2024 : mini-journal de guerre – août

Avec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…

Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Mini journal de guerre : Tchernobserv


Samedi 31/8, 20h55

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Après 30 mois de guerre, la situation en Ukraine a atteint une forme de maturité en termes de prise de conscience : en l’état, l’Ukraine n’a pas les moyens de chasser l’intégralité des armées russes de Poutine qui ont envahi 18 % de son territoire… et « l’opération militaire spéciale » de Poutine n’a plus les moyens d’aller au-delà du Donbass !

[…] Le sujet le plus important aujourd’hui n’est sans doute pas l’opération audacieuse de l’Ukraine contre la région russe de Koursk, ni la conquête lente et inexorable d’une partie du Donbass par la Russie, mais la capacité des deux adversaires à bombarder des installations critiques sur le territoire de l’autre.

Depuis deux ans et demi, la Russie de Poutine n’a pas hésité à bombarder massivement l’ensemble du territoire ukrainien pour attaquer en particulier ses installations énergétiques, en plus des cibles militaires… tout en faisant volontiers de nombreuses victimes civiles.

[…] Mais Poutine avait sous-estimé la capacité des Ukrainiens à lui rendre « coup pour coup » et à attaquer des installations sensibles en Russie même, à des centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne. Il semble qu’une des cibles qui a le plus d’effet sur la population russe soit aujourd’hui les dépôts pétroliers : outre le fait que ces frappes ukrainiennes perturbent la logistique militaire russe, elles ont surtout pour effet d’augmenter le prix du carburant à la pompe, ce qui agace la population russe bien plus que les pires exactions de leurs soldats en Ukraine…

Les Ukrainiens se sont en effet fabriqués, avec des drones et quelques missiles de leur propre production, la possibilité de frapper à plus de 1000 km des cibles que l’immensité du territoire russe rend globalement indéfendables. Mais pour passer à un stade supérieur et être capable de frapper des cibles militaires ou d’infrastructure « durcies », il faudrait que les Ukrainiens puissent utiliser les armements adaptés qui ont été livrés par leurs alliés… avec l’interdiction de les utiliser en profondeur sur le territoire russe.

Ce sont pourtant ces frappes en profondeur qui mettent aujourd’hui le plus en difficulté un régime russe dont la crainte est d’être remis en cause par sa propre société et de perdre ainsi son emprise mafieuse sur l’ensemble du pays… Jusqu’ici, Poutine n’a appliqué aucune restriction à des frappes tout azimut sur l’Ukraine, jusqu’au frontières même des pays de l’OTAN, la Pologne et la Roumanie en particulier.

[…] La discussion est d’autant plus cruciale que les Etats-Unis disposent d’un veto de fait : même les missiles livrés par la France et la Grande-Bretagne (Storm Shadow et Scalp) ne sont pas utilisables en réalité sans l’aide des États-Unis pour le ciblage (détermination de la cible) et le calcul des trajectoires les plus adaptées pour déjouer les systèmes de guerre électronique russes. Autrement dit, sans l’aval et l’appui des Américains, l’utilisation de ces armes performantes est inopérante.

Historiquement, les États-Unis craignent d’être impliqués dans un conflit qui les opposerait frontalement à la Russie. […] Probablement que cette réticence est augmentée encore par le contexte d’élections présidentielles aux États-Unis où tout argument nouveau peut peser sur la candidature de l’un ou de l’autre.

[…] Koursk contre Donbass, destructions de dépôts pétroliers contre destructions d’installations électriques, frappes dans la profondeur contre frappes dans la profondeur, l’Ukraine a besoin de contreparties pour négocier efficacement avec la Russie de Poutine.

Le président Zelensky annonce déjà qu’une telle négociation devrait se tenir dans un pays du « sud global » tandis que le Premier ministre indien est (enfin) venu montrer aux Ukrainiens que son pays ne pouvait se contenter d’une trop facile neutralité quand la Russie se vante de son rapprochement avec la Chine. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Bras de fer en enfer, comment l’Ukraine se prépare à négocier une issue à la guerre

Samedi 31/8, 20h50

Zapo. Energoatom communique les doses gamma à la centrale — strictement normales.

Le niveau de rayonnement à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est dans les limites des normes en vigueur.

Du 26 au 30 août 2024, la puissance de la dose d’exposition aux rayonnements gamma dans la zone où se trouve la centrale nucléaire de Zaporizhzhya dans les territoires temporairement occupés de l’Ukraine répondait aux normes en vigueur.

Les données sur les conditions de rayonnement sur les sites industriels et dans les zones d’observation d’autres centrales nucléaires de JSC NAEK Energoatom sont disponibles sur le lien ici.

Energoatom, Telegram

Samedi 31/8, 8h35

Ciel.

Pendant qu’elles continuent leur incursion dans la région de Koursk, voire dans celle de Belgorod, les forces ukrainiennes sont en grande difficulté dans l’oblast de Donetsk, où l’armée russe semble progresser inexorablement vers la ville de Prokrovsk. Constituant un noeud ferroviaire et routier, sa conquête permettrait à la Russie de perturber les approvisionnements logistiques ukrainiens sur une grande partie de la ligne de front. En outre, Kiev perdrait sa seule mine de charbon à « coke » de haute qualité, nécessaire pour produire de l’acier.

Le 28 août, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu que la situation de ses troupes dans le secteur de Prokrovsk était « extrêmement difficile ». Qui plus est, les forces russes ont accentué, ces derniers jours, leurs attaques contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, en lançant des centaines de drones « kamikazes » Shahed-136 [ou Geran-2] et de missiles.

Dans ces conditions, la stratégie de Kiev interroge, notamment depuis qu’elle s’est écartée de l’objectif de défendre son territoire, voire de reconquérir ses régions passées sous contrôle russe, en lançant une offensive dans les secteurs de Koursk et de Belgorod. Aussi audacieuse soit-elle, cette opération mobilise des moyens qui, sans doute, auraient été plus utiles pour défendre Prokrovsk. D’autant plus que l’objectif de contraindre Moscou à retirer des troupes du Donbass n’a pas été atteint.

[…] Quoi qu’il en soit, les forces ukrainiennes se battent avec les mains liées dans le dos, faute de pouvoir utiliser comme elles l’entendent les armes et munitions cédées par leurs partenaires occidentaux. Ainsi, elles ne sont pas autorisées à recourir aux missiles de longue portée Storm Shadow ou ATACMS pour frapper le territoire russe dans la profondeur. En réalité, elles ne l’ont été qu’en mai dernier, uniquement pour assurer la défense de la région de Karkhiv, alors objet d’une offensive russe.

[…] Ce 30 août, à Bruxelles, lors d’une réunion informationnelle avec ses homologues de l’Union européenne [UE], le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a mis les pieds dans le plat en critiquant vertement la pusillanimité de certains soutiens de Kiev au sujet des frappes sur le territoire russe.

« Même si cela sonne comme une plaisanterie, nous protégeons le ciel russe. Les avions russes sont mieux protégés par les garanties occidentales que les Ukrainiens », a ainsi lâché M. Landsbergis, dont le grand-père a été l’une des figures de l’indépendance de la Lituanie.

[…] « Pendant nos discussions avec nos amis ukrainiens, nous avons découvert que certains équipements promis l’an dernier ne seront livrés qu’en 2027. Malgré les annonces et les gros titres des journaux », s’est offusqué le ministre lituanien, avant de souligner que, dans le même temps, « [le président russe] Poutine a des amis sur qui il peut compter », comme la Corée du Nord et l’Iran.

« Nous créons une belle histoire pour dire à nos compatriotes que nous sommes des combattants pour le bien. Mais quand nous arrivons au moment où il faut livrer les armes, l’histoire parfois est totalement différente », a déploré M. Landsbergis. Et de conclure : « Il y a un autre message que nous envoyons : l’Europe est prête à perdre. Et j’espère vraiment que ceux qui prennent des décisions de ne pas fournir à l’Ukraine ce qui a été promis sont prêts pour la prochaine étape de la guerre. Parce qu’elle viendra ».

Zone militaire, Pour la Lituanie, en ne donnant pas l’aide militaire dont l’Ukraine a besoin, l’Europe montre qu’elle est « prête à perdre »

Samedi 31/8, 8h30

Suisse.

Chappatte, Retour de flamme pour le nucléaire

Vendredi 30/8, 20h50

F16 (suite).

Le président Volodymyr Zelensky a limogé le commandant de l’armée de l’air ukrainienne Mykola Oleshchuk ce 30 août.

[…] La destitution d’Olechtchouk est intervenue un jour après que l’armée ukrainienne a confirmé qu’un avion de combat F-16, récemment livré au pays et piloté par le meilleur pilote ukrainien, Oleksii Mes, indicatif d’appel « Moonfish », s’était écrasé alors qu’il se défendait contre un drone et un missile russes lors de l’attaque le 26 août. Mes a été tué dans l’accident.

Le ministère ukrainien de la Défense a créé une commission spéciale chargée d’enquêter sur les causes de l’accident. Oleshchuk a indiqué que l’Ukraine avait reçu un rapport préliminaire des États-Unis, qui fait désormais partie de l’enquête.

Un responsable américain anonyme de la défense a déclaré à Reuters que l’accident  » ne semblait pas être le résultat de tirs russes  » et a déclaré que d’autres causes, notamment « une erreur de pilotage » et une « panne mécanique », faisaient l’objet d’une enquête.

The Kyiv Independent, Zelensky limoge le commandant de l’armée de l’air Mykola Oleshchuk, traduction automatique

Vendredi 30/8, 20h30

La farandole du nuc.

La société finlandaise de gestion des déchets Posiva a annoncé avoir lancé un essai visant à placer des conteneurs de stockage dans le dépôt de combustible nucléaire irradié d’Onkalo. Aucun combustible nucléaire réel n’est utilisé lors de l’essai.

Au dépôt, le combustible irradié sera placé dans le substrat rocheux, à une profondeur d’environ 430 mètres. Le système de stockage se compose d’un conteneur en fer et cuivre hermétiquement fermé, d’un tampon de bentonite entourant le conteneur, d’un matériau de remblayage du tunnel en argile gonflable, des structures d’étanchéité des tunnels et des locaux et de la roche enveloppante.

Lors de l’essai, qui devrait durer plusieurs mois, le fonctionnement de l’installation de stockage définitif sera testé de manière exhaustive, mais toujours sans combustible usé. Quatre conteneurs seront déposés dans des trous de huit mètres de profondeur situés dans un tunnel de stockage final de 70 mètres de long. Le tunnel de stockage final sera ensuite rempli d’argile bentonite et obturé par un bouchon en béton. L’essai couvre également la récupération d’une cartouche endommagée à la surface. […]

World Nuclear News, Début de l’essai au dépôt finlandais, traduction automatique

En Suisse, le nucléaire fait un retour en grâce. Échaudé par les catastrophes de Tchernobyl (Russie) et de Fukushima (Japon), le peuple avait voté la fin du nucléaire en 2017. Plus question de construire de nouvelles centrales. À Berne (Suisse), le Conseil fédéral vient de faire un revirement complet. « Il y a vraiment eu un changement. Nous sommes dans une tout autre situation qu’à l’époque », a déclaré Albert Rösti, conseiller fédéral suisse. Les incertitudes géopolitiques, le bilan carbone et des besoins en hausse ont changé la donne au grand dam des écologistes. Ils pensaient pouvoir en finir avec cette énergie. Les quatre centrales du pays produisent toujours un tiers de l’électricité consommée en Suisse.

France Info, Eurozapping : la Suisse envisage un retour vers le nucléaire

L’Iran a accru ces derniers mois ses stocks d’uranium hautement enrichi, poursuivant l’expansion de son programme nucléaire même s’il nie vouloir se doter de la bombe, selon un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté ce jeudi 29 août par l’AFP.

Les réserves de matière enrichie à 60%, proche des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, se situaient au 17 août à 164,7 kg (contre 142,1 kilos en mai), soit suffisamment pour produire plus de trois bombes d’après la définition de l’instance onusienne.

Le Figaro, Nucléaire : l’Iran accroît à nouveau ses stocks d’uranium hautement enrichi

Après moult tergiversations et pépins estivaux inattendus pour la mise en route de son EPR, EDF a transmis à l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) sa demande de divergence. La première réaction nucléaire pourrait intervenir la semaine prochaine dans le réacteur.

C’est fait. Alors que l’EPR de Flamanville (Manche) était programmé par EDF pour démarrer en juillet 2024, et qu’une cascade d’incidents inattendus a retardé la mise en route, EDF a transmis ce vendredi 30 août 2024 sa demande d’autorisation de divergence à l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire). […]

Ouest France, EPR de Flamanville : EDF demande l’autorisation de procéder à la première réaction nucléaire à l’ASN

La start-up nucléaire californienne Deep Fission, qui propose de placer des microréacteurs en profondeur sous terre, a annoncé sa sortie du mode furtif et un cycle d’investissement de pré-amorçage de 4 millions de dollars.

Deep Fission : Our Solution

Deep Fission vise à localiser des réacteurs à eau sous pression (REP) de 15 MWe à environ 1,6 km sous terre dans un forage de 30 pouces. Le réacteur fonctionne à la même pression (160 atmosphères) qu’un REP standard, et aux mêmes températures de cœur (environ 315°C). Comme avec un REP standard, la chaleur est transférée à un générateur de vapeur en profondeur pour faire bouillir l’eau, et la vapeur non radioactive remonte rapidement à la surface où une turbine à vapeur standard convertit l’énergie en électricité.

L’entreprise affirme que son concept élimine le besoin de grands récipients sous pression et de structures de confinement, réduisant ainsi considérablement les coûts tout en améliorant la sécurité, la durabilité et l’efficacité opérationnelle. Il affirme que cela peut être réalisé en utilisant du combustible conventionnel à base d’uranium faiblement enrichi et une chaîne d’approvisionnement existante, « évitant ainsi une source importante de retards et d’inquiétudes pour d’autres conceptions de réacteurs avancés ». […]

World Nuclear News, Deep Fission dévoile son concept de réacteur souterrain, traduction automatique

Vendredi 30/8, 16h35

Chère Hongrie.

[…] « Sans le gaz russe, la sécurité énergétique de la Hongrie ne peut être garantie. Ce n’est pas une question d’idéologie, mais de physique et de mathématiques », a déclaré le chef de la diplomatie hongroise sur Facebook. « Il faut du courage en Europe aujourd’hui pour le dire, mais la Hongrie est satisfaite de la coopération énergétique russe », a-t-il ajouté dans un message accompagné d’une photo le montrant à Saint-Pétersbourg avec le patron du géant russe, Alexeï Miller. […]

Le Monde, Live

Vendredi 30/8, 8h45

Mongolie.

Le président russe Vladimir Poutine prévoit de se rendre en Mongolie le 3 septembre, a annoncé le Kremlin le 29 août.

La Mongolie est membre de la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Poutine en mars 2023 pour le transfert forcé d’enfants depuis les régions d’Ukraine occupées par la Russie.

Cette visite marquera le premier voyage de Poutine dans un pays membre de la CPI qui a ratifié le Statut de Rome. L’accord appelle les pays membres à arrêter Poutine s’il entre sur leur territoire.

La Mongolie s’est abstenue de soutenir activement la guerre à grande échelle menée par la Russie contre l’Ukraine, mais n’a pas voté pour la condamner à l’ONU. Le pays reste presque entièrement dépendant du carburant russe. […]

The Kyiv Independent, Poutine se rendra la semaine prochaine en Mongolie, membre de la CPI

[…] Membre de la CPI depuis avril 2002, la Mongolie a l’obligation de coopérer avec elle, notamment dans l’arrestation des personnes inculpées. En théorie, elle devrait donc livrer le président russe à l’instance sise à La Haye. Néanmoins, plusieurs Etats ont, dans le passé, contesté cette obligation, invoquant d’autres obligations. Le président russe, comme tous les chefs d’Etat, est couvert par l’immunité diplomatique. Si la CPI ne reconnaît pas ces immunités diplomatiques, et peut donc à ce titre émettre des mandats d’arrêt, certains Etats estiment qu’ils ne peuvent procéder à l’arrestation des personnes inculpées sans violer les règles diplomatiques, notamment lorsque le déplacement est effectué dans le cadre des fonctions de chef d’Etat. Or, Vladimir Poutine ne voyage pas à titre privé en Mongolie, mais se rendra sur place à l’invitation du président mongol, Ukhnaagiin Khürelsükh, annonce le Kremlin dans son communiqué, pour des cérémonies de commémorations liées à la seconde guerre mondiale. […]

Le Monde, Live

Vendredi 30/8, 8h30

Serbie : arrimage techno.

La Serbie a fait les choses en grand et dans sa plus pure tradition diplomatique. C’est dans une capitale couverte de drapeaux français et au son des coups de canon qu’Emmanuel Macron a été reçu, jeudi 29 août, pour signer ce qu’il a appelé « un accord historique » avec ce pays des Balkans resté proche de Moscou pour lui vendre douze avions de combat Rafale.

[…] M. Macron a ainsi estimé que l’achat de Rafale marque un « changement stratégique » et une « vraie démonstration d’esprit européen » d’un pays qui était jusqu’ici uniquement équipé d’avions de combat Mig-29 de technologie russe.

« Pour la première fois, nous allons avoir des avions fabriqués par l’Occident et je pense que c’est une bonne voie à suivre », a également célébré son homologue serbe, Aleksandar Vucic, assurant que « le Rafale est le meilleur avion au monde ». La Serbie s’est engagée à débourser 2,7 milliards d’euros pour neuf monosièges et trois biplaces qui devraient être livrés entre 2028 et 2029, quand ses vieux Mig-29 arriveront en fin de vie.

[…] La Serbie est le huitième pays du monde à opter pour le Rafale après l’Egypte, l’Inde ou les Emirats arabes unis, mais c’est probablement le client le plus sensible en raison de sa proximité historique avec Moscou, associée à sa position géographique en plein cœur de l’Europe et à la persistance de conflits gelés avec plusieurs de ses voisins, à commencer par le Kosovo.

[…] [Emmanuel Macron] a toutefois refusé de préciser s’il s’agit du F3R ou du F4.1, alors que la Croatie voisine a récemment acquis des F3R d’occasion et regarde avec inquiétude ce contrat conclu avec son ennemi historique. Si la Serbie va pouvoir équiper ses Rafale avec des missiles MICA, la France a toutefois pour l’instant refusé de lui donner accès au Meteor, un missile plus récent et qui a une plus grande portée.

[…] Le président français a par ailleurs évacué les craintes d’espionnage ou de transfert technologique vers la Russie. « Toutes les garanties sont toujours prises pour préserver notre propriété intellectuelle et notre savoir-faire », a-t-il défendu. Ni M. Trappier, ni l’Elysée n’étaient toutefois en mesure de détailler les dispositifs techniques qui auraient été pris spécifiquement pour éviter que le client serbe fasse fuiter les technologies vers Moscou.

La vente de Rafale à la Serbie correspond en réalité à un pari de la part de la diplomatie française qui assure que cela peut permettre « d’arrimer » ce pays de 6,6 millions d’habitants à l’Union européenne (UE) alors que les négociations d’adhésion patinent depuis des années. Vendre un équipement aussi symbolique et compliqué techniquement que le Rafale est censé forcer Belgrade à prendre ses distances avec Moscou pour longtemps.

[…] « On m’a dit pourquoi n’achetez-vous pas des avions russes ? Mais je réponds : comment les faire venir en Serbie ? », a juste plaidé M. Vucic lors de la conférence de presse en réponse aux critiques venant de la partie la plus prorusse de son opinion publique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, il est effet devenu quasiment impossible pour la Serbie de s’approvisionner en Russie, alors qu’elle est entourée de pays membres de l’Alliance atlantique.

« Nous avons acheté beaucoup d’armements russes qui ne peuvent pas être livrés en raison de cette fermeture de l’espace aérien », constate ainsi Vuk Vuksanovic, spécialiste des questions de défense au Centre de Belgrade pour les politiques de sécurité. Dans ce contexte, le Rafale était le choix le plus évident pour un chef d’Etat qui adore jouer avec les intérêts de la Russie, de l’Occident ou de la Chine au gré de ce que ces grandes puissances peuvent lui offrir.

Bien qu’il ait été décoré en 2019 de l’ordre d’Alexandre Nevski de la main de Vladimir Poutine, M. Vucic a été forcé de prendre ses distances avec le Kremlin depuis le début de la guerre en Ukraine, tant Moscou n’est plus en mesure d’assurer son rôle de parrain dans les Balkans. La Serbie a ainsi voté plusieurs résolutions de l’ONU condamnant l’invasion russe et laisse opportunément ses usines d’armement produire des munitions pour Kiev. Les troupes serbes participent aussi de plus en plus à des exercices de l’OTAN.

En revanche, M. Vucic laisse toujours les nombreux médias contrôlés par le pouvoir diffuser la propagande prorusse et n’essaye pas vraiment de convaincre son opinion qu’il faut rompre avec Moscou. […]

Le Monde, En vendant des avions Rafale à la Serbie, Emmanuel Macron espère faire rompre Belgrade avec Moscou

Vendredi 30/8, 0h20

Telegram (suite).

Au cours d’une conférence de presse à Belgrade, le chef de l’Etat a reconnu qu’il avait accordé la nationalité à M. Durov en 2021. Ce dernier a été mis en examen en France pour douze infractions notamment pour des faits de « complicité » de blanchiment ou de diffusion d’images pédopornographiques.

[…] Pour le président français, cette décision de naturalisation − qui a été faite dans le cadre de la procédure dite de « l’étranger émérite » −, « a été prise dans une stratégie totalement assumée, de permettre à des femmes et des hommes, (…) lorsqu’ils font l’effort d’apprendre la langue française et qu’ils développent de la richesse, de l’innovation, qu’ils rayonnent dans le monde, quand ils le demandent, de leur donner la nationalité française », a-t-il expliqué.

[…] Par ailleurs, au cours de cette même conférence de presse, M. Macron a démenti avoir procédé à « quelque invitation que ce soit », de M. Durov en affirmant qu’il ignorait la venue du milliardaire franco-russe en France. […]

Le Monde, Emmanuel Macron « assume totalement » l’octroi de la nationalité française au PDG de Telegram, Pavel Durov

Jeudi 29/8, 22h55

L'ancien militaire ukrainien Yevhenii Korinets et les autres membres de l'équipe paralympique de volley-ball assis s'entraînent dans une salle de sport à Reshetylivka, Ukraine le 7 août 2024. Photo REUTERS / Thomas Peter

Lorsqu’il a été blessé lors de violents combats près de la ville orientale de Bakhmut en mars de l’année dernière, le soldat ukrainien Yevhenii Korinets a cru qu’il allait mourir. « J’avais presque dit adieu à la vie », a-t-il déclaré à Reuters dans la ville de Reshetylivka. « J’avais une pensée en tête : ‘J’ai 25 ans, je ne suis allé nulle part, je n’ai voyagé nulle part, je n’ai pas vu le monde et maintenant je meurs’. »

Dix-sept mois plus tard, la vie de Korinets a changé. L’ancien ambulancier militaire, dont la jambe gauche a été amputée à la hanche, s’est qualifié pour l’équipe nationale de volley-ball assis et s’est entretenu pendant une pause de l’entraînement avec d’autres athlètes avant les Jeux paralympiques de Paris qui se sont ouverts mercredi.

Il est l’un des quelque 140 athlètes ukrainiens participant aux Jeux paralympiques de 2024, une compétition qui a pris une importance accrue après l’invasion à grande échelle de la Russie qui a laissé des milliers de soldats et de civils blessés. Les athlètes russes et biélorusses ne peuvent concourir qu’en tant que neutres, sans drapeau, après que leur participation aux événements sportifs mondiaux ait été sévèrement réduite à la suite de l’invasion.

Pour Korinets, le sport a été d’une grande aide dans sa guérison après avoir perdu un membre, et il a encouragé d’autres vétérans à l’essayer. Leur réinsertion dans la société constitue un énorme défi pour les autorités, après deux ans et demi de conflit caractérisé par d’intenses tirs d’artillerie et des champs de bataille lourdement minés.

[…] Korinets, originaire de la ville centrale de Jytomyr, a déclaré qu’il s’était rendu directement au bureau de conscription le jour où les Russes ont envoyé des troupes en Ukraine, en février 2022. Il a d’abord rejoint un escadron de défense chargé de protéger les infrastructures critiques, avant de rejoindre la 30e brigade mécanisée séparée en tant qu’ambulancier stationné près de Bakhmut. […]

Reuters, Un Ukrainien amputé de guerre se fraye un chemin vers les Jeux de Paris, traduction automatique
Cette histoire a été filmée par le journaliste de Reuters Ivan Lyubysh-Kirdey les 7, 19 et 20 août. C'était l'une des dernières histoires qu'il a filmées avant qu'une frappe de missile n'atteigne un hôtel dans lequel lui et une équipe de Reuters séjournaient à Kramatorsk. Ivan reste dans un état critique à l'hôpital. Le conseiller à la sécurité de Reuters, Ryan Evans, a été tué dans l'attaque.

Jeudi 29/8, 22h10

Koursk.

Plusieurs blogueurs russes ont affirmé le 28 août que le rythme des attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk avait ralenti et que les forces ukrainiennes tentaient désormais de se retrancher et de tenir certaines zones qu’elles avaient récemment saisies.

Ces blogueurs militaires ont affirmé que l’intensité des attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk avait diminué et que les forces ukrainiennes tentaient de tenir et de fortifier certaines zones, dans le cadre de la poursuite des opérations offensives ukrainiennes dans le saillant de l’oblast de Koursk […]

[…] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a démenti les informations du 28 août selon lesquelles des conscrits russes combattraient dans l’oblast de Koursk et a qualifié ces informations de « déformation de la réalité », malgré une pléthore de preuves, y compris des preuves et des aveux russes, démontrant le contraire.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28 août, traduction automatique

Les forces ukrainiennes ciblant une partie de l’ autoroute clé E-38 à Koursk avec des drones à vue à la première personne (FPV) suscitent de nouvelles inquiétudes parmi certains dirigeants russes locaux et blogueurs militaires. L’Ukraine frappe cette zone pour stopper la logistique russe.

Le pont de Rylsk, en particulier, est un point chaud. Une image est apparue sur les réseaux sociaux d’un véhicule en feu sur cette travée, affirmant avoir été touché lors d’une frappe de drone FPV.

L’autoroute traverse le centre de Koursk vers l’est, juste au-delà de la frontière ukrainienne. Il s’agit d’une route d’approvisionnement logistique majeure pour les forces russes, située à environ 24 kilomètres au nord de la pointe de l’avancée ukrainienne dans cette partie de Koursk. […]

The War Zone, L’Ukraine encadre l’autoroute clé de Koursk avec des drones pour ralentir la logistique russe, traduction automatique
Autoroute E38, Google Earth, capture d’écran

Jeudi 29/8, 22h05

Un Russe rentable est un Russe mort.

[…] Un étrange modèle économique est ainsi apparu, selon lequel un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant. De fait, si un homme décide de partir à la guerre et meurt entre 30 et 35 ans, sa mort sera plus « rentable » économiquement que son avenir.Signer un contrat avec l’armée lui assure de gagner dix fois le salaire minimum et permet surtout à ses proches, s’il meurt au combat, de toucher une prime de décès, grobovye en russe, d’un montant pouvant aller jusqu’à 11 millions de roubles, selon les régions.

« C’est inédit car, depuis toujours, les Russes étaient envoyés à l’armée sous la contrainte ou par patriotisme. Vladimir Poutine a créé une réalité complètement nouvelle », explique l’économiste russe Vladislav Inozemtsev, aujourd’hui installé aux Etats-unis, qui parle d’une « économie de la mort » érigée en système. De fait, pour un citoyen russe payé l’équivalent de 200 à 400 euros dans le civil, la tentation de s’engager est grande, malgré le risque.

La mort est pourtant une issue probable, surtout sur le front du Donbass, où les forces russes perdent jusqu’à 1 000 soldats chaque jour, selon les analystes militaires occidentaux. L’Etat la compense à lacondition que la dépouille ait été récupérée, ce qui est loin d’être toujours le cas. « Environ un tiers des morts ne sont pas identifiés, par conséquent, aucun paiement n’est effectué pour eux », rappelle Vladislav Inozemtsev. […]

Le Monde, « Un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant » : comment l’« économie de la mort » dope la croissance en Russie

Mercredi 28/8, 20h40

Un quartet s’appelle Boudmo.

Oui, les musiciens sont venus à Kalush pour y donner un concert le 21 août dans le cadre d’une tournée caritative. Cependant, contre toute attente, les projets de représentations futures ont dû être immédiatement annulés, car ce soir-là, les quatre membres du groupe ont été convoqués. Après cela, les artistes ont été envoyés à la commission médicale militaire de l’hôpital clinique régional d’Ivano-Frankivsk, ouvert 24 heures sur 24, écrit le « Correspondant d’Halytskyi ».

En outre, Rostyslav Koval, le leader du groupe Budmo, a annoncé sur sa page Facebook le recrutement définitif des forces armées et le début de l’entraînement, en ajoutant une photo des quatre membres du groupe en uniforme militaire. Actuellement, les garçons rejoindront le 102 OBrTrO et espèrent revenir à la musique plus tard. […]

TSN, Les membres du groupe ukrainien ont reçu leur convocation en plein concert, traduction automatique [transmis par Olga]

Mercredi 28/8, 19h30

L’EPR ! L’EPR !

C’est un événement qui est scruté de toutes parts : la divergence de l’EPR de Flamanville qui marquera le démarrage officiel du 57e réacteur nucléaire français. Très attendu, le moment promet d’être historique, la dernière opération du genre dans l’Hexagone ayant eu lieu il y a vingt-cinq ans, dans la Vienne, avec le démarrage du second réacteur de la centrale de Civaux. Mais il faut s’armer d’encore un peu de patience…

Prévu initialement en juillet, à Flamanville dans la Manche, le passage de cette étape clé au cours de laquelle la première réaction en chaîne se concrétise dans le coeur du réacteur a dû être ajourné, à cause, selon nos informations, d’un certain nombre d’aléas techniques rencontrés par EDF.

« Lorsque Luc Rémont [le PDG d’EDF NDLR] a indiqué que la divergence était imminente, début juillet, elle l’était mais le réacteur a dû être replié à cause d’un certain nombre d’aléas techniques », indique une source au fait des tests réalisés sur place, à Flamanville. « Des problèmes de capteurs ont été identifiés ainsi que des difficultés sur un doigt de gant du circuit primaire », indique une autre source qui pointe également un aléa rencontré sur les bobines de mesure de position des grappes de commande du réacteur.

[…] Une nouvelle fenêtre pour engager la première réaction en chaîne du réacteur pourrait néanmoins s’ouvrir pour EDF qui finalise actuellement ses tests sur son réacteur. Selon nos informations, les équipes de l’énergéticien public achèvent la rédaction de la demande d’autorisation de divergence qui doit être formellement adressée à l’ASN dans les prochains jours. Une fois cette demande reçue, l’Autorité de sûreté aura, a minima, quatre jours pour y répondre et déclencher l’accélération des neutrons dans la cuve de l’EPR pour enfin ouvrira la voie à la production d’électricité.

Les Échos, Pourquoi EDF a repoussé le lancement de l’EPR de Flamanville

[« Replier le réacteur » et « doigt de gant » : c’est presque poétique]


Mercredi 28/8, 19h15

[On attend des nouvelles de Kola, le frère d’Olga, qui devait passer cet après-midi au bureau des affaires militaires pour valider la démarche d’exemption sollicitée pour lui par son employeur]

Ah, ça y est. Il est encore au travail. Tout s’est bien passé au bureau, il doit y repasser dans trois semaines pour récupérer ses papiers avec tampons et tout. De toute façon toute l’info est déjà dans le système. Il est soulagé, moi aussi.

Olga, Viber (texte)

Normalement, il est tranquille pour six mois.


Mercredi 28/8, 19h10

Vu.

Reuters, la Russie organise des frappes aériennes majeures sur l’Ukraine
Les résidents locaux collectent des objets dans leur bâtiment détruit touché par une frappe de missile russe à Zaporizhzhia, en Ukraine, le 27 août. REUTERS/Stringer

Mercredi 28/8, 19h05

Hongrie.

L’Espagne déploie son arsenal défensif pour protéger sa souveraineté économique. C’est en invoquant la sécurité nationale que Madrid s’oppose à ce que son unique constructeur de trains à grande vitesse, Talgo, passe sous bannière hongroise. Le gouvernement espagnol a en effet annoncé mardi mettre son veto, prévu par la loi en cas d’opérations sur des entreprises stratégiques, à l’OPA du groupe Ganz-Mavag Europe. Ce consortium est détenu à 55 % par la Compagnie nationale des chemins de fer hongroise, et à 45 % par le fonds d’investissement public, qui dépend du ministère de l’Économie hongrois. Les motifs concrets de l’inquiétude n’ont pas été rendus publics, car l’information a été classée secret. Mais, selon des informations qui ont circulé mercredi, une enquête des services secrets espagnols a alimenté la décision. Les espions espagnols soupçonnent le groupe hongrois d’être soumis à des influences russes. […]

Le Figaro, Madrid invoque les liens de la Hongrie avec le Kremlin pour bloquer une OPA sur ses trains Talgo

Mercredi 28/8, 13h45

Koursk (suite).

Au lendemain de la visite du chef de l’agence onusienne à la centrale nucléaire de Koursk, proche de la zone de combats avec l’Ukraine, la Russie a demandé mercredi à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’adopter une position « plus objective et plus claire » en matière de sécurité nucléaire, selon l’agence de presse russe RIA.

Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a mis en garde contre le risque d’un grave accident nucléaire à Koursk lors de sa visite, mais il n’a pas accusé Kiev d’être responsable des dégâts provoqués par une frappe de drone dans le périmètre de la centrale, imputée par Moscou à l’Ukraine. La centrale est située à une quarantaine de kilomètres du territoire occupé par les forces ukrainiennes depuis leur incursion dans la région de Koursk au début du mois.

L’Ukraine n’a pas répondu aux accusations de Moscou selon lesquelles elle aurait attaqué la centrale nucléaire de Koursk, dont la Russie a fait retentir les sirènes d’alerte aérienne pendant la visite de M. Grossi. Le directeur de l’AIEA a pour sa part rappelé la vulnérabilité de cette structure datant de l’époque soviétique, qui ne dispose pas d’un dôme de confinement comme les centrales plus modernes. […]

Le Monde, Live

Mercredi 28/8, 6h35

Koursk.

[…] Grossi aurait déclaré que le KNPP [la centrale de Koursk] est particulièrement vulnérable parce que ses réacteurs n’ont pas de cuve de confinement et sont situés dans un « bâtiment ordinaire », ce qui les rend vulnérables aux bombardements ou aux frappes de drones.

Les médias affiliés au gouvernement russe ont affirmé que Grossi avait déclaré avoir vu des preuves d’opérations de combat « à proximité », notamment des drones et des débris de drones. Alexei Likhachev, PDG de la société d’État russe de l’énergie atomique Rosatom, a affirmé que les autorités russes avaient présenté des preuves de frappes ukrainiennes contre le KNPP et a affirmé qu’« il ne peut y avoir aucune ambiguïté sur qui a mené ces frappes ». Le fil de presse du Kremlin TASS a également délibérément déformé la déclaration précédente de Grossi concernant ses projets de visiter le KNPP, affirmant que Grossi avait déclaré que les actions des forces ukrainiennes mettaient en danger le KNPP.

L’AIEA a reconnu que la Russie avait informé l’AIEA qu’elle avait trouvé des débris de drones au KNPP, mais l’AIEA n’a fourni aucune évaluation de l’origine du drone ni aucune vérification de l’affirmation de la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27 août, traduction automatique

[…] « Une centrale nucléaire de ce type si proche du point de contact ou d’un front militaire est un fait extrêmement grave », a-t-il déclaré, tout en estimant que la responsabilité de Moscou eût été d’en suspendre le fonctionnement. Il a affirmé avoir pu visiter « les parties les plus importantes » de la centrale, qui se trouve à moins de 50 kilomètres des combats. L’AIEA dit avoir été informée par la Russie de la découverte de fragments de drones à une centaine de mètres d’une infrastructure de stockage de combustible usagé de la centrale, sans confirmer ni démentir qu’il s’agissait de débris de drones ukrainiens.

La centrale dispose de quatre réacteurs complets, dont deux à l’arrêt, les deux autres utilisant la même technologie dite RBMK (sigle en russe de Réacteur de grande puissance à tubes de force) que ceux de Tchernobyl impliqués dans la plus grande catastrophe du nucléaire civil de l’Histoire, en 1986. A l’inverse de ceux de la centrale de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, dont les troupes russes se sont emparées en mars 2022, à technologie dite VVER, à eau pressurisée, qui ne peuvent pas exploser et brûler, les réacteurs de Koursk sont assortis d’un risque théorique d’explosion, mais ont fait l’objet selon l’AIEA d’« améliorations significatives en matière de sécurité ».

Rafael Grossi, lors de sa visite mardi, a jugé qu’il était « exagéré » de comparer Koursk à Tchernobyl. « Mais c’est le même type de réacteurs, et il n’y a pas de protection spécifique », a-t-il admis. Pour Robert Kelley, ancien directeur des inspections pour l’agence, « la possibilité d’un incident de type Tchernobyl avec un réacteur qui explose et brûle pendant des jours est de zéro ». Un danger demeure toutefois, selon lui, si un missile touchait les infrastructures de stockage de combustible usagé, ce qui libérerait des gaz et particules radioactifs dans une zone limitée aux alentours.

La centrale nucléaire de Zaporijia était la première au monde à se trouver à proximité d’une guerre. Celle de Koursk est donc la deuxième.

Les Échos, L’AIEA au chevet de la centrale nucléaire russe à l’orée des combats

Le lac de refroidissement de la centrale n’a jamais été aussi calme. Et pour cause, depuis trois jours, pour des raisons de sécurité, toutes les activités de loisir qui y avaient cours sont interdites. Jusqu’ici, ce réservoir servait aussi pour les habitants à la pêche au surf ou au jetski.

[…] Dans cette ville coquette de Kourchatov, bien entretenue, tout particulièrement dans le quartier dédié aux travailleurs de la centrale, on vit visiblement confortablement : immeubles bien entretenus et nombreuses voitures neuves.

Reste que trois semaines après l’entrée surprise de l’armée ukrainienne sur le sol de la région, entre les sirènes d’alerte aux missiles et la guerre soudainement entrée sur un territoire qu’on pensait jusqu’ici protégé, ici, les habitants sont nombreux à dire être encore sous le choc. Leur vie autrefois paisible et confortable est devenue peuplée d’inquiétude et de peur.

Igor Vladimirovich Korpunkov, maire de Kourchatov, ville qui avait été spécialement construite en 1968 pour la centrale, a organisé des cours de gestes d’urgence, « des cours de premiers secours pour tous ceux qui souhaitent participer ». « Pas seulement les employés municipaux, mais tous les salariés du privé, les retraités. Tout le monde est bienvenu et c’est gratuit. ». « Nous allons commencer l’année scolaire à distance, pour éviter tout événement indésirable aux enfants. Parce que nous sommes bien conscients qu’il y a des tirs réguliers et qu’il est assez difficile d’assurer la sécurité des enfants dans un tel environnement. Nous avons interdit tous les rassemblements, tous les événements sportifs et culturels. »

[…] Pour Anastasia, une médecin déchargeant les courses du coffre de sa voiture avec sa fille, « tout ça est terrifiant, terrifiant, surtout pour les enfants. Ça bombarde, ça tire… Les gens se cachent… On voudrait la paix. On a tellement peur que ce soit la guerre jusque chez nous. »

[…] De génération Tchernobyl, la centrale de Koursk est une vieille dame, dotée d’un toit sans protection particulière. Son fonctionnement est décrit par Rafael Grossi comme « quasi normal », mais avec des combats à une distance estimée à 30 kilomètres à vol d’oiseau, l’installation est particulièrement vulnérable à l’artillerie, aux drones et aux missiles. Alors, il répète son message, cette fois en anglais : « Encore une fois, cela semble du bon sens et vraiment basique. N’attaquez pas de centrale nucléaire ! » […]

RFI, Le directeur de l’AIEA en Russie pour inspecter la centrale nucléaire de Koursk

Le centre de presse de l’AIEA n’a pas encore publié de communiqué après la visite de Grossi.


Mercredi 28/8, 6h20

Tcherno.

Ça crame toujours du côté de Poliské (qui n’a plus de nom sur la carte).


Mardi 27/8, 18h50

Tcherno and Co.

Selon Serhii Plokhy, il n’y a pas beaucoup d’histoires amusantes à tirer de la guerre entre la Russie et son Ukraine natale. Mais il ne put s’empêcher d’avoir un rire des plus sombres à la suite d’une nouvelle de la semaine dernière.

Cette décision a été motivée par une déclaration du ministère russe des Affaires étrangères. Face à la perspective d’une avancée des forces ukrainiennes de l’autre côté de la frontière vers une centrale nucléaire russe à Koursk, le ministère a appelé à une intervention urgente de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Compte tenu du comportement de la Russie au cours des deux dernières années – bombardant et s’emparant par la force de la centrale électrique ukrainienne de Zaporizhzhia et occupant pendant un certain temps le site contaminé de Tchernobyl au mépris total des risques encourus, l’ironie était trop brutale, même pour lui.

Plokhy, le célèbre historien de Harvard, est l’auteur du récit définitif non seulement de la genèse de la guerre actuelle , mais aussi de la catastrophe de Tchernobyl de 1986 (pour laquelle il a remporté le prix Baillie Gifford de non-fiction en 2018, et qui a été l’une des sources de le fabuleux drame HBO de la catastrophe l’année suivante). Son nouveau livre, Chernobyl Roulette , publié de toute urgence le mois prochain, est un récit intime de la façon dont les installations nucléaires sont devenues un élément terrifiant du champ de bataille actuel.

Extrait d'une vidéo publiée par le service de presse présidentiel ukrainien le 11 août 2024, montrant un incendie dans une tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, sous contrôle russe, en Ukraine. Photographie : Service de presse présidentiel ukrainien/AFP/Getty Images

[…] Le livre de Plokhy détaille comment jusqu’à présent l’AIEA a été impuissante à atténuer ces menaces – et avance l’argument selon lequel « tant que nous n’aurons pas trouvé comment protéger les centrales nucléaires existantes, nous n’avons aucune raison d’en construire de nouvelles ». Contre-intuitivement, il estime que la menace actuelle à Koursk offre une petite fenêtre d’espoir.

« Maintenant que même la Russie pointe du doigt l’AIEA, il y a peut-être une opportunité », dit-il, « de constater à quel point nous sommes fondamentalement mal préparés à faire face à une crise nucléaire dans le cadre d’une guerre, lorsque des installations qui ont été conçues comme des atomes pour la paix devenir des atomes pour la guerre. […]

The Guardian, La guerre de Poutine augmente le risque d’un nouveau Tchernobyl, selon l’historien qui a inspiré l’émission télévisée à succès, traduction automatique

Mardi 27/8, 18h40

C’est juste pour dire qu’on va bien, on est vivant. Hier un missile a détruit un hôtel au centre de KR, près du travail de maman. On a bien entendu l’explosion, comme si c’était tout près de chez nous, mais en réalité c’est à 30-40 km. Je n’ai plus peur, je suis en colère. Nadia, la belle sœur, dit qu’elle est aussi terrorisée qu’au début de la guerre en 2022. Tous les nôtres sont intacts, il y a des problèmes avec l’électricité et l’eau courante, mais c’est pas grave.
Chez Pacha, les cloches de l’église sonnent toute la journée, il ne sait pas ce que ça veut dire. Il a mangé des pêches et s’est lavé. La rotation aura lieu le 26 septembre, on croise les doigts.

Olga, Viber (texte)

Mardi 27/8, 16h50

Missile national.

L’Ukraine a procédé avec succès à un test du premier missile balistique de fabrication nationale, a déclaré le président Volodymyr Zelensky le 27 août.

« Il est peut-être trop tôt pour en parler mais je souhaite le partager avec vous », a déclaré le président lors du forum sur l’indépendance Ukraine 2024 à Kiev.

Zelensky a félicité l’industrie de défense ukrainienne pour ce projet mais n’a pas fourni plus de détails sur l’armement.

Un jour plus tôt, le ministre de la Défense Rustem Umerov avait déclaré que l’Ukraine préparait une réponse aux frappes aériennes russes avec des armes de sa propre production. […]

The Kyiv Independent, L’Ukraine teste son premier missile balistique, selon Zelensky, traduction automatique

Mardi 27/8, 16h45

Tcherno.

FIRMS signale encore aujourd’hui de nombreux points chauds au nord de Poliské.

FIRMS, zone de Poliské, UA

Mardi 27/8, 16h45

Doctrine nuc.

La doctrine nucléaire russe est en cours de clarification, a annoncé mardi le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon l’agence de presse TASS.

« Il est très important de comprendre que nous avons notre propre doctrine, y compris en ce qui concerne l’utilisation des armes nucléaires, qui est d’ailleurs en train d’être clarifiée et dont les responsables américains sont très conscients », a-t-il déclaré sans plus de précisions, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’un entretien avec son homologue yéménite, Shaya Mohsin Zindani. […]

Le Monde, Live

Mardi 27/8, 16h40

Koursk.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, à Kourtchatov, près de la ville de Koursk, le 27 août 2024. TATYANA MAKEYEVA / AFP

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé « extrêmement grave » que des combats entre les armées ukrainienne et russe se déroulent à proximité de la centrale nucléaire de Koursk.

[…] Rafael Grossi a dit avoir pu visiter « les parties les plus importantes » de la centrale, qui se trouve à moins de 50 kilomètres des combats. L’infrastructure fonctionne, selon lui, dans « des conditions très proches de la normale », mais c’est précisément parce qu’elle fonctionne que les conséquences d’un impact pourraient être « sérieuses ». « Cela peut sembler simple et relever du bon sens : n’attaquez pas une centrale nucléaire », a-t-il plaidé. […]

Le Monde, Live

Mardi 27/8, 13h35

L’armée russe a utilisé pour la première fois des armes à sous-munitions pour bombarder des installations électriques, lors de la vaste offensive aérienne de la nuit de dimanche à lundi, a annoncé le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal. […]

Le Monde, Live

[…] Les blogueurs militaires russes ont largement réagi avec joie aux frappes du 26 août, les présentant comme des « représailles » russes à l’offensive ukrainienne dans l’oblast de Koursk.
Un blogueur militaire a toutefois souligné que de telles frappes massives et dévastatrices ne devraient pas être ponctuelles, appelant les commandants militaires russes à mener de telles frappes sur une base régulière afin d’obtenir des impacts stratégiques et systémiques sur l’Ukraine – faisant écho aux appels d’un blogueur militaire similaire en faveur d’une série de frappes soutenues […]

La Russie n’a probablement pas la capacité industrielle de défense pour mener régulièrement des frappes aussi massives, à une échelle similaire, mais les responsables ukrainiens ont souligné que cette série de frappes montre le besoin urgent pour l’Ukraine de recevoir davantage de systèmes de défense aérienne de la part de ses partenaires, et pour les partenaires de l’Ukraine de retirer les limitations de la capacité de l’Ukraine à mener des frappes à longue portée en Russie avec des armes fournies par l’Occident.
ISW a récemment évalué qu’il y avait au moins 250 objets militaires et paramilitaires en Russie à portée des missiles ATACMS fournis par les États-Unis, que la politique américaine empêche l’Ukraine d’utiliser pour frapper à l’intérieur de la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26 août, traduction automatique

Lundi 26/8, 23h50

Tcherno.

FIRMS a signalé hier et aujourd’hui dix-sept points chauds au-dessus de Poliské.

FIRMS, secteur de Poliské, dépôts de césium 137 (Atlas européen) sur fond Google Earth

Lundi 26/8, 22h30

Pokrovsk.

Une femme de la région de Pokrovsk monte à bord d'un train d'évacuation au milieu de l'avancée russe vers la ville. Ivana Kottasova/CNN

Les cartons vides s’entassent sur le sol tandis qu’Halyna fouille dans sa trousse médicale, en sort les plaquettes de pilules et jette tout emballage inutile. Elle ne peut pas se permettre de perdre de l’espace. Elle s’enfuit et le voyage qui l’attend est long et risqué.

Halyna, 59 ans, et son mari Olexey, 61 ans, sont originaires de Selydove, une ville juste au sud de Pokrovsk , proche de l’épicentre actuel de la guerre dans l’est de l’Ukraine . Ils ont retardé leur départ aussi longtemps qu’ils le pouvaient, restant même après le départ de tous leurs amis, espérant que les choses s’amélioreraient.

Mais depuis quelques jours, tout a changé.

« Les bombardements étaient partout autour de nous, toute la nuit. Notre maison est toujours intacte, mais ce ne sera pas pour longtemps. Tout le reste a été endommagé », a déclaré Halyna à CNN. « Nos soldats sont venus et nous ont emmenés », a-t-elle ajouté.

Infirmier et mineur, le couple fait partie des dizaines de milliers d’Ukrainiens fuyant Pokrovsk et les villes environnantes alors qu’il devient de plus en plus probable que la ville devienne le prochain champ de bataille clé de la guerre en Ukraine.

[…] Pokrovsk est une cible stratégique pour Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a clairement indiqué que son objectif était de s’emparer de toutes les régions de l’est de l’Ukraine, Donetsk et Luhansk. Pokrovsk se trouve sur une route d’approvisionnement clé qui la relie à d’autres centres militaires et constitue l’épine dorsale des défenses ukrainiennes dans la partie de la région de Donetsk qui est toujours sous le contrôle de Kiev.

La ligne de front est désormais si proche que les combats sont audibles dans le centre-ville. Les bruits sourds et profonds des explosions peuvent être entendus en provenance des banlieues. De temps en temps, on entend le sifflement des contre-attaques ukrainiennes, tirées depuis plus à l’intérieur des terres, traversant la ville pour tenter de frapper les positions russes à l’est.

[…] Assis sur un banc entourés de sacs et de valises, Halyna et Olexey ont déclaré qu’ils n’avaient pas le choix. Ne pas partir n’était pas une option.

« Il n’y a ni électricité, ni eau, le gaz a été coupé il y a longtemps. Il y a eu des explosions partout, tout a été détruit », a déclaré Olexeï, attendant qu’une voiture vienne les chercher, lui et Halyna.

Ils sont déterminés à revenir. Ils partent en Italie pour rejoindre leur fille, qui y vit depuis 2022. Ils n’ont pas vu leur petite-fille depuis plus de deux ans et ont peur qu’elle ne les comprenne pas, car elle fréquente désormais une école italienne. Halyna a déclaré qu’elle avait hâte de revoir sa fille et sa petite-fille, bien sûr, mais qu’elle était catégoriquement opposée à l’idée de vivre éternellement en Italie.

« Je ne veux pas vivre en Italie. Je veux vivre dans le pays dans lequel je suis née. Je veux vivre ici, chez moi, en Ukraine », a déclaré Halyna. « Je ne connais pas l’italien, je ne connais pas l’anglais, quand nous y arriverons, je ne pourrai aller nulle part sans ma fille. Je ne veux pas de ça », a ajouté Olexey. […]

CNN, Les forces russes se rapprochent de la ville clé ukrainienne de Pokrovsk. Mais fuir est difficile, même pour ceux qui en ont les moyens., traduction automatique

Lundi 26/8, 22h20

Le 26 août 2024, la Russie a tiré massivement des missiles et des drones sur l’Ukraine.

Les explosions ont retenti un peu partout sur le territoire, de l’est à l’ouest, y compris dans des zones relativement épargnées par la guerre, à Kharkiv, Kropyvnytsky, Dnipro, Lviv, Loutsk, Kiev. L’Ukraine a été la cible, lundi 26 août au matin, de la plus importante attaque de missiles et de drones russes depuis le début de l’invasion, en février 2022.

[…] Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé, sur sa chaîne Telegram, que les forces russes avaient lancé « plus de cent missiles de types divers et une centaine de [drones] Shahed » kamikazes. Cent vingt-sept missiles et 109 drones d’attaque, a précisé en fin de journée l’état-major ukrainien.

[…] De son côté, le ministère russe de la défense a indiqué avoir mené une « frappe massive » contre des sites énergétiques « permettant le fonctionnement du complexe militaro-industriel de l’Ukraine » ainsi que sur des « sous-stations électriques » dans neuf régions du pays. Des « stations de compression » du réseau gazier ont également été touchées dans les régions de Lviv et de Kharkiv, affirme un communiqué.

[…] Les Ukrainiens peinent à arrêter les frappes combinées de missiles et de drones russes lancées sur le territoire en raison d’un manque de moyens au niveau de la défense antiaérienne du pays. Mardi 20 août, le commandant en chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, a d’ailleurs donné un aperçu des taux d’interception de missiles et de drones depuis le début de l’invasion. Ainsi, sur les 9 627 missiles et 13 997 drones russes lancés sur le territoire ukrainien, respectivement 2 429 et 9 272 ont été interceptés par les forces armées. […]

Le Monde, L’Ukraine touchée par la plus importante campagne de frappes russes

Lundi 26/8, 22h15

Koursk.

Compte tenu de la gravité de la situation, je dirige personnellement la mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire de Koursk (KNPP), en Fédération de Russie.

La sûreté et la sécurité de toutes les centrales nucléaires sont une préoccupation centrale et fondamentale pour l’AIEA.

Depuis les nouveaux développements et l’intensification des activités militaires à proximité du KNPP, j’ai suivi de près les développements sur le terrain, notamment en ce qui concerne l’usine. Il est important que nous soyons présents lorsque l’Agence est appelée à remplir son mandat consistant à garantir que le nucléaire soit utilisé de manière pacifique. […]

AIEA, Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur la centrale nucléaire de Koursk, traduction automatique

Lundi 26/8, 8h15

La farandole du nuc.

Pékin a donné mardi le feu vert à 11 nouveaux réacteurs, pour un investissement de moins de 28 milliards d’euros, selon le média chinois Jiemian. En comparaison, le coût prévisionnel du programme de construction des six nouveaux réacteurs (EPR) commandés par l’Etat français est de 67,4 milliards d’euros, selon les Echos.

Ramenés à leur puissance – 1,1 gigawatt (GW) pour la plupart d’entre eux, des Hualong One et des CAP1000 selon WNN, organe de la World Nuclear Association – les 11 réacteurs chinois ont un coût environ trois fois inférieur aux futurs EPR, sans prendre en compte le coût du financement.

Un écart de prix d’abord dû aux économies d’échelle que réalise la Chine, où 27 réacteurs sont actuellement en construction, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique.

[…] Au-delà du coût de construction, la Chine profite également d’un accès privilégié au capital. […] Or pour les investisseurs, financer une centrale est considéré comme « risqué », en raison « du risque régulatoire » et du « risque politique » que comporte ce type de chantier, explique François Lévêque, professeur d’économie à Mines ParisTech. […] « Les prêteurs demandent donc un taux relativement élevé », indique François Lévêque, là où en Chine, les projets nucléaires « ne sont pas plombés par tout cela: le coût du capital est très faible. C’est l’Etat chinois qui paie ».

[…] Mais les garanties d’Etat n’empêchent pas l’atome de coûter extrêmement cher en cas de gros retards de livraison, à l’instar de l’EPR de Flamanville, dont la facture s’élève après 12 ans de retard à plus de 19 milliards d’euros, dont 3 milliards d’euros de « surcoût de financement », selon la Cour des Comptes.

De son côté, la Chine, qui déclare construire ses centrales en 56 mois, ambitionne de les exporter bon marché. L’un de ses réacteurs, le Hualong-1, est déjà commercialisé à l’étranger (Pakistan, Argentine), sans jamais, pour l’instant, avoir trouvé preneur en Europe. Mais « si la Chine commence à proposer du nucléaire à prix très compétitif, certains pays de l’Est, qui n’ont pas une industrie nucléaire propre et veulent se défaire du russe Rosatom, pourraient être tentés », estime Nicolas Goldberg.

Connaissance des énergies, Pourquoi les réacteurs nucléaires chinois coûtent moins cher que les français

Selon le premier secrétaire du cabinet, Musalia Mudavadi, le Kenya prévoit de construire la centrale nucléaire d’ici à 2034, tandis qu’un réacteur de recherche devrait être mis en service au début des années 2030.

La centrale, qui devrait être située sur la côte de l’océan Indien, suscite déjà des objections de la part de militants et d’habitants qui s’inquiètent pour la sécurité et la protection de l’environnement. « Au lieu de poursuivre un programme nucléaire qui met en danger la vie et les moyens de subsistance de notre peuple, nous demandons instamment au gouvernement d’investir dans des sources d’énergie renouvelables plus sûres, plus propres et plus durables », a déclaré l’Alliance antinucléaire kényane.

Les médias kényans estiment le coût de la centrale de 1 000 mégawatts à 500 milliards de shillings kenyans (3,5 milliards d’euros). Le projet vise à accroître la capacité énergétique du Kenya, à réduire les émissions de CO2 et à créer de nouvelles opportunités d’emploi, a expliqué Mudavadi. […]

Jeune Afrique, À son tour, le Kenya entre dans la course au nucléaire

Il y a 7 ans, la population suisse adoubait la nouvelle loi sur l’énergie, confirmant dans les urnes la décision du Conseil fédéral de sortir du nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Mais les temps changent vite: alors que le conseiller fédéral UDC Albert Rösti souhaite aujourd’hui lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales, les partisans de l’atome œuvrent en coulisses pour trouver de quoi financer des réacteurs, selon la NZZ am Sonntag.

Et ils ne vont pas chercher trop loin: selon eux, le fonds pour les énergies renouvelables, qui soutient l’énergie éolienne, hydraulique et solaire, devrait également alimenter le nucléaire. «Le Conseil fédéral devrait promouvoir toutes les formes d’énergie de manière égale», assure le président de l’UDC Marcel Dettling, interrogé par l’hebdomadaire alémanique. Selon lui, «si le gouvernement fédéral place l’énergie nucléaire sur le même plan que l’énergie solaire et éolienne, il y aura aussi des investisseurs qui voudront construire une nouvelle centrale.»

[…] S’il ne se dit pas surpris par cet appel des partisans du nucléaire à des subventions, étant donné que «l’énergie nucléaire n’est pas compétitive», le président du parti vert’libéral Jürg Grossen réagit fortement dans la NZZ am Sonntag: «Ce que la droite prévoit ici est une attaque très culottée contre les énergies renouvelables.» Après avoir rappelé que le peuple suisse a adopté en juin une nouvelle loi fixant des objectifs contraignants en matière d’énergies renouvelables, Jürg Grossen ajoute: «Voulons-nous vraiment subventionner une technologie du dernier millénaire qui laisse derrière elle des déchets radioactifs pour des milliers de générations ?» […]

Le Temps, Les pro-nucléaires veulent puiser dans le fonds pour les énergies renouvelables
Jozef Síkela, ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce. [Union européenne]

Officiellement candidat de la République tchèque pour un poste de commissaire européen, le ministre de l’Industrie et du Commerce Jozef Síkela se verrait bien reprendre le portefeuille de l’énergie. Ses positions en faveur du nucléaire notamment, trouvent déjà une oreille attentive à Paris.

Après avoir été désigné par la République tchèque pour un poste de commissaire européen, Jozef Síkela a présenté sur X ses priorités mercredi 21 août. Ce dernier veut s’engager pour la sécurité énergétique, l’énergie bas carbone et le renforcement des liaisons électriques à l’intérieur de l’Union européenne (UE).

[…] Mais le point fort de Jozef Síkela est sans doute sa capacité à se faire bien voir à Paris, puisque le Tchèque a ces dernières années travaillé à la promotion de l’énergie nucléaire au sein des cercles européens.

[…] Les États membres ont jusqu’au 30 août pour désigner leurs candidats aux postes de commissaires européens. La présidente de la Commission s’entretiendra ensuite avec les candidats et leur attribuera des portefeuilles, puis le Parlement interrogera publiquement chaque candidat avant de décider d’approuver ou non le Collège des commissaires.

Euractiv, Un ministre tchèque pro-nucléaire vise le poste de commissaire à l’Énergie

Lundi 26/8, 8h05

Telegram (suite).

Les autorités françaises ont arrêté le fondateur de Telegram, Pavel Durov, le 24 août, suscitant l’inquiétude des blogueurs ultranationalistes russes quant à leur capacité à rendre compte librement de la guerre en Ukraine. ISW n’a cependant observé aucune preuve directe indiquant que l’arrestation de Durov affecterait les opérations de Telegram à court terme.

[…] Le Kremlin cherche depuis longtemps à contraindre Durov et Telegram à se conformer aux efforts de censure russe et à renforcer son contrôle sur les blogueurs ultranationalistes russes. Le président russe Vladimir Poutine et Durov étaient tous deux à Bakou, en Azerbaïdjan, le 20 août, et Poutine aurait refusé une invitation à rencontrer Durov pour des raisons non précisées. L’arrestation de Durov ne présage pas nécessairement de changements significatifs dans la modération du contenu de Telegram ou dans l’accès à Telegram en Russie et en Ukraine, et ISW n’a pas encore observé de changement dans la façon dont les sources russes utilisent Telegram pour rendre compte de la guerre en Ukraine après l’arrestation de Durov. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 25 août, traduction automatique

Lundi 26/8, 8h00

Législatives françaises (en passant).

Chappatte, En attendant un gouvernement

Dimanche 25/8, 21h35

Belarus.

Les forces armées biélorusses « concentrent un nombre important de personnel » ainsi que des armes le long de la frontière nord de l’Ukraine avec la Biélorussie « sous couvert d’exercices », a averti le ministère ukrainien des Affaires étrangères le 25 août, citant des informations recueillies par les sources des renseignements du pays.

Minsk concentre des forces d’opérations spéciales, ainsi que des armes, notamment des chars, de l’artillerie, des systèmes de fusées à lancement multiple (MLRS), des systèmes de défense aérienne et des équipements d’ingénierie près de la ville biélorusse de Gomel, indique un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères. La ville se situe à environ 30 kilomètres de la frontière biélorusse-ukrainienne.

[…] « Nous avertissons qu’en cas de violation de la frontière ukrainienne par la Biélorussie, notre État prendra toutes les mesures nécessaires pour exercer le droit de légitime défense garanti par la Charte des Nations Unies », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.

[…] Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a en outre averti que les troupes biélorusses menant des exercices à proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl constitueraient « une menace pour la sécurité nationale de l’Ukraine et la sécurité mondiale ». […]

The Kyiv Independent, La Biélorussie rassemble un nombre important de troupes et d’armes le long de la frontière ukrainienne « sous couvert d’exercices », selon l’Ukraine, traduction automatique
Gomel (BY) à 130 km à vol de drone de Tcherno (UA), Google Earth, capture d’écran

Dimanche 25/8, 21h20

Telegram.

Pavel Durov, le fondateur et PDG de l’application de messagerie Telegram, a été arrêté à son arrivée en France samedi 24 août, dans le cadre d’une procédure accusant Telegram de complicité dans de nombreux dossiers liés aussi bien au trafic de drogues, à l’apologie du terrorisme et au cyberharcèlement.

[…] Au cœur du dossier se trouvent des accusations récurrentes sur l’absence de modération de la plateforme gérée par M. Durov. Avec près d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, dont une large partie dans les anciennes républiques socialistes dont la Russie et l’Ukraine, Telegram est devenu, avec WhatsApp, l’une des plus importantes messageries au monde. Un succès lié à ses fonctionnalités de groupes de discussion, mais aussi à sa large absence de modération.

Libertarien revendiqué, M. Durov se dit en effet opposé à toute « censure », et son application ne collabore que très marginalement avec les réquisitions judiciaires et les demandes de fermeture de comptes ou de groupes de discussion. Une situation mise à profit par de nombreux utilisateurs : quelques minutes de recherche dans Telegram suffisent pour y trouver des groupes de vente de drogue ou de faux papiers, faisant l’apologie du terrorisme ou promouvant des escroqueries aux cryptomonnaies.

[…] L’arrestation de M. Durov est d’autant plus surprenante qu’il y a trois ans, il avait discrètement obtenu la nationalité française, vraisemblablement à l’issue d’une procédure rare – et très politique – dite de « l’étranger émérite », qui permet au gouvernement d’accorder un passeport français à un étranger qui contribue au « rayonnement international de la France ». Cette procédure, à l’initiative du ministère des affaires étrangères, est généralement utilisée au bénéfice d’artistes ou de célébrités francophones et francophiles : elle a aussi, ces dernières années, bénéficié à une poignée d’entrepreneurs.

[…] Après son départ [de Russie], il avait installé le siège social de Telegram à Dubaï, où il réside principalement. Il a affirmé à de multiples reprises que sa société n’avait plus aucun lien avec la Russie. Ce qui n’a pas empêché la diplomatie russe de s’emparer de son arrestation : tout en reconnaissant ne pas avoir été saisi d’une quelconque demande par Telegram ou son PDG, le ministère des affaires étrangères a annoncé dimanche qu’il avait « pris toutes les mesures pour tenter de clarifier la situation » de Pavel Durov, décrit par la diplomatie russe comme un « citoyen russe » […]

[…] Dès samedi soir, la machine à propagande du Kremlin s’est mise en branle. Les autorités russes et leurs relais médiatiques dénoncent depuis l’arrestation de Pavel Durov et, selon une stratégie désormais bien rodée, accusent la France d’être un pays liberticide.

[…] Pour l’entreprise, l’arrestation de M. Durov pourrait avoir de lourdes conséquences. Si Pavel Durov a affirmé à plusieurs reprises avoir prévu un plan de secours pour assurer la continuité du service en cas d’arrestation, il est jusqu’à présent très directement impliqué dans sa gestion au quotidien, prenant des décisions concernant des éléments techniques ou des points de détail d’évolution de l’interface. […]

Le Monde, L’arrestation en France de Pavel Durov, le PDG de Telegram, une première mondiale
Pavel Durov, PDG et co-fondateur de Telegram, s'exprime sur scène lors de la première journée de TechCrunch Disrupt SF 2015 au Pier 70 le 21 septembre 2015 à San Francisco, en Californie. (Photo de Steve JENNINGS / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / AFP)

[…] Au-delà des effets de propagande orchestrés sur cette vaste plateforme de « blogs » personnels, il y a une réalité : en deux ans et demi d’ « opération spéciale » du Kremlin en Ukraine, Telegram est devenu un puissant canal utilisé par les réseaux militaires russes, y compris sur le terrain. Incontrôlable a priori par les services de renseignement occidentaux mais aussi russes, Telegram est l’une des bases des communications militaires sur le front et d’échanges d’informations sur l’arrière-front.

L’an passé, Evgueni Prigojine, le chef de la milice Wagner, en avait fait son principal réseau de communication pour critiquer le haut commandement et appeler au soutien dans l’opinion publique. Pour les Russes – y compris parmi les soldats – en quête d’informations au-delà des messages officiels des télévisions du Kremlin, Telegram fait donc partie du quotidien. Or, depuis 24 heures, des consignes ont été passées dans l’état-major russe pour leur demander de cesser d’utiliser l’application. En parallèle, la propagandiste Margarita Simonyan a appelé les utilisateurs à supprimer tous leurs messages sensibles. D’où un début de vent de panique : si l’arrestation de Pavel Durov mène à l’interdiction, pour ses soldats, d’utiliser Telegram, comment faire pour continuer à échanger ?

Pour les blogueurs militaires en tout genre, c’est une évidence : l’arrestation de Pavel Durov s’inscrit dans la guerre menée par l’Occident contre la Russie. « Telegram est actuellement la base de nos communications militaires. Désormais, tout est en péril », prévient Alexeï Soukonkine, l’un de ces « commentateurs » militaires, sur sa chaîne Telegram. D’autres, tel le blogueur Roman Alekhine, commencent à s’inquiéter des effets pratiques de cette arrestation : « Dès que Durov rendra les clés de Telegram, et ce n’est qu’une question de temps, et en l’absence [d’outils de communication efficaces], notre armée deviendra encore plus vulnérable », redoute Roman Alekhine. Rybar, la chaîne Telegram proche du ministère russe de la Défense, résume le problème : « La police française a arrêté le chef du principal moyen d’échange d’informations au sein des forces armées russes. Ils nous enlèvent notre seule communication plus ou moins normale ! ».

[…] Sur ces chaînes militaires, ils sont du coup désormais nombreux à exprimer une vieille demande : la création d’une messagerie proprement russe, pour ne plus dépendre de Telegram. […] « Ce serait triste et drôle tout à la fois si l’arrestation de Pavel Durov servait de catalyseur aux changements », ironise Rybar, rappelant « les problèmes accumulés depuis deux ans et sur lesquels, pour une raison quelconque, les départements concernés ont préféré fermer les yeux ». Une voix critique parmi d’autres, encore aujourd’hui possible sur Telegram.

Le Monde, Après l’arrestation de Pavel Durov, vent de panique dans les chaînes Telegram russes pro guerre

Dimanche 25/8, 13h00

C’est dimanche, le pape a dit.

« On ne touche pas aux Églises » : le pape François a condamné l’interdiction par Kiev de l’Église orthodoxe ukrainienne liée à Moscou. « En pensant aux lois récemment adoptées en Ukraine, je crains pour la liberté de ceux qui prient », a déclaré le pape au lendemain de la promulgation, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, d’une loi interdisant l’Église orthodoxe liée à Moscou, une décision dénoncée par la Russie comme une « persécution ». […]

Le Monde, Live

Dimanche 25/8, 8h50

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] alors que l’offensive surprise lancée le 6 août dernier par l’armée ukrainienne contre la région russe de Koursk appelait « normalement » une réponse rapide, massive et brutale de la Russie, Poutine a choisi une toute autre stratégie : le déni.

Refusant probablement d’aller dans ce qu’il craint être un piège tendu par l’Ukraine, le président russe n’a surtout pas diminué son offensive contre le Donbass au centre du front, où se concentrent les meilleures unités militaires du Kremlin.

Situation générale en Ukraine au 22 août 2024 par War Mapper

Et pourtant, avec déjà trois semaines d’occupation et plus de 1000 km² de territoire russe occupés dans la région de Koursk, l’échec de la riposte russe est patent et la confusion règne sur son propre territoire. La ligne de contact est en continuelle évolution dans un espace où chaque faille est exploitée par des unités ukrainiennes rapides et mobiles, ce qui perturbe toute réponse coordonnée et cohérente de l’armée russe.

Alors que Poutine aurait dû logiquement se rendre dans la région pour montrer l’importance qu’il accorde à une riposte efficace, il a tout au contraire décidé d’aller visiter des républiques « périphériques », comme la Tchétchénie où il n’avait pas mis les pieds depuis 13 ans, comme s’il voulait montrer à sa population le peu d’intérêt qu’il portait au sujet, et à l’Ukraine qu’il partait exactement en sens inverse du piège qui lui était tendu.

[…] Poutine cherche probablement à transformer cette provocation de l’Ukraine – la première incursion d’une puissance étrangère sur le territoire russe depuis la seconde Guerre mondiale – en une forme de normalité dont il ne faut pas s’inquiéter. Une situation à laquelle il convient de s’habituer, simple épiphénomène de son opération de « libération des nazis » en Ukraine.

[…] Pour autant, l’Ukraine multiplie les attaques surprises sur le territoire russe […] L’Ukraine a même envoyé une vague de drones contre la capitale Moscou, que le maire a bien essayé de présenter comme un échec, mais en reconnaissant de fait que des bombes ukrainiennes volent au-dessus de la tête de ses concitoyens…

[…] Il est compliqué de mesurer les effets réels de ces opérations ukrainiennes sur l’opinion publique russe. Même si personne ne doute que la population ne se révoltera pas contre le maître du Kremlin, il est de plus en plus difficile pour Poutine de faire croire à sa puissance quand les faits mettent en lumière sa fragilité et ses faiblesses : Il est dans les faits incapable de défendre la frontière russe, alors qu’il prétendait soumettre un pays voisin en quelques semaines.

[…] Les semaines qui viennent devraient voir logiquement se multiplier des coups d’éclat de l’Ukraine, conformément à cette stratégie de « David contre Goliath », pour ne surtout pas s’opposer frontalement à la puissance de destruction russe, mais pour utiliser au mieux toutes les faiblesses de son régime autocratique aussi puissant en apparence qu’il est fragile en réalité. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, […] Ukraine : face aux défis de Zelensky, Poutine s’inscrit dans le déni

Samedi 24/8, 23h15

Inde.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a réaffirmé le soutien de l’Inde à la paix en Ukraine sur la base de la participation de l’Inde au sommet de paix de juillet 2024 en Ukraine et a signé plusieurs accords de coopération bilatéraux lors d’une visite en Ukraine.

Modi est arrivé à Kiev le 23 août après sa visite en Pologne le 21 août, marquant la première fois qu’un Premier ministre indien se rend en Ukraine depuis l’établissement des relations bilatérales en 1992.[39] Modi et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont publié une déclaration commune soulignant leur engagement à garantir une « paix juste et durable en Ukraine » fondée sur les principes du droit international tels que « le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États ». Cette déclaration contraste avec Les appels précédents et plus généraux de Modi à la paix et à la diplomatie lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou en juillet 2024.

[…] La visite de Modi en Ukraine marque une inflexion politique significative dans la politique étrangère de l’Inde à l’égard de l’Ukraine et pourrait indiquer un effort indien pour adopter une position pro-ukrainienne plus forte que New Delhi ne l’a fait auparavant, malgré les relations historiques étroites et de longue date entre l’Inde et Moscou. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23 août, traduction automatique

Samedi 24/8, 17h45

Le point de vue militaire de Michel Goya.

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion avec des responsables de la sécurité et des gouverneurs régionaux pour discuter de la situation dans le sud du pays à la suite d'une incursion des troupes ukrainiennes le 12 août 2024. Spoutnik/Gavriil Grigorov /Kremlin via REUTERS

[…] On en sait maintenant un peu plus sur les intentions ukrainiennes dans leur offensive dans la province russe de Koursk. Une telle opération pouvait consister en un grand raid, visant à détruire et ébranler autant que possible les forces et le pouvoir russe avant de revenir en Ukraine, ou en une opération de conquête de territoire. L’ampleur des moyens déployés, le temps passé, le plan de cloisonnement du district de Glushkovo par la destruction des ponts précédant très probablement une nouvelle attaque ukrainienne de ce côté, semblent indiquer le choix de la seconde option.

Pour être plus précis, on s’oriente visiblement vers une opération de conquête limitée visant à prendre une zone suffisamment pour être significative stratégiquement, il faut alors compter en milliers de km 2 , et défendable opérationnellement, c’est-à-dire s’appuyant sur des défenses naturelles, comme la rivière Seym, et des retranchements, tout en étant, comme les Égyptiens en octobre 1973, dans la bulle de protection et d’appui de la défense aérienne et de l’artillerie à longue portée avec par ailleurs des lignes logistiques relativement courtes et protégées. La poche actuellement tenue, plus celle à venir du district de Glushkovo entre la frontière et la Seym, correspond déjà à ces critères. Elle peut encore être étendue, mais sans doute pas beaucoup plus, la phase fluide du combat de manœuvre commençant à faire place à la création d’une ligne de front avec l’engagement des renforts russes.

Il est ainsi très peu probable, et sans doute pas souhaitable, que les Ukrainiens aillent très au-delà de la zone actuelle en direction de Koursk par exemple ou même de la centrale nucléaire de la province. En stratégie comme dans beaucoup d’autres choses, il faut savoir où s’arrête ce qui suffit. […] La plupart [des] gains stratégiques ont déjà été obtenus et contrôler 4 000 ou 6 000 km2 au lieu des 2 000 qui peuvent être espérés à court terme ne les multiplierait pas par deux ou trois.

Ceux-ci sont déjà considérables et d’abord politiques. On les a déjà évoqués dans le dernier billet, ils n’ont pas changé. Comme un gros chat de Schrödinger, considéré comme à la fois vivant et mort avant qu’on découvre son état réel en ouvrant sa boîte, Poutine pouvait être considéré à la fois comme extrémiste et timoré face à la perspective de déclarer la guerre. Après quelques jours de sidération, comme chaque fois qu’il est surpris, Vladimir Poutine a finalement montré qu’il avait finalement plus peur des réactions internes à une mobilisation guerrière que des Ukrainiens.

Il n’y a que deux emplois possibles de la force légitime, la guerre et la police. Poutine a choisi de qualifier l’opération ukrainienne d’« attaque terroriste » et d’en confier la gestion a des siloviki – les hommes des services de renseignement et de police – plutôt qu’à de vrais généraux. Ce sont pourtant les régiments et brigades déployés en urgence à Koursk qui colmatent vraiment la brèche et s’efforcent de cristalliser une nouvelle ligne de front en défendant toutes les localités.

[…] Pas de surprise non plus pour les Ukrainiens du côté des Alliés occidentaux placés devant le fait accompli d’emploi de leurs armes et équipements sur le sol russe. Cet emploi n’a pas, comme c’était prévisible, provoqué la foudre russe sur le territoire des pays fournisseurs, et ceux-ci sont obligés de suivre. On n’imagine pas en effet de se ridiculiser en demandant le retour immédiat des véhicules Marder allemands ou Stryker américain, voire VAB français, sur le sol ukrainien ou d’interdire d’utiliser les lance-roquettes HIMARS ou les bombes AASM après leur démonstration d’efficacité contre les forces ennemies sur le sol russe. C’est une autre évolution considérable qui peut, en liaison avec la décision américaine de fournir également des missiles air-sol à longue portée, peut doper la campagne de frappes ukrainienne.

Au regard de cette impuissance russe de matamore, on ne peut au passage n’avoir que des regrets sur la faiblesse de notre attitude face à la Russie depuis des années et particulièrement juste avant la guerre en 2022. On ne parlait que de « dialogue » comme attitude possible face à la Russie dans nos documents possibles, affublé parfois de « ferme », mais timidement parce qu’on avait supprimé tous les moyens qui permettaient de l’être. Nous avons cru la Russie forte et nous nous savions faibles, nous avons donc été lâches et longtemps encore après que la guerre a commencé. Pour paraphraser Péguy, nous avons expliqué que nous voulions conserver nos mains pures pour cacher que nous n’avions plus de mains.

[…] En attendant, la guerre de corsaires à l’ukrainienne a de beaux jours devant elle, multipliant les coups afin d’user l’adversaire et de remonter le moral de tous à coups de communiqués de victoires. Pour autant, pour gagner vraiment une guerre il faut livrer des batailles et planter des drapeaux sur des villes et on attend les Ukrainiens surtout dans le Donbass. Il y a peut-être à cet égard un espoir même si les dernières nouvelles dans la région de Toretsk et de Pokrovsk ne sont pas bonnes.

Il faut se rappeler du sentiment dominant à l’été 2022 alors que les villes de Severodonetsk et de Lysychansk venaient d’être prises par les Russes après des mois de combats acharnés. Tous les pro-russes de France et de Navarre (re)chantaient victoire ou demandaient la reddition des Ukrainiens « pour abréger leurs souffrances (et nos dépenses) ». Les choses paraissaient en effet inéluctables devant les multiples et inexorables attaques de grignotage russes. Et puis, les Russes se sont arrêtés d’un coup, victimes d’épuisement alors que de l’autre côté les forces ukrainiennes montaient rapidement en puissance grâce à un effort particulier de mobilisation et l’apport occidental, avec à l’époque l’apport d’une artillerie occidentale. On avait alors assisté à un croisement des courbes stratégiques chères au général Svetchine, l’idole du sacro-saint art opératif soviétique, qui a duré jusqu’aux victoires spectaculaires dans les provinces de Kharkiv et de Kherson jusqu’à la fin du mois de novembre, jusqu’à ce que survienne un nouvel équilibre du fait des adaptations russes dans l’urgence.

J’ai le sentiment, mais peut-être s’agit-il simplement d’un biais optimiste, qu’à force d’efforts à l’avant et d’usure à l’arrière les Russes commencent un peu à atteindre leur point culminant face à la réorganisation des forces ukrainiennes aidées à nouveau puissamment par les Occidentaux, les Américains en premier lieu. […]

La voie de l’épée, Michel Goya, Des coups et des douleurs

Samedi 24/8, 17h30

Libération.

Le président Volodymyr Zelensky a confirmé le 24 août que 115 soldats ukrainiens avaient été ramenés de captivité russe.

Des soldats de la Garde nationale, de l’armée, de la marine et du service national des gardes-frontières figuraient parmi les personnes rapatriées. Le médiateur Dmytro Lubinets a déclaré que parmi les prisonniers de guerre figuraient des défenseurs d’Azovstal , les soldats qui ont défendu le dernier bastion de l’Ukraine à Marioupol occupé, et des gardes nationaux stationnés à la centrale nucléaire de Tchernobyl. D’autres militaires qui défendaient les oblasts de Kiev, Donetsk, Louhansk et Kherson ont également été ramenés.

[…] C’est le 55ème échange de prisonniers de ce type , a déclaré Lubinets [le médiateur chargé des droits humains ukrainien]. Au total, 3 520 prisonniers de guerre ukrainiens ont été rapatriés depuis le début de la guerre à grande échelle, a-t-il ajouté. […]

The Kyiv Independent, 115 soldats ukrainiens sont revenus de captivité russe, confirme Zelensky, traduction automatique

Samedi 24/8, 9h05

Indépendance.

Natalia Gumenyuk : Après une année difficile, les Ukrainiens voient de l’espoir et un réel changement dans l’offensive de Koursk — […] Comme l’a dit l’artiste et soldat ukrainien Yuri Stetskyk, aujourd’hui porté disparu : « La guerre n’est pas la fin de la vie , mais un travail long et dur ». Les Ukrainiens considèrent la guerre comme un travail dur et nécessaire, tout comme un pompier ou un chirurgien n’arrêterait pas une opération de sauvetage ou une opération chirurgicale simplement parce qu’ils sont fatigués. Au-delà des gains militaires stratégiques, l’offensive de Koursk est considérée comme une réalisation importante qui aide les Ukrainiens à continuer de respirer, à profiter de l’occasion pour redistribuer les ressources et à faire peser au moins une partie du fardeau de la guerre sur les épaules des troupes russes.

Andrey Kurkov : Toute action décisive semble impossible, mais il n’y a pas de désespoir — Un nouveau retard dans la livraison de l’aide militaire de nos alliés m’amène à me demander si certains de ces retards sont délibérés. La guerre s’éternise. Pour la troisième fois, l’Ukraine doit célébrer sa fête d’indépendance sous le feu des roquettes et des drones, scotché aux rapports des premières lignes de la guerre russo-ukrainienne. Il y a un fort sentiment de ralentissement total. Il semble impossible d’imaginer une quelconque action dynamique – quoi que ce soit qui puisse soudainement mettre un terme à cette guerre ou changer radicalement son cours pour le mieux. L’espace d’un bref instant, l’éclatement de l’opération Koursk a redonné vie à la société ukrainienne, mais déjà nous sommes à nouveau figés dans l’observation tendue de l’avancée de l’armée russe à l’Est.

Le moral reste néanmoins ferme. Il n’y a ni dépression ni désespoir. Les Ukrainiens qui ont choisi de rester dans leur pays espèrent une issue positive à la guerre. Ils se méfient peut-être du concept de « victoire » et de « libération complète des territoires occupés », et pourtant, si on le leur demande, l’autocensure patriotique étouffera tout doute quant à une éventuelle victoire de l’Ukraine. […] Avant la guerre, le jour de l’indépendance semblait être pour beaucoup – moi y compris – un événement beaucoup plus formel organisé par l’État pour les médias plus que pour le peuple. Même si chaque fois qu’il y avait des événements majeurs et politiquement difficiles, comme la révolution orange, l’importance de cette journée devenait de plus en plus grande. C’est désormais définitivement le moment où tous les Ukrainiens doivent réfléchir et s’inquiéter.

Olga Chyzh : Poutine est sous pression et ses options diminuent — L’opération Koursk a révélé à quel point la stratégie de défense russe dépend de la peur d’une escalade de la part de l’Occident. Chaque brèche dans les soi-disant « lignes rouges » russes – qu’il s’agisse de chars, d’avions ou de missiles – révèle que les menaces de Moscou sont creuses. Même Poutine semble reconnaître que ses bruits de sabre nucléaire ont perdu de leur mordant. Sur le plan intérieur, Poutine peut paraître invulnérable. Ses opposants politiques sont morts, exilés ou emprisonnés. Pourtant, alors que les chars donnés par l’Occident arrivent en Russie, Poutine vit son cauchemar. Autrefois vénéré comme le maître stratège qui a reconquis la Crimée avec à peine un coup de feu, il risque désormais de réduire son héritage à un bourbier sanglant. Ses lieutenants du FSB le soutiennent peut-être , leurs destins étant liés, mais en termes de stratégie militaire, il est à court d’options.

De nouvelles mobilisations donnent des résultats décroissants. Il est peu probable que le transfert du commandement à des confidents de confiance et les purges militaires en cours améliorent la position de la Russie sur le champ de bataille. Après tout, les truands font de mauvais généraux. À la manière russe classique, le dernier espoir de Poutine est peut-être la chance, mais le destin favorise ceux qui sont préparés. Et l’Ukraine a pris cette leçon à cœur.

The Guardian, À l’occasion du troisième « jour de l’indépendance » de l’Ukraine, quel avenir pour son peuple ?

Samedi 24/8, 9h00

RIP.

Il y a les «lieux à voir avant de mourir», mais également les «lieux à voir avant qu’ils ne meurent». La beauté ne dure pas et voit parfois sa longévité réduite par l’activité humaine. Certains sites touristiques, nous dit un article publié par l’université du Kansas, doivent désormais composer avec ce qu’on peut appeler l’«éco-nécrotourisme», cette peur de la fin qui motive les visites.

[…] ce phénomène se traduit donc dans les rubriques des guides touristiques: le thème «les lieux à voir avant qu’il ne disparaissent» étant souvent mis en avant. C’est l’illustration du développement d’un genre nouveau d’écotourisme, celui qui va au chevet des sites menacés ou condamnés. Les glaciers, la forêt amazonienne, la Grande Barrière de corail ou la cité de Venise attirent les curieux inquiets de ne plus avoir l’opportunité de voir ces lieux dans quelques décennies. Un «tourisme de la dernière chance», dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde.

[…] Les auteurs de l’étude notent une autre motivation, plus récente, à cette forme de tourisme, une forme de deuil écologique portés par des touristes éco-engagés. Ce phénomène prend parfois des formes aussi concrètes que des funérailles organisées en Islande pour commémorer la disparition d’un glacier en août 2019 ou les émojis «triste» sous une publication Facebook du ministère de l’Environnement équatorien, qui annonçait en mai 2021 l’effondrement de l’arche de Darwin dans l’archipel des Galápagos (à l’ouest de l’Équateur), à cause de l’érosion naturelle.

[…] Les auteurs de l’étude préconisent de prendre en compte cette tristesse et d’accompagner les derniers visiteurs. Ces ultimes touristes doivent être informés, préparés et conscients du caractère éphémère de ce qu’ils voient. «Il y a le défi de la transmission de la mémoire, les nouvelles générations ne verront pas les sites de la même manière que les générations précédentes et ne s’en souviendront pas de la même manière, prédit Robin Kundis Craig. Mais nous devons commencer à nous pencher sur ces questions et à anticiper l’évolution des visites.»

Si vous vous préparez à aller rendre un dernier hommage à un site agonisant — un glacier, une île abritant des espèces animales uniques ou une plage pas encore bétonnée sur la côte bretonne —, demandez-vous si c’est pertinent d’y aller en avion. Est-ce que ce site l’aurait voulu? Peut-être qu’un simple «RIP le glacier» sur Insta sera suffisant.

Korii, L’«éco-nécrotourisme», l’encombrant hommage à des sites voués à disparaître

Samedi 24/8, 8h50

America, America.

Depuis le retrait de Joe Biden de la course à la présidence, le renouveau du Parti démocrate a défié pratiquement toutes les attentes. La vice-présidente Kamala Harris a rapidement et habilement rassemblé les démocrates derrière elle, évitant ainsi une lutte intestine lors de la convention et écartant l’idée d’un « coup d’État » contre le président en exercice. Son choix de Tim Walz comme candidat à la vice-présidence a été populaire, surtout en comparaison de la décision de Donald Trump de se présenter aux côtés du « guerrier culturel » maussade et hypocrite notoire J.D. Vance (qui, il n’y a pas si longtemps, qualifiait son nouveau patron d’« Hitler de l’Amérique »). Les craintes que des manifestations anti-guerre ne viennent entacher la convention démocrate de Chicago, comme cela s’était produit en 1968, se sont révélées infondées. Les manifestations prévues n’ont pas eu lieu.

La convention elle-même a été un succès remarquable, les orateurs ayant fortement insisté sur les thèmes de la « joie » et de la « liberté », soulignant la nécessité d’améliorer le quotidien des Américains ordinaires et de tenir le gouvernement à l’écart du corps des femmes après l’annulation de Roe v. Wade par la Cour suprême conservatrice, qui garantissait le droit à l’avortement. Joe Biden avait entièrement axé sa campagne de réélection sur le thème du « sauvetage de la démocratie », ce qui n’était guère attrayant pour ceux qui n’étaient pas déjà dans son camp. Dans son discours de remerciement, Kamala Harris a clairement et vigoureusement souligné la menace que Trump fait peser sur la démocratie américaine. Même si « Donald Trump n’est pas un homme sérieux », a-t-elle souligné, le péril qu’il incarne doit être pris au sérieux.

Mais cette mise en garde est intervenue entre une description émouvante de sa propre éducation et des ferventes expressions de patriotisme. Oui, le discours était décousu et peu précis, à l’instar de la plupart des discours oratoires américains contemporains. Il n’a pas eu la puissance, que ce soit dans son contenu ou dans sa prononciation, des performances incandescentes réalisées deux soirs plus tôt par Michelle et Barack Obama (Barack, soit dit en passant, ne doit plus être considéré que comme le deuxième meilleur orateur américain portant le nom Obama). Mais, d’un point de vue purement politique, cela n’a guère d’importance. Harris sait très bien que la plupart des électeurs ne voient pas les discours politiques en direct, dans leur intégralité, mais plutôt sous forme de courts extraits à la télévision ou sur les médias sociaux. Le discours a été rédigé en conséquence, avec des extraits sonores qui soulignent efficacement les liens de Kamala Harris avec les Américains ordinaires, sa force personnelle et son amour du pays. Dans l’ensemble, la convention devrait lui donner un nouveau coup de pouce dans les sondages.

[…] Pendant ce temps, la campagne de Trump semble battre de l’aile. Lors des rassemblements et des conférences de presse, le candidat semble être sous sédatif. Ses monologues décousus, répétitifs et souvent incohérents, composés essentiellement d’insultes grossières (il traite Harris de « tricheuse », de « communiste », de « folle », « d’idiote » et de « pro-crime ») laissent son public visiblement ennuyé. Trump continue de se plaindre de manière idiote du « coup d’État » de Harris, comme si les délégués à la convention nationale d’un parti ne pouvaient pas choisir le candidat qu’ils veulent. […]

Le Grand Continent, Élections américaines 2024 : journal d’une résistible ascension

Samedi 24/8, 8h30

C’est la fête du drapeau, c’est la fête de l’indépendance, et à cette occasion Pacha a reçu une médaille et un papier « merci ».

Olga, Viber (texte)

Vendredi 23/8, 18h50

Koursk.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été informée aujourd’hui par la Fédération de Russie que les restes d’un drone ont été découverts sur le territoire de la centrale nucléaire de Koursk.

Les fragments du drone auraient été localisés à environ 100 mètres de l’installation de stockage nucléaire de combustible usé de la centrale. L’AIEA a été informée que le drone avait été supprimé tôt le matin du 22 août.

Dans ce contexte, le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a confirmé son intention d’évaluer personnellement la situation sur le site lors de sa visite la semaine prochaine. […]

AIEA, L’AIEA a été informée de la présence d’un drone à la centrale nucléaire de Koursk et le directeur général Grossi va évaluer le site, traduction automatique

Le commandement militaire russe a récemment redéployé des éléments d’au moins un régiment aéroporté russe (VDV) de l’ouest de l’oblast de Zaporizhia en réponse à l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk, peut-être dans le but de stabiliser les lignes et d’améliorer le commandement et le contrôle (C2) des conscrits russes. […]

[…] Le commandement militaire russe aurait lourdement engagé des éléments initialement destinés à l’effort offensif russe dans le nord de l’oblast de Kharkiv pour défendre l’oblast de Koursk. […]

[…] Le rythme des opérations aériennes russes serait en baisse sur la majeure partie du théâtre [Est], bien que cette baisse du rythme puisse être temporaire et sa cause n’est pas claire.

Les porte-parole des brigades ukrainiennes opérant dans les directions de Pokrovsk et de Chasiv Yar ont tous deux signalé une diminution générale du nombre de frappes de bombes planantes et une diminution de l’activité aérienne russe le 22 août. Le porte-parole de la brigade ukrainienne opérant dans la direction de Pokrovsk a suggéré que la pénurie d’avions russes et les capacités de défense aérienne ukrainiennes dans ce secteur du front pourraient inciter l’armée russe à réduire ses activités aériennes. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22 aout, traduction automatique

Vendredi 23/8, 13h45

Fuku : oups.

A peine commencé jeudi 22 août, l’essai de récupération d’un échantillon du combustible fondu du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima a été interrompu et reporté sine die pour une bête histoire de tuyauterie mal fixée. « Il est préférable de poursuivre les travaux en toute sécurité plutôt que de se précipiter », a euphémisé Tomoaki Kobayakawa, président de la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco), propriétaire de la centrale sinistrée lors du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.

Prévu sur deux semaines, l’essai devait permettre de récupérer jusqu’à 3 grammes du corium accumulé au fond du bâtiment du réacteur 2. Le corium est un mélange de combustible nucléaire, d’éléments de structures du réacteur et du béton des enceintes de confinement, agglomérés au moment de la fusion provoquée par la perte des circuits de refroidissement endommagés par le séisme de magnitude 9 et le tsunami de plus de 10 mètres.

[…] Pour le réaliser, la compagnie d’électricité prévoyait de connecter entre eux cinq éléments de tuyauterie, numérotés de 1 à 5 et mesurant chacun 1,5 mètre de long. Or, les éléments ont été fixés dans le désordre : « [Numéro] 2, 3, 4, 1 et 5 », a admis Tepco, qui a décidé d’interrompre l’essai. « Nous cherchons à comprendre pourquoi il y a eu une erreur dans la mise en place de la canalisation », a expliqué l’entreprise, qui n’a pas indiqué de nouvelle date de reprise de l’essai. Le département de Fukushima, où se trouve la centrale, a fustigé « une erreur de débutant susceptible d’inquiéter la population »,et a demandé à Tepco de prendre des mesures pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. […]

Le Monde, Fukushima : un essai de prélèvement de débris radioactifs tourne court

Vendredi 23/8, 8h20

America, America.

Kamala Harris arrive sur scène afin d’accepter sa nomination comme candidate de son parti à l’élection présidentielle de novembre, au dernier jour de la convention nationale du parti démocrate, à Chicago, le 22 août 2024. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Soixante-quatorze jours. C’est le temps qu’il reste à Kamala Harris d’ici à l’élection présidentielle du 5 novembre. Un sprint qui va durer une éternité, où tout peut se passer après son triomphe lors de la convention démocrate qui l’a investie avec le traditionnel lâcher de ballons bleu blanc rouge, jeudi 22 août.

[…] Le discours de Mme Harris a marqué une rupture inattendue dans les débats de la convention. Les sujets internationaux avaient été complètement occultés, laissant craindre une Amérique en repli. Elle en a parlé longuement pour mieux endosser l’habit du « commandant en chef » et pour fustiger Donald Trump. L’ancien président républicain a d’abord été jeté au mépris des délégués pour avoir traité les soldats américains enterrés dans les cimetières d’Europe de « losers ».

Mme Harris a ensuite mis en garde contre son retour. « Donald Trump n’est pas un homme sérieux, mais les conséquences de remettre Donald Trump à la Maison Blanche sont extrêmement graves », a-t-elle développé, accusant son adversaire de ne vouloir servir qu’une personne : « lui-même ». Elle a accusé Donald Trump de vouloir abandonner l’OTAN, de « rouler pour les dictateurs, car il veut lui-même être un autocrate » et promis au contraire de renforcer l’alliance atlantique et de soutenir l’Ukraine.

« Montrons au monde ce que nous sommes », a-t-elle lancé vantant une Amérique impliquée dans les affaires internationales, défendant la liberté et ses valeurs. A 22 h 11, Mme Harris a réussi son examen de passage, bientôt noyée sous les ballons bleu blanc rouges et les confettis. […]

Le Monde, Présidentielle américaine : Kamala Harris veut incarner une Amérique réconciliée et optimiste

Vendredi 23/8, 8h10

Sondage.

Quatre-vingt-six pour cent des Ukrainiens souhaitent construire leur vie future en Ukraine, selon un sondage publié le 22 août par la Fondation Ilko Kucheriv pour les initiatives démocratiques.

La fondation a demandé aux Ukrainiens s’ils aimeraient construire leur vie future en Ukraine. Cinquante-neuf pour cent ont déclaré qu’ils étaient « définitivement déterminés » à rester dans le pays, et 27 % ont déclaré qu’ils étaient plus susceptibles de le faire.

L’ enquête a montré que 74 % des jeunes sont déterminés à rester en Ukraine, et ce chiffre augmente avec l’âge des personnes interrogées.

Lorsqu’on leur demande si les événements en Ukraine évoluent dans la bonne ou dans la mauvaise direction, 40 % des Ukrainiens choisissent la première option. En 2023, ce chiffre était plus élevé : 49 %, selon le sondage.

Selon l’enquête , 88 % des Ukrainiens sont fiers de leur citoyenneté. Ce chiffre reste élevé pour la troisième année consécutive : 90,5% des personnes interrogées étaient fières de leur citoyenneté en 2022, et 88,5% en 2023. […]

The Kyiv Independent, Plus de 80 % des Ukrainiens voient leur avenir en Ukraine, selon un sondage, traduction automatique

Vendredi 23/8, 8h05

Les menaces de Poutine d’utiliser des armes nucléaires se sont révélées vaines, comme le démontre la réponse désorganisée de la Russie à l’invasion de l’oblast de Koursk par l’Ukraine.
Les limites américaines quant aux endroits où leurs armes à longue portée peuvent être utilisées par l’Ukraine ont créé des zones de sécurité que la Russie peut utiliser comme sites de lancement et de stockage d’armes.

Vendredi 23/8, 8h00

Il fait très chaud (37 degrés). Ca se calme au potager. Maman est épuisée, par le travail et surtout le travail après le travail. Mais elle dit qu’elle continuera jusqu’à la victoire.

Je suis moins anxieuse. Soit parce que je me suis habituée, soit parce que la moitié de mon âme est morte et que je suis moins sensible… Mais non, rien n’est mort… Je me suis habituée.
J’ai toujours peur des bruits. Ici, quand ils constituent les trains à la gare, les wagons se choquent pour s’accrocher les uns aux autres et c’est violent. Mais je me fie à Fidèle : s’il file à la salle de bain, j’y vais aussi.

Pacha nous a acheté une station électrique [une batterie domestique], c’est américain, c’est venu en direct. […]

Olga, Viber (vocal)

Jeudi 22/8, 19h30

Pokrovsk.

Les parents cachent leurs enfants aux autorités locales pour éviter une évacuation obligatoire dans la ville de Pokrovsk, dans l’est du pays, au milieu des avertissements indiquant que les forces russes avancent rapidement.

Les communautés de Pokrovsk et de ses environs, dans l’est de l’Ukraine, sont invitées à fuir dans les deux prochaines semaines alors que les forces russes avancent – ​​et ce malgré la propre incursion de l’Ukraine sur le territoire russe qui a pris Moscou par surprise.

Jeudi, la Russie a insisté sur le fait qu’elle avait contrecarré une autre tentative ukrainienne de pénétrer dans la région frontalière de Briansk, alors que l’Ukraine continue de progresser dans la région de Koursk.

« N’attendez pas. La situation ne s’améliorera pas, elle ne fera qu’empirer. Partir. » C’est l’avertissement sévère du responsable local Yurii Tretiak, chef de l’administration militaire de la ville de Myrnohrad, qui se trouve désormais à moins de 4,8 km de la ligne de front.

[…] Mais Tretiak a déclaré que de nombreuses personnes sont encore réticentes à partir – allant même jusqu’à cacher leurs enfants aux autorités locales, encourageant l’administration militaire à effectuer des visites à domicile.

« Nous avons des cas où des parents cachent leurs enfants. Aujourd’hui (20 août), nous aurons une réunion avec la police pour discuter de la manière dont nous allons travailler avec de telles personnes, comment nous allons rechercher les parents qui cachent leurs enfants et donnent de fausses informations selon lesquelles les enfants sont partis depuis longtemps », a-t-il déclaré, alors que les dangers augmentent, certains quartiers de la ville étant confrontés à des attaques quotidiennes. […]

CNN, Les parents cachent leurs enfants aux évacuations obligatoires alors que l’Ukraine affirme que la Russie avance rapidement vers une ville clé, traduction automatique

Jeudi 22/8, 19h15

Le Kremlin semble avoir lancé une campagne de messagerie complexe visant à justifier auprès de son public national pourquoi la Russie donne la priorité au maintien de l’initiative dans l’est de l’Ukraine plutôt qu’à l’expulsion immédiate des forces ukrainiennes de l’oblast de Koursk.

Des sources gouvernementales russes proches de l’administration présidentielle russe ont déclaré au journal indépendant russe Meduza que le Kremlin tente activement de conditionner la société russe à accepter la présence ukrainienne limitée dans l’oblast de Koursk comme une « nouvelle normalité » et à minimiser l’importance de l’incursion. Les sources ont noté que le Kremlin utiliserait la propagande pour encourager les Russes à attendre que les forces russes reprennent ces territoires après une défaite « inévitable » ukrainienne dans l’est de l’Ukraine. Les sources ont également ajouté que le Kremlin réorientait les inquiétudes des Russes concernant l’oblast de Koursk en préoccupant la société nationale avec des campagnes d’aide humanitaire pour aider les habitants touchés de l’oblast de Koursk et ont noté que le Kremlin avait décidé de ne pas annuler les prochaines élections de gouverneur de l’oblast de Koursk prévues en septembre pour minimiser panique dans la région. […]

ISW, évaluation d ela campagne offensive russe, 21 aout, traduction automatique

Jeudi 22/8, 19h05

Kertch.

Des vidéos d’amateurs montrent jeudi après-midi un imposant nuage de fumée noire au-dessus du port de Kavkaz, dans le kraï de Krasnodar, dans le sud de la Russie. Ce port est situé dans le détroit de Kertch, qui relie la mer Noire à la mer d’Azov, non loin du pont de Crimée, lequel a été bloqué temporairement, selon plusieurs sources.

Si la situation n’est pas encore claire, des médias russes citant des autorités locales affirment qu’« un ferry transportant des réservoirs de carburant dans le port du Caucase » aurait été attaqué par les forces armées ukrainiennes. En juillet, un ferry russe avait déjà été visé par Kiev dans le détroit de Kertch, dans des conditions similaires. […]

Le Monde, Live

La chaîne Crimean Wind Telegram a publié des photos et des vidéos montrant de la fumée s’élevant au-dessus de la péninsule de Taman dans le kraï de Krasnodar , visible près du pont de Kertch en Crimée.

Peu après l’attaque, le ferry a coulé dans un port russe, selon les autorités locales. Il y aurait eu 30 camions-citernes à bord au moment de l’attaque.

Le Kiev Independent n’a pas pu vérifier les affirmations de la Russie. L’armée ukrainienne n’a pas commenté ces informations. […]

The Kyiv Independent, L’Ukraine heurte un ferry-train au port de Kavkaz dans le kraï de Krasnodar, selon la Russie, traduction automatique

Jeudi 22/8, 19h05

Intervention divine.

L’incendie massif d’un dépôt de carburant […] a été déclenché dimanche à Proletarsk dans la région de Rostov (Sud-Ouest) par une attaque de drones ukrainiens. Il n’avait pas encore été éteint mercredi puisque des membres du clergé orthodoxe russe se sont rendus sur place afin d’asperger d’eau bénite les camions des pompiers mobilisés.

[…] Valeri Gornitch, le chef du district de Proletarsk, n’a pas non plus communiqué le nombre de mètres cube de carburant détruits dans l’incendie mais, aux dernières nouvelles, environ 20 des 74 réservoirs de stockage étaient en feu, selon les autorités locales. […]

Le Monde, Live
Des membres du clergé orthodoxe russe bénissent le 21 août 2024 des camions de pompiers en marge de l’incendie du dépôt de carburant de Proletarsk, en Russie. VOLGODONSK EPARCHY / VIA REUTERS

Les services d’urgence, comprenant plus de 500 personnes et des trains spéciaux, luttent pour la cinquième journée consécutive contre un incendie dans un dépôt pétrolier à Proletarsk, une ville de l’oblast russe de Rostov, à la suite d’une frappe de drone le 18 août, selon les médias officiels russes. » a rapporté le média TASS le 22 août.

Le gouvernement de la région de Rostov a déclaré aux médias qu’au matin du 22 août, le nombre de pompiers blessés s’élevait à 49. Quinze ont été transportés à l’hôpital. TASS a rapporté que les services d’urgence avaient réussi à éteindre six des 20 réservoirs de carburant diesel en feu. […]

The Kyiv Independent, L’incendie d’un dépôt pétrolier dans la région de Rostov dure depuis 5 jours, rapportent des responsables russes, traduction automatique

Jeudi 22/8, 19h00

Putler a dit.

Alors que le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit visiter la semaine prochaine la centrale nucléaire de Koursk, le président russe, Vladimir Poutine, a accusé jeudi l’Ukraine d’avoir tenté de frapper le site.

[…] « L’ennemi a essayé de frapper la centrale nucléaire pendant la nuit » de mercredi à jeudi, a affirmé Vladimir Poutine lors d’une réunion diffusée à la télévision russe avec des membres de son gouvernement et les gouverneurs des régions frontalières de l’Ukraine. « L’AIEA a été informée », a-t-il ajouté, sans présenter directement de preuves de ces affirmations. D’après le site d’information ukrainien The Kyiv Independent, elles auraient déjà été démenties par « un haut responsable ukrainien de la lutte contre la désinformation ».

Le Monde, Live

[…] « Le scénario souhaité par la Russie, selon lequel les forces de défense ukrainiennes attaqueraient la centrale nucléaire de Koursk pour les accuser de terrorisme nucléaire, s’est effondré, alors Poutine s’est joint à la propagande », a déclaré Andrii Kovalenko , chef du département de contre-désinformation au Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine.

« Tout indique que la Russie elle-même est capable de commettre cette provocation et qu’elle s’efforcera de la porter au niveau international ». […]

The Kyiv Independent, Un responsable ukrainien rejette les accusations de Poutine concernant une tentative d’attaque contre la centrale nucléaire de Koursk, traduction automatique

Jeudi 22/8, 8h25

Une statue renversée de Vladimir Lénine sur la place principale de Sudzha, dans l'oblast de Koursk, en Russie, en août 2024, environ deux semaines après le début de l'incursion ukrainienne. (Courtoisie)

Note de l’éditeur : Le Kyiv Independent s’est rendu dans l’oblast de Koursk en Russie avec des soldats ukrainiens pendant l’offensive transfrontalière ukrainienne en cours dans la région. Étant donné que le voyage constitue un franchissement non autorisé de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, l’identité de l’auteur du rapport et des soldats n’est pas divulguée pour des raisons de sécurité. L’inclusion de tous les autres détails dans le rapport a été effectuée dans le plus grand respect de la sécurité opérationnelle. […]

The Kyiv Independent, Matinée à Soudja : en Russie occupée par l’Ukraine alors que l’opération de Koursk se poursuit, traduction automatique

Mercredi 21/8, 22h55

Le président russe, Vladimir Poutine, et le chef de la République tchétchène, Ramzan Kadyrov, visitent le centre d’entraînement des forces spéciales Russian Spetsnaz University, à Gudermes, le 20 août 2024. VYACHESLAV PROKOFYEV / AFP

A peine rentré d’une visite officielle de deux jours en Azerbaïdjan, les 18 et 19 août, Vladimir Poutine a débuté, mardi 20 août, avec une tournée dans le Caucase russe. Le chef du Kremlin s’est d’abord rendu en Ossétie du Nord, à l’école de Beslan, siège d’une sanglante prise d’otages il y a vingt ans. Puis il s’est envolé dans la soirée pour la Tchétchénie voisine. Son dernier passage dans cette république ravagée par deux guerres avec la Russie (1994-1996, puis 1999-2000, avec des opérations bien au-delà) remontait à 2011.

A Grozny, où il a été accueilli avec les honneurs par Ramzan Kadyrov, l’autocratique dirigeant tchétchène au pouvoir depuis près de vingt ans grâce au soutien de Moscou, Vladimir Poutine a visité l’un des centres de recrutement de volontaires pour le front en Ukraine.

[…] Quelques heures auparavant, à Beslan, le président avait pareillement commenté de manière indirecte le nouveau front, avec un mot en fil conducteur : « L’ennemi. » Une manière d’expliquer que les combats dans la région de Koursk sont le prolongement d’un conflit devenu presque routinier pour Moscou. « Notre ennemi n’est pas comme nous, même s’il a aussi une tête et des mains. Ce sont des gens qui n’ont ni morale ni éthique. Il n’y a que leurs intérêts », a fustigé Vladimir Poutine.

[…] En dépit de cette humiliante, et inédite, incursion ukrainienne sur le sol russe, le président n’a pas prononcé de grand discours patriotique sur la défense du pays. Le Kremlin et ses relais médiatiques font, au contraire, passer le message : le front « se stabilise ». Les combats dans la région de Koursk dureront plusieurs mois : c’est une « nouvelle normalité ». […]

Le Monde, Vladimir Poutine, en tournée dans le Caucase russe, fustige « l’ennemi »

Mercredi 21/8, 22h25

Guerre écologique.

Comment un concept comme celui de guerre écologique influence-t-il notre compréhension et notre approche de la guerre à l’ère de l’Anthropocène ?

En tant que ministre et membre de l’équipe du président Zelensky, dès le début de l’invasion à grande échelle, notre objectif a été d’adopter de nouvelles approches pour attirer l’attention de la communauté internationale sur cette situation. L’une de nos priorités est la protection de l’environnement, qui est devenu une victime collatérale de la guerre. Malheureusement, il n’existe personne d’autre que nous pour en assurer la protection, mais notre ministère reste impuissant face aux dégâts causés par les chars et les missiles ennemis. Nous avons mis en place un dispositif — Ecozagroza — qui collecte les données de 750 stations de surveillance des radiations en Europe de l’Est et près de 5000 stations de surveillance de l’eau et de l’air afin de partager toutes les informations permettant de sauver des vies et d’alerter sur la menace qu’encourt notre environnement.

Nous avons adopté une approche novatrice pour aborder la question environnementale dans un contexte militaire et l’on peut dire que nous transformons, aujourd’hui, le paradigme global de l’écologie de guerre.
Pour comprendre l’impact environnemental de la guerre, nous avons étudié historiquement les précédents conflits militaires. Je me concentrerai ici sur un exemple tiré du rapport sur l’invasion du Koweït. Dans les premières semaines de l’évaluation, nous avons découvert qu’environ 10 % des sommes versées à la suite de cette crise étaient destinées à des compensations environnementales. Cependant, en approfondissant notre analyse, nous nous sommes rendu compte que ces réparations n’étaient pas réellement liées aux dommages environnementaux, mais représentaient plutôt une compensation pour la perte de ressources naturelles, telles que le gaz naturel et le pétrole. Le fait qu’une guerre ait eu lieu dans un désert n’implique pas l’absence de biodiversité : il y a de la biodiversité partout et tous les éléments naturels, des sols à l’air, peuvent également subir des dommages dus au choc de la guerre. Bien que des tentatives aient été faites pour évaluer les dommages environnementaux, elles n’ont commencé que des années après la fin du conflit. Certains aspects ont par ailleurs été dissimulés, empêchant la pleine prise en compte de ces dommages lors de l’estimation des montants des réparations.

Pour éviter cet écueil, dès les premiers jours de cette guerre, notre objectif a été de calculer avec précision le coût de tous les dommages environnementaux. Aujourd’hui, en collaboration avec le bureau du procureur général, nous sommes les premiers dans l’histoire à entreprendre le calcul des dommages environnementaux causés par des opérations militaires.

Nous espérons tous que la guerre prendra bientôt fin, mais nous savons que le processus de recouvrement des réparations sera long et laborieux. C’est pourquoi nous faisons tout notre possible pour que nos successeurs puissent recevoir ces compensations de manière distincte. Il est essentiel qu’au moins une partie des dommages que nous calculons soit recouvrée auprès du pays agresseur, afin de disposer des ressources nécessaires pour restaurer l’environnement — ce qui est beaucoup plus coûteux que de simplement l’exploiter. On cite souvent l’exemple d’un arbre âgé de quatre-vingt ou cent ans : sa valeur marchande est bien inférieure à sa valeur réelle. Lorsqu’il s’agit de restaurer les espèces animales endémiques disparues à la suite de l’explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka par les forces d’occupation, c’est exactement à cela que nous sommes confrontés : aucune somme ne pourra ramener à la vie par exemple le stylodipus, une espèce disparue dans la région de Kherson en raison des inondations.

[…] Les conséquences écologiques de la guerre sont nombreuses : de la tristement célèbre explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka aux zones minées et à la disparition d’espèces endémiques. Quel est le coût total des pertes environnementales en Ukraine ?

Les conséquences sont catastrophiques. Actuellement, 156 000 km2 de terres ukrainiennes sont minées. C’est plus que la superficie d’un pays comme la Grèce. En 2023, l’Ukraine est parvenue à en déminer 18 000. Cela a été possible grâce à l’augmentation de notre capacité en matière de déminage humanitaire. La bombturbation— une altération des sols à la suite d’un trop grand nombre d’explosions — est également un problème majeur. Il peut accroître l’érosion et entraîner des modifications de l’écosystème dans les zones de combat et d’exploitation minière. C’est notamment ce qu’on peut constater sur les sols où eut lieu la bataille de Verdun lors de la Première guerre mondiale.

En ce qui concerne le coût de ces dommages environnementaux, nous utilisons actuellement nos méthodes pour les évaluer et travaillons à les améliorer chaque jour. Nous révisons constamment à la hausse le coût estimé de chaque centimètre carré de terre contaminée et de chaque kilogramme de polluants émis. Malheureusement, à ce jour, nous avons déjà recensé plus de 5 300 cas de dommages ou de crimes environnementaux. Le montant total des dommages dépasse 2 500 milliards de hryvnias (UAH) [environ 62 milliards d’euros] dont plus de 1 000 milliards de hryvnias [environ 25 milliards d’euros] concernent les dommages causés par la pollution de l’air due à la guerre. Chaque explosion, chaque incendie, chaque dépôt pétrolier touché entraîne des émissions polluantes qui contaminent l’atmosphère. La pollution des sols représente plus de 1 000 milliards d’UAH, tandis que la pollution de l’eau atteint 84,5 milliards d’UAH [un peu plus de 2 milliards d’euros] . La catastrophe de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a affecté environ 600 000 hectares de terres ukrainiennes, soit l’équivalent de la moitié du territoire du Monténégro — en d’autres termes, la moitié d’un pays européen. […]

[…] Quelles sont les conséquences les plus critiques à ce jour ?

Le réservoir de Kakhovka a perdu plus de 70 % de son volume, soit 18 milliards de mètres cubes d’eau. Cela représente une quantité d’eau suffisante pour approvisionner l’ensemble du monde pendant deux jours. Imaginez l’Afrique, qui souffre souvent de pénuries d’eau ; de nombreux pays ont besoin d’eau douce pour subvenir aux besoins de leur population, et nous avons perdu ce volume en une seule explosion.

Nous considérons cet acte comme un acte terroriste et le plus grand écocide depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour comprendre pourquoi nous employons ce terme, il faut rappeler que l’Ukraine est l’un des pays les plus pauvres en eau d’Europe et du monde. Le gouvernement ukrainien a fait tout son possible pour assurer un accès à l’eau à la population. Des réseaux d’approvisionnement supplémentaires ont été mis en place, et les autorités régionales de Mykolaïv et de Kherson travaillent à garantir un approvisionnement adéquat. De nouveaux puits ont également été forés là où c’était nécessaire. […]

[…] Toutes ces pertes et ces dommages environnementaux soulèvent la question des mécanismes de réparation. Devrait-il inclure l’utilisation des avoirs russes gelés dans l’Union ?

Ces fonds, bien que substantiels, ne suffiront en tout état de cause pas à compenser les dégâts. La biodiversité européenne, dont 35 % est située en Ukraine, a été gravement affectée. Il est donc évident qu’une réparation complète nécessitera bien plus que la simple restitution des avoirs gelés ; elle exigera une restauration significative des écosystèmes ukrainiens. […]

Le Grand Continent, « En Ukraine, nous transformons le paradigme global de l’écologie de guerre », une conversation avec Rouslan Strelets, ministre de l’Environnement de Zelensky

Mercredi 21/8, 20h35

La farandole du nuc.

Le Rwanda vient de signer un protocole d’accord pour la construction de petits réacteurs nucléaires avec Nano Nuclear Energy, une entreprise américaine. Le Rwanda a sollicité ces dernières années plusieurs partenaires étrangers pour développer un programme nucléaire civil. Il est encouragé par le développement récent des technologies de petits réacteurs SMR, moins puissants et moins coûteux.

[…] Le Rwanda, qui souhaite diversifier ses sources d’électricité, pour moitié produite avec des énergies fossiles et pour une autre grâce aux barrages hydro-électriques, veut aujourd’hui être associé à ces technologies de miniaturisation du nucléaire civil.

Kigali a déjà signé un accord avec le Russe Rosatom en 2019. Et l’an dernier, un accord a été signé avec une start-up germano-canadienne, pour construire un réacteur « expérimental ». L’Américain Nano Nuclear Energy promet de son côté « un réacteur test dans les prochaines années ».

RFI, Le Rwanda signe avec une entreprise américaine pour développer des petits réacteurs nucléaires

La Chine s’apprête à devenir le second pays avec le plus de réacteurs nucléaires au monde, derrière les États-Unis (94) et devant la France (56). En 2021, la production d’électricité nucléaire du pays avait déjà dépassé celle de l’Hexagone. Lundi 12 août, ses autorités ont validé la construction de 11 réacteurs nucléaires supplémentaires, ce qui portera à terme le parc chinois à 67 unités en service. Selon le site économique chinois Jiemian, le coût de la commande dépasse les 27 milliards d’euros.

Les futurs réacteurs doivent permettre à la Chine de poursuivre sa décarbonation, alors que la pollution des grandes villes créé des problèmes de plus en plus importants dans le pays, qui vise la neutralité carbone en 2060. Prévue sur une durée de cinq ans, leur construction se fera sur cinq sites différents : dans des régions côtières comme celles du Jiangsu, du Shandong ou du Zhejiang, mais aussi d’autres provinces comme le Guangdong ou le Guangxi seront aussi concernées.

Déjà opératrice de deux EPR réalisés avec EDF et mis en service en 2018 et 2019 à la centrale de Taishan, China National Nuclear Power va construire trois réacteurs. D’autres groupes chinois sont aussi sur les rangs, tels State Power Investment Corp, qui en construira deux, et China General Nuclear Power Corp (CGNPC), autorisé à en réaliser six dans trois centrales distinctes. […]

L’Usine Nouvelle, La Chine commande onze nouveaux réacteurs nucléaires à ses industriels
La Chine est le pays qui possède le plus grand nombre de réacteurs en construction.
(CHINE NOUVELLE/SIPA)

Le gouvernement chinois a donné le feu vert à la construction de 11 nouveaux réacteurs nucléaires, portant le total en développement à 36. Montant de l’investissement : près de 28 milliards d’euros. Pékin veut répondre à l’explosion de sa demande en électricité et montrer qu’il poursuit ses efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. […]

Les Echos, Moyens gigantesques, délais fulgurants : la Chine dope son programme nucléaire

Mercredi 21/8, 20h25

Doctrine nuc.

Environ tous les quatre ans, l’administration américaine met à jour sa doctrine en matière de dissuasion nucléaire en publiant un document intitulé « Nuclear Posture Review » [NPR]. Et jusqu’à présent, il s’agissait de se concentrer essentiellement sur la Russie, dont l’arsenal nucléaire est quasiment équivalent à celui des États-Unis.

La dernière NPR a été publiée en 2022. Comme les précédentes, elle affirme que le rôle des armes nucléaires américaines est de dissuader toute attaque et de rassurer les alliés des États-Unis. Et d’être prêtes à être utilisées si la dissuasion venait à échouer.

Seulement, la situation a depuis évolué. En février 2023, la Russie a annoncé la suspension de sa participation au traité de désarmement New Start, qu’elle avait conclu avec les États-Unis. Arrivé à échéance en 2021, ce texte avait été prolongé pour une durée de cinq ans, faute d’entente entre Washington et Moscou pour en redéfinir les termes.

Puis, en novembre de la même année, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a décidé d’annuler la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires [TICEN], que les États-Unis s’étaient gardés d’adopter.

Dans le même temps, il est apparu que la Chine développait son arsenal nucléaire à marche forcée, la taille de celui-ci ayant augmenté d’environ 75 % entre 2019 et 2023. Actuellement, elle disposerait de 500 armes nucléaires. Mais selon les estimations du Pentagone, elle serait susceptible d’en disposer de deux fois plus d’ici la fin de la décennie.

Pour compléter le tableau, la Corée du Nord a promis, en janvier 2023, une hausse « exponentielle de son arsenal nucléaire », après avoir laissé entendre qu’elle n’hésiterait pas à l’utiliser de manière préventive pour « anéantir des forces hostiles » en cas de menace imminente.

D’où les nouvelles directives que le président américain, Joe Biden, a secrètement approuvées en mars dernier, d’après des informations du New York Times. Ainsi, cette nouvelle stratégie nucléaire, dont les grandes lignes sont confidentielles, viseraient à préparer les États-Unis à « d’éventuelles confrontations nucléaires coordonnées avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord ». […]

Zone militaire, Les États-Unis ont adopté une nouvelle stratégie nucléaire dont les détails restent confidentiels

Mercredi 21/8, 20h15

Koursk.

Les forces ukrainiennes ont continué leurs attaques sur tout le saillant ukrainien de l’oblast de Koursk le 20 août et ont récemment réalisé de nouvelles avancées.

Les forces ukrainiennes semblent poursuivre leurs efforts pour frapper les ponts flottants russes et les équipements d’ingénierie des pontons à l’ouest du saillant actuel de l’oblast de Koursk au-dessus de la rivière Seim dans le raion de Glushkovo. Des images géolocalisées publiées le 20 août montrent des drones ukrainiens frappant des équipements russes amenant des pontons vers une zone de rassemblement à proximité de la rivière Seim à environ 3 km au nord de Glushkovo. Les images satellite indiquent que les forces ukrainiennes ont détruit au moins un pont flottant sur la Seim le 19 août, qui était visible le 17 août. Certains blogueurs russes ont affirmé que les forces ukrainiennes avaient pris Vishnevka (au sud-ouest de Koronevo et à 14 km de la frontière internationale), ce qui concorde avec le rapport du ministère russe de la Défense (MoD) du 19 août qui reconnaissait tacitement les avancées ukrainiennes dans la région de Vishnevka […]

[…] Les responsables ukrainiens ont continué à clarifier certains des objectifs de l’opération ukrainienne dans l’oblast de Koursk et ont rendu compte de l’ampleur des avancées ukrainiennes supplémentaires.

Le commandant en chef ukrainien, le colonel général Oleksandr Syrskyi, a déclaré le 20 août que les forces ukrainiennes avaient avancé de 28 à 35 kilomètres de profondeur dans l’oblast de Koursk et qu’elles « contrôlaient » 93 villages (1 263 kilomètres carrés). Syrskyi a déclaré que les avancées ukrainiennes dans l’oblast de Koursk font pression sur les forces russes pour qu’elles redéployent des éléments d’unités non spécifiées de la ligne de front en Ukraine vers l’oblast de Koursk, ce qui pourrait avoir un impact sur le rythme et les perspectives des efforts offensifs russes en Ukraine.

[…] Les autorités russes auraient redéployé des unités russes de la direction de Chasiv Yar vers l’oblast de Koursk dans le cadre des efforts visant à faire face à l’incursion ukrainienne en cours dans l’oblast de Koursk avec les forces russes précédemment présentes dans la région et aux redéploiements à partir de secteurs moins prioritaires de la ligne de front en Ukraine. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20 aout, traduction automatique

Des milliers de soldats russes sont enlisés sur la rive sud de la rivière Seim, dans l’oblast russe de Koursk, parce que l’Ukraine a fait sauter les trois ponts qui la traversent, a déclaré mardi à The War Zone une source ayant une connaissance directe de la situation, au 15e jour de l’invasion. .

« Il y a environ 3 000 soldats russes là-bas », a déclaré la source, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour discuter des détails opérationnels. Les Russes ont peu de marge de manœuvre car la rivière Seim serpente autour de cette partie de l’oblast de Koursk jusqu’à la frontière ukrainienne et les troupes ukrainiennes poussent vers l’ouest en direction de Glushkovo. Comme nous l’avons mentionné hier , cela fait partie d’un effort visant à créer une zone tampon frontalière.

« Ils ne se battront pas », a déclaré la source à propos des forces russes présentes à l’extérieur du village frontalier de Tetkino. « La plupart d’entre eux sont inexpérimentés et démotivés. » […]

The War Zone, Des milliers de soldats russes à Koursk sont probablement piégés par des ponts détruits, traduction automatique

Mercredi 21/8, 13h25

Asile politique.

«Apporter un soutien humanitaire aux personnes qui partagent les valeurs spirituelles et morales traditionnelles de la Russie». C’est l’en-tête d’un nouveau décret daté du 9 novembre 2022 et signé par Vladimir Poutine le 19 août 2024.

oncrètement, la Fédération de Russie s’apprête à offrir une assistance aux étrangers vivant dans des pays où règne une «idéologie néolibérale» destructrice «en contradiction avec les valeurs spirituelles et morales traditionnelles de la Russie, comme le prévoient les fondements de la politique d’État pour la préservation et le renforcement des valeurs spirituelles et morales traditionnelles» du pays, assure ainsi le décret. 

Ces individus pourront bénéficier d’un titre de séjour d’une durée de trois mois «en dehors du quota approuvé par le gouvernement russe et sans fournir de documents confirmant leur connaissance de la langue russe, de l’histoire russe et des lois fondamentales » contrairement à la procédure habituelle, précise encore le décret, qui prendra effet dès le 1er septembre 2024. Reste encore à publier la liste des États aux valeurs «destructrices» en question, qui doit être établie par le ministère russe des Affaires étrangères, puis approuvée par le gouvernement. […]

Le Figaro, Russie : Vladimir Poutine propose d’accueillir les étrangers fuyant l’idéologie «néolibérale destructrice» de l’Occident

Mardi 20/8, 21h30

Ménage religieux.

Le 20 août, le parlement ukrainien a adopté un projet de loi interdisant les activités des organisations religieuses liées à la Russie.

La législation pourrait effectivement interdire les activités de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou (UPC-MP), qui est légalement subordonnée à l’Église orthodoxe russe. L’UPC-MP a été soupçonné d’avoir des liens et des sympathies avec la Russie tout au long de la guerre à grande échelle. Il ne faut pas la confondre avec l’Église orthodoxe autocéphale (autonome) d’Ukraine, totalement distincte de Moscou.

Un certain nombre d’ecclésiastiques de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, ont été accusés de collaborer avec la Russie et de justifier l’agression russe notamment des évêques et d’autres membres de haut rang […]

[…] Plus tard, le 20 août, un porte-parole de l’Église orthodoxe russe a condamné le vote comme étant « illégal », ajoutant qu’il constituait « la violation la plus flagrante des principes fondamentaux de la liberté de conscience et des droits de l’homme ». […]

The Kyiv Independent

[…] Le haut clergé de l’UPC MP affirme avoir clairement rompu ses liens avec l’Eglise orthodoxe russe (EOR), le 27 mai 2022, au cours d’un synode durant lequel un changement de statut a précisé « l’autonomie et l’indépendance complète de l’UPC ». Sous la pression de l’opinion publique ukrainienne après trois mois de guerre, le clergé avait quelques jours plus tôt publié un communiqué offrant pour la première fois son soutien aux forces armées ukrainiennes, tout en condamnant l’invasion russe. La loi votée mardi accorde neuf mois aux paroisses affiliées à l’UPC MP pour « couper ses liens avec l’Eglise orthodoxe russe ».

Pour ses très nombreux détracteurs en Ukraine, l’UPC MP n’est pas tant un culte qu’un réseau d’influence et une entreprise politique hostile à l’Ukraine. Pour Roman Lozynskyi, un député indépendant ukrainien qui a voté en faveur de la loi, « aujourd’hui, nous nous sommes engagés sur la voie inévitable du nettoyage de l’intérieur du réseau d’agents du Kremlin, qui s’est caché pendant des décennies derrière le masque d’une organisation religieuse ».

[…] Le christianisme orthodoxe reste la religion la plus pratiquée en Ukraine (72 %), loin devant le catholicisme (9 %), le protestantisme, l’islam et le judaïsme. Autrefois dominant en Ukraine tant par le nombre de ses fidèles que par son influence politique, le clergé UPC MP possédait plus de 10 000 églises et monastères à travers le pays. La branche ukrainienne demeurait cruciale pour le patriarcat de Moscou, en raison de ses racines historiques à Kiev et en Ukraine, et parce que près d’un tiers des 36 000 congrégations du patriarcat de Moscou se trouve en Ukraine.

Mais l’orientation clairement prorusse de l’UPC MP lui a fait perdre de nombreux fidèles ukrainiens depuis l’annexion de la Crimée et de la première phase de l’invasion du Donbass en 2014.

[…] Niant l’évidente porosité entre le politique et le spirituel dans cette affaire, la Russie a dénoncé après le vote de la Rada une tentative de Kiev de « détruire l’orthodoxie canonique ». La décision du Parlement ukrainien vise, selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, à « détruire l’orthodoxie canonique et véritable et d’apporter à sa place un substitut, une fausse Eglise ». […]

Le Monde,

Mardi 20/8, 19h25

L’auto-école qui emploie mon frère Kola a fait le nécessaire pour pouvoir déclarer le personnel à réserver : à la fin du mois il doit remplir des papiers militaires et si ça se passe sans problème, il ne sera pas mobilisé et sa situation sera revue dans six mois. C’est une bonne nouvelle !

La situation était assez stable sur le front où travaille Pacha, c’est pourquoi la hiérarchie a autorisé une permission de quinze jours pour quelqu’un de l’équipe. Pacha s’est déclaré intéressé : c’est un congé sans solde et les collègues n’en voulaient pas forcément.
Aux dernières nouvelles, il est sur le front jusqu’à fin septembre début octobre. Mais tout change vite, alors…
Vadim, un proche collègue de Pacha, a obtenu, en insistant, cinq jours de permission au moment du décès de sa belle-mère : « ma femme est toute seule avec les enfants dans ce moment difficile, avec les démarches et tout, elle n’a pas de frère ou de proche pour l’aider… » […]

Olga, Viber (vocal)

Lundi 19/8, 18h35

Anniversaire.

Le 24 août 1991, les députés ukrainiens se réunissent rapidement après la tentative de putsch du PC à Moscou, dont le Président Eltsine sort vainqueur. Ils proclament alors l’indépendance de l’Ukraine. Elle sera confirmée par référendum à plus de 90 % le 1er décembre 1991, y compris par la Crimée et le Donbass. Cette indépendance sera reconnue par la Russie et la communauté internationale.

Le Mémorandum de Budapest signé en 1994 par la Russie confirme le respect de l’indépendance de l’Ukraine dans les frontières existantes.

Mais, en février 2014, des éléments de l’armée russe occupent la Crimée. L’annexion est prononcée le 18 mars 2014 par Vladimir Poutine. L’assemblée générale de l’ONU, par 100 voix pour et 11 contre, invalide le rattachement de cette péninsule à la Russie.

Les accords de Minsk, signés par la Russie en février 2015, visent à mettre fin à la guerre du Donbass. Mais la reconnaissance par Moscou, le 21 février 2022, des républiques autoproclamées de Louhansk et Donetsk met fin aux accords de Minsk. Le 24 février 2022, Poutine ordonne « une opération spéciale » d’invasion de l’Ukraine.

Les Ukrainiens se sont constamment battus pour affirmer leur identité propre et millénaire, leurs arts et culture, au travers de l’histoire et des frontières fluctuantes. La révolution de Maïdan de 2014, appelée « Révolution de la dignité », marque l’aspiration à la démocratie et la volonté populaire d’appartenir à la culture européenne.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, on peut noter un renforcement de l’identité ukrainienne, notamment sous l’angle linguistique et religieux.

Ce samedi 24 août 2024, jour de la fête nationale de l’indépendance de l’Ukraine, Trégor Solidarité Ukraine invite à se retrouver à 10h30 devant la mairie de Lannion. Nous exprimerons notre soutien à la lutte du peuple ukrainien pour sa souveraineté.

Association Trégor Solidarité Ukraine, mailing
Chappatte, Zelensky nargue Poutine

Lundi 19/8, 18h25

La farandole du nuc.

Depuis le 16 août au soir, un mouvement de grève inédit ralentit l’activité de l’usine de retraitement des combustibles nucléaires usés Orano La Hague (Manche). […] Les grévistes protestent contre la dégradation de leur qualité de vie au travail. Ils dénoncent des parkings saturés et des déplacements rendus interminables par la rigidité des horaires, qui provoquent des embouteillages. La construction récente d’un mur supplémentaire de 5 kilomètres pour sécuriser le site et limiter les menaces terroristes et extérieures, à la demande du haut fonctionnaire à la défense et à la sécurité, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « La mise en place de ce mur a eu un gros impact sur les déplacements internes et externes, avec des circuits de transport qui ne sont plus adaptés, déplore le syndicaliste. Aujourd’hui, pour un salarié qui habite à Tourlaville [à 28 km de l’usine], il peut s’écouler 1 h 30 entre le moment où il quitte son domicile et celui où il s’installe à son bureau. » […]

Reporterre, Nucléaire : grève inédite à l’usine Orano La Hague

L’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima a annoncé ce lundi 19 août qu’il enverrait cette semaine une sonde à l’intérieur d’un réacteur en panne pour un essai d’élimination des débris radioactifs. Équipée d’un bras robotique, elle devrait mettre environ une semaine pour atteindre ces débris à l’intérieur du réacteur et réapparaître avec l’échantillon le mois prochain.

La Tokyo Electric Power Company (Tepco) vise à récupérer un minuscule échantillon des quelque 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l’intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami. L’échantillon sera étudié afin d’obtenir des indices sur l’état de l’intérieur des réacteurs et leur contenu dangereux, une étape cruciale vers le déclassement de la centrale.

[…] Les débris ont des niveaux de rayonnement si élevés que Tepco a dû développer des robots spécialisés capables d’y résister pour fonctionner à l’intérieur. Leur retrait est considéré comme le défi le plus redoutable du projet de déclassement de la centrale. Les travaux pharaoniques de décontamination et de démantèlement de la centrale doivent durer plusieurs décennies. […]

Le Figaro, Le Japon va tenter d’éliminer des débris nucléaires du réacteur de Fukushima

Fortum Oyj, pilier de l’industrie énergétique en Finlande, a clairement exprimé sa position concernant les nouveaux investissements nucléaires. Selon Markus Rauramo, PDG de Fortum, les prix actuels de l’électricité dans la région nordique ne permettent pas de justifier économiquement le développement de nouvelles infrastructures nucléaires. La chute des prix de l’électricité, qui sont passés de 135,86 euros/MWh en 2022 à une moyenne de 42,01 euros/MWh en 2024, est un facteur déterminant dans cette évaluation.
Les ambitions suédoises, visant à construire 2 500 MW de nouvelle capacité nucléaire d’ici 2035, semblent ainsi compromises sans un soutien économique renforcé. La Suède a estimé à 400 milliards de couronnes suédoises (38 milliards de dollars) le coût de ces nouveaux réacteurs, mais Fortum insiste sur le fait que les conditions de marché actuelles n’incitent pas à de tels investissements. […]

EnergyNews, Fortum : Les investissements nucléaires jugés non rentables aux prix actuels

Lundi 19/8, 14h20

Koursk (suite).

Les forces ukrainiennes ont frappé et endommagé un troisième pont sur la rivière Seïm, près du village de Karyzh, dans la région de Koursk en Russie, selon un membre de la commission d’enquête russe. Cette frappe pourrait sérieusement compliquer la logistique militaire russe alors que Moscou tente de repousser l’incursion ukrainienne dans la région. […]

The Guardian, Guerre russo-ukrainienne en direct, traduction automatique

L’incursion de l’armée ukrainienne dans la région russe de Koursk est d’un culot historique. C’est tout simplement la première fois qu’une puissance non nucléaire occupe une portion du territoire d’un pays doté de bombes atomiques et aux frontières reconnues par le droit international.

De quoi, de prime abord, remettre en question la « grammaire » de la dissuasion nucléaire, cet ensemble sophistiqué de règles implicites et de scénarios empruntant à la théorie des jeux. Elle stipule, depuis que l’URSS a rejoint en 1949 les Etats-Unis dans le club des pays « dotés », que personne n’oserait jamais attaquer le territoire d’un pays disposant d’un arsenal nucléaire. L’offensive ukrainienne violerait de ce fait un tabou, avec des conséquences potentiellement vertigineuses. […]

Les Echos, L’intrusion ukrainienne, un pied de nez à la doctrine nucléaire russe 

Lundi 19/8, 9h15

Koursk.

Chappatte, Invasion ukrainienne ?

Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs assauts sur tout leur saillant dans l’oblast de Koursk le 18 août et ont légèrement avancé au sud-est de Sudzha.

Des images géolocalisées publiées le 17 août montrent les forces russes frappant un véhicule blindé ukrainien dans le nord de Martynovka (au nord-est de Sudzha), indiquant que les forces ukrainiennes ont récemment avancé dans le nord de Martynovka. Un blogueur militaire russe a affirmé le 18 août que les forces ukrainiennes se sont emparées de Troitskoye (au sud de Korenevo et à environ deux kilomètres de la frontière internationale) et ont avancé jusqu’à Semenovka (au nord de Sudzha et à environ 24 kilomètres de la frontière internationale) […]

L’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk continue de contraindre la Russie à redéployer ses forces depuis d’autres parties du théâtre, et les phases ultérieures de combats en Russie nécessiteront probablement davantage de main-d’œuvre et d’engagements matériels russes dans la région.

Le Wall Street Journal (WSJ) a rapporté le 17 août qu’une source proche de l’opération ukrainienne dans l’oblast de Koursk a déclaré que les forces russes avaient redéployé « plusieurs » brigades en sous-effectif totalisant 5 000 hommes provenant d’ailleurs en Ukraine vers l’oblast de Koursk en milieu de semaine, du 6 au 13 août. a déclaré que les forces russes ont redéployé une brigade en sous-effectif depuis l’oblast de Donetsk […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 18 aout, tradution automatique

[…] En dépit de cette première incursion étrangère armée depuis la seconde guerre mondiale, Moscou semble filer un parfait été, joyeux et insouciant. Mais, loin des terrasses bondées des cafés, une vague d’affiches bleue et verte, à l’entrée des magasins et sur les portes d’immeubles, le rappelle à chaque homme en âge de combattre :ensemble, la mairie de Moscou et le ministère de la défense proposent désormais 5,2 millions de roubles (plus de 50 000 euros) par an à tout volontaire partant au front.

« Ils ne cessent d’augmenter la prime… Mais, bientôt, ils vont peiner à trouver des contractuels et, inévitablement, le gouvernement lancera une nouvelle mobilisation obligatoire, redoute Piotr. Le front à Koursk nous l’a montré, le conflit peut s’étendre. Nos frontières ne sont pas protégées, faute d’hommes et de matériel suffisants, l’armée va avoir besoin de plus en plus de troupes… »

[…] Des sites d’information indépendants, comme Agentstvo, ont commencé à révéler l’ampleur de l’envoi de conscrits depuis plusieurs régions pour suppléer les carences de troupes à Koursk. Mais, face à son téléviseur, le public russe est maintenu dans le flou, entre les spectaculaires images des contre-attaques et les reportages compatissants sur l’aide apportée aux réfugiés. Les journaux télévisésne s’attardent ni sur l’échec initial de la défense de la frontière ni sur la signification de cette incursion étrangère. Les images des combats dans la région de Koursk se trouvent mêlées à la routine de ce que, jour après jour, montrent les chaînes télévisées, deux ans et demi après le lancement de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

[…] « C’est pourtant un coup dur pour Vladimir Poutine, premier responsable des échecs en tant que chef des armées, confie au Monde un ex-cadre du Kremlin resté proche des cercles du pouvoir. Mais, comme d’habitude, il n’y aura pas de conséquences politiques. Les images vont cacher la vérité, 90 % des Russes vont les croire et la popularité de Poutine ne faiblira pas. » Le chef du Kremlin, qui n’a pas visité les zones touchées, s’est pour le moment contenté d’apparaître lors de réunions télévisées entre officiels pour leur demanderd’« expulser » les forces de Kiev, mais sans intervention plus personnelle ni grand discours patriotique sur la défense du pays.

De facto, les autorités utilisent la situation pour nourrir leur narratif. « Des esclaves ukrainiens bon marché sont utilisés par l’OTAN pour gagner du temps. Mais personne ne peut nier le fait que [l’Alliance atlantique] se prépare à une guerre avec la Russie », assure la chaîne Telegram DvaMajors. Et Kiev est accusé de plus belle d’être un régime fasciste. […]

Le Monde, Après l’irruption de la guerre sur le territoire de la Russie, des citoyens maintenus dans le flou

Lundi 19/8, 9h10

America, America.

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Trump is lost without Joe Biden

[…] « Elle est folle », a dit le milliardaire de 78 ans à propos de sa rivale. Privé de son meilleur ennemi depuis le retrait de M. Biden, Donald Trump multiplie les attaques personnelles contre cette adversaire plus jeune de presque vingt ans. L’équipe du républicain a prévu des meetings dans des Etats-clés chaque jour de la convention démocrate, laquelle se tiendra de lundi à jeudi à Chicago. […]

Le Monde, Etats-Unis : une convention démocrate pleine d’espoir débute à Chicago, où Kamala Harris sera officiellement désignée candidate

Lundi 19/8, 9h00

Tcherno.

17 000 euros d’aide alimentaire et de produits d’hygiène pour 1 200 bénéficiaires

Ce week-end (samedi 17 et dimanche 18 août 2024), s’est déroulée avec succès, sous la responsabilité et la coordination de Nataliia, notre 4ème opération d’aide alimentaire de l’année 2024 en Ukraine.

Comme les précédentes, l’objectif était de livrer à environ 1 200 bénéficiaires (275 familles) qui survivent dans les villages voisins de la zone d’exclusion de Tchernobyl les 17 000 euros d’alimentation et de produits d’hygiène commandés et achetés en gros en Ukraine.

Les articles furent commandés sur la base des besoins et souhaits exprimés par nos 5 responsables locales dans les villages du nord de l’Ukraine concernés.

Quatre raisons principales dictent le choix de l’association de faire des achats en gros en Ukraine : les tarifs, le soutien à l’économie ukrainienne, le faible impact du transport (contrairement à des envois depuis la France) et la connaissance par les villageois bénéficiaires des articles offerts (les informations sont écrites en cyrillique ukrainien).

20 000 euros de fournitures scolaires

En Ukraine, comme dans la majorité des ex-républiques de l’Union soviétique, l’année scolaire débute dans tous les établissements d’enseignement le 1er septembre par une cérémonie symbolique importante intitulée « la première sonnerie » à laquelle participent les élèves, leurs parents, les enseignants et souvent les élus et les leaders d’opinion locaux.

A l’initiative de Nataliia, l’association avait offert le 1er septembre 2023 un pack de fournitures scolaires à 850 écoliers, collégiens et lycéens d’établissements voisins de la zone d’exclusion de Tchernobyl. 

Les fournitures sont bien évidemment différentes en fonction de l’âge des élèves bénéficiaires.

La dépense pour ces achats en gros s’était élevée pour cette première opération à 17 000 euros. En 2024, l’opération est élargie avec 1 000 bénéficiaires et une facture d’achat en gros de 20 000 euros.

Nataliia et Slava viennent de faire plusieurs centaines de kilomètres de route mercredi dernier pour apporter les dons des Français aux écoles de Vovchkiv, Marianivka, Maksymovychi, Radynka et Gornostaypil. Le fournisseur (dont le siège se situe à Zhytomir à 150 km à l’ouest de Kyiv) s’est chargé de livrer gracieusement à Narodytchi car c’est dans sa région administrative.

Sans même comptabiliser les frais liés au séjour en France de nos 53 invités ukrainiens en juillet, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a commandé, acheté, livré et offert entre le 1er janvier et ce jour pour un total de 118 000 euros d’aides:

  • 68 000 euros d’aides alimentaires et de produits d’hygiène livrés les 17 et 18 février, 13 et 14 avril, 22 et 23 juin et ce week-end des 17 et 18 août
  • 30 000 euros de médicaments et de matériel médical offerts aux hôpitaux régionaux d’Ivankiv et de Narodytchi
  • 20 000 euros de fournitures scolaires offertes à 1000 élèves des établissements de 6 localités.
Les Enfants de Tchernobyl, mailing

L’Association Boudmo ! a contribué à ces opérations à hauteur de 5 000 euros depuis le 1er janvier 2024.


Dimanche 18/8, 22h00

Suisse & OTAN.

Sur le papier, rien n’a changé. La Suisse reste neutre, malgré les bouleversements provoqués par la nouvelle situation sécuritaire sur le continent européen depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Alors que deux Etats européens anciennement neutres, la Finlande et la Suède, on rejoint l’OTAN, Berne s’arc-boute sur une lecture rigoriste de son statut particulier. […] Mais dans les faits, un glissement stratégique est à l’œuvre, et la Confédération helvétique pourrait se rapprocher furtivement de l’Alliance atlantique, consciente de l’isolement de sa position stratégique – ce qui n’est pas le cas des trois derniers Etats européens neutres (Irlande, Autriche, Malte) qui font, eux, partie de l’Union européenne (UE).

Le 29 août, un rapport explosif d’un groupe d’experts des questions de sécurité sera remis à la ministre de la défense helvétique Viola Amherd, également présidente en exercice de la Confédération cette année. […] Composé de députés de tous bords, de diplomates, de hauts fonctionnaires, d’un ancien chef de l’armée suisse, et même d’une personnalité étrangère, l’Allemand Wolfgang Ischinger, ex-directeur de la Conférence de Munich sur la sécurité, le groupe d’experts a travaillé pendant une année dans le plus grand secret.

[…] Les grandes lignes des recommandations qu’il va formuler sont toutefois connues, depuis que le texte a fuité dans le quotidien populaire Blick de Zurich, sans doute afin d’anticiper les critiques qui ne manqueront pas de fuser dans les rangs des ailes gauches et pacifistes du Parti socialiste et des Verts, ainsi que du côté de l’UDC (extrême droite). Champion du souverainisme helvétique, ce dernier considère déjà que la Suisse a abandonné sa neutralité en suivant les sanctions de l’UE contre la Russie.

[…] Les auteurs du rapport, qui ne mâchent pas leurs mots, semblent préférer l’atlantisme à l’attentisme. « L’OTAN reste, dans un avenir prévisible, le garant de la politique de sécurité de l’Europe, mettent-ils ainsi en avant. Il est la référence pour les armées occidentales modernes et définit les standards pour la technologie d’armement. Une coopération avec l’OTAN peut renforcer la capacité de défense de la Suisse. » Celle-ci serait notamment nécessaire dans les domaines du numérique et de la guerre hybride.

[…] La commission d’études mandatée par la ministre Viola Amherd préconise par ailleurs que la Suisse ne se contente pas de renforcer ses forces armées, « mais qu’elle prépare aussi sérieusement la défense commune [du continent], ce qui implique de s’exercer ». Les experts envisagent explicitement que des soldats suisses puissent participer à des manœuvres communes de l’OTAN à l’extérieur des frontières helvétiques, ce qui rendrait de facto caduque la notion de neutralité telle qu’est interprétée aujourd’hui par Berne.

[…] En conclusion, la commission d’experts recommande de réviser de fond en comble la conception de la neutralité suisse pour la rendre compatible face aux menaces actuelles : « La politique de neutralité doit avoir un poids plus important que le droit de la neutralité. » En clair,plus de pragmatisme, moins de dogmatisme. […]

Le Monde, En Suisse, un rapport explosif demande d’adapter la neutralité en se rapprochant de l’OTAN

Dimanche 18/8, 16h25

Vu.

« L’écroulement de cette civilisation n’est pas une vision apocalyptique ; c’est, disons, quelque chose qui me semble hautement souhaitable. Je considère même que c’est notre grande chance qu’il existe, disons, une base biologique de la société humaine qui se refuse à suivre la voie de la civilisation industrielle dominante. Finalement, c’est la crise écologique qui va nous forcer, que nous le voulions ou non, à modifier notre cours et à développer des modes de vie et des modes de production qui soient radicalement différents de ceux en cours dans la civilisation industrielle. »

– Alexandre Grothendieck, mathématicien déserteur

« Quel que soit le type de société qui succédera à la chute du système industriel, la plupart des gens vivront assurément proches de la nature puisque l’absence de technologie avancée ne leur permettra pas de vivre autrement. Pour se nourrir, ils devront se faire paysans, bergers, pêcheurs, chasseurs, etc. Plus généralement, l’autonomie locale aura tendance à se renforcer car l’absence de technologie avancée et de communications rapides limitera la capacité des gouvernements et des grandes organisations à contrôler les communautés locales. »

– Theodore Kaczynski, mathématicien déserteur

[…] Cela dit, une chose reste certaine en ce qui concerne la civilisation industrielle contemporaine : son effondrement se soldera inévitablement par la mort de nombreuses personnes. Plusieurs raisons à cela. À cause de l’industrialisation, la population mondiale est passée de moins de un milliard d’individus à bientôt 8 milliards. Les avancées technologiques ont permis de nourrir toujours plus de personnes et surtout de faire baisser la mortalité naturelle qui régulait la population depuis l’apparition d’Homo sapiens il y a 300 000 ans. La raréfaction des ressources, le chômage et la précarité augmentent le mécontentement et la frustration, incitant les populations à se tourner vers des idéologies de plus en plus extrêmes. La polarisation politique accroît le risque de coup d’État, de révolution violente ou de guerre civile. À l’instabilité locale s’ajoutent l’instabilité géopolitique globale et le spectre d’une nouvelle guerre mondiale entre grandes puissances industrielles. De plus, l’industrialisation a considérablement abîmé les écosystèmes locaux en Europe, en particulier les sols, et il est permis de douter de leur capacité à subvenir aux besoins des centaines de millions de personnes qui habitent ce territoire. Les humains industrialisés ont aussi été dépossédés de toutes les activités de subsistance les plus élémentaires, réduisant leur autonomie à zéro. La plupart des gens sont aujourd’hui incapables de fabriquer des vêtements, des outils, d’élever du bétail, de reconnaître des plantes sauvages comestibles, de chasser, de pêcher ou de cultiver un potager. […]

Green Washing Economy, Effondrement de la civilisation : catastrophe ou libération ?

Dimanche 18/8, 10h20

Le Figaro — Derniers adieux d'un militaire ukrainien à sa famille à la gare ferroviaire de Kramatorsk, non loin de Donetsk, avant de partir en direction de la région russe de Koursk. Ukrinform/ABACA

Dimanche 18/8, 10h15

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] L’opération lancée le 6 août par les Ukrainiens sur la région russe de Koursk n’en finit pas de surprendre… jusqu’aux décideurs politiques et militaires ukrainiens qui ne s’attendaient probablement pas à un tel succès, dans l’espace et dans le temps. […] Le succès d’une opération de ce type repose sur le bénéfice de la surprise et de la mobilité. Or, plus de 10 jours après le lancement de cette opération particulièrement audacieuse, la Russie n’a toujours pas réussi à stopper la force ukrainienne et encore moins à la faire reculer. Avec plus de 1,100 km2 conquis (mais loin d’être pour autant « sous contrôle », ce qui nécessiterait des moyens considérables en particulier dans un territoire hostile), les Ukrainiens « n’en reviennent pas ».

Et la question se posera rapidement de la manière justement d’en revenir, même si les militaires ukrainiens évitent manifestement d’aller trop en profondeur sur le territoire russe pour éviter de se faire trapper par la suite.

L’évolution de la carte de leurs « conquêtes » montre que les Ukrainiens poussent dans tous les sens pour chercher des opportunités bien plus que pour saisir un objectif militaire particulier. Dès lors qu’ils seront stoppés sur l’ensemble de leurs avancées – on dit « fixés » en termes militaires – les Ukrainiens devront craindre la supériorité numérique, notamment en termes de bombardements (terrestres et aériens) des Russes.

[…] L’incapacité du Kremlin à stopper et à refouler rapidement cette « invasion » ukrainienne est assez révélatrice de la fragilité du pouvoir de Poutine, qui cherche encore à qui confier le commandement et la coordination de leur riposte. Poutine ne fait pas confiance à son armée, il avait pensé un temps confier cette affaire au FSB dont il est issu (et dont les connaissances militaires sont limitées) et il semble maintenant vouloir y dédier un de ses fidèles (et ancien garde du corps…), Alexeï Dioumine à qui personne n’osera désobéir.

[…] Jusqu’ici, le commandement russe a maintenu sa priorité sur la concentration de l’effort mené depuis des mois dans le Donbass. Non sans une certaine cohérence et détermination, il n’a pas (encore) dégarni ce front qui se situe à plus de 700 km de Koursk, probablement pour ne pas perdre le bénéfice de ses avancées faites au prix de pertes effroyables et qui sont de l’ordre de 1,500 km2 depuis octobre 2023.

[…] Idéalement, cette opération contre Koursk peut déstabiliser le pouvoir du « maître du Kremlin » ne maîtrisant plus ses propres frontières, une première depuis la seconde guerre mondiale.
Logiquement, cette opération ukrainienne n’est pas durable dans le temps et elle devrait enclencher d’autres opérations contre la Russie, jouant de nouveau sur la surprise et exploitant les failles d’un dispositif russe qui sous-estime ses faiblesses, aveuglé qu’il est par sa puissance, tel Goliath contre David.

Une négociation serait d’autant bienvenue qu’elle justifierait l’effort de guerre considérable des États-Unis en pleine campagne électorale et dont le président Biden pourrait ainsi se prévaloir. Le soutien américain apparaîtrait alors particulièrement utile et efficace, et les arguments assénés depuis des mois par Trump comme un total manque de clairvoyance.

C’est probablement dans ce contexte que les États-Unis laissent entendre qu’ils pourraient livrer des armements encore plus redoutables pour la Russie, notamment des missiles JASSM qui sont un cran au-dessus des fameux missiles Taurus que les Allemands n’ont pas voulu livrer par peur des représailles… […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Guerres en Ukraine et en Israël, (enfin) des voies de sortie en perspective ?

Dimanche 18/8, 10h00

C’est dimanche.

Le dirigeant de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, s’est vanté d’avoir une camionnette Tesla Cybertruck sur laquelle est montée une mitrailleuse et a personnellement exprimé sa gratitude à Elon Musk.

« Elon, merci ! Venez à Grozny, je vous recevrai comme mon plus cher invité ! Je ne pense pas que notre ministère russe des Affaires étrangères sera contre un tel voyage. Et, bien sûr, nous attendons vos nouveaux développements. contribuera à l’achèvement du SVO », a-t-il noté. […]

Unian, « Elon, merci » : Kadyrov a montré un Cybertruck Tesla avec une mitrailleuse pour la « zone de la Région militaire Nord », traduction automatique

Samedi 17/8, 23h45

Koursk (centrale nuc).

Le ministère russe de la Défense a affirmé le 17 août que l’Ukraine envisageait d’attaquer la centrale nucléaire de Koursk en Russie, ce qui avait été rejeté la veille par le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

La déclaration du ministère russe intervient après que plusieurs médias russes contrôlés par l’État ont affirmé que les forces ukrainiennes prévoyaient d’attaquer la centrale nucléaire de Koursk, ainsi que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, occupée par la Russie, à Enerhodar, dans l’oblast de Zaporizhzhia.

Heorhii Tykhyi, porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, a qualifié ces affirmations de « déferlement de propagande russe insensée ».

Le ministère russe de la Défense menace de « prendre immédiatement des mesures de représailles militaires et militaro-techniques sévères » en cas d’attaque présumée contre la centrale électrique de Koursk, affirmant que Kiev voudrait ensuite rejeter la faute sur la Russie.

[…] La centrale électrique de Koursk est située à près de 80 kilomètres de la ville frontalière de Sudzha, qui a été capturée par les forces ukrainiennes cette semaine lors de l’incursion en cours de Kiev dans l’oblast de Koursk. Les médias russes ont rapporté que la Russie se préparait à défendre l’usine de Koursk à l’approche des troupes ukrainiennes et qu’elle avait commencé à construire des lignes défensives à proximité. […]

The Kyiv Independent, Moscou multiplie les allégations sur le projet présumé de l’Ukraine d’attaquer la centrale nucléaire de Koursk, traduction automatique

Samedi 17/8, 23h40

Les participantes à l'entraînement exclusivement féminin aux armes à feu discutent entre les exercices de combat de tranchées en petits groupes avec des fusils de frappe dans la forêt à l'extérieur de Kiev, en Ukraine, le 30 juin 2024. (Oksana Parafeniuk / The Kyiv Independent)

En Ukraine, la conscription n’est obligatoire que pour les hommes. Malgré cela, plus de 45 000 femmes ont volontairement rejoint les forces armées ukrainiennes et servent actuellement aux côtés d’hommes.

Beaucoup d’autres s’inscrivent à des programmes de formation pour apprendre les bases du service militaire avant de se mobiliser ou pour se préparer au cas où la situation s’aggraverait et devraient prendre les armes. Parmi les organisations proposant de telles formations, il y en a une proposant des cours exclusivement destinés aux femmes, l’ONG ukrainienne Valkyriya (Valkyrie), qui a formé plus de 1 500 femmes depuis le début de l’invasion à grande échelle.

[…] Viktoriia Holovko, 22 ans, styliste vestimentaire de la région de Poltava, a vécu et étudié à Kharkiv . Elle a dû fuir la ville le 26 février 2022, quelques jours seulement après le début de l’invasion à grande échelle. Holovko dit qu’elle s’est intéressée à la vie militaire après que ses deux cousins ​​ont rejoint l’armée – l’un sert actuellement sur la ligne de front et l’autre a été tué à Bakhmut au plus fort de la bataille pour la ville en février de l’année dernière. Sa mort a motivé Holovko à faire du bénévolat auprès d’une fondation caritative appelée « Votre foi, notre force », fondée par son amie. L’organisation soutient les civils et les militaires dans les zones de première ligne et a récemment commencé à évacuer des animaux.

Holovko dit qu’ils se rendent souvent dans le Donbass et à Kherson , où elle a reçu sa première formation militaire dispensée par des soldats en remerciement de l’aide de la fondation. «Je veux acquérir plus de compétences», déclare Viktoria. «C’est ma deuxième séance avec le Valkiriya. J’ai également suivi la formation médicale. Parfois, je pense à rejoindre l’armée, surtout après avoir visité des points chauds. Nous sommes allés à Bakhmut, et récemment nous sommes allés à Koupiansk et Avdiivka.

[…] Valentyna Yarysh, 49 ans, professeur de mathématiques de Borodianka, dans la banlieue de Kiev , et mère de trois enfants, a vécu l’occupation russe de sa ville avec son plus jeune fils. Son fils aîné combat actuellement sur la ligne de front et sa fille a réussi à échapper à l’occupation à la dernière minute avec son fils de trois mois, juste un jour avant qu’une voiture stationnée à un poste de contrôle ne soit attaquée par les forces russes.

En repensant à l’occupation, Yarysh réfléchit : « C’était très inattendu pour nous. Nous étions complètement sans défense et, à tout moment, des personnes entièrement armées auraient pu faire irruption dans la maison et pointer leurs armes sur nous. Nous nous sentions impuissants. »

Yarysh a déclaré qu’il lui avait fallu un an pour se remettre de l’expérience de l’occupation. Elle est partie en Pologne pour aider sa fille à s’occuper de son fils pendant quelques mois avant de retourner en Ukraine.

Quant à sa motivation à suivre une formation, elle déclare : « Je travaille comme professeur de mathématiques à l’école. J’étais convaincu qu’on avait besoin de moi ici, et pendant une année entière, j’ai essayé de travailler et de me sentir utile, en tissant des filets (de camouflage). À un moment donné, lorsque l’attaque de Kharkiv a commencé et qu’il y a eu des informations selon lesquelles il n’y avait pas de fortifications à Soumy, Tchernihiv ou Tchernobyl – (les lieux) d’où l’armée russe est entrée dans Borodianka en 2022 – cela est devenu effrayant. Je ne peux pas imaginer comment je pourrais survivre à une deuxième occupation. C’est pourquoi j’ai décidé que je devrais probablement me préparer, afin qu’en cas d’urgence, je puisse soit me défendre, soit rejoindre les partisans ou la défense territoriale. C’est ma motivation. […]

The Kyiv Independent, Valkyries ukrainiennes : des femmes suivent une formation militaire pour apprendre à défendre leur patrie, traduction automatique

Samedi 17/8, 23h35

Zapo.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a averti samedi que la sécurité à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d’Europe, occupée par les Russes dans le sud du pays, se « détériorait », après une frappe de drone à proximité.

Les experts de l’AIEA présents sur place ont été informés samedi d’une détonation près de l’usine et se sont immédiatement rendus sur place, a fait savoir l’agence de l’ONU basée à Vienne dans un communiqué. Selon eux, les dégâts « semblent avoir été causés par un drone équipé d’une charge explosive », qui a touché la route entre les deux portes principales de l’usine. La Russie en accuse l’Ukraine.

« Une fois de plus, nous constatons une escalade des dangers en matière de sûreté et de sécurité nucléaires auxquels est confrontée la centrale nucléaire de Zaporijia », s’est alarmé le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi. La « situation en matière de sécurité nucléaire » sur le site de la centrale se « détériore », ajoute l’agence. […]

Le Monde, Live

Samedi 17/8, 11h25

Fuku.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été informée que le 9 août 2024, TEPCO a découvert une fuite d’eau dans la tranche 2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, impliquant environ 25 tonnes d’eau provenant de la salle des pompes du système de refroidissement du combustible usé et de la salle de l’échangeur de chaleur.
L’eau s’est écoulée dans un drain relié à la fosse de collecte des eaux (puisard au sol) située dans une pièce du premier sous-sol. L’Agence a également été informée que TEPCO n’a constaté à ce stade aucune fuite se propageant à d’autres pièces. […]

AIEA, Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur une fuite d’eau à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, 15 aout, traduction automatique

Le 9 août, un robot a été déployé à l’intérieur du bâtiment de l’unité de réacteur 2 de Fukushima-1, suite à une baisse anormale du niveau d’eau dans un des réservoirs de contrôle du système de refroidissement du combustible nucléaire. Le robot a révélé que l’eau fuyait du réservoir vers le sous-sol de l’installation, une révélation qui soulève des questions sur la sécurité et l’intégrité des infrastructures de la centrale.

[…] L’inspection a confirmé que l’eau contaminée s’était infiltrée dans les systèmes d’égouts de la centrale, mais sans aucune fuite vers l’extérieur. Cette information est cruciale car elle indique que la contamination reste confinée à l’intérieur des infrastructures de Fukushima, ce qui limite les risques immédiats pour l’environnement alentour. […]

Media24, Une fuite confirmée à la centrale nucléaire de Fukushima ! 25 tonnes d’eau contaminée

Samedi 17/8, 11h20

CPI.

Il aura fallu des années, mais l’Ukraine pourrait bientôt devenir le 125e Etat membre de la Cour pénale internationale (CPI). Le président Volodymyr Zelensky a transmis, jeudi 15 août, à la Rada, le Parlement ukrainien, un projet de loi de ratification du traité de Rome, le texte fondateur de la juridiction créée en 1998 pour poursuivre les auteurs de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et d’agression.

Jusqu’ici, l’armée ukrainienne s’opposait fermement à toute adhésion au traité de cette Cour établie en 2002 à La Haye, aux Pays-Bas,par crainte d’être elle-même visée par des poursuites dans le cadre de la guerre déclenchée par la Russie depuis 2014. Dans le même temps, l’Union européenne, dont tous les membres ont ratifié le traité signé à Rome en juillet 1998, se faisait au contraire de plus en plus pressante. « Toutes les spéculationsselon lesquelles cela nuira d’une manière ou d’une autre à l’Ukraine elle-même ne sont que des spéculations, et rien de plus »,déclarait le ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, dès 2023, préparant le terrain. […]

Le Monde, L’Ukraine prête à rejoindre la Cour pénale internationale

Samedi 17/8, 9h45

Le tournant de Koursk.

Points clefs

  • En une semaine, l’Ukraine a capturé davantage de territoire à la Russie que celle-ci ne lui en a pris dans les neuf derniers mois.
  • Une « bulle » de drones FPV accompagne l’offensive ukrainienne depuis dix jours et a permis de se passer en phase initiale d’un soutien d’artillerie dont la détection par les Russes aurait été un indice d’offensive fort et qui aurait nécessité une logistique bien plus lourde.
  • Le combat de manœuvre que mènent les Ukrainiens en Russie a connu une phase initiale d’autant plus favorable que l’état-major russe n’a pas vu ou pas voulu voir venir l’offensive sur son sol.
  • Face à la saignée démographique, jusqu’au 5 août, l’horizon des nouveaux appelés était « retarder la chute du Donbass par leur sacrifice ». Depuis le 6 août, l’Ukraine a reconstruit un « récit de victoire ».
  • La logistique et les combats urbains dicteront la loi des suites de l’opération d’incursion toujours en cours dans l’oblast de Koursk.

[…] 7 — La guerre est existentielle pour l’Ukraine — pas pour la Russie

Depuis le début de l’invasion de février 2022 et même depuis l’annexion forcée de la Crimée en 2014, certains gouvernements occidentaux vivent dans la terreur d’une escalade avec la Russie.

Cette crainte n’est pas sans fondement, mais la peur semble souvent inhiber les calculs les plus rationnels. Or les Ukrainiens ont pris le parti pris de s’affranchir petit à petit des restrictions occidentales de manière unilatérale. Pour une raison simple  : ils mènent une guerre existentielle, très différente de celle de la Russie. Pour Moscou, la défaite signifierait « être un peu humilié, se retirer, avoir payé un coût exorbitant pour une illusion criminelle ». Pour Kyiv, la défaite signifierait la destruction d’une nation, d’une société et d’un État : la fin de l’Ukraine. Les « périls » de l’escalade sont donc, du point de vue ukrainien, moins dangereux que le statu quo prolongeant les courbes actuelles d’évolution de la guerre. Le long terme, avec toutes les insuffisances de l’aide occidentale, ne garantit pas la victoire de l’Ukraine. Au contraire. Compte tenu de l’usure démographique, il pourrait être porteur d’anéantissement. Depuis le 6 août, le fait de porter la guerre chez l’agresseur ne s’est accompagné d’aucune « escalade » de la part de la Russie. En matière conventionnelle, les Russes ont déjà un peu « tout » fait : du massacre de prisonniers au bombardement délibéré des hôpitaux ou des centres commerciaux. Reste la possibilité d’une escalade nucléaire — à ce stade bien peu crédible, politiquement exorbitant et peu utile militairement. Pour l’heure, le maître du Kremlin minimise d’ailleurs plutôt l’impact de l’invasion, qu’il espère sans doute sans lendemain.

[…] 10 — Quelques leçons pour les Occidentaux

Vu d’Europe, l’offensive ukrainienne sur Koursk présente déjà plusieurs leçons importantes. La première est que malgré son infériorité, malgré le temps, malgré les pertes et les destructions, malgré l’insuffisance et la lenteur de notre soutien, l’Ukraine tient bon. Placée en situation de guerre pour sa survie face à un adversaire bien plus puissant, la nation ukrainienne trouve encore les ressources de porter le fer chez l’agresseur. C’est une leçon de résilience, d’opiniâtreté et d’inventivité : alors qu’il y a quelques mois on envisageait un « collapsus » du front ukrainien, le pays est à l’offensive.

[…] La finalité reste l’arrêt de l’agression russe contre l’Ukraine. Il faut que le prédateur « lâche sa proie » et comme il ne peut pas être vaincu complètement, cet abandon doit passer par l’augmentation du coût de son agression — matériel comme politique et économique — afin que Vladimir Poutine comprenne qu’il ne pourra pas l’emporter et qu’il doit se retirer pour assurer la survie de son régime. Cette offensive participe à cet objectif de long terme. Le seul qui compte vraiment.

Le Grand Continent, Le tournant de Koursk : 10 points sur l’offensive ukrainienne en Russie

Vendredi 16/8, 22h00

Ligne rouge, mon cul (suite).

[…] L’avancée de l’armée ukrainienne en Russie a de profondes implications sur la perception de la guerre. Cela remet directement en question la croyance largement répandue selon laquelle l’invasion russe est dans une impasse et ne peut plus être décidée sur le champ de bataille. Surtout, cela révèle également le vide des lignes rouges de Vladimir Poutine et la folie de l’accent mis par l’Occident sur la gestion de l’escalade.

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, la réponse internationale a été entravée par la peur d’une escalade. Les dirigeants occidentaux se sont laissés intimider par Poutine, qui a utilisé des menaces nucléaires à peine voilées et des discussions fréquentes sur les lignes rouges russes pour restreindre le flux de l’aide militaire et convaincre les partenaires de l’Ukraine d’imposer des restrictions absurdes sur l’utilisation des armes occidentales en Russie. En conséquence, l’Ukraine a été contrainte de faire la guerre avec une main liée dans le dos.

L’offensive de l’Ukraine soulève aujourd’hui de sérieuses questions quant à la crédibilité des bruits de sabres de la Russie et à la rationalité qui se cache derrière l’excès de prudence de l’Occident. Après tout, l’invasion actuelle de la Russie par l’armée ukrainienne est sûrement la plus rouge de toutes les lignes rouges. Si la Russie envisageait sérieusement une éventuelle escalade nucléaire, ce serait le moment de mettre à exécution ses nombreuses menaces. En fait, Poutine a répondu en cherchant à minimiser l’invasion tout en prétendant que tout se déroulait toujours comme prévu.

Dans sa première déclaration publique après le début de l’invasion de l’Ukraine, Poutine l’a qualifié par euphémisme de « provocation à grande échelle », une expression qui semblait spécialement conçue pour masquer la gravité de la situation. Le Kremlin a alors déclaré « l’ état d’urgence » dans l’oblast de Koursk, qui a ensuite été transformé en « opération antiterroriste ». La différence entre ce langage sobre en matière d’ordre public et les phrases habituelles claironnant une guerre existentielle avec l’OTAN n’aurait guère pu être plus frappante.

[…] Ce à quoi nous assistons actuellement est tout à fait conforme à une tendance bien établie selon laquelle les menaces russes sont présentées comme du bluff par l’audace ukrainienne. Au cours de la première année de la guerre, alors que Poutine se préparait à annoncer l’annexion de la ville ukrainienne occupée de Kherson, il a prévenu que toute tentative de reconquérir cette « terre russe » entraînerait une réponse nucléaire. « Je ne bluffe pas », a-t-il déclaré. Mais lorsque l’Ukraine a libéré Kherson quelques semaines plus tard, Poutine n’a pas appuyé sur le bouton nucléaire. Au lieu de cela, il ordonna à ses troupes battues de se retirer tranquillement.

[…] L’Occident a passé plus de deux ans à ralentir son aide militaire à l’Ukraine, de peur de provoquer Poutine. Et pourtant, à maintes reprises, l’Ukraine a prouvé que chaque fois que le dictateur russe est confronté à la perspective d’une défaite, il est bien plus susceptible de reculer que d’escalader. Maintenant que l’armée ukrainienne a franchi la dernière ligne rouge de Poutine et envahi la Russie sans déclencher une Troisième Guerre mondiale, il n’y a plus d’excuses pour restreindre la capacité de Kiev à se défendre ou pour priver l’Ukraine des armes dont elle a besoin pour gagner la guerre.

Atlantic Council, L’invasion de la Russie par l’Ukraine efface les dernières lignes rouges de Vladimir Poutine, traduction automatique

Vendredi 16/8, 13h15

Le point de vue militaire de Michel Goya.

Nous sommes le 15 septembre 1918. Alors que des combats gigantesques font rage sur le front de France, un coup de tonnerre survient en Macédoine. Après des mois de préparation et en profitant du départ de la plupart des forces allemandes du secteur, le général Franchet d’Espèrey commandant les Armées alliées en Orient lance soldats serbes et français à l’assaut du plateau de Kravitza, du mont Dobropolje et du système fortifié du Sokol. L’opération, qui était très contestée à Paris comme détournant des ressources précieuses du front principal français, est un grand succès immédiatement et brillamment exploité. Il constitue même une des très rares percées de toute la guerre. L’armée bulgare s’effondre et Sofia demande à arrêter les combats le 29 septembre. […]

Lorsqu’au cours d’un conflit le front principal se trouve bloqué, les regards des états-majors se portent toujours vers d’autres possibilités de faire mal à l’ennemi. Le front principal en Ukraine se trouve depuis un peu plus de deux ans maintenant le long d’une ligne longeant les limites des deux provinces de Louhansk et Donetsk puis coupant en deux celle de Zaporijjia jusqu’au fleuve Dniepr.

[…] N’importe quel officier d’état-major exposant à Moscou les possibilités ukrainiennes dans ce sens a dû forcément expliquer à ses chefs que les Ukrainiens pouvaient mener de nombreuses opérations périphériques au front principal : frappes de drones ou de missiles sur le territoire russe, raids et frappes le long des côtes de la mer Noire, raids de franchissement au-delà du Dniepr, attaque de la Transnistrie en accord avec le gouvernement moldave ou encore attaques dans les provinces limitrophes de Belgorod, Koursk et Briansk.

[…] Aussi lorsqu’une de ces attaques ukrainiennes est survenue le 6 août 2024 dans la province de Koursk, cela n’aurait dû surprendre personne. Et pourtant elle a provoqué de profondes secousses en Russie, où on imaginait sans doute cela impossible non pas militairement, mais politiquement. Attaquer le sol de la Russie d’Europe pour la première fois depuis la Grande Guerre patriotique ne pouvait semble-t-il qu’engendrer une escalade importante, c’est-à-dire une déclaration de guerre, la loi martiale, l’envoi des conscrits à la bataille et la mobilisation générale sans même parler de l’emploi éventuel de l’arme nucléaire.

[…] les Ukrainiens ont placé tout le monde devant le fait accompli en lançant un groupement mobile opérationnel dans la province russe de Koursk, avec de l’équipement occidental et en faisant fi de toutes les frileuses restrictions d’emploi des armes, dont on ne voit pas bien par ailleurs comment elles pourraient encore tenir désormais. Les Alliés pris de court ont été obligés de suivre, surtout lorsqu’ils se sont aperçus qu’au contraire de l’escalade attendue, Vladimir Poutine minimisait l’évènement et la traitait comme une grande affaire de police. Poutine a clairement plus peur de la mobilisation guerrière de son pays que les Occidentaux, essentiellement pour des raisons de politique intérieure.

[…] L’audace ukrainienne et l’habileté technique à masquer les préparatifs d’une offensive importante ont totalement surpris les Russes qui n’avaient guère préparé la défense de leur propre territoire…ou ont parfois décidé d’utiliser l’argent prévu à cet effet à des fins plus personnelles.

[…] Le 6 août, le groupe mobile opérationnel (GMO) ukrainien perce la frontière en six endroits avec semble-t-il autant de bataillons interarmes. Les faibles défenses des gardes-frontières sont rapidement débordées, près de 300 hommes, des conscrits pour l’essentiel, sont capturés. Pendant ce temps, les équipes de rangers et de forces spéciales s’infiltrent plusieurs dizaines de kilomètres en avant des forces mécanisées afin de renseigner sur le terrain et l’ennemi, de semer la confusion et de tendre des embuscades, directement ou en liaison avec l’artillerie à longue portée. Les bataillons mécanisés eux-mêmes engagent des sections interarmes de reconnaissance en avant. L’ensemble est survolé par les drones, qui font office d’aviation légère de reconnaissance et d’appui, et suivi de quelques batteries de mortiers (point faible ukrainien) pour l’appui au plus près et évolue sous bulle de protection antiaérienne et d’appui d’artillerie des bataillons de brigade et de brigades autonomes restées en Ukraine. […] Cette phase initiale témoigne déjà de la bonne maitrise ukrainienne des opérations mobiles complexes. Les Ukrainiens restent visiblement supérieurs aux Russes dans le combat de manœuvre, et ont donc tout intérêt à le privilégier.

[…] Au bout d’une semaine de combat, la défense russe se densifie progressivement, avec déjà 7 brigades ou régiments signalés, alors que les brigades ukrainiennes s’éloignent de plus en plus de leurs appuis et soutiens. Il leur sera possible de progresser quelques jours, sans imaginer pouvoir atteindre des objectifs stratégiques comme la ville de Koursk, son aérodrome et sa centrale nucléaire. La ligne de contact est destinée mécaniquement à se cristalliser en ligne de front.

[…] On verra alors seulement si cette opération, pour l’instant un succès opérationnel très clair pour les Ukrainiens, produira des effets stratégiques importants. En clair, on verra si cette opération périphérique valait le coup alors que les choses deviennent critiques sur le front principal.

La voie de l’épée, Michel Goya, Coup à Koursk

Vendredi 16/8, 11h20

Ici ça va. C’est plutôt calme à KR, presque pas d’attaques de drones.
Pacha est toujours dans la même ville à l’Est, là, c’est chaud, les attaques sont tous les jours. Pacha et ses confrères pensent à changer d’appartement, le leur se trouve au centre et dans l’immeuble remarquable de loin — il a 14 étages et peut être visé de partout, c’est une cible facile.

Une partie de leur bataillon a changé de spécialité, ils ont commencé à travailler avec les drones. Du coup il reste moins d’opérateurs de mitrailleuses/mortiers, ils passent plus de temps aux positions : 6-7 jours au lieu de 4.
Je lui ai envoyé un colis avec 10 kilos de tomates, 5 kilos de concombres, un peu de poivrons, du café. Les civils partent dans des régions moins dangereuses.
Irina et Kola vont bien, les parents d’Irina sont revenus, sa mère a commencé la chimio, tout se passe bien.
Papa a eu un petit accident de voiture, il a un peu touché la voiture du voisin garée dans la cour, pas de victimes, beaucoup d’inquiétude.
Je vais dans la ville de mon enfance demain pour rencontrer les copains de classe, ça fait 20 ans après l’école.

Olga, Viber (texte)

Vendredi 16/8, 10h00

Koursk.

[…] Les blogueurs militaires russes ont affirmé que les forces ukrainiennes continuaient d’avancer dans certaines zones de l’oblast de Koursk, au milieu d’un rythme généralement plus lent des opérations ukrainiennes dans la région.

Un blogueur russe a affirmé le 14 août que les forces ukrainiennes avaient pris Gordeevka (juste au nord de la frontière internationale et au sud de Korenevo). Les militants russes ont affirmé que les combats se poursuivaient près de Korenevo sans aucun changement significatif sur la ligne de front. Des images géolocalisées publiées le 15 août montrant les forces ukrainiennes opérant à Safonovka (au nord-est de Korenevo et à 28 km de la frontière internationale) indiquent que les forces ukrainiennes ont récemment avancé dans la zone. Le ministère russe de la Défense (MoD) et d’autres sources russes ont affirmé que les forces ukrainiennes avaient continué à attaquer près de Kauchuk (au nord-est de Korenevo et à 27 km de la frontière internationale).

[…] Les forces russes maintiennent un rythme offensif relativement élevé dans l’oblast de Donetsk, démontrant que le commandement militaire russe continue de donner la priorité aux avancées dans l’est de l’Ukraine, même si l’Ukraine fait pression sur les forces russes dans l’oblast de Koursk.

Les forces russes poursuivent leur encerclement tactique des forces ukrainiennes au sud-est de Pokrovsk. Des images géolocalisées publiées les 14 et 15 août indiquent que les forces russes ont récemment avancé à l’est de Pokrovsk dans Hrodivka et au sud-est de Pokrovsk dans Mykolaivka, Zhelanne et Orlivka, et ISW estime que les forces russes ont probablement saisi Orlivka et Zhelanne.

[…] La Russie a commencé à déplacer certains éléments d’Ukraine pour répondre à la situation dans l’oblast de Koursk, mais les types d’unités qui se redéployent et d’où elles se redéployent indiquent clairement que le commandement militaire russe donne toujours la priorité aux opérations offensives en cours dans l’Est de l’Ukraine.

[…] Les responsables ukrainiens prennent des mesures pour consolider et coordonner la gestion des opérations ukrainiennes en cours dans l’oblast de Koursk, tout en continuant de mettre en avant les avancées ukrainiennes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu une réunion avec la Stavka (haut commandement ukrainien) le 15 août et a entendu les rapports des dirigeants militaires sur la situation dans l’oblast de Koursk. Le commandant en chef ukrainien, le colonel-général Oleksandr Syrskyi, a annoncé à la Stavka que l’Ukraine avait créé un bureau de commandant militaire dans l’oblast de Koursk sous la direction du général de division Eduard Moskalyov pour « maintenir l’ordre public et garantir les besoins prioritaires de la population ». […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 aout, traduction automatique
Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, The Kursk Offensive

Vendredi 16/8, 9h55

Nord Stream (suite).

Pour Mykhailo Podoliak, le conseiller de Volodymyr Zelensky, c’est un « non-sens absolu ». La présidence ukrainienne a réagi, jeudi 15 août, à la mise en cause de l’Ukraine par le Wall Street Journal (WSJ) dans le sabotage en 2022 des gazoducs russes Nord Stream traversant la mer Baltique. « Ces actions n’avaient aucun intérêt pratique pour l’Ukraine », a déclaré à l’Agence France-Presse le conseiller présidentiel. « Un tel acte ne peut être réalisé qu’avec d’importantes ressources techniques et financières… et qui possédait tout cela au moment de l’attentat ? Uniquement la Russie », a déclaré M. Podoliak dans une réponse écrite à l’agence Reuters.

[…] Les médias allemands, qui ont révélé l’avancée récente de l’enquête judiciaire, sont beaucoup plus prudents sur l’implication des hautes autorités ukrainiennes et tendent au contraire à disculper le président Zelensky au moins. L’hebdomadaire Der Spiegel évoque en revanche une possible implication de M. Zaloujny.

Le Monde, Sabotage de Nord Stream : la présidence ukrainienne qualifie de « non-sens absolu » sa mise en cause

Jeudi 15/8, 22h00

Belarus (Loukachenko a dit).

La Russie et l’Ukraine devraient négocier la fin de leur conflit pour éviter que la guerre ne s’étende à la Biélorussie, a déclaré le président Alexandre Loukachenko, un allié clé de Vladimir Poutine, dans une interview à la télévision d’État russe.

Loukachenko s’exprimait dans le contexte de l’incursion ukrainienne en Russie qui a débuté le 6 août, lorsque des milliers de soldats de Kiev ont franchi la frontière occidentale russe, un embarras majeur pour les hauts gradés militaires de Poutine.

Dans une interview de grande envergure, Loukachenko a déclaré que seules « des personnes de haut rang d’origine américaine » souhaitaient que la guerre entre l’Ukraine et la Russie se poursuive.

L’Occident, a-t-il expliqué, encourage Kiev à se battre parce qu’il souhaite que l’Ukraine et la Russie « se détruisent mutuellement », selon des extraits de l’entretien de près de deux heures publié jeudi sur le site Internet présidentiel biélorusse.

[…] Loukachenko a suggéré, sans fournir de preuves, que Kiev pourrait avoir l’intention d’attaquer la Biélorussie et a déclaré que Minsk ne permettrait pas aux troupes ukrainiennes de « piétiner notre pays ».

[…] Loukachenko a accusé l’Occident de parier que la situation déstabilisante à Koursk encouragerait une mobilisation des troupes en Biélorussie et en Russie et « bouleverserait la société de l’intérieur ».

« Nous ne voulons pas d’escalade et nous ne voulons pas d’une guerre contre l’ensemble de l’OTAN. Nous ne voulons pas de cela », a-t-il déclaré. […]

Reuters, Loukachenko en Biélorussie exhorte la Russie et l’Ukraine à mettre fin à la guerre alors que l’incursion de Koursk se poursuit, traduction automatique

Jeudi 15/8, 21h45

Photo fournie par le service de sécurité ukrainien lors de la capture d’une centaine de soldats russes dans la région de Koursk, en Russie, le 14 août 2024. AP

Les forces ukrainiennes annoncent la capture d’un groupe de soldats russes dans la région de Koursk. Selon les médias ukrainiens, il s’agit de la plus importante reddition de soldats russes : ils appartiennent au 488e régiment de fusiliers motorisés de la garde des forces armées russes et de l’unité Akhmat, les « forces spéciales » tchétchènes. […]

Le Monde, Live

Jeudi 15/8, 14h10

Nord Stream (suite).

Route du yacht « Andromeda », WSJ

L’opération de destruction du gazoduc Nord Stream a été approuvée par le président ukrainien Vladimir Zelensky, écrit le Wall Street Journal (WSJ), citant un officier ukrainien qui y a participé, ainsi que trois sources proches des détails.

En mai 2022, l’armée ukrainienne s’est adjoint le soutien d’hommes d’affaires censés financer l’opération. Son conservateur était l’actuel général ukrainien – il relevait directement du commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaluzhny.

En quelques jours, Vladimir Zelensky a approuvé le plan, ont indiqué quatre sources proches des détails.

Cependant, dès le mois suivant, les renseignements militaires néerlandais ont pris connaissance des plans des dirigeants ukrainiens et ont transmis ces informations à la CIA.

Les services de renseignement américains ont exigé que Zelensky abandonne l’opération, ont indiqué des responsables américains à la publication. Cependant, Zaluzhny a poursuivi les préparatifs visant à saper Nord Stream, malgré l’ordre de Zelensky d’arrêter les préparatifs.

[…] « Je ris toujours lorsque je lis dans les médias des spéculations sur une opération à grande échelle impliquant des services secrets, des sous-marins, des drones et des satellites », a déclaré au WSJ un officier ukrainien ayant participé au sabotage. « Toute cette histoire est née d’une nuit de forte beuverie et de la détermination de fer d’une poignée de personnes qui ont eu le courage de risquer leur vie pour leur pays. »

Le coût de l’opération s’élève à 300 000 dollars, ont indiqué les participants à la publication. L’équipe était composée de six personnes, dont quatre plongeurs. Ils ont loué le yacht Andromeda par l’intermédiaire d’une agence de voyages polonaise que les services de renseignement ukrainiens ont créée il y a plus de dix ans pour financer leurs opérations.

Le yacht a quitté le port de Rostock en Allemagne le 7 septembre et, quatre jours plus tard, il se trouvait à proximité du gazoduc Nord Stream. Cependant, en raison du mauvais temps, la plongée n’a pas eu lieu et l’équipe a discuté de l’annulation de l’opération. De plus, l’un des plongeurs a accidentellement laissé tomber un engin explosif dans la mer.

En conséquence, Andromeda s’est arrêté dans le port suédois de Sandhamn pour attendre la fin du mauvais temps. Des témoins oculaires ont déclaré que c’était le seul navire avec un petit drapeau ukrainien sur son mât. La mer s’est rapidement calmée et les plongeurs ont pu poser des explosifs chronométrés.

Le 26 septembre 2022, trois conduites des gazoducs russes Nord Stream et Nord Stream 2 ont explosé. Le yacht était rentré à Rostock trois jours plus tôt.

Selon les journalistes, Zelensky a critiqué Zaloujny pour ne pas avoir respecté l’ordre. Cependant, il n’a pas reconnu son erreur, expliquant qu’à ce moment-là, l’équipe était déjà partie en mission. Tout contact avec elle pourrait donc compromettre l’opération. Trois sources ont rapporté à la publication cette conversation entre le président ukrainien et le commandant en chef des forces armées ukrainiennes.

[…] Les Pays-Bas ont construit un vaste réseau pour collecter des renseignements en Ukraine et en Russie après la destruction du Boeing MH17 malaisien en 2014, ont indiqué des responsables locaux à la publication. Cela a permis aux services de renseignement néerlandais de fournir des informations à d’autres pays.

L’enquête allemande a été facilitée par un accident : l’équipage du yacht a oublié de le laver parce qu’il voulait quitter l’Allemagne en toute hâte. Sur l’Andromeda, les forces de l’ordre ont trouvé des traces d’explosifs, des empreintes digitales et des échantillons d’ADN de l’équipage.

Les enquêteurs ont également identifié les numéros de téléphone des membres de l’équipe et leurs téléphones satellite Iridium. Cela a permis de rétablir la route du yacht.

[…] Il sera impossible de traduire en justice aucun des commandants des forces armées ukrainiennes, selon des responsables ukrainiens connaissant les détails de l’opération. Il n’y a aucune preuve d’une implication militaire dans les explosions, hormis des conversations entre hauts responsables, affirment-ils. « Aucun d’entre eux ne témoignera pour ne pas s’incriminer », a déclaré à la presse l’un des anciens officiers.

iStories, WSJ : Vladimir Zelensky a approuvé le bombardement du gazoduc Nord Stream, traduction automatique

Jeudi 15/8, 14h00

Tcherno.

Réserve de rayonnement et de biosphère écologique de Tchernobyl, Facebook
Les employés de la Réserve ont de nouveau visité le bâtiment de la tour de refroidissement, où un oiseau rare - la chouette commune - niche depuis plusieurs années consécutives.
Cette fois, il a été possible de photographier non seulement l'oisillon, qui avait grandi et volait déjà avec confiance à l'intérieur du bâtiment, mais également un oiseau adulte. Le poussin est encore nourri par ses parents.

Mercredi 14/8, 22h15

Cache-cache.

La Russie présente des vulnérabilités que l’Occident n’a tout simplement pas exploitées. Au contraire, l’incrémentalisme américain a aidé le Kremlin à compenser et à masquer ses faiblesses. Les faiblesses du Kremlin incluent son incapacité à pivoter rapidement, sa dépendance à l’égard des autres quant à la capacité de la Russie à soutenir la guerre et des années d’accumulation de risques que le président russe Vladimir Poutine n’a pas encore pris en compte.

[…] La Russie s’adapte si on lui en laisse le temps. La Russie ne pivote cependant pas rapidement, en partie à cause de l’aversion au risque de Poutine.

Il a fallu des mois à Poutine pour s’adapter après l’échec de son invasion de trois jours en 2022. Il a continué à poursuivre ses objectifs maximalistes en Ukraine avec une force insuffisante et n’a ordonné une mobilisation qu’après la déroute des forces russes de la région de Kharkiv en septembre 2022. Il a fallu un an à Poutine pour commencer à mettre l’économie russe sur le pied de guerre. De même, le Kremlin a tardé à réagir à l’offensive ukrainienne de Koursk. Le Kremlin a attendu quelques jours après le début de l’incursion ukrainienne pour annoncer une opération antiterroriste dans les régions frontalières de la Russie. Poutine n’a pas encore appliqué la loi martiale malgré les appels répétés de la communauté nationaliste russe en ce sens. […]

ISW, Poutine est vulnérable : la politique occidentale masque la faiblesse russe, traduction automatique

Mercredi 14/8, 22h10

Drones.

Les forces ukrainiennes ont mené une grande série de frappes de drones contre des bases aériennes russes en Russie dans la nuit du 13 au 14 août, endommageant plusieurs aérodromes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié le 14 août le Service de sécurité ukrainien (SBU), la Direction principale du renseignement militaire (GUR) et l’armée ukrainienne pour avoir mené des frappes de drones contre des bases aériennes russes non précisées. Le média ukrainien Suspilne a rapporté le 14 août que ses sources au sein du SBU ont déclaré que le SBU ukrainien, le GUR, les forces d’opérations spéciales (SSO) et les forces de systèmes sans pilote avaient mené des frappes de drones contre des bases aériennes militaires russes dans les villes de Koursk, de Voronej et de Borisoglebsk dans l’oblast de Voronej et Savasleyka dans l’oblast de Nijni Novgorod, et a qualifié cette frappe de plus grande attaque ukrainienne contre des bases aériennes russes depuis le début de la guerre […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 aout, traduction automatique

Mardi 13/8, 23h25

Zapo (suite).

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine a examiné aujourd’hui les preuves fournies à l’équipe qui continuent d’indiquer que l’incendie de lundi n’a pas commencé à la base de la tour de refroidissement, a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

[…] « Les preuves recueillies renforcent notre conclusion selon laquelle l’incendie principal semble peu susceptible de se produire à la base de la tour de refroidissement », a déclaré le directeur général Grossi.

À partir des photos et des images de l’intérieur de la tour de refroidissement, l’équipe a identifié des débris correspondant à un incendie important et a observé des marques de brûlure sombres à l’intérieur des murs en béton s’élevant du niveau de distribution des buses d’eau. Aucun objet ou matériau étranger n’était visible.

Le ZNPP a informé l’équipe que l’impact de l’incendie sur l’intégrité structurelle de la tour de refroidissement 1 doit être évalué et qu’il pourrait être nécessaire de la démanteler.

AIEA, Mise à jour 244, 13 aout, traduction automatique

Mardi 13/8, 13h15

Recrutement.

L’Ukraine a besoin d’au moins 300 000 nouveaux soldats pour stopper l’avance de l’armée russe sur le front. Pour recruter les soldats nécessaires, la nouvelle loi a abaissé l’âge de recrutement de 27 à 25 ans. L’âge moyen des soldats ukrainiens est présentement de 43 ans, alors qu’il était de 33 ans en mars 2022. L’armée ukrainienne a donc renoncé, pour le moment, à démobiliser les soldats qui sont au front depuis deux ans, faute de troupes entrainées disponibles pour les remplacer.

Depuis février 2022, 650 000 hommes susceptibles d’être recrutés par l’armée ont quitté l’Ukraine. En 2023 seulement, 1 300 d’entre eux ont été convoqués devant les tribunaux pour avoir résisté à leur conscription et ne pas avoir répondu à l’appel des autorités militaires pour s’enrôler dans les forces armées. La majorité de ces hommes se trouvent hors du pays.

Dès lors, l’appel aux femmes soldates devient d’autant plus un besoin existentiel pour la défense et la survie de l’Ukraine en tant qu’État souverain.

[…] Elles représentent 15 % de l’armée ukrainienne en 2024. Avant l’offensive de 2022, les femmes pouvaient occuper des positions non combattantes : médecins, opératrices, cuisinières, comptables, ingénieures, etc. Depuis 2022, elles peuvent combattre dans des bataillons volontaires et désormais, occuper des positions combattantes légalement au sein de l’armée.

À l’heure actuelle, selon le ministère de Défense de l’Ukraine, 67 285 femmes servent dans les forces armées ukrainiennes : 47 569 d’entre elles occupent des postes militaires et quelque 5 000 soldates se trouvent sur la ligne de front.

[…] Elles ont toutes joint l’armée volontairement — aucune loi n’oblige les femmes à s’enrôler dans l’armée, la conscription est encore limitée aux hommes — et pour différentes raisons : elles ne s’enrôlent pas parce qu’elles ont envie de prendre part aux combats, mais parce qu’elles voient leurs proches partir pour le front ou s’enrôler ou par ce qu’elles ne souhaitent pas laisser leurs fils vivre dans un climat de guerre pour encore plusieurs années. Elles rejoignent donc les rangs par nécessité, parce que leur pays a besoin d’elles. […]

The Conversation, L’appel aux femmes soldates, un besoin existentiel pour la défense et la survie de l’Ukraine

Lundi 12/8, 22h00

Zapo (suite).

Des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine ont visité aujourd’hui les tours de refroidissement de la centrale pour observer l’impact de l’incendie d’hier .

Suite à sa demande d’évaluer immédiatement l’impact de l’incendie, la Mission de soutien et d’assistance de l’AIEA à Zaporizhzhya (ISAMZ) a accédé ce matin à la zone de la tour de refroidissement. Sur la base de ces observations, l’équipe a estimé qu’il était peu probable que la source principale de l’incendie ait commencé à la base de la tour de refroidissement, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.

[…] Lors de la visite de la tour de refroidissement impactée, l’équipe a observé des zones brûlées dans les équipements internes situés plus haut, près du niveau de distribution des buses d’eau. Ils ont également observé des gouttelettes de plastique brûlé et des fragments de béton tombé répartis dans le bassin d’eau froide. L’équipe a évalué que ces gouttelettes correspondaient à des mailles de plastique fondues et tombées suite à l’incendie. Des échantillons de débris, notamment du plastique brûlé et fondu, ont été collectés. L’odeur persistante de l’incendie a été évaluée par l’équipe et a déterminé qu’en l’absence d’odeur de soufre, elle était plus probablement due à la combustion de plastique.

Ni les restes de pneus ni de drones n’ont été observés lors de la descente.

L’équipe a confirmé qu’il n’y avait aucun signe significatif de perturbation des débris, cendres ou suies situés à la base de la tour de refroidissement.

La sûreté nucléaire de la centrale n’a pas été affectée, les tours de refroidissement n’étant actuellement pas en service. Les tours de refroidissement ne font pas partie du mécanisme de refroidissement des réacteurs, qui sont tous en arrêt à froid. Aucune matière radioactive n’est présente dans la zone des tours de refroidissement, située à environ 1,5 kilomètre des réacteurs de la ZNPP. […]

AIEA, Mise à jour 243, 12 aout, traduction automatique

Lundi 12/8, 21h30

Putler a dit.

[…] Le président russe Vladimir Poutine continue de se présenter comme un gestionnaire efficace et compétent de la situation le long de la frontière russo-ukrainienne et de transférer la responsabilité des défis actuels liés à la réponse à l’incursion ukrainienne dans la région à d’autres militaires et responsables gouvernementaux russes.

[…] La décision du Kremlin de publier des images montrant Poutine réprimandant de hauts responsables russes est probablement un avertissement aux autres responsables russes pour qu’ils s’abstiennent de commenter l’incursion ukrainienne en Russie.

[…] Poutine a proposé plusieurs évaluations sur les opérations ukrainiennes dans l’oblast de Koursk, dont une qui a sapé une opération d’information de longue date du Kremlin, décrivant faussement l’Ukraine comme peu disposée à s’engager dans des négociations légitimes et de bonne foi et faisant porter la responsabilité des négociations de paix sur l’Ukraine.

Poutine a affirmé que l’Ukraine « frappait sans discernement les civils, [frappait] les infrastructures civiles et menaçait] les installations nucléaires » et a laissé entendre que la Russie ne pouvait pas mener de négociations de bonne foi avec un acteur qui commet de tels actes. Poutine a accusé sans ironie mais hypocritement l’Ukraine de frapper des civils et de mettre en danger les centrales nucléaires – des actions que l’ISW a minutieusement documentées commettant par la Russie en Ukraine avec des frappes contre des cibles civiles depuis le début de l’invasion à grande échelle et la mise en danger de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) depuis son occupation par l’armée russe en mars 2022. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 aout, traduction automatique

Lundi 12/8, 20h25

AP Photo

Quarante huit heures après le début de l’incursion ukrainienne à Koursk, un journaliste de Kommersant, journal autorisé dans la Russie de Poutine mais qui n’est pas un simple relais de la propagande du Kremlin, s’est rendu près de Soudja, au cœur de la zone de combat. Sur place, il a recueilli des témoignages de Russes ayant des approches et des points de vue différents sur la situation.

Alexandre Chernykh (Kommersant) — Jeudi matin [deuxième jour de l’incursion ukrainienne à Koursk], Soudja était encore plongée dans le « brouillard de guerre ». Personne n’avait d’informations précises sur qui contrôlait la ville, sur la situation qui y régnait, ni même sur le fait qu’il y restait des habitants. Mon premier chauffeur de taxi a facilement accepté de me conduire de Koursk jusqu’à Soudja : « J’ai pêché dans cette région il y a quelques jours, tout était calme ». Mais le policier au barrage de l’autoroute l’a prévenu d’un air sombre : « À votre place, je n’irais pas plus loin : le ciel est plein de drones ukrainiens ».

La route au-delà du poste de contrôle était pratiquement vide — seules quelques voitures roulaient à grande vitesse en direction de Soudja. Pas une seule voiture ne revenait.

Nous avons vu la première voiture touchée par des drones au tournant du village de Nijnie Gridino, à environ 60 kilomètres de Koursk. C’était une jeep, complètement démantelée. Quelques minutes plus tard, nous avons vu une Niva blanche s’envoler dans un fossé, également touchée par une attaque de drone. Quelques centaines de mètres plus loin, encore une autre jeep accidentée, juste à côté d’une croix. L’asphalte est jonché de débris en tout genre. Enfin, près du village de Bolchoïe Soldatskoïe (70 kilomètres de Koursk, 25 kilomètres de Soudja), nous passons à côté d’une voiture blanche calcinée. Elle vient juste d’être touchée : la carcasse fume encore. 

C’est trop pour le chauffeur : il tourne brusquement le volant en direction de Koursk : « Ça suffit, on peut mourir à tout moment ici ». Je ne vais pas mentir, j’étais content de sa décision.

[…] Un groupe de femme de Soudja — Petit à petit, les autres personnes dans la file d’attente se rendent compte que je suis journaliste. Assez vite, je me retrouve entouré d’autres femmes inquiètes. Elles déversent tout ce qu’elles ont accumulé ces derniers jours.

— Je veux comprendre : où est notre État ? où est l’administration ? parlez-nous au moins. Nous ne savons rien du tout. Peut-être qu’ils ne savent pas non plus, mais si au moins ils nous soutenaient ! S’ils nous disaient : « Mes chers, nous aussi, nous sommes avec vous… » Mais il n’y a personne ! Rien !

— Pourquoi n’y a-t-il pas l’adresse de la zone d’hébergement temporaire (ZHT) sur le site web ? Où s’inscrire, où appeler — rien n’est clair !

— Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’évacuation ? Tout le monde s’est enfui comme il a pu, sous les bombardements, sous les drones kamikazes !

— Pourquoi ont-ils menti à la télévision jusqu’à la dernière minute ? Ils ont dit que la situation était stable, qu’il s’agissait seulement d’un petit groupe de reconnaissance et de diversion… Peut-être que les gens auraient eu le temps de partir normalement, avec leurs affaires…

— Dites à l’État que nous voulons les voir. Que l’État nous dise la vérité. À quoi devons-nous nous attendre ? Retournerons-nous dans nos maisons ou pouvons-nous dès à présent leur dire au revoir ? Au moins quelques miettes d’informations honnêtes de la part de l’État !

— Ne mentez plus aux gens. Nous nous débrouillerons sans vous mais ne nous mentez pas !

Une file de résidents évacués des zones frontalières de la région de Koursk, victimes des bombardements, devant l’association « La Maison des bonnes actions ». © Aleksander Chernykh/Kommersant/Sipa USA

[…] Une habitante de Soudja, une « Z » (c’est-à-dire une pro-guerre) — « Avez-vous des informations récentes sur ce qui se passe actuellement à Soudja ? » me demande une femme qui attend visiblement son tour pour être interviewée, avant de continuer : « une parente à moi de Zaporijia m’a écrit [une parente ukrainienne] — elle me dit qu’à la télévision, on annonce que les drapeaux ukrainiens flottent au-dessus de Soudja. »

[…] La tante de Dnipropetrovsk nous a reniés. Après 2014, nous étions encore amis, mais en 2022, elle a immédiatement embrayé sur le registre « vous êtes des fascistes, des envahisseurs ! » J’ai tenté de la raisonner : « Mais Masha, quel est le rapport ? Nous sommes une famille… » Elle a cessé de communiquer avec nous. Son mari est un bandériste d’Ukraine occidentale — il lui a certainement lavé le cerveau.

Mon oncle de Pavlograd m’appelle parfois, mais les conversations ne portent que sur le temps et la santé. Il ne dit pas un mot de la guerre — et nous non plus. La sœur de mon mari a même peur d’appeler, car leurs conversations avec la Russie sont placées sur écoute. Elle nous envoyait des cartes de vœux sur WhatsApp. Rien d’autre. La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était en 2016, tant d’années se sont écoulées…

La femme se tait, puis glousse nerveusement.

Je pensais que nous allions les prendre — maintenant, ce sont eux qui arrivent !

[…] Qu’en pensez-vous ? — Je pense que nous manquons d’un Joukov ou d’un Rokossovski au ministère de la Défense, dont les couloirs sont surtout peuplés de fous furieux corrompus. Maintenant, ils mettent les généraux en prison les uns après les autres, et les gens ordinaires regardent et pensent : « c’est vraiment avec de telles personnes que vous comptez gagner la guerre ? » Ce n’est pas un jouet, ce n’est pas une course de chars d’assaut ! Les gens ordinaires sont très perplexes.
En 2022, nous avons connu une véritable montée du patriotisme. Tout pour le front, tout pour la victoire. Les gens tissaient des filets de camouflage et faisaient n’importe quoi. Puis ils ont compris que tout ne se passait pas comme prévu. Ils ont commencé à se demander qui avait fait ces plans au départ. Peut-être que nous n’aurions pas dû jeter tous nos gars sur Kiev tout de suite. Peut-être aurions-nous dû commencer par libérer le Donbass ? Et pourquoi les Khokhly ont-ils passé dix ans à se préparer alors que nous avons passé dix ans à négocier avec les Occidentaux ? Ils ont montré leur visage aux Jeux olympiques — des satanistes et des pédés. Pourquoi se plaindre maintenant qu’ils nous ont trompés ? Les gens ordinaires regardent et ne comprennent pas pourquoi ils devraient croire de telles personnes.

Aujourd’hui, nous ne comprenons pas non plus pourquoi ils ne nous disent pas la vérité. 

L’ennemi est entré sur notre territoire et à la télévision on nous parle d’une « situation d’urgence ». Quelle urgence quand des chars étrangers débarquent sur notre territoire  ! C’est déjà la vraie guerre !

Elle se met en colère, parle de plus en plus fort. Je commence à m’inquiéter sérieusement que cette franchise ne se retourne contre elle. En attendant une pause, je fais un signe de tête significatif aux agents du comité d’enquête assis à côté de moi :

— Il vaut mieux rester ici pour parler de ce genre de choses….

La femme me regarde avec surprise :

— Vous pensez que ces gens-là sont différents ? Ils ont les mêmes idées en tête, j’en suis sûre. Tout le monde pense la même chose en ce moment. […]

Le Grand Continent, À Koursk, les Russes découvrent la guerre : six témoignages inédits du front

Lundi 12/8, 21h30

America, America.

«Divertissement garanti.» Dans un tweet publié ce lundi, Elon Musk a annoncé qu’il tiendrait une interview ce mardi 13 août avec l’ancien président des États-Unis et candidat à sa réélection, Donald Trump. L’entretien devait être diffusé en direct sur X (ex-twitter). Ces dernières semaines en effet, le milliardaire a officiellement apporté son soutien au candidat du parti Républicain.

Selon le Wall Street Journal,  les deux hommes se sont rencontrés en mars et se parlent depuis régulièrement au téléphone. Un rôle de conseiller pour le magnat de la tech serait même en discussion si l’ancien président retrouvait les clés de la Maison Blanche. «Je respecte beaucoup Elon Musk, et il me respecte», a déclaré Donald Trump lors d’une conférence de presse la semaine dernière. «Comme moi, il pense que ce pays a de gros problèmes et est en grand danger.» […]

Le Figaro, «Divertissement garanti» : Elon Musk affirme son virage politique en interviewant Donald Trump sur X

Dimanche 11/8, 23h00

Zapo.

Les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine ont observé une épaisse fumée noire provenant de la zone nord-ouest de la centrale, après avoir entendu plusieurs explosions tout au long de la soirée. L’équipe a été informée qu’une prétendue attaque de drone contre l’une des tours de refroidissement de l’usine a eu lieu aujourd’hui. Il n’y a aucun impact sur la sûreté nucléaire, a confirmé le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

L’équipe de l’AIEA a rapporté avoir entendu une explosion aujourd’hui au moment même où le ZNPP les informait qu’un drone aurait frappé l’une des deux tours de refroidissement de la centrale.

Afin de déterminer l’étendue et la cause possible de cet événement, la Mission de soutien et d’assistance de l’AIEA à Zaporizhzhya (ISAMZ) demande un accès immédiat à la tour de refroidissement pour évaluer les dégâts.

[…] La centrale a confirmé à l’équipe qu’il n’y avait aucun risque de niveaux de rayonnement élevés car il n’y avait aucune matière radioactive à proximité de la zone d’attaque présumée. L’équipe a vérifié de manière indépendante les niveaux de rayonnement et a confirmé qu’ils restaient inchangés. […]

AIEA, Mise à jour 242, 11 aout, traduction automatique

Samedi 10/8, 20h15

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Chappatte, Offensive ukrainienne en Russie

[…] Le général Guerassimov, chef d’état-major des armées russes, déclare publiquement qu’une force d’un millier d’Ukrainiens s’est imprudemment aventurée sur le territoire russe et que leurs vaillants soldats (russes) les ont déjà arrêtés en leur infligeant de lourdes pertes : plus des 2/3 auraient été tués, selon lui…

Pourtant, dès le lendemain mercredi 07 août, le Kremlin est obligé de décréter l’état d’urgence dans cette région de Koursk et « d’organiser » l’évacuation d’une partie de sa population dans un chaos qui ressemble plus à un mouvement de panique qu’à une opération structurée.

Au moment où le pouvoir russe a décidé d’empêcher sa population d’utiliser YouTube, des messages de désespoir se multiplient sur les réseaux sociaux, témoignant du désarroi d’une population russe sidérée de se retrouver en guerre. Certains témoignent même, victimes de la propagande du régime de Poutine, qu’ils ne comprennent pas « pourquoi les Ukrainiens leur font cela alors qu’ils ont envoyé leur armée pour les libérer du nazisme », et mieux encore que « leur armée [russe] ne frappe que des objectifs stratégiques pour épargner la population civile », alors que cette dernière est ciblée au quotidien par les frappes russes…

[…] J’avais écrit deux semaines auparavant que les Ukrainiens tenteraient probablement une opération vers la Crimée, mais c’est à l’opposé qu’ils ont enfoncé le fer (du glaive), tout à fait au Nord de leur frontière avec la Russie et fort à propos dans une région voisine de Belgorod qui sert de base arrière aux Russes pour menacer la région ukrainienne de Kharkiv.

[le crédit n’est pas détaillé]

[…] « Normalement », les forces ukrainiennes qui ont pénétré sur le territoire russe auraient dû être très rapidement bombardées par des avions et hélicoptères qui sont évidemment les plus rapides à intervenir dans ce genre de situation. Mais les Ukrainiens ont emporté suffisamment d’artillerie sol-air, dont des missiles portables de type Stinger, pour les empêcher d’approcher immédiatement (leur portée est de l’ordre de 4 km).

De plus, la force d’action ukrainienne s’est entourée d’une « bulle » de drones, agissant en grand nombre et saturant l’espace à plus de 20 km. Ces drones ont ainsi pu atteindre ou faire déclencher des tirs destructeurs contre des unités russes en déplacement vers la zone de combat, mais bien avant que celles-ci ne se déploient puisqu’elles estimaient être encore à distance de leurs cibles ukrainiennes.

Les chars de combat en particulier, ainsi que l’artillerie sur chenilles sont transportés vers le « champ de bataille » par des porte-chars (des camions gros porteurs) pour compenser leur lenteur et leur consommation hallucinante de carburant. Les fantassins sont de même acheminés dans des camions sans blindage pour aller plus vite. Les pertes russes semblent importantes, du fait d’avoir été surpris, et au moins deux hélicoptères de combat ont été neutralisés directement par ces drones, une première dans l’interception d’hélicoptère.

[…] Malgré les annonces officielles russes de « pertes ukrainiennes colossales », la force d’incursion continuait à progresser au cinquième jour de cette opération, ce 10 août, et elle présente toutes les caractéristiques d’un raid, puissant et rapide, à l’intérieur même du territoire russe.

[…] Ce raid ukrainien en « territoire ennemi » n’a pas vocation à durer. Ce n’est pas une tentative d’invasion de la Russie, qui dispose de moyens sans comparaison avec les quelques milliers d’hommes mobilisés pour cette opération, et qu’on imagine mal tenter de conserver un territoire où la population lui sera de plus hostile.

Mais cette incursion ukrainienne est d’abord un formidable miroir de la guerre d’invasion russe déclenchée depuis 2 ans ½ par Poutine et elle donne à cette opération particulièrement audacieuse un rôle beaucoup plus politique que militaire […]

[…] Cette opération dans la région russe de Koursk tord aussi le cou à une contrainte qu’avaient imposée jusqu’ici les pays alliés qui soutiennent l’effort de guerre de l’Ukraine : il n’était pas question dans leur esprit de porter la guerre sur le territoire russe et c’est pourtant exactement ce que viennent de faire les Ukrainiens. Certes, les alliés sont aussi discrets que les officiels ukrainiens sur ce sujet, mais ce n’est pas seulement la frontière de la région de Koursk qui a été « bréchée », mais bien la sanctuarisation du territoire russe qui désormais ressent directement les effets d’une guerre d’invasion comme celle que mène Poutine contre l’Ukraine depuis 30 mois. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, L’Ukraine frappe là où Poutine ne l’attendait pas et ça fait mal !

Samedi 10/8, 20h00

Surprise..

Le secret a été bien gardé et la surprise totale. Après des mois à reculer face aux assauts de l’armée russe pour s’emparer des territoires de l’est de l’Ukraine, les forces armées de Kiev ont ouvert un nouveau front sur le territoire même de la Fédération de Russie dans ce qui semble être une tentative de bouleverser le cours de la guerre. En quelques jours, les Ukrainiens se sont emparés d’un territoire comparable à ce que la Russie a conquis en Ukraine depuis le début de 2023. Un revers majeur pour le Kremlin, manifestement pris de court. Samedi 10 août à l’aube, cinq jours après le déclenchement de cette incursion audacieuse, les combats faisaient toujours rage dans la région russe de Koursk.

[…] Si un premier rapport de l’état-major russe avait estimé. qu’environ 1 000 soldats avec des dizaines de chars et une vingtaine de blindés avaient pris part à l’assaut, le nombre de combattants impliqués reste difficile à estimer. Deux brigades ukrainiennes aéroportées et deux brigades mécanisées ont été formellement identifiées dans la région de Koursk. Les nombreuses images circulant sur les réseaux sociaux et sur les chaînes Telegram montrent des combats intenses et de nombreuses destructions. Une vidéo diffusée dans la matinée de vendredi, prise par un automobiliste russe, montre une dizaine de véhicules russes de transport de troupes calcinés et des cadavres le long d’une route passant par le village d’Oktiabrskoïe, dans la région de Koursk. Il va être difficile pour le Kremlin de continuer à expliquer aux Russes que « tout se passe comme prévu ». […]

Le Monde, Offensive ukrainienne à hauts risques pour Kiev en Russie

Vendredi 9/8, 21h35

De la retenue, messieurs-dames.

Alors qu’une incursion militaire ukrainienne est en cours dans l’oblast de Koursk, l’Agence internationale de l’énergie atomique en appelle vendredi à la prudence du fait de la présence d’une centrale nucléaire dans la région.

« A ce stade, je voudrais appeler toutes les parties à faire preuve de la retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire susceptible d’avoir de graves conséquences radiologiques », a déclaré le directeur général de l’organisation internationale, Rafael Grossi.

Le Monde, Live

[La centrale de Koursk est à une petite soixantaine de bornes de la frontière, à vol d’oiseau de drone]

Centrale nuc de Koursk et report à peu près à l'échelle du dernier état de l'avancée UKR publié par l'ISW, le 8 aout, 3 PM, sur un fond Google Earth, capture d'écran. La distance en ligne droite entre la centrale et la pointe nord de l'avancée UKR est d'environ 25 kilomètres.

Vendredi 9/8, 9h45

Mali/Niger.

Un partisan du président par intérim malien porte un masque facial du président russe Vladimir Poutine lors d'un rassemblement pro-junte et pro-russe à Bamako le 13 mai 2022. Plusieurs centaines de Maliens se sont rassemblés à Bamako pour soutenir la junte, le coopération militaire avec les Russes, rapportent des journalistes de l'AFP. (Photo d'OUSMANE MAKAVELI / AFP)

La logique des blocs poursuit son œuvre au Sahel. Après le Mali dimanche, le Niger a annoncé mardi rompre «avec effet immédiat» ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Les régimes militaires du Sahel, qui se sont rapprochés de la Russie après leurs coups d’Etat respectifs, reprochent à Kyiv son ingérence dans leurs affaires intérieures.

La bataille de Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne, a été le déclencheur de cette crise diplomatique. Fin juillet, les rebelles indépendantistes touaregs du Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP) ont attaqué un convoi de mercenaires russes du groupe Wagner et de soldats maliens. L’affrontement a tourné au carnage pour la force russo-malienne, également prise à partie par les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) : 84 hommes de Wagner et 47 militaires maliens ont été tués, et 7 faits prisonniers, selon les indépendantistes.

Le 29 juillet, Andriy Yusov, porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR), a sous-entendu, lors d’une émission de télévision locale, que son service était en relation avec les rebelles indépendantistes du nord du Mali. Les combattants du CSP auraient «reçu des informations nécessaires qui leur ont permis de mener une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes», a-t-il indiqué. De quoi provoquer la fureur de Bamako. Le gouvernement malien «a pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Andriy Yusov a avoué l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d’éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes», adénoncé le porte-parole de la junte malienne, le colonel Abdoulaye Maïga. Lundi, Kyiv a regretté la décision «précipitée et à courte vue» de Bamako de rompre les relations diplomatiques.

L’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yuri Pyvovarov, avait relayé la vidéo d’Andriy Yusov, en commentant : «Le travail se poursuivra. Il y aura certainement d’autres résultats. La punition des crimes de guerre et du terrorisme est inévitable. C’est un axiome.» Ce post, supprimé quelques jours plus tard, a eu le temps d’agacer en haut lieu. Dans un texte lu à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement nigérien, le colonel-major Amadou Abdramane, a condamné mardi les propos «indécents de l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, apportant un soutien sans équivoque à la coalition de groupes terroristes auteurs de l’attaque lâche et barbare perpétrée à Tin Zaouatine contre les forces armées maliennes». La veille, l’armée américaine avait fermé sa dernière base au Niger, à Agadez, conformément aux exigences de la junte.

[…] Si la bataille de Tin Zaouatine a été un revers militaire humiliant pour Wagner – le groupe n’avait jamais essuyé de telles pertes sur le continent –, Moscou tente d’utiliser cette crise diplomatique à son avantage. Mercredi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé «le régime criminel de Zelensky, incapable de vaincre la Russie sur le champ de bataille, d’ouvrir un deuxième front en Afrique en soutenant des groupes terroristes dans des Etats favorables à Moscou».

Libération, Le Mali et le Niger rompent leurs relations avec l’Ukraine

Vendredi 9/8, 9h35

L’armée ukrainienne poursuit vendredi son incursion dans la région russe de Koursk et a lancé dans la nuit des attaques « massives » de drones sur plusieurs autres régions de Russie, dont celle de Lipetsk, distante de près de 300 km de la frontière et située au sud-est de Moscou.

Après avoir dans un premier temps invité ses administrés à ignorer les appels à quitter Lipetsk sur les réseaux sociaux en affirmant qu’ils étaient « diffusés par l’ennemi pour semer la panique », le gouverneur régional de Lipetsk, Igor Artamonov, a décrété l’état d’urgence. Et a finalement ordonné l’évacuation de quatre villages des environs.

Si la situation sur place reste encore confuse, les deux principales agences de presse russes, Tass et Ria Novosti, indiquent, sur la base de sources officielles régionales, qu’un incendie s’est déclaré sur une base aérienne militaire de la région de Lipetsk. Mais ils n’indiquent pas la cause du sinistre. […]

Les Echos, L’Ukraine lance des attaques « massives » de drones en Russie

L’Ukraine a publiquement justifié son attaque sur le territoire russe pour la première fois, au milieu d’informations selon lesquelles ses forces avanceraient vers un village situé à 20 km à l’intérieur de la région de Koursk au troisième jour de son incursion.

Mykhailo Podolyak, conseiller principal du bureau du président, a déclaré que « la cause profonde de toute escalade », y compris à Koursk, était « l’agression sans équivoque » de la part de la Russie , croyant pouvoir envahir l’Ukraine en toute impunité.

Cette déclaration est la première reconnaissance par un haut responsable ukrainien de l’offensive en cours dans un contexte de silence de l’armée du pays sur les événements dans la région russe. « La guerre est une guerre, avec ses propres règles, où l’agresseur récolte inévitablement les conséquences correspondantes », a ajouté Podolyak.

[…] Les incursions précédentes depuis l’Ukraine vers la Russie, près de la ville de Belgorod, ont été menées par des groupes russes anti-Kremlin. Mais cette fois, l’incursion a été menée par les forces ukrainiennes, utilisant une combinaison d’infanterie, de blindés, de drones, de guerre électronique et de défense aérienne.

Les experts sont largement sceptiques quant à l’utilité d’une incursion ukrainienne en Russie, même si ses progrès sur le terrain ont été meilleurs que beaucoup ne l’avaient prédit il y a deux jours, et cela s’est produit à un moment où Kiev subit une pression croissante sur la ligne de front dans le centre du Donbass.

Jade McGlynn, experte en Ukraine et chercheuse au King’s College de Londres, a déclaré : « En termes de stratégie militaire, je reste un peu perplexe, mais en termes de stratégie politique, elle a été très efficace. Cela suggère une fois de plus que les « lignes rouges » de Poutine ne sont que des mots et que la Russie n’est pas aussi forte que certains le prétendent.» […]

The Guardian, L’Ukraine justifie l’attaque de Koursk en reconnaissant pour la première fois une incursion en Russie, traduction automatique

[…] L’absence de réponse cohérente de la Russie à l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk et le rythme annoncé de l’avancée ukrainienne indiquent que les forces ukrainiennes ont réussi à réaliser une surprise opérationnelle le long de la frontière avec la Russie.

Les forces russes et ukrainiennes ont eu du mal à créer une surprise opérationnelle au cours de la dernière année et demie de combats en raison du champ de bataille partiellement transparent en Ukraine. La capacité de l’Ukraine à réaliser une surprise opérationnelle montre que la transparence visuelle et sensorielle généralisée que les deux parties ont établie ne se traduit cependant pas par un champ de bataille totalement transparent et que les belligérants en Ukraine peuvent tirer parti de l’ambiguïté autour de l’intention opérationnelle pour réaliser une surprise opérationnelle. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8 aout, traduction automatique

[…] Peut-être qu’il s’agit pour Kiev de contraindre Moscou à revoir son dispositif dans l’oblast de Donetsk et de faire baisser ainsi la pression dans le secteur de Pokrovsk. D’autant plus que la région de Koursk est une base logistique importante pour les forces russes et qu’elle abrite une centrale nucléaire, située à une soixantaine de kilomètres de la frontière.

Autre possibilité : il peut s’agir pour l’état-major ukrainien de mener une opération « médiatique » censée déstabiliser l’opinion publique russe et remobiliser les Occidentaux. À moins que les objectifs soient encore plus ambitieux, l’Ukraine cherchant à s’emparer [et à conserver] des territoires russes pour ensuite les utiliser comme monnaie d’échange lors d’hypothétiques négociations de paix.

La seule chose dont on peut être sûr est que le renseignement militaire russe n’a pas été en mesure de détecter les mouvements de troupes ukrainiens aux abords de la région de Koursk… et donc d’anticiper cette offensive.

Zone militaire, Quels sont les objectifs de l’offensive lancée par l’armée ukrainienne dans la région russe de Koursk ?

Jeudi 8/8, 17h40

Tcherno.

FIRMS signale un point chaud à proximité du sarcophage.

Dépôts de césium 137 (Atlas européen) sur Google Earth

Jeudi 8/8, 13h45

Burkina.

Une délégation du géant russe du nucléaire Rosatom a entamé mardi une visite de quatre jours au Burkina Faso pour évaluer un projet de construction d’une centrale avec le gouvernement de ce pays peu électrifié.

En octobre 2023 à Moscou, le gouvernement du Burkina Faso et la Russie avaient signé un accord pour la construction d’une centrale nucléaire.

Les deux pays se sont rapprochés depuis l’arrivée au pouvoir par un coup d’Etat d’un régime militaire, avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête, en septembre 2022.

« La délégation de Rosatom est venue échanger sur des aspects techniques permettant de jeter tous les préalables nécessaires pour mettre en oeuvre et démarrer la construction de cette centrale », a déclaré le ministre burkinabè de l’Énergie, des mines et des carrières, Yacouba Zabré Gouba, à l’issue d’une séance de travail.

[…] Le lieu de l’installation de la centrale « en tenant compte de la sécurité », dans ce pays miné par les violences jihadistes, devrait être évoqué au cours du séjour de la délégation qui s’achève vendredi, a ajouté M. Renev.

Fin 2020, seuls 22,5% des Burkinabè (67,4% en zone urbaine, 5,3% en milieu rural) avaient accès à l’électricité, selon la Banque africaine de développement (Bad).

« Nous voulons à travers la solution nucléaire résoudre une bonne fois pour toutes et dans la durée le déficit énergétique que connaît le Burkina », a déclaré le ministre Gouba. […]

Connaissance des énergies, Burkina: visite du groupe russe Rosatom pour le projet de centrale nucléaire

Jeudi 8/8, 13h40

Bim bam boum.

Des photos ont été publiées montrant l’étendue de la destruction de la base aérienne de Morozovsk, dans la région russe de Rostov, après qu’elle a été frappée par les forces ukrainiennes à la fin de la semaine dernière […]. Des images satellite antérieures avaient confirmé que la base avait été touchée et qu’un site de stockage sécurisé dans son coin nord-ouest avait été gravement endommagé. Nous pouvons désormais constater que, comme l’avait suggéré l’état-major des forces armées ukrainiennes, le stockage d’armes de l’aérodrome a bel et bien été détruit.

La série de photos montrant les conséquences de l’attaque de Morozovsk est apparue sur les réseaux sociaux, vraisemblablement divulguée par un ou plusieurs membres du personnel de la base aérienne ou par ceux impliqués dans les efforts de sauvetage par la suite. L’ampleur des dégâts est importante, avec la destruction quasi totale de la zone de stockage d’armes sécurisée, aucune des structures précédentes n’étant laissée debout.

[…] L’état-major général a déclaré que l’attaque avait été menée par la Direction du renseignement de défense ukrainien (GUR), le Service de sécurité ukrainien (SBU) et les forces armées ukrainiennes. […] Située à environ 240 km des lignes de front, la base aérienne de Morozovsk a été la cible d’attaques répétées de drones ukrainiens, avec au moins trois opérations de ce type organisées au cours des trois derniers mois. […]

The War Zone, Les conséquences de l’attaque ukrainienne contre la base arrière russe Su-34 émergent, traduction automatique
Commentaire : "En termes de rapport qualité-prix (hé-oh !), je ne pense pas qu'il existe de meilleures cibles que les bases aériennes. À moins qu’ils n’aient une chance claire contre Poutine, je l’accorde."

Jeudi 8/8, 12h05

Nagazaki.

Les ambassadeurs américain et britannique boycottent une cérémonie commémorant le bombardement atomique de la ville japonaise le 9 août 1945, en raison de l’absence d’invitation pour Israël.

[…] Les deux villes [d’Hiroshima et Nagazaki] ont coutume d’inviter des dignitaires du monde entier à leurs commémorations annuelles respectives. Les représentants de la Russie et de la Biélorussie n’y sont plus les bienvenus depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.

[…] [Le maire de Nagazaki] Shiro Suzuki a toutefois défendu la volonté de cette ville du sud-ouest du Japon de ne pas inviter Israël, répétant qu’il ne s’agissait pas d’une décision politique, mais d’un moyen d’éviter d’éventuelles protestations liées au conflit à Gaza.

[…] L’ambassade britannique a déclaré que l’exclusion d’Israël créait « une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les seuls autres pays qui n’ont pas été invités à la cérémonie de cette année ».

Un porte-parole de l’ambassade de France a qualifié la décision de Suzuki de « regrettable et contestable », tandis que la mission allemande a critiqué le fait de « placer Israël sur le même plan que la Russie et la Biélorussie ». […]

Le Monde, Au Japon, le maire de Nagasaki défend sa décision de ne pas inviter Israël aux commémorations afin d’éviter d’éventuelles protestations liées au conflit à Gaza

Jeudi 8/8, 12h00

[…] Les forces ukrainiennes auraient utilisé un drone à vue à la première personne (FPV) pour abattre un hélicoptère russe Mi-28 au-dessus de l’oblast de Koursk, ce qui indique que les forces ukrainiennes continuent d’adapter avec succès les capacités de leurs drones.

Des sources au sein du Service de sécurité ukrainien (SBU) ont déclaré au journal ukrainien Suspilne dans un article du 6 août que les forces spéciales du SBU avaient abattu pour la première fois un hélicoptère russe Mi-28 au-dessus de l’oblast de Koursk « avec l’aide d’un drone FPV ». Suspilne a publié des images des forces de l’ordre ukrainiennes montrant un drone FPV ukrainien frappant l’hélice arrière de l’hélicoptère Mi-28. […]

[…] La chef de la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations Unies en Ukraine (HRMMU), Danielle Bell, a déclaré que la Russie avait torturé 95 pour cent des prisonniers de guerre ukrainiens en détention russe.

Bell a déclaré dans une interview avec la chaîne de télévision néerlandaise NOS que les autorités russes torturent les prisonniers de guerre ukrainiens dès leurs premiers interrogatoires et a qualifié la pratique russe de torture des prisonniers de guerre ukrainiens de « généralisée et systématique ». […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 aout, traduction automatique

Mercredi 7/8, 20h05

Ouin.

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié les actions de l’armée ukrainienne dans la région de Koursk [au nord de Karkiv] de « provocation à grande échelle » lors d’une réunion avec des membres du gouvernement le 7 août.

Moscou a affirmé que les forces ukrainiennes avaient franchi la frontière avec la région de Koursk le 6 août, provoquant des affrontements sur le sol russe. Kiev n’a pas commenté les combats dans la région. […]

The Kyiv Independent, Poutine qualifie les affrontements dans la région russe de Koursk de « provocation à grande échelle », traduction automatique
Commentaire : "Poutine a déclaré en juin que la Russie avait près de 700 000 soldats combattant en Ukraine. Un lapsus, sûrement, puisque la quasi-totalité d’entre eux doivent se trouver dans les oblasts ukrainiens que la Russie prétend désormais être un territoire souverain russe. Et il qualifie l’envoi de 300 soldats ukrainiens en Russie de provocation à grande échelle ?"

[…] Les chaînes russes pro-guerre Telegram ont affirmé que des combats étaient en cours dans les villes de Sudzha et Korenevo, écrivant que l’armée russe s’était retirée de la station de comptage de gaz de Sudzha, qui fait transiter le gaz vers l’Europe via l’Ukraine.

Les prix du gaz naturel en Europe ont bondi suite aux informations non officielles selon lesquelles les forces ukrainiennes auraient atteint le point de transit clé de Sudzha, a rapporté Bloomberg. […]

The Kyiv Independent, Poutine rencontre de hauts responsables russes sur la situation dans la région de Koursk alors que de nouvelles batailles sont signalées, traduction automatique

Plusieurs comptes influents d’analystes militaires russes ont reproché mercredi au commandement militaire du pays d’échouer à contrer l’incursion ukrainienne lancée la veille dans la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine. « L’ennemi a accumulé des forces depuis deux mois » pour cette attaque, a estimé la chaîne Telegram Rybar, suivie par plus d’un million d’utilisateurs et réputée proche des forces russes.

« Pendant deux mois, toutes les informations complètes ont été remontées vers des états-majors inutiles. Il y avait suffisamment de temps pour prendre une décision appropriée », poursuit Rybar, cité par l’Agence France-Presse (AFP).

Selon cette source, le commandement militaire n’a pas tiré les leçons des tentatives d’incursion menées en mars dernier dans la région de Belgorod, voisine de celle de Koursk.

« Des conscrits ont été faits prisonniers hier », précise Rybar. En Russie, les jeunes conscrits faisant leur service militaire, un sujet sensible dans l’opinion publique, ne sont officiellement pas censés prendre part aux opérations militaires et sont cantonnés à l’arrière. […]

Le Monde, Live

Mercredi 7/8, 18h55

America, America.

CNN - La vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris et son nouveau colistier à la vice-présidence, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, organisent un rassemblement électoral à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 6 août. Elizabeth Frantz/Reuters

[…] Ni Harris ni Walz ne se sont attardés sur le bilan ou les réalisations de l’administration Biden, se concentrant plutôt sur leurs adversaires et leur vision de l’avenir du pays. Aucune mention de la menace de Donald Trump contre la démocratie ou de son vœu d’agir en dictateur dès le premier jour – thèmes centraux de l’ancienne campagne de Biden.

Ce changement de message n’est guère une surprise pour un candidat qui s’est lancé dans la course avec un mandat implicite de faire les choses différemment de Biden, qui avait du mal à gagner du terrain.

Mais la différence de style et de fond présentée au public américain pour la première fois mardi indique que les démocrates ont pris une direction très différente.

CNN, Live, traduction automatique

[…] Depuis le début de l’invasion à grande échelle, Walz a été un ardent défenseur de l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie, en signant une loi interdisant aux agences d’État de faire des affaires avec des entreprises russes et biélorusses. Son État [le Minnesota] abrite également des fabricants d’armes qui fournissent des armes essentielles à la défense de l’Ukraine.

[…] Jonathan Katz, expert en sécurité nationale à l’Institut Brookings, a déclaré que ce qui est sans doute plus remarquable que la production d’armes est l’accueil par Walz de réfugiés ukrainiens au Minnesota.

Compte tenu de l’hostilité passionnée envers le soutien américain à l’Ukraine manifestée par le futur adversaire de Walz, JD Vance, tout choix de Harris aurait comparativement satisfait les partisans de l’Ukraine. […]

The Kyiv Independent, Le vice-président de Harris choisit le gouverneur Tim Walz, une bonne nouvelle pour l’Ukraine, traduction automatique

Mercredi 7/8, 18h50

Par exemple.

La veille du jour où la dirigeante de longue date, Sheikh Hasina, a fui brusquement le Bangladesh au milieu de manifestations meurtrières, son chef de l’armée a tenu une réunion avec ses généraux et a décidé que les troupes n’ouvriraient pas le feu sur les civils pour faire respecter le couvre-feu. , ont déclaré à Reuters deux officiers militaires en activité connaissant les discussions.

Le général Waker-Uz-Zaman a ensuite contacté le bureau de Hasina, faisant savoir au Premier ministre que ses soldats ne seraient pas en mesure de mettre en œuvre le confinement qu’elle avait réclamé, selon un responsable indien informé du sujet.

Le message était clair, a déclaré le responsable : Hasina n’avait plus le soutien de l’armée.

[…] [Ces informations] aident à expliquer comment les 15 années de règne de Hasina, au cours desquelles elle a toléré peu de dissidence, ont pris fin de manière si chaotique et soudaine lundi, lorsqu’elle a fui le Bangladesh vers l’Inde.

Le couvre-feu national a été imposé après qu’au moins 91 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées lors d’affrontements à l’échelle nationale dimanche, la journée la plus meurtrière depuis le début des manifestations étudiantes contre Hasina en juillet. […]

Reuters, l’armée bangladaise a refusé de réprimer les manifestations, scellant le sort d’Hasina, traduction automatique

Mercredi 7/8, 18h20

Photo.

Crédits : Behind Blue Eyes

Le projet Behind Blue Eyes a vu le jour grâce à un collectif implanté dans la région de Tchernihiv. Les bénévoles sont allés à la rencontre des enfants résidant le village de Lukashivka afin de leur distribuer des appareils photos jetables pour qu’ils puissent immortaliser leur quotidien.

Cette initiative a pour but d’éveiller la conscience et la curiosité des plus jeunes et de les aider à envisager des perspectives plus joyeuses. Une manière ludique et touchante de raconter leur propre histoire et de dévoiler leur innocence malgré le chaos qui règne aux alentours. Mis en ligne sur le site theblueyedproject.com, chaque cliché révèle des moments de joie, de tristesse, de routine, en famille offrant un aperçu brut et sincère de leur réalité. […]

Creapils, En Ukraine, cette asso offre des appareils photo jetables aux enfants pour immortaliser leur quotidien

Mercredi 7/8, 9h25

ADN d’espion.

Le président russe, Vladimir Poutine, accueille des compatriotes libérés lors d’un important échange de prisonniers avec l’Occident, à l’aéroport de Vnoukovo, à Moscou, le 1ᵉʳ août 2024. MIKHAIL VOSKRESENSKIY / AFP

Tenant chacun un enfant par la main, un couple descend, jeudi 1er août, de l’avion officiel qui vient de se poser de nuit sur le tarmac de l’aéroport Vnoukovo, à Moscou. En bas de la passerelle, le président russe, Vladimir Poutine, se tient prêt, un énorme bouquet à la main. Il embrasse la femme qui ne peut réprimer un sanglot, lui tapote le dos, baise encore son épaule. A la petite fille de 12 ans et à son frère de 9 ans qui n’ont pas l’air de réaliser, il glisse un surprenant « Buenas noches ». Jamais, le chef du Kremlin n’a témoigné une telle compassion en public, pas même pour les victimes d’actes de terrorisme dans son pays.

Derrière le dirigeant russe, la garde présidentielle, raide comme un piquet, ajoute à la solennité du moment, captée par les caméras de télévision russes. Le plus grand échange de prisonniers, depuis la chute de l’URSS en 1991, vient de s’achever entre la Russie et l’Occident. Contre la libération de seize prisonniers politiques russes et binationaux, opposés à la guerre, le Kremlin récupère huit Russes détenus dans plusieurs pays, escrocs, criminels, et espions. […] Mais le plus important, c’est le couple. Des illégaux. Des espions travaillant sous couverture complète. Des héros, aux yeux de Vladimir Poutine.

[…] En famille,il ne parlait qu’espagnol. « Les enfants des clandestins qui ont pris l’avion hier [1er août] n’ont découvert qu’ils étaient russes que lorsque l’avion a décollé d’Ankara [lieu de transition lors de l’échange]. Ils ne parlent pas russe », a cru bon de préciser Dmitri Peskov [porte-parole du Kremlin].

[…] A leur libération, comme le racontera lui-même Vladimir Poutine, ils entonneront ensemble « Où commence la mère patrie ? », une chanson tirée du feuilleton soviétique Le Glaive et le Bouclier (1968), qui a fasciné le futur dirigeant russe durant son adolescence, avant d’être adoptée comme l’hymne non officiel des services de renseignement soviétiques puis russes. […]

Le Monde, Achat d’une identité, construction d’une légende… ces espions « illégaux » si chers à Poutine

Mercredi 7/8, 9h00

Hiro.

Cartoon Movement, Paresh Nath, Hiroshima horrors

Mardi 6/8, 23h00

HiroNaga.

À la mi-août 1945, quelques semaines après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Américains furent interrogés pour savoir s’ils approuvaient les attaques atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Un pourcentage extrêmement élevé d’Américains – 85 % – ont répondu « oui ». Ce niveau d’approbation a diminué au fil des années, avec (selon la formulation précise de la question) seulement une faible majorité (57 pour cent en 2005 ) ou une large minorité ( 46 pour cent en 2015 ) exprimant son approbation dans des sondages plus récents.

Cette réduction de l’approbation du bombardement atomique au fil du temps a été citée comme la preuve d’un changement normatif progressif dans la conscience éthique du public, de l’acceptation d’un « tabou nucléaire » ou de ce que Nina Tannenwald, chercheuse à l’Université Brown, a appelé « la délégitimation générale des armes nucléaires ». Cette interprétation courante de l’opinion publique américaine est cependant trop simpliste. La désapprobation s’est en effet accrue au fil du temps, mais la plupart des Américains restent favorables aux attentats de 1945, tout en souhaitant que des stratégies alternatives soient explorées. Ces conclusions apparaissent clairement dans les résultats d’une nouvelle enquête d’opinion publique, plus complexe, menée pour cet article, qui interrogeait un échantillon représentatif d’Américains sur leurs opinions sur les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, examinait des stratégies alternatives pour mettre fin à la guerre, et a fourni des questions complémentaires pour déterminer comment le public évalue les coûts et les avantages des différentes stratégies. Si l’on gratte sous la surface, le public américain d’aujourd’hui, comme en 1945, n’affiche pas de tabou éthique contre l’utilisation d’armes nucléaires ou le meurtre de civils ennemis, mais préfère plutôt faire tout ce qui est nécessaire pour gagner la guerre et sauver des vies américaines.

Une mère et son enfant, vêtus de vêtements traditionnels, sont assis par terre au milieu des décombres et des arbres brûlés, Hiroshima, Japon, décembre 1945. [...] (Photo d'Alfred Eisenstaedt/La collection d'images LIFE via Getty Images)

[…] À l’été 1945, les décideurs militaires et politiques américains de Los Alamos et de Washington discutèrent de la possibilité d’utiliser la première bombe atomique sur une cible isolée, afin de démontrer sa puissance destructrice aux Japonais sans causer de pertes civiles massives. Mais cette option de « frappe de démonstration » a été rejetée pour diverses raisons, notamment la crainte que des prisonniers américains ne soient placés à proximité de la cible et la crainte que si la bombe ne fonctionnait pas, l’attaque n’augmenterait la réticence des Japonais à se rendre.

Au lieu de cela, la bombe atomique a été ciblée sur Hiroshima, l’une des rares villes japonaises qui n’avait pas déjà été attaquée par des avions américains larguant des « bombes incendiaires ». Le gouvernement japonais ne capitula pas immédiatement. La capitulation n’a eu lieu qu’après la destruction d’Hiroshima et de Nagasaki, et l’entrée en guerre de l’Union soviétique, et l’empereur Hirohito a appris qu’il ne serait pas soumis à des procès pour crimes de guerre.

[…] Le fait que plus de 36 % des Américains aient déclaré aujourd’hui que les que les États-Unis n’auraient pas dû utiliser de bombes atomiques ne peut raisonnablement être être interprété comme l’indication d’un tabou nucléaire généralisé. Il s’agit peut-être d’une tendance positive, mais il ne s’agit pas d’une opinion solide. En effet, moins de la moitié des personnes interrogées ont maintenu cette position après qu’on leur a rappelé (comme ce fut le cas en 1945) que le Japon n’avait pas accepté la reddition avant les attaques à la bombe atomique.

En revanche, notre réplique du sondage Roper de 2024 fournit trois informations précieuses sur l’opinion publique américaine. Premièrement, une grande partie de l’opinion publique américaine soutient toujours la décision de larguer des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. L’addition des réponses aux différentes questions complémentaires révèle que 41,3 % des personnes interrogées étaient finalement disposées à utiliser une bombe nucléaire sur une ou plusieurs villes, et que beaucoup plus d’Américains (plus de 25 % de l’ensemble des personnes interrogées) ont déclaré qu’ils ne savaient pas quelles étaient leurs préférences dans ce scénario de guerre. Ces résultats sont incompatibles avec l’existence d’un tabou nucléaire et soulignent que de larges instincts bellicistes se cachent au sein de la population américaine.

Une deuxième découverte nouvelle concerne la volonté du public d’attaquer les villes et de violer ainsi la loi fondamentale des conflits armés et le principe de guerre juste de l’immunité des non-combattants. Alors que seulement 41,3 % des personnes interrogées étaient finalement prêtes à utiliser des armes nucléaires contre des villes, de nombreux autres sondés étaient favorables à la poursuite des bombardements conventionnels contre le Japon. Les raisons invoquées par les personnes interrogées qui avaient d’abord déclaré qu’elles étaient opposées aux attaques nucléaires, mais étaient ensuite favorables à la poursuite des bombardements conventionnels, rappelaient un jour que le Japon n’avait pas accepté la reddition inconditionnelle, notamment : « Parce que si les tactiques humaines ne fonctionnent pas, alors vous devez faire ce que vous devez faire. » ; « Puisqu’ils refusent de tenir compte de l’avertissement, alors ils méritent la guerre » et « Si le Japon ne se rend pas, il est temps de lui montrer ce que nous pouvons faire. ».

Au total, en ajoutant les partisans des bombardements conventionnels aux partisans des attaques nucléaires, 51,25 pour cent de tous les répondants ont choisi d’attaquer les villes japonaises et de tuer des civils à grande échelle. Cela montre que le principe de l’immunité des non-combattants, contrairement aux affirmations de certains experts, n’a pas un fort « pouvoir d’arrêt », du moins auprès du public.

[…] Le public américain n’a pas de tabou nucléaire fort et, en fait, il pourrait être plus un aiguillon qu’une contrainte pour tout futur président qui envisage d’utiliser des armes nucléaires dans des conditions de guerre difficiles. Même si les lois sur les conflits armés et la doctrine de la guerre juste peuvent encore constituer une contrainte à l’utilisation de l’arme nucléaire, leurs pouvoirs sont plus susceptibles d’être exercés par la boussole morale de dirigeants politiques individuels ou par la formation juridique d’officiers militaires supérieurs, et non par les instincts profondément problématiques de l’opinion publique américaine.

Bulletin of the Atomic Scientists, Que pensent réellement les Américains des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ?, traduction automatique & Deepl

Mardi 6/8, 21h25

Maria Andreïeva, figure de proue du mouvement [russe] Retour à la maison, a annoncé mardi mettre fin à son combat, après avoir été déclarée « agente de l’étranger » par les autorités et avoir perdu son travail. Ce mouvement était notamment à l’initiative de femmes de soldats russes mobilisés en Ukraine, et réclamant leur retour chez eux. […]

Le Monde, Live

Mardi 6/8, 11h40

Mais bon sang, où ais-je rangé mon sabre laser ?

L’Ukrainienne Olga Kharlan célèbre sa médaille d’or de sabre féminin par équipe lors des JO de Paris 2024, au Grand Palais, à Paris, le 3 août 2024. MAYE-E WONG / REUTERS

[…] Et la piste d’escrime se transforma en piste de danse. Alors que les notes du tube Freed From Desire résonnaient dans le Grand Palais, samedi 3 août, Olga Kharlan se mit à danser sur la piste où, quelques instants plus tôt, elle avait porté la touche décisive, agitant un drapeau ukrainien sous les ovations d’un public gagné par l’émotion. La sabreuse ukrainienne est aujourd’hui plus qu’une escrimeuse : elle est devenue un symbole depuis le 27 juillet 2023, quand elle refusa de serrer la main de l’adversaire russe qu’elle venait de battre aux championnats du monde d’escrime qui se déroulaient, à Milan, en Italie.

Mais Olga Kharlan reste avant tout une sportive d’exception qui vient de réaliser quasiment le même exploit à seize années d’intervalle. On l’avait découverte aux Jeux de Pékin, en 2008 : avec tout le culot de ses 17 ans, elle avait renversé la première finale de sabre féminin par équipes de l’histoire des Jeux olympiques. Quand elle avait pris le dernier relais, l’Ukraine accusait un retard de quatre touches sur la Chine. Avec un sang-froid sidérant, Olga Kharlan avait inversé le cours de la rencontre et offert le titre à son équipe. Samedi, à 33 ans donc, elle a récidivé. Elle a pris le relais de ses coéquipières avec trois touches de retard, contre l’équipe de Corée du Sud cette fois.

[…] Ironie du sort, l’Ukraine succède à la Russie, qui avait remporté le titre olympique de sabre féminin par équipe en 2016 et en 2020 mais dont les représentants ont été – à quelques exceptions près – déclarés indésirables aux Jeux de Paris en raison de l’invasion de l’Ukraine. Le conflit a été bien évidemment évoqué par Olga Kharlan qui a exposé les principes auxquels elle s’est accrochée pour parvenir à ses fins : « Crois, travaille, n’abandonne jamais… comme l’Ukraine. »

« Nous disputons les Jeux olympiques alors que notre pays est en guerre : c’est quelque chose d’inconcevable et, en même temps, c’est toujours dans votre tête, c’est toujours en vous, a-t-elle ajouté. Les combattants sur la ligne de front, ils ne cherchent pas d’excuses, ils se battent, ils meurent pour notre liberté. C’est là que je puise ma motivation. » […]

Le Monde, Escrime aux JO 2024 : le titre olympique des sabreuses ukrainiennes a fait chavirer le Grand Palais

Lundi 5/8, 21h00

Faire chier le monde (pour exister).

[…] On dit souvent : la Russie ne pose pas vraiment de problème car son PIB est le même que celui de l’Italie. C’est une idée fausse très dangereuse. Ce type d’État est capable de générer une puissance militaire à partir d’une base économique beaucoup plus réduite. La Russie démontre depuis des siècles qu’avec un pouvoir aussi fort et centralisé, elle peut extraire de l’économie tout ce dont elle a besoin.

[…] La concurrence directe avec les États-Unis est impossible, mais il est possible, sans conduire à la guerre, d’utiliser toute la puissance nationale pour mettre des bâtons dans les roues des États-Unis et de leurs alliés, pour tenter de les freiner, pour augmenter leurs coûts ( Poutine en a également parlé). Il s’agit d’un élément important de l’approche asymétrique russe : créer des problèmes à moindre coût. Cela se produit déjà, qu’il s’agisse de soutenir les rebelles, d’armer les migrants ou de recourir à des sociétés militaires privées dans les pays africains.

Une fois que vous avez créé un problème, vous pouvez négocier : « Nous pouvons vous aider à résoudre ces problèmes si vous souhaitez nous en parler, mais sinon, nous trouverons des moyens de créer des problèmes pour vous. » Au cours des dix dernières années, l’ingérence russe, de l’Ukraine à la Syrie en passant par la Libye, a eu pour objectif de créer des problèmes économiques, migratoires et politiques qui détournent notre attention et nos ressources. Et même si nous détournons notre attention sur ces problèmes, nous ne pouvons pas nous concentrer entièrement sur la Russie. […]

iStories, La Russie est motivée par la peur, traduction automatique

Lundi 5/8, 18h55

Tcherno.

Depuis sa première visite à Tchernobyl en 2002, le photographe Pierpaolo Mittica est revenu sur place environ 25 fois. Des années avant que la salle de contrôle n°4 de l’usine – « La salle qui a explosé » – ne soit nettoyée pour les touristes, il a obtenu une autorisation spéciale pour y entrer, vêtu d’une combinaison de protection. « Vous êtes dans l’histoire », dit-il. « C’est à cet endroit que le désastre a commencé. Le sentiment était puissant.

[…] Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, la zone d’exclusion est étroitement contrôlée par le ministère ukrainien de la Défense. « C’est une zone frontalière avec la Biélorussie, donc tout accès est interdit », explique Mittica. Les stalkers [qui pénètrent dans la zone illégalement], les pèlerins juifs, les touristes et presque tous les réinstallés sont partis. « Avec la guerre en Ukraine, toutes ces histoires ont changé ou n’existent plus. Mon livre est le dernier témoignage de ce qu’était la zone d’exclusion avant la guerre.»

[…] Le message du livre est que « les humains ne peuvent pas tout contrôler de manière absolue », dit Mittica, qui affirme également que la catastrophe « a démontré au monde que l’énergie nucléaire est trop dangereuse pour l’humanité ». Le projet a également apporté une autre leçon au photographe : la nature est résiliente. « La zone ressemble désormais à une réserve naturelle. Les animaux – renards, loups, ours, sangliers – reculent. Les rues et les places de Pripyat ont des forêts denses. J’ai réalisé que nous ne détruisons pas la nature, nous nous détruisons nous-mêmes. […]

« Lorsque les touristes arrivent à Tchernobyl, il y a un point de contrôle avant de pouvoir entrer dans la zone d'exclusion », explique Mittica. « Il y a là-bas un magasin qui vend des choses pour les touristes : des T-shirts, des drapeaux, des tasses, des badges. Avant le Covid, il y avait environ 60 000 à 70 000 touristes par an. Pour une région économiquement déprimée, c’est vraiment important. Mais j’ai découvert que la plupart des touristes souhaitaient simplement prendre des selfies dans des endroits « dangereux ».
« Ania est une petite fille de six ans qui a grandi dans une petite ville en dehors de la zone d'exclusion. Les gens qui ont grandi dans les zones contaminées ont des enfants, et il y a beaucoup de mutations génétiques et de maladies liées aux radiations. Ania souffrait d'une tumeur osseuse maligne. C'était une enfant forte, positive, passionnée d'art et de dessin. Les médecins m'ont dit qu'elle avait peu d'espoir de survie. Je ne sais pas si elle est encore en vie ou non.
« Un homme appelé Pacha répare un moteur utilisé pour assurer la ventilation dans les installations de recyclage de ferraille radioactive. Ce travail de recyclage des métaux contaminés rapporte beaucoup d’argent aux habitants de la zone et de ses environs. Un puissant processus de sablage élimine le rayonnement, car la contamination se situe à la surface et non à l’intérieur des métaux. Le problème concerne les travailleurs, car ils respirent chaque jour des particules radioactives, ce qui peut les rendre malades.»

[Chernobyl, by Pierpaolo Mittica, Gostbooks]

The Guardian, « Avec la guerre en Ukraine, ces histoires n’existent plus » : les dernières images de Tchernobyl, traduction automatique

Lundi 5/8, 18h45

Orbanovitcheries (suite interminable).

L’UE doit prendre des « mesures urgentes » concernant la décision de la Hongrie d’assouplir les règles en matière de visa pour les citoyens russes et biélorusses, a déclaré un groupe de 69 parlementaires européens dans une lettre publiée le 3 août.

Début juillet, la Hongrie a discrètement modifié les règles de son programme de carte nationale pour permettre aux « travailleurs invités » russes et biélorusses d’entrer dans le pays dans le cadre d’un processus simplifié d’obtention de visa qui supprime les contrôles de sécurité renforcés et autres restrictions.

Dans un appel lancé par Petras Austrevicius de Lituanie et Danuse Nerudova de Tchéquie, les députés ont déclaré que la « décision irresponsable de Budapest constitue une menace importante pour la sécurité de tous les États membres et de tous les citoyens ».

« Si le gouvernement hongrois refuse de changer de politique, la Commission et tous les représentants de l’UE devraient remettre en question la présence hongroise dans l’espace Schengen en introduisant de nouvelles mesures pour protéger les citoyens européens, y compris de nouveaux contrôles aux frontières hongroises si nécessaire », peut-on lire dans la lettre. […]

The Kyiv Independent, L’UE devrait reconsidérer l’adhésion de la Hongrie à Schengen en assouplissant les règles en matière de visa pour la Russie, estiment les députés, traduction automatique

Lundi 5/8, 11h35

F16 — ligne rouge (suite).

Les blogueurs militaires russes ont réagi à l’arrivée des F-16 en essayant de minimiser leurs effets potentiels sur le champ de bataille, sapant directement les opérations d’information russes destinées à présenter la livraison des F-16 et d’autres systèmes d’armes occidentaux comme une « ligne rouge » infranchissable.

Plusieurs blogueurs militaires russes ont affirmé que les médias occidentaux et ukrainiens « exagèrent » l’arrivée des F-16 afin de détourner l’attention des échecs sur le champ de bataille, et de nombreux blogueurs militaires se sont immédiatement tournés vers la discussion sur la manière dont les forces russes commenceraient à cibler et à détruire les avions. Les commentateurs et responsables de l’espace informationnel russe ont souvent affirmé que la livraison d’armes occidentales à l’Ukraine constitue une ligne rouge qui, si elle est franchie, forcera la Russie à une réaction d’escalade. La Russie a cependant prouvé à plusieurs reprises que l’invocation de prétendues « lignes rouges » est une technique de contrôle réflexive destinée à forcer l’Occident à s’auto-dissuader et à ne pas fournir une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 aout, traduction automatique

Dimanche 4/8, 12h00

Libération d’otages (suite).

Le plus frappant dans cet accord est le nombre d’opposants de premier plan libérés, alors que l’échange d’Alexeï Navalny avait échoué au début de l’année. Pour récupérer quelques agents des services spéciaux, Vladimir Poutine a dû accorder la liberté, et la vie, aux démocrates russes les plus déterminés. Il a payé très cher le retour à la mère patrie de ses opérateurs, en priorité l’un d’entre eux, Vadim Krassikov. Il s’agit de comprendre pourquoi.

Cet officier du FSB, le service de renseignement, avait été chargé d’assassiner un ancien dirigeant de Tchétchénie d’origine géorgienne en août 2019 à Berlin. Il s’était fait prendre comme un amateur par la police allemande et avait été condamné à la perpétuité en 2021. Poutine voulait le récupérer, et ne le cachait pas. Mais le gouvernement allemand s’opposait fermement à faire de Krassikov une monnaie d’échange.

Soulignons l’asymétrie de cet échange, qui se révèle étonnamment positif pour les Occidentaux et pour la résistance russe. D’un côté, Moscou avait pris en otage un ancien militaire américain, Paul Whelan, et deux journalistes américains, Evan Gershkovich et Alsou Kourmacheva, jugés et emprisonnés arbitrairement. Pour augmenter la mise, le dictateur biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait arrêté, à la fin de 2023, un jeune Allemand, Rico Kreiger, et fait du zèle en lui infligeant la peine capitale puis en le graciant. Le Kremlin savait donc que, pour obtenir Vadim Krassikov, il devait donner beaucoup plus que les otages américains et allemand.

Vladimir Poutine doit donner des gages au FSB, au GRU (le service de renseignement militaire) et à leurs forces spéciales, dont il a absolument besoin pour continuer la guerre. La bataille d’Ukraine dure, épuise les hommes, et met à rude épreuve les commandements des divers corps d’armée, qui entretiennent des relations très difficiles avec les services de renseignement, de plus en plus puissants dans la gestion de la guerre. Les Russes vivent de facto en régime d’exception et en économie de guerre, sous le contrôle renforcé du FSB.

En février 2022, c’est contre l’avis des chefs des renseignements et des armées que Vladimir Poutine a décidé de lancer l’« opération militaire spéciale », qui devait faire plier Kiev en deux semaines. Il doit aujourd’hui rendre des comptes, car rien ne s’est passé comme il l’imaginait dans son délire d’anéantissement de l’Ukraine.

La première grande crise pour Poutine a été la mutinerie des mercenaires de Wagner en juin 2023. […] Sidéré, Poutine n’a pas condamné les mutins mais a fait éliminer Prigojine dans un accident d’avion deux mois plus tard. Il a ensuite opéré des changements au sein de l’armée, du ministère de la défense, et du FSB. […] Mais son autorité a été sérieusement ébranlée. L’homme fort ne réussit pas à conduire une stratégie guerrière efficace, et ne peut pas non plus négocier un retrait des troupes d’Ukraine, car il ne survivrait pas à la déroute. Il se trouve de plus en plus dépendant des services spéciaux et des militaires.

[…] Le problème Navalny ayant été « résolu », selon le Kremlin, s’ouvrait alors la possibilité d’un échange large, afin de ne pas « personnaliser » les grandes figures de la résistance russe. Les Etats-Unis ont accéléré le tempo et convaincu le chancelier allemand de libérer Krassikov. Certes, les méthodes poutiniennes sont détestables, mais la vie de ces seize prisonniers innocents est inestimable.

Une fois de plus, Poutine commet une erreur s’il se persuade que Kara-Mourza, Ilia Iachine, Oleg Orlov, et les autres ne sont pas aussi dangereux que Navalny. Les opposants libérés sont des personnalités hors du commun, d’une éducation et d’une intelligence exceptionnelles, et qui ont risqué leur vie pour leur pays. Libres, ils vont renforcer les rangs de la résistance à l’étranger et l’organiser. Il est temps qu’une représentation de la résistance russe, reconnue par tous les Etats démocratiques, ouvre des perspectives pour la Russie après Poutine.

Le Monde, Marie Mendras, politiste : « Vladimir Poutine a payé très cher le retour en Russie de ses espions »

Samedi 3/8, 18h00

Guillaume Ancel a consacré son billet du samedi à la situation au Proche-Orient.


Vendredi 2/8, 11h40

Les dernières centaines de mètres pour regagner son domicile.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

L’accueil en Alsace du 59e groupe d’enfants de la région de Tchernobyl s’achève par le retour des enfants chez eux, dans le nord de l’Ukraine.


Jeudi 1/8, 19h15

Libération d’otages.

Vingt-six prisonniers ont été échangés ce jeudi 1er août entre la Russie et plusieurs pays occidentaux. Le reporter du «Wall Street Journal» Evan Gershkovich et le dissident politique russe Vladimir Kara-Mourza font partie des libérés.

[…] La nouvelle d’une libération d’ampleur bruissait dans la matinée puis commençait à être annoncée par les médias américains. Elle s’est confirmée en milieu d’après midi par la Turquie : «Le MIT [services de renseignement turcs, ndlr] a mené à Ankara l’opération d’échange de prisonniers la plus importante de ces derniers temps, qui a impliqué l’échange de 26 personnes provenant des prisons de sept pays différents (Etats-Unis, Allemagne, Pologne, Slovénie, Norvège, Russie et Biélorussie)», a annoncé la présidence turque dans un communiqué, précisant que sept avions ont participé au transport des prisonniers et que «dix prisonniers, dont deux mineurs, ont été transférés en Russie, treize en Allemagne et trois aux Etats-Unis». […]

Libération, Gershkovich et Kara-Mourza libérés : le plus vaste échange de prisonniers détenus en Russie depuis la guerre froide

[…] Selon le site russe The Insider, la Russie libère quinze personnes : l’Américain Evan Gershkovich, le Russo-Britannique Vladimir Kara-Mourza, Liliia Tchanycheva, Ilia Iachine, Ksenia Fadeïeva, Andreï Pivovarov, l’Américain Paul Whelan, Alsou Kourmacheva, Oleg Orlov,Alexandra Skotchilenko, Demouri Voronine, le Russo-Allemand Kevin Lik, l’Allemand Patrick Shebel, Guermane Moïjes, Vadim Ostanine.

  • La Biélorussie libère Rico Krieger.
  • Les Etats-Unis libèrent Vladislav Kliouchine, Roman Seleznev et Vadim Konochtchenok.
  • La Pologne libère Pavel Roubtsov.
  • La Norvège libère Mikhaïl Mikouchine.
  • La Slovénie libère Artem et Anna Doultsev et leurs deux enfants, de 8 et 11 ans.

Par ailleurs, selon le magazine allemand Der Spiegel, Vadim Krassikov, identifié par les autorités allemandes comme un colonel du service de renseignement russe FSB et condamné à la prison à perpétuité en Allemagne pour le meurtre d’un Géorgien sur ordre présumé du pouvoir russe, fait partie de l’échange.

Le Monde, Live
The Wall Street Journal, une, traduction automatique

Jeudi 1/8, 8h55

Les deux soeurs.

Kyïv, le 25 juillet 2024

Chères lectrices, chers lecteurs,

A la suite de ma dernière lettre, où j’annonçais ma grossesse, j’ai reçu plein de vos messages sur les réseaux sociaux, j’en suis très émue. Depuis presque sept mois, en dépit des circonstances et des perspectives d’avenir, je crée une nouvelle vie. On dirait bien que je suis passée outre la réalité, la guerre, les bombardements, la peur, l’angoisse que mon conjoint soit appelé au front du jour au lendemain…

Mais cette illusion m’a complètement quittée le 8 juillet à 10 heures précisément.

[…] ce jour-là, ça n’était pas un Mig mais des missiles balistiques, qui peuvent arriver très vite et de n’importe où. En général, ils sont lancés depuis le territoire biélorusse et ils mettent environ trois minutes pour arriver à Kyïv. J’ai pris ma tasse de café pour m’installer dans le couloir. Et, là, nous avons ressenti des explosions tellement fortes que l’on a cru que c’était tombé dans notre cour. Dima a sauté dans le couloir avec le chien dans les bras. Une série d’explosions a fait trembler tout notre immeuble, comme dans un séisme. Les alarmes des voitures ont commencé à hurler, mais les sons les plus forts restaient les cris des femmes et des enfants situés dans le parc près de chez nous. J’ai commencé à pleurer, des larmes de choc. On est restés dans le couloir pendant une heure. Il y a eu d’autres explosions, on regardait les actualités pour savoir ce qui avait été touché…

[…] Les huit missiles qui sont tombés sur Kyïv ont ciblé des lieux tout près de chez moi. Un missile s’est écrasé sur l’hôpital Okhmatdyt, le plus grand destiné aux enfants du pays. C’est à 500 mètres. Des images horribles se sont succédé sur nos écrans. Plusieurs voisins ont rejoint les opérations de secours pour dégager les débris.

Au total, quarante missiles ont été lancés sur des villes ukrainiennes ce matin-là : Kyïv, Dnipro, Kryvyï Rig, Donetsk, Zaporijia. […] Et moi, je me suis sentie perdue : comment donner naissance ici ? Et dire que, en appelant les maternités, je n’ai même pas pensé à demander si elles avaient un abri. Désormais, c’est devenu le premier point de ma liste de questions. Des amis me demandent pourquoi je ne pars pas chez Olga, en France, pour nous protéger et accoucher sans danger. Cela m’a fait quelques nœuds au cerveau, mais ma décision est de rester aux côtés de Dima. Si je pars maintenant et que je reste en France plusieurs mois, il ne verra pas les premiers jours de notre fils. Sans penser qu’il pourrait entre-temps être parti au front. Alors, je reste.

Après cette attaque du 8 juillet, on a vu sur les réseaux sociaux beaucoup d’influenceurs et des leaders d’opinion ukrainiens qui ont repris presque mot pour mot les thèses de la propagande russe à propos des négociations pour la paix. Ces opinions déstabilisent notre société déjà si fatiguée. Les russes programment tous ces bombardements pour forcer les gens à vouloir arrêter la guerre à tout prix. Mais ce « prix » signifie céder nos territoires et trahir les milliers d’Ukrainiens qui vivent toujours dans les régions occupées, les milliers d’enfants déportés en russie, les milliers de héros qui ont donné leurs vies pour l’Ukraine et notre liberté.

On ne négocie pas avec l’agresseur, on fait bloc pour s’en protéger, c’est notre seule chance d’en finir avec cette guerre.

Sasha

Le Monde, Les lettres d’Olga et de Sasha : « Pendant deux jours, Kyïv a été en deuil. Et moi, je me suis sentie perdue : comment donner naissance ici ? »

Mini journal de juillet