, en violation de toutes les normes de sécurité internationales, s’est emparée de la plus grande centrale nucléaire ukrainienne d’Europe, la ZNPP [Zapo]. Après l’avoir transformée en base militaire, l’agresseur crée une menace nucléaire en lançant cyniquement des missiles et des drones au-dessus de la zone de Tchornobyl et en exploitant des unités d’autres centrales nucléaires en Ukraine.
La Russie est devenue le premier pays à mener des attaques terroristes contre des installations nucléaires, mais ses crimes restent toujours impunis.
Le 26 avril, jour de la tragédie de Tchernobyl, devrait rappeler au monde les risques de radiation qui dépassent les frontières, ainsi que notre responsabilité partagée à l’égard des générations futures.
Nous honorons la mémoire de tous ceux qui ont sacrifié leur vie et leur santé pour protéger l’humanité des conséquences de la catastrophe. Faisons en sorte que cette page tragique de notre histoire, ainsi que l’occupation continue de la centrale de ZNPP par l’agresseur, deviennent des leçons pour le monde entier et un appel à l’action dans l’intérêt de la sécurité.
Energoatom, Telegram, traduction Deepl
Samedi 26/4, 7h50
Propositions.
Des représentants ukrainiens et européens auraient présenté aux États-Unis une proposition visant à mettre fin à la guerre en Ukraine lors de discussions multilatérales à Londres le 23 avril.
Le 25 avril, le Telegraph a rapporté que la proposition ukraino-européenne contenait cinq points concernant le territoire, les garanties de sécurité, les négociations, le refus de la souveraineté russe sur la Crimée occupée, l’armée ukrainienne et la base industrielle de défense (DIB).
Reuters a publié le 25 avril le texte intégral des conditions que les représentants ukrainiens et européens auraient élaborées en réponse au plan de paix en sept points des États-Unis.
La proposition présentée par Reuters prévoit :
- un cessez-le-feu aérien, maritime et terrestre total et inconditionnel, ainsi que des négociations techniques immédiates pour mettre en œuvre le cessez-le-feu, avec la participation des États-Unis et des pays européens ;
- une surveillance du cessez-le-feu sous l’égide des États-Unis avec le soutien de pays tiers ;
- de solides garanties de sécurité ukrainiennes en l’absence d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ;
- et le retour inconditionnel par la Russie des enfants ukrainiens déportés illégalement et des civils ukrainiens détenus, ainsi qu’un échange « tous contre tous » de prisonniers de guerre.
La proposition rejetterait les restrictions imposées à l’armée ukrainienne, demanderait qu’un groupe ad hoc d’États européens et de pays non européens volontaires garantisse la sécurité de l’Ukraine, et rejetterait les restrictions imposées au déploiement de toute force amie en Ukraine.
[…] La proposition appellerait l’Ukraine à reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia occupée (ZNPP) « avec la participation des États-Unis ».
[…] Reuters a également publié le texte intégral de la proposition de paix en sept points que l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, aurait présenté à des responsables ukrainiens et européens à Paris le 17 avril, confirmant ainsi des informations antérieures sur la proposition de paix américaine.
Reuters a rapporté que le plan américain exigeait un cessez-le-feu immédiat et des négociations techniques directes entre la Russie et l’Ukraine.
Le plan américain fournirait à l’Ukraine de solides garanties de sécurité de la part d’une coalition d’États européens et d’États non européens volontaires, mais il demande également à l’Ukraine d’abandonner ses efforts pour adhérer à l’OTAN tout en conservant la possibilité d’adhérer à l’Union européenne (UE).Le plan américain comprendrait la reconnaissance « de jure » par les États-Unis du contrôle russe sur la Crimée occupée et la reconnaissance de facto du contrôle russe de l’oblast de Louhansk et de certaines parties des oblasts occupés de Zaporizhia, Donetsk et Kherson. La reconnaissance de la souveraineté russe de jure sur la Crimée ou toute autre région de l’Ukraine occupée depuis 2014 constituerait une concession importante à la Russie qui devrait être compensée par une concession importante de la part de la Russie en retour.
Le plan américain stipulerait que l’Ukraine récupère le territoire de l’oblast de Kharkiv et la centrale nucléaire de Zaporizhia (ZNPP), que les États-Unis exploiteraient et qui fournirait de l’électricité à la fois à la Russie et à l’Ukraine. Le plan américain proposé rendrait à l’Ukraine le barrage de Kakhovka et la flèche de Kinburn et garantirait le passage de l’Ukraine sur le fleuve Dniepr.
Le plan américain indiquerait que l’Ukraine et les États-Unis mettront en œuvre un accord sur les minéraux et un accord de partenariat économique, qu’il appelle à la reconstruction complète de l’Ukraine et qu’il offre une compensation financière à l’Ukraine, sans toutefois préciser la source de financement.
La proposition américaine appelle à la levée des sanctions imposées à la Russie depuis 2014 et à la reprise de la coopération économique américano-russe dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 25 avril, traduction Deepl
Vendredi 25/4, 22h30
Pacha est à l’entraînement.
Il dirige sa nouvelle petite équipe : ils sont trois. Les deux autres sont des bleus.
L’un est un « éviteur » — tu vois ? — quelqu’un qui ne veut pas y aller…
Et l’autre est un connard.
Ouais…— [moi] Comment se comporte Pacha dans un cas comme ça ?
Ben, c’est d’abord la crise et puis il fait ce qu’il faut.
Olga, Viber (vocal) [il y a quelques jours]
Vendredi 25/4, 22h30
Ligne zéro.
La Russie mène des assauts à petite échelle sur l’ensemble du front, mais la situation sur le champ de bataille est loin d’être suffisamment mauvaise pour que l’Ukraine soit contrainte de conclure un accord de paix défavorable, ont déclaré des analystes militaires et des soldats au Kyiv Independent.
[…] Selon les experts interrogés par le Kyiv Independent, l’Ukraine peut poursuivre le combat, contrairement aux arguments de Trump.
« La situation de l’Ukraine est loin d’être suffisamment mauvaise pour qu’elle doive faire de telles concessions, surtout quand la Russie ne fait aucune concession réelle », a déclaré Jakub Janovsky, un analyste militaire basé à Prague au sein du projet open source Oryx qui suit les pertes d’équipements ukrainiens et russes. […]
The Kyiv Independent, La situation en première ligne n’est pas suffisamment grave pour que l’Ukraine soit contrainte d’accepter l’accord de Trump, selon des experts, traduction Deepl
Vendredi 25/4, 22h15
Zelenski a dit.
M. Zelenskyy a déclaré que l’Ukraine ne reconnaîtra jamais les territoires occupés comme russes. Seuls les Ukrainiens définissent leur territoire à l’intérieur de frontières constitutionnelles et internationalement reconnues. Conformément à la Constitution, tous les territoires occupés restent la propriété de l’Ukraine et ne seront jamais cédés légalement.
War Translated, Bluesky, tradduction Deepl
Vendredi 25/4, 19h00
Bon anniversaire.

Aujourd'hui marque l'anniversaire de la Révolution des Œillets. Le 25 avril 1974, une révolution sans effusion de sang a mis fin à une longue période de dictature fasciste au Portugal. Avec la montée de l’autoritarisme partout dans le monde, nous devons nous poser la question : la mémoire s’estompe-t-elle et l’histoire se répète-t-elle ?
Vendredi 25/4, 18h50
Comment ça se passe (suite).
La guerre vous apprend à ne croire qu’en ce qui se passe, plutôt qu’en ce qui est simplement dit ou promis. Un jour après les « pourparlers de paix » de Londres, auxquels le secrétaire d’État américain Marco Rubio ne s’est même pas rendu, les Ukrainiens n’attendaient pas avec impatience les résultats d’un éventuel accord, qui semblait de toute façon irréalisable. Au contraire, ils comptaient leurs morts.
Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a lancé jeudi matin 11 missiles balistiques Iskander, 37 missiles de croisière KH-101, 6 missiles de croisière Iskander-K, 12 missiles de croisière Kalibr, 4 missiles KH-59/KH-69 et 145 drones. Pour les habitants de Kiev et de Kharkiv, cette nuit-là, il ne s’agissait pas seulement de lire des chiffres sur un fil d’actualité, mais d’entendre et de sentir des explosions secouer leurs villes. Ce fut la nuit la plus meurtrière de l’année pour la capitale ukrainienne.
« Ce n’était pas nécessaire et le moment était très mal choisi », a écrit Donald Trump sur les réseaux sociaux. Mais, pourraient demander les Ukrainiens, quel serait le meilleur moment pour tuer 12 civils et en blesser au moins 90 ?
[…] À l’heure où nous écrivons ces lignes, jeudi en fin d’après-midi, les secouristes et les pompiers travaillent sur le tas de décombres depuis 15 heures. Un groupe d’adolescents est venu assister à la scène. Certains sont arrivés tôt le matin parce que leur ami et camarade de classe, Danya Khudya, 17 ans, vivait dans cette maison avec ses parents. Auparavant, la sœur de Danya avait été envoyée à l’hôpital, mais le garçon avait disparu sous les décombres. Les enfants ont donc commencé à chercher, aidant les secouristes et la police. « Ils n’arrêtent pas de demander : « Est-il vivant ?
À la fin de la journée, plus de 50 jeunes étaient là, regardant silencieusement les décombres derrière le ruban adhésif. Ils sont restés debout, sans bouger, se serrant les uns contre les autres. Ils attendaient un miracle. Il ne s’est pas produit. Vers 17 heures, le corps de Danya a été retrouvé. On a demandé aux proches d’identifier le corps. Ses parents, Vika et Oleh, étaient morts eux aussi.
Devant la maison, j’ai vu un homme, le visage couvert de blessures dues à des éclats d’obus, debout dans ses pantoufles. On lui a proposé de l’aide – quelqu’un lui a demandé s’il avait besoin de bonnes chaussures. Mais il a refusé et n’a pas compris pourquoi il était traité comme une victime. Il a dit qu’il avait tout ce qu’il fallait chez lui. Devrait-il être reconnaissant ?
[…] Mais l’Ukraine compte moins de 10 systèmes de défense aérienne, ce qui est tout simplement insuffisant pour ce qui est, après tout, le deuxième plus grand pays d’Europe après la Russie. Récemment, le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, a demandé aux États-Unis d’acheter – et non de recevoir – 10 systèmes Patriot supplémentaires. Trump a traité cette demande comme une plaisanterie, comme un exemple de bellicisme ukrainien.
C’est important parce que les missiles pour les Patriot sont la partie la plus importante de l’aide militaire américaine (au-delà du renseignement) que les partenaires européens ne peuvent pas fournir eux-mêmes. Même si les alliés tentent de les acheter pour l’Ukraine, c’est aux États-Unis d’autoriser leur externalisation. En outre, Washington peut restreindre à distance l’utilisation du système, car il conserve le contrôle de la technologie et des composants, qui dépendent des mises à jour logicielles et des configurations radar américaines.
[…] Les Ukrainiens n’ont pas le luxe de se laisser aller aux fantasmes et aux déformations de Truth Social, de X ou de la télévision d’État russe. Ils n’ont d’autre choix que de croire aux roquettes qui volent au-dessus de leurs têtes, aux nouvelles de voisins morts – bref, à la réalité. Les événements de cette semaine sont la démonstration la plus éclatante que la guerre se poursuit, qu’elle est réelle et que Moscou n’a aucune envie d’y mettre fin.
The Guardian, Nataliya Gumenyuk, À Kiev, nous ne croyons pas au fantasme de l’« accord de paix » de Trump. Notre réalité, c’est davantage de morts civil, traduction Deepl
Vendredi 25/4, 18h15
RTH (rétro-translation hypothétique).

[Quelqu’un s’est amusé à parodier le post que Trump a publié après la dernière attaque de civils sur Kyiv]
Vendredi 25/4, 18h10
Comment ça se passe.
J’ai quitté Kyiv avant l’attaque… Tu vois. [Olga fait allusion du bout des lèvres à son pouvoir d’éviter les attaques] […]
Quand les achats sont réalisés sur l’application des chemins de fer ukrainiens, tu gagnes des « calins de fer », que tu peux transformer en bons de réductions dans les boutiques. J’ai à peu près 20 000 calins de fer.
Quand tu achètes un billet, tu peux aussi donner quelque chose pour les familles des agents des chemins de fer tués ou blessés durant la guerre. Tu peux donner 30, 50 ou 100 grivnias (environ 0,60, 1,10 ou 2,20 euros). C’est bien. Je le fais parfois. […]J’ai quitté la maison sans mon kit de pharmacie et sans comprimé contre le mal de tête parce que les beaux-parents n’ont pas respecté l’heure du rendez-vous et m’ont stressée à 6h30.
Olga, Viber (vocal)
J’avais vraiment mal à la tête dans le train du retour, je n’ai pas voulu acheter une boîte de comprimés à la pharmacie, ben, parce que j’en ai plein à la maison et puis parce que dans le train — je ne sais pas comment on appelle ces personnes, pas le contrôleur, qui distribuent le thé et rendent des services… — normalement ces personnes ont un kit de secours. J’ai donc demandé un comprimé contre le mal de tête, mais la femme m’a dit : » Ah, mais non, je n’ai pas le droit de vous en donner… Peut-être vous êtes allergique, peut-être vous allez en mourir et j’irai en prison… ». Ok, ben, je ne veux pas que vous alliez en prison pour moi.
Quand je l’ai raconté à Pacha, il m’a dit qu’il était au courant : « Les soldats ont leur kit de secours avec eux, mais quand quelqu’un est blessé, ses camarades n’ont pas le droit de lui donner d’anti-douleur : il y a déjà eu des accidents de surdosage parce que l’équipe médicale qui prend le soldat en charge le traite sans savoir ce qu’il a déjà reçu. » […]
Vendredi 25/4, 18h10
Les illustrations pulullent.


Dans le jeu géopolitique aux enjeux élevés, Trump joue ses cartes avec assurance, tandis que le destin de Zelensky est incertain, réduit à un simple jeton de poker dans un pari de pouvoir. Dans l'ombre, Poutine observe, acteur silencieux dont l'influence dépasse largement les bornes. Cette caricature explore le théâtre cynique derrière les alliances politiques, où les destins nationaux sont échangés comme des jetons, et le joker n'est jamais celui qu'on attend.
Vendredi 25/4, 13h25
Prend un tuyau, trempe-le dans une fosse septique, souffle dedans : oh, c’est joli, ça fait des bulles nauséabondes !
Dans un entretien avec le magazine américain Time à l’occasion de ses 100 premiers jours au pouvoir, Donald Trump évoque la guerre en Ukraine. Il estime que Kiev est responsable de la guerre : « Je pense que ce qui a déclenché la guerre, c’est quand ils ont commencé à parler de rejoindre l’OTAN », déclare le président. Le plan de paix qu’il cherche à négocier avec Vladimir Poutine reviendrait à céder environ 20 % du territoire ukrainien à la Russie. « La Crimée restera avec la Russie », déclare le président. […]
Le Monde, Live
Quelle honte.
Vendredi 25/4, 7h55

[...] Règle des deux murs : [...] Si une munition explosive touche un mur d'un bâtiment, le premier mur extérieur s'effondre souvent, créant des débris et permettant à l'onde de choc de pénétrer dans la pièce, tandis que le second mur protège les occupants. (traduction automatique)
Vendredi 25/4, 7h55
Rien de neuf.
Le porte-parole officiel du Kremlin et le secrétaire du Conseil de sécurité russe ont réitéré une série d’exigences russes de longue date qui empêchent délibérément l’établissement d’une paix stable et durable en Ukraine et créent les conditions d’une future agression russe à partir d’une position avantageuse.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé dans une interview au magazine français Le Point publiée le 23 avril que les objectifs de guerre de la Russie n’ont pas changé depuis le début de son invasion massive de l’Ukraine et que la Russie atteindra ces objectifs « pacifiquement ou militairement ».
[…] Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergei Shoigu, a affirmé dans une interview accordée à l’agence de presse du Kremlin, TASS, publiée le 24 avril, que le Kremlin était « prêt pour un cessez-le-feu, une trêve et des pourparlers de paix », mais seulement si ces mesures prenaient en compte les intérêts de la Russie et éliminaient les « causes initiales » de la guerre.
Peskov a défini les objectifs de guerre inchangés de la Russie comme étant les demandes du président russe Vladimir Poutine pour un changement de régime en Ukraine, la démilitarisation de l’armée ukrainienne et la neutralité de l’Ukraine, ainsi que les demandes de Poutine pour que l’Ukraine cède à la Russie tous les territoires illégalement annexés par la Russie dans les oblasts de Louhansk, Donetsk, Zaporizhia et Kherson. La récente proposition en sept points du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre ne répondrait notamment pas à toutes les demandes de Poutine.
Les affirmations de Shoigu concernant les « causes initiales » de la guerre correspondent à la demande constante des responsables du Kremlin que tout futur accord de paix élimine les « causes profondes » de la guerre, qui, selon les responsables du Kremlin, sont la violation présumée par l’OTAN de ses obligations de ne pas s’étendre vers l’est et la discrimination présumée du gouvernement ukrainien à l’encontre des Russes ethniques et de la langue, des médias et de la culture russes en Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 24 avril, traduction Deepl
Jeudi 24/4, 21h30
Comment ça se passe.
The Kyiv Indepednent — Kostiantyn Liberov/Libkos/Getty Images
[…] Liudmyla Kapatsii, 75 ans, et sa fille se sont attardées dans leur appartement pendant quelques minutes supplémentaires, hésitant à se rendre à l’abri après que l’alarme de raid aérien les a réveillées vers 1 heure du matin le 24 avril, les avertissant d’une potentielle attaque de missiles russes.
Bien qu’elles soient fatiguées de se rendre presque tous les jours à l’abri, la fille de Kapatsii a insisté pour qu’elles y aillent. Lorsqu’elles ont ouvert la porte, tout a explosé autour d’elles.
« On ne voyait plus rien. Les cadres de fenêtres et les vitres du couloir ont volé jusqu’à notre porte », a déclaré Mme Kapatsii au Kyiv Independent plus tard dans la matinée suivant l’attaque, assise sur une balançoire dans une aire de jeux située devant son immeuble à moitié détruit.
Les débris de l’explosion ont bloqué leur sortie, piégeant la famille à l’intérieur. Mme Kapatsii n’avait aucun moyen de savoir si son gendre était sain et sauf, car il se trouvait dans une autre pièce à ce moment-là.
[…] Dans la nuit du 24 avril, la Russie a lancé une attaque massive de missiles contre l’Ukraine, envoyant un total de 215 missiles et drones sur le pays. Nombre de ces missiles et drones ont visé Kyiv, où l’attaque a fait 12 morts, dont deux enfants de la même famille. Au moins 90 autres personnes ont été blessées, la frappe ayant endommagé des dizaines d’immeubles, une école et un jardin d’enfants.
[…] Sur le terrain de jeu où des bénévoles ont installé plusieurs tentes pour apporter une aide d’urgence, Polina Levytska, 30 ans, faisait la queue pour récupérer un film plastique épais afin de couvrir ses fenêtres. Habitante de l’un des bâtiments sinistrés, l’attaque lui a laissé plusieurs coupures sanglantes au visage et aux jambes.
Interrogée par les journalistes du Kyiv Independent sur la proposition de paix de Trump, elle n’a pas pu résister à l’ironie. « C’est une excellente proposition, très raisonnable. Et elle fonctionnera à 100 %. Nous en sommes tous convaincus », a déclaré Levytska en désignant d’un signe de tête le site de destruction et les personnes alentour.
[…] « J’aimerais dire à Trump que… je suis désolé, mais il n’y a aucun moyen de traiter avec les Russes, sauf avec des armes », a déclaré Levytska.
[…] En début de soirée, les services d’urgence de l’État ont confirmé avoir trouvé un autre corps, celui d’un garçon de 17 ans tué dans l’attaque.
« C’était mon meilleur ami. Hier, il promenait mon chien. Et maintenant, il est parti. C’est difficile à croire », a déclaré à l’UNICEF Viktoria, 17 ans, une amie du garçon, après la découverte de son corps. […]
The Kyiv Independent, Nul besoin de négocier : l’attaque meurtrière de la Russie contre Kiev sème la méfiance à l’égard du plan de paix de Trump, traduction automatique & Deepl

Le président américain Donald Trump n’a une fois de plus pas condamné son homologue russe au lendemain d’une nouvelle attaque de missile dévastatrice contre l’Ukraine, jetant un doute supplémentaire sur la capacité de Washington à négocier équitablement une paix dans le pays.
« Je suis mécontent des frappes russes sur Kyiv. Inutiles et très mal placées. Vladimir, arrêtez ! » a déclaré Trump sur la plateforme Truth Social, après que 12 personnes ont été tuées à Kiev dans la nuit du 24 avril et 90 autres blessées.
[…] « Poutine ne nous laissera pas tranquilles », a déclaré au Kyiv Independent Maria Rumiantseva, une habitante de 40 ans de l’un des bâtiments endommagés lors de l’attaque.
« On va lui donner un peu de répit, on va lui en donner encore, et Poutine va nous attaquer à nouveau. C’est un malade. Avec qui allons-nous négocier ? Ça ne sert à rien de négocier », a-t-elle ajouté. […]
The Kyiv Independent, « Impossible à croire » — à Kyiv, la position de Trump sur la Russie stupéfie après une nouvelle attaque meurtrière, traduction automatique
Jeudi 24/4, 13h00
J’aurais juré que c’était dimanche.
Dans la région russe de Vladimir, où un dépôt de munitions a explosé, le parti au pouvoir « Russie unie » a envoyé du papier hygiénique en guise de compensation aux personnes touchées.
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Commentaire : "On ne peut jamais en avoir assez dans un pays de merde."
Jeudi 24/4, 13h00
Zelenski, président.
[…] Le chef d’Etat a vu sa cote de popularité bondir depuis que Washington s’est rapproché de Moscou. Selon une enquête publiée par l’Institut international de sociologie de Kyiv le 7 mars, le chef de l’Etat bénéficierait d’un taux de confiance de 67 %, soit une progression de 10 points en un mois. Les Ukrainiens « critiquent Zelensky pour ses erreurs en politique intérieure », comme la trop grande concentration des pouvoirs, explique le politiste Volodymyr Fesenko, directeur du centre d’études politiques Penta. « Mais ils apprécient son activité et sa sincérité dans la défense des intérêts du pays en politique étrangère », poursuit le chercheur.
Le traitement qui a été réservé à Zelensky à la Maison Blanche, le 28 février, a également joué en sa faveur. « Son humiliation dans le bureau Ovale a été perçue par la population comme une tentative d’humilier toute l’Ukraine », analyse le diplomate Oleh Chamchour, ancien ambassadeur d’Ukraine aux États-Unis. « La sympathie des Ukrainiens est évidemment allée du côté de Zelensky »,résume le sociologue Mykhailo Mischenko, du centre de recherche Razumkov de Kiev. Celui-ci n’hésite pas à comparer la période avec celle du début de l’invasion, « lorsque les Ukrainiens se sont unis et massivement ralliés derrière le président ».
[…] « Les Ukrainiens ne sont pas enclins à faire confiance aux professionnels de la politique, mais plutôt à des personnalités associées à la défense du pays et à la résistance à l’agression russe », analyse Volodymyr Fesenko. Ainsi, la seule personnalité donnée au coude-à-coude avec le chef de l’Etat ukrainien en cas d’élection présidentielle est l’ancien commandant en chef des forces armées Valeri Zaloujny – avec 21 % d’intentions de vote selon l’Institut Survation –, remercié début 2024. Aujourd’hui ambassadeur au Royaume-Uni, il reste très populaire en Ukraine, mais il s’est gardé jusque-là d’afficher publiquement toute ambition présidentielle.
Le Monde, Les pressions russes et américaines renforcent la popularité de Volodymyr Zelensky
Jeudi 24/4, 11h00
Comment ça se passe.
Les sauveteurs ont sorti une personne des décombres.
Il est vivant, heureusement.Il s’agit d’un jeune homme, coincé plus de six heures sous les décombres. Les sauveteurs l’ont retrouvé lors d’une minute de silence (elles sont annoncées à intervalles réguliers).
Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction automatique
[La formulation me laisse supposer que durant le silence on a pu l’entendre]
Jeudi 24/4, 8h50
Y avait longtemps.
Dans un entretien avec l’agence TASS, Sergueï Choïgou, le secrétaire du Conseil de sécurité russe, déclare que « Moscou a le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’attaque de l’Occident ». Il rappelle que la Russie a modifié sa doctrine nucléaire, qui lui permet désormais l’utilisation d’armes nucléaires en cas d’attaque contre la Russie ou son allié et voisin la Biélorussie, y compris par des armes conventionnelles. Selon lui, « l’Europe veut être prête à une guerre avec la Russie d’ici à 2030 ». Dans le même esprit, il prévient que « l’envoi de forces de maintien de la paix sur les territoires historiques de la Russie pourrait conduire à une troisième guerre mondiale ». […]
Le Monde, Live
Jeudi 24/4, 8h45
Point.
Les États-Unis auraient récemment présenté à l’Ukraine une proposition en sept points pour mettre fin à la guerre en Ukraine, dans laquelle ils reconnaîtraient la Crimée comme faisant partie de la Russie et permettraient aux forces russes de continuer à occuper des parties importantes du sud et de l’est de l’Ukraine. Les informations disponibles sur le contenu de la proposition américaine suggèrent qu’elle marque un changement soudain et substantiel dans la stratégie de l’administration Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le Telegraph et Axios ont rapporté les 22 et 23 avril que des sources familières avec la question ont déclaré que les États-Unis ont présenté à l’Ukraine une proposition pour mettre fin à la guerre lors de la réunion du 17 avril à Paris et que les États-Unis s’attendaient à ce que les pourparlers multilatéraux du 23 avril à Londres discutent de la proposition. Aucune déclaration officielle n’a été faite au sujet de la proposition américaine.
Selon le Telegraph, le document contient sept points concernant un cessez-le-feu immédiat, les pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, l’incapacité de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, le territoire, la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP), l’accord américano-ukrainien sur les minerais et les relations américano-russes. Axios et The Telegraph ont rapporté que le plan prévoit que les États-Unis reconnaissent « de jure » le contrôle russe de la Crimée et « de facto » l’occupation par la Russie de la plupart des zones des oblasts de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporizhia que les forces russes occupent actuellement.
La Russie devrait également se retirer des parties de l’oblast de Kharkiv que les forces russes occupent actuellement. Axios a déclaré que le plan accorderait à l’Ukraine un « passage sans entrave » le long de la rivière Dnipro, tandis que The Telegraph a rapporté que l’Ukraine obtiendrait un « accès sans entrave à l’embouchure » de la rivière. Le Telegraph a noté que la proposition stipule que les forces russes se retireraient d’une autre zone non spécifiée de l’oblast de Kherson.
La proposition demande que la centrale nucléaire de Zuid, que les forces russes occupent actuellement, soit « considérée comme un territoire ukrainien » mais sous le contrôle des États-Unis. La centrale nucléaire de Zapo, exploitée par les États-Unis, approvisionnerait l’Ukraine et la Russie en électricité.
Selon la proposition américaine, les États-Unis promettraient que l’Ukraine ne deviendrait pas membre de l’OTAN, tandis que l’Ukraine pourrait toujours adhérer à l’Union européenne (UE). La proposition donnerait à l’Ukraine « une garantie de sécurité solide » impliquant un groupe d’États européens et éventuellement des États non européens, mais le document n’offre pas de détails sur la manière dont cette « opération de maintien de la paix » fonctionnerait, ni ne mentionne la participation des États-Unis à cette force de maintien de la paix.
Les États-Unis lèveraient également toutes les sanctions américaines imposées à la Russie depuis 2014 et renforceraient la coopération économique américano-russe, en particulier dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie. La proposition prévoit que l’Ukraine reçoive des compensations et une aide à la reconstruction de la part d’une source de financement non précisée. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23 avril, traduction Deepl
Jeudi 24/4, 8h15
Attaque de civils.

En pleines négociations et après une brève trêve pascale, Moscou cible Kyiv. Dans l’une des pires attaques de missiles russes contre la capitale ukrainienne, neuf personnes ont été tuées et 63 blessées dans la nuit de mercredi à jeudi, au moment où Donald Trump accuse Volodymyr Zelensky de saboter un possible accord avec la Russie. La dernière attaque de missiles contre Kyiv remontait à début avril.
Le bilan de ces frappes sur Kyiv n’a cessé de s’alourdir pendant la nuit. Les services de secours ont fait état d’un bilan provisoire de « neuf personnes tuées, 63 blessées, dont 42 hospitalisées parmi lesquelles six enfants ». « Des bâtiments résidentiels ont été endommagés : la recherche de personnes sous les décombres est en cours », ont-ils indiqué sur Telegram. Plusieurs incendies désormais éteints, se sont par ailleurs déclarés à la suite des bombardements russes. […]
Les Echos, Moscou bombarde mortellement Kiev, Trump accuse Zelensky de bloquer les négociations
Mercredi 23/4, 21h45
La tarentelle du nuc : des femmes et des hommes.
«Les enfants rêvent d’être docteur, infirmier, pompier, policier parce qu’ils en croisent dans leur vie. Mais des ingénieurs en sûreté nucléaire, ils n’en voient pas, et donc ils ne s’identifient pas.» C’est pour remédier à cette fatalité que Julia Cantel a décidé d’occuper le terrain. Des collèges aux maternelles, de Sciences Po aux séminaires d’entreprise et jusqu’aux salons de l’Élysée, cette Française de 38 ans enchaîne les interventions pour communiquer sa passion du nucléaire. Et montrer à tout le monde que, oui, il est possible de naître femme et de devenir une spécialiste reconnue de la sûreté nucléaire. Oui, on peut avoir étudié en ZEP, se voir refuser la voie scientifique générale mais finir par recevoir le 1ᵉʳ prix Femme ingénieure de France, décerné à Bercy. Oui, une adolescente qui a grandi en HLM en pensant n’avoir «pas grand-chose à attendre de la vie» peut vous regarder dans les yeux trente ans plus tard et vous dire : «Ma vie est une succession de chance, de travail… […]
Le Figaro, «Il n’y a aucun hasard dans ma carrière» : comment Julia est devenue l’une des femmes les plus respectées du nucléaire
Depuis plus de 30 ans comme directeur du laboratoire scientifique de la Criirad, Bruno Chareyron publie son livre Le nucléaire, une énergie vraiment sans danger ?, en librairie ce mercredi 23 avril. Contre « toute cette désinformation autour du nucléaire », l’auteur veut montrer que « le nucléaire a beaucoup d’inconvénients et présente de nombreux risques que l’on ne sait pas gérer ».
Le Dauphiné, « On ne peut pas détruire la radioactivité » : Bruno Chareyron, directeur de la Criirad, publie un livre sur le nucléaire
[…] A travers une série d’histoires vécues au cours des 30 ans passés à la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la RADioactivité), l’auteur nous aide à comprendre des notions fondamentales sur la sûreté nucléaire, à appréhender les effets des rayonnements ionisants sur la santé et à mieux percevoir les processus insidieux de désinformation à l’œuvre.
Dunod, Le nucléaire : une énergie vraiment sans danger ?
Il nous montre que le nucléaire présente trop d’inconvénients pour être présenté comme une solution idéale. […]
En ce 22 avril, les survivants des bombardements nucléaires à Nagasaki et à Hiroshima commémorent l’un de leurs plus importants soutiens à l’étranger. Car, dans l’archipel, le souverain pontife argentin disparu le 21 avril était surtout connu pour ses prises de position en faveur de l’abolition de l’arme nucléaire.
Il s’était rendu en 2019 à Hiroshima et à Nagasaki – une première pour un pape depuis trente-huit ans –, et avait alors participé à la “réunion pour la paix” à laquelle assistaient les survivants du bombardement de 1945 et des dirigeants du milieu religieux local, rappelle la chaîne publique NHK.
“Pour moi, pèlerin de la paix, il était indispensable de me rendre ici et de me recueillir en priant pour les innocents qui avaient été massacrés avec une violence inouïe”, avait-il alors déclaré. Avant d’ajouter : “L’utilisation de l’arme nucléaire dans une guerre n’est rien d’autre qu’un crime.”
Fait notable, il est allé jusqu’à critiquer la notion de dissuasion nucléaire : “Comment pourrait-on promouvoir la paix en étant dépendant de la menace d’une guerre atomique ?” avait-il demandé, comme le relaie NHK.
“Ces paroles, qui signifient que l’arme n’est pas compatible avec la paix, resteront à jamais dans mon cœur”, confie au quotidien Mainichi Shimbun Yoshiko Kajimoto, une survivante des bombardements de 1945, âgée de 94 ans, qui avait rencontré le pape lors de son séjour au Japon. […]
Courrier international, Vu du Japon. Hiroshima et Nagasaki pleurent un pape pourfendeur de l’arme nucléaire
Mercredi 23/4, 19h30
Trumpette.
Donald Trump s’en est pris violemment au président ukrainien Volodymyr Zelensky mercredi, en l’accusant de tenir des propos «incendiaires» sur la Crimée annexée, qui selon le président américain compliquent les pourparlers sur une trêve.
Au moment où des discussions ont lieu à Londres entre responsables américains, ukrainiens et européens, Donald Trump a publié un long message virulent sur sa plateforme Truth Social, pour répéter que le chef d’État ukrainien n’a «pas les cartes en main» et pour l’accuser de «prolonger les tueries» parce qu’il refuse de reconnaître la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. […]
Le Figaro, Trump attaque Zelensky et lui reproche de tenir des «propos incendiaires» sur la Crimée

Quitte à être traité «d’incendiaire» par Donald Trump, le président ukrainien s’oppose aux dernières propositions américaines censées poser les bases d’un accord de paix. La Crimée est au cœur des désaccords. Volodymyr Zelensky a ainsi rejeté mardi les principales lignes d’un plan soumis par l’Administration Trump, prévoyant notamment la reconnaissance de la péninsule comme territoire russe, l’abandon de l’objectif d’adhésion à l’Otan et le gel de la ligne de front. « L’Ukraine ne reconnaîtra jamais légalement l’occupation de la Crimée. C’est notre territoire, point final », a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kyiv. […]
Le Figaro, «C’est notre territoire, point final»: Zelensky refuse de céder la Crimée à la Russie
Mercredi 23/4, 13h45
Micronina #12 : sur la route.
[Olga se rend à Irpin pour régler une question pratique liée à l’immeuble ; le site des chemins de fer n’était pas fonctionnel, elle n’a pas pu prendre de billet et fait donc la route avec ses beaux-parents]
Je suis en route vers Kyiv, dans la voiture avec mes beaux parents. Le beau père roule trop vite, il a peut-être décidé de nous tuer aujourd’hui. Dans ce cas-là il faut que je vous partage une émission de Micronina (espérons et croisons les doigts qu’elle soit pas la dernière).
Vous connaissez le pointillisme ? C’est un mouvement artistique dans la peinture quand, pour créer un tableau, on utilise les points juxtaposés. Du coup, on voit ce qui est dessiné – de loin, et quand on s’approche – on voit l’ensemble des tâches colorées, mais pas le tout.
Tout ça pour dire que ça va ici, mais si on regarde de plus près, il y a des ennuis.
Qu’est-ce qui est bien ?J’ai passé 70 heures avec Pacha au début d’avril. On s’est rencontré dans un village dans la région de Rivne, assez grand pour avoir un hôtel et quelques restos, et une belle école, mais pas assez riche pour se permettre l’asphalte sur les routes.
Alors, les amis, je dois vous dire que le service laisse à désirer. On vous prend pour les siens, mais pas ceux qui sont attendus et estimés, non non ; on vous prend pour les siens qui pardonneront tout : le repas froid, la négligence, la dame de nettoyage qui jongle avec les torchons sales près de votre table. C’est le meilleur resto du village, d’après Google (mais Google se trompe).
Ah, je regrette maintenant de ne pas avoir visité le bar où le barman et le serveur se sont battus pour le pourboire – on l’a su du commentaire dans Google : « Repas – 4/5, service – 4/5, ambiance – 5/5 ».
De l’autre côté, les prix sont ridicules. Comme pour les siens.Le 5 avril, le lendemain de l’attaque balistique sur l’aire de jeux à KR, les cuisinières de l’hôtel maudissent les recruteurs. C’est leur faute s’il n’y a pas d’hommes dans le village (c’est pas vrai), c’est leur faute si les enfants à KR sont morts (quelle connerie !), c’est leur faute s’il y a la guerre en général (la propagande russe a gagné). Elles ne savent pas regarder les petits points, elles sont envahies par la totalité du malheur.
Je ne leur dis rien, je suis concentrée sur mon petit bonheur, la présence de Pacha.
L’aire de jeux à KR devient à son tour une petite tâche couleur de sang, une des tragédies, parce que plus tard les russes ont attaqué Sumy, Dnipro, Odessa, Kyiv, Kharkiv, Kherson, Mykolayiv, Zaporizhzhia, bref, vous savez, les Ukrainiens.
J’apprends à me concentrer sur des petits points clairs :
- un garçon de 9-10 ans parle ukrainien dans la rue avec sa grand-mère qui fait de son mieux, mais confond des mots et des phonèmes russes ;
- Kola et Irina sont revenus intacts d’Odesa ;
- Pacha m’aime et s’en rend compte ;
- les paskas sont bien montés ;
- le printemps est finalement arrivé, une armée de fleurs a conquis les rues ;
- je n’ai pas tué papa qui racontait que la sortie de l’Ukraine (et autres républiques) de l’Union soviétique a été illégale, parce qu’il n’y a pas eu de référendums. Papa ne connait pas l’histoire, papa est mentalement russe. Papa, est-il une conserve ?
Je ne sais pas comment finir cette émission. Apprenez à accommoder l’œil, comme le conseillent les ophtalmos, pour voir net de près et de loin.
Olga, Viber (texte)
P.S. Inventez la téléportation, quelqu’un, s’il vous plaît, je serai là premiere cobaye.
P.P.S. On a failli causer un accident sur la route, le beau père n’a pas remarqué une voiture sur le croisement. Traînez vos yeux, s’il vous plaît.
Mercredi 23/4, 8h10
Tcherno.
La période dangereuse pour les incendies est actuellement en cours dans la région – l’une des saisons les plus inquiétantes et les plus difficiles de l’année, en particulier pour la réserve de Tchernobyl.
Selon Denys Nesterov, directeur de l’institution, le territoire de la réserve se trouve cette année dans une zone de danger accru en raison des faibles chutes de neige, du temps sec, des vents forts, d’une grande quantité de végétation sèche et de litière forestière, et de l’aggravation du facteur militaire. Tout cela sur fond de manque criant de ressources – manque de spécialistes, d’équipements spéciaux, de carburants et de lubrifiants, d’outils de surveillance et de communications opérationnelles.
Nous avons souvent vu de nos propres yeux les conséquences des incendies de grande ampleur. Il s’agit notamment de la destruction des habitats, de la mort d’animaux, de plantes rares et menacées, de l’incendie de vastes zones de forêts et de prairies, avec une menace supplémentaire de contamination radioactive se propageant au-delà de la zone d’exclusion. […]
Réserve de biosphère écologique et de radiations de Chornobyl, Facebook, traduction Deepl
Mercredi 23/4, 7h35
Crimée.
Le Financial Times (FT) a rapporté que le président russe Vladimir Poutine est prêt à mettre fin à la guerre en Ukraine sur les lignes de front actuelles. Les responsables du Kremlin, y compris M. Poutine, ont souligné à plusieurs reprises et de manière explicite que la Russie maintenait ses revendications territoriales sur l’ensemble des oblasts de Donetsk, Louhansk, Zaporizhia et Kherson, tout en signalant publiquement que la Russie avait de plus grandes ambitions territoriales en Ukraine, au-delà de ces quatre oblasts.
Le FT a rapporté le 22 avril que des sources familières avec la question ont déclaré que Poutine a dit à l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff lors de leur réunion du 11 avril que la Russie pourrait renoncer à ses revendications sur les parties contrôlées par l’Ukraine des quatre oblasts que la Russie a officiellement revendiqués et illégalement annexés. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22 avril, traduction Deepl
L’Union européenne ne reconnaîtra jamais la péninsule de Crimée occupée par la Russie comme étant légalement russe, a déclaré Kaja Kallas, la plus haute diplomate de l’Union, à l’Agence France-Presse (AFP) le 22 avril.
Les commentaires de Mme Kallas font suite à des informations selon lesquelles la reconnaissance de la Crimée en tant que territoire russe est envisagée dans le cadre d’une proposition soutenue par les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
« La Crimée est l’Ukraine », a déclaré M. Kallas à l’AFP. Cela signifie beaucoup pour ceux qui sont occupés que d’autres ne reconnaissent pas ce territoire comme russe. »
La Russie a illégalement annexé la Crimée en 2014, en occupant la péninsule avec des troupes et en organisant des référendums fictifs pour justifier la saisie du territoire. L’opération a été largement condamnée comme une violation du droit international. M. Kallas a déclaré que ce serait une erreur de récompenser la mainmise de Moscou sur le territoire en incluant la reconnaissance de la Crimée dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu.
« La Russie obtiendrait alors clairement ce qu’elle veut », a-t-elle déclaré. […]
The Kyiv Independent, L’UE ne reconnaîtra jamais la Crimée comme étant russe, déclare M. Kallas, traduction Deepl
Mercredi 23/4, 7h30
Trumpettes.
Donald Trump, Elon Musk et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, font machine arrière sur le renvoi du patron de la Fed, le DOGE et les droits de douane chinois. Le but : rassurer les marchés et reconquérir les Américains mécontents des premiers mois de la gouvernance Trump, selon un sondage de la chaîne financière CNBC.
[…] C’est la première fois que M. Trump a, sur l’économie, un taux d’opinions négatives supérieures aux positives, alors qu’il est président. Les droits de douane sont rejetés par 49 % des sondés, approuvés par seulement 35 %, l’action sur les dépenses gouvernementales rejetées à 51 %, contre 45 %. Le pire score est celui sur sa lutte contre l’inflation (60 % mécontents, contre 37 %), que les droits de douane et l’interférence avec la Fed ne pouvaient que relancer. Le rétropédalage commence doucement à s’imposer.
Le Monde, L’administration Trump rétropédale face à la panique mondiale des marchés
Mercredi 23/4, 7h15
RN.
Les finances du Rassemblement national devraient en pâtir. Après la condamnation du parti nationaliste et de plusieurs de ses cadres fin mars dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés FN (devenu RN), le Parlement européen leur réclame 3,5 millions d’euros, a appris ce mardi Le Figaro, confirmant une information de BFMTV. Une suite logique après le jugement du tribunal correctionnel de Paris, qui a sanctionné le mouvement à la flamme ainsi qu’une vingtaine de personnes condamnées à verser cette somme à l’institution européenne.
Si le préjudice total s’élève à 4,5 millions d’euros, le RN avait déjà versé environ un million d’euros lors de la procédure. D’où ce montant revu légèrement à la baisse. «On notera que les fonds dont il est question ici sont de l’argent public européen et, en ce sens, les citoyens européens et les contribuables français sont tout autant victimes dans cette affaire que ne l’est le Parlement européen», souligne le service de presse de l’instance européenne, qui s’était constitué partie civile dans l’enquête ouverte par la justice française.
Bien que le parti nationaliste et certains prévenus aient fait appel du verdict, l’Hémicycle strasbourgeois est légitime à réclamer cette somme sans attendre la décision du deuxième procès puisqu’une exécution provisoire a été prononcée. […]
Le Figaro, Le Parlement européen réclame 3,5 millions d’euros de dommages-intérêts au Rassemblement national
Commentaire : "Madame Le Pen va être obligée d'emprunter cette somme à Poutine ...."
Mardi 22/4, 20h05
Hongrie.
Viktor Orban a manifesté son opposition à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE lors d’un sondage réalisé auprès des Hongrois.
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a partagé une photo de sa participation à la consultation nationale sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Sur l’une des photos, on voit qu’il a coché la case « contre » sur le bulletin de vote.
Le gouvernement hongrois appelle cela le « Kollar Gate ». Il a mis la main sur la vidéo d’une audition au Parlement européen de l’eurodéputée Kinga Kollar, du parti Tisza de Péter Magyar, qui mène une croisade contre le Fidesz, aux commandes de la Hongrie depuis 2010. Dans l’hémicycle, à Strasbourg, l’opposante constate que « le mécanisme de conditionnalité (qui permet le gel des fonds européens en cas de violations de l’État de droit, NDLR) a été très efficace. (…) Il a eu de graves conséquences pour l’État hongrois, qui ne peut plus investir dans les infrastructures publiques (…) et a eu un impact considérable sur la vie quotidienne des Hongrois ». Et se réjouit du fait que « la détérioration du niveau de vie des Hongrois ait en fait renforcé l’opposition » : « Je suis très optimiste quant aux élections de 2026. » […]
Le Figaro, Hongrie : à moins d’un an des législatives, Viktor Orban affaibli par le gel des fonds européens
Commentaire : "Si l'UE est si mauvaise, pourquoi il n'y a même pas de mouvement pour le Hungxit ? On n'entend même plus parler de Frexit. Chaque pays est libre de quitter l'UE mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre."
Mardi 22/4, 19h55
Le Pape est mort.

[…] 9 — Sur la guerre d’Ukraine, des interventions critiquées
En affirmant qu’il fallait « avoir le courage de négocier » avec tous les belligérants, le pacifisme radical du pape François s’est manifesté dans le conflit ukrainien et lui aura été reproché. Le qualifier de pontife « munichois » serait toutefois trop simple : il était simplement fidèle à l’exhortation évangélique « heureux les artisans de paix ».
Dès le lendemain de l’agression, il se précipitait à l’ambassade russe auprès du Saint-Siège pour plaider pour son arrêt immédiat. Épisode qui dit beaucoup de sa manière à la fois émotionnelle et énergique de fonctionner.
Le pape aura mis du temps à désigner l’agresseur, donnant l’impression qu’il mettait Moscou et Kyiv dos à dos. Certains propos ont plus choqué que d’autres, jusque dans l’Église grecque-catholique ukrainienne — surtout lorsqu’il exhorta les soldats du pays agressé à « hisser le drapeau blanc ».
Soucieux de mener à bien le laborieux chemin de dialogue avec l’Église orthodoxe russe, François aura tardé à prendre ses distances avec Kirill, ex-agent du KGB, grand soutien de Poutine. Ce rapprochement œcuménique, initié par une rencontre à Cuba en 2015, était pour François un enjeu considérable, car le patriarcat de Moscou représente géographiquement la plus importante partie de l’orthodoxie. Après avoir mené en visio avec lui en 2022 un dialogue de sourds, il fallut à François du temps pour arriver à ce constat : « le patriarche ne peut pas se transformer en enfant de chœur de Poutine » et critiquer « l’instrumentalisation du sacré ». Un vague projet de sommet entre François et Kirill était remis aux calendes grecques.
Comme au Proche-Orient, l’action humanitaire du Saint-Siège aura pourtant, en dépit des méfiance, été réelle et consistante. Il aura ainsi favorisé des échanges de prisonniers et le retour de 388 enfants ukrainiens emmenés de force en Russie.
Convaincu que Kyiv ne pouvait gagner à forces inégales, le Vatican a plaidé pour des « négociations honnêtes » et des « compromis honorables » en suggérant des médiateurs neutres, comme la Turquie. « Négocier n’est pas un signe de faiblesse mais de courage », répétaient le pape et le cardinal Parolin : Volodymyr Zelensky avait rejeté vivement « une médiation virtuelle entre quelqu’un qui veut vivre et quelqu’un qui veut vous détruire ».
Quelques autres « gaffes » n’auront pas amélioré les choses au chemin de croix au Colisée, une mère russe et une mère ukrainienne portant ensemble la croix ; un éloge devant des étudiants russes de « la grande Russie » des tsars ; une critique de l’Occident, allant dans le sens du discours du Kremlin, fustigeant les « aboiements de l’OTAN aux portes de la Russie » ; son émotion exprimée après un attentat à Moscou contre la fille d’Alexandre Douguine, un ultranationaliste soutien de l‘agression russe…
Avec le temps, François finit par reconnaître une « agression militaire de grande ampleur » contre « l’Ukraine martyrisée ».
S’il avait exprimé un temps son désir de s’y rendre, beaucoup d’Ukrainiens ne tenaient pas à l’accueillir. À Kyiv, on affirmait même que le Saint-Siège « n’avait pas appris les leçons » de la Deuxième Guerre mondiale — en référence à Pie XII, n’ayant pas pris fermement position contre le nazisme. […]
Le Grand Continent, Géopolitique du pape François : de l’Ukraine aux périphéries, 10 points sur son bilan international
Mardi 22/4, 18h45
Big badaboum.
Des explosions ont frappé l’arsenal du 51e GRAU dans la région de Vladimir, en Russie, détruisant 100 000 tonnes [?] de munitions. Des bombes planantes, des obus d’artillerie, des roquettes pour systèmes de lancement multiples et des composants de défense aérienne ont été perdus. Ce dépôt était l’un des plus importants de Russie.
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Le 51e arsenal de la GRAU, près de Kirzhach, dans la région de Vladimir. Les explosions se poursuivent « et ne s’arrêtent pas », selon les habitants.
Noel Reports, Bluesky, traduction Deepl
Selon l’armée russe, un incendie s’est déclaré dans un dépôt de munitions, causant des explosions. « Selon les premières informations, il n’y a pas de victimes, et la cause de l’incendie est une violation des règles de sécurité lors de travaux avec des matériaux explosifs », a précisé le ministère de la défense russe. […]
Le Monde, Live
Mardi 22/4, 18h45
Japon.
L’ambassadeur [du Japon] Nakagome célèbre Pâques en dégustant du pain de Pâques fabriqué à partir de farine récoltée dans les champs ukrainiens déminés !
Pendant ce temps en Ukraine, Bluesky, traduction Deepl
Pour le Japon, le déminage humanitaire en Ukraine est une priorité absolue de son soutien.
Pour la première fois dans l’histoire, le Japon va commencer à fournir directement à l’Ukraine des renseignements par satellite. Ce soutien comprend des images SAR (radar à synthèse d’ouverture) en temps réel provenant de cinq satellites exploités par l’iQPS, ce qui permettra à l’Ukraine de mieux connaître le champ de bataille et de gagner en précision.
Pendant ce temps en Ukraine, Bluesky, traduction Deepl
Mardi 22/4, 18h40
Rappel.

Mardi 22/4, 18h35
Rappel.
La Russie n’attaque pas les infrastructures civiles et nous sommes prêts à discuter de l’arrêt de ces attaques.
Dark Poutine, Bluesky, traduction Deepl
Mardi 22/4, 7h55
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
Je ne sais pas comment nous raconterons plus tard cette période étonnante dans les livres d’histoire… Tandis que Donald Trump, le président américain, nous agite dans son chaos permanent que relaient avec soin ses conseillers si peu coordonnés, la guerre contre l’Ukraine, lancée par la Russie depuis plus de trois années, prend un tournant surprenant.
Vladimir Poutine annonce samedi 19 avril qu’il ordonne une trêve de 30 heures à effet quasi immédiat pour le week-end de Pâques. Il y met la condition que ce cessez-le-feu soit respecté par les Ukrainiens, ce qui ne fait pas vraiment de doute dans le contexte actuel et met ces derniers dans la situation d’obligés.
Rappelons en effet que cette guerre est dans une impasse militaire. En l’état, les Ukrainiens ne peuvent pas la gagner et chasser l’envahisseur russe (qui se prend pour un libérateur), faute de moyens et surtout de soldats. L’armée russe de Poutine ne peut pas non plus espérer soumettre militairement l’Ukraine avant un siècle : elle avance beaucoup trop lentement et elle n’est jamais arrivée à s’imposer sur le champ de batailles, ce malgré des moyens trois à quatre fois supérieurs en nombre – bien plus qu’en qualité.
[…] En discutant directement et en monopolisant le dialogue avec Poutine, Trump avait mis de côté les Européens comme s’ils n’avaient aucun rôle dans ce conflit. Pourtant, leur soutien combiné à l’Ukraine est supérieur à celui apporté par les Etats-Unis ; le mot « Unis » jouant ici un rôle clef. Mais, après des semaines de manœuvres habiles et en ayant pris soin de ne pas monter sur le ring – où Trump excelle à humilier ceux qui voudraient l’affronter -, les Européens ont enfin réussi à lancer un cycle de discussions avec les conseillers de Trump sur l’avenir de l’Ukraine.
A Paris, le président français Emmanuel Macron a reçu le 17 avril, pour un » round » important de négociations avec plusieurs dirigeants européens, le secrétaire d’Etat américain (en charge des affaires étrangères), Marc Rubio et Steve Witkoff, le conseiller et envoyé spécial de Donald Trump, chargés de trouver une issue à ces guerres en Ukraine comme au Proche-Orient. […] Les conseillers de Trump ont été surpris par la détermination des Européens et leur investissement sur le sujet. En effet, pour eux il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine, mais aussi d’assurer leur propre sécurité dans l’avenir, face à un dictateur russe qui a fait réitérer par son fidèle ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sa volonté de mettre la main sur d’autres pays voisins, de la Finlande à la Pologne en passant par les pays baltes…
[…] Les pays européens se mobilisent enfin ! […] Ils sont prêts à soutenir politiquement et militairement un cessez-le-feu qu’il faudra transformer en sortie progressive de cette guerre, à défaut d’une paix durable, dont Poutine est probablement incapable.
[…] Difficile pour Poutine de nous faire croire qu’il cherche une solution de sortie de crise, en alimentant celle-ci plus que jamais. Les bombardements russes ont augmenté de 50% depuis que le « maître du Kremlin » négocie ouvertement avec Donald Trump…
[…] Le respect de cette trêve inattendue de Pâques sera la première marche d’un escalier certes glissant, mais capable d’accéder à la fin des combats menés par la Russie contre l’Ukraine. Cependant, le simple fait d’avoir annoncé un cessez-le-feu temporaire dans ce contexte signifie-il – pour autant – que Poutine est rentré dans la négociation initiée par Donald Trump ? La suite va s’écrire sous nos yeux, avec un rôle clef des Européens qui jouent – eux – l’avenir de l’Ukraine et de leur propre sécurité.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Poutine annonce une trêve. Rentre-il enfin dans le « jeu » des négociations ?
Mardi 22/4, 7h40

Lundi 21/4, 20h10
Tcherno.
Environ deux semaines après qu’un drone russe a frappé la couverture construite pour contenir les radiations à la centrale nucléaire de Tchernobyl, la société israélienne de biotechnologie Pluri, qui développe une technologie cellulaire basée sur le placenta, a conclu un accord pour aider l’Ukraine à mettre au point une réponse d’urgence à la maladie des radiations potentiellement mortelle en cas d’événement radiologique.
[…] Le mois dernier, la société Pluri (anciennement Pluristem), basée à Haïfa, a conclu une collaboration exclusive avec la banque ukrainienne de sang de cordon ombilical Hemafund pour stocker et distribuer sa thérapie cellulaire expansée placentaire, PLX-R18, en tant que traitement potentiel de la maladie d’irradiation potentiellement mortelle.
Cette maladie, également connue sous le nom de syndrome d’irradiation aiguë hématopoïétique, survient lorsqu’une personne est exposée à des niveaux élevés de rayonnements ionisants, par exemple lors d’une attaque ou d’un accident nucléaire. La destruction de la moelle osseuse et des cellules sanguines s’ensuit, entraînant une anémie sévère, des infections et des hémorragies.
La mort peut survenir au bout de quatre à huit semaines en l’absence de traitement efficace.
Au cours des deux dernières décennies, Pluri s’est concentrée sur le développement d’une technologie 3D pour imiter la façon dont les cellules vivantes communiquent et interagissent avec le corps pour croître et se développer. L’entreprise de biotechnologie exploite des cellules souches extraites du placenta donné par des femmes en bonne santé ayant accouché par césarienne dans des hôpitaux de tout le pays. Les cellules placentaires sont cultivées dans un système de bioréacteur 3D exclusif, dont le micro-environnement ressemble à celui du corps humain et le simule.
« Les cellules sont les éléments constitutifs de la vie – tout dans notre monde commence et se termine par des cellules », a déclaré Nimrod Bar Zvi, directeur commercial de Pluri, au Times of Israel. « Ces minuscules cellules sont des créatures étonnantes qui existent dans presque tous les aspects de notre vie, qu’elles proviennent d’humains, d’animaux ou de plantes.
Bar Zvi a expliqué qu’une fois placées dans des bioréacteurs, les cellules souches s’accrochent à des échafaudages et commencent « à communiquer entre elles et à proliférer, comme dans le corps humain, et elles sécrètent des protéines alors que nous imitons les conditions de l’environnement naturel dont elles ont besoin pour se développer ».
Grâce à la technologie d’expansion cellulaire en 3D, une seule cellule du placenta peut être multipliée en milliards de cellules distinctes, a expliqué Mme Pluri. Ainsi, les cellules d’un seul placenta peuvent traiter plus de 20 000 patients.
[…] « À la fin de ce processus, nous disposons d’un flacon qui contient une quantité spécifique de nos cellules placentaires expansées, en fonction de la dose nécessaire pour le patient », explique M. Bar Zvi. « Une fois que le flacon contenant les cellules est injecté dans le muscle, il stimule les capacités du corps humain à réactiver et à régénérer les cellules sanguines, atténue les effets de l’exposition aux radiations et nous voyons la guérison se produire.
Pluri affirme que son traitement à base de cellules stimule et régénère la production des trois types de cellules sanguines produites dans la moelle du sang : les globules blancs, les globules rouges et les plaquettes.
Selon les termes de l’accord de collaboration avec Hemafund et sous réserve de l’obtention d’un financement externe du gouvernement et du secteur privé, l’entreprise de biotechnologie expérimentée produira et fournira une capacité initiale de 12 000 doses de son PLX-R18, suffisante pour traiter 6 000 personnes. Les doses seront stockées et gérées par Hemafund et livrées à des institutions médicales dans toute l’Ukraine en cas de besoin.
[…] Pluri a déclaré que son PLX-R18 a été testé en toute sécurité chez l’homme et chez l’animal. Les résultats d’une série d’études récentes sur la thérapie par cellules souches chez l’animal après une exposition aux radiations ont montré une augmentation des taux de survie de 29 % dans le groupe placebo à 97 % dans le groupe traité. […]
The Times of Israel, En cas d’accident nucléaire, l’Ukraine utilisera un traitement d’urgence à base de placenta israélien, traduction Deepl
Lundi 21/4, 20h10
Tcherno.
FIRMS signale un point chaud sur le côté sud du sarcophage de Tcherno.
Lundi 21/4, 15h50
Pourquoi Putler préfère la guerre.
On pourrait penser que le président russe Vladimir Poutine serait désireux de parvenir à un accord de paix en Ukraine. Les pertes de la guerre qu’il a déclenchée sont estimées à 700 000 soldats russes tués et blessés. Il continue de perdre jusqu’à 1 000 soldats par jour, tout en gagnant à peine du terrain. Son économie se dirige vers la stagflation, et les prix des principaux biens de consommation courante ont atteint des sommets.
Qui plus est, le président Donald Trump fait en sorte qu’il soit aussi facile que possible pour Poutine d’accepter un accord. Dans sa course effrénée à la « paix », M. Trump a pratiquement préparé le chemin de M. Poutine vers la table des négociations en faisant des concessions préventives et des clins d’œil aux mensonges de la propagande du Kremlin. En acceptant le bobard russe selon lequel l’invasion était une réponse à l’aspiration de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, en insistant pour que l’Ukraine renonce au territoire saisi par la Russie, en délégitimant le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et en réduisant à néant la possibilité d’utiliser des soldats de la paix européens en leur refusant une garantie de sécurité américaine, la Maison Blanche a accepté la plupart de la rhétorique et des conditions de Moscou.
Pourtant, au lieu d’empocher les cadeaux, d’accepter un cessez-le-feu et de passer à ce qui pourrait devenir une victoire, voire un triomphe, M. Poutine temporise. L’envoyé de Trump, Stephen Witkoff, a tenu une troisième réunion avec Poutine vendredi, qui s’est soldée par aussi peu de progrès que les deux précédentes. Deux jours plus tard, la Russie a manifesté sa défiance à l’égard de la tentative de paix de M. Trump en perpétrant un attentat meurtrier qui a tué des dizaines de fidèles lors de l’office religieux du dimanche des Rameaux.
Le décalage flagrant entre les nombreuses contreparties offertes par la Maison Blanche et le statu quo de Poutine a peut-être fini par attirer l’attention de M. Trump.
[…] La vérité qui a jusqu’à présent échappé à Trump et à son administration est que Poutine n’a pas vraiment intérêt à négocier une paix avec l’Ukraine. L’incapacité de l’administration Trump à voir ce fait évident est en grande partie due aux trois mêmes angles morts qui affligent pratiquement tous les présidents américains vis-à-vis de la Russie : une méconnaissance du pays, une confiance illimitée dans leur don personnel de persuasion et une incapacité à apprécier les impératifs idéologiques et politiques qui animent les régimes autoritaires. Dans ces trois domaines, Donald Trump semble avoir surpassé ses prédécesseurs à la Maison Blanche.
Voici sept raisons pour lesquelles Poutine fait de l’obstruction.
1. La guerre justifie la dictature de Poutine.
Il n’y a pas de meilleur contexte international pour une dictature que la guerre. Comme l’a dit un jour l’architecte de l’endiguement de l’Union soviétique pendant la guerre froide, George Kennan, « les dirigeants soviétiques devaient considérer le monde extérieur comme hostile parce qu’il leur fournissait la seule excuse pour la dictature sans laquelle ils ne savent pas comment gouverner ».
Lorsque les revenus et la croissance économique ont ralenti au cours du troisième mandat présidentiel de Poutine (2012-2018), ce dernier a remplacé le fondement de la légitimité de son régime par un patriotisme militarisé. Cela s’est d’abord manifesté par l’invasion et l’occupation de la Crimée en 2014, puis par la décision d’envahir l’Ukraine. Poutine a toujours besoin que la Russie soit assaillie par des ennemis, sinon le patriotisme militarisé et la répression croissante qui animent son régime n’ont aucune raison d’être.
2. Poutine aime les atours du militarisme.
Poutine se délecte personnellement du titre de commandant en chef suprême de Staline, alors qu’il se pavane en treillis et épingle des médailles aux soldats. La fin de la guerre le priverait de ces accessoires symboliques pour l’image de défenseur de la patrie qu’il chérit.
3. L’économie russe dépend de la guerre.
Depuis l’invasion totale en 2022, l’économie russe a été restructurée pour soutenir la guerre et la transition vers une économie de temps de paix ne se fera probablement pas sans douleur. Les consommateurs ont déjà souffert : En glissement annuel, les prix de produits de base tels que le pain, le poulet et les macaronis ont augmenté de plus de 10 %, tandis que les pommes de terre coûtent deux fois plus cher qu’avant la guerre.
[…] Les privations quotidiennes prennent soudain de l’ampleur lorsqu’elles ne peuvent plus être justifiées comme des sacrifices de guerre. Voina vsyo spishet, dit un proverbe russe : « La guerre efface tout ».
4. La suppression des primes de guerre et autres avantages pourrait provoquer des troubles sociaux.
Mettre fin à des attentes auxquelles la société s’est habituée est une tâche notoirement difficile pour tout régime. La suppression des primes d’engagement, des salaires des soldats et des indemnités versées aux familles des militaires tués, qui sont tous des ordres de grandeur supérieurs au revenu national moyen et qui ont permis de sortir de la pauvreté certaines des régions les plus démunies de Russie, ne manquera pas de susciter le mécontentement.
[…] Entre-temps, l’augmentation des crimes perpétrés par les anciens combattants est déjà devenue un problème qui préoccupe le Kremlin et qui pourrait s’aggraver avec la réduction des avantages. […]
5. Le changement est déstabilisant dans les régimes autoritaires.
Tout changement brutal de politique, même s’il est objectivement positif, représente un risque pour les dirigeants politiques. Cela est particulièrement vrai dans les régimes autoritaires, à la fois apparemment imperméables aux pressions extérieures et dangereusement dépourvus de souplesse.
6. Poutine est un opportuniste et un preneur de risques.
Chaque nouvelle concession incite Poutine à multiplier les ultimatums, de plus en plus effrontés. Plus Trump offre d’avantages, plus Poutine est susceptible d’en demander davantage. C’est l’art du marché (de Poutine).
7. Poutine a besoin de la victoire, pas de la paix.
La cause la plus importante des tergiversations de Poutine est que, pour lui, la paix n’est pas une priorité. La victoire l’est. La seule chose qui puisse surmonter l’instabilité d’une fin de guerre est une victoire suffisamment éclatante pour aider le Kremlin à contrebalancer les problèmes de l’après-guerre et le souvenir des tués et des mutilés – sans recourir à la répression armée pour faire face au mécontentement social. Dans les guerres, les combattants commencent à négocier lorsqu’ils sont convaincus qu’ils peuvent faire mieux à la table des négociations que sur le champ de bataille. Pour Poutine, « mieux » ne signifie certainement rien d’autre que la capitulation de l’Ukraine. Les incitations et les menaces rhétoriques n’ont pas réussi à lui faire perdre cet espoir.
En fin de compte, Poutine n’a pas encore de raison suffisante pour accepter de mettre fin à la guerre.
[…] Trump et ses négociateurs doivent comprendre qu’à l’heure actuelle, Poutine n’a l’intention de participer à de prétendus pourparlers de paix que pour codifier la capitulation de l’Ukraine. Il tergiversera jusqu’à ce qu’il soit certain d’atteindre cet objectif. Il n’y a pas de raccourci pour le persuader du contraire – si ce n’est en rendant le coût de ses tergiversations de plus en plus douloureux.
Politico, Leon Aron, Opinion – 7 choses essentielles que Trump ne comprend pas à propos de Poutine, traduction Deepl
Lundi 21/4, 12h15
Caillasse.
La Grande-Bretagne s’apprête à augmenter considérablement sa production d’armes afin de ne plus dépendre des importations en provenance des États-Unis et de la France.
Cette décision intervient alors que les entreprises de défense britanniques et européennes se détournent de l’achat d’armes et d’équipements fabriqués aux États-Unis en raison des craintes que le président Donald Trump ne fasse du pays un partenaire militaire peu fiable.
[…] BAE Systems a déclaré avoir développé de nouvelles méthodes pour créer les nouvelles armes, les décrivant comme un moyen « innovant » de répondre à la demande tout en supprimant le besoin de nitrocellulose et de nitroglycérine, qui sont très demandées dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Auparavant, l’entreprise importait des explosifs RDX de deux sources principales, les États-Unis et la France. Toutefois, elle souhaite que ses munitions soient considérées comme « sans Itar », ce qui signifie qu’elles peuvent être achetées et vendues sans aucune restriction depuis les États-Unis. […]
The Guardian, Le Royaume-Uni s’apprête à augmenter sa production d’armes pour réduire sa dépendance à l’égard des importations en provenance des États-Unis et de la France, traduction Deepl
Lundi 21/4, 12h15
Drones.
« Safari humain » est le nom que donnent les Ukrainiens à la pratique russe qui consiste à viser des civils avec des pretits drones explosifs, spécialement dans la région de Kherson où les Russes sont de l’autre côté du fleuve.
La Russie a attaqué une ambulance avec un drone à Kherson, blessant le conducteur et un secouriste.
Kate from Kharkiv, Bluesky, traduction Deepl
Le « safari humain » russe se poursuit chaque jour à Kherson.
Commentaire : "Il y a quelque chose de brisé chez les personnes qui commettent ces atrocités, quelque chose d'irréparable. Il semble qu'il y ait une grande maladie en Russie, une majorité de la société n'a pas d'âme, la cruauté est leur seul sentiment, les uns envers les autres et envers le reste du monde."
Commentaire : "Absolument, cela défie l'entendement, pouvez-vous imaginer vous asseoir là et vous dire, cette grand-mère là-bas, cet enfant sur un vélo, cette ambulance - je vais leur lâcher une bombe sur la tête en ce moment même. Il y a quelque chose de tellement brisé chez quelqu'un qui est capable de faire ça."
Lundi 21/4, 12h15
Tcherno.
FIRMS signale quelques points chauds du côté de Narodychi et Levkovychi (ex-Volodarka).
Lundi 21/4, 10h20
Europe.
Il ne fait pas bon être une île ou un pays isolé dans l’Atlantique Nord en ce moment. Après avoir retiré sa candidature à l’Union européenne il y a dix ans, l’Islande prévoit d’organiser en 2027 un nouveau référendum sur une adhésion. D’ici là, « nous voulons voir si le pays souhaite rouvrir ces négociations, et je suis sûre que la situation géopolitique actuelle influencera ce choix », affirmait la première ministre, Kristrun Frostadottir, lors d’une visite à Bruxelles début avril.
Au Groenland, territoire du Danemark convoité par Donald Trump, sorti de l’UE en 1985, la perspective d’un retour nourrit les discussions, en parallèle du débat sur l’indépendance. En Norvège, qui a rejeté l’entrée dans l’Union européenne par référendum à deux reprises, en 1972 et en 1994, l’idée resurgit. « L’Europe a besoin de la Norvège et la Norvège a besoin de l’Europe », s’enflammait le premier ministre, Jonas Gahr Store, lui aussi de passage à Bruxelles au même moment. […]
Le Figaro, Comment Trump pousse l’Islande, la Norvège et le Royaume-Uni dans les bras de l’Union européenne
Commentaire : "[...] L’Islande sans armée ne pourrait rien face à la Chine, la Russie ou les usa (qui lorgnent bien sur le Groenland, donc pourquoi pas l’Islande ?). Nous avons une histoire et civilisation commune avec l’Islande, la Norvège, et même avec les anglais. Ils sont tous bienvenus dans la famille UE (aux mêmes conditions que tous les autres pays UE, précision pour nos amis anglais). On pourrait même rêver à une intégration de Canada dans l’UE. Nous avons une histoire et des valeurs communes. Un adversaire commun (bientôt un ennemi ?). Le Canada a beaucoup de ressources et manque de population pour l’exploiter. L’UE a beaucoup de population et pas assez de ressources, trouvons un deal ! Après tout il y a déjà beaucoup d’européens qui émigrent chaque année au Canada et ça se passe très bien."
Lundi 21/4, 10h15
Éponge à hydrogène.
Alors que le gouvernement chinois se prépare à envahir Taïwan, des scientifiques chinois ont testé avec succès une bombe à hydrogène [non nucléaire] sur le terrain. C’est ce que rapporte le South China Morning Post.
La bombe de 2 kg a créé une boule de feu d’une température de plus de 1 000 degrés centigrades qui a duré plus de deux secondes, soit 15 fois plus longtemps que l’explosion équivalente d’explosifs conventionnels.
Le dispositif, mis au point par le 705e institut de recherche de la China State Shipbuilding Corporation (CSSC), utilise un matériau de stockage d’hydrogène à l’état solide à base de magnésium. Aucune matière nucléaire n’est impliquée.
Il s’agit d’une poudre argentée connue sous le nom d’hydrure de magnésium qui stocke beaucoup plus d’hydrogène qu’un réservoir pressurisé. Lorsqu’il est activé par des explosifs conventionnels, l’hydrure de magnésium subit une décomposition thermique rapide, libérant de l’hydrogène gazeux qui s’enflamme à haute température. […]
Unian, La Chine a testé avec succès une bombe à hydrogène [non nucléaire], traduction Deepl
Lundi 21/4, 7h50
Paskas (suite).
La trêve de Pâques proposée par la Russie souligne la nécessité que le texte de tout cessez-le-feu ou accord de paix soit accessible au public, formellement accepté à l’avance par toutes les parties, et qu’il comprenne des mécanismes de contrôle solides.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 20 avril à 20 h, heure locale, que les forces russes dans « toutes les directions principales de la ligne de front » ont mené des attaques terrestres et des frappes de drones et d’artillerie contre les forces ukrainiennes, en violation de la trêve unilatérale de 30 heures décrétée par le président russe Vladimir Poutine, de 18 h, heure de Moscou, le 19 avril à 0 h, heure de Moscou, le 21 avril.
[…] Des sources ukrainiennes et russes ont noté que les combats avaient diminué mais n’avaient pas complètement cessé dans certaines directions, notamment celles de Kupyansk, Pokrovsk et Toretsk, et que les combats dans d’autres directions avaient temporairement cessé vers 18 h le 19 avril, mais avaient depuis repris avec une fréquence et une intensité variables.
Les données FIRMS (Fire Information for Resource Management) de la NASA montrent des anomalies thermiques détectées par satellite le long de la ligne de front le 20 avril qui peuvent suggérer une activité militaire, mais ISW n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les rapports spécifiques de violations faits par des sources russes ou ukrainiennes. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20 avril, traduction Deepl

Lundi 21/4, 7h35
Héhé.
Le 16 avril dernier, le service de renseignement extérieur de la Russie a publié un communiqué de presse intitulé : « L’eurofascisme, comme il y a 80 ans, est l’ennemi commun de Moscou et de Washington ». Avec cette publication, la Russie tente de mettre en avant les tendances autoritaires qui ont traversé l’Europe au cours de son histoire alors que de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les dérives du régime de Vladimir Poutine.
Accompagné d’une illustration montrant Ursula Von Der Leyen affublée de traits monstrueux et le corps en forme de croix gammée, le communiqué affirme que les États européens ont une « ‘prédisposition historique’ à diverses formes de totalitarisme ». Le SRI accuse également les Européens d’être à l’origine de « conflits destructeurs à l’échelle mondiale ». Pour tirer ces conclusions, le SRI explique s’être basé sur une « analyse rétrospective des politiques des États occidentaux », faisant référence à Napoléon ou à la dictature jacobine. « L’Amérique est libre grâce à la volonté des ancêtres des Américains modernes de résister à des dictatures telles que la monarchie britannique ou la révolution jacobine », peut-on également lire dans le communiqué. […]
La Libre, La Russie veut combattre « l’eurofascisme » avec l’aide des États-Unis et appelle à résister aux « provocations de l’Ukraine et des ‘Européens fous' »
Dimanche 20/4, 19h30
Zapo.
L’équipe de l’AIEA basée à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a examiné aujourd’hui la zone proche du centre de formation de la centrale où un drone aurait été abattu et s’est écrasé, soulignant une fois de plus les risques potentiels pour la sécurité nucléaire pendant le conflit militaire, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.
L’AIEA a demandé l’accès au lieu présumé de l’accident après avoir reçu des informations de la ZNPP selon lesquelles l’incident s’était produit mercredi après-midi, heure locale. L’accident a déclenché un incendie qui a enflammé la végétation environnante, mais n’a fait aucune victime ni causé de dommages structurels au centre de formation lui-même, situé juste à l’extérieur du périmètre du site, a ajouté la ZNPP.
Sur le site de l’impact, l’équipe de l’AIEA a observé des cendres blanches recouvrant une petite zone et a pu voir ce que la centrale nucléaire de ZNPP a identifié comme les restes d’un drone, dont quatre petits moteurs électriques encore au sol. Des fragments de plastique, apparemment des parties du corps d’un drone, étaient également visibles.
[…] « Toute tentative de cibler un site nucléaire avec des drones peut avoir de graves conséquences. Bien que relativement petits, les drones offensifs peuvent avoir de graves conséquences sur la sûreté nucléaire, par exemple en provoquant des incendies ou des dommages structurels. Je continue d’appeler à la plus grande retenue militaire à proximité de toutes les installations nucléaires », a déclaré le directeur général Grossi.
AIEA, mise à jour 287, traduction automatique
Dimanche 20/4, 19h30
La tarentelle du nuc (du dimanche).
Pinard du Bugey.
« Nous sommes une petite appellation viticole par la surface, mais nous avons de vrais atouts pour nous démarquer », se félicite Jean-Luc Guillon, en observant d’un œil attentif la mise en bouteilles de son cerdon, un vin effervescent qu’il produit sur ses 40 hectares de vignes, situées en plein cœur de la région viticole du Bugey. Sur ces terres de l’Ain, où se dessinent les premiers reliefs des Alpes, 80 vignerons produisent cerdon, chardonnay, pinot et mondeuse, sous appellation d’origine contrôlée (AOC). « Le côté légèrement sucré et faiblement alcoolisé de nos vins est très recherché aujourd’hui. On sait qu’on a une carte à jouer, mais l’amalgame qui existe autour de notre nom constitue un vrai frein à notre développement », déplore-t-il. […]
Le Figaro, Dans le Bugey, des viticulteurs réclament le changement de nom de la centrale nucléaire
Pour Pâques, Anne Lauvergeon ressuscite.
Les 56 réacteurs nucléaires d’EDF ont une productivité inférieure de 30 % à la moyenne mondiale. Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne d’Areva, le dénonce dans un livre qui sort le 23 avril. Selon elle, en revenant dans la norme, on augmenterait la production française de l’équivalent de 7 à 11 réacteurs. Et on réduirait les factures ainsi que les investissements colossaux envisagés dans les EPR2, les énergies renouvelables et le réseau électrique. EDF refuse de commenter mais RTE réplique.
Inébranlable Anne Lauvergeon ! D’autres seraient tentés de se faire oublier. Mais pas elle. En dépit des pertes d’Areva, l’ancien leader français des réacteurs et du combustible nucléaires, qu’elle a fondé et dirigé de 2001 à 2011. En dépit du scandale d’Uramin puis des soupçons de fraude sur la fabrication d’équipements chez Framatome.
[…] De ce passé tumultueux, qui lui vaut encore d’être mise en examen, Anne Lauvergeon assume tout, conteste les accusations et refuse de porter le chapeau. Et elle ne se cache pas. Elle siège dans divers conseils d’administrations et comités, pour le compte de l’État, du Medef, et, via sa propre entreprise ALP, soutient des start-up tout en conseillant gouvernements et entreprises.
[…] dans [le livre] qui va sortir, le 23 avril, Un secret si bien gardé, elle remet en cause la manière dont fonctionne le parc des 56 réacteurs nucléaires d’EDF en France (57 avec l’EPR de Flamanville).
De quoi s’agit-il ? « Le facteur de charge des réacteurs d’EDF est parmi les plus mauvais des 33 pays qui produisent de l’énergie nucléaire ». La plupart des politiques « l’ignorent » tandis qu’EDF et RTE « l’occultent soigneusement ». Ils n’évoquentla production « qu’en térawattheures, avec des objectifs à 10 ans qui entérinent la sous-exploitation du parc. L’État a suivi. » […]
Ouest-France, Les réacteurs nucléaires d’EDF pourraient produire 30 % de plus, affirme Anne Lauvergeon
Deux jours d’avance (ah oui, quand même…).
Cela faisait plus de deux mois qu’il était en maintenance. Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, dans la Manche, était à l’arrêt depuis le 15 février en raison d’aléas techniques. Ce samedi 19 avril au soir, il a été reconnecté au réseau électrique local, fait savoir EDF. Une opération de redémarrage qui a abouti avec deux jours d’avance sur la date initiale. […]
Tendance Ouest, Le réacteur nucléaire reconnecté au réseau avec deux jours d’avance après deux mois d’arrêt
Dimanche 20/4, 19h30
Paskas (suite).
« Du début de la journée [dimanche] jusqu’à 16 heures [à Kyiv], un total de 46 opérations d’assaut russes ont eu lieu dans différentes directions et 901 bombardements ont eu lieu, dont 448 à l’arme lourde. Plus de 400 mouvements de [drones] FPV par des Russes ont déjà été enregistrées », rapporte le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur Telegram, vingt-deux heures après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu pascal prononcé par Vladimir Poutine. […]
Le Monde, Live
Le ministre tchèque des affaires étrangères Jan Lipavský s’exprime sur la trêve de Poutine :
Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction Deepl
« C’est comme déclarer une grève de la faim entre le petit-déjeuner et le déjeuner, puis manger des sucreries.
Nous voyons que les attaques se poursuivent… Il me semble donc que cette déclaration de paix est plus une astuce médiatique qu’une réalité. »
Dimanche 20/4, 13h40
Paskas.
Krystos voskres ! Les paskas sont montées, cette année elles sont « nature », très bonnes.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 20/4, 13h35
Paskas.
[…] « Dans l’ensemble, le matin de Pâques, nous pouvons affirmer que l’armée russe tente de donner l’impression générale d’un cessez-le-feu, tout en poursuivant dans certaines régions des tentatives isolées d’avancer et d’infliger des pertes à l’Ukraine », a écrit le président, citant un rapport du commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandr Syrsky. Entre 18 heures et minuit (heure locale), ce rapport signale « 387 bombardements et 19 assauts par les forces russes », ainsi que l’usage de dizaines de drones. Depuis minuit, « il y a déjà eu 59 cas de bombardements et 5 assauts d’unités russes », ajoute-t-il. […]
Le Monde, Live
Dimanche 20/4, 12h45
Paskas.
Joyeuses Pâques !
(traduction Olga)
Que la paix règne dans votre cœur,
Que l’ange du dieu vous offre du bonheur,
(Que) Jésus Christ envoie la santé des cieux
Christ a ressuscité
Vraiment ressuscité
Dimanche 20/4, 12h45
Paskas.
Dimanche 20/4, 12h35
Les fonctionnaires américains seraient de plus en plus frustrés par le rejet par le Kremlin des propositions américaines visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le New York Times (NYT), citant des responsables européens au fait des discussions avec les États-Unis à Paris le 17 avril, a rapporté le 18 avril que la position américaine sur un cessez-le-feu reste largement la même, mais que les responsables russes ont « traîné les pieds » et insisté sur des conditions supplémentaires pour le cessez-le-feu général inconditionnel proposé par le président américain Donald Trump, y compris la « dénazification » de l’Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine a fait de la « dénazification » l’un de ses principaux objectifs en lançant son invasion totale de l’Ukraine en février 2022, et les responsables russes ont précédemment défini la « dénazification » comme la « liquidation de ceux qui inculquent » la russophobie à d’autres personnes. Poutine et d’autres responsables du Kremlin ont depuis réitéré cette demande de « dénazification “ pour appeler à un changement de régime en Ukraine et à l’installation d’un gouvernement mandataire pro-russe […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19 avril, traduction Deepl

Dimanche 20/4, 10h15
Visite.
Le député américain Brian Fitzpatrick, un républicain pro-Ukraine représentant la Pennsylvanie, a rendu visite aux troupes ukrainiennes près de la ligne de front le 18 avril, à la suite de sa rencontre avec le président Volodymyr Zelensky à Kyiv.
« Je les ai toujours soutenus et je les soutiendrai toujours. J’encourage tous mes collègues du Congrès à venir ici ».
[…] Dans un message partagé sur Facebook, M. Fitzpatrick a publié une autre vidéo le montrant en train de signer un obus d’artillerie avec un message destiné au président russe Vladimir Poutine.
J’ai eu le grand honneur de transmettre un message très « personnel » à Vladimir Poutine aujourd’hui, depuis les lignes de front de la guerre près de la frontière russe, au nom de notre communauté PA-1 », a écrit M. Fitzpatrick. […]
The Kyiv Independent, M. Fitzpatrick, membre républicain du Congrès américain, se rend sur la ligne de front en Ukraine et signe un obus pour Poutine, traduction Deepl
Dimanche 20/4, 10h15
Prisonniers.
Le président Volodymyr Zelensky a annoncé le 19 avril que l’Ukraine avait ramené 277 soldats supplémentaires dans le cadre d’un important échange de prisonniers avec la Russie avant les vacances de Pâques.
Les Émirats arabes unis ont servi de médiateur pour ce dernier échange.
[…] Il s’agit du 63e échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine depuis le début de la guerre. Le dernier échange de prisonniers de guerre entre l’Ukraine et la Russie a eu lieu le 19 mars, et 175 Ukrainiens ont été ramenés chez eux.
Depuis le début de l’invasion russe en 2022, Kyiv a ramené 4 552 personnes de la captivité russe, y compris des soldats et des civils, selon M. Zelensky.
L’Ukraine ne révèle pas les chiffres exacts concernant le nombre de prisonniers de guerre ukrainiens détenus en Russie. Selon le médiateur Dmytro Lubinets, la Russie détient plus de 16 000 civils ukrainiens. […]
The Kyiv Independent, L’Ukraine rapatrie 277 prisonniers de guerre dans le cadre d’un échange avec la Russie, traduction Deepl
[…] Le 19 avril, l’Ukraine et la Russie ont procédé au plus grand échange de prisonniers de guerre depuis le début de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie. Le 19 avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que les autorités ukrainiennes avaient restitué à la Russie 277 prisonniers de guerre ukrainiens, composés de membres des forces ukrainiennes, de la Garde nationale, du Service des transports de l’État et de la Garde frontalière […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19 avril, traduction Deepl
Samedi 19/4, 16h15
Pacha a une autre femme, mais je ne suis pas contre. C’est une femme protectrice.
Olga, Viber (texte)
Samedi 19/4, 16h15
Paska.
« Guidée par des considérations humanitaires, aujourd’hui à partir de 18 heures [à Moscou ; 17 heures à Paris] de dimanche à lundi à minuit, la partie russe déclare une trêve pascale. J’ordonne que toutes les opérations militaires soient arrêtées pendant cette période. Nous partons du principe que la partie ukrainienne suivra notre exemple », a déclaré le président russe lors d’un échange avec le chef d’état-major russe, Valéry Guérassimov. […]
Le Monde, Live
Poutine déclare que les troupes russes doivent se préparer aux « provocations » de l’Ukraine pendant sa soi-disant « trêve de Pâques ». Le Kremlin prépare clairement le terrain pour blâmer Kyiv. Il faut s’attendre à une avalanche de « provocations » pour discréditer les efforts de paix de l’Ukraine dans le cadre de la rhétorique de la Maison Blanche.
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Le 5 janvier 2023, Poutine a annoncé un cessez-le-feu de Noël de 36 heures. Il n’y a pas eu de cessez-le-feu, les assauts ont continué comme avant.
Maks24, Bluesky, traduction Deepl
Samedi 19/4, 16h15
Tcherno.
Reuters publie une série d’images de Pripyat, quelques jours avant l’anniversaire de la cata de Tcherno.
Images vues et revues, qui laissent penser que les choses ne bougent plus dans l’ordre de la contamination, sorte de stase nuc.
Reuters — Des véhicules utilisés lors de la liquidation d'une catastrophe à la centrale nucléaire de Tchernobyl sont vus dans un complexe d'une entreprise de transport dans la ville abandonnée de Pripiat dans la région de Kyiv, en Ukraine, le 12 avril. REUTERS/Valentyn Ogirenko
Samedi 19/4, 10h50
Mars.
[…] Mars, bien qu’étant l’une des planètes les plus proches de la Terre, présente des conditions qui rendent sa colonisation particulièrement difficile. Malgré cela, la NASA a des projets d’y envoyer des astronautes, et Elon Musk se fait l’ardent défenseur d’une présence humaine sur la planète rouge.
[…] Le principal obstacle à la survie humaine sur Mars n’est pas tant le manque d’oxygène ou les températures extrêmes, mais plutôt la pression atmosphérique extrêmement faible. […] « Si une personne se retrouve sans protection à la surface martienne, elle ne mourra pas d’asphyxie ou de gel, mais parce que son sang se mettra à bouillir presque instantanément en raison du manque d’atmosphère », précise un expert en médecine spatiale.
[…] La proposition du professeur Czechowski consiste à bombarder Mars avec des astéroïdes. Dans son plan, un astéroïde de grande taille serait dirigé directement vers Hellas Planitia, un immense cratère d’impact situé dans l’hémisphère sud de Mars. Selon cette théorie, l’impact d’un astéroïde de taille considérable, contenant des éléments essentiels à l’habitabilité de la planète, provoquerait un réchauffement de Mars tout en épaississant son atmosphère.
[…] La quantité d’énergie nécessaire pour se rendre dans la ceinture de Kuiper puis propulser un astéroïde vers Mars pourrait équivaloir à plusieurs années de consommation totale d’énergie sur Terre, selon les estimations de Czechowski.
[…] Bien que ce projet puisse sembler relever de la science-fiction, il représente une approche scientifiquement fondée pour résoudre l’un des plus grands défis de la colonisation martienne. Les calculs de Czechowski offrent un cadre théorique pour une entreprise qui pourrait s’étendre sur plusieurs générations. […]
Trust my science [ou pas], Terraformer Mars en y projetant des astéroïdes : le plan audacieux d’un scientifique polonais
Samedi 19/4, 10h50
Paska.
Le Monde, Live — L’église orthodoxe du Saint Prince Igor, à Kostiantynivka (Ukraine), le 18 avril 2024. ROMAN PILIPEY / AFP A Kostiantynivka, dans la région ukrainienne de Donetsk, l’église du Saint Prince Igor de Tchernihiv, affiliée à l’Eglise orthodoxe ukrainienne a été gravement endommagée lors de récents affrontements.
Samedi 19/4, 10h50
Au moins, c’est clair.
Les porte-parole du Kremlin continuent de rejeter toutes les propositions américaines visant à mettre fin à la guerre en Ukraine qui ne concèdent pas toutes les exigences de la Russie pour l’Ukraine, y compris le changement de régime, la démilitarisation et des concessions territoriales significatives.
La propagandiste russe et rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, a réagi le 18 avril à l’article de Bloomberg selon lequel les États-Unis proposaient de geler la guerre sur les lignes de front actuelles, de laisser l’Ukraine occupée « sous le contrôle de Moscou » et de retirer l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN « de la table » dans le cadre d’un plan visant à mettre fin à la guerre, et a affirmé que ce plan était une « mauvaise affaire pour la Russie ».
Simonyan a affirmé que la Russie devrait rejeter ce plan parce qu’il n’inclut pas de conditions pour la « dénazification » de l’Ukraine ou une reconnaissance formelle de l’Ukraine occupée comme faisant partie de la Russie, et qu’il n’inclut pas non plus de garanties que l’Europe ne déploiera pas un éventuel contingent européen de maintien de la paix en Ukraine. Simonyan a également tenté de délégitimer l’Ukraine et les États-Unis en tant que partenaires de négociation et a affirmé qu’« il ne peut y avoir de négociation avec les fous », en référence au plan et au gouvernement ukrainien.
Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a exhorté les États-Unis à « se laver les mains » de la guerre en Ukraine et à laisser la Russie « se débrouiller plus vite » dans un message publié sur les réseaux sociaux le 18 avril. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 avril, traduction Deepl
Samedi 19/4, 10h50
Fatigué ?
Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a confirmé au secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, lors d’un appel téléphonique, que les Etats-Unis sont prêts à cesser leurs efforts de médiation pour établir la paix en Ukraine si une voie claire vers la paix n’émerge pas rapidement. […]
Le Monde, Live
[…] Si, pour une raison quelconque, l’un des deux partis rend les choses très difficiles, nous dirons simplement : « Vous êtes fous, vous êtes des imbéciles, vous êtes des gens horribles », et nous passerons notre tour. Mais j’espère que nous n’aurons pas à le faire », a déclaré M. Trump. […]
The Kyiv Independent, Les États-Unis pourraient “renoncer” aux pourparlers entre l’Ukraine et la Russie […], traduction Deepl
Ramener la paix en Ukraine en vingt-quatre heures était une vantardise de campagne du candidat Donald Trump que personne ne pouvait prendre au sérieux. Ses premiers pas de président sur le chemin de croix d’une négociation avec la Russie lui ont rapidement fait comprendre que cela prendrait un peu plus de temps. Homme pressé, il n’a pu s’empêcher de se fixer un nouveau délai pour obtenir un cessez-le-feu : Pâques, ou les cent premiers jours de son mandat, fin avril. Nous y sommes.
[…] Dans cet étrange jeu autour de la recherche d’une paix en Ukraine sans plan américain cohérent, deux positions restent constantes : celles de la Russie et des Etats-Unis. L’Ukraine a fait de multiples concessions pour accepter un cessez-le-feu inconditionnel et même signé, jeudi, un mémorandum d’accord avec Washington sur ses ressources naturelles.
Les Européens n’ont cessé de se réunir pour tenter d’organiser la sécurité de l’Ukraine en cas de cessez-le-feu. Le président russe, lui, n’a pas bougé d’un iota sur ses revendications, tout en se prétendant ouvert à la négociation. Quant à M. Trump, il ne cache pas son dédain pour le président Zelensky, qu’il accuse régulièrement, contre toute évidence, d’avoir commencé la guerre, mais il épargne systématiquement Vladimir Poutine, président du pays agresseur.
Plus grave : nul ne sait si Washington entend poursuivre l’aide militaire américaine à l’Ukraine fournie par l’administration Biden, dont les livraisons touchent à leur fin. Il n’est donc pas exclu que M. Trump mène jusqu’au bout son entreprise de rapprochement avec la Russie et abandonne l’Ukraine aux Européens.
Le Monde, éditorial, Guerre Ukraine-Russie : l’incohérence américaine
Samedi 19/4, 10h10
Drones.
L’armée britannique a, pour la première fois, utilisé une arme à énergie dirigée pour abattre un essaim de drones au cours d’essais. Le démonstrateur d’arme à énergie dirigée par radiofréquence, ou RF DEW, reflète une tendance de plus en plus marquée à exploiter de nouveaux moyens de neutraliser la menace des drones, tant sur le champ de bataille que pour la défense du territoire.
[…] Au total, les essais ont permis à l’arme d’abattre plus de 100 drones, l’un d’entre eux comprenant deux essaims de drones neutralisés en un seul engagement – le nombre total de drones impliqués dans cet essai particulier n’a pas été divulgué.
[…] Le ministère de la Défense a ajouté que les systèmes RF DEW de ce type sont capables de neutraliser des drones aériens à une distance allant jusqu’à un kilomètre et sont efficaces contre des menaces impossibles à neutraliser par la guerre électronique. Le ministère a ajouté que le coût par tir du RF DEW est d’environ 10 pence (soit 13 cents américains). […]
The War Zone, Une arme à micro-ondes britannique de haute puissance testée avec succès contre des essaims de drones, traduction Deepl
Samedi 19/4, 10h00
Suwalki.
La Lituanie s’apprête à moderniser et à fortifier une deuxième route à travers la trouée de Suwałki, un point d’étranglement crucial le long de la frontière avec la Pologne, considéré comme l’une des zones les plus probables pour une future attaque russe contre l’Union européenne et l’OTAN.
[…] La trouée de Suwałki est une bande de terre plate et boisée de 100 kilomètres de large, peu peuplée, reliant la Pologne et la Lituanie et bordée par la Biélorussie, alliée du Kremlin, et par l’enclave russe de Kaliningrad. Elle est considérée comme l’un des points les plus vulnérables de l’OTAN, car elle constitue un corridor terrestre vital reliant les États baltes au reste de l’alliance.
[…] En coordination avec la Pologne, la Lituanie s’efforce désormais d’étendre son réseau d’infrastructures militaires au-delà de la Via Baltica — qui est la principale voie d’acheminement des renforts alliés du pays — en modernisant la route Vilnius-Augustów pour qu’elle soit à double usage, tant pour les besoins civils que militaires. […] L’objectif est d’améliorer la circulation des marchandises, de faciliter les mouvements de troupes et de soutenir les éventuelles évacuations de civils en cas de guerre.
[…] Cet effort s’inscrit dans le cadre d’une initiative européenne plus large visant à investir dans des infrastructures à double usage, des projets conçus pour répondre à la fois aux besoins civils et militaires. Des pays comme l’Espagne, la Belgique et la Slovaquie poursuivent des modernisations similaires. […]
Politico, La Lituanie veut dissuader la Russie en améliorant les routes « critiques » et les défenses frontalières, traduction Deepl
Vendredi 18/4, 17h10
Margarita Polovinko, peintre.
[…] une petite centaine de personnes se serrent autour du cercueil de Margarita Polovinko, 31 ans, figure de l’avant-garde artistique ukrainienne, tuée, le 5 avril, par un drone. […]
Le Monde, Margarita Polovinko, étoile montante de la peinture ukrainienne fauchée par un drone russe
Elle venait d’avoir 31 ans le 24 mars. Comme beaucoup d’artistes de sa génération, Margarita Polovinko a mis sa « carrière artistique » entre parenthèses pour défendre son pays, l’Ukraine, au lendemain de l’offensive de grande envergure lancée par la Russie de Poutine le 24 février 2022. Rester à l’écart, comment était-ce possible ?
Elle s’est d’abord rendue dans les régions de Mykolaïv et de Kherson pour aider à la reconstruction des maisons détruites. Elle a rejoint les équipes de secours évacuant les soldats blessés dans les zones les plus chaudes du front, et a finalement rejoint le bataillon mécanisé d’une brigade, où elle a assemblé des drones.
Margarita Polonivko a expliqué qu’elle avait commencé à dessiner beaucoup au début de la guerre, lorsque les premières nouvelles de la mort d’enfants à Irpin sont apparues : « J’ai peint une fille qui survolait les maisons tel un ange. Elle survolait la laideur du monde. Ma première impression des Russes a été de les voir comme des monstres venus se battre avec les gens. »
[…] Margarita Polovinko ne dessinera plus. Elle est morte au front, dans des circonstances encore inconnues. « Margarita est morte en nous protégeant tous. Elle était très belle, talentueuse et courageuse. N’oubliez jamais », a écrit une de ses amies artistes, Inga Levy. Elle sera enterrée ce vendredi 11 avril au cimetière de Kryvyï Rih, sur le « Walk of Fame ».
Les humanités, Le sang versé de Margarita Polovinko
Pendant la guerre, son art a évolué : elle a commencé à tenir un journal et à dessiner au crayon, puis avec [son] sang : « Je voudrais donner aux gens la possibilité d'effacer le sang de ces œuvres, afin qu'il ne reste qu'une trace indélébile. Quand je commence à peindre, le sang est rouge vif. Le souvenir du traumatisme l'est aussi. Puis l'œuvre s'estompe, vire au brun, voire au vert. Le souvenir du traumatisme persiste également, mais sa saturation, sa couleur, changent », explique-t-elle. Couleur du sang avant qu'il ne sèche, le rouge était aussi associé, pour Margarita Polovinko, à Kryvyi Rih, sa ville natale (la même que Volodymyr Zelensky, lourdement visée par les bombardements russes), entourée de carrières de minéraux rouges : le « sang de la terre ». [...]
Nous sommes allées au cimetière avec maman dimanche. Il s’est drôlement agrandi. Nous ne trouvons pas nos tombes. « Est-ce qu’elles se sont déplacées ? » Cette blague nous fait rire, tu vois.
Olga, Viber (vocal), l’autre jour
Vendredi 18/4, 17h05
Mines, vampires et un pour dix.
[…] Quelques jours auparavant, trois hommes, avec un seul drone Vampire, ont bloqué une colonne de neuf véhicules de transport de troupes menés par deux chars. Les blindés russes ont été immobilisés et l’artillerie ukrainienne a pu détruire ou mettre en déroute le reste du convoi. « Pour équilibrer le rapport de force, il faut que trois gars chez nous éliminent trente soldats russes », assure Sacha. […]
Le Monde, L’Ukraine intensifie le minage de son territoire pour contrer les offensives russes
Vendredi 18/4, 13h15
L’humanité fout le camp, mais un brin de business reste toujours possible.
À 18 heures vendredi prochain, les spermatozoïdes de deux concurrents, Tristan de l’université californienne USC et Asher de UCLA, s’élanceront sur une piste de course d’environ 20 centimètres. Cette dernière imite le système reproductif féminin, avec des «signaux chimiques, la dynamique des fluides et des départs synchronisés», détaille le manifeste de « Sperm Racing », écrit par son PDG. Tout a été planifié pour que la course ressemble à un réel événement sportif, avec «des caméras hautes résolution qui suivront chaque mouvement microscopique» tout au long de l’affrontement. La compétition devrait durer environ une heure et sera commentée par des présentateurs. Pour y assister, il faut débourser entre 20 et 2500 dollars.
[…] «Il ne s’agit pas simplement d’une idée virale pour faire rire les internautes», écrit Eric Zhu dans le manifeste. «La fertilité masculine est en déclin. Cela se produit discrètement, de manière constante et personne n’en parle», affirme-t-il. Un schéma avec des données illustrant la diminution du nombre de spermatozoïdes par millilitre de sperme est partagé pour illustrer son propos. Alors qu’en 1973, un homme avait en moyenne 101 millions de spermatozoïdes par millilitre de semence, il n’en a plus que 49 millions en 2018, soit une perte de moitié en moins de cinquante ans.
[…] Il ajoute également que «la motilité des spermatozoïdes, c’est-à-dire la vitesse à laquelle ils se déplacent, s’avère être un facteur déterminant de la fertilité». Selon le PDG de «Sperm Racing», cette motilité est «mesurable, traçable, et comme pour la course à pied ou la musculation, c’est quelque chose qui peut être amélioré», d’où l’idée d’organiser une telle compétition. […]
Le Figaro, Un groupe d’adolescents organise une course de spermatozoïdes à Los Angeles
Vendredi 18/4, 13h05
Béton au rabais.
Les autorités russes ont arrêté Alexeï Smirnov, ancien chef de la région de Koursk, en proie à des conflits. Smirnov est accusé d’avoir détourné au moins un milliard de roubles (12,2 millions de dollars) de fonds publics destinés à la construction de fortifications frontalières. Selon les enquêteurs, lui et son adjoint auraient exigé des pots-de-vin d’au moins 15 % de la part des entrepreneurs pendant son mandat de moins de trois mois.
[…] Initialement, l’affaire comprenait cinq épisodes spécifiques, principalement liés à la défense contre d’éventuelles attaques ukrainiennes, rapporte Kommersant. L’incident impliquant les « dents de dragon » a entraîné des dommages estimés à 156 millions de roubles (1,9 million de dollars). Au lieu du béton industriel M500 requis, les entrepreneurs ont utilisé le béton M200, plus faible, destiné aux constructions non industrielles de niveau national. En conséquence, les structures se sont effondrées sous la pluie et la neige, et n’ont pas réussi à arrêter les véhicules blindés ukrainiens lors de leur offensive transfrontalière à partir d’août 2024. […]
Meduza, La Russie a arrêté l’ancien gouverneur de la région de Koursk. Il a supervisé la construction de barrières antichars, qui se sont ensuite effondrées sous la pluie et la neige, traduction automatique
Vendredi 18/4, 9h45
Pression économique (suite, soupir…)
Il y a un peu plus de deux ans, nous avions publié un entretien avec l’analyste économique Natalia Zoubarevitch, dans lequel elle affirmait que Vladimir Poutine disposait de suffisamment d’argent pour faire la guerre pendant deux à trois ans. Approchons-nous, donc, de la fin de la guerre ?
C’est plus compliqué que cela. La Russie possède un Fonds de la richesse nationale, une source importante qui a permis de très bien financer la guerre. Mais rien ne dure éternellement et l’État a commencé à manquer d’argent vers le milieu de l’année dernière. Il fallait faire quelque chose et c’est pourquoi une émission monétaire secrète a été lancée qui, ces derniers mois, est devenue la principale source de financement de la guerre.
Il suffirait donc d’imprimer de l’argent pour acheter de nouveaux chars ?
Et comment ! Mais là encore, ce n’est pas si simple. Pour résumer, disons que tout ce qui se passe depuis un an peut être décrit comme une émission déguisée qui est devenue l’unique source de financement de la guerre. Car Poutine n’a plus de nouvelles recettes fiscales, pas de nouveaux revenus pétroliers. Toutes les recettes de l’État sont en train de diminuer. […]
Courrier International, “La Russie a besoin de la paix parce que son économie est en train de sombrer”
Vendredi 18/4, 9h45
Memorandum.
Les États-Unis ont publié un mémorandum sur le partenariat économique avec l’Ukraine, qui définit trois objectifs clés : l’investissement conjoint dans une Ukraine sûre et indépendante, la reconnaissance de la contribution de l’Ukraine à la sécurité mondiale en matière de désarmement nucléaire et le soutien à l’intégration dans l’UE sans barrières artificielles.
Noel Reports, Bluesky, traduction Deepl
Considérant que les États-Unis ont apporté un soutien significatif et matériel à l’Ukraine depuis l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en février 2022 ;
Considérant que le peuple américain souhaite investir aux côtés du peuple ukrainien dans une Ukraine libre, souveraine et sûre ;
Considérant que les États-Unis d’Amérique et l’Ukraine souhaitent une paix durable en Ukraine et un partenariat durable entre leurs deux peuples et gouvernements ;
Considérant que les États-Unis d’Amérique et l’Ukraine reconnaissent la contribution que l’Ukraine a apportée au renforcement de la paix et de la sécurité internationales en renonçant volontairement au troisième plus grand arsenal d’armes nucléaires au monde ; […]
Op. cit., traduction Deepl
Vendredi 18/4, 9h40
Paska.
Dans la nuit du vendredi saint, les Russes ont attaqué une installation stratégique à Sumy, une boulangerie où l’on préparait des gâteaux de Pâques.
Special Kherson Cat, Bluesky, traduction Deepl
Vendredi 18/4, 9h25
C’était jeudi propre hier : Pacha a nettoyé sa voiture… Il en a sorti des sacs de trucs. Tout est utile, dit-il. Il a — comment ça s’appelle, je n’ai pas appris ce mot… deux machoires pour serrer un bout de bois ou de métal… Ah un étau — il en a trois, qu’il a acheté à K. « Ben oui, les gars, je ne veux pas me trouver coincé comme vous, sans étau ».
Olga, Viber (vocal)
C’est une très vieille tradition religieuse : les femmes ukrainiennes veulent croire que si elles ne lavent pas les carreaux, Jésus ne ressuscitera pas. Moi, je n’ai rien nettoyé : trop de sirènes, trop… bon, je n’avais pas la tête à ça.
Pacha part en « team building », enfin tu vois, une sorte d’entraînement. Ce devait être huit-dix jours, mais il dit que ce sera moins : il est urgent qu’ils partent sur le front.
Vendredi 18/4, 7h30
Drones.
Les véhicules terrestres sans pilote (ou UGV en anglais, pour unmanned ground vehicle) s’imposent progressivement comme des auxiliaires précieux sur le champ de bataille. Capables d’assurer des missions logistiques comme la livraison de munitions en première ligne ou l’évacuation de blessés, ils peuvent aussi être mobilisés pour des opérations de combat. Certains sont utilisés pour attaquer des positions ennemies, poser des mines ou même se faire exploser à proximité de blindés russes. […]
Slate, L’Ukraine dévoile un drone terrestre antibrouillage qui marque un tournant dans la robotisation du conflit [il s’agit d’utiliser de la fibre optique pour le piloter comme pour les drones aériens]
Vendredi 18/4, 7h05
Négo (à Paris).
Infléchir le cours des négociations de paix pour l’Ukraine, à ce jour dans l’impasse. Tenter de les relancer, comme le souhaite Donald Trump, mais en accentuant fortement la pression sur la Russie. Colmater les brèches dans les rangs occidentaux, pour ne pas reculer face à Poutine. Tels étaient les enjeux des discussions menées à Paris, jeudi 17 avril, à l’occasion de la visite de l’envoyé spécial du président des Etats-Unis, Steve Witkoff, et du secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.
Leur venue en France a donné lieu à une grande première, deux mois après le premier contact au téléphone entre Donald Trump et Vladimir Poutine, dans le dos du Vieux Continent : des pourparlers entre les Etats-Unis, l’Ukraine et les Européens, puisque des représentants ukrainiens, britanniques et allemands ont été invités, à la dernière minute, par Emmanuel Macron. Les échanges se sont prolongés toute la journée dans différents formats, le point d’orgue étant, en fin d’après-midi, une discussion élargie à l’ensemble des délégations présentes.
[…] A l’origine, l’objectif était surtout, aux yeux des autorités françaises, d’engager le dialogue avec Steve Witkoff, le négociateur à tout faire de Donald Trump, incontournable sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, mais aussi sur le conflit israélo-palestinien, et même le dossier nucléaire iranien – un second cycle de discussions à ce sujet, abordé lors d’un déjeuner entre MM. Macron, Rubio et Witkoff, doit avoir lieu samedi à Rome.
L’ancien promoteur immobilier a de nouveau rencontré Vladimir Poutine, le 11 avril, pour la troisième fois en deux mois, depuis que la Maison Blanche a choisi de sortir le Kremlin de son isolement diplomatique pour tenter de trouver une issue à la guerre en Ukraine. Mais ses positions, très alignées sur celles de Moscou, voire sa méconnaissance des sujets, suscitent le malaise à Kyiv comme dans les capitales européennes. Avant même le début des discussions, jeudi matin, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui n’était pas à Paris, a reproché à M. Witkoff d’avoir « adopté la stratégie russe ».
[…] En réalité, les discussions sont allées bien au-delà d’une simple prise de contact, pour s’apparenter parfois à un recadrage poli des négociateurs américains. Andriy Yermak a profité de l’occasion pour marteler les « lignes rouges » de Kyiv, que les Américains seraient bien avisés de ne pas franchir en cas de compromis de paix : pas de statut de neutralité pour l’Ukraine ; pas de démilitarisation ni de limitation de ses forces armées ; non-reconnaissance de l’occupation de ses territoires par Moscou ; garanties de sécurité solides pour empêcher une nouvelle agression ; retour des prisonniers de guerre, des civils et des enfants déportés en Russie.
L’Ukraine réclame par ailleurs que sa reconstruction soit payée par la Russie en guise de dédommagement. Elle demande aussi une adhésion à l’Union européenne, ainsi que la poursuite de son « chemin irréversible » vers l’OTAN, selon la formule consacrée au sein de l’Alliance atlantique, bien que celui-ci soit entravé par le veto des Etats-Unis.
[…] Désormais, les uns et les autres sont d’accord pour renoncer à toute forme de trêves partielles, comme celle agréée sans succès, fin mars, pour mettre un terme aux frappes sur les infrastructures énergétiques. Américains, Ukrainiens et Européens appellent maintenant à un cessez-le-feu « complet, le plus rapidement possible », selon l’Elysée, au minimum d’un mois, renouvelable.
[…] Ukrainiens et Européens ont par ailleurs répété leur refus d’une levée précipitée des sanctions. « La question des sanctions a été traitée, mais pas la question de l’allègement des sanctions », relève l’Elysée, en mettant en avant « la nécessité que nous jouions de tous les instruments à notre disposition, et tout particulièrement des sanctions, pour avoir les moyens d’influencer la position russe ».
[…] Donald Trump, lui, ne cache plus son agacement à l’égard de l’attitude de Vladimir Poutine. Mais il ne renonce pas pour autant à son désir de mettre un terme à la guerre, condition posée pour normaliser les relations entre Washington et Moscou. Quant à la Russie, elle a accusé, jeudi, les Européens de vouloir « poursuivre la guerre ». A l’en croire, « de nombreux pays » tentent de « perturber » le dialogue bilatéral renaissant entre Moscou et Washington.
Le Monde, à Paris, de premières discussions, sans réelle avancée, entre Américains, Ukrainiens et Européens
Vendredi 18/4, 7h05
Terres rares.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que les États-Unis et l’Ukraine progressaient vers la signature d’un accord bilatéral sur les minéraux.
Le 16 avril, Zelensky a déclaré que l’équipe ukrainienne travaillant avec les États-Unis sur cet accord avait obtenu de « bons résultats » et que les parties avaient presque finalisé les « questions juridiques fondamentales ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 avril, traduction automatique

Vendredi 18/4, 7h00
Ligne rouge (qui sautille, qui sautille).
Le Kremlin adopte une rhétorique de plus en plus menaçante à l’égard de l’Europe, visant à empêcher celle-ci de soutenir l’Ukraine et de se défendre.
Le 17 avril, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MAE), a averti que la Russie considérerait toute frappe de missiles allemands Taurus contre la Russie comme une participation directe de l’Allemagne à la guerre en Ukraine.
Zakharova a également menacé l’Estonie, reflétant la récente menace de Sergey Naryshkin, chef du Service russe de renseignement extérieur (SVR), selon laquelle la Pologne et les États baltes seraient les « premiers à souffrir » en cas d’« agression de l’OTAN » contre la Russie ou la Biélorussie […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 avril, traduction Deepl
[A force de le voir en photo et de tourner autour du pot, on finit par se demander si ce truc existe vraiment, en quantité et avec les specs qu’on lui prête].
Commentaire : "[...] absolument personne n’aurait intérêt à une désintégration de l’ensemble russe, qui serait une poudrière à la yougo, mais avec de vrais morceaux d’atomes dedans" Commentaire : "Retenez moi ou je fais un malheur ! La Grande Bretagne a livré des « Storm Shadows »... et ? La France a livré des « Scalp E.G »... et ? Les U.S. ont livré des « Himars » ... et ?"
Jeudi 17/4, 10h00
Distribution d’aide.
Pour ce nouveau projet d’aide alimentaire en Ukraine, l’association a signé un contrat inédit et exceptionnel avec la société AUCHAN UKRAINE pour l’achat de 17 000 euros d’alimentation.
Pour notre association mais également pour l’enseigne de grande distribution ukrainienne, il s’agit de la première signature d’un tel partenariat international pour l’achat de gros volumes de nourriture conditionnée.
C’est Nataliia qui durant près de 2 mois s’est chargée des négociations, parfois surprenantes, en étroite collaboration avec Thierry.
Les démarches furent laborieuses et méritent d’être connues :
Les Enfants de Tchernobyl, Lettre d’information n°85
- Nous préparons avec les juristes ukrainiens un contrat bilingue en ukrainien et anglais
- Thierry, en qualité de président, délègue à Nataliia l’autorisation de représenter et de signer au nom de l’association
- Nous fournissons à la société ukrainienne de nombreux documents et justificatifs.
- Tous les documents sont traduits en ukrainien puis certifiés par un cabinet de traduction assermenté ukrainien (et payant !)
- Les traductions assermentées sont ensuite légalisées par un notaire agréé par les autorités d’Ukraine (également payant !)
- Les juristes d’AUCHAN UKRAINE étudient scrupuleusement toutes les pièces écrites. Ils découvrent dans nos statuts que nous avons comme objet d’aider les populations en Ukraine mais aussi en Fédération de Russie…ce qui est rigoureusement interdit depuis 2022 en Ukraine.
Nataliia retrouve le PV d’une réunion de Conseil d’administration dans laquelle nous avons voté la suspension de l’aide aux Russes, effectue la traduction, fait certifier et légaliser… ce qui permet le déblocage de la situation.- Le contrat est signé par les deux parties
- Nataliia commande 279 x 37 articles [les distributions alimentaires concernent actuellement 279 familles du secteur de Tchernobyl]
- Notre trésorière Iryna effectue le virement bancaire international depuis la France
- Notre team ira charger à 3 reprises les achats préparés […]
Il est possible de contribuer à ces distributions via l’association Boudmo !
Jeudi 17/4, 9h25
Dollar uber alles.
Selon le Financial Times citant Bloomberg, Trump a suggéré que « l’équipe d’Elon Musk chargée d’améliorer l’efficacité gouvernementale aurait trouvé des irrégularités lors de l’examen des données du département du Trésor américain, ce qui pourrait amener les États-Unis à ignorer certains paiements ».
Le terme « ignorer certains paiements » est un euphémisme. En clair, cela signifie envisager un défaut sélectif, autrement dit ne pas rembourser tous leurs créanciers… particuliers comme étatiques. […] Ne pas rembourser ses créanciers permet de choisir volontairement de payer certains mais pas d’autres. Trump évoque cela comme moyen de pression géopolitique ou comme une source de revenus pour l’État. […] Mais c’est une idée risquée. […] Qui veut acheter des obligations d’État qui pourraient valoir zéro, selon l’humeur du souverain ?
[…] plus de la moitié des détenteurs de dette américaine – des détenteurs d’obligations du Trésor des États-Unis – sont des particuliers ou des entreprises américaines… qui seraient probablement épargnés […] Alors, qui d’autre détient cette dette ? Deux gouvernements figurent en haut de la liste : le Japon et la Chine [qui] détient encore environ 4 % des obligations américaines en circulation. Si ce chiffre peut paraître faible, il représente une somme considérable.
[…] Brad Setser a récemment indiqué sur Threads que la Chine réduit progressivement ses avoirs en bons du Trésor américain. On ignore les montants exacts vendus, mais les transactions passant par Euroclear, en Belgique, offrent un aperçu. Depuis 2014, la Chine semble effectivement se désengager progressivement du dollar américain. Elle est passée d’un créancier possédant 18 % des actions américaines à un peu plus que 4 % aujourd’hui.
[…] La Russie avait, elle aussi, liquidé toutes ses obligations américaines avant d’envahir l’Ukraine. Le risque de défaut sélectif ou d’attaque financière était trop grand. Lorsque j’étais à la Banque centrale, mes collègues et moi ne nous en étions aperçus qu’après l’invasion, bien que l’information ait été sous nos yeux […].
[…] Si un défaut sélectif devait se produire réellement, les conséquences géopolitiques ne seraient pas forcément le premier souci. Cela signifierait avant tout que l’essence même des investissements financiers à l’échelle mondiale serait bouleversée. Les obligations du Trésor américain représentent, par définition, l’actif le plus sûr disponible, selon les manuels de macroéconomie. […]
The Conversation, Que ferait la Chine si les États-Unis ne remboursaient pas leur dette ?
Jeudi 17/4, 9h10
Arménie.
En position de force depuis sa victoire décisive au Haut-Karabakh en septembre 2023, l’Azerbaïdjan a ajouté au dernier moment deux conditions à la signature de l’accord de paix avec l’Arménie dont les deux parties avaient annoncé la finalisation le 13 mars dernier. L’entrée en vigueur d’un tel texte freinerait, en effet, les ambitions militaires du régime de Bakou…
Le 13 mars dernier, les chancelleries occidentales, russe et iranienne, ainsi que de nombreux grands médias internationaux saluaient l’annonce de la finalisation d’un accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Après plus de trois décennies de conflit et plusieurs guerres meurtrières, on avait envie d’y croire.
Citant une source occidentale anonyme, au fait du contenu des négociations, qui se tiennent toujours à huis clos, OC media révélait que le document en 17 points avait pu être finalisé grâce aux concessions faites par l’Arménie sur les deux derniers articles qui restaient en suspens : l’abandon mutuel de toutes les poursuites judiciaires auprès des instances internationales, et le retrait de toute force tierce aux frontières interétatiques, référence faite à la mission d’observation de l’UE actuellement déployée en Arménie.
Mais le soufflé est vite retombé : quelques heures plus tard, le pouvoir de Bakou s’est empressé d’ajouter deux préconditions à la signature du traité : l’Arménie doit amender sa Constitution pour en retirer toute référence au Haut-Karabakh ; et le groupe de Minsk de l’OSCE doit être dissous.
Face à Erevan, qui a signifié sa volonté de signer l’accord sans conditions, Bakou renvoie ainsi aux calendes grecques l’échéance d’une normalisation entre les deux pays.
[…] Si la dissolution du groupe de Minsk peut être décidée sans grande difficulté, l’amendement de la Constitution arménienne n’est pas une mince affaire.
Toute démarche en ce sens devra se faire après les élections parlementaires de 2026, quand Nikol Pachinian cherchera à se faire réélire. Alors qu’il l’a mis à l’agenda après sa possible réélection, il sera extrêmement périlleux pour Pachinian de faire campagne sur un projet si ouvertement associé à une demande explicite de Bakou. Par ailleurs, un tel amendement demanderait la tenue d’un référendum national dont les exigences légales sont extrêmement strictes (25 % de tous les électeurs inscrits devraient voter oui) et dont rien ne garantit l’issue.
Le préambule de la Constitution arménienne mentionne la Déclaration d’indépendance de l’Arménie, adoptée en 1990, qui à son tour renvoie à l’acte d’unification décidé en 1989 par les autorités soviétiques arméniennes et celles du Haut-Karabakh. Celui-ci a en réalité été caduc dès les années 1990 puisque l’Union soviétique s’est effondrée et que le Haut-Karabakh a proclamé son indépendance, et non son intégration à l’Arménie. Une indépendance qu’Erevan n’a d’ailleurs jamais reconnue, afin de ne pas compromettre les négociations établies avec Bakou. Il n’en demeure pas moins que Bakou considère qu’en l’état le document constitue un défi à son intégrité territoriale.
[…] L’Azerbaïdjan veut-il réellement la paix ? C’est peut-être la question fondamentale à se poser. Un État autocratique qui s’est construit sur, et avec la guerre, peut-il prendre le risque de la paix ?
Quel serait le projet politique alternatif au nationalisme ethnique et guerrier dont le gouvernement d’Ilham Aliev s’est fait le chantre et qui irrigue la société azerbaïdjanaise ? […]
The Conversation, Arménie-Azerbaïdjan : les nombreuses limites d’un accord « historique »
[Ça me rappelle un truc…]
Jeudi 17/4, 9h05
Tenté(e) par l’espace ? Un article fait le point sur le coût du tourisme spatial.
[…] Aller dans l’espace nécessite de monter bien plus haut que les avions, au-delà de 100 km d’altitude. C’est l’objet d’un vol dit « surborbital », car la vitesse du vaisseau reste insuffisante pour le placer en orbite. Son vol balistique vous permet d’expérimenter l’apesanteur durant plusieurs minutes tout en admirant la beauté de la courbure de la Terre. Annoncé à 250 000 dollars, cela fait cher la preuve visuelle de la rotondité de notre planète, mais vous dispense provisoirement de la proximité des classes populaires. […]
The Conversation, Tourisme spatial : quand les plaisirs de quelques-uns polluent la planète de tous
Jeudi 17/4, 9h00
Mer Noire.
Des négociations sur la sécurité de la mer Noire sont en cours à Ankara et pourraient façonner la stabilité de la région après la guerre, a déclaré le président Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse le 15 avril avec le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte à Odessa.
Les discussions impliquent l’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et la Turquie, et comprennent des discussions sur le déploiement de personnel militaire étranger pour protéger les eaux de la mer Noire.
[…] « Nous parlons de la présence d’un contingent en mer, et nous pensons que la Turquie peut avoir une place sérieuse dans les futures garanties de sécurité en mer », a ajouté Zelensky. […]
The Kyiv Independent, Des négociations sur la sécurité de la mer Noire sont en cours à Ankara, selon Zelensky, traduction automatique
Jeudi 17/4, 8h10
Négo.
Les délégations américaine et russe qui viennent de se rencontrer à Istanbul ont clairement indiqué qu’elles étaient là pour discuter de la normalisation du travail de leurs missions diplomatiques, et non de la guerre en Ukraine. Or, cet engagement est un corollaire évident des efforts du président américain Donald Trump pour négocier la fin de la guerre. Le problème est qu’à l’exception de Trump, qui rêve de remporter un prix Nobel de la paix, aucune partie prenante dans la guerre – ni la Russie, ni l’Ukraine, ni l’Union européenne – ne souhaite mettre fin au conflit maintenant. Personne n’est satisfait de sa position de négociation, et la réputation de tous est en jeu.
[…] La Russie a moins à perdre d’un accord de paix aujourd’hui, et Poutine pourrait mettre fin à la guerre sans trop perdre la face. Le pays a déjoué les pronostics en surmontant de lourdes sanctions et autres restrictions, évitant ainsi la déstabilisation du régime. De plus, bien qu’elle n’ait pas entièrement annexé Donetsk, Kherson, Louhansk ou Zaporijia, la Russie a infligé à l’Ukraine des pertes territoriales considérables, qui ont peu de chances d’être totalement compensées. Plus important encore, Trump est si désireux de conclure un accord qu’il pourrait bien être disposé à satisfaire aux exigences cruciales de la Russie, comme le maintien de l’Ukraine hors de l’OTAN, surtout si Poutine adoucit son opposition au maintien des armes en Ukraine et se montre ouvert à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
Mais Poutine n’est pas pressé de conclure un accord de paix. […] L’une des raisons pourrait être que ni l’Ukraine ni l’UE ne sont présentes à la table des négociations, ce qui limite l’offre de Trump. Plus important encore, Poutine cherche encore à déterminer où se situe cette limite. […]
The Kyiv Independent, L’initiative de Trump pour la paix en Ukraine est en réalité une question d’affaires — et Poutine le sait, traduction automatique
Jeudi 17/4, 8h10

Les actions et les paroles de Donald Trump sont à elles seules à l’origine d’un effondrement économique aux États-Unis.
Jeudi 17/4, 8h05
Serbie.
Les responsables de l’Union européenne ont averti le 15 avril que la Serbie pourrait se voir refuser l’adhésion à l’UE si son président se rendait à Moscou pour le défilé de la victoire du président russe Vladimir Poutine le 9 mai.
La Serbie a demandé à rejoindre l’Union européenne en 2009 et a reçu le statut de candidat en 2012. Cependant, le président serbe Aleksandar Vucic a également maintenu des relations amicales avec la Russie et Poutine. Selon les médias d’État russes, Vucic devrait assister au défilé annuel du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai et contribuera au défilé avec des moyens militaires.
[…] Plusieurs responsables de l’UE ont commenté le prochain voyage de Vucic à Moscou, notamment Jonatan Vseviov, secrétaire général du ministère estonien des Affaires étrangères. « Nous devons nous assurer qu’ils comprennent que certaines décisions ont un coût. La conséquence est qu’ils ne rejoindront pas l’Union européenne », a déclaré Vseviov .
Il a également ajouté que la participation au défilé du Jour de la Victoire en Russie est « un test décisif important. Fondamentalement, ce que nous regardons, c’est s’ils sont de notre côté ou s’ils jouent dans l’équipe adverse. » […]
The Kyiv Independent, L’UE avertit la Serbie de ne pas assister au défilé de la victoire russe, traduction automatique
Jeudi 17/4, 6h55
Turquie.
Les contestataires mobilisés depuis l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, font preuve de trésors d’imagination, d’humour et de subversion pour faire entendre leur colère au président, Recep Tayyip Erdogan.
[…] Et puis il y a les images prises lors des manifestations : celle de ce derviche tourneur muni d’un masque à gaz, virevoltant en pleine nuit sous les lacrymogènes, devant un mur de policiers casqués – une scène suffisamment évocatrice pour qu’un de ses auteurs, le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgul, soit arrêté le surlendemain, au petit matin, chez lui, à Istanbul. Celle aussi de ce jeune homme déguisé en Pikachu géant, à Antalya, essayant d’échapper à son arrestation. Une performance devenue tout aussi virale sur les réseaux sociaux.
[…] Les arrestations se sont multipliées dès les premiers jours de la fronde. Les autorités ont temporairement interdit toute manifestation à Istanbul, Ankara et Izmir, les trois principales villes du pays. Fin mars, elles avaient annoncé avoir interpellé près de 2 000 personnes. Aucun autre chiffre n’a été communiqué depuis. […]
Le Monde, Les manifestations en Turquie, tout un poème
Mercredi 16/4, 8h20
Point.
[…] Selon Ember, 80 pays ont produit plus de la moitié de leur électricité en 2024 grâce aux filières bas carbone (et 47 pays en ont tiré plus de 75% de leur électricité).
Au niveau mondial, les principales sources d’électricité bas carbone sont, dans l’ordre :
- l’hydroélectricité (14,3% du mix électrique mondial en 2024) ;
- le nucléaire (9,0%, soit la plus faible part de la filière depuis 45 ans malgré le rebond de la production française selon Ember) :
- l’éolien (8,1%) ;
- le solaire (6,9%).
D’autres filières renouvelables, dont la bioénergie et la géothermie, ont contribué, en cumulé, à hauteur de 2,6% du mix électrique mondial en 2024.
[…] L’énergie solaire est « devenue le moteur de la transition énergétique mondiale […] établissant de nouveaux records en 2024 », tant en matière de nouvelles capacités installées (585 GW l’an dernier) que de production d’électricité (2 131 TWh en 2024, avec une production « doublant tous les 3 ans »).
[…] En 2024, la consommation mondiale d’électricité a augmenté significativement, de l’ordre de 4% (après des hausses de 2,6% en 2023 et 2,3% en 2022), dépassant pour la première fois la barre des 30 000 TWh (30 856 TWh).
[…] Pour Ember, « deux facteurs clés – l’impact des vagues de chaleur à l’échelle mondiale et le rebond de la demande industrielle en Chine en janvier 2024 – ont considérablement contribué à la croissance de la demande l’année dernière, mais ne contribueront pas dans la même mesure année après année ». Autrement dit, la hausse de la consommation électrique mondiale en 2025 devrait être réduite par rapport à l’an dernier selon le think tank. Ember reconnaît toutefois des incertitudes importantes dans des secteurs variés, à l’image de l’impact des data centers.
Connaissance des énergies, Mix électrique mondial : plus de 40% de production bas carbone en 2024
Mercredi 16/4, 8h15
Zapo.

Malgré l'explosion du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka par les occupants russes, la situation reste stable et contrôlée. Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporijia est de 14,12 m . Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la centrale thermique de Zaporijia, d'où l'étang de la centrale nucléaire de Zaporijia est alimenté si nécessaire, est de 16,47 m . Dans le canal « froid » du ZaTES, le niveau d'eau atteint 10,61 m.
Mercredi 16/4, 7h35
Avoirs russes (suite).
Vous réclamez depuis longtemps la confiscation des avoirs gelés de la Russie. Or il existe sur ce sujet une forme de blocage au sein de l’Union : la Belgique, pays qui abrite ces avoirs, est sceptique quant à la légalité d’une telle mesure. Comment voyez-vous la suite ?
Nous continuons à discuter et à négocier avec la même intensité. De notre côté, nous continuerons à faire pression sur le plan politique en faveur de la confiscation, car il s’agit d’une question fondamentale pour l’Ukraine.
Le sujet est en fait assez simple. Il n’y a que deux destinations possibles pour ces avoirs gelés : la Russie ou l’Ukraine. C’est donc une question politique, c’est un choix politique. Je ne crois pas qu’un seul pays européen voudrait donner 300 milliards d’euros à la Russie pour qu’elle continue à financer cette agression brutale. Pour beaucoup parmi nos alliés et au sein de notre société, ce qui a du sens est donc d’utiliser ces avoirs pour aider l’Ukraine et faire payer l’agresseur.
Il y a plusieurs façons de le faire : on pourrait imaginer la création d’un fonds international, une entité ad hoc. Quand on nous dit qu’il n’y a pas de mécanismes juridiques pour confisquer ces actifs, notre réponse est toujours : trouvons-en un. Les trois dernières années ne nous ont-elles pas montré combien les lignes rouges peuvent changer rapidement ?
L’utilisation des bénéfices exceptionnels tirés de ces actifs — ce que nous faisons actuellement — a été difficile à faire passer au début. Cela a nécessité une décision politique.
De même, il faut prendre aujourd’hui la décision politique de confisquer les avoirs russes gelés — et le cadre juridique suivra. […]
Le Grand Continent, « Nous sommes absolument prêts à mettre fin à la guerre », une conversation avec le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal
Le Premier ministre ukrainien Denys Smyhal assiste à une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre finlandais à Helsinki, en Finlande, le 18 octobre 2024. HEIKKI SAUKKOMAA - FINLANDE OUT
Mercredi 16/4, 7h35
Réitérer.
Deux membres de haut rang du cercle rapproché du président russe Vladimir Poutine ont réitéré les exigences non négociables de M. Poutine pour juin 2024, à savoir que toute résolution de la guerre en Ukraine doit entraîner un changement de régime, de vastes concessions territoriales et des limitations à long terme de l’armée ukrainienne, après la rencontre du 11 avril entre l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et M. Poutine.
Le 15 avril, Sergey Naryshkin, chef du Service russe de renseignement extérieur (SVR), a déclaré que tout accord de paix futur mettant fin à l’invasion de l’Ukraine par la Russie devait inclure des clauses concernant la neutralité de l’Ukraine, la démilitarisation et la « dénazification » de l’État ukrainien, l’abolition des lois ukrainiennes prétendument discriminatoires à l’égard des russophones en Ukraine et la reconnaissance de l’annexion illégale par la Russie de l’ensemble des oblasts de Louhansk, Donetsk, Zaporizhia et Kherson.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a déclaré au journal économique Kommersant le 14 avril que le gouvernement ukrainien actuel est « inconstitutionnel » et que la Russie « ne peut pas abandonner [les russophones vivant dans l’Ukraine occupée] » à la suite des référendums illégaux et fictifs organisés par la Russie dans les quatre oblasts pour rejoindre la Russie à l’automne 2022[2]. [M. Lavrov a réaffirmé que M. Poutine avait « très clairement exposé » les exigences de la Russie concernant un futur accord de paix pour mettre fin à la guerre lors du discours de M. Poutine du 14 juin 2024, et a déclaré que ces exigences de juin 2024 n’étaient « pas une sorte de demande ». M. Lavrov a déclaré qu’il n’y avait « aucun secret » concernant les exigences de la Russie et a réitéré l’importance de s’attaquer aux « causes profondes » de la guerre dans le cadre d’un futur accord de paix. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 avril, traduction Deepl
Mardi 15/4, 21h45
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Pas de nouvelle d’Olga. Nous pensons à vous, chers amis.
Mardi 15/4, 21h40
Zapo.
Cité par le site d’information de Rosatom Strana Rosatom, le directeur actuel de la centrale de Zaporijjia (ZNPP), Yuriy Chernichuk a évoqué le possible redémarrage de la centrale. L’ensemble des six unités sont en arrêt à froid depuis au minimum septembre 2022 (la centrale étant occupée depuis mars 2022). Elle a été touchée par plusieurs tirs (sans causer de dégâts importants), a été déconnectée à plusieurs reprises du réseau électrique et, surtout, a perdu une partie de sa source froide avec la destruction du barrage de Kakhovka.
« Nos unités [sic] sont à l’arrêt depuis longtemps. Avant tout redémarrage, il nous faudra entreprendre un vaste ensemble de travaux : inspections du matériel, réparations, vérifications de l’opérabilité, et confirmation de la capacité de chaque unité à fonctionner », explique Yuriy Chernichuk. Il a précisé que le régulateur nucléaire russe avait temporairement reconnu la licence ukrainienne de supervision nucléaire, mais que toutes les opérations de la ZNPP devront être conformes à la réglementation et aux lois russes d’ici 2028.
Il ajoute : « Nous envisageons comme option la plus réaliste de redémarrer en priorité les unités 2 et 6, dont les cœurs actifs contiennent du combustible fabriqué en Russie. Toutes ces unités ont été arrêtées en septembre 2022, et depuis, aucune n’a fonctionné en mode de production. » Un point essentiel à traiter est l’approvisionnement en eau. Plusieurs options sont à l’étude, dont l’utilisation du fleuve Dniepr comme source, mais « cela prendra bien sûr du temps à mettre en œuvre. Je dirais prudemment que cela ne se fera ni en un jour ni en un mois. Et je dois préciser d’emblée que le point de départ de toutes les mesures que nous discutons sera la fin des hostilités et l’assurance d’un minimum de paix et de calme sur le site de la centrale de Zaporijjia et dans sa zone avoisinante », précise-t-il.
[…] Energoatom, l’opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes, est évidemment opposé à cette prise de contrôle de la centrale par les autorités russes et à son redémarrage. Il affirme depuis le début du conflit que la seule manière de garantir la sûreté du site est la fin de l’occupation russe et le retour de la centrale sous le contrôle de l’exploitant légal ukrainien. […]
SFEN, Centrale de Zaporijia : Rosatom envisage un redémarrage partiel d’ici 2027
Mardi 15/4, 21h35
Fuku.
Quatorze ans après la catastrophe, l’énergéticien japonais Tepco a entamé ce mardi sa deuxième tentative de prélèvement d’un échantillon de débris radioactifs au centre du réacteur n° 2 de la tristement célèbre centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. […]
Le soir, la décontamination de Fukushima avance gramme après gramme
Mardi 15/4, 21h25
La tarentelle du nuc.
Après des années d’âpres négociations, les États-Unis et l’Arabie saoudite semblent finalement prêts à signer un accord de coopération sur le nucléaire civil, longtemps espéré par Riyad. Ce dossier est indissociable des autres grandes questions régionales, du nucléaire iranien à la normalisation avec Israël en passant par la perspective d’un État palestinien.
[…] Cela fait des années que les Saoudiens demandent aux Américains de les aider à développer un programme de nucléaire civil, rappelle le quotidien américain The New York Times. Mais les discussions ont jusqu’alors toujours avorté, “en partie parce que le gouvernement saoudien refusait de donner son accord aux conditions prévues, afin de l’empêcher de développer des armes nucléaires ou d’aider d’autres pays à le faire”.
Un des points d’achoppement était la question de savoir si “l’Arabie saoudite va importer de l’uranium [enrichi] ou l’enrichir localement”. Dans ce dernier cas, cela permettrait, théoriquement, d’en produire également à des fins militaires, explique The New York Times. […]
Courrier international, L’Arabie saoudite sur le point de valider son programme nucléaire civil avec les États-Unis
Des négociations irano-américaines sur le programme nucléaire de Téhéran se sont ouvertes samedi 12 avril, et un second round est prévu à Rome le 19 avril. Pour ce journaliste du quotidien “Ha’Aretz”, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, réduit au rang de spectateur, espère un échec.
[…]Visiblement, presque la moitié des problèmes de la planète reposent sur les épaules d’un seul homme, Steve Witkoff. L’envoyé spécial américain est contraint de jongler avec trois dossiers volatiles. Premièrement, la tentative de conclure un nouvel accord nucléaire avec l’Iran ; deuxièmement, la négociation d’une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas et la libération des derniers otages [israéliens] détenus dans la bande de Gaza ; et, troisièmement, la fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. […]
Courrier International, Du côté d’Israël, la crainte d’un “mauvais accord” de Trump sur le nucléaire iranien
Exploité de 1954 à 1980, la mine de Saint-Priest la Prugne dans la Loire a permis d’extraire 6900 tonnes d’uranium destiné à la fabrication de bombes atomiques ainsi qu’à servir de combustible dans les centrales nucléaires. Une usine de traitement de minerai a fonctionné jusqu’à la fermeture du site. Ces activités ont généré 1,2 million de tonnes de résidus contaminés qui ont été abandonnés sur place sous un plan d’eau retenu par un barrage en terre de 42 mètres de hauteur.
Depuis 1980, l’étanchéité de cette décharge radioactive, située au milieu d’un bucolique paysage, est soumise à une multitude d’aléas. Aujourd’hui, une nouvelle catastrophe se présente, le réchauffement climatique (accéléré par nos mortifères activités humaines) s’invite dans l’équation. Sécheresses infernales et crues bibliques, comme celle qui a frappé la ville de Valence en 2024, n’ont pas été prises en compte à la fermeture du site.
Après des décennies de tâtonnements à la recherche de la solution, la « moins pire » Orano présente un nouveau projet pour sécuriser le site : remplacement de la lame d’eau par un couvercle solide de 18 hectares. La pérennité de ce nouveau dispositif est inconnue et sera de toute façon beaucoup plus courte que les millénaires nécessaires pour que la radioactivité ambiante retombe.
[…] Le défi technique est pointu. Il faut remplacer un plan d’eau radioactif d’une surface de 18 hectares, par des remblais sans laisser s’échapper dans l’environnement des tonnes de gaz radon très toxique pour la santé humaine. On nous explique aussi que les six tonnes de poissons contaminés qui seront capturés seront traité comme des déchets nucléaires… […]
Mediapart, Le vrai prix du nucléaire : l’héritage maudit des mines d’uranium
Mardi 15/4, 21h25
Corée du Nord.
La majorité des obus d’artillerie tirés par les forces russes en Ukraine en 2024 sont fournis par la Corée du Nord, selon une enquête publiée par Reuters et l’Open Source Centre (organisation de recherche indépendante axée sur la sécurité et sise au Royaume-Un), publiée le 15 avril. La Corée du Nord est devenue un allié militaire important de la Russie, fournissant des obus, des missiles et des combattants en échange de produits pétroliers et de technologies pour ses missiles. […]
Le Monde, Live
Mardi 15/4, 20h10
Priorité.
Guillaume Ancel discutait avec Olivier Besancenot dans le poste tout à l’heure.
Face à la guerre en Ukraine, au désengagement américain et aux tensions internationales, l’Europe veut se réarmer. Mais répondre à l’insécurité par la militarisation est-il inévitable ? La paix durable peut-elle vraiment s’appuyer sur la puissance des armes ?
France Culture, Question du soir, le débat
Olivier Besancenot : [je cite de mémoire] « Avant d’envoyer des soldats risquer leur vie en Ukraine, je dis que l’on pourrait commencer par toucher à l’argent des oligarques russes que l’on a bloqué en Europe [dans les 260 milliards d’euros] : on se permet de ponctionner leurs intérêts, mais pas le capital, de peur de représailles sur des capitaux européens. Avant de risquer des soldats, risquons du capital […] »
Guillaume Ancel : [je cite de mémoire] « Se préparer ne s’arrête à faire des courses chez les armuriers : nos sociétés ne sont pas prêtes à envisager la guerre pour défendre ce en quoi elles croient, nous n’avons plus d’esprit de résistance. 3% de nos concitoyens ont une culture militaire — la capacité de comprendre que lorsque Netanyaou dit qu’il procède à des frappes ciblées avec des bombes d’une tonne, c’est un mensonge. Une bombe d’une tonne démolit un immeuble de trois étages […]. »
Mardi 15/4, 20h05

La Chine a ordonné à ses compagnies aériennes de suspendre toute réception d’avions du constructeur américain Boeing, sur fond d’intensification de la guerre commerciale avec les États-Unis, a assuré mardi l’agence de presse Bloomberg. Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane allant jusqu’à 145% sur une grande quantité de produits chinois. En réaction, le géant asiatique impose des surtaxes douanières de rétorsion de 125% sur les marchandises américaines importées.
La Chine a également demandé aux compagnies aériennes du pays «de stopper tout achat d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès d’entreprises américaines», selon Bloomberg, qui cite des personnes proches du dossier. Ces ordres ont été émis par les autorités chinoises après l’imposition par Pékin la semaine dernière de ses surtaxes de 125%, d’après la même source. Ces surtaxes font plus que doubler le coût des avions et des pièces détachées fabriqués aux États-Unis et arrivant sur le sol chinois. Dans les faits, elles auraient donc imposé un surcoût difficilement supportable pour les compagnies aériennes chinoises.
[…] D’après [le] site internet [de Boeing], son carnet de commandes contenait à fin mars 130 avions destinés à des clients chinois (compagnies aériennes et sociétés de leasing). Mais certains clients préférant ne pas être identifiés, ce pourrait être davantage. […]
Le Figaro, Guerre commerciale : la Chine ne veut plus réceptionner d’avions Boeing, selon Bloomberg
L’augmentation des droits de douane par le président étasunien Donald Trump risque de nuire au développement des petits réacteurs modulaires (SMR), alerte le chercheur Joseph Romm, de l’université de Pennsylvanie, dans son rapport « Les petits réacteurs nucléaires sont une impasse coûteuse, en particulier pour l’IA » (intelligence artificielle) rendu public le 15 avril.
En effet, les États-Unis dépendent de la Chine pour leur fourniture en certaines matières premières nécessaires à la construction de ces réacteurs, telles que le hafnium, le niobium, l’yttrium, le chrome et le nickel. En représailles aux 34 % de droits de douane supplémentaires qui lui ont été infligés par les États-Unis le 2 avril, la Chine a d’ailleurs ajouté sept métaux rares, parmi lesquels l’yttrium, à sa liste de contrôle des exportations : pour pouvoir les acheminer à l’étranger, les exportateurs devront désormais obtenir des licences auprès du ministère chinois du Commerce, « un processus opaque qui peut prendre des mois », selon Libération.
La hausse des droits de douane pourrait par ailleurs compromettre l’approvisionnement en combustible nucléaire des réacteurs étasuniens. D’après le rapport, plus de 90% du combustible nucléaire étasunien est importé. Plus d’un quart de la quantité d’uranium importé provient du Canada, également victime de hausses des droits de douane. […]
Reporterre, Nucléaire : les droits de douane de Trump pourraient nuire aux petits réacteurs
Mardi 15/4, 20h00
Eco-anxiété.
Face au dérèglement climatique et aux prévisions inquiétantes des experts du climat, un trouble anxieux d’un nouveau genre s’est emparé d’une partie de la population : l’éco-anxiété. Une détresse psychologique dont l’ampleur est encore sous-estimée alors qu’elle touche 4,2 millions de Français, révèle une étude de l’Agence pour la transition écologique (Ademe) publiée ce mardi.
Mais attention : il ne faut pas confondre l’éco-anxiété avec la prise de conscience des enjeux environnementaux, appelée « éco-lucidité », ni avec l’engagement dans la transition, « l’éco-engagement ». L’éco-anxiété, si elle n’est pas en soi considérée comme une maladie, peut rendre gravement malade et affecter durement la santé mentale de ceux qui l’éprouvent.
« Les formes les plus aiguës d’éco-anxiété se manifestent par des ruminations permanentes quant à la crise environnementale et à ses conséquences existentielles, des symptômes affectifs intenses, tels que l’inquiétude, la peur et l’anxiété, le sentiment de ne pas en faire suffisamment pour la planète et pour les cas les plus extrêmes un isolement social, une difficulté à dormir et à vivre sereinement », détaille l’Ademe.
[…] Ainsi, les Français seraient 2,1 millions à être « fortement éco-anxieux » et autant « très fortement éco-anxieux », au point de devoir bénéficier d’un suivi psychologique. Avec, pour 1 % d’entre eux, soit environ 420.000 Français, « un risque sévère de basculer vers une psychopathologie (dépression réactionnelle ou trouble anxieux), ce qui fait de l’éco-anxiété un enjeu de santé publique », alertent les auteurs de l’étude. […]
Les Echos, L’éco-anxiété, ce « mal du siècle » qui frappe des millions de Français
Mardi 15/4, 20h00
Trumpette.
Bloomberg rapporte que les États-Unis ont bloqué une déclaration du G7 condamnant la frappe de missiles russes sur Soumy. L’administration Trump a déclaré qu’elle ne pouvait pas soutenir cette condamnation, souhaitant préserver un espace pour des négociations de paix lors des rencontres en cours entre la Maison Blanche et le Kremlin.
War Translated, Bluesky, traduction automatique
Mardi 15/4, 19h55
Slovaquie.
Le Premier ministre slovaque Robert Fice a annoncé qu’il assisterait au défilé de Poutine le 9 mai à Moscou. Faisant fi des inquiétudes de l’UE, il se qualifie de « dirigeant légitime » et affirme que personne ne peut l’arrêter. Une journée comme une autre pour le chien de compagnie préféré du Kremlin en Europe.
Noel Reports, Bluesky, traduction automatique
Commentaire : "Orban va être tellement jaloux"
Mardi 15/4, 7h55

« Il ne nous reste plus qu’à nous asseoir et laisser Trump faire son Trump. »
[…] Il n’y a pas si longtemps, l’espace médiatique ukrainien était rempli de discussions sur un tweet de Bridget Brink, l’ambassadrice des États-Unis en Ukraine, concernant l’attaque de missiles russes sur Kryvyi Rih. À l’époque, la déclaration vague et distante de la diplomate a indigné de nombreuses personnes (comme en témoignent les commentaires sous le tweet). Le lendemain, le président ukrainien s’est publiquement associé à ces affirmations.
Le principal reproche de Volodymyr Zelenskyy était que le billet de Brink ne mentionnait pas le mot « Russie » ou que c’était un missile russe qui avait tué les gens, et c’était le point le plus discuté (bien qu’au début, les lecteurs du billet de l’ambassade des États-Unis aient fait des commentaires plus larges).
Brink a entendu et pris en compte les affirmations de Zelensky. Depuis lors, dans tous ses posts, elle n’a pas évité de faire directement référence à la nation et à l’État qui mènent une guerre d’agression contre l’Ukraine.
Le fait que la Russie soit à l’origine de tous les crimes de guerre notoires commis sur le territoire ukrainien ne fait l’objet d’aucun doute ni d’aucun débat. C’est pourquoi les politiciens et diplomates occidentaux n’essaient pas de le nier ou de le cacher.
Dimanche et lundi, des dizaines de messages et de déclarations concernant la tragédie de Sumy ont clairement indiqué qu’il s’agissait d’une attaque de missiles russes.
Le plus honteux à cet égard a été la déclaration de Donald Trump lui-même. Le président américain a également admis qu’il s’agissait d’une attaque russe, mais a souligné que son équipe était convaincue que les Russes avaient frappé la ville « par erreur ».
[…] Après l’attaque de Soumy, le secrétaire d’État Rubio et le général Kellogg ont tous deux lancé un signal similaire : même si la faute incombe à la Russie, la tâche des États-Unis est désormais de parvenir à la « paix », et non d’aider à résister à l’agresseur. […]
Ukraïnska Pravda, Du châtiment à la réconciliation : ce qui a changé dans la réponse du monde aux crimes de guerre commis par la Russie, traduction Deepl
Lundi 14/4, 17h55
Trumpette du jour (soupir).
« La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la guerre de [Joe] Biden, pas la mienne », a écrit Donald Trump lundi sur son réseau Truth Social. « Pendant les quatre années de mon [premier] mandat, je n’ai eu aucun problème à éviter qu’elle arrive. Le président Poutine, et tous les autres, respectait votre président », a-t-il poursuivi, réitérant ses accusations selon lesquelles l’élection de 2020 lui a été volée. […]
Le Monde, Live
« Les gens parlent de l’Amérique avec une langue fourchue », m’a dit un jour un correspondant étranger chevronné. C’était il y a longtemps, lors d’un débat sur la question de savoir si les États-Unis devaient intervenir dans un conflit étranger, et je ne l’ai jamais oublié. Ce qu’ils voulaient dire, c’est que si les États-Unis sont condamnés à intervenir à l’étranger dans certains cas, ils sont également appelés à le faire dans d’autres, puis jugés pour ne pas avoir respecté leurs normes morales. Cette dissonance persiste et est encore plus choquante à l’approche du centième jour du second mandat de Donald Trump. Les États-Unis sont perçus de manière duale : à la fois comme un pays qui viole délibérément le droit international et comme le seul capable de faire respecter ce système de droit et d’ordre. Cette dualité, toujours tendue, n’est plus viable. […]
The Guardian, Il est difficile d’imaginer un monde post-américain. Mais nous devons l’imaginer., traduction Deepl
Lundi 14/4, 17h30
OpenRadiation : mesurer soi-même la radioactivité.
Voilà maintenant huit ans que des personnes de tous âges et de toute profession ont commencé à mesurer eux-mêmes la radioactivité dans leur environnement. Ils utilisent pour cela un outil de sciences participatives, nommé OpenRadiation, utilisable par tout un chacun, sans compétences particulières. Mais pourquoi avoir lancé un tel projet ? Comment est construit le système OpenRadiation ? Quels sont les buts de ces mesures de radioactivité ? Retour sur un projet qui mêle transparence, pédagogie et éducation.
[…] Les premières actions de mesure citoyenne de la radioactivité ont été réalisées au milieu des années 90 dans le cadre des programmes de recherche européens développés en Biélorussie, à la suite de l’accident de Tchernobyl. L’objectif était alors de permettre aux habitants de s’approprier les enjeux de radioprotection, c’est-à-dire la compréhension et le choix des actions qui permettent à chacun de se protéger des effets de la radioactivité dans une situation post-accidentelle où la radioactivité est présente partout dans l’environnement.
[Ces actions ont pu être critiquées en ce qu’elles pouvaient déléguer la gestion des situations post-accidentelles aux habitants : apprenez les bons gestes pour survivre par vous-mêmes]
[…] Ces mesures de radioactivité dans l’environnement par les citoyens présentent deux avantages. D’une part, elles permettent à chacun d’évaluer ses propres risques et de ce fait retrouver une certaine confiance dans les conditions de vie quotidienne. D’autre part, elles peuvent fournir des données en temps réel dans les situations d’accident nucléaire ou radiologique.
L’idée du projet OpenRadiation a vu le jour en France en 2013, soit deux ans après l’accident de Fukushima, en tenant compte du retour d’expérience de cet accident qui a démontré l’importance de la mesure citoyenne pour l’accompagnement de la population. […] Un consortium a été créé, afin de réunir les compétences nécessaires en mesure des rayonnements ionisants (l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)), en design et création d’objets connectés (Le Fablab de Sorbonne Universités), en éducation aux sciences (Planète Sciences) et aux risques (L’Institut de formation aux risques majeurs (l’IFFORME)). L’Association nationale des comités et commissions locales d’information (l’ANCCLI), qui regroupe les commissions locales d’information existant autour de toutes les installations nucléaires françaises, a ensuite rejoint le consortium en 2019.
Ce consortium a développé les trois composants du système OpenRadiation un détecteur de radioactivité […] compact, facilement utilisable, et [capable de] donner des résultats de mesure fiables, une application pour smartphone, qui va permettre de piloter le détecteur par liaison Bluetooth […] et Un site Internet (openradiation.org) avec une carte interactive, qui va permettre la publication des résultats de mesure et les métadonnées associées.
[…] l’ensemble des résultats de mesure est en open data, ce qui signifie que tout ou partie de la base de données peut être téléchargée et analysée par toute personne qui le souhaite. Ainsi, une étude a été menée en Biélorussie, dans un village à proximité de la zone interdite en utilisant OpenRadiation. Des détecteurs ont été confiés à un groupe de 17 lycéens afin qu’ils puissent mesurer la radioactivité dans leur environnement, avec une grande liberté d’action.
Ils ont ainsi réalisé plus de 650 mesures en un mois, essentiellement dans leur village de Komaryn et aux environs. Les résultats ont permis de montrer que les niveaux d’exposition aux rayonnements ionisants sont en moyenne comparables à ceux observés dans d’autres parties du monde, mais qu’il existe des « points chauds », c’est-à-dire des lieux où la radioactivité a tendance à se concentrer. Il s’agit en particulier des lieux où du bois a été brûlé, la cendre ayant la propriété de concentrer la radioactivité contenue dans le bois. […]
Radioprotection.org — Carte des mesures effectuées par le groupe de 17 élèves de l'école de Komarin [BY]. Chaque point représente une seule mesure, pour un total de 645 mesures effectuées au cours du mois de juin 2018. Seules 400 mesures sont affichées simultanément sur la carte du site internet. Le code couleur indique le niveau du débit de dose ambiant, du plus faible (bleu foncé) au plus élevé (vert). La carte est extraite du site web OpenRadiation®. (traduction Deepl)[…] Toute mesure envoyée sur le site est publiée en totale transparence sans étape de validation ou censure et sans possibilité de la retirer. Ce point est essentiel pour conserver la confiance des contributeurs, mais aussi pour détecter d’éventuelles situations où la radioactivité est particulièrement élevée, quelle qu’en soit la raison et permettre une éventuelle intervention pour sécuriser un site.
Par conséquent, toute mesure dépassant un seuil d’alerte (correspondant à environ 4 fois la valeur du « bruit de fond radiologique » en France) fait l’objet d’une étude. À chaque fois qu’un résultat publié dépasse ce seuil, un contact est pris avec le contributeur, afin d’échanger avec lui sur les conditions de la mesure et trouver d’un commun accord une explication plausible.
[…] Au 1er janvier 2025, OpenRadiation réunissait 327 contributeurs actifs et plus de 800 personnes qui nous suivent. La majorité des contributeurs se trouvent en France et en Europe, mais on en voit aussi dans de nombreux pays autour du monde (Japon, États-Unis, Afrique du sud). La carte et la base de données comportent, à la date de la publication de cet article, plus de 850 000 résultats de mesure sur les cinq continents, y compris en Antarctique, même si la majorité des mesures ont été réalisées en Europe.
[…] OpenRadiation pourrait aussi trouver à l’avenir des applications nouvelles dans différentes situations. Par exemple, il est possible d’impliquer les citoyens dans la réalisation d’un « point zéro » de la qualité radiologique de l’environnement avant la construction d’une nouvelle installation nucléaire. De même, il peut être intéressant d’impliquer des citoyens pour l’étude des environs d’un site contaminé par d’anciennes activités nucléaires (ancien site minier par exemple), pour susciter un dialogue. Au-delà de la mise à disposition des détecteurs à des citoyens et des utilisations pédagogiques, l’objectif actuel d’OpenRadiation est de développer l’utilisation de cet outil au service des études et recherches de toute nature, dans une démarche de sciences participatives impliquant autant que possible les citoyens intéressés par la notion de radioactivité.
The Conversation, Ces citoyens qui mesurent la radioactivité de leur environnement
[A rapprocher de la démarche analogue SaveEcoBot]
Lundi 14/4, 17h20
Ni l’un ni l’autre.
« La vérité, c’est que le monde et ses habitants peuvent être détruits — mais qu’ils peuvent encore être sauvés. Et c’est cela qui est occulté : pas seulement sur le modèle réactionnaire du déni de la gravité de la situation écologique globale, mais également avec le sentiment qu’il serait trop tard, qu’on ne pourrait plus rien faire. Le confort du désespoir de gauche d’un côté, le déni de plus en plus délirant de la réaction de l’autre. » […]
Le Grand Continent, « Il est encore possible de vivre heureux sur une terre magnifique », une conversation avec Bernard Aspe
Lundi 14/4, 14h10
Kremlin’s speaking.

Le ministère de la défense russe a affirmé dans un communiqué que ses troupes avaient utilisé deux missiles balistiques « Iskander » pour frapper « les lieux d’une réunion du commandement » d’un groupement de l’armée ukrainienne à Soumy, dimanche. Moscou accuse par ailleurs Kyiv « d’utiliser la population ukrainienne comme boucliers humains, en plaçant des installations militaires ou en organisant des événements auxquels participent des militaires au centre d’une ville densément peuplée ».
Cette accusation russe implique que Moscou reconnaît de fait que ce bombardement a touché des civils, même si cela n’est pas formulé clairement. […]
Le Monde, Live
Moscou a dénoncé lundi un risque d’« escalade » du conflit en Ukraine si l’Allemagne décidait de fournir des missiles Taurus à Kyiv, le futur chancelier Friedrich Merz s’y étant dit ouvert en cas d’accord avec les Européens. M. Merz « soutient diverses mesures qui peuvent conduire et conduiront inévitablement à une nouvelle escalade de la situation autour de l’Ukraine », a déclaré lundi Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien. […]
Le Monde, Live
Lundi 14/4, 11h40
Hongrie.
La Hongrie devrait organiser un référendum sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, a déclaré le leader de l’opposition Peter Magyar le 13 avril, s’engageant à restaurer la crédibilité de la Hongrie au sein de l’OTAN et de l’UE, a rapporté Reuters.
M. Magyar, qui envisage de défier le premier ministre Viktor Orban lors des élections de 2026, a déclaré qu’il lancerait un référendum contraignant sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE s’il était élu, lorsque les conditions exactes de l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne apparaîtront.
M. Orban est généralement considéré comme le dirigeant de l’UE le plus favorable à Moscou pendant la guerre totale menée par la Russie contre l’Ukraine. Le Premier ministre hongrois a bloqué ou retardé à plusieurs reprises les programmes d’aide de l’UE à Kyiv et a averti que l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne « détruirait » la Hongrie.
Selon un sondage réalisé le 7 avril par l’institut Republikon, une courte majorité de Hongrois est favorable à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
Le gouvernement de M. Orban prévoit néanmoins de mener sa propre consultation nationale sur la question. Ces sondages d’opinion non contraignants, souvent critiqués pour leur formulation biaisée et leur faible participation, sont devenus une caractéristique de l’administration d’Orban. […]
The Kyiv Independent, Le rival d’Orban estime que la Hongrie devrait se prononcer par référendum sur la candidature de l’Ukraine à l’UE, traduction Deepl
Peter Magyar s'adresse aux militants et sympathisants du principal parti d'opposition hongrois, le TISZA (Respect et Liberté), lors d'un rassemblement à Budapest le 13 avril 2025. (Attila Kisbenedek / AFP via Getty Images)
Lundi 14/4, 8h05
Sans titre.
Dans un livre insipide publié chez Fayard bollorisé, l’ex-directrice de la chaîne de propagande du Kremlin revient sur [la] fermeture [de RT] après l’invasion de l’Ukraine. Elle se pose en victime de la «censure», mais campe dans tous les médias du magnat français d’extrême droite. […]
Libération, Xenia Fedorova, d’ancienne patronne de Russia Today France à nouvelle voix poutinophile de l’empire Bolloré
Samedi, plusieurs associations de soutien à l’Ukraine ont perturbé la séance de dédicaces de la journaliste russe, organisée par son éditeur, Fayard, pour la sortie de son livre.
[…] Depuis plusieurs jours, sa présence au festival suscitait des remous. Le 11 avril, le Comité Diderot, qui lutte contre la désinformation russe dans le cadre de la guerre en Ukraine, publiait sur son compte X un communiqué rédigé à l’initiative de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !, militant en particulier pour le retour des enfants ukrainiens déportés par la Russie, et de cinq autres associations.
« Cette présence est indécente », expliquaient les signataires du document. Ils revenaient sur les « mensonges » contenus dans son livre, notamment à propos de l’interdiction de diffusion de RT (ex-Russia Today), décidée en mars 2022 par le Conseil de l’Union européenne, qui l’accusait d’être un « outil de propagande » du régime russe, utilisé « de manière stratégique dans le conflit » en Ukraine. La Cour de justice de l’Union européenne a estimé en juillet 2022 que cette décision était légale, contrairement à ce qu’affirme la journaliste. […]
Le Monde, Xenia Fedorova, l’ancienne patronne de RT France, prise à partie au Festival du livre de Paris
Lundi 14/4, 8h05
Boucherie-charcuterie.
Les plaintes persistantes des blogueurs militaires concernant la conduite de la guerre en Ukraine par l’armée russe renforcent l’évaluation de l’ISW selon laquelle les tactiques russes dégraderont les ressources humaines et matérielles de la Russie et contribueront à ralentir l’avancée russe sur le front.
Un blogueur militaire russe et ancien instructeur de Storm-Z a affirmé le 12 avril que le commandement militaire russe utilise la tactique des « mille coupures “ contre l’Ukraine au détriment des forces russes et s’est plaint que le déploiement d’une infanterie russe mal équipée et mal entraînée pour attaquer les positions défensives ukrainiennes n’aboutit qu’à des gains marginaux et à de lourdes pertes.
[…] Le milblogger a affirmé les 12 et 13 avril que le commandement militaire russe ignore le fait que les forces russes sont confrontées à des pénuries de matériel nécessaire aux opérations offensives, ce qui contribue aux problèmes de conduite des assauts et à l’échec des assauts de petits groupes le long de la ligne de front en Ukraine.
Le milblogger a affirmé que les commandants russes de la ligne de front subissent une pression importante de la part de leurs supérieurs pour mener davantage d’assauts d’infanterie, qu’ils n’ont pas suffisamment de temps pour planifier de nouveaux itinéraires d’assaut et que certains commandants de la ligne de front ordonnent des assauts simplement pour pouvoir rapporter quelque chose à leurs supérieurs.
[…] Le milblogger a émis l’hypothèse que les forces russes se trouvent dans un cycle auto-entretenu, où l’infanterie mal entraînée, tuée ou blessée lors de tentatives d’assaut ratées, est remplacée par une infanterie également mal entraînée, qui est à nouveau envoyée dans des assauts voués à l’échec. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 avril, traduction automatique
Lundi 14/4, 8h05
Cessez-le-feu etc.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les négociations américano-russes en cours ne devraient pas aboutir à des résultats rapides comme l’éclair, contrairement à l’objectif affiché du président américain Donald Trump de parvenir à un cessez-le-feu général et à un accord de paix durable en Ukraine dans un avenir proche.
Le 13 avril, M. Peskov a déclaré au journaliste du Kremlin Pavel Zarubin que « tout se passe très bien » concernant les pourparlers bilatéraux américano-russes et les discussions sur la guerre en Ukraine, mais qu’il n’y aura probablement pas de résultats immédiats. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 avril, traduction automatique
Lundi 14/4, 8h05
Dix mille ans plus tard.
L’Allemagne est prête à envoyer des missiles à longue portée Taurus en Ukraine, a déclaré Friedrich Merz.
Special Kherson Cat, Bluesky, traduction automatique
Friedrich Merz, le chancelier allemand en attente, a suggéré le 13 avril que les missiles Taurus à longue portée, s’ils étaient livrés à l’Ukraine, pourraient être utilisés pour cibler les infrastructures militaires stratégiques russes en Crimée occupée, y compris le pont de Kertch.
Le pont de Kertch, d’une longueur de 19 kilomètres, a été construit à la suite de l’occupation illégale de la Crimée par la Russie en 2014 et achevé en 2018 ; il constitue une voie d’approvisionnement vitale pour les forces russes. Le pont a été pris pour cible par l’Ukraine à plusieurs reprises, subissant de lourds dommages lors des frappes d’octobre 2022 et de juillet 2023.
Dans un entretien avec Caren Miosga de l’ARD, M. Merz a souligné la nécessité d’aider l’Ukraine à passer d’une position réactive à une position proactive sur le champ de bataille, affirmant que Kyiv doit être équipé pour « façonner les événements » et « prendre de l’avance sur la situation ».
« Si les choses restent en l’état, si, par exemple, la principale liaison terrestre entre la Russie et la Crimée est détruite, ou si quelque chose se produit en Crimée même, où se trouve la majeure partie de la logistique militaire russe, ce serait l’occasion de ramener enfin ce pays dans le paysage stratégique », a déclaré M. Merz. […]
The Kyiv Independent, Merz signale que l’Ukraine pourrait utiliser des missiles Taurus pour cibler la Crimée et le pont de Kertch, traduction Deepl
Dimanche 13/4, 17h30
Tcherno.
FIRMS signale une zone de feux sous Poliské, en zone contaminée.

Dimanche 13/4, 17h05
Attaque contre des civils (suite).
Dans un message sur X, Keith Kellogg, l’émissaire spécial des Etats-Unis pour l’Ukraine et la Russie, réagit à la frappe sur Soumy : « L’attaque d’aujourd’hui, le dimanche des Rameaux, par les forces russes contre des cibles civiles à Soumy franchit toutes les limites de la décence. Il y a de nombreux civils tués et blessés. En tant qu’ancien chef militaire, je comprends le ciblage et ceci est inacceptable. C’est pourquoi le président Trump travaille dur pour mettre fin à cette guerre. […] »
Le Monde, Live
Intéressant, donc tout ce qui s’est passé avant cela était encore dans les limites de la décence ?
War Translated, Bluesky, traduction automatique
Le résultat du « travail acharné » de Trump a été une augmentation des attaques russes contre les civils.
Ukraine aujourd’hui, Bluesky, traduction automatique
Après Boutcha, la forêt d’Izioum, le théâtre de Marioupol, la gare de Kramatorsk, les chambres de torture, les camps de filtration, les enlèvements d’enfants, Kryvyï Rih… et j’en passe, le gars découvre quelques lignes de décence (vomir).
Exercice de style, Bluesky, traduction automatique
Lorsque les crimes de guerre restent sans réponse et que les poignées de main accompagnées de sourires remplacent les conséquences, le message est clair : tuez davantage – nous le permettons.
Special Kherson Cat, Bluesky, traduction automatique
[l’image centrale montre l’envoyé de Trump Witkoff en rendez-vous cette semaine avec Putler pour quatre heures de blabla]
Je voudrais publier les photos des corps, mais Bluesky est sensible au fait que les gens découvrent ce que l’apaisement provoque réellement.
Dark Poutine, Bluesky, traduction automatique
Nous « défendons les valeurs chrétiennes » en utilisant des missiles balistiques pour tuer des enfants alors qu’ils se rassemblent pour assister au culte de Pâques.
Dark Poutine, Bluesky, traduction automatique
Il est à noter que nous avons utilisé une arme à sous-munitions pour bombarder la messe du dimanche des Rameaux. Vous vous souvenez quand mes trolls disaient que les armes à sous-munitions étaient mauvaises ? C’était le bon vieux temps.
Dark Poutine, Bluesky, traduction automatique
Commentaire : "Non, ce n'est pas vrai. Tu as utilisé une charge explosive monobloc à fragmentation. Comme à Kryvyï Rih. Après tout, c'est l'ogive Iskander la plus courante."
Commentaire : "Si ça n'explose qu'une seule fois, ce n'est pas une bombe à fragmentation. Est-ce vraiment trop demander ?"
Soumy : à 18h00 [heure locale], 34 personnes sont mortes, dont 2 enfants. 117 personnes ont été blessées, dont 15 enfants. […]
Ukraïnska Pravda, Le bilan des victimes de la frappe sur Soumy s’alourdit : 34 morts, 117 blessés, traduction automatique
Dimanche 13/4, 13h55
Attaque contre des civils (suite — sous-entendu : ça ne s’arrête pas).
La frappe russe dans le centre de Soumy a tué dimanche [vers 10h15] au moins 31 personnes, dont deux enfants, et fait 84 blessés, selon un nouveau bilan publié par les services de secours ukrainiens, sur Telegram.
Le Monde, Live

Dimanche 13/4, 9h35
Anti-bunker.
En lançant une bombe guidée avec précision à des dizaines de kilomètres de distance, un chasseur de l’armée de l’air ukrainienne – probablement un Mikoyan MiG-29 amélioré – a pulvérisé un bunker russe dans l’oblast de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ce lundi [7 avril].
Selon l’état-major ukrainien à Kyiv, une trentaine de Russes appartenant au personnel de commandement du 81e régiment d’artillerie automotrice ont trouvé la mort. Au lendemain du raid en plein jour, un drone ukrainien a observé les survivants de l’attaque en train de fouiller les décombres avec leurs mains.
Il s’agit au moins du deuxième raid de destruction de bunkers mené par l’armée de l’air ukrainienne ces derniers jours. Le 31 mars, l’un des MiG-29 supersoniques a lancé une bombe planante GBU-62 de fabrication américaine sur un ancien bunker de défense aérienne soviétique – également à Kherson – occupé par un groupe de commandement russe.
Une attaque réussie contre un bunker de commandement « réduit le corps des officiers de haut rang ainsi que l’équipement », explique un blogueur ukrainien. « De telles frappes privent les forces ennemies d’un contrôle clair et démoralisent considérablement l’unité militaire.
Forbes, En détruisant un autre bunker russe, un avion de combat ukrainien a enterré un état-major de commandement d’artillerie, traduction Deepl

Dimanche 13/4, 9h05
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] Après avoir promis un règlement rapide de ce conflit, après avoir tordu le bras du président Zelensky pour qu’il soit obligé de tout céder dans une négociation qui ressemble à une capitulation sans condition, le président Donald Trump se heurte désormais à la totale duplicité de Vladimir Poutine, avec qui il croyait avoir noué une forme de complicité.
Loin d’un accord de cessez-le-feu, la négociation directe des Etats-Unis avec la partie russe s’enlise depuis des semaines, probablement aussi parce que la Russie de Poutine n’a pas rencontré jusqu’ici d’obstacle dur lui indiquant fermement qu’il doit s’arrêter. Pendant que les négociateurs russes discutent sans considération de temps, leurs attaques contre l’Ukraine ont redoublé (+50% de bombardements) multipliant les pertes humaines et les dégâts en Ukraine.
La situation est pourtant une impasse militaire, il faudrait plus d’un siècle à ce rythme pour que la Russie puisse espérer soumettre l’Ukraine (0,7% de territoire conquis lors des 12 derniers mois de combats) et elle serait bien en mal de contrôler ensuite un peuple mobilisé pour se défendre et résister. Néanmoins Poutine ne donne aucun signe de vouloir renoncer à son objectif de « libérer » l’Ukraine, à sa manière si particulière, et il continue sa guerre.
La situation sur le front est tendue, meurtrière plus que jamais, mais sans risque d’effondrement du côté ukrainien, pas plus que de renversement du côté du Kremlin, où la société russe ne risque pas de se révolter contre le pouvoir implacable de Poutine et de sa mafia KGBiste.
[…] Loin d’être apaisée et encore moins réglée, la guerre en Ukraine est rentrée dans sa quatrième année et met plus que jamais les pays européens face à leur responsabilité, trop longtemps évitée, sur leur propre sécurité. Les solutions pour sortir de cette guerre dépendent désormais de leur capacité à réunir leurs forces et leurs idées, ce dont ces pays désunis doutent encore.
[…] Donald Trump sème le chaos à travers le monde, Vladimir Poutine profite de cette absence d’opposition américaine pour élargir son empire, Benyamin Netanyahou exploite cette fenêtre hallucinante de non-droit pour expulser les Palestiniens et finir de les déposséder de leurs terres. C’est le printemps des ingénieurs du chaos.
Et nous, Européens, sommes-nous capables de réagir collectivement pour assumer enfin notre sécurité et défendre – y compris par la force – les valeurs auxquelles nous estimons être attachés ?
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Trump sature l’espace (médiatique) et ferait (presque) oublier les guerres
Dimanche 13/4, 9h05
Missilographe.
Les forces russes ont repris un schéma de frappe plus classique fin mars et début avril 2025, après une augmentation temporaire de la taille des frappes à longue portée russes à la mi-février et début mars 2025.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 avril, traduction automatique
Dimanche 13/4, 9h05
Trumpette (du dimanche) : mes beaux cheveux.
Donald Trump a signé un décret levant les restrictions de débit des pommeaux de douche, qui avaient été imposées pour limiter la consommation. «Make America’s showers great again» (rendre leur grandeur aux douches américaines), a dit la Maison-Blanche, déclinant le célèbre slogan MAGA de son locataire.
Donald Trump, qui a signé le décret ce mercredi, se plaint depuis longtemps de la pression d’eau insuffisante dans les salles de bains américaines, qu’il impute aux réglementations fédérales en matière de préservation de la ressource en eau. «Pour ma part, j’aime prendre une bonne douche pour prendre soin de mes beaux cheveux», a déclaré le président américain aux journalistes lors de la signature du décret dans le Bureau ovale ce mercredi. Mais «je dois rester sous la douche pendant 15 minutes jusqu’à ce qu’ils soient mouillés. L’eau coule goutte à goutte. C’est ridicule», a-t-il affirmé.
Le décret ordonne au ministère de l’Énergie de lever les réglementations, qualifiées «d’extrémisme vert» limitant le débit des pommeaux de douche à un peu plus de 9 litres par minute. […]
Le Figaro, « Impossible de se rincer. C’est horrible »: Trump signe un décret libéralisant le débit des douches
Dimanche 13/4, 9h00
Partition.
L’envoyé spécial des États-Unis en Ukraine, le général Keith Kellogg, a exprimé son soutien le 11 avril au déploiement d’une « force de réassurance » alliée dans les zones arrière de l’ouest de l’Ukraine après un éventuel futur cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie.
Le Times a rapporté le 11 avril que Kellogg avait exprimé son soutien à une « partition » de l’Ukraine entre les forces européennes, ukrainiennes et russes ; au déploiement d’une « force de réassurance » européenne dans l’ouest de l’Ukraine ; et à l’établissement d’une « zone démilitarisée » de 18 miles de large le long de la ligne de front actuelle. Kellogg a précisé plus tard le 11 avril qu’il soutenait la présence d’une « force de réassurance » qui n’inclurait pas de troupes américaines pour soutenir la souveraineté ukrainienne, mais qu’aucune de ses déclarations lors de l’interview ne suggérait « une partition de l’Ukraine ».
Kellogg a noté que le Times avait déformé certaines de ses déclarations faisant référence à d’éventuelles zones de responsabilité (AOR) d’une future « force de réassurance » européenne. […]
[…] Les médias d’État russes et pro-Kremlin ont amplifié le rejet catégorique d’un responsable russe de toute force de maintien de la paix en Ukraine le 12 avril.
L’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères (MAE), Rodion Miroshnik, a répondu aux déclarations de Kellogg le 12 avril et a réitéré l’objection du Kremlin à la présence de tout contingent de maintien de la paix en Ukraine après un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix, car une force de maintien de la paix préserverait le « niveau de toxicité » qui aurait incité la Russie à lancer son invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 avril, traduction automatique
Dimanche 13/4, 8h55
Hongrie (du dimanche) : soyons tous les mêmes
Une marée grise s’est emparée du centre de Budapest ce samedi 12 avril. Plusieurs centaines de Hongrois vêtus de vêtements ternes, principalement gris, se sont rassemblés dans le centre de la capitale du pays. Cette manifestation ironique visait à dénoncer de la récente charge du premier ministre contre les droits de la communauté LGBT+.
Baptisé «Soyons tous les mêmes», le rassemblement est une initiative du parti parodique Chien à deux queues (MKKP). Il a été organisé en réponse à un projet de loi récemment adopté, qui vise à interdire la parade annuelle de la Marche des fiertés au motif qu’elle enfreint la loi hongroise critiquée sur la «protection de l’enfance».
[…] «Il est important que tout le monde soit venu ici aujourd’hui, habillé en gris, car l’unité guérit. Nous n’aimons pas être divisés par les couleurs, les personnalités, tout ça, a ironisé Richar, activiste du MKKP. Ce dont nous avons besoin, c’est que tout le monde regarde dans la même direction, veuille la même chose et marche au même rythme. Le gris, c’est cool maintenant. Le gris est le nouvel arc-en-ciel.» […]
Le Figaro, «Le gris est le nouvel arc-en-ciel»: en Hongrie, une manifestation moqueuse pour soutenir les droits de la communauté LGBT+
Commentaire : "Ce n'est pas une information, c'est la déchéance."
Samedi 12/4, 18h35
Trumpette du jour.
A chaque jour sa nouvelle règle. Après l’annonce de la hausse de droits de douane pour les pays du monde entier, puis finalement sa suspension le jour même de son entrée en vigueur, Donald Trump fait ce samedi 12 avril un nouveau rétropédalage. Les Etats-Unis, en pleine guerre commerciale avec la Chine, ont décidé d’exempter les smartphones et les ordinateurs des récentes surtaxes douanières, selon une notice du service des douanes émise dans la journée.
Ces exemptions s’appliquent notamment à des produits électroniques importés aux Etats-Unis depuis la Chine, à laquelle Donald Trump a infligé des droits de douane de 145 %. Les semi-conducteurs sont eux concernés par une exemption de la surtaxe de 10 % appliquée à la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis. Ces décisions offrent un bol d’air aux consommateurs américains, qui risquaient de voir le prix de ces produits populaires s’envoler. […]
Libération, Droits de douane : les smartphones et ordinateurs exemptés des surtaxes de Trump
Dans une interview accordée à Channel 4 News, Victor Gao, analyste au sein d’un groupe de réflexion chinois, a déclaré que la Chine était tout à fait prête à se battre jusqu’au bout « parce que le monde est suffisamment grand pour que les États-Unis ne représentent pas la totalité du marché mondial ».
L’animateur a fait remarquer que si les États-Unis se fermaient au marché chinois, la Chine perdrait 15 % de ses échanges commerciaux, ce à quoi M. Gao a répondu : « Nous nous en moquons. La Chine existe depuis 5 000 ans. La plupart du temps, les États-Unis n’existaient pas et nous avons survécu.
Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction Deepl

Samedi 12/4, 18h35
Europe.
Plus que centenaire, la fabrique wallonne spécialisée dans les fusils d’assaut et autres mitrailleuses profite aujourd’hui à plein régime du climat de guerre qui a gagné l’Europe. Elle ambitionne aussi de gagner des contrats en France. […]
Libération, «90 % de nos ventes se font désormais en Europe» : à Herstal, l’armurier belge FN Browning se prépare au grand réarmement européen
Bien que les scientifiques n’aient toujours pas prouvé qu’un battement d’ailes de papillon au Brésil puisse provoquer une tornade au Texas, cette année, nous avons eu la chance d’obtenir une preuve plus concrète : quand un gros bébé gâté (également président des Etats-Unis) pique une crise à Washington, des ouragans économiques, militaires et émotionnels se déchaînent aux quatre coins de la Terre.
Prenons par exemple la décision du président américain le plus âgé de l’histoire de suspendre l’aide militaire américaine à l’Ukraine : quelques instants plus tard, un vent glacial venu de Sibérie sifflait à travers les brèches béantes de la sécurité européenne, glaçant l’échine de nos dirigeants. Mais ce revirement brutal de la politique étrangère américaine semble avoir arrêté – voire inversé – le déclin post-Brexit du Royaume-Uni vers l’oubli politique, économique et culturel. […]
Libération, En Europe, on a de l’argent pour la guerre, pas pour les allocs, par Michelle Gallen
Samedi 12/4, 18h30
Tcherno.
Une centrale solaire a été mise en service dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.
« Elle est destinée à assurer une alimentation électrique stable pour les installations essentielles à la sécurité nucléaire et radiologique », a expliqué la ministre de la protection de l’environnement, Svitlana Hrynchuk.
La centrale a une capacité de 0,8 mégawatt. Le projet a été financé par l’Espagne, pour un coût total d’environ 30 millions de hryvnias [environ 640 k€].
Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction Deepl
Samedi 12/4, 10h55
Printemps.

Des tractations entre les États-Unis et l’Iran doivent se tenir aujourd’hui, samedi 12 avril 2025, à Oman autour du programme nucléaire iranien. Le précédent accord, signé en 2015, avait été rendu caduc par le retrait de Washington en 2018. Donald Trump menace de bombarder l’Iran en cas d’échec des négociations.
TV5 Monde, États-Unis/Iran : tractations autour du programme nucléaire iranien
Depuis 45 ans, les États-Unis et l’Iran n’ont plus de relations diplomatiques. C’est dire si les attentes sont grandes avant le rendez-vous de ce samedi. Officiellement, il s’agit de discussions « indirectes ». Mais en annonçant, lundi dernier, que Washington menait des relations « directes » avec Téhéran – une annonce réitérée ce vendredi 11 avril par la Maison Blanche –, Donald Trump a surpris et fait réagir l’Iran. La République islamique assure, elle, que ces négociations seront « indirectes » ou ne seront pas.
À priori donc, deux intermédiaires devraient relayer les positions de leurs pays : l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Reste à savoir si, en coulisses, des échanges plus directs se tiendront.
Le thème de ces pourparlers n’est pas clairement défini. L’Iran a toujours posé une limite : accepter de parler du nucléaire, mais jamais de son programme balistique. De son côté, Donald Trump veut parvenir coûte que coûte à un nouvel accord sur le nucléaire, et a averti le régime iranien « d’un grand danger » si ces discussions restaient infructueuses. […]
RFI, Nucléaire: l’Iran lance des discussions avec les États-Unis aux contours flous
Vendredi 11/4, 22h40
America, America : Groenland.
La responsable de l’unique base américaine au Groenland, Susannah Meyers, a été limogée en raison des critiques qu’elle a formulées sur la politique de l’administration Trump vis-à-vis de l’immense île arctique, ont fait savoir, jeudi 10 avril, les autorités militaires américaines.
[…] « Je ne prétends pas comprendre la politique actuelle, mais ce que je sais, c’est que les préoccupations de l’administration américaine discutées par le vice-président Vance ne reflètent pas celles de la base aérienne de Pituffik », avait écrit Mme Meyers dans un e-mail à tout le personnel de la base, civil et militaire, révélé par Military.com.
Le Monde, Groenland : la responsable de la base américaine limogée après avoir critiqué la politique de l’administration Trump vis-à-vis de l’île arctique
America, America : élection de 2020.
[…] M. Krebs, qui avait été nommé à la tête de la CISA par Donald Trump, est devenu la bête noire du président américain après qu’il a refusé de confirmer la théorie du complot assurant que l’élection présidentielle de 2020 avait été « volée » au candidat républicain par des piratages des machines à voter. L’expert en cybersécurité avait, au contraire, assuré publiquement que ces élections avaient été « parmi les plus sûres » de l’histoire américaine. Aucune preuve d’un piratage de machines à voter n’a jamais été apportée par les républicains, et Fox News, qui avait abondamment diffusé cette théorie, a accepté de payer 787 millions de dollars de dommages et intérêts au fabricant des machines visé par les conservateurs américains, Dominion. […]
Le Monde, Stupéfaction après la charge de Donald Trump contre l’ancien patron de l’agence de cybersécurité américaine
Vendredi 11/4, 21h10
Secouons-nous la main, veux-tu bien.
L'envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, s'adresse aux journalistes aux côtés du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Michael Waltz, devant l'aile ouest de la Maison Blanche, le 4 février 2025, à Washington. (Anna Moneymaker/Getty Images)
Le président russe Vladimir Poutine et l’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, se sont rencontrés le 11 avril pour discuter d’une voie possible vers un règlement en Ukraine, a déclaré le Kremlin.
Le Kremlin a publié une vidéo montrant une poignée de main entre M. Witkoff et M. Poutine.
M. Witkoff, qui a dirigé les efforts de M. Trump pour négocier un cessez-le-feu entre Moscou et Kyiv, était déjà arrivé en Russie pour sa troisième rencontre avec le dirigeant russe.
Le 11 avril, il avait rencontré Kirill Dmitriev, l’envoyé de M. Poutine pour la coopération économique, à Saint-Pétersbourg.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a tempéré les attentes à l’égard des prochains entretiens, les qualifiant de poursuite des efforts diplomatiques qui ne devraient pas déboucher sur une avancée majeure.
Une éventuelle rencontre entre M. Trump et M. Poutine pourrait être à l’ordre du jour, a déclaré M. Peskov.
Ces pourparlers interviennent alors que les efforts de M. Trump en faveur d’un cessez-le-feu sont toujours dans l’impasse. La Russie a rejeté une trêve complète de 30 jours convenue par Washington et Kyiv en mars et continue de violer le cessez-le-feu partiel sur l’énergie qui a suivi. […]
The Kyiv Independent, Poutine rencontre l’envoyé américain Witkoff pour discuter de l’Ukraine, selon le Kremlin, traduction Deepl
La rencontre à Saint-Pétersbourg, en Russie, entre le président Vladimir Poutine et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a pris fin, d’après les agences de presse russes.
Le Monde, Live
Vendredi 11/4, 21h00
Boom.
Détonation spectaculaire d’un char russe T-80BVM après avoir été touché directement par un drone FPV de la 414e brigade de drones de combat (Strike UAV Brigade Magyars Birds).
Noel Reports, Bluesky, traduction Deepl
Commentaire : "Les FPV sont attirés par les écoutilles ouvertes comme les papillons de nuit par la lumière d'un porche."
Commentaire : "L'AFU transforme les chars des envahisseurs en charrues et les envahisseurs en engrais 💪💛💙💛💙"
Vendredi 11/4, 20h55
Yep.
Regarder Trump se coucher sur les tarifs douaniers ne devrait pas vous surprendre. Il a plié face à la Russie avant même que nous ayons négocié.
Dark Poutine, Bluesky, traduction Deepl
Vendredi 11/4, 11h15
Remplacement.
L’ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine, Bridget Brink, quitte ses fonctions, a annoncé jeudi un porte-parole du département d’Etat, une décision qui ajoute une nouvelle incertitude aux relations entre Washington et Kyiv.
[…] « L’ambassadrice Brink démissionne. Elle est ambassadrice là-bas depuis trois ans – c’est une longue période dans une zone de guerre », a déclaré un porte-parole du département d’État dans une réponse envoyée par courriel.
Brink a été nommée à ce poste par l’ancien président Joe Biden et est ambassadrice à Kyiv depuis mai 2022. Elle part de son propre chef, ont indiqué les sources.
Brink est l’une des diplomates de carrière les plus haut placées à quitter le département d’État depuis l’entrée en fonction du président Donald Trump le 20 janvier. Elle rejoint d’autres fonctionnaires chevronnés ayant des décennies d’expérience, comme le numéro 3 de l’agence, John Bass, qui s’est retiré en janvier.
[…] Brink, qui a supervisé la transition entre deux administrations aux politiques ukrainiennes très différentes, a récemment été critiquée en Ukraine pour sa réponse à une frappe russe qui a frappé une aire de jeux dans la ville natale du président Volodymyr Zelenskiy, Kryvyi Rih, et a tué 11 adultes et neuf enfants. Sur la plateforme de médias sociaux X, Brink a publié sur la frappe, mais ne mentionne pas la Russie.
Zelenskiy a critiqué l’ambassade américaine, déclarant sur X que sa réponse était « étonnamment décevante ». « Un pays si fort, un peuple si fort, et pourtant une réaction si faible », a déclaré Zelenskiy. « Ils ont peur de prononcer le mot “russe” lorsqu’ils évoquent le missile qui a tué des enfants. » […]
Reuters, L’ambassadrice des États-Unis en Ukraine démissionne, selon le département d’État, traduction automatique

Vendredi 11/4, 9h25
Chinois.
La Russie utiliserait les médias sociaux et des incitations financières pour recruter des ressortissants chinois afin qu’ils s’engagent volontairement dans l’armée russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 9 avril que les autorités ukrainiennes avaient identifié 155 citoyens chinois combattant avec les forces russes en Ukraine, mais qu’il y en avait probablement beaucoup plus.
[…] Zelensky a déclaré que les forces russes publiaient des annonces sur TikTok et d’autres réseaux sociaux chinois pour recruter des citoyens chinois et que les ressortissants chinois se rendaient à Moscou, où ils passaient des examens médicaux et suivaient un entraînement militaire d’un à deux mois avant d’être déployés en Ukraine […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10 avril, traduction Deepl
Une de ces publicités (avec des sous-titres chinois), qui a été vue des centaines de milliers de fois sur différentes plateformes, montre plusieurs hommes quittant leur travail quotidien pour se battre et demande aux téléspectateurs : « Est-ce le genre de défenseur que vous rêviez d’être ? Est-ce le chemin que tu voulais prendre ? Tu es un homme. Sois un homme. »
Les réponses ont varié : certains ont demandé comment ils pouvaient s’impliquer, ou si le fait de ne pas parler russe constituait un obstacle. Beaucoup ont mentionné des salaires plus élevés que ceux qu’ils gagnaient en Chine. Les commentaires selon lesquels les gens s’engageaient pour être de la « chair à canon » sont fréquents.
Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction automatique
Vendredi 11/4, 9h15
Danemark.
[…] Quand l’accord a été signé, en décembre 2023, sous la présidence de Joe Biden, il avait été accueilli avec enthousiasme au Danemark. Le qualifiant d’« historique », le ministre de la défense danois, Troels Lund Poulsen, avait estimé qu’il allait « permettre aux Etats-Unis de contribuer encore davantage à la défense collective et à la dissuasion en Europe, une responsabilité essentielle de l’OTAN ». Des accords similaires avaient été signés par les pays nordiques et les Etats baltes.
Une fois ratifié, le texte, valable pour dix ans, permettra aux Etats-Unis de déployer du personnel sur trois bases, dans la province du Jutland […] L’armée américaine pourra y stocker du matériel et des équipements militaires, organiser des activités de maintenance, de formation et des exercices, avec une présence dissuasive.
[…] Mais si la signature de l’accord semblait une évidence il y a encore quelques mois, le contexte a radicalement changé. « Le problème est que les Etats-Unis n’apparaissent plus comme un allié fiable », constate Peter Viggo Jakobsen, professeur associé au Collège royal de défense danoise. La controverse sur le Groenland n’a rien arrangé : « Plusieurs partis d’opposition demandent si nous souhaitons vraiment avoir des soldats américains sur notre territoire, alors que les Etats-Unis parlent d’envahir le Groenland », poursuit M. Jakobsen.
Pour le gouvernement danois, dirigé par la sociale-démocrate Mette Frederiksen, la situation est d’autant plus épineuse qu’une majorité de ses concitoyens s’opposent au déploiement de soldats américains sur leur sol. […] Mais, pour Copenhague, impossible de revenir en arrière. « Le dilemme, du point de vue danois, est que les Etats-Unis restent le principal fournisseur de sécurité de l’OTAN. […] Copenhague espère toujours sauver ce qui reste de la relation transatlantique : « Si l’OTAN doit s’effondrer, ce ne sera pas à cause des critiques danoises. Ce sera parce que les Etats-Unis se retireront unilatéralement », résume M. Jakobsen.
[…] Plusieurs aspects du texte, cependant, suscitent l’inquiétude des organisations de défense des droits humains. « L’accord donne des pouvoirs étendus et imprécis pour exercer l’autorité sur les forces américaines, sans que nous puissions, en tant qu’Etat, enquêter et poursuivre les actions des soldats américains et des civils qui les accompagnent sur le territoire danois. En d’autres termes, nous perdons le contrôle de ce qu’ils font sur le territoire danois », a déploré l’Institut danois des droits de l’homme.
De son côté, l’organisation Dignity a réclamé « des garanties claires que la torture et d’autres traitements inhumains ne seront pas utilisés », au cas où les militaires américains mèneraient des interrogatoires sur le sol danois. […]
Le Monde, Le Danemark en passe de renforcer sa coopération militaire avec les Etats-Unis
Vendredi 11/4, 9h10
Pays-Bas.
Les 76 000 membres des forces armées néerlandaises, militaires d’active et personnels civils, ont reçu, mercredi 9 avril, l’ordre de se préparer « aussi vite que possible » à un éventuel engagement dans des opérations militaires, a révélé jeudi 10 avril la chaîne publique NOS. La lettre était signée par le général Onno Eichelsheim, le plus haut gradé de l’armée des Pays-Bas, commandant des forces combattantes. Estimant que son pays pourrait être amené à se mobiliser plus rapidement que prévu, il demande à l’ensemble des personnels de vérifier leur état de préparation : forme physique, vaccinations, « compétences de base », avec, à la clé, d’éventuels nouveaux entraînements et formations. « Nous vivons des moments particuliers et on nous demande beaucoup. J’en appelle au professionnalisme, à l’ingéniosité et à l’esprit de corps de toute notre organisation », écrit le général Eichelsheim. […]
Le Monde, Le chef de l’armée des Pays-Bas surprend en appelant son personnel à se préparer « aussi vite que possible »
Jeudi 10/4, 23h15
Prokovsk.
Pour survivre dans l’enfer qu’est devenu Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, il faut s’enterrer. Le ciel bruit jour et nuit de drones fouillant le terrain à la recherche d’une cible. Ils dénichent tout ce qui se déplace. Infanterie, véhicules civils ou militaires, blindés : rien n’échappe à leurs caméras équipées de systèmes infrarouges. Après, c’est au tour des drones FPV (first person view, « à pilotage en immersion ») suicides ou bombardiers de tuer, percer, détruire. Aucun blindage ne résiste à une succession d’attaques. Les militaires sont contraints de vivre sous terre, dans des caves : des tunnels aux entrées soigneusement camouflées, pour empêcher les drones FPV d’entrer et de tout faire sauter.
L’activité la plus dangereuse est le déplacement, la rotation vers l’arrière, durant laquelle il faut se mouvoir très rapidement, de préférence à l’aube ou au crépuscule, quand les drones diurnes sont remplacés par les drones nocturnes, et vice versa. Il faut foncer vers sa destination au moment où le contraste est le plus faible sur les écrans des dronistes. […]
Le Monde, A Pokrovsk, en Ukraine, la guerre souterraine
Jeudi 10/4, 21h00
Oeufs.
La pysanka, œuf décoré à la cire, est bien plus qu’une simple tradition pascale : elle symbolise la vie nouvelle et véhicule, à travers ses motifs, des vœux de prospérité, de santé, de force et d’abondance. À offrir ou à garder comme talisman, chaque œuf est porteur de sens. […]
Solidarité Bretagne-Ukraine, Facebook
Jeudi 10/4, 20h55
Typologie des armes du 21e siècle : le papier toilette.
La Russie a de nouveau frappé une cible civile, cette fois-ci une usine de Dnipro qui fabrique des produits d’hygiène. Il s’agit essentiellement de papier hygiénique, de serviettes de table et de couches. C’est ce qui constitue une « cible militaire » pour la Russie. Pas des chars, pas des armes – des serviettes.
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Commentaire : "Les gens peuvent vivre sans serviettes. Voyons comment les Russes se passent d'essence"
Jeudi 10/4, 20h55
Drones.
La prévalence croissante des drones armés, en particulier des types kamikazes à vue à la première personne (FPV) , et d’autres munitions de précision portables pourrait conduire à un changement dans le célèbre mantra du Corps des Marines des États-Unis selon lequel « chaque Marine est un fusilier », selon le général qui supervise la formation des nouvelles recrues du service.
[…] « Aujourd’hui, l’idée est que n’importe quel Marine, utilisant une arme de précision, peut tuer quelqu’un qui en a besoin à une distance allant jusqu’à 500 mètres. »
[…] « En y réfléchissant, c’est toujours important, n’est-ce pas ? Être capable de dominer le combat à cet échelon », a-t-il ajouté. « Mais aujourd’hui, grâce à la technologie, ce même Marine peut être tout aussi mortel à des distances allant jusqu’à 15 à 20 kilomètres, voire au-delà. » […]
The War Zone, Chaque Marine est un pilote de drone : la létalité individuelle passe de quelques mètres à quelques kilomètres, traduction automatique
Jeudi 10/4, 20h25
Le Saint-Esprit m’a remis la pendule à l’heure.
Lorsque le président américain Donald Trump a interrompu l’aide militaire à l’Ukraine le mois dernier, l’homme décrit comme son « conseiller spirituel », le pasteur Mark Burns, a soutenu la décision.
Cette semaine, Mark Burns l’exhorte à envoyer à Kyiv davantage de chars, d’avions de chasse et de moyens de défense aérienne.
« Je crois maintenant que soutenir l’Ukraine, c’est faire passer l’Amérique en premier », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée au journal Kyiv Independent le 9 avril.
Le changement radical de position de M. Burns intervient après un voyage en Ukraine au cours duquel il a pu constater de visu les atrocités commises par la Russie, en se rendant sur le site d’une attaque au missile à Kryvyi Rih, qui a tué 20 personnes, dont neuf enfants.
[…] The Kyiv Independent : Pouvez-vous décrire ce qui vous a poussé à changer de position sur l’Ukraine ?
Pasteur Mark Burns : De toute évidence, mon séjour sur le terrain en Ukraine a considérablement changé mon opinion. Je suis l’un des plus fervents opposants au soutien à l’Ukraine.
Mais il m’a fallu être à Kyiv, à Bucha, voir les atrocités qui ont eu lieu, des vies innocentes tuées, exécutées, et savoir que près de 700 institutions religieuses ont été intentionnellement ciblées par les Russes, et que 20 000 enfants ont été kidnappés et déportés en Russie, sans compter les 1,3 million d’enfants portés disparus [?].
Quand j’entends parler de ces atrocités… Mon point de vue a radicalement changé. Je crois désormais que soutenir l’Ukraine, c’est avant tout l’Amérique.
[…] Mon soutien à l’Ukraine n’est donc pas une attaque contre [le président Trump], mais un appel à tous les républicains, à tous les conservateurs, à tous les Américains et à tous ceux dans le monde qui, comme moi, ont subi un lavage de cerveau par les médias de fausses informations sur l’Ukraine.
[…] Il y a quelques jours à peine, neuf enfants ont été tués et d’autres vies innocentes ont été perdues aux mains des Russes.
Mon cœur d’homme de Dieu commence à s’ouvrir, et depuis, je répète sans cesse que j’avais tort. Et la puissance de la croix m’apprend à admettre mes torts, à avoir un cœur humble et à dire : « J’avais tort. » Personne ne m’a payé pour aller en Ukraine. J’ai payé mes billets moi-même. Personne ne m’a emmené là-bas dans l’espoir que je transmette son message.
Je fais désormais écho à ce message aux plus hauts niveaux du gouvernement, aux États-Unis et dans le monde entier : nous devons soutenir l’Ukraine. La Russie est l’agresseur.
[…] The Kyiv Independent : En fin de compte, tous les actes de violence contre les civils, les églises et tout le reste en Ukraine depuis plus de trois ans ont été ordonnés par un seul homme, Vladimir Poutine. Comment décririez-vous une personne capable de faire cela ?
Pasteur Mark Burns : Le mal, le mal absolu.
En tant qu’ancien membre de la Garde nationale de l’armée américaine de Caroline du Sud et ayant été fantassin entraîné, je comprends ce qu’est une attaque contre des positions militaires stratégiques qui abritent des avant-postes militaires.
Mais s’attaquer aux civils, aux personnes âgées, aux femmes, aux enfants, aux hôpitaux, aux écoles, c’est au-delà des capacités militaires. C’est tout simplement diabolique. Et c’est ce qu’a fait Vladimir Poutine.
Et c’est ce qu’il continue de faire.
L’Ukraine est une nation souveraine et elle a été impitoyablement et sans relâche attaquée par un agresseur appelé la Russie, dirigé par un homme, le dictateur Vladimir Poutine.
C’est mal. Et cela ne devrait jamais être autorisé.
[…] The Kyiv Independent : Vous avez également évoqué plus tôt la campagne russe contre les institutions et groupes religieux en Ukraine, notamment les chrétiens évangéliques. Pourtant, aux États-Unis, des personnes se réclamant de l’évangélisation soutiennent encore Poutine. Comment expliquez-vous cela ?
Pasteur Mark Burns : J’ai publié un message sur les réseaux sociaux au milieu de la nuit, dans un hôtel de Kyiv. J’étais allongé dans mon lit et le Saint-Esprit a commencé à me télécharger des messages à publier.
Il y avait une vidéo qu’un de mes collaborateurs a mise en ligne, et elle montrait le troisième anniversaire du Jour de la Libération à Bucha.
Un fervent partisan du président Trump a fait ce commentaire. Il a déclaré : « C’est très triste, pasteur, que cela se produise en Ukraine. Mais plus d’argent pour l’Ukraine. Je suis désolé. Plus d’argent pour l’Ukraine. »
Et j’ai répondu à cet individu et je lui ai dit : « Vous ne diriez pas cela si vous étiez ici sur le terrain. »
Quand vous êtes sur le terrain en Ukraine, et que vous voyez la dévastation, et que vous voyez les larmes, et que vous voyez les soldats qui sont sur le terrain, ils ne veulent pas d’argent de l’Amérique – ils veulent des munitions.
Ils ont besoin d’outils pour protéger leur patrie. Ils ont été envahis. […]
The Kyiv Independent, Poutine est le mal absolu – Le conseiller spirituel de Trump parle de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, traduction automatique & Deepl
Le pasteur télévangéliste Mark Burns s'adresse aux partisans de Trump à Washington, DC, États-Unis, le 5 janvier 2021. (Tayfun Coskun / Anadolu Agency via Getty Images)
Jeudi 10/4, 20h15
OTAN.
Pour l’instant, le malaise se borne à des regards gênés et à des poignées de main moins franches qu’à l’accoutumée. Là, un attaché de défense américain est désormais plus fuyant que d’ordinaire avec son homologue européen ; ici, un général de l’US Army s’est montré moins disponible lors de la visite de son homologue outre-Atlantique. « Les changements d’attitude sont subtils, mais la gêne pointe », confie une source militaire européenne au siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), à Bruxelles.
[…] La coopération militaire entre Européens et Américains en a vu d’autres, plaident nombre de sources interrogées, pour relativiser les incertitudes du moment. Comme entre 2003 et 2005, lorsque la France, entre autres pays, s’était opposée à la guerre en Irak.
[…] Mais ce souci que la coopération militaire se poursuive comme avant est de plus en plus perturbé par les évictions qui ont débuté au sein du Pentagone. Mardi a ainsi été licenciée sans préavis la vice-amirale Shoshana Chatfield, seule femme américaine à siéger au comité militaire de l’OTAN, un organe chargé du lien entre les différents commandements de l’Alliance, et qui a un œil sur les questions nucléaires.
Ce départ s’inscrit dans la politique de révocation assumée par le secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth, de tous les gradés s’étant exprimés en faveur de la diversité dans les armées.
[…] Plusieurs scénarios circulent sur les troupes que les Etats-Unis pourraient retirer du Vieux Continent. Celui qui revient le plus souvent tourne autour de 20 000 soldats, soit l’équivalent d’un retour au dispositif d’avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie (autour de 80 000 soldats en Europe).
[…] A Paris, par exemple, les inquiétudes concernent plus le fait de savoir si les Etats-Unis vont maintenir ou non un porte-avions en Méditerranée, leurs patrouilles de drones d’observation, de type Reaper, du nord au sud du flanc est, ou encore l’avenir de la coopération en matière de lutte anti-sous-marine dans un contexte de regain de l’agressivité russe dans ce domaine. Les Européens se soucient aussi du nombre de ravitailleurs et d’avions de transport que les Américains pourraient retirer, alors qu’ils en manquent pour leur opération de police du ciel.
[…] Face à ces possibles évolutions, les alliés réagissent en ordre dispersé. Les Polonais cultivent leur rôle de bon élève, en pariant même sur le renfort d’une brigade américaine sur leur territoire. Pour s’assurer les grâces de Washington, Varsovie a annoncé la signature, le 31 mars, d’un contrat de 2 milliards de dollars pour le soutien logistique de systèmes de défense sol-air de type Patriot. A l’inverse, l’Allemagne redoute de voir se poursuivre un mouvement de départ de troupes qui avait commencé depuis la guerre en Ukraine, en particulier de la base aérienne de Ramstein, quartier général des opérations aériennes de l’OTAN, au profit de la base Mihail-Kogalniceanu, dans les environs de Constanta, en Roumanie, sur les rives de la mer Noire.
[…] En 2020, lors de son premier mandat, le président américain avait déjà tenté de réduire l’empreinte militaire des Etats-Unis en Europe, avec un scénario ayant débuté autour de 25 000 soldats retirés, finalement ramené à 9 500. « Mais c’était très tard dans son mandat, et son administration s’était débrouillée pour désamorcer le projet. Beaucoup de fonctionnaires pensaient que ce n’était pas sage, et ils ont fait valoir qu’il était important pour les Etats-Unis de dissuader les Russes », rappelle M. Cancian, du CSIS. « Cette fois, il nomme des gens qui lui sont loyaux avant tout », ajoute le chercheur, en référence à M. Hegseth. […]
Le Monde, A l’OTAN, le malaise se répand entre les militaires américains et leurs alliés européens
Jeudi 10/4, 13h40
Trumpette du jour.
La décision du président Trump de retarder les tarifs douaniers de 90 jours est liée à la vente active par le Japon de ses avoirs en dette américaine, selon le journaliste de Fox Business Charles Gasparino.
« De hauts dirigeants financiers ont indiqué que c’était le Japon, et non la Chine, qui était à l’origine de la chute des marchés obligataires d’hier. Cela a contraint Trump à marquer une pause. »
Noel Reports, Bluesky, traduction automatique
La dette américaine augmente lorsque le gouvernement dépense plus qu’il ne perçoit d’impôts et d’autres recettes. Pour couvrir ce déficit, le Trésor américain émet des bons du Trésor, des billets et des obligations. Ces titres sont très liquides, largement utilisés par les banques centrales comme réserves et privilégiés par les investisseurs en cas de volatilité des marchés.
La dette nationale est le total des déficits budgétaires accumulés par le gouvernement, moins les excédents.
À ce jour, la dette nationale des États-Unis a dépassé 34 000 milliards de dollars [par comparaison, la dette française est de l’ordre de 3 000 milliards d’euros – ouvrir ce lien vaut son pesant de cacaouettes] et, selon les projections du Congressional Budget Office, elle pourrait atteindre 50 000 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.
Le Japon est le principal détenteur étranger de la dette américaine, avec plus de 1 000 milliards de dollars, suivi de la Chine (759 milliards de dollars) et du Royaume-Uni (723 milliards de dollars). [La France arrive en 9e position et détient 332 milliards de dollars de dette américaine] […]
Visual Capitalist, Classement : Les 20 pays qui détiennent le plus de dette américaine, traduction Deepl
Jeudi 10/4, 8h40
Jour 1142.

Jeudi 10/4, 8h40
Il n’est plus question de cessez-le-feu en ce moment.
Jeudi 10/4, 8h35
SignalGate (si ça intéresse encore quelqu’un).
Le lundi 24 mars 2025, Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef du magazine The Atlantic, a révélé avoir été ajouté à un groupe de discussion sur la messagerie cryptée Signal, nommé «Houthi PC small group», dont le but était d’échanger au sujet d’une frappe militaire américaine au Yémen. Problème: un membre de la Maison-Blanche avait commis une erreur et le journaliste n’avait rien à faire là. On connaît désormais la nature de la faute qui a conduit à cet incroyable faux pas.
Le média en ligne The Verge rapporte que c’est le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, qui est à l’origine du fiasco. En souhaitant ajouter dans la conversation un porte-parole de l’administration Trump, nommé Brian Hughes, le conseiller à la sécurité nationale a en fait saisi le numéro de téléphone du journaliste de The Atlantic, après que Siri, l’assistant personnel des systèmes d’exploitation Apple, lui a proposé de mettre à jour les coordonnées de son contact.
Lors d’un échange antérieur d’emails entre Brian Hughes et Mike Waltz, les coordonnées de Jeffrey Goldberg avaient été mentionnées. Siri a interprété cela comme un changement de numéro pour le porte-parole de la Maison-Blanche. Le journal The Guardian en dit plus sur cet imbroglio. Selon le média britannique, la Maison-Blanche avait autorisé les responsables à utiliser Signal car «il n’existe aucune plateforme alternative pour échanger des messages en temps réel entre différentes agences», lit-on en substance dans l’article consacré.
Mike Waltz n’a pas perdu son poste et reste un fidèle du président américain. Mieux encore, The Guardian indique que cette séquence lui aurait même attiré la sympathie de plusieurs membres de l’administration.
Si la première puissance économique et militaire au monde ne sort pas grandie de cette affaire qui fleure bon l’amateurisme, elle a également montré à ses plus fidèles partisans qu’elle ne comptait céder devant rien ni personne, quelle que soit la nature des faits qui lui sont reprochés.
Slate, Signalgate: on en sait plus sur l’incroyable bourde d’un conseiller de la Maison-Blanche
Mercredi 9/4, 15h25
Comment les décisions de Trump and Co dans le domaine économique vont-elles impacter la guerre russe en Ukraine ?
Jour J pour les droits de douane de Trump à l’encontre de la Chine, et pour une soixantaine de pays. Des taxes douanières qui vont de 17 % pour Israël à 50 % pour le Lesotho, en passant par 20 % pour l’Union européenne ou 46 % pour le Vietnam. Pékin, qui écope de son côté de droits de douane de 104 %, a violemment riposté.
[…] Pékin annonce une taxation de 84 % sur tous les produits américains, et non pas à 34 % comme initialement prévu.
« La décision des Etats-Unis d’augmenter les tarifs douaniers sur la Chine est une erreur sur une autre. Cela porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et porte gravement atteinte au système commercial multilatéral fondé sur des règles », a commenté dans un communiqué la Commission tarifaire du Conseil d’Etat chinoise, organe issu du ministère chinois du Commerce.
[…] Moscou, épargné par les surtaxes douanières des Etats-Unis [mais pas par la baisse du prix du pétrole], remet en cause les choix du président Trump et sa guerre commerciale. Washington se croit hors des « règles » du droit économique international, s’est agacée la diplomatie russe ce mercredi. Celle-ci s’inquiète également de l’escalade de la guerre douanière entre les Etats-Unis et la Chine.
« La dernière décision douanière de la Maison Blanche […] viole les règles fondamentales de l’OMC, et montre que Washington ne se considère pas lié par les normes du droit commercial international », a dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors de son briefing hebdomadaire. […]
Les Echos, Droits de douane : la Chine riposte avec une taxation de 84 % sur les biens américains
Il serait probablement préférable de tout résumer en un seul message : l’Amérique est foutue.
War Monitor, Bluesky, traduction automatique
Mercredi 9/4, 8h35
Zapo.
[…] Cette remarque inattendue de Trump sur l’acquisition de la centrale nucléaire de Zaporijia ne tient manifestement aucun compte du fait que la Russie a précisément fait des installations nucléaires ukrainiennes des cibles privilégiées pour son artillerie, ses missiles et ses drones — et qu’elle n’a guère accepté de renoncer à la centrale de Zaporijia.
Au moment même de l’appel téléphonique pendant lequel Zelensky acceptait un cessez-le-feu de trente jours sur les infrastructures énergétiques à condition que la Russie fasse de même, la Russie le violait.
L’histoire du nucléaire en Ukraine est tragique et heurtée de frustrations.
Avec l’explosion de l’unité 4 de Tchernobyl en 1986, ayant propagé un nuage de radioactivité sur tout le pays et plus largement sur l’hémisphère nord, le pays a connu la plus grande catastrophe nucléaire au monde.
En réponse à cet événement, l’Ukraine a déclaré un moratoire sur la production d’énergie nucléaire et sur toute nouvelle construction de réacteur. Mais dans un contexte de crise économique prolongée après l’indépendance en 1991, le pays s’est lancé dans la mise en œuvre d’un programme nucléaire à grande échelle. L’Ukraine a même maintenu en activité les trois réacteurs intacts restants de Tchernobyl — le dernier a été fermé en 2000.
En 1994, dans le cadre du Mémorandum de Budapest, elle a accepté de céder à la Russie son arsenal nucléaire hérité de l’Union soviétique en échange de garanties sur ses frontières. En annexant la Crimée en 2014, puis à nouveau lors de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en 2022, la Russie a largement violé les termes de ce Mémorandum.
Aujourd’hui, l’Ukraine possède quinze réacteurs, qui sont tous des réacteurs à eau pressurisée (REP) de conception soviétique. Ils produisent près de 14 GW d’électricité — soit plus de 50 % de la production nationale — en partie pour permettre à l’Ukraine d’acquérir son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, dont elle dépendait pour le gaz naturel.
Depuis 2022, la Russie a attaqué la zone d’exclusion de Tchernobyl, la centrale nucléaire de Zaporijia et d’autres installations nucléaires, jouant avec le risque d’une catastrophe radioactive majeure.
Le président des États-Unis a […] cherché à s’approprier une centrale électrique ukrainienne en temps de guerre, tout en se rangeant du côté de la Russie dans les négociations […] Le deal « réacteurs nucléaires contre paix » offert par Trump est d’une absurde complexité, et ce à différents niveaux.
Premièrement, les troupes russes contrôlent la centrale nucléaire de Zaporijia, en violation du droit international — et la Russie a toujours refusé de restituer la centrale à l’Ukraine 4. Deuxièmement, elle continue d’attaquer d’autres installations nucléaires ukrainiennes, menaçant les populations et l’environnement du continent européen dans son ensemble. Enfin, Trump ne comprend sans doute pas les complexités du fonctionnement des centrales électriques en temps de paix, sans parler de la place cruciale de l’énergie nucléaire pour l’indépendance énergétique de l’Ukraine et l’avenir de la nation.
[…] Lorsque Trump a évoqué l’approvisionnement électrique et les centrales nucléaires de l’Ukraine, il a affirmé que les États-Unis pourraient être « très utiles » pour les faire fonctionner et a même déclaré que « la propriété américaine de ces centrales serait la meilleure protection pour ces infrastructures ».
Prenons-le au sérieux. Qu’en est-il de l’occupation en temps de guerre et de la destruction des infrastructures ? Comment les États-Unis opéreraient-ils la gestion des déchets de combustible nucléaire, ou d’autres types de déchets liés à l’exploitation des centrales nucléaires ? Cette responsabilité incomberait-elle entièrement à l’Ukraine ? Et qu’en serait-il des intérêts de l’Ukraine dans le développement de son indépendance énergétique, y compris nucléaire ? Au-delà de ces questions, le principal obstacle à l’exploitation de la centrale nucléaire de Zaporijia par les États-Unis demeure peut-être le fait qu’on ne peut pas faire confiance à la Russie. […]
Le Grand Continent, Paul Josephson, Géopolitique de Zaporijia : Trump et le chantage nucléaire en Ukraine
Mercredi 9/4, 7h50
Pokrovsk.
Les forces russes n’ont réalisé que des avancées marginales dans la direction de Pokrovsk en raison de contre-attaques ukrainiennes localisées et d’une meilleure intégration des forces terrestres et de drones ukrainiens.
Le commandement militaire russe a toujours eu du mal à mener et à relier des opérations offensives multidirectionnelles en Ukraine, et les opérations de drones ukrainiens compliquent encore davantage cet effort. Des blogueurs militaires russes ont affirmé à plusieurs reprises que les drones ukrainiens jouissaient d’une supériorité aérienne à basse altitude et obligeaient les forces russes à effectuer des rotations à pied sur 10 kilomètres, ce qui compliquait l’approvisionnement russe en munitions, en eau et en essence. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8 avril, traduction automatique
Mercredi 9/4, 7h50
Chinois.
Les mains entravées par un collier de serrage, l’homme de type asiatique, vêtu d’un treillis de l’armée russe, semble agité. Il fait de grands gestes, comme pour mimer quelque chose. Cette vidéo qui circule sur les réseaux sociaux a été partagée par Volodymyr Zelensky lui-même. «Nos militaires ont capturé deux citoyens chinois qui combattaient au sein de l’armée russe», écrit le président ukrainien sur le réseau social X. «Des documents d’identité, des cartes bancaires et des données personnelles ont été retrouvés en leur possession», ajoute-t-il, sans que ces informations ne puissent être vérifiées de façon indépendante.
C’est la première fois que l’Ukraine affirme avoir découvert des Chinois participant aux hostilités sur son sol depuis le début de l’invasion russe il y a trois ans. Pékin n’a pas encore réagi à ces déclarations. En revanche, à Washington, la porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce, a estimé que «la capture des soldats chinois est troublante», puis rappelé que «la Chine est l’un des principaux soutiens de la Russie dans la guerre en Ukraine».
Selon des informations préliminaires, il s’agit de personnes qui ont signé «un contrat» avec l’armée russe plutôt que de l’envoi par Pékin de troupes régulières sur le front ukrainien, a dit à l’AFP un haut responsable ukrainien sous le couvert de l’anonymat.
[…] L’AFP a reçu du haut responsable ukrainien les copies de certains de ces documents présumés, sur lesquels il apparaît que l’un des «citoyens chinois» est âgé de 34 ans, appartient à l’ethnie han, majoritaire en Chine, et est enregistré dans la ville de Xinzheng (centre).
La position de la Chine sur la guerre en Ukraine est complexe et a évolué au fil du temps, oscillant entre neutralité affichée et soutien indirect à la Russie. D’un côté, Pékin refuse d’utiliser le terme d’«invasion» et s’est toujours abstenue lors des votes aux Nations Unies contre Moscou, tout en s’opposant aux sanctions économiques. De l’autre, il a toujours appelé au dialogue et à une résolution pacifique du conflit, sans toutefois proposer de solutions concrètes pour y parvenir. L’envoi non-officiel de soldats chinois en soutien de l’armée russe représenterait une rupture majeure dans cette politique. […]
Le Figaro, Guerre en Ukraine : Zelensky annonce la capture de «deux citoyens chinois qui combattaient dans l’armée russe»
L’ISW a observé des rapports selon lesquels diverses entités russes non spécifiées recrutaient des travailleurs migrants vulnérables dans l’armée russe pour combattre en Ukraine, tant en Russie qu’à l’étranger. Les autorités indiennes ont révélé en 2024 que des entités russes non spécifiées géraient un réseau de traite d’êtres humains qui attirait des citoyens indiens en Russie sous de faux prétextes, puis les forçait à signer des contrats militaires avec le ministère russe de la Défense pour combattre en Ukraine.
Les autorités indiennes et russes se sont associées pour rapatrier les citoyens indiens qui avaient rejoint involontairement l’armée russe en octobre 2024, et la République populaire de Chine (RPC) pourrait démontrer que son gouvernement n’était pas impliqué dans la participation de ses citoyens à cette guerre en entreprenant un effort similaire à l’avenir. Pékin n’a pas encore offert de réponse officielle à ces rapports. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8 avril, traduction automatique
Mardi 8/4, 23h35
America, America.
Dans cette courte vidéo, des employés a priori americains sont vus à des postes de travail occupés jusque là par des personnes d’origine asiatique et, comme la vidéo est ironique, ils font la gueule.

Commentaire :"Lors d'une conversation aujourd'hui, mon interlocuteur a dit que les gens seraient plus heureux de coudre plutôt que d'être au chômage, mais que ce serait alors la fin des t-shirts à 10 dollars. Google affirme que les ouvriers vietnamiens gagnent environ 3 200 dollars par an. Aux États-Unis, on ne peut pas bénéficier d'une assurance maladie pour ce montant. [...]" (traduction automatique)
[…] les États-Unis imposent des droits de douane de 104 % sur la Chine à partir de demain, doublant ainsi les coûts d’importation et faisant potentiellement grimper les prix des produits électroniques et ménagers. Pendant ce temps, des navires de guerre américains se dirigent vers le Panama pour, selon Trump, contrer la présence croissante de la Chine dans le canal. Les marchés sont en baisse.
Noel Reports, Bluesky, traduction automatique
La porte-parole américaine a déclaré que Donald Trump écouterait tous les pays prêts à « proposer leur meilleur offre » pour obtenir un adoucissement des droits de douane imposés par les Etats-Unis. « Au contraire, les pays tels que la Chine, qui ont décidé de riposter et persistent à causer du tort aux travailleurs américains, font une erreur. Le président Trump a une volonté de fer et ne cédera pas », a-t-elle poursuivi, confirmant que ce dernier prévoyait d’imposer des droits de douane de 104 % sur les importations en provenance de Chine à compter de mercredi. « Si la Chine tente de conclure un accord, il se montrera incroyablement courtois, mais il fera ce qui est le mieux pour le peuple américain », a-t-elle ajouté. […]
Le Monde, Live (droits de douanes)
Le président des Etats-Unis a signé, mardi, des décrets destinés à « doper » l’extraction de charbon dans le pays, qui selon lui doit « plus que doubler » sa production d’électricité afin notamment de répondre à l’essor de l’intelligence artificielle. Les textes qu’il a ratifiés, entouré de mineurs coiffés de leurs casques de chantier, visent à lever les barrières réglementaires à l’extraction de charbon, et à suspendre les fermetures prévues de nombreuses centrales à charbon à travers tout le pays. […]
Le Monde, Live (droits de douanes)
Mardi 8/4, 14h00
La tarentule du nuc.
Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions « directes » avec l’Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu’il espérait obtenir.
France24, Nucléaire : Donald Trump prêt à des discussions « directes » avec l’Iran
Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, à l’arrêt depuis le 15 février, n’a pas été redémarré le 30 mars comme prévu. Le 21 décembre dernier, le réacteur nucléaire EPR de Flamanville commençait doucement à démarrer, avec 12 ans de retard sur le délai initial et un coût six fois supérieur aux trois milliards d’euros prévus.
Alors certes, EDF avait bien prévenu: la montée en charge sera progressive et la pleine capacité ne sera pas atteinte avant l’été. On se disait ça y est enfin, et bien c’était sans doute trop beau pour être vrai, car le réacteur a été arrêté le 14 février pour des interventions techniques.
Selon EDF, une opération de maintenance supplémentaire est nécessaire pour s’assurer de la qualité de l’eau du circuit primaire. Mais selon le journal La Tribune, c’est encore plus grave que ça puisque EDF rencontre des problèmes d’échauffement anormal sur le turbo-alternateur. Or le turboalternateur la pièce maîtresse d’une centrale nucléaire la turbine permet de transformer l’énergie thermique issue des générateurs de vapeur en une énergie mécanique qui entraîne l’alternateur pour créer l’électricité.
Or, le quotidien La Tribune a affirmé lundi que les difficultés rencontrées sur le turbo-alternateur « empêcher le premier EPR tricolore de délivrer la totalité de sa puissance électrique » sans une lourde intervention nécessitant le montage d’un échafaudage à l’intérieur d’une pièce « difficile d’accès ». Selon le média, « EDF ne parvient toujours pas à identifier la cause expliquant le dysfonctionnement de la turbine ». […]
BFM RMC, Le redémarrage de l’EPR de Flamanville encore retardé: pourquoi ça bloque ?
Plusieurs capteurs se seraient échoués sur le littoral britannique, tandis que d’autres ont été repérés en mer par la Royal Navy, selon une enquête du Sunday Times. Ces dispositifs, attribués à Moscou, auraient pour but de surveiller les sous-marins nucléaires du Royaume-Uni.
Des capteurs russes, soupçonnés d’avoir été installés par Moscou pour espionner les sous-marins nucléaires britanniques ont été découverts en mer autour du Royaume-Uni, selon une enquête publiée dimanche par le journal The Sunday Times . Selon le journal, «plusieurs» de ces capteurs ont été découverts échoués sur le littoral tandis que d’autres ont été «localisés par la Royal Navy».
Des responsables militaires et du renseignement ont affirmé au Sunday Times qu’ils pensaient qu’ils avaient été installés pour recueillir des informations sur les quatre sous-marins nucléaires que possède l’armée britannique. «Il ne fait aucun doute qu’une guerre fait rage dans l’Atlantique. C’est un jeu du chat et de la souris qui dure depuis la fin de la Guerre froide, et qui s’intensifie de nouveau», a indiqué un responsable de l’armée, cité anonymement. […]
Le Figaro, Londres découvre des capteurs russes autour de ses sous-marins nucléaires
La stricte suffisance, au cœur de la doctrine nucléaire française, pourrait évoluer dans les prochains mois. C’est en tout cas ce que plusieurs hauts responsables militaires ont reconnu, sous le sceau de l’anonymat, ces dernières semaines auprès du Point. « Des discussions ont lieu à l’Élysée, ils réfléchissent à plusieurs scénarios en fonction de l’issue des échanges avec les partenaires européens, notamment l’Allemagne et la Pologne », nous confie un général cinq étoiles. […]
Le Point, La France envisage d’augmenter son arsenal nucléaire
Alors que la génération d’énergie par fusion nucléaire – plutôt que la fission – est encore loin d’être au point sur Terre, une startup britannique compte bien réussir la fusion nucléaire dans l’espace. Pulsar Fusion vient de dévoiler son ambitieux projet de fusée baptisée Sunbird. Propulsée par la fusion nucléaire, elle pourrait diviser le temps de trajet vers Mars par deux.
« La fusion ne veut pas fonctionner dans une atmosphère. L’espace est un endroit beaucoup plus logique et sensé pour la fusion, car c’est là qu’elle veut se produire de toute façon », a affirmé Richard Dinan, directeur de Pulsar Fusion. De plus, le but de la fusion ne serait pas de générer de l’électricité, ce qui simplifie l’équation. Elle utiliserait comme carburant de l’hélium-3 afin de générer des protons, qui produiront une poussée suffisante pour accélérer la fusée. […]
Futura Sciences, Ils ne veulent plus attendre : cette fusée avec fusion nucléaire pourrait foncer vers Mars comme jamais auparavant
[La fusion — sorte de déïté — veut ou ne veut pas…]
Le Sprott Junior Uranium Miners ETF ouvre aux investisseurs l’accès aux petites sociétés exploratrices d’uranium, un secteur en pleine effervescence. Prometteur mais volatil, ce placement parie sur la montée des prix du minerai, tout en exposant à des risques élevés liés aux aléas du marché et aux défis réglementaires.
Le Sprott Junior Uranium Miners ETF est un fonds d’investissement permettant de placer son argent dans un indice de référence d’une trentaine de petites sociétés cotées actives dans l’exploration et le développement de mines d’uranium. Un produit de niche comportant toutefois des risques assez importants. Par exemple, le canadien GoviEx a perdu la moitié de son portefeuille d’actifs en se voyant retirer le permis d’exploitation de sa mine de Madaouela. Un exemple parmi d’autres des aléas qui touchent la myriade de petites sociétés minières dans laquelle investit le Sprott Junior Uranium Miners ETF. […]
SFEN, Un produit financier ouvre au grand public des projets d’exploration d’uranium
Mardi 8/4, 13h55
Attaquer les civils (suite).

Mardi 8/4, 10h15
Attaquer les civils (suite).

L’Ukraine a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité des Nations unies et une réunion spéciale du Conseil permanent de l’OSCE à la suite de l’attaque meurtrière de la Russie à Kryvyi Rih, a écrit le ministre des affaires étrangères Andrii Sybiha sur X le 7 avril.
La Russie a attaqué Kryvyi Rih le 4 avril, tuant 20 personnes et en blessant 75. Bien que la Russie ait affirmé qu’elle attaquait des cibles militaires, des images de sécurité récemment diffusées montrent qu’aucun personnel militaire n’était présent.
« La frappe balistique russe sur Kryvyi Rih la semaine dernière a tué neuf enfants, soit le plus grand nombre d’enfants ukrainiens tués en une seule attaque depuis 2022. La Russie a ciblé des aires de jeux dans un quartier résidentiel ordinaire. Avec une ogive à fragmentation pour maximiser le nombre de victimes », a ajouté M. Sybiha. […]
The Kyiv Independent, L’Ukraine demande une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies après l’attaque russe sur Kryvyi Rih, traduction Deepl
Selon Gulliver Cragg, correspondant de France 24, aucune preuve d’une réunion militaire n’a été trouvée à Kryvyi Rih le 4 avril.
« Ils ont frappé un quartier résidentiel paisible. Ils ont frappé des enfants et des civils avec des bombes à fragmentation », a déclaré Oleksandr Vilkul, chef de l’administration militaire de Kryvyi Rih, le 7 avril.
M. Vilkul a condamné la Russie pour avoir prétendu qu’elle attaquait des cibles militaires à Kryvyi Rih.
Aujourd’hui, des images vidéo ont été diffusées dans le monde entier, montrant très clairement le moment de l’attaque contre notre ville – pas de militaires, pas de « commandos », pas d’« équipement militaire », comme l’ont écrit les médias russes mensongers », a déclaré M. Vilkul. […]
The Kyiv Independent, Des images montrent qu’il n’y avait pas de personnel militaire dans le restaurant de Kryvyi Rih visé par l’attaque russe, traduction Deepl
Lundi 7/4, 7h55
Drones.
Les vidéos pullulent d’attaques de drones sur des blindés, des hommes, des drones. Les drones FPV kamikazes sont employés, semble-t-il sans hésitation, pour tuer un seul homme, comme une munition de base, en quelque sorte.

Lundi 7/4, 7h40
En baisse.
Le rythme des avancées russes en Ukraine est en baisse constante depuis novembre 2024, en partie grâce aux contre-attaques ukrainiennes réussies dans l’est du pays.
Le ministère britannique de la Défense (MoD) a rapporté le 5 avril que les forces russes avaient progressé de 143 kilomètres carrés en Ukraine en mars 2025, les forces ukrainiennes ayant mené avec succès des contre-attaques tactiques en direction de Pokrovsk.
Le MoD britannique a indiqué que le rythme des avancées russes en Ukraine a diminué chaque mois depuis novembre 2024, les forces russes s’étant emparées d’environ 730 kilomètres carrés en novembre 2024, 393 kilomètres carrés en décembre 2024, 326 kilomètres carrés en janvier 2025 et 195 kilomètres carrés en février 2025. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 avril, traduction automatique
Stable.
Les responsables ukrainiens ont souligné le fait que la Russie utilise ses navires de guerre en mer Noire pour mener des frappes de missiles contre l’Ukraine alors que la Russie continue de retarder le moratoire sur les opérations militaires en mer Noire que l’Ukraine et les États-Unis ont proposé conjointement.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 6 avril que les forces russes ont lancé des missiles depuis la mer Noire lors de la frappe nocturne du 5 au 6 avril et que les partenaires de l’Ukraine ont identifié les navires russes et les sites de lancement impliqués.
Zelensky a déclaré que la Russie n’a pas accepté le moratoire sur les opérations militaires en mer Noire afin de maintenir sa capacité à frapper l’Ukraine depuis la mer Noire. Le porte-parole de la marine ukrainienne, le capitaine de troisième rang Dmytro Pletenchuk, a déclaré que la Russie a lancé un total de 10 missiles de croisière Kalibr depuis une frégate et un sous-marin non spécifiés, marquant la quatrième fois au cours des quatre derniers mois que la Russie a utilisé des navires pour lancer des missiles sur l’Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 avril, traduction automatique
En hausse.
Le Kremlin tente de présenter l’Ukraine comme violant systématiquement le cessez-le-feu temporaire proposé concernant les frappes contre les infrastructures énergétiques, sans fournir de preuves, ce qui contraste fortement avec la tendance russe à rapporter le succès des frappes ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes avant la proposition de cessez-le-feu.
Les autorités russes, notamment le ministère russe de la Défense (MoD) et le ministère russe des Affaires étrangères (MFA), ont systématiquement formulé des allégations détaillées sur les violations présumées du cessez-le-feu temporaire par l’Ukraine depuis le début des discussions sur ce sujet.
Les responsables russes ont minimisé à plusieurs reprises le succès des frappes ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes avant le début des discussions sur le cessez-le-feu des infrastructures énergétiques. Les responsables locaux et régionaux russes affirmaient auparavant souvent que les forces russes repoussaient toutes les frappes de drones ukrainiens ou que les « débris » des drones abattus endommageaient les infrastructures, malgré les images géolocalisées montrant des impacts ou des incendies ultérieurs sur des infrastructures énergétiques en Russie, et n’admettaient qu’occasionnellement le succès des frappes ukrainiennes lorsque les dommages résultant étaient importants. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 avril, traduction automatique
Lundi 7/4, 7h35
Post-vérité : à la françaiiise (suite).

"Nous suivrons l'exemple de Martin Luther King", a déclaré Le Pen lors d'une apparition vidéo pour le parti anti-immigration Lega de Matteo Salvini, qui tenait un meeting à Florence. « Notre combat sera un combat pacifique, un combat démocratique. Nous suivrons l'exemple de Martin Luther King, défenseur des droits civiques. » (traduction automatique)
Dimanche 6/4, 21h15
Zapo.
Il serait dangereux pour la Russie de redémarrer la centrale nucléaire occupée de Zaporizhzhia et il faudrait à l’Ukraine jusqu’à deux ans en temps de paix si elle en reprenait le contrôle, a déclaré le directeur général de la société qui gère le vaste site à six réacteurs.
Petro Kotin, directeur général d’Energoatom, a déclaré dans une interview qu’il y avait des « problèmes majeurs » à surmonter – notamment le manque d’eau de refroidissement, de personnel et d’alimentation électrique – avant de pouvoir recommencer à produire de l’électricité en toute sécurité.
L’avenir de la centrale de Zaporizhzhia, le plus grand réacteur nucléaire d’Europe, est un aspect important de toute négociation visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Saisie par la Russie au printemps 2022 et fermée pour des raisons de sécurité quelques mois plus tard, elle reste sur la ligne de front du conflit, près du fleuve Dnipro.
La Russie a déclaré qu’elle avait l’intention de conserver le site et de le remettre en service, sans préciser quand. Alexey Likhachev, directeur de l’opérateur nucléaire russe Rosatom, a déclaré en février qu’elle serait remise en service lorsque « les conditions militaires et politiques le permettront ».
Entre-temps, Donald Trump a exprimé son intérêt pour une prise de contrôle, bien que cette possibilité soit considérée comme très éloignée.
M. Kotin a déclaré qu’Energoatom était prêt à redémarrer la centrale, mais que cela nécessiterait le retrait des forces russes et le déminage et la démilitarisation du site.
Il a précisé qu’un tel redémarrage par l’Ukraine prendrait entre « deux mois et deux ans » dans un environnement « sans aucune menace militaire », tandis qu’un redémarrage par la Russie en temps de guerre « serait impossible, même pour une seule unité [réacteur] ».
M. Kotin a déclaré que les six réacteurs ne pourraient être remis en service qu’après l’achèvement de 27 programmes de sécurité convenus avec l’autorité ukrainienne de régulation nucléaire, y compris le test du combustible nucléaire dans les cœurs des réacteurs parce qu’il a dépassé une « durée de conception » de six ans. […]
The Guardian, La Russie ne peut pas redémarrer la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en toute sécurité, selon le responsable ukrainien de l’énergie, traduction Deepl
Dimanche 6/4, 21h15
C’est dimanche, donc.

Effondrement des marchés boursiers
Dark Poutine, Bluesky, traduction Deepl
Barrage intensif de la Russie sur l’Ukraine
Exercices navals chinois au large de Taïwan
Trump joue au golf
Dimanche 6/4, 21h00
Trumpette du jour.
La couverture de la Bible « God Bless the USA » de l'ancien président Donald Trump, candidat républicain à la présidence, à Washington, le mardi 8 octobre 2024. (AP Photo/Ben Curtis)
Des milliers d’exemplaires de la Bible « God Bless the USA » de Donald Trump ont été imprimés dans un pays que l’ancien président a accusé à plusieurs reprises de voler des emplois américains et de se livrer à des pratiques commerciales déloyales : la Chine.
Les registres commerciaux mondiaux examinés par l’Associated Press montrent qu’une imprimerie de la ville de Hangzhou, dans l’est de la Chine, a expédié près de 120 000 Bibles aux États-Unis plus tôt cette année.
La valeur estimée des trois expéditions distinctes était de 342 000 dollars, soit moins de 3 dollars par Bible, selon les bases de données qui suivent les exportations et les importations. Le prix minimum pour la Bible soutenue par Trump est de 59,99 dollars, ce qui porte le chiffre d’affaires potentiel à environ 7 millions de dollars.
Le lien entre la Bible de Trump et la Chine révèle un profond fossé entre la rhétorique anti-chinoise dure de l’ancien président et ses efforts pour lever des fonds pendant sa campagne. […]
PBS News, Des milliers de Bibles de Trump ont été imprimées en Chine alors qu’il faisait campagne contre les pratiques commerciales, traduction automatique
Dimanche 6/4, 21h00
L’Amérique derrière Trump.

La carte en ligne est impressionnante. Contagion civique : des points rouges partout, dans les 50 Etats américains, avec une concentration particulière sur les deux côtes. Au total, près de 1 200 rassemblements ont eu lieu en cette journée d’action contre l’administration Trump, samedi 5 avril, à l’appel de collectifs de défense des droits individuels, de syndicats, d’associations LGBT et d’organisations comme Indivisible et MoveOn.
[…] Le plus frappant était la diversité des slogans, des revendications et des cris de colère, résumée dans la formule très large retenue pour cette journée : « Hands off ! » ou « Bas les pattes ». Les manifestants étaient là pour défendre la démocratie, l’environnement, les vétérans, les droits des minorités, les rangers dans les parcs nationaux, l’Ukraine, l’Etat de droit et les juges, l’assurance maladie, les immigrés arrêtés et expulsés au mépris des procédures, l’école publique, les bibliothèques et les musées… La liste n’est pas exhaustive. Elle dit en creux l’ampleur et la brutalité de l’entreprise lancée par l’administration Trump. « Mon indignation ne tient pas sur cette pancarte ! » a-t-on lu dans la capitale, au bout du bras d’une manifestante. C’était un excellent résumé. […]
Le Monde, Aux États-Unis, des manifestations massives contre l’administration Trump : « Les gens commencent à souffrir. Ils perdent leur job, leur argent, leur retraite »
Dimanche 6/4, 20h55
Propagande destinée aux chats (Engagez-vous, minous, y a du zombie à dégommer — c’est moi qui traduit à ma sauce).
Juste un panneau d’affichage créatif de la 3e brigade d’assaut d’Ukraine.
Special Kherson Cat, Bluesky, traduction automatique
Dimanche 6/4, 19h35
Post-vérité : à la françaiiise (suite).
[…] La candidate [Marine Le Pen] aujourd’hui empêchée s’est abstenue de se projeter sur la future élection présidentielle de 2027, préférant consacrer son discours à une paradoxale déclaration d’amour à la justice, estimant qu’elle était menacée en France. Endossant avec délice la posture de la victime, la députée du Pas-de-Calais reconnue coupable de détournement de fonds a comparé sa démarche avec celle de… Martin Luther King (1929-1968), qui avait amené une partie du peuple américain dans la rue pour contester la ségrégation raciale en vigueur dans le pays. Plus tôt dans la semaine, elle avait implicitement comparé sa situation à celle de l’opposant russe Alexeï Navalny (1976-2024), mort dans les geôles du président russe, Vladimir Poutine, ou à celle d’Ekrem Imamoglu, premier opposant du président Recep Tayyip Erdogan en Turquie et à cette heure empêché de se présenter à la présidentielle de 2028.
[…] Jordan Bardella a décrit le 31 mars 2025, jour du verdict, comme « une date sombre de l’histoire de France » – une déclaration osée, avec comme arrière-fond le dôme doré des Invalides, témoin de l’histoire militaire du pays. Le président du RN, qui s’emploie à se présenter comme un dirigeant « raisonnable », a toutefois pris le plus grand soin à prendre ses distances avec les critiques radicales de la justice émises dans la semaine par certains lieutenants du parti.
[…] Une prudence qui sonnait étrangement, après une semaine d’offensive contre des « juges rouges » – l’expression est de Jordan Bardella – et le système judiciaire dans son ensemble. « Il va falloir montrer que l’on pense au pays et pas qu’à nous », s’inquiétait, avant le discours, un proche du président du RN, espérant la fin de la « séquence ouin-ouin ». […]
Le Monde, A Paris, le RN peine à capitaliser sur la colère en soutien à Marine Le Pen
Dimanche 6/4, 13h35
Pacha revient à l’armée.
Je reviens à Kyiv, Pacha revient à l’armée. On a eu 3 beaux jours, aujourd’hui il neige. On s’est pris en photo avant que je monte dans le bus, la photo est idiote, mais on voit la neige.
Olga, Viber (texte)
C'est marrant parce que quelqu'un a commenté votre dernière photo, ma chère Olga, à propos de vos beaux yeux.
Dimanche 6/4, 13h35
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
Nous avons probablement sous-estimé, dans cette guerre que mène la Russie contre l’Ukraine, l’importance du « renseignement ». Force est pourtant de constater que pendant ces trois années de guerre, les Ukrainiens n’ont jamais été surpris par les manœuvres russes. De l’invasion en février 2022 où Vladimir Poutine prévoyait de décapiter le gouvernement ukrainien par une opération de ses forces spéciales (d’où l’appellation « d’opération militaire spéciale ») à la protection de la longue frontière avec la Biélorussie, les Ukrainiens ont toujours eu au moins un, voire deux coups d’avance grâce au système de renseignement américain.
Il faut imaginer un dispositif global qui s’appuie notamment sur une galaxie de satellites et des réseaux d’interception (à terre, en mer comme dans les airs) qui permettent de récupérer des données gigantesques mais confuses, qui vont des échanges de banalités sur les réseaux sociaux à des informations qui se voudraient confidentielles parce qu’elles transitent par des messageries réputées protégées qui indiquent surtout quoi écouter, Signal par exemple. Ces données comprennent aussi des suivis plus classiques, radar, photos, satellitaire ou humain.
La phase cruciale est de pouvoir interpréter, croiser et donner du sens à ces informations innombrables et parcellaires. Ce sont ces capacités d’analyse qui constituent l’autre facteur de performance de ce système de renseignement américain. Ce n’est en rien un Big Brother qui espionnerait chacun d’entre nous, mais un dispositif complexe « d’agences » aux compétences multiples et complémentaires – parfois même concurrentes – dont la plus grande difficulté est probablement de se coordonner.
[…] Le renseignement américain est tellement puissant qu’il permet notamment aux Ukrainiens d’anticiper les manœuvres russes, ce que les soldats de Poutine vont réellement faire sur les 1 200 km de front et les 1 000 km de frontières directes, des tirs de missiles aux tentatives de percée du front. Ses performances, sans comparaison avec les 30 systèmes de renseignement soigneusement divisés des Européens, compensent (en partie) l’infériorité numérique de l’Ukraine par rapport à un agresseur quatre fois plus nombreux.
[…] l’affaire de Koursk a révélé que sans la puissance de ce renseignement américain – coupé brutalement en mars par le président américain Donald Trump – les forces militaires étaient myopes : les Ukrainiens avaient réussi à s’emparer (par surprise… par rapport au renseignement russe) de quelques centaines de km2 en Russie même en août 2024, mais ils ont dû s’en retirer en moins d’une semaine dès lors qu’ils ne pouvaient plus anticiper ce que les militaires de Poutine, cinq fois plus nombreux dans cette zone, entreprenaient contre eux.
Koursk est une affaire catastrophique qui a causé des dégâts importants pour les Ukrainiens (pertes humaines, abandons de matériels et probablement des soldats capturés du fait de ce repli forcé), mais aussi du côté des alliés qui ont découvert à cette occasion – qu’au-delà de ses propos outranciers – Donald Trump avait les moyens de les trahir. Quant aux soldats américains qui ont reçu l’ordre « d’aveugler » les Ukrainiens qu’ils soutenaient pourtant depuis des années, ils ne s’en remettront jamais.
[…] La France comme d’autres alliés de l’Ukraine ont bien essayé de compenser cet arrêt brutal de ce renseignement devenu crucial, mais leurs moyens sont sans commune mesure avec le système américain, produit d’un investissement dans la durée de dispositifs imposants et coordonnés. […] A l’heure de nos débats sur le réarmement de l’Europe (en réalité de leurs pays membres plutôt que de l’ensemble), la question du système de renseignement brille par son absence quand les industriels de l’armement ont les yeux qui brillent devant les besoins qui se dessinent. Il est vrai qu’il n’existe pas réellement d’industriels (du service) qui portent ce marché, par nature discret et multiformes.
[…] Aujourd’hui, les pays européens ont 30 systèmes de renseignement, conçus à la taille de leur jardin respectif et globalement étanches aux systèmes voisins. Donc la question centrale d’un dispositif de renseignement puissant est d’arriver à en construire un seul en réunissant les ressources limitées et dispersées entre des systèmes différents qui savent à peine se parler et qui reproduisent autant de fois les coûts de développement et d’organisation. Fédérer, tout ou partie, des systèmes existants serait une première étape, à condition d’aborder enfin la question de l’autorité politique au service duquel ce dispositif sera organisé. Et comme pour les armées, il ne peut pas y avoir 30 chefs différents et autant d’intérêts divergents…
[…] A l’image d’Airbus […] l’échelle serait donc européenne, tout du moins de « l’Europe » des pays qui se réuniraient enfin pour constituer un ensemble politique unissant ses moyens, plutôt que de cultiver des bonsaïs en espérant former une forêt.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Avant d’investir des milliards dans l’armement, il faut d’abord construire un système commun de renseignement
Commentaire : "Il faut se rappeler que ce sont Angela Merkel et Nicolas Sarkozy qui ont dirigé la rédaction du traité de Lisbonne et que c’est ce dernier, donc la France, qui s’est délibérément opposé à l’émergence d’un système de renseignement européen. Il considérait que cela faisait partie des compétences régaliennes, notamment françaises, et qu’il valait mieux continuer d’enfoncer l’Europe dans sa vassalité à l’égard des États-Unis. [...]"
Dimanche 6/4, 13h20
Trumpette I.

Retour vers le futur. Un voyage dans le temps s’impose pour comprendre les conséquences potentielles des droits de douane mis en place en 2025 par la nouvelle administration Trump. Revenons donc sur les effets de ceux imposés lors de son premier mandat, en 2018 et 2019.
En 2018 et 2019, sous la première administration Trump, les droits de douane avaient concerné environ 300 milliards d’importations de panneaux solaires, machines à laver, acier, aluminium, puis de nombreux produits de Chine, d’Inde et d’Europe : dispositifs médicaux, téléphones, produits chimiques, textiles, avions, fromages, huiles d’olive.
Avec quels bénéfices ? Dans ses déclarations, en 2025, Donald Trump assigne plusieurs objectifs aux droits de douane : le rééquilibrage de la balance commerciale, la réindustrialisation du pays et la création d’emplois dans le secteur manufacturier. Il met en avant une augmentation des recettes publiques de l’État fédéral, tout en soulignant la nécessité de sanctionner la Chine pour ses pratiques jugées déloyales.
Le président états-unien espère attirer des investissements directs étrangers (IDE), qui chercheraient à contourner les barrières tarifaires imposées. Cet argument du tariff-jumping rappelle qu’une entreprise peut établir des filiales aux États-Unis pour éviter de hauts tarifs douaniers.
Pour Donald Trump, les droits de douane sont une taxe sur les exportateurs étrangers, non sur ses concitoyens. Ils ne pèsent pas sur les ménages et les entreprises états-uniennes, qui, dès lors, ne devraient pas voir les prix des biens qu’ils achètent augmenter.
[…] Voyons ce qu’il en a été de ces différents objectifs sous l’administration Trump 1.
Déficit en hausse
Commençons par la balance commerciale. Le déficit états-unien est passé de 870 milliards de dollars en 2018 à 1 173 milliards en 2022, puis 1 203 milliards en 2024. Si les importations ont connu un léger fléchissement en 2018, et surtout 2020 — année du Covid-19 —, elles ont ensuite repris une tendance haussière. […]
Pas d’impact sur l’emploi local
Voyons maintenant l’impact des droits de douane de Trump 1 sur la réindustrialisation. Les économistes David Autor, Anne Beck, David Dorn et Gordon Hanson ont estimé les conséquences de la guerre commerciale de 2018-2019 sur l’emploi au niveau des commuting zones (les zones où les individus vivent et travaillent) et ils ont constaté que les droits de douane de la première administration Trump n’ont pas eu d’effet sur l’emploi au niveau local. […]
Hausse de l’inflation
S’agissant de l’inflation, sujet sensible aux États-Unis, les droits de douane ont toutes les chances de l’accélérer. Comment ? Par les hausses de prix intérieurs qu’ils risquent fort d’engendrer, aussi bien pour les ménages que pour les entreprises achetant des biens nécessaires à leur activité. Les analyses empiriques montrent qu’il y a eu un pass-through des droits de douane aux prix des biens importés par les États-Unis en 2018-2019. Les entreprises répercutent directement la hausse de ces droits de douane sur leurs produits et services. Autrement dit, les prix avant droits de douane n’ont pas baissé. Le coût de ces droits a été quasi intégralement payé par les ménages américains. […]
The Conversation, Antoine Bouët Directeur, CEPII, Après l’échec des droits de douane de Trump 1, pourquoi cela serait-il un succès sous Trump 2 ?
Dimanche 6/4, 13h15
Orbanovitch (à ne pas confondre avec la Hongrie, peut-être).
Le ministre estonien des affaires étrangères, Margus Tsahkna, a déclaré que la Hongrie faisait partie de « l’équipe de Poutine » dans un entretien avec le journal allemand Rheinische Post, publié le 5 avril.
« Pour être divisé [au sein de l’Europe], il faudrait deux grands partis. Nous avons la Hongrie, un pays très faible, qui est dans l’équipe de Poutine. Elle n’est pas dans notre équipe européenne », a déclaré M. Tsahkna.
La Hongrie entretient des relations positives avec la Russie, contrairement à d’autres membres de l’UE. Le 26 mars, le ministre hongrois des affaires étrangères Peter Szijjarto s’est rendu à Moscou pour discuter de la poursuite de la coopération économique entre les deux pays.
M. Tsahkna a appelé à la création d’une « coalition des volontaires » afin que la Hongrie ne puisse pas abuser de son pouvoir de vote dans les institutions qui requièrent un consentement unanime. […] La privation du droit de vote de la Hongrie au sein de l’UE « se rapproche de plus en plus », a déclaré M. Tsahkna.
« L’article 7 du traité sur l’Union européenne prévoit la possibilité de retirer le droit de vote à un État membre si l’adhésion met en danger la sécurité de l’Europe et celle des autres membres….. (C’est exactement ce que fait (le premier ministre hongrois Viktor) Orban », a déclaré M. Tsahkna.
La Hongrie s’est opposée à plusieurs reprises aux sanctions de l’UE contre la Russie et à l’aide de l’UE à l’Ukraine. Le nouveau gouvernement allemand, dirigé par l’alliance conservatrice CDU/CSU de Friedrich Merz, souhaite que l’UE adopte des mesures plus sévères pour punir les pays.
The Kyiv Independent, La Hongrie fait partie de « l’équipe de Poutine », déclare le ministre estonien des affaires étrangères, traduction Deepl
Samedi 5/4, 13h00
La source d’inspiration de l’américain pour discuter avec le russe ?

Comment négocier avec votre chat
Première étape : donner à votre chat ce qu'il veut
Deuxième étape : mettre fin à la négociation
(traduction Deepl)
Samedi 5/4, 13h00
Drones.
La nuit dernière, des drones ukrainiens ont frappé à l’intérieur de la Russie, ciblant une installation clé à Saransk, la seule usine produisant des fibres optiques essentielles pour les drones russes à fibre optique. […]
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Des systèmes sans pilote sur fibre optique d’une portée de 20 km fonctionnent déjà au front, a rapporté le commandant en chef Alexander Syrsky. […]
Ukraïnska Pravda, Des drones à fibre optique d’une portée de 20 kilomètres ont commencé à travailler au front, traduction automatique
Samedi 5/4, 12h50
V. a appelé ce matin pour prendre de mes nouvelles, il a vu les infos de Kryvyi Rih. Du coup j’ai pris de ses nouvelles.
Il est en forme, il se cache des convocations et des recruteurs. La police est déjà venue chez lui, les flics n’étaient pas locaux, alors il n’a pas dit que c’était lui, il s’est présenté comme le cousin ou le frère du V. que la police cherchait. Les policiers ont dit que le service de sécurité avait lancé une recherche de V. Sa vie deviendra plus difficile. Il ne sort que le soir, il porte un masque pour aller à K., pour acheter du pain. V. dit qu’il n’ira pas à la guerre, il partira de l’hôpital, du centre de recrutement, du champs de bataille. Il préfère aller à la prison qu’aller à la guerre. Je n’attendais pas beaucoup de patriotisme ou d’enthousiasme de sa part, mais ses paroles m’ont blessée.
Sinon tout va bien. Si on ne pense pas aux enfants de KR.
Olga, Viber (texte)
Samedi 5/4, 7h55
Attaquer les civils (suite).
Le dernier bilan fourni par Serhi Lyssak, chef de l’administration militaire de l’oblast de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine, après le tir de missile russe sur Kryvy Rih fait état d’au moins 18 morts, dont neuf enfants, et d’au moins 61 blessés, dont 12 enfants.
Le Monde, Live
Le ministère de la défense russe assure, vendredi soir, que le tir de missile qui a fait 16 morts [mise à jour depuis], vendredi soir à Kryvy Rih, visait des officiers ukrainiens et des instructeurs occidentaux réunis dans un restaurant. « A la suite de l’attaque, l’ennemi a perdu jusqu’à 85 militaires et officiers étrangers, ainsi que jusqu’à 20 véhicules », ajoute-t-il.
Le Monde, Live
[…] « Nous déclarons que la Russie diffuse à nouveau de fausses informations », a déclaré l’état-major ukrainien. « Le missile a touché une zone résidentielle et une aire de jeux. » […]
The Kyiv Independent, Dix-huit morts, dont neuf enfants, et plus de soixante blessés dans une frappe russe sur Kryvyï Rih, traduction automatique
Vendredi 4/4, 19h55
Tcherno.
FIRMS signale des points chauds au carrefour de Marianivka, sous Poliské.

Vendredi 4/4, 19h40
Attaquer les civils (suite).
Six enfants figurent parmi les 14 personnes tuées jeudi soir par un tir de missile russe à Kryvy Rih, selon le ministère de l’intérieur ukrainien. Oleksandr Vilkoul, chef du conseil de défense de la ville, avait auparavant signalé la mort de cinq enfants, en précisant qu’une aire de jeux se trouve à côté du lieu de l’impact.
Le Monde, Live
Vendredi 4/4, 19h35
Satellites.
L’Allemagne finance l’accès de l’Ukraine à un réseau internet par satellite exploité par la société française Eutelsat, a rapporté Reuters le 4 avril, citant Eva Berneke, PDG d’Eutelsat.
Ce service est une alternative au réseau Starlink du milliardaire Elon Musk, qui a joué un rôle clé dans les communications de l’Ukraine sur le champ de bataille.
Depuis environ un an, Eutelsat fournit des services Internet par satellite à haut débit en Ukraine par l’intermédiaire d’un distributeur allemand, grâce à un financement du gouvernement allemand.
L’Ukraine compte actuellement moins de 1 000 terminaux connectés au réseau d’Eutelsat, mais M. Berneke a indiqué que l’objectif de la société était de porter ce nombre entre 5 000 et 10 000 « assez rapidement ».
Une porte-parole d’Eutelsat, Joanna Darlington, a déclaré que des discussions étaient en cours concernant un financement supplémentaire de la part de l’Allemagne et de l’UE.
Starlink, qui fournit des services à plus de 50 000 utilisateurs ukrainiens militaires, médicaux et civils, a été confronté à l’incertitude quant au maintien de l’accès.
Les inquiétudes se sont accrues après que Reuters a rapporté en février que les États-Unis menaçaient de couper le service si Kyiv n’acceptait pas un accord crucial sur les minéraux.
Le milliardaire de la technologie et PDG de SpaceX, Elon Musk, a démenti ces affirmations et, le 9 mars, a déclaré que priver l’Ukraine de Starlink entraînerait l’effondrement de l’ensemble de la ligne de front du pays. […]
The Kyiv Independent, L’Allemagne finance l’utilisation par l’Ukraine de l’alternative Starlink Eutelsat, selon Reuters, traduction Deepl
Vendredi 4/4, 19h30
Imparable.
Le faible prix du pétrole n’aura pas d’importance si l’Ukraine fait sauter mes raffineries.
Je reste un maître stratège
Dark Poutine, Bluesky, traduction Deepl
Vendredi 4/4, 19h20
Comment ça se passe du côté des adultes (peut-être une nouvelle rubrique après tout, qui sait ?).
Une vidéo montre la mère d’un militaire [russe] révélant que quelqu’un, probablement de l’unité de son fils, lui extorque 300 000 roubles, menaçant que son fils « disparaîtra » si elle ne paie pas.
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Commentaire : "Son fils est probablement déjà mort."
Vendredi 4/4, 19h15
Arménie.
Le président arménien Vahagn Khachaturyan a signé une loi le 4 avril pour lancer officiellement le processus d’adhésion de l’Arménie à l’Union européenne, a annoncé le service de presse de la présidence arménienne.
Ce document ne signifie pas une adhésion immédiate, mais reflète les « aspirations des citoyens ». L’intégration européenne fait désormais partie de la législation arménienne.
Le parlement arménien a adopté en dernière lecture, le 26 mars, le projet de loi « sur le lancement du processus d’adhésion de la République d’Arménie à l’Union européenne ».
L’initiative, lancée sous la forme d’une pétition civile après avoir recueilli 60 000 signatures, a été soutenue par 64 législateurs, sept ayant voté contre. Le premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a souligné que le processus ne pourrait se poursuivre que si le peuple arménien l’approuvait par référendum.
Le Kremlin a précédemment prévenu qu’un pays ne pouvait pas être à la fois membre de l’UE et de l’Union économique eurasienne (EAEU), dirigée par la Russie.
« Être membre de deux organisations différentes, hypothétiquement parlant, est tout simplement impossible », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
L’EAEU, fondée en 2015, est composée de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, de l’Arménie et du Kirghizistan et est largement considérée comme un outil permettant à Moscou de maintenir son influence sur les anciens États soviétiques. […]
The Kyiv Independent, Le président arménien signe une loi pour lancer le processus d’adhésion à l’UE, traduction Deepl
Vendredi 4/4, 19h10
Attaquer les civils.
Serhi Lyssak, chef de l’administration militaire de l’oblast de Dnipropetrovsk, fait désormais état de 14 morts à Kryvy Rih, après un tir de missile balistique russe. Cinq enfants figurent parmi les tués, annonce, quant à lui, Oleksandr Vilkoul, chef du conseil de défense de la ville, précisant qu’une aire de jeux à côté du lieu de l’impact.
Le Monde, Live
Tout va bien chez nous, dans l’oblast de Rivne. On a visité le musée, Pacha s’intéresse de plus en plus à l’ethnographie, je pense que c’est mon influence et j’en suis fière.
Olga, Viber (texte)
Maman a appelé tout à l’heure pour dire que papa est intact. J’ai demandé pourquoi il ne pouvait pas être intact, elle a dit qu’il y a eu une arrivée, 300 mètres du travail de papa. Les nôtres sont en sécurité, le neveu de ma voisine est mort. Beaucoup de morts et de blessés.
Mon super power d’échapper aux arrivées fonctionne, mais je ne peux pas en jouir.
Le secrétaire d’État américain Rubio a déclaré que la Russie violait le cessez-le-feu, bloquant ainsi les négociations. « Les prochaines semaines montreront si la Russie est prête pour la paix. L’Ukraine est prête. Trump ne s’engagera pas dans des négociations sans fin. Si la Russie ne veut pas la paix, le Congrès renforcera les sanctions.
War Translated, Bluesky, Deepl
Vendredi 4/4, 6h50
Le Pen (suite).
Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics et condamnée à quatre ans de prison et cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate. Malgré sa décision de faire appel, cette décision de justice l’élimine probablement de la course à la présidentielle en 2027. Le politiste Luc Rouban nous livre une analyse de ce fait politique majeur. Entretien.
Pour la démocratie, ce jugement est-il une bonne chose, avec une juge qui applique la loi sans trembler ? Ou est-ce un problème comme le disent Jordan Bardella, Eric Ciotti, Laurent Wauquiez, Jean-Luc Mélenchon, mais aussi Elon Musk, Viktor Orban, Geert Wilders, Matteo Salvini ou le Kremlin ?
L.R. : Ce jugement représente un effort pour que la démocratie aille mieux. La réaffirmation de l’État de droit est tout à fait indispensable et légitime. Le système démocratique français est très fragilisé, bien plus que dans d’autres pays européens. Le niveau de confiance des citoyens envers la classe politique et dans la justice est très bas, il doit être restauré. Cela passe notamment par le fait que la justice s’applique à des personnalités qui détournent des millions d’euros, et pas uniquement à des caissières de supermarché qui se font licencier et sont poursuivies au pénal pour le vol d’une barre chocolatée. Marine Le Pen condamnée, c’est un progrès indéniable de notre démocratie : c’est le signe que le rapport au politique change, que la politique est devenue une activité professionnelle comme une autre, soumise à des réglementations, à des lois.
Bien sûr, il y aura des attaques concernant la justice, on aura l’argument trumpiste du « gouvernement des juges ». Mais il faut rappeler que le juge n’a fait qu’appliquer la loi. Il faut aussi rappeler que ceux, dont Marine Le Pen, qui critiquent les peines d’inéligibilité avaient applaudi la loi Sapin 2, votée à l’unanimité en 2016 à la suite de l’affaire Cahuzac.
[…] Quel est l’avenir de Marine Le Pen et du RN ? Jordan Bardella est-il en capacité de remplacer Marine Le Pen ?
L.R. : Hors scénario incertain d’un jugement favorable en appel avant l’élection présidentielle, Marine Le Pen va certainement céder sa place de candidate du RN à Jordan Bardella. Mais Jordan Bardella est-il capable de remplacer Marine Le Pen ? C’est toute la question.
En interne, ce dernier n’a pas vraiment réussi à s’imposer vraiment au sein du parti, notamment pour renouveler les cadres et structurer le mouvement. Dès que Marine Le Pen s’est absentée – ce qui était le cas après le décès de son père – le parti semblait s’affaisser.
Par ailleurs, Jordan Bardella, c’est le dauphin et l’héritier de Marine Le Pen. Or la « normalisation » du parti pourrait passer par une forme de « délepénisation ». La famille Le Pen a totalement structuré ce parti, qui est très vertical, très organisé autour de sa personne, de son entourage immédiat. Il va y avoir une interrogation sur ce modèle oligarchique et sur cette verticalité, évidemment. Est-ce que Bardella va en faire les frais ?
[…] Comment l’opinion pourrait réagir à cet événement majeur qui prive des millions d’électeurs de leur candidate ? Doit-on s’attendre à des réactions populaires, éventuellement violentes ?
L.R. : Du côté de la société en général, il y aura peut-être des réactions épidermiques pendant un temps, des incidents isolés, mais je ne pense pas qu’il y ait des mouvements de masse comme dans les années 30. Le manque d’enthousiasme pour la vie politique est patent : qui va prendre des risques physiques et s’engager dans des actions violentes pour défendre un parti politique et sa représentante ? Pas grand monde je pense.
The Conversation, « La condamnation de Marine Le Pen représente un progrès indéniable pour notre démocratie »
Vendredi 4/4, 6h45
Zapo : ne tirez pas sur l’ambulance, svp, elle est neuve.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a livré une nouvelle ambulance et d’autres équipements médicaux pour aider l’Ukraine à fournir des soins de santé adéquats au personnel exploitant ses centrales nucléaires (CNPE) dans des conditions difficiles pendant le conflit militaire, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi.
[…] À la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP), l’équipe de l’AIEA a signalé avoir entendu des activités militaires à différentes distances du site. L’équipe a continué de surveiller la sûreté et la sécurité nucléaires, en effectuant une inspection des bâtiments réacteurs des tranches 1, 3 et 5 ainsi que des salles des turbines des tranches 1 et 2. […]
AIEA, Mise à jour 284, traduction automatique
Vendredi 4/4, 6h15
Les taxes douanières de Trump sont vues comme la fin du commerce international actuel.

Les dés sont jetés. Donald Trump a « libéré » l’Amérique du libre-échange et entraîné le monde dans l’inconnu. Le plus grand marché de la planète va se calfeutrer derrière une muraille douanière gargantuesque, tournant le dos à des décennies de libéralisme économique et commercial. Avec ses droits de douane « réciproques », qu’il qualifie de « déclaration d’indépendance économique », Donald Trump a mis en jeu la prospérité américaine pour assurer sa place dans l’histoire.
Le président, conscient du séisme qu’il s’apprêtait à déclencher, a tenu le monde en haleine. Il a laissé planer le doute sur ses intentions jusqu’au dernier moment. Dans la roseraie de la Maison-Blanche, devant un parterre composé d’ouvriers syndiqués, casques fluo sur la tête, et des membres apprêtés de son gouvernement, il a pris son temps, savouré son moment, après quarante ans passés à dénigrer le statu quo sans avoir le pouvoir, ou sans oser, y toucher.
« Notre pays a été dépouillé, volé, violé et dépecé par des nations proches et lointaines, amies et ennemies », a-t-il déploré, reprisant l’un de ses thèmes favoris avec une nouvelle vigueur. Le retour en force des droits de douane permettra de « transformer » la trame même des États-Unis et de son économie, il en est convaincu. « Nous allons avoir un pays entièrement différent, et ce sera fantastique pour les ouvriers, et pour tout le monde », a-t-il asséné.
[…] L’Union européenne ressort avec un taux commun aux Vingt-Sept, fixé à 20 %. Pékin émarge à 34 %, mais avec les tarifs douaniers déjà mis en place, les iPhone importés de Chine seront taxés à 54 %. Les petits colis en provenance de Chine d’une valeur inférieure à 800 dollars, qui bénéficiaient d’une exemption douanière, rentreront dans le droit commun dès le 2 mai. Un coup dur pour les chinois Shein et Temu, qui se sont taillé une place de choix dans la liste de course des Américains grâce à leurs produits à prix cassés envoyés directement de Chine.
Si les prix augmentent, c’est un sacrifice mineur que les Américains seront prêts à endurer pour amorcer le nouvel « âge d’or » des Etats-Unis, veut croire l’administration. « Avoir accès à des produits abordables n’est pas l’essence du rêve américain », a assuré Scott Bessent, le secrétaire au Trésor, devant un parterre de financiers au Club économique de New York début mars. Quiconque s’est rendu dans un Costco, a parcouru les allées d’un Walmart ou d’un Whole Foods pourrait en douter, mais pas la Maison-Blanche.
[…] Donald Trump a eu beau jeu de qualifier sa politique de « gentille », les taxes imposées aux principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis représentent une escalade douanière sans précédent, surpassant l’infâme loi Hawley-Smoot adoptée en 1930 qui a contribué à la Grande Dépression. « Nous avons un président du XXe siècle dans une économie du XXIe siècle qui veut nous ramener au XIXe siècle », se désole sur X (ex-Twitter), l’économiste Douglas Irwin de l’université de Dartmouth.
[…] Le pari est osé, même pour Donald Trump, habitué à prendre des risques. Il est revenu au pouvoir porté par une vague de mécontentement face à la hausse violente des prix sous Biden. Moins de la moitié des électeurs a glissé un bulletin à son nom dans l’urne. Au Congrès, les républicains disposent d’une majorité étriquée, et certains s’alarment face au péril politique. Après Hawley-Smoot, « nous avons perdu la Chambre et le Sénat pour soixante ans », a rappelé le sénateur républicain Rand Paul.
[…] Le malaise est évident face à l’ampleur du choc causé par le président. Pour le meilleur comme il l’espère ou pour le pire comme le redoutent ses critiques, Trump a sécurisé sa place dans les livres d’histoire.
Les Échos, Droits de douane : la fin du libre-échange, le grand pari politique de Trump
[…] Emmanuel Macron a convoqué, à l’Elysée, les principales filières concernées, de l’aéronautique au vin en passant par la santé, l’électronique ou encore la cosmétique. Dénonçant une décision « brutale et infondée », le chef de l’Etat a tenu à marquer les esprits en invitant les entreprises françaises à « suspendre » leurs investissements dans le pays de Donald Trump, « tant qu’on n’a pas clarifié les choses avec les Etats-Unis d’Amérique ». […]
Les Échos, Droits de douane : Macron appelle les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux Etats-Unis
Dans sa fameuse liste des pays touchés par les droits de douane, Donald Trump a intégré deux îles méconnues du grand public. Seul hic, ces îles volcaniques sont seulement habitées par… des manchots. Cependant, elles ont toutes les deux été visées par le président américain et désormais soumises à 10 % de taxe.
Appartenant à l’Australie, ces îles sont accessibles en bateau, à deux semaines de voyage depuis le port de Perth. Malgré leur position éloignée, Heard et McDonald auraient exporté pour 1,4 million de dollars de « machines et appareils électriques » aux États-Unis. […]
La Libre, Donald Trump frappe fort : des droits de douane jusque sur les îles habitées uniquement par des manchots
Les droits de douane imposés par le président Donald Trump ne constituent pas seulement une perturbation économique. Ils constituent également une menace pour la sécurité.
Son programme, s’il est mis en œuvre comme prévu, pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales que le Pentagone a passé des décennies à créer, rendre les armes américaines plus chères et compliquer les efforts internationaux pour contrer la Chine – comme les coentreprises pour construire des sous-marins avec le Royaume-Uni et l’Australie.
L’approche solitaire des États-Unis, conjuguée à ces menaces plus vastes, pourrait inciter les partenaires sceptiques à chercher d’autres collaborations, selon une douzaine de diplomates, de législateurs, de responsables et d’analystes du secteur de la défense. Et cela affaiblira une industrie qui équipe une grande partie du monde, détruisant la confiance et la prévisibilité d’une relation de défense mondiale qui a longtemps profité à Washington et à ses alliés.
« Nous avons des exigences et nous allons faire ce qui nous semble logique », a déclaré un diplomate d’un pays de l’OTAN, qui, comme d’autres, a bénéficié de l’anonymat pour discuter d’un sujet politique sensible. « Nous réfléchissons sérieusement à ce que nous devons développer chez nous. »
[…] La Maison Blanche, dans son décret annonçant les tarifs douaniers, a déclaré que les États-Unis devaient fabriquer des pièces « sans dépendre indûment des importations pour les intrants clés ».
Mais c’est bien plus facile à écrire dans un document qu’à faire. Le Pentagone a passé des décennies à bâtir, financer et entretenir un réseau mondial de fournisseurs et d’entreprises qui sont aujourd’hui confrontés à des droits de douane. Sans exemptions pour la défense, l’administration pourrait anéantir une grande partie de ce travail tout en retardant la production d’armes américaines pour le pays et d’autres acheteurs.
[…] Ces programmes comprennent l’avion de combat F-35, piloté par 20 pays dans le cadre d’un partenariat unique conçu pour donner du travail de fabrication aux pays participants, ainsi que d’importants projets de missiles et de défense aérienne avec la Norvège et Israël. […]
Politico, Les tarifs douaniers de Trump menacent la production d’armes américaine, traduction automatique
Mais la Russie et quelques copines (la Biélorussie notamment) ne sont pas concernées par ces nouvelles taxes au motif que les sanctions qui leur sont appliquées empêcheraient déjà tout commerce significatif.

Vendredi 4/4, 6h15
Le tout pour le tout (Poutine momentum).
La Russie cherche à tirer parti du cessez-le-feu en cours et des futures négociations de paix pour s’emparer d’une grande partie du territoire ukrainien et installer un gouvernement fantoche pro-russe à Kyiv, mais elle poursuivra probablement ses opérations militaires en Ukraine si le Kremlin n’est pas en mesure d’obtenir une capitulation totale de l’Ukraine par la diplomatie.
Bloomberg a rapporté le 3 avril, selon des sources à Moscou au fait de la question, que le Kremlin « compte sur le président américain Donald Trump pour parvenir à un accord de paix acceptable en Ukraine », mais qu’il est prêt à poursuivre la guerre s’il n’est pas en mesure d’atteindre ses objectifs par le biais de négociations avec les États-Unis.
Les sources ont également affirmé que le Kremlin n’est pas préoccupé par la récente déclaration de Trump selon laquelle les États-Unis sont prêts à introduire des sanctions supplémentaires ciblant le pétrole russe et des sanctions secondaires contre les acheteurs de pétrole russe si le président russe Vladimir Poutine ne progresse pas vers un cessez-le-feu général.
L’évaluation annuelle de la menace 2025 de l’Office of the Director of National Intelligence (ODNI) des États-Unis indique que la Russie tire parti de son contrôle de l’initiative à l’échelle du théâtre et des efforts politiques et d’information en cours dans le cadre des négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine pour obtenir des concessions significatives de la part de l’Ukraine et de l’Occident.
Le rapport de l’ODNI estime que Poutine est « probablement » plus disposé à courir les risques d’une guerre plus longue qu’à accepter une fin de la guerre défavorable à la Russie. Le rapport de l’ODNI indique également que Poutine « semble résolu et prêt à payer un prix très élevé pour l’emporter dans ce qu’il considère comme un moment décisif dans la compétition stratégique de la Russie avec les États-Unis, dans l’histoire du monde et dans son héritage personnel ».[…]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3 avril, traduction Deepl
Vendredi 4/4, 6h05
Corée du Sud : Yoon Suk Yeol est destitué.
Le verdict était très attendu, dans un pays encore sidéré par le coup de force raté de décembre 2024 et échauffé par des mois de tensions et de rebondissements. La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a confirmé, vendredi 4 avril, à l’unanimité la motion de destitution votée en décembre 2024 par les députés contre le président Yoon Suk Yeol, le démettant ainsi définitivement de ses fonctions, quatre mois après sa tentative désastreuse d’imposer la loi martiale.
Cette décision signifie le départ immédiat du pouvoir de Yoon Suk Yeol, qui n’était jusqu’à présent que suspendu, et entraînera une présidentielle anticipée sous soixante jours. Le chef de l’opposition Lee Jae-myung en est le grand favori.
Dans un arrêt accablant lu en vingt-trois minutes par son président Moon Hyung-bae, la Cour a estimé que les actions de Yoon Suk Yeol avaient « violé les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique ».
Yoon Suk Yeol « ne s’est pas contenté de déclarer la loi martiale, mais a commis des actes qui ont violé la Constitution et la loi, notamment en mobilisant les forces militaires et policières pour empêcher l’Assemblée nationale d’exercer son autorité », a-t-il poursuivi. « En définitive, les actes inconstitutionnels et illégaux du défendeur trahissent la confiance du peuple et constituent une violation grave de la loi qui ne peut être tolérée du point de vue de la protection de la Constitution », a ajouté la Cour.
[…] Le parti de l’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré vendredi qu’il acceptait le verdict de la Cour constitutionnelle confirmant sa destitution et le démettant définitivement de ses fonctions. « C’est regrettable, mais le Parti du pouvoir au peuple accepte solennellement et respecte humblement la décision de la Cour constitutionnelle. Nous présentons nos excuses sincères au peuple », a déclaré le député et haut responsable du parti Kwon Young-se.
[…] Des dizaines – parfois des centaines – de milliers de personnes manifestent tous les week-ends à Séoul, pour ou contre lui. Quantité de partisans avaient campé dans le froid glacial pendant des semaines devant son domicile pour empêcher son arrestation.
[…] Les huit juges de la Cour bénéficient d’une protection policière renforcée. […]
Le Monde, En Corée du Sud, la Cour constitutionnelle valide la destitution du président Yoon Suk Yeol
Jeudi 3/4, 22h35
Pacha dit que j’ai énormément de cheveux blancs. Je dis qu’il a beaucoup de nouvelles rides. On est heureux quand même.
Olga, Viber (texte)
Commentaire : " Ils ont de trop beaux yeux, vivement que la guerre s'arrête, qu'ils puissent faire des enfants ces deux-là". [edit]
Jeudi 3/4, 22h30
Starlink.
L’Ukraine a reçu 5 000 terminaux Starlink supplémentaires de la Pologne pour soutenir les infrastructures critiques et maintenir les communications dans les villes de première ligne, a annoncé le 3 avril le ministre de la transformation numérique, Mykhailo Fedorov.
« Les Starlinks aideront les habitants des territoires de la ligne de front à rester en contact : appeler leurs proches, appeler les services d’urgence, lire les nouvelles. En raison des attaques et de la destruction des stations de base dans les territoires désoccupés, les communications régulières sont indisponibles », a écrit M. Fedorov sur Facebook.
Starlink, développé par SpaceX, est un système Internet par satellite qui fournit une connectivité à haut débit, en particulier dans les zones éloignées et mal desservies.
Selon M. Fedorov, l’Ukraine a reçu plus de 50 000 terminaux Starlink depuis le début de l’invasion russe en 2022, grâce à la coopération entre le ministère de la transformation numérique, les partenaires internationaux et les donateurs.
La Pologne a été le plus grand fournisseur, avec environ 29 500 terminaux. […]
The Kyiv Independent, L’Ukraine reçoit 5 000 terminaux Starlink supplémentaires de la Pologne, selon le ministre, traduction Deepl
Jeudi 3/4, 21h00
Yop !
Le président américain Donald Trump présente un graphique montrant les nouveaux tarifs douaniers américains dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, le 2 avril. Chip Somodevilla/Getty Images
Mercredi, Donald Trump a déclaré la guerre économique au monde. Utilisant les pouvoirs d’urgence d’une manière jamais envisagée par le Congrès, inventant une histoire d’exploitation supposée par ses amis et ses ennemis, et inventant des chiffres fantaisistes pour quantifier ses griefs, le président américain a anéanti en un après-midi près d’un siècle d’efforts pour bâtir un ordre économique mondial globalement pacifique et prospère.
Quoi qu’on écrive désormais sur Trump, le mot « conservateur » ne devrait plus jamais être associé à son nom : c’est un révolutionnaire, qui bouleverse l’ordre ancien et observe, du haut de sa fortune et de son pouvoir, où les choses vont évoluer. La question est désormais de savoir si le reste du pays – le Congrès, les tribunaux, le peuple américain – le suivra dans l’abîme. […]
Foreign Policy, Les tarifs douaniers injustifiés de Trump vont détruire l’économie mondiale, traduction automatique
Les droits de douane « réciproques » que Donald Trump a décidé de mettre en place n’ont finalement rien de réciproque. Contrairement à ce qu’affirme le président américain, le niveau auquel il va imposer les importations entrant aux Etats-Unis – à un taux moyen de 24 % environ, dix fois plus qu’il y a deux mois, au plus haut depuis plus d’un siècle – ne vient pas d’une équation savante tentant de quantifier les mesures tarifaires et non tarifaires prises par les autres pays. A la place, l’administration américaine s’est contentée de réaliser une règle de trois, qui donne une approximation de l’ampleur du déficit commercial que les Etats-Unis ont à l’égard de chaque pays.
Le calcul est simple : il divise le déficit commercial américain envers un pays par ses importations venant de ce pays, et multiplie le tout par 100 pour en faire un pourcentage. Concrètement, pour l’Union européenne (UE), les Etats-Unis ont enregistré un déficit commercial de 235 milliards d’euros en 2024, et ont importé 605 milliards d’euros de marchandises. Soit 235/605, ce qui donne un ratio de 0,39, et donc 39 %.
Une fois ce calcul réalisé, l’administration américaine a décidé de diviser le résultat par deux pour fixer les droits de douane qu’elle va imposer. Cela donne 20 % pour l’UE, 34 % pour la Chine, 26 % pour l’Inde, 46 % pour le Vietnam… La palme revient étrangement au Lesotho, à 50 %.
Ces taux viennent s’ajouter à ce qui était déjà en place. Pour l’UE, le droit de douane, qui est actuellement de 1,2 % en moyenne, va ainsi passer à 21,2 %. Pour la Chine, qui était à 10 % en moyenne pondérée avant l’arrivée de M. Trump à la Maison Blanche, et qui avait déjà subi une hausse de 20 % ces deux derniers mois, le taux final moyen tournera autour des 64 %, en fonction des objets taxés. […]
Le Monde, L’étrange calcul de Donald Trump pour décider des droits de douane
Jeudi 3/4, 21h00
Imagerie cérébrale.

Jeudi 3/4, 20h55
Quelqu’un a l’air de penser que l’Ukraine pourrait devenir l’atelier pas cher de l’Europe.
Le revenu par habitant en Ukraine est plus de deux fois inférieur à celui de la Chine. Du fait de ses ressources naturelles et humaines abondantes, hautement qualifiées et compétitives, l’Ukraine représente une opportunité stratégique pour renforcer la souveraineté économique de l’Europe.
Les Ukrainiens continuent de privilégier les filières scientifiques, à tel point que le pays est parfois décrit comme un « panier de cerveaux ». Dans la continuité d’un secteur IT qui est devenu le principal fournisseur de services de l’Europe, l’industrie ukrainienne possède une expertise de haut niveau dans la production de matériel militaire. Une tradition qui date de l’époque soviétique mais qui a été puissamment ravivée par l’économie de guerre.
Son intégration dans le tissu industriel européen permettrait de renforcer ses capacités et de contribuer au réarmement rapide de l’Europe. L’Ukraine produit plusieurs millions de drones par an quand la France se donne un objectif de 700… En collaborant avec les entreprises ukrainiennes, les entreprises européennes pourraient développer des équipements de pointe, bénéficiant de l’expérience du front, à des coûts imbattables, tout en assurant leur autonomie vis-à-vis des concurrents américains et des composants chinois.
Faut-il pour autant que l’Ukraine adhère à l’Union européenne ? Ce projet précipité relève plus du romantisme compassionnel allemand, et du désespoir ukrainien, que d’une analyse rationnelle. L’Ukraine risquerait d’y perdre l’agilité et la compétitivité qui sont aujourd’hui ses principaux atouts, en devant se conformer à l’enfer réglementaire et énergétique qui est en train de ruiner l’économie européenne.
Elle a plutôt intérêt à bénéficier des financements internationaux de la reconstruction tout en conservant le niveau normatif réduit qui lui permettra d’exporter ses produits vers le reste du monde. Elle est de toute manière très loin d’être prête à intégrer le marché européen. Sans même parler du risque de fuite des cerveaux ukrainiens vers l’Europe.
Il serait plus judicieux de voir l’Ukraine comme l’atelier, laboratoire et sous-traitant, privilégié de l’Europe. Un lieu où les entreprises européennes pourraient innover et produire, sans subir les contraintes de la bureaucratie de Bruxelles. C’est le rôle qu’a joué la Chine dans les dernières décennies et qu’elle ne peut plus assurer aujourd’hui. L’Ukraine pourrait prendre la relève. […]
Les Échos, Arnaud Dassier, entrepreneur et investisseur, délégué général de l’Union des droites pour la République, « L’Ukraine pourrait remplacer la Chine comme atelier industriel de l’Europe »
Jeudi 3/4, 13h50
Hongrie.
Le premier ministre israélien a salué jeudi, pendant sa visite à Budapest, la décision de la Hongrie de se retirer de la CPI et de « tenir tête à cette organisation corrompue ». « Vous avez pris une position courageuse et de principe et je vous remercie, Viktor », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse au côté de son homologue et allié Viktor Orban.
Le Monde, Live (Gaza)
La Cour pénale internationale (CPI) ne dispose pas de ses propres forces de police. En conséquence, elle doit obtenir la coopération des Etats pour exécuter ses mandats d’arrêt. Ceux qui ont ratifié son statut – 124 pays à ce jour – ont « l’obligation » de coopérer en ce sens et d’interpeller les individus visés par un mandat d’arrêt.
Toutefois, dans les faits, les éventuelles sanctions de la part de la CPI se limitent essentiellement à une remontrance verbale. Ainsi, Vladimir Poutine a été reçu en grande pompe en septembre en Mongolie, membre de la CPI, malgré l’émission d’un mandat d’arrêt contre lui.
Le Monde, Live (Gaza)
Free Europe a maintenant pris connaissance des détails de la procédure à suivre si la Hongrie renonce à son statut de membre de la CPI. Selon cette procédure, le gouvernement soumettra au Parlement un projet de résolution sur le retrait et, s’il est accepté par une majorité, il amorcera officiellement le retrait. Selon une source bien informée, l’ensemble du processus pourrait prendre jusqu’à un an. Cela n’est pas surprenant, car le mandat du membre hongrois de la CPI, Peter Kovács, a également expiré l’année dernière, mais comme il est toujours en charge d’une affaire, il restera membre de l’organe jusqu’à ce qu’elle soit clôturée. Selon nos sources, le texte du projet de résolution sera bientôt publié sur le site web du Parlement.
La nouvelle n’est pas une surprise, car le gouvernement en a déjà parlé après l’investiture de Donald Trump. L’année dernière, 24.hu a rapporté que le gouvernement avait chargé trois ministres d’examiner la possibilité et les circonstances de la démission.
Il est entendu que la décision politique de se retirer de la CPI avait en fait été prise il y a plusieurs semaines, mais le gouvernement attendait toujours de voir quelle serait la position du président américain Donald Trump sur la CPI. Après qu’il a annoncé le 5 février qu’il imposerait des sanctions à la Cour de La Haye concernant le mandat d’arrêt de Netanyahou, « le gouvernement hongrois a pris cela comme un signal vert », a déclaré notre source. […]
Free Europe, Netanyahu arrive, la Hongrie quitte la Cour pénale internationale, traduction Deepl
Jeudi 3/4, 8h20
Position américaine.
Pete Hegseth ne participera pas à une réunion de 50 pays visant à coordonner le soutien militaire à l’Ukraine, ont annoncé plusieurs responsables européens et un fonctionnaire américain. C’est la première fois que la coalition se réunit sans la participation du secrétaire américain à la défense.
Le groupe se réunira le 11 avril à Bruxelles et sera présidé par l’Allemagne et la Grande-Bretagne. M. Hegseth a participé à la dernière réunion en février, mais il est devenu le premier secrétaire américain à la défense à ne pas diriger les 26 réunions de la coalition.
M. Hegseth ne participera pas en personne et ne devrait pas non plus participer virtuellement à la réunion, selon un fonctionnaire américain qui, comme d’autres, a obtenu l’anonymat pour discuter de la planification. En fait, il est peu probable que le Pentagone envoie des représentants de haut niveau, qui accompagnent généralement le secrétaire d’État lors de tels voyages.
Les États-Unis évaluent encore la manière dont leurs représentants participeront aux différents forums qui soutiennent l’Ukraine, notamment ceux qui aident à gérer l’assistance et la formation en matière de sécurité, a précisé le fonctionnaire américain.
Pour les Européens, l’absence du secrétaire est le dernier signe en date de l’approche moins prioritaire de l’administration Trump en matière d’armement de l’Ukraine – un point que M. Hegseth a clairement indiqué lors de la dernière réunion en février. […]
Defense News, Hegseth ne participera pas à la réunion multinationale sur le soutien à l’Ukraine, traduction Deepl
Mercredi 2/4, 18h20
Pour illustrer la dernière nouvelle du blogue [à propos de Trump], j’ai trouvé ça.
Olga, Viber (texte)
Un missile balistique russe a été tiré mercredi sur la ville de Kryvy Rih [où vit Olga], dans le centre de l’Ukraine, faisant au moins quatre morts, ont annoncé les autorités locales. Selon un nouveau bilan publié en début de soirée, 12 personnes ont aussi été blessées dans l’attaque, dont dix ont été hospitalisées, a fait savoir l’administration militaire régionale.
Le missile est tombé sur des immeubles d’habitation. […]
Le Monde, Live
Mercredi 2/4, 13h30
Taïwan.
Pékin mène des exercices de grande ampleur dans le détroit de Taïwan. L’île est encerclée par des dizaines d’avions et de navires de guerre chinois, a annoncé mercredi son ministère de la Défense, alors que Pékin organise pour la deuxième journée consécutive des exercices militaires visant l’île dont Pékin revendique la souveraineté.
Le ministère taïwanais a détecté 27 avions chinois, 21 navires de guerre et 10 bateaux de garde-côtes entre 06h08 et 13h30, a déclaré un responsable de la défense à la presse.
[…] Ces nouveaux exercices, surviennent quelques jours après une tournée en Asie du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, qui a affirmé que Washington assurerait la «dissuasion» dans le détroit de Taïwan. Cette zone de passage clé pour le transport maritime mondial, est un point de tension majeur entre grandes puissances, en particulier la Chine et les États-Unis. Ces derniers sont le principal fournisseur d’armes de Taïpei depuis des décennies, mais entretiennent une «ambiguïté stratégique» quant à leur intervention en cas d’attaque chinoise.
[…] Ces exercices constituent «une série de tests de résistance» pour évaluer la force du soutien de Washington à Taïwan et à d’autres alliés dans la région, estime Wen-Ti Sung, analyste au centre de réflexion américain Atlantic Council. Ces manœuvres sont également décrites par les experts comme des répétitions pour un encerclement de l’archipel, un scénario jugé plus probable qu’une invasion totale, plus risquée et plus facile à anticiper.
La pression est par ailleurs montée d’un cran depuis l’élection du président taïwanais Lai Ching-te en 2024, qui soutient que Taïwan est «déjà un pays indépendant» et a récemment qualifié la Chine de «force hostile étrangère». Ce mardi, en parallèle de ses manœuvres, l’armée chinoise a publié une vidéo représentant le dirigeant taïwanais en insecte «parasite» brûlant sur un brasier. […]
Le Figaro, Manœuvres chinoises : Taïwan annonce être encerclée par des dizaines d’avions et navires de guerre
Commentaire : "Trump va s'arranger avec la Chine pour faire de Taiwan la "riviera chinoise"..."
Mercredi 2/4, 11h20
Comment ça se passe du côté des adultes.
Donald Trump doit lancer, mercredi « jour de la libération », la mère de toutes les batailles commerciales, celle qu’il ne cesse de promettre depuis sa campagne, avec de nouveaux droits de douane censés inaugurer un « âge d’or » de l’Amérique.
Face aux tirs de barrage américains contre les pays européens de l’OTAN et à ces menaces, les alliés européens essaient de s’adapter, cherchent à rompre leur dépendance en matière de sécurité vis-à-vis des États-Unis, en se concentrant sur l’achat de plus d’équipements de défense en Europe.
[…] Le 25 mars, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré aux ministres des affaires étrangères de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie que les États-Unis souhaitent continuer à participer aux marchés de défense des pays de l’UE. Selon deux des sources, Rubio a affirmé que toute exclusion des entreprises américaines des appels d’offres européens serait perçue négativement par Washington. […]
Le Monde, Live
Mercredi 2/4, 10h30
Business plan : comment acheter un petit appart en 6 images
War Translated, Bluesky, traduction Deepl
Mercredi 2/4, 10h20
Anniversaire.
Il y a exactement trois ans, l’Ukraine reprenait le contrôle total de la région de Kyiv après le retrait forcé des Russes. […]
Noel Reports, Bluesky, traduction Deepl
Mercredi 2/4, 10h15
Planète B.

Soudain, Elon a réalisé qu'il aurait mieux fait d'investir dans le sauvetage de sa planète d'origine. Il s'avère que tout miser sur Mars n'était pas la solution la plus judicieuse... Il aurait fallu lire les petits caractères de la clause « Pas de planète B » ! (traduction Deepl)
Mercredi 2/4, 10h10
Réalité.
De hauts responsables de l’administration Trump ont évoqué ces derniers jours la probabilité que les Etats-Unis ne parviennent pas à conclure un accord de paix avec l’Ukraine dans les prochains mois et élaborent de nouveaux plans pour faire pression sur Kyiv et Moscou, selon deux responsables américains au courant du dossier.
Au début de son mandat, le président Donald Trump et ses principaux conseillers s’étaient fixés pour objectif de parvenir à un cessez-le-feu total d’ici avril ou mai. Ils espéraient négocier un accord de paix durable dans les mois suivants.
Mais aucun des deux accords ne semble imminent, ont déclaré les responsables, ce qui soulève la possibilité que la guerre qui dure depuis trois ans se prolonge et que l’Ukraine ait besoin d’un soutien occidental accru pour ses opérations militaires.
Un tel résultat serait un anathème pour Trump, un soi-disant négociateur qui a promis à plusieurs reprises une fin rapide à un conflit qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et risque d’entraîner l’OTAN dans un conflit direct avec la Russie, dotée de l’arme nucléaire. […]
Reuters, Les responsables de Trump envisagent un chemin plus long vers la paix en Ukraine alors que la frustration monte, traduction automatique
Mardi 1/4, 18h50
La tarantelle du nuc.
[En Belgique] La commission Énergie de la Chambre a approuvé, ce mardi, en première lecture un projet de loi qui modifie la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire.
Un projet de loi qui revoit la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire, déposé par les partis de la majorité, a été approuvé, ce mardi, en première lecture en commission Énergie de la Chambre. Une seconde lecture est toutefois prévue, à la demande du PS, dans l’opposition. Et le vote en séance plénière est attendu le 22 avril.
Cette loi de 2003, qui interdit la construction de nouvelles centrales nucléaires et impose une date de fermeture aux réacteurs existants, était un obstacle aux projets du gouvernement De Wever. Les propositions de modification déposées sous la précédente législature n’avaient pu aboutir. Mais une fois l’Arizona mis sur pied, le texte basé sur la proposition de loi déposée par l’actuel ministre de l’Énergie, Mathieu Bihet, alors qu’il était encore parlementaire, a rapidement fait son chemin, et vient de recevoir un premier feu vert. […]
L’Écho, La sortie du nucléaire abrogée en première lecture
EDF a signalé mardi un « événement significatif » de sûreté sur son réacteur n°1 de Flamanville, qui n’est pas l’EPR, en raison d’une fuite de vapeur d’eau radioactive détectée le week-end dernier dans le bâtiment réacteur, ce qui va nécessiter de repousser d’un mois son redémarrage.
Cet incident, considéré comme une « anomalie », a été classé au niveau 1 sur l’échelle de l’INES qui en compte huit allant de l’écart (0) à l’accident majeur (7).
Cela fait suite à la « détection d’une fuite sur une tuyauterie de faible diamètre » (environ 15 mm) connectée à une tuyauterie auxiliaire du circuit primaire, à l’intérieur du réacteur, qui était alors en cours de redémarrage après un arrêt de maintenance, a indiqué l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) dans un « avis d’incident » publié vendredi.
[…] Cette fuite d’eau sous forme de vapeur, détectée le 22 mars à un débit supérieur au seuil en vigueur, représente actuellement un volume de l’ordre de « 1.000 litres/heure, ce qui correspond à un cube d’un mètre de côté qui se remplirait en une heure », a précisé Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN. […] [merci pour la précision]
Sud-Ouest, EDF annonce une fuite de vapeur radioactive à Flamanville et reporte le démarrage du réacteur nucléaire 1
Et si c’était lui ? En mars 2022, le gouvernement lançait un appel à projets visant le développement de petits réacteurs nucléaires modulaires (PRM ou SMR en anglais), avec un objectif implicite : la construction d’un premier prototype en France d’ici à 2030. « Nous sommes capables de proposer un premier de série au début de la décennie 2030 », affirme Raphaël Gorgé, le patron du groupe Gorgé, porteur du projet Calogena. Il devrait le construire à Cadarache, sur un site nucléaire du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). La décision, qui n’est pas encore tout à fait officielle, a été actée par le Conseil de politique nucléaire du 17 mars. […]
Le Figaro, Quand une entreprise familiale perce dans les petits réacteurs nucléaires
Parfois qualifiées « d’émirats municipaux », les communes accueillant les centrales nucléaires françaises sont généralement très bien loties. Cette situation devrait perdurer avec le programme de relance du nucléaire qui prévoit la construction de 6 EPR2.
Si le financement définitif des deux EPR2 de Penly n’a pas encore été validé, les travaux préparatoires, eux, ont bel et bien commencé. Sur le site de la centrale, les équipes d’Eiffage Génie Civil s’affairent autour de l’emplacement des deux futurs réacteurs dans le but de préparer la plateforme, et de renforcer la digue existante. Mais il n’y a pas que sur le site de la centrale que les projets de travaux s’accumulent.
Les chiffres sont impressionnants : on prévoit près de 9 000 places de parking supplémentaires, 6 000 nouveaux logements, et un nouvel hôpital de 45 millions d’euros, qu’EDF a aidé à financer. L’impact du chantier des 2 EPR2 va jusqu’à Dieppe, où le service des urgences devrait être agrandi, et la gare modernisée. Au Tréport, la municipalité a même racheté un camping à la ferme pour accueillir des ouvriers du chantier, et ainsi éviter l’engorgement des campings municipaux.
[…] Dès le début du programme nucléaire, dans les années 1960, EDF a privilégié l’installation des centrales dans de petites communes rurales, à quelques exceptions près. Comme l’explique ce dossier, réalisé par Géoconfluences, en décembre 2017, ces petites communes ont pu profiter de taxes foncières sur bâti et non bâti dont le montant repose sur la valeur des biens présents dans les centrales.
Comprenez qu’EDF verse des taxes très élevées à des communes comptant peu d’administrés […]
Révolution énergétique, En accueillant une centrale nucléaire, ces villages français sont devenus de petits Dubaï
Mardi 1/4, 18h50
Post-vérité : à la françaiiise.
[…] « Le système a sorti la bombe nucléaire », a déclaré Marine le Pen, mardi 1er avril, devant les députés RN rassemblés pour une réunion de groupe à l’Assemblée nationale. Une prise de parole au lendemain de sa condamnation pour détournement de fonds publics à une peine immédiate de cinq ans d’inéligibilité qui l’empêche, à ce stade, de se représenter à la présidentielle de 2027.
« S’il utilise une arme aussi puissante contre nous, c’est évidemment parce que nous sommes sur le point de gagner des élections », a affirmé Marine Le Pen, s’attaquant au « système » dans des termes dont elle s’était distanciée ces dernières années. « On ne se laissera pas faire », a-t-elle aussi déclaré. […]
TF1 Info, Condamnation de Marine Le Pen : « Le système a sorti la bombe nucléaire », affirme la cheffe des députés RN
Mardi 1/4, 18h30
Chats.
Il y a 17 chats dans la compagnie de drones de combat Quick Death du détachement frontalier de Kharkiv. Ce sont les capteurs les plus sensibles : dès que l’ennemi lance une bombe KAB, les chats disparaissent dans les abris à la vitesse de l’éclair. Leur réaction est un signal d’alarme sans équivoque. Les chats aident aussi à évacuer le stress.
Anton Gerashchenko, Bluesky, traduction Deepl
Mardi 1/4, 17h25
Photos.
Le World Press Photo et son jury international ont présenté leurs excuses pour avoir présenté ensemble deux photographies comme une paire : le cliché Underground Field Hospital, de la photographe allemande Nanna Heitmann, montrant un milicien blessé de la « république populaire de Donetsk » (soutenue par la Russie) et Beyond the Trenches, du photographe allemand Florian Bachmeier, montrant Anhelina, une fillette ukrainienne de 6 ans prise de crises de panique après un bombardement russe dans l’oblast de Kharkiv.
Ce parallèle a été critiqué parce qu’il met sur le même plan les souffrances des victimes et des agresseurs. « Il y a une différence évidente entre un enfant souffrant des conséquences de la guerre et les tourments d’un soldat des forces d’occupation qui cause cette souffrance », a reconnu le World Press Photo dans une lettre en réponse à une demande de Detector Media, une organisation médiatique ukrainienne. […]
Le Monde, Live

Mardi 1/4, 8h40
72 heures (suite).
[…] Ilan Kelman, professeur de catastrophes et de santé à l’University College de Londres, conseille même de faire des réserves pour au moins deux semaines: «Si nous nous retrouvons dans un conflit militaire régional ou même à grande échelle, il n’y a aucune chance que 72 heures de provisions suffisent à qui que ce soit.»
[…] Mais Ilan Kelman n’est pas dupe et reste conscient du caractère presque cynique de ces recommandations : «La tragédie est que de nombreuses personnes ne peuvent pas se permettre de mettre suffisamment de nourriture sur la table chaque jour, donc exiger qu’elles aient 72 heures –ou deux semaines– de provisions est intenable dans le contexte économique actuel.»
Slate, Préparés au pire: que contient la liste de survie recommandée par l’Union européenne en cas de crise majeure ?
Mardi 1/4, 8h40
SignalGate (si ça intéresse encore quelqu’un).
La Maison Blanche considère que l’affaire de la fuite du groupe de discussion Signal est « close », a déclaré lundi la porte-parole de l’administration Trump, Karoline Leavitt, aux médias, tout en réitérant le soutien du président Donald Trump au conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz.
[…] L’administration Trump a été scrutée par les démocrates et d’autres critiques après que le rédacteur en chef de l’Atlantic, Jeffrey Goldberg, a révélé dans un article publié le 24 mars qu’il avait été ajouté à un groupe de discussion Signal avec de hauts responsables de la sécurité nationale, dont Waltz, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le directeur de la CIA John Ratcliffe.
[…] Leavitt a déclaré aux médias mercredi que l’administration enquêtait sur l’incident, expliquant que l’équipe d’Elon Musk aidait également à l’enquête. […] « Elon Musk a proposé de confier cette affaire à ses experts techniques, afin de comprendre comment ce numéro a été ajouté par inadvertance au chat – encore une fois, pour assumer la responsabilité et garantir que cela ne se reproduise plus jamais », a-t-elle poursuivi.
[…] Trump a critiqué la couverture médiatique du groupe de discussion dans un message publié sur Truth Social dimanche après-midi, le qualifiant d’« histoire sans fin de Signal ». […] Cette histoire et ce récit sont si vieux et ennuyeux, mais ils ne sont utilisés que parce que nous vivons les cent premiers jours présidentiels les plus réussis de l’histoire des États-Unis, et ils ne trouvent rien d’autre à dire. […]
Fox News, La Maison Blanche considère l’affaire de fuite du chat Signal comme « close » et réitère son soutien à Waltz, a déclaré l’attaché de presse., traduction automatique
Mardi 1/4, 8h30
Pause.
La nuit du 31 mars au 1er avril a été la première de l’année 2025 où la Russie n’a pas mené d’attaque massive de drones kamikazes, rapporte l’armée de l’air ukrainienne qui signale que deux missiles Kh-59/69 ont été lancés contre la région de Zaporijia et ont été abattus par les défenses ukrainiennes. […]
Le Monde, Live
Mardi 1/4, 8h30
Iran.

L’Iran ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire mais « n’aura d’autre choix que de le faire » en cas d’attaque contre le pays, a mis en garde lundi soir Téhéran, après des menaces du président américain Donald Trump.
[…] Donald Trump a assuré dans un entretien à la chaîne américaine NBC publié dimanche qu' »il y aura(it) des bombardements » en Iran en l’absence d’un accord sur le nucléaire iranien. « S’ils ne signent pas d’accord, il y aura des bombardements », a-t-il insisté.
« A un moment donné, si vous (les Etats-Unis, NDLR) optez pour des bombardements (…) vous forcerez l’Iran à prendre une décision différente » en matière de nucléaire, a déclaré lundi soir Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
« L’Iran ne veut pas (de cette décision, NDLR), mais lorsque vous faites pression sur lui il aura une justification (…) et n’aura d’autre choix pour la sécurité du pays » que de recourir à l’arme nucléaire « parce que le peuple le demandera » pour sa défense, a ajouté M. Larijani lors d’un entretien diffusé par la télévision d’Etat.
[…] Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a réitéré dimanche que son pays s’opposait à des négociations directes avec les Etats-Unis sous la menace.
Mais Téhéran est disposé à échanger avec Washington indirectement, a-t-il précisé dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat.
La Libre,
Mardi 1/4, 8h25
Le Pen (suite).
La décision du tribunal correctionnel de Paris de condamner Marine Le Pen et 24 autres prévenus dans le dossier des assistants d’eurodéputés du FN constitue de fait un événement politique international. Marine Le Pen écope d’une peine de prison de quatre ans, dont deux fermes, et une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate pour cinq ans, avec un préjudice de 2,9 millions d’euros. Ce qui lui barre la route pour l’élection présidentielle de 2027.
Le multimilliardaire américain Elon Musk a réagi dans l’après-midi pour dénoncer un « abus du système judiciaire » après la condamnation de la figure du Rassemblement national à l’inégibilité, prévenant qu’il y aurait « un retour de bâton » comme avec « les attaques judiciaires » contre Donald Trump.
« Lorsque la gauche radicale ne peut pas gagner par le biais d’un vote démocratique, elle abuse du système judiciaire pour emprisonner ses opposants. C’est son mode opératoire à travers le monde », écrit Elon Musk sur son réseau social X […]
Une petite musique reprise en chœur par le locataire de la Maison-Blanche. «C’est très grave», a déclaré dans la soirée Donald Trump devant des journalistes en réponse à une question sur cette affaire. «Je sais tout de cette histoire, et beaucoup de gens pensaient qu’elle ne serait pas condamnée».
«Mais elle est interdite de se présenter (à une élection) pendant cinq ans, alors qu’elle est la principale candidate. Cela ressemble à ce pays (les Etats-Unis), ça ressemble vraiment beaucoup à ce pays», a ajouté Donald Trump, en référence semble-t-il aux différentes procédures judiciaires engagées à son encontre avant son retour au pouvoir.
[…] Le chef du parti d’extrême droite à la tête de la coalition néerlandaise Geert Wilders, s’est dit pour sa part « choqué » par la condamnation de Marine Le Pen, qu’il juge « incroyablement sévère ». « Je la soutiens et je crois en elle à 100 % et je suis persuadé qu’elle gagnera en appel et qu’elle deviendra présidente de la France », a-t-il déclaré sur X.
Les Échos, Donald Trump juge «très grave» l’inéligibilité de Marine Le Pen et compare cette condamnation à ses propres affaires judiciaires
Mardi 1/4, 8h15
Le mal.
Le Kremlin poursuit ses efforts pour semer la division entre les États-Unis et l’Europe.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé « presque tout l’Occident européen » de tenter de prolonger la guerre en Ukraine et de contribuer à la « réhabilitation du nazisme », et a continué à dépeindre faussement le gouvernement ukrainien comme néo-nazi lors d’une interview le 30 mars.
Lavrov a affirmé que les Européens ont « déclenché » « toutes les tragédies de l’humanité avant 1939, y compris la Seconde Guerre mondiale » et que les élites actuellement au pouvoir dans la plupart des pays de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN conservent les « instincts » qui ont conduit à ces tragédies.
Le directeur du département des organisations internationales du ministère russe des affaires étrangères, Kirill Logvinov, a réaffirmé à l’agence de presse du Kremlin, TASS, le 31 mars, que la Russie continuait de considérer comme inacceptable un contingent européen de maintien de la paix en Ukraine et a critiqué les efforts déployés par le Royaume-Uni et la France pour créer un tel contingent. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 31 mars, traduction Deepl
Mini journal de mars.